comptazine magazine mai 2013

16
ÉDITION NATIONALE www.comptazine.fr www.comptazine.fr NUMÉRO  26  MAI 2013 France métropolitaine - Mai 2013 - 3,50 € ISSN : 2262-0117 ÉCOLOGIE RIME AVEC ÉCONOMIE ÉCONOMIE UNE ÉOLIENNE DANS SON JARDIN DOSSIER LA VOITURE ÉLECTRIQUE COMPTA LA CENTRALE LA CENTRALE NUCLÉAIRE, UNE NUCLÉAIRE, UNE IMMOBILISATION IMMOBILISATION SORTIES FAST & FURIOUS 6 FAST & FURIOUS 6 GRID 2, FUSE... GRID 2, FUSE...

Upload: sebastien-demay

Post on 28-Mar-2016

221 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Comptazine Magazine Mai 2013

TRANSCRIPT

Page 1: Comptazine Magazine Mai 2013

ÉDITION NATIONALE

www.comptazine.frwww.comptazine.fr

NUMÉRO  26  MAI 2013

France métropolitaine - Mai 2013 - 3,50 €

ISSN : 2262-0117

ÉCOLOGIE RIME

AVEC ÉCONOMIE

ÉCONOMIEUNE ÉOLIENNEDANS SON JARDIN

DOSSIER LA VOITURE ÉLECTRIQUE

COMPTALA CENTRALE LA CENTRALE NUCLÉAIRE, UNE NUCLÉAIRE, UNE IMMOBILISATIONIMMOBILISATION

SORTIESFAST & FURIOUS 6FAST & FURIOUS 6GRID 2, FUSE...GRID 2, FUSE...

Page 2: Comptazine Magazine Mai 2013

SOMMAIRESOMMAIRENuméro 26 - mai 2013Numéro 26 - mai 2013

www.comptazine.frwww.comptazine.fr

P.4P.4

ÉCONOMIEÉCONOMIE

P.17P.17

CINÉMA

P.6P.6

COMPTACOMPTA

P.18P.18

JEUX

ÉCOLOGIE RIME AVEC ÉCONOMIE

COMPTAZINE : n°26 - Mai 2013 - France métropolitaine 3,50 € - Comptazine est édité par l’Association Accountancy Simply

24 r. de la Paix 77500 Chelles - Siret 528 955 586 00011 - N° ISSN 2262-0117 - Dépôt Légal : mai 2013 - Directeur de publication :

Sébastien Demay 06 46 46 29 41 - Rédacteur en Chef : Jean-François Muller - Rédacteurs : Christel Janod, Guillaume Demay, Jean-François

Muller, Johanna Crespin, Marion Grapaud, Samia Nassour, Stéphane Panier, Viven Coudrais - Responsable Publicité et Développement : Olivier

Moreau : 06 85 07 29 00 - Maquette : L’Oliv’ Communication - [email protected] - Impression : MEGATOP : 05 49 90 28 00 -

Colisage : GIS Logistique : 02 31 59 53 98 contact@ gis-logistique.fr ; La Poste ; Association Accountancy Simply.

04 ÉCONOMIE Une éolienne dans son jardin.

06 COMPTA La centrale nucléaire, une immobilisation pas comme les autres !

08 DOSSIER

Quel développement pour la voiture électrique ?

11 SOLIDAYS

Les 15 ans de Solidays, le concert à ne pas manquer.

12 EN LIGNE Cours, exercices, sujets et corrigés de tous niveaux à consulter

et à télécharger gratuitement en ligne. Flashez !

13 SORTIES CINÉ

Sous surveillance, Fast & Furious 6

14 JEUX VIDEO

Grid 2, Fuse, Remenber Me

15 DIVERTISSEMENTS Retrouvez vos divertissements préférés, Énigmes, Sudokus et brèves

DOSSIER : QUEL DÉVELOPPEMENT

POUR LA VOITURE ÉLECTRIQUE ?

P.8

Page 3: Comptazine Magazine Mai 2013

SOMMAIRENuméro 26 - mai 2013

www.comptazine.fr

ÉDITOÉDITOL’économie est notre avenir, développons-là.

Après plusieurs centaines d’années de pollution et d’exploitation outrancière de notre planète, les problèmes écologiques et environnementaux vont certainement nous rattraper. C’est le devoir de notre génération de trouver les solutions pour continuer notre développement sans rompre l’équilibre fragile de notre environnement. L’enjeu est donc technologique mais aussi comportemental et fi nancier. Nous pourrions croire qu’il suffi t de développer de nouvelles technologies pour faire évoluer nos installations et notre mode de consommation mais pourtant, un certain nombre de ces « nouvelles technologies « sont déjà inventées.

Par exemple, le moteur à hydrogène est déjà au point. Mises à part quelques recherches encore à effectuer en termes de stockage des carburants et surtout de sécurité, cette technologie pourrait être industrialisée. Produire des voitures écolos, c’est bien, mais pour un constructeur automobile, vendre des voitures, c’est mieux. Il est donc tout de suite question de rentabilité. Pour vendre une gamme de voitures électriques, il faut que le consommateur trouve de l’intérêt au produit. L’intérêt peut être fi nancier, si le consommateur bénéfi cie d’avantages fi scaux, ou idéologique si aucune pollution n’est générée en roulant. Dans tous les cas, le constructeur doit s’assurer que le marché est prêt à recevoir ses véhicules et que les consommateurs sont prêts à les acheter.

Dans une optique de développement d’un marché de produits écologiques, le gouvernement met en place une série d’avantages fi scaux. Ces réductions d’impôts sont essentielles pour ces fi lières car les produits sont généralement hors de prix et nécessitent d’importants travaux. Les industriels doivent rentrer dans leurs frais. Il faut donc qu’ils facturent aux consommateurs leurs recherches et le développement de leurs nouveaux produits. Il faut ensuite qu’ils répercutent le coût de la nouvelle chaîne d’assemblage, le coût du nouveau personnel fraîchement formé à ces nouveaux métiers… Tous ces coûts sont intégrés dans le prix d’achat du produit. Est-ce du coup très intéressant d’acheter à prix d’or, une éolienne qui produira un petit peu d’électricité ou une voiture électrique qui ne parcourt que 150 km ? Le consommateur se trouve donc devant un choix de conscience. Soit il achète une voiture à essence qui a tous les avantages que l’on connaît mais qui, en contrepartie, dégage de fortes émissions de CO

2 ; soit le consommateur saute le pas, fait fi de toutes les contraintes

techniques et est prêt à payer plus cher pour aider les constructeurs à développer et à améliorer les modèles électriques.

Dans un même cas de fi gure, les éoliennes de jardin ainsi que les panneaux photovoltaïques pour particulier sont des sources d’énergies alternatives encore peu utilisées. Le coût d’investissement et la faible rentabilité sont sûrement les causes majeures de leur faibles développements. Il faut encore faire évoluer les mentalités en faveur de la protection de l’environnement mais plus important encore, il faut permettre à ceux qui souhaitent protéger l’environnement de pouvoir le faire fi nancièrement, car tout le monde n’a pas forcément le budget pour investir dans une éolienne de jardin ou une voiture électrique.

