le cabinet - n°4

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C4 Le magazine des étudiants de l'ihecs Numéro 4 Le changement

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C4

Le magazine

des étudiants

de l'ihecs

Numéro 4

Le changement

Édito Crédits

© LE CABINET 2012

© textes & images, droits reservés.

Rédactrice en chef:Audrey FischerAssistante:Iris Bréjean

Direction artistique: Thibault FournalGraphisme: Thibault Fournal & Sébastien GoffinTypographie: Auto 1 & 2, Underware.Imprimerie: PAG.be / Bruxelles

Coordination du projet /Contact sponsors:Audrey Fischer /[email protected]

Édito / crédits

Résultat concours

Mode

Les profs

Le test de Louisianne

Le chantier

Les anciens

What we liked

Un sportif à l'ihecs

Agenda BXL

3.

4.

6.

8.

11.

12.

20.

22.

27.

28.

Chers Ihecsiens, Le Cabinet est de retour!

Ce magazine, né d’une intitiative personnelle et mis en place dans le cadre des crédit projets, a également pris vie grâce à la collaboration précieuse de plusieurs étudiants.Toute l'équipe et moi-même espérons pouvoir péréniser ce projet, et que cette aventure poursuivra son existence au sein de l’IHECS, et ce pendant de longues années encore. Nous espérons aussi que vous tenez le coup malgré les travaux et les nuisances sonores au sein du bâtiment de la rue de l’Etuve, et que vous n’êtes pas trop intoxiqués par les poussières. En effet, il y a beaucoup de changements cette année à l’IHECS… L’école se veut être capable d’accueilir les nou-veaux étudiants. Mais elle souhaite également développer le nouveau mode de communication qu’est le transmédia. Les étudiants devant travailler dans des conditions opti-males en terme d’espace, elle se devait de réaliser un chan-tier titanesque ayant pour but de fournir une plus grande mobilité au sein du batiment, d’avoir des lieux de travail plus grands et plus confortables et des espaces plus ouverts. Il semblerait que l’école soit transformée pour février 2013. C’est grace aux changements qui se passent à l’IHECS que nous avions pensé au changement comme thème pour notre concours photo de cet ouvrage.Vous retrouverez le gagnant du concours à la page qui suit. Le changement c’est partout! Et aussi dans le Cabinet qui change un peu de format et qui fait évoluer sa maquette en conséquence pour s’adapter aux contraintes d'une d'impres-sion de meilleure qualité.Cette année nous avons aussi opté pour une nouvelle rubrique permanente, celle de Louisiane de bac 1 qui dans chaque numéro se livrera à des expérimentations plus que surprenante.Notre rubrique culture What We Liked se veut également plus proche des ihecsiens. Nous avons entre nos murs un nombre inestimable d’artistes de qualité. Cette édition sera dédié aux musiciens, la prochaine aux photographes.Pour ce qui est de la rubrique mode, elle s’intéressera elle aussi d’avantage aux tendances ihecsiennes.Et bien-sûr, ne ratez pas le bon vieux Jamy de C’est pas sorcier! À vous maintenant de lire la suite… Bonne chance à tous pour la remise des travaux médias et bon blocus à vous!

Audrey Fischer

Sommaire C4 / 3

LE CHANGEMENT RESULTAT

DU CONCOURS

Concours Photo / resultats Gaëtan Checkaiban

#1 / Marion Colard

«Le changement exprime ici une douce mélancolie mêlée à une froide solitude. Celui-ci nous attend au tournant d’une rue, tapis dans l’ombre C’est une étape de vie qui procure un sentiment de basculement vers un extrême. L’obscurité, petit à petit, nous aspire. L’homme titube, hésitant, vers son ultime changement.»

#2/ Gaëtan Chekaiban

«Je n'aime pas trop commenter ce que je fais, car je suis encore pour le mo-ment en phase de recherche. Je préfère laisser les interprétations libres.Dans ces images, je ne voulais plus travailler dans le figé photographique de la personne. Trop souvent j'entends "Je ne suis pas photogénique" ou encore "je suis trop moche en photo" comme si la photo était pareil à la réalité. On oublie qu'une photo ne représente qu'une infime fraction de la réalité. Quant au portrait, il est sensé représenter une personne en un instant figé alors que d'habitude on la voit en mouvement. C'est la que se trouve la clef de la photogénie. En fait, tout le monde est photogénique, même quand t'es en gueule de bois (rire). Bref, avec ces images j'avais envie de questionner l'apparence dans le mouvement. Et puis, nous avons tous plusieurs facettes. C'est un essai.»

Marion Colard

LABO RIVER

est heureux de vous offrir ce tirage.

La technique au service de votre création.

Laboratoire photographique digital et analogique.Rue de Tabora - 31000 Bruxelles

4 C4 / 5

Le besoin d’appartenance à un groupe est présent depuis la nuit des temps, comme nous le démontre si bien la pyra-mide de Maslow que nous avons vue, vue et… revue. Mais celui-ci a malgré tout changé. Autrefois, on avait tendance à s’identifier à un facteur clair et spécifique comme la couleur de la peau ou le statut social. Aujourd’hui, les tribus se multi-plient autour de caractéristiques comportementales, des goûts et des intérêts articulés autour du fameux « like ». On ne compte plus le nombre de groupes auxquels on s’ins-crit sur Facebook, qu’on suit via Twitter, etc. Mais pourquoi? Pourquoi un tel besoin d’appartenance à ces communautés? On pourrait penser qu’il s’agit d’une manière paradoxale d’affirmer sa propre identité au sein d’une masse, malgré le fait que le sentiment d’appartenance se crée générale-ment de manière spontanée. Pour rentabiliser les heures de blocus, on peut reprendre les travaux de Sherif sur la relation intergroupe qui nous montrent qu’un groupe se forme autour de l’utilisation naturelle et instinctive du « nous » opposé souvent au « ils » ou au « eux ».

