journal des expositions du musée dauphinois -n°16 - avril 2010

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« En regardant Sainte-Marie d’en- Haut, j’ai le sentiment de voir François de Sales et Jeanne de Chantal bénissant la première pierre de ce monastère. (…) j’essaie de percevoir leur message. » C’est en ces termes que sœur Marie- Christophe, de la Visitation de Voiron, exprime son attachement pour Sainte-Marie d’en-Haut. L’équipe du Musée dauphinois, “locataire” de cet ancien monastère depuis 1968, profite du quatrième centenaire de l’ordre de la Visitation Sainte-Marie pour rendre hommage, elle aussi, aux fondateurs d’un lieu qui demeure celui de l’inspiration. Guerres et paix Après un siècle de guerres de religion qui ont déchiré l’Europe, le XVII e est marqué par la Réforme catholique que l’historienne Anne Cayol-Gerin interprète comme « le plus grand mouvement de reprise en mains de l’Église, incarné par le célèbre concile de Trente ». À Grenoble, le duc de Lesdiguières, gouverneur de la province du Dauphiné est encore protestant en ce début de siècle. Sa conversion solennelle en l’église Saint-André par François de Sales en entraîne beaucoup d’autres et lui permet de devenir l’un des plus hauts personnages du royaume. Un premier signe d’apaisement religieux Anne Cayol-Gerin constate que « l’installation de l’ordre de la Visitation à Grenoble est à la fois le premier signe de l’apaisement religieux et la première étape d’un mouvement qui va s’amplifier et se poursuivre tout au long du XVII e siècle. Ce mouvement se concrétise MARS 2010 Musée dauphinois Grenoble Numéro 16 LE JOURNAL DES EXPOSITIONS STE-MARIE D’EN-HAUT VAUCANSON & L’HOMME ARTIFICIEL Actualité Il y a quatre siècles, Sainte-Marie d’en-Haut Dès qu’il se penche sur l’histoire, c’est toujours par rapport au présent de nos vies que revient le Musée dauphinois. Ainsi du lieu majeur de conservation et de diffusion du patrimoine régional qu’est devenu l’ancien couvent de Sainte-Marie d’en- Haut depuis 1968. Qui sait que l’ordre religieux qui le fonda, au début du XVII e siècle, celui de la Visitation, a 400 ans cette année ? C’est sur cet ordre et son fondateur, François de Sales, que l’on reviendra et sur le « pont » à faire entre le lieu de spiritualité des origines et le lieu de réflexion qu’il est aujourd’hui sur l’espace, le temps et l’identité. À cet aller-retour dans le passé, en succède un autre puisque c’est au siècle des Lumières que l’on reviendra ensuite, à l’illustre Vaucanson dont on vient de célébrer le tricentenaire de la naissance mais aussi, des automates aux robots, à la place qu’occupe la machine dans nos vies d’aujourd’hui. Si l’on se demande encore à quoi sert l’histoire, il est temps de venir ou de revenir au Musée dauphinois. GRAVURE DE GRAVELOT, 1738 Édito

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Expositions présentées : Il y a quatre siècles, Sainte-Marie d'en Haut Vaucanson et l'homme artificiel, des automates aux robots

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« En regardant Sainte-Marie d’en-Haut, j’ai le sentiment de voirFrançois de Sales et Jeanne deChantal bénissant la première pierrede ce monastère. (…) j’essaie depercevoir leur message. » C’est en ces termes que sœur Marie-Christophe, de la Visitation deVoiron, exprime son attachementpour Sainte-Marie d’en-Haut.L’équipe du Musée dauphinois,“locataire” de cet ancien monastèredepuis 1968, profite du quatrièmecentenaire de l’ordre de la Visitation Sainte-Marie pourrendre hommage, elle aussi, aux fondateurs d’un lieu quidemeure celui de l’inspiration.

Guerres et paix

Après un siècle de guerres dereligion qui ont déchiré l’Europe, le XVIIe est marqué par la Réformecatholique que l’historienne Anne

Cayol-Gerin interprète comme « le plus grand mouvement de repriseen mains de l’Église, incarné par le célèbre concile de Trente ».À Grenoble, le duc deLesdiguières, gouverneur de laprovince du Dauphiné est encoreprotestant en ce début de siècle. Sa conversion solennelle en l’égliseSaint-André par François de Salesen entraîne beaucoup d’autres etlui permet de devenir l’un des plushauts personnages du royaume.

