amnesty international-togo echo n° 43

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AMNESTY INTERNATIONAL TOGO ( ( ( Exigeons la dignité) ) ) Bulletin Interne d’Information et de Formation d’Amnesty International-Togo N°43 de Décembre 2013 B.P 20013 www.amnesty.tg / e-mail : [email protected] Tel/Fax : 22 22 58 20 Interview de Madame Caroline Pg 3 Forum des jeunes Pg 3 Mariages précoces dans le Tône : les acti- vistes en droits humains renforcent leur capacité en techniques d’intervention Pg 10

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Retrouvez le bulletin d'information et de formation d'Amnesty International-Togo N°43 de Décembre 2013. Dans ce numéro, le forum national des jeunes édition 2013, quelques activités de la cellule femme et la visite de la coordinatrice pour le renforcement des capacités à AI, pour l’Afrique de l’Ouest

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Page 1: AMNESTY INTERNATIONAL-TOGO Echo n° 43

AMNESTYINTERNATIONAL TOGO

d’ A TOGO

(((Exigeons la dignité))) ECHOS

Bulletin Interne d’Information et de Formation d’Amnesty International-Togo N°43 de Décembre 2013 B.P 20013 www.amnesty.tg / e-mail : [email protected] Tel/Fax : 22 22 58 20

Interview de Madame CarolinePg 3 Forum des jeunes Pg 3Mariages précoces dans le Tône : les acti-vistes en droits humains renforcent leur capacité en techniques d’interventionPg 10

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Bulletin Interne d’Information et de Formation d’Amnesty International - Togo N° 43 de décembre 2013B.P. 20013 www.amnesty.tg / e-mail : [email protected] Tel/Fax : 22 22 58 20 2

« Des signes qui encouragent »

L’un des temps forts des activités à AI-Togo ces dernières semaines reste la rencontre de toutesles structures avec la Coordinatrice pour le

renforcement des capacités à AI pour l’Afrique del’Ouest, Madame Caroline HORNE. Durant une semaine, du 29 octobre au 5 novembre, le BN, le per-sonnel, les responsables des GL et PGL, les CBS tout lemonde a pris part aux formations de renforcement decapacité comme le sait si bien faire « l’envoyée » de AI.Cette visite de Caroline, la nième du genre, dénote àn’en pas douter une certaine confiance qui prend del’envol entre la section et le mouvement ; un pistonpour propulser d’avantage la section vers ses objectifs.Car en effet, Mme Caroline n’est pas venue à AI-Togoen gendarme mais plutôt en émissaire et sa déclarationà la fin de sa mission consolide nos sentiments : «AI-Togo dispose d’une excellente stratégie de croissancequi décrit une vision d’une organisation avec plus demembres et de militants » a déclaré en substance Caroline.Ce satisfécit exprime en clair que la section est sur labonne voie pour l’atteinte de ses objectifs. Evidem-ment, il ne s’agira pas pour la section de dormir sur seslauriers mais de redoubler d’effort et ne pas contrariertous ceux qui pensent du bien d’elle. Tout ceci constitue des signes qui l’encouragent à aller plus loin, à relever les grands défis qui pointent à l’horizon : lescampagnes, le membership etc. Autres signes qui encouragent, c’est la mobilisation auniveau de toutes les composantes de la section. Achaque rencontre, sont tous présents tous les appelés :signal fort pour rassurer l’émissaire qu’elle peut comptersur la section tant qu’il aura la vie sur terre.Tout de même, la visite de Caroline ne va pas occulterl’atelier de Sokodé auquel a pris part intense la sectionà travers le Directeur Aimé ADI et le chargé aux publi-cations. A cette occasion, Aimé a fait un exposé sur leProtocole facultatif au PIDESC.Et que dire du Forum des jeunes à Kpalimé ?Forum du renouveau ; mieux de l’innovation pour promouvoir les droits humains, il a connu égalementune forte mobilisation des jeunes, fer de lance du mouvement.N’est-ce pas là globalement des signes qui encou-ragent ; qui encouragent d’aller de l’avant ?

EDITORIAL

ECHOS D’AI-TOGODirecteur de Publication :

AI-TOGOChargé de la Publication

Aimé ADICoordination de la Rédaction:

Jean-David MESSANGANOnt colaboré à ce numéro :

Judith OBUOOdile SOBA

Beaugard EKLOUJules ALFAMESMINGAFAROU

Saisie : Micheline AGBANATOPhotographe : Pierre DEGBOE-AYIH

Pao : Elias VONDOAME

AU SERVICE DESDROITS HUMAINS

Jean-David MESSANGANAssistant aux Publications

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Bonjour Caroline, vous êtescoordinatrice pour le renfor-cement des capacités à AI,

pour l’Afrique de l’Ouest. En cesens, vous venez d’effectuer unemission à la section togolaise.Dites-nous, en quoi a consistécette mission ?Pendant les huit jours que j’ai passéavec Amnesty International Togo, j’aiparticipé à une réunion du bureau national, facilité des discussions avecles coordinateurs bénévoles des secteurs, partagé des outils avec lesresponsables des groupes, soutenu lepersonnel à développer des plans decommunication et de suivi, et rencontré (et même dansé avec !) desmembres des clubs scolaires à Vogan,localité située à une soixantaine dekm à l’Est de Lomé. En facilitant laréflexion, j’espère avoir poussé lesgens à prendre un peu de recul et réfléchir de manière plus approfondiepour enrichir le travail d’AI Togo. Quelles sont vos impressions surle déroulement des travaux duranttoute la semaine et sur la section ?J’ai été encouragée par la motivationet l’enthousiasme de tous les gens

