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2Consulter la Gazette en ligne :

http://www.cvx-belgique.org/documents-publications-cvx/publicationsContact-communication : communication@cvx-belgique.org

La Gazette CVX

Juin 2015

AG

JNLangage de Sagesse ?

Relire et discerner

Rassemblés, Confirmés,Dynamisés,

Envoyés

Dans cette Gazette, éléments pour continuer la réflexion

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SOMMAIREEditorial – Geneviève Lemaître

Mot de la Présidente : D’une journée nationale à l’autre

Dans le prolongement de la Journée Nationale

AG et JN : moments d’expérience spirituelle communautaire - D. Sonveaux s.J.

En écho au thème : Lire et dire Dieu sans l’énoncer Cesare del Mastro

L’enquête en ligne : « Trésors et saveurs CVX »

Résultats de quelques domaines explorés M.Cl. Beaudelot

Flashs sur la vie de la Communauté :

Les équipes Rivages et Samuel décident de se rencontrer Les équipes Essence et Chemin : une retraite ensemble Une équipe nous découvre son nom : « Brise légère » Les jeunes CVX invitent d’autres jeunes : une Open-CVX Louvain-la Neuve : une nouvelle équipe ESR

Ouverture à plus large

La CVX italienne en assemblée générale reçoit le Pape François. Témoignage de Geert Dutry- CVX belge nl.

Agenda 2015 – 2016**********************

En supplément à cette Gazette :Un fascicule reprenant les différentes interventions durant la Journée Nationale sur le thème du « Langage de la Sagesse »

Voici la 2ème Gazette 2015 et en regardant la couverture vous y percevez déjà un changement !

Suite à la réflexion faire en atelier « communication » lors de la dernière Assemblée Générale, le « renouveau » désiré s’amorce lentement.

Harmoniser les différents moyens de communication, repenser leur complémentarité et imaginer d’autres manières de faire, tels étaient les souhaits des participants à l’atelier.

Le développement du site permet de communiquer plus rapidement les articles reçus et de les faire coller davantage à la réalité vécue dans notre communauté CVX.

Dès lors, la Gazette reçoit un nouveau rôle à découvrir dès ce numéro de juin 2015, comme 1er pas d’une évolution à poursuivre.

Davantage d’articles de fond… des références au site pour vous habituer à découvrir toutes ses richesses et les témoignages partagés…

Deux modalités pour recevoir « la Gazette » : par courrier postal ou la consulter par Internet1.

J’ai eu la JOIE de participer, sous la houlette d’Alix, au développement de la Gazette depuis le début de l’année 2011… et maintenant j’ai encore la JOIE de passer la main à une nouvelle génération qui trouvera toujours, avec Alix, une collaboratrice et une alliée de poids pour continuer à innover avec créativité et souci de l’ensemble de notre Communauté.

BON VENT A LA GAZETTE !

1 Pour rappel, le formulaire pour exprimer votre choix se trouve sur le site : http://www.cvx-belgique.org/documents-publications-cvx/publications/gazettes-cvx-be-francophone/article/mon-option-pour-recevoir-la?lang=fr

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ÉDITORIAL

« En recevant l’invitation, j’avoue ne pas avoir été

immédiatement « branché » sur le sujet. Loin de percevoir le sens profond de cet appel

et prenant le mot sagesse dans son sens le plus

courant, je me demandais vraiment quel pouvait être l’intérêt pour les équipiers

CVX d’adopter des attitudes et réflexions d’un homme

sage ? » Christian-LLN Lire plus : http://www.cvx-

belgique.org/nouvelles-et-echos-d-evenements/de-chez-nous/journee-nationale-2015/article/jn-appel-au-

langage-de-la-sagesse?lang=fr

Geneviève

Chers Amis, chères Amies CVX,

Le samedi 25 avril, nous nous sommes retrouvés en l’église Saint-François à Louvain-la-Neuve pour laisser résonner dans nos oreilles, dans notre tête et dans notre cœur l’appel du Père Nicolás à la communauté CVX : « osez   un 

langage de la sagesse ».

Le charisme de l’assistant mondial de notre mouvement, la profondeur de sa réflexion ont mis en mouvement les participants de l’assemblée

mondiale, les termes se sont propagés à travers la communauté.

Mais que signifient-ils fondamentalement pour chacun d’entre nous, aujourd’hui, dans notre Europe occidentale bien sécularisée ?

