food magazine n°44 - mai 2012

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Les engrais Pour une meilleure productivité agricole Performance achat Pourquoi améliorer votre performance ? Fiche marché La ricotta Qualavi Engagé pour la qualité et la diversification Interview « Je compte sur l’aval pour qu’il tire la profession vers le haut » Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL ENTREPRISE DU MOIS MARCHES PROCESS RESSOURCES N°44 15 Mai - 15 Juin 2012 30 DH FOCUS Conception d’usine Les clés pour réussir sa construction

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Magazine marocain B to B dédié aux professionnels du secteur agroalimentaire et distribution moderne.

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Page 1: FOOD Magazine N°44 - Mai 2012

Les engrais

Pour une meilleure

productivité agricole

Performance achat

Pourquoi améliorer votre

performance ?

Fiche marché

La ricotta

Qualavi

Engagé pour la qualité et la

diversification

Interview

« Je compte sur l’aval pour qu’il tire la

profession vers le haut »

Aziz Abdelali, Directeur Généralde l’ONICL

ENTREPRISE DU MOISMARCHESPROCESSRESSOURCES

N°44 15 Mai - 15 Juin 2012 30 DH

FOCUSConception d’usine

Les clés pour réussir sa construction

Page 2: FOOD Magazine N°44 - Mai 2012
Page 3: FOOD Magazine N°44 - Mai 2012

L’Interview Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 3

Je compte sur l’aval pour qu’il tire la profession vers le haut

Suite pages 24-25

Régulateur du marché, l’Office National Interpro-fessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL) est un maillon essentiel de la filière céréalière marocaine. Son Directeur Général, Aziz Abdelali, met en place une politique de moderni-sation de cette institution. Alors que la campagne céréalière commence, le point sur les missions de cet Office, l’état de la collecte et les perspectives d’avenir.

FOOD MagazineQuelles sont les missions de l’ONICL ?

Aziz AbdelaliPlacé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et du Ministère des Finances, l’ONICL a pour principale mission d’assurer le bon approvi-sionnement du Maroc en céréales et en légumineuses. Nous n’achetons jamais nous-mêmes du blé, mais mettons en place un cadre global dans lequel les opérateurs privés interviennent pour approvisionner le pays. L’ONICL est donc un régu-lateur et une force de proposition auprès des Ministères de tutelle pour que l’approvisionnement se déroule dans de bonnes conditions.Nos deux grands partenaires sont le secteur des minoteries et semou-leries d’un côté, et les opérateurs spécialisés dans l’importation et le stockage des céréales de l’autre. Nous avons aussi la responsabilité d’assurer la bonne commercialisa-tion de la récolte nationale et nous sommes là aussi une force de propo-sition du système à mettre en place pour promouvoir cette commercia-

lisation. Enfin, avec la volatilité des prix sur le marché international, nous encaissons les coûts pour permettre aux opérateurs de travailler et de bien approvisionner le pays.

Concrètement, comment cela se passe-t-il ?Le commerce des céréales est libre par la loi. Je ne peux pas interdire à quelqu’un de faire du commerce à partir du moment où il s’inscrit dans les règles. Depuis 1996, la seule condition à l’importation est le dépôt d’une caution de bonne exécution, par laquelle vous fixez la quantité et la date à laquelle vous allez impor-ter. Dès que la quantité de céréales arrive dans les délais prévus, vous récupérez votre caution. L’ONICL ne décide donc ni de la quantité, ni de l’origine, ni de la date. Tout ce qui m’intéresse, c’est de savoir si vous passez par l’un de nos bureaux régionaux, la quantité, le type de céréale et la date. Les opérateurs eux-mêmes étaient demandeurs de la mise en place de ce système car il leur permet une meilleur planifica-tion. Mais je n’ai absolument aucun contrôle sur ce qu’ils importent et

d’où ils l’importent, à partir du mo-ment où ils payent la caution.

Il y a tout de même une régulation des prix pour le blé tendre.L’ONICL régule dans le sens où il met en place un cadre pour que le prix reste dans une fourchette. Concrètement, le pain doit rester à un prix fixe de 1,20 Dh. Pour obte-nir ce prix, on sait par expérience, qu’il faut un blé entrée moulin aux alentours de 260 Dh/quintal. Notre rôle est donc d’essayer de maintenir le prix dans cette fourchette. Par le passé, le cours international du blé était bas, il suffisait donc de jouer sur les droits de douane en visant la fourchette.Mais depuis 2007, les prix sont bien au-delà du seuil. Par conséquent, même avec un droit de douane à zéro, vous vous retrouvez avec un blé qui rentre au Maroc à 300 Dh/q. Quelqu’un doit donc payer et nous mettons en place un systè-me pour encaisser les différences de coûts. Nous compensons les impor-tateurs pour leur donner les moyens d’importer du blé et pour pousser les prix vers le bas.

Page 4: FOOD Magazine N°44 - Mai 2012

L’ENTREPRISE DU MOIS

Confiant dans l’avenir du secteur avicole moderne, Qualavi investit actuellement dans une nouvelle unité, dédiée notamment à la fabrication de produits élaborés et de charcuterie haut de gamme. Une philosophie qui se retrouve également dans un second projet : le poulet fermier. Visite guidée de cette entreprise familiale qui trace son chemin.

Qualavi

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Conception d’usineLes clés pour réussir sa construction

FOCUS

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RESSOURCES

PROCESS

Performance achatPourquoi avez-vous besoin d’améliorer votre performance ?Il reste toujours des choses à couper, des gains à faire ! Après la crise de 2008, vous pensez que vous aviez déjà passé beaucoup de dépenses au rabot. Notre objectif est de vous démontrer, à travers une série d’articles, qu’il existe une méthodologie éprouvée qui vous permettra d’atteindre encore et directement des gisements d’économie majeurs.

Pour la 3ème année consécutive, le Maroc a abrité la conférence « FMB Africa 2012 », tenue du 18 au 20 avril 2012 à Agadir. Organisé par le groupe OCP et le Fertilizer Market Bulletin (FMB), ce congrès africain a mis en avant l’importance des engrais dans l’amélioration de la productivité agricole en Afrique.

Nouveau projet ou extension, la conception d’une unité agro-industrielle répond à de nombreuses contraintes techniques. Productivité, hygiène, chaîne du froid, mais aussi sécurité du personnel, efficacité énergétique, adaptabilité aux évolutions du marché… sont autant de paramètres à prendre en compte. Tour d’horizon dans ce dossier.

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Les engrais Pour une meilleure productivité agricole

Page 5: FOOD Magazine N°44 - Mai 2012

L’INTERVIEW3 Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL

5 Editorial

6 Agenda

L’ACTU8 Maroc14 Promotion des produits de l’olive16 Assises de l’Agriculture18 Risques pays19 Monde20 Tableau de bord22 Veille réglementaire23 Veille R&D

SALON26 SIAM28 Logismed30 European Seafood Exposition

PROCESS46 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

QUALITE48 Environnement : Gestion des déchets industriels

MARCHES50 Produit : Commercialisation des dattes52 Distribution : Costcutter54 Design : Il n’y a plus de tendances56 Lancements Maroc57 Lancements Monde58 Lancements : Les tendances décryptées59 Nutrition

64 FOOD Mondain

66 Délices d’initiés

41 Petites annonces55 Bulletin d’abonnement

EditoN° 44 • 15 Mai / 15 Juin 2012

Adel AMOR

Directeur de publication

La dépendance du Maroc à l’égard des importations reste très forteLa 7ème édition du SIAM s’est achevée le 29 avril par la remise de trophées à des entreprises mé-ritantes. Ce salon a été aussi l’occasion de faire le point sur les avancées du Plan Maroc Vert. En une décennie, le revenu agricole a doublé mais la dépendance du Maroc à l’égard des importations reste très forte. Seules filières à connaître un vé-ritable essor, les olives et dérivés ainsi que le lait marquent des points dans leur développement. Cependant, il reste beaucoup à faire.L’Etat a mis en place des mécanismes de finan-cement que ce soit sous forme de subventions ou de financements privilégiés. Il a aussi mis en place des zones industrielles dédiées que MEDZ finalise actuellement, notamment l’agropole de Meknès et celle de Berkane. Reste aux inves-tisseurs à exploiter toutes ces opportunités pour créer de la richesse localement. Et c’est là où le bât blesse. Les freins sont connus depuis long-temps : problèmes récurrents dans l’approvision-nement en matières premières et fiscalité inco-hérente. Les associations professionnelles sont mobilisées pour trouver la parade. Au-delà de ces problématiques macroéconomi-ques, l’industrie agroalimentaire voit son envi-ronnement normatif et réglementaire se durcir. Comment produire ? Quelles sont les règles à respecter dans une unité industrielle ? Par qui se faire accompagner ? Telles sont quelques unes des questions auxquelles nous nous efforçons d’apporter une réponse dans le focus de ce mois. Enfin, faut-il le rappeler, un acteur incontournable dans la réalisation de votre unité industrielle est l’Office National de Sécurité Sanitaire et Alimen-taire. Outre son rôle de gendarme, il accompagne aussi les entreprises dans leur mise en confor-mité avec les lois et règlements en vigueur. Alors, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter plein succès dans vos projets.

Page 6: FOOD Magazine N°44 - Mai 2012

Agenda

Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Responsable administratifZohra BENMESSAOUD

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Responsable de la rédactionAbdelaziz MEFTAH

Direct : +212 22 54 47 21 [email protected]

Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

[email protected]

StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

[email protected]

Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

[email protected]

Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

Directeur de publicationAdel AMOR

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Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

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StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

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Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

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Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

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Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Rédacteur en chef Florence CLAIR

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

JournalistesSiham HAMDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Sarah OUSAIDDirect : +212 522 54 47 29

[email protected] EL HASSOUNI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Attachée de direction Salima AKHSASS

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ont collaboré à ce numéroMeriem BENNIS

Laurence BETHINESAbdallah JAWAD

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

PublicitéMostafa BEN CHARFA

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ahmed SEKKATDirect : +212 522 54 47 28

[email protected] LE NAOUR

Gsm : +212 661 49 97 [email protected]

Amal ZINIA BERRADADirect : +212 522 54 47 23

[email protected]

ImprimerieRotaco - Casablanca

Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335AVENUE DES F.A.R ,119

Espace Sofia B1 CASABLANCA 20 000

Tél. : +212 522 54 47 27Fax : +212 522 44 14 05

[email protected]

Silvestri MediaL'info et + …

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Nos AnnonceursBrasseries du Maroc ..........................................................7CFIA Maroc ......................................................................39Charcuterie Miami ...........................................................68CHR Magazine ................................................................63Comaner ..................................................................... 11, 21Ebertec .............................................................................. 67EHC ...................................................................................65Hit Radio ...........................................................................53

Isolab ................................................................................. 37Jil Emballages .....................................................................2OCP ...................................................................................43Qualimag .......................................................................... 13Masternaut ........................................................................29Scandimar ...........................................................................9Schneider Electric ............................................................35Swing & Events ................................................................ 15

• SalonsWorld Meat Congress (Paris, France)5 et 6 juin 2012Salon des professionnels du secteur de la viande et du bétail au 19ème Congrès mondial.

Sepem Industries (Colmar, France)5 au 7 juin 20124ème édition du salon des services, équipements, process et maintenance.

Trophée de Golf (El Jadida, Maroc)9 juin 20123ème édition du Trophée de golf des transporteurs et logisticiens.

Fispal Technologia (Sao Paulo, Brésil)12 au 15 juin 201228ème édition du salon inter-national de l’emballage, du process et de la logistique.

Salon International de l’Entreprise - Fès (SIEF) (Fès, Maroc)13 au 17 juin 20125ème édition sous le thème :« L’entreprise vecteur de développement durable de la région ».

Profood (Nantes, France) 19 et 20 juin 2012Convention d’affaires des procédés industriels et ser-vices destinés au secteur agroalimentaire.

• Colloques et séminaires« Communication événementielle : les clés

Fancy Food Show (Washington, USA)17 au 19 juin 2012Le Fancy Food Show représente en Amérique du Nord, le salon des ali-ments de spécialité et des boissons par excellence. Forte de 57 éditions, cette manifestation a enregistré en 2011 la participation de 2.400 exposants de plus de 80 pays et régions, et propose à ses visiteurs de découvrir 180.000 produits. Notons que le Maroc sera représenté cette année aussi par un pavillon orga-nisé par Maroc Export.

de réussite » (Casablanca, Maroc)22 mai 2012Séminaire de formation présentant la démarche et les outils nécessaires pour réussir l’organisation ou le sponsoring d’un événement.

Stevia Tasteful 2012 (Paris, France)24 et 25 mai 2012Congrès sous le thème :« formulation pour aliments et boissons : l’équilibre subtil ».

Séminaires sur la sécurité des aliments (Casablanca et Marrakech, Maroc)

31 mai et 1er juin 2012Destinés aux professionnels industriels, distributeurs et res-taurateurs en vue de présenter les enjeux de la sécurité des aliments et les nouveautés en matière de contrôles, d’analy-ses et de certification. Chocovision 2012(Davos, Suisse)5 au 7 juin 20121er symposium bisannuel sous le thème : «Balance the Challenge. From cocoa to chocolate - stra-tegy, sustainability and success».

Polyphenols 2012 world congress (Paris, France) 7 et 8 juin 2012Congrès mondial sur les poly-phénols qui portera notamment sur les stratégies et les so-lutions de la valorisation des po-lyphénols à partir des déchets de fruits et légumes.

• FormationsFormations proposées par Eurofins Certification (Paris, France)22 mai 2012Nouvelle version BRC v6 : s’adapter aux exigences des distributeurs anglo-saxons - Per-fectionnement / changements par rapport à la version 5.24 et 25 mai 2012Conduite de l’audit qualité interne en entreprise.

Journée de formation relative au nouveau cadre réglementaire européen (Paris, France). 30 mai 2012Animée par deux spécialistes en agroalimentaire, cette matinée permettra de présenter des pistes pour innover dans la conformité.

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FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 8

L’Actu

Agridata ConsultingPrimé au Siam 2012

Agridata Consulting a remporté le prix du meilleur projet d’in-tervention dans la catégorie « services » lors de la 7ème édition du Siam, pour iPhyto, première application marocaine mobile gratuite à destination du monde agricole, qui donne aux profes-sionnels du secteur la possibilité de consulter gratuitement, en mode connecté ou déconnecté, la liste des pesticides autorisés à l’échelle nationale. L’application a été développée en colla-boration avec Neoxia Maroc, cabinet de conseil en architecture des systèmes d’information.

Miami PulpyNouvelle marque pour Coca-cola

Coca-Cola a remporté le trophée de la meilleure valorisation du produit à travers sa marque Miami Pulpy, et ses projets liés à l’agriculture et le développe-ment durable, lors de la 7ème édition du Siam. Rappelons que Coca-Cola a investit 50 Millions de Dollars dans son usine à Nouaceur pour la nouvelle ligne de production du dernier né, sa marque Miami Pulpy. Coca-Cola a également annoncé pour 2012 un investissement total de 100 millions de Dollars pour l’ensemble de ses activités au Maroc.

Projet d’aménagement hydro agricole à ChichaouaRéception des travaux

Sous la présidence du Gouverneur de la province de Chichaoua, une cérémonie de réception des travaux d’aménagement hydro agricole du périmètre Chichaoua amont, a été organisée le 2 mai. Le projet est financé par le programme Millenium Challenge Account-Maroc, entrant dans le cadre du Plan Maroc Vert Pilier II pour un montant de 45 MDH profitant à 31.000 habitants. Il en-gendrera une amélioration du revenu des agriculteurs avec une marge additionnelle de 5.500 DH/ha et une augmentation de la production oléicole de 1.440 tonnes/an avec une valeur addition-nelle annuelle de 6 MDH. Aussi, la cérémonie a été l’occasion pour signer des conventions de passation des ouvrages aména-gés aux associations des usagers des eaux agricoles.

NestléPour que le petit déjeuner devienne grand !

Dans le cadre du 8ème Congrès du Forum National des Mé-decins, qui s’est tenu du 20 au 22 avril à Marrakech, Nestlé a organisé un symposium animé par la nutritionniste Laure Jolly-Zarrouk et placé sous le thème « l’importance du petit déjeuner et les atouts nutritionnels des céréales complètes notamment pour la gestion du poids chez la femme ». Dans ce contexte, Nestlé a mis à l’honneur le petit déjeuner. Cette revendi-cation de Nestlé Maroc vise à aler-ter le public sur les bénéfices pour la santé associés à la prise quoti-dienne d’un « grand déjeuner » équilibré.

OCPConvention de prêt avec l’AFD

En présence de l’Ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries, le PDG du goupe OCP, M. Terrab a procédé, le 10 mai à Casa-blanca, à la signa-ture d’une conven-tion de prêt entre l’OCP et l’Agence Française de Développement (AFD), pour un montant de 237 millions de Dollars. Il s’agit d’un soutien à la stratégie du groupe dans le domaine de l’eau, visant à accom-pagner le développement industriel de l’OCP tout en préservant les ressources hydriques. Ainsi, le prêt financera en partie les usines de dessalement prévues à Jorf Lasfar et Safi, les sta-tions d’épuration d’eau de Khouribga, Youssoufia et Ben Guérir, et les systèmes d’adduction et de distribution d’eau. Rappelons que l’AFD a déjà accordé en 2009 à l’OCP un financement de 240 millions d’Euros pour le financement du minéroduc entre Khouribga et Jorf Lasfar.

CFIA Maroc3ème édition

Du 25 au 27 sep-tembre, Casablanca accueillera la 3ème édition marocaine du célèbre Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroali-mentaire. Organisé par GL Events en collaboration avec la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc, le CFIA est l’événement incontournable des technologies et techniques au service du développement de l’industrie agroalimentaire : ingrédients et PAI, équipements et procédés, emballages et conditionnement seront les 3 secteurs phares. Des conférences et des rencon-tres B to B avec les exposants étrangers seront également au programme. Pour rappel, en 2010, la précédente édition avait réuni 180 exposants et 3.600 visiteurs professionnels.

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FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 9

Maroc

Journée scientifique de nutritionBilan de la 4ème édition

Lors de la 4ème journée scientifique de nutrition, organisée par l’école supérieure de nutrition Sup’ Santé le 5 mai der-nier à Casablanca, sous le thème « Actualités en Nutrition et Diététique. Focus sur les micronutri-ments », 180 participants de diverses spécialités (médecins, diététiciens nutritionnistes, kinésithérapeutes, chercheurs universitaires,...), étaient au rendez-vous. La journée a également été marquée par l’accom-pagnement de l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique, prouvant ainsi leur engagement dans une démarche nutrition-nelle. Enfin, l’édition a été clôturée par deux recommandations : une alimentation variée et suffisante permet de satisfaire presque tous les besoins nutritionnels, et la nécessité de déve-lopper des partenariats entre les industries agroalimentaires, le Ministère de la Santé, les Universités, les Ecoles Supérieures de Nutrition et autres institutions. Par ailleurs, la sensibilisation, la prévention et la prise en charge nutritionnelle des citoyens marocains sont essentielles et doivent être menées par les professionnels de l’alimentation. Un rendez-vous a été donné l’année prochaine pour la 5ème édition.

Erratum

Une erreur s’est glissée dans notre interview de Ahmed Hajjaji, parue dans le numéro 43 de FOOD Magazine. Le nombre de projets du Plan Maroc Vert est de 111 projets pour le Pilier I et de 224 projets pour le Pilier II, et non de 1.111 et 2.224 projets.

Kraft Foods Maroc Certifications ISO 14001 et OHSAS confirmées

Kraft Foods Maroc vient de reconduire sa certifi-cation selon les normes ISO 14000vs2004 et OHSAS 18001vs2007, respectivement liées à l’environnement et à la santé et sécurité au travail. A travers ce renouvellement, Kraft Foods Maroc se veut une entreprise citoyenne où la préservation de la santé et de la sécurité de ses collaborateurs et le respect de l’environnement font partie intégrante de sa politique interne. Rappelons que la société est l’une des premières entreprises au Maroc à avoir la combinai-son de cinq certifications (ISO 9001v2000, ISO 14001v2004, OSHAS 18001v2007, ISO 22000v2005 et FSSC 22000).

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 10

• Production céréalièreSelon le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, la production pré-visionnelle des trois céréa-les principales (blé tendre, blé dur et orge) au titre de la campagne agricole 2011-2012 s’élève à près de 48 millions de quintaux, dont 10 millions de Qx pour le blé dur, 26 millions de Qx pour le blé tendre et 12 millions de Qx pour l’orge.

• FenagriLa Fédération Nationale de l’Agroalimentaire (Fenagri) et le Centre Technique des Industries Alimentaires (CE-TIA) tiendront leur Assem-blée Générale Ordinaire le 4 juin 2012 à Casablanca. Les entreprises et associations professionnelles adhérentes sont invitées à y participer.

• Kühne & NagelLe logisticien suisse Kühne & Nagel vient de s’implanter à Casablanca. Déjà présent au Moyen-Orient, il s’agit de sa première incursion au Ma-ghreb, où il offrira des services logistiques routiers, maritimes et de fret aérien, ainsi que de l’entreposage notamment.

• El JadidaLa société Noa Invest prévoit un investissement de 80 millions de Dirhams dans un mall à El Jadida. Ce dernier comprendra notamment un hypermarché et un food court et s’étendra sur 20.000 m2.

• L’ADA change d’adresseDepuis le 16 mai, l’Agence pour le Développement Agricole s’est installée à Espace les Patios, situé à l’angle de l’avenue Annakhil et Mehdi Ben Barka, à Hay Riad à Rabat.

Tribunes Massolia Zoom sur l’environnement et le social

La performance sociale et en-vironnementale était au cœur de la rencontre organisée par Massolia, le 3 mai dernier. Lors de ce rendez-vous, di-verses conférences animées par des consultants experts en la matière ont porté sur l’importance du concept environnemental et social dans l’entreprise marocaine. L’accent a été mis sur les risques professionnels et les dispositions à mettre en place pour leur prévention, sur l’étude des différents impacts sur l’environnement et le point de vue réglementaire, ainsi que sur le cas de Centrelec, entreprise spécialisée dans le secteur électrique qui a ap-porté son témoignage quant à la démarche HSE qu’elle adopte.Rappelons que Massolia organise un cycle de confé-rences thématiques et pro-fessionnelles tournant autour du développement durable, des pratiques responsables, etc. La prochaine rencontre, prévue pour le 30 mai, sera dédiée aux villes durables.

OCP/BADSignature d’un accord de prêt

Le groupe OCP et la Banque africaine de développement ont signé, le 10 mai à Casablanca, un accord de prêt de 250 mil-lions de dollars dans le cadre du programme d’investissement de l’OCP. La signature a été présidée par M. Terrab, PDG du groupe OCP. La mise en place de ce financement s’inscrit dans le cadre de la stratégie financière globale du groupe OCP, qui se base notamment sur la diversification et l’optimisation des sources de financement, et servira à financer les projets enga-gés dans le cadre de Jorf Phosphate Hub.

HolmarcomDeux nouvelles filiales

Fortement engagé dans sa politique de croissance dyna-mique, le groupe Holmarcom renforce son positionnement dans le secteur agro en se dotant de deux nouvelles filiales : Yellowrock et Les Huiles d’Olives de la Méditerranée. Basée au port de Jorf Lasfar, Yellowrock est spécialisée dans les services logistiques liés à l’importation des produits céréaliers pour les industriels de l’alimentation animale. Elle propose à ses clients une solution intégrée en prenant en charge toute la chaîne d’importation de céréales, de la négociation des prix à la livraison au client final. Les Huiles d’Olives de la Méditerranée quant à elle, est destinée à la production d’huile d’olive extra vierge, exploitant 170 ha d’oliviers dans la région de l’Oriental où sont cultivées différentes variantes d’olives (Picholine marocaine, Arbequina, Arbosana et Koroneiki). Son unité de trituration est conçue selon les standards interna-tionaux, contribuant à la préservation de l’environnement à travers une économie d’eau et la suppression des effets nocifs causés par les margines sur les nappes phréatiques.

