etude epidemio-clinique des avortements incomplets …

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RAHERIMANDIMBY Maroson Adoniss ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS VUS AU CHUAGO MATERNITE DE BEFELATANANA A PROPOS DE 162 CAS EN 2003 Thèse de Doctorat en Médecine

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Page 1: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

RAHERIMANDIMBY Maroson Adoniss

ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS VUS

AU CHUAGO MATERNITE DE BEFELATANANA

A PROPOS DE 162 CAS EN 2003

Thèse de Doctorat en Médecine

Page 2: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

ANNEE :2005 N°7256

ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS VUS

AU CHUAGO MATERNITE DE BEFELATANANA

A PROPOS DE 162 CAS EN 2003

Thèse

Présentée et Soutenue publiquement le04 Février 2005

à Antananarivo

Par

Monsieur RAHERIMANDIMBY Maroson Adoniss

Né le 24 Decembre1975 à Befelatanana

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE

(Diplôme d’Etat)

MEMBRE DU JURY

Président : Professeur RABARIOELINA Lala

Juges : Professeur ANDRIAMANANTSARA Lambosoa

Professeur RAMAKAVELO Maurice Philipe

Rapporteur : Docteur JOELSON RIVO Arisoa

Page 3: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE

- Administration et Gestion Sanitaire Pr. RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO

Henriette

- Education pour la Santé Pr. ANDRIAMANALINA Nirina

- Médecine du Travail Pr. RAHARIJAONA Vincent Marie

- Santé Communautaire Pr. RANDRIANARIMANANA Dieudonné

- Santé Familiale Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

- Santé Publique et Recherche Pr. ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson

- Statistiques et Epidémiologie Pr. RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES

- Anatomie Pathologique Pr. GIZY Ratiambahoaka Daniel

Pr. RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA

Nantenaina Soa

- Anesthésie-Réanimation Pr. FIDISON Augustin

Pr. RANDRIAMIARANA Joël

DEPARTEMENT TETE ET COU

- Ophtalmologie Pr. ANDRIANTSOA RASOAVELONORO Violette

Pr. BERNANRDIN Prisca

- ORL et Chirurgie Cervico-faciale Pr. RABENANTOANDRO Casimir

- Stomatologie Pr. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné

- Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale

Pr. RAKOTOBE Pascal

2) PROFESSEURS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE

DEPARTEMENTE BIOLOGIE

- Biochimie Pr. RANAIVOHARISOA Lala

DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES

- Dermatologie Pr. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa

- Radiothérapie-Oncologie Médicale Pr. RAFARAMINO RAZAKANDRAINA Florine

Page 4: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT

- Pédiatrie Pr. RAVELOMANANA RAZAFIARIVAO Noëline

Pr. RAOBIJAONA Solofoniaina Honoré

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE

- Nutrition et Alimentation Pr. ANDRIANASOLO Roger

DEPARTEMENT TETE ET COU

- Neuro-Chirurgie Pr. ANDRIAMAMONJY Clément

- Ophtalmologie Pr. RASIKINDRAHONA Erline

3) MAITRES DE CONFERENCES

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT

- Obstétrique M. RAZAKAMANIRAKA Joseph

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE

- Santé Publique M. RANDRIAMANJAKA Jean Rémi

VI- ENSEIGNANTS NON PERMANENTS

PROFESSEURS EMERITES

Pr. ANDRIAMANANTSARA Lambosoa

Pr. ANDRIAMBAO Damasy Seth

Pr. ANDRIANAIVO Paul Armand

Pr. ANDRINANDRASANA Arthur

Pr. ANDRIANJATOVO Joseph

Pr. AUBRY Pierre

Pr. KAPISY Jules Flaubert

Pr. RABARIOELINA Lala

Pr. RABETALIANA Désiré

Pr. RADESA François de Sales

Pr. RAHAROLAHY Dhels

Pr. RAJAONA Hyacinthe

Pr. RAKOTOARIMANANA Denis Roland

Pr. RAKOTOMANGA Robert

Pr. RAKOTOMANGA Samuel

Pr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Suzanne U

Pr. RAKOTOZAFY Georges

Pr. RAMAKAVELO Maurice Philippe

Pr. RAMONJA Jean Marie

Pr. RANAIVOZANANY Andrianady

Pr. RANDRIAMAMPANDRY

Pr. RANDRIAMBOLOLONA Aimée

Pr. RANDRIANARIVO

Pr. RANDRIARIMANGA Ratsiatery Honoré

Blaise

Pr. RASOLOFONDRAIBE Aimé

Pr. RATOVO Fortunat

Pr. RATSIVALAKA Razafy

Pr. RAZANAMPARANY Marcel

Pr. SCHAFFNER RAZAFINDRAHABA Marthe

Pr. ZAFY Albert

Page 5: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

VII- IN MEMORIAM

Pr. RAJAONERA Richard

Pr. RAMAHANDRIARIVELO Johnson

Pr. RAJAONERA Fréderic

Pr. ANDRIAMASOMANANA Velson

Pr. RAKOTOSON Lucette

Pr. ANDRIANJATOVO RARISOA Jeannette

Pr. RAMAROKOTO Razafindramboa

Pr. RAKOTOBE Alfred

Pr. ANDRIAMIANDRA Aristide

Dr. RAKOTONANAHARY

Pr. ANDRIANTSEHENO Raphaël

Pr. RANDRIAMBOLOLONA Robin

Pr. RAMANANIRINA Clarisse

Pr. RALANTOARITSIMBA Zhouder

Pr. RANIVOALISON Denys

Pr. RAKOTOVAO Rivo Andriamiadana

Pr. RAVELOJAONA Hubert

Pr. ANDRIAMAMPIHANTONA Emmanuel

Pr. RANDRIANONIMANDIMBY Jérôme

Pr. RAKOTONIAINA Patrice

Pr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Albert

Pr. RANDRIANARISOLO Raymond

Dr. RABEDASY Henri

Pr. MAHAZOASY Ernest

Pr. RATSIFANDRIHAMANANA Bernard

Pr. RAZAFINTSALAMA Charles

Pr. RANAIVOARISON Milson Jérôme

Pr. RASOLONJATOVO Andriananja Pierre

Pr. MANAMBELONA Justin

Pr. RAZAKASOA Armand Emile

Pr. RAMIALIHARISOA Angeline

VIII- ADMINISTRATION

CHEFS DE SERVICES

ADMINISTRATION ET FINANCES M. RANDRIARIMANGA Henri

APPUI A LA RECHERCHE ET FORMATION CONTINUE

M. RAZAFINDRAKOTO Willy Robin

RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS M. RAMARISON Elysée

RESSOURCES HUMAINES Mme. RAKOTOARIVELO Harimalala F.

SCOLARITE ET APPUI A LA PEDAGOGIE

Mme. SOLOFOSAONA Sahondranirina

TROISIEME CYCLE LONG ET

FORMATION CONTINUE

M. RANDRIANJAFIARIMANANA Charles Bruno

Page 6: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

DEDICACES

Page 7: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

« Je dédie cette thèse »

� A Jehovah, Dieu tout puissant qui a sacrifier son fils unique pour racheter

ma vie,

Merci Dieu d’avoir guidé mes études, d’avoir pardonner mes péchés et d’avoir

donner la force pour accomplir mes études

� A la mémoire de mon cher père et ma chère mère,

Je suis sûr que vous aurez été fier de moi si vous étiez encore parmis nous, merci

pour les sacrifices que vous aviez faits pour que je puisse progresser, réussir et

d’aller toujours plus loin. Je vous promet que je m’arrêterai pas là.

� A mes frères et sœurs,

Je sais que vous étiez et vous êtes derrières moi, à me supporter à m’encourager,

vous m’êtes très chers. Ma réussite est la votre

Surtout à toi RAHERIMANDIMBY Fetisoalaza Rolland qui a su montré le vrai, le

bon exemple et pour cette amour de la médecine que tu as si bien su me

communiquer. Je t’en suis sincèrement reconnaissant.

Merci pour tous les sacrifices que tu as fait pour toute la famille.

� A ma très chère fiancé,

Mon travail est le fruit de ton affection, ton aide durant ces 8 années m’a été très

chère, tu étais, tu es, tu serais ma motivation.

� A toute la famille, tant du côté paternel que maternel,

Surtout à Mama Mariame, ton affection maternelle m’est très indispensable.

� A ma belle famille, Mama Soamiakatra, Nathalie, Mario,

Merci pour vos soutient moral.

� A tous mes amis, sans vous ma vie était galère,

� A tous les membres de l’association UEFM,

Veuillez trouver ici l’expression de toute mes reconnaissances.

Toute mon affection, mes sincères remerciements.

Page 8: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur RABARIOELINA Lala

- Professeur Emérite.

- Chirurgien des hôpitaux

Vous nous avez fait le très grand honneur de présider cette thèse,

veuillez trouver ici l’expression de nos profonds respects et nos

sincères remerciements.

Page 9: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur ANDRIAMANANTSARA Lambosoa

- Professeur Emérite en Gynécologie Obstétrique à la Faculté de Médecine

d’Antananarivo.

Monsieur le Docteur RAMAKAVELO Maurice Philippe

- Professeur Emérite en Santé Publique, Hygiène et Médecine préventive à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo.

- Vice-Doyen responsable du patrimoine et des ressources de la Faculté de

Médecine

Vous nous avez fait l’honneur d’accepter de siéger parmi les

membres du Jury de cette thèse, veuillez recevoir l’expression de

notre respectueuse admiration et nos vifs remerciements.

A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur JOELSON RIVO Arisoa

- .

Qui n’a pas ménagé son temps pour nous encadrer avec patience et

bonne volonté pour la réalisation de ce travail, et malgré ses

nombreuses et lourdes responsabilités, a bien voulu nous faire

l’honneur de rapporter et défendre cette thèse. Veuillez accepter

l’assurance de notre profonde considération et nos sincères

reconnaissances.

Page 10: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINNE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul

Veuillez recevoir l’expression de nos sincères considérations

A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE DE MEDECINE ET

DES HOPITAUX

Ce travail est le fruit des précieux enseignements que vous nous avez transmis ; veuillez

recevoir nos plus vifs et sincères remerciements.

A TOUS CEUX QUI, DE PRES OU DE LOIN, ONT CONTRIBUE A LA

REALISATION DE CE TRAVAIL.

