le cabinet - n°5

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Page 1: Le Cabinet - N°5
Page 2: Le Cabinet - N°5

Édito

SOMMAIRE

4. Un tout grand Merci

5. Concours photo

6. L'ombre d'un chef

8. Mode

10. Tweets

12. le Chantier (bis)

22. Les Anciens

26. Epic fail

28. Quatre profs

33. Et pendant ce temps là,

chez nos amis flamands...34.

Un stage?38.

Thomas Bayrle42.

Louisianne a testé pour vous44.

What we liked / Indie music45.

What we liked / cinéma47.

What we liked / DJ de l'IHECS48.

What we liked / photpgraphes58.

Deux sportifs de l'IHECS60.

Régie 563.

Cercle Documentaire de l'IHECS65.

Agenda BXL

ÉDITO

L’heure du dernier numéro de cette année académique est arrivée et avec elle la toute dernière édition dans laquelle «j’oeuvre» en tant que rédactrice en chef. En effet, les cours (blocs et autres), le mémoire et le stage qui m’attendent en Master 2 ne me laisseront plus le temps de m’occuper du Cabinet.

Pour rappel, ce magazine a vu le jour en tant que crédit-projet que j’ai initié lors de l’année académique 2011-2012., toute seule, ce qui fut un premier défi pour moi, auquel vient se rajouter le défi linguistique de mener à bien ce projet en presse écrite car, issue d’un cursus scolaire en néerlandais, rédiger en français m’a amené à me surpasser.Ce fut donc un challenge d’assumer la réalisation du Cabinet et de travailler en collaboration avec les 25 journalistes, graphistes et photographes bénévoles, en plus des cours et des travaux à réaliser à l’IHECS. Mais, d’emblée, la motivation des étudiants de l’IHECS à contribuer au développement du Cabinet m’a vraiment touchée et surprise. J’ai donc pu, dès le départ, bénéficier d’un grand soutien en général et de celui de mon amie Iris Bréjean en particulier. Cette dernière m’a soutenue et m’a assistée dans la gestion de cette «entreprise» durant cette année 2012-2013.

Le Cabinet, aujourd’hui est également plus abouti que jamais. Au bout de cinq numéro nous pouvons vraiment être fiers du résultat. C’est cette maturité qui nous permet de glisser quelques touches d’humour dans ce numéro spécial, tant au niveau des articles qu’au niveau graphique.

Et le graphisme, parlons-en, nous avons eu la chance d’avoir un graphiste de qualité (et bénévole) avec nous dés le début, qui a joué le rôle clef de directeur artistique, et qui nous a fait beaucoup progresser dans ce domaine. Il a mis au point, au fil des remous des premiers numéros, une véritable identité propre au Cabinet qui a bien mûrit aussi, et qui se traduit aujourd’hui par une maquette particu-lière, brute mais subtile, adaptée aux contraintes de l’offset.

Le Cabinet m’a donc apporté une expérience énorme. Que ce soit dans la recherche de sponsors pour financer les impressions, dans le fait de gérer une grande équipe d’étudiants, de prendre une multitude de rendez-vous et d’envoyer des «milliers» de mails aux imprimeurs, aux professeurs pour des questions-réponses, aux sponsors ou encore de gérer tous les documents et articles qui entrent et qui sortent, de les classer, les renommer, les faire corriger, organiser des réunions avec l’équipe et bien plus encore... Cela m’a permis d’acquérir une plus grande maturité en moins de deux ans.C’est pourquoi, pour ce dernier numéro sous ma direction, nous avons concocté une édition spéciale avec le double de pages et une couverture en relief.La thématique de ce magazine est «fail» et ce, en référence aux nombreux «fails» que nous avons rencontrés lors de nos réalisations; Retards de parution suite aux pannes de machines chez l’imprimeur, difficulté d’atteindre une ligne graphique cohérente dans les premiers numéros et, manque de relecture attentives des articles avant impression.Mais ne sommes-nous pas ici pour apprendre de nos erreurs afin de ne plus les commettre lorsque nous volerons de nos propres ailes?Mais «fail», constitue également un thème en adéquation avec notre quotidien à l’IHECS : l’annulation d’un examen de philo de BAC1, un chantier qui n’en finit pas de ne pas finir, l’hyperplanning peu fiable et j’en passe... mais le bateau tient bien la vague malgré tout!

En collaboration avec le CEICS, vous aurez l’occasion de disposer d’un petit programme qui vous guidera ce soir au travers la Nuit des Médias et des nombreuses activités qui vous y sont proposées.

Enfin, cet édito constitue aussi un appel aux étudiants de l’IHECS... Après tout ce chemin parcouru, il serait dommage que le Cabinet s’arrête ici... Et si certains d’entre-vous repre-naient le flambeau?

Vous êtes interessé(e)s? Contactez-moi et je vous donnerai toutes les informations nécessaires autour d’un verre.

Audrey Fischer

© LE CABINET 2013

© Textes et images, droits reservés.

Rédactrice en chef:Audrey [email protected]

Assistante de rédaction:Iris bréjean

Direction Artistique:Thibault FournalGraphisme:Thibault [email protected]

Typographie:Auto 1 & 2, Underware.Imprimerie:PAG.be/Bruxelles

Coordination du projet / Recherche sponsors:Audrey Fischer & Iris Bréjean

Colophon[ Photo ] Gaëtan Chekaiban C5 / 3

Page 3: Le Cabinet - N°5

VAINQUEUR

DU CONCOURS PHOTO

Alit, et quodiam ad estia dolessin prore imaximillaut labo-rib usamet ipsum rest intur at.Intio que vernam erio. Ut vent doles ad est, volorerior res magnis voloruptas autatum esedi as natur sam receatem deriand ebistio. Et facia doluptates et, sed ma con natur, ero et auda dolut eos ped estrumq uaerumquis rae pliquam quos corumet maximi, quae voluptatium quo erios suntem fugiam, nis essimaiosam qui sita destrum non pro dolupta nos exerspidi sus. Harionse quas vendam, officto optatior sa pedis iduciatur. Evenimint omnihite debisqui sus doloreritam sundi dolorit atatem.

À Thibault Fournal, directeur artistique du Cabinet. Également merci à l’IHECS pour le soutien apporté dans ce projet, particulièrement Jean-François Raskin, ainsi qu’aux nombreux collaborateurs tels que les sponsors et les impri-meurs, mais surtout les journalistes, les photo-graphes et les graphistes.

C’est à dire; Iris Bréjean, Ian Depauw, Mélo-die Van Eeckhoutte, Margaux De Heusch, Samuel Vandenberg, Simon Souris, Léopold Lannoy, Elisabeth Debourse, Giada Seghers, Bénédicte Ghéraille, Maureen Vanden Ber-ghe, David Bara, Julie Canon, Cyrill Rama-kers, Justine Rossius, Justine Gillot, Pablo Crutzen Diaz, Flora Eveno, Louisianne Bou-cher, Elisa Ruwet, Hugo Barbieux, Thibault Dreze, Emilie Vandeville, Camille Lefèbvre, Saskia de Noircarme, Roxanne Schauss, Marie Tihon et Maurine Toussaint.

Mais également merci à Philippe Janssens, Bill Verougstraete, Marine Hulot et tous les autres.

Résultat du concours

FAILUN TOUT GRAND

MERCI

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UNE JOURNÉE

AVEC M. RASKIN

9h52: mon rythme cardiaque augmente à mesure que les volées d’escaliers à gravir diminuent. D’interminables minutes plus tard, le souffle court et le cœur battant encore dans les talons, j’arrive enfin au cinquième étage.

10h14: je patiente humblement dans ce tout nouvel «espace réservé à la direction» quand brusquement je suis extirpée de mes pensées: une porte s’ouvre, je me lève, le sol craque… Il arrive. Un échange de regard, un sourire courtois et me voilà franchissant cette porte en contreplaqué qui me faisait face depuis le début, exhibant fièrement ces quelques mots: «Jean-François Raskin, Administrateur Général». Le pied à peine posé dans son bureau, M. Raskin ouvre le bal: il s’assied, dépouille son courrier, se lève, signe des papiers, se rassied, inspecte les factures, les amène au bureau d’à côté, revient, se rassied; je n’ai pas encore bougé.

10h21: je romps le silence, posant les quelques questions qui m’emmèneront bientôt dans la confidence de ses matins. Coopératif, un léger sourire au coin des lèvres, il me répond: c’est à 7h00 que le réveil retentit, son premier réflexe de la journée est de saluer son épouse, et s’il est si matinal c’est pour pouvoir déjeuner avec Arthur, son fils de 10 ans, avant que le bus scolaire ne l’emmène sur les bancs de l’école. Attentionné. Et ce déjeuner ? Plutôt original : pain hyper-protéiné et fromage frais !

Ca y est… j’en ai trop dit. Inutile de nier à présent. Je ne tournerai pas autour du pot. Je n’ai plus qu’à parler. Je ne tenterai pas de noyer le poisson. Je vous le dis. Sans détours. Cette information est désormais publique: M. Raskin est au régime.

10h46: un couloir et deux portes entrouvertes nous séparent à présent mais je n’ai pas perdu sa trace ; sa voix grave et résonnante détrône le chuchotement des foreuses qui bercent le cinquième étage.

10h55: il se lève, je me lève; la clef tourne dans la serrure, les foreuses chantent plus fort, les rutilantes portes en contre-

plaqué s’éloignent de moi : en route vers le BV1, c’est l’ombre du sociologue que je serai durant les deux prochaines heures.

Plutôt fière et d’un pas assuré, je quitte cet espace réservé à l’élite, quand, subitement, tout bascule… Un bref regard vers les marches suffit pour que l’angoisse revienne, les souvenirs… Jambes chancelantes, souffle souffreteux, désir de capitulation… Me revoilà, désemparée, devant les mêmes escaliers qui me torturaient une heure plus tôt, quand sou-dain je vois M. Raskin s’arrêter devant l’ascenseur. Bénis soient les professeurs ! Oh non, pas ce regard... Mau-dits soient les régimes. En tant qu’ombre qualifiée et professionnelle, je le suis: enfermée dans mon ascenseur émotionnel, nous prenons les escaliers.

11h03: je talonne M. Raskin qui s’engouffre dans un audi-toire comble et bruyant. Il se dirige impérialement vers le pupitre, relève la tête vers son audience et, armé de son autorité naturelle notoire, lance un «bien» qui calme bruta-lement l’ardeur assourdissante des étudiants. Tentant lâchement de capter le wifi de l’école dès les pre-

Camille Lefèbvre[ Photo ] Marion Collard

mières secondes, j’avoue avoir appréhendé ces 120 minutes de sociologie médiatique. A tort ! Sourcils froncés, gestuelle prononcée, M. Raskin nous parle de l’approche sociale de la télévision avec vigueur, intérêt et pertinence assurément, mais surtout avec un humour pigmenté de cynisme suscitant l’hilarité générale et le respect.

12h42: je prends enfin l’ascenseur.

12h49: elle me brûle les lèvres, cette question. Elle me ta-raude, depuis l’instant où il a franchi la porte de son bureau, et me revient à chaque fois que cela se répète. Neuvième passage à travers le chambranle, d’un air désinvolte, je me lance, il répond : 1m97.

12h51: tandis que M. Raskin déguste timidement une fade barre protéinée, un profond abîme se creuse sournoisement dans mon ventre.

13h09: en route vers la Place Rouppe avec quelques têtes connues dont Frédéric Moens et Luc De Meyer pour ce qui s’avérera être un dîner entre collègues, entre amis et entre hommes d’affaires.

L’instant est au choix. Malgré la kyrielle de plats mijotés, marinés et ensachés qui le narguent hypocritement, M. Ras-kin, tenace, opte pour la salade norvégienne et le Coca Light. Mais, semblant vouloir saboter sa motivation, la serveuse se voit contrainte de lui refuser sa commande. Silence… Instant suspendu. Face à ce manque de soutien, succombera-t-il à la tentation ? Sûr de lui, il annonce enfin : «Entrecôte grillée, saignante mais pas trop, sans sauce, avec beaucoup, beau-coup de salade et surtout pas de frites». Virilement diététique, bon compromis.

Tout en dévorant mon humble sandwich, j’observe un homme fidèle à lui-même : entier, confiant, charismatique, drôle, un brin cynique.

15h35: je peux officiellement dire que M. Raskin m’a offert un restau.

15h43: si l’épilogue de ma journée se dessine tout douce-ment, tout le monde ne jouit pas de ce bonheur. Dix-sept minutes restantes avant sa prochaine réunion; je songe aux dernières questions que j’aimerais lui poser…Sa principale vertu est la loyauté. Un défaut ? «Impulsif». J’écoute attentivement. «Colérique». Je me tasse douce-ment sur ma chaise. «Capable de se mettre dans des colères noires». Je regarde la porte. «Mais ça redescend très vite». Je respire.

Ultimes révélations en harmonie avec l’image de ce person-nage légendaire de notre cher IHECS : un grand homme, authentique, tant apprécié que redouté.

15h56: je sors de l’ombre.

DANS L'OMBRE

DU CHEF

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MODE [ Photo ] Dwight K. Schrute

VOUS AVEZ DIT ABSURDE ?

Depuis quelques années maintenant, il déferle une nou-velle vague d'humour qui semble provenir des 15-35 ans et qui s'infiltre de plus en plus dans les médias, allant même jusqu'à influencer la publicité. Pourquoi est-ce si populaire ? Quelle est la logique de l'absurde ? À quels besoins latents de la société cela répond-il ?

À la fois un « refuge » et une «douce révolte», l'absurde exerce un contrepoids à une société de performance axée sur la compétition en proposant un retour à la simplicité, aux valeurs plus humaines, et ce en redonnant de la saveur à la «banalité». Qu'il s'en prenne à la logique, à la raison, au temps ou aux choses tragiques de la vie, l'absurde exprime une façon indirecte, voire inconsciente, de contester des valeurs très contemporaines d'une société où tout est pro-grammé, sensé, calculé, ordonné et logique. L’absurde est ici considéré comme une réponse-réaction moderne et contemporaine face à des événements trauma-tisants comme les guerres, les violences, l’incompréhension

et l’incommunication. C’est en utilisant l’art et la communi-cation que l’absurde tente d’apporter de la légèreté dans un monde de plus en plus brutal.

L’absurde est caractérisé par la rencontre, la fusion et le jeu entre des éléments du quotidien. Les manières de faire surgir l’absurde comprennent notamment l’exagération, les jeux de mots et la mise en contraste entre le ton léger et la gravité du sujet. L’absurde, toujours en lien avec un déca-lage, devient l’élément déclencheur d’un rire. Bref, faire rire par plaisir avec un humour spontané qui n'agresse pas et qui ne demande pas toujours d'intention ou de justification, se marie bien avec la philosophie et les valeurs actuelles des jeunes.

Le comique par l’absurde est la rencontre de trois types de rires : le rire de surprise, le rire de la moquerie et le rire convivial. On se moque de l’absurdité de la situation, en même temps que ce rire de dérision nous chatouille comme la plume que nous tenons dans la main pour chatouiller l’autre. Le comique par l’absurde touche peut-être plus pro-fondément la nature de chacun, ce qui expliquerait l’espèce d’attendrissement qu’il est possible de ressentir vis-à-vis d’une situation absurde qui laisse la place au rire.