On remarque une nette augmentation des tribus se for-mant autour de l’enseignement et, spécialement, autour

L’ihecs,

notre tribu

ModeMargaux de Heusch

Justine Gilliot

MODE des universités et écoles supérieures. Les cercles existent depuis bien longtemps mais n’acceptent que ceux qui ont eu le cran de commencer et surtout de terminer leur baptême. Se développe parallèlement un sentiment d’appartenance de la part de tous les étudiants. Un peu comme un touriste francophone qui se réjouit d’entendre du français à l’étranger et se précipite sur son compatriote, les étudiants créent un lien spontané, et pourtant honnête, avec une personne qui porterait simplement le pull de leur école. Combien de fois, aux 24 heures de Louvain-la-Neuve, ne s’est-on pas jeté tout souriant sur quelqu’un qui arborait fièrement le blason de l’IHECS, pour n’avoir comme conversation qu’un « Hé! t’es à l’IHECS toi! ». Que la personne soit attirante, gentille, intelligente ou tout le contraire, cela importe peu car le plus important est qu’elle fasse partie de notre tribu.La communauté est aussi accentuée par le fait que beaucoup d’étudiants quittent le nid familial pour s’installer dans la capitale, étant livrés à eux-mêmes. L’IHECS devient une sorte de deuxième maison: on y mange, on y dort au moins une fois par semaine en BAC2, on y fait la fête et on y partage nos joies et secrets. On va aussi critiquer l’organisation et la communication de l’école, notamment par la nouvelle mode du « Typique IHECS ». On y partage nos coups de gueule (quand l’internet daigne fonctionner) avec notre langage bien à nous, mais ce n’est en réalité qu’une sorte d’auto-dérision et une façon de voir qu’on est tous dans la même situation. En effet, une personne n’étant pas membre de notre tribu n’a aucun droit de la critiquer. Nous, on a le droit de dire ce que l’on veut mais pas « les autres ». Rien qu’en étant étudiant à l’IHECS, chacun y a sa place, son rôle: certains vont poster des commentaires toutes la journée sur les (nombreux) groupes Facebook alors que d’autres découvrent leur existence la veille de l’examen. Il n’y a aucune obligation de participer aux conversations, aux évènements, on peut faire partie de la tribu, juste en étant ihecsien. Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce sentiment d’appartenance dépasse le web et les réseaux sociaux. Les universités ont leurs TD, nous, on a notre mercredi au Barrio, le jeu dans la ville, mais surtout l’entraide « Typique IHECS » comme le Kit de Survie ou les rendez-vous entre régies à 4 heures du matin pour se donner un coup de main parce que le serveur a planté.

On a beau être différents, on est tous des ihecsiens et, au final, c’est tout ce qui compte…

Mode

Tu sais que tu es à l’IHECS

quand…

Tu apprends que ton prof n’est pas là… deux jours après le cours.Tu reçois tes syllabus la semaine avant le blocus.Tu vas à l’accueil pour demander un renseignement et qu’au final, c’est toi qui leur apprends quelque chose.On t’annonce que l’horaire « définitif » est sorti. Tu payes ton minerval 200€ plus cher parce que tu reçois ton diplôme (bah oui, c’est sur du papier cartonné hein!).Il y a plus de fautes d’orthographe dans le syllabus du prof que dans tes propres notes.On te regarde comme un alien si tu n’as pas de MAC. Le prof de son n’arrive pas à faire marcher son micro.Tu as déjà dormi en régie.Tu penses (enfin) avoir réussi à capter le wifi, mais qu’en fait c’est celui de l’hôpital Saint-Jean.Tu te prends la porte du BV en plein dans la gueule parce que tu as (encore) oublié qu’elles n’étaient pas toutes ouvertes. Tu cours pour arriver à temps à la Kfet’ histoire de choper une table libre.Tu prends 20 minutes pour te garer tous les matins et quand tu retrouves ta caisse tu as quand même un PV.Tu cherches à tout prix à caser les dogons dans une conver-sation.Tu commences à parler en franglais, comme Hubert.Tu reçois ta carte d’étudiant mi-novembre.Tu parais perdu en cherchant tes potes en rentrant dans la Kfet’ et qu’au final tu fais demi-tour pour envoyer un SMS et demander à quelle table ils sont.Il y a plus de Tetris et de Pacman ouverts que de Word.Toutes les fois où tu commences à 08h30, ton prof te dis : « Il y a eu une grosse soirée hier ou quoi ? »Tu te consoles de ne pas aller en cours parce que tu sais qu’au fond, il y aura le Kit de Survie.On distribue des mojitos et des vins chauds à l’école.Tu te sens soudainement animal lors de la distribution des studentpacks.Tu calcules 5 minutes en plus dans ton timing pour ne pas arriver essoufflé à un rendez-vous avec ton prof parce que tu as monté les sept étages.Tu guèttes, tel un renard à l’affut, l’ouverture du service cours.En avril tous tes potes de l’ULB ont déjà leur horaire de juin et toi, tu reçois à peine tes résultats de janvier.

Mieux vaut en rire qu’en pleurer, vous ne pensez pas ?Et puis, il faut qu’on se l’avoue, sans ses défauts, l’IHECS… ça serait moins drôle!

A découvrir: http://www.facebook.com/TypiqueIhecs, http://twitter.com/Typique_IHECS

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Flora Eveno [ interview ]

Depuis l’annonce de la venue de Jamy Gourmaud à l’IHECS, c’est l’effervescence, chacun de ses passages à la cafétaria ravive nos souvenirs d’enfance et fait rejaillir le feu de nos maquettes de volcan en papier mâché. C’est après un réel parcours du combattant, que dis-je, une chasse à l’homme, que nous avons pu poser quelques questions à l’animateur vedette de C’est pas sorcier.

Vous avez fait des études de journalisme, comment votre carrière a t-elle pris un tournant scientifique ?Il y a toujours des hasards dans la vie. Je me suis retrouvé à bosser sur une émission scientifique en 1993. J’étais jour-naliste freelance, et les freelances doivent toucher un peu à tout. J’étais dans une émission qui s’appelle Fractales, avec Frédéric Courant, avec qui je bossais déjà. Et au sortir d’une émission j’avais le sentiment de ne pas en savoir plus avant que après, et Frédéric m’a dit « moi aussi ». On a commencé à réfléchir comme ça, un peu au hasard, à une émission scientifico-pédagogique idéale, et on a imaginé C’est pas sorcier. Et il s’est trouvé qu’au même moment France télévi-sions cherchait une émission pédagogique autour du thème scientifique. On a proposé notre projet et il a été accepté. C’était une époque où je voulais me poser un petit peu pen-dant un an ou deux. Je pensais que ça durerait 2 ou 3 saisons et puis voilà ça fait 18 saisons que ça dure.

