Éditorial mieux comprendre les hémopathies malignes · hémopathies et l’évaluation des...

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ÉPIDÉMIOLOGIE DES CANCERS EN PAYS DE LA LOIRE REGISTRE GÉNÉRAL DES TUMEURS DE LOIRE-ATLANTIQUE ET VENDÉE N°4 - DÉCEMBRE 2014 Éditorial Un registre bi-départemental : 2 missions L’association Épidémiologie des Cancers en Pays de la Loire (EPIC-PL) est un registre bi- départemental qui recense depuis 1998 tous les nouveaux cas de cancers chez les personnes domiciliées en Loire-Atlantique ou en Vendée. Le Registre est qualifié par le Comité National des Registres (CNR). Il appartient au réseau des registres français du cancer (FRANCIM). La veille Nouveaux cas recensés par le Registre sur la période 2009-2011 (nombre moyen annuel) 7 161 3 932 cancers invasifs 202 101 tumeurs non invasives de la vessie 102 45 tumeurs bénignes du système nerveux central 118 65 cancers in situ du sein Loire Atlantique Vendée La recherche Projets (co)pilotés par le Registre Echanges entre Structures de Gestion du dépistage organisé et Registres de Cancer pour l’identification des Cancers de l’Intervalle (SG-RC-KI). Comité de pilotage : Registre général des cancers de Loire-Atlantique - Vendée, Structure de gestion du dépistage organisé de l’Isère, Registre spécialisé des cancers digestifs du Calvados, InVS. Caractéristiques épidémiologiques et prise en charge des lymphomes du MALT gastriques en population générale. Comité de pilotage : Registre des hémopathies malignes de la Gironde, CHU de Nantes, Registre général des cancers de Loire-Atlantique - Vendée. Participation à d’autres études Recherche des facteurs de risque professionnels de cancer dans une cohorte de salariés en milieu agricole en France (AGRICAN) Investigateurs principaux : GRECAN, LSTE, CCMSA, MSA. Etude Haute-Résolution sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique des Adolescents et des Jeunes Adultes (AJA, 15-24 ans) atteints de cancer (CADO-BIS). Investigateur principal : Registre National des Tumeurs Solides de l’Enfant. Epidémiologie descriptive du cancer de la thyroïde dans 5 départe- ments français : analyse des circonstances et modalités diagnostiques en 2000, 2005 et 2010. Investigateur principal : Registre des cancers de l’Isère. Mieux comprendre les hémopathies malignes Les hémopathies malignes regroupent deux grandes familles d’affections : les hémopathies lymphoïdes (lymphomes indolents et agressifs B et T, myélomes et maladies de Waldenström, leucémies lymphoïdes chroniques, LAL) et les hémopathies myéloïdes (LAM, myélodysplasies et syndromes myéloprolifératifs principalement). L’étiologie et les facteurs de risque demeurent indéterminés pour beaucoup de ces affections. Les facteurs génétiques (formes familiales), l’exposition aux radiations ionisantes, à la chimiothérapie, aux benzènes, aux pesticides ont été évoqués ou établis pour les leucémies. D’autres causes ont été évoquées pour les hémopathies lymphoïdes (étude Interlymph) : environnementales (exposition solaire, activités agricoles, tabac), alimentaires (graisses polyinsaturées), infectieuses (EBV et maladie de Hodgkin, lymphome de Burkitt ou lymphomes agressifs du sujet âgé, Hélicobacter Pilori et lymphome de Malt gastrique). Des modifications des défenses immunitaires lors de pathologies auto-immunes, inflammatoires, infectieuses virales chroniques (VIH, hépatite C) ou avec des thérapies immunosuppressives, semblent également jouer un rôle. Les modifications de l’influence respective de ces facteurs de risque permettent de comprendre en partie les variations d’incidence de certaines hémopathies. Il est plus difficile d’expliquer les différences d’incidence observées dans notre registre, par rapport à l’incidence nationale, des lymphomes agressifs et de la maladie de Waldenström, ce qui justifierait des études complémentaires. Une stabilité de l’incidence des leucémies aigues dans le temps est par contre observée. En parallèle, des progrès diagnostiques ont été réalisés, avec la diffusion des techniques de cytométrie de flux, qui permettent des caractérisations cellulaires. Ces techniques facilitent les choix thérapeutiques, en isolant des cibles thérapeutiques (Ag Cd20, Ag CD33…). Une autre étape décisive est la caractérisation des anomalies cytogénétiques et moléculaires qui permettra de définir de nouvelles cibles. Sur le plan thérapeutique, des progrès manifestes ont été accomplis avec le développement de l’immunothérapie pour le traitement des lymphomes B indolents ou agressifs, avec l’avènement des anticorps (Ac) monoclonaux (Rituximab (Ac antiCD20)). D’autres Ac constituent de nouveaux espoirs thérapeutiques (Brentuximab et Maladie de Hodgkin, Ac bispécifique et LAL de l’enfant en rechute). D’autres formes de thérapies ont bouleversé l’espérance de vie des patients ces 10 dernières années (Antiprotéasomes, IMIDS pour le traitement du myélome et de l’amylose par exemple). L’absence de progrès radical obtenu pour le traitement des leucémies aigues de l’adulte durant les 3 dernières décennies demeure patente. D’importants travaux restent à mener pour la compréhension des hémopathies et l’évaluation des progrès thérapeutiques, justifiant la coopération clinique engagée entre la Loire-Atlantique et la Vendée, à travers l’enregistrement des pathologies lymphoïdes dans une base unique (Lhenabase, Pr Le Gouill CHU Nantes), les discussions thérapeutiques systématiques à l’échelon régional (RCP, Pr Moreau CHU Nantes) et les protocoles de recherche communs (Premier Appel d’offre CHU–CHD en 2014). Dr Hervé Maisonneuve

