la rotonde - Édition du 10 novembre 2008

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ARTS ET CULTURE SPORTS Dossier hockey masculin Entrevues, comptes-rendus de matchs, Tirs de barrage avec le Capitaine Martin Hérard Comédie frivole pour gens sérieux Critique de la nouvelle pièce du Théâtre de l’Ile, dirigée par Lucie Jauvin » Page 9 importantes à être réglées Ne laissez pas les autres décider pour vous. Le dossier FCÉÉ se poursuit » Pages 2-3 Changements potentiels à l’horizon Questions

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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Page 1: La Rotonde - Édition du 10 novembre 2008

ARTS ET CULTURE SPORTS

Dossier hockey masculin

Entrevues, comptes-rendus de matchs, Tirs de barrage avec le Capitaine Martin Hérard

Comédie frivole pour gens sérieux

Critique de la nouvelle pièce du Théâtre de l’Ile, dirigée par Lucie Jauvin » Page 9

importantes à être réglées

Ne laissez pas les autres décider pour vous. Le dossier FCÉÉ se poursuit » Pages 2-3

Changementspotentiels à l’horizonQuestions

Page 2: La Rotonde - Édition du 10 novembre 2008

ActualitésCéline BastoHouda [email protected]

le 10 novembre 2008

[email protected] • www.larotonde.ca

Houda Soussi

Dès 1990, la FCÉÉ commence à s’effriter. Accusée par plu-sieurs de dépasser son man-

dat en prenant position sur des enjeux autres qu’universitaires, elle voit sa légitimité sévèrement remise en question. Plusieurs as-sociations membres tiennent alors des référendums afin de s’en dé-saffilier.

À l’U d’O, la FCÉÉ l’emporte sans grande diffi culté. Guy Caron, alors employé à La Rotonde, fus-tige les méthodes de l’organisation, de même que son bilinguisme défi -cient. C’est pourtant lui qui, devenu président de la FÉÉUO trois ans plus tard, dirigera le camp du OUI lors d’un nouveau référendum, vi-sant cette fois-ci à augmenter les cotisations versées à la FCÉÉ. Bien que la proposition soit rejetée par 58,2% des étudiants, Caron est élu quelques mois plus tard président de la FCÉÉ.

Cette défaite de la FCÉÉ annonce le début de la fi n pour le lobby na-tional à l’U d’O. De fait, les criti-ques se font de plus en plus vives alors que Jean-François Venne et Jean-Michel Picard, connus pour leur opposition à la FCÉÉ, décro-chent respectivement la présidence et la vice-présidence externe à la FÉÉUO.

1994-1995 : L’heure de vérité

Alors que les relations FÉÉUO-FCÉÉ sont au plus mal – un nouveau référendum sur le retrait de la FCÉÉ doit se tenir en hiver – la campagne contre les réformes proposées par le gouvernement fédéral en matière

de programmes sociaux donne lieu à un affrontement dantesque entre les deux organisations.

La FÉÉUO ouvre le bal le 16 no-vembre en organisant avec la Carle-ton University Students’ Association (CUSA) une manifestation à laquelle participent 12 000 étudiants, la plus importante depuis dix ans.

Mécontente de n’avoir été mise au courant de la tenue de ce rassem-blement que tardivement, la FCÉÉ prend de son côté part à l’organi-sation d’une « manifestation aux macaronis » devant la résidence du ministre Lloyd Axworthy. Cet évènement a mauvaise presse dans les médias nationaux, qui y voient une attaque personnelle et du har-cèlement envers le ministre et sa fa-mille, et porte ainsi un dur coup au mouvement étudiant.

Dans les semaines qui suivent, la FCÉÉ appelle à une grève étudiante pancanadienne le 25 janvier. Cel-le-ci connaît un succès mitigé, la participation aux manifestations étudiantes tenues à travers le pays étant largement en deçà des 100 000 personnes prévues par Caron. À Ottawa, à peine 1000 étudiants répondent à l’appel.

Négociations de dernière chance et provocations média-

tiques

Gage de la capacité des associa-tions étudiantes locales à défendre effi cacement les intérêts de leurs membres, la manifestation organi-sée par la FÉÉUO donne un argu-ment de poids aux détracteurs du lobby centralisé. « Le succès de la manif du 16 novembre démontre l’échec de la FCÉÉ », soutient Pi-

card.Par ailleurs, pour beaucoup d’étu-

diants, les demandes de la FCÉÉ, notamment en faveur de la gratuité scolaire, relèvent du jovialisme. « Les jeunes d’aujourd’hui se veulent actifs, mais aussi pragmatiques dans leurs revendications. Le pelletage de nuages, c’est fi ni », peut-on lire dans une lettre ouverte annonçant la gestation de l’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAÉ). Sans surprise, Venne et Picard fi gu-rent parmi les signataires.

Le rejet des propositions de la FÉÉUO lors de l’Assemblée générale de la FCÉÉ ravive également la gro-gne et les appels à l’unité de Caron prennent rapidement des allures de coups d’épée dans l’eau.

Aux urnes

Initialement prévu pour février, le référendum est reporté au 20 mars à la suite d’une injonction accordée par la Cour civile de l’Ontario à la demande de la FCÉÉ. D’autre part, le tribunal invalide l’article des rè-glements électoraux de la FÉÉUO stipulant que « seuls les membres de la Fédération des étudiants et étudiantes de l’Université d’Ottawa ont le droit de faire campagne pour un candidat ou un comité référen-daire », une disposition pourtant proposée par Caron lui-même l’an-née précédente.

Le référendum se solde par une victoire attendue des opposants à la FCÉÉ, qui rafl ent 70% des voix.

Depuis, la possibilité de renouer avec la FCÉÉ a été soulevée de ma-nière ponctuelle, sans jamais mener à la tenue d’un nouveau référendum sur la question, jusqu’à cette année.

Philippe Tesceira-Lessard

Depuis son dévoilement la semaine dernière, la question référendaire suscite des débats importants en-tre les deux camps qui viennent d’être formés. Alors que le camp du OUI défend la question et affi rme avoir confi ance en l’intelligence des étudiants du campus, le camp du NON la décrit comme «dirigée».C’est un diffi cile processus qui a donné lieu à cette question contes-tée. Le comité de surveillance du référendum (CSR) étant formé à 50% de représentants de la FCÉÉ et à 50% de ceux de la FÉUO, la fédé-ration nationale aurait proposé une version de la question sans aucun montant de cotisation, version à laquelle Dean Haldenby et Faris Lehn du CSR se seraient opposés. Catherine Bourque et Lucy Watson, les deux représentantes de la FCÉÉ sur ce comité, seraient alors reve-nues avec une proposition incluant le montant à payer pour chaque étudiant. Aurait suivi une négocia-tion ardue et serrée sur le texte de la question qui aurait fi nalement débouché sur le résultat fi nal. «Les réunions du comité référendaire sont entre nous. Je commenterai seulement en disant que le comité référendaire et ses décisions sont justes», commente Dean Haldenby, lorsqu’exposé au récit des négocia-tions.

Point de friction

L’élément qui crée débat autour de cette question est le long préam-bule de présentation de la FCÉÉ. S’étendant sur trois paragraphes de taille moyenne, il présente l’or-ganisation nationale sous un jour plutôt positif. «La FCÉÉ a été for-mée en 1981 pour assurer la dé-fense d’un système d’éducation postsecondaire de haute qualité et à prix abordable» peut-on y lire.Interrogée afi n de connaître son opinion de la question référen-daire, Catherine Côté, professeur de science politique, dit ne pas voir de problème majeur avec le libellé. Pour elle, «la question est un peu décousue, trop vague et il pourrait y avoir une meilleure formulation»,

mais est globalement acceptable. En outre, elle ne voit pas l’élément de promotion de la FCÉÉ qui serait inclus dans le texte : «Y a-t-il une association étudiante au Canada qui ne prône pas une éducation acces-sible et de qualité ? C’est le cas de n’importe qui.»

Le « Oui » fait confi ance à l’in-telligence des étudiants

Pour sa part, la porte-parole du camp du OUI, Roxanne Dubois, ne voit pas de problème majeur avec la question. «Je crois que dire que la question est partiale, c’est faire très peu confi ance aux étudiants. Ils sont capables de lire une ques-tion et de peser les arguments. Une question avec préambule, cela s’est déjà fait, pour le régime d’assuran-ce-maladie. Ils vont être capables de peser le pour et le contre.» Pour ce comité, la question doit offrir assez d’information sur l’organisa-tion si l’on souhaite obtenir un ré-sultat juste.

« Non » à une question pro-FCÉÉ

Pour le camp du NON au réfé-rendum, «la question est dirigée, donc elle n’est pas égale. C’est as-sez évident, oui», attaque Michèle Lamarche, représentante de ce co-mité. L’autre représentant du NON, Ryan Kennery, adopte une position plus nuancée. «Je pense que la question n’est pas aussi impartiale qu’elle pourrait l’être. Le comité a dit que la question n’est pas par-faite. Mais nos étudiants méritent une question équilibrée, et une question parfaite !» a-t-il déclaré.Le camp du NON dit avoir un di-lemme crève-cœur devant lui. Soit il mène sa campagne normalement, en mettant de côté ses récrimina-tions envers la question, soit il se concentre sur ce point. «La question comprend des choses qui devraient être présentées durant la campagne et pas sur le bulletin de vote. J’espè-re que les étudiants verront au-delà de la propagande de la question et qu’ils en viendront à une conclusion basée sur leur propres interpréta-tions.»

Si, au moment de son adhésion en 1986, la FÉÉUO se targuait d’être déjà l’un des membres les plus actifs de la FCÉÉ, la lune de miel s’est révélée de courte durée.

FÉÉUO-FCÉÉ : La déchirureFCÉÉ FCÉÉ

Une rixe avant la vraie batailleLes deux camps ne s’entendent pas sur la question posée aux étudiants.

Photo PUCDes représentants locaux votent sur une motion lors d’une assemblée générale semi-annuelle en mai 2007.

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Actualités

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le 10 novembre 2008

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Houda Souissi

Dévoilée samedi dernier, la version fi nale des règlements entourant le référendum sur l’affi liation à la Fé-dération canadienne des étudiantes et étudiants a suscité bien des émois. La question, l’absence de limite de dépenses et la possibilité pour des bénévoles hors-campus de prendre part à la campagne constituent les principaux points litigieux.

La semaine dernière, une pre-mière plainte à ce sujet était logée auprès du Comité de surveillance du référendum (CSR). Les inquiétudes concernaient alors la formulation de la question référendaire – qui com-prend un préambule de trois para-graphes. Le 2 novembre dernier, le président de la FÉUO et membre du CSR Dean Haldenby a présenté aux membres du Conseil d’admi-nistration les derniers règlements adoptés par le CSR, provoquant des réactions autour de la table de

même que parmi les étudiants ve-nus assister à la réunion.

Dépenses illimitées

L’élément le plus controversé aura été la décision du CSR de ne fi xer aucune limite budgétaire aux deux camps. Roxanne Dubois porte-parle du OUI, s’est dit satisfaite de cette décision : « Cela permet à la cam-pagne de prendre de l’ampleur et aux étudiants d’être bien informés pour prendre la meilleure décision », considère-t-elle. Selon les représen-tants du camp du NON toutefois, les étudiants ne pourront pas rivaliser avec les ressources que déploie la FCÉÉ lors des référendums.

« C’est pourtant là-dessus que portait la seule des trois motions que j’avais proposées au CA qui fut approuvée : des dépenses égales pour les deux camps », souligne Ryan Kennery, représentant offi -ciel du camp du NON. De fait, en

octobre dernier, le CA avait man-daté le comité exécutif de la FÉUO à proposer cet ajout aux règlements référendaires du lobby national lors de la prochaine assemblée semi-an-nuelle. Kennery ajoute que l’un des membres du CSR s’était engagé à demander qu’un tel règlement soit mis en place lors du référendum sur l’adhésion de la FÉUO.

Haldenby a toutefois défendu le travail du CSR, soulignant que le remboursement de 2000$ de dé-penses pour chaque camp, que pré-voient les règlements, constituait quelque chose de rare. « Les étu-diants n’auront ainsi pas à fi nancer leur camp de leur propre poche », a-t-il dit.

Balises imposées au recrute-ment hors-campus

Haldenby a d’autre part présenté les limitations régissant la partici-pation de bénévoles hors-campus

comme étant une première. Cha-que jour, les deux camps ne seront autorisés chacun qu’à un maximum de 30 bénévoles n’appartenant pas à la FÉUO. Leur nombre ne de-vra d’autre part jamais dépasser le nombre de bénévoles membres de la FÉUO présents le même jour et représentant le même camp.

Kennery se dit satisfait des ef-forts qu’ont démontrés les repré-sentants de la FÉUO du CSR pour faire adopter une telle mesure : « Ce fut sans doute une bataille diffi cile pour [eux]. » Selon lui, bien que le règlement autorise également le camp du NON à faire venir des bé-névoles hors-campus – tant qu’ils sont membres de la FCÉÉ – ce sera surtout le camp adverse qui tirera avantage de cette tactique.

Par ailleurs, la toile sera également dans la mire du CSR : chaque camp ne sera autorisé à mettre en ligne qu’un seul site. La promotion sur les réseaux sociaux se limitera à un grou-

pe Facebook offi ciel créé par CSR.Notons également que le quorum

a été fi xé à 5% des membres, soit le même que celui exigé lors des ré-férendums organisés par la FÉUO. Les règlements réguliers de la FCÉÉ n’en prévoient quant à eux aucun pour les référendums d’affi liations, mais fi xent à 10% le taux de parti-cipation minimal lors des tentatives de désaffi liation.

