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DANS CE NUMÉRO : La gratuité à l’université Déréglementation et commerce des services Échos des regroupements Lutte populaire à Oaxaca Développement d’une alternative politique progressiste

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Page 1: DANS CE NUMÉRO: • La gratuité à l’université ...gratuité dans les universités. Le choix démocratique logique pour une société qui veut transmettre un legs d’appui aux

DANS CE NUMÉRO :• La gratuité à l’université• Déréglementation et commerce

des services• Échos des regroupements• Lutte populaire à Oaxaca• Développement d’une alternative

politique progressiste

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2 CaRNets, no 16 – HIVER 2007

La gratuité à l’universitéVers le droit à l’éducation

supérieureNNous saurons bientôt si des transferts fédéraux seront octroyés

à l’éducation postsecondaire. Le gouvernement Harper a prissoin de gérer cette question en vue des élections. Quant au gou-vernement du Québec, il a annoncé des injections pour les univer-sités et les cégeps qui sont loin de rencontrer les besoins expri-més, même par les instances patronales. Or, ce n'est ni par desinjections ponctuelles, ni en remettant en question des choixsociaux que l’on pourra soutenir le développement du Québec.C’est pourtant ce que ciblent ces gouvernements, et plus particu-lièrement le dégel des droits de scolarité.

Jean-Marc Fournier devrait rendre publique tôt ou tard une étude qu’il a comman-dée au sujet de la question des droits de scolarité. Aussi, de nombreuses voixappellent à un dégel qui constituerait une condition pour un nouveau contratsocial entre les étudiantes et les étudiants et les contribuables. Une conjoncturedéterminante quant à l’avenir de l’enseignement supérieur semble vouloir s’ouvriravec un tel débat. Comment peut-on envisager un tel dégel sans s’inscrire dansune philosophie du mérite ou de l’excellence? Dégeler les droits de scolarité,même de manière retenue, c’est admettre finalement qu’il n’y a pas d’avenir à lagratuité dans les universités. Le choix démocratique logique pour une société quiveut transmettre un legs d’appui aux jeunes doit s’appuyer sur une perspectivefondée sur la gratuité en éducation, y compris pour l’enseignement supérieur.

Il devient de plus en plus évident que plusieurs partisans du statu quo appelleront audégel en alléguant qu’une hausse qui respecte l’inflation ne change rien. Le fond dela question réside plutôt dans le sens à donner à l’accessibilité et nous renvoie austatut de l’enseignement supérieur dans notre société. Dans une économie du savoir,l’enseignement supérieur peut-il être un droit accordé à toutes et tous ?

En cette matière, Faisons payer les riches semble le leitmotiv de la droite bien pen-sante qui veut porter des coups à l’universalité des politiques sociales. Pour la plu-part des jeunes, la charge financière qu’implique la poursuite d’études supérieuresne se réduit pas aux droits de scolarité. On voudrait faire de cette taxation à laconsommation de l’éducation un mécanisme de redistribution des richesses !Pourtant, les droits de scolarité ne représentent que 12 % du budget des universités.

Même dans un contexte de gratuité scolaire, des politiques d’aide financière sontnécessaires pour permettre aux moins nantis l’accès à l’enseignement universitaire.L’éducation demeure une responsabilité sociale que l’État doit prendre en charge,et ce, à tous les niveaux. Cette responsabilité de l’État doit assurer à tous – et enparticulier aux jeunes moins fortunés – la dignité nécessaire à la réussite. De plus, ilimporte qu’elle demeure indépendante d’intérêts particuliers dans une société qui,comme la nôtre, est continuellement traversée par de tels tiraillements.

Il faut trouver des sources récurrentes de financement. Il faut aussi examiner d'autrespistes : au plan fiscal, notamment avec les entreprises, celle des abris fiscaux. La pre-mière échéance électorale, probablement celle du Québec, sera pour nous une occa-sion de faire valoir la nécessité d’un meilleur financement pour l’enseignement.

Ronald CameronPrésident

3 LLeess cchhrroonniiqquueess dduu ccoommiittééÉÉccoollee eett ssoocciiééttéé :: EExxtt rraaiittss ddee tteexxtteess

4 Position de la FNEEQ sur la consultation du gouvernement canadien concernant l’AGCS

6 Échos des regroupements :-- LLaa lluuttttee ppoouurr llaa rrééiinnttééggrraattiioonn

dduu pprrééssiiddeenntt dduu ccoollllèèggee LLaaSSaallllee-- CCééggeepp :: ccaammppaaggnnee ddee sseennssiibbiilliissaattiioonn

ppoolliittiiqquuee-- LLaa nnééggoocciiaattiioonn cchheezz lleess cchhaarrggééss ddee ccoouurrss

8 LLuuttttee ppooppuullaaiirree àà OOaaxxaaccaa

10 DDéévveellooppppeemmeenntt dd’’uunnee aalltteerrnnaattiivvee ppooll iitt iiqquuee pp rroo gg rreessssiissttee aauu QQuuéébbeecc ddaannss llee ccoonntteexxttee éélleeccttoorraa ll

14 Forum social québécois

15 Prochain congrès de l’IÉ - Fneequeries

MOT DU PRÉSIDENTSOMMAIRE

Carnets est la publication officielle de la Fédérationnationale des enseignantes et des enseignants du Québec(FNEEQ–CSN). La FNEEQ représente plus de 23 500 membresdans les cégeps, établissements privés et universités. AuQuébec, elle est l’organisation syndicale la plus représentativede l’enseignement supérieur.

FNEEQ-CSN1601, avenue De Lorimier, Montréal (Québec) H2K 4M5Tél. : 514 598-2241 – Téléc. : 514 598-2190 [email protected] www.fneeq.qc.ca

Rédacteur en chef : Ronald Cameron Coordination et rédaction : France Désaulniers Révision : Nicole Laguë Collaborations : Marie Blais, Odette Lefrançois, Claire Tremblay, Jean TrudellePhoto de la couverture : Claude LafranceGraphisme : Brunel DesignImpression : Les travailleuses et les travailleurssyndiqué-es d’Impart Litho (division Trimocom)Tirage : 4500 exemplaires

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada

8 mars 2007

Toute l'égalitéL'égalité pourtoutesMissioninachevée !

