la rotonde - Édition du 28 septembre 2009

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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 28 septembre – Volume LXXVII N o 5 SPORTS ARTS ET CULTURE Soirée Jazz Soccer Toujours premières Photo Romain Guibert Photo Jessica Rose Ambiance Cabaret La lutte continue P. 2 et 3

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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Page 1: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 28 septembre – Volume LXXVII No 5

SPORTS

ARTS ET CULTURE

Soirée Jazz

SoccerToujours premières

Photo Romain Guibert

Photo Jessica Rose

Ambiance Cabaret

La lutte continue

P. 2 et 3

Page 2: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

ActualitésAriane MarcotteIsabelle [email protected]

le 28 septembre 2009

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Isabelle Larose

« C’est vraiment important de sou-ligner des événements de la fran-cophonie ontarienne. Ça donne la chance aux Franco-Ontariens de fê-ter entre eux et ça permet aussi aux autres de découvrir cette culture. Il y a plusieurs personnes qui ignorent l’existence d’une communauté fran-cophone en Ontario », mentionne Marie-Soleil Pinsonneault, agente de programmation en français au Service de vie communautaire de l’Université. Les festivités se sont dé-roulées les 24 et 25 septembre der-niers pour permettre au plus grand nombre d’étudiants de participer.

Jeudi dernier, les Franco-On-tariens étaient donc conviés au deuxième cabaret francophile, qui leur était spécialement dédié pour l’occasion. Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées au bistro 1848 pour assister aux performances musicales de Cindy Doire et Sarah-Hélène Côté, deux auteures-compositrices franco-ontariennes. Michel Sauvé, en première partie du spectacle, a particulièrement retenu l’atten-tion du public, non seulement avec ses mélodies folk, mais également avec son sens de l’humour: « Je vous remercie d’être là en si grand nombre. Merci à tous mes cousins d’Hawkesbury de s’être déplacés! » a-t-il lancé.

Plus tôt dans la journée, une qua-rantaine de personnes s’étaient dé-placées au Centre universitaire pour assister aux événements organisés par le Réseau francophile. Les parti-

cipants ont pu en apprendre davan-tage sur l’héroïne franco-ontarienne Jeanne Lajoie grâce à la présenta-tion historique de Michel Prevost, archiviste en chef de l’Université d’Ottawa. « Jeanne Lajoie est très importante dans l’histoire des Fran-co-Ontariens, car elle a lutté contre le Règlement 17, qui limitait l’ensei-gnement en français dans les écoles de l’Ontario. Elle a continué à ensei-gner en français malgré la menace, mais elle est décédée très jeune. Elle est devenue un symbole de la lutte pour le français en Ontario. C’est un modèle pour la communauté fran-co-ontarienne », explique Prévost, qui déplore la méconnaissance du patrimoine francophone en Onta-rio.

Mehdi Hamdad a offert une prestation slam sur le texte « Notre place », de Paul Demers, l’hymne non officiel des Franco-Ontariens, alors qu’Alain Dupuis a retracé l’histoire du drapeau. Franco-Ontarien d’origine et étudiant en politique, Dupuis était fier qu’un tel événement se déroule sur le campus: « C’est la première fois que l’Université d’Ottawa organise des activités pour commémorer notre drapeau, alors pourquoi ne pas participer? » Les activités se sont poursuivies le vendredi, alors que le Centre de bilinguisme pré-sentait un match d’improvisation à l’Agora et que plusieurs articles aux couleurs de la francophonie ontarienne ont été remis aux par-ticipants afin de souligner la jour-née officielle de la fête du fameux drapeau vert et blanc.

ONTARIO FRANCOPHONE

Le drapeau franco-ontarien sou� e ses 34 bougiesLe 34e anniversaire du drapeau franco-ontarien a été célébré en grand sur le campus de l’Université d’Ottawa. Levée du drapeau, présentation historique, prestations musicales et improvisation se sont succédés durant deux jours pour commémorer le drapeau franco-ontarien, qui fut hissé pour la première fois le 25 septembre 1975 à Sudbury.

Isabelle Larose

Durant les années 1960, une rup-ture importante se produit entre les francophones du Canada. Au Québec, l’identité canadienne-française est remplacée par l’iden-tité québécoise. Les minorités francophones des autres provinces s’adaptent à cette nouvelle idéo-logie en tentant de trouver leurs propres symboles. En 1964, la Fé-dération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste de l’Ontario propose un drapeau spécifiquement fran-co-ontarien qu’elle souhaite voir

s’étendre à l’échelle de la province. Il s’agit d’une adaptation du dra-peau canadien-français avec, à la place du Sacré-Coeur, le trillium, l’emblème floral de l’Ontario. Cette bannière, cependant, ne réussit pas à gagner la faveur populaire. C’est le 25 septembre 1975 qu’est hissé pour la première fois, à l’Univer-sité de Sudbury, le drapeau fran-co-ontarien tel qu’on le connaît aujourd’hui. Conçu par Gaétan Gervais, professeur d’histoire à l’Université Laurentienne, et un groupe d’étudiants, le drapeau ar-bore à la fois la traditionnelle fleur

de lys et le trillium ontarien sur un fond vert et blanc, couleurs qui évoquent les étés et les hivers de la province. En 1977, l’Association canadienne-française de l’Ontario l’adopte officiellement alors qu’en 2001, l’Assemblée législative on-tarienne le reconnaît comme em-blème officiel de la communauté franco-ontarienne. Plusieurs dra-peaux flottent au-dessus de la ville d’Ottawa, dont un au siège social du Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre-Est qui impressionne par ses dimen-sions de 5 mètres par 10 mètres.

Il était une fois un drapeau…En 1903, un groupe de Jésui-tes et de laïcs adopte, à Qué-bec, le Carillon-Sacré-Cœur comme drapeau national des Canadiens français.

Modèle en tissu d’un drapeau franco-ontarien proposé par la Fédération des sociétés Saint-Jean-Baptiste de l’On-tario en 1964.

Deux journées de festivités pour la fête du drapeau franco-ontarien.Photos Mathieu Langlois

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Philippe Teisceira-Lessard

La Rotonde: Existait-il un lien très fort entre l’Ontario fran-çais et l’Université d’Ottawa dès la création de cette der-nière?

Michel Prevost: Il y a un lien très fort dès la création du Collège de Bytowne (ancêtre de l’U d’O) en 1848, puisque ce collège avait été fondé par monseigneur Guigues, premier évêque de Bytowne. C’était très clair que l’école avait été fondée pour que les francophones de son diocèse aient accès à l’éducation. Dès le départ, c’est donc clair qu’il y avait une place importante pour les Franco-Ontariens à l’Université d’Ottawa.

LR: Que s’est-il passé par la suite? La situation est-elle res-tée la même?

MP: Une grande partie de l’élite franco-ontarienne est passé par l’Université d’Ottawa. Par exem-ple, dès les premières promotions, on retrouve François-Joseph Du-hamel, qui va devenir le premier archevêque d’Ottawa. Il jouera un grand rôle dans la venue de Cana-diens francais du Québec dans l’est ontarien. Pendant très longtemps, l’Université d’Ottawa était la seule université où les Franco-Ontariens pouvaient venir pour étudier dans leur langue. Depuis 160 ans, c’est donc l’Université d’Ottawa qui a vu à la formation des jeunes franco-phones de l’Ontario.

LR: Viennent-ils de tout l’On-tario?

MP: Oui, parce qu’il ne faut pas oublier que l’Université de Sudbury n’existait pas encore à cette époque. Il ne faut pas oublier qu’ici, on avait une école secondaire, alors ceux

qui voulaient continuer en français après le primaire devaient aller dans des écoles secondaires privées. Ils devaient donc payer: il n’y avait pas d’école secondaire publique en fran-çais. Ici, on avait la plus importante école secondaire de tout l’Ontario, alors ce n’était pas seulement pour le baccalauréat. Ça a duré pendant des générations. Sans cette école se-condaire, plusieurs auraient étudié en anglais. Il ne faut pas oublier que l’Université de Sudbury (Lauren-tienne) n’a été créée qu’en 1958.

L’Université avait aussi des col-lèges affi liés, ce qui développait des liens très forts avec les étudiantes franco-ontariennes. Le Collège Bruyères, par exemple, le Collège Notre-Dame. Elles ne venaient pas nécessairement à l’Université com-me telle, mais recevaient des diplô-mes de l’Université d’Ottawa.

LR: L’Université d’Ottawa a-t-elle joué un rôle dans le déve-loppement culturel de l’Onta-rio français?

MP: Tout le volet culturel est très important. On a créé dès 1880 la Société des débats français, qui est toujours la plus ancienne associa-tion étudiante de l’Université. On a créé une fanfare dès les années 1850, la création du journal étu-diant La Rotonde en 1932, l’ancêtre de la comédie des Deux-Rives au milieu du 20e siècle. Aujourd’hui, il y a aussi la LIEU. On peut dire que l’Université d’Ottawa a beaucoup contribué au rayonnement de la vie francophone en Ontario par les ac-tivités qui avaient lieu ici. L’Univer-sité se déplaçait aussi: les troupes de l’Université se déplaçaient à travers l’Ontario français et le Québec. Des pièces de théâtre, des débats fran-çais, des conférences.

LR: L’Ontario français, en 2009, c’est quoi?

Michel Prevost, archiviste en chef de l’Université d’Ottawa et Franco-Ontarien, discute du lien très fort qui unit son alma mater à sa communauté.

ONTARIO FRANÇAIS

L’U d’O, phare de l’Ontario français

MP: On parle de plus d’un demi-million de Franco-Ontariens, ac-tuellement, dans toute la province. La région de la Capitale fédérale, l’est ontarien, le nord, la région de Toronto et celle de Windsor. Le nombre de Franco-Ontariens aug-mente, mais la proportion dimi-nue toujours. Les dernières don-nées nous chiffrent à moins de 5% de la population. Même à Ottawa, jusqu’au début du 20e siècle, le tiers de la population était francophone. Aujourd’hui, on parle d’environ 17%. En nombre absolu, ça augmen-te toujours, par contre.

LR: L’U d’O conserve-t-elle son rôle de phare culturel et éduca-tif francophone en 2009?

MP: Dans les grandes valeurs de l’Université énoncées dans Vision 2010, on dit bien « université bilin-gue qui met en valeur la diversité culturelle » et « une université enga-gée dans la promotion de la franco-phonie ». Nous développons des ser-vices et des programmes de qualité

conçus expressément pour les fran-cophones de l’Ontario et nous jouons un rôle de leader auprès de la franco-phonie canadienne et mondiale.

LR: Et dans la réalité, qu’en est-il?

MP: Je pense bien que oui. Si on re-garde le nombre d’activités sociales, culturelles, pédagogiques, qui ont lieu à l’Université au cours d’une année, si on regarde le nombre de conférences, de pièces de théâtre, le nombre de débats français, le nom-bre de parties d’improvisation avec la LIEU, le nombre de colloques, je crois que oui. Cette année, l’Uni-versité a reçu l’ACFAS, ce qui n’est quand même pas rien comme orga-nisation.

L’Université forme aussi la plu-part des futurs enseignants de l’On-tario français avec son programme d’éducation. Il y a des chaires qui étudient la francophonie et les Franco-Ontariens, il y a le Centre d’étude en civilisation canadienne française. C’est l’Université d’Ot-

tawa qui conserve les plus grands fonds d’archive sur les institutions et les gens qui ont marqué l’Ontario. C’est à l’Université d’Ottawa que l’on retrouve le plus important et le plus ancien journal francophone universitaire hors Québec, tradition qui se poursuit depuis 1932.

LR: Quel est le portrait démo-graphique actuel des Franco-Ontariens à l’U d’O?

MP: Les Franco-Ontariens consti-tuent maintenant la majorité des francophones à l’Université, alors que pendant très longtemps, c’était les Québécois qui constituaient cette majorité. Les frais de scola-rité, les diffi cultés avec l’aide fi nan-cière et le développement du réseau des Universités du Québec ont fait baisser ce nombre. Il n’y avait pas de tradition de diplômes chez les francophones de l’Ontario. Quand on n’a pas un père, un grand-père, un oncle, qui est allé à l’Université, on a beaucoup plus de risque de ne pas y aller.

«Dès le départ, c’est donc clair qu’il y avait une place importante pour les Franco-Ontariens à l’Université d’Ottawa.»Photo Mathieu Langlois

79 %

Pourcentage de francophones au Québec

Pourcentage de francophones en Ontario

4,1 %

Pourcentage de francophones au Canada

21,9 %

Source: Statistiques canada

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Isabelle Larose

Une vingtaine d’experts du Canada, de la France et même du Sénégal se sont succédé sur le campus de l’Université pour discuter des avan-tages et des inquiétudes liés à l’uti-lisation des OGM en agriculture et en foresterie. Issus du domaine des sciences sociales et naturelles ainsi que du monde des médias, les conférenciers ont abordé les OGM sous plusieurs angles. Ainsi, les méthodes de transgénèse, la cou-verture médiatique des biotechno-logies, la réglementation des OGM ainsi que les usages potentiels d’arbres génétiquement modifi és sont des exemples de sujets qui ont été abordés dans une quinzaine de conférences.

Complexité

« Parler des OGM est assez com-plexe. On peut parler du point de vue scientifi que, du rôle des médias ou encore des conséquences écono-miques et écologiques des OGM », explique Jeremy McNeil, organisa-teur de l’événement et membre de la SRC. Ce dernier se dit très sa-tisfait de l’événement, qui a attiré plusieurs étudiants et permis une grande interaction entre le public et les experts.

