coopÉrateur | mars 2016

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Producteur débordé recherche son employé du mois Prix transfert de ferme Présentation des finalistes Production laitière Le lait le plus cher? Celui qu’on ne fait pas!

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Page 1: COOPÉRATEUR | MARS 2016

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son employé du mois

Prix transfert de ferme Présentation des finalistes

Production laitièreLe lait le plus cher? Celui qu’on ne fait pas!

109603_COUVERT4P_mars2016.indd 1 2016-02-13 11:13

Page 2: COOPÉRATEUR | MARS 2016

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Page 3: COOPÉRATEUR | MARS 2016

VOTRE VIE VOS AFFAIRES

3COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

SOMMAIREÉDITION MARS 2016

Site Web : www.cooperateur.coop

Version virtuelle : www.cooperateur.coop/fr/magazine * For English version, please visit our website at www.cooperateur.coop/en

24

AFFAIRES AGRICOLES31 Le lait qui coûte le plus cher ?

Celui qu’on ne produit pas !

34 Claudie Ouellet : 100 vaches pour bien vivre en production bovine

38 L’influenza aviaire dans le monde

40 Construire son rendement de maïs

AFFAIRES ÉCONOMIQUES44 Production porcine : devise

canadienne, alliée ou rivale

46 Qu’offre le Groupe Export Agroalimentaire ?

48 ZOOM VOS AFFAIRES

50 FAITS ET GESTES Vincent Cloutier*

VIE COOPÉRATIVE5 ENTRE NOUS Denis Richard*

6 MA COOP

8 PAUSE PENSÉE Colette Lebel*

10 Le bilan 2015 de La Coop fédérée

VIE AGRICOLE16 Finalistes : Prix établissement

et transfert de ferme

24 Employeur débordé cherche employé du mois

4640

34PRODUCTION BOVINEPOUR BIEN VIVRE DE LA

100 VACHES

CONSTRUIRE SON RENDEMENT DE MAÏS

44

16

TRANSFERT

LA DEVISE CANADIENNE

PARFOIS ALLIÉE, PARFOIS RIVALE

QU’OFFRE LEGROUPE EXPORT

AGROALIMENTAIRE ?

DE FERME

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Page 4: COOPÉRATEUR | MARS 2016

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FRENCH

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0.375” x 0.25”

7.75” x 10.5”

0.5” x 0.4375”

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Cyan, Magenta, Yellow, Black

APPROVALS

Creative Director

AD/Designer

Copywriter

Layout Designer

Account Manager

Project Manager

Print Producer

Brien Spanier

Jordan Rohweder

Gary Stepniak

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Nick Simpson

Lexi Diederich

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CC 2014InDesign INITIALS DATE

Job No.

Job Name

Client

Live/Safety

Flat/Trim

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Gutter

Panel Sizes

Fonts: Times (Roman), DIN Cond (Bold, Medium), Forza (Black)

1-29-2016 9:43 AMDate

Images: ATV150123_FullPg_AM6C3451_NoType_280.eps (CMYK; 300 ppi), AC_3DBlkGrn_rev-sop_Fr.ai, Tread Lightly White-MD_Fr.ai, Built Right Right Here_FR.ai, vs_boxart_FR_AU.ai

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Colors

ATV150123_HDXCrewFullPg_FR_AFile Name

FONTS USED WITHIN THIS FILE ARE FOR OUTPUT ONLY BY THE END PRINTER/VENDOR. CHANGES TO COPY MAY REQUIRE FONT LICENSING AND PRINTERS/VENDORS ARE SOLELY RESPONSIBLE FOR ANY LICENSING COSTS REQUIRED.

Christine NotermannPage Artist

NonePrinted At

Voici le côte à côte HDXMD 700 XT Crew. Non seulement est-il doté de six places assises, mais de plus, il offre une capacité de transport de 454 kg (1 000 lb), le plus gros volume de chargement de l’industrie et la seule boîte conçue avec panneaux latéraux amovibles. Il comprend même des amortisseurs arrière réglables FOX FLOAT® pour assurer la meilleure conduite quelle que soit la charge à transporter. Pour en savoir davantage, visitez le site arcticcat.com.

Les VR hors route peuvent être dangereux à conduire. Une utilisation inappropriée peut entraîner des blessures sérieuses, voire la mort. Tous les occupants du véhicule doivent porter une ceinture de sécurité, un casque homologué, des lunettes de sécurité et des vêtements de protection. Ils doivent utiliser les poignées/le volant et demeurer entièrement à l’intérieur du véhicule. Ils doivent pouvoir s’y asseoir, le dos bien appuyé contre le dossier, les deux pieds à plat sur le plancher et les mains sur les poignées/le volant. Ils doivent lire et comprendre le manuel de l’utilisateur avant de conduire. Suivez toutes les instructions et tenez compte des avertissements. Évitez les déplacements soudains, les accélérations brusques dans les virages, la conduite à fl anc de pente et les surfaces pavées. Ralentissez avant de prendre un virage. Ne conduisez pas sur les voies publiques à moins qu’elles soient désignées à titre de voie d’accès pour VR hors route; des collisions avec une automobile ou un camion peuvent se produire. Ne tentez jamais de faire des cascades. Ne consommez jamais d’alcool ou de drogue avant de conduire ou en conduisant. Ne faites jamais d’excès de vitesse et soyez particulièrement prudent en terrain accidenté. Tous les conducteurs de VR hors route doivent être titulaires d’un permis de conduire valide et être âgés d’au moins 16 ans. Ne transportez jamais de passagers dans la boîte de chargement; ne transportez jamais plus de passagers que le nombre de sièges du véhicule. Évitez de tirer à partir de votre VR hors route, ou d’y appuyer des armes à feu ou des arcs. Arctic Cat recommande à tous les conducteurs de suivre un cours de formation. Pour de l’information sur la sécurité et les cours, visitez le site www.rohva.org. À l’instar des défenseurs de l’environnement, Arctic Cat vous recommande vivement de conduire lentement sur les terres privées ou publiques. Conduisez uniquement sur les sentiers ou dans les zones désignés à cet effet. Préservez vos futures occasions de conduite en démontrant votre respect pour l’environnement, les lois locales et les droits d’autrui. Arctic Cat,® HDX,MD Partagez notre passionMD et Share Our PassionMD sont des marques de commerce ou des marques déposées d’Arctic Cat Inc. © 2016 Arctic Cat Sales Inc., Thief River Falls, MN 56701, É.-U. Les VTT et côte à côte (VR hors route) Arctic Cat sont des produits de classe mondiale d’Arctic Cat Inc.

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PRÉSENTÉ AVEC ACCESSOIRES.

S:7”

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4 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

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ABONNEMENT (version papier)

Contactez Nadine Kadé 514 384-6450, poste 3710 [email protected] complétez le formulaire à l’adresse suivante :www.cooperateur.coop/fr/abonnement

Coût d’abonnement (taxes incluses)

Membres : 11,29 $/année (défrayé par la coopérative locale)

Non-membres :1 an : 25 $ 3 ans : 55 $ 2 ans : 40 $ À l’étranger – 1 an : 90 $

CoopérateurC.P. 500 Station Youville, Montréal (Québec) H2P 2W2Tél. : 514 384-6450 – Téléc. : 514 858-2025 – Courriel : [email protected]

Le Coopérateur est publié neuf fois l’an par La Coop fédérée. Il est l’outil d’information de la coopération agricole québécoise.

Éditeur Jean-François Harel

Directrice et rédactrice en chef Guylaine Gagnon 514 858-2146 (ligne directe) [email protected]

Rédacteur en chef adjoint Patrick Dupuis, agronome 514 858-2044 (ligne directe) [email protected]

Adjointe à l’édition Marie-Hélène Gaudin 514 384-6450, poste 3513 [email protected]

Révision Georges O’Shaughnessy enr.

Ont collaboré à ce numéroVincent Cloutier, Hélène Cossette, Étienne Gosselin, Lucie Kablan, François Labrie, Stéphane Lapierre, Benoit Lanthier, Colette Lebel, Nicolas Marquis, Céline Normandin

Conception graphique Service de la création, La Coop fédérée

Graphistes Bernard Diamant, Simon Fortin, Suzanne Turcot

Webmestre Ricardo Silva

Photographies et illustrations Exposimage, Martine Doyon, Étienne Gosselin

Page couverture Martine Doyon

Impression Interweb Inc.

Les photos, illustrations et textes publiés dans le Coopérateur et sur le site Internet de La Coop fédérée ne peuvent être réutilisés sans autorisation.

Publicité Pierre Grinsell | 450 661-8200 [email protected]

Correspondance Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à :

Coopérateur C.P. 500 Station Youville, Montréal (Québec) H2P 2W2

Tél. : 514 384-6450 | Téléc. : 514 858-2025 Courriel : [email protected] Site web : www.cooperateur.coop

Poste-publications, convention n° 40628621Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec

LAIT : COÛTS DE PRODUCTION QUÉBEC-FRANCEAnalyse comparative entre ces deux pays

PAIN ET TOFUUne chaîne de valeur qui commence par la recherche à La Coop fédérée

FLASH

ABONNEZ-VOUS À NOTRE PUBLICATION

ÉLECTRONIQUEcooperateur.coop

FLASHEZ ÉGALEMENT SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

À VENIR DANS VOTRE MAGAZINE

VOLUME 45, NO 3 | MARS 2016

1096

03-

02-

2016

109603_Cooperateur_Mars16-s.indd 4 2016-02-15 11:15

Page 5: COOPÉRATEUR | MARS 2016

HDX CREW FULL PAGE AD –

FRENCH

ROUND

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ATV150123

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ARCTIC CAT

0.375” x 0.25”

7.75” x 10.5”

0.5” x 0.4375”

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Cyan, Magenta, Yellow, Black

APPROVALS

Creative Director

AD/Designer

Copywriter

Layout Designer

Account Manager

Project Manager

Print Producer

Brien Spanier

Jordan Rohweder

Gary Stepniak

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Nick Simpson

Lexi Diederich

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CC 2014InDesign INITIALS DATE

Job No.

Job Name

Client

Live/Safety

Flat/Trim

Bleed

Folded Size

Gutter

Panel Sizes

Fonts: Times (Roman), DIN Cond (Bold, Medium), Forza (Black)

1-29-2016 9:43 AMDate

Images: ATV150123_FullPg_AM6C3451_NoType_280.eps (CMYK; 300 ppi), AC_3DBlkGrn_rev-sop_Fr.ai, Tread Lightly White-MD_Fr.ai, Built Right Right Here_FR.ai, vs_boxart_FR_AU.ai

1-29-2016 9:43 AMFile Saved

Colors

ATV150123_HDXCrewFullPg_FR_AFile Name

FONTS USED WITHIN THIS FILE ARE FOR OUTPUT ONLY BY THE END PRINTER/VENDOR. CHANGES TO COPY MAY REQUIRE FONT LICENSING AND PRINTERS/VENDORS ARE SOLELY RESPONSIBLE FOR ANY LICENSING COSTS REQUIRED.

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Les VR hors route peuvent être dangereux à conduire. Une utilisation inappropriée peut entraîner des blessures sérieuses, voire la mort. Tous les occupants du véhicule doivent porter une ceinture de sécurité, un casque homologué, des lunettes de sécurité et des vêtements de protection. Ils doivent utiliser les poignées/le volant et demeurer entièrement à l’intérieur du véhicule. Ils doivent pouvoir s’y asseoir, le dos bien appuyé contre le dossier, les deux pieds à plat sur le plancher et les mains sur les poignées/le volant. Ils doivent lire et comprendre le manuel de l’utilisateur avant de conduire. Suivez toutes les instructions et tenez compte des avertissements. Évitez les déplacements soudains, les accélérations brusques dans les virages, la conduite à fl anc de pente et les surfaces pavées. Ralentissez avant de prendre un virage. Ne conduisez pas sur les voies publiques à moins qu’elles soient désignées à titre de voie d’accès pour VR hors route; des collisions avec une automobile ou un camion peuvent se produire. Ne tentez jamais de faire des cascades. Ne consommez jamais d’alcool ou de drogue avant de conduire ou en conduisant. Ne faites jamais d’excès de vitesse et soyez particulièrement prudent en terrain accidenté. Tous les conducteurs de VR hors route doivent être titulaires d’un permis de conduire valide et être âgés d’au moins 16 ans. Ne transportez jamais de passagers dans la boîte de chargement; ne transportez jamais plus de passagers que le nombre de sièges du véhicule. Évitez de tirer à partir de votre VR hors route, ou d’y appuyer des armes à feu ou des arcs. Arctic Cat recommande à tous les conducteurs de suivre un cours de formation. Pour de l’information sur la sécurité et les cours, visitez le site www.rohva.org. À l’instar des défenseurs de l’environnement, Arctic Cat vous recommande vivement de conduire lentement sur les terres privées ou publiques. Conduisez uniquement sur les sentiers ou dans les zones désignés à cet effet. Préservez vos futures occasions de conduite en démontrant votre respect pour l’environnement, les lois locales et les droits d’autrui. Arctic Cat,® HDX,MD Partagez notre passionMD et Share Our PassionMD sont des marques de commerce ou des marques déposées d’Arctic Cat Inc. © 2016 Arctic Cat Sales Inc., Thief River Falls, MN 56701, É.-U. Les VTT et côte à côte (VR hors route) Arctic Cat sont des produits de classe mondiale d’Arctic Cat Inc.

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B:8.75”B:11.375”

ATV150123_HDXCrewFullPg_FR_A 1 1/29/16 9:43 AM

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Page 6: COOPÉRATEUR | MARS 2016

Un nouveau et puissant système de production de soya est arrivé.

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Monsanto Company est membre du groupe Excellence Through StewardshipMD (ETS). Les produits de Monsanto sont commercialisés conformément aux normes de mise en marché responsable de l’ETS et à la politique de Monsanto pour la commercialisation des produits végétaux issus de la biotechnologie dans les cultures de base. Ce produit a été approuvé pour la culture aux É.-U. et au Canada ainsi que pour l’importation en Australie/

Nouvelle-Zélande, Colombie, Chine, Japon, Corée, Mexique, Taïwan et Vietnam. Les caractères individuels de ce produit sont approuvés par l`UE. Depuis le 2 février 2016, l’approbation de la combinaison de caractères pour ce produit est au stade final d’approbation qui est prévue mais ne peut être garantie dans un avenir rapproché. Toute récolte ou matière obtenue à partir de ce produit ne peut être exportée, utilisée, transformée ou vendue que dans les pays où toutes les approbations réglementaires nécessaires ont été accordées. Il est illégal, en vertu des lois nationales et internationales, d’exporter des produits contenant des caractères issus de la biotechnologie dans un pays où l’importation de telles marchandises n’est pas permise. Les producteurs devraient communiquer avec leur négociant en grains ou acheteur de produit pour confirmer la politique de ces

derniers relativement à l’achat de ce produit. Les producteurs sont invités à consulter http://www.biotradestatus.com/ pour obtenir les dernières nouvelles sur les approbations d’importation.

VEUILLEZ TOUJOURS LIRE ET SUIVRE LES DIRECTIVES DES ÉTIQUETTES DES PESTICIDES. Les variétés de soya Roundup Ready 2 XtendMC possèdent des gènes qui procurent une tolérance au glyphosate, un ingrédient actif des herbicides pour usage agricole de marque RoundupMD, et au dicamba, l’ingrédient actif de l’herbicide XtendiMaxMC avec la technologie VaporGripMC. Les herbicides pour usage agricole qui contiennent du glyphosate

détruiront les cultures qui ne tolèrent pas le glyphosate et ceux qui contiennent du dicamba détruiront les cultures qui ne tolèrent pas le dicamba. Contactez votre détaillant Monsanto ou appelez Monsanto en DirectMD au 1-800-667-4944 pour connaître les programmes de désherbage recommandés avec le système de production Roundup ReadyMD Xtend. Roundup Ready 2 XtendMC, Roundup ReadyMD, RoundupMD, VaporGripMC et

XtendiMaxMC sont des marques de commerce de Monsanto Technology LLC. Titulaire de licence : Monsanto Canada, Inc. ©2016 Monsanto Canada Inc.