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D’une journée nationale à l’autre

Le mot de la Présidente

La musique et le témoignage de jeunes musiciens2 ont commencé de nous déplacer. Denis a relu pour nous son expérience de Beyrouth, la rencontre avec le Père Nicolás, son cheminement personnel depuis ce moment, comme celui partagé au sein de l’Exco mondial dont il est membre. Le temps de partage nous a amenés à nous confier mutuellement des expériences qui nous aident à comprendre le sens de l’invitation; des témoins ont essayé de dire comment chacun d’entre eux pouvait percevoir ce que ces mots lui disaient, à quoi ils l’invitaient3.

Et si le langage de la sagesse n’était pas d’abord fait de mots ? S’il était écoute, disponibilité et attention à l’autre ? S’il était   aussi invitation à creuser notre identité pour sortir des mots qui la disent à l’intelligence des « initiés », pour aller au plus profond chercher le sens et suffisamment d’humilité pour le présenter dans le langage (verbal, corporel, des attitudes et des actes) de tous les jours (et pas seulement des mots) ? Si, avant d’être destiné aux autres, il était aussi nécessité de nous convertir à ce que nous souhaitons être et vivre ? Si ce « langage » nous ne le possédions pas mais que l’autre nous le révélait en le recevant comme message de sens et de vie ? S’il n’était pas outil de communication mais dépouillement ? S’il   était   une   manière   de chercher et trouver Dieu en toutes choses, surtout si Dieu n’est pas dit ? S’il n’est pas une nouveauté mais appel à reprendre à neuf des expériences enracinées tout au long de notre histoire ?

En ce temps de Pentecôte, les mots des Actes des Apôtres résonnent avec une force particulière :

« Lorsqu’ils entendirent la voix qui retentissait, ils (les gens de toutes origines présents à Jérusalem) se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient… comment se fait-il que chacun les entende dans son propre dialecte, sa

2 Le lien pour revoir la vidéo est sur le site : http://www.cvx-belgique.org/nouvelles-et-echos-d-evenements/de-chez-nous/journee-nationale-2015/article/jn-exposes-video-carnet-photos-ou?lang=fr3 Voir le supplément à cette Gazette, de même que sur le site de la Communauté

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« Un chrétien qui ne protège pas la création, qui ne la fait pas croître,

est un chrétien qui n’accorde pas

d’importance à l’œuvre de Dieu, cette œuvre

née de l’amour de Dieu pour nous. »

Pape François ds sa prochaine encyclique

« Laudato si » à paraître le 16 juin

langue maternelle ?... Tous nous les entendons dans notre langue maternelle chanter les merveilles de Dieu.4 »

Et si ce langage de sagesse était tout cela et plus encore ?  

S’il était une condition pour vivre pleinement et sereinement notre identité au cœur du monde actuel ? S’il était dès lors un passage obligé pour aller   aux   frontières ? Ces frontières ne sont pas toujours éloignées : ce sont nos frontières intérieures d’abord, nos lieux de tiraillement et de discernement ; ce sont aussi des frontières extérieures mais tellement proches parfois : elles traversent nos familles, nos liens d’amitiés, nos proximités professionnelles, au cœur de notre vie relationnelle. Car la frontière est plus souvent une zone de rencontre et de confrontation qu’une ligne de démarcation qui met les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Elle est le lieu qui, à la fois, fragilise et renforce parce qu’elle met en question les évidences, qu’elle oblige à chercher, à trouver, qu’elle force à décanter l’essentiel de l’accessoire.

Car l’invitation au langage de la sagesse a été lancée, lors de l’assemblée mondiale, à propos des frontières, ne l’oublions pas. Parmi lesquelles la pauvreté et la globalisation, la famille, les jeunes et l’écologie.

L’écologie ! Le mot est cité. Elle sera au centre de notre prochaine journée nationale, le samedi 3 octobre déjà.

Il ne s’agira pas, à cette occasion, de faire un discours sur l’écologie mais de poursuivre notre cheminement pour faire se rencontrer notre vie (y compris dans sa dimension spirituelle), les choix de nos actes quotidiens et les enjeux de la planète, de la création. Car, que nous le voulions ou non, que nous en ayons ou non conscience, nous nous trouvons chaque jour confrontés à des choix qui relèvent de l’écologie, si

4 Actes des Apôtres, ch. 2, v. 1 - 117

nous acceptons que ce terme couvre ce qui se vit avec, en lien avec la création ou est de nature à l’influencer.