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Les chroniquesdu comité École et société

Ainsi, le sous-financement estune façon détournée d’obligerles institutions à trouver desrevenus autrement, ce qui peutparfois conduire à une forme deprivatisation déguisée d’activitéspourtant considérées essen-tielles. Le sous-financement créedes pressions pour que les éta-blissements d’enseignement re-cherchent des fonds privés,créent des fondations et déve-loppent des partenariats, faisantcraindre une importante perted’autonomie et la soumission àdes impératifs éloignés de leurmission. Il met en concurrenceles institutions et les program-mes pour l’obtention de cesmêmes fonds. Il opère une dis-tinction entre les disciplines

rentables et celles qui le seraientmoins, celles dans lesquelles onsera prêt à investir et celles donton doute de la valeur économi-que. À l’instar de l’entrepriseprivée, une discipline qui nepourra ou ne voudra pas s’ali-menter à certaines sources devraêtre abandonnée. Cette néces-sité de se tourner vers desfonds extérieurs ne peut êtrerencontrée sans un déplacementdu centre de décision dans uncontexte où les intérêts doiventêtre partagés entre celui quifinance et celui qui bénéficie dufinancement. Cela pose la ques-tion de l’autonomie et de laliberté académique, tant indivi-duelle que collective. (…) ▲

L’enseignement supérieur en mal de financement : point de vue prospectif

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ÀÀla suite du dernier congrès, le comitéÉcole et société de la FNEEQ a entre-

pris la production d’articles pour diffusionpar les journaux syndicaux. Composéd’enseignantes et d’enseignants en prove-nance des trois regroupements, ce comitéfédéral fournit des analyses qui enrichis-sent la réflexion des membres et des ins-tances sur les problématiques actuelles etnouvelles en éducation.

Quatre articles ont été produits depuis lecongrès. Un premier publié en septembredernier porte sur les stratégies de résis-tance aux efforts de libéralisation desservices publics à travers les négocia-tions sur l’Accord général sur le commer-ce des services (AGCS). Un deuxièmetransmis en novembre s’intitule Uneségrégation scolaire insidieuse et porte surles différenciations rencontrées dans les

orientations des écoles primaire etsecondaire dans le système scolaire qué-bécois. Un troisième concerne le finan-cement de l’enseignement supérieur. Ledernier, publié en février, aborde desenjeux liés aux technologies de l’infor-mation. Nous reproduisons des extraitsde deux contributions. On peut lire et se procurer ces articles sur le sitewww.fneeq.qc.ca. ▲

Une ségrégationscolaire insidieuse Le droit de sélectionner est aucoeur du problème (soulevé parla discussion sur la diversificationde l’offre de formation – ndlr) etle moins qu’on puisse dire, c’estque le MELS fait preuve à cetégard d’un certain laxisme. Re-mettre en question la pratique desélection par l’école, ce n’est paschercher à niveler par le bas. Celane signifie pas abaisser les stan-dards: c’est un appel à donner àchaque élève une égale possibilitéd’épanouissement et de dépasse-ment. Si l’importance d’acquérirune formation de qualité, la né-cessité de lutter contre le décro-chage et le besoin d’un pôle struc-turé d’appartenance pour le jeu-nes, entraînent le besoin d’uneécole capable de jouer auprès desjeunes un rôle plus large quecelui de seulement instruire, alorsil faut admettre que cela concer-ne tous les jeunes.

Il faut promouvoir pour touteset tous une école capable de sepréoccuper davantage de toutesles dimensions de la personne,capable d’offrir à cet égard desactivités qui concourent nonseulement à socialiser les jeuneset à développer leur personnalité,mais qui peuvent aussi, dansbien des cas, se révéler le levierindispensable à la réussite aca-démique. (…)

Les membres du comité École et société sont élus par le congrès. Le comité actuel est composé de MarielleCauchy du cégep de Saint-Laurent, de Laval Rioux de l’Université de Montréal, de Robert Robitaille ducégep Limoilou et de Claude Vaillancourt du Collège André-Grasset. Il est sous la responsabilité politique deJean Trudelle, deuxième vice-président de la FNEEQ.

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La FNEEQ s’objecteà la déréglementation en matière

du commerce des servicesLes travaux du gouvernement canadien en matière de commerce international témoignent d’une bellecontinuité entre les principaux partis candidats au pouvoir au fédéral. En effet, depuis l’élection du gou-vernement Harper, ces travaux sont dirigés par David Emerson, éludéputé libéral en 2006, passé au Parti conservateur avec commerécompense, le ministère du Commerce international. La malchance l’apoursuivi à l’été 2006, alors que les travaux de l’Organisation mondia-le du commerce (OMC) en vue de réaliser une entente sur l’Accordgénéral sur le commerce des services (AGCS) ont été suspendus à lasuite de désaccords sur les questions agricoles. Depuis, son ministères’affaire à trouver des avenues afin de positionner le Canada commeun acteur dans la relance des pourparlers, sans négliger, bien entendu,la multiplication d’ententes bilatérales.

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Marie Blais

Vice-présidente de la FNEEQ

C’est dans ce contexte que le ministère du Commerce inter-

national a entrepris de consulterdifférents groupes, dont plu-sieurs syndicats de l’enseignementqui s’étaient faits remarquer parleurs interventions répétées auprèsdes ministres de l’Éducation desprovinces canadiennes sur ce sujetet qui avaient cherché à interpel-ler l’équipe canadienne de négo-ciation à l’OMC. Considérant les

discussions tenues au sein de laFNEEQ sur le sujet, entre autreslors du plus récent congrès, laparticipation à la consultationafin d’associer notre voix à celleset ceux qui veulent faire échec àune plus grande déréglementa-tion du commerce des servicesest apparue comme incontour-nable. Nous présentons ici unrésumé de la position transmise àMaria Isolda Guevara, directricede la politique commerciale duministère de monsieur Emerson.

Le critère de nécessité

Comment faire pour libéraliser lecommerce des services sans heurtertrop directement la souverainetédes gouvernements qui agissentau nom de l’intérêt public ? Pourrésoudre ce problème, le ministèreavance l’idée de s’appuyer sur lecritère de nécessité comme balisesuffisante pour déterminer ce quipourrait être tolérable commedéréglementation. Pour les parti-sans de l’AGCS, comme le gouver-

nement canadien, ce critère éta-blit que la réglementation inté-rieure d’un État ne peut constituerun obstacle non nécessaire aucommerce. La position canadien-ne soutient donc que l’inclusiond’un tel critère n’entravera pas ledevoir du gouvernement au regardde l’intérêt public, car il fera recon-naître le droit des gouvernementsà adopter des règlements en ac-cord avec des objectifs nationaux.Or le hic, c’est que, dans le cadrede l’AGCS, l’instance qui a le pou-voir de décider si une politiqueconstitue un obstacle non néces-saire, c’est un tribunal de l’OMC…

La position canadienne souhaite à lafois l’inclusion du critère de nécessitéet en baliser les effets. Cette positioncherche à « concilier l’inconciliable ».Comment un tribunal de l’OMCpeut-il, en tranchant sur la naturerestrictive d’une mesure, ne pasremettre en cause la légitimité d’unepolitique nationale ? Prenons le casde la législation linguistique québé-coise (…). Cette législation pourrait

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être considérée comme un obstacle aucommerce, en particulier dans les sec-teurs de la distribution, de l’affichageet de la publicité. Comment un tribu-nal de l’OMC pourrait-il saisir l’im-portance de cette législation pour lasociété québécoise? C’est pourquoila FNEEQ a exprimé son opposi-tion à l’introduction d’un tel critè-re de nécessité.