« Consensus et compromis »

Les règlements ont été rédigées par un comité mixte FÉUO-FCÉÉ, formé de deux représentants de chaque organisation.

Selon Faris Lehn, second repré-sentant de la FÉUO, le travail du CSR s’est fait sur la base des principes de « consensus et de compromis ». Il ajoute qu’en cas de désaccord, les règlements réguliers de la FCÉÉ ont préséance, la FÉUO s’étant déjà en-gagée à tenir un référendum.

Des règlements contestésLes règlements établis par le Comité de surveillance du référendum ne font pas l’unanimité.

FCÉÉ

François-Olivier Dorais

Un changement de garde important se prépare dans l’entourage du rec-teur. Alors que le poste de vice-rec-teur à l’externe est toujours vacant et que Pamela Harrod quitte ses fonc-tions de secrétaire de l’Université, voilà que le vice-recteur aux études Robert Major a annoncé le 1er no-vembre qu’il quitterait ses fonctions une fois l’entrée en fonction d’un successeur. Ce roulement de per-sonnel survient trois mois après la nomination d’Allan Rock au poste de recteur de l’Université d’Ottawa.

« Cela s’inscrit dans le vent de changement qui souffl e en ce mo-ment à l’Université. On accueille cela comme un pas dans la bonne direc-tion, mais avec une petite réserve. On espère seulement que les nou-veaux employés seront plus récep-tifs et plus ouverts à travailler avec les étudiants pour favoriser l’établis-sement d’une Université engagée et plus transparente », explique le commissaire aux affaires universi-taires, Serge Dupuis, en reconnais-sant le travail accompli par les deux administrateurs au cours des derniè-res années. Le président de la FÉUO Dean Haldenby s’abstient quant à lui de tout commentaire, espérant juste « que les nouveaux employés travailleront pour les étudiants ».Reconnu pour sa vision plutôt tra-ditionnelle de l’institution, Robert Major met un terme à une carrière dans le milieu universitaire et prend sa retraite. Le nom de Major avait

d’ailleurs longtemps circulé l’année dernière pour une possible succes-sion à Gilles Patry.

À la demande d’Allan Rock, Major restera en fonction jusqu’à ce qu’un successeur lui soit trouvé. Le proces-sus de sélection est déjà entamé et le recteur assure que le poste devrait être pourvu d’ici quelques mois.

Harrod part, Des Rosiers assurera

l’intérim

Voilà plus d’une semaine que le poste de secrétaire de l’Université est vacant. Pamela Harrod, qui as-surait la fonction depuis 2006, sera affectée aux tâches de conseillère du recteur sur des projets et dossiers spéciaux. Une fonction temporaire qui s’éclipsera une fois le mandat de Harrod arrivé à terme en 2011.

La semaine dernière, le recteur a annoncé que la doyenne de la section de droit civil sortante, Nathalie Des Rosiers, assurera l’intérim jusqu’à l’été prochain. « Elle est jeune et progressiste. J’aime bien son tra-vail […] Je peux vous dire que Mme Des Rosiers sera ouverte et dispo-nible pour tout le monde, en tout temps », répondait Rock lorsqu’il a été interrogé sur le mutisme chro-nique de Harrod dans certains dos-siers controversés, telle l’ébauche du code de conduite proposée aux étudiants en avril dernier.

« Pour nous, c’est phénoménal d’avoir Mme Des Rosiers ! On l’a rencontrée récemment et elle est

prête à nous aider dans le processus de consultation et la rédaction d’une charte des droits. On s’est même donné comme objectif d’avoir un document d’ici la fi n de l’année », se réjouit Dupuis en précisant qu’après sept mois à la GSAED, il n’avait tou-jours pas rencontré Pamela Har-rod. Celle-ci est par ailleurs restée fi dèle à elle-même en refusant de commenter son départ et les tâches relatives à son nouveau poste de conseillère.

Le secrétaire de l’Université a la responsabilité des services de secré-tariat nécessaires au bon fonction-nement du Bureau des gouverneurs, du Sénat et de leurs comités. Le Bu-reau du conseiller juridique – tous vacants actuellement -, les archives de l ‘Université et le Bureau d’inter-vention en matière de harcèlement sexuel sont également placés sous sa direction.

Vice-recteur externe : plusieurs candidatures

en lice

La date limite pour les can-didatures maintenant arrivée à échéance, le processus de sélection d’un nouveau vice-recteur externe peut officiellement commencer. « Je préfère ne pas dire le nombre exact [des mises en candidature], mais on a un bon nombre de CV attirants. Le comité de sélection que je préside se réunira sous peu. Je dois vous avouer que j’ai hâte que cela avance car en ce moment,

Robert Major et Pamela Harrod quittant leurs fonctions, trois postes de vice-recteur sont à combler. Haute administration : de nouveaux joueurs attendusGOUVERNANCE

Robert Major, ici en discussion avec Mona Nemer, quittera son poste de vice-recteur aux études prochainement.

Photo Jason A. Chiu

c’est moi qui assure les tâches liées à ce poste! », affirme Rock. Jusqu’à maintenant, aucune date butoir n’a été fixée pour le choix d’un candidat.

La tâche du vice-recteur externe – autrefois appelée « vice-recteur aux relations universitaires » - est de promouvoir la vision de l’Uni-

versité à l’extérieur de ses fron-tières dans le but de générer des recettes, d’assurer la collecte de fonds et de sceller des alliances avec différents partenaires. Il est aussi responsable des relations publiques et gouvernementales à l’Université.

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Philipe Tesceira-Lessard

Des étudiants de la région d’Ottawa ont uni leurs voix, mercredi, afi n de manifester leur mécontentement et demander une baisse immédiate des frais de scolarité. Marchant du campus de l’Université d’Ottawa jusqu’au Monument aux droits de la personne, leur motivation et leur connaissance des dossiers ont com-pensé leur nombre relativement modeste.

Plusieurs établissements scolai-res ont rejoint l’Université d’Ottawa dans la marche jusqu’au Monument aux droits de la personne. En plus de l’Université Carleton, de Queen’s et de la Cité collégiale, les élèves fi -nissants de l’école secondaire De la Salle, ont bénéfi cié d’une amnistie scolaire et étaient présents accompa-gnés de leurs camarades de Béatrice-

Desloges. «L’éducation est un droit. Nous

voudrions même que l’éducation soit gratuite, comme dans plusieurs pays d’Europe. Ce sont les élèves qui ont demandé à avoir l’amnistie, c’est leur décision», déclare Nicolas Rasuilis, élève de 12e année à De la Salle, questionné sur les raisons et les motivations de ses collègues. «Et c’est nous qui allons payer l’année prochaine», ajoute Nicolas O’Con-nor. Bien que relativement peu nombreux, les élèves du secondaire semblaient bien informés et motivés pour marcher jusqu’au bout avec la foule d’universitaires. Plusieurs chiffres ont été lancés sur le nombre de participants. Chacun y allait de sa propre estimation, souvent chan-geante de minute en minute et ja-mais identique à celle de son voisin. Ainsi, des chiffres de 300 jusqu’à

5000 ont été entendus tout au long de l’avant-midi. Alors que l’objectif de la FÉUO avait été chiffré à 5 000 par l’exécutif, leur chiffre offi ciel était de 4 000 participants. Radio-Canada a cependant rapporté la présence de 1 000 étudiants.

Catherine Giroux-Bougard, pré-sidente de la FCÉÉ, se prononce sur la pertinence de ses revendi-cations : «On a vu en Ontario des hausses de frais de scolarité quatre fois plus élevées que le taux d’infl a-tion. Le système que l’on a en Onta-rio bloque des gens qui auraient le potentiel et la volonté de fréquen-ter l’Université.»

Interrogés afi n de connaître leur opinion sur la manifestation, les passants semblaient unanimement apporter leur soutien aux étudiants. Patricia Almozal, une passante croi-sée à la sortie du campus donne son

soutien à cet événement. «Je suis tellement d’accord, parce que les frais de scolarité sont tellement en hausse. Il faut crier, il faut protester pour se faire entendre des autori-tés. Mais vous n’êtes pas assez, vous pouvez faire mieux.»

Quand Obama s’en mêle

Un autre sujet était sur les lèvres des étudiants réunis pour l’occa-sion : l’élection de Barack Obama, survenue la veille. La foule semblait portée par ce vent de changement qui inspire la génération qui n’a pas connu d’autre présidence que celle de George W. Bush. Repris fré-quemment par les manifestants, le fameux «Yes we can», (Oui, nous le pouvons) a rejoint les classiques slo-gans politiques, pour le temps d’un avant-midi. On même pu entendre,

tôt dans le rassemblement, le nom d’Obama scandé comme celui d’une vedette rock un soir de concert.«Ca, c’est le changement. Toute personne a le droit de changer les choses. Les étudiants de l’Ontario peuvent aussi changer les choses», explique Pascaline Babogado, inter-rogée à propos de la photo de Obama fi xée sur sa pancarte À bas les frais. Par ailleurs, la FCÉÉ, organisa-trice de la campagne, s’est fait jouer un tour par le même Obama, les médias conventionnels préfé-rant discuter de son élection his-torique que couvrir l’évènement.Giroux-Bougard, se défend bien d’avoir fait une erreur. «On a un climat très politique cet automne. Des élections fédérales, des élec-tions américaines et des élections provinciales au Québec. C’est une bonne journée pour cette action.»

5 NOVEMBRE

Étudiants unis pour la baisse des droits de scolaritéMême selon les chiffres de la FÉUO, l’objectif de 5000 étudiants n’est pas atteint.

Photo guyhyghes.caPhoto guyhyghes.ca

Photo guyhyghes.ca Photo Philipe Tesceira-Lessard

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le 10 novembre 2008

www.larotonde.ca • 5

Le journalisme vous intéresse?Écrivez pour La [email protected]

Je me sens dans l’obligation de vous expliquer un truc. Qu’est-ce qu’un cancre ? Quelle est cette grande race dont je prétends être un spécimen ? « Cancre » est un terme si peu utilisé en Amérique du Nord que je ne peux en vouloir à personne de ne pas le connaître. « Cancre »

signifi e un élève paresseux et nul. Or, ma nullité, je ne l’explique pas par la paresse. Je l’explique par ce qui sera gravé par de futurs historiens sur l’épitaphe de notre époque : TROP DE TRAVAIL.

La vie estudiantine se promettait stimulante et à en croire Ferré, Azna-vour et tous les autres grands de la chanson française, ma vingtaine aurait dû être le sommet de ma gloire et de mon appétit de vivre. Mais comment pourrait-il en être ainsi alors que, comme tous les autres, j’ai deux emplois, un appartement et cinq cours ?

Je ne suis pas un super héros, ce niveau de travail est maintenant consi-déré comme normal. Ceux qui devraient arriver sur le campus en traînant des pieds et en se saisissant mollement de leurs notes de cours pour en faire une lecture nonchalante caractérisant l’élève modèle, arrivent à peine à trouver cinq minutes pour sombrer dans une apathie symptomatique d’un burn-out à venir.

Je ne comprends pas ceux qui voulaient nous empêcher de dormir à la bibliothèque. Ne réalisaient-ils pas que ce n’est pas par paresse ou bien par insolence que nous le faisons, mais bien par épuisement et par lassitude. J’aimerais ne pas m’endormir à la bibliothèque.

Le surmenage estudiantin va très loin. Ordinaires sont maintenant les gens qui travaillent de 20 à 30 heures par semaine, passent des heures dans l’autobus pour aller retrouver leur banlieue (seul endroit où l’on peut vivre à un prix décent, et encore), lisent leurs textes la nuit et ont si peu de temps pour eux et pour autre chose que métro-boulot-cours-étude-dodo que leur appartement est dans un état absolument lamentable et sera probablement la cause d’un cas de diphtérie.

Alors, qu’en est-il de nos projets intellectuels ? Qu’en est-il de la vie étudiante ? Le manque d’engagement de l’étudiant moyen dans sa commu-nauté s’explique assez facilement : il est dans un mode « survie », passant du boulot aux classes, puis à l’étude. Il ne peut même plus s’offrir le luxe de réfl échir au monde dans lequel il vit. Il ne peut même plus se permettre de faire ce qui le sépare de l’animal : réfl échir.

À bout de force, plusieurs craquent. Je ne crois pas être la seule à avoir vu des étudiants fondre en larmes, tellement au bout du rouleau qu’ils ne savaient même plus pourquoi ils sont à l’université. Ces vagues besognes dans lesquelles nous nous devons de sombrer pour assurer notre subsis-tance et qui nous empêchent de nous concentrer sur nos cours, ou plutôt de faire le minimum requis en classe a même des répercussions physiques. Nous en tombons malades, nous en développons des ulcères, nous en perdons des cheveux. Le soir venu, j’ose à peine enlever mon maquillage de peur de voir le cadavre fatigué que je cache sous la superfi cialité vendue chez Sephora et qui me permet de prétendre que je ne vais pas m’évanouir de fatigue dans la seconde qui suit.

Tel le personnage principal d’Elephant man, je me surprends à hurler : « Je ne suis pas un animal ! » À l’exemple de ce brave homme, je lutte contre la laideur, non pas physique, mais structurelle. Je lutte contre la laideur d’un monde où tous sont si pris par le travail, par leurs soucis de survie, qu’ils en reviennent à un stade quasi « état de nature » où ils ne peuvent pas se permettre de faire ce qui les a conduits ici : ÊTRE UN ÉTUDIANT.

