aspects epidemio- cliniques et therapeutiques de la …

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RABEMASO Vololonirina ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA FIEVRE TYPHOIDE OBSERVEE AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU TOAMASINA Thèse pour l’ obtention du Diplôme d’ Etat de Docteur en Médecine

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RABEMASO Vololonirina

ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA FIEVRE

TYPHOIDE OBSERVEE AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU

TOAMASINA

Thèse pour l’ obtention du Diplôme d’ Etat de Docteur en Médecine

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

Année : 2015 N° : 8777

ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA FIEVRE

TYPHOIDE OBSERVEE AU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU

TOAMASINA

THESE

Présentée et soutenue publiquement le: 11 Décembre 2015

A Antananarivo

Par

Mademoiselle RABEMASO Vololonirina

Née le 30 Janvier 1987 à Anjozorobe

Pour obtenir le grade de : DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)

MEMBRES DU JURY

Directeur : Professeur ANDRIANASOLO Radonirina Lazasoa

Juges : ProfesseurVOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

: Professeur RAMAROZATOVO Lala Soavina

Rapporteurs : Docteur ANDRIATAHINA Todisoa

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DEDICACES

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«Bénis Jéhovah, ô mon âme et n’oublie pas tous ses actes». – Psaumes 103 :2

Je dédie cette thèse,

A Jéhovah Dieu Tout Puissant,

Que soit loué ici Dieu pour m’avoir donné la durée de vie, le courage et

l’intelligence nécessaire à la réalisation de ce travail et la médecine.

A la mémoire de mon père.

Même s’il n’est plus là, j’en suis très reconnaissante. Ce travail est le fruit de

tout son amour et de sa persévérance dans mon éducation.

A Ma mère,

Pour tant d’années d’efforts et de sacrifices que tu as effectués pour moi, trouve

dans ce travail toute ma reconnaissance et l’amour que j’ai pour toi.

A mon frère Jaona, à ma sœur Mamy et leurs familles,

Votre soutien et votre amour ont été et sont ma force. Les mots ne suffisent pas

pour exprimer tout l’amour que j’ai pour vous. Je remercie Dieu de vous avoir.

A ma cousine Nambinina Oliva,

Pour toute l’aide précieuse que tu m’as apporté ; Que Dieu te bénisse.

A mes copines: Dina, Avotra et Mendrika,

Qui étaient et seraient toujours là pour moi, mes sincères remerciements

A toute ma famille,

Pour le soutien que vous m’avez apporté tout au long de mes études. Recevez

toute ma gratitude.

A mes ami(e)s et camarades de promotion FANASINA,

En souvenir des années passées ensemble, je vous souhaite le meilleur.

A tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’accomplissement de ce travail,

Mes vifs remerciements.

Page 11: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

A NOTRE MAITRE DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur ANDRIANASOLO Radonirina Lazasoa

- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Maladies

Infectieuses à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

- Directeur du Service de lutte contre la Tuberculose à l’Institut d’Hygiène

Sociale Analakely

Qui malgré un emploi du temps plus chargé, a bien voulu nous guider, nous

conseiller dans la réalisation de ce travail et nous a fait le grand honneur d’accepter la

présidence de cette thèse.

Veuillez accepter ce travail comme témoignage de notre profonde

reconnaissance.

Page 12: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Madame le Docteur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Médecine Interne à

la Faculté de Médecine d’Antananarivo

- Chef de service de la Pavillon spécial B Befelatanana

Madame le Docteur RAMAROZATOVO Lala

- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Dermatologie

et Vénéréologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

- Chef de Service du Pavillon Emeraude au Centre Hospitalier

Universitaire Joseph Raseta Befelatanana Antananarivo

Veuillez accepter l’expression de nos vifs remerciements pour l’intérêt que vous

avez bien voulu porter à notre travail.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

Madame le Docteur ANDRIATAHIANA Todisoa

- Ancien Chef de clinique en Pédiatrie

- Chef de Service de Pédiatrie du Centre Hospitalier de Référence du District

du Moramanga

Vous n’avez pas ménagé votre temps pour m’aider dans la réalisation de cette

thèse.

Veuillez trouver en ce travail l’expression de notre vive reconnaissance et de

notre profonde gratitude.

Page 13: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur, ANDRIAMANANARIVO Mamy Lalatiana

Nos hommages les plus respectueux.

A TOUS NOS MAITRES, ENSEIGNANTS ET MEDECINS DES HOPITAUX

D’ANTANANARIVO

Nos sincères remerciements en reconnaissance de l’enseignement que vous nous

avez prodigué pendant ces longues années.

A Monsieur le Docteur RATSIMBAZAFY Arthur Bien Aimé

A Monsieur le Docteur RAKOTOMAHEFA Mbola

A Monsieur le Docteur RAKOTOARISOA Heriniaina

A Madame le Docteur RATOVOSON Rila

Nos remerciements les plus sincères.

A TOUS LES MEDECINS ENCADREURS DES STAGES HOSPITALIERS

Nos vifs et respectueux remerciements pour l’enseignement que vous nous avez

prodigué.

A TOUS LES MEDECINS ET PERSONNELS DU CHU TOAMASINA

Toute notre reconnaissance et nos vifs remerciements.

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE L A

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

Nos sincères remerciements pour vos accueils et vos services tout au long de notre

cursus.

A TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUES DE PRES OU DE LOIN A LA

REALISATION DE CET OUVRAGE

Qu’ils reçoivent toute ma gratitude pour leur aide.

Page 14: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

SOMMAIRE

Page 15: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION ................................................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

I.1. Définition .......................................................................................................................... 2

I.2. Historique .......................................................................................................................... 2

I.2.1. Historique générale............................................................................................ 2

I.2.2. Historique à Madagascar ................................................................................... 3

I.3. Epidémiologie .................................................................................................................... 3

I.4. Pathogénie ......................................................................................................................... 4

I.4.1. Mode de transmission ........................................................................................ 4

I.4.2. Agents pathogènes............................................................................................. 4

I.4.3. Physiopathologie ............................................................................................... 5

I.5. Symptomatologie ............................................................................................................... 6

I.5.1. Phase d’invasion: premier septénaire ................................................................. 6

I.5.2. Phase d'état : Deuxième septénaire .................................................................... 6

I.5.3. Troisième septénaire .......................................................................................... 8

I.5.4. Maladies associées ............................................................................................ 9

I.6. Diagnostics ........................................................................................................................ 10

I.6.1. Diagnostic clinique ............................................................................................ 10

I.6.2. Diagnostic biologique ........................................................................................ 10

I.6.2.1. Diagnostic bactériologique direct .................................................................. 10

Page 16: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

I.6.2.2. Diagnostic indirect: Sérodiagnostic de Widal-Félix....................................... 11

I.6.2.3. Autres examens ............................................................................................ 12

I.6.3. Diagnostic différentiel ....................................................................................... 13

I.7. Traitements ........................................................................................................................ 13

I.7.1. Traitements curatifs ........................................................................................... 13

I.7.2. Traitements adjuvants ........................................................................................ 14

I.7.3. Traitements préventifs ....................................................................................... 16

I.7.4. Eléments de surveillance ................................................................................... 17

I.7.5. Évolution........................................................................................................... 18

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

II. 1. METHODES ................................................................................................................... 19

II.1.1. Cadre d’étude ................................................................................................... 19

II.1.2. Type et durée de l’étude ................................................................................... 19

II.1.3. Mode de recueil de données ............................................................................. 19

II.1.4. Mode de saisie des données .............................................................................. 19

II.1.5. Paramètres étudiés............................................................................................ 20

II.1.5.1. Critères d’inclusion ..................................................................................... 20

II.1.5.2. Critère de non inclusion............................................................................... 20

II.1.6. Les paramètres épidémiologiques ..................................................................... 21

II.1.7. Les paramètres cliniques .................................................................................. 22

II.1.8. Les paramètres paracliniques ............................................................................ 24

Page 17: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

II.1.9. Les paramètres thérapeutiques et évolutifs pour les

cas et les témoins ............................................................................................ 26

II.1.10. Considérations éthiques .................................................................................. 27

II.1.11. Limites de l’étude........................................................................................... 27

II.2. RESULTATS ................................................................................................................... 28

A. Résultats descriptifs des cas................................................................................................. 28

II.2.1. Description socio-épidémiologique ................................................................................ 28

II.2.1.1. Nombre de cas .............................................................................................. 28

II.2.1.2. Variations mensuelles ................................................................................... 28

II.2.1.3. Répartition selon l’âge................................................................................... 29

II.2.1.4. Répartition selon le genre .............................................................................. 29

II.2.1.5. Répartition selon : la résidence, les aliments suspects,

l’utilisation de latrine .................................................................................... 30

II.2.1.6. Répartition selon le type d’approvisionnement en eau ................................... 30

II.2.1.7. Répartition selon la profession, la possession de téléphone de la mère ........... 31

II.2.1.8. Répartition selon le niveau d’éducation de la mère ....................................... 32

II.2.2. Description des manifestations cliniques ........................................................................ 33

II.2.2.1. Motif d’hospitalisation .................................................................................. 33

II.2.2.2. Mode de début .............................................................................................. 33

II.2.2.3. Signes cliniques ............................................................................................ 34

II.2.2.3.1. Signes généraux ....................................................................................... 34

II.2.2.3.2. Signes fonctionnels................................................................................... 34

Page 18: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

II.2.2.3.3. Signes physiques ...................................................................................... 35

II.2.2.3.4. Associations morbides .............................................................................. 36

II.2.3. Description des résultats des examens paracliniques ...................................................... 36

II.2.3.1. Bilan de confirmation diagnostique ............................................................... 36

II.2.3.2. Les autres examens paracliniques .................................................................. 36

II.2.4. Description des thérapeutiques utilisées et de l’évolution

de la maladie ................................................................................................................ 38

II.2.4.1. Les antibiotiques ........................................................................................... 38

II.2.4.2. Les autres médicaments reçus........................................................................ 38

II.2.4.3. Les évolutions ............................................................................................... 39

II.2.4.4. Le délai d’hospitalisation .............................................................................. 40

B. Résultats descriptifs des témoins.......................................................................................... 40

C. Etude des facteurs de risques de fièvre typhoïde dans la population étudiée ......................... 43

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

III 1. Fréquence de la fièvre typhoïde ....................................................................................... 47

III.2. Caractéristiques des patients ............................................................................................ 48

III.2.1. Age et genre des patients................................................................................. 48

III.2.2. Niveau d’instruction, la profession de la mère et possession du

téléphone chez les parents ............................................................................... 48

III.2.3. Résidence des patients .................................................................................... 49

III.2.4. Variations mensuelles ..................................................................................... 49

III.2.5. Les aliments suspects ...................................................................................... 50

Page 19: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

III.2.6. Les latrines ..................................................................................................... 51

III.2.7. Type de source d’eau ...................................................................................... 52

III.3. Cliniques ......................................................................................................................... 53

III.3.1. Motif d’hospitalisation .................................................................................... 53

III.3.2. Mode de début ................................................................................................ 54

III.3.3. Etat général à l’entrée ..................................................................................... 54

III.3.4. Signes fonctionnels à l’admission ................................................................... 54

III.3.5. Signes physiques à l’admission ....................................................................... 55

III.3.6. Associations morbides .................................................................................... 55

III.4. Examens paracliniques .................................................................................................... 56

III.4.1. Examen paraclinique de confirmation ............................................................. 56

III.4.2. Autres examens paracliniques ......................................................................... 57

III.5. Traitement ....................................................................................................................... 58

III.6. Evolution ........................................................................................................................ 59

III.7. Vaccin ............................................................................................................................. 60