Comment vous êtes-vous retrouvé intervenant en cours-blocs à l’IHECS ?Parmi les personnes que j’ai rencontrées il y a eu une connexion à un moment donné avec Jean-François Raskin, qui fait partie du réseau de l’école de journalisme que moi j’ai faite à Paris. En discutant avec Jean-François Raskin et avec Talheh Daryanavard nous avons eu envie de mener ce projet ensemble. Quelle est votre motivation dans le fait d’intervenir ici ? Qu’est que vous espérez apporter aux étudiants de l’IHECS ?En fait, j’ai découvert la pédagogie avec C’est pas sorcier, on a développé des produits dérivés, des jeux, des dvds, du matériel pédagogique pour les écoles, et cet aspect a pas mal séduit. Je connais quelqu’un qui fait de la muséographie, et on fait aussi des films institutionnels très pédagogiques. De fil en aiguille j’ai eu envie moi aussi de diffuser ces aspects, cette méthodologie auprès des étudiants.

C’est pour cette raison que j’ai répondu oui à la proposition que Jean-François Raskin m’a faite pour participer à ces cours-blocs.

Est-ce que Marcel de votre émission C’est pas sorcier existe réellement ? Et à quoi ressemble t-il ?Oui, Marcel existe! C’est la grande question car Marcel n’aime pas se montrer à la caméra. Mais je peux vous dire que quand l’équipe est en tournage et va au restaurant sans aucune figure connue, ni Fred, ni Sabine, ni moi et qu’ils entrent pour dîner en disant: « On est l’équipe de C’est pas sorcier », alors les gens répondent « Ah c’est vous Marcel! ». Ça veut dire que si vous le croisiez demain, vous le reconnai-triez sûrement, les gens le reconnaissent sans jamais l’avoir vu.

[ Photo ] Pablo Crutzen Diaz

DEUX PROFS Jamy

Gourmaud

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Ian Depauw [ interview ]Les profs

Patrick

Ridremont

Quel a été votre parcours? Des primaires et des secondaires inférieures à Wavre. C’est à ce moment-là vers 12 ans que je monte pour la première fois sur scène lors du traditionnel spectacle de fin d’année. Je joue une fille dans un roman de la comtesse de Ségur. Après ça je devenais soit comédien, soit gay. Je crois que je suis comédien. En 1986 je rentre à L’IAD à LLN, section art dramatique. Ce genre d’études supérieures se faisait en 4 ans. Quatre ans pour apprendre mon métier, rencontrer Olivier Leborgne et la mère de mes futures trois filles. Je sors de l’IAD en 1990, j’ai mes premiers contrats de comédien la même année et en 1991 je suis papa. Blam! Parallèlement à mon métier de comédien de théâtre, j’enregistre beaucoup de voix off pub et devient en 1993 la voix officielle de Canal+ Belgique pendant 10 ans. C’est là que je commence aussi à produire et à jouer des « capsules » humoristiques pour la chaîne. Night shop, TVA, A louer, Ring Ring… Plus de 500 capsules au total. Je fais aussi de l’impro depuis…pfff…depuis je sais plus com-bien de temps, j’ai écrit des spectacles et des one man show, dont un pour moi « Mon Cul » (c’est le titre).

Je fais de la musique et ai même eu la grande chance de composer pour l’orchestre national de Belgique. Le morceau n’a été joué qu’une seule fois aux palais des Beaux Arts, mais je peux vous dire que de l’entendre interprété par 60 musi-ciens vous fais autant d’effet que quatre pilules de Viagra. Enfin…j’imagine. J’ai aussi été présentateur télé pendant 3 ans. Juste ce qu’il faut pour attraper la grosse tête, mais pas assez longtemps pour ne plus pouvoir être soigné. Je suis guéri.

Que vous apporte l’IHECS? La première chose que m’a apporté l’IHECS est justement de m’ouvrir et de m’intéresser à un média qui ne m’était pas familier. Je n’ai pas honte de dire qu’il y a 3 ans, j’enseignais une matière que j’apprenais en même temps que les élèves. Maître et pupille de mon propre cours en quelque sorte.

Votre première réalisation « Dead Man Talking » est une toute autre activité que celle que l’on connaissait de vous. Pourquoi avoir voulu tenter l’expérience cinématogra-phique?J’aime écrire et raconter des histoires. Réaliser ce film était une manière de raconter cette histoire écrite il y a 13 ans, mais je ne me considère pas plus comme réalisateur que comme « prof à l’IHECS » ou « voix off ». Cela me décrédibi-lise sans doute aux yeux de certains, mais je m’en fous. Vous savez, pour être reconnu comme écrivain ou cinéaste, il vaut mieux faire des romans et des films de merde toute sa vie, mais ne faire que cela! Si vous faites un bon film, écrivez un bon roman, peignez un beau tableau, composez une chanson du top 20 et montez régulièrement sur scène en remplissant les salles on ne vous considérera pas comme auteur, cinéaste, peintre, compositeur, chanteur et comé-dien. On dira que vous êtes –au mieux- « un véritable touche à tout », - au pire- un imposteur. Je pisse à la raie de tous ceux-là. D’un jet droit et puissant.

Comment voyez-vous votre avenir professionnel ? L’immense avantage d’avoir réalisé un film, et d’envisager pouvoir en réaliser un autre, est que je peux me considérer comme « jeune » réalisateur. Il est trop tard pour être Robert Pattinson, mais j’ai tout le temps de devenir Clint Eastwood. Donc oui j’aimerais faire d’autres films mais rien aujourd’hui ne me garantit que je pourrais le faire. Il y a fort à parier que je passe à un autre support. Un roman, sans doute. Ou un scénario de BD. Je ne sais pas encore.

Une anecdote vécue à l’IHECS à nous dévoiler? Non. C’est mon jardin secret.Cela dit je dois quand même signaler que c’est à cause du fumoir improvisé dans les escaliers du 5ème que je m’étais remis à fumer. Les fumeurs avaient besoin d’une pause clope et je m’ennuyais tellement pendant cette pause que je me suis mis à fumer avec eux pour passer le temps. Enfoirés!