Nous ne cheminerons pas seuls. D’autres communautés CVX par le monde se sont saisies de cette question de « frontière » proposée par l’assemblée mondiale. Pour ce qui nous concerne, pour approcher ces questions et essayer de cerner notre « juste place » dans ce monde, nous avons fait appel au Centre Avec, centre de recherche et d’action sociale créé et soutenu par la province belge des Jésuites. Un groupe de travail s’est mis en place depuis l’automne. Il veille non seulement à la préparation de la journée mais aussi à proposer aux équipes des outils pour prolonger et approfondir en leur sein le questionnement initié en journée nationale.

Je voudrais terminer en citant Guy Aurenche5 dont les propos sur la solidarité montrent l’enjeu d’aller aux frontières et peuvent constituer un avant-goût   de   notre   rencontre   du 3 octobre:

« Si je tentais une définition de la solidarité, elle pourrait être la suivante : l’avenir de l’autre dépend de mon comportement d’aujourd’hui tout autant que mon avenir dépend du comportement de l’autre, aujourd’hui… Celle-ci (la solidarité) s’incarne peu à

peu dans notre vie personnelle comme dans l’organisation de la société, bousculant nos certitudes et nos habitudes, interrogeant nos choix, nos actes. La solidarité tissée jour après jour exige de notre part une cohérence toujours plus grande. »

Il poursuit : « la solidarité s’invite comme un rendez-vous personnel fondamental, irriguant ma vie et orientant mes décision. »

A vous revoir à l’automne et d’ici là excellentes vacances.

5 Président de CCFD – Terre Solidaire, équivalent français de notre « Entraide et Fraternité » pour faire court ! Citation extraite de « La solidarité, j’y crois. » Bayard, 2014

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Isabelle Gaspard,Présidente

Retrouver textes, vidéo, photos de la JN sur le site :http://www.cvx-belgique.org/nouvelles-et-echos-d-evenements/de-chez-nous/

journee-nationale-2015/article/jn-exposes-video-carnet- photos-ou?lang=fr

Par Daniel Sonveaux

« Découvrir un langage de profondeur nouveau et simple… »(Assemblée mondiale 2013, Liban)

Il y a quelques années, en ouvrant un bulletin d’information verviétois, je tombe sur l’invitation à une conférence organisée par la Maison de la Laïcité : Les laïcs ont-ils une âme ? Je n’ai pas loupé l’occasion, j’y suis allé. À en juger d’après le mot d’accueil des organisateurs, l’ambiance habituelle des rencontres devait être assez anticléricale militante. Surprise : à l’étonnement d’ailleurs de plusieurs participants « laïcs » engagés, le message principal de la conférence était un plaidoyer pour un approfondissement de la vie intérieure et d’une spiritualité humaniste. Après l’exposé, quelques questions ont été adressées au conférencier, dont celle-ci : « Au début, vous vous êtes déclaré athée. Mais en parlant comme vous l’avez fait et en prônant la vie spirituelle, est-ce que vous ne craignez pas de faire le jeu des cathos ? »

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Dans le prolongement de la Journée Nationale

AG et JN : deux moments d’expérience spirituelle communautaire

Vous avez dit « vie spirituelle » ?

Souvent, lorsque nous parlons de vie spirituelle, nous introduisons immédiatement – que nous en soyons conscients ou non – une référence explicite ou implicite à notre foi chrétienne. Dire notre engagement à la suite du Christ et de son Évangile exprime notre cheminement personnel et communautaire, notre gratitude aussi à l’égard du don reçu ; mais sommes-nous suffisamment avertis des malentendus que les mots trop souvent utilisés finissent par accumuler, comme des couches d’alluvions imperméables ?

On le sait : pas mal de nos contemporains, et même sans doute la majorité des gens que nous côtoyons aujourd’hui ne se repèrent plus dans le langage chrétien. Ils sont même réticents. Ils craignent d’être embrigadés dans une doctrine qui leur paraît relever du passé et, sur bien des sujets éthiques, déboucher sur un type de régulation sociale périmé. Un ancien condisciple à

qui je tentais d’expliquer ce que je faisais comme jésuite m’a résumé les choses assez laconiquement : « En somme, tu es gardien de musée ? »

Une fois dépassée la première étape dans le dialogue, qui est donc de temps en temps celle de l’humour, comment écouter ensuite et nous exprimer, pour être pertinents et donner toutes ses chances au message évangélique ? Afin qu’à travers nos paroles et nos actes, le Seigneur puisse être présent en vérité, rayonnant et discret comme il le fut pour les pèlerins d’Emmaüs6.