CONCLUSION........................................................................................................................ 61

REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES

ANNEXES

Page 20: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

LISTE DES ILLUSTRATIONS

Page 21: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : Salmonelles sérotypes typhi et paratyphi après coloration de Gram ............. 5

Figure n°2 : Schéma des taches rosées lenticulaires ........................................................ 7

Figure n°3 : Variations mensuelles des cas de fièvre typhoïde ........................................ 28

Figure n°4 : Répartition des cas de fièvre typhoïde

selon le type d’approvisionnement en eau ................................................... 30

Figure n°5 : Répartition des cas de fièvre typhoïde selon

la profession et la possession de téléphone de la mère ................................. 31

Figure n°6 : Répartition des cas de la fièvre typhoïde selon le niveau

d’éducation de la mère .............................................................................. 32

Figure n°7 : Répartition des cas de fièvre typhoïde

selon les motifs d’hospitalisation ................................................................ 33

Figure n°8 : Répartition des antibiotiques utilisés ........................................................... 38

Figure n°9 : Répartition des témoins selon les différents diagnostics .............................. 42

Page 22: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Répartition des cas de fièvre typhoïde selon l’âge ....................................... 29

Tableau II : Répartition des cas de fièvre typhoïde selon: la résidence,

les aliments suspects, l’utilisation de latrine ................................................ 30

Tableau III : Les signes fonctionnels présents à l’admission du malade ........................... 34

Tableau IV : Les signes physiques présents à l’admission du malade ............................... 35

Tableau V : Les affections associées aux cas de fièvre typhoïde ..................................... 36

Tableau VI : Les résultats de la NFS ............................................................................... 37

Tableau VII : Répartition des cas de fièvre typhoïde selon l’évolution .............................. 39

Tableau VIII : Répartition des témoins selon les sources d’eau utilisées ............................. 41

Tableau IX : Etude en analyse uni et multivariée de l’âge et l’état général

de l’enfant à l’admission ............................................................................. 43

Tableau X : Etude en analyse uni et multivariée de niveau socio-

économique de la mère…………………………………...……...……….44

Tableau XI : Etude en analyse uni et multivariée de la résidence,

du type d’approvisionnement en eau et de l’utilisation de latrine ................ 45

Page 23: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : Carte représentant les zones d’endémie de la fièvre typhoïde

ANNEXE II : Les valeurs normales des résultats de la numération de la formule

sanguine chez l’enfant

ANNEXE III : Classification de HACKETT en 5 stades (OMS ,1963)

Page 24: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS

Page 25: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AH : anticorps antiflagellaire H des Salmonella paratyphi A

AO : anticorps antisomatique O des Salmonella paratyphi A

BH : anticorps antiflagellaire H des Salmonella paratyphi B

BO : anticorps antisomatique O des Salmonella paratyphi B

°C : degré Celsius

C3G : céphalosporines de 3ème Génération

CH : anticorps antiflagellaire H des Salmonella paratyphi C

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CMI : Concentration Minimale Inhibitrice

CO : anticorps antisomatique O des Salmonella paratyphi C

CRP : C Réactive Protéine

g/l : gramme par litre

GR : globule rouge

Hb : hémoglobine

IC : Intervalle de confiance

IEC : Information Education Communication

J : jours

kg : kilogramme

km : kilomètre

l : litre

Leuco : leucocyte

Page 26: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

Lympho : lymphocyte

M : mois

mg : milligramme

mg/kg : milligramme par kilo

mg/kg/j : milligramme par kilo par jour

mg/l : milligramme par litre

ml : millilitre

NFS : Numération Formule Sanguine

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

OR : Odds ratio

P : probabilité

PNN : polynucléaire neutrophile

Réticulo : réticulocyte

SRO : Soluté de réhydratation orale

TH : anticorps antiflagellaire H des Salmonella typhi

TO : anticorps antisomatique O des Salmonella typhi

Page 27: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

INTRODUCTION

Page 28: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  1     

 

INTRODUCTION

La fièvre typhoïde appelée salmonellose est une maladie infectieuse aiguë due à

salmonella typhi ou, plus rarement, Salmonella

paratyphi A, B, ou C. La fièvre typhoïde est fréquente dans le Monde, estimée à 13,5

millions de cas en 2010 [1]. Le taux de mortalité est très marquant dans le pays en voie

de développement où elle reste un problème de santé publique [2] à cause de sa

fréquence très élevée surtout en Afrique et en Asie. Dans les pays industrialisés, la

La fièvre typhoïde peut attaquer tout ind et dans les

zones endémiques, ce sont les e ire qui sont les plus touchés [4].

Le diagnostic de cette maladie est difficile car les signes sont peu spécifiques

Le diagnostic de confirmation est surtout bactériologique mais dans les pays en

Bien que beaucoup de travaux et des projets aient été faits aussi bien dans la

connaissance et la maitrise ainsi que la surveillance de cette maladie, on reste loin de

maitriser le fléau à Madagascar [5].

Si l'on dispose des données sur la prévalence de la fièvre typhoïde dans certaines

régions de Madagascar, peu d'études sont réalisées sur les caractères épidémio-cliniques

de la maladie plus particulièrement dans la région Atsinanana.

Cette situation nous a incités à réaliser une étude sur la fièvre typhoïde à

Tamatave au service de Pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire de Tamatave, afin

de décrire les caractéristiques épidémio-cliniques et thérapeutiques et de déterminer les

facteurs de risque de cette maladie.

La première partie de cette étude sera réservée à un rappel général sur la fièvre

typhoïde comportant les définitions et les données de la littérature. Dans la deuxième

partie sont exposés

de discussion, occuperont la troisième partie.

Page 29: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

PREMIERE PARTIE: RAPPELS

Page 30: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  2     

 

I.1. Définition

La fièvre typhoïde est une toxi-infection à point de départ digestif due à

Salmonella typhi) ou Salmonella paratyphi

A, B ou C [6

dénomination maladie des mains sales ou la maladie du péril fécal (eaux souillées,

aliments souillés, mains sales) [7-8 die à déclaration obligatoire [9].

I.2 Historique

I.2.1.Historique générale

Au milieu du siècle dernier, au Xème et XIème siècle, Sir William Jenner a

apporté la première définition de la fièvre typhoïde en distinguant clairement cette

maladie du typhus transmis par des poux et présentant des symptômes différents. Mais

le diagnostic reste clinique et est difficile [2].

Cette méthode est renforcée par Widal en1896 en mettant au point le sérodiagnostic qui

constante et spécifique. Cette technique, améliorée par Felix en1917, constituait la

meilleure preuve de la maladie [10], facilite ainsi le diagnostic.

Les chercheurs, Schottmuller, Castellant, Lemiere ont continué à rendre le

diagnostic plus facile en mettant en é ].

Il faut attendre 35 ans avant que le mécanisme physiopathologique de la maladie

fut éclairci par Reilly [10].

e chloramphénicol a ensuite permis de réduire

sensiblement la mortalité. Une résistance a commencé à apparaître au début des années

1970 au Mexique et au Viêt-Nam [2].

I.2.2. Historique à Madagascar

A Madagascar, la fièvre typhoïde a été signalée dès le début de la conquête

Page 31: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  3     

 

Française. Les auteurs ont parlé de « typho malaria » qui a sévi parmi les troupes

européennes et qui était en fait une typhoïde évoluant chez un paludéen.

De 1922 à 1928, Bouffard et Girard ont identifié 101 cas de fièvres typhoïdes

que N [10].

I. 3.Epidémiologie

par la fièvre typhoïde dans le monde est de 21 millions, dont 1 à 4% ont une issue fatale.

] et surtou

scolaire [12].

, la fièvre typhoïde est rare

et observée après un voyage dans les zones à forte endémicité [12]. En France, entre

2004 et 2009, 615 cas de fièvre typhoïde ont été déclarés [3] qui sont des cas

Dans les pays en développement, la fièvre typhoïde pose un problème majeur de

situe entre 2 à 15 ans [3].

Elle sévit de façon endémique ou hyper endémique dans toutes les régions à

hygiène précaire [13]. Sa prévalence est importante, en Asie du Sud-est (zone la plus

touchée), en Asie centrale, en Afrique du Sud, et en Amérique latine.

Salmonella typhi pluri résistantes aux antibiotiques a été constatée, en particulier dans le

sous-continent indien et en Asie du sud-est [3]. A Madagascar, dans le service de

pédiatrie de Tananarive, 23 cas de fièvre typhoïde biologiquement confirmés sur 1680

enfants hospitalisés ont été recensés en 1994 avec un pic de fréquence dans la tranche

].

La représentation cartographique mondiale de la fièvre typhoïde montre la répartition

épidémiologique dans le monde (annexe n°1)

Page 32: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  4     

 

I.4. Pathogénie

I.4.1. Mode de transmission

La transmission est essentiellement oro-

aliments contaminés à partir des selles infectées [2, 4, 8, 15].

Dans les zones endémiques, il existe des facteurs qui contribuent au risque de

que les assainissements, y compris la consommation des aliments préparés hors du foyer

(vente dans la rue) et probablement les mouches. Une hygiène insuffisante lors de la

préparation et de la manipulation des aliments et le fait de ne pas se laver, en particulier

la maladie. Le drépanocytaire homozygote, le traitement récent aux antibiotiques,

ent aussi un terrain à risque [4, 7-8, 15].

La surpopulation facilite la transmission en cas ].

I.4.2. Agents pathogènes

Les germes responsables sont les salmonella enterica sérotype typhi et

paratyphi. Leur réservoir est strictement humain. Les salmonelles sont des bacilles de 2

bacilles à Gram négatif, anaérobies facultatifs, généralement mobiles grâce à un

ciliature péritriche. Ils ne possèdent pas de spores. La détermination des nombreux

sérotypes est antigénique. Chaque sérotype pos [4, 7,

10] e somatique O, de nature glucido-

sérotypestyphi

thermolabile, existe chez toutes les formes flagellées des salmonelles.

-agglutination en présence

de divers antisérums mono-spécifiques O et H. S. enteritidis a une formule antigénique

Page 33: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  5     

 

proche de Salmonella typhi, Salmonella typhimurium a une formule proche de

Salmonella paratyphi B [3].

Figure n°1: Salmonelles sérotypes typhi et paratyphi après coloration de Gram

Source : Semin inf System. Angerth T, Strobel M. Fièvre typhoïde.

(IMFT 2003-2005).

I.4.3. Physiopathologie

dose infectante (inoculum)

de 103 106 germes [4]. ces germes franchissent les muqueuses

digestives et adhèrent sur les entérocytes et les follicules lymphoïdes (cellules M des

plaques de Peyer). Il y aura une activation de la réaction immunitaire à médiation

cellulaire. La plupart des germes sont phagocytés par les macrophages, leur lyse libère

circulation

générale et atteint différents organes des « viscérotyphus��

(les salmonelles atteignent les différents organes), des complications suppuratives

tardive -7, 10, 16] et des ulcérations provoquent ainsi des

hémorragies et des perforations digestives [16].

re se fait par les selles [3, 16].

Dans les plaques de Peyer et les ganglions mésentériques, il y a une possibilité

portage prolongé de salmonelles [16].

Page 34: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  6     

 

correspondent par « septénaires » (ou en trois semaines) : invasion, état, complications

endotoxiniques [7].

I.5. Symptomatologie

associée à une diarrhée fugace 12 heures après le repas contaminant ou présen

notion de contage [3, 7].

E

signes cliniques sont trompeurs [7, 10].

Les symptômes ne sont pas spécifiques. Dans la plupart du temps, la fièvre

typhoïde peut se présenter comme une fièvre isolée ou associée à une obnubilation ou

un ].