Pompes et systèmes de pompageWilo ouvre sa filiale marocaine

Le groupe allemand Wilo, spécialisé dans la fabrication de pompes et systèmes de pompage et déjà représenté dans plus de 70 pays, vient de s’implanter à Casablanca. Outre l’assainis-sement liquide, Wilo propose des solutions pour le chauffage, la climatisation, le froid industriel… pour les secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie, de la restauration et de l’industrie. La marque met notamment en avant une nouvelle génération de produits consommant moins d’énergie et offrant un meilleur rendement. « Nous souhaitons faire bénéficier l’ensemble de nos clients du savoir-faire et de l’expérience de 140 ans dont dispose le Groupe, qui est en quête perpétuelle d’innovation, en apportant des solutions techniques efficaces et à haut rendement contri-buant au développement durable du pays, grâce à nos produits d’économie verte, respectueux de l’environnement, avec une bonne durabilité et efficacité énergétique », déclare Imad Bou-labat, Directeur Général de Wilo Maroc.

• Mohamed Hassan Bensalah, Président du Groupe Holmarcom.

Page 11: FOOD Magazine N°44 - Mai 2012

Maroc

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 11

E-Commerce Expo Une 2ème édition pour novembre La deuxième édition du salon E-Com-merce Expo aura lieu du 1er au 3 novembre 2012 à Casablanca. Cette année, le salon, qui se tiendra sur une surface de 8.000 m², réunira les acteurs du E-Commerce aussi bien marocains qu’étrangers, qui viendront présenter leurs nouveautés dans ce secteur. Une activité en plein essor au Maroc, vu notamment l’évolution des nouvelles technologies et des techniques de communication permettant un commer-ce plus libéré. Rappelons qu’en 2011, la première édition de ce salon avait accueilli 68 exposants et 3.299 visiteurs professionnels.

Sécurité des alimentsSéminaires organisés par Eurofins

La sécurité sanitaire des aliments est une préoccupation toujours vive pour les profes-sionnels. Les contrôles sont de plus en plus nombreux, avec des méthodes d’analy-ses toujours plus pointues, précises et rapides. En face, les sources potentielles de contamination sont également plus nombreuses et les toxi-infections alimentaires tou-jours aussi présentes. Pour débattre de ces problématiques avec les professionnels marocains, Eurofins, l’un des leaders mondiaux de l’analyse agroalimentaire, organise en partenariat avec le laboratoire Laagrima deux séminaires : à Casablanca le 31 mai et à Marrakech le 1er juin. Industriels, distributeurs et restaurateurs se verront présen-ter un panorama des enjeux de la sécurité des aliments et les nouveautés en termes de contrôles, d’analyses et de certification. L’inscription est gratuite mais le nombre de places limité.

CGEMLe président est une femme !

Miriem Bensalah Chaqroun, PDG des Eaux Minérales d’Oulmès, est la première fem-me élue à la tête de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), avec 96,8% des voix. Le Vice-Président est Salah-Eddine Kadmiri. Après son élection effective, Mme Bensalah a exprimé sa fierté d’être élue à la tête de la CGEM. Dans son discours, elle a affirmé son engagement à être au rendez-vous du patriotisme économique et à promouvoir un partenariat gagnant-gagnant avec les partenaires institutionnels, gouvernementaux ou syndicaux. « Nous mobiliserons tous les moyens pour un changement nécessaire et porteur de progrès pour les entreprises marocai-nes. Un changement qui consiste à conjuguer l’économique au social et qui préfigure un modèle marocain basé sur des particularités nationales au service d’une vision durable et pérenne », a-t-elle déclaré.

NescaféProfesseurs… SOS !

A l’approche de la période des examens de fin d’année, Nescafé Maroc a lancé une opération sans pareil au profit des étudiants marocains. Sur sa page Facebook (www.facebook.com/NescafeMaroc), la marque de café soluble a dédié aux étudiants ma-rocains un espace qui permet de les accompagner pour réussir leurs examens. Cette action se traduit par des fonctionnalités gratuites constituant une plateforme d’échan-ge entre étudiants et professeurs : « Le Forum SOS Professeurs ». Comprenant toutes les matières, cette plateforme permet également d’adresser une question à l’un des 10 professeurs de l’ISCAE ou de l’ENCG Settat recrutés pour l’opération, qui y donneront réponse dans les 48 heures suivantes.

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FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 12

L’Actu

USAID et EACCEPartenariat

L’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordi-nation des Exportations (EACCE) et le programme Compétitivité Economique du Maroc (MEC) de l’Agence Américaine pour le Déve-loppement International (USAID) ont organisé, du 23 au 27 avril dernier à Casa-blanca, une formation sur la norme ISO 22000 au profit de 10 auditeurs de l’EACCE. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la convention de coopération signée par les 2 partenaires le 12 février 2012, qui définit les domai-nes de coopération dans le but d’introduire de meilleures pratiques internationales en matière de contrôle technique des exportations agricoles et agroalimentaires, l’optimisation de certaines procédures administratives et la formation des agents de l’EACCE. Rappelons que le programme MEC, financé par l’USAID, a pour objectif de réduire les freins au dévelop-pement du commerce et de l’investissement au Maroc.

Forum RecomedPromotion de l’huile d’olive méditerranéenne

Le 16 avril dernier, la ville de Meknès a abrité la 1ère réunion du Réseau Méditerra-néen des Villes de l’Huile d’Olive (RECOMED). Créé il y a une année, ce réseau réunissant plus de 15 pays oléicoles méditerranéens constitue une nouvelle straté-gie initiée et appuyée par l’UNESCO, le Conseil de l’Europe et le Conseil Oléicole International pour promouvoir l’huile d’olive de qualité. En marge de cette réunion, l’Agro-pôle Olivier a organisé un forum sous le thème : « Marché International et Stra-tégies de Promotion de l’Huile l’Olive de Qualité », avec l’appui de la Ville de Meknès, du Crédit Agricole du Maroc, de l’Association UDOM et des Conserves de Meknès, et la participation des pays oléicoles méditerranéens membres du réseau Recomed. Ainsi, cette manifestation a été l’occasion de partager les expériences de l’Italie, de la Turquie, de l’Espagne et du Maroc en matière de stratégies de promotion de l’huile d’olive. Dans leurs interventions, les conférenciers ont notamment mis l’accent sur l’amélioration et le maintien de la qualité, l’éducation pour la sensibilisation des géné-rations futures, la formation pour promouvoir les huiles de qualité et la sensibilisation du consommateur à consommer l’huile d’olive extra vierge. Le but étant d’augmenter les ventes et d’améliorer le prix, dans l’intérêt des pays producteurs et importateurs. La séance de débat a été suivie de la cérémonie de remise des Trophées Prémium « Volubilis Extra Vierge Maroc 2012 ». Organisé par l’Agro-pôle Olivier Meknès et l’Association UDOM, ce prix a distingué les meilleures huiles d’olive conditionnées du Maroc : Vo-lubilia et Arij dans la catégorie « Fruitée Moyen », Olealys et Chafia dans la Catégorie «Fruitée Intense». Quant à elle, l’entreprise LCM-Aïcha a remporté le prix Export Huile Olive Maroc 2012 de la meilleure société marocaine exportatrice d’huile d’olive.

Eaux Minérales d’OulmèsLa première bouteille végétale au Maroc

Lors de la tenue de la 7ème édition du Salon International de l’Agriculture du Maroc, Les Eaux Minérales d’Oulmès ont dévoilé leur dernière innovation : la bouteille végétale de l’eau minérale naturelle Sidi Ali. Grande première au niveau national, la nouvelle bouteille végétale de Sidi Ali est fabriquée à base de 30% de résidus de canne à sucre et est recyclable à 100%. Cette initiative s’inscrit dans la démarche responsable et ci-toyenne du groupe Holmarcom en matière de RSE et contribue davantage à la préservation de l’environnement.

Exportations des produits de la merUn rapport de la Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Relevant du Ministère de l’Economie et des Finances, la Direction des Etudes et des Prévisions Finan-cières (DEPF) met à disposition sa dernière publication d’avril 2012 intitulée : « Performances des ex-portations marocaines des produits de la mer sur le marché mondial », disponible également sur le site web de la direction à l’adresse : www.finances.gov.ma/depf/depf.htm. Il en ressort qu’en 2011, les exportations marocaines des produits de la mer ont enregistré près de 11,7 milliards de Dh, contribuant ainsi pour près de 58% aux exportations alimentaires et pour 6,8% aux exportations globales. Par ailleurs, une baisse remarquable du volume des exportations a été enregistrée en 2011 (-40% en volume et -9% en valeur), suite à la baisse du volume de la production halieutique, notamment pour les pélagiques.

• Offre exportableDans le cadre de sa straté-gie de développement des exportations « Maroc Export Plus », le Département du Commerce Extérieur vient de lancer une enquête sur l’offre exportable marocaine. Les entreprises intéressées peuvent remplir un ques-tionnaire, disponible en ligne sur le site www.maroc-trade.gov.ma. L’objectif est de car-tographier l’offre marocaine, de façon géographique mais aussi sectorielle, et de défi-nir les besoins en accompa-gnement des opérateurs.

• Agence nationale de la logistiqueUn décret d’application de la loi portant création de l’Agence Nationale pour le Développement de la Logistique a été libéré par le secrétariat général du gou-vernement. Cette agence, dont le siège est à Casa-blanca, sera sous la tutelle du Ministère de l’Equipe-ment et des transports.

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FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 13

Maroc

Pêcherie des petits pélagiquesAccès à 74 sardiniers

Les discussions qui ont eu lieu entre le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et les représentants institutionnels de la pro-fession du secteur de la pêche maritime, syndicats et associations d’armateurs de la pêche sardinière, ont abouti le 27 mars dernier à un accord permettant à 74 sardiniers côtiers d’accéder à la pêcherie des petits pélagiques en Atlantique Sud. Le processus de sélection a été ouvert à tous les armateurs de navires sardiniers côtiers ayant manifesté leur intérêt et montré les engagements pour répondre aux conditions requises (caisses en plastiques, respect des quotas…). Ce sont donc 74 navires sur 200 qui ont été retenus et déclarés conformes aux conditions d’éligibilité. Ils pourront accéder à cette pêcherie à compter du 11 avril 2012 et jusqu’au 31 décembre 2012 et sont tenus de respecter la régle-mentation en vigueur conformément aux dispositions de l’Arrêté n°3279 du 16 décembre 2010, fixant les conditions d’accès à la pêcherie des petits pélagiques en Atlantique Sud.

Labels RSEDes entreprises agroalimen-taires récompensées

Au total, 9 entreprises de différents secteurs se sont vues attribuer les labels de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), lors d’une cérémonie organisée le 14 mai par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), en présence des entrepreneurs, partenaires sociaux, représentants ministériels, etc. Dans le secteur agroalimentaire, le label RSE a été décerné une nou-velle fois à la société Pack Souss, et pour la première fois aux filiales Sucrafor, Sunabel et Suta du groupe Cosumar.

Pêcherie des algues marinesAmélioration de la biomasse

Elaboré en 2010 par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime dans le cadre de la stratégie Halieutis, le plan d’amé-nagement de la pêcherie des algues a pour objectifs de recons-tituer le stock surexploité, d’organiser l’activité, de préserver les emplois formels et d’augmenter la valorisation du produit. Aujourd’hui, les mesures entreprises dans ce sens ont donné leurs fruits. Aussi, la biomasse des algues marines a connu une amélioration de 30% en 2011 comparativement à 2010. Ce constat a été établi suite à la campagne de prospection menée par l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) et qui a mis en exergue des améliorations au niveau de la biomasse et l’augmentation de la ressource en gélidium, algue naturelle et sauvage. Néanmoins, des efforts restent à déployer quant au respect du repos biologique et la lutte contre la collecte illicite du gélidium, phénomène en prolifération à Sidi Bouzid et dans ses environs. Ainsi, les nouvelles orientations visent à encou-rager l’algoculture de gracilaria et son utilisation pour fabriquer de l’agar alimentaire, sachant que 80% de gelidium rentre dans la fabrication de l’agar alimentaire et 20% dans la fabrication de l’agar bactériologique.

Salon international de l’entrepriseRendez-vous pour la 5ème édition

C’est du 13 au 17 juin que Fès accueillera le salon international de l’entreprise. Le thème choisi pour cette nouvelle édition est celui de « l’entreprise vecteur de développement durable de la région ». Le salon sera un carrefour de rencontres de toutes les synergies et de tous les talents, et a pour objectif de mettre en valeur les potentialités de la région dans tous les secteurs : industrie, artisanat, tourisme, services… Il réserve un espace dédié au secteur du bâtiment et de la construction pour y présenter les dernières innovations, des produits et des services. Sur une superficie de plus de 3.000 m², le salon accueillera plus d’une centaine d’exposants et plus de 20.000 visiteurs.

Conserves de poisson Un quota arrêté

Désormais, les industries de la conser-ve de poisson peuvent assurer leur approvisionnement en matière première pour une année, à la suite de la signa-ture, en avril, d’une convention entre le ministère de tutelle et l’Union Nationale Industrielle des Conserves de Poisson (UNICOP). Cet accord prévoit un quota de 100.000 tonnes de petits pélagiques, et permettra ainsi de dépasser la crise d’ap-provisionnement qui sévit dans ce secteur depuis 2010.

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L’Actu Maroc

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A l’occasion de son Assemblée Générale, le 17 avril 2012 à Casablanca, la fédération Interprolive a organisé une journée sur la promotion des produits de l’olive de qualité. A cette occasion, les résultats d’une enquête de consommation réalisée par le cabinet Meda Consulting a été présentée, ainsi qu’un spot publicitaire générique.

Produits de l’olivePromotion de la consommation intérieure

Florence CLAIR

Grâce aux nombreux inves-tissements réalisés dans le cadre du Plan Maroc Vert, la production d’olives et

d’huile d’olive est en forte augmenta-tion. En 2011, « la production d’olives a atteint 1,7 millions de tonnes, dé-passant l’objectif de 910.000 T inscrit dans le contrat programme », souli-gne Hassan Zouhry, Chef de service Relations avec les Acteurs au Minis-tère de l’Agriculture. Or, la consom-mation de ces produits sur le marché national reste très faible : 2 kg/ha-bitant/an d’huile d’olive et 3 kg/hab/an d’olives de table ! De plus, cette consommation est essentiellement sous forme vrac. Ainsi, moins de 1% des olives de table sont commerciali-sées sous forme conditionnée.

Un consommateur peu informéDans le cadre du contrat-programme signé en avril 2009 entre l’Etat et l’Interprolive, le cabinet Meda Consul-ting s’est vu confier la réalisation

d’une étude du comportement du consomma-teur marocain afin d’élaborer un programme de promotion de la consommation des produits d’olive dits « de qualité », c’est-à-dire condi-tionnés et produits dans le respect des bonnes prati-ques d’hygiène.

Réalisée auprès de 100 foyers, l’en-quête a permis de dégager plusieurs constats, entre autres :- Le poids de la tradition dans les habitudes de consommation des adultes ;- L’huile d’olive appréciée par les adultes ne l’est pas par les jeunes, qui s’opposent à la tradition ;- Perception erronée de l’huile d’olive, plutôt vue comme un assaisonnement qu’une matière grasse, ce qui en limite les utilisations ;- Préférence du vrac dans l’approvi-sionnement des olives de table ;- Manque de connaissances des différents types d’huiles et d’olives, alors que les enquêtés sont avides de connaissances ;- L’approvisionnement dans les com-merces modernes reste marginal ;- Le rôle de la marque est insignifiant (prédominance du vrac).De ces constats, Meda Consulting a tiré des orientations stratégiques et un programme de promotion de 11 actions (dont 6 prioritaires pour 2012)

mobilisant des canaux de communi-cation très variés. « La complémen-tarité, en termes de pertinence des messages à véhiculer et des popula-tions cibles, est une caractéristique essentielle des actions formant le pro-gramme de communication », indique Abderrahman Ramdaoui, Directeur Général de Meda Consulting.Parmi les principales actions pro-posées, citons la diffusion d’un spot télévisé pour l’huile d’olive de qualité (sur le thème de l’or vert), un sous-programme pour les jeunes, de la publicité radiophonique, des débats télévisés, ou encore des actions de formation des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie. Dans ce dernier cas, il s’agirait de les sensi-biliser à l’utilisation de l’huile d’olive, mais aussi à l’importance de commu-niquer sur cet usage.Prochaine étape : la recherche de sources de financement. Le contrat-programme prévoit un financement par l’Etat à hauteur de 50% du programme de promotion, les 50% restants devant être apportés par la profession. Le projet de loi sur les interprofessions, longtemps attendu, serait bientôt prêt et devrait permettre de lever des fonds par la contribution obligatoire de tous les profession-nels dans leur association. Quant au Conseil Oléicole International, il pour-rait apporter un financement, mais qui resterait assez faible. En attendant, Hassan Debbarh, Président d’In-terprolive, a rappelé que « ce panel d’actions ne peut être efficace que si l’on assainit le marché et combat l’informel et le vrac. »

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L’Actu

Quatre années se sont écoulées depuis le lancement de la stratégie Plan Maroc Vert (PMV) sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Lors de cette session des Assises de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, fait le point sur les résultats de la dernière campagne et dévoile les perspectives promises au secteur agricole.

Assises de l’Agriculture 2012Engagés sur la bonne voie…

De notre envoyée spéciale à Meknès,Sarah OUSAID

Tenue le 24 avril dernier dans la capitale ismaïlienne, la 5ème édition des Assises de l’Agriculture a été placée

sous le signe du développement rural. Ce thème symbolise l’impor-tance du rôle incarné par le secteur primaire dans le développement rural sur le plan productif et social et souligne la nécessité de conduire des actions intégrées en vue de mettre en œuvre un développement à retom-bées socioéconomiques considéra-bles pour le pays. Dans ce sens, des résultats positifs ont été enregistrés. D’une part, la productivité agricole a augmenté à hauteur de 40% sur la période (2009-2011) en comparaison avec la période de référence (2005-2007). D’autre part, le revenu agricole s’est vu doubler sur la période 2001-2011 passant de 4.000 à 8.000 Dh/habitant dans le milieu rural.

Caractéristiques de la campagne actuelle« Particulière », telle a été qualifiée la campagne agricole 2010-2011 par A. Akhannouch. En effet, le bon démarrage de la saison avec une pluviométrie de 130 mm en automne n’a pas duré longtemps. « L’agri-culture marocaine a souffert depuis décembre 2011 jusqu’en mars 2012 en raison de la baisse de la pluvio-métrie et d’une vague de froid qui s’est abattue sur le pays », regrette A. Akhannouch. Les conséquences fu-rent sans merci : ralentissement de la croissance des primeurs, hausse des prix des aliments de bétail, dégâts sur des cultures comme les céréales, les pommes de terre ou encore la canne à sucre. Pour pallier au déficit pluvio-métrique, un programme d’urgence a été mis en place, mobilisant 1,53 milliard de Dh pour venir en aide

aux régions les plus touchées. Par ailleurs, le retour des précipitations a eu un impact positif sur les récol-tes attendues comme les céréales, dont la production pour la campagne 2011-2012 est désormais estimée à 48 millions de quintaux. Autres bé-néficiaires : la nappe phréatique, les prix des aliments de bétail en baisse, les barrages (taux de remplissage de 71%), les parcours et les plantations.

Bilan positif du PMVEn 2011 et en comparaison avec la période de référence, le secteur agri-cole a enregistré de nettes progres-sions sur l’ensemble des filières vé-gétales et animales, se traduisant par une amélioration de la production (voir encadré). Cependant, la production du sucre a été marquée par une baisse de 13%, due aux inondations qu’ont connu certaines régions ainsi qu’à des difficultés de terrain. Sur le volet technique, une amélioration notable a été enregistrée dans l’utilisation des

Amélioration de la production en 2011 en comparaison avec la période 2005-2007Filières végétales :• 83 % pour les olives• 45% pour les dattes• 36% pour les agrumes• 32% pour les rosacées• 4% pour les primeurs• 52% pour les céréales

Filières animales• 56 % pour les viandes blanches• 35 % pour le lait• 22 % pour les viandes rouges

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Maroc

Nature de la signature

Signataires Objectif Investissement

Accord relatif à la construction d’unités de trituration d’olives (MCA-Maroc)

• Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Nizar Baraka, Ministre de l’Economie et des Finances et Morad Abid, Président de l’Agence de Partenariat pour le Progrès (APP)

• Tariq Sijilmassi, Président du Directoire du Crédit Agricole, M. Abid, DG de l’APP

• Définir les modalités d’allocation au profit du projet d’arboriculture fruitière en vue de construire 20 unités modernes de trituration des olives.

• Mise en place de systèmes de financement bancaire pour les projets d’unités de trituration d’olives

90 millions de Dh qui se décomposent comme suit :

- Catlyst Fund : 50%,

- gouvernement du Maroc : 30%

- groupements d’intérêts économiques : 20%

Contrat Programme filière Safran

A Akhannouch, N. Baraka et Mohamed Belhoucine, Président de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Safran

A l’horizon 2020, renforcer la production, développer les infrastructures, valoriser les produits et améliorer les conditions de commercialisation à travers des actions intégrées

100 millions de Dh, dont 94 millions de Dh pris en charge par l’Etat

Contrat Programme Filière Rose à Parfum

A Akhannouch, N. Baraka et Jalal Charaf, Président de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de la Rose à parfum

A l’horizon 2020, développer les infrastructures, valoriser les produits et améliorer les conditions de commercialisation à travers des actions intégrées

103,2 millions de Dh, dont 96 millions de Dh financés par l’Etat

Memorandum d’entente MAPM-Jnan Aicha

A. Akhannouch et Mardochée Devico, Président de la Fondation Aïcha

Améliorer la production agricole, contribuer à la sécurité alimentaire, créer des emplois et améliorer les revenus agricoles

Projet d’agrégation dans la filière laitière autour díune unité de valorisation

David Saudan, DG de Nestlé Maroc, Abdelaziz Ouaakka de la DRA de la région de Doukkala-Abda et Ahmed Hajjaji, DG de l’Agence de Développement Agricole (ADA)

Organiser la production et la commercialisation de lait pour les agriculteurs de la région Doukkala-Abda

49,71 millions Dhs étalés sur 3 ans jusqu’à fin 2014

intrants et des moyens de production, d’où la hausse de la vente des semen-ces, l’augmentation de l’utilisation des engrais et du goutte à goutte…

Les chantiers en cours…Dans l’objectif de poursuivre le chemin vers la modernisation de l’agriculture nationale, le Ministère de l’Agriculture a lancé des chantiers

stratégiques au nombre de cinq. Il s’agit du conseil agricole à travers le renforcement institutionnel des activités du conseil agricole et la mise en application de la loi 10-57 relative à l’organisation du métier de conseiller agricole privé, la mise en place d’un nouveau cadre stratégique de formation et R&D, le lancement et la finalisation d’agropoles, la commer-

cialisation et la valorisation, notam-ment à travers la refonte du cadre réglementaire des marchés de gros et des abattoirs, la promotion du Label Maroc, la mise à niveau du secteur agroalimentaire et la valorisation des produits agricoles, et enfin les études stratégiques telles que l’impact de l’accord de libre échange entre le Maroc et la Turquie.