Un premier signed’apaisement religieux

Anne Cayol-Gerin constate que« l’installation de l’ordre de laVisitation à Grenoble est à la fois lepremier signe de l’apaisementreligieux et la première étape d’unmouvement qui va s’amplifier et sepoursuivre tout au long du XVIIe

siècle. Ce mouvement se concrétise

M A R S 2 0 1 0 M u s é e d a u p h i n o i s • G r e n o b l e N u m é r o 1 6LE JOURNAL DES EXPOSITIONSSTE-MARIE D’EN-HAUT VAUCANSON & L’HOMME ARTIFICIEL

Actualité

Il y a quatre siècles, Sainte-Marie d’en-Haut

Dès qu’il se penche sur l’histoire,c’est toujours par rapport auprésent de nos vies que revientle Musée dauphinois. Ainsi dulieu majeur de conservation et de diffusion du patrimoinerégional qu’est devenu l’anciencouvent de Sainte-Marie d’en-Haut depuis 1968. Qui sait que l’ordre religieux qui lefonda, au début du XVIIe siècle,celui de la Visitation, a 400 anscette année ? C’est sur cet ordre etson fondateur, François de Sales,que l’on reviendra et sur le « pont »à faire entre le lieu de spiritualitédes origines et le lieu de réflexionqu’il est aujourd’hui sur l’espace, le temps et l’identité. À cet aller-retour dans le passé, en succède un autre puisque c’est au siècle des Lumières quel’on reviendra ensuite, à l’illustreVaucanson dont on vient de célébrer le tricentenaire de la naissance mais aussi, des automates aux robots, à laplace qu’occupe la machine dansnos vies d’aujourd’hui. Si l’on se demande encore à quoi sertl’histoire, il est temps de venir oude revenir au Musée dauphinois.

GRAVURE DE GRAVELOT,1738

Édito

par l’essor des monastères qui semultiplient partout à Grenoble ».Parmi la trentaine de couvents quis’installent progressivement dansune ville en pleine extension,s’érige, sur les pentes de la Bastille,le monastère de l’ordre de laVisitation Sainte-Marie. Né de larencontre en 1610 de François deSales et de Jeanne de Chantal, cetordre permet à des femmes veuvesou de santé fragile, de s’engagerdans la vie monastique.

Les parfumeuses religieuses

Sœur Marie-Christophe confie :« En fondant à Grenoble ce lieu oùFrançois de Sales disait avoir trouvétant de “violettes parfumées”, jecomprends mieux son message adresséaux premières visitandines : « Vous êtes appelées à devenir lesparfumeuses de Dieu». Pour Françoisde Sales en effet, « l’essentiel est dedonner à Dieu des filles d’oraison siintérieures qu’elles soient trouvéesdignes de L’adorer en esprit et envérité ». Ainsi, Jeanne de Chantal etFrançois de Sales en appellent-ils àun renoncement des biens matérielset à une entière soumission divineplutôt qu’à la pratique de sacrificescorporels. Pour François de Sales, la mission d’une visitandine consistenotamment à visiter les pauvres et les malades. Mais l’Eglise imposedès 1615 la clôture perpétuelle.

Un nom simple et lumineux

Sœur Marie-Christophe expliqueque François de Sales souhaitaitdonner à cet institut de femmes unnom simple et lumineux,représentatif de ce que les sœursallaient vivre. Il se réfère alors à unépisode de l’évangile de Luc relatantla rencontre de Marie, enceinte deJésus, avec sa cousine Élisabeth qui va enfanter malgré sa stérilité,du futur Jean-Baptiste. Allégorie de la rencontre et de lacharité, cette “visite” symbolisel’union humaine et l’union divine.Les sœurs de la Visitation doiventpratiquer les vertus d’humilité, depiété et de charité mutuelle,exaltées dans la Visitation de Marieà Élisabeth.

Le quatrième de l’ordre

Tout commence en 1615 par unenouvelle rencontre… celle del’épouse d’un parlementaire deGrenoble – qui nourrit l’idéed’accueillir à Grenoble unmonastère de la Visitation – et de Jeanne de Chantal. Cettedévote n’emporte pas tout de suitela décision de François de Sales, qui ne se laisse convaincre quedeux ans plus tard lorsqu’il vient à Grenoble prêcher le Carême.Anne Cayol-Gerin : « Le projetd’ouvrir un monastère de la Visitationà Grenoble sera en fait porté par deuxfamilles ; l’une représentée par Jeande la Croix de Chevrières, évêque etparlementaire, et une seconde familleliée au pouvoir politique, celle desLesdiguières. Mais c’est surtout la famille de la Croix de Chevrières qui portera le projet spirituel de façonpresque militante dirait-onaujourd'hui ».Jeanne de Chantal quitte la maison-mère d’Annecy le 4 avril 1618 aveccinq religieuses, dont Marie-Péronne de Chatel, futuresupérieure de Sainte-Marie d’en-Haut. Au 9 rue de Bonne àGrenoble où elles se sont installées,François de Sales célèbre la mêmeannée la messe des Rameaux. Ildéclare alors fondé le quatrièmemonastère de la Visitation, aprèsAnnecy en 1610, Lyon en 1615 etMoulins en 1616. L’emplacement contre le flanc de laBastille s’impose très vite à Jeannede Chantal et à François de Salescomme le lieu privilégié à Grenoblepour fonder une communautémonastique. Il promet la quiétudenécessaire aux religieuses etgarantit la sécurité contre lesnombreuses inondations de l’Isère.