En guise d’exemples contemporains, nous pouvons notam-ment citer les capsules vidéos ô combien populaires de «Bref», de «Norman fait des vidéos», ou encore de «Cy-prien». Nous pourrions dès lors nous demander pourquoi ces mini-séries rencontrent un tel succès. Inspirées par des comportements et des anecdotes universels, les héros devant leur ordinateur, leur télévision, au supermarché, sous leur douche ou en soirée exaltent une vie quotidienne saupoudrée d’autodérision. C’est grâce à cela qu’ils peuvent toucher autant de personnes et avoir autant d’impact, car nous pouvons facilement nous identifier à ces personnages. Le fait de ne pas se prendre au sérieux crée un lien de proxi-mité avec le spectateur. Ils ne nous prennent pas de haut, ils ne nous donnent pas de leçon, ils ne font que partager et le tout avec légèreté.

L’absurde déclenche un rire convivial qui entraine la joie de faire partie d’un groupe, qu’il soit dominant, marginal, uniforme ou hétéroclite. Comme le disait Eugène Dupréel, une forme complète du rire comprend en même temps la moquerie et la joie de former un groupe.

Il y avait un besoin d'absurde dans la société, il a émergé et risque dorénavant de plafonner. L'absurde va survivre et ceux qui ont été séduits par ce style resteront fidèles, mais cette forme d'humour risque de sortir de sa propre bulle imaginaire et de muter, une fois de plus en se combinant avec d'autres genres. À quoi ressemblera donc l'humour de demain ?

Margaux de Heusch Justine Gilliot

MODE

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LES MEILLEURS TWEETS

DE L'IHECS

Les étudiants de l’@IHECS (et même leurs professeurs parfois) gazouillent sec. Au cours des dernières semaines, on a dû récolter au moins autant de tweets acerbes, drôles et ironiques qu’il n’y a de caractères autorisés sur Twitter. Voici les perles 2.0. @typique_IHECS

A chaque fois que je passe chez Coffee Company, je tombe sur des migeolles qui racontent à leurs copines comment-c'est-dur-l'IHECS. Lame.

Se lever avec une espèce de gueule de bois. Mais non, mon corps n'a juste pas supporté d’avoir autant marché avec le matos vidéo hier.

Il faudrait choisir une élève de chaque section de l'IHECS et faire un Hunger Games. #SérieuxLes filles autour de moi ne sont pas blondes et n'ont pas de Mac. Je me demande si je suis bien à l'#ihecs.

A chaque fois que #VanMal dit "Silence", j'ai envie de gueuler "Action !"... #TéléVidéo

Elisabeth Debourse

J'ai remarqué que les 3/4 des étudiants belges qui sont sur Twitter sont issus de l'#IHECS #fact

COMMENT CA y'a pas de point Foursquare au 7e étage de l'#IHECS? J'ai monté SEPT ETAGES pour rien?

Le prof de graphisme qui chante quand son micro ne fonc-tionne plus. Collector.

"Je vais vite vous renvoyer dans le bistrot que vous n'auriez jamais du quitter" Van Mal à des élèves. @ihecs #Irres-pect #Toussa

Ils aiment tellement les mac qu'ils mettent Windows dessus dans une régie son. Et ça ne marche pas.

Je me demande comment certaines filles de l'IHECS font pour ne pas se confondre les unes les autres tant elles se ressemblent toutes #TrueStory

Journée internationale de la haine et de la jalousie au-jourd'hui à l'IHECS #Erasmus #bac2 #destinationsTu as l'impression que tes études c'est l'INSAS, l'INRACI et la Cambre réunies? C'est @Typique_IHECS

La K-Fet de l'IHECS, cet endroit qui n'existe que complète-ment plein ou complètement vide. Entre les deux, y'a rien.

Elisabeth DebourseElisabeth Debourse

Aujourd'hui j'ai découvert plein de nouveaux mots rigolos. Dommage que c'était sur mon test d'actu qui compte pour 25% de l'examen.

Le prof qui demande si quelqu'un a fait du théâtre pour lire les sous-titres parce que derrière on ne voit pas ... #typiquei-hecs #overcute

Le prof qui nous appelle spontanément par nos prénoms dès le 1er cours. Qui est-il ? Comment fait-il? #peur Correction de l'examen, la prof qui dit avec un grand sourire "I know it was tricky ". Premier cours de Droit avec Wathelet. "Il est canadien ? -Non non, il a juste l'accent liégeois"

Des vieux qui photographient l'horrible jet de peinture sur le mur en face de l'IHECS. On n'a pas les mêmes goûts.

Delmotte, ceux qui vont mourir pour toi te saluent. #exa-mens

Je compare mes notes et mon syllabus. Mon prof est capable de réciter son cours mot pour mot, et ce sans aucun sup-port. #Warrior

Maintenant à l'#IHECS il y a des demi-étages comme dans "dans la peau de John Malkovich"

Je suis en train d'apprendre comment fonctionne une imprimante laser. L'IHECS pense à notre avenir de chômeur cherchant un emploi mécanique.

Toutes les 2 pages le prof écrit "sans aller plus loin sur le sujet". Son syllabus fait 400 pages, je me demande ce que ça aurait été sinon.

ALERTE ENLÈVEMENT: cela fait deux jours que les respon-sables de la section PI sont introuvables dans leur bureau. On est inquiets.

"Yay trop bien, l'ihecs m'a offert un abonnement à #SudP-resque." Personne. Jamais.

Très bientôt dans votre boite mail IHECS, une invitation pour la brocante de la grand-mère d'un étudiant. Le secrétariat est à votre service.

Les bavards du #Velge, allez vous pendre!

Ils ont examen de langue la semaine prochaine! Allumez la clim’ dans le Bv1, étudier en étant malade c'est plus marrant ! @Typique_IHECS

Aujourd'hui j'étais web designer, cette nuit je fais de la ra-dio... à part ça en com' on branle rien #ihecs #bac2 #iloveyou

Si t'as soif, va au 6eme, la canette y est à un prix illégal ! (60 cents !) (@ IHECS (Auditoires St. Jean)) http://4sq.com/ZvOs6H

J'ai mal aux cuisses comme si j'avais couru 3 marathons. En fait j'ai juste été 2 fois en web hier. #6étagesCestBeaucoup-Trop

Citons Mr Brandt durant la soirée : "Mais je ne comprends pas, la soirée commence à 23 h et les gens n'arrivent qu'à minuit !! "

Bal de l'IHECS: les associations de défense des animaux sont sur le qui-vive. Des équipes sont prêtes à intervenir. #alerte #poissonsrouges

Le jour du bal à l'IHECS une fille sur trois a réussi à choper un coup de soleil … Bizarre fin mars …

Ne jamais mettre un pull rouge en éco. Jamais. #typiqueI-HECS

Dilemme: manger froid ou fumer passivement 20 cigarettes en utilisant le micro-onde de la kfet fumeur. #typiqueihecs

Les profs qui ne font pas de pause sont les enfants de Satan.

"Regarde, une porte qui s'ouvre ! Ho quelqu'un qui est en retard ! Fixons le jusqu'à ce qu'il soit mal à l'aise" #TypiqueI-HECS

CUI-CUI!

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[ Photo ] Pablo Crutzen DiazLe chantier (bis) Audrey Fischer

QU’EN EST-IL DU CHANTIER

À L’IHECS?

Voici la version de M. Maroit - coordinateur du département média - lors d’une interview réalisée en vidéo par un étudiant de BAC3, Arthur Deligne. Le Cabinet a reçu l’autorisation de retrans-crire quelques informations.

«Nous avons eu énormément de problèmes pour diverses raisons. Nous sommes en marché public et donc, nous ne pouvons pas faire ce que l’on veut, ni choisir les entreprises. Il y a des procédures à respecter. La première entreprise qui a travaillé ici était en cessation de paiement, les sous-traitants n’étaient pas payés et ne venaient donc plus travailler. Par conséquent, nous avons dû nous en séparer.

La deuxième entreprise n’a respecté ni les délais, ni les exi-gences du contrat. Il y a eut des malfaçons et des problèmes. Conclusion : nous avons dû à nouveau nous en séparer. Nous avons donc été forcés de reprendre trois fois le chantier. Si bien, qu’effectivement, les délais annoncés dès le départ ont été à chaque fois reportés après les procédures mises en place. Ce qui explique un tel retard.

Cependant, nous pouvons affirmer que, globalement, pour un chantier qui doit utiliser sur 2000m² des techniques très spéciales - démolition des plafonds et de certaines structures du bâtiment, soutien de la façade, reprises des charges avec des ingénieurs en techniques spéciales, appel à des sociétés étrangères pour faire l’isolation acoustique des régies, etc., tout ça en moins d’un an - nous pouvons être satisfaits du travail qui a été accompli. La qualité de réalisation, au final, est bonne et je pense que visuellement, les espaces ont d’évidence des qualités qui ne sont plus com-parables à ce que le bâtiment montrait auparavant. Il faut également souligner que, depuis le début de la conception des plans d’architecture, nous avons souhaité faire entrer la lumière dans le bâtiment. Jusqu’alors, celui-ci était extrê-mement cloisonné et la lumière était absente au centre du bâtiment. Nous y vivions un peu comme dans des caves, je le dis depuis des années. Maintenant, où que l’on se trouve au 3ème étage, on a une perspective visuelle sur une fenêtre.

En conclusion, je pense que, tant pour le bien-être des étudiants que pour celui des enseignants, nous avons réussi quelque chose d’intéressant compte tenu de la structure du bâtiment.»

LE CHANTIER

(bis)

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Le chantierLe chantier (bis) [ Photo ] Pablo Crutzen Diaz14 C5 / 15

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Le chantier (bis) [ Photo ] Pablo Crutzen Diaz16 C5 / 17

Page 10: Le Cabinet - N°5

Le chantierLe chantier (bis) [ Photo ] Elisa Ruwet18 C5 / 19

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Le chantierLe chantier (bis) [ Photo ] Elisa Ruwet20 C5 / 21

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Les anciens

ALEXIS FERNANDEZ

PI

J'ai obtenu mon Master en Presse-Info. Je suis sorti l'année dernière.J'ai particulièrement aimé l'ambiance qui règne à l'IHECS. Bien que le pano-rama change ces derniers temps, avec l'acquisition de nouveaux locaux et le nombre d'étudiants qui a augmenté, voire doublé, j'ai découvert un style de vie à part dans cette école. J'ai aussi eu la chance de rencontrer des personnes incroyables.Je pense que je pourrais passer une journée entière à me remémorer certains souvenirs. Mais si je devais en mettre un en avant, ce serait au tout début de mon expérience à l'IHECS.

Après deux ou trois mois je dirais, je suis allé avec plusieurs amis à une soirée de l’école, au Fuse. Seul «hic», il y avait cours de néerlandais avec M. Paillet à 8h30 le lendemain; nous y avons bien évidemment assisté après 15 courtes minutes de sommeil. Je ne sais pas décrire dans quel état nous étions, mais une fois que nous nous sommes assis, ses uniques mots ont été: "Les gars, je vous donne 10 mi-nutes pour émerger, et à la pause vous allez chercher un café parce que vous n’êtes pas beaux à voir." J'ai compris ce jour-là que l'IHECS était une école différente.Je suis actuellement journaliste sportif pour Sud Presse à La Capitale.

DAVID MARÉCHAL

PI

En sortant de l’IHECS, j’ai d’abord été journaliste trois ans dans la presse écrite à l’agence de presse Belga. Ensuite, j’ai quitté Belga pour travail-ler pendant quatre ans pour la chaîne de télévision économique (à l’époque surtout) de Kanal Z. Ce parcours m’a permis de rencontrer différents hommes politiques ainsi que le ministre des affaires étrangères, M. Reynders dont je suis le porte-parole depuis huit ans maintenant. J’ai donc eu cette place grâce aux rela-tions que je me suis faites en tant que journaliste mais également parce que je m’entendais bien avec M. Reynders. C’est une question d’attirance, de feeling... C’est très personnel, comme l’amitié. Si je suis entré à l’IHECS, c’est entre autre parce qu’il y a une histoire fami-liale derrière cela. Mon père donnait des cours de « construction euro-péenne» alors qu’il était journaliste. Il s’agit de Jean-Claude Maréchal, qui a quitté l’IHECS il y a environ cinq ans. Ma mère est également allée à l’IHECS. Je courrais déjà dans cette

CORENTIN DELVAUX

PI

J’ai étudié pour mon plus grand plaisir à l’IHECS, de 1990 à 1994, jusqu’à obtenir mon Master en Presse-Info (et oui, je suis un vieux !).Aujourd’hui, je suis Sales Administra-tion Manager pour la branche belge d'un groupe multinational. Aucun rapport avec mes études, ce qui ten-terait à prouver que l'IHECS mènerait à tout? En tout cas, elle fournit un bagage suffisamment large et varié pour s'adapter à pas mal de situations professionnelles!La K-fet, les soirées de l’IHECS, et surtout une certaine comédie musi-cale sous la direction ferme et plutôt exigeante de Francis Vandeputte, prof d'anglais, que nous avions tous réali-sés restent et resteront mes meilleurs souvenirs!Pour vous raconter une petite anecdote marrante; je me souviens que deux types de ma classe avaient enregistré une partie d'un cours de droit qui était donné par un monsieur d'un certain âge, dont j'ai malheureusement oublié le nom. Ils avaient ensuite, dans un des studios de l'école, repris ses expres-sions les plus percutantes pour les mettre sur une bande-son rythmée, et en faire un morceau dance assez réussi, et en tout cas bien rigolo pour tous ceux qui assistaient à ses cours de droit !

école à l’âge de cinq ans quand celle-ci se trouvait encore à Tournai.Lorsque j’ai entamé mes études, deux options se sont présentées à moi; étudier le journalisme ou même l’His-toire à l’ULB, ou le journalisme, mais à l’IHECS. J’ai d’ailleurs une anecdote à vous raconter. J’ai reçu un coup de fil de Fredy Laurent, qui était directeur de l’IHECS à l’époque, qui m’a quasiment engueulé en me disant: «Tu veux faire du journalisme plus tard et tu veux faire de l’Histoire à l’ULB!? Le journa-lisme c’est le temps présent, l’Histoire le passé, donc si tu veux être journa-liste, tu dois faire l’IHECS! » Le point fort de l’IHECS, que j’ai beaucoup aimé, c’est la complicité et la proximité que les étudiants peuvent avoir avec les profs. C’est, entre autres, grâce aux très bons contacts que j’ai eu avec mes professeurs que je me trouve aujourd’hui dans un milieu profession-nel qui me plaît. D’ailleurs, autre petite anecdote, quand j’étais à l’IHECS à Tournai, j’ai vu des élèves poursuivre leurs professeurs, qui se sauvaient dans les couloirs, en leur hurlant dessus car le prof venait de les péter. C’était une époque beaucoup plus rock n’roll. Mais les étudiants connaissaient les noms des professeurs et vice versa.Si j’ai un conseil à donner aux étu-diants de l’IHECS, en me basant sur mon expérience personnelle en tout cas, c’est d’élaborer de bons contacts, d’être curieux et de bien choisir ses stages. C’est ça qui vous ouvrira les portes.D’ailleurs, depuis les huit années que je travaille comme porte-parole ici, je n’ai jamais eu de demande de stage d’étu-diants de l’IHECS. Je lance donc l’appel aux étudiants de Presse-Info cherchant à faire un stage. [sourire]

[ interview ] Audrey Fischer[ interview ] Louisianne Boucher [ interview ] Louisianne Boucher

LES ANCIENS

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Page 13: Le Cabinet - N°5

Les anciens[ interview ] Hugo Barbieux & Simon Souris

LUC DEBAISIEUX

PUB

Luc Debaisieux, sorti en 1992 de la section pub, est actuellement respon-sable des réseaux sociaux à la RTBF, où il essaie de changer les mentalités des gens qui croient encore que, dans les médias traditionnels, la télévision se résume à un nombre de téléspecta-teurs. Ces conservateurs du petit écran s’accrochent à la puissance de frappe du broadcast: «200 twittos qui ont fait trois tweets, c'est une niche. Ce sont des geeks qui boivent du Redbull et qui s'amusent avec leur smartphone pendant que nous on fait de la télé, monsieur!».Ils pensent toujours au modèle: «Un message, un émetteur et on couvre». Sauf que, maintenant, les publics de niche, pris dans leur ensemble, dépassent la Belgique.Selon Luc, l’adaptation est une valeur essentielle. Il nous a d’ailleurs confié que, dans un monde qui évolue sans cesse, «il ne faut jamais oublier ses passions». En effet, le jour où l’on arrive à travailler dans quelque chose qui nous passionne, il en résultera forcément une plus-value par rapport à quelqu’un qui vient là sans réelle motivation.