avec qui j’ai travaillé. J’ai étéinspirée par l ’en-gagement des responsables desclubs scolaires àVogan, encouragéede les voir en trainde motiver leursconfrères et leursproches à défendreles droits humainsa v e c Amnesty. La solidarité desmembres du mou-

vement au Togo est évidente.AI Togo dispose d’une excellentestratégie de croissance qui décrit unevision d’une organisation avec plusde membres et de militants, qui estplus connu et reconnu, qui a plusd’impact à travers des partenariatsstratégiques et qui dispose des res-sources financières nécessaires desdiverses sources. Le plan opération-nel pour 2014 est aussi clair et biendéfini. J’ai l’impression que le mouvement d’AI au Togo, surtoutconstitué de jeunes, se mobilise faci-lement et sans beaucoup de moyens.Maintenant le défi est d’accroître cemouvement et de faire en sorte quechaque membre comprenne et assume ces plans pour qu’ils devien-nent une réalité. Je vois qu’AI Togoest sur la bonne voie pour y arriver.Avez-vous des observations parti-culières à l’endroit de la sectiontogolaise ?Je souhaite encourager Amnesty International Togo à continuer à chercher à repousser ses limites et àgarder l’esprit ouvert afin d’obtenirles changements souhaités en termes

des droits humains. Les nouvellespriorités d’AI Togo présenteront unintérêt aux Togolais et aux Togo-laises. Ceci constitue une opportunitépour renforcer la visibilité, pour per-mettre aux gens qui ont l’engouementde connaître leurs droits à découvrirAmnesty International, à revendiquerleurs droits et à montrer leur solida-rité en défendant les droits des autresdans le monde. C’est l’occasiond’augmenter la voix des Togolais etdes Togolaises dans la lutte pour lerespect des droits universels.Votre mot de fin Caroline.Je vous remercie de m’avoir bien accueillie au sein de la famille d’Am-nesty International Togo. Le renfor-cement des capacités n’est pas unconcept à sens unique ; je prends autant que je donne et cette visite n’apas été une exception ! J’ai apprisbeaucoup de choses. J’ai appréciél’attitude d’ouverture, de vouloir apprendre et de chercher à toujoursmieux faire. Je vous encourage à cultiver cette richesse que vous avezpu développer.

Ma visite a pris fin, mais notre colla-boration continuera, j’espère avec lemême rythme et autant d’énergie etd’enthousiasme pour que toute personne puisse jouir de ses droits. Jeserai ravie de continuer à observer lesfruits du travail. Que la bougie conti-nue à briller au Togo et qu’on arrive àla voir de plus en plus loin …

Propos recueillis par Jean-David MESSANGAN

Interview de Madame Caroline : « AI Togo dispose d’une excel-lente stratégie de croissance »A l’issue d’une mission à la section togolaise d’Amnesty international, du 29 octobre au 5 novembre, la coordinatrice pour le renforcement des capacités à AI pour l’Afrique de l’OuestMelle Caroline, fait le bilan, donne ses impressions à Echos d’Ai-Togo. Nous proposons l’inté-gralité de ses propos.

INTERVIEW

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Forum des Jeunes Amnestiens togolais :Energies et innovations pour mieux défendre les Droits humains

Le forum des jeunes amnestiens togolais s’est tenu à Kpalimé, chef-lieu de la préfecture deKloto situé à 110 km au Nord-Est de Lomé. Durant cinq jours, du 5 au 9 septembre, les jeunesse sont familiarisés avec des outils qui leur permettront de réorienter leur combat pour lesdroits humains. Des ateliers, des activités recréatives, des communications ont meublé ceforum de Kpalimé auquel ont pris part 90 jeunes venus des quatre coins de l’étendue du territoire togolais.

Bienvenue dans l’enceinte duCentre Régional de l’Ensei-gnement Technique et de la

Formation Professionnel (CRETFP)de Kpalimé. Nous traversons lagrande cour parsemée de géants manguiers et flamboyants qui sèmentà profusion de l’ombre et de la verdure en ces lieux dédiés justementà la jeunesse.Au loin, à notre gauche, devant unegrande salle, une grande banderoleaux couleurs d’Amnesty internationalsur laquelle on pouvait lire « les entreprises aussi doivent respecter lesdroits humains » indique le quartierdu forum. Nous entrons.Au fond de la salle, une autre grandebanderole fixée au haut du mur, com-munique le message suivant à tout arrivant : « Forum national desjeunes. Thème : « innover pour promouvoir les droits humains. » Dèslors, le décor est planté. Aidés parquelques jeunes volontaires, les orga-nisateurs avec pratiquement Beckerle comptable en tête, s’affairentcomme à l’accoutumé.Becker fait lesderniers réglages. Le GL 13 de Voganentretient l’ambiance. Dans une chorégraphie sur fond de la chansonintitulée « tout le monde est cou-pable » de la vedette togolaise Afia Mala, les danseurs ont tenu en haleine leurs pairs qui les admi-raient visiblement émerveillés. Lesminutes s’égrènent. Le directeur et leprésident de la section Dr. Aimé ADIet Léonard ATHO sont déjà là. On attend les officiels pour l’ouverture.