Louisianne a testé pour vousLouisianne Boucher

«Entomophagie». Il y a un mois, ce mot se classait pour moi dans la même catégorie qu’« australopithèque », « Bio-logie nucléaire » ou « physico-chimie »: des mots inutiles. Néanmoins, je vous ai apporté la preuve vivante (si je peux m’exprimer ainsi) que creuser certains sujets loufoques peut être surprenant. Mais que signifie entomophagie ? typolo-giquement ancêtre d’ « entomos » qui signifie « insectes », en grec; c’est en effet l’art de manger des insectes… Quoi?! Manger des insectes?! Une pratique longtemps ignorée et pourtant répandue sur le globe; surtout en Thaïlande, en Nouvelle-Calédonie, en Australie et dans beaucoup de pays du sud, depuis des millénaires. Aujourd’hui, j’ai testé pour vous...Des vers à soie, des sauterelles, des chenilles... Je ne m’étais jamais imaginé que ces bestioles qui me fascinaient dans le jardin étant petite auraient un jour titillé ma curiosité gustative. C’est chez un épicier de Matonge que j’ai vu dans une caisse, au même titre que les bananes ou les cacahuètes, une colonie de chenilles… Inutile de vous préciser que ma curiosité a pris le dessus! J’en ai directement acheté, je les ai goutées et, suite à cette incroyable découverte, j'ai fait le tour de l’IHECS avec mes insectes séchés, dans le but de trouver quelques personnes téméraires prêtes à tenter

l'expérience, voici leur avis:- "Ça n'a pas vraiment de goût, en fait si je devais donner un goût, ça se rapproche du popcorn. Ça croque. C'est bon finalement!" (Estelle Troch, Bac 1)- "J'ai déjà goûté des insectes, mais le gout de ceux-ci est intéressant, ça explose au palais." (Mr. Luc Baugniet, Prof d'expression écrite en BAC 1)- " Ça n'a pas beaucoup de goût de prime abord, mais un très bon petit arrière-goût! (Eleftheria, assistante sociale)- " Je n'aime pas, mais c'est juste parce que je sais que ce sont des chenilles" (Mélanie Defoin BAC 1)Avant de récolter ces quatre témoignages, j'ai dû demander à plus de 20 personnes de goûter mes chenilles parce que certaines n'osaient tout simplement pas. Une très grande preuve que la barrière psychologique est la seule chose qui nous empêche de goûter à cette nourriture peu occidentale. Allons plus loin: j'ai décidé de cuisiner une préparation su-crée et une salée. Pour ces dernières, j'utiliserais les chenilles proprement dites, vous pouvez en trouver dans n'importe quelle épicerie près de la Porte de Namur. Le prix est assez démocratique: 3€ par 100g (+- 100 chenilles).1# Recette salée: Chenilles au curry (mijotées dans de la crème épaisse, avec un ajout de curry et de sel).2# Recette sucrée: Chenilles caramélisées (simplement enrobées de caramel sans lait, puis séchées).

Après préparation et dégustation je constate qu'avec ce goût de popcorn, la chenille s'adapte excellemment bien à un accompagnement salé ou sucré, ces préparations sont très efficaces en tant qu'accompagnement ou ajout dans une recette (Exemple: les chenilles caramélisées se fondent très bien dans la pâte d'un gâteau).Mais outre son accommodation subtile, ce qui fait d'elle un ingrédient très polyvalent. Elle possède des nutriments nécessaire au développement des cellules humaines, soit (pour 100g);12,9g de Lipides, 2,8g de Glucides, 58,3g de Protéines soit 360 calories aux 100g c'est à dire 100 chenilles.

De plus, les insectes ne contiennent pas de corps gras, qui sont en partie responsable du bouchage des artères et qui peuvent entraîner des accidents cardio-vasculaires. Les avantages sont nombreux, autant pour la planète (car l’élevage d’insecte représente zéro émission de carbone et ne bloque pas de terres agricoles) que contre la famine dans le monde qui dure depuis si longtemps.Autant vous dire que cette expérience aussi intéressante que distrayante a fait jaillir dans ma tête une multitude de ques-tions, et m’a donné envie d’espérer un avenir meilleur dans bien des secteurs et une immensité de nouvelles recettes à créer!

L’entomophagie n’a, pour moi, à peu près que des avantages.Vous êtes à deux arrêts de métro de cette expérience.

Alors, prêts à tenter?

Louisiane a testé pour vous

l’entomophagie

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[ Photo ] Pablo Crutzen Diaz Genesis Paola Pineda [ interview ]

Jeudi 8 novembre 11h, des bruits de perceuses agaçantes se font entendre dans l’ensemble du bâtiment principal de l’IHECS et un nuage de poussière suffocant l’envahit peu à peu. Ça tombe bien, j’ai justement rendez-vous et des tas de questions à poser à celui qui est à la tête des rénovations que subit l’édifice depuis la rentrée.

Après avoir grimpé cinq étages infernaux, M.Maroit m’ac-cueille chaleureusement dans son bureau flambant neuf. Plus connu comme professeur de photo il est pourtant aussi coordinateur du département médias à l’IHECS, et c’est à lui que la tâche fut confiée pour trouver une solution permet-tant la cohabitation entre les nouveaux médias d’accueil et le nombre croissant d’étudiants que l’on voit arriver d’année en année. « Plusieurs scénarios furent élaborés mais celui de la rénovation semblait le plus approprié à nos besoins ». Lieu stratégique, proximité des transports publics, atta-chement au centre de Bruxelles, il aurait été dommage de délocaliser étudiants et professeurs de cet environnement auquel ils tiennent tant.

Objectifs et nouveautés?Au fur et à mesure de l’interview M.Maroit m’explique dans les moindres détails les nouveautés et objectifs qui com-posent ce projet très ambitieux. Le premier objectif est d’ordre pédagogique. Les ihecsiens avaient pour habitude de travailler avec les différents médias éparpillés un peu partout

aux différents étages. Mais pour coller aux nouvelles péda-gogies trans-médiatiques le nouveau bâtiment accueillera les divers médias dans des mêmes espaces, le but étant de développer une collaboration commune entre chacun d’entre eux pour mener au mieux chaque projet. « L’idée est que de la même façon que l’on a fait tomber les cloisons physiques, on puisse faire tomber celles qui sont dans les esprits ».