Bonne Lecture !

Sébastien Demay

N°26Mai 2013

Page 4: Comptazine Magazine Mai 2013

4 Comptazine - Mai 2013

Économie

444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 CCCoCCCCCCCCoCoCCoCoCoCoCoCooCoCooooooCooCoCoCCCCCoCoCoooCoCoCoCoooCoCoCCCCCCCoooooCoCoCCCoCoCoooooooCooCoCoCCCoCoCoCCCCoCooooooooCoCCCoCoCCooCoCoooooCoCCCCoCCooooCCCoCCoCoCCooCoCoCoCoCoCCoooCoCoCoCCCCCCoCooCCCCoCoCooCCCCCoCooCCCooCoCoCCCCCCooCCCCCCCCCCCCCCCCoooCCCoCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCooCCCCCCCCCCCCCoCCCCCCCooCCCoommmmmpmpmmmmmpmpmpmpmpmmmppmpmpmpmpmppmpmpmppmmmmpmpmpmpmpmpmpmppmpmpmpmppmmmmmmpmpmpmmpmpmpmpmmmmmmppmpmpmmpmpmppppmmmppmppmmmmmpmpmppppmmmmpmmppppppmmpmppppmmpppppmmmpppmmmppppppppmmmmppmmmppppmppmppppmmppmppmmppmppmmmppmpppppppppppppppppptttttatatatatatatatatatatataataataatatttatatataataattttttatatataaatattttaatattttaaaaatattattatataaataaatattataatatatataaattaaaatttaaatatatttatatttttaatattaatttattaaazzzziziziziziziziziziziziziizzzzzzizizzziziziizziizziiiiiiiizzzzzizzzizzzzzzizzzzzzziziizzziziziiizzizzzzzzzzizzzzizzziizzzzzzzzinenenennnenenenennenenneneeeeeeeeeenennnennneeeeeeeeeeeeeeennnennnnnnnnnnnennnnnnneneennnnnennneeeeeeeeeneeeennennnnneeennnnnennnneennneennnnnneenneneneeeeeeeee ----------------------- MaMaMaMaMaMaMaMaMaMaMaMMMaMaMaMaMaMaMaMMaMMMaMaaaaaaMaMaMMaMaMaMaMaMaMaMaMMaMaMaMMMaMaaaaaMaMaMaMaMaMMaMaMaMMMaMaMaaMMaMaMaMaMaaaMMMaMMaMaMaaMaMaMMMaMMaMaMaMMaaMaMaMMMaMaaMMaMaMaaaaMaaaaaaaMMaaaaaaaaaaMaaaaaMMMaaaaaaMaMaaMMaMaaaaMaaaaMMMMMMMMMaMMMMMMaMaMMaMMMaaMaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 22020202020202020202020202020202020020202020202020220202020202020000002022000202022002222200202222220202200020220200220202000022002022220000220000202020002020020222220202022020202022202002222202022200222220222022000220022220000113131313133313333331313131313331333333131311313133331313133313111333313333333131313313133313133333131331333133331133313333313133313133133333313133333333333133333133331313113131333333333311333313131331131331331333

UNE ÉOLIENNE DANS SON JARDINPayer son énergie moins cher, protéger l’environnement en utilisant les ressources non polluantes, voire revendre son électricité à EDF : autant de bonnes raisons de vouloir installer une éolienne dans son jardin.

Mais est-ce une si bonne idée ? Est-ce que je gagne vraiment de l’argent ? Tout un chacun peut-il le faire  ? Ce n’est pas aussi simple que ça.

L’emplacement est primordialTout comme dans l’immobilier, installer une éolienne revient d’abord et avant tout, à choisir un bon emplacement. Les éoliennes démarrent avec peu de vent, de telle sorte qu’une brise suffi t à la faire tourner. Une éolienne nécessite d’avoir suffi samment d’espace pour l’installer. Sachant qu’une éolienne classique domestique fait environ 10 mètres de hauteur avec des pâles de 4-6 mètres de diamètres, c’est une situation compliquée en ville.

En plus, il faut que ce vent soit régulier. Un vent fort mais irégulier n’est pas

intéressant. En effet, nous ne savons toujours pas stocker l’électricité correctement. De ce fait, il vaut mieux un courant continu que des fortes variations dont on ne saura pas quoi faire. Des cartes de vent existent, et permettent de se faire une idée du potentiel d’exposition. Bien entendu, les spécialistes font des études de votre terrain pour orienter et placer au mieux l’éolienne.

Quel type d’éolienne ? Réponse de normand : ça dépend de vos besoins. Les éoliennes individuelles ou domestiques varient généralement entre 10 et 35 mètres, et les pâles de 2 à 10  mètres, pour une puissance de 100  watts à 20 kilowatts, soit une gamme très large !

Pour donner une idée, une éolienne domestique de 12 mètres de haut et 3,6 mètres de diamètre de 2 kilowatts, produit environ 2  000  kWh par an et correspond à 40 % de la consommation d’une famille de quatre personnes (soit une moyenne de 6762 Kwh en

France par foyer en 2008). C’est tout  ! Pour être autonome énergétiquement, cela ne suffi ra pas (à moins de n’avoir que très peu d’appareils électriques et notamment pour se chauffer). La puissance de l’éolienne est relativement proportionnelle à sa taille. Ainsi, une éolienne de 24 mètres peut couvrir jusqu’à 80  % des besoins en électricité d’une famille de 4 personnes (en supposant que la régularité du vent soit telle que l’éolienne fournit du courant en continu).

Désormais, des éoliennes de toits ou de pignons peuvent être fi xées sur les toitures, mais elles entraînent des vibrations importantes, alors qu’elles fournissent peu d’énergie et un rendement très faibles. Il semble que cette technologie ne soit pas encore totalement au point.

Par comparaison, une éolienne industrielle au sein d’un parc éolien fournit environ 2 mégawatts pour alimenter environ 2 000 foyers et coûte environ 1 million d’euros.

Si on tient compte du prix du KWh fourni par EDF (Au 1er janvier 2012, le tarif de rachat applicable en France est de 0,082 euros par kWh. Ce tarif est garanti pendant 15 ans. Pour bénéfi cier de ce tarif, l’éolienne doit être installée dans une Zone de Développement Éolien (ZDE). L’électricité produite par les éoliennes industrielles est rachetée 86 euros le MWh (8,6 ct € le Kwh) en 2009. Ce tarif indexé sur l’infl ation est lié à un contrat de 15 ans qui impose une dégressivité du prix de rachat en fonction du taux de charge annuel des éoliennes.