Je conclus ce cri du cancre par une supplique. Ce problème est criant, et il ne touche pas que les étudiants de l’université d’Ottawa, il s’étend sur tout l’Occident. L’impossibilité d’accomplir tout ce que la société veut que nous accomplissions est notre plus petit dénominateur commun. Alors, je te supplie lecteur, mon ami, mon frère, après avoir lu mon cri, accorde-toi une heure, toute une heure pour aller prendre un café avec quelqu’un que tu aimes. Donne-toi une heure pour être un être humain.

Mathieu Gohier

Reconnue comme étant une univer-sité libérale, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) applique un règlement qui nous est étranger. Contrairement à ceux de l’Univer-sité d’Ottawa, les étudiants de cette université montréalaise ont un droit de regard quant à leurs évaluations. Comme prévu dans les règlements 5, des études au premier cycle et 8, des études aux cycles supérieurs, les étudiants votent, à main levée, les plans de cours en début de session.

Bien que les étudiants n’aient pas leur mot à dire sur le contenu même du cours, ils peuvent déterminer les processus d’évaluation tels que la valeur des travaux, les dates de remise et la valeur attribuée à la qualité de la langue, entre autres exemples. Interrogé sur la question, le professeur Jean-Pierre Beaud, du département de science politique de l’UQAM, ne semble pas s’en formali-ser. « Cela fait longtemps que je suis professeur. Cette session, je donne trois cours mais il n’y a pas eu de discussion. Peut-être parce qu’on tient compte de ce que les étudiants ont pu exprimer les années aupara-vant qu’on essaie d’adapter le tout au groupe étudiant que nous avons, peut-être qu’on a enlevé toutes les irritants, donc conservons tout ce qui est indispensable. » Chantal Gailloux, étudiante en journalisme de l’UQAM, considère la procédure nécessaire dans la mesure où les professeurs l’appliquent avec sé-rieux pour que la discussion puisse avoir lieu et qu’elle soit libre. « Elle est aussi pertinente, parce qu’elle donne le statut d’acteur à l’étudiant en donnant la possibilité de com-muniquer et de prendre position »,

soutient-elle.

« Vérité absolue »

À l’Université d’Ottawa, bien que certains professeurs donnent l’opportunité à leurs élèves de se prononcer sur les modalités d’éva-luation, aucune procédure n’est formalisée. « Les professeurs sont là pour favoriser l’apprentissage de leurs étudiants, et tout mettre en œuvre pour que cet apprentissage soit riche, substantiel, signifi catif, transformateur », considère le vice-recteur aux études, Robert Major. D’après ce dernier, les bons profes-seurs savent, en pratique, que leurs étudiants sont les partenaires indis-pensables dans la relation pédago-gique. « Les professeurs ici, j’en suis sûr, sont ouverts aux suggestions des étudiants, et tout à fait prêts à ajuster leurs modalités d’évaluation, si cela leur semble conforme aux ob-jectifs d’apprentissage du cours. » Dans le même ordre d’idée, Michel Bock, professeur au département d’histoire, affi rme qu’il est ouvert au dialogue avec les étudiants et que les professeurs ne détiennent pas « la vérité absolue ». Quant aux mo-des d’évaluation, celui-ci rappelle que chaque professeur est unique et doit être à l’aise avec le mode d’éva-luation de son cours. Il met aussi en garde « contre un risque de clien-télisme. Bien que les professeurs veuillent plaire aux étudiants, il faut savoir reconnaître le parcours du professeur et que celui-ci a un rôle d’encadrement à jouer auprès de ses étudiants. »

Du côté du centre de recours étu-diant, la vision est tout à fait diffé-rente. Mireille Gervais, coordonna-trice et agente de recours du centre,

trouve le mécanisme de l’UQAM « fantastique ». Selon elle, les étu-diants sont à la merci des profes-seurs. Bien qu’elle ne doute pas de la compétence de ceux-ci, Gervais remet en cause toute la notion de hiérarchie qui structure le rapport entre les étudiants et les profes-seurs. Celle-ci va plus loin encore en reprochant le manque de démo-cratie dans les cours alors que les étudiants « ne font que régurgiter les notions vues en classe sur leurs copies d’examen pour obtenir un diplôme. »

Étudiants inconscients de leur pouvoir

Même si ces deux règlements peu-vent sembler être un excellent levier pour les étudiants, ceux-ci ne sem-blent pas très concernés par la ques-tion. Toujours d’après le professeur Beaud, cela fait très longtemps qu’il n’y a pas eu de vote formel dans ses cours. Les étudiants de l’UQAM se-raient donc somme toute peu inté-ressés à se prévaloir de leurs droits. La réalité serait-elle différente sur le campus de l’Université d’Ottawa ? À en croire Gervais, non. Elle repro-che à la FÉUO de ne pas assez s’in-téresser au quotidien des étudiants. Elle rappelle que le rapport entre professeurs et étudiants n’a pas été soulevé par la fédération étudiante et que le niveau de mobilisation sur le campus reste plutôt faible. Ger-vais soutient que les étudiants ont un véritable pouvoir de décision, mais qu’ils n’en sont pas conscients. Cette réalité s’expliquerait par le fait que le mode de fonctionnement actuel de l’université repose sur la passivité des étudiants et leur peur d’affronter l’administration.

DROIT DE VOTE À L’UQAM

Pouvoir étudiantLes étudiants de l’UQAM votent, à main levée, leurs syllabus

Le cri du cancre

Je ne suis pas un animalSonia Noreau

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Actualités

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Suivez la campagne du référendum de la FCÉÉ en direct sur notre site web.

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Les groupes pro-vie suscitent la controverse

Avec un vote de 21 voix contre 2, la société étudiante de l’Université McGill (SSMU) a accepté de donner le statut de club à Choose Life, un groupe pro-vie. Le statut n’est que temporaire et, lors de sa période d’essai de trois mois, le club devra organiser au moins trois événements. La décision, comme on s’y attendait, soulève plusieurs points de controverse. Selon un étudiant en études des femmes, l’idéologie du groupe est violente et va à l’encontre des droits des femmes et des droits humains. Au contraire, la directrice de Choose Life insiste pour dire que son mandat est de respecter les droits de tous et, surtout, de s’assurer que les femmes et couples qui décident de mener leur grossesse à terme re-çoivent le soutien qu’ils méritent.

Au cours de la même semaine, la Cour suprême de la Colombie-Britannique a sou-tenu la décision de l’association étudiante de l’Université de la Colombie-Britanni-que-Okanagan de révoquer le statut de club d’un groupe pro-vie, Students For Life. Les tensions entre l’association étudiante et Stu-dents For Life existent depuis 2006, alors que le groupe a refusé de cesser d’affi cher des images de fœtus avortés. Le Tribunal des droits humains de la Colombie-Britannique a rejeté la plainte et c’est à ce moment-là que Students For Life s’est dirigé à la Cour suprê-me. Au cours des dernières années, plusieurs autres universités canadiennes ont soit révo-qué, soit refusé le statut de club à des groupes pro-vie, dont York et la Memorial University de Terre-Neuve.

Méga faculté à l’U de Calgary

Le président de l’Université de Calgary a récemment présenté un mémo qui proposait l’agglomération de quatre facultés en une seu-le. La nouvelle « méga » faculté engloberait les communications et la culture, les beaux-arts, les sciences sociales et les humanités. Cette initiative est la continuation d’un projet proposé en décembre 2004, mais qui ne s’est jamais concrétisé. Vu l’intérêt grandissant de la part des étudiants de faire leurs études dans un programme bidisciplinaire, le président jugeait qu’il était temps de remettre l’idée sur la table de négociations. Si l’université effec-tuait le changement, quatre sur 16 facultés, ainsi que 7 000 étudiants, soit le quart des étudiants à temps plein, seraient affectés.

McMaster envoie ses étudiants à l’hôtel

Environ 400 étudiants de l’Université McMaster ont dû déménager dans diffé-rents hôtels de la ville la fi n de semaine du 25 octobre. Leur résidence, Brandon Hall, a dû être fermée à la suite de l’incendie dévas-tateur qui a été déclenché il y a deux semai-nes. Les autres étudiants ont soit choisi de retourner à la maison, soit de vivre dans un appartement hors campus. Afi n de s’assurer que les étudiants puissent se concentrer sur leurs études, l’administration de l’université a essayé de créer des environnements qui ressemblent plus ou moins à l’atmosphère en résidence. Par exemple, les hôtels héber-geant des étudiants et qui ont leur propre restaurant vont bientôt commencer à accep-ter les cartes de forfaits alimentaires.

Revue de presse universitaireAlexa Biscaro

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Calendrier – ActualitésCONFÉRENCES

L’expérience d’élevage périurbain à Kinshasa - Entre « débrouille » et « entreprise »Quand ? 12 novembre de 12h à 13hOù ? Desmarais, 3120

OCGC Seminar (Carleton U): Ridge Subduction and Slab Window For-mation - Dr. Derek Thorkelson, Si-mon Fraser UniversityQuand ? 13 novembre de 13h à 14hOù ? Carleton - Herzberg 3120

Vitalité des communautés franco-phones du CanadaQuand ? 13 novembre de 17h30 à 19hOù ? Desmarais, 3120

Conférence de Corinne Denoyelle : «Courtoisie et misogynie dans le Jehan de Saintré d’Antoine de la Sale»Quand ? 14 novembre de 16h à 17h30Où ? Simard, 222

Who killed the electric car ?Quand ? 10 novembre de 19h à 21hOù ? Careg, 107Combien ? Gratuit

Habillé pour réussirQuand ? 12 novembre de 12h à 13hOù ? Terminus, UCU

Réussir un travail bien structuréQuand ? 12 novembre de 13h à 14hOù ? 110 Université

Rédiger une proposition de thèse : une approche systémiqueQuand ? 14 novembre de 11h à 12hOù ? 110 Université

Ce qu’il faut savoir de la rédaction de thèseQuand ? 7 novembre de 11h à 12hOù ? 110 Université

DIVERS

J’capote sur larotonde.ca !

Conseil d’administration de La Rotonde

Deux places au CA du journal La Rotonde sont présentement vacantes.

Si vous voulez vous impliquer dans les décisions du journal,

et participer à la gestion d’un organisme à but non lucratif, contactez-nous au info@

larotonde.ca

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La Rotonde est à la recherche d’un Représentant des bénévoles

Vous voulez prendre un rôle plus actif au sein de La Rotonde? Faire partie d’une équipe dynamique, et prendre part? Devenez Représentant des bénévoles!

Le Représentant des bénévoles assure un lien continu entre les bénévoles et les membres du comité rédactionnel et participe aux réunions de production à chaque lundi.

Rôle

-Aide avec le recrutement;-Rédige le procès-verbal des réunions des bénévoles;-Agit comme intermédiaire entre les bénévoles et l’équipe de production.

Le représentant doit être disponible le lundi soir. Il doit également être présent à toutes les réunions de bénévoles, tenues tous les 2 mardis, à midi.

Élection

Tous les candidats au poste sont soumis à une élection. Chaque candidat doit avoir contribué à deux reprises et appliquer avant le 15 novembre à minuit. Une courte lettre expliquant les motivations de leur candidature est requise. Par la suite, un débat aura lieu mardi le 18 novembre lors de la rencontre des bénévoles. Le scrutin sera ouvert suite au débat et il est possible de voter jusqu’au vendredi 21 novembre à 17h. Seuls les bénévoles ayant soumis 2 contributions ou plus cette session auront le droit de vote.

15 novembre, minuit : Date fi nale pour les mises en candidature18 novembre midi : Débat des candidats21 novembre 17h : Date fi nale pour voter.

Les résultats du vote seront connus vendredi le 21.

Faire parvenir votre candidature au Directeur des élection, Simon Cremer à [email protected]

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Caroline [email protected] Arts et Culture

Camila Juarez

De modestes débuts

Née en 1979 dans une petite ville près de Québec, Ariane réalise dès son plus jeune âge qu’elle a une pas-sion pour la musique. Elle quitte le nid familial à l’adolescence pour entreprendre une formation en mu-sique au Cégep Saint-Laurent, à Montréal. Elle y est à sa place et ex-celle dans divers cours. En 1996, elle participe à Cégep en Spectacle où elle s’y démarque ainsi qu’à l’Empire des Futures Stars en 1998. À la suite de quoi Ariane suit une brève formation en trip hop – mélange de hip-hop et de jazz - avec le groupe Tenzen. Elle poursuit sa carrière musicale à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en chant et en musique po-pulaires. Ses talents sont de plus en plus évidents. Marc Déry l’introduit alors à sa formation de tournée. Peu de temps après, c’est au tour de Da-niel Bélanger de l’enrôler pour son spectacle, Rêver mieux, à titre de choriste et de claviériste. C’est du-rant cette tournée que la jeune artiste a la chance de faire la première par-tie du spectacle. Il s’agit en fait d’elle, seule sur scène avec sa guitare. C’est lors de cette tournée qu’elle travaille à la composition de son tout premier album.