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L’Actu Maroc

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Organisé en partenariat avec la SMAEX, la CGEM et la CFCIM, le colloque Coface Risque Pays s’est tenu pour la première fois au Maroc le 10 mai dernier, à Casablanca. Le groupe Coface, présent dans 66 pays, dont 20 en Afrique, est l’un des leaders mondiaux de l’assurance-crédit. Cette déclinaison régionale de son colloque annuel parisien avait pour objectif de présenter le panorama des risques pays ainsi que les perspectives de l’économie marocaine.

Risques paysUne croissance au ralenti

Florence CLAIR

En introduction, Nezha Lah-richi, PDG de la SMAEX et Présidente du Conseil Natio-nal du Commerce Extérieur,

a rappelé l’importance capitale, dans un monde en perpétuel changement, de l’information dans les processus décisionnels. D’ailleurs, « la SMAEX est appelée à développer sa propre notation des pays », a-t-elle indiqué. La crise actuelle renforce encore plus ce besoin. Abdelhakim Marrakchi, Vice-Président de la CGEM, es-time également que les entreprises marocaines ont besoin de diversifier leurs marchés d’exportation du fait du ralentissement économique des mar-chés traditionnels et de l’étroitesse et de la forte concurrence qui caractéri-sent le marché national : « la crise est une opportunité pour nous redéployer et reconquérir des parts de marché perdues. »

Une crise qui perdureAprès cette entrée en matière, l’éco-nomiste en chef de Coface, Yves Zlotowski, a présenté un panorama des risques pays, qui sont des me-sures de l’influence du cadre macro-économique et institutionnel des pays

sur le risque de crédit des entreprises, soit le risque moyen d’impayé. Selon M. Zlotowski, « la crise actuelle est la première récession mondiale depuis la 2ème guerre mondiale, avec le pire pic d’incidents de paiements. De plus, c’est une crise lancinante qui ne se termine pas, car après avoir chuté en 2010, les impayés aug-

mentent à nouveau. » Les entreprises sont donc les premières à souffrir de cette crise. « Mais au Maroc, les per-formances sont extraordinairement stables. La croissance va se ralentir, mais modérément. Le nuage principal est la crise de la zone Euro du fait de la forte exposition commerciale des exportations, notamment vers l’Espa-gne », estime M. Zlotowski.Cette résilience va-t-elle se main-tenir ? Selon Mohamed Berrada, Président du centre de recherche Links et ancien Ministre des Finan-ces, qui a présenté son analyse des perspectives de l’économie marocai-ne, certains indicateurs commencent à clignoter : « 2012 sera une année difficile, dont j’estime la croissance à 2,6 – 2,7% », indique-t-il. En cause : la faible croissance chez nos parte-naires, impactant les exportations et les nuitées touristiques, mais aussi la faible pluviométrie, annonciatrice d’une hausse des importations de céréales et d’une aggravation de la balance commerciale.

Pour un soutien des industriesAutre point noir : « la source prin-

cipale de dérapage budgétaire est le fait qu’aucun gouvernement ne soit parvenu à mettre en œuvre une réforme courageuse de la caisse de compensation », affirme M. Berrada, avant d’insister sur la balance com-merciale et la nécessité de faire une évaluation de l’impact des accords de libre échange qui ont provoqué une explosion des importations de pro-duits alimentaires et de consomma-tion. Plutôt que de pousser la deman-de, « il faut soutenir les entreprises et l’innovation, exporter plus, produire marocain et consommer marocain », martèle-t-il. La véritable locomotive de l’économie serait donc dans le tissu industriel national.Le colloque s’est conclu par une table ronde sur les stratégies de dévelop-pement pour les sociétés marocaines, entre crise de la zone Euro et prin-temps arabe. Hassan Benabderrazik, Président d’Agro Concept, a insisté à cette occasion sur les progrès accom-plis par le secteur agricole, « un des rares secteurs qui a accru ses parts de marché à l’exportation », tout en regrettant une offre moins diversifiée qu’auparavant et comptant moins de produits transformés. Saad Benab-dellah, Directeur Général de Maroc Export, a quant à lui observé une adaptation de l’offre, les entreprises produisant ce qu’elles peuvent vendre et non plus l’inverse, ainsi qu’une montée en puissance des expor-tations vers l’Afrique. Cependant, même si la part de l’UE baisse, « ce n’est pas parce que mon premier partenaire est en crise que je dois en changer, sinon je suis opportuniste », tempère-t-il.

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Monde

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Clin d’oeil

Le célèbre designer Philippe Starck a mis au point, en collaboration avec un scientifique, le « WA|HH Quantum Sensations », un aérosol permettant de ressentir l’ivresse sans les effets secondaires de l’alcool. Chaque pulvérisa-tion libère une infime quantité d’alcool, juste assez pour stimuler les récepteurs du palais et du cerveau, sans ris-

que d’alcoolémie. Prix de vente : 20 €.Après la cuisine moléculaire, l’ivresse moléculaire !

Un spray pour l’ivresse

FranceStarbucks en GMS

Starbucks, un des leaders de la vente au détail et de la torréfaction de café, vient de se lancer en France dans le circuit de la grande distribution, avec des Frappuccinos en bouteille. Disponible depuis mai dans certaines enseignes d’hy-permarchés, de supermar-chés et de commerces de proximité à Paris et dans sa région (en tout 900 points de vente), ces bouteilles ont été créées en partenariat avec Solinest, suite à la signature d’un accord de licence en décembre dernier.Starbucks est présent en GMS aux Etats-Unis depuis 1996, en réponse à la demande de ses clients pour d’autres occasions de consommation. Ce marché du café en bouteille est par contre encore peu développé en France. « Nous sommes déjà présents sur ce secteur dans le monde entier et notamment dans plusieurs pays européens, où l’expérience auprès des consommateurs s’est avérée très positive », commente Jeff Hansberry, Président du Channel Development chez Starbucks Coffee Company.

SouffletLa poussière de céréales devient énergie

Le groupe Soufflet, opérateur français dans les céréales, a publié le premier bilan de sa nouvelle chaudière bio-masse, installée en septembre 2011. Fonctionnant à base de poussières de céréales, cette chaudière permet de réduire la

consommation annuelle de gaz naturel d’environ 75% et d’éco-nomiser sur le transport des déchets. Un procédé particulier permet de maîtriser la combustion de poussière, biomasse instable mais abondante, et jusqu’ici jamais exploitée.

ConditionnementCermex achète Newtec Case Palletizing

Spécialiste des machines d’emballage secondaire et filiale du groupe Tetra Laval, Cermex vient d’acquérir Newtec Case Palletizing, expert des systèmes de palettisation du groupe Newtec. Cer-mex consolide donc sa stratégie de croissance et son expertise dans tous les stades du conditionnement (encais-sage, fadelage et palettisation), tout en se créant des opportuni-tés de développement à l’international. Le chiffre d’affaires sera ainsi porté à 120 millions €.

Concours AVPALes meilleures huiles du monde récompensées

Les 19 et 20 avril derniers, l’Agence pour la Valorisation des Produits Agricoles (AVPA, France), a organisé la 10ème édition de son concours annuel des meilleures huiles végétales du monde. Les huiles d’olive italiennes et espagnoles trustent les premières places, mais les huiles tunisiennes, nombreuses à participer, ont bien tiré leur épingle du jeu. Cinq d’entre elles ont ainsi été récompensées, avec notamment un Gourmet d’Or dans la catégorie intensité moyenne – fruité mûr moyen pour l’huile biologique Mahdia de la société Couleurs Olive.Dans la catégorie des huiles de graines et de noix, une nou-velle huile a été particulièrement remarquée : l’huile de Perilla, originaire de Corée du Sud, qui contient jusqu’à 65% d’omega 3. Elle a reçu le Gourmet d’Argent dans cette catégorie.

Mars Chocolat FranceS’engage pour la santé des consommateurs

Pour ses marques Mars, Snickers, Milky Way, Balisto et Twix, ainsi que pour l’ensemble de sa gamme de barres glacées, Mars Chocolat France signe avec le Ministère de la Santé une Charte d’Engagements Volontaires de Progrès Nutritionnels, dans le cadre du Pro-gramme National Nutrition Santé (PNNS). Par ladite charte, Mars Chocolat France s’engage à consolider la réduction de la teneur en acides gras saturés d’au moins 15% sur toutes ses barres nougatées com-mercialisées en France (Mars, Snickers, Milky Way) depuis l’été 2010, à réduire la teneur en acides gras saturés d’au moins 20 % sur l’ensemble des barres biscuitées commercialisées en France (Balisto en cours de réalisation, Twix avant fin 2014), à réduire la teneur en lipides totaux et en acides gras saturés de l’en-semble de ses barres glacées par une diminution des matières grasses laitières de 9% à 5% dans les trois prochaines années. Il a fallut au groupe Mars près de cinq années de recherche et un investissement de près de 10 millions d‘Euros pour aboutir à la réduction de la teneur en acides gras des barres chocolatées tout en conservant leurs qualités gustatives, et ce en remplaçant l’huile de palme par de l’huile de tournesol. Une première dans le secteur de l’industrie chocolatière.

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L’Actu Tableau de Bord

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Cours des matières premières (en Dollars/Tonne)

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: USD

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Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

Baromètre des exportationsA fin janvier 2012, les volumes des exportations sont toujours en retard par rapport à la campagne dernière. Les produits végétaux transformés confirment le même niveau qu’en décembre, à -18% par rapport à la même période de la campagne 2010/2011 ; quant aux exportations de produits de la mer, même si elles restent très inférieures aux niveaux de l’année dernière, elles continent de se redresser, passant de -37% à fin novembre à -28% à fin janvier.Les exportations au 31 janvier 2012 ont ainsi atteint :• 120.901 T pour les produits vé-gétaux transformés (t -18% par rapport à la même période de la campagne précédente)• 229.200 T pour les produits de la pêche (t -28%)

Tendances des exportations 2011/2012 de produits végétaux transformés(évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011, cumul au 31 janvier 2012, soit 7 mois de campa-gne)

Par produitConserves de fruits s +31%Conserves d’olives s +1%Huiles végétales t -20%Surgelés t -20%

Par marchéMaghreb s +4%ALENA t -4%Autre Afrique t -8%Union Européenne t -16%

Tendances des exportations 2010/2011 de produits de la pêche(évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011, cumul au 31 janvier 2012, soit 7 mois de campa-gne)

Par produitSemi-conserves s +11%Conserves de sardines t -21%Poissons congelés t -26%Farine et huile de poisson t -42%

Par marchéPECO s +48%Union Européenne t -22%Autre Afrique t -23%Amérique du Sud t -50%

(Source : EACCE)

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Veille

Rég

lem

enta

ireVeille RéglementaireL’Actu

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 22

Maroc

Union Européenne

Décision du Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Techno-logies n°831-12 du 6 rabii I 1433 (30 janvier 2012) portant homologation de nomes marocaines. (BO n° 6036 du 5/4/2012).Sont homologuées des normes marocai-nes, dont :- NM 08.7.022:2012 : Poisson éviscéré et non éviscéré surgelé ; - NM 08.7.045:2012 : Guide de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP pour la production de la glace ;- NM 08.7.046:2012 : Guide de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP pour les halles à marée et marchés de gros ;- NM 08.6.150:2012 : Viandes et produits à base de viande – Khlii ;- NM 08.5.600:2012 : Miel – Spécifica-tions ;- Normes relevant du lait et des produits laitiers ;- Normes relevant de la microbiologie des aliments ;- Normes relevant des aliments pour ani-maux.

Décision du Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Techno-logies n°915-12 du 6 rabii I 1433 (30 janvier 2012) portant homologation de nomes marocaines. (BO n° 6036 du 5/4/2012).Sont homologuées les normes marocai-nes suivantes :- NM 08.2.002:2012 : Concentré de toma-tes – Spécifications ;- NM 08.2.007:2012 : Confitures, gelées et marmelades – Spécifications ;- NM 08.2.024:2012 : Fruits et légumes en conserve - Tomates – Spécifications ;- NM 08.2.060:2012 : Directives pour les mi-lieux de couverture des fruits en conserve ;- NM 08.2.061:2012 : Code d’usages pour la prévention et la réduction de la conta-mination des aliments en conserve par l’étain inorganique ;- NM 08.2.062:2012 : Code d’usages en matière d’hygiène pour les aliments réfri-gérés conditionnés de durée de conser-vation prolongée ;- NM 08.1.071:2012 : Abricots secs – Spécifications ;- NM 08.1.077:2012 : Pistaches non dé-cortiquées – Spécifications ;

- NM 08.1.100:2012 : Fruits et légumes sur-gelés - Pêches surgelées – Spécifications ;- NM 08.7.042:2012 : Guide de bonnes pratiques d’hygiène pour la production de poissons en semi-conserves et autres transformations ;- NM 08.7.043:2012 : Guide de bonnes pratiques d’hygiène pour la purification et l’expédition des coquillages vivants.

Adoption du projet de loi 39-12 relatif à la production biologique des produits agricoles et aquatiques.Le Conseil a adopté le projet de loi 39-12 relatif à la production biologique des produits agricoles et aquatiques, qui am-bitionne d’encourager et de valoriser la production biologique de ces produits et des produits de cueillette et de ramas-sage des espèces sauvages, ainsi que la contribution au développement durable à travers l’amélioration des revenus des producteurs intéressés par ce mode de production. Ce projet de loi vise aussi la protection de l’environnement et de la bio-diversité, ainsi que la garantie de la qua-lité liée aux produits agricoles et aquati-ques issus de la production biologique.

Règlement d’exécution (UE) n°307/2012 de la Commission du 11 avril 2012 éta-blissant des modalités d’exécution pour la mise en œuvre de l’article 8 du règlement (CE) n°1925/2006 du Parle-ment européen et du Conseil concer-nant l’adjonction de vitamines, de minéraux et de certaines autres subs-tances aux denrées alimentaires.Lors de l’évaluation des conditions dans lesquelles la substance concernée est ajoutée à des aliments ou utilisée dans la fabrication d’aliments, il convient de tenir compte de la mise sur le marché, dans un ou plusieurs États membres, du produit alimentaire auquel la substance a été ajoutée. Les États membres peu-vent introduire une demande auprès de la Commission lorsqu’une évaluation des conditions dans lesquelles la substance concernée est ajoutée ou utilisée dans la fabrication d’aliments, fait état d’un risque potentiel pour les consommateurs, lié à l’ingestion de quantités de la substance supérieures à celles correspondant à des conditions normales, ou d’un risque potentiel associé à la consommation de cette substance par la population adulte générale ou d’autres groupes de popula-

tion particuliers, pour la santé desquels un risque a été déterminé. La demande doit contenir des preuves scientifiques pertinentes, disponibles et généralement admises, relatives à l’adjonction de la substance ou son uti-lisation dans la fabrication de denrées alimentaires, et établissant que les quan-tités ingérées sont considérablement su-périeures à celles correspondant à des conditions normales de consommation et démontrant que les critères sont remplis.

Directive 2012/12/UE du Parlement Européen et du Conseil du 19 avril 2012 modifiant la directive 2001/112/CE du Conseil relative aux jus de fruits et à certains produits similaires desti-nés à l’alimentation humaine. Les modifications de la directive 2001/112/CE concernent notamment :- la soumission des produits définis à l’an-nexe I aux dispositions du droit de l’Union applicable aux denrées alimentaires, no-tamment au règlement (CE) n° 178/2002 du Parlement Européen et du Conseil du 28 janvier 2002 ;- l’énumération des fruits utilisés, dans le cas de l’utilisation de 2 fruits ou plus (sauf

en cas d’emploi de jus de citron et/ou de limette), dans l’ordre décroissant du vo-lume des jus ou purées de fruits mis en œuvre. Pour les produits fabriqués à par-tir de trois fruits ou plus, l’indication des fruits utilisés peut être remplacée par la mention « plusieurs fruits », par une men-tion similaire ou par celle du nombre de fruits utilisés ;- L’étiquetage du jus de fruits concentré non destiné à être livré au consommateur final porte une mention indiquant la pré-sence et la quantité de jus de citron, de jus de limette ou d’acidifiants ajoutés, sur l’emballage, sur une étiquette attachée à l’emballage, ou sur un document d’ac-compagnement.Les produits qui sont mis sur le marché ou étiquetés avant le 28 octobre 2013, conformément à la directive 2001/112/CE, peuvent continuer à être commercialisés jusqu’au 28 avril 2015. La mention « à par-tir du 28 octobre 2015, aucun jus de fruits ne contient de sucres ajoutés » peut figu-rer sur l’étiquetage, dans le même champ visuel que la dénomination des produits visés à l’annexe I, partie I, points 1 à 4, jusqu’au 28 octobre 2016.

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FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 23

Toxines des céréalesElimination par des enzymesDans les céréales, la présence de moisissures libérant des myco-toxines est un fait très courant. Afin de remédier à ce risque rela-tivement dangereux, des ingénieurs de l’ACIB (Austrian Centre of Industrial Biotechnology) ont mis au point une technique efficace et économique de production d’enzymes capables de dégrader des toxines. Aussi, les chercheurs ont élaboré un traitement en-zymatique préventif de la nourriture destinée aux animaux d’éle-vage. Lesdites enzymes empêcheront l’apparition de mycotoxines. Reposant sur l’utilisation de levures, la production des enzymes fait appel à des méthodes d’ingénierie génétique et moléculaire afin de modifier ces levures en vue de produire des enzymes dégradant un type spécifique de toxine, particulièrement toxique et cancérigène. Cette optimisation de processus de fabrication est le fruit d’une coopération avec Biomin, une entreprise autrichienne opérant dans la production d’additifs alimentaires. Les chercheurs pensent pouvoir prochainement produire un prototype d’additif alimentaire.

Eaux de distilleriesRecyclage !Au niveau des distilleries, l’éthanol est obtenu à l’issue de la fermentation. Pour 1 litre d’éthanol, on obtient environ 5 litres d’un résidu aqueux riche en matières organiques qui, après concentration, est utilisé comme engrais. Quant aux condensats, leur gestion (lagunage préalable, transport, épandage) représente un coût économique de plus en plus conséquent. L’idée est de recycler directement ces condensats dans le circuit de fermentation. Pour ce faire, ils doivent être traités pour éliminer les composés organiques formés au cours de la fermentation et des opérations ther-miques qui inhibent la fermentation. Aussi, des chercheurs d’un laboratoire Inra-AgroParisTech ont mis au point une technique combinée de purification des eaux usées de distillerie. Les eaux sont traitées en premier lieu par osmose inverse et échange d’ions permettant d’éliminer 99% des agents inhibiteurs de fermentation. Elles passent ensuite par des résines échangeuses d’anions qui retiennent les composés inhibiteurs les moins bien retenus par osmose inver-se. A partir de cette combinaison, les chercheurs ont optimisé les conditions d’application pour améliorer l’efficacité de la rétention et proposer une mise en œuvre industrielle. Ces travaux ont été co-financés par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie) et trois partenaires industriels.

Charcuterie de volailleValorisation de la matière grasseLe développement des produits de charcuterie fabriqués entièrement à partir de volaille est freiné par la mauvaise qualité technologique des tissus adipeux de volailles. Des chercheurs du CIRAD (Centre de coopération internatio-nale en recherche agronomique pour le développement) ont mis au point un procédé innovant pour produire de la charcuterie « 100% volaille » qui pallie au manque de structure de la graisse de volaille. En effet, les technologies développées reposent sur un procédé de fractionnement à sec de la graisse de volaille, basé sur une cristallisation sélective des triglycérides, suivie d’une filtration et/ou d’un procédé de texturation des matières grasses. Les fractions obtenues peuvent être utilisées pour le nappage de terrines, dans les pâtés,

mousses, en barde pour entourer des pièces de viande ou de brochettes, dans les saucissons et les saucisses crues. Le CIRAD recherche un partenaire industriel intéressé par l’industrialisation du procédé. INRA Transfert est en charge de la valorisation de cette innovation par la concession de licences pour des applications commerciales dans l’indus-trie agroalimentaire.

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L’Interview

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Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL

Régulateur du marché, l’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL) est un maillon essentiel de la filière céréalière marocaine. Son Directeur Général, Aziz Abdelali, met en place une politique de modernisation de cette institution. Alors que la campagne céréalière commence, le point sur les missions de cet Office, l’état de la collecte et les perspectives d’avenir.

Suite de la page 3

Qu’en est-il de la régulation pour la production locale ?D’un autre côté, vous avez effecti-vement la production locale, pour laquelle nous avons l’obligation de pousser les prix vers le haut car on ne peut pas accepter que les fermiers touchent des prix trop bas. Les principales mesures prises jouent sur la demande : en juin-juillet, nous informons les organis-mes stockeurs de la hausse des droits de douane à un niveau tel que les importations ne seront pas possibles et nous les incitons à met-tre leur argent sur le marché inté-rieur et donc collecter le maximum. Nous prévenons également les agri-culteurs qu’ils ont 4 ou 5 mois pour vendre leur blé et les informons des prix du marché ; à eux de négocier ensuite. De plus, nous payons aux organismes stockeurs une prime de magasinage, pour qu’ils achètent le blé et qu’ils le stockent. Concrète-ment, tout stock acheté entre juin et

octobre va bénéficier d’une prime de magasinage. A partir du 15 octobre, nous commençons à décompter les stocks de 7% minimum, que l’opérateur vende ou pas. Ceci les incite à déstocker, afin d’arriver en avril avec des silos vides en vue de la prochaine récolte. Enfin, je lance des appels d’offre pour acheter le blé local destiné à la fabrication de la farine compensée (Farine Natio-nale de Blé Tendre - FNBT), pour inciter les opérateurs à acquérir ce blé. Le prix est libre, mais par cette série de mesures, nous biaisons un peu la demande.

Comment se déroule un appel d’offres pour la FNBT ?Entre un quart et un cinquième des écrasements de la minoterie indus-trielle sont destinés à produire de la FNBT. Ces farines sont destinées à quelques 1.500 régions démunies, dont la liste est arrêtée par commis-sion interministérielle, en fonction de la carte de pauvreté. Les prix d’entrée et de sortie au moulin sont fixés par l’Etat et nous prenons en charge le transport du moulin à la zone bénéficiaire. Le blé doit rentrer au moulin à 258,80 Dh/q. L’appel d’offres permet de choisir l’opéra-teur le moins-disant, qui va vendre le blé au prix le plus proche possible de ce tarif. Il y a 6 appels d’offres par an pour la FNBT.Nous sommes aussi chargés d’autres appels d’offres, dans le cadre des accords de libre échange avec les Etats-Unis et avec l’Union Européenne. Pour chacun, il existe un quota de blé qui va entrer à tarif préférentiel. Lorsque les droits de douane sont à zéro, il n’y a bien sûr pas d’appel d’offres. Dans le cas contraire, je dis aux importateurs :« j’ai besoin d’acheter X tonnes de blé d’origine américaine à faire rentrer au Maroc avant telle date et à un taux préférentiel Y. Combien me payez-vous pour avoir accès à cette préférence ? »

Tous ces appels d’offres sont réali-sés en fonction des besoins, mais jamais en pleine récolte.

Quelle est la situation de la col-lecte de céréales à ce jour ?A fin avril 2012, la collecte depuis juin dernier dans le circuit officiel des opérateurs agréés par l’ONICL a atteint 22,3 millions de quintaux, ce qui est très raisonnable comp-te-tenu des difficultés rencontrées en 2011 : il avait plu en mai, ce qui avait sérieusement affecté les récol-tes de certaines régions.Au niveau des stocks de blé tendre, nous en sommes à 14 millions de quintaux à fin avril, ce qui corres-pond à environ 3 mois et demi des besoins des minoteries. Ce niveau est relativement élevé car avec le manque de pluie, la récolte qui se déroule normalement fin mai au sud du pays risque de ne pas être abon-dante. Nous préférons donc assurer un stock en attendant les récoltes des régions Centre et Nord.