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6 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

2 34

1PARTENARIAT AVEC J.-RENÉ LAFOND,

CONCESSIONNAIRE NEW HOLLAND En janvier, La Coop Unicoop a annoncé la signature d’une entente de principe pour un partenariat avec l’entreprise J.-René Lafond, de Mirabel. La Division des machines agricoles d’Unicoop consolide ainsi sa position de chef de file comme concessionnaire New Holland au Québec. Avec sept garages et près de 150 employés, la Division sera en mesure d’offrir des solutions adaptées à ses clientèles agricole et commerciale des régions de Chaudière-Appalaches, du grand Québec, de la Mauricie, de Portneuf, et maintenant de Mirabel et des Laurentides. Cette entente est conditionnelle aux vérifications usuelles et à l’approbation des tierces parties (fournisseurs) concernées.

Georges Poulin, directeur principal de la Division des machines agricoles d’Unicoop; Gaétan Roger, chef de la direction d’Unicoop; Jean-René Lafond, propriétaire fondateur, directeur général; Julien Bélanger, président d’Unicoop; Alexandre Lafond, copropriétaire, directeur des ventes –

construction de J.-René Lafond; Mélanie Manseau, copropriétaire, contrôleuse de J.-René Lafond; Simon Daoust, copropriétaire, directeur des ventes agricoles de J.-René Lafond.

COVILEM, UN COMPLEXE

RÉUNISSANT DÉPANNEUR, STATION-SERVICE ET QUINCAILLERIELe 4 janvier dernier, le nouveau magasin Covilem, placé sous l’enseigne majeure de BMR, ouvrait ses portes. Ce complexe, unissant les forces de La Coop Covilac et l’expertise des propriétaires de l’ancienne quincaillerie Lorenzo Rousseau, de Nicolet, représente un investissement de 3,5 millions $.Situé au 2705, boulevard Louis-Fréchette, à Nicolet, le nouveau complexe de près de 1 500 m2 (16 000 pi2) comprend un entrepôt de matériaux. Outre la création de plus de 20 nouveaux emplois pour la région, cette entreprise a permis de réunir sous le même toit un centre de rénovation BMR incluant un service Agrizone, une station-service Sonic, un dépanneur Sonichoix ainsi qu’un atelier de petits moteurs et

d’équipement marin sous les enseignes Envinrude et BRP.

LA COOP SEIGNEURIE :

75 ANS D’HISTOIRELa Coop Seigneurie célèbre ses 75 ans d’histoire en 2016. Pour l’occasion, elle organise plusieurs activités, dont un concours de projet collectif d’une valeur de 20 000 $, en collaboration avec son partenaire BMR. Ce concours, ouvert aux territoires desservis par la coopérative, offre une contribution financière de 20 000 $ pour réaliser un projet au profit de la collectivité. « Redonner à la collectivité par l’entremise de ses membres, pour les remercier de la confiance qu’ils nous accordent et consolider la force collective de notre réseau, fait partie de notre mission », dit le directeur général, François Vachon. Les autres évènements importants préparés par La Coop Seigneurie pour souligner en grande pompe cet anniversaire sont : un souper-spectacle mettant en vedette cinq humoristes de renom, qui aura lieu le 20 février au Centre des

congrès de Lévis; et une journée champêtre à la Ferme Riter, à Saint-Sylvestre, qui se tiendra le 10 juillet.

LA COOP FÉDÉRÉE CRÉE SERVICES

AGRICOLES ATLANTIQUELa Coop fédérée est devenue propriétaire, le 8 janvier, de la majorité des actifs agricoles de Coop Atlantique. Les actifs faisant partie de cette acquisition sont les usines de Moncton, Truro et New Minas, ainsi que la division Farm Supply and Grain Merchandising et le secteur d’activité relatif à la commercialisation des grains. Ces actifs sont maintenant regroupés au sein d’une filiale appartenant à La Coop fédérée : Services agricoles Atlantique, dont le siège social est situé à Moncton. La Coop fédérée mettra tout en œuvre pour garantir la continuité des services aux membres et clients et le lien qu’elle entretient avec les coopératives. Elle ne prévoit aucun changement en ce qui a trait à l’offre de services et aux activités.

1 2

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109603_Cooperateur_Mars16-s.indd 6 2016-02-13 11:51

Page 7: COOPÉRATEUR | MARS 2016

Un nouveau et puissant système de production de soya est arrivé.

LE VOICI.

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Nouvelle-Zélande, Colombie, Chine, Japon, Corée, Mexique, Taïwan et Vietnam. Les caractères individuels de ce produit sont approuvés par l`UE. Depuis le 2 février 2016, l’approbation de la combinaison de caractères pour ce produit est au stade final d’approbation qui est prévue mais ne peut être garantie dans un avenir rapproché. Toute récolte ou matière obtenue à partir de ce produit ne peut être exportée, utilisée, transformée ou vendue que dans les pays où toutes les approbations réglementaires nécessaires ont été accordées. Il est illégal, en vertu des lois nationales et internationales, d’exporter des produits contenant des caractères issus de la biotechnologie dans un pays où l’importation de telles marchandises n’est pas permise. Les producteurs devraient communiquer avec leur négociant en grains ou acheteur de produit pour confirmer la politique de ces

derniers relativement à l’achat de ce produit. Les producteurs sont invités à consulter http://www.biotradestatus.com/ pour obtenir les dernières nouvelles sur les approbations d’importation.

VEUILLEZ TOUJOURS LIRE ET SUIVRE LES DIRECTIVES DES ÉTIQUETTES DES PESTICIDES. Les variétés de soya Roundup Ready 2 XtendMC possèdent des gènes qui procurent une tolérance au glyphosate, un ingrédient actif des herbicides pour usage agricole de marque RoundupMD, et au dicamba, l’ingrédient actif de l’herbicide XtendiMaxMC avec la technologie VaporGripMC. Les herbicides pour usage agricole qui contiennent du glyphosate

détruiront les cultures qui ne tolèrent pas le glyphosate et ceux qui contiennent du dicamba détruiront les cultures qui ne tolèrent pas le dicamba. Contactez votre détaillant Monsanto ou appelez Monsanto en DirectMD au 1-800-667-4944 pour connaître les programmes de désherbage recommandés avec le système de production Roundup ReadyMD Xtend. Roundup Ready 2 XtendMC, Roundup ReadyMD, RoundupMD, VaporGripMC et

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109603_Cooperateur_Mars16-s.indd 7 2016-02-13 11:54

Page 8: COOPÉRATEUR | MARS 2016

Justin VuignierDirecteur des relations d’affaires chez FAC

L’agriculture est un mode de vie, pour vous comme pour nous

Rencontrez Justin Venant lui aussi du monde

agricole, Justin est bien placé pour

aider les producteurs canadiens à

bâtir leurs rêves. À l’image de

votre équipe FAC, Justin connaît

votre secteur d’activité et souhaite

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PHO

TO :

MAR

TIN

E D

OYO

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8 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

Les marchés financiers ont, petit à petit, dissocié le couple propriété-pouvoir. Ne reste qu’une propriété désincarnée. Et l’indifférence.

VINGT-DEUX SECONDES. C’est désormais la

durée moyenne de détention des actions

américaines (New York Stock Exchange,

2012). Plus besoin d’analyser les états finan-

ciers des entreprises, les algorithmes font le

travail. Pour le courtier, l’efficacité consiste

maintenant à s’installer le plus près possible

des plateformes boursières afin de réduire

au minimum la distance de fibre optique qui

transmet ses commandes au terminal. Moins

de distance à parcourir, c’est moins de temps

perdu. Et le temps, c’est de l’argent.

On comprend que cette pratique, qu’on

appelle « transaction à haute fréquence »,

engendre une multitude de nouveaux risques

menaçant les marchés : fluctuations extrêmes

des cours, surcharges des systèmes, possibi-

lité d’abus, etc. Et qui veille au grain, dans tout

ça ? On se le demande, car comme le faisait

remarquer Yvon Allaire, de l’Institut sur la

gouvernance (IGOPP), en matière d’actionna-

riat, nous sommes devenus des touristes de

passage. Or, les touristes ne votent pas ! Ils

profitent d’un bon moment et repartent sans

laisser d’adresse.

Normalement, quand on est propriétaire,

on a du pouvoir sur son bien et on prend les

mesures qui s’imposent pour le protéger. Mais

les marchés financiers ont, petit à petit, dis-

socié le couple propriété-pouvoir. Ne reste que

la propriété. Une propriété totalement désin-

carnée, faut-il le souligner : ce bien qu’on pos-

sède 22 secondes, on ne le connaît même pas.

Comment l’apprécier et le protéger ?

On est bien loin de l’idée du partenariat

avec d’autres investisseurs au sein d’une

entreprise qu’on admire. Seule l’espérance

d’un bon rendement de son capital dicte main-

tenant les choix d’achat et de vente. Il s’agit

d’accumuler le plus d’argent possible. On ne

s’interroge même plus sur la finalité. De

l’argent pour faire quoi, au juste ? On ne sait

pas trop, mais on verra plus tard.

Dans Titanic, Avatar et Le Hobbit nous

racontent la crise financière (2015), l’auteur Hervé

Gouil réfléchit à cet amour de l’argent sans

limites. Il avance l’idée que la cupidité,

puisqu’il faut nommer les choses par leur

nom, est un symptôme dépressif qui traduit

une absence de désir. « Tout se passe, écrit-il,

comme si l’accumulation d’argent permettait

à la personne cupide de conserver le fantasme

qu’elle pourra réaliser tous ses désirs, acheter

ou faire tout ce qu’elle veut… le jour où elle

aura un désir. » Mais il semble qu’en route on

perde de vue l’objet de son désir, et que l’accu-

mulation devienne l’objectif même. Il y a là

quelque chose de déprimant, en effet. Comme

si on avait perdu le nord.

Vingt-deux secondes d’actionnariat. À cela,

il est réconfortant d’opposer les 100 ans de pro-

priété et de pouvoir continus que se sont légués,

de génération en génération, les agriculteurs

de notre coin de pays, au moyen de leur réseau

de coopératives agricoles. Ici, pas de touristes.

Que de vrais partenaires. Des frères de cœur

qui, même s’ils ne sont pas toujours d’accord

sur tout, se comprennent mutuellement et se

respectent, parce qu’ils partagent la même

passion. Eux savent pourquoi ils veulent des

coopératives efficaces et rentables. Eux savent

pourquoi ils veulent des ristournes en fin

d’année. Leur désir est très concret : le maintien

et la prospérité de leur ferme, et de quoi se

payer un peu de bon temps en famille.

Pour moi, c’est clair. Mon travail au sein

du réseau La Coop a du sens, et j’ai le senti-

ment de participer à quelque chose d’authen-

tique et de précieux. Oh, il n’y a rien de

parfait ! Il est des jours où surgit en moi la

gérante d’estrade, celle qui ronge son frein

en ravalant ses prodigieux conseils ! Mais

voilà une simple manifestation de mon atta-

chement à une collectivité à laquelle je ne

souhaite que du bon. Que du vrai. Que

du juste.

PAUSE-PENSÉE

22 SECONDESCOLETTE LEBEL, AGRONOME ET DIRECTRICE DES AFFAIRES COOPÉRATIVES, LA COOP FÉDÉRÉE

[email protected]

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Page 9: COOPÉRATEUR | MARS 2016

Justin VuignierDirecteur des relations d’affaires chez FAC

L’agriculture est un mode de vie, pour vous comme pour nous

Rencontrez Justin Venant lui aussi du monde

agricole, Justin est bien placé pour

aider les producteurs canadiens à

bâtir leurs rêves. À l’image de

votre équipe FAC, Justin connaît

votre secteur d’activité et souhaite

faire votre connaissance.

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COOPERATEUR.COOP – MARS 201610

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Intégration, consolidation et optimisation auront marqué l’exercice 2015 de La Coop fédérée. Après des années d’expansion et de grands chantiers, nous avons recadré nos actions et planifié la prochaine phase de croissance.

L’avenir s’annonce mouvementé, centré sur l’actualisation de la mission que nous nous sommes donnée : « Enracinée dans le milieu agricole et misant sur sa force collective, La Coop fédérée contribue à nourrir le monde. »

Les résultats financiers de La Coop fédérée ont encore été solides en 2015. Les ventes ont continué leur progression et frôlent les six milliards de dollars, soit deux de plus qu’il y a à peine cinq ans.

Ces résultats ne doivent pas occulter les défis qui se dressent devant nous. Qui-conque souhaiterait se complaire dans l’ap-parent confort du statu quo se condamnerait.

D’où l’importance, pour toute entre-prise, de présenter une ambition claire. C’est ce que nous avons compris en éta-blissant la nôtre : « Fort d’un modèle coopé-ratif rentable et agile, être reconnu comme un chef de file des secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens et du secteur de la vente de détail dans l’est du Canada. »

Nos activités se scindent maintenant en trois secteurs, dont l’importance est similaire sur le plan du chiffre d’affaires : la Division agricole (approvisionnement à la ferme et commercialisation des grains), la Division détail et innovation (quincail-leries, centres de rénovation, énergies et innovation) et la Division viandes (filière porcine et transformation de porc et de volaille).

pour préparer l’avenir

Consolideret coopérer

La Division agricole récolte les fruits des nombreuses acquisitions des dernières années, malgré les prix baissiers des produits de base. Les acquisitions et partenariats hors du Québec, notamment dans l’Ouest cana-dien, nous positionnent de façon concurren-tielle en productions animales et végétales. L’expansion se poursuit aussi du côté des Maritimes, notamment avec le rachat des activités agricoles de Coop Atlantique.

La Division détail et innovation a connu une année de transition. Le rachat à 100 % de Groupe BMR est porteur à long terme pour notre réseau. Mais une acquisition d’une telle ampleur entraîne des ajuste-ments. Encore plus quand on sait que le marché de la rénovation et des matériaux continue d’être difficile au Québec.

La rentabilité du Secteur Énergies Sonic est intéressante depuis plusieurs années, entre autres grâce à nos partenariats avec Norcan et Propane Québec. Mais la concur-rence est féroce. Cette situation nous a incités à conclure une entente avec Groupe Filgo en vue d’une fusion de nos activités de distribution de produits d’énergie et d’exploitation de stations-service.

La Division viandes (Olymel) a généré des revenus records en 2015. L’aptitude d’Olymel à commercialiser ses produits a été favorisée par la faiblesse du dollar canadien, qui a profité aux ventes sur les marchés internationaux. Sur les marchés

Denis Richard,présidentLa Coop fédérée

Message du président

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intérieurs, la mise en œuvre de notre « plan porc » a engendré un redressement impor-tant des résultats des activités de trans-formation de porc. Olymel a poursuivi ses efforts de développement en concluant des ententes de partenariat avec ATRAHAN Transformation et Les Aliments Lucyporc.

De son côté, la Filière porcine coopéra-tive continue son expansion. Le projet de maternités collectives au Témiscamingue est devenu réalité, avec une première pro-duction en cours dans la municipalité de Fugèreville. Les démarches se poursuivent pour les autres sites dans les localités envi-ronnantes.

Soulignons que La Coop fédérée s’est clas-sée parmi les Employeurs de choix AON 2016. Il aurait été impossible d’obtenir cette recon-naissance, accordée aux organisations ayant su créer un excellent environnement de tra-vail, sans l’aide et le travail de nos employés. Leur engagement sera la clé du succès pour relever les défis futurs.

UN MONDE EN MOUVEMENTLe Partenariat transpacifique, bien qu’es-sentiel pour le Canada, a créé une nouvelle brèche – de moindre envergure que ce que nous craignions, toutefois – dans nos pro-tections frontalières touchant la gestion de l’offre. En contrepartie, pour plusieurs sec-teurs exportateurs (bovin, porc, acériculture), des canaux d’exportation ont été sécurisés.

Les 195 pays signataires de l’accord de Paris ont officiellement reconnu que les efforts actuels sont insuffisants pour contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C. Cet accord jette les bases d’un processus visant à résoudre le pro-blème. Nos actions s’inscrivent dans cette démarche; nous sommes notamment l’un des membres fondateurs de la Coop Car-bone, qui générera au Québec des projets de réduction d’émission de GES.

Le gouvernement du Québec a adopté sa Stratégie québécoise sur les pesti-cides 2015-2018. Cette stratégie se base notamment sur un rapport du ministère

de l’Environnement qui fait état d’une présence croissante des résidus de cer-tains pesticides dans les cours d’eau. Nous prenons acte de cette réalité et nous continuerons de nous gouverner de façon professionnelle et proactive pour amélio-rer la situation.