Recevez tous mes plus vifs remerciements

Page 11: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION ....................................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : LA REVUE DE LA LITTERATURE

1. RAPPEL ANATOMIE DE L’UTERUS ..................................................... 2

1.1. Situation ........................................................................................ 2

1.2. Forme ............................................................................................. 2

1.3. Dimensions .................................................................................... 3

1.4. Configuration interne ..................................................................... 3

1.4.1. Le corps utérin .............................................................. 3

1.4.2. La cavité cervicale ........................................................ 3

1.5. Structure ........................................................................................ 4

1.5.1. L’Endomètre ................................................................. 4

1.5.2. Le Myomètre ................................................................ 4

1.5.3. Le Péritoine .................................................................. 5

1.6. Vascularisation et innervations...................................................... 5

2. RAPPEL SUR LES AVORTEMENTS ...................................................... 6

2.1.Définition ....................................................................................... 6

2.2. Classification de l’avortement ....................................................... 6

2.2.1. Avortement spontané .................................................... 6

2.2.2. Avortement provoqué .................................................. 7

2.2.3. Avortement thérapeutique ........................................... 8

2.3. Evolution de l’avortement simple ............................................... 10

2.3.1. Signes cliniques .......................................................... 10

2.3.2. Diagnostics différentiels ............................................. 13

3. CONDUITE A TENIR EN CAS D’AVORTEMENT INCOMPLET ...... 13

3.1. Le curetage utérin instrumental ................................................... 14

3.1.1. Définition ................................................................... 14

3.1.2. Indications .................................................................. 14

3.1.3. Technique opératoire .................................................. 15

Page 12: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

3.2. Le curage digital ou révision utérine .......................................... 17

3.2.1. Indications .................................................................. 17

3.2.2.Technique .................................................................... 17

3.3. L’aspiration intra-utérine ............................................................ 18

3.3.1. Indications .................................................................. 18

3.3.2. Technique ................................................................... 18

DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE

1. OBJECTIFS DE L’ETUDE ...................................................................... 22

2. CADRE DE L’ETUDE ............................................................................. 22

2.1. Présentation de la Maternité Befelatanana .................................. 22

2.2. Le profil du personnel ................................................................. 26

2.3. La mission de l’établissement .................................................... 27

3. MATERIELS ET METHODES ................................................................ 30

3.1. Population d’étude ....................................................................... 30

3.2. Critère d’exclusion ...................................................................... 30

3.3. Critère d’inclusion ....................................................................... 30

3.4. Méthode ....................................................................................... 30

3.5. Matériels d’étude ........................................................................ 30

4. RESULTATS ............................................................................................ 31

TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS

1. COMMENTAIRES ................................................................................... 43

1.1. Age des patientes ......................................................................... 43

1.2. Selon la gestité ............................................................................ 43

1.3. Selon la parité .............................................................................. 44

1.4. Selon le lieu de résidence ............................................................ 44

1.5. Selon leur mode d’admission ..................................................... 44

1.6. Selon la profession ..................................................................... 44

1.7. Selon le tableau clinique (type d’avortement) ............................ 45

1.8. Répartition des patientes selon l’âge gestationnel dans les

avortements spontanés ................................................................. 46

Page 13: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

1.9. Selon les moyens utilisés dans les avortements provoqués

incomplets.................................................................................... 47

1.10. Selon les modalités thérapeutiques ........................................... 47

2. SUGGESTIONS ......................................................................................... 49

2.1. La communication pour le changement de comportement ......... 49

2.2. L’amélioration des infrastructures sanitaires .............................. 49

2.3. Formation continue des agents de santé ...................................... 50

CONCLUSION .......................................................................................................... 51

BIBLIOGRAPHIE

Page 14: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

LISTE DES SCHEMAS

Pages

Schéma n°1 : Situation de l’utérus par rapport aux organes environnant ................. 2

Schéma n°2 : Configuration interne de l’utérus ....................................................... 4

Schéma n°3 : Echographie d’une rétention de produits ovulaires .......................... 12

Schéma n°4 : Matériel nécessaire pour un curetage ............................................... 15

Schéma n°5 : Curage digital ................................................................................... 18

Schéma n°6 : Matériel pour A.M.I.U. .................................................................... 20

Schéma n°7 : Introduction de la canule dans l’orifice du col utérin ....................... 20

Schéma n°8 : Evacuation du contenu utérin .......................................................... 21

Schéma n°9 : Vérification du produit ..................................................................... 21

Schéma n°10 : Organigramme du CHUAGO Befelatanana ..................................... 21

Page 15: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure n°1 : Représentation graphique de l’effectif des patientes selon l’âge ....... 32

Figure n°2 : Représentation graphique des nombres des patientes selon

la gestité .............................................................................................. 33

Figure n°3 : Représentation graphique de l’effectif des patientes selon la parité ... 34

Figure n°4 : Répartition des patientes selon le lieu de résidence ............................ 35

Figure n°5 : Répartition des patientes selon leur « mode d’admission » ................ 36

Figure n°6 : Répartition des patientes selon la profession ...................................... 37

Figure n°7 : Répartition des patientes selon le tableau clinique ............................. 38

Figure n°8 : Répartition des patientes selon l’âge gestationnel ............................. 39

Figure n°9 : Répartition des patientes selon les « moyens utilisés » dans les

avortements provoqués ....................................................................... 41

Figure n°10 : Répartition des patientes selon les modalités thérapeutiques ............. 42

Page 16: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau n°1 : Répartition des patientes selon l’âge ................................................ 32

Tableau n°2 : Répartition des patientes selon la gestité .......................................... 33

Tableau n°3 : Répartition des patientes selon la parité ........................................... 34

Tableau n°4 : Répartition des patientes selon le lieu de résidence ......................... 35

Tableau n°5 : Répartition des patientes selon leur « mode d’admission » ............. 36

Tableau n°6 : Répartition des patientes selon la profession ................................... 37

Tableau n°7 : Répartition des patientes selon le tableau clinique ........................... 38

Tableau n°8 : Répartition des patientes selon l’âge gestationnel ........................... 39

Tableau n°9 : Répartition des patientes selon les « moyens utilisés » dans les

avortements provoqués ..................................................................... 40

Tableau n°10 : Répartition des patientes selon les modalités thérapeutiques ........... 42

Page 17: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

INTRODUCTION

Page 18: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

1

INTRODUCTION

Au cours des dernières décennies, de nombreux efforts ont été effectués dans le

domaine de la science médicale.

Malgré ces progrès, on assiste encore à de grave problème dans les pays en

développement en particulier en ce qui concerne la santé maternelle. En effet, dans ces

pays le taux de mortalité maternelle reste encore élevé. A Madagascar ce taux est de 488

décès pour 100 000 naissances vivantes (1).

Les complications des avortements incomplets figurent parmi les causes

majeures de ces décès. En effet, chaque année 13 000 femmes sont décédées suites à des

complications d’avortement (2).

Un des objectifs de l’OMS est de promouvoir « la maternité sans risque » et de

réduire ce taux de mortalité.

Notre travail intitulé « Etude épidémio-clinique des avortements incomplets au

CHUAGO Maternité Befelatanana » durant l’année 2003 a pour objectif de rappeler la

gravité de la pathologie, les différents moyens de prise en charge des avortements

incomplets ainsi que d’étudier l’aspects épidemio-clinique des patientes présentant cette

pathologie.

Notre étude comprend 3 parties :

- la première partie consacrée aux revues de la littérature,

- la deuxième partie : notre travail proprement dit,

- la troisième partie : commentaire et suggestion.

Une conclusion générale terminera notre étude.

Page 19: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE

Page 20: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

2

1. RAPPEL ANATOMIE DE L’UTERUS (3) (4)

1.1. Situation

L’utérus est un organe musculaire creux destiné à contenir l’œuf fécondé

pendant son développement et à l’expulser quand il est arrivé à maturité.

Il est situé à la partie moyenne de l’excavation pelvienne ; entre :

- en avant : la Vessie

- en arrière : le Rectum

- en haut : l’Intestin grêle et le colon pelvien

- en bas : le Vagin

Schéma n°1 : Situation de l’utérus par rapport aux organes environnant

1.2. Forme

L’utérus a la forme d’un cône tronqué aplati d’avant en arrière et dont le sommet

est en bas. Il représente, un peu au-dessous de sa partie moyenne, un étranglement

appelé : Isthme.

Page 21: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

3

Celui-ci divise l’utérus en 2 parties :

- L’une supérieure : le Corps

C’est la partie supérieure de l’organe. Il est relié au col par l’Isthme utérin.

- L’autre inférieure : le Col

Il donne insertion au dôme vaginal. L’extrémité inférieure du col est donc intra-

vaginal et peut être facilement explorée par le toucher vaginal et l’examen au Spéculum.

1.3. Dimensions

Chez la nullipare, l’utérus mesure 6,5 centimètres de long dont 4 centimètres au

niveau du corps. L’épaisseur moyenne est de 2 centimètres.

Chez la nullipare, le corps devient plus globuleux et plus volumineux ; le col au

contraire perd sa longueur.

1.4. Configuration interne

L’utérus est creusé d’une cavité aplatie dans son ensemble d’avant en arrière. Un

étranglement correspondant à l’Isthme de l’utérus divise cette cavité en deux parties : la

cavité du corps et la cavité du col.

1.4.1. Le corps utérin

Il est de forme triangulaire et virtuelle.

La base supérieure est convexe chez la nullipare et concave chez la multipare. Elle

communique par son angle inférieur, au niveau de l’Isthme, avec la cavité cervicale.

1.4.2. La cavité cervicale

Elle est fusiforme.

Elle communique par son angle inférieur, au niveau de l’Isthme par l’orifice

interne du col.

Elle s’ouvre dans le vagin, au sommet du museau de tanche par l’orifice externe

du col.

Page 22: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

4

Schéma n°2 : Configuration interne de l’utérus

1. 5. Structure

L’utérus est formé de 3 couches :

- L’Endomètre ou la Muqueuse.

- Le Myomètre ou la Musculeuse.

- Le Périmentrium ou le Péritoine.

1.5.1. L’Endomètre

Elle est lisse et souple au niveau de la cavité utérine où il présente des plis

profonds. Au niveau du canal cervical se disposent des glandes muqueuses. Les glandes

cervicales sécrètent le mucus formant le bouchon muqueux de l’Ostium de l’utérus.

1.5.2. Le Myomètre

Le Myomètre de l’utérus non gravide est de consistance ferme.

Il a une épaisseur de 2 cm environs.

Il se compose de fibres musculaires lisses, fusiformes groupées en faisceaux.

Page 23: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

5

Il représente 3 couches mal individualisées dont la couche moyenne est riche en

vaisseau.

