addiction t2 notre addiction -...

658

Upload: phunghuong

Post on 03-Jul-2018

220 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Notre Addiction

Préface

Suite et fin de mon addiction...maisla mienne au sens propre.

Addict à l'écriture de cette histoire,Addict à Matthew et Eve. Quelplaisir à les faire vivre, quelle joiede vous faire partager cet écrit.

Notre Addiction c'est l'histoire dela vie...l'histoire d'un amourfusionnel, sensuel et torride.L'union charnelle et profonde de

deux êtres, amis, amants, tout.

Il me serait facile de dire « toutesressemblances avec despersonnages vivants ne seraient quecoïncidence »... mais non je lerevendique, j'espère de tout cœurque ces personnages existentréellement. Qu'un homme et unefemme vivent ce bonheur, cetteaddiction l'un pour l'autre.

Je ne résumerai pas cette suite...jevous laisse la surprise dedécouvrir. Sachez juste que

parfois...les contes de fées existent.

Il serait malvenu de ma part depoursuivre avec une énième suite.Pourtant, cela serait si facile...jelaisserai donc leur Addiction seterminer ainsi. Peut-être aurez-vousl'occasion de les retrouver...quisait, pas dans une suite, mais ?Mais ce n'est pas pour tout desuite...

Je vous laisse profiter de cettehistoire. Laissez-vous emporter.Leur addiction, Notre

addiction...est peut-être la vôtre.

JM Péry

1

Eve

Sa bouche exigeante, sauvage, traceun chemin de baisers le long de magorge. Ses mains me caressent lesseins et descendent sur meshanches. Je suis impatiente d'avoirson sexe en moi.

- Matthew, prend-moi... s'il teplait.

- Pas d'impatience mon Eve...

Il me lèche, m'embrasseinlassablement. Aucune parcelle demon corps n'échappe à ses lèvres.Le désir monte en moi, mais ilcontinue sa douce torture. Il insèreun doigt dans mon vagin, et appuieavec son pouce sur mon clitoris. Jegémis tandis que ses doigtsprovoquent une onde de plaisirdans mon sexe. Je m'accroche à sescheveux, je le veux encore, encore.

Je saisis son sexe et commence desva-et-vient rapides, Matthew émetun son rauque. Humm pris au piège

mon amour... Je continueinlassablement, son sexe est dur etje veux l'avoir en moi. Mon pouceeffleure son gland, si doux... maisMatthew retire ses doigts et meretourne. Ses mains caressent moncul offert et ses doigts pénètrent ànouveau dans mon antre.

Mon mari, mon cher mari, prend uncertain plaisir à faire durer lespréliminaires, mais je veux del'action à présent.

Nous fêtons nos un an de mariage,

et sous l'effet du champagne, je luiai offert un effeuillage des plustorrides et des plus lents. Il n'avaitpas eu l'autorisation de me toucherpendant mon « show » et à présent,il me fait « payer » mon petit jeu.

Puis soudain, son sexe me pénètrebrutalement. Il reste immobile unmoment. Il commence ses va-et-vient doucement puis de plus enplus rapidement. Mon corps épousele sien, nous sommes en osmose. Ils'enfonce plus profondément enmoi. Mon dieu que c'est bon. Jesens son sexe puissant qui entre et

sort de plus en plus rapidement demon intimité. Je ne me lasseraijamais de son contact, de sabouche, de ses mains...

Une chaleur m'envahit, marespiration s'accélère, et Matthewse déverse en moi en gémissant. Jejouis à mon tour en criant sonprénom.

- Bon anniversaire ma chérie.

- Hmmm bon anniversaireMonsieur mon mari...

Nous nous regardons avec amour.Je ne me lasse pas de lui, etj'espère qu'il en est de même pourlui.

- Tu viens, j'ai une surprise pourtoi, me dit-il en se retirant demoi.

- Une surprise ?

- Oui, allez viens. On s'habille,je t'emmène quelque part.

- A cette heure-ci ? Il estminuit...

- Oui... à cette heure-ci... allez

dépêche-toi !

Je m'habille rapidement et le suis.Matthew roule un moment et nousarrivons près du restaurant « LeMonaco »...

- Tu m'offres un pèlerinage monchéri ?

- Tu vas voir mon amour...

Nous pénétrons dans le restaurant,une musique se fait entendre, et jeme tourne vers Matthew, les yeux

emplis de larmes. C'est la musiquede notre mariage sur la plage... Undes salons du restaurant est remplide fleurs roses et blanches, desbougies sont disposées de part etd'autre.

- Matthew c'est superbe... tu asfait des folies !