THIERRY JACQUES

ASCEP

À l’époque, ASCEP s'appelait Educa-tion Permanente et Loisirs (EPELO).J’ai fait le choix de cette section parce que j’étais intéressé par l’aspect formation. La formation des adultes, et l'action culturelle en milieu populaire. À l’IHECS, j'ai rapidement constaté un clivage entre les étudiants de RP/pub et EPELO. Il y avait une mentalité diffé-rente. Les étudiants d'EPELO avaient une vision critique, un esprit contesta-taire par rapport au « système ». Nous partagions un projet progressiste, alternatif au modèle libéral, au capita-lisme. Alors que ceux d'RP/pub s’ins-crivaient davantage dans le système. Ça se ressentait vraiment dans les mentalités. C’est un peu schématique, bien entendu. J’avais d'ailleurs un très bon ami en pub. Du côté PI, il y avait des étudiants qui adhéraient les uns à la vision plus «EPELO» et d'autres à l'option plus «RP-Pub».J’ai realisé mon mémoire sur le thème de la formation syndicale. C’est grâce à cela que j’ai été repéré par la CSC (la Confédération des Syndicats Chré-tiens). lls m’ont aiguillé vers une offre d’emploi qui se présentait à Charleroi. J'ai été engagé pour m'occuper des questions d’ordre culturel, d’enseigne-ment et de formation. Très rapidement j’ai été chargé de la formation syndi-cale, avec les militants et les délégués. En 1989, j’ai rejoint la Centrale Natio-nale des Employés (CNE) qui est une des branches de la CSC. Je me suis sur-tout occupé du secteur non-marchand. J’étais chargé de ce secteur pour toute la province du Hainaut, en tant que secrétaire-permanent. Puis, en 1999, on m’a demandé de rejoindre le MOC (Mouvement Ouvrier Chrétien) pour être secrétaire politique. Je m’occu-pais donc des relations politiques du mouvement. Cela m’a amené à travailler pendant deux ans au cabinet de Laurette Onkelinx, comme conseil-ler politique: ma mission était de porter les objectifs et les revendications du MOC dans l'action du gouverne-ment, en particulier dans les matières

sociales. Ce fut une expérience très enrichissante. Puis j’ai été élu en 1995 président du MOC. Pour deux mandats qui se terminent en septembre.On m’a demandé de reprendre la responsabilité de secrétaire fédéral de la CSC de Namur-Dinant. J'ai saisi l'occasion car je pense qu'après huit ans, c'est le moment d'un tournant. C’est bien qu’il y ait du sang neuf pour prendre la relève; et pour moi-même c'était le bon moment pour faire autre chose, tout en poursuivant le même type de projet. Je suis aussi motivé par l'envie de travailler dans la région où j’habite, que je connais bien, où je vis et où j’ai mes amis et mes proches. Un conseil pour les étudiants de l’IHECS ? Plongez-vous dans les expériences professionnelles pratiques comme les stages, les mémoires médiatiques, etc. Soyez le plus possible en contact avec le milieu professionnel. Et j'invite les étudiants de l'IHECS à faire leur stage dans les organisations sociales, dans les syndi-cats, les mutuelles, les organisations d'éducation permanente comme Vie Féminine ou le MOC. Ils peuvent être sûrs d'y trouver beaucoup de motiva-tion et d'engagement pour leur future vie professionnelle.

[ interview ] Audrey Fischer

THOMAS DE

BROUWER

RP

Je n’ai pas du chercher très loin pour trouver mon job. Faisant mon stage de Master 2 chez Emakina, j’ai été embau-ché par cette entreprise quelques mois plus tard. Je n’ai donc pas du envoyer des centaines de CV partout. C’est génial.Après avoir travaillé six mois pour les RP’s d’Emakina Group, je suis devenu producteur délégué. J’accompagne donc mon producteur dans ses projets divers; j’organise des tournages, je suis des projets etc. Nous nous concentrons principalement sur tout ce qui est de l’audiovisuel, vidéos virales, spots radios et motion design principalement pour la Commission européenne, et pour des clients privés. J’ai toujours aimé la production donc ça tombe très bien. Cela fait maintenant un an et demi que je travaille là bas.J’ai beaucoup aimé l’IHECS pour son ambiance et pour sa «communauté ihecsienne» que nous ne retrouvons pas dans d’autres types d’écoles. Il y a une vraie entre-aide chez les étudiants malgré la concurrence.Le rythme de vie exigé à l’IHECS (les deadlines courtes, le travail en studio la nuit etc.) nous prépare vraiment bien pour le monde du travail.Si je peux donner un conseil aux ihec-siens, c’est de se construire un réseau de contacts à l’IHECS car le monde de la comm en Belgique est très petit.

THIERRY ASCAREZ

ASCEP

J’ai choisis d’exécuter un Master en ASCEP car j’étais désireux de travailler dans l’évènementiel. Avec du recul, ce n’était pas le bon choix car ce que je voulais faire, c’était de l’événementiel mais dans le monde de l’entreprise, de manière plus commercial donc. A l’époque ASCEP n’offrait pas ce côté commercial mais plus le côté socio-culturel, j’aurais donc du choisir Pub. Est-ce mon manque d’expérience pro-fessionnel à l’époque ou alors ai-je mal été orienté à l’IHECS? Je ne sais pas le dire aujourd’hui.Après l’obtention de mon diplôme à l’IHECS, j’ai décidé de partir six mois en Amérique du Sud avec mon sac à dos. A mon retour, j’ai étudié un an à la KUL (Katholieke Universiteit Leuven) dans l’option «Culturele Studies». Mon objectif était de parvenir bien à maîtriser la langue de Vondel . Ce fut également intéressant de constater la différence entre l’enseignement dispensé à l’IHECS et une formation plus académique. Mon premier job était dans la lignée de ce que j’avais étudié. J’étais project manager à la Maison des Cultures et de la cohésion sociale de Molenbeek Saint-Jean où un centre culturel dispo-sant d’une grande sale de spectacles venait d’ouvrir. Ensuite, j’ai décroché un poste chez DDB (agence de pub) en tant qu’event coordinator. Je touchais déjà plus à ce dont j’aspirais. Le département était cependant très petit et après un an, une restructuration s’est imposée. Ce qui n’était pas plus mal car le monde

[ interview ] Audrey Fischer

de la pub est tout de même un monde à part.Suite à cela, j’ai décidé de postuler dans des maisons de disques. J’ai réussi à me faire engager chez EMI music en tant que promotion mana-ger. J’y suis resté cinq ans et j’ai été promu responsable digital et product manager dans le marketing. Ce fut très enrichissant d’autant plus que cette période se situait juste avant le déclin de l’industrie de la musique.Puis, le déclin est arrivé et j’ai décidé de quitter l’entreprise car je ne voyais plus de perspectives d’évolution pour moi.J’ai également suivi un an de cours du soir à l’ICHEC dans le Master en management pendant que je travaillais chez EMI.Dans les mois qui ont suivis, j’ai été en-gagé chez Musicmatic, une entreprise qui a deux ‘sister compagnies’. L’une est Radionomy qui s’occupe de la radio digitale et l’autre qui est Jamendo, un catalogue en ligne de musique Creative Commons (http://creativecommons.org/). J’occupais le poste directeur marketing pour les trois sociétés. Un an et demi plus tard, je suis passé full time en tant que directeur marketing chez Radionomy car elle avait pour objectif de se développer. Cela a approximativement duré 2-3 mois puis je suis devenu VP Business Develop-ment de Radionomy avec pour but de développer l’activité de Radionomy aux Etats-unis. J’ai donc déménagé avec ma femme et mes deux enfants à San Francisco. La radio digitale étant en plein essor, les revenus sont donc en nette augmen-tation. Nous nous sommes implanté à San Francisco parce que c’est le coeur de Silicone Valley, qu’il y a énormément d’opportunités pour business develop-ment à exploiter et que nous sommes une plateforme digitale et technique. Nous avons notamment travaillé avec Microsoft et nous sommes également en étroite relation avec Itunes. La Silicone Valley est un endroit où les opportunités sont facilitées dans ce domaine.

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INTERVIEW

DE M. VAN MALDERGHEM

Nous nous en rappelons tous. L’examen de philosophie de BAC1 de M. Van Malderghem aura fait couler plus d’encre dans les médias que dans le BV1, le 14 janvier dernier. Des élèves détenaient, en effet, les questions de l’examen. Un incident qui aura eu comme conséquence le report de l’évaluation au mois de février. Une certaine confusion a règné entre les étudiants, le professeur et la direction. L’ensemble a été mal interprété par les médias. Le Cabi-net a souhaité éclaircir cet imbroglio en interrogeant M. Olivier Van Malderghem.

Pouvez-vous nous rappeler brièvement ce qui s’est passé ?Lors de l’examen, une étudiante consultait une liste de 20 questions avec leur réponse avant d’aller s’asseoir. En y regardant de plus près, j’ai remarqué qu’elle possédait la copie conforme des 20 premières questions du questionnaire de l’examen que j’allais distribuer ce jour-là.

[ Photo ] Elisa Ruwet

L’étudiante m’a dit que beaucoup d’autres étudiants possé-daient ces questions. Je ne savais pas comment réagir. J’ai alors appelé la direction pour demander conseil. Celle-ci a été difficile à joindre, et pendant ce temps, les élèves à qui on avait distribué les questionnaires parlaient de plus en plus entre eux. La situation devenait trop chaotique. La direction et moi avons décidé de reporter l’examen.

Vous êtes certain que ce questionnaire a fait l’objet d’une fuite et non pas d’une reconstitution des questions de l’an passé, faite de mémoire?J’ai regardé ce texte très attentivement et j’ai vu que c’était exactement le même questionnaire que j’allais distribuer, avec les erreurs orthographiques que j’avais faites. En outre, les questions étaient dans l’ordre du questionnaire originel. Reconstituer de mémoire un questionnaire complet, dans tous ses détails est humainement impossible.

Selon vous, comment ces élèves se sont-ils procurés ce questionnaire ?Je n’en sais rien. L’utilisation du QCM est récente chez nous, nous sommes encore «en rodage», cela facilite les fuites.

EPIC FAIL

Et beaucoup de gens sont assez habiles pour craquer un mot de passe …

Vous soutenez cette hypothèse ? Non, pas forcément. En fait, ce n’est pas ça qui est impor-tant. Il ne s’agit pas de sanctionner, de chercher des «coupables». Ma préoccupation principale a été de préserver le principe sacré de tout examen : l’égalité de tous devant l’épreuve. Les étudiants qui avaient ces 20 questions et les réponses et ceux qui ne les avaient pas n’étaient évidem-ment plus égaux devant l’épreuve. Cette règle déontolo-gique de base qu’est l’égalité de tous devant l’épreuve a été transgressée.

N’est-ce pas plutôt le devoir du professeur de changer chaque année ses questions s’il ne veut pas que ce type d’injustice arrive ?Oui, c’est ce que je fais d’habitude. Mais ici je me suis laissé tenter par ce système nouveau pour moi. Lors de la forma-tion au système adopté par l’IHECS, nous avons été infor-més qu’il est possible de réutiliser les anciennes questions. Désormais, je ne le ferai plus.

Le recours à ce système empêche donc de changer les questions ? Non ce n’est pas ça. On peut changer ou ne pas changer les questions. Le fournisseur nous a dit que les étudiants ne mémorisent pas les questions, ou avec tellement d’erreurs que cela ne leur sert à rien. Nous étions en confiance. Mais la réalité est que les anciennes questions ont été connues. Dans mon cas, sûrement pas de mémoire. Il y a eu une fuite, c’est certain.Le problème est qu’il y a quatre sessions par an qui com-portent chacune 50 questions. Après x années de cours, il arrive un moment où j’atteins le nombre maximum de ques-tions possibles (entre 500 et 1000). Je ne peux donc plus poser d’autres questions à moins d’aller les chercher dans les notes de bas de page. C’est le bon moment pour renouveler son cours !

Les médias ont souvent relaté l’incident comme un acte de fraude. Considérez-vous ce qu’il s’est passé comme de la fraude ? Non, je préfère parler de fuite. J’ai peut-être dit le mot fraude sous l’emprise de la colère, mais si c’est le cas, je le regrette.

Et votre décision ? La regrettez-vous aussi ?Non j’ai eu raison d’agir ainsi, de commun accord avec la direction. Si j’avais fait l’examen, j’aurais fait l’autruche. Dans ce cas, des élèves qui savaient que certains possé-daient une partie des questions auraient porté plainte au Conseil d’Etat, s’estimant à juste titre lésés. Et là, le résultat aurait été le même. L’examen aurait également été reporté. Il y a de nombreux précédents.

Dans ce cas, pourquoi cela n’arrive-t-il pas pour les autres cours où les questions circulent ? Car, même si le processus

pour les obtenir n’est pas le même, la finalité en terme de partage des questionnaires, avec toutes les inégalités qu’il suppose, se traduit de la même manière dans les résultats. Il faut être flexible. Je soutiens la solidarité des étudiants. Et il ne faut pas rechercher la justice absolue. Il y a toujours un zeste d’injustice. Mais dans ce cas précis, en distribuant le questionnaire juste avant l’examen, certains étudiants ont franchi une limite. J’enseigne l’éthique et je suis censé faire semblant de ne rien voir ?