De l’ouvertureLes officiels sont arrivés. A leur tête,le représentant du préfet de Klouto.Quatre interventions ont marqué lacérémonie d’ouverture.C’est Sylvain ANAKPAH, ancien trésorier de la section et actuel président du GL01 de Kpalimé qui a ouvert le bal. Après avoir souhaité labienvenue à tous, il a rappelé que AI-Togo a pris naissance dans la localité.Et donc ce forum a vu juste sur lechoix pour abriter les activités. Pourl’orateur, ce geste est considérécomme « un retour aux sources ». Etde souhaiter bon séjour aux jeunes.Prenant à son tour la parole, Dr AiméADI, a souligné le caractère régulierdes Fora pour signifier que « notreobjectif est d’aller plus loin ». PourM. Aimé ADI, il est temps d’aller au-delà des discours ; c’est pourquoi lesjeunes qui sont le fer de lance d’AIont un grand rôle à jouer dans la défense des Droits Humains. Pourcela, pense-t-il, le forum est un cadreprivilégié où ils vont se ressourcer,renforcer leur capacité. Concrètement,« ils vont suivre des formations endessin, danse chorégraphique pour ladéfense des Droits Humain.» Puisl’orateur a invité les jeunes à la discipline, à cultiver la tolérance, brefà vivre ensemble et surtout à être attentifs aux formateurs pendant cescinq jours que va durer le forum.Pour sa part, Léonard ATHO, présidentd’AI-Togo a remercié les autoritéspour leur esprit d’ouverture dont ellesont toujours fait preuve. Ensuite il a

exposé en quoi consiste le forum.Pour le président, c’est « un espaced’expression qui permet aux jeunesdu mouvement venus d’horizons divers de partager les expériences, dese former, d’apprendre à se connaîtreet à vivre ensemble.» Enfin, aprèsavoir remercié les associations parte-naires, M. ATHO a invité les jeunes àdonner le meilleur d’eux-mêmes afind’atteindre les objectifs fixés.Le mot d’ouverture est revenu à M. SOGOYOU, secrétaire général de lapréfecture de Kloto, représentant lepréfet. Après le rituel mot de bienve-nue, le SG de la préfecture a rappeléque « toute société organisée est soucieuse de l’état d’esprit et del’avenir de sa jeunesse ». Il s’est doncréjoui de l’organisation du forum quiva « outiller les jeunes au respect desdroits humains ».

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« C’est donc à ce titre que je me féli-cite de l’organisation de ce forum »a-t-il déclaré en substance. Plus loin,il ajoute « notre démocratie est encorefragile. C’est donc avec patience queles Togolais vont contribuer à saconsolidation » invitant implicitementles jeunes à ne pas compromettre à laconsolidation de ladite démocratie.Sur ce, il déclare l’ouverture duforum.

Il faut noter que toutes ces inter-ventions sont ponctuées d’inter-mèdes. Si le jeune Akébim a« slamé » d’une voix sublime à épaterl’assistance sur le thème « mon corps,mes droits » le jeune Gafarou et songroupe de ballet de danse tradition-nelle ont quant à eux, arraché des applaudissements prolongés de leurspairs et des invités. Plus qu’unedanse, les jeunes ont exprimé, au sonet rythme de la chanson « n’tsun’gbaléo » (il n’y a plus d’homme),leur adhésion au thème « j’aime moncorps ».A l’issue de cette cérémonie, lesjeunes ont eu droit à la première formation donnée par le Directeur.Thème : « innover pour promouvoirles droits humains. » A travers uneméthode participative, le formateur a

décrypté avec les jeunes ce qu’on peutentendre par ‘’innover’’, commentpeut-on innover, les différentesformes de l’innovation… De cetteformation il ressort que le militant desdroits humains doit cultiver beaucoupde qualités afin d’être plus efficace. Ildoit donc bannir les mauvais com-portements qui peuvent freiner l’effi-cacité de ses activités en matière dedéfense des droits humains.De l’interview du directeurA la fin, le directeur de la section abien voulu répondre aux questions de‘’Echos d’AI-Togo’’. Lecture !Bonjour Dr Aimé ADI, vous êtesle directeur de la Section togolaised’Amnesty international ; Vousvenez de procéder à l’ouverture duforum consacré aux jeunes amnestiens. Pourquoi un « Forumjeunes ? »

En vacances, les jeunes militent avecplus ou moins de convictions. Lessouvenirs des classes ne manquentpas, mais d’autres préoccupationss’imposent en période de vacances.La section trouve en cette période uneopportunité pour rassembler, formeret déléguer.Rassembler : regrouper toutes lesstructures de jeunesse dans un seulcadre, sur les mêmes programmes ;Former : soutenir les jeunes à partirdes thèmes développés et susciterl’esprit d’ouverture pour renforcerleur capacité ;Déléguer : les jeunes repartent avecde nouvelles idées, non pour eux-