Apprendre à communier en humanité

Aller ensemble vers la profondeur de cette humanité qui nous est commune à toutes et à tous, au-delà des frontières qui nous séparent pour un temps

6 Évangile selon saint Luc 24, 13-32.

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peut-être, c’est d’abord franchir un seuil d’authenticité par rapport à nous-mêmes. Apprendre ou réapprendre à être vrai devant notre conscience, en portant nos questions et même nos doutes jusqu’au bout, patiemment ; en gardant notre cœur profond et notre intelligence ouverts à la parole de l’autre, au désir de chercher pour trouver. La vie spirituelle commence toujours par ce voyage intérieur, cette recherche de sens.

Notre choix de pèlerins en Communauté de Vie Chrétienne où que ce soit dans le monde, est de vivre et d’assumer notre existence selon l’Esprit de Jésus, en qui nous reconnaissons et accueillons tout l’amour de Dieu. Comme Jésus l’explique à Nicodème, il s’agit de renaître de l’Esprit Saint, d’accéder davantage à la liberté des enfants de ce Dieu qui est le Père de tout être humain et l’invite à entrer en alliance

effective avec Lui7. Au long des jours de notre vie quotidienne ou lors d’événements marquants, nous sommes appelés à percevoir plus clairement les signes sa Présence agissante. Nous rendons grâce pour cette Présence lorsque, comme l’expérimentèrent les pèlerins d’Emmaüs, notre

« cœur brûlant » en est le témoin et nous rend nous-mêmes prêts à témoigner de telle manière que tout le monde puisse commencer à comprendre, quel que soit son langage, comme au jour de la Pentecôte.

« La vérité éternelle a choisi (…) de s’allumer d’une conscience à une autre. Une vérité qui ne traverse pas la chaleur d’une vie est une vérité trahie. » (Jean SULIVAN, Devance tout adieu)

Moments qui nous enracinent dans nos fondations

Nous ne vivons pas dans un univers abstrait. Je crois que l’Assemblée Générale et notre première Journée nationale 2015 ont été des moments de vie spirituelle intense. Nous y avons posé de bonnes questions, parfois délicates, comme par exemple, en Assemblée, celle de la participation solidaire – et concrète – à la vie de notre communauté nationale. Les échanges ont été respectueux des différents points de 7 Évangile selon saint Jean 3, 1-17.

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vue. Après une « relecture » de notre année CVX et un discernement communautaire menés en y consacrant le temps nécessaire, des décisions ont été votées dans un esprit de coresponsabilité.

Au début de la Journée nationale, un témoignage  musical   venu d’Amérique   latine a élargi nos vues, parfois un peu frileuses. Oui, quelques hommes et femmes motivés peuvent rencontrer en vérité des situations sociales de grande pauvreté ; y susciter de l’espérance, de la beauté, fonder une réelle solidarité ouvrant sur un avenir : car ce n’est pas rien de créer un orchestre composé de jeunes qui tirent des sons

harmonieux d’instruments fabriqués à partir de déchets ramassés sur une décharge publique. Ces jeunes se produisent aujourd’hui en concert bien au-delà des frontières de leur pays.

Nos rencontres furent aussi des espaces de partage dans une grande confiance mutuelle. Une fois le décor judicieusement planté, pas de grandes théories ou de débats idéologiques : tous ceux et celles qui se sont exprimés ont cherché – et réussi – à être vrais, dans le sens de leur propre vie chrétienne et dans le sens du monde où nous vivons, ici et maintenant. Certes, un proverbe d’une sagesse chinoise dit : « Jusqu’à ce qu’aujourd’hui devienne demain, on ne saura pas les bienfaits du présent. » Mais si nous nous entraidons à aller vers la profondeur du présent, à sa source, comme le fit Jésus avec la Samaritaine au bord du puits de Jacob8, nous pouvons y discerner l’action du Seigneur et décider dès maintenant, sans attendre demain, de le suivre en sa mission de Fils de Dieu fait « homme pour les autres ».

Célébrer pour agir : une expérience spirituelle communautaire

« Là ou deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » dit Jésus9. Et encore : « Voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde »10. Nous l’avons bien ressenti au cours de nos 

8 Évangile selon saint Jean 4, 5-15.