Le consommateur change rapidement et devient toujours plus exigeant. Il est mieux informé, se préoccupe du prix et des attributs du produit, notamment en matière d’éthique, de transparence et de bien-être animal. La fidélisation de la clientèle représente un enjeu majeur.

Dans cette mouvance, les entreprises s’adaptent. Par nos actions, nous faisons partie des solutions pour nos membres et clients. Coordination verticale, excel-lence opérationnelle, valeur ajoutée, partenariats et acquisitions stratégiques sont autant d’outils utilisés pour réaliser notre ambition.

Notre réseau doit continuer de se moderniser. En matière de gouvernance, nous avons justement adopté de nouvelles règles pour la représentation des membres au sein du réseau, afin de nous adapter à la diminution du nombre de coopératives et à leur hétérogénéité grandissante.

L’exercice 2015 aura également été l’aboutissement de la démarche de plani-fication stratégique de notre réseau, amor-cée en 2013. Nous sommes à l’étape de la mise en œuvre des recommandations.

Le plan de consolidation du réseau, appelé Vision 2020, est une nouvelle étape pour réfléchir aux modèles de consolida-tion potentiels au sein de celui-ci.

La Coop fédérée se classe au 24e rang des coopératives agroalimentaires au niveau mondial. Le modèle coopératif est résilient et continue de faire ses preuves. Je suis per-suadé que La Coop fédérée, guidée par sa mission et son ambition, relèvera les défis et sera encore une force coopérative pour les générations de demain.

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Pour l’exercice clos le 31 octobre 2015, La Coop fédérée a enregistré des ventes de 5,9 milliards $ et un excédent avant ristournes et impôts de 95,7 millions $. En 2014, les ventes se sont chiffrées à 5,3 milliards $, et l’excédent avant ristournes et impôts s’est élevé à 73,8 millions $.

L’accroissement des résultats provient entre autres de la hausse des performances financières de la Division viandes, soit la filiale Olymel s.e.c., et de la Division agricole. La Division détail et innovation a connu une année plus difficile, en raison d’une perte d’activités dans le Secteur quincaillerie à la suite de la fermeture du centre de distribution de Trois-Rivières et de la conjoncture économique difficile dans la vente au détail.

La Coop fédérée a enregistré un excédent d’exploi-tation consolidé de 56 millions $, alors qu’en 2014 ce dernier atteignait 44,8 millions $. Les ristournes décla-rées se montent à 35 millions $. L’excédent net atteint 44,5 millions $, tandis que celui de l’exercice 2014 était de 37,1 millions $.

DIVISION AGRICOLELes ventes, en hausse de 139,2 millions $, ont atteint 1 764,6 millions $. La saison des semis printaniers, tant au Québec qu’en Ontario, et la saison des semis du blé d’hiver en Ontario expliquent cette croissance.

Les ventes du Secteur des productions animales ont augmenté de près de 70 millions $ par rapport à l’exer-cice précédent. Cette année encore, l’essor a résulté du chiffre d’affaires attribuable à l’implantation de deux usines monogastriques du réseau selon le modèle Chrysalide.

Tandis que la saison 2014 se prêtait mal à la culture du maïs, le climat du printemps 2015 au Québec y a été propice, malgré une courte fenêtre de semis. Combinés à des volumes industriels en hausse, les volumes de fertilisants commercialisés ont été en augmentation.

Agronomy Company of Canada et Agrico Canada ont cumulé des ventes en hausse de 18,8 %. Ces deux filiales ont très bien répondu à la demande accrue attribuable à des saisons de semis printanière et automnale idéales à la culture du maïs et du blé en Ontario. Les volumes mani-tobains d’Agrico Canada sont aussi en forte progression.

Le chiffre d’affaires du Service des semences a dimi-nué pour l’exercice 2015. Alors que les ventes de maïs et de céréales ont progressé, celles du soya ont diminué.

Le chiffre d’affaires des produits de protection des cultures a diminué de 3 %. Les conditions climatiques de 2015 ont permis une utilisation réduite d’herbicides et d’insecticides. Malgré cela, les parts de marché du réseau La Coop sont en augmentation constante depuis 2011.

Le Secteur des grains et approvisionnement meune-ries a enregistré des ventes en légère diminution de 2 % par rapport à 2014. La faible récolte de maïs en 2014 a entraîné une forte baisse des volumes commercialisés. Néanmoins, la contribution nette de ce secteur est en amélioration comparativement à l’an dernier.

DIVISION DÉTAIL ET INNOVATIONLes ventes de cette division se sont élevées à 1 409,5 millions $, contre 981,5 millions $ à l’exercice précédent, soit une augmentation de 428 millions $. Ces résultats découlent de l’acquisition totale de Groupe BMR en janvier 2015.

Les ventes du Secteur quincaillerie et matériaux ont été comparables à celles de l’année dernière.

Les ventes du Service des machines agricoles ont crû de 9,1 %. L’ajout de nouvelles gammes de produits a permis cette augmentation.

Les ventes du Secteur Énergies Sonic ont diminué de 23 % par rapport à l’an dernier, en raison de l’impor-tante diminution du prix des énergies pétrolières.

En partenariat avec la Fédération ontarienne de l’agriculture, le Secteur innovation et croissance a participé à la réalisation d’une première cana-dienne, en récoltant et en commercialisant des tiges de maïs à des fins de production d’éthanol de deu-xième génération.

En 2015, nous avons augmenté la performance glo-bale de La Coop fédérée, son agilité et sa compétitivité, au profit de notre réseau, de nos membres et clients ainsi que de nos partenaires d’affaires. Nous avons continué de porter le message d’un réseau La Coop plus prospère, chef de file dont la force réside dans toutes les composantes de la chaîne alimentaire et qui est ancré dans une riche tradition rurale.

Préparer l’avenirEN NOUS RECENTRANT SUR NOS MÉTIERS

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Gaétan DesrochesChef de la direction

COOPERATEUR.COOP – MARS 201612 COOPERATEUR.COOP – MARS 201612

Rapport de gestion

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COOPERATEUR.COOP – MARS 201614

Au cours de l’exercice 2015, Olymel a enregistré les meilleurs résultats de son histoire. Les ventes ont atteint 2,805 milliards $, comparativement à 2,756 milliards l’an dernier, soit une augmentation de 49 millions $.

La hausse limitée des ventes s’explique par le fait que la croissance des volumes enregistrée dans la plupart des secteurs d’activité a été compensée par une baisse des prix de vente dans le Secteur du porc frais.

L’exercice 2015 s’est déroulé dans un contexte économique mondial incertain, malgré la reprise américaine. La baisse de la devise canadienne s’est poursuivie, et Olymel a bénéficié de son impact géné-ralement favorable.

PRODUCTION PORCINELe Secteur de la production porcine Ouest a présenté en 2015 un résultat positif, mais moindre que l’an dernier. Cette situation découle d’une chute importante du prix de vente et d’une hausse des coûts de l’alimentation.

Pour sa deuxième année d’exploitation au sein d’Olymel, la production porcine Est – qui comprend les activités de Sogeporc et d’OlyEst ainsi que les maternités porcines collectives des Fermes boréales – enregistre une perte. Ce résultat négatif est lié aux activités de mise en place de la Filière.

PORC FRAISCe secteur a enregistré un résultat négatif pour la troi-sième année consécutive, malgré un taux de change favorable et une augmentation des volumes d’abattage. Ce résultat s’explique en partie par la fermeture du marché russe en 2014 et la perte d’homologation des usines de l’est du Canada pour le marché chinois.

Le Secteur porc frais Ouest a obtenu un résultat positif. Ce retour à la rentabilité est attribuable à l’aug-mentation des volumes d’abattage, à un taux de change plus favorable et à une hausse de la marge viande, une situation contraire à celle qu’on a connue dans l’Est.

PORC TRANSFORMÉ ET BACONPour l’exercice 2015, le Secteur de la surtransformation du porc a présenté des résultats nettement supérieurs à ceux de 2014. Ils découlent d’une augmentation de la marge viande (attribuable à un portefeuille de

clients favorable), à la hausse des prix de vente et des volumes ainsi qu’à la dépréciation de la devise canadienne.

Le Secteur du bacon a également enregistré une aug-mentation remarquable de son bénéfice et obtenu des résultats positifs pour une troisième année consécutive.

VOLAILLE FRAÎCHE ET TRANSFORMÉELe Secteur de la transformation primaire de la volaille présente des résultats positifs, supérieurs à ceux de l’exercice précédent. Le prix du poulet vivant a été en baisse pour la deuxième année consécutive, et le prix de vente de la viande de poulet a été soutenu par le prix élevé de la viande de porc et de bœuf. Ces deux facteurs ont contribué au raffermissement de la marge viande.

Le Secteur du dindon a enregistré un profit infé-rieur à celui du dernier exercice. La marge viande a été en baisse en raison d’une augmentation du coût de la matière première et du fléchissement du prix de vente dans le contexte d’un marché sous pression. Le Secteur de la volaille surtransformée a obtenu des résultats positifs en 2015, mais nettement inférieurs à ceux de 2014, malgré un volume de ventes à la hausse résultant de nouveaux contrats.

25 ANS D’HISTOIRE : UN TREMPLIN POUR L’AVENIREn 2016, Olymel célèbrera son quart de siècle. Les acquisitions, les fusions et les partenariats ont jalonné ces 25 ans d’histoire, pour faire d’Olymel une des plus importantes sociétés dans son domaine au Canada. Tout au long de ces 25 années, Olymel a pu compter sur la fidélité de ses clients et la loyauté de ses fournisseurs, qui ont été et demeurent les piliers sur lesquels repose sa réus-site. Pour l’avenir, la direction d’Olymel poursui-vra le développement de l’entreprise et l’inscrira dans une vision stratégique qui lui permettra de continuer sa croissance et de remplir sa mission de nourrir le monde.

Les meilleurs résultats

Réjean NadeauPrésident-directeur général d’Olymel s.e.c.

DE L’HISTOIRE D’OLYMEL

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Rapport de gestion

CLIENT : Olymel

N° DOSSIER : OLY16-301

LANGUE : F A B

D.A. : David

FORMAT DU PAP (EN PO.)

MARGES :

TRIM : 7,875 x 10,75

BLEED : 8,125 x 11

COULEURS :

CY

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ÉPREUVE N° :

F2 ÉCHELLE : 1:1DATE : 27-01-2016

SORTIE LASER À : 100 %

CORRECTION APPROBATIONS

DEMANDÉE PAR EXÉCUTÉE PAR INFOGR. COORD. RÉDACT. D.A. C.P. CLIENT

Parution : Coop Agricole – Mars 2016

Olymel est devenue en un quart de siècle le leader canadien de la transformation

des viandes de porc et de volaille, un succès rendu possible grâce à l’appui de nos propriétaires, de nos producteurs-fournisseurs, de nos partenaires d’affaires

et de nos 10 000 employés.

C’est le temps de célébrer notre fierté et de vous dire merci. 

En 25 ans, on en a fait du chemin ensemble !

olymel.ca

OLY16-301_Ann25eCoopAgricole_F2.indd 1 2016-02-03 9:16 AM109603_Cooperateur_Mars16-s.indd 14 2016-02-13 12:02

Page 15: COOPÉRATEUR | MARS 2016

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CLIENT : Olymel

N° DOSSIER : OLY16-301

LANGUE : F A B

D.A. : David

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MARGES :

TRIM : 7,875 x 10,75

BLEED : 8,125 x 11

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ÉPREUVE N° :

F2 ÉCHELLE : 1:1DATE : 27-01-2016

SORTIE LASER À : 100 %

CORRECTION APPROBATIONS

DEMANDÉE PAR EXÉCUTÉE PAR INFOGR. COORD. RÉDACT. D.A. C.P. CLIENT

Parution : Coop Agricole – Mars 2016

Olymel est devenue en un quart de siècle le leader canadien de la transformation

des viandes de porc et de volaille, un succès rendu possible grâce à l’appui de nos propriétaires, de nos producteurs-fournisseurs, de nos partenaires d’affaires

et de nos 10 000 employés.

C’est le temps de célébrer notre fierté et de vous dire merci. 

En 25 ans, on en a fait du chemin ensemble !

olymel.ca

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COOPERATEUR.COOP – MARS 201616

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Depuis plus de 12 ans, La Coop fédérée est fière de mettre à l’avant-scène des transferts de ferme exemplaires au moyen du Prix établissement et transfert de ferme La Coop. Le jury de l’édition 2015-2016, après avoir retenu et visité cinq demi-finalistes, a sélectionné trois finalistes ainsi qu’une entreprise lauréate, dont l’identité a été révélée lors de l’assemblée générale annuelle de La Coop fédérée.

TEXTE ET PHOTOS D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

Transférer

FERME AMICO : TRANSFERT ET ÉVOLUTION… TOUT À LA FOIS !

Pourquoi ne pas profiter du transfert d’une entre-prise, ce moment de réflexion intense quant à son deve-nir, pour la faire évoluer ? C’est la voie empruntée par la Ferme Amico, de Lévis, qui vient de doubler sa capacité de production d’œufs avec un nouveau quota… et un nouveau poulailler !

Le 7 mai 2015 est une date gravée dans la mémoire de Jacques Cloutier. Normal : ce jour-là, il a émis des chèques pour plus d’un million de dollars ! Contre cette somme, il obtenait du contingent supplémentaire et de belles et spa-cieuses cages enrichies pour pondeuses commerciales. Ces cages, superposées sur quatre niveaux et installées dans un vaste bâtiment neuf à la fine pointe de la technologie, permettront à l’entreprise de se positionner pour les décen-nies à venir, car il s’agira du principal lieu de production. De fait, les Cloutier comptent déménager leurs activités sur ce nouveau site afin d’y produire davantage d’œufs à moindre coût, en dégageant un salaire pour embaucher un deuxième employé, ce qui laissera à Jacques davantage de temps pour faire ce qu’il aime le plus : gérer !

Avec leur deuxième site de ponte situé aussi à Lévis, Jacques et ses parents, Ghislain Cloutier et Pierrette Lemieux, ont donc les coudées franches pour augmen-ter leur nombre de pondeuses jusqu’à 54 600. Un bond impressionnant, puisqu’ils produisaient des œufs avec 14 000 poules 10 ans auparavant et avec 8000 en 1970 !

ce geste si important

| VIE AGRICOLE

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17COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

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TOUT DE GOSi l’entreprise vient de croître rapide-ment, c’est de longue date que Ghislain Cloutier, vice-président de La Coop fédé-rée pendant 11 ans, préparait la passation de l’entreprise. Dès qu’il s’est douté qu’il pourrait compter sur une relève, l’homme a procédé à la modernisation de la ferme et à l’achat de quota pour doubler le chiffre d’affaires et tripler la rentabilité par poule, ce qui, combiné aux efforts de Jacques pour générer plus d’œufs par quantité d’aliments consommés, a permis de dégager des sommes suffisantes pour offrir un salaire à ce dernier – un argu-ment convaincant pour encourager une relève à s’établir !

« Par ailleurs, nous voulions avoir les moyens financiers de transférer l’entre-prise sans ralentir son évolution », expose Ghislain, qui a piloté plusieurs dossiers complexes lors de ses 30 ans d’implica-tion dans la coopération. « Par exemple, Pierrette et moi pouvons compter sur nos propres fonds de pension dans l’immédiat. Nous laisserons donc nos capitaux dans l’entreprise pour ne pas nuire à sa capacité d’emprunt. Nous trouvions motivant d’y laisser nos avoirs propres pour continuer, jusqu’en 2022 et au-delà, d’avoir un projet en commun avec Jacques. »

Malgré un horaire très chargé durant ses 11 années à la vice-présidence de La Coop fédérée, Ghislain Cloutier n’a jamais négligé la ferme. Il a toutefois dû couper le cordon il y a deux ans, prenant

sur lui de laisser plus de latitude à fiston, qui a aujourd’hui toutes les libertés d’agir… mais qui consulte quand même papa !