Le lancement d’une Star

Aquanaute fait son apparition en juin 2002. Il est un mélange d’électro-jazz et de pop. L’album est un succès, et l’artiste récolte deux Félix (révélation de l’année et

album pop-rock) ainsi que des mi-ses en nomination dans trois autres catégories, dont interprète féminine de l’année lors du gala de l’ADISQ en 2003. En mai 2005, le DVD inti-tulé À la Station C est lancé. Il est la célébration d’une panoplie de sons et de sens que l’on retrouve lors de ses concerts. Peu de temps après, en novembre 2005, son deuxième album Le Cœur dans la Tête parait. Ariane vient encore une fois nous émerveiller avec son imagination et ses créations innovatrices. Des chansons comme Imparfait, Com-bustion Lente, Montréal et Follow Me sont les preuves que son style éclectique est très apprécié et que cette auteur-compositeur-interprète n’a pas peur d’innover. Ce deuxième chef d’œuvre est qualifi é de rythm & groove ou plutôt par l’artiste même rythm & grunge. Ariane ne s’arrête cependant pas là. En avril 2008, l’album Tous les Sens voit le jour. Très anticipé par ses fans, au Qué-bec et en France cet album est en-core une fois une collection de sons évoquant chez les auditeurs diffé-rentes émotions. En temps qu’artis-te, Ariane a eu l’occasion de visiter plusieurs pays, mais seule la France l’a vraiment conquise et il s’agit d’un amour réciproque. Parmis les nombreuses idoles de Moffat, on re-trouve Ben Harper, Tori Amos ainsi que Mathieu Chédid (M) . Elle a d’ailleurs eu l’occasion de le rencon-trer et de collaborer avec lui lors de sa seconde tournée en France. Cette chanteuse/compositeure ne fait que débuter, mais on peut tous s’atten-dre à de belles et grandes choses de sa part!

Caroline Morneau

L’importance d’être Constant est une comédie frivole pour gens sérieux. Cette pièce est le cadeau plein d’exubérance

et d’insouciance qu’Oscar Wilde, auteur de la pièce, fi t à l’humanité juste avant de se retrouver en pri-son.

Tout comme Wilde, les personna-ges évoluent au cœur de la société victorienne. Un monde rigide rem-pli de principes et de règles. Pour tenter d’y échapper, les protagonis-tes s’inventent une double vie, rem-plie de mensonges pour les hommes et de fantasmes pour les femmes.

Jack Worthing, habitant le Su-rey, s’est créé un frère imaginaire du nom de Constant afi n de pouvoir aller à Londres les fi ns de semaines et d’échapper à son quotidien. Là-bas, il tombe amoureux de Gwen-dolin Fairfax. Il se lie d’amitié avec le cousin de celle-ci, Algy Montcliff. Algy s’est quant à lui inventé un ami imaginaire malade qui réside à la campagne, Bulbery. Cet ami lui permet de vivre une double vie en dehors de Londres. Lors d’un des passages de Jack à la ville, il parle de sa pupille, Cecily, à Algy. Ce der-nier, intrigué, décide de se faire passer pour Constant afi n de la ren-contrer. Cecily tombe amoureuse de lui, mais en grande partie pour son nom. Lorsque que le subterfuge est découvert, la seule échappatoire possible est de changer de nom.

Dans un chassé-croisé comique,

cette pièce est avant tout une cri-tique cinglante de l’obsession des apparences de cette société. « C’est une pièce d’un humour et d’une in-telligence ! Il y a un petit côté irréel, presque absurde dans les personna-ges », explique Jauvin. Rempli de vérité psychologique, notamment dans la vanité entièrement assumée des personnages, la pièce a une fraî-cheur et une frivolité malgré la pro-fondeur dont le texte fait l’effet.

Lucie Jauvin a monté pour la pre-mière fois cette pièce il y a deux ans avec Les Fous de la Rampe, troupe de théâtre du Cégep de l’Outaouais. Maintenant, avec le Théâtre de l’Ile, bien des choses ont changé et permis au metteur en scène de se concentrer davantage sur le texte, le jeu et les acteurs. « Travailler avec des professionnels sur le plan de la scénographie et des costumes donne beaucoup plus de moyens. Cet aspect est un apport tellement important dans la production, » explique-t-elle. Cela transparaît au niveau des décors et des costumes qui sont à couper le souffl e. Mêlant l’esthétique et le pratico-pratique, l’univers victorien ressort totale-ment de ses éléments. La diffi culté du texte est de bien faire ressortir tous les sous-entendu, le mieux pos-sible. Reconnu pour être un provo-cateur, Oscar Wilde n’épargne pas ce texte.

Un autre élément de la première production de la pièce est de retour. Il s’agit de Xavier Gagné-Croteau, qui tient le rôle d’Algy. Il tenait le

même rôle, il y a deux ans, lors de la présentation collégiale. « Xavier est un acteur avec énormément de ressources, il est vraiment dans son élément sur scène. Il était allé cher-cher quelque chose d’intéressant dans la première production pour le rôle d’Algy. » Il reprend d’ailleurs avec brio ce rôle. Maîtrisant à la per-fection le texte ainsi que l’essence même du personnage, Xavier Cro-teau-Gagné offre une performance hilarante et sincère. Autre présence sur scène remarquable, Nicolas Desfossés, qui campe le rôle de Jack Worthing. Il est loin d’en être à sa première production. L’expérience du comédien est sentie dans son jeu. Il est entièrement dans son élé-ment sur scène. On ne voit que le personnage et non l’acteur. Ce n’est cependant pas le cas pour les autres comédiens. Trop souvent nerveux, bafouillant parfois leur texte, le res-te des personnages n’est pas senti. Une partie de la distribution man-que de passion et semble être mal à l’aise sur scène.

La pièce est présentée durant six semaines, soit jusqu’au 13 décembre 2008. Cela permet à la présentation, ainsi qu’aux comédiens, d’acqué-rir une certaine aisance, un certain rythme.

L’importance d’être Constant, par Oscar Wilde, avec une mise en scène de Lucie Jauvin, est présentée du mercredi au samedi au Théâtre de l’Île (1 rue Wellington, Gatineau). Une pièce à ne pas manquer !

En attendant son retour à Gatineau, le 15 novembre, La Rotonde vous propose un survol de la carrière de cette jeune artiste.

Ariane ne s’arrête pasPORTRAITTHÉÂTRE

L’importance d’être Constant« Il y a un petit côté irréel, presque absurde dans les personnages »

Lucie Jauvin a monté pour la première fois cette pièce il y a deux ans avec Les Fous de la Rampe, troupe de théâtre du Cégep de l’Outaouais. Maintenant, avec le Théâtre de l’Ile, bien des choses ont changé et permis au metteur en scène de se concentrer davantage sur le texte, le jeu et les acteurs.

Photo Sylvie Dufour

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Caroline Morneau

Le roman s’appelle Anatomie d’un suicide et autres mensonges. L’his-toire est simple. Un homme de 50 ans décide de se suicider. Il a réglé son testament, vidé son frigidaire, préparé une notice ainsi qu’un chè-que pour sa propriétaire, démission-né de son emploi, pris des arrange-ments au salon funéraire. Dans un désir de déranger le moins possible, il a tout prévu. Il ne lui reste qu’une chose à faire, écrire. Sans trop sa-voir pourquoi, il tient un carnet. Il tient à y écrire sa vie, de son enfance jusqu’à sa mort. Les grandes lignes, les événements marquants de son existence. Afi n de déresponsabiliser toute personne et de tenter d’offrir une signifi cation à sa mort. Car c’est bien, selon lui, l’un des plus grands maux de l’être humain, celui de ten-ter de comprendre. Une mise en garde nous est cependant faite, nous ne devons pas nous attacher au nar-rateur, son destin est sans issue.

Benjamin d’une famille de trois enfants, le narrateur garde un sou-venir plutôt désagréable de son enfance. Enfant nerveux et timide, rien ne l’effraie plus que la cour de récréation. Évoluant dans une at-mosphère familiale constamment tendue, il développe très tôt le ré-fl exe de ne pas parler ainsi qu’un sentiment d’indifférence constant. Ce n’est qu’à son entrée au secon-daire qu’il découvre le plaisir des mots et de la pensée. Après quelques

années de mystifi cation religieuse, il perd sa foi et c’est à ce moment qu’il découvre la sexualité et c’est égale-ment à ce moment que les relations avec sa mère vont s’envenimer. Son fi ls appartenant maintenant au monde des hommes, elle sera amère et castratrice, tentant de lui repro-cher d’être un homme.

Sa vie d’adulte est ponctuée de plusieurs femmes, certaines de passages, d’autres là pour quelque temps. Toujours, il vit dans l’indif-férence. Il se retrouve parfois à em-ménager avec une copine parce que c’est dans le cours normal des cho-ses et qu’elle le veut ainsi. Jamais ne largue une femme, toujours c’est elle qui met fi n à la relation. Une seule laissera une véritable marque dans sa vie, Violaine. Plus jeune que lui de 10 ans, elle est une mère seule. Après quelques mois de fréquenta-tion, elle le fait tranquillement en-trer dans son cocon familial. C’est à ce moment qu’il découvre son alcoolisme et les réactions impré-visibles dont elle est souvent frap-pée. Leur relation durera plusieurs années, jusqu’à la mort de Violaine dans un accident d’automobile. Le lien que le narrateur avait tissé avec les deux fi lles de celle-ci s’effritera par la suite.

Le soir du moment fatidique, un ami arrive chez lui à l’impro-viste. Devant l’appartement vide, les soupçons naissent. Il découvre fi nalement plusieurs bouteilles de pilules dans la pharmacie de la salle

de bain. S’ensuit une engueulade qui se terminera par des souvenirs d’enfance et une promesse de vivre. À la dernière page, il ne reste qu’un homme de 50 ans, qui veut vivre.

Une vie plate, racontée platement

L’intégralité du roman est écrite à la première personne du singulier. Cette forme de narration très sim-pliste peut rendre la lecture parfois un peu terne. Qui plus est, le narra-teur s’adresse souvent directement au lecteur et, de ce fait même, assu-me ses pensées et ses réactions. De plus, le narrateur, qui n’est jamais nommé, se perd bien souvent en détails futiles qui n’apportent rien à l’histoire et qui se trouvent entre parenthèses. Lorsqu’il y a trois pa-renthèses dans un seul paragraphe, il y a abus du genre.

À la première lecture, ce roman peut sembler fade. Le début est très lent et rien n’accroche vraiment avant le milieu du récit. Le tout prend sens lorsque l’on s’y arrête un peu. Comme le texte traîte d’une vie somme toute médiocre, pour bien véhiculer cet état des choses, le style se doit d’être lent et ordinaire. L’auteur tente ici d’illustrer la bana-lité et l’indifférence. Marie Gingras s’avance sur le terrain de la futi-lité des choses, de la vie. Elle traite d’un désillusionnement de tout, des mots, comme de l’existence.

Anatomie d’un suicide et autres mensonges traite d’un désillusionnement de tout, des mots, comme de l’existence.

Marie Gingras s’avance sur le terrain de la futilité de la vie.

Anatomie de l’indi� érenceCRITIQUE

Illustration Nicolas Quadreno

La Rotonde embauche

Vous voulez vous joindre à notre dynamique équipe de production? Acquérir une expérience en gestion sans égale?

La Rotonde est à la recherche d’un Directeur artistique.Le Directeur artistique est responsable du contenu visuel du journal.

-Expérience en photographie et en graphisme préférée;-Expérience avec Adobe Creative Suite (Photoshop, Illustrator, InDesign...) préférée

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Pour plus d’informations, visitez le www.larotonde.ca, ou envoyez vos questions à [email protected]

Présentez CV et lettre de présentation à [email protected] au plus tard le 15 novembre

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Arts et Culture

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La Rotonde et The Fulcrum tiendront un débat public dans le cadre de la campagne référendaire

de la FCÉÉ.

Venez y assister à l’agora du centre universitaire, le 14 novembre, à 12h.

Venez en grand nombre!

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le 10 novembre 2008

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Romain [email protected]

Sports

Simon Cremer

« Cette équipe a énormément de po-tentiel, je crois que quiconque voit cette équipe à l’entraînement peut le voir, et je crois que nous avons vu ce potentiel en fi n de match ce soir. » C’étaient les paroles de Dave Lé-ger, entraîneur-chef des Gee-Gees, après la victoire dramatique des siens vendredi soir, au Complexe sportif. Toute l’année, on parle dans le camp ottavien d’une équipe avec un potentiel énorme, mais jusqu’à maintenant, les résultats tardaient à venir.

Cette fi n de semaine, les Gee-Gees ont prouvé aux sceptiques qu’ils ont tort. Ottawa a remporté ses deux matchs de la fi n de semaine, pour se hisser au-dessus de la barre des 500 pour la première fois cette saison. Même si l’exécution n’était peut-être

pas parfaite, l’équipe semble enfi n jouer à la hauteur de son talent.

Les Gee-Gees ont commencé par arracher une victoire 4-3 en tirs de barrage contre les Gaels de Queen’s, vendredi soir. Après avoir été me-née de deux buts, la troupe de Lé-ger, conduite par Kevin Glode, est ressortie triomphante en fusillade.

La première période s’annonçait bien mal pour le Gris et Grenat. Après un but rapide en avantage numérique de David Chubb, Mc-Cullough s’amenait seul à un contre deux, pour d’abord déculotter un défenseur des Gee-Gees puis faire mordre Riley Whitlock.

Yannick Charron réduisait l’avan-tage à 2-1, profi tant d’un cinq contre quatre pour loger d’un angle très fermé une rondelle au-dessus de l’épaule de Brady Morrisson.

Mais c’était bien peu pour encou-

rager les troupes. Ottawa était do-miné dans tous les secteurs du jeu, arrivant diffi cilement à prendre les rondelles libres. S’il n’y avait pas eu le jeu inspiré de certains défenseurs, notamment Mathieu Desjardins et Gabriel Houde, l’avance des Gaels aurait pu être bien plus importante.

Mais les Gee-Gees revenaient du deuxième entracte revigorés. En avantage numérique tôt dans le pre-mier vingt, Kevin Glode voyait son tir de la ligne bleue trouver le fond du fi let. Qvuelques instants plus tard, la recrue Sean Smyth complé-tait un superbe travail de Charron et Dan McDonald pour égaliser.

La prolongation ne trouvant pas de vainqueur, Kevin Glode a donné la victoire aux siens en fusillade, surprenant Morrison avec un tir des poignets au-dessus de son bouclier.