La seconde priorité englobe les divers aspects techniques. Les étudiants auront le privilège de travailler avec le must des dernières machines qui existent sur le marché. Les équipements notamment en son et radio sont actuellement en phase d’assemblage par des spécialistes de l’acoustique. Mais ce n’est pas tout, à l’avenir il sera possible de travailler à l’aide des nouveaux outils informatiques favorisant la créa-tion d’un même réseau pour l’ensemble des machines mises à la disposition des élèves.

Enfin le troisième objectif s’occupe quant à lui de rendre les espaces de travail plus grands et confortables. « La construc-tion actuelle présentait un bâtiment fort morcelé, où la configuration spatiale avait des effets indésirables comme l’obturation de la lumière. Les nouveaux locaux seront à géo-métrie variable et pourront donc être cloisonnés ou décloi-sonnés en fonction de la taille des groupes ce qui permettra une meilleure polyvalence ».L’ensemble de ces modifications ont permis par exemple de doubler la capacité d’accueil des studios vidéo et son. Environ 20 régies de montage son et radio neuves seront disponibles, mais également 3 grands studios de prise de vue pour les cours de photo.Le nouvel agencement de l’espace permettra une meilleure circulation et mobilité entre les étages et limiteront les flux d’étudiants dans le haut du bâtiment. L’IHECS a pensé également à ses futurs étudiants PMR (Personne à Mobilité Réduite). C’est pourquoi les nouvelles infrastructures seront également adaptées à leurs besoins.

Les petits problèmes au quotidien ?« La cohabitation entre les étudiants, les bruits, la poussière, l’accessibilité restreinte de certaines zones dans un bâtiment s’étendant sur une surface de 2400 m² n’a rien de facile. »Tout chantier rencontre ses difficultés. Outre celles liées à la configuration technique du bâtiment, il semblerait qu’à l’IHECS on ne s’en sorte pas si mal. Le travail de l’architecte et de tous ceux qui participent à l’élaboration du projet est exemplaire. Les délais sont globalement respectés et l’école ne dépasse pas son budget de 2millions d’euros.

Un petit mot pour les impatients ?« Nous allons vers beaucoup mieux, à savoir des espaces contemporains et agréables. Nous réalisons une véritable prouesse. En moins d’un an, dans des délais hors-normes, nous aurons réussi à relever le défi. On possèdera les plus belles régies et d’avantage de possibilités de travail pour les étudiants. Le chantier sera vite oublié pour laisser la place au confort. » Un confort prévu dans son entière finalité lors la rentrée de février 2013.

LE CHANTIER interview

de Thierry Maroit

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[ Photo ][ Photo ]Le chantier Élisa RuwetPablo Crutzen DiazÉlisa Ruwet14 C4 / 15

[ Photo ]Le chantier Pablo Crutzen Diaz16 C4 / 17

[ Photo ]Le chantier [ Photo ] Élisa Ruwet Pablo Crutzen Diaz18 C4 / 19

LES ANCIENS

Hugo HarbieuxPablo Crutzen Diaz Les anciens

Dans les années 80, la pub était reine. Benetton, Perrier… les campagnes étaient créatives, de gros budgets disponibles. J’ai donc choisi l’option PUB non pour le volet commercial, mais pour le côté créatif. Un prof de presse-info me trouvait plutôt fait pour sa section. Je lui ai dit, très sûr de moi: «je préfère écrire 1 ligne pour 5000 francs que 25 lignes pour 50 francs» J’ai effectivement travaillé comme «créatif» en agence, mais en gardant un œil sur le documen-taire. C’est qu’après ma 1ère à l’IHECS, j’ai été sélectionné pour la Course autour du Monde, une émission de repor-tages. J’ai bourlingué pendant 6 mois et le virus ne m’a plus quitté. J’ai progressivement abandonné la publicité, dégoûté par le cynisme de certains annonceurs et la futilité des enjeux. Depuis 2001, je réalise des reportages et des docu-mentaires pour la TV. J’ai tourné mon dernier film au large de la Somalie, sur un navire de guerre. Mon prof avait raison: c’est Presse-Info que j’aurais du choisir.

J’ai commencé en 73’. À l’époque l’école se trouvait à Tournai. Je voulais absolument être reporter de guerre, j’avais cette image romancée du journaliste. D’ailleurs l’école s’y prêtait bien, il y avait des studios de télé et de radio, j’adorais ça, en plus d’écrire. Mais comme à l’époque on disait déjà que le secteur du journalisme était complètement bouché, j’ai pris la spécialisation éducation permanente et loisirs. L’IHECS m’a permis de m’exprimer sur mille choses, grand timide que j’étais. Jusqu’à 20 ans je n’osais pas parler en publique.J’ai fais de la télé à la RTBF, même si je préférais la radio, mais en 99 ça n’allait plus trop. J’ai alors entamé une carrière politique surfant sur la vague verte des années 90. Je n’ai pas été réélu. Sans emploi j’ai voulu être professeur à l’IHECS, sans succès. Actuellement je suis professeur mais à la Haute Ecole de Tournai. À mes étudiants je dirais «engagez-vous». Cela a toujours été mon crédo en tant qu’animateur et professeur.

pub

Bernard Crutzen

ascep

Michel Guilbert

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WHAT WE LIKED

Cet été, vous avez peut-être craqué. Oui, vous vous êtes peut-être laissés aller à fredonner un air de Sexion D’Assaut quand personne ne vous voyait ou à beugler un « Tacata » au bord de la piscine, sous prétexte que vous aviez bu plus que de raison. Cette époque est révolue, chers lecteurs mélo-manes. Vous trouverez ici de quoi rafraîchir votre iPod (ou autre. On a rien contre les autres bizarreries qui diffusent de la musique), si vous promettez de ne plus jamais prononcer « Ai Se Eu Te Pego ».Lors de vos égarements musicaux, vous avez peut-être raté les sorties de ces brillants albums. Allez, cours de rattrapage.

