la rotonde - Édition du 8 février 2010

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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 8 février 2010 – Volume LXXVII N o 19 La Rotonde Le Double G s’empare du qua- trième rang, mais le perd aussitôt | P. 18 FOLKLORE URBAIN Le groupe Swing est venu présenter son dernier album, Tradarnac | P. 8 VOLLEY-BALL CAHIER SPÉCIAL » Les choix de La Rotonde | P. 10 -13 » Les Gee-Gees, les élus de nos cœurs | P. 14, 15 » Actualités électorales | P. 16 LAISSEZ-PASSER UNIVERSEL Les syndicats étudiants pris par sur- prise par l’annonce de la STO La prise de position de la Société de transport de l’Outaouais (STO) sur le laissez-passer universel a pris les associations étudiantes par surprise vendredi dernier. Par l’entremise d’un communiqué, la STO a laissé savoir que les étu- diants désirant utiliser ses services devraient payer 65 $ de plus que les 145 $ proposés initialement par les associations étudiantes. En comparaison avec le tarif actuellement déboursé pour un laissez-passer étudiant de la STO, une telle entente permettrait aux étudiants d’économiser 18 $. À la lumière de cette nouvelle informa- tion, les syndicats étudiants ten- teront de retourner à la table de négociation comme c’était prévu avant l’annonce de vendredi der- nier. | Article en page 3 La gouverneure générale participe à un hommage à la communauté noire | P. 6 Le discours d’Angela Davis sur la liberté reçoit un accueil chaleureux | P. 4 MOIS DE L’HISTOIRE DES NOIRS Le coin du glouton Spécial Saint-Valentin | P. 17 Gilles Duceppe de passage à l’U d’O CONFÉRENCE Le chef du Bloc Québecois est venu entretenir les étudiants de plusieurs sujets, le projet de souveraineté en faisait évidemment partie. Il ne s’est pas abstenu de critiquer le gouver- nement au pouvoir en ce qui a trait à certaines actions qu’il a qualifiées d’anti-démocratiques et d’irrespon- sables. Le chef s’est exprimé dans les deux langues puisque, bien qu’une majorité de francophones du Québec remplissait la salle, plusieurs anglo- phones assistaient aussi à la confé- rence. | Article en page 3 ESPACE ÉTUDIANT La police arrête le président de la FÉUO sur le campus ÉLECTIONS

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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Page 1: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 8 février 2010 – Volume LXXVII No 19

La Rotonde

Le Double G s’empare du qua-trième rang, mais le perd aussitôt | P. 18

FOLKLORE URBAIN

Le groupe Swing est venu présenter son dernier album, Tradarnac | P. 8

VOLLEY-BALL

CAHIER SPÉCIAL» Les choix de La Rotonde | P. 10 -13

» Les Gee-Gees, les élus de nos cœurs | P. 14, 15

» Actualités électorales | P. 16

LAISSEZ-PASSER UNIVERSEL

Les syndicats étudiants pris par sur-prise par l’annonce de la STOLa prise de position de la Société de transport de l’Outaouais (STO) sur le laissez-passer universel a pris les associations étudiantes par surprise vendredi dernier. Par l’entremise d’un communiqué, la STO a laissé savoir que les étu-diants désirant utiliser ses services devraient payer 65 $ de plus que les 145 $ proposés initialement par les associations étudiantes.

En comparaison avec le tarif actuellement déboursé pour un laissez-passer étudiant de la STO, une telle entente permettrait aux étudiants d’économiser 18 $. À la lumière de cette nouvelle informa-tion, les syndicats étudiants ten-teront de retourner à la table de négociation comme c’était prévu avant l’annonce de vendredi der-nier. | Article en page 3

La gouverneure générale participe à un hommage à la communauté noire | P. 6Le discours d’Angela Davis sur la liberté reçoit un accueil chaleureux | P. 4

MOIS DE L’HISTOIRE DES NOIRS

Le coin du glouton Spécial Saint-Valentin | P. 17

Gilles Duceppe de passage à l’U d’OCONFÉRENCE

Le chef du Bloc Québecois est venu entretenir les étudiants de plusieurs sujets, le projet de souveraineté en faisait évidemment partie. Il ne s’est pas abstenu de critiquer le gouver-nement au pouvoir en ce qui a trait à certaines actions qu’il a qualifi ées d’anti-démocratiques et d’irrespon-sables. Le chef s’est exprimé dans les deux langues puisque, bien qu’une majorité de francophones du Québec remplissait la salle, plusieurs anglo-phones assistaient aussi à la confé-rence. | Article en page 3

ESPACE ÉTUDIANT

La police arrête le président de la FÉUO sur le campus

ÉLECTIONS

Page 2: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

ActualitésAnaïs ElboujdaïniIsabelle [email protected]

le 8 février 2010

[email protected] • www.larotonde.ca

troublé la paix en blasphémant de-vant la police d’Ottawa.

Commentaires

Gervais ajoute que le CRÉ « ne lâ-chera pas » : « Plus jamais des poli-ciers dans mon bureau, plus jamais la Protection dans mon bureau, c’est à cela que je m’engage. »

Sean Kelly soutient que de la perspective du syndicat, « c’est im-portant d’être capable de protéger l’intégrité de nos bureaux. Nous allons nous battre contre cela. Peu

importe la personne, l’Université n’a pas pu démontrer un réel be-soin d’émettre un tel avis. Il faut que l’Université comprenne qu’elle ne peut pas émettre un avis d’en-trée sans autorisation pour des bu-reaux qu’elle ne contrôle pas. Tout cela est ridicule. »

« Il s’agit d’un geste grave, ex-cessif et inadmissible, si ce que La

Rotonde affi rme est vrai. Il y a une tendance lourde et inquiétante, ce n’est pas un événement isolé quant à l’utilisation de la force policière sur le campus », affi rme Gaétan-

Philippe Beaulière, commissaire à l’externe de l’Association des étu-diants diplômés.

« Cela créer un climat hostile et malsain. Les policiers ont trop sou-vent démontré leur caractère impulsif et colérique pour que leur interven-tion sur le campus ne soit pas stricte-ment encadrée. Des paramètres clairs quant à l’utilisation des avis d’entrée sans autorisation et le recours aux forces policières doivent être établis dans les plus brefs délais par la com-munauté universitaire et l’adminis-tration centrale», poursuit-il.

Le Bureau des communications de l’Université « ne commentera pas l’arrestation de Seamus Wolfe ».

La vidéo de l’arrestation de Wolfe, fi lmée par Joseph Hickey,

est disponible sur larotonde.ca.

Anaïs Elboujdaïni

Le président de la FÉUO, Seamus Wolfe, a été arrêté sur le campus mardi der-nier, dans le contexte d’une

autre arrestation, celle de Marc Kelly. Ce dernier se trouvait dans le Centre de recours étudiant (CRÉ) lorsque les policiers ont voulu l’ex-pulser du campus.

Sean Kelly, président du Syn-dicat des étudiants et étudiantes employés à l’U d’O, était présent. Il tentait d’appuyer Mireille Gervais, agente du Centre de recours étu-diants (CRÉ), devant les agents du Service de protection et les policiers de la Ville d’Ottawa comme quoi elle était l’occupante légale du CRÉ et qu’une arrestation dans son bureau

contreviendrait à la Loi sur l’entrée sans autorisation.

Contacté afi n de confi rmer si l’es-pace occupé par le CRÉ ressort réel-lement de la Fédération étudiante, Seamus Wolfe est venu s’enquérir de la situation. C’est alors que les agents de police de la Ville d’Ottawa lui ont demandé d’aller chercher le bail afi n de déterminer à qui appar-tenait le local du CRÉ.

« J’étais là pour défendre l’espace étudiant. Quand je suis revenu, il n’y avait plus personne. Je suis donc sor-ti dehors, et j’ai trouvé un agent de police », raconte Wolfe. « J’ai donc suivi le policier et je lui ai demandé s’il ne voulait pas voir le bail. »

« Je lui ai demandé s’il avait un mandat, et il m’a répondu qu’il n’avait pas besoin de mandat parce que [la Fédération étudiante] “n’est propriétaire d’aucun espace.” »

Indigné, Wolfe aurait alors lancé: «Ça n’a pas de sens!» (‘‘This is fuc-ked!”) L’agent de police lui a ensuite

dit de ne pas blasphémer, sans quoi il serait arrêté. Wolfe serait parti et, tournant le dos au policier, aurait lancé par-dessus son épaule : « Je ne savais pas que blasphémer était contre la loi, face de baise [fuck-face]!»

« C’est à ce moment qu’il m’a dit que j’étais en état d’arrestation », affi rme Wolfe.

Contexte

Gervais soutient que Marc Kelly était venu la rencontrer pour un rendez-vous concernant son re-cours étudiant quand le doyen de la faculté des Sciences, André La-londe, l’a aperçu. « On devine qu’il a dû appeler [le Service de] pro-tection : cinq minutes plus tard, la Protection s’est pointée. Ma porte était ouverte. Je leur ai expliqué ma position légale, selon laquelle je suis “l’occupante légale.” Selon la Loi sur l’entrée sans autorisation, c’est moi qui occupe le bureau, c’est moi qui gère le bureau, c’est moi qui ai le pouvoir de dire qui peut entrer ou non », soutient Gervais.

« J’ai demandé à la Protection de quitter, j’ai fermé la porte, ils ont appelé la police. Une fois la police arrivée, elle a contacté le conseiller juridique de l’Université. On devine que c’est Alain Roussy qui a dit que vu que tout le campus est la proprié-té de l’Université d’Ottawa, la po-lice pouvait faire ce qu’elle voulait. C’est complètement à l’encontre de l’écrit de la loi. Je suis outrée que l’Université d’Ottawa se donne le droit de venir chercher mes clients dans mon bureau, dans des dossiers confi dentiels, pour les éjecter com-me si c’était des criminels. »

Rejoint par La Rotonde, le consta-ble Jean-Paul Vincelette de la police d’Ottawa relate qu’« à 12 h 15, la po-lice de service d’Ottawa a été appe-lée pour gérer une situation pour “Loi sur l’entrée sans autorisation” par l’Université d’Ottawa. »

La manœuvre policière a résulté en une double arrestation. Marc

Kelly a reçu une contravention en vertu de la Loi sur l’entrée sans autorisation tandis que Seamus Wolfe aurait été accusé en vertu du Code criminel du Canada pour avoir

Seamus Wolfe embarqué pour avoir « troublé la paix » en blasphémant.

Le président de la FÉUO arrêtéINTERVENTION POLICIÈRE

« J’étais là pour défendre l’espace étudiant. Quand je suis revenu, il n’y avait plus personne. Je suis donc sorti dehors, et j’ai trouvé un agent de police. » - Seamus Wolfe

« Cela crée un climat hostile et malsain. Les policiers ont trop souvent démontré leur caractère impulsif et colérique pour que leur intervention sur le campus ne soit pas strictement encadrée. »- Gaétan-Philippe Beaulière

Selon Mireille Gervais, la police d’Ottawa n’avait pas le droit de pénétrer dans son bureau pour arrêter Marc Kelly, ce que Seamus Wolfe tentait de prouver en allant chercher le bail pour le montrer aux policiers.

images du vidéo de Joseph Hickey

Page 3: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

Actualités

[email protected]

le 8 février 2010

www.larotonde.ca • 3

Antoine Trépanier

Après les visites des politiciens Jack Layton, Michael Ignatieff et Stéphane Dion, c’était au tour de Gilles Duceppe de s’adresser aux étudiants de l’U d’O. Pendant une trentaine de minutes, Il a défendu son projet de souveraineté de ma-nière claire et précise. Toutefois, les étudiants rassemblés n’ont rien ap-pris de nouveau sur le programme du Bloc. Environnement, éducation et économie étaient les principaux sujets à travers lesquels Duceppe a défendu son projet d’indépendance.

Sur le dossier de l’éducation, le député de Laurier-Sainte-Marie a été très clair : « Depuis 15 ans, on est aux prises avec un sous-fi nancement en matière d’éducation et les victimes du gouvernement fédéral, ce sont les étudiants québécois », a-t-il soutenu, avant d’ajouter que le Québec était la seule province canadienne à octroyer des prêts et des bourses.

Malgré la présence majoritaire de francophones du Québec, quelques anglophones de la belle province ou d’ailleurs se sont aussi déplacés pour écouter le chef du Bloc Québécois. Duceppe a agi de manière très res-pectueuse en y allant d’un discours dans les deux langues offi cielles dans une proportion très juste. La moitié des questions posées à son endroit étaient en anglais et le leader blo-quiste a répondu dans un anglais presque parfait. C’est d’ailleurs l’un des faits saillants de cette conférence qui a somme toute été appréciée.

Harper de nouveau cloué au pilori

Duceppe a lancé de nombreuses fl èches à l’endroit du gouvernement conservateur et plus particulière-ment du premier ministre Stephen Harper. Ces attaques répétées rap-

pelaient drôlement les discours de Michael Ignatieff et de Stéphane Dion qui, eux aussi, ont critiqué le premier ministre pour ses actions antidémocratiques et irresponsa-bles. La prorogation du Parlement a évidemment été soulevée à quelques reprises par le chef bloquiste. « Ste-phen Harper a terminé l’année 2009 en mettant, encore une fois, le cade-nas sur le Parlement. Cette décision antidémocratique en dit long sur le premier ministre », s’est-t-il indigné. Le politicien a également ajouté que

« les manigances antidémocratiques de monsieur Harper [n’allaient pas empêcher] les députés du Bloc Qué-bécois de faire leur travail. »

Allan Rock absent

La conférence s’est bien dérou-lée. Un Gilles Duceppe en grande forme, des partisans bruyants et un discours bien accueilli par tout le monde. Toutefois, on a pu constater l’absence du recteur de l’U d’O, Allan Rock. D’après les informations que La Rotonde a reçues, Rock ne pou-vait être présent en raison d’une ren-contre du comité d’administration qui était planifi ée depuis longtemps. Souvenons-nous que le recteur avait lancé une fl èche à l’endroit des sou-verainistes lors de la conférence de Stéphane Dion, en qualifi ant le der-nier référendum sur la souveraineté de “near-death experience” (« expé-rience de mort imminente »).

Gilles Duceppe parle de souveraineté… à l’U d’O!

CONFÉRENCE

Isabelle Larose

La STO souhaite participer au projet du laissez-passer universel moyennant une contribution addi-tionnelle de 65 $ par semestre pour les étudiants utilisant leurs services. Versés directement à la STO, ces frais s’ajouteraient aux 145 $ direc-tement facturés aux étudiants via les droits accessoires. L’offre arrive alors que les syndicats étudiants étaient toujours en négociation avec la Société de transport. En effet, la l’Association des étudiants diplô-més (GSAÉD) et la Fédération étu-diante de l’U d’O (FÉUO) devaient rencontrer les représentants de la STO cette semaine afi n de trouver une solution pour les étudiants ha-bitant du côté du Québec.

« La STO, par raison d’équité avec les établissements d’ensei-gnement collégial et universitaire en Outaouais, […] ne peut offrir un abonnement sur son réseau aux étu-diants de l’Outaouais qui fréquentent l’Université d’Ottawa et [l’Univer-sité] Carleton à un moindre coût que ses forfaits actuels déjà avantageux. En d’autres mots, elle ne peut privi-légier un groupe plus qu’un autre »,

explique la STO par voie de commu-niqué. Les étudiants de l’Outaouais verraient ainsi leurs coûts de dépla-cements pour un semestre s’élever à 210 $, soit 18 $ de moins que ce qu’ils paient actuellement.

Prise de position tardive

Jusqu’à vendredi dernier, la STO refusait de prendre position dans le dossier, malgré sa participation au processus de négociations avec la Ville d’Ottawa et la FÉUO. À l’approche du référendum étudiant sur la question, la STO a fi nalement dévoilé son jeu. « Il est important

que les étudiants de l’Outaouais, qui étudient à l’Université d’Ot-tawa ou Carleton, soient informés de la position de la STO à cet égard afi n de voter en toute connais-sance de cause », soutient Céline Gauthier, responsable aux affaires publiques de la STO.

Rappelons qu’un référendum sur la question du laissez-passer univer-sel se tiendra les 9, 10 et 11 février prochains. Ce projet ferait en sorte que tous les étudiants à temps plein paieraient obligatoirement 145 $ par session et auraient un droit d’accès illimité aux services d’OC Transpo. Les frais seraient ajoutés automa-tiquement à tous les étudiants de l’Université via les droits accessoi-res, au même titre que les frais d’ac-cès aux salles d’entraînement, qui sont facturés à tous.

Les associations étudiantes surprises

Du côté des associations étudian-tes, le communiqué émis le 5 février dernier par la STO a surpris : « On était en communication avec eux toute la semaine et on est très sur-pris qu’ils ne nous aient pas contac-

tés avant de prendre position par l’entremise du communiqué envoyé vendredi après-midi », explique Gaétan-Philippe Beaulière, com-missaire à l’externe de la GSAÉD. Il ajoute qu’il « a demandé à avoir accès à leurs calculs, comme cela a été fait avec OC Transpo, et la STO ne nous a pas donné accès à ces chiffres. […] C’est malheureux, car c’est en analysant les budgets et les calculs que les étudiants sont en mesure de proposer des alternatives moins coûteuses. »

La FÉUO, quant à elle, abonde dans le même sens : « Ils ont pris beaucoup de temps à répondre avec

leur position et leur prix. Nous étions prêts à discuter et à négocier beau-coup plus tôt », a commenté Julie Séguin, vice-présidente aux commu-nications pour la FÉUO. La position mise de l’avant par la STO est surpre-nante puisque les étudiants de l’Uni-versité du Québec en Outaouais dé-boursent seulement 120 $ pour leur laissez-passer semestriel.

