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AFR 01/016/2009 ÉFAI Gouvernement du Royaume-Uni Ministère du développement international Amnesty International Projet d'éducation aux droits en Afrique GTF 376 Fonds pour la gouvernance et la transparence Rapport annuel (15 septembre 2008 - 31 mars 2009) 30 juin 2009

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AFR 01/016/2009 ÉFAI

Gouvernement du Royaume-Uni Ministère du développement international

Amnesty International Projet d'éducation aux droits en Afrique GTF 376

Fonds pour la gouvernance et la transparence

Rapport annuel (15 septembre 2008 - 31 mars 2009)

30 juin 2009

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Sommaire 1. Caractéristiques du programme ........................................................................................... 1 2. Liste des abréviations ......................................................................................................... 3 3. Synthèse ........................................................................................................................... 4 4. Gestion du programme ....................................................................................................... 6 5. Travail avec les partenaires chargés de la mise en œuvre ........................................................ 6 6. Évaluation des risques ...................................................................................................... 11 Description ......................................................................................................................... 11 7. Dispositions relatives au suivi et à l'évaluation .................................................................... 13 8. Modification du cadre logistique ........................................................................................ 13 9. Premier impact sur la gouvernance et la transparence .......................................................... 13 10. Questions transversales .................................................................................................. 17 11. Avancées en matière de pérennité ................................................................................... 17 12. Innovation ..................................................................................................................... 17 13. Leçons tirées du GTF ..................................................................................................... 19 Annexe 1. Notation des progrès réalisés ................................................................................. 22 Annexe 2. Cadre logique du programme ................................................................................. 32 Annexe 3. Rapport financier annuel ....................................................................................... 42 Annexe 4. Documents produits pendant la période couverte par ce rapport ................................ 42 Annexe 5. Mise à jour du programme sur Internet ................................................................... 43 Annexe 6. Programme de travail annuel ................................................................................. 44 Annexe 7. Dépenses totales effectuées pour le projet à ce jour, y compris les dépenses non couvertes par la subvention du MDI ....................................................................................... 46

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1. Caractéristiques du programme

Numéro de GTF GTF 376

Titre abrégé du programme

Programme d'éducation aux droits en Afrique

Nom de l'organisation coordonnatrice du programme

Amnesty International

Date de début 15/09/2008

Date d'expiration 14/09/2012

Fonds octroyés par le Ministère du développement international (DFID)

Brève présentation du programme

Le programme d'éducation aux droits humains en Afrique (PEDHA) élaboré par Amnesty International s'étend sur quatre ans. Il a pour objet de renforcer la capacité de la société civile à éduquer les populations les plus défavorisées aux droits humains par des méthodes adaptées aux contextes locaux, ce qui leur donnera le pouvoir de revendiquer et de défendre ces droits.

Ce programme doit permettre, avec le concours de 20 organisations locales, de sensibiliser les populations locales de 10 pays d'Afrique et l'Est et de l'Ouesti aux droits humains. Les partenaires locaux mobiliseront des militants locaux chargés de l'éducation aux droits humains (EDH) et leur procureront des moyens pour qu'ils conçoivent et mettent en œuvre un ensemble de projets innovants en matière d'EDH. Ce projet vise à instaurer une culture de l'EDH chez certaines populations et à les rendre capables d'identifier les problèmes de droits humains locaux et les instruments relatifs aux droits humains traitant de ces problèmes. Il permettra également d'informer ces populations sur la manière dont les droits humains peuvent influencer leurs vies et sur le rôle des responsables, lesquels devraient adopter une attitude plus respectueuse des droits humains afin de les promouvoir et les protéger.

Liste des pays où le projet a déjà été mis en œuvre ou le sera prochainement

Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Kenya, Mali, Ouganda, Sénégal, Sierra Leone, Togo.

Liste des partenaires chargés de la mise en œuvre dans chacun des pays

La branche béninoise de Femmes, droit et développement en Afrique (FeDDAF Bénin), Amnesty International Burkina Faso, Amnesty International Côte d'Ivoire, l'association Maata-N-Tudu, la Legal Resources Foundation (Fondation pour l'accès à la justice), Amnesty International Mali, Amnesty International Sénégal, Amnesty International Sierra Leone, Amnesty International Togo, le East & Horn of Africa Human Rights Education Project (EHAHRDP, Projet d'éducation aux droits humains en Afrique de l'Est et de la

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Corne de l'Afrique).

Groupes cibles et autres groupes de bénéficiaires

22 500 personnes (150 personnes par an appartenant à 50 communautés, pendant trois ans) seront sensibilisées à leurs droits fondamentaux, dotées des informations leur permettant de comprendre l'influence de ces droits sur leurs vies et leurs quartiers ou villages. Participants au niveau national Les partenaires bénéficieront directement du projet grâce à une formation continue, aux conseils et au soutien apportés par Amnesty International. Voici le nombre total d'acteurs qui participeront au projet et en bénéficieront :

10 coordonnateurs de projets ; 24 organisations locales de défense des droits

humains ; 50 représentants des 10 comités de partenariat ;

Au moins 20 partenaires locaux seront mieux en mesure de planifier, coordonner et mettre en œuvre des programmes d'EDH adaptés au contexte local.

Militants chargés de l'EDH Un réservoir de 150 militants (15 par pays dans 10 pays) et d'associations chargés de l'EDH sera créé. Ces personnes seront dotées des connaissances, des compétences et des outils adéquats en matière de droits humains leur permettant de concevoir, soutenir, mettre en œuvre et suivre des projets d'EDH.

Groupes et personnes directement bénéficiaires des projets d'EDH

Nous sensibiliserons aux droits humains au moins 22 500 personnes, à raison de 50 personnes touchées pendant trois ans par 15 militants dans chacun des 10 pays.

Les projets viseront des populations très diverses : des populations pauvres et marginalisées, des personnes directement victimes d'atteintes aux droits humains, des communautés rurales, des personnes vivant dans des campements de fortune, des groupes n'ayant jamais eu accès à l'EDH, des catégories de personnes ayant la capacité de faire changer les choses (telles que les journalistes, les avocats ou les enseignants). Ces populations seront sensibilisées à leurs droits fondamentaux et dotées des informations leur permettant de comprendre l'influence de ces droits sur leurs vies et leurs communautés.

Responsable

Helen Nelson Amnesty International Peter Benenson House 1 Easton Street Londres WC1X 0DW, Royaume-Uni +44 20 7413 5879 [email protected]

Rédaction du rapport Anna Bainbridge et Helen Nelson

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(si différent du responsable) :

Coordonnées : voir ci-dessus pour H. Nelson et [email protected]

2. Liste des abréviations

AI : Amnesty International DFID : Ministère du développement international du gouvernement britannique [Department for International Development] EDH : Éducation aux droits humains GTF : Fonds pour la gouvernance et la transparence [Governance and Transparency Fund] PEDHA : Programme d'éducation aux droits humains en Afrique

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3. Synthèse

Au cours des six premiers mois du PEDHA d'Amnesty International (premier et deuxième trimestres du premier exercice), la majorité des activités projetées ont été réalisées et les échéances respectées. De plus, nous avons fait des progrès au regard de deux des six résultats du projet (résultats 1 et 5). Jusqu'à présent, nous avons concentré nos efforts sur la création de l'infrastructure du projet, car le succès et la viabilité du projet reposent sur des partenariats solides.

Au 31 mars 2009, nos partenaires et nous-mêmes étions en mesure d'arriver à d'autres résultats censés être atteints pendant le premier exercice, notamment le résultat 2 : « Un réservoir de 150 militants ou associations locales chargés de l'EDH est créé, et ceux-ci sont dotés des connaissances, des compétences et des outils nécessaires en matière de droits humains pour concevoir des projets d'EDH, les soutenir, les mettre en œuvre et en effectuer le suivi ».

Pendant les six premiers mois du projet, nous avons réalisé les activités suivantes, prévues par le résultat 1 : « Les capacités d'au moins 20 partenaires locaux sont renforcées et ceux-ci peuvent planifier, coordonner et mettre en œuvre des projets d'EDH adaptés au contexte local ».

1.1 Amnesty International recrute le personnel et l'intègre au programme

Deux coordonnateurs régionaux du projet ont été engagés par Amnesty International. Ils sont en poste à Dakar (Sénégal). Nous n'avons pas réussi à engager un chef de projet permanent (une annonce pour ce poste a été publiée mais personne n'a été nommé). Toutefois, un chef de projet intérimaire a occupé ce poste pendant la période couverte par le présent rapport.

1.2 Formalisation des partenariats existants et recensement de nouveaux partenaires au moyen d'un processus d'évaluation complet comportant un ensemble de critères

Nous avons fait des progrès au regard de l'indicateur de mesure des progrès R1 OV2 (résultat 1) – Les différentes expériences et expertises en matière d'EDH se combinent, car les organisations de défense des droits humains lancent des initiatives qui se complètent et elles dressent leurs plans conjointement – grâce à la formalisation des partenariats d'une part entre Amnesty International et des partenaires locaux actifs dans les 10 pays visés par le projet et d'autre part, entre les deux partenaires locaux (ou plus) d'un même pays. La formation des comités de partenariat de chacun des projets nationaux a également constitué une avancée par rapport à cet indicateur.

Alors que la version approuvée du projet d'Amnesty International comportait une liste de 10 partenaires locaux principaux (coordonnateurs), lors du lancement du projet, nous avons jugé nécessaire de réévaluer chacun de ces partenaires de manière à permettre à d'autres organisations locales de coordonner le projet au niveau national, si le besoin s'en faisait sentir. Cette décision a été prise pour gérer les risques et pour effectuer un ajustement en raison des 12 mois écoulés entre le moment où le projet a été proposé et celui où il a débuté, car il y avait de fortes chances que la force et la pertinence des partenaires figurant dans la proposition ait varié. Entre septembre et décembre 2008, de nouvelles évaluations ont été entreprises dans chacun des pays concernés par le projet afin de recenser les organisations locales les mieux en mesure de coordonner le projet, compte tenu de leurs structures de

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gouvernance, de leurs réseaux, de leur expérience en matière d'EDH, de leurs résultats en matière de droits humains, de leurs groupes cibles et de leur gestion financière. En décembre 2009, 10 organisations locales ont été nommées partenaires chargés de la coordination – cette liste diffère légèrement de celle contenue dans la proposition d'Amnesty International – et neuf organisations ont été nommées partenaires secondaires, soit partenaires chargés de la mise en œuvre.

1.3 Les partenaires recrutent, intègrent et forment 10 coordonnateurs de projets nationaux

Les 10 organisations qui se sont vues confirmées dans leur rôle de partenaire du projet ont lancé le processus de recrutement des coordonnateurs nationaux et, au 31 mars, neuf personnes étaient en fonction1. À l'origine, nous avions prévu que les coordonnateurs nationaux prendraient leurs fonctions en octobre 2008, mais la décision de réévaluer les partenaires du projet a entraîné un retard de cinq mois. Malgré ce retard, 90 % des coordonnateurs nationaux ont pris leurs fonctions à temps pour assister à la première réunion annuelle de formation, d'évaluation et de planification organisée à leur intention (voir ci-dessous).

1.4 Des comités de partenariat sont créés dans les 10 pays concernés par le projet

Fin mars, des comités de partenariat étaient en place dans neuf des 10 pays visés par le projet. Le rôle des comités de partenariat est d'orienter la stratégie nationale du projet dans chacun de ces 10 pays. Ces comités se composent des directeurs ou des présidents des organisations partenaires du projet et d'invités externes, experts dans le domaine de l'EDH. Au Ghana par exemple, siègent au comité de partenariat les deux partenaires du projet ainsi qu'Alhassan Yakubu Sheini, avocat et directeur d'Aide juridique (Legal Aid) au Ghana, et Dajia J. Iddrisu, avocat et directeur de la Commission des droits humains et de la justice pour le nord du Ghana (Commission on Human Rights and Justice for the Northern region of Ghana).

1.7 Réunion annuelle de formation, d'évaluation et de planification avec les coordonnateurs nationaux

L'atelier d'intégration des organisations partenaires du PEDHA, qui constituait également le premier atelier annuel pour la formation, le travail en réseau, la planification et l'évaluation des coordonnateurs nationaux, s'est tenu à Dakar, du 24 au 27 mars 20092. Dix-huit directeurs d'organisations et neuf coordonnateurs nationaux y ont assisté. L'objectif général de cette réunion était de s'assurer que les partenaires avaient une bonne connaissance du projet et du rôle qu'ils auraient à jouer dans sa mise en œuvre et sa gestion. Mais elle visait plus particulièrement d'une part, à ce que les organisations partenaires et le personnel acquièrent les connaissances essentielles sur les différents aspects du projet (conception, résultats, activités, indicateurs de réussite et moyens), et d'autre part, à ce que les partenaires du projet comprennent les mécanismes de suivi et d'évaluation relatifs au projet et commencent à utiliser en particulier les outils d'évaluation de l'impact, et enfin, à ce qu'ils lancent le processus d'auto-évaluation de leur organisation afin de recenser les besoins ces dernières en renforcement des capacités.