mêmes mais pour les autres jeunes etleur communauté, c’est presque l’envoie en mission !!!Le thème cette année est : « innover pour promouvoir lesdroitshumains ». Qu’est-ce à dire ?L’innovation donne vie aux objets dupassé et rapproche les rêves du lendemain. Les incertitudes sur l’avenir peuvent se confondre avecles joies du présent et les souvenirsde l’histoire sont revisités avec lahargne de la créativité. La jeunessemilitante doit répondre à un doubledéfis : d’abord celui de prendre saplace au-delà de nos campagnes actuelles mais ensuite d’établir sespropres repères pour un militantismeefficace. Peu de jeunes y pensent. Ilsaccourent souvent vers la consom-mation du produit fini et n’arriventplus à se situer aux confins desnouveaux modes d’actions dans ledomaine des droits humains. Com-ment rendre vivante une campagnepour la libération d’un prisonnier ?Quel outil pour mobiliser et motiverleurs amis ou leurs aînés pour lacause des droits humains ? Quels sontles talents au sein des structures quisont sous utilisés et qui peuvent servir pour mobiliser et faire agir lepublic ? Autant d’interrogations aux-quelles ce forum devait répondre. Laréponse ne doit pas être définitive carl’innovation a horreur du statut quo.Cette rencontre va sûrement laissercertains jeunes sur leur soif, c’estaussi ça l’objet de ce thème : engagerla discussion et pousser à la curio-sité (lire, s’interroger sur l’essencemême du militantisme), d’autres repartiront déjà avec de quoi noussurprendre bientôt par leurs initiativesau sein de leur clubs et groupes res-pectifs, nous sommes d’ailleurs im-patients de les voir à l’œuvre. C’est le « nième » Forum dugenre. Dites-nous, DS quelle estla touche de nouveauté cetteannée ?

Aimé ADI

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Nous avons organisé cette année unforum national, qui n’était pas ouvertà d’autres sections en Afrique oud’autres continents. Nous avonsvoulu nous préparer pour mieux lesinviter l’année prochaine. Avoir unhôte, demande beaucoup de sacrificeset d’efforts surtout quand il s’agit desjeunes. Cette forme du forum nousdonnait beaucoup de possibilités pournous consacrer principalement auxdéfis des jeunes de la section. C’estpourquoi cette année nous avons eula possibilité de faire appel à des for-mateurs praticiens de l’art et per-mettre aux jeunes de se tester et demesurer l’effectivité de leurs talents.L’efficience est au rendez-vous : untemps bien réparti, les moyens finan-ciers maximisés sur les activités.C’est le lieu de dire aux jeunes quel’argent peut faire quelque chose,mais pas tout. Ce forum est aussil’occasion de tester notre capacité àfaire de grandes choses avec peu demoyens, c’est un défi pour toutes lesorganisations au moment où nos axesde campagnes s’élargissent.Quelle est la place des jeunes à Amnesty en ces moments où la défense des droits humains devientplus que jamais un impératif ?Rama Yade, dans sa lettre à la jeu-nesse, (un beau livre que je conseilleaux jeunes et ceux qui s’intéressent àcette thématique à lire) a bien mis enexergue la nécessité d’avoir une jeunesse engagée « la société pourraitmettre à vos pieds toutes les mer-veilles du monde. Il n’en sortira toutefois rien si vous ne vous dégagezpas de l’image conformiste que la société nourrit pour vous ». Releverl’importance des jeunes pour notresection servirait à les confiner dansdes rôles connus : la masse mobili-sable, celle qui peut chanter et qui revendique trop et bien de choses.Mais leur rôle pour moi est au-delà.Ils sont « la section », c’est pourquoigloser sur leur rôle me semble êtreune vétille. Soyons confiants dans

cette jeunesse dela section et formons-là pour lacause des droitshumains.Avez-vous unappel à l’endroitde ces jeunes ?Soyez positifs etcultivez l’excel-lence, la simplemathématique despopulations nousdonne des chiffres longs dont une partimportante est liée au nombre desjeunes. Les offres et les opportunitéss’amenuisent. Notre monde ne tolèreplus la paresse et la médiocrité. Lemilitantisme pour les droits humainsa besoin de vous avec vos talents etrassurez-vous chacun de nous en a. Ilsuffit d’écouter, d’apprendre et surtoutde faire le pas. Donner une part devotre dynamisme pour la cause desdroits humains. Ce fut un honneur depouvoir vous convaincre !!!Du déroulement des travauxSignature de pétitionLe forum a été une occasion pour lesjeunes de faire signer des pétitions àl’intérieur du pays. Ils ont fait signerdes pétitions à la population de Kpalimé sur la lutte contre la morta-lité maternelle au Togo et le respectdes droits sexuels et reproductifs. Ala fin de l’opération, 227 signatures

sont recueillies pour la mortalité maternelle au Togo contre 142 pourle respect des droits sexuels et repro-ductifs. Faut-il signaler cette opé-ration a précédé la projection d’unfilm béninois intitulé « AGNIKE »qui parle du harcèlement sexuel enmilieu scolaire.Travaux en atelierL’un des moments les plus importantsdu forum est les travaux en atelier.Véritable rendez-vous d’échanges etde formation, les travaux en ateliersuivis de plénière ont permis aux unset aux autres d’approfondir leursconnaissances et de découvrir d’autrespermettant de défendre efficacementles droits humains. Les jeunes ont misen place quatre ateliers :La Chorégraphie Le Slam et le Conte Le Théâtre etLe DessinEn plénière, chaque groupe s’est illustré par sa prestation en trans-mettant un message soit de cam-pagnes soit de violations des droitshumains en général, de torture et autres…Le groupe théâtral a fait cas de l’accaparement des biens d’un pèredéfunt par ses fils posant ainsi la problématique des droits succes-soraux, le droit à la terre.

