la rotonde - 23 novembre 2015

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- Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa - SAFIA NOLIN Volume LXXXIII N 0 11 l’artiste déjantée débarque à Ottawa Le chancelier est-il paré au décollage ? p.4 Les Gee-Gees balayent les Thunderbirds p.12 actualités sports

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La Rotonde - Édition du 23 novembre 2015

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Page 1: La Rotonde - 23 novembre 2015

- L e j o u r n a l i n d é p e n d a n t d e l ’ U n i v e r s i t é d ’ O t t a w a -

SAFIA NOLIN

V o l u m e L X X X I I I N 01 1

l’artiste déjantée débarque à Ottawa

Le chancelier est-il paré au décollage ? p.4

Les Gee-Gees balayent les Thunderbirds p.12

actualités

sports

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Des moustaches partout! Pas seulement sur les visages non plus. Elles sont sur les posters, les cartons publicitaires, les évènements Facebook, et cetera.

Movember est devenu toute une indus-trie. En plus de mener avec grand succès une campagne de sensibilisation contre le cancer testiculaire et de la prostate, la Fondation Movember a rassemblé près de 700 millions de dollars en 12 ans. Avec pour objectif holistique d’« exercer une influence durable sur la santé mas-culine », Movember finance aussi des programmes pour contrer les problèmes de santé mentale et l’inactivité physique.

On se doit bien sûr d’applaudir leurs efforts. Toutefois, alors que l’évène-ment devient un point de vente pour les bars de la région, une réflexion sur la marchandisation de la bienfaisance s’impose. Cette réflexion nous engage d’autant plus à explorer l’intersection du capitalisme et de la charité.

Capital médical

L’impact du capitalisme dans la re-cherche médicale s’étend bien au-de-là des bars qui y trouvent une modeste source profit.Droits d’auteurs, brevets ou marques de commerce, c’est là que ce trouve le cash.

Alors que la compétition affecte les œuvres de charité au même titre que les entreprises privées, les marques de commerce deviennent une manière de contrôler le marché du don. La fonda-tion Susan G. Komen for the Cure (SGK) en est l’exemple emblématique. On re-connait l’organisme par ses rubans roses et ses évènements tels que Race for the cure. Ce que l’on sait moins, c’est que SGK a menacé de poursuivre en justice plus d’une centaine de petits organismes publics de bienfaisance pour avoir uti-lisé la phrase « for the cure » ou même – sans blague – la couleur rose. En sa-botant d’autres organismes, elle arrive à contrôler une plus grande part du mar-ché (et à payer leur PDG près de 700 000$ en 2012).

Le marché de la moustacheCOMITÉ ÉDITORIAL

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é d i t o r i a ls e c t i o n

Plus encore, ce n’est pas que dans la quête des dons que s’immisce l’influence capitaliste. L’argent, une fois amassé, est ensuite investi dans la recherche, soit par la création des chaires ou par don à des compagnies pharmaceutiques. Cependant, il ne s’en suit pas pour au-tant que les remèdes soient accessibles à tous; les compagnies ou les chercheurs conservent les droits d’auteurs sur le produit de leurs recherches.

Le problème n’est pas simplement que ces acteurs vendent les remèdes qu’ils ont créés avec l’argent des dons, mais plutôt que ces droits d’auteurs leur ac-cordent un monopole du marché. En août dernier, les médias se sont attardés au cas de Turing Pharmaceuticals, qui a acheté les droits de commercialisation du Daraprim et a augmenté le prix de 5500 %, soit de 13,50 $ à 750 $ la pilule.

Toutefois, cette pratique est plus cou-rante que les médias laissaient alors en-tendre. On pourrait facilement nommer une douzaine de médicaments qui ont vendu leur droit pour ensuite voir des augmentations similaires (Cycloserine, Thiola, Doxycycline, Isuprel, etc.). Les mêmes gens qui ont financé la recherche doivent maintenant avaler la facture.

Inégalités structurelles

Commençons avec un truisme : les orga-nismes de bienfaisance auraient peu d’uti-lité dans une société juste et équitable. Dans une société où la production et la distribution des biens s’alignent déjà avec le bien commun, il n’aurait rien à rectifier en donnant de l’argent. La nécessité même des oeuvres de charités témoigne d’une disparité entre les riches et les pauvres qui est symptomatique du néolibéralisme.

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

Didier [email protected]

Cette observation semble en effet ba-nale, mais elle dirige le regard vers la source des inégalités : une structure capitaliste qui commodifie les biens de base au profit d’une classe qui détient les moyens de production.

Les œuvres de bienfaisance ont tout de même un rôle important. Elles offrent une manière d’adresser la souffrance à court-terme en allégeant les méfaits de troubles sociaux tels que la pauvreté. Mais, plus que de se tourner vers la si-tuation de telle ou telle personne, il est necessaire de se demander quels sont les problèmes structurels qui créent cette pauvreté. Oui, c’est bien d’envoyé de la nourriture et des médicaments là où la famine et la maladie fait des ra-vages, mais il faut aussi remettre en cause les structures qui font qu’une élite multinationale contrôle presque l’entièreté des terres fertiles, privatise l’accès à l’eau et combat la manufac-ture de médicaments génériques.

Cependant, les actes de charité s’exercent souvent de manière à cimenter le contrôle de ces biens. L’argent des dons est utilisé pour acheter des commodités : des filets contre la malaria, des man-teaux, de l’eau, etc. Les grandes sociétés qui produisent et détiennent ces biens dictent les termes de leur distribution de manière à ce qu’ils en tirent profit.

Ainsi, l’industrie du don aura, pour aus-si longtemps qu’elle s’exerce en terme monétaire, un pouvoir limité. Plutôt que défier les structures capitalistes à la source des inégalités, elle ne peut être qu’une solution ad hoc.

Retour à l’immédiat

Cette réflexion ne veut dans aucun sens décourager les gens d’investir dans les œuvres de charité. La révolution n’est pas pour demain et on se doit d’investir dans des plans stratégiques qui ont des impacts tangibles et immédiats. L’utili-tarisme et l’altruisme efficace tirent leur force de leur impact positif direct. Tou-tefois, la responsabilité morale d’investir notre revenu disponible dans de bonnes causes ne peut à elle seule contrer l’im-moralité du contrôle, de la commodifica-tion et de la marchandisation des biens essentiels. Les dons financiers et la cri-tique sociale vont de pair.

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A C T U A L I T É Ss e c t i o n

Clémence [email protected]

CLÉMENCE LABASSE

Première historique pour l’Ontario français

L’Université franco-ontarienne, bientôt une réalité?

Première historique pour la commu-nauté franco-ontarienne. Jeudi 19 novembre, le projet de loi 104 pré-senté par la députée NPD France Gélinas sur la création d’une uni-versité de langue française en On-tario a été, après de brefs débats, adopté en deuxième lecture. Ainsi, pour la première fois depuis des années de revendication, le projet sort des fantasmes de la commu-nauté pour se rendre aux mains du Comité parlementaire transitoire, qui le peaufinera, et, peut-être, fera du rêve une réalité.

Lucas Egan était sur scène lors de la conférence de presse précédant les débats, ce jour-là. Étudiant en sciences politiques et administration publique à l’Université d’Ottawa (U d’O) et originaire de Ajax, il est depuis longtemps l’un des plus grands dé-fenseurs du projet. Il avait cependant des doutes quant au passage de la loi. « J’avoue que j’ai dû crier un peu quand le projet est passé. Je suis agréable-ment surpris! », s’est-il exclamé.

Prudence cependant. Si, après l’adop-tion du projet de loi en deuxième lec-ture, de nombreux organismes fran-co-Ontariens, comme l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (L’As-semblée), le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) et la Fédéra-tion de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) ont communiqué leur joie et leur soulagement, la partie n’est pas gagnée pour autant.

« Il y a encore beaucoup de travail à faire », a commenté la députée France Gélinas. « Je demande au gouverne-

ment de surveiller ce projet de loi pour qu’il continue d’avancer. »

Dans un communiqué, la coprésidente du RÉFO, Geneviève Borris, renché-rit : « Malgré les succès de la journée d’hier, nous attendons que le gouver-nement aille encore plus loin qu’un appui de principe et partage, d’ici le début de l’hiver, ses échéanciers pour la nomination d’un conseil des gouver-neurs de transition, qui pourra mettre sur pied cette université d’ici 2018. »

L’Université d’Ottawa, l’universi-té des Franco-Ontariens?

