Évaluation des connaissances, attitudes et pratiques en gestion des risques et des catastrophes

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    OXFAM GB

    EVALUATION DES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES ENGESTION DES RISQUES ET DES CATASTROPHES

    [PHOTO REMOVED]

    RAPPORT FINAL

    Une meilleure stratgie pour la gestion de leau et de lenvironnement

    2, Apt 1erEtage, Rue Cameau, Port-au-Prince, Haiti

    Tl : 210 / 1313 ; 448-8850

    Email : [email protected]

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    AVRIL 2007RESUME EXECUTIF

    Les communes de Bas Limb, de Port-Margot et du Borgne, situes lOuest du Cap-Hatien,

    et celle du Limb au Sud-Ouest, reprsentent quatre des communes les plus vulnrables du

    dpartement du Nord. Ces quatre zones ont toujours tran derrire elles une histoire de

    catastrophes lies aux menaces naturelles. En effet, de 2001 2005, linondation a provoqu

    la mort de plus de 59 personnes dans cette rgion, sans compter la destruction complte de

    plus dune centaine de maison, la perte des centaines ttes de btail et la dvastation des

    centaines dhectare de culture.

    Ainsi, dans le but de contribuer la rduction du niveau de vulnrabilit de ces communauts,OXFAM GB a conu et mis en uvre un projet intitul : Improving Community Preparedness in

    the Northern Department . Ce projet, cofinanc par lUnion Europenne dans le cadre de son

    programme DIPECHO, fixe, au niveau des communes prcites, les objectifs suivants :

    Crer des comits municipaux de Protection Civile et former leurs membres en

    matire de GRD.

    Crer des brigades de Protection Civile dans chaque section des communes retenues et

    former leurs membres en gestion de risques et de catastrophes naturelles.

    Informer et sensibiliser le grand public savoir : Femmes, hommes et enfants sur lesmenaces existant et comment y faire face.

    Pour atteindre ces objectifs, lquipe de ce projet, dont la mise en uvre a dur 15 mois

    compter de 15 octobre 2005, a utilis une mthodologie axe autour dune srie de modules

    de formation en GRD tant pour les brigades que pour les comits municipaux et par la

    distribution de certains matriels et quipements capables daider ces structures frachement

    cres dans la mission qui leur incombe.

    En dcembre 2006, le projet a boucl son cycle. Et en mars 2007, la Socit Caraibenne des

    Eaux et de lEnvironnement (SOCAEE) a t recrute via un appel doffre ouvert en vue de

    raliser une mission au niveau des communes du Limb, de Bas Limb, de Port-Margot et du

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    Borgne afin dvaluer les rsultats du projet. Cette mission dvaluation, qui doit seffectuer

    dans un intervalle dun mois, a pour objectifs spcifiques de :

    - Inventorier les connaissances acquises tant par les populations cibles que par lesmembres des Comites Communaux de Protection Civile en matire de gestion des

    risques et des dsastres.

    - Rpertorier les nouvelles pratiques acquises par les populations cibles et les stratgiespour sapprter constamment affronter les catastrophes naturelles et attnuer leurs

    effets dsastreux.

    - Analyser, en se basant sur la perception du risque et de la conscientisation lavulnrabilit, les changements dattitude et de comportement des populations cibles

    pour faire face aux catastrophes naturelles, sadapter en leur occurrence et rduire les

    risques des dsastres.

    Pour raliser ce travail, lessentiel de la mthodologie utilise par la mission sarticule, dunepart, autour dentretiens collectifs (focus group) avec les comits municipaux et les brigades

    de protection civile mises en place dans les quatre communes et, dautre part, autour

    denqutes individuelles touchant hommes, femmes et enfants des quatre municipalits.

    Les rsultats de ltude montrent que les membres des Comits Municipaux de Protection

    Civile (CMPC) et des Brigades de Protection Civile (BPC) mis en place par OXFAM GB sont

    assez bien forms. En effet, ils possdent des connaissances assez larges sur les diffrents

    risques encourus par leur communaut respective, des ides prcises sur la prvention et la

    mitigation des dsastres et un savoir assez labor en ce qui concerne les procdures mettre

    en uvre devant aboutir un plan de rponse en matire de gestion de risques et des

    catastrophes naturelles. Ces connaissances assez diversifies dans le domaine les ont conduit,

    sous la supervision dOXFAM, llaboration dun plan de rponse pour faire face aux

    ventuels dsastres dans leur communaut, lequel plan prend en compte toutes les activits

    raliser avant, pendant et aprs une catastrophe.

    La mission croit que les plans conus par les structures rpondent, certes, une normativit

    technique en matire de GRD, mais ne valorisent pas assez les connaissances locales pour

    navoir pas privilgi la participation communautaire dans leur laboration. Ils devraient tre

    des projets communautaires de gestion du territoire focaliss sur la question du risque avec

    identification et localisation des principales menaces, vision de la vulnrabilit et formulation

    de plans daction (avant, pendant et aprs).

    En outre, lapplicabilit de ces plans nest pas trs claire. En effet, la rponse une

    catastrophe naturelle demande des moyens en termes dquipement, de ressources financires

    et humaines. Les informations obtenues montrent que ces comits sont assez dpourvus. Il y a

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    un manque de volontaires forms et dventuelles sources financires ne sont pas encore

    identifies.

    La viabilit des structures est un autre aspect trs important auquel la mission a accord une

    attention particulire. En effet, il a t remarqu que les CMPC et les BPC nont pas de

    projets concrets en vue et a peut tre fatal pour la dynamique des groupes aussi jeunes. Celapeut freiner toute motivation et rend les structures moribondes. Et l se pose la question de

    leur reconnaissance officielle par la Direction de Protection Civile du Nord qui est encore

    dans limpasse. En fait, une affiliation cette structure dpartementale pourrait tre bnfique

    pour la psychologie des membres des groupes et peut tre que ces derniers auront le bnfice

    dun minimum de suivi.

    En ce qui concerne la population, la mission croit quelle a une quantit dinformations assez

    claire sur les menaces les plus pesantes comme les inondations, les cyclones, les tremblements

    de terre, et ce, tant chez les enfants que chez les adultes. Cependant, les pratiques et les

    mesures de protection adoptes par les gens sont assez faibles quand on sait que 68% des

    enfants et environ 55% des adultes enquts se disent habits dans des lieux inondables et35% seulement savent o se rfugier pour se protger en cas de catastrophes.

    Nous pensons quil reste encore beaucoup faire en termes de protection familiale. La

    visibilit des CMPC doit tre augmente pour amliorer ltat psychologique des gens faire

    face aux dsastres et des mesures communautaires sont de mise afin de dgager des aires

    scurisants pour les btails en cas de limminence dune catastrophe.

    Sur base de ce diagnostic nous recommandons de :

    A. Diversifier la formation des structures municipales et locales

    Les formations en GRD doivent tre appuyes par dautres types de formation qui tendent

    leur inculquer un certain esprit dinitiative, et cela dans le seul but de prserver la motivation

    des membres et par consquent assurer la viabilit des structures mises en place.

    B. Favoriser la participation locale dans llaboration des plans de rponses aux

    catastrophes naturelles.

    Les plans de rponses en R&D labors par les structures mises en place sont assez valables

    en terme normatif. Cependant, ils ne prennent pas assez laspect culturel des communauts et

    les connaissances locales en la matire. Des plans conus avec une forte participation des gensau sein de la communaut rsoudraient ce problme et cette faon de faire contribuerait

    laugmentation de la visibilit des groupes constitus et la sensibilisation de beaucoup plus

    de gens au niveau des communes.

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    C. Intgrer les organes officiels de protection civile (la DPC par exemple) dans la mise en

    place et dans la formation des structures

    Les structures mises en place sont appeles rsister au temps. Pour cela, elles doivent tre

    insres dans une dynamique qui tend prenniser la motivation des gens soit travers des

    sminaires de formation, soit travers le financement de petits projets en mitigation dedsastres. Et l, leur affiliation la DPC est un impratif.

    D. Amliorer la stratgie de communication au grand public

    En ce qui concerne la sensibilisation du grand public en matire de risques et des dsastres,

    certaines stratgies utilises dans le cadre du VIH-SIDA sont applicables. Par exemple, un

    poster gant dans une communaut avec des slogans pertinents, ne passera pas inaperu. En

    outre, lorganisation de meeting en plein air est un autre moyen pouvant aider

    lamlioration de la communication au grand public.