- 40°C en 4 à 7 jours, avec une

dissociation pouls-température [3,12

progressivement.

La fièvre typhoïde se manifeste sur le plan neurologique par une céphalée

frontale fixe, une insomnie et un vertige [7, 12].

Les troubles di

abdominale peuvent apparaître en même temps [4, 7, 15].

évocatrice mais elle est rare [6].

I.5.2. Phase d'état : Deuxième septénaire

40°C est très marquée avec dissociation du pouls et datant plus de 7 jours [3].

Page 35: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  7     

 

Le tuphos, un signe très caractéristique de la fièvre typhoïde, est un état

obnubilation avec syndrome

du rythme nycthéméral, ou u ].

Le trouble digestif est inconstant mais observé dans environ 50 % des cas, fait de

diarrhée liquidienne, ocre dit en jus de melon, fétide associée à une douleur abdominale

[3, 7].

Les taches rosées lenticulaires sont observées dans moins de 50% des cas, elles

sont fugaces mais peuvent évoluer en plusieurs poussées facilitant leur recherche au

dispersées peu nombreuses, non prurigineuses, arrondies, de très petite taille (2 à 4 mm

s chez les races

noires mais leur présence est de très bonne valeur diagnostique [3,4, 7, 15].

Figure n°2: Schéma des taches rosées lenticulaires

Source : Semin inf System. Angerth T, Strobel M. Fièvre typhoïde. (IMFT 2003-2005).

Une ulcération superficielle, indolore observée au niveau des piliers antérieurs du voile

du palais, appelée angine de Duguet est exceptionnelle [7].

abdomen météorisé, gargouillant, non contracturé, une splénomégalie franche classée

Page 36: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  8     

 

selon la classification de Hackett [7] avec parfois une hépatomégalie discrète, des

adénopathies cervicales [4, 18].

diarrhée [3].

Des autres signes respiratoires aigus comme les râles bronchiques à

] ne peuvent pas être négligées.

I.5.3.Troisième septénaire

troisième semaine du début de la maladie [3].

Les complications endotoxiniques sont annoncées par une tachycardie avec

typhoïde doit évoquer des complications [7]. La péritonite généralisée par perforation

intestinale nommée péritonite typhique est une complication majeure de la fièvre

typhoïde dans les pays en voie de développement, avec une mortalité et une morbidité

élevée. Elle est due au retard de diagnostic et du traitement lors du deuxième septénaire

[3, 20]. Elle peut être franche dite sthénique en cas de tuphos légère ou asthénique en

cas tuphos profond [7, 19].

Les hémorragies digestives sont rarement massives, évoquées devant une

accélération du pouls, [7, 15, 19]. Le mélaena et les rectorragies sont plus rencontrés

].

ique de la fièvre

typhoïde. Elle se manifeste par une confusion mentale, une insomnie, un délire, une

agitation, une convulsion, une prostration intense, des paralysies en foyer [4, 7, 18].

bactérienne sont notées: la cholécystite, les atteintes pleuro-pulmonaires et les

complications ostéo-articulaires [3, 19].

traité correctement ou non traité aussi bien que 3%à 5% des sujets sont devenus des

porteurs chroniques des germes après une typhoïde. Ce sont des porteurs

asymptomatiques et constituent la source des infections [3, 16].

Page 37: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  9     

 

I.5.4. Maladies associées

ludisme et la

fièvre typhoïde [7]. Dans ce cas, les signes cliniques du paludisme non compliqués tels

une fièvre élevée avec un degré variable, des frissons, des sueurs, des céphalées, des

myalgies, un malaise général, une anorexie, associés souvent à des petits troubles

no -splénomégalie qui

apparaissent plus tardivement [7, 21]. Dans la

coma calme avec hypotonie et aréflexie avec un score de Glasgow inférieur à 9 peuvent

être observés. Notons des crises convulsives (supérieure à 2 crises par jour) parfois des

manifestations psychiatriques au début [21].

tale dans un contexte fébrile peut se

manifester par une toux, une douleur thoracique, des tachypnées avec une fréquence

Parfois on observe un syndrome de condensation (une matité à la palpation des champs

pulmonaires, une augmentation des vibrations vocales à la percussion, une abolition des

murmures vésiculaires et un souffle tubaire à

pleurétique (une matité, une abolition des murmures vésiculaires et des vibrations

vocales) [7, 10].

La drépanocytose surtout dans sa forme homozygote représente un facteur de

âge de 10 ans. Elle se manifeste par des

crises vaso-occlusives qui sont favorisées par la fièvre et la déshydratation ou par une

crise de séques ].

Par conséquent, la vaccination anti-

drépanocytaire exposé ].

Page 38: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  10     

 

I.6. Diagnostics

I.6.1. Diagnostic clinique

Dans le premier septénaire, le diagnostic est évoqué sous le sigle de Civet (une

céphalée frontale, une insomnie, un vertige, une épistaxis et une température à 40°C)

avec pouls dissociés, parfois une constipation et une douleur abdominale, en présence

].

Dans le deuxième septénaire, il est évoqué devant un tuphos, angine de Duguet,

diarrhée liquidienne en jus de melon, exanthème ou taches rosées lenticulaires, et

splénomégalie [3].

Dans le troisième septénaire, le diagnostic clinique est évident selon les

complications qui apparaissent [7].

I.6.2. Diagnostic biologique

I.6.2.1. Diagnostic bactériologique direct

Le diagnostic est surtout biologique.

est le principal diagnostic de confirmation. Elle peut être

réalisée précocement [4]. Elle consiste à isoler les germes responsables dans le sang, et

se fait en dehors

dans le flacon de Castaneda. Elle est toujours positive dans la première semaine. Ce

troisième se

trois hémocultures avec un intervalle de un ou deux jours [3, 23].

La coproculture est aussi un élément de diagnostic de certitude de la fièvre

typhoïde [23]. Elle consiste à une recherche de Salmonelles dans les selles et doit être

milieux S-S et Muller-Kauffman [3]. Elle

est négative au début, peut rester longtemps positive chez les porteurs sains. Elle est

positive à partir des di au cours du deuxième

Page 39: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  11     

 

fin du traitement, si le malade est un porteur sain des salmonelles [23].

Elle est à refaire obligatoirement lors de la convalescence pour détecter si les

sujets sont considérés comme des porteurs chroniques [4].

I.6.2.2. Diagnostic indirect: Sérodiagnostic de Widal et Félix

Il apporte un argument au diagnostic de fièvre typhoïde (ou paratyphoïde A-B-

C) au

Son but est de rechercher des anticorps sériques dirigés contre les antigènes des

parois (anticorps anti-O) et des flagelles (anticorps anti-H) de Salmonella typhi (TO-

TH), paratyphi A (AO-AH), B (BO-BH) etC (CO-CH), par une réaction d'agglutination

[10, 23].

Les anticorps anti-O ou agglutinine O ou TO apparaissent en premier vers le

8ème jour et maxima vers les 20ème jours et peuvent ne pas apparaître si le patient est

traité tôt. Ils sont positifs si le taux est supérieur ou égal à 1/100 et traduisent une

non les anti-H. Ils atteignent un taux moyen de 1/400 au 14ème jour et restent en

plateau jusqu'à la 4ème semaine. Son taux est décroissant vers le 30ème jour pour

disparaître en 2 à 3 mois [7, 17, 19, 23].

Alors que les anticorps anti-Hou agglutinine Hou TH sont absents au cours du

douzième jour [10]. Ils se positivent

vers les 10ème à 12ème jours, atteignent un taux moyen de 1/800 à 1/1600 au 14ème

jour et restent en plateau jusqu'à la 4ème semaine. Son taux baisse ensuite dans les

ans le diagnostic car il

peut persister plusieurs années aux environs de 1/100 à 1/200 [23].

Le test de Widal et Félix n'est pas modifié par le vaccin Typhim Vi. La

autres étiologies comme le p hépatite chronique active. Une sérologie

les pays à haute endémicité

[23].

Page 40: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  12     

 

I.6.2.3. Autres examens

La numération de la formule sanguine oriente le diagnostic si une leucopénie

is

une thrombopénie est notée [10]. Une hyperlymphocytose, plus nette à partir du

troisième septénaire est attribuée à une chasse splénique: plus la splénomégalie ne

lymphocytaire de la ].

Les valeurs normales de la numération de la formule sanguine sont détaillées

dans l ].

La vitesse de sédimentation des hématies est normale ou peu élevé. Si elle est

une fièvre élevée et durable [19].

Les enzymes hépatiques comme les transaminases, les phosphatases alcalines, le

nt souvent légèrement élevées [4].

La culture de la moelle osseuse appelée myèloculture est positive au début de la

maladie chez la majorité des patients, y compris ceux qui ont reçu un traitement

n examen de pratique courant [19].

Des examens pour rechercher les complications peuvent être réalisés :

- En cas de risque hémorragique: le groupage sanguin ABO-Rh, la recherche

-

comme la péritonite par perforation intestinale [20].

Les autres bilans sont à faire en fonction des affections associées :

-

par la goutte épaisse et frottis mince en cas de paludisme [21].

- hémoglobines lors

ciation avec la drépanocytose [7].

- Une radiologie pulmonaire pour une broncho-pneumopathie associée [7].

Page 41: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  13     

 

I.6.3. Diagnostic différentiel

Devant la fièvre, une douleur abdominale localisée au niveau de la fosse iliaque

ve qui confirme le diagnostic [10].

Le paludisme peut simuler une fi

goutte épaisse qui apporte le diagnostic [7].

peuvent être évoqués devant des signes neurologiques associés à la fièvre [10].

I.7. Traitements

I.7.1.Traitement curatif

Il doit être réalisé en milieu hospitalier. Il repose sur les antibiotiques à forte

pénétration intracellulaire, surtout intra-macrophagique, bactéricides avec une bonne

préférence, après prélèvements s ].

La ceftriaxone représente un traitement de première intention de la fièvre

typhoïde dans la contre-

peut être poursuivie pour une durée de 5 à 7 jours [7, 12].

La posologie usuelle est de 75mg/kg/j [25].

Les fluoroquinolones

les utiliser en courte durée dans les zones de forte endémicité sans risque majeur [7]

surtout dans les pays en développement [4]. La durée moyenne de traitement est de 5 à

7 jours dans les formes non compliquées, 10 à 14 jours dans les formes compliquées.

Page 42: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  14     

 

plus souvent révélée par un

[7] e 20 mg/kg/j pendant 7 jours [26].

La Ciprofloxacine est efficace dans le traitement de la fièvre typhoïde sans

].

traitement de la fièvre typhoïde non compliquée [7].

Son intérêt a également été évalué dans le traitement de la fièvre typhoïde multi

-sulfaméthoxazole)

et de sensibilité diminuée aux fluoroquinolones (résis alidixique) [26].

La dose journalière est de 10mg/kg/jour pendant 7 jours [25-26].

Autres antibiotiques:

- Les phénicolés (chloramphénicol et thiamphénicol) avec une posologie de

50 mg/kg/j administrés par voie orale pendant 14 à 21 jours sont aussi indiqués

dans certains pays dans les formes compliquées [4, 25].

- -lactamines: comme les amino-pénicillines (ampicilline et amoxicilline)

sont utilisés avec une dose de 60à100mg/kg/j, par voie orale pendant 14 à

21 rechutes est élevé car la

-lactamines étant faible [3].

- Le cotrimoxazole est actif sur les salmonelles et se prescrit dans la typhoïde à la

dose de 30mg/kg/24 h de sulfaméthoxazole [3].

I.7.2. Traitement adjuvant

Les ant

douleurs [28].

