cadre de gestion environnementale et sociale (cges) … · le pariis mali, sintègre parfaitement...

141
PROJET D’APPUI REGIONAL A L’INITIATIVE POUR L’IRRIGATION AU SAHEL (PARIIS) CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) PARIIS RAPPORT VERSION FINALE Novembre 2016

Upload: others

Post on 15-Jul-2020

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

PROJET D’APPUI REGIONAL A L’INITIATIVE POUR L’IRRIGATION AU SAHEL

(PARIIS)

CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

(CGES) PARIIS

RAPPORT VERSION FINALE

Novembre 2016

Page 2: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 2

TABLE DES MATIERES

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ................................................................................................. 54

1. RESUME EXECUTIF ..................................................................................................................... 87

2. EXECUTIVE SUMMARY ........................................................................................................... 1412

3. INTRODUCTION ........................................................................................................................ 2117

4. BRÈVE DESCRIPTION DU PROJET, DES TYPES D’INVESTISSEMENTS ET DES SITES

POTENTIELS .................................................................................................................................... 2319

5. CONTEXTE NATIONAL ............................................................................................................ 3128

a. Situation environnementale et sociale dans la zone d’intervention du Projet dans le Pays.... 3229

b. Cadre politique, administratif et juridique en matière d’environnement .................................. 3937

d. Évaluation des capacités institutionnelles .................................................................................. 5351

6. IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D’ATTENUATION ..................................................... 6057

6.1 Impacts environnementaux et socioéconomiques potentiels positifs du PARIIS ...................... 6057

6.2 . Impacts environnementaux et socioéconomiques potentiels négatifs .................................. 6663

7. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ....................................... 7067

7.1 Procédure de Gestion Environnementale et Sociale des sous-projets ..................................... 7067

7.2 Arrangements institutionnels .................................................................................................... 7572

7.3. Renforcement des capacités institutionnelles : formation, information et sensibilisation ......... 7976

7.4 Mécanisme de gestion des plaintes et conflits ......................................................................... 8481

7.5 Coûts estimatif de la mise en œuvre du CGES ........................................................................ 8683

7.6 Chronogramme pour la mise en œuvre du CGES ................................................................... 8784

8. CONSULTATION DU PUBLIC .................................................................................................. 8885

8.1 Contexte et objectif .................................................................................................................. 8885

8.2 Consultation des parties prenantes dans le cadre de la préparation du présent CGES ........... 8885

9. PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI .................................................................. 9188

10. ANNEXES .................................................................................................................................. 9491

Annexe n°01 : Formulaire complet de revue (filtrage) environnemental et social .......................... 9491

Annexe n°02 : Canevas de TDR type pour l’EIES ......................................................................... 9794

Annexe 3 : Lignes Directrices et Procédures Pour les Périmètres Irrigués Alimentés par un Barrage

Existant .......................................................................................................................................... 9996

Annexe n°4 : Liste des consultations sur le CGES incluant les lieux et les dates et un résumé des

consultations publiques menées, avec une liste de participants, les questions posées et les réponses.

106103

TdR du présent CGES ............................................................................................................... 137134

Bibliographie. ............................................................................................................................. 141138

Page 3: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 3

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°01 : Estimation budgétaire du PARIIS Mali. ...................................................................... 3028

Tableau n°02 : Quelques textes pertinents pour le PARIIS ................................................................... 50

Tableau n°03 : Synthèse des impacts positifs des composantes ...................................................... 6463

Tableau n°04 : synthèse des impacts environnementaux et sociaux potentiels négatifs ................... 6867

Tableau n°05 : matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise

en œuvre du CGES) .......................................................................................................................... 7776

Tableau n°06 : Budget prévisionnel de mise en œuvre du CGES ..................................................... 8786

Tableau n°7 : Calendrier de mise en œuvre et de suivi des mesures ................................................ 8786

Tableau n°08 : Synthèse des points discutés lors des parties prenantes .......................................... 8988

Tableau n°09 : Canevas indicatif du programme de suivi environnemental ....................................... 9291

Page 4: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 4

LISTE DES FIGURES Figure n°01 : Carte de la zone d’intervention du PARIIS Mali .................................................................. 3026

Figure n°02 : Carte des zones d’intervention du PARIIS Mali ................................................................... 3128

Figure n°03 : Procédure de réalisation des EIES au Mali – projets de catégorie A, B ou C ......................... 4846

Figure n°04 : Schéma du processus de gestion environnementale et sociale des sous-projets du PARIIS ... 7471

Page 5: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 5

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

AEDD : Agence de l’Environnement et du développement Durable

AEF : Exploitations Agricoles Familiales

AHA : Aménagement Hydro Agricole

APCAM : Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali

ATI : Agence d’aménagement des Terres et de fourniture l’eau d’Irrigation

BM : Banque Mondiale

CDMT : Cadre des Dépenses à Moyen Terme

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CES : Chargé Environnement et Social

CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

CGPP : Cadre de Gestion de Pestes et Pesticides

CILSS : Comité Inter Etat de lutte contre la Sécheresse au Sahel

CNRA : Comité National de la Recherche Agronomique

COMATEX : Compagnie Malienne de Textile

CPR : Cadre de Politique de Réinstallation

CPRP : Cadre Politique de Réinstallation des Populations

CRA : Chambre Régionale d'Agriculture

CSCRP : Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté

CT : Collectivités Territoriales

CTI : Comité Technique Interministériel

DNA : Direction Nationale de l’Agriculture

DNACPN : Direction Nationale de l’Assainissement, et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances

DNDC : Direction Nationale des Domaines et du Cadastre

DNEF : Direction Nationale des Eaux et Forêts

DNGR : Direction Nationale du Génie Rural

DNH : Direction Nationale de l’Hydraulique

DRA : Direction Régionale de l’Agriculture

DRACPN : Direction Régionale de l’Assainissement, et du Contrôle des Pollutions et des

Nuisances

DREF : Direction Régionale des Eaux et Forêts

DRPIA : Direction Régionale de la production et de l’Industrie Animales

EAF : Exploitations Agricoles Familiales

EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

FCFA : Francs CFA

LCV : Laboratoire Central Vétérinaire

MA : Ministère de l’Agriculture

Page 6: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 6

MEADD Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable

MEE : Ministère de l’Energie et de l’EAU

NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique

NIES : Notice d’Impact Environnemental et Social

ODD : Objectifs de Développement Durable

ODP : Objectif de Développement du Projet

OHVN : Office de la Haute Vallée du Niger

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ON : Office du Niger

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OPA : Organisations Professionnelles Agricoles

OPIB : Office des Périmètres Irrigués de Baguinéda

OPV : Office de la Protection des Végétaux

ORS : Office Riz Ségou

PAG : Programme d’Action Global

PANA : Programme d’Action National pour l’Adaptation

PAR : Plan d'Action de Réinstallation

PARIIS : Projet d’Appui Région à l’Initiative pour l’irrigation au Sahel

PB : Procédures de la Banque

PB/PO : Procédure de la Banque/Politique Opérationnelle

PCDA : Projet de Diversification et de Compétitivité Agricoles

PDA : Politique de Développement Agricole

PDSEC : Programme de Développement Social, Economique et Culturel

PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale

PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale

PGPP : Plan de Gestion des Pestes et Pesticides

PIRT : Projet Inventaire des Ressources Terrestres

PMB : Projet du Moyen Bani

PNA : Politique Nationale de l’Assainissement

PNAE : Plan National d’Action Environnementale

PNIP : Programme National d’Irrigation de Proximité

PNISA : Plan National d’Investissement dans le Secteur Agricole

PNPE : Politique Nationale de Protection de l’Environnement

PPP : Partenariat Publique Privé

PTF : Partenaires Techniques et Financiers

PV : Procès-verbal

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SACPN : Service de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances

SAGI : Sociétés d’Aménagement et de Gestion de l’Irrigation

Page 7: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 7

SIIP : Sahel Irrigation Initiative Project

SSES : Spécialiste de Sauvegarde Environnementale et Sociale

TDR : Termes de Références

UCP : Unité de Coordination du Projet

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

ZIP : Zone d’Interventions Prioritaires

Page 8: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 8

1. RESUME EXECUTIF

Brève description du projet

Le forum de Haut Niveau sur l’irrigation tenu à Dakar le 31 octobre 2013 a réuni les Chefs d’Etat et de

gouvernement de six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) avec à

leurs côtés, les principales organisations d’intégration régionale (le CILSS, la CEDEAO, l’UEMOA), la

Banque Mondiale, la FAO et de plusieurs organisations et institutions internationales, interafricaines, bi

et multilatérales. Ce forum a abouti à une déclaration dite de Dakar adoptée par les six pays. L’objectif

de cette Déclaration est d’augmenter sensiblement les investissements en matière d’hydraulique

agricole pour passer de 400.000 hectares aujourd’hui à 1.000.000 d’hectares aménagées et

performants à l’horizon 2020.

Suite à la Conférence de Dakar, les six pays ont mis en place avec leurs partenaires techniques et

financiers et les acteurs de l’agriculture irriguée une Task Force pilotée par le CILSS, chargée d’instruire

un programme régional visant à appuyer les six États dans la réalisation des objectifs quantitatifs et

qualitatifs fixés à Dakar. Cette Task Force a entrepris de produire un document de cadre stratégique

fixant les orientations à suivre, un programme d’action global (PAG) comprenant toutes les actions

nécessaires à l’atteinte des objectifs de Dakar, et un document de projet régional visant à appuyer les

États dans la mise en œuvre du PAG. Ce projet régional intitulé « Projet d’Appui Régional à l’Initiative

pour l’Irrigation au Sahel – PARIIS » a obtenu du groupe de la Banque Mondiale une allocation de 173

millions de $US en vue de concevoir, de préparer et de mettre en œuvre les activités du projet.

Le PARIIS Mali, s’intègre parfaitement aux orientations de l’actuel CSCRP, pour la période 2012-2017,

document essentiel référence à moyen terme de la politique de développement du pays et le principal

référentiel pour l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) dans leurs appuis au Mali.

Aussi, le PARIIS Mali, est conforme à la vision à long terme du PNIP, qui émane de la volonté politique

du Gouvernement de mettre en valeur durablement l’important potentiel d’AHA disponible sur le

territoire national afin de répondre aux nombreuses sollicitations formulées par les acteurs à la base.

L’objectif de développement du PARIIS est de « améliorer la capacité des parties prenantes à

développer et gérer l’irrigation et d’accroitre les superficies irriguées en suivant une approche régionale

basée sur les « solutions » dans six pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et

Tchad) ». Cet objectif sera opérationnalisé à travers 3 composantes :

a) Modernisation du cadre institutionnel et de planification ;

b) Financement des solutions d’irrigation ; et

c) gestion de connaissances et coordination.

La Composante A: Modernisation du cadre institutionnel, contribuera directement au renforcement

institutionnel (agences d'irrigation, associations des usagers de l'eau, comités locaux, etc.) et à

l’amélioration des capacités en planification en élaborant des cadres institutionnels, des outils et des

procédures. Elle permettra également d'augmenter les capacités organisationnelles, de renforcer le

potentiel d'investissement en améliorant l'environnement général de la gestion de l'irrigation.

Page 9: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 9

La Composante B: Financement de solutions d'investissement dans l'irrigation contribuera directement

à augmenter les superficies irriguées grâce à des investissements dans la réhabilitation des périmètres

irrigués dégradés et le développement de nouveaux aménagements dans une approche axée sur les

résultats. Elle permettra également de renforcer les services liés aux chaines de valeur de l'agriculture

irriguée et de préparer la prochaine génération de projets d'irrigation en renforçant les mécanismes de

financement appropriés et un pipeline de projets prêts.

Enfin, la Composante C: Gestion des connaissances et coordination contribuera à l’ODP par la

capitalisation des connaissances, le renforcement de systèmes S&E solides et une coordination

efficace des activités du projet aux niveaux national et régional.

Les zones d’intervention du PARIIS Mali, sont les suivantes :

Portée nationale pour les activités des composantes A et C ;

les activités de la composante B, sont structurées en deux Zones d’Interventions Prioritaires (ZIP),

qui sont :

- Zone d’Intervention Prioritaire 1, elle couvre 4 Cercles des Régions de Koulikoro et Ségou,

entres les fleuves Bani et Niger : Sud du Cercle de Koulikoro, Cercle de Dioïla, Sud du Cercle de

Ségou et le Cercle de Barouéli ;

- Zone d’Intervention Prioritaire 2, qui couvre les zones Office du Niger et Office Riz Ségou.

Le budget du PARIIS MALI est de 19,7 milliards de FCFA.

Brève description des enjeux et risques environnementaux et sociaux majeurs/critiques des

zones potentielles d’implantation des sous-projets

Dans les zones d’intervention du projet, les enjeux et risques environnementaux et sociaux majeurs

portent essentiellement sur :

la problématique de l’articulation harmonieuse entre les systèmes de production dans les domaines

de l’agriculture et de l’élevage (prévention et gestion des conflits entre les différents utilisateurs des

ressources naturelles);

l’adaptation aux changements climatiques (lutte contre la désertification, gestion durable des terres,

etc.) ;

la maitrise de l’eau pour le développement de l’Agriculture irriguée ;

la gestion intégrée des ressources en eau (gestion rationnelle de l’eau en zone ON, prise en compte

du caractère partagée du fleuve Niger) ;

la maitrise des mouvements des populations dans la zone d’intervention du PARIIS ;

la prise en compte du genre dans un contexte de décentralisation.

Cadre juridique et institutionnel des évaluations environnementales et sociales

Le Mali dispose d’une législation spécifique aux évaluations environnementales. En effet, la Loi N° 01-

020 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et aux nuisances dans son article 3 dispose que les activités

susceptibles de porter atteinte à l'environnement et à la qualité du cadre de vie sont soumises à une

Page 10: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 10

autorisation préalable du ministre chargé de l'Environnement sur la base d'un rapport d'étude d'impact

sur l'environnement.

De façon spécifique, le Décret N°08-346 du 26 juin 2008 relatif à l’étude d’impact environnemental et

social, modifié par le Décret N°09-318 du 26 juin 2009 dans son article 5 précise que « les projets,

qu’ils soient publics ou privés, consistant en des travaux, des aménagements, des constructions ou

d’autres activités dans les domaines industriel, énergétique, agricole, minier, artisanal, commercial ou

de transport dont la réalisation est susceptible de porter atteinte à l’environnement sont soumis à une

Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) ou à une Notice d’Impact Environnemental et Social

(NIES) ».

Sur le plan institutionnel, le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement

Durable (MEADD), à travers la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et

Nuisances (DNACPN) est responsable de la procédure d’EIES et du suivi environnemental, telle

qu’édictée par la législation. Aussi , les Ministères de l’Agriculture et de l’Energie et de l’Eau (MA et

MEE), à travers la Direction Nationale du Génie Rural (DNGR) et la Direction Nationale de l’Hydraulique

(DNH) sont respectivement responsables de l’irrigation et de la gestion des ressources en eau.

Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale déclenchées

Conformément à sa nature, sa couverture géographique et ses impacts potentiels, le PARIIS est classé

en catégorie « A » et doit répondre aux exigences des politiques opérationnelles de sauvegarde

suivantes :

PO 4.01 Évaluation environnementale ;

PO 4.04 Habitats naturels ;

PO 4.09 Gestion des pestes

PO 4.11 Ressources culturelles physiques ;

PO 4.12 Réinstallation involontaire des personnes ;

PO 17.5 Diffusion de l’information

Le présent CGES fournit les mécanismes et outils pour permettre de satisfaire aux exigences desdites

politiques pendant la vie du projet. La conception et la gestion globale du projet sont en conformité

avec les exigences de la PO 7.50 sur la gestion des ressources en eau.

Impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels

Les impacts positifs sont les suivants :

Promotion de la bonne gouvernance du sous-secteur de l’irrigation ;

Promotion de l’agriculture durable ;

Contribution à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la zone d’intervention du

projet ;

Création des nouvelles opportunités d’accroissement de revenus (y compris au niveau des groupes

sensibles) ;

Réduction de l’exode rural ;

Page 11: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 11

Promotion et la diffusion de bonnes pratiques et des techniques et technologies agricoles

(intégration agriculture, élevage, pêche, et autres)

Renforcement des capacités des acteurs du PARIIS ;

Restauration des sols par le reboisement et autres activités de lutte contre l’érosion hydrique et la

désertification ; etc.

Impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels négatifs

Les impacts négatifs potentiels

Défrichement pour aménager les parcelles ;

Dégradation des sols par l’érosion et l’engorgement d’eau (salinisation et alcalisation) ;

Augmentation des maladies liées à l’eau et les IST/VIH/Sida ;

Conflits sociaux, surtout entre agriculteurs et éleveurs ;

Compétition dans l’utilisation de la ressource eau ;

Risques sanitaires liés à l’utilisation des pesticides ;

Risques d’accidents de circulation ;

Pollutions et nuisances (poussière, bruit, déchets et autres).

Mesures de gestion environnementale et sociale (à renseigner)

La mise en œuvre de l’évaluation environnementale et sociale devra commencera par un tri préliminaire

des activités des sous-projets (aménagement et réhabilitation des bas fonds, PIV, PPM, et la

construction des infrastructures d’accompagnement).

Ce tri s’effectuera en conformité avec les exigences environnementales et sociales de la Banque

mondiale et de la législation malienne.

Le processus de gestion environnementale et sociale s’articule au tour des étapes suivantes :

­ Etape 1: classification du sous-projet et détermination du type dévaluation environnementale ;

­ Étape 2: approbation de la classification ;

­ Étape 3: examen et approbation des rapports d’études (EIES ou NIES) ;

­ Étape 4: consultations publiques et diffusion ;

­ Étape 5: intégration des dispositions environnementales et sociales dans les Dossier d’appel d’offre ;

­ Étape 6 : Mise en œuvre des mesures environnementales et sociales ;

­ Étape 7: Supervision, Surveillance et Suivi environnemental et social.

Lors de la mise en œuvre des sous projets du PARIIS, le suivi inclura l’effectivité de la gestion des

mesures environnementales et sociales retenues dans le CGES. Les indicateurs ci-dessous sont

proposés à suivre dans le cadre de la mise en œuvre du CGES du PARIIS Mali :

­ Nombre de sous projets ayant fait l’objet d’une sélection environnementale et sociale ;

­ Nombre de sous-projet ayant fait l’objet d’une EIES avec PGES mis en œuvre ;

­ Nombre d’hectare reboisé après déboisement ;

­ Nombre de producteurs sensibilisés sur les mesures d’hygiène, de sécurité et les IST/VIH/SIDA ;

­ Nombre de personnes affectées par les activités du PARIIS-Mali ;

­ Autres.

Page 12: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 12

Procédure de gestion environnementale et sociale des sous-projets

Le processus décrit les différentes étapes à suivre, dès que le site de chaque sous-projet ou activité est

connu, en vue d’identifier les implications environnementales et sociales ainsi que les mesures

appropriées à mettre en œuvre, y compris les responsabilités institutionnelles. Il vise à s’assurer que le

tri environnemental est effectif, que les mesures d’atténuation sont bien identifiées et incorporées dans

le planning d’exécution des activités éligibles, et que le suivi et le rapportage de la mise en œuvre des

mesures sont effectifs.

Renforcement de capacités des principaux acteurs impliqués dans la mise en œuvre du CGES

Le renforcement des capacités inclut les actions suivantes :

Formation dans le domaine de la gestion environnementale et sociale, la santé et sécurité au travail ;

Information et sensibilisation des collectivités et des populations dans la zone du PARIIS sur le

CGES, les enjeux environnementaux et sociaux du projet ;

Formation sur la gestion des ressources en eau et en terre, etc.

Arrangement institutionnel, rôles et responsabilités pour la mise en œuvre du PCGES

Le mécanisme institutionnel de suivi environnemental et social du projet sera assuré ainsi que suit :

la supervision des activités par UCP du PARIIS à travers le Spécialiste de sauvegarde

environnementale et sociale et les Chargés environnement et social (CES) des opérateurs et

organisations privés ;

la surveillance (suivi interne de proximité) de l’exécution des mesures environnementales du projet

sera assurée par le Spécialiste de sauvegarde environnementale et sociale, les CES des opérateurs

et organisations privés ;

le suivi externe du respect des PGES est de la responsabilité régalienne de la DNACPN à travers un

protocole de partenariat entre elle et le PARIIS. Ce partenariat se manifestera aussi par la

désignation d’un responsable (point focal) PARIIS au sein de la DNACPN. Pour atteindre les

objectifs de suivi externe elle aura la possibilité de se faire appuyer par certaines directions

techniques du secteur du développement rural (DNGR, DNA, DNEF, autres);

l’audit de mise en œuvre du PGES tel que prescrit par la réglementation malienne, et l’évaluation

finale seront effectués par des Consultants indépendants à la fin du projet.

Comité de pilotage du projet : Il aura pour mission d’orienter et de superviser la mise en œuvre du

projet. Plus spécifiquement, il examinera les Plans de Travail et les Budgets Annuels (PTBA)

proposés par la Coordination du Projet ainsi que les rapports de l'état d'avancement de la mise en

œuvre des activités du projet et du bilan de la période écoulée. Le CP assure la cohérence entre les

activités du Projet et celles similaires financées par le Gouvernement et d'autres partenaires.

Mairie : la collectivité territoriale aura en charge la sensibilisation des populations des sites des sous

projets et aussi les activités de mobilisation sociale pour la mise en œuvre des activités du CGES du

PARIIS Mali.

Page 13: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 13

Associations de producteurs bénéficiaires : auront en charge l’information et la sensibilisation des

membres et des populations locales sur les enjeux environnementaux et sociaux des activités du

PARIIS Mali en ce qui concerne les sous projets de leurs zones d’actions.

Cout prévisionnel pour la mise en œuvre du CGES

Le coût de la mise en œuvre des mesures est estimé à TROIS CENT CINQUANTE MILLIONS (350 000

000) de FCFA (soit environ 700 000 USD) qui sera intégré dans le coût du PARIIS.

Consultation des parties prenantes

Le présent CGES a fait l’objet de séances de concertation publique dans les Région de Koulikoro et

Ségou, et aussi dans les Cercles de Koulikoro, Dioïla, Barouéli et Ségou. L’objectif général était

d’identifier et de recueillir les points de vue (préoccupations, besoins, attentes, craintes, etc.) de

certaines parties prenantes vis-à-vis du projet.

Les concertations publiques ont été effectuées pendant les mois de juillet et aout 2016. Elles ont

enregistrée la participation l’Administration (Gouverneur, Préfet et sous-préfet), des services techniques

(Services locaux du Génie rural, de l’Assainissement, de l’Agriculture, des Eaux et Forêt, de la Pêche

de l’Élevage et autres), élus locaux (conseils régional, de cercle, de commune), les producteurs locaux

et organisations professionnelles des exploitants (APCAM, CAFO, jeunes ruraux, femmes rurales,

éleveur et autres), susceptibles d’être impliqués dans la mise en œuvre du projet.

Page 14: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 14

2. EXECUTIVE SUMMARY

PROJECT CONTEXT AND OBJECTIVES

The high level forum on irrigation held in Dakar on October 31, 2013 brought together three categories

of participants as follows:

Heads of State and Governments from six Sahelian countries (Burkina Faso, Mali, Mauritania,

Niger, Senegal and Tchad);

Major regional integration organizations (CILSS, ECOWAS, WAEMU); and

Several international, inter-African, bilateral and multilateral organizations, e.g., World Bank,

FAO, etc.

This forum led to a declaration called the “DAKAR DECLARATION” that was adopted by all 6 Sahelian

countries. The objective of the DECLARATION was to significantly boost investment in hydraulic

agriculture, so as to increase developed and exploited hectares from 400,000 to 1,000,000 by 2020.

Following the Dakar Conference, the six Sahelian countries, along with their technical and financial

partners, and irrigated agriculture stakeholders, put in place a CILSS led Task Force. This Task Force

was assigned the directive to backstop a regional program, involving six Sahelian countries, in the

implementation of the quantitative and qualitative objectives set forth in Dakar. Subsequently, the Task

Force produced a strategic framework document specifying three outputs:

Guidelines to follow;

A Global Action Program (GAP), including all the activities required to achieve the Dakar stated

objectives; and

A regional project document to assist the six Sahelian Governments in the implementation of the

GAP.

This regional project entitled “Regional Support Project for the Sahel Irrigation Initiative Program”

received 173 million US dollars from the World Bank Group to design, organize and implement project

activities.

The Mali Sahel Regional Irrigation Initiative Support Project (SRIISP/PARIIS) easily fits into the

guidelines of the current Growth and Poverty Reduction Strategy Paper (GPRSP/CSCRP) for the 2012-

2017 period. This is the essential medium term reference document for Mali’s development policy, as

well as the principal reference document for all of Mali’s Technical and Financial Partners (TFP).

Additionally, SRIISP/PARIIS-Mali is consistent with the long term vision of the National Small Scale

Irrigation Program (NSSIP/PNIP). The NSSIP/PNIP is based on the political will of the Government to

sustainably develop the important potential of hydro-agricultural infrastructure throughout Mali.

Consequently the Government will be able to respond to numerous requests from grassroots

stakeholders for irrigation assistance.

Page 15: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 15

The development objective of SRIISP/PARIIS is to improve the capacity of stakeholders to develop and

manage irrigation and to increase irrigated acreage. This objective will be undertaken according to a

regional approach based on specified “solutions” agreed upon by the six Sahelian countries (Burkina

Faso, Mali, Mauritania, Niger, Senegal and Tchad). Additionally, this objective will be operationalized

through three components:

A. Modernization of the institutional and planning framework;

B. Funding of irrigation solutions; and

C. Knowledge management and coordination.

Component “A”, involving the modernization of the institutional and planning framework”, seeks to

strengthen the overall institutional capabilities (irrigation agencies, water users associations, local

committees, etc.). Further, component “A” plans to strengthen stakeholders’ planning capabilities. This

will be done through the development of institutional frameworks, tools and procedures. Lastly,

component “A” will also enhance organizational capabilities and reinforce investment potential. Thus,

this component will contribute overall to improved irrigation management.

Component “B”, which involves funding irrigation solutions, will directly contribute to increased irrigated

areas. Using a results approach, this effort will be implemented through investment in the rehabilitation

of degraded irrigated zones and the development of new lands. Further, component “B” will reinforce

services linked to value chains in irrigated agriculture. It will also prepare the next generation of irrigation

projects by (a) reinforcing appropriate financing mechanisms and by (b) accumulating a pipeline of

ready-to-go projects.

Component “C” involves knowledge management and coordination. This component will contribute to

the (a) Project Development Objective through the capitalization of knowledge, (b) monitoring and

evaluation systems reinforcement, and (c) efficient project activity coordination at both the national and

regional levels.

Mali’s SRIISP/PARIIS intervention zones are the following:

Components “A” and “C” activities are nationwide in scope;

Component “B” activities are organized in Priority Intervention Zones (PIZ/ZIP) as follows:

Priority Intervention Zone 1. This covers four administrative Subregions in the Koulikoro and

Ségou Regions that are located between the Bani and Niger Rivers. Specifically, this area

involves the southern zone of Koulikoro Subregion, Dioila Subregion, the southern zone of Ségou

Subregion, and Barouéli Subregion.

Priority Intervention Zone 2. This covers the Ségou “Office du Niger “and Office Riz zones.

The SRIISP/PARIIS estimated provisional budget is approximately 19, 5 “milliards de FCFA”.

Page 16: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 16

Brief description of the issues, environmental risks and major social criticisms of the potential

zones for sub-project establishment.

In the project intervention zones, the major environmental and social issues and risks concern primarily

the following:

The problem of harmoniously reconciling issues between the agricultural and animal production

systems (prevention and management of conflicts among different users of natural water

resources);

The adaptation to climatic change (struggle against desertification, sustainable land

management, etc. ;

The control of water for irrigated agriculture development;

The integrated management of water resources (rational management of water in the Office du

Niger zone and consideration of the shared nature of the Niger River which flows through several

countries);

The control of population movement in the SRIISP/PARIIS-Mali intervention zone; and

Gender sensitivity in a decentralization context.

Legal and Institutional Framework for Environmental and Social Evaluations

Mali has specific legislation for environmental evaluations. In fact, Law no. 01-020 dated 30 May, 2001

regarding pollution and nuisances, in Article 3, states that activities likely to harm or disturb the

environment and the quality of life require prior approval from the Minister of the Environmental Ministry.

This approval is based on an environmental impact study report.

Specifically, the June 26, 2008 Decree No. 08-346 regarding the environmental and social impact study

was modified by Decree No. 09-318 dated 26 June, 2009. In this modified Decree, Article 5 specifies

that “projects, public or private, involving improvements, construction or other activities in the industrial,

energy, agriculture, mining, artisanal, commercial or transport sectors, of which the achievements are

likely to harm the environment, are required to complete an Environmental and Social Impact

Assessment (ESIA) or an Environmental and Social Impact Notice (ESIN)”.

At the institutional level, the Ministry of the Environment, Sanitation, Pollution and Sustainable

Development, through the National Direction for Sanitation, Pollution and Nuisances Control, is

responsible for the Environmental and Social Impact Assessment, as well as all environmental

monitoring activities, as set forth by legislation. Additionally, at the institutional level, the Agriculture and

also the Water / Energy Ministries, working through the National Direction for Rural Engineering and the

National Direction for Hydraulics, are respectively responsible for irrigation and water resource

management.

World Bank Safeguard Compliance Policies

In accordance with its principles, its geographical coverage and its potential impacts, SRIISP/PARISS is

classified as category “A” and must comply with operational and safeguard policies, as follows:

Page 17: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 17

PO 4.01 Environmental evaluation;

PO 4.04 Natural habitats;

PO 4.09 Pest management;

PO 4.11 Physical cultural resources;

PO 4.12 Involuntary resettlement of people; and

PO 17.5 Information dissemination.

The Environmental and Social Management Framework (ESMF) provides mechanisms and tools for the

project to ensure compliance with specified requirements during the life of the project. The design and

overall management of the project are in compliance with the requirements of PO 7.50 regarding water

resource management.

Potential Positive Environmental and Social Impacts

The positive impacts are as follows:

Promotion of good governance of the irrigation subsector;

Promotion of sustainable agriculture;

Achievement of food and nutrition security in the project intervention zone;

Creation of new opportunities for income growth (including sensitive groups e.g., women and

youth) ;

Reduction of rural exodus;

Promotion and dissemination of good practices and skills, as well as agricultural technologies

including (crop/livestock/fisheries integration, etc.;

SRIISP/PARIIS stakeholders’ capacity building; and

Soil restoration for reforestation and other activities related to water erosion control and

desertification.

Potential Negative Environmental and Social Impacts

The potential negative impacts are as follows:

Clearing of land for development;

Soil degradation due to erosion and waterlogging (salinization and alkalinization);

Increase in diseases linked to water and STIs and HIV/AIDS;

Social conflicts, especially between farmers and herders;

Water resource use competition;

Health risks linked to pesticide use;

Road accident risks; and

Pollution and nuisances (dust, noise, waste, and other).

Page 18: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 18

Environmental and Social Management Measures

The implementation of the environmental and social evaluation should begin by a preliminary screening

of subproject activities (development and rehabilitation of lowlands, Village Irrigated Perimeters and

accompanying infrastructure construction). This screening will be carried out in compliance with the

environmental and social requirements of the World Bank and Malian legislation.

The environmental and social management process is comprised of the following steps:

Step 1. Subproject classification and determination of the environmental type;

Step 2. Classification approval;

Step 3. Examination and approval reports for the Environmental and Social Impact Study or for

the Environmental and Social Impact Notice;

Step 4. Public consultations and dissemination;

Step 5. Integration of environmental and social provisions in the tender documents;

Step 6. Implementation of the environmental and social measures; and

Step 7. Environmental and social supervision, (daily) activity surveillance and periodic monitoring

During the implementation of the SRIISP/PARIIS subprojects, monitoring will include the management

effectiveness of the environmental and social measures as listed in SRIISP/PARIIS Environmental and

Social Management Framework. The following indicators will be monitored during implementation:

Number of subprojects selected for Environmental and Social Impact Study, followed by the

implementation of Environmental and Social Management Framework;

Number of subprojects which were subject to an Environmental and Social Impact Study and

which were implemented according to an Environmental and Social Management Plan;

Number of hectares reforested after clearing;

Number of producers sensitized to hygiene, security and STIs/HIV/SIDA; and

Number of people affected by SRIIP/PARIIS activities.

Subproject Environmental and Social Management Procedures

The process describes the different steps to follow as soon as the site for each subproject or activity is

known. Thus, environmental and social implications can be identified, as well as appropriate measures

to be implemented, including institutional responsibilities.

The purpose of this process is to ensure that the environmental screening is effective, that the mitigation

measures are adequately identified and incorporated in the planning for implementation of eligible

activities, and that the monitoring and reporting of implementation measures is effective.

Page 19: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 19

Capacity Building for Principal Stakeholders Implicated in the Implementation of the

Environmental and Social Management Framework (ESMF)

Capacity building includes the following activities:

Training in environmental and social management and also work related health and security;

Information and outreach for local authorities and populations in the SRIISP/PARIIS zone

concerning the environmental and social issues of the project identified in Environmental and

Social Management Framework; and

Training in water and land resource management.

Institutional Arrangement and Roles and Responsibilities for the Implementation of the

Environmental and Social Management Framework Plan

The institutional mechanism for the environmental and social monitoring will be ensured by:

The supervision of activities will be ensured by the SRIISP/PARIIS Project Coordination Unit. This

Unit’s environmental and social safeguard specialist will work with the environmental and social

safeguard supervisors of private organizations and economic operators;

The oversight of the implementation of the project’s environmental actions will be ensured by the

(a) environmental and social safeguard Specialist and the (b) environmental and social safeguard

supervisors of private organizations;

The external monitoring for the compliance of the Environmental and Social Management Plan is

the responsibility of the Mali Government’s National Direction for Sanitation and the Control of

Pollution and Nuisances through a partnership protocol between itself and the SIIRSP/PARIIS.

This partnership will include the designation of a SRIISP/PARIIS focal point leader within Mali’s

National Direction for Sanitation and the Control of pollution and Nuisances. For external

monitoring results achievement this Government/partnership unit will be able to obtain support

from several rural development sector’s Technical Divisions (National Direction for Rural

Engineering, National Direction for Agriculture, and National Direction for Water and Forestry).

The audit for the implementation of the Environmental and Social Management Plan, as

stipulated by Malian legislation, as well as the final evaluation, will be carried out by independent

consultants at the end of the project.

Project steering committee. Its mission will be to orient and supervise project implementation.

Specifically, it will examine Work Plans and Annual Budgets proposed by the Project

Coordination Unit, as well as progress reports on project implementation activities. It will also

complete periodic reports. The Steering Committee will ensure the coherence between Project

activities and similar ones financed by the Malian Government and other development partners;

Page 20: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 20

Territorial Authority. It will be in charge of awareness raising of subproject site populations, and

also social mobilization activities involved in the implementation of the SRIISP/PARIIS-Mali’s

Environmental and Social Management Framework;

Producer beneficiaries associations. They will be in charge of information dissemination and

awareness raising of local populations on environmental and social issues as concerns

SRIISP/PARIIS-Mali activities for subprojects in their action zones.

Estimated Costs for Environmental and Social Management Framework Implementation

The cost for implementing projected measures is estimated to be three hundred fifty million (350 000

000) FCFA (approximately 700 000 $US). This sum will be incorporated into the SRIISP /PARIIS

budget.

Stakeholder Consultation

The current Environmental and Social Management Framework was presented and discussed in public

meetings in the KouliKoro and Ségou Regions and also in the Koulikoro, Dioila, Barouéli and Ségou

Subregions. The main objective of these public meetings was to identify and collect various viewpoints,

(issues, needs, concerns, expectations, etc.) of particular stakeholders regarding the Project.

These public meetings took place during July-August, 2016. Participating in these meetings were the

following people who potentially could be involved in the project’s implementation:

Government representatives (Governor, Prefect and Sub-prefect);

Members of technical services (rural engineering, sanitation, agriculture, water and forests,

fisheries, animal production, and others;

Locally elected officials (regional, subregional and municipality advisors);

Local producers (rural youth, rural women, animal producers and others); and

Professional operator organizations (Permanent Assembly of Agriculture Chambers,

Coordination of NGOs and women’s associations (CAFO), Rural Youth Association, Rural

Women Association, Animal Production Association).