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    TABLES DES MATIERES

    RESUME EXECUTIF.......................................................................................................................................... 0

    TABLES DES MATIERES.................................................................................................................................. 4

    SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................................................................ 5

    LISTE DES TABLEAUX..................................................................................................................................... 5

    LISTE DES FIGURES ......................................................................................................................................... 5

    1. INTRODUCTION............................................................................................................................................. 61.1 LE CONTEXTE HATIEN EN MATIERE DE RISQUE / BUT DU PROJET ............................................................ 61.2 PRSENTATION DES AIRES DINTERVENTION DU PROJET........................................................................... 7

    1.2.1 Localisation et accs des zones dtude.............................................................................................. 71.2.2 Population........................................................................................................................................... 71.2.3 Environnement et cataclysmes naturels............................................................................................. 8

    1.3 BRVE DESCRIPTION DU PROJET................................................................................................................. 91.4 LES OBJECTIFS DE LVALUATION / DURE ............................................................................................ 101.5 MTHODOLOGIE....................................................................................................................................... 10

    1.5.1 Recherche documentaire ................................................................................................................... 111.5.2 Entretiens semi structurs ................................................................................................................. 111.5.3 Entretiens de groupe.......................................................................................................................... 111.5.4 Enqutes individuelles ....................................................................................................................... 111.5.5 Observations....................................................................................................................................... 121.5.6 Traitement des donnes ..................................................................................................................... 12

    1.6 ORGANISATION DU DOCUMENT ................................................................................................................. 12

    2. RSULTATS ET ANALYSE......................................................................................................................... 12

    2.1 LES COMITS MUNICIPAUX DE PROTECTION CIVILE (CMPC) .............................................................. 122.1.1 La structure organisationnelle des CMPC....................................................................................... 132.1.2 La capacit de rponses des CMPC.................................................................................................. 15

    2.2 LES BRIGADES DE PROTECTION CIVILE (BPC) ....................................................................................... 18A. Prsentation des brigades ................................................................ ....................................................... 18B. Connaissances des brigades en GRD...................................................................................................... 18C. Plan de prparation des brigades........................................................................................................... 19D. Analyse aspect institutionnel / capacits de rponse des brigades................ ......................................... 19

    2.3 LES BNFICIAIRES DES DIFFRENTES MUNICIPALITS.......................................................................... 202.3.1 Connaissances des menaces des bnficiaires .................................................................................. 202.3.2 Pratiques scuritaires des bnficiaires des diffrentes communes en R&D .................................. 212.3.3La capacit de rponse de la population ........................................................................................... 222.3.4. Analyse des rsultats......................................................................................................................... 24

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    3. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ............................................................................................. 25

    3.1 CONCLUSION............................................................................................................................................. 253.2 RECOMMANDATIONS................................................................................................................................ 26

    RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    ANNEXESSIGLES ET ABREVIATIONS

    DPC : Direction de la Protection Civile

    GRD : Gestion des risques et des dsastres

    CMPC : Comit Municipal de Protection Civile

    BPC : Brigades de Protection Civile

    IHSI : Institut Hatien de Statistiques et dInformatiqueSOCAEE : Socit Carabenne des Eaux et de lEnvironnement

    CCI : Cadre de Coopration Intrimaire

    RGPH : Recensement Gnral de Population Hatienne

    DIPECHO : Bureau de prparation Catastrophe de lAide Humanitaire

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Niveau dassimilation des formations dispenses aux membres des

    CMPC

    Tableau 2 : Niveau de connaissance des brigades pour les diffrents thmes traits

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Dpartement du Nord dHati / Communes cibles par ltudeFigure 2 : Rpartition de la population par tranche dge au niveau des

    communes (Limb, Bas Limb, Port Margot, Borgne) touches par

    ltude.

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    1. INTRODUCTION

    1.1 LE CONTEXTE HATIEN EN MATIERE DE RISQUE / BUT DU PROJET

    Au seuil de ce nouveau millnaire, la vulnrabilit des gens face aux catastrophes naturelles

    est un dfi mondial. Son incidence et sa svrit sur le dveloppement tant national que

    mondial constituent une proccupation majeure pour tous les dcideurs. Ainsi en vue de

    rduire limpact de ce flau sur les populations, des stratgies de lutte sont labores et mises

    en oeuvre. En effet, la comprhension de plus en plus pousse des phnomnes alatoires

    responsables et lanalyse approfondie du degr dexposition des gens, ont permis dlaborer

    des outils et de concevoir des plans stratgiques dans de nombreux pays dans le seul butdappuyer le combat contre ces calamits qui ne cessent de samplifier travers le monde et

    particulirement en Hati ces dernires annes.

    De part sa position gographique, sa topographie, son histoire gologique, son conomie

    prcaire et sa surpopulation, Hati est un pays en situation dextrme vulnrabilit face aux

    alas naturels. Elle est en proie des menaces croissantes et complexes dorigine

    hydromtorologique (cyclones, temptes tropicales, scheresse) et sismique (tremblement de

    terre).

    Selon le document prpar par le Groupe Thmatique Environnement dans le contexte du

    Cadre de Coopration Intrimaire (CCI), de 1900 2004, Hati a t victime de 50

    catastrophes majeures provoques par limpact de phnomnes dorigine climatique. En effet,

    17 cyclones et temptes, 27 inondations et 7 scheresses ont t enregistrs. Cumules au

    cours de cette priode, ces catastrophes ont fait plus de 14 761 victimes et plus de 5'980983

    sinistrs (Hati-CCI, 2004). Lune des temptes la plus rcente, la tempte Jeanne qui a

    frapp la ville des Gonaves en Septembre 2004, a provoqu la mort de 2,000 personnes, et a

    laiss derrire elle plus de 250,000 sinistrs sans compter les multiples dommages causs dans

    le secteur agricole et au niveau infrastructurel (R. Toussaint, 2004).

    Ainsi, dans lobjectif de contribuer la rduction du niveau de vulnrabilit des gens face ces alas,OXFAM GB a conu et mis en uvre un projet intitul : Improving Community Preparedness in the

    Northern Department. Ce projet implment dans les communes du Cap-Haitien, du Limb, de Bas-

    Limb, du Borgne et de Port-Margot sarticulait autour de quatre axes dintervention : 1) La gestion

    locale des risques en milieu rural et urbain, 2) la mise en place de systmes dalerte prcoce, 3) La

    sensibilisation et lducation des enfants, 4) le renforcement des capacits des Comits locaux de

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    Protection Civile du Cap-Hatien et des Comits Communaux de Protection Civile dans les communes

    rurales cibles (Interim Report OXFAM GB, 2006).

    En fait, lun des objectifs cls est que les femmes, les enfants et les hommes rsidant dans laire

    dintervention du projet soient conscientiss et soient sensibles lorigine et aux causes des

    catastrophes naturelles. Cette prise de conscience devrait leur permettre dagir en citoyen avis et de

    dvelopper des pratiques stratgiques pouvant leur aider rduire leur niveau de vulnrabilit vis--vis

    des catastrophes naturelles auxquelles ils font face rgulirement.

    1.2 PRSENTATION DES AIRES DINTERVENTION DU PROJET

    Comme signal ci-dessus, le projet a t implment dans le dpartement du Nord dHati et

    plus particulirement dans les municipalits du Cap-Haitien, Limb, Bas Limb, Port-Margot

    et Borgne (figure 1). Une prsentation succincte des quatre dernires faisant objet de cette

    valuation est prsente dans les paragraphes suivants.

    [Figure Removed]

    Figure 1 : Dpartement du Nord dHati / Communes cibles par ltude

    1.2.1 Localisation et accs des zones dtude (Limb, Bas Limb, Port-Margot, Borgne)

    La commune du Limb est situe au Sud-ouest de la mtropole du Nord (Cap-Hatien) un

    peu plus dune vingtaine de kilomtres. Elle est limite au nord par la commune de Bas-

    Limb, au sud par Plaisance et le dpartement de lArtibonite, louest par les communes de

    Plaisance et de Port-Margot et lEst par lAcul du Nord. Elle est constitue dun quartier et

    de six sections communales et couvre une superficie denviron 122,24 km (IHSI, 1998).

    La principale agglomration de cette commune, la ville du Limb, est accessible par LaNationale N 1. Quand aux sections communales, leur accs est possible via des pistes en

    terre battue difficilement carrossables par temps de pluie.

    En ce qui concerne les communes de Bas-Limb, Port-Margot et Borgne, elles sont situes

    louest du Cap-Hatien, respectivement 31, 34, 51 Km et sont toutes limites au Nord par

    lOcan Atlantique (figure 1). La commune de Bas Limb est constitue de deux (2) sections

    communales, celle de Port-Margot de deux (2) quartiers et de six sections et Borgne de sept

    (7) sections communales. Ces trois communes stendent respectivement sur 53.6, 147.5 et

    191.5 km (IHSI, 1998).

    Elles sont accessibles via des routes secondaires en trs mauvais tat.

    1.2.2 Population

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    Ces quatre communes abritent 171984 habitants soit 88547 femmes et 83439 hommes selon

    les statistiques de 2003 (IHSI-RGPH, 2003). La figure 2 labore partir des donnes

    dmographiques pour chacune des zones montre que la plus grande partie de la population est

    rurale et est trs jeune.

    En ce qui concerne la densit de la population, elle est de 539, 300, 261 et 270 hab/km pourles communes respectives du Limb, Bas-Limb, Port-Margot et de Borgne.