1 Aujourd'hui, nos partenaires de Côte d'Ivoire ont également leur coordonnateur national. 2 À l'origine, cette activité devait se dérouler dans le cadre d'un atelier de formation, d'intégration et de planification réservé aux 10 coordonnateurs nationaux. Toutefois, nous nous sommes aperçus qu'il serait plus efficace d'intégrer également les hauts responsables des deux partenaires finalement sélectionnés dans chaque pays en même temps que les coordonnateurs nationaux.

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Les activités suivantes ont été menées au regard du résultat 5 : « Une culture du changement dans le domaine des droits humains s'est solidement et durablement implantée grâce à un réseau d'EDH qui favorise l'apprentissage mutuel, les bonnes pratiques et l'expression conjointe des revendications ».

5.1 Amnesty International facilite la création d'un réseau d'EDH en Afrique. Les coordonnateurs nationaux et les militants chargés de l'EDH développent ce réseau, puis l'intègrent.

L'atelier d'intégration de mars 2009 nous a permis de présenter le réseau du PEDHA aux participants. Il nous a également donné l'occasion de recenser ensemble les bonnes pratiques, les principes, les valeurs et les objectifs des membres du réseau d'EDH en Afrique. Les travaux de construction du site du réseau en ligne sont en cours.

4. Gestion du programme

Pendant la période couverte par ce rapport, il ne s'est produit aucun changement important susceptible d'avoir des répercussions directes sur la gestion de la subvention affectée au GTF.

Toutefois, il y a eu un changement mineur : Michael Baah a cessé ses fonctions de chef de projet par intérim le 28 mars 2009. Nous procédons actuellement au recrutement d'un chef de projet permanent. Celui-ci devrait prendre ses fonctions (à Dakar) au plus tard en septembre 2009. Dans l'intervalle, Kwasi Gaglo (à Dakar) et Anna Bainbridge (à Londres) occupent conjointement le poste de chef de projet par intérim et s'occupent de la gestion financière et du fonctionnement courants du projet.

5. Travail avec les partenaires chargés de la mise en œuvre

L'établissement et la formalisation des relations avec les partenaires chargés de la coordination et ceux chargés de la mise en œuvre a constitué une étape importante de la période couverte par ce rapport.

Partenaires principaux (coordination)

Comme nous l'avons indiqué plus haut, nous avons légèrement modifié la liste des partenaires figurant dans la proposition de projet. Ces modifications concernent le Bénin, le Ghana et le Kenya. Dans ces trois pays, les organisations qui, à l'origine devaient être des partenaires principaux sont devenues des partenaires secondaires (chargés de la mise en œuvre), et nous avons sélectionné trois nouvelles organisations mieux qualifiés pour assurer la coordination.

Voici les raisons de ces changements :

Au Ghana, nous avons choisi l'association Mataa-N-Tudu pour coordonner le projet à la place d'Amnesty International Ghana, et cette dernière est devenue le partenaire chargé de la mise en œuvre. Mataa-N-Tudu est une organisation non gouvernementale (ONG) apolitique, areligieuse et non ethnique dont les membres sont des femmes. Elle agit dans le nord du Ghana. « Mataa-N-Tudu » signifie

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«femmes du Nord ». Cette association établit les liens entre l'EDH et la promotion du bien-être socioéconomique des femmes dans le nord du Ghana. Il s'agit d'un réseau qui se compose de 328 groupes comptant au total 8 932 membres. Nous avons jugé que Mataa-N-Tudu pourrait apporter une dimension supplémentaire au projet parce qu'elle agit à Tamale, ville située dans le nord du Ghana, à environ 600 kilomètres de la capitale, Accra, où se trouve Amnesty International Ghana. En outre, nous avons estimé que Mataa-N-Tudu était mieux structurée qu'Amnesty International Ghana et qu'elle disposait de plus de moyens pour accueillir un coordonnateur national et gérer les fonds du projet.

Au Bénin, nous avons choisi Femmes, droit et développement en Afrique (FeDDAF Bénin) comme partenaire principal plutôt qu'Amnesty International Bénin. Cela, parce qu'Amnesty International Bénin n'a pas d'expérience en matière de gestion des subventions et que sa direction est en train de changer. Avec ses réseaux nationaux, FeDDAF-Bénin donne au projet une portée nationale (elle est née en 1999 de la réunion d'une quarantaine d'associations locales). Elle lui apporte également son savoir-faire en matière de recherche de soutiens dans le monde rural, de promotion d'une réforme juridique et d'utilisation des médias pour éduquer le grand public.

Au Kenya, nous avons jugé que la Legal Resources Foundation était l'organisation la plus apte à coordonner le projet, car elle possède une bonne expérience dans le domaine de l'EDH, notamment dans celui de l'élaboration des programmes et celui des projets innovants ayant un fort impact. Nous avons décidé que le Center for Rights, Education and Awareness (CREAW, Centre pour les droits, l'éducation et la sensibilisation) serait un partenaire secondaire, c'est-à-dire un partenaire chargé de la mise en œuvre, en raison l'expérience qu'il possède en matière d'EDH et notamment en matière de stations de radios locales. Amnesty International Kenya sera un autre partenaire secondaire (mise en œuvre).

Partenaires secondaires (mise en œuvre)

Pendant la période couverte par ce rapport, neuf partenaires ont été confirmés dans leurs fonctions de partenaires secondaires (ou partenaires chargés de la mise en œuvre), soit deux organisations au Kenya et une dans chacun des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Mali, Sénégal et Sierra Leone. Les partenaires secondaires n'ont pas été confirmés au Togo et en Ouganda. Par conséquent, nous continuons à en chercher dans ces deux pays, puis nous formaliserons nos relations avec eux.

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Voici la liste complète des partenaires du projet :

PARTENAIRES PRINCIPAUX (COORDINATION)

PAYS PARTENAIRES RÔLE BÉNIN

Femmes, droit et développement en Afrique (FeDDAF)

Partenaire principal

BURKINA FASO

Amnesty International Burkina Faso Partenaire principal

CÔTE D'IVOIRE

Amnesty International Côte d'Ivoire Partenaire principal

GHANA Association Maata-N-Tudu

Partenaire principal

KENYA

Legal Resources Foundation Partenaire principal

MALI

Amnesty International Mali Partenaire principal

OUGANDA East & Horn of Africa Human Rights Education Project (EHAHRDP, Projet des défenseurs des droits humains de l'Afrique de l'Est et de la Corne de l'Afrique)

Partenaire principal

SÉNÉGAL

Amnesty International Sénégal Partenaire principal

SIERRA LEONE

Amnesty International Sierra Leone Partenaire principal

TOGO

Amnesty International Togo Partenaire principal

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PARTENAIRES SECONDAIRES (MISE EN OEUVRE)

PAYS PARTENAIRES RÔLE BÉNIN

Amnesty International Bénin Partenaire chargé de la mise en œuvre

BURKINA FASO

GERDES-Burkina Partenaire chargé de la mise en œuvre

CÔTE D'IVOIRE

Association des Femmes Juristes de Côte d'Ivoire (AFJCI)

Partenaire chargé de la mise en œuvre

GHANA Amnesty International Ghana Partenaire chargé de la mise en œuvre

KENYA

Center for Rights Education and Awareness (CREAW) Amnesty International Kenya

Partenaire chargé de la mise en œuvre

MALI

Association pour la Défense des Droits des Femmes (APDF)

Partenaire chargé de la mise en œuvre

OUGANDA À confirmer Partenaire chargé de la mise en œuvre

SÉNÉGAL

Groupe Agora pour l'Éducation aux Droits de l'Enfant et à la Paix (GRAREDEP)

Partenaire chargé de la mise en œuvre

SIERRA LEONE

Centre for Democracy and Human Rights (CDHR, Centre pour la démocratie et les droits humains)

Partenaire chargé de la mise en œuvre

TOGO

À confirmer Partenaire chargé de la mise en œuvre

Dispositions concernant la gestion

Les dispositions concernant la gestion avec les partenaires n'ont pas changé par rapport à celles qui sont inscrites dans la proposition de projet.

Les partenaires du projet sont chargés de la conception de l'ensemble du projet dans leur pays, de sa gestion, de l'établissement de son budget, de son suivi et de sa mise en œuvre. Ils élaborent, mettent en œuvre et gèrent des approches adaptées à leur pays. Ils sélectionnent ensuite les participants à l'EDH et leur fournissent le matériel et les outils de formation et de réseautage permettant de produire des changements sociaux. Dans chacun des pays, le partenaire désigné pour s'occuper de la coordination travaille avec un ou plusieurs partenaires chargés de la mise en œuvre, selon les orientations que lui donne le comité de partenariat, lequel est responsable, en dernier ressort, de la conception et de la mise en œuvre du projet au niveau national.

Le partenaire coordonnateur emploie un coordonnateur national qui met en œuvre les stratégies adoptées par le comité de partenariat. Les comités de partenariat nationaux établissent leur plan du projet, ou stratégie nationale pour l'EDH, dans lequel ils indiquent, dans le détail, la stratégie et le déroulement du projet dans leur pays. Ce plan, soumis à l'approbation d'Amnesty International, évolue tout au long du projet. Les partenaires du projet travailleront avec des participants locaux à l'EDH qui s'occuperont des activités courantes des projets nationaux d'EDH.

Amnesty International gère l'ensemble du programme et établit les rapports. Notamment, elle met en œuvre la structure globale du programme en accord avec les partenaires du projet, elle engage le personnel chargé du programme, elle établit des relations avec les partenaires se trouvant dans les différents pays, elle facilite la

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mise en œuvre du projet (pour ce faire elle organise les formations, donne les conseils et fournit le matériel et le soutien permettant de renforcer les capacités des partenaires et des militants chargés de l'EDH), elle met à leur disposition une base de données sur l'EDH, et enfin, elle coordonne et facilite le suivi et l'évaluation externes et le fonctionnement réseau à l'échelle du continent.

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6. Évaluation des risques

Vous trouverez ci-dessous une grille tout à fait à jour de l'évaluation des risques.

Description

Degré de

risque

Causes et conséquences

Gestion des risques

MISE EN ŒUVRE DES PROJETS

1) Retards dans le lancement et la mise en œuvre des projets

Faible - Retard dans le recrutement du personnel - Incapacité à mettre en œuvre toutes les activités proposées et à obtenir les résultats escomptés - Subvention (2008) octroyée en retard, c'est-à-dire longtemps après le moment de la planification du projet (2007), ce qui nous a obligés à réévaluer les partenaires, lesquels ont dû, à leur tour, retarder la mise en œuvre de certaines étapes.

- Publier les annonces en temps et en heure, avec un descriptif détaillé du profil du poste, des conditions et des avantages - Établir un calendrier soigneusement défini en consultation avec les partenaires locaux

2) Abandon ou manque de capacité des militants chargés de l'EDH

Moyen - Mise en œuvre partielle des projets - Conséquences budgétaires sur les coûts de recrutement et de formation - Répercussions sur les bénéficiaires des projets

- Veiller à ce que les militants chargés de l'EDH soient responsables de la conduite de leurs propres projets et à ce qu'ils reçoivent des ressources, des encouragements, ainsi qu'une formation et un soutien tout au long du projet -Veiller à ce qu'ils soient engagés et actifs dans leur propre communauté - Prévoir un budget de secours pour recruter et former de nouveaux militants - Privilégier les groupes et les associations locales pour garantir la pérennité

3) Obstacles à un partenariat efficace

Faible - Manque de capacité des organisations partenaires - Inefficacité du comité de partenariat - Répercussions sur la capacité des partenaires à atteindre les buts des projets

- Évaluer de manière approfondie les capacités des partenaires (sur le plan de l'EDH et de l'organisation) - Définir clairement les rôles et les responsabilités, organiser des réunions et prévoir des mécanismes d'établissement des comptes rendus - Conclure des accords de partenariat élaborés par toutes les parties

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4) Fraude et risques financiers

Faible - Budget insuffisant - Atteinte à la réputation - Réduction des activités

- Prévoir des procédures financières et comptables solides - Mettre en place un programme suivi de soutien et de formation, portant notamment sur la budgétisation et la mise en œuvre des projets - Définir clairement les rôles et former le personnel - Mettre en place un système transparent de validation entre le ministère du Développement international, Amnesty International et les partenaires

5) Chute du cours de la livre sterling

Moyen - Budget du projet irréaliste dans certains pays

visés par le projet : certaines activités ne peuvent pas être menées dans leur intégralité car les fonds manquent

- Adopter une approche souple en ce qui concerne les budgets, car ceux-ci sont liés à chaque pays, en permettant aux partenaires de justifier et de mettre en œuvre leur budget et d'ajuster leur activités, sous réserve que cela ne les empêche pas d'atteindre les résultats - Rechercher des financements associés

ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR

6) Réaction du gouvernement

Moyen - Menaces contre les militants chargés de l'EDH ou arrestation de ces militants - Cessation des activités dans la région

- Évaluer les risques régionaux liés au contexte extérieur - Veiller à ce que le projet ne soit pas soumis à la volonté du gouvernement - Prévoir des mécanismes de soutien pour tous les militants chargés de l'EDH (soutien juridique, conseils et formation)

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7. Dispositions relatives au suivi et à l'évaluation

Les dispositions relatives au suivi et à l'évaluation sont les mêmes que celles indiquées dans le plan opérationnel de suivi et d'évaluation qui figure dans le rapport sur la création du projet (31 mars 2009)3. Toutefois, nous nous efforcerons de tenir compte des commentaires suivants que Tripleline a fait sur les moyens de vérification : « Nous observons que vous n'avez pas prévu de vérifier les objectifs et les buts par un recoupement avec des informations provenant de tiers ou de publications. Par conséquent, votre impact n'est pas validé par une source indépendante. Vous devriez envisager de recenser des sources externes de validation et, si possible, de faire participer davantage les bénéficiaires directs. » Nous prenons actuellement contact avec nos partenaires pour recenser des sources de données externes fiables.