1.5.3. Le Péritoine

Il n’existe qu’au niveau du corps qu’elle tapisse en adhérant étroitement au

muscle sous-jacent particulièrement au niveau du fond utérin.

1.6. Vascularisation et innervations

- Les Artères

La Vascularisation artérielle est assurée essentiellement par des artères utérines

droite et gauche, très accessoirement par les artères ovariennes et les artères du ligament

rond.

- Les Veines

Les Veines de l’utérus se jettent dans les riches plexus utérins sur les côtés de

l’utérus. Ces plexus, anastomosés en haut avec les veines ovariennes se déversent dans

les troncs hypogastriques par les veines utérines.

- Les Lymphatiques

Trois pédicules constituent la voie lymphatique :

• Un pédicule antérieur ou iliaque externe pré-utéral qui se jette

dans les ganglions iliaques externes et obturateurs.

• Un pédicule moyen ou hypogastrique retro-urétal se jette dans

les ganglions de la bifurcation iliaque.

• Un pédicule postérieur ou pré- sacré qui passe dans les

ligaments utéro-sacré pour se terminer dans les ganglions sacrés et les ganglions du

promontoire.

- Les Nerfs

Les nerfs de l’utérus viennent de la partie antérieure et supérieure du plexus

hypogastrique et forment une lame nerveuse étendue sur les faces latérales du col et du

corps à la limite interne du péritoine.

Il existe de très nombreux nerfs de part et d’autre du cul- de-sac de Douglas

expliquant la sensibilité particulière de ce cul-de-sac.

Page 24: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

6

2. RAPPEL SUR LES AVORTEMENTS (7) (8) (9)

2.1.Définition

L’avortement se définit comme l’expulsion de l’œuf ou du fœtus avant le cent

quatre vingtièmes jour de la grossesse ou avant vingt et huitième semaine d’

aménorrhée, date à laquelle l’enfant né vivant est présumé pouvoir se développer et

vivre jusqu’à un age avancé.

Un avortement survenant au cours des quatorze premières semaines est dit

précoce.

L’avortement est dit tardif entre la quatorzième semaine et la vingt et huitième

semaine d’aménorrhée.

L’OMS a retenu la définition pondérale, qui est l’expulsion d’un fœtus moins de

cinq cent grammes.

Pour l’avortement incomplet l’expulsion de produit de la grossesse est partielle

donc le processus d'avortement est inachevé ; la partie retenue du sac ovulaire peut être

complètement décollée mais le plus souvent la rétention est due à un décollement

incomplet du trophoblaste ou du placenta ; cette rétention ovulaire empêche l'utérus de

se contracter et se rétracter ; vu que cette contractilité utérine est nécessaire pour

l'obtention de l'hémostase mécanique de l'utérus, on peut voir dans certains cas

l'apparition des métrorragies très importantes pouvant être à l'origine de choc

hémorragique.

2.2. Classification de l’avortement

Selon les modes, on classe les avortements en :

- avortement spontané,

- avortement provoqué,

- avortement thérapeutique.

2.2.1. Avortement spontané (10) (11) (12)

C’est la terminaison sans intervention extérieure volontaire d’une grossesse. Ce

cas présente 10 à 20 % des grossesses.

Un avortement qui se présente à trois reprises s’appelle avortement à répétition.

Page 25: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

7

Le risque d’avortement spontané augmente avec le nombre d’avortements

antérieurs, 10 % pour le premier et 70 % après le troisième, il peut causer chez la

femme la perte de confiance en ses capacités et à sa responsabilité, il est fort

probablement d’origine béance isthmique.

2.2.2. Avortement provoqué (13) (14) (15)

Par définition, c’est un avortement qui survient à la suite des manœuvres ou

entreprises locales ou générales. Ces actes sont destinés à interrompre la grossesse.

C’est la fin de la grossesse par n’importe quel moyen avant que le fœtus ne soit

pas suffisamment développé pour survivre.

Il y a une action violente sur le corps de la femme et le fœtus pour effectuer la

séparation. L’œuf est encore vivant et solidement fixé. Rien n’est encore prêt pour le

décollement. Cette catégorie d’avortement est parfois incomplète, source d’infection.

Les signes cliniques typiques de l’avortement provoqué incomplet :

� Signes généraux :

Dans le cas où il existe une hémorragie et une infection :

- diminution de la tension artérielle,

- les pouls sont filants,

- augmentation de la température.

Dans le cas le plus grave, on peut arriver à un signe de choc hypovolemique.

� Signes fonctionnels :

Il s’agit des douleurs lombaires et hypogastriques paroxystiques ou continues,

des pertes sanguines rouges mélangées de caillots. Parfois il y a rupture de la poche des

eaux qui apparaît sous forme de liquide clair mêlé de sang noir.

� Signes physiques :

Le col utérin est long et fermé mais tantôt plus ou moins ouvert normal ou

effacé.

Il est possible de sentir, par toucher vaginal, le pôle inférieur de l’œuf ou le

cotylédon placentaire ou les caillots.

Le fond vaginal est douloureux et encombré de caillots durs et tendus. En

général, l’avortement spontané diffère de l’avortement provoqué sur plusieurs points.

Page 26: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

8

- Le diagnostic est axé sur l’étiologie pour l’avortement spontané

tandis qu’il repose sur la surveillance et le suivi pour l’avortement provoqué.

- Le pronostic reste bénin pour l’avortement spontané. Les

complications ne sont pas rares dans l’avortement provoqué.

- Un avortement spontané à répétition est accidentel mais l’avortement

provoqué est volontaire.

2.2.3. Avortement Thérapeutique (21) (22) (23)

2.2.3.1. Définition

L’interruption de grossesse pour motif thérapeutique consiste à réaliser un

avortement médical dans le but de sauvegarder la vie de la mère ou d’éviter la naissance

d’un enfant ayant de fortes probabilités d’être mal-formé.

Il y a 4 conditions nécessaires pour réaliser ce geste :

1. La mère doit être en danger du fait de sa grossesse.

2. L’enfant à venir a une forte probabilité d’être atteint d’un

processus malformatif irréversible.

3. L’interruption permet dans un premier cas de sauver la mère,

dans le deuxième cas de supprimer ce risque.

4. Aucun autre moyen ne peut le faire.

En France, cette méthode est régie par la loi et la déontologie médicale, selon

l’article L 120-12 du 17 janvier 1975 : l’interruption de la grossesse peut, à toute

époque, être pratiquée si deux médecins attestent, après examen et discussion, que la

poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme ou qu’il existe une

forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière

gravitée reconnue comme incurable au moment du diagnostic. L’un des deux médecins

doit exercer son activité dans un établissement d’hospitalisation public ou dans

établissement d’hospitalisation privé satisfaisant aux conditions de l’article L 176 et

l’autre inscrit sur la liste d’experts près de la cour de cassation ou près d’une cours

d’appel loi n° 94-654 du 29 juillet 1994 que l’un de ces deux médecin doit exercer son

activité dans un centre de diagnostic prénatal pluridisciplinaire.

Page 27: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

9

2.2.3.2. Les indications de l’avortement thérapeutique

� Les indications maternelles :

- Pathologies maternelles graves aggravées par la grossesse :

insuffisance cardiaque, insuffisance respiratoire, insuffisance rénale.

- Maladies gravidiques sévères avec mise en jeu du pronostic

maternel : toxémie gravidique du deuxième trimestre avec hypertension artérielle non

contrôlable.

� Pathologies susceptibles d’être aggravées par la grossesse dont le

délai de traitement est péjoratif pour la mère : certains cancers découverts au premier

trimestre de la grossesse.

� Les maladies métaboliques : diabète insulino-dépendant avec

complications dégénératives.

� Certaines maladies du système : lupus, sclérodermie.

� Les infections comme la toxoplasmose, la rubéole, infection à VIH.

� Les indications neuro-psychatriques.

� Les indications fœtales :

� Les anomalies chromosomiques

� Les malformations diverses

� Les indications infectieuses et toxiques

� Les indications liées à un risque tératogène : irradiation, médicament.

2.2.3.3. Méthodes et moyens utilisés :

� Avant l2 semaines d’aménorrhée :

� Méthode instrumentale avec dilatation du col utérin par des

laminaires ou des bougies chirurgicales suivies d’une évacuation utérine par aspiration

ou curetage.

� Méthode médicale jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée. Le médecin

peut utiliser le MIFEPRISTONE (MIFEGINE*) par voie orale à raison de 200 mg en

une seule prise en l’absence de contre–indication (insuffisance surrenalienne,

corticothérapie à long cours, troubles de l’hémostase, anémie). 48h après, on utilise les

prostaglandines sous formes de MISOPROSTOL (CYTOTEC*) à raison de deux

comprimés de 200mg en per os et en l’absence de contre-indications

Page 28: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

10

(Antécédents d’asthme, bronchite spasmodique, antécédent cardio-vasculaire, diabète

insulino-dépendant, insuffisance hépatique, malnutrition, âge supérieur à 35 ans, tabac

ou alcool du protocole, utérus cicatriciel récent).

� Entre les 12 et 37 semaines d’aménorrhée :

On pratique la méthode médicale avec utilisation de MIFEPRISTONE

(MIFEGYNE*) par voie orale à raison de trois comprimés de 200mg en une seule prise.

36 à 48 heures après, utilisation intraveineuse des analogues de prostaglandines sous

formes de SULPROSTONE ( NALADOR*).

Le protocole consiste en la perfusion d’une ampoule de 500µg de

SULPROSTONE diluée dans 50cc de solution isotonique chlorure de sodium passé à

l’aide d’une pompe automatique sur une période de 5 à 6 heures et renouvelable jusqu’à

3 ampoules.

� Entre 37semaines d’aménorrhée et 41 semaines d’aménorrhée :

On fait une maturation classique par PREPIDEL 0,5mg gel intra-cervical ou

PROSTINE E2 gel vaginal (1 à 2mg), puis, déclenchement classique par perfusion

d’ocytocique.

2.3. Evolution de l’avortement simple.

2.3.1. Signes cliniques

- Avortement incomplet :

Une partie de l’œuf fœtal a été expulsée, mais le plus fréquemment , le placenta,

les membranes et le caduque restent adhérents à l’utérus même lorsque le fœtus est

expulsé.

Il se manifeste par deux signes :

� La Douleur.

� La Métrorragie.

a) La douleur : « Colique utérine expulsive »

Elle est souvent constrictive, d’intensité variable allant de la simple pesanteur

pelvienne, jusqu’à la colique violente amenant le patient à prendre la position antalgique

accroupie. Elle est de siège pelvien ou abdomino-pelvien, apparaît spontanément et

disparaît momentanément après prise d’antispasmodique.