Pour ou contre?

Bien qu’il n’y ait aucune campa-gne offi cielle contre le laissez-pas-ser universel, un groupe Facebook nommé “Citizens of Ottawa Against a Mandatory U Pass” comptait plus de 1000 membres au moment de mettre sous presse. Toutefois, les supporters du camps du Oui étaient près de 2830 à s’être réunis dans le groupe “Students of Ottawa Deserve the U-Pass.” Selon Roxanne Dubois, représente du comité référendaire pour le camps du Oui et vp aux fi -nances de la FÉUO, les étudiants de-vraient aborder le référendum d’un point de vue collectif : « L’idée est que les étudiants sont prêts à faire un investissement dans le transport en commun d’Ottawa et de payer

un peu pour que tout le monde paie moins cher. […] C’est de cette façon que les services étudiants fonction-nent. On met nos ressources ensem-ble et on est capable de mieux des-servir la population. »

Dubois soutient également que l’adoption d’un tel laissez-passer serait un bon geste de développe-ment durable et qu’elle permettrait aux étudiants de trouver des loge-ments moins dispendieux : « Ça ouvrirait la porte à ce que les gens puissent habiter près de St-Lau-rent, par exemple, des coins plus éloignés du centre-ville, mais qui se font bien en autobus. »

À quelques jours du référendum, la Société des transports de l’Outaouais (STO) surprend les syndicats étudiants en exprimant � nalement sa position sur le laissez-passer universel alors que les deux parties ne s’étaient toujours pas entendues.

65 $ de plus pour les étudiants de l’OutaouaisLAISSEZ-PASSER UNIVERSEL

Le 3 février dernier, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, a rencontré plus de 300 étudiants de l’Université d’Ottawa réunis au Pavillon Tabaret pour l’occasion.

Photo Mathieu Langlois

« Depuis 15 ans, on est aux prises avec un sous-� nancement en

matière d’éducation et les victimes du gouvernement fédéral, ce sont les

étudiants québécois. »- Gilles Duceppe

QUESTION DE LA SEMAINE LAROTONDE.CA

« On était en communication avec eux toute la semaine et on est très surpris qu’ils ne nous aient pas contactés avant de prendre position par l’entremise du communiqué

envoyé vendredi après-midi. » - Gaétan-Philippe Beaulière

Appuyez-vous la création d'un laissez-passer universel de transport en commun pour le coût de 145$?

OUINON

INDIFFÉRENT

72 %

26 %

1 %Total votants: 179

Page 4: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

Actualités

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le 8 février 2010

4 • www.larotonde.ca

Meghann Dionne

Depuis le 2 février dernier, le cam-pus s’est métamorphosé en vérita-ble bac de recyclage géant, tentant de réduire, de récupérer et de re-cycler tout ce qui se trouve sur son passage…

« En fait, le concours Recyclo-Ma-nie s’échelonne sur dix semaines et encourage les établissements scolai-res d’Amérique du Nord à avoir une meilleure conscience environne-mentale », explique Jonathan Raus-seo, gestionnaire du développement durable au Service des immeubles de l’Université d’Ottawa. Il ajoute qu’« il n’y a pas de prix à gagner, mais [que] l’honneur de remporter le titre vaut plus cher que n’importe quelle bourse ».

Même s’il s’agit d’un concours amical, il reste que la compétition s’avère féroce entre les concurrents. Brigitte Morin, coordonnatrice du recyclage au Service des immeu-bles, admet qu’il est diffi cile pour l’U d’O d’entrer en compétition avec

les grandes universités américaines. « Il est plus facile de se mesurer à des universités canadiennes pour une question de température, de budget et de grandeur. Cette année, nous avons motivé des universités de l’Ouest canadien à y participer », dit-elle. L’an passé, le Gris et Grenat

s’est classé en première position au Canada et en 14e place en Améri-que du Nord sur un total de plus de 250 institutions.

Tous les jours, sur le campus, 6 500 tasses de café en carton sont jetées. Chaque année, 112 millions de feuilles et 360 000 manuels de

cours sont utilisés par les mem-bres de la communauté étudiante. « Cette année, nous avons la chance, durant les deux premières semai-nes du concours, d’être appuyés par 10 jeunes de Katimavik », exprime la coordonnatrice du recyclage. La semaine prochaine, au sous-sol de

Jock-Turcot, ceux-ci exposeront des œuvres d’art réalisées avec des ma-tières recyclées. Ils sont d’ailleurs omniprésents sur le campus et inte-ragissent directement avec les gens en leur montrant comment bien composter leurs restes de table.

« Le but ultime est de diminuer le plus possible la quantité de déchets produits en encourageant les gens à transporter leur nourriture dans des contenants réutilisables. Nous avons besoin de la participation de tous pour fi gurer aux premiers rangs du concours! » insiste Morin.

Rausseo, quant à lui, ajoute que le département souhaite créer une base solide pour les générations futures et en venir à éliminer com-plètement le concept de déchet. Pour le moment, le Bureau du déve-loppement durable de l’Université d’Ottawa organise des soirées de ci-néma, des collectes de meubles, de déchets électroniques, de piles, de bois, de pneus, d’ampoules, en plus de toutes les matières recyclables déjà bien connues.

Pour une deuxième année consécutive, l’Université d’Ottawa participe à Recyclo-Manie, un concours organisé par de jeunes écologistes d’universités et de collèges américains.

Avez-vous vu les a� ches Recyclo-Manie sur le campus?DÉVELOPPEMENT DURABLE

Anaïs Elboujdaïni

Le 2 février dernier, la FÉUO ac-cueillait, au centre communautaire Bronson, Angela Davis, militante afro-américaine, dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs. Devant une salle comble, c’est la professeu-re Joanne St. Lewis, de la faculté de Droit, qui a présenté Angela Davis en mentionnant avoir entendu par-ler d’elle pour la première fois pour son concept de « radicalisme », qui

signifi e « aller aux racines, aller au cœur des choses ».

En guise d’introduction, Davis a déclaré reconnaître que la conférence se tenait sur des terres autochtones jamais cédées, et que c’était une façon de ne pas approuver leur génocide.

De la liberté

La conférence s’est concentrée sur la liberté, et Angela Davis a rappelé que le Mois de l’histoire des Noirs était un moment important pour réfl échir sur le passé, le présent et l’avenir des défi s de la liberté. Elle insiste aussi sur le caractère collec-tif de la célébration du succès. « Je ne dis pas qu’il ne faut pas célébrer la mémoire individuelle des parti-cipants [du mouvement des droits civils], mais qu’il faut se rappeler du mouvement de milliers de per-sonnes dans un contexte où ces gens

avaient pour passion la liberté. »Elle s’est ensuite livrée à une ana-

lyse de l’esclavagisme et de la maniè-re dont celui-ci a modelé l’histoire des Noirs en Amérique, notamment pendant le mouvement des droits civils. Davis a soutenu que plusieurs versions d’historiens ont été censu-rées et que seulement aujourd’hui leurs analyses sont étudiées.

Davis a en outre soutenu que le mouvement pour les droits civils n’était pas terminé : les gens n’ont

pas encore droit à l’éducation « par-ce que si l’éducation était un droit, elle serait gratuite », ce qui lui a valu un tonnerre d’applaudissements. Elle a continué d’énumérer les grou-pes de gens marginalisés comme les Premières Nations, les immigrants illégaux, les gays, lesbiennes et transgenres, pour terminer avec les prisonniers. « La nature de l’empri-sonnement, c’est une mort civile », rappelle Davis, une des tenantes du courant abolitionniste.

Elle insiste sur le fait que « l’in-dustrie de la punition » n’est qu’une récapitulation de l’esclavagisme et que les prisons gardent la « mémoire institutionnelle de l’esclavage ». De plus, selon Davis, les prisons renfor-cent la classifi cation des genres et la discrimination des minorités, et apporte une panique morale sur la question des agresseurs sexuels. Or, seuls les parents ne sont pas inscrits

sur les listes publiques aux États-Unis, ce qui « renforce la notion que le mal vient toujours de l’extérieur » et permet de stigmatiser les minori-tés. « La seule chose que la prison empêche, c’est de laisser la société penser [aux manières de régler la violence] », déclare Davis.

Haïti

Finalement, Davis a parlé du lien entre la naturalisation de la violence

et celle de la pauvreté. Elle a expliqué que la pauvreté d’Haïti et la surpopu-lation de la capitale est le résultat du remodelage de l’économie opéré, en-tre autres, par les États-Unis.

« Les journalistes n’ont pas parlé des actions capitalistes ayant créé cette pauvreté et rendu les gens beaucoup plus vulnérables qu’ils ne l’auraient été autrement. Ils ont pris la pauvreté d’Haïti comme un fait établi, qu’ils n’ont jamais ex-pliqué », a-t-elle rappelé. Le plus important, selon elle, est d’expri-mer de la solidarité, et non de la charité, pour Haïti.

La conférence s’est terminée avec beaucoup de questions et d’applau-dissements pour l’activiste de 66 ans qui a soutenu que « l’activisme devrait être une joie » et que les universitaires devraient « rendre [leurs] connaissances profi tables à la société ».

La liberté une lutte interminableMOIS DE L’HISTOIRE DES NOIRS

« Nous nous battons souvent pour les mêmes combats encore et encore. Mais les batailles remportées ne le sont jamais pour toujours. Il faut rester vigilant pour protéger notre liberté, qui n’est jamais acquise. »

- Angela Davis

Selon Angela Davis, « si l’éducation était un droit, elle serait gratuite ».Photo Mathieu Langlois

L’an dernier, l’U d’O s’est classée 14e sur plus de 250 établissements nord-américain.Photo courtoisie de Brigitte Morin

Page 5: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

Actualités

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le 8 février 2010

www.larotonde.ca • 5

En trottinant vers l’arrêt d’autobus vers 6 h 50, j’ai trouvé, bien étalé en plein milieu du trottoir, un embal-lage de Subway tellement complet – avec verre de carton, paille et tout – qu’on eût dit qu’une personne s’était assise à côté de la rue pour manger son sandwich. Debout dans l’abribus, je ne pouvais m’empêcher de fi xer les restes de ce festin, me disant qu’il était IMPOSSIBLE que quelqu’un les ait « échappés par ac-cident ».

Les traces de négligence de la sorte abondent sur le campus. Che-minant vers la bibliothèque Moris-set bien avant l’heure d’affl uence, je croise des gens qui marchent éner-giquement autour de l’édifi ce, bâton en main. Club de marche nordique à l’entraînement? Non! C’est l’équipe de terrain chargée de ratisser les moindres recoins du campus pour faire disparaître comme par magie, avant l’arrivée des étudiants : verres de café vides, mégots de cigarette, pailles, sacs de papier et autres vestiges abandonnés par notre né-

gligence. Leur bâton, chef-d’œuvre d’ingéniosité, est muni d’une pince à son extrémité pour saisir les dé-chets sans qu’ils aient besoin de se pencher.

Mais, plaiderez-vous, il n’y a pas toujours une poubelle ou un bac de recyclage à moins de deux mètres de distance au moment où, une fois vide, le verre de café qui vous ré-chauffait les mains se transforme en patate chaude intenable, où votre gomme à mâcher devient dure et in-sipide et où le trognon tout oxydé de la pomme que vous venez de man-ger commence à se décomposer en-tre vos doigts.

Qu’en est-il alors de l’agora du Centre universitaire en fi n de jour-née? Comment se fait-il qu’on re-trouve des restes de lunch et autres sur les bancs alors qu’il y a des pou-belles aux quatre coins et un comp-toir de recyclage trois pas plus loin? Cette question en soulève une autre plus fondamentale : quelle serait la densité de poubelles et de bacs idéa-le pour que les gens cessent d’aban-

donner leurs déchets partout? Une par kilomètre carré? Une par 100 mètres carrés? Cinq par 100 mètres carrés?

Rendons-nous à l’évidence : les poubelles et les bacs ne nous cour-ront pas après pour avaler nos dé-chets à mesure que nous en géné-rons. Le système de recyclage de l’U d’O a été entièrement revu, no-tamment avec la mise en place, en automne 2008, de comptoirs de re-cyclage améliorés, conçus sur mesu-re après avoir sondé la communauté universitaire et placés à des endroits stratégiques, ainsi qu’avec l’installa-tion de bacs transparents à côté des poubelles extérieures.

Emplacements choisis, affi ches plus claires, code de couleurs, ré-ceptacle pour les liquides… Nous ne sommes pas aveugles ou illettrés. Que faudrait-il de plus, alors, pour ne plus retrouver les verres de carton dans le compartiment des déchets et des canettes à moitié pleines dans le compartiment du papier, sinon un peu de bonne volonté?

Un petit pas pour l’étudiant, mais un bon de géant pour la « verteté »

Point d’exclamationJoanie Demers, Secrétaire de rédaction

Les facultés de Ryerson refu-sent la charcuterie du budget

- The Eyeopener

L’Association facultaire de Ryer-son (RFA) prévoit résister aux cou-pes « draconiennes » dans leur bud-get qui risquent de compromettre la qualité de l’éducation.

Le président de l’Association, An-ver Saloojee, a envoyé un courriel à toutes les facultés après que l’admi-nistration a annoncé une coupe de 3 à 4 % dans le budget.

Saloojee indique la perte poten-tielle de postes pour les employés à temps partiel, l’augmentation de la charge de travail des facultés et un appauvrissement du choix de pro-grammes pour les étudiants.

Le titulaire de la chaire des étu-des françaises et espagnoles sou-tient que les coupes l’obligeront à limiter l’accès aux classes d’études supérieures. De plus, une résolution passée par les membres de la RFA

indiquent qu’ils déclencheront une campagne à travers l’Ontario afi n que le gouvernement provincial augmente l’investissement dans les universités.

Un référendum qui fera beaucoup de bulles

- The Silhouette

Les 3 et 4 février prochains se tiendra un référendum afi n de dé-terminer si oui ou non l’association étudiante de McMaster (MSU) de-vrait établir un contrat d’exclusivité avec la compagnie Coca-Cola. Bien que le résultat de cette consultation n’aura aucun poids sur les déci-sions de l’Université, cette dernière s’engage à respecter la volonté étu-diante.

L’Université McMaster et la MSU ont déjà formé un contrat d’exclusi-vité avec Coca-Cola de 1998 à 2008, jusqu’à ce qu’en 2005, les étudiants se prononcent contre l’exclusivité de la compagnie, encore par voie ré-férendaire. C’est en mars 2009 que des étudiants de l’assemblée repré-sentative, affi rmant que l’opinion étudiante avait changé, deman-daient un autre référendum.

Le campus du « oui » indique que l’Université a besoin de fi nance-ment, alors que le camp du « non » soutient que les pratiques morale-ment discutables de la compagnie ne méritent pas l’appui des étudiants.

Anaïs Elboujdaïni, chef de section actualités

Revue de presse universitaire

Calendrier d’actualités du 8 au 14 février

ACTIVITÉS CAMPUS

CONFÉRENCES

Tarte au visage des candidats! – levée de fonds pour Relais pour la vieQuand ? Le 9 février de 22 h à 23 h 45Où ? Terminus UCU

Les cafés féministes : ‘‘Fugitives, Surveillance and the Book of Ne-groes’’ par la professeure Simone BrowneQuand ? Le 11 février à 11 h 30Où ? Pavillon Desmarais, pièce 3102

Le processus de paix dans les pays des Grands Lacs africains avec l’Honorable Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée natio-nale de la République démocratique du Congo.Quand ? Le 9 février de 12 h 30 à 14 h 30Où ? Pavillon Desmarais, salle 3120

GOUVERNANCE

Élections de la FÉUOQuand ? Les 9, 10 et 11 févrierOù ? Voir dossier des élections

ATELIERS

Dîner d’initiation à l’étiquette de l’Association des anciensQuand ? Le 3 mars à 18 h (présentation en français) et le 4 mars à 18 h (présentation en anglais)Où ? Pavillon Tabaret, pièce 112 Combien? 25 $ pour les étudiants et les anciens(confi rmer sa présence avant le 26 février à [email protected])

est branchée!

Suivez-nous partout sur le Web!

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le 8 février 2010

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Julie-Anne [email protected] Arts et Culture

Céline Contet

L’exposition Afghanistan – Les trésors retrouvés se déroule au Musée des Civilisations, à Ga-

tineau, jusqu’au 28 mars 2010, pour rendre hommage à un pays dont la richesse et la diversité des trésors révèlent un patrimoine exceptionnel. Marqué par les confl its guerriers et le chaos, le Musée de Kaboul a mi-raculeusement réussi à conserver les trésors de l’Afghanistan. Ces derniers sont aujourd’hui exposés au Musée des Civilisations à travers quatre sites archéologiques : Tepe Fullol, Aï-Kha-noum, Tilla Tepe et Begram.

Plus de 200 artéfacts sont présentés dans le cadre de cette exposition : sta-tues, bijoux, vases et autres objets du monde entier, des ingrédients qui témoignent de la culture afghane. L’exposition retrace ces découvertes

de l’âge du bronze avec le site de Tepe Fullol, marqué par les échanges du monde entier, ses objets de bronze et ses statues diverses. Elle illustre aussi ses liens riches avec la Mésopotamie et le site d’Aï-Khanoum, une cité gi-gantesque dont l’infl uence hellénis-tique d’Alexandre le Grand aura été considérable. Deux salles de trésors mélangeant des objets de la Médi-terranée, de la Chine, mais aussi du continent indien, sont découvertes à Begram dans les années 1939 et 1940. Enfi n, Tilla Tepe, « la source de l’Or » représente la découverte d'un prince et de cinq princesses « nomades » ornés de nombreux bijoux, de vête-ments d’or et de miroirs chinois.