C’est en tout cas ce qu’affirmait le rec-teur de l’U d’O, Allan Rock, dans une lettre ouverte publiée dans Le Droit le 21 octobre 2014. Il y exprime notam-ment qu’il vaut mieux soutenir « un endroit où la formation en français rime avec excellence, plutôt que de songer à créer un nouvel établisse-ment qui pourrait mettre longtemps à atteindre les normes de qualité que notre université a si bien su établir. »

Appelée à réagir sur l’évènement de jeudi, l’Université a commenté : « Notre position demeure la même, les francophones de tout l’Ontario ont déjà leur université : c’est l’Uni-versité d’Ottawa. »

Dernièrement, il semble pourtant que l’U d’O ne renvoie pas cette image d’amour aux Franco-Ontariens. Dans un éditorial du journal Le Droit in-titulé « Le paradoxe », Pierre Jury revient sur le manque de considéra-tion que constitue la nomination de Calin Rovinescu, le PDG Air Canada, compagnie connue pour ses maintes frasques dans le domaine du respect des langues officielles, envers les fran-cophones de la plus grande université bilingue au monde.

Pour l’archiviste en chef de l’U d’O Michel Prévost, il est avant tout pri-

mordial de préserver le bilinguisme à l’U d’O, un des piliers de la franco-phonie en Ontario. « Il est important que la population francophone de l’Université d’Ottawa ne descende pas en dessous du tiers. Avec seulement un tiers, on peut continuer à être bi-lingue, à avoir une vitalité bilingue sur le campus, mais sans ça, cela devient ardu », explique-t-il.

Il rappelle également que l’Université

Colloque du 400e de la présence francophone en Ontario : Un anniversaire mémorable pour

une communauté riche en histoire

Boni Guy-Roland Kadio

Les 20 et 21 novembre, dix-huit conférenciers parmi les chercheurs et les personnalités les plus reconnus de l’Ontario français étaient de passage au centre Richelieu-Vanier. Avec pour objectif de souli-gner l’excellence de la culture franco-ontarienne au fil du temps, les conférenciers se sont relayés pendant deux jours sur des thèmes allant de l’histoire politique au monde des affaires, en passant par les médias.

Pour en lire d’avantages, rendez-vous sur http://www.larotonde.ca/

d’Ottawa vient tout juste de se faire désigner partiellement en vertu de la loi des Services en français. Ce statut juridique doit selon lui être étendu au programme de second cycle. Pré-vost rappelle : « Les étudiants franco- ontariens qui ne reçoivent pas les ser-vices adéquats chez nous peuvent le signaler à l’Agente principale des poli-tiques linguistiques, pour mieux faire progresser le français chez nous! »

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Nouveau chancelier de l’U d’O

Rovinescu est-il paré au décollage ?Le 9 novembre, l’Université d’Ottawa (U d’O) a dévoilé l’identité de son quatorzième chan-celier, Calin Rovinescu, PDG d’Air Canada. Pour bon nombre de commentateurs pu-blics, la nomination semble témoigner d’un changement de cap pour l’Université. Avant même que la cérémonie d’installation offi-cielle n’ait lieu, le nouveau chancelier aura déjà su créer la polémique. Retour sur les principales critiques qui font de Rovinescu un chancelier si controversé.

QUI EST CALIN ROVINESCU?

Calin Rovinescu est le PDG d’Air Cana-da depuis 2009, ainsi que le président du Conseil de direction du réseau Star Alliance, et membre du Bureau des gou-verneurs de l’Association du transport aérien international.

En avril 2015, sa prédecesseure, Michaëlle Jean, a préféré quitter ses fonctions après sa nomination à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie. À l’époque, le recteur Allan Rock expliquait dans un com-muniqué : « Elle devra renoncer [à ses fonctions] en raison de l’ampleur de ses nouvelles responsabilités, ses fré-quents déplacements et ses très nom-breuses obligations. »

L’Université ne s’inquiète cependant pas des nombreuses occupations de son nouveau chancelier. « Nous sommes confiants que M. Rovinescu saura combiner son rôle de chancelier avec ses tâches professionnelles », explique Néomie Duval, gestionnaire des rela-tions médias de l’U d’O.

De même, Air Canada appui la nomi-nation de son dirigeant, comme l’in-dique dans un courriel Isabelle Arthur, chef de service aux relations avec les médias : « Le Conseil d’administration d’Air Canada appuie la décision de M. Rovinescu d’accepter cette nomination qui n’aura aucune incidence sur ses responsabilités. »

« EXCELLENT AMBASSADEUR BILINGUE » OU PRÉSIDENT DE « AIR ANGLO »?

Calin Rovinescu est « un excellent am-bassadeur bilingue de l’Université ». C’est ce qu’a déclaré Robert Giroux, président du Bureau des gouverneurs, dans un communiqué du 9 novembre dernier. Le bilinguisme est en effet

un critère clé de sélection du nouveau chancelier, comme il était inscrit sur le site de l’U d’O : « [Le nouveau chan-celier] devra être capable de promou-voir les objec tifs de l’Univer sité et de la faire rayon ner dans les deux commu-nau tés linguis tiques. »

Cette affirmation ne fait pas consen-sus. Le Regroupement étudiant franco- ontarien (RÉFO) tient par exemple à pointer du doigt la mauvaise réputa-tion d’Air Canada en ce qui concerne le respect des langues officielles. Alain Dupuis, directeur général du RÉFO, s’est avoué choqué par la nomination de Rovinescu : « C’est important le bi-linguisme, il faut choisir des gens qui représentent cette vérité. […] Les gens doivent se voir dans les symboles. »

La compagnie aérienne est en effet ar-rivée deuxième au rang national des plaintes en matière de services offerts en français de 2006 à 2013, en plus d’avoir été réprimandée à de nom-breuses reprises par le Commissaire

YASMINE MEHDI

aux langues officielles, Graham Fraser. Dans son tout dernier rapport annuel, on peut lire : « J’ai été décontenancé de constater que celui-ci [le transporteur aérien] n’avait pris en compte qu’une seule des douze recommandations que j’avais formulées […]. »

LE SECTEUR PRIVÉ, SUR-REPRÉSENTÉ?

Calin Rovinescu est un acteur issu du secteur privé, alors que dans les der-nières décennies, l’Université d’Ottawa avait plutôt coutume de nommer à sa chancellerie des personnalités pu-bliques. Ainsi, Michaëlle Jean était l’an-cienne gouverneure générale du Cana-da, et avant elle, Huguette Labelle était femme d’État.

Pour Dupuis, cette nomination est une preuve de la corporatisation de l’Uni-versité. Il s’interroge : « Est-ce que c’est encore un milieu qui est axé sur le déve-loppement du savoir critique ou est-ce que c’est rendu un business qui voit les

étudiants comme des clients? »

Inquiets, les professeurs le sont aussi. « Comme symbole de notre Universi-té, nous ne trouvons pas cela très inté-ressant », a déclaré Jennifer Deckker, présidente de l’Association des profes-seurs de l’Université d’Ottawa (APUO). Elle se dit anxieuse non seulement de l’image de corporatisation universi-taire à laquelle renvoie cette nomi-nation, mais également du bilan de Rovinescu à Air Canada. Elle men-tionne, à titre d’exemple, le change-ment du régime de retraite des em-ployés qui avait soulevé la grogne du syndicat de la compagnie aérienne.

Si Rovinescu diffère de ses prédeces-seures par son parcours profession-nel, il n’en demeure pas moins que l’Université semble ravie de sa nomi-nation. Pour emprunter les mots du recteur, il reste à voir si Rovinescu « propulsera l’Université vers de nou-veaux sommets » ou s’il s’écrasera au moment même du décollage.

PHOTO : COURTOISIE

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L’Université d’Ottawa (U d’O) défie les conventions jusque dans le choix de son chancelier. L’identité du nouveau chancelier de l’U d’O aurait été dévoilée aux membres du Bureau des gouverneurs (BDG) et du Sénat le jour de l’annonce officielle. Plu-sieurs questions restent sans réponse sur un processus que l’administration qualifie toutefois de transparent et rigoureux.

UN VOTE ÉCLAIR POUR LES SÉNA-TEURS

Le 9 novembre à 13 h 06, un com-muniqué de presse annonçant la

nomination de Calin Rovinescu au poste de chancelier est rendu public. La Rotonde a appris que le Sénat, qui doit approuver la nomi-nation, aurait voté seulement une heure avant l’annonce officielle.

En effet, Jean-Philippe Dubé, re-présentant étudiant au Sénat, a révélé qu’on lui aurait envoyé un courriel contenant le curriculum vi-tae de Rovinescu vers 11 h 15 et qu’il aurait été convié à un appel-confé-rence à 12 h 15. Cela ne lui a laissé qu’une heure pour prendre une dé-cision sur son vote.

Dubé déplore ce délai et reproche à l’Université d’avoir fait appel au Sénat comme simple formalité :

« L’annonce s’est faite le 9 novembre même. […] Ceci a envoyé le message au Sénat que l’on n’avait pas vraiment le choix de l’approuver puisque l’an-nonce allait être faite le jour même. »

OMERTÀ AU BDG

La Rotonde a tenté de contacter des membres du BDG afin d’en ap-prendre plus sur le processus de sélection. Aucun d’entre eux n’a souhaité répondre, à l’exception d’Andrew Potter, rédacteur en chef du Ottawa Citizen.