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Page 1: Éditorial Mieux comprendre les hémopathies malignes · hémopathies et l’évaluation des progrès thérapeutiques, justifiant la coopération clinique engagée entre la Loire-Atlantique

ÉPIDÉMIOLOGIE DES CANCERS EN PAYS DE LA LOIRE REGISTRE GÉNÉRAL DES TUMEURS DE LOIRE-ATLANTIQUE ET VENDÉE

N°4 - DÉCEMBRE 2014

Éditorial

Un registre bi-départemental : 2 missionsL’association Épidémiologie des Cancers en Pays de la Loire (EPIC-PL) est un registre bi-départemental qui recense depuis 1998 tous les nouveaux cas de cancers chez les personnes domiciliées en Loire-Atlantique ou en Vendée. Le Registre est qualifié par le Comité National des Registres (CNR). Il appartient au réseau des registres français du cancer (FRANCIM).

La veille

Nouveaux cas recensés par le Registre sur la période 2009-2011 (nombre moyen annuel) 7 161 3 932 cancers invasifs 202 101 tumeurs non invasives de la vessie 102 45 tumeurs bénignes du système nerveux central 118 65 cancers in situ du sein

Loire Atlantique Vendée

La rechercheProjets (co)pilotés par le Registre Echanges entre Structures de Gestion du dépistage organisé et Registres de Cancer pour l’identification des Cancers de l’Intervalle (SG-RC-KI). Comité de pilotage : Registre général des cancers de Loire-Atlantique - Vendée, Structure de gestion du dépistage organisé de l’Isère, Registre spécialisé des cancers digestifs du Calvados, InVS.

Caractéristiques épidémiologiques et prise en charge des lymphomes du MALT gastriques en population générale. Comité de pilotage : Registre des hémopathies malignes de la Gironde, CHU de Nantes, Registre général des cancers de Loire-Atlantique - Vendée.

Participation à d’autres études Recherche des facteurs de risque professionnels de cancer dans une cohorte de salariés en milieu agricole en France (AGRICAN)Investigateurs principaux : GRECAN, LSTE, CCMSA, MSA.

Etude Haute-Résolution sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique des Adolescents et des Jeunes Adultes (AJA, 15-24 ans) atteints de cancer (CADO-BIS). Investigateur principal : Registre National des Tumeurs Solides de l’Enfant.

Epidémiologie descriptive du cancer de la thyroïde dans 5 départe-ments français : analyse des circonstances et modalités diagnostiques en 2000, 2005 et 2010. Investigateur principal : Registre des cancers de l’Isère.