L’événement se voulait impartial

et n’avait pas pour objectif de tran-cher le débat sur les OGM. « Nous sommes dans une situation où des gens disent que les OGM sont essen-tiels et d’autres, qu’ils y sont farou-chement opposés. Avec le colloque, on voulait exposer des opinions pour ouvrir un dialogue entre les différents partis et les pays », sou-tient McNeil, également professeur de biologie à l’Université Western Ontario.

Selon la SRC, la participation de l’Institut de France à l’événement était particulièrement pertinente dans le contexte actuel de mondia-lisation. « C’est un sujet très actuel en Europe, où l’on souhaite un en-cadrement plus sévère des OGM. Ça a donc une incidence sur le Ca-nada, qui est reconnu pour être plus permissif en la matière. Toutefois, les deux pays ne peuvent plus juste faire ce qu’ils veulent chacun de leur côté », souligne Jeremy McNeil.

La place du Canada

Comme l’a rappelé la conféren-cière Suzanne Warwick, le Cana-da compte près de sept millions d’hectares de cultures génétique-ment modifiées, ce qui le place au quarième rang de la production mondiale. Contrairement à l’Eu-rope, où six pays ont déjà banni la culture de maïs transgénique,

« le Canada n’a pas connu de rejet généralisé des OGM de la part de la population, et l’opposition aux cultures génétiquement modifiées y a été beaucoup plus discrète », selon le conférencier et journaliste canadien Peter Calamai. En ana-lysant des milliers d’articles tirés de la presse écrite et électronique canadienne, entre 2000 et 2005, Calamai a remarqué un déclin de la couverture médiatique ainsi qu’une baisse de la sensibilisation du public par rapport à la question des biotechnologies.

Également conférencier invité, Marc Fellous, professeur français de génétique humaine, a aussi abordé les différences de percep-tion des plantes génétiquement modifi ées entre la France et l’Amé-rique du Nord. Fellous a visité plusieurs universités américaines et cinq centres de biotechnologie végétale afi n de faire la lumière sur les opinions qui prévalent de part et d’autre de l’océan. « Cette confé-rence a permis un peu de détruire le mythe qui dit qu’ici, au Canada, on se fout des OGM, alors qu’en Europe, tout le monde trouve cela dangereux. Grâce aux études de Fellous, on peut voir que la per-ception des Européens et des Amé-ricains face aux OGM n’est pas si différente», conclut Jeremy McNeil au terme du colloque.

Les organismes génétiquement modi� és (OGM) étaient à l’honneur au pavillon Tabaret les 22 et 23 septembre derniers. Thème principal du colloque organisé par la Société royale du Canada (SRC) en collaboration avec l’Académie des sciences de l’Institut de France, les OGM continuent de soulever les passions. Isabelle Larose fait un résumé des événements.

Perspectives française et canadienne sur les OGM

SCIENCES

Acadia met les plateaux à la poubelle

Dans un effort pour rendre leur campus plus écolo, l’administra-tion de l’université néo-écossaise Acadia a décidé d’éliminer com-plètement les plateaux de plas-tique de sa cafétéria. En effet, le journal The Athenaeum décrit la décision comme étant le fruit d’une consultation entre tous les services concernés et l’association étudiante. « Nous avons estimé qu’en implantant cette mesure, Acadia pourrait éviter 6200kg de perte de nourriture et économiser 16 800 gallons d’eau, 39 000 ki-lowatts d’électricité et 2250 litres d’huile », soutient Jodie Noiles, coordonnateur des projets envi-ronnementaux de l’université.

Le projet est né d’une initiative étudiante de boycott de cabarets chaque vendredi, initiative qui était déjà en marche l’année der-nière.

Agressions sexuelles à York

Les forces policières ont arrêté un étudiant de l’université toron-toise la semaine dernière en lien avec une sombre histoire d’agres-sions sexuelles sur le campus. On apprend par le journal Excalibur que deux étudiantes auraient été victimes de viol dans l’une des bi-bliothèques du campus, les 15 et 18 septembre derniers.

Elles auraient toutes deux dé-crit le même individu en appelant le service de sécurité du campus. Après le second appel, les policiers ont mis la main au collet d’Aaron Zukewich, un autre étudiant de York, qui était présent sur les lieux des faits et qui correspondait à la description donnée par les victi-mes.

Ça joue dur à la TÉLUQ

Peu connue, même au Québec, la Télé-Université est le programme à distance du réseau de l’Univer-sité du Québec. L’Impact Campus

de l’Université Laval, à Québec, rapportait cette semaine qu’une assemblée générale avait liquidé l’ensemble du comité exécutif de la Télé-Université dans des circons-tances douteuses.

Les membres présents à l’assem-blée ont voté en bloc pour la desti-tution du groupe des responsables de l’association par le biais de pro-cédures que plusieurs qualifi ent d’irrégulières. Depuis, les mani-festations d’appui à l’exécutif dé-mis affl uent autant sur la toile qu’à travers des motions de non-recon-naissance du nouvel exécutif par différentes associations étudiantes du Québec. Une liste circulant sur la toile semble lier une majorité de participants à l’assemblée générale à la Fédération étudiante univer-sitaire du Québec (FEUQ). L’AÉ-TÉLUQ représente environ 17 000 étudiants.

Ryerson veut le Maple Leaf Garden

The Eyeopener de l’Université Ryerson rapporte que leur établis-sement est en discussions avec la chaîne de supermarchés Loblaws, actuelle propriétaire de l’aréna abandonné par les Maple Leafs en 1999 dont il voudrait faire l’acqui-sition.

Décrivant la relation entre Ryer-son et le stade comme l’« histoire d’un jeune prétendant courtisant

une femme plus vieille, d’humeur changeante et très chère », l’ar-ticle fait l’historique des longues négociations de l’administration de l’Université pour acquérir l’édifice passé au patrimoine. Le projet actuel est d’y aménager le nouveau centre sportif de Ryer-son, faisant suite à la volonté ex-primée par les étudiants lors d’un référendum.

Philippe Teisceira-Lessard

Revue de presse universitaire

La question des OGM est toujours d’actualité. Photo Université d’Ottawa

« L’histoire d’un jeune prétendant courtisant une femme plus vieille.»

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le 28 septembre 2009

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La grippe AH1N1 suscite toujours autant l’intérêt à l’Université d’Ottawa et chez les experts mondiaux. Photo Jessica Rose

Ariane Marcotte

Quelques notions médicales avant d’en-tamer le sujet; qu’est-ce qu’une pandé-mie? Selon le panel d’experts de l’Uni-versité, on considère qu’il y a épidémie d’une maladie lorsqu’on observe plus de cas qu’en temps normal. La pandémie, elle, s’entend d’une épidémie d’enver-gure mondiale. Celle-ci peut se produire à l’apparition d’un nouveau virus contre lequel la population humaine est peu ou n’est pas immunisée et pour lequel il n’existe pas encore de vaccin.

Selon le docteur Luc Bonneville, pro-fesseur au Département de communi-cation, l’Université est présentement en campagne de sensibilisation au risque de contraction de la maladie.

« Pour ce qui est des communications, l’enjeu primordial est que les individus,

les gens normaux, dans leur quotidien-neté, perçoivent, traitent, interprètent et réagissent aux multiples messages – qui sont par ailleurs souvent contradictoi-res – par le biais de l’Internet dans un contexte épidémique. » En effet, plus souvent qu’autrement, lorsqu’un indi-vidus est surexposé à de l’information traitant d’un même sujet, il devient in-différent à ce dernier. C’est d’ailleurs précisément ce qu’on craint dans le cas de la grippe AH1N1.

Par ailleurs, selon Paul C. Hébert, ré-dacteur en chef du journal de l’Associa-tion médicale canadienne, la deuxième vague du virus est déjà arrivée au Ca-nada. Un cas aurait en effet été détecté à Tofi no, Colombie-Britannique, et un cas de mort suspecte serait présentement à l’étude. Un plan préventif et de crise a déjà été établi et est disponible sur le site

web de l’Université, où une section com-plète est consacrée à la grippe AH1N1. Une ligne téléphonique spécialement à cet effet ainsi que toute l’information sur la campagne de vaccination y seront affi -chées dans les jours à venir.

Statistiquement parlant, le virus présente un taux de mortalité de trois personnes infectées sur mille – soit beaucoup moins que ce que les médias laissaient croire le printemps dernier. Ce qui inquiète les experts, en fait, c’est que contrairement à la grippe plus connue de la population, qui affecte surtout les gens de plus de 60 ans, l’AH1N1 semble s’attaquer à toutes les tranches d’âges.

Malgré, les plans, les statistiques et les vaccins, ont ne le dira jamais assez: le lavage régulier des mains est à la base de l’immunisation contre toutes les formes de grippe.

Vous ferez-vous vacciner contre la grippe AH1N1?

Nathalie Dilabio, Sciences biomédicales, 3e année

Non, parce que si mon système immunitaire est affaibli au mo-ment de recevoir le vaccin, je peux attraper la grippe. C’est risqué.

Émilie Mealing, Sciences infi rmières, 1ère année

Oui. Je suis en soins infi rmiers, je n’ai pas le choix de le rece-voir, mais si je pouvais choisir, je ne le ferais pas.

Philippe McGee, Sciences biopharmaceutiques, 3e année

Oui, je le prendrai, mais pour protéger les autres, ceux qui ont un système immunitaire faible, par exemple.

Amélie Labossière, Sciences de la santé, 3e année

Oui. Quelques membres de ma famille ont un système immuni-taire faible: je vais prendre le vaccin afi n de protéger les autres.

Cameron Evenson, Génie mécanique, 4e année

Non. Je ne crois pas vraiment à la menace d’une pandémie comme celle-là. Je ne pense pas qu’il y ait de raisons sérieuses de le faire.

Aimée-Lee Leblanc, Psychologie et Linguistique, 3e année

Oui. Ma mère est enseignante et elle doit le recevoir à cause de son environnement de travail. Je préfère ne pas prendre de chance non plus.

Lisa Montgomery, Biochimie, 3e année

Oui. Je n’ai rien à perdre et puis si je l’attrape, les symptômes seront moins forts.

GRIPPE AH1N1 » VOX-POP

La Rotonde s’est promenée sur le campus de l’Universtié d’Ot-tawa afi n de connaître l’opinion des étudiants sur la vaccina-tion contre la grippe AH1N1. Constat : Notre enquête maison laisse croire que les avis sur la question sont plutôt partagés.

Texte: Ariane Marcotte - Photos: Mathieu Langlois

En attendant le colloque d’octobre prochain qui réunira les universités et le gouvernement canadien sous le thème de la santé , l’Université d’Ottawa tenait le 17 septembre dernier, un panel consultatif avec sept experts de la grippe AH1N1, tous professeurs de l’Université. Que retient-on des diverses conférences qui se sont succédées lors du panel ?

Conclusions du panel d’experts de l’Université d’Ottawa

GRIPPE AH1N1

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Erin Hale, McGill Daily, Presse uni-versitaire canadienne. Adaptation et traduction par Philippe Teisceira -Lessard

Montréal – Des membres de 13 différents syndicats étudiants à travers le pays ont initié des péti-tions demandant à leurs pairs s’ils désiraient quitter la Fédération ca-nadienne des étudiantes et des étu-diants (FCÉÉ), la plus importante organisation étudiante du Canada.

Ce développement survient pres-que deux ans après que les asso-ciations étudiantes des universités du Cap-Breton (Nouvelle-Écosse), Simon Fraser et Kwantlen Poly-technic (Colombie-Britannique) ont tenté sans succès de quitter la Fédération. Dans ces trois cas, le groupe étudiant local ne s’était pas plié aux règlements référendaires imposés par la FCÉÉ ou a fi nale-ment choisi de rester dans la Fédé-ration à la suite de recours légaux.

Les étudiants à l’origine de ces pétitions ont exprimé un fort

mécontentement à l’égard de la FCÉÉ et plusieurs croient que les frais qu’ils paient à ce groupe (de 40 000$ à 300 000$ annuelle-ment) pourraient être mieux dé-pensés autrement.

Poursuites légales

Ces étudiants ont aussi été frus-trés par ce qu’ils considèrent être un parcours d’utilisation agressive des tribunaux par la FCÉÉ. Au cours des dernières années, plu-sieurs des syndicats étudiants qui avaient tenté de se séparer du lobby national se sont légalement retrou-vés dans de beaux draps lorsqu’ils ne se pliaient pas aux règlements de la FCÉÉ.

The Peak, le journal étudiant indépendant de l’Université Si-mon Fraser, rapporte notamment qu’un dossier opposant leur as-sociation locale à la FCÉÉ s’était rendu jusqu’en Cour suprême de la Colombie-Britannique, la question à trancher étant de savoir si l’asso-

ciation en question avait le droit de se désaffi lier.

Derek Robertson, responsable des affaires externes de l’associa-tion étudiante de Kwantlen Poly-technic University, confi rme que son organisation avait été traînée en cour pour des raisons similaires. Parallèlement, l’association étu-diante de l’université néo-écossaise Acadia a passé presque 10 ans dans un dossier de poursuite après avoir tenté de se désaffi lier en 1996.

Erin Millar, ex-présidente de la Presse universitaire canadienne (PUC) et blogueuse pour Maclean’s OnCampus, nous confi e que les ac-tions légales de la part de la FCÉÉ ne se sont pas limitées aux seules associations étudiantes, mais se sont même rendues jusqu’aux jour-nalistes étudiants.

« Dans mon expérience de travail comme journaliste-étudiante, tant à la PUC qu’à Maclean’s, la FCÉÉ a constamment été l’organisation la plus agressive que j’ai couverte, affi rme-t-elle. Elle le démontre en

Des étudiants de 13 associations étudiantes affiliées à la Fédération canadienne des étudiants et des étudiantes ont initié des pétitions pour se désa� lier de l’organisation.