Quoique Potter soit resté évasif dans ses réponses, il a tout de même révélé qu’un appel-conférence pour annon-cer l’identité du chancelier avait eu lieu

le matin du 9 novembre, mais qu’il n’y aurait pas eu de vote à ce sujet.

Néomie Duval, gestionnaire aux relations des médias de l’U d’O, af-firme que le vote a bel et bien eu lieu lors de cet appel, et que la décision a été unanime.

Dans le document de l’Université qui présente le processus de sélection du chancelier, la nomination du candi-dat doit être recommandée au Sénat comme au BdG. Reste à savoir si le BdG a effectivement voté ou non. Pour le moment, le fond comme la forme de cette nomination restent empreints de mystère.

Nouveau chancelier de l’U d’O

Choisir un chancelier en une heure, top chronoYasmine Mehdi

Pour l’étudiant typique, la complexité des rouages d’institutions postsecondaires peut être intimi-dante. À l’Université d’Ottawa (U d’O), où la trans-parence est de rigueur selon l’administration, il est parfois difficile d’accéder à certaines informations. Depuis 2009, l’U d’O connait une hausse significa-tive de demandes d’accès à l’information.

Ce sujet a fait l’objet d’un essai de Joseph Hickey, ancien étudiant de l’U d’O. La Rotonde s’est entre-tenue avec l’auteur de « Access Denied in Ontario: A Critical Examination of the Roles of the Univer-sity, the Commissioner, the Legislature, and the Courts », dont la curiosité débordante lui aura permis de découvrir des vertes et des pas mûres sur son université.

La Rotonde : D’où est venu votre intérêt pour les demandes à l’accès à l’information?

Joseph Hickey : Je voulais avoir plus d’informa-tion sur ma demande d’admission à la maitrise. Je voulais étudier le réchauffement climatique. C’était controversé, car je voulais étudier avec Denis Rancourt, un professeur climato-sceptique.

Il y avait de la tension entre le professeur et l’admi-nistration, et j’avais l’impression qu’on devait par-ler de moi. Au bout de deux ans, j’ai enfin eu accès à l’information; et j’ai finalement pu voir que des

membres de l’administration ne voulaient effecti-vement pas m’admettre à la maitrise, alors qu’ils n’avaient rien à dire sur le contenu de ma thèse.

LR : Vos premières demandes d’accès à l’in-formation remontent à 2008, ce qui coïncide avec l’arrivée d’Allan Rock comme recteur de l’U d’O. Y a-t-il un lien entre son arrivée en poste et la hausse des demandes d’accès à l’information à l’Université?

JH : C’est difficile à dire. Je n’avais pas fait de de-mandes avant l’arrivée de Mr. Rock, mais il faut dire aussi que la Loi sur l’accès à l’information et à la protection de la vie privée ne s’applique aux universités ontariennes que depuis 2006. Je peux cependant vous dire que l’Université s’est longue-ment battue pour ne pas me donner accès aux courriels entre Allan Rock et son ancien chef de cabinet, Stéphane Émard-Chabot. J’ai reçu le ver-dict final en octobre, me donnant accès aux der-niers courriels.

Quand j’ai posé cette demande en 2011, l’Universi-té l’a tout de suite refusée et m’a même remboursé les frais de procédure de 5 $. J’ai tout de suite ame-né ça en appel et ce fut le verdict le plus rapide que j’ai jamais vu. Le Commissariat a jugé que, clai-rement, ma demande n’aurait pas pu être mieux formulée et directe.

L’U d’O a ensuite utilisé son droit de prendre trois mois pour me répondre et, évidemment, ils ont ensuite trouvé un prétexte pour rallonger mon

attente. À mon avis, l’Université fait un peu ce qu’elle veut pour essayer de ralentir le processus. Les délais sont toujours utiles à l’institution, parce qu’il y a des chances que la personne laisse tomber ou que l’information ne soit plus importante.

LR : Maintenant que vous avez accès à tous ces courriels, des années après avoir fait votre demande, ceux-ci sont-ils toujours d’actualité ou d’importance à vos yeux?

JH : Même après quatre ans, plusieurs informa-tions sont toujours d’intérêt public. Ces courriels révèlent bien comment fonctionnent les rouages de l’Université. J’ai aussi remarqué plusieurs mo-dèles de comportement qui se reproduisent au sein de l’administration. Maintenant, il faut tout recommencer le processus pour avoir des nou-velles informations.

LR : Selon vous, devrait-il y avoir des mo-difications à apporter au processus de demande d’accès à l’information à l’U d’O?

JH : Le Commissariat de l’information devrait être plus efficace et rigoureux face aux institutions, qui continuent de cacher l’information qui devrait être publique. L’information n’est cachée que lorsqu’il y a une bonne raison de le faire. L’Université de-vrait donner toute l’information d’un coup, et pas seulement laisser aller quelques documents, comme un teaser.

Accès à l’information

Tête-à-tête avec Joseph HickeyFrédérique Mazerolle

L’Université d’Ottawa & la transparence

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Une pluie de plaintes et d’accusations est tombée cette semaine sur le représentant des étudiants diplômés au Bureau des gouverneurs (BdG), Robert Head*. Le di-manche 16 novembre, l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD) envoyait un courriel aux étudiants leur demandant de s’unir contre Head. Le jeudi 19, la FÉUO pu-bliait un communiqué de soutien aux actions de la GSAÉD. Depuis, ils sont de plus en plus nombreux à demander l’expulsion du représentant. Retour sur une semaine déli-cate pour Robert Head.

Une tentative de mobilisation des étudiants

Lundi dernier, Émeline Beghin, étudiante internationale à la maitrise en criminologie, consultait ses courriels quand un a retenu son attention. Le bulletin hebdomadaire de la GSAÉD s’intitulait ce jour-là : La GSAÉD

cherche l’expulsion du représentant au Bu-reau des gouverneurs.

« Je ne suis d’habitude pas du tout impli-quée dans leurs activités », avoue-t-elle. « J’ai lu le courriel, que j’ai trouvé informatif et complet. Je connaissais déjà la personne en question, via La Rotonde, et j’ai décidé de prendre part à l’incitative. »

L’étudiante a donc signé la pétition et a en-voyé une lettre au secrétariat de l’Universi-té pour manifester son mécontentement, comme suggéré. « Ce serait la moindre des choses que Head démissionne, vu qu’il a clai-rement perdu la confiance des étudiants », explique l’étudiante.

Pour Lindsay Thomson, commissaire aux communications externes de la GSAÉD, il était important d’envoyer ce courriel pour deux raisons : « Nous cherchions à éduquer notre population étudiante sur ce qui se passe au BdG, et nous voulions dénoncer précisé-ment les actions de cette personne-là. »

À ce jour, les pétitions en français et en an-glais cumulent 167 signatures, en grande partie anonymes.

Clémence LabasseCe qu’en dit l’intéressé? « Je continuerai mon travail. »

« J’ai été élu par les étudiants sur la base que j’étais compétent, et non pas que j’allais repré-senter chaque étudiant.e.s individuellement. Si c’était le cas, il me serait impossible de prendre une décision », explique Robert Head.

Interrogé sur la possibilité de sa démission, le représentant secoue la tête. « J’ai été élu et je compte effectuer mon mandat. Je fais ce qui est bon pour les étudiants, pour l’Uni-versité, je crois ça de tout mon cœur. »

« La GSAÉD a propagé de fausses indica-tions à mon sujet, en disant que j’essaye d’empêcher les étudiants de choisir leur représentant dans les hautes instances déci-sionnelles, ce qui est faux », commente-t-il. « Mon initiative voulait rendre la démocra-tie étudiante plus accessible. Les tables de votes sont une chose du passé, je voulais mettre en place un système de vote vir-tuel pour l’élection des représentants à ces postes, afin d’éviter qu’une petite population étudiante prenne toutes les décisions, ce qui est présentement le cas. »

Les étudiants diplômés se mobilisent contre leur représentant au BdG

Mardi 17 novembre, Steven Guilbeault, co-fondateur et porte-parole d’Équiterre, était présent au pavillon Marion de l’Université d’Ottawa pour donner une présentation sur la conférence de Paris sur l’environnement (COP21), qui se tiendra du 30 novembre jusqu’au 11 décembre. C’était l’occasion pour les étudiants de discuter des enjeux clima-tiques et de proposer de meilleurs moyens de lutter contre le réchauffement climatique.

Selon Steven Guilbeault, la situation clima-tique mondiale est alarmante : « le réchauf-fement climatique, au point où on en est, est indéniable. De 1979 à 2014, la fonte des glaces de l’Arctique s’est considérablement accélérée. On est passé de 6,3 millions de km2 de couverture et d’épaisseur de glace à quatre millions de km2. » Il ajoute : « En Californie, ils vivent une sècheresse jamais vue depuis 1500 ans. » À ce jour, pourtant, les États ne font presque rien pour remédier à la situation.