    1.2.3 Environnement et cataclysmes naturels

    Le relief des communes du Limb et de Bas Limb est domin en grande partie par une zone

    de plaine nervure par quelques 15 rivires venant de la partie montagneuse. Les sols au

    niveau de la partie basse, tant assez lourds, se prtent lengorgement en absence de

    drainage. Certaines parties de ces deux communes sont assez boises et protges, mais la

    tendance vers le dboisement et son corollaire, lrosion, se font sentir de plus en plus forte

    sur les zones daltitude telles que Camp Coq, Ravine des roches, Acul Jeannot, etc.

    En ce qui concerne les communes de Port-Margot et de Borgne, le relief est assez accident

    mais avec un accent plus prononc sur la commune de Borgne. Le rseau hydrographique

    sillonnant les deux zones est assez dense. En effet, la commune du Borgne est traverse par

    neuf (9) rivires et celle de Port-Margot par six (6) sans compter les multiples cours deau

    pisodiques (ravins) o coule leau par temps de pluie.

    Selon les donnes de lIHSI (1998), ces deux communes possdent une couverture arbore

    assez importante, constitue darbres fruitiers et forestiers, mais qui est en train dtre

    dilapide aux fins de charbon de bois pour les besoins nergtiques de la population et de

    certaines micro entreprises, et de bois duvre pour la construction. Un espace constitu de

    ligneuses de type forestier au niveau de la commune de Port-Margot est class comme zone

    protger.

    [Figure Removed]

    Figure 2 : Rpartition de la population par tranche dge au niveau des communes (Limb, Bas Limb,Port Margot, Borgne) touches par ltude (Source : IHSI, 2003)

    Lrosion hydraulique, rsultat dune part de la vulnrabilit des sols suite labattage des

    arbres et dautre part de labondance des eaux de ruissellement du fait de la diminution de

    linfiltrabilit des sols, est trs pousse au niveau de Cote de fer et de Fond Lagrange dans la

    commune du Borgne, mais aussi Corail, Bois Gauche, Grande Plaine du ct de Port-Margot.

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    Ces zones savoir Limb, Bas Limb, Borgne et Port-Margot reprsentent quatre des

    communes les plus vulnrables du dpartement du Nord. Cette vulnrabilit est lie

    essentiellement des problmes damnagement du territoire combins une exploitation

    incontrle des terres daltitude qui complique les questions cruciales de contrle du rgime

    des eaux et des crues.

    Ces quatre communes ont toujours tran derrire elles une histoire de catastrophes lies aux

    menaces naturelles. De 2001 2005, linondation a provoqu la mort de plus de 59 personnes

    dans cette rgion, la perte denviron 1000 ttes de btail, la dvastation des centaines

    dhectare de cultures, la destruction complte de plus dune centaine de maison, lvacuation

    des centaines de familles, etc (Interim report OXFAMGB (2006), IHSI (2003)). Lampleur

    des dgts enregistrs est le rsultat de laction prdatrice de la population sur les ressources

    ligneuses, de son ignorance vis--vis de sa vulnrabilit et dun manque dinformation et de

    prparation en matire de risques et dsastres.

    1.3 BRVE DESCRIPTION DU PROJET

    Dans le but daider certaines communauts du dpartement du Nord rduire leur

    vulnrabilit face aux catastrophes naturelles, OXFAM GB a conu et implment un projet

    intitul : Improving Community Preparedness in the Northern Department . Ce projet a t

    cofinanc par lUnion Europenne, dans le cadre de son Programme DIPECHO, et son

    excution a dur 15 mois compter du 15 octobre 2005.

    Plusieurs communes du dpartement du Nord ont t touches par les activits du projet,

    notamment, en ce qui nous concerne, les communes du Limb, de Bas Limb, de Port-Margot

    et du Borgne. Au niveau de ces aires dintervention, la stratgie adopte par lquipe du projet

    sarticulait autour des axes consistant :

    Crer des comits municipaux et former leurs membres en matire de GRD. Lobjectif

    est davoir des structures qui soient oprationnelles et capables de rpondre aux

    ventuelles catastrophes que pourront faire face les diffrentes communauts.

    Crer des brigades dans chaque section des communes retenues et former les membres

    en gestion de risques et de catastrophes naturelles. Le but recherch est davoir des

    leaders dans chaque localit des diffrentes sections qui soient en mesure daider leur

    communaut donner une rponse adquate aux dsastres naturels.

    Informer et sensibiliser le grand public savoir : Femmes, hommes et enfants sur lesmenaces existant et comment y faire face. Lobjectif poursuivi est que les membres

    des diffrentes communauts aient des connaissances sur les dsastres et sur cette base

    changer de comportement et adopter de nouvelles pratiques tendant rduire leur

    vulnrabilit.

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    La mthodologie utilise par lquipe du projet en vue datteindre ces objectifs tourne avant

    tout autour dune srie de modules de formation en GRD tant pour les brigades que pour les

    comits municipaux et par la distribution de certains matriels capables daider ces structures

    frachement cres dans la mission qui leur incombe.

    En dcembre 2006, le projet a boucl son cycle et cest ce niveau que la Socit

    Caraibenne des Eaux et de lEnvironnement (SOCAEE) a t recrute via un appel doffre

    ouvert afin dvaluer certains rsultats obtenus dans le cadre des activits ralises dans les

    communauts prcites.

    1.4 LES OBJECTIFS DE LVALUATION / DURE

    Le mandat prescrit par le Donneur dOrdre savoir OXFAM GB est dcrit dans les termes de

    rfrence annexs ce rapport. En essence, il consiste raliser une valuation des rsultats

    obtenus dans le cadre du projet dcrit ci-dessus au niveau des communes du Limb, Bas

    Limb, Port-Margot et de Borgne. Plus spcifiquement, les objectifs de la mission sont lessuivants :

    - Inventorier les connaissances acquises tant par les populations cibles que par lesmembres des Comites Communaux de Protection Civile en termes de gestion des

    risques et des dsastres.

    - Rpertorier les nouvelles pratiques acquises par les populations cibles et les stratgiespour sapprter constamment affronter les catastrophes naturelles et attnuer leurs

    effets dsastreux.

    - Analyser, en se basant sur la perception du risque et de la conscientisation lavulnrabilit, les changements dattitude et de comportement des populations cibles

    pour faire face aux catastrophes naturelles, sadapter en leur occurrence et rduire les

    risques des dsastres.

    Cette mission dvaluation doit tre ralise dans lintervalle de quatre (4) semaines soit un

    mois compter du 1ermars 2007.

    1.5 MTHODOLOGIE

    Pour atteindre les objectifs fixs, la Mission dvaluation a adopt une dmarche sarticulantautour de six points centraux qui sont les suivants : Recherche documentaire, Entretiens semi

    structurs, Entretiens de groupe, Enqutes individuelles, Observations de terrain et Traitement

    des donnes rcoltes.

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    1.5.1 Recherche documentaire

    Une rvision de la documentation existante au niveau du projet a t effectue, particulirement celle

    traitant les connaissances et pratiques des communauts en matire de gestion des risques et des

    dsastres avant limplmentation du projet et aussi celle mettant en exergue les diffrents types de

    formation diffus aux publics cibles dans les aires dintervention du projet. Le but de cette

    bibliographie est davoir un repre par rapport aux connaissances vulgarises par le projet au cours de

    son excution dans les diffrentes zones et aussi davoir une vision claire du contenu des formations

    diffuses.

    1.5.2 Entretiens semi structurs

    Les entrevues semi structures touchent particulirement les acteurs cls impliqus dans la mise en

    uvre du projet. Lide est de pntrer dune part la mthodologie de lquipe technique responsable

    de la diffusion des connaissances aux communauts en gestion des risques et dsastres et dautre part

    jauger son niveau de satisfaction par rapport aux indicateurs dfinis dans le cadre du projet.

    1.5.3 Entretiens de groupe

    Ces entretiens de groupe ou Focus group se sont tenus tout dabord avec les diffrents comits

    municipaux de chaque municipalit cible (quatre au total : Limb, Bas Limb, Port Margot et

    Borgne) et ensuite avec les brigades des diffrentes sections communales de chacune des quatre

    communes. En ce qui concerne ces brigades, un chantillon de trois units a t retenu par commune et

    les entrevues de groupe taient ralises avec chacune sparment.

    Les entrevues qui se faisaient suivant une dmarche participative, ont permis de se rendre compte de la

    Capacit de rponse des comits et des brigades en matire de gestion de risques et des

    catastrophes et aussi de mesurer laspect structurel et organisationnel de ces entits mises en place

    dans le cadre de ce projet. Les diffrents thmes traits avec les structures sont prsents en annexe.

    1.5.4 Enqutes individuelles

    Lobjectif de ces enqutes est de mesurer les connaissances, le comportement et les pratiques

    des membres de la communaut en matire de gestion de risques et dsastres par le

    questionnement individuel. Elles ont touch les diffrents groupes sociaux au sein des quatre

    communauts cibles: les enfants, les femmes et les hommes. Pour chaque catgorie, un

    chantillon de 20 individus pris au hasard a t retenu, sauf pour la municipalit du Limb o

    40 individus ont t choisis par groupe social afin de tenir compte de sa dmographie plus

    importante par rapport aux autres. Et pour avoir une bonne rpartition spatiale de

    lchantillon, les individus questionns ont t slectionns dans diffrents endroits delespace occup par les populations.