- Non mon amour, la seule folieaurait été de ne pas le faire.

- Tu es si romantique en fait...mais où est passé mon MonsieurConnard ? Lui dis-je avec unclin d'œil.

- Il n'est jamais loin...

Matthew me prend dans ses bras etnous commençons à danser. J'ai matête contre son torse, je suis si bien.La musique prend fin, Matthew sortun petit écrin de sa veste et me letend. Mes mains tremblent enl'ouvrant. Et je vois un pendentifmagnifique, un E et un M enlacésentouré d'un cœur de diamant, letout retenu par une fine chaine en orblanc.

- Matthew... c'est magnifique.

- Comme toi... mon Eve.

- Tu n'aurais pas dû...

- Eve, j'ai trouvé ma raison devivre le jour où je t'airencontrée, mon bonheur fut totalquand tu es devenue ma femme,et je n'aurai de cesse de teprouver que je t'aimeéperdument, à la folie.

- Matthew, mon mari, je t'aimetellement... c'est toi qui m'aramenée à la vie... embrasse-moi.

Et au milieu de ce salon, parmi

toutes ces fleurs, seuls au monde,mon mari et moi faisons l'amourdans une tendresse infinie.

2

Matthew

Voilà un an, un an qu’elle est mafemme, qu’elle a bien voulu êtremon Eve pour le reste de ma vie.Elle dort à coté de moi, elleressemble à un ange, elle est monange. Je ne me lasse jamais de laregarder dormir, j’ai la sensationque tout s’arrête autour de moi, quetout est simple, facile avec elle.

Il faut que je me dépêche sinon jevais être en retard pour ma réunion,

oh et puis merde je suis le PDGalors ils peuvent bien m’attendre unpeu.

- Eve ?

- Hmmmm…

- Mon amour…réveille-toi…Lui dis-je en lui déposant desbaisers sur son dos dénudé.

Elle est magnifique, ses cheveuxrecouvrent l’oreiller, le soleil sereflète sur son visage. Le plus beaudes tableaux.

- Il faut se lever.

- Matthew…déjà…tu es sûr ?

- Certain mais on peut trainer unpeu plus longtemps si tu veux…

- Pervers !

Je me mets à rigoler.

- Un pervers moi ?! Hmm laisse-moi réfléchir… Ah oui peut-être! D’ailleurs je pense que je vaist’en faire la démonstration.

- Tu ne perds pas de temps toi !

- Jamais femme ! Je vaist’embrasser de là à là. Lui dis-jeen traçant une ligne avec mondoigt qui démarre de son oreilleà son bas ventre.

- Intéressant, mais peut mieuxfaire !

- Ensuite je vais te faire mouilleren te caressant du bout de malangue de là à là et jeremonterai, toujours en tecaressant avec ma langue, de là àlà et je m’arrêterai juste là.

- Hmmmmm. Continue… Me dit-

elle dans un soupir en cambrantson corps.

- Tu sens ce que je te fais avecmes doigts ? Et bien je le feraiavec ma langue. Je vais tecaresser le clitoris avec malangue. Tu vas jouir sous malangue.

- Aaah…Matthew…

- Regarde-moi dans les yeuxmon Eve. Je veux te voir jouirpour moi.

- Matthew…

Tout en la léchant, mon doigt luicaresse l’intérieur de son vagin,elle se cambre, elle veut que lecontact de ma langue soit plus prèsd’elle. Je mets ses jambes sur mesépaules pour être, moi aussi, auplus près d’elle. Je veux qu’ellesoit soumise à ma langue, soumise àchacun de mes gestes. Je sens sonorgasme arriver, je me stoppe net.

- Matthew…n’arrête pas…s’il teplaît…

- Retourne-toi !

Elle est dos à moi à califourchonsur le lit.

- Tiens-toi au lit !

Je la pénètre durement, je la prendssauvagement, elle jouit sousl’assaut de mes coups de reins.Quelle sensation exquise, putainque c’est bon, son vagin secontracte, ce qui rend mon plaisirplus intense plus…extrême.

- Ooh Eve, mon Eve.

- Encore Matthew, plus fort.

A peine sa phrase terminée qu’elleet moi jouissons ensemble, c’estdivin comme toujours. Nous nousallongeons l’un à coté de l’autre.Eve vient se coller dans mes bras,son « petit coin » comme elle dit.

- Début de journée intéressant.Me dit-elle en caressant meslèvres du bout des doigts.

***

Je suis en réunion et je repense à

mon début de matinée et merde…elle me fait toujours le même effet.Mon téléphone vibre dans mapoche.