8. Modification du cadre logistique

Depuis la présentation du plan de suivi et d'évaluation qui figure dans le rapport de création du projet (31 mars 2009), nous n'avons pas modifié notre cadre logistique sauf pour corriger quelques coquilles.

D'avril à septembre 2009, les partenaires procéderont à une évaluation exhaustive des données de référence concernant leur pays. Nous apporterons davantage de données de références précises lorsqu'elles seront disponibles et nous les intégreront, dans la mesure du possible, à notre cadre logistique général.

9. Premier impact sur la gouvernance et la transparence

L'indicateur du GFT qui s'applique le mieux à notre projet est :

L'obligation de rendre des comptes, au sens où les pouvoirs publics, à différents niveaux, manifestent un plus grand respect des droits humains, de l'état de droit, de la liberté des médias et de la liberté de culte et d'association.

5.1 Il apparaît que les groupes défavorisés et vulnérables ont une meilleure connaissance des droits humains et que leur capacité à revendiquer leurs droits s'améliore D'autres indicateurs s'appliquent également à ce projet :

Le renforcement de la société civile pour que les citoyens puissent réellement exprimer leurs opinions, défendre leurs intérêts et obliger les pouvoirs publics, à différents niveaux, à rendre compte de leurs actes.

2.2 Des éléments attestent qu'au plus tard à la fin du financement du GFT la société civile aura renforcé, de manière durable, ses capacités générales, notamment celle de s'exprimer collectivement, et qu'elle sera en mesure de demander aux pouvoirs publics d'améliorer la gouvernance et la transparence, à différents échelons.

L'obligation de rendre des comptes, au sens où les pouvoirs publics, à différents niveaux, manifestent un plus grand respect des droits humains, de l'état de droit, de la liberté des médias et de la liberté de culte et d'association.

3 À ce jour, nous avons seulement corrigé une coquille qui se trouvait dans le calendrier : celui-ci indiquait que l'évaluation à mi-parcours aurait lieu en même temps que l'évaluation finale du projet.

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5.4 Le nombre d'associations qui ont été librement créées et qui fonctionnent réellement est monté de x à y entre 2008 et 2013

L'obligation de rendre des comptes, au sens où les citoyens ont un meilleur accès aux processus de décision des gouvernements, des parlements ou des assemblées et davantage d'influence sur eux. 4.5 Les données annuelles montrent que les populations vulnérables (ventilées par sexe, âge, handicap et par catégorie d'éventuels autres groupes vulnérables) s'expriment de manière plus organisée et se font mieux entendre lorsque des lois sont votées ou mises en œuvre.

Ce qui a changé : l'attitude

Il est encore trop tôt pour se prononcer sur l'impact qu'a le projet sur la gouvernance et la transparence, car pendant les six premiers mois, nous avons privilégié la mise en œuvre de l'infrastructure et des partenariats. Nous nous concentrerons sur les résultats à atteindre en matière de changement de comportement, d'attitude et de pratiques à l'égard des droits humains au cours du deuxième exercice, lorsque les microprojets d'EDH seront mis en œuvre au niveau local.

Toutefois, à ce jour, nous avons quand même observé que l'EDH réussissait mieux à s'implanter durablement, et notamment que nous nous faisions des progrès par rapport aux indicateurs de mesure de la réussite relatifs au résultat 1 : « Les capacités d'au moins 20 partenaires locaux (deux par pays) sont renforcées, et ceux-ci peuvent planifier, coordonner et mettre en œuvre des projets d'EDH adaptés au contexte local » (voir ci-dessous).

R1 OV1 : Les plans nationaux sont cohérents, coordonnés, étayés et de bonne qualité. Ils permettent de mettre en œuvre des projets d'EDH ciblant des problèmes de droits humains se posant au niveau local, ainsi que des acteurs du changement et des groupes cibles importants judicieusement choisis.

Pendant l'atelier d'intégration des partenaires qui a eu lieu en mars 2009, nous avons relevé certains aspects importants des stratégies nationales pour l'EDH concernant la période couverte par ce rapport. Ces aspects orienteront l'approche et les méthodes que nous adopterons dans le cadre de chacun des projets nationaux (en veillant à ce que ceux-ci répondent à de véritables problèmes de droits humains, de manière compréhensible et adaptée au contexte). Les projets de stratégies nationales seront élaborés, examinés et ajustés aux troisième et quatrième trimestres du premier exercice (avril - septembre 2009).

R1 OV2 : Les différentes expériences et expertises que possèdent les représentants nationaux en matière d'EDH se combinent (la complémentarité entre organisations, experts et réseaux travaillant dans le domaine des droits humains guide la planification de l'EDH dans chaque pays).

Ce projet a été conçu pour maximiser la collaboration entre organisations de défense des droits humains et acteurs des 10 pays visés par le projet, par l'établissement de partenariats et de réseaux durables. Au 31 mars 2009, les partenariats nationaux et les comités de partenariats avaient été formés et ils étaient opérationnels dans neuf pays.

R1 OV3 : 20 partenaires font état d'un renforcement de la capacité de coordonner, soutenir et évaluer des interventions dans le domaine de l'EDH,

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lesquelles répondent aux besoins d'un large éventail de groupes cibles spécifiques dans chaque pays.

La pérennité constitue un élément central de l'approche adoptée dans ce programme, et l'une des principales responsabilités d'Amnesty International est de rendre les partenaires du projet et ses participants capables de planifier, concevoir et mettre en œuvre des projets d'EDH (qui inciteront les autorités à changer de conduite, à rendre des comptes et à s'adapter). Nous avons commencé à apporter ce type de soutien en mars 2009, dans le cadre de l'atelier de formation, d'intégration, de planification et de réseautage qui s'est tenu à Dakar et a duré une semaine (du 24 au 27 mars 2009). Dix-huit directeurs d'organisations et neuf coordonnateurs nationaux ont assisté à cet atelier. L'objectif principal de cet atelier était de s'assurer que les partenaires avaient une bonne connaissance du projet et du rôle qu'ils auraient à jouer dans sa mise en œuvre et sa gestion.

À ce jour, nous avons également observé que nous avions un certain impact et que nous progressions vers le résultat 5 du projet : « Une culture du changement dans le domaine des droits humains s'est solidement et durablement implantée grâce à un réseau d'EDH qui favorise l'apprentissage mutuel, les bonnes pratiques et l'expression conjointe des revendications ».

R5 OV1 : Les partenaires du projet sont profondément engagés dans les réseaux d'EDH / le réseau EDH en Afrique est un forum d'apprentissage actif au sein duquel au moins 160 personnes partagent leurs idées et leurs savoir-faire.

L'atelier d'intégration de mars 2009 a permis de présenter le réseau du PEDHA aux participants et d'affiner les stratégies visant à partager les ressources et à créer des forums d'échanges, de réflexion et d'apprentissage. Les besoins en soutien qui ont été recensés sont les suivants : coordination des informations et des actions du réseau, création des comptes des membres du réseau et formation aux technologies de l'information. Les bénéficiaires

Grâce à cet atelier, les partenaires du projet (20 organisations locales) sont davantage en mesure de coordonner, soutenir et évaluer des interventions effectuées dans le domaine de l'EDH pour répondre aux besoins d'un large éventail de groupes cibles spécifiques dans chaque pays. Cet atelier a été conçu à la suite de consultations et de discussions avec des groupes et il a permis d'arriver à une interprétation commune des activités à mener dans le cadre du projet et des résultats à atteindre, d'ajuster le cadre de suivi et d'évaluation du projet, de créer le réseau d'EDH en Afrique et de préciser le but stratégique du projet ainsi que son axe et son orientation.

Pendant l'atelier, les partenaires ont évoqué certains des problèmes que pose la mise en œuvre d'une EDH ciblée et pérenne. Ils ont notamment souligné qu'il pourrait s'avérer difficile de retenir les bénévoles participant au projet (les militants chargés de l'EDH) et les partenaires secondaires (chargés de la mise en œuvre). Comme ces problèmes relèvent de l'évaluation des risques, des stratégies visant à annuler les risques en question sont actuellement mises en œuvre. Les autres risques évoqués concernaient la chute de la livre sterling et les répercussions négatives que celle-ci pourrait avoir sur la mise en œuvre du projet dans certains

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pays. Nous avons ajouté ce problème à l'évaluation des risques. Il a également été observé qu'au Kenya, pays dans lequel il est de plus en plus dangereux de défendre les droits humains surtout lorsque l'on dénonce la corruption et l'impunité, il faudra mettre en place des mécanismes de soutien pour les participants au projet qui se trouvent au Kenya lorsque les activités d'EDH débuteront sur le terrain, au niveau local.

De la formation a été dispensée pour renforcer les capacités dans les domaines suivants :

1. L'établissement de liens entre l'EDH et les violations des droits humains et l'élaboration de stratégies d'EDH adaptées.

2. L'EDH concernant les violations des droits économiques, culturels et sociaux. 3. Le suivi, l'évaluation et la mesure de l'impact 4. La gestion ou l'administration des subventions 5. L'auto-évaluation des organisations 6. La gestion financière

Les partenaires ont également relevé que les organisations avaient besoin de renforcer leurs capacités dans les grands domaines suivants : la gestion de projets, les communications, les méthodes d'EDH, la gestion financière, le suivi, l'évaluation et la mesure de l'impact.

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Comment les changements se produisent L'atelier a été conçu grâce à des échanges et à l'apprentissage participatif. L'équipe de gestion du projet, qui a organisé cet atelier, ne s'est pas contentée d'organiser des sessions de formation, elle a également créé des occasions de réseauter de manière structurée ou informelle, organisé des réunions restreintes, donné des conseils en tête-à-tête, fait du tutorat et apporté du soutien.

D'où vient l'impression que des changements se sont produits Depuis que cet atelier a eu lieu, certains éléments montrent que des organisations partenaires élaborent des stratégies nationales pour mettre en œuvre les projets d'EDH dans leur pays, qu'elles mènent des évaluations pour recenser les données de référence et qu'elles recrutent des militants locaux chargés de l'EDH (les participants) conformément aux objectifs et aux méthodes qu'elles ont elles-mêmes proposés, puis mis au point avec le concours d'Amnesty International pendant l'atelier. Nous constatons également que non seulement les organisations se sont renforcées mais aussi que les partenaires collaborent étroitement dans chacun des pays visés par le projet (réunions des comités de partenariat) et, de manière générale, au niveau global (réseau en ligne).

L'évaluation de l'atelier a également révélé que les partenaires étaient davantage en mesure d'établir le lien entre l'EDH et les droits économiques, sociaux et culturels, notamment entre les droits humains et la pauvreté, d'effectuer des travaux de suivi et d'évaluation et d'apprécier les possibilités que le réseautage offre à l'EDH et le rôle qu'il joue.

10. Questions transversales

Il est encore trop tôt pour se prononcer sur l'impact qu'a le projet sur la gouvernance et la transparence, d'une part parce que celui-ci est lié à des questions transversales (le genre, le VIH/SIDA et l'environnement) et d'autre part parce que pendant les six premiers mois, la mise en œuvre du projet a été centrée sur l'infrastructure et les partenariats.

11. Avancées en matière de pérennité

Sans objet.

Nous traiterons ce thème, comme cela nous a été demandé, dans notre rapport sur le deuxième exercice.

12. Innovation

L'innovation dans le programme Nous n'avons pas pu déterminer si nous avions adopté une nouvelle façon de travailler que nous devrions communiquer ou une nouvelle façon d'aborder la question de la gouvernance (alliances inhabituelles) pour susciter des changements, car la période sur laquelle porte ce rapport correspond au tout début de la mise en œuvre du projet. Toutefois, nous avons constaté que, pour mettre en œuvre ce projet, nous employions un certain nombre de stratégies et de méthodes innovantes liées à l'EDH en Afrique. Les voici :

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L'EDH pour mobiliser les militants et revendiquer des droits

Ce programme n'est pas simplement censé éveiller la conscience des gens aux problèmes de droits humains, il est censé les aider à réfléchir aux changements que cette prise de conscience peut avoir sur leur rôle de citoyen. Les gens seront dotés des informations et des outils dont ils ont besoin pour connaître et utiliser les mécanismes relatifs aux droits humains pour le bien de leurs groupes.

