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ANNEXES Samedi 01 février 2014
Les jeux de Poutine, Sotchi, l'Ukraine
Christine Ockrent
01.02.2014 - 12:45
France Culture
Poutine, lors des célébrations pour le 68e anniversaire de la victoire de 1945, le 9 mai 2013 ©
KREMLIN, RUSSIE
A une semaine de l'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver dans la station balnéaire de Sotchi en
Géorgie et alors que la situation insurrectionnelle qui agite l'Ukraine depuis 2 mois perdure, quelle est
la vision du pouvoir de Poutine et quels sont les enjeux de Sotchi et de l'Ukraine pour la Russie ?
Avec
- Isabelle Facon, Maître de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique. Elle est membre
du Conseil scientifique de la revue en ligne Journal of Power Institutions in Post-Soviet Societies. Elle
a notamment publié Russie les chemins de la puissance, Artège, 2010.
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- Thomas Gomart, directeur du développement stratégique et directeur du centre Russie/NEI de l'Ifri. Il
vient de publier l’article, « De quoi Snowden est-il le nom ? » dans la Revue des Deux Mondes,
Octobre 2013.
- Alexandra Goujon, Maître de Conférences en Science Politique à l'Université de Bourgogne et à
l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Elle a notamment publié, Révolutions politiques et identitaires en
Ukraine et Biélorussie, 1988-2008, (Belin, 2009).
- Arnaud Dubien, directeur de l'Observatoire franco-russe, à Moscou, chercheur associé Russie/CEI à
l’IRIS. Il a dirigé le numéro de La revue internationale stratégique sur “Les défis russes” paru en
décembre 2013 (n°92), Armand Colin. Il a également dirigé l'édition française du premier Rapport
annuel, sur l'état de la Russie (Yearbook), intitulé « Russie 2013. Regards de l’Observatoire franco-
russe ». Ce rapport a été présenté le 18 avril 2013 à Paris et la version russe, lors du Forum
économique international de Saint-Pétersbourg, le 21 juin 2013
Ecouter l’émission ici.
http://www.franceculture.fr/emission-affaires-etrangeres-les-jeux-de-poutine-sotchi-l-ukraine-2014-02-
01
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Dimanche 02 février 2014
L'Occident pousse les enchères sur l'Ukraine
Par Jean-Jacques Mevel
Mis à jour le 04/02/2014 à 08:08 Publié le 03/02/2014 à 19:50
Le Figaro
Des manifestants se dirigent vers une barricade, lundi 3 février à Kiev. Crédits photo : GLEB
GARANICH/REUTERS
Européens et Américains se sont remis à la tâche d'un plan d'assistance financière massive.
La Russie hésite, l'Occident en profite. Européens et Américains se sont remis à la tâche d'un plan
d'assistance massive en faveur de l'Ukraine, après que le Kremlin a jeté un doute sur l'aide qu'il a lui-
même promise lorsque Kiev s'était détournée de l'Union européenne, fin novembre. L'enchère
occidentale n'est pas encore chiffrée. Elle dépassera sans doute les 610 millions que l'Ukraine avait
refusés, en même temps qu'elle se détournait d'un accord politique et commercial avec l'UE. Mais elle
s'annonce plus prudente que les 15 milliards de dollars mis sur la table par Vladimir Poutine, en prime
pour le rapprochement avec Moscou.
Combien vaut l'Ukraine? Jugée triviale par les diplomates, la question revient en force sur fond de
révolte politique à Kiev et de guerre d'influence entre l'Est et l'Ouest. Et c'est toujours au même
homme qu'il revient de trancher, même s'il est affaibli: Viktor Ianoukovitch, président revenu aux
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affaires lundi, après quatre jours d'une absence que beaucoup jugent diplomatique autant que
médicale.
Champion des volte-face, le numéro un ukrainien a un agenda plutôt lourd: d'abord installer un
gouvernement et concrétiser ses offres à une opposition toujours hostile, malgré le départ du premier
ministre Mykola Azarov il y a huit jours. Mettre un terme ensuite, d'une manière ou d'une autre, à une
contestation populaire qui dure depuis dix semaines et agite l'état-major militaire. La question de
l'assistance économique étrangère, nécessaire pour éviter la faillite de l'Ukraine, ressuscite un autre
dilemme: celui d'un choix politique entre la Russie et l'UE, alternative que Viktor Ianoukovitch s'est
jusqu'ici refusé à trancher. Les offres conjointes de Bruxelles et de Washington visent clairement à
reprendre l'avantage, au moment où Moscou est contrainte à la retenue par l'ouverture imminente des
JO de Sotchi.
Le plan de l'UE conjuguerait des soutiens immédiats à Kiev et une aide à plus long terme. Avec un
soutien à la monnaie, des assurances financières et des crédits à la modernisation de l'industrie
C'est Catherine Ashton, chef diplomate de l'UE, qui a vendu la mèche au Wall Street Journalen marge
du forum annuel de la politique étrangère ce week-end à Munich. Oui, précise-t-elle, l'UE et les États-
Unis «élaborent un plan, un plan ukrainien, qui développe ce que nous devons faire dès maintenant
(…) afin d'améliorer la situation». Et non, poursuit la Haute représentante, «les montants de cette aide
ne seront pas modestes».
Le dispositif a déjà été évoqué avec l'opposition ukrainienne et son étoile montante, l'ex-ministre de
l'Économie, Arseni Iatseniouk. Catherine Ashton devrait aborder l'offre et ses contreparties politiques
avec le président Ianoukovitch, en tête à tête d'ici à la fin de la semaine. À Munich, les Européens ont
défriché le terrain avec les Américains, le FMI et, semble-t-il, le Japon. Un rendez-vous des 28
ministres des Affaires étrangères de l'UE pourrait s'en saisir le 10 février. Le plan conjuguerait des
soutiens immédiats et une aide à plus long terme. Avec un soutien à la monnaie, des assurances
financières et des crédits à la modernisation de l'industrie.
Rien ne garantit qu'Ianoukovitch, avant tout soucieux de rétablir le pouvoir de son clan, soit prêt à
monnayer des réformes politiques et économiques. Et s'il acceptait, ce sont les Européens qui auront
des choses à clarifier, entre eux. Sous une unité de façade contre la Russie, l'UE se déchire à
nouveau. Entre avocats d'un simple rapprochement avec l'Ukraine, comme à Berlin ou à Paris. Et
partisans d'une adhésion à terme, mais en bonne et due forme, comme à Vilnius, Varsovie et même
Bruxelles.
http://www.lefigaro.fr/international/2014/02/03/01003-20140203ARTFIG00340-l-occident-pousse-les-
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encheres-sur-l-ukraine.php
UKRAINE. Hollande appelle "à l'apaisement et à une solution politique"
Publié le 03-02-2014 à 05h35 Mis à jour à 13h55
Le Nouvel Observateur avec AFP
Alors que le président ukrainien Viktor Ianoukovitch est de retour après son congé maladie,
l'opposition se retrouve ragaillardie par le soutien de l'Occident.
François Hollande sur le perron de l'Elysée avec le Premier ministre norvégien, Erna Solberg, lundi 3
février (Michel Euler/AP/SIPA)
François Hollande a appelé, de nouveau lundi 3 février, "au dialogue, à l'apaisement et à une solution
politique" en Ukraine, recevant à l'Elysée le premier ministre norvégien, Erna Solberg.
Nous avons évoqué la situation en Ukraine en appelant une nouvelle fois au dialogue, à l'apaisement
et à une solution politique", a déclaré le président Hollande à l'issue de leur entretien.
La situation en Ukraine "est grave et elle appelle [à] la plus grande vigilance", avait déjà estimé jeudi
le chef de l'Etat.
Plus tôt, la Russie a appelé l'opposition ukrainienne à renoncer aux "menaces" et aux "ultimatums",
afin de permettre à l'Ukraine de sortir de la "crise profonde" qui déchire le pays depuis fin novembre,
après la volte-face de Kiev face à l'UE.
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"Nous nous attendons à ce que l'opposition en Ukraine renonce aux menaces et aux ultimatums et
intensifie le dialogue avec les autorités pour que le pays puisse sortir de la crise profonde, tout en
restant dans le cadre constitutionnel", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un
communiqué.
Bientôt un plan d'aide américain et européen
"La Russie est très préoccupée par l'aspiration des forces d'opposition ukrainiennes à faire en sorte
que la situation se détériore davantage dans le pays", indique le ministère, en rappelant notamment
que l'un des dirigeants de l'opposition a publiquement appelé les Ukrainiens à organiser des
manifestations devant les sièges des administrations locales dans les régions.
"Cela va directement à l'encontre des déclarations de l'opposition sur sa fidélité à la démocratie et aux
valeurs européennes", souligne le communiqué.
Moscou est "perplexe", car de telles mesures "provocatrices sont prises juste après les récents
contacts à Munich entre les dirigeants de l'opposition et des représentants des pays occidentaux",
ajoute-t-il.
L'Union européenne prépare avec les Etats-Unis un important programme d'assistance financière
pour l'Ukraine, a indiqué la représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, dans un
entretien publié lundi par le Wall Street Journal.
L'UE et les Etats-Unis "développent un plan - un Plan Ukrainien, comme j'ai suggéré qu'ils l'appellent -
qui examine ce que nous devons faire dès maintenant dans différents secteurs de l'économie pour
améliorer les choses", a dit Catherine Ashton, interrogée par le quotidien américain en marge de la
conférence annuelle de Munich sur la sécurité.
Ianoukovitch de retour
Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, a repris le travail ce lundi à l'issue d'un congé maladie,
face à une opposition ragaillardie par le soutien de l'Occident et alors qu'aucune solution de la plus
longue crise traversée par son pays n'est en vue.
Il retrouvera son bureau alors qu'au moins un de ses problèmes, très médiatisé, semble résolu avec le
départ pour l'étranger de l'opposant Dmytro Boulatov, enlevé et torturé, selon lui, par des inconnus.
Dmytro Boulatov est l'un des leaders d'Automaïdan, mouvement de manifestants en voiture, qui avait
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organisé plusieurs actions spectaculaires devant la résidence du chef de l'Etat près de Kiev. Il a
raconté vendredi avoir été enlevé le 22 janvier et torturé par des inconnus pendant une semaine,
avant d'être abandonné dans une forêt.
Quand il a retrouvé la liberté, la police a annoncé son intention de l'assigner à résidence comme
"suspect de l'organisation de troubles massifs". Et, alors que son visage ensanglanté apparaissait sur
les écrans de télévision dans le monde entier, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Léonid
Kojara, a mis en doute la gravité de ses blessures.
Mais entre-temps son cas est devenu emblématique de la "répression cachée" touchant des dizaines
de militants de l'opposition et dont ces derniers soupçonnent - sans pouvoir avancer des preuves -
des gros bras recrutés en secret par le pouvoir.
Interpellé sur le cas Boulatov par ses homologues occidentaux en marge de la conférence sur la
sécurité de Munich, Léonid Kojara a d'abord voulu le minimiser, mais devant une vague d'indignation
dans les médias sociaux et à l'étranger, il a changé de ton est assuré qu'il pourrait aller se faire
soigner à l'étranger.
C'est chose faite depuis dimanche soir, Boulatov ayant pris l'avion pour Riga, alors que l'Allemagne et
la Lituanie l'ont invité à se faire soigner dans leurs hôpitaux.
Le cas Boulatov réglé, Viktor Ianoukovitch, confronté depuis plus de deux mois à la plus grave crise
qu'ait connue l'Ukraine depuis son indépendance, reprend les commandes face à une opposition
toujours aussi mobilisée.
Ses chefs ont obtenu un ferme soutien - pour le moment verbal - de la part des hauts responsables
américain, allemand et français en marge de la conférence sur la sécurité à Munich.
L'Ukraine au bord de la faillite
S'adressant à plus de 60.000 partisans de l'opposition rassemblés dimanche dans le centre de Kiev -
un nombre rassurant compte tenu du froid et de la lassitude des gens -, ces dirigeants, Vitali Klitschko
et Arseni Iatseniouk, ont indiqué avoir saisi l'occasion pour demander à leurs interlocuteurs
occidentaux une aide concrète, et notamment une médiation internationale.
Il s'agit, ont-ils expliqué "d'éviter des divergences d'interprétation" dans leurs pourparlers avec Viktor
Ianoukovitch.
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Ils ont affirmé avoir obtenu l'assurance des Occidentaux qu'une aide financière serait le cas échéant
accordée au pays, qui est au bord de la cessation de paiements.
"Ils sont prêts à le faire", a déclaré Arseni Iatseniouk.
L'Ukraine s'était privée de l'aide européenne en renonçant soudainement fin novembre à un accord
d'association avec l'UE, le président Ianoukovitch recevant en échange de Moscou 15 milliards de
dollars de crédits assortis d'une baisse conséquente du prix du gaz russe. Mais le président russe,
Vladimir Poutine, a fait planer un doute la semaine dernière sur le maintien de ces accords si
l'opposition venait au pouvoir.
C'est la volte-face du pouvoir au profit de la Russie qui avait déclenché la crise, mais celle-ci a depuis
évolué vers une contestation générale du système présidentiel mis en place par Viktor Ianoukovitch.
Les opposants vivant dans le village de tentes place de l'Indépendance à Kiev exigent maintenant son
départ et le retour à l'ancienne Constitution de 2004, autrement dit à un système donnant moins de
pouvoirs au chef de l'Etat.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140203.OBS4759/ukraine-le-president-de-retour-apres-son-
conge-maladie.html
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Lundi 03 février 2014
JO DE SOTCHI. Les entreprises du Rhône à l'assaut du marché russe
Publié le 03/02/2014 à 15:14
Le Progrès
Le supplément économique du Progrès de Lyon est consacré ce mardi 4 février aux entreprises
lyonnaises qui partent à la conquête du marché russe à l'occasion des Jeux olympiques de Sotchi.
Photo : Zilli
De plus en plus d’entreprises lyonnaises vont se frotter au marché russe. Si MyNeige, implantée à
Dardilly, enneigera les pistes de Sotchi pour les JO et espère aménager de nouvelles pistes russes,
d’autres PME lyonnaises espèrent elles aussi conquérir ce gigantesque marché.
Sept PME lyonnaises se sont ainsi regroupées dans un consortium « Fédération de haute technologie
française », Zilli (notre photo), la marque lyonnaise d’habillement masculin haut de gamme lance sa
gamme de sport d’hiver, l’entreprise La Barrière automatique (Limonest) parie sur le boom des
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autoroutes russes, et le laboratoire Phytocosma (Chassieu) inonde le marché russe avec ses produits
cosmétiques.
http://www.leprogres.fr/economie/2014/02/03/special-russie
JO d'hiver: Sotchi et les enjeux olympiques
De notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Article publié le : lundi 03 février 2014 à 05:16 - Dernière modification le : lundi 03 février 2014 à 05:16
RFI
La flamme olympique arrive mercredi 5
février à Sotchi, et la cérémonie
d’ouverture des Jeux d'hiver va avoir
lieu vendredi dans le très beau stade
olympique Ficht, du nom du sommet qui
culmine à 2 868 mètres au-dessus de
cette cité balnéaire du Caucase. Ces
jeux revêtent une importance toute
particulière pour la Russie et pour son
président.
Vladimir Poutine s’était investi
personnellement dans la candidature de
la ville, qui est située au bord de la mer
Noire, au pied des montages du
Caucase. Le président russe en a fait une affaire personnelle. Il a suivi l’évolution du chantier et s’est
rendu régulièrement à Sotchi où il possède aussi une résidence secondaire.
La Russie a investi beaucoup dans ces Jeux qui sont sans doute les plus chers de tous les temps. Le
Premier ministre Dmitri Medvedev a récemment reconnu sur la chaîne américaine CNN que 50
milliards de dollars avaient été investis dans la région, mais il affirme que sur cette somme, seuls 6,4
milliards ont été dépensés pour les Jeux proprement dits.
L’enjeu politique
Pour Arnaud Dubien de l’observatoire franco-russe, ces Jeux sont devenus un enjeu de prestige, et
peu importait la dépense. Comme d’autres grands événements sportifs ou politiques (le sommet des
pays asiatiques de Vladivostok en 2011, ou la Coupe du monde football en 2018), ils sont censés
Les Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi se dérouleront du
7 au 23 février.
REUTERS/Fabrizio Bensch
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illustrer la nouvelle capacité de la Russie à organiser de tels événements, sa capacité financière et
d’attractivité. Ces événements doivent contribuer au rayonnement du pays.
Mais en attirant l’attention du monde sur la Russie, Vladimir Poutine a aussi attiré l’attention sur les
violations des droits de l’homme ou l’homophobie. Et cela va à l’encontre de l’image positive que veut
donner la Russie. Ce souci de l’image du pays peut expliquer en partie le fait que Vladimir Poutine ait
procédé à une amnistie et ait notamment gracié Mikhaïl Khodorkovski. Pour Arnaud Dubien, les Jeux
auront contribué au développement du sud de la Russie. Il pense également qu’il y aura des
changements politiques après Sotchi, et que le régime devra se pencher un peu plus sur la situation
économique du pays, car il est nécessaire de relancer la croissance.
La sécurité
La condition nécessaire pour que le président russe puisse dire qu’il a réussi son pari, c’est la
sécurité. Pour Andreï Soldatov, journaliste spécialiste des questions de sécurité, la menace est réelle,
mais malgré l’important déploiement de moyens, les forces russes ne sont pas bien préparées. Il y a
eu une réforme des services antiterroristes en 2006, dont l’objectif était de répondre à une entrée
massive dans le pays de combattants caucasiens ou de réagir à une prise d’otages importante.
L’attention a été portée surtout sur les effectifs et la réorganisation des services. Cette réforme se
situe après la prise d’otages du théâtre de la Doubrovka à Moscou, et de l’école de Beslan en Ossétie
du Nord.
Mais dans le même temps, les islamistes du Caucase ont modifié leur fonctionnement et leur mode
d’action. Ils ont privilégié les petits groupes et les actions de kamikazes individuels. Donc la réforme
des services antiterroristes n’était pas adaptée. Quand il s’agit d’action menée par des individus seuls,
il faut surtout améliorer le renseignement. Or les services de sécurité ont une approche de la
répression très violente au Caucase du Nord, et cela n’aide pas à obtenir des renseignements. La
meilleure source d’information, ce sont les amis ou la famille. Mais les dernières lois prévoient des
punitions collectives, telles que des amendes pour les familles des terroristes.
Un projet de loi envisage même la prison. Au Daguestan notamment, qui est la région la plus instable
du Caucase, les attentats ne visent pas les civils. Les terroristes jouissent donc d’une certaine
sympathie de la part de la population, qui n’est pas encline à aider les forces de sécurité.
Quant à la surveillance d’internet et des communications, elle serait peu efficace à l’égard de groupes
très mobiles. Dans ce secteur, il y a eu quelques cas de policiers corrompus, qui pratiquaient des
écoutes privées pour le compte d’homme d’affaires, au lieu d’assurer les écoutes prévues
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Et pour Andreï Soldatov, une coopération dans le domaine de la sécurité avec les Américains, comme
les Etats-Unis le souhaitent, est difficilement envisageable en raison de méfiance réciproque. Et le
responsable de la sécurité à Sotchi est membre du contre-espionnage, donc n’a pas la culture de la
coopération internationale.
Des installations modernes
Sur le plan sportif, le journaliste russe Boris Titov, trouve que les installations de Sotchi sont de bonne
qualité. Il y a eu beaucoup de retard dans la construction du complexe de saut à ski, mais il espère
qu’il est solide maintenant. La députée Svetlana Jourova, ancienne championne olympique de fast
track et maire d’un des villages olympiques, reconnait qu’il y a encore quelques travaux dans la ville,
mais « les Jeux ont lieu dans les stades, pas sur les routes », dit-elle.
Le président du Comité olympique russe Alexandre Jukov est très fier des équipements sportifs de
Sotchi. De nouveaux sports de neige deviennent disciplines olympiques. Ainsi, douze nouvelles
médailles vont être mises en jeux dans ces nouvelles disciplines. La plupart viennent des x-games,
des disciplines modernes très populaires parmi les jeunes. Par exemple le slopestyle, qui est une
nouveauté dans le programme des Jeux olympiques.
Et certains sports s’ouvrent aux femmes, comme le saut à ski. Il y aura aussi de nouvelles épreuves
par équipe. C’est le cas du patinage artistique, ou du biathlon-relais. Alexandre Jukov est confiant
concernant la lutte contre le dopage. Un laboratoire très moderne a été construit à Sotchi, avec toutes
les technologies les plus pointues. Et le nombre d’analyses qui vont être faites doit être beaucoup plus
élevé que lors des Jeux de Vancouver.
Le journaliste Boris Titov pense qu’après les Jeux, ces installations seront utilisées pour
l’entrainement des athlètes russes. Ce sera notamment le cas du stade de patinage de vitesse. Le
Championnat du monde de bobsleigh en 2016 pourrait avoir lieu sur la piste de Sotchi. Le centre de
presse d’Adler devrait être transformé en centre d’exposition et centre commercial. Les hôtels, en
revanche, seront sans doute un peu chers pour les Russes. La cérémonie de clôture de ses 22ème
Jeux olympiques d’hiver aura lieu le 23 février prochain.
http://www.rfi.fr/europe/20140203-russie-jeux-hiver-sotchi-enjeux-olympiques-poutine-terrorisme
L'Ukraine négocie sa dette gazière avec une Russie de plus en plus impatiente
Germain Moyon
03 février 2014 16h12
AFP
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MOSCOU - L'Ukraine, en attendant une possible aide financière occidentale, a négocié lundi à
Moscou les moyens de rembourser sa dette gazière galopante envers la Russie, qui multiplie les
signes d'impatience face à l'enlisement de la crise.
Le vice-Premier ministre Iouri Boïko, en charge du dossier gazier, s'est rendu au siège du groupe
russe Gazprom et a rencontré son patron, Alexeï Miller, a indiqué la société russe dans un
communiqué.
Les deux hommes ont discuté du remboursement de la dette de l'opérateur ukrainien Naftogaz, a
précisé Gazprom, confirmant au passage les montants en jeu, révélés lundi matin par la presse russe.
Naftogaz doit 2,634 milliards de dollars à Gazprom au titre de 2013 et a importé en janvier du gaz
pour 658 millions de dollars en janvier. L'Ukraine doit donc au total 3,3 milliards de dollars à la Russie.
La Russie et l'Union européenne s'accusent mutuellement d'exercer des pressions sur Kiev, au bord
de la faillite, pour attirer l'Ukraine dans leur giron et la question gazière a figuré parmi les dossiers clés
des négociations entre les gouvernements ukrainien et russe.
Après le renoncement en novembre de Kiev à signer un accord de libre échange avec l'Union
européenne, Moscou avait accordé un prêt de 15 milliards de dollars à Kiev -- dont elle a déjà versé
trois milliards-- un rabais de 30% du prix sur le gaz et un report du paiement des dettes gazières
accumulées l'an dernier.
Mais les autorités russes ont décidé la semaine dernière d'attendre la formation d'un nouveau
gouvernement avant tout nouveau versement et multiplient ces derniers jours les déclarations
d'inquiétudes sur la dette gazière.
Naftogaz ne va apparemment pas payer pour le gaz acheté en janvier, a déclaré le porte-parole du
Kremlin, Dmitri Peskov, au journal Vedomosti.
Le contrat prévoit la possibilité pour Gazprom de passer à un système de paiement à l'avance, mais il
faut d'abord avoir une idée de la solvabilité de l'Ukraine, a-t-il également déclaré.
L'idée de passer à un système de paiement à l'avance, déjà avancée à l'automne, avait été
interprétée comme une menace de couper le gaz à l'Ukraine, qui s'approvisionne essentiellement
chez son voisin russe.
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Les conflits gaziers à répétition entre les deux pays ont perturbé à plusieurs reprises les livraisons de
gaz vers l'UE, en 2006 et 2009.
Même avec un prix réduit, ils disent qu'ils ne peuvent pas payer. Cela change la situation et devra être
pris en compte dans les relations avec le nouveau gouvernement, avait souligné le Premier ministre,
Dmitri Medvedev, lors d'une réunion gouvernementale la semaine dernière.
Il avait souligné que la dette avait atteint un niveau historique et que Kiev demandait de nouveaux
délais pour régler ses factures.
L'opposition ukrainienne a demandé de son côté une aide financière occidentale et la représentante
de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a annoncé lundi que Bruxelles préparait avec les Etats-
Unis un programme d'assistance financière.
Les contours de cette aide sont encore flous mais un diplomate européen a reconnu qu'il serait difficile
d'arriver à hauteur de l'offre russe.
L'UE a jusqu'à présent conditionné toute aide financière à un accord entre le gouvernement ukrainien
et le Fonds monétaire international, qui exige des impopulaires mesures de rigueur budgétaire et
surtout une hausse des prix du gaz aux consommateurs.
Le temps presse pour les autorités ukrainiennes qui espéraient recevoir deux milliards de dollars
supplémentaires dès fin janvier, avant que la Russie n'annonce attendre le gouvernement. Les trois
milliards de dollars déjà versés ont à peine suffi à combler le trou creusé l'an dernier dans le budget,
dont le déficit a été bien plus lourd que prévu.
L'Ukraine va devoir faire face cette année à d'importantes traites, notamment au Fonds monétaire
international. Dès le 1er mars, Gazprom a en outre la possibilité de changer de nouveau le prix du
gaz.
http://www.romandie.com/news/n/_L_Ukraine_negocie_sa_dette_gaziere_avec_une_Russie_de_plus_
en_plus_impatiente18030220141615.asp
Moscou dépassé par la crise ukrainienne
Par Marie Jégo (Moscou, correspondante)
03.02.2014 à 12h34
LE MONDE
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Une affiche caricaturant Vladimir Poutine en dictateur, samedi 1er février, à Kiev. | Jaris Messinis/AFP
La victoire stratégique du président russe Vladimir Poutine, qui a dissuadé son homologue ukrainien
Viktor Ianoukovitch de signer un accord de partenariat avec l'Union européenne (UE) en novembre
2013, prend des airs de déconvenue au moment où l'Ukraine, à l'économie exsangue, s'enfonce dans
la crise la plus violente de son existence post-soviétique.
Le Kremlin, sans visibilité sur ce qui se passe à Kiev, est dépassé par les événements. Mardi 28
janvier, lors du sommet Russie-UE à Bruxelles, Vladimir Poutine a assuré que la Russie honorerait
ses engagements, soit l'attribution d'un crédit de 15 milliards de dollars (11 milliards d'euros) au
gouvernement ukrainien – 3 milliards ont déjà été versés en décembre, 2 milliards sont demandés par
Kiev – ainsi qu'une baisse des tarifs du gaz.
Le lendemain, à Moscou, M. Poutine faisait planer un doute sur le maintien des accords au cas où
l'opposition arriverait au pouvoir. Officiellement, la faute en revient au gaz. Non seulement Kiev
n'honore pas sa dette gazière mais, « pire encore, le gaz fourni en ce moment n'est pas payé », a
souligné le premier ministre Dmitri Medvedev. Pour autant, Moscou « ne s'ingérera jamais » dans
cette crise, avait insisté M. Poutine devant les dirigeants européens.
ECHAUDÉ PAR LA « RÉVOLUTION ORANGE » DE 2004
Or, le même jour, celui de la démission du premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, les douanes
russes imposaient des contrôles drastiques aux exportateurs ukrainiens. Tous les camions chargés de
marchandises ukrainiennes destinées au marché russe sont restés bloqués à la frontière. Imposé de
juillet à octobre 2013 par Moscou, le scénario du blocus aux frontières avait alors considérablement
affaibli les exportations ukrainiennes, contraignant M. Ianoukovitch à se montrer plus conciliant envers
le « grand frère ». Le gaz et les exportations sont les deux principaux leviers dont dispose la Russie
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vis-à-vis de l'Ukraine
Pour l'élite politico-militaire au pouvoir en Russie, la crise ukrainienne est organisée et financée par
les puissances occidentales. « D'éminents responsables européens encouragent de telles actions », a
expliqué le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à la conférence de Munich, samedi
1er février.
Echaudé par la « révolution orange » de 2004, quand il avait soutenu M. Ianoukovitch à la
présidentielle ukrainienne, finalement battu après un scrutin entaché de fraudes et l'intervention de
l'UE, Vladimir Poutine ne veut pas avoir l'air de s'immiscer trop ouvertement dans les affaires
ukrainiennes. Surtout à quelques jours de l'ouverture des Jeux olympiques de Sotchi.
« ÉCRASER LE SERPENT VENIMEUX »
Décrits par l'ensemble des médias russes comme le produit d'une manipulation occidentale, les
troubles en Ukraine sont le plus souvent interprétés comme une preuve de la non-viabilité de cet Etat
post-soviétique, indépendant depuis 1991. Alors que la télévision publique Rossia-1 traite les
protestataires ukrainiens de « terroristes » et de « fascistes », le quotidien Izvestia a retrouvé les
accents des grands procès staliniens pour demander à M. Ianoukovitch d'« écraser le serpent
venimeux », c'est-à-dire l'opposition.
Ces derniers mois, les géopoliticiens russes ont prédit à l'Ukraine un scénario « à la yougoslave », les
régions occidentales, traditionnellement tournées vers l'Europe, devant finir par rejoindre l'UE tandis
que l'Est russophone du pays irait à la Russie. En avril 2008, à un sommet Russie-OTAN, M. Poutine
avait expliqué à George Bush que l'Ukraine était un Etat artificiel, entièrement russe à l'est, et qu'il
était donc hasardeux d'envisager son intégration à l'Alliance atlantique. « Ses déclarations avaient
alors été perçues comme une menace à laquelle aucun des politiques occidentaux n'avait prêté
attention. C'est dommage car le président russe (…) avait mis le doigt sur le problème principal »,
écrivait, le 9 décembre 2013, Fiodor Loukianov, le président du Conseil pour la politique extérieure et
de défense, un groupe de réflexion proche du Kremlin, dans le journal Kommersant.
« La doctrine Brejnev est dans les têtes », résume le 29 janvier le journal des affaires Vedomosti.
Faisant allusion à la théorie de « souveraineté limitée » des « républiques sœurs » chère aux
dirigeants soviétiques, le journal suggère aux amateurs russes d'un tel scénario de « suivre une
psychanalyse » pour juguler leur « traumatisme de perte de l'empire ».
http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/03/moscou-depasse-par-la-crise-
ukrainienne_4359117_3214.html
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Soirée dédicace d'Antoine Volodine
Clisson - 03 Février
Ouest France
Le vendredi 7 février, Antoine Volodine (photo) rencontrera ses lecteurs à La Très petite librairie.
Ancien professeur de russe, il se consacre depuis 1985 à l'écriture et à la traduction. Ses romans sont
marqués par le fantastique, le rêve, mais aussi par l'insertion dans un univers politique à la fois cruel
et fraternel. En 2000, il a obtenu le Prix du Livre Inter pour Des anges mineurs.
Vendredi 7 février, à partir de 20 h 30, à La Très petite librairie, 58, bis rue des Halles. Entrée libre.
http://www.ouest-france.fr/soiree-dedicace-dalexandre-volodine-1906033
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Mardi 04 février 2014
La chef de la diplomatie européenne à Kiev, au chevet d'une Ukraine divisée
Avec notre correspondant à Kiev, Laurent Geslin
Article publié le : mercredi 05 février 2014 à 23:23 - Dernière modification le : mercredi 05 février 2014
à 23:23
RFI
Catherine Ashton, chef de la diplomatie
de l'Union européenne, était en visite à
Kiev ce mercredi 5 février 2014. Elle a
invité le président ukrainien Viktor
Ianoukovitch à trouver une sortie de
crise par le dialogue pour mettre fin aux
violences.
Selon le commissaire européen à
l'Elargissement Stefan Füle, Bruxelles
ne prendra aucune sanction contre les
officiels ukrainiens.
Cette déclaration devrait décevoir les
leaders de l'opposition, qui ont rencontré
ce mercredi après-midi Catherine
Ashton, Haute Représentante de l'UE pour les Affaires étrangères.
Au terme d'une entrevue avec le président Ianoukovitch, celle-ci a estimé qu'il fallait faire beaucoup
plus en Ukraine pour mettre fin à la crise politique. « J'ai réellement besoin de voir le mouvement
s'accélérer », a-t-elle déclaré.
De son côté, Viktor Ianoukovitch, qui s'envolera vendredi pour les Jeux olympiques de Sotchi, semble
vouloir gagner du temps avant de prendre la moindre décision. Le président ukrainien a annoncé qu'il
attendrait la semaine prochaine pour nommer un nouveau Premier ministre.
Sans doute a-t-il besoin, auparavant, de consulter son homologue russe Vladimir Poutine, irrité par les
tentatives de médiation européennes.
Moscou a en effet bloqué le versement de la seconde tranche du prêt de 15 milliards de dollars promis
Catherine Ashton (à droite, au centre), lors d'une
rencontre avec Viktor Iaboukovitch, le 5 février 2014 à
Kiev.
REUTERS/Andrei Mosienko/Presidential Press Service
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à Kiev en octobre dernier. En attendant, l'instabilité politique qui agite l'Ukraine depuis deux mois pèse
dangereusement sur sa devise.
http://www.rfi.fr/europe/20140205-chef-dimplomatie-ue-union-ashton-kiev-ukraine-division-
ianoukovitch-poutine-russie
Ukraine-Russie : un jeu gagnant-gagnant est possible !
Par Renaud Girard
Mis à jour le 04/02/2014 à 10:56 Publié le 03/02/2014 à 17:46
Le Figaro
CHRONIQUE - Renaud Girard décrypte le jeu de Vladimir Poutine en Ukraine.
En renonçant, en novembre 2013, abruptement et au dernier moment, sous la pression de la Russie,
à signer un accord commercial d'association avec l'Union européenne (UE) qui avait été préparé de
longue date, le président de l'Ukraine a enclenché, dans son pays, un séisme politique que plus
personne ne parvient à maîtriser. A la suite de l'opposition parlementaire pro-européenne, une grande
partie de la population urbanisée s'est placée en rébellion ouverte contre le régime autoritaire et
corrompu du président Viktor Ianoukovitch. Pour tenter de désamorcer la crise, le premier ministre a
démissionné. Le président osera-t-il nommer Petro Porochenko au poste de premier ministre? Cet
oligarque ayant réussi dans l'industrie du chocolat, ancien ministre des affaires étrangères réputé pour
ses qualités de négociateur, a été follement applaudi dimanche 2 février 2014 sur la place centrale de
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Kiev. Homme affilié à aucun parti, il n'a pas caché vouloir une réforme des institutions, c'est-à-dire
l'abandon de la constitution présidentialo-monarchique de 2010, pour un retour au parlementarisme
classique qui était celui de la constitution de 2004. Ianoukovitch (dont le mandat court jusqu'en mars
2015) sera-t-il prêt à lâcher du pouvoir? A l'heure où j'écris ces lignes, rien n'est moins sûr.
Il faut savoir que le principal acteur dans cette affaire s'appelle en réalité Vladimir Poutine. En
novembre, le président russe s'est entretenu deux fois en tête-à-tête avec son homologue ukrainien,
afin d'obtenir le spectaculaire revirement diplomatique du 21 novembre 2013. Ensuite, pour essayer
de calmer les manifestants ukrainiens, toujours plus nombreux malgré le froid, le président de Russie
a signé un don de onze milliards d'euros en faveur de son voisin. Mais cela n'a pas suffi, car la
brutalité de la répression orchestrée par le pouvoir de Viktor Ianoukovitch a aliéné contre Moscou une
grande partie de la population ukrainienne, catholiques et orthodoxes mélangés.
«Archaïque dans sa pensée, le maître du Kremlin croit, à tort, que la géopolitique est un jeu à somme
nulle»
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Poutine n'a pas joué cette partie avec beaucoup de finesse.
Certes, nous connaissons sa formule: «l'éclatement de l'Union soviétique fut la plus grande
catastrophe du XXème siècle». Certes, nous savons qu'il méprise l'action de Gorbatchev et qu'il rêve
de reconstruire le grand empire que les tsars et les bolcheviks avaient patiemment édifié et qui fut
balayé en une seule journée de 1991. Mais comment ne comprend-il pas que vouloir accomplir ce
rêve par la force, le harcèlement ou le chantage n'a aucune chance de marcher? La force, ce fut
l'invasion par l'armée Rouge de toute la moitié nord de la Géorgie, au cours de l'été 2008, en réaction
à une indéniable provocation du président géorgien Saakachvili. Le harcèlement, ce sont les
opérations de cyberguerre contre les petits pays baltes. Le chantage, c'est celui afférent au prix de
l'énergie exportée par la Russie à ses voisins qui en sont dépourvus, comme l'Ukraine. N'aurait-on
jamais entendu parler, à Moscou, du «soft power» cher au géopolitologue américain Joseph Nye?
Après avoir été kidnappé et torturé pendant huit jours, un militant de l'opposition ukrainienne, Dmytro
Boulatov, vient de partir se faire soigner en Lituanie. Les hommes cagoulés qui l'interrogeaient
pendant sa détention ne cessaient de lui demander, avec un fort accent russe, combien il était payé
par les Occidentaux pour son activisme. Il est quand même curieux que les héritiers des communistes
russes ne puissent plus concevoir qu'on puisse encore se lancer en politique par pur idéal, sans avoir
été acheté!
Rien n'est plus légitime que le souci des Russes de rayonner dans leur ancienne sphère militaro-
économique. Quand on se souvient que Kiev fut la capitale de la «Petite Russie» au Moyen-Age, on
sait à quel point les deux cultures sont proches. Les Ukrainiens accueilleront toujours chez eux
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l'influence russe avec bienveillance, à condition que cette dernière ne cherche pas à reposer sur la
force.
Archaïque dans sa pensée, le maître du Kremlin croit, à tort, que la géopolitique est un jeu à somme
nulle: si tu gagnes quelque chose, c'est que j'en perds autant. Mais la puissance des nations ne
repose plus sur la superficie des territoires qu'elles contrôlent! Si l'Ukraine s'enrichit en commerçant
mieux avec l'UE, cet enrichissement profitera mécaniquement à la Russie.
Monsieur Poutine, de grâce, laissez l'Ukraine s'accorder avec Bruxelles, tout en maintenant votre
coopération économique. Dans la diplomatie moderne, les seuls modèles qui fonctionnent sont les
jeux gagnant-gagnant. En aidant l'Ukraine, qui est sa cousine germaine, la Russie s'aidera elle-même!
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/02/03/31002-20140203ARTFIG00252-ukraine-russie-un-jeu-
gagnant-gagnant-est-possible.php
Attractivité : Hollande reçoit les patrons France de grands groupes étrangers
4 FÉVRIER 2014 À 21:14
AFP
Veille hebdomadaire du 01 au 07 février 2014 Annexes
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Le président François Hollande en conférence de presse, à Paris le 3 février. (Photo Patrick Kovarik.
AFP)
François Hollande doit dévoiler le 17 février une panoplie de mesures destinées à attirer en France
les investissements internationaux.
Le président François Hollande a reçu mardi à l’Elysée les patrons France de grandes entreprises
étrangères implantées en vue d’un conseil qui sera consacré le 17 février au renforcement de
l’attractivité du territoire français.
«On a fait pas mal de propositions dans des domaines qui sont chers au président, à savoir
l’innovation, l’attraction des talents», a indiqué dans la cour de l’Elysée Gérald Karsenti, président de
la filiale française du groupe informatique américain HP. Ce dernier a été reçu, pendant environ une
heure par le chef de l’Etat avec cinq autres patrons France de groupes étrangers.
François Hollande doit dévoiler le 17 février, lors d’un conseil, une panoplie de mesures destinées à
rendre plus attractif le territoire français pour y attirer les investissements internationaux. Ces mesures
sont censées s’ajouter aux baisses de charges du pacte de responsabilité et au choc de simplification
visant à alléger les contraintes administratives, qui handicapent l’économie française.
PLAIDER LA CAUSE DE L'INVESTISSEMENT
«Il faut convaincre nos sièges mondiaux d’investir en France plutôt qu’ailleurs», a affirmé le dirigeant
d’HP France, se félicitant d’avoir trouvé un président français «à l’écoute» et «au fait» des difficultés
des investisseurs étrangers.
Cinquante patrons de groupes mondiaux implantés en France, du cabinet de conseil américain
Accenture au groupe industriel allemand Siemens, ont publié en décembre un manifeste où ils
rendaient compte de leurs difficultés à plaider la cause de l’investissement en France devant leur
direction. «On est toujours comparés aux autres, comparés aux autres pays européens, aux Bric
(Brésil-Russie-Inde-Chine), les fameux pays en développement, aux Etats-unis bien sûr», a encore
rappelé Gérald Karsenti.
Les signataires du manifeste, qui revendiquent 20 000 entreprises et deux millions de salariés en
France, réclament notamment des allègements de la réglementation sociale et environnementale et
une plus grande stabilité fiscale.
http://www.liberation.fr/economie/2014/02/04/attractivite-hollande-recoit-les-patrons-france-de-grands-
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Hollande prépare un plan d'attractivité pour les firmes étrangères
Publié le 04/02/2014 à 18:57
lefigaro.fr avec Reuters
Crédits photo : KENZO TRIBOUILLARD/AFP
François Hollande doit dévoiler le 17 février prochain une panoplie de mesures qui doivent convaincre
du bien-fondé d'investir en France.
Des patrons de grandes entreprises étrangères ont remis mardi à François Hollande une série de
propositions pour renforcer l'attractivité économique de la France, où ces groupes rechignent
désormais à investir. Cinquante patrons de groupes mondiaux implantés en France, du cabinet de
conseil américain Accenture au groupe industriel allemand Siemens, avaient publié en décembre un
manifeste où ils rendaient compte de leurs difficultés à plaider la cause de l'investissement en France
devant leur direction.
Les signataires du manifeste, qui revendiquent 20.000 entreprises et deux millions de salariés en
France, réclament notamment des allègements de la réglementation sociale et environnementale et
une plus grande stabilité fiscale. «On a fait pas mal de propositions dans des domaines qui sont chers
au président, à savoir l'innovation, l'attraction des talents», a dit dans la cour de l'Elysée Gérald
Karsenti, président de la filiale française du groupe informatique américain Hewlett Packard (HP).
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Convaincre d'investir en France
Le chef de l'Etat doit dévoiler le 17 février, lors d'un conseil consacré à l'attractivité du territoire
français, une panoplie de mesures qui, additionnées aux baisses de charges du pacte de
responsabilité et au choc de simplification, doivent convaincre du bien-fondé d'investir en France. «Il
faut convaincre nos sièges mondiaux d'investir en France plutôt qu'ailleurs», a résumé le dirigeant
d'HP France, évoquant un président français «à l'écoute» et «au fait» des difficultés des investisseurs
étrangers.
«On est toujours comparés aux autres, comparés aux autres pays européens, aux Bric (Brésil-Russie-
Inde-Chine), les fameux pays en développement, aux Etats-unis bien sûr», a-t-il dit. Le gouvernement
prépare actuellement un vaste ensemble de mesures destinées aux entreprises étrangères mais aussi
à assurer un meilleur accueil administratif à leurs expatriés.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/04/20002-20140204ARTFIG00348-hollande-prepare-un-
plan-d-attractivite-pour-les-firmes-etrangeres.php
La Géorgie garde le cap sur l'UE malgré les pressions russes (Premier ministre)
Première Publication: 04/02/2014 09:37 EST Mis à jour: 04/02/2014 09:45 EST
AFP
La crise en Ukraine ne va pas faire reculer la Géorgie, bien décidée à signer cette année un accord
d'association avec l'Union européenne car ce rapprochement est "la seule voie possible" pour l'ex-
république soviétique, a affirmé mardi son Premier ministre dans un entretien à l'AFP.
"Le processus d'intégration à l'UE est irréversible", selon Irakli Garibashvili, présent cette semaine à
Bruxelles pour convaincre les responsables européens de la détermination de Tbilissi.
"La priorité de la Géorgie est de signer le plus tôt possible l'accord d'association avec l'UE", d'ici "au
mois d'août on l'espère", précise le jeune chef de gouvernement de 31 ans arrivé au pouvoir en
novembre.
"L'Europe est la seule voie possible pour notre pays. C'est le choix du gouvernement mais aussi du
peuple", souligne M. Garibashvili, en citant un récent sondage montrant que 85% des Géorgiens
soutenaient le rapprochement avec l'UE.
Ce processus est bien engagé car les Européens ont avalisé l'accord d'association pour la Géorgie et
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la Moldavie au sommet du Partenariat oriental de Vilnius en novembre. Mais cette décision a été
totalement éclipsée par le choc provoqué par le volte-face de l'Ukraine, qui a préféré accepter l'offre et
l'aide de la Russie.
Pour M. Garibashvili, "on ne peut pas comparer" la situation à Kiev et à Tbilissi. "La Géorgie est moins
dépendante de la Russie, qui a moins de moyens de pression politique ou économique sur nous
qu'elle n'en a sur l'Ukraine", assure-t-il.
Pays de seulement 4,5 millions d'habitants, contre 45 millions pour l'Ukraine, la Géorgie entretient des
relations compliquées avec le géant russe.
Les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques formelles depuis le conflit d'août 2008 et la
reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, deux territoires
séparatistes géorgiens où sont stationnés des milliers de militaires russes.
Depuis 2012, et le départ du président pro-occidental Mikheïl Saakachvili, "nous faisons le maximum
pour normaliser nos relations" avec Moscou, en entretenant "un esprit constructif", indique M.
Garibashvili.
La Russie "a commencé à ouvrir son marché aux produits géorgiens, comme le vin" et les
exportations "ont triplé en 2013 à 160 millions de dollars", selon lui.
Pas de boycott des JO de Sotchi
Sur le dossier des "territoires occupés" (l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie), M. Garibashvili regrette en
revanche la poursuite des "provocations" russes, qui "installent des barrières de fil barbelé" le long de
la ligne de cessez-le-feu du conflit de 2008.
De plus, "nous n'avons vu aucune dynamique positive" sortir des négociations, appelées "Discussions
de Genève", que mènent les deux pays depuis cinq ans pour prévenir un nouveau conflit, selon lui.
Dans ce contexte, "il a été très difficile pour nous de prendre la décision de participer aux Jeux
Olympiques" d'hiver de Sotchi, "mais nous avons décidé de ne pas les boycotter parce qu'il n'est pas
bon de mélanger la politique et le sport", explique le chef du gouvernement.
La Géorgie y enverra ainsi quatre athlètes mais aucun responsable officiel ne participera aux
cérémonies.
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A l'issue de sa rencontre avec M. Garibashvili, le président du Conseil européen, Herman Van
Rompuy, a réaffirmé le "soutien" de l'UE à "l'intégrité territoriale de la Géorgie" et sa "préoccupation"
face à la construction de barrières.
M. Garibashvili terminera mercredi sa visite à Bruxelles en se rendant au siège de l'Otan, une autre
organisation occidentale que souhaite rejoindre son pays en dépit de l'hostilité de la Russie.
http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/02/04/la-gorgie-garde-le-cap-s_n_4723198.html
Les Français reculent dans le Caucase
Par Gabrielle Serraz
04/02 | 06:00
Les Echos
La CDC, qui devait investir dans la création de 5 stations russes, revient à un projet plus « raisonnable
».
C'est en mai 2011, au G8 de Deauville, que Nicolas Sarkozy et son homologue russe, Dimitri
Medvedev, ont mis en scène le plan Causase. Ce projet de développement de stations de sports
d'hiver figurait parmi les thèmes prioritaires d'un « partenariat stratégique ». Objectif du président
russe : noyer sous des flots d'argent cette région pauvre pour en éradiquer le terrorisme.
La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) est alors chargée de concrétiser cette stratégie sous la
forme d'une coentreprise, France Caucase : la CDC en détient 49 % et l'entreprise publique russe
Northern Caucasus Resorts (NCR) 51 %. Les deux parties devaient apporter chacune 5 millions
d'euros à son capital avec un objectif lointain d'investir pas moins de 10 milliards d'euros pour
aménager 5 stations de sports d'hiver.
La cofiliale supprimée
La situation a depuis changé : en février 2013, le président Poutine limoge le directeur de NCR,
Akhmed Bilalov, vice-président du comité Olympique russe, qui part se réfugier à l'étranger. A Paris, le
10 décembre, la CDC supprime, discrètement, sa cofiliale France Caucase. Le dossier est repris en
direct par la Compagnie des Alpes (CDA). Laquelle ne conserve que la mission de prospective et
d'études en vue de vendre des prestations de services.
Une nouvelle mouture moins ambitieuse made in France du plan Caucase se dessine donc. Les
Autrichiens, dont les bureaux d'études favorisaient leurs entreprises nationales, ont été « éjectés »
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des projets. Et, surtout, il n'est plus question d'investissement : « La Compagnie n'investira pas 1
centime », confirme Eric Guilpart, ex-directeur de France Caucase. Des 5 stations, seules 3 sont
encore en piste. Lors de la publication de ses résultats, fin janvier, la compagnie évoquait un contrat
d'ingénierie avec la station d'Arkhyz. Poma et MND ont également vendu des équipements pour cette
station. Cette semaine, une délégation de NCR vient étudier la station des Arcs en vue de refonder un
plan Caucase plus « raisonnable ».
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0203287866153-les-francais-
reculent-dans-le-caucase-647720.php
Sodimas place ses ascenseurs
Par Patrick Vercesi (à Valence)
04/02 | 06:00
Les Echos
Sept millions d'euros, c'est le montant total du contrat remporté par l'ascensoriste drômois Sodimas
auprès de Transkomstroy, le gestionnaire de la construction des sites sportifs et résidentiels des JO.
Un contrat de 175 appareils sur un marché total de 300, qui équipent pour la plupart des hôtels. «
Ces établissements étaient soucieux de réduire le bruit des ascenseurs pour leurs clients. Or nous
sommes les seuls sur le marché à proposer un appareil doté d'une machinerie installée sur le bas, ce
qui permet de limiter le bruit dans les parties hautes des bâtiments. Cet argument technologique a été
déterminant », explique Patrice Arnoult, le directeur général de la PME, qui affiche un chiffre d'affaires
consolidé de 120 millions d'euros avec ses 10 filiales technico-commerciales dans le monde, dont la
filiale russe.
La Coupe du monde de 2018 dans le viseur
Installée depuis 1993 à Moscou, cette dernière, qui emploie 90 personnes pour un chiffre d'affaires de
12 millions d'euros, a misé sur l'image de produits 100 % français et visé le secteur de la promotion
immobilière haut de gamme. C'est elle qui a assuré le montage des 175 ascenseurs avec une
cinquantaine de salariés sur place durant un an et demi. Au-delà de ce marché et de son capital
image, Sodimas en tire d'ores et déjà les premières retombées. Le groupe français vient de décrocher
un contrat de fourniture et installation de 150 ascenseurs auprès d'un promoteur immobilier russe pour
des logements résidentiels haut de gamme à Moscou. Il espère aussi en tirer les dividendes à
l'occasion de la Coupe du monde de football qui se déroulera en Russie en 2018. Dans l'Hexagone, la
société mise également sur le marché de la rénovation. Elle transforme et améliore plus de 6.000
installations par an, tous types et toutes marques d'ascenseurs confondus.
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http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0203274125646-sodimas-place-
ses-ascenseurs-647564.php
Myneige assure l'enneigement
Par Vincent Charbonnier (à Lyon)
04/02 | 06:00
Les Echos
Myneige n'a pas attendu les JO de Sotchi pour s'implanter sur les pentes des stations russes. Sa
présence continue dans ce pays depuis le début des années 2000 a pu peser dans le choix des
organisateurs de faire appel à la société française et à son distributeur russe pour l'équipement du
domaine skiable de la station de Laura. Elle accueille non seulement le stade nordique et de biathlon
olympique, mais aussi les pistes de ski alpin non concernées par des épreuves olympiques.
365 enneigeurs au total ont été installés depuis 2008 pour un marché d'un montant global de 4,5
millions d'euros. Un « gros contrat » dont l'attribution a été facilitée par « la bonne connaissance des
rouages institutionnels locaux de notre distributeur, dans un pays où la gestation des projets peut être
assez longue et compliquée », observe Max Rougeaux, directeur marketing de cette entreprise
française rachetée en 2012 par le groupe italien TechnoAlpin. Cette commande olympique a profité à
son réseau de fournisseurs et de sous-traitants, principalement installés dans le Grand Ouest.
40 % des ventes à l'export
« Le fait d'être associé aux Jeux Olympiques est un plus, mais je ne suis pas persuadé que ce soit le
principal facteur pour décrocher d'autres marchés », tempère Max Rougeaux, qui mise davantage sur
la qualité des solutions techniques et économiques proposées. Myneige, dont le chiffre d'affaires (26
millions d'euros) est réalisé à 40 % à l'export, avait déjà placé des enneigeurs sur les pistes des JO
d'Albertville en 1992, de Salt Lake City en 2002 et de Turin en 2006. Mais pas à Vancouver en 2010.
Ses équipes commerciales sont déjà à pied d'oeuvre en Corée pour les Jeux de Pyeongchang en
2018. Où elles se retrouveront à nouveau en compétition avec des concurrents américains et
européens. Mais pas coréens.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0203273999490-myneige-assure-
l-enneigement-647633.php
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Mercredi 05 février 2014
Sotchi, vitrine et triomphe de la Russie de Poutine
05/02/2014 05:36
La Nouvelle République
Vladimir Poutine hier, à Sotchi. La pression est énorme le sans-faute obligatoire. - (Photo AFP)
Plus grande, plus forte, plus chère aussi, la fête olympique russe qui s’ouvre vendredi veut témoigner
de la grandeur retrouvée du pays continent.
La flamme olympique était à Krasnodar hier, dans les faubourgs de Sotchi à l'échelle russe. Elle aura
parcouru 65.000 km en quatre mois, pointé au pôle Nord, plongé dans le Baïkal et escaladé le mont
Elbrouz, toit caucasien de l'Europe.
La vasque s'embrasera vendredi midi ouvrant les jeux Olympiques hivernaux les plus onéreux de
toute l'histoire sportive. Vladimir Poutine, « super tsar » de cette production mondiale, entend en faire
la vitrine d'une Russie réinstallée au premier rang.
Décryptage avec Tatiana Kastoueva-Jean, spécialiste de l'univers russe et chercheur à l'Institut
français des relations internationales (Ifri).
Tout paraît surdimensionné à Sotchi. Fallait-il en faire tant ?
« Il faut revenir au contexte de 2007, date de l'élection de Sotchi comme ville hôtesse de ces jeux.
Vladimir Poutine achève son deuxième mandat présidentiel, il est au sommet de sa popularité, porté
d'abord par une conjoncture économique très favorable. La croissance du PIB oscille entre 7 et 8 %
(1,3 % l'an passé), boostée par les cours de l'énergie. Le climat politique intérieur s'est apaisé après
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des années d'incertitude et de chaos. Et la question de la sécurité dans le Caucase, prolongement
naturel de l'espace russe dans l'opinion, semble aboutie.
C'est donc un acte profondément symbolique. Auquel s'ajoute le défi à la nature, qui est un héritage
soviétique. Donner quelque chose de surhumain à l'idée même de grandeur qui sous-tend cette
gigantesque opération. »
Au fond, c'est cela l'axe de Sotchi, le retour de la grande Russie ?
« En tout cas, de la grandeur de la Russie. C'est une constante chez Poutine qui a relevé un défi
économique et politique colossal à la fin de l'autre siècle. Il a, pour partie, réussi et on peut en
débattre longuement. Mais il reste que cet immense pays a retrouvé un rôle à sa dimension historique
et géographique, en suivant sa propre voie. C'est le fondement de la doctrine poutinienne. »
L'Europe en Russie est le symbole du déclin moral
Sur quoi s'appuie-t-elle ?
« Sur la conscience de sa singularité. Sur sa langue, sur son histoire magnifiée, associant dans le
même élan la période impériale et celle de l'Union soviétique. Sur l'orthodoxie, enfin, dont le poids est
devenu considérable. La visite de Poutine au Vatican, très médiatisée, était éclairante. La Russie est
aujourd'hui la gardienne des valeurs chrétiennes. C'est le message officiel, notamment à l'égard de
l'Europe occidentale dont l'image est très dépréciée auprès de l'opinion russe. C'est l'espace du déclin
économique et moral. »
La question homosexuelle fait symbole. Sous cet argument, l'exécutif français n'ira pas à
l'inauguration, vendredi. Une faute ?
« La France participe à la compétition mais ses dirigeants la boudent. Ce n'est pas une position
tranchée et c'est dommage. On peut être en désaccord, c'est le cas. Mais autant se le dire, défendre
son point de vue, débattre. »
Tout sera prêt vendredi ? On voit des images alarmantes ces jours-ci.
« Je le crois. La pression est à la mesure de l'enjeu : énorme. Et Poutine engage son image
planétaire. Au plan sécuritaire, le dispositif est considérable, mais le risque zéro n'existe pas. »
http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/24-
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La Russie demande des explications à l'Ukraine sur son évolution politique
Publié le Mercredi 5 Février 2014 à 17h37
AFP
Le porte-parole du président Vladimir Poutine a indiqué mercredi que la Russie s’inquiétait de plus en
plus du retard de l’Ukraine dans le paiement de ses factures de gaz et a demandé des explications sur
son évolution politique, alors que les manifestations pro-UE se poursuivent. « Nous nous inquiétons
de la hausse de la dette concernant les livraisons de gaz », a dit Dmitri Peskov, porte-parole du
président russe, dans une interview à la radio. Il a ajouté que les futurs versements russes à Kiev,
dans le cadre de l’aide octroyée par Moscou, n’auront lieu que « lorsque le nouveau chef du
gouvernement ukrainien pourra expliquer à Moscou jusqu’à quel point il suivra la politique de l’équipe
précédente ».
http://www.sudinfo.be/927921/article/actualite/l-info-en-continu/2014-02-05/la-russie-demande-des-
explications-a-l-ukraine-sur-son-evolution-politique
Une église pas si orthodoxe dans le ciel de Paris
Par Jean-Jacques Larrochelle
05.02.2014 à 08h11 • Mis à jour le 05.02.2014 à 09h49
LE MONDE
Le projet comprend un centre paroissial, une école bilingue, un centre culturel et une église coiffée de
cinq bulbes dorés. Il est estimé à 100 millions d'euros. (Vue d'artiste). | WILMOTTE ET
ASSOCIÉS/JOAO LUCIO
En bordure de Seine, à l'angle du quai Branly et de l'avenue Rapp, le Kremlin a choisi de construire à
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Paris sa cathédrale hors les murs. Le centre spirituel et culturel orthodoxe, qui doit être achevé durant
l'été 2016, est signé Jean-Michel Wilmotte. L'architecte français présentait le 17 janvier son projet. Au
programme : un centre paroissial, une école bilingue franco-russe, un centre culturel et, surtout, une
église coiffée de cinq bulbes dorés. Mêlée au verre et au bois, la pierre de Bourgogne, chère au baron
Haussmann, mais traitée ici en mode feuilleté, confère à l'ensemble une imposante sobriété. Le coût
global du projet est estimé à 100 millions d'euros.
Designer à ses débuts, architecte sur le tard, Jean-Michel Wilmotte compte parmi ses clients des
maîtres du CAC 40 (Havas, Vivendi, LVMH, Schneider, Bouygues, ETC), ainsi que Xavier Niel
(actionnaire à titre personnel du Monde). Le patron de Free lui a confié le soin d'aménager les 32 000
m2 de l'ancienne Halle Freyssinet dans le 13e arrondissement, transformée en méga-incubateur
numérique. A deux pas de la tour Eiffel, le centre spirituel orthodoxe, minimal chic comme son auteur,
devrait asseoir son prestige planétaire.
Une église à bâtir ? Voilà bien longtemps que cela n'était pas arrivé, sinon loin du cœur de la cité,
comme à la Goutte d'or, dans le Nord parisien, où a été inauguré à l'automne 2013 l'Institut des
cultures d'islam. Mais quai Branly, l'un des quartiers les plus visités au monde ! La volonté de la
Russie a été la plus forte.
2007, VISITE D'UN PRÉLAT RUSSE EN TERRE OCCIDENTALE
L'origine de l'histoire remonte à octobre 2007, lorsque le patriarche de Moscou Alexis II – qui meurt le
5 décembre 2008 – se rend en France. La visite d'un prélat russe en terre occidentale est inédite
depuis le schisme de 1054 entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe. Alexis II veut surtout
rencontrer Nicolas Sarkozy, nouvellement élu à la présidence de la République. Il lui confie son
souhait de voir bâtir à Paris une église orthodoxe. Le président soutient ce projet, qu'il sait cher à son
homologue et ami russe Vladimir Poutine.
En mars 2010, France Domaines met en adjudication dans le 7e arrondissement une parcelle de 8
400 m2 ouvrant sur la Seine. Elle abrite les bâtiments du siège de Météo France parti depuis à Saint-
Mandé (Val-de-Marne). La Fédération de Russie est sur les rangs et emporte la mise pour 70 millions
d'euros, devançant les offres de l'Arabie saoudite et du Canada.
A peine six mois plus tard, un concours international d'architecture est lancé. Le cahier des charges
stipule à propos de l'édifice religieux prévu qu'il ne doit être « ni caricatural ni délibérément non
contemporain » et qu'il doit respecter les canons d'« une église orthodoxe avec une à cinq coupoles
visibles depuis la Seine et sa rive droite ».
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UNE ORTHODOXIE ANCRÉE DANS LA LAÏCITÉ
Pourquoi une telle urgence ? Il existe bien dans la capitale, rue Daru, dans le 8e arrondissement, la
cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, consacrée depuis 1861. Sauf qu'elle dépend du Patriarcat
œcuménique de Constantinople. Ce dernier a longtemps incarné une orthodoxie ancrée dans la
laïcité, et, surtout, est réputé beaucoup moins accommodant avec le pouvoir russe que celui de
Moscou. Car la singularité du projet de centre cultuel et culturel du quai Branly est qu'il est porté par
un Etat pour une institution religieuse. La Russie en est d'ailleurs le maître d'ouvrage, l'Eglise
orthodoxe, en quelque sorte, l'opérateur.
Quelque 444 architectes répondent à l'appel d'offres. Dix sont sélectionnés parmi lesquels les
Français Jean-Michel Wilmotte, Frédéric Borel et Rudy Ricciotti. Le jury, dont fait partie l'ambassadeur
de Russie en France, Alexandre Orlov, mêle représentants de l'Eglise et de l'Etat russes ainsi que des
personnalités issues du gouvernement français, de la Ville de Paris et du monde de l'architecture et
de l'urbanisme. Dans cette alliance inédite, les débats ne furent pas toujours aisés.
« C'était très passionnel, il y avait un côté politique qui me dépassait, se souvient l'architecte Bernard
Desmoulin, représentant de la mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques.
Lorsque l'on donnait un avis, nos interlocuteurs réagissaient souvent avec beaucoup de susceptibilité.
Les représentants de l'Eglise orthodoxe n'avaient pas notre approche. J'étais là pour juger un projet
architectural, pas pour savoir si l'édifice était conforme aux canons architectoniques religieux. » A
l'opposé, le représentant de l'Eglise orthodoxe, Mgr Marc, archevêque d'Egorievsk, relevait dans les
projets occidentaux une « absence de connaissance sur la construction d'église dans le monde
orthodoxe ».
« LE VOILE DE LA MÈRE DE DIEU »
Le jury rend son verdict en mars 2011 et désigne le projet de l'Espagnol d'origine russe Manuel Nuñez
Yanowsky. Mgr Marc le qualifie de « synthèse de la tradition orthodoxe et de la modernité » : soit une
église de facture classique, recouverte d'une immense canopée de verre représentant, selon son
auteur, « le voile de la mère de Dieu ». Cette curiosité architecturale, appuyée contre le classique
palais de l'Alma, allait donner au quartier, qui, certes, en a déjà vu, un faux air d'exposition universelle.
Les choses se sont alors gâtées.
Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, dont l'avis n'est que consultatif dans cette opération
d'Etat à Etat, décide de mettre les pieds dans le plat. Peu avant l'élection présidentielle de mai 2012 et
alors que l'instruction du permis de construire est en cours, il manifeste ouvertement sa « très nette
opposition » au projet de Manuel Nuñez Yanowsky. Il affirme que « son architecture de pastiche
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relève d'une ostentation tout à fait inadaptée au site classé au Patrimoine mondial de l'Unesco, ou à la
perspective de la tour Eiffel ». Michel Desmoulin approuve : « Les fantasmes d'un architecte, ça n'était
pas la bonne réponse. »
L'élection de François Hollande en mai 2012 change la donne. Membre d'un parti désormais au
pouvoir, Bertrand Delanoë, qui renouvelle ses griefs, agite les chancelleries. Les réunions
diplomatiques et ministérielles au plus haut niveau, binationales, ou pas – dont une, secrète, à
l'initiative du cabinet de l'Elysée – se multiplient. La Direction centrale du renseignement interieur a
même été consultée en raison de la mitoyenneté du site avec le palais de l'Alma, dont la majeure
partie est affectée à des services de l'Elysée. Comment sortir de cette situation sans risquer de
désavouer la partie russe ? Le 26 mars 2013, la Fédération de Russie résilie le contrat de maîtrise
d'œuvre qui la lie à l'équipe de Manuel Nuñez Yanowsky.
« L'HOMME IDÉAL, LE SEUL QUI POUVAIT SAUVER LE PROJET »
Arrivé deuxième du concours, Jean-Michel Wilmotte prend alors la figure de l'homme providentiel.
Pour Bernard Desmoulin, c'est même l'« homme idéal, le seul qui pouvait sauver le projet ». Dès le
printemps 2013, à la demande des autorités russes, il s'attelle au projet, qu'il reprend de zéro.
L'architecte ne « voyagera » pas en terre inconnue : avec Antoine Grumbach et Sergueï Tkachenko, il
est, depuis septembre 2012, le lauréat de la consultation internationale pour l'agglomération et
l'extension du Grand Moscou. « On ne peut pas dire que cela n'a pas joué en notre faveur »,
reconnaît-il. Il a, à plusieurs reprises, rencontré l'actuel patriarche de Moscou, Cyrille, dont il garde un
souvenir « lumineux ». Quant à la presse russe, elle a, dit-il, déjà salué « la plus belle et la plus
prestigieuse église jamais bâtie ».
« Faire un centre religieux russe à Paris, ça n'est pas faire un pastiche de la place Rouge », affirme
Jean-Michel Wilmotte. Son projet s'inspire de la cathédrale de la Dormition de Moscou, la première
église en pierre de la ville, la plus ancienne, la plus grande et la plus imposante du Kremlin, là où les
tsars étaient couronnés. A propos de son projet parisien, il évoque « l'horizontalité, la transparence, le
travail de la lumière, la minéralité. Il n'est pas besoin d'être bavard ».
En dépit des apparences, le centre cultuel et culturel orthodoxe de Paris pourrait faire encore parler de
lui. Pour des questions d'ordre juridique, cette fois-ci. Me Louis Fauquet, à la suite de l'éviction, qu'il
juge non conforme, de M. Nuñez Yanowsky, son client, a multiplié les procédures contre la plupart des
acteurs de l'affaire : la Fédération de Russie, la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, Bertrand
Delanoë et Jean Michel Wilmotte.
Avant d'accepter sa mission, ce dernier, ainsi que le précise le code des devoirs professionnels, aurait
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dû, indique l'avocat, en informer par écrit l'architecte initial et le conseil régional de l'ordre des
architectes (CROA) dont il relève. Ce ne fut pas le cas, selon Me Louis Fauquet. Jean-Michel Wilmotte
affirme le contraire. Quant au CROA d'Ile-de-France, il « ne veut pas s'exprimer sur le sujet et ne peut
pas en dire plus ».
http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/02/05/une-eglise-pas-si-orthodoxe-dans-le-ciel-de-
paris_4360257_3246.html
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Jeudi 06 février 2014
Les questions que soulèvent les Jeux Olympiques de Sotchi
Madeleine Leroyer (à Moscou), Alice Mérieux et Dominique Perrin
Publié le 06-02-2014 à 19h02
Challenges
Que vont rapporter les Jeux les plus chers de l'histoire ? Et qui en tirera vraiment profit? Des
entreprises françaises? Challenges fait le point.
Le stade olympique de Sotchi. AFP
D’un côté, la mer Noire, étincelante sous le soleil d’hiver ; de l’autre, les sommets enneigés du
Caucase. Entre les deux, le site olympique de Sotchi, pharaonique, où s’alignent pas moins de six
stades et patinoires tout en courbes profilées. Même les terrains vagues détrempés, oubliés derrière
d’illusoires palissades, ne parviennent pas à gâcher le saisissant tableau que la Russie offre au
monde, pour les 22es jeux Olympiques d’hiver, qui s'ouvrent ce vendredi 7 février. Quels sont les
dessous économiques de ce grand théâtre global ? Décryptage.
Sotchi est-il une folie ?
"C’est un rêve, une lettre au Père Noël. S’il te plaît, Père Noël, dessine-moi un parc olympique de
rêve. Et boum, ils l’ont fait !" sourit Hernan Poblete, directeur de Supervision, une entreprise de
Longjumeau qui a installé des écrans géants sur tout le site. En 2007, lorsque le président Vladimir
Poutine a convaincu le Comité international olympique (CIO) d’attribuer à Sotchi les JO d’hiver, il n’y
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avait sur place que quelques hameaux entourés de marais. Il a fallu tout construire.
Au total, l’addition atteint 37 milliards d’euros, ce qui fait des Jeux de Sotchi les plus chers de l’histoire.
"Deux budgets ont particulièrement explosé, selon le consultant Armand de Rendinger, qui a suivi
onze JO. Celui de la sécurité, en raison du risque terroriste, avec un coût de 4 à 5 milliards d’euros,
cinq fois plus qu’à Londres. Et celui des infrastructures – autour de 20 milliards d’euros –, qui pourra
se révéler une folie a posteriori si les Russes ne viennent pas skier."
Poutine n'a fait confiance qu'à ses proches
La réalisation du site à partir de zéro n’explique pas toutes ces dépenses. Un tiers du budget se serait
évaporé en dessous-de-table et rétrocommissions. Le Suisse Gian-Franco Kasper, président de la
Fédération internationale de ski alpin et membre du CIO, évoque une "mafia de la construction", liée
de près à la présidence russe.
Mené par l’opposant Alexeï Navalny, le Fonds de lutte contre la corruption a publié son "podium
olympique": grands vainqueurs, les hommes d’affaires Arkady Rotenberg, partenaire de judo de
Poutine, et le fidèle Vladimir Yakounine, président des chemins de fer russes, avec une médaille de
plus de 5 milliards d’euros d’argent public chacun, destinés à financer leurs investissements. Vladimir
Ashurkov, bras droit d’Alexeï Navalny, précise : "Poutine sait que les devis sont fous, mais il les
accepte, car, pour construire ses Jeux, il ne fait confiance qu’aux plus proches."
Les entreprises françaises en profitent-elles ?
Malgré les milliards déboursés dans des infrastructures flambant neuves, pas une miette ne revient à
nos majors du BTP, Bouygues, Vinci ou Eiffage. "Les Russes savent faire", explique l’un d’eux. Parmi
les grands groupes français, seuls Alstom, Schneider Electric et Atos auront réussi à tirer leur épingle
des Jeux.
Pour des montants top secret, le premier a placé quinze locomotives, avec "un potentiel de centaines
d’autres pour le marché ex-soviétique" ; Schneider assure l’alimentation électrique de nombreuses
infrastructures ; et pour Atos, fournisseur officiel du CIO depuis 2002 du système d’information
hautement stratégique, l’impact se chiffre en centaines de millions d’euros. "Le business dérivé des
JO de Londres s’est monté à 700 millions d’euros", salive un haut cadre du groupe.
Restent nos PME des montagnes : regroupées dans un cluster, elles empochent 300 millions d’euros.
Etienne Lacroix pour déclencher des avalanches, Lumiplan pour la signalétique, MBS pour le balisage
des pistes ou Myneige pour la neige artificielle…
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Le fabricant de télécabines Poma en raflant la moitié. Son vice-président Christian Bouvier en espère
bien davantage : "Sotchi est un tremplin pour nous, car la Russie réfléchit déjà à développer d’autres
stations." Mais le contrat le plus osé de tous est sans doute celui de management, signé par la
Compagnie des Alpes pour vingt-cinq ans sur la station Rosa Khutor, qui a investi 1,8 milliard d’euros.
Son dirigeant russe Alexandre Belokobylski l’avoue : "On sait combien ça coûte, mais on ne sait pas
quand ce sera rentable…"
Les sponsors en ont-ils pour leur argent ?
"Coca-Cola sponsorise la haine russe", lisait-on le 28 août sur les banderoles de manifestants
homosexuels à New York. Sponsor officiel des JO de Sotchi, la marque de sodas a eu beau répondre
avec une publicité progays, les attaques continuent. L’organisation américaine de défense des
homosexuels All Out, qui appelait à manifester le 5 février contre les lois russes antigays, dénonce les
sponsors "qui ont refusé de s’attaquer à ces lois et de faire pression sur le CIO".
Parmi les "top-partenaires" – qui bénéficient quatre ans durant des droits d’exploitation dans le monde
–, personne n’est épargné par la campagne contre les atteintes aux droits de l’homme en Russie.
Cela affecte-il ces dix marques (Coca-Cola, Atos, Dow, GE, McDonald’s, Omega, Panasonic, Procter
& Gamble, Samsung, Visa) ? "Non, cela ne leur nuit pas, explique Gilles Portelle, directeur général de
l’agence de communication Havas Sports & Entertainment qui travaille pour Coca-Cola et Atos. Le
public fait la différence entre le soutien aux marques et la politique d’un pays." Quant au manque
d’engouement des Français pour l’événement, il n’inquiète guère Gilles Portelle : "Vous verrez, tout
démarrera le 7 !"
L’économie russe en tire-t-elle des bénéfices ?
Du cash et vite. Avec un rouble en chute libre, au plus bas depuis cinq ans, les JO suscitent beaucoup
d’espoir en Russie. "Sotchi peut déclencher un afflux de devises étrangères bienvenu", observe
Maxim Korovin, de la banque VTB. La banque centrale russe ne s’en cache pas : elle attend des JO
qu’ils dopent la balance des comptes courants du pays, dont l’excédent diminue.
Pourtant, les Jeux ne devraient pas permettre à la Russie de renouer durablement avec la croissance.
En 2013, la hausse du PIB a faibli, à 1,4%, contre 3,4% en 2012. Et les prévisions officielles, qui
tablent sur 2,5% en 2014, ne sont guère convaincantes. Selon l’économiste Chris Weafer, de la
société de conseil Macro Advisory, les JO "vont soutenir l’économie, mais l’effet sera marginal, parce
que localisé et tempéré par les inquiétudes liées à la sécurité". D’après lui, "la faiblesse de 2013 se
poursuivra". Il n’y avait que Vladimir Poutine pour évoquer au printemps dernier un rythme de 5% de
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croissance annuelle dans les années à venir.
Le marché russe est-il une vraie opportunité ?
"Le développement de la Russie est impressionnant. L’ouverture de ses marchés offre des
possibilités." Qui s’extasie ainsi ? François Hollande en février 2013 à Moscou. S’il ne devrait pas
mettre les pieds à Sotchi pour éviter de flatter Vladimir Poutine, il sait aussi apprécier la Russie à sa
juste valeur… économique. Depuis des années, la défense des droits de l’homme pèse peu face aux
investissements de la France en Russie : 12 milliards d’euros, au quatrième rang derrière l’Allemagne,
la Suède et les Pays-Bas.
"Pour les entreprises françaises, la Russie est un marché de 140 millions de personnes, dont le
pouvoir d’achat croît en permanence, martèle le président de la chambre de commerce franco-russe à
Moscou, Emmanuel Quidet. Du coup, elles sont présentes dans tous les secteurs." Quasiment tous
les grands sont sur place. Total renforce sa présence dans le gaz, Auchan compte une soixantaine de
magasins et 30.000 employés, Danone a fusionné en 2010 avec Unimilk, Renault se targue d’être le
premier constructeur en Russie. Allié à Nissan, le groupe automobile va prendre définitivement le
contrôle d’Avtovaz (Lada) d’ici à la mi-2014. En revanche, la forte corruption fait peur aux PME.
"Les relations entre les deux pays se sont faites à contre-courant, explique Arnaud Dubien, président
de l’Observatoire franco-russe. Elles ont franchi un palier à partir de 2008, pendant la crise mondiale."
Les exportations françaises vers la Russie atteignent 9 milliards d’euros (en 2012), en hausse de 20%
par an. "Leur structure est très intéressante, note Arnaud Dubien. Les deux tiers sont des biens de
haute ou très haute technologie." Mais ce beau tableau pourrait vite pâlir alors que la croissance russe
patine.
http://www.challenges.fr/sport/20140206.CHA0186/les-questions-que-soulevent-les-jeux-olympiques-
de-sotchi.html
Sotchi : la Russie peut-elle rentabiliser les JO les plus chers de l’histoire ?
Laszlo Perelstein
06/02/2014, 19:37
La Tribune
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Les dépenses pour les travaux ont déjà atteint 50 milliards de dollars. REUTERS/Phil Noble
Devant le gigantisme du projet, la facture des travaux sur le site olympique de Sotchi a explosé. Le
pays organisateur des Jeux Olympiques n'est pourtant pas le premier à dépasser son budget.
50 milliards de dollars (37 milliards d'euros). Voici le coût total officiel des travaux pour les Jeux
Olympiques de Sotchi. Le montant, annoncé il y a quelques jours par le vice-Premier ministre russe,
Dmitry Kozak, a de quoi surprendre. Il dépasse le budget des Jeux de Pékin (42 milliards de dollars
soit 31 milliards d'euros), propulsant les JO de Sotchi à la première classe des olympiades les plus
chères de l'histoire. Et pose la question d'une éventuelle rentabilité des infrastructures.
Si en 2007, Vladimir Poutine annonçait que les coûts des Jeux de Sotchi ne dépasseraient pas les 12
milliards de dollars, ce chiffre de 50 milliards de dollars ne date pas d'hier. L'an passé déjà, le Comité
olympique prévoyait une augmentation de 500% de l'estimation du coût initial, rapportait alors le site
d'information consacré à la Russie RT.
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Infographie réalisée par Jurryt van de Vooren pour www.sportgeschiedenis.nl
Bâtir un site complet à partir de rien
L'explosion du coût des travaux est assez aisée à comprendre, il a fallu tout construire ou presque à
Sotchi. D'après Jean-Claude Killy, membre du Comité international olympique (CIO), 85% des
infrastructures ont dû être bâties à partir de rien. Et quelles infrastructures !
La Russie a vu grand pour ses Jeux et a tout fait pour rapprocher la station balnéaire située au bord
de la Mer noire une des plus grandes stations de sports d'hiver. La liste des bâtiments est longue et
comporte entre autres un aéroport, deux gares, 77 ponts, 12 tunnels, plus de 400 km de voies ferrées
et trois villages olympiques.
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Des travaux pharaoniques, auxquels se sont ajoutées plusieurs difficultés techniques ainsi que
d'importants retards. En 2013, la Russie n'avait terminé que 70% de la station. À voir la qualité des
hôtels dont de nombreuses photos circulent, prises par les journalistes présents sur place, il est à
espérer que les infrastructures officielles auront une meilleure finition.
Une rentabilité sur « 30 ou 40 ans », vraiment ?
À proprement parler, la somme dépensée pour les Jeux de Sotchi est en fait loin des 50 milliards de
dollars puisque «seuls» 6,4 milliards (soit 4,7 milliards d'euros) y ont été consacrés, le reste étant liés
aux infrastructures.
Christophe De Kepper, directeur général du Comité international olympique, met d'ailleurs en garde :
"Il ne faut pas confondre les dépenses engagées pour les Jeux proprement dits et les budgets
d'infrastructure dont on doit de juger la rentabilité sur 30 ou 40 ans."
L'affirmation paraît pleine de sens mais laisse songeur quand on connaît le sort réservé aux sites
olympiques les plus récents. Les 15 milliards de dollars dépensés par la Grèce lors des Jeux
d'Athènes en 2004 lui ont permis de bâtir de formidables bâtiments… aujourd'hui à l'abandon. Ou
comment le site olympique est devenu une version moderne des ruines grecques, expose un
reportage de l'AFP.
Le superbe plongeoir de 10 mètres est nettement moins impressionnant quand il donne sur un bassin
vidé de toute son eau et la mauvaise herbe a poussé sur les pistes de certains stades, rapporte
Business Insider.
Si les infrastructures héritées des Jeux de Pékin (42 millions de dollars, pour rappel) n'ont pas encore
atteint cet état de délabrement, elles sont tout de même négligées et représentent un véritable puits
sans fond pour les finances publiques. Pour les experts interrogés, les organisateurs ont été
incapables de penser à l'après JO.
Le phénomène n'est pas propre qu'aux Jeux d'été puisque Turin (2006) arbore désormais un site
olympique fantôme alors que Vancouver (2010) ignore encore combien a coûté le village olympique,
conçu pour être «durable et peu coûteux».
"Les Jeux n'ont jamais perdu de l'argent"
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Reste que, quand on leur pose la question, les membres du CIO n'ont aucun doute sur la rentabilité
des Jeux Olympiques. «Historiquement, les Jeux n'ont jamais perdu d'argent», explique même
Christophe De Kepper. Le comité d'organisation est encore plus confiant.
"Ces Jeux seront même les plus rentables avec déjà 1,3 milliard de dollars en programme marketing."
Cela n'a pas empêché les JO d'Athènes de creuser le déficit public grec et le pays d'en payer encore
les dettes aujourd'hui, rapportait en 2012 Ouest-France. Et le quotidien régional de préciser :
"De l'aveu même de Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), [le dérapage
des comptes] a contribué "en partie, pour 2 à 3 %" à l'augmentation de la dette extérieure du pays."
Le coût des Jeux Olympiques de Sotchi est en tout cas considéré comme un "mauvais exemple" par
le président de la Fédération internationale de ski, Gian-Franco Kasper, interrogé sur la question par
Reuters. Pas sûr qu'il retienne la leçon, après tout, la rentabilité des infrastructures se jugent sur 40
ans…
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140206trib000814048/sotchi-la-russie-peut-
elle-rentabiliser-les-jo-les-plus-chers-de-l-histoire-.html
JO d'hiver : les gagnants et les perdants
06/02 | 06:00
Les Echos
Même si les Jeux Olympiques d'hiver 2014 n'ont pas encore commencé, on peut déjà dresser la liste
des gagnants et des perdants économiques.
Les Jeux Olympiques de Sotchi creuseront des déficits dans les budgets de l'Etat russe, de la région
ainsi que des banques et entreprises publiques. En revanche, ils auront des retombées positives qui
bénéficieront essentiellement aux secteurs privés de l'économie.
La grande majorité des dépenses consacrées aux équipements Olympiques et à l'infrastructure
environnante a été financée par le contribuable par le biais des banques et des entreprises sous
contrôle de l'Etat (qui comprennent notamment le premier groupe gazier russe Gazprom, les chemins
de fer russes, la compagnie pétrolière Rosneft, l'entreprise de services d'électricité Russian Grids et la
banque Sberbank). Une part minime a été prise en charge par de richissimes hommes d'affaires que
le gouvernement a aimablement convaincus de verser leur obole. A l'heure qu'il est, la plupart d'entre
eux ont peu d'espoir de récupérer leurs investissements.
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En d'autres termes, le projet des JO d'hiver 2014 a permis d'extorquer des sommes considérables aux
contribuables russes pour soutenir la croissance d'entreprises privées autour de Sotchi et ailleurs en
Russie. Alors, à qui ces investissements vont-ils bénéficier ? Les entreprises locales de construction
industrielle, telles que Mostotrest, finissent d'honorer leurs contrats pour la construction de stades, de
chemins de fer et de routes. Les producteurs d'acier, de ciment et d'autres matériaux ont également
obtenu des contrats juteux. Les commerçants, propriétaires fonciers et hôteliers voient la valeur de
leurs biens augmenter et leurs revenus prospérer grâce à l'afflux des visiteurs à Sotchi et dans les
stations voisines. Aeroflot et d'autres compagnies aériennes russes augmenteront la fréquence de
leurs vols pour acheminer les participants vers les aéroports locaux modernisés pour l'occasion. Tels
sont donc les secteurs que nous recommandons de favoriser.
Pavel Laberko, responsable actions russes chez Union Bancaire Privée.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0203291610170-jo-d-hiver-
les-gagnants-et-les-perdants-648356.php?xtor=RSS-2007
UKRAINE La Russie met la pression
06/02/2014 05:21
La Nouvelle République
Le porte-parole du président Vladimir Poutine a indiqué mercredi que la Russie s'inquiétait de plus en
plus du retard de l'Ukraine dans le paiement de ses factures de gaz alors que les manifestations pro-
UE se poursuivent. Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a précisé que les futurs
versements russes à Kiev, dans le cadre de l'aide octroyée par Moscou, n'auront lieu que « lorsque le
nouveau chef du gouvernement ukrainien pourra expliquer à Moscou jusqu'à quel point il suivra la
politique de l'équipe précédente ».
http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/24-
Heures/n/Contenus/Articles/2014/02/06/UKRAINE-La-Russie-met-la-pression-1785490
L’export, un accélérateur de croissance pour le Limousin
Anne-Sophie Pédegert
06/02/14 - 17H09
Le Populaire du Centre
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Photo Brigitte Azzopard
Les exportations régionales ne représentent que 0,46 % des exportations françaises. Elles sont
réalisées par 480 PME Limousines, dont plus de 50 % issues de la Haute-Vienne. D'ici cinq ans, la
région espère doubler son taux d'export.
Doubler le taux d’export limousin en cinq ans : c’est l’objectif ambitieux que s’est fixé la région
Limousin suite à l’adoption du plan régional d’internationalisation des entreprises en juin. « La
présence à l’international est un accélérateur de croissance pour les PME et par effet d’entraînement
sur l’économie dans sa globalité », explique Jean-Paul Denanot, le président du conseil régional qui a
visité hier matin la Manufacture Limousine de Clôture (MLC*), à Coussac-Bonneval, en Haute-Vienne.
Il était accompagné d’Alain du Boispéan, l’ambassadeur économique mis à la disposition du Limousin
par le Quai d’Orsay pour épauler les entreprises qui souhaitent renforcer leur action à l’international.
C’est le cas de la Manufacture Limousine de Clôture, qui emploie 22 personnes et qui réalise 30 % de
son chiffre d’affaires (2,8 M€) à l’export. Les carnets de commandes de l’entreprise sont pleins. « Je
reviens de Montpellier, confie Guy Lacotte, le patron de MLC, où nous avons décroché un énorme
marché de 20 kilomètres de clôture entre la Grande Motte et Carnon dans le cadre d’un projet qui
consiste à refaire des dunes artificielles, reculer les routes de 100 m et créer des parkings pour que
les voitures ne se garent plus en bord de mer. »
Un marché français en baisse. Ce gros contrat est une belle opportunité pour l’entreprise qui a
cependant noté un repli du marché français. « En France, la tendance est en effet à la baisse,
remarque Guy Lacotte. Les collectivités ont moins de moyens. Nous avons par exemple un gros
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contrat de quatre ans avec le Conservatoire du littoral sur quasiment tout le littoral français. Mais il ne
commande pratiquement rien. C’est en plus une année d’élection, ça n’aide pas. »
Une demande étrangère en hausse. A l’étranger en revanche, les opportunités de développement
sont importantes. En Tunisie et en Lybie, le potentiel est là, mais l’instabilité politique freine le
développement des affaires. Ailleurs la demande est là, en Belgique, Hollande, Suisse, Italie et surtout
en Allemagne. « Le marché allemand est en train d’exploser, se réjouit Guy Lacotte. Tout le monde
veut de la clôture en châtaignier parce que c’est un bois imputrescible, très solide, écologique. » MLC
vient également de prospecter le marché Danois par l’intermédiaire du CIC. L’entreprise pourrait aussi
s’appuyer sur la région Limousin et le réseau de l’ambassadeur pour trouver de nouveaux marchés.
Des accords de coopération existent par exemple avec le gouvernorat de Nabeul en Tunisie et la
région de Kalouga en Russie. Le Limousin entretient également des relations privilégiées avec six
régions européennes en Allemagne, Pologne, Roumanie, Espagne, Italie.
*MLC : L’entreprise a été créée en 1954 par Roger Lacotte. Son fils, Guy l’a rejoint en 1972. Il
s’apprête à transmettre son entreprise à son fils Benjamin. Elle consomme 40.000 stères de
châtaignier par an et s’approvisionne dans un rayon de 80 kilomètres autour de Coussac.
http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2014/02/06/lexport-un-accelerateur-de-croissance-pour-le-
limousin_1863496.html
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Vendredi 07 février 2014
Ukraine : quand la Russie sème la zizanie entre Occidentaux
De NOTRE CORRESPONDANT À BRUXELLES, ALAIN FRANCO
Publié le 07/02/2014 à 17:13 - Modifié le 07/02/2014 à 17:34
Le Point.fr
Avec la diffusion de l'enregistrement dans lequel une diplomate américaine lance "Fuck EU !", la
Russie tente de reprendre la main sur le dossier ukrainien.
Victoria Nuland et Victor Ianoukovitch à Kiev le 6 février 2014. © Mykhailo Markiv / Sipa
"Russie-Europe, la guerre froide est déclarée", écrivions-nous dès novembre dernier à propos du
profond différend entre les deux blocs sur l'Ukraine. Affrontement politique, guerre commerciale,
campagne de presse contre une dirigeante européenne : tous les coups semblaient permis. Trois
mois plus tard, un nouvel épisode vient de s'écrire, avec la révélation des propos - il est vrai insultants
- de l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU.
"Que l'Europe aille se faire foutre !" C'est en effet ce que l'on peut entendre de la bouche de Victoria
Nuland, secrétaire d'État adjointe américaine, au cours d'une conversation téléphonique de travail
avec son ambassadeur à Kiev. Propos peu diplomatiques, mais qui ont le mérite d'être clairs, et qui
surviennent après la proposition de Nuland de mêler à la crise ukrainienne le représentant spécial de
l'ONU Robert Serry. Ce qui rajoute un participant extérieur à une situation déjà compliquée. Mais pour
Victoria Nuland, c'est une bonne nouvelle : "Cela donnerait du lien et tu sais quoi, Fuck the EU !"
La Russie est "tombée bien bas" (États-Unis)
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L'enregistrement, d'excellente qualité, a été publié sur YouTube et, selon l'Agence France-Presse,
"relayée aussitôt sur le compte Twitter de Dimitri Loskoutov, un proche collaborateur du vice-Premier
ministre russe Dimitri Rogozine, ancien ambassadeur de la Russie auprès de l'Otan". Cette
concomitance permet aux Américains de dénoncer une manoeuvre russe.
Jay Carney, porte-parole de la Maison-Blanche, estime que le fait que la conversation ait été "diffusée
sur Twitter par le gouvernement russe est significatif du rôle de la Russie". Le département d'État juge
qu'avec ces méthodes, la Russie est "tombée bien bas". Quant à Victoria Nuland, elle déclare : "Je ne
vais pas commenter une conversation diplomatique privée."
À Bruxelles, tant la Commission européenne que l'entourage de Catherine Ashton, cheffe de la
diplomatie européenne, jouent également profil bas, refusant d'alimenter la polémique. "Nous ne
commentons pas ce type d'allégation provenant de communications interceptées. Ce n'est pas ainsi
que nous pouvons aider l'Ukraine", déclare Pia Arhenkilde Hansen, porte-parole de José Manuel
Barroso.
"Les États-Unis essayent de tirer la couverture à eux"
Mais cette ligne a été brisée par Angela Merkel. La chancelière a qualifié ces propos "d'absolument
inacceptables. Ashton fait un excellent travail", a-t-elle ajouté. "Merkel ne pouvait pas réagir
autrement. Elle est très sensible sur ces questions d'interception depuis qu'elle a appris que son
téléphone avait été écouté par la NSA", analyse un diplomate d'un grand pays. "Mais c'est clair que
les Russes ont voulu enfoncer un coin entre nous et les Américains", reconnaît-il. Y sont-ils parvenus
? "Si on écoute bien toute la conversation de Nuland, on entend que les États-Unis essayent de tirer
la couverture à eux. Mais ça, on le savait déjà", conclut-il, ajoutant : "C'est de bonne guerre."
Car l'Ukraine est désormais devenue un enjeu majeur pour les grandes puissances. Moscou, qui se
bat pour que ce grand pays n'échappe pas à sa sphère d'influence, accuse Washington de dépenser
"20 millions de dollars par semaine pour financer l'opposition et les rebelles". Pour convaincre le
président Ianoukovitch de ne pas signer d'accord d'association avec l'UE, Vladimir Poutine lui avait
promis une aide de 15 milliards de dollars.
Autre enregistrement
Dirigeant un pays au bord de la faillite, et désireux de préserver les prébendes de sa famille et de ses
oligarques, Ianoukovitch avait accepté la proposition russe, et rejeté l'offre de rapprochement avec
l'UE. Ce qui a déclenché la crise actuelle, qui a déjà fait 4 morts et 500 blessés. Mais Poutine n'a
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débloqué à ce jour qu'une infime partie de l'enveloppe. Les deux dirigeants devaient se rencontrer
vendredi, à Sotchi.
De leur côté, Européens et Américains travaillent à une offre concurrente, structurée différemment :
moins de cash et plus de garanties, mais à condition que le pays se lance dans un programme de
réformes dictées par le FMI.
C'est dans ce contexte qu'un autre enregistrement est apparu sur Internet. Il met en scène l'envoyée
spéciale de l'UE Helga Schmid qui, au cours d'un entretien avec l'ambassadeur de l'UE à Kiev,
reconnaît l'existence de divergences entre Européens et Américains. Dans les capitales occidentales,
on se dit que d'autres "surprises" sont sans doute à venir. Le bras de fer n'est pas terminé.
http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-quand-la-russie-seme-la-zizanie-entre-occidentaux-07-02-2014-
1789359_24.php