- Si la douleur est de faible intensité, les antalgiques utilisés sont ceux de palier

Paracétamol, indiqué aussi comme antipyrétique, par voie orale ou voie intra

veineuse sous une posologie de 60mg/kg/jour à repartir en 3 à 4 prises.

Page 43: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  15     

 

Les anti- inflammatoires non stéroïdiens comme les kétoprofènes par voie orale ou

injectable 20mg toutes les 8 heures chez les enfants à partir de 15 ans

- Si la douleur est de moyenne intensité, les antalgiques de palier II à opioïdes

faibles sont recommandés.

La Codéine à la posologie de 0,5 à 1mg/kg toutes les 4 à 6 heures pour les enfants

de 6 mois à 12 ans et de 30 à 60 mg toutes les 6 heures pour les enfants supérieurs à 12

ans et peut être associé au paracétamol.

- Si la douleur est très intense, le palier III des antalgiques est prescrit :

La Morphine est administrée par voie intra veineuse avec une dose de 1mg/kg/jour

en une prise toutes les 4 heures si à libération immédiate. Si elle est à libération

prolongée, la posologie est de 1mg/kg/jour en une prise toutes les 12 heures.

Une rééquilibration hydro électrolytique et réhydratation si diarrhée importante

est primordiale et à adapter selon le type de déshydratation [17, 29].

Si la déshydratation est minime ou modérée, la réhydratation peut être conduite par voie

orale et répétée mais en l'absence de vomissements.

le en cas de diarrhée ainsi que la prise

alimentaire doivent être continuées de façon fractionnée (50 ml/prise) et répétée toutes

les 15 minutes.

Une hospitalisation en urgence est donc nécessaire si la déshydratation est sévère

réhydratation orale. Il faut mettre une voie d'abord veineuse ou

que et de rétablir la diurèse

> 1ml/kg/heure en 4 à 6 heures et le poids en 24-48 heures.

Un remplissage par soluté macromoléculaire à une dose de 20 ml/kg/30 minutes est

utile en cas de choc. En l'absence de choc, éviter une réhydratation trop rapide et trop

importante et perfuser un soluté standard: sérum glucosé à 5%+ NaCl 3g/l + gluconate

de Ca 1g/l + KCl1, 5g/l (en l'absence d'hyperkaliémie) selon l

-30].

En cas de signes toxiniques majeurs (neurologiques, cardiaques), une

corticothérapie par prednisone à 1 mg/kg/est indiquée [7].

Page 44: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  16     

 

recommandés avec une posologie de AS à 4mg/kg /j et AQ à 10mg/kg/j pendant trois

jours. Dans la forme grave, une injection intraveineuse de quinine demeure un

passer en 4 heures toutes les

8 heures pendant 7 jours [21].

Chez les patients atteints de la drépanocytose, une antibiothérapie à large spectre

par la céphalosporine de troisième génération est indiquée avec une dose journalière de

50mg/kg par voie intra veineuse. Une réhydratation abondante est recommandée que ce

soit orale ou intraveineuse [7].

Les hémorragies relèvent de transfusion sanguine iso groupe isorhésus [7].

La péritonite par perforations intestinales est une urgence chirurgicale. Dans ce

cas, le traitement antibiotique doit être élargi pour avoir une forte action sur les

bactéries. Les plus utilisés sont des béta-lactamines à large spectre pour les germes

[7,10].

I.7.3. Traitements préventifs

La prévention consiste principalement à faire une déclaration obligatoire aux

Elle consis

en particulier après chaque passage aux toilettes et avant la manipulation des aliments, à

désinfecter les selles dispersées par le crésyl sodique, les linges, et la chambre après la

guérison [8, 10, 16, 31, 32].

manipulent les produits alimentaires et les ustensiles de cuisine. Ainsi, il faut éviter les

aliments crus, les eaux de boisson non contrôlées. Les eaux doivent être de bonne

qualité et de quantité suffisante. La désinfection par ébullition ou avec des produits

désinfectant avant chaque utilisation est nécessaire [22, 31, 32].

ention de la fièvre typhoïde [31].

Page 45: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  17     

 

Pour éradiquer un portage biliaire et digestif des salmonelles, la

cholécystectomie représente le meilleur moyen [7].

La vaccination par Typhim Vi, vaccin injectable polysaccharidique est utilisée

contre Salmonella typhi et paratyphi C. Chaque dose de vaccin (0,5 ml) contient 25 µg

de polyoside.

La vaccination est recommandée aux enfants de plus de 2 ans séjournant dans des pays

.

injection 15 jours avant le départ et la durée de protection est de 3 ans [13, 17, 22, 27].

Elle ne remplace pas les mesures de précautions vis-à-

Habituellement ces vaccins sont bien tolérés mais des différents effets indésirables sont

quand même observés. Une légère réaction à type de douleur, érythème et/ou induration

-huit heures suivant

hez plus de 10 % des sujets vaccinés. Une poussée fébrile, une douleur

abdominale, des nausées, des vomissements une diarrhée modérée peuvent également

apparaître [9, 18].

I.7.4. Eléments de surveillance

On doit surveiller la température, le pouls, la pression artérielle tout en sachant

que devant toute accélération du pouls il faut craindre une complication [7].

partie des éléments de surveillance [7].

A la fin du traitement, il est souhaitable de réaliser une coproculture une fois par

ème urer de

].

Page 46: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  18     

 

I.7.5. Évolution

Sans traitement efficace, la fièvre typhoïde est mortelle avec un taux de létalité

de 10-30%. Ce nombre est réduit à 1-4% chez ceux recevant un traitement approprié

[1].

caractérisée par une défervescence thermique en 2

dans 95 % des cas. Pour les porteurs asymptomatiques, le portage disparaît en moins de

6 mois dans plus de 95 % des cas [7].

Page 47: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

Page 48: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  19     

 

II.1. METHODOLOGIE

II.1.1.

Universitaire Toamasina qui est une ville portuaire de la côte Est de Madagascar, faisant

nord-est de la capitale Antananarivo, à 49° 24 de longitude Est et à 18° 07 de latitude

Sud. Le climat est de type subéquatorial chaud et humide.

-témoin rétrospective.

Les cas sont les dossiers cliniques des patients admis pour fièvre typhoïde

hospitalisées dans ce service.

Les témoins sont les dossiers cliniques des

maladies (paludisme, méningite, broncho-pneumopathie, épilepsie et crise convulsive

Cette étude a été effectuée sur une période de 3 ans (1er Janvier 2011 au 31

décembre 2013).

II.1.3. Mode de recueil de données

et des dossiers

II.1.4. Mode de saisie des données

logiciel R [33]. Les variables ont été comparées en utilisant un tes2 pour rechercher

une éventuelle corrélation, avec un seuil de signification p inférieur à 0,05. Pour

déterminer les facteurs de risque de la fièvre typhoïde, une analyse univariée par

Page 49: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  20     

 

ée pour ajuster selon

les différentes variables retenues.

II.1.5. Paramètres étudiés

II.1.5.1.

Tous les enfants hospitalisés âgés de 0 mois à 15 ans

Pour les cas :

- telles que :

fièvre, asthénie, céphalées, insomnie, épistaxis, douleur abdominale,

vomissement, diarrhées, hépato-splénomégalie, une dissociation du pouls et de

la température, tuphos etc..,

- Avec la positivité de la sérologie de Widal et Félix (anticorps anti O>1/100 et

Pour les témoins

:

Si cas inférieur à 12 mois= témoins +/-3mois

Si cas entre 12 à 24 mois = témoins +/-6mois

Si cas entre 2 à 5 ans = Témoins+/- 1 an

Si cas entre 5 à 10 ans= témoins +/- 2 ans

Si cas entre 10 à 15ans= témoins +/- 3 ans

Pour chaque cas, nous avons pris 2 témoins.

II.1.5.2. Critère de non inclusion

Page 50: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

21

II.1.6. Les paramètres épidémiologiques

Les paramètres sont identiques pour les cas et les témoins.

• Les différentes tranches d’âge des enfants inférieurs à 15 ans :

Enfants de 0 mois à 4 ans

Enfants âgés de 5 à 10 ans

Enfants âgés de 11 à 15 ans

• Le genre: masculin ou féminin

• Les mois d’hospitalisations qui visent les variations mensuelles des cas.

• La situation géographique indique la résidence du patient en :

- zone rurale pour ceux qui vivent dans les régions périphériques de la ville de

Tamatave.

- zone urbaine pour ceux qui habitent dans la haute ville de Tamatave I.

• L’existence ou non d’aliments suspects :

- oui : si les patients ont consommés des aliments préparés dans les gargotes ou dans les

rues avant son hospitalisation.

- non : si les enfants ne consomment que des aliments préparés par leur mère.

• Le type d’approvisionnement en eau que ce soit:

- eau de robinet: eau de JIRAMA à domicile.

- bornes fontaines: eau de JIRAMA distribuée dans une borne commune.

- eau de puits

- eau de rivière

• L’utilisation ou non de latrine.

• La profession de la mère : les femmes au foyer et les femmes qui travaillent.

• Le niveau d’éducation de la mère subdivisé en primaire, secondaire,

universitaire.

• La possession ou non de téléphone portable

Page 51: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  22     

 

II.1.7. Les paramètres cliniques

cas :

- une fièvre isolée: élévation de la température supérieure à 38°5 C

- une fièvre associée à un ou plusieurs des signes suivants : une céphalée, une insomnie,

une épistaxis, une diarrhée (plus de 3 fois par jour), un vomissement, une douleur

abdominale localisée ou diffuse non traumatique, un tuphos qui est un état

obnubilation avec un syndrome

inversion du rythme nycthéméral ou une agitation, une convulsion.

L :

- -dessus

- : convulsion, fièvre associée à une toux et une dyspnée.

Le mode de début de la maladie pour les cas et pour les témoins

Le mode de début peut-

ou progressif si au-

qui est défini par la température à

normal ou altéré (obnubilé, coma).

conscience est altéré,

Les signes fonctionnels

Ce sont des plaintes dominantes

son hospitalisation. Elles peuvent être :

- une céphalée isolée ou associée à un vertige,

- un vertige, une insomnie,

- un épistaxis,

Page 52: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

23

- un épistaxis,

- une association de diarrhée et d’une douleur abdominale,

- une diarrhée: émission de selles trop fréquente (plus de 3 fois par jour) et/ou selles

liquides en jus de melon, d’odeur fétide,

- un vomissement précédé de nausées

- une douleur abdominale localisée ou diffuse non traumatique

- un vomissement précédé de nausées et accompagné de diarrhée et d’une douleur

abdominale.

- un tuphos.

- une alternance diarrhée-constipation c'est-à-dire que la diarrhée est rapidement suivie

par la constipation.

- une toux ou une dyspnée ou les deux en même temps.

- un ictère et des frissons

• Les signes physiques

Ce sont des signes dominants rencontrés à l’examen physique des cas et des témoins.

Les signes de déshydratation qui sont classés selon leurs degrés :

- Absence de déshydratation

- Déshydratation modérée ou déshydratation plan B : enfant assoiffé, irritable, les signes

de pli cutané s’effacent lentement, yeux enfoncés, fontanelle déprimée

- Déshydratation sévère ou déshydratation plan C : incapacité de boire et sécheresse

buccale, troubles de la conscience, les plis cutanés s’effacent très lentement, yeux très

enfoncés avec hypotonie des globes oculaires,)

Une dissociation pouls/température: le pouls reste bas alors que l’enfant présente

une température élevée.

Les signes digestifs :

- Langue saburrale ou langue sèche.

- Sensibilité abdominale retrouvée lors de la palpation. Elle regroupe et peut se

manifester en gargouillement, un bruit causé par le conflit de liquide et de gaz dans

l’intestin et en douleur abdominale exquise avec ou sans défense le plus souvent située

au niveau de la fosse iliaque droite.