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« Tout compte fait, je réalise que découvrir le langage de la Sagesse est une invitation

répondant pleinement aux défis de notre société actuelle, un appel à suivre

l’exemple de Jésus qui n’a pas hésité à aller rencontrer aux frontières des hommes et

des femmes les plus fragilisés et marginalisés de son temps pour les relever en adoptant des attitudes et paroles pour

leur signifier qu’ils étaient aimés de Dieu. »Christian-LLN

(Article déjà cité : lire plus : http://www.cvx- belgique.org/nouvelles-et-echos-d-evenements/de-chez-

nous/journee-nationale-2015/article/jn-appel-au-langage-de-la-sagesse?lang=fr

célébrations eucharistiques. Et si nous remplacions ces verbes « être » par le verbe « agir » ? Nous découvririons alors dans un langage de sagesse nouvelle l’espérance donnée et révélée par les paroles du Seigneur : « C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit, et vous serez alors mes disciples. (…) Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour. (…) Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. (…) Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »11

Si avoir une âme c’est être doté de la capacité d’être aimé, de décider de se laisser aimer et d’aimer, alors « laïc » ou chrétien, qui que nous soyons, nous avons toutes et tous une âme à laquelle s’adressent ces paroles. À nous CVX de les accueillir dans le « cœur brûlant » de notre vie, et de les communiquer ainsi dans nos écoutes attentives et nos propres paroles ajustées au rythme de chacun. Dans nos silences aussi, respectueux et réceptifs, tandis qu’humblement nous cherchons à agir selon l’Évangile de Jésus Christ.

Daniel Sonveaux s.J.Assistant national

9 Évangile selon saint Matthieu 18, 20. Même message, mais exprimé autrement dans l’évangile selon saint Luc au chapitre 17, versets 20 et 21.10 Évangile selon saint Matthieu 28, 20.11 Évangile selon saint Jean 15, 8-12.

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Lire et dire Dieu sans l’énoncer : La littérature comme langage de la sagesse 

Partage d’une expérience d’ateliers de lecture au PérouCesare D.M.

Tout langage qui témoigne de la vie au sein même de la mort constitue un langage de la sagesse. Dans la mesure où la parole se noue

au geste concret permettant à celui qui souffre de se redresser un tel langage dit Dieu sans l’énoncer et au cœur de notre quotidien. Ce langage grâce auquel on est enseigné par Dieu sans passer par des mots expressément religieux me renvoie à la littérature, et notamment à la création d’ateliers de lecture dans des quartiers défavorisés de Lima et d’autres villes de

mon pays, le Pérou. Cette expérience sur le terrain me parle de Dieu pour trois raisons.

Certes dans la plupart des cas les « histoires de souffrance et d’espoir » partagées dans le cadre de ces ateliers de lecture ne nomment pas Dieu, mais elles nous confrontent à la complexité de l’existence humaine dans toutes ses dimensions. Une telle « mise en récit de la vie » me parle tout d’abord de l’Incarnation.

Si comme le rappelle le théologien péruvien Gustavo Gutiérrez « depuis que Dieu s’est fait homme l’histoire et l’humanité sont le temple vif du Dieu vivant », alors le langage qui narre la vie aussi bien dans son pouvoir de création que dans sa possibilité de basculer dans l’horreur est un langage incarné. C’est parce qu’elles puisent leurs racines dans l’existence concrète que ces « paroles de la vie » ont trait

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En écho au thème de la Journée Nationale… 

à un Dieu qui renvoie toujours à l’homme, un Dieu profondément solidaire de toute joie et de toute douleur humaines, un Dieu décentré dont la présence non énoncée nous interpelle en dehors du temple et des formules strictement religieuses. C’est pourquoi le langage de la sagesse ne peut pas s’inviter là où nous nous replions sur nous-mêmes et percevons le monde comme une menace, là où nous tenons des propos trop rassurants et portons un jugement tranché sur des questions complexes qui touchent à la vie personnelle et sociale. Vivre la présence absente de Dieu ou son absence présente : nous n’aurons jamais relevé pleinement les enjeux d’un tel mystère :

« Le Dieu qui est avec nous est celui qui nous abandonne (Mt 15, 14). Le Dieu qui nous laisse vivre dans le monde, sans l’hypothèse de travail Dieu, est celui devant qui nous nous tenons constamment. Devant Dieu et avec Dieu, nous vivons sans Dieu. Dieu se laisse déloger du monde et clouer sur la croix. Dieu est impuissant et faible, et ainsi seulement il est avec nous et il nous aide. »