Menace de désa� liation massiveFCÉÉ

employant des moyens légaux. Elle dépense beaucoup d’argent pour utiliser des avocats pour intimider les journalistes. Je ne crois pas que ce soit une bonne façon d’utiliser l’argent des étudiants. »

Transparence et réforme

Plusieurs leaders étudiants ont affi rmé ne pas croire la FCÉÉ com-plètement transparente et honnête envers ses membres. Robertson et Véronique Dorais, présidente de l’association des étudiants de deuxième et de troisième cycles de l’Université de Calgary, déclarent d’ailleurs que des membres des anciens exécutifs se sont brouillés avec la FCÉÉ pour cette raison. Des pétitions sont en circulation dans leur établissement respectif.

« L’un des nos exécutifs a assisté à une réunion du Caucus national des deuxième et troisième cycles de la FCÉÉ et chaque motion qu’il proposait demandant des états fi -nanciers vérifi és ou des procès-ver-baux des rencontres était battue », déclare Dorais.

La réponse de la FCÉÉ

Bien qu’il ne puisse pas commen-ter les procédures légales en cours entre la FCÉÉ et ses membres de crainte de perdre son emploi, Dave Molenhuis, le trésorier national, souligne quand même qu’en tant qu’organisation démocratique, la FCÉÉ peut résoudre à l’interne tous les problèmes de relation avec les associations membres.

« La FCÉÉ est la structure démo-cratique commune dans laquelle les mouvements étudiants du Ca-nada prennent des décisions sur le lobbying et les services offerts. Les règlements de la Fédération sont votés par les délégués dans les as-semblées générales. Les syndicats étudiants votent pour la structure démocratique commune. La déci-sion leur revient », soutient-il.

Molenhuis ajoute que la FCÉÉ est une organisation transparente et prête à fournir tous les docu-ments internes dont ses membres pourraient avoir besoin.

« Tous les états fi nanciers véri-fi és sont présentés en comité bud-gétaire. […] Tous [ces documents] sont disponibles pour les étudiants

qui voudraient les consulter, car on en conserve dans toutes les as-sociations membres. C’est la même chose pour les règlements et la constitution, qui sont disponibles pour que chaque étudiant puisse les voir et les critiquer. »

La route vers le référendum

Si les pétitions dans les 13 asso-ciations locales atteignent chacune un quorum de 10% de leurs mem-bres, les signataires pourraient devoir attendre jusqu’à cinq mois avant que la FCÉÉ reconnaisse la validité de leur document et qu’une date soit fi xée pour la tenue d’un référendum.

Entre-temps, la FCÉÉ devra d’abord accuser réception de la pé-tition et ensuite décider, en trois mois, si elle en reconnaît ou non la légitimité. Si la FCÉÉ choisit de l’approuver, elle aura alors 60 à 90 jours pour fi xer elle-même la date du référendum.

En entrevue, un militant de l’Université Guelph souligne cer-tains des obstacles que le système pose pour les associations étudian-tes qui tentent de se désaffi lier.

« On ne peut pas faire campagne entre le 15 avril et 15 septembre, ni pendant le congé hivernal, fait-il re-marquer. En six mois et demi, on a seulement une fenêtre de deux semai-nes pour initier une campagne. »

Dorais affi rme que les militants de son association craignaient que leur pétition puisse mener à des poursuites de la FCÉÉ.

Des étudiants à la Post-Graduate Students’ Society of McGill Univer-sity, à la Concordia Student Union, à la Graduate Student Association of Concordia, au Dawson Student Union, à la Society of Graduate Students at Western Ontario Uni-versity, à la University of Windsor Students’ Alliance, à la Carleton University Students’ Association, à la Central Student Association at Guelph University, à la Trent Central Student Association, à la Kwantlen Student Association, à la University of Victoria’s Student Society, à la Graduate Students’ Association of the University of Calgary, et au University of Regina Students’ Union font actuellement circuler des pétitions pour leur dé-saffi liation de la FCÉÉ.

est branchée!

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La FCÉÉ ne fait pas l’unanimité sur tous les campus du pays.Photo William Wolfe-Wylie (CUP)

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le 28 septembre 2009

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Léo Chapuis

Ingrid Bétancourt était de passage à l’Université d’Ottawa, le 25 septem-bre dernier, à l’occasion d’un dîner organisé en son honneur. « Émue et honorée », l’ex-otage franco-colom-bienne a prononcé une allocution sincère et émouvante, rappelant que la lutte pour obtenir la libération de ses camarades devait se poursuivre.

Devant un parterre de quelque 150 personnes ayant chacune dé-boursé 40$ pour assister à l’événe-ment, Ingrid Bétancourt a rendu hommage au Canada, pays instiga-teur du mouvement pour sa libéra-tion. « Je suis redevable à votre peu-ple », a-t-elle dit d’une voix douce et fragile.

Ingrid Bétancourt est une mi-raculée. Enlevée par les Forces ar-mées révolutionnaires de Colombie (FARC) et détenue pendant plus de six années dans la jungle, elle a re-couvré sa liberté le 2 juillet 2008. Aujourd’hui, l’ex-otage sent plus que jamais le besoin de s’engager dans la lutte contre les violations des droits humains et de se faire le porte-voix de ses compagnons détenus.

« Avec notre libération, cer-tains ont pensé que le travail

était fi ni. »

Pour Ingrid Bétancourt, la lutte continue. Elle souhaite profi ter de

l’exposition médiatique dont elle bénéfi cie pour se faire l’écho de ses « frères » restés prisonniers dans la jungle. « Ils ne sont pas impor-tants aux yeux du monde, mais ils sont importants pour moi, et je veux qu’ils soient importants pour vous », avait-elle déclaré à Québec.

Activiste dans l’âme, Ingrid Bé-tancourt se donne pour mission de relayer la « clameur » de « tous ceux qui ont perdu la liberté pour des raisons arbitraires ». Selon elle, « chaque fois que nous parlerons d’eux, ils se rapprocheront de la li-berté ». « Nous n’avons pas le droit d’oublier », a-t-elle lancé.

Pour Ingrid Bétancourt, la parole reste la meilleure arme pour lutter contre le terrorisme. « Ma théorie, produit de mon expérience, est qu’il faut parler aux terroristes. » Selon l’ex-sénatrice, répondre à la violence par la violence ne mène à rien. Pour agir contre le terrorisme, il faut s’armer de mots, écouter et dialoguer.

« Je vous ai parlé avec le cœur »

Usant de mots simples et de tour-nures intimistes, Ingrid Bétancourt a raconté des bribes de son séjour en captivité. De sa foi en Dieu en passant par le soutien de sa mère (présente dans l’assistance) ou du « miracle » de sa libération, le récit

de l’ex-otage a touché le cœur des gens.

Interrogée au sujet de son avenir, Ingrid Bétancourt a laissé savoir qu’elle était à l’écriture d’un livre, « un témoignage de fond de [sa] vie dans la jungle ». « Je veux que le lecteur puisse s’habiller de moi, vi-vre les sensations violentes de cette situation extrême », a-t-elle expli-qué. En outre, Ingrid Bétancourt travaille à la mise en place d’une fondation pour la liberté sur le sol canadien.

Sa venue à l’Université s’ins-crivait dans le cadre d’une série de conférences sur les femmes et le leadership. Elle coïncidait éga-lement avec le 10e anniversaire de l’Institut d’études des femmes. L’argent recueilli dans le cadre de l’événement servira à financer des initiatives pour la défense des journalistes emprisonnés ou per-sécutés.

« Je vous ai parlé avec le cœur », a simplement déclaré la Franco-co-lombienne en guise de conclusion d’un discours authentique et tou-chant avant d’être chaleureusement ovationnée.

La tournée canadienne d’Ingrid Bétancourt aura mis fi n à sa diète médiatique. La toute première lau-réate du prix Reporters sans fron-tières – Radio Canada du Courage au féminin va reprendre son noble combat.

CONFÉRENCE

Ingrid Bétancourt livre un témoignage touchantL’ex-otage est en mission pour défendre les droits humains.

C’est devant un auditoire captivé qu’Ingrid Bétancourt a livré son discours. Photo Mathieu Langlois

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le 28 septembre 2009

8 • www.larotonde.ca

BRÈVES

Vous avez probablement remarqué les nom-breuses affi ches qui ont pris le campus d’as-saut, nous sensibilisant aux précautions à prendre afi n d’éviter de contracter ou de propager le virus de la grippe AH1N1. Du même fait, il est à parier que vous avez aussi dû entendre, au cours des dernières semai-nes, plusieurs personnes maugréer à ce sujet qu’une telle campagne n’était qu’exagération ou «campagne de peur».

Dans mon entourage étudiant, j’ai cru percevoir une certaine indifférence vis-à-vis de la « pandémie » qui s’apprête appa-remment à cogner à nos portes pour une seconde fois.

Cela m’a amenée à réfl échir à ce fameux vaccin, qui est avant tout connu pour avoir été conçu en un temps record et produit en quantité industrielle pour subvenir aux be-soins pressants de la population. Un docu-mentaire de Line B. Moreco intitulé Silence, on vaccine, qui a été diffusé à la télévision l’an dernier, mettait en doute l’effi cacité, voire la raison d’être, de la vaccination. Tou-jours selon le documentaire en question, de

nos jours, l’enfant nord-américain moyen re-çoit environ 48 doses de 14 vaccins différents avant l’âge de six ans, soit presque le double du nombre prescrit 25 ans auparavant. Pro-tection de l’humain ou propagande pharma-ceutique ? La question se pose dans le cas de la grippe AH1N1.

Après tout, ce virus est un dérivé de l’in-fl uenza, celle qu’on surnomme LA grippe au Canada, contre laquelle on ne se fait pourtant vacciner gratuitement qu’à certaines condi-tions.

Attention ! je ne suis pas en train d’essayer de vous convaincre de ne pas vous faire vac-ciner, mais bien de vous avant de prendre une décision, car l’attitude « à quoi bon me faire vacciner si tous les autres le font ? » n’est certainement pas celle à adopter quand on parle de pandémie, et l’indifférence est notre pire ennemie. Le site web immunize.cpha.ca et la ligne d’Info-Santé contiennent une foule de renseignements pour vous éclairer à ce sujet. En bout de ligne, la grippe AH1N1 : parlez-en bien, parlez-en mal, mais parlez-en !

Vacciner : pour le meilleur ou pour le pire ?Point d’ordre

Ariane Marcotte, Chef de pupitre Actualités

2009-2010 : Un excellent cru

2009-2010 sera l’une des meilleures années que l’Université ait connue quant à l’ac-croissement de la population étudiante sur le campus universitaire. Le nombre d’ad-missions aux six facultés s’est accru de 471 étudiants, soit une augmentation de 6,7%. Il s’agit presque du double des attentes de l’administration.

Tout cela serait dû l’image de l’Univer-sité, qui se serait embellie au cours des der-nières années, entre autre avec la campa-gne publicitaire « Ça part d’ici ». Certains programmes spéciaux tels que les baccalau-réats ès Sciences de la santé et ès Dévelop-pement international, dans lesquels l’U d’O a investi davantage que les autres univer-sités, contribuent aussi à l’amélioration de l’image, selon François Houle, vice-doyen aux études.

Cette nouvelle croissance engendre tou-tefois des besoins en termes d’espace et de professeurs. « C’est sûr qu’on est un peu en manque d’espace », affirme Houle, in-terrogé à ce sujet. Une nouvelle tour sera d’ailleurs construite dans deux ans et abri-tera la Faculté des Sciences sociales. De plus, le nombre de professeurs sur le cam-pus est déjà passé de 850 à 1150 dans les cinq dernières années.

Le plan vision 2020 n’a pas encore d’ob-jectif quant à la population universitaire. Il devra cependant tenir compte de trois fac-

teurs: l’équité linguistique, les francophones représentant 31% de la population universi-taire; l’espace, qui sera augmenté grâce au nouvel édifi ce attendu pour 2011-2012; en-fi n, les enjeux de fi nancement.

Éric Perron

Recrutement unilingue pour Vancouver 2010

À l’approche des Jeux olympiques d’hiver, Vancouver, la ville-hôte, se prépare à re-cevoir un nombre impressionnant de visi-teurs. La fi rme Contemporary Security Ca-nada (CSC) contribue à cette préparation en partant à la recherche, un peu partout au

Canada, de personnes bilingues qui accepte-raient de participer à cet événement impor-tant en soumettant leurs candidatures pour travailler sur le site des Jeux olympiques (notamment dans les domaines de l’accueil ou de la sécurité).

Ce sont 400 employés dédiés que CSC prévoyait trouver ici, dans la ville d’Ottawa. Le 17 septembre dernier, un centre de re-crutement provisoire a d’ailleurs été mis sur pied sur le campus de l’Université d’Ot-tawa, où la firme comptait recruter assez d’étudiants passionnés en quête d’aventure pour combler une bonne partie des 400 postes vacants. CSC a toutefois commis une erreur significative: elle n’offrait aucun ser-vice en français, faisant ainsi fi de l’un des mandats prioritaires du comité d’organi-sation des Jeux olympiques de Vancouver, soit le respect de la dualité linguistique ca-nadienne. Face à la montée d’insatisfaction que cette approche de CSC a engendrée, Graham Fraser, commissaire aux langues officielles, a rendu public un rapport dans lequel il admettait qu’il restait encore beau-coup de mesures à prendre pour assurer le déroulement de l’événement en anglais et en français.

Darci Gardner, porte-parole de CSC, af-fi rmait pour sa part que la caractéristique première que la fi rme recherche chez les em-ployés n’est pas la maîtrise adéquate des deux langues offi cielles, mais bien une maîtrise du discours anglais et de la lecture en anglais.