Une installation de petit éolien réalisée par un particulier étant le plus souvent située hors zone de développement éolien (ZDE), il est impossible de bénéfi cier des contrats de rachat imposés à EDF pour les énergies renouvelables par le mécanisme de la CSPE (Service public de l’électricité). Il est cependant possible d’envisager la revente de tout ou partie de l’excédent de la production d’électricité éolienne à une société (France Eoliennes, Weole Energy, Direct Energie) élue « responsable d’équilibre  »  pour le RTE (Réseau de Transport d’Electricité, fi liale d’EDF). Le prix de rachat sera de l’ordre de 6 ct d’euros le KWh (prix indexé sur le tarif de gros en Europe sur Powernext) et très inférieur au prix public de fourniture d’électricité (environ 11 ct d’euros TTC le KWh en heures pleines).

Page 5: Comptazine Magazine Mai 2013

Comptazine - Mai 2013 5

Retrouvez tous les commentaires de cet article sur facebook

RESTEZ CONNECTÉ

+POUR EN SAVOIR

➊ Téléchargez une application “Flashcode” gratuitement depuis votre mobile

➋ Lancez l’application et visez le fl ashcode

➌ Le fl ashcode est décodé. Accèdez directement à du contenu supplémentaire : page web, vidéo, etc.

Pour accéder à du contenu multimédia sur

MENSUEL D’ÉCONOMIE - GESTION - FINANCE - COMPTABILITÉ POUR LES ÉTUDIANTS ET LES PROFESSIONNELS

L’énergie éolienne à terre par le ministère du développement durable.

Combien ça coûte ? Loin d’être négligeable, le coût d’installation d’une petite éolienne varie de 10  000 à 90  000 euros en fonction de sa puissance, de la taille du mât et des travaux d’ancrage. Pour ces petites éoliennes, c’est le coût de l’installation qui est élevé, plus que celui du matériel lui-même. C’est un investissement qui s’inscrit dans la durée. Pour notre exemple d’éolienne de 12 mètres de haut, le coût se situerait autour de 20  000  euros et elle ne fournirait que 40  % de la consommation électrique moyenne d’une famille de 4 personnes.

Grenelle de l’environnement, niches fi scales, je bénéfi cie d’aides ?Conscience écologique, transition énergétique, énergies renouvelables..., autant de bonnes raisons d’aider ceux qui veulent devenir propriétaires d’une éolienne.

Il est possible de bénéfi cier d’un crédit d’impôt depuis le 1er janvier 2012 de 32  % des dépenses TTC (hors main d’oeuvre) payées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2013 (il était de 50  % en 2010, austérité oblige), celui-ci étant plafonné en fonction de votre situation familiale. De plus, grâce au système du bouquet énergétique, vous pouvez obtenir un crédit d’impôt de 40  % si vous cumulez cette installation d’éolienne avec d’autres travaux éligibles au crédit d’impôt  : j’installe une éolienne et une pompe à chaleur par exemple.

Si le territoire est en régime rural d’électrifi cation, vous pouvez recevoir des aides du FACE (Fonds d’Amortissement des Charges d’Electrifi cation) ou de l’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (www.ademe.fr) par l’intermédiaire de votre syndicat d’électrifi cation ou parfois de votre commune.

Des aides complémentaires peuvent exister localement, provenant de l’Union européenne (FEDER, Fonds Européens de Développement Régional), des Conseils Régionaux ou Généraux, comme par exemple la région Languedoc Roussillon qui est la première région de France à proposer de subventionner 25  % du montant d’achat de l’éolienne si elle est raccordée au réseau électrique.

Je suis un malin moi ! Je revends mon électricité à EDF !Ce n’est pas aussi simple que ça. L’obligation de rachat de l’électricité produite par votre éolienne ne vaut que pour certains territoires très précis : les ZDE, zones de développement éolien. L’étendue de ces zones est très faible !

En conclusion, non, l’éolienne domestique n’est pas encore pour tout le monde. Une petite éolienne est amortie au bout de 15 à 20 ans de fonctionnement. Une très bonne exposition aux vents est la condition indispensable pour amortir une petite éolienne en 15 ans et espérer qu’elle fonctionne encore quelques années de plus. Investir dans une petite éolienne pour substituer sa production à l’achat d’électricité sur le réseau EDF permet juste d’espérer l’équilibre énergétique. ■

Samia Nassour

Les démarches à faire

Les démarches administratives :

• Demande d’un récépissé de

dépôt préalable à la déclaration

de travaux pour les installations de

moins de 12 mètres de hauteur.

• Dépôt d’une demande de permis

de construire pour les installations de

plus de 12 mètres de hauteur (plan

de masse, intégration paysagère,

vérifi cation du Plan d’Occupation

des Sols etc.) ;

• Demande d’autorisation d’exploitation

auprès de la Direction de la Demande

des Marchés Énergétiques (DIDEME) ;

• Demande de raccordement au

réseau auprès de l’Electricité Réseau

Distribution de France (ERDF).

• Pour les clients en ZDE, demande

d’un certifi cat d’obligation de

rachat auprès de la DRIRE et

demande d’établissement du

contrat de rachat de l’électricité

par EDF auprès de l’Agence

d’Obligation d’Achat (AOA)  ; pour

les clients hors ZDE, demande de

contrat de rachat de l’électricité

auprès d’Enercoop (ou équivalent).

Le saviez-vous ?

La production primaire brute (nucléaire, hydraulique, éolienne, photovoltaïque) s’établit à 506 TWh en 2010. Il s’y ajoute 63 TWh produits par des centrales thermiques classiques. Ainsi, la production française d’électricité est assurée à 75 % par le nucléaire, à 12 % par l’hydraulique, 11 % par le thermique classique, 1,7 % par l’éolien, et 0,1 % par le photovoltaïque, beaucoup plus marginal.

Page 6: Comptazine Magazine Mai 2013

6 Comptazine - Mai 2013

Compta

LA CENTRALE NUCLÉAIRE, UNE IMMOBILISATION PAS COMME LES AUTRES !Fukushima mon amour, qu’est-ce que tu fabriques ?

Une centrale nucléaire n’est pas très différente d’une centrale à char-bon ou d’une centrale au gaz. Le principe est toujours le même : faire chauffer de l’eau ce qui va entraîner de la vapeur  ; la pression de cette vapeur va faire tourner une turbine qui entraînera à son tour un alterna-teur qui produira de l’électricité.

A la différence près, que le combus-tible de départ utilisé comme source de chaleur est l’uranium, un matériel hautement radioactif. Or, la radioactivité va polluer l’ensemble de la chaîne et produire les fameux déchets radioactifs.

Comptablement, pas de tsunamiUne centrale nucléaire est un ensemble d’installations, des immobi-lisations qui vont s’amortir comme tel :

Il faut rappeler ici que les amortisse-ments doivent désormais être prati-qués sur la durée économique d’uti-lisation et non en fonction d’une durée fi scale ou admise, même si celle-ci existe. Si les durées d’amor-tissement des immobilisations sont différentes entre la durée écono-mique (la vraie) et la durée fi scale, on doit faire deux plans d’amortisse-ment différents.