Pour Philippe Crabbé, professeur d’écono-mie à l’U d’O, il s’agit d’un enjeu important pour le Canada. « La fonte des glaces, la fonte du pergélisol, la disparition des gla-

ciers des Rocheuses, la sécheresse de l’Ouest (due en partie à la fonte des glaciers) et la hausse du niveau des océans auront des conséquences majeures pour la planète », explique-t-il. C’est pour cela que la COP21 constitue un espoir pour les scientifiques à travers le monde, en ce qu’elle permettra de voir les États coordonner la lutte contre les changements climatiques.

Cette conférence constitue, selon Guil-beault, un continuum. Il affirme cependant que « ce n’est pas à Paris qu’on règlera dé-finitivement les changements climatiques ». Pour lui, les pays doivent profiter de la ren-contre à Paris pour s’engager à « prévenir une augmentation des températures en deçà de 2 °C. Sinon, on assisterait à des impacts incontrôlés et incontrôlables des change-ments climatiques. » Lors de la conférence de Paris, les pays discuteront de deux grands enjeux : la réduction des gaz à effets de serre et la crise éthique mondiale.

Guilbeault avance que, des solutions qui doivent être prises à Paris, celle qui détermi-nera les autres est « le courage politique ». Autrement dit, les États doivent reconnaitre que leurs objectifs de réduction sont en-core insuffisants et qu’ils doivent mettre en place des mécanismes d’évaluation de leurs performances. Crabbé partage cet avis et explique qu’« il faut un système de mesure, de comptabilité et de vérification internatio-nale qui empêcherait la tricherie et qui serait

Boni Guy-Roland Kadio

analogue à celui de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire ».

Pour conclure, M. Guilbeault a tenu à sou-ligner que l’avenir de l’environnement ne se joue pas à Paris, mais après. « Il faut

Conférence de Paris sur l’environnement COP21

« Le courage politique déterminera l’ampleur des décisions prises » - S. Guilbeaut

Dans les coulisses d’une action politique

Jean-Philipe Dubé, représentant étudiant sé-nateur, dément pourtant ces dires. « J’ai ren-contré Robert Headt lors de la Collation des grades d’automne, et c’est là qu’il m’a parlé de son intention de présenter une motion pour que l’administration prenne soin de tenir les élections pour les représentants étudiants au BdG et au Sénat. J’étais abasourdi. »

L’étudiant a donc partagé ses inquiétudes avec la FÉUO, la GSAÉD et la représentante étudiante de premier cycle au BdG, Shahad Khalladi. Tous se sont réunis plusieurs fois pour décider de la marche à suivre. « Nous étions vraiment inquiets de ses actions. Avec une telle motion, l’Université pourrait placer des pions aux tables décisionnelles. »

Reste maintenant à voir si la mobilisation portera quelconque fruit. Si Robert Head ne semble pas vouloir quitter son poste de sitôt, il reste tout de même la possibilité que l’Uni-versité le démette de ses fonctions. « Les chances de réussites sont minces, il est vrai », commente cependant le sénateur.

repenser socialement notre rapport avec l’environnement. Cela passe par le dévelop-pement de l’énergie solaire, l’aménagement territorial, un fonds d’investissement dans les infrastructures vertes et repenser nos bâ-timents », a-t-il affirmé avec conviction.

*La Rotonde a déjà couvert les agissements de M. Head dans de précédentes éditions. Pour en apprendre plus, consultez « L’Affaire Robert Head » parue le 3 novembre.

PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

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La Parenthèse française

CLÉMENCE LABASSE

MALI – Attaque sanglante dans un hô-tel de Bamako – Après 9 h d’enfer le ven-dredi 20 novembre, la prise de 170 otages à l’hôtel Radisson Blu s’est soldée par 21 morts (parmi lesquels 13 étrangers) et 7 blessés. Le reste des otages a été libéré à la suite d’une intervention conjointe des forces spéciales maliennes et françaises. Le samedi 21, l’état d’urgence a été déclaré pour une du-rée de dix jours.

CAMEROUN – Attentats suicide à l’ex-trême nord du pays – Au moins 10 per-sonnes seraient mortes dans une attaque, le matin du samedi 21. Quatre jeunes femmes se sont fait exploser dans les environs de Fotokol. À ce jour, les autorités ont attribué l’attaque au groupe islamiste Boko Haram.

FRANCE – Assaut dans le nord de Pa-ris — Plusieurs fusillades ont éclaté vers 4 h 30, le mercredi 18 novembre, à St-Denis. Un assaut a été mené par le Raid dans un appartement où s’étaient retranchés des ter-roristes présumés. Au moins une personne est morte, une femme kamikaze qui a acti-vé une ceinture explosive. L’opération visait la capture d’Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats du 13 novembre.

LIBAN – Série d’interpellations dans tout le pays – Dans les jours qui ont sui-vi les attaques de Beyrouth, les services de sécurité ont arrêté plusieurs membres pré-sumés du Daesh et d’Al-Qaïda, qui étaient soupçonnés de préparer des attaques terro-ristes. Le réseau responsable du double at-tentat du 12 novembre qui a fait 44 victimes aurait été démantelé.

QUÉBEC – Arrestation du Joker qui terrifiait les Québécois arabes – Après les attentats de Paris, le Montréalais Jesse Pelletier, 24 ans, a trouvé bon de publier sur Internet une vidéo où, déguisé d’un masque de Joker, il menaçait de tuer un Arabe par jour. Le mercredi 18, il a comparu au palais de justice de Montréal pour quatre chefs d’accusation et demeurait en détention jusqu’à ce lundi.

GUINÉE – La dernière malade d’Ebo-la de Guinée guérie — La petite Nubia est née le 27 octobre. Il y a encore quelques jours, Nubia était malade d’Ebola. Mais jeu-di, les médecins ont annoncé que l’enfant était guérie. Elle était, semble-t-il, la der-nière malade de Guinée. Si certains médias ont écrit qu’Ebola avait quitté l’Afrique, de nouveaux cas ont cependant été annoncés quelques jours plus tard au Liberia.

la francophonie en deuil…

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Edward Snowden en conférence à l’Université Queen’s

The Queen’s Journal, Université Queen’s

Le jeudi 12 novembre, Edward Snowden s’est adressé par vidéo-conférence à des centaines d’étudiants de l’Ontario, réunis à Queen’s pour QMUNI, un colloque pour les adeptes de simulation des Nations unies. L’homme, célèbre pour avoir divulgué des documents confidentiels du gouvernement et des services secrets américains, a expliqué à une salle comble les raisons derrière ses actes, qui l’ont poussé à s’exiler en Russie, ainsi que sa position face à la Loi C-51.

La réputation de l’Université Memorial mise en péril

The Muse, Université Memorial

Le mercredi 18 novembre, la célèbre revue universitaire The British Medical Journal a annoncé sa décision de retirer un article de l’ancien professeur Ranjit Kumar Chandra. Il y a 25 ans, celui-ci publiait un article présentant les bienfaits immunitaires du substitut de lait ma-ternel. Largement relayée dans les médias à l’époque, l’étude a depuis été jugée frauduleuse. Le BMJ accuse l’Université Mémorial d’avoir laissé Chandra agir en connaissance de cause.

Un ancien étudiant devant les tribunaux pour destruction de matériel universitaire

The McGill Tribune, Université McGill

Le 4 novembre, un ancien étudiant de l’Université McGill s’est retrouvé devant les tribunaux à cause de sa thèse de maitrise. En avril 2013, la compagnie pharmaceutique NeuroRx aurait demandé à Élias Gedamu, qui avait fait des recherches sur l’entreprise, de détruire tout le matériel lié à sa thèse. L’étudiant travaillait directement avec l’ancien président de la compagnie et professeur à McGill, Dr Douglas Arnold, mais a refusé de détruire le matériel. NeuroRx entame cette poursuite en raison de l’usage et de la destruction d’informations et de données confidentielles.

Revue de presse

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

Liste de la semaine

Cinq revendications des étudiants de Mizzou

1 Excuses publiques et démission du recteurSi la demande a été partiellement exaucée quand Tim Wolfe a annoncé sa démission, les étudiants se battent toujours pour obtenir des excuses. Dans son discours de départ ne figuraient aucune des excuses réclamées. En effet, les étudiants souhaitaient que Wolfe reconnaisse son « white male privilege » ainsi que l’existence du racisme systématique à l’Université du Missouri, ce qui n’a pas été fait.

2 Sélection des futurs recteurs et chanceliers par la communauté universitaireConcerned Student 1950 affirme que les successeurs de Wolfe devraient être choisis par un collectif d’étudiants, d’employés et de professeurs venant de milieux différents afin d’assurer que les figures publiques de l’Université soient représentatives de la communauté.

3 Augmentation d’employés et de professeurs noirsLe groupe souhaite également que le pourcentage d’employés et de professeurs noirs atteigne les 10 % d’ici l’année académique 2017-2018. L’idée derrière cela est d’augmenter la diversité et de faire en sorte que les étudiants racialisés puissent s’identifier aux figures d’autorité du campus. À ce jour, seuls 3 % des professeurs et employés seraient noirs, pour 7 % d’étudiants noirs-américains, et 33 % d’étudiants racialisés.