FORMÉ EN TOUT ET POUR TOUTÀ 31 ans, Jacques Cloutier possède déjà un beau et riche CV. Pour qu’il puisse reprendre la ferme, ses parents avaient d’ailleurs exigé qu’il suive une formation agricole. Comme les Cloutier ne font rien à moitié, il en a fait quatre ! Il s’est pre-mièrement inscrit au programme Farm Management and Technology du cam-pus Macdonald de l’Université McGill, pour notamment parfaire sa maîtrise de la langue anglaise. Trois ans plus tard, il poursuivait en agroéconomie à l’Université Laval. À sa sortie, il entreprenait le sérieux programme de stage en gestion de La Coop fédérée, avant d’occuper les fonctions de directeur général de La Coop Verchères (aujourd’hui jointe à Comax) et de directeur des ventes de La Coop Excel (aujourd’hui Montérégiennes). Enfin, Jacques s’est ins-crit à un MBA à temps partiel après avoir rejoint la ferme à temps plein, en 2012.

Mais même les meilleures études ne font pas foi du caractère entrepreneurial d’une personne. L’agronome Jacques Cloutier a-t-il la fibre de l’entrepreneuriat ? « Il est meil-leur que moi au même âge, comme j’étais meilleur que mon père au même âge, assure Ghislain Cloutier. Le caractère entrepreneu-rial et le goût du risque sont essentiels pour regarder vers l’avant. »

Pour mieux évoluer, quoi !

MÉCANIQUE DE TRANSFERTC’est sans précipitation et sans idée préconçue que cédants et accédant ont abordé la question du transfert. La Ferme Amico aurait pu être reprise par quatre enfants : Mireille, Maude, Simon ou Jacques. Avant d’entamer des procédures visant à transférer le quart de l’entreprise à Jacques, les cédants se sont assurés, lors d’un conseil d’administration familial, que tous les enfants disposaient de l’ensemble de l’information financière sur la ferme avicole. Combien vaut-elle ? Combien rapporte-t-elle ? Quel salaire permet-elle de dégager ? Quelles sont les tâches et les responsabilités ? Mireille, enseignante de métier, a pris un congé sans solde d’un an afin de bien éva-luer son intérêt pour la profession, pour finalement retourner à l’ensei-gnement. Maude et Simon, diplômés respectivement en travail social et en informatique, ont aussi décliné une carrière en agriculture.

1. Comme l’alimentation des pondeuses a un impact déterminant sur la rentabilité, Luc Normand, expert-conseil en produc-tion avicole de La Coop, joue un rôle prépondérant auprès de la Ferme Amico. Luc, quels niveaux d’énergie et de protéine pour le prochain lot ?

2. La Ferme Amico produit 1,62 million de douzaines d’œufs par année avec 27 000 poules brunes et 27 000 poules blanches. Tout un contraste avec les 8000 poules et les 190 000 douzaines que produisait la ferme en 1970, à ses débuts !

3. Le nouveau poulailler de Ferme Amico comprend des cages enrichies, sur quatre niveaux, dans un bâtiment tout neuf. Que d’agrément à venir !

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Page 18: COOPÉRATEUR | MARS 2016

18 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

GROUPE LIEUTENANT CULTIVE LE RESPECT ET L’HARMONIE

Bien qu’elle élève 350 vaches et cultive 800 hectares, ce que la famille Lieutenant cultive de mieux, c’est l’har-monie entre ses membres. Une vertu qui élève l’âme !

Entre la ville de Sherbrooke et des forêts exploitées par de grandes entreprises forestières, on trouve l’entreprise Groupe Lieutenant, une ferme laitière aux terres écartelées entre deux municipalités. Sur le site principal de Stoke, une vaste étable ral-longée trois fois cache d’autres infrastruc-tures d’élevage construites à coût modique, comme un enclos d’hivernage annexé à un bâtiment froid sur litière accumulée, des garages à machinerie et un silo-couloir à ingrédients. Particularité : une fosse à lisier se trouve sous la vacherie et permet de stocker les déjections de 120 jours.

Ici et là, des machines parfois dernier cri (souvent partagées avec des voisins) ou parfois patentées pour des besoins précis témoignent de la créativité et, surtout, des aptitudes en gestion financière des pro-priétaires. Pas étonnant que l’entreprise figure dans les fermes les plus rentables du Québec, avec 34 % de capacité de rem-boursement et 490 000 litres de lait pro-duits par UTP.

Mais plus que cela, c’est l’excellence de la gestion humaine qui ressort du dossier de candidature des Lieutenant, comme une riche crème qui se détache d’un lait de bonne qualité. Ce que Marie-Christine Lieutenant appelle elle-même la « dyna-mique Lieutenant » est beaucoup plus qu’une bonne entente familiale ou une communication efficace entre les membres du clan : c’est une façon de se respecter et surtout de se comprendre.

Car hormis les parents (Valère Lieu-tenant et Claudette Lacasse), on compte quatre enfants intéressés par la relève (Pierpold, Marie-Christine, Guillaume et Valéda), les trois premiers ayant rejoint officiellement l’actionnariat en 2014. Si l’ampleur de l’entreprise permet de les intégrer, leurs personnalités parfois sem-blables, parfois dissemblables, auraient pu faire dérailler le processus de transfert ou

le rendre pénible. « Le défi de transférer n’est pas multiplié par quatre pour autant. Nous sommes tous sur la même longueur d’onde quant aux objectifs communs de l’entreprise, sur les orientations, ce qui ne nous empêche pas d’avoir des différends sur des détails pour parvenir à nos fins », explique Guillaume, qui a témoigné des façons de mieux respecter les personna-lités des autres lors du dernier rassem-blement du Regroupement des grandes fermes laitières du Québec, au sein duquel la famille trouve son compte.

La ferme est donc avant-gardiste en matière de ressources humaines. Dès l’avènement des syndicats de gestion agri-cole, elle mettait ses résultats financiers en commun avec d’autres fermes laitières respectées (Aston, Bergeroy, Pittet, etc.). De ce noyau de « premières de classe » est né Gesthumain, en 1997, libre association de fermes attirées par l’amélioration de leurs pratiques en gestion de ressources humaines. « En sachant que Guillaume est du type aventurier, que Claudette est pacifi-catrice, Marie-Christine et Valéda loyalistes, et Pierpold et moi réalisateurs, on apprend à mieux se comprendre, à décoder nos réac-tions, nos motivations, dit Valère. Et en fin

MÉCANIQUE DE TRANSFERTValère Lieutenant et Claudette Lacasse n’ont pas vendu l’entreprise à leurs enfants. Ils la leur ont donnée, à deux conditions : premièrement, que les quatre enfants concernés fassent fructifier le capital investi au cours des décennies; deuxièmement, que leur fille Lydia qui a choisi de ne pas travailler à la ferme puisse obtenir une compensation équitable. Pour leur part, les cédants se versent un salaire dans l’immédiat et se verseront, dans l’avenir, des dividendes à même leurs avoirs propres, réunis dans une entité juridique formée spécialement lors du transfert, Gestion Lilac. Une option avantageuse sur le plan fiscal, assurent-ils.

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« Il faut demeurer efficace », lance Marie-Christine. « Et opportuniste », ajoute Pierpold.

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de compte, à rire de nos différences ! » La ferme est adepte des travaux de l’auteur et conférencier Fletcher Peacock, qui prône la communication orientée vers les solutions.

INSTILLER LA GESTIONC’est à petites doses que les enfants Lieutenant ont été initiés à la gestion. Quand ils étaient aux études, en plus du salaire minimum versé en échange de leur travail, ils obtenaient l’équivalent horaire capitalisé dans l’entreprise. Aux 10 $ l’heure bien réels s’ajoutaient donc 10 $ sur papier, une manière pour Valère et Claudette de stimuler le sens de l’entrepreneuriat de leurs jeunes, de leur faire comprendre la valeur de la ferme et son utilité comme moyen de

créer son emploi… et de bien vivre. « Nous avons rapidement appris à gérer l’entreprise comme si elle était la nôtre », ont d’ailleurs écrit les jeunes Lieutenant dans leur dossier de candidature.

Menaces quant à l’abandon de la gestion de l’offre, entrée de concentrés protéiques en sol canadien, exigences toujours rehaussées en matière d’agroenvironnement, de salubrité ou de bien-être animal, etc. : comment la relève entrevoit-elle l’avenir dans sa production ? « Il faut demeurer efficace », lance Marie-Christine. « Et opportuniste », ajoute Pierpold. « Se tenir au top pour parer les coups », émet Valéda. « Et s’adapter si ça va mal », conclut Guillaume.

Si jeunes, si jeunes… et si clairvoyants !

1. Quatre profils qui enrichissent l’en-treprise familiale : Marie-Christine (agronomie), Pierpold (génie civil), Guillaume (gestion et exploitation) et Valéda (gestion et technologies) ne ratent pas une occasion de voya-ger, d’assister à des conférences ou d’échanger avec d’autres producteurs et intervenants.

2. Avec 320 vaches en lactation et plus de 372 kg de quota, Groupe Lieutenant génère des revenus suffisants pour donner du travail à cinq familles et à quatre employés permanents. On intégrera même de la main-d’œuvre étrangère ce printemps.

3. Le grand air fait le plus grand bien aux animaux en croissance, qu’ils soient élevés dans un bâtiment rudi-mentaire ou dans un enclos d’hivernage – des choix de logement simples qui se répercutent aussi bien sur la santé des animaux que sur la rentabilité.

4. Claudette Lacasse et Valère Lieutenant ont de quoi se réjouir, car la relève dans leur ferme est nombreuse : sur leurs cinq enfants, quatre ont choisi la ferme laitière familiale. Leur fille Lydia, elle, a choisi… un producteur laitier beauceron !

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FERME PRÉROSS : TRANSFÉRER AU FÉMININ PLURIEL !

Réjean Ross et Solange Lebel ont quatre enfants, deux filles et deux garçons. Ce sont leurs filles qui ont décidé d’épouser la carrière agricole, en 2006, malgré quelques préjugés – heureusement moins nombreux qu’au dernier siècle !

En 2016, est-ce devenu désuet, voire sexiste, de souligner que la relève d’une entreprise agricole est toute féminine ? Peut-être pas, car il y a encore des intervenants, dont nous tairons les noms, qui demandent à Julie et à Amélie s’ils peuvent parler aux propriétaires quand ils se pointent à la Ferme Préross ! « Nos filles sont sérieuses et attentionnées, témoigne Réjean Ross. Elles ont vite montré leur intérêt pour la ferme en s’impliquant dans les activités de la relève agricole, présidant même leur groupe local. »

Ces dernières ont choisi les salopettes d’éleveuses et de productrices pendant que leur frère Jean-René préférait la chienne de soudeur et leur frère Simon adoptait la cra-vate de conseiller en gestion des ressources humaines. L’intérêt des garçons pour la ferme quand ils étaient plus jeunes ? Le premier était tanné après deux tours de fau-cheuse, alors que le deuxième préférait faire la vaisselle plutôt que la traite, confie Julie !

PARTIR DE LOINLe moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fallait que Réjean et Solange veuillent vivre de l’agri-culture pour réussir à traverser l’épisode de la coupe radicale de 20 % des quotas laitiers par

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1. Amélie et Julie Ross ont rejoint l’actionnariat de la Ferme Préross au sortir de leurs études d’agriculture, en 2006. Elles n’étaient alors âgées que de 18 et 22 ans.

2. C’est un défi de faire prendre la pose à Jacob, Isaac et Alexis, qui ont tous l’appel de la pelle !

« Nos filles sont sérieuses et attentionnées, témoigne Réjean Ross. Elles ont vite montré leur intérêt pour la ferme en s’impliquant dans les activités de la relève agricole, présidant même leur groupe local. »

Comme pour tout produit de protection des cultures, lire et suivre soigneusement les directives de l’étiquette. Membre de CropLife Canada. Sauf indication contraire, les marques avec ®, mc ou ms sont des marques de commerce de DuPont ou de ses fi liales. © 2016 DuPont.

Faites connaissance avec l’équipe qui ne donne pas de chance aux mauvaises herbes. L’herbicide Gardien® s’attaque, comme nul autre ne sait le faire, aux mauvaises herbes rémanentes et à celles qui sont di� ciles à tuer comme les pissenlits et les laiterons annuels. De plus, si vous souhaitez une protection accrue, sachez que Gardien® Plus II contient un mode d’action supplémentaire conçu pour contrôler la morelle noire, ainsi que les amaranthes, petite herbe à poux et le chénopode blanc qui résistent aux autres herbicides. Procurez-vous la protection nécessaire pour o� rir à vos soyas IP et tolérant le glyphosate un bon départ, exempt de mauvaises herbes.

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la Commission canadienne du lait, en raison d’une surproduction laitière (1976-1977), ainsi que les péripéties du deuxième choc pétrolier (1979) et les affres de la crise des taux d’intérêt élevés (1980-1982). À l’époque, un conseiller financier de la ferme avait d’ailleurs sug-géré plutôt crûment au couple d’attendre de meilleures politiques agricoles et un meilleur contexte économique. La réponse de Réjean : un plan d’affaires bien ficelé dans une belle couverture en cuir !

Réjean et Solange, fils et fille d’agricul-teurs, n’écouteront qu’eux-mêmes et démar-reront quand même l’entreprise, située à Sainte-Luce, avec 59 hectares et 5,6 kg de quota, remplis au moyen de vaches croi-sées. « Quand j’ai acheté la ferme, en 1978, je me donnais 15 ans pour arriver à produire 4500 kg de lait par vache par an, raconte Réjean. J’y suis arrivé la même année, en faisant vêler les vaches sur 12 mois, en fauchant les champs plus hâtivement et en épurant la race au moyen d’achat de sujets et du transfert embryonnaire. »

Le même conseiller en financement leur dira, quelques années plus tard : « Des fermes qui avaient plus de chances que la vôtre de réussir ont failli à la tâche, alors que vous vous êtes accrochés. » Un com-mentaire qui a toujours fait chaud au cœur à Réjean et Solange.

TRIPLE DÉFIDepuis les années 1980, cette entreprise n’a jamais raté une occasion d’acheter du quota, souvent à coups de dixièmes de kilo. Malgré tout, le plus gros défi de la Ferme Préross, avec ses 80 kg de quota, est de dégager des revenus suffisants pour

faire vivre trois familles. Si la production laitière proprement dite compte pour 82 % du chiffre d’affaires de 700 000 $, on a cherché à diversifier les 18 % restants par la vente de haute génétique laitière (sujets et embryons), par le travail à forfait (foin en balles rondes et épandage de fumier) et par la vente de céréales et de foin sur la plateforme de commercialisation Haybec. On a aussi accru la superficie possédée et cultivée, qui culmine aujourd’hui à 165 hec-tares. Enfin, on produit du bois de sciage et de chauffage, œuvre des conjoints des filles, Andy Pelletier et Jean-François Laberge.

On cherche également à comprimer les dépenses. Par exemple, Andy est bien apprécié pour ses qualités de mécanicien et de patenteux, capable de fabriquer des équipements pour une bouchée de pain. Par ailleurs, on partage une demi-douzaine de machines au sein de la CUMA de la Neigette. À l’étable, l’alimentation de groupe suppléée d’aliments riches, selon la production de chaque animal, permet d’éviter les pertes de nutriments dans le fumier tout en maximisant la production.

Les 77  stalles de l’étable, agrandie en 2010, sont toutes pleines. Les Ross sont désormais condamnés à croître par l’inté-rieur, en travaillant d’abord à la productivité par vache, car il ne sera probablement pas possible de rallonger le bâtiment une fois de plus, un ruisseau se trouvant directement derrière à droite, un voisin à gauche et la cour devant.

Un réel problème ? Plutôt un nouveau défi pour cette famille reconnue pour sa jarnigoine* ! * Intelligence, talent, débrouillardise, capacité de réflexion.

MÉCANIQUE DE TRANSFERTQuinquagénaires, Réjean et Solange resteront encore une dizaine d’années dans l’actionnariat de l’entreprise, laissant toujours les filles (majori-taires à 51 % sur papier) prendre les décisions finales, d’abord discutées en toute collégialité. Une fois sonnée l’heure du transfert complet, les filles rembourseront leurs parents selon des modalités édictées noir sur blanc dans une convention entre action-naires établie en collaboration avec leur Centre régional d’établissement en agriculture (CRÉA).

1. La Ferme Préross détenait un contingent de 6 kg en 1978. Grâce à l’acquisition constante de quota, on réussit aujourd’hui à faire vivre trois familles avec un quota de 80 kg.