Les pluies récentes ont-elles permis de revoir les prévisions de récolte à la hausse ?Je ne suis pas habilité à en par-ler, mais je peux vous dire que les dernières pluies nous ont énormé-ment soulagés en reverdissant les pâturages et en baissant la pression sur les prix des aliments du bétail. Le gouvernement avait d’ailleurs dé-cidé de lancer deux appels d’offres pour l’approvisionnement en orge subventionnée en mars et avril, afin de faire baisser les prix.Notre production locale de blé ten-dre, blé dur et orge dépend forte-ment des précipitations, avec une variation d’un facteur de 1 à 7 d’une année à l’autre. Ces dernières an-nées, avec les efforts réalisés dans le cadre du Plan Maroc Vert, nous avons profité de la moindre goutte d’eau. Il y a un effet de levier très important. Cette année, même avec la sécheresse, on constate que si

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Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL

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rien n’avait été fait au niveau inves-tissement, les résultats auraient pu être pires. Heureusement, les gens ont maintenant compris qu’il fallait utiliser des semences sélection-nées, mettre plus d’engrais, etc. Il faut faire les choses d’une manière professionnelle, on ne peut pas juste semer puis revenir en juin pour récolter. Et si malgré tout l’activité céréalière n’est pas rentable dans certaines régions, il ne faut pas hé-siter à opter pour d’autres cultures qui permettront de mieux valoriser les terres et d’améliorer les revenus des agriculteurs.

Avez-vous d’autres rôles, en dehors de votre mission princi-pale ?Nous travaillons avec les opérateurs pour essayer de mettre en place un cadre réglementaire dans lequel la profession va se développer. Aujourd’hui, en comparaison avec les pays voisins du Maghreb, nous avons un secteur privé très perfor-mant et concurrentiel qui me laisse dormir en paix ! Ce sont eux qui prennent les risques, eux qui ap-provisionnent le marché, eux qui in-vestissent dans des silos de 40.000 ou 60.000 T…. Et s’ils le font, ce n’est pas pour les regarder vides, mais bien pour les remplir. C’est un capital auquel je tiens énormément et que pour rien au monde je ne laisserais tomber.

Au niveau de la transformation, les minoteries sont en surcapa-cité. Est-ce que la régulation du secteur consisterait aussi à agir à ce niveau ?Il y a effectivement une surcapa-cité car la compensation a attiré trop d’investissements opportu-

nistes. Il est possible d’avoir un secteur beaucoup plus perfor-mant, avec moins de minoteries.Mais aujourd’hui on constate que les investissements récents sont structurants, trop grands pour être opportunistes.

Faites-vous partie de la FIAC (Fé-dération Interprofessionnelle des Activités Céréalières) ?L’ONICL n’est pas membre de la FIAC, réservée aux professionnels. L’un des grands avantages du Plan Maroc Vert est la responsabilisation de la profession. Dans le contrat-programme pour les céréales, l’une des clauses était la création d’une fédération regroupant les différents maillons de la filière. Je ne vous cache pas que ce n’était pas une tâche facile car il existe des inté-rêts très contradictoires. Il y a des équilibres à trouver et la FIAC est justement là pour cela.Je suis le secteur des céréales depuis toujours et c’est un secteur qui a toujours été très sensible, très difficile à organiser car vous avez affaire à de très petits agricul-teurs. Or, on ne peut pas travailler individuellement car il faut une taille critique minimale pour s’im-poser sur le marché, d’où l’idée de l’agrégation. Les minotiers se sont très bien développés et le marché leur impose une certaine qualité, un certain prix. Je compte donc sur l’aval pour qu’il tire un peu la profession vers le haut. D’ailleurs, l’un des grands projets d’agréga-tion du secteur est le fruit du travail des minotiers avec les agriculteurs eux-mêmes : les minotiers deman-dent une certaine variété de blé, et s’engagent à acheter la récolte en contrepartie. Ce concept est

ParcoursTitulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome de l’IAV Hassan II, Aziz Ab-delali a passé un an et demi aux Etats-Unis, avant de revenir au Maroc. Il effectue alors la 1ère partie de sa carrière pour l’USDA (Département américain de l’agriculture) à l’Ambassade des Etats-Unis de Rabat, en tant qu’Agricultural Specialist, pour finir Responsable du Bureau des Affaires Agricoles. Pendant 20 ans, il couvre ainsi tout le secteur agroalimentaire, dont les céréales.C’est en avril 2009 qu’une nouvelle page s’ouvre, avec sa nomination au poste de Directeur Général de l’ONICL.

excellent et a fait ses preuves dans d’autres filières, comme la tomate ou les agrumes par exemple, mais il pose des problèmes car nécessite un changement de culture de la part des agriculteurs. Cela viendra avec le temps.

Quels sont les projets de l’ONICL ?Notre premier grand projet était l’informatisation afin que tout soit mieux géré et contrôlable. Notre deuxième grand projet est de res-tructurer les 4 silos pour les rendre privatisables. Enfin, le 3ème projet est le contrat programme dans le cadre du Plan Maroc Vert, par lequel nous essayons de trouver des voies pour le développement et la réforme du secteur en général. Réforme de la commercialisation, réforme de la compensation… : plusieurs sujets sont sur la table. Certains sont as-sez chauds et il faut attendre le bon moment. Le tout en espérant que l’amont va suivre car nous avons besoin d’un amont concurrentiel, afin d’avoir un blé local qui soit au moins à un niveau acceptable pour les minotiers. Pour cela, l’agrégation est vraiment une opportunité extra-ordinaire.

Propos recueillis parFlorence CLAIR

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SIAM

Salon

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 26

SIAM 2012Une édition fructueuse Une fois de plus, le Salon International de l‘Agriculture du Maroc a remporté un franc succès, notamment de par les importants partenariats engendrés entre le Maroc et différents pays. Compte-rendu d’une édition marquée par ses nombreuses activités et nouveautés.

De nos envoyées spéciales à Meknès,Siham HAMDI et Meriem EL HASSOUNI

Décidément, le SIAM est devenu LE rendez-vous incontournable pour s’en-quérir des nouveautés du

secteur agricole. Comme chaque année, ce salon a encore une fois suscité l’intérêt aussi bien des pro-fessionnels du secteur que du large public, d’où un nombre important d’exposants et de visiteurs. En effet, 920 exposants, représentant 42 pays internationaux, ont accueilli 180.000 visiteurs, au cours des trois premiers jours.

Un salon grandissantOutre une surface d’exposition doublée par rapport à la première édition (la superficie étant passée de 50.000m2 en 2006 à 100.000m2 aujourd’hui), l’espace d’exposition a enregistré une augmentation globale de l’ordre de 11 % par rapport à l’édi-tion précédente. Par ailleurs, le SIAM s’est affiché cette année avec quel-

ques nouveautés au niveau de ses différents pôles. A titre d’exemple, le pôle Produits a ac-cueilli de nouveaux exposants, comme l’entreprise Char-cuterie Miami qui

a présenté sa nouvelle gamme de produits lors du salon. D’autre part, certaines sociétés ont choisi de ne pas présenter leurs produits… mais plutôt des photos ! C’est le cas du groupe Delassus qui, en lieu et place des étalages de fruits et légumes, a exposé des photographies… prises par ses salariés ! Une idée originale pour valoriser le Capital Humain. Enfin, certaines entreprises, bien qu’elles ne soient pas exposantes, ont néanmoins répondu présentes au SIAM, en participant à l’une ou l’autre des activités du salon, telle la conférence sur le Halal à laquelle a pris part Agro Food Industrie. Des opportunités d’accordsLe SIAM a été l’occasion de sceller des partenariats entre le Maroc et d’autres pays, à travers la signature de nombreux accords et conventions relevant du secteur agricole. Ainsi, un protocole d’entente a été signé entre le Maroc et le Canada, pays à l’honneur de cette édition, visant à promouvoir, encourager et faciliter la coopération des participants dans des domaines d’intérêt commun liés à l’agriculture, l’agroalimentaire et leurs secteurs connexes. Dans le cadre de ce protocole d’entente, les

• Charcuterie Miami représentée par sa Direc-trice Générale Hayat Berka et Michel Bardey, Directeur Commercial.

• Signature du protocole d’entente entre le Maroc et le Canada.

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Maroc

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deux pays partenaires ont convenu d’entreprendre des actions de coopération à travers l’organisation de séjours au Canada portant sur dif-férents domaines, tels la recherche, le conseil, etc., élargissant ainsi la coopération entre le Royaume et le pays de l’érable. D’autre part, il est à rappeler que les discussions sont en cours pour l’accord de libre-échange entre les deux pays, prévu début 2013.Par ailleurs, le « Centre d’excellence maroco-allemand pour l’agriculture » constitue un autre partenariat entre le Maroc et l’Allemagne, un an après l’accord entre les Ministres de l’agri-culture des deux pays pour mettre en place ce centre d’excellence. Ce projet-pilote vient alors d’être concré-tisé et signe l’engagement, non seulement des autorités, mais aussi d’un certain nombre d’entreprises marocaines et allemandes, comme Ranch Adarouch et Grïmme, société allemande spécialisée dans les ma-chines agricoles. Dédié à la formation et à la démons-tration des technologies agricoles, ce centre d’excellence consiste à amé-liorer le savoir-faire des agriculteurs marocains en recourant à la tech-nologie allemande. Il portera, dans une première phase, sur les cultures céréalières et fourragères, puis sur la production. Ses locaux seront abrités dans un nouvel ensemble situé à Sidi Slimane dans la région du Gharb.

Remise des prixaux lauréatsAu terme de cette 7ème édition, la cérémonie de clôture a été marquée par l’attribution des prix du mérite et d’encouragement, par Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, aux exposants et partici-pants qui se sont distin-gués dans les différents pôles du salon.Ainsi, le prix du mérite a été décerné au groupe OCP, alors que le prix de la meilleure partici-pation internationale est revenu au pavillon du Canada. Par ailleurs, le prix de la meilleure recherche et innovation a été remporté par Itti-

Miami s’installe au pôle produitPour la 4ème année successive, Coca-Cola a participé à la 7ème édition du SIAM, pour présenter ses nouveautés, notamment Mia-mi Pulpy, et ses projets de développement durable. Rappelons que Coca-Cola Maroc a lancé, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et l’Association pour la Lutte contre l’Erosion, la Sécheresse et la Désertification au Maroc, un projet d’une valeur de 10 Millions de Dirhams pour la sauvegarde de l’écosystème oasien et la ré-habilitation d’oasis dans la province de Tata. Ce projet de développement durable s’inscrit dans la plate forme « live positively » de Coca-Cola, un programme citoyen fondé sur sept piliers fondamentaux qui traduisent l’engagement de la compagnie envers la communauté, l’environnement, l’eau, l’intégrité du produit, le conditionnement, une vie saine et active et les bonnes conditions de travail.

salat Al-Maghrib pour son cyber ar-bre. D’autres prix pour les meilleurs projets d’intervention ont été remis à la société Agrico Asdim, à l’Uni-versité Moulay Ismail, et à Agridata Consulting. Quant au prix du meilleur exposant du pôle « machinisme », il est revenu à Auto Hall. Pour le prix du meilleur pavillon du pôle « pro-duits », l’on retrouvera Holmarcom, tandis que le prix de la valorisation du produit a été remis à Coca-Cola pour sa marque Miami Pulpy. Enfin, un trophée similaire a été décroché par Koutoubia, pour la meilleure valorisation du produit animal. En récompense de leurs efforts dans les principaux secteurs productifs, des prix du mérite ont été octroyés à des agriculteurs choisis par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, de différentes ré-gions et opérant dans divers domai-nes agricoles. Dans les filières des arbres fruitiers et des légumes, c’est Arbor qui s’est vu remettre le prix du mérite.

• Signature de la convention de réalisation du Centre d’excellence maroco-allemand pour l’agriculture.

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Logi

smed

Salon Maroc

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Logismed 2012Un bilan positifOrganisé sous l’égide du Ministère de l’Equipement et du Transport, le salon Logismed s’est tenu du 12 au 14 avril 2012, sous le thème « Défis et enjeux de la logistique méditerranéenne ». Un pari réussi pour la première édition de ce salon de dimension internationale.

Siham HAMDI

Après 3 jours d’échanges, de rencontres et d’opportunités pour les participants, Logis-med a baissé le rideau sur

une édition fructueuse qui a dépassé ses objectifs en termes de nom-bre d’exposants et de visiteurs. En effet, 126 professionnels du secteur du transport et de la logistique ont participé à cette édition, au cours de laquelle 8.600 visiteurs venus des quatre continents et de toutes les sphères d’activité ont enregistré leur présence.

Logistique : un levier de compétitivitéLe secteur de la logistique est aujourd’hui perçu comme un moteur du développement économique du pays. « Notre ambition est de faire du Maroc une référence dans le développement logistique, un hub attractif pour les acteurs nationaux et internationaux, et un allié de choix pour les pays et régions parte-naires », a affirmé Abdelali Berrada, Président de Logismed. A cet effet, le salon a mis en avant les différentes solutions répondant aux besoins et aux exigences des entreprises des secteurs-clients, en vue de renforcer

leur compétence logis-tique et d’optimiser leur supply chain. Logismed a par ailleurs dévoilé les nouveautés en termes d’innovations technolo-giques, de prestations logistiques et de platefor-mes aux normes interna-tionales, etc.

Les trophées LogismedEn marge de ce salon, des

trophées ont distingué les entrepri-ses performantes ou innovantes en logistique, ayant réalisé un projet logistique au cours des 24 derniers mois. Dans la catégorie Industrie, c’est Centrale laitière qui a été récom-pensée pour sa stratégie en matière de logistique. L’entreprise a en effet mis en place des process de plani-fication poussée avec révision de la chaîne logistique, de la collecte du lait jusqu’à la distribution du produit fini, ainsi qu’une « Ecole Supply Chain »pour la formation continue des ef-fectifs logistiques, depuis les opéra-teurs jusqu’aux cadres managers. Le trophée « Coup de cœur » a été

attribué à Younes Tazi, de la Direction de la Stratégie des Programmes et de la Coordination des Transports au Mi-nistère de l’Equipement et du Trans-port, et à Mohamed Talal, Directeur Général de La Voie Express et Pré-sident de la Commission Logistique de la CGEM. Autre concours : celui des meilleurs caristes, organisé par Manorg et Avenir Formation pour la première fois au Maroc, et remporté par Kraft Food, devant DHL Logistics Morocco et Dachser Morocco, ce dernier ayant également reçu le Prix du Meilleur Stand.

Un salon ambitieux Aujourd’hui, Logismed se positionne comme un salon professionnel pour les professionnels, et se veut un salon de référence accompagnant l’émergence de la culture logistique au Maroc. « Nous pouvons donc nous féliciter de tous les progrès accomplis pour affirmer progressivement le sec-teur du transport et la logistique, pour lui donner en fin de compte une vision méditerranéenne et africaine », a déclaré M. Berrada. Rappelons que la prochaine édition de ce salon annuel est prévue du 8 au 10 mai 2013.

La logistique au cœur des thématiques 25 conférences et rencontres d’experts, relevant de l’actualité, des enjeux et prospectives de développement de la logistique, étaient au programme au cours de ce salon, avec l’intervention de nombreux professionnels du secteur nationaux et internationaux. Parmi ces présentations, citons l’étude sur la logistique agroalimentaire, réalisée en collaboration avec la Fenagri par GCL Logistics, cabinet de conseil en Supply Chain représenté par Kamal Chraibi et Patrick Remords. Cette étude a porté sur la représen-tativité du secteur de la logistique dans les entreprises agroalimentaires, en apportant des orientations et des recommandations sur l’optimisation logistique. Objectif : sensibiliser les chefs d’entreprises sur l’importance de ce maillon et contribuer au développement de solutions logistiques adap-tées aux entreprises marocaines dans le secteur de l’agroalimentaire.

• De g. à dr. : Abdelali Berrada, Président de Logismed, et Aziz Rebbah, Ministre de l’Equipement et du Transport.

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European Seafood ExpositionLes produits de la mer font salonDu 24 au 27 avril derniers, Maroc Export a organisé la participation nationale à la 20ème édition de l’European Seafood Exposition (ESE), salon international des produits de la mer. Au total, 25 entreprises marocaines ont bravé la pluie et le froid, mais surtout la crise, pour venir présenter leur offre aux acheteurs du monde entier.

De notre envoyée spéciale à Bruxelles,Florence CLAIR

Avec une grande bannière « Morocco, Taste the freshness » au-dessus de l’entrée principale, aucun

visiteur de l’European Seafood ne pouvait manquer de remarquer la présence marocaine cette année ! Avec 25 exposants sur 504 m2, le Maroc signait ainsi sa 13ème partici-pation consécutive à ce salon. Une fidélité qui s’explique par la portée du Seafood, qui, loin d’être un événe-ment belge voire européen, est un rendez-vous international incontour-nable pour les acheteurs du monde entier (plus de 140 pays). La plupart des entreprises marocaines présen-tes cette année ne s’y trompent pas et sont des exposants de longue date au Seafood. « Nous participons également au Seafood Boston et à l’Anuga, mais l’ESE est l’événement

à ne pas rater », révèle Mohamed Elbey, Manager de Hafsa Samac.

Un salon sur fond d’accord de pêcheL’offre marocaine couvrait tout type de produit, de la farine de poisson aux surgelés élaborés et même au saumon fumé, en passant bien sûr par les produits frais, congelés, en conserve ou semi-conserve. Le pavillon a été inauguré par Samir Addahre, Ambassadeur du Maroc en Belgique, et Menouar Alem, Ambassadeur du Royaume auprès de l’Union Européenne, qui se sont félicités de l’évolution très positive du stand marocain. Interrogé sur l’ac-cord de pêche Maroc-UE et l’intérêt de sa renégociation, Menouar Alem explique que « la Commissaire euro-péenne en charge de la pêche s’est

rendue au Maroc la semaine derniè-re, pour présenter le souhait de l’UE de négocier un nouvel accord de pêche. Des séances de discussions exploratoires vont démarrer dans les semaines qui viennent et détermi-neront la décision sur la négociation d’un nouvel accord de pêche. L’in-térêt du côté de l’UE est manifeste. Du côté du Maroc, nous sommes ouverts à la discussion, à partir du moment où cela se fait dans le cadre du respect des intérêts supérieurs de la nation et des intérêts du secteur national. »

Le business au rendez-vous malgré toutMalgré la crise, le manque de liqui-dités et le déficit en ressources, les visiteurs ont répondu présent. Selon

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Vu sur le salon : un burger à l’anchois !La société péruvienne Tasa vient de lancer sur son marché local un burger à base de filets d’anchois (6%). Pré-cuit, riche en oméga 3, ce produit surgelé présente également une couleur brune semblable à celle d’un hamburger classique au bœuf.

le bilan officiel, 25.000 acheteurs et vendeurs ont arpenté les allées de l’ESE cette année, soit le même nombre que l’année précédente.Selon plusieurs exposants, l’af-fluence a en effet été plus calme que prévue. Cela n’a pas empêché toutefois de faire des affaires. « Il y a moins de monde que d’habitude, mais les visites sont plus qualitatives et nos clients viennent avec des pro-jets beaucoup plus intéressants »,déclare Julien Dujol, Business Unit Manager de Seafoodexport. « J’avais arrangé plusieurs rendez-vous à l’avance mais j’ai eu aussi des nouveaux contacts. J’ai signé des contrats sur place dès la première journée », se réjouit pour sa part Rochus Zeevaarder, représentant de la société Copelit. Outre le business, les conserveurs marocains étaient aussi là pour rencontrer en un seul endroit tous leurs clients et les rassu-rer face à la rareté et à la cherté du poisson marocain : « 2011 a été très mauvaise et nous avons beaucoup de contrats en retard. Nous sommes venus surtout pour rassurer nos clients, leur expliquer la situation et leur dire que nous honorerons nos engagements », indique Driss Rha-limi, Directeur Commercial d’Aveiro Maroc.Le pavillon marocain a bénéficié

Innovations : les gagnants du Seafood Prix d’EliteOrganisé pour la 12ème fois, le concours Seafood Prix d’Elite récompense les meilleurs nouveaux produits de la mer de l’année sur le marché euro-péen. Les gagnants sont :

• Prix du meilleur nouveau produit pour la grande distribution et Prix spécial emballage : En K de Caviar, de Karviari (France)Un conditionnement original et nomade pour dé-guster 15 grammes de caviar en toute occasion : au bureau, à l’hôtel, en discothèque, en voyage, au spa, pour un pique-nique… Le packaging se décline en 6 couleurs et contient une cuillère de dégustation. Une nouvelle façon de consommer le caviar !

• Prix du meilleur nouveau produit pour la res-tauration : Zeeuwse Creuse Caresse, de Prins & Dingemanse (Nouvelle-Zélande)Cette huître creuse de Nouvelle-Zélande a bé-néficié de soins particuliers : régime alimentaire à base d’algues nutritionnelles,environnement optimum et contrôlé, sans pollution.

• Prix de la praticité : Lerøy Päleggslaks Provence, de Hallvard Lerøy (Norvège)Des tranches rondes de saumon fumé sauvage de 8 cm de diamètre.

• Prix spécial nutrition et santé : Vita-All de Jens Møller Products (Danemark)Une boisson énergétique non gazeuse, fabriquée à partir d’algues et de différents jus de fruits, enrichie en vitamines, antioxydants et avec un peu de caféine.

• Prix de l’originalité : International Shrimp S’cones de Dish Hospitality (Inde)Des cônes croquants farcis de deux recettes de crevettes black tiger : l’une à la sauce tomate et au fenugrec et l’autre au curry et à la noix de coco.

• Prix de la meilleure gamme de produits de la mer : Seafood Duo, de Heiploeg Group (Belgique)La gamme Seafood Duo pour risotto, pour pâtes ou pour paëlla est une combinaison de crevettes, d’écrevisses et d’une sauce à la truffe, au parmesan et au vin blanc, prête à l’emploi.

d’une animation préparée par le Chef Hicham Aouad qui a attiré les foules avec des dégustations de spécialités comme les briouates, les rillettes aux deux saumons, etc. De nombreux expo-sants regrettent toutefois la position

excentrée du pavillon marocain dans le dernier hall et espèrent que l’emplacement sera meilleur pour la prochaine édition, du 23 au 25 avril 2013. M. Toulba, Directeur du groupe Cofrigob et Secrétaire Général de la FENIP, remarque également que le pavillon manquait de professionnels. Car comme le souligne un exposant, « ce n’est pas parce que l’on a rien à vendre que l’on doit faire l’économie du salon ! »

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• Qu’est-ce qu’une usine idéale ?• Bâtiments, lots techniques, froid industriel, laboratoire et même entrepôt de stockage : des conseils d’experts

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Conception d’usineLes clés pour réussir sa construction

Meriem EL HASSOUNI, Siham HAMDI et Sarah OUSAID

Nouveau projet ou extension, la conception d’une unité agro-industrielle répond à de nombreuses contraintes techniques. Productivité, hygiène, chaîne du froid, mais aussi sécurité du personnel, efficacité énergétique, adaptabilité aux évolutions du marché… sont autant de paramètres à prendre en compte. Tour d’horizon dans ce dossier.

Concevoir une unité indus-trielle en agroalimentaire s’amorce par une série de démarches administratives

à accomplir. En termes de ressources humaines, l’entrepreneur doit être en-touré d’une équipe de maîtrise d’œu-vre constituée d’un architecte, d’un Bureau d’Etudes Techniques (BET) spécialisé en agroalimentaire et d’un économiste. Le créateur d’entreprise est appelé à disposer d’un cahier des charges de la zone d’implantation, d’études d’impact environnemental, et d’études techniques architecturales du bâtiment et des lots techniques de son usine Tous Corps d’Etat (TCE). Il peut ensuite déposer son permis de construire et adresser des deman-des d’agrément sanitaire auprès des directions régionales de l’ONSSA. A la fin des travaux, une visite de réception est effectuée pour accorder le numéro d’agrément sanitaire de l’unité agroalimentaire. Un contrat de suivi sanitaire en cours de fonctionne-ment est également à établir entre les deux parties.