« Monsieur mon mari, envie de toimaintenant…sors de cette réunion

NOW »

Surprenante, comme toujours, mafemme sait me faire des surprises etdes belles surprises. Je m’excuseauprès des personnes qui sontprésentes en prétextant une affaireurgente à régler. Effectivement ma

femme et mon érection sont uneaffaire urgente.

J’arrive dans mon bureau et je voisma femme en imperméable assisesur mon bureau les jambes croisées.

- Vous avez failli me faireattendre Monsieur Cooper. Medit-elle en se dirigeant vers moitout en faisant tomber sonmanteau.

Elle est en guêpière et portes

jarretelles avec des talons aiguillesLouboutin noir, elle a relevé sescheveux en queue de cheval. Elleest maquillée de façon naturelle,très naturelle. Elle est excitante,bandante, magnifique, elle estparfaite.

- Oh mon Dieu Eve, putain tu merends dingue.

- Assieds-toi et ferme-la !

Elle me pousse sur mon fauteuil,défait ma fermeture éclair et sortmon sexe qu’elle prend en main.

Elle lèche le bout de mon gland etme dit :

- Toujours prêt MonsieurCooper.

Elle me branle, me lèche, me suce,ma jouissance arrive avec intensité,une telle intensité que ça en estfulgurant. Elle se relève, meregarde droit les yeux, met sonimperméable, se retourne et sedirige vers la porte de mon bureauavec élégance. Elle s’arrête, setourne vers moi et me dit :

- Bonne journée, Monsieur

Cooper. Je ne dirai rien à votrefemme…promis…

Elle m’envoie un baiser du bout desdoigts et part.

3

Eve

Je rentre à la maison après unejournée éreintante. J'ai enchainé lesréunions chez « All Life », et jen'aspire qu'à me reposertranquillement à la maison.Matthew est déjà rentré et m'attendpatiemment.

- Bonsoir chérie, ça va ?

- Bonsoir... moui…

- C'est un petit oui ça. Mauvaise

journée ?

- Oui et non, longue surtout... Jesuis super fatiguée.

- Aie, on doit sortir ce soir enplus... Tu as oublié ?

- Shit, ton dîner d'affaires...pfff... je suis obligée de venir ?Lui demandai-je d'une petitevoix.

- Heu…bah tout le monde vientavec son conjoint... mais bon situ es vraiment trop fatiguée, jevais y aller seul.

Il a une petite tête si triste en disantcela, que je n'ai pas le cœur à lelaisser dans l'embarras.

- OK je vais venir... j'ai le tempsde prendre une douche vite fait ?

- Bien sûr... et me regardant d'unœil salace... besoin d'aide pourte savonner ?

Mon mari est insatiable... commemoi !

- Oh oui je suis tellement

fatiguée... que je ne pourrais rienfaire...

- Hmmm, je m'occupe de toutalors.

Et il me porte jusque dans notresalle de bain... où nos corps seconsument d'amour avant d'avoiratteint la douche !

Ma vitalité est revenue après notrepetite séance avant la douche etpendant la douche. Je suis en effetmoins fatiguée et de meilleurehumeur. Mon mari a le don de merendre mon sourire.

***

La soirée est particulièrementréussie pour lui. Il a rendez-vousavec des producteurs de cinéma quisouhaitent adapter sur grand écran,la série que Matthew a présenté aufestival de Monaco. J'éprouvebeaucoup de plaisir à l'entendreparler avec passion de son travail.Il est excellent pour mener à bienson projet et sait convaincre sesinterlocuteurs... Il est très doué danstout ce qu'il fait, et je me dis encoreune fois que j'ai de la chance d'êtremariée avec lui.

Nous rentrons à la maison peu avantminuit. L'affaire est presque signée,mais Matthew souhaite aborder lesujet avec son directeur du bureaude Los-Angeles avant qu'un accordsoit conclu. Il a prévu de se rendreen Californie dans deux jours pourfinaliser le projet.

- Viens avec moi ma chérie, çava te changer les idées. Tutravailles beaucoup en cemoment.

- Non, je ne peux pas, nousavons un numéro spécial pour larentrée qui doit sortir et il faut

que je termine le bouclage avecSophie.

- Mais nous n'avons pas eu devacances ensemble, on pourraitprolonger notre séjour enCalifornie... qu'en penses-tu ?

- C'est tentant, mais à la limite...je préfèrerais...

- Tu préfèrerais ? Partir un peuen France...

- Ca fait longtemps que je n'aipas vu mon père, Morgane et tonfrère aussi...