2. Jacob et papi Réjean : avec de gros tracteurs pour aller faucher ou avec de plus petits pour s’amuser, ils s’entendent à merveille !

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Vous avez entrepris un transfert de ferme ou le démarrage d’une entreprise agricole au cours des dernières années?

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Markus Schaerli peut s’estimer chan-ceux : depuis plus de six mois, il s’appuie sur l’aide d’Alexis Desruisseaux pour les travaux de sa ferme, située à Sainte-Marie-de-Blandford. Ayant effectué un stage chez lui deux ans plus tôt, Alexis a été rappelé en renfort l’été dernier pour l’installation d’un robot de traite. Il a ainsi permis à Markus de veiller sur ses différents projets, tant à la ferme qu’à La Coop Parisville, dont il est président du conseil d’administration.

Le producteur laitier sait toutefois que son jeune employé ne sera pas toujours là. Alexis est en attente de rejoindre son frère, qui gère la ferme familiale en compagnie de ses parents. Que fera alors Markus ? « C’est une bonne question. Alexis est celui qui en sait le plus sur la ferme après moi. Je vais devoir trouver une solution, mais je ne sais pas encore ce que je vais faire. »

AUTRES TEMPS, AUTRES MŒURSLa situation de Markus est loin d’être unique. Trouver du personnel qualifié et compétent et le conserver n’a jamais été une mince tâche. « Du monde, il en manque tout le temps, et on travaille très fort pour combler les besoins, mais c’est d’autant plus difficile que la main-d’œuvre et l’agri-culture ont changé », indique Christiane Laroche, coordonnatrice du Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de la

Montérégie, à Saint-Hyacinthe. « La main-d’œuvre recherche un environnement de travail qui comporte des conditions mini-males. Les demandes des employeurs ont aussi évolué : la plupart veulent maintenant des gens avec de l’expérience et une cer-taine spécialisation. »

Geneviève Lemonde le constate également. Elle préside AGRIcarrières, un organisme qui tente de faire le pont entre les besoins du secteur agricole, la main-d’œuvre et les établissements sco-laires. « Les jeunes, qui sont de plus en plus diplômés, sont à la recherche d’un emploi à temps plein et de conditions de travail intéressantes, avec des tâches diversifiées, un salaire et un horaire conve-nables ainsi qu’une certaine autonomie. Les employeurs, pour leur part, cherchent une main-d’œuvre qui va rester longtemps et qui a déjà de l’expérience. »

Le taux de roulement est toutefois élevé dans les fermes. Il faut parfois essayer plusieurs personnes avant de trouver l’employé qui va rester pendant 10 à 15 ans.

LES RELATIONS DE TRAVAIL : L’ÉPINE DANS LE PIED DES EMPLOYEURSÀ un colloque organisé en novembre der-nier par le Centre de référence en agri-culture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), un consultant en gestion des

Si autrefois les gens pouvaient compter sur la famille pour donner un coup de main à la ferme, la taille des entreprises agricoles ne permet plus cette option. C’est sur des employés qu’on se repose dorénavant pour avoir de l’aide, mais encore faut-il trouver les perles rares.

Alexis Desruisseauxemployé

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ressources humaines a demandé aux parti-cipants quel était le principal défi qu’ils devaient relever. Gérer les relations avec la famille a, sans surprise, été la première réponse, mais la seconde portait sur la fidélisation du personnel.

La plupart des producteurs possèdent peu d’expérience en gestion des ressources humaines. Habitués à gérer des membres de leur famille, souvent propriétaires avec eux, ils doivent composer avec les exigences d’employés, qui leur sont peu communes : des heures de travail raison-nables, un salaire compétitif et une qualité de vie qui comprend… des congés!

« On fait beaucoup de sensibilisation et d’éducation sur cet aspect », confirme Christiane Laroche. « Les gens en agricul-ture sont à la fine pointe de la technolo-gie, mais ils n’ont pas encore intégré les ressources humaines dans les aspects à considérer dans la gestion de leur ferme », ajoute Geneviève Lemonde.

TROUVER LA PERLE RAREPourtant, des gens passionnés d’agriculture et prêts à en vivre, il y en a. Alain Desautels, de Saint-Hyacinthe, travaille depuis plus de 10 ans avec un duo d’enfer, dont chaque membre a son champ de prédilection : Michael dans l’étable et Mathieu dans les champs. En entrevue, la complicité entre

les trois hommes est évidente : les plaisan-teries fusent de toutes parts, et les taquine-ries envers Alain, qui les accepte de bonne grâce, sont fréquentes. Alain attribue cette bonne entente à une raison bien simple : « Ils savent ce que c’est de gérer une entreprise, puisqu’ils sont propriétaires eux aussi. »

Michael est en effet producteur laitier depuis 2008, et Mathieu possède un éle-vage de veaux de grain depuis une dizaine d’années. « On n’est pas des employés nor-maux! » dit Mathieu en blaguant. Il ajoute avec plus de sérieux : « En fait, je travaille ici comme si l’entreprise était à moi. Je ne fais pas de différence entre ma ferme et celle où je travaille. »

Les deux employés d’Alain ont fait leurs débuts à sa ferme il y a des années : Michael comme employé d’été et Mathieu à titre de stagiaire. Après une reprise de ferme non apparentée qui n’a pas abouti, Mathieu est retourné travailler avec Alain, tout en s’activant pour acquérir sa propre ferme. Il apprécie la liberté dont il jouit comme gérant de la Ferme des Rosalies. « J’en connais pas beaucoup qui laisseraient leur employé partir avec un chèque en blanc pour magasiner des vaches ! » dit-il en se rappelant le jour où il a acheté pour plus de 20 000 $ d’animaux à un encan.

Mathieu trouve son compte dans le fait d’être à la fois employé et propriétaire.

Trouver du personnel qualifié et compétent et le conserver est plus difficile que jamais.

Alexis Desruisseaux

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« Ça n’a pas de prix de se sentir en sécurité. L’agriculture, c’est plus qu’un travail, c’est un mode de vie. »

Comme Michael le souligne, les trois hommes travaillent en symbiose. Lui et Mathieu ne dérangent pas Alain pour rien, et ils connaissent les limites à ne pas franchir.

Malgré son jeune âge, Alexis Desruis-seaux s’est pour sa part senti en confiance dès le début lors de son stage. Markus lui a donné des responsabilités sans hésiter. « Il ne passe pas derrière moi pour voir si je fais la job comme il faut », fait observer Alexis. Quant à Markus, il se considère davantage comme un ami que comme un patron.

Alexis, qui habite la maison voisine de la ferme, fait pour ainsi dire partie de la famille. À preuve, pendant son stage, il par-tageait les repas des Schaerli. Aujourd’hui, c’est lorsque les deux filles de Markus rentrent de l’école que les deux hommes s’arrêtent pour faire le point sur la journée et parler du travail. Ces discussions sont de véritables échanges, où ils font part de leurs idées et de leurs observations.

L’ENTRAIDE, DANS TOUS LES SENS DU TERMELa pénurie de main-d’œuvre qualifiée et expérimentée a amené des producteurs des Bois-Francs à prendre le taureau par les cornes. En s’inspirant d’un modèle français

en place depuis plus de 20 ans, ils ont lancé une coopérative de solidarité. Grâce à elle, une douzaine de producteurs laitiers peuvent compter sur une banque de sept ouvriers agricoles. Le service fonctionne sur le principe du premier arrivé, premier servi, mais le mot d’ordre est la souplesse. « On va prioriser les besoins si nécessaire, en com-mençant par les accidents, les maladies ou les décès, suivis des congés et des périodes de pointe », précise le président, Éric Houle, lui-même producteur laitier à Victoriaville.

Il explique que l’idée de la coopérative est née de divers besoins. « Dans de plus en plus de cas, les fermes sont gérées par une seule personne, parce que l’autre conjoint travaille à l’extérieur. Il y a aussi les activi-tés familiales qui prennent plus de place. La maladie ou les accidents peuvent égale-ment arriver. Bref, on ne se le cachera pas, tout le monde a besoin de main-d’œuvre et en cherche. Ça ne sert à rien de nous concurrencer entre nous. Mieux vaut nous mettre tous ensemble pour en profiter. »

La coopérative est en activité depuis un an seulement, mais les retombées béné-fiques sont déjà visibles. « Les producteurs sont contents. Il y en a qui étaient au bout du rouleau. Pour ce qui est des employés, ils se sentent utiles », indique Éric.  

La base de leur succès? Aussi

propriétaires d’une ferme, Mathieu et

Michael connaissent bien la réalité du

milieu agricole. Alain Desautels

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Ce sont vos champs, vos cultures et votre entreprise. Donc, lorsque vient le temps de protéger votre soya, vous voulez avoir le contrôle. Voilà pourquoi DuPont a créé l’herbicide Freestylemc. Il vous permet de contrôler les mauvaises herbes en début de saison de manière simple, efficace et flexible. Mélangé au glyphosate de votre choix et ajouté à votre soya GT, il vous offre une grande souplesse en matière d’application et vous permet de mieux contrôler les graminées et les feuilles larges tenaces. Vous pouvez également ajouter Freestylemc à votre soya IP pour contrôler un plus grand nombre de variétés de mauvaises herbes, y compris les graminées et les principales mauvaises herbes à feuilles larges comme l’abutilon et la morelle. Montrez aux mauvaises herbes que c’est vous le boss grâce au herbicide Freestylemc.L’herbicide Freestylemc. Plus de flexibilité. Plus de contrôle.Demandez Freestylemc aujourd’hui. Veuillez contacter le centre de soutien AmiPlan® de DuPontmc au 1 800 667-3925 ou visitez freestyle.fr.dupont.ca

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Il faut dire que les employés ne sont pas oubliés dans l’équation. Ils sont eux aussi membres de la coopérative et siègent au conseil d’administration. Au besoin, ils relaient leurs griefs à la coopérative, qui est leur employeur. En contrepartie, les producteurs qui obtiennent leurs services les évaluent et commentent leur travail.

Chaque employé a fait l’objet d’une embauche en bonne et due forme, assor-tie d’une période d’essai. Sur les sept per-sonnes embauchées, trois travaillent à temps plein, et les autres à temps partiel. L’arrangement leur permet de s’assurer d’un revenu et d’un bon emploi dans un secteur d’activité qu’ils aiment.

Éric Houle ajoute que les retombées vont au-delà des besoins. En France, le nombre de fermes déclinait, mais l’arrivée de ce qu’ils appellent là-bas les agences de remplacement a inversé la tendance. « Il y a un changement de mentalité qui s’opère. L’agriculture est un secteur où il se vit beaucoup de détresse psychologique et d’isolement. Avec un coup de main, on peut éviter d’en arriver au pire – comme les divorces, qui coûtent cher à l’agriculture. »

LES DÉFIS : ATTIRER ET RETENIR LA MAIN-D’ŒUVRESi les besoins sont grands, il est encore difficile d’attirer les gens dans les programmes d’agriculture. C’est le constat d’un rapport commandé par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la

production. Le secteur agricole peine en effet à attirer les jeunes. Dévalorisation du travail, perception de la population et travail saisonnier sont parmi les élé-ments indiqués dans le rapport. Les gens qui fréquentent les différents centres de formation ont, pour la plupart, grandi dans une ferme ou connaissent la réalité du monde agricole. « L’agriculture n’est pas le secteur le plus glamour, convient Geneviève Lemonde. Il faut offrir une vision plus juste de l’agriculture, où il y a beaucoup de robotisation et une grande informatisation des tâches. »

Différents projets-pilotes existent pour former des gens, indique Christiane Laroche. En Montérégie, ils sont une dou-zaine à suivre une formation pour deve-nir employés de ferme, en phase avec les besoins du milieu. AGRIcarrières travaille avec les établissements d’enseignement pour offrir une formation de base et en continu qui soit pertinente.

AGRIcarrières a également retenu la fidélisation des employés parmi les enjeux qui seront prioritaires pour l’organisme d’ici 2019. Geneviève Lemonde souhaiterait entre autres que les producteurs intègrent les ressources humaines dans leur gestion du risque. « Près de 80 % des fermes au Québec ont moins de cinq employés. Un départ inat-tendu, parce qu’on a mal géré son employé, peut être une véritable claque au visage pour l’employeur. Il faut sensibiliser les produc-teurs à une saine gestion des ressources humaines, à l’importance d’être dans la proaction plutôt que dans la réaction. »

Patrick Leblanc est directeur du Centre de formation professionnelle à la Com-mission scolaire la Riveraine de Nicolet. Il observe bien que l’agriculture est en concurrence auprès des jeunes avec des domaines autrement mieux rémunérés, comme la construction. Mais la situation tend à changer dans le secteur agricole. Les conditions de travail se sont amélio-rées, tout comme les horaires. Des congés sont maintenant possibles. « On s’en va du bon côté. L’agriculture, aujourd’hui, c’est un monde d’affaires, et les produc-teurs gèrent des business. Ils n’ont pas le choix, ils vont devoir offrir des conditions plus intéressantes à leurs employés. Mais en contrepartie, ils vont pouvoir les garder. »  

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Les producteurs doivent intégrer les

ressources humaines dans leur gestion

du risque.

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Ce sont vos champs, vos cultures et votre entreprise. Donc, lorsque vient le temps de protéger votre soya, vous voulez avoir le contrôle. Voilà pourquoi DuPont a créé l’herbicide Freestylemc. Il vous permet de contrôler les mauvaises herbes en début de saison de manière simple, efficace et flexible. Mélangé au glyphosate de votre choix et ajouté à votre soya GT, il vous offre une grande souplesse en matière d’application et vous permet de mieux contrôler les graminées et les feuilles larges tenaces. Vous pouvez également ajouter Freestylemc à votre soya IP pour contrôler un plus grand nombre de variétés de mauvaises herbes, y compris les graminées et les principales mauvaises herbes à feuilles larges comme l’abutilon et la morelle. Montrez aux mauvaises herbes que c’est vous le boss grâce au herbicide Freestylemc.L’herbicide Freestylemc. Plus de flexibilité. Plus de contrôle.Demandez Freestylemc aujourd’hui. Veuillez contacter le centre de soutien AmiPlan® de DuPontmc au 1 800 667-3925 ou visitez freestyle.fr.dupont.ca

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C’EST QUI LE BOSS? C’EST VOUS LE BOSS.

Comme pour tout produit de protection des cultures, lire et suivre soigneusement les directives de l’étiquette. Membre de CropLife Canada. Sauf indication contraire, les marques avec ®, mc ou ms sont des marques de commerce de DuPont ou de ses fi liales. © 2016 DuPont.

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Il n’existe pas de recettes miracles pour trouver et garder les employés agricoles dont on a toujours rêvé, indique Patrick Vanier. Mais certains conseils aideront à ce que la « sauce prenne » entre vous et vos employés, en vue de la formation d’une union harmonieuse et avantageuse pour tous.

n  Se prendre à l’avance pour trouver un employé; ainsi, on se donne plus de chances de recruter le meilleur.

n  Utiliser les réseaux sociaux pour faire son recrutement, car ce sont les moyens de com-munication des plus jeunes. Il faut pouvoir les joindre eux aussi.

n  Construire l’image de marque de l’entreprise, c’est-à-dire montrer ce qui la distingue des autres pour attirer les employés talentueux.

n  Recruter sa main-d’œuvre à la source; par exemple, dans les écoles d’agriculture.

n  Être imaginatif pour conserver ses employés au-delà des périodes de pointe, sinon quelqu’un d’autre profitera de leur expertise.

n  Établir un programme de gestion des employés, à savoir des gestes ou des interventions à faire tous les jours

– Encourager ses employés par des paroles positives (sur leur existence, leur motivation, leurs talents, leurs efforts).

– Leur communiquer ses besoins et ses objectifs.

– Les consulter, leur demander leur opinion, les faire participer.

– Les développer par de l’accompagne-ment, de la formation, etc.

n   Retenir l’ingrédient secret : le succès de l’entreprise repose sur les humains, non sur les rendements et les chiffres. Un principe qui demeure, que l’équipe compte 10 employés ou un seul.