Imaginons alors un cas où il n’y aurait pas eu de fuite, mais où les élèves de l’année précédente, par solidarité, auraient recopié de mémoire les questions de l’examen et qu’ils les auraient distribué à la majorité des étudiants de l’année suivante, sans pour autant que tous en bénéficient. Il y a donc également une injustice qui va en contradiction avec votre soutien de solidarité des étudiants ? Pourquoi accepter un cas au nom de la justice et pas l’autre ?La question ne se pose plus puisque les questions ne seront plus les mêmes. Mais pour tout de même vous apporter une réponse, je pense qu’entre deux maux il faut choisir le moindre. Les étudiants font ce qu’ils veulent : ils peuvent tra-vailler seuls ou en groupe. La philo s’étudie mieux en groupe que seul ; je me réjouis quand les étudiants me disent qu’ils forment des groupes d’étude. Cela n’a rien à voir avec le partage d’informations «top secrètes». J’y reviens toujours : le principe d’égalité devant l’épreuve est sacré. La jurispru-dence permet de définir ce que l’on entend par «égalité». Et la jurisprudence dit que procurer à certains les questions et les réponses rompt l’égalité devant l’épreuve. Voir les nombreux cas cités sur le site «examens» de la FWB. D’ailleurs, presque au même moment, le Conseil d’Etat a annulé un examen parce que certains étudiants avaient reçu des informations que les autres n’avaient pas. Ces derniers ont déposé plainte, le juge leur a donné raison.

Pour conclure, pensez-vous que cet incident va pousser les autres professeurs à changer plus souvent leurs questions d’examens ? C’est évident oui. Tout le monde va le faire.

[ interview ] Ian Depauw

EPIC FAIL

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Page 15: Le Cabinet - N°5

Les profs [ Photo ] Elisa Ruwet

PAUL DELMOTTE

C’est au Bar Parallèle, à l’atmosphère chaleureuse typiquement bruxelloise en plein coeur d’Ixelles, que l’équipe du Cabinet s’est entretenue avec Monsieur Delmotte. Une rencontre vespérale d’une heure et demie où le professeur, e. a. d’Histoire Contempo-raine, a révélé à coeur ouvert quelques arcanes de sa vie, en lien ou non avec l’IHECS.

Bonjour Monsieur, pouvez-vous nous expliquer votre par-cours avant d’arriver à l’IHECS ?J’ai fait mes études en Sciences Politiques et Relations Inter-nationnales à Louvain “l’Ancienne”. Hé oui, le temps passe. Mais j’ai terminé mon mémoire à Louvain-la-Neuve. En 1989 je suis tombé sur une annonce qui offrait un poste à l’IHECS dans le cadre d’un cours sur le Proche-Orient que je donne toujours en Master 2. J’ai postulé. Puis ça m’est sorti de la tête et six mois plus tard on m’a téléphoné pour me deman-der de me présenter.

Qu’est-ce qui vous plaît tant dans les enjeux et relations internationales ?Cet intérêt est sans doute lié à mon enfance, que j’ai passée au Congo belge. Mes parents étaient des «coloniaux». Quand je suis revenu en Belgique, à 17 ans, j’ai tout de suite remarqué qu’il y avait un “problème Nord-Sud”. Je me suis bientôt rendu compte que je ne partageais plus les points de

vue de mes parents qui ne me semblaient pas «coller» aux réalités. J’ai donc décidé de m’informer et de me faire ma propre opinion. J’ai remarqué aussi combien ce passé «colo-nial» m’avait fort peu permis de connaître les gens de là-bas et leurs difficultés. Rendez-vous compte: après quelques 10 ans de Congo, belge puis indépendant, ce n’est qu’en 1999, lors d’un voyage en Érythrée que j’ai pour la première fois mis le pied dans une case!

Certains étudiants s’étonnent parfois que vous soyez tant alarmé par nos lacunes en lien avec vos cours. Pourtant, vous consacrez beaucoup de patience et d’investissement pour répondre à nos questions. Comment expliquez-vous cette contradiction ?Où voyez-vous une contradiction? Je suis en effet alarmé par l’ignorance de certains élèves, entre autre en géographie et en histoire, matières capitales pour former de bons citoyens, capables d’esprit critique. Par ailleurs, vous n’en êtes pas vraiment responsables et je crois avoir de bonnes relations avec vous. C’est pourquoi, je m’efforce de faire comprendre aux étudiant(e)s que le monde n’est pas simple, qu’ils doivent affronter sa complexité. Il est bien entendu plus aisé de choisir la facilité, mais hélas, la réalité n’est pas comme cela. Et c’est dangereux.

Vous êtes également connu pour votre culture géogra-phique. Histoire de casser le mythe, connaissez-vous la capitale de Nauru, Palaös, Samoa ou Guam ?Non ! Ce sont des questions-pièges et on m’a déjà fait le coup: certains étudiants m’avaient déjà questionné sur les capitales des États-Unis… Je n’exige pas autant de vous: mais il faut un minimum de bagages pour des jeunes qui prétendent, plus tard, informer le monde... Vous savez, il est arrivé que certains ne sachent pas me situer la mer Méditerranée! Bon, d’accord, c’est exceptionnel. J’essaye surtout de pousser les élèves à chercher par eux-mêmes. Et à faire des «liens», ce qui est impossible sans un minimum de recherche.

En fait, cette question anodine annonce surtout la suivante : Comment pouvons-nous séparer l’important de l’acces-soire dans notre étude ?Il faut avant tout dépasser un manque de curiosité. C’est l’antithèse du journalisme. D’ailleurs, vous retiendrez bien mieux ce que vous trouverez par vous-même que tout ce que je peux vous radoter…

Vous arrivez bientôt au bout de votre carrière. Quels sont vos projets futurs ?Peut-être l’un ou l’autre livre. Toujours en rapport avec les cours que je donne et pour approfondir des questions qui continuent à me turlupiner. Sauf que là, c’est moi et moi seul qui choisirai mes deadlines. Je n’aurai plus à dépendre des autres, d’horaires etc.Et voyager aussi. Vous voyez: toujours l’international!

[ interview ] Ian Depauw

QUATRE

PROFS

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ISABELLE RASKIN

Au détour d’un couloir du bâtiment Saint-Jean, j’aperçus par l’entrebâillement d’une porte, une nouvelle prof de langue… J’appris qu’elle s’appelait Raskin... Quoi ?! MADAME Raskin ?

Depuis quand enseignez-vous à l'IHECS?C'est ma première année, j’enseigne le néerlandais et l’anglais aux BAC1.

Tout se passe bien pour le moment dans votre nouvelle vie de prof Ihecsien ?Ça se passe plutôt bien je dois dire, et je n'ai eu aucune plainte sur ma méthode pour le moment ! (Rires). J'essaie de rendre mon cours le plus agréable et «original» possible, avec une pointe de rigueur quand même !

Qu'avez-vous fait avant d'enseigner a l'IHECS?J'ai d’abord travaillé dans un collège à Schaerbeek en 1999, ensuite à l'ISALT et ESCEDI, en tourisme et management, puis à l'EPHEC. Pour ce faire, j'ai étudié les germaniques, dévié ensuite sur un diplôme d'accès à l'enseignement.

Pouvez-vous déjà nous raconter une anecdote sur l'IHECS?Bien sûr ! Aujourd’hui même, quelqu’un m'a demandé s’il était obligé de venir au cours (que tous les élèves savent

[ Photo ] Elisa Ruwet

obligatoire), je lui ai donc demandé son motif et j’ai bien ri quand elle m’a répondu qu’elle ne venait pas afin de se préparer pour le bal de l’IHECS ! (Rires)

Connaissiez-vous déjà d’autres profs avant d’y venir ?Oui, Je connaissais déjà M. Copetti, Mme Panier (qui plus est, était une camarade d’étude), je m’entends très bien avec M. Noel et Mme Khabazi !

Avez-vous des activités en dehors de ce job ?Pour le moment, l'IHECS me prend évidemment beaucoup de temps, ma famille aussi! Sinon je fais du YOGA, très très chouette. J'aimerais reprendre la danse classique que j'ai pratiquée pendant longtemps. Sinon, au niveau de mes passe-temps actuels, j'adore écouter de la musique baroque (opéra, théâtre...) et contemporaine. J’adore également les films flamands - il y a beaucoup d’actualités à ce niveau - et j'essaie de rester à la page, par exemple pour l’instant, à l’affiche, j’aime beaucoup «Broken Circle Breakdown» qui marche bien pour le moment et «Little Black Spiders» qui est assez intéressant!

Petite question qui gêne (il en faut toujours bien une): Que pensez-vous de la boulette de M. Van Malderghem (Inter-view du prof dans ce numéro) ?Objectivement, je le soutiens en tant que collègue, sans aucun doute. En tant que prof, nous avons beaucoup de pression, inconsciemment. Je n'ai pas le fin mot de l'histoire, mais si effectivement document pirate il y a, c'est dommage mais bien évidemment pas grave! Ce sont des choses qui arrivent, les boulettes arrivent aux meilleurs ! Il faut savoir retrouver l'équilibre, et se relever après la chute !

[ interview ] Louisianne Boucher

LAURENCE VINCENT

Après des études en Presse-Info à l'IHECS et avoir fait quelques petits boulots par-ci par-là, elle revient Rue de l'Étuve en 2001 pour y donner des cours de vidéo. Les raisons: ses parents étaient tous les deux profs — elle connaissait donc le milieu — et, aussi, elle désirait partager son savoir, ce qu'elle trouve important. Depuis 2007, elle travaille, à côté, sur des projets à vocation RP ou pub, et parfois dans le milieu associatif, ce qui lui permet de bien se retrouver dans toutes les sections. Elle est d'ailleurs chargée de cours en BAC2 et, pour les années supérieures, co-titulaire.

Une évolution chez les élèves?Avant, ils étaient plus motivés pour les médias, peut-être parce qu'ils découvraient cela. Maintenant, ils sont tous nés avec un ordinateur dans les mains, ou avec un appareil photo qui peut aussi filmer, et je trouve qu'il n'y a plus cette candeur que moi j'aimais bien. Là, cela fait 12 ans que je suis prof, les étudiants d'il y a six ou sept ans, ils ne savaient pas encore comment allumer une caméra, ils ne savaient pas où se trouvait le bouton pour allumer un mac — ils n'en avaient jamais vu de leur vie. Ici, sur l'espace de cinq ans, il y a eu une évolution impressionnante au niveau des étudiants qui fait que maintenant il n'y a plus cette naïveté de départ. Ceci dit, on remarque aussi que les travaux de BAC2 mainte-nant sont vraiment beaucoup plus aboutis que ceux qu'il y a cinq ans. D'ailleurs, si on me disait que je dois garder un seul

[ Photo ] Simon Souris [ interview ] Simon Souris

cours, je garde les BAC2. C'est l'année que je préfère parce que les étudiants sont plus réceptifs.

La simplicité d'usage permet de s'axer plus sur la réflexion?C'est plus vers cela que l'on va, c'est aussi ce pour quoi la direction nous demande de dégager du temps, c'est pour cela que l'on met en place des e-learnings. Cela nous permet donc de faire plus de conception et plus d'écriture. Je le regrette un peu parce que j'adore les cours de manipulation, apprendre les logiciels, je trouve ça chouette, maintenant c'est vrai qu'ils peuvent le faire eux-mêmes de leur côté. Par contre, cela réduit chaque fois le contact avec les étudiants.

Un conseil?Prendre conscience que les études ça ne reste que les études. Les études cela reste les dernières années où l'on peut vraiment s'amuser. On le dit au cours en BAC2, «éclatez-vous, c'est l'année où vous pouvez faire ce que vous voulez, après ce ne sera plus vraiment possible». Il faut réussir bien sûr, mais il n'y a pas d'obligation familiale, professionnelle… Il faut arrêter de se prendre la tête. Je trouve que votre génération se casse parfois beaucoup la tête pour des petites choses. Et de se responsabiliser aussi. Les études supé-rieures peuvent l'apporter au niveau des étudiants pour leur vie future. Il faut assumer ses actes, ses choix.

Des choses à éviter en vidéo?Je ne veux plus que l'on me dise que «l'image est trop claire à cause de la balance des blancs». Je ne veux plus que l'on revienne avec des images floues parce que l'on n'a pas su régler le «back focus». Je ne veux plus que l'on fasse tomber le matériel. Je ne veux plus que l'on dise: «pfff, la vidéo c'est lourd», «on ne prend pas les mandarines parce que c'est lourd» — c'est vrai, mais c'est comme ça, il faut se motiver. Par contre, j'aimerais que les étudiants disent «bonjour» quand ils rentrent dans le bureau.

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DAMIEN VAN ACHTER

Il serait erroné d'essayer de lui trouver une étiquette unique car cela reviendrait à simplifier un profil bien plus complexe. Ex-Belga, ex-RTBF, ex-OWNI.fr... il donne cours aux diverses sections, mais il est aussi co-fondateur de NEST'up (accélérateur de startups), young advisor auprès de Neelie Kroes (commissaire européenne en charge du «Digital Agenda»), prof à Sciences Po, et bien d'autres.Damien est arrivé à l'IHECS en 2010, suite à une demande de Marc Sinnaeve (président de la section Presse-Info). Il y est connu pour ses masterclasses, séjours d'immersion de quatre jours dans la culture numérique.

«L'important ce n'est pas le bout du chemin, c'est le chemin»

Qu'espérez-vous apporter?Ce que j'essaie d'apporter aux étudiants, c'est la prise de conscience qu'il n'y a pas un boulot qui va leur tomber tout

cuit dans le bec, à la sortie de leurs études, et que ce n'est pas parce qu'ils ont un diplôme que ce sera facile.La présence sur les réseaux sociaux, la présence en ligne d'une manière générale, fait partie d'une culture du numé-rique dans laquelle on peut et on doit s'intégrer quand on fait un métier de communicant. Après, il y a des pièges à éviter et ça, j'essaie d'allumer des «warnings» sur toute une série de choses. Mais j'ai l'impression — c'est du feeling par rapport à ce que je vis, par rapport au monde professionnel dans lequel j'évolue — qu'il y a un potentiel génial pour les futurs journalistes, pour les futurs communicants. On vit à une époque-charnière.Je ne me considère pas comme un prof. J'ai un pied dans une réalité qui bouge tout le temps et où j'apprends moi-même plein de choses. C'est peut-être la principale raison pour laquelle je donne cours. C'est pour continuer à apprendre. Parce que vous êtes jeunes, parce que vous vivez une réalité qui est différente de la mienne, parce que vous avez des capacités et utilisez des outils presque nativement alors que moi j’ai dû les découvrir. Quand j'ai terminé mes études, il n'y avait pas encore l’Internet et pourtant je ne suis pas si vieux que ça.Le monde de l'éducation change et je suis ravi de participer dans une école qui a envie de ça, qui promeut ça, qui a envie de donner l’opportunité à ses étudiants de réagir à ça.

Un conseil?Soyez vrais, soyez-vous! Acceptez de parfois vous plan-ter. On ne réussit pas tout. C'est normal. Il n'y a pas de surhomme. Ceux qui essaient de faire croire qu'ils sont des «kings» sont des menteurs. C'est tellement plus enrichis-sant de partager ses erreurs, de partager ses idées, de ne pas être sur des notions de propriété intellectuelle d'une idée ou d'une manière de fonctionner. C'est une question de moments, de gens, de relations humaines… Ces relations humaines, on peut les développer, les chérir, les enrichir, sans même jamais se rencontrer physiquement. C'est cela que le numérique est en train de changer, c'est la distribu-tion du réseau, c'est le fait que l'on connecte les points à travers le monde, sans souci de langue, à partir du moment où on parle la même, le HTML, sans souci de frontières, de fuseaux horaires. C'est une question d'individu. Et sur le long terme, on ne peut pas être faux, on ne peut pas mentir très longtemps, parce que les communautés dans lesquelles on s'insère se nourrissent de la confiance et la confiance ça ne s'achète pas, ça se construit. Donc, dire que l'on se plante, ce n'est pas grave. Il vaut mieux se planter plein de fois, des micro-fois, plutôt que de se prendre des grosses gamelles qui peuvent faire très mal.