4 Curriculum plus inclusifLe groupe demande à ce que Mizzou crée un programme de sensibilisation aux enjeux raciaux, en plus d’instaurer un curriculum plus inclusif qui tiendrait compte de l’histoire et de la culture de groupes racialisés et sous-représentés. Ce curriculum serait établi par un comité composé d’étudiants, d’employés et de professeurs racialisés.

5 Augmentation du budget des initiatives socialesConcerned Student 1950 exige que l’Université augmente le budget du University of Missouri Counseling Center, un centre de santé men-tale, et d’autres centres dédiés à la justice sociale sur le campus. Ils espèrent pouvoir, entre autres, embaucher plus d’employés racialisés.

YASMINE MEHDI

Depuis quelque temps, l’Université du Missouri est en proie à de fortes tensions raciales. De nombreux actes de racisme ont été perpétrés sur le campus, et l’administration de l’Université a été critiquée pour sa passivité. Pourtant, après la démission du recteur Tim Wolfe, le 9 novembre, les actes de racisme ont redoublé sur le campus.Le 18 novembre dernier, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa orga-nisait une marche de soutien à Mizzou. La Rotonde fait le point sur cinq des multiples revendications que le groupe Concerned Student 1950 a exposées dans une lettre envoyée le 20 octobre dernier.

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Journée de la sécurité alimentaire

Comment remplir nos assiettes ici et ailleurs?

Vendredi dernier, à l’occasion de la Journée canadienne sur le logement, plus de 500 in-dignés se sont rassemblés pour manifester leur colère face aux problèmes de l’itiné-rance et pour forcer le gouvernement à agir. Les manifestants ont marché du parc de la Confédération jusqu’à la Colline parlemen-taire pour se faire entendre par les membres du Parlement. Personne ne sera cependant sorti pour les rencontrer.

À 12 h 50, seule une dizaine d’individus de la région étaient réunies au parc de la Confé-dération. À 12 h 55, miracle : des centaines de participants, venus de partout au Québec, descendent des autobus fournis par l’as-sociation à l’origine de la manifestation, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), et se joignent à leurs voisins ontariens. Le froid n’a pas empêché les voix des manifestants de résonner sur la

Polina TarasenkoColline. Ils scandaient : « Ô Canada, Terre des mal-logés, tu ne réponds pas, aux voix des affamés », ou encore : « Trudeau, Tru-deau! Ça prend des logements sociaux! »

Pourquoi cette indignation? Pour François Saillant, porte-parole de FRAPRU, il est question de faire comprendre au nouveau gouvernement, dont le plan de location sera présenté d’ici un mois, l’urgence des problèmes de l’itinérance de manière plus globale. Il explique : « En ce moment, il n’existe des initiatives que pour l’itinérance chronique et dans des logements privés déjà existants. Nous ce qu’on veut c’est que le gouvernement crée de nouveaux logements. De plus, il ne s’agit pas seulement des per-sonnes qui sont déjà dans la rue, mais aussi de ceux qui sont à risque d’y être. »

Le pourcentage de personnes sans domicile fixe, tel qu’établi par Statistiques Canada, est de 0,8 % en Ontario, ce qui est légère-ment en dessous de la moyenne nationale de 1 %. En Ontario, le programme de loge-ments sociaux, subventionné par le gou-vernement fédéral, aide à payer les frais de loyer de ces quelques demi-million de béné-

ficiaires, lorsque ces frais dépassent 30 % de leur revenu mensuel.

Si la majorité des manifestants réunis ven-dredi venaient du Québec, c’est que les

Le Centre de développement durable (CDD) de la FÉUO organisait, jeudi dernier, leur jour-née annuelle de la sécurité alimentaire. L’en-semble des évènements proposés a permis à des dizaines d’étudiants de venir discuter des thématiques d’approvisionnement et d’accès à la nourriture.

« Le riz et les lentilles sont des articles es-sentiels dans le garde-manger étudiant », a d’abord souligné Gabrielle Arkett, ancienne coordinatrice étudiante du CDD, au début de son atelier : « Bien se nourrir malgré un petit budget. » Apprendre et réapprendre à s’alimenter, tel est le sujet auquel Arkett s’est attaqué pendant près d’une heure. « Basez vos achats sur les légumes. Après le riz ou les pâtes, c’est ce dont vous aurez le plus de be-soin pour combler vos besoins alimentaires quotidiens. Ne sous-estimez pas les épices! », conseillait-elle ainsi.

Autour de la table, les étudiants rassemblés avaient de nombreuses questions : com-ment trouver le temps pour bien manger, ou encore, comment trouver des aliments de qualité à bas prix? À ces questions, Gabrielle Arkett avait des réponses : « Autour de nous existent de nombreuses possibilités d’ali-

Martin Larochementation. N’ayez pas peur d’avoir recours à la cueillette de plantes indigènes. Le pissenlit, ça se trouve partout et c’est super bon! »

Pour l’administration de l’Université d’Ottawa (U d’O), il existe un lien clair entre la nouvelle cafétéria et l’augmentation de la qualité et de l’accessibilité de l’alimentation sur le campus. « La nouvelle salle à manger offre un meilleur rapport qualité-prix, ce qui est un avantage pour les étudiants à pe-tit budget. De plus, le service alimentaire de l’U d’O fait régulièrement des dons de nour-riture à la banque alimentaire de la FÉUO », explique Néomie Duval, gestionnaire des re-lations aux médias de l’U d’O.

Elle ajoute d’ailleurs que d’autres projets sont en développement pour répondre aux préoccupations alimentaires. Parmi ceux-ci, la construction d’un jardin potager sur le toit d’un bâtiment du campus serait envisagée.

La journée de la sécurité alimentaire aura permis de souligner l’importance des enjeux liés à l’alimentation sur le campus. Omar Elsharkawi, activiste au sein du collectif pour l’alimentation de l’Université Carleton, sou-ligne que, « dans un contexte économique de plus en plus difficile pour la population estudiantine, la nourriture et son accessibilité reste un droit, reconnus par des organisations internationales telles que la Via Campesina. »

Manifestation à Ottawa

« Trudeau, Trudeau! Ça prend des logements sociaux! »

Québécois jouissent d’un pouvoir d’achat inférieur à celui des Ontariens. Si le prix des logements et des biens y est généralement plus bas, les salaires sont également, en moyenne, moins élevés.

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

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A r t s e t c u lt u r es e c t i o n

Lissa Lé[email protected]

S A F I A N O L I N

Cette jeune artiste originaire de la ville de Québec nous dévoilait, le 11 sep-tembre dernier, son premier album Limoilou, réalisé par Philippe Brault et paru sous l’étiquette Bonsound. Safia Nolin sera de passage dans la capitale nationale le 28 novembre prochain à la quatrième salle du CNA. Entretien avec une auteure-compositrice-interprète qui a beaucoup à offrir à la sphère musicale.

Lissa Léger La source

Née en 1992, Nolin s’intéresse à la mu-sique à un jeune âge. À deux ans, elle ne craint déjà pas d’improviser avec sa petite guitare en plastique. Ce sera 15 ans plus tard, à l’âge de 17 ans, qu’elle décidera de réaliser son rêve : devenir musicienne. Dès lors, elle se met plus sérieusement à l’apprentissage de la guitare, cet instrument qui deviendra son vecteur de création, et ce, de façon autodidacte.

« Mon désir de faire de la musique a jamais été clair. Quand j’étais jeune,

je voulais vraiment en faire, mais à un moment donné je ne faisais plus rien, je ne chantais pas. Le moment dans ma vie où j’ai réfléchi à faire ça, c’est quand j’ai lâché l’école et que je n’avais pas d’autres plans. »

En 2012, elle compose sa première pièce originale « Igloo », chanson qui lui a permis de remporter le Prix SO-CAN lors de sa participation à la 44e édition du Festival international de la chanson de Granby. Cette pièce lui est toute spéciale, puisqu’elle fut inspirée par son quartier, Limoilou, un des six arrondissements de la ville de Québec.