Page 53: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  24     

 

- Hépatomégalie : une augmentation du volume du foie; mesurée en travers de doigts

-

- Tuphos : état de stupeur, de

musculaire extrême avec arrêt de toute activité physique (adynamie)

- Crise convulsive tonico-clonique

- Syndrome méningé : ce sont des signes qui caractérisent une méningite comme la

raideur de la nuque, signe de Kernig, gémissement.

- Agitation ou altération de la conscience.

Le stade de la malad

Le premier septénaire est représenté par une fièvre associée à des signes digestifs

comme la douleur abdominale, les nausées, les vomissements et les autres signes. Le

fièvre avec des signes neurologiques

tels que le tuphos et/ou des diarrhées en jus de melon et/ou une splénomégalie franche.

Le troisième septénaire où une complication apparaît.

Les associations morbides

Ce sont des affections qui peuvent survenir avec la fièvre typhoïde.

- Le paludisme est confirmé par un test de diagnostic rapide et par une recherche

-

- La pneumopathie est révélée par une fièvre associée à des râles crépitants à

II.1.8. Les paramètres paracliniques

Les examens bactériologiques

-

sanguin qui doit être effectué avant toute antibiothérapie et lors de pic

hyperthermique.

Page 54: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  25     

 

Pasteur de

- La coproculture

Elle consiste à la recherche de salmonelles majeures dans les selles et donc pratiquée

lors des diarrhées fébriles.

La sérologie Widal-Félix

Il apporte un argument au diagnostic de la fièvre typhoïdes para typhoïde à la recherche

des anticorps anti O et anticorps anti H.

Les autres examens paracliniques pour les cas et pour les témoins

Outre les examens de confirmation, certains bilans sont demandés systématiquement ou

selon les affections associées à la fièvre typhoïde.

Les paramètres mis en compte sont les suivant:

- La numération de la formule sanguine:

leucopénie.

Les taux des polynucléaires neutrophiles: sa diminution marque une neutropénie, son

élévation une polynucléose neutrophile.

diminution une lymphopénie.

Les taux des plaquettes: une thrombopénie en cas de baisse et une thrombocytose en cas

-

La CRP qui est un marqueur inflammatoire en cas de son élévation (normalement

inférieure à 6 mg/l lors de la technique de turbidimétrie).

Les résultats de la CRP indiquent la

biologique (CRP>6mg/l). Des valeurs situées entre 10 et 40mg/l impliquent

maladie grave avec infection. Des valeurs supérieures à 100 mg/l révèlent une activité

inflammatoire élevée.

- Les autres examens confirmant les affections associées :

Page 55: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  26     

 

Un test de diagnostic rapide et ou une recherche des hématozoaires par la goutte épaisse

et frottis mince en cas de paludisme.

Une confirmation

association avec la drépanocytose.

Une radiologie pulmonaire a été réalisée pour une broncho-pneumopathie associée.

Les examens demandés pour les témoins :

- Un test de diagnostic rapide et ou une recherche des hématozoaires par la goutte

épaisse et frottis mince en cas de paludisme.

- Une radiologie pulmonaire a été réalisée pour les broncho-pneumopathies.

- Une ponction lombaire pour un examen cytologique, bactériologique et

chimique du liquide céphalorachidien pour la méningite.

II.1.9. Les paramètres thérapeutiques et évolutifs pour les cas et les témoins

II.1.9.1. Les antibiotiques reçus

- Une bithérapie par association de: céphalosporine de troisième génération

(ceftriaxone) et des aminosides (gentamycine) en première intention.

-

intention lors de la persistance de la fièvre au-delà de 5ème jour de traitement par

le C3G.

- Association de phénicolés (chloramphénicols ou thiobactin) et béta lactamine

(ampicilline).

II.1.9.2. Les autres médicaments reçus

Ce sont des traitements à visée symptomatiques

- Une réhydratation sous forme de gastroclyse par SRO

- Les antipyrétiques et les antalgiques comme le PARACETAMOL

- Les antiémétiques

- Les anticonvulsivants: DIAZEPAM à 0,5mg/kg

- Les traitements des maladies associées

Page 56: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  27     

 

quinine de base avec une dose de charge de 17mg /kg perfusé à passer en 4 heures suivi

Les évolutions de la maladie:

- La guérison

- de

- Les enfants qui sont hospitalisés pendant une période inférieure à une semaine.

-

II.1.10. Considérations éthiques

centre CHU Toamasina.

II.1.11.

Notre étude est limitée :

- ui nous rend impossible la maîtrise des

-

- ologiques et la

- Par le caractère monocentrique de notre étude (problème de représentativité)

Page 57: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  28     

 

II.2. RESULTATS

A- Résultats descriptifs des cas

II.2.1. Description socio épidémiologique

II.2.1.1. Nombre de cas

er janvier 2011 au 31 décembre 2013,

8640 enfants de 0 à 15 ans ont été hospitalisés dans le service de pédiatrie du CHU de

ièvre typhoïde sur

2648 malades, trente-

fièvre typhoïde sont observés soit 1,25% des enfants hospitalisés sur la période de 3 ans.

II.2.1.2. Variations mensuelles

Figure n°3: Variations mensuelles des cas de fièvre typhoïde, Toamasina

2011 -2013.

e

en décembre.

11 

7 8 

6 7 

5 4 

13 

15 

17 

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

Nombre total des

cas

nombre des cas en

2011

Nombre des cas en

2012

Nombre des cas en

2013

 

 

N=108 

Page 58: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  29     

 

Age Effectif Pourcentage

6 mois à 4 ans 45 41,67%

5 à 10 ans 53 49,07%

11 à 15 ans 10 9,26%

Total 108 100

Presque la moitié des cas se trouvait

t de 5,65 ans.

II.2.1.4. Répartition selon le genre

Le sex-ratio (Masculin/Féminin) était sensiblement égal à 1 (56/52).

Page 59: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  30     

 

II.2.1.5. Répartition selon la résidence, les aliments suspects,

Tableau II : Répartition des cas de fièvre typhoïde selon la résidence, les aliments

s paramètres montrait que 51,85% des patients venaient du milieu rural et

48,15% du milieu urbain.

Dans plus de la moitié des cas, les patients ont consommé des aliments suspects avant

leur hospitalisation.

Parmi les 108 cas, soixante-cinq pas de latrine.

Figure n°4 : Répartition des cas de fièvre typhoïde selon le type

rovisionnement en eau

13,89% 

20,37% 

27,78% 

37,96% robinet

bornes fontaines

eau de puits

eau de rivière 

n=108 

Facteurs de risque

N=108

Oui

effectif (%)

Non

effectif (%)

Résidence dans la zone rurale 55(51,85) 53(48,15)

Aliments suspects 72(66,67) 36(33,33)

Utilisation de latrine 43(39,81) 65(60,19)

Page 60: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  31     

 

Les sour les eaux de rivière qui représentaient 37,96%

des cas suivies des eaux de puits dans 27,78% des cas.

II.2.1.7. Répartition selon la profession et la possession de téléphone

de la mère

Figure n°5: Répartition des cas de fièvre typhoïde selon la profession et la

possession de téléphone chez la mère

Excepté deux mamans, toutes les mères des enfants hospitalisés étaient des femmes au

foyer.

Parmi les cas, les mères de 66,67% des cas ne possédaient pas de téléphone.

0

20

40

60

80

100

120

Possession du

téléphone

femme au foyer

36 

106 

72 

oui

non

N=108 

Page 61: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  32     

 

Figure n°6 : Répartition des cas de fièvre typhoïde selon le

la mère

La plupart des mères étaient de niveau secondaire.

20 

58 

30 

Primaire

Secondaire

Universitaire

 

 

 

 

 

N=108 

Page 62: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  33     

 

II.2.2. Description des manifestations cliniques

Figure n°7 : Répartition des cas de fièvre typhoïde selon les motifs

la

fièvre isolée qui représentait les 57,41% des cas suivi par une fièvre associée à des

troubles digestifs tels que des vomissements, des douleurs abdominales et des diarrhées

avec un pourcentage de 31,48%.

II.2.2.2. Mode de début

Dans 76 de façon brutale. Le mode de début

était progressif pour le reste (24%)

3  1  1 

12

62 

15 

7 2 

0

10

20

30

40

50

60

70

nombre cas

 

 

n=108 

Page 63: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  34     

 

II.2.2.3. Signes cliniques

II.2.2.3.1. Signes généraux

Parmi les 108 cas de fièvre typhoïde, 60 enfants, soit 65%, étaient admis dans un

mauvais état général et les 35 % ont été admis dans un bon état général.

II.2.2.3.2. Signes fonctionnels

Tableau III

Signes fonctionnels Nombre Pourcentage

diarrhée+ douleur abdominale + vomissement +nausée 23 21,30%

diarrhée+ douleur abdominale 20 18,52%

douleur abdominale 17 15,74%

vomissement +nausée 13 12,04%

Diarrhée 12 11,11%

Tuphos 8 7,41%

Vertige 6 5,56%

Insomnie 3 2,78%

céphalée+vertige 2 1,85%

Epistaxis 2 1,85%

alternance diarrhée-constipation 2 1,85%

Total 108 100

Page 64: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  35     

 

Dans la majorité des cas, la diarrhée, la douleur abdominale, le vomissement, la nausée

dominaient les signes que les malades se plaignent.

II.2.2.3.3.Signes physiques

Tableau IV du malade

Signes physiques Nombre Pourcentage

Douleur abdominale 28 25,93%

Dissociation pouls/température 20 18,52%

Gargouillement abdominal 16 14,81%

Langue saburrale 10 9,26 %

Déshydratation légère 9 8,33%

Tuphos 8 7,41%

Déshydratation modérée 7 6,48%

Hépatomégalie 4 3,70%

Splénomégalie 3 2,78%

Râle bronchique et/ou pulmonaire 3 2,78%

Total 108 100

Les signes abdominaux dominai

dissociation pouls/température.

Aucun cas de déshydratation

Page 65: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  36     

 

II.2.2.3.4.Associations morbides

Tableau V : Les affections associées aux cas de fièvre typhoïde

Affections associées Nombres des cas Pourcentages

Sans association morbide 76 70,37%

Paludisme 23 21,30%

Drépanocytose 6 5,56%

Broncho-pneumopathie 3 2,78%

Total 108 100

Trente-deux cas de coïnfections ont été retrouvés chez les patients. Le paludisme

représentait la majorité des cas, soit 21,3% des patients.

II.2.3. Description des résultats des examens paracliniques

II.2.3.1. Bilan de confirmation diagnostique

La sérologie de Widal et Félix était positive chez tous les patients.

Seulement treize patients ont pu bénéficier

positives soit 12,04%.

Onze patients ont effectué des coprocultures et qui étaient toutes positives soit 10,19%.

II.2.3.2. Les autres examens paracliniques

La numération de la formule sanguine

Parmi les 108 patients, on a pu recueillir les valeurs des NFS des 85 patients

Page 66: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  37     

 

Tableau VI : Les résultats de la NFS

Formule sanguin Variation Nombre Taux en %

LEUCOCYTE Normal 17 20

Leucopénie 56 65,88

Hyperleucocytose 12 14,12

POLYNUCLEAIRE

NEUTROHPHILE

Normal 18 21,18

Neutropénie 54 63,53

Neutrophilie 13 15,29

LYMPHOCYTE Normal 41 15,29

Lymphocytose 44 41,24

PLAQUETTE Normale 20 23,53

Thrombopénie 42 49,41

Thrombocytose 23 27,06

Hémoglobine Normale 62 72,94

Anémie 23 27,06

Total 85 100

La CRP

Tous les patients ont effectué le dosage de la CRP. Le résultat de ce bilan montrait que

68 patients soit 62,96% avaient un syndrome inflammatoire.