[ Photo ] Simon Souris [ interview ] Simon Souris

ET PENDANT CE TEMPS LÀ,

CHEZ NOS AMIS FLAMANDS...

Ne sommes-nous pas curieux de voir se qu’il se passe chez nos amis flamands? Après l’interview de Damien Van Achter effectuée par Simon Souris, j’ai voulu savoir si en flandre, il existait des études où l’on apprend aux étudiants la maîtrise des nouvelles avancées technologiques. Il s'avère qu'à Courtrai, la haute école «Howest» propose un bachelier nommé «NMCT»; New Media and Com-munication Technology. C'est la seule école à proposer ce type d’études en Flandre. Nous avons demandé à un étudiant de cette section de nous en dire plus.

Nieuwe Media en Communicatietechnologie, kortweg NMCT, is een vrij jonge richting die constant aangepast wordt, van jaar tot jaar. Dit komt natuurlijk grotendeels door het feit dat de IT-wereld ook in een razendsnel tempo veran-dert. Het is dus noodzakelijk om steeds bij te blijven met de meest recente hard- en software, maar ook de trends inzake webdesign, apps... Wij focussen ons vooral op web, program-meren en development. De studierichting is één van de unieke afstudeerrichtingen in Vlaanderen die Howest Campus Kortrijk aanbiedt. De bache-lor is verdeeld in zes semesters. De eerste vier semesters worden ingevuld door gewone lessen, bestaande uit een deel praktijk en een deel theorie. De laatste twee semesters (het laatste jaar) bestaat vooral uit stage en eindwerk. Vanaf het tweede jaar kan men zelf kiezen welke vakken gevolgd wor-den, om zo een meer gespecialiseerde NMCT’er te worden. Zo kan men kiezen uit audiovisuele installaties, domotica, netwerkbeheer, backend web development, graphical user interfaces, mobile application development, graphic & motion design, next generation windows development...De richting bestaat in feite uit 5 domeinen : Web & Design, App Development, Digital Expert Skills, Server Side Develop-ment en Infrastructure. Elk vak die gevolgd wordt valt onder te verdelen in één van deze domeinen, en gedurende de loop van het jaar wordt aan elk domein even veel aandacht gegeven. De keuze voor NMCT was in feite niet zo voor de hand liggend. Met uitzondering van de vier jaar economie van het eerste tot en met het vierde jaar secundair, ben altijd al technisch-artistiek opgeleid geweest. Het begon allemaal in Oostende, waar ik twee jaar podiumtechnieken studeerde. Wanneer ik daar afgestudeerd was, ben ik naar Brussel getrokken om er uiteindelijk achtereenvolgens een jaar beeld-geluid en montage te doen, en tenslotte nog twee jaar audiovisuele assistentie, beiden op het Rits in de Dansaerts-traat. Die werkte ik tot m’n grote spijt niet af, waardoor ik naar Kortrijk terugkeerde. Daar stond ik dan. Een nieuwe school, nieuwe mensen, een compleet ander publiek. Een publiek dat vooral veel laptops, smartphones en tablets met zich meezeult, en opvallend veel over IT te vertellen heeft. Er is een duidelijk verschil, in

die zin dat NMCT (naar mijn aanvoelen) wetenschappelijker is. Ik denk dat het creatieve bij ons eerder op de tweede plaats komt, de techniek is vooral zeer belangrijk. Eenmaal men verder staat in vakken zoals Programming Skills en Frontend Web Development zijn er veel meer mogelijkheden om ook het creatieve te gaan benaderen. Eenmaal men de technieken allemaal goed onder de knie heeft is het natuur-lijk kinderspel om alle eigen ideeën tot een werkende app/website/... uit te werken. Wat ik het leukste vind aan NMCT is de manier waarop je zelf vanalles kan doen eenmaal je het

Audrey Fischer & Bill Verougstraete

programmeren beheerst. De mogelijkheden zijn letterlijk enorm. Je ziet iets, raakt geïnspireerd, schrijft een program-ma/app/script,en je kan het diezelfde dag nog met de hele wereld delen.Praktisch gaan we te werk met Mathematica, een wis-kunde-suite die je het best kan vergelijken met een super geavanceerde rekenmachine. We gebruiken uiteraard ook de adobe-suite, vooral Photoshop, Illustrator, DreamWeaver en InDesign, later ook After Effects, Première en SoundBooth. Voor het ontwikkelen van de softwaretoepassingen gebrui-ken we Blend en Visual Studio van Microsoft. De licenties worden allemaal door de school geregeld, als student betaal je hiervoor een bijdrage, afhankelijk van studierichting en software-noden. Om heel dit softwarepakket vlot te laten draaien is natuurlijk redelijk recente hardware nodig. Studenten die nog niet over een laptop beschikken bij aan-vang van het schooljaar, worden aangeraden om de HP Eli-tebook 8770W te kopen. Indien je al over materiaal beschikt moet je natuurlijk niets dubbel kopen. Zo kon ik persoonlijk zonder problemen aan de slag met m’n MacBook Pro, op voorwaarde dat ik Windows 8 via BootCamp installeer. Sinds de start van dit academiejaar beschikt elke NMCT’er over een tablet, een Galaxy Tab 10, hoewel velen zweren bij Apple en dus voor iPad opteren. De reden waarom ik voor NMCT koos is vooral met oog op de toekomst. IT is booming business, maar ook het feit dat het zo eenvoudig is om internationaal te gaan spreekt zeer sterk aan. Nu al zitten de jonge Vlaamse NMCT-studenten verspreid over de hele wereld.

Geïnteresseerden kunnen gerust een kijkje nemen op: http://howest.be of op http://nmct.be.

NMCT

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Cette année, l’IHECS connaît une grande mobilité. Bon nombre d’étudiants de deuxième Master ont décroché un stage à l’étranger. Waouw ! Quelle chance ! Mais comment ont-ils fait !? C’est spécialement pour répondre à cette question que Le Cabinet a décidé de consacrer à ces voyageurs d’un autre genre une rubrique dans laquelle ils ont accepté de répondre à nos questions.Nous leur avons posé à tous les mêmes questions, à savoir :

Quel master as-tu choisi?

As-tu choisi cette spécialisation parce que tu savais qu’elle allait te per-mettre une grande mobilité ?

Dans quelle entreprise te trouves-tu actuellement ?

Que fait cette entreprise ?

En quoi consiste ton stage/ ta fonc-tion ?

Comment une telle opportunité s’est-elle présentée à toi ?

A qui t’es-tu adressé à l’IHECS pour rendre ton départ possible ?

Quels genres de démarches admi-nistratives as-tu entreprises tant au niveau de l’IHECS qu’au niveau des formalités (visas, logements…)?

STAGE / mode d'emploi [ interview ] Iris Bréjean

MATHIAS GILLES

LOS ANGELES

J’ai choisi un Master en Relations Publiques.Je pense que la mobilité est possible pour toute section.Je suis chez Shaun Thompson PR, qui s’occupe de représenter des designers d’intérieur et quelques restaurateurs à Beverly Hills. C’était à la base une com-pagnie de six personnes, mais à cause de la crise, ils ont du downsizer. Main-tenant, Shaun, la CEO, est seule pour gérer l’entreprise. Cela lui permet de choisir ses clients et d’avoir un contact un peu plus personnel avec ceux-ci.Du coup je suis un peu multitâche… Je m’occupe de chercher de nouveaux clients, écrire des pitch letters, press releases, lister les nouveaux blogs trendy qui parlent de design, j’appelle les journaux et magazines pour actualiser nos bases de données… Je l’accompagne également aux mee-tings, conférences, tournages pour des chaînes de télévision et différents galas (Boire du champagne dans des villas à 10Millions a un charme inégalable).Le fait que ce soit une petite entreprise me permet de suivre tous les proces-sus de communication, du contact de nouveaux clients jusqu’à la parution d’articles dans les magazines, jour-naux, ou télévision. Je n’ai pas encore dû faire de photocopies, ni de café.Ce ne fut pas évident de décrocher une telle opportunité. J’ai toujours eu envie d’aller à Los Angeles. Je ne sais pas vraiment d’où l’envie est née, mais elle me trottait en tête depuis quelques années. J’ai donc essayé de rendre ce projet réalisable. J’ai dû envoyer, depuis février 2012, environ 300 e-mails sur toute la côte Ouest des Etats-Unis. J’ai eu deux réponses : une positive, une négative. A partir de là, il ne me restait plus qu’à travailler comme un acharné pour mettre assez d’argent de côté.Pour rendre ça possible, je me suis d’abord adressé aux responsables de ma section, Valérie Lecouturier et Pierre de Villers, qui, malgré leur appréhension initiale à me laisser par-

ANTOINE NÉLIS

MANHATTAN

J’ai choisi de faire un Master en pub spécialisation management interna-tional.D'abord parce que cela m’intéressait, ensuite, je voulais quelque chose qui collerait à mon profil plus stratégique que purement créatif, et j'avais vrai-ment envie de développer un back-ground plus financier et économique.J'ai donc suivi ce Master surtout pour me donner la possibilité de comprendre les mécanismes économiques pour pouvoir saisir les opportunités qu'offre le marché.Et puis si tu as l'envie un jour de monter une Startup, ce genre de back-ground est super nécessaire.En ce qui concerne la mobilité, il ne l'est pas plus qu'un autre Master, j'aime à penser que ce sont tes envies et ton énergie qui te rendent mobile, un Master n’est qu'un bagage et c'est surtout toi qui choisira quoi faire avec.Je travaille Pour Base à NYC, en business development. Base est une entreprise de Branding qui se distingue beaucoup par son design.Je m'occupe de la stratégie en ligne de Base, ça inclus du social media moni-toring, du community management, et de la stratégie online BtoB, enfin ce genre de chose, l'idée c'est de faire du business development en utilisant des tricks que t'offrent les réseaux sociaux.En dehors de ça, le reste du stage consiste aussi à faire des études de marché et à maintenir la visibilité de l'entreprise dans son champ profes-sionnel, via les press releases, et son champ publique, via la communication au travers du blog.Une telle opportunité s’est présentée à moi via des contacts, comme toujours. Le contact humain est souvent le plus efficace. J'ai rencontré Nicolas Cambier lors d'un repas. Il était créatif chez Base. A partir de cette rencontre, j'ai eu un entretien avec Fabian Jean Villanueva, manager du département business development du studio Base Bruxelles, et le reste a suivi.J'avais envie d’une expérience inter-

nationale, qui serait enrichissante de manière personnelle et bénéfique pour mon CV, et surtout, je voulais me frotter au marché américain.Pour les USA, tu es très rapidement mis en contacts avec Belcham, la Belgian American Chamber of Commerce de Belgique, et le Bureau International de l'IHECS te suit aussi.La procédure est très aboutie, très longue et laborieuse. Je suppose pour décourager et faire le tri au sein des demandes.C’est impossible pour moi de résumer les démarches à suivre, mais Belcham t'encadre assez bien dans la procédure, qui consiste en des dizaines d'autorisa-tions, papiers administratifs et autres, afin d'obtenir ton visa J-1 d'interne au final.Niveau logement je suis parti 10 jours avant sur place pour trouver un appart, et je conseillerais cette démarche à tout le monde.C'est difficile et risqué de prendre un appart de Belgique, il vaut mieux voir les quartiers sur place. Surtout que se loger à Manhattan est impossible financièrement, donc la plupart des gens vont sur Brooklyn.Et donc tu dois pouvoir estimer si ton appart est bien situé par rapport à ton boulot dans Manhattan et surtout si le quartier est sympa et safe, d’où le fait de prendre la décision sur place.Personnellement, je conseillerais Wil-liamsburg ou Greenpoint, quartiers sur lesquels j'ai jeté mon dévolu.

UN STAGE?34 C5 / 35

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MELODY

VAN EECKHOUTTE

LONDRES

J’ai choisi le Master en Relations Publiques, spécialisation en communi-cation de crise.Effectivement, j'ai choisi d'étudier les RP parce que je pense que c'est un domaine très vaste qui peut s'appli-quer à tous les secteurs. La mode, la politique, l'énergie, etc. Même si je n'imaginais peut-être pas le côté inter-national de la chose, je voulais pouvoir changer de métier plusieurs fois dans ma vie/carrière.Je suis actuellement en stage dans une agence de presse londonienne. Elle s’est focalisée sur les secteurs mode, beauté et lifestyle (sounds sexy, doesn't it ?). Elle cherche à placer ses marques dans la presse nationale et spécialisée, et entretient des rela-tions avec les journalistes, éditeurs et bloggers mode. On leur envoie des communiqués et des «lookbooks’», on les invite à des «press day» ou des events, mais au quotidien tout se passe principalement via mail.En fait, gérer un show-room, c’est comme gérer une entreprise de loca-tion. La plupart du temps, j'envoie des colis de vêtements aux publications pour leurs shootings. On encode tout dans le «fashion soft». Puis les retours. L'arrivée de nouvelles collections et le «send out» des anciennes, un vrai bou-lot de déménageur ! On fait en sorte que le show-room soit nickel, et on lit la presse à la recherche de «fashion sauvetage» des marques promues, et des pièces envoyées. On photocopie, on scanne, on coupe, on colle et on leur soumet tout. Aussi, comme ils me trouvent douée sur l'ordi, je renomme des fichiers pho-tos, je fusionne des dossiers d'images, je check les price lists et j'annote sur le lookbook. Je leur dis quelles sont les pièces qu'ils recevront bientôt, sur base des codes que la marque leur donne via email ; mais ça reste de l'en-codage. Et bien sûr, on leur prépare le

thé ! Les responsabilités sont minimes, avouons-le, même si les stagiaires sont un rouage essentiel de la machine. Ils ne peuvent pas se permettre d'avoir un «trou» sans cette main d'œuvre. C'est juste que personne n’est payé pour le faire. Parfois, j'arrive à grappiller d'autres tâches. J'assiste une «accourt» sur la recherche et le contact avec des blog-gers pour un nouveau client. Bientôt viendront les «press days» et autres events, va falloir rester zen. La débrouille. J'ai cherché des adresses, j'ai envoyé des CV. Des dizaines voire des centaines de CV, en visant plusieurs villes qui me tentaient. Finalement c'est Londres qui m'a appe-lée, and here I am !J'ai commencé par en parler à Valérie Lecouturier, puis pour les démarches je me suis adressée à Stéphanie Poelle-man du département IHECS Interna-tional. Cela n’a pas été très compliqué. J'ai fait une demande pour une bourse Erasmus, avec l’aide de Stéphanie pour tout ce qui concerne l’administratif. Et pas besoin de visa ni rien de très spécifique ; merci l’Europe !

tir (au vu peut-être de ma propension naturelle à la procrastination, que le soleil ne servirait pas), m’ont redirigé vers Stephanie Poellemans, du dépar-tement Erasmus. Je tiens d’ailleurs à les remercier pour leur aide et leur disponibilité par rapport à toutes les démarches administratives.Il faut savoir que partir en stage à l’étranger, c’est crouler sous la pape-rasse. Entre les papiers pour l’IHECS, pour le visa, pour l’immigration, pour ton maître de stage, c’est pas tou-jours évident. Mais on est assez bien encadré, par l’IHECS, et par l’American Chamber of Commerce.Pour le logement, je me suis dit que je trouverais sur place, ce que j’ai fait grâce à craigslist.