« C’est mon endroit préféré à Québec. C’est un quartier vivant, actif, culturel et ça bouge. Ça rappelle un peu Hoche-laga à Montréal. »

La créativité, un processus personnel

Il y a de ces artistes qui priorisent la vérité et l’authenticité dans un proces-sus créatif, et l’écriture de Nolin s’ins-crit justement dans cette tradition. Ses chansons ont cette qualité d’émouvoir ceux qui les écoutent, avec des pince-ments de cordes émotifs et une voix remplie de sensibilité. Lorsqu’elle compose, l’exploration du moment présent lui permet d’explorer les pos-sibilités qui s’offrent à elle : « Je jam toute seule sur ma guitare et, éven-tuellement, y’a quelque chose qui me parle. Je ne suis pas très stricte avec moi-même. »

Ses textes présentent des sonorités qui passent du folk au indie-rock, et abordent des sujets comme « la tris-tesse ». L’artiste explique qu’avec sa musique, elle ne cherche pas à s’en-canner : elle se laisse guider par ses ex-plorations. « Je ne calcule pas trop », nous confie Nolin. « Je n’ai pas trop de connaissances, donc je joue, pis quand ça me touche, quand ça me fait de quoi, je le garde. »

Être autodidacte dans un milieu de musiciens connaisseurs pourrait être intimidant pour une jeune artiste, mais pour Safia Nolin, c’est ce qui lui donne sa force et son unicité. Selon elle, « il y a des forces et des faiblesses » dans le fait d’être une artiste autodi-dacte. « Je pense que c’est à double tranchant, je crois que les gens qui en savent trop aimeraient en savoir moins et vice versa. »

Safia Nolin est sans contredit une ar-tiste qui s’inscrit dans une authenti-cité remarquable et qui n’a pas peur de chanter haut et fort les vérités hu-maines. Son spectacle, qui sera pré-senté dans l’ambiance intime de la quatrième salle du CNA, offrira à tous la possibilité d’aller à la rencontre de sa sincérité, de sa franchise, de son humour et de son univers musical tout en mélodie.

PHOTO : LEPETITRUSSE

une artiste qui se démarque

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que L’hôte et Nadeau, anciens élèves de son école. La chorégraphe souhaite laisser libre champ à l’interprétation du public concer-nant son œuvre, qu’elle préfère laisser sans signification a priori.

Peggy Baker propose une approche diffé-rente. Son spectacle se divise en deux parties bien distinctes. Une explication préliminaire de sa démarche précède sa chorégraphie avec Harry Lahn et une seconde danse in-terprétée par un trio formé de Kate Holden, Sean Ling et Sahara Morimoto. Cette expli-cation de sa démarche artistique, illustrée par les danseurs, fait partie de la perfor-mance : elle présente l’œuvre tout oou en révélant sa logique interne.

Son travail s’inspire des créations de Syl-via Safdie, artiste diplômée des Beaux-Arts de l’Université Concordia à Montréal, qui met en scène dans ses œuvres la matière organique ainsi que le monde minéral et biologique, en étudiant les concepts fonda-mentaux tels que la naissance, l’évolution et la mort. Le film Dance, conçu en 2005, se positionne comme le premier matériel de la création artistique chorégraphiée par

Danse contemporaine

Peggy Baker prend possession du CDC

Le Peggy Baker Dance Project a envahi le Centre de danse contemporaine (CDC) d’Ottawa les 19, 20 et 21 novembre der-niers, pour la 21e représentation de la Série Danse 10. Retour sur un spectacle d’une qualité sans équivoque.

Ce weekend se sont tenues trois représen-tations de la Série Danse 10 chorégraphiée par Peggy Baker et accueillie par le Centre de danse contemporaine d’Ottawa.

Une première partie intitulée « Stockholm Syndrome », chorégraphiée par la talen-tueuse Jocelyn Todd et incarnée par les danseurs Jessie L’hôte et Maxime Nadeau, met en scène un corps à corps charnel et animal, entre violence psychologique et lan-gage corporel. Jocelyn Todd, diplômée en 2012 du programme de danse contempo-raine du School of Dance à Ottawa, a ensuite passé cinq ans en Angleterre. Elle promeut aujourd’hui les artistes de sa région, tels

Peggy Baker. L’ABC des danseurs se base sur une étude précise du déplacement des fourmis et de la gestuelle des insectes. Une bande-son réalisée par Debashis Sinha, qui oscille entre fourmillements et bruits mi-métalliques, mi-minéraux, donne à la performance un caractère animal et orga-nique, qui va de pair avec l’aspect sensoriel souligné par la chorégraphe.

MARINE DUMAS

Pendant près de deux heures, les étudiants ont pu découvrir le personnage de geek de Gabriel Prévost, celui d’autiste obsédée par Bon Jovi de Rosalie Vaillancourt ou encore la jeune femme mal dans sa peau que per-sonnifiait Célia Gaudreau. Les gags sarcas-tiques de Nicolas Audet ont également fait fureur auprès du public qui réagissait très bien à ses imitations de joggeur snob ou de pilote d’avion blasé.

Si plusieurs humoristes incarnaient un personnage dans leur numéro, d’autres

Soirée d’humour

L’École nationale de l’humour enflamme les planches d’Ottawa

Jeudi soir dernier, l’Auditorium des an-ciens a accueilli huit finissants de l’École nationale de l’humour (ÉNH). Devant une centaine d’étudiants venus découvrir les nouveaux visages de l’industrie du rire, les humoristes ont enchainé des blagues sur des sujets parfois semblables, mais en les présentant de manière unique.

C’est dans le cadre de la tournée des finis-sants de l’ÉNH, comptant une quarantaine de spectacles, que le Service de vie commu-nautaire de l’Université d’Ottawa (U d’O) a pu compter sur la présence de la relève de l’humour québécois.

Antoni Remillard et Marc-André Beaulieu, les deux animateurs de la soirée, ont joué à merveille leur rôle en guidant le public d’un numéro à l’autre tout en fluidité. Si Beaulieu a provoqué des rires lorsqu’il a raconté sa vie en appartement, Remillard a conquis par son authenticité et sa désinvolture, laissant parfois croire à l’improvisation. Il faut croire que le public ottavien a tout autant charmé Remillard, qui a déclaré : « Ça s’est super bien passé! C’était un de nos premiers shows devant un public de cet âge et je crois que ça rejoint plus notre humour. »

styles ont été mis de l’avant ce soir-là. Anas Hassouna a raconté des anecdotes sur sa vie d’immigrant à Repentigny et Daniel Pi-net, d’origine acadienne, a également joué la carte ethnique en vulgarisant l’histoire du Grand Dérangement. « Je trouve que c’est intéressant de vulgariser l’histoire parce que l’histoire est drôle. Je propose autre chose et j’ai tendance à croire que les gens aiment ça », a confié l’humoriste.

Sophie, étudiante en génie mécanique bio-médical, s’est dite satisfaite de sa soirée :

YASMINE MEHDI

« J’ai trouvé le show vraiment bon, c’était vraiment drôle. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre parce qu’ils [les humoristes] viennent tout juste de sortir de l’École, mais ils étaient vraiment à la hauteur. »

Ce n’est pas la première fois que des spec-tacles d’humour en français sont organisés sur le campus, mais il n’en demeure pas moins que l’ÉNH a fait un tour de force en présentant une programmation faite par et pour des jeunes.

C’est sans aucun doute une redécouverte de la danse hors des sentiers battus que nous pro-pose Peggy Baker, qui confie vouloir « absolu-ment se démarquer de la production artistique actuelle en danse » et des règles pré-établies qu’elle juge rigides. Elle décide ici de rompre les codes, de brouiller la limite entre l’humain et l’animal et de redéfinir la portée de nos sens. En somme, d’« écouter avec ses yeux et de re-garder avec ses oreilles ».

PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

PHOTO : COURTOISIE

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Semaine d’apartheid israélien

Entrevue avec l'ambassade israelienneLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Nullam euismod bibendum elit, eget eleifend mauris fais tristique sollicitudin nunc at commodo.

Calendrier Culturel du 23 novembre au 30 novembre

L u n d i M a r d i M e r c r e d i J e u d i V e n d r e d i S a m e d i D i m a n c h e

Projection du film: Exotic World and

the Burlesque Revival.

La Cour des arts,19 h

Sword of Wisdom de la compagnie de danse U-Theatre.

CNA,19 h 30

Lancement de livre des auteurs Magaret Michèle Cook et Gilles

Latour.Café Nostalgica,

18 h

Harmonie de l’U d’O.Tabaret,

20 h

Vente-bénéfice SKETCH.

Galerie SAW,20 h - Encan silencieux23 h - Soirée dansante

Safia Nolin.CNA,

19 h 30

FEDTalk.Auditorium des anciens (UCU),

13 h

Concession 23.Pressed,

20 h

Jon and Roy Good for Grapes

et Wierd with Cats.

Zaphod,20 h

Concert Ensemble jazz.Pavillon Perez,

12 h

Blue Sky Miners et Kelly Sloan.

Raw Sugar Café,20 h

Les mousque-taires du slam.

CNA,19 h 30

Underground - Club de nuit sur le

campus.Café Nostalgica,

22 h

Gloria! Noël en musique avec

choeur et cuivres.Église St-Joseph,

15 h

Alanna Sterling Band.

Zaphod,21 h

Dances by Youth for Youth.La Cour des arts,

19 h 30

Marché de Noël.Bibliothèque et archives du Canada,

9 h

science. « J’ai déjà enseigné un cours de physique de la musique », rajoute-t-elle.

Nalini puise dans de multiples sources potentielles d’inspiration. Entre autres, elle mentionne Shakespeare. Lors de son spectacle, la chanteuse a présenté

Jazz au CNA

Diane Nalini, artiste scientifique

Un spectacle jazz à la fois décontracté et « classy ». L’ambiance est propice à faire revivre des peines d’amour, mais avec un twist scientifique. Un retour sur le concert de Diane Nalini.