Page 67: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  38     

 

Certains examens ont été faits pour confirmer les affections associées :

- Les vingt-trois patients diagnostiqués comme présentant le paludisme ont tous

effectué un Test de diagnostic rapide de paludisme et une goutte épaisse/ frottis

mince.

-

les 6 cas.

- La radiographie pulmonaire est utilisée dans 3 cas pour aider au diagnostic de la

broncho-pneumopathie.

maladie

II.2.4.1. Les antibiotiques

Figure n°8: Répartition des antibiotiques utilisés

Les céphalosporines de troisième génération associées aux aminosides étaient les

plus utilisées, soit dans 62,03% des cas.

II.2.4.2. Les autres médicaments reçus

Tous les enfants admis ont reçu des antipyrétiques et des antalgiques ainsi que

des perfusions par de solution glucosé isotonique durant les deux premiers jours.

62,03% 

 25% 

12,97% C3G et aminoside

quinolone

phenicolés et béta­

lactamine 

 

n=108 

Page 68: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  39     

 

Il y a 2 cas de transfert en chirurgie pour une perforation intestinale avec un bilan de

fièvre typhoïde confirmée.

Vingt-trois patients ont reçu des anti-paludiques en alternance avec des antibiotiques.

Les anti-paludiques étaient administrés juste après le test de diagnostic rapide de

paludisme sans attendre le résultat de la sérologie de Widal et Félix.

Les traitements à visée symptomatique étaient :

- Le Paracétamol dans 98% des cas.

-Les Anti inflammatoires (kétoprofène) dans 63% des cas

-Les Anticonvulsivants (diazépam, phénobarbital) dans 12,5% des cas

Evolution Nombre des cas Taux en %

Guérison 76 70,37

Aggravation Durée de séjour à

une semaine

28 25,93

Complication 2 1,85

Décès 3 2,78

Total 108 100

Dans la majorité des patients, la guérison était obtenue

après une antibiothérapie adaptée.

Page 69: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  40     

 

suit :

- Vingt-huit patients hospitalisés sur une période supérieure à une

semaine.

- Deux cas de perforation intestinale ou péritonite typhique

- Trois cas de décès, soit 2,78% des cas, dont un patient suite à une

péritonite typhique et 2 autres patients à c

fièvre typhoïde et de neuropaludisme.

La durée de 4,84 jours.

 

B. Résultats descriptifs des témoins

Les témoins étaient des patients qui ne présentaient pas la fièvre typhoïde. Ils étaient

-

Le nombre de témoins inclus dans cette étude était de 216, soit 2,50% des enfants

La t t la plus atteinte de ces maladies suivie de la

15% et de 46,75%.

en était de 5,26 ans avec une prédominance masculine à 52,31%.

Les lieux de résidence

Cent quarante-huit témoins résidaient dans la zone urbaine.

Page 70: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  41     

 

Tableau VIII: Répartition des témoins sel s

Nombre (n=216) Pourcentage %

Eau de robinet 146 67,59

Borne fontaine 44 20,37

Eau de puits 25 11,58

Eau de rivière 1 0,46

Total 216 100

La majorité des patients, soit 67,59%, utilisai boisson.

Les témoins ont utilisé des latrines dans 82,41% des cas.

Les manifestations cliniques

La fièvre isolée étai

98 patients. La crise convulsive, la toux et la dyspnée étaient aussi les causes de

Le mode de début était brutal dans 84,26% des patients.

En général, 81,48% des patients avaient

Page 71: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  42     

 

thérapeutique utilisée :

Figure n°9 : Répartition des témoins selon les différents diagnostics

Le paludisme représentait 37,5% des patients soit 81 paludéens qui ont été

diagnostiqués par la goutte épaisse et le frottis mince. Ces patients ont été traités par la

quinine de base en intraveineuse dans du sérum glucosé à 5% avec une dose de charge

de 17mg

heures toutes les 8 heures selon le protocole standard.

La broncho-pneumopathie représentait 24,07% des malades. Le diagnostic a été fait par

la radiographie pulmonaire. Ces enfants sont traités par des céphalosporines de

troisième génération.

La méningite a été diagnostiquée cliniquement et paracliniquement chez 17,59% des

enfants. Ils sont traités par des céphalosporines de troisième génération.

anticonvulsivants et les antiépileptiques et représentaient les 21,29% des témoins.

La durée

Le nombre de t de 5 jours.

La plupart des patients étaient guéris après un traitement adapté dans 76,85% des

cas.

37,50% 

17,59% 

24,07% 

11,11% 9,72% 

paludisme méningite

broncho­pneumopathie crise convulsive hyperthermique

épilepsie

 

 

n=216 

Page 72: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  43     

 

C. Etude des facteurs de risques de fièvre typhoïde dans la population étudiée, en

analyse uni et mutivariée.

Tableau IX

Variable n Cas(%) Témoins (%) P OR brut

(IC95%)

(ans)

Age moyen 5,65 5,26

Ecart type 3,39 3,22

Etat général à

<0,001

Bon 211 35(16,6) 176(83,4) 1(1)

Mauvais 113 73(64,6) 40(35,4) 9,17(5,45-15,76)

typhoïde (64,6%) était significativement

plus mauvais que ceux des témoins (35,4%).

Page 73: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  44     

 

Tableau X : Etude en analyse uni et multivariée du niveau socio-économique de la

mère

Variable n Cas(%) Témoins

(%)

P OR brut

(IC95%)

0,001

Primaire 35 20(57,1) 15(42,9) 1(1)

Secondaire 166 58(34,9) 108(65,1) 0,40(0,18-0,84)

Lycée et universitaire 123 30(24,4) 93(75,6) 0,24(0,10-0,52)

Emploi de la mère 0,007

Femme au foyer 298 106(35,6) 192(64,4) 1(1)

Travailleurs 26 2(7,7) 26(92,3) 0,15(0,02-0,52)

Possession de

téléphone portable

<0,001

Oui 209 36(17,2) 173(82,8) 1(1)

Non 115 72(62,6) 43(37,4) 8,04(4,82-13,69)

Il y a une différence significative entre la survenue de la fièvre typhoïde et le niveau

de la fièvre typhoïde avaient un niveau plus basque celui des

témoins.

Une différence significative était notée entre la survenue de la fièvre typhoïde et la

possession de téléphone portable. Les patients atteints de fièvre typhoïde qui ne

possédaient pas de téléphone (62,6%) étaient plus nombreux que les témoins (37,4%).

Page 74: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  45     

 

Tableau XI : étude en analyse uni et multivariée de la résidence, du type

Variable N Cas(%) Témoins (%) P OR brut

(IC95%)

Zone 0,001

Rurale 123 55(44,7) 68(55,3) 2,25(1,40-3,63)

Urbaine 201 53(26,4) 148 (73,6) 1(1)

Approvisionnement

en eau

<0,001

Eau de robinet 161 15(9,3) 146(90,7) 1(1)

Borne fontaine 66 22(33,3) 44(66,7) 4,86(2,34-10,35)

Eau de puits 53 28(52,8) 25(47,2) 10,90

(5,20-23,80)

Eau de rivière 44 43(97,7) 1(2,3) 418,53

(82,20-7685,38)

Utilisation de latrine <0,001

Oui 223 43(19,3) 180(80,7) 1(1)

Non 101 65(64,4) 36(35,6) 7,55(5,45-12,32)

Il y a une différence significative entre la survenue

de latrines. Les patient nt plus nombreux (64,4%) que les

35,6%).

Il existe une différence significative entre la survenue de la fièvre typhoïde par rapport à

s atteints de fièvre typhoïde étaient

Page 75: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  46     

 

plus (52,8%) et en eau de rivière (97,7%)

que les témoins (respectivement 47,2% et 02,3%).

Page 76: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

Page 77: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  47     

 

III.1. FREQUENCE DE LA FIEVRE TYPHOÏDE

typhoïde chez les enfants hospitalisés dans le service de Pédiatrie du centre hospitalier

du Tamatave er Janvier 2011au 31 Décembre 2013 était

de 108 cas sur 8640 soit 1,25%.

La prévalence mondiale de la fièvre typhoïde a changé avec

le

système d'assainissement [1].

Dans les pays dével

une incidence très faible inférieure à 10 cas pour 100000 habitants par an [34]. Cette

incidence est moyenne d

Zélande et varie entre 10 à 100 cas pour 100000 habitants par an [34]. Cette donnée est

seulement 50 à 80 cas

par an [18].

Contrairement aux pays en développement, la prévalence de la fièvre typhoïde est

trop élevée avec une incidence supérieure à 100 cas pour 100000 habitants par an [34].

Une étude faite en Asie du Sud Est a montré une incidence de 6 pour mille patients [4].

Une étude similaire a été effectuée dans le service de Pédiatrie du CHU-Befelatanana

Antananarivo sur une période de 5 ans (2007- 2011). La prévalence de la fièvre

typhoïde était de 0,5% soit 80 cas sur les 14614 patients hospitalisés [10].

Vu la prévalence élevée de la fièvre typhoïde en général, surtout dans les pays

en développement comme le nôtre, nous avons avancé quelques suggestions :

- Faire une IEC sur la fièvre typhoïde car beaucoup de gens ne connaissent pas la

maladie

- Promouvoir une bonne éducation sanitaire.

Page 78: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  48     

 

III.2. CARACTERISTIQUES DES PATIENTS

III.2.1. Age et genre des patients

ans. L

et le maximum de 13 ans. Nous avons objectivé que les patients rentrant dans la tranche

prédominance masculine.

07- entre 6

touchée ce qui est similaire à notre étude. [10]

Une étude faite par Bonkoungou1 P, Balaka B et al

entre 5 et 9 ans est la plus touchée [35], ce qui est comparable à notre étude avec une

prédominance masculine.

Ce qui rejoint les données de la littérature. Quel que soit le pays étudié, les

rnées par la fièvre typhoïde [11, 34].

Nous suggérons ainsi :

Une bonne promotion sur le lavage des mains avec du savon dans les écoles

possession de

téléphone chez les parents

Dans notre étude, nous avons constaté que la plupart des mères de ces enfants

atteints de fièvre typhoïde ont arrêté leurs études à la classe primaire et secondaire et ne

possédaient pas de téléphone.

Il existe une différence significative entre la fièvre typhoïde et la possession de

téléphone portable. Une valeur de p <0,001 est notée. Les patients atteints de fièvre

typhoïde ne possédant pas de téléphone étaient plus nombreux (62,6%) par rapport aux

Page 79: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  49     

 

témoins qui en (37,4%). Ce contexte explique que les parents avaient

probablement un bas niveau socio-économique.

Mouhaddache O, Ben-Daoud Met al, le taux

Ceci est un facteur

distribution la fièvre typhoïde [36].

III.2.3. Résidence du patient

Les résultats de notre étude ont montré que parmi les patients hospitalisés pour

une fièvre typhoïde, ceux qui résidaient en dehors de la ville de Tamatave sont plus

nombreux que ceux qui résidaient localement à Tamatave. Ils constituaient les 51,85%

contre 48,15% des cas. Aussi, selon une étude menée dans le service de pédiatrie du

centre hospitalier Universitaire de Bobo-Dioulasso, environ 89,04 % sur 146 enfants

hospitalisés proviennent de la ville de Bobo-Dioulasso et seuls les 11 % sont venus du

milieu rural [35].