Servir la foi

Tout monastère est identifiable parle nombre de bâtiments qui lecomposent. Mais le premier espaceque l’on construit est l’église oùsont célébrées quatre fois par jourles offices. Puis, jouxtant celle-ci, la salle du chapitre où se réunissentpériodiquement les sœurs pourtraiter les affaires courantes et enfin, primordiale à la viespirituelle, la cour du cloître.La maçonnerie utilisée pour la

VVooyyaaggeeuurr iimmmmoobbiilleeDémoli en 1935 parce qu’il menaçait des’écrouler, le clocher de Sainte-Marie d’en-Haut arborait une imposante statue de laVierge et supportait sur ses flancs les saintsprotecteurs de Grenoble : saint Bruno, saintHugues, saint Ferjus… et saint François deSales. Retrouvée en 2007 par M. Mercierdans le jardin de la clinique des Bains quifermait ses portes, la sculpture en fonte deFrançois de Sales, réalisée à la fin du XIXe siècle, retrouve aujourd’hui sa place légitime sousles arcades du cloître de Sainte-Marie d’en-Haut. Un livre volumineux sous un bras, uneplume pour écrire dans la main opposée, François de Sales semble plongé dans uneprofonde méditation.François de Sales est considéré par l’Eglise catholique comme étant le saint patron desjournalistes et des écrivains, pour ses publications qui comptent parmi les tout premiersjournaux catholiques et pour ses nombreux ouvrages théologiques.

construction du monastère est de tout venant, le bâti est sobre,l’apparence extérieure austère,privée de grand clocher qui pointevers le ciel, de décors et desculptures. Très peu d’ouverturesdonnent sur la ville. Le bâtiment est prévu pour former une frontièreentre la partie accessible aux laïcset celle réservée à l’usage exclusifdes moniales.

Saint François de Sales en images

La chapelle de Sainte-Marie d’en-Haut est à la fois l’un des dernierslieux baroques conservés àGrenoble et le seul témoignage d’un décor peint exécuté d’après lesprogrammes du père jésuite Claude-François Ménestrier. « C’est unechance pour Grenoble d’avoir unmonument qui a été pensé par unhomme comme lui ! » affirme Gérard Sabatier, historien, auteur de l’ouvrage Claude-FrançoisMénestrier, les jésuites et le monde des images. Théoricien des images mais aussiscénographe réalisant desspectacles d’envergure nationale,pour le compte de la famille royalede France par exemple, le père

jésuite Ménestrier est un érudit,illustre en son temps. Il conçoit leprogramme de peintures de lachapelle commandé par lasupérieure de Sainte-Marie d’en-Haut pour célébrer la canonisationde François de Sales en 1665. « Une émulation extraordinaire s’étaitemparée de tous les monastères dela Visitation – une centaine à

l’époque – pour fêter cettecanonisation ! » témoigne GérardSabatier. L’exécution des peinturesest confiée en 1666 à Toussaint-Largeot, peintre de la ville, habileinterprète des instructions du pèreMénestrier. Les peintures de lachapelle devaient faire l’éloge dusaint, par une série de scènesréalistes, de vases symbolisant sestalents, d’allégories pour ses vertuset de devises. Mais il s’agissait ausside raconter l’histoire de laVisitation. Gérard Sabatier révèle ledouble discours de Ménestrier qui,en illustrant des scènes de la vie de la Vierge sur les voûtains, glisse, en filigrane, les grands épisodes de l’histoire de la Visitation.

Un parcours

Quatre longs siècles sont doncpassés depuis la fondation de l’ordrede la Visitation. Le monastèreSainte-Marie a toutefois conservéson architecture, son cloître et sachapelle baroque. L’histoire du lieufut parfois mouvementée, d’autresfois plus sereine, mais elle futtoujours passionnante. Le parcoursqui est aujourd’hui proposé, retraceles faits marquants de cette histoire et offre, au travers d’une analysehistorique, de comprendre, peut-être même de ressentir, lesfondements de la vie monastique.Historiens, historiens de l’art etsœur de la Visitation racontent lorsd’entretiens filmés, une large partde l’histoire. n

Publications

Sainte-Marie d’en-Haut à Grenoble. Quatre siècles d’histoirepar Chantal Spillemaecker. Ed. Muséedauphinois, mars 2010, 15 €

Claude-FrançoisMénestrier - Les jésuiteset le monde des images,sous la direction de Gérard Sabatier.Presses universitaires de Grenoble,collection La Pierre et l’Ecrit, mai 2009335 pages, cahier d’illustrations,CD audio, 35 €

La journée monastiqueSAMEDI 20 MARS 2010 À PARTIR DE 7H30

Les visitandines retrouvent le tempsd’une journée le monastère construitpour elles au XVIIe siècle. La journéemonastique organisée à Sainte-Maried’en-Haut à l’initiative des religieuses du monastère de la Visitation de Voiron,est l’occasion de vivre avec ellesquelques moments de leur engagementspirituel. Rendez-vous à 7 h 30 sur la passerelle Saint-Laurent.Renseignements et inscription 04 57 58 89 26

Concert-lectureDIMANCHE 14 MARS 2010 À 17H

Concert de clavecin et lecture detextes de François de Sales par sœurMarie-Christine de la communauté des Béatitudes de Venthône (Suisse) et frère Raphaël Mercier.