Des bâtiments sûrs et adaptés à l’activitéPour les entreprises naissantes comme pour les expérimentées, le challenge à relever reste le même. « Il s’agit pour elles d’améliorer et d’optimiser en permanence leur outil industriel, en termes de conception, de mise en œuvre, d’exploitation,

de maintenance… Pour in fine, raccourcir les délais de mise sur le marché et satisfaire la demande de leurs clients », affirme Mounir Souizi, Vice President BUs Infrastructure & Industry chez Schneider Electric.En général, la structure des bâti-ments est constituée d’une char-pente métallique avec des façades en bardage isolant extérieur et des cloisons internes en panneaux sandwichs isothermes. Les huisse-ries et les portes agro-industrielles garantissent ergonomie, facilité d’entretien, solidité et sécurité. « Ce type de construction présente de multiples avantages, tels que la rapi-dité d’exécution, une composition en matériaux correspondant aux règles d’hygiène en vigueur et une facilité de modification ou d’extension des locaux. Enfin, ce mode de construc-tion correspond aux exigences HQE car les nuisances de chantier sont minorées », précise Marcel Zardoni, Directeur Général du Cabinet IR2A.De plus, la conception même des bâtiments doit pouvoir s’adapter aux futures extensions de production et de stockage : « les ateliers doivent évoluer facilement pour accueillir de nouvelles lignes de fabrication pour des produits dont le renouvellement et la mise sur le marché s’accélèrent. Elles ont donc besoin de disposer des technologies les plus performan-tes », affirme M. Souizi. Ainsi, comp-te tenu de l’importance du projet et

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des investissements mis en jeu, le hasard n’a point de place. Il est né-cessaire de faire appel à un cabinet d’ingénierie spécialisé en agro afin de réussir à couvrir l’ensemble des aspects menant à la concrétisation de cette réalisation.Bien entendu, les locaux doivent être conçus de manière à assurer hygiè-ne et sécurité du personnel. Pour la sélection des matériaux, le prestataire au même titre que le client se doit d’exiger le « mieux ». « Non seulement nous adaptons, mais nous obligeons nos clients à se soumettre aux obligations des nor-mes d’hygiène et de sécurité. Aussi, aucune installation émanant de notre société ne se verrait refuser un agrément ! », affirme Gérard Albert, Directeur Général de Stale. Selon M. Zardoni, les conditions pour garantir hygiène et sécurité sont : • Sol : revêtement en résine époxy, pour ses qualités antidérapantes et hygiéniques,• Murs : revêtement en panneaux sandwichs ayant une tenue au feu M0 (incombustible) ou M1 (diffici-lement inflammable) ainsi que des qualités hygiéniques grâce à un joint traité au silicone fongicide et des profils sanitaires assurant la conti-nuité des parois.• Plafond : modulaire en dalle de 60 X 60, soit en laine de roche avec film lavable ou en dalle aluminium. Il pré-

sente une parfaite sécurité sanitaire avec une possibilité de démontage.• Portes « va & vient » : en matériaux minimum M1, dotées d’un anti-pince doigt avant et arrière ainsi qu’un grand oculus qui évite les collisions pour le personnel circulant dans les deux sens.• Sanitaires du personnel : cuvette WC à l’anglaise, lave mains com-mande non manuelle et douche, • Protection incendie : centrale de détecteur « incendie », système dé-

senfumage, robinet d’incendie armé (RIA), extincteurs idoines.

Lots techniques : des buts communsEn ce qui concerne les lots tech-niques dans lesquels on regroupe l’alimentation électrique et pneuma-tique, la plomberie, la ventilation…, ils doivent être conçus de manière à converger tous vers les mêmes objectifs. Il est question d’assurer une fonctionnalité du process de production ou de transformation quel qu’il soit, de garantir des conditions de sécurité du travail, des conditions d’hygiène optimale, une bonne confi-guration et bonne ergonomie des postes de travail et présenter une facilité d’entretien et de nettoyage pour les locaux et les équipements. « Les sources d’alimentation sécu-risées permettent aux systèmes de continuer à fonctionner pendant un certain temps après une coupure d’alimentation inattendue, mettant ainsi la production en état de repli, et en enregistrant les paramètres nécessaires », ajoute M. Souizi. Quant au volet de la sécurité du travail, « les équipements électriques sont dotés de disjoncteurs 30 mA et les appareillages ont des indices de protection IP 45/IP 55 étanche et anti-bactérien », précise M. Zardoni.

Les secrets d’une adaptation optimale de l’outil industrielFace à la demande des marchés, la réactivité est le maître mot pour l’entreprise agroalimentaire qui souhaite rester concurrentielle. Voici quelques recommandations aux professionnels pour adapter rapidement l’outil de production. Adopter :• Une approche collaborative permettant le partage de l’information dans un temps réel à travers une interface avec les « Entreprise Resource Planning » (ERP). Elle donne une vision claire et synthétique de chaque situation pour prendre les décisions qui s’imposent.• Une approche d’automatisation des process et des machines par la gestion des process batch et le changement simple et rapide des lignes de conditionnement. En effet, la 3ème génération de systèmes d’automati-sation de machines offre une flexibilité accrue des lignes de conditionne-ment, permettant une augmentation de cadence jusqu’à 30%.• Une approche de mesure de performance par des systèmes d’identifi-cation et de mesure, applicable de la réception à l’expédition, avec la dé-tection de critères de qualité des produits finis et l’identification des lots. Les données collectées doivent être facilement et rapidement consulta-bles pour la vérification ou la gestion des éventuelles situations de crise.• Une approche de contrôle avancé par la gestion des inventaires. Une gestion efficace des stocks est le facteur d’équilibre entre flexibilité et efficacité économique.

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Pour la plomberie sanitaire, les circuits d’eau chaude sont traités et configurés « anti-légionellose ». Ils sont équipés en mitigeur et limiteur de température d’eau chaude pour éviter les risques de brûlures… De plus, l’eau est traitée pour garantir sa potabilité et les rejets sont épurés en fonction des filières.

Performance, sécurité et hygiène du process« Dans l’ensemble des filières agroa-limentaires, l’emploi d’équipements à

base d’acier inoxydable AISI 304 ou similaire est une obligation régle-mentaire, le bois étant formellement interdit », rappelle M. Zardoni. Les ateliers de fabrication peuvent être en panneaux isothermes avec deux faces en acier laqués et un isolant de polyuréthane injecté. Les angles verticaux et horizontaux ont des pro-fils sanitaires arrondis et des plinthes basses avec lèvres d’étanchéité. Néanmoins, il existe des contraintes relatives à chaque domaine d’activité (température de travail entre 2°C et

4°C pour les produits de la mer, 4°C et 6°C pour les viandes rouges, iso-lation de l’air ambiant pour les pro-duits laitiers…) En ce qui concerne les lignes de fabrication, « les machi-nes doivent être encore plus rapides, plus flexibles et capables d’exécuter des opérations toujours plus com-plexes tout en consommant moins », souligne M. Souizi. Et pour ce faire, il est nécessaire de mesurer, pour cha-que équipement, les temps de fonc-tionnement ainsi que ses performan-ces pour favoriser la mise en place d’actions d’amélioration continue. La mise en place d’outils de surveillance et de diagnostic permet de détec-ter rapidement voire d’anticiper les pannes. D’une part, la maintenance corrective et les arrêts de production en cas d’intervention sont réduits. D’autre part, les opérations de main-tenance sont optimisées.La sécurité alimentaire elle, est assu-rée par la fiabilité des outils d’hy-giène, de formation et de traçabilité utilisés.

Environnement et efficacité énergétique vont de pair La conception d’une usine agroa-limentaire est également liée à d’autres contraintes spécifiques à l’environnement et à l’énergie, et qui

Conception des laboratoiresDans l’usine agroalimentaire, un laboratoire d’analyses interne peut s’avérer nécessaire pour assurer un contrôle permanent des produits, tout au long de la chaîne de production. Et disposer de cette partie de l’usine est générale-ment avantageux. « La rapidité peut être un avantage, essentiellement pour les analyses physico-chimiques », répond Mounir Diouri, Directeur Général de Qualilab International. « Avoir un laboratoire en place permet d’assurer la sé-curité alimentaire, de répondre aux exigences législatives, de mieux maîtriser le process, etc. », ajoute Youssef Guennouni, Président de Professional Labo.Installer un laboratoire d’analyses en interne requiert pourtant des pré-re-quis, dont certains sont spécifiques à chaque type de laboratoire. A titre d’exemple, le laboratoire de microbiologie doit être absolument isolé et loin de la zone de production. « Les risques sont de nature à amplifier des germes pathogènes et contaminer la production entière de l’entreprise », affirme Dr Diouri. De plus, « les installations de l’eau et des eaux usées doivent être distinctes par rapport à celles de la production. En plus, s’il y a un système d’aération, il faut qu’il soit indépendant de celui de la production », souligne-t-il. Un certain nombre de règles ne doivent pas non plus être oubliées quant à l’entretien du laboratoire. « Les bonnes pratiques de laboratoire doivent être respectées, à savoir le nettoyage et la désinfection, le contrôle de la température de travail, le flux du person-nel, des échantillons, des déchets, etc. », ajoute Dr Diouri.Installer un laboratoire au sein de l’industrie est avant tout un « projet » en lui-même. « Avant toute installation de laboratoire, il faut prendre le temps de faire une analyse de besoin en se posant les questions suivantes : quel est le risque pour la présence d’un laboratoire dans les locaux de l’usine ? Quelle est la nécessité de faire des analyses en interne ? Quel est l’impact sur le coût d’exploitation ? », explique le Directeur Général de Qualilab International. D’après Youssef Guennouni, « un investissement en laboratoire diffère d’un secteur à l’autre et dépend de la dimen-sion de l’usine. Il peut débuter à partir de 150.000 Dh et peut aller jusqu’à plusieurs millions de dirhams ».

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doivent être prises en compte. En ce qui concerne l’aspect environ-nemental, une étude des impacts environnementaux est nécessaire avant le lancement d’un projet, et consiste à l’identification, l’ana-lyse, l’évaluation, la réduction et la surveillance de ces impacts. Il faut également tenir compte des rejets industriels sur la nature et recourir à des solutions comme le traitement et la récupération des déchets liquides, solides et gazeux. « Les effluents (déchets, eaux usées, etc.) doivent faire l’objet d’un traitement particulier avant leur rejet au réseau public », affirme Marcel Zardoni qui souligne qu’une usine doit être située dans un environnement sain. Outre l’environnement, l’efficacité énergétique constitue un autre as-pect à prendre en considération dans la conception d’une usine agroali-mentaire, qui a besoin aujourd’hui d’un outil industriel le plus économe possible. « Une bonne conception est incontestablement le meilleur moyen pour optimiser les consom-

mations énergétiques. C’est un principe qui ne se limite pas à la construction des locaux, mais qui est aussi valable pour les équipements et les processus de fabrication per-formants », fait savoir Mohamed Out-mouhine, Consultant en conduite de projet et management d’équipe. « Il est important de prendre en compte l’efficacité énergétique, et ce dès la conception du bâtiment, afin de

centraliser la gestion de l’énergie à tous les niveaux de l’entreprise : bâti-ments, lignes de production, machi-nes, etc., et là où l’on consomme de l’énergie », réitère Mounir Souizi qui rappelle que la gestion centralisée de l’énergie permet en effet d’op-timiser toutes les consommations, sans avoir d’impact sur le confort des exploitants, ni sur les capacités techniques propres à leurs activités.

Récapitulatif de l’usine « idéale »• Situation géographique avec un environnement sain, • Construction du bâtiment avec matériaux faciles d’entretien et de main-tenance• Postes de travail spacieux et ergonomiques, • Bureaux de contrôle « Entrées, Sorties » des produits et vision sur la fabrication• Eclairage naturel optimisé, éclairage artificiel en fonction des postes de travail,• Niveau acoustique interne et externe minimum,• Traitement d’air adapté aux postes de travail,• Salles des machines et locaux techniques facilement accessibles pour la maintenance,• Contrats de maintenance globalisés et révisions périodiques,• Circuits de « visites des clients » isolés des zones de production.

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De même, bien que la production industrielle engendre une consom-mation d’énergie à travers différentes voies, comme le fonctionnement des machines, le dégagement de chaleur, l’éclairage, la réfrigération et la climatisation, etc., « toutes ces charges en énergie doivent être maîtrisées par des options techni-ques et financières très étudiées, faisant partie d’une étude globale de consommation d’énergie », souligne Marcel Zardoni. A cet effet, il existe actuellement de nouvelles techni-ques en matière d’économie énergé-tique. « A titre d’exemple, les qualités des nouveaux matériaux de construc-tion en termes d’isolation énergétique sont considérables et de nos jours incontournables pour minimiser les coûts de structure ainsi que les coûts de revient des produits », assure M.

Outmouhine. Certaines solutions doi-vent aussi être mises en place afin de garantir le contrôle, la supervision et la gestion globales de l’entreprise. Selon Mounir Souizi, ces solutions servent à la mesure, à l’analyse et à l’optimisation énergétique de la production, à savoir la consomma-tion moyenne d’énergie et l’émis-sion moyenne de CO2 par tonne de produit fabriqué. D’autre part, elles permettent d’optimiser l’énergie au niveau des bâtiments, notamment en ce qui concerne le contrôle du chauffage, de la ventilation et de la climatisation. De même, une moindre consommation en énergie n’entrave pas la productivité. « En choisissant un tel système de management global de l’énergie, les industriels bénéficient de solutions intelligentes qui leur permettent de diminuer leurs

dépenses d’investissement et d’ex-ploitation, de réduire en moyenne de 30 % leur facture énergétique, sans perdre en productivité », assure M. Souizi. D’autre part, il s’agit là d’une occa-sion pour s’inscrire dans une démar-che de développement durable. Les entrepreneurs marocains sont-ils toutefois sensibilisés au principe de l’efficacité énergétique ? « Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été mises en place par l’Etat maro-cain, visant à sensibiliser les entre-preneurs aux gains possibles par l’adoption d’une politique d’efficacité énergétique », répond Mounir Souizi. Finalement, intégrer le respect de l’environnement et l’efficacité éner-gétique dans la démarche peut être fortement lié à la culture de l’entre-prise.

Froid industrielLa chaîne du froid est l’un des éléments essentiels dans une usine agroali-mentaire et donc de sa conception. L’accompagnement des industries dans l’installation des systèmes frigorifiques tient compte principalement des éléments suivants :1. Calcul des dimensions des chambres froides : dépend de la capacité de stockage de chaque équipement. « Dans une unité de congélation de poisson, la capacité de stockage est soit sur un seul niveau allant de 3,5 à 4m de hauteur, soit sur deux niveaux allant jusqu’à 8m », explique Samir Fathi, Gérant de la Samofri. « Nous orientons le client vers des dimensions qui vont faciliter l’entreposage et le contrôle du produit entreposé », ajoute-t-il.2. Type de produit à traiter : les surgelés et les produits frais nécessitent un stockage consommateur d’énergie. Quant aux procédés de surgélation, le choix des équipements dépend du produit et du résultat souhaité. Par exem-ple, la congélation des poissons se fait dans des tunnels de surgélation rapide à -40C°. « Une température et une humidité relative optimales doivent être bien choisies pour une meilleure conservation ou surgélation du produit en question », explique Emilio de la Fuente, Directeur technique de Frigicoll.3. Efficacité énergétique : pour une bonne efficacité énergétique, plusieurs aspects devraient être pris en consi-dération. Entres autres, le type de l’installation frigorifique. L’utilisation de systèmes évaporateurs de haute super-ficie en conservation et décongélation par air et de systèmes de décongélation par gaz chaud dans des chambres de surgélation assurent une bonne efficacité énergétique. Les équipements frigorifiques ont un double impact sur l’effet de serre : en raison de la consommation d’énergie qu’ils nécessitent, d’une part, mais aussi parce qu’ils fonctionnent grâce à des fluides frigorigènes. « Aujourd’hui, beaucoup d’innovations dans le froid sont basées sur l’économie de la consommation énergétique et son rôle éco-responsable, telles que : systèmes de variateurs de fréquence aux moteurs, système CO2, système de froid indirect avec l’eau-glycol et les systèmes de haute effica-cité énergétique », souligne Emilio de la Fuente.4. Choix du système frigorifique : « calculs de bilans thermique, dimensionnement du matériel, réalisation de schéma de plans d’implantation sur logiciel : toutes ces étapes doivent être effectuées pour le bon déroulement d’une l’installation frigorifique dans une IAA », souligne Samir Fathi.Le coût d’installation d’une chambre froide dépend du type d’activité de chaque entreprise. « Le coût de la mise en place d’une chaîne de froid dans une unité de stockage de poissons congelés d’une capacité de 50 Tonnes coûte environ 580.000 Dh, contre 380.000 Dh pour une chambre froide positive d’une capacité de 50 T pour des produits végétaux (fruits et légumes », indique Samir Fathi.

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Florence CLAIR

Lien entre l’usine et le circuit de distribution des produits, l’entrepôt de stockage, qu’il soit intégré à l’usine ou indépendant, est un point névralgique pour toute usine agroalimentaire. Cette zone nécessite une étude de conception détaillée afin d’optimiser ses coûts de construction et de fonctionnement.

En préambule, il convient de distinguer pour le secteur alimentaire deux grandes familles d’entrepôts : les

entrepôts secs (pour un stockage à température ambiante) et les entre-pôts à température dirigée (pour les produits frais –froid positif – et les produits surgelés – froid négatif). « Certains produits, comme le chocolat par exemple, nécessitent une hygrométrie contrôlée en plus de la température », complète Pierre Caruana, Associé de GCL Optima, cabinet de conseil en logistique.

Dimensionnement : les points clésDe nombreux critères sont à prendre en compte pour la conception des espaces intérieurs d’un entrepôt de stockage :- Une fois le type de produit identifié, toutes ses spécifications ainsi que celles du support de manutention doivent être déterminées : cohabita-tion des différents produits, dimen-

sions, poids, conditionne-ment en carton ou non, confi-guration des palettes…- La capacité de stockage peut être basée soit sur le stock maximum, soit sur le stock moyen, tout en tenant compte de l’évolution commerciale de l’entreprise.- Les contrain-

tes de la gestion de stock influent sur le type de stockage : mode FIFO (First In, First Out) ou FEFO (First Expired, First Out)- Les flux et leur chronométrie doivent être bien identifiés afin d’harmoniser les flux et donc d’optimiser les surfaces.- Tous les process doivent être répertoriés (réception en vrac ou en palette, stockage, préparation des commandes, expédition…).- Enfin, le type de véhicule détermi-nera la configuration des quais et des aires de manœuvre.

Une structure adaptée pour une exploitation optimaleAu niveau de la structure du bâti-ment proprement dite, la tendance pour les produits secs est le stoc-kage en rack en sol +4 voire sol +5. Le sol du bâtiment doit donc être parfaitement adapté : « il faut un sol plat, ce qui peut sembler élémentaire mais ne l’est pas, et un dallage avec une capacité importante de résis-tance mécanique, notamment aux

effets de poinçonnement des pieds de racks », explique Jean Thédenat, Directeur d’Abcd Maroc, société spécialisée dans la réalisation clé en main de plates-formes logistiques et d’unités industrielles. « De plus, une excellente qualité de dallage permet une résistance dans le temps et une vitesse d’exploitation importante, la vitesse de gestion de la palette étant une conséquence directe de la qua-lité du dallage », renchérit M. Thé-denat. Dans le même ordre d’idée, il convient de réduire au maximum le nombre de poteaux et de ne pas faire d’entrepôt à étage. Le nombre de portes à quai doit également être suffisant pour assurer une bonne vitesse d’expédition et de réception.Pour les produits frais, il convient encore plus d’optimiser la taille de l’entrepôt afin de ne pas avoir à refroidir des espaces inoccupés et donc réduire les coûts énergétiques. Quant à l’isolation de l’entrepôt, elle repose sur le principe de la bouteille thermos, soit une « boîte dans la boîte, d’autant plus performante que la température doit être basse », indi-que M. Thédenat. Concrètement, on construit « un bardage double peau et portes étanches sur les quais pour le chargement des camions », complète M. Caruana. Conséquence, si le coût moyen de construction d’un entrepôt sec de 10.000 à 20.000 m2 varie en-tre 3.000 et 4.000 Dh/m2 hors foncier selon Abcd Maroc, il faut compter plus du double pour un entrepôt frigo-rifique. Une bonne conception, basée sur une étude approfondie réalisée par des spécialistes est donc d’autant plus importante et « permet des gains de 10 à 30% sur le coût des surfaces de stockage », selon M. Caruana.

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Conception d’usine

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Hygiène et sécurité (notamment incendie) sont également des élé-ments majeurs. Un entrepôt destiné à stocker des produits alimentaires se doit d’être conçu avec des maté-riaux au grade alimentaire et facile-ment nettoyables du sol au plafond afin d’éviter toute pollution. Quelques exemples : sols traités epoxy ou polyuréthane, véhicules de manuten-tion fonctionnant à l’électricité, sans oublier les vêtements et hygiène du personnel, la gestion des eaux plu-viales, etc. L’efficacité énergétique doit également être prise en compte dès la conception, notamment au niveau de la production de froid et de l’éclairage. Un éclairage fluorescent par exemple est amorti en seulement deux ans. Il est également possi-ble d’utiliser la lumière naturelle ou encore d’indexer les éclairages, pour n’éclairer que les rangées utilisées.

Vers une dissociation stockage/distributionLa montée en puissance du secteur de la distribution moderne amènera

des bouleversements dans la logis-tique des industries alimentaires. En effet, dans un premier temps et à l’instar de ce qui s’est passé en Europe par exemple, les enseignes de distribution imposeront la mutua-lisation des marques à la livraison, puis, pour certaines, créeront leurs propres entrepôts dans un second temps. Pour M. Caruana, « mon conseil est de conserver le stockage usine et de livrer en palettes com-plètes, à un ou plusieurs entrepôts locaux ou régionaux externalisés. Ces entrepôts se chargeront de mutualiser les produits en regroupant différentes marques, et de préparer et livrer ensuite les différents points de vente. » Cette externalisation permet également à l’industriel de se concentrer sur son métier - la recher-che, le marketing, la production et la vente - et de laisser à des pro-fessionnels de la logistique le soin d’investir dans les outils. Ceci est d’autant plus vrai que les contraintes logistiques de qualité, de traçabilité, de management de la chaîne logisti-

que en général, deviendront de plus en plus contraignantes (pour le bien du consommateur final). Les instal-lations, les outillages, les systèmes d’information… continueront à pro-gresser. « Ceux qui anticiperont ces évolutions seront gagnants », conclut M. Caruana.

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FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 42

Pour la 3ème année consécutive, le Maroc a abrité la conférence « FMB Africa 2012 », tenue du 18 au 20 avril 2012 à Agadir. Organisé par le groupe OCP et le Fertilizer Market Bulletin (FMB), ce congrès africain a mis en avant l’importance des engrais dans l’amélioration de la productivité agricole en Afrique.

Les engrais Pour une meilleure productivité agricole

Siham HAMDI

Première source de revenus des populations africai-nes, l’agriculture constitue un levier indispensable

de la croissance économique du continent. Or, le secteur souffre en termes de productivité, compte tenu de la faible utilisation des engrais. Une problématique commune qui a réuni quelques 500 participants à la troisième édition du FMB Africa, afin de discuter de l’amélioration de la productivité agricole en Afrique, à travers une solution durable : l’utili-sation des engrais.