Mieux comprendre les hémopathies malignesLes hémopathies malignes regroupent deux grandes familles d’affections : les hémopathies lymphoïdes (lymphomes indolents et agressifs B et T, myélomes et maladies de Waldenström, leucémies lymphoïdes chroniques, LAL) et les hémopathies myéloïdes (LAM, myélodysplasies et syndromes myéloprolifératifs principalement).L’étiologie et les facteurs de risque demeurent indéterminés pour beaucoup de ces affections. Les facteurs génétiques (formes familiales), l’exposition aux radiations ionisantes, à la chimiothérapie, aux benzènes, aux pesticides ont été évoqués ou établis pour les leucémies. D’autres causes ont été évoquées pour les hémopathies lymphoïdes (étude Interlymph) : environnementales (exposition solaire, activités agricoles, tabac), alimentaires (graisses polyinsaturées), infectieuses (EBV et maladie de Hodgkin, lymphome de Burkitt ou lymphomes agressifs du sujet âgé, Hélicobacter Pilori et lymphome de Malt gastrique). Des modifications des défenses immunitaires lors de pathologies auto-immunes, inflammatoires, infectieuses virales chroniques (VIH, hépatite C) ou avec des thérapies immunosuppressives, semblent également jouer un rôle.Les modifications de l’influence respective de ces facteurs de risque permettent de comprendre en partie les variations d’incidence de certaines hémopathies. Il est plus difficile d’expliquer les différences d’incidence observées dans notre registre, par rapport à l’incidence nationale, des lymphomes agressifs et de la maladie de Waldenström, ce qui justifierait des études complémentaires. Une stabilité de l’incidence des leucémies aigues dans le temps est par contre observée.

En parallèle, des progrès diagnostiques ont été réalisés, avec la diffusion des techniques de cytométrie de flux, qui permettent des caractérisations cellulaires. Ces techniques facilitent les choix thérapeutiques, en isolant des cibles thérapeutiques (Ag Cd20, Ag CD33…). Une autre étape décisive est la caractérisation des anomalies cytogénétiques et moléculaires qui permettra de définir de nouvelles cibles.Sur le plan thérapeutique, des progrès manifestes ont été accomplis avec le développement de l’immunothérapie pour le traitement des lymphomes B indolents ou agressifs, avec l’avènement des anticorps (Ac) monoclonaux (Rituximab (Ac antiCD20)). D’autres Ac constituent de nouveaux espoirs thérapeutiques (Brentuximab et Maladie de Hodgkin, Ac bispécifique et LAL de l’enfant en rechute). D’autres formes de thérapies ont bouleversé l’espérance de vie des patients ces 10 dernières années (Antiprotéasomes, IMIDS pour le traitement du myélome et de l’amylose par exemple). L’absence de progrès radical obtenu pour le traitement des leucémies aigues de l’adulte durant les 3 dernières décennies demeure patente.D’importants travaux restent à mener pour la compréhension des hémopathies et l’évaluation des progrès thérapeutiques, justifiant la coopération clinique engagée entre la Loire-Atlantique et la Vendée, à travers l’enregistrement des pathologies lymphoïdes dans une base unique (Lhenabase, Pr Le Gouill CHU Nantes), les discussions thérapeutiques systématiques à l’échelon régional (RCP, Pr Moreau CHU Nantes) et les protocoles de recherche communs (Premier Appel d’offre CHU–CHD en 2014).

Dr Hervé Maisonneuve

Page 2: Éditorial Mieux comprendre les hémopathies malignes · hémopathies et l’évaluation des progrès thérapeutiques, justifiant la coopération clinique engagée entre la Loire-Atlantique

Les 10 cancers les plus fréquents dans chaque départementSur-incidence (ou sous-incidence) par rapport à la moyenne française*

NOS RÉSULTATS En 2009-2011 Tous nos résultats sur : www.santepaysdelaloire.com/registre-des-cancers