Page 29: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

11

L’Irradiation peut être lombaire basse ou abdominale. La présence de la douleur

est un signe en faveur de la rétention placentaire, mais son absence n’élimine pas le

diagnostic.

b) La Métrorragie

C’est le signe obligatoire de la rétention placentaire. Elle a des caractères

particuliers. Elle survient avec la douleur et devient continue, parfois ne cesse pas sous

anti-hémorragique.

Elle est de quantité variable allant d’un saignement minime jusqu’à l’hémorragie

cataclysmique provoquant un état de choc. Son aspect est variable selon l’ancienneté de

la rétention. Sang rouge si la rétention est récente et sang noirâtre si elle est ancienne.

Mais le sang contient de caillot et de débris placentaires.

L’Examen au Spéculum permet de confirmer l’origine utérine de l’hémorragie et

montre l’état du col : son ouverture, sa longueur, son aspect, l’état de la paroi vaginale.

Le toucher vaginal combiné au palper abdominal perçoit le col utérin ferme,

court avec orifice externe entrouvert. L’utérus est augmenté de volume.

Les culs-de-sac sont sensibles. Le doigtier ramène souvent du sang mêlé de

caillots et de débris placentaires. D’autres signes peuvent accompagner la rétention

placentaire : fièvre, altération de l’état général, état de choc.

L’échographie montre des images hyperéchogènes.

La rétention de produits ovulaires est formelle lorsqu’il existe des échos denses

de type trophoblastique occupant tout le centre de l’utérus. La ligne de vacuité fine

n’étant plus décelable.

Page 30: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

12

source. http://www.aly-abbara.com/

Schéma n°3 : Echographie d’une rétention de produits ovulaires

Page 31: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

13

Dans les avortements tardifs, il peut même exister des échos très denses avec

une ombre postérieur traduisant la présence de fragment du squelette.

Lorsque la ligne de vacuité est partiellement visible dans un utérus de taille

normale, et qu’il ne contient pas d’écho dense, il peut s’agir d’une très petite rétention

ou le plus souvent d’une rétention de caduques. Ces dernières, d’origine maternelle, ne

constituent pas une rétention vraie.

Dans les cas difficiles et après un avortement môlaire on complètera l’étude

cavitaire par réalisation d’une coupe frontale si elle est possible ; une rétention minime,

de trop faible épaisseur pour rompre la ligne de vacuité sur les coupes classiques, se

traduit en coupe frontale sous la forme d’un petit amas dense , correspondant à du

trophoblaste résiduel, ou sous la forme de petites lacunes dues à quelques vésicules

môlaires persistantes.

2.3.2. Diagnostics différentiels

- Menace d’avortement

La métrorragie survient après la douleur et disparaît après mesure thérapeutique

médicamenteuse.

- Hémorragie du petit retour de couche

Elle apparaît vers le douzième jour du post-partum et peu abondante.

- Hémorragie du retour de couche vrai

Plus tardive, elle survient vers la sixième à la huitième semaine du post-partum.

- Hémorragie du :

• cancer du col de l’utérus,

elles sont provoquées, indolores, faites de sang noirâtre.

• cancer de l’Endomètre,

elles sont spontanées, peu abondantes, indolores.

3. CONDUITE A TENIR EN CAS D’AVORTEMENT INCOMPLET (17)

Trois techniques peuvent être envisagées :

le curage digital, le curetage instrumental et l’aspiration intra-utérine.

Ce sont les méthodes d’évacuation artificielle de l’utérus par voie basse, les plus

souvent employées en cas de rétention de produits ovulaires.

Page 32: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

14

3.1. Le curetage utérin instrumental (18)

3.1.1. Définition

C’est une intervention visant à détacher et à extraire des fragments de tissus

situés à l’intérieur de l’utérus. Cette manœuvre se fait à l’aide de plusieurs matériels

métalliques (schéma n°4) sous anesthésie générale ou rachianesthésie et par les voies

naturelles.

Le type de curetage est ici en cas de rétention placentaire est un curetage évacuateur

ou curetage hémostatique, en cas d’hémorragie importante consécutive à un avortement.

Il a comme objectif une révision instrumentale qui propose d’obtenir la vacuité

utérine complète sans traumatiser l’endomètre ou le myomètre.

3.1.2. Indications

Le curetage de l’utérus est indiqué surtout dans :

- l’évacuation utérine lors d’un avortement en cours de grossesse arrêtée,

- les rétentions foeto-placentaires au cours des avortements spontanés, ou

provoqués avant le troisième mois, ces rétentions sont volontiers hémorragiques et sur

infectées,

- la vérification de la vacuité utérine après avortement.

Page 33: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

15

Schéma n°4 : Matériel nécessaire pour un curetage

1 : Laminaires

2 et 3 : Pinces à faux-germes utilisées pour retirer les gros débris ovulaires

4 : Hystéromètre

5 : Curettes

6 : Bougies de Hégar de différent diamètre

7 : Valve vaginale à poids

8 : Pinces de Pozzi (en haut) et de Museux

3.1.3. Technique opératoire

Après avoir effectué les soins préopératoires tel la réanimation, l’antibiothérapie

par voie générale, la vidange vésicale et la toilette vaginale, on passe à l’anesthésie qui

peut être soit par simple prémédication avec analgésie parentérale (Valium + Palfium)

ou rachianesthésie mais une anesthésie générale est la plus conseillée.

L’intervention proprement dite comprend deux temps :

- la dilatation du col et,

- l’évacuation utérine.

Page 34: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

16

3.1.3.1. La dilatation du col

La dilatation naturelle du col est suffisante pour permettre d’exécuter d’emblée

le curetage.

Dans le cas contraire, la dilatation artificielle est nécessaire. On recourt soit à la

dilatation par laminaire qui permet une dilatation douce et progressive mais la pose

devant être pratiquée au moins 4 à 6 heures avant l’intervention ; soit à la dilatation

extemporanée par les bougies de Hégar. Cette dernière est un mandrin métallique à bout

arrondi de diamètre progressivement croissant et s’utilise successivement de la bougie

de petite taille correspondant au canal cervical puis on utilise les calibres supérieurs

sans jamais sauter un numéro.

3.1.3.2. L’évacuation utérine

On met en place une valve vaginale à poids et on saisit le col utérin sur sa lèvre

antérieure par une pince de POZZI. On apprécie la profondeur et la direction de la

cavité utérine à l’aide d’un hystéromètre. C’est avec la pince à faux germes que l’on

extrait l’œuf entier ou les débris.

Une fois ces gros débris retirés, on prend la curette mousse, cette curette mousse

est d’abord poussée jusqu’au fond de l’utérus et ne travaille qu’en revenant vers le col.

Il faut procéder avec ordre : le fond utérin, puis chaque face l’une après l’autre, les

angles et les cornes. On termine par une injection intraveineuse de Méthergin pour

assurer une bonne rétraction utérine et les soins post-opératoires qui sont :

- le lever précoce, le jour même, pour éviter la survenue de

thrombophlébite,

- surveillance de pouls, tension artérielle, température, diurèse, transit

digestif,

- les antibiothérapies selon les circonstances à titre curatif ou préventif.

En cas d’hémorragie massive une transfusion sanguine peut être envisagée.

Page 35: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

17

3.2. Le curage digital ou révision utérine (20)

3.2.1 Indications

C’est la technique la meilleure qui puisse être utilisée, lorsque la dilatation

cervicale est suffisante pour l’évacuation utérine lors d’un avortement en cours ou

récent ou pour vérifier la vacuité et l’intégrité utérine.

3.2.2.Technique

Le curage digital sera pratiqué sous anesthésie générale, sur table

gynécologique, vessie évacuée, après toilette et désinfection de la région périnéale qui

sera recouverte de champs stériles.

L’opérateur est habillé et ganté stérilement :

- la main gauche empaume à travers le champ stérile qui recouvre

l’abdomen, le fond utérin et va ainsi abaisser et présenter l’utérus à la main droite ;

- la main droite est introduite dans les voies génitales et un ou deux

doigts pénètrent dans la cavité utérine. On perçoit alors l’œuf ou les débris placentaires.

Les doigts hauts poussés jusqu’au fond utérin (schéma n°5), clivent l’œuf de la paroi

utérine.

Le clivage terminé, on ramène les débris hors des voies génitales.

On assurera toujours par une exploration digitale soigneuse de la cavité utérine

que la totalité de l’œuf ou des débris placentaires a bien été enlevée et qu’il ne reste rien

dans l’utérus.

On termine l’intervention par une ampoule de Méthergin en intraveineux pour

assurer une bonne rétraction utérine garant de l’hémostase.

Page 36: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

18

Schéma n°5 : Curage digital

3.3. L’aspiration intra-utérine (21) (22) (23)

3.3.1. Indications

L’aspiration intra utérine est surtout indiquée dans le traitement des avortements

incomplets à 16 semaines d’aménorrhée. Elle est contre-indiquée en cas de toute

infection pelvienne surtout une cervicite purulente, il est préférable de différer l’acte et

de juguler au préalable l’infection, elle doit être effectuée avec précaution devant une

patiente présentant des troubles de la crase sanguine.

3.3.2. Technique

Comme tout acte chirurgical, un bilan initial de la patiente est requis au

préalable et les règles d’asepsie doivent être respectées.

Avant l’installation de l’anesthésie qui peut être locale dont l’utilisation s’avère

nécessaire. L’anesthésie para-cervicale est en général la meilleure option, il faut la

préparation tant sur le plan physique que psychologique de la patiente qui consiste à

expliquer étape par étape la procédure opératoire. Ce dernier permet ce qu’on appelle

Page 37: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

19

« Anesthésie Verbacaïne ». La technique proprement dite passe donc par plusieurs

étapes :

- préparation des instruments et asepsie,

- préparation de la patiente et prise en charge de la douleur,

- dilatation du col qui sera faite de façon progressive avec les

dilatateurs mécaniques ou avec des canules de dimension croissante (schéma n°6),

- insertion de la canule par le col dans la cavité utérine juste derrière

l’orifice interne (schéma n°7),

- mesure de la cavité utérine, c’est-à-dire noter la profondeur de la

cavité utérine grâce aux points visibles sur la canule,

- raccordement de la seringue, consiste à attacher la seringue à la

canule en tenant la pince de l’autre main,

- évacuation du contenu utérin ; évacuer complètement les débris de

conception de la cavité utérine en effectuant doucement des mouvements circulaires et

de va-et-vient avec l’ensemble seringue (schéma n°8),

- vérification de la cavité utérine.