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Les dessins ont tous fait figures de différents cas deviolations et de défense desdroits humains. C’estl’exemple de l’un des tableaux qui présente unHomme accablé qui gongonne pour réclamer sesdroits ;Le groupe Slam et conte aémerveillé le public par unconte titré ZIGUIDI plus untexte de slam de compositioncollective qui dénonce la violationdes droits de l’homme sous toutes sesformes.Le groupe chorégraphique a dansésur la chanson BREAK THECHAIN de la campagne « Moncorps, mes droits.»Excursion à la cascadeLes jeunes se sont donné un tempspour ce qu’on peut appeler une excursion touristique à la cascade deWomé. C’est sur les roches, dans leseaux de ce lieu exotique que le lancement de l’action « je laisse monempreinte » a eu lieu sous la directionde la chargée des campagnes et dumilitantisme, Mme Prisca A.A.enprésence de quelques touristes qui s’ytrouvaient et qui ont accepté se joindre à cette noble cause de défensedes droits humains.De la clôtureLa cérémonie de clôture est sobre.C’est au président du GL01 de la localité, Sylvain Anakpan qu’est revenu cet honneur. Après une brèvehistorique sur la naissance d’Am-nesty international au Togo, l’orateurs’est appesanti sur l’importance duforum jeunes avant de procéder à laclôture du forum au nom de la directionnationale.A la fin du forum, quelques parti-cipants ont bien voulu livrer à Echosd’AI-Togo leur impression :

Marceline AZAMETI, membre duclub Lycée Lomé-Port : « J’ai bienapprécié le forum de cette année. Il aété un bon cadre d’échange et de partage pour moi. Ce forum surtout aété un tremplin de mieux connaître lemouvement, d’avoir les outils néces-saires pour faire adhérer d’autres personnes et surtout de pouvoirchanger ensemble le monde.Ce quim’a beaucoup plus impressionnéec’est les ateliers culturels surtoutcelui de sketch auquel j’ai participé.Je me retrouve plus à l’aise là carj’aime bien le théâtre et par là jepense que je vais mettre à profit toutce que nous avons fait pour bien amé-liorer nos activités.Après les travaux en atelier auxquelsj’ai participé, je suis bien munie pourfaire bouger mon club. J’ai appris àprésenter un sketch, un théâtre forum,un théâtre.Quant à ma vie, j’ai cultivé encoreplus la tolérance, l’acceptation del’autre malgré nos différences. Plusencore, j’ai mieux compris commentme mettre au service des droits humains à travers l’exposé du thème :« les jeunes et le travail des droits humains avec AI. » Je souhaite parti-ciper encore au prochain forum. »Franck E. KPEMOUA, membre duPGL Kara :« L’édition 2013 du Forum interna-tional des jeunes tenu à Kpalimé a étéselon moi pas mal dans son ensemble.Dans un esprit de fraternité, tous les

militants des droits humainsprésents à ce forum étaientactifs et se partageaient leursexpériences. L’ambiance estbonne avec les bougies souvent allumées. Je penseque de retour dans nos diffé-rentes structures, nous pouvons transmettre ce quenous avons appris ici .Mais une autre remarque estque si l’édition 2014 pourraitêtre abritée par un autre pays

de la sous région par exemple cela faciliterait plus d’ouverture pour innover et promouvoir les droits humains.Par ailleurs, en tant que jeune, leforum a été pour moi d’abord unchamp d’expérience de la vie engroupe dans la mesure où, tous les participants au forum venaient dedivers horizons avec leurs cultures etleurs dogmes. Ensuite ce fut unchamp d’ouverture et de partage.Le thème développé m’a permis decomprendre qu’en tant que promoteurdes droits humains, il faut avoir unesprit novateur car c’est en innovantou en cherchant la perfection qu’onfinit par atteindre nos objectifs ».Jean-David H. MESSANGANAssistant aux publications

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Aujourd’hui, lorsqu’on se promène dans la plupart desvilles africaines, on remarque

que les femmes au teint noir sont envoie de disparition.L’apparition du phénomène de la dépigmentation cutanée en Afriquenoire, remonte en effet, à la fin desannées 1960. Aujourd’hui, ce sontdes dizaines de millions de femmes-mais aussi d’hommes – qui, à traversle continent noir, s’éclaircissent lapeau par l’application de produits chimiques.Un teint uni, clair et sans tache, unebeauté éclatante et lumineuse, quiprovoque des regards d’envie et dessifflements d’admiration, le plaisir dela mode, celui de la séduction, oucelui simplement d’être bien soi-même, trouver ou retrouver la couleurde peau avec laquelle on se sent enharmonie… Que de promesses danstous ces tubes de crèmes, ces pots delait, ces flacons d’huile, ces maga-sins, ces publicités, ces « conseilsd’ami(e) » qui nous inondent !