Ces résultats

hospitalier par les gens qui habitent en milieu rural. Nous suggérons le renforcement de

la sensibilisation de la population sur la nécessité de consulter au centre de santé le plus

proche dès que les symptômes de la maladie apparaissent. Ces centres de santé devront

par la suite référer les cas qui ont

III.2.4. Variations mensuelles

Nos résultats montraient que durant toutes les trois années étudiées, la variation

mensuelle était identique. Le nombre de cas était particulièrement fréquent en octobre

autres mois de t pas négligeable. La période des pluies

apparaîtrait comme un facteur favorisant [6] par le fait du trop-

Page 80: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  50     

 

]. Ces résultats pourraient être expliqués par le fait de la période pluviale

dans cette région surtout du mois octobre au mois de janvier.

Selon une étude faite en République Démocratique de Congo en 2008, la

fréquence est élevée au mois de décembre dont 19,3%des cas sur 896 patients

hospitalisés, ce qui est similaire à notre étude [37].

Une étude faite au Viêt-

typhoïde dans les régions cuvettes est liée à la période de pluie [4].

Selon une étude faite en Inde, la fièvre typhoïde est très fréquente lors de la

saison de pluie avec un pic maximal en Juillet septembre [15].

dépend de la saison de pluie.

évacuer les eaux de surface ainsi que la mise aitements des eaux usées

pendant la période de pluie.

II.2.5. Les aliments suspects

La consommation des eaux et des aliments souillés surtout des aliments et des

boissons préparés en dehors de la maison constituent un facteur de risque de contracter

une fièvre typhoïde [8, 12].

Dans notre étude plus de la moitié des cas, environ 66,67% des cas ont consommé des

aliments considérés comme suspects avant leur hospitalisation

Comme dans

préparés en dehors de la maison favorisent la survenue de cette affection [38].

Page 81: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  51     

 

Cette situation est expliquée par le fait de consommer des aliments contaminés, faute

ustensiles de cuisine ou des mains lors de la préparation et de la

consommation [8].

de santé publique nous suggérons à tous les agents de santé de faire une IEC : une

information sur la fréquence et les modes de transmission de la fièvre typhoïde, une

II.2.6. Les latrines

La fièvre typhoïde est aussi appelée maladie du péril fécal à cause de sa

transmission liée aux germes fécaux. La

latrines non protégées constitue alors un facteur de risque de cette maladie [8].

Les résultats de notre étude montrent que plus de la moitié des cas, 65 nt pas de

latrine dont 60,19%, et les 43 cas en utilisaient avec méconnaissance de la

caractéristique des latrines. De même, une étude faite à Vohémar Madagascar sur la

fièvre typhoïde a montré que 51

48,5% des patients possèdent des latrines à fosses septiques ou à fosses perdues chez

eux [6].

La valeur de p était significative à <0,001 avec [OR=7,55; IC95%=4,505-12,92]

dans notre étude. La non utilisation de latrine augmentait

une fièvre typhoïde.

de promouvoir une sensibilisation sur la construction et une bonne utilisation des

latrine

Une latrine doit être construite pour ne pas mettre en danger la santé des utilisateurs.

La fosse de latrine doit être profonde avec une dalle en béton ou en bois pour sécuriser

les utilisateurs.

Page 82: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  52     

 

Une bonne latrine est construite avec des murs durs, une couverture et une porte pour

Le trou de défécation doit être couvert.

Chaque latrine doit être -main ou un seau à robinet.

A chaque besoin, il faut aller dans une latrine.

La désinfection doit être faite chaque jour en utilisant du produit de détartrage ou de

faut utiliser des cendres.

Après chaque défécation, le lavage des mains avec du savon est très important.

III.2.7.

Selon la littérature, la

concernant la qualité que la quantité [8].

aient les eaux les plus

servies dans notre région avec un pourcentage de 37,96 suivies par les eaux de puits qui

représentaient les 27,78% des cas. Les eaux de robinet à domicile ainsi que les eaux de

bornes fontaines étaie

dans la partie Nord de Madagascar a trouvé la même hypothèse que nous. Les patients

revanche, selon Mansotte F, Ravachol F et

leur équipe, les 80 cas de fièvre typhoïde ont consommé des eaux de fleuve et des eaux

de puits [39].

<0,001 dans notre

étude.

Les sujets atteints de fièvre typhoïde étaie

de puits (52,8%) et en eau de rivière (97,7%) que les témoins (respectivement 47,2% et

02,3

puits et en eaux de rivière comme eau de boisson constitue un facteur de risque

Page 83: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  53     

 

Selon le résultat, les enfants qui approvisionnaient en eau de puits comme eau de

boisson (OR=10,90 ; IC95%=5,20-23,80) avaient 10 fois plus de risque de contracter

cette maladie. Le risque d t de 418fois plus que

-7685,38). Ce chiffre

élevé pourrait être dû à une grande différence entre le nombre de cas et de témoins (44

et 1)

De même, une étude cas-témoins (45 sur 123) faite à Dushanbe, Tajikistan a

contaminée par les germes fécaux [40].

La maladie peut être liée à la pollution des eaux. Ainsi, nous suggérons de contrôler et

vérifier et traiter si nécessaires les eaux de puits. Dans la vie quotidienne, il faut

toujours désinfecter avant de les utili

III.3. Clinique

signes digestifs à savoir des vomissements, des douleurs abdominales et des diarrhées

(31,48% des cas). Cette étude est comparable à celle qui était faite au Centre Hospitalier

service de pédiatrie en 2011 [10].

Ces résultats sont différents à ceux de Raobijaona et coll. qui mentionnaient bien que

lors de ses études, les diarrhées associées à des vomissements provoquant ainsi une

].

Page 84: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  54     

 

III .3.2. Mode de début

mpérature sur 7 jours [7]. Contrairement à ce que

nous avons trouvé dans notre étude, ce mode de début était brutal dans 76% des cas.

Environ soixante-cinq pour cent des cas sont admis dans un mauvais état

général.

ur de p était significative à <0,001

général des patients atteints de fièvre typhoïde (64,6%) était plus mauvais que ceux des

9,17 fois plus mauvais que ceux des témoins

(OR=9,17 ; IC95%=5,45-15,76). Sur ce fait, on peut expliquer que les enfants atteints

Dans la majorité des cas, 57,41% des enfants présentaient une diarrhée, des

douleurs abdominales, des vomissements, des nausées. Toutes les études ont montré une

concordance avec notre hypothèse [10,14]. Et ceci rejoint les données de la littérature

sur la présence de vomissements qui évoluent ].

Page 85: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  55     

 

III.3.5. Signes phy

La présente étude a identifié que les signes abdominaux représentaient les

la douleur abdominale qui dominait

physique, notons la présence des hépato-splénomégalies chez les 7 cas. Ce résultat est

e

aucune hépato-splénomégalie [10]. Nous avons trouvé 20 cas ayant présenté une

dissociation du pouls et de la température, signe constant de la fièvre typhoïde [7]. Ce

résultat concorde à toutes les études faites à Madagascar [10].

sa forme légère et modérée.

azafimandranto à Antananarivo [10].

III.3.6. Associations morbides

Dans notre travail, trente-deux cas de coïnfections ont été retrouvés chez les

- paludisme a touché 23 patients soit 29,30% des

cas. La drépanocytose était de 5,56% des cas et la broncho-pneumopathie était de 2,78%

des cas.

atteints de fièvre typhoïde. Dans cette étude, elle a mis en évidence 35 sur 57 cas soit

61,4% des cas [37].

En revanche, une étude faite dans le centre de santé de Référence à Niono a observé

150 patients qui avaient à la fois une sérologie Widal et Félix positive et une goutte-

épaisse positive. La coïnfection probable a été identifiée dans 41, 21% des cas [41].

Cette hypothèse répond aux données de la littérature sur la coïnfection fièvre typhoïde

paludisme surtout dans les zones endémiques [7]. Mais une ancienne étude faite à

environ 3,6% des cas [42].

Page 86: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  56     

 

Selon une étude faite en 2007, les parasitoses intestinales sont les affections les plus

associées à la fièvre typhoïde et retrouvées chez 88 patients sur 137 [35].

Comme nous sommes dans les régions à forte endémicité palustre, nous suggérons ainsi

ux

moustiques qui causent le paludisme et des mouches qui transmettent la salmonellose.

Etant un terrain ection, notre étude a identifié6 cas (5,56%) de

drépanocytose comparable aux résultats d trouvé

une incidence de 2,5% [10].

III.4. Examen paraclinique

III.4.1.Examens paracliniques de confirmation

La positivité de la sérologie de Widal et Félix était prise comme un critère

une sérologie Widal et Félix ramenant un résultat positif. Seuls treize patients ont fait

des hémocultures qui revenaient positifs soit 12,04% et onze patients soit 10,19%des

cas des coproculture avec un résultat positif.

Une étude faite par Andritiana à Antananarivo a aussi montré que la majorité des

patients soit81,3% des cas ont bénéficié de la sérologie de

patients [10].

Une étude faite à Bamako en 2007 est aussi comparable à notre travail par le fait de la

demande de la sérologie de Widal et Félix. Cette trouvait que parmi les 5018

sérodiagnostics pratiqués, 32,2% ont été positifs. La

faite sur 1198 patients et 83 seulement sont revenus positifs soit 6,9% [19].

Contrairement à une étude prospective faite sur la sérologie de Widal et Félix à Togo

dans un seul laboratoire, parmi les 200 patients adressés, seulement 3 cas est positif et

considéré comme une fièvre typhoïde [43].

Dans tous les pays en développement étudiés, la sérologie de Widal et Félix était

utilisé pour confirmer une fièvre typhoïde et la traiter comme telle sans passer

Page 87: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  57     

 

Ce fait explique la résistance des Salmonelles aux antibiotiques.

Selon les données de la littérature, seuls les examens bactériologiques à savoir

culture et la coproculture sont les examens clés pour poser le diagnostic de cette

maladie [3, 23]. La sérologie de Widal et Félix a aussi une limite dans certains cas. Elle

pourrait être positive sans être atteint de la fièvre typhoïde (dite fausse positive) dans les

autres maladies telles que le paludisme

chronique active [23].

Dans notre étude, les résultats limités car

bactériologique. Ces examens

étaient pas disponibles au laboratoire du CHU de Toamasina et le coût dans les autres

laboratoires nt pas accessibles à tous. Par pas sur

place et on devai

antibiothérapie en

CHU Toamasina qui serait à un prix plus abordable à la population.

III.4.2. Les autres examens paracliniques

Dans notre travail, 85 patients avaient des résultats de la numération de la

formule sanguine sur les 108 cas ayant pu effectuer ce bilan. Le problème financier pour

patients ont limité la prescription de ces examens. Sur ces résultats, nous avons trouvé

56 cas de leucopénie dont 54 cas ont présenté une neutropénie, soit 63,53% des cas. La

neutropénie est associée à une trombopénie dans 49,41% des cas. Seuls 27,06% des cas

ont présenté u données de la littérature [3, 10].

Traore HA, Coulibaly A et al, les résultats sont différents de

notre étude sur certaines lignées. Ils ont trouvé 24% de leucopénie, 5% de

Page 88: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  58     

 

leuconeutropéni

ns 22,5% des

cas seulement, une hyperleucocytose dans 30% des cas, une anémie dans 43,6% des cas,

et une thrombopénie trouvée chez 23,7% des cas [10].

III.5. Traitement

Dans notre travail, les céphalosporines de troisième génération associées aux

aminosides représentaient les antibiotiques de première intention et semblaient les plus

utilisés, soit dans 62,03% des cas.

ation de C3G élevé à 43,29% [10]. De même, les enfants atteints de la fièvre

typhoïde en Inde ont reçu des C3G injectables [15]. Dans ces deux études, comme dans

la littérature [7], les céphalosporines de troisième génération en monothérapie sont les

plus utilisés.