    Les diffrents thmes abords dans le cadre de ces entrevues individuelles sont prsents

    lannexe du rapport.

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    1.5.5 Observations

    Autre point central de notre dmarche mthodologique consiste effectuer des visites dobservation

    du milieu dans lequel voluent les communauts. Le but est de reprer certaines pratiques inities par

    les gens soit dans leur faon de construire leur maison ou au niveau de leur environnement immdiatqui tendent rduire leur vulnrabilit face aux catastrophes naturelles.

    1.5.6 Traitement des donnes

    De par la mthodologie utilise, deux catgories de donnes ont t collectes. Une provenant

    des focus group et a, globalement, une teneur qualitative et lautre des enqutes

    individuelles traitant laspect quantitatif de ltude. Cette dmarche mixte adopte nous a

    orient vers deux types de traitement. En effet, les donnes rcoltes via les entretiens de

    groupe ont t traites suivant une grille double entre qui prend en compte dune part les

    thmes abords dans le cadre des discussions qui ont eu lieu et dautre part lespacegographique concern.

    Quant aux donnes issues des enqutes individuelles, leur traitement tait ralis avec le

    SPSS, lun des logiciels statistiques les plus performants existant de nos jours sur le march.

    1.6 ORGANISATION DU DOCUMENT

    Le produit de la mission de la SOCAEE, savoir ce document, est organis en trois parties.

    La premire correspond la partie introductive o sont traites certaines gnralits en ce qui

    concerne la zone dtude, les objectifs de la mission et o galement ce travail dvaluation

    est situ dans son contexte mthodologique.

    La seconde partie est celle des rsultats dans laquelle ces derniers sont prsents avec une

    analyse de leur effectivit et leur viabilit.

    Et finalement la troisime partie o des recommandations sont faites sur base des analyses

    effectues dans le cadre de ce diagnostic.

    2. RSULTATS ET ANALYSE

    2.1 LES COMITS MUNICIPAUX DE PROTECTION CIVILE (CMPC)

    La mission a rencontr les quatre CMPC des municipalits cibles savoir Limb, Bas

    Limb, Port-Margot et Borgne. Ces CMPC crs par OXFAM GB ont pour mandat daider

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    leur communaut respective organiser une rponse approprie aux ventuelles menaces

    quelle aura faire face dans le futur.

    Pour tre efficace dans ce rle qui leur incombe, il est indispensable que ces comits aient non

    seulement les connaissances et les moyens ncessaires en matire de GRD mais aussi il est

    impratif davoir une structure dorganisation adquate permettant de planifier, de dcider etdagir. En somme, la fonctionnalit de ces comits doit tre vue dune part travers la

    comptence de ces membres et dautre part via lautomatisme du groupe dans les prises de

    dcision. Ainsi notre analyse se base sur ces deux aspects jugs primordiaux en ce qui

    concerne loprationnalit des CMPC mis en place par OXFAM.

    2.1.1 La structure organisationnelle des CMPC

    A. Les Comits

    Les CMPC sont des structures trs jeunes. Tous ont t crs par OXFAM GB dans

    lintervalle allant de janvier 2006 dcembre 2006. Le CMPC du Limb comprend 25membres et ceux du Bas Limb, du Borgne et de Port-Margot ont respectivement 30, 27, 35

    membres. Laspect genre est largement pris en compte avec une reprsentation moyenne

    denviron 45% de femmes sauf dans la commune du Borgne o elle est de 23%.

    Dans toutes les municipalits, les CMPC sont constitus par les reprsentants des institutions

    prsentes dans la commune telles que la Justice de paix, la Mairie, la Police, lEducation, etc.

    et de la socit civile notamment les organisations de base.

    B. Le fonctionnement des CMPC sur le plan organisationnel

    Les CMPC nont ni rglements internes et statutaires rgissant leur fonctionnement, ni acte

    constitutif faisant foi de leur existence. Ils nont pas non plus des documents lgaux de

    reconnaissance, mais selon eux le processus serait en cours en vue dune reconnaissance

    officielle par la Direction de Protection Civile du dpartement du Nord (DPC).

    Tous les CMPC possdent un organe excutif de quatre membres (comit directeur) pour la

    coordination de leurs activits, pour la mise en uvre des prises de dcision et pour leur

    reprsentation auprs dautres instances.

    Chaque CMPC est divis en quatre commissions : a) Commission Prvention pour la

    ralisation dactivits lies la mitigation, b) Commission Communication pour lalerte etlinformation de la communaut, c) Commission Rponses pour les diffrentes interventions

    pendant et aprs une catastrophe et d) Commission Logistique pour la gestion des centres

    dvacuation.

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    Tous les CMPC tiennent des runions, soit chaque semaine dans le cas des communes du

    Limb et de Bas Limb, chaque quinzaine en ce qui concerne Port Margot et une fois par

    mois pour la commune du Borgne. A part ces rencontres rgulires, les CMPC seraient prts

    aussi se runir en cas durgence. On ne sait pas trop ce qui se discute dans ces runions car

    aucun des comits ne disposent darchives. En outre, les lieux o se tiennent ces rencontres ne

    sont pas fixes, ils peuvent tre changs de temps autre suivant la disponibilit de ces locaux.

    A part OXFAM GB, ces comits nont pas de relations avec dautres institutions en dehors de

    leur zone dintervention respective, sauf le CMPC du Limb qui se dit en contact avec le

    Centre Mtorologique Dpartemental du Nord.

    C. Analyse de la structure organisationnelle des CMPC

    Sur la base du diagnostic ralis sur les comits en termes de structure on peut dire que les

    CMPC ont une ossature assez complte. En effet, ils sont constitus par les reprsentants de

    tous les organes dcisionnels dune commune donne. Ceci sous-entend que les membres ont

    un niveau dducation qui leur permettrait dabsorber avec une relative aisance lesconnaissances qui sont mises leur disposition et aussi un niveau de leadership qui faciliterait

    les prises de dcision et leur implmentation.

    En outre la reprsentativit fminine relativement importante au sein de ces comits constitue

    un autre atout majeur prendre en considration. En effet, on reconnat unanimement le

    dynamisme, la motivation et lengagement dont font montre les femmes quand elles sont

    prsentes dans ces types dorganisation.

    La mission dvaluation croit aussi que la rpartition de chaque CMPC en diffrentes

    commissions est dune importance capitale pour laccomplissement de cette mission aux

    multiples facettes. Cette dmarche empche non seulement une gestion autocratique du

    groupe, mais aussi facilite le choix des membres au sein dun service en fonction de son

    aptitude et ses connaissances du champ dintervention de la commission. Cependant le

    mandat de chaque commission nest pas clairement dfini, ce qui peut prter confusion en

    priode durgence. Par exemple, la Commission Rponses est responsable de toutes les

    activits pendant et aprs la catastrophe, alors on se demande quelle est la place de la

    Commission Logistique dont la mission est la gestion des centres dvacuation. Ainsi, un

    chevauchement de rle est fort possible et aura pour consquence le ralentissement de la

    bonne marche des oprations.

    Comme signal, les rsultats des discussions dans le cadre des diffrentes runions tenues partous les comits ne sont pas archivs, ce qui peut conduire loubli des dcisions adoptes

    autour dun sujet important trait. En plus, labsence de locaux permanents est un problme

    assez crucial pour de tels comits qui se mettent au service dune population. Non seulement

    a ne facilite pas larchivage des documents, mais aussi a rduit considrablement la

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    visibilit des habitants vis--vis des CMPC. En fait, la population doit savoir o se rendre en

    cas de recherche dinformations ; et l un point fixe dopration connu par tout le monde

    savre indispensable.

    Cest vrai que cette visibilit doit tre effective au sein de la communaut, mais elle est tout

    aussi importante avec dautres institutions extrieures et particulirement celles oeuvrant dansle domaine de GRD, particulirement la DPC du dpartement du Nord et celles pouvant

    fournir des informations en cas de besoin ou en cas durgence. Le cas particulier du CMPC du

    Limb qui tisse un certain contact avec le Centre Mto du dpartement du Nord est un pas

    assez important et qui mrite dtre suivi par les autres CMPC.

    2.1.2 La capacit de rponses des CMPC

    A. Connaissances des membres en GRD

    Les membres des CMPC ont des connaissances assez gnrales sur tous les types de dsastre

    mais ils sont spcifiquement forms pour intervenir dans la gestion des risques et descatastrophes lis aux cyclones et aux inondations. Selon eux divers types de formation ont t

    donns, mais surtout en systme dalerte, en valuation de dgts, vacuation, gestion de

    centre dvacuation, secours et en distribution daide. Pour toutes ces formations le score

    moyen le plus grand en terme dassimilation est obtenu par le CMPC de Borgne, il est estim

    environ 73%. Il est suivi par celui de Bas Limb avec un score de 63% puis par Limb 58%

    et Port-Margot 43%.