Exclure tout le champ de l’éducation

Pour le ministère, la déréglementa-tion ne s’appliquerait qu’aux servi-ces pour lesquels le Canada auraitpris des engagements. Or, le Canadaexclut déjà la santé, l’éducationpublique et les services sociaux.L’exclusion de l’éducation publiqueplutôt que l’éducation en tantque secteur, est-elle suffisante ?Quels établissements répondent à cecritère ? Des établissements entière-ment financés par l’État ? Le sous-financement a conduit les universitésà diversifier leurs sources de revenuset à ouvrir leurs portes au finance-ment privé. Étant donné l’importancede ce financement privé, l’ensei-gnement supérieur pourrait-il êtrelibéralisé ? (…) L’éducation, du pri-maire à l’université, ne peut êtreassimilée à un service comme un

autre et (…) il est donc primordialque le Canada exclue le secteur de l’éducation des négociations del’AGCS, soutient-on dans la lettretransmise au ministère.

À propos des exigences et des procédures

Dans une entente commerciale dutype de l’AGCS, on prévoit que lesexigences et les procédures deman-dées aux fournisseurs de servicesen regard des licences, des qualifi-cations et des normes techniquesdevraient être équitables, quelque soit l’origine du fournisseur.Autrement dit, la réglementationdevrait être la même. Si l’enseigne-ment supérieur ou l’éducation auxadultes devait être inclus dansde tels accords, comment seraientinterprétées et appliquées ces pres-criptions ?

Actuellement, le gouvernement duQuébec habilite les fournisseurs deservice en matière d’enseignementsupérieur. Les universités et les collè-ges québécois sont les seuls à décer-ner ce service. Lors d’échanges inter-universitaires sur le sol québécois, lesuniversités québécoises restent maî-tres d’œuvre. Dans un contexte delibéralisation des échanges, est-ce

que des universités ou des pour-voyeurs de services étrangers pour-raient être accrédités ? Est-ce que lesuniversités étrangères auraient accèsau financement public, soit les sub-ventions du Ministère de l’Éducation,du Loisir et du Sport du Québec ?Est-ce que des universités étrangèrespourraient, comme les universitésquébécoises, élaborer des program-mes et décerner des diplômes ? Est-ceque la libéralisation des marchéspourrait remettre en cause les droitsde scolarité des universités québé-coises qui sont les plus bas en Amé-rique du Nord ? soutient-on dans lacorrespondance transmise.

Compte tenu de l’intérêt com-mercial de l’enseignement supé-rieur, les pressions se feront deplus en plus sentir sur le Canadapour qu’il décide de l’inclure. Lanécessité de protéger les droitsdes États à légiférer dans desquestions aussi névralgiques queles services, et plus spécifique-ment en matière d’éducation,ainsi que la nécessité d’exclurele secteur de l’éducation desnégociations de l’AGCS, conduitla FNEEQ-CSN à réprouver toutesdémarches visant une plus grandelibéralisation des services. ▲

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OdetteLefrançois

Déléguée à la coordination duregroupement privé

Le 1er novembre 2006, Maurice L’Éplattenier, président du syn-

dicat du Collège LaSalle, étaitcongédié. Après avoir été suspendu,puis rencontré deux fois, la direc-tion, lui reprochant d’avoir man-qué de « loyauté», le remerciait.

La FNEEQ a alors requis les servicesde Mario Évangéliste, avocat auservice juridique de la CSN, pour lereprésenter au ministère du Travail,considérant que ce congédiementen était un pour activités syndica-

les. Dans un premier temps, uneordonnance de sauvegarde a étéobtenue, permettant à monsieurL’Eplattenier d’avoir accès au collè-ge et de continuer à voir aux affai-res du syndicat, qui s’apprête àdéposer un projet de convention,cette ordonnance devançait deplus les dates d’audience.

Les 4, 5, 6, 18, 20 et 21 décembre2006, les parties en cause ont faitdéfiler témoin sur témoin. MauriceL’Eplattenier a reçu entre tempsl’appui de nombreux syndicats ve-nus manifester devant le CollègeLaSalle, et des membres de son syn-dicat présents en grand nombre àl’assemblée générale du 14 décem-bre 2006. Au moment de mettresous presse, nous recevions la déci-

sion de la CRT qui rejette la plain-te. Nous comptons aller en révi-sion de cette décision et nous fixe-rons rapidement à l’arbitrage lesgriefs déposés pour ce même con-gédiement. Le collège a démontréune attitude antisyndicale et laFNEEQ fera valoir les droits deMaurice L’Eplattenier ▲

Jean Trudelle

Vice-président, responsable duregroupement cégep

L ’opération de sensibilisation politique lancée par la FNEEQ-

CSN, en réponse à l’inique loi 43,aura tout autant dérangé les édito-rialistes de droite qu’elle a pu, surle terrain, connaître un vif succès.De dictées en débats contradictoi-res, de travaux scolaires en lectu-res publiques, la brochure Demainvous appartient : parlons politique ! aété utilisée avec succès et a pu re-joindre des dizaines de milliers decégépiennes et de cégépiens.

Les neuf textes de la brochure, loind’être présentés comme des prêts-à-penser, on été écrits dans une

perspective pédagogique, offrantsur des enjeux importants de la po-litique québécoise une vision diffé-rente, appelant à la discussion et àla réflexion.

Oui, pour reprendre l’expressiond’un critique, notre jupon dépassaità gauche. Nous ne le cachions pas !Dans un environnement médiati-que où on a souvent l’impressionque le jupon balaie le plancher àdroite, ce n’est pas de trop !

Les étudiantes et les étudiants ont,dans l’ensemble, fort bien reçu lestextes et participé avec enthou-siasme aux activités diverses qui leprenaient pour thème. Non, lesjeunes auxquels nous enseignonsne sont ni individualistes ni naïfs.Ils questionnent, ils réfléchissent,ils veulent savoir. Et pour beau-coup, ils sont prêts à s’engager.