Un héritage à conserver

L’Afghanistan est anéanti par la guerre et les confl its. Le Musée de

Kaboul pensait perdre à jamais ces trésors. L’Afghanistan représente le carrefour de l’Asie, entre la Grèce, la Chine et l’Inde, avec une synthèse de styles grec, romain, perse, chinois et sibérien. Grâce aux archéologues qui ont fourni un travail considérable avec la découverte du dernier site de Tilla Tepe un an après la guerre civile en 1978, l’objectif de cette exposition est de préserver une nation, mais aussi une culture, par la restauration de ses œuvres. Ces dernières devai-ent être rapportées au Musée de Ka-boul. Pourtant, la situation politique du pays reste fragile.

L’Afghanistan – Les trésors re-trouvés rappelle la nécessité de protéger ces collections merveilleu-ses, qui non seulement retracent les souvenirs, mais qui sont aussi une base pour reconstruire un pays qui se remet doucement de la guerre.

EXPOSITION

Une nation survit tant que sa culture survit aussi

Nedggy Mauricin

« C’est de nous tous dont il est question, et pas seulement d’eux. » Tels sont les mots touchants que Son Excellence Michaëlle Jean a prononcés samedi dernier lors du premier Gala du Mois de l’histoire des Noirs. Ils font référence à la situation actuelle d’Haïti, puis ont été écoutés par plusieurs étu-diants de l’Université, dignitaires et autres invités. Cette soirée s’est

déroulée dans la salle de récep-tion du pavillon Tabaret et elle a été organisée par plusieurs asso-ciations étudiantes comme l’As-sociation des étudiants congolais, la Kilimanjaro Black Student As-sociation, sans oublier la Fédéra-tion étudiante et les bénévoles qui ont aidé au courant de la soirée. Les profits recueillis lors de ce gala iront à la Croix-Rouge cana-dienne pour aider les victimes du séisme en Haïti.

Féliciter le dévouement

Son Excellence la Gouverneure Générale du Canada, Michaëlle Jean, et son mari, Son Excellence Jean-Da-niel Lafond, ont reçu un prix chacun dans la catégorie “Empowerment, Engagement and Success.” Leurs discours de remerciement donnaient des messages d’encouragement et de persévérance pour les personnes pré-sentes. Ils ont fait référence à la ca-tastrophe qui s’est abattue sur Haïti

MOIS DE L’HISTOIRE DES NOIRS

le 12 janvier dernier et ont exprimé leur tristesse, tout en suggérant qu’on devrait se rassembler pour aider à la reconstruction du pays.

Des professeurs et professionnels ont aussi reçu des prix pour leur en-gagement dans leur communauté et dans la communauté noire. Ils ont, eux aussi, livré des discours de re-merciement et d’encouragement. Des étudiants ont d’ailleurs reçu des prix pour leur engagement dans différen-tes causes et projets. Les discours étaient émouvants et motivants, et soulignaient l’effort des individus qui sont dévoués à leur cause et qui veu-lent aider les gens dans le besoin.

Variété des prestations

Quelques prestations ont aussi été présentées lors de la soirée, après les discours et la remise des prix. Il y a notamment eu un hommage à Haïti avec des étudiants talentueux comme Lynn M. Saintée et son groupe, qui ont

récité un poème. De plus, Jennifer Jean et sa compagne ont démontré leurs mouvements et passion pour la danse. Ensuite, de jeunes femmes ont chanté une chanson gospel et fi nalement, une troupe de danse hip-hop composée de quatre danseurs a démontré son ta-lent en plus de faire rigoler la salle. Le spectacle s’est avéré réussi, on pouvait

ressentir la passion des jeunes artistes lors des prestations.

En somme, ce premier gala en l’honneur du Mois de l’histoire des Noirs s’est bien déroulé et a souligné l’engagement et le dévouement de plusieurs individus de la communau-té. Ce gala était rempli d’émotion, de joie et de discours qui ont fait pren-dre conscience de l’aide qu’on peut apporter pour créer un changement dans les communautés.

Historique

Le Mois de l’histoire des Noirs célé-bré en février est souligné à l’Univer-sité par des spectacles, des conféren-ces et d’autres événements. Ce mois est l’occasion de dévoiler les diffé-rents aspects et cultures des diverses communautés noires et une occasion d’acquérir de nouvelles connaissan-ces sur ces cultures. Le Mois de l’his-toire des Noirs a été fondé par l’his-torien américain Carter G. Woodson.

Avant celui-ci, on célébrait plutôt la semaine “The Negro History Week,” laquelle a été par la suite changée pour ce qu’on connaît aujourd’hui. Woodson a choisi février puisque ce mois est celui de la naissance de deux abolitionnistes de l’esclavage : Fre-derick Douglas et l’ancien président américain Abraham Lincoln.

Hommage à une communauté

Leur Excellence Michaëlle Jean et Jean-Daniel Lafond, lauréats de prix dans la catégorie “Empowerment, Engagement and Success.”Photo Jessica Rose

Les trésors du Musée de Kaboul sont exposés à Gatineau jusqu’au 28 mars.Photo Musée canadien des civilisations

Ce mois est l’occasion de dévoiler les diff érents aspects et cultures des diverses communautés noires et une occasion d’acquérir de nouvelles connaissances sur ces cultures.

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Arts et Culture

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le 8 février 2010

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Johanne Albert

Originaire d’Orléans, Philippe a découvert son intérêt pour les arts de la scène à l’École secondaire ca-tholique Béatrice-Desloges dans le programme de spécialisation en art dramatique. Il est aujourd’hui impliqué au théâtre, à la télévision

ainsi que dans une ligue d’impro-visation. Philippe a aussi deux em-plois à temps partiel : un au Cen-tre de bilinguisme de la FÉUO, et un au Centre national des Arts en tant que placeur. Il n’a donc pas le temps de s’ennuyer! Comme il le dit, « quand on fait ce qu’on aime, ça vaut le coup! »

« L’Ami » du théâtre

Philippe est un passionné du théâtre, ce qu’on peut constater dès qu’il nous fait part de ses projets. Sa plus récente prestation était dans Les Amis, la deuxième pièce dont il a fait partie avec la troupe « La Co-médie des Deux Rives », au Dépar-tement de théâtre de l’Université d’Ottawa. La pièce a été présentée sur le campus en décembre dernier. Ayant tenu le rôle principal de cette pièce de théâtre, Philippe parle de cette expérience comme d’un point culminant dans sa carrière : « Le plus grand défi que j’aie relevé, affi rme-t-il. Ça m’a fait grandir et évolué en tant que comédien et en tant que personne. »

Philippe fait aussi partie de la Li-

gue d’improvisation étudiante uni-versitaire de l’U d’O depuis le début de la session d’hiver. Au sein des Rouges, il affronte les autres équipes d’improvisation une fois par semaine à l’agora du Centre universitaire.

Acteur dans une série télévisée

Le jeune homme de 20 ans a aussi de l’expérience en télévision. Sur les ondes de TFO, la télévision éducative et culturelle de l’Ontario français, on aura la chance de le voir dans la série Moitié-Moitié. Celle-ci porte sur des jumeaux non iden-tiques, Mahée et Matisse, dont les parents sont séparés, le père vivant à la campagne et la mère, en ville. Philippe y incarne le personnage de Dominic, le meilleur ami du jumeau Matisse. Philippe décrit son person-nage comme le « clown blanc des clowns rouges ». Cette expérience a débuté à la fi n de ses études secon-daires et il a terminé la quatrième et dernière saison en 2009. La série a été tournée ici même, à Ottawa. Phi-lippe affi rme avoir bien aimé cette expérience, surtout pour la belle

ARTISTE ÉTUDIANT

Philippe Landry, artiste de la scèneÉtudiant en art dramatique avec mineure en science des religions, Philippe Landry a une passion pour les arts de la scène. L’expérience remarquable qu’il possède fait de lui un jeune artiste déjà bien ancré dans ce domaine.

Audrey Labrie

En entrant dans la salle d’exposition, on tombe immédiatement sous le charme de l’ambiance mythique des tableaux aux couleurs fl amboyantes. De l’Atlantide aux forêts denses en passant par des fi gures plus abstrai-tes, Claire Labonté nous fait redécou-vrir l’évolution des dessins rupestres et des tribus sauvages. Plus on s’ap-proche des œuvres, plus on remar-que que celles-ci sont réalisées avec la patience d’un moine. En effet, les personnages et leur environnement sont composés de minuscules motifs en mosaïque ou en frise à la manière du peintre canadien Alfred Pellan.

Le savoir oublié

En s’intéressant énormément aux sociétés primitives et à leur capacité cognitive, Claire Labonté illustre une pensée universelle qui serait l’Uluru ou l’opérateur logique. Cette œuvre concrétise un « lieu sacré […] qui est le support mnémonique d’un savoir es-sentiel », comme l’artiste le laisse en-tendre sur son site Internet. À travers cette forme biomorphique composée de plis et de replis, on peut compren-dre que la pensée de l’être humain

a évolué pour remplacer la pensée universelle par une pensée plus ra-tionnelle. De petites cartes illustrant des hiéroglyphes encadrent la fi gure comme si elles dansaient autour de celle-ci. Leur signifi cation s’apparente peut-être à un système de classifi ca-tion utilisé par le cerveau pour retenir l’énorme quantité d’information qui nous est présentée chaque jour.

Casse-maison

La pièce maîtresse de l’exposition est sans aucun doute Casse-mai-son, la plus impressionnante de par sa taille (40 pieds de longueur) et ses motifs. En effet, de petites for-mes de couleurs texturées pas plus grandes que 2 cm2 s’imbriquent les unes dans les autres pour former de grandes fi gures mythologiques. Les édifi ces modernes se fondent dans le feuillage, les tribus dansent à tra-vers d’autres civilisations et d’autres époques. De grands personnages aborigènes formés de plus petits ca-ractères traversent l’œuvre de part et d’autre. L’une d’elles est peinte dans des tons ocre, une autre est compo-sée de petites images de journaux comme Descartes, Marx, Lincoln, Mona Lisa, etc. Par les différentes

tailles des personnages primitifs, on peut comprendre l’intégration des différentes cultures qui forment les sociétés actuelles.

Sapin de Noël?

Selon moi, le non-sens de cette ex-position reposait sur le fait que quel-ques œuvres étaient moins en lien avec le thème principal. Par exemple, l’œuvre appelée Le sapin de St-Adol-phe d’Howard représente un sapin vert entouré de jouets et d’animaux sur un fond rouge. Même s'il n’y a aucune trace de religion dans l’œu-vre, il m’a semblé qu’elle n’avait pas de liens forts avec les autres, mise à part la technique utilisée.

Par cette exposition, Claire La-bonté a voulu démontrer, comme elle le souligne sur son site Internet, la « coexistence de deux modes de pensée dans notre cerveau : le sym-bolique et le rationnel » et l’évolu-tion de cette pensée à travers les civilisations primitives. Elle a tra-vaillé sur une longue période et ses recherches récentes ont donné un sens à l’ensemble de ses œuvres. La documentation exhaustive de celle-ci rapproche également les recher-ches avec celle de Levi-Strauss.

EXPOSITION

La pensée sauvageL’exposition La pensée sauvage de l’artiste Claire Labonté est présentée à la galerie Montcalm jusqu’au 28 février prochain. Une vingtaine de tableaux aux couleurs vives tentent de rapprocher le processus créatif de l’artiste au primitivisme.

613-755-1111BILLETTERIE DU CNA lundi-samedi 10 h à 21 hGROUPES 10+ 613-947-7000 x634 | [email protected]

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Phot

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lten

« Une jeune pianiste à la technique prodigieuse et à la presénce électrisante. »— Washington Post

24–25 FÉVRIER, 20 hCENTRE NATIONAL DES ARTS

James Gaffigan, chef d’orchestreNatasha Paremski, piano

ART et OR s’affichent au CNA! Suivez la couverture en direct des Jeux olympiques au réseau CTV dans le Foyer avant et après les représentations.

24 25 FÉVRIER, 20 h

au pinacle au pinacle au pinacle Rachmaninov’s

Étudiants à partir de 10,75 $

Causerie d’avant-concert avec Eric Friesen à 19 h

complicité avec les autres acteurs, dont plusieurs sont de bons amis de l’école secondaire.

Projets d’avenir

L’automne prochain sera très chargé pour Philippe, puisqu’il fera partie de la pièce Kiwi avec le Théâ-tre Jeunesse en tête, une troupe franco-ontarienne. La pièce a rem-porté le prix « Coup de foudre » au festival Contact ontarois en janvier dernier. Ce sera une tournée pro-vinciale comptant 89 prestations dans les écoles secondaires. Bien qu’il adore son domaine, Philippe dit constater qu’il s’agit d’un choix de carrière plutôt instable. « Sou-vent je planifi e quelque chose, et je fi nis par la repousser, car une autre

opportunité apparaît sur mon che-min », témoigne-t-il.

Le prochain objectif de Philippe est de poursuivre son rêve en se faisant accepter à l’École nationale de théâ-tre de Montréal. Il devra se préparer pour les auditions de cette école re-connue au Canada pour les arts de la scène. « [Cette expérience] me ferait le plus “tripper” », confi e-t-il.

Philippe dit avoir été inspiré par plusieurs professeurs du Dépar-tement de théâtre, par des amis, et par ses parents, qui l’ont tou-jours encouragé à poursuivre ses rêves. Un conseil pour les futurs étudiants en théâtre : « Impliquez vous! Ayez des contacts, rencon-trez des gens et soyez heureux! S’il faut prendre un risque pour être heureux, faites-le! »

Philippe rêve de l’École notionale de théâtre.

Photo courtoisie de Philippe Landry

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Arts et Culture

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le 8 février 2010

8 • www.larotonde.ca

In abstractoJulie-Anne Lapointe, Chef de pupitre Arts et culture

La semaine dernière, je me suis en-tretenue avec le coordonnateur du projet, monsieur Boris Chassagne, au sujet d’un concours multimédia organisé par Radio-Canada Interna-tional. Racines est un projet dans le cadre duquel les participants doivent créer et soumettre une œuvre en lien avec les « racines » : leur culture, leurs origines, leur histoire. Évidem-ment, me rassure-t-on, le partici-pant n’a pas à se limiter à une seule culture. Selon monsieur Chassagne, l’œuvre peut traiter autant d’une ou de plusieurs cultures, comme de l’ab-sence de culture.

Absence de culture? On entend souvent parler de multiculturalisme, mais pas d’« absence de culture ». Inutile de spécifi er que cette expres-sion inconnue m’a plongée dans une profonde réfl exion. Sans vouloir en-trer dans un débat sans fi n pour dé-terminer si la culture est plus innée qu’acquise, ou le contraire, je me suis interrogée quant à la défi nition

d’une culture dite absente.De mon côté, je n’ai à peu près ja-

mais eu l’impression d’être bien en-racinée dans une culture quelconque. J’ai passé les 20 premières années de ma vie à Moncton – capitale du chiac (mélange d’anglais et de français) et ville ancrée dans une culture semi-acadienne, semi-anglophone – à me demander ce que je pouvais bien fai-re là. Notons qu’avec comme infl uen-ces un père originaire de Montréal et une mère issue d’un village du nord du Nouveau-Brunswick, où seul le français est parlé, le sentiment d’ap-partenance à la communauté linguis-tique et culturelle acadienne ne m’a jamais trop habitée. Chez moi, on me croyait Québécoise; ailleurs, on riait de mes intonations acadiennes.

Je ne crois pas être la seule à avoir un témoignage du genre. Après tout, le multiculturalisme est une des caractéristiques de no-tre pays. Toutefois, est-il possible d’avoir un nombre trop important

de cultures, de racines différentes nous défi nissant au point où elles ne font que s’annuler et créer une culture inexistante en soi? En ayant des origines variées, tel un arbre aux nombreuses racines se croisant et s’entremêlant entre elles, il est iné-vitable, selon moi, qu’un individu s’interroge parfois sur son identité. L’important, néanmoins, est que ces diverses racines lui donnent le choix d’être qui il veut, en puisant au fond de lui-même et de ses infl uences.

Un arbre sans racines en est un sec, mort, étendu parmi les autres ar-bres forts et fi ers dans une forêt. On ne le remarque pas, et si oui, ce n’est que dans un élan de pitié. Pourtant, cet arbre a autrefois nécessairement dû avoir lui aussi des racines.

En d’autres mots (et surtout pour m’éloigner de cet hymne à la nature métaphorique), un individu n’est rien sans ses racines. Penser que sa cultu-re est « absente », inexistante, c’est oublier qui on est et pourquoi on est.

Sans racines (ou 100 racines)

Calendrier culturel du 8 au 14 février

ARTS VISUELS

MUSIQUE

One Night Stand avec Jose Rodriguez GarridoQuand? Le 12 février à 19 hOù? Galerie La petite mort, 306, rue Cumberland, Ottawa

Les Cowboy Fringants – L’expéditionQuand? Le 11 février à 20 hOù? Salle Odyssée, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau

SUR LE CAMPUS

Messmer et Dominic PaquetQuand? Le 9 février à 20 hOù? Auditorium des Anciens, Centre universitaire

Soirée cinéma : Lumières noiresQuand? Le 10 février à 19 hOù? Auditorium des Anciens, Agora du Centre universitaire

Ligue d’improvisation étudiante universitaire (LIEU)Quand? Le 11 février à 20 h 30Où? Agora du Centre universitaire

Morceaux d’amour 6Quand? 11 au 13 février à 20 hOù? Cabaret La Bascoche, 120, rue Principale, Gatineau

WoyzeckQuand? 9 au 13 février à 20 hOù? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

THÉÂTRE

Textes, légendes et enlumineusesQuand? 9 février à 18 hOù? Alliance française, 352, rue MacLaren, Ottawa

DANSE

Charel Traversy

Le groupe Swing a livré une perfor-mance des plus électrisantes jeudi soir dernier, lors de son premier spectacle de la tournée 2010, à la salle Jean-Despréz. La formation qui se caractérise par un style « folk-lore urbain » y présentait son nou-veau spectacle, Libre Service.