Balthazar, avec « Rats »Soyons honnêtes, dans ce top totalement arbitraire, Baltha-zar et Grizzly Bear se trouvent au coude à coude. Les ritour-nelles de « Shields » sont aussi entêtantes et planantes que celles de « Veckatimest », l’album qui les avait projetés sur le devant de la scène. Mais le second album du groupe (belge !) Balthazar confirme les intuitions positives du premier opus ; le quintet a un bel et rayonnant avenir devant lui. « Rats » est de ceux que l’on se repasse compulsivement, en se balan-çant langoureusement d’un pied à l’autre. Ses morceaux n’ont probablement pas leur place sur la playlist de l’énorme "pré’" qui bousillera votre kot, mais ils pourraient bien faire partie de tous vos trajets, désormais.

Grizzly Bear, et le petit dernier » Shields »Animal Collective sort l’éclatant et jouissif « Centipede Hz »

The XX reviennent en beauté avec « Coexist »Dan Deacon, avec « America »

Vous ne savez pas par où commencer, dans l’écoute de ces albums ? Hop, petit raccourci:

Balthazar : « The Oldest of Sisters » et pour les plus témé-raires « Lion’s Mouth »Grizzly Bear : Yet AgainAnimal Collective : Today’s SupernaturalThe XX : Vous avez sûrement déjà entendu « Angels » ou « Chained », mais essayez un peu « Reunion »Dan Deacon : USA : I. Is A Monster

Si vous n’êtes pas encore musicalement rassasiés, voilà quelques artistes à ne pas manquer : XXYYXX, Tall Ships, Petite Noir, Breton, BRNS, et Menomena.

PS : Non, il n’y a rien d’un tant soit peu « hip-hop ». Flagel-lez-moi. Ou bien faites vos suggestions via la page Facebook du Cabinet. Je préfèrerais, à vrai dire.

Top albums Elisabeth Debourse What we liked / Global

Argo 4/5Avant d’aller voir Argo, autant tout de suite digérer le parti-pris de Ben Affleck pour les USA au détriment de l’Iran. Passé cette étape, tout n’est que régal. Surtout en ce qui concerne la réalisation, le scénario et le montage. Proche du docu-mentaire, le long-métrage basé sur des faits réels, retrace à merveille un épisode nébuleux de l’histoire de la CIA.

Skyfall 4/5Pour célébrer les 50 ans de la saga, Sam Mendes, renoue avec l’agent secret pour le plus grand plaisir des fans. Scénario en bé-ton, générique d’intro splendide et surtout, un Javier Bardem diaboliquement divin. On regrettera tout de même une James Bond girl trop peu présente à l’écran.

Ted 3,5/5Du pur délire à l’américaine. On aime ou on n’aime pas. Mark Wahlberg et Mila Kunis sont correctes et le rythme ne se perd pas. On ne pourra tout de même pas nier le fait que l’idée soit originale et complètement barrée. En tout cas, les nos-talgiques du nanar Flash Gordon risquent d’apprécier.

Frankenweenie 3,5/5Créatif, original, sarcastique, fantastique magique constituent un échantillon qui ca-ractérise Frankeenweenie. Jonglant entre l’humour noir et l’horreur, Tim Burton renoue avec brio avec le style qui lui est propre. Certains critiqueront la facilité de reprendre quelques vieux rouages qui ont constitué son succès, d’autres clameront l’œuvre d’art.

Looper 2/5A la vision de Looper, on a l’impression de voir une sorte d’Inception en beaucoup moins travaillé. Bien que l’idée soit origi-nale, le traitement ne l’est pas assez. Le manque de saveur et de personnalité font du film de Rian Johnson un essai raté pour le coup.

Lawless 4/5Après l’excellent western crépusculaire « The Proposition », John HIlcoat s’at-taque cette fois-ci à un film de gangster abouti, reprenant les codes du genre pour une exploitation remarquable. Distinction pour Tom Hardy qui vole la vedette à tout le monde juste en grognant. Quel Talent !

CINEMA Ian Depauw22 C4 / 23

[ Photo ] Gaëtan ChekaibanWhat we liked / IHECS

Pour être honnête, quand on mʼa demandé d’interviewer «Anthony Barbarich», j’ai d’abord pris peur, pensant qu’on m’envoyait dans les Balkans rencontrer un groupe de black-métal. Je dois bien l’admettre je n’avais jamais entendu parler de lui. A ma décharge le projet funky-house de l’ihec-sien anthony Barbarich (sous le nom d’artiste «anthonyan-thony») est récent, et le jeune compositeur vient à peine de sortir son 2eme EP «Porec is the new Ibiza».

Que peux-tu nous dire sur ces 3 tracks sorties sur Loulou records? En fait c'est mon tout premier EP 'personnel'. J'ai sorti un morceau (Jive Talking) en août mais il faisait partie d'une compilation de 11 titres sur laquelle figuraient d'autres artistes du label. Sur 'Porec is the new Ibiza' on peut trouver deux morceaux perso et un remix de Betoko. C'était vraiment une super opportunité d'ailleurs, dans la mesure où Betoko est probablement un des producteurs deep-house les plus demandés du moment. Au niveau des morceaux -mêmes, je les ai composés entre juillet et août, dans une ambiance très fun, funky et ensoleillée. J'ai voulu faire quelque chose de marrant et décalé tout en gardant une certaine structure house traditionnelle.

J'ai aussi lu que tu as fait partie de «Cats Club» derrière le synthé et autres bidules éléctroniques.Ouais, Cats Club a été ma première expérience musicale en groupe. C'est parti d'un petit délire de saoûls et puis,

anthonyanthony

a.k.a. anthony Barbarich

de plans foireux en plans foireux, ça a fini par donner quelque chose de plutôt cool. Quel était ton rôle dans la composition? Je m'occupais de 'produire' le son. En général je venais avec une ébauche assez grossière, les autres membres rajoutaient une voix, une guitare, un synthé et on finissait par avoir un truc assez complet.

Quand tu réécoutes ces tracks, qu'en penses-tu? Et pourquoi le groupe s'est-il splité?Quand je réécoute les tracks je me dis que ça sonne 'démo' à mort, que c'est mal mixé et que c'est super “cheesy” mais il y avait quelque chose de vraiment particulier et un potentiel monstre dans ce petit groupe. On avait amené une matière un peu différente dans la micro-scène pop-rock de groupes amateurs bruxellois. Je me dis parfois qu'on est peut-être passé à côté de beaux moments.Le groupe a splité car on avait simplement des aspirations et des implications différentes dans le domaine. Je pense qu'on n'a jamais vraiment réussi à trouver notre véritable alchimie et c'est bien dommage.