La cavité est vide quand :

• on ne voit plus de masse rouge ou rosâtre ni de tissus dans la

canule,

• on éprouve une sensation granuleuse lorsque la canule passe sur

la surface de l’utérus évacué,

• l’utérus « saisit » la canule.

- retrait du matériel, successivement la canule, la pince, et nettoyer le

col par la technique du « Sans toucher » ( No touch ) avant de retirer le spéculum.

- vérification du produit (schéma n°9). C’est une inspection des tissus

évacuer et les quantifier pour s’assurer que l’évacuation est complète.

- vérification finale en réinsérant le spéculum pour s »assurer de

l’absence de saignement.

- mesure de prévention des infections car les risques tant pour la

patiente que pour le prestataire ne sont pas minimes.

Page 38: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

20

Schéma n°6 : Matériel pour A.M.I.U.

Schéma n°7 : Introduction de la canule dans l’orifice du col utérin

Page 39: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

21

Schéma n°8 : Evacuation du contenu utérin

Schéma n°9 : Vérification du produit

Page 40: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE

Page 41: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

22

1. OBJECTIFS DE L’ETUDE

Le but de ce travail est double :

- compléter et approfondir nos connaissances en matière d’avortement

incomplet en se référant aux mises à jour des techniques obstétricales

- évaluer les aspects épidémio-cliniques des avortements incomplets

vus au CHUA Gynécologie Obstétrique de Befelatanana

2. CADRE DE L’ETUDE

Ce travail a pour cadre le CHUA Gynécologie Obstétrique de Befelatanana.

La maternité de Befelatanana, l’une des plus grandes d’Afrique a été construite en

1952, et fonctionnelle en 1957. Conçue pour la population d’Antananarivo, elle reçoit

actuellement toutes les évacuations sanitaires venant des services de santé périphériques

de districts et même des autres provinces. En 2003 elle a reçu 10 726 patientes et elle est

considérée comme un centre de référence de troisième niveau.

2.1 Présentation de la Maternité Befelatanana

C’est un bâtiment à quatre étages avec un rez-de-chaussée.

- Au rez-de-chaussée se trouvent divers locaux pour les activités

techniques et les travaux administratifs :

• la direction et l’administration,

• le service de consultation pré et post natale,

• le service de gynécologie externe,

• le service de santé de la reproduction,

• le service de triage, la pharmacie,

• le service des statistiques,

• le secrétariat, le service technique,

• le service du personnel,

• la buanderie et la lingerie,

• le bureau des cessions,

• la cafétéria.

Page 42: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

23

- au premier étage se situent :

• le service d’Obstétrique I,

• une salle d’accouchement,

• le bloc opératoire.

- au deuxième étage se situent :

• le service d’Obstétrique II,

• le service de réanimation pédiatrique.

- au troisième étage se localisent :

• le service de pathologie obstétricale(obstétrique pathologique),

• le service de réanimation adulte.

- au quatrième étage se trouvent :

• le service de gynécologie interne,

• une autre salle de bloc opératoire,

• une salle propre pour l’aspiration manuelle intra-utérine

« AMIU ».

2.1.1.Organisation du service

Pour une meilleure efficacité et une meilleure responsabilité, 7 unités de

service ont été créées au CHU Maternité de Befelatananaà savoir :

a) L’unité technique

Elle comprend :

• 2 Salles d’accouchements

• 2 blocs opératoires

• une salle d’exploration fonctionnelle

b) L’unité de physiologie obstétricale (obstétrique pathologique)

Elle possède 2 salles d’hospitalisation aux 1èr

et 2ème

étage.

c) L’unité de pathologie obstétricale

Elle se trouve au 3ème

et 4ème

étage

d) L’unité de gynécologie et de réanimation

Elle réunit la salle d’hospitalisation au rez-de-chaussée et de la salle de

réanimation au 3ème

étage : SOP ( Salle des opérées )

Page 43: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

24

e) L’unité de soins externes

Elle regroupe les consultations externes (gynécologique, prénatales et

postnatales),la salle de triage, la pharmacie et le service de la statique.

f) L’unité de néonatologie

C’est une nouvelle section intégrée au sein du service de Maternité, dans

l’optique de la santé familiale : « Santé de l’ enfant, avenir du monde », OMS et

« Santé pour tous en l’ an 2000 ».

g) Le centre de santé de reproduction

C’est un service nouvellement crée en septembre 1997.

2.1.2. Répartition des activités de chaque service

Chacune de ces unités a sa fonction spécifique pour l’organisation d’un bon

fonctionnement de la Maternité

a) L’Unité Technique

C’est le centre moteur de la Maternité. Son intense et efficace activité reflète

le fonctionnement de la formation tout entière. On peut voir dans cette unité :

- l’ utilisation de l’ échographie et la pratique de l’ insufflation

tubaire ;

- les accouchements eutociques et dystociques nécessitant l’

extraction fœtale par vacuum extractor, forceps, spatules de Tierry ou

Césarienne ;

- les interventions chirurgicales ; gynécologiques et obstétricales :

cœlioscopie, laparotomie, curetages.

b) L’Unité de Physiologie obstétricale

Elle s’occupe des femmes nécessitant une préparation particulière avant

l’accouchement. Elle surveille également les suites de couches et les naissances

physiologiques ou « normales », en d’autres termes des accouchées du quatrième

étage avec leurs nouveau-nés qui y sont transférés.

c) L’unité de pathologie obstétricale

Elle traite les maladies propres ou associées à la grossesse comme les

maladies infectieuses, la néphropathie gravidique.

Page 44: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

25

Elle reçoit les suites de couches et des naissances dites « pathologiques »,

par exemples l’accouchement prématuré, le RCIU (retard de croissance intra-

utérine), l’hypotrophie fœtale, ainsi que les suites d’avortement.

Les opérées de Césarienne avec leurs nouveau-nés sont dirigées vers ces deux

unités après leur séjour en salle de réanimation.

d) L’unité de gynécologie et de réanimation

Elle s’occupe des femmes ayant des problèmes purement gynécologiques

(gynécologie médicale ou chirurgicale ) comme les menace de fausse-couches

sans contexte infectieux avant le 6ème

mois ou le cas de stérilité.

Par ailleurs, le services de réanimation prend des opérées dès leurs sortie du bloc

opératoire ainsi que tout état de choc en gynéco- obstétrical nécessitant « surveillance et

réanimation »

e) L’unité de soins externes

Elle assure trois fonctions : accueil, prévention, orientation et éducation,

Rôle d’accueil

Il s’agit du premier contact de la femme enceinte avec le personnel de la

Maternité, qu’il s´agisse d’une évacuation sanitaire ou d’une entrante directe.

� Rôle de prévention

- Chimio-prophylaxie anti-palustre

- Détection des grossesses pathologiques et des grossesses à risque.

� Rôle d’orientation

- Diagnostic des différentes pathologies gynécologiques

- Dépistage des IST

- Orientation des malades ou des évacuées vers les différentes unités

- Surveillance des enfants à risques.

� Rôle éducatif

- Education pour la santé

- Initiation pour le planing famillial

- Recyclage et formation du personnel pour avoir une autodiscipline dans

l’utilisation des médicaments et matériels disponibles, et pour développer

l’esprit d’équipe nécessaire pour la bonne marche du service.

Page 45: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

26

f) L’unité de néonatologie

Elle est intégrée dans les différentes unités où elle intervient :

- Au sein de l’unité technique dans l’assistance et la réanimation des nouveau-nés

au cours des intervations obstétricales telles que l’opération césarienne,

l’application des forceps, du vacuum extractor et même après un accouchement

normal lorsque l’état du nouveau-né réclame une réanimation.

- Au sein de l’unité de physiologie et pathologie obstétricale, en s’occupant des

soins de surveillance de tous les nouveau-nés durant leur séjour hospitalier.

- Au sein de l’unité de soins externes dans la prise en charge des nouveau-nés

durant leur séjour hospitalier.

- Au sein de l’ unité de soins externes dans la prise en charge des nouveau-nés à

risques après leur sortie de service.

g) Le centre de santé de la reproduction

Ses fonctions sont les suivants :

- Pratiquer l’IEC des femmes sorties de la Maternité : accouchées, post-opérées et

malades ;

- Oriente le choix des méthodes contraceptives des sortantes de la Maternité.

2.2. Le profil du personnel

Le personnel se compose comme suit :

- trois chefs de cliniques,

- sept spécialistes en Gynécologie – Obstétrique,

- un spécialiste en pédiatrie,

- un spécialiste en santé publique et santé de reproduction,

- vingt six médecins généralistes,

- quatre vingt treize sages-femmes,

- trois anesthésistes,

- personnels administratifs :

• un gestionnaire,

• un chef personnel,

• dix huit secrétaires,

• deux caissières,

• deux magasiniers,

Page 46: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

27

• quarante deux agents d’appui,

2.3. La mission de l’établissement

Elle consiste en étant un CHU d’être un centre de :

- Référence de troisième niveau pour les problèmes gynécologiques,

obstétricaux et néonatalogies.

- Encadrement et formation.

- Recherche en sciences humaines.

Page 47: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

28

Schéma n°10 : L’Etablissement du CHUA GO Maternité Befelatanana

Page 48: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

29

ORGANIGRAMME DU CHUA/GYNECOLOGIE – OBSTETRIQUE BEFELATANANA

DIRECTIO

Adjoint

Secrétariat Secrétariat

Secrétariat

USFR USFR AN USFR PRO USFR PG

Hygiène SERVICE SGDR SM SRFD

EGO Statistique Pharmacie *

Restauration *

Adjoint Adjoint Adjoint Adjoint Adjoint

Comptabilité Finance

Comptabilité Matière

Surveillance

Buanderie

Magasin

Gynécologie

Bloc opératoire 2

Exploration

fonctionnelle

Obstétrique 1

Obstétrique 2

Pathologie

Obstétricale

Urgence

Accouchement 1-2

Adjoint

Réanimation

Réception / triage

CPPN

PF/SRA

Consultation

Gynécologique Bloc opératoires 1

DAAT : direction adjoint activités techniques

DAAA : direction adjoint affaire administrative

SGDRH : service gestion développement ressource

humaine

SML : service maintenance logistique

SRED : service relation extérieur documentation

USFR : unité soins formation recherche

EGO : Electronique gynéco-obstétrique

Néonatalogie : prématuré, réanimation, kangourou

Comités hygiènes

Restauration réception

Gestion des ressources

humaines, Suivi et évaluation,

Lutte contre la corruption

D A AT

COMITE

MEDICALE

d’Etablissement

DAAA

Adjoint

Page 49: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

30

3. MATERIELS ET METHODES

3.1. Population d’étude

Elle est représentée par les femmes ayant eu des avortements incomplets quelle

que soit la cause (interruption volontaire de grossesse ou fausse couche spontanée)

3.2. Critère d’exclusion

Sont exclues de l’étude les femmes qui ne présentent pas un tableau clinique

d’avortement incomplet

3.3. Critère d’inclusion

Sont inclues dans l’étude, les femmes présentant un tableau clinique

d’avortement incomplet (clinique et ou para clinique)

3.4. Méthode

Il s’agit d’une étude à caractère rétrospectif portant sur les avortements

incomplets effectués au CHUA Gynécologie obstétrique de Befelatanana en l’an 2003

au Service de Gynécologie interne au 4ème

étage de l’établissement.