- Et pour partir en France voirton amie et la famille, tu pourrais

prendre quelques jours decongés... mais pour suivre tonmari adoré à Los-Angeles etl'attendre dans une belle suited'un hôtel de luxe pendant qu'iltrime avec des « ronds de cuir »,non ce n'est pas possible..., medit-il avec humour.

- Je pourrais partir avec monmari au bout du monde... mais...

- Mais... tu as raison. Ecoute, jepars à Los-Angeles dans deuxjours, à mon retour, on part pourParis... qu'en dis-tu ?

- Hmm je dis que tu es le plusmerveilleux des maris et que je

t'aime.

- Hmm prouve le moi alors...

Je suis à nouveau fatiguée, maismon mari est tellement séducteurque je ne peux lui résister. Jel'embrasse passionnément. Aussitôt,le désir prend possession de nosdeux corps, ses bras m'enlacenttandis que mes mains arrachent sachemise d'un geste impatient. Je medétache de lui, et me déshabillesous ses yeux incandescents dedésir. Je suis en soutien-gorge etculotte de dentelle noire, mon marime fait un regard appréciateur puis

m'enlace à nouveau. Ses mainsparcourent mon corps, les miennesdéboutonnent son pantalon etlibèrent son sexe déjà dur.

- Hmm Matthew, j'aime voirl'effet que je te fais...

- Tu me fais toujours de l'effet,mon Eve... toujours.

Nos langues se caressent, ses mainsdégrafent mon soutien-gorge etlibèrent mes seins. Sa bouche enprend possession impitoyablement.Je halète sous ses caresses, je sens

le désir tourbillonner dans monventre. Matthew m'allonge sur notrelit, et retire ma culotte... il meregarde un instant, puis sepositionne au-dessus de moi.

Il me caresse le sexe avec uneextrême lenteur. Ses yeux ne quittentpas les miens. Ses doigtss'aventurent près de mon clitoris,juste en l'effleurant. Mon plaisir estintense, je suis avide de sescaresses, et j'ai envie qu'il mepénètre. Enfin, son sexe entre enmoi, et Matthew se fige. Il meregarde et me dit avec un amour

infini dans la voix :

- Je t'aime Eve Cooper... nel'oublie jamais, je t'aime…

- Je t'aime aussi Matthew, duplus profond de mon être.

Et nous commençons à bouger d'unmême rythme. Nos corps sont liéspar l'amour. Notre plaisir estfulgurant et simultané, et après undoux baiser sur les lèvres, nousnous endormons enlacés.

4

Matthew

J’ai finalement décidé d’annuler lerendez-vous pour Los-Angeles et airéservé New-York/Paris pour Eveet moi. Je ne lui en ai pas parlé carje souhaite lui faire une surprise.J’ai préparé sa valise que j'aidéposée dans le coffre de lavoiture, elle doit m’accompagnerpour l’aéroport donc pas besoin delui dire avant.

- Tu viens il faut y aller sinon je

vais rater mon vol.

- Oui je prends mon sac et onpart.

Nous arrivons à l’aéroport. Jeprends la direction du parking pourgarer la voiture.

- Pourquoi vas-tu au parking ?Gare-toi devant le terminal.

- Non je veux que tu restesjusqu’au départ de l’avion, jeveux t’avoir avec moi le pluslongtemps possible. Tu vas me

manquer, jolie serveuse. Lui dis-je en déposant un baiser sur lebout de son nez.

Je sors les bagages du coffre et làje vois son regard interrogateur,elle me dit d’un ton sec :

- Deux valises rien que ça ! Tupars pour 6 mois ou quoi ?

- On est deux, toi et moi…

- Je t’ai dit que je ne pouvais pasvenir avec toi j’ai…

- Beaucoup de travail, je sais et

tu préfères aller à Paris, je saisaussi. Sauf que tu viens avecmoi, le problème est résolu !

- Matthew tu ne peux pasprendre des décisions commecelle-là sans m’en parler avant !

Oups, elle est fâchée… AllezCooper crache le morceau…

- Pour ton boulot c’est réglé, j’aivu avec Lorelai, tu pourrastravailler à distance. Et pourParis…le vol est dans 45mindonc si on reste dans le parking

à discuter on va le rater…

- Quoi ?! On va à Paris, là,maintenant ?!

- Oui… surprise !!