Évolution 1998 -2011Une baisse d’incidence récente chez les hommes

Nombre de casFemmes Hommes

Taux standardisé pour 100 000MortalitéIncidence

Nombre de casFemmes Hommes

Taux standardisé pour 100 000MortalitéIncidence

Loire-Atlantique

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Vendée

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Loire-Atlantique

0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400

NOMBRE DE CAS INCIDENTS

0200400600800

NOMBRE DE DÉCÈS PAR CANCER

Prostate

Sein

Colon-rectum

Poumon

Mélanome de la peau

Lèvre-bouche-pharynx

FoieRein

Hommes Femmes

Vendée

0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400

NOMBRE DE CAS INCIDENTS

0200400600800

NOMBRE DE DÉCÈS PAR CANCER

Prostate

Sein

Colon-rectum

Poumon

Lèvre-bouche-pharynx

Mélanome de la peau

ThyroïdeRein

Pancréas

Vessie

Thyroïde

Foie Hommes Femmes

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4 1363 44

21 20104 93

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Loire-Atlantique

0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400

NOMBRE DE CAS INCIDENTS

0200400600800

NOMBRE DE DÉCÈS PAR CANCER

Prostate

Sein

Colon-rectum

Poumon

Mélanome de la peau

Lèvre-bouche-pharynx

FoieRein

Hommes Femmes

Vendée

0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400

NOMBRE DE CAS INCIDENTS

0200400600800

NOMBRE DE DÉCÈS PAR CANCER

Prostate

Sein

Colon-rectum

Poumon

Lèvre-bouche-pharynx

Mélanome de la peau

ThyroïdeRein

Pancréas

Vessie

Thyroïde

Foie Hommes Femmes

++

-

-

+

-+

-

+

+ +++

2746

520

118

155214

814351

172

173

390

1060

57179

5225

382

157

187

139213232

158

479

458

521121

154

64

70

96126

3910068

29

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79 8595 103

11 2135 92

4 1363 44

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281

276

1662

Les mélanomes de la peau et les cancers du foie (en Loire-Atlantique), les cancers de la thyroïde (en Vendée) et les cancers de la lèvre, de la cavité buccale et du pharynx (dans les 2 départements) présentent des sur-incidences notables par rapport à la moyenne française. Par exemple, le mélanome

de la peau a une incidence 1,5 fois supérieure à la moyenne française chez les hommes de Loire-Atlantique. Pour les autres cancers (en dehors des 10 plus fréquents présentés ici), la comparaison à la moyenne française est détaillée dans les rapports disponibles sur notre site Internet.

Commission Nationale de l’Informatique

et des Libertés (CNIL) et Information

du patientLa lo i au to r i se les médec ins à transmettre des données nominatives à des personnes nommément désignées et astreintes au secret professionnel au sein des registres du cancer (autorisation CNIL N° 900234 pour notre Registre).

La CNIL estime que seuls les médecins en contact direct avec les patients qu’ils prennent en charge pour un cancer, sont en mesure d’informer individuellement chaque patient, en conscience et au moment qu’ils estimeront le plus opportun, que sa pathologie fait l’objet d’un enregistrement systématique et qu’il peut exercer un droit d’opposition (mise à disposition sur le site Internet du Registre, ou sur simple demande, d’une note d’information destinée au patient).

Référence : Délibération n°03-053 du 27 novembre 2003 portant adoption d’une recommandation relative aux traitements de données à caractère personnel mis en oeuvre par les registres du cancer.

Glossaire

• Incidence : nombre moyen de nou-veaux cas apparus dans une population donnée sur la période étudiée.

• Taux d’incidence brut (pour 100 000 personnes exposées) : rapport du nombre de nouveaux cas sur l’effectif de la population exposée pendant la même période.

• Sexe ratio : division du nombre de cas chez les hommes par le nombre de cas chez les femmes.

Par rapport à la moyenne française, une incidence plus élevée en Loire-Atlantique et une incidence comparable en Vendée

Nb de cas Taux brut Comp. Nat.* 4 054 644,5 / 100 000 + 1 811 288,0 / 100 000 + 3 108 466,4 / 100 000 + 1 164 174,7 / 100 000 =

7 161 cas invasifs par an en moyenne (sexe ratio H/F = 1,3)

Loire-Atlantique3 932 cas invasifs par an

en moyenne (sexe ratio H/F = 1,4)

Vendée

Nb de cas Taux brut Comp. Nat.* 2 272 726,5 / 100 000 = 1 082 346,1 / 100 000 + 1 660 510,8 / 100 000 = 696 214,3 / 100 000 =

incidencemortalitéincidencemortalité

*Comparaison des données départementales aux données nationales (estimation 2012) : - incidence (ou mortalité) moins élevée dans le département qu’en France= incidence (ou mortalité) comparable dans le département et en France+ incidence (ou mortalité) plus élevée dans le département qu’en France

Page 3: Éditorial Mieux comprendre les hémopathies malignes · hémopathies et l’évaluation des progrès thérapeutiques, justifiant la coopération clinique engagée entre la Loire-Atlantique

L’incidence des lymphomes diffus à grandes cellules B est 1,5 fois supérieure chez les femmes dans les 2 départements, alors que son incidence est comparable chez les hommes. L’incidence des lymphomes lymphoplasmocytaires/maladies de Waldenström en Loire-Atlantique est 2 fois supérieure à la moyenne française chez les hommes et les femmes. En Vendée, on observe une légère sur-incidence qui n’est pas significative par rapport à la moyenne française.