Dans aucun des 10 pays visés par le projet, l'EDH n'est dispensée largement ou systématiquement auprès des militants locaux. Elle n'est pas davantage dispensée de manière à ce que les gens puissent demander à leurs gouvernements des comptes sur les conventions relatives aux droits humains (en particulier celles portant sur les droits économiques, culturels et sociaux). Nos partenaires nous ont indiqué que, dans leurs pays, beaucoup de gens ne se rendaient pas compte que leurs gouvernements avaient violé les conventions sur les droits économiques, sociaux et culturels. Le PEDHA représente un fort potentiel pour remédier à ce manque de connaissances. Amnesty International et ses partenaires se sont engagés à faire connaître ces instruments aux populations marginalisées et donc à les rendre capables de demander justice pour les victimes des violations des droits humains. À cet égard, l'indicateur de réussite R4 OV1 est capital : « Des personnes élaborent des plans et des projets d'auto-assistance dans au moins 50 localités ou groupes cibles (et réagissent aux atteintes aux droits humains) ».

Relier le local et le mondial

Grâce à la création de réseaux nationaux et régionaux reliés au sein du réseau international d'EDH, le projet permettra aux populations locales de diffuser des connaissances, de multiplier leurs actions et de se mobiliser davantage aux niveaux national et international. Amnesty International est reconnue dans le monde pour la documentation qu'elle produit sur les violations des droits humains, pour son impartialité et pour sa capacité à associer les militants locaux du monde à la défense de politiques nationales et internationales considérées comme importantes. C'est parce qu'elle est une organisation mondiale de défense des droits humains constituée de membres locaux, qu'Amnesty International a la capacité unique d'obtenir simultanément des changements à plusieurs niveaux : mondial, international, régional, national et individuel. La synergie entre le travail de campagne mondial et le militantisme local peut être très puissante à condition que les processus et les structures des deux niveaux s'emboîtent efficacement. Par ailleurs, lorsque la réactivité, la pertinence et l'innovation sont bonnes localement, il est souvent possible et réalisable d'obtenir des changements presque immédiatement. Les partenariats et les réseaux formés dans le cadre de ce projet donneront une nouvelle impulsion à la solidarité mondiale. Ils permettront de consolider la présence des groupes cibles locaux et d'aligner les actions locales sur les objectifs mondiaux, ce qui donnera une forte impulsion aux changements en faveur des droits humains.

Les meilleures formes de collaboration et de coopération entre spécialistes de l'EDH

Ce projet est innovant dans la mesure où il prévoit la création de réseaux, de coalitions, d'alliances et de partenariats, régionaux et structurés autour de la question

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de l'EDH, mais autonomes. À cet égard, l'indicateur de réussite R5 OV1 est capital : « Tous les partenaires du projet sont profondément engagés dans les mouvements d'EDH de leur pays et ils ont des liens avec de nombreux militants, ONG et organisations locales. Il s'agit d'un forum d'apprentissage actif au sein duquel au moins 160 personnes partagent leurs idées et leurs savoir-faire ».

La pertinence locale et la portée

Les militants chargés de l'EDH recevront un soutien pour concevoir des projets qui répondent directement aux besoins des populations locales en matière de droits humains. Ce programme s'adressera à différents secteurs de la société, que les projets d'EDH négligent habituellement.

Une approche transnationale

Ce programme implique la participation de très nombreux acteurs engagés aux niveaux local et national, qui bénéficient de la possibilité de réseauter et d'être connus au niveau mondial par le simple fait de travailler avec Amnesty International.

Évaluation des organisations Microsubventions

Ce projet de partenariat diffère des partenariats dans lesquels Amnesty International s'engage habituellement, dans la mesure où celle-ci met des moyens financiers à la disposition des organisations locales et des militants locaux (microsubventions) : cette approche est nouvelle pour notre organisation. La décision d'octroyer des subventions a été prise sur la base de l'évaluation d'un précédent PEDHA (2004-2009). Nous avons alors constaté qu'il fallait absolument associer l'assistance apportée au renforcement des capacités à l'octroi de microsubventions pour maximiser l'impact et la pérennité de l'EDH.

De nouveaux groupes cibles stratégiques

Ce projet englobe des secteurs de la société larges et variés et vise les détenteurs de droits, tout particulièrement les pauvres et les groupes marginalisés plutôt que les responsables ou les décideurs. Cela représente un changement par rapport aux groupes spécifiques habituellement ciblés par nos actions de sensibilisation, comme les policiers ou le corps judiciaire. Par ailleurs, au lieu de procéder à des formations isolées ou de chercher à implanter l'EDH dans des cadres universitaires particuliers, ce projet vise à l'ancrer chez des populations locales spécifiques et à inciter ces populations dans leur ensemble à apprendre les droits humains par la pratique.

13. Leçons tirées du GTF

Nous pensons qu'il est trop tôt pour tirer des leçons sur la conception générale du projet ou du programme ou encore sur ce que nous aurions souhaité faire autrement. Cela vaut également pour les leçons sur l'adaptation de nos méthodes et approches,

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les obstacles à la mise en œuvre et l'analyse des innovations visant à produire des changements. Leçons en matière d'organisation ou de fonctionnement

Nous pouvons affirmer qu'en matière d'organisation, nous avons beaucoup appris sur la formation des partenariats et sur le lent processus qui aboutit à la formalisation des accords.

À l'origine nous pensions que la formalisation des partenariats déjà établis avec les partenaires chargés de la coordination et le recensement des partenaires chargés de la mise en œuvre ne prendrait que trois mois (de septembre à décembre 2008). Mais dans la pratique, ce processus, qui impliquait la réévaluation, au regard d'un ensemble de critères, d'au moins cinq organisations de défense des droits humains dans chacun des pays visés par le projet, a pris beaucoup plus de temps. Même si tous les partenaires chargés de la coordination ont officiellement adhéré au projet en janvier 2009, le travail de recensement des partenaires secondaires (mise en œuvre) que nous avons effectué avec eux a duré jusqu'en mars dans huit pays et a empiété sur le deuxième exercice fiscal dans deux pays. Nous avons conclu de cette expérience qu'il fallait allonger le temps prévu pour procéder à l'évaluation et pour permettre aux organisations finalement sélectionnées d'agir en partenaires et donc de consulter leur bureau et d'autres parties intéressées sur leur participation au projet (et cela prend également du temps).

Le coût élevé des conseils juridiques pris pour garantir les accords de partenariat s'est greffé sur ce problème : ces conseils sont indispensables puisque ce projet prévoit le versement par Amnesty International de 2,4 millions de livres (2,7 millions d'euros) aux organisations partenaires.

Les autres leçons concernent le coût des traductions. Nous n'avons pas prévu au budget de fonds pour faire traduire les rapports sur les principaux programmes et le matériel d'orientation (de renforcement des capacités) élaborés par Amnesty International en sa qualité de partenaire responsable. Nous utilisons donc les fonds propres d'Amnesty International pour rendre ces documents accessibles aux partenaires et aux participants francophones.

Enfin, en ce qui concerne les subventions qu'elle verse à ses partenaires, Amnesty International a constaté qu'elle-même et ses partenaires devaient adopter des politiques et des pratiques strictes. Nous avons également commencé à établir de bonnes pratiques afin de bien faire comprendre à nos partenaires que leur gestion financière et leurs rapports devaient être sans faille.

Leçons en matière de droits humains

Il est devenu de plus en plus évident que la force principale de ce projet résidait dans son approche allant du bas vers le haut : grâce à cette approche, les problèmes de droits humains sont évoqués par la base, ce qui garantit d'une part, la pertinence des problèmes soulevés (jusqu'à ce jour, cette approche a permis à Amnesty International et à ses partenaires de cibler exclusivement les atteintes aux droits humains les plus pertinentes) et d'autre part, l'engagement continu des partenaires et des participants.

L'EDH peut se définir à la fois comme un processus d'apprentissage, de découverte et d'action qui consiste à transmettre aux gens des connaissances et des savoir-faire et à les informer sur les attitudes, les habitudes et le comportement qui leur

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permettront d'affirmer et de revendiquer leurs droits fondamentaux. Ce processus est essentiel à tout changement social à long terme. À cet égard, le PEDHA a été conçu pour que les participants et les parties intéressées puissent orienter sa planification et sa mise en œuvre dans toutes ses phases.

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Annexe 1. Notation des progrès réalisés

1 = Résultat totalement atteint, très peu ou pas d'insuffisances 2 = Résultat largement atteint malgré quelques insuffisances 3 = Résultat partiellement atteint, bon équilibre entre les avantages et les insuffisances 4 = Résultat limité, de nombreuses insuffisances 5 = Résultat non atteint Veuillez remplir ce formulaire de manière résumée, afin de fournir une évaluation uniforme des progrès réalisés par rapport aux objectifs que vous vous êtes fixés.

Objectifs fixés Notation des progrès réalisés pendant l'exercice évalué

Indicateurs du cadre logique

Données de référence utilisées pour établir les

indicateurs

Progrès réalisés au regard des indicateurs

Commentaires sur les changements intervenus pendant l'exercice précédent, notamment sur les répercussions non prévues

Objectif : Faire en sorte que les acteurs de la société civile soient mieux informés et équipés et qu'ils aient à leur disposition davantage de moyens pour planifier, élaborer, mettre en œuvre et évaluer des projets d'EDH adaptés aux problèmes de droits humains qui se présentent à eux. Ce soutien doit

3

O OV1 : Des éléments montrent que le renforcement de la collaboration et du partenariat permet à ces acteurs de traiter certains types de problèmes de droits humains touchant les groupes marginalisés (ceux-ci sont davantage en mesure de planifier et de mettre en œuvre des programmes d'EDH durables et intégrés).

O OV1 : Des éléments attestent de la collaboration et des travaux conjoints entre les organisations, de la duplication des projets, de l'existence de normes sur les bonnes pratiques. La collaboration entre les organisations éduquant aux droits humains est insuffisante (les projets voient le jour de manière isolée, et il y a peu de contacts entre les rares populations bénéficiant de l'EDH). Il y a un

O OV1 : La formation et la mise en œuvre réussies de partenariats a permis d'améliorer la collaboration. Des partenariats ont été conclus entre Amnesty International et 20 partenaires locaux d'une part, et entre deux organisations locales de défense des droits humains au moins, dans chaque pays. Des projets d'accords de partenariat ont été rédigés, puis discutés. Des comités de partenariat ont été

Aucune modification. Aucune répercussion imprévue relevée à ce jour.

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permettre aux groupes cibles marginalisés d'acquérir une meilleure connaissance critique des droits humains et une plus grande capacité revendicatrice en la matière.

O OV2 : Les problèmes de droits humains recensés par les parties intéressées et les bénéficiaires du projet sont traités, et la situation s'améliore grâce à des projets et à des stratégies bien planifiés, adaptés au contexte local et mis en œuvre dans un esprit de collaboration. O OV3 : Des groupes cibles très divers ont un meilleur accès à l'EDH locale : leur connaissance critique des droits humains s'accroît, et ils sont déterminés à revendiquer leurs droits. O OV4 : Des changements positifs se produisent. Ils sont liés à l'évolution de l'attitude qu'adoptent à l'égard des droits humains les groupes spécifiques, les institutions et les organisations engagés dans le projet et à l'évolution des relations que ceux-ci entretiennent.

désir et une volonté de retransmettre les enseignements et de partager les bonnes pratiques. O OV2 : Il y a une insuffisance de soutien, de moyens et d'équipements pour élaborer une EDH adaptée aux populations marginalisées (manque de stratégies nationales cohérentes pour cibler les populations marginalisées et éviter le travail en double). O OV3 : Des projets d'EDH existent déjà. Évaluation de ces projets. L'EDH n'est pas suffisamment adaptée aux besoins des populations locales spécifiques. Voici quelques-uns des principaux enseignements qu'Amnesty International a tirés de ses précédents projets d'EDH en Afrique de l'Ouest : l'efficacité est plus grande quand des organisations de la société civile s'approprient le projet et identifient elles-mêmes les thèmes et les approches appropriés ; en matière d'EDH, il est nécessaire de passer de la formation à l'EDH en ateliers à un soutien concret permettant de planifier et de mettre en œuvre l'EDH ; il faut prendre pour cibles les groupes marginalisés ; il faut traduire le matériel d'information dans les langues locales. O OV4 : Il y a une insuffisance de programmes d'EDH allant au-delà de la simple sensibilisation aux

créés dans neuf pays (les accords de partenariat, les comptes rendus de réunions et les rapports de formation le confirment). Les autres indicateurs portent sur des activités prévues ultérieurement dans le calendrier du projet.

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droits humains et permettant aux populations visées de comprendre comment les droits humains peuvent améliorer leurs vies. Des éléments attestent de la participation à l'ensemble des activités touchant aux droits humains et à la gouvernance : projets, actions, discussions, débats sur les politiques et élaboration des politiques, etc.

Résultat 1 : Les capacités d'au moins 20 partenaires locaux (deux par pays) sont renforcées : ils peuvent planifier, coordonner et mettre en œuvre des projets d'EDH adaptés au contexte local.