    La formation la plus assimile par les membres des CMPC est la Distribution daide et est

    suivie par lAlerte accusant un score moyen de 63%. La moins matrise est la Gestion

    des centres dvacuation et est seconde par lvaluation des dgts avec un score de 60%.

    Les informations plus dtailles pour chaque CMPC sont prsentes au tableau 1.

    B. Plan de prparation des CMPC

    Tous les CMPC ont un plan de prparation pour rpondre aux ventuelles catastrophes

    naturelles dans leur municipalit respective. Ce modle comprend : un plan dalerte, un plan

    dvacuation, un plan dvaluation des dgts et des besoins, un plan de gestion deau et

    assainissement, un plan de distribution daide et un plan de gestion de centre dvacuation.

    En effet le plan dalerte de chaque CMPC est compos de trois phases (Pr-alert 1, Pr-alert 2

    et Alert 1) et toutes les activits ncessaires y sont dcrites. Pour chaque activit desresponsables sont choisis, les moyens requis sont identifis et la priode de sa ralisation est

    dfinie.

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    En ce qui concerne le plan dvacuation, toutes les zones vulnrables de chaque municipalit

    sont identifies et classes par ordre de priorit, les membres responsables de lvacuation de

    chaque zone sont choisis, les centres daccueil sont identifis et les moyens de transport

    utiliser sont connus. En somme pour chaque plan le mme scnario se rpte. Il tourne autour

    des diffrentes activits raliser, des ressources humaines responsables, de la priode de

    mise en uvre et des moyens matriels ncessaires.

    Tableau 1 : Niveau dassimilation des formations dispenses aux membres des CMPC

    [Table Removed]

    C. Les moyens matriels et ressources financires des CMPC

    Les quipements dont dispose chaque CMPC pour lexcution de leur plan sont, peu de

    chose prs, semblables. Ce sont en gnral des brancards, des pioches, des brouettes, des

    mgaphones, des gants, des bottes, des par-dessus et des lampes de poche qui ont t donns

    par OXFAM GB. Quant aux ressources financires disponibles ou sources possibles pour la

    mise en uvre de certaines activits lies au plan de rponses, tous les CMPC ont rpondu

    quils nen ont aucune. Sauf le comit du Limb qui pense instituer une taxe de GRD avec

    laide de la Mairie en vue de crer un fond utilisable en cas durgences lies aux catastrophes

    naturelles.

    D. Ressources humaines disponibles

    Les ressources humaines disponibles pour limplmentation du plan labor et dont lobjectif

    est de rpondre aux dsastres naturels sont constitues essentiellement des membres des

    CMPC. Lide de crer au niveau de chaque municipalit une banque de personnes ressources

    volontaires formes dans les divers champs en rapport au plan est l mais nest pas encore

    concrtise.

    E. Lexprience des CMPC en gestion de risques et dsastres

    Comme on lavait fait remarquer, les CMPC sont des structures assez jeunes. Ils nont pas

    encore fait lexprience de gestion dun dsastre au sein de leur communaut. Cependant des

    exercices de simulation grandeur nature rentrant dans le cadre de leur formation ont traliss pour chaque comit.

    F. Analyse de la capacit de rponse des CMPC

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    Les membres des CMPC pris individuellement paraissent avoir assez de connaissances pour

    remplir leur mission au sein de leur comit respectif. Les exercices de simulation raliss

    constituent un atout majeur pour les rendre plus adroits et plus oprationnels dans les tches

    qui leur incombent. Ils ont une vision globale du plan de rponse mis en place au niveau de

    leur communaut et semblent tre motivs pour sa mise en uvre en cas durgence.

    En effet, le modle de rponse des CMPC est assez bien labor, il prsente le dtail de toutes

    les activits qui doivent tre ralises avant, pendant et aprs un dsastre. Les responsables de

    chaque activit sont identifies et les moyens requis sont connus. Dans les cas particuliers du

    plan dalerte et dvacuation de chaque CMPC, la mission trouve que lessentiel est pris en

    compte. En effet, un systme de codes est mis en place pour alerter la population, et en cas

    dimminence de la menace les zones vacuer sont identifies par ordre de priorit et les

    diffrents centres daccueil des vacus sont prciss.

    Ces plans rpondent une certaine normativit technique, certes, en matire de GRD, mais ne

    valorisent pas assez les connaissances locales pour navoir pas privilgi la participationcommunautaire dans leur laboration. Ils devraient tre des projets communautaires de

    gestion du territoire focaliss sur la question du risque avec identification et localisation des

    principales menaces, vision de la vulnrabilit et formulation de plans daction (avant,

    pendant et aprs).

    En outre, lapplication de ces plans nest pas galement assez claire. En effet, la rponse une

    catastrophe naturelle demande des moyens matriels en termes dquipement, de ressources

    financires et humaines. Les informations obtenues montrent que ces comits sont assez

    dpourvus. Le peu de matriels quils ont, fournis par OXAFAM GB, sont en quantit

    nettement insuffisante. En outre, ils nont pas dargent disponible, nont pas un compte

    bancaire pour recevoir dventuels dons et ne savent mme pas quoi faire pour en avoir, sauf

    le CMPC du Limb qui pense instituer une taxe de GRD avec la collaboration de la Mairie.

    En ce qui concerne les ressources humaines, il est presque impossible que seuls les membres

    des CMPC puissent organiser et donner une rponse adquate un dsastre denvergure.

    Alors il est important davoir dautres bras en formant des volontaires au sein de la

    communaut. Un plan de formation labor en ce sens est un impratif pour la mise en uvre

    du modle dfini par les CMPC pour leur municipalit respective.

    La viabilit des structures mises en place est un autre aspect de la question quil ne faut pas

    ngliger. En Hati, des organisations de la socit civile pullulent, elles se mettent en place

    avec une rapidit dconcertante, mais elles disparaissent aussi de la scne avec la mmecintique quelles ont t cres. Ce problme de viabilit peut tre expliqu par le manque

    dinitiative des membres se crer des activits capables de tenir lorganisation en tat

    dalerte .

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    La mission a remarqu que les CMCRD nont pas de projets concrets en vue et a peut tre

    fatal pour la dynamique des groupes aussi jeunes. Cela peut freiner toute motivation et rend

    lorganisation moribonde. Cest pour dire que la viabilit de ces comits nest pas fonction

    uniquement des formations en GRD dispenses aux membres, mais dpend aussi fortement de

    lesprit dinitiative qui leur est inculqu. Cette attitude ils lauraient eu par des modules de

    formation en identification et en gestion de projets communautaires. Ils sauraient commentidentifier un projet de rduction de risque en accord avec leur communaut, comment monter

    ce projet, o partir la recherche de son financement, comment planifier et grer sa mise en

    uvre. Et a cest primordial pour tenir en veil les membres, augmenter la visibilit des

    comits par rapport la population et aux organisations extrieures la communaut et par

    consquent assurer la viabilit des CMPC.

    2.2 LES BRIGADES DE PROTECTION CIVILE (BPC)

    A. Prsentation des brigades

    Les brigades sont des groupes de leaders communautaires forms en GRD par OXFAM GBdans chaque section des communes du Limb, de Bas Limb, du Borgne et de Port-Margot.

    Elles sont au nombre de 22 (6 Limb, 2 Bas Limb, 6 Port-Margot et 8 au Borgne) et

    chacune est compose de 15 personnes (hommes et femmes) provenant des diffrentes

    localits de la section. Elles sont investies de la mme mission que les CMPC, c'est--dire

    organiser leur communaut respective en vue de donner une rponse adquate aux ventuelles

    catastrophes naturelles.

    Chaque brigade a un comit excutif prsid par un coordonnateur qui est le reprsentant du

    Conseil dadministration de la section (CASEC) et est divise en trois commissions de cinq

    membres : 1) Commission Premiers Soins et en techniques de sauvetage, 2) Commission en

    gestion des risques et des dsastres (Alerte, Evacuation et Evaluation de besoins) et 3)

    Commission Sant, Assainissement et Gestion distribution daide. Elles nont ni acte

    constitutif, ni rglements internes et statutaires et ne sont pas encore reconnues officiellement

    par la Direction de Protection Civile du dpartement du Nord.

    B. Connaissances des brigades en GRD

    Les brigades ont reu quatre types de formation : a) Formation en premiers soins et en

    techniques de sauvetage en cas dinondation, b) Formation de base en gestion de risque et

    dsastre qui comprend un volet Alerte, Evacuation, Evaluation des besoins en situation

    durgence et 3) Formation en Sant, eau potable et assainissement. Neuf (9) sances deformation ont t ralises sur ces diffrents thmes pour chacune des brigades. Daprs les

    membres des diffrentes brigades rencontres, parmi ces connaissances diffuses il y en a qui

    sont matrises et dautres le sont moins. En effet, la formation la plus matrise est

    lAlerte et llaboration de carte de vulnrabilit de leur zone , la moins matrise est

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    celle sur les Premiers Soins . Le tableau suivant rsume en quelque sorte le niveau

    dassimilation des thmes de formation dispenss ces structures.

