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N°1821 - janvier 2017 LA VOIX DU COMBATTANT LA VOIX DU COMBATTANT Le magazine de l’Union nationale des combattants Des combattants à part entière p.3 Éditorial Actualités 5-Décembre : 1 034 drapeaux sous l’Arc de Triomphe p.8 Découverte La prison de Montluc, au cœur de la répression p. 38 Grand angle 1929 jours, le deuil de guerre au XXI e siècle p. 12 Garde nationale : en avant ! Garde nationale : en avant !

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  • N°1

    821

    -jan

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    201

    7LA VOIX DUCOMBATTANTLA VOIX DUCOMBATTANT

    Le magazine de l’Union nationale des combattants

    Des combattants àpart entière p.3

    Éditorial Actualités5-Décembre : 1034 drapeaux sousl’Arc de Triomphe p.8

    DécouverteLa prison de Montluc,au cœur de la répression p. 38

    Grand angle1929 jours, le deuil de guerre au XXIe siècle p. 12

    Garde nationale : en avant !

    Garde nationale : en avant !

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  • Éditorial

    n OUI, je désire m’abonner pour 1 an (10 numéros)

    • Je suis adhérent UNC :Je contacte mon siègedépartemental qui se chargerade mon abonnement(coordonnées sur www.unc.fr)• Je ne suis pas adhérent UNC :Je complète et je retourne le bulletin ci-contre au Service abonnements,La Voix du Combattant, 18, rue Vézelay - 75008 Paris

    Tél. : 01.53.89.04.18 – Fax : 01.53.89.04.29. - E-mail : [email protected]

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    nn Ci-joint mon règlement par chèque à l’ordre de :LA VOIX DU COMBATTANT

    nn 16 € (France et EU) – nn 26,50 € (Étranger)

    Prix valables jusqu’au 31/12/2017

    Premier n° paru le 13 juillet 1919Commission CPPAP :N° 1117-A-06249 - ISSN : 2104-9416Date du dernier dépôt légal :DÉCEMBRE 2016

    Impression : Imaye, 96, boulevard Henri-Becquerel,53000 LavalPublicité : Mistral Media, 365, rue de Vaugirard -75015 Paris, Tél. : 01.40.02.99.00 - Fax : 01.40.02.99.01.

    Reproduction des textes et des illustrations interdite sans accord préalable.

    Ont collaboré à ce numéro : Pierre Antoine, Éric Euzen, Robert Flamme, Denis Giacomazzi, Clifford Gibblin, André Graslin, Catherine Perel, Philippe Schmitt et la cellule communication du 501e RCC.

    Ce numéro comporte un encart, déclaré en Presse +, Cigale Voyages, 6 pages.

    COUVERTURE : © DicodPatrouille de réservistes.

    Abonnez-vous à LA VOIX DUCOMBATTANT

    La première Garde nationale a été crééependant la Révolution pour éviter lesdébordements populaires et combattreceux qui étaient considérés comme les

    ennemis de l’intérieur ; l’armée, d’abord royalepuis républicaine, ayant pour tâche essentiellement de faire face aux menaces extérieures. Napoléon se méfiait de cette force bourgeoise,capable de maintenir l’ordre et de réprimerles émeutes aussi bien que de renverser lepouvoir établi. Elle a ensuite servi davantage de“réservoir” pour les armées pendant l’Empirepuis de milice bourgeoise sédentaire pour protéger les régimes successifs. Elle atotalement disparu en 1871 aprèsavoir soutenu les partisans de laCommune de Paris, en révoltecontre le gouvernement légal.Aujourd’hui, derrière cette appellation, il y a unconcept bien différent que vous développe cedossier spécial de La Voix du Combattant.Après des dizaines d’années de conflits uniquement extérieurs, des soldats, policiers,gendarmes évoluent parmi nous avec uneprésence d’autant plus prégnante que lesattentats se sont multipliés. Ces hommes etces femmes sont devenus indispensablesmais serontils suffisants ? Laissons nos gouvernants et nos stratèges s’en préoccuper.La Garde nationale qui vient d’être constituée comprendra 85 000 combat tants, hom mes ou femmes, professionnels ou réser

    vistes qui veillerontsur nous en permanence. Cet engagement temporaired’hommes et defemmes, leur entraînement, leur capacité à utiliser leur arme, s’il le fallait, contreun ennemi insidieux et déterminé, durant delongues patrouilles ou de factions souventfastidieuses, constitue cette dissuasionhumaine, véritable rempart contre ces barbares qui nous menacent.