Page 21: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 21

3. INTRODUCTION

Le forum de Haut Niveau sur l’irrigation tenu à Dakar le 31 octobre 2013 a réuni les Chefs d’Etat et de

gouvernement de six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) avec à

leurs côtés, les principales organisations d’intégration régionale (le CILSS, la CEDEAO, l’UEMOA), la

Banque Mondiale, la FAO et de plusieurs organisations et institutions internationales, interafricaines, bi

et multilatérales. Ce forum a abouti à une déclaration dite de Dakar adoptée par les six pays.

L’objectif de cette Déclaration est d’augmenter sensiblement les investissements en matière

d’hydraulique agricole pour passer de 400.000 hectares aujourd’hui à 1.000.000 d’hectares aménagées

et performants à l’horizon 2020.

Suite à la Conférence de Dakar, les six pays ont mis en place avec leurs partenaires techniques et

financiers et les acteurs de l’agriculture irriguée une Task Force pilotée par le CILSS, chargée d’instruire

un programme régional visant à appuyer les six États dans la réalisation des objectifs quantitatifs et

qualitatifs fixés à Dakar. La Banque Mondiale a soutenu les activités de la Task Force en mobilisant des

fonds du Water Partnership Program (WPP). La Task Force a entrepris de produire un document de

cadre stratégique fixant les orientations à suivre, un programme d’action global (PAG) comprenant

toutes les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs de Dakar, et un document de projet régional

visant à appuyer les États dans la mise en œuvre du PAG. Le projet régional intitulé « Projet d’Appui

Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel – PARIIS » a obtenu du groupe de la Banque Mondiale

une allocation de 173 millions de $US en vue de concevoir, de préparer et de mettre en œuvre les

activités du projet.

Le PARIIS devra être en conformité avec les règlementations environnementales des six pays

bénéficiaires et aussi avec les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque

mondiale. A cet effet, il devra réaliser les études sur le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

(CGES) du niveau national y compris le Cadre Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) et le

Cadre de Gestion de Pestes et Pesticides (CGPP) comme contribution à l’étude sous régionale. Il s’agit

également de faire une évaluation globale des coûts sachant que les différents sous projets feront

l’objet d’évaluation environnementale et sociale spécifique.

L’objectif de la présente étude est de contribuer à l’évaluation environnementale et sociale du PARIIS

–Mali et à la préparation du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du projet régional.

Il s’agit de façon plus spécifique de fournir les informations relatives au contexte national du Mali, qui

seront intégrées dans le CGES régional du Projet qui est en cours de préparation par le CILSS.

Le CGES mettra un accent particulier sur les informations suivantes :

l’environnement biophysique, la situation environnementale et sociale dans la zone d’intervention du

Projet, qui représente la ligne de base du PARIIS

le cadre politique, administratif et juridique en matière de gestion environnementale et d’évaluation

des impacts pertinents à la nature du projet ;

le mécanisme d’approbation des études d’impact environnemental du Mali ;

Page 22: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 22

les modalités d’un point de vue institutionnel pour la prise en considération des aspects

environnementaux dans la mise en œuvre des sous-projets/activités ;

l’évaluation des capacités institutionnelles des structures environnementales concernées et les

recommandations pour le renforcement de ces capacités.

Méthodologie pour le CGES

La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude a été basée sur une approche participative,

inclusive et interactive qui a permis d’impliquer l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par le

projet au niveau national et régional et local du pays.

L’approche méthodologique a permis de procéder :

une analyse bibliographique des textes légaux régissant la gestion de l’environnement au Mali, et les

directives de la Banque Mondiale en la matière ;

une description des objectifs et composantes;

une présentation des enjeux environnementaux et sociaux ;

une analyse des impacts génériques potentiels des concertations publiques dans les Régions de

Koulikoro et Ségou et ainsi que au niveau des Cercles de Dioïla et Barouéli.

Les informations collectées et analysées au cours de ces différentes étapes ont été agrégées dans le

présent document de rapport du CGES PARIIS Mali.

Dans le cadre de la formulation, le CGES d tiendra compte de l’organisation des investissements en

cinq (5) grands types de systèmes irrigués qui sont :

Type 1 : amélioration de la mobilisation des eaux pluviales (aménagements de submersion

contrôlée et bas-fonds) ;

Type 2 : irrigation individuelle de produits agricoles de haute valeur ajoutée (aménagements privés

de quelques ha à quelques centaines d’ha réalisés à titre individuel ou à titre d’entreprise) ;

Type 3 : aménagements de petite et moyenne irrigation gérés par les communautés villageoises

pour les besoins alimentaires des ménages et les marchés locaux (aménagement de moins de 100

ha exploités collectivement, réalisés sur financement extérieur à la collectivité, mais avec une

participation éventuelle de celle-ci) : périmètre irrigués villageois (PIV) et petits périmètres

maraichers (PPM) ;

Type 4 : modernisation et expansion des grands périmètres publics irrigués existants, notamment

rizicoles (aménagements de plus de 1000 ha, réalisés sur financement public, avec participation

éventuelle des bénéficiaires, exploités par un paysannat traditionnel, structuré en organisations de

producteurs) ;

Type 5 : irrigation à vocation commerciale (marchés nationaux ou d’exportation) fondée sur des

PPP. Superficies de quelques centaines à quelques milliers d’hectares. Aménagements réalisés et

financés par des entrepreneurs privés (agro-industriels), éventuellement sur la base d’infrastructures

structurantes réalisées sur financement public.

Page 23: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 23

4. BRÈVE DESCRIPTION DU PROJET, DES TYPES D’INVESTISSEMENTS ET DES SITES

POTENTIELS

Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel » (PARIIS – SIIP), a pour Objectif de

Développement de améliorer la capacité des parties prenantes à développer et gérer l’irrigation et

d’accroitre les superficies irriguées en suivant une approche régionale basée sur les « solutions » dans

six pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) .

Bénéficiaires du Projet

Les bénéficiaires du projet comprendront les agriculteurs qui bénéficieront directement des

investissements sélectionnés financés dans le cadre du projet et indirectement de la capacité accrue

des acteurs publics et privés pour offrir des services d'irrigation améliorés. Les autres bénéficiaires sont

les ministères de tutelle et leurs services déconcentrés, les instituts de formation et de recherche et

leurs étudiants, les opérateurs publics et privés impliqués dans le développement et la gestion de

l'irrigation, les cabinets de consultants et entreprises de construction, les investisseurs dans l’agro-

industrie, les fournisseurs d'équipements d'irrigation et les détaillants, et les organisations de

producteurs.

Le PARIIS concernera environ 76 000 ménages, soit environ 530 000 personnes. À travers les

interventions dans les aménagements d'irrigation, le projet bénéficiera directement à 60 760 ménages

agricoles, principalement l'agriculture de types 1, 2 et 3. En plus, il est supposé que pour chaque

ménage agricole, 0,25 emplois seraient créés en amont et en aval dans les chaînes de valeur, y

compris la fourniture d'intrants, la main-d'œuvre agricole non familiale, la transformation, la

commercialisation, la maintenance des équipements, etc. Les bénéficiaires seront également les clients

des fournisseurs de services qui offrent des services améliorés aux communautés locales.

Compte tenu de la composition des systèmes d'irrigation qui est prévu, environ 35 pour cent des

bénéficiaires directs des aménagements irrigués devraient être des femmes1. Le projet aura pour but de

pousser ce ratio à 45 pour cent en accordant une attention particulière à l'équilibre du genre dans toutes

les activités du projet.

Le projet est construit autour du concept de solution qui combine (i) les modèles institutionnels et les

dispositions organisationnelles pour le développement et la gestion du système; (ii) les mécanismes de

financement en utilisant une combinaison appropriée de dépenses publiques, d'équité, de contributions

en nature, de subventions intelligentes, de crédit et garanties; (iii) le bon choix et la bonne conception

de technologies adaptées et d’infrastructures connexes, et (iv) des parties prenantes qualifiées et

habilitées capables de mettre en œuvre les différentes composantes de la solution d'une manière

coordonnée. Se basant sur les expériences passées, l’approche innovante du projet devra promouvoir

1 Un grand nombre de Petits Périmètres Maraîchers est pris en compte dans les investissements et ils profiteront surtout aux femmes.

Une attention particulière sera accordée aux droits des femmes à la terre dans ces périmètres maraichers.

Page 24: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 24

des modèles d'irrigation éprouvées pour assurer l’appropriation effective et la reproduction des solutions

dans toute la région. Tout ce processus sera énormément facilité par l'organe chargé de la coordination

régionale (CILSS)

Les composantes et les activités du projet sont conçues pour contribuer aux différentes dimensions de

l'ODP. La Composante A: Modernisation du cadre institutionnel, contribuera directement au

renforcement institutionnel (agences d'irrigation, associations des usagers de l'eau, comités locaux,

etc.) et à l’amélioration des capacités en planification en élaborant des cadres institutionnels, des outils

et des procédures. Elle permettra également d'augmenter les capacités organisationnelles, de renforcer

le potentiel d'investissement en améliorant l'environnement général de la gestion de l'irrigation. La

Composante B: Financement de solutions d'investissement dans l'irrigation contribuera directement à

augmenter les superficies irriguées grâce à des investissements dans la réhabilitation des périmètres

irrigués dégradés et le développement de nouveaux aménagements dans une approche axée sur les

résultats. Elle permettra également de renforcer les services liés aux chaines de valeur de l'agriculture

irriguée et de préparer la prochaine génération de projets d'irrigation en renforçant les mécanismes de

financement appropriés et un pipeline de projets prêts. Enfin, la Composante C: Gestion des

connaissances et coordination contribuera à l’ODP par la capitalisation des connaissances, le

renforcement de systèmes S&E solides et une coordination efficace des activités du projet aux niveaux

national et régional.

L'ensemble du projet sera mis en œuvre à travers un processus itératif entre les trois composantes du

projet. L'environnement favorable et les outils de planification à renforcer au titre de la Composante A

ouvrira la voie à la mise en œuvre des investissements identifiés dans la Composante B. La

Composante B mettra en œuvre les solutions d'irrigation avec deux grands objectifs : (i) augmenter les

superficies irriguées réellement exploitables et l'intensité des cultures dans la région contribuant ainsi

directement aux indicateurs (a) à (c) de l’ODP et (ii) créer une dynamique suffisante autour des

solutions pour la mise à échelle de l'irrigation. La Composante C capitalisera les connaissances

générées par le projet et les diffusera de nouveau dans le PARIIS et d'autres projets d'irrigation. Pour

ce faire, une approche flexible est justifiée et le programme d'investissement au titre de la Composante

B sera revu chaque année au niveau régional et adapté aux besoins en évolution des pays sur la base

des enseignements tirés de la Composante C.

Le projet dans son ensemble va remodeler l'approche de développement de l'irrigation dans la région et

créer un environnement institutionnel propice à la mobilisation de financements par des effets de

convergence. Les résultats de la Composante A (outils, cadres et processus) profiteront à tous les

futurs investissements dans l'irrigation dans les six pays et devront assurer l'effet de levier qualitatif

attendu du projet, tel que mesuré par l'indicateur ODP (e). Toutes les trois composantes comprendront

des activités de renforcement des capacités à différents niveaux et contribueront à l'indicateur (d) de

l’ODP.

Toutes les activités seront mises en œuvre selon une approche harmonisée au niveau régional

encadrant leur mise en œuvre en vue d'accroître leur impact et assurer leur replicabilité d'un pays à

Page 25: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 25

l'autre. La coordination régionale veillera à ce que les six pays impliqués partagent leurs connaissances

de manière efficace et permettent de rationaliser les interventions dans les cadres stratégiques pour

éviter la duplication des efforts. A cet effet, le CILSS travaillera avec des institutions spécialisées au

niveau régional et des prestataires de services ci-après dénommés Partenaires Stratégiques.

Component A: Modernisation du cadre institutionnel

Le résultat attendu de la Composante A est un environnement institutionnel favorable et une

planification pour un bon développement de l'irrigation et une gestion saine dans les zones

d'intervention du projet et dans les pays du Sahel dans l’ensemble. Les principaux problèmes

structurels qui entravent le développement de l'irrigation se rapportent à (a) l'accès à la terre et les

droits sur les terres irriguées prévues et existantes; (b) la répartition équitable et la gestion efficace de

l'eau dans les systèmes d'irrigation et pour les utilisateurs externes des ressources en eau et

l'environnement; (c) la qualité des processus de planification et de mise en œuvre des investissements

et leur appropriation par les communautés locales (bénéficiaires); (d) la définition claire des rôles et

responsabilités et la capacité de les exercer; et (e) la disponibilité des mécanismes de financement

adaptés pour alimenter les investissements dans l'irrigation. La résolution de ces questions devra

profiter à la Composante B concernée par les investissements qui seront financés par le projet et au

pays (niveau national) dans son ensemble. Le degré de changement nécessaire varie d'un pays à

l'autre, même si les constituants d'un environnement favorable sont les mêmes. Dans tous les pays,

toutes les catégories de parties prenantes seront ciblées, y compris les agriculteurs, les services

gouvernementaux, les cabinets-conseil et entreprises de construction, les entreprises publiques

d'irrigation (appelées SAGI2), et les fournisseurs de biens et services utilisés pour l'irrigation.

La Composante A abordera les questions structurelles par un mélange d'activités spécifiques au

pays soutenues par des interventions au niveau régional. Les activités au niveau des pays au titre

de la Composante A intégreront un mélange de renforcement institutionnel aux niveaux national et

communal, le renforcement des capacités aux niveaux du village ou du sous-bassin dans la zone

d'intervention du projet (PIA) pour la gestion des terres et de l'eau, la planification participative et les

services financiers. Les activités, ajustées à chaque type d'irrigation, seront les suivantes:

(a) L’amélioration du processus d'accès et de sécurisation foncière et de l'eau aux agriculteurs

dans les périmètres irrigués de façon transparente et équitable à travers:

(i) l'adoption, la diffusion et la mise en œuvre d'outils sur les terres irriguées sécurisant le

producteur;

(ii) l’adoption d'un processus officiel pour accéder à l'eau conforme à l’approche de la Gestion

Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et le renforcement des organes3locaux de gestion

des ressources en eau;

Page 26: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 26

(iii) la promotion d'un cadre juridique pour les Organisations des Usagers de l’Eau d’Irrigation

(IWUO) et l’élaboration d’outils de formation et de gestion connexes afin de leur permettre

d'assurer une répartition équitable de l'eau d'irrigation ;

(b) Une meilleure coordination de la planification et du processus d'investissement sur la base de

données et d’analyses fiables à travers :

(i) une meilleure prise en compte des besoins de la communauté dans le processus de revue

des politiques et la planification des investissements du secteur de l'irrigation,

(ii) la collecte et l'analyse des données pour informer le processus de revue des politiques et

la planification des investissements au niveau national;

(iii) la coordination intersectorielle dans le processus de planification des investissements ;

(c) la définition claire des mandats, des fonctions et responsabilités des parties prenantes pour le

développement et la gestion des aménagements hydro-agricoles dans un cadre unifié par :

(i) l’appui institutionnel pour renforcer les capacités des principaux acteurs dans la mise en

œuvre de solutions d'irrigation;

(ii) la mise en place de manuels de mise en œuvre des solutions d'irrigation;

(iii) l'établissement de plans de développement des capacités pour l'adoption de solutions

d'irrigation;

(iv) des mécanismes de financement durables pour le développement de solutions d'irrigation.

Pour chacune de ces lignes d'activités, le projet entreprendra de (i) préparer des outils et des directives

(techniques, contractuelles, organisationnelles, juridiques); (ii) fournir des services de renforcement des

capacités; (iii) fournir une assistance technique pour le renforcement des institutions par le biais des

Partenaires stratégiques du CILSS; (iv) financer des échanges d'expérience, la communication et le

plaidoyer; (v) développer et promouvoir l'utilisation des outils TIC; (vi) mener des études spécifiques

telle que la revue ciblée des dépenses publiques et l’évaluation de l'impact économique et fiscal. Le

projet complètera et rendra opérationnelle la modernisation institutionnelle en cours au sein des

agences4 d’irrigation et dans les organisations faitières de producteurs.

Au niveau local, les activités comprendront un appui aux organes locaux de gestion des terres et des

ressources en eau, aux structures locales de planification et de coordination dans les communes,

villages ou sous-bassins dans le PIA. Pour assurer un suivi approprié de ces activités, le projet

financera les services déconcentrés de l'Etat et des organisations professionnelles telles que les

Chambres d'Agriculture pour entreprendre ce rôle de suivi et fournir des services en conseils dans le

cadre d’accords basés sur les résultats. Au niveau régional, le CILSS fournira l’assistance technique,

préparera les outils de plaidoyer pour les ministères de tutelle pour la mobilisation du budget nécessaire

pour opérationnaliser le cadre institutionnel sectoriel.

The World Bank is currently supporting through IPF or DPO four out of the sixteen existing agencies in the six countries.

Page 27: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 27

Concernant le financement de l'irrigation, les pays développeront les facilités existantes telles que la

facilité de refinancement pour permettre l'accès des institutions de micro-finance rurales aux ressources

de prêt et faciliter l'accès aux fonds décentralisés comme FISAN du Niger (Fonds d'Investissement pour

la Sécurité Alimentaire et la Nutrition) pour la gestion des biens communaux. Le CILSS devra (i) réaliser

un inventaire de l'offre de services financiers ruraux innovants centrés sur le crédit à moyen terme; (ii)

soutenir la conception de nouveaux produits financiers basés sur les meilleures pratiques régionales; et

(iii) soutenir des tests pilotes et analyser la faisabilité de mise à échelle.

Composante B: Financement des solutions d’investissement en matière d’irrigation

Cette composante constituera un élément clé dans la stratégie globale de renforcement des capacités

en permettant une application directe du renforcement des connaissances et des institutions dans le

cadre des Composantes A et C à travers la génération d'une rétroaction à partir de la mise en œuvre

sur le terrain selon une approche d'apprentissage par la pratique. L'objectif stratégique de la

Composante B est d'élaborer des solutions d'irrigation pour chacun des cinq types de systèmes

d'irrigation et de les mettre en œuvre à grande échelle dans le cadre du PIA de sorte à démontrer leur

potentiel de mise à l'échelle. Les activités d'investissement dans le cadre de la Composante B seront

sélectionnées à la suite d'une évaluation des forces et des besoins des six pays afin de maximiser l'effet

d'entrainement de l'apprentissage mutuel entre ces pays. Un pays qui possède des solutions éprouvées

les utilisera pour la formation des parties prenantes des autres pays – notamment les opérateurs sur le

terrain – dans leur mise en œuvre.

La Composante C a trois objectifs: (a) recueillir, produire et diffuser des informations utiles sur le

sous-secteur de l'irrigation, (b) permettre aux acteurs de l'irrigation de communiquer les uns avec les

autres autour des solutions, et (c) permettre une coordination efficiente des activités du projet. Ce

passera par la mise en place d'une plateforme de connaissances et d'échange régionale durable

associée à un système d'information ainsi que par des activités ciblées de recherche-action.

La gestion des connaissances sera pilotée par le CILSS avec l'appui de ses partenaires

stratégiques afin que la plateforme de connaissances (notamment le système d'information, le portail

d'accès à l'information, les mécanismes de communication et d'échange orientés réseau) réponde à la

diversité des besoins des différentes parties prenantes dans les six pays. Le système d'information

couvrira essentiellement: (a) une base de données de renseignements organisée, qui décrira les

principales caractéristiques des secteurs de l'irrigation; (b) les solutions d'irrigation, notamment les outils

TIC pratiques basés sur le principe devant être utilisés par les praticiens; (c) des informations

descriptives contextuelles (territoires, tendances du marché, démographie...), qui seront

continuellement enrichies et viendront essentiellement de l'extérieur. Cela permettra aux parties

prenantes de planifier et d'appliquer des solutions dans les territoires. Le système de gestion des

connaissances sera basé sur une plateforme régionale partagée administrée par le CILSS, à laquelle

des modules spécifiques seront ajoutés et dont l'accès sera réservé à des organismes désignés dans

les pays respectifs. Ces modules dépendront des besoins opérationnels des pays et l'expérience

Page 28: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 28

relative à certains d'entre eux sera utilisée au profit des autres5. Le système assurera la durabilité de

l'information générée par le projet à travers l'ancrage des systèmes d'information du projet au sein

d'institutions bien établies dans les pays.

L'implication des parties prenantes dans la génération, le partage et l'utilisation de

connaissances sera une caractéristique essentielle du système de connaissances. Les groupes

de travail sur les solutions d'irrigation seront mis en place aussi bien au plan national ; les partenaires

stratégiques du CILSS joueront un rôle fondamental dans la facilitation de ces groupes de travail et

l'assistance dans leur travail. Les membres des groupes de travail bénéficieront d'un budget

uniquement pour la prise en charge des frais de participation dans le but d'attirer les ingénieurs et les

techniciens issus de cabinets de consultants) et, en cas de nécessité, afin qu'ils puissent réunir les

connaissances et les informations sur les sujets dont ils ont la charge. La production du groupe de

travail sera en principe publique et intégrée dans le support d'information relatif aux solutions. Les

groupes de travail seront autorisés à utiliser des espaces virtuels pour promouvoir le partage de

connaissances entre les parties prenantes. Ils mettront au point, partageront et assureront la gestion

des produits de connaissances (KP) à l'aide d'activités appropriées notamment les outils TIC, les

forums de discussion, des ateliers régionaux, des activités d'analyse comparative, et des ressources

pour la capitalisation et la diffusion de bonnes pratiques et les liens entre recherche et développement.

La plateforme et ses modes d'accès seront conçus pour lever les contraintes cognitives actuelles de

faible accès aux connaissances, de faible sensibilisation dont l'une est réellement utile, et pour éviter le

gaspillage de celle réellement utile. À cet égard, l'utilisation d'outils TIC innovants permettra d'assurer

des retombées pour les bénéficiaires finaux.

Des produits de connaissances axés sur des solutions seront conçus pour servir de support de

formation en collaboration avec les institutions de formation existantes. En coordination avec les

projets d'éducation en cours6 dans les pays cibles et l'apprentissage auprès des programmes régionaux

de connaissances (tels que le PPAAO abrité par le CORAF), le projet financera la conception de

supports de formation bien adaptés pour assurer une adhésion locale aux solutions d'irrigation (certains

mettant l'accent sur l'utilisation des langues locales). Des outils de diffusion innovants notamment une

vidéo projection de documentaires au niveau villageois seront utilisés pour mobiliser les acteurs, afin

de stimuler les discussions et accélérer le processus d'acquisition de connaissances. Parmi les

activités spécifiques figurent: (a) le renforcement du rôle des centres de formation ruraux en matière de

diffusion des bonnes pratiques et des expériences dans le domaine de l'irrigation; (b) la mise au point

de supports bien conçus pour la diffusion des solutions d'irrigation identifiées.

5 Les organismes d’irrigation publique seront les principaux utilisateurs et certains (Tchad, Mauritanie, Niger) bénéficieront de l'expérience

des autres (Sénégal, Mali).

6 Il s'agit notamment du projet régional du Centre africain d'Excellence (ACE) et des institutions spécialisées du PPAAO.

Page 29: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 29

Le projet financera la recherche-action en matière d'irrigation axée sur les besoins en mettant un

accent particulier sur les thèmes pertinents pour de nombreux pays et qui favorisent la mise en

œuvre des solutions. La recherche sera principalement axée sur les aspects les plus délicats des

solutions telles que le changement de comportement favorisant l'application des règles collectives dans

les projets d'irrigation ou les moyens de réaliser des enquêtes socioéconomiques qui éclairent les

études techniques. Quelques thèmes techniques ont été identifiés par de nombreux pays tels que la

performance des infrastructures d'irrigation au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. La

plupart des activités de recherche seront financées à travers un Fonds compétitif de recherche qui sera

mis en place selon le modèle du fonds existant géré par le CORAF et financé par le PPAAO. En outre,

le SIIP financera la recherche par les étudiants (maîtrise essentiellement), dont une partie sera en

relation directe avec les investissements qui seront financés par le projet.

La Composante C fournira au CILSS et aux pays les ressources et les méthodes visant à assurer

de manière efficiente la coordination du projet et à mener la sensibilisation et la communication

stratégique autour de la mise en œuvre des solutions et la mobilisation des ressources pour le

secteur de l'irrigation. Le projet financera la coordination au niveau régional et national, notamment

les questions fiduciaires, la planification, et le suivi des mesures d'atténuation des sauvegardes. Cela

comprend des outils de gestion et la mise en place tant au niveau régional que national d'un système

de Suivi et Évaluation lié au système d'information décrit ci-dessus. Le CILSS supervisera le travail des

partenaires stratégiques tel que défini dans les accords axés sur la performance. Enfin, une proportion

importante des ressources régionales sera allouée à la communication stratégique à l'endroit des

bailleurs de fonds intervenant dans le domaine de l'irrigation, en vue de rationnaliser et

d'institutionnaliser les solutions et de mettre en commun les ressources additionnelles au profit des

investissements dans le secteur.

Zones d’intervention du PARIIS Mali, le ciblage géographique des activités du PARIIS est le suivant :

Composantes A et C : les activités des composantes A et C sont d’une portée nationale ;

Les activités de la composante B, sont structurées en deux Zones d’Intervention Prioritaires (ZIP),

qui sont :

- Zone d’Intervention Prioritaire 1, elle couvre 4 Cercles des Régions de Koulikoro et Ségou,

entres les fleuves Bani et Niger : Sud du Cercle de Koulikoro, Cercle de Dioïla, Sud du Cercle de

Ségou et le Cercle de Barouéli ;

- Zone d’Intervention Prioritaire 2, qui couvre les zones Office du Niger et Office Riz Ségou.

Page 30: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 30

Figure n°01 : Carte de la zone d’intervention du PARIIS Mali

Budget du PARIIS Mali, l’estimation provisoire du budget par composante est donnée dans le tableau

ci-dessous avec deux hypothèses de taux de change. À ce budget devront s’ajouter les fonds de

contrepartie pour la prise en charge de dépenses ne pouvant pas être prises en compte sur les

ressources de l’IDA (ex : indemnités complémentaires à verser aux fonctionnaires de l’État en charge

du projet, compensations à verser aux personnes déplacées). Les contributions des bénéficiaires aux

investissements sont estimées à près d’un milliard de FCFA.

Tableau n°01 : Estimation budgétaire du PARIIS Mali.

SOURCE DE FINANCEMENT COUT DU PROJET (DOLLAR EU) %

IDA 25 000 000 75,9

Budget National 7 207 000 21,9

Bénéficiaires 739 000 2,2

Total 32 946 000 100

Source : PAD PARIIS Mali, Draft du 10 11 2016

Page 31: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 31

5. CONTEXTE NATIONAL

Le Mali est un pays enclavé d’Afrique de l’Ouest couvrant une superficie d’environ 1 241 248 km2. Situé

entre les 10ème et 25ème parallèles de latitude Nord, les 2/3 du pays sont arides et semi désertiques et

environ 41 pour cent de la superficie du pays font partie du Sahara. Le Mali partage plus de 7 000 km

de frontières avec sept pays limitrophes: l’Algérie au nord, le Niger à l’est, le Burkina Faso et la Côte

d’Ivoire au sud, la Guinée au sud-ouest, le Sénégal à l’ouest, et la Mauritanie à l’ouest et au nord-ouest.

Il existe au Mali, dix régions administratives érigées en collectivités territoriales. Dans chaque région

existent des collectivités territoriales (au total 703). La capitale Bamako, est organisée en district avec

six communes.

La zone d’intervention du projet PARIIS se situe essentiellement dans les régions de Koulikoro et de

Ségou.

Figure n°02 : Carte des zones d’intervention du PARIIS Mali

Page 32: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 32

a. Situation environnementale et sociale dans la zone d’intervention du Projet dans le Pays

a.1 Région de Koulikoro

Population

Située au centre ouest du Mali, la Région de Koulikoro couvre une superficie de 90.210 Km2 avec une

population estimée à 2 418 305 habitants selon les résultats du Recensement Général de la Population

et de l’Habitat (RGPH) de 2009. Sa densité est de 26,81 habitants au km².

Elle s’allonge du Nord au Sud sur 445 km et d’ouest en est sur 340 km. Elle est limitée au Nord par la

Mauritanie, à l’Est par la Région de Ségou et celle de Kayes à l’Ouest, au Sud-Ouest par la Guinée, au

Sud par la Région de Sikasso (Schéma Régional d’aménagement du territoire).

Relief

La Région de Koulikoro est un vaste plateau accidenté, constitué de roches cristallines et de roches

gréseuses, tout l’ensemble recouvert par endroits de la latérite et du sable. Il n’y a pas de hauts reliefs.

Les Monts Mandingues constituent l’essentiel des hauteurs orientées du Sud au Nord. Ils s’allongent

sur 150 km en balayant la Région d’est en ouest. Leur altitude décroît progressivement de la frontière

guinéenne à la Commune Rurale de Sirakorola (Cercle de Koulikoro) où disparaissent les derniers

chaînons (Schéma Régional d’Aménagement du Territoire de Koulikoro, 2011).

Climat

La Région s’étend entièrement dans la zone tropicale marquée par l’alternance d’une saison de pluies

(mai à Octobre) et d’une saison sèche (novembre à avril).

Les températures les plus hautes (40°C) s’observent entre mars et juin et les plus basses entre

décembre et février (Schéma Régional d’Aménagement du Territoire de Koulikoro, 2011).

Un véritable contraste existe entre le Sud humide et luxuriant (Cercle de Kangaba) et le Nord pré

désertique avec son sable fin et mauve.

En effet, la Région couvre du Nord au Sud différentes zones climatiques :

La zone sahélienne délimitée par les isohyètes 150 et 550 mm ;

La zone soudanienne entre les isohyètes 550 et 1 150 mm ;

La zone pré guinéenne où les pluies sont supérieures à 1 150 mm d’eau par an.

La région de Koulikoro s’étend sur quatre zones bioclimatiques : sahélienne sud, soudanienne nord,

soudanienne sud et pré guinéenne qui se répartissent les régions naturelles du Hodh (Bas Kaarta et

Tyemandali), du plateau Mandingue, du plateau de Koutiala, du Haut Baní Niger et du Delta Central

Nigérien.

Végétation

La Région est caractérisée par un large éventail de formations végétales qui varient du Nord au Sud en

fonction des sols et de la pluviométrie. Elles vont de la forêt claire (zone soudano guinéenne) à la

savane arbustive ou steppe (zone saharienne) en passant par des forêts galeries.

Les indices climatiques de la région (climat subdésertique avec 200 à 400 mm et le climat tropical allant

de 400 à 1200 mm) expliquent l’existence de plusieurs formations végétales : les différentes savanes

Page 33: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 33

(savanes herbeuse – arbustive -boisée- arborée), des forêts claires, des forêts ripicoles, des galeries

forestières et même la forêt dense dans l’extrême Sud. A l’intérieur de ces formations, les compositions

floristiques et fauniques (espèces végétales et animales) sont très variées en qualité et en quantité. 2.1.

Les ressources forestières : Le domaine forestier protégé est très vaste et contrasté du point de vue

agro-climatique, Ce zonage se caractérise par une variation et une répartition de la flore et de la faune

du Nord au Sud de la région (adaptation écologique oblige).

Sols / Hydrographie

Selon le Projet Inventaire des Ressources Terrestres (PIRT), les différents types de sols dans la région

sont caractérisés dans leur majorité par leur pauvreté, leur acidité et leur instabilité structurale.

La Région de Koulikoro est arrosée par six cours d’eau dont un fleuve (Schéma Régional

d’Aménagement du Territoire de Koulikoro, 2011).

Le Niger avec 4 200 km de long dont 250 km dans la Région de Koulikoro soit 14 % il dessert les

cercles de Kangaba, Kati, et Koulikoro ;

Le Baoulé avec 842 km de long dont 120 km dans la Région de Koulikoro, en passant par le cercle

de Kolokani et de Kati ;

Le Sankarani un affluent du fleuve Niger qui dans sa vallée se voit construit le barrage de Sélingué

avec 500 km de long dont 40 km dans la Région ;

Le Bagoé, il traverse la commune de Kéréla dans le cercle de Dioila sur une longueur de 150 Km et

trace la limite naturelle entre la région de Koulikoro et celle de Sikasso.

Le Baní, affluent principal du fleuve Niger sert de limite naturelle entre la région de Koulikoro et celle

de Ségou, il traverse la commune de Diébé dans le cercle de Dioila sur une distance de 20 Km pour

rejoindre Dounan dans le cercle de Bla région de Ségou ;

Le Banifing long de 70 Km dans la région dessert le cercle de Dioila pour se jeter dans le Baoulé à

Zorokoro.

Parmi eux, seuls les cours d’eau du Niger, du Baoulé et du Sankarani constituent des sources

permanentes.

Les autres sont saisonnières et ne gardent l’eau de façon permanente que de juin à mars avec des

variations selon la pluviométrie.

Le lac Wégna est le seul de la région. Il est situé au nord-est dans le cercle de Kolokani.

Les ressources en eaux souterraines constituent un potentiel important mais très peu mis en valeur.

Agriculture L’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière avec plus de 80% de population constituent

la principale activité économique de la Région. Ce secteur dans son ensemble est tributaire des aléas

climatiques. L’encadrement du monde rural est assuré par des services et des projets comme l’OHVN,

la CMDT, certaines ONG qui visent à promouvoir le développement du monde rural par l’encadrement,

la formation et l’organisation des paysans. Les principales productions sont les céréales : le sorgho, le

mil, le maïs et le riz.

Page 34: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 34

Aux cultures céréalières s’ajoutent les légumineuses alimentaires (arachide, niébé et wouandzou) et les

cultures commerciales (coton, sésame, le pourghère, etc.).

Le maraîchage est très développé surtout dans les cercles de Kolokani et Kati.

L’arboriculture est surtout développée dans le sud de la Région. Ces deux dernières activités sont

importantes et jouent un rôle double de consommation et commercialisation pour l’apport monétaire.

Élevage

L’élevage, est de type extensif. Il contribue toutefois à l’atteinte de sécurité alimentaire à travers la

production de viande, de lait, d’œufs. Par intégration à l’agriculture l’élevage contribue à l’augmentation

et la productivité agricole (culture attelée, fertilisation des sols). Comme les cultures commerciales

l’élevage est aussi important car par sa contribution à l’accroissement des revenus, à l’emploi et à

l’épargne.

En 2007 le cheptel était estimé à 1 163 560 bovins, 1 012 780 ovins, 1 364 160 caprins et 3 399 860

volailles. Ce qui classe la Région au 4ème rang en effectif bovin et 3ème rang en effectif ovins/caprins

(Schéma Régional d’Aménagement du Territoire de Koulikoro, 2011).

Pêche

Cette activité est surtout pratiquée par les Bozos et Somonos le long du fleuve Niger. Les structures en

charge de cette activité sont en train d’organiser ces pêcheurs en association et conseil de pêche pour

un meilleur suivi des intervenants de la filière (permis de pêche…). Au cours de l’année 2008 les mises

à terre sur les débarcadères contrôlés sont de l »ordre de 318 Tonnes 420 Kg de poisson (Schéma

Régional d’Aménagement du Territoire de Koulikoro, 2011). Etant donné que le poisson constitue un

des aliments le plus riche en protéine, élément indispensable à la croissance, sa prise en compte pour

la complémentarité de la sécurité alimentaire est indispensable.

Secteur industriel

Koulikoro est l’une des principales régions industrielles du Mali. Elle dispose d’un tissu industriel

relativement étoffé avec la présence, en 2009, de 55 unités industrielles. Le cercle de Kati regroupe

60,3% des unités industrielles, alors que les cercles de Koulikoro, Dioila et Banamba comptent,

respectivement, 20,7%, 10,3% et 6,9% des industries régionales (Schéma Régional d’Aménagement du

Territoire de Koulikoro, 2011). Le cercle de Kangaba compte une seule unité industrielle. Les cercles de

Kolokani et de Nara ne disposent d’aucune industrie.

L’agro-alimentaire est le principal secteur de l’industrie régionale, il concentre 60,3% des unités

industrielles. Celles-ci sont constituées de boulangeries, de brasseries, d’unités de production d’eau

minérale, d’une compagnie de produits alimentaires et d’unités de transformation de produits agricoles

(céréales, beurre de karité, fruits et légumes). Ce sous-secteur est fortement dépendant de la

production agricole pour son approvisionnement.