Clinique pour les Paladins

Les Gee-Gees n’ont fait qu’une bou-chée de l’autre formation kingstonien-ne, celle des Paladins du Collège mili-taire royal, samedi soir. La recrue Sean Smyth a réussi un coup du chapeau, et Ottawa a aplati les Paladins 7-3.

Le Gris et Grenat prenait un avantage de deux buts sur ses deux premiers tirs, d’abord de Dan Mc-Donald, qui servait une tasse de café à un défenseur du CMR avant de déjouer Adam Briggs. Matthieu Methot doublait l’avance d’Ottawa d’un tir vif au-dessus de l’épaule de Briggs. Ottawa rentrait au vestiaire avec une avance de 3-1.

La recrue Sean Smyth, qui rem-plaçait Ryne Gove sur le premier trio, celui de Dan McDonald et Yan-nick Charron, a profi té au maximum du surcroît de temps de glace, inscri-

vant trois buts. « Sean est un joueur très ‘malléable’. Il peut s’adapter à n’importe quelle situation, n’impor-te quelle tâche qu’on lui donne », expliquait Léger après la rencontre de samedi. « Je crois qu’un joueur avec un bon coup de patin, qui peut se faire un chemin au fi let complète bien Dan et Yannick. C’est ce que Gove amenait, et c’est ce que Sean amène aussi à cette unité. »

Quant au principal concerné, il était visiblement heureux de jouer avec Charron et McDonald, deux des joueurs les plus dangereux des Gee-Gees. « C’est tellement facile de jouer avec eux : je n’ai qu’à foncer au fi let. Je sers d’écran, je peux marquer sur les retours », de dire Smyth.

Les Gee-Gees tenteront de conti-nuer sur leur lancée lorsqu’ils ren-dront visite aux deux formations de Kingston la semaine prochaine.

Fin de semaine parfaite pour le Gris et GrenatLes voici, les vrais Gee-Gees ?HOCKEY MASCULIN » OTTAWA 4 QUEEN’S 3 (FUSILLADE) » OTTAWA 7 CMR 3

Matthieu Methot tente de dévier une rondelle derrière Adam Briggs, du CMR. Briggs a connu une soirée plutôt occupée, faisant face à 37 lancers, alors que les Gee-Gees l’ont emporté 7-3 samedi.Photo Romain Guibert

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Sports

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le 10 novembre 2008 Sports

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Romain Guibert

L’effet Andy Sparks se fait déjà sen-tir. En déplacement dans l’Ouest ontarien, les Gee-Gees sont sorties vainqueurs en l’emportant 72-71 face à Western et 62-60 face à Windsor.

Si l’an dernier il avait fallu atten-dre jusqu’au 16e match pour qu’une victoire s’ajoute à la fi che ottavienne, cela n’aura pris que deux rencontres cette fois-ci.

Ottawa était mené 38-27 après une mi-temps, mais le vent a changé de sens au troisième quart-temps, où la formation ottavienne a do-miné les Mustangs 28-17. Il restait à peine une minute à jouer quand Émilie Morasse a réussi un tir pour offrir la victoire à son équipe.

Dans le premier match, Melina Wishart (23) a connu un deuxiè-me match de suite avec plus de 20 points, alors que Morasse en a ajou-té 19. Hannah Sunley-Paisley en a ajouté autant face aux Lancers.

Windsor, qui était invaincu en trois parties, comptait pourtant sur les services de Dranadia Roc, une joueuse de l’équipe nationale de basket-ball.

Romain Guibert

Le quart-arrière Michael Faulds a brillamment mené sa cavalerie vers la victoire, démontrant de belles prouesses tant par la course que par la passe. La défense d’Ottawa a été dépassée par ces efforts et a vu la Coupe Yates lui échapper des doigts en s’inclinant 31-15.

Après un touché de sûreté, Faulds, le meilleur passeur de la ligue, s’est vite mis en marche. En passant à Dan Duff, il a placé son équipe à la porte des buts avant que Nathan Riva inscrive un premier touché en se propulsant aisément sur la droite. Sept minutes plus tard, Riva a conti-nué de faire mal à ses adversaires en se rendant à moins de deux verges des buts avant de porter le ballon à travers une brèche au centre (16-0).

La ligne défensive d’Ottawa a eu beaucoup de mal à percer la mu-raille des Mustangs. Malgré les ef-

forts répétés d’Ian Hazlett, Faulds n’a pas eu de mal à porter le ballon et contourner le front qui se dressait devant lui.

Quelques séquences plus tard, Western, en plein contrôle du match, a fait une feinte de botté de dégage-ment. Matt Carapella a directement pris le ballon pour avoir le premier essai. L’équipe hôtesse en a profi té pour ajouter un placement.

Le Gris et Grenat s’est inscrit au pointage tard au deuxième quart-temps. Après un long gain de Brad Sinopoli, encore impressionnant au poste de receveur, Josh Sacobie a décoché une belle passe à Cyril Ad-jeity qui s’était démarqué (19-7).

Autant Ottawa manquait de réa-lisme par la passe, les receveurs laissant échapper des passes faciles, autant le botteur n’était pas dans sa plus grande forme. Après avoir vu son vis-à vis transformer un place-ment de 24 verges, Matthew Falvo a

vu le sien tomber à court.En revenant des vestiaires, les

Gee-Gees n’ont pu renverser la va-peur et n’ont pas trouvé de moyens d’arrêter Faulds. Après avoir couru lui-même pour de longs gains, le Joueur par excellence de la Coup Yates en 2007 en 2008 a aperçu Zach Bull dans la zone des buts pour conforter l’avance de Western (29-7).

Contre un vent monstrueux et avec une frustration croissante, la tâche s’annonçait diffi cile pour le meilleur passeur de l’histoire du Sport universitaire ontarien (SUO). En convertissant plusieurs troisiè-mes essais, Sacobie a vu Ron Kelly capter sa passe en plongeant. Malgré la conversion de deux points réussie par Ivan Birungi (31-15), l’écusson de Western était déjà cloué sur le plus vieux trophée du football.

Comme souvent dans ces situa-tions, une séquence aérienne rapide

s’est terminée abruptement. Sacobie a tenté une bombe qui s’est retrou-vée dans les mains de Carapella. Cette interception a cloué le cercueil d’Ottawa et concrétisé la 28e Coupe Yates des Mustangs, un record.

Pour une deuxième année consé-cutive, Western a mis fi n à la saison d’Ottawa. La troupe de Greg Mars-hall l’avait emporté 27-13 l’an der-nier en demi-fi nale provinciale. Plus que tout, cette désillusion, après de belles victoires face à Guelph et Queen’s, vient mettre fi n aux carriè-res de porte-étendard des Gee-Gees.

Sacobie, Hazlett, Joe Barnes, Jus-tin Wood-Roy et Sean O’Donnell, pour ne nommer que ceux-là, ont terminé leurs carrières universitai-res sur une fausse note. Ivan Birun-gi, dont la saison a été écourtée par une fracture à un pied, n’a pu réali-ser son rêve d’avoir une bague de la Coupe Vanier, lui qui était arrivé à Ottawa dans cette seule optique.

En cavale, les Mustangs ont fait subir une cruelle défaite aux Gee-Gees

FOOTBALL MASCULIN » UO 15 UWO 15

La bête noire invaincue

Basket-Ball Féminin »Déjà deux!

Basket-Ball Masculin » Scénario di� érent pour les hommesRomain Guibert

Au contraire, l’équipe masculine de basket-ball n’avait pas perdu à ses sept premiers matchs la saison der-nière. La troupe de Dave Deaveiro s’est sévèrement inclinée à Western 73-53.

Mené de quatre points à la mi-temps, le troisième quart lui a été fa-tal : les Mustangs ont dominé 28-13. La recrue Warren Ward a mené son équipe avec 16 points pendant que trois joueurs adverses en ont accu-mulé plus de 15.

Pas habitué à une fi che perdante, Ottawa s’est racheté de peu le len-demain face à Windsor, arrachant une victoire de 75-73 dans les der-nières secondes du match. Plus op-portuniste, le Gris et Grenat a réussi près de 50% de ses lancers à deux points.

Jacob Gibson-Bascombe et Dax Dessureault ont sonné la charge avec respectivement 22 et 20 points. Étonnamment, Josh Gibson-Bas-combe n’a marqué que 15 points lors de ces deux rencontres.

Simon CremerRomain Guibert

Les Stingers (1-6) ont surpris les Gee-Gees (3-2-1) samedi a domi-cile en l’emportant facilement 2-0.Concordia ouvrait la marque, en début de première période. Mallory Lawton laissait glisser de l’enclave un tir bas à côté de Marie-Hélène Malenfant, qui avait la vue cachée. Malenfant, qui effectuait son pre-mier départ en carrière universitai-re, a eu une introduction plutôt dif-fi cile. La gardienne recrue a souvent eu des diffi cultés à contrôler ses re-bonds et les rondelles libres.

En fi n de premier tiers-temps, les Stingers se donnaient un but d’avance supplémentaire. La cer-bère ottavienne captait de la mi-taine un tir, mais elle perdait le dis-que, qui trouvait le chemin du but.Contrairement à ce à quoi la troupe de Shelley Coolidge nous avait ha-bitués, ce sont les Stingers qui ont contrôlé le rythme du match. Les joueuses de Concordia étaient pra-tiquement toujours les premières sur les rondelles libres. De temps à autre, on voyait un bel effort indi-viduel, notamment de Kayla Hottot et Ashley Burrill, mais rarement de soutien pour celles-ci.

Malgré de nombreuses occasions en avantage numérique, les Gee-Gees ont été incapables de trouver répon-se au jeu d’Audrey Doyon-Lessard devant le fi let montréalais. Ottawa a tout de même fait du bon travail en désavantage numérique, limitant l’attaque à cinq des Stingers à un seul but en 20 pénalités, dont quel-ques occasions à cinq contre trois.« C’est un résultat très décevant, surtout quand on pense à la ma-

HOCKEY FÉMININ

Les Gee-Gees en demi-teinteMéconnaissables face à Concordia, elles se rattrapent contre Carleton

nière avec laquelle les fi lles ont joué contre McGill la semaine passée », expliquait Coolidge après le match.

Les Ravens pour se rattraper

Quoi de mieux que d’éternelles rivales pour effacer une défaite ? Samedi, le Gris et Grenat a rem-porté un autre chapitre de la ba-taille de Bytown en se défaisant des Ravens par la marque de 3-0.En première période, Ottawa a en-core fait montre de son talent en dé-savantage numérique. Après avoir écoulé un cinq contre trois dès le début du match, elles se sont même permis de menacer la gardienne Va-lérie Charbonneau.

Alors que son équipe évoluait à court d’une joueuse, Kayla Hottot a tenté de contourner les buts ad-verses mais n’a pu enfi ler l’aiguille.Le danger s’est concrétisé en fi n de deuxième période. Toujours en in-fériorité numérique, Joyce Spruyt s’est amenée sur l’aile droite et a décoché un tir vif entre les jambiè-res de Charbonneau pour briser la glace.

Après avoir vu Hottot déculotter une défenseure des Ravens mais se faire stopper par la gardienne, Spruyt a doublé la mise. Avec moins d’une minute à jouer, elle a hérité d’une rondelle libre dans le territoire de Carleton pour se présenter seule devant Charbonneau. L’ancienne de

St. Mary’s a ramené la rondelle de-vant elle et a été patiente avant de faire une feinte sur son revers pour tromper la cerbère de Carleton.Les Gee-Gees ont ensuite réussi là où les Ravens ont échoué : marquer un but en avantage numérique. De l’enclave, Joëlle Charlebois a effec-tué un tir du poignet pourtant inof-fensif mais qui s’est à nouveau glissé entre les jambières de la gardienne.

« C’était un énorme effort d’équi-pe, pour rebondir après le mauvais match hier. Carleton et McGill sont proches en termes de points. Le peu de points dont on avait besoin cette fi n de semaine sont colossaux », ex-pliquait Spruyt.

L’EXPRESS

Photo Paul Conway, 523Photo.comFannie Desforges, assaillie par les défenseures des Stingers.

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Sports

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Sports le 10 novembre 2008

14 • www.larotonde.ca

Première dramatiqueBASKET-BALL FÉMININ

Romain Guibert

Ines Jelic a marqué un panier avec moins de cinq secondes restant à jouer pour mettre fi n à la remontée extraordinaire d’Ottawa. Pour son premier match en tant qu’entraî-neur dans le Sport interuniversitai-re canadien, Andy Sparks est passé à deux doigts du miracle. Ses joueu-ses se sont inclinées 52-50.

Les Gee-Gees ont été lentes à dé-marrer. Après avoir comblé un écart de six points et mené pour la seule fois du match grâce à un tir de trois points de Melina Wishart, elles ont vu Carleton exploser pour prendre l’avantage 17-9 après le premier quart-temps. Un écart qui s’est avé-ré insurmontable.

Les fi lles se sont néanmoins re-prises par la suite, ne concédant que deux points de plus à leurs rivales. Le manque de précision a coûté cher au Gris et Grenat, qui n’a réussi que six de ses 27 tirs de deux points avant la mi-temps (30-20).

« On s’est fait dominer sur les re-bonds, on n’a pas joué pour le posi-tionnement. Elles doivent compren-dre qu’il y a une bataille individuelle qu’elles doivent gagner. On a perdu

beaucoup de batailles à un contre un en première mi-temps », analy-sait l’entraîneur.