Musique baroqueDIMANCHE 9 MAI 2010 À 17 H

Quatuor à cordes et orgue par l’Atelierdes Musiciens du Louvre•GrenobleL’organiste Francesco Corti est l’unedes figures actuelles incontournables del’interprétation du répertoire baroque.En compagnie d’un quatuor à cordesissu des Musiciens du Louvre•Grenoble,il nous transporte à l’époque baroqueet à travers l’histoire de Sainte-Maried’en-Haut en interprétant les œuvresd’Antonio Soler, Domenico Scarlatti etJosé Antonio Carlos de Seixas.Entrée libre dans la limite des 120 placesdisponibles. Pour les concerts dans lachapelle, gratuits, le retrait des billets se faità 16h. Entrée dans la chapelle à 16h30.

Visites guidéesDIMANCHES 7 MARS ET 11 AVRIL 2010

par l’association Le Fil d’Ariane.Tarif : 3,80 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Réservations : 04 57 58 89 01

Florence Lelong, restauratrice de boispolychrome« Ma mission consiste à dépoussiérerentièrement le retable de la chapelle “dusaint”, jamais restauré jusqu’ici, et à refixer la couche picturale. J’utilise pour cela unmélange de cire et de résine puis une résine acrylique pour la couche blanche.Cette dernière, très fragile, présente dessoulèvements extrêmement importants au niveau de la dorure aqueuse et de la couche picturale blanche qui sert de fond au décor doré en relief.La porte du tabernacle – disparue dans les années 1960 – sera reconstituée à l’identique d’après photographie, par un ébéniste, un sculpteur et un doreur.Le motif de cette porte représente un pélican nourrissant ses petits dans leur nid.Une nouvelle intervention de restauration est prévue dans les prochains mois, destinée à nettoyer la couche picturale et l’autel en marbre et à combler les lacunes depolychromie pour les remettre en teinte ». n

musee-dauphinois.fr V3.0Ouvert en 1998, remanié en 2003, le site internet du Muséedauphinois est aujourd’hui totalement reconstruit pour faciliterl’accès à toute l’actualité du musée : les expositions en cours età venir, les événements, l'agenda, les dossiers thématiques…Cliquez pour feuilleter les livres, découvrir les reportages

sonores et filmés, pourconsulter les collectionsnumérisées.Abonnez-vous à la lettred'informationélectronique ou bienencore en devenant“fan” du musée surFacebook !

Le site internet musee-dauphinois.frest un site du portailisere-culture.frEn ligne à partir de mars 2010.

En bref

Quelques rendez-vous...MERCREDI 10 MARS 2010

Vivre ensemble au Tibet :La diversité culturelle enquestionà la MSH-Alpes - domaine universitairede 9 h 30 à 17 h :

Journée d’études animée par desspécialistes de la question tibétaineet au Musée dauphinois à partir de 18 h 30 :

Présentation de l’ouvrage Tibet,Tibétains de Claude B. Levenson(éditions Glénat).à 20 h 30 :

Conférence-débat sur les droitshumains au Tibet proposée parAmnesty international, avec laparticipation de Marie Holzman.

MERCREDI 7 AVRIL 2010 À 18H30

Les habitats coopératifsConférence de l’associationHabiLES et du CAUE.

DU 17 AU 20 MAI 2010

Festival du film sur le TibetOrganisé par l’association Aide àl’enfance tibétaine.

VENDREDI 4, SAMEDI 5 ET DIMANCHE 6 JUIN 2010

Rendez-vous aux jardinsManifestation nationale organiséechaque année pour découvrircomment les monumentshistoriques s’inscrivent dans leurenvironnement.

SAMEDI 5 JUIN 2010 À 20H

BaladomuséeLecture décalée des expositions par le slam, le théâtre, la danse, la musique… proposée parAnagramme.Tarif : 18 € - réduit : 10 €Réservation obligatoire au 04 76 51 76 07

MERCREDI 9 JUIN 2010 À 18H30

Refuges en montagneConférence de Jean-François Lyon-Caen de l’Ecoled’Architecture de Grenoble.

SAMEDI 19 JUIN 2010 À PARTIR DE 14H30

Forum des associationsRencontre avec les associationslocales qui perpétuent en Franceles valeurs de la culture tibétaine.