[ interview ] Iris BréjeanSTAGE / mode d'emploi

ANDRÉA DERZELLE

MONTRÉAL

J'ai choisi Master RP car je savais que cela m’offrirait pas mal d'opportunités au niveau professionnel. Les relations publiques peuvent ouvrir beaucoup de portes. On peut donc parler de mobilité tellement le champ d'application des relations publiques est vaste. Entre les agences ou les entreprises, ce ne sont pas les opportunités qui manquent.Pour l'instant je suis en stage dans l'agence Diobri; c'est une agence de communication marketing spécialisée dans le domaine des habitudes de vie saines. Celle-ci est actuellement en contrat avec l'Université de Montréal et s'occupe de toutes les campagnes touchant aux sports ou aux habitudes alimentaires des étudiants.L'agence Diobri est en passe de lancer son propre site de e-commerce au Québec. Le site s'appelle Dollaractif et propose aux consommateurs d'amé-liorer leur condition physique et leurs habitudes de vie tout en faisant leur shopping. Je suis en charge de la promotion de ce site internet. C'est à dire du plan de communication, des communiqués de presse, etc.Je n'ai pas vraiment eu d'opportunité. Je cherchais à faire mon stage à Mon-tréal, j'ai donc envoyé mon CV dans les entreprises qui m'intéressaient. Plusieurs m'ont rappelé et c'est avec Diobri que l'entretien s'est le mieux passé.Honnêtement, j'avoue avoir plutôt préparé mon stage de mon côté avant d'en informer l'IHECS. Je n'ai donc pas vraiment demandé d'aide de la part de l'école.Au niveau des visas ou des loge-ments, c'est la même chose, je me suis débrouillé tout seul ou avec mes amis. On a cherché ensemble et on a bénéficié d'un permis vacances/travail grâce aux accords entre le Canada et la Belgique. Je n'ai donc pas vraiment demandé d'aide à l'IHECS.

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Thomas Bayrle au WIELS

THOMAS BAYRLE !

Dimanche dernier, par un temps maussade et pluvieux, j’étais en quête de couleurs, de quelque chose qui – à cause d’un printemps boudeur - me ravive un peu. Le petit dépliant très ludique de l’exposition Thomas Bayrle était placardé sur mon frigo depuis déjà quelques semaines. C’était la journée idéale pour aller découvrir cet artiste alle-mand, peintre, graveur et réalisateur de vidéos.

Giada Seghers

C’est donc dans le grand bâtiment du Wiels que je me rends toute excitée, munie d’un appareil photo et de 4 paires d’yeux attentifs. Mais avant d’exprimer mes sensations, restituons un peu les choses… Qui est ce Thomas Bayrle ? Cet artiste Berlinois d’aujourd’hui 76 ans est l’un des pion-niers de l’art Pop. Son travail se caractérise par la répétition d’un même motif, la composition de série. Dans la lignée de ses contemporains Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Sigmar Polke, Bayrle tente par cette technique de nous faire comprendre l’effervescence de cette nouvelle société de consommation. Tout est multiplié, reproduit à l’infini. Sur base de papier peint, de peintures, d’installations à base de boite de conserves et de vidéos loufoques l’exposition All in One parvient à nous donner cette impression de grandeur et de vitesse de manière très réussie.

En effet, dès mon entrée dans la première salle, je me re-trouve le nez face un immense mur recouvert de voitures par centaines. Un peu plus loin, une installation en bois à même le sol nous plonge dans une sorte de micro-ville à plusieurs niveaux, plus loin des autoroutes torsadées grimpent au mur. Les éléments visuels s’entremêlent et se superposent les uns aux autres. De près le tout semble chaotique mais la surprise est grande lorsqu’on aperçoit l’image qui se cache derrière.Ces œuvres, qu’elles soient colorées ou en noir et blanc, sont d’une précision presque mathématique. Bayrle est franc, pointilleux et rigoureux dans ses traits mais en ressort néan-moins de ses œuvres un capharnaüm sans nom. Des images parfois à caractère iconique, religieux ou politique, mais pas seulement…

Plus loin un écriteau nous avertit que la salle en haut des escaliers contient des œuvres avec un contenu explicitement sexuel, pouvant «choquer». Je m’empresse de les monter évidemment, curieuse de découvrir ce que Bayrle nous réserve. Et là ! Que de stupeur ! Une démultiplication d’or-ganes génitaux, de positions, de jambes ouvertes, d’habits qui volent dans les airs… Mais pas de panique, ça reste bon enfant, subtil et très amusant.

Obsessionnelle, intrigante et dénonciatrice, cette expo ne déçoit pas. Elle nous permet de faire non seulement le plein d’inspiration mais nous laisse perplexe face à cette rétros-pective de la société contemporaine qui n’est autre que la nôtre.À voir de toute urgence jusqu’au 12 mai 2012 au WIELS, Av. Van Volxem 354, 5€ prix étudiant.

WIELS SEE...

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Giada SeghersThomas Bayrle au WIELS40 C5 / 41

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Louisianne a testé pour vous [ Photo ] L'Invasion des piranhas

LOUISIANNE A TESTÉ POUR VOUS

(Comme un poisson dans l’eau…)

Certains d’entre vous ont déjà entendu parler de la «fish pédicure». Cette expérience pédicuro-aquatique est plus que mystérieuse, mais néanmoins de plus en plus pratiquée! Sans hésiter, j’ai mis les pieds dans le bocal.Cette après-midi à Blankenberge me paraissait des plus banales lorsqu’une enseigne proposant ce genre de pratique m’a interpelée. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais au-dessus de milliers de petits poissons pas plus grands que des anchois, obligée de plonger les pieds dedans. Je pris une grande inspiration…Première sensation, vous devez vous en douter : horrible. Entre des picotements et un chatouillement incroyables, j’ai eu envie de pouvoir toucher le fond du bocal pour tous les écraser (ce qui est bien sûr impossible), ça vous mord entre les orteils et sur la plante des pieds, c’est surprenant. Deuxième sensation, le pied fait abstraction de tous ces cha-touillements, et j’ai plutôt eu l’impression de ne plus sentir mes pieds ! Pour faire partir cette sensation, j’ai secoué un bon coup les pieds de gauche à droite pour que les poissons démordent (faire ça seulement quand le gérant ne regarde pas), ce qui s’est avéré assez efficace. Lorsque le corps s’est habitué, croyez-moi, il en redemande ! Je n’ai donc pas hésité avant de plonger aussi mes mains dans l’aquarium, histoire de rentabiliser les vertus de ces petits mangeurs de peaux mortes.Après dix minutes de joujou avec mes petits poissons, je suis ressortie de mon bocal et là… incroyable ! Ma peau n’avait jamais été aussi douce ! Pratiquement parlant, ces petits poissons sont réellement là pour manger toutes les peaux «en trop» sur les parties que vous leur présentez (faire gaffe quand même !), ce qui lisse la surface encore mieux qu’une crème hydratante, je vous l’assure !

Louisianne Boucher

FISH PÉDICURE

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INDIE MUSIC

Tu n’as pas rafraichi ta playlist préférée depuis le dernier album de R.E.M. ou tu as tout simplement des goûts musicaux de chiotte (et tu es conscient que ça ne peut plus durer) ? Ne t’en fais pas, jeune Padawan mélomane : cette rubrique est faite pour toi. Tu trouveras ici cinq albums fraîchement sortis qui envoient du petit bois, un quintet de morceaux pour les découvrir «par le bon bout» et cinq dates à boucler absolument dans ton agenda.

Cinq nouveaux albums qui dépotent1. Trois (trop) longues années après «Total Life Forever», Foals revient avec «Holy Fire». Un opus flamboyant, qui par-vient à conjuguer avec brio animalité, profondeur et extase. Oscillant entre funk, rock expérimental et pop entrainante selon les pistes (au risque de paraître légèrement décousu parfois), il est de ceux qui marqueront 2013. Force est de constater que le groupe mené pas Yannis Philippakis sait ce qu’il fait et perfectionne son style d’album en album. Foals garde le feu sacré, et qu’est-ce qu’on aime ça.2. SUUNS et l’inquiétant «Images Du Futur». 3. Atoms For Peace avec «Amok» ; mystérieux, mystique, déjà mythique.4. Black Rebel Motorcycle Club et le «petit» dernier «Specter At The Feast».5. Bonobo sort «North Borders».

Elisabeth DebourseWHAT WE LIKED

Cinq pistes à suivre1. Foals : «Late Night», et pour les plus aventureux «Providence».2. SUUNS : «Edie’s Dream».3. Atoms For Peace : «Stuck Together Pieces».4. Black Rebel Motorcycle Club : par le début, tout simple-ment, avec «Fire Walker».5. Bonobo : Laissez-vous hypnotiser par «Cirrus».

Cinq concerts à ne pas louper1. XXYYXX : 3 mai @Ancienne Belgique2. Bonobo : 29 mai @Ancienne Belgique3. Cold War Kids : 4 mai @Botanique (Nuits du Bota)4. Dan Deacon : 6 mai @Botanique5. Animal Collective : 28 mai @Ancienne Belgique

Encore soif ? Essayez un peu ceux-là pour voir : John Talabot, Listener, Team Ghost, Ty Segall, Griefjoy, Mount Kimbie et Mujeres.

Maintenant cours, ihecsien, cours chez ton disquaire …

Oblivion 3/5Visuellement très réussi, «Oblivion» laisse au bout du compte perplexe. Le réalisa-teur de «Tron: l’Héirtage» n’arrive pas à donner de saveur à son film. L’atmos-phère immersive que procurent les effets spéciaux et sonores n’est pas relayée par le scénario creux et sans suspense du film. Les trois acteurs principaux offrent une prestation correcte, mais sans passion. Un antagonisme qualitatif entre le fond et la forme qui frustre beaucoup.

Cloud Atlas 4,5/5«Cloud Atlas» marque le grand retour des frère et soeur Wachowski. L’originalité de ce film réside tant dans son fond que dans sa forme. Six époques pour six acteurs jouant respectivement six rôles atypiques. Nous sommes propulsés dans cette “car-tographie nuageuse” sans ménagement. Cette représentation iconographique de l’imagination humaine est une expérience ennivrante qui fait de «Cloud Atlas» un vértiable OVNI.

20 ans d’écart 3/5Le film aurait pu se démarquer davan-tage s’il était sorti quelques années plus tôt. Virginie Effira semble se sentir définitivement à l’aise dans les comédies romantiques. Tellement à l’aise qu’elle devrait faire attention à ne pas lasser son public. Les situations restent cependant drôles, mais ont tendance à être parfois trop burlesques. Sans être novateur, «20 ans d’écart» est en fin de compte un film divertissant.

Jappeloup 3/5On sent la passion et l’investissement que Guillaume Canet s’est forcé à nous faire ressentir a travers «Jappeloup». La réalisation est de qualité et la construction scénaristique est très bien adaptée au septième art. Cependant, un spectateur lambda qui n’éprouve pas d’intérêt pour le saut d’obstacles et qui n’a pas vécu la performance de Pierre Durand aux J.O. de Séoul en 1988, aura du mal à partager l’engouement des cinéastes.

(suite au dos)

Cinéma

WHAT WE LIKED

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Silver Linings Playbook 4/5On pourrait croire aux premiers abords que «Silver Linings PlayBook» est une énième comédie romantique comme l’on en voit par dizaines chaque année. Détrompez-vous! Le réalisateur de “Fighter” a su changer de genre comme de chemise avec toujours autant de classe. David O. Russell offre des rôles de qualité à ses acteurs et permet même à une alchimique Jennifer Lawrence d’obtenir l’Oscar 2013 de la meilleure actrice. Une récompense amplement méritée pour une prestation influençant de manière névralgique le climax du film.

Les profs 0,5/5La daube de l’année. Alors que la comédie française essaye tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau, «Les Profs» la replonge tels dix mille parpaings droit dans la Fosse des Mariannes. Le synopsis annonce d’emblée une histoire lourde. Les gags atteignent une débilité grossière. D’ailleurs, tous les acteurs, à part éton-namment Christian Clavier, surjouent leur rôle. La construction scénaristique reprend le carcan classique sans aucune audace. Tout est prévisible même le “pseudo-twist” final. Il serait peut-être temps de se dire que le neuvième art ne devrait pas toujours être transposé sur grand écran par de mauvais producteurs. Sans parler de Kev Adams qui devrait être nommé prochainement aux Césars pour son rôle de … Kev Adams. On ne rit que d’une chose, c’est de se dire à la fin du film : «hein ? J’ai vraiment été voir ça ?»

Ian Depauw WHAT WE LIKED Louisianne Boucher

JEAN-HENRI VIENNE,

UN DJ DE L'IHECS

En quelle année es-tu à l'IHECS ?C'est ma deuxième première année, je recommence avec joie ! ( Rires)

Quand t'es-tu lancé dans ta carrière de DJ ? Combien de performances as-tu à ton actif ?J'ai toujours aimé la musique, mes parents sont amateurs de musique classique. J'ai débuté avec une guitare, assez jeune. Vers 11-12 ans, j’ai commencé à être intéressé par le monde de la nuit. J'ai d'abord acheté une table de mixage bas de gamme, et je me suis inspiré de vidéos de mes DJ préférés, mais je vous avoue que c’était plutôt un jeu ; c’est véritable-ment vers l’âge de 16 ans que j’ai commencé à développer ma technique. Je ne voulais pas me lancer sans expérience, et vraiment être bon pour ma première scène, que j’ai d’ailleurs faite à l’âge de 17 ans. C'était dans un bar appelé le Foo'se (je m’en souviens comme si c’était hier !) ; c'est là que j'ai fait mes armes, que j'ai gagné en expérience et que je suis devenu une valeur sure pour le patron, ce qui me permettait de me produire plus régulièrement. Ensuite j'ai enregistré et posté des mix sur internet. Je me suis fait repérer par un des organisateurs de la «You Students» au You, ça a été un énorme tremplin, car après cela, j’étais beaucoup plus demandé, autant en privé qu’en public ! Pour le moment, je fais beaucoup de grosses soirées privées.

Qu’est-ce qui fait que tu te sens bien lorsque tu mixes et quelles attitudes trouves-tu importantes pour un DJ ?Le plus important quand je mixe, c'est l'interaction avec le public, j'aime que le public soit avec moi, aime ma musique. J'aime beaucoup le contact social et le fait de rencontrer de nouvelles personnes, ce qui arrive bien évidemment plus souvent en soirée privée qu’en boite !Quand je mixe, je me sens dans mon élément, je me sens bien. C’est comme si je me livrais à mon public et que je menais la danse. (Rires)

Quelles sont tes influences ?Je suis ouvert à tous, j'aime tous les styles de musique, il y a du bon et du mauvais dans tout. La qualité d'un bon DJ est de faire vibrer son public en adaptant la musique lorsque c'est nécessaire.Toutefois, si cela ne tenais qu’à moi, je ne jouerais que de la Melodic House.