(Dietrich Bonhoeffer, « Résistance et soumission »)

Ensuite, ces ateliers de lecture me parlent de Dieu car ils me parlent des pauvres, c’est-à-dire de ceux qui sont considérés comme des « insignifiants » au sein d’une société pour des raisons économiques mais également à cause de leurs traits physiques (racisme), du fait d’être femme (machisme) ou de leur appartenance à des cultures historiquement méprisées (eurocentrisme). Lorsque des personnes socialement vulnérables sont confrontées avec le pâtir et l’agir des personnages de fiction, elles parviennent à mettre en récit leur propre vulnérabilité pour l’éprouver avec toute son intensité « ici et maintenant ».

Mais ce mouvement en déclenche un autre : tout en s’éprouvant vulnérables ces lecteurs se reconnaissent simultanément autonomes et libres. Ils se dirigent ainsi vers le « là-bas » de nouvelles possibilités et de marges d’action inédites, se mettent debout et développent des capacités qui leur permettent de faire face à leur situation.

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Étant donné que, au dire du philosophe français Paul Ricœur, le monde du texte littéraire rejoint le monde du lecteur pour changer son agir à partir d’une expérience d’envoi, le texte en question donne lieu à un processus de libération qui dit Dieu sans le dire : un Dieu qui est « étranger, veuve, orphelin ». Le langage de la sagesse manque dès lors au rendez-vous là où nous tournons le dos à la souffrance et aux attentes des pauvres, là où notre propre vulnérabilité ne devient pas geste de solidarité vis-à-vis des plus vulnérables, là où nous fuyons notre responsabilité dans l’histoire.

Enfin, ces ateliers de lecture me parlent de Dieu parce qu’ils

constituent un espace de célébration de la diversité culturelle : nous y passons de Henry Bauchau et Marguerite Duras à José María Arguedas et Gabriel García Márquez. Puisqu’une place privilégiée est accordée à la littérature orale andine ainsi qu’aux jeunes écrivains péruviens, ces ateliers permettent aux habitants d’un pays « du sud » marqué lui-même par une grande diversité géographique et linguistique (côte Pacifique, cordillère des Andes, Amazonie…) de s’approprier le langage de leur propre culture. Ce faisant, ils font entendre aux pays « du nord » des rythmes, des images et des procédés narratifs autres que ceux de la tradition littéraire et artistique européenne.

En se faisant homme, Dieu s’est fait aussi langues et cultures : le langage de la sagesse se situe désormais à l’encontre de toute définition univoque de « la culture ». Il ouvre au contraire aux différentes manières de lire et de dire Dieu dans un monde vaste et divers. C’est pourquoi le langage de la sagesse nous pousse « aux frontières », aux espaces de rencontre et de créativité.

La confrontation aux « récits de souffrance et d’espoir » fournis par nos différentes traditions littéraires ainsi que la « mise en récit » de notre propre

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vulnérabilité nous rappellent que sans être nommé Dieu fait route avec nous.

Cesare D. M.Équipe Talitha cum - Louvain-la-Neuve

Pour rappel, suite à l’interpellation de plusieurs d’entre vous : « Comment puis-je vous aider », l’Equipe Service National a imaginé de vous interroger, pour mieux connaître vos passions, vos talents, vos disponibilités…

Pour que la communauté vive et grandisse, nous savons qu’il y a pas mal de services nécessaires : s’ils sont répartis sur plus de membres et qu’ils correspondent à des plaisirs et talents spécifiques, chacun/-e pourra garder du goût et du cœur à l’ouvrage. Telle

est notre conviction !

Merci à chacune et chacun pour votre confiance et votre participation significative à notre enquête !

En voici quelques résultats :

Domaines explorésPour une petite mise en jambe, nous vous avons demandé si vous aimiez chanter, danser, peindre…

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L’enquête en ligne « Trésors et saveurs CVX » : Les résultats !

Nous vous avons interrogé sur vos talents de communication, et ils sont nombreux aussi

Et puis sont arrivées des questions liées davantage aux trésors CVX : écouter, accompagner,

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Ai-je du goût pour transmettre ?

Ai- je du goût pour la dimension universelle de notre communauté ?

Quels talents linguistiques cachez-vous ?