    L’Union nationale des combattants s’enorgueillit de les reconnaître comme des combattants à part entière car ne sontils pasdotés aujourd’hui d’armes de guerre ? Elledemande au gouvernement que le Titre dereconnaissance de la Nation leur soit accordécomme une marque de considération enversceux qui, non sans risques, nous protègentjours et nuits. Le Titre de reconnaissance dela Nation les ferait ainsi bénéficier, commeressortissants, de certaines prestations desolidarité, reconversion, aides financières…que délivre l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

    Après des dizaines d’années de conflits uniquement extérieurs, des soldats, policiers, gendarmes évoluent parmi nous

    avec une présence d’autant plus prégnante que les attentats se sont multipliés.

    Le mot du président par Pierre Saint-MacaryLa Voix du Combattant18, rue Vézelay 75008 ParisTél. : 01.53.89.04.28Fax : 01.53.89.04.29.

    Directeur de la publication :Pierre SaintMacary

    Rédactrice en chef : Béatrice GendronLa Voix du Combattant est éditée parl’Union Nationale des Combattants. Président général de l’UNC : Pierre SaintMacary. Association reconnue d’utilité publique par décret du 20 mai 1920. Siège social : 18, rue Vézelay 75008 Paris.Mise en page : Patricia ChibaneComité de rédaction : Pierre Antoine, Alain Guth, Dominique Musset, Georges Lebel, Pierre SaintMacary, Gérard BeaumontSenn, Henri Chemin,Gérard Colliot, Henry Dutailly, Éric Euzen, Philippe Schmitt.

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    Officiellement créée par décret le 13 octobre 2016, laGarde nationale, qui a pour mission de «concourir, lecas échéant par la force des armes, à la défense de lapatrie et à la sécurité de la population et du territoire», s’adosseen réalité aux dispositifs pré-existants des réserves militaires etciviles. Face à la menace terroriste sur le territoire national, lacréation de ce “label” vise concrètement à relancer une dyna-mique d’engagement au sein des réserves des forces armées,de la gendarmerie et de la police nationale. Car les objectifs affi-chés sont ambitieux, surtout en termes d’effectifs. Il est doncurgent de relancer une dynamique d’engagement notammentauprès des jeunes. C’est le dossier de cette édition.L’engagement au service de la nation peut aller jusqu’au sacri-fice suprême. «Cet engagement mérite la considération, qu’ils’agisse de soldats, de pompiers, de gendarmes ou de poli-ciers», nous dit Guy Pican, père d’un sous-officier de chas-seurs alpins tué à Kaboul en 2007. Avec d’autres proches desoldats morts en Afghanistan, il est à l’origine du livre “1929jours, deuil de guerre au XXIe siècle”, ouvrage auquel estconsacrée la rubrique “Grand angle” de votre journal.

    Pendant deux ans, le journaliste-photographe Nicolas Mingassonest allé à la rencontre de cesparents, épouses, enfants, frèresd’armes ou chefs de soldats“Morts pour la France”. « Nous,parents, derrière le deuil, onessaye de se raccrocher à l’idéeque la mort de nos enfants n’estpas vaine, que cette mort estaccrochée à la volonté d’un paysde défendre des valeurs. C’est ce qui fait la singularité de cesmorts, au nom d’une cause qui est celle d’un pays engagépour défendre des valeurs d’humanité. Cette mort méritaitque l’on fasse mémoire.» Loin des éléments de langage asep-tisés ou des photos officielles diffusées pendant quelquessecondes sur les chaînes d’information continue, l’auteur, augré de témoignages bouleversants, nous fait découvrir unesouffrance qu’ont connue tous ceux qui, un jour, ont perdu unfils, un mari ou un camarade, au nom de la France.

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    © B. G.

    Sommaire

    par Béatrice Gendron

    © B. G.