Dans une mise en scène recréant l’atmosphère d’une station ser-vice, le groupe Swing, composé de Michel Bénac et de Jean-Philippe Goulet, a interprété en grande ma-jorité des chansons tirées de son troisième et plus récent album, Tradarnac. Ils ont également re-visité certains de leurs anciens succès, comme entre autres les chansons « Édith » et « Au nom du Père, du Fils et du set carré ».

Une énergie contagieuse

Il a fallu seulement quelques se-condes pour que le groupe Swing et son énergie débordante entraînent le public hors des chaises, pour ainsi créer une ambiance des plus festi-ves. La mise en scène, les nombreu-ses interventions humoristiques de Bénac et les pas de break dance de DJ Toddler ont rapidement séduit le public de tous âges.

Le groupe franco-ontarien est un joli mariage de musique tradition-nelle, de sons pop et techno avec une touche de rock. Ce mélange de saveurs donne à Swing un son si particulier et entraînant.

Aucune fausse note à mentionner, le spectacle dans son ensemble avait tout pour divertir les plus vieux comme les tous petits. Le groupe a également su

varier les chansons plus énergiques et celles qui le sont un peu moins, comme la chanson « Mon tour » où, dans une grande simplicité, les membres de la formation ont livré une performance des plus touchantes.

Le vent dans les voiles

L’année 2009 a été, pour le grou-pe Swing, une année forte en émo-tions. En plus de célébrer sa dixième année de carrière, la formation a été fi naliste au gala des prix Juno 2009 dans la catégorie « meilleur album francophone de l’année » et a égale-ment remporté le trophée Trille Or 2009 du « meilleure groupe ».

Après avoir vu le groupe Swing en spectacle, on ne peut qu’espérer que l’année 2010 leur sera tout aussi prometteuse, ou davantage!

Le groupe Swing vers un avenir prometteur

Michel Bénac et Jean-Philippe Goulet ont surtout interprété les chansons de leur troisième album: Tradarnac.Photo Voir.ca

ErratumDans l'article "Discours d'Obama à Ottawa" paru dans l'édition du 25 janvier dernier, le rôle principal de la pièce De la race en Amérique était tenu par Eric Delor, et non Vincent Byrd Le Sage.

FOLKLORE URBAIN

Page 9: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

2010

FÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOFÉUOÉLECTIONS

» Élections des Gee-Gees 2010 | P. 14-15

» Analyses et choix de La Rotonde | P. 10-13

» Où se prononcer les 9, 10 et 11 février | P. 13

» Julien de Bellefeuille démissionne: réunion d’urgence du CA | P. 16

» Dubois accusée : le comité disciplinaire est convoqué | P. 16

Page 10: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

Dossier Élections

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le 8 février 2009

10 • www.larotonde.ca

La campagne de St-Amour est impression-nante : présence d’affi ches, site web de grande qualité, présentations en classe. Il

a réussi à se faire connaître et à intéresser ou à intriguer les étudiants. Il a mis du piquant dans la campagne et lors du débat, toujours avec iro-nie. Ses allusions sont bien placées et démontre sa perspicacité (allusion au scandale entourant Savva et Dubois lors du débat). Il a terminé le débat en lançant : « Ce n’est pas ma candidature qui est une blague, mais ces élections qui en sont une. » Il a cependant créé de l’émoi et quelques malaises du-rant le débat. Certains affi rment qu’il est facile de

proposer une position satirique, mais qu’il aurait mieux fait de mettre son énergie à proposer une vraie campagne. Sa plate-forme est étoffée par des mesures qui prônent le statu quo ou des idées farfelues comme l’abolition de l’environnement, mesure qui serait renforcée par une journée sans respiration. Son débat d’ouverture a provoqué une vague de bruit lorsqu’il a commencé à chanter sur “Let’s Get It On” en lançant sa veste à la foule. L’avoir comme président serait alarmant, mais l’humour qu’il apporte à ces élections a réussi à mettre en évidence un problème latent au sein de la vie politique étudiante en général.

En voilà un qui présente la seule plate-for-me vraiment novatrice et audacieuse, la plus proche des étudiants, la plus profon-

de, et qui ne promet pas que des bonbons. Son mot d’ordre : décentraliser la FÉUO et retourner à la base pour une participation étudiante plus active. Gélinas-Faucher a mené un solide débat, a su défendre ses idées avec cohérence et assu-rance. Il a un curriculum fort, notamment en tant que membre du Conseil d’administration de la FÉUO pour la faculté de Droit civil.

Il n’a pas peur d’affi rmer ses idées, comme sa position en défaveur de la FCÉÉ, et connaît mieux

que ses rivaux les failles du système. Il démontre de l’intégrité et de la franchise et sait que les étu-diants se sentent déconnectés de la FÉUO.

Les bémols : une campagne faible qui ne re-joint pas l’électorat anglophone. De plus, ses trois grands projets sont idéalistes : décentraliser le pouvoir de la FÉUO, ranger l’Université d’Ottawa sous la Loi sur les services en français de l’Ontario et créer des assemblées générales. Il s’agit de voir comment il les mènera toutes à terme en une seule année. Enfi n, on ne sait pas ce qu’il adviendrait de tous les services qui demandent une coordination plus large que les corps fédérés ne sauraient offrir.

Bruno Gélinas-Faucher

Présentement présidente de l’Association étu-diante des études politiques, internationales et en développement, la plus grande asso-

ciation étudiante, tout porte à croire que Savva sait faire preuve d’organisation. Son niveau de français est très bon. Elle mène une campagne visible sur le campus grâce à ses affi ches dynamiques. Toutefois, la vidéo de sa campagne la montre peu vigoureuse. De plus, lors du débat, elle était fade et manquait de mordant comparativement à ses opposants.

Elle semble ébranlée par le scandale qui en-toure sa campagne (voir article en page 16), ce qui démontre qu’elle n’a peut-être pas les nerfs

assez solides pour le poste qu’elle convoite. Elle aurait pu mieux se défendre et profi ter du débat pour mettre les choses au clair si elle n’a effecti-vement rien à se reprocher.

Autre bémol : plutôt que de fonder sa campagne sur une vision, comme un aspirant président doit le faire, elle la fonde sur des rabais. Sa plate-forme dans son ensemble manque de contenu et ressem-ble davantage à un feuillet promotionnel intermi-nable de promesses, comme d’avoir la meilleure Semaine 101 au Canada, ce qui laisse douter de la compréhension de Savva du poste qu’elle souhaite occuper. Savva opte pour le statu quo.

Amalia Savva

Pour une deuxième année consécutive, Stee-ves brigue le même poste. Il est très cha-rismatique et dynamique, il préconise une

approche proactive et sa campagne est solide. Au-delà d’une présence notable sur le campus en matière d’affi ches, sa vidéo électorale ne manque pas d’énergie. Il a un bon niveau de français. Il a beaucoup d’idées, notamment d’inscrire les da-tes d’examen sur les syllabus, de créer un camp d’entraînement en collaboration avec le Centre de bilinguisme pour donner des bases aux étu-diants unilingues dans leur langue seconde. Il veut aussi instaurer les « jeux des facultés ». Son

ambition de créer un sentiment d’appartenance à l’Université est convaincante et pertinente, et lors du débat, il a reconnu que la FÉUO était dé-connectée des étudiants. Il semble bien connu sur le campus et passionné. Pourtant, il semble manquer de connaissances sur les enjeux du campus et sa plate-forme en générale manque d’envergure. Il ferait un meilleur v-p aux activi-tés sociales. Steeves semble vouloir plaire à tout le monde et c’est ce qui peut paraître inquiétant quant à sa capacité de défendre les étudiants auprès de l’administration. Son dynamisme sera son grand atout dans cette campagne.

Tyler Steeves

La Rotonde appuie Bruno Gélinas-Faucher de façon unanime.

Sébastien St-Amour

Président

Photos Mathieu Langlois

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Dossier Élections

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le 8 février 2009

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Familière avec les activités de la FÉUO, Sarah Jayne King est une candidate à considérer.

Probablement la plus verte des trois candidats, King propose des initia-tives concrètes en ce sens, comme l’établissement d’un emplacement du même type que le Café Alt au pavillon ÉITI. L’actuelle membre du Conseil d’administration de la FÉUO à titre d’administratrice pour la faculté des

Sciences sociales insiste également sur l’importance d’établir un budget transparent qui reflète les besoins des étudiants. La candidate idéale direz-vous? Non. Tout d’abord, on ne peut passer sous silence les difficultés éprouvées par King lorsqu’elle s’ex-prime en français. Lors des débats, la candidate a visiblement eu de la dif-ficulté à communiquer clairement ses idées dans la langue de Molière. Plu-

sieurs personnes se sont même éton-nées qu’elle ait réussi à passer le test de bilinguisme. Au-delà du français, sa prestation lors des débats n’a pas su impressionner. Peu énergique et reprenant parfois les idées de autres, King n’a pas le charisme d’une leader. Impliquée dans plusieurs organisa-tions à l’Université, King travaille bien à l’intérieur du système. De là à en prendre les commandes…

Sarah Jayne King

Tout d’abord, Loko a été le can-didat qui s’est le plus démarqué avec sa campagne, que plusieurs

ont qualifi ée d’agressive. Bien que très originale, la promotion faite par des personnes masquées vêtues de noir – et n’ayant pas peur de faire des doigts d’honneur – a plutôt nui au candidat, qui s’est attiré les foudres de plusieurs lorsque son équipe a interrompu le dé-bat de mercredi dernier.

Loko a bâti sa campagne sur la réduc-

tion de la pauvreté étudiante, un leitmo-tiv louable, mais diffi cile à concrétiser. Bien que son discours soit noble, sa vi-sion ne semble pas toujours concerner la vie sur le campus, mais parfois plus la vie des étudiants en dehors du contexte universitaire. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas en abaissant de quelques sous le coût des livres et des sandwichs que les étudiants deviendront riches. Installer une cuisine au Pivik et réa-ménager l’Agora sous la forme d’un

café Internet sont malgré tout des idées concrètes qui pourraient être viables et intéressantes pour la communauté étudiante. Le candidat, ayant peu d’ex-périence dans le domaine des fi nances, propose d’abolir les frais de location au 1848 et de se faire payer pour y orga-niser des activités, deux projets un peu farfelus d’un point de vue économique. Mention spéciale pour le français de Loko, de loin de plus habile des trois candidats dans cette langue.

Sydney Loko

De loin la plus compétente des trois candidats, Maureen Hasi-noff a un curriculum bien garni

quand vient le temps de parler fi nances. Étudiante en économie, Hasinoff insis-te sur l’importance d’établir des plans quinquennaux pour tous les commerces de la FÉUO afi n d’avoir une vision à long terme et d’éviter les défi cits. À cet effet, elle souhaite travailler en partenariat

avec Campus vert pour que le dévelop-pement des entreprises se fasse en har-monie avec l’environnement. Offrant des réponses concrètes et réalistes, Ha-sinoff est la candidate qui semble être le plus en mesure de gérer le budget de façon sécuritaire. On a pu apprécier son réalisme et son expérience lorsqu’elle a mentionné que, selon elle, il est fi nan-cièrement irresponsable de vouloir abo-

lir complètement les frais de location du 1848. Elle veut également s’assurer d’avoir un budget d’urgence, afi n d’être prête à toute éventualité. Misant sur la consultation et la transparence, Hasi-noff a de quoi apporter un vent de fraî-cheur dans les coffres de la FÉUO. Deux seuls bémols : son français, qui n’est pas tout à fait à point, et l’évocation de son allégeance politique durant le débat.

La Rotonde appuie unanimement la candidature de Maureen Hasino� .

Maureen Hasino�

La Rotonde appuie unanimement la candidature de Nicole Tishler.

Son français n’est pas parfait, sa campagne n’a pas été des plus fl amboyantes et sa plateforme

n’est pas sans faille, mais il n’en reste pas moins que Tishler ferait une bonne vice-présidente aux affaires étudiantes.

L’idée du calendrier centralisé est ex-cellente, mais il faut se rappeler qu’elle est loin d’être la première à avoir pro-posé un tel projet, qui ne s’est pourtant jamais concrétisé. Espérons que cette

fois-ci sera la bonne et que les étu-diants auront réellement le moyen de s’informer rapidement et effi cacement sur les activités de leur Fédération.

Sa vision écolo-réaliste pourra aussi plaire aux étudiants qui veulent des améliorations concrètes du côté en-vironnemental plutôt que de simples prises de positions radicales, mais sans effets réels. Dans la même veine, créer des événements qui annulent leur pro-

pre empreinte écologique est un projet audacieux et qui dépasse la simple dé-claration d’amour pour la nature.

Si l’on peut diffi cilement lui repro-cher la présence de trop nombreux « à venir » sur son site web, il n’en reste pas moins que sa campagne a fait bien peu de vagues, et les étudiants qui sauront reconnaître son nom sur le bulletin de vote pourraient être peu nombreux en bout de ligne.

Nicole Tishler

Hammett connaît le système des clubs et des services. C’est une candidate de l’interne qui ap-

puie globalement l’orientation actuelle de la FÉUO et qui propose des réformes plutôt que des virages à 180 degrés.

La candidate a aussi fait preuve d’une bonne présence pendant les débats, s’exprimant clairement et avec beau-coup d’enthousiasme. Si son français est loin d’être parfait, Hammett se risque

tout de même et n’hésite pas à s’expri-mer dans sa deuxième langue. Sa vidéo impressionne et refl ète bien la capacité de Hammett à faire passer son message, même si l’on peut douter de l’originalité de l’idée. Le site Internet de la candi-date est aussi mis à jour très souvent, ce qui constitue un atout que d’autres candidats semblent avoir négligé.

Par ailleurs, l’idée d’entente entre la Banque alimentaire et Chartwells mé-

rite d’être applaudie, surtout lorsqu’on connaît l’augmentation importante de l’utilisation de ce service par la com-munauté.

Ce n’est malheureusement pas suffi -sant, Hammett faisant trop de promes-ses coûteuses et impossibles. La salle de communication pour les clubs, par exemple, peut sembler une bonne idée, mais on imagine déjà les coûts impor-tants que cela engendrera.

Amy Hammett

VP aux � nances

VP aux a� aires étudiantes

Photos Mathieu Langlois

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le 8 février 2009

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La plate-forme de Marentette se concentre sur l’augmentation du choix dans la sélection des

cours ainsi que celui de la séquence des cours pour satisfaire aux exigen-ces d’un diplôme. Son idée d’aug-menter la représentation étudiante est intéressante.

De plus, elle a de belles affi ches

présentes. Elle semble ouverte au dia-logue. Pourtant, Marentette semble incapable de défendre ses idées en français. La réforme du programme coopératif qu’elle propose est intéres-sante, mais elle semble beaucoup plus dirigée vers les étudiants internatio-naux que ceux qui sont inscrits à l’Uni-versité d’Ottawa. Marentette n’a pas

démontré beaucoup de solidité durant le débat : il serait avantageux pour elle de parfaire ses connaissances du fran-çais et celles des enjeux universitaires pour une année prochaine. Son expé-rience en matière de négociation avec l’administration semble discutable et pousse à douter de sa capacité à défen-dre les dossiers qu’elle soutiendra.

Personne ne peut honnêtement douter du dynamisme et de la volonté de bien faire de Paige

Galette. La candidate est visiblement enthousiasmée par la course, l’aborde d’un point de vue positif et veut réel-lement mettre l’épaule à la roue. De plus, sa campagne semble se dérouler très bien, Galette mettant à l’œuvre son aisance à communiquer en public et son bilinguisme parfait. Elle fait dans le positif et il n’est pas exclu que

bien des électeurs voient dans sa can-didature une vice-présidente aux com-munications allumée et effi cace.

Même avec tous ces éléments en sa faveur, Galette ne convainc pas quant à sa volonté de modifi er les choses et d’effectuer les changements radicaux qui s’imposent dans la gestion des communications de la FÉUO. La pro-messe d’être à l’écoute des étudiants est bien sûr importante, mais elle est convenue et bien peu d’élus la respec-

tent vraiment une fois dans leur siège.Sa vidéo de campagne est impres-

sionnante, mais renferme les mêmes points faibles que sa candidature. Débordante d’énergie et de phrases accrocheuses, il n’en reste pas moins que les engagements clairs manquent à l’appel, tout comme une vraie re-mise en question du travail de sa pré-décesseure. Elle sait communiquer, aucun doute, mais c’est le message qui mériterait d’être revu.

L’ensemble de la plate-forme de Berrada est satisfaisante et il s’exprime bien en français.