Les Hémopathies malignes en 2009-2011

Par rapport à la moyenne française…

Les hémopathies malignes sont plus fréquentes chez les hommes. Elles sont principalement diagnostiquées chez le sujet âgé : l’âge moyen au diagnostic est de 67 ans. Cependant, alors que les hémopathies malignes représentent 13 % des cancers entre 15 et 44 ans, 8 % des cas entre 45 et 74 ans et 13 % des cas après 75 ans, elles concernent 1 cas de cancer sur 2 avant 15 ans.

Les hémopathies malignes représentent 10 % de l’ensemble des cancers

746 cas par an en moyenne (sexe ratio H/F = 1,2)

Loire-Atlantique

407 cas par an en moyenne (sexe ratio H/F = 1,4)

Vendée

LH : Lymphome de Hodgkin LNH : Lymphome non hodgkinienLNH mature : inclus tous les LNH sauf les LNH / leucémies lymphoblastiquesLNH immature : correspond uniquement aux LNH / leucémies lymphoblastiquesLLC : Leucémie lymphoide chronique

LLP : Lymphome lymphoplasmocytaire LAM : Leucémie aiguë myéloïde SMP : Syndrome myéloprolifératif chronique SMD : Syndrome myélodysplasique

Environ 70 % des hémopathies malignes sont des lymphomes non hodgkiniensLes types histologiques les plus fréquents sont les lymphomes diffus à grandes cellules B (14 %), les myélomes/plasmocytomes (12 %) et les leucémies lymphoïdes chroniques/lymphomes lymphocytiques (12 %).

9

22

2

0 20 40 60 80 100

0 10 20 30 40 50 60

Loire-Atlantique Vendée

+

-

-

+

NOMBRE DE CAS INCIDENTS D'HÉMOPATHIES MALIGNES EN 2009-2011

LH classiqueLH à prédominance lymphocytaire nodulaire

LNH diffus à grandes cellules BMyélome / Plasmocytome

LLC / Lymphome lymphocytiqueLNH folliculaire

LLP / Maladie de WaldenströmLNH de la zone marginale

LNH du manteauLNH / Leu de Burkitt

Autres LNH B (1)

LNH T/NK à cellules maturesLNH / leucémie lymphoblastique

LNH saiLNH/LH composite

LAMLeucémie myéloïde chronique

Thrombocytémie essentiellePolyglobulie primitive

Splénomégalie myéloideAutres SMP

SMDSMD/SMP (2)

Autres

Syndrome myéloprolifératif

Lymphome non hodgkinien

Leucémie aigue myéloide

Lymphome de Hodgkin

Syndrome myélodysplasique

24

3844

3230

168

34

141115

121

88

63

3711

2

2

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162

484636

2719

163

158

8

304118

1

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2

83

3025

3614

1266

24

116

16

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32

121

81

4

91

2629

2015

58

11

17

310

1433

11

110

21

Nb de cas Taux d’incidence brut 403 64,1 / 100 000

342 51,4 / 100 000

Nb de cas Taux d’incidence brut 237 75,7 / 100 000

170 52,4 / 100 000

Les hémopathies malignes les plus fréquentes par groupe d’âge

Après 75 ans : les lymphomes non hodgkiniens matures (2 cas sur 3) - en particulier les lymphomes diffus à grandes cellules B, les myélomes/plasmocytomes, les leucémies lymphoïdes chroniques/lymphomes lymphocytiques et les lymphomes lymphoplasmocytaires/maladies de Waldenström - et les syndromes myélodysplasiques (1 cas sur 6).

45-74 ans : les lymphomes non hodgkiniens matures (3 cas sur 4), en particulier les leucémies lymphoïdes chroniques/lymphomes lymphocytiques, les lymphomes diffus à grandes cellules B, les myélomes/plasmocytomes et les lymphomes folliculaires.