    © Sébastien DUPONT, ECPAD

    Le mot de la rédactrice en chef

    La Voix du Combattant janvier 2017

    2 Le coup de cœur de la rédactionUn vieux monsieur sur le champ de bataille

    3 Éditorial4 Sommaire6 Arrêt sur images7 Actualités

    10 DossierLa Garde nationale, catalyseur pour l’engagement

    12 Grand angle« Depuis elle compte… 1929 jours »

    15 Éditions régionales

    23 La rubrique juridique et sociale25 La rubrique reconversion 2.026 Histoire

    Janvier 1987, Ouadi Doum, la chasse en action

    28 Regards sur 1914-1918• 1917, l’année des changements• Le général Robert Nivelle

    30 Recherches32 Témoignage AFN

    Mémoires de mon service militaire

    34 Vie de l’UNC38 Découverte

    La prison de Montluc

    40 Nos adhérents prennent la plume 41 Lettres & images42 Courrier des lecteurs43 Jeux

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  • Arrêt sur images

    6 La Voix du Combattant janvier 2017

    Un 11-Novembre chez les tankistesLe 501e régiment de chars de combat a eu le plaisir d’accueillir au quartier Delestraint, lejeudi 10 novembre 2016, trois classes de l’école primaire SaintExupéry de MourmelonleGrand (51), pour un moment d’échange à propos des commémorations du 11Novembre.Les classes ont ensuite visité le mémorial des chars de combat créé pour honorer la mémoiredes équipages des régiments de chars avant que chaque élève ne dépose un petit drapeau français au pied des stèles présentées. Enfin, tous ont entonné avec ferveur La Marseillaise pour rendre hommage aux soldats tombés durant la Première Guerre mondiale.

    © 501e RCC

    L’éphéméride“ L’affaire du Bazooka ”

    « «Je n’ai nullement l’intention de ligoter mesamis et d’en faire des ennemis, dans l’espoirque mes ennemis deviennent un jour mes amis.Winston ChurchillLa citation du mois La précision du mois

    La photo du mois

    Le 14 décembre 1956, le généralRaoul Salan a pris le commandement interarmées en Algérie. Le 16janvier 1957, un peu avant 19h,deux roquettes sont tirées sur l’immeuble de la Xe région militaire placeBugeaud, en plein centre d’Alger. Convoqué à cet instant par Robert Lacoste,ministre résident en Algérie, Salan s’estéloigné de son bureau. Il échappe ainsià la mort mais le commandant Rodier,son chef de cabinet, est tué par l’un desdeux projectiles. Ce qui va devenir “l’affaire du bazooka” reste encoreaujourd’hui l’un des épisodes les plusmystérieux de la guerre d’Algérie. Eneffet, si l’enquête diligentée permet rapidement d’identifier les exécutants et deles arrêter, la question des véritablescommanditaires fait toujours débat. Lorsde leurs interrogatoires, les accusés, tousmembres de l’Oraf (Organisation de larésistance de l’Algérie française), avancent que l’ordre d’assassiner Salan estvenu de Paris, d’un “Comité des Six” quisouhaitait voir le général Cogny, en posteau Maroc, remplacer Salan. Surtout, ilsprétendent que ce complot a étéfomenté par les milieux gaullistes quiespéraient ainsi accélérer le retour dugénéral de Gaulle au pouvoir. A l’heuredu procès de ces hommes de main enoctobre 1958, les personnalités misesen cause font partie de la nouvelleéquipe gouvernementale issue des événements du 13 mai 1958. La justice militaire se refuse à prendre en compte lesdéclarations des accusés et ils sontcondamnés. Toutefois, dans une lettrepubliée le 7 février 1962 dans le journalLe Monde, le général Salan, devenuentretemps le chef de l’OAS et ayantrecueilli les témoignages des deux principaux protagonistes Kovacs et Castille qui l’ont rejoint dans cette organisation, mettra en cause directementMichel Debré, n’hésitant pas à affirmer :« Je vous désigne nommément commel’assassin du chef de bataillon Rodier ».

    Philippe Schmitt

    Le mardi 13 décembre2016 quelques privilé-

    giés ont pu se rendre au cinéma LeLincoln dans le VIIIe arrondissement de Parispour une projection privée du film “Cessez-le-feu”, réalisé par Emmanuel Courcol. Ce filmretrace la vie de deux frères qui luttent aprèsl’enfer des tranchées pour se reconstruire. Leschocs qu’ils ont subis sont tels qu’ils en portentmalgré eux, les stigmates. Les acteurs tels queRomain Duris, Céline Salette ou encore GrégoryGadebois sont admirables de justesse dans unaprès-guerre où ils n’ont plus de repères. Le filmsubjugue de réalités et quoique basé sur laguerre de 1914-1918 reste d’une actualité saissi-sante. 250 copies sont prévues être présentéesau grand public dès le mois d’avril. L’Union desBlessés de la Face et de la Tête - GueulesCassées a participé au financement du film.