Zoom sur la productivité agricoleLe FMB Africa a été l’occasion de

se pencher sur la faiblesse de ce secteur en Afrique, sans omettre de soulever la crise alimentaire de 2010 qui a touché de nombreux pays africains à la suite de la flambée des cours des produits agricoles. Les engrais s’avèrent ainsi une arme qui contribuera à une véritable Révolu-tion Verte Africaine.Lors de cette conférence, deux grands panels ont permis de débat-tre sur les stratégies à adopter pour l’amélioration de la productivité agri-cole, autour de deux thèmes impor-tants : l’accès au marché des engrais pour le petit agriculteur africain d’une part, et, d’autre part, les innovations et les investissements du marché national et régional des engrais.

Pour les décideurs politi-ques, l’amélioration de la productivité agricole est devenue un leitmotiv en vue d’assurer la sécurité alimentaire dans leurs pays, en mettant en place des stratégies facilitant l’accès et l’utilisation des engrais. D’autre part, la sensibilisation des petits agriculteurs est aussi un paramètre important pour une utilisation optimale des engrais.

Les engrais : faible consommation ! Eléments vitaux pour l’agriculture, les engrais assurent l’apport en élé-ment nutritifs, améliorent les rendements agricoles et contribuent à la régé-

nération de la qualité des sols. Or, des chiffres alarmants démontrent qu’avec moins de 1% de la consom-mation mondiale d’engrais pour 18% des terres cultivables de la planète, l’agriculture africaine souffre d’une très faible utilisation des fertilisants, ce qui provoque une décroissance de la production agricole africaine malgré l’augmentation des surfaces cultivées. Pis encore, l’on prévoit que la production agricole pourrait chuter de 30% dans les 15 prochai-nes années si l’utilisation des engrais n’est pas intensifiée. Rappelons que la consommation d’engrais en Afrique tourne autour de 8 kg/Ha/an contre 120 kg/Ha/an dans le reste du monde.

• Allocution d’ouverture de Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, lors du FMB Africa 2012.

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Matières premières

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OCP : des solutions adaptées

Etant l’un des principaux exportateurs d’engrais phosphatés, le groupe OCP est un véritable acteur engagé et solidaire de l’agriculture africaine et de la Révolution Verte, à travers sa contribution dans la démocratisation de l’utilisation des fertilisants en Afrique. De plus, le groupe s’est engagé dans la réalisation d’une cartographie des sols du continent, qui permettra d’offrir aux agriculteurs africains des engrais adaptés à leurs sols et d’accroître ainsi leur productivité. Dans le cadre de sa politique de recherche et d’innovation, l’OCP a développé des solu-tions « sur mesure » adaptées aux cultures et aux besoins des sols, telles que : - NPS : nouvelle gamme de complexes fertilisants, ces engrais sont à base de phosphate et d’azote et enrichis en soufre. Lancés en février 2012 par l’OCP, les NPS ont été testés par le groupe avec l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) sur des sols basiques, notamment sur des cultures de maïs en Côte d’Ivoire. Ces produits sont destinés aux régions souffrant d’une carence en soufre et permettent de réduire la toxicité par l’aluminium ;- Teractiv : cette solution fertilisante à base de phosphate réactif a été développée par l’OCP après avoir testé les sols de quelques pays africains. Ce produit s’adapte en effet aux sols acides, puisqu’il diminue leur acidité et réduit la toxicité en aluminium, augmentant de ce fait l’efficacité des engrais et la réhabilitation des sols. D’ap-plication directe, cet engrais se caractérise par son accessibilité et sa facilité d’utilisation. Il est destiné à des cultures bien définies comme le cacao, le maïs, le coton, etc. ;- Feed Phosphates : ce nouveau produit est destiné à l’alimentation animale et sa commercialisation est prévue pour mai 2012. A base de calcium et de phosphate, ce produit est fabriqué à partir de matières premières 100% marocaines conformes aux standards internationaux de l’alimentation animale ;- La carte de la fertilité des sols : cette base de données géographique de la fertilité des sols repose sur un cer-tain nombre de critères tels les nutriments, le pH, l’alcalinité, etc., et permet de mesurer l’adaptabilité du sol aux fertilisants. Ce projet a été développé sur 3 ans et s’étale sur 9 MHa. Au Maroc, les cartes sont aujourd’hui fina-lisées au niveau de différentes régions (Meknès, Fès, El Hajeb, etc.), et suscitent l’intérêt d’autres pays africains comme l’Ethiopie, le Nigeria et le Ghana,…

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Il reste toujours des choses à couper, des gains à faire ! Après la crise de 2008, vous pensez que vous aviez déjà passé beaucoup de dépenses au rabot. Notre objectif est de vous démontrer, à travers une série d’articles, qu’il existe une méthodologie éprouvée qui vous permettra d’atteindre encore et directement des gisements d’économie majeurs.

Performance achatPourquoi avez-vous besoin d’améliorer votre performance ?

Meriem BENNIS,Manager Performance

Grant Thornton [email protected]

Au-delà d’initiatives telles que le gel des recrutements, la ré-duction des participations aux salons et des déplacements

en classe affaires, il existe des outils de professionnalisation et de pérenni-sation de l’optimisation des charges et achats. Dans cette 1ère partie, voyons d’abord pourquoi vous avez besoin d’améliorer votre performance.

A quelles contraintes externes faites-vous face ?Les entreprises du secteur agroali-mentaire sont confrontées à un envi-ronnement externe et interne de plus en plus hostile et critique.En effet, en externe, des enjeux majeurs sont touchés, notamment par l’agrégation du marché fournisseur qui dicte les prix, causant ainsi un risque

d’entente et de perte de pouvoir de négociation. Une plus grande compé-titivité à la vente a été exacerbée par l’ouverture aux marchés extérieurs au travers des nombreux accords de coopération commerciale signés par le Maroc. La biscuiterie et la confiserie turques par exemple ont envahi le marché national depuis l’avènement du libre échange avec la Turquie.Une tendance actuelle inflationniste a découlé de la crise sur les matières premières entamée en 2008 puis at-teignant des niveaux records dans les bourses mondiales depuis 2010, sans retour (maïs, beurre, café…).Les clients sont par ailleurs de plus en plus exigeants en termes de dyna-mique et de régularité de service, en plus des prix à maintenir au niveau le plus bas. Les actionnaires détenteurs

de capitaux sont soucieux de taux de retour sur investissement élevés et rapides. Ils requièrent la garantie d’une rentabilité croissante à terme. Enfin, l’environnement légal est de plus en plus contraignant, engendrant un important mouvement de norma-lisation. Ainsi, la mise en conformité aux normes alimentaires requises par l’ONSSA (Office National de la Sécu-rité Sanitaire, délivrant les agréments), présente un coût supplémentaire.

Avec quelles difficultés internes devez-vous composer ?De la même manière, au niveau interne, les niveaux de satisfaction de service ont évolué depuis l’avène-ment d’une approche contractuelle intra compagnie. La conception des produits « prix » s’articule autour de prix de vente cibles, « Target Price », amenant une pression dans l’atteinte d’un coût cible budgétisé. La démar-

Lexique

KPI : Key Performance Indicators, Indicateurs de performance.Lead Time : Temps nécessaire de l’émission de la commande à la réception de la marchandise (à ne pas confondre avec transit time).TCO : Total Cost Ownership.Time to Market : Temps de préparation du lancement d’un produit, de la conception à la mise sur le marché.

Process

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1ère partie

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che est ainsi inversée : le prix d’un produit alimentaire sera fixé à 1 Dh au préalable à la recherche des éléments de coût qui vont permettre la concep-tion du produit ; l’exemple type est le yaourt.De plus, les cellules Marketing ont accéléré le time-to-market, nécessitant la mise en place d’une veille sur le marché en alerte continue, assurant une réactivité perpétuelle et la réduc-tion du lead time.Par ailleurs, les organisations s’orien-tent de plus en plus vers le résultat, qu’elles soient des coopératives, des associations, ou des entreprises indus-trielles agroalimentaires. L’actionnariat exprime un besoin de pro-activité, de gestion stratégique, grâce à un capital humain averti avec des compétences en phase.Les fonctions financières émettent quant à elles une pression sur la rallonge des crédits fournisseurs afin de soulager la trésorerie. Le marché marocain a souffert d’un manque de liquidité drastique en dépit des mon-tants conséquents émis par la Ban-que Centrale Marocaine à plusieurs occasions.Enfin, la demande de visibilité et de publication transparente est de plus en plus grande. La finalité est d’ana-lyser les indicateurs et de piloter par

le biais d’outils décisionnels voulus instantanés, sur des périodes réguliè-res et rapprochées. Les systèmes de reporting et KPI se généralisent.

Où en est votre niveau de performance ?L’ensemble de ces enjeux impacte profondément la performance de l’entreprise et sa rentabilité, surtout quand les achats pèsent en général plus de 50% du chiffre d’affaires dans le domaine alimentaire.Dans ce contexte, vous pouvez ren-contrer de nombreuses situations de dysfonctionnements et être affectés par des symptômes de sous-perfor-mance.Des alertes liées à la triptyque de prix, délai, qualité sont banalisées du fait de leur expansion : des coûts d’achat en hausse, des niveaux de stock qui grimpent, un coût de main d’œuvre qui dérive, des ruptures d’approvisionne-ment graves, une obsolescence des stocks, la détection tardive de non qualité incluant son coût caché (TCO).Compte tenu de ces environnements interne et externe, vous devez certaine-ment vous poser certaines questions :- Avez-vous les méthodes et outils vous permettant de faire face à ces contraintes ?- Avez-vous conscience des risques liés aux dysfonctionnements actuels ? Des gains potentiels ?- Maîtrisez-vous l’efficacité et l’efficien-ce de vos achats ? Comment amélio-rer votre rentabilité ?- Quel est le niveau de maturité de vos fonctions achats et logistiques ?

Quelle démarche suivre ?Il existe des solutions adaptées selon les configurations de votre entreprise.La démarche s’articule autour des axes suivants :- Structuration et réduction des coûts ;- Professionnalisation de la fonction achats pour pérenniser les gains ;- Pilotage et mesure de l’activité pour une performance durable ;- Identification, qualification et quantifi-cation des opportunités et du potentiel de réduction des coûts.Cette démarche permet :- La production d’économies, rapides et visibles dans le compte de résultat ;- La sécurisation du taux de service et d’une base fournisseurs ;- La mise en place des bonnes prati-ques pour s’inscrire dans l’amélioration continue.Avec cette méthode, vous pouvez atteindre une réduction des coûts d’achats de 5% à 35%. Pour attein-dre une croissance de rentabilité de 25%, il est plus efficace de réaliser 5% d’économies que de déployer un effort commercial pour augmenter le chiffre d’affaires de 25% (cf. graph. ci-des-sous).L’objectif des articles suivants consis-tera à élucider les étapes de cette méthodologie.

Dans les prochains numéros :Comment identifier rapidement et efficacement les chantiers d’optimisation achat ?Comment mettre en place le programme de réorganisation et de réduction de coût ?

Une réduction des coûts d’achats de 5% équivaut à un accroissement des ventes de 25%

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Achats

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Process

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Solutions Fournisseurs• LOGISTIQUE

Aldata. Gestion de réapprovisionnement

Aldata, l’un des leaders mondiaux de l’optimisation du retail et de la distri-bution, présente sa nouvelle solution Aldata Replenish-ment Insights, un système qui aidera les entreprises à identifier les forces et les axes d’amé-lioration de leur gestion du réapprovisonnement. Basée sur des indicateurs clés « Stocks », « Taux de Service », « Productivité Métier », Aldata Reple-nishement Insights permet aux entreprises de mesurer et de comparer plus facilement leurs performances, et d’en identifier ainsi les forces et les axes d’amélioration. Pour chaque indicateur, il offre aux utilisateurs une vision claire de leur performance, résumée en un écran contenant : un tableau réca-pitulatif des données nécessaires à l’analyse, leur représentation graphique permettant d’identifier directement les enjeux (histogramme 2D) et un outil de tri, permettant de comparer les données par famille de produits (commercia-les, fournisseurs, utilisateurs, etc.). Disposant d’une plate forme ouverte, Aldata Replenishment Insights peut s’intégrer à n’importe quelle solution de gestion des approvisionnements déjà en place et être déployée en quelques jours seulement.

• PUBLICATION

Mettler-Toledo. Nouveau guide sur la productivité agroalimentaire

Mettler-Toledo publie un nouveau guide sur la productivité agroalimen-taire, destiné aux personnes char-gées de la conception des processus et de la sélection des équipements. Ce guide permet d’identifier les domaines pouvant faire l’objet d’une optimisation par le biais d’une adap-tation des processus, par la sélection du bon équipement ainsi que par le développement de procédures opérationnelles permanentes et de processus d’étalonnage adaptés. L’ouvrage aborde des recommanda-tions pour l’optimisation des proces-sus de pesage, de contrôle ou de mesure, Ainsi, l’industriel bénéficie rapidement : d’un transfert de matiè-res rapide et précis, d’une minimisa-tion du gaspillage grâce aux services de suivi et de traçabilité ainsi qu’aux méthodes de formulation et de dosage reproductibles, d’un débit optimisé des processus manuels et automatisés, d’un remplissage cohérent dans les emballages en lots et de vente, d’une réduction des plaintes et des procédures judiciaires grâce à une meilleure détection des corps étrangers, d’une forte réduc-tion du gaspillage produit grâce à la réduction du sur-dosage, et d’une précision de pesage constante et durable grâce à des procé-dures de contrôle de l’éta-lonnage et de la per-formance adaptées.

Psion. RFID intégré au PDA

Psion, fournisseur de solutions d’informatique mobile à l’échelle mondiale, présente son nouveau produit NEO UHF RFID, un module qui se monte à l’arrière d’un PDA et qui permet la lecture rapide des tags, quel que soit l’en-vironnement. Cette tech-nologie s’intègre en outre facilement dans d’autres

dispositifs de capture de données et peut être utilisée et déployée dans diverses applications, notamment dans la gestion des stocks et le commerce de détail. Le NEO UHF de Psion est également l’un des plus petits lecteurs industriels UHF du marché, ce qui en fait un outil parfaitement adapté aux ap-plications telles que les inventaires ou le contrôle des articles dans les points de vente. Ce produit est idéal pour les clients ayant des exigences élevées en matière de gestion des stocks, d’inventaires, et d’une manière générale, de traçabilité des produits. Il offre une combinaison d’avantages, aussi bien sur le plan ergonomique, par sa légèreté, que sur le plan fonctionnel, par sa haute capacité de lecture d’étiquettes RFID.

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Nouveautés

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• PROCESS

Ishida. Peseuse associative linéaire pour produits déli-cats

La peseuse associative linéaire CCW-NZ-110 représente une véritable solution pour maintenir la bonne production des produits délicats. Pour la première fois en Europe, la CCW-NZ-110 s’intègre à la ligne des produits enrobés du site Sucralliance. Elle a

été spécialement développée par Ishida et comprend 20 bennes de 0,5 litre revêtues d’un matériel spécial amor-tissant. Les dragées arrivent sur la table de répartition par un élévateur de godets spécifiquement conçu. Grâce à la bonne flexibilité de la peseuse, l’utilisation de la ligne peut s’étendre à d’autres produits enrobés tout aussi fragiles.• La cadence peut atteindre 50 sachets/minute avec un taux très faible de non-conformité, de l’ordre de 0,5%.• Les dragées ne chutent pas, elles suivent une pente douce de 45°.

Concetti Group. Ensacheuse automatique

A l’occasion du salon Ipak-Ima qui s’est tenu à Milan du 28 février au 3 mars 2012, Concetti Group, spécialisé dans la production de machines de pesage, ensachage, fermeture de sacs et la palettisation de produits d’écou-lements libres, a présenté sa nouvelle ensacheuse FFS Continua™. Ce système innovant d’ensachage, complè-tement automatique pour sacs plats ou à soufflets, forme, remplit et soude des sacs réalisés à partir de bobines de différentes largeurs et matériaux, tant en PE qu’en PP. L’utilisation d’une bobine à la place de sacs préformés constitue un avantage économique évident pour le client, du fait de la réduction des frais de main-d’œuvre et de la productivité de l’installation, avec un coût matière plus faible par rapport aux sacs préformés, permettant ainsi d’amortir dans des délais resserrés les frais d’acquisition du matériel. L’applicateur de zip, importante innovation de Concetti Group, peut être ajouté aux FFS Continua™. Le dispositif prend un zip refermable pour le placer exac-

tement et le souder sur la bouche du sac, transformant ainsi des sacs normaux préformés en sacs refermables, tout en réduisant significati-vement les coûts de l’ensachage.

• LOGISTIQUETKT. Conteneurs isothermes

TKT propose des conteneurs iso-thermes TKT type C-720 et G-180, des outils logistiques permettant un flux efficace des produits thermi-quement sensibles. Le conteneur de type C-720 pèse 90 Kg, et est d’une dimension extérieure de 735 x 955 x 1770 mm, et de 610 x 810 x 1440 mm à l’intérieur, avec une contenance d’environ 720 litres. Ce modèle contient un verrouillage au centre de la porte, 2 poignées latérales de manutention, 1 poi-gnée rabattable dans le creux de la porte, un châssis à roulettes résistant au froid, un dispositif de maintien de la porte en position ouverte, une coque intérieure lisse, des profilés verticaux cintrés vers l’intérieur, des panneaux en PE (2 mm d’épaisseur) et des plinthes de protection (sur 3 faces). Le conteneur de type G-180 gerbable est de 30 Kg, d’une dimension extérieure de 660 x 810 x 630 mm et intérieure de 520 x 640 x 490 mm, avec une capacité de charge d’environ 160 litres, une ouverture par le haut avec deux poignées de transport rabattables. Les pan-neaux sont en PE (2 mm d’épaisseur). Ces produits sont distribués au Maroc par Cottafut.

• HYGIENEGroupe Bobet. Lave-bottes compact

Dans la continuité de ses produits, Bobet Matériel a conçu un lave-bottes et semelles nouvelle génération « lave-bottes compact 2012 ». Un équipement qui assure le lavage et la désinfection des semelles et des bottes ou chaussures, avec une puissance maximum et un en-combrement minimum. Il répond aux besoins de petites industries qui utilisent des postes individuels, ou des entreprises avec des accès secondaires non équipés. Le lave-bottes est fabriqué en inox 1.4307 et pèse 100 Kg. Il est doté de 3 moteurs de 0,25 Kw (un par brosse) qui assurent un brossage plus rapide (300 tours/min) et d’une grille de récupération des déchets qui joue le rôle d’un premier filtre pour collecter les souillures sur la face avant. Enfin, l’appareil est directement raccordé sur le système d’évacuation d’eau (pas de siphon intermé-diaire).

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Qualité

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Gestion des déchets industriels2013, décrétée année contre le gaspillage

Abdallah JAWAD,Consultant en Emballage/Logistique

[email protected]

La question des pertes et du gaspillage semble être une prise de conscience très récente pour les pouvoirs publics et les populations. Les pays développés semblent se préoccuper de ces questions depuis belle lurette, alors même que les pays du Sud de la Méditerranée s’intéressent depuis la fin du siècle dernier aux problèmes des pertes agricoles. Tous les pays se doivent de veiller à leur mode de production agricole et donc s’intéresser au mode de consommation et aux problèmes concomitants de perte et de gaspillage.

En France, le réseau de professionnels pour confor-ter la sécurité et la qualité des denrées animales, plus

connu sous le nom de RESEDA, a réalisé, depuis une décennie, une enquête sur les pertes au niveau de la production industrielle avec l’aide de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Lancé en septembre 2010, le Plan national pour l’alimen-tation du Ministère de l’Agriculture français a consacré tout un chapitre sur le gaspillage, devenu un enjeu à l’échelle européenne. Pour sa part, la Commission Européenne a réalisé une étude dans tous les pays européens et le parlement a tout dernièrement adopté un vœu, afin que la Commission se penche sur le sujet et décrète 2013 « Année contre le gaspillage ».

Des pertes chiffréesLa définition des pertes varie selon les pays et les cultures. On distingue les déchets industriels organiques (fuite ou perte selon qu’il s’agit d’un problème inhérent au procédé ou à une malfaçon), les déchets inévitables (les os, les coquilles d’œuf) et les déchets partiellement évita-bles (les peaux des légumes et fruits par exemple). En

France, les pertes de ce type sont estimées à 89 millions de tonnes, soit 179 kg par personne sur toute la supply chain. Une étude de l’ADEME établit que l’on jette 20 kg de pro-duits encore consommables, dont 7 kg de produits encore emballés au niveau des consommateurs et des petits commerces, y compris les restaurants.Un rapport du groupe de travail du Centre d’Etude et de Prospective du Ministère de l’Agriculture fran-çais, consacré au gaspillage et sur le thème de l’alimentation durable, détaille le rôle de l’emballage dans le flux des produits de grande consom-mation. Selon cette étude, les pertes et gaspillages dans les pays indus-trialisés se produisent au niveau de l’usage par le consomateur.Ramadan est là pour nous rappe-ler qu’au Maroc, le gaspillage des

produits alimentaires fait rage. Nos poubelles débordent de produits non consommés. Il y a donc une prise de conscience générale de la nécessité de réduire les gaspillages qui ont un réel coût environnemental et écono-mique, estimé à 430 € par an et par habitant en France.Chez nous, maints outils ont été mis en œuvre, entre autres la mise en place de la Charte Nationale sur l’Environnement et le développement durable et la loi 20-00 relative à la gestion des déchets.

Du rôle des industries agroalimentairesAujourd’hui on se pose la question de la finitude de la planète, on étudie les cycles de vie des produits, le coût environnemental du contenu par rapport au contenant. Les industriels font beaucoup d’efforts et de recher-ches pour limiter les pertes à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. Toutes les actions menées pour établir les « taux de restitution » d’un emballage ou encore la notion de « cuillérabilité » d’un yaourt sont intéressantes. L’emballage peut véri-tablement être un levier de préserva-tion des ressources et les industriels peuvent inciter à de bonnes prati-ques de prévention et d’utilisation.Il y a une véritable marge de manœuvre pour les industries agro-

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Environnement

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 49

alimentaires, notam-ment dès lors qu’elles

sont contraintes par un ensemble de

règles sanitaires très strictes en

matière de sécurisation microbiologi-

que (DLC et autres DLUO). On peut concilier le souci des consomma-teurs d’acheter des produits de plus en plus sains et la volonté de réduire les emballages.C’est au niveau de l’affichage que l’effort doit être apporté, mais aussi d’une meilleure compréhension par les consommateurs de la notion de DLC et DLUO. Souvent, ces indica-tions ne sont pas très lisibles ou mal comprises. La notion « d’utilisation optimale » mériterait par exemple une campagne d’explication : ce n’est pas parce qu’un produit a dépassé cette date qu’il n’est plus consommable. « Meilleur avant le » serait la formulation la plus adé-quate.L’amélioration de la qualité et la garantie de la sécurité sanitaire du produit font partie des finalités visées par le Plan Maroc Vert. Or, s’il est un fléau qui subsiste, c’est bien la prédominance des marchan-dises vendues en vrac et l’informel. Si l’informel, sans l’éliminer, suit les standards internationaux nous pourrons aller plus vite. L’objectif du Plan Maroc Vert demeure la sûreté alimentaire et assurer au consom-mateur la disponibilité du produit et la consommation d’un repas sain, complet et économique.

Recyclage et valorisation des déchets industrielsDe toutes les filières de traitement de déchets, le recyclage est la solu-tion qui emporte pratiquement tous les suffrages. Les papetiers ont pu trouver dans le recyclage l’occasion idéale de redorer le blason d’une industrie souvent critiquée par les écologistes. Le recyclage des vieux papiers est assuré d’une part par les six producteurs nationaux de vieux papiers et cartons, et d’autre part par les fabricants d’alvéoles pour l’em-ballage des œufs.