L’utilisation des produits éclaircis-sants représente un véritable phéno-mène de société depuis denombreuses années. Des études sociologiques menées dans des paysde l’espace CEDEAO (Afrique del’Ouest) sur les causes de l’utilisationdes produits éclaircissants ont montré qu’au moins 90% des femmesqui utilisent des produits éclaircissantsle font pour des raisons purement esthétiques. Elles le font en connais-

sance de cause ; enconnaissance de consé-quences aussi. L’hypo-thèse de l’analphabétismeet de l’ignorance, pour expliquer le développement de la pratique estdonc écartée d’office. Cesétudes en sont arrivées à

une conclusion on ne peut plus élo-quente : « Si les femmes s’éclaircissentla peau, c’est principalement pour laraison qu’elles sont persuadées queles hommes préfèrent les femmesclaires ». Les produits éclaircissantssont également utilisés par leshommes. Pour beaucoup donc, avoirla peau claire reste un canon debeauté. Par complexe, beaucoup depersonnes s’adonnent donc à la dépigmentation, devenue comme unemode.La dépigmentation cutanée, en termesscientifiques, c’est l’absence (ou laperte) du pigment (ou couleur) de lapeau. Le pigment étant la substancedestinée à donner une coloration superficielle au support qu’est lapeau. La dépigmentation volontaire(différente de celle involontaire quiest une maladie), consiste en l’usagede produits dans le but de s’éclaircirla peau.

Pour entrer dans les canons de beautécertaines personnes ont recours à desproduits dangereux. L’eau de javel estmélangée à des laits de corps pour accélérer le processus ; des produitsà base de cortisone et de mercure ;l’hydroquinone et ses dérivés sousforme de lait, crème, lotions, savons,sérums éclaircissants sont aussi trèsprisés. Alors que la dose pour unusage médical ne doit pas dépasser2%, certains produits contiennentjusqu’à 22% d’hydroquinone.

D’autres personnes se font mêmefaire des injections.Certaines zones étant difficiles àéclaircir (le coude, les mains, les join-tures des pieds et des mains, le cou,le dos), nécessitent des produits plusagressifs comme l’eau oxygénée quecertaines personnes utilisent. Des produits servant, en médecine, à traiterdes cas graves d’allergies ou deschocs hémorragiques sont égalementabusivement utilisés car ayant desfonctions éclaircissantes. L’utilisation des produits éclaircis-sants n’est pas sans conséquences !Sur une peau qu’on a éclaircie à outrance, on a beau multiplier les mélanges et tenter de dénicher lesmeilleurs produits, commander descrèmes et des savons dans les pays lesplus lointains… Les taches se multi-plient et ne s’effacent plus ;

D’énormes vergetures zèbrent éga-lement les jambes, les seins ou lesbras, les boutons pullulent avec lespoils disgracieux.

La peau est réduite par endroits à unmince papier laissant voir les veinesen transparence et ne cicatrise plus ;les mauvaises odeurs s’installent ; parfois même les yeux s’abîment,l’hypertension et le diabète s’ag-gravent à cause des substances quipassent à travers la peau pour allerdans le sang… Les acnés, les brû-lures, les mycoses et les eczémas nesont aussi que de simples problèmescomparés aux cancers de la peau.Certaines victimes souffrent de cica-trisations difficiles et voient leur peaudécliner en plusieurs teintes au grédes agressions solaires.

Au commencement, il y avait en Afrique Noire, des femmes au teintcouleur de café grillé, des femmes couleur banane d’or, desfemmes couleur terre des rizières...

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La peau se fragilise fragile et renddifficile une intervention chirurgicaleau cas où la personne a un problèmede santé. Ce sont là des dégâts courants, dus aux produits éclair-cissants, que les dermatologues ontappris à connaître.S’éclaircir le teint, quelle qu’en soitla raison, c’est une affaire personnelle: chacun est libre de s’habiller et separer comme il veut, bien sûr. Mais

chaque femme et chaque homme mérite aussi un minimum de respect.Et le respect, ça commence par ledroit d’être informé sérieusement surles produits qu’on achète et qu’onconsomme. Nous n’acceptons certai-nement pas de manger n’importequoi. Eh bien, n’acceptons pas nonplus de mettre n’importe quoi surnotre peau ! Ne nous laissons pas entourlouper par les vendeurs de promesses impossibles, de rêves d’illusions et de publicités. La vérité,c’est que les produits pour éclaircir lapeau peuvent tous être très dangereux; et que ceux qui éclaircissent très fortsont toujours dangereux.Soyons vigilants ! N’utilisons pas : deproduits interdits, vendus à la

sauvette car ils n’affichent pas leurcomposition réelle ; des produits horsde leurs emballage d’origine ; descrèmes à base de l’hydroquinone, descorticoïdes et/ou des dérivés mercu-riels, et surtout des mélanges « faitsmaison » car ils causent souvent lesdégâts les plus nombreux et les plusindélébiles. Prenons soin de notre santé et denotre corps ! Au moins une fois paran, allons consulter un dermatologue.Lui seul en examinant notre peau,pourra la soigner et nous indiquer lesproduits qui lui conviennent!

Judith OBUO Odile SOBA

CELLULE FEMMES

RAPPORT D’ACTIVITE DU GL19Dans le cadre de la campagne « Mon corps mes droits » et dans le souci de marquer les 52 ansd’existence d’AMNESTY-INTERNATIONAL, le GL19 a organisé le 1er Juin 2013 dans sa localitéune activité publique dénommée : « Ensemble pour les droits sexuels et reproductifs ».