D’autre part, les immobilisations doivent faire l’objet d’une comp-tabilisation par composant. Dans

notre exemple, la centrale n’est pas amortie dans son ensemble, mais les installations de transport ou le combustible sont amortis différem-ment des centrales elles-mêmes, avec des plans d’amortissement différents. On différencie les compo-sants par leur durée d’utilisation et le fait qu’ils doivent être remplacés à des intervalles réguliers. Dès le début de la comptabilisation de l’immobi-lisation, une analyse fi ne et précise des différents composants doit être faite.

On retient trois critères :

• la valeur du composant est supérieure à 500 euros,

• la valeur relative par rapport à l’ensemble de l’immobilisation est supérieure à 1  % pour les biens immeubles et 15 % pour les biens meubles,

• l’importance eu égard à l’activité de l’entreprise : ici le combustible paraît être un bon exemple puisque vous avez noté qu’il est à l’actif en immobilisation. Le prix de la matière, la dangerosité, les spécifi cités du matériel et le

stock de sécurité (généralement 4 ans) font qu’il est identifi é en tant que composant de l’immobilisation.

Les programmes de révisions et d’entretien

L’autre gros sujet des immobilisations corporelles des centrales nucléaires est bien entendu lié à la sécurité des centrales : la sûreté nucléaire.

Les dépenses de programmes pluriannuels de gros entretiens ou grandes révisions doivent être comp-tabilisées comme composants dès l’origine, à condition que celles-ci ne visent pas à prolonger la durée de vie initiale ou une amélioration et qu’elles répondent à deux critères :

• les avantages économiques futurs de l’actif iront bien à l’entreprise ce qui, dans le cas d’une centrale nucléaire, est assez évident,

• le coût des gros entretiens et grandes révisions peut être évalué de façon fi able et sera à l’actif pour le coût estimé.

INSTALLATIONS DURÉE D’AMORT.

Bâtiments 50 ans

Centrales 40 à 80 ans

Installations de transportet de distribution

20 à 50 ans

Installations informatiques 10 à 30 ans

Équipements d'exploitation et véhicules

3 à 20 ans

Éléments de combustibleselon

combustionEx de la centrale nucléaire de Mühleber en Suisse.

Page 7: Comptazine Magazine Mai 2013

Comptazine - Mai 2013 7

Ces grandes révisions seront donc comptabili-sées à l’actif et feront l’objet d’un plan d’amor-tissement spécifi que comme c’est le cas pour n’importe quel autre composant.

Cette méthode est la méthode dite «  préfé-rentielle  », celle des instances internationales (normes IAS-IFRS), par opposition à la méthode « bien-de-chez-nous » qui passe par la constata-tion d’une provision. Malheureusement, l’Admi-nistration Fiscale française ne s’est pas alignée et le choix de la méthode par composant sur ces révisions et gros entretiens entraînent des retraitements extra-comptables.

En France, c’est l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui est chargée d’élaborer les programmes de révi-sion des centrales et qui les contrôle alors que les révisions et entretiens sont sous la responsa-bilité des exploitants. Les réacteurs nucléaires sont visités par l’ASN au moins une fois tous les 10 ans en France de manière approfondie.

Le démantèlement des centralesLe coût de démantèlement prévu doit être iden-tifi é dès l’origine et inscrit à la fois à l’actif et au passif du bilan car les exploitants sont légale-ment tenus de démanteler cette centrale après sa phase d’exploitation et d’en éliminer les déchets nucléaires.

A l’actif, le coût de démantèlement prévu dans 40 ou 50 ans est intégré au coût d’acquisition de la centrale à une valeur actualisée qui sera amortie linéairement en même temps que l’immobilisation et qui aura pour contrepartie, une provision du montant du démantèlement. Arrivées à terme, les charges auront été réper-cutées tout au long de la vie de la centrale par les amortissements et la charge de démantè-lement au jour de l’arrêt de fonctionnement, s’annule grâce à la reprise de la provision.

Par exemple, le Groupe EDF dans son rapport annuel de 2011, indique deux provisions pour risques et charges nucléaires  : un montant de provisions pour aval du cycle nucléaire (gestion des déchets) et de déconstruction des centrales de 37,198 milliards d’euros.

Plus globalement, la comptabilité à de grandes diffi cultés à traduire en chiffres, le risque nucléaire. En effet, en comptabilité, on ne peut exploiter que ce qui est certain ou presque-certain. Or, les incidents ou accidents ont une probabilité de survenance jugée trop incertaine pour justifi er l’existence de passifs éventuels. Les obligations potentielles et les dommages sont diffi cilement estimables. Le risque est inquantifi able et intradui-sible en termes comptables et de fait, écarté dans les états fi nanciers. La comptabilité peut-elle igno-rer des événements parce que la probabilité de réalisation du risque qui y est liée, est faible alors même que les montants en jeu sont colossaux et qu’il s’agit de la sécurité ou de la santé d’une société toute entière. ■ Jean-François Muller

Bilans consolidés

ACTIF (en millions d’euros)

Goodwill

Autres actifs incorporels

Immobilisations en concessions de distribution publique d’électricité en France

Immobilisations en concessions des autres activités

Immobilisations de production et autres immobilisations corporelles du domaine propre

Participations dans les entreprises associées

Actifs financiers non courants

Impôts différés actifs

Actif non courant

Stocks

Clients et comptes rattachés

Actifs financiers courants

Actifs d’impôts courants

Autres débiteurs

Trésorerie et équivalents de trésorerie

Actif courant

Actifs détenus en vue de leur vente

TOTAL DE L’ACTIF

CAPITAUX PROPRES ET PASSIF (en millions d’euros)

Capital

Réserves et résultats consolidés

Capitaux propres - part du Groupe

Intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle

Total des capitaux propres

Provisions liées à la production nucléaire - Aval du cycle, déconstruction des centrales et derniers cœurs

Provisions pour déconstruction hors installations nucléaires

Provisions pour avantages du personnel

Autres provisions

Provisions non courantes

Droits des concédants sur les biens en concessions de distribution publique d’électricité en France existants et à renouveler

Passifs financiers non courants

Autres créditeurs

Impôts différés passifs

Passif non courant

Provisions courantes

Fournisseurs et comptes rattachés

Passifs financiers courants

Dettes d’impôts courants

Autres créditeurs

Passif courant

Passifs liés aux actifs détenus en vue de leur vente

TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DU PASSIF

Comptes de résultat consolidés

(en millions d’euros) Notes 2011

Chiffre d’affaires 7 65 307

Achats de combustible et d’énergie 8 (30 195) (

Autres consommations externes 9 (9 931) (

Charges de personnel 10 (10 917) (

Impôts et taxes 11 (3 101)

Autres produits et charges opérationnels 12 3 661

Prolongation du TaRTAM - lois du 7 juin 2010 et du 7 décembre 2010 13 -

Excédent brut d’exploitation 14 824

Variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières hors activités de trading (116)

Dotations aux amortissements (6 285)

Dotations nettes aux provisions pour renouvellement des immobilisations en concession (221)

(Pertes de valeur)/reprises 14 (640)