Les fluoroquinolones ont provoqué des dommages à la plaque de croissance des

cette classe de médicament (une excellente biodisponibilité orale et une excellente

pénétration tissulaire, un large spectre antimicrobien, à faible incidence relative du

développement de la résistance microbienne), les fluoroquinolones à partir de la

deuxième génération sont très recommandés en recueils pédiatriques standards utilisés

dans le monde entier [45]. Ces médicaments peuvent être utilisés sans risque majeur

enfant dans la zone endémique [7].

Dans la présente étude, la famille de quinolone notamment le Ciprofloxacine, est aussi

utilisée mais seulement dans 25% des cas. Contrairement au Viêt-Nam où les

fluoroquinolones étaient les antibiotiques de premier choix dans le traitement de fièvre

typhoïde chez ].

il y a be

la maladie [46].

Page 89: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  59     

 

Une autre étude faite à Madagascar il y a 15 ans a mis en évidence que le cotrimoxazole

de pédiatrie [14

utilisé dans notre cas.

Les phénicolés sont très peu utilisés à seulement 12,97% des cas dans notre étude,

inversement à celle qui a été faite en 2007 montrant que le chloramphénicol a été

prescrit chez les 98 patients (69,86 %) [35].

III.6. Evolution

st favorable dans 95%

des cas [7].

Dans la présente étude, la majorité des patients (97,22%) ont obtenu leur guérison au

de Kahemulwa L K avec un taux de guérison de 84,21% sur 57 cas [37].

Ceci explique que les personnels qualifiés en ce domaine ont bien pris en charge les

patients.

Une aggravation était rencontrée dans 29,63% des cas.

- Les patients qui sont hospitalisés sur une période supérieure à une semaine chez

28 patients (25,93%).

- Deux patients soit 1,85% des cas ont fait une complication à type de péritonite

typhique. Ce taux est très faible contrairement à celui retrouvé à Bamako. Parmi

les patients atteints de la péritonite typhique, 61,28% étaient des enfants

(0-15ans) [47].

- Trois patients (2,78%) sont décédés.

Il y a une concordance entre notre étude et celle qui a été faite à Antananarivo

Madagascar avec un taux de complications (représentée par la rechute, le décès, la

perforation intestinale) très bas à 5% sur 80 cas [10].

Contrairement aux résultats trouvés au Viêt- complication ni

décès décelés [4].

otre travail était de 4,84 jours.

Page 90: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  60     

 

III.7. Vaccin

re la fièvre typhoïde.

La fièvre typhoïde sévit dans les pays en développement de façon endémique et

notamment à Madagascar surtout dans la région de notre étude. Et comme elle est

pays développés, le vaccin anti-typhique est

recommandé pour les voyageurs allant vers les pays où la fièvre typhoïde a une forte

endémicité [18]. Ce vaccin est déjà disponible dans les pays en développement surtout

pour les enfants en bas âge (2 à 4 ans) mais à un coût élevé non accessible à la

population générale [11]. Certains pays comme la Chine, le Viêt-Nam ont introduit le

vaccin anti-

scolaire dans les différentes régions [48].

en développement comme

le nôtre. Nous suggér -typhique dans le programme de

vaccination surtout dans les régions à forte endémicité comme Tamatave.

Page 91: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

CONCLUSION

Page 92: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

  61     

 

CONCLUSION

n incidence ne

publique dans les pays sous tropiques et dans les pays en voie de développement comme

le nôtre à cause de son endémicité.

Madagascar vis- à- vis de la fièvre typhoïde en tant que région endémique. Elle nous a

fièv de

téléphone

eau de rivière comme eau de boisson sont des facteurs significativement liés à la

survenue de cette maladie. Sa prise en charge est liée au diagnostic clinique confirmé

par les examens paracliniques pour adapter une antibiothérapie adéquate. La

première intention devant une fièvre typhoïde.

techniques, des moyens financiers, le changement de comportement des enfants, des

parents et même de toute la population afin de bien surveiller son épidémiologie. Et

préventive, y compris la vaccination de cette maladie. La prise en conscience des

facteurs de risque au sein de la vie quotidienne doit être renforcée par les éducations

sanitaires.

ampleur du problème afin de convaincre tous

les responsables hiérarchiques du pays sur la nécessité de mettre en disposition à la

masse la vaccination contre la fièvre typhoïde. 

Page 93: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Page 100: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

ANNEXES

Page 101: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

ANNEXE I

Carte représentant les zones d’endémie de la fièvre typhoïde [12]

>100 cas/100 000 personnes/an

De 10 à 100 cas/100 000 personnes/an

<10 cas/100 000 personnes/an

Page 102: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

ANNEXE II

Les valeurs normales des résultats de la numération de la formule sanguine chez

l’enfant [23]

GR

10/l

Hb

g/l

Réticulo

10 9/l

Leuco

10 9/l

PNN

10 9/l

Plaquettes

g/l

J1 (J1 à J3) 4,5-7 170-200 200-400 15-25 5-8 200-350

J7 (J4 à

J14)

5-6 170-210 50-200 10-14 3-6 200-350

J21 (J15 à

1M15J)

4-5 130-180 20-140 10-14 5-8 200-350

3M(1M16j

à 4M15j))

3,5-4,2 100-130 40-80 8-12 4-6 200-350

6M(4M16j

à 10M)

4-5 110-140 40-80 8-12 3,8-5,3 200-350

1AN (10M

à 3AN)

4,1-5,1 110-150 40-80 8-12 3,5-5 200-350

6ANS (4 à

7ANS)

4,2-5,2 125-150 40-80 7-11 3,5-4,5 200-350

+10ans 4,5-5,5 135-150 40-80 6-11 2,5-4,5 200-350

Page 103: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

ANNEXE III

CLASSIFICATION DE HACKETT en 5 stades (OMS ,1963) [6]

Stade

Situation anatomique de la rate

0 Rate non palpable même en inspiration profonde

I Rate palpable à l’inspiration forcée

II Rate palpable en respiration normale, sur la ligne mamelonnaire

gauche ne dépassant la ligne horizontale passant à égale distance entre

le rebord costal et l’ombilic

III Rate descendant en dessous de cette ligne, sans dépasser la ligne

horizontale passant par l’ombilic

IV Rate dépassant cette dernière ligne, mais ne franchissant pas

l’horizontale passant à égale distance entre l’ombilic et la symphyse

pubienne

V Rate descendant en dessous de cette ligne

Page 104: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

VELIRANO

“Eto anatrehan’Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra ahy,

sy ireo mpiara-nianatra tamiko, eto amin’ity toeram-pampianarana ity, ary eto

anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana ny

voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosàna ny raharaham-pitsaboana.

Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny rariny

aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho mba

hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azoko.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay miseho ao ny masoko, ka tanako

ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy avelako atao

fitaovana hanatontosàna zavatra mamoafady na hanamoràna famitàn-keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-javatra

ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’ny olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy

hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti- manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia

vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny taranany ny

fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha mivadika

amin’izany.”

Page 105: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur ANDRIANASOLO Radonirina Lazasoa

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana

Page 106: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

Name : RABEMASO Vololonirina

Thesis title : Typhoid fever studied within the Pediatrics department at University

Hospital Toamasina: Epidemiology, clinical and treatment

Section : Pediatrics

Number of pages : 61 Number of tables : 11

Number of figures : 9 Number of appendix : 3

Number of bibliographic references : 48

ABSTRACT

Introduction: Typhoid fever is a disease of the faecal peril caused by Salmonella typhi.

It remains a public health issue for developing countries. This study aims at reporting

cases of typhoid fever, describing epidemio-clinical, paraclinical and therapeutic aspects

and at determining risk factors of this disease.

Methods: We carried out a retrospective case-control study of typhoid fever at the

Pediatrics department at CHU-Toamasina on a three-year basis.

Results: We recorded 108 cases and 216 controls. The 1.25% prevalence of the disease

is high compared to studies held in the other regions of Madagascar. Children aged

between 5 to 10 years old are the most affected. Use of water wells [OR=10.90;

CI95%=5.20-23.80] and river water [OR=418.53; CI95%=82.20-7685.38] as drinking water,

the non-use of latrine [OR=7.55; CI95%=5.45-12.32] and the low socio-economic and

intellectual level of the mother are the risk factors of the disease. The clinical symptoms

associated with Widal and Felix positive serology make us determine a typhoid fever

diagnosis due to unavailability of blood and stool cultures in 77.78% of cases. The

third-generation cephalosporin is the first choice antibiotic for treating typhoid fever.

Conclusion: Health education emphasized on hygiene, use of potable drinking water

and a good sanitation have to be reinforced in order to fight against typhoid fever.

Improving access to Typhim Vi vaccine is a fight against this disease.

Keywords: children, blood culture, health education, latrine, potable drinking water,

typhoid fever, Widal and Félix serology.

Director of thesis : ANDRIANASOLO Radonirina Lazasoa

Reporter of thesis : ANDRIATAHINA Todisoa

Author’s address : Lot 141 CU Ankatso I

Page 107: ASPECTS EPIDEMIO- CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DE LA …

Nom et Prénoms : RABEMASO Vololonirina

Titre de la thèse : Aspects épidemio-cliniques et thérapeutiques de la fièvre

typhoïde observée au service de Pédiatrie du CHU-Toamasina.

Rubrique : Pédiatrie

Nombre de page : 61 Nombre de tableaux : 11

Nombre de figures : 9 Nombre d’annexes : 3

Nombre de références bibliographiques : 48

RESUME

Introduction : La fièvre typhoïde est une maladie du péril fécal causée par Salmonella

typhi. Elle reste un problème de santé publique dans les pays en voie de développement.

L’objectif de cette étude est de rapporter les cas de fièvre typhoïde, décrire les aspects

épidémio-cliniques, thérapeutiques et déterminer les facteurs de risque de cette maladie.

Méthodes : Nous avons effectué une étude cas-témoins rétrospective de la fièvre

typhoïde au service de Pédiatrie de CHU-Toamasina sur une période de 3 ans.

Résultats : On a enregistré 108 cas et 216 témoins. La prévalence de la maladie à

1,25% est forte par rapports aux études menées dans les autres régions de Madagascar.

Les enfants âgés de 5 à 10 ans sont les plus touchés. L’utilisation des eaux de puits

[OR=10,90 ; IC95%=5,20-23,80] et eaux de rivière [OR=418,53 ; IC95%=82,20-7685,38]

comme eau de boisson, le non utilisation de latrine [OR=7,55 ; IC=5,45-12,32] et le

niveau bas socio-économique et intellectuel de la mère constituent les facteurs de risque

de la maladie. Les symptômes cliniques associés à la positivité de la sérologie de Widal

et Félix nous ont permis de poser le diagnostic de la fièvre typhoïde devant la non-

disponibilité de l’hémoculture et de la coproculture dans 77,78% des cas. La C3G est

l’antibiotique de premier choix pour traiter la fièvre typhoïde.

Conclusion : Le renforcement de l’éducation sanitaire accentuée sur l’hygiène,

l’utilisation d’eau potable et un bon système d’assainissement et l’amélioration de

l’accès au vaccin Typhim Vi constituent une lutte contre cette maladie.

Mots clés : eau potable, éducation sanitaire, enfants, fièvre typhoïde, hémoculture,

latrine, sérologie Widal et Félix.

Directeur de thèse : ANDRIANASOLO Radonirina Lazasoa

Rapporteur de thèse : ANDRIATAHINA Todisoa

Adresse de l’auteur : Lot 141 CU Ankatso I