    Le film du mois

    Le 5e RI à OranDans l’article La trahison du cessezlefeu, de Gérard Chapuis, paru dans La Voix du Combattant de mai 2016, une légère erreur s’est glissée, soulignée par Rémi Lavallée dans le Courrierdes lecteurs de La Voix du Combattant de novembre 2016. En effet, le chef de corps du 5e RIest bien le lieutenantcolonel Mariot et non Jeannot.

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  • La Voix du Combattant janvier 2017 7

    Actualités

    Jeudi 8 décembre 2016, 21 militaires se sont vusremettre pour la première fois la médaille desblessés de guerre par le ministre de la Défensedans la cour d’honneur de l’Hôtel national desInvalides. Cent ans après sa création, l’insigne estdevenu médaille assurant ainsi une meilleureprise en compte de la blessure psychique. Per

    sonnellement impliqué dans la prise en charge desblessés et l’accompagnement des familles, legénéral d’armée Pierre de Villiers, chef d’étatmajor des armées, a salué la résilience de cesfemmes et ces hommes, héros discrets des tempsmodernes. Pierre SaintMacary, président général, représentait l’UNC à cette cérémonie. n

    Un gendarme tué en service le 26 novembre

    Remise de médailles à 21 blessés de guerrePèlerinage des anciens combattantsà Sainte-Anne d’Auray

    La date vient d’en être fixée : le pèlerinage des anciens combattants deSainteAnne d’Auray (Morbihan) setiendra le samedi 10 juin 2017. Retrouvez plus d’informations dansune prochaine édition de La Voix duCombattant.

    Avis de rechercheL’association Soldis Algérie, qui chercheà identifier tous les cas de disparitionde militaires français au cours de laguerre d’Algérie, est à la recherche derenseignements concernant les militaires disparus ou séquestrés, ayantservi, après le 19 mars 1962, dans lesunités de la force locale (UFL également appelées UFO). Adresser vos renseignements à SoldisAlgérie, 15 rue Thiers 24000 Périgueux(Tél. 05.53.53.12.42) Courriel : [email protected]

    ChancellerieMédaille militaire (Journal Officiel du 6 novembre 2016)Robert Cétojévic, Daniel Gaurois, JeanJourdain, Jacky Millet, Jacky Taupin(UNC10), Eugène Langlais (UNC35),Georges Delie, Henri Gallo (UNC37),Daniel Daguin, Roger Lecou, LaurentLe Dreau, Bernard Olivier, Paul Robert(UNC44), Marcel Cominotti, JeanCornu, Roland Defranoux, ClaudeGehin, Gaston Jacquey (UNC 88).

    En bref

    Des missionnaires tués au Laos béatifiésLe 11 décembre, à Ventiane (Laos), ont été béatifiés 17 missionnaires tués au Laos. Une autre cérémonie est prévue le 5 février à la cathédrale de Paris. Parmi ces 17 missionnaires, deux étaientissus de l’Avesnois (Nord). Le père Jean Wauthier est né le 22mars 1926 à Fourmies. Issu d’unefamille nombreuse, il est ordonné prêtre le 17 février 1952. Missionnaire, il reçoit sa feuille de routepour le Laos et y arrive le 26 octobre 1952. Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1967, le père Wauthier est tué à 41 ans, presque à bout portant de deux balles dans la poitrine. Il repose dans le cimetière catholique à Ventiane. Il avait fait son service militaire dans les paras au 2e bataillon de Chocà Agadir comme infirmier. C’est ce qu’il a fait toute sa vie en plus de son apostolat, infirmierauprès des populations. Le père Michel Coquelet est né le 18 août 1937 à Wignehies, il est issud’une famille nombreuse et pauvre. Sa famille quitte la région en 1940 à l’exode et s’installe définitivement à Orléans, il a à l’époque 9 ans. Infirmier lors de son service militaire, il part lui aussiau Laos en 1957, auprès de la population indigène des Khmu où il assure l’évangélisation et l’instruction des populations. Le lundi 17 avril 1961, il est arrêté par des soldats qui le tuent. Il avaità peine 30 ans. Il repose en terre laotienne dans une tombe anonyme. n Robert Flamme, UNC-59