3

R1 OV1 : Les plans nationaux sont cohérents, coordonnés, étayés et de bonne qualité. Ils permettent de mettre en œuvre des projets d'EDH ciblant des problèmes de droits humains se posant au niveau local (par l'intermédiaire d'acteurs du changement et de groupes cibles importants judicieusement choisis). R1 OV2 : Les différentes expériences et expertises que possèdent les représentants nationaux en matière d'EDH se combinent (la complémentarité entre organisations, experts et réseaux travaillant dans le domaine des droits humains guide la planification de l'EDH dans chaque pays). R1 OV3 : 20 partenaires font état d'un renforcement de la capacité de coordonner, soutenir et évaluer des interventions dans le domaine de l'EDH, lesquelles répondent

R1 OV1 : Dans les 10 pays visés par le projet, les gens ont une expérience sommaire de la mise en œuvre de programmes d'EDH durables à une échelle nationale. Selon certaines informations, les petites ONG planifient insuffisamment leurs projets et connaissent mal les techniques de gestion et d'évaluation. R1 OV2 : Le travail en réseau et les échanges d'informations sont limités. Dans chaque pays, des experts en EDH et en droits humains, sont disposés à contribuer au projet et à s'y impliquer. R1 OV3 : Les capacités de suivi et d'évaluation des programmes d'EDH sont limitées.

R1 OV1 : Les partenaires ont commencé à élaborer des stratégies nationales pour l'EDH. R1 OV2 : Des comités de partenariat ont été créés dans tous les pays visés par le projet, excepté en Ouganda. R1 OV3 : L'atelier d'intégration des organisations partenaires du PEDHA, qui constituait également le premier atelier annuel pour la formation, le travail en réseau, la planification et l'évaluation des coordonnateurs nationaux, s'est tenu à Dakar, du 24 au 27 mars 2009. Les autres indicateurs portent

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aux besoins d'un large éventail de groupes cibles spécifiques dans chaque pays. R1 OV4 : Les partenaires et les thèmes relatifs aux droits humains traités dans le cadre du projet aux niveaux national et international, sont plus présents et plus visibles.

R1 OV4 : Les organisations de la société civile sont peu visibles lorsqu'elles font de l'EDH. Des éléments attestent de leur visibilité (ou de leur invisibilité) dans les médias, les réunions, les débats, les coalitions, les réseaux et les tables rondes entre ONG.

sur des activités prévues à des étapes ultérieures du calendrier du projet.

Résultat 2 : Un réservoir de 150 militants (15 par pays) et d'associations chargés de l'EDH est créé. Ceux-ci sont dotés des connaissances, des compétences et des outils adéquats en matière de droits humains leur permettant de concevoir, soutenir, mettre en œuvre et suivre des projets d'EDH.

4 (Un 4 a été attribué à ce résultat, car il est lié à des activités prévues pour le deuxième exercice qui feront ultérieurement l'objet d'un rapport.)

R2 OV1 : 150 militants chargés de l'EDH ont acquis davantage de compétences en matière de gestion de projets, d'évaluation et d'EDH. R2 OV2 : Des militants chargés de l'EDH élaborent et mettent en œuvre des projets d'EDH locaux qui répondent directement aux besoins spécifiques des groupes cibles, c'est-à-dire qui permettent à ces groupes d'acquérir une meilleure connaissance critique de certaines violations des droits humains et d'y réagir. 150 projets (5 personnes x 10 pays x 3 ans) ont été élaborés par des militants chargés de l'EDH dont 30 % signalent qu'ils ont utilisé les compétences et les outils acquis dans le cadre du projet. R2 OV3 : Les outils et la formation reçus par les militants chargés de l'EDH les rendent mieux en mesure d'inciter les gens à prendre part à des actions en faveur

R2 OV1 : Les militants chargés de l'EDH et les organisations locales ont une connaissance sommaire de la législation et des instruments régissant les droits humains : ils ont besoin de soutien et de formation à la gestion et à l'évaluation des projets. Les moyens et la formation pour mettre en œuvre l'EDH sont insuffisants. R2 OV2 : Les principaux problèmes de droits humains sont recensés, ainsi que les groupes cibles et les principaux acteurs du changement social au niveau local. L'EDH touche les élites et les populations urbaines. Les populations marginalisées sont peu sensibilisées. Même dans les pays où l'EDH est répandue, les gens voient mal en quoi elle peut améliorer leur vie. R2 OV3 : Les militants chargés de l'EDH et les organisations locales ne savent pas comment se servir des mécanismes et des outils régissant les droits humains pour améliorer la vie des gens.

Il n'y a pas lieu de signaler les progrès éventuellement réalisés pendant la période couverte par ce rapport. Conformément au cadre logique, cette activité est en cours de réalisation.

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des droits humains.

Résultat 3 : Le nombre de personnes (22 500 = 150 x 50 personnes x 3 ans) sensibilisées à leurs droits fondamentaux a augmenté : ces personnes deviennent plus autonomes parce qu'elles disposent d'informations et comprennent comment ces droits influencent leurs vies.

4 (Un 4 a été attribué à ce résultat, car il est lié à des activités prévues pour le deuxième exercice qui feront ultérieurement l'objet d'un rapport.)

R3 OV1 : La participation à la société civile s'élève : 22 500 personnes appartenant aux groupes marginalisés indiquent qu'elles comprennent mieux les problèmes de droits humains et qu'elles savent mieux utiliser leurs connaissances et les outils favorisant le changement social (et politique) par la promotion et la protection des droits humains. R3 OV2 : Un large éventail de populations locales et de groupes ont accès au programme (et ils prouvent qu'ils ont une connaissance critique de leurs droits, c'est-à-dire qu'ils se montrent capables de les affirmer). Cet éventail englobe au moins 11 250 femmes, 1 000 jeunes, 10 000 personnes vivant dans des localités isolées et 500 handicapés. Des populations vivant dans au moins quatre régions de chaque pays bénéficient du programme.

R3 OV1 : L'EDH touche les élites et les populations urbaines. Les populations marginalisées sont peu sensibilisées aux droits humains et à l'EDH. Le pourcentage des groupes et des individus qui participent au projet et qui signalent qu'ils ont acquis des connaissances doit être pris en compte. Le pourcentage des participants qui signalent un changement dans leur comportement doit être pris en compte. R3 OV2 : Même dans les pays où l'EDH est répandue, les gens voient mal en quoi elle peut améliorer leur vie. Les données reflétant la participation au projet sont ventilées par âge, sexe, handicap, zone (et exprimées pourcentage).

Il n'y a pas lieu de signaler les progrès éventuellement réalisés, car ce résultat n'est pas censé être atteint avant la du premier exercice du projet.

Résultat 4 : Des personnes vivant dans au moins 50 localités sont capables d'identifier des problèmes de droits humains locaux, de faire le lien avec les instruments internationaux relatifs aux

4 (Un 4 a été attribué à ce résultat, car il est lié à des activités prévues pour le deuxième

R4 OV1 : Des personnes élaborent des plans et des projets d'auto-assistance dans au moins 50 localités ou groupes cibles (en améliorant leur aptitude à étayer les informations sur les atteintes aux droits humains et à réagir

R4 OV1 : Les populations marginalisées et pauvres demandent peu de comptes à des entités ou à des personnes d'un niveau hiérarchique supérieur.

Il n'y a pas lieu de signaler les progrès éventuellement réalisés, car ce résultat n'est pas censé être atteint avant la du premier exercice du projet.

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droits humains et de comprendre la pertinence de ces droits pour leur groupe.

exercice qui feront ultérieurement l'objet d'un rapport.)

à celles-ci). R4 OV2 : Au moins 30 % des personnes faisant partie des groupes cibles signalent qu'elles ont changé d'attitude à l'égard des droits humains (qu'il s'agisse d'auteurs d'atteintes ou de victimes), qu'elles jouissent davantage de leurs droits humains et qu'elles ont davantage accès à la justice.

R4 OV2 : La plupart des auteurs et des victimes d'atteintes aux droits humains, en particulier chez les populations pauvres et marginalisées, n'ont pas conscience de leurs droits humains.

Résultat 5 : Une culture du changement dans le domaine des droits humains s'est solidement et durablement implantée grâce à un réseau d'EDH qui favorise l'apprentissage mutuel, les bonnes pratiques et l'expression conjointe des revendications

3

R5 OV1 : Tous les partenaires du projet sont profondément engagés dans les mouvements d'EDH de leur pays et ils ont des liens avec de nombreux réseaux, ONG et organisations locales. Indicateur de l'état de fonctionnement du réseau pour le changement : le réseau EDH en Afrique est un forum d'apprentissage actif au sein duquel environ 160 personnes partagent leurs idées et leurs savoir-faire (il y a 10 visites d'échanges, trois réunions de réseau pour les coordonnateurs nationaux et une réunion de réseau entre les coordonnateurs nationaux et les représentants des militants chargés de l'EDH ; des circulaires sont envoyées mensuellement par courriel à 36 destinataires dans toute l'Afrique et à 360 au niveau national ; des pages web et des blogs sont créés et

R5 OV1 : Les organisations qui dispensent l'EDH collaborent peu entre elles : les projets d'EDH sont mis en œuvre de manière isolée et les enseignements ne se retransmettent pas.

R5 OV1 : L'atelier d'intégration de mars 2009 a permis de présenter aux participants le réseau du PEDHA et de leur expliquer de quelle façon ce réseau et le réseautage contribueront au travail d'EDH des participants aux niveaux national et régional. Ont également été évoqués les obstacles pouvant surgir lors de la mise en place de ce réseau.

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utilisés, et trois groupes thématiques sont créés et ont leurs pages web). Les enseignements se retransmettent et s'étendent, des activités complémentaires sont mises en place, le nombre de duplications inutiles décline et une culture de l'EDH s'instaure à l'échelle nationale. R5 OV2 : L'apprentissage est favorisé par au moins trois sous-groupes thématiques réunissant des militants chargés de l'EDH dans les 10 pays.

Résultat 6 : La sensibilisation aux droits humains se développe amplement et durablement à mesure que les organisations et les populations locales voient leur pouvoir renforcé grâce à une EDH et à des moyens plus pertinents, plus accessibles et de meilleure qualité, tenant lieu d'instruments du changement.

4 (Un 4 a été attribué à ce résultat, car il est lié à des activités prévues pour le deuxième exercice qui feront ultérieurement l'objet d'un rapport.)

R6 OV1 : Le matériel d'EDH adapté au contexte local est plus accessible, de même que les formations dispensées dans les langues locales. De plus, ceux-ci répondent aux besoins de groupes cibles particuliers et renforcent l'impact, la circulation et la pérennité des projets d'EDH localement mis en œuvre (ce matériel comprend notamment des scripts radiophoniques, des textes de pièces de théâtre, des affiches, des tracts et des guides de rédaction). Le matériel destiné aux populations visées est mieux adapté ; il est notamment traduit dans au moins deux langues de chaque pays et présenté sous des formes diverses, par exemple sous

R6 OV1 : Le matériel d'EDH n'est pas accessible et très peu traduit dans les langues locales. R6 OV2 : La plupart des auteurs et des victimes d'atteintes aux droits

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forme non écrite pour les publics analphabètes (affiches, radio, pièces de théâtre, etc.). R6 OV2 : Les centres de documentation (physiques et virtuels) sur l'EDH favorisent l'accès à la connaissance des droits humains dans un esprit critique. Il y a au moins 22 800 visites par an (780 visites x 10 pays x 3 ans). R6 OV3 : Le centre de documentation en ligne permet l'accroissement des échanges d'informations sur l'EDH entre les 10 pays visés par le projet et avec d'autres pays. Une base de données en ligne comprend au moins 200 documents auxquels on a accédé au moins 1 200 fois pendant la durée du projet.

humains, en particulier chez les populations pauvres et marginalisées, n'ont pas conscience de leurs droits humains. R6 OV3 : Le partage des expériences et des informations au sein des pays et entre pays est limité.

Activités (Veuillez indiquer les principales activités liées à chaque poste budgétaire et préciser à quels résultats elle correspondent.)

Avis argumenté sur les progrès réalisés à ce jour.

Commentaires pour décrire l'ampleur des progrès, et recommandations en vue d'obtenir des changements importants permettant de mieux atteindre les objectifs.

Poste budgétaire : COÛT DES INVESTISSEMENTS : PARTENAIRES

Activité : Achat d'ordinateurs portables et d'équipements pour les centres de documentation nationaux. Activité liée au résultat 1 : Élaboration et gestion de l'infrastructure des projets et renforcement des

Les 10 partenaires chargés de la coordination ont acheté un ordinateur portable pour leur coordonnateur national et neuf d'entre eux ont acheté de l'équipement destiné à un centre de documentation national sur l'EDH.

Rien à ajouter.

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capacités des partenaires.

Poste budgétaire : RESSOURCES HUMAINES : PARTENAIRES

Activité 1.3 : Les partenaires recrutent 10 coordonnateurs nationaux qui sont approuvés, intégrés et formés par Amnesty International (2e trimestre, 1er exercice). Activité liée au résultat 1 : Élaboration et gestion de l'infrastructure des projets et renforcement des capacités des partenaires.