Si je me fie à ton soundcloud tu comptes aussi sortir «A tower so high» sur un autre label, Doctor Vinyl. C'est un label assez important au niveau du son éléctronique en Belgique. Peux-tu nous expliquer ce changement de mai-son de disques?Je ne change pas de label à proprement parler. J’avais une démo de 4 titres, 2 titres ont intéressé Loulou Rec et les 2 autres ont intéressé Doc Vinyl.

Et comment es-tu rentré en contact avec eux?Pour trouver un label, aussi cliché que ça puisse paraître, c'est souvent une question de rencontres et d'opportuni-tés. Mon vieux pote DC Salas (ex ihecsien d'ailleurs) a fait écouter un de mes morceaux au boss de chez Doc Vinyl, ça lui a plu. On s'est rencontrés et on a décidé de sortir ça (on y travaille toujours). Pour Loulou Records, j'ai été voir Kolombo mixer un soir chez Mr Wong, on a un peu causé (bu) après son set et je lui ai demandé si je pouvais lui envoyer une démo. Le lendemain, il me renvoyait un mail pour me proposer de sortir une de mes tracks sur son label et c'était parti.

Parlons un peu de tes production, d’où tires-tu ton inspi-ration? Mon inspiration vient d'éléments divers, pas forcément musicaux. C'est comme en créa publicitaire, on essaye de s'inspirer d'un peu de tout ce qui nous entoure pour concréti-ser une matière particulière. Plus j'évolue dans des secteurs créatifs/artistiques variés, plus je me rends compte que tout est très analogue et comparable en fait.

Pablo Crutzen Diaz [ interview ]

L’IHECS recèle bien des talents musicaux. Vous devriez déni-cher celui-ci au 4ème étage, dans la salle de presse, ou bien en vadrouille, caméra à l’épaule ou micro à la main. Il s’agit de Maria-Laetitia Mattern, alias Jimmie Joy, et accessoire-ment master1 en Presse-Info. Accompagnée de sa guitare, elle était il y a peu en première partie du concert de Gaëtan Streel. L’occasion pour nous de vous faire découvrir cette voix fraîche et touchante …

Si tu devais définir ton style musical en quelques mots?Je fais du folk, qui tend vers la pop. Je m’inspire de chanteurs plus « anciens », sans tomber complètement dans le rétro; Cat Stevens, Simon & Garfunkel, … Mais mon style s’inspire aussi de groupes actuels: j’aime Bon Iver, Fleet Foxes, Boy, Edward Sharpe & the Magnetic Zeros…

Dernièrement tu étais en première partie de Gaëtan Streel. Ça fait quoi de jouer avec ce genre d’artiste déjà bien connu? J’étais impressionnée de pouvoir jouer avant lui. C’est génial de rencontrer des artistes comme ça, j’adore ce qu’ils font, et ça m’apporte beaucoup au niveau de ma musique. C’est toujours une chouette expérience. Au niveau du public, ça apporte de la visibilité, parce que la salle était pleine. Les gens qui venaient pour Gaëtan Streel étaient géniaux, très ouverts, à l’écoute. J’ai eu de bons retours.

Jimmie Joy

A.K.A. Maria-Lætitia matern

Tu penses à monter un groupe, à faire participer d’autres musiciens à tes projets?Justement, à mon dernier concert au Rideau Rouge, j’étais accompagnée d’un batteur. On avait fait assez peu de répé-titions, et j’étais donc plutôt stressée. Mais ça s’est très bien passé, et j’ai eu plein de bons retours; la batterie apportait vraiment quelque chose en plus. J’aimerais aussi un bassiste, parce qu’avec la batterie, c’est un peu un duo indispensable. Et un piano, un violon par petites touches, peut-être. Voire même un guitariste! C’est un peu mon objectif pour les mois à venir.

Ton frère, Aurelio Mattern, est le chanteur du groupe Lucy Lucy! Est-ce que cela t’a influencé d’avoir un frère musi-cien? Je lui dois beaucoup. Je me suis mise à la guitare fin des secondaires et c’est lui qui me disait « C’est cool ce que tu fais, continue! ». En rhéto, ils ont sorti leur EP, et j’ai fait seconde voix pour « Bottom First ». C’était génial, parce que du coup, j’ai pu les accompagner à leurs concerts à la Rotonde et à l’Orangerie au Botanique, dans une petite salle de l’Ancienne Belgique… J’étais aux anges, c’était vraiment une super expérience. Je crois que c’est grâce à ça que j’ai réalisé que j’aimais cet univers, ce milieu. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé mes propres compos… c’est donc un peu parti de lui !

Élisabeth Debourse [ interview ]

WE LIKED SOUNDSTREAM

"Deejaying/producing is about sharing music, so why not share it with all music lovers out there through an online sound and color-vision stream!?" Well, that's exactly what the people at Sound Stream© like to do! Sound Stream© is a fine selection of Belgium based deejays/producers spending some (personal) quality time together -mixin and chillin- sharing this moment through the World Wide Web. Every week they go live different days, from different locations in Brussels. Check the facebook page for more info and feel free to give them a shout in the chatbox when they are live !

www.soundstreamlive.be

What we liked / IHECS24 C4 / 25

Thibault Dreze Un sportif à l’IHECS

Brieuc Vandeleene est un étudiant hors normes, à la fois bien impliqué dans la vie estudiantine et sportive, il n’a presque plus une seconde à lui. Elève en BAC 3 et sportif profession-nel affilié au CABW (Cercle Athlétique du Brabant Wallon). Il est également membre d’un autre cercle, le CEICS (cercle des étudiants de l’IHECS). C’est lui qui sera chargé d’organi-ser la prochaine nuit des médias en mai 2013. Voilà de quoi occuper un agenda déjà bien chargé.