Principaux enjeux liés au secteur primaire

L’articulation harmonieuse entre agriculture et élevage constitue un enjeu majeur d’autant que les

risques de conflits entre paysans et transhumants sont réels du fait des problèmes liés à l’absence de

délimitation des couloirs de passage du bétail et la divagation des animaux dans les champs. La

Page 35: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 35

réussite de cette complémentarité entre ces deux activités et la valorisation de la pêche permettront

d’améliorer les revenus des ruraux et de lutter contre la pauvreté. La proximité de la capitale, Bamako,

constitue pour la région de Koulikoro une opportunité importante pour l’écoulement des productions du

secteur primaire.

a.2. Région de Ségou

Population

Située au centre du Mali, la région de Ségou a une superficie de 64 947 km² (environ 5 % du Mali). Elle

est limitée au sud par la Région de Sikasso, au Sud-Est par le Burkina Faso, à l'Est par la Région

de Mopti au nord par la Mauritanie et la Région de Tombouctou et à l'Ouest par la Région de Koulikoro.

Elle est essentiellement située dans la zone sahélienne où elle bénéficie d’un climat semi-aride

(moyenne des précipitations annuelles : 513 mm).

La présence de plusieurs cours d’eau (elle est traversée par le fleuve Niger (sur 292 km) ainsi que la

rivière Bani) permet les cultures irriguées.

Les principales villes sont Ségou, San, Niono et les localités de Markala et Dioro.

La région de Ségou compte 16 forêts classées couvrant une superficie de 78 860 ha.

La Région compte 2 336 255 habitants en 2009. Elle est divisée en sept cercles

(Barouéli, Bla, Macina, Niono, San, Ségou et Tominian) et 117 communes regroupant 2 166 villages.

La population a augmenté de 40 % depuis 1998, soit un taux d'accroissement moyen annuel de 3,1 %

entre 1998 et 2009. Le cercle de Niono a connu la plus forte augmentation de la population (+60 %)

suivi par ceux de Macina et Bla (respectivement +41 % et +40 %).

Les femmes représentent 50,5 % de la population.

Relief

Le relief est peu accidenté est surtout constitué de plaines sablonneuses et de bas-fonds favorables à

la riziculture et à l’élevage. Les sols sont alluvionnaires argileux, argileux- sableux ou limono argileux.

Climat

La région de Ségou est divisée en trois (3) zones agro climatiques :

la zone sahélienne nord, sur 14.435 km2, soit environ 25% de la superficie de la région. C’est une

zone de nomadisme dont la végétation, clairsemée, est composée essentiellement d’épineux avec

une moyenne pluviométrique variant entre 150 et 350 mm, des vents très forts occasionnant une

forte érosion des sols ;

la zone sahélienne sud est relativement plus humide; c’est la plus grande ; elle représente en

superficie près de la moitié de la région. L’agro-sylvo-pastoralisme y est le mode de production

dominant ;

la zone soudanienne Nord, soit le 1/3 de la superficie totale de la région, correspond aux

écosystèmes de savanes arbustives (10 à 20 m3 de bois /ha), arborées (20 à 40 m3 de bois/ha).

Les températures sont souvent élevées et varient de 28°C à 40 °C. La végétation est arbustive dans

Page 36: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 36

la savane composée d’essences épineuses (les acacias) et herbacée dans les plaines (les

graminées).

Deux types de vents dominants soufflent dans le cercle durant toute l’année, et provoquent quelques

fois de véritables tempêtes de sable. Ce sont l’harmattan et la mousson.

De façon générale, la tendance des données climatiques est caractérisée par une irrégularité et une

mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace. Ainsi, la pluviométrie moyenne annuelle

enregistrée, de 2007 à 2009, est de l’ordre de 673,5 mm. Comme dans le reste du pays, cette

pluviométrie est assez variable d’une année à l’autre.

Hydrographie

La région de Ségou est arrosée par le fleuve Niger sur 290 km, son principal affluent le Bani sur plus de

200 km et leurs défluents. Il existe également de nombreuses petites rivières et mares à vocation

agricole, pastorale et ou piscicole qui sont intermittentes et soumises à un processus d’ensablement.

En plus des eaux de surfaces des eaux souterraines caractérisées par des niveaux de disponibilité et

ou de distribution variables et irréguliers. Elles sont en conséquence exploitées par des types et

moyens différents.

Agriculture L’activité agricole est le véritable cœur économique pour la région et occupe plus de 80,0% de la

population active au niveau régional.

Dans la Région de Ségou, l’agriculture vivrière repose principalement sur les céréales sèches et le riz

qui occupent 99,4% des superficies emblavées. Les autres cultures vivrières comme les légumineuses

(niébé et voandzou) et les tubercules (manioc, igname et patate douce) demeurent marginales avec,

respectivement, 5,4% et 0,2% des superficies.

Le mil, le maïs, le sorgho et le fonio dominent les paysages agricoles de la région de Ségou. Depuis 10

ans, la production a nettement progressé puisqu’elle est passée de 391 117 tonnes en 1999 à 566 927

tonnes en 2008, soit un taux d’accroissement moyen de 14,4% par an. Pendant la même période, la

population régionale a augmenté au rythme de 3,1%, passant de 1 727 320 habitants en 2000 à 2 194

717 en 2008.

Les cultures traditionnelles de rente sont le coton, l’arachide, et la canne à sucre.

Le coton : la Région de Ségou, comme d’autres régions cotonnières du Mali (Sikasso, Koulikoro et

Kayes), accorde une priorité à la culture du coton qui occupe une place importante dans l’agriculture.

Cependant, la filière est en proie aujourd’hui à de nombreuses difficultés qui se traduisent, depuis le

milieu des années 2000, par la chute de la production cotonnière. Entre les campagnes agricoles

1997/1998 et 2007/2008, la production a régressé de près de 26% par an.

L’arachide : elle figure parmi les principales cultures de rente de la région de Ségou. Les cercles de

Tominian, San et Bla constituent les principales zones de production en concentrant, respectivement,

26,2 %, 24,1 % et 20,8 % de la production moyenne obtenue en 2004-2008. Les indicateurs liés à cette

spéculation montrent les difficultés que traverse aujourd’hui la filière arachide. La dernière décennie

(1999-2008) a été, en effet, marquée par une chute des productions (de 3,5% par an) et une baisse

Page 37: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 37

sensible des rendements (de près de 7%). Mise à part le cercle de Niono, où la production est faible,

cette tendance concerne tous les cercles de la région. Elle est particulièrement importante dans ceux de

Bla et Baroueli.

La canne à sucre : elle est essentiellement produite dans les cercles de Niono et Ségou, la canne à

sucre est, avec l’arachide et le coton, l’une des principales cultures industrielles de la région. Elle a, elle

aussi, connu une régression spectaculaire ces dix dernières années. De 49 682 tonnes récoltées en

1998, la production est tombée à 10 262 tonnes en 2007, soit une diminution de 16% par an.

Parallèlement les superficies cultivées ont chuté de 13,6 % par an pendant cette décennie.

L’émergence de nouvelles cultures

L’émergence de nouvelles cultures de rente offrent aujourd’hui de nouvelles sources de revenus aux

paysans. Ces cultures d’opportunité - sésame, oseille de Guinée, soja, pourghère et dâh - bénéficient

en effet, dans la région, de conditions agro climatiques favorables à leur développement.

La montée en puissance des cultures maraîchères : jouissant d’une forte demande urbaine, elles se

développent de plus en plus dans la région de Ségou.

Les spéculations portent notamment sur l’aubergine, le poivron, l’oignon, le concombre, l’ail, la carotte,

la pomme de terre, la tomate, l’échalote, le Gombo, le melon, la pastèque et le piment. De 6 951 tonnes

en 1999, les productions maraîchères ont atteint 163 565 tonnes en 2008, soit un taux d’accroissement

moyen annuel de 42%. Cette évolution est liée à l’extension des périmètres maraîchers dans la région

mais également à l’intensification des systèmes de production. Les rendements ont en effet augmenté

pendant cette période de 9,2% par an. Le maraîchage bénéficie de l’appui de nombreux PTF (ON,

PMB, ORS, etc.), du PDCA et de la DRA qui œuvrent à la promotion de cette activité.

Élevage

L’élevage est pratiqué dans toute la Région où l’on dénombre 18 331 467 têtes dont 13 821 538

volailles (DRPIA 2009). Il est traditionnellement extensif mais depuis un peu plus d’une décennie

maintenant, il s’intensifie progressivement avec le développement de l’embouche, dans les zones de

l’Office du Niger et de l’Office riz.

Ainsi, en dehors du bétail sur pieds, les autres produits du sous secteur de l’élevage ont engendré, en

2007, des revenus de l’ordre de 1.802.145.168 F CFA. Ce surcroît de revenus a porté sur la viande (2

179,28t), le lait (1 761 950,3t), les peaux et cuirs (104,7t), la volaille (3716t) et les œufs (8 521 292,7t).

Le nombre total d’animaux exporté est de 55.663 têtes soit 47% de bovins, 52% d’ovins et 1% de

caprins. Le nombre d’animaux (toutes espèces confondues) exporté sur la Côte d’Ivoire a été beaucoup

plus important que celui dirigé sur le Sénégal. La RCI a résorbé 91,23% des animaux exportés, soit

50.785 têtes dont 23.821 bovins, 26.410 ovins et 554 caprins.

En terme d’infrastructures, la région compte (15) marchés à bétail, (6) marchés à volaille, (13) abattoirs

et aires d’abattage, (5) boucheries, (222 parcs) de vaccination, (3) rampes d’embarquement, (6)

étables, (5) séchoirs et (5) astiqueurs.

Les bovins, les ovins et les caprins constituent les principales espèces animales de la région. Les

équins, les asins et les porcins sont en nette régressions depuis 1984. Les camelins connaissent depuis

Page 38: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 38

cette date un taux d'accroissement très fort, car ils semblent mieux s'adapter aux conditions climatiques

actuelles de la Région. (Source : PDSEC de Région de Ségou 2012-2016)

Pêche

La pêche, de par la présence d’importantes ressources hydriques, elle est une activité économique

importante pour la Région de Ségou :

Production, transformation et commercialisation : au cours des dernières années, les produits

halieutiques ont connu une nette augmentation et ce, dans tous les cercle de la région. Ainsi, entre

2005 et 2009, la production de poissons frais est passée de 1 251 544 tonnes à 3 345 996 tonnes, soit

un taux d’accroissement de 28%. Les cercles de Macina, Ségou et Niono constituent les principales

zones de pêche. Ils représentent respectivement 30,1%, 29,0 % et 17,2 % de la production régionale en

2009. L’importance des productions est liée à la présence du fleuve Niger, du Canal du Sahel (entre

Ségou et Niono), à l’existence de canaux d’irrigation de l’ON et à celle de plusieurs casiers rizicoles (qui

favorisent la reproduction des poissons). De plus, ces cercles concentrent la majorité des infrastructures

et des équipements de pêche (96,6% des engins et la quasi-totalité des embarcations de pêche). Le

sous-secteur a également bénéficié, dans ces zones, de l’appui des partenaires techniques et financiers

qui ont permis, notamment, l’empoissonnement de plusieurs mares.

La pisciculture une filière porteuse, elle a connu ces dernières années un réel essor dans la Région de

Ségou. Elle dispose, en effet, de plusieurs sites aménagés constitués d’étangs piscicoles, de

bancotières, de mares aménagées et d’emprunts, de centres de production d’alevins (Molodo,

Kourouma, San, Diabaly et Kala Siguida) ainsi que de nombreux cours d’eau. Par ailleurs, l’important

potentiel irrigable (notamment dans les zones de Macina et Niono) et l’existence d’un marché national

porteur ont contribué au développement de cette filière.

Toutefois la pisciculture souffre encore de nombreuses difficultés. La filière est en effet confrontée au

manque de dispositif de financement des professionnels qui entrave l’entretien des étangs piscicoles et

l’achat d’alevins. Elle doit également faire face au déficit de formation des pisciculteurs et à

l’insuffisance des aménagements piscicoles, en particulier dans les cercles de Ségou, Bla et Macina.

Secteur industriel

Ségou est l’une des principales régions industrielles du Mali, loin cependant derrière Bamako qui

concentre 66,2% des infrastructures du pays. En 2009, la région de Ségou disposait de 35 unités

industrielles. Ces unités, de taille modeste, pourraient jouer un rôle important dans l’essor socio-

économique de la région si elles ne demeuraient pas confrontées, à de nombreuses contraintes.

Le secteur industriel est principalement orienté vers le secteur de l’agroalimentaire qui regroupe 74,3%

des unités industrielles. Celles-ci sont constituées essentiellement de boulangeries, d’huileries, de

laiteries et de sucreries. La région dispose également d’une industrie textile (COMATEX SA) et compte

4 imprimeries, une unité d’égrenage à Kimparana et une Tannerie (ADEBORIA Sahel).

Par ailleurs, il existe une unité de production de matériaux à Diamarabougou et une usine spécialisée

dans la production de produits organiques (PROFEBA) à Pelengana.

Page 39: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 39

Ces unités industrielles se concentrent principalement dans la commune de Ségou qui compte 45,7%

de l’effectif total. Les communes de San, de Pélengana et de Niono regroupent respectivement 22,9%,

14,3% et 5,7% des unités industrielles. L’industrie régionale est faiblement représentée à

Dougabougou, Sébougou, Markala et Macina. Les cercles de Barouéli, Bla et Tominian sont, quant à

eux, totalement dépourvus d’unités industrielles. La forte concentration des unités industrielles dans la

ville de Ségou s’explique en grande partie par son statut de chef-lieu de région et par sa position

géographique qui facilite l’écoulement des produits industriels et l’approvisionnement des unités en

matières premières.

Principaux enjeux liés au secteur primaire

La valorisation des potentialités locales et leur avantage comparatif:

la promotion d’un développement industriel et artisanal dans les zones à potentialités, de manière à

faire émerger des territoires attractifs en termes d'emplois et de création de richesse régionale ;

la valorisation de l'image de la Région et ses spécificités culturelles et artistiques à travers le Festival

sur le Niger.

Dans la région de Ségou l’articulation harmonieuse entre agriculture et élevage constitue un enjeu

majeur d’autant que les risques de conflits entre paysans et transhumants sont réels du fait des

problèmes liés à l’absence de délimitation des couloirs de passage du bétail et la divagation des

animaux dans les champs. En plus, comme enjeux environnementaux de la zone il faut citer aussi : (i)

la lutte contre la désertification ; (ii) la gestion durable des terres dans ces régions ; (iii) la gestion

rationnelle des ressources en eau, surtout les eaux de surfaces dans la zone office du Niger, pour éviter

le gaspillage ; (iv) la maitrise des mouvements des populations dans ces zones d’insertion des sous

projets du PARIIS, etc.

b. Cadre politique, administratif et juridique en matière d’environnement

b.1 Cadre Stratégique de base

Cadre stratégique de Croissance et la Réduction de la Pauvré (CSRP)

L’actuel CSCRP, élaborée pour la période 2012-2017 constitue le document unique de référence à

moyen terme de la politique de développement du Mali et le principal référentiel pour l’ensemble des

Partenaires Techniques et Financiers (PTF) dans leurs appuis au Pays. Son objectif global est

d’accélérer la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à travers un

développement inclusif basé sur la réduction de la pauvreté et des inégalités.

IL est fondé sur cinq (05) axes : (i) le renforcement de la paix et de la sécurité ; (ii) le renforcement de la

stabilité du cadre macroéconomique ; (iii) la promotion d’une croissance accélérée, durable, favorable

aux pauvres, créatrice d’emploi et d’activités génératrices de revenus ; (iv) le renforcement des bases à

long terme du développement, et l’accès équitable aux services sociaux de qualité, (v) le

développement institutionnel et la gouvernance.

Page 40: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 40

L’analyse de l’objectif global, les objectifs stratégiques du CSCRP et les stratégies dans les domaines

d’interventions en matière de développement rural, permet de faire un lien étroit entre CSCRP et le

PARIIS.

Étude Nationale Prospective « Mali 2025 »

Le rôle dévolu à l’Étude Nationale Prospective (ENP) est de :

dégager les tendances d’évolution de la société Malienne ;

définir le profil de cette société au bout d’une génération ;

déterminer les différents germes de changement et ;

élaborer des scénarios alternatifs devant servir de base à la formulation des politiques et stratégies à

moyen terme.

Les objectifs principaux assignées à l’étude prospective « Mali 2025 » sont :

Construire une image réaliste des futurs possibles du Mali à l’horizon d’une génération et renforcer

notre capacité d’anticipation des tendances et des évènements futurs ;

Forger une image commune du futur et la stratégie appropriée pour la concrétiser ;

Mobiliser les acteurs autour de la réalisation des objectifs de développement.

Pour les atouts et activités économiques porteuses, l’ENP estime que 71% des maliens pense que

l’agriculture est le principal atout pour le développement économique du pays. Ce secteur est suivi de

celui ceux de l’industrie, le commerce et l’artisanat.

Au plan environnemental, la dégradation des ressources naturelles et du cadre de vie est de plus en

plus inquiétante et les principales causes sont : l’insalubrité, le manque de gestion durable des

ressources naturelles, l’accroissement de la population et le non fonctionnement des services de voirie.

Politique de Développement Agricole

L'objectif général de la Politique de développement Agricole (PDA) est de « Contribuer à faire du Mali

un pays émergent où le secteur Agricole est un moteur de l’économie nationale et garant de la

souveraineté alimentaire dans une logique de développement durable."

La PDA se fonde sur la promotion d'une Agriculture durable, moderne et compétitive reposant

prioritairement sur les Exploitations Agricoles Familiales (EAF) et les Organisations Professionnelles

Agricoles (OPA) reconnues et sécurisées ainsi que sur le développement d’Entreprises Agricoles (EA).

La PDA s’est dotée d’objectifs spécifiques qui consistent :

Assurer la sécurité alimentaire des populations et garantir la souveraineté alimentaire de la nation ;

Assurer la gestion rationnelle des ressources naturelles et de l'environnement en prenant en compte

les changements climatiques ;

Moderniser les systèmes de production Agricole et améliorer la compétitivité des filières Agricoles

dans une perspective de valorisation des produits ;

Page 41: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 41

Assurer le développement des innovations technologiques par la recherche Agricole et la formation

professionnelle ;

Promouvoir le statut des exploitants Agricoles et renforcer les capacités de l'ensemble des acteurs ;

Réduire la pauvreté rurale.

Programme National d’Investissement du Secteur Agricole (PNISA)

Le Programme national d’investissement du secteur Agricole (PNISA) prend sa source de l’idée d’un

plan de développement pour l’Afrique qui a commencé à germer au cours de l’année 2001 avec

certains Présidents africains. C’est un programme d’une grande ambition pour l’Afrique.

Après plusieurs négociations et réunions le quatuor présidentiel (Président sud-africain Thabo, MBEKI,

Président nigérian de l’époque OBASANJO, Président algérien BOUTEFLIKA et le Président

sénégalais WADE) est parvenu à sensibiliser les principaux acteurs de la communauté internationale

sur cette nouvelle initiative africaine à savoir Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique

(NEPAD) qui vient de voir le jour.

Par la suite, le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO, tenu

en janvier 2006 à Niamey au Niger, a recommandé la formulation et le lancement de Programmes

d’Investissements pour la mise en œuvre du PDDAA / NEPAD aux niveaux régional et national. Celui-ci

a donné naissance au PNISA qui deviendra le cadre fédérateur de tous les investissements dans le

secteur Agricole (agriculture, élevage, pêche et environnement).

Ainsi désormais, tous les programmes et projets concernant ces volets s’inscrivent dans le PNISA.

Selon la Cellule nationale CEDEAO (2009) l’exercice consiste pour chaque pays, à renforcer et

valoriser les efforts nationaux en initiant un Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) qui

rentre dans le cadre de la Politique Agricole Commune de la CEDEAO (ECOWAP) et du volet Agricole

du NEPAD (PDDAA).

Le PNISA est un « cadre fédérateur des investissements » dans lequel les contributions de l’Etat et des

PTF pourront s’inscrire harmonieusement. Pour le Mali, il s’agit donc d’élaborer un Programme National

d’Investissement dans le Secteur Agricole (PNISA) débouchant sur un Cadre des Dépenses à Moyen

Terme (CDMT) tenant compte des axes prioritaires du secteur, de ses besoins financiers et des

missions des départements ministériels du secteur agricole.

b. 2. Stratégies et politiques sectorielles

Loi d’orientation Agricole

Depuis 2006, la Loi d’orientation Agricole, est le texte de référence en matière de développement

Agricole. Elle fixe les orientations de la politique de développement Agricole du Mali (Article 1) et ;

couvre l'ensemble des activités économiques du secteur Agricole et péri-Agricole notamment

l'agriculture, l'élevage, la pêche et la pisciculture, l'aquaculture, l'apiculture, la chasse, la foresterie, la

Page 42: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 42

cueillette, la transformation, le transport, le commerce, la distribution et d'autres services Agricoles,

ainsi que leurs fonctions sociales et environnementales (Article 2).

Les politiques sous sectorielles ou thématiques couvrant les activités sus-visées sont parties

intégrantes de la politique de développement Agricole.

Le chapitre 2 de la loi fixe les principes de la politique de développement Agricole. Il s’agit de la

solidarité, de l’équité, de la subsidiarité, de la promotion, de la complémentarité et du partenariat entre

les acteurs du secteur Agricole.

Stratégie Nationale du Développement de l’Irrigation (SNDI)

Elle a été élaborée en 1998 par le Gouvernement malien avec l’appui de la Banque mondiale, de la

FAO et des autres partenaires internationaux au développement. Son but est « d’uniformiser les

approches jusqu’ici mises en œuvre et d’identifier les actions prioritaires à entreprendre afin d’utiliser au

mieux les ressources humaines et financières disponibles ».

Pour ce qui concerne ses objectifs fondamentaux, il s’agit de :

la recherche de la sécurité alimentaire, qui passe forcément par une sécurisation durable de la

production agricole dont la composante pluviale reste soumise aux aléas climatiques dans les zones

méridionales et centrales, alors que, dans les régions du nord, l’irrigation constitue de plus en plus la

seule alternative possible pour la mise en valeur agricole des terres ;

l’amélioration de la situation nutritionnelle des couches particulièrement fragiles de la population, en

l’occurrence les enfants et les femmes ;

les économies de devises, par la réduction des importations alimentaires et le développement plus

marqué des exportations agricoles ;

l’accroissement des revenus des populations rurales ;

la réduction des phénomènes migratoires internes et externes et la non diminution du peuplement

dans les zones arides et semi–arides.

Programme National d’Irrigation de Proximité

Le PNIP émane de la volonté politique du Gouvernement malien et a pour finalité la mise en valeur

durable de l’important potentiel d’Aménagement Hydro-Agricole (AHA) disponible afin de répondre aux

nombreuses sollicitations formulées par les acteurs à la base.

Son objectif global est : « la population rurale des zones de l’IP du Mali utilise le potentiel économique

de l’Irrigation de Proximité pour une augmentation des revenus par une agriculture productive et

durable».

Dans le cadre du PNIP, la vision à long terme est de développer de nouvelles modalités de planification

locale, régionale et nationale. Cette planification part de la base pour remonter au niveau national et doit

promouvoir la mise en valeur durable du potentiel d’IP : (i) en responsabilisant les populations cibles à

la mise en place d’infrastructures d’IP autogérées, (ii) en renforçant les capacités publiques et privées

de conception, de construction, d’exploitation et d’entretien des infrastructures, et (iii) en mettant en

Page 43: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 43

œuvre un système efficace de suivi-évaluation garantissant la qualité de la programmation et l’efficacité

des prestations de services.

Les objectifs spécifiques du PNIP sont :

Objectif Spécifique 1 (OS1), réaliser des AHA fonctionnels en réponse à la demande motivée des

populations cibles ;

Objectif Spécifique 2 (OS 2) : assurer la mise en valeur durable de l’AHA et promouvoir la

valorisation des produits issus de l’IP ;

Objectif Spécifique 3 (OS 3) : augmenter l’efficience administrative et technique à travers un cadre

de référence cohérent, harmonisé et fonctionnel pour une meilleure coordination des interventions

dans le sous-secteur de l’IP.

Politiques environnementales

Dans ces domaines, il existe plusieurs politiques, plutôt que d’évoquer toutes, nous présenterons

certaines d’entre elles susceptibles d’avoir un lien direct le PARIIS.

Politique Nationale de Protection de l’Environnement (PNPE)

La PNPE vise à "garantir un environnement sain et le développement durable, par la prise en compte

de la dimension environnementale dans toute décision qui touche la conception, la planification et la

mise en œuvre des politiques, programmes et activités de développement, par la responsabilisation de

tous les acteurs".

L’un des objectifs globaux de la PNPE est de promouvoir la création d'emplois alternatifs dans le

domaine de la protection de l'environnement.

Elle constitue le cadre d'orientation pour une gestion et une planification environnementale efficaces et

durables. La PNPE permet au Mali de traiter et de gérer l'ensemble des questions environnementales.

La démarche adoptée en matière de politique environnementale présente la particularité de définir les

orientations dans ce domaine, non pas comme un ensemble de mesures sectorielles déconnectées des

autres secteurs d'activités, mais plutôt comme des lignes d'action transversales porteuses de synergie,

qui permettent d'inscrire les différentes politiques et programmes nationaux dans un cadre global et

cohérent d'intervention, en vue d'un développement durable.

La mise en œuvre de la PNPE se fait à travers neuf (09) programmes (qui prennent en compte

l'ensemble des traités et conventions internationaux ratifiés par le Mali).

Les mesures environnementales du PARIIS doivent être conformes à la PNPE

Politique Nationale d’Assainissement

En constatant que « le manque d’assainissement tue, entrave le développement économique du Mali et

participe à la dégradation de l’environnement » (Ministère de l’environnement et de l’assainissement,

2009), les autorités maliennes sont parvenues à la conclusion que le problème est une « triple

catastrophe à la fois sanitaire, économique et écologique » pour le Mali. C’est pour relever ce défi que

le Mali a élaboré en 2009 la Politique Nationale de l’Assainissement (PNA). A travers cette politique, le

Page 44: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 44

Mali dispose d’une vision qui mobilise tous les acteurs pour mettre en cohérence des actions jusqu’à

présent disparates et augmenter le niveau de priorité politique accordée à ce sous-secteur.

La PNA prend en compte les 3 maillons de la gestion des déchets qui sont : la collecte, l’évacuation et

le traitement dans le contexte de la décentralisation et avec l’implication des populations, du secteur

privé et de la société civile.

En plus de cette politique, il convient de rappeler l’existence d’autres stratégies sectorielles en matière

d’assainissement.

Programme d’Action National pour l’Adaptation

Le Programme d’Action National pour l’Adaptation (PANA) s’inscrit aussi dans la mise en œuvre du

Programme de préservation des ressources naturelles, un des neuf programmes prioritaires du Plan

National d’Action Environnementale (PNAE).

L’objectif du PANA est de contribuer à atténuer les effets néfastes des changements climatiques sur les

populations les plus vulnérables, dans la perspective d’un développement durable et de lutte contre la

pauvreté au Mali.

Le PANA donne un aperçu sur le contenu des activités prioritaires à entreprendre pour faire face aux

besoins et préoccupations urgents et immédiats aux fins de l’adaptation aux effets néfastes des

changements climatiques.

Dans le secteur Agricole, les mesures d’adaptation suivantes :

le développement des variétés améliorées et adaptées des principales cultures céréalières à la

sécheresse ;

l’adoption de nouveaux systèmes de culture ; la diversification de la production ;

la construction d’ouvrages hydro agricoles ;

l’utilisation des informations météorologiques pour améliorer la production agricole ;

le développement des cultures fourragères et Gestion des points d’eau potable ;

la formation/sensibilisation à l’hygiène et à l’assainissement ;

l’amélioration de la disponibilité alimentaire et le renforcement du système d’alerte ;

le renforcement des capacités d’innovation ;

le renforcement de l’implication/responsabilisation des producteurs dans la prise de décisions en

liaison avec la gestion durable des ressources sylvo - pastorales ;

le développement d’un plaidoyer/sensibilisation par et pour les acteurs du développement durable.

Cadre juridique

Le dispositif juridique de gestion environnementale et sociale au Mali peut être classé en deux

catégories : les instruments nationaux et instruments internationaux signés et ratifiés par le

gouvernement.

Instruments nationaux

Page 45: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 45

Le cadre national en matière d’environnement est composé d’une multitude de textes juridiques

régissant plusieurs domaines : faune, flore, cadre de vie, évaluation environnementale, biosécurité, eau,

pesticides, etc. Dans ce qui suit, il est présenté les textes jugés pertinents pour le PARIIS.

Constitution du 25 février 1992

Elle affirme dans son préambule l’engagement du peuple malien à « assurer l’amélioration de la qualité

de la vie, la protection de l’environnement et du patrimoine culturel » et reconnaît à tous « le droit à un

environnement sain». Elle stipule en son article 15 que « la protection, la défense de l’environnement et

la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat ».

Code de travail

Le chapitre II, du travail des femmes et des enfants en République du Mali, de l’article L.179 à l’article

L.189 portant sur les conditions de travail des femmes et des enfants.

Loi d’orientation agricole

Le chapitre 2 de la loi fixe les principes de la politique de développement Agricole. Il s’agit de la

solidarité, de l’équité, de la subsidiarité, de la promotion, de la complémentarité et du partenariat entre

les acteurs du secteur Agricole.

Législation relative aux pollutions et nuisances (y compris les pesticides)

La loi N°01-020 du 30 Mai 2001, relative aux pollutions et aux nuisances institue

l’application du principe Pollueur-Payeur qui a pour objet d’inciter les promoteurs à mettre en œuvre

de bonnes pratiques environnementales, et à effectuer des investissements de dépollution

nécessaires ou à recourir à des technologies plus propres.

L’Ordonnance N°01-046/PRM du 20 septembre 2001 autorisant la ratification de la

Réglementation Commune aux Etats Membres du CILSS sur l’homologation des pesticides (version

révisée) signée à N’Djamena le 16 décembre 1999.

La loi 01-102/PRM du 30 novembre 2001 portant ratification de l’Ordonnance 01-046/PRM du

20 septembre 2001 autorisant la ratification de la Réglementation Commune aux Etats Membres du

CILSS sur l’homologation des pesticides (version révisée) signée à Djamena le 16 décembre 1999.

L'arrêté 01-2699/MICT-SG fixant la liste des produits prohibés à l’importation et à

l’exportation dont les pesticides (Aldrine, Dieldrine, Endrine, Heptachlore, Chlordane,

hexachlorobenzene, Mirex, Toxaphene, Polychlorobiphényles, les pesticides non homologués

par le Comité Sahélien des Pesticides).

La loi 02-14/AN-PR du 03 juin 2002 instituant l’homologation et le contrôle des pesticides

en république du Mali. Elle fixe les principes généraux en matière d’importation, de

formulation, de conditionnement ou de reconditionnement et de stockage de pesticides et du

contrôle des pesticides.

Page 46: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 46

Décret N°01-394/P-RM du 06 septembre 2001 Fixant les modalités de gestion des déchets solides.

Décret N°01-395/P-RM du 06 septembre 2001 Fixant les modalités de gestion des eaux usées et

des gadoues.

Décret N°01-397/P-RM du 06 septembre 2001 Fixant les modalités de gestion des polluants de

l’atmosphère.

Décret N°07-135/PR-M du 16 mars 2007 Fixant la liste des déchets dangereux

Arrêté interministériel N°09-0767/MEA-MEIC-MEME-SG du 6 avril 2009 Rendant obligatoire

l’application des normes maliennes de rejets des eaux usées ;

Le décret 02-306/PRM du 03 juin 2002 fixant les modalités d’application de la loi 02-14/AN-PR du

03 février 2002 instituant l’homologation et le contrôle des pesticides en République du Mali.

L'arrêté 02-2669/MAEP-SG déterminant les conditions de délivrance de l’agrément de revente

des pesticides.

La Décision 02-0674/MAEP-SG du 18 novembre 2002 portant nomination des membres du Comité

Nationale de Gestion des Pesticides.

Législation relative à la Gestion des Ressources Naturelles

Pour l’essentiel, il s’agit de :

Loi N°10 - 028 du 12 juillet 2010 déterminant les principes de gestion des ressources du domaine

forestier national ;

Décret N°10-387/P-RM du 26 Juillet 2010 fixant la liste des essences forestières protégées et des

essences forestières de valeur économique ;

Loi n° 95-031/AN-RM du 20/03/1995 fixant les conditions de gestion de la faune sauvage et de son

habitat ;

Loi n° 02-006/AN-RM du 31/01/2006 portant code de l’eau.

Législation spécifique à l’EIES

L’obligation de réaliser une EIES trouve sa base dans la loi N° 01-020 du 30 Mai 2001. L’EIES a été

spécifiée à travers les dispositions du Décret N°08- 346 /P-RM du 26 juin 2008 relatif à l’étude d’impact

environnemental et social, modifié par le Décret N°09-318/P-RM du 26 juin 2009 fixant les règles et

procédures relatives à l’Etude d’Impact Environnemental et Social. Ce décret sur les EIES apporte une

avancée significative et constitue un instrument législatif important de protection de l’environnement

applicable aux différents secteurs d’activités touchant l’environnement : ressources naturelles et

environnement urbain, activités industrielles et artisanales, activités minières et agricoles, transport

électrique, etc.

Le décret insiste sur l’obligation de réaliser l’EIES et le respect de la procédure pour tous les projets,

qu’ils soient publics ou privés dont la réalisation est susceptible de porter atteinte aux milieux

biophysique et humain. En outre, les dispositions d’application de la législation sur les études d’impacts

environnemental et social s’appuient sur les principes suivants :

Page 47: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 47

l’évaluation environnementale fait partie intégrante des projets et programmes et les résultats de

l’étude d’impacts sont présentés dans le dossier d’agrément pour l’obtention de l’autorisation

administrative ;

le promoteur est responsable de la réalisation de l’étude, de la constitution du dossier d’ÉIES et en

assure les coûts ;

le promoteur assure également la réalisation des mesures de correction, de réduction et/ou de

compensation des impacts négatifs du projet ainsi que le suivi/contrôle interne selon les normes

requises.

Le décret précise les éléments importants concernant la portée des études d’impact, l’obligation de la

procédure pour certains types de projet, le contenu des rapports, l’obligation de la consultation publique,

l’élaboration du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), incluant les coûts des mesures

d’atténuation, le rôle des acteurs et les échéanciers de mise en œuvre. Pour tous les projets soumis à

l’EIES, l’exécution des travaux est subordonnée à l’obtention d’un permis environnemental délivré par le

Ministre chargé de l’environnement.

Le décret classifie les projets de développement en trois (3) catégories :

Projets de Catégorie A : Les projets pouvant avoir des impacts très négatifs, généralement

irréversibles, sans précédent, le plus souvent ressentis dans une zone plus vaste que les sites

faisant l’objet des travaux ;

Projets de catégorie B : Projets dont les impacts négatifs sur l’environnement et sur les populations

sont moins graves que ceux des projets de la catégorie A. Ces impacts sont d’une nature délimitée

et rarement irréversible.

Projets de catégorie C : Projets dont les impacts négatifs ne sont pas significatifs sur

l’environnement.

Page 48: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 48

Figure n°03 : Procédure de réalisation des EIES au Mali – projets de catégorie A, B ou C

Notification du promoteur à la DNACPN

Catégorisation du projet (A, B ou C) et indication de la DNACPN de la nature de l’étude à mener (EIES ou NIES)

Elaboration et soumission de Tdr par le promoteur pour l’EIES les projets de catégorie

A ou B à la DNACPN

Visite de terrain des membres d’un comité restreint pour l’approbation des TDR par la

DNCAPN (sous 15 jours)

Aucune exigence

d’élaboration et

d’approbation de

Tdr pour la NIES

de projet de

catégorie C Paiement des frais de procédure pour l’EIES à la DNACPN

Réalisation d’EIES par le promoteur (y compris la consultation publique qui sera

organisé pour les populations concernées par le projet par le Représentant de l’Etat ou

le Maire du lieu d’implantation du projet avec le concours des services techniques et la

participation du promoteur). Les PV cette CP sont annexés au rapport d’EIES

Réalisation de la

NIES par le

promoteur

(Pas d’exigence

consultation

publique)

Dépôt du rapport provisoire d’EIES en quinze (15) exemplaires auprès de la DNACPN

analyse et validation

Réunion d’analyse et la validation du rapport d’EIES est faite par le CTI qui effectue au

préalable une visite de terrain.

Intégration des observations du CTI, finalisation et remise de la version finale du

rapport en cinq (05) copies support papier et une copie sur support numérique à la

DNACPN.