De telles affi rmations dans un contexte aussi médiatisé et populaire que celui des Jeux olympiques portent à croire que le com-bat de la francophonie n’est pas sur le point de se terminer.

Marika Dubé

La FCÉÉ veut une nouvelle loi sur l’éducation post secondaire

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants souhaite voir le gouvernement fédéral adopter une nouvelle loi sur l’édu-cation postsecondaire « à l’image de la Loi canadienne sur la santé, afi n de contrôler les frais de scolarité et les subventions aux ins-titutions. Cette législation devrait accroître la responsabilité et aider à l’établissement d’objectifs à long terme pour l’éducation postsecondaire, incluant une réduction des frais de scolarité et une amélioration de l’ac-cessibilité » affi rme l’organisation par voie de communiqué.

La FCÉÉ profi tait de la publication d’un rapport de PricewaterhouseCoopers faisant

Restez branché.Hydro Ottawa cherche sans cesse à améliorer son service à la clientèle. Dorénavant, chaque fois que possible, bulletins d’information et brochures vous parviendront dans la langue de votre choix. Par conséquent, certains documents ne vous seront plus envoyés dans un format bilingue.

Si ce n’est déjà fait, indiquez-nous dans les plus brefs délais la langue dans laquelle vous aimeriez recevoir votre correspondance (le français ou l’anglais). Pour actualiser votre profi l d’abonné, communiquez avec nous au 613-738-6401 ou ouvrez une session sur MonLienHydro. Veuillez vous assurer d’avoir en main, les 10 premiers chiffres de votre numéro de compte. Nous vous remercions de nous aider à rehausser la qualité de nos services.

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Restez branché.Restez branché.Restez branché.Restez branché.Restez branché.

un triste bilan de l’état de l’emploi étudiant cet été. Selon le sondage, plus de 40% des étu-diants allaient diminuer leurs dépenses.

« Durant ces temps diffi ciles, les étudiants et leur famille se tournent vers le gouverne-ment en quête de leadership », a pour sa part dénoncé Katherine Giroux-Bougard, prési-dente de la plus grande organisation étudian-te au pays.

Philippe Teisceira-Lessard

La controverse sur l’hymne national continue

La controverse lancée il y a deux semaines par une lettre dans les pages du Fulcrum ne semble pas vouloir s’essouffl er. Ce texte re-prochait à Seamus Wolfe, président de la Fé-dération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), et Roxanne Dubois, vice-présidente aux fi nances de la même organisation, d’être restés assis pendant que le Ô Canada se fai-sait entendre au conseil municipal de la Ville d’Ottawa. Parce qu’ils y représentaient la Fé-

dération, plusieurs perçoivent cette action comme un affront volontaire qui ternit la ré-putation de la FÉUO et même de l’Université d’Ottawa.

Depuis, le nombre de critiques continue de croître, autant au Conseil d’administration du 20 septembre que dans la dernière édition du Fulcrum. « Les gens qui restent assis pendant l’hymne national ne nous représentent pas, pas plus qu’ils ne devraient représenter l’Uni-versité canadienne. Seamus Wolfe et Roxan-ne Dubois ont fait honte à plus de 30 000 étudiants du premier cycle et ont terni le nom de notre université », peut-on par exemple y lire.

Sommés de s’expliquer à plusieurs reprises lors de la dernière séance du conseil d’admi-nistration, Wolfe a exprimé qu’il croyait que le nationalisme était la cause de beaucoup de problèmes mondiaux, alors que Dubois s’est contentée de dire que le Ô Canada ne représentait pas ses valeurs et objectifs pour son pays.

Philippe Teisceira-Lessard

Les francophones représentent 31% de la

population universitaire.

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le 28 septembre 2009

www.larotonde.ca • 9

Sonia [email protected] Arts et Culture

Sonia Noreau

Écouter l’album Sprouts de Chloe & Band in a Bag produit le même effet qu’une claque en pleine fi gure – de bonheur, j’entends bien. Exotique, caressant, sucré: le son de cet album sait charmer l’oreille. Initiative d’un artiste du campus, ce disque a été enregistré sous le label “Sound of Solidarity.” Une impression de légè-reté s’empare tout de suite de celui qui l’écoute. Impossible de rester en place en écoutant les quatre chan-sons et le poème que contient ce dis-

que. Le son folk Indie tranquille et rassurant s’oublie quelques instants lorsque les paroles des chansons prennent le dessus sur la musique elle-même lors de l’écoute de l’al-

bum. Il est très facile de se reconnaî-tre dans ce dernier, qui est à la fois profond et accessible. La chanson « Sprouts » est un incontournable pour passer une bonne journée. Les soucis s’envolent automatiquement comme des ballons à l’hélium qu’on aurait libérés de leur bouquet.

Cependant, ce qui marque le plus est le poème de Brad Moren relatant l’histoire d’une jeune dame, Sally, qui, contrairement aux autres, croit en ses rêves: « Elle était une croyan-te de l’impossible ». Déclamé avec passion, les vers précis, vrais et sans

prétention de ce poème sont trans-cendés de sincérité. Ce poème en anglais boucle très bien ce disque de qualité professionnelle.

Note: 9,2/10

Une claque dans la face du bonheur

LA MUSIQUE DU CAMPUS

Nedggy Mauricin

Cet artiste de la région d’Ottawa du nom de « Butch », alias Ga-briel, Bouchard nous offre son premier album, intitulé Coïnci-dences et Anecdotes, qui comporte deux CD: un en français, « Coïn-cidences », et l’autre en anglais, « Anecdotes ». Le concept du dis-que est bien pensé, car l’auteur-compositeur peut ainsi rejoindre plus d’auditeurs.

Coïncidences

Ce disque comporte huit chan-sons, qui sont tantôt entraînan-tes, tantôt plus douces. Les pièces musicales racontent des histoires les unes comme les autres intéres-santes. Par exemple, dans la qua-trième pièce, intitulée « Réalité glacée », il dit: « J’oublie constam-ment qu’au lieu de me taire, je de-

vrais parler de mes idées, de mes pensées bien trop troublées. » On peut constater que cette chanson soulève le sujet de l’affirmation de soi et d’avoir le courage de dire ce qu’on pense. En outre, les sujets évoqués dans ce disque sont: faire des choix, l’illusion, la simplicité et l’amour.

Les paroles des chansons sont bien écrites et se révèlent tout de suite à celui qui les écoute. De plus, on retrouve énormément de jeu de guitare et de batterie, ce qui est agréable à l’écoute. L’album n’est pas trop surchargé d’instruments. Quelquefois, on croirait entendre le populaire groupe Kaïn, qui a une belle sonorité.

« Butch » Bouchard nous fait comprendre et ressentir ses convic-tions. Ce disque francophone peut nous faire balader dans nos pen-sées. La simplicité des chansons fait aussi en sorte que l’album s’écoute

Critique d’album « Butch » Bouchard

bien. Toutefois, la dernière pièce du disque est instrumentale, ce qui permet d’entendre le mélange d’instruments et de sons et ajoute une facette captivante et intéres-sante au CD.

Anecdotes

Ce CD est beaucoup plus en-traînant et vivant que le disque en français. Les thèmes du disque – le rêve, l’amour –ressemblent énor-mément à ceux du premier disque. Les débuts des chansons sont un peu trop longs: les paroles pren-nent du temps à embarquer. Il y a une pièce intitulée “Shore Leave” qui est douce, mais amusante et dans laquelle le chanteur dit que les humains devraient prendre le temps de prendre un moment pour eux. Peut-être l’auteur fait-il référence à nous, individus de la société qui ne prenons pas assez notre temps, nous qui sommes trop occupés par d’autre préoc-cupations: “I think more people should, I think more people could, I think more people would like to take a lazy day.”

Dans « Anecdotes », on retrouve énormément d’instruments comme la guitare, la batterie et à quelques reprises, la trompette, qui donne un son plus « jazzé » et rythmé à cette partie de l’album. De plus, les chan-sons sont rythmées, quelquefois douces.

Avec ce disque anglais, Bouchard semble vouloir nous montrer son amour pour la musique et sa facilité d’écrire des chansons. La chanson “Dreamer,” avec sa sonorité parti-culière, fait penser au groupe Be-douin Soundclash. Autrement, les pièces de ce disque sont variées et originales.

Pas de complexité, que de la simplicité

Coïncidences et Anecdotes est un produit musical qui devrait plaire à beaucoup de personnes, car il peut rejoindre deux groupes de langues différentes. Il y en a pour tous les goûts. On y retrouve toutefois un peu trop de balades et de mélo-dies douces. Il aurait été bien d’y retrouver un peu plus de chansons plus rythmées.

« Butch » Bouchard est un artiste à découvrir, sans oublier que la sim-plicité des chansons et des paroles est ce qui fait la beauté de Coïnci-dences et Anecdotes.

Note: 7,75/10

CRITIQUES D’ALBUMS

Les artistes du campus font face à la musique

Il est très facile de se reconnaître dans ce dernier, qui est à la fois profond et accessible.

Un judicieux amalgame

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Arts et Culture

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le 28 septembre 2009

10 • www.larotonde.ca

Sonia Noreau

Cette semaine, dans le cadre de la tradition hebdomadaire « artiste-étudiant », La Rotonde vous invite à découvrir Carl Hageraats, pianiste et étudiant en Science politique fraîchement débarqué de la Belgi-que, où il était en échange pendant un an, qui tente de concilier les obligations d’un musicien et d’un étudiant sur la même plage horaire. Tout un défi !

Jongler entre deux vies!

« C’est toujours quelque chose avec laquelle j’ai eu des problè-mes », a confi é le jeune étudiant à La Rotonde. C’est d’ailleurs un défi tant pour son agenda que pour sa tête, car « ce sont deux parties dif-férentes du cerveau qu’on utilise – l’une pour étudier et l’autre pour jouer – et qui sont assez isolées », explique-t-il. Lorsqu’il étudie, il lui faut faire preuve de concentration, d’organisation et de logique, alors que lorsqu’il joue au piano, il est plus libre et doit faire preuve de créativité. Les deux activités savent parfois bien se compléter, admet le jeune pianiste en relativisant son casse-tête organisationnel: « Lors-

que je travaille, ma tête se remplit en trois heures. Je vais jouer au piano pendant une heure et après, je suis rafraîchi… Ça me lave la tête: c’est un peu comme de la méditation, ça fait beaucoup de bien. »

Cette équation est plus diffi cile à résoudre lorsqu’on joue dans un groupe sérieux, souligne Hageraats, qui éprouvait plus de diffi culté à concilier ses deux activités il y a deux ans, alors qu’il jouait dans un groupe plus demandant dans lequel les musiciens investissaient beau-coup. Son ancien groupe, qui s’est malheureusement séparé, s’appelait Clock Strike Music . Il faisait dans le reggae et le punk (mais pas les deux en même temps, précise Hageraats) et se réunissait plusieurs fois par se-maine pour pratiquer. Une fameuse fois, Hageraats n’a presque pas pu dormir pendant trois jours parce qu’il était en fi n de session et devait remettre deux travaux en deux jours, en plus de se rendre au studio d’enre-gistrement, où il à travaillé avec son groupe pendant 12 heures consécuti-ves: « Mercredi et jeudi, je n’ai dormi qu’une heure dans le sous-sol de Mo-risset et mon groupe de musique est venu me ramasser à 8h30, le matin, avant de prendre la direction du stu-dio d’enregistrement. »

Bruxelles

Notre artiste étudiant de la semai-ne n’a pas chômé sous prétexte qu’il était à Bruxelles. « La scène musique est très forte, là-bas », nous apprend-il. Ceci à cause de la diversité: il y a beaucoup de Congolais et donc beau-coup de musique africaine, en plus de la musique des Balkans et du jazz manouche. Mais c’est surtout le jazz et son omniprésence à Bruxelles qui a at-tiré Carl Hageraats. Il a profi té de cet-te opportunité pour se produire dans un bar jazz bruxellois en compagnie d’une artiste étudiante, une chanteuse torontoise de l’Université Victoria. Ils ont joué ensemble dans un bar jazz nommé le Sound Jazz Club .

Choisir entre les deux?

Lorsque La Rotonde lui a demandé s’il pourrait choisir entre la musique et ses études, Carl nous a répondu: « Non, je ne veux pas choisir. J’aime beaucoup étudier et j’aime beaucoup jouer aussi. » La musique, qui dans sa vie est « un passe-temps qui est plus qu’un passe-temps », est indis-pensable. Toutefois, il admet qu’il serait limité s’il ne s’adonnait qu’à la musique. « Je ne ferais pas juste l’un ou l’autre », conclut-il.

ARTISTE ÉTUDIANT

Le jongleur temporelLes artistes sont partout! La Rotonde vous fait découvrir ceux du campus!

Sonia Noreau

Le 23 septembre dernier, l’orchestre du Centre national des Arts (CNA) interprétait, dans le cadre du fes-tival de la révolution romantique, « Jubilee Overture » de Malcom Forsyth, le « Concerto pour violon en mi mineur » de Mendelssohn et

la troisième symphonie « Héroïque » de Beethoven. Tout ceci après que la chorale Cantata Singers of Ottawa eût interprété « Fünf ernste Gesän-ge » de Brahms.

Le romantisme

Le siècle des Lumières a fait

place, comme le dit si bien Paul Lefebvre, attaché artistique au CNA, à une « musique savamment architecturée, régie par des princi-pes d’équilibre, voire de symétrie, reflétant cette époque où la raison triomphante a balayé les croyan-ces et les traditions ». Le courant romantique, qui s’est érigé en

MUSIQUE CLASSIQUE

La révolution romantique au CNA

Pas facile d’allier musique et études pour Carl Hageraats.Photo Mathieu Langlois

opposition au rationalisme froid des Lumières envahit le CNA du 23 septembre au premier octobre pour le plus grand plaisir de tous.