SAMEDI 26 JUIN 2010 DE 9H30 À 16H30

Le bouddhisme tibétain en France et en OccidentJournée d’étude au Centrethéologique de Meylan, suivie d’une Visite guidée de l’expositionTibétains, peuple du mondeà 17 h au Musée dauphinois.

Filer lamétaphoredu bouton auxjournées du patrimoineSous la direction deMichel Jeannès160 pages, illustrationscouleur, Éditions Fage -Collection Varia.À paraître en avril 2010, 20 €

Le collectif La Mercerie développe depuis douze ans une Zoned’Intention Poétique (ZIP) autour du bouton envisagé commemétaphore du lien social et « Plus petit Objet culturelcommun ».De 2006 à 2008, La Mercerie, le Musée dauphinois et sespartenaires ont ouvert un chantier participatif de collecte desouvenirs et témoignages « cousus à un bouton ». Regardsuniversitaires et poétiques se confrontent autour du partagemémoriel et artistique entre les témoins, le musée et LaMercerie. n

Vacances de printempsLUNDI 12,VENDREDI 16, LUNDI 19 ETVENDREDI 23 AVRIL 2010 À 15H30

Ateliers pour enfantsLa petite maison dans lamontagneComparer les espaces de vie d’habitats de montagne en jouant à l’architecte.Tarif : 3,80 € - Réservation au 04 57 58 89 26

DIMANCHE 18 AVRIL 2010 À 15H30

Visite guidée de l’exposition Tibétains, peuple du monde.Tarif : 3,80 €

MERCREDIS 14 ET 21 AVRIL 2010 À 16H

Histoires de là-hautpar les conteurs de Paroles en Dauphiné.JEUDIS 15 ET 22 AVRIL 2010 À 16H

Rêves mécaniquesOrgue de Barbarie et cornemuseFrancis Lara (musée desautomates de Grenoble) et Pierre Goergler.

Musiques au cœur du muséeDIMANCHE 25 AVRIL 2010 À 17H

Duo AmetsVioloncelle et piano

DIMANCHE 9 MAI 2010 À 17H

Quatuor à cordes et orguesL’atelier des Musiciens du Louvre•Grenoble

Toutes les manifestations se déroulent au Musée dauphinois et sont gratuites, sauf mention contraire.

À la suite des colloques universitairesorganisés pour le tricentenaire de sa naissance, le Musée dauphinoisretrace la vie de Jacques Vaucanson,né à Grenoble en 1709, dont les travaux sur les automatismespréfigurent l’avènement de larobotique.

On sait peu de choses sur lajeunesse de Vaucanson, sinon qu’ilse passionna très tôt pour lesmécanismes horlogers. On rapporteaussi que, tout jeune, il réparait lesmontres de sa famille… Quelle quesoit sa légende, historiens etbiographes s’accordent à voir enVaucanson un « génie précoce de lamécanique », une passion suggéréedans l’exposition par deux horlogesdu XVIIIe siècle. Lorsqu’il “monte” àParis en 1728 poursuivre des étudesde mécanique, mais également dephysique et de médecine, il imagine

et ateliers, des automatescontemporains “ressuscitent” les créatures de Vaucanson en lesimitant à leur tour : le canard dusavoyard Frédéric Vidoni, exposéhabituellement au Musée desautomates de Grenoble, reproduitneuf mouvements et prend, avale,digère des billes pour les restituerdans une autre couleur…

Du mécanicien à l’ingénieur

Devenu célèbre grâce à sesautomates, Vaucanson est nomméinspecteur des manufacturesroyales de soie en 1741 pourréorganiser cette industrie en proieà une forte concurrence étrangère.Une mission pour laquelle il déploieses talents de mécanicien : il

perfectionne le moulin àorgansiner, utilisé pourtorsader les fils de soie, en

inventant une machine dont latransmission de mouvementest assurée par une chaîne.

Pour fabriquer cettechaîne, il met au point une

machine utilisable par unouvrier sans qualification.

Puis, pour assurer un bonfini aux étoffes tissées par

son nouveau métier automatique, ilimagine une calandre à écraser lesétoffes d’or et d’argent. Enfin, pourusiner les calandres, il fabrique unemachine-outil essentielle, le tour àcharioter en fer. En avance sur sontemps, Vaucanson sait égalementimaginer de nouvelles méthodes deproduction et monter des projetsd’envergure intégrant l’organisationdu travail. Il est ainsi l’un despremiers ingénieurs mécaniciensfrançais dont la pensée préfigure levaste mouvement de standardisationdes ateliers du XIXe siècle.