COMMENT TROUVER ET GARDER

DE BONS EMPLOYÉS

| VIE AGRICOLE

Patrick VanierDirecteur principal

du développement organisationnelLa Coop fédérée

[email protected]

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31COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

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Début juin 2015. Après un hiver assez difficile pour sa luzerne, M. Faidulait, qui a l’habitude de récolter de l’ensilage à environ 18 % de protéine et 30 % d’ADF, est prêt à faucher, mais la météo ne col-labore pas – il pleut ! Il est donc forcé d’attendre quelques jours. Résultat : la première coupe dose 14 % de protéine, un effet combiné du stade de coupe et du pourcentage de légumineuses dans son champ. Avec ses 50 vaches, M. Faidulait produit une moyenne de 32 litres au réservoir à 170 jours en lait.

Pour maintenir sa production et livrer le quota permis, il doit majorer, dans son programme alimen-taire, le supplément protéique et le tourteau de soya de 1,1 kg/jour. Il constate, à son grand désarroi, que son coût à l’hectolitre passera de 11,81 $ à 13,99 $. Par conséquent, il hésite à servir davantage de concentrés.

Avec la ration modifiée, qui maintiendrait la pro-duction à 32 litres par vache, la marge par kilo de gras change peu. Mais quand on multiplie la différence de revenu pour la marge par les kilos de gras produits annuellement, on voit toute l’ampleur de la baisse de revenus : 9351 $ ! En fait, cette somme représente le coût d’avoir un ensilage dosant 4 % de moins en protéine (18 % – 14 %).

Alors, on fait quoi ? L’ensilage est dans le silo… On envisage l’option de ne pas changer la ration et d’accepter une diminution de production à 29 kg par vache. Résultat : le coût des concentrés à l’hec-tolitre tombe alors à 13,03 $ (au lieu de 13,99 $). Par contre, il y aura 4,4 kg de gras en moins dans le réservoir chaque jour. Avec ce cas de figure, le manque à gagner serait de 31 871 $ pour 12 mois ! (Voir tableau 2 en page 33.)

POUR FAIRE SUITE À L’ARTICLE « IMPACT ÉCONOMIQUE D’UNE STRATÉGIE D’ALIMENTATION » (COOPÉRATEUR DE NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2015), VOICI UN EXEMPLE CONCRET POUR CHAUSSER LES BOTTES D’UN PRODUCTEUR LAITIER QUAND VIENT LE TEMPS DE BIEN MESURER L’IMPACT ÉCONOMIQUE D’UNE STRATÉGIE D’ALIMENTATION.

CELUI QU’ON NE PRODUIT PAS !

LE LAIT QUI COÛTE LE PLUS CHER ?

Une chose est donc très claire : le lait qu’on ne produit pas, c’est ce qui coûte le plus cher dans le bilan économique d’une stratégie alimentaire. On a le choix entre produire le lait avec des frais alimen-taires plus élevés et avoir une baisse de revenus de 9351 $ par rapport à la dernière année, et encaisser 31 871 $ de pertes en laissant simplement sa produc-tion diminuer (sans accroître les frais d’alimentation du troupeau).

Puisque l’on doit produire le lait, entre deux situa-tions, on opte pour la meilleure ! Il faut donc ajuster la ration ou acheter des vaches, ce qui est une décision personnelle.

Avec l’ajout de pourcentages supplémentaires et de journées additionnelles de production, vient aussi, parfois, la déception de manquer de lait. Parmi les aspects importants qui assureront une bonne pro-duction par vache au réservoir, il y en a trois qui sont essentiels :

1. OBTENIR DE BONS PICS (80 % DU LAIT TOTAL DE LA LACTATION EN DÉPEND)On ne le répètera jamais assez : l’atteinte des pics, c’est le premier pas vers une lactation réussie. Afin d’y arriver, les éléments clés pour exploiter le potentiel génétique des vaches doivent être au rendez-vous : régie, confort et alimentation. Concernant ce dernier point, il faut tout faire pour que le programme de transition limite les désordres métaboliques, maximise la consommation volon-taire de matière sèche en début de lactation et per-mette aux vaches un retour rapide en gestation.

AFFAIRES AGRICOLES |

TEXTE DE NICOLAS MARQUIS, T.P.

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32 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

2. UN NOMBRE DE JOURS EN LAIT PEU ÉLEVÉ (JEL)Cela a un impact majeur sur le lait produit. Dans le graphique 1, on constate que les pics plus élevés permettront une lactation avec plus de lait. En outre, peu importe la moyenne d’un troupeau, on voit l’effet très positif des JEL bas sur la production par vache.

3. AVOIR SUFFISAMMENT DE TAURES POUR ASSURER LE RENOUVELLEMENT DU TROUPEAU ET FAIRE FACE AUX IMPRÉVUSEn moyenne, dans le bilan des troupeaux abonnés aux Tableaux mensuels La Coop, il y a 71 % de taures dans le cheptel. Il manque-rait donc 10 taures par ferme de 100 vaches, qui vêleraient à 24 mois, et il y aurait un taux de réforme de 35 % (voir tableau 1). Vous avez

l’espace et la régie qu’il faut pour élever des taures ? En élever davantage entraînera, la majorité du temps, des frais variables d’environ 2000 $ par taure – alors pourquoi ne pas le faire, si vous savez bien le faire ? Si vous en avez quelques-unes en trop, en plus d’effectuer une sélection volontaire rigoureuse, vous pourriez vous permettre de vendre des vaches pour le lait.

Avec le lait à produire et les journées additionnelles déjà annoncées pour l’au-tomne, gardons comme objectifs de faire de bons fourrages en 2016 et de bien réussir la période de transition, pour maximiser les pics et la reproduction. Assurons-nous éga-lement d’effectuer une sélection volontaire, en conservant suffisamment de taures selon un taux de réforme réaliste (30-35 %) et en abaissant l’âge au vêlage (23-24 mois ?).

(Source : logiciel Synchro-ration)

Taux de renouvellement annuel du troupeau*

Âge au premier vêlage

24 mois 26 mois 28 mois 30 mois

20 % 46 50 54 58

25 % 58 62 67 72

30 % 69 75 81 85

35 % 81 87 94 101

40 % 92 100 107 115

*Inclut une marge de 15 % pour les animaux réformés, impropres à la reproduction et morts.(Source : CRAAQ)

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23 kg-4 kg

8000 kgPic 32 kg

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Graphique 1IMPACT DES PICS ET DES JEL SUR LA PRODUCTION MOYENNE PAR VACHE AU RÉSERVOIR

Tableau 1GÉNISSES REQUISES POUR ASSURER LE RENOUVELLEMENT D’UN TROUPEAU DE 100 VACHES

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33COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

LA FAMILLE

La famille T7 est fière de vous faire découvrir ses deux nouveaux modèles T7.290 et T7.315.

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Saint-Hyacinthe

Iberville

Victoriaville

Laval

Alma Amqui

Rivière-du-loup

Rimouski

Québec

GROUPE TERAPROÉQUIPEMENT INOTRAC INC.1 Saint-Hyacinthe

Iberville—MACHINERIE CH

Saint-Guillaume | Cookshire-Eaton Sainte-Martine | Nicolet Victoriaville | Wotton

LONGUS ÉQUIPEMENTS INC. Laval

—RENÉ RIENDEAU 1986 INC.

Varennes —ÉQUIPEMENT J.M.A.R. INC.

Alma—

LA MATAPÉDIENNE COOPÉRATIVE AGRICOLE

Amqui

FERNAND CAMPEAU & FILS INC. Dalhousie Station

—GROUPE DYNACO

La Pocatière Rivière-du-Loup

—J. RENÉ LAFOND INC.

Mirabel—ÉQUIPEMENT DE FERME PAPINEAU LTÉE

Plaisance

PERFORMANCE RIMOUSKI S.E.C. Rimouski

—UNICOOP, COOP AGRICOLE

Saint-Agapit | Saint-Anselme Sainte-Marie de Beauce Saint-Vallier | Québec Saint-Narcisse, Cté Champlain

—RAYMOND LASALLE INC.

Saint-Thomas de Joliette2

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MACHINE DE L’ANNÉE 2016

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© 2016 CNH America LLC industrielle. Tous les droits sont réservés. New Holland Agriculture est une marque déposée aux États-Unis et de nombreux autres pays, appartenant à ou sous licence de CNH industrielle NV, ses filiales ou sociétés affiliées. New Holland Construction est une marque déposée aux États-Unis et beaucoup d’autres pays, sous licence ou appartenant à CNH industrielle NV, ses filiales ou sociétés affiliées.

ÉLÉMENTS DE LA RATION (kg/jour) AVANT 32 litres 29 litres

Ensilage de maïs 12 12 12

Ensilage de foin 18 % (avant) et 14 % 19,7 17,4 19,7

Foin sec 2,0 2,0 2,0

Mais cassé 6,75 6,75 6,75

Supplément protéique 1,8 2,5 1,8

Tourteau de soya 0,9 1,3 0,9

Minéral 0,19 0,12 0,19

DONNÉES DE PRODUCTION AVANT 32 litres 29 litres

Ratio kg de lait/kg de concentrés 3,32 3,0 3,0

Coût des concentrés/hl 11,81 $ 13,99 $ 13,03 $

Kg de gras livrés par jour 62,4 62,4 58,0

Marge/kg de gras 12,20 $ 11,79 $ 11,62 $

Marge annuelle 277 967 $ 268 616 $ 246 096 $

– 9351 $ – 31 871 $(Source : logiciel Synchro-ration)

Tableau 2IMPACT ÉCONOMIQUE ANNUEL DE LA MARGE ALIMENTAIRE (REVENU – FRAIS D’ALIMENTATION DES VACHES EN LAIT), SELON TROIS CAS DE FIGURE

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AFFAIRES AGRICOLES |

L’auteurNicolas Marquis, T.P. Conseiller spécialisé, Secteur des ruminants La Coop fédérée [email protected]

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34 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

CLAUDIE OUELLET EST TRAVAILLEUSE ACHARNÉE, BONNE GESTIONNAIRE ET SOBRE DANS SES CHOIX : TOUS LES INGRÉDIENTS POUR EXPLOITER AVEC SUCCÈS UNE ENTREPRISE BOVINE FLORISSANTE, CAPABLE DE BIEN FAIRE VIVRE SON EXPLOITANTE AVEC 100 VACHES. FLORISSANTE ? BIEN VIVRE ?

POUR BIEN VIVRE DE LA PRODUCTION BOVINE

Journaliste, tiens ta montre, car Claudie Ouellet a deux enfants, deux emplois, un grand troupeau et deux bâtiments, dont un est en construction. Visite de deux heures, top chrono !

« Ma recette du succès, c’est de miser sur la haute génétique, de faire de bons pâturages et d’éviter le surendettement », entame Claudie, expéditive. Avec ses 75 femelles, la ferme produit une trentaine de taures Angus-Simmental, vendues par le bouche-à-oreille et à l’aide du site Internet LesPAC (une simple annonce et 20 appels reçus !), tandis que les mâles prennent le che-min de l’encan une fois semi-finis (375 kg).

Tout est donc fait pour ajouter de la valeur aux animaux, dotés d’une génétique supérieure soit par l’utilisation de l’insémination artificielle (détection des chaleurs dans

VACHESTEXTE ET PHOTOS D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

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les bâtiments durant un mois), soit par la mise aux taureaux, pour lesquels Claudie n’hésite pas à débourser de fortes sommes (plus de 10 000 $). Les progrès techniques sont suivis de près par Claudie, grâce au Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec. Les progrès finan-ciers le sont tout autant, au moyen de l’analyse financière personnalisée de La Financière agricole.

ÉCHAFAUDER UN DÉMARRAGESon démarrage, Claudie l’a élaboré vaillam-ment. « Avant d’acheter mes 12 premières taures, en 2005, soit après ma sortie de l’Institut de technologie agroalimentaire, j’ai travaillé pendant un an et demi, cumu-lant trois emplois différents. Avec cela, j’ai pu amasser une mise de fonds de 40 000 $. Encore aujourd’hui, je travaille de soir dans une entreprise de transformation des viandes, en plus de prendre soin de mes 75 vaches, notamment en effectuant une tournée de nuit dans le temps des vêlages [décembre, janvier, février et mars]. J’espère vivre de ma ferme dans trois ans, quand j’aurai suffisamment de vaches, soit environ 100 », calcule la femme de 31 ans.

Déjà, en quatre ans, elle a triplé son chiffre d’affaires en même temps que sa marge d’exploitation (produits moins charges).

La Ferme Claudie Ouellet 2005 possède deux sites d’élevage, chacun de 60 places. Avec les investissements pour y amener l’eau courante et l’électricité, les bâtiments ont coûté 55 000 $ dans un cas, 75 000 $ dans l’autre. Claudie, son conjoint, Sébastien Bourgoin, et le père de celle-ci ont tout fait eux-mêmes, du nivellement du béton (« j’ai loué une règle vibrante pour 150 $, alors que les finisseurs m’auraient demandé 2800 $ ») à la fabrication des fermes de toit (« j’aurais pu les acheter toutes assemblées pour 11 000 $, mais elles ont plutôt coûté 5500 $ de bois et de clous »).

AUTOconstruction, POLYvalence, MULTI-tâche… Voilà de maîtres mots aux beaux préfixes qui s’appliquent bien au cas pré-sent. « Plutôt que de travailler pour payer des infrastructures clés en main ou des équipements préfabriqués, je me paie moi-même pour les fabriquer ! » dit fièrement la résidante de Rivière-du-Loup, qui a aussi fait toute l’électricité dans sa nouvelle étable, en s’appuyant sur les notions acquises lors de ses études collégiales. 

1. Dans son plus récent bâtiment, Claudie a prévu (derrière elle) un parc de vêlage chauffé de trois mètres sur cinq, pour aider à l’assèchement des veaux après la naissance, lors de grands froids.

2. Pour viser un bon compromis entre l’aptitude laitière et le gain rapide, la connaissance des généa-logies est essentielle. Par exemple, Claudie a déjà acheté un taureau dont elle avait auparavant utilisé le père en insémination.

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UNE SEULE ÉTAPE, LA BONNE À TOUS COUPS. { }

Destramc de DuPontmc – Un puissant herbicide de postlevée en une étape pour le maïs tolérant le glyphosate. L’herbicide Destramc de DuPontmc assure le contrôle d’un large éventail de mauvaises herbes. Vous pouvez le pulvériser plus tôt afin de profiter d’un champ propre et exempt de mauvaises herbes durant cette période cruciale. Grâce à ses deux modes d’action, Destramc mélangé au glyphosate de votre choix offre une excellente gestion des mauvaises herbes résistantes et ce, de la troisième à la sixième feuille du stade de croissance de la culture. De plus, il est emballé dans une caisse compacte couvrant 40 acres, facile à manipuler.

Ce printemps, réussissez à tous coups grâce à Destramc.

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1. Un muret de béton de 60 cm de hauteur ceinture les étables et permet de faciliter le grattage hebdomadaire, entre décembre et avril.

2. En fabriquant avec son père, André, ses bâti-ments et ses équipements, Claudie épargne des milliers de dollars, qui peuvent être consacrés à des actifs plus productifs.

3. Claudie Ouellet suit avec attention ses progrès technico-économiques, soit avec les outils génétiques du Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec, soit avec les analyses financières de La Financière agricole du Québec.

ORIENTÉE GESTIONProduire ne va pas sans gérer. La Louperi-voise le sait. « J’ai beaucoup de respect pour Claudie », estime son experte-conseil en production bovine de La Coop, l’agronome Jessica Guay-Jolicœur. « Elle n’hésite pas à poser des questions et elle accueille tou-jours mes conseils avec reconnaissance. Elle a beaucoup de discernement et elle comprend très bien ce qui est le mieux pour elle et son entreprise. »

Chaque année, Claudie attend fébri-lement (« oui, mais pas tant que ça ! ») son analyse financière personnalisée de La Financière, qui présente différentes variables. Du coup, elle peut comparer ses performances avec la moyenne des entre-prises bovines ou des entreprises du groupe de tête. Dans tous les paramètres, sa ferme rayonne, dépassant même la moyenne des meilleures entreprises : liquidité (fonds de roulement), solvabilité (autonomie finan-cière), rentabilité (rendement de l’actif) et efficience (taux de charges).