La chorale Cantata Singers of Ottawa dirigée par Michael Zaugg a offert une prestation absolument impeccable. L’excellence de cette chorale commençait très bien la soi-rée. Leur interprétation de « Fünf ernste Gesänge » de Brahms était très émouvante. Après l’ouverture, la salle bondée vit apparaître peu à peu les membres de l’orches-tre du CNA. « Jubilee Overture », une pièce énergique et magnifi que de Malcom Forsyth, un Canadien d’origine sud-africaine, fut particu-lièrement bien interprétée. Gil Sha-ham, premier violon du « Concerto pour violon en mi mineur, opus 64 » de Mendelssohn, était tout sim-plement incroyable. La vitesse né-cessaire à l’interprétation était bien sûr impressionnante, mais c’est surtout la sensibilité ressentie qui se dégageait de l’interprétation du musicien qui coupait le souffl e. Fi-nalement, la troisième symphonie «Héroïque» de Beethoven, véritable clou du concert, émut toute la salle du premier au quatrième mouve-ment. Cette œuvre particulièrement longue fut magistralement bien ren-due et les 47 minutes qu’elle a duré

semblèrent passées en un instant. La symétrie de cette symphonie de Beethoven en fait une œuvre magni-fi que qu’on aime entendre et réen-tendre.

Pas accessible?

On pourrait accuser La Rotonde de traiter dans cet article d’un sujet « pas étudiant ». Toutefois, et on l’oublie souvent, la musique classi-que reste populaire. Il ne fallait pas chercher très longtemps pour voir des mélomanes dans la vingtaine. De plus, la musique classique n’est elle pas partout? Que ce soit dans les publicités, les dessins animés de Warner Brothers ou carrément dans nos cellulaires dont on n’a pas encore sélectionné la sonnerie, la musique classique est omniprésen-te. Malgré cette idée fausse voulant qu’elle ne soit pas à la portée des étudiants et des jeunes en géné-ralß, la musique classique s’appré-cie avec la sensibilité et ne requiert pas d’études particulières. Ceci est particulièrement vrai du courant romantique. Enfi n, l’orchestre du Centre national des Arts a offert une représentation absolument ex-traordinaire, le 23 septembre der-nier, qui émut bien des étudiants présents ce soir-là.

Qui a dit que la musique classique n’intéressait pas les étudiants ?Photo Kenn Taylor

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Nedggy Mauricin

Atmosphère de la soirée

L’atmosphère est amicale, relaxe, voire intime, ce qui donne une belle ambiance. Dans le café, on pouvait apercevoir des étudiants faisant leurs travaux sur leurs ordinateurs portables ou encore des groupes d’amis en train de manger tout en discutant calmement.

Travlo-Trio, le groupe qui se produisait, avait quelque chose de particulier. En effet, comme l’a ex-pliqué François, l’un des musiciens, « le nom du groupe change à chaque semaine ».

La musique jazz

La soirée a commencé lentement, car les musiciens étaient censés jouer vers 21h, mais ils sont montés sur scène en retard. Cependant, les quatre membres de Travlo-Trio ont joué de la pure musique jazz, comme dans les cabarets. Les instruments utilisés par les musiciens étaient la contrebasse, la batterie, le saxo-phone et le piano. Une chanteuse ou un chanteur aurait pu contribuer à mettre un peu de piquant dans leur prestation. Une pause un peu trop longue est venue couper le spectacle en deux. Autrement, la prestation du groupe a dans son ensemble été

JAZZ

Une soirée

Satisfaire ma gourmandise tard dans la nuit est pour moi source de grand plaisir. Dans la région de la capitale nationale, par contre, nous ne sommes pas choyés. Oui, on trouve quelques diners et quelques casse-croûtes, mais rien qui dépasse trop les bornes du gé-nérique.

À Ottawa, c’est le shawarma qui incarne la gastronomie nocturne un peu plus exotique. Nombreux sont ces petits restaurants, sou-vent très simplistes, à dispenser ce sandwich de viande coupée en morceau, grillée sur broche verticale et servie sur pain pita avec les habituels condiments, soit la sauce à l’ail ou au sésame, la laitue, les tomates, les cor-nichons, les navets marinés, les oignions et les piments forts.

Même si on les connaît bien, il reste à dé-terminer lequel des ces shawarmas est digne de vos palais. Avec le copain Andrew, je me suis donné pour mission de manger le plus de shawarmas en une soirée, d’en noter les ca-ractéristiques et d’en faire sortir un gagnant. Nous avons ciblé la zone du marché By, étant donné que c’est là que se trouve le centre de la vie nocturne, et aussi une abondance de shawarmas. On a donc décidé de descendre d’un bout de la rue Dalhousie jusqu’à la rue Rideau.

Critères? Un bon shawarma au poulet doit avoir une qualité et un équilibre d’ingré-

dients. Il doit être d’une grandeur suscepti-ble de satisfaire la faim. On doit pouvoir le manipuler avec aise, sans qu’il se désintègre après trois bouchées. Finalement, on a le fac-teur ail, élément essentiel à tout bon shawar-ma. Allons-y.

Shawarma Palace (284, rue Dalhousie) est le premier arrêt. De prime abord, ce n’est pas l’établissement le plus attirant. Petit, vieux matériaux, salles de bain lugubres. Le sand-wich (4,75$) comme tel ne s’avère pas une révélation non plus. Malgré qu’il maintienne bien sa structure, il demeure surprenant par sa médiocrité. Au poulet sec s’ajoute un pita frais, non pressé. L’échec majeur demeure dans le manque de condiments. L’acidité des légumes marinées est absente, ruinant l’équilibre de l’ensemble.

Garlic Corner (321, rue Dalhousie) nous semble déjà plus invitant avec une grande salle à manger propre, donnant même ac-cès à une terrasse. Le sandwich possède un trait unique: une salade de pois chiches qui ajoute une fraîcheur crémeuse au tout. En revanche, les autres ingrédients ne se dé-marquent pas et on goûte surtout le poulet, agréable, une douce sauce à l’ail et la salade de pois chiches. Somme toute, pas mauvais. Par contre, à 5,50$, c’est le plus cher des quatre et aussi le plus petit sandwich. Dé-ception.

On se retrouve ensuite à Shawarma De-luxe (347, rue Dalhousie), où un accueil sympathique est, on l’espère, annonciateur d’un shawarma impressionnant. En échan-ge de 5$, on nous présente un sandwich im-posant, le plus grand du sondage. Le pita, après un petit séjour sous la presse, est bien croustillant. Le poulet l’est lui aussi, et se voit bien recouvert d’une sauce à l’ail forte et piquante. Les ingrédients ne déçoivent pas: bien répartis, aux saveurs claires et harmonisées. Mon ami et moi croisons nos regards avec connivence: c’est un excellent shawarma.

Marroush Int’l Shawarma (160, rue Ri-deau) est le dernier arrêt sur notre chemin. Parmi nos quatre candidats, c’est le plus re-connaissable et il ne déçoit pas. La sauce à l’ail s’impose dès la première bouchée, mais on y remarque aussi le poulet qui, bien que sec, est bien assaisonné, laissant dans la bouche un plaisant arôme de clou de giro-fl e. L’emballage papier et l’excès de sauce, par contre, nous laissent, vers la fi n, avec un amas humide qui, disons-le, est assez peu ap-pétissant.

Bien que nous n’ayons sondé qu’une partie des restaurants à shawarma de la région, je demeure satisfait des résultats. Cette aventu-re m’a laissé avec une forte odeur corporelle d’ail et un gagnant: Shawarma Deluxe.

Le coin du gloutonÉric Ricou

Les shawarmas et moiOù aller pour dégager une odeur d’ail.

Une chaleureuse ambiance au café Nostalgica lors de la soirée jazz. Photo Mathieu Langlois

Photo Mathieu Langlois

jazz

Les quatre membres de Travlo-Trio ont joué de la pure musique jazz, comme dans les cabarets.

bien accueillie par l’audience, qui semblait attentive à ce qu’elle en-tendait.

La musique jouait et tous les yeux des membres de la petite audience étaient rivés sur les quatre musi-ciens, qui partageaient leur amour

et leur passion pour la musique jazz, un style de musique qui permet aux gens de se détendre et de relaxer, surtout dans un endroit comme le café Nostalgica.

De plus, l’ambiance était bien, mais il manquait de personnes. Néanmoins, le jeu de lumière et les couleurs choisies fi xées sur Travlo-Trio donnaient un très bel effet vi-suel. Le groupe faisait plutôt dans le style cabaret et non pas dans le jazz à tendance pop comme le fait la chanteuse Amy Winehouse, par exemple.

En somme, la soirée fut intéres-sante et remplie de belles pièces instrumentales. La musique jazz est un genre à découvrir, car elle est remplie de diversité et fusionne les sons et les instruments.

Les soirées jazz du café Nostaligica: un rendez-vous à ne pas manquer, tous les mercredis à partir de 21h.

Pas facile d’allier musique et études pour Carl Hageraats.

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Arts et Culture

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le 28 septembre 2009

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L’infl uence d’une culture sur l’autre n’est pas une mauvaise chose en soi. En fait, il y a un mot pour qualifi er l’attitude de ceux qui refu-sent des créations artistiques parce qu’elles viennent d’ailleurs: raciste. Je n’encouragerai donc jamais le refus de l’autre, car c’est une abomi-nation en soi. Toutefois, il est néces-saire, à mon avis, de dénoncer l’état de notre inconscient collectif. Si on se fi e à ce dernier, nous sommes américains. Je ne veux surtout pas que vous voyiez dans cette remar-que une quelconque trace d’améri-canisme primaire. Premièrement, parce que c’est trop facile et deuxiè-mement, parce que, allant à contre-courant, je les aime bien, moi, les Américains.

Par conséquent, ne voyez pas dans cette chronique un rejet de nos voi-sins du sud, mais plutôt un question-nement sur notre imaginaire collec-tif. Lorsque je veux parler d’un acteur ou d’une actrice, d’une musicienne, d’un danseur, d’un réalisateur de fi lm, d’un dramaturge ou d’un poète, je fais toujours référence, bien mal-gré moi, à un Américain. Pensez-y: Quelle est votre actrice préférée?

Votre chanteur préféré? Admiré, le talent américain n’est pas mal en soi; après tout, nos voisins du sud regorgent eux aussi de talent. Mais n’est-il pas étrange de voir un peuple se refouler lui-même comme nous le faisons? Pourquoi mes amis anglo-phones sont-ils surpris d’apprendre que Jim Carrey vient de l’Ontario? Pourquoi, au Québec, avoue-t-on presque avec honte aimer Céline Dion? C’est une excellente chanteuse qui a réussi à percer sur la scène in-ternationale. Franchement il y aurait plutôt lieu d’être fi er. En quoi aimer Mariah Carey est-il moins « quétaine » que d’aimer Natasha St-Pierre ou Lynda Lemay? « Nul n’est prophète en son pays », pourrait-on me ré-pondre. N’empêche que l’art local a un rôle social à jouer au niveau de notre identité et de notre fi erté collectives. En tant que miroir de la société, l’artiste nous fait part de sa vision de notre monde et nous aide à nous défi nir. C’est là que réside le problème: nous ignorons nos artistes qui font fureur à l’étranger pour nous approprier des œuvres qui émergent dans des contextes différents. C’est de l’auto-aliénation culturelle.

« My fellow citizens » PréfaceSonia Noreau, Chef de pupitre Arts et culture

ARTS VISUELS

DIVERS

MUSIQUE

Calendrier culturel du 28 au 4 octobre

Entre vide et forme: Les espaces d’imagerie de Yam LauQuand ? Jusqu’au 10 octobreOù ? Galerie 101, 301, rue Bank, Ottawa

Peter SchmelzerQuand ? Du 2 octobre au 4 novembreOù ? Galerie La Petite mort, 806, rue Cumberland, OttawaVernissage : Le 2 octobre de 19h à 22h

Michael Schreir : Chroniqueur/Que viennent les motsQuand ? Jusqu’au 10 novembreOù ? Galerie d’art d’Ottawa, 2, avenue Daly, Ottawa

DANSE

Hofesh Schechter Company: Uprising et In your roomsQuand? Les 29 et 30 septembreOù? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

THÉÂTRE

Dans la démesure du possibleQuand ? Du 1er au 10 octobreOù ? Espace René-Provost, 39, rue Leduc, Gatineau (secteur Hull)

10e anniversaire de SWING avec les invités Anik Jean et Radio RadioQuand ? Le 2 octobre à 20hOù ? Centre des arts Shenkman, 245, boulevard Cen-trum, Orléans

Django LibreQuand ? Le 2 octobreOù ? Avant-garde Bar, 135½, rue Besserer, Ottawa

SUR LE CAMPUS

Cinéclub francophone : Le sort de l’Amérique (de Jacques Godbout)Quand ? Le 29 septembre à 19hOù ? Auditorium des anciens, Centre universitaire

Art de la promenade 2009Quand ? Le 29 septembre dès 13h30Où ? Sentier des piétons devant le 90 Université

Conférence de Steeve Michaud: L’opéra : quel monde !Quand ? Le 1er octobre à 19hOù ? Bibliothèque Bowater, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau

Vous avez organisé un événement culturel et il n’ap-paraît pas dans notre liste? Laissez-nous savoir et il se retrouvera peut-être ici dans la prochiane pa-rution!

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Nous avons besoin de votre plume!