De l’automate au cyber sapiens

Les robots en démonstration dansl’exposition témoignent del’émergence des machinesintelligentes dans l’industrie, dans le secteur médical… mais aussi à lamaison, avec l’androïde Nao capablede s’acquitter des tâches ménagèrescomme de jouer aux cartes ! Le rêve de Vaucanson de réaliser unautomate humanoïde s’est doncconcrétisé. Aujourd’hui pourtant,

Vaucanson &l’homme artificiel

Jeudis 15 et 22 avril 2010 à 16h

RRêêvveessmmééccaanniiqquueessOrgue de Barbarie et cornemuseFrancis Lara (musée des automates de Grenoble) et Pierre Goergler.

Samedi 29 mai 2010 à 20h30

CCiinnéé--ccoonncceerrtt MMééttrrooppoolliissFilm de science-fiction muet réalisé en1927 par Fritz Lang. Création musicalede Stéphane Plotto pendant laprojection. Débat avec Jean Serroy.

Entrée libre. Réservation : 04 57 58 89 26

déjà réaliser une créature artifi-cielle, une « anatomie mouvante »,un rêve qu’il portera sa vie durant.Dans ce siècle des Lumièresriche de découvertestechnologiques et de grandesavancées dans le domainemédical, le fonctionnement ducorps humain est appréhendécomme une mécanique. AinsiFrançois Quesnay, médecin etpenseur du XVIIIe siècle,expérimente-t-il ses théories sur lasaignée à l’aide d’une machinehydraulique. Inscrit dans ce courantbiomécaniste, Vaucanson est à la foisacteur et témoin desbouleversements de cette époque.

Le montreur de merveilles

Merveilles de réalisme et deperfectionnement, trois automatesapportent immédiatement àVaucanson la célébrité. Le joueur deflûte surprend par ses mécanismesimités du corps humain : souffle,respiration, cadence. Le joueur detambourin et de galoubet et surtoutLe canard digérateur – qui mange,boit, digère et se vide, lisse sesplumes comme tout volatile –enchantent le public des Lumières.Il ne reste aujourd’hui de ces bellesinventions que des gravures – dontune présentée dans l’exposition, etdes descriptions dans des ouvragesscientifiques. Les automates, aprèsavoir sillonné toute l’Europe, ontprobablement fini leur vie dans unincendie…Provenant de plusieurs musées

Le 24 février 1709 naquit àGrenoble un certain JacquesVaucanson, qui allait devenir l’unedes figures marquantes del’histoire des techniques au siècledes Lumières. Trois siècles plustard, force est d’admettre que sonœuvre et son nom sont tombésdans l’oubli, ou peu s’en faut…Aussi le tricentenaire de sanaissance constituait-il une belleoccasion de rendre justice à lamémoire du génial inventeur.Inscrite sur la liste des« Célébrations nationales » par leMinistère de la Culture, lacommémoration aura permis demettre en lumière une questionque Vaucanson n’a cesséd’affronter tout au long de sonriche parcours – par sesinventions (des automates auxmachines-outils) aussi bien quedans ses fonctions d’inspecteurdes manufactures ou

d’académicien : celle durapport entre l’humainet la machine. Telle était eneffet la ligne de fuite desdifférents événements(colloques internationaux,journées d’études, ciné-concert…) qui se sontdéroulés tout au long del’année 2009 – à Grenoblepour la plupart et,ponctuellement, à Paris et à Lyon. Uneprogrammation quiaura su réunir, autour despécialistes reconnus, un publicattentif et diversifié. Et que l’exposition présentéeprochainement par le Muséedauphinois viendra prolonger. n

Bernard RoukhomovskyMaître de conférence en littératurefrançaise, Université Stendhal-Grenoble 3

http://vaucanson2009.fr/

François JunodCréateur de sculptures animées

À Sainte-Croix en Suisse, l’automatier-sculpteur François Junod réalised’étonnants automates inspirés destravaux de Vaucanson et de Jaquet-Droz.Sa renommée s’étend sur plusieurscontinents et ses réalisations voyagentrégulièrement dans le monde. Une passionqui se déclare tôt, à Sainte-Croix où ilfréquente d’abord l’Ecole technique pourse former ensuite auprès du restaurateurd’automates Michel Bertrand. Diplômé de l’Ecole des Beaux-arts de Lausanne,il est aujourd’hui considéré comme l’undes rares spécialistes dans la réalisationd’automates traditionnels.De la mise en scène des engrenages,cames, ressorts, … naît la poétique descréatures artificielles de François Junod ;comme son illustre prédécesseurVaucanson, il met en valeur lesmécanismes plutôt que d’entretenir lesimulacre.Il se consacre pourtant davantage auxautomates modernes, plus propices à sonunivers décalé et lyrique. On peutdécouvrir “L’ange” au Centre Internationalde la Mécanique d’Art (CIMA) de Sainte-Croix et en Espagne six automates plusgrands que nature, programmés pourdéfiler deux fois par jour sous l’horloge de la place de Léganés à Madrid.

les études sur la robotique, lacybernétique, l’intelligence

artificielle, la bionique, les nanotechnologies, dépassent

très certainement les plus follesvisions du XVIIIe siècle.Où se situe désormais la frontièreentre l’homme – que l’on peutrobotiser – et la machine – que l’onpeut humaniser ? L’expositionpropose cette réflexion et contraintà d’autres questionnements : quenous réservent ces robots quis’apprêtent à envahir notrequotidien ? Allons-nous vers unesociété de « post-humains » ? n

L’ANGE,

AUTOMATE

DE FRANÇOIS

JUNOD,

MUSÉE CIMA

DE SAINTE-

CROIX (SUISSE)

© DR 2009

“JACQUES VAUCANSON

CONSTRUISANT

SON CANARD”,

COLLECTION CAISSE

D’ÉPARGNE RHÔNE-

ALPES, RÉGION

COMMERCIALE

DE GRENOBLE.