Entre vous et elle, un de ses secrets pour atteindre de tels résultats : rembourser rapi-dement ses emprunts ! Par exemple, elle vient de ramener un prêt de 10 ans à un terme de 5 ans, ce qui représente 3200 $ économisés en intérêts. De plus, même si elle compte encore sur un emploi extérieur, Claudie se verse un petit salaire à même la marge d’exploitation.

Sa situation financière actuelle et à venir la conforte dans son choix de réussir à vivre de sa production (alors que nombre de personnes, parfois même des produc-teurs bovins, lui ont dit qu’elle ne réussirait pas à rentabiliser ses investissements). C’est une puissante source de motivation, selon Claudie. « J’y crois tellement ! Je sais qu’en demeurant dans le groupe de tête, je vais être capable d’en vivre », jure-t-elle. La ferme type de La Financière, avec 115 vaches et 216 hectares en culture, est donc à portée de main pour la productrice, qui élèvera 100 vaches dans trois ans et qui cultive déjà 205 hectares. Une battante, cette Claudie, capable de battre tous les modèles.

Et de battre en retraite, parce que les deux heures sont écoulées !

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TEXTE DE BENOIT LANTHIER, D.M.V., M. SC.

DE DÉCEMBRE 2014 À JUIN 2015, L’INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNE H5N2 A MENÉ À L’ABATTAGE D’ENVIRON 65 MILLIONS D’OISEAUX AUX ÉTATS-UNIS. DEPUIS, L’INDUSTRIE AVICOLE QUÉBÉCOISE EST SUR UN PIED D’ALERTE. AUCUN CAS N’A ÉTÉ SIGNALÉ DANS LA PROVINCE JUSQU’À MAINTENANT, MAIS DES ÉPIDÉMIES SONT EN COURS À BIEN DES ENDROITS DANS LE MONDE. VOICI UN APERÇU DE LA SITUATION.

AMÉRIQUE DU NORD ÉTATS-UNISOn a confirmé un cas d’influenza aviaire hau-tement pathogène H7N8 le 11 janvier dernier en Indiana, dans le comté de Dubois. Le pro-gramme de dépistage mis en place à la suite de la découverte de ce cas a permis de détecter le virus de l’influenza aviaire faiblement patho-gène H7N8 dans plusieurs autres élevages de dindes. Tous les oiseaux ont rapidement été abattus afin de limiter la propagation du virus. L’abattage intégral est également prévu sur un site de 156 000 pondeuses commerciales, présentant un résultat négatif pour l’influenza aviaire, mais ayant un lien épidémiologique important avec un des sites affectés.

DANS LE MONDE

| AFFAIRES AGRICOLES

EUROPE FRANCELe sud-ouest de la France doit présentement faire face à une grave épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène. Trois sérotypes ont été détectés : H5N1, H5N2 et H5N9. Au total, plus de 250 000 oiseaux de 66 exploitations ont été abattus. La majorité des cas ont été réper-toriés dans des ateliers de gavage de canards, mais certains élevages de chapons, de poulets, de pondeuses et de pintades sont aussi affectés.

AFRIQUE NIGÉRIADe nombreux cas de H5N1 chez des pondeuses ont été signalés récemment au Nigéria. Depuis

L’INFLUENZA AVIAIRE

CARTE DES CAS DEPUIS LE 1ER OCTOBRE 2015

En bleu : Cas résolus En rouge : Cas en cours

(Source : Organisation mondiale de la santé animale [OIE])

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39COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

AFFAIRES AGRICOLES |

décembre 2014, ce pays est aux prises avec une épidémie non contrôlée qui a mené à la destruction de près de 350 troupeaux. Au total, plus de deux millions d’oiseaux, prin-cipalement des pondeuses, ont été affectés.

CÔTE D’IVOIRE ET GHANADepuis avril 2015, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont signalé respectivement 29 et 34 cas de H5N1. Ce sont principalement de petits troupeaux de 150 à 2000 poulets ou pondeuses qui sont affectés. Compte tenu de l’accessibilité limitée aux outils de dia-gnostic et de la grande quantité d’élevages de basse-cour, il est fort probable que le nombre réel soit beaucoup plus élevé.

ASIE TAIPEI CHINOISL’Asie est sans aucun doute le continent le plus fortement touché par l’influenza aviaire. Le Taipei chinois (Taïwan) est notamment en tête de liste. Il y a eu 563 cas de H5N2 et 302 de H5N8 depuis janvier 2015. Ce sont principalement les élevages d’oies qui sont affectés. Au total, près de six millions d’oiseaux ont été abattus.

RÉPUBLIQUE DE CORÉE (CORÉE DU SUD)La Corée est aux prises avec une situation semblable. Depuis septembre 2014, il y a eu 179 cas de H5N8, qui ont mené à la destruc-tion de plus de quatre millions d’oiseaux.

VIETNAMUne vingtaine de cas de H5N6, principa-lement dans de petits élevages, ont été signalés depuis août 2015. Récemment, il y a eu quelques cas de H5N1, dont un dans un troupeau commercial de 40 000 oiseaux.

CHINEL’influenza aviaire est très répandue en Chine. Tout comme dans les autres pays d’Asie, la grande quantité de petits élevages et de marchés d’animaux vivants ainsi que l’absence de biosécurité rendent presque impossible l’éradication de cette maladie. Une cinquantaine de cas de H5N2 et de H5N6 ont été signalés depuis 2014. Il est toutefois possible que le nombre réel soit nettement plus élevé, mais que la faible accessibilité aux services de diagnostic pour les petits élevages diminue le nombre de cas signalés.

AUTRES PAYSCertains pays n’ont répertorié qu’un ou deux cas durant les derniers mois. D’oc-tobre à janvier, il y a eu un cas de H5N6 au Laos, deux cas de H5N1 au Cambodge et un cas de H5N1 en Inde. On a dépisté quelques cas de H5N6 chez la sauvagine à Hongkong, mais aucun chez des oiseaux domestiques.

RAPPELS CONCERNANT L’INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNEL’influenza aviaire hautement pathogène est une maladie à déclaration obligatoire. Elle peut entraîner la mort de 90 % d’un troupeau en seulement quelques jours, et aucun traitement n’existe. Lorsqu’un cas est détecté, il est essentiel de procéder à l’abattage intégral du troupeau le plus rapi-dement possible, afin de limiter la propa-gation du virus.

La vaccination est pratiquée dans cer-tains pays où l’influenza aviaire est endé-mique. Elle permet de réduire les signes cliniques, mais n’empêche pas les oiseaux de s’infecter et de transmettre le virus. Dans les régions où l’influenza aviaire n’est pas contrôlée, le vaccin permet de limiter les dégâts causés par le virus. Par contre, le délai entre l’infection et le dia-gnostic s’allongera, et il est possible que la destruction intégrale ne se fasse pas. Le vaccin diminuera les signes cliniques, qui seront tout de même importants : mortalité, perte de conversion alimentaire, chute de ponte, etc. Puisque le troupeau restera en production, il continuera à excréter le virus et à contaminer la région. La vaccination est donc une solution de dernier recours, lorsque les efforts d’abattage intégral et de contrôle du virus ont échoué.

La seule prévention valable est la bio-sécurité. Il est très important de s’assu-rer que toute personne pénétrant dans les poulaillers respecte les zones de biosécurité à l’entrée, se lave les mains, chausse des bottes de plastique et enfile un survêtement. Puisque les oiseaux sau-vages peuvent être porteurs du virus, il est essentiel d’empêcher qu’ils aient des contacts avec les volailles de production. Il est également important de s’assurer que tout matériel possiblement contaminé par des oiseaux sauvages est désinfecté avant de l’entrer dans les poulaillers.

La biosécurité, c’est l’affaire de tous !

Les informations présentées proviennent de l’Organisation mondiale de

la santé animale (OIE) et sont en date du 31 janvier 2016.

L’auteurBenoît Lanthier, D.M.V., M. Sc.

Médecin vétérinaire avicole La Coop fédérée

[email protected]

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40 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

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Résumons la saison 2015 : semis hâtif sur une courte période (en mai) dans un sol chaud, émergence rapide et uniforme, pluviométrie régulière et longue saison, ce qui a maximisé le remplissage des grains. Ces facteurs environnementaux ont permis aux hybrides performants d’exprimer leur potentiel de rendement et les investisse-ments pour conserver les sols en santé (gestion de la compaction, du pH, de la fertilité, du drainage et des résidus) ont porté leurs fruits.

Maintenant, que faire en 2016 pour continuer d’accroître le rendement ? Faut-il augmenter la dose de semis ? Augmenter la fertilisation azotée ? Utiliser un fongicide ?

Pour répondre à ces questions, des essais ont été réalisés en 2014 et 2015 pour un total de six années-stations dans la région de Saint-Hyacinthe. Ces essais ont été menés dans trois types de sol, avec un hybride Elite de 2900 UTM (E67D10 LR), sur un précédent de céréale à paille et maïs-grain.

Deux doses d’azote ont été testées, soit 170 et 205 kg N/ha. La population (32 000 et 38 000 grains à l’acre) et l’emploi d’un fon-gicide ont aussi été évalués (voir tableau 1).

Le but était de quantifier l’effet des différents facteurs sur le rendement du

EN 2015, LE MAÏS A ENCORE UNE FOIS DÉMONTRÉ SON ÉNORME POTENTIEL DE RENDEMENT. AU QUÉBEC, EN MOYENNE, IL EST PASSÉ À 10,3 T/HA, AMÉLIORANT D’UNE TONNE L’ANCIEN RECORD ÉTABLI EN 2010. LE GAGNANT DU CONCOURS DE RENDEMENT DE MAÏS AUX ÉTATS-UNIS, EN 2015, ORGANISÉ PAR LA NATIONAL CORN GROWERS ASSOCIATION, A DÉPASSÉ LES 33 T/HA (532 BOISSEAUX À L’ACRE) !

TEXTE DE FRANÇOIS LABRIE, AGRONOME, ET LUCIE KABLAN, PH. D.

RENDEMENT DE MAÏS

maïs et l’effet de synergie quand plus d’un facteur entre en jeu.

Six parcelles ont été semées pour chaque traitement. Chacune d’elles avait une dimension de quatre rangs de largeur sur 7 m de longueur. Seuls les deux rangs du centre ont été pesés pour les données de rendement.

Tableau 1Standard Intensive A

Taux de semis (grains / acre) 32 000 38 000

Azote total (kg / ha) 170 205

Fongicide Non Oui

DESCRIPTION DES TRAITEMENTS DE L’ESSAI

Lors de ces essais, huit traitements ont été comparés :

1.  Régie standard : 32 000 grains/acre, fertilisation avec 170 kg/ha d’azote et aucune utilisation de fongicide

2.  Régie intensive : 38 000 grains/acre, azote à 205 kg/ha et utilisation d’un fongicide à la sortie des soies

3.  Régie intensive, mais seulement 170 kg N/ha

4.  Régie intensive, mais seulement 32 000 grains/acre

5.  Régie intensive, mais sans fongicide

6.  Régie standard, mais avec 38 000 grains/acre

7.  Régie standard, mais avec 205 kg N/ha

8.  Régie standard, mais avec fongicide

CONSTRUIRE SON

| AFFAIRES AGRICOLES

Les auteursFrançois Labrie, agronome Conseiller spécialisé en maïs et soya La Coop fédérée franç[email protected] Kablan, Ph. D. Chercheuse en productions végétales La Coop fédérée [email protected]

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42 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

Le tableau 2 montre que le rendement le plus élevé a été obtenu avec la régie inten-sive. Le seul cas où le rendement de la régie intensive rejoint celui de la régie standard est lorsque la fertilisation azotée est dimi-nuée à 170 kg d’azote. C’est bien beau, mais cette régie est-elle rentable ?

Dans le tableau 3, où il est question de rentabilité, les traitements avec la ferti-lisation azotée supérieure ont généré les meilleures marges nettes à l’hectare, sans accroître la charge de travail. Le fait de hausser la dose de semis du maïs est une décision rentable, mais lorsque la fertili-sation azotée est ajustée pour l’obtention d’un rendement élevé, le revenu à l’hectare devient optimal. L’emploi d’un fongicide a permis d’augmenter le rendement, sans toutefois le rentabiliser. L’hybride utilisé ici est doté d’une solide tolérance aux maladies et la pression de la maladie sur les sites a été faible au cours des deux der-nières années.

Pour l’azote, cet essai a été bâti pour que cet élément soit optimal pour la produc-tivité. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une

recommandation à mettre en pratique les yeux fermés au sein de votre entreprise. Il importe de réaliser des essais sur votre ferme pour bien évaluer le dosage d’azote optimal en fonction de vos sols et de votre régie.

Les essais antécédents ont permis de déterminer que la dose de 205 kg d’azote est optimale à la ferme de recherche. Il faut aussi tenir compte qu’il n’y a pas d’applica-tion d’engrais organiques et qu’il y a beau-coup de résidus des cultures précédentes.

En conclusion, l’azote est le facteur qui a eu le plus d’impact sur le rendement dans cet essai. Le fait d’augmenter la population du maïs a été rentable, et lorsqu’on combi-nait cette hausse de population à une ferti-lisation azotée adéquate, le rendement et la rentabilité ont augmenté. Évidemment, pour obtenir les résultats anticipés, il faut partir avec un hybride productif et performant, bien gérer les sols et maîtriser les points de régie associés à un rendement élevé.

Prenez le temps de discuter avec votre expert-conseil des facteurs qui peuvent amé-liorer votre rentabilité dans le maïs-grain.

Type de régie Rendement (kg/ha) PS (kg/hl) Humidité (%)

Standard 11 966 e* 67,0 ab 21,6 f

Intensive 13 441 a 66,7 abc 22,2 abcd

Intensive, mais 170 kg NIntensive, mais 32 000 grainsIntensive, mais sans fongicide

594 cd 13 261 ab 13 080 ab

66,5 bc 66,7 abc 67,1 a

22,1 abcd 22,3 abc 21,7 de

Standard, mais 38 000 grainsStandard, mais 205 kg de N

Standard, mais avec fongicide

12 544 cd 12 887 bc 12 384 d

67,0 ab 67,0 ab 66,3 c

21,9 cde 22,0 bcd 22,3 abc

Tableau 2RÉSULTATS DES ESSAIS (MOYENNE DE 2 ANS, 6 ANNÉES-STATIONS)

*Les chiffres suivis d’une lettre différente sont statistiquement différents. Test de comparaison : Turkey 10 %

Type de régie Revenu brut ($/ha) Frais ($/ha) Revenu net ($/ha)

Standard 2274 0 2274

Intensive 2554 182 2372

Intensive, mais 170 kg NIntensive, mais 32 000 grainsIntensive, mais sans fongicide

239325192485

133130101

226023892384

Standard, mais 38 000 grainsStandard, mais 205 kg de N

Standard, mais avec fongicide

238324492353

524981

233124002272

Tableau 3RENTABILITÉ* DES DIVERS TYPES DE RÉGIE

* En tenant compte des données suivantes : Prix du maïs/t : 190 $; Coût de la semence/80 000 grains : 280 $ Coût du kg N : 1,40 $ •Coût/ha du fongicide appliqué à forfait : 81 $

| AFFAIRES AGRICOLES

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COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

De 2010 à 2013, le prix reçu par les producteurs québécois a varié entre -12 $ et + 12 $ les 100 kg par rapport à celui des éleveurs de porcs américains (graphique 1). Dès que le dollar canadien s’est mis à diminuer, la situation a tourné à l’avantage des éleveurs québécois, comme on peut le constater pour la période de 2014 à 2015. Avec des conditions de marché similaires de part et d’autre de la frontière, les producteurs québécois ont été désavantagés de 2011 à mi-2013 et très avantagés de 2014 à aujourd’hui, comparativement à leurs homologues américains.

En 2015, les producteurs québécois ont reçu 39 $/100 kg de plus que les producteurs américains, uniquement en raison d’une devise canadienne beaucoup plus faible que le billet vert. Le tableau 1 indique l’écart annuel dû à la fluctuation du huard. On constate que le prix américain, en 2015, a atteint son plus bas niveau depuis 2010. N’eût été la dépréciation très importante du dollar canadien, l’ASRA aurait dû intervenir de manière substantielle cette année-là.