    Un gendarme a été tué entre les communesd’Ussat et TarasconsurAriège (09) par un automobiliste qui l’a renversé lors d’un contrôle routier. L’automobiliste, un délinquant connu pourdes délits plutôt mineurs, a été immédiatementinterpellé et placé en garde à vue. «Le véhicule adélibérément foncé sur les gendarmes», a préciséle général Bernard Clouzot, commandant de larégion de gendarmerie. Deux gendarmes rentraient d’intervention entre les communes d’Ussat et de TarasconsurAriège, lorsqu’ils ont aperçuun véhicule faisant demitour. Les deux militairesont alors demandé des renforts et entamé une

    coursepoursuite avec le suspect. Ce dernier afait brusquement demitour et a foncé vers le véhicu le des gendarmes qui s’étaient placés en travers pour le bloquer. Le major Christian Rusig estalors sorti de la voiture pour procéder au contrôle.Grièvement blessé, il a été héliporté à l’hôpitalPurpan à Toulouse, où il est décédé à 5h du matinle dimanche 27 novembre. Dans un communiqué, le président de la République, et BernardCazeneuve, ont exprimé leur très vive émotion etleur très grande tristesse après le décès de ce commandant de la brigade de gendarmerie de TarasconsurAriège, un major de 55 ans. n

    Lundi 12 décembre 2016, JeanYves Le Drian,ministre de la Défense, était en visite sur les troissites dédiés à la cyberdéfense situés en Bretagne.L’occasion de dresser un bilan des actions déjàentreprises et d’annoncer les perspectives et chantiers qui permettront de prendre pleinement encompte les défis de ce nouvel espace d’actionspour les forces armées. «L’émergence d’un nouveau milieu, d’un champ de bataille cyber, doitnous amener à repenser profondément l’art dela guerre, atil déclaré. Le combat numérique estdevenu une arme à part entière des armées françaises. (…) En temps de guerre, l’arme cyber pourraêtre la réponse (…) à une agression armée, qu’ellesoit de nature cyber ou non». Le ministre a ainsiexposé les principes de la nouvelle doctrine decyberdéfense. Renseignement et investigation,

    protection et défense, riposte et neutralisation,voici les 3 missions de l’arme cyber. Le ministre aprécisé qu’en fonction de la gravité des évènements et dans le cas où une attaque cyber s’apparenterait à un acte de guerre, la riposte pourras’effectuer dans le cadre d’un combat numériqueou non. « Le droit et spécialement le droit international s’appliquent au domaine cyber (…). Ainsi,une attaque majeure pourrait constituer une agression armée au sens de l’article 51 de la Charte desNations Unies et justifier ainsi l’invocation de la légitime défense ».Au terme de la montée en puissance prévue parla loi de programmation militaire, 3 200 personnes participeront à la mission cyber, soit plusdu double des effectifs de 2012. Les effectifs dela réserve de cyberdéfense, opération de recru

    tement lancée en mai 2016, atteindront déjà enfin d’année près de 400 réservistes. Pour l’annéescolaire 20162017, ce sont plus de 3 500 étudiants qui seront à nouveau formés ou sensibilisés. Plus largement, la LPM prévoit de multiplier par trois les crédits avec près de 440 millionsd’euros engagés pour le développement et l’acquisition de nouvelles solutions de cybersécurité sur la période 20142019. Le ministre aannoncé la création d’un commandement desopérations militaires cyber, nouvelle composante au sein des armées, dont la structure aété mise en place au 1er janvier 2017. Ce commandement assistera le ministre en matière decyberdéfense et sera placé sous la responsabilitédirecte du chef d’étatmajor des armées. n Sources: ministère de la Défense

    Cybersécurité : une doctrine offensive

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  • Actualités

    8 La Voix du Combattant janvier 2017

    5-DécembreVannes

    © Arcimboldo

    Une marée de drapeaux tricolore a déferlédepuis la rue Balzac jusqu’à l’Arc deTriomphe… Lundi 5 décembre, l’opération “1000 drapeaux pour 100000 morts”a été un véritable succès. C’est en hommage aux75000 Français de souche nordafricaine, auxquelss’ajoutent les 25000 sol dats français tués durantla guerre d’Algérie que le Cercle de défense descombattants d’AFN avait invité toutes les associations patriotiques à se mobiliser en envoyant 1000drapeaux s’incliner devant le Soldat Inconnu, à l’issue de la cérémonie traditionnelle du Quai Branly.Ce rassemblement, qui prolongeait ainsi les céré

    monies organisées partout en France, a été uneéclatante dé mons tration nationale du monde combattant. Il a également rendu hommage aux huitportedrapeaux, de souche nordafricaine, ancienscombattants des campagnes d’Italie, de France,d’Allemagne et d’Indochine, qui ont été tués, lesuns après les autres, de 1957 à 1961, pour avoirrevendiqué en toute connaissance de cause, l’honneur de porter le drapeau de leur amicale d’ancienscombattants de Mostaganem (Algérie).L’appel du cercle de défense des combattantsd’AFN avait été largement relayé, et le résultat aété à la hauteur des espérances des organisateurs:

    1034 drapeaux ont été comptés,et presque autant de participants.«Je remercie tout particulièrementles présidents des ACPGCATM etde l’Union Fédérale qui, bien quen’appartenant pas au Cercle descombattants et étant depuis toujours les “moteurs” de cette manifestation, avec l’UNC et la Fédération Maginot, ont accepté denous laisser monter cette “Opéra

    tion 1000 drapeaux” et y ont participé avec enthousiasme. Qu’ils soient assurés que leur combat pourla mémoire combattante n’a pas été vain et quenous essayerons de continuer à nous en montrerdignes, a déclaré le général HenryJean Fournier,coordonnateur du Cercle des combattants d’AFN.Ce soir, chacun de nos 1000 drapeaux était suivi desombres de 1 000 combattants morts pour avoirobéi aux ordres de la France et l’espace de l’Arcde Triomphe était trop petit pour les accueillir tous.Comme moi, vous avez sans doute tous éprouvé lajoie que ressentaient nos anciens de se voir ainsinombreux, puissants, honorés et rassemblés autourde leurs drapeaux, pour entonner une vibranteMarseillaise qui disait leur fierté d’avoir servi laFrance ». Même satisfaction chez Pierre SaintMacary, président général de l’UNC, présent auQuai Branly et sous l’Arc de Triomphe : «C’est vraiment très encourageant de voir tous ces drapeaux,ceux des associations d’anciens combattants, maisaussi ceux des amicales régimentaires, se retrouver autour d’une cause commune. L’avenir dumonde combattant est dans notre capacité à nousrassembler». n B.G.

    Lundi 5 décembre 2016, les cérémonies parisiennes de la journée nationale d’hommage aux “Morts pour la France” pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisieont revêtu un faste particulier. La mobilisation a également été très forte en province.

    5-Décembre

    Une belle mobilisation5-Décembre

    Une belle mobilisation

    © SNAPP Reportages

    © SNAPP Reportages

    © SNAPP Reportages

    © SNAPP

    Reportages

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  • Actualités

    La Voix du Combattant janvier 2017 9

    À Bordeaux, sur la place du 11 Novembre.

    À L'Isle-Adam.

    À Angers, le général Denis Parmentier, commandant l’Esag(école supérieure d’application du Génie), Frédérique Drouetd’Aubigny, conseillère départementale, le député Jean-CharlesTaugourdeau, le secrétaire général de la préfecture de Maine-et-Loire Pascal Gauci, Karine Engel, adjointe au maired’Angers, Jean-Pierre Mourault, vice-président des ACPG-CATMde Maine-et-Loire et Auguste Noyer, président UNC de Maine-et-Loire.

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    À Senlis, la cérémonie s’est tenue en présence de trois généraux, des officiers de réserve, des anciens combattants, du maire, du sous-préfet et du représentant du délégué militaire départemental.

    À Tours, au jardin du Souvenir, Face au mémorial d’Indre-et-Loire des combattants tombés en Afrique du nord sur lequel sont gravés 191 noms de jeunes Tourangeaux.

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    En Vendée.© UNC-85

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  • Dossier

    10 La Voix du Combattant janvier 2017

    Inutile d’y voir un appel à la mobilisation générale, ni même, pour les nostalgiques, les prémices du rétablissement du bon vieux servicemilitaire obligatoire… La Garde nationale, dontl’an nonce de la création a été faite par le président de la République après l’attentat meurtrier deNi ce le 14 juillet 2016, est de facto l’amalgame desré serves opérationnelles déjà existantes au seindes forces armées, de la gendarmerie et de la po lic e nationale. En réalité, dès le lendemain desattentats islamistes de novembre 2015 à Paris etSaintDenis(93), le chef de l’État, chef des armées,dessine l’ébauche d’une future Garde nationale:« Je souhaite que l’on tire mieux parti des possibilités des réserves de la défense, encore insuffisamment exploitées dans notre pays alors quenous avons justement ce gisement. Les réservistessont un élément fort du lien entre l’armée et lanation. Ils constituent les éléments qui peuvent,demain, former une garde nationale encadrée et

    disponible ». François Hollande relance son appelaprès l’attentat de Nice en juillet, et décide de lacréation d’une Garde nationale le 28 juillet. Ledécret de création est publié le 13 octobre.