Sur les 400.000 tonnes de cartons consommés en 2006, 80% provien-nent de la récupération. La consom-mation de vieux papiers et carton est de l’ordre de 160.000 T. Le recyclage est, intellectuellement, la solution idéale.La récupération des emballages est un « métier » assez développé du secteur informel. La branche la plus active de l’économie souterraine est celle des ramasseurs ambulants de carton et papier qui jouent un rôle économique et écologique important. Ils opèrent une collecte sélective et le produit de la collecte oscille entre 40 et 150 kg par jour et par ramas-seur. Ces derniers constituent le pre-mier maillon de la chaîne du proces-sus de récupération, sans pourtant en être les principaux bénéficiaires. Ce sont les intermédiaires qui tirent les marrons du feu, car ils disposent de moyens logistiques performants pour approvisionner l’industrie.Dans le cadre de sa stratégie de développement, un cimentier a mis en place en 2007, dans la province de Berrechid, une plate forme de regroupement et de prétraitement de déchets industriels. Cette plate-forme vise à offrir à la collectivité un service d’élimination écologique des déchets et permet aux cimentiers de réaliser des économies en matière de consommation d’énergie.Le Maroc foisonne d’imagination et d’idées. La dernière en date est celle du lancement de la bourse des déchets industriels, un concept nouveau pour le pays, lancé par la Commission Développement dura-ble de la CGEM et mis en place par le Centre Marocain de Production

Propre (CMPP). En structurant et en coordonnant les filières de traitement des déchets, une économie et des emplois durables peuvent être déve-loppés. En évitant le gaspillage, en valorisant et en donnant une valeur économique aux déchets, on règle un problème à la fois économique social et environnemental. L’objectif de cette Bourse des déchets indus-triels est de servir d’interface entre les industriels, producteurs de déchets, et les opérateurs qui recherchent une matière première. L’esprit de cette nouvelle structure est de passer d’un déchet qui représente une pollution et un coût pour l’entreprise à un déchet qui représente une valeur.L’application de la loi 20-00 va en faciliter le développement, puisque cette bourse offre la possibilité à l’industriel de vérifier d’abord s’il peut valoriser ses déchets avant de les mettre en décharge. Elle permettrait à terme de promouvoir le recyclage, le réemploi et contribuerait à éliminer le gaspillage.

Etre éco-consommateurConsommer bien, c’est vivre mieux ! Cette référence à la qualité de vie rejoint notre préoccupation d’une consommation durable respectueuse du concept réunissant l’économie, l’éthique et l’environnement. Par la traça-bilité et un étiquetage détaillé sur la nature et la composition des produits et des emballages, le consommateur sera à même de procéder à l’acte d’achat en toute confiance. C’est l’émergence de l’éco-consommateur.Etre éco consommateur aujourd’hui, c’est comprendre et valider ou non tel ou tel produit par rapport aux conditions de sa fabrication et son impact sur l’environnement. Concernant la Charte de l’environnement, les consom-mateurs ou leurs associations se positionnent favorablement pour que chacun ait le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à sa santé, et que toute personne contribue à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement.

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Marchés

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 50

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Le Maroc est un pays présentant de grandes potentialités en matière de palmier dattier. Le grand

atout est que la demande est au rendez-vous et les perspectives prometteuses. Cependant, les

potentialités de cette filière sont largement sous-exploitées. Les efforts de tous les acteurs de la filière

se conjuguent pour changer beaucoup d’habitudes, surtout au niveau de la commercialisation des dattes.

Les différentes phases du processus (de la production à la commercialisation) sont ainsi appelées à

connaître une mise à niveau exceptionnelle. Meriem EL HASSOUNI

Commercialisation des dattesPotentialités encore sous-exploitées

La participation aux salons nationaux et aux foires internationales, ainsi que les échanges avec des clients

potentiels pour les dattes marocaines ont confirmé une fois de plus qu’il existe des opportunités commercia-les très importantes à saisir pour ce produit tant apprécié. « Le marché international est clairement deman-deur », annonce Bernd Pöeschk, Adjoint du Chef d’équipe/ Expert en Marketing et Commercialisation du Programme MCA*/Maroc, Projet Arboriculture Fruitière/ TC-5B. « Ceci a été confirmé lors de la participation des représentants de la filière aux

foires Fancy Food, Anuga et Fruit Logistica. Une multitude de demande concrètes ont été formulées par des clients potentiels », poursuit-t-il. Les personnes intéressées sont surtout des professionnels d’Europe et des pays du Golfe. Néanmoins les dattes marocaines ne sont pas encore bien connues à l’échelle internationale et même nationale. Ainsi, la grande distribution installée au Maroc est intéressée par la datte marocaine mais encore hésitante quant aux par-tenaires commerciaux avec lesquels elle pourrait établir des contrats de livraison régulière.

Un marché demandeur mais…En effet, l’offre ne répond pas encore aux exigences des clients et des consommateurs. La non disponi-bilité des dattes en quantité et en qualité suffisantes (homogénéité des dattes, salubrité, présentation, emballage, étiquetage, etc.) déprécie considérablement sa commerciali-sation. Conséquence : la balance commerciale extérieure demeure déficitaire. Les importations irakien-nes et tunisiennes sont appelées à la rescousse. Le Maroc exporte de petites quantités de dattes et importe une quantité annuelle de l’ordre de 40.000 tonnes en provenance prin-cipalement de l’Irak (40%) et de la Tunisie (35%), le reste étant réparti entre l’Arabie saoudite, la Syrie, les Emirats Arabes Unis et l’Algérie. Un peu plus chers que la produc-tion locale, les produits importés se démarquent par un conditionnement plus attractif. Ils sont de plus en plus demandés par un consommateur devenu particulièrement regardant quant à la qualité des produits ali-mentaires.

Des efforts qui se conjuguentAu-delà des salons, c’est au niveau des choix du gouvernement et des outils utilisés pour encourager le secteur dattier qu’il faut s’arrêter. Les palmeraies bénéficient d’un intérêt grandissant de la part du gouverne-ment marocain et des bailleurs de

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 51

fonds internationaux, avec l’initiation de nombreux programmes de déve-loppement et de mesures structuran-tes visant la préservation du patri-moine phoenicicole. L’intégration des palmeraies dans le cadre du Projet Arboriculture Fruitière (PAF) du pro-gramme MCA 2008-2013 a ainsi été mise en œuvre. L’activité du projet porte sur plusieurs points : soutien des unités de condi-tionnement et de celles en cours de construction, amélioration des prati-ques culturales, appui à la commer-cialisation, formation et assistance technique des opérateurs de la filière du palmier dattier, conseil et déve-loppement des plans d’affaires pour le conditionnement des dattes, équi-pements d’emballage et entreposage au froid au niveau des coopératives secondaires. Plusieurs expériences ont d’ores et déjà été initiées par les acteurs du PAF. Résultats : beau-coup de changements ont pu être réalisés, entres autres la possibilité de traiter les dattes après la récolte contre l’infestation par les pyrales, qui peut affecter jusqu’à 30% de la production. D’autres projets sont en cours d’exécution. Ainsi, le PAF a organisé un atelier « business to business » réunissant la grande distribution et les producteurs des dattes en vue de l’établissement de contrats réguliers avec des par-tenaires commerciaux et de tests consistant à vendre des échantillons de dattes pour analyser les préféren-ces des consommateurs quant à la présentation du produit, les quanti-

tés idéales par paquets (0,5 Kg, 1 Kg…), les variétés de dattes les plus appréciées, les prix envisageables, etc. Ces tests sont planifiés pour le mois de Ramadan 2012. Leurs résul-tats seront analysés à la fin de cette opération. Au final, il est attendu que la datte marocaine fasse son entrée dans la grande distribution au courant de cette année. De plus, il est prévu de concrétiser des rela-tions commerciales au niveau de la grande distribution avec les entrepri-ses ayant montré le plus grand inté-rêt et d’honorer quelques demandes présentées au niveau international notamment aux niveaux d’opérateurs situés en Europe ou dans les pays du Golfe.

Une filière qui se dynamiseAfin de répondre aux exigences des clients et de parvenir à intégrer un marché organisé et éventuellement de concurrencer les dattes provenant de l’étranger sur le marché maro-cain, il semble logique de mettre en place des actions pour renforcer les liens commerciaux entre les diffé-rents maillons de la filière. En effet, l’absence de normes commerciales rend la commercialisation des dattes difficile au niveau des circuits moder-nes comme au niveau des marchés internationaux. Sans normes, il est également très difficile de mettre en place un système d’information sur les prix des dattes qui répondrait aux besoins des opérateurs de la filière. Un nouvel entrant fera son apparition à la fin de cette année : l’élaboration d’une norme marocaine pour les variétés de dattes ayant le plus de potentialités commerciales et dont les travaux ont déjà commencé. Cette norme sera utilisable au plus tôt durant la campagne 2012. Elle consiste à donner aux consomma-teurs et intermédiaires du commerce des indications fiables sur la qualité offerte. Elle offre également aux opérateurs de la filière une réfé-rence leur permettant d’assurer des niveaux de qualité reconnue. L’éla-boration de cette norme a affronté quelques difficultés, entre autres la diversité aussi bien des variétés des dattes que des oasis où elles sont produites. Sur le plan catégorisation

commerciale, « un grand effort a été déployé pour rapprocher les métho-des et les critères de définition des catégories de dattes », révèle M. Pöeschk.Autre aspect incontournable pour va-loriser les dattes : le traitement des dattes après la récolte. L’utilisation de la phosphine sur les dattes, avant conditionnement et stockage, est devenue actuellement indispensable afin de conserver la datte en bon état et de répondre aux besoins des consommateurs et des commerçants en mettant à leur disposition un produit de bonne qualité. La déroga-tion ministérielle existante en ce qui concerne l’utilisation de la phosphine au Maroc a finalement été élargie au courant du mois de mai 2011. Comme il s’agit d’une toute nouvelle pratique dans le secteur des dattes, il est fort probable que cela prenne des années avant que la fumigation ne soit pratiquée à grande échelle. Il est entre autres important d’ana-lyser au fur et à mesure l’efficacité de cette pratique sur les différentes variétés de dattes marocaines.

* MCA (Millenium Challenge Account) est destiné à financer des initiatives visant à aider les pays en développement à améliorer leur économie ainsi qu’à rele-ver le niveau de vie de leur population. Il récompense les mesures salutaires qui auront été prises en faveur de la crois-sance économique et de la réduction de la pauvreté. Le Compact MCA-Maroc a été signé entre le Royaume du Maroc et la MCA le 31 août 2007, à Tétouan, sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le financement octroyé au Royaume s’élève à 697,5 millions de Dollars US.

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Marchés Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Distribution

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 52

CostcutterUne enseigne britannique au MarocFondée en 1986 par Najib Khan, britannique d’origine pakistanaise, avec 7 magasins, l’enseigne Costcutter en compte aujourd’hui plus de 1.550 au Royaume-Uni. Pour sa première incursion à l’international, ses dirigeants ont choisi le Maroc, et plus particulièrement Marrakech. Visite guidée chez ce nouvel acteur de la distribution moderne.

Florence CLAIR

Fruit d’une joint-venture entre les 3 groupes actionnai-res de Costcutter (Sunstar Group, le fondateur, Tho-

thaal Group et Payless Group), Cost-cutter Morocco a établit son siège et son premier point de vente en propre dans le quartier M’hamid, à proximité de l’aéroport de Marrakech. « Nous avons choisi le Maroc car il n’est qu’à 3 heures de vol de Londres. De plus, nous pensons que M’ha-mid avait besoin d’un magasin de proximité avec de bons standards », explique Syed Ishrat Husain, Ope-rations Manager de Sunstar Group. « Lors de leur première visite à titre touristique au Maroc, les dirigeants de Costcutter ont perçu Marrakech comme une ville internationale, de culture proche et dans laquelle la consommation augmente », com-plète Nadia Khalfaoui, Office Admi-nistrator de Costcutter Morocco.

Une supérette de proximité aux standards de la distribution moderneOuverte depuis le 22 septembre 2011, cette supérette est en effet le premier point de vente moderne

dans ce quartier. Sur 380 m2, il offre un large assortiment – en tout environ 6.000 référen-ces - de produits marocains et importés, depuis les pre-miers prix jusqu’au haut de gamme. Car contrairement à ce que son nom pourrait lais-ser penser, Costcutter n’est pas une enseigne discount, mais de proximité, avec pour credo « Fresh, Local, Value ».

Une cinquantaine de produits britanniques, sous la marque Cost-cutter, viendront compléter l’offre courant mars. Le magasin dispose également d’un rayon boucherie avec atelier de découpe, mais aussi fruits et légumes, surgelés ou encore boulangerie-pâtisserie. Au sous-sol se trouvent les zones de réception et de stockage des marchandises, avec 5 chambres froides (produits laitiers, fruits et légumes, viande, surgelés, retours) contrôlées 3 fois par jour.Ouvert tous les jours de 8h à 23h, le supermarché Costcutter vise une clientèle locale, avec une politique de prix inférieurs à la concurrence et de nom-breuses promotions. Fidèle à son concept de magasin de proximité, le groupe applique au Maroc sa stratégie, qui privilégie l’implication dans la communauté locale. « La plupart de nos 20 employés sont issus du quartier M’hamid », in-dique ainsi Nabil Basri,

Manager de Costcutter Morocco, qui a fait ses armes pendant 18 ans chez Carrefour dans les pays du Golfe.

Quinze magasins en 2015Deux nouveaux magasins marrakchi sont en cours d’aménagement (quar-tiers Massira et Guéliz) et devraient ouvrir dans les tous prochains mois. A l’horizon 2015, l’objectif est d’atteindre 5 à 6 magasins dans la ville ocre et de s’implanter dans les autres grandes villes du Royaume. Un point de vente est d’ailleurs déjà en cours d’installation à Casablanca. Chez Costcutter, on annonce « un taux annuel de 3 ouvertures par an, dans le but d’avoir 15 magasins d’ici 2015. » Un développement qui s’ef-fectuera dans un premier temps en propre, avant de proposer des fran-chises. Signalons enfin que Cost-cutter se développe parallèlement au Pakistan, et selon les mêmes objectifs chiffrés.

• Inauguration de Costcutter à Marrakech (de g. à dr. au 1er plan) : Syed Ishrat Husain, Operations Manager de Sunstar Group, Chloe-Beth Morgan, Miss Univers Grande-Bretagne, Colin Gra-ves, Président de Coscutter Supermarkets, et Najib Khan, PDG de Coscutter Morocco.

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Marchés

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 54

Laurence Béthines,Directrice du département Tendances & Innovations

Team Cré[email protected]

www.team-creatif.com

Avant, vous étiez à la mode ou vous ne l’étiez pas. Puis vous êtes devenus « tendance » ou pas. Intéressant de noter cette évolution de langage : ce n’est plus ce que dit ou fait l’individu qui est jugé mais plutôt ce qu’il est ou ce qu’il donne à voir. Il est évident que nous avons atteint ce pour quoi les hommes et les femmes se sont battus durant des siècles : l’ère de l’Individu. Formidable !

Il n’y a plus de tendances !

Oui mais… Cet individu est devenu tellement protéi-forme, tellement para-doxal, tellement insa-

tisfait qu’il veut désormais tout et son contraire. Et tout le monde s’y met. Nous sommes en plein dans la confusion des genres à tous les niveaux : au niveau des modèles sociétaux, dans la publicité, dans les produits…En terme d’offre produits et de design, les marques et les distribu-teurs proposent tout et leur contraire aussi, et nous, agences de design, nous concevons des produits de luxe dans des emballages cheap, des produits basiques dans des embal-lages premium, nous nous inspirions des codes anglo-saxons si concep-tuels et si valorisants pour créer des produits qui parfois se vident de leur réalité !Alors y-a-t-il seulement un nouveau

mot d’ordre ? Une nouvelle attitude intéressante, motivante ?S’il n’y en avait qu’une, ce serait… Être soi, tout simplement. Assumer ce que l’on est. Essayer de faire du mieux que l’on peut. Trouver des solutions mali-nes et intelligentes pour se présenter aux autres et avoir du succès en étant sincère.

Trois exemplesPremier exemple extraordi-naire : Le Petit Producteur. La promesse de la qualité et de l’équité pour le plus grand plaisir des consommateurs et des producteurs. Une façon toute simple et unique de rendre accessible des produits naturels, simples, sains. En apparence aucune règle classique du packaging : une grande liberté, juste de

l’authenticité ! Mais quelle puissance, la force d’une couleur de marque extraordinaire : le rouge ; une simpli-cité de déclinaison déconcertante, le choix d’un visuel noir & blanc simple et surtout rassurant parce qu’évo-quant hier, nos racines, les bonnes pratiques d’hier…Ce packaging a la force d’être ultra impactant parce que différent, uni-que.Faut-il rappeler que la première vo-cation d’un packaging est d’être vu ?Reconcentrons-nous sur l’essentiel : concevons des packagings plus simples, plus directs.Simplifions les discours et utilisons les nouvelles technologies pour ap-porter une information plus fine sur nos produits.Un second exemple formidable : Quai Sud et particulièrement sa très

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Design

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 55

belle création de desserts à préparer soi-même. Une façon simple de ré- enchanter le packaging en mixant nostalgie, régression, plaisir, gour-mandise et esthétique.Cessons de nous prendre au sé-rieux et apportons du sourire, de la convivialité.Enfin ne soyons pas chauvin et « single minded ». Regarder ce qui se passe ailleurs nous permet d’ouvrir notre esprit. Fresh & Naked

est une très jolie marque de salades dont le parti-pris design est la simpli-cité, disons presque le no design : une marque, du papier kraft, une couleur par référence et surtout de la transparence.En travaillant pour des marques internationales, nous nous rendons compte chaque jour que la France a un incroyable talent créatif, une capacité reconnue à avoir des idées innovantes qui vont bien au-delà du

simple fait de copier les tendances mais qui consistent à en être les instigateurs. Mais pour cela, il faut accepter de prendre un peu de recul et redonner un peu de temps au temps…

Modalités de paiement : chèque ou virementà l'ordre de Silvestri MediaCompte :N° 022780 000087 0005104145 74Banque : SGMBAgence Casa M.youssefCode Swift : SGMB - MAMC

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MarocMarchés

Mar

oc

Donnez de la visibilité à vos produitsEnvoyez vos nouveautés à [email protected]

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 56

Orientines Craquants au fromageBiscuits au fromage sans conser-vateurs dans un nouvel emballage. Fabrication artisanale selon une recette traditionnelle marocaine. Fabricant : Orientines- Farine de blé, fromage 12%, beurre, moutarde, huile d’olive, lait,

sel (1%), levure, poivre.- Références : sablés à la confiture de fraise, sablés à la confiture d’abricot, croquants aux amandes et raisins secs, craquants à l’origan, croquants à l’anis, croquants à l’écorce d’orange, croquants aux pépites de chocolat, craquants au paprika (piquant), palmiers pur beurre, craquants au fromage.- Biscuiterie.- Poids : 200 g.- Prix : entre 20 et 23 Dh.

Valcrest Chèvre feuille de Brick5 fromages de chèvre sous feuille de brick, à dorer 5 minutes au four. Contient 17% de matière grasse.Fabricant : ValcrestImportateur : Label’Vie.- Fromage de chèvre 67% : lait de chèvre pasteurisé, sel, ferments lac-tiques, présure animale, stabilisant : E461. Feuille de brick 33% : eau, farine de blé, huile de tournesol, sel, conservateurs : E200, E202.- Références : Chèvre feuille de Brick , 4 chèvres chauds prêts à dorer, - Crémerie.- Poids : 5 x 18 g.- Prix : 58,95 Dh.

Vieira Circus MelPetits biscuits au miel. A déguster au petit déjeuner avec du lait.Fabricant : Vieira de Castro- Farine de blé, graisse végétale, sucre, sirop de glucose-fructose, miel (5,5%), extrait de malte, poudre à lever (bicarbonate de sodium et bicarbonate d’ammonium), sel, arôme.- Biscuiterie.- Poids : 300 g.- Prix : 33,60 Dh.

Glucovia SteviaformComprimés au goût sucré constitués de 100% d’in-grédients naturels issus du végétal. 1 comprimé est l’équivalent d’un morceau de sucre de 4 g. Distributeur : CMG- Mannitol, édulcorant : rebau-dioside A (extrait de Stevia Rebaudiana), polyplasdone, li-poxol, sipernat.- Epicerie.- Poids : 8,25 g.- Prix : 99 Dh.

Koutoubia LuncheonCharcuterie de dromadaire cuite Halal.Fabricant : Sapak- Charcuterie.

Maple Joe Pur Sirop d’Era-bleSirop d’érable canadien à déguster avec des crêpes ou des tartines.Distributeur : Foods & Goods - Sirop d’érable 100% pur.- Epicerie. - Poids : 250 g. - Prix. : 112 Dh.

Crest Le Tout Chèvre10 chèvres frais à déguster sur une tartine, en apéritif, pour des recettes ou sur un plateau de fromage. Contient 21% de matière grasse.Fabricant : ValcrestImportateur : Label Vie.- Lait de chèvre pasteurisé (98,8%), sel fin (1%), ferments lactiques (0,1%), présure animale (0,1%).- Crémerie.- Poids : 200 g.- Prix : 58,95 Dh.

Assayad Saumon Fumé au sésameTranches de saumon fumé aux graines de sésame. Existe aussi en conditionnement de 1 kg pour le CHR.Fabricant : Garden Sea’s- Saumon fumé, graines de sésame.- Références : noix et poivron vert, sésame blanc et noir, fromage bleu.- Saurisserie.- Poids : 150 g.- Prix : 40 Dh.

Miami Pulpy OrangeBoisson au jus d’orange avec de la vraie pulpe d’orange dans une bouteille en verre. Contient au moins 12% de jus d’orange.Fabricant : Coca Cola Company- Eau, sucre, jus et pulpe d’orange, acidifiants (E330, E300), épaissis-sant (E440), émulsifiant (E414, E445), arômes, colorant (E160a).

- Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 7,50 Dh.

La Goutte d’OrHuile d’olive extra vierge 100% naturelle. Obtenue à partir d’olives cueillies à la main et pressées par des procédés exclusivement mécaniques. Fabricant : Les Domaines de Tazakourt- Huile d’olive extra vierge obtenue par une première pression à froid.- Références : 250 ml, 500 ml, 750 ml. - Epicerie.- Volume : 500 ml.- Prix : 72,29 Dh.

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LancementsMonde

Mon

deCette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA. FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 57

FRANCECroc’frais Poivronnade

Poivronnade à tartiner préparée avec des poivrons frais. Elle se déguste en accompagnement d’une viande blanche

ou en bruschettas.Fabricant : Croc’frais

- Poivrons rouges 84% (poivrons 76%, huile de colza, sel, poi-vre, conservateur : sorbate de potassium), huile d’olive vierge extra, ail 5%, fécule de pomme de terre, fibres de blé, protéines de pomme de terre, sel, poivre.- Références : crème d’anchoïade, tapenade noire, caviar d’aubergines, tapenade verte, poivronnade, caviar de tomates séchées. - Fruits et légumes.- Poids : 100 g.- Prix : à partir de 2,10 €.

La Para Vinaigre de vin bio Vinaigre artisanal fabriqué à partir de raisins issus d’agri-culture biologique sans conservateurs ni soufre ajouté, conditionné en spray.Fabricant : Vinaigrerie La Para- Vinaigre de vin issu de raisins de l’agriculture biologique.- Epicerie.- Volume : 25 cl.- Prix : 7,90 €.