Vendredi dernier, plusieurs s’étaient dé-placés à la quatrième salle du CNA pour applaudir la célèbre chanteuse jazz Diane Nalini. Accompagnée par l’Orchestre de Jazz d’Ottawa, dirigée par Adrian Cho, l’époux de Nalini, cette dernière nous a fait entrer dans son univers musical dé-bordant de créativité et d’originalité. Elle a interprété, de sa voix douce et pointue, quelques classiques bien-aimés de jazz ainsi qu’un éventail de ses œuvres.

L’ex-astrophysicienne et ex-professeure aux multiples talents travaille maintenant à Ottawa dans le domaine de la politique environnementale. Quelque part dans sa vie bien occupée, elle trouve aussi le temps

d’organiser une programmation musicale et de faire des spectacles de jazz. Nalini a réussi ainsi à aller au bout de non pas une, mais de deux de ses passions : « Je ne pou-vais pas choisir. Les deux choses que j’ai-mais le plus dans la vie étaient la science et la musique et je ne pouvais pas aban-donner l’un ou l’autre, sinon une partie de moi serait morte. » Nalini mentionne par contre qu’elle a dû changer ses priorités : « Lorsque j’étais plus jeune, je pouvais parfois faire jusqu’à 10 spectacles par mois! Maintenant je suis chanceuse si je peux arriver à en faire 5 par an. »

Un lien étrange unit la science et la mu-sique. Bien que la science soit souvent considérée comme plus rationnelle et que les arts soient vus comme plus passionnés, Nalini entrelace ces deux domaines dans sa musique. Elle affirme qu’il « y a beau-coup de similarité entre les deux, même dans la manière physique dont les instru-ments fonctionnent. Ils sont basés sur un bon design, sur la résonance et l’acous-tique. » La sensibilité artistique de Nalini vient aussi colorer le monde logique de la

quelques-unes de ses chansons prove-nant de son album Songs of Sweet Fire, qui présent des chansons et des poèmes de Shakespeare auxquels Nalini a redon-né vie en les mélangeant à ses composi-tions musicales.

SOPHIE SHERRER

PHOTO : JOHN LAUENER

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s p o r t s e t b i e n - ê t r es e c t i o n

C’est par 49 points d’écart que le Gris et Grenat a dominé les Thunderbirds d’Algo-ma pour remporter sa cinquième victoire en autant de rencontres disputées cette saison. Les visiteuses, qui ont buté contre la défense bien rodée d’Ottawa, n’ont ins-crit que 23 points.

Grâce à une excellente organisation dé-fensive, conjuguée à une bonne exécution offensive, les Gee-Gees ont maitrisé la ren-contre de bout en bout et ont totalement surclassé les visiteuses. Auteure de 21 points, la meilleure marqueuse ottavienne Catherine Traer n’a pas fait dans la den-telle. « On a joué à notre meilleur et on a tout donné », a-t-elle confirmé.

Le début de rencontre a été très difficile pour les joueuses d’Algoma, qui n’ont marqué qu’un point sur lancer franc lors du premier quart. Kellie Forand s’est distingué autant en défense qu’en attaque en réussissant no-tamment le premier panier à trois points du

LAMIAE BELHAJmatch. « C’est la meilleure joueuse défensive du pays à mon avis », a commenté l’entrai-neur associé Patrick Flynn.

La recrue Anne Wagar a pour sa part conti-nué à confirmer sa valeur au sein de l’équipe en réalisant un sans-faute aux lancers francs. « C’est une fille qui a une très bonne connaissance du jeu », a déclaré l’entraineur associé. « C’est sûr que c’est une grande adaptation pour elle, mais aujourd’hui elle avait l’avantage de la taille et elle a su se pla-cer. C’est bien pour les recrues de se sentir investies dans le match. »

Sparks fait tourner ses joueuses

Algoma a essayé de se ressaisir au deuxième quart en alignant dix points, mais les locales ne se sont pas relâchées. « Nous respectons nos adversaires, c’est donnant donnant. Nous nous attendons à ce qu’elles donnent tout elles aussi », a affirmé Forand. À la pause, les Gee-Gees menaient déjà 37-11.

La rencontre s’est poursuivie sur le même rythme, Algoma ne parvenant ni à créer le danger dans la zone adverse ni à arrêter les assauts ottaviens. La facilité avec laquelle

Basketball féminin

Ottawa balaye Algoma 74-23 !

l’équipe locale a évolué a permis à Andy Sparks de faire tourner et d’utiliser toutes les joueuses à sa disposition.

« C’est une victoire d’équipe! C’est donner de l’expérience à nos plus jeunes joueuses;

toutes les joueuses ont pu contribuer à la victoire! », a rajouté Forand.

En fin de semaine, les Gee-Gees recevront les Lancers de Windsor et les Mustangs de Western pour clore la saison automnale.

L’équipe numéro 1 au pays a signé une victoire logique contre des Thunderbirds d’Algoma qui n’ont pas pu faire le poids et ont dû s’avouer vaincus sur le score sans appel de 85-49.

Dans les premières minutes de la rencontre, Mackenzie Morrisson et Michael l’Africain se sont montrés à leur avantage en anima-tion offensive. Ils ont joué un rôle important dans ce premier quart que les Gee-Gees ont conclu en menant 28-10.

En assurant plusieurs lancers francs de qua-lité, Caleb Agada et Calvin Epistola ont pris le relais durant le deuxième le troisième quart, qui s’est achevé par un score de 51-17 en faveur des Gee-Gees.

Petit relâchement

Avec une telle avance au tableau de poin-tage, les joueurs locaux ont quelque peu levé le pied, ce qui a permis à Algoma de rivaliser pendant la deuxième moitié du match. Les

LAMIAE BELHAJ ET GHASSEN ATHMNIThunderbirds ont inscrit 32 points contre 34 pour les Gee-Gees lors des vingt der-nières minutes. Ce changement est aussi dû à l’incorporation de plusieurs recrues. « J’étais content avec la première mi-temps », a confirmé l’entraineur adjoint principal Justin Serres. « On est venu avec beaucoup d’intensité, surtout défensivement. En deu-xième mi-temps, on a eu un peu de mal of-fensivement, mais ça nous a quand même permis de faire jouer tous nos joueurs, nos jeunes joueurs surtout, ça leur a donc per-mis d’avoir de l’expérience et on voit qu’ils ont pas mal de travail à faire encore. »

En fin de rencontre, Agada a régalé le public avec deux dunks dont il a le secret, scellant ainsi le triomphe de son équipe. « Évidem-ment, on a profité de cette victoire pour apprendre et s’améliorer dans notre jeu. Nous avons fait ce que nous avions à faire. Ce match nous permet de nous préparer et de nous améliorer pour les prochaines ren-contres qui seront décisives », a expliqué le meilleur compteur des Gee-Gees.

« C’est une jeune équipe qui a rejoint la ligue, il y a de cela trois ans. Donc en tant que premiers au Canada, on espérait vrai-ment gagner ce match », a rajouté Serres.

Basketball masculin

Un cinquième succès d’affilée

Toujours invaincus cette saison, les hommes de James Derouin tenteront de le demeu-rer lors des deux dernières rencontres en 2015, qui se dérouleront vendredi et samedi

prochains. Les Gee-Gees recevront les Lan-cers de l’Université Windsor avant de se me-surer aux Mustangs de Western Ontario.

PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

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Lionel Woods et ses joueuses ont mis fin à une série de quatre défaites de suite en disposant difficilement des Badgers de l’Uni-versité Brock, vendredi dernier au pavillon Montpetit, par la marque de 3 manches à 2.

Comme c’est le cas depuis plusieurs se-maines, les volleyeuses de l’Université d’Ot-tawa ont mal entamé la rencontre, laissant rapidement leurs adversaires, qui n’ont pourtant gagné qu’une seule rencontre sur huit disputées cette année, prendre l’avan-tage 25-20 dans la première manche.

En deuxième manche, alors que l’équipe semblait en perdition à 15-8, Alix Durivage et Tatiana Kozbenko ont aligné les attaques marquantes et les Gee-Gees ont égalisé à 18-18 puis pris le large à 25-20.

Des hauts et des bas

Au coude à coude 8-8 dans la troisième manche, les Ottaviennes se sont totalement effondrées, multipliant les mauvais choix, les réceptions hasardeuses et les passes man-quées. Elles ont ainsi permis à l’attaquante de Brock Alanna Norriss d’aligner 14 points de suite pour mener 22-8, puis conclure 25-13. Au cours de cette manche, les Gee-Gees ont perdu plusieurs points de suite à cause

GHASSEN ATHMNIde manchettes défensives ratées, ce qui té-moignait d’un manque de sérénité.