J’en déduis donc que c’est le style que tu essayes le plus souvent de faire ressortir ?Mon style à la base, c'est le House et House progressif.Même si c’est mon délire, comme je vous disais tout à l’heure, je pense que je dois m'adapter à mon public.Je joue pour les autres, pas forcément pour moi. Ce qui est le plus jouissif là-dedans, c'est de faire aimer ta musique à ton public, et quand tu joues pour eux, en même temps que pour toi, c'est le bonheur.

Est-ce que tu comptes continuer à te produire ?Bien évidemment ! J’ai même beaucoup de projets ; je compte créer mes propres compositions, car c’est sans aucun doute le meilleur moyen de se faire remarquer, et de créer ton authenticité et ton cachet !C'est vraiment par là qu'il faut commencer pour se faire connaitre, je pense.J'ai un projet de production avec les «dynamic waves» qui sont d’ailleurs venu jouer au bal de l’IHECS l’année passée, et j'ai conclu un accord pour composer avec Hadrien, le violo-niste de ce fantastique duo !Je ne compte vraiment pas m’arrêter là !

Nos Jolies lectrices ont surement une question qui leur brûle les lèvres… Casé ou pas ?Oui, depuis deux mois et demi ! Ne soyez pas jalouses... (Rires!)

(we liked)

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[ interview ] Emilie VandevilleWHAT WE LIKED

HADRIEN HANSE

PHOTOGRAPHE DE L'IHECS

Quand as-tu commencé la photographie et pourquoi? J'ai vu le jour dans une famille d'artistes, entre les tableaux de mon père et les chambres noires de ma mère et de mon grand-père. On dit que les chiens ne font pas des chats, et bien qu'ils ne m'aient pas poussé vers le milieu artistique, je suis tombé dedans malgré tout. C'est vers 15 ans que j'ai commencé à prendre des images activement, tant par envie que par besoin. Un besoin de témoigner, de partager, de montrer et aussi de se montrer. La photographie est une pratique plutôt narcissique ; on voudrait que l'artiste s'efface au profit de l'image, mais on se dévoile inévitablement à travers nos clichés. C'est aussi la frontière entre une pratique solitaire et une pratique sociale où l'on est amené constam-ment à de nouvelles rencontres. Je suppose qu'il faut une personnalité qui colle bien à la réalité du métier.

Te souviens-tu de ta première photo? (Ou du moins celle qui t’a donné envie de continuer?)Il est difficile de se remémorer La première photo. En fait, c'est davantage le souvenir d'une sensation particulière, un déclic visuel, à partir duquel le monde autour de nous change, au fur et à mesure que le regard s'affute. Tout se prête à être contemplé, et capturé. En résumé, c'est le moment où l'on commence à regarder au lieu de "juste" voir. C'est pourquoi je suis convaincu que chacun de nous est un photographe en puissance. Au fond, ce qu'on appelle le talent c'est un mélange de plusieurs choses : la patience, l'apprentissage technique, l'amour du beau et un petit peu

de folie. Ce qui devient intéressant, c'est que le simple acte de capturer une image consciemment fait de quiconque un photographe. Surtout aujourd'hui, vu la facilité et l'accessibi-lité du matériel. La frontière entre pro et amateur s'efface de plus en plus, à tort ou à raison.

Fais-tu passer un message à travers tes photos? Si oui, lequel?Je ne suis pas un photographe de fond dans le sens où je ne fabrique pas un récit autour des images. Je préfère les laisser parler d'elles-mêmes. Bien que je travaille beaucoup la mode et le portrait qu'on voit souvent comme des genres superfi-ciels et artificiels, j'essaie de garder un maximum d'authen-ticité et de réalité dans mes projets en essayant de toucher l'essentiel et la simplicité. C'est pourquoi, à côté de mes photos publiques, je tiens aussi des séries plus personnelles, une sorte de grand reportage photographique intime.

Quelle a été ta formation et pourquoi avoir choisi l’IHECS?J'ai reçu les conseils de mes proches mais j'ai surtout évolué en autodidacte jusqu'à ce que j'entame des études en tech-nique de l'image à L'HELB Inraci. Fraîchement diplômé et encore plein de motivation, j'ai décidé de compléter mon ba-gage en photographie par des études dans les médias. C'est l'IHECS qui s'est révélé être le meilleur choix pour marier les deux univers et compléter une formation technique et artis-tique par des études de fond et de terrain. Communication et photographie font très bon ménage, surtout aujourd'hui, à une époque hyper-médiatisée.

Quel(s) photographe(s) t’inspire(nt)?Ils sont des centaines, de tous les genres. Mais si je ne dois en citer quelques-uns qui sont des inspirations plus actuelles: Martin Parr, Alec Soth, Juergen Teller, Elliot Erwitt, Lise Sarfati.

Quel est ton prochain projet? Prendre du plaisir dans mes nouvelles études et continuer à produire le maximum d'images à côté. Pas de gros pro-jets dans l'immédiat, mais beaucoup d'idées en tête. Les journées sont souvent trop courtes pour faire tout ce dont on rêve mais tant qu'on ne perd pas l'envie de créer, tout est possible.

Site internet: hadrienhanse.com facebook: Hadrien Hanse Photographe

[ Photo ] Hadrien Hanse C5 / 4948

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WHAT WE LIKED [ Photo ] Hadrien Hanse50 C5 / 51

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[ interview ] Giada Seghers

GAËTAN CHEKAIBAN

PHOTOGRAPHE DE L'IHECS

Quand as-tu commencé la photographie et pourquoi ? C’était en 2008. À la base, j’avais une passion pour l’image, notamment le cinéma, et, via les personnes que j’ai rencon-trées à ce moment-là, ça s’est orientée vers la photo. Je me suis rendu compte que, seul, je pouvais faire beaucoup plus de choses que dans le cinéma où on est forcé de travailler en équipe. La photo permet selon moi d’être beaucoup plus effi-cace et de voir tes projets personnels sans stress. J’ai choisi la photo et me suis dit que j’allais garder le cinéma quand j’aurai plus d’expérience.

Te souviens-tu de ta première photo (Ou du moins celle qui t’a donné envie de continuer) ? Je ne m’en souviens pas. Je pense qu’aucun photographe ne se souvient de sa première photo étant donné qu’on en fait tellement. Ce n’est pas une photo qui te donne envie de continuer mais un ensemble d’images. Se rendre compte que ce que tu fais a du sens et c’est cela qui donne envie de continuer. Il y a toutefois une série d’images de mes débuts dont je me rappelle : pour l’examen d’entrée de l’IAD j’avais pris en photo la ville de Louvain-la-Neuve, style «street art». C’était la première fois que j’avais une approche de photo-graphe et où je réfléchissais vraiment à ce que je prenais en photo.

Quelle a été ta formation et pourquoi avoir choisi l’IHECS ? Sorti de rhéto, j’ai fait un an à l’IAD qui n’a pas marché parce que je n’étais pas assez mûr. Ensuite je me suis dirigé vers

une école de communication parce que je ne voulais pas faire une école de photo purement technique. Comme le dit M. Talhet (prof de web), c’était pour «construire mon propos», j’avais envie de nourrir ma réflexion et la technique a malgré tout suivi le niveau que je souhaitais grâce à des amis dans le milieu. L’IHECS m’a donc semblé être une bonne formation pour alimenter mes projets photos.

Quel photographe t’inspire ?Il y en a plein! Parmi les grandes légendes : Henri Cartier-Bresson, Robert capa, Robert Doisneau, Herbert Newton, Martin Parr, Sebastiao Salgado, Steve McCurry, Mario Testino pour la mode, Annie Leibowitz… Plus récemment il y a Stephan Vanfleteren, Jean-Michel Clajot, Gael Turine et Benjamin Brolet.

Fais-tu passer un message à travers tes photos, si oui lequel ? Je ne sais pas si je me considère comme un photographe, je dirais plutôt que je suis un créatif qui utilise la photo. Je suis plutôt tout terrain comme photographe. Mode, événements, reportage social sur les SDF, par exemple je tire un épanouis-sement du fait que j’arrive à passer de l’un à l’autre, mes projets personnels d’un côté et ceux dans le cadre de mes cours à l’IHECS de l’autre. Cela évite notamment d’entrer dans une certaine routine. Ça me permet de me changer les idées, de me ressourcer et de trouver un certain équilibre. Je ne me limite pas dans un domaine, je vois chaque situation comme une possibilité d’apprentissage.Je ne pense pas qu’on puisse parler de message mais plutôt d’intention. Le message sera perçu par le spectateur et inter-prété de mille façons différentes. Il y a une phrase connue qui dit « Une photo n’a pas de valeur morale mais c’est l’usage qu’on en fait qui fera la valeur». Que ce soit à travers le reportage, le documentaire ou la mode, je recherche dans mes photos, de l’humanité et une part de vérité. L’authenti-cité se situe selon moi à différents niveaux, par exemple pour les SDF, ce sera leur restituer une certaine dignité ; vis-à-vis de la mode c’est plus la question de la beauté et de l’esthé-tisme. Mais qu’est-ce que la beauté ? Ce n’est, en tout cas pas, des retouches «photoshopées», c’est plutôt quelque chose qui te transcende. Par rapport aux modèles, j’aime beaucoup connaître la personne avec qui je vais travailler ; est-elle intéressant, a-t-elle un point de vue, a-t-elle quelque chose d’universel à révéler ?Une chose qui est caractéristique de mon travail c’est le noir et blanc. Ça me parle, j’aime ce côté poéto-dramatique qui fait ressortir certains éléments. C’est différent de la réalité et ça, ça me plait. Car l’objectivité n’existe pas, la vérité est plu-rielle et lorsqu’on montre quelque chose, c’est toujours selon son point de vue. La photo ne sera toujours qu’une infime portion de cette vérité-là. Une seule photo ne montrera jamais toute la vérité.

Quels sont les 3 adjectifs/mots qui selon toi font qu'une photo soit réussie ?Je ne sais pas. Ca dépend de beaucoup de paramètres. Tout dépend du contexte de l’image, le milieu paparazzi n’a pas

WHAT WE LIKED

les mêmes critères qu’un autre, par exemple. Comme moi je fais de tout, je dois à chaque fois me remettre en question. L’important, c’est ce qu’il y a dans la tête du photographe, son intention. Et la technique doit être au service de celle-ci. Ce n’est pas le nombre de « like » sur Facebook qui fait qu’une photo soit réussie - même si ça fait toujours plaisir évidemment- ni la reconnaissance du public. Sinon, en terme de recettes il faut avoir un minimum de technique à mettre au service de son intention, essayer de faire quelque chose de personnel et ne pas imiter ce qui a déjà été fait.

Ton prochain projet ?Terminer le chapitre IHECS et préparer mon entrée dans le milieu professionnel de la photo.

Page facebook: Gaëtan Chekaiban Photographe

[ Photo ] Gaëtan Chekaiban52 C5 / 53

Page 28: Le Cabinet - N°5

WHAT WE LIKED [ Photo ] Gaëtan Chekaiban54 C5 / 55

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[ interview ] Marie RoyerWHAT WE LIKED

LEOPOLD LANNOY

PHOTOGRAPHE DE L'IHECS

Quand as-tu commencé la photographie et pourquoi ? J’ai toujours aimé ce qui est très visuel. Quand j’étais petit, je voulais devenir caméraman et à mes 16 ans, j’ai reçu mon premier appareil photo (un compact). À l’époque, j’abordais la photographie de manière très intui-tive, mais je ne me suis vraiment penché dessus qu’à partir de mes débuts à l’IHECS. Ça a pris une nouvelle proportion également du fait que plusieurs amis s’y sont mis au même moment que moi, ce qui m’a permis de partager ma passion.

Pourquoi avoir choisi l’IHECS?Je dois avouer que la photo d’art ne me parle pas vraiment, du coup je me voyais mal faire une école telle que La Cambre, il y a un côté introspectif où l’on essaye de s’exprimer, de parler de soi qui ne m’intéresse pas trop. Moi, je raconte avec ma vision des choses ce qui se passe réellement, mais je ne parle pas de moi dans la photo.De plus, je pense qu’il est tout à fait possible de percer dans la photo sans avoir suivi de formation quelconque (ou alors en suivant des workshops), et le diplôme que me donnera l’IHECS est plus solide !

Quel(s) message(s) essayes-tu de faire passer à travers tes photos?Je fais ce que je considère être de la photographie de reportage, mais je n’ai pas la volonté de sensibiliser à des problématiques plus sérieuses comme le font certains repor-ters. Moi, j’essaye de faire de la «photographie joyeuse», j’ai

envie de véhiculer des émotions, de transmettre du positif à travers mes photos…

Qui sont les photographes qui t’inspirent ?Je m’intéresse beaucoup à la photographie de mariage parce que c’est quelque chose dans lequel j’aimerais me lancer. Il y a un côté très chouette parce que les personnes sont belles et enjouées mais aussi parce que l’évènement est unique, ce qui donne une valeur particulière aux photos prises.Sur internet, c’est un filon qui est bien représenté, j’aime beaucoup Jonas Peterson qui a gagné le prix de photographe de mariage de l’année, mais aussi Jonathan Canlas et José Villa en photographie argentique. Evidemment, je ne peux pas faire cette interview sans te par-ler de Michael Ferrire qui est un jeune photographe au travail sublime. Il a un site où il partage tous ses trucs et astuces, il est très transparent sur sa méthode. J’ai déjà eu l’occasion d’échanger avec lui et sa conception de la photographie m’inspire beaucoup…

As-tu des projets dont tu voudrais nous parler?Dans le cadre de mon crédit-projet, j’ai la volonté de créer une sorte de «photo club» - je sais le nom est horrible [rires] - rassemblant des élèves de l’IHECS qui voudraient plus s’investir dans le département photo de l’école.J’aimerais, en outre, pouvoir ré-ouvrir un labo argentique, ici, pour permettre aux étudiants qui le souhaitent de pratiquer la chambre noire en dehors des cours. D’autant que le maté-riel existe à l’IHECS mais qu’il est dans des cartons !

Quels sont les 3 adjectifs qui définissent selon toi une photo réussie ?Pour moi, une photo réussie doit attirer l’attention, être simple, épurée… et s’il te faut un troisième adjectif, je dirais : originale.

Sites web:- Le site de Léopold : photoleo.net- Le site de Michael Ferrire : michaelferire.com

Le groupe facebook du “photo club” : Photo-club de l’IHECS

[ Photo ] Gaëtan Chekaiban56 C5 / 57

Page 30: Le Cabinet - N°5

Les sportifs

BORIS HAZAER

& JULIEN DEBROUX

S’il y a un sport bien représenté à l’IHECS, c’est le hockey et ce chez les garçons aussi bien que chez les filles. Souvent qualifié de sport de snob, le hockey évolue grâce aux performances de nos équipes nationales aux JO ou dans les autres grandes compétitions, et se démocratise peu à peu. Cepen-dant, il y a bien un point vers lequel il se rapproche des autres sports plus populaires, c’est la troisième mi-temps. Et il paraît qu’à ce petit jeu-là les hockeyeurs sont plutôt bons.