Dépôt du rapport

NIES par le

promoteur

(pas d’exigence

pour nombre de

copie)

Délivrance du permis environnemental par le ministre chargé de l’environnement (sous

45 jours) pour l’exécution du projet. Le promoteur a 3 ans pour démarrer l’exécution de

son projet, sinon doit reprendre intégralement l’EIES.

Approbation du

rapport NIES par

Directeur

NACPN/RACPN

(pas d’exigence de

délivrance de

permis)

Page 49: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 49

Décentralisation

Loi n°2012-007 du 07 février modifiée portant Code des collectivités territoriales : Elle donne une

grande responsabilité aux collectivités territoriales entre autres en matière de gestion de

l’environnement, de plan d’occupations et d'aménagement, de gestion domaniale et foncière, de

politique de création et de gestion des équipements collectifs.

Loi n°96/050 du 16 octobre 1996 portant principe de constitution et de gestion du domaine des

collectivités territoriales : Le domaine des collectivités territoriales comprend un domaine public et un

domaine privé (article 1). Il est composé d’un domaine public immobilier et d’un domaine privé

immobilier. Le domaine public immobilier comprend à son tour un domaine public naturel et un domaine

public artificiel.

Loi n°02-006 du 31 janvier 2006 portant Code de l’eau

Les enjeux de cette ressource sont énormes, comme le stipule l’article 2. L’eau est un bien relevant du

domaine public. Son usage appartient à tous pourvu qu’il ne soit pas contraire à l’intérêt public. Les

usagers doivent faire preuve d’une solidarité. Cet article en fixant les règles d’utilisation, de

conservation, de protection et de gestion des ressources en eau, déclare également que la protection,

la mise en valeur et le développement des ressources en eau constituent un devoir pour tous : Etat,

collectivités territoriales et citoyens (article 4).

Selon l’article 6, le domaine hydraulique est composé du domaine public hydraulique de l’Etat et du

domaine public hydraulique des collectivités territoriales.

Instruments internationaux en relation avec la mise en œuvre du PARIIS Mali

Pour illustrer son engagement dans la protection de l’environnement, le Mali a adhéré à plusieurs

conventions internationales ayant trait à l'environnement dont l’esprit et les principes fondamentaux sont

traduits au niveau des instruments juridiques nationaux. Les conventions internationales auxquelles le

Mali a souscrit et qui pourraient être appliquées aux activités du PARIIS sont répertoriées dans le

tableau ci-après.

Page 50: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 50

Tableau n°02 : Quelques textes pertinents pour le PARIIS

Libellé du texte Adoption Signature Entrée en

vigueur Ratification Lieu

Convention de Rotterdam sur

la procédure de consentement

préalable en connaissance de

cause applicable à certains

produits chimiques et

pesticides dangereux qui font

l’objet de commerce

international

19 septembre

1998

Non connue

24 février

2002

13 novembre

2002

Rotterdam

(Pays-Bas)

Convention de Stockholm sur

les polluants chimiques

persistants

22 mai 2001

23 mai 2001 17 mai 2004 24 avril 2003

Stockholm

(Suède)

Convention des Nations Unies

sur la lutte contre la

désertification dans les pays

gravement touchés par la

sécheresse et/ou la

désertification, en particulier en

Afrique

14 mai 1994

15 octobre

1994

26 décembre

1996

31 octobre

1995 Paris (France)

Convention sur la diversité

biologique 13 juin 1992

22 septembre

1993

29 septembre

1994

29 septembre

1995

Rio de Janeiro

(Brésil)

Convention pour la protection

du patrimoine mondial, culturel

et naturel

- 19 novembre

1972

17 décembre

1975 05 avril 1977 Paris (France)

Page 51: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 51

Politique de Sauvegarde de la Banque Mondiale

Conformément aux politiques opérationnelles de la Banque mondiale, le Projet d’Appui Régional à

l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) est soumis aux exigences des politiques de sauvegarde

environnementale et sociale de la Banque. Il est classé dans la catégorie « A » conformément à

l’OP/PB 4.01 relative à l’évaluation environnementale.

Les politiques de sauvegarde suivantes sont déclenchés par le PARIIS :

Politique de sauvegarde OP/PB 4.01 sur l’évaluation environnementale ;

Politique de sauvegarde OP/PB 4.04 sur les habitats naturels ;

Politique de sauvegarde OP 4.09 sur la gestion des pesticides ;

Politique de sauvegarde OP/PB 4.11 sur les ressources culturelles physiques ;

Politique de sauvegarde OP/PB 4.12 sur la réinstallation involontaire ;

Politique de sauvegarde OP/PB 4.10 sur les populations autochtones ;

Politique de sauvegarde OP/PB 4.36 sur les forêts ;

Politique de sauvegarde OP/PB 4.37 sur la sécurité des barrages ;

Politique de sauvegarde OP/PB 7.50 sur les projets relatifs aux voies d’eau internationales.

PO 4.01 Évaluation Environnementale

L’objectif de l’OP 4.01 est de s’assurer que les projets financés par la Banque sont viables et faisables

sur le plan environnemental, et que la prise des décisions s’est améliorée à travers une analyse

appropriée des actions et leurs probables impacts environnementaux (OP4.01, para 1). Cette politique

est déclenchée si un projet va probablement connaître des risques et des impacts environnementaux

potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur l’environnement

physique (air, eau et terre) ; le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations; les ressources

culturelles physiques ; et les préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et mondial.

Le PARIIS est interpellé par cette politique car certaines activités de la composante 2 peuvent avoir

d’impacts environnementaux et/ou sociaux.

Ce CGES est ainsi en conformité avec cette PO 4.01 dans la mesure où les études d’impact

environnemental et social des sous-composantes respecteront les normes prescrites et

s’accompagneront de mesures d’évitement ou d’atténuation effectives.

Politique de Sauvegarde 4.04, Habitats Naturels

PO/PB 4.04, Habitats naturels n’autorise pas le financement de projets dégradant ou convertissant des

habitats critiques. Les sites naturels présentent un intérêt particulier et sont importants pour la

préservation de la diversité biologique ou à cause de leurs fonctions écologiques.

Lors des missions de terrain, le consultant n’a constaté aucun habitat naturel ou écosystème sensible

dans les zones visitées. De même, aucun sous-projet ne sera réalisé dans les habitats naturels

critiques et il faut préciser après investigations, que les zones d’intervention ciblées dans le cadre des

Page 52: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 52

activités du PARIIS n’abritent pas ce genre d'habitat. Ainsi donc, cette politique ne sera pas

déclenchée.

Politique de Sauvegarde 4.09, Lutte antiparasitaire

La PO 4.09, Gestion des Pesticides appuie les approches intégrées sur la lutte antiparasitaire. Elle

identifie les pesticides pouvant être financés dans le cadre du projet et élabore un plan approprié de

lutte antiparasitaire visant à traiter les risques. Il faut souligner que le PARIIS ne financera aucun type

de pesticides ni intrants, ni la gestion/retrait des produits dérivés ou accessoires tels que les conteneurs

vides. Cependant, le projet offrira des formations sur la gestion intégrée des pestes et pesticides.

Par ailleurs, il faut signaler que le qu’un plan de gestion des pestes et pesticides (PGPP) pour le projet

PARIIS Mali a été élaboré pour mieux prendre en compte et gérer cette question.

Politique de Sauvegarde 4.12, Réinstallation Involontaire

L’objectif de l’OP 4.12 est d’éviter ou de minimiser la réinsertion involontaire là où cela est faisable, en

explorant toutes les autres voies alternatives de projets viables. De plus, l’OP 4.12 a l’intention

d’apporter l’assistance aux personnes déplacées par l’amélioration de leurs anciennes normes de vie, la

capacité à générer les revenus, les niveaux de production, ou tout au moins à les restaurer. Certaines

activités du PARIIS dans ses composantes, peuvent engendrer le déclenchement de cette politique.

Ce CGES est en conformité avec cet élément de la politique de sauvegarde, dans la mesure où un

Cadre Politique de Réinstallation (CPR) a été élaboré.

Politique de Sauvegarde OP4.10, Populations autochtones

La politique est déclenchée lorsque le projet affecte les populations autochtones (avec les

caractéristiques décrites dans l’OP 4.10) dans la zone couverte par le projet. Le pays ne compte au sein

de ses populations ce groupe dans le sens de cette politique. En conséquence, les activités du PARIIS

ne vont pas déclencher cette Politique de Sauvegarde.

Politique de Sauvegarde 4.36, Forêts

PO 4.36, Forêts, apporte l’appui à la sylviculture durable et orientée sur la conservation de la forêt. Elle

n’appuie pas l’exploitation commerciale dans les forêts tropicales humides primaires. Son objectif global

vise à réduire le déboisement, à renforcer la contribution des zones boisées à l’environnement, à

promouvoir le boisement. La Banque mondiale ne finance pas les opérations d’exploitation commerciale

ou l’achat d’équipements destinés à l’exploitation des forêts tropicales primaires humides.

Politique de Sauvegarde 4.37 Sécurité des barrages

Les activités du PARIIS concerneront la construction ou la réhabilitation des AHA (composante B), ou la

gestion des eaux du barrage de Markala sur le Niger, en ce qui concerne la ZIP 2 (Zone Office du

Niger sous influence du barrage de Markala). A ce sujet, nous notons, que l’auscultation et l’inspection

de cet ouvrage est en cours de réalisation dans le cadre du Projet PAPAM (Financement IDA). Le

PARIIS, se servira des résultats de ces travaux dans la mise en œuvre ses activités dans cette zone.

Page 53: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 53

Politique de Sauvegarde 4.11, Ressources Culturelles Physiques

PO 4.11, Ressources Culturelles Physiques procède à une enquête sur les ressources culturelles

potentiellement affectées et leur inventaire. Elle intègre des mesures d’atténuation quand il existe des

impacts négatifs sur des ressources culturelles matérielles. En cas de découverte de vestiges culturels

et archéologiques lors des travaux dans les composantes A et C, il sera mis en œuvre et respecté une

procédure de « chance find » qui est une procédure à appliquer en cas de découvertes de vestiges.

Le PARIIS est concerné par cette politique dans la mesure où certaines activités (composante B)

peuvent déclencher cette politique.

Politique de Sauvegarde 7.50 Projets relatifs aux voies d’eau internationales

PO 7.50, Projets affectant les eaux internationales vérifie qu’il existe des accords riverains et garantit

que les Etats riverains sont informés et n’opposent pas d’objection aux interventions du projet.

La Banque veille à ce que les aspects internationaux d’un projet relatif à une voie d’eau internationale

soient pris en compte aussitôt que possible. Si un projet de cette nature est envisagé, la Banque

demande à l’État bénéficiaire, s’il ne l’a pas déjà fait, d’informer les autres riverains du projet envisagé

et des détails du projet. Si l’emprunteur éventuel indique à la Banque qu’il ne souhaite pas le faire, la

notification est normalement donnée par la Banque elle -même. La Banque s’assure que les riverains

ont conclu des accords ou des arrangements, ou qu’ils ont mis en place un cadre institutionnel pour la

voie d’eau internationale considérée.

Cette politique est déclenchée parce que les aménagements hydro-agricoles envisagés peuvent

indirectement affecter le fleuve Niger.

Vu cependant la taille limitée des aménagements d’irrigation à financer et l’estimation des débits

évalués pendant la préparation du projet il a été convenu qu’une exception à la notification serait

demandée7

Concernant les études techniques et les études de faisabilité pour les aménagements d’irrigation à

grande échelle, des instructions claires concernant l’évaluation régionale des impacts

environnementaux et sociaux et les besoins en matière de notification seront introduites dans les

termes de référence pour la préparation de ces évaluations, y inclus les modalités de notification par le

Mali des pays membres du Bassin du fleuve Niger et le Bassin du fleuve Sénégal sur l’usage de ces

deux cours d’eau. L’avantage étant cependant est que le Mali est membre des institutions chargées de

la gestion de ces deux bassins, à savoir Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal

(OMVS) et l’Autorité du Bassin du Niger (ABN).

d. Évaluation des capacités institutionnelles

d.1. Organes constitutionnels

7La Politique de Sauvegarde OP/BP 7.50 : portant sur les Projets relatifs aux voies d’eau internationales

prévoit des cas où une exception à la notification est acceptable.

Page 54: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 54

L’Assemblée Nationale, les articles 70 et 75 lui permettent d’intervenir dans le domaine de

l’environnement en légiférant sur cette question ;

Le Conseil Économique Social et Culturel est compétent sur tous les aspects du développement

économique, social et culturel (article 106). Les articles suivants (107, 108 et 109) précisent cette

compétence ;

Le Haut Conseil des Collectivités, qui à travers l’article 199, a mandat pour étudier et donner un avis

motivé sur toute politique de développement local et régional.

d.2. Département ministériels

Ministère de l'Environnement, de l'Assainissement: et du développement durable, est chargé de

la mise en œuvre de la politique environnementale du pays. Sa mission porte sur les axes suivants :

veiller à créer des infrastructures environnementales de base comme supports à des

investissements nationaux et étrangers ;

suivre et promouvoir les programmes en cours en matière de lutte contre la désertification,

l'assainissement du cadre de vie, l'ensablement, le contrôle des activités classées à risques pour

l'environnement ;

protéger l'écosystème des fleuves et de leurs bassins ;

conserver et aménager les parcs, forêts et réserves naturelles.

Ministère de l’agriculture, c’est l’institution qui élabore et met en œuvre la politique nationale dans le

domaine de l'agriculture (article 15) avec pour missions :

élaborer et mettre en œuvre les mesures visant à accroître et à diversifier la production agricole

dans le cadre de la réalisation des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires ;

favoriser la participation et la promotion du monde rural par la mise en œuvre de mesures tendant à

améliorer les conditions de vie des agriculteurs ;

réaliser des travaux d'aménagements hydro agricoles et d'équipements ruraux ;

améliorer les systèmes de production et la modernisation des filières agricoles ;

promouvoir le développement de l'enseignement agricole et de la recherche agronomique et

biotechnologique ;

assurer le suivi de la mise en œuvre des programmes de formation et de vulgarisation à l'intention

des producteurs ;

assurer la promotion de la qualité des produits agricoles ;

assurer la protection des végétaux.

Ministère de l’Élevage et de la Pêche, Il a pour mission :

l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale dans les domaines de l’élevage et de la

pêche ;

le développement durable des ressources animales, halieutiques et aquacoles dans le cadre de la

réalisation des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires ;

Page 55: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 55

la participation à la promotion du monde rural par la mise en œuvre de mesures tendant à améliorer

les conditions de vie des éleveurs et des pêcheurs.

Ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, ce Ministère gère les communautés

locales décentralisées, qui sont les utilisateurs finaux des terres et des ressources de l’environnement.

Cette institution est particulièrement importante, dans la mesure où les projets qui ciblent les

agriculteurs et les éleveurs dans les communes, ont besoin de l’associer à leurs activités. La loi 95- 034

AN-RM a responsabilisé les organes des collectivités territoriales dans la gestion de l'environnement et

du cadre de vie, les plans d'occupations et d'aménagement, la gestion domaniale et foncière etc. Ces

collectivités locales ont un important rôle à jouer dans l’assainissement du milieu, le suivi de la mise en

œuvre, mais aussi dans la sensibilisation et la mobilisation des populations bénéficiaires.

Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Il a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre la

politique nationale en matière de santé. A ce titre, il est responsable des actions ci-après :

la réalisation des objectifs de la politique de santé pour tous ;

l’extension de la couverture sanitaire du pays ;

l’éducation sanitaire des populations ;

la prévention et la lutte contre les grandes endémies et les maladies constituant des problèmes de

santé publique ;

la santé de la reproduction ;

le développement des structures communautaires de santé ;

le suivi et le contrôle des formations sanitaires.

Ministère des Domaines de l’État des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, élabore et met en

œuvre la politique nationale dans les domaines du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme. A

ce titre, il est chargé notamment de l’élaboration, du suivi et de la mise en œuvre de la législation

domaniale et foncière.

Ministère de l’Énergie et de l’Eau (MEE), met en œuvre la politique nationale en matière de

ressources énergétiques et en eau. Le service du MEE susceptible d’être concerné par le PARISS est

la Direction Nationale de l’hydraulique.

d.3. Services technique

Direction Nationale de l’Assainissement, du Contrôle des Pollutions et Nuisances (DNACPN)

La Direction Nationale de l’Assainissement et du contrôle des pollutions et nuisances (DNACPN) La

DNACPN a pour mission l’élaboration des éléments de la politique nationale en matière

d’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances et d’en assurer l’exécution. Dans le

domaine des EIE, cette direction, à travers la Division Évaluation Environnementale et Sociale, est

chargée de veiller au respect de la procédure nationale en matière d’EES, EIES, d’analyser et de

valider les rapports d’EES et les EIES, d’assurer l’audit d’environnement des plans, programmes et de

Page 56: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 56

projets, de conduire l’EES des plans, politique programmes et stratégies et de participer au suivi de la

mise en œuvre de PGES des plans, politiques et programmes.

Quant à la Division Suivi environnemental et contrôle des Pollutions et des Nuisances, elle est chargée

d’élaborer et de suivre les programmes et projet de contrôle des pollutions et nuisances ; prélever et

analyser les échantillons, assurer le suivi de la situation environnementale du pays, des politiques,

programmes, plans et projets.

En termes de capacités, la DNACPN dispose de compétences techniques pour assurer la supervision

ainsi que le contrôle de conformité et de légalité, notamment des projets de développement en général.

Toutefois, ses capacités matérielles et financières sont relativement réduites pour lui permettre

d’assurer correctement le suivi de la mise en œuvre des PGES des projets. La DNACPN a mené dans

le cadre du PNIR, du PASAOP une série de formation des acteurs régionaux en EIES et en Audit

environnemental (AE). Actuellement, la DNACPN dispose de représentations au niveau de toutes les

régions du pays. Cette Direction aura en charge la supervision de la mise en œuvre du CGES du

PARIIS et cela en collaboration avec les autres structures évoquées au niveau du comité consultatif du

Projet.

Agence de l’Environnement et du développement Durable

L’Agence de l’Environnement et du développement Durable (AEDD) a été créée par la Loi N° 10-027/P-

RM du 12 juillet 2010. Elle procède de la volonté du Gouvernement de réviser le cadre institutionnel de

gestion des questions environnementales mis en place depuis 1998. Sa mission est d’assurer la

coordination de la mise en œuvre de la PNPE, de renforcer les capacités des différents acteurs

impliqués dans la gestion des questions environnementales par la formation, l’information, l’éducation et

la communication, de mobiliser à travers les mécanismes existants les financements nécessaires à la

mise en œuvre des programmes et projets. L’AEDD dispose d’experts environnementalistes en son

sein.

Direction Nationale des Eaux et Forêts

Selon la Loi N°09-028/AN-RM du 27 juillet 2009 portant création de la Direction Nationale des Eaux et

Forêts, la mission principale de la Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) est d’élaborer la

politique nationale relative à la conservation de la nature et d’en assurer l’exécution.

La DNEF a une bonne déconcentration, à travers ses directions régionales, ses services de

cantonnement (cercles) et ses antennes communales.

La DNEF possède des compétences réelles dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et

de l’Environnement. Même si certains de ses agents ne sont pas toujours au fait des questions

d’évaluation environnementales et sociales. La Direction conformément à sa mission spécifique d’appui

aux collectivités territoriales en matière de gestion rationnelle des ressources forestières et fauniques

initie de nombreuses sessions de sensibilisation à l’endroit des populations sur des thématiques qui

évoluent selon les saisons.

Agence du Bassin du fleuve Niger (ABFN)

Page 57: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 57

Elle a pour mission la sauvegarde du fleuve Niger, de ses affluents et de leurs bassins versants, sur le

territoire de la République du Mali et la gestion intégrée de ses ressources. Les profils sont variés à

l’ABFN et des compétences dans le domaine environnemental existent même si elles méritent d’être

renforcer. En effet, l’ABFN est caractérisée par le nombre réduit d’experts techniques ainsi que des

moyens matériels limités. Soulignons toutefois que des activités de protection des berges par des

plantations de vétiver et des sessions de formation sur la prolifération de plantes aquatiques se sont

déroulées dans certaines zones d’intervention du projet. Des actions de sensibilisation sur le respect

des servitudes par rapport au fleuve Niger doivent être entreprises.

Direction nationale de l’agriculture (DNA)

Elle a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière agricole et d’assurer la

coordination et le contrôle de sa mise en œuvre. La DNA gère les systèmes de production agricole

dans les zones non couvertes par les principaux offices. La DNA dispose de structures régionales et

locales. Elle ne dispose pas d’environnementalistes mais plutôt de spécialiste du développement rural

(agronomes, etc.) qui sont bien au fait des dispositions réglementaires relatives aux différents domaines

de l’environnement : eaux et forêts, gestion des pesticides, etc.

La structure et ses démembrements au niveau des zones d’intervention du PAIS seront renforcées en

terme de méthodes d’agriculture durable (gestion durable des terres et eaux agricole, la vulgarisation

de variétés résilientes et au des systèmes d’exploitations agro-forestières, etc.)

Direction Nationale du Génie Rural (DNGR)

Elle est chargée entre autre d’évaluer les potentiels et les ressources agricoles aménageables et

élaborer les schémas et plans directeurs d’aménagement du territoire y afférents ; participer à

l’élaboration et au suivi de la mise en œuvre de la politique du foncier rural ; superviser, coordonner et

contrôler les intervenants dans le domaine des aménagements hydro-agricoles. La DNGR n’a pas de

compétences techniques spécifiques sur les questions environnementales et sociales même si les

agents sont conscients de leur importance pour la réalisation d’aménagements hydro-agricoles

durables. L’intégration de la dimension environnementale et sociale dans les cahiers de charges reste

timide concernant la réalisation des infrastructures agricoles.

Par contre, ils ont une expérience avérée dans la gestion des ressources en eau à travers le

programme GIRE et en entretien des AHA.

Office de Protection des Végétaux (OPV)

Il est chargé entre autres de coordonner les opérations de surveillance des végétaux et des cultures en

vue notamment de signaler l’existence, l’apparition et la propagation des ennemis des végétaux et

produits végétaux ; de développer, mettre en œuvre et vulgariser les méthodes alternatives de lutte

dans le domaine de la protection des végétaux, en relation avec les services et organismes compétents

en la matière ; de veiller à la formation du personnel d’encadrement rural et des paysans en matière de

protection des végétaux. L’office de la protection des végétaux maîtrise parfaitement la gestion des

pesticides liés à la protection des végétaux, il est prévu d’établir un partenariat avec la structure pour la

rendre plus efficace dans la mise en œuvre des activités du PGPP du PARIIS..

Page 58: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 58

Direction Nationale de l’Hydraulique

Elle est chargée de : faire l’inventaire et évaluer le potentiel, au plan national, des ressources

hydrauliques ; étudier, contrôler, superviser les travaux de réalisation des ouvrages hydrauliques, et

veiller à leur bon état de fonctionnement ; procéder à l’évaluation des projets de développement dans le

secteur de l’eau ; participer à la promotion de la coopération sous régionale dans le domaine de la

gestion des ressources en eau.

La Direction Nationale de l’Hydraulique est déconcentrée au niveau Régional à travers 9 Directions

Régionales et au niveau Cercle à travers les Services Subrégionaux de l’Hydraulique.

Il faut aussi citer le Laboratoire de la Qualité des Eaux. Le contrôle de la qualité des eaux au Mali est

habituellement effectué par le Laboratoire des Eaux. Ce laboratoire n’est cependant pas équipé pour les

paramètres microbiologiques et les métaux lourds.

Direction Nationale des Domaines et du Cadastre (DNDC)

Elle gère les questions liées aux régimes fonciers, qui constituent un facteur essentiel de la gestion

durable des terres et de l’environnement. Le lien entre la gestion durable des terres et le régime foncier

est manifeste. Les agriculteurs qui bénéficient d’une « sécurité foncière » sont plus enclins à investir

dans les initiatives de GDT, en particulier lorsque ces investissements sont coûteux.

Comité National de la Recherche Agronomique (CNRA)

Le Comité National de la Recherche Agricole (CNRA) relève du Ministère de l’Agriculture. Le CNRA a

pour mission d'assister le ministre chargé de l’Agriculture dans la conception et le contrôle de la mise en

œuvre de la politique nationale en matière de recherche agricole. Le CNRA assure la coordination des

activités de recherche agronomique sur le terrain. Outre son organisme principal, en l’occurrence

l’Institut d’économie rurale (IER), il comprend les facultés de l’Université du Mali, le Laboratoire central

vétérinaire (LCV) et des ONG. L’Institut d’économie rurale compte 6 centres régionaux, 17 centres de

recherche et 4 laboratoires pour effectuer la recherche, assurer la formation et la sensibilisation des

parties prenantes sur tous les aspects agricoles, environnementaux, pastoraux, fauniques et piscicoles.

Les chercheurs, dans le cadre de leurs activités de recherche, éprouvent quelques difficultés à intégrer

concrètement la dimension environnementale et sociale même si au niveau des canevas des projets de

recherche il existe une partie sur les impacts environnementaux et un dispositif de prise en compte de

la dimension environnementale dans les activités de recherche, toutefois les chercheurs le trouvent

complexe et non applicables.

Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM)

L’APCAM joue le rôle de coordination et de représentation du réseau au niveau national des Chambres

Régionales d'Agriculture du Mali (CRA). La première mission leur permet d'être un corps intermédiaire

et une interface entre les pouvoirs publics et les ruraux. Elles répondent aux besoins de ces derniers en

faisant connaître et valoir leurs points de vue dans les prises de décisions qui les concernent. La

seconde mission correspond à la nécessité d'une structuration du monde rural pour disposer non

seulement d'une plus grande capacité de participation et de négociation, mais aussi d'un réel pouvoir

Page 59: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 59

économique dans le cadre d'une économie de marché et d'une insertion progressive et de plus en plus

forte du secteur agricole dans l'économie générale du pays.

Agence pour l’Aménagement des Terres et la Fourniture d’Eau d’Irrigation (ATI)

L’ATI qui abritera est l’unité de mise en œuvre du PARIIS est placée sous la tutelle du Ministère de

l’Agriculture (MA). Celle-ci sera dotée d’un personnel qui effectuera le suivi quotidien de l’exécution du

projet, et en particulier de ses responsabilités fiduciaires. En tant que principal organe de coordination,

l’ATI sera responsable de tous les aspects des activités du projet et travaillera de façon étroite avec

d’autres partenaires, dont elle supervisera les travaux pour appuyer l’exécution du projet.

Sociétés d’Aménagement et de Gestion de l’Irrigation (SAGI)

Les SAGI concernées par le PARIIS sont :

L’Office du Niger (ON) Les missions de l’ON s'articulent, dans le cadre de la mise en valeur et du

développement du Delta central Niger autour de la gestion des eaux et de la maintenance des

aménagements. L’Office du Niger est entièrement responsable de tous les aspects (gestion des

terres, production, commercialisation, aspects socioéconomiques, etc.) des systèmes de riziculture

irriguée dans le delta mort du fleuve Niger au Mali. L’office du Niger dispose d’un service

environnement ;

L’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN) ;

L’Office Riz Ségou (ORS).

Page 60: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 60

6. IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D’ATTENUATION

6.1 Impacts environnementaux et socioéconomiques potentiels positifs du PARIIS

Dans le cadre du PARIIS, les impacts positifs les plus importants sont les impacts socioéconomiques :

amélioration de la productivité, sécurisation alimentaire, occupation des producteurs, création de

revenus, meilleure organisation des producteurs, développement des capacités (équipements,

connaissance), renforcement institutionnel, à amélioration de l’équité du genre, protection de

l’environnement (mesures environnementales).

Au plan environnemental, le projet va occasionner: une meilleure gestion de l'eau et de la terre et une

meilleure gestion du potentiel irrigable de la zone du projet ; une bonne maîtrise de l’eau grâce à des

aménagements adaptés et appropriés et avec des réseaux d’irrigation et de drainage ; une préservation

des aires naturelles et zones humides présentement sans contrôle et objet de fortes menaces.

L’encadrement technique sur les méthodes d’irrigations et de distribution rationnelle de l’eau à la

parcelle aidera les paysans à mieux gérer les ressources en sols et eaux en limitant leur surexploitation

et leur dégradation. L’introduction des techniques modernes de stockage et d’usinage aura comme

impact le rehaussement des capacités de production agricole. La réalisation de nouveaux

aménagements avec maitrise totale de l’eau aura pour conséquence la baisse de la dégradation des

terres sous irrigation, la conservation des eaux et des sols contribuant ainsi à l’augmentation des

superficies agricoles et donc de la productivité du milieu.

Au plan social, les impacts positifs des activités du projet, pour l’essentiel, concernent les points

suivants : l’amélioration des techniques et des systèmes de production agricoles (horticultures et

rizicultures); la réduction des pertes après récolte ; l’amélioration des revenus et des conditions de

commercialisation ; une meilleure valorisation de la production par la transformation ; l’élargissement de

la gamme des productions ; le renforcement des compétences des différents acteurs intervenant sur les

filières rizicoles (producteurs, commerçants, transporteurs, opérateurs économiques) . Au niveau des

populations, les impacts porteront sur : la contribution à la sécurité alimentaire et à la nutrition; la lutte

contre la famine ; l’apport en protéines ; la création de nouveaux et valorisation des emplois agricoles

(réduction du chômage et à l’exode des jeunes par la création d’opportunités d’emplois locaux) ;

l’amélioration des conditions de vie. Un autre impact social positif projet réside dans la possibilité offerte

aux paysans volontaires de contracter des contrats de production de riz et de bénéficier d’un

encadrement technique. Aussi, le projet permettra le désenclavement de la zone par la réalisation des

pistes de productions menant vers les rizières.

A. Impacts des aménagements hydro-agricoles

Amélioration de la productivité agricole irriguée dans les zones ciblées

L’aménagement et la valorisation des bas-fonds à proximité des zones villageoises permettra

notamment l’émergence d’activités agricoles ou leur diversification. En effet, ils pourraient permettre

l’augmentation des superficies emblavées dans beaucoup de secteurs d’intervention du projet.

Page 61: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 61

L’ensemble de ce dispositif contribuera à assurer une production maximale en produits maraîchers et

riz) qui occupent une place dans les exploitations familiales au niveau de la zone d’intervention. Aussi,

un accroissement de la production profite-t-il au plus grand nombre des producteurs et de leurs

ménages. L’amélioration de la productivité se fera à travers l’approvisionnement en semences

sélectionnées de qualité et à la mise à disposition des exploitants de ces semences de bonne qualité et

adapté. Ceci aura pour impact positif, l’amélioration de la production agricole irriguée et des produits

d’exportation de bonne qualité(respect des normes de qualité).

Dans les zones ciblées, le projet aura des impacts positifs sur le développement de l’agriculture

irriguée: les productions seront boostées ; du riz et des légumes de qualité seront produits et

commercialisés ; les producteurs maitriseront mieux leurs calendriers culturaux par la qualité et la

diversité de ses équipements, de leurs incidences sur la maitrise de la filière ; etc.

Sécurisation alimentaire et lutte contre la malnutrition

Au niveau national, la majorité des ménages ont comme première source de revenus l’agriculture. Le

projet va contribuer à réduire l’insécurité alimentaire et la malnutrition d’abord au niveau local, ensuite

au niveau national. En effet, le projet va accroitre la productivité de l’agriculture, et par conséquent les

stocks céréaliers des ménages. Il va contribuer à réduire la pauvreté, la diversification de la diète et au

renforcement de la capacité de résilience des ménages et des communautés locales qui seront aussi

appuyés par le PARIIS (appui techniques au producteurs ; formation et/ou l’information du producteur ;

etc.).

La sécurité alimentaire s’assure d’abord par la sécurisation de la production dont l’un des piliers est la

sécurisation de l’accès à l’eau et au foncier. Dans cette perspective, le projet va contribuer à

l’amélioration du processus d’accès au foncier et à l’eau sur les périmètres irrigués en appuyant la mise

en place des structures locales de gestion foncière, l’élaboration des cahiers spécifiques des charges

des périmètres et le renforcement du cadre juridique en vue d’assurer une distribution équitable de

l’eau dans l’intérêt commun des différents acteurs.

Sur un second plan, la sécurité alimentaire s’assure à travers la sécurisation des stocks de produits qui

passe par des techniques de conservation et l’amélioration des conditions de stockage. Le projet

apportera un appui pour la construction des magasins de stockage et le renforcement des capacités

des différents acteurs dont ceux chargés de la manutention des produits.

Amélioration de la santé et l’hygiène en milieu rural

L’autosuffisance alimentaire est une des bases de la bonne santé des populations car dans la situation

de précarité, la faim constitue un des facteurs de fragilisation et d’exposition aux risques de maladies.

Le projet visant l’atteinte de la sécurité alimentaire contribue à l’amélioration des conditions de vie des

producteurs dans les zones couvertes par le projet. À travers le développement des capacités des

producteurs, le projet garantira des formations sur les règles élémentaires d’hygiène. L’impact du projet

dans le milieu rural sera positif et bénéfique à cette frange de la population.

Page 62: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 62

Impacts positifs sur la gestion foncière

La mobilisation des ressources en eau contribuera à valoriser toutes les terres antérieurement sous-

valorisées.

Création d’emplois et occupation des producteurs

Parmi les impacts sociaux, on note également la réduction, voire même l’arrêt de l’exode rural, une

augmentation des revenus des couches vulnérables notamment les femmes et les jeunes du fait qu’ils

pourraient s’adonner à des activités que le projet pourrait financer et contribuer ainsi à la lutte contre la

délinquance.

Le Projet va permettre la création d’emplois directs permanents et temporaires aussi bien en phase

d’aménagement qu’en phase d’exploitation. L’embauche en priorité de la main-d’œuvre non qualifiée

issue des communautés contribuera à la lutte contre le chômage local et contre la pauvreté. Par

ailleurs, le projet va s’accompagner du développement des métiers suivants : utilisation, entretien et

réparation des matériels agricoles ; conducteurs d’engins agricoles ; la mise en valeur des parcelles

irriguées, la production, le groupage, le conditionnement, la transformation et la commercialisation des

produits.

Protection de l’environnement

Dans le cadre du projet, il est prévu la conduite d’activités de protection des plans d’eau et sources de

production agricole. Ces actions auront pour effet direct de stabiliser les berges, de protéger les aires

classées situées à proximité et de sécuriser les terres de production et de pérenniser les activités dans

les zones de productions (cultures intégrées, coupe sélective, revégétalisation). La protection et le

traitement des berges permettent de revégétaliser le milieu. Les actions de lutte contre l’eutrophisation

permettent de revégétaliser le milieu, de renforcer la biodiversité et de restaurer les capacités

productives du milieu. Pendant l’exécution du projet, un accent sera mis sur la sécurisation de la faune

ainsi que de son habitat dans la zone d’intervention du projet et permettra la maîtrise ou le contrôle du

braconnage dans la zone.

La création des micro-réservoirs de stockage, contribuera à l’amélioration de la disponibilité de l’eau et

à la recharge des nappes phréatiques situées à l’aval. Cela va générer également un micro-climat

propice au développement de la végétation dans les zones riveraines.

B. Construction/réhabilitation d’infrastructures communautaires

Renforcement des infrastructures communautaires (pistes, magasins stockage et forages)

La mise en place des unités de stockage et de conditionnement va améliorer positivement la qualité et

la gestion des productions de riz. Les silos de stockage permettent la sécurisation de la récolte contre

les insectes et autres rongeurs, la préservation de la qualité des produits et l’augmentation de la durée

de conservation. Ainsi, elles participent à la sécurité alimentaire pour les populations rurales et la

population en générale.

Page 63: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 63

L’aménagement de certains ouvrages tels que les pistes d’accès pourra contribuer à améliorer la

productivité et assurer la sécurité alimentaire en garantissant une mobilité des producteurs vers leurs

champs et l’évacuation des produits vers les concessions ou les points d’écoulement.

Pour les cultures de saison sèche, l’aménagement de certains points d’eau, garantira la disponibilité de

denrées pour les besoins des hommes, des cultures, des plantes et des animaux.

C. Renforcements des capacités des acteurs

Organisation des producteurs renforcement de leurs capacités

Les producteurs individuels dans les zones d’intervention du projet pourraient être motivés à créer des

regroupements ou des organisations (individuels, groupement, association, coopérative) pour mieux

défendre leurs acquis en termes de production agricole irriguée.