Durant la campagne, il y avait une belle présence d’affiches de qualité sur le campus. Il semble avoir à cœur les étudiants, sans pourtant présen-ter pour ses projets des manières concrètes de les mener à terme. Son idée d’établir des mesures accom-modantes pour les étudiantes mères

et d’étendre les locaux de prière dé-montre de l’ouverture d’esprit quant aux divers problèmes touchant la vie étudiante. Il souhaite aussi garantir aux étudiants la possibilité de ter-miner leurs études dans la langue de leur choix. Cependant, sa campagne semble ne s’adresser qu’à un certain électorat. Contrairement aux autres candidats, il n’a pas réalisé de vidéo avec les Productions Zoom et a été in-

croyablement difficile à joindre pour le dossier de La Rotonde, ce qui lais-se présager qu’il sera peut-être dif-ficile d’accès une fois élu. Diminuer les frais de scolarité ou augmenter la présence de fontaine d’eau sur le campus sont de bonnes idées, mais il ne semble pas proposer de solutions pour les concrétiser. Il serait un bon candidat, mais il semble lui manquer l’expérience que Horton possède.

Osama Berrada

Horton a un bon bilan pour son mandat actuel, il a démontré qu’il est sensé et à son affaire :

il n’a pas fait l’objet de scandale, il est au courant des dossiers actuels et assure-rait une certaine continuité. Il a travaillé pour une semaine de relâche automnale et pour que la bibliothèque soit ouverte 24 heures durant la période des examens, deux réussites sous son mandat qui dé-montrent sa capacité de négocier avec

l’administration. Sa plate-forme semble plus concrète que celle des autres. Il men-tionne entre autre les accommodements religieux, l’amélioration du UCU et la va-riation des options alimentaires. Une des forces de sa plate-forme pour les franco-phones est sa promesse de permettre que des cours avec peu d’inscriptions soient tout de même donnés. Il semble que tous les étudiants s’y retrouvent. Son niveau de français est bon et sa connaissance

des enjeux des diverses communautés du campus l’est tout autant.

Durant le débat, il a prouvé être au courant des enjeux, car quand un étu-diant lui a demandé quel point de plate-forme il « volerait » aux autres candidats, il a répondu qu’il aurait bien aimé voler le plan de Berrada d’avoir une banque commune d’examens... pour ensuite dire que c’était quasi impossible parce qu’il avait déjà travaillé là-dessus.

Ted Horton

La Rotonde appuie unanimement la réélection de Ted Horton.

Stephanie Marentette

VP aux a� aires universitaires

VP aux communicationsLa Rotonde appuie majoritairement la candidature de Tristan Dénommé.

Tristan Dénommée veut du change-ment à la Fédération. Le candidat l’exprime clairement depuis deux

ans et profi te de chaque tribune dont il dispose pour le répéter. À l’entendre parler, rien ne tourne rond à la FÉUO et plus particulièrement dans le domaine des communications et du marketing. Il attaque Julie Séguin dès que l’occasion se présente et ne lésine pas sur les mots pour le faire. Si l’on doit reconnaître aux candidats le droit de s’exprimer, l’agres-

sivité de ses propos lors du débat ne l’a pas mis en valeur.

Par ailleurs, Dénommée semble aussi mettre l’accent sur les stratégies de com-munication par Internet et sur les fa-meux « écrans de télévision », un projet de la première campagne de Séguin qui ne s’est jamais concrétisé. Si cette utili-sation de la technologie peut s’avérer ef-fi cace, il ne doit pas placer tous ses œufs dans le même panier. De plus, ce genre de stratégie nécessite l’utilisation des

Productions Zoom, qui luttent pourtant pour une plus grande liberté d’action.

Malgré cela, Dénommée est un candi-dat qui est conscient des profonds pro-blèmes de communication de la FÉUO et semble prêt à y mettre des efforts. Il com-prend aussi à quel point la Fédération a du chemin à rattraper du côté du bilin-guisme et veut en accomplir un bout. Un changement s’impose, Dénommée saura manier le gouvernail et lui donner l’im-pulsion nécessaire pour changer de cap.

Tristan Dénommée

Paige GalettePhoto Philippe Teisceira-Lessard

Photo Philippe Teisceira-Lessard

Photos Mathieu Langlois

Page 13: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

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This is NOT a Media Insertion Order. All insertions for this campaign MUST be booked by Cossette Media.

Pavillon Tabaret : 9h à 17hPavillon Desmarais : 9h à 19hPavillon Simard (2e étage) : 9h à 17hCentre universitaire (Tim Horton) : 9h à 17hCentre universitaire (extérieur de la caféteria) : 9h à 17hCentre universitaire (bureau de la FÉUO): 9h à 19hPavillon Montpetit (2e étage) : 9h à 17hPavillon Fauteux: 9h à 17hPavillon Marion (sous-sol) : 9h à 17hColonel By (sous-sol) : 9h à 17hPavillon ÉITI (caféteria) : 9h à 19hComplexe sportif : 9h à 17hPavillon Roger-Guindon : 9h à 17h

N’oubliez pas votre carte étudiante pour vous prévaloir de votre droit de vote les 9, 10 et 11 février.

Où se prononcer ?

Faisant cavalier seul dans la course à la vice-présidence aux activités sociales, Alexandre

Chaput semble avoir pris sa campa-gne un peu à la légère. N’ayant pas de nouveautés concrètes, si ce n’est de faire grossir le Défi hivernal qu’il a rapporté cette année sur le cam-pus, Chaput n’a pas particulièrement impressionné lors des débats de la semaine dernière. En misant prin-cipalement sur la Semaine 101 et le Défi hivernal, l’actuel v-p aux activi-tés sociales ne doit pas oublier qu’une année scolaire s’étend sur beaucoup plus que deux semaines. Le candidat semble toutefois être conscient de

l’importance de rejoindre une com-munauté étudiante diversifi ée tout au long de l’année, sans toutefois avoir d’événements encore bien défi -nis à proposer. Élu en octobre après la démission controversée de Jean Guillaume, Chaput peut toutefois se vanter d’avoir organisé un Défi hiver-nal très respectable en moins de trois mois de mandat. Il a également fait ses preuves en organisant une soirée spéciale karaoké qui a su attirer une clientèle peu familière avec les acti-vités de la FÉUO. Sachant comment bien s’entourer, Chaput est en mesure d’augmenter la qualité et la visibilité des activités sociales sur le campus.

La Rotonde appuie unanimement la candidature d’Alexandre Chaput.VP aux activités sociales

Alexandre Chaput

Page 14: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

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Alors que les élections approchent à grands pas pour la FÉUO et que toute l’attention journalistique se porte sur les candidats et leur campagne, la section Sports ne veut surtout pas être mise de côté. Alors pourquoi ne pas sélectionner nos propres athlètes aux postes vacants de la FÉUO? Nous avons donc fait nos choix. Ils furent déchirants, certes, mais nous sommes fi ers de vous présenter la cuvée FÉUO Gee-Gee 2010, un produit de qualité.

Élections Gee-Gees 2010

Le choix du Gee-Gee qui occupe main-tenant le poste de président fut ardu et long. Ainsi, La Rotonde devait faire un

choix éclairé et juste parmi tous les athlètes du programme de sport étudiant interuniversitai-re de l’U d’O. Elle devait trouver le chef parfait qui rassemblerait force, ardeur, persévérance, expérience et humilité. Plusieurs candidats sont sortis du lot, mais une seule s’est démar-quée : il s’agit de Dominique Falardeau.

En effet, la joueuse de soccer combine toutes les qualités requises pour le poste de présidente. En plus d’en être à sa quatrième année au sein de l’équipe de soccer du Gris et Grenat, Falardeau est une des têtes d’affi che de la formation ottavienne.

Polyvalente, la défenseuse gatinoise sait cependant se faire remarquer autant en défensive qu’en offensive, ayant enregistré

4 buts en 14 matchs cette saison. Humble, elle ne s’enfle pas la tête avec ses succès et nous apparaît simple et décontractée pour sa séance photo, totalement à l’aise dans son nouveau poste de dirigeante. Enthou-siaste, elle a insisté, lorsqu’on l’a contactée, que c’était pour elle un honneur d’occuper la présidence, que c’était une place impor-tante.

Enfi n, votre nouvelle capitaine nous a ré-vélé un projet innovateur qu’elle compte bien mettre en place durant les prochaines semai-nes de son mandat. Il s’agit de donner l’accès prioritaire à tous les Gee-Gees dans les bars de la région : les fi les pour eux c’est fi ni! Car on peut bien s’imaginer que la dernière chose qu’un Gee-Gee veut après une dure semaine d’entraînement, c’est attendre à la porte pour pouvoir bénéfi cier d’un peu de relaxation.

Josh Gibson-Bascombe. Prépa-rez-vous, car c’est un nom que vous entendrez souvent au

cours de la prochaine année! Le ca-pitaine et athlète émérite de l’équipe de basket-ball de l’Université d’Ot-tawa est en effet l’étoile d’une nou-velle discipline : la vice-présidence aux activités sociales.

On n’y aurait jamais pensé, on ne s’y attendait pas, comment se fait-il qu’on n’en ait pas entendu parler avant? C’est pourtant vrai…

Le vétéran de cinquième année s’est révélé le Gee-Gee fait sur me-sure pour briguer le poste. Le nu-méro 3 de l’équipe de basket-ball apparaît en effet comme un jeune homme décontracté et bon vivant. Pas snob pour deux sous, il sera toujours à votre écoute. Humble, il ne se considère pas personnelle-

ment comme quelqu’un de particu-lièrement amusant, mais on l’adore quand même. Enjoué malgré tout, il vous attendra toujours bien mis pour une séance de photo, sourire en prime. Passionné, comme sur le terrain, il se dédiera à 100% pour la cause qui lui tient à cœur : vous! Ce ne sont que quelques caractéristi-ques qui peuvent décrire cette étoile montante, qui brille plus que jamais au fi rmament des Gee-Gees.

Si le meilleur marqueur de l’équipe n’a jamais publiquement manifesté d’intérêt pour le monde de la poli-tique active, il semblerait que cette célébrité sur le campus ait décidé de faire le grand saut pour sa dernière année avec le Gris et Grenat.

Josh Gibson-Bascombe au poste de vice-président aux activités so-ciales? On aime et on approuve!

Préparez-vous à bouger!Falardeau pour présidente : Oui je le veux!

Textes Catherine Cimon | Photos Mathieu Langlois

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Dossier Élections

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le 8 février 2009

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En réponse à la question sur les points forts et les points faibles de sa campagne électorale, Allen s’ex-

clamait : «Il y avait des élections?» D’un naturel franc et direct, Christine

Allen est celle qu’il vous fallait pour repré-senter vos intérêts en tant que vice-prési-dente aux affaires étudiantes! En effet, la hockeyeuse qui achève sa dernière année d’éligibilité avec les Gee-Gees apparaît volontaire et enjouée lors de la séance photo avec La Rotonde; d’un dynamisme contagieux. D’autre part, vous pouvez être assurés qu’elle défendra vos intérêts puis-que rien ne la refroidit. De plus, elle assure qu’elle se considère comme une bonne communicatrice; qualité essentielle à tout bon athlète-étudiant politicien.

En outre, Allen possède une caracté-

ristique qui fait d’elle la personne toute désignée pour pallier aux nombreuses problématiques étudiantes sur le campus : la résilience. Effectivement, la capitaine de l’équipe de hockey féminin sait surmon-ter les épreuves et enjamber les obstacles. On a qu’à observer la progression et la quasi-résurrection de son équipe après la période des Fêtes pour constater qu’elle a sans contredit un esprit combatif qui ne se découragera pas face à l’adversité!

Finalement, même si Allen avoue ne pas bien connaître le campus et sa po-pulation étudiante étant donné qu’elle poursuit sa maîtrise en physiothérapie sur le campus Roger-Guindon, la défen-seuse affi rme qu’elle adore la patinoire, où elle s’entraîne presque tous les jours, et c’est ce qui compte.

Mais qu’est-ce que le capitaine de l’équipe de natation peut bien fai-re au poste de vice-président aux

fi nances demanderez-vous? Eh bien, Hans Fracke croit qu’il est le candidat parfait pour occuper cette place : «J’aime beau-coup l’argent», nous annonce-t-il en riant!

Le grand blond aux yeux bleus se décrit aussi comme un homme qui sait mettre son poing sur la table lors des décisions importantes et qui prend les moyens qu’il faut pour que les choses se fassent. Se défi -nissant aussi comme quelqu’un de motivé, vous pouvez être certains que du haut de ses six pieds et trois pouces, ce Gee-Gee ne vous laissera pas tomber et demeurera as-sidu à la comptabilité, même si ce n’est pas toujours drôle… Bref, ce nageur n’hésitera pas à plonger dans les chiffres plutôt que dans la piscine pour vos intérêts!

Par ailleurs, le jeune homme est un ha-bitué de la gestion effi ciente d’un horaire serré et strict. De fait, l’athlète émérite en est à sa cinquième année au sein de l’équi-pe de natation du Gris et Grenat, ce qui lui a sûrement appris à se concentrer sur ses priorités : études, sport et maintenant, fi nances. Enfi n, Fracke est l’un de ces lè-ve-tôt à qui l’avenir appartient, sa séance photo ayant été réalisée au lever du jour; il n’en avait cependant pas perdu son sou-rire, son humour et sa bonne humeur!

En somme, avec Hans Fracke au pos-te de vice-président aux fi nances, vous faites d’une pierre deux coups : en plus d’être compétent, il est tout ce qu’il y a de plus charmant.

L’homme fort des � nances

Pour le poste de vice-président aux affaires universitaires, il vous fallait un Gee-Gee diplomatique,

honnête et n’ayant pas peur d’affronter et de négocier avec l’administration de l’Université d’Ottawa. Votre homme : Pat Millette.

De fait, ce jeune hockeyeur ori-ginaire de Kapuskasing représente l’image même de la diplomatie. Un de ses amis d’enfance et actuel président de la Ligue d’improvisation étudiante universitaire, Patrik Guillotte, nous a même livré ce témoignage : «Pat, je le décrirais comme quelqu’un de diplo-mate avant tout; assez agressif, parfois même violent, mais qui est capable de jongler avec des plus agressifs et vio-lents que lui […] des bureaucrates.»

Au-delà de cela, ce Gee-Gee est un homme qui a du cœur et des convic-tions. Effectivement, questionné quant à ses projets par rapport à son nouvel emploi, Millette répond qu’il trouve que le Gris et Grenat n’est pas assez supporté par la population étudiante sur le campus, que peu de gens assis-tent aux matchs, contrairement aux États-Unis, et que l’on doit travailler sur ce dossier pour régler cette situa-tion somme toute déplorable.

Bref, les idées constructives concer-nant son université pullulent déjà dans la tête du jeune élu du Double G. Son génie conjugué à ses capacités à peser le pour et le contre sera sans aucun doute un gage de succès dans le secteur des affaires universitaires. Comme on dit, il ne niaisera pas avec la puck! En-fin, simple malgré tout, lorsque nous lui avons annoncé sa victoire, il a réagi ainsi : «C’est toute une surprise, je ne m’y attendais pas!»

A� aires universitaires :Attention l’administration !

Les communications constituent un secteur en pleine expansion. Main-tenant, qui dit média, dit Internet,

blogues, web 2.0, information instan-tanée et un fl ot de nouvelles continu et grossissant; une révolution et un vérita-ble défi pour ceux qui s’aventurent dans ce domaine.

Le poste de vice-présidence aux com-munications ne fait pas exception à la rè-gle et c’est Claudia Séguin qui sera doréna-vant à la barre. Volleyeuse à temps perdu, Séguin a démontré ses talents de femme multitâche ici même, dans les bureaux de La Rotonde, prouvant qu’elle saurait s’y entendre avec ses nouvelles fonctions.

Cette franco-ontarienne a aussi de l’ex-périence en matière de gestion de stress que ce soit en situation de jeu, où elle doit

composer avec la pression et la volonté de performer, ou encore à la maison, alors que sa mère essaie de la décourager de ses ambitions politiques, Séguin ayant déjà un horaire très chargé.

La jeune femme, qui se défi nit comme naturellement timide, a cependant appris avec le Gris et Grenat à faire entendre sa voix. Occupant la position de libéro au sein de la formation de volley-ball otta-vienne, Séguin est donc habituée de diri-ger la partie et d’avoir une vue d’ensemble du jeu pour ensuite élaborer la meilleure stratégie qui aboutira à des rendements optimaux.

Bilingue de surcroît, Claudia Séguin possède toutes les caractéristiques d’une vice-présidente aux communications com-pétente. On lui souhaite bonne chance!

Ça roule du côté des communications

Droit au but pour les a� aires étudiantes

Page 16: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

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le 8 février 2009

16 • www.larotonde.ca

Philippe Teisceira-Lessard

Occupant actuellement le siège de présidente de l’Association étudian-te des études politiques, internatio-nales et en développement (AÉÉ-PID), Amélia Savva semble être vic-time d’une mutinerie de la part de l’exécutif de l’organisation.

D’abord, on apprenait le 31 janvier que James Johnston, vi-ce-président aux affaires académi-ques (administration publique) de l’AÉÉPID, a fait parvenir une lettre à l’ensemble de l’exécutif de l’orga-nisation pour dénoncer l’attitude de Savva. «Je suis vraiment troublé par ce qui semble être un manque d’engagement de [sa] part envers

l’AÉÉPID et l’exécutif de l’AÉÉPID dans les dernières semaines, écrit-il. […] [Ses] absences à plusieurs événements et réunions de l’AÉÉ-PID ne sont pas passées inaperçues et, selon moi, bloquent notre capa-cité de fonctionner correctement en tant qu’exécutif.»

De plus, La Rotonde a rencon-tré deux autres administrateurs de l’AÉÉPID, Peter Flynn et Greg Smith, respectivement v-p aux fi nances et v-p aux affaires aca-démiques (sciences politiques). Ceux-ci accusent la vice-présidente aux fi nances sortante de la FÉUO, Roxanne Dubois, d’avoir pris posi-

tion en faveur de Savva au cours de la campagne électorale. En effet, le 31 janvier, Flynn et Smith auraient découvert, sur l’ordinateur du bu-reau de l’AÉÉPID, un fi chier infor-matique qui contiendrait la plate-forme de la candidate présidentiel-le et qui aurait été créé sur l’ordina-teur professionnel de Dubois.