Boris Hazaer et Julien Debroux sont, tous deux, élèves à l’IHECS et pratiquent ce sport à un niveau qu’on ne peut pas qualifier d’amateur vu le rythme soutenu des entraînements et matchs. Ils sont au nombre de 2 à 3 par semaine. Le mardi et le jeudi jusque 23h, voilà qui ne facilite pas la combinaison du sport et de l’école. Sur-tout qu’à l’IHECS, les cours en 5ème période ne sont pas rares. Rajoutez à cela des matchs le week-end et cela devient compliqué. De l’organisation et un grand sens du sacrifice sont néces-saires, nos deux sportifs l’ont bien compris. Tous deux privilégient sou-vent leur place de titulaire au scolaire, au risque de la perdre. Les journées sont longues et fatigantes, parfois de 8h30 à 23h30. Julien fait toujours pas-ser son sport avant ses études, excepté en période d’examen évidemment. Par contre, leur rythme de vie n’est pas des plus adaptés, même s’ils reconnaissent faire leur possible. Ce sont deux bons vivants qui ne refusent

jamais un petit verre. Pour Boris, c’est une des raisons qui provoque les bles-sures musculaires dont il est victime. Mais la vie est courte et il ne faudrait pas s’enfermer dans son sport car tout ne tient qu’à un fil. Julien essaie de compenser avec une alimentation saine et équilibrée, principalement à base de pâtes. Mais finalement, ces sacrifices seront-ils un jour nécessaires, peuvent-ils en faire leur métier ? Boris aura des regrets même si son corps l’a lâché à plusieurs reprises (di-verses opérations aux genoux). Il reste pragmatique, cela restera un hobby. Julien espère que les sacrifices qu’il a faits seront payants ; pour lui c’est réalisable. Il ne regrette aucun de ses choix, même s’il concède que ce n’est pas toujours évident. Dans beaucoup de domaines, et très certainement en sport, il faut se donner les moyens de ses ambitions. Alors ils enchainent les matchs, par passion ou envie d’aller plus haut. Lors de leurs rendez-vous dominicaux, ils ont à peu près le même programme. Déjeuner pendant Téléfoot, petite partie de console de jeu, repas léger vers 12h30. Ensuite ils se dirigent vers leurs clubs respectifs. Lara Hockey Club Wavre (D2) pour Julien et le Royal White Star Hockey club (D2) pour

Thibault Dreze

Boris. Tous deux gardiens, ils ont droit à un entrainement spécifique. L’échauf-fement dure en moyenne 45 minutes seul, et le reste de l’équipe les rejoint ensuite pour des exercices collectifs. Vient ensuite le moment qui les fait vibrer le plus : la vraie compétition. Mais ces deux personnages, en plus d’être des sportifs, sont également étu-diants à l’IHECS. L’apprentissage des médias est évidemment la principale caractéristique et qualité de l’école. Mais tous deux déplorent le nombre trop élevé d’élèves, ce qui fait perdre de la disponibilité aux professeurs et, à long terme, la formation pourrait en subir les conséquences. Julien regrette aussi le retard dans les travaux, mais s’impatiente déjà de la fin de ceux-ci afin de profiter d’un espace multimédia hors du commun.

Dans le numéro passé, nous vous parlions de Brieuc qui pratique l’athlé-tisme. Les propos sont sensiblement les mêmes pour nos deux hockeyeurs : sacrifice, volonté, détermination et horaire chargé. Voilà les attributs avec lesquels il faut jongler quand on veut associer sport et études. Les sportifs ont souvent été qualifiés de petits esprits. Les étudiants de l’IHECS pratiquant un sport qui demande de l’engagement en sont le contre-exemple parfait. Malgré les soucis extra et intra sportifs, rares sont ceux qui abandonnent les études. À l’image de nos deux gardiens, il ne faut rien laisser passer. Chaque balle repoussée est un pas de plus vers leur objectif.

DEUX SPORTIFS

DE L’IHECS

58 C5 / 59

Page 31: Le Cabinet - N°5

LA RADIO

DES IHECSIENS

Régie 5, c'est LA radio des Ihecsiens. Depuis maintenant plus de six ans, cette petite webradio est entrée dans le quotidien de nombre d'étudiants de l'IHECS et a toujours proposé un programme varié, entre émissions culturelles, de divertissement et d'information. Au fil des années, cette initiative étudiante a gagné en crédibilité et devient aujourd'hui un véritable média vecteur d'idées au sein de la communauté Ihecsienne. Rencontre avec Gregg Leleux, un des administrateurs actuels de Régie 5 et animateur depuis mainte-nant trois saisons.

Régie 5 est avant tout une webradio, comment fonctionne une webradio ?Il est tout aussi facile d’aller sur un site internet que d’allumer son poste de radio. Depuis l'arrivée d'internet, nous avons la possibilité d'écouter de la musique à partir de différents sites, soit en «download», soit en «streaming». La beauté du «streaming» est qu’il propose aux annonceurs de faire du direct. Le direct étant la quintessence de la radio, pourquoi ne pas faire une émission radio qui serait diffusée via un site internet ? Une webradio est alors née.

Comment fonctionne Régie 5 ?Avant tout, Régie 5 est un studio situé au quatrième étage de l'IHECS, juste à côté de la salle informatique. Des micros, une table de mixage et un ordinateur. Ensuite c'est une horde d'animateurs motivés : plus de cinquante étudiants pas-sionnés de radio dont six d'entre eux sont administrateurs. Maxime Arcari, Christophe Reyns, Kristell Haas, Ian Depauw, Nicolas Descamps et moi-même formons le conseil d'admi-nistration 2012-2013. Chacun d'entre nous occupe un pôle qui assure la pérennité de Régie 5. Par exemple, je m’occupe de la technique et de la logistique : mon rôle est de m’assurer que le matériel que nous utilisons est en bon état et de gérer le patrimoine mobilier et informatique de la radio.

Régie 5 a subi de nombreux changements ces deux der-nières années, peux-tu les énumérer brièvement ?Quand je suis arrivé à Régie 5, en novembre 2010, il devait y avoir cinq à six émissions, aujourd’hui nous comptons pas moins de quatorze émissions régulières, sans oublier les émissions spéciales. L’an dernier, nous avons innové en lançant en novembre 2011 la toute première soirée Régie 5. Cette soirée a été une telle réussite que l’on a remis le cou-vert en mars 2012 pour célébrer les cinq ans de la radio. Pour l’occasion, nous avions privatisé le très «select» M. Wong à Bruxelles et nous avions convié différents amis à venir mixer : Yama Dirty Crew, qui a fait salle comble lors des dernières PIAS Nites et qui vient de faire la première partie d’Indo-chine au Cirque Royal le 4 avril dernier, ainsi que Guich’, DJ des célèbres soirées God Save the 90’s. L’aspect promo de la radio a certainement été le point qui a été le plus mis à jour. Nous sommes devenus beaucoup plus

actifs sur les réseaux sociaux et nous avons créé un nouveau site internet. Faut-il rappeler que le site est le centre névral-gique d’une webradio.Du reste, nous sommes restés nous-mêmes avant tout.

Quels sont les futurs projets de Régie 5 ?Régie 5 a de nombreux partenaires et est présente sur tous les fronts. Un de nos projets les plus porteurs pour l’instant est un éventuel partenariat avec LN’fm. Cette dernière a en effet du sang IHECSiens qui coule dans ses veines mais hélas cela ne se fait pas assez ressentir à notre gout. Nous allons collaborer avec eux de manière à pouvoir diffuser et faire découvrir Régie 5 au public néo-louvaniste.

Mise à part le site, comment peut-on suivre Régie 5 ?Les réseaux sociaux bien évidemment ! Nous sommes prin-cipalement actifs via notre Timeline (facebook.com/radio-regie5), nos gazouillis électroniques (@regie5), mais aussi Foursquare et les autres réseaux sociaux.

Régie 5 LA radio des IHECSiensDu lundi au jeudi à partir de 17hwww.regie5.be

[ interview ] Ian Depauw & Gregg Leleux

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RÉGIE 5

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Page 32: Le Cabinet - N°5

Elisabeth Debourse

LE CERCLE DOCUMENTAIRE

DE L’IHECS

Votre auditoire sentait étonnement bon le popcorn, il y a quelques temps ? C’est normal, le tout nouveau Cercle Docu de l’IHECS y a organisé sa première projection ! Mais qui se cache derrière cette initiative 100% Ihecsienne ? Que s’y passe-t-il ? Et surtout, est-ce qu’il y a vraiment du popcorn ? Allez, on vous raconte tout.

Passer trop de temps devant la télévision est mauvais. On vous l’a répété inlassablement étant petit, en vous poussant dans le jardin pour jouer avec votre cousin qui vous tirait les cheveux. Pourtant, Elisabeth Meur, Master 1 en ASCEP, pense qu’une grande partie de ce qu’elle sait aujourd’hui provient de cette fenêtre installée dans un coin de son salon. «Elle m'a permis de visiter des pays dans lesquels je n'ai jamais mis les pieds, d'écouter des personnes que je n'aurais jamais pu rencontrer. Grâce à elle, j'ai pu remonter le temps, explorer, … Bref, j'ai ouvert mon esprit.»«Je crois véritablement que les médias sont un outil puissant en terme d'éducation. Ce n'est donc pas un hasard si j'ai choisi l'IHECS et plus tard la section ASCEP». Cette vision des médias, elle a pu la partager avec d’autres, en créant avec Alix Chardonnet une page Facebook regroupant un nombre impressionnant de documentaires et reportages sur

les sujets les plus variés. Et il s’est avéré que des centaines de personnes préféraient regarder un bon docu, plutôt que l’énième rediffusion de «La revanche d’une blonde». Bonne nouvelle.

Avec Fabian Baran, l’idée de faire d’un reportage un événe-ment à part entière a germé, menant assez rapidement à la création d’un Cercle Documentaire. «On en a parlé à des personnes autour de nous et s'est créée cette petite équipe efficace, qui voit à peine le jour, mais qui promet déjà de bons moments à venir !» raconte Elisabeth, «Le Cercle Docu-mentaire représente pour moi la manière dont je conçois les médias : un apprentissage collectif, des échanges, une ouverture sur le monde».

«Médias contre tambours» est le premier documentaire pro-jeté par le cercle. Une soixantaine de personnes ont répondu présentes à ce rendez-vous gratuit ; une bonne surprise pour les organisateurs qui devaient ce soir-là rivaliser avec la concurrence d’une autre projection organisée au sein de l’école, ainsi qu’avec le match de football opposant la Bel-gique à la Macédoine. Après le documentaire, les spectateurs

ont pu en apprendre davantage sur le Venezuela, grâce à la présence de deux spécialistes de la question.

Une expérience enrichissante donc, que le Cercle Docu compte bien renouveler ! Avis à tous ceux que les effluves cancérigènes de la K-fet fumeur indisposent et à ceux qui n’en peuvent plus de devoir s’asseoir sur les genoux de leurs potes pour manger : vous pourrez désormais déguster votre sandwich du midi confortablement installés devant un bon documentaire. Le soir, d’autres projections auront lieu, suivies de débats et agrémentées de popcorns (pour ceux qui ont lu tout ce baratin juste pour savoir s’il y en avait, la réponse est : OUI, des tonnes).

Pour savoir quand aura lieu le prochain événement du Cercle Docu, vous pouvez scruter les murs de l’IHECS à la recherche d’affiches, ou bien «liker» la page Facebook (www.facebook.com/cercledocuihecs), et pour les plus 2.0 d’entre vous, suivre le cercle sur Twitter (@ihecsdocu).Elisabeth Debourse

LE CERCLE

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Page 33: Le Cabinet - N°5

Impression de A4 à A0 en n/b ou en couleur

à partir de tout support

Numérisation de documentsTravaux de �nition divers

Reliure spirale (plastique ou métalique)pliage – pliage agrafage – collage

Une remise de 10% sera appliquée sur présentation de la

carte étudiant de l’IHECS

Plan 2000 Lem sprl

Copy Service

Adresse Bd. Maurice Lemonnier, 6 •1000 BruxellesTél: 02 511 68 93 • E-mail: [email protected]

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

publicité .pdf 1 9/04/13 13:31

09/02 AU 12/05

THOMAS BAYRLE : ALL-IN-ONE Découvrons les œuvres pop et colorées de cet artiste allemand. Dans la même gamme qu’Andy Warhol. Bref haut en couleur ! Au Wiels, Av. Van Volxem 354, 1190, Bruxelles

08/03 AU 30/06

KANDINSKY & RUSSIAPlus de 150 œuvres du père de l’art abstrait provenant de plusieurs musées de Russie à admirer au Musée Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, rue de la Régence 3, 1000, Bruxelles

19/04 AU 11/05

CHRISTOPHE JACROTExposition de photos urbaines de ce photographe français qui base son travail sur les intempéries dans les grandes villes ! À voir à la Young Gallery, av. Louise 75B, 1050 Bruxelles.

22/05

CRYSTAL FIGHTERSEn concert à l’Ancienne Belgique. Un mélange d’électro et de pop déjanté! Ancienne Belgique, Av. Anspach 110, 1000 Bruxelles.

Emilie Vandeville

26/05

20KM DE BRUXELLESUne excellente occasion de venir soutenir l’IHECS à cet événement ou de participer pour les plus sportifs.

BRUSSELS

VINTAGE MARKETChaque premier dimanche du mois, les Halles St-Géry nous offrent ce très grand marché du vintage où l’amateur peut trouver aussi bien des vêtements, des bijoux que des meubles vintage. Halles St- Géry, 1000 Bruxelles

AGENDA BXL

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Available on iTunes, Juno

Download & [email protected] | www.myspace.com/owenreplay | www.facebook.com/owenreplay

Présentation d’un artiste et producteur Belge

Owen Replay est né à Bruxelles, il est issu d’une famille de musiciens,organiste de formation il choisira plus tard la direction des synthétiseurs.Il commence à produire ces premiers titres vers l’âge de 12ans. Sort sonpremier disque dès l’âge de 14 ans puis passera d’un label à l’autre tout au long de sa carrière. (Mackenzie, Shiva, R&S,…) En 1999, il obtient sonpremier succès sous le nom de Dj William (avec la complicité de son amiRichard Cue) avec le titre “Just be yourself”. Il produira ensuite desremixes pour certains artistes célèbres comme David Morales, Anita Ward,Gloria Gaynor, Paul Johnson. Il a égale-ment composé et réalisé des albumspour Viktor Lazlo , Philippe D’avilla (Comédie Roméo et Juliette ), LenaCollin (dont la sortie est prévue pour juin 2013). Il collabore encore avecle groupe Marcus et Acid Invaders. En 2012 sort l’album Maya-Luna’s day“revelation of the end” qui change le style de l’artiste devenu plus prochede la musique de film.

Il vient de terminer en 2013 un remixe electro pour le groupe Belge Alpha 2.1et s’apprête à sortir diverses nouveaux projets dont le projet MTT (Magnetic tape transport) “Did you know” (Collaboration avec le producteurAlan Wil ) , Mateosfather “ Someday “ musique inspirée des années 80’, etun morceau pour l’été “Ramona” un raggaetone commercial….. Il prépare lasortie d’un nouvel album sous le nom “TALKING Minds”, un projet electropop prévu pour septembre 2013…..

Depuis plus de 6 mois il participe à l’émission de Stéphane Shaw et FrancisTornade sur Twizz Radio : Maxi Twizz avec la collaboration d’OlivierGosseries et de Pascal Clarck pour un remixe d’un titre des années 80 chaquesemaine. L’émission est diffusée le mardi soir entre 19h et 20h.

THIS IS

THE END

MY ONLY

FRIEND

THE END

David Bara Forever

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