    Un modèle adossé à une base existantePour faire simple, le dispositif s’appuie sur lesréserves opérationnelles du ministère de laDéfense et de la gendarmerie, et sur la réservecivile de la police nationale. Objectif chiffré global:passer de 63000 réservistes au jour d’hui à 85000en 2018, dont 9250 déployés chaque jour sur leterritoire national (contre 5500 aujourd’hui). Enpratique, avec la Garde nationale, chaque corpsde réserve (forces armées, gendarmerie, policenationale) con ser ve son identité et son fonctionnement propres. Mais face à l’ambition gouvernementale en ter mes de recrutement (voir tableaucidessous), il a paru opportun d’impulser unedynamique centralisée.

    Ainsi, la Garde nationale s’est dotée d’uncomité directeur, placé sous l’autorité conjoin te du ministre de la Défense et du ministre del’Intérieur. Ce comité directeur est constituédu chef d’étatmajor des armées, deschefs d’étatmajor d’armées, du secrétaire général pour l’administration, dusecrétaire général du ministère de l’Intérieur, des directeurs généraux de lagendarmerie et de la police nationale.Ce comité directeur définit les politiques de recrutement, d’attractivité(lire encadré), de développement despartenariats et de communication. Lesecrétaire général de la Garde nationale le général Gaëtan Poncelin deRaucourt préside un comité de pilotage qui est en charge de la mise enœuvre des décisions du comité directeur. Au sein de ce comité de pilotage sontréunis les délégués aux ré ser ves des forcesarmées et formations rattachées, ainsi que lesdirecteurs des ressources humaines (ou dupersonnel militaire) des administrationsconcernées, et les directeurs des services d’information et de communication des ministères de la Défense et de l’Intérieur.En termes d’information, communication etrecrutement, la première action concrète aété la création d’un site internet dédié, misen ligne dès la création officielle de la Gardenationale. Les candidats à l’engagement peuvent d’ores et déjà s’informer sur les multiples possibilités qui s’offrent à eux, et prendrecontact avec les recruteurs des différentescomposantes de la Garde nationale. Car cha que corps de réserve va conserver son propre mode de fonctionnement, tant dans le re crutement que dans la formation ou l’emploides réservistes.

    Garde nationale ChiffresactuelsObjectifs

    2018Jours d’activité de la réserve opérationnelle de premier niveau par an + de 24 jrs 37 jours

    RéservistesDéployés chaque jour sur le territoire national

    63 0005 500

    85 0009 250

    Ministère de la Défense‘ Réserve opérationnelle de premier niveau des armées

    (réservistes militaires) Armée de Terre Armée de l'Air Marine nationale Service de santé des armées Service du commissariat des armées Service des essences des armées

    Réservistes employés chaque jour Dans le cadre des missions de protection

    sur le territoire national

    30 000

    17 5004 8004500

    2 800400

    80

    2 500

    650

    40 000

    4 000

    1 000

    Ministère de l’Intérieur‘ De la gendarmerie

    Réservistes militaires Réservistes employés chaque jour sur le territoire national

    ‘ La réserve civile de la police nationale (réservistes civils) Anciens policiers Anciens adjoint de sécurité (ADS) justifiant d'au moins 3 ans de

    service au sein de la police depuis la loi du 21 juillet 2016

    Réservistes employés chaque jour sur le territoire national

    28 500

    3 000

    3 060

    830

    40 000

    4 000

    5 000

    1 250

    La Garde nationale, un catalyseur pour les réserves opérationnelles

    Officiellement créée par décret le 13 octobre 2016, la Garde nationale, qui a pour mission de « concourir, le cas échéant par la force des armes, à la défense de la patrie et à la sécurité de la population et du territoire », s’adosse en réalité à des dispositifspré-existants. Mais face à la menace terroriste sur le territoire national, la création de ce “label” vise en réalité à relancer une dynamique d’engagement au sein desréserves des forces armées, de la gendarmerie et de la police nationale. Car les objectifs affichés sont ambitieux, notamment en termes d’effectifs.