3.5. Matériels d’étude

Ont été consultés pour recueil des données :

- les dossiers des patientes au Service de la Maternité,

- les registres (de consultation) du bureau des statistiques,

Plusieurs paramètres ont été analysés :

- la fréquence des avortements incomplets,

- l’âge,

- la gestité,

- la parité,

- la résidence,

- la profession,

- le mode d’admission,

- le tableau clinique,

- l’âge gestationnel,

Page 50: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

31

- les moyens utilisés dans les avortements provoqués,

- la prise en charge thérapeutique,

4. RESULTATS

Après avoir analysé les observations médicales des patientes, nous avons obtenu

les résultats suivants : 162 patientes ont présenté cliniquement un tableau clinique

d’avortement incomplet durant l’année 2003. La majorité d’entre elles ont pu bénéficier

d’un examen échographique.

Les paramètres analysés sont présentés sous forme de tableau et de figures :

Page 51: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

32

Tableau n°1 : Répartition des patientes selon l’âge

Tranche d’âge Effectif Pourcentage

15 – 19 ans 12 7,5 %

20 – 24 ans 45 27,5 %

25 – 29 ans 44 27,5%

30 – 34 ans 28 17 %

35 – 39 ans 25 16,62 %

≥ 40 ans 8 4,38 %

TOTAL 162 100 %

Les tranches d’âge « 20 à 24 ans » et « 25 à 29 ans » regroupent la majorité des

patientes, au total 55 pour cent.

7,50%

27,50% 27,50%

17% 16,62%

4,38%

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%

30,00%

15 – 19 ans 20 – 24 ans 25 – 29 ans 30 – 34 ans

35 – 39 ans ³ 40 ans

Figure n°1 : Représentation graphique de l’effectif des patientes selon l’âge

Page 52: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

33

Tableau n°2 : Répartition des patientes selon la gestité

Gestité Effectif Pourcentage

G1 37 20,62 %

G2 30 18,75 %

G3 26 16,25 %

G4 26 16,25 %

G5 et plus 46 28,13 %

TOTAL 162 100 %

- La majorité des patientes ont une gestité supérieure à 5.

- Les primigestes se placent en deuxième position avec un pourcentage

de 20,62.

20,62%

18,75%

16,25%16,25%

28,13%

G1 G2 G3 G4 G5 et plus

Figure n° 02 : Représentation graphique des nombres des patientes selon la gestité

Page 53: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

34

Tableau n° 3 : Répartition des patientes selon la parité

Parité Effectif Pourcentage

Nullipare 49 30,24 %

Primipare 32 19,75 %

Paucipare 28 17,28 %

Multipare 38 23,45 %

Grande multipare 24 14,81 %

TOTAL 162 100 %

La fréquence la plus élevée des patientes présentant un avortement incomplet

sont des « nullipares » avec un pourcentage de 30,24%.

30,24%

19,75%17,28%

23,45%

14,81%

Nullipare Primipare Paucipare Multipare Grande multipare

Figure n°3 : Représentation graphique de l’ effectif des patientes selon la parité

Page 54: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

35

Tableau n°4 : Répartition des patientes selon le lieu de résidence

Résidence Effectif Pourcentage

Urbaine 118 72,83 %

Suburbaine 39 24,07 %

Rurale et en province 5 3,08 %

TOTAL 162 100 %

La majorité de nos patientes habite à Antananarivo ville, soit 72,83 % des cas.

72,83%

24,07%

3,08%

Urbaine Suburbaine Rurale et en province

Figure n°4 : Répartition des patientes selon le lieu de résidence

Page 55: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

36

Tableau n°5 : Répartition des patientes selon leur « mode d’admission »

Mode d’admission Effectif Pourcentage

Directe 89 54,74%

Référée 73 45,06 %

TOTAL 162 100 %

Les patientes viennent selon leur propre initiative dans 54,73 % des cas.

54,74%

45,06%

Directe Référée

Figure n°5 : Répartition des patientes selon leur « mode d’admission »

Page 56: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

37

Tableau n°6 : Répartition des patientes selon la profession

Professions Effectif Pourcentage

- Ménagère ou « sans profession »

- Ouvrières en zone franche

- Commerçante

- Etudiante

- Cultivatrice

- Gens de maison (cuisinière, femme de chambre)

- Autres (secrétaire, agent de police, institutrice,

couturière,…….)

82

30

13

10

5

8

14

50,01 %

18,51 %

8,02 %

6,17 %

3,08 %

4,93 %

8,64 %

TOTAL 162 100 %

Les ménagères ou « femme au foyer » représentent la moitié des patientes soit

50,01 %.

Les ouvrières dans les entreprises franches sont de plus en plus nombreuses avec

un taux de 18,51 %

50,44%

18,51%

8,13% 6,17%3,18% 4,93%

8,64%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

Ménagère ou « sans profession »

Ouvrières en zone franche

Commerçante

Etudiante

Cultivatrice

Gens de maison (cuisinière, femme de chambre)

Autres (secrétaire, agent de police, institutrice, couturière,…….)

Figure n°6 : Répartition des patientes selon la profession

Page 57: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

38

Tableau n°7 : Répartition des patientes selon le tableau clinique

Causes de l’avortement incomplet Effectif Pourcentage

Avortement incomplet après fausse

couche spontanée 101 62,34 %

Avortement incomplet après avortement

provoqué (IVG) 58 35,8 %

Avortement incomplet après grossesse

molaire) 3 1,86 %

TOTAL 162 100 %

Les avortements incomplets après avortement spontané représentant 101 cas soit

62,34 %

Nous avons observé 58 cas d’avortement provoqué ou IVG soit 35,8 %

62,34%

35,80%

1,86%

Avortement incomplet après fausse couche spontanée

Avortement incomplet après avortement provoqué (IVG)

Avortement incomplet après grossesse molaire)

Figure n°7 : Répartition des patientes selon le tableau clinique

Page 58: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

39

Tableau n°8 : Répartition des patientes selon l’âge gestationnel

(survenue de l’avortement spontané)

Type d’avortement Effectif Pourcentage

Avortement ovulaire 10 9,90%

Avortement embryonnaire 32 32,68%

Avortement fœtal 16 15,84%

Terme de la grossesse non précisé

(DR inconnue) 43 42,58%

TOTAL 101 100%

Dans les avortements spontanés, les « avortements embryonnaires » représentent

32,68% des cas ; pour presque la moitié des cas soit 42,58%, l’âge gestationnel n’est

pas précis(dates des dernières règles inconnues).

9,90%

32,68%

15,84%

41,58%

Avortement ovulaire

Avortement embryonnaire

Avortement fœtal

Terme de la grossesse non précisé (DR inconnue)

Figure n°8 : Répartition des patientes selon l’âge gestationnel

Page 59: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

40

Tableau n°9 : Répartition des patientes selon les « moyens utilisés » dans les

avortements provoqués

Moyens utilisés Effectif Pourcentage

IVG par sonde

Prise de comprimés de cytotec (orale ou

vaginale)

IVG par introduction de « corps

étranger » dans les voies vaginales

IVG par nifin’akanga

IVG par tambavy

IVG par utilisation de

permanganate comprimés

Moyens non précisés

13

9

3

3

2

1

27

22,41 %

15,52 %

5,17 %

5,17 %

3,44 %

1,73 %

46,56 %

TOTAL 58 100 %

Les avortements provoqués par utilisation des « sondes » ou « tubulure de

perfusion » sont les plus fréquent soit 22,41 %

Nous avons noté une tendance de plus en plus croissante sur l’utilisation des

comprimés de Misoprostol ou cytotec comme moyen abortif avec une fréquence de

15,52 %

Page 60: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

41

22,41%

15,52%

5,17% 5,17%3,44% 1,73%

46,56%

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%

30,00%

35,00%

40,00%

45,00%

50,00%

IVG par sonde

Prise de comprimés de cytotec (orale ou vaginale)

IVG par introduction de « corps étranger » dans les voies vaginales

IVG par nifin’akanga

IVG par tambavy

IVG par utilisation de permanganate comprimés

Moyens non précisés

Figure n°9 : Répartition des patientes selon les « moyens utilisés » dans les

avortements provoqués

Page 61: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

42

Tableau n°10 : Répartition des patientes selon les modalités thérapeutiques

Conduite à tenir Effectif Taux

Aspiration Manuelle Intra-Utérine (A.M.I.U) 97 59,88 %

CURAGE DIGITAL 40 24,70 %

CURETAGE Instrumental 20 12,34 %

CURETAGE hormonal 5 3,08 %

TOTAL 162 100 %

L’aspiration manuelle intra-utérine (A.M.I.U) est la technique d’évacuation

utérine la plus utilisée soit 59,88 %

Le curage digital représente 24,70 %

Le curetage se place en 3ème

position avec un taux de 15,42 %

59,88%24,70%

12,34%3,08%

Aspiration Manuelle Intra-Utérine (A.M.I.U)

CURAGE DIGITAL

CURETAGE Instrumental

CURETAGE hormonal

Figure n°10 : Répartition des patientes selon les modalités thérapeutiques

Page 62: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES – DISCUSSIONS ET

SUGGESTIONS

Page 63: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

43

1. COMMENTAIRES : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES

1.1. Age des patientes

En ce qui concerne l’âge, la majorité de nos patientes se situent dans les tranches

d’âge de 20 à 30 ans avec une moyenne de 55 %. Plus de la moitié des patientes

présentent un avortement incomplet (rétention de produits ovulaires) appartiennent dans

cette classe d’âge

C’est l’âge où la fertilité est maximale chez la femme : vers 25 ans (24), et

l’interruption volontaire de grossesse est considérée pour certaines patientes comme un

moyen pour limiter le nombre des enfants. Au lieu de pratiquer une méthode de

planification familiale, elles ont recours aux avortements provoqués

Nous avons observé que 7,5 % de nos patientes ont moins de 20 ans. Certaines

sont des étudiantes et ne sont pas sensibilisées en matière de santé de reproduction.