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Beaucoup d’autres domaines ont encore été explorés :

- l’envie d’animer des enfants ou des jeunes,- promouvoir une attention particulière aux moins valides de la cté,- l’envie de soutenir le centre spirituel de la Pairelle,…

Vos réponses sont un trésor où les équipes « service » (nationale et régionales) auront la joie de pouvoir trouver la perle précieuse,

selon les nécessités.

Car vous êtes accueillants à notre démarche : 

82 personnes sont prêtes à être contactées par CVX pour un service ponctuel en tout cas !!!

Et maintenant ?

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Eh bien, ne soyez pas étonnés, si au cours des mois qui viennent, une équipe de travail

vous sollicite pour venir jouer d’un instrument, animer les enfants pendant une messe, préparer la décoration d’une

journée nationale, donner un témoignage dans un événement, accompagner une

nouvelle équipe jeunes.

Et si cela ne va pas pour vous pour cette fois-ci, ce n’est que partie remise…

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Quant à ceux qui regrettent vraiment de n’avoir pas répondu, ils peuvent toujours nous partager un trésor classique ou inédit via l’adresse contact@cvx-belgique.org

Les équipes Rivage et Samuel décident de se rencontrer

Un petit geste concret : inviter une autre équipe, célébrer l’eucharistie, échanger sur nos chemins de vie et de foi, partager un repas. Au soir de ce beau soir, des fruits demeurent :

La fraternité. Je ne connaissais pas ma voisine ; elle était pourtant déjà ma sœur. Enfants d’un même Dieu, inspirés par une même spiritualité, nous nous rejoignons naturellement.

L’émerveillement. Devant la simplicité avec laquelle nous partageons l’essentiel, devant la profondeur de nos échanges, je suis ému. Ebloui. Dieu est là !

La soif de poursuivre. Aller à la source me donne l’envie d’y retourner. Mettre la créativité au service de la CVX ! Déjà, les liens se tissent. Ils sont là. Et ils ont beaucoup de goût.

Joie de rencontrer une équipe plus jeune que la nôtre et de réaliser tant la richesse commune CVX qui nous relie que les

Flashs sur la vie de la Communauté

Entrée dans un processus de discernement, le choix d’un nom ne vise pas seulement à pouvoir nous identifier mais surtout à recevoir un appel, une mission pour notre équipe. Lors du premier tour, chacun a partagé ce qui lui était venu comme choix en en explicitant le sens. Arrivés au deuxième tour, nous commençons un échange qui permet l’explicitation de certaines propositions Après un moment de silence et de recueillement, nous sommes passés au troisième tour : il nous a paru que ce nom nous était donné, qu’il devenait évident qu’il convenait pour notre équipe : véritable inattendu de l’Esprit saint : le voici : Brise légère !A nous de laisser parler ce à quoi le Seigneur nous convie !

Extrait du témoignage d’Hervé

Voir intégralité de ces témoignages sur le site :

http://www.cvx-belgique.org/nouvelles-et-echos-d-evenements/de-chez-nous/echos-divers-de-ces-derniers-mois/?lang=fr

Les équipes Essence et Chemin Faisant se sont rassemblées le temps d'une journée de retraite

sur le thème : "De la peur à la confiance".

D'emblée, l'évangile du jour (Lc 24, 35-48) nous a incités à être sensibles à l'Amour de Dieu qui se manifeste très concrètement à nos côtés. Face à notre frayeur humaine, Il nous dit, tel qu'à ses apôtres : "La paix soit avec toi". Sa présence aimante se trouve au fond de notre cœur, ne l'oublions pas. A nous de nous laisser toucher, voire guérir, par Son message de Vie, au travers -notamment- des rencontres précieuses qu'Il nous envoie. »

Extraits du témoignage d’Isabelle et Dorothée

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Une équipe se trouve un nom, don de l’Esprit : « Brise légère »

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Une   open-CVX, c’est un temps qui permet d’expérimenter une réunion CVX. Elle débute par un temps convivial puis un temps de prière avant de passer aux trois tours proprement dit, présentés de manière attractive. Bientôt des échos sur le site

Ce 31 mai, les jeunes CVX invitaient d’autres jeunes à participer à une « open-CVX ».

Ouverture à plus large

Lors de leur Congrès national, la CVX d’Italie a été reçue en audience par le Pape François.