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  • Des missions et formations spécifiquesLa garde nationale rassemble tous les réservistes ayant vocation à porter une arme, soittous les volontaires servant au titre d’uncontrat d’engagement à servir au sein de laréserve opérationnelle des armées et des formations rattachées, au sein de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale, ausein de la réserve civile de la police nationale. La préparation et l’emploi des forcesde réserves vont continuer à relever des prérogatives de chacune des chaînes opérationnelles concernées. Car chaque corps deréserve a ses propres spécificités. La réserveopérationnelle des forces armées (terre, air,marine nationale, gendarmerie, service desanté des armées, du commissariat, servicedes essences des armées, direction généralede l’armement, cyberdéfense) est composéede citoyens Français avec ou sans expériencemilitaire et d’anciens militaires d’active qui

    signent un engagement à servir dans laréserve. Ces hommes et ces femmes reçoivent une formation et un entraînement spécifiques afin d’apporter un renfort temporaire de quelques dizaines de jour par an auxforces armées. Ces réservistes opérationnelsservent, selon leurs compétences et leur spécialité, dans le domaine opérationnel ou dusoutien, en unités, dans les Etatsmajors, lesétablissements ou administrations centrales,sur le territoire national et sur les théâtresd’opérations extérieures. Ils permettent defaire face à la simultanéité des opérations etd’accroître la capacité des militaires d’activeà durer en renforçant les unités en particulierlors des pics d’activité. Ils apportent aussileur expertise et expérience dans des spécialités professionnelles peu communes particulièrement utiles (risques environnementaux, infrastructure, communication,armements).

    La réserve civile de la police nationale estconstituée des policiers retraités jusqu’à l’âgede 65 ans, des citoyens volontaires de 18 à65 ans et des anciens adjoint de sécurité justifiant d’au moins trois années de serviceseffectifs dans la police nationale. A l’exception des mesures de maintien et de rétablissement de l’ordre, l’ensemble des missionsde sécurité intérieure peut leur être confiée :protection des personnes et des biens, prévention de la criminalité et de la délinquance,police judiciaire et renseignement. La réservede la police nationale compte aujourd’hui 3060agents. Plus de 97% sont d’anciens policiers.Les réserves opérationnelles ne disparaissentdonc pas, elles constituent le socle d’une Gardenationale qui soutient les forces de sécuritéintérieure et les armées en contribuant à lacohésion nationale. n Béatrice Gendron• + d’infos : www.gouvernement.fr/gardenationale

    La Voix du Combattant janvier 2017 11

    Des mesures attractives pour soutenir l’engagementPour encourager les jeunes à s’engager, fidéliser les réservistes, et inciter les employeursà soutenir l’engagement de leurs salariés ou collaborateurs, plusieurs mesures incitatives doivent être mises en place dès cette année. Sont notamment prévues une participation au financement du permis de conduire pour tout jeune qui s’engage avant ses25 ans, une participation aux frais de scolarité sous conditions pour les jeunes de moinsde 25 ans, une prime de fidélité pour tout réserviste de la Garde nationale qui renouvelle son contrat initial d’engagement pour un nouveau contrat d’une durée de 3 à5 ans et qui totalise au moins 37 jours de réserve sur l’année échue, pourra bénéficierd’une prime de fidélité de 250 €, quel que soit son grade.Par ailleurs, l’État valorisera les compétences acquises par tout membre de la Garde nationale pendant la durée de son engagement à servir dans la réserve opérationnelle, en créantdes passerelles institutionnelles vers les métiers de la sécurité privée.Enfin, une réduction d’impôt sera mise en place pour les entreprises facilitant l’engagement de leurs salariés dans la réserve : les entreprises qui permettront à leurs salariésréservistes d’effectuer des périodes de réserve dans la garde nationale tout enconservant une partie ou la totalité de leur rémunération salariale pourront bénéficierd’une réduction d’impôts sur les sociétés ou sur le revenu de 60 % du montant, chargescomprises, du salaire représenté par le temps d’engagement du salariéréserviste.

    Des réservistesde la 3e Bri -gade légère

    blindée s’entraînent

    en novembre2014 aux

    alentours deClermont-

    Ferrand.(Archives)

    Les réservistes dela Gendarmeriesur le terrain.

    © Ministère de l’Intérieur

    F. Balsamo.

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