Malgré l’effort des responsables de santé en matière de santé de reproduction des

adolescents, les coutumes, les mœurs, dans les familles ne permettent pas à ces jeunes

d’aborder les problèmes

Les plus « de 40 ans » présentent un faible effectif soit 4,37 % du fait de la

baisse de la fertilité à cet âge. En effet, les patientes présentent à cet âge des

complications de la grossesse et de l’accouchement (25)(hémorragie de la délivrance,

placenta praevia …)

1.2. Selon la gestité :

Les multigestes représentent 28,12 % (gestité supérieure ou égale à 5) ; elles

sont nombreuses car les deux types d’avortement se rencontrent chez ces patientes.

Elles sont souvent exposées aux pathologies pouvant provoquer l’arrêt de la grossesse,

en plus, des stress et des surmenages physiques. Dès fois, elles interrompent leur

grossesse selon leur propre volonté (I.V.G) pour limiter leur nombre d’enfant.

En second lieu, les primigestes sont assez nombreuses avec un taux de 26,62 %.

Ce sont des patientes souvent jeunes et célibataires qui ont recours aux avortements

provoqués(26)

Page 64: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

44

1.3. Selon la parité

L’effectif est assez important chez les « nullipares » avec un taux de 30,24%.

Deux facteurs expliquent ce fait, d’une part, les grossesses non désirées chez des

patientes jeunes qui n’ont pas encore d’enfant. Ce sont surtout des étudiantes et des

ouvrières en zone franche

D’autre part, les nullipares sont aussi nombreuses à causes des avortements

spontanés secondaires à certaines pathologies. Comme nous avons déjà mentionné chez

les multigestes, les multipares ont parfois recours aux avortements provoqués pour

espacer ou limiter le nombre de leur progéniture.

1.4. Selon le lieu de résidence

Comme la plupart des auteurs (27) (28), nous avons remarqué que les patientes

résident dans la ville. Comme le CHUA Gynécologie Obstétrique Maternité de

Befelatanana est l’établissement sanitaire le plus renommé et équipé (centre de

référence de 3ème

niveau), elle est la mieux fréquentée. Malgré l’ouverture des autres

formations sanitaires, les populations d’Antananarivo ville et même des régions

périphériques (suburbaine) préfèrent venir s’y faire soigner.

Vue l’urgence de cette pathologie (risque d’hémorragie) les patientes qui

viennent des zones éloignées sont moins nombreuses soit 3,08 %

1.5. Selon leur mode d’admission

La prise en charge des avortements incomplets est, soit une urgence, soit une

urgence relative, qui explique la décision des patientes de se faire hospitaliser selon

« leur propre initiative, soit 54, 73 %.

Actuellement les organisations sanitaires des entreprises (OSTIE AMIT…)

référent leur patientes présentant des avortements incomplets pour leur prise en charge

(évacuations utérines)

1.6. Selon la profession

Les « ménagères » ou « femmes sans profession » ou « femme au foyer » sont

les plus nombreuses soit 50,01%(29). Beaucoup de femmes malgaches ne travaillent pas

encore actuellement malgré la difficulté économique et sociale. Elles ont un niveau

Page 65: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

45

d’instruction assez bas (la majorité arrête leurs études au niveau primaire) et ne trouvent

pas d’emploi. Elles sont souvent considérées comme des «machines » à faire des

enfants ».

Mais depuis quelques années, l’avènement des « zones franches » l’effectif des

femmes qui travaillent s’accroît avec un taux de 18,51% dans cette étude. Elles ont un

travail dur, fatigant, qui les expose souvent aux pathologies gynéco-obstétricales surtout

l’avortements. D’autre part, les sociétés dites « entreprises franches » n’acceptent pas

« les femmes enceintes » et elles sont obligées de recourir aux interruptions de

grossesse

Outre les commerçantes : « mpivarotra », l’effectif des étudiantes n’est pas

négligeable soit 6,17%. Nous avons observé des cas d’étudiante en médecine qui ont

recours aux IVG, c’est encore un échec de la prise en charge de santé de reproduction

chez les jeunes

1.7. Selon le tableau clinique (type d’avortement)

a) En ce qui concerne la clinique, nous avons observé que la majorité des

avortements incomplets est une suite d’avortement spontané (30) : 101 cas soit 62,34 %.

L’avortement spontané se définit selon l’OMS (24) par l’expulsion hors de sa mère du

fœtus de moins de 500 grammes âgés de moins de 20 semaines d’aménorrhée

Les causes sont multiples ; les difficultés de la vie actuelle, la fatigue, le stress

malgré un état de santé normal rendent les femmes enceintes très vulnérables et les

expose aux avortements spontanés

Des nombreuses pathologies, en particulier les infections génitales sont des

causes prédominantes car plus de la moitié des patientes ont dans leur antécédent des

infections génitales non ou maltraitées (31). Les difficultés d’accès aux soins (coût des

médicaments) constituent un facteur non négligeable dans la survenue de ces fausses

couches.

b) Les avortements incomplets après interruption volontaire de grossesse.

Malgré l’interdiction des avortements provoqués et la vulgarisation des

différentes méthodes de planification familiale, on assiste encore à une recrudescence

des interruptions volontaires de grossesse.

Page 66: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

46

Dans notre étude, sur 162 cas d’avortements incomplets, 58 sont dus à

l’interruption volontaire soit 35,80 %. Ces avortements provoqués sont souvent à

l’origine de graves complications (traumatiques, infectieuses… ) entraînant la mort de la

patiente. Ce sont les nullipares et les multipares qui s’adonnent à ces actes. Les faits

s’expliquèrent par la situation de ces patientes nullipares qui ne sont pas encore prête

pour « être mère ». Ce sont surtout des jeunes de moins de 20.ans encore étudiante ou

des jeunes employées dans les entreprises franches. Pour les multipares, la non

utilisation des méthodes contraceptives les entraîne à recourir aux avortements

provoqués.

c) Les avortements incomplets après avortement môlaire

En général, les grossesses môlaires s’expulsent spontanément environ aux 13e à

15e semaine d’aménorrhée. Des débris môlaires (fragment) restent souvent dans l’utérus

et entraîne des métrorragies. Dans notre travail trois cas de rétention de débris molaires

ont été observés soit 1,85 %

1.8. Répartition des patientes selon l’âge gestationnel dans les avortements

spontanés

a) Pour 43 patientes, soit 26,54 % des cas, l’âge gestationnel au terme de

la grossesse où l’avortement s’est déclenché n’a pas été précisé. Beaucoup de patientes

ne savent pas qu’elles sont enceintes et ne changent pas leur mode de vie fatiguant ou ne

se soignent pas, ce qui constitue un facteur favorisant l’expulsion de l’œuf.

Vu leur niveau de vie et leur niveau d’instruction, les menstruations ne sont pas

datées, ce qui ne permet pas de déterminer le terme exact de la grossesse.

b) 10 patientes sur 101 ont eu « un avortement ovulaire ». A cet âge, ces

avortements surtout spontanés se compliquent rarement de rétention de matériel

ovulaire. Bon nombre des grossesses qui s’arrêtent à cet âge sont dus à des anomalies

génétiques.

Page 67: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

47

c) Les avortements embryonnaires : c’est à dire de 9 à 12 semaine

d’aménorrhée sont assez nombreux soit 31,68 %. Pour ce type d’avortement, l’embryon

est expulsé en premier lieu et le placenta est généralement resté dans l’utérus, ce qui

entraîne des complications (hémorragie, infection ….)

L’avortement fœtal n’est pas très fréquent, nous avons observé 16 cas soit

15,84 %. Ils surviennent surtout à la suite de certaines pathologies utérines telles que la

béance cervico-isthmique et les malformations utérines.

Les complications sont fréquentes vue l’âge avancé de la grossesse.

1.9. Selon les moyens utilisés dans les avortements provoqués

incomplets (32) (33) (34)

Comme nous avons déjà évoqué auparavant, l’avortement provoqué se définit

comme un avortement qui survient à la suite des manœuvres entreprises destinées à

interrompre la grossesse. Il est très important de déterminer les moyens utilisés dans ces

avortements provoqués, pour faciliter la prise en charge sur 58 avortements provoqués,

pour 27 patientes les moyens utilisés ne sont pas précisés. Pour les cas restants,

l’introduction dans l’utérus ou du col utérin d’une tubulure de perfusion ou sonde

vésicale représente 13 cas soit 22,41 %. Ces avortements sont souvent effectués par des

personnels de santé, mais d’autres personnes les pratiquent aussi (matronne ….)

L’utilisation de Misoprostol (cytotec) comme moyen abortif a connu une

tendance croissante depuis quelques années(35), cependant des études ont affirmé que le

misoprostol est surtout destiné pour « la maturation cervicale » dans les déclenchements

du travail. Beaucoup d’avortements provoqués par utilisation de misoprostol se

compliquent de rétention de matériel ovulaire

Citons les autres moyens utilisés tels que l’introduction de nifin’akanga qui est

une plante très toxique entraînant des hépato-nephrites mortels. Les comprimés de

permanganate au lieu de favoriser l’expulsion de l’œuf entraîne une destruction de la

paroi vaginale (lésions traumatiques….). Les matronnes et certaines personnes utilisent

les décoctions au tambavy pour déclencher l’avortement.

1.10. Selon les modalités thérapeutiques (36)

L’évacuation utérine figure parmi la conduite à tenir obligatoire dans les

avortements incomplets. Actuellement, de nombreux moyens sont utilisés.

Page 68: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

48

L’aspiration manuelle intra-utérine ou AMIU est la méthode la plus utilisée dans

notre étude car elle est la moins traumatisante.

Sur les 162 patientes admises dans le service de gynécologie interne, 97 ont eu

une aspiration intra-utérine soit 59,88 %. Pour ces patientes, l’âge de la grossesse ne

dépassent pas en général 12 semaines d’aménorrhée. Dès l’entrée, elles reçoivent des

antibiotiques tels que l’Amoxicilline 1g toutes les 12 heures. Si leur état général est bon,

l’aspiration peut se pratiquer immédiatement. Dans certains cas, les patients nécessitent

une réanimation (perfusion de Ringer lactate, transfusion sanguine dans le cas

d’hémorragie abondante….)