Le dollar canadien devrait demeurer faible pendant un certain temps. Pour modifier cette tendance, il faudra que l’économie mondiale s’améliore par une augmentation du cours des matières pre-mières, comme le pétrole et les métaux. La faiblesse de la devise canadienne (70 ¢ par rapport au dollar américain au moment où nous écrivons ces lignes) peut créer un

À L’AUTOMNE 2009, UNE NOUVELLE CONVENTION DE MISE EN MARCHÉ DANS LE SECTEUR PORCIN VOYAIT LE JOUR : LE PRIX DU PORC QUÉBÉCOIS ALLAIT ÊTRE LE REFLET PARFAIT DU PRIX AMÉRICAIN. LA SEULE DIFFÉRENCE VIENDRAIT DES FLUCTUATIONS DE LA DEVISE CANADIENNE PAR RAPPORT À L’AMÉRICAINE. PAR SA FORCE OU SA FAIBLESSE, LE DOLLAR CANADIEN PEUT DONC INFLUENCER CONSIDÉRABLEMENT LE REVENU DES ÉLEVEURS DE PORCS QUÉBÉCOIS.

TEXTE DE STÉPHANE LAPIERRE, T.P.

LA DEVISE

CANADIENNEPARFOIS ALLIÉE, PARFOIS RIVALE

environnement artificiel, en stimulant le prix du porc québécois à la hausse, et influencer les décisions d’investissement. Il faut rentabiliser les projets en tenant compte des turbulences sur le marché.

POUR BIEN RÉUSSIR UN PROJET D’INVESTISSEMENTIl est recommandé d’établir le budget d’un projet à la lumière d’un prix du porc où l’ASRA intervient avec des cotisations légè-rement plus élevées qu’actuellement. Cela permet d’en connaître la sensibilité écono-mique, peu importe le contexte du marché. Si votre projet dégage un profit à l’ASRA, c’est qu’il en bat le modèle. Si ce n’est pas le cas, il faut que l’entreprise améliore son efficacité globale pour être en mesure de le financer, sinon elle devra revoir son plan d’affaires. En outre, tout projet devra tenir compte des mises aux normes en matière d’environnement et de bien-être animal.

La rencontre multidisciplinaire est un excellent outil, qui permet de réunir vos partenaires d’affaires. Différentes options pourront être analysées, sans négliger les aspects environnemental, technique, sanitaire, économique, humain et financier apportés par l’expertise de vos conseil-lers. Cette démarche vous donnera une meilleure compréhension de la situation et facilitera le processus décisionnel, afin que vous puissiez maintenir la pérennité de votre entreprise.

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| AFFAIRES ÉCONOMIQUES

L’auteurStéphane Lapierre, T.P. Conseiller en évaluation économique Production porcine Olymel [email protected]

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Page 45: COOPÉRATEUR | MARS 2016

COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

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Tableau 1

AnnéePrix indexé moyen pondéré ($/100 kg)

Écart moyen annuel ($/100 kg)Prix québécois Prix américain

2010 157,39 $ 152,77 $ 4,62 $

2011 180,97 $ 182,91 $ – 1,94 $

2012 173,50 $ 173,51 $ – 0,01 $

2013 187,81 $ 182,36 $ 5,45 $

2014 235,59 $ 213,65 $ 21,94 $

2015 183,47 $ 143,79 $ 39,68 $

Graphique 1ÉVOLUTION DE L’ÉCART ENTRE LES PRIX AMÉRICAIN ET QUÉBÉCOIS À CAUSE DE LA FLUCTUATION DE LA DEVISE CANADIENNE – 2010 À 2015

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ÉCART DE REVENU ANNUEL ENTRE LES PRODUCTEURS QUÉBÉCOIS ET AMÉRICAINS À CAUSE DE LA FLUCTUATION DE LA DEVISE CANADIENNE

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(Source : Les Éleveurs de porcs du Québec, Info. Prix)

(Source : Les Éleveurs de porcs du Québec, Info. Prix)

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Page 46: COOPÉRATEUR | MARS 2016

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46 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

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IMAG

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TEXTE D’HÉLÈNE COSSETTE

ACTUELLEMENT PRÉSIDÉ PAR MARTIN PLANTE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE CITADELLE, LE GROUPE EXPORT AGROALIMENTAIRE QUÉBEC-CANADA EST DEVENU AU FIL DES ANS UN PARTENAIRE INCONTOURNABLE POUR LES EXPORTATEURS AGROALIMENTAIRES DU QUÉBEC.

Cette organisation sans but lucratif regroupe en effet 400 entreprises de trans-formation alimentaire, qui génèrent ensemble pas moins de 80 % des exportations québécoises dans ce secteur, pour une valeur totale de près de 15 milliards $ par année.

Depuis sa création, il y a 25 ans, le Groupe a offert plusieurs services et organisé des centaines d’activités pour faciliter l’accès aux marchés étrangers à ses membres. Par l’entremise de missions à l’étranger, de vali-dation de marché et de foires commerciales ou par l’accueil d’acheteurs potentiels, l’orga-nisme a largement contribué à positionner les produits du Québec dans le reste du Canada, aux États-Unis et sur les marchés internationaux. « C’est notre champ d’action principal, souligne son directeur général, André A. Coutu. Au sein de notre équipe de 13 personnes, nous avons trois coordonna-teurs, qui voyagent partout dans le monde. »

Actionnaire de SIAL Canada, le Groupe Export coordonne aussi la participation de ses membres à diverses foires commer-ciales à l’étranger. Interviewé justement à son retour de la Foire internationale de La Havane, André Coutu se réjouit de la levée progressive potentielle de l’embargo américain, qui représente selon lui une occasion d’affaires pour ses membres dans le secteur hôtelier. « Nous avons notamment rencontré un groupe hôtelier qui exploite 26 000 chambres à Cuba. Comme elles sont majoritairement louées par des Québécois, il nous a demandé ce que nous pourrions faire pour que son offre alimentaire corres-ponde mieux à leurs goûts et coutumes. » Sitôt revenu, le PDG s’est donc empressé de mettre ce groupe hôtelier en contact avec des entreprises susceptibles de répondre à ses besoins.

SERVICES ET FORMATIONSLe Groupe Export offre par ailleurs des services-conseils pour assurer que les tableaux nutritionnels des produits expor-tés par ses membres sont conformes à la législation du pays de destination.

Les membres bénéficient également de tarifs de groupe très avantageux pour l’expédition de petits colis et de docu-ments. « Selon les destinations, grâce à notre entente avec FedEx, c’est de 25 à 40 % moins cher, en fonction des routes choi-sies », affirme André Coutu.

De plus, le Groupe Export offre chaque année une douzaine de formations tou-chant divers sujets liés à l’exportation. Généralement gratuites pour les membres, elles sont également accessibles à faible coût aux non-membres.

SUBVENTIONS À L’EXPORTATIONDernier point mais non le moindre, le Groupe Export assure la gestion des pro-grammes de subventions à l’exportation du MAPAQ et d’Agriculture et Agroalimen-taire Canada, et ce, depuis une dizaine d’années déjà. Dotés respectivement d’enveloppes annuelles de 2,5 M$ et de 1,3 M$, ces programmes permettent aux entreprises de couvrir la moitié de leurs frais d’exportation, jusqu’à concurrence de 100 000 $ par entreprise.

Que vous soyez membre ou non du Groupe Export, c’est d’ailleurs le temps de soumettre vos projets d’exportation dans le cadre du programme Exporta-teurs de classe mondiale, du MAPAQ. Renseignez-vous sans tarder auprès du Groupe Export. Premier arrivé, premier servi ! www.groupexport.ca

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48 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

CONFÉRENCE DE L’OMC : QUEL SERA L’IMPACT SUR LE SECTEUR LAITIER CANADIEN ?C’est sans tambour ni trompette que se tenait un peu avant Noël à Nairobi, au Kenya, la 10e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les attentes étant très modestes, cette conférence n’a reçu qu’une attention limitée de la part des observateurs. Le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, était toutefois fier de confirmer l’atteinte du « plus important résultat pour l’agriculture » de l’histoire de l’Organisation, soit une entente visant à abolir les subventions à l’exportation. Alors que les pays en développement ont jusqu’à 2018 pour éliminer ces subventions, les pays développés se sont engagés à le faire immédiatement,

à quelques exceptions près. Par exemple, dans le cas des subventions à l’exportation de produits laitiers, l’échéance d’abolition serait la fin de l’année 2020. Le Canada fait partie des 16 pays toujours autorisés à subventionner certaines de ses exportations agricoles. Il déclare notamment à l’OMC des subventions pour la poudre de lait écrémé et les fromages. Il faudra voir comment notre pays entend se conformer à l’entente de Nairobi, et quel en sera l’impact sur le marché canadien des produits laitiers. Rappelons que le Canada garde son droit d’exporter ces produits, mais au même prix que sur son marché intérieur, ce qui rend ces exportations non compétitives.

BIEN COMMUNIQUER DANS LES MOMENTS DE GRAND STRESSVous avez beaucoup de travail et vous vivez des tensions avec un collègue ou votre associé. Les réunions sont donc très tendues et vous avez du mal à garder votre calme. Comment paraître maître de soi même quand on ne l’est pas tout à fait ? L’Académie La Coop offre une formation sur ce sujet. Si vous êtes membre d’une coopérative du réseau La Coop, vous pouvez vous y inscrire. Il s’agit d’un webinaire (formation Web) intitulé « Stress et communication : pouvoir communiquer intelligemment dans les moments de grand stress », que vous écoutez le jour et à l’heure qui vous convient le mieux. Le tarif est de 90 $ (matériel pédagogique inclus) et la durée de 60 minutes.Pour vous inscrire : web.lacoop.coop/fr/node/454.Pour connaître les autres formations offertes par l’Académie La Coop : goo.gl/cxWnNr.

SEXER LES OISEAUX DANS L’ŒUFChaque année, au Canada, des millions de poussins mâles, d’aucune utilité dans le secteur des poules pondeuses, sont euthanasiés dès leur sortie de l’œuf. Plusieurs organisations cherchent à trouver une solution à ce problème, dont l’Université McGill, au Québec, le ministère de l’Agriculture allemand et la multinationale Unilever. Depuis 2012, le professeur Michael Ngadi, de l’Université McGill, avec le soutien du Conseil industriel de la volaille de l’Ontario et des Producteurs d’œufs de l’Ontario, travaille à concevoir une technologie d’identification in vivo, qui permettrait « aux producteurs de ne plus gaspiller la moitié de leurs ressources à [faire] couver des œufs qui n’ont pas de valeur », lit-on dans un rapport du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. En Allemagne, le ministère de l’Agriculture s’est associé à des chercheurs de l’Université de Leipzig pour mettre au point un appareil qui triera les poussins dans l’œuf avant l’éclosion, grâce à la spectroscopie. Mentionnons que McGill travaille également sur une technologie utilisant la spectroscopie. D’ici 2017, le broyage des poussins sera formellement interdit en Allemagne. La société Unilever, qui fabrique entre autres la mayonnaise Hellmann’s, s’est aussi engagée à investir dans la recherche pour trouver une solution à ce problème. (Source : La Presse+)

BŒUF ET PORC : OCCASIONS D’EXPORTER EN UKRAINE Le 11 janvier dernier, le gouvernement du Canada a annoncé que l’Ukraine avait approuvé les exportations de bœuf et de porc provenant des centres canadiens agréés par le fédéral et répondant aux exigences de certification. En effet, à la suite d’une inspection effectuée par les autorités ukrainiennes en septembre 2015, 15 établissements canadiens de transformation et de conditionnement de viandes de bœuf et de porc ont reçu l’autorisation d’exporter leurs produits en Ukraine. Cette approbation, qui porte leur nombre total à 27, donne au bœuf et au porc canadiens un accès plus large au marché ukrainien. Selon l’industrie, ce marché représente annuellement jusqu’à 50 millions $. Rappelons que c’est dans une optique de renforcement des liens économiques que les gouverne-ments du Canada et de l’Ukraine ont amorcé, en juillet 2015, des négocia-tions en vue de la signature d’un accord de libre-échange. Celui-ci éliminera en grande partie les droits de douane que l’Ukraine impose sur les produits du secteur agricole en provenance du Canada. Plus de détails sur le site Webdu Coopérateur : cooperateur.coop

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50 COOPERATEUR.COOP – MARS 2016

L’officialisation éventuelle de l’échec de Doha ne surprendra personne.

Deux questions surgissent. Faut-il attendre

d’autres surprises de la part de l’OMC ? Et, plus

globalement, d’autres accords commerciaux sont-ils

susceptibles de heurter le secteur ?

D’abord, l’OMC. Malgré l’entente de Nairobi, le

cycle de Doha bat de l’aile. Les discussions portant

sur les enjeux agricoles les plus épineux – le soutien

interne (incluant par exemple l’ASRA) et l’accès aux

marchés – sont engluées. Et rien n’indique de quel-

conques progrès à venir. On peut difficilement en

attendre davantage de la part d’une organisation

qui continue de traiter la Chine comme un pays en

développement, à l’instar du Brésil, une des princi-

pales puissances agricoles. Il faut aussi constater à

quel point le monde a changé depuis le lancement

du cycle de Doha, en 2001 : commerce électronique,

amélioration notable des technologies de transport,

perte d’intérêt pour le multilatéralisme, supplanté

par l’essor des accords bilatéraux et régionaux, à la

sauce PTP. L’OMC demeurera un forum prioritaire

pour le règlement des différends commerciaux,

mais son étoile restera bien pâle à l’égard de l’avan-

cement des négociations commerciales. Bref, l’offi-

cialisation éventuelle de l’échec de Doha ne

surprendra personne.

Parallèlement, que peut-on appréhender des

autres accords commerciaux que le Canada

conclura ? L’économie canadienne, au modèle

essoufflé, a grand besoin de canaux d’exportation

préférentiels. Le Canada négocie présentement

avec l’Inde, probable prochaine vedette écono-

mique, ainsi qu’avec une dizaine d’autres pays.

Seulement, la pression que ces éventuels accords

sont susceptibles d’exercer sur le système canadien

de gestion de l’offre n’est nullement comparable à

celle du PTP ou de l’Europe. Dans l’ordre, les prin-

cipaux exportateurs de produits laitiers sont la

Nouvelle-Zélande, l’Union européenne et les États-

Unis, des pays avec lesquels nous avons déjà des

ententes commerciales. Qu’en est-il de la volaille

et des œufs ? Tout au long de la négociation du PTP,

la pression exercée par les États-Unis est demeurée

très faible. C’est tout dire.

L’éléphant dans la pièce demeure l’enjeu des

ingrédients, amplifié par la déconcertante poro-

sité de la frontière canado-américaine. Espérons

qu’au moment de la publication de ce billet, les

producteurs sauront – enfin – à quoi s’en tenir.

Quoi qu’il en soit, il est temps de voir le verre à

moitié plein.

ON EXAGÈRE bien peu en affirmant que c’est dans

un contexte de relative indifférence populaire que

se sont réunis les membres de l’Organisation mon-

diale du commerce (OMC) en décembre dernier à

Nairobi, au Kenya, pour la 10e Conférence ministé-

rielle du cycle de Doha. Les ambitions étaient

modestes, tout comme les résultats atteints.

Soyons clair : ceux-ci ne sonnent en rien le réveil

de l’OMC.

Évoquant l’élimination des subventions à

l’exportation, le directeur général de l’OMC

n’était pas peu fier : « C’est le résultat le plus

important qu’ait obtenu l’OMC en ce qui concerne

l’agriculture. » Vrai que, compte tenu de la quasi-

stagnation de la dernière décennie, à sa place on

se serait aussi bombé le torse. Entre autres,

l’entente met fin aux subventions à l’exportation,

selon un éventail d’échéances. Le Canada, la

Suisse et la Norvège ont apparemment trimé dur

pour obtenir un sursis, soit jusqu’en 2020.

Ce n’est pas sans importance pour l’industrie

laitière canadienne. Dans sa dernière notifica-

tion à l’OMC, le Canada a déclaré quelques

dizaines de millions de dollars de subventions

à l’exportation de produits laitiers. L’exporta-

tion de ces produits ne sera plus permise d’ici

cinq ans, une mesure qui affectera envi-

ron 1 % de la production laitière

canadienne. Il s’agit d’un autre

cail lou dans le soulier, qui

s’ajoute à l’érosion des volumes

découlant de l’accord Canada-

Europe, du Partenariat trans-

pacifique (PTP) et de la frontière

passoire.

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