Des coordonnateurs nationaux sont maintenant en poste dans neuf des 10 pays visés par le projet (Bénin, Burkina Faso, Ghana, Kenya, Mali, Ouganda, Sénégal, Sierra Leone et Togo). Ils sont employés par les partenaires chargés de la coordination dans ces pays. Depuis lors, nos partenaires de Côte-d'Ivoire ont également terminé le processus de recrutement de leur coordonnateur national. À l'origine, nous avions prévu que ces postes seraient comblés dès octobre 2008, mais comme nous avons décidé de réévaluer les partenaires du projet, ces derniers n'ont officiellement adhéré au projet (et n'ont reçu des fonds) qu'au début de 2009. Pour cette raison et compte tenu du temps qu'a nécessité le processus de recrutement, l'entrée en fonction des coordonnateurs nationaux a été reportée à mars 2009.

C'est le temps écoulé entre l'établissement du budget et la mise en œuvre du projet qui a posé le plus gros problème. Le coût des salaires a beaucoup augmenté pendant cette période. Par conséquent, nos chances d'attirer les meilleurs candidats ont probablement diminué.

Poste budgétaire : RESSOURCES HUMAINES : AMNESTY INTERNATIONAL

Activité 1.1 : Amnesty International recrute et intègre le personnel chargé du programme (2e trimestre, 1er exercice du projet). Activité liée au résultat 1 : Élaboration et gestion de l'infrastructure des projets et renforcement des capacités des partenaires.

Deux coordonnateurs régionaux du projet ont été engagés par Amnesty International. Ils sont en poste à Dakar (Sénégal). Le poste de chef du projet est encore vacant (une annonce a été publiée, mais personne n'a été nommé). Une autre annonce vient d'être publiée. Toutefois, depuis le 15 septembre 2008, un chef de projet intérimaire est en poste.

Idem

Poste budgétaire : COÛT DES ACTIVITÉS DU POINT 1 : PARTENAIRES. Établissement de l'infrastructure des projets et renforcement des capacités des partenaires

Activité 1.4 : Des comités de partenariat (composés d'au moins cinq représentants de nos partenaires, d'autres ONG ou d'experts) sont créés dans les 10 pays (2e trimestre, 1er exercice) et ils se réunissent au moins deux fois par an pendant l'exécution du projet. Activité 1.7 : Chaque année, Amnesty International dispense de la formation aux coordonnateurs nationaux, les évalue et les aide à planifier (3e trimestre, 1er exercice, 4e trimestre, 2e, 3e et 4e exercices). Activité liée au résultat 1 : Élaboration et gestion de l'infrastructure des projets et renforcement des capacités des partenaires.

Des comités de partenariats étaient opérationnels dans tous les pays excepté l'Ouganda. En mars 2009, nous avons donné, à Dakar, l'atelier d'intégration des organisations partenaires du PEDHA, qui constituait également le premier atelier annuel pour la formation, le travail en réseau, la planification et l'évaluation des coordonnateurs nationaux.

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Poste budgétaire : COÛT DES ACTIVITÉS DU POINT 1. Établissement de l'infrastructure des projets et renforcement des capacités des partenaires

Activité 1.2 : Amnesty International formalise les partenariats existants et identifie de nouveaux partenaires au moyen d'un processus d'évaluation complet comportant un ensemble de critères. Des accords de partenariat sont conclus (2e trimestre, 1er exercice). Activité 1.7 : Chaque année, Amnesty International dispense de la formation aux coordonnateurs nationaux, les évalue et les aide à planifier (3e trimestre, 1er exercice, 4e trimestre, 2e, 3e et 4e exercices). Activité liée au résultat 1 : Élaboration et gestion de l'infrastructure des projets et renforcement des capacités des partenaires.

Pendant les six premiers mois de la mise en œuvre du projet, nous avons privilégié l'établissement et la formalisation des relations avec les partenaires. Réunion annuelle de formation, d'évaluation et de planification : idem. Idem

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Annexe 2. Cadre logique du programme

Indicateurs mesurables Éléments probants (qualitatifs et quantitatifs) devant servir à évaluer ou à apprécier dans

quelle mesure le but a été atteint

Moyens de vérification

Sources d'informations ou données devant servir à évaluer les indicateurs

Hypothèses importantes

But : Améliorer les droits humains des plus défavorisés en donnant aux populations de 10 pays africains les moyens de promouvoir et défendre leurs droits humains.

B OV1 : 22 500 personnes, dans 10 pays d'Afrique de l'Ouest, indiquent que, grâce aux projets d'EDH, elles sont plus sensibles aux droits humains, et qu'elles sont davantage en mesure de revendiquer leurs droits, de les défendre et de demander des comptes aux gouvernements.

1.1 Statistiques sur les groupes cibles qui bénéficient des projets d'EDH.

1.2 Évaluation du niveau de sensibilisation aux droits humains au début et à la fin du projet.

Liberté d'action des partenaires et des militants chargés de l'EDH dans leurs pays.

Soutien continu des populations au projet

B OV2 : 70 % des membres des groupes cibles engagés dans le programme (15 750 personnes) affirment qu'ils comprennent comment ils peuvent se servir des droits humains pour améliorer leurs vies.

2.1 Évaluation de l'influence des droits humains sur la vie des gens, au début et à la fin du projet. 2.2 Rapports de suivi semestriels réalisés par les militants chargés de l'EDH, et rapports de suivi annuels réalisés par les coordonnateurs nationaux. 2.3 Évaluation participative à mi-parcours et finale (comprenant des questionnaires et des entretiens avec les membres des groupes cibles).

B OV3 : 30 % des membres des groupes cibles engagés dans le programme (6 750 personnes) évoquent certains changements de comportement qui ont eu des répercussions dans leurs vies depuis qu'ils utilisent leurs nouveaux savoir-faire et connaissances et participent à la vie de la société civile.

3.1 Documents sur l'évaluation des besoins. 3.2 Plans sur l'EDH et les pays. 3.3 Rapports semestriels et annuels à l'appui des commentaires qualitatifs. 3.4 Élaboration des rapports et du matériel concernant la formation.

B OV4 : 20 partenaires locaux et 150 militants chargés de l'EDH (appartenant ou non à des organisations locales) affirment et prouvent qu'ils ont la capacité et les moyens de mettre en œuvre

4.1 Documents d'évaluation des besoins. 4.2 Plans sur l'EDH et les pays. 4.3 Rapports semestriels et annuels à l'appui des commentaires qualitatifs.

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des projets d'EDH de meilleure qualité et adaptés à la situation locale.

4.4 Élaboration des rapports et du matériel concernant la formation.

Objectif : Faire en sorte que les acteurs de la société civile soient mieux informés et équipés et qu'ils aient à leur disposition davantage de moyens pour planifier, élaborer, mettre en œuvre et évaluer des projets d'EDH adaptés aux problèmes de droits humains qui se présentent à eux. Ce soutien doit permettre aux groupes cibles marginalisés d'acquérir une meilleure connaissance critique des droits humains et une plus grande capacité revendicatrice en la matière.

O OV1 : Des éléments montrent que le renforcement de la collaboration et du partenariat permet à ces acteurs de traiter certains types de problèmes de droits humains touchant les groupes marginalisés (ceux-ci sont davantage en mesure de planifier et de mettre en œuvre des programmes d'EDH durables et intégrés).

1.1 Accords de partenariat. 1.2 Mandats des comités de partenariat et comptes rendus des réunions. 1.3 Rapports sur les ateliers et les formations. 1.4 Relevés annuels d'Amnesty International sur le soutien et les communications réelles. 1.5 Rapports sur les visites de suivi. 1.6 Comptes rendus des réunions annuelles de suivi et de planification comportant des commentaires qualitatifs sur le soutien apporté en matière de renforcement des capacités.

Coopération entre les partenaires locaux Participation au projet des organisations locales et des militants chargés de l'EDH. Stabilité durable des régions visées et accès ininterrompu à ces régions

O OV2 : Les problèmes de droits humains recensés par les parties intéressées et les bénéficiaires du projet sont traités, et la situation s'améliore grâce à des projets et à des stratégies bien planifiés, adaptés au contexte local et mis en œuvre dans un esprit de collaboration.

2.1 Plans des 10 pays (comprenant une évaluation des besoins initiaux en matière d'accès à l'EDH). 2.2 Approbation des plans des pays par Amnesty International et recommandations sur ces plans. 2.3 Rapports annuels sur les visites de suivi. 2.4 Rapports des coordonnateurs nationaux et des comités de partenariat.

O OV3 : Des groupes cibles très divers ont un meilleur accès à l'EDH locale : leur connaissance critique des droits humains s'accroît, et ils sont déterminés à revendiquer leurs droits.

3.1 Consultation participative et commentaires (évaluations des militants chargés de l'EDH). 3.2 Plans des projets d'EDH. 3.3 Réunion des comités de partenariat. 3.4 Rapports sur les visites de suivi. 3.5 Rapports semestriels sur les activités et les résultats.

O OV4 : Des changements positifs se produisent. Ils sont liés à l'évolution de l'attitude qu'adoptent à l'égard des droits humains les groupes spécifiques, les institutions et les organisations engagés dans le projet et à l'évolution des relations que ceux-ci entretiennent.

4.1 Consultation participative et commentaires (évaluations des militants chargés de l'EDH). 4.2 Plans des projets d'EDH. 4.3 Réunions des comités de partenariat. 4.4 Rapports sur les visites de suivi. 4.5 Rapports semestriels sur les activités et les résultats.

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Résultats

Résultat 1 : Les capacités d'au moins 20 partenaires locaux (deux par pays) sont renforcées et ceux-ci peuvent planifier, coordonner et mettre en œuvre des projets d'EDH adaptés au contexte local.

R1 OV1 : Les plans nationaux sont cohérents, coordonnés, étayés et de bonne qualité. Ils permettent de mettre en œuvre des projets d'EDH ciblant des problèmes de droits humains se posant au niveau local (par l'intermédiaire d'acteurs du changement et de groupes cibles importants judicieusement choisis).

1.1.1 Plans nationaux. 1.1.2 Évaluation des besoins. 1.1.3 Auto-évaluation des organisations. 1.1.4 Évaluation de mi-parcours et de fin.

Stabilité des finances et de la gestion des organisations partenaires

R1 OV2 : Les différentes expériences et expertises que possèdent les représentants nationaux en matière d'EDH se combinent (la complémentarité entre organisations, experts et réseaux travaillant dans le domaine des droits humains guide la planification de l'EDH dans chaque pays).

1.2.1 Mandats des comités de partenariat et comptes rendus des réunions. 1.2.2 Listes des membres des réseaux et rapports d'activités inclus dans les rapports annuels des coordonnateurs nationaux. 1.2.3 Statistiques sur le recrutement et la formation des militants chargés de l'EDH. 1.2.4 Rapports sur tous les ateliers et consultations menés avec les différentes parties intéressées, notamment les militants chargés de l'EDH.

R1 OV3 : 20 partenaires font état d'un renforcement de la capacité de coordonner, soutenir et évaluer des interventions dans le domaine de l'EDH, lesquelles répondent aux besoins d'un large éventail de groupes cibles spécifiques dans chaque pays.

1.3.1 Plans nationaux présentant des stratégies et des outils (ainsi que les données de référence des organisations). 1.3.2 Comptes rendus des équipes d'Amnesty International chargées du projet comportant leur approbation des plans nationaux et leurs modifications. 1.3.3 Rapports trimestriels des coordonnateurs nationaux. 1.3.4 Visites annuelles de suivi et d'évaluation effectuées par Amnesty International. 1.3.5 Documents portant sur la formation des coordonnateurs nationaux et celle des militants chargés de l'EDH. 1.3.6 Documents sur les réunions semestrielles d'évaluation et de planification avec les militants chargés de l'EDH. 1.3.7 Budgets des projets. 1.3.8 Auto-évaluation des organisations au début et à la fin du projet.

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1.3.9 Évaluation de mi-parcours et de fin. 1.3.10 Documents sur l'échange d'informations, ainsi que sur le soutien et les conseils fournis par Amnesty International.

R1 OV4 : Les partenaires s'occupant de droits humains et les thèmes relatifs aux droits humains, traités dans le cadre du projet aux niveaux national et international, sont plus présents et plus visibles.

1.4.1 Article de presse. 1.4.2 Comptes rendus et procès-verbaux des réunions publiques. 1.4.3 Commentaires des autres acteurs de la société civile sur le projet.

Résultat 2 : Un réservoir de 150 militants (15 par pays) et d'associations chargés de l'EDH est créé. Ceux-ci sont dotés des connaissances, des compétences et des outils adéquats en matière de droits humains leur permettant de concevoir, soutenir, mettre en œuvre et suivre des projets d'EDH

R2 OV1 : 150 militants chargés de l'EDH ont acquis davantage de compétences en matière de gestion de projets, d'évaluation et d'EDH.

2.1.1 Rapports sur les ateliers de formation. 2.1.2 Rapports d'évaluation sur les formations suivies par les militants chargés de l'EDH. 2.1.3 Formulaires d'approbation des moyens établis par les coordonnateurs nationaux. 2.1.4 Données sur l'aptitude à planifier, gérer et élaborer des rapports au début et à la fin du projet.

Liberté d'action des militants chargés de l'EDH Participation au projet marquée par un intérêt soutenu

R2 OV2 : Des militants chargés de l'EDH élaborent et mettent en œuvre des projets d'EDH locaux qui répondent directement aux besoins spécifiques des groupes cibles, c'est-à-dire qui permettent à ces groupes d'acquérir une meilleure connaissance critique de certaines violations des droits humains et d'y réagir. 150 projets (5 personnes x 10 pays x 3 ans) ont été élaborés par des militants chargés de l'EDH dont 30 % signalent qu'ils ont utilisé les compétences et les outils acquis dans le cadre du projet.