    Tableau 2 : Niveau de connaissance des brigades pour les diffrents thmes traits

    [Table Removed]A ct de ces formations thoriques, les membres des brigades ont particip des exercices

    de simulation de dsastres afin dappliquer les notions de GRD apprises.

    C. Plan de prparation des brigades

    La mission na pas eu lopportunit davoir un exemplaire du plan de prparation aux

    dsastres des brigades, mais ces dernires ont dclar quelles ont un plan pour faire face aux

    ventuelles catastrophes naturelles au niveau de leur section respective. Ce modle labor

    par eux-mmes sous la supervision dOXFAM GB est compos dun plan dalerte, dun plan

    dvacuation, dun plan de secours et dun plan de gestion des centres dvacuation englobantles rponses donner avant, pendant et aprs une catastrophe. Selon les brigades toutes les

    activits raliser dans le cadre du plan sont dfinies, les responsables sont identifies et la

    priode de mise en uvre de chaque activit est prcise.

    Elles affirment galement quelles ont chacune une liste de volontaires forms qui peuvent

    apporter leur soutien en cas durgence au sein de leur communaut respective. En outre

    certains matriels permettant de rpondre certaines urgences sont aussi disponibles. Par

    contre, elles nont aucun moyen financier pour le moment et les sources possibles ne sont pas

    encore identifies et explores.

    D. Analyse aspect institutionnel / capacits de rponse des brigades

    En se basant sur les variables telles que : formation, personnel impliqu et moyens daction, la

    mission croit que les brigades formes au niveau des diffrentes sections des communes

    cibles ont une assez bonne capacit de rponse aux dsastres. En effet, les connaissances

    diffuses en alerte, en prparation aux dsastres, en rponses et en secours sont assimiles en

    grande partie par les membres de ces structures. Et cest cette matrise du sujet qui les a

    conduit llaboration dun plan de gestion de risques et des catastrophes pour leur

    communaut respective.

    Nous voulons signaler aussi que le choix de leaders communautaires de diffrentes localits

    de chacune des sections pour former ces entits est assez pertinent. Car, ct desconnaissances, les personnes impliques dans cette dynamique ont un rle primordial jouer.

    En fait, elles doivent tre des meneurs. Un personnel sans aucun leadership ne peut pas

    organiser sa communaut rpondre efficacement une catastrophe. Cest juste titre on

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    admet que la comptence dun personnel est le produit des connaissances acquises et de son

    aptitude influer sur les autres ou du moins de son leadership.

    Cependant sur le plan structurel et organisationnel des efforts restent faire. Ces comits

    doivent avoir un acte constitutif faisant foi de leur existence et des rglements internes et

    statutaires qui rgissent leur fonctionnement. En outre des locaux fixes pour la tenue desrunions, larchivage des documents et qui pourraient servir de base doprations savrent

    indispensables pour amliorer leur visibilit par rapport leur communaut respective.

    Comme les CMPC, la question de viabilit se pose galement pour les brigades mises en

    place. Elles nont pas de projet, et la mission croit que cest important pour dynamiser les

    groupes ou pour quils se tiennent toujours en veil. Forms pour tre actifs uniquement en

    cas durgence nest pas une manire rflchie dassurer la viabilit de ces entits. Les

    membres perdront la motivation qui les anime et au fil du temps ils deviendront passifs.

    Alors comme signal dans le cas des CMPC, des sminaires de formation en planification (de

    lidentification la recherche de financement) et en gestion de projets communautairesseraient un atout relativement important pour ces structures. Autant que la mission, ces

    dernires le reconnaissent, en affirmant que sil ny a pas de suivi, dans peu de temps, elles ne

    seront plus oprationnelles. Et l se pose la question cruciale de leur reconnaissance lgale ou

    leur affiliation la DPC du dpartement du Nord. Une telle appartenance pourrait apporter

    plus de confiance (psychologiquement parlant) aux groupes forms, et dans une certaine

    mesure un certain appui de cette direction.

    2.3 LES BNFICIAIRES DES DIFFRENTES MUNICIPALITS

    2.3.1 Connaissances des menaces des bnficiaires

    A. Connaissances des adultes

    Globalement, les adultes sont de 3.7% affirmant ne pas tre imbus des menaces contre 96.3%

    en ayant connaissance. Les informations disponibles montrent que 94.7% des Limbens ont

    une bonne connaissance des menaces pesant sur leur localit ; 97.4% connaissent les

    problmes au niveau de la commune de Bas-Limb. Un pourcentage identique rpondfavorablement la question tant pour les communes de Port-Margot et du Borgne.

    Par rapport la menace lie aux cyclones, la totalit (100%) des gens enquts au Bas-Limbaffirme y tre exposs ; 81.3% des Limbens affirment tre exposs aux cyclone ; 97.5%

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    rpondent favorablement la question dans la commune du Borgne contre un pourcentage

    relativement plus faible de 64.9% de personnes Port-Margot.

    En ce qui concerne les inondations, la quasi-totalit des enquts se sentent exposs aux

    inondations. En effet, 100% disent se sentir menacs au Limb ; 97.4% Bas-Limb, 97.6%

    le dclarent Port-Margot avec 97.5% au Borgne.

    Quant aux glissements de terrain, la commune de Borgne parait la plus exposes (77.5%).

    Vient ensuite le Bas-Limb avec 77.5% de gens rpondant favorablement la question. Puis

    le Port-Margot (54.1%) et Limb avec 37.3% de gens se sentant exposs cette menace.

    A propos des tremblements de terre, 89.2% des enquts affirment tre menacs Bas-Limb. Quelques 65.3% le sont au Limb, contre des pourcentages relativement faibles de

    37.5% et 21.6% respectivement au Borgne et Port-Margot.

    Les adultes (hommes et femmes) des diffrentes municipalits reconnaissent 90% en

    moyenne que les inondations reprsentent le type de menace le plus craindre.

    B. Connaissances des enfants

    La quasi-totalit des enquts desdites communes ont une bonne connaissance des menaces

    pesant sur leurs communes respectives. En effet, tant pour les communes de Limb, du Bas-

    Limb que du Borgne, la totalit (100%) des enfants enquts se disent ben informs des

    menaces pesant sur leur communaut. Ce pourcentage est de 93.3% Port-Margot.

    100% des enfants se sentent exposs aux cyclones Bas-Limb ; 97.5% le sont au Limb ;

    86.7% Port-Margot contre 57.1% au Borgne. La totalit des enfants enquts Bas-Limb,

    Port-Margot et au Borgne se sentent exposs aux inondations et un pourcentage nonngligeable de 87% au Limb.

    Quant aux glissements de terrain, 15% seulement des enfants du Limb se disent menacs,

    33% craignent cette menace Port-Margot et au Borgne et 5.3% Bas-Limb.

    Pour ce qui est du tremblement de terre, une large fraction des adolescents se sent menacepar ce flau. En effet, 95% des Limbens dclarent y tre exposs, 94.7% le sont Bas-Limb

    avec respectivement 40% et 28.6% pour les communes de Port-Margot et du Borgne.

    2.3.2 Pratiques scuritaires des bnficiaires des diffrentes communes en R&D

    A. Pratiques des adultes

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    Dune manire gnrale la pratique de lutte des adultes au niveau des localits cibles se rvle

    faible. En effet :

    En renforcement des structures de fondation et de toiture de leur maison, seulement 7.8% des

    Limbens ont dj adopt cette pratique en vue de diminuer leur vulnrabilit face aux

    menaces. 20% le font au Bas-Limb, 22.2% Port-Margot et uniquement 9.5% au Borgne.

    En lvation des murs de fondation afin de lutter contre les inondations, 60% des gens dans la

    commune du Bas-Limb ont utilis cette technique et 44.2% des Limbens le font. 44.4% la

    pratiquent Port-Margot contre un pourcentage relativement faible de 28.6% de gens qui sy

    livrent au Borgne.

    Pour la construction de canaux de drainage autour de leur maison, seulement 17.6% des

    gens ont cette pratique Limb. 20% le font Bas-Limb, avec environ 11% Port-Margot et

    au Borgne.

    En ce qui concerne les dplacements de maison pour cause de vulnrabilit aux menaces,27.5% des gens le font Limb, 60% le font Bas-Limb, avec 11.1% le pratiquant Port-

    Margot et 25% au Borgne.

    B. Pratiques des enfants

    La pratique des enfants en matire de scurit vis--vis des risques et dsastres est value en

    fonction de laide apporte soit la communaut ou leur famille avant ou aprs un dsastre.

    Ces aides tournent autour de petits travaux de mitigation raliss soit sous la direction des

    parents ou sous le contrle de la direction de leur tablissement.

    Sous le contrle des parents, ils sont 86.7% Limb se disent dj particips dans lexcution

    de petits travaux de drainage, 58.8% Bas-Limb, 75% dans la commune de Port-Margot et

    60% au Borgne.

    Sous le contrle de la direction de ltablissement scolaire frquent, ils sont un

    pourcentage de 35.3% Bas-Limb, 25% Port-Margot, 3.3% Limb et 15% au Borgne.