Autres produits et charges d’exploitation 15 724

Résultat d’exploitation 8 286

Coût de l’endettement financier brut 16.1 (2 271)

Effet de l’actualisation 16.2 (3 064)

Autres produits et charges financiers 16.3 1 555

Résultat financier 16 (3 780)

Résultat avant impôts des sociétés intégrées 4 506

Impôts sur les résultats 17 (1 305)

Quote-part de résultat net des entreprises associées 24 45

Résultat net des activités en cours de cession -

RÉSULTAT NET CONSOLIDÉ 3 246

Dont résultat net - part du Groupe 3 010

Résultat net des activités poursuivies 3 010

Résultat net des activités en cours de cession -

Dont résultat net attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle 236

Résultat net des activités poursuivies 236

Résultat net des activités en cours de cession -

Résultat net part du Groupe par action en euro : 18

Résultat par action 1,63

Résultat dilué par action 1,63

Résultat par action des activités poursuivies 1,63

Résultat dilué par action des activités poursuivies 1,63

(1) Les données publiées au titre de l’exercice 2010 ont été retraitées de l’impact lié au changement de présentation des activités d’optimisation d’EDF Luminus

2011, Rapport fi nancier d'EDF

2011 2010(1)

65 307 65 320

(30 195) (26 176)

(9 931) (10 582)

(10 917) (11 422)

(3 101) (3 227)

3 661 3 090

- (380)

14 824 16 623

(116) 15

(6 285) (7 426)

(221) (428)

(640) (1 743)

724 (801)

8 286 6 240

(2 271) (2 754)

(3 064) (3 134)

1 555 1 462

(3 780) (4 426)

4 506 1 814

(1 305) (1 079)

45 134

- 380

3 246 1 249

3 010 1 020

3 010 634

- 386

236 229

236 235

- (6)

1,63 0,55

1,63 0,55

1,63 0,34

1,63 0,34

31/12/2011 31/12/2010

11 648 12 028

4 702 4 616

45 501 43 905

6 022 6 027

60 445 57 268

7 684 7 854

24 517 24 921

2 507 2 125

163 026 158 744

13 581 12 685

20 908 19 524

16 980 16 788

459 525

10 309 9 319

5 743 4 829

67 980 63 670

701 18 145

231 707 240 559

31/12/2011 31/12/2010

924 924

29 646 30 393

30 570 31 317

4 337 5 586

34 907 36 903

37 198 35 630

809 753

12 215 11 745

1 338 1 337

51 560 49 465

41 769 41 161

42 688 40 646

4 989 4 965

4 479 4 894

145 485 141 131

3 968 5 010

13 681 12 805

12 789 12 766

571 396

19 900 18 674

50 909 49 651

406 12 874

231 707 240 559

Page 8: Comptazine Magazine Mai 2013

Dossier

QUEL DÉVELOPPEMENT POURQUEL DÉVELOPPEMENT POURLA VOITURE ÉLÉCTRIQUE ? LA VOITURE ÉLÉCTRIQUE ?

La voiture électrique pour tous, était encore un rêve il y a quelques années et, depuis peu,

des modèles de différents constructeurs sont accessibles pour le commun des mortels.

A partir de 12 000 € TTC en incluant les 7 000 € de bonus écologique déjà déduits, vous pouvez vous procurer, par exemple, la Bluecar de chez Bolloré.

En théorie, c’est une bonne nouvelle pour l’environnement, puisque la voiture électrique n’émet pas

de Co2 et une excellente avancée pour atténuer le niveau sonore des agglomérations. Toujours en théo-rie, le consommateur devrait voir sa facture de transport diminuer grâce à deux points essentiels. Premiè-rement, l’électricité coûte moins cher que les différents carburants actuels. Deuxièmement, l’entretien

des voitures électriques est allégé. La chaîne de traction simplifi ée supporte moins de contraintes techniques et connaît trois fois moins de pannes. L’huile n’est plus nécessaire, donc, fi nies les vidanges régulières et plus important encore, les véhicules ont une durée de vie théorique d’un million de kilomètres.

Page 9: Comptazine Magazine Mai 2013

Comptazine - Mai 2013 9

Pourtant, dans la pratique, des points noircissent le tableau de cet idéal. Tout d’abord, les batteries actuelles au lithium-ion limitent l’au-tonomie des véhicules et les coûts de recherche et développement de meilleures batteries sont farami-neux. Ensuite, il faut s’intéresser à l’énergie électrique nécessaire pour construire et faire circuler un parc entier d’automobiles. Si la source de production d’énergie est hautement polluante, quel est l’impact fi nal du véhicule électrique sur l’environ-nement (communément appelé  : bilan carbone)  ? Il faut très certai-nement développer en parallèle une production d’énergie propre. Là encore, les coûts sont extrêmement élevés quand on sait qu’une petite éolienne dans son jardin coûte 20  000  €. Enfi n, les infrastructures nécessaires à un rechargement rapide des batteries ne sont peu ou pas développées. Il est donc pour le moment quasi-impossible de circu-ler librement avec un véhicule 100 % électrique.

Les avancées de la batterie électriqueIl faut savoir qu’en brûlant 1 kg d’essence, il est possible de géné-rer 10 000 Wh d’énergie. La densité énergétique est défi nie par le rapport poids/puissance et déter-mine les performances d’auto-nomie de la voiture électrique. Les batteries lithium-ion ont une densité énergétique de 150 Wh/kg à 200  Wh/kg, soit quatre fois plus que la technologie nickel-cadmium et six fois plus que le plomb. Mais cela reste 50 fois moins que les carburants liquides. Les chercheurs travaillent ainsi sur de nouveaux types d’électrodes capables de stocker plus d’ions, comme l’oxyde de manganèse (MnO

2) ou l’oxyde

de nickel (NiO2). Ces technologies

sont en cours de développement et pourraient voir la densité éner-gétique des batteries des voitures électriques portée à 350, voire 500 Wh/kg. Pour rentrer dans les détails, la problématique est de trouver la solution qui combine performance et longévité, en évitant la dissolu-tion de l’électrode positive dans l’électrolyte après quelques cycles de charges.

En France, il existe un organisme qui est chargé de la recherche en énergie : le Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alterna-tives (CEA). Sur les sites de Grenoble et de Chambéry (CEA-INES), plus de 150 chercheurs travaillent sur

la fi lière batteries électriques. Les chercheurs travaillent sur trois fronts complémentaires. Le premier concerne l’optimisation de la tech-nologie lithium-ion. Le second enjeu est de mettre au point les systèmes de gestion des batteries. Il faut développer les logiciels nécessaires au fonctionnement d’une voiture, créer les systèmes d’analyses et de captures des données en temps réel pour informer le conducteur sur sa situation. Enfi n, le troisième et dernier front porte sur les partenariats avec les industriels du domaine automo-bile pour le développement des produits et leur commercialisation.