L’aspiration intra-utérine est surtout pratiqué pour les cas d’avortements

incomplets où le curage digital n’est pas possible c’est-à-dire où la dilatation du col

n’est pas suffisante pour pratiquer un curage.

Nous avons observé 40 cas de curages digitaux soit 24 ,70 %. Ce sont surtout les

patientes qui présentent des cols perméables permettant de pratiquer ces gestes

thérapeutiques. Pour ces cas, l’expulsion des matériels ovulaires est récente et le degré

d’ouverture du col facilite l’évacuation utérine. La pratique du curage permet d’arrêter

facilement l’hémorragie. Une couverture antibiotique est simultanément ou

immédiatement pratiquée. Les curages digitaux sont souvent dénués de complications

avec des suites simples.

Depuis l’avènement de l’aspiration intra-utérine, le curetage est plus ou moins

délaissé. Il est surtout réservé à certains cas, en particulier après les avortements

molaires, pour les patientes qui ne supportent pas la douleur car le curetage se fait dans

notre service sans anesthésie générale.

Dans notre étude, quelques cas compliqués ont été traités par curetage : les cas

d’interruption volontaire de grossesse où l’introduction des corps étrangers nécessitent

l’extraction. Ces cas se terminent souvent par une laparotomie car on détecte pendant le

curetage une perforation utérine

Comme dans le cas de l’aspiration intra-utérine et du curage, des traitements

médicaux sont indispensables tels que l’antibiothérapie, le sérum antitétanique pour les

cas des avortements provoqués, et le traitement médical dans le cas où l’état de santé de

la patiente est altéré (mauvais état général, état de choc hémorragique….)

Page 69: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

49

2. SUGGESTIONS

Malgré les divers efforts réalisés dans le domaine de la santé de reproduction et

la planification familiale, les complications des avortements incomplets constituent un

véritable problème de santé publique. Ainsi, au terme de ce travail, nous proposons

quelques suggestions.

2.1. La communication pour le changement de comportement :

a) Chez les femmes en période d’activité génitale :

Toutes les femmes en période d’activité génitale doivent être « éduquées » en

matière de santé de reproduction. Pour cela, les responsables sanitaires, les médias, les

diverses organisations non gouvernementales (ONG) doivent œuvrer ensemble pour que

l’objectif soit atteint.

Dans les fokontany et les villages des séances d’éducation sanitaire sur la santé

maternelle, les divers moyens contraceptifs et surtout sur la gravité des interruptions

volontaires de grossesse doivent être effectués. Les femmes doivent être encouragées à

consulter les centres de santé pour leur suivi de la grossesse. Les responsables sanitaires

doivent arriver à convaincre les patientes à ne plus considérer les produits contraceptifs

comme des « produits dangereux » pour la santé (cancérigène….)

b) Chez les jeunes

L’éducation sanitaire doit être menée dès l’adolescence dans les écoles et les

diverses associations (églises, …).

En effet, les grossesses non désirées les poussent souvent les jeunes filles à pratiquer

une interruption volontaire de grossesse. Dans notre étude nous avons observé des

adolescentes de 14 – 15 ans.

Les médias, les artistes doivent faire des efforts pour convaincre les jeunes que

seule « l’abstinence sexuelle » demeure le moyen efficace pour éviter les divers

problèmes.

2.2. L’amélioration des infrastructures sanitaires :

Page 70: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

50

Toutes les formations sanitaires doivent être en mesure de prendre en charge les

avortements incomplets. L’aspiration intra-utérine doit être disponible dans tous les

centres de santé

Tous les centres de santé de district doivent être dotés d’un appareil ultra-

sonographique. En effet, cet examen échographique est indispensable pour le diagnostic

d’avortement incomplet

Les centres de planification familiale doivent être répartis dans les diverses

formations sanitaires

2.3. Formation continue des agents de santé

Les personnels de santé à tous les niveaux doivent recevoir une formation sur la

prévention et la prise en charge des avortements incomplets

a) Prévention

Tous les agents de santé (médicaux – paramédicaux) doivent maîtriser la

pratique de la planification familiale (théorie – pratique). Un recyclage périodique doit

être mené sur ce point.

Vu le manque de spécialistes dans le domaine de gynéco- obstétrique, tous les

médecins doivent savoir prendre en charge toutes les pathologies de la grossesse

b) Traitement

Tous les agents de santé doivent avoir accès aux formations sur les nouvelles

techniques de prise en charge des avortements incomplets en particulier l’aspiration

intra-utérine (méthode de KARMAN). Actuellement, cette technique figure parmi les

moins invasives pour faciliter la vacuité utérine.

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CONCLUSION

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51

CONCLUSION

Les avortements incomplets figurent parmi les pathologies les plus frequemment

rencontrées en gynécologie obstétrique. L’avortement incomplet occasionne chaque

année des milliers de décès maternel.

Notre étude intitulée « Les aspects épidémio-cliniques des avortements

incomplets durant l’année 2003 au CHUA Gynécologie Obstétrique Maternité de

Befelatanana » nous a permis de conclure aux faits suivants :

1. L’âge des patientes se situant entre 20 et 29 ans sont majoritaires avec un taux

de 55%.

2. Les primigestes et les multigestes prédominent

3. Les nullipares et les multipares représentent plus de la moitié de la population

étudiée.

4. Les patientes venues d’elle-même prédominent avec un taux de 54,74%.

5. 72,83%des femmes habitants en ville, 24,07% dans les régions suburbaines,

3,08% proviennent des zones rurales et des provinces.

6. Les ménagères et les ouvrières dans les zones franches sont majoritaires.

7. Les avortements incomplets après fausse couche spontanée constituent

62,34% des cas étudiés.

8 ; Dans les avortements spontanés, le terme de la grossesse est imprécis dans

42,58%des cas ( date de dernière règle inconnue ).

9. Dans les avortements incomplets après IVG, les moyens les plus utilisés pour

interrompre la grossesse sont les « sondes » et « les tubulures de perfusion » dans

22,41% des cas.

10. Actuellement, l’aspiration manuelle intra-utérine est la technique la plus

adéquate pour assurer la vacuité utérine soit 59,88% des cas.

Ainsi, au terme de ce travail, nous proposons les suggestions suivantes :

1. le renforcement de la communication pour le changement de comportement,

2. le recyclage des personnels de la santé afin d’améliorer la prise en charge

thérapeutique des avortements incomplets,

3. L’amélioration de l’infrastructure sanitaire.

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BIBLIOGRAPHIE

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V E L I R A N O����

Eto anatrehan’i ZANAHARY, eto anoloan’ny Mpampianatra ahy sy ireo

Mpiara-nianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity ary eto anoloan’ny sarin’i

Hippocrate.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana

ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-pitsaboana.

Hotsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitady saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho. Tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza

aho mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay miseho ao ny masoko, ka

tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo haboraka amiko ary ny asako tsy avelako

hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamorana famitan-keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-

javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza ary tsy

hahazo hampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia

vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo Mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny

taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo Mpitsabo namako kosa anie aho raha

mivadika amin’izany.

Page 79: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Président de Thèse

Signé : Professeur RABARIOELINA Lala

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul

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Nom et prénoms : RAHERIMANDIMBY Maroson Adoniss

Titre de thèse : «Etude épidemio-clinique des avortements incomplets vus au

CHUAGO Maternité de Befalatanana (durant l’année 2003 )»

Rubrique : Mère et enfant

Nombre de pages : 51 Nombre de tableaux : 10

Nombre de figures : 10 Nombre de schémas : 11

Nombre de références bibliographiques : 37

RESUME

Il s’agit d’une étude rétrospective sur les avortements incomplets vus dans le

service gynécologie interne du CHUAGO Maternité de Befelatanana durant l’année

2003. 162 cas d’avortements incomplets ont été recensés.

Sur les 162 cas recensés, on note une prédominance des femmes dans la tranche

d’âge de 20 à 30 ans, les multigestes représentent plus du quart des cas. Les ménagères

prédominent avec un taux de 50,01%. On constate surtout que l ‘avortement spontané

est le type responsable d’avortement incomplet avec 62%. Pour 21,41% des cas

d’avortement provoqué, les patientes utilisent l’introduction dans le col de l’utérus

d’une tubulure de perfusion. La prise en charge thérapeutique pour l’évacuation utérine

dans le CHUAGO Maternité de Befelatanana est l’aspiration intra-utérine dans 59,88%

des cas .

Les suggestions avancées comprennent le renforcement de la communication

pour le changement de comportement, le recyclage des personnels de la santé et

l’amélioration de l’infrastructure sanitaire.

Mots clé : Avortement – Incomplets – Curage – Curetage –

Aspiration – Métrorragie

Directeur de thèse : Professeur RABARIOELINA Lala

Rapporteur de thèse : Docteur JOELSON RIVO Arisoa

Adresse de l’auteur : Logt 06 Cité Manakambahiny Tanà 101

Page 81: ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES AVORTEMENTS INCOMPLETS …

Name and first names : RAHERIMANDIMBY Maroson Adoniss

Title of thesis : “Epidemio-clinical "survey of the incomplete abortions

seen to the CHUAGO Motherhood of Befalatanana

(During the year 2003)”

Category : Mother and child

Number of pages : 51 Number faces : 10

Numbers pictures : 10 Number diagrams : 11

Number of bibliographic references: 37

SUMMARY

It is about a retrospective survey on the incomplete abortions seen in the service

internal gynaecology of the CHUAGO Motherhood of Befelatanana during the year

2003. 162 cases of incomplete abortions have been counted.

On the 162 recorded cases, one notes a predominance of the women in the age

group of 20 to 30 years, the multigestes represents more the quarter of the cases. The

housewives predominate with a rate of 50,01%. One notes especially as l 'spontaneous

abortion is the type responsible for incomplete abortion with 62%. For 21,41% of the

cases of abortion provoked, the patients use the introduction in the collar of the uterus

of a drip pipe. The hold in therapeutic charge for the uterine evacuation in the

CHUAGO Motherhood of Befelatanana is the intra-uterine aspiration in 59,88% of the

cases.

The advanced suggestions consist of the backing of the communication for the

change of behaviour, the retraining of the health staffs and the improvement of the

sanitary infrastructure.

Key words : Abortion - Incomplete - Clearing-out - Curettage -

Aspiration - Metrorragie

Director of thesis : Professor RABARIOELINA Lala

Reporter of thesis : Doctor JOELSON RIVO Arisoa

Address of the author : Logt 06 Cité Manakambahiny Tanà 101