L’opération de sensibilisation poli-tique menée dans les cégeps n’estpeut-être pas étrangère à l’attache-ment qu’ils ont démontré, récem-ment, envers la qualité des ser-vices publics, dans un récent son-dage. Nos actions portent ! ▲

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Collège LaSalle

Un congédiement injustifié

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Un succès qui dérange

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Marie Blaisvice-présidente

Claire Tremblaydéléguée à la coordination du regroupement université

Les syndicats de l’Université Laval,de l’Université de Montréal ainsi

que celui des tuteurs et tutrices dela Téluq sont en négociation depuisl’été dernier. Ceux de l’Université duQuébec en Outaouais, à Chicoutimiet à Rimouski en sont à leur début.La poursuite du rattrapage salarialet celle d’une meilleure intégrationdemeurent un enjeu majeur. Maisles syndicats ont aussi la volontéd’améliorer l’accès au travail et lesconditions d’enseignement.

Malgré les différents rythmes denégociation, le regroupement uni-versité travaille à coordonner sesactions afin de bien appuyer les né-gociations locales. Dans ce cadre,les syndicats et la coordination fontdes représentations auprès des re-présentants politiques pour mieuxfaire connaître la contribution deschargé-es de cours dans les établis-sements universitaires, notammentleur participation à des tâches

autres que l’enseignement. Pourappuyer ces démarches, la FNEEQpublie le résultat d’une enquêtequ’elle a menée au sujet de la situa-tion des chargés-es de cours sous laforme d’une brochure esquissantun tableau de leur contribution aumaintien de la qualité de l’ensei-gnement.

La répartition des sommes annon-cées pour les universités sera l'objetd'un arbitrage dans les établisse-ments. Les chargées et chargés de

cours constituent un maillon essen-tiel dans l’enseignement universi-taire. Les syndicats de chargé-es decours devront s’assurer d’obtenir lesmoyens d'assumer pleinement leursresponsabilités en ce qui concernela formation des étudiantes et desétudiants, contribuant ainsi, à unemission essentielle des universités.Dans la bataille qui s’annonce pourun financement adéquat en éduca-tion, ils ne manqueront certes pasde se manifester. ▲

CaRNets, no 16 – HIVER 2007 7

La négociation regroupéedes chargés-es de cours est bien engagée

regroupements

Alors que les annonces du gouvernement Harper sur le financement de l’enseignement postsecondai-re se laissent désirer et que le gouvernement Charest recycle de maigres annonces de réinvestissementpour montrer sa bienveillance à la veille d’une période électorale, les syndicats de chargées et de char-gés de cours, coordonnés au sein de leur instance sectorielle à la FNEEQ-CSN, le regroupement univer-sité, intensifient les négociations dans les différents établissements universitaires.

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8 CaRNets, no 16 – HIVER 2007

France Désaulniers

Conseillère aux communications

Depuis plus de 20 ans, le syndi-cat des enseignantes et des

enseignants de la région de Oaxacadans le sud du Mexique présentaitdes demandes au gouverneur del’État pour améliorer les conditionsd’étude et de travail en éducation.Selon les réponses gouvernemen-tales, la mobilisation se développaitau printemps afin d’appuyer lesrevendications. En janvier 2006,celles-ci portaient sur les salaires etpour l’obtention de plus de ressour-ces matérielles et financières. Enmai de la même année, le syndicatenseignant amorce la mobilisationen organisant un campement aucœur de la ville de Oaxaca, capitalede la région du même nom. Maisen 2006, la situation évolue versun affrontement majeur.

Les manifestations se voulaient sousle signe de la non-violence. On nesouhaitait pas envoyer le signald’une militarisation du conflitcomme au Chiapas. Mais les évé-nements ont amené à dresser desbarricades, à fusionner les mou-vements de lutte dans une Assem-blée populaire du peuple deOaxaca (APPO), à mettre en placedes milices d’autodéfense. Desfemmes prennent d’assaut la télé-vision régionale, les étudiantes etles étudiants occupent l’université,les paysans autochtones se joi-

gnent aux rassemblements dans lacapitale, toutes et tous manifestentleur colère et appuient la lutte dessalariés de l’éducation.

Il le fallait bien, car le 14 juin 2006,vers 4 heures du matin, la police faitirruption à l’hôtel appartenant aucorps enseignant où logent les diri-geants et prend d’assaut la rue « 20de noviembre », expulsant les ensei-gnants qui occupent alors le centre dela ville. Des bombes lacrymogènes etde l’armement de haute puissance estutilisé. C’est une véritable bataille.Les enseignants et le peuple qui lesaccompagne repoussent cette cruelleagression. Mais la police de Oaxacaet de l’État envahissent détruisent leslocaux syndicaux qui abritent lesappareils de Radio Plantón. Vers 11heures du soir, des hélicoptères survo-lent l’endroit, lançant des bombes augaz sur les enseignants, parvenus àdéloger la police de l’édifice syndical.(selon l’intervention de Raquel

Manzano, au conseil fédéral de laFNEEQ). C’est le début d’une suited’affrontements qui va durer pasmoins de 6 mois.

Avant de quitter le pouvoir, VincenteFox envoie la police fédérale enappui à celle du gouverneur Ruizqui refuse de démissionner. Ondénombre plus d’une vingtaine demorts, plusieurs assassinats ciblés,une soixantaine de disparus, plusde deux cents arrestations impli-quant la torture. Un jeune journa-

Lors de la dernière réunion du conseil fédéral de la FNEEQ,nous avons accueilli une délégation mexicaine, dont deuxpersonnes représentant la section 22 qui regroupe l’en-semble du personnel en éducation de la région de Oaxaca.Ce fut une occasion sans pareil de prendre conscience dela profondeur de la bataille qui se déroule depuis un an etqui n’est toujours pas réglée dans cette région d’Amérique.Par ailleurs, cette invitation de la FNEEQ a permis d’orga-niser une tournée éclair. Ainsi, des assemblées publiquesse sont tenues non seulement à Montréal et Québec,mais aussi à Winnipeg, London et

Vancouver, avec le concours d’organismes de solidaritédont l’Observatoire des Amériques, CISO et le Comité desoutien avec le peuple de Oaxaca de la région de Québec.Toutes ces activités ont aussi amené la CSQ et la FNEEQ àintervenir conjointement en faveur du respect des droitshumains et à appeler à la solidarité enseignante duQuébec avec la lutte de celles et ceux qui font le mêmemétier dans cette région toujours couverte par l’ALÉNA !Brève chronique d’un conflit peu connu dans l’arrière-courdu géant américain.

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Le combat du peuple de Oaxaca

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liste américain des médias alterna-tifs, Bradley Hill, est tué le 27 octo-bre 2006. On a procédé à des arres-tations au beau milieu des courspour enfermer des membres ducorps enseignant dans des prisons àl'autre bout du pays ! Mentionnonsaussi que cette politique poursuiviepar les autorités régionale et fédéra-le a obtenu un soutien incroyablede la part de la direction du syndi-cat officiel mexicain qui a entreprisà mettre en place une section syn-dicale parallèle à Oaxaca pour divi-ser le mouvement.