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Page 13: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

La danse est un sport. Plus encore: le point de rencontre entre l’art et le sport, certains qualifi ant le sport d’un « art de l’instant ». Cependant, cette

vision enlève un peu de mérite au créateur qui explore, apprivoise, mijote et exploite fi -nalement une idée. Si le sportif fait ces opéra-tions en une fraction de seconde, le danseur, lui, fait les deux: parfois, il pense à son idée, à sa chorégraphie. À d’autres occasions, il im-provise, il suit le moment, son corps épouse la musique et suit les moindres frétillements du tempo.

Il faut d’abord considérer le mouvement comme un sport, car les capacités physiques sont au service de la réalisation d’un but, d’un but commun, dans le cas des troupes de dan-se. C’est dans ce but que le sport de la danse devient un art. Il n’est pas question d’être meilleur que l’adversaire; il s’agit plutôt de se dépasser. Il n’est pas tant question d’impres-sionner la foule que de lui communiquer quel-que chose, une vision, une impression.

La rencontre de Feroz Quazi est révélatrice. Sportif? Non. Il se considère avant tout ar-tiste. Son corps est un outil d’expression. Il convient que si le crayon n’est pas aiguisé, il n’écrit pas. « Si j’ai un mouvement à faire et que mon corps n’as pas la force ou la fl exibilité requise, [...] s’il faut que je passe des heures en gymnase pour améliorer mes capacités, j’irai sans aucun doute », commente le dan-seur, réalisateur et cinéaste. Le sport est ici une base qui permet l’érection d’une structure plus artistique.

« Les grands danseurs ne se limitent pas à un style. Ils explorent tout, ils entraînent leur corps à avoir la fl exibilité et la force, leurs doigts pour avoir une meilleure dextérité et leurs articulations à être plus fl uides, c’est un tout! » explique le jeune chorégraphe. Pour lui, il est clair que la danse sert à rejoindre l’Autre et que son corps, par ses mouvements, est la solution qu’il a trouvée pour le faire.

La danse reste un sport. Dans une équipe de football, si le bloqueur glisse et que le joueur adverse passe, le quart-arrière va passer un mauvais quart d’heure. Avec la danse, c’est la même chose: « Si un danseur manque un pas, fait une erreur, le message ne passe plus », ex-plique Quai. En gros, si un danseur ne fait pas corps avec le reste de l’équipe, la troupe perd la partie.

Dans une troupe de danse comme dans un club sportif, chacun a un rôle et doit le jouer à la perfection pour que ça fonctionne. Le sport est le socle sur lequel l’inspiration peut pren-dre appui pour s’envoler.

La danse: art ou sport?LA DANSE

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Sonia Noreau | [email protected] Goulet | [email protected] « Sparts »« Sparts »« Sparts »« Sparts »« Sparts »« Sparts »« Sparts »

La danse, c’est de l’Art. Mais qu’est-ce que l’Art? Bien que plusieurs défi ni-tions se confrontent dans les débats sur cette question, une réponse sem-

ble s’imposer quasiment d’elle-même. L’Art est une expression humaine. Or, qu’est-ce que la danse, sinon l’expression de l’âme à travers ce qu’elle a de plus précieux: le corps?

La danse est le de l’Art

La Rotonde a rencontré Feroz Quazi, un danseur, qui nous a relaté l’histoire de la danse comme art. À l’époque de la Grèce et de la Rome antiques, les danseurs - les ac-teurs aussi, d’ailleurs – étaient les membres d’une classe sociale très basse. Les danseurs sont beaucoup mieux vus en société de nos jours, affi rme Feroz Quazi. Pourquoi? « Parce que c’est une façon de communiquer. Nous sommes des animaux politiques, nous devons connecter », nous a répondu le dan-seur. En raison de son rôle social, la danse se compare d’ailleurs à plusieurs activités artistiques. N’attire-t-elle pas le même genre de public que le théâtre et les concerts? Elle joue le même rôle au niveau de la mémoire humaine. Après tout, les grands événements sociaux ne sont-ils pas aussi ponctués par la danse? Par exemple, le ballet Casse-Noisette, interprété à Noël, est tout aussi légitime que l’interprétation du Songe d’une nuit d’été, marche nuptiale de Félix Mendelssohn lors, d’un mariage.

Les danseurs sont des artistes

Les danseurs sont des gens créatifs – c’est un aspect essentiel pour concocter une choré-graphie. Organisant la compétition du mois de mars à Carleton, Feroz Quazi tient à lais-ser assez d’espace aux danseurs pour créer. Comme tout les artistes, les danseurs doivent sortir de leur zone de confort pour devenir meilleurs, comme nous l’a expliqué le dan-seur: « Je veux que les gens dansent sur de la musique indienne, russe, américaine, clas-sique. » Les danseurs qui entreront dans la compétition de danse «The South Asian Al-liance Show 2010 », qu’il organise n’ont pas peur d’aller plus loin, soutient le danseur. La danse est avant tout un moyen d’expression: « J’entends de la musique et ensuite je bou-ge. Il y a des gens qui ont une énergie folle, mais qui n’arrivent pas à la canaliser; la dan-se est un moyen de le faire », affi rme Quazi. Partant de rien, un peu comme un peintre devant un caneva vierge, les danseurs créent des œuvres d’art. D’ailleurs, ce danseur n’est pas qu’un athlète: c’est un artiste accompli qui interprète des rôles dramatiques tourne des fi lms joue du piano. Ce besoin vibrant de s’exprimer à travers une multitude de médias est la pulsion d’un artiste. Contrairement à une performance qui serait purement athlé-tique, la danse a besoin d’inspiration. L’orga-nisation de la compétition de danse le prou-vait bien par la multitude de chorégraphies qu’il avait à nous montrer sur son ordinateur et qui sont, pour lui, des œuvres d’art et des sources d’inspirations.

a danse est un sport. Plus encore: le point de rencontre entre l’art et le sport, certains qualifi ant le sport d’un « art de l’instant ». Cependant, cette

vision enlève un peu de mérite au créateur qui explore, apprivoise, mijote et exploite fi -nalement une idée. Si le sportif fait ces opéra-tions en une fraction de seconde, le danseur, lui, fait les deux: parfois, il pense à son idée, à sa chorégraphie. À d’autres occasions, il im-provise, il suit le moment, son corps épouse la musique et suit les moindres frétillements

Il faut d’abord considérer le mouvement comme un sport, car les capacités physiques sont au service de la réalisation d’un but, d’un but commun, dans le cas des troupes de dan-se. C’est dans ce but que le sport de la danse devient un art. Il n’est pas question d’être meilleur que l’adversaire; il s’agit plutôt de se dépasser. Il n’est pas tant question d’impres-sionner la foule que de lui communiquer quel-

La rencontre de Feroz Quazi est révélatrice. Sportif? Non. Il se considère avant tout ar-tiste. Son corps est un outil d’expression. Il convient que si le crayon n’est pas aiguisé, il n’écrit pas. « Si j’ai un mouvement à faire et que mon corps n’as pas la force ou la fl exibilité requise, [...] s’il faut que je passe des heures en gymnase pour améliorer mes capacités, j’irai sans aucun doute », commente le dan-seur, réalisateur et cinéaste. Le sport est ici une base qui permet l’érection d’une structure

« Les grands danseurs ne se limitent pas à un style. Ils explorent tout, ils entraînent leur corps à avoir la fl exibilité et la force, leurs doigts pour avoir une meilleure dextérité et leurs articulations à être plus fl uides, c’est un tout! » explique le jeune chorégraphe. Pour lui, il est clair que la danse sert à rejoindre l’Autre et que son corps, par ses mouvements, est la solution qu’il a trouvée pour le faire.

La danse reste un sport. Dans une équipe de football, si le bloqueur glisse et que le joueur adverse passe, le quart-arrière va passer un mauvais quart d’heure. Avec la danse, c’est la même chose: « Si un danseur manque un pas, fait une erreur, le message ne passe plus », ex-plique Quai. En gros, si un danseur ne fait pas corps avec le reste de l’équipe, la troupe perd

Dans une troupe de danse comme dans un club sportif, chacun a un rôle et doit le jouer à la perfection pour que ça fonctionne. Le sport est le socle sur lequel l’inspiration peut pren-

danseur, qui nous a relaté l’histoire de la danse comme art. À l’époque de la Grèce et de la Rome antiques, les danseurs - les ac-teurs aussi, d’ailleurs – étaient les membres d’une classe sociale très basse. Les danseurs sont beaucoup mieux vus en société de nos jours, affi rme Feroz Quazi. Pourquoi? « Parce que c’est une façon de communiquer. Nous sommes des animaux politiques, nous devons connecter », nous a répondu le dan-seur. En raison de son rôle social, la danse se compare d’ailleurs à plusieurs activités artistiques. N’attire-t-elle pas le même genre de public que le théâtre et les concerts? Elle joue le même rôle au niveau de la mémoire humaine. Après tout, les grands événements sociaux ne sont-ils pas aussi ponctués par la danse? Par exemple, le ballet interprété à Noël, est tout aussi légitime que l’interprétation du marche nuptiale de Félix Mendelssohn lors, d’un mariage.

un aspect essentiel pour concocter une choré-graphie. Organisant la compétition du mois de mars à Carleton, Feroz Quazi tient à lais-ser assez d’espace aux danseurs pour créer. Comme tout les artistes, les danseurs doivent sortir de leur zone de confort pour devenir meilleurs, comme nous l’a expliqué le dan-seur: « Je veux que les gens dansent sur de la musique indienne, russe, américaine, clas-sique. » Les danseurs qui entreront dans la compétition de danse «The South Asian Al-liance Show 2010 », qu’il organise n’ont pas peur d’aller plus loin, soutient le danseur. La danse est avant tout un moyen d’expression: « J’entends de la musique et ensuite je bou-ge. Il y a des gens qui ont une énergie folle, mais qui n’arrivent pas à la canaliser; la dan-se est un moyen de le faire », affi rme Quazi. Partant de rien, un peu comme un peintre devant un caneva vierge, les danseurs créent des œuvres d’art. D’ailleurs, ce danseur n’est pas qu’un athlète: c’est un artiste accompli qui interprète des rôles dramatiques tourne des fi lms joue du piano. Ce besoin vibrant de s’exprimer à travers une multitude de médias est la pulsion d’un artiste. Contrairement à une performance qui serait purement athlé-tique, la danse a besoin d’inspiration. L’orga-nisation de la compétition de danse le prou-vait bien par la multitude de chorégraphies qu’il avait à nous montrer sur son ordinateur et qui sont, pour lui, des œuvres d’art et des sources d’inspirations.

La danse: du sport ou de l’art ? Nos deux journalistes Maxime Goulet et Sonia Noreau débattent de la question. Le but de l’exercice ici n’est pas de déclarer un grand vainqueur, mais plutôt de jeter un regard différent sur ce « spart ».

Maxime Goulet

Sonia Noreau

Page 14: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

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le 28 septembre 2009

14 • www.larotonde.ca

Maxime [email protected] Sports

Les Gee-Gees solidifi ent leur place à la tête du classement du SUO. Photos Romain Guibert

Maxime Goulet

Les joueuses de Carleton étaient de retour sur le ter-rain après une suspension de deux matchs imposée

par leur université. Dès le début de la partie, il était clair que les fi lles avaient tiré un trait sur les événe-ments déplorables qui ont récem-ment entaché la réputation de l’équi-pe. Les spectateurs ont eu droit à un match serré qui s’est terminé 1 à 0 en faveur du Gris et Grenat.

Avant la partie, les Gee-Gees avaient une fi che de 24 victoires, aucune défaite et sept matchs nuls en 16 ans de compétition contre leurs adversaires de Carleton. De surcroît, les Ottaviennes étaient invaincues jusqu’à maintenant en saison régulière et comptaient bien continuer sur leur lancée. Ce sont donc deux équipes déterminées à l’emporter qui se sont affrontées.

D’un côté, le Gris et Grenat voulait garder sa fi che intacte et solidifi er sa place au premier rang du Sport uni-versitaire canadien (SUO), devant Toronto. De l’autre, les Ravens en avaient à prouver à leur retour de suspension. « Elles étaient vraiment déterminées, elles avaient du feu dans les yeux », décrivait Élise Des-jardins après la partie. « C’est l’une

des parties les plus intenses qu’on a jouées jusqu’à maintenant, mais on a très bien réagi », ajoutait Mélissa Pesant, sa coéquipière.

Juste assez pour l’emporter

L’attaque ottavienne s’est mise en marche dès les premiers instants du match, additionnant les tirs vers le fi let adverse. Toutefois, ce n’est qu’à deux minutes de la mi-temps que le 11 ottavien a trouvé le fond du fi let. Sur un corner, la demie Catherine Scott a servi une balle parfaite à sa coéquipière Gillian Baggot, qui s’est empressée d’enfoncer la balle au fond du fi let. La numéro 6 (Scott) remarquait d’ailleurs après le match que « les jeux arrêtés prennent de plus en plus d’importance au soccer. On en a eu la preuve aujourd’hui et on a bien réussi à maîtriser cet as-pect du jeu. »

Carleton, loin d’avoir jeté la ser-viette, a multiplié les menaces en deuxième demie. Pesant, la gardienne de but, a d’ailleurs failli faire face à un tir très dangereux quand une oppo-sante a joué de fi nesse pour se démar-quer dans la surface de réparation. Sa défenseuse s’est alors chargée de balayer la menace d’un coup de pied, envoyant le ballon et, du même coup, les Ravens en touche.

Fort, mais pas encore assez!

« On n’a pas eu notre meilleure performance d’équipe. On a des gros matchs qui s’en viennent et il faudra améliorer certaines choses pour battre des équipes comme Queen’s », remarquait Desjardins après sa soirée de travail. En effet, si les Ottaviennes ont bien joué pendant les 45 premières minu-tes, elles ont eu plus de diffi culté à contenir leurs opposantes en se-conde demie.