© MUSÉE DAUPHINOIS

Publication

Vaucanson et l’hommeartificiel. Des automatesaux robotsOuvrage collectif sous la direction deChantal Spillemarcker.Presses universitaires de Grenoble, avril 2010,150 pages, 15 €

Les enjeux d’un tricentenaire

Un petit peu dur pourl’exposition sur le ski quine fait qu’effleurer lesaspects économiques dudéveloppement del’activité. Rien surl’architecture des stationsnon plus, peu sur ledéveloppement desremontées mécaniques.Le reste est intéressant.Merci. n P.B.L’histoire de stations desports d’hiver mériterait eneffet une exposition. Il faudra y penser. Les remontées mécaniquessont évoquées dansl’exposition où perches,benne et cabine signalentavec l’apparition de cesnouveautés, celle desstations.

À propos de l’expositionTibétains, peuple dumonde. Rien sur lesconditions de vie desTibétains dans leur paysaujourd’hui. Rien sur lesraisons politiques etéconomiques qui ontconduit les Chinois àenvahir le Tibet (et àdécider de l’extinctiond’un peuple et le« noyant » dans lacommunauté chinoise).Des images sont donnéespour comprendre un tantsoit peu les rituelsbouddhistes (ou aumoins situer uncontexte)… Que connaît-on du peuple tibétainaprès avoir vu cetteexpo ? Dommage. nUne grande partie de ce dontvous regrettez l’absence figurebien dans l’exposition, lesconditions de vie,

l’organisation dugouvernement en exil, lebouddhisme aussi. Vousl’aurez sans doute parcouruetrop vite, dommage…

Expo Tibétains, peupledu monde trèsesthétique. On peutcependant regretter lemanque d’objectivité dès« l’occupation » chinoise.Le lobby tibétain serait-ilaussi, voire plusimportant, que le lobbysioniste ? nDes visiteurs auraientsouhaité que « l’agressionchinoise » soit plus fortementdénoncée dans l’exposition.D’autres, comme vous, luireprochent d’évoquer« l’occupation » chinoise,alors que le mot d’occupationne figure dans aucun de sestextes. Une voie médiane est àtrouver, celle que préconise leDalaï Lama, peut-être ?

Bien sûr, on sent que despressions ont étéexercées et que la libertén’a pas réellementfonctionné dans le choixde cette expo (Tibétains,peuple du monde). Expotrès esthétisante. Merci. n D.Cet avis n’est pas celui des Tibétains qui ont visitél’exposition. M. TashiWangdi, représentant duDalaï Lama en Europe, ouM. Tenzin Norbu, porte-parole du secrétariat duParlement tibétain en exil,ont trouvé au contraire quele propos de l’expositionétait juste.

Être ouvrier en Isère…de qui parlez-vous ?Aujourd’hui, les ouvrierssont maltraités, humiliés,leurs savoir faire, leurscompétences ainsi queleur dignité sont bafoués.

Au milieu de l’expo, j’aieu les larmes aux yeux…pour le présent.J’apprécie toujours autantle Musée dauphinois etses expositions. Maisvoilà, on met les ouvriersen expo. Adieu à tous età bientôt la misère. n Ch.L’émotion dont voustémoignez mérite le plusgrand respect. Elle révèleaussi peut-être qu’il étaitimportant de consacrer uneexposition à l’histoire du monde ouvrier, surtoutquand elle annonce lacréation d’un musée qui lui serait enfin consacré en Isère.

Exposition HHaabbiitteerr : trèsbelle et bien présentée,dans une ambiancelumineuse. Elle montrebien la créativité deshabitants pour s’adapteraux conditionsgéographiques des Alpes.Seul reproche : lesphotos encadrées de grissont un peu petites, pasassez éclairées et surtoutleurs légendes sontminuscules (à 53 ans je n’ai plus une vued’aigle !). n B.B.Merci pour cetteencourageanteappréciation. Quant aux caractères des textes et à leur taille, nous allons veiller à ce que tous puissent les lire sans difficulté.