L’écart a peu oscillé au troisième quart-temps, les deux équipes étant plus opportunistes autour du panier. Même en étant indisciplinées au dé-but des dix dernières minutes de la rencontre, les Gee-Gees, portées par Wishart (21 points) et Émilie Morasse (12), ne se sont pas laissé distancer facilement, se permettant même de remonter la pente.

Morasse a réussi ses deuxièmes et troisièmes tirs du centre-ville pour ramener Ottawa à quatre points des Ravens avec trois minutes restant au tableau (48-44).

Le Gris et Grenat a néanmoins joué avec le feu. Après que Wishart a ramené le pointage à 49-47, la forma-tion ottavienne a renvoyé Carleton à la ligne des lancers francs pour leur donner un avantage de trois points.

Dans une fi n dramatique, Allison Forbes, une ancienne de Brock, a égalisé d’un tir de trois points avec moins de 15 secondes à jouer pour semer l’hystérie dans les gradins. Mais cela signifi ait que les Ravens allaient reprendre possession du ballon pour la fi n du match.

Tirs de barrage

Martin Hérard nous apprend que contraire-ment à ce qu’on pourrait penser, les joueurs de hockey peuvent être très poétiques.

Wassim GarzouziSimon Cremer

La Rotonde : Existe-il un bon fi lm de hockey et dans lequel tu aimerais jouer ?

Le Dinosaure Martin Hérard : Slapshot ! Et de loin!

LR : Si tu pouvais changer une règle au hockey universitaire, laquelle se-rait-elle ?

LDMH : Je le dis souvent, mais je crois qu’il faut permettre les bagarres au hockey univer-sitaire.

LR : Qui a le meilleur surnom dans l’équipe ?

LDMH : Je ne veux pas dire moi-même… Mais honnêtement, on me surnomme Le Di-nosaure. Je joue depuis tellement longtemps. Moi et Martin Bricault (le gardien), en fait.

LR : Et le pire surnom ? LDMH : N’importe quel joueur de football.

C’est toujours con. LR : Pourtant, on aime bien celui de

« Big Bad » Davie Mason. LDMH : Oui, celui là est fort. Mais un mau-

vais surnom au hockey ? Je dirais celui de Dion Dhillon, défenseur, « Captain Creepy ».

LR : [Rires]

LDMH : Tu ne veux pas savoir pourquoi ?

LR : As-tu déjà voté aux élections de la FÉUO ?

LDMH : Non.LR : Comptes-tu voter ?LDMH : Non.

LR : As-tu déjà utilisé ton statut de Gee-Gee à ton avantage ?

LDMH : Souvent ! Au bar et même… Je ne sais pas si je devrais le dire, mais… Parfois même pour des cours, quand je dois reporter un examen.

LR : On s’insulte beaucoup sur la glace. Quel est le meilleur « trash talk » que tu aies entendu pendant un match ?

LDMH : [Rires] Je ne sais pas si je peux ré-pondre…

LR : Allez…Physiothérapeute qui accompagne LDMH :

La meilleure insulte, selon moi, vient d’un gar-dien. Il était sur le banc et un joueur de l’équipe adverse voulait l’insulter en se moquant du fait qu’il ne jouait pas. Il a dit : « Hey, t’es blessé ? » Il faut dire qu’il a un certain accent quand il par-le anglais. [Rires] Il a répondu : « Ya, ya. I gat hinjured focking yor sistor last night ! » [Rires]

LR: [Rires] Quel est le pire « trash talk » que tu aies entendu pendant un match ?

LDMH : Bof. Quelque chose comme « You’re fat ». Je ne sais pas pourquoi, mais on me dit souvent ça. J’ai une grosse face.

LR : Qui est la « diva » dans le ves-tiaire ? Celui qui prend le plus de temps après le match pour soigner ses che-veux ?

LDMH : Honnêtement, il faut regarder la che-velure de Sean Grady. C’est quelque chose. C’est d’une beauté incroyable. En plus, il est franco-phone. Il lira cet article. Il sera très content.

LR : On a lu que ton joueur préféré est Darcy Tucker. Est-ce sérieux ?

LDMH : Oui.LR : Vraiment ?LDMH : Oui! Il fi nit ses mises en échec. Il est

violent. Certes, il est moins bon aujourd’hui, mais il est diffi cile d’avoir une longue carrière quand on joue de cette façon. Il est fi ni. Mais même moi, j’ai 25 ans et j’arrête.

LR : Qui « pogne » le plus ? Un joueur de hockey ou de football ?

LDMH : Un joueur de hockey, sans aucun doute. Dès que tu es un joueur de hockey, tu pognes.

Chaque semaine, La Rotonde présente une entrevue éclair avec des athlètes qui marquent l’actualité. Cette semaine, le capitaine de l’équipe d’hockey masculin, « Le Dinosaure » Martin Hérard parle de ses loisirs, de son corps et des conquêtes des joueurs d’hockey. L’entrevue s’est tellement chau� ée que le vieux Dinosaure a eu besoin de son physiothérapeute pour répondre à une question.

Martin Hérard s’amuse, s’abuse et se soumet aux tirs de barrage

Photo Romain Guibert

Ines Jelic a débordé sur le côté droit pour avoir le dessus sur Katie Laurie et éteindre d’un tir les espoirs de victoire dramatique des Gee-Gees. Déjà l’an dernier, les Ravens s’étaient

enfuies avec la victoire (57-56), lors de l’ouverture de la saison.

« On a démontré beaucoup de choses en revenant de l’arrière. Il y a beaucoup de positif, c’est une cho-

se sur laquelle on peut bâtir. Mais c’est une énorme déception pour les fi lles, de travailler si dur pour reve-nir, et de ne pas pouvoir concréti-ser », résumait Sparks.

Andy Sparks fait une entrée remarquée au Pavillon Montpetit, les Gee-Gees à un cheveu d’un comeback spectaculaire.

Le banc des Gee-Gees, soulevé par un panier en fi n de match. Le Gris et Grenat est venu tout près de créer la surprise, ratant par deux points une victoire sur les Ravens.

Photo Simon Cremer

Page 15: La Rotonde - Édition du 10 novembre 2008

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le 10 novembre 2008 Sports

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Romain Guibert

Montréal trop fort

Sous une pluie torrentielle, les Carabins ont fait honneur à leur sta-tut de numéro un au Canada en bat-tant les Gee-Gees 1-0 lors des quarts de fi nale. Malgré la défaite, Ottawa a démontré de belles qualités en défense face à la meilleure attaque canadienne.

Ottawa a compté sur une solide performance de sa défense dans la première demi-heure de jeu, alors que Montréal bourdonnait autour de la surface de réparation. Éva Thouvenot-Hébert a été à l’origine de la première menace réelle sur le fi let de Jess Charron. À bout por-tant, elle a vu son tir heurter l’exté-rieur du montant gauche.

Quelques minutes plus tard, fai-sant dos à une défenseure, elle s’est retournée pour enrouler sa frappe. Charron veillait encore au grain et a fait l’arrêt en plongeant sur sa gau-che.

Entre deux attaques des Cara-bins, Catherine Scott n’a pu profi -ter d’un coup franc à l’entrée de la surface, envoyant sa frappe dans le mur. Les numéros un nationales n’ont pas mis de temps à remettre dans le trouble la défense ottavien-ne.

À la suite d’un cafouillage devant le fi let, elles ont vu le ballon être arrêté sur la ligne par le rideau dé-fensif du Gris et Grenat. Ce n’était qu’une question de temps pour qu’il fl anche.

Presque seule sur la gauche, Ma-rie-Michèle Bouchard a eu le temps de voir que Charron était avancée pour décocher une superbe frappe. Du gauche, son tir enroulé a lobé la gardienne pour se retrouver dans le petit fi let opposé.

Sur un terrain détrempé, les joueuses des deux camps ont paru ralenties dans la deuxième moi-tié du match. Si la troupe de Steve

Johnson continuait de briller en défense, elle peinait à s’organiser en attaque pour percer les mailles montréalaises.

Courtney Luscombe, Sara Bul-lock et Brittany Harrison ont paru bien seules en attaque, n’étant pas en mesure de construire des jeux. À l’inverse, Véronique Laverdière et Isabelle Dumais se battaient pour conserver leurs ballons en attaque, empêchant les Gee-Gees d’inquiéter Martine Julien : Ottawa n’a cadré que deux tirs contre huit pour Mon-tréal.

C’était une deuxième victoire contre le Gris et Grenat aux Natio-naux, puisque le Carabins avaient gagné le premier match de consola-tion il y a un an.

De Jesus brille

Le Gris et Grenat a mis de côté la déception vécue après sa défaite pour arracher une victoire aux Ca-pers du Cape-Breton. Josie De Je-sus a délivré les siennes dès la pre-mière mi-temps pour éliminer les championnes nationales en titre.

Sur un terrain encore détrempé, les Gee-Gees ont paru plus à l’aise en attaque. Un jour après n’avoir réussi que deux tirs cadrés, Ottawa en a dirigé 11 sur la gardienne Jes-sica MacDermid.

Les efforts ont porté leurs fruits à la 38e minute. Renée Jacques a ef-fectué une passe transversale vers De Jesus. L’attaquante a réussi une splendide tête plongeante pour tromper la vigilance de la gardienne du Cape-Breton.

En deuxième mi-temps, MacDer-mid a sauvé ses coéquipières à plu-sieurs reprises, tant Ottawa contrô-lait le ballon et s’offrait des chances de marquer, enlevant la pression sur Jessica Charron, qui a réalisé un blanchissage.

Avant de faire face à Ottawa, les Capers s’étaient inclinées face à Brock, qui a continué de surprendre

Josie De Jesus a été la seule à pouvoir marquer dans tout le championnat national. Son but contre les Capers a valu la 6e place aux Gee-Gees.

Photo Trinity Western

Fin amèreLes Gee-Gees terminent sixièmes aux Nationaux

Ottawa 0 Montréal 1Ottawa 1 Cape-Breton 0

Ottawa 0 Laurier 1

SOCCER FÉMININ » CHAMPIONNAT NATIONAL

après sa troisième place au tournoi provincial. L’an dernier, les Capers avaient battu Ottawa dès les quarts de fi nale pour aller conquérir leur premier titre national. Cette an-née, classées numéro deux au pays derrière Montréal, elles repartent bredouilles de la Colombie-Britan-nique.

Laurier répète sa victoire

Lors du match pour la cinquième place, les Golden Hawks ont battu une deuxième fois les Gee-Gees en séries. Après avoir gagné en fusillade il y a une semaine, elles l’ont emporté 1-0 dans le temps ré-

glementaire. Erica Horner a donné la victoire aux siennes à la 57e mi-nute.

Ottawa améliore tout de même sa performance de l’an dernier, lorsqu’elles avaient terminé huitiè-mes. C’est d’autant plus honorable que Steve Johnson avait perdu sept de ses 11 partantes.

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Page 16: La Rotonde - Édition du 10 novembre 2008

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Sports le 10 novembre 2008

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Hockey féminin - Conférence québécoise

Équipe PJ V D N DP BP BC +/- PTS

McGill 5 5 0 0 0 33 5 28 10

Ottawa 7 4 2 0 1 21 14 7 9

Carleton 7 3 4 0 0 11 21 -10 6

Concordia 7 1 6 0 0 5 30 -25 2

CalendrierSports

VENDREDI 14 NOVEMBRE

Basket-Ball FémininOttawa contre McMasterPavillon Montpetit18 h

Basket-Ball MasculinOttawa conte McMasterPavillon Montpetit20 h

Basket-Ball FémininOttawa contre LakeheadPavillon Montpetit18 h

Basket-Ball MasculinOttawa conte LakeheadPavillon Montpetit

SAMEDI 15 NOVEMBRE

Classements

SUO Est - Division Est éloigné

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

UQTR 10 9 1 0 42 20 22 18

Concordia 9 5 3 1 28 24 4 11

Carleton 8 5 2 1 30 22 8 11

Ottawa 9 5 4 0 31 37 -6 10

McGill 7 2 4 1 18 23 -5 5

Volleyball féminin - SUO Est

Équipe PJ V D SG SP PTS

Ottawa 6 5 1 15 6 10

Toronto 4 2 2 9 6 4

York 2 2 0 6 2 4

Queen’s 4 1 3 7 9 2

Ryerson 4 1 3 3 10 2

Lakehead 6 0 6 3 18 0

RMC 4 0 4 2 12 0

Université d’Ottawa

Le mercredi 29 octobre 2008, de 11 h à 15 h Université d’Ottawa, pavillon Tabaret, salle 112, 550, rue Cumberland

Programmes o�erts

Études supérieures à la Faculté des sciences sociales :

Journée portes ouvertes

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Vendredi, les Gee-Gees ac-cueillaient un tournoi au Pavillon Montpetit. Les nageurs d’Iain Mc-Donald en ont mis plein la vue, remportant leurs trois duels face à Carleton, au club Greater Ottawa Kingfi sh et à Queen’s. Ils ont gagné 13 des 14 épreuves pour porter leur fi che à 6-0. Les femmes ont néan-moins subi une défaite face au club GO Kingfi sh tout en battant les deux autres formations. Elles ont une fi -che de 4-2.

» L’EXPRESS

Volley-Ball Féminin » Nouvelle � n de semaine mitigée

Le Gris et Grenat peine à trouver son rythme cette saison. Après s’être fait blanchir samedi face à leurs plus grandes rivales, les Marauders, el-les l’ont diffi cilement emporté en cinq sets dimanche à Guelph. Alors qu’aucune joueuse n’avait inscrit plus de six points face à McMas-ter, les fi lles ont fourni un effort de groupe pour venir à bout des Gry-phons. Kaely Whillans, Ariane Thi-bault et Aminata Diallo ont réussi 14 attaques décisives.