Qui a dit que concilier sport et étude n’était pas une chose aisée. Brieuc en est le contre exemple parfait. Même si il le concède: il faut faire des concessions et que dernièrement c’est son sport qui en a souffert, il n’évite jamais un entraine-ment. Et ceux-ci sont nombreux: « J’ai 5 à 6 entrainements par semaine. Je ne dois m’entrainer que 3 fois sur Bruxelles chaque semaine. Pour le reste, je fais ça chez moi à Nivelles pendant le week- end. » Un esprit sain dans un corps sain. Cela correspond bien au train de vie de l’athlète, malgré une vie d’étudiant qui on le sait, fait rarement bon ménage avec le bien-manger. « J’aime manger sainement. Heureusement, je cuisine plutôt bien. Et puis, le gros avantage de s’entrainer autant, ça donne l’occasion de bruler à peu près tout ce que je mange ».Mais alors, pour quelle raison continuer ce rythme de vie, et d’une certaine manière se priver de certains plaisirs (même si connaissant l’homme, il refuse rarement une petite bière)? La raison est simple: l’envie de gagner. «(...) Le meilleur sentiment est de maitriser la course, choisir quand accélérer,

quand laisser tout le monde derrière soi. Je ne fais pas de l’athlétisme pour garder la forme ou rencontrer des gens, ce n’est que du bonus. Non, j’ai la compet dans le sang et moi, je cours pour massacrer mes adversaires! ». C’est avec une telle mentalité qu’on arrive à collectionner les titres comme il l’a fait et le fait toujours d’ailleurs: « Au niveau du Brabant Wallon, je ne compte pas vraiment mais j’en suis à une grosse dizaine. Côté francophone, j’en suis à 7 titres de champion francophone et pas mal de podiums. Pour la Belgique, mon compte est plus précis: 3 médailles d’or, 8 d’argent et 5 de bronze ». Une étagère à trophée bien remplie donc.

Il s’entraine dans le même stade que les jumeaux les plus rapides de Belgique. Quand on lui demande si il les connaît, il répond que oui. Il lui arrive souvent de discuter avec eux: « Ils sont assez sympas et se prennent pas la tête, c’est as-sez cool de leur parler et de les entendre raconter comment ils gèrent leur renommée ». Leur père par contre, ne figure pas aussi haut dans l’estime de Brieuc: « C’est un excellent entraineur, mais la manière dont il traite le bas peuple qui ne peut se qualifier à des championnats du monde est quelque peu exaspérante ».Mais si l’on évoque aujourd’hui le quotidien de Brieuc, c’est aussi parce qu’il est étudiant à l’IHECS. « Je voudrais travailler dans le secteur des relations publiques, pour une entreprise ou un individu particulier ou même tout le monde en free-lance. »Evidemment quand on évoque la principale qualité de notre école, ce sont ces fameux médias. Certains s’y arrachent les cheveux, mais lui en redemande. Il regrette presque le deu-xième quadri de BAC 2 où les échéances sont nombreuses et le stress bien présent. De plus, l’école permet d’appréhender des programmes et technologies de pointe. Et pour finir, les conditions de travail sont très proches de la réalité. Une école qui apprend également que dans la vie et en particulier dans la communication, rien n’est facile. À lui de conclure avec cette belle formule: « En général on apprend beaucoup de ses propres erreurs, là on apprend des erreurs que notre école nous fait commettre pour notre bien à tous ».

Une chouette rencontre avec un athlète qui nous prouve à tous que dans la vie la réussite est surtout une question de détermination et de volonté. Il faut également savoir courir vite.

un sportif

à l’ihecs

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AGENDA BXLDu 12/10 au 20/10 Du 05/11 au 31/01 Du 30/11 au 06/01Bruxelles ville ouverte Les travailleurs de l’ombre Plaisirs d’hiver

Une exposition photo permanente en extérieur de Vincent Peal faisant le por-trait des gens vivants dans le quartier des Marolles et dans d’autres endroits de Bruxelles. 20, Place du jeu de Balles, 1000 Bruxelles. Gratuit.

Exposition photo retraçant l’impact de la crise économique sur des migrants en situation précaire vivant en Belgique. Photos réalisées par Claire Allard. Gra-tuit. Boulevard Lambermont 200, 1030 Schaerbeek.

Comme chaque année Bruxelles re-trouve son manteau de neige et nous invite à découvrir son magnifique marché de Noël et ses belles illumina-tions. Grand Place de Bruxelles et Place Sainte-Catherine.

Emilie Vandeville Agenda

13/12 21/12 Chaque premier dimanche du moisEiffel Great Mountain Fire Brussels Vintage Market

Le groupe de Bertrand Cantat reprend du service avec leur mélodie enivrante. Ils se produiront au Botanique, 17€, rue Royale 236, Saint-Josse-Ten-Noode.

Ce groupe belge qui monte avec leur son pop/rock réinterprètera les chan-sons de leur premier album en ver-sion acoustique au Botanique. 17€ rue Royale 236, Saint-Josse-Ten-Noode.

Très grand marché du vintage où on y retrouve aussi bien des vêtements, des bijoux que des meubles vintages. De vraies petites merveilles. Halles St Géry, 1000 Bruxelles. Entrée gratuite.

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CONCOURSPHOTO

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DEAD-LINE05/03/13

Concours de créativité

Tous les étudiants de l’IHECS sont invités à participer.

Laissez parler votre créativité et créez une

image graphique ou photographique

autour du thème.

L’équipe du cabinet votera pour l’œuvre

la plus méritante.

Le vainqueur verra son projet présenté

dans le magazine et son image impriméesur un support indépendant.

[email protected]

Sponsors

...A tout ceux et celles qui nous connaissent déjà ou désirent nous connaitre: Fred et Marilyne et leur equipe de joyeux collaborateurs ont le plaisir depuis février 2002 d’ëtre les acteurs

de la merveilleuse aventure « EAUcontreAIR »et par cette occasion,nous avons la chance chaque jour de rencontrer des gens, tous differents, charmants, interessants qui nous donnent envie de créer

pour chacun le petit truc en plus qui fait toute la difference................alors que vous soyez habitué à couper les cheveux en quatre, à tomber comme un cheveu dans la soupe, que vous ayez un cheveux

sur la langue, une queue de cheval ou un champ d’épis...vous ne friserez pas le ridicule.... EAUcontreAIR,on vous attend.

35 rue marché au charbon1000 bruxelles02/503.30.01.sur rendez vous

Horraire:mar / mer / vend / sam: 8h30-18h

jeu: nocturne

Place Saint-Géry - Borgval, 181000 Bruxelles

TEL: +32 484 400 119

1€ LA BIÈRE POUR TOUS LES ÉTUDIANTS DE L’IHECS!

www.mezzo.be - [email protected]

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