15-44 ans : les lymphomes non hodgkiniens matures (1 cas sur 3) - en particulier les lymphomes diffus à grandes cellules B, les lymphomes T/NK et les lymphomes folliculaires - et les lymphomes de Hodgkin (1 cas sur 3).

Avant 15 ans : les lymphomes/leucémies lymphoblastiques (1 cas sur 2) et les lymphomes de Hodgkin (1 cas sur 6).

3%

(N = 13)

(N = 62)

(N = 359)

(N = 311)

(N = 8)

(N = 33)

(N = 200)

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LH LNH mature LNH immature LAM SMP SMD Autre

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35%8%

(1) Autres LNH B : inclus les leucémies à tricholeucocytes et les leucémies prolymphocytaires B.(2) SMD / SMP : inclus principalement les leucémies myélomonocytaires chroniques.

Page 4: Éditorial Mieux comprendre les hémopathies malignes · hémopathies et l’évaluation des progrès thérapeutiques, justifiant la coopération clinique engagée entre la Loire-Atlantique

le registre des cancers en bref

Le bureau de l’association- Président : Dr Jacques Berruchon (CHD La Roche-sur-Yon)- Vice président : Pr Leila Moret (CHU Nantes) - Trésorier : Dr Céline Bossard (CHU Nantes)- Secrétaire : Dr Corinne Allioux (CAP SANTE PLUS 44)

L’equipe salariée- Directrice : Dr Florence Molinié- Epidémiologiste : Dr Anne Cowppli-Bony- Assistante de gestion : Magali Metais- Biostatisticiennes : Stéphanie Ayrault, Solenne Delacour- Anatomopathologiste : Dr Nathalie Auffret- Personnel enquêteur : Sophie Amossé, Dr Christine Cerbelaud, Colette Choquet, Gwenaëlle

Ferré, Katia Menanteau, Magali Metais, Dr Anne-Delphine Tagri- Techniciennes de saisie : Aurélie Bouron, Blandine Chauvet, Sophie Landais, Virginie Miché, Marie-Louise Rouvier

Notre équipe

Registre des cancers : Plateau des écoles - 50 route de Saint-Sébastien

44093 NANTES - CEDEX 1Tél. 02 40 84 69 81 - Fax : 02 40 84 69 82

E-mail secrétariat : [email protected]

Site internet : www.santepaysdelaloire.com/registre-des-cancers

Pour plus d’information

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le bulletin d’adhésion 2015

Quelques articles scientifiques du Registre…- Trends in breast cancer incidence and mortality in France

1990-2008. Molinié F, Vanier A, Woronoff AS, Guizard AV, De-lafosse P, Velten M, Daubisse-Marliac L, Arveux P, Tretarre B. Breast Cancer Res Treat. 2014;147:167-75.

- Management of rectal cancer in France in a well-defined population. Desgrippes R, Bouvier V, Delafosse P, Robaszkiewicz M, Molinié F, Trétarre B, Lepage C, Faivre J, Jooste V, Bouvier AM. Eur J Gastroenterol Hepatol. 2014;26:743-7.

- Surveillance des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par les registres des cancers du réseau Francim. Woronoff AS, Trétarre B, Champenois V, Duport N, Bara S, Lapôtre-Ledoux B, Grosclaude P, Marrer E, Velten M, Delafosse P, Molinié F. BEH n° 13-14-15 (20 mai 2014).

- Are prognostic factors more favorable for breast cancer detected by organized screening than by opportunistic screening or clinical diagnosis ? A study in Loire-Atlantique (France). Vanier A, Leux C, Allioux C, Billon-Delacour S, Lombrail P, Molinié F. Cancer Epidemiol. 2013;37:683-7.

- Trends in incidence of breast cancer among women under 40 in seven European countries: a GRELL cooperative study. Leclère B, Molinié F, Trétarre B, Stracci F, Daubisse-Marliac L, Colonna M. Cancer Epidemiol. 2013;37:544-9.

- Waiting time disparities in breast cancer diagnosis and treatment: a population based study in France. Molinié F, Leux C, Delafosse P, Ayrault-Piault S, Arveux P, Woronoff AS, Guizard AV, Velten M, Ganry O, Bara S, Daubisse-Marliac L, Trétarre B. The Breast. 2013;22:810-6.