2.2.1 Plans des projets d'EDH (approuvés par le comité de partenariat de chaque pays). 2.2.2 Rapports semestriels de suivi de l'EDH et rapports des coordonnateurs nationaux sur les projets d'EDH. 2.2.3 Documents justificatifs précis, statistiques sur les participants et autres types de documents recensés à l'échelle nationale. 2.2.4 Critères permettant d'identifier les thèmes et les approches présentés dans les projets et figurant dans le plan national. 2.2.5 Rapports sur les consultations participatives. 2.2.6 Évaluations de mi-parcours et de fin. 2.2.7 Réunions semestrielles d'évaluation et de planification comportant des détails sur les différentes approches et sur le niveau d'accès des différents groupes cibles.

R2 OV3 : Les outils et la formation reçus par les militants chargés de l'EDH les rendent mieux en mesure d'inciter les gens à prendre part à des actions en faveur des droits humains.

2.3.1 Évaluation, au début et à la fin du projet, de la capacité des militants chargés de l'EDH à dispenser une EDH adaptée au contexte local. 2.3.2 Compte rendu des ateliers semestriels d'évaluation et

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de planification. 2.3.3 Rapports semestriels réalisés par les militants chargés de l'EDH.

Résultat 3 : Le nombre de personnes (22 500 = 150 x 50 personnes x 3 ans) sensibilisées à leurs droits fondamentaux a augmenté : ces personnes deviennent plus autonomes parce qu'elles disposent d'informations et comprennent comment ces droits influencent leurs vies.

R3 OV1 : La participation à la société civile s'élève : 22 500 personnes appartenant aux groupes marginalisés indiquent qu'elles comprennent mieux les problèmes de droits humains et qu'elles savent mieux utiliser leurs connaissances et les outils favorisant le changement social (et politique) par la promotion et la protection des droits humains.

3.1.1 Documents qualitatifs sur les projets élaborés : enregistrements vidéos, photos, textes de pièces de théâtre, émissions de radio, etc. Statistiques sur les participants aux projets. 3.1.2 Évaluation du niveau de sensibilisation au début et à la fin. 3.1.3 Visites de suivi des projets. 3.1.4 Rapports semestriels de suivi et comptes rendus des réunions semestrielles. 3.1.5 Évaluations au début et à la fin (questionnaires et entretiens avec les membres des groupes cibles). 3.1.6 Évaluation de mi-parcours et de fin. 3.1.7 Rapports qualitatifs semestriels réalisés par les militants chargés de l'EDH et comportant des commentaires des groupes cibles.

Populations locales disposées à suivre une formation sur les droits humains

R3 OV2 : Un large éventail de populations locales et de groupes ont accès au programme (et ils prouvent qu'ils ont une connaissance critique de leurs droits, c'est-à-dire qu'ils se montrent capables de les affirmer). Cet éventail englobe au moins 11 250 femmes, 1 000 jeunes, 10 000 personnes vivant dans des localités isolées et 500 handicapés. Des populations vivant dans au moins quatre régions de chaque pays bénéficient du programme.

3.2.1 Statistiques sur les membres des groupes cibles bénéficiant des programmes d'EDH, ventilées par sexe, âge, région, handicap, etc. 3.2.2 Réunions semestrielles d'évaluation et de planification comportant des détails sur le niveau d'accès de différents groupes cibles. 3.2.3 Stratégie concernant le niveau d'accès présentée en détails dans le plan national. 3.2.4 Évaluations au début et à la fin (questionnaires et entretiens avec les membres des groupes cibles). 3.2.5 Évaluation de mi-parcours et de fin. 3.2.6 Rapports qualitatifs semestriels réalisés par les militants chargés de l'EDH et comportant des commentaires des groupes cibles.

Résultat 4 : Des personnes vivant dans au moins 50 localités sont capables d'identifier des

R4 OV1 : Des personnes élaborent des plans et des projets d'auto-assistance dans au moins 50 localités ou groupes cibles (en améliorant leur aptitude à étayer les informations sur les atteintes aux droits

4.1.1 Plans d'EDH locaux. 4.1.2 Rapports semestriels rédigés par les militants chargés de l'EDH. 4.1.3 Visites des coordonnateurs nationaux.

Intérêt marqué des populations ciblées pour

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problèmes de droits humains locaux, de faire le lien avec les instruments internationaux relatifs aux droits humains et de comprendre la pertinence de ces droits pour leur groupe.

humains et à réagir à celles-ci). les approches en matière de droits humains

R4 OV2 : Au moins 30 % des personnes faisant partie des groupes cibles signalent qu'elles ont changé d'attitude à l'égard des droits humains (qu'il s'agisse d'auteurs d'atteintes ou de victimes), qu'elles jouissent davantage de leurs droits humains et qu'elles ont davantage accès à la justice.

4.2.1 Rapports qualitatifs semestriels et de fin de subvention présentant les résultats du programme et comportant des commentaires des populations locales recueillis lors des consultations participatives. 4.2.2 Évaluations de début et de fin. 4.2.3 Évaluation de mi-parcours et de fin.

Résultat 5 : Une culture du changement dans le domaine des droits humains s'est solidement et durablement implantée grâce à un réseau d'EDH qui favorise l'apprentissage mutuel, les bonnes pratiques et l'expression conjointe des revendications

R5 OV1 : Tous les partenaires du projet sont profondément engagés dans les mouvements d'EDH de leur pays et ils ont des liens avec de nombreux réseaux, ONG et organisations locales. Indicateur de l'état de fonctionnement du réseau pour le changement : le réseau EDH en Afrique est un forum d'apprentissage actif au sein duquel environ 160 personnes partagent leurs idées et leurs savoir-faire (il y a 10 visites d'échanges, trois réunions de réseau pour les coordonnateurs nationaux et une réunion de réseau entre les coordonnateurs nationaux et les représentants des militants chargés de l'EDH ; des circulaires sont envoyées mensuellement par courriel à 36 destinataires dans toute l'Afrique et à 360 au niveau national ; des pages web et des blogs sont créés et utilisés, et trois groupes thématiques sont créés et ont leurs pages web). Les enseignements se retransmettent et s'étendent, des activités complémentaires sont mises en place, le nombre de duplications inutiles décline et une culture de l'EDH s'instaure à l'échelle nationale.

5.1.1 Réseau : exemplaires des principes directeurs. 5.1.2 Les membres s'inscrivent sur le réseau. 5.1.3 Moyens des réseaux en ligne. 5.1.4 Enregistrement des accès au site des réseaux. 5.1.5 Consignation, dans les rapports annuels des réunions d'évaluation et de planification, du nombre d'accès au réseau et de la pertinence de ces accès. 5.1.6 Documents planifiant et rapportant les visites d'échanges (le cas échéant, enregistrements vidéo ou photos). 5.1.7 Inscription des modèles de réseaux dans les plans nationaux annuels. 5.1.8 Comptes rendus des groupes de travail sur le réseautage qui ont lieu pendant les réunions semestrielles d'évaluation et de planification. 5.1.9 Consignation, dans les rapports annuels, des informations échangées dans les circulaires envoyées par courriel et pendant les réunions informelles. 5.1.10 Pertinence et degré d'utilisation du réseau dans les évaluations à mi-parcours et finale.

Les participants ont la possibilité d'effectuer des voyages interrégio-naux et inter-nationaux

R5 OV2 : L'apprentissage est favorisé par au moins trois sous-groupes thématiques réunissant des militants chargés de l'EDH dans les 10 pays.

5.2.1 Plans de projets d'EDH conjoints. 5.2.2 Rapports conjoints sur les projets d'EDH. 5.2.3 Production de blogs et de courriels entre les groupes thématiques de différents pays. 5.2.4 Consignation des échanges d'informations et des

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discussions sur les blogs ayant trait à des questions thématiques. 5.2.5 Commentaires qualitatifs à l'intention des coordonnateurs nationaux sur l'utilisation et la pertinence des groupes thématiques, émis pendant les réunions semestrielles d'évaluation et de suivi et figurant dans les rapports semestriels.

Résultat 6 : La sensibilisation aux droits humains se développe amplement et durablement à mesure que les organisations et les populations locales voient leur pouvoir renforcé grâce à une EDH et à des moyens plus pertinents, plus accessibles et de meilleure qualité, tenant lieu d'instruments du changement.

R6 OV1 : Le matériel d'EDH adapté au contexte local est plus accessible, de même que les formations dispensées dans les langues locales. De plus, ceux-ci répondent aux besoins de groupes cibles particuliers et renforcent l'impact, la circulation et la pérennité des projets d'EDH localement mis en œuvre (ce matériel comprend notamment des scripts radiophoniques, des textes de pièces de théâtre, des affiches, des tracts et des guides de rédaction). Le matériel destiné aux populations visées est mieux adapté ; il est notamment traduit dans au moins deux langues de chaque pays et présenté sous des formes diverses, par exemple sous forme non écrite pour les publics analphabètes (affiches, radio, pièces de théâtre, etc.).

6.1.1 Rapports sur la formation et le matériel de formation. 6.1.2 Questionnaires comportant des commentaires des militants chargés de l'EDH. 6.1.3 Évaluation de la connaissance et de l'influence de l'EDH, ainsi que des droits humains au début et à la fin du projet. 6.1.4 Liste, conservée dans une base de données et sur papier, du matériel d'EDH produit et compilé. 6.1.5 Rapport annuel des coordonnateurs nationaux sur les différents types de matériels et leur pertinence. 6.1.6 Listes de distribution et impression de listes. 6.1.7 Listes et exemplaires des matériels conçus et mis au point. 6.1.8 Listes de distribution et impression de listes. 6.1.9 Enquête auprès des militants chargés de l'EDH, au début et à la fin du projet, pour évaluer la pertinence du matériel. 6.1.10 Évaluation de mi-parcours et de fin de projet comportant les appréciations des groupes cibles sur la pertinence du matériel.

Impression de qualité, traduction et transport possible à l'intérieur des pays

R6 OV2 : Les centres de documentation (physiques et virtuels) sur l'EDH favorisent l'accès à la connaissance des droits humains dans un esprit critique. Il y a au moins 22 800 visites par an (780 visites x 10 pays x 3 ans).

6.2.1 Visiteurs des centres de documentation et prêts de livres. 6.2.2 Liste des documents conservés et mis à jour dans les centres de documentation. 6.2.2 Itinéraire suivi par l'équipement des centres de documentation.

R6 OV3 : Le centre de documentation en ligne permet l'accroissement des échanges d'informations sur l'EDH entre les 10 pays visés par

6.3.1 Liste des documents figurant dans la base de données. 6.3.2 Liste des utilisations enregistrées par l'intermédiaire de

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le projet et avec d'autres pays. Une base de données en ligne comprend au moins 200 documents auxquels on a accédé au moins 1 200 fois pendant la durée du projet.

l'équipe d'Amnesty International. 6.3.3 Commentaires argumentés des militants chargés de l'EDH et des coordonnateurs nationaux sur l'utilisation de la base de données. Les mécanismes d'évaluation et les rapports permettent la transmission de ces commentaires.

Activités

1. Élaboration et gestion de l'infrastructure des projets et renforcement des capacités des partenaires

1.1 Amnesty International recrute et intègre le personnel chargé du programme (2e trimestre, 1er exercice du projet).

1.2 Amnesty International formalise les partenariats existants et identifie de nouveaux partenaires au moyen d'un processus d'évaluation complet comportant un ensemble de critères. Des accords de partenariat sont conclus (2e trimestre, 1er exercice).

1.3 Les partenaires recrutent 10 coordonnateurs nationaux qui sont approuvés, intégrés et formés par Amnesty International (2e trimestre, 1er exercice).

1.4 Des comités de partenariat (composés d'au moins cinq représentants de nos partenaires, d'autres ONG ou d'experts) sont créés dans les 10 pays (2e trimestre, 1er exercice). Ils se réunissent au moins deux fois par an pendant l'exécution du projet.

1.5 Les partenaires auto-évaluent leur organisation en se servant des outils d'Amnesty International (à savoir l'outil d'auto-évaluation de la force organisationnelle) : ils recensent leurs besoins stratégiques, ainsi que leurs besoins en moyens et en compétences et ils procèdent à une évaluation participative des besoins des projets en vue d'élaborer leur plan national (3e trimestre, 1er exercice).

1.6 Les partenaires mettent au point leurs plans nationaux (y figurent notamment l'évaluation des risques, l'évaluation des besoins en matière de droits humains regroupés par thème, l'évaluation des besoins des groupes cibles, la sélection et la formation des militants chargés de l'EDH, la stratégie de suivi et d'évaluation, les questions transversales, etc.) qui sont approuvés par Amnesty International (3e trimestre, 1er exercice).

1.7 Chaque année, Amnesty International dispense de la formation aux coordonnateurs nationaux, les évalue et les aide à planifier (3e trimestre, 1er exercice, 4e trimestre, 2e, 3e et 4e exercices).