Le courrier des visiteurs

Lorsqu’un artiste s’empare d’unlieu, d’une matière ou d’une idée, il bouscule nos a priori, perturbenotre perception et donne à voir cequi se cache ou ce qui n’est plus. Il force parfois notre admiration et provoque peut-être cequestionnement : « Qu’aurais-je faità sa place ? ». Marie Goussé vabientôt installer ses œuvres dans

les différents espaces dumonastère Sainte-Marie – lachapelle, le chœur des religieuses– mais aussi le déambulatoire ducloître et le séchoir, à l’extérieur.Depuis plusieurs mois, inspirée parles lieux, elle sculpte, façonne,rend tangibles ses sensations. Elleinstallera ses œuvres au cœur de lachapelle, en résonance avec les

peintures religieuses qui tapissentles murs. Sculptures de voiles auxsilhouettes monumentales, un prie-Dieu, … Son travail est éphémère, commechargé de rétablir une fragilitédans ce lieu séculaire. MarieGoussé travaille souvent avec deuxmatériaux qui ont des connivences,la plume et le textile : ilsréchauffent et enveloppent telleune matrice créant la vie en un lentprocessus de transformations. n

PRÉSENCE DE L’ARTISTE À L’OCCASION DE LA NUIT DES MUSÉES, LE SAMEDI 15 MAI 2010.

Sculptures

“Matrice” de Marie Goussé “LA REINE”

ET “CHAISEDOUCE”,DEUXSCULPTURESDE MARIEGAUSSÉ

Musée dauphinoisOuvert tous les jours sauf le mardide 10 h à 18 h, à partir du 1er septembre et de 10 h à 19 h, à partir du 1er juinFermetures exceptionnelles le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai

30 rue Maurice Gignoux 38031 Grenoble cedex 1Téléphone 04 57 58 89 01

www.musee-dauphinois . fr

Directeur de la publication Jean-Claude DuclosConception, coordination Agnès JonquèresRédaction Jean-Claude Duclos, Agnès Jonquères,Olivier Cogne et Stéphanie RouanetConception graphique Hervé FrumyRéalisation graphique Francis RichardCrédit photographique : Denis Vinçon, Maéva GienImprimerie des Deux-Ponts, Bresson / Tirage 10000 ex.Dépôt légal : 1er trimestre 2010 • ISSN en cours.

Numéro 16 • mars 2010

LE JOURNAL DES EXPOSITIONS

LL’’eennttrrééee eesstt ggrraattuuiittee ddaannss lleess mmuussééeess ddééppaarrtteemmeennttaauuxx..

HHaabbiitteerrJusqu’au 30 juin 2010

TTiibbééttaaiinnss,, ppeeuuppllee dduu mmoonnddeeJusqu’au 4 janvier 2011

Tel est l’intitulé du projet que le Muséedauphinois a engagé avec leconcours de nombreux acteursculturels, associatifs et universitairesisérois et le parrainage depersonnalités françaises et africainesréputées pour leurs travaux et leursengagements, parmi lesquellesl’historienne malienne Adame BaKonaré et l’ancien ministre EdgarPisani.

En tentant une évaluation desapports de l’Afrique au regard del’histoire, des valeurs que lessociétés de ce continent ont faitesleurs et ce qu’elles nousenseignent pour le temps présentet le monde de demain, ce projetqui ne cache pas ses ambitionsentend battre en brèche un grandnombre de préjugés et modifiercertaines représentationsséculaires.Qui peut nier que l’Afrique a unehistoire ? Elle est notre “berceau”pour reprendre le mot d’YvesCoppens dont les travauxpaléoanthropologiques ontcontribué à enrichir notre savoirsur les origines de l’homme. Maisde ses relations avec le monde, etl’Europe en particulier, l’Afrique aconnu aussi les siècles les plus

sombres de son histoire ; un passélié à la domination coloniale dontelle subit encore aujourd’hui lesconséquences. En ce début de XXIe siècle, n’est-il pas venu letemps de réformer profondémentces rapports avec le continentafricain ? Bâtie sur le principed’une relation d’équité et de reconnaissance mutuelle,indispensable pour undéveloppement réciproque,l’”anthropologie partagée” chère à l’ethnologue Jean Rouch, qui sepassionna pour l’Afrique, est unesource d’inspiration majeure pource projet. Forte de la mobilisation qu’ellesuscite, cette réflexion aboutira enoctobre 2010 à une exposition surl’Afrique au Musée dauphinois –autour notamment de l’histoire, des représentations, de la notiondu beau et de celle de patrimoine,au croisement des regards portés – et au lancement d’un programmed’événements (tels queconférences et projections-débats,expositions, concerts, pièces dethéâtre, spectacles de danse…) quise dérouleront dans toute l’Isèrejusqu’en juin 2011 et auront encommun de montrer les apports dece continent. n

GGeennss ddee ll’’aallppeeLLaa GGrraannddee hhiissttooiirree dduu sskkii

Ce que l’Isère doit à l’Afrique …

Ce que le monde doit à l’Afrique

Prochaine exposition