    2.3.3La capacit de rponse de la population

    A. Capacit de rponse des adultes

    La capacit de rponse de la population est diagnostique travers toutes les mesures prises

    avant, pendant et aprs une catastrophe naturelle au nombre desquelles nous pouvons citer :

    connaissances des lieux dvacuation, prparation de rserve de nourriture, protection de

    documents importants de la famille, protection du btail, des meubles et des rcoltes. Aussi

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    est-il considr comme capacit, leur prparation psychologique en vue daffronter une

    catastrophe dans lavenir.

    En effet, 27.3% des enquts dans la municipalit du Limb ont dj identifi un lieu

    dvacuation en cas de dsastre. 33.3% le font Bas-Limb, 50% Port-Margot et 29.6% au

    Borgne.

    58.2% des Limbens font la prparation de rserve de nourriture pour pouvoir se ravitailler en

    cas de dsastre ; 33.3% le font Bas-Limb, 84.6% ont cette pratique Port-Margot et 77.8%

    au Borgne.

    Au Limb, 83.3% des gens prennent lhabitude de rassembler tous les documents importants

    dans une valise. 75% le font Bas-Limb, 88.5% Port-Margot et 81.5 % de gens ont cette

    mme habitude dans la municipalit du Borgne.

    Au Limb, seulement 1.9% des gens ont identifi un lieu sr pour garder les animaux en cas

    de dsastre. 20% des gens le font Bas-Limb, 30.8% ont cette pratique Port-Margot etseulement 7.4% de gens au Borgne.

    59.3% des borgnelais ont lhabitude de mettre en hauteur leurs meubles afin de les protger

    contre les eaux dinondation. 58.5% de Limbens le font contre des pourcentages faibles de

    20% et 19.2% respectivement Bas-Limb et Port-Margot.

    En ce qui concerne ltat psychologique des adultes, les donnes collectes portent croire

    quils sont assez craintifs. 5% seulement se disent prts affronter un dsastre dans la

    municipalit du Limb. Pour les municipalits de Bas Limb, Borgne, Port Margot, ces

    pourcentages sont respectivement de 10, 9, 7%.

    Et la question pourquoi ils ne se sentent pas prpars, 60% en moyenne rpondent par

    manque de moyens financiers et 30% par absence de soutien. Pour ce qui est du soutien ils ne

    sont pas nombreux tre au courant de lexistence dun comit municipal pouvant leur aider

    en cas de dsatres.

    A Limb, 8% seulement connaissent lexistence du CMPC contre 9, 15, 10% respectivement

    Bas Limb, Borgne et Port-Margot.

    B. La capacit de rponse des enfants

    La capacit des enfants est value suivant les mmes variables retenues dans le cas desadultes.

    2.9% des enfants du Limb savent identifier un lieu dvacuation en cas de dsastre. 27.8% le

    font Bas-Limb, 25% Port-Margot et 25% au Borgne.

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    20.6% seulement des enfants interviews dans la municipalit du Limb prparent une

    certaine rserve de nourriture pour pouvoir se ravitailler en cas de dsastre, 11.1% le font

    Bas-Limb. Dans les deux autres municipalits les enfants ignorent cette pratique.

    Des initiatives de protger les documents importants la maison sont observes chez 61.8%des enfants du Limb et 88.9 % au Bas-Limb. 25% des enfants de Port-Margot ont ce

    principe et 37.5% au Borgne.

    A Bas-Limb seulement 5.6% des enfants ont identifi un lieu sr pour garder les animaux en

    cas de dsastre. Les autres municipalits ngligeant cette pratique.

    A Port-Margot, 75% des enfants questionns participent larrangement des meubles en

    hauteur pour empcher leur dtrioration par les eaux en cas dinondation. A Bas-Limb,

    66.7% le font avec des pourcentages non ngligeables de 51.5% et 50% respectivement

    Limb et au Borgne.

    Tout comme les adultes, les enfants ne se sentent pas psychologiquement en tat pour

    affronter une catastrophe. Ils sont 12% Bas Limb qui se disent prts, 7% Limb, 8%

    Port-Margot et 10% au Borgne.

    Par contre, les enfants ont plus dinformations sur lexistence des CMPC. Ils sont de 40% au

    Limb, 30, 50, 35% respectivement pour les municipalits de Port-Margot, Bas Limb et de

    Borgne.

    2.3.4. Analyse des rsultats

    Les chiffres obtenus en ce qui concerne les connaissances de la population en termes de

    menaces qui psent sur leur communaut sont assez parlants. Enfants et adultes les

    connaissent plus de 90%. Ce rsultat peut tre vu comme le fruit de la sensibilisation des

    communauts et galement du vcu de ces gens. En effet, loccurrence des catastrophes

    naturelles dues aux alas climatiques dans la rgion est relativement leve, ce qui cre au

    niveau de ces communes une histoire connue par tout le monde dont les causes sont

    difficilement oubliables.

    Face ces menaces, certaines pratiques sont adoptes par les communauts afin de rduire

    leur impact. Les donnes recueillies montrent quau Bas Limb, les gens sont beaucoup plus

    nombreux (60%) se protger en prenant des dcisions soit de dplacer leurs maisons dun

    endroit connu comme trs vulnrable ou dadopter des mesures qui tendent renforcer les

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    structures de leurs maisons. Par contre dans les autres municipalits la tendance parait assez

    faible. Ces pourcentages assez faibles peuvent tre expliqus soit par un manque de moyens

    des gens pour entreprendre des travaux de protection de leur maison, une passivit dans la

    recherche de lautoprotection ou une grande partie des individus enquts rsident dans des

    lieux ne ncessitant pas de telles pratiques.

    Ltat de prparation des gens affronter une catastrophe au niveau des quatre municipalits

    est assez moyen. En effet, une personne sur trois (33.3%) se fixe un lieu dvacuation en cas

    dun dsastre imminent. Environ 7 sur 10 (65.5%) pensent entretenir une rserve de

    nourriture, 8 personnes sur 10 (82.9%) prendront des dcisions de protger les documents

    importants, 5 personnes sur 10 (45.5%) protgeront leurs meubles, un sur 10 (11.6%) na pas

    un lieu pour scuriser leurs btails en cas de catastrophes.

    En outre, leur prparation psychologique nest pas vraiment au beau fixe. Ceux qui se disent

    prts faire face un dsastre sont relativement faibles, en moyenne 8 personnes sur 100. Et

    cela peut tre expliqu, dune part, par le manque de visibilit des organes de protection civile

    de la communaut (9 personnes adultes sur 10 en moyenne nient lexistence du CMPC), etdautre part, et cela est essentiel, par leur inquitude et leur impuissance protger leurs

    btails et leurs rcoltes reprsentant leurs principales sources de revenu.

    Concluons que :

    En matire de connaissance des risques, la population a une quantit dinformations assez

    claire sur les menaces les plus pesantes comme les inondations, les cyclones, les tremblements

    de terre tant chez les enfants que chez les adultes.

    En termes de scurit, les pratiques et les mesures de protection adoptes par les gens sont

    assez faibles quand on sait que 68% des enfants et environ 55% des adultes enquts se disent

    habits dans des lieux inondables et 35% seulement savent o se rfugier pour se protger en

    cas de catastrophes.

    En ce qui concerne la capacit de rponse, nous pensons quil reste encore beaucoup faire

    en termes de protection familiale. La visibilit des CMPC doit tre augmente pour amliorer

    ltat psychologique des gens faire face aux dsastres et des mesures communautaires sont

    de mise afin de dgager des aires scurisants pour les btails en cas de limminence dune

    catastrophe.

    3. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS3.1 CONCLUSION

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    En se basant sur les rsultats du diagnostic ralis dans le cadre de cette valuation au niveau

    des quatre communes cibles, il nest pas vain daffirmer que les interventions ralises en ce

    qui concerne ce projet sont assez pertinentes. En effet, elles rpondent un besoin urgent

    dducation et dinformation en matire de risques et dsastres au sein des diffrentes

    communauts. En fait, ce projet, en misant prfrentiellement sur les mesures non

    structurelles de rduction de risque, a jet les bases pour une prise de conscience effective desmenaces existantes et par consquent faire des bnficiaires des citoyens aviss en la matire.

    Cette option non structurelle dans la rduction du risque a conduit lquipe du projet la mise

    en place, dune part, de structures organisationnelles dont le mandat est dorganiser une

    rponse adquate aux ventuelles catastrophes naturelles auxquelles elles auront faire face

    et, dautre part, lducation et la sensibilisation du grand public (hommes, femmes et

    enfants) en vue de les porter changer de comportement et adopter une attitude et des

    pratiques qui tendent diminuer leur niveau de vulnrabilit.

    Le message port par le projet est pass. Les membres des diffrentes structures mises en

    place paraissent assez motivs et possdent un niveau de connaissances en R&D qui leurpermettrait dtre performants dans leur mission. Cependant vu linexprience, la fois des

    groupes et de leurs membres, leur manque de ressources (matrielles et humaines), ce nest

    pas sr quils vont pouvoir grer efficacement, dans les jours venir, tout le processus li

    lorganisation et la mise en oeuvre dune rponse lie une urgence en matire de gestion de

    risques et de catastrophes naturelles.