Romain Guibert

Natation »Journée faste

Le journalisme sportif vous intéresse?

Faites vos premières armes à La Rotonde!

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le 10 novembre 2008 Sports

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Prolongation

C’était impressionnant, voire intimidant, d’arri-ver dans l’antre de Queen’s. C’était d’autant plus glorieux d’en sortir vainqueur. Ils étaient plus de 5000, on était moins de 300. Ils ont fait du bruit,

beaucoup de bruit, on les a fait taire, vite fait taire. Ils étaient sur une série parfaite, on y a mis fi n.

Samedi premier, Ottawa s’est déplacé à Kingston pour y affronter les Gaels. Un duel de titans au football. La proximité des deux villes était propice à la rivalité, dans l’arène comme dans les estrades : le Jockey Club et les familles du Gris et Grenat ont pu voyager comme ils ne l’auraient pas fait face à McMaster ou Laurier.

On se faisait petit au début, impressionné par les lieux. Même si les gradins semblaient être en voie d’écroule-ment au moindre coup de vent, ils étaient peints aux cou-leurs de Queen’s. Et que dire du divertissement : fanfares et cheerleaders donnaient une atmosphère de fête.

Avec un début explosif, les Gaels n’ont fait qu’allumer et attiser ces feux d’artifi ce. Quand on voit cela d’un œil étranger, on se demande pourquoi on n’y a pas droit chez nous. C’est à la limite de la jalousie. Tout cela est bien dommage, parce que l’ambiance pourrait être plus que chaleureuse. Comme elle l’était à Kingston. Du moins au début… Parce qu’à la fi n, les locaux étaient loin de faire la fête pendant qu’un petit groupe d’irréductibles supporters ottaviens festoyait.

C’est incroyable de voir comment l’être humain, le supporter moyen, abandonne aussi facilement un match. Ottawa venait à peine de prendre l’avantage au deuxième quart-temps que les Gaels étaient muets. Tous muets, même la fanfare. Et pourtant, s’il y a bien une chose qui motive les joueurs sur le terrain, ce sont les chants provenant des estrades. Cette fois-ci, les chants « 8 and 1 » venaient de la petite section ottavienne qui, tout à coup, paraissait énorme.

Venant de Queen’s, le seul bruit qu’on a entendu par la suite, c’était celui des claquements de mains pour dire au

revoir à ceux qui rentraient au vestiaire la mine basse, dé-pités par leur première (et dernière) défaite de la saison.

Cela fait tout de même deux ans de suite que je vois une équipe avec une fi che parfaite se faire balayer dès son premier match en séries. Peut-on parler d’une ma-lédiction ? L’an dernier... c’était Ottawa. Ah, et il y avait aussi les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

Mais au moins, les Gaels ont pu partir sous les ap-plaudissements de leur foule. Parce qu’une autre malé-diction a frappé les Gee-Gees.

Samedi dernier

Ces maudits Mustangs de Western sont offi ciellement la bête noire des Gee-Gees. Le duel de cavaleries leur a tiré profi t pour une troisième fois de suite, une deuxiè-me en séries. Ces grands petits chevaux avaient eu la même audace qu’Ottawa il y a an : ils étaient venu dans le champ du Gris et Grenat pour leur rappeler qu’une saison régulière parfaite ne vaut rien si elle n’est pas parfaite… jusqu’au bout.

Cela ressemble drôlement à Queen’s. Oui Kingston, on sait ce que vous ressentez.

Cette fois-ci chez eux, les Mustangs, héroïques, ont entonné le traditionnel « good bye » dans les tribunes. Un au revoir que j’aurais aimé faire à domicile. Un au re-voir à des monuments du football ottavien. Un au revoir au plus grand quart-arrière de l’histoire de l’Université. En trois mots qui ne suffi sent pas : bravo et merci.

C’est tout à l’honneur de cette équipe d’être allée aus-si loin, après une odyssée des plus rudes, ponctuée de péripéties (synonyme de blessures) inattendues. C’est le monde du sport, et avec des si…

L’entraîneur Denis Piché répète sans cesse que la route jusqu’à la Coupe Vanier ressemble à un combat de boxe. Si son équipe vient de tomber au onzième round, c’est pour mieux se relever.

Récit des derniers rounds : Veni, vidi, presque vici

Romain Guibert, Chef de pupitre Sports

SudokuRemplissez les cases vides

pour compléter le casse-tête.

Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque carré de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

[email protected] Divertissement

Vous avez des commentaires, suggestions d’idées pour la Section Divertissement?

N’hésitez pas à nous les faire parvenir, soit par courriel ([email protected]) ou en personne, au 109 Osgoode en-

tre 10h et 16h les jours de semaine.

MELINA WISHART» BASKET-BALL FÉMININLa joueuse de deuxième année a permis à son équipe de remporter ses deux premiers matchs de la saison à l’extérieur après un revers dramatique face à Carleton. Wishart a connu deux matchs de plus de 20 points avant de s’e� acer face à Windsor. Quoiqu’il en soit, elle apparaît déjà comme un élément incontournable des cinq partantes sous Andy Sparks.

KEVIN GLODE» HOCKEY MASCULINLe joueur de quatrième année a marqué son deuxième but de la saison au moment opportun vendredi face à Queen’s. Glode a marqué en avantage numérique avec 30 secondes de jouées en troisième période pour réduire l’avance des Gaels à un but. Après l’égalisation ottavienne, il s’est avancé en tir de barrages pour tromper le gardien et donner la victoire aux siens.

SEAN SMYTH» HOCKEY MASCULINMuté sur le premier trio avec Yannick Charron et Dan McDonald en raison d’une blessure à Ryne Gove, la recrue des Gee-Gees a explosé samedi. Ce sont les Paladins du CMR qui ont goûté à sa médecine. L’ancien des Cataractes de Shawinigan a réussi un coup du chapeau. Smyth est a égalité au sommet des marqueurs d’Ottawa avec Charron et Mathieu Methot.

1

2

3

Les trois étoiles de La Rotonde

Pierre et Paul demeurent sur l’avenue principale d’un petit vil-lage bien tranquille. Tous deux tuaient le temps en déambulant sur l’avenue. Après avoir passé devant leurs maisons respectives, Paul s’exclama :

-Pierre ! Avais-tu déjà remarqué que si je prends les adresses civiques de nos deux maisons, que je les élève chacune au carré et que j’en fait la somme, j’obtiens comme résultat le nombre formé de nos deux adresses civiques mises bout à bout ?

Sachant qu’il n’y a pas d’adresse civique supérieure à 1000 sur cette avenue, quels pourraient être celles de Pierre et Paul ?

Vous avez la réponse?(Si oui, faites-nous signe, parce qu’on a aucune idée, sérieusement)

Par Claude Bouchard, de l’APEM

Énigme

Page 18: La Rotonde - Édition du 10 novembre 2008

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le 10 novembre 2008

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Nous voulons vous lire !

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La lon-gueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifi er leur non-publication. La Ro-tonde se réserve la possibilité de réduire la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Céline Basto

[email protected]

J’ai hésité avant de rendre public ce texte. Alors qu’il ne me reste qu’à défendre ma thèse de maî-

trise en décembre pour terminer mes études à l’U d’O, il serait inap-proprié pour moi de prendre trop de place dans le débat sur l’adhésion de la FÉUO à la FCÉÉ. Je me limiterai donc à donner mes impressions personnelles, après cinq années passées dans les médias et associa-tions étudiantes de l’U d’O, dont les deux dernières comme délégué de la GSAÉD à la FCÉÉ, en espérant que certains y trouvent de l’information utile.

Il est diffi cile aujourd’hui d’ima-giner que l’U d’O était surnommée «Apathy U» il y a à peine quatre ans. L’implication étudiante elle-même n’était pas absente, mais elle était souvent discrète, fragmentée en plusieurs groupes isolés (sans lien important entre eux ou avec les as-sociations étudiantes). Dès l’année suivante, toutefois, les choses ont commencé à changer.

En 2005, un forum public a été organisé suite à la décision de l’Uni-versité de bannir tout événement

politique ou religieux de l’agora du Centre universitaire. Une centaine d’individus et représentants des clubs se sont rassemblés pour s’op-poser au règlement, que l’U d’O en moins de 24 heures. Plus tard cette même année, les deux journaux étudiants suivent avec attention la grève de 200 000 étudiants québé-cois et questionnent l’inaction des étudiants d’ici face à l’augmentation des frais de scolarité en Ontario. Toujours en 2005, la FÉUO organi-se la campagne Campus sans mena-ces contre le harcèlement sexuel, re-trouvant sa première raison d’être: défendre les droits étudiants.

En 2006-2007, après un an de mobilisation étudiante informelle sur la questions des frais de scola-rité, la FÉUO se joint offi ciellement à la campagne Réduire les frais et par-ticipe à la Journée d’action nationale de la FCÉÉ. Plus de 2000 étudiants de l’U d’O manifestent sur la colline parlementaire le 7 février 2007. Pour retrouver une telle participation, ainsi qu’une telle collaboration entre la FÉUO et les autres associations étudiantes de la région, il faut re-

monter à novembre 1994, soit juste avant que la FÉUO quitte la FCÉÉ...

Il est important de noter que les membres de la FÉUO, alors non affi -liée à la FCÉÉ, ont participé en aussi (ou plus) grand nombre que leurs ho-mologues de la plupart des associa-tions membres. Puisque la GSAÉD à l’U d’O fait partie de la FCÉÉ, ses représentants (dont je faisais partie) ont contribué à faire le lien entre le campus et les instances de l’associa-tion provinciale et nationale. Bien sûr, il n’était pas évident pour nous de jouer ce double rôle et il est clair qu’une présence de la FÉUO à la ta-ble de décision aurait été préférable, pour réellement représenter les étu-diants de premier cycle.

Ce que je retiens depuis quatre ans, c’est que les étudiants de l’U d’O, même s’ils peuvent être divisés sur une foule de sujets, ont déve-loppé une capacité de se rassembler lorsque ça compte. La victoire contre l’adoption d’un Code de conduite réactionnaire et injuste, qui avait été proposé en avril dernier, l’illustre bien. C’est un exemple qui montre que la mobilisation étudiante doit

mettre à profi t les ressources de nos associations étudiantes; que le lob-bying et les grands rassemblements sont deux moyens complémentai-res pour atteindre nos buts; et que même si l’administration de l’U d’O ne dira jamais qu’elle a «cédé à la pression étudiante», personne ne doute de l’infl uence que notre mobilisation a eu. Je crois que ces mêmes principes s’appliquent aux campagnes étudiantes provinciales et nationales.

A voir tout ce qui a été accompli à Ottawa durant quatre ans et le lea-dership démontré par les étudiants d’ici, j’ai bien sûr hâte que les étu-diants de premier cycle de l’U d’O reprennent leur place dans la plus grande association étudiante de l’Ontario et du Canada.

Soyons clair. J’ai participé pen-dant deux ans aux réunions de la FCÉÉ et ma perception de l’orga-nisation est tout sauf naïve. J’ai ex-primé mes critiques face à certaines décisions. J’ai participé à plusieurs débats diffi ciles, certains où la voix de la GSAÉD a parfois été décisive, d’autres où une autre voix de l’U d’O

aurait pu l’être... Mais je sais aussi que la FCÉÉ, plus que n’importe quelle autre association au pays, donne aux étudiants les moyens de s’exprimer et d’être entendus, dans la rue, mais aussi et surtout dans les médias et auprès des décideurs. Alors que la dette étudiante continue de croître et que les gouvernements revoient leurs politiques sur l’édu-cation post-secondaire, abandonner une organisation bâtie par des étu-diants pendant plus de 25 ans, sans alternative claire, ne me semble pas un choix réaliste ou pragmatique.

Quoiqu’il arrive, je suis convaincu que le résultat fi nal sera la meilleure décision pour les étudiants actuels de la FÉUO. Je voulais seulement partager mon optimisme par rap-port à l’évolution de l’U d’O ces der-nières années et mon espoir que ses étudiants deviennent des leaders à l’échelle provinciale et nationale.

Philippe MarchandFinissant à la maîtrise à l’U d’O,

ancien journaliste à La Rotonde et délégué de la GSAÉD à la FCÉÉ

Je suis une étudiante de première année et je suis surprise de voir comment la vie étudiante est dif-

férente entre le secondaire et l’uni-versité. Je n’avais aucun point de re-père étant la première de ma famille à aller à l’université. Je suis particu-lièrement contente de voir que l’uni-versité est un endroit où on peut dé-battre de ses idées librement. Der-nièrement, j’ai entendu parler pour la première fois du fait que nous allions voter bientôt pour joindre la Fédération Canadienne des étu-diants et des étudiantes. Au début, je ne savais pas trop quoi en penser, mais le 5 novembre m’a convaincue. J’ai eu la chance de participer dans

la marche pour «abattre les frais» et j’ai senti que je participais à quelque chose de collectif et de très puis-sant. Ça donne de l’espoir de voir le pouvoir de milliers d’étudiants unis qui crient au gouvernement de bais-ser les frais parce qu’ils ne peuvent pas payer leur éducation. Lors du référendum, j’espère que beaucoup d’entre vous vont voter pour joindre ce mouvement étudiant parce que je suis certaine que vous avez aussi de la diffi culté à payer vos frais d’étu-des.

Marie-Christine TremblayÉtudiante en sciences sociales

Depuis septembre, je me suis impliqué, de près comme de loin, avec la Fédération cana-

dienne des étudiantes et étudiants. J’ai défendu cet organisme. J’ai at-taqué ses opposants. Maintenant, par contre, devant choisir entre un espoir déçu et la vérité, je renonce à toute implication auprès de la FCÉÉ et je me joins au camp du « Non ».