«Cet ordinateur et cet utilisa-teur sont bien les mêmes que l’or-dinateur de Roxanne Dubois dans le bureau de la FÉUO. Il a été créé sur cet ordinateur dans le bureau de la FÉUO. Roxanne Dubois qui aide une candidate à l’exécutif, dans notre opinion, cela viole l’article 4.13.3 et 4.13.4 de la Constitution de la FÉUO. Nous avons été informés

que nous devrions loger une plainte au comité disciplinaire de la FÉUO, ce que nous comptons faire», sou-tient Flynn. Rappelons que Bruno Gélinas-Faucher, autre candidat à la présidence de la FÉUO, est un membre substitut de ce comité dis-ciplinaire.

L’article 4.13.3 stipule claire-ment qu’«un membre de l’Exécutif sortant ne peut prendre position pour une ou plusieurs candidates durant l’élection».

Peter Flynn et Greg Smith, les deux vice-présidents de l’AÉÉPID qui accusent Roxanne Dubois, ten-tent actuellement de porter plainte

devant le comité disciplinaire de la FÉUO. Ils ont envoyé deux formu-laires de plainte distincts, mais avec exactement le même témoignage.

Flynn et Smith auraient en effet contacté Sarah Jayne King, pré-sidente du comité et par ailleurs candidate à la vice-présidence aux fi nances de la FÉUO.

Plainte reçue

Après 24 heures de confusion, les personnes en charge ont fina-lement confirmé aux membres du Conseil d’administration de la FÉUO que le comité disciplinaire de l’organisation tranchera ce dos-sier, selon un échange de courriels

auquel La Rotonde a eu accès.C’est Sarah Jayne King, qui a ré-

pondu aux plaintes de Greg Smith et Peter Flynn. Après la descrip-tion de la présumée découverte du fichier suspect sur l’ordinateur de l’AÉÉPID, on peut lire, parmi leurs conclusions, qu’à leur avis, la preuve exposée témoigne entre autres «qu’un membre actuel de l’exécutif est l’auteur ou a enregis-tré des modifications du matériel électoral d’une candidate».

«Tel que mentionné, le Comité disciplinaire sera convoqué et discutera des prochaines étapes à prendre dans un échéancier rai-

Philippe Teisceira-Lessard

«J’ai reçu la demande spéciale de convoquer une réunion du Conseil d’administration. Cette demande a été signée par 11 membres du Conseil et répond donc aux conditions re-quises dans la section 3.1.8.1 de la Constitution. Tel qu’indiqué dans la section 3.1.8.2, un avis d’au moins deux jours ouvrables est requis pour que la réunion spéciale ait lieu», écrit Federico Carvajal, président du CA, dans son courriel de convocation.

Le Conseil d’administration est donc convoqué pour une réunion spéciale le lundi 8 février 2010 à 17h30, dans la pièce 083 du pa-villon Tabaret.

Le mouvement semble s’être mis en branle à la suite de l’envoi par Robert Prazeres, administrateur re-présentant la faculté des Arts au CA, d’un courriel à l’ensemble des admi-nistrateurs dans lequel il défendait l’idée de tenir une telle réunion. Il y plaide notamment que le Comité

des élections ne devrait pas être en charge de la gestion directe de la campagne, car une crise de confi an-ce pourrait s’ensuivre. «Ceci est une

affaire urgente qui, j’en suis certain, devrait être traitée par le Conseil.»

Par ailleurs, il semble que le nom de Sylvia Lewis-Havard, qui a été directrice des élections de la FÉUO pour quatre scrutins distincts, cir-cule pour prendre le relais de Julien de Bellefeuille. «Je suis certaine-

ment intéressée», a-t-elle confi rmé par courriel. «Certains administra-teurs m’ont approchée pour voir si j’étais prête à assumer le rôle de di-

rectrice générale des élections.»

Retour sur la démission

C’est Seamus Wolfe, président de la FÉUO, qui a fait part de la nouvelle au Conseil d’administra-tion par courriel. «C’est avec regret

que je me dois de vous informer que notre directeur général des élections a fait parvenir sa lettre de démission ce matin», écrit-il.

«Le Comité des élections a établi une procédure opérationnelle qui permettra le déroulement des élec-tions de manière aussi ordonnée et équitable que possible. Comme la constitution prévoit que le Comité des élections a le pouvoir de réviser toute décision du DGE, en l’absence du DGE, le comité s’occupera doré-navant directement des décisions normalement faites par le DGE», termine-t-il.

Elizabeth Doneathy, directrice du scrutin, a par ailleurs décrit le départ de son collègue comme «soudain».

«Je ne sais pas pourquoi. Ce n’est pas que j’essaie de cacher de l’infor-mation, je ne sais pas pourquoi il a démissionné», commente-t-elle.

Julien de Bellefeuille démissionne, une réunion d’urgence du CA est approuvéeÉLECTIONS FÉUO

À la suite de la démission de Julien de Bellefeuill, directeur des élections pour la FÉUO, une demande a été déposée et acceptée afin de tenir une réunion d’urgence du Conseil d’administration de la FÉUO, avec pour seul point la démission du directeur des élections.

La première journée de campagne d’Amalia Savva, candidate à la présidence de la FÉUO, et son malaise durant le débat de jeudi dernier annoncent une dure campagne.

Dubois accusée : le comité disciplinaire est convoquéÉLECTIONS FÉUO

«Certains administrateurs m’ont approchée pour voir si j’étais prête à assumer le rôle de directrice générale des élections.» - Sylvia Lewis-Havard

sonnable», a écrit King le 2 février. «Comme toutes les réunions du Comité disciplinaire se déroulent à huis clos, je déconseille fortement toute communication entre les ad-ministrateurs et les médias à ce su-jet. Ce sujet est délicat et sera trai-té, en l’occurence, par les membres élus du Comité disciplinaire.»

Dans une communication distinc-te, King précise qu’elle n’émettera pas de commentaires sur l’affaire, se limitant à nous informer que les réunions du Comité disciplinaire se dérouleront à huis clos.

Rappelons que le comité disci-plinaire du CA est composé de Sa-rah Jayne King (présidente), Kyle Ryc, Marie-Ève Bérubé et Richard Mah, en plus de Bruno Gélinas-Faucher et Dennis Stark qui agis-sent en tant que remplaçants.

Savva ne fera « aucun commen-taire ».

Tyler Steeves, autre candidat à la présidence de la FÉUO, a confi é ses impressions à La Rotonde. «Si les accusations sont vraies, alors ces actions sont un affront à la démo-cratie», a-t-il dit.

«Cet ordinateur et cet utilisateur sont bien les mêmes que l’ordinateur de Roxanne Dubois dans le bureau de la FÉUO. [Le fichier] a été créé sur cet

ordinateur dans le bureau de la FÉUO.» - Peter Flynn

La découverte d’un fichier comprometant vient ternir la campagne de la candidate à la présidence.

Photo Mathieu Langlois

Page 17: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

Le coin du gloutonEric Ricou

Si vous êtes une jeune demoiselle convoitée par ma charmante person-ne, il est fort probable qu’on soupe, dîne ou pique-nique ensemble. Vous allez me dire qu’il s’agit d’une simple formalité de la drague, ce à quoi je ré-pondrai que « pas nécessairement ». Un bon repas, qu’il soit pris au resto ou cuisiné à la maison, révèle bien des choses sur notre bien-aimé(e) potentiel(le) : ses goûts, son ouvertu-re d’esprit, sa personnalité en public, sa créativité, ses manières à table (et en général) et aussi sa tendance ou non à mâcher la bouche ouverte, critère important dans mon cas. Sa conversation peut aussi contribuer à attiser l’intérêt mutuel. Évidemment, ce type de rendez-vous peut se solder par un échec ou être un triomphe. Il y a cependant un bon moyen de réduire ces risques d’échec (surtout pour soi) : choisir un bon restaurant. Si quelqu’une m’emmenait souper au Mike’s, ce serait un début assez chancelant pour une relation. Lais-sez-moi vous guider un peu.

Si vous optez pour la voie plus traditionnelle, c’est-à-dire soirée romantique, resto à lumière tami-sée, petites chandelles et luxe, pre-nez garde : trop coûteux, trop hau-tain et trop intimidant, ça risque

de gâcher la soirée, surtout si vous êtes de jeunes adultes. Plusieurs lieux, bien que jouissifs d’un point de vue gastronomique, peuvent être excessivement formels ou apprêtés, au point où la dimension interper-sonnelle du repas se voit éclipsée. Des endroits comme Murray Street Restaurant (110, rue Murray), Fra-ser Café (7, chemin Springfield) ou Molto Café Bistro (110, promenade du Portage, Hull) se démarquent certainement par leur cuisine re-marquable, mais aussi par leur ambiance d’un chic décontracté qui ne mitigera pas votre plaisir ou vos cajoleries discrètes.

Il faut d’ailleurs se méfier des zo-nes plus branchées ou achalandées, le marché By notamment, où l’on paie cher la note sans que ce soit agréable pour autant. Ce sont da-vantage des endroits pour se faire voir que pour enflammer des pas-sions. Ça vaut peut-être plus le coup (et le coût) si vous êtes célibataires.

Bien entendu, le resto ne suffit pas à rendre la soirée langoureuse. Le contexte du repas ou son empla-cement sont aussi d’importants fac-teurs. Supposons que vous passiez une journée à rôder dans les collines outaouaises en raquettes. Ne serait-

ce pas idéal de vous retrouver dans un petit bistro charmant dans un village plutôt pittoresque? C’est ce que vous offre le Café & Bistro Chez Eric (28, chemin Valley, Wakefield). Le menu est à la fois rustique et mo-derne, changeant au rythme des ar-rivages saisonniers et locaux.

Pour tout ça, bien sûr, il faut bien se souvenir que pour le 14 février, une réservation est de rigueur. Et puisque les réservations limitent votre spontanéité, ce n’est peut-être pas pour tout le monde. Heureu-sement, on peut tout simplement oublier le restaurant. Revenons donc à la promenade en raquettes. Un sac plein de délectables provisions peut être tout aussi ravissant que la plus somptueuse table d’hôte. Une visite à votre épicerie fine préférée (Bottega Nicastro, House of Cheese, Le Bou-langer français, etc.), des fromages, des charcuteries, du pain, des pâtis-series, peut-être un cidre chaud dans un thermos, et vous réchaufferez immanquablement le cœur de votre conquête. Ou certainement le mien.

Pour encore plus de critiques, de photos et de commentaires au sujet des repas, visitez le blogue de bouffe d’Eric Ricou à l’adresse http://mo-tdelafaim.blogspot.com/.

Quand aimer et manger vont de pair

Pour des détails sur nos programmes de maîtrise et de doctorat, visitez :

www.etudesup.uOttawa.ca

L’Université d’Ottawa innove constamment par des programmes répondant aux besoins des étudiants et à ceux de la société. Les programmes de maîtrise et de doctorat suivants témoignent de cet engagement :

- A�aires publiques et internationales (M)- Bio-informatique (M)- Droit notarial (M)- Ergothérapie (M)- Physiothérapie (M)

- Matériaux avancés et fabrication (M/D)- Sciences de l’information (M)- Systèmes de santé (M)- Neuroscience (M/D)- Et bien d’autres . . .

Des maîtrises et des doctorats qui conjuguent savoir et action

Page 18: La Rotonde - Édition du 8 février 2010

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le 8 février 2010

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Catherine [email protected] Sports

Vincent Rioux

L’équipe de volley-ball entamait une fi n de semaine de deux matchs samedi après-midi, alors que les fi lles faisaient

face aux Lions de l’Université York. Au cinquième rang de sa conférence, le Gris et Grenat avait bien l’inten-tion de remporter la rencontre pour pouvoir s’emparer de la quatrième position, occupée par l’Université Ryerson. Seules les quatre premiè-res équipes pourront participer à la valse d’après-saison. La troupe de l’entraîneur Lionel Woods l’a fi na-lement emporté dans un duel très serré par la marque de trois sets à deux.

Une partie endiablée!

Samedi après-midi, les Lions et les Gee-Gees ont livré une perfor-mance éclatante qui s’est terminée en cinq sets. Le premier est allé aux Ottaviennes, qui ont su vaincre mal-gré leurs adversaires affamées.

Les deux autres sets ont été l’af-faire des Lions, qui ont pris le mo-

mentum à ce moment de la rencon-tre. Le Double G devait rester supé-rieur aux Torontoises pour le reste de la partie pour espérer sortir du

pavillon Montpetit victorieux.Joanie Beauregard-Veillette s’est

occupée de régler le compte des Lions. De fait, elle a été la joueuse la plus dominante sur le terrain en ins-crivant un total de 20 points. Puis, Ottawa a eu le dessus sur York lors des deux dernières manches, ce qui a mis fi n à cette rencontre enfl am-mée. Enfi n, Beauregard-Veillette a été nommée joueuse du match pour les Gee-Gees.

À la suite de cette importante vic-toire du Gris et Grenat, l’entraîneur Lionel Woods était satisfait et sou-lagé des deux points acquis au clas-sement. Il soulignait que « ce sont les jeunes joueuses tout comme les plus expérimentées qui ont parti-

VOLLEY-BALL FÉMININ

Le Double G lutte pour une place en série

Vincent Duquette

Simon Cremer, ancien journaliste, chef de pupitre Sports et directeur de la production de La Rotonde, aura la chance de vivre une expé-rience unique avec un compatriote, François-Olivier Dorais en se ren-dant à Vancouver pour assister aux Jeux olympiques d’hiver 2010.

La Rotonde : Dans quel contexte et pour quelles raisons iras-tu aux Olympiques de Vancouver? Simon Cremer : J’y vais avec le Pro-jet Franco Média 2010, une collabo-ration entre l’Association de la presse francophone qui regroupe différents médias écrits francophones situés principalement hors Québec ainsi que l’Association des radios commu-nautaires du Canada. C’est un projet à deux volets : presse écrite et radio. Ce sont 23 jeunes de partout au Ca-nada qui se dirigent vers Vancouver pour faire une couverture alternative. Mes deux sports prioritaires seront le curling et le hockey masculin.

LR : À quel genre de couvertu-res seras-tu affecté? SC : Les gens en presse écrite vont alimenter un fi l de presse avec des articles de nature différente. Il y aura des entrevues, des portraits d’athlètes et un peu de nouvelles. Nos articles pourront ensuite être publiés dans différents hebdos ou journaux régionaux qui mettent l’accent sur les athlètes francopho-nes non québécois. Un des articles que j’aimerais vraiment faire est une entrevue avec Jonathan Toews! LR : Est-ce que tu auras la chan-ce de faire autre chose que de la couverture journalistique pen-dant ton séjour? SC : J’ai l’occasion de faire une étude dirigée sur mon expérience aux Jeux. Je vais probablement me faire un journal de bord. En fait, je ne sais pas vraiment quel genre d’horaire je vais avoir sur place, mais je pense que l’expérience en soi, ce sera bien assez!

LR : Penses-tu que cette expé-rience sera bénéfi que pour toi dans ta future carrière de jour-naliste? SC : C’est évident! Ce sont les Olym-piques! C’est l’événement le plus important dans le monde du jour-nalisme sportif, même dans le mon-de du sport point! Il y a tellement de compétitions en même temps qu’il sera vraiment important d’être bon sous pression puis de ne pas se laisser dépasser par le contexte. Et c’est une bonne façon de se faire un réseau de contact solide.

LR : Si tu avais eu la chance d’aller aux Olympiques en tant qu’athlète, dans quel sport aurais-tu aimé évoluer? SC : La réponse facile, c’est le hoc-key masculin; c’est diffi cile de ne pas dire le hockey masculin! LR : Penses-tu que l’équipe de hockey masculine pourra répé-ter son exploit de 2002 à Salt Lake City lorsqu’elle avait ga-gnée la médaille d’or? SC : Ça va être dur d’avoir la même dramatique qu’en 2002 parce que le contexte était différent. La médaille d’or, en hockey masculin, c’est au Canada de la perdre. La déception vis-à-vis d’une défaite du Canada serait plus grande que la satisfaction de l’avoir gagnée.

LR : Crois-tu que le Canada puisse remporter le plus de médailles? SC : Même avec des estimés très pessimistes, le Canada devrait rem-porter autour de 35 médailles, ce qui est largement suffi sant.

LR : As-tu déjà eu l’intention de travailler dans un autre domai-ne journalistique que le sport? SC : Je parlais avec Jean St-Onge de Radio-Canada et il m’a dit : « Est-ce que tu veux faire du journalisme sportif ou du vrai journalisme ?» J’ai pensé changer de branche, mais je reviens toujours au sport parce que c’est le domaine dans lequel j’ai le plus de facilité. Mais je me garde toujours une porte ouverte!

Une chance inouïe pour un jeune journaliste de l’Université d’Ottawa.

JOURNALISME SPORTIF

Direction Vancouver pour Simon Cremer!cipé à cette belle victoire d’équipe ».

Grâce à cette victoire, Ottawa occu-pait, samedi soir, le quatrième rang et tentait, dimanche soir, d’acquérir une quatrième victoire de suite…

« Épuisées mentalement et physiquement »

Dimanche après-midi avait lieu la première rencontre de la saison entre les Warriors de Waterloo et le Double G. Les Warriors n’ont fait qu’une bouchée des Gee-Gees (0-3), qui, elles, ont eu du mal à garder le rythme à plusieurs occasions au cours du match. D’autre part, en plus de voir ses joueuses capituler devant Waterloo, Woods a dû com-poser avec la perte de Tess Edwards, qui s’est blessée à la cheville une fois de plus en fi n de partie.