    Mais tout compte fait, ce projet a cr un sentiment dalerte et dveil au sein dune frange

    assez substantielle dans les diffrentes communauts cibles. Et ceci mrite tout de mme

    dtre renforc par dautres mesures non structurelles telles que la planification et la mise en

    uvre dune politique damnagement du territoire centr sur la rglementation de

    loccupation de lespace.

    3.2 RECOMMANDATIONS

    Sur la base des premires conclusions, les recommandations suivantes sont de mise :

    3.2.1 Diversifier la formation des structures municipales et locales

    Lobjectif vis, dans le cadre dun tel projet, est davoir, au terme des activits, des gens avec

    des connaissances relativement importantes en matire de gestion de risques et des dsastres

    naturels. Sur le plan individuel, nous pensons que cest trs juste. Cependant, en ce quiconcerne les groupes, ces formations doivent tre appuyes par dautres qui tendent leur

    inculquer un certain esprit dinitiative, et cela dans le seul but de prserver la motivation des

    membres et par consquent assurer la viabilit des structures mises en place.

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    3.2.2 Favoriser la participation locale dans llaboration des plans de rponses aux

    catastrophes naturelles.

    Les plans de rponses en R&D labors par les structures mises en place sont assez valables

    en terme normatif. Cependant, ils ne prennent pas assez laspect culturel des communauts et

    les connaissances locales en la matire. Des plans conus avec une forte participation des gensau sein de la communaut rsoudraient ce problme et cette faon de faire contribuerait

    laugmentation de la visibilit des groupes constitus et la sensibilisation de beaucoup plus

    de gens au niveau des communes.

    3.2.3 Intgrer les organes officiels de protection civile (la DPC par exemple) dans la mise

    en place et dans la formation des structures

    Les structures mises en place sont appeles rsister au temps. Pour cela, elles doivent tre

    insres dans une dynamique qui tend prenniser la motivation des gens soit travers des

    sminaires de formation, soit travers le financement de petits projets en mitigation de

    dsastres. Et l, leur affiliation la DPC est un impratif.

    3.2.4 Amliorer la stratgie de communication au grand public

    En ce qui concerne la sensibilisation du grand public en matire de risques et des dsastres,

    certaines stratgies utilises dans le cadre du VIH-SIDA sont applicables. Par exemple, un

    poster gant dans une communaut avec des slogans pertinents, ne passera pas inaperu. En

    outre, lorganisation de meeting en plein air est un autre moyen pouvant aider

    lamlioration de la communication au grand public.

    RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    CCI, 2004. Rapport du groupe Thmatique Environnement

    DPC, 2000. Plan National pour la Gestion des Risques et Dsastres en Hati

    DPC/OMS.OPS, 1999. La Communaut face aux dsastres : Inondations et cyclones.

    ECHO, 2002. Natural Disaster Risk Management Program : DIPECHO in the Caribbean.

    IHSI, 2003. 4me recensement gnral de la population hatienne : Rsultats prliminaires

    MDE, 2004. Programme dInvestissement Public en Environnement 2004-2006

    MORA Sergio, 2000. Le dfi : rduire limpact des dsastres en Hati

    __________________________________________________________________________

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    MORA Sergio, 2002. Variables politiques pur linclusion de la gestion du risque danslagenda du dveloppement durable.

    OAS, 1990. Disasters planning and development : Managing natural hazards to reduce loss

    OXFAM GB, 2006. Interim report: Improving Community Preparedness in the NorthernDepartment.

    USAID/OAS et al., 1997. Planning to mitigate the impacts of natural hazards in theCaribbean

    ANNEXE I

    TABLEAUX RESULTANT DU TRAITEMENT DES QUESTIONNAIRES DENQUETES INDIVIDUELLES

    Les connaissances des menaces

    Tableau 2.1.1. localit rpondant * imbu des problmes CrosstabulationPoint de vue des adultes

    % within localit rpondant

    imbu des problmes

    Oui Non Total

    Limb 94,7% 5,3% 100,0%

    Bas-limb 97,4% 2,6% 100,0%

    localitrpondant

    Port-margot 97,3% 2,7% 100,0%

    __________________________________________________________________________

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    Borgne 97,4% 2,6% 100,0%

    Total 96,3% 3,7% 100,0%

    Tableau 2.1.2. localit rpondant * menace cyclone Crosstabulation

    Point de vue des adultes% within localit rpondant

    menace cyclone

    Oui Non Total

    Limb 81,3% 18,7% 100,0%

    Bas-limb 100,0% 100,0%

    Port-margot 64,9% 35,1% 100,0%

    Localitrpondant

    Borgne 97,5% 2,5% 100,0%

    Total 85,3% 14,7% 100,0%

    Tableau 2.1.3. localit rpondant * menace inondation crosstabulationPoint de vue des adultes

    % within localit rpondant

    menace inondation

    Oui Non Total

    Limb 100,0% 100,0%

    Bas-limb 97,4% 2,6% 100,0%

    Port-margot 94,6% 5,4% 100,0%

    Localitrpondant

    Borgne 97,5% 2,5% 100,0%

    Total 97,9% 2,1% 100,0%

    Tableau 2.1.4. localit rpondant * menace tremblement terre CrosstabulationPoint de vue des adultes

    % within localit rpondant

    menace tremblementterre

    Oui Non Total

    Limb 65,3% 34,7% 100,0%

    Bas-limb 89,2% 10,8% 100,0%

    Port-margot 21,6% 78,4% 100,0%

    localitrpondant

    Borgne 37,5% 62,5% 100,0%

    Total 55,6% 44,4% 100,0%

    __________________________________________________________________________

    Une meilleure stratgie pour la gestion de leau et de lenvironnement

    2, Apt 1erEtage, Rue Cameau, Port-au-Prince, Haiti

    Tl : 210 / 1313 ; 448-8850

    Email : [email protected]

  • 8/7/2019 valuation des connaissances, attitudes et pratiques en gestion des risques et des catastrophes

    32/47

    30

    Tableau 2.1.5. localit rpondant * menace glissement terrain CrosstabulationPoint de vue des adultes

    % within localit rpondant

    menace glissementterrain

    Oui Non Total

    Limb 37,3% 62,7% 100,0%

    Bas-limb 65,8% 34,2% 100,0%

    Port-margot 54,1% 45,9% 100,0%

    localitrpondant

    Borgne 77,5% 22,5% 100,0%

    Total 54,7% 45,3% 100,0%

    Tableau 2.2.1. localit rpondant * imbu des problmes CrosstabulationPoint de vue des enfants

    % within localit rpondant

    imbu des problmes

    oui Non Total

    Limb 100,0% 100,0%

    Bas-limb 100,0% 100,0%

    Port-margot 93,3% 6,7% 100,0%

    Localitrpondant

    Borgne 100,0% 100,0%

    Total 98,9% 1,1% 100,0%

    Tableau 2.2.2. localit rpondant * menace cyclone CrosstabulationPoint de vue des enfants

    % within localit rpondant

    menace cyclone

    oui Non Total

    Limb 97,5% 2,5% 100,0%

    Bas-limb 100,0% 100,0%

    Port-margot 86,7% 13,3% 100,0%

    Localitrpondant

    Borgne 57,1% 42,9% 100,0%

    Total 87,4% 12,6% 100,0%

    Tableau 2.2.3. localit rpondant * menace inondation Crosstabulation.Point de vue des enfants

    __________________________________________________________________________

    Une meilleure stratgie pour la gestion de leau et de lenvironnement

    2, Apt 1erEtage, Rue Cameau, Port-au-Prince, Haiti

    Tl : 210 / 1313 ; 448-8850

    Email : [email protected]

  • 8/7/2019 valuation des connaissances, attitudes et pratiques en gestion des risques et des catastrophes

    33/47

    31

    % within localit rpondant

    menace inondation

    oui non Total

    Limb 87,5% 12,5% 100,0%

    Bas-limb 100,0% 100,0%

    Port-margot 100,0% 100,0%

    Localitrpondant

    Borgne 100,0% 100,0%

    Total 94,7% 5,3% 100,0%

    Tableau 2.2.4. localit rpondant * menace tremblement terre CrosstabulationPoint de vue des enfants

    % within localit rpondant

    menace tremblementterre

    oui non Total

    Limb 95,0% 5,0% 100,0%

    Bas-limb 94,7% 5,3% 100,0%

    Port-margot 40,0% 60,0% 100,0%

    Localitrpondant

    Borgne 28,6% 71,4% 100,0%

    Total 71,6% 28,4% 100,0%

    Tableau 2.2.5. localit rpondant * menace glissement terrain CrosstabulationPoint de vue des enfants

    % within localit rpondant

    menace glissementterrain

    oui non Total

    Limb 15,0% 85,0% 100,0%

    Bas-limb 5,3% 94,7% 100,0%

    Port-margot 100,0% 100,0%

    Localitrpondant

    Borgne 33,3% 66,7% 100,0%

    Total14,7% 85,3% 100,0%

    Pratiq