Est-ce que les sources d’énergie actuelles sont suffi santes en France et dans le monde ?Les batteries d’une voiture électrique comptent environ 5 kg de lithium (25  kg de carbonate de lithium). Ainsi, pour un marché mondial de 60 millions de véhicules électriques, il faudrait 300.000 tonnes de lithium pour les batteries. Ce chiffre est démesuré par rapport à la produc-tion mondiale  : 30.000 tonnes en 2008. Pourtant, les ressources existent. Les réserves mondiales sont estimées à 11 millions de tonnes, principalement dans des gisements inexploités, au Canada, en Afrique, en Australie, en Bolivie et surtout au Tibet. Toute la fi lière d’approvision-nement est à créer, principalement dans des régions peu stables poli-tiquement. Le développement de la voiture électrique risque donc d’avoir autant d’impacts géopoli-tiques que l’exploitation des gise-ments d’énergies fossiles. Le lithium est également présent dans les océans, en très faible concentration (0,2  g/m3) mais des chercheurs travaillent déjà à la mise en place de techniques d’extraction en Asie.

Une partie importante de l’approvi-sionnement en lithium pourrait donc rapidement provenir du recyclage, dès que la première génération de batteries sera utilisée. Cela apparaît comme un point crucial pour que l’équation économique de la batte-rie lithium reste équilibrée. Deux solutions existent pour récupérer les matériaux de la batterie de la voiture électrique : chimique ou thermique. Les fi lières de recyclage restent à créer mais nul ne doute qu’elles se mettront rapidement en place si les voitures électriques se développent.

Si le lithium venait vraiment à manquer, la voiture électrique à batterie ne serait pas morte pour

autant. D’autres perspectives restent envisageables. Des batteries fonc-tionnant par exemple au magné-sium, un minerai très abondant, sont par exemple en cours de dévelop-pement bien qu’elles présentent aujourd’hui des performances trop limitées pour la voiture élec-trique. Des équipes de chercheurs travaillent également à utiliser des enzymes de la biomasse afi n de produire des molécules chargées électro-chimiquement. Bref, les pers-pectives de développements autour de la batterie sont infi nies !

Une autre alternative à la batte-rie pourrait provenir des avancées sur les super condensateurs. Ces composants utilisent le principe de l’électricité statique pour accumuler des charges d’électrons entre deux plaques de métal. Ils présentent l’avantage d’avoir une durée de vie quasiment illimitée, d’utiliser des matériaux plus simples et d’être bon marché. En revanche, leur densité énergétique est aujourd’hui trop faible pour qu’ils soient appliqués seuls aux véhicules électriques.

Quels sont les coûts d’infrastructures à prévoir pour le rechargement des batteries ?Plusieurs types de recharges sont possibles, elles présentent des temps de charge variés mais aussi des coûts énergétiques, environne-mentaux et d’installation différents.

La charge normale est effectuée sous une puissance de 3 kVA four-nie par un courant de 16 ampères monophasé et une tension nomi-nale de 230 V. C’est le mode de charge le moins coûteux car il n’a pas d’incidence sur le dimension-nement du réseau d’alimenta-tion et fait appel exclusivement à des matériels de grande diffusion. Cette technologie est utilisable à la fois pour la charge à domicile, au parking ou sur la voirie.

La charge rapide nécessite une puissance comprise entre 20 et 50  kW. On distingue généralement des bornes semi-rapides (pour une charge dite  «  accélérée  ») de 23  kVA et des bornes rapides de 43  kVA. Cette technologie permet la recharge de 80  % de la capa-cité d’une batterie de 25 kWh en 25  minutes avec 43  kVA de puis-sance. L’impact de cette technique sur la durée de vie de la batterie lithium-ion n’est pas encore bien cerné. EDF précise que ce type de charge n’est pas adapté aux véhi-

Page 10: Comptazine Magazine Mai 2013

10 Comptazine - Mai 2013

Quel développement pour la voiture éléctrique ?

cules hybrides. A la différence de la charge normale, cette technolo-gie n’est utilisable qu’en parkings collectifs, sur la voirie ou en stations dédiées.

L’échange de batterie aurait lieu dans des stations dédiées, pour un temps d’échange de l’ordre de cinq minutes. Si certains pays misent sur ce système (projet Better Place en Israël, Danemark), il n’est pas encore arrivé en France. Pourtant, les Renault Fluence ZE peuvent être équipées de ce système.

Le plan ministériel fournit les objec-tifs d’installation d’infrastructures de recharge suivants, équivalents à 2,2 points par véhicule :

Le coût des infrastructures englobe le coût de l’investissement, le coût du raccordement et les coûts de maintenance. Les coûts d’investis-sement dépendent du type de prise et de la localisation. Les coûts de maintenance sont considérés en termes de pourcentage du coût d’investissement. Il est fi xé à 3 % du coût d’investissement quel que soit le type de prise.

Ces différents coûts sont supportés par plusieurs types d’acteurs :

• les ménages ;

• les entreprises privées (on y distingue les entreprises de gestion de parkings privés) ;

• les collectivités locales (supportent le coût d’investissement et une partie du coût du raccordement des bornes publiques disposées en voirie) ;

• ERDF, la fi liale de distribution d’EDF gestionnaire du réseau de distribution (supportent une partie des coûts de raccordement).

Le coût de raccordement au réseau électrique de toute nouvelle prise installée est partagé entre ERDF et le demandeur (propriétaire de résidence, gestionnaire de parking privé ou gestionnaire du domaine public). Dans le cas présent, on considère que les prises instal-lées chez les particuliers ou en entreprises ne nécessitent pas de

raccordement supplémentaire (le raccordement existe déjà) tandis que les bornes sur la voirie ou sur des parkings publics nécessitent un nouveau raccordement.

Le coût sera alors supporté par ERDF et par la collectivité locale ou l’entreprise gestionnaire du parking. ERDF participe à hauteur de 40 % et le demandeur à hauteur de 60  %. Dans les coûts présen-tés ici, on part de l’hypothèse que les bornes sont systématiquement raccordées par groupe de 12, ce qui permet d’optimiser les coûts de raccordement. Les coûts de raccordement retenus dans ces calculs sont relativement élevés ; ils incluent notamment les coûts de génie civil. Ces coûts dépendent de nombreux facteurs géographiques et du modèle économique retenu. Ainsi, la confi guration des bornes, le nombre de prises disponibles par station, la proximité géographique d’un réseau de raccordement, sont des facteurs qui vont moduler ces coûts. ERDF donne une fourchette d’un coût de raccordement de 94 € à 527 € pour les bornes de charge normale (3  kVA) et entre 401  € et 2 234 € par borne de charge semi-rapide (23 kVA).

Les infrastructures installées en parkings publics sont supposées gérées à 50 % en concessions (par des gestionnaires de parkings) et à 50  % en régie (par les collectivités locales), conformément aux recom-mandations du groupe de travail sur le Livre vert.

Les bornes de charge rapide ne sont affectées à aucun acteur dans la mesure où leur mode de gestion n’est pas encore clairement défi ni.