Le premier set s’est terminé en faveur des Warriors (25-23) mal-gré plusieurs belles manœuvres des volleyeuses du Gris et Grenat. Les Ottaviennes n’ont pas baissé les bras pour autant. Elles ont en effet tenu tête aux joueuses de Waterloo, mais ces dernières ont eu le dernier mot dans cette manche qui s’est ter-minée 21-25. Enfi n, le dernier set a complètement été à l’avantage des visiteuses, qui l’ont emporté 25-15.

Un entraîneur préoccupé

Après la rencontre, Woods affi -chait un air inquiet, particulière-ment lorsqu’il a été question de Tess Edwards, qui s’est blessée en fi n de match. Il mentionnait l’importance de sa présence lors du prochain voyage, la semaine prochaine, dans la ville Reine. De plus, l’entraîneur

en chef a justifi é la défaite des sien-nes par la fatigue : « Nous avons joué un match long et demandant hier. Nous sommes épuisés menta-lement et physiquement. »

Une fi n de semaine déterminante

La fi n de semaine prochaine est d’une grande importance pour les Gee-Gees. En effet, elles se rendront dans la métropole ontarienne pour y affronter la meilleure équipe de leur conférence : l’Université de To-ronto. Elle doivent gagner si elles ne veulent pas dépendre de la défaite de Ryerson pour avoir une chance de participer au série.

« Nous avons joué un match long et demandant hier. Nous sommes épuisés mentalement et physiquement. »

- Lionel Woods

Les deux prochains matchs seront décisifs pour le Gris et Grenat.Photo Jessica Rose

Simon Cremer assurera la couverture du curling et du hockey masculin.Photo Simon Séguin-Bertrand | Facebook

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Sports

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le 8 février 2010 Sports

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Vincent Rioux

Avez-vous déjà entendu parler de Karina Krueger Schwanke? Cette volleyeuse originaire du Brésil est sans doute l’une des plus domi-nantes de l’équipe de volley-ball féminine des Gee-Gees. Née à Blu-menau, situé à quelques heures de Sao Paulo au Brésil, elle visite pour la première fois Ottawa et son uni-versité en 2007. L’amie avec qui elle se promenait l’amène jeter un coup d’œil au gymnase du pavillon Montpetit. Le hasard veut que l’équipe de volley-ball du Gris et Grenat s’entraîne cette même jour-née. C’est là que tout commence pour le porte-étendard de l’univer-sité canadienne.

Pourtant, son histoire d’amour avec le volley-ball remonte à bien plus loin. En effet, Krueger Schwanke s’est tout d’abord fait remarquer grâce à ses habiletés au tennis de table; jusqu’au jour où une équipe de haut calibre l’invite à joindre sa formation. L’athlète

alors âgée de 11 ans n’avait jamais touché un ballon de volley-ball de sa vie.

Très douée dans tout ce qu’elle en-treprend, Krueger Schwanke a vite appris à se débrouiller sur un terrain de volley-ball. À l’âge de 17 ans, elle joint les rangs d’une équipe profes-sionnelle, une aventure qui durera trois ans. Même si l’athlète d’origine brésilienne est une nouvelle recrue au sein des Gee-Gees, elle est proba-blement l’une des joueuses avec le plus d’expérience. De fait, elle avait déjà joué pendant environ dix ans dans son pays natal.

À son arrivée à l’Université d’Ot-tawa en 2008, Krueger Schwanke ne pouvait jouer dans l’équipe en raison d’un problème de visa. Cet-te année, l’athlète âgée de 21 ans fait partie des meilleures joueuses de l’Ontario.

De l’allemand au portugais, en passant par l’anglais

Si Krueger Schwanke est une joueuse qui possède un bon esprit d’équipe, en raison de la barrière linguistique, elle a cependant de la diffi culté à prendre une position de leader dans l’équipe ottavienne. L’anglais étant sa troisième langue, après le portugais et l’allemand, on comprend maintenant pourquoi son joli accent allemand prend le dessus quand elle parle anglais sur le terrain. Lorsqu’elle jouait au Bré-sil, elle faisait sentir sa présence sur le terrain non seulement par ses bel-les manœuvres avec le ballon, mais aussi par ses qualités de chef de fi le.

L’édition 2009-2010 selon Krueger Schwanke

Questionnée sur les performances de l’équipe, la jeune femme mentionne que la troupe de Lionel Woods n’a pas atteint son plein potentiel et que les joueuses ont de la diffi culté à exécuter

certains jeux qu’elles devraient norma-lement réussir. Elle précise également que ses compatriotes surmontent dif-fi cilement les erreurs commises lors des parties. Elle ajoute que ses coé-quipières gèrent mal le stress lors des rencontres importantes.

Si Krueger Schwanke n’est pas celle qui a le plus d’infl uence dans la for-mation, qui, selon elle, joue ce rôle? C’est la libéro Claudia Séguin qui mo-tive la troupe de l’entraîneur Woods durant les parties. La Brésilienne en a également profi té pour souligner le caractère de celle-ci, allant même jusqu’à la comparer à une tigresse lorsqu’elle se retrouve le terrain

Finalement Krueger Schwanke se dit bien adaptée à Ottawa. Effecti-vement, elle est très appréciée dans l’équipe, notamment parce qu’elle a le plus de points enregistrés jusqu’à maintenant cette saison.

PORTRAIT D’ATHLÈTE

Tête-à-tête avec Karina Krueger Schwanke

Vincent Duquette

Les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et les Redmen de McGill n’ont fait qu’une bouchée du Gris et Grenat au cours du week-end en défai-sant coup sur coup la troupe de Dave Leger. À la suite des défaites de 8 à 2 aux mains des Pats et de 4 à 1 face aux Redmen, il est pres-que impossible pour les Gee-Gees de participer aux séries élimina-toires. Le Double G se retrouve

maintenant à six points derrière Concordia, qui occupe la huitième position au classement. De plus, il devra affronter de nouveau les deux puissances de la ligue, ainsi que Carleton, pour disputer leurs trois derniers matchs de la saison.

« Je pense que notre équipe méritait un meilleur sort après les vacances de Noël. Je pense

que, mathématiquement, il est impossible pour nous de rattraper Concordia au huitième rang », dé-plorait Dave Leger, entraîneur du Double G, après la partie contre McGill.

Un match à sens unique

Même si les Gee-Gees ont réussi à contenir l’attaque puissante et diversifi ée de l’UQTR en première période, vendredi, en les limitant à deux buts, celle-ci a explosé avec six

buts dans les deux dernières pério-des du match pour sortir victorieuse de ce duel. Les Patriotes accentuent leur avance au premier rang de la division Est du Sport universitaire de l’Ontario (SUO), devant McGill.

« Cette rencontre est terminée, maintenant, alors nous devons nous concentrer sur la partie de demain. C’est un retour à la case

HOCKEY MASCULIN

À moins d’un miracle mathématique…départ », a expliqué Dave Leger après le match.

Les unités spéciales ont été un facteur déterminant dans le match pour les Gee-Gees, puisqu’elles ont concédé pas moins de trois buts en désavantage numérique. Les deux buts marqués par Ot-tawa proviennent de l’excellent joueur d’avant Matthieu Methot et du centre Brandon McBride. Le meilleur pointeur pour les Pats a été Francis Charland, avec deux buts et une passe, lui qui est maintenant le meilleur marqueur de la ligue SUO.

L’histoire se répète

Dans un match à sens unique marqué par les nombreuses puni-tions décernées de chaque côté, les Gee-Gees n’ont pu contenir la puis-sante attaque de McGill, samedi, tout en étant incapables de produire quoi que ce soit à l’offensive, et se sont inclinés au compte de 4 à 1.

Les Redmen ont marqué deux buts avec l’avantage d’un homme tout en ajoutant un autre filet en désavantage numérique. Le défen-seur Ben Gazdic de McGill a été le meilleur compteur avec deux buts et une passe pour son équipe, tan-dis que Tavis Holden a été l’uni-que buteur pour Ottawa. Ce but est survenu avec l’avantage d’un homme alors qu’il ne restait que quelques secondes à la deuxième période.

Le gardien de but d’Ottawa Riley Whitlock a connu une autre soirée chargée, lui qui a repoussé 39 des 43 tirs dirigés vers lui. Les Gee-Gees n’ont tiré que 19 fois en direction du gardien de but Danny Mireault, qui a obtenu sa troisième victoire de la saison.

Malgré la défaite, l’entraîneur Leger semblait content de sa trou-pe : « Nous avons pu voir à l’œuvre une équipe très jeunes jouer contre une équipe très expérimentée. Je ne pourrais pas être plus fi er de mes joueurs et de la façon dont ils ont performé ce soir. »

Le gardien de but Riley Whitlock abonde dans le même sens que son entraîneur : « Je pense que nous avons fait du bon travail face à une équipe nettement plus forte que nous. Nous sommes dans une année

de développement et l’exécution n’était pas à point ce soir. »

Les Gee-Gees disputeront leur prochaine partie le mardi 9 février au Complexe sportif de l’Univer-sité d’Ottawa face aux Ravens de Carleton. Ils disputeront ainsi leur premier match d’une série de trois en cinq soirs face à l’une des bonnes équipes de la division. La recrue devra aider son équipe dans son périple vers les séries.

Photo Jessica Rose

La troupe de Dave Leger ne sera pas des séries cette année.Photo Mathieu Langlois

Très douée dans tout ce qu’elle entreprend, Krueger Schwanke a vite appris à se débrouiller sur un terrain de volley-ball.

« Cette rencontre est terminée, maintenant, alors nous devons nous concentrer sur la partie de demain. C’est un retour à la case départ. »

- Dave Leger

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Sports

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Sports le 8 février 2010

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Catherine Cimon

Il y a deux semaines se tenait à l’Université McGill une des com-pétitions d’athlétisme les plus im-portantes, une des dernières avant les championnats de fin d’année. À cette occasion, la délégation otta-vienne du Gris et Grenat a fait plus qu’une performance honorable sur la piste et aux champs. Plusieurs Gee-Gees se sont démarqués avec des temps exceptionnels; un ex-ploit pour cette discipline tou-jours en quête de reconnaissance à l’Université d’Ottawa.

Une courbe exponentielle

Athlète au sein du programme d’athlétisme du Double G, Ma-rie-Ève Gauthier explique que les résultats de la compétition, qui se déroulait à Montréal les 29 et 30 janvier derniers sont de très bon augure pour toute l’équipe en pré-

vision des championnats natio-naux et que c’est incroyable de voir l’amélioration du groupe depuis le début de l’année seulement.

De fait, le Double G a su se faire respecter des autres délégations présentes au 15e défi de l’universi-té anglophone montréalaise. Ainsi, le Gris et Grenat a su s’imposer dans plusieurs disciplines devant

des adversaires coriaces tels que Guelph, York et Western. Au cu-mulatif, l’équipe masculine a parti-culièrement bien fait en terminant deuxième au classement, juste derrière l’Université de Guelph, ré-putée pour l’excellence de son pro-gramme d’athlétisme. De leur côté, les femmes ont fait un peu moins bien, mais ont tout de même réussi à fi nir au septième rang sur 14 avec 15 points en banque, Guelph domi-nant encore outrageusement avec plus de 92 points.

La palme de la plus belle perfor-mance de la fi n de semaine revient sans aucun doute à Christopher Greenaway, qui a abattu le record du complexe Tomlinson et du défi an-nuel de McGill en réalisant un saut de 7,63 mètres. Greenaway s’est du même coup qualifi é pour le Sport in-teruniversitaire canadien (SIC) et on le retrouve maintenant au premier rang du classement canadien. Par la suite, Tyler Fawcett a aussi brillé sur

la piste de McGill. En effet, il a ter-miné en deuxième place à l’épreuve du 60 mètres haies avec une qualifi -cation assurée pour les SIC. L’équipe masculine du relais 4 x 200 mètres composée de Michael Robertson, d’Oluwasegun Makinde, de Moussa Sissoko et de Greenaway a aussi re-vendiqué sa supériorité lors de la rencontre en rafl ant l’or.

Une pluie de succès pour les Gee-GeesPORTRAIT D’ÉQUIPE

Catherine Cimon

Comme tant d’autres, le club de water-polo masculin de l’Univer-sité d’Ottawa s’inscrit dans la li-gnée des équipes sportives affi liées au Gris et Grenat à qui on accorde peu, pour ne pas dire pas, d’atten-tion. Néanmoins, une rencontre avec Alexandros Georgalis, adepte de cette discipline qui évolu au sein de l’équipe, a démystifi é et expliqué ce sport que peu de gens seraient aptes à pratiquer, en plus de nous exposer la dure réalité des athlètes faisant partie d’un club.

Mais où sont les clubs?

Il semble qu’il ne soit pas tou-jours facile de localiser les clubs sportifs sur le campus ou même de savoir qu’ils existent. De fait, l’athlète d’origine grecque mais arrivé du Djibouti, en Afrique, en janvier 2009 ne s’est joint à l’équipe de water-polo qu’en sep-tembre dernier. Il n’aurait jamais su qu’il y avait un club sportif du

genre à l’Université si ce n’avait été de sa propre initiative; il est en effet allé lui-même au Service des sports au pavillon Montpetit pour s’informer sur les activités offertes et c’est là qu’il a par ha-sard découvert que le water-polo se pratiquait sur le campus.

Georgalis explique cette situa-

tion inconfortable par le manque de publicité liée aux clubs sportifs sur le site de l’Université, son absence quasi totale en fait. Un problème dont l’Université ne semble pas te-nir compte.

Un sport de durs

Pourtant, le water-polo est un sport admirable et très technique, mais, comme l’affi rme Georgalis,

«beaucoup de gens trouvent ce sport intéressant, mais bien peu peuvent le pratiquer». Effective-ment, le water-polo est selon lui un sport qui est très exigeant tant au niveau cardio-vasculaire que physi-que et psychologique.

Pour bien illustrer la réalité de cette discipline, Georgalis raconte

qu’après avoir passé le processus du formulaire pour entrer dans l’équipe, l’entraîneur a convoqué tous les aspirants pour leur expli-quer en long et en large en quoi consistait le water-polo, les risques et les implications de la pratique d’un tel sport. Cela fait, la première pratique a selon lui été capable d’en décourager plus d’un; seulement sept recrues sont restées par la sui-te, les autres ont quitté.

Pour continuer, l’athlète admet que le club n’est pas très invitant pour les nouveaux, car les «anciens», comme il les appelle, ne sont pas très ouverts et ont déjà leur bande établie depuis longtemps. Toutefois, il ajou-te que ce sont malgré tout des gens forts sympathiques et que même s’il est de prime abord diffi cile de s’in-

tégrer au groupe, la chimie d’équipe n’en demeure pas moins unie. En ef-fet, même s’il note que les accrocha-ges entre coéquipiers sont fréquents et parfois même agressifs, il rappelle que c’est la nature du jeu et «qu’après [ils sont] tous capable de rigoler.»

En quête de reconnaissance

Si le club de water-polo porte le sigle des Gee-Gees et participe bel

et bien à plusieurs compétitions au cours de l’année, Georgalis affirme que l’administration de l’Uni-versité ne semble pas prendre en compte ce fait et qu’elle leur offre bien peu de soutien, autant finan-cier que matériel.

Ainsi, Georgalis confi e que leur équipement de water-polo est fonctionnel, oui, mais qu’il se fait vieux. De plus, les athlètes doivent débourser de leur poche leurs dé-placements (mis à part l’essence et l’hôtel) et s’organiser entre eux pour se rendre aux compétitions étant donné que l’Université ne fournit pas d’autobus. Cette réa-lité, Alexandros Georgalis la dé-plore, car même s’ils ne sont pas une équipe reconnue au niveau interuniversitaire, il dénonce le fait que les équipes de hockey ou de basket-ball voient toutes leurs dépenses défrayées par l’Université d’Ottawa.

En somme, il semble qu’ici, à l’université canadienne, on doive être prêt à faire plus de sacrifi ces pour faire partie d’un club sportif.

Pas pour les enfantsLES CLUBS DE L’UNIVERSITÉ D’OTTAWA

Le Double G a su se faire respecter des autres délégations présentes au 15e défi de l’université anglophone montréalaise.

Si le club de water-polo porte le sigle des Gee-Gees et participe bel et bien à plusieurs compétitions au cours de l’année, Georgalis a� rme que l’administration de l’Université ne semble pas prendre en

compte ce fait et qu’elle leur o� re bien peu de soutien, autant � nancier que matériel.

Par ailleurs, leurs consœurs ne se sont pas mal débrouillées non plus. La coureuse de font Julia Malleck a terminé au deuxième rang de la rencontre au 1000 mètres, en plus de réaliser un meilleur temps per-sonnel; insuffi sant par contre pour atteindre les standards SIC et se qualifi er pour les championnats. Même scénario pour l’équipe de relais féminin 4 x 200 mètres; Gau-thier affi rme qu’il ne leur manque qu’une trentaine de millièmes de

seconde pour les atteindre et pou-voir participer à la rencontre la plus attendue de l’année.