« Flash de « Dernière minute » :Lors de sa réunion régionale du 2 juin, la communauté de Louvain-la-Neuve s’est choisie une nouvelle équipe ESR : Merci à Andrea C., de Roger H. et de Yves C. qui acceptent ce service (Andrea le prolonge !) et merci à Solange G. ,qui

se retire, pour son engagement au cours des dernières années !

Et, comme dit Geneviève dans l’Editorial : Bon vent à chacun d’eux…

Geert Dutry, membre de l’ESN de la CVX belge néerlandophone nous parle de cette rencontre avec le Pape, avec les CVX d’Italie et d’ailleurs...12

Nous étions plus de quatre mille personnes dont 600 de la CVX Italie ; et une bonne cinquantaine des CVX

des autres pays européens. Il y a eu une grande joie au moment où le Pape est entré dans la salle.

Pendant l’audience, j’ai vu un homme qui parlait tranquillement, qui était humble et qui donnait le sentiment de vraiment vouloir nous rencontrer. Quelqu’un qui nous partageait les mots et pensées qui remontaient chez lui, de par une confiance profonde dans le Seigneur. Il nous invitait à contempler Jésus dans notre vie journalière et à approfondir et à appliquer la spiritualité ignatienne.

Les derniers mots du pape François : "s’il vous plaît, priez pour moi !"13

Rencontre avec les délégations CVX des différents pays européen.Après l’audience, nous nous rencontrions avec une bonne vingtaine de membres CVX européens et du Liban. 10 pays étaient représentés : l’Autriche, la Croatie, l’Estonie, l’Espagne, le Liban, la Lituanie, la Hongrie, Malte, l’Italie et la Belgique.

Le thème de Congrès de la CVX Italie : « Au-delà des murs ».Les CVX rassemblés ont parcouru 3 étapes :

1° étape :  VOIR  le mur. Se rendre conscient de ce mur sans jugement.

2°   étape :   SOUFFRIR   du  mur. Etre de l’autre côté du mur. Essayer de comprendre.

3° étape : ABATTRE le mur.

12 Voir intégralité de cet article en suivant le lien : http://www.cvx-belgique.org/nouvelles-et-echos-d-evenements/d-ailleurs/article/cvx-d-italie-en-congreset-aute-cvx?lang=fr

13 L’ intégralité de l’audience du Pape est téléchargeable sur le site : http://www.cvx-belgique.org/se-former-se-ressourcer/reflexion-et-spiritualite/article/le-pape-francois-aux-cvx-a-rome-30?lang=fr

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J’ai  eu   l’occasion  de  participer   le   samedi  matin (3° étape). Des représentants de la CVX Syrie et du Liban ont témoigné de la situation dans leurs pays. En Syrie, l’espoir est très faible. Les gens sont confrontés avec la mort. Ils demandent de prier pour la Syrie.La CVX Liban a un projet d’aide dans trois camps de réfugiés. Elle y donne un appui matériel et psychologique.

Pour conclureJe suis très heureux d’avoir vécu cette expérience : le Pape François, la CVX européenne, le Congrès CVX Italie et une journée de visite de Rome.

Geert Dutry,membre ESN-Belgique Néerlandophone

Plusieurs d’entre nous ont des agendas bien chargés et dans différents secteurs et, afin de pouvoir éviter les « chocs »

entre ceux-ci, ont exprimé le souhait de connaître suffisamment tôt l’agenda CVX à longue échéance…

Nous vous communiquons « en vrac » les dates déjà retenues pour l’année 2016. Merci de les noter. De plus amples informations au sujet de ces différentes rencontres seront données en temps voulu.

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Agenda : rappels

Année scolaire 2015-2016Rencontre ESN - ESR : samedi 5 septembre 2015Journée Nationale : samedi 3 octobre 2015Journée ignatienne : samedi 21 novembre 2015AG ordinaire : samedi 5 mars 2016La Diglette : mercredi 4 - samedi 7 mai 2016

Année scolaire 2016-20172016 – journée tandem : samedi 8 octobre 20162016 - Journée nationale : samedi 26 novembre 2016

« La Gazette

A noter : Nouveauté concernant La Diglette (congé d’Ascension):Le programme de ces jours offrira option marcheurs et non-marcheurs.

Nous sommes donc tous et toutes invités.

D’ici là… Bonnes vacances !Et…n’hésitez pas à nous partager vos « flashs » à

l’adresse communication@cvx-belgique.org, ni à consulter le site http://www.cvx-belgique.org pour

y découvrir échos et infos éventuelles durant ces vacances !

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