Lorsque les responsables mexi-cains de la coalition trinationaleont fait appel à une brigade inter-nationale en décembre dernier, laFNEEQ a répondu à l’appel sanshésiter en y déléguant ChristianeMalet qui représentait , avecSébastien Bouchard de la CSQ, lesenseignantes et les enseignantsdu Québec. Conçue comme unmoment de visibilité internationa-le, cette mobilisation a sans doutecontribué à la libération d’unetrentaine de prisonniers arrêtésdurant les événements de l’au-tomne. Mais la lutte continue. ▲

Georgina Yalin, représentante de la coordination mexicaine de la Coalition trinationale, Enrique Rueda, secré-taire général de la section 22 du Syndicat de l’enseignement SNTE et Raquel Cruz Manzano, secrétaire auxaffaires syndicales de la même organisation se sont adressés aux délégations réunies en conseil fédéralen janvier dernier. Sur la photo, on reconnaît Christiane Malet, du comité d’action internationale qui a assu-ré la traduction et Ronald Cameron, le président de la FNEEQ. Vous trouverez sur le site de la fédération undocument de leur présentation ainsi que les résolutions adoptées par la coalition trinationale et le conseilfédéral de la FNEEQ.

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a en appui à la lutte enseignante

À Vancouver, la coalition trinationaleplanifie une stratégie d’action pour

soutenir la lutte de Oaxaca

UUnnee tt rreennttaaiinnee ddee ppeerrssoonnnneess ddéélléégguuééeess dd’’oorrggaanniissaatt iioonnss ssyynnddiiccaalleess eennsseeii--ggnnaanntteess ddee ttoouutt llee ccoonnttiinneenntt nnoorrdd--aamméérriiccaaiinn ssee ssoonntt rrééuunniieess àà VVaannccoouuvveerr àà llaaffiinn ddee jjaannvviieerr ppoouurr ddééffiinniirr uunnee ssttrraattééggiiee dd’’aaccttiioonn eenn vvuuee ddee ssoouutteenniirr llaa lluutttteeddeess eennsseeiiggnnaanntteess,, ddeess eennsseeiiggnnaannttss eett dduu ppeeuuppllee ddee OOaaxxaaccaa.. DDeess ddéélléégguuééss ddee44 pprroovviinncceess ccaannaaddiieennnneess,, ddeess ÉÉttaattss--UUnniiss eett dduu MMeexxiiqquuee oonntt ccoonnvveennuu ddeemmeenneerr ccoonnjjooiinntteemmeenntt ddeess aaccttiioonnss ttoouutt aauu ccoouurrss ddee llaa pprroocchhaaiinnee aannnnééee.. JJeeaannTTrruuddeellllee rreepprréésseennttaaiitt llaa FFNNEEEEQQ.. VVooiiccii lleess ffaaiittss ssaaiillllaannttss ddee llaa rreeccoommmmaannddaattiioonnaaddooppttééee lloorrss ddee cceettttee rreennccoonnttrree ddee llaa CCooaalliittiioonn ttrriinnaattiioonnaallee eenn ddééffeennssee ddeell’’éédduuccaattiioonn ppuubblliiqquuee eett qquuii rreegg rroouuppee lleess ssyynnddiiccaattss eennsseeiiggnnaannttss dduu CCaannaaddaa,,ddeess ÉÉttaattss--UUnniiss eett dduu MMeexxiiqquuee..

• Poursuite des efforts à mener sur le gou-vernement mexicain pour obtenir la libé-ration des tous les prisonniers politiques,pour la levée de tous les mandats d’arres-tation politique, pour que les respon-sables soient punis pour les disparitionset les assassinats ; appui à la demande dedémission du gouverneur Ruiz ;

• Respect de la démocratie syndicale dusyndicat enseignant de Oaxaca et opposi-tion à la création d’une section parallèle ;

• Intervention auprès de l’IE pour qu’elleprévoit soulever la question lors du pro-chain congrès à Berlin, pour qu’elle enfasse un axe central de la journée mon-diale des enseignantes et des enseignants

le 5 octobre 2007, pour qu’elle fasse desreprésentations auprès de l’OIT afin quecelle-ci engage une enquête sur les évé-nements en lien avec les conventionsinternationales ;

• Tournée au Canada et aux États-Unis d’unedélégation de Oaxaca en avril avec commeun moment culminant le 1er mai 2007 àNew York pour exercer des pressions surl’ONU afin qu’elle adopte une résolution;

• Mise sur pied un site Internet et enquêtesur la valeur de la consommation de bienset services en provenance du Mexique etde la région de Oaxaca de la part desmembres des affiliés de la coalition trina-tionale.

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Convictions politiqueset choix stratégiques

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LE DÉVELOPPEMENT D’UNE ALTERNATIVE POLITIQUE P

Ronald Cameronprésident de la FNEEQ

Au détour des conjonctures, le mouvement syndical, La

FNEEQ incluse, a adopté diffé-rentes résolutions concernant lanécessité de développer une alter-native politique progressiste auQuébec afin d’offrir aux salarié-esune avenue politique correspon-dant à leurs aspirations. De nom-breux congrès ont adopté desrésolutions en ce sens. Plus récem-ment, à l’occasion des assembléesde sensibilisation politique miseen œuvre par la CSN dans diffé-rentes régions du Québec, cettequestion fut aussi soulevée.

Avec l’adoption du décret des con-ditions de travail dans le secteurpublic, l’intégrité du pouvoir poli-tique est à nouveau questionnée.Quelle est la solution de rechange

qui peut permettre un changementréel qui aille dans le sens des inté-rêts des citoyennes et des citoyensainsi que des salarié-es. Force est deconstater le chemin à parcourir sion considère l’expérience vécue àquelques reprises avec la composi-tion des gouvernements successifsque le Québec a connu.