Le développement des capacités des producteurs, des organisations professionnelles et des

opérateurs économiques, contribuera à une meilleure prise en compte des techniques modernes de

production et une amélioration de la maîtrise des risques de dégradation de l’environnement. Ce

renforcement contribuera de manière significative à améliorer la qualité et la quantité des produits

agricoles d’où l’amélioration des conditions socio-économiques des populations.

Amélioration de la prise en compte du Genre dans l’agriculture irriguée

Le projet va favoriser la prise en compte du genre et du processus d’intégration des notions d’équité

dans l’exécution des activités. Les femmes, qui constituent des leviers essentiels dans l’organisation et

l’animation des organisations de producteurs agricoles, participeront activement aux activités du projet

dont elles seront des bénéficiaires privilégiées, en termes d’accroissement de revenus, de maîtrise de

technologies et d’encadrement. Aussi, le projet prévoit accorder une attention particulière aux femmes

en tant que bénéficiaires directes avec un pourcentage variant entre 10 à 30% selon le type

d’aménagement.

Page 64: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 64

Tableau n°03 : Synthèse des impacts positifs potentiels des composantes

Activités Impacts positifs

Aménagements

hydro-agricoles

Aménagements

des bas-fonds et

réalisation des

ouvrages

Amélioration de la gestion des ressources (terre et eau) Aménagements et fourniture de l’eau pour les autres producteurs locaux Gestion optimale et valorisation des ressources et de l’espace

Exploitation des

ouvrages et

périmètres

agricoles

Meilleure organisation de l’espace Augmentation des surfaces aménagées et des productions Création d’emplois locaux Développement de l’agriculture irriguée de la zone Amélioration de la productivité

o Disponibilité de produits vivriers et maraîchers en quantité et en

qualité ;

o Disponibilité de semences améliorées et sélectionnées ; Sécurisation alimentaire

o Meilleure sécurisation de l’accès à l’eau et au foncier ;

o Meilleure sécurisation des stocks de produits ;

Amélioration de la santé et de l’hygiène o Accès à la nourriture ;

o Accès à l’eau ;

o Lutte contre la faim et la pauvreté ;

o Meilleure nutrition (quantité et qualité) ;

o Meilleures conditions de vie ;

o Hausse du niveau de vie ;

Protection de l’environnement o Protection des aires classées ou protégées ;

o Cultures intégrées ;

o Plantation de protection ou compensation ;

o Coupe sélective des arbres dans les productions ;

o Protection de l’habitat de faune ;

o Contrôle du braconnage ;

o Protection des berges.

unités de stockage et de

conditionnement

Création d’emplois locaux

Valorisation des productions rizicoles Limitation des pertes de récolté du riz Bonne conservation des récoltes de riz Possibilité de conquête du marché international Lutte contre la pauvreté et l’exode avec la création d’emplois locaux

Piste Facilité de transport des productions Accès facile aux marchés Désenclavement des zones de production

Forages Contribution à l’alimentation en eau potable des zones ciblées

Page 65: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 65

Organisation et renforcement des

capacités des producteurs

Éveil des consciences sur les phénomènes de dégradation des sols ; Arrêt de l’exode rural ; Mobilisation des femmes et des jeunes ; Pérennisation des activités toute l’année ; Contribution à l’arrêt de la délinquance. Création de Groupements ou Associations de producteurs ; Création de Coopératives de producteurs ; Meilleure organisation pour la transformation de produits ; Développement de Filières de commercialisation ; Prise en compte du Genre

o Meilleure prise en compte du genre et du processus d’intégration des notions d’équité dans l’exécution des activités ;

o Participation accrue des femmes et des jeunes aux activités du projet en termes d’accroissement de revenus, de maîtrise de technologies et d’encadrement.

Page 66: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 66

6.2 . Impacts environnementaux et socioéconomiques potentiels négatifs Le PARIIS contribuera certes, de manière significative à la sécurité alimentaire, à l’amélioration du

cadre de vie, de la situation socioéconomique des populations et de la lutte contre la pauvreté. Mais à

court, moyen ou long termes, les activités du projet pourraient avoir des impacts négatifs, si des

mesures adéquates ne sont pas concomitamment prises.

A. Impacts des aménagements hydro-agricoles

Les impacts négatifs proviendront surtout des aménagements et ouvrages d’irrigation, de l’exploitation

des parcelles, de l’usage incontrôlée d’engrais et de pesticides, et autres activités.

Forte pressions et risques de dégradation des ressources en eau

Les pratiques agricoles, notamment l’irrigation, vont très certainement nécessiter l’utilisation de

quantités non négligeable de ces ressources, si des techniques et technologies durables et à faible

consommation ne sont pas mises en œuvre. En termes de dégradation des ressources, la principale

cause de pollution des eaux pourrait être l’utilisation irrationnelle d’engrais et pesticides.

Risques liées à la dégradation des terres et la fertilité des sols

La dégradation des terres consécutives à l’utilisation de technologie et de pratiques agricoles y

contribuant constituent des facteurs limitant à la fois le développement du secteur rural ainsi que le

domaine de la protection des ressources naturelles.

Risque d’incursion et de dégradation des ressources forestières et de la biodiversité

Les aménagements agricoles peuvent contribuer à la réduction des ressources forestières et

biologiques (défrichement préalable ; perturbation d’habitats et d’écosystèmes pouvant provoquer une

baisse de la diversité biologique; etc.).

Risques de conflits sociaux avec le développement des périmètres agricoles

L'aménagement des périmètres agricoles pourrait entraîner également la perte des pâturages, et cela

peut être à l'origine des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs. Aussi, les canaux d’irrigation

pourraient occasionner des pertes d’activités socioéconomiques (champs, pâturage, etc.), des

restrictions de circulation pour le bétail. Un risque de conflit social est lié au déplacement du bétail par le

développement de nouveaux périmètres irrigués.

Risques de développement de maladies liés à l’eau

Les aménagements de plans d’eau agricoles sont souvent à l’origine de certaines maladies hydriques

comme le paludisme lié à la stagnation des eaux et la bilharziose. Pendant la mise en services des

canaux d’irrigation, leur envahissement par les plantes d’eau et la présence de vecteur de maladies

hydriques peut constituer une menace sur la santé des populations riveraines, surtout des enfants, qui

les utilisent pour le linge et l’hygiène corporelle.

Risques d’intoxication et de pollution avec des pesticides

Les aménagements agricoles vont nécessairement s’accompagner d’une intensification culturale et

entraîner une augmentation de l’utilisation des pesticides d’où les impacts probables négatif sur la

santé humaine et animale.

Page 67: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 67

B. Construction/réhabilitation d’infrastructures communautaires

Impacts négatifs la construction/réhabilitation de pistes agricoles dans la zone du projet

La construction/réhabilitation des pistes de production induit certains inconvénients tels la perturbation

d’activités agricoles, la dégradation des habitats, la destruction de portions de champs de culture ou

l’installation de base de vie sur des terrains privés. Aussi, la présence des manœuvres étrangers peut

susciter un développement des risques de propagation des IST/ VIH SIDA.

Les sites d’emprunt des matériaux nécessaire à la construction des infrastructures, non réhabilités,

pourraient favoriser la prolifération d’insectes vecteurs (paludisme) et favoriser le développement de

la bilharziose.

La non-utilisation de la main d’œuvre locale lors de la construction des infrastructures et la

réalisation des aménagements pourrait susciter des frustrations au niveau local si on sait que le

chômage est très présent dans les zones d’intervention du projet. En phase d’exploitation,

l’accroissement du trafic à travers les villages peut engendrer des accidents notamment chez les

enfants.

Impacts négatifs des infrastructures stockage et conditionnement

Pour ces installations, les impacts environnementaux négatifs du projet proviendront surtout de la

construction des installations de stockage: abattage d’arbres pour dégager les sites ; érosion du sol, la

pollution du sol et de l’eau, la perte de végétation, perturbation du cadre de vie, génération de déchets

de chantier; occupations de terrains privés, etc. Aussi, le conditionnement des produits agricoles par

des produits inappropriés pourrait porter atteinte à la santé des consommateurs.

Page 68: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 68

Tableau n°04 : synthèse des impacts environnementaux et sociaux potentiels négatifs

Activités Impacts négatifs potentiels

Aménagements et ouvrages

hydrauliques structurants

Construction :

Risque de perturbation des zones de frayères des cours d’eau

Déforestation, dégradation des sols par érosion, destruction d’habitats lors des défrichements

Destruction de la microfaune et de la matière organique

Perte de terre de pâturage (empiétement sur des espaces sylvo-pastoraux)

Exploitation :

Augmentation des maladies liées à l'eau

Forte pression sur le foncier et sur l’eau avec l’augmentation des aménagements

Pertes éventuelles de revenus ou de biens durant les travaux

Risques de maladies comme les IST/VIH/SIDA

Production végétale Perte de la fertilité des sols

Pollution des eaux et des sols dues aux pesticides et aux engrais

Nuisances sanitaires dues aux pesticides

Destruction des non cibles par les pesticides

Nuisances en cas d’utilisation de fumure organique non maîtrisée

Augmentation des maladies liées à l'eau

Accentuation des conflits agriculteurs-éleveurs pour l'accès à l'eau ou aux pâturages

Risques de maladies comme les IST/VIH/SIDA

Risques de conflits d’usage (alimentation en eau potable, agriculture, élevage et pêche),

Risques de conflits fonciers entre autochtones et investisseurs allochtones.

Impacts utilisation des OGM risque de dissémination incontrôlée des gènes dans la nature

risque de transmission de résistance par exemple aux mauvaises herbes

risque de perturbation de la biodiversité avec risque de sélection d’individus non contrôlables

risque d’accroissement de la perte de diversité génique des espèces cultivées

risque que les OGM (plantes transgéniques à haute valeur ajoutée) supplantent les espèces agricoles localement cultivées.

Risques au plan de la santé humaine et animale, (allergies, problèmes de fertilité, malformations congénitales, de toxicité et

Page 69: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 69

d'autres répercussions sur la santé humaine et animale)

Stockage, conditionnement

des produits agricoles

Poussière, bruit, pollution par les déchets de chantier, problème d’hygiène et de sécurité (accidents) liés aux travaux de construction des bâtiments

Défaut d’hygiène dans le conditionnement et la transformation

Pistes de production

Abattage d’arbres et perte de biodiversité sur l’axe du tracé et sur les sites d’emprunt de latérite

Empiétement sur terre cultivable (pour les nouveaux tracés)

Obstruction des chemins de ruissellement

Pollution de l’air et nuisances (poussières, bruit) lors des travaux

Risques d’accidents pour les ouvriers et les populations riveraines

Ouverture et exploitation non contrôlée de carrières

Pollution dues aux déchets issus des travaux

Page 70: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 70

7. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

7.1 Procédure de Gestion Environnementale et Sociale des sous-projets

a. Critères environnementaux et sociaux d’éligibilité des sous-projets

La mise en œuvre de l’évaluation environnementale et sociale devra commencer par un tri préliminaire

des activités des sous-projets. Le tri ou la sélection des sous-projets se fera sur la base de l’analyse

préalable du formulaire de sélection environnementale et sociale et du formulaire d’identification des

risques environnementaux et sociaux (CF. annexes).

Ces deux outils permettront de classer les sous-projets du PARIIS dans l’une des trois catégories de la

Banque mondiale ou de la législation malienne (A, B et C).

b. Processus de screening environnemental des sous-projets en vue de définir la catégorie

Le processus décrit ci-dessous vise à garantir l’effectivité de la prise en compte des exigences

environnementales et sociales dans tout le processus de planification, de préparation, de mise en

œuvre et de suivi des activités du PARIIS.

Pour être en conformité avec les exigences environnementales et sociales de la Banque mondiale et de

la législation malienne, le screening des sous-projets du PARIIS doivent comprendre les étapes

suivantes :

­ identification des activités du PARIIS susceptibles d’avoir des impacts négatifs au niveau

environnemental et social ;

­ élaboration des mesures d’atténuation appropriées ;

­ identification des activités nécessitant des EIES ou NIES ;

­ description des responsabilités institutionnelles pour (i) l’analyse et l’approbation des résultats

de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et la préparation des

rapports EIES, (ii) le suivi des indicateurs environnementaux.

Le processus de gestion environnementale et sociale comprendra les étapes suivantes :

Etape 1: classification du sous-projet et détermination du travail environnemental

La première étape du processus de sélection porte sur l’identification et le classement de l’activité à

réaliser dans le cadre du PARIIS, pour pouvoir apprécier ses effets sur l’environnement. Les résultats

indiqueront : les impacts environnementaux et sociaux potentiels, les besoins en matière d’atténuation

des nuisances et le type de consultations publiques. Le remplissage des fiches de screening

environnemental et social est effectué par les porteurs de l’activité. La sélection et la classification

seront effectuées par l’Unité de Coordination du Projet (UCP). Les résultats provisoires de la sélection

seront envoyés à la DNACPN ou à ses démembrements au niveau régional et local aux

(DRACPN/SACPN) pour validation.

Toutefois, il y a lieu de souligner que la législation environnementale malienne a établi une classification

environnementale des projets et sous projets en trois catégories :

Projets de Catégorie A : Les projets pouvant avoir des impacts négatifs majeurs;

Projets de catégorie B : Projets dont les impacts négatifs sont sommaires ;

Page 71: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 71

Projets de catégorie C : Projets dont les impacts négatifs ne sont pas significatifs.

Cependant, le PARIIS étant classé en catégorie A, il est évident que les activités qui y seront éligibles

pour financement peuvent être réalisées devront être des catégories A, B et voir C.

Les activités PARIIS classées comme B nécessiteront une évaluation environnementale qui sera la

préparation d’une EIES (séparée) selon la législation malienne. Il s’agit des activités de réhabilitation et

de construction des AHA.

La catégorie environnementale C indique que les impacts environnementaux et sociaux éventuels sont

considérés comme peu importants et nécessitent uniquement une notice d’impact environnemental Il

s’agit des travaux de réhabilitation et construction des périmètres maraichers féminin, réhabilitation ou

construction de périmètres Irrigués villageois, etc.).

Il n’est pas prévu de financer des activités d’aménagement qui seraient classés en Catégorie A, sauf

que les études techniques et les études de faisabilité pour les aménagements d’irrigation à grande

échelle (en principe classés en Catégorie A) qui seront préparées sans financer les travaux eux-

mêmes, nécessitent la prise en considération des aspects environnementaux et sociaux au même

niveau que les travaux. Des instructions claires concernant l’évaluation régionale des impacts

environnementaux et sociaux et les besoins en matière de notification seront introduites dans les

termes de référence pour la préparation de ces évaluations, y inclus le cas échéant les modalités de

notification des pays riverains.

Dans tous les cas, l’UCP et/ou ces prestataires privés veilleront à appliquer le niveau approprié

d’analyse approfondie avant que la subvention soit approuvée. En fonction du degré de complexité du

projet et du niveau de risque qu’il présente sur le plan environnemental et social, cette analyse

approfondie pourra prendre la forme d’une étude sur documents (pour les activités classées en

catégorie C) ou d’une EIES (pour les activités classées en catégorie B).

Étape 2: Approbation de la classification

Après remplissage du formulaire de screening, l’UCP enverra les fiches de classification à la DNACPN

(point focal PARIIS au niveau de la DNACPN) ou à ses démembrements (DRACPNA). L’approbation de

la catégorisation environnementale et sociale et du type de document à préparer validée par les

services de la DNACPN.

Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après avoir déterminé

la bonne catégorie environnementale, et donc l’ampleur de l’évaluation environnementale requise,

l’UCP fera une recommandation pour dire si :

Une évaluation environnementale ne sera pas nécessaire ;

l’application de simples mesures d’atténuation suffira ; ou

une EIES ou NIES devra être effectuée.

Page 72: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 72

Selon les résultats de la sélection, le travail environnemental suivant pourra être effectué sur la base de

l’utilisation de la liste de contrôle environnemental et social ou alors commanditer une EIES ou NIES.

Cas d’application de simples mesures d’atténuation : Ce cas de figure s’applique lorsqu’une EIES

ou NIES n’est pas nécessaire (catégorie nécessitant uniquement de simples mesures d’atténuation

comme travail environnemental). La liste de contrôle environnemental et social qui devra être remplie

par les promoteurs ou prestataires, décrit des mesures simples d’atténuation pour les impacts

environnementaux et sociaux ne nécessitant pas une EIES ou NIES. Dans ces cas de figure, les

promoteurs ou prestataires en rapport avec les DNACPN/DRACPN, consultent la check-list du CGES

pour sélectionner les mesures d’atténuation appropriées.

Cas nécessitant une EIES ou NIES : Dans certains cas, les résultats de la sélection

environnementale et sociale indiqueront que les activités prévues sont plus complexes et qu’elles

nécessitent par conséquent une EIES ou NIES. L’EIES ou la NIES pourront effectuées par des

Consultants individuels ou des bureaux d’études. L’EIES ou la NIES seront réalisées suivant la

procédure nationale établie dans le cadre du Décret relatif aux EIES et ses textes d’application.

Étape 3: Examen et approbation des rapports d’études (EIES ou NIES)

Les rapports d’études (EIES ou NIES) sont examinés et approuvés au niveau de la DNACPN (ou à ses

démembrements) qui s’assurera que tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et

que des mesures d’atténuation effectives ont été proposées dans le cadre de la mise en œuvre du

sous-projet. En cas de validation d’une EIES, le Ministre en charge de l'Environnement délivre un

permis environnemental dans un de 45 jours à compter du dépôt du rapport final de l’EIES. Au-delà de

ce délai, le maître d’ouvrage peut exécuter son projet.

Pour la NIES, le promoteur dépose auprès de la DNACPN/DRACPN le rapport pour approbation. Ledit

rapport est approuvé par le Directeur national ou régional par la délivrance d’un quitus.

Étape 4: Consultations publiques et diffusion

L’article 16 du Décret N°08- 346 /P-RM du 26 juin 2008 relatif à l’étude d’impact environnemental et

social, modifié par le Décret N°09-318/P-RM du 26 juin 2009 stipule que « une consultation publique

ayant pour objectif de recueillir les avis des populations concernées par le projet est organisée par le

représentant de l’État ou le maire du lieu d’implantation du projet avec le concours des services

techniques et la participation du promoteur ».

Les procès-verbaux dressés à l’occasion de la consultation publique sont signés de toutes les parties

et annexés au rapport d’EIES et seront rendus accessibles au public par le PARIIS.

L’arrêté interministériel N°2013-0258/MEA-MATDAT-SG du 29 janvier 2013 fixant les modalités de la

consultation publique en matière d’EIES donne tous les détails sur ce sujet.

Pour satisfaire aux exigences de consultation et de diffusion de la Banque Mondiale, le PARIIS qui

assure la Coordination du projet produira une lettre de diffusion dans laquelle elle informera la Banque

Page 73: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 73

Mondiale de l’approbation du EIES et NIES, la diffusion effective de l’ensemble des rapports produits

(EIES, NIES) à tous les partenaires concernés et, éventuellement, les personnes susceptibles d’être

affectées. Elle adressera aussi une autorisation à la Banque pour que celle-ci procède à la diffusion de

ces documents dans l’Info shop. Toutes ces étapes conduisant à la divulgation de documents de

sauvegarde devront être terminées avant l’évaluation du projet conformément aux exigences contenues

dans le document BP 17.50 relatif à la Politique de Divulgation de la Banque.

Étape 5 : Intégration des dispositions environnementales et sociales dans les Dossier d’appel

d’offre

En cas de réalisation d’EIES ou de NIES, l’UCP du PARIIS veillera à intégrer les recommandations et

autres mesures de gestion environnementale et sociale issues de ces études dans les dossiers d’appel

d’offre et d’exécution des travaux par les entreprises.

Étape 6 : Mise en œuvre des mesures environnementales et sociales

Pour chaque activités ou sous-projet, les promoteurs et les prestataires privés sont chargés de la mise

en œuvre des mesures environnementales et sociales.

Étape 7: Supervision, Surveillance et Suivi environnemental et social

Le suivi-évaluation sera effectué comme ci-dessous :

La supervision des activités sera assurée par le spécialiste de sauvegarde environnementale et

sociale (SSES) de UCP/PARIIS et les Chargés environnement et social (CES) des opérateurs et

organisations privés qui seront impliqués dans la mise en œuvre du PARIIS ;

La surveillance (suivi interne de proximité) de l’exécution des mesures environnementales du projet

sera assurée par les le SSES de l’UCP/PARIIS et les CES ;

Le suivi sera effectué par la DNACPN et ses démembrements (avec l’implication d’autres services

techniques et les collectivités locales) ;

L‘évaluation sera faite par des consultants indépendants.

Page 74: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 74

Figure n°04 : schéma du processus de gestion environnementale et sociale des sous-projets du

PARIIS

ETAPE 01 Remplissage du formulaire de sélection

environnementale et sociale de sous-projet

ETAPE 02 Validation de la sélection et de la classification du

projet

ETAPE 03 Approbation de la classification environnementale du sous-projet ou de l’activité

ETAPE 04.1 Choix de simples mesures d’atténuation à appliquer

ETAPE 04.2

Choix du consultant en cas de réalisation d’EIES ou de NIES

ETAPE 06 Consultations publiques et

diffusion ETAPE 05

Examen et approbation des

rapports d’EIES ou de NIES

ETAPE 07 : SUIVI-EVALUATION

ETAPE 04 Détermination du travail environnemental

UCP Opérateurs et organisations privés /

Publiques

DNACPN/DRACPN

UMOP, CES, Opérateurs et

organisations privés, Services

techniques, Collectivités

territoriales

Promoteurs MPME

UCP-DNACPN / DRACPN / SACPN-Communes, Services Techniques et Consultants

UCP/SSES-CES

SSES-CE

DNACPN/DRACPN/SACPN

Page 75: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 75

7.2 Arrangements institutionnels

Mise en œuvre au niveau régional. Le dispositif de mise en œuvre du SIIP aux niveaux régional et

national n'appuiera pas la création de nouvelles institutions, mais mettra plutôt l'accent sur le

renforcement des institutions nationales existantes afin d’améliorer leur capacité de mise en œuvre.

Cette approche donne de meilleurs résultats en termes de renforcement institutionnel.

Le CILSS sera l'organisme d'exécution global du programme et sera principalement responsable de la

coordination régionale, sous la supervision du Comité régional de pilotage existant des projets et

programmes du CILSS (CRP). Le CILSS mettra sur pied une Unité régionale de coordination du projet

(URCP) pour le SIIP au sein du Secrétariat exécutif basé à Ouagadougou (SE-CILSS). L'URCP sera

ancré au niveau du Programme Régional d'Appui à la maitrise de l'eau (PRA/ME), dont les fonctions

essentielles comprennent la coordination de la mobilisation des ressources, la programmation régionale

et des services de S&E, le développement des capacités régionales et l'assistance technique, la

génération de données régionales et la gestion des connaissances et la communication. Le Comité

technique régional (CTR) créé par le SE-CILSS pour l'ensemble de ses projets assurera le suivi de

l’équipe du projet ainsi que son orientation. Le CILSS mobilisera également ses centres techniques

AGRHYMET et INSAH pour l'exécution de tâches spécifiques qui leur sont déléguées.

Les partenaires stratégiques (PS) seront engagés pour fournir une assistance technique aux pays sur

des tâches spécifiques dans le cadre des différentes composantes du projet. Ces partenaires ont été

choisis en fonction de leurs capacités uniques de mettre en œuvre les activités requises dans le

contexte du Sahel. Ils apporteront une valeur ajoutée au projet, en s’appuyant sur leurs autres

programmes en cours, dans certains ou l'ensemble des six pays. La liste indicative des PS est fournie à

l'annexe 3.

Mise en œuvre au niveau des pays. Même si elle sera adaptée au contexte de chaque pays,

l’organisation institutionnelle et de la mise en œuvre du projet PARIIS au niveau national s’appuiera sur

des caractéristiques communes qui comprendront (i) une structure générale de mise en œuvre au

niveau national, y compris un Comité de pilotage et une Unité de Coordination de projet (UCP) intégrée

au sein de l’Agence d’aménagement des Terres et de fourniture de l’eau d’Irrigation et (ii) des dispositifs

organisationnels partagés pour la mise en œuvre de solutions d’irrigation au niveau local (ZIP du

projet).

Page 76: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 76

Comité de pilotage du programme (CP) : présidé par le Ministre chargé de l’Agriculture et

composé des représentants des principaux acteurs institutionnels concernés par le

développement de l’irrigation, sera mise en place par arrêté du Ministre de l’Agriculture. Il aura

pour mission d’orienter et de superviser la mise en œuvre du projet. Plus spécifiquement, il

examinera les Plans de Travail et les Budgets Annuels (PTBA) proposés par la Coordination du

Projet ainsi que les rapports de l'état d'avancement de la mise en œuvre des activités du projet

et du bilan de la période écoulée. Le CP assure la cohérence entre les activités du Projet et

celles similaires financées par le Gouvernement et d'autres partenaires. Il identifiera les

ajustements nécessaires au Projet sur la base des rapports de suivi et d'évaluation. Le

secrétariat de CP est assuré par l’UCP.

Comité Technique Consultatif (CTC) : Le Comité de Pilotage disposera d'un Comité

Technique Consultatif (CTC) composé des représentants des directions techniques/Points

Focaux du Projet (DNGR, ON, ORS, OHVN, DNA, DNH, DNACPN), Opérateurs de Solutions

d’Irrigation (OSI), projets et programmes intervenant dans le domaine de l’irrigation au Mali. Il

se réunira une fois par semestre pour examiner l'état d'avancement technique du projet et

échanger sur des thématiques pertinentes liées à l’irrigation dans le contexte de la mise en

œuvre du projet. Il sera présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et le

secrétariat sera assuré par l’UCP

Unité de mis en œuvre du projet (UP) : elle aura la responsabilité globale de la mise en

œuvre du présent CGES et des instruments et autres mesures de sauvegarde

environnementale et sociale relatives au projet. Elle assure, la préparation desdits documents,

l’obtention des certificats et permis requis par les réglementations nationales pertinentes avant

toute action. Elle rend compte au comité de pilotage de toutes les diligences, et assure que la

Banque et les autres acteurs reçoivent tous les rapports de surveillance E&S. A cette fin, elle

dispose d’unité environnementale et sociale composée de deux spécialistes qualifiés (01

spécialiste en sauvegarde environnementale et 01 spécialiste en sauvegarde sociale), dont les

missions spécifiques sont résumées dans le tableau n°05

Partenariats : Pour l'exécution des activités du projet relatives aux différentes composantes (A,

B et C), l’UCP s’appuiera, sur la base de conventions de partenariat et termes de référence, sur

les services techniques du Ministère de l’Agriculture (DNGR, DNA ON, ORS, OHVN) et des

autres Ministères sectoriels (Environnement, Hydraulique, Equipement, Commerce, etc.) ainsi

que sur les institutions de recherche, les Organisations Non Gouvernementales, Organisations

professionnelles et Organisations de la Société Civile, les prestataires privés. Des points focaux

seront nommés dans les Directions Techniques concernées, notamment la DNGR, la DNA, la

CPS, l’ON, l’ORS, l’OHVN, la DNH, la DNACPN et l’APCAM, pour appuyer la mise en œuvre

des activités du PARIIS-ML relevant de leurs mandats. Des conventions de partenariat

technique seront établies entre l'UCP et ces Directions Techniques ainsi qu’avec les

Collectivités territoriales et d'autres acteurs pertinents selon les besoins. Les frais de gestion

des Opérateurs de terrain, incluront les Points focaux des Directions centrales citées dans le

montage institutionnel.

Page 77: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 77

Tableau n°05 : matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise

en œuvre du CGES)

No Etapes/Activités Responsable Appui/Collaboration Prestataire

1. Identification de la

localisation/site et

principales

caractéristiques technique

du sous-projet (Filtre

E&S)

Service local du Génie

Rural

Conseil Communal DNGR

2.

Sélection environnementale (Screening-remplissage des formulaires), et détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde

Spécialiste

Sauvegarde

Environnementale et

Sociale (SSES) de

l’UP

Bénéficiaire;

Maire

SSES/UP

Service Local de l’Assainissement

Service local de

l’Assainissement

3. Approbation de la

catégorisation par l’entité

chargée des EIE et la

Banque

Coordonnateur du

Projet

SSES/UP DNACPN/CIM ;

Banque mondiale

4.1. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie A

Préparation, approbation

et publication des TDR

SSES/UP

EN-EIE Banque mondiale

Réalisation de l’étude y

compris consultation du

publique

Spécialiste passation

de marché (SPM); EN-

EIE ; Maire

Consultant

Validation du document et

obtention du certificat

environnemental

SPM, Maire

EN-EIE,

Banque mondiale

Publication du document Coordonnateur Media ;

Banque mondiale

4.2. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie B ou C

Préparation et

approbation des TDR

Spécialistes en

sauvegarde

environnementales et

sociales (SSES) de

l’UP

Banque mondiale

Réalisation de l’étude y

compris consultation du

publique

Spécialiste passation

de marché (SPM);

DNACPN ; Maire

Consultant

Validation du document et

obtention du certificat

environnemental

SPM, Maire

DNACPN,

Banque mondiale

Page 78: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 78

Publication du document Coordonnateur Media ;

Banque mondiale

5.

Intégration dans le

dossier d’appel d’offres

(DAO) du sous-projet, de

toutes les mesures de la

phase des travaux

contractualisables avec

l’entreprise

Responsable

technique (RT) de

l’activité

SSES

SPM

6.

Exécution/Mise en œuvre

des mesures non

contractualisées avec

l’entreprise de

construction

SSES SPM

RT

Responsable financier (RF)

Maire

OP

Consultant

ONG

Autres

7.

Surveillance interne de la

mise en œuvre des

mesures E&S

SSES Spécialiste en Suivi-Evaluation (S-SE)

RF

Mairie

Service local du Génie rural

Bureau de Contrôle

Diffusion du rapport de

surveillance interne

Coordonnateur SSES

Surveillance externe de

la mise en œuvre des

mesures E&S

EN-EIE SSES

8. Suivi environnemental et

social

SSES/UP Autres SSES

S-SE

Laboratoires /centres spécialisés

ONG

9. Renforcement des

capacités des acteurs en

mise en œuvre E&S

SSES/UP Autres SSES

SPM

Consultants

Structures publiques compétentes

11.

Audit de mise en œuvre

des mesures E&S

SSES/UP Autres SSES

SPM

S-SE

EN-EIE

Maire

Consultants

Page 79: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 79

7.3. Renforcement des capacités institutionnelles : formation, information et sensibilisation

Pour la mise en œuvre et le suivi environnemental du projet PARIIS, la démarche proposée pour gérer

les risques environnementaux vise à permettre aux structures opérationnelles du secteur du

développement rural et du département de l’eau de jouer pleinement leurs rôles dans la planification, la

mise en œuvre, le suivi et l’exploitation des infrastructures et équipements agricoles. Pour atteindre ce

but, le CGES suggère des mesures d’appui institutionnel et technique, de formation et de sensibilisation

pour renforcer les capacités des structures et des ressources humaines :

Appui technique au secteur du Développement Rural (fonction environnementale ; élaboration de

programmes de Gestion Durables des Terres (GDT) ; procédures et bonnes pratiques

environnementales dans les activités agricoles ; situation de références et bases de données

«environnement/développement rural» ; etc.) ;

Mesures d’accompagnement sous forme de programme d’assainissement (point d’eau, latrines) et

d’appui sanitaire (poste de santé ; programmes de Gestion intégrée des Pesticides et Déprédateurs

(GIPD) et de Gestion Intégrée des Vecteurs de maladies (GIVM) ;

Appui technique aux institutions du secteur du Développement Rural (DNA ; SAGI ; OPV ; DNGR ;

etc.) et de l’eau (DNH, LQE) dans leur fonction de suivi et de supervision de la mise en œuvre du

PARIIS, y compris le suivi sanitaire, le suivi de la qualité des eaux, le suivi toxicologique, etc.;

Formation des principaux acteurs et bénéficiaires du PARIIS (DNA, DNH, PPM, OPV, DNGR, ATI,

SAGI, APCAM, CRA, OPA, CLE, Collectivités Territoriales, autres) pour permettre une prise en

compte effective des dispositions environnementales et sociales qui sont partie intégrante de la

préparation, l’exécution et le suivi des activités du PARIIS. Les modules seront déterminés et

préparés par des consultants spécialisés en évaluation environnementale ;

Programmes d’Information, d’Education et de Sensibilisation destinés à véhiculer le plus largement

possible en direction de tous les types d’acteurs la bonne compréhension et les bonnes pratiques

environnementales et leurs liens avec les projets agricoles.

Ces actions d’appui technique, de formation et de sensibilisation visent à :

rendre opérationnelle la stratégie de gestion environnementale du PARIIS ;

favoriser l’émergence d’une expertise et des professionnels en gestion environnementale ;

élever le niveau de conscience professionnelle et de responsabilité des employés dans la gestion

environnementale ;

protéger l’environnement, la santé et la sécurité des producteurs et productrices agricoles et des

populations.

Plus spécifiquement, les activités prévues pour la gestion environnementale et sociale du PARIIS

concernent les mesures suivantes:

Page 80: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 80

Mesures de renforcement institutionnel

Renforcement de l’expertise environnementale du secteur du Développement Rural

Le secteur du Développement Rural (notamment Agriculture) ne dispose pas actuellement d'une unité

environnementale et sociale pouvant remplir une «fonction environnementale et sociale » dans leurs

activités. Toutefois, l’intégration de l’environnement dans la mise en œuvre des activités du PARIIS

devra s’inscrire dans une démarche progressive.

Sous ce rapport, pour alléger les procédures de prise en compte des exigences environnementales et

sociales du projet, il serait plus réaliste, dans l’immédiat, de renforcer les capacités des Techniciens des

différentes directions (DNA, DNGR, SAGI, OPV, autres) pour leur permettre de concevoir ou de

s’assurer, dans leur domaines respectifs, que les mesures environnementales requises sont prises en

compte dans les activités à mettre en œuvre.

A termes, il s’agira de mettre en place une «Cellule Environnementale et Sociale» au sein de chacune

des structures, qui permettra au secteur d’assoir un système de management environnemental de

qualité, pour mieux jouer son rôle comme promoteur d’un développement durable dans le secteur du

développement rural.

Plus spécifiquement, il s’agira de désigner des Points Focaux Environnement (PFE) au niveau des

structures régionales du développement Rural. Cette mesure vise à les impliquer dans le suivi

environnemental de la mise en œuvre des activités du PARIIS. Leur implication dans le projet permettra

non seulement d’assurer une supervision technique de qualité dans l’exécution des tâches qui leur sont

confiées, d’appuyer les techniciens dans le contrôle et le suivi mais aussi de renforcer leurs capacités

d’intervention dans le suivi des travaux.

Tous ces agents devront recevoir une formation en évaluation environnementale et sociale des projets.

Ces experts bénéficieront de l’appui et de l’assistance permanente de la DNACPN et des DRACPN,

pour conduire les activités suivantes :

remplissage du formulaire de sélection environnementale et sociale ;

choix des mesures d’atténuation proposées dans la liste de contrôle environnemental et social ;

préparation du projet de TDR pour les activités du PARIIS nécessitant une EIES séparée ;

recrutement de consultants et bureaux d’études qualifiés pour mener les EIES, si nécessaire ;

diffusion des rapports d’EIES aux institutions appropriées qui sont accessibles au public ;

conduite du suivi environnemental et social des activités du PARIIS et ajustements nécessaires au

besoin ; et

organisation d’ateliers d’information et de formation sur l’évaluation environnementale.

Renforcement de l’expertise environnementale au niveau des structures de l’Eau

Il s’agira de mettre en place une «Cellule Environnementale et Sociale» au sein de la DNH, qui

permettra au secteur eau d’asseoir un système de management environnemental de qualité, pour

mieux jouer son rôle comme promoteur d’un développement durable dans le secteur eau. Au niveau

régional, il s’agira de désigner des Points Focaux Environnement (PFE) au niveau des DRH.

Page 81: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 81

Mesures de renforcement technique

Les mesures de renforcement technique concernent : (i) l’élaboration de directives environnementales

et sociales à insérer dans les travaux ; (ii) l’élaboration d’un manuel de bonnes pratiques

environnementales de sécurité et d’entretien ; (iii) la provision pour la réalisation des études d’Impact

Environnemental ou des notices d’impact ; (iv) la provision pour la mise en œuvre des éventuelles EIES

ou NIES ; (v) l’établissement d’une situation de référence et la mise en place d’une base de données

«agriculture/élevage/environnement » ; (vi) le suivi et l’évaluation des activités du PARIIS.