L’activité a été organisée endeux parties. Dans la matinée,déjà à partir de 6h30, un Sport

collectif a réuni les membres duGL19 et les jeunes du club EDHLycée Lomé-Port. La course asillonné quelques artères du quartieret a eu pour point de chute la Gen-darmerie d’Ahadji-Kpota. 3 arbresont été plantés dans l’enceinte de laGendarmerie dont 1 par le BrigadierChef, 1 par le GL19 et 1 par les Gen-darmes. 3 autres arbres ont été plantésà la devanture du Centre communau-taire de Bè-Adakpamé ; tout ceci enl’honneur à la journée de l’arbrequ’est le 1er Juin. Ensuite les coureursse sont dirigés vers la Place publiqued’Anfamé Agbo-komé, qu’ils ontaménagée pour l’activité de la soirée.Prévue pour commencer à 15h00, finalement l’activité de la soirée a débuté à 16h00 à cause de l’orage quia menacé. Pour commencer, Beau-gard EKLOU l’animateur de la soiréea pris la parole pour saluer les parti-cipants et les spectateurs et a profitéde l’occasion pour présenter le programme de la soirée. Après la

présentation du programme, laparole a été donnée à M.KUESSAN Djifa Isidore Président de ATBEF SectionGolfe-Est pour sa présentationqui avait pour thème : « Lesviolences sexuelles ». M.KUESSAN a défini les violences sexuelles commeétant “des agressions à l’endroitd’une personne, agressions quiempêchent cette dernière à jouirde son sexe comme elle l’aurait souhaité “. Par ailleurs, il a préciséque, ce sont les femmes qui sont plusvictimes de ces actes. Ensuite les conséquences de ces violations ont été données par les participants de façon interactive.Comme exemple de conséquencesliées aux violences sexuelles, on a lesIST, les grossesses indésirées, le VIHet bien d’autres. M. KUESSAN a terminé sa présentation en demandantà ce que l’occasion lui soit encoredonnée lors d’une autre activité où ilaura le temps d’aller plus en détaildans son exposé.

Après la présentation, un Take actiona été lancé. Les participants et lesspectateurs ont été appelés a signerdes pétitions portant sur la mortalitématernelle au Togo et sur les Droitssexuels et reproductifs. Puis place àun match de football qui a opposé lesjeunes du GL19 et du club EDHLycée Lomé-Port réunis au seind’une équipe et les membres duGL19. Le match s’est terminé sur unscore de 2 buts partout. L’activité apris fin aux alentours de 18h30 aprèsune collation. 104 pétitions ont été signées et 8 personnes se sont faitidentifier pour être des sympathisantsdu GL19.

Beaugard EKLOU

Le Brigadier plante un arbre dans l’enceinte de la Gendamerie

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((( Exigeons la dignité ))) ((( Exigeons la dignité )))ACTIVITES

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La région des Savanes selonles indicateurs reste unezone de prévalence élevée

des mariages précoce et forcé. Cephénomène qui constitue une violation du droit à la vie repro-ductive de la jeune fille se mani-feste par un nombre grandissantdes filles mères, une faible proportion des filles dans lesécoles surtout à partir du secon-daire mais aussi le taux de morta-lité maternel qui affecte de plus enplus les jeunes filles. Dans le village de KONI, le facteur le plusrécurent des mariages précocesreste les grossesses précoces non désirées. C’est pour protéger lesjeunes filles contre les dangers etméfaits de ce phénomène quel’Association Horizon 21 basée àDapaong a entrepris avec le soutien d’AI –TOGO des activitésde sensibilisation des ménagesvulnérables dans ce village dans lecadre du projet « PREMUNIRLES JEUNES FILLES ARISQUE DU VILLAGE DEKONI A LUTTER CONTRELES GROSSESSES NON DESIREES FACTEURS DEMARIAGES PRECOCES ».Dans le même cadre, une rencontrequi a eu pour cadre la cour du chefdu village de Koni a réuni les prin-cipaux leaders locaux (notables,représentant des groupes defemmes et d’hommes) autour duchef le 25 Juillet 2013. Objectif,

expliquer le contexte du projet, lesobjectifs et la méthodologie de samise en œuvre. Après le mot de bienvenue du chefdu village, le président de l’asso-ciation Horizon 21, Jules ALFA apris la parole pour d’abord remer-cier le chef pour l’accueil et ensuite présenter la délégation deAH2I composée de quatre personnes. Poursuivant son inter-vention, il a présenté l’approchedu projet qui consiste à organiserpériodiquement des causeries surle phénomène des mariages précoces dans vingt (20) ménagesdu village qui seront identifiésselon certains critères. Le résultatauquel l’on s’attend à l’issue dessix mois de sensibilisation estl’éveil de conscience des parents,des filles et que la communautés’approprie la question de dignité

des jeunes filles et cesse toutes lespratiques dégradantes à leur endroit.