Les lacunes d’exécution restent mineures, mais si l’équipe veut garder sa place au sommet du clas-sement, elle devra les corriger. Ce-pendant, le Gris et Grenat a consi-dérablement amélioré son position-nement offensif. En effet, les Otta-viennes avaient habitué leurs fans à plusieurs coups de siffl et par match pour des hors-jeu. De ce côté, elles semblent avoir travaillé dans les entraînements pour corriger cette faiblesse.

Lors du prochain rendez-vous des Gee-Gees, la victoire devrait être une formalité. Elles rencon-trent une équipe beaucoup plus faible, soit le Collège militaire royal (CMR). Le match aura lieu dimanche prochain au terrain des Paladins.

SOCCER FÉMININ

Encore une victoire pour le 11 ottavien

Page 15: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

Sports

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le 28 septembre 2009 Sports

www.larotonde.ca • 15

Maxime Goulet

Ottawa écrase Sherbrooke – Rugby féminin

L’équipe de rugby de l’Université d’Ottawa a continué sur sa lancée cette semaine. Avec une fi che de deux victoires et d’aucune défaite, le Gris et Grenat accueillait l’Uni-versité de Sherbrooke, samedi der-nier, au terrain Matt-Anthony. Lana Dingwall s’est encore illustrée en marquant trois essais, contribuant ainsi à la victoire de 32 à 0 de son équipe.

Les Ottaviennes, qui ont sou-vent tiré de l’arrière durant la sai-son, s’était fixé pour objectif de commencer en force. Fidèles à leur résolution, elles menaient 22 à 0 à la demie. Dans la victoire, la demi de mêlée de troisième année Hila-ry Schmalz, la joueuse de centre/aile de première année Natasha Watcham-Roy et la pilier/joueuse de troisième ligne aile de première année Leandra Carino ont égale-ment marqué un essai chacune. Les filles seront à Montréal le 2 octobre prochain où elles affronte-ront Concordia.

Basket-ball

Les équipes féminine et mascu-line de basket-ball avaient donné rendez-vous aux anciens Gee-Gees pour une partie amicale au gym-nase Monpetit. Les deux équipes portaient l’uniformes gris et gre-nat pour l’occasion. Même si le but premier, comme le souligne Dave DeAveiro, entraîneur de l’équipe masculine, était d’avoir du plaisir, les éditions actuelles des Gee-Gees n’avaient pas l’intention de perdre la partie.

Du côté masculin, Josh Gibson-Bascombe a mené l’équipe actuelle avec 15 points dans une victoire 90-68 sur les anciens. La partie a été relativement serrée, l’écart n’était que de six points à la demie. Tou-tefois, les joueurs actuels ont pris le contrôle du match au troisième quart en marquant 28 points. Marco Jovic a été le meilleur des anciens avec 16 points.

Chez les fi lles, même son de clo-che. L’équipe actuelle a eu plus d’énergie que les anciennes, ce qui lui a permis de combler un défi cit en deuxième demie pour fi nalement l’emporter par la marque de 76-66. En effet, les jeunes Gee-Gees per-daient par sept points à la demie. C’est toutefois leur vigueur qui a eu raison de l’expérience en bout de li-gne.

Dans la victoire, la joueuse de centre de troisième année Hannah Sunley-Paisley a été la meilleure marqueuse avec 26 points, en plus de mettre la main sur 11 rebonds. « On s’est vraiment démarqué en deuxième demie », indiquait la joueuse au Service des sports après la partie.

Survol de la semaine

Maxime Goulet

Si la présence d’un joueur de hockey sur la façade du Centre sportif a ré-cemment été remise en question, les hockeyeurs ont donné un argument de poids hier en offrant un spectacle digne du fi lm Slapshot.

En effet, les spectateurs ont dû suivre le tableau indicateur avec at-tention, puisque que 10 buts et plus de 100 minutes de pénalité s’y sont inscrits durant la partie. Ottawa a fi ni par s’incliner par la marque de 6 à 4 devant Waterloo.

Les visiteurs ont été les pre-miers et les seuls à s’inscrire au pointage en première période. Pat Millette, qui a récolté deux buts et une mention d’assistance, a toute-

fois contribué à niveler la marque en deuxième période, alors que le Gris et Grenat a enfilé deux filets en moins d’une minute. Tirant de l’arrière par un but en fin de deuxième période, les hommes de Dave Léger, entraîneur d’Ottawa, ont été incapables de rattraper leur déficit en troisième période, laissant ainsi filer leurs adversai-res avec la victoire.

Match intense

L’action était au rendez-vous pendant la partie, qui a été ponc-tuée de trois batailles et de plus de 100 minutes de pénalité. Mikaël Morin, nouveau venu chez le Dou-ble G, a quitté la patinoire après une violente collision en milieu de deuxième. Heureusement, le joueur est revenu au jeu à la pé-riode suivante. Pat Millette, Sean Smyth et Corey Thibaudeau ont été les compteurs pour Ottawa en dirigeant 33 tirs vers le gardien adverse.

Le banc des pénalités a été parti-culièrement occupé et les Warriors ont su en profi ter. Ceux-ci ont en effet enfi lé trois de leurs six buts en avantage numérique: « Il y a eu beaucoup trop d’occasions où nous étions en désavantage numérique, admettait Léger après la partie. Nous devons améliorer cet aspect du jeu. »

L’entraîneur soulignait en outre que son équipe était en train de forger son identité et qu’ils ont dé-montré qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser faire. Les Gee-Gees feront le voyage à Montréal le 2 octobre prochain pour affronter McGill lors d’un autre match hors concours.

HOCKEYGEE-GEES

Embouteillage au banc des pénalités

« Il y a eu beaucoup trop d’occasions où nous étions en désavantage numérique. »

- Dave Léger

Les ottaviennes ont été sans pitié face au Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. Photos Jessica Rose

Page 16: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

Sports

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Sports le 28 septembre 2009

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Des coupures budgétaires affectent les athlètes

à Wilfrid-Laurier

Le département des sports de l’Université Wilfrid-Laurier a connu des changements notables cette année. En effet, les athlètes devront composer avec un budget réduit, puisque l’établissement scolaire a pris la décision de réduire le budget annuel de 380 000$.

Huit clubs, dont le golf, le cross-country, le rugby, le patinage artistique, le baseball, ainsi que l’équipe de cheerleaders, devront compo-ser avec 16% moins de fi nancement.

Scott Ballantyne, entraîneur de baseball, explique que le service des sports de Wil-frid-Laurier a récemment créé le programme “Adopt a Hawk”, qui permet aux athlètes de trouver des commanditaires de façon indivi-duelle. La somme pour supporter un sportif est passée de 300$ à 500$. Plusieurs autres initiatives ont été mises de l’avant, comme la vente de t-shirts, des tournois de golf et des tirages 50/50.

La mesure a quand même certains as-pects positifs. Notamment, les coéquipiers se creusent la tête ensemble pour trouver des fonds, ce qui les rapproche et renforce leur esprit d’équipe. Auparavant, l’aide de l’université et les campagnes de finance-ment suffisaient aux équipes. Depuis la mise en place des nouvelles mesures, ce-pendant, l’avenir de certaines équipes reste incertain.

Un athlète de l’Université de Régina meurt dans un accident de

voiture survenu après un match

Spenser Borlase, 18 ans, joueur de football de l’Université de Régina, est mort dans un acci-dent de voiture survenu le 11 septembre dernier alors qu’il était en route vers Prince Albert pour rendre visite à sa copine. Il a quitté le terrain pour la dernière fois après la partie du vendredi soir contre les Huskies de la Saskatchewan.

L’accident est arrivé vers 23h sur l’autoroute 11, près du village de MacDowall, à une vingtai-ne de kilomètres de sa destination. La voiture de Borlase a franchi la ligne jaune pour aller heur-ter un autre véhicule qui venait en sens inverse. La conductrice de l’autre véhicule, une femme de 25 ans de Prince Arthur, est aussi décédée dans l’accident. Les passagers qui l’accompa-gnaient, soit une femme dans la quarantaine et trois enfants, ont dû être transportés à l’hôpi-tal et y sont toujours à l’heure actuelle. Borlase, quant à lui, ne transportait aucun passager.

Les autorités sportives de l’Université de Régina ont suspendu les activités de l’équipe pour quelque temps afi n d’offrir des services de soutien psychologique aux joueurs et aux entraîneurs.

« C’était un jeune homme confi ant et res-ponsable qui était en train de faire sa place au sein de l’équipe », a commenté Frank Mc-Crystal, l’instructeur de l’athlète. « Il avait le potentiel de devenir un excellent joueur de défense », a-t-il ajouté.

Fini les camisoles et les minijupes, fi ni les pantalons trois quarts et les t-shirts: l’autom-ne est arrivé. L’été tire à sa fi n et s’en vont avec lui toutes les activités estivales: le ski nauti-que, les balades en patins à roues alignées, les parties de basket-ball et de soccer improvisées dans le parc du coin, etc.

La fi n d’une saison, le début d’une autre. Entre une partie de Farmville et un Fancheck, les utilisateurs de Facebook que nous sommes s’inscrivent à un pool de hockey. On choisit entre Ovechkine et Crosby en première ronde. On se demande si Lidstrom est trop vieux ou s’il lui reste une autre année comme défen-seur de premier plan. Du côté des gardiens, on se dit que Martin Brodeur est une valeur sûre. Ou alors, on mise sur Osgood, qui aura devant lui encore cette année une équipe du tonnerre. À moins que Lidstrom ne fl anche cette année...

Bref, si la rentrée scolaire a remis notre cerveau en marche, le temps est enfi n venu de s’en servir. Quel trio aura la meilleur chimie? Quel équipe a fait les meilleures acquisitions pendant la saison morte? Quel impact auront les Jeux olympiques sur le classement géné-ral? Sur le championnat des compteurs?

Plusieurs sujets de thèse sont disponibles,

mais un seul d’entre nous s’élèvera comme vainqueur. Les autres auront le pool des séries pour se reprendre.

Qui des deux?

Deux équipes ont maintenant passé le point de mi-saison. En d’autres mots, les cham-pionnats provinciaux et nationaux arrivent à grands pas.

Vous êtes au courant, les footballeurs de Denis Piché n’ont pas un début de saison de rêve. Avec une fi che de 500, ils n’ont pas été en mesure de battre les meilleures équipes.

Pour se consoler, il suffi t de se dire qu’ils ont perdu ces matchs à cause de deux élé-ments facilement corrigibles: les pénalités et le manque d’opportunisme. Même si les parties à domicile ne l’ont pas encore prouvé, le talent est là. La défensive a montré qu’elle pouvait être solide contre des adversaires co-riaces. Au sol, Wilson-Ross a prouvé que s’il est en forme, ses opposants n’ont qu’à bien se tenir. Pour ce qui est de la dyade quart-re-ceveur, tous les éléments sont présents, il ne reste plus que l’exécution.

Les fi lles, maintenant. Au soccer, le Gris et Grenat s’est classé deuxième aux provinciaux

et sixième aux nationaux. Cette année, l’équipe est plus forte, ou du moins, mieux équilibrée. Invaincues jusqu’à maintenant, les joueuses de Steve Johnson se sont classées cinquièmes dans le dernier top 10 national. L’important, pour elles, est de ne pas prendre leur domi-nation pour acquis. Il reste encore quelques ajustements mineurs à faire. Notamment, la constance: chaque minute compte, surtout lorsque le score est serré.

Si vous me le demandez, je suis confi ant. Pour le football, il ne faut qu’un peu d’huile dans le moteur. Pour le soccer, même au som-met, les fi lles cherchent constamment à se perfectionner. Voilà, selon moi, le signe qu’on a affaire à une équipe de gagnantes.

« Avec moi, les gars ne sont pas gênés, ils vont toujours droit au but. » Manon Rhéau-me, seule femme a avoir évolué dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Andrew Hawley, mon collègue du Fulcrum, a récemment cri-tiqué le manque de visibilité de l’équipe la

plus décorée des dernières années chez les Gee-Gees, soit celle du soccer féminin. Sans rien enlever à mon homologue anglophone ou à ses détracteurs, je crois que la visibi-lité des athlètes, tous sports confondus, est bénéfi que à tous les étudiants. Le Service des sports a misé sur le gardien de l’équipe de hockey – probablement parce qu’il s’agit du sport national – pour la plus grosse affi -che, qui est aussi la plus visible pour les gens de l’extérieur. La stratégie marketing n’est pas mauvaise. La question à dix piastres: Si l’équipe de soccer était une équipe mascu-line, aurait-elle bénéfi cié d’une meilleure vi-sibilité? Dites-nous ce que vous en pensez à [email protected].

« La vie, c’est du sport. » Quelqu’un. Je di-rai plus: le sport, c’est la vie. Au sens large, les sports sont une métaphore de notre vie: faire équipe dans l’accomplissement d’un objectif commun. Pensez au nombre d’expressions qu’on emprunte aux sports pour illustrer nos péripéties. Histoire de surfez sur la vague, j’irai droit au but, je prendrai le taureau par les cornes et à la sueur de mon front… en es-pérant que vous me renverrez la balle, je mets les voiles!

ProlongationMaxime Goulet, Chef de pupitre Sports

Mosaïque

Prise trois

Gérants d’estrades, à vos souris!

Télé-athlète

Bonne nouvelle pour les athlètes de la région: le Téléjournal Ottawa-Gatineau de Radio-Canada a décidé de faire plus de place aux exploits sportifs régionaux. À l’approche des Jeux olympiques de Vancouver et des Jeux du Québec, qui se dérouleront à Gatineau cette année, Richard Simoens, directeur de Radio-Canada, indique que le projet a pour but de promouvoir toute la vitalité de nos athlètes locaux.