À l’aube du déclenchement desélections générales et dans lessuites des orientations prises parle mouvement syndical à cetégard, nous avons voulu rendreaccessibles les réflexions straté-giques qui se développent actuel-lement au Québec à ce sujet. Pource faire, nous avons choisi de nousadresser directement aux acteursde propositions en ce sens afin derendre crédible leur action. Dansle respect de l’autonomie politi-que des syndicats et considérant lerôle social que nous pouvons

jouer, nous croyons préférable dedévelopper ainsi une telle ouver-ture politique au lieu de définirune ligne de conduite déterminée.Nous avons donc rencontré AmirKhadir et Françoise David pourQuébec solidaire, et Marc Laviolette,de SPQ libre ! Amir Khadir est mé-decin et a milité à divers niveauxaux plans social et international.Françoise David a particulièrementfait sa marque à titre de présidentede la Fédération des femmes duQuébec et comme une des initia-trices de la Marche mondiale desfemmes en 2000. Marc Laviolette aété président de la CSN de 1999 à2002 et est actuellement vice-pré-sident de la Fédération de la métal-lurgie à la CSN. Les entrevues ontété réalisées par Ronald Cameronet France Désaulniers. Elles ont étérevues par les interlocuteurs. ▲

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Entrevue réalisée le 5 décembre 2006

Carnets : Le premier congrès de Québecsolidaire (QS,) depuis sa fondation enfévrier 2006, vient de se dérouler. Cetterencontre avait pour but l’adoptiond’engagements électoraux. QS est-ilprêt pour les prochaines élections?

Françoise David : Presque. On val’être au moment où les électionsseront déclenchées ! Nous avonsadopté 25 engagements qui reflè-tent la volonté de nos membres etd’une bonne partie de la popula-tion. Le processus de consultationa été extrêmement démocratiqueet notre enracinement a progressé.Nous sommes présents dans 70associations locales et régionaleset une trentaine en voie de forma-tion. Plusieurs candidats ont étéchoisis. Nous n’avons pas encoreatteint le chiffre de 125, on comptecompléter le tout pour l’élection.

Amir Khadir : Et puis, il faut direque nous nous présenterons auxélections avec les forces dont nousdisposons ! Québec solidaire comp-te plus de 5000 membres. Nousavons convenu de ne pas mener125 campagnes d’égale intensité. Il ne faut pas oublier que nosmoyens ne seront pas les mêmesque ceux du PQ ou du PLQ. Alors,nous envisageons trois types decampagnes: des campagnes priori-taires, là où nous croyons possiblede faire élire des candidats, descampagnes intermédiaires, là oùnous croyons pouvoir faire unedifférence et, enfin, des campa-gnes de visibilité.

On ne s’en cache pas : les pro-chaines élections seront l’occasionde se faire connaître, de faireélire quelques députés et dedevenir un acteur politiqueincontournable au Québec. Sion peut obtenir, 10, 15 ou 20 %du vote, nous serons heureux !Soyons clairs : on ne prétend aucu-nement pouvoir prendre le pou-voir ou devenir l’opposition offi-cielle aux prochaines élections.

Beaucoup de chroniqueurs ridiculisentl’irréalisme des engagements adoptéspar QS, en regard de leurs coûts.

FD : Notre cadre financier sera prêten mars. Mais le vrai problème deséditorialistes, c’est qu’ils n’ont paslu toute notre plate-forme ! On nepeut pas mettre sur le même piedles investissements publics à fairedans l’énergie éolienne ou letransport public, qui peuventrapporter beaucoup d’argent, etla progressivité de la gratuitéscolaire. Cela n’a aucun rapport !Par exemple, l’an dernier, mon-sieur Charest a annoncé qu’il voulaitrelancer des mégaprojets hydro-électriques. Il parlait d’un montant

d’environ 25 milliards de dollars.Aucun chroniqueur ou éditorialis-te n’a protesté parce que c’estconsidéré comme un investisse-ment rentable. En ce qui concernel’énergie éolienne, nous disons lamême chose. Pour nous, il importede distinguer l’emprunt pour réali-ser un investissement rentable etcelui d’un choix social pour arriverà la gratuité scolaire.

Un autre exemple est celui dePharma Québec. C’est pour nous àla fois une institution pour la pro-duction des médicaments géné-riques, mais aussi pour l’achat grou-pé de produits pharmaceutiques.Les économies réalisées seraientimportantes, ce qui nous permet-trait de verser un soutien accru aumaintien à domicile par exemple.La question du secteur manufactu-rier est un problème majeur, il nefaut pas se le cacher. Il y a des cen-taines de mises à pied et c’est vraique la concurrence des pays émer-gents fait mal. Nous n’avons pastoutes les réponses. On peut ap-précier l’annonce de monsieurCharest d’un investissement de800 millions de dollars pour soute-

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Réussir une percée pour la gauche au QuébecFrançoise David et Amir Khadir, porte-parole de Québec solidaire

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nir les projets en recher-che et développementpour les entreprises. Maisil faut s’assurer toutefoisque la somme serviravraiment pour ce à quoielle est destinée. Nousallons soutenir ce qui vaaider à développer uneindustrie de haut savoirau Québec, mais ces po-litiques devront être res-pectueuses des droits detravailleuses et des tra-vailleurs et du respect de l’environ-nement !

La question de l’emploi est parti-culièrement dramatique pour lesrégions. Plus on s’éloigne des grandscentres, plus la situation est pi-toyable. Or, les orientations despolitiques économiques sont aussiimportantes : pourquoi ne pas sou-tenir les jeunes chercheurs dansPharma Québec, pourquoi ne dé-velopperait-on pas un savoir-fairedans le secteur de l’éolien auQuébec ? Pourquoi choisir des en-treprises ontariennes, albertaineset américaines ? Pourquoi ne pasformer en Allemagne ou en Espagnedes gens de nos entreprises ? Pour-quoi ne forme-t-on pas nos travail-leurs gaspésiens pour un travailspécialisé ?

L’économie sociale, cela peut pren-dre toutes sortes de formes. Dans ledomaine culturel, médical, de con-sommation, et cela mobilise les jeu-nes entre autres. Quand on penseéconomie sociale, il faut arrêter depenser jobs cheaps pour gens pau-vres. Il y a des dangers, il faut êtreattentifs. Grâce à la syndicalisation,les femmes qui travaillent dansle réseau des CPE gagnent dessalaires décents. C’est dans ce sensqu’il faut aller.

Certains disent que Québec solidaire va divi-ser le vote, qu’il faut combattre la droite et,qu’en conséquence, il faudra faire avec le Partiquébécois et ses candidats?

AK : L’une des menaces impor-tantes pour le PQ, c’est le faitqu’une partie de son électorat nelui fera plus confiance ! Il fautrestaurer cette confiance dansl’émancipation et l’avenir duQuébec. Aux prochaines élec-tions, il y a quelques comtés oùon retrouvera un scénario cri-tique dans le calcul des voix.Mais, de manière générale, ce nesera pas le cas. Alors, nous, ondoute que ces quelques comtésvont déterminer la couleur dugouvernement !