Élaboration de programmes de Gestion Durables des Terres (GDT) : la GDT constitue un élément

majeur d’amélioration des conditions environnementales des activités agricoles. Sous ce rapport, le

PARIIS devrait soutenir ces efforts pour préserver et améliorer la qualité des sols qui constituent la base

des ressources naturelles et des activités agricoles.

Élaboration de directives environnementales et sociales à insérer dans les travaux

d’aménagement agricole, mais aussi d’un manuel de bonnes pratiques environnementales, et

d’entretien et de maintenance des infrastructures et équipements agricoles : Le PARIIS devra

aussi appuyer le développement rural dans la préparation de procédures et clauses-types

environnementales et sociales à inclure dans les dossiers d’appel d’offre et d’exécution des travaux

d’aménagements agricoles. Par ailleurs, le PARIIS va mettre un accent particulier sur la construction et

la réhabilitation des infrastructures et équipements agricoles. Toutefois, à l’issue des travaux

d’aménagement, il se posera aux équipes de gestion la question cruciale de la sécurité, de l’entretien et

de la maintenance régulière selon les exigences environnementales. Aussi, pour permettre à ces

structures de gestion de partir d’un bon pied, le PARIIS devra mettre à leur disposition un manuel

d’entretien qui inclura aussi des bonnes pratiques sécuritaires et environnementales tant au niveau de

l’exécution qu’au niveau de l’exploitation. Ce manuel technique permettra d’assurer une meilleure

gestion et un suivi performant des infrastructures et équipements agricoles à construire et/ou réhabiliter.

Coûts pour la réalisation des Études d’Impact Environnemental et Social et des Notices d’études

d’impact environnemental et social : Les aménagements au niveau des SAGI, des PIV vont sans

aucun doute nécessiter la réalisation d’études d’impacts environnemental et social approfondies dont

les coûts devront être budgétisés dès à présent. En plus, des EIES ou NIES pourraient être requises

pour les autres activités du PARIIS relatives aux sous-projets classés en catégorie « B », pour

s’assurer qu’elles sont durables au point de vue environnemental et social. Si la classification

environnementale des activités indique qu’il faut réaliser des EIES ou des NIES, le PARIIS devra

prévoir une provision qui servira à payer des consultants pour réaliser ces études.

Coûts pour la mise en œuvre des éventuelles PGES

La réalisation d’éventuelles PGES issues des EIES ou autres activités à impacts potentiels) pourrait

occasionner des mesures comportant des coûts et qui devront être budgétisés dès à présent par le

PARIIS pour pouvoir être exécutées le moment venu. Pour cela, il est nécessaire de faire une dotation

provisionnelle qui permettra de prendre en charge la mise en œuvre de telles mesures.

Page 82: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 82

Élaboration d’une situation de référence et mise en place d’une base des données

environnementales et sociales du secteur du développement rural.

Le PARIIS devra aider à l’élaboration d’une situation de référence et la mise en place d’une base des

données environnementales et sociales dans le secteur du développement rural, pour mieux

appréhender les enjeux et contraintes environnementaux lors de la réalisation de ses activités agricoles.

Cette base de données devra permettre d’établir de référentiel pour mieux apprécier les impacts et les

efforts fournis dans la gestion du développement rural.

Mise en œuvre des mesures d’accompagnement assainissement, eau et santé : La mise en œuvre

des activités agricoles devra se faire avec des mesures d’accompagnement d’ordre sanitaire et social,

sous forme de programme d’assainissement (point d’eau, latrines) et d’appui sanitaire (appui et

renforcement des structures sanitaires dans les zones d’intervention ; programmes de Gestion intégrée

des Pesticides et Déprédateurs (GIPD) et de Gestion Intégrée des Vecteurs de maladies (GIVM), en

prévision des problématiques sanitaires et sociaux liées au développement des activités agricoles.

Suivi et Évaluation des activités du PARIIS : Le programme de suivi portera sur le suivi permanent,

la supervision, l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation annuelle. En plus, le suivi va nécessiter des

analyses physicochimiques, biologiques et bactériologiques, toxicologiques et sanitaires, Pour cela, il

est nécessaire de prévoir un budget relatif à ce suivi. De même, les OPA, les CLE et les collectivités

territoriales devront être associées au suivi de proximité. En plus, le projet devra prévoir une évaluation

à mi-parcours et une évaluation finale (à la fin du projet).

Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PARIIS

Il s’agit des PFE (DNA ; OPV ; DNGR ; ATI ; SAGI, DNH), mais aussi des responsables des services

techniques déconcentrés pouvant être concernés par le PARIIS (DNACPN, DRACPN, DNEF, etc.),

OPA, APCAM ; CRA, CLE, etc. Ces acteurs ont la responsabilité d'assurer l'intégration de la dimension

environnementale dans les réalisations des sous-projets. Ils assurent chacun en ce qui le concerne les

études, le suivi ou le contrôle environnemental des sous-projets. La formation vise à renforcer leur

compétence en matière d'évaluation environnementale, de contrôle environnemental des travaux et de

suivi environnemental afin qu'ils puissent jouer leur rôle respectif de manière plus efficace dans la mise

en œuvre des sous-projets.

Il s’agira d’organiser, dans chacun des 4 cercles ciblés au niveau des 2 régions par le PARIIS, un atelier

de formation qui permettra aux structures nationales, régionales, locales et communautaires impliquées

dans le suivi des travaux de s’imprégner des dispositions du CGES, de la procédure de sélection

environnementale et des responsabilités dans la mise en œuvre. Les sujets seront centrés autour : (i)

des enjeux environnementaux et sociaux des travaux d’infrastructures et d’équipements agricoles et les

procédures d’évaluation environnementales ; (ii) de l’hygiène et la sécurité des travaux de construction /

réhabilitation des infrastructures agricoles; et (iii) des réglementations environnementales appropriées.

La formation devra permettre aussi de familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière

d'évaluation environnementale; les directives de la Banque Mondiale ; les méthodes d'évaluation

Page 83: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 83

environnementale ; les processus d'évaluation environnementale ; le contrôle environnemental des

chantiers et le suivi environnemental.

Des formateurs qualifiés seraient recrutés par l’équipe du Comité technique du PARIIS (ATI), qui

pourrait aussi recourir à l’assistance de la DNACPN pour conduire ces formations, si besoin avec

l’appui de consultants nationaux ou internationaux en évaluation environnementale.

Programmes de sensibilisation et de mobilisation

Les PFE (ATI, DNA, OPV, DNGR, SAGI, DNH, autres) devront coordonner la mise en œuvre des

campagnes d’information et de sensibilisation auprès des collectivités territoriales et les OPA

bénéficiaires des travaux d’infrastructures et équipements agricoles, notamment sur la nature des

travaux et les enjeux environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du PARIIS.

Dans ce processus, les associations locales, les OPA, les Comités Locaux des Eaux et les ONG

devront être impliqués au premier plan.

La Direction Nationale du Développement Social devra aussi être étroitement associée à l’élaboration et

la conduite de ces stratégies de sensibilisation et de mobilisation des communautés.

Le Responsable de l’ATI chargé de la Communication, devra coordonner la mise en œuvre des

campagnes d’information et de sensibilisation auprès des collectivités territoriales et les OPA

bénéficiaires, en rapport avec les PFE (DNA, OPV, DNGR, SAGI, DNH, autres), notamment sur la

nature des travaux et les enjeux environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du

PARIIS. Dans ce processus, les OPA, les CRA, les ONG locales et autres associations rurales devront

être impliquées au premier plan.

Des ONG agricoles, avec une expertise confirmée dans ce domaine, devraient être retenues pour

effectuer ces prestations. Les objectifs spécifiques de cette prestation sont de :

préparer la population à assurer l'entretien et la gestion des infrastructures agricoles; sensibiliser les

femmes à l’action de terrain et les soutenir dans le processus de reconnaissance de leurs droits ;

sensibiliser la population sur les aspects d’hygiène/assainissement/santé ;

sensibiliser les agents techniques et les producteurs agricoles concernés par l'entretien des

infrastructures rurales; assurer le suivi et l'accompagnement des solutions mises en place ;

assurer l’interface entre les différents acteurs du projet (population, associations, collectivités

territoriales, producteurs, services techniques) et gérer les conflits ;

organiser des séances d'information dans chaque site ciblé ;

organiser des assemblées populaires dans chaque site;

sensibiliser les ménages par les biais des animateurs locaux préalablement formés ;

organiser des émissions stations radio locales; mettre en place des enseignes publicitaires et des

affichages renouvelés; etc.

L’information, l’éducation et la communication pour le changement de comportement (CCC) doivent être

axées principalement sur les problèmes environnementaux liés aux sous-projets du PARIIS ainsi que

sur les stratégies à adopter pour y faire face. Ces interventions doivent viser à modifier qualitativement

Page 84: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 84

et de façon durable le comportement de la population locale. Leur mise en œuvre réussie suppose une

implication dynamique de toutes les composantes de la communauté. Dans cette optique, les élus

locaux et leurs équipes techniques doivent être davantage encadrés pour mieux prendre en charge ces

activités. La production de matériel pédagogique doit être développée et il importe d’utiliser

rationnellement tous les canaux et supports d’information existants pour la transmission de messages

appropriés. Les médias publics jouent un rôle important dans la sensibilisation de la population.

Les structures fédératives des Producteurs agricoles (CRA), les ONG et les CLE devront aussi être

mises à contribution dans la sensibilisation des populations.

7.4 Mécanisme de gestion des plaintes et conflits

Plusieurs types de conflits sont susceptibles de surgir dans le processus de mise en œuvre des

activités du PARIIS. Pour prévenir et parvenir à la gestion efficace des plaintes et doléances en matière

de gestion environnementale et sociale du PARIIS, un mécanisme sera mis en place. Ce mécanisme

traitera principales les plaintes et doléances relatives aux :

Gestion des ressources naturelles ;

Foncier ;

Pollutions et nuisances ;

Emplois et revenus ;

Autres.

Ainsi, l’information des populations sur le mécanisme de gestion de plaintes et doléances se fera à

travers la mise en place d’un registre de doléances auprès des autorités locales concernées (Conseils

de villages, mairies, conseil de cercle, etc.). Ensuite, le PARIIS informera les populations sur la

procédure à suivre pour pouvoir se plaindre.

Les étapes du mécanisme sont :

Enregistrement des plaintes : dans presque toutes les collectivités territoriales de la zone

d’intervention du PARIIS, il existe des Commissions chargées des affaires foncières et domaniales.

Ces Commissions recevront toutes les plaintes et réclamations liés au processus d’exécution des

activités du Projet et en même temps veiller a ce que ces activités soient bien menées par le projet

dans les collectivités concernées.

Mécanisme de résolution amiable : les mécanismes suivants sont proposés pour résoudre les

conflits qui peuvent naître en raison de l’exécution des activités du PARIIS. Il existe deux niveaux de

traitement.

Niveau 1 : Traitement interne par le PARIIS et les Commissions chargées des affaires foncières et domaniales. Face à une plainte enregistrée, le PARIIS réagira en examinant si la doléance du plaignant apparaît

fondée. Selon les cas, une réponse positive (prise en compte de la plainte) ou négative (refus de la

doléance sera apporté).

Niveau 2: Comité de médiation

Page 85: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 85

Dans l'hypothèse où des activités de réinstallation et de compensation significatives seraient

nécessaires, le PARIIS mettra en place au niveau des Régions concernées un comité de médiation

composé par exemple des personnes suivantes :

- Un représentant du gouverneur ;

- Deux représentants des populations, choisis par exemple parmi les organisations

communautaires de base, les anciens, les autorités traditionnelles, selon les cas,

- Un représentant de la collectivité concernée. Le comité de médiation de la Région ou

ne serai saisi que des plaintes déjà examinées au niveau 1 par les Commissions

locales. Il se réunira en cas de besoin pour examiner les plaintes qui n'auraient pas pu

être résolues par les intervenants de terrain du PARIIS.

Après qu'une plainte ou litige ait été enregistrée, le PARIIS préparera les éléments techniques (par

exemple compensation proposée, liste des entretiens ou réunions tenues avec le plaignant, motif exact

du litige, etc.) pour le comité de médiation. Le ou les plaignants seront convoqués devant le comité de

médiation, qui tentera de proposer une solution acceptable pour les deux parties (PARIIS et plaignant).

Le cas échéant, d'autres réunions seront organisées, et le comité pourra désigner un de ses membres

pour poursuivre l'arbitrage dans un cadre moins formel que les réunions mensuelles.

Dispositions administratives et recours à la Justice : Le recours à la justice est possible en cas de

l’échec de la voie amiable. Mais, c’est souvent une voie hasardeuse. Le recours aux tribunaux

nécessite souvent des délais longs avant qu'une affaire soit traitée. Cette situation peut entraîner des

frais importants pour le plaignant, et nécessite un mécanisme complexe (avec experts et juristes) qui

souvent peut échapper complètement au plaignant et finalement se retourner contre lui.

Page 86: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 86

7.5 Coûts estimatif de la mise en œuvre du CGES

Les coûts prévisionnels de mise en œuvre du présent CGES se chiffrent à environ Trois cent cinquante

million, détaillés comme suit :

Provision pour la réalisation et mise en œuvre d’EIES/PGES (éventuellement) : Si la classification

environnementale des activités indique qu’il faut réaliser des EIES ou des NIES, le PARIIS devra

prévoir une provision qui servira à payer des consultants pour réaliser ces études. Une provision

globale de 250 000 000 FCFA pour les éventuelles EIES ou NIES à réaliser et mettre en œuvre.

Cette estimation s’effectue sur la base du nombre éventuel des infrastructures à financer par le PARIIS

en terme de sous-projet. Il est estimé à : (i) 155 réhabilitations et construction de AHA et (i) 98

constructions d’infrastructures d’accompagnement.

Les coûts des EIES et NIES des activités sont mis pour mémoire, car à l’état actuel il n’est possible d’en

connaitre le nombre exact.

Formation, information, sensibilisation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du

PARIIS : Pour la réalisation de ces actions, le PARIIS devrait prévoir budget de 25 000 000FCFA.

Provision pour l’organisation des réunions d’échanges et de partage du CGES : Pour s’approprier

des outils et mesures du présent CGES, des ateliers d’échanges seront prévues. Le coût de cette

activité est de 5 000 000 FCFA.

Provision pour l’élaboration d’un manuel de procédure environnementale et sociale du PARIIS :

En vue de doter le PARIIS de cet outil pour harmoniser sa gestion environnementale et sociale de ses

sous-projets, une provision de 10 000 000 FCFA a été prévue.

Provision pour l’élaboration d’une guide de bonne pratique phytosanitaire : A ce niveau une

provision de 5 000 000 FCFA est prévue.

Provision pour le suivi permanent et l’évaluation des activités du PARIIS : Le programme de suivi

portera sur la surveillance de proximité lors des travaux, le suivi réalisé par les services de la DNACPN

et autres organisation des bénéficiaires, la supervision assurée par l’UCP. Une provision de 40 000 000

FCFA est suggérée pour ce volet.

Provision pour l’évaluation des activités (mi-parcours et finale) du PCGES du PARIIS : Cette

évaluation sera effectuée par un consultant indépendant. A ce niveau un montant de 15 000 000 FCFA

est proposé.

Par ailleurs, pour compenser la destruction du couvert végétal, des plantations d’arbres seront

réalisées. A cette occasion, les espèces utilisées seront celles locales ou acceptées localement. Le

coût et la superficie à reboiser seront déterminer dans les EIES et NIES/PGES à réaliser.

Page 87: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 87

Tableau n°06 : Budget prévisionnel de mise en œuvre du CGES

Rubriques Cout estimatif FCFA

Réalisation et mise en œuvre des EIES/NIES/PGES 250 000 000

Formation, information, sensibilisation des acteurs impliqués dans la mise en

œuvre du PARIIS. 25 000 000

Organisation des réunions d’échanges et de partage du CGES 5 000 000

Élaboration d’un manuel de procédure environnementale et sociale du PARIIS 10 000 000

Élaboration d’une guide de bonne pratique phytosanitaire 5 000 000

Suivi permanent et l’évaluation des activités 40 000 000

Évaluations (à mi-parcours et finale) de la mise en œuvre du PCGES 15 000 000

TOTAL 350 000 000FCFA

7.6 Chronogramme pour la mise en œuvre du CGES

Le tableau ci-dessous présente les activités du CGES dans le temps

Tableau n°7 : Calendrier de mise en œuvre et de suivi des mesures

ACTIVITES CGES PARIIS PERIODE DE REALISATION DU PACAM

An1 An2 An3 An4 An5

Renforcement de l’expertise environnementale et sociale

de l’UCP (Recrutement d’un expert environnemental et

social pour le faire screening et les PGES simplifiés)

Réalisation et mise en œuvre d’EIES/PGES

Formation, information, sensibilisation des acteurs

impliqués dans la mise en œuvre du PARIIS

Organisation des réunions d’échanges et de partage du

CGES

Elaboration d’un manuel de procédure environnementale

et sociale du PARIIS

Elaboration d’une guide de bonne pratique phytosanitaire

Suivi permanent et l’évaluation des activités du PARIIS

Evaluations (à mi-parcours et finale) de la mise en œuvre

du CGES

Page 88: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 88

8. CONSULTATION DU PUBLIC

8.1 Contexte et objectif

L’objet de la consultation est de rechercher la participation des parties prenantes aux activités du projet

PARIIS, permettant ainsi la transparence et la responsabilité dans le processus de réalisation des

activités et sous-projets du PARIIS.

Le PARIIS, est un projet qui, par ses objectifs et dispositions institutionnelles, repose sur la participation

significative de tous les acteurs.

Les consultations publiques auront lieu à travers des rencontres, des programmes radiodiffusés, des

demandes de propositions et explications d’idées de projets, mise à disposition de documents publics

au niveau des zones d’intervention du projet (Village, Cercles et Région).

Les consultations publiques sont très importantes pour la mise en œuvre des activités du PARIIS. Elles

devront permettre d’identifier les principaux problèmes et déterminer comment les préoccupations de

toutes les parties seront prises en compte dans l’exécution des activités.

8.2 Consultation des parties prenantes dans le cadre de la préparation du présent CGES

Dans le cadre de la préparation du présent CGES, une série de consultations des parties prenantes a

été organisée entre le 11 et 16 juillet 2016 à Koulikoro et Ségou concernant le niveau région et à

Koulikoro, Dioïla, Barouéli et Ségou pour le niveau Cercle. Ces différentes rencontres ont été marquées

par la présence des représentants des services techniques, des producteurs, des élus locaux, autorités

traditionnelles, représentants des coopératives. Les procès-verbaux et les listes de présence de ces

rencontres sont annexés au présent rapport.

Les principaux points discutés au cours de ces rencontres sont dans le tableau suivant.

Page 89: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 89

Tableau n°08 : Synthèse des points discutés lors des parties prenantes

Nom des

localités

Préoccupations Attentes

Région et

Cercle de

Koulikoro

Concertation des acteurs locaux de base

pour le développement de toutes activités

du PARIIS ;

Mettre un accent sur l’aménagement des

périmètres féminins ;

Intégration des secteurs du

développement rural (agriculture, élevage,

pêche, etc.) dès la phase de conception

des sous projet du PARIIS ;

Prise en compte des femmes, jeunes et

les personnes vulnérables dans le

développement des activités du PARIIS,

notamment dans la répartition des terres

aménagées ;

Accès des femmes aux équipements

agricoles ;

Information, sensibilisation des acteurs à la base

pour une participation et implication effectives de tous

les acteurs locaux dans le processus de montage du

PARIIS, et surtout sur le statut foncier ;

Meilleure intégration des secteurs du développement

rural (agriculture, élevage, pêche, culture fourragère,

enrichissement pastoral, agroforesterie, autres) dès

la conception des activités du PARIIS ;

Tenir compte des directives de LOA, pendant la

répartition des terres aménagées par le PARIIS, afin

d’améliorer l’accès de femmes et des jeunes aux

parcelles aménagées ;

Accompagnement du PARIIS, pour améliorer l’accès

ses exploitants partenaires aux équipements

agricoles, aux intrants et aussi par un processus

adapté de renforcement de capacités ;

Développement d’un cadre de concertation entre tous

les acteurs du PARIIS, dans la gestion des

ressources ;

Couverture de tout le Cercle de Koulikoro (toutes les

communes du cercle) par les activités du PARIIS ;

Prévoir au niveau des PGES des sous projet, les

activités de reboisement avec les espèces

autochtones de plus grande valeur pour les

populations (Karité, Néré, etc.)

Cercle de

Dioïla

Concertation des acteurs locaux de base

pour le développement de toutes activités

du PARIIS ;

Phénomène de divagation des animaux

pendant la saison sèche ;

Intégration des secteurs du

développement rural (agriculture, élevage,

pêche, etc.) dès la phase de conception

des sous projet du PARIIS ;

Prise en compte des femmes, jeunes et

les personnes vulnérables dans le

développement des activités du PARIIS,

notamment dans la répartition des terres

aménagées ;

Commercialisation des produits

maraîchers.

Information, sensibilisation des acteurs à la base

pour une participation et implication effectives de tous

les acteurs locaux dans le processus de montage du

PARIIS, surtout sur le statut foncier ;

Développement d’une solution concertée au

problème de divagation des animaux dans la zone,

avec un mécanisme opérationnel de suivi ;

Meilleure intégration des secteurs du développement

rural (agriculture, élevage, pêche, agroforesterie,

autres) dès la conception des activités du PARIIS ;

Tenir compte des directives de LOA, pendant la

répartition des terres aménagées par le PARIIS, afin

d’améliorer l’accès de femmes et des jeunes aux

parcelles aménagées ;

Accompagnement du PARIIS, pour améliorer l’accès

ses exploitants partenaires aux équipements

agricoles, aux intrants et aussi par un processus

adapté de renforcement de capacités ;

Page 90: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 90

Développement d’un cadre de concertation entre tous

les acteurs du PARIIS, dans la gestion des

ressources ;

Développement d’un système de production qui

s’étale sur toute l’année, et prévoir des activités de

transformation et de commercialisation.

Intégration la rizipisciculture dans les activités du

PARIIS.

Région/Cercles

Ségou et

Barouéli

Information et sensibilisation des acteurs

locaux de base, afin de bâtir un processus

participatif de développement des activités

du PARIIS ;

Méthode de choix de sélection des sites

des sous projets et surtout la répartition

des terres aménagées ;

Intégration des secteurs du

développement rural (agriculture, élevage,

pêche, etc.) dès la phase de conception

des sous projet du PARIIS ;

Prise en charge des personnes affectées

par les activités du projet.

Prise en compte des femmes, jeunes et

les personnes vulnérables dans le

développement des activités du PARIIS,

notamment dans la répartition des terres

aménagées.

Information, sensibilisation des acteurs à la base

pour une participation et implication effectives de tous

les acteurs locaux dans le processus de montage du

PARIIS, et surtout sur le statut foncier ;

Meilleure intégration des secteurs du développement

rural (agriculture, élevage, pêche, agroforesterie,

autres) dès la conception des activités du PARIIS ;

Tenir compte des directives de LOA, pendant la

répartition des terres aménagées par le PARIIS, afin

d’améliorer l’accès de femmes et des jeunes aux

parcelles aménagées ;

Accompagnement du PARIIS, pour améliorer l’accès

de ses exploitants partenaires aux équipements

agricoles, aux intrants et aussi par un processus

adapté de renforcement de capacités et de

structuration des exploitants pour aboutir à une inter

profession des filières développées dans les zones

d’intervention ;

Développement d’un cadre de concertation entre tous

les acteurs du PARIIS, dans la gestion des

ressources ;

Etablissement d’un mécanisme de sécurisation

foncière des terres aménagées ;

Mettre en place un comité opérationnelle de suivi des

PGES des sous projet du PARIIS ;

Prévoir dans les PGES des mesures spécifiques pour

l’amélioration du cadre de vie des futurs explants

(eau/assainissement, santé, éducation) ;

Etablissement mécanisme concerté de compensation

des personnes affectées par les activités du PARIIS ;

Valoriser les bonnes pratiques paysannes en matière

de système irrigué ;

Mettre en place un système d’exploitation durable

des terres aménagées, en tenant compte des

paramètres comme : concertation et structuration des

acteurs locaux à la base, mécanisme opération

d’entretien du système d’irrigation, renforcement de

capacités des acteurs, etc.

Page 91: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 91

9. PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI

Le premier niveau de ce programme concerne la surveillance. Elle est essentiellement réalisée par les

missions de contrôle, sous supervision de l’UCP et des opérateurs et organisations privés qui doivent

s’assurer que les prestataires respectent les clauses contractuelles. Elle sert à vérifier la mise en

œuvre des mesures d’atténuation environnementale et sociale qui doivent être réalisées lors des

travaux. Les missions de surveillance devront faire remonter de façon périodique les informations

issues de leur contrôle à la DNACPN/DRACPN/SACPN.

Le second niveau est le suivi environnemental. Il est réalisé tous les ans par les

DNACPN/DRACPN/SACPN. Ce suivi sert à vérifier la qualité de la mise en œuvre des mesures

d’atténuation et les interactions entre le projet et la population environnante. Dans le présent cas, les

DNACPN/DRACPN/SACPN doivent s’assurer que les politiques de sauvegarde sont respectées et du

respect de la réglementation nationale en matière de protection environnementale. Les rapports des

DNACPN/DRACPN devront être transmis à l’UCP.

Le suivi concerne l’analyse de l’évolution de certains récepteurs d’impacts (milieux naturel et humain)

affectés par le projet PARIIS, à savoir:

l’évolution de la qualité des ressources en eaux;

l’évolution des phénomènes d’érosion des sols;

le suivi de la régénération du couvert végétal et de la reconstitution des espaces dans les zones

reboisées;

la statistique des accidents professionnels de chantier ; etc.

Par ailleurs, chacun des éléments du dispositif de mise en œuvre devra inclure un mécanisme de suivi

dont l’objectif sera de :

vérifier la survenue des impacts potentiels prédits ;

vérifier l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation retenues ;

d’apporter les mesures correctives au plan de gestion environnementale.

Le tableau ci-dessous donne le canevas du programme de suivi et de surveillance qui devra être inclus

dans le document du PARIIS.

Page 92: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 92

Tableau n°09 : Canevas indicatif du programme de suivi environnemental

Eléments Mesures de suivi

Eaux

Surveillance des procédures et installation de rejet des eaux usées ;

Surveillance des activités d’utilisation des ressources en eaux ; surveillance des mesures prises pour le contrôle de l’érosion

Contrôle de la qualité des eaux (puits, fleuve, pompes, etc.)

Contrôle physico-chimiques et bactériologiques des eaux utilisées au niveau des infrastructures

Sols

Evaluation visuelle des mesures de contrôle de l’érosion des sols ;

Surveillance des pratiques adoptées pour la remise en état des zones d’emprunt

Surveillance des nuisances et pollution et contaminations diverses des sols (polluants, huiles, graisses, etc.)

Contrôle des sols au niveau des bases vies et des installations annexes

Faune/Flore

Evaluation des mesures de reboisements/plantations et du taux de régénération

Contrôle du niveau d’évolution (fixation, migration, apparition, disparition) de la faune et de la flore

Contrôle du niveau de mise en application du règlement intérieur de l’entreprise sur la protection des ressources naturelles

Pollutions et Nuisances Surveillance des pratiques de collecte et d’élimination des déchets ;

Contrôle des lieux de rejets de déblais et autres résidus au niveau des bases vie et des chantiers

Contrôle des seuils d’émission des bruits ;

Contrôle visuel et technique du niveau d’émission des fumées, gaz et poussières

Pertes de terres, de

cultures et

d’habitations

Contrôle de l’effectivité des dédommagements payés aux populations pour pertes de biens ou d’habitations auprès des villages et agglomérations affectés

Enquêtes auprès des autorités administratives et locales sur la pertinence des campagnes de sensibilisation menées auprès des populations locales

contrôle de l’occupation de l’emprise de la ligne (champs, pâturage, jachères, etc.…)

Conflits

sociaux/Perturbation du

patrimoine

archéologique et

culturel

Contrôle du respect des sites sacrés, monuments culturels et archéologiques

Contrôle du climat de cohabitation du personnel de chantier avec les populations d’accueil

Contrôle du niveau d’insertion des nouveaux arrivants dans la zone du projet

Mesures sanitaires,

hygiène et sécurité

Contrôle de l’efficacité des programmes de sensibilisation auprès des centres de santé communautaire et régionaux des localités couvertes par le PARIIS

Contrôle de l’efficacité et de l’efficience des mesures de sensibilisation préconisées

Contrôle de la prévalence de vecteurs de maladies liées au projet PARIIS

Page 93: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 93

Mesures pour la

prévention des

dangers, risques et

accidents

Application rigoureuse du règlement intérieur sur les mesures de santé, d’hygiène et de sécurité

Contrôle de la mise à disposition de consignes sécuritaires appropriées

Contrôle du respect des dispositions de prévention des risques, des dangers et des accidents

Contrôle du respect de la mise en application de la législation du travail : fourniture et port d’équipement adéquat de protection pour le personnel de chantier

Contrôle de l’installation des consignes de sécurité et des mesures d’hygiène sur les chantiers

Contrôle du niveau de sensibilisation du personnel de chantier et des populations riveraines

L’évaluation sera faite par des consultants indépendants (pour l’évaluation à mi-parcours et finale à la

fin du projet). Les rapports d’évaluation seront transmis à la l’UCP du projet et à la Banque mondiale.

En vue d’évaluer l’efficacité des activités du PARIIS, les indicateurs environnementaux et sociaux de

suivi ci-après sont proposés :

Effectivité de la sélection environnementale et sociale des activités du PARIIS ;

Nombre de EIES et NIES réalisées et de mise en œuvre des PGES y afférents;

Nombres de personnes formées et sensibilisées sur le PARIIS ;

Effectivité de la coordination et du suivi environnemental et du système de rapportage ;

Nombres d’emplois temporaires créés dans les zones du projet y compris pourcentage de

femme;

Existence de clauses environnementales et sociales dans les DAO et contrats signés par le

projet.

Nombre de AHA construit ou/et réhabilité ;

Nombre d’infrastructures d’accompagnement construit ;

Nombre de pistes rurales aménagées ;

Superficies reboisées en cas de déboisement ;

Taux de reprise

Systèmes mis en place pour la collecte, évacuation et traitement des déchets ;

Augmentation des revenus des populations ;

Nature des rejets sur le milieu ;

Nombre d’accidents de circulation ;

Nombre d’emplois créés ;

Niveau d’augmentation des revenus des populations bénéficiaires des projets ;

Nombre de Plans de déplacement préparés et approuvés ; nombres de victimes indemnisées et

réinstallées (en cas d’aménagement de sites touristiques) ;

Nombre de main d’œuvre locale utilisée pour les travaux ;

Niveau de respects des mesures d’hygiène et de sécurité dans les chantiers ;

Nombre de panneaux de signalisation Nombre d’accident sur la route dus au défaut de

signalisation.

Page 94: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 94

10. ANNEXES

Annexe n°01 : Formulaire complet de revue (filtrage) environnemental et social

N° d’ordre :……………… Date de remplissage

Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des projets devant

être exécutés sur le terrain.

Situation du sous- projet :………………………………………………………

Responsables du sous- projet :……………………………………………………

Partie A : Brève description des activités

………………………………………………………………………………………………

Partie B : Identi ficat ion des impacts environnementaux et sociaux

Préoccupations environnementales et sociales oui non Observation

Ressources du secteur

Le projet nécessitera- t-il des volumes importants de matériaux de construction dans

les ressources naturelles locales (sable, gravier, latérite, eau, bois de chantier, etc.)

?

Nécessitera-t-il un défrichement important

Diversité biologique

Le projet risque-t-il de causer des effets sur des espèces rares, vulnérables et/ou

importants du point de vue économique, écologique, culturel

Y a-t-il des zones de sensibilité environnementale qui pourraient être affectées

négativement par le projet ? forêt, zones humides (lacs, rivières, zones d'inondation

saisonnières)

Zones protégées

La zone du projet (ou de ses composantes) comprend-t-elle des aires protégées

(parcs nationaux, réserve nationales, forêt protégée, site de patrimoine mondial,

etc.)

Si le projet est en dehors, mais à faible distance, de zones protégées, pourrait-il

affecter négativement l'écologie dans la zone protégée ? (P.ex. interférence avec

les vols d'oiseau, avec les migrations de mammifères)

Géologie et sols

y a-t-il des zones instables d'un point de vue géologique ou des sols (érosion,

glissement de terrain, effondrement) ?

y a-t-il des zones à risque de salinisation ?

Paysage I esthétique

Le projet aurait-t-il un effet adverse sur la valeur esthétique du paysage ?

Sites historiques, archéologiques ou culturels

Le projet pourrait-il changer un ou plusieurs sites historiques, archéologique, ou

culturel, ou nécessiter des excavations ?

Page 95: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 95

Préoccupations environnementales et sociales oui non Observation

Perte d’actifs et autres

Est-ce que le projet déclenchera la perte temporaire ou permanente d’habitat, de

cultures, de terres agricole, de pâturage, d'arbres fruitiers et d'infrastructures

domestiques ?

Pollution

Le projet pourrait-il occasionner un niveau élevé de bruit ?

Le projet risque –t-il de générer des déchets solides et liquides ?

Si « oui » l’infrastructure dispose-t-elle d’un plan pour leur collecte et élimination

Y a-t-il les équipements et infrastructure pour leur gestion ?

Le projet risque pourrait-il affecter la qualité des eaux de surface, souterraine,

sources d’eau potable

Le projet risque-t-il d’affecter l’atmosphère (poussière, gaz divers)

Mode de vie

Le projet peut-il entraîner des altérations du mode de vie des populations locales ?

Le projet peut-il entraîner une accentuation des inégalités sociales ?

Le projet peut-il entraîner des utilisations incompatibles ou des conflits sociaux entre

les différents usagers ?

Santé sécurité

Le projet peut-il induire des risques d’accidents des travailleurs et des populations ?

Le projet peut-il causer des risques pour la santé des travailleurs et de la population

?

Le projet peut-il entraîner une augmentation de la population des vecteurs de

maladies ?

Revenus locaux

Le projet permet-il la création d’emploi ?

Le projet favorise-t-il l’augmentation des productions agricoles et autres ?

Préoccupations de genre

Le projet prend-t-il en charge les préoccupations des femmes et favorise-t-il leur

implication dans la prise de décision ?

Consultation du public

La consultation et la participation du public ont-elles été recherchées?

Oui____ Non___

Si “Oui”, décrire brièvement les mesures qui ont été prises à cet effet.

Partie C : Mesures d’atténuation

Au vu de l’Annexe, pour toutes les réponses “Oui” décrire brièvement les mesures prises à cet effet.

Partie D : Classification du projet et travail environnemental

Pas de travail environnemental …………………..

Page 96: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 96

Simples mesures de mitigation …………………..

EIES/NIE avec Plan de Gestion Environnementale et Sociale……..

Projet classé en catégorie :

A B C

Type de travail environnemental.

Page 97: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016

97

Annexe n°02 : Canevas de TDR type pour l’EIES

Introduction

Cette première section des TDR indique le but des TDR, identifie le promoteur de sous-projet, décrit

brièvement le sous-projet à évaluer et présente les arrangements pris à ce stade pour réaliser l’Etude d’Impact

Environnemental et Social (EIES), tel qu’un appel d'offre.

Contexte

Cette section explique le contexte institutionnel, géographique, environnemental, social et économique dans

lequel s’inscrit le sous-projet. De plus, elle fournit les renseignements pertinents sur les objectifs et les activités

du sous-projet, ainsi que sur la zone d'étude, de sorte que toute personne intéressée au projet puisse bien

comprendre la situation et les contraintes entourant le sous-projet et l'EIES à réaliser.

Cette section doit également faire mention de toute source d'information qui pourrait être utile pour la

réalisation de l'EIES. En outre, le présent CGES et la composante dans lequel s’inscrit la sous-composante

peuvent servir de source d’informations utiles dans la préparation de l’EIES du sous-projet.

Exigences

Cette section indique quelles sont les politiques et les directives qui doivent être suivies lors de la réalisation de

l’EIES. Entre autres, celles-ci peuvent comprendre:

­ Les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale ;

­ Les directives environnementales et sociales de la Banque Mondiale ;

­ Les textes juridiques nationaux et les conventions internationales en matière environnementale et

sociale ratifiées par le Mali ;

­ Les autres documents pertinents.

Objectifs et portée de l’étude

Cette section définit les objectifs de l’EIES et résume la portée du travail à accomplir, en indiquant les

principales tâches à réaliser durant l'étude. La portée et le niveau d’effort requis pour la préparation de l’EIES

doivent être proportionnels aux impacts potentiels du projet. Par exemple, une EIES pour un sous-projet qui

aurait des impacts négatifs sur les composantes sociales mais peu d’impact au niveau environnemental devrait

principalement mettre l’accent sur les composantes sociales affectées.

Les principales tâches devant apparaître dans cette section des TDR en raison de leur importance pour la

préparation d'une EIES incluent :

­ Décrire le projet proposé en fournissant une description synthétique des composantes pertinentes du

projet et en présentant des plans, cartes, figures et tableaux.

­ Identifier le cadre politique, légal et administratif dans lequel s’inscrit le sous-projet.

­ Définir et justifier la zone d'étude du sous-projet pour l'évaluation des impacts environnementaux et

sociaux.

­ Décrire et analyser les conditions des milieux physique, biologique et humain de la zone d'étude avant

l’exécution du projet. Cette analyse doit comprendre les interrelations entre les composantes

Page 98: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016

98

environnementales et sociales et l'importance que la société et les populations locales attachent à ces

composantes, afin d'identifier les composantes environnementales et sociales de haute valeur ou

présentant un intérêt particulier.

­ Présenter et analyser les solutions de rechange au projet proposé, incluant l'option "sans projet", en

identifiant et en comparant les solutions de rechange sur la base de critères techniques, économiques,

environnementaux et sociaux.

­ Pour la solution de rechange sélectionnée, identifier et évaluer l'importance des impacts potentiels

environnementaux et sociaux négatifs et positifs, directs et indirects, à court et à long terme,

provisoires et permanents, sur la base d'une méthode rigoureuse.

­ Définir les mesures appropriées d’atténuation et de bonification visant à prévenir, minimiser, atténuer

ou compenser les impacts négatifs ou à accroître les bénéfices environnementaux et sociaux du

projet, incluant les responsabilités et les coûts associés.

­ Développer un programme de suivi environnemental et social, incluant des indicateurs, les

responsabilités institutionnelles et les coûts associés.

­ Si nécessaire, préparer un Plan de gestion du risque environnemental, incluant une analyse du risque

d'accident, l'identification des mesures de sécurité appropriées et le développement d'un plan

d'urgence préliminaire.

­ Préparer un Plan de réinstallation involontaire, si nécessaire.

­ Identifier les responsabilités institutionnelles et les besoins en renforcement des capacités, si

nécessaire, afin de mettre en œuvre les recommandations de l'évaluation

­ environnementale et sociale.

­ Conduire des consultations auprès des parties prenantes primaires et secondaires afin de connaître

leurs opinions et leurs préoccupations par rapport au projet. Ces consultations doivent se tenir pendant

la préparation du rapport de l’EIES afin d’identifier les principaux enjeux et impacts environnementaux

et sociaux, ainsi qu’après la préparation du rapport préliminaire de l’EIES afin de recueillir les

commentaires des parties prenantes sur les mesures d’atténuation et de bonification proposées.

­ Préparer le rapport de l’EIES conformément au contenu typique présenté dans ce CGES.

­ Préparer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) conformément au contenu typique

présenté dans ce CGES.

Echéancier

Cette section spécifie les échéances pour livrer l'EIES préliminaire (ébauche) et les rapports finaux, ainsi que

tout autre événement et dates importantes. L’échéancier doit être réaliste afin de permettre la préparation du

rapport de l’EIES dans les délais spécifiés.

Equipe d'experts

Cette section identifie les types d'experts requis pour réaliser l’EIES et indique, si possible, le niveau d'effort estimé pour chaque expert. Une équipe multidisciplinaire comprenant des experts dans les domaines environnementaux et sociaux doit être favorisée. Les exigences en matière d’expertise doivent être définies aussi précisément que possible afin de s’assurer que les principaux enjeux relatifs à l'évaluation du projet soient traités par les spécialistes appropriés.

Page 99: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016

99

Annexe 3 : Lignes Directrices et Procédures Pour les Périmètres Irrigués Alimentés par un Barrage Existant

I. Introduction

1. Pendant la préparation du SIISP, des activités liées au développement de nouveaux schémas d’irrigation ont été identifiées et dont leur eaux proviendront des barrages existants. Dans ce cas la politique opérationnelle sur la sécurité des barrages de la Banque mondiale (PO 4.37) est appelée à être déclenchée. Conformément à cette politique, la Banque mondiale exige que les pays membres du projet recoure aux services d’un ou plusieurs spécialistes indépendants pour :

a) inspecter et évaluer le niveau de sécurité du barrage existant ses structures connexes et sa performance dans le passé b) examiner et évaluer les procédures de fonctionnement et de maintenance du barrage; c) fournir un rapport écrit sur leurs conclusions et recommandations sur toute action correctrice ou mesure de sécurité nécessaire pour mettre le barrage existant à un niveau de sécurité acceptable par la Banque mondiale.

2. La Banque mondiale peut juger acceptable des évaluations ou des recommandations formulées antérieurement sur les améliorations à apporter à un barrage existant si chacun des pays membres du projet fournit la preuve que :

a) un programme efficace de sécurité du barrage est d’ores et déjà mis en œuvre, et b) des inspections complètes et des évaluations de la sécurité du barrage existant ont déjà été réalisées en conformité avec les critères de la Banque et documentées.

3. Dans le cas échéant, des mesures additionnelles de sécurité du barrage ou des actions correctrices nécessaires peuvent être financées dans le cadre du SIISP, la Banque mondiale exige que a) des professionnels compétents les conçoivent et les supervisent. Pour les cas à haut risque impliquant des actions correctrices complexes et de grande envergure, la Banque impose également qu’l soit recouru à un comité d’experts indépendants recrutés sur la même base que celle utilisée pour un nouveau barrage.

II. Les Impacts Positifs et Négatifs d’un Barrage sur les Périmètres Irrigués

4. La construction d’un barrage permet, d’une part, de maîtriser les crues et, d’autre part, de disposer de quantités d’eau plus abondantes et de meilleure qualité pour l’alimentation en eau des populations et pour répondre aux besoins des secteurs agricole et industriel. De plus, l’intensification des cultures que rend possible l’irrigation, permet de protéger les secteurs boisés, les habitats de la faune et les régions qui ne se prêtent pas à l’agriculture ce qui permet également de diversifier l’agriculture et d’allonger la période de production. L’altération des niveaux de la nappe phréatique en amont et en aval du bassin de retenue ainsi que les problèmes de salinisation qui ont des effets directs sur le milieu naturel et les usagers se trouvant en aval, font partie des effets des changements apportés à l’hydrologie et à l’hydrogéologie de tout le bassin versant. 5. L’aire d’influence d’un barrage s’étend du point le plus en amont du bassin hydrographique jusqu’à l’estuaire, au littoral et au-delà. Elle inclut le bassin versant et la vallée en aval du barrage. L’utilisation des terres, de l’eau et des autres ressources du bassin hydrographique (agriculture, établissements humains et défrichement, par exemple) en amont du bassin de retenue risquent d’entraîner une accélération de l’envasement, une altération de la qualité de l’eau dans les bassins de retenue et les rivières en aval, ce qui à son tour, met en danger le fonctionnement et la durée de vie utile du barrage. 6. Les effets négatifs du barrage sur l’irrigation sont résumés dans le tableau suivant

Effets Négatifs du barrage sur l’irrigation et l’agriculture Mesures Possibles à adopter

a) Détérioration de la qualité de l’eau dans le bassin de retenue Contrôler l’utilisation des terres, les déversements d’eaux usées et l’application d’engrais et de pesticides dans le bassin versant.

Limiter la période de rétention des eaux du bassin de retenue.

b) Sédimentation dans le bassin de retenue et diminution de sa capa

Contrôler l’utilisation des terres situées dans le bassin versant en amont du barrage.

Adopter des mesures de conservation des sols dans les bassins versants.

Page 100: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016

100

Enlever les sédiments par voie hydraulique (curage, vannage)

c) Conflits des demandes d’utilisation des ressources en eau.

Planifier et gérer le barrage conformément aux programmes de développement régionaux;

Répartir équitablement les ressources en eau entre les grands et les petits propriétaires ainsi qu’entre les divers secteurs de la vallée.

d) Mauvaise gestion des terres dans la surface de captation des eaux, en amont du bassin de retenue, provoquant un excès d’envasement et une altération de la qualité de l’eau

Porter les efforts sur l’aménagement des terres et du bassin versant

III. Lignes Directrices et Procédures

7. Portée. Ces lignes directrices et procédures seront appliquées au projet PARIIS dans les six pays membres du Sahel et remplaceront les politiques et les procédures nationales reliées à la sécurité des barrages dans le cas où celle-ci ne répondent pas aux exigences la politique opérationnelle de la sécurité des barrages OP 4.37 et ses procédures BP 4.37 8. Responsabilité. Le CILSS (Permanent Inter-State Committee for Droght of the Sahel) est chargée de veiller à ce que toutes les directives et les procédures politiques définies dans le présent document sont appliquées d'une manière opportune et appropriée à chaque pays membre de ce Projet. L’Unité de Gestion du Projet (UGP) dans chaque pays membre coordonnera avec les autorités nationales de veiller à ce que leur sous-projet financé dans le cadre du SIISP se conforme pleinement à: (i) toutes les exigences énoncées dans les présentes directrices; (ii) le cadre juridique national applicable; et (iii) la souscription de toute la documentation technique , environnementale et sociale requise pour le bon déroulement des aspects de la sécurité des barrages situés à l’ amont des petites et moyennes périmètres irriguées dans ce projet. . C. Procédures :

(1) Phase d’identification des sous projets à l’aval d’un barrage

9. Pendant la phase de triage des sous projets (screening), l’UGP de chaque pays membre vérifie si les périmètres irrigués sont alimentés par des rivières, ou de rivières pérennes ou des cours d’eaux provenant d’un barrage à l’amont . Dans ce cas, l’UGP exige des responsables du barrage les informations suivantes :

(a) Documentation

10. L UGP à travers les responsables du barrage, devra fournir la documentation suivante :

• La procédure opérationnelle actuelle du barrage • Les procédures pertinentes de la législation applicable pour identifier, évaluer, atténuer et surveiller les risques potentiels et

les impacts du barrage sur les sous projets à l’aval de ce barrage

• Une vérification que la phase de planification du sous projet comprend une composante dur la gestion de la sécurité des barrages, et que cette composante est satisfaisante ou insatisfaisante ou contenant des lacunes aux exigences de la sécurité des barrages

(b) Préparation des TdR

11. A cet effet, l’UGP engagera les services d’un (ou des )bureau (x) conseil international (aux) pour entreprendre , le cas échéant ,les services suivants :

• Une analyse sur la sécurité du barrage conformément aux TdR de l’Annexe I • La préparation d’un rapport technique sur la sécurité du barrage conformément aux TdR de l’Annexe 8.2

12. Dans le cas où le barrage est complexe et sujet à des risques importants, l’UGP exige la nomination d’un comité (panel) d’experts de barrage acceptable par le CILSS et prépare des TdR et engage leur service. Une fois en place, le responsable de l’UGP assiste généralement aux réunions de celui-ci en qualité d’observateur.

Page 101: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016

101

(2) Phase de préparation et de pré-évaluation. (a) Révision and Approbation des Documents

1. L’UGP supervise et approuve la préparation des documents suivants en se basant sur leur conformité avec la politique et les procédures opérationnelles de la Banque mondiale 4.37. L’UGP s’assure également que la conception, la mise en œuvre, le suivi et l'amélioration de ces plans doivent être revues, vérifiées et contrôlées par des experts expérimentés et compétents

Le Plan d’assurance qualité Le Plan d’instrumentation Le plan d'exploitation et de maintenance Le Plan d'urgence; Le Rapport de sécurité du barrage

. (b) Consultation Publique et Publication

2. L’ UGP aussi veille à ce que le rapport sur la sécurité du barrage soit soumis `à une consultation publique avec les principaux intervenants, les groupes affectés par le projet et les ONGs locaux L’UGP vérifie également que le processus de consultation inclus des mesures appropriées pour permettre et promouvoir la participation des parties prenantes clés, des personnes affectés par le projet et les ONGs locaux, dans la formulation du rapport de la sécurité du barrage (s) et (le cas échéant) dans le suivi des éléments pertinents indiqués dans le rapport. L’UGP vérifie aussi la mise en place et la validation d'un mécanisme approprié, compréhensible et accessible d’un grief acceptable par la CILSS

(3) Phase d’évaluation du sous projet 3. L’UGP sera appelé à évaluer les documents suivants pour un barrage situé à l’amont du sous projet d’irrigation. L’étendue de cette évaluation dépend de la nature du sous projet, les dimensions, les risques, et la complexité du barrage et les besoins, y compris des spécialistes de la sécurité des barrages appropriés pour l'évaluation; 4. Dans le cas où le barrage est de petite taille ne dépassant pas 10 mètres de hauteur, l’UGP sera responsable de:

Revoir les plans and provisions de sécurité qui sont génériques et préparés par des ingénieurs qualifiés, Convenir avec les responsable du barrage sur les mesures de sécurité appropriées; Vérifier de la participation d'experts qualifiés; S’ assurer que l'évaluation environnementale et sociale du sous-projet (ESA) a conclu qu'il n'y aurait pas de risque ou un risque négligeable d'impacts négatifs importants en raison de la défaillance potentielle de la structure sur les communautés et les périmètres irrigués, et que les mesures d'atténuation correspondantes seront intégrées dans le plan de gestion environnementale et sociale du sous projet .

5. Dans le cas où le barrage est de grande taille dépassant les 10 mètres de hauteur, l’UGP sera responsable de : • Revoir les plans et provisions de la sécurité du barrage et s’assurer que les conclusions et recommandations du

rapport de la sécurité, sont reflétées dans la conception du sous projet • Revoir les plans détaillés de supervision et d’assurance qualité, plan d’instrumentation, le plan d’exploitation et de

maintenance et le plan d’urgence et s’assurer que tous ces plans ont été révisés et approuvés par le comité d’expert du barrage

• S’assurer que l'évaluation environnementale et sociale du sous-projet (ESA) a conclu qu'il n'y aurait pas de risque ou un risque négligeable d'impacts négatifs importants en raison de la défaillance potentielle de la structure sur les communautés et les périmètres irrigués, et que les mesures d'atténuation correspondantes seront intégrées dans le plan de gestion environnementale et sociale du sous projet

• S assurer que les plan de sécurité et d’urgence soient mentionnés dans l’accord juridique de la mise en œuvre du sous projet

(4) Phase de Supervision du sous-projet 6. Durant la supervision du sous-projet, l’UGP à travers un spécialiste de la sécurité du barrage, sera responsable :

• De la conformité du plan de sécurité • De la mise en œuvre des divers conditionnalités sur la sécurité du barrage et de ses plans dans l’accord juridique du

financement du sous projet • Dans le cas où la performance du barrage est insuffisante, l’UGP vérifie que l’ingénieur en chef du barrage met en

œuvre un plan correctionnel

Page 102: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016

102

7. Au cours des dernières phases de l’exécution du sous projet, l’UGP examine avec les responsables du sous projet et du barrage les procédures opérationnelles d’après-projet, mettant ‘accent sur l’importance d’assurer que des instructions écrites sur la gestion des crues et la préparation aux situations d’urgence sont conservées à tout moment sur le lieu du barrage

.

Page 103: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Annexe 3.1. : Termes de Référence type pour une évaluation de la sécurité d’un barrage Le bureau d’études sera chargé de

1. L’organisation d’une réunion avec les responsables parvenir à des accords techniques sur le barrage 2. Définir la classification des caractéristiques du barrage 3. De revoir les documents et informations sur :

• la Construction • la Conception • Les Enquêtes • la construction, supervision et d'un plan d'assurance qualité • Le plan de mise en œuvre. Les systèmes et les outils à appliquer à la surveillance et

l'enregistrement de la performance du barrage et ainsi que les facteurs hydrologiques et -météorologiques, structurelles et sismiques

• Le plan d’exploitation et de maintenance • Le plan d’urgence

4. Faire une inspection détaillée du barrage 5. Entreprendre une Évaluation du Barrage qui inclue

a) L’identification de la capacité hydraulique de débordement b) L’identification de la stabilité statique et dynamique de la stabilité (comprend l'évaluation résistant aux

secousses sismiques) des composants de barrage c) les menaces, les vulnérabilités, les risques et les modes de défaillance, l'analyse et l'évaluation d) les attentes de la sécurité des barrages. Lacunes et priorités e) L’examen et évaluation du système de gestion de la sécurité des barrages

FINALITÉ ET CHAMP DE TRAVAIL :

Le but de l’évaluation de la sécurité d’un barrage est de procéder à une estimation préliminaire de la qualité de la gestion

d’un barrage ou d’une digue et de la fiabilité de la ressource en eau. Ce travail impliquera des réunions de réflexion et de

synthèse avec le personnel responsable du barrage ou de la digue ; une inspection sur le terrain ; et un Rapport sur la

sécurité du barrage présentant les conclusions et les recommandations. Si l’on en juge nécessaire, ce rapport fournira

également les termes de référence d’interventions complémentaires plus approfondies visant à identifier les investissements

(jusqu’au niveau de l’étude de faisabilité, y compris une estimation des coûts) et autres mesures nécessaires pour assurer la

sécurité du barrage ou de la digue.

Enquête sur les conditions d’exploitation :

Le maître d’ouvrage/opérateur du barrage ou de la digue fournira au SB les informations suivantes :

a) Année de construction, de première mise en eau ; b) Taille du barrage : hauteur (m), longueur en crête (m) ; c) Volume de la retenue (m3) ; d) Type de barrage ; e) Estimation de la population en aval qui serait menacée en cas de rupture du barrage ; et f) Estimation du coût de remplacement.

Le SB discutera avec le maître d’ouvrage/opérateur des pratiques passées et actuelles en matière d’exploitation et entretien

(EetE), en référence notamment :

a) Aux rapports existants ; b) Aux carnets de bord (entretien) ; c) Au plan de mise en œuvre instrumentale et au suivi ; d) Au plan de préparation aux situations d’urgence ; e) Aux ressources (humaines et financières) consacrées à l’EetE ; et f) À l’état de sédimentation de la retenue et aux mesures visant à prolonger la durée de vie du réservoir

(conservation).

Enquête sur l’état de la structure :

Page 104: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 104

Selon le type de barrage/digue, il sera fait recours à une liste de contrôle appropriée aux activités d’inspection. Il revient au

SB qui entreprendra cette tâche de définir les aspects détaillés de l’inspection ; il n’en demeure pas moins que le rapport

d’inspection devra contenir les informations suivantes :

a) Année de construction, de première mise en eau ; b) Taille du barrage/digue : hauteur (m), longueur en crête (m) ; c) Volume de la retenue (m3) ; d) Type de barrage ; e) Caractéristiques géotechniques des fondations ; f) Périodicité de l’occurrence du débit de conception (années) ; g) Disponibilité des plans suivis pour la construction ; h) Évaluation de la fiabilité du déversoir ; i) Évaluation de la fiabilité de la vanne de vidange de fond ; j) Infiltrations ; k) Déformations, stabilisation ; l) État des structures d’enrochement/béton ; m) Capacité active (sans sédimentation) de stockage (m3); n) Estimation de la population en aval qui serait menacée en cas de rupture du barrage ; et o) Estimation du coût de remplacement.

Enquête sur le cadre réglementaire :

Le SB aura à charge :

D’examiner avec les autorités compétentes (l’organisme de réglementation, le ministère d’exécution, les services publics) le cadre réglementaire actuel en matière de sécurité du barrage ou de la digue ;

De comparer – en utilisant une matrice, assortie, le cas échéant, de commentaires – ce cadre réglementaire avec les « éléments essentiels » identifiés dans la publication de la Banque mondiale « Regulatory Frameworks for Dam Safety - A Comparative Study8 » (Cadres réglementaires en matière de sécurité des barrages – Étude comparative) ;

D’identifier les possibilités de s’aligner sur ces « éléments essentiels » et les obstacles à surmonter ; D’élaborer, dans la mesure du possible, les termes de référence d’un plan d’action visant à adopter les « éléments

essentiels » dans le contexte national (priorités, réformes institutionnelles, incitations, modalités d’application, etc.)

Rapport sur la sécurité du barrage :

Le SB produira un rapport sur la sécurité du barrage contenant :

Une description du barrage ou de la digue, du maître d’ouvrage et du cadre réglementaire. Une évaluation de la sécurité du barrage sur la base des normes internationales (CIGB). Les mesures structurelles requises pour rendre la sécurité conforme à des normes acceptables, y compris une

estimation initiale des coûts en classant les interventions en trois catégories : a) de première urgence (risque immédiat pour la vie humaine) ; b) d’urgence (risque possible pour la vie humaine, risque majeur pour les biens) ; c) d’importance (toute réfection nécessaire en dehors des grands travaux d’entretien).

Les mesures non structurelles (instrumentation et suivi, fourniture d’électricité de secours, formation, plans relatifs à la sécurité du barrage) à mettre en œuvre pour rendre durable la sécurité du barrage après sa réhabilitation ; il sera nécessaire de faire référence à la PO 4.37 sur la « Sécurité des barrages » et aux appendices de la publication « Regulatory Frameworks for Dam Safety - A Comparative Study » (Cadres réglementaires en matière de sécurité des barrages – Étude comparative).

Une évaluation préliminaire de l’état de sédimentation de la retenue et des recommandations visant à prolonger la vie du réservoir.

Les ressources nécessaires pour s’assurer que l’EetE soit fiable (ressources humaines et coûts récurrents). Une évaluation globale des défis et opportunités s’offrant à la gestion du barrage ou de la digue.

8 D. Bradlow, et al. (2002) « Regulatory Frameworks for Dam Safety – A Comparative Study » Banque

mondiale, Law, Justice, and Development Series. ISBN 0-8213-5191-5.

Page 105: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 105

Les termes de référence pour la préparation d’études de faisabilité des travaux de réfection nécessaires (mesures structurelles et non structurelles). Profils des spécialistes

L’équipe du bureau d’études sera composé de :

a) Un Ingénieur civil avec une expérience de plus de 15 ans sur les évaluations structurelles et hydrotechniques des barrages

b) Un Géologue spécialisé dans la géologie des barrages avec une expérience de plus de 15 ans dans l’évaluation de la sécurité des barrages

c) Un Géotechnicien avec une expérience d’au moins 15 ans dans l’évaluation de la sécurité des barrages

Page 106: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 106

Annexe n° 3 : Liste des consultations sur le CGES incluant les lieux et les dates et un résumé des consultations publiques menées, avec une liste de participants, les questions posées et les réponses. Site de Koulikoro

Page 107: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 107

Page 108: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 108

Page 109: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 109

Site de Dioïla

Page 110: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 110

Page 111: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 111

Page 112: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 112

Site de Barouéli

Page 113: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 113

Page 114: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 114

Page 115: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 115

Site de Ségou

Page 116: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 116

Page 117: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 117

Page 118: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 118

Page 119: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 119

PROCES VERBAUX DES CONCERTATIONS PUBLIQUES

Site de Koulikoro

REGION DE KOULIKORO REPUBLIQUE DU MALI

********************** Un Peuple- un But- une Foi

***********************

RAPPORT DE L’ATELIER DE LANCEMENT DES ETUDES DE SAUVEGARDE

ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET D’APPUI REGIONAL A L’INITIATIVE

POUR L’IRRIGATION AU SAHEL (PARIIS), ETAPE DE KOULIKORO

Juillet 2016

Page 120: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 120

L’an deux mil seize et le 12 juillet, s’est tenu dans la salle de réunion de la Chambre Régionale d’Agriculture (CRA) de Koulikoro, l’atelier de formulation du Cadre de Gestion Environnemental et Social (CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) pour le cercle de Koulikoro. Les structures invitées pour cet atelier sont les suivantes :

Le Préfet du cercle Koulikoro ;

Le Président du Conseil de Cercle de Koulikoro ;

Le Directeur Régional du Génie Rural Koulikoro (02 représentants) ;

Le Directeur Régional de l’Assainissement, du Contrôle des Pollutions et des Nuisances Koulikoro ;

Le Directeur Régional de l’Agriculture de Koulikoro ;

Le Président de la Chambre Régionale d’Agriculture Koulikoro ;

Le Directeur Régional des Eaux et Forêt Koulikoro ;

Le Directeur Régional de la Pêche Koulikoro ;

Le Directeur Régional des Productions et Industries Animales Koulikoro ;

Le Directeur Régional des Services Vétérinaires Koulikoro ;

Le Chef Secteur OHVN-Koulikoro,

La Directrice Régionale de la Promotion de la Famille de la Femme et de l’Enfant Koulikoro ;

La Coordination Régionale des ONGs de Koulikoro ;

L’Association des Organisations Professionnels Paysannes (AOPP) Koulikoro ;

L’Association des Eleveurs,

L’Association Femmes Rurales Koulikoro,

L’Association Jeunes Ruraux Koulikoro. Quatre (04) de ces structures n’ont pas répondu à l’invitation. Outre les structures invitées, l’Equipe Nationale en charge du Projet était composée de :

M. Abdoulaye DEMBELE, Point Focal National du PARIIS Mali ;

M. Bourama DEMBELE, Consultant National du PARIIS Mali ;

M. Souleymane OUATTARA, Assistant Technique du PARIIS Mali. Deux consultants commis par le PARIIS Mali avaient en charge l’organisation de ce présent atelier, en l’occurrence :

M. Oumar KEITA, Consultant indépendant chargé de la formulation du CGES du PARIIS Mali ;

M. Boubacar Balladji DRAVE, Consultant chargé de la formulation du CPRP du PARIIS Mali.

La liste de présence est annexée au présent rapport.

Page 121: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 121

1. Cérémonie d’ouverture La cérémonie d’ouverture a été marquée par le discours de Monsieur Zoumana TRAORE,

2eme Adjoint au Préfet de Cercle de Koulikoro, représentant le Préfet de Koulikoro. Dans son

intervention, il a souhaité la bienvenue aux participants.

La présente rencontre se situe dans le cadre de la phase préparatoire de la mise en

œuvre du montage volet Mali du Projet Régional d’Appui à l’Initiative pour l’Irrigat ion au

Sahel (PARIIS). Ce projet qui constitue une première phase de l’opérationnalisation de la

Déclaration de Dakar d’octobre 2013, concerne six Etats du Sahel (Burkina Faso, Mali,

Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad).

Notre pays, le Mali devra bénéficier d’un montant de 25 millions US Dollars pour la mise

en œuvre du volet national dudit projet dont la zone d’intervention couvre une partie de la

Région de Koulikoro à savoir les cercles de Koulikoro et Dioïla.

Il a invité les participants à une participation très active aux travaux de la présente sur le

lancement des études des mesures de sauvegarde environnementale et sociale dudit

projet.

Il a souhaité plein succès à nos travaux avant de déclarer ouvert l’atelier.

Ensuite, il y a eu un tour de table permettant aux participants de se connaitre entre eux.

Après ce tour de table, la séance a été suspendue afin de permettre au représentant du Préfet de se retirer.

A la reprise, un présidium a été mis en place. Les propositions faites par le maître de cérémonie ont été adoptées à l’unanimité des participants.

Président : Monsieur Moussa DEMBELE, Directeur Régional des Services Vétérinaires de Koulikoro ;

Rapporteurs :

1er rapporteur Abdoulaye GOITA, Chef de Division Foncier et infrastructures rurales DRGR Koulikoro ;

2e rapporteur Salif FOMBA, chef de Division Documentation, Formation et communication DRGR Koulikoro.

2. Présentations

Deux présentations étaient au menu de cet atelier.

2.1 Présentation du PARIIS Cette présentation a été donnée par le Point Focal National du PARIIS Mali, Monsieur Abdoulaye DEMBELE. Dans son exposé, il a fait ressortir les grandes lignes permettant aux participants d’être au même niveau d’information sur le PARIIS. Il a souligné que L’Initiative pour l’Irrigation au Sahel est Une initiative régionale :

portée par six pays sous la coordination du CILSS (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad)

lancée au Forum de Dakar (Octobre 2013)

visant à mettre en œuvre la Déclaration de Dakar

pilotée par une Task Force multi-acteurs

Page 122: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 122

appuyée par une Assistance Technique financée par la Banque Mondiale, l’AFD et la FAO

résultant en un projet régional d’US $173 millions en appui aux programmes d’investissement des pays

L’objectif de développement du Projet est : « d’Améliorer les capacités de planification, d’investissement et de gestion des parties prenantes et d’accroître les superficies aménagées pour la performance des systèmes irrigués dans les six pays du Sahel » Le PARIIS a trois composantes à savoir : Composante A : Moderniser le cadre institutionnel et de planification ; Composante B : financer des solutions d’irrigation ; Composante C : gestion des connaissances et coordination régionale. Suivant les composantes formulées, le PARIIS Mali a dégagé cinq (05) types de systèmes irrigués.

Type 1: bas-fonds et décrue contrôlée ;

Type 2: petite irrigation privée ;

Type 3: périmètres irrigués communautaires ;

Type 4: grande irrigation;

Type 5: PPP (Partenariat Public-Privé). Le Ciblage géographique du PARIIS-Mali porte sur quatre (04) cercles dans deux régions : Koulikoro (cercles de Koulikoro et Dioïla) et Ségou (cercles de Ségou et Barouéli). Les documents projets provisoires sont attendus vers la fin du troisième trimestre de l’année 2016. Selon le présentateur, les Partenaires clés du PARIIS sont:

Le Gouvernement du Mali ;

La Banque Mondiale ;

Le CILSS (assure la coordination régionale). Après cette brillante présentation, le président de séance a demandé de poser des questions d’éclaircissement et de compréhension. L’auditoire a affiché sa grande satisfaction quant à la clarté de l’exposé. Aucune question n’a été posée à ce niveau. 2.2 Présentation du CGES (Cadre de Gestion Environnementale et Sociale) et du CPRP

(Cadre de Politique de Réinstallation de Populations)

Cette présentation a été donnée par les deux consultants M. Boubacar Balladji DRAVE

appuyé par M. Oumar KEITA.

Les objectifs pour ces deux concepts sont :

Objectifs CGES: – Définir les procédures et la méthodologie de la planification environnementale et

sociale au sujet du PARIIS ; – Préciser les rôles et les responsabilités adéquats et institutionnelles pour gérer et

suivre les préoccupations environnementales et sociales du PARIIS ; – Déterminer les besoins en renforcement de capacités et autre assistance technique

(CGES) ; – Fournir les moyens d’information adaptés pour exécuter et suivre CGES.

Page 123: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 123

Objectifs CPRP:

– Produire des impacts positifs et durables sur le développement des populations ; – Atténuer les effets négatifs des opérations de réinstallation dans le cadre du PARIIS ; – Clarifier les règles applicables à l’identification des personnes qui sont susceptibles d’être

affectées par le PARIIS ; – Guider le processus de mise en œuvre des sous-projets qui entraîneront une

réinstallation. Les impacts potentiels positifs et négatifs du PARIIS sur l’environnement ont été largement élucidés par les consultants (voir le document de présentation). A la suite de cet exposé, des questions de compréhension et d’éclaircissement ont été posées et des attentes/préoccupations ont été formulées. Les questions posées et les attentes formulées sont les suivantes : Questions :

1. Samou KONE, DRACPN

Rappeler les bailleurs de fonds du PARIIS ?

Quelle sera la forme de collaboration avec la DRACPN ?

Quelle sera l’estimation de la production agricole par an ?

2. Salif FOMBA, DRGR Est-ce que le PARIIS envisage des solutions par rapport à la panoplie d’impacts potentiels négatifs ? Par rapport à ces deux séries de questions, des réponses satisfaisantes ont été données par l’équipe du PARIIS et des consultants. Réponses :

Bourama DEMBELE, Consultant national du PARIIS : Par rapport à la première question du représentant de la DRACPN, les bailleurs sont la banque Mondiale pour 173 millions de Dollars pour les six (06) pays, le Gouvernement du Mali et le CILSS assure la coordination régionale. Par rapport à la 2e question, pas de soucis, on est dans un processus de préparation du projet donc les services en charge de l’environnement seront toujours sollicités. Concernant la 3e question, le projet est en phase de formulation, les simulations vont jusqu’à 3 000 hectares. Concernant la question du dernier intervenant, il y a eu successivement les réponses suivantes :

Abdoulaye DEMBELE, Point Focal National PARIIS L’une des contraintes est la faiblesse de notre portefeuille de projets bancables. 80% du financement seront investis pour augmenter les superficies et le nombre de projets bancables.

Boubacar B DRAVE, Consultant Le cadre en lui-même est une mesure d’atténuation. Pour chaque impact négatif, des solutions appropriées seront identifiées.

Page 124: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 124

Oumar KEITA, Consultant Pour chaque type de projet, il y aura un budget pour le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).

Attentes

Diarra Fanta CAMARA, ASPROFER

- Extension du PARIIS aux autres cercles de la région ;

- Implication des femmes de l’ASPROFER dans toutes les étapes du projet ;

- Réduire l’exode rural par la création des emplois pour les jeunes et les femmes ;

- Appliquer l’attribution des 10% des aménagements aux femmes et aux jeunes ;

- Difficultés d’accès des femmes aux terres aménagées. Abdoulaye DEMBELE : comment ça se passe chez elle à Kolokani ? Nous sommes en milieu bambara, l’accès à la terre est très difficile à Kolokani. Ailleurs, là où il y a les périmètres irrigués aménagés, ces femmes peuvent en bénéficier. Je ne peux pas trop m’aventurer sur cette question car il n’y a pas de périmètres aménagés rizicoles dans ma localité ;

- Problèmes d’équipement et de matériel agricole. Abdoulaye DEMBELE, PFN : Est-ce que les femmes ne peuvent pas envisager un regroupement ? Les femmes peuvent bien se regrouper, même avec ce regroupement, si elle prend le cas des tracteurs subventionnés, la cote part à verser n’est pas à leur portée.

- Nous avons besoin de semences améliorées ; - Les cas d’usufruits sont fréquents chez nous.

Souleymane OUATTARA, Assistant technique : Est-ce que vos marchés sont fréquentés ?

- Dans le cadre du maraîchage, nos marchés sont fréquentés par les commerçants de Bamako, Kayes, Nara, Nioro du Sahel, Sénégal et Mauritanie;

- Réaliser des périmètres maraîchers ; - Résoudre le problème d’eau dans les périmètres maraîchers en certains endroits ; - Instaurer des mesures de protection des végétaux notamment des essences comme le

karité et le néré (j’achète le kilogramme de graine de néré à 750 FCFA, c’est pour vous dire combien de fois ce produit a de la valeur).

Samou KONE, DRACPN

- Impliquer la DRACPN dans la mise en œuvre du PARIIS ; - Réaliser les consultations publiques pour une appropriation du projet par les

bénéficiaires dans le cadre de la durabilité. Foucéni KONE, Chef secteur Agriculture de Koulikoro :

- Discrimination positive après aménagement, dans la Loi d’Orientation Agricole (LOA), 10% des terres aménagées reviennent aux femmes et aux jeunes et le reste des 90%, ils font partie aussi ;

- A part l’arachide, toutes les semences sont disponibles cette année ; - J’ai tenu à éclaircir ces deux passages pour apaiser la présidente de l’ASPROFER; - Le problème d’équipement agricole est général à Koulikoro, ce n’est pas chez les femmes

seulement; - Le vol du bétail est très fréquent à Koulikoro ; - Faire l’inventaire des sites aménagés et aménageables afin de créer une base de

données. Abdoulaye DEMBELE, PFN : un financement est acquis pour cet inventaire. Il sera exécuté par le Génie Rural. Foucéni KONE : - Impliquer l’agriculture dans le processus de réalisation des aménagements dès le début.

Page 125: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 125

Abdoulaye DEMBELE, PFN : nous comptons mettre en place un cadre de concertation dans ce sens. Moussa SANOGO, OHVN

- Etudier sérieusement les impacts environnementaux du projet pour minimiser les conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Attentes : Projet portable pour nous et les bénéficiaires. Mamadou DIARRA, DREF

- Manque de suivi des projets en ce qui concerne les impacts environnementaux ; - Protéger les espèces végétales autochtones (locales) : les karités et les nérés sont plus

bénéfiques les essences exotiques telles les Eucalyptus, Neem… ; - Renforcer les capacités des agents des Eaux et Forêts à la base.

Oumar KEITA, consultant : Pour les projets de la Banque Mondiale, il y a toujours un consultant environnemental qui est recruté pour suivre la mise en œuvre des mesures d’atténuation des impacts négatifs. Abdoulaye GOITA, DRGR - Que le PARIIS puisse voir le jour ; - Faire beaucoup d’études d’Avant-Projet Détaillé (APD) du potentiel aménageable (bas-

fonds, mares, plaines et périmètres maraîchers) ; - Prendre en compte la pisciculture dans le PARIIS ;

Souleymane OUATTARA, AT : au lieu de pisciculture, ça sera plutôt la rizipisciculture ; Agaïchatou MAIGA, DRPIA - Obstruction des pistes de passage des animaux ; - Chercher des solutions pour réduire les problèmes entre agriculteurs et éleveurs ; Souleymane OUATTARA, AT : Qu’est-ce qu’elle propose comme solution et quelles sont ses attentes? Agaïchatou MAIGA : Aménager des abreuvoirs et des pâturages pour les animaux. Abdoulaye DEMBELE, PFN : s’inscrire dans un schéma d’aménagement de terroir (SAT). Alassane DAFFE, CRA

- Quelles sont les activités à mener ? on les ignore ? Bourama DEMBELE, Consultant national : les activités sont connues, il s’agit des périmètres maraîchers, des périmètres irrigués, d’aménagement de bas-fonds…. Nous sommes en phase de formulation, il s’agit de prendre en compte les préoccupations des uns et des autres dans le montage du projet. Les textes sont bons mais dans la pratique, c’est souvent autre chose. Attentes : la formation des bénéficiaires, leur structuration et l’accompagnement en intrants et équipements. Moussa DEMBELE, DRSV - Mettre en place des parcelles de cultures fourragères ; - Prévoir des abreuvoirs dans les aménagements ; - Lutter contre les mouches Tsé-tsé dans le cercle de Dioïla ; - Prévoir un volet suivi sanitaire dans le projet qui sera exécuté avec la structure

concernée. Moussa D KONE, Association des jeunes ruraux

Page 126: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 126

- Sensibiliser les bénéficiaires ; - Dégager des quotas pour les jeunes dans les aménagements ; - Impliquer les jeunes dans l’identification des sites à aménager.

3. Clôture

La cérémonie de clôture a été marquée par deux interventions : celle de l’équipe de la mission et les mots du président de séance, le Directeur Régional des Services Vétérinaires.

Monsieur Oumar Keïta a, au nom de la mission remercié les participants pour leur patience et la pertinence des informations données. Il a terminé ses interventions en émettant le vœu que le PARIIS fasse des merveilles à Koulikoro dans les jours à venir.

Le président de séance, à son tour a remercié l’équipe du projet pour l’organisation de cet atelier tant important pour les acteurs de la région. Il a ensuite remercié les participants pour la qualité des informations fournies qui permettront de prendre en compte le maximum de préoccupations de la région. Enfin, il a souhaité un bon retour aux participants avant de clore l’atelier.

L’atelier a pris fin vers 14h00

Koulikoro, le 12 juillet 2016

Le Président de séance Rapporteurs

Le Préfet Abdoulaye GOITA

Salif FOMBA

Page 127: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 127

SITE DE DIOÏLA

PROCES VERBAL DE L’ATELIER DE LANCEMENT DES ETUDES DE SAUVEGARDE

ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET D’APPUI REGIONAL A L’INITIATIVE

POUR L’IRRIGATION AU SAHEL (PARIIS), ETAPE CERCLE DE DIOÏLA

L’an deux mille seize et le 13 juillet, à 09 heures 00 minutes, s’est tenue dans la salle de

réunion du secteur Agriculture de Dioïla, la rencontre de concertation des acteurs locaux sur

les activités du PARIIS Mali, sous la présidence effective de M. Bougouto DEMBELE 2eme

Adjoint au Préfet de Dioïla.

Ont prit part à l’atelier, le Conseil de Cercle de Dioïla, les représentants des services

techniques déconcentrés de l’Etat, les organisations paysannes, la coordination locale des

ONGs, la chambre locale d’agriculture, la fédération des jeunes ruraux, l’association des

femmes rurales.

Le discours d’ouverture a été fait par le Sous-Préfet, au cours du quel il a donné les

orientations par rapport aux travaux de la journée et il a ensuite mis l’accent sur l’importance

que suscite le projet dans le développement du Cercle de Dioïla. Dans son intervention, il a

évoqué l’insuffisance d’infrastructures d’irrigation dans le cercle, alors que celui-ci regorge

d’énormes potentialités aménageables.

Il a ensuite rassuré les responsables du projet de la disponibilité des autorités du Cercle pour

l’accompagnement à toutes les phases du projet.

Après le discours du Sous-Préfet, un bureau a été mis en place. Le bureau était composé

de :

M. Bounafou SIMPARA, Chef de village de l’atelier ;

M. Amadou SANOGO, Chef SLGR Dioïla et M. Djibril TRAORE, Chef, AP Dioïla centrale,

rapporteurs de séance.

Après la mise en place du bureau de l’atelier, M. Abdoulaye DEMBELE, Point Focal National

PARIIS Mali, a fait une présentation introductive sur le projet.

Dans son exposé, il a présenté les différentes composantes du PARIIS, les pays

bénéficiaires, les partenaires financiers, les zones d’intervention au Mali et les types de

système irrigués.

Suite à la présentation de M. DEMBELE les débats ont été ouverts pour plus de

compréhension sur le projet PARIIS.

M. Mandjou DIALLO, Animateur DLCA :

Je pense, que la présentation a été comprise puisque c’est fait en langue Baman kan. On

peut avancer.

Après, M. Oumar KEÏTA, Consultant CGES à fait une dernière présentation qui porte sur le

Cadre de Gestion Environnemental et Social (CGES) et le Cadre de Politique de

Réinstallation de Populations (CPRP) du PARIIS. Elle a porté sur les concepts CGES/CPRP

et les impacts positifs et négatifs potentiels du PARIIS.

Au terme de cette présentation les débats on été ouvert.

M. Souleymane OUATTARA, Assistant Technique Point Focal National PARIIS :

Page 128: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 128

Au vu de la présentation de M. KEÏTA, quelles sont vos attentes et préoccupations par

rapports aux impacts potentiels du PARIIS.

Mme Fanta DIARRA, Présidente AFR du Cercle de Dioïla :

Je pense, qu’un tel projet est la chose que nous femmes rurales de Dioïla attendent depuis

longtemps. Car à Dioïla le potentiel aménageable ne manque pas, mais ce sont les

aménagements qui nous font défaut. L’eau de pluies vient et s’en va et on se retrouve dans

de manque d’eau pour la contre saison.

M. Abdoulaye DEMBELE Point focal national PARIIS :

Je voudrais comprendre un fait : très souvent dans les bas-fonds avant aménagement, ce

sont les femmes qui exploitent des petites superficies, mais après aménagement elles sont

marginalisées dans l’exploitation. Comment vous gérez cet aspect, en tant que femme ?

Mme Fanta DIARRA, Présidente AFR du Cercle de Dioïla :

Par rapport à cette situation, je pense que la Loi d’Orientation Agricole a tout définie

concernant la clé de répartition des surfaces aménagées en République du Mali. Il s’agira

pour nous de nous impliquer pour que la LOA soit appliquée correctement. A défaut d’avoir

ce que la loi prévoit pour nous, tout est question de consensus ; les hommes sont nos maris

et nos avoirs communs pour le bien être de nos ménages.

Je vous informe, que nos produits maraîchers sont de très bonne qualité nutritionnelle, et je

vous dis qu’il est interdit d’utiliser les intrants chimiques dans nos périmètres maraîchers.

M. Oumar KEÏTA, Consultant CGES :

En dehors du foncier, quel autre problème vous préoccupe ?

Mme Fanta DIARRA, Présidente AFR du Cercle de Dioïla

C’est le problème d’eau, la divagation des animaux et les difficultés d’écoulement de nos

produits maraîchers.

M. Tiètiè DEMBELE, Représentant de l’organisation des pêcheurs de Dioïla :

Je parle ici au nom des pêcheurs du Cercle. A Dioïla le cours d’eau principal est envahi par

les femmes à la recherche de l’or et ça parce que l’eau ne dure pas dans le fleuve. Tout le

monde sait ce que les orpailleurs causent comme dégâts à l’environnement, surtout s’il s’agit

d’un cours d’eau.

Par rapport à la réinstallation, on peut toujours avoir des solutions aux problèmes qui se

poseront suite aux aménagements quelque soit leur nature.

Mme Fanta KONE, Représentante Cercle de la Promotion de la femme et de la famille :

Je pense, qu’il serait souhaitable de procéder à une sensibilisation des acteurs locaux à la

radio par rapport à la problématique de la divagation des animaux pendant la saison sèche.

En plus, l’accompagnement du Projet sera nécessaire afin de mettre en place un système

de production maraichère courante toute l’année.

M. Djibril TRAORE, Chef Antenne de Pêche de Dioïla Central :

La pêche à Dioïla est confrontée à de nombreux de problèmes, jusqu’à ce que l’activité

n’arrive plus à nourrir son homme. Parmi ces problèmes, on peut citer les aléas climatiques,

la dégradation des berges des cours d’eau, etc. C’est le système de mise en défend que

nous conseillons aux pêcheurs pour que les prises soient conséquentes. Ces

aménagements s’ils verront le jour pourront nous permettre d’appliquer à la longue la rizi-

pisciculture, qui jusque là reste un tabou pour nous.

M. N’tossama DIARRA, Chef cantonnement forestier Dioïla :

Page 129: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 129

Je suis persuadé de ce que le projet aura comme impact positif en terme de capacité de

résilience aux changements climatiques, de reconstitution de la biodiversité et aussi la

reconstitution des biotopes.

Quelle différence faite vous entre le CGES et CPRP ? Car selon moi si vous pensez que la

réinstallation est une chose positive, je pense que le déplacement d’une population d’un site

à un autre a aussi des effets négatifs.

M. Boubacar DRAVE, consultant CPRP :

Ici, il ne s’agit pas forcement d’un déplacement physique de la population suite à un

aménagement mais ça peut être une réinstallation économique. Exemple à la suite d’un

aménagement, quelqu’un peut perdre tout ou partie de son champ. De telle personne sera

dédommagée, c’est ce qui rentre dans le CPRP.

Par rapport au plan de gestion environnemental, c’est au moment de la réalisation, que

chaque sous projet fera l’objet d’étude d’impact spécifique.

M. Modibo SINAYOKO, Chef SLPIA de Dioïla :

La non application de la charte pastorale fait que les conflits ne finissent pas entre

agriculteurs et éleveurs dans le Cercle de Dioïla. Par manque de pâturage les éleveurs

migrent jusqu’en Côte d’Ivoire, où les conditions d’élevage sont plus favorables.

Je suggère qu’on développe les cultures fourragères au moment des aménagements et

qu’on procède à une gestion concerté des parcours.

M. Salif TRAORE, Secrétaire au développement de la FJR du Cercle de Dioïla :

J’ai une inquiétude par rapport à la surproduction suite aux aménagements.

M. Maxime KEÏTA, Chef SLACPN :

Je suis très ravis de ce cadre et je profite pour dire à tous ici présent, qu’au Mali c’est une

obligation de bien mener l’EIES pour tout projet quelque soit sa taille.

Ainsi, je demande si toute fois des précautions sont prisent par rapport à la pollution de l’air.

M. Abdoulaye DEMBELE Point focal national PARIIS :

Les EIES se réaliseront pendant la phase de mise en œuvre des sous projets et c’est en ce

moment que les services techniques seront plus sollicités dans leur domaine de

compétence.

M. Doulaye SOGOBA, Représentant de la coordination locale des ONG du Cercle de

Dioïla :

J’insiste sur l’implication des populations locales depuis le début du projet.

Aussi, je suis convaincu que ce projet contribuera à l’amélioration de la sécurité alimentaire

et nutritionnelle des populations et de leur santé.

Ma question est la suivante, y aurait-il des contributions des bénéficiaires ?

M. Abdoulaye DEMBELE Point focal national PARIIS :

Du partenaire financier aux bénéficiaires, chacun aura à jouer sa carte dans la mise en

œuvre du PARIIS. Les modalités seront définies avec les autres pays partenaires. Pour

l’instant, la nature de ces contributions n’est pas définie.

M. Kassim DIABATE, 1er Vice Président du conseil de cercle de Dioïla :

Le projet est bien, cependant je propose une forte sensibilisation avant l’inventaire des sites

potentiels à aménager.

M. Salif KONARE, Chef secteur agriculture de Dioïla :

Je propose des stations de pompage pour permettre la double culture dans les zones

aménagées.

Page 130: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 130

Je déplore souvent le manque de collaboration entre les structures techniques de l’état dans

la réalisation des aménagements, à cet effet je suggère une forte collaboration entre elles

dans le processus du Projet PARIIS.

Page 131: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 131

PROCES VERBAL DE L’ATELIER DE LANCEMENT DES ETUDES DE SAUVEGARDE

ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET D’APPUI REGIONAL A L’INITIATIVE

POUR L’IRRIGATION AU SAHEL (PARIIS), ETAPE CERCLE DE BAROUELI

L’an deux mille seize et le 14 juillet, à 11 heures 00 minute, s’est tenue dans la salle de

réunion du Conseil de Cercle de Barouéli, la concertation des acteurs locaux sur les activités

du PARIIS Mali, sous la présidence effective de M. Ogobara Augustin PEROU, Préfet de

Cercle de Barouéli.

Ont prit part à l’atelier, le Conseil de Cercle de Barouéli, les représentants des services

techniques déconcentrés de l’Etat, les Organisations paysannes, la Chambre locale

d’Agriculture, l’associations des femmes rurales de Barouéli.

Le discours d’ouverture a été prononcé par le Préfet de Cercle. Au cours de son intervention,

il a rappelé les objectifs de la concertation et a ensuite invité les participants à s’impliquer

fortement dans le processus de préparation du projet PARIIS. Le Préfet a insisté sur les

aspects de mesures de sauvegarde environnementale et sociale du Projet, objets de la

présente rencontre.

Après le discours du Préfet, un présidium a été mis en place ; composé comme suit :

M. Djandié KONANDJI, 1er Adjoint au Maire de la Commune Rurale de Barouéli ;

M. Lamine COULIBALY, Chef SLGR Barouéli et Mlle Fatoumata SANGARE, Agent

Technique au secteur Agriculture Barouéli.

Suite à la mise en place du présidium, M. Souleymane OUATTARA, Assistant Technique

Point Focal National PARIIS, a fait une présentation sommaire du PARIIS.

Dans son exposé, il a présenté les différentes composantes du Projet, les pays

bénéficiaires, les partenaires financiers, les zones d’intervention au Mali et les types de

système irrigués.

Suite à la présentation de M. OUATTARA, les questions de compréhension sur le projet

PARIIS ont été posées.

M. Djandié KONANDJI, 1er Adjoint au Maire de la Commune Rurale de Barouéli :

Je voulais des précisions sur le cout réel du projet et les critères de choix de sa zone

d’intervention?

M. Mamadou Diaré, Président de la Coopérative Danaya des éleveurs Séguèla :

Est-ce que ce projet est une réalité ? Car d’autres sont venus nous annoncer des bonnes

nouvelles de projets, qui sont demeurées sans suite.

Mme Assan Toure, Présidente de la Coopérative Danaya des Femmes maraichères de

Barouéli :

Quel est le titre du projet ?

M. Souleymane OUATTARA, Assistant Technique Point Focal National PARIIS :

Le budget du projet est estimé à 25 millions de US$, soit 12,5 milliards de FCFA.

Ce projet est réel, les fonds pour sa réalisation sont disponibles et dans le planning

d’activités, il doit démarrer en janvier 2017.

Le titre du projet est : Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS

Mali).

Page 132: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 132

M. Oumar KEÏTA, Consultant CGES à fait une seconde présentation qui portait sur le Cadre

de Gestion Environnemental et Social (CGES) et le Cadre de Politique de Réinstallation de

Populations (CPRP) du PARIIS. Cette dernière a donné des informations sur les concepts

CGES/CPRP, les impacts positifs et négatifs potentiels du PARIIS.

En suite, fut la séance de recueil des préoccupations et attentes des participants.

M. Souleymane OUATTARA, Assistant Technique Point Focal National PARIIS :

Au vu de nos présentations, quelles sont vos attentes et préoccupations par rapports aux

impacts potentiels du PARIIS.

M. Mamadou Diaré, Président de la Coopérative Danaya des éleveurs Séguèla :

Nous avons un site potentiel aménageable, mieux indiqué pour ce projet, il s’agit du point

appelé communément km 25. L’aménagement de ce site sera très profitable à tout Barouéli.

Car, il aura comme impact, l’amélioration des systèmes d’exploitation agricoles des

Communes Rurales de Boidiè et Barouéli voir tout le Cercle de Barouéli.

M. Noumou DIARRA, Chef secteur vétérinaire :

Les activités du projet à mon avis, permettront une augmentation des superficies agricoles

(champs et espaces pastoraux). Le projet pourrait doter la zone en infrastructures d’élevage

comme les parcs de vaccination, les abreuvoirs, etc.

M. Abdramane Haïdara, Chef SLPIA :

Est-ce que le PARIIS sera un projet qui aura le souci d’intégrer tous les secteurs du

développement rural, à savoir : agriculture, élevage, pêche, etc. En général, les projets

d’aménagement hydro agricole n’intègrent pas les aspects pastoraux dans leur conception.

Je suggère au PARIIS, de prévoir des bourgoutières, des espaces pastoraux, des

enrichissements pastoraux pour la zone de Barouéli.

Page 133: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 133

Page 134: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 134

REGION DE SEGOU REPUBLIQUE DU MALI

-------------------------- Un Peuple- un But- une Foi

CERCLE DE SEGOU ***********************

RAPPORT DE L’ATELIER DE LANCEMENT DES ETUDES DE SAUVEGARDE

ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET D’APPUI REGIONAL A L’INITIATIVE

POUR L’IRRIGATION AU SAHEL (PARIIS), ETAPE CERCLE DE SEGOU

Juillet 2016

Page 135: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 135

L’an deux mille seize et le 15juillet, à 09 heures 00 minute, s’est tenue dans la salle de

réunion de la chambre Régionale d’Agriculture de Ségou, l’atelier de lancement des études

environnementales et sociales du projet PARIIS avec les acteurs régionaux et locaux.

L’atelier a été présidé par Monsieur Pakuy Kamaté, CAEF, représentant le Gouverneur de la

Région de Ségou.

Ont pris part à l’atelier, le gouvernorat, le Cercle de Ségou, le Conseil Régional, le conseil de

cercle de Ségou, les représentants des services techniques déconcentrés de l’Etat, les

Organisations paysannes, la Chambre Régionale d’Agriculture, l’association des femmes

rurales de Ségou.

CEREMONIE D’OUVERTURE

Après l’accueil des participants, les mots de bienvenue ont été adressés à tous par le

représentant de la Direction Régionale du Génie Rural de Ségou.

Le discours d’ouverture a été prononcé par le CAEF du gouverneur de Ségou. Au cours de

son intervention, il a rappelé les objectifs de l’atelier et a ensuite invité les participants à

s’impliquer fortement dans le processus de préparation du projet PARIIS. Il a insisté sur les

aspects de mesures de sauvegarde environnementale et sociale du Projet et a souhaité

plein succès aux travaux de l’atelier.

Après le discours d’ouverture, un tour de table a permis aux uns et autres de se présenter.

UnBureaua été mis en place pour diriger les débats; composé comme suit :

Président : M. Mamadou Touré, DRA SEGOU

Rapporteurs : M. Aboubacar Abdoulaye TAPO, DRP SEGOU,

M. Yacouba DIAKITE, DRGR SEGOU

DEROULEMENT DES TRAVAUX

Les travaux ont commencé par la présentation du projet par, M. Souleymane OUATTARA,

Assistant Technique Point Focal National PARIIS, dans son exposé, il a présenté les

différentes composantes du Projet, les pays bénéficiaires, les partenaires financiers, les

zones d’intervention au Mali et les types de système irrigués.

Suite à la présentation de M. OUATTARA, les questions de compréhension sur le projet

PARIIS ont été posées.

M. Assana Sidibé Chef SLGR de Ségou. A demander des précisions sur la zone

d’intervention du projet dans le cercle de Ségou (notamment Ségou sud)

Les autres questions ont été posées pendant la prise en charges des attentes et des

préoccupations des participants.

Quelques attentes et préoccupations :

- Tenir compte de la diversification agricole,

- Faire une bonne gestion des terres,

- Respecter les mesures d’atténuation des impacts environnementaux,

- Faire une bonne gestion des eaux de drainage,

- Mettre en place un dispositif de suivi des indicateurs du projet,

Page 136: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 136

- Tenir compte de la réinstallation des populations déplacées pour cause

d’aménagement,

- Capitaliser le savoir local,

- Tenir compte de la réduction des pâturages,

- Respecter les quotas femmes et jeunes pendant la répartition des terres selon la loi

d’orientation agricole au Mali,

- Impliquer les services déconcentrés de l’Etat et les collectivités dans tout le

processus du projet,

- Prendre en compte l’aquaculture dans les aménagements

- Penser à la sécurisation et la pérennisation des terres aménagées.

- Appliquer une bonne gestion de l’eau pour la pérennisation du projet.

- Envisager la réalisation des points d’eau potable, et des centres de santé,

- Intensifier le volet communication auprès des populations.

A toutes ces attentes et préoccupation les experts ont pris note et des éclaircissements ont

été donnés sur certains points.

CEREMONIE DE CLOTURE

Le président de séance, après avoir remercié l’ensemble des participants pour la qualité des

échanges a souhaité plein succès au projet et un bon retour à chacun dans son foyer.

Page 137: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 137

TdR du présent CGES

I. Contexte Le forum de Haut Niveau sur l’irrigation tenu à Dakar le 31 octobre 2013 a réuni les Chefs d’Etat et de gouvernement de six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) avec à leurs cotés, les principales organisations d’intégration régionale (le CILSS, la CEDEAO, l’UEMOA), la Banque Mondiale, la FAO et de plusieurs organisations et institutions internationales, interafricaines, bi et multilatérales. Ce forum a abouti à une déclaration dite de Dakar adoptée par les six pays. L’objectif de cette Déclaration est d’augmenter sensiblement les investissements en matière d’hydraulique agricole pour passer de 400.000 hectares aujourd’hui à 1.000.000 d’hectares aménagées et performants à l’horizon 2020. Suite à la Conférence de Dakar, les six pays ont mis en place avec leurs partenaires techniques et financiers et les acteurs de l’agriculture irriguée une Task Force pilotée par le CILSS, chargée d’instruire un programme régional visant à appuyer les six États dans la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés à Dakar. La Banque Mondiale a soutenu les activités de la Task Force en mobilisant des fonds du Water Partnership Program (WPP). Cette Task Force a entrepris de produire un document de cadre stratégique fixant les orientations à suivre, un programme d’action global (PAG) comprenant toutes les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs de Dakar, et un document de projet régional visant à appuyer les États dans la mise en œuvre du PAG. Ce projet régional intitulé « Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel –PARIIS » a obtenu du groupe de la Banque Mondiale une allocation de 173 millions de $US en vue de concevoir, de préparer et de mettre en œuvre les activités du projet. Ce projet est la pierre angulaire indispensable pour atteindre les objectifs qualitatifs et quantitatifs de la Déclaration de Dakar et de mettre en place les conditions pour la pérennisation et la durabilité des investissements réalisés dans le secteur de l’agriculture irriguée. Il portera le PAG dans ses diverses composantes en mettant en œuvre des actions régionales transversales visant à renforcer le secteur de l’irrigation et la viabilité des investissements et à créer les conditions aux niveaux régional et national d’une progression soutenue et durable des investissements en irrigation au Sahel. Le PARIIS contribue à l’atteinte des objectifs d’investissement des programmes nationaux des 6 États concernés toutes sources de financements confondues, il propose des solutions pertinentes et diversifiées aux contraintes du développement de l’irrigation au Sahel sur la base d’un cercle vertueux d’amélioration des performances du secteur, de meilleure évaluation de ces performances, et de préparation de projets bancables basés sur les leçons apprises de ces évaluations. Il met en œuvre des mécanismes et conditions de durabilité et de viabilité post projet, favorisant la poursuite des investissements dans les Etats. Il doit également favoriser l’investissement privé à tous les niveaux, en établissant un terrain favorable et en portant les partenariats et appuis publics nécessaires. Il doit enfin assurer une coordination au niveau régional par le CILSS. Le PARIIS devra être en conformité avec les règlementations environnementales des six pays bénéficiaires et aussi avec les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale. A cet effet, il devra réaliser les études sur le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du niveau national y compris le Cadre Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) et le Cadre de Gestion de Pestes et Pesticides (CGPP) comme contribution à l’étude sous régionale. Il s’agit également de faire une évaluation globale des coûts sachant que les différents sous projets feront l’objet d’évaluation environnementale et sociale spécifique. Ces documents nationaux seront soumis à des ateliers de validation conformément aux procédures nationales en matière d’évaluation environnementale des pays. II. Objectif de l’étude L’objectif de la présente consultation est de contribuer à l’évaluation environnementale et sociale du PARIIS et à la préparation du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) de ce projet régional. Il s’agit de façon plus spécifique de fournir les informations relatives au contexte national du Mali, qui seront intégrées dans le CGES régional du Projet qui est en cours de préparation par le CILSS. Pour ceci, le Consultant devra se familiariser avec les termes de référence détaillés pour la préparation du CGES Régional et qui font partie intégrante des présents termes de référence (cf. annexe2). L’équipe nationale de

Page 138: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 138

préparation du PARIIS mettra à la disposition du Consultant les documents et les informations nécessaires concernant la nature des investissements et les zones d’intervention proposées pour le Mali. Il consultera les autres membres de l’équipe de préparation dans les pays tout au long de son travail. Tout en conservant la responsabilité d’ensemble du CGES, le consultant collaborera notamment avec le consultant en charge de la contribution du Mali au Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) pour la caractérisation des impacts sociaux et des mesures d’atténuation de ces impacts et s’assurera d’une bonne cohérence entre le CGES et le CPRP. Les membres techniques de l’équipe de préparation fourniront les éléments relatifs à la description des investissements financés par le projet et aux approches de mise en œuvre. Le consultant se référera également aux travaux de la Task Force Régionale sur l’Initiative Irrigation au Sahel susmentionnée. III. Produits attendus Il est attendu des prestations du Consultant National, les produits et activités suivants :

A) Un rapport détaillé national Le Consultant transmettra un rapport détaillé sur le contexte national du Mali, contenant les informations suivantes :

a. L’environnement biophysique, la situation environnementale et sociale dans la zone d’intervention du Projet, qui représente la ligne de base du PARIIS ;

b. Le cadre politique, juridique et institutionnel en matière de gestion environnementale et d’évaluation des impacts pertinents à la nature du projet ;

c. La Procédure du Mali en Evaluation Environnementale ; d. Les modalités, d’un point de vue institutionnel, de prise en considération des aspects

environnementaux dans la mise en œuvre des sous-projets/activités à l’échelle communautaire ;

e. L’évaluation des capacités institutionnelles des structures environnementales concernées et les recommandations pour le renforcement de leurs capacités.

f. Un plan de gestion des pestes et des pesticides pour minimiser les impacts potentiels négatifs sur la santé humaine, sur les ressources en eau et sur l’environnement pouvant découler de l’utilisation des pesticides pour l’agriculture tout en encourageant, le cas échéant, l’utilisation de méthodes biologiques ou environnementales et limitant le recours aux pesticides chimiques de synthèse et la lutte phytosanitaire intégrée. Ce plan évaluera également les capacités du cadre institutionnel et réglementaire du Mali à promouvoir et appuyer la gestion efficace et rationnelle des pesticides.

B) Participation aux consultations du public

Le consultant assistera le CILSS et l’équipe nationale de formulation du PARIIS dans l’organisation d’une consultation du public dans la ou les zones d’intervention du Projet, où sera présenté le PARIIS et le CGES régional, les impacts potentiels et les mesures d’atténuation proposées. Les présentations devront se faire dans une langue et une forme compréhensibles par les groupes de populations ciblées. Le matériel de base pour cette consultation sera préparé par l’équipe préparant le CGES au niveau régional. Le Consultant recueillera les commentaires émis lors de la consultation, et présentera ces résultats avec des propositions à l’équipe de préparation du CGES sur la manière de les prendre en compte. L’équipe de préparation du CGES Régional sera chargée d’incorporer les commentaires et suggestions des pays bénéficiaires du PARIIS dans le document final. Contenu du CGES Régional : le rapport du consultant national sera intégré par le consultant en charge de la préparation du rapport régional du CGES et dont le canevas est présenté ci-dessous :

2. Résumé exécutif 3. Résumé exécutif en anglais « Executive summary» 4. Introduction 5. Brève description du Projet, des types d’investissements et des sites potentiels 6. Contexte national de chaque pays (voir détails ci-dessus) :

a. Situation environnementale et sociale dans la zone d’intervention du Projet dans le Pays ;

b. Cadre politique, administratif et juridique en matière d’environnement ; c. Mécanisme d’approbation des études d’impact environnemental du pays ;

Page 139: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 139

d. Evaluation des capacités institutionnelles ; 7. Analyse des alternatives 8. Identification et évaluation des impacts environnementaux et sociaux potentiels et de leurs

mesures d’atténuation 9. Méthodologie pour la préparation, l’approbation et l’exécution des sous-projets ou activités (y

inclus l’analyse des impacts cumulatifs, le cas échéant) 10. Matrice incorporant les impacts potentiels, les mesures d’atténuation proposées et les mesures

de suivi environnemental et social 11. Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi du CGES 12. Renforcement des capacités institutionnelles : formation, information et sensibilisation 13. Plan de suivi 14. Consultation du public 15. Budget de mise en œuvre du CGES 16. Annexes

Formulaire complet de revue (filtrage) environnemental et social ; Plans de gestion des pesticides et des produits chimiques (par pays) ; TdR type pour l’évaluation d’impact stratégique, régionale ou sectorielle devant

accompagner la préparation d’idées de nouveaux projets d’investissements et les analyses / études techniques y afférentes

Liste des consultations sur le CGES incluant les lieux et les dates et un résumé des consultations publiques menées dans chaque pays, avec une liste de participants, les questions posées et les réponses

TdR du présent CGES Liste des personnes rencontrées Bibliographie.

Le CGES tiendra compte de l’organisation des investissements en cinq (5) grands types de systèmes irrigués qui sont :

Type 1 : amélioration de la mobilisation des eaux pluviales (aménagements de submersion contrôlée et bas-fonds).

Type 2 : irrigation individuelle de produits agricoles de haute valeur ajoutée (aménagements privés de quelques ha à quelques centaines d’ha réalisés à titre individuel ou à titre d’entreprise).

Type 3 : aménagements de petite et moyenne irrigation gérés par les communautés villageoises pour les besoins alimentaires des ménages et les marchés locaux (aménagement de moins de 100 ha exploités collectivement, réalisés sur financement extérieur à la collectivité, mais avec une participation éventuelle de celle-ci) : périmètre irrigués villageois (PIV) et petits périmètres maraichers (PPM).

Type 4 : modernisation et expansion des grands périmètres publics irrigués existants, notamment rizicoles (aménagements de plus de 1000 ha, réalisés sur financement public, avec participation éventuelle des bénéficiaires, exploités par un paysannat traditionnel, structuré en organisations de producteurs).

Type 5 : irrigation à vocation commerciale (marchés nationaux ou d’exportation) fondée sur des PPP. Superficies de quelques centaines à quelques milliers d’hectares. Aménagements réalisés et financés par des entrepreneurs privés (agro-industriels), éventuellement sur la base d’infrastructures structurantes réalisées sur financement public.

Les approches en matière de gestion des impacts seront adaptées aux enjeux propres et au degré de complexité relatif à chaque type de système irrigué. Le CGES régional et l’annexe du rapport du Mali devra être validé par la structure focale nationale du pays à travers des ateliers de validation et soumis au CILSS et à la Banque Mondiale. Le Consultant en charge de la préparation du CGES régional devra incorporer les commentaires et suggestions pertinentes dans le document final. III. IV. Profil du consultant Le comité technique chargé de la formulation du PARIIS recrutera un consultant national individuel pour la préparation du rapport national. Le consultant devra :

Page 140: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 140

Etre un Expert en gestion et évaluation environnementale et sociale, jouissant d’une expérience

d’au moins 10 années dans ce domaine et ayant conduit des travaux similaires ; Etre capable d’identifier et d’analyser les contraintes techniques et institutionnelles relatives aux

écosystèmes des bassins subsahariens ou bassins similaires ; Avoir une connaissance des politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la

Banque mondiale et de leur application dans les projets d’investissements est fortement désirable.

V. Durée La durée de la mission du consultant sera de 4 semaines, réparties comme suit :

i. deux semaines d’analyses, de synthèse et de préparation du rapport national (y compris coordination avec les consultants régionaux) ;

ii. une semaine d’organisation de la consultation publique nationale et de préparation des résultats et recommandations pour tenir compte des commentaires.

iii. une semaine de finalisation des documents. VI. Calendrier prévisionnel et articulation avec les travaux des consultants internationaux L’articulation dans le temps entre les différentes tâches prévues dans le cadre des termes de référence des consultants régionaux et des consultants nationaux, est synthétisée sur le tableau ci-dessous. Pour que l’ensemble du processus de préparation, finalisation du CPRP et diffusion dans les pays et dans le système d’information de la Banque mondiale (InfoShop) soit terminé avant l’évaluation du projet. La diffusion des rapports des études de sauvegarde environnementale et sociale est prévue pour le mois de juillet 2016. VI. Modalités financières Les modalités de décaissement des fonds seront précisées dans le contrat de service à signer entre le (la) Consultant(e) et le Commanditaire.

Page 141: CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) … · Le PARIIS Mali, sintègre parfaitement aux orientations de lactuel CSCRP, pour la période 2012-2017, document essentiel

Rapport_Version_Finale_CGES_PARIIS_Mali12112016 141

Bibliographie.

Documents consultés

­ Banque Mondiale. 2015. Etude d’identification des pistes/routes d’accès et des sites

d’installation des centres de collecte de mangues dans les bassins de production de la région

de Sikasso

­ Banque Mondiale. 1999. Politique Opérationnelle 4.01 Evaluation environnementale

­ Banque Mondiale. 2001. Politique Opérationnelle 4.12 Réinstallation involontaire de personnes

­ Banque Mondiale. 2002. Politique Opérationnelle 4.36 Forêts.

­ Banque Mondiale. 2006. Politique Opérationnelle 4.11 Ressources culturelles physiques

­ Banque Mondiale. 1998. Politique Opérationnelle 4.09 Lutte antiparasitaire

­ Banque Mondiale. 1998. Politique Opérationnelle 4.04 Habitats Naturels

­ Ministère de l’aménagement du territoire, de l’environnement et de l’urbanisme. (1998).

Politique nationale de protection de l’environnement.

­ Ministère de l’économie et des finances. (2012). Cadre Stratégique pour la Croissance et la

Réduction de la Pauvreté.

­ Ministère de l’environnement et de l’assainissement. 2010. Recueil des textes sur

l’environnement en République du Mali (Tome 1).

­ Ministère de l’environnement et de l’assainissement. 2010. Recueil des conventions, accords et

traités signés et/ou ratifiés par le Mali (Tome 2).

­ Présidence de la République. Etude Nationale Prospective « Mali 2025 »

­ Assemblée Régionale de Koulikoro. 2011. Schéma Régional d’Aménagement du Territoire

(SRAT) de Koulikoro.

­ Assemblée Régionale de Ségou. 2011. Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT)

de Ségou.

­ Assemblée Régionale de Ségou. 2012, Programme de Développement Economique Social et

Culturel PDSEC 2012-2016 de la Région de Ségou.

­ Manuel sur l’environnement, Document pour l’étude et l’évaluation des effets sur

l’environnement, Volume I, II et III.

­ Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS Mali), 2014 Rapport CGES ;

­ Projet d’Appui à la Compétitivité Agroindustrielle au Mali, (PACAM), 2016, Rapport CGES ;

­ Projet de Développement des Compétences et Emplois des Jeunes (PROCEJ), Rapport

CGES ;

­ Présidence de la République. Etude Nationale Prospective « Mali 2025 ».

­ Programme des Nations unies pour les établissements humains. 2012.