- Life expectancy estimates as a key factor in over-treatment: the case of prostate cancer. Delpierre C, Lamy S, Kelly-Irving M, Molinié F, Velten M, Trétarre B,Woronoff AS, Buemi A, Lapôtre-Ledoux B, Bara S, Guizard AV, Colonna M, Grosclaude P. Cancer Epidemiol. 2013;37:462-8.

- Risk of lung cancer associated with occupational exposure to mineral wools: updating knowledge from a French population-based case-control study, the ICARE study. Guida F, Paget-Bailly S, Lamkarkach F, Gaye O, Ducamp S, Menvielle G, Papadopoulos A, Matrat M, Févotte J, Cenée S, Cyr D, Schmaus A, Carton M, Radoï L, Lapôtre-Ledoux B, Mo-linié F, Luce D, Stücker I. J Occup Environ Med. 2013;55:786-95.

- Unbiased estimates of long-term net survival of hemato-logical malignancy patients detailed by major subtypes in France. Monnereau A, Troussard X, Belot A, Guizard AV, Woronoff AS, Bara S, Lapôtre-Ledoux B, Iwaz J, Trétarre B, Maynadié M and The French Network of Cancer Registries (FRANCIM). Int J Cancer. 2013;132:2378-87.

Ainsi que d’autres articles issus des groupes de travail : FRANCIM, GRELL, EUROCARE, CONCORD…

Autres publications du Registre- Épidémiologie du cancer en Loire-Atlantique. Période

2009-2011.- Épidémiologie du cancer en Vendée. Période 2009-2011.

Participation à d’autres rapports :- Estimation nationale de l’incidence et de la mortalité

par cancer en France entre 1980 et 2012. Partie 1 - Tumeurs solides. Binder-Foucard F, Belot A, Delafosse P, et al. Rapport InVS - FRANCIM - INSERM - HCL - INCa. Juillet 2013.

- Estimation nationale de l’incidence des cancers en France entre 1980 et 2012. Partie 2 - Hémopathies malignes. Monnereau A, Remontet L, Maynadié M, et al. Rapport InVS - FRANCIM - HCL - INCa. Septembre 2013.

- Tendances récentes des données d’affections de longue durée : intérêt pour la surveillance nationale de l’incidence des cancers. Période 2000-2010. Rogel A, Remontet L, Grosclaude P, et al. Rapport InVS – Département des maladies chroniques et traumatismes. Mars 2013.

- Dépistage des cancers dans la région Pays de la Loire et ses cinq départements. Tableau de bord des indicateurs de fréquence et de couverture du dépistage pour les cancers du sein, du côlon-rectum et du col de l’utérus. Rapport ORS Pays de la Loire. Mars 2013.

- Survie des personnes atteintes de cancer en France, 1989-2007 - Etude à partir des registres des cancers du réseau Francim. Grosclaude P, Remontet L, Belot A, et al. Rapport InVS - FRANCIM - HCL - INCa. Février 2013.

NOS PUBLICATIONS récentes

Des informations sur l’épidémiologie des cancers à votre disposition sur Internet

Site du registre EPIC-PL : http://www.santepaysdelaloire.com/registre-des-cancers/Site de l’InVS (incidence nationale 2012) : http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-chroniques-et-traumatismes/Cancers/Surveillance-epidemiologique-des-cancers/Estimations-de-l-incidence-et-de-la-mortaliteSite ECO (incidence européenne) : http://eco.iarc.fr/Site du CIRC (incidence mondiale) : http://www-dep.iarc.fr/

Télécharger en lignenos rapports et bulletins

sur notre site Internet

REMERCIEMENTS

Nous remercions l’ensemble de nos partenaires publics et privés notamment les laboratoires d’anatomie pathologique et de cyto-hématologie, les établissements de soins, l’Assurance Maladie, CAP Santé Plus 44, Audace, l’ARS et tous les médecins qui contribuent au fonctionnement du Registre en routine.

NOS PARTENAIRES FINANCIERS POUR L’ACTIVITÉ EN ROUTINE

Les études sont financées par appel à projets.

JOURNAL D’EPIC-PL : Registre général des tumeurs de Loire-Atlantique et Vendée Comité de rédaction : S. Ayrault, S. Delacour, V. Miché, Dr A. Cowppli-Bony, Dr F. Molinié Maquette : Tant & Plus Impression : Pixelfab Photo : Fotolia