Par contre, la question du vote stra-tégique peut se définir de manièreinverse dans certains comtés. Pour-quoi ne pas envisager un vote pourla candidature de QS lorsque lapossibilité de faire élire une ou undéputé de QS à l’Assemblée natio-nale existe ? C’est un tel vote straté-gique qui offre une perspectived’un changement authentique auQuébec. L’élection de quelques dé-putés de gauche de Québec solidai-re peut vraiment faire une différen-ce à l’Assemblée nationale.

FD : Un vrai problème au PQ, c’estsa nouvelle direction, depuis l’en-trée en fonction d’André Boisclair.Le PQ voulait se rajeunir et redeve-nir une option pour les jeunes dansla vingtaine. Mais les sondages ledémontrent, un an plus tard, le PQdemeure à égalité avec le Parti libé-ral. C’est au PQ de régler ses pro-blèmes de désaffection électorale.

Plus l’appui de militanteset de militants syndicauxet sociaux sera important,moins le problème de ladivision du vote se posera.D’élection en élection, ilsseront de plus en plusnombreux à voter pourQuébec solidaire.

Lors de votre congrès, la ques-tion nationale est revenue sousla forme du processus démocra-tique pour y parvenir. On parle

maintenant de mettre en branle uneassemblée constituante qui, au bout ducompte, formulerait la perspective poli-tique pour l’avenir du Québec. Plusieursinterrogations sont soulevées quant àl’intégrité de l’adhésion de Québec soli-daire à la souveraineté du Québec.

AK : Ce qu’il faut, c’est que leQuébec prenne l’initiative. Le PQ aune approche plutôt passive : s’il y ades conditions gagnantes, si…, si…,si. En fait, nous croyons qu’il faillemaintenant passer à l’action ! Nous,on dit que ça prend des conditionsdémocratiques et populaires. On nepeut pas préjuger de l’aboutisse-ment du processus. Il faut que çavienne de la population. C’est pour-quoi la formation d’une assembléeconstituante – de démocratie parti-cipative – est cruciale pour définir leQuébec qu’on veut. C’est au peuplede reconnaître sa capacité à s’assu-mer. Un nouveau référendum per-dant serait désastreux en ce sens.

FD : C’est une nouvelle approche,celle d’un double mandat : élabo-rer une constitution et statuer surla question à soumettre. Quand onpermet aux gens de participer auxdébats, sans propagande, on s’as-soit et on se parle. Chez Québecsolidaire, nous faisons le pari quecela va donner le goût aux gensd’aller au bout d’un projet social etpolitique pour sortir de l’impasse.

Merci ! ▲

Photo : France Désaulniers

LE DÉVELOPPEMENT D’UNE ALTERNATIVE POLITIQUE P

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CaRNets, no 16 – HIVER 2007 13

Entrevue réalisée le 15 décembre 2006

Carnets : Les membres de SPQ libresont tous membres du Parti québécoiset ont constitué, en 2003, un club poli-tique en son sein. Pourquoi ?

Marc Laviolette : À la suite del’élection de Jean Charest, et cons-tatant qu’il n’y aurait pas de réfor-me électorale, des militantes et desmilitants syndicaux ont conclu qu’ilfallait se débarrasser de ce gouverne-ment, au lieu de mettre des énergiesà bâtir une alternative politique quine peut être que marginale. Carl’idée d’une alternative politique nepeut pas se matérialiser dans le ca-dre du mode de scrutin actuel.

L’objectif de SPQ libre est de bâtirune coalition large à l’intérieur duParti québécois. Le PQ est déjà unecoalition pour l’indépendance na-tionale qui rejoint toutes les cou-ches de la société et constitue ainsiun front uni, sans lequel l’accessionà l’indépendance est impossible. Cen’est pas uniquement une questionde travailleuses et de travailleurs.Nous aurons besoin des dirigeantsd’entreprises au lendemain de lasouveraineté pour que l’économiecontinue de tourner.

Il est vrai que la gauche a déserté lePQ pour toutes sortes de bonnes rai-sons. Si on s’organise, on pourraainsi gagner des positions sur laplate-forme électorale. Notre objectifa d’abord été de tenter de faire modi-fier les statuts du parti pour avoir uncaucus progressiste en son sein, puisd’influencer les positions du parti.

Notre bilan est positif à cet égard :les statuts ont été modifiés et nous

avons été en mesure d’influencer leprogramme du PQ lors du derniercongrès. Nous disposons d’une dé-légation officielle au congrès et d’unereprésentation à la commission po-litique du parti, à la conférence desprésidences et au conseil national.Ainsi, la position du club n’est pasdiluée et, dans un comté, notreaction se mène en front uni.

Quelles questions seront donc aucœur des débats sur la plate-formeélectorale du PQ ?

La loi 142 qui a mis fin aux négocia-tions dans le secteur public, l’eau,l’énergie éolienne et toute la ques-tion des services publics et des par-tenariats privé-public (PPP). Les plusgros projets de PPP visent des réali-sations plus importantes que celledu stade olympique, qui fut le plusgros projet de construction depuisles années 1970. Et il ne faut pass’engager de la sorte dans les hôpi-taux universitaires.

À propos de la position adoptée surl’éolien, comment apprécier l’avancéesur le programme avec l’adoptiond’une forme de nationalisation et lerefus du chef, André Boisclair, de lareprendre ?

Ça se jouera avec la plate-formeélectorale ! Il n’y a personne auQuébec qui a eu le mandat de pri-vatiser la production d’électricité.Or les libéraux sont en train de lefaire en interdisant à Hydro-Québecde soumissionner. Plus de 70 % despremiers 1000 mégawatts ont étéaccordés à des entreprises étran-gères, dont des entreprises cana-diennes de l’Ouest, oeuvrant dansle pétrole et qui diversifient ainsileur portefeuille.

La position adoptée par les deuxtiers du conseil national du PQvient mettre un frein à cela. Peut-être que le mot nationalisationn’apparaîtra pas dans la plate-forme, mais l’important c’est quel’on s’approprie l’énergie éolienneen permettant à Hydro-Québecd’assumer la suite, tout en laissantse terminer les contrats actuels.

Est-ce que le PQ a encore un rôle pro-gressiste à jouer encore au Québec ?

Bien sûr ! Il a joué – malgré quel-ques épisodes néolibéraux – etjoue toujours un rôle progressiste.Les garderies, ce ne sont pas les li-béraux qui les ont créées. L’équitésalariale est un bon exemple de loi

Bâtir une coalition large à l’intérieur du Parti québécoisMarc Laviolette, président de Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre !

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progressiste avancée par le Partiquébécois.