1.8 Les organisations partenaires bénéficient en permanence du soutien et des conseils des coordonnateurs du programme Afrique et du chef du projet (contact bimensuel du 1er au 4e exercice). Il s'agit notamment de soutien et de conseils à la planification et à l'élaboration de chaque étape du projet, ainsi que d'exercices pratiques portant sur l'évaluation, le recensement des données, la conception des activités et du matériel, la mise en pratique des activités et la diffusion du matériel.

1.9 Les visites annuelles de suivi et de soutien sont effectuées par les coordonnateurs nationaux et le chef du projet à Amnesty International (3e trimestre, 2e, 3e et 4e exercices).

2. Formation et soutien des militants chargés de l'EDH et élaboration des projets d'EDH

2.1 L'analyse est approfondie, en collaboration avec les partenaires, pour identifier 150 militants ou organisations locales chargés de l'EDH : femmes, jeunes, journalistes, enseignants, dirigeants associatifs (3e trimestre, 1er exercice).

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2.2 Les coordonnateurs nationaux aident les partenaires à élaborer du matériel de formation à l'EDH (notamment des kits de formation) destiné à 150 militants chargés de l'EDH (3e trimestre, 1er exercice).

2.3 Nos partenaires intègrent les militants chargés de l'EDH au cours d'une session panafricaine d'une semaine consacrée à la formation et à la planification (3e trimestre, 1er exercice) et les aident à élaborer le plan de leurs propres projets d'EDH.

2.4 Les militants chargés de l'EDH consultent les membres des groupes cibles à propos du plan de leur projet, puis ils terminent ce plan et le soumettent à leur coordonnateur national pour que celui-ci le mette au point, en collaboration avec le comité de partenariat. L'approbation finale est donnée par le chef du projet à Amnesty International (4e trimestre, 1er exercice).

2.5 Les ateliers semestriels sur l'évaluation et la planification ont lieu avec les militants chargés de l'EDH. Leur objet est de dispenser la formation qui se révèle nécessaire à la suite des auto-évaluations annuelles, de transformer les leçons en programmes et d'adapter en conséquence les plans d'EDH (2e et 4e trimestres, 2e, 3e et 4e exercices).

2.6 Les coordonnateurs nationaux effectuent des visites annuelles de suivi et de soutien aux artisans de tous les projets (2e, 3e et 4e exercices).

2.7 Une formation poussée sur les droits humains et l'EDH est dispensée à 150 militants chargés de l'EDH (durée : une semaine, 2e et 3e exercices).

2.8 Les coordonnateurs nationaux proposent des échanges et un soutien continus aux militants chargés de l'EDH (communication bimensuelle).

3. Mise en œuvre des projets d'EDH (accès et sensibilisation dans un esprit critique)

3.1 150 militants chargés de l'EDH mettent en œuvre un projet par an (2e, 3e et 4e exercices) destiné à 22 500 personnes appartenant aux groupes cibles (7 500 x 3 ans). Dans le cadre de leurs projets, ils peuvent recourir au théâtre, à la radio (et de manière générale aux médias) à l'EDH dans les écoles, etc.

3.2 Les militants chargés de l'EDH reçoivent une aide pour mettre en œuvre les projets d'EDH, en moyenne 1 000 £ par an et par projet (2e, 3e et 4e exercices).

3.3 Les militants chargés de l'EDH suivent en permanence les projets d'EDH.

4. Mise en œuvre des projets d'EDH (mobilisation, action et changement d'attitude)

4.1 Des comités d'EDH locaux sont créés.

4.2 Les plans d'EDH locaux sont élaborés.

5. Renforcement de la coordination, du réseautage et de l'échange de savoir-faire

5.1 Amnesty International facilite la création d'un réseau d'EDH en Afrique (2e trimestre, 1er exercice). Les coordonnateurs nationaux et les militants chargés de l'EDH développent ce réseau, puis l'intègrent (2e, 3e et 4e exercices).

5.2 Les partenaires soutiennent et renforcent en permanence les réseaux existants ou créent de nouveaux réseaux nationaux (virtuels et réels : base de données de documents, tableau d'affichage, centres de documentation, réunions et occasions de partager des expériences) grâce à des liens mettant en valeur le réseau d'EDH en Afrique.

5.3 Réunions du réseau : il s'agit des réunions des coordonnateurs nationaux à l'échelle africaine (1er, 2e, 3e et 4e exercices de la subvention), des réunions nationales semestrielles des militants chargés de l'EDH et d'une réunion du réseau, à mi-parcours rassemblant X coordonnateurs nationaux et militants chargés de l'EDH.

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5.4 Le travail thématique en réseau est favorisé par le regroupement au niveau national des militants chargés de l'EDH, par la communication en ligne et par les visites d'échanges entre les 10 pays (une par pays).

6. Davantage de matériel et d'outils adaptés, pour la formation et la sensibilisation

6.1 Les partenaires évaluent le matériel d'EDH de leur pays et ils recensent et compilent celui qui a trait aux projets d'EDH (3e et 4e trimestres, 1er exercice).

6.2 Des ateliers sont donnés pour adapter ou concevoir des kits de formation à l'EDH destinés aux militants chargés de l'EDH et à leurs projets (4e trimestre, 1er, 2e et 3e exercices).

6.3 Le matériel est imprimé et diffusé (1er trimestre, 2e, 3e et 4e exercices).

6.4 Des centres de documentation sont créés et utilisés par les coordonnateurs nationaux, les militants chargés de l'EDH et d'autres personnes (1er trimestre, 1er exercice et suivants).

7. Suivi et évaluation

7.1 Des plans nationaux de suivi et d'évaluation sont élaborés par les partenaires.

7.2 Les militants chargés de l'EDH suivent de façon continue les projets d'EDH (commentaires participatifs).

7.3 Des réunions d'évaluation et de planification de l'EDH ont lieu une fois par semestre. Les militants chargés de l'EDH soumettent leurs rapports de suivi.

7.4 Les coordonnateurs nationaux effectuent un suivi annuel de chaque projet subventionné et ils remplissent les formulaires normalisés de suivi participatif.

7.5 Les coordonnateurs nationaux rédigent les rapports semestriels de suivi au niveau national. Ces rapports sont soumis au chef du projet à Amnesty International, puis diffusés et discutés pendant les réunions annuelles d'évaluation et de planification.

7.6 L'équipe d'Amnesty International chargée du programme effectue une visite de suivi dans chaque pays au cours du deuxième, du troisième et du quatrième exercice et remplit les formulaires normalisés de suivi.

7.7 Une évaluation participative extérieure a lieu à mi-parcours et à la fin du projet.

7.8 Au début et à la fin du projet, les partenaires évaluent l'EDH, les connaissances en matière de droits humains et l'utilisation concrète de ces droits par les citoyens et ils saisissent cette occasion pour adapter et ajuster les indicateurs de réussite à l'échelle nationale.

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Annexe 3. Rapport financier annuel

Annexe 4. Documents produits pendant la période couverte par ce rapport

Point Date Titre ou description du matériel Disponibilité sur un site

Internet (le cas échéant)

1. Mars 2009 Présentations des ateliers Disponible sur le site Internet du

réseau d'EDH en Afrique (accès restreint)

2. Mars 2009 Conduite des ateliers et outils Disponible sur le site Internet du

réseau d'EDH en Afrique (accès restreint)

3. Avril 2009 Guide à l'usage des partenaires du

projet En français et en anglais pour tous les partenaires

4. Octobre 2008 Guide de gestion des subventions à

l'usage de l'équipe de gestion du projet Document interne

5. Avril 2009 Rapport sur le premier atelier

d'intégration Document interne

6. Mars 2009 Accord de partenariat ou protocole

d'accord En français et en anglais pour tous les partenaires

7. Mars 2009 Rapport sur la création du projet

destiné au ministère (britannique) du Développement international (MDI)

Document interne diffusé aux partenaires

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Annexe 5. Mise à jour du programme sur Internet

En collaboration avec des partenaires locaux dans 10 pays d'Afrique, Amnesty International met en œuvre un programme d'EDH destiné à résoudre des problèmes de droits humains locaux. Elle renforce les capacités de ses partenaires locaux et leur apporte un soutien afin de les aider à élaborer, mettre en œuvre et suivre des plans stratégiques d'EDH. Dans les prochains mois, nos partenaires locaux mobiliseront 150 participants à l'EDH et ils leurs apporteront la formation et les moyens leur permettant de concevoir et mettre en œuvre un ensemble de projets d'EDH innovants (par exemple, l'EDH par le théâtre ou par la radio et l'éducation des populations locales). Grâce à ce programme, au moins 22 500 personnes appartenant aux groupes cibles pourront mieux connaître leurs droits fondamentaux.

Pendant les six premiers mois qui ont suivi le lancement du PEDHA, nous avons privilégié la création de l'infrastructure et l'établissement des partenariats.

Le PEDHA a pour objet de répondre au besoin criant de recenser et de répandre les bonnes pratiques relatives à l'EDH, de renforcer les capacités des organisations pour rendre l'EDH pérenne, d'instaurer des mécanismes permettant d'éviter que la même EDH soit dispensée plusieurs fois et de créer des réseaux puissants et efficaces (impliquant la participation des organisations non gouvernementales (ONG) s'occupant d'EDH, de même que celle de personnes influentes au niveau local, comme des professeurs ou des journalistes).

Au cours des six premiers mois du projet, des partenariats ont été établis avec 20 organisations de défense des droits humains d'Afrique de l'Ouest et de l'Est, ce qui représente un premier pas vers la mise en commun de l'expertise et de l'innovation locales en matière d'EDH et vers le renforcement de la capacité à conduire des activités complémentaires en matière de planification et de coordination.

Dans les 10 pays visés par le projet (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Kenya, Mali, Ouganda, Sénégal, Sierra Leone et Togo), les auteurs d'atteintes aux droits humains et les victimes, notamment les populations locales pauvres et marginalisées, n'ont, dans leur vaste majorité, pas connaissance des droits humains. Pour remédier à cette situation, il est essentiel d'améliorer la capacité des organisations et de les inciter à collaborer davantage. Le PEDHA, précisément conçu dans cet objectif, prévoit de doter des groupes cibles particuliers des compétences dont ils ont besoin pour diriger les projets d'EDH qui donneront aux populations locales le pouvoir de réagir contre les violations qu'elles subissent directement. L'année prochaine, Amnesty International et ses 20 partenaires locaux, constitueront un réservoir de personnes et d'organisations locales, qu'ils formeront et doteront des moyens leur permettant d'agir comme indiqué ci-dessus.

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Annexe 6. Programme de travail annuel

Période allant du 15 septembre 2008 au 31 mars 2009 Numéro de GTF : 376 Organisation : Amnesty International

Numéro du

résultat

Description des activités Date de début

Date de fin Résultat vérifiable relatif à l'activité

Organisation responsable

1 Résultat 1 : Les capacités d'au moins 20 partenaires locaux (deux par pays) sont renforcées et ceux-ci peuvent planifier, coordonner et mettre en œuvre des projets d'EDH adaptés au contexte local.

1.1 Amnesty International recrute et intègre le personnel chargé du programme (2e trimestre, 1er exercice du projet).

15 décembre

2008

31 mars 2009

Contrats de travail Amnesty International

1.2 Amnesty International formalise les partenariats existants et identifie de nouveaux partenaires au moyen d'un processus d'évaluation complet comportant un ensemble de critères. Des accords de partenariat sont conclus (2e trimestre, 1er exercice).

15 décembre

2008

31 mars 2009

Accords de partenariat Amnesty International

1.3 Les partenaires recrutent 10 coordonnateurs nationaux qui sont approuvés, intégrés et formés par Amnesty International (2e trimestre, 1er exercice).

15 décembre

2008

31 mars 2009

Contrats de travail Partenaires

1.4 Des comités de partenariat (composés d'au moins cinq représentants de nos partenaires, d'autres ONG ou d'experts) sont créés dans les 10 pays (2e trimestre, 1er exercice). Ils se réunissent au moins deux fois par an pendant l'exécution du projet.

15 décembre

2008

31 mars 2009

Mandats des comités de partenariat et comptes rendus des réunions

Partenaires

1.7 Chaque année, Amnesty International dispense de la formation aux coordonnateurs nationaux, les évalue et les aide à planifier (3e trimestre, 1er exercice, 4e trimestre, 2e, 3e et 4e exercices).

15 décembre

2008

31 mars 2009

Rapports, exposés et matériel pour les ateliers

Amnesty International

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5 Résultat 5 : Une culture du changement dans le domaine des droits humains s'est solidement et durablement implantée grâce à un réseau d'EDH qui favorise l'apprentissage mutuel, les bonnes pratiques et l'expression conjointe des revendications.

5.1 Amnesty International facilite la création d'un réseau d'EDH en Afrique (2e trimestre, 1er exercice). Les coordonnateurs nationaux et les militants chargés de l'EDH développent ce réseau, puis l'intègrent (2e, 3e et 4e exercices).

15 décembre

2008

31 mars 2009

Amnesty International

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Annexe 7. Dépenses totales effectuées pour le projet à ce jour, y compris les dépenses non couvertes par la subvention du MDI