Les grands oubliés

Considérant les résultats hors du commun que l’entraîneur-chef Andy McInnis réussit à tirer de ses athlètes depuis le début de la saison et l’amélioration constante de ces derniers, il est étonnant d’apprendre par Gauthier que les

membres de l’équipe d’athlétis-me n’ont pas droit à la bourse de 3500$ par année offerte à tous les étudiants-athlètes remplissant les conditions d’attribution (notes, statut d’étudiant); l’équipe a pour-tant le statut officiel d’interuniver-sitaire. En entrevue avec La Ro-tonde, Marie-Ève Gauthier livrait ce commentaire révélateur : «Cette bourse là [bourse d’étudiant-ath-lète], c’est quelque chose qui doit être révisé.»

La palme de la plus belle performance de la fin de semaine revient sans aucun doute à Christopher Greenaway, qui a

abattu le record du complexe Tomlinson et du défi annuel de McGill en réalisant un saut de 7,63 mètres.

Photo Mathieu Langlois

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Sports

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le 8 février 2010 Sports

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ProlongationCatherine Cimon, chef de section sports intérimaire

En réalisant les entrevues pour les «Élections Gee-Gees» cette semai-ne, un des athlètes sélectionnés, Pat Millette, a attiré mon atten-tion sur une problématique qu’il trouve déplorable, et qui m’a tou-chée. C’est pourquoi je désire vous faire part de mon étonnement par rapport au désintérêt d’une partie des étudiants face au sport univer-sitaire en général.

En effet, au cours de notre ren-contre, le jeune homme se deman-dait avec raison pourquoi peu de gens venaient assister aux parties de hockey au Complexe sportif. Ces interrogations sont particulière-ment justes étant donné que l’étu-diant de l’Université d’Ottawa a toutes les raisons de s’intéresser au sport universitaire et d’encourager l’excellence des athlètes.

Tout d’abord, l’administration de l’Université d’Ottawa a pris plu-sieurs mesures pour encourager les étudiants du premier cycle à aller aux rendez-vous sportifs. De fait, les «recrues» n’ont pas à débour-ser un sou pour pouvoir assister aux rencontres des Gee-Gees à do-

micile. En ce qui concerne les étu-diants de deuxième cycle et plus, le coût des billets pour les matchs de basket-ball par exemple, est presque dérisoire : quatre dollars. Un rapport qualité-prix incroyable pour deux heures de sport compé-titif. C’est bien moins cher qu’une sortie en ville, sans compter l’am-biance au pavillon Montpetit et au Complexe sportif, enlevante et motivante, le prélude parfait à une soirée réussie.

Par la suite, nous avons à por-tée de main du sport en direct, avec une foule de talents en ébul-lition, mais nous préférons suivre le «vrai» sport à la télévision; mais peut-être préférons-nous le décor de notre salon à celui des arénas, des gymnases et du terrain Matt-Anthony…En fait, beaucoup trou-vent, comme excuse à leur désin-térêt, le niveau de jeu moins relevé que dans les équipes nationales. Néanmoins, la qualité du sport universitaire canadien est excel-lente et on ne devrait pas sous-es-timer les étoiles de demain.

Enfi n, nous payons une somme

de 98 dollars par année intégrée au montant des frais accessoi-res sur notre facture d’université, alors, vaut mieux rentabiliser cette somme plutôt que de la gaspiller en balayant trop rapidement de son champ d’intérêts nos honorables Gee-Gees. Et attention, mon in-tention n’est pas non plus que vous vous insurgiez contre la somme déboursée même si vous ne profi -tez pas de prime abord des services sportifs. Effectivement, le secteur sportif d’une université est un vec-teur important de sa renommée nationale et internationale. D’autre part, on oublie souvent que les Gee-Gees sont non seulement des athlètes, mais aussi des étudiants, et que la plupart d’entre eux contri-buent doublement au renom de notre établissement grâce à leurs performances scolaires.

Bref, je vous attendrai doréna-vant en grand nombre, les vendre-dis et samedis soirs au Complexe sportif et au pavillon Montpetit. Avec les championnats et les élimi-natoires qui arrivent à grands pas, on ne risque pas de s’ennuyer.

Ce que nous pouvons être bêtes KARA DEMERS» NATATIONLa jeune recrue de l’équipe de natation des Gee-Gees est depuis le début de la saison la tête d’a� che féminine de la troupe de Derrick Schoof. En visite à l’Université Brock pour les championnats du Sport universitaire de l’Ontario, elle a une fois de plus abattu un record du Gris et Grenat, au 400 mètres style libre, en plus de terminer dixième au 100 mètres libre, l’une des épreuves les plus compétitives du circuit.

CHRISTOPHER GREENAWAY» ATHLÉTISMEIl s’impose comme l’une des composantes phares de l’équipe d’athlétisme des Gee-Gees. En e� et, le jeune homme impressionne partout où il passe par ses aptitudes au saut en hauteur (7,63 mètres), mais aussi à la course. À quelques centimètres de se quali� er pour les standards olympiques en saut en hauteur, on garde un œil sur ce Gee-Gee prometteur.

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Les trois étoiles de La Rotonde

JOSH GIBSON-BASCOMBE» BASKET-BALL MASCULINSemblant avoir ralenti la cadence depuis la Classique de basket-ball à la place Banque-Scotia, le vétéran de cinquième année est revenu triomphant de l’Université York, samedi soir, avec plus de 32 points et sept rebonds en banque, un coup d’éclat pour ceux qui semblaient avoir perdu con� ance en lui.

AVIS AUX MEMBRES DE LA ROTONDE!Une assemblée générale extraordinaire se tiendra

le 22 février 2010 à 19 :30Veuillez vous rendre au www.larotonde.ca pour plus

d’information ou contactez Caroline Bouchard à [email protected]

le 22 février 2010 à 19 :30Veuillez vous rendre au www.larotonde.ca pour plus

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Ont participé à cette édition:Vincent DuquetteNedggy MauricinEric RicouVincent RiouxAntoine TrépanierMeghann Dionne

De toute l’équipe de La Rotonde, merci!

Johanne AlbertCéline ContetCharel TraversyAudrey LabrieCatherine Lavoie

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le 8 février 2010

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Divertissements

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Grossière erreur que de com-parer le principe du laissez-passer universel (U-Pass)

avec le Service des sports ou même avec le système de santé comme on l’a fait dans les dernières semaines.

Voilà quatre ans que je paie des frais accessoires pour des installa-tions sportives que je n’ai encore jamais utilisées et pourtant, je sais que le jour où j’aurai envie d’aller me baigner, on ne me refusera pas l’accès à la piscine de Montpetit. Il en va de même pour le système de santé : je ne suis presque jamais malade et n’ai jamais eu d’accident, mais je sais que le jour ça m’arri-vera, j’obtiendrai les soins pour les-quels j’ai cotisé.

Le cas du U-Pass d’OC Transpo est différent, car c’est une question qui ne concerne QUE les résidants d’Ottawa, dont je ne fais pas partie, tout comme de nombreux étudiants. Pourquoi les résidants de Rockland, Gatineau, etc., devraient-ils, en plus de devoir défrayer leur propre trans-port, accepter de voir 145 $ s’ajouter à leurs frais accessoires pour per-mettre à une minorité (voir l’article

du Fulcrum de la semaine dernière) d’étudiants de l’U d’O de prendre l’autobus à rabais? Car même s’ils le voulaient, ils ne pourraient pas se le procurer, ce U-Pass.

De la même manière que je peux obtenir un remboursement de taxes pour des achats effectués à l’étran-ger, je veux avoir l’assurance que je pourrai me faire rembourser les 145 $ du U-Pass, un service auquel je n’aurai pas droit, ne résidant pas à Ottawa.

Faute de quoi je voterai NON au référendum.

À quelques jours du vote, force est de constater que la FÉUO, quoi-que bien intentionnée, a failli à son devoir d’informer adéquatement la population étudiante sur cette ques-tion. Les modalités du U-Pass sont encore obscures et il est, à mon avis, trop tôt pour embarquer.

Amis étudiants, ne pensons pas qu’à nos poches, soyons justes en-vers tous, votons NON.

Joanie Demers, étudiante de troisième année en traduction et

résidante de Gatineau

Universel pour qui?

Malgré l’engouement actuel des étudiants pour les campagnes électorales de

la FÉUO, un manque d’organisation manifeste du bureau chargé de leur organisation est à signaler, tant cela a considérablement porter atteinte à la stratégie de campagne de notre candidat. En effet, lundi, le bureau (situé au Centre universitaire) a tout d’abord refusé catégorique-ment d’estampiller des dépliants en forme de billets de banque – avec le visage de notre candidat et autres indications électorales dessus – ar-guant que ceux-ci étaient interdits (trop similaires à de vrais billets de banque, selon eux), bien qu’ils res-pectaient parfaitement le règlement électoral. Cela nous a retardé d’un jour entier. Mais loin de nous dé-courager face à un tel excès de zèle, nous sommes revenus les voir mardi avec des changements apportés aux dépliants. Ils nous ont envoyé le soir même, par courriel, l’autorisation de les imprimer. Soulagée, notre

équipe a décidé de les distribuer le mercredi à 11 h. Nous nous sommes donc rendus au bureau des élections vers les 10 h, mais quelle ne fut pas notre surprise de lire devant la porte que le bureau était fermé jusqu’à 1 h 30. Nous avons alors décidé d’aller à l’immeuble SITE vers les 10 h 40 pour assister au débat du jour.

Trois employés du bureau s’y trouvaient, soi-disant pour veiller au bon déroulement du débat, alors qu’en réalité ils étaient assis à ne rien faire du tout! Après que nous l’avons joint, le candidat Sidney Loko les a appelés par téléphone pour leur demander si l’un d’entre eux accepterait de se rendre au bu-reau pour estampiller rapidement nos dépliants. Ce qu’ils ont refusé de faire! Ajoutant même que notre can-didat pouvait déposer une plainte si bon lui semblait! Mais quel intérêt aurait-il à porter plainte quand le mal est déjà fait (deux jours entiers de campagne perdus!) et que cette seule plainte risquerait de ralentir

davantage sa campagne!?Il s’agit là d’une terrible faute

professionnelle de la part du bu-reau de la FÉUO, qui sans aucun doute manque autant de délicates-se que de sérieux. Notre équipe bé-névole a été malmenée quand elle essayait simplement de faire son travail. Exténuée par tant d’efforts vains et profondément frustrée que l’inventivité de sa campagne soit autant bafouée, elle reconnaît avoir émis quelques brefs mouve-ments d’humeur, plus désespérés qu’agressifs par ailleurs.

Cette lettre s’est imposée à nos yeux comme un geste fraternel envers le bureau des élections de la FÉUO pour que tout malenten-du soit définitivement dissipé et qu’à l’avenir, celui-ci se comporte d’une manière qui honore ses en-gagements envers la population étudiante.

L’équipe de campagne de Sidney Loko

Lettre ouverte de l’équipe de campagne du candidat à la vice-présidence aux � nances de la FÉUO, Sidney Loko, aux lectrices et lecteurs de La Rotonde

OpinionsOpinionsOpinions

Cette semaine, une citation du physicien d’origine allemande Albert Einstein au sujet du progrès technique. Le jeu consiste à reconstituer la phrase. Les cases du haut contiennent les lettres à placer dans

chaque colonne pour former des mots horizontalement. La phrase se lit de gauche à droite et les mots sont séparés par des cases noires. Les mots en bout de ligne peuvent continuer sur la ligne suivante.

Réponse : « Le progrès technique est comme une hache qu’on aurait mise dans les mains d’un psychopathe. » – Albert Einstein.

Trouvez la citation

Remplissez les cases vides pour compléter le casse-tête. Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque section de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

Sudoku

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le 8 février 2010 • Vol. LXXVII No. 18

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédacteur en chefMaxime [email protected]

Secrétaire de rédactionJoanie [email protected]

Adjointe à la secrétaire de rédactionAxelle Perry

ActualitésAnaïs Elboujdaïni(Chef de pupitre)[email protected] Larose(Adjointe)[email protected]

Arts et CultureJulie-Anne [email protected]

Sports Catherine Cimon (Intérimaire)[email protected]

Section [email protected]

WebPhilippe [email protected]

Directeur de la production visuelleMathieu [email protected]

PhotographieJessica Rose

Montage de la couvertureMathieu Langlois

ÉDITIONS ET VENTES

Directrice généraleCéline [email protected]

PublicitéEdgar DonelleAccès Mé[email protected] 524 11821 800 391 1182 (sans frais)

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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le 8 février 2010

Éditorial

Cet éditorial ne refl ète pas l'opinion de Maxime Goulet, rédacteur en chef de La Rotonde et également coordonnateur des Productions Zoom.

La nouvelle s’est d’abord transmise ora-lement et plusieurs ont cru à l’exagéra-tion. Puis elle a fait son chemin sur les blogues et dans les journaux étudiants

– encore là, certains parlaient de sensationna-lisme. Récemment, la vidéo a fait son apparition sur l’Internet et tout le monde a constaté de ses propres yeux à quel point prononcer un juron en abandonnant une lutte légitime devant un poli-cier de mauvaise humeur pouvait coûter cher.

Évidemment, il est ici question de l’arrestation injustifi ée, selon La Rotonde, de Seamus Wolfe, président de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO). Injustifi ée? Absolument! Certes, il s’agit d’un manque de respect que d’insulter un repré-sentant de la loi. D’un autre point de vue, cepen-dant, il est tout à fait légitime d’être en beaux fusils quand un agent de la loi vous prend pour un moins que rien. En effet, la police avait demandé à Wolfe de lui montrer le bail et ce dernier s’est empressé d’aller le chercher. Les policiers ont ensuite profi té de son absence pour pénétrer dans le bureau du Centre de recours étudiant (CRÉ). De la part du policier, la moindre des choses eût été d’admettre d’emblée que le bail ne servait à rien, ou encore d’attendre le retour du président de la FÉUO pour examiner le document comme il se doit.

Au nom de la loi

Comme le dit si bien le proverbe russe, il sem-ble en fait que « ce n’est pas la loi qu’il [faille] craindre, mais le juge », ou celui qui l’applique. Le Code criminel indique qu’il est considéré illé-gal de troubler l’ordre public en « se battant, en criant, en hurlant, en jurant, en chantant [!], ou en utilisant un langage vulgaire ou obscène ». En revisionnant la vidéo, il est diffi cile de déterminer

à quel moment Wolfe « trouble l’ordre public ». Si la loi doit vraiment être appliquée de cette façon, alors plusieurs d’entre nous devrions nous rendre sur-le-champ au poste de police pour avouer nos crimes, ou mieux : pourquoi ne pas appeler la po-lice chaque fois que quelqu’un ose ainsi troubler notre paix en public?

Plusieurs cyniques accusent Wolfe de s’être jeté par terre. Il est étonnant de constater qu’ils s’attar-dent à de tels faits alors que ce qu’il faudrait rete-nir, c’est plutôt qu’il s’est fait arrêter pour avoir dit deux fois le mot qui commence par F. Il est d’autant plus étonnant de voir que l’Université ne s’est pas expliquée à ses étudiants. L’absence de commen-taire pourrait facilement s’interpréter comme une approbation d’un tel comportement policier, ce qui, en soi, serait tout à fait déplorable.

Entendons-nous, lors de son arrestation, bien qu’il ait été convaincu (avec raison, croyons-nous) de la pertinence de son intervention, Wolfe quittait la scène, ayant abandonné le « combat ». En d’autres mots, il n’avait pas l’intention de troubler l’ordre public davantage (si l’on consi-dère qu’il avait vraiment troublé l’ordre public). De sucroît, il n’était sûrement pas une menace pour qui que ce soit, sinon pour la bonne humeur du policier, dont la frustration s’explique proba-blement davantage par le questionnement auquel Wolfe le confronte que par quelque juron émis à son égard. Notons qu’à ce moment, Wolfe arguait que la police n’avait pas le droit de pénétrer dans le bureau du CRÉ.

Au nom de la justice

Qu’un étudiant (Marc Kelly) se fasse arrêter et expulser du campus alors qu’il se trouve dans le CRÉ et que la directrice du Centre ne voit pas

d’inconvénient à sa présence est déjà probléma-tique (se référer aux articles précédents concer-nant Kelly pour plus de détails). Il faut ici rap-peler qu’un avis d’empiètement interdisant la présence de Kelly sur le campus avait été émis. Toutefois, selon Mireille Gervais, la FÉUO dé-tient un bail garantissant qu’elle est l’occupante légale de l’endroit où se trouvait Kelly lors de son arrestation.

Dans le cas du président de la FÉUO, que des mesures semblables soient permises sur notre campus est une goutte d’eau qui fait débor-der le vase. Seamus Wolfe se voit maintenant contraint de se défendre en cour face à des ac-cusations criminelles. En d’autres mots, s’il est trouvé coupable, il aura un casier judiciaire et toutes les complications qui accompagnent une telle situation. Il s’agit d’un manque total de res-pect envers les étudiants qui soulève certaines questions : à quand la prochaine oppression po-licière? Et, surtout, sous quel prétexte bidon le prochain étudiant se fera-t-il arrêter?

Le tout s’est produit le jour même où l’acti-viste Angela Davis était de passage à Ottawa. À cette occasion, celle-ci a fait remarqué que lorsqu’elle luttait contre la conscription, plu-sieurs la prenaient pour une folle. Mais que ce dont il faut se rappeler, c’est que les droits d’aujourd’hui ne sont jamais acquis et qu’il faut se méfier de ces arrestations répétées sur le campus. Il est primordial que l’administra-tion de l’Université se prononce à sujet. Elle doit expliquer à ses étudiants les mesures qui seront prises pour qu’un tel incident ne se re-produise pas. Si, à l’inverse, elle cautionne un tel geste, les étudiants sauront à quoi s’en tenir et devront trouver un moyen pour que de telles pratiques soient bannies de leur campus.

« Ne crie pas ou tu iras en prison! » – Policier d’Ottawa

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