Rendue possible grâce au Fonds pour l’amélioration de la programmation locale (FAPL), cette initiative prévoit ajouter un segment au bulletin sportif du téléjour-nal. Cette portion contiendra des portraits d’athlètes, des reportages sur la vie spor-tive locale, la couverture des principaux événements et les résultats les plus impor-tants.

Les reportages présentés, en plus d’être diffusés quotidiennement (fins de semaine incluses), alimenteront aussi les flux ra-diophoniques et internet. Simoens affirme qu’il s’agit d’une excellente nouvelle pour la région: « La région d’Ottawa-Gatineau a toujours été riche en ce qui a trait aux sports amateurs et aux activités sportives en général. À une certaine époque, R-C cou-vrait ce genre d’événements. le FALP nous a donné une belle opportunité de réaliser ce projet. »

Il s’agit d’un projet à long terme qui de-vrait se poursuivre bien au-delà des Jeux du

Québec.Carleton pourra retourner

sur le terrain

L’équipe féminine de soccer de Carleton pourra fi nalement terminer sa saison. Les autorités sportives de l’université ont conclu qu’il n’y avait pas lieu d’appliquer une sanc-tion plus sévère que celle déjà encourue. En effet, les Ravens ont déjà été créditées de deux défaites à la suite de leur suspension du 19 septembre dernier. Ainsi, les univer-sités de Toronto et de Ryerson ont chacune pu ajouter une victoire à leur fi che pour les matchs qui n’ont pas eu lieu les 19 et 20 sep-tembre derniers.

Tel qu’indiqué dans le communiqué émis par l’établissement, l’équipe assume la res-ponsabilité des faits reprochés. En fait, il est maintenant question d’abus sérieux d’alcool plutôt que de «hazing». Le communiqué fait aussi état que des mesures disciplinaires in-ternes seront prises. De plus, l’Université Carleton prévient ses athlètes qu’elle ne to-lère et ne tolérera aucunement ce genre inci-dent («hazing»).

Toujours selon les informations fournies par le Service des sports, le dossier est main-tenant considéré clos. Le match opposant les Gee-Gees aux Ravens a donc eu lieu comme prévu mercredi soir dernier au parc Matt-An-thony.

Maxime Goulet

BRÈVESRevue de presseMaxime Goulet

incertain. défense », a-t-il ajouté. vrait se poursuivre bien au-delà des Jeux du

Vous voulez voir les Gee-Gees de plus prêt?Écrivez pour notre section des sports!

Page 17: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

Sports

[email protected]

le 28 septembre 2009 Sports

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LANA DINGWALL» RUGBY FÉMININL’ailier arrière de troisième année a marqué trois essais et une transformation samedi après-midi lors de la victoire des Gee-Gees contre Sherbrooke par la marque de 32 à 0 au Complexe sportif de l’Université d’Ottawa. Les Gee-Gees demeurent invaincues cette saison.

GILLIAN BAGGOT» SOCCER FÉMININLa défenseuse de troisième année a marqué le seul but de la rencontre à la suite d’un botter de coin de Catherine Scott, joueuse de centre de cinquième année. Il ne restait alors que deux minutes à jouer à la première demie. Le but a enlevé la pression sur les épaules de l’équipe et lui a éventuellement donné la victoire.

PAT MILLETTE» HOCKEY MASCULINL’attaquant a marqué deux fois en plus d’obtenir une mention d’aide dans la défaite des siens. Ses buts ont permis à l’équipe de rester dans le match jusqu’à la � n.

123

Les trois étoiles de La RotondeFootball - SUO

Équipe PJ V D N PP PC PTSWestern 4 4 0 0 163 70 8

Queen’s 4 4 0 0 147 64 8

Laurier 4 3 1 0 102 62 6

Guelph 4 2 2 0 207 126 4

McMaster 4 2 2 0 122 67 4

Ottawa 4 2 2 0 105 78 4

Windsor 4 2 2 0 54 126 4

Waterloo 4 1 3 0 99 126 2

Toronto 4 0 4 0 43 154 0

York 4 0 4 0 30 199 0

CLASSEMENTS

Rugby - Québec

Équipe PJ V D N PP PC PTSLaval 3 3 0 0 164 17 6

Ottawa 3 3 0 0 84 12 6

Concordia 3 2 1 0 149 19 4

McGill 3 1 2 0 35 58 2

Bishop’s 3 0 3 0 7 119 0

Sherbrooke 3 0 3 0 5 219 0

Soccer - SUO Est

Équipe PJ V D N BP BC PTSOttawa 8 6 0 2 20 3 20

Toronto 7 5 0 2 14 3 17

Queen's 7 5 1 1 21 5 16

Ryerson 9 3 2 4 9 9 13

Carleton 9 3 5 1 7 9 10

Laurentian 8 3 4 1 6 10 10

Nipissing 8 2 3 3 14 16 9

Trent 9 1 7 1 2 23 4

CMR 7 0 6 1 3 18 1

Professionnel de demain : posez votre candidature aujourd’hui – en ligne!

OMSAS http://centre.ouac.on.ca/omsas/Service ontarien de demande d’admission en médecine15 septembre 2009 : Date limite pour vous inscrire pour la demande en ligne1er octobre 2009 : Date limite pour la réception des demandes

170 Research LaneGuelph ON N1G 5E2

http://centre.ouac.on.ca

http://centre.ouac.on.ca/olsas/ OLSASService ontarien de demande d’admission en droit

2 novembre 2009 : Date limite – programmes anglais1er février 2010 : Date limite – programmes français

3 mai 2010 : Date limite – 2e, 3e et 4e année

TEAS http://centre.ouac.on.ca/teas/Service de demande d’admission en formation à l’enseignement1er décembre 2009 : Date limite – programmes anglais1er mars 2010 : Date limite – programmes français

http://centre.ouac.on.ca/orpas/ ORPASService de demande d’admission aux programmes

des sciences de la réadaptation(Audiology, Occupational Therapy, Physical Therapy/Physiotherapy, Speech-Language Pathology)

8 janvier 2010 : Date limite pour la réception des demandes

RotondeAd_6by5_2010.qxp 6/2/2009 3:32 PM Page 1

Laval

Ottawa

Concordia

McGill

Bishop’s

Sherbrooke

La Rotonde vous appartient!

Réunion des bénévoles

Venez renconter l’équipe

Midi, mardi le 6 octobre

109 Osgoode

Ont participé à cette édition:

Nedggy Mauricin

Éric Perron

Marika Dubé

De toute l’équipe de La Rotonde, merci!

Éric Ricou

Léo Chapuis

Page 18: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

[email protected]

le 28 septembre 2009

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Divertissements

Remplissez les cases vides pour compléter le casse-tête. Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque section de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

DevinettesSudoku

Je commence par un «e», je fi nis par un «e» et je contiens une lettre. Qui suis-je ?

Plus j’ai de gardiens moins je suis gardé. Moins j’ai de gardiens plus je suis gardé. Qui suis-je ?

Je cours toute la journée mais je ne sais pas marcher. J’ai une bouche mais je ne peux pas parler. Qui suis-je ?

Solutions: Une enveloppe, un secret, une rovière, une photo, le retour du jet d’ail!

On me prend sans me toucher, qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Droit au respect… dès le 2009-09-28

www.respect.uOttawa.ca

gs édGraduate Students Association

University of OttawaLocal 94 of the CFS

Association des étudiant.e.s diplômé.e.sUniversite d OttawaSection 94 de la FCÉÉ

Qu’est-ce qu’une gousse d’ail jetée contre un mur qui revient?

Qui suis-je ?

Page 19: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

www.larotonde.ca • 19

le 28 septembre 2009 • Vol. LXXVII No. 5

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

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La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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le 28 septembre 2009

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Éditorial

La prochaine année s’annonce par-ticulièrement riche en événements sportifs d’envergure dans la région. À proximité, notre ville voisine, Ga-

tineau, accueille les prochains Jeux du Qué-bec. À plus grande échelle, nous, Canadiens, aurons le plaisir de recevoir les prochains Jeux olympiques d’hiver. Pour l’amateur de sports, c’est comme lorsque un politisé a droit à des élections fédérale et une provinciale la même année.

Parlant de politique et de politisés, voici une grande question qui touche tous les fran-cophones: le français sera-t-il représenté aux Jeux olympiques de Vancouver? D’un océan à l’autre, on le sait bien: le Canada est un pays bilingue. Mais quelle est la question au juste? « Pourra-t-on commander une frite en fran-çais au village des sports? » « Si on assiste aux épreuves, entendra-t-on le nom de Kjetil André Aamodt (le skieur le plus médaillé de l'histoire des Jeux olympiques) prononcé en français? »

Les organisateurs des Jeux confi aient ré-cemment aux médias que cinq projets cultu-rels sur 20 allaient être consacrés à des ar-tistes francophones. Après tout, en 2008, la proportion de la population francophone du Canada s’élevait à 22,6% (source: L’Encyclo-pédie canadienne). Ce n’est pas assez, il faut que les services offerts soient tous bilingues: après tout, nous sommes au Canada!

Scandale: le recrutement de bénévoles à l’Université d’Ottawa pour les Jeux olympi-ques était fait par des anglophones unilin-gues. Ô scandale, ils ne parlent pas français. Parce qu’il n’y a pas beaucoup de bilingues dans leur coin, ils viennent dans la région la

plus susceptible d’être fertile en population bilingue pour offrir l’opportunité de partici-per à l’événement exceptionnel que sont les Jeux d’hiver: SCANDALE. Ils nous le deman-dent en anglais: “Do you want to go to Van-couver?”

Combien de francophones y aura-t-il à Van-couver? Les Français, les Québécois, les Ca-nadiens français, etc. Approximons, au moins 15% de ceux qui seront à Vancouver auront comme langue maternelle le français. Combien y aura-t-il de Chinois? 20%, 25%? Au nom de quoi réclamons-nous donc le statut de 50/50? De la logique? Aucunement. Peut-être cela agirait-il tel un baume sur nos plaies encore ouvertes depuis cette fameuse bataille sur les Plaines d’Abraham. Je divague? Peut-être.

L’important, aux Jeux olympiques, n’est-ce pas le moment où deux cultures se rencon-trent, s’affrontent et, fi nalement, partagent leurs mets, leurs langues, leurs coutumes? Les francophones sont souvent bilingues et, par conséquent, plus riches que leurs pairs anglophones unilingues. En ce sens, je crois que c’est par altruisme, plutôt que par égo-ïsme, qu’ils veulent imposer le bilinguisme à la grande majorité.

Pourquoi ce débat? Quand je regarderai les Chinois faire du patinage artistique, les Amé-ricains se faire battre au hockey et les Cana-diens tourner en rond autour d’un anneau de glace, j’aurai l’impression de comprendre leur langage: le langage humain, celui de l’effort. C’est ça, le sport: c’est un langage que tous comprennent. Le premier arrivé est le premier arrivé et ce, en anglais, en français, en japo-nais, en polonais, etc.

“Do you speak French?”

Plus besoin de vous exposer les chif-fres une fois de plus. La proportion de francophones en Amérique est en constante baisse. Plus besoin non plus

de démonstrations mathématiques pour réali-ser que malgré tous les efforts déployés, la po-pulation francophone de l’Ontario et d’ailleurs voit son infl uence démographique décroître.

Cela dit, on fait quoi, nous, les étudiants francophones? Nous vivons, nous exprimons, bougeons, chantons, nous faisons des amis, discutons, dansons, mangeons, buvons, écri-vons, débattons. Bref, nous faisons avec fi erté ce que nous avons toujours fait, en français, évidemment. Une culture ne se vit pas qu’une ou deux fois par année lors de célébrations. Elle ne peut perdurer que lorsque sa langue est parlée et écrite quotidiennement. Une culture, ce n’est pas du folklore, aussi l’usage du français ne relève-t-elle pas seulement des fêtes, mais bien de notre vie de tous les jours.

Il n’existe pas de recette miracle. Nous vi-vons en français ou nous crevons. Oh, peut-être pas maintenant, mais nous ne pouvons nous permettre de plier l’échine. C’est encore plus important pour les étudiants. Le cliché est vrai: nous sommes les travailleurs de demain.

Ce sera à nous de faire respecter le français, à nous de dénoncer lorsque le bilinguisme ne sera pas respecté, à nous de ne pas tolérer le sentiment anti-francophones chez certains.

Célébrer un drapeau, c’est bien, surtout pour une communauté qui tient à préserver son identité. Mais un défi s’impose encore: rassembler les gens. Certes, motiver des étu-diants à se joindre à une cause peut être une tâche ardue, mais il en va de la pérennité de la communauté. Si la jeunesse francophone du pays ne peut s’unir, les perspectives d’avenir s’annonceront sombres pour celle-ci. Des pro-grès sont réalisés et il est agréable de consta-ter que de jeunes francophones partout au Canada se préoccupent de leur langue et de leur culture. Il incombe cependant à ces mê-mes jeunes leaders de transmettre leur pas-sion et leur dévouement à leurs pairs. Autre-ment, leur lutte sera vaine. Les francophones ne peuvent plus attendre et laisser la lutte à la prochaine génération. C’est dès maintenant qu’il faut agir.

La fi erté, dans tout ça? Au centre. Tant que les francophones seront fi ers de leur héritage et de ce qu’ils sont, leur langue perdurera en terre d’Amérique et partout dans le monde.

Une question de � erté

Qui suis-je ?

Mathieu Gohier,Sonia Noreau,

Isabelle Larose,Philippe Teisceira-Lessard

Maxime Goulet,Ariane Marcotte

Page 20: La Rotonde - Édition du 28 septembre 2009

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