Elle me saute au cou et me couvrele visage de baisers. Faire plaisir àma femme est mon passe-tempsfavori. J’aime voir son visages’illuminer et ses jolis yeux bleuspétiller. Elle me regarde comme sij’étais la meilleure chose sur cetteterre, sauf que c’est elle lameilleure chose sur cette terre, elleest ma merveille…

***

Après 6h30 de vol nous arrivonsenfin à Paris, douane passée etbagages récupérés je prends Evepar la main et l’emmène à la sortiedu terminal en lui demandantd’attendre ici sans poser dequestions.

Elle n’arrête pas de regarder autourd'elle et de me regarder ensuite,elle ouvre la bouche pour parlermais je pose mon doigt sur seslèvres en lui disant :

- Je t’ai dit sans poser de

question, mon amour.

- Mais…

- Chut, patience, patience… Toutvient à point qui à saitattendre…

- Matthew…

- Eve ! Lui dis-je d’un ton sec.

Elle baisse la tête et se mit àbouder.

- Arrête de bouder...

- Je ne boude pas !

- Tiens ! Regarde qui est là pourtoi !

Elle lève la tête et là, son visages’illumine de nouveau, les larmeslui montent aux yeux. Morgane estvenue nous chercher à l’aéroport.Je lui ai téléphoné pour la prévenirde notre arrivée et par la mêmeoccasion demandé de venir nouschercher, je savais que cela feraitplaisir à Eve. Et à voirl’enthousiasme des deux copines, jene me suis pas trompé…

5

Eve

Quel plaisir de voir Morgane ! Masuper copine... elle me manque tant,surtout nos papotages. Le décalagehoraire n'aidant pas à beaucoup separler par téléphone.

Le trajet dans la voiture jusqu'ànotre hôtel a dû étourdir Matthew,nous sommes en effet deux vraiespies. Le travail, ses mecs, la vieparisienne tout y passe. Mon chermari très stoïque ne bronche pas. Je

le surprends à sourire de temps entemps, mais il nous laisse toute à lajoie de nos retrouvailles.

Morgane nous accompagne jusqu'ànotre hôtel « La Réserve », en nousindiquant qu'elle reviendra dans uneheure car elle a un rendez-vousprofessionnel qu'elle n'a pas pureporter. Matthew a, comme àchaque fois, réservé l'appartement1. Je m'y sens bien, que de bonssouvenirs ici. Je suis tout à monbonheur d'être, à Paris, avec monmari.

Une fois dans notre suite, jem'empresse de lui sauter au cou etde l'embrasser mille et une fois afinde le remercier d'avoir organisécette escapade. Il a annulé unimportant voyage d'affaires pour mefaire plaisir et je lui en suisinfiniment reconnaissante.

- Hmm Eve ma chérie, me dit-ilentre le 999ème et le 1000ème

baiser, cela t'ennuie si je telaisse un petit peu ? Je doisretrouver Jason à son bureau afinde discuter de notre série...

Morgane vient te retrouverbientôt ?

- Quoi ?! Tu me laisses déjàseule... Lui dis-je d'un petit airfaussement contrit.

- Chérie...

Je le coupe aussitôt.

- Ne t'inquiète pas, vas-y. Je vaisprendre une douche et défairenos valises. Mais tu me réservesta soirée... ?

- Of course !

Mon Monsieur Connard leromantique... J'ai beaucoup dechance.

Après le départ de Matthew, jeprends une douche rapide, etcommence à défaire nos valises. Jesuis entrain de choisir desvêtements pour la soirée quandMorgane arrive.

Elle pétille de malice et à sonregard je devine qu'elle a plein dechoses croustillantes à me raconter.

- Un thé, un café Morg...? Allezcrache le morceau, raconte-moita dernière conquête...

- Seulement ma dernièreconquête...?! Marc, grand, beau,blond aux yeux verts. Je l'airencontré lors d'un congrès àNice. Très prévenant, charmant,romantique...

- Et alors ? La suite Morg !!

- On s'est vu plusieurs fois, noussommes même partis en week-end ensemble. C'était top jusqu'àce que sa femme me téléphone un

soir et me fasse comprendre queleur histoire était loin d'êtreterminée, et en plus ils ont desenfants…je ne veux pas briserune famille !! Comme tu t'endoutes j'ai tout arrêté !

- Quel salaud ce mec !J'hallucine qu'on puisse secomporter de cette façon !

- Je sais Eve, j'ai l'impressionque je les attire ces mecs là.

- Mais non ! Tu vas bientôtrencontrer ton grand amour tuverras.

- Ouh là, attends, le grand amour,

le grand amour... heu je ne saismême pas si c'est ce que jeveux...

Ah Morgane et les hommes, elle lesaime et ils le lui rendent bien. Ellea beaucoup de succès. Cela merappelle d'ailleurs un petