entéroscanner et entéroirm: comment et pour quoi · l 70% distension optimale et 28% distension...

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Entéroscanner et entéroIRM:comment et pour quoi

Magaly ZappaRadiologie

De quoi dispose-t-on ?

l Entéroscanner avec entéroclyse (CT enteroclysis)

l Entéroscanner par voie orale (CT enterography)

l EntéroIRM avec entéroclyse

l EntéroIRM par voie orale

Techniques de réalisation

Entéroscanner avec entéroclysePréparation

l À jeun depuis 8 h pour les solides

l Pas de jeune hydrique car augmente la déshydratation et donc la réabsorption

l Pas de prémédication en France

l Antispasmodique possible pendant le remplissage, peu avant

l’acquisition

l Risque de vomissements plus important (arrêté dans notre

pratique)Maglinte, Radiol Clin N Am 2007Orjollet-lecoanet, J Radiol 2000

Kermarrec, J Radiol 2007

Entéroscanner avec entéroclyseSonde et remplisssage

l Sonde naso-jéjunale sous scopie : sonde 8F (9 à 13 aux USA)

l Au moins dans la première anse jéjunale pour limiter le reflux

gastrique

l Remplissage avec un entéroclyseur si possible (++)

l Eau tiède (confort du patient)

l Quantité :

– 1,6 à 2,5 l (moyenne 1,8 l)

Pilleul, Radiology 2006

Entéroscanner avec entéroclyseAcquisitions

l Acquisition abdomino-pelvienne sans IV vers 1,5 l,

l Injection de 2 ml/kg de produit de contraste iodé au

débit de 3 à 4 cc/s en fonction du poids du patient

Kemarrec, J Radiol 2007Maglinte, Radiol Clin N Am 2007

Entéroscanner avec entéroclyseAcquisitions

l Deux acquisitions : l artérielle tardive et portale = 35 et 80 s dans la majorité

des cas

l Artérielle vraie (20 à 25 s) et 80 s si recherche de cause

d’hémorragie à bas bruit (permet de mieux voir les

malformations vasculaires causales)

– But diagnostique mais aussi pour diminuer les faux positifs

(spasmes)Schmidt, Eur Radiol 2006Kemarrec, J Radiol 2007

Maglinte, Radiol Clin N Am 2007

Fausse image …

Entéroscanner avec entéroclyseContraste intra-digestif

l Neutre = hypodense

– Eau :

l réabsorbée rapidement mais moins lorsqu'elle est infusée par

l’entéroclyseur, et l’acquisition TDM est rapide

l Moins de vomissements

l 70% distension optimale et 28% distension correcte

– Mannitol dilué (2,5 à 5%)

l Moins de réabsorption

l Meilleure distension (18 mm contre 13 mm avec l’eau)

l Effets secondairesBoudiaf, Radiology 2004

Kemarrec, J Radiol 2007

Entéroscanner avec entéroclyseContraste intra-digestif

l Positif = hyperdense

– Hydrosolubles dilués de 4 à 15% ou baryte diluée à 6%

– Utilisé surtout aux USA (Maglinte)

– Pas d’injection IV de contraste iodé

Maglinte, Radiol Clin N Am 2007

Entéroscanner par voie orale

l Jeune de 4 heures

l Ingestion d’un produit de contraste neutre (sauf indications

spécifiques)

– Eau (réabsorption)

– Mannitol à 5%, méthylcelulose, PEG

l Glucagon en fonction des équipes

Paulsen, Radiol Clin N Am 2007

Entéroscanner par voie orale

l Un passage sans IV pour vérifier la distension

l Souvent mal distendu en jéjunal mais difficile à éviter

l Injection de contraste IV identique à celle utilisée pour

l’entéroscanner avec entéroclyse

Paulsen, Radiol Clin N Am 2007

EntéroIRM

l Différents contrastes possibles

– Contraste positif : hyperintense en T1 et T2 (abandonnés)

– Contraste négatif : hypointense en T1 et T2 (artéfacts, prix)

– Contraste biphasique : hypoT1 et hyperT2

l Eau : réabsorbée trop rapidement (inconvénient majeur en

IRM car dure longtemps, 20 à 30 mn)

l Mannitol à 5%, méthylcellulose, PEG : problème des effets

secondaires digestifs (diarrhée) – peuvent être diminués en

augmentant la dilution Giovagnoni, Abdom Imaging 2002Laghi, Magn Reson Imaging Clin N Am 2005

Fidler, Radiol Clin N Am 2007

EntéroIRM Contrastes digestifs

EntéroIRM Entéroclyse

l Patient à jeun

l Sonde naso-jéjunale placée sous scopie après l’angle de Treitz

l Entéroclyseur IRM-compatible

l 1500 à 2000 ml de contraste, 80-200 ml/min

Gourtsoyiannis, Invest Radiol 2000Laghi, Magn Reson Imaging Clin N Am 2005

EntéroIRM Voie orale

l Patient à jeun

l 600 à 1500 ml de contraste absorbés per os

l Utilisation d’un antipéristaltique : indispensable contrairement à en

TDM car les séquences sont plus longues, et donc plus sensibles

aux mouvements digestifs

Giovagnoni, Abdom Imaging 2002Laghi, Magn Reson Imaging Clin N Am 2005

Fidler, Radiol Clin N Am 2007

EntéroIRMVoie orale vs entéroclyse

¢ Par entéroclyse vs par voie orale, 38 patients

¢ 40 patients¢ Distension moindre mais apport diagnostique identique¢ Détection lésions muqueuses moins bonne¢ Détection identique pour sténoses, complications

sens spécif VPP VPNEntéroclyse 88 84 82 89

Voie orale 88 89 89 89 Negaard, Eur radiol 2007Masselli, Eur radiol 2008

Negaard, Scand J Gastroentérol 2008

Entéroclyse Voie oraleDouleurs abdominales + -Inconfort abdominal + -Répétabilité - +

EntéroIRMVoie orale vs entéroclyse

Voie orale

l Plus agréable pour le patient +++

l non irradiant ++

l plus facile de réalisation

l Meilleure analyse du mésentère

l Suffisant en pratique

Entéroclyse

l meilleure distension ++

l Monitorage du remplissage

l lésions muqueuses superficielles +++

EntéroIRMSéquences (I)

l Pondération T2

Visualisation des anses

pleines (« transit du grêle de

luxe») avec analyse

muqueuse, du calibre, de

l’épaisseur de la paroi

Gourtsoyiannis, Best Pract and Res Clin Gastroent 2006Gourtsoyiannis, Invest Radiol 2000

Furukawa, Radiographics 2004

EntéroIRMSéquences (II)

l Pondération T1

Étude de l’intensité et de

l’aspect de la prise de

contraste de la paroi, et de la prise de contraste des

ganglions

Avec suppression de graisse pour mieux visualiser la prise

de contrasteGourtsoyiannis, Best Pract and Res Clin Gastroent 2006

Gourtsoyiannis, Eur Radiol 2001

EntéroIRM

l Séquence dynamique

EntéroIRMPlans

l Coronal– Explore l’ensemble du grêle en une acquisition – Similaire au transit du grêle (dernière anse ++)

l Axial– Complète l’exploration – Analyse en double incidence

l Complément?– Autre plan– Coupes plus fins sur la région malade

Quel examen dans quelle indication ?

EntéroIRM par voie orale

l Maladie de Crohn +++

⇒ Evaluation de la longueur et de la localisation de la ou des

atteintes = cartographie

⇒Evaluation de l’activité

⇒Recherche des complications (abcès)

⇒ évaluation des traitements

EntéroIRMAvantages et limites

Avantages

l Séquences rapides d’une apnée

l Étude dynamique

l Excellent contraste tissulaire

l Absence d’irradiation

l Femme enceinte

Limites

l Résolution spatiale et temporelles nettement inférieures à celle du scanner

l Accessibilité et coûtl Claustrophobiel Manque d’habitude des

radiologues (qui trouvent le scanner plus facile à interpréter)

EntéroIRM vs entéroscanner dans la MC

l Deux études prospective– Entéroscanner vs entéroIRM vs transit du grêle – Entéroscanner vs entéroIRM – Ref = iléocoloscopie + biopsies

l Résultats– Sensibilité IRM/scanner/TG similaire– IRM/scanner > TG pour complications extraluminales– Qualité des images : IRM plus basse que TDM (p=0.005)

car moins bonne résolution spatiale

Lee, Radiology 2009

Sémiologie IRM

l Epaississement pariétall Intensité du rehaussement pariétal

l Aspect du rehaussement:– Stratifié, en cocarde

– Homogène

l Hyperhémie mésentérique (signe du peigne)l Adénopathies (presque toujours rehaussées par le contraste)

l Sclérolipomatose

l Fistules et abcèsl Dilatation présténotique

Maglinte, Radiol Clin N Am 2003Gourtsoyiannis, Best Pract and Res Clin Gastroent 2006

Sémiologie IRM

l Epaississement pariétall Intensité du rehaussement pariétal

l Aspect du rehaussement:– Stratifié, en cocarde

– Homogène

l Hyperhémie mésentérique (signe du peigne)l Adénopathies (presque toujours rehaussées par le contraste)

l Sclérolipomatose

l Fistules et abcèsl Dilatation présténotique

Maglinte, Radiol Clin N Am 2003Gourtsoyiannis, Best Pract and Res Clin Gastroent 2006

T 2

T1 gado

Sémiologie IRM

l Epaississement pariétall Intensité du rehaussement pariétal

l Aspect du rehaussement:– Stratifié, en cocarde

– Homogène

l Hyperhémie mésentérique (signe du peigne)l Adénopathies (presque toujours rehaussées par le contraste)

l Sclérolipomatose

l Fistules et abcèsl Dilatation présténotique

Maglinte, Radiol Clin N Am 2003Gourtsoyiannis, Best Pract and Res Clin Gastroent 2006

Signe du peigne (hyperhémie)

Adénopathies

Sclérolipomatose

Fistules et abcès

Dilatation pré sténotique

Autres indications

l Avantages– Bonne résolution en contraste– Différentes séquences (diffusion)

l Peu de publicationsl Pas de comparaison entre entéroscanner et

entéroIRM

l Bonne sensibilité et spécificité pour les tumeurs

Autres indications

l Tumeurs

l Polyposes

l Ischémie

l Infection

l Radique

l Syndrome sub occlusif

Entéroscanner

l Clinique

– Anémie chronique ferriprive

– Saignement digestif inexpliqué

– Douleurs abdominales chroniques

– Syndrome de Koenig hors maladie de Crohn (low

grade SBO)

Entéroscanner

l Contexte– Recherche de tumeur endocrine du grêle

l Métas hépatiques sans primitif, pancréas normal

l Clinique de syndrome carcinoïde

– Autres maladies chroniques du grêle (maladie coeliaque, complications +)

– Grêle radique

– Evaluation de la longueur de grêle restant après résections multiples

Entéroscanner oral au mannitol

l Evaluation du grêle restant après résection

l Bilan de grêle radique non occlusif

l Maladie de Crohn (si IRM impossible ou non

disponible)

Entéroscanner avec entéroclyse

l Impérativement pour

– Syndrome de Koenig

– Tumeur du grêle surtout endocrine

l Le plus souvent possible pour

– Tout le reste !!

l Bilan de saignement digestif ou d’anémie ferriprive

Métastases hépatiques de TE

Tuberculose

Grêle radique

Lymphome du grêle

Hématome du grêle

Maladie de Crohn

Entéroscanner aux hydrosolubles

l Recherche de fistule ou fuite extra digestive (post opératoire)

l Les autres indications en cas de contre indication à l’injection IV de contraste iodé

Fistule crohn

Conclusion

l IRM– Maladie de Crohn– Par voie orale

l Scanner– Toutes les autres indications– Permet de faire un bilan global– À part dans certaines indications, le plus souvent

possible avec entéroclyse

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