L’équité salariale est la plus grandevictoire contemporaine du mouve-ment syndical. On ne le dit pasassez. Les femmes du mouvementsyndical ont revendiqué l’équitésalariale. Mais la reprise de la reven-dication au plan politique a permisà des femmes et à des hommesmilitants de ramener cette revendi-cation inscrite dans le programmedu parti à l’avant-scène, malgré unepériode néolibérale sous LucienBouchard. Louise Harel a fait adop-ter la loi sur l’équité salariale en1997. Et, il n’y aurait pas eu derèglement autrement, surtout dansl’état où se trouve le mouvementsyndical actuellement.

Comment le Parti québécois peut-iljouer un tel rôle avec la direction qui legouverne?

Ça, c’est le plaisir de la politique !Je ne sais pas. Mais je sais que la

gauche progressiste est mieuxorganisée au sein du parti. Il y adeux choses : le projet social et leprojet national. Pour faire le projetsocial, ça prend le projet national.Les mesures progressistes, il fautles financer et on a besoin de tousles moyens de l’État pour cela.

Si on regarde cela froidement, lasouveraineté nationale est un outilstratégique pour rendre à terme leprojet social du Québec qui a com-mencé avec la Révolution tran-quille. Or, pour ce faire, il faut lespleins pouvoirs à Québec. Et parcequ’on est démocratique, il faut qu’il

y ait un référendum. Il faut doncun parti majoritaire à l’Assembléenationale qui veuille le mettre enbranle. La logique est implacable.Les faits sont têtus et tant que lagauche ne sera pas assez pragma-tique pour comprendre ça, ce nesera qu’une action politique à lamarge. C’est malheureux. J’en aifait longtemps en marge, et j’aidécidé d’en faire pour vrai !

Le problème au Québec, c’est qu’onse considère comme une nation,alors que nous n’en avons pas lespouvoirs. On se le fait rappeler. Onne peut pas régler le problème de laforêt en dehors de grands accordsinternationaux. On ne peut pasrégler Kyoto en dehors de accordsinternationaux. La même chose enagriculture et la gestion de l’offre.Et qui est à la table de négocia-tions? Ce sont les états souverains.Or le Québec n’est pas souverain.On ne peut pas se fier au Canada.

Merci ! ▲

14 CaRNets, no 16 – HIVER 2007

Ronald Cameron

président de la FNEEQ

Non seulement des thèmes et des axes de programmation

ont été convenus, mais une per-manence a été mise en place ainsique différents moyens pour lancerle processus de développement, àl’instar de ceux qui se multiplientun peu partout dans le mondedepuis 2000. Parmi les avancées

les plus importantes, on peutnoter l’appui de groupes qui onttraduit plus concrètement leursoutien par des contributions fi-nancières et une implication mili-tante plus importante.

Ce n’est pas la première fois quel’on cherche à matérialiser un telprojet au Québec. Mais cette fois-ci semble être la bonne. L’objectifdu comité organisateur n’est pasde refaire l’exercice du Sommet

tenu à Québec en 2001, mais plu-tôt de mettre en place un espace sinécessaire de discussion libre envue de renforcer les alliances et lescollaborations dans les luttes.

Parce que l’action politique nepeut se réduire à la seule actionpartisane, le FSQ peut constituerl’un des outils pour le dévelop-pement d’un véritable front com-mun social et politique. C’estpourquoi, la réunion du conseilfédéral, tenue en janvier 2007, aconfirmé la résolution soumise auplus récent congrès de la FNEEQ,soit de demander à la fédération etaux syndicats de promouvoir, soute-nir et appuyer la tenue du FSQ.(www.forumsocialquebec.org) ▲

Réunies en assemblée généraleen décembre 2006, une quaran-

taine de personnes, dont des représentantes et représentants d’unevingtaine de groupes militants et d’organisations sociales, ontconfirmé leur volonté de mettre en branle le processus de dévelop-pement d’un premier forum social québécois qui se tiendra àMontréal du 23 au 26 août prochain.

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C’est parti pour 2007 !

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CaRNets, no 16 – HIVER 2007 15

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Une enseignante de Joliette à Nairobi

Nathalie Sentenne, ensei-gnante en sciences poli-tiques au cégep régionalde Lanaudière à Joliette,a participé comme délé-guée de la FNEEQ-CSNau Forum social mondialde Nairobi qui s’est tenuà la fin du mois de jan-vier à Nairobi. À la suited’un appel en ce sens àl’automne dernier, nousavons décidé d’accorderun appui financier à des personnes enseignantes membre d’un syndicat affilié qui souhaitaient yparticiper au nom de la fédération. On peut contacter Nathalie par courriel au cégep.

Assemblée publique de la FNEEQ sur le

droit à l’éducation du peuple palestinien

Le jeudi 15 mars prochain, à 19h30, au Centre Saint-Pierre (métro Beaudry) se tiendra uneassemblée publique de la FNEEQ concernant les incidences du conflit israélo-palestinien.Cette rencontre a pour but de faire le point sur l’état du droit à l’éducation de la populationqui vit dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Gaza. Déjà, nous avons acquis la par-ticipation du Comité pour la justice et la paix au Moyen-Orient et aussi celle d’une ensei-gnante britannique d’origine palestinienne engagée dans le travail de solidarité en enseigne-ment supérieur en Grande-Bretagne. Cette assemblée publique est organisée à l’occasiond’une session de formation que la fédération tiendra le lendemain au bénéfice des respon-sables à l’action internationale des syndicats autour du thème Des outils pour l’actioninternationale.

5e congrès de l’Internationale de l’Éducation à Berlin en juillet prochain

La FNEEQ ouvre la voie à la participation des syndicats

Enfin, des plages sont prévues pourpermettre des rencontres avecd’autres organisations ou des acti-vités touristiques.

Considérant l’importance de l’évé-nement, et dans la continuité desappels que nous avons lancé aucours des dernières années pourconstituer des délégations interna-

tionales, nous avons décidé d’ou-vrir la possibilité à des candida-tures enseignantes en provenancedes syndicats affiliés à la fédéra-tion pour participer au prochaincongrès de l’IÉ avec le statut d’ob-servateur. Pour plus d’informa-tions, vous pouvez vous adresseraux personnes responsables dansvotre syndicat. ▲

Le programme prévoit une nou-veauté, soit une journée entiè-

re dédiée à des sessions en ateliersou en groupes de travail afin deconférer aux délégué-es l’opportu-nité de participer aux discussionssur des questions majeures. Il seraaussi un moment fort de discus-sions sur les chantiers engagésdepuis le dernier congrès, men-tionnons l’enseignement supé-rieur, la formation professionnelleet technique et la question ducommerce des services et l’éduca-tion. Sur tous ces sujets, la FNEEQ,à titre d’affiliée à l’IÉ, a été partieprenante des discussions et ydélègue des représentants pourparticiper au groupe de travail.

Photo : Nathalie Sentenne

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