J’accuse la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants de cor-ruption, de mauvaise foi et d’abus de pouvoir! J’accuse la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants d’usurper et de monopoli-ser la cause étudiante! J’accuse nos membres du comité de surveillance du référendum d’avoir trahit nos in-térêts! En voici la preuve.

Le 14 mars 2008, l’Association des étudiants de Kwantlen se retrouvait devant un juge de la Cours suprême de la Colombie-Britannique. La raison? La FCÉÉ avait déposé une pétition demandant au juge de reporter le réfé-rendum jusqu’à l’automne. Cette péti-tion suivait une tentative de l’Associa-tion étudiante de Kwanten de résou-dre une impasse dans le processus ré-férendaire. Cette impasse découlait en partie de l’incapacité des membres du Comité de surveillance référendaire à décider d’une question référendaire. Il suffi t de rappeler aux étudiant(e)s que ce comité référendaire est composé de deux délégués étudiants et de deux délégués de la FCÉÉ. Toute décision nécessite un consensus. Or, ce consen-sus demeurait élusif en raison de l’ab-

surde proposition de la FCÉÉ d’avoir une question de désaffi liation longue de deux pages. De toute évidence cette pétition fut rejetée. Qui pourrait parmi les défenseurs de la FCÉÉ démontrer que cette question ne fut rien d’autre qu’une insulte et un travestissement du principe de bonne foi. Peut-on faire confi ance à telles personnes pour dé-fendre nos intérêts?

Suis-je le seul à trouver ironique qu’une association prétendant dé-fendre les droits des étudiant(e)s trop pauvres pour fi nancer leur édu-cation juge que ceux-ci soient assez riches pour passer leur temps en Cours? À bas les frais (juridiques)?

Tout référendum juste doit avoir une limite aux dépenses pour s’as-surer que le mérite des idées et non pas les ressources monétaires décident des votes. Nous devons l’absence d’une telle mesure à Dean Haldenby et Faris Lehn, nos délé-gués au Comité de surveillance du référendum. Alors qu’ils détenaient le pouvoir d’arrêter une telle déme-sure en raison du consensus néces-saire, ils abandonnèrent lâchement le droit des étudiant(e)s.

La FCÉÉ dispose d’un budget an-nuel de 7 millions de dollars. Cela veut dire que le camp du « Oui » dis-pose d’un banquier qui a 7 millions de dollars à sa disposition. Alors des volontaires et des employés seront appuyés par un organisme riche de 7 millions de dollars, alors que le camp du « Non » disposera des mai-gres ressources de ces étudiant(e)s,

rappelez-vous, jugés trop pauvres pour fi nancer leur baccalauréat.

Nos délégués ne savent-ils pas compter? Ont-ils considéré cela comme étant impertinent? Peut-être que nos illustres représentants étudiants croient que le camp du « Non » pourra vendre suffi sam-ment de tablettes de chocolat pour équilibrer la différence.

Bien sûr, il faut considérer la date. Quelle raison fut offerte? L’ar-gument est assez loufoque. Afi n de ne pas encombrer les élections et trop se rapprocher des examens en avril. Pourquoi ajouter un enjeu de taille à une élection est indésirable, je l’ignore. Qui oserait affi rmer que cet enjeu et la position des candidats n’est pas l’affaire des étudiant(e)s? Le Comité de surveillance a-t-il si peu d’estime pour l’intelligence des étudiants qu’il craigne que l’élection n’ait qu’un seul enjeu?

Le traitement de la presse univer-sitaire par le FCÉÉ et le CSR est éga-lement déplorable. Les journaux ne peuvent plus s’occuper des débats en raison de leur « biais ». Étrange, mais la FCÉÉ trouvait-elle la contri-bution de la presse à sa publication Action Campus « biaisée »?

S’il faut encore des preuves consi-dérées ceci : il faut un quorum de 5% pour s joindre à la FCÉÉ, mais 10% pour se désaffi lier. « So-so-so-solidarité », oh je n’en doute pas.

Renaud-Philippe GarnerÉtudiant en philosophie

Un espoir déçu : le travestissement d’une cause juste

Prendre sa place dans la plus grande association étudiante

La politique étudiante en vaut la peine

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le 10 novembre 2008 • Vol. LXXVI No. 11

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le 10 novembre 2008

Je déteste la FCÉÉ. Enfi n, je la détestais. Et je ne l’aime pas beaucoup aujourd’hui. Mais le

18 novembre, je voterai oui. Durant ma première année ici, j’ai évité la politique étudiante et je n’ai pas en-tendu grand chose de la Fédération canadienne des étudiantes et étu-diants.

Je me suis demandé pourquoi nous nous joindrions. J’avais une abondance de soucis : le coût, une perte d’autonomie de la FÉUO, les diffi cultés à partir. Un par un, ces soucis ont été réconciliés, et j’ai re-connu la valeur d’un groupe comme la FCÉÉ.

Nous parlons souvent de « la voix des étudiants ». La FCÉÉ n’est pas la voix des étudiants. La FCÉÉ est la conversation des étudiants. Elle est comment nous nous parlons à travers le pays, et comment, quand nous avons notre consensus, nous l’exprimons – au gouvernement, à la société en général. C’est une conver-sation importante à avoir, parce que la conversation se passera avec ou sans nous, et nos mots et idées vala-bles ne seront pas entendues.

Pourquoi s’organiser ensemble? Parce que la voix des étudiants est plus forte ensemble. La FCÉÉ n’est pas l’entièreté du « mouvement étu-

diant ». C’est un outil à employer par des étudiants pour se faire en-tendre. Nous pouvons discuter et changer le message; si nous sommes dans la conversation, nous pouvons choisir les mots.

Si la FCÉÉ lutte déjà, pourquoi s’y joindre ? Parce que la FCÉÉ parle déjà pour nous et pour chaque étu-diant postsecondaire. Bien que nous ne soyons pas membres, la voix de la FCÉÉ est entendue comme parlant pour la plupart des étudiants ca-nadiens. Essayer d’avoir un impact signifi catif en dehors de la FCÉÉ, c’est comme une personne qui se manifesterait seule le 5 novembre à coté la manifestation « À bas les frais » pour une cause différente. Notre voix est trop petite, et nous pourrions accomplir plus, dans une conversation plus large sur les gran-des questions.

Si elle prend des positions par rapport aux autres causes, pourquoi soutenir la FCÉÉ? Nous ne perdrons pas notre autonomie. Les syndi-cats étudiants ne sont pas obligés d’adopter des campagnes, pas plus qu’on ne les empêchera d’en adopter d’autres. Les causes comme arrêter le viol par une connaissance (Non, c’est non), lutter pour un système plus juste de bourses et s’opposer au

racisme; il y a les campagnes de la FCÉÉ qui méritent notre appui, qui véhiculent des valeurs partagées. Il y a des choses importantes que nous devons dire ensemble.

Je ne veux pas suggérer que la FCÉÉ va changer le monde demain. La FCÉÉ ne va ni arrêter le viol par une connaissance, ni forcer les po-liticiens à s’inquiéter des étudiants, ni renverser les compressions fai-tes dans les paiements de transfert d’éducation. Mais elle aidera. L’ad-hésion à la FCÉÉ ne nous amènera pas à payer des services inutiles (je voudrais bien une carte ISIC, merci – l’autobus est déjà assez coûteux).

La FCÉÉ est une organisation imparfaite comme tout autre. On peut plaider contre sa bureaucratie, ses buts quelque fois irréalistes. Les campagnes peuvent sembler unidi-mensionnelles; scander « À bas les frais » comme slogan ne présente pas les nombreuses questions im-portantes du problème. Chaque conversation a des erreurs, il faut les résoudre. Nous les corrigerons, et parlerons plus fort à l’avenir. Comme n’importe quel dialogue et n’importe quel établissement, la FCÉÉ est loin de la perfection.

C’est une scène sur laquelle on peut monter, un journal enroulé

dans lequel on peut crier plus fort. Soyez d’accord ou en désaccord avec les mots qui sont criés, mais c’est seulement en parlant que nous som-mes entendus - seulement en parti-cipant que nous amenons le chan-gement. La chose la plus importante est la même que quand nous avons décidé la première fois de devenir membres éventuels - que les étu-diants puissent faire un choix éclai-ré dans un référendum juste. On ne devrait pas permettre à la rancœur et l’hostilité d’empoisonner ce qui pourrait être une campagne vivante. La victoire fi nale n’est pas que nous devenions des membres de la FCÉÉ ou pas, mais que nous ayons tenu le référendum le plus positif et le plus juste que nous pourrions, et que les étudiants qui auront voté se sentent informés et impliqués.

J’ai commencé à l’U d’O en étant opposé à la FCÉÉ. Je continue ici avec une acceptation de ses avanta-ges et défauts, et heureux de voir la question enfi n abordée. Que les ré-sultats soient « OUI » ou « NON », que nos voix soient entendues est le but et la victoire.

Ted HortonÉtudiant en sciences sociales

La campagne est déclenchée. Dans quelques jours, nous déciderons si les étudiants de premier cycle de l’Université d’Ottawa feront partie de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ). Affi ches et bannières pullulent sur le campus, des gens que nous n’avons jamais vu

nous disent quoi voter et les blogs et discussions sur le cyberespace alimen-tent le débat.

Joindre la FCÉÉ n’est pas qu’une affaire de 15 dollars par an. C’est, d’un coté, se joindre une organisation qui donne la voix à 500 000 étudiants à travers le Canada et qui a un grand pouvoir mobilisateur. C’est, d’un autre coté, se joindre à une organisation qui demande un quorum de 5% à ceux qui veulent s’affi lier et 10% à ceux qui veulent se désaffi lier. Les arguments sont tout aussi nombreux et valables d’un coté comme de l’autre. Sur notre campus, c’est un débat qui dure depuis quelques années déjà, qui soulève les passions et que beaucoup de personnes, dirigeants étudiants ou pas, ont à cœur.

Mais cette année, on nous avait pro-mis de grandes victoires : une charte des droits des étudiants, un ombudsman, un centre étudiant qui nous appartient et un laissez-passer universel. Mais là, il ne faut pas se le cacher, tout l’exécutif de la FÉUO est tourné vers la campagne. Les affaires étudiantes sont prises d’assaut et toutes les énergies sont tournées vers la FCÉÉ. En soi, ce n’est pas une mau-vaise idée pour la FCÉÉ qui profi te de la vague de mobilisation étudiante post 5 novembre pour se faire connaître. Mais qu’en est-il pour les étudiants de l’Université d’Ottawa?

Cette affaire a pris d’assaut Dean Haldenby, notre président, qui fait par-tie du comité de surveillance référendaire, qui depuis quelques semaines doit jongler avec les discussions des deux camps, qui doit régler les plaintes des deux comités offi ciels, qui doit établir des règlements référendaires en un laps de temps éclair… On a pris d’assaut notre vice-présidente aux fi nan-ces, Roxanne Dubois, notre coordonnateur de l’exécutif, François Picard et notre vice-présidente aux affaires étudiantes, Danika Brisson, qui tous mili-tent dans le camp du « OUI ». Une motion adoptée au dernier conseil d’ad-ministraton, ne les autorise cependant pas les employés de la FÉUO faire

campagne pendant leurs heures de travail. Mais même avec cette motion qui a été adoptée, diffi cile de croire qu’ils continueront de consacrer autant d’énergie qu’en temps normal aux autres dossiers. D’ailleurs, ils auraient dû s’arranger pour mieux paraître en nommant des non-employés comme représentants offi ciels et porte-parole.

Bien que l’Association étudiante de la Faculté des arts ne se soit pas pro-noncée offi ciellement, on a aussi pris d’assaut la présidente, Elizabeth Do-neathy, et la vice-présidente aux communications francophone, Michèle La-marche, qui militent toutes deux dans le camp du « NON », de même que le président de l’Association des étudiants en communication, Ryan Kennery.

Sans parler des membres du Conseil d’administration de la FÉUO, qui ont joint un coté ou l’autre.

Quel que soit le résultat, il faut se mettre d’accord sur le fait que l’après référendum va être long et ardu. Des affi ches contenant des attaques person-nelles telles que « Who does the CFS work for? » circulent sur le campus et détournent l’attention du vrai débat. Les couteaux volent déjà très bas, les frictions s’intensifi ent et le fossé se creuse entre nos dirigeants étudiants. Et pourtant, l’heure est plus que jamais à l’unifi cation. Avec la victoire étudian-te sur le Code étudiant nous avons été témoins de la solidarité entre les étu-diants de l’Université d’Ottawa. Lundi

prochain, il faut se présenter devant le Bureau des gouverneurs qui décidera une hausse des droits de scolarité et revendiquer ensemble. C’est justement dans ces cas –là qu’il faut être unis.

Aujourd’hui, avec ce référendum, nous sommes en tain de séparer nos di-rigeants. Dans le contexte actuel de l’Université d’Ottawa, où les étudiants gardent un œil bien ouvert sur le nouveau recteur, où les étudiants dénoncent les injustices dont ils sont victimes, où les étudiants négocient un centre étu-diant, la FÉUO devrait plutôt penser à des stratégies afi n d’unifi er ses 30 000 étudiants plutôt que vouloir se joindre à 500 000 autres à travers le Canada.

Mais de toute évidence, nous ne pouvons pas revenir en arrière, il faut donc choisir le meilleur dénouement possible. Et pour cela, il faut s’infor-mer. Il faut en discuter. Il faut en débattre. Il faut voter.

Idée légitime, pas opportuneÉditorial

La FCÉÉ est imparfaite, mais je voterai oui

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