Le coût de déploiement de ces 2,2 millions de bornes est proche de 3  Md  € (hors renouvellement), dont 750 M€ pour la seule année 2020. Les coûts annuels par acteur sont décom-posés dans le diagramme suivant :

Bilan Carbone Le bilan écologique et climatique semble moins favorable que prévu.

En effet, l’usage exclusivement urbain ou périurbain de la voiture électrique nécessite une seconde voiture pour les trajets supérieurs à 150  km et ne remplacera donc pas dans l’immédiat, la première voiture  «  thermique  » mais viendra en supplément.

Or, la fabrication d’une automobile pollue à cause des usines, du trans-port des matières premières... Cette étape est responsable de 14 à 20 % des émissions de CO

2 durant la

vie du véhicule. De plus, certaines sources d’énergies nécessaires aux rechargements des batteries élec-triques sont polluantes et induisent un bilan carbone loin d’être neutre.

Les périodes de recharge engendrent un pic de consomma-tion d’au moins 10 % par rapport à la production actuelle.

Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie,  « du puits à la roue  » (prenant ainsi en compte les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication et au fonctionnement), le bilan carbone serait de 126 g de CO

2 par km pour

le véhicule électrique contre 161 g de CO

2 par km pour le véhicule

thermique.

Depuis la date de cette note de l’Ademe (2008), les émissions de CO

2

du véhicule thermique ont chuté de 10 à 15 g de CO

2 par km… Ce bilan

carbone remet en cause les slogans publicitaires selon lesquels la voiture électrique engendrerait  «  zéro émis-sion » de CO

2. ■

Stéphane Panier

En milliers d’unités  2015 2020 2025

PriseDomicile / Travail

900 4 000 9 000

Voirie / Parkingcharge normale

60 340 750

Voirie / Parkingcharge rapide

15 60 150

Total 975 4 400 9 900

Page 11: Comptazine Magazine Mai 2013

Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, du Ministère en charge de la Jeunesse, du Ministère des Affaires étrangères et européennes, de l'INPES, de la SACEM, de l’ADAMI et de France Galop.

cré

a :

ww

w.m

ath

ieu

de

lestr

e.c

om

+ w

ww

.me

nty

sd

esig

n.c

om

/ ©

Ge

tty I

ma

ge

s /

ma

qu

ett

es :

ad

gra

ph

.fr

/ E

sp

ac

e o

ffe

rt p

ar

: C

om

pta

zin

e

Location : Fnac, Carrefour, Géant, Fnac.com et sur votre mobile. Auchan, ticketnet.fr,

zepass.com, digitick.com

ASAF AVIDAN f C2C BEADY EYE f KERY JAMES

SAEZ f TRYO f 2MANYDJSPAROV STELAR f BREAKBOT LIVE

DELUXE f GOGOL BORDELLODJANGO DJANGO f SEXY SUSHI

BIGA*RANX f FIDLAR f RAGGASONICGOOSE f TÉTÉ f BOMBINO f PONI HOAX

BRNS f THE COUP f SKIP&DIE f SOMA

THE HIVES f -M- Mojo PartyBLOC PARTY f DAVID GUETTAALBOROSIE f WAX TAILORDUB INC. f LILLY WOOD & THE PRICKORELSAN f MACEO PARKER MAX ROMEO f NAIVE NEW BEATERSMAI LAN f ASIAN DUB FOUNDATIONALICE RUSSELL f AGORIA PRESENTS FORMS

ZOUFRIS MARACAS f BALTHAZAR…

80 CONCERTS CONTRE LE SIDA

ET BEAUCOUP D’AUTRES > SOLIDAYS.COM

Page 12: Comptazine Magazine Mai 2013

12 Comptazine - Mai 2013

COURS, SUJETS, CORRIGÉSBTS ASSURANCE

Cours, sujets, exercices et corrigés

Téléchargement gratuit

BTS BANQUE

Cours, sujets, exercices et corrigés

Téléchargement gratuit

BTS CGO

Cours, sujets, exercices et corrigés

Informations

DSCG

Cours, sujets, exercices et corrigés

Téléchargement gratuit

LICENCE ECO-GESTION

Cours, sujets, exercices et corrigés

Téléchargement gratuit

DCG

Cours, sujets, exercices et corrigés

Téléchargement gratuit

❒ Mme ❒ Mle ❒ M. Prénom :

Nom :

Date de naissance : ❒ Étudiant ❒ Professeur ❒ Autre

Formation :

Établissement :

Adresse :

Code Postal : Ville :

Tél. fi xe : Mobile :

Courriel :

❒ J’envoie mon chèque à l’ordre d’Accountancy Simply dans une enveloppe à l’adresse ci-contre.

Offre réservée à la France métropolitaine et valable jusqu’au 30/06/2013. Conformément à la Loi Informatique et Libertés du 06/01/1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectifi cation et de suppression de vos coordonnées auprès de notre Service Abonnements.

ASSOCIATION ACCOUNTANCY SIMPLYService Abonnements24 rue de la Paix77500 CHELLES

Date et signature :

MENSUEL D’ÉCONOMIE - GESTION - FINANCE - COMPTABILITÉ POUR LES ÉTUDIANTS ET LES PROFESSIONNELS

JE M’ABONNE À POUR 1 AN, 10 Numéros : 28 €en remplissant ce bulletin ou en m’abonnant en ligne sur www.comptazine.fr/lekiosque (paiement par Paypal)

En ligne

Page 13: Comptazine Magazine Mai 2013

Comptazine - Mai 2013 13

Sorties cinéCinéma : Sous surveillanceSortie le 8 mai 2013, Genre : Thriller

Synopsis : En 1969, un groupe de militants radicaux appelés Weather Underground revendique une vague d’attentats aux États-Unis pour protester contre la guerre du Vietnam. La plupart de ses membres furent emprisonnés, mais quelques-uns disparurent sans laisser de trace… Jusqu’à aujourd’hui, l’arrestation de Sharon Solarz, l’une des activistes, remet cette affaire sur le devant de la scène, au point d’attiser la curiosité du jeune et ambitieux reporter Ben Schulberg. Jouant de ses relations au FBI, il rassemble petit à petit les pièces du puzzle, le menant jusqu’à Jim Grant, un avocat apparem-ment sans histoires… Lorsque celui-ci disparaît brusquement, le journaliste se lance sur sa piste, déterminé à le retrou-ver avant le FBI..

Cinéma : Fast & Furious 6Sortie le 22 mai 2013, Genre : Action

Synopsis  : Est-ce qu’il est encore utile de présenter un Fast & Furious  ? De toute évidence sa réputation précède l’opus. De passage en Europe pour un braquage, Dom Toretto, Brian O’Conner et leur groupe doivent faire face à une bande rivale, déjà sur le coup. Des fi lles, des voitures et beau-coup d’action. Du Fast & Furious à l’état pur..

0:00 / 2:31

Bande Annonce : Sous Surveillance

Cinéma : One Piece ZSortie le 15 mai 2013, Genre : Animation

Synopsis : Z, un ancien amiral de la Marine, débarque avec son équipage sur une île du Nouveau Monde.