Milka CrispelloSachet de 14 gaufrettes croustillantes (7%) fourrées (38%) d’une crème confiseur goût vanille, et enro-bées de chocolat au lait du Pays Alpin. Fabricant : Kraft Foods France- Sucre, graisses végétales, farine de blé, lait écrémé en poudre, beurre de cacao, lactosérum en poudre, maltodextrine, beurre concentré, pâte de cacao, crème en poudre, émulsifiants (lécithine

de soja, E476), noisettes, amidon de pomme de terre, cacao en poudre fortement dégraissé (0,1%), arômes, colorant (bêta-ca-rotène), poudre à lever (carbonate acide de sodium, carbonate acide d’ammonium), sel, gousse de vanille désaromatisée. - Références : vanille, chocolat.- Confiserie.- Poids : 150 g.- Prix : 1,99 €.

EGYPTESchweppes Apple Flavored Carbonated Soft Drink Boisson gazeuse aromatisée à la pomme en canette.Fabricant : Coca Cola- Eau gazéifiée, sucre, acide citrique, jus de pomme naturel, colorant caramel, acide ascorbique, conservateurs, arômes- Boissons.- Volume : 320 ml.

Bounty Milk Drink with Real CoconutBoisson au lait au goût unique de noix de coco. Fabricant : Mars- Lait demi écrémé 45%, lait écrémé 45%, poudre de lait de noix de coco 5,5% (noix de coco, malto-dextrine, protéines de lait), sucre, chocolat à boire 0,8%, émulsifiant (E471), stabilisants (E407 et E412), arômes.- Crémerie.- Volume : 388 ml.

Wish Bone Balsamic Vinaigrette DressingVinaigrette balsamique avec de l’huile d’olive extra vierge.Fabricant : Unilever- Eau, vinaigre balsamique, huile de soja, huile d’olive, sucre, sel, colorant caramel, benzoate de sodium, acide citrique, arôme naturel d’oignon.- Epicerie.- Volume : 237 ml.- Prix : 2,48 €.

TUNISIERanda Mesfouf aux Raisins SecsCouscous aux raisins secs. Préparation en 15 minutes. Fabricant : Randa- Mesfouf extrait de semoule de blé dur, raisins secs.- Epicerie.- Poids : 250 g.

Shehrazad Halawa Tahinia with Pistachios Halawa tahinia avec des pistaches en boite en plastique.Fabricant : Sokapo- Pâte de sésame, sucre, sirop de glucose, pistaches, monoglycéride (E471 émulsifiant végétale), extrait de racine pour Halawa, acide citri-que, vanilline.- Epicerie.- Poids : 350 g.

CHINEAudun Rice Flour for Babies Sachets individuels de farine de riz. Convient pour les bébés de six à douze mois.Fabricant : Fu Jia- Farine de riz, huile de maïs, fructo oligosaccharides, DHA, pyrophosphate ferrique, sulfate de zinc, vitamines (A, D, E, B1, B2, B6, B12, C), niacine, acide folique, biotine.- Epicerie.- Poids : 250 g.- Prix : 0,30 €.

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Marchéswww.innovadatabase.com

Lancements

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

MondeLes tendances décryptéesKellogg’s élargit sa gamme All Branen tant que topping

Pour la première fois et en Australie, Kellogg’s a lancé All-Bran Fibre Toppers comme un pro-duit polyvalent, fabriqué à partir de son de blé naturel, de fibre d’avoine et de psyllium (plantain des Indes, aux proprié-tés de coupe faim et de régulateur du transit in-testinal), et pouvant être ajouté à n’importe quel plat : saupoudré sur du yaourt, des salades (de fruits, de légumes ou de laitues) ou accompa-gnant des fruits rouges. En 2011, Innova Market Insights a repéré 194 nouveaux produits contenant du psyllium, soit un peu moins qu’en 2010 (201 lancements), mais beaucoup plus qu’en 2008 (58).

L’emballage parlant fait ses débuts

La marque pour enfants Fred & Ed a introduit un « emballage parlant » sur le marché hollandais. En scannant l’emballage avec un smartphone ou une tablette, les personnages Fred & Ed prennent vie. Pour cela, la marque utilise une technologie de filigrane numérique, qui consiste à imprimer un code invisi-

ble sur le packaging. Une application spéciale qui reconnaît ce code « anime Fred & Ed sur la table du petit-déjeuner. » Cette technologie est déjà utili-sée aux Etats-Unis dans des publicités, mais Fred & Ed constituent une premiè-re mondiale pour l’embal-lage. Par contraste avec le code QR, il n’y a rien de visible sur l’emballage et l’application emmène l’uti-lisateur directement à du contenu actif Fred & Ed, plutôt que sur un site web.

Le marché des soft drinks alcoolisées s’échauffe

Anheuser-Busch accroit son attention sur le marché des soft drinks alcoolisées innovantes, alors que l’intérêt pour ce secteur augmente aux Etats-Unis. Le brasseur a ainsi lancé « Michelob Ultra 19th Hole Light Tea & Lemonade », un thé glacé alcoolisé inspiré par un parcours de golf. Les margaritas, autre cocktail classique en été, sont aussi rafraîchies cette année avec le lance-ment national de « Bud Light Lime Lime-a-Rita », le dernier né de la gamme en vogue Bud Light. Contenant 8% d’alcool, cette boisson satisfait une demande croissante des consommateurs adultes pour des alternatives plus sucrées. Ce lancement suit celui de Bud Light Platinum en janvier, la nouvelle bière la plus vendue en 2012 selon les données de IRI Symphony.Au Canada, Molson Coors a révélé ses projets de lancement de Coors Light Iced T. Cette bière aromatisée au citron titre 4% d’alcool. Une analyse des nou-velles soft drinks alcoolisées en 2011 montre que les saveurs dominantes sont des classiques :vodka, citron, rhum, citron vert et vin.

Arôme % des produits recensésVodka 22 Citron 13,1 Rhum 12,3 Citron vert 11,9 Vin 11,6

Top des arômes* pour les nouvelles soft drinks alcoolisées (monde, 2011)

* Certains produits ont plus d’un arôme.

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Nutrition

FOOD MAGAZINE N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 59

Avant l’été4 conseils nutritionnelsFaire attention à sa ligne tout en se faisant plaisir est parfaitement possible !

Au programme, manger équilibré, faire attention à la taille des portions, sans

oublier de boire de l’eau bien sûr (en moyenne 1,5 l par jour) ! Découvrez ce

programme progressif en 4 points-clés pour retrouver la forme avant l’été.

Linda Belabed,Docteur en Sciences de la Nutrition,

Nestlé Maghreb

1ère bonne résolution : je reprends mon alimentation en mainPour déloger les petits kilos de l’hiver, j’adopte quelques principes simples :- Je bois de l’eau (en moyenne 8 ver-res d’eau par jour) pour m’hydrater. Pour le plaisir, je peux l’aromatiser légèrement avec une rondelle de citron ou d’orange.- Je profite des fruits et légumes de saison ! Avec l’été, une large variété de fruits riches en goût et en cou-leurs s’offre à nous ! Dégustez-les entiers, ou mixés avec du lait pour faire de rafraichissants smoothies ! Succès garanti auprès des enfants ! Quant aux légumes, c’est le temps des salades fraîches et colorées, des soupes froides façon gaspacho, ou des légumes grillés! Profitez-en pour faire le plein de vitamines et de minéraux. Pensez aux herbes fraîches pour des assiettes appétis-santes ! Privilégiez l’huile d’olive (un

filet suffit) et le citron (pour la vitamine C).- Je donne la priorité aux céréales complètes qui rassasient et sont facilement assimilées par l’organisme car elles apportent plus de fibres, de minéraux et de vitamines.

2ème bonne résolution : je

choisis mieux mes produits dans mon panierQuand vous faites vos courses, limitez-vous au strict nécessaire. Si besoin, établissez une liste et tenez-vous y. On privilégie l’essen-tiel : viande blanche ou poisson, fruits et légumes, céréales et pro-duits céréaliers complets, pour leur richesse en fibres et minéraux et leur capacité à rassasier plus longtemps, sans oublier l’eau bien sûr (un bon repère : 8 verres d’eau répartis dans la journée) !

3ème bonne résolution : je tonifie mon corpsJe trouve une activité physique douce qui me plaît, je me fixe des objectifs raisonnables et je n’y dé-roge pas :- La marche rapide, l’aquagym… pour reprendre contact avec vos muscles. Fixez-vous une cadence de 2-3 fois 30 minutes par semaine. Aucun prétexte pour annuler.

- La petite gymnastique matinale, faire quelques étirements du dos et des jambes.- La danse. Saisissez tous les pré-textes pour danser si vous aimez cette activité. L’avantage ? Bouger tout en se faisant plaisir !- Bougez au grand air! L’été est idéal pour reprendre des activités aquati-ques à la mer, à la piscine !

4ème bonne résolution : se faire plaisir !A condition de tenir mes bonnes ré-solutions alimentaires et de poursui-vre mon activité physique, je profite de l’été qui s’installe ! Week-end ou pause pendant la semaine, se faire plaisir est au programme :- Je vais au restaurant sans culpabi-liser à condition de bien choisir : une belle grillade ? Oui, mais avec des légumes. Un restaurant italien avec ses pâtes et ses pizzas ? Oui, si je partage en 2 une pizza aux légumes ou si je prends des pâtes plutôt à la sauce tomate qu’à la crème fraîche.- Une fois par semaine, je m’accorde une pause gourmande dans de bon-nes conditions. Une boule de glace vanille aux éclats de noisettes ? Oui, si je l’apprécie vraiment, en profitant d’un brin de soleil, et de préférence après un effort physique. Et si j’ai envie de m’accorder une pause quotidienne, je prends le temps de savourer un bol de céréales avec un fruit pour recharger mes batteries en attendant le dîner.En un mot, il convient de s’appuyer sur les repères de l’alimentation équilibrée en évitant les excès, et en pratiquant une activité physique régulière.

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L’Entreprise du mois

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Confiant dans l’avenir du secteur avicole moderne, Qualavi investit actuellement dans une nouvelle unité, dédiée notamment à la fabrication de produits élaborés et de charcuterie haut de gamme. Une philosophie qui se retrouve également dans un second projet : le poulet fermier. Visite guidée de cette entreprise familiale qui trace son chemin. Florence CLAIR

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QualaviEngagé pour la qualité et la diversification

C’est sous l’impulsion d’Abderrahmane El Kmiti, accompagné de quatre associés, que la société

Qualité Avicole, plus connue sous sa marque Qualavi, est créée en 2001 à Kénitra. Sa spécialité : l’abattage et la découpe de poulet. M. El Kmiti dispose alors d’une solide expé-rience puisqu’il opère dans le secteur de l’élevage, de l’abattage et de la distribution de volailles depuis 1980. « Sa vision était d’offrir une protéine de qualité et abordable pour la ma-jorité des Marocains. Le démarrage est pourtant difficile car le secteur de la distribution n’était pas encore prêt pour l’abattage industriel », se

rappelle Karima El Kmiti, Directrice du Développement. En 2005, le fondateur rachète leurs parts à ses associés et restructure l’entreprise afin de travailler en continu.

Une qualité maîtrisée tout au long de la chaîneOutre ses deux fermes d’élevage (filiales de la société), Qualavi fait appel pour son approvisionnement en volailles à une poignée d’éleveurs des régions du Zaër et du Gharb, rigoureu-sement sélectionnés. Une proximité synonyme de fraîcheur des produits.Au niveau du process, l’unité d’abat-tage et de transformation répond au principe de la marche en avant et est

certifiée ISO 22000 depuis 2010. Les volailles vives sont réceptionnées et entreposées quelques heures afin de diminuer le stress dû au transport. Un responsable qualité, ainsi qu’un agent vétérinaire de l’ONSSA, réalisent une inspection ante-mortem. Ce dernier effectue également une inspection post-mortem (après éviscération) et délivre un agrément pour chaque lot.Après accrochage et abattage selon le rite islamique, les volailles sont échaudées dans une eau à 50-52°C maximum, afin de préserver l’intégrité de la peau et éviter son arrachage lors de l’étape suivante de plumaison. Après éviscération, les abats sont prélevés, puis les poumons, l’eau

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Qualavi

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1- L’unité, basée à Kénitra, verra bientôt ses capacités de production et de stockage démultipliées.

3- Atelier de découpe : la température y est maintenue à 12°C maximum, comme dans toutes les zones de l’usine.

2- L’entreprise vient de se lancer dans l’élevage en plein air de poulets de souche rustique.

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QualaviEngagé pour la qualité et la diversification et le sang restant à l’intérieur sont

ensuite aspirés. Enfin, les poulets sont lavés avant une première finition qui consiste à enlever les plumes qui restent et à couper les pattes.Etape essentielle qui permet de faire passer rapidement la volaille à une température de 2°C et de l’assé-cher pour stopper toute prolifération bactérienne, le ressuyage dure au minimum 4 heures chez Qualavi. « Cela fait perdre du poids au produit mais c’est une phase clé pour garantir une bonne qualité et une bonne DLC », renchérit Karima El Kmiti. Cette opération se déroule dans des chambres froides munies d’un dispositif de forte ventilation, et en marche en avant, les chariots portant les volailles entrant d’un côté après la finition, pour sortir de l’autre vers les salles de conditionnement ou de découpe.Toutes les salles de travail sont maintenues à une température de 12°C maximum. Les poulets entiers ou découpés sont ensuite condi-

tionnés (sous film, avec ou sans barquette, ou sous-vide), étiquetés, puis stockés en chambre froide ou surgelés dans un tunnel. « Le frais reste le produit le plus demandé, bien que le surgelé soit d’excellente qualité. Il y a une méconnaissance et des préjugés sur le surgelé de la part de beaucoup de professionnels. Pourtant, ces mêmes personnes n’hésitent pas à congeler ensuite chez eux alors qu’ils ne disposent pas de l’équipement adéquat pour le faire dans de bonnes conditions ! », révèle Karima El Kmiti.Le chargement des commandes s’ef-fectue sur un quai équipé d’un sas. De plus, « afin de garder la maîtrise totale du produit jusqu’au client, nous effectuons nous-mêmes la livraison, en camions frigorifiques équipés de thermogrammes », explique Karima El Kmiti. Chaque livreur est respon-sable de son propre camion, aussi bien en termes de propreté que de suivi de la température. Qualavi commercialise ses produits essen-

tiellement auprès des boucheries, des revendeurs, des GMS et des restaurateurs/traiteurs. Les hôtels et rôtisseries restent pour l’instant des marchés de niche.Depuis ses débuts, Qualavi a donc fait le choix de la qualité, que ce soit sur les achats, sur les étapes clés du process, sur le service client, etc. Une stratégie qui finit par payer en fidélisant les clients à la recherche de produits qualitatifs. La preuve : les enquêtes de satisfaction réali-sées chaque année auprès de 80% des clients montrent des résultats

Dates clés2001 : Création de la société Qualité Avicole2005 : Le fondateur, M. El Kmiti, rachète toutes les parts de ses associés2010 : Certification ISO 220002012 : Construction d’une exten-sion de l’usine et augmentation des capacités de stockage

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L’Entreprise du mois Qualavi

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4- Chambre froide.5- Atelier de conditionnement.

6- Machine de mise sous film.

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impressionnants. La dernière en date indique que 98% des clients ont l’intention de faire à nouveau appel aux services de Qualavi.

Vers la diversificationPourtant, l’abattage avicole industriel souffre toujours énormément de la concurrence du secteur informel :en 2011, seuls 8% des poulets de chair ont été abattus dans des établissements contrôlés par les services vétérinaires. A l’instar de tous les abattoirs industriels du pays, Qualavi n’utilise donc pas à plein ses capacités de production. Loin de se décourager, les responsables de l’entreprise voient le côté positif des choses : « le Maroc évolue. Le marché ne peut que se développer, certes lentement, mais il y a de la demande pour de nouveaux acteurs, de nouveaux produits, et surtout des produits qualitatifs », explique Karima El Kmiti. Dans cette optique, l’entreprise vient d’acquérir le lot de terrain voisin et de lancer les travaux de construction d’une nouvelle unité. Opérationnelle fin 2012, elle sera dé-diée à la transformation du poulet en produits marinés, saucisses, char-cuterie… toujours dans un segment moyen et haut de gamme. L’usine d’origine sera réorientée pour l’abat-tage uniquement, ce qui permettra de passer en 2 voire 3 équipes au lieu d’une actuellement. L’investisse-ment de 15 millions de Dirhams sera également l’occasion de multiplier

par 10 les capacités de stockage et ainsi de réduire la dépendance au prix d’achat du vif et donc de mieux maîtriser le prix à la vente.

Un poulet fermier haut de gammeDévelopper un produit de niche que le marché ne propose pas et qui est pourtant demandé par les chefs des grands hôtels et restaurants, telle était l’idée de Karima El Kmiti lorsqu’elle s’est lancée dans le se-cond projet de l’entreprise : l’élevage de poulets fermiers. Prenant pour modèle le cahier des charges fran-çais « label rouge », les poulets de souche rustique à croissance lente sont achetés auprès d’un couvoir à Agadir, puis élevés pendant 81 jours minimum (soit quasiment deux fois plus longtemps que les poulets dits « blancs ») et disposent d’un accès permanent à un parcours enherbé. Leur alimentation se compose à plus de 80% de céréales et « ne contient aucun médicament ni anticoccidien, ni farine ou graisse d’origine anima-le », affirme Karima El Kmiti. Enfin, les volailles sont finies au lait de va-che les 10 derniers jours, ce qui per-met d’obtenir une viande ferme mais tendre, se prêtant particulièrement bien à la rôtisserie. Au final, le poulet vidé pèse entre 1,4 et 1,6 kg et est moins gras qu’un poulet classique. Du fait de l’investissement néces-saire en termes d’espace, d’immobi-lisation de bâtiment et d’alimentation,

son prix de revient – et par consé-quent de vente – est de deux à deux fois et demie plus cher.Le tout premier lot vient d’être com-mercialisé et bénéficie de « très bons retours des restaurateurs », souli-gne Karima El Kmiti. Cette dernière a d’ailleurs développé un véritable partenariat avec les chefs des éta-blissements les plus prestigieux du Maroc, leur faisant partager toutes les phases de l’élevage à travers un blog tout spécialement créé, baptisé « Le poulet bien élevé ! ». Vendu pour l’instant sous la marque « Qua-lavi Gastronomy » avec la mention « élevé en plein air », ce produit fera l’objet d’une demande de labellisa-tion au Ministère de l’Industrie et du Commerce, dans le cadre de la ré-glementation sur les signes distinctifs d’origine et de qualité. A suivre…

Chiffres clésCapacité d’abattage : 1.500 pou-lets/heureCapacité de stockage froid : 20 T (200 T après extension)Superficie de l’usine actuelle : 1.100 m2 x 3 niveauxSuperficie de l’extension : 1.800 m2 x 2 niveauxInvestissement dans l’extension : 15 millions de Dirhams98 employés (le double à long terme)10 véhicules frigorifiquesUne quinzaine de références

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FOOD Mondain

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SIAM, du 24 au 29 avril 2012 à MeknesDe g. à dr. : Jaouad Chami, Commissaire du SIAM, Ahmed Ouayach, Président de la Fédération Interprofes-sionnelle des Activités Céréalières (FIAC), et Mohamed Badraoui, Directeur Général de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).

De g. à dr. : Michael Witter, Ambassadeur d’Allemagne au Maroc, et Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.

De dr. à g. : Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, et son homologue canadien Gerry Ritz.

Inauguration du pavillon marocain à l’European Seafood Exposition, le 25 avril 2012 à BruxellesDe g. à dr. : Nadia Rhaouti, Directrice Sectorielle à Maroc Export, Menouar Alem, Ambassadeur du Royaume auprès de l’Union Européenne, Samir Addahre, Ambassadeur du Maroc en Belgique, et Karim El Ghamarti, Directeur Général des Frigorifiques Bouzargtoun.

Séminaire de l’Interprolive sur la promotion des produits de l’olive de qualité, le 17 avril 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Abderrahman Ramdaoui, Directeur Général du Cabinet Meda Consulting, Hassan Zouhry, Chef de service Relations avec les acteurs au Ministère de l’Agriculture, Hassan Debbarh, Président d’Interprolive, Abdelkrim Adi, Chef de Département Insfrastructure technique & Chef du jury du panel de dégustation huile d’olive de l’EACCE, Abdelhak Bennani, Directeur de la FICOPAM, et Mustapha Mabkhout, Directeur du GIAC Agroalimentaire.

Cérémonie de remise de Trophées en marge du Forum du Réseau Méditerranéen des Villes de l’Huile d’Olive, lundi 16 avril 2012 à Meknès.De g. à dr. : Mohamed Faouzi, Wali de la région Meknès-Tafilelt et Abdelhafid Deb-bagh, Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres.De g. à dr. : El Hadi Boumahdi, Directeur Général de l’Ecole Nationale de l’Agriculture de Meknès et Mardochée Devico, PDG des Conserves de Meknès.

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Délices d’initiés

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Les managers qui bougent

HalieutisProchaine édition en février 2013

La seconde édition d’Halieutis, salon du secteur halieutique, initialement pré-vue en 2012, avait été reportée. Elle aura finalement lieu du 13 au 17 février 2013 à Agadir. Abdelfattah Zine, Commissaire Général d’Halieutis, a d’ailleurs arpenté les allées du salon Seafood Processing Europe en avril dernier à Bruxelles pour faire la promotion active de cet événement auprès des expo-sants, en compagnie de Amina Figuigui, Directeur Général de l’Office National des Pêches.

King PélagiqueBientôt de nouveauxproduits

La société Benis Pêche, spécialisée dans les pélagiques surgelés, les bases de surimi et de pet food, compte lancer prochainement, sous sa marque King Pélagique, des boulettes de sardine. Ces produits seront destinés à l’export mais aussi au marché local.

Olives de tableAnalyse sensorielle bientôt obligatoire

A l’occasion de la journée dédiée à la promotion des produits d’olive, organisée le 17 avril dernier par l’Interprolive, Abdelkrim Adi, Chef de département Infrastructure technique et Chef de jury du panel dégustation huile d’olive de l’EACCE, a présenté la réglementation en matière d’étiquetage et de détermination de la valeur nutritionnelle des produits de l’olive. Selon la nou-velle loi européenne sur l’étiquetage nutritionnel n°1169/2011, tout produit devra faire mention des allergènes en 2016, et présenter un étiquetage nutritionnel dès 2014. En outre, « demain, l’analyse sensorielle sera également obligatoire pour les olives de table. L’EACCE travaille d’ores et déjà sur ce sujet », a-t-il indiqué.

Centrale LaitièreDivergence avec Danone ?

Selon certaines sources, si l’acquisition prévue de Centrale Laitière par son actionnaire Danone prend du temps, c’est qu’il existe des points de diver-gence sur des sujets sensibles. Le spécialiste des produits laitiers Danone souhaiterait en fait ne conserver que l’activité transformation en dérivés, et donc se séparer de l’activité collecte et vente du lait, à l’image de la structure du groupe dans d’autres pays. Ce qui soulève des questions d’ordre social. A suivre…Quant à la filiale de Centrale Laitière Fromagerie des Doukkalas, détenue en partie par le groupe français Bongrain, quel sera son avenir ?

Tetra Pak MaghrebTawfiq Agoumi a rejoint l’équipe de Tetra Pak Maghreb en tant que Communication Manager. Nommé à ce poste depuis 3 mois, il assurera sa nouvelle fonction au Maroc au même titre qu’en Algérie et en Tunisie.

Les Eaux Minérales d’OulmèsDes nouveautés... en coulisse !

Quelques semaines à peine après avoir dévoilé leur nouvelle bouteille végétale, les Eaux Minéra-les d’Oulmès préparent le lancement d’une autre innovation. Il s’agit d’une gamme d’eaux minérales gazeuses Oulmès arô-matisées… La date de mise sur le marché n’est pas encore connue.

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