La quatrième manche a démarré de ma-nière identique à la précédente, avec un chassé-croisé qui a mené à une égalité 8-8. C’est à ce moment-là que les Gee-Gees ont haussé leur niveau de jeu et ont dominé les débats. Revenue d’une période d’arrêt pour blessure, Kaly Soro s’est illustrée grâce à des attaques foudroyantes depuis l’aile gauche. Kozbenko et Durivage ont alterné au centre et se sont montrées efficaces au bloc. C’est surtout le fait que Kira Tomé ait retrouvé son jeu de passe qui a joué en faveur des joueuses locales.

Ottawa a pris le large 16-9 au temps mort technique et a fini par égaliser à deux manches partout (25-14), forçant ainsi la tenue d’une cinquième manche décisive. Celle-ci s’est avérée être une formalité pour le Double G, qui a gardé l’élan de la quatrième manche. La centre Meseret Tamrat a aligné 4 services dès l’entame et les Badgers n’ont jamais pu res-serrer l’écart, s’inclinant finalement 15-7.

« C’est un poids de moins sur nos épaules, nous pouvons désormais nous concentrer sur la prochaine victoire », a commenté Soro.

Le dernier match avant la trêve hivernale opposera Ottawa aux Thunderwolves de l’Université Lakehead et aura lieu dimanche prochain à Montpetit.

Volleyball

Le Gris et Grenat refait surface

PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

Au terme de cinq ans de bons et loyaux ser-vices au sein de l’équipe de rugby, l’arrière prolifique Irene Patrinos espérait terminer sa carrière universitaire avec un titre national. Si l’étudiante en sciences a dû se conten-ter d’une médaille de bronze, elle aura eu la bonne surprise d’être appelée par l’équipe du Canada, tout comme le fut Simone Sava-ry. Les deux Gee-Gees s’envoleront demain pour Londres pour y affronter, deux fois, la redoutable équipe d’Angleterre.

La Rotonde : À tête reposée, quelle est votre perspective sur les finales SIC?

Irene Patrinos : C’est un peu étrange d’en avoir fini. Nous avons eu une excellente saison. Nous perdons un seul match cette saison et malheureusement c’est en demi-fi-nale. Je suis tout de même satisfaite.

GHASSEN ATHMNI LR : Quel a été le moment fort de votre carrière avec les Gee-Gees?

IP : La première fois que nous avons battu Laval. Je pense que c’était ma troisième an-née. Cela faisait une éternité que nous ne les avions pas battues.

LR : Comment appréhendez-vous votre nouvelle aventure internationale?

IP : C’est d’abord très surprenant. J’avais participé à un camp de préparation et discu-té avec l’entraineur de l’équipe du Canada, mais je ne m’attendais pas à être appelée pour ces rencontres. Je n’ai pas joué dans ce type de compétitions auparavant, donc j’es-père participer et je m’attends à avoir beau-coup à apprendre.

LR : Pensez-vous poursuivre une carrière professionnelle?

IP : Oui absolument. Il y a un programme de rugby à 7 en Colombie-Britannique dans

Tirs de barrage

Irene Patrinos quitte les Gee-Gees par la grande porte

PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

lequel les joueuses sont rémunérées. Nata-cha Watcham-Roy (ancienne Gee-Gee) en fait partie et cela m’intéresse beaucoup. Il y a aussi les championnats européens, mais je n’y pense pas pour le moment, je dois d’abord finir mes études.

LR : Quel a été le secret de votre réussite en tant qu’arrière?

IP : Ce poste demande de prendre les bonnes décisions au bon moment, que ce soit pour plaquer ou pour passer à l’offen-sive. L’arrière est un peu isolé du reste de l’équipe, un peu comme une gardienne de but au soccer; un poste que j’ai occupé pen-dant longtemps. Je pense que le soccer m’a beaucoup aidée pour réussir dans le rugby. J’ai même pensé rejoindre l’équipe de soc-cer quand je suis arrivée ici, mais j’ai fini par opter pour le rugby.

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VIDÉO DE LA SEMAINE

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LaRotondeVideo

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Caleb Agada

Basketball masculin - Encore un double-double pour le joueur de quatrième année qui a signé 18 points et 16 rebonds contre les Thunderbirds

d’Algoma.

étoiles de la semaine

Alix Durivage

Volleyball - La vétérane, qui évolue au poste de centre, a su remettre son équipe sur la voie de la victoire avec 15 attaques marquantes face

à Brock.

Maude Lévesque-Ryan

Hockey - Avec 22 arrêts contre les Stingers de Concordia, la gardienne continue de contribuer

au très bon début de saison de son équipe.

Hockey : Victoire 4-1 face à Concordia

Les hockeyeuses de Yanncik Evola ont su faire preuve de maitrise et de réalisme de-vant les buts pour battre les Stingers de Concordia sur leur propre patinoire.

Maude Lévesque-Ryan a encore brillé avec 26 arrêts. Mélodie Bouchard continue quant à elle d’impressionner avec un but et deux mentions d’aide, trônant désormais au cin-quième rang des classements du Réseau du sport étudiant du Québec, avec 13 points.

Les Gee-Gees ont entamé la rencontre sur les chapeaux de roue, prenant un avantage de deux buts en première période grâce à Bouchard et Vickie Lemire.

Malgré la réaction des Stingers, qui ont ré-duit la marque après seulement 1:40 au deu-xième tiers, les visiteuses n’ont pas tremblé et ont continué à faire du bon travail défen-sif avant de rajouter un troisième but grâce à un tir de Carol-Ann Upshall.

Upshall a par la suite travaillé avec Bou-chard pour offrir à Camille Pauck-Ther-rien un quatrième but en début de troi-sième période.

Le Gris et Grenat essaiera de continuer sa série de résultats positifs en recevant les Ra-vens de Carleton au Complexe sportif, ven-dredi à 19 h.

LCF : Un ancien Gee-Gee en finale de la Coupe Grey

L’ancien receveur des Gee-Gees Brad Si-nopoli disputera la finale de la Ligue cana-dienne de football.

Sinopoli et ses coéquipiers du Rouge et Noir ont battu les Tiger-Cats de Hamilton 35-28 lors d’un match qui a connu plusieurs re-bondissements et dont l’issue a été détermi-née à moins de deux minutes de la fin par un touché de Greg Ellingson, à la suite d’une passe de 92 verges de Henry Burris.

Ellingson et Burris ont tous les deux évolué avec les Tiger-Cats avant de rejoindre les Gee-Gees.

Le Rouge et Noir, qui remporte ainsi le titre de la conférence Est, tentera de remporter sa première Coupe Grey dimanche prochain à l’Investors Group Field à Winnipeg contre les Eskimos d’Edmonton.

En bref

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ÉDITION DU LUNDI 23 NOVEMBRE 2015

109, rue OsgoodeOttawa, Ontario

K1N 6S1TEL: 613-421-4686

RÉDACTIONRédacteur en chefDidier [email protected]

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONFrédéric [email protected]

CORRECTEURSamuel [email protected]

ACTUALITÉSClémence [email protected]

Frédérique [email protected]

Yasmine [email protected] Boni Guy-Roland [email protected]

ARTS ET CULTURELissa Lé[email protected]

SPORTSGhassen [email protected]

[email protected]

DIRECTRICE DE PRODUCTIONGabrielle [email protected]

DIRECTRICE ARTISTIQUEFlorence [email protected]

PHOTOGRAPHEGabrielle [email protected]

ILLUSTRATEURAndrey [email protected]

VIDÉASTEAntoine [email protected]

DIRECTION GÉNÉRALEAyoub Ben [email protected]

PROCHAINE PARUTIONLundi, le 30 novembre 2015

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Publications de La Rotonde Inc., et distribué à 2 000 copies dans la région d’Ottawa. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés.

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fins diffa-matoires de ses articles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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souhaite remercier les contributeurs.trices de la semaine

MARINE DUMAS - SOPHIE SHERRER - LAMIAE BELHAJ - LAMIAE BELHAJ - POLINA TARASENKO

Merci de la part de l’équipe de La Rotonde

Université d’Ottawa | University of Ottawa

evaluAction.uOttawa.ca

« Prenez le temps de donner votre rétroaction à vos professeurs en ce qui a trait à vos cours, puisque tous les commentaires sont pris en considération. C’est un élément très important afin d’optimiser votre apprentissage et celui des futurs étudiants. »

- Sophie Bisson, étudiante Faculté de génie

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La Rotonde subventionne des mini-documentaires! Soumettez vos idées de projets à [email protected].

Les documentaires doivent être en français et porter sur des enjeux sociaux, politiques, artistiques et sportifs proches des étudiants, du campus ou de la région de la capitale. POUR SOUMETTRE VOTRE CANDIDATURE, ENVOYEZ :

» une proposition de problématique, qui expose votre hypothèse de travail, vos ressources ainsi que vos stratégies;

» votre curriculum vitae ainsi qu’une lettre de présentation, qui témoigne de votre expérience dans le domaine de recherche;

» un budget de 500 à 1000 $, qui détaille tous les coûts entrainés par votre projet (le cachet des collabo-rateurs, les frais de déplacement, la location de l’équipement, etc.).

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