Après cette présentation, le repré-sentant des notables a apprécié ladémarche de l’association. Pourlui, le projet vient à point nomméà un moment où la problématiquedu droit de la femme en général etcelui de la fille en particulier mérite d’être débattue plus inten-sément surtout en milieu rural oùles coutumes résistent encore auxmutations de la société. Pour sa part, la représentante desfemmes a vivement apprécié l’approche en ce sens que les sensibilisations de masse prennentl’allure de folklore ce qui ne permet pas aux populations de discuter profondément des ques-tions fondamentales pour le pleinépanouissement des franges vul-nérables. Elle espère que les causeries régulières dans les ménages vont permettre de mieuxaborder certaines thématiquesavec beaucoup plus d’attention etsurtout beaucoup d’intérêt.Joignant l’acte à la parole, l’asso-ciation a entamé la réalisation duprojet depuis le mois d’Août àtravers des campagnes de sensi-bilisation à l’intention des parentsdes jeunes filles à risque dans levillage de Koni.Jean-David H. MESSANGAND’après les rapports d’activités

de Jules ALFA ( CBS)

Mariages précoces dans le Tône : les activistes en droits humainsrenforcent leur capacité en techniques d’interventionDans le cadre de la mise en œuvre du projet de sensibilisation des ménages du village de Konisitué à 3 km au Nord-Est de la ville de Dapaong, préfecture de Tône, l’Association Horizon 21en partenariat avec AI-TOGO a organisé les 19 et 20 Juillet 2013 une séance d’induction desanimateurs activistes. Il s’agissait pour ces derniers d’être d’abord informés sur le phénomènede mariages précoce et forcé dans le milieu puis d’approfondir leurs connaissances sur lestechniques d’animation des causeries et les visites à domicile. Objectif, entamer la campagnede sensibilisation qui va durer six mois avec plus d’efficacité dans ce village.« PREMUNIR LES JEUNES FILLES A RISQUE DU VILLAGE DE KONI A LUTTER CONTRELES GROSSESSES NON DESIREES FACTEURS DE MARIAGES PRECOCES ».

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((( Exigeons la dignité ))) ((( Exigeons la dignité )))ACTIVITES

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Le Samedi 21 septembre2013 s’est tenue au secré-tariat national d’AI-TOGO

une soirée culturelle des jeunesdénommée « YELLOW ANDBLACK » Au programme : Projection defilm, Panel d’échange : (historiquede AI ; discussion sur les pro-blèmes des jeunes clubs, GL etPGL ; approches de solutions ; réflexion sur les idées innova-trices ; redynamisation du réseaujeunes).Prestation de danses chorégra-phiques et interprétation de chantsSketchs, poèmes et slamsEn fin de l’après-midi, les jeunesd’AI-TOGO venus de divers horizons ont pris place dans lagrande salle pour débuter la soiréeavec le mot de bienvenue du DSAimé ADI et du président de section Léonard ATHO. A partirde 18H 50min ; les jeunes ontsuivi une projection de film inti-tulé « LA NUIT DE NOCES » etla séquence du forum jeune 2013 àKpalimé. Notons que LA NUITDE NOCES nous éduquait sur lesdroits sexuels et reproductifs desjeunes ce qui coïncide avec lacampagne «mon corps mes droits»de AI c’est-à-dire la façon dontune personne a le droit de disposerde son corps comme il veut maisdans le bon droit.19H 32min a suivi le paneld’échange qui a fait l’objet d’ungrand débat en présence du pré-sident et du directeur. Le panel acommencé avec l’Historique deAI faite par Mesmin AWOUDJA Toast à la liberté des jeunes étudiants Portugais ; incarcération ;indignation de Peter Benenson lefondateur de AI. Appel contrecette incarcération. Les écrits (lettres. pétitions) de partout dansle monde. Libération. Expansion

du mouvement sont les tempsforts de cette historique.Au cours des discussions, lesjeunes des clubs de CEFOP ASA ,UL, TECHNOCRATE et le PGLBè ont évoqué d’énormes diffi-cultés. On peut citer entre autres ; méconnaissance du res-ponsable du club par l’adminis-tration, absence des membres auxréunions, manque de motivation etde dynamisme des membres, nonsuivi des clubs par le secrétariatnational. A la suite des difficultésénoncées par les jeunes, le présidentet le directeur ont pris la paroletour à tour pour proposer des solutions afin de pallier à ces problèmes, à savoir : Changement des ordres du jourlors des réunions au sein des clubset GL exemple : SLAM, danses.présentation des responsables aumât. Ils sont connus par l’admi-nistration. L’administration esttoujours au courant de toute acti-vitéParrainage des clubs. Le parrainest tenu de visiter le club et doitfaire des rapports à la section.Visiter la section ; ne pas resterdans son coin.

Les responsables des clubs doivent alerter la section, lesgroupes proches des GL, Aller à larecherche des informations.S’agissant de la prestation choré-graphique et autres, soulignonsque deux danses ont été présentéespar la troupe théâtrale de AI-TOGO, une traditionnelle et l’autremoderne ; la même troupe a pré-senté un sketch sur le respect desDH. Une histoire drôle racontéepar ADJE John et un Slam est pré-senté par Arnold EDOH sur « LADIGNITE ». La soirée s’est ter-minée à 22H 45min par un JUMPau cours duquel les jeunes ontdansé sur les belles mélodies dutechnicien Abass BOUKARI.Notons qu’une résolution est rédigée par les jeunes à l’issue dela soirée et sera envoyée à la direction et à la nouvelle coordi-nation jeune.

Mesmin et Gafarou

SOIREE CULTURELLE DU 21 SEPTEMBRE 2013 à AI-Togo«YELLOW AND BLACK »

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