Le but de leur voyage : dérober un mine-rai renfermant une énergie phénoménale capable de rivaliser avec la puissance des armes antiques. Mais Z et ses acolytes ont un autre objectif : l’extermination totale des pirates de toutes les mers du monde.

Alors qu’il navigue dans les eaux du Nouveau Monde, l’équipage au chapeau de paille va croiser la route du terrible Z. Mais ce n’est pas le seul danger que vont devoir affronter Luffy et ses compagnons : leur vieil ennemi Aokiji et la Marine sont également sur leurs traces.

Le sort du Nouveau Monde est désormais entre leurs mains et une bataille d’une ampleur sans précédent est sur le point d’éclater !

0:00 / 3:13

Bande Annonce : Fast & Furious 6

Page 14: Comptazine Magazine Mai 2013

14 Comptazine - Mai 2013

Jeux Vidéo ✚ ■ ▲ ●

Grid 2 Sortie le 31 mai 2013

Des rues de Dubaï à celles de Paris en passant par le circuit portugais d’Al-garve, Grid 2 nous propose de marquer le bitume grâce à une pléiade de véhi-cules : McLaren F1 GT, SRT Viper, Audi R8 LMS Ultra et bien d’autres. Les adeptes de la customisation seront ravis d’ap-prendre que les possibilités ont été renforcées, avec encore plus de jantes, de stickers, de peintures et autres fi ori-tures mais aussi un assortiment de pièces détachées permettra aussi de

gonfl er sa caisse. Côté jouabilité, Grid 2 intègre plein de petites choses qui rendent les courses plus réalistes. Finis les virages pris un peu trop dans l’herbe pour gagner quelques secondes, vous serez pénalisé en termes de vitesse et prendrez au fi nal du retard. Finies égale-ment les voitures qui courent au caram-bolage en prenant à l’envers le circuit. Elles seront en mode ghost et donc sans effet sur les vrais pilotes. Bref, un jeu de course comme on les aime.

Fuse Sortie le 31 mai 2013

Vous incarnez donc un des quatre membres d’une équipe de merce-naires, engagé pour mettre hors d’état de nuire un groupe terroriste qui convoite une substance extraterrestre récupérée par l’armée américaine dans les années 40. Chaque person-nage offre évidemment des caracté-ristiques uniques, à commencer par des armes spéciales, démarquages à peine voilés, des guns ou autres sulfa-teuses issus de la saga Resistance.

Remember Me Sortie le 15 mai 2013

Paris 2084

Les souvenirs personnels peuvent à présent être digitalisés, achetés, vendus et échangés. Les dernières formes de vie privée et d’intimité ont été balayées au profi t de ce qui semble être l’évolution logique de l’explosion des réseaux sociaux, initiée au début du 21ème siècle. Les citoyens ont eux-mêmes accepté cette société sous surveillance en échange du confort que seule la technologie intelligente pouvait offrir. Ce commerce de la mémoire donne un pouvoir immense sur la société entière à une poignée d’individus.

Remember Me est un jeu d’action-aventure à la troisième personne où les joueurs incarnent Nilin, une ancienne chas-seuse de mémoire d’élite qui a la capacité de pénétrer dans l’esprit des gens pour voler ou même altérer leurs souvenirs. Les autorités, effrayées par ses connaissances et ses capacités, ont arrêté Nilin et ont effacé sa mémoire. Après s’être évadée de prison, Nilin part en quête de son identité, aidée par son seul et dernier ami. Sur les traces de son passé, elle sera traquée par les personnes à l’origine de cette société sous surveillance.

141444444 Comptazine - Mai 2013

0:00 / 1:32

Trailer : Fuse

0:00 / 1:20

Trailer : Grid 2

Page 15: Comptazine Magazine Mai 2013

Comptazine - Mai 2013 15Comptazine - - Mai 2013 15

Divertissements

Toutes les solutions sont sur www.comptazine.fr/solutions-des-jeux

Quel est le nom de cette très vieille invention internationale qui permet aux hommes de voir, sans bouger, ce qu’il y a derrière un mur ?

So

lutio

n g

rille

n°5

2 s

ur

co

mp

tazi

ne

.fr

So

lutio

n g

rille

n°5

3 s

ur

co

mp

tazi

ne

.fr

Nuit des musées

Depuis 2005, la Nuit Européenne des Musées

permet l’ouverture exceptionnelle et gratuite

de certains musées européens pour une soirée.

L’événement se déroule le samedi le plus

proche du 18 mai, simultanément dans les pays

signataires de la convention culturelle du Conseil

de l’Europe.

Plus de 1200 musées français participent à la

Nuit Européenne des Musées, et 98 % d’entre eux

ouvrent leurs portes gratuitement au public entre

18h et minuit. La majorité des musées propose des

animations spéciales pour cette soirée originale

destinée à tous les publics : visite contée, visite à

la lampe de poche, concert, ateliers pour enfants,

projections, feux d’artifi ce... Petits et grands,

amateurs de musique, de spectacles vivants, de

littérature et plus généralement d’art se retrouvent

au cours de cette soirée unique.

Roland Garros

Du 21 mai au 9 juin 2013 à Paris.Le tournoi de Roland-Garros, aussi connu sous le nom d’Internationaux de France, est l’un des quatre tournois de tennis du Grand Chelem. Il a lieu tous les ans depuis 1925 dans le stade Roland-Garros de Paris. Le tournoi se déroule sur vingt courts de terre battue, dont le principal est le court Philippe-Chatrier. Le grand retour de Nadal suite à sa blessure, permet de penser qu’il fera partie des favoris. Surtout que son terrain de prédilection est la terre battue. Pour autant, Novak Djokovitch, 1er au classement ATP, continuera sûrement de nous régaler de son excellent tennis. Reste à savoir ce que feront Andy Murray et notre français, Jo-Wilfreid Tsonga. A suivre donc.

Sudoku Moyen grille n° 53

Sudoku Facile grille n° 52

Enigme

Festival de CannesLe 66e Festival de Cannes du 15 au 26 mai 2013.Un jury de professionnels et d’artistes s’y retrouve pour décerner plusieurs prix, parmi lesquels le meilleur fi lm, le meilleur réalisateur, le meilleur acteur, la meilleure actrice, le Prix du Jury, le Grand Prix et bien sûr, la fameuse Palme d’or, récompense ultime. La sélection offi cielle met en valeur la diversité de la création cinématographique. Très médiatique, la montée des marches accueille tout aussi bien les plus grands artistes du cinéma mondial que les talents émergents. Le festival attire les badauds qui espèrent croiser cinéastes et acteurs. Le Cinéma de la Plage propose chaque soir, un fi lm dans le cadre d’une programmation thématique. Ces projections en plein air sont ouvertes à tous et représentent un lien fort avec le public.

La sélection offi cielle sera dévoilée lors de la conférence de presse tenue à la mi-avril.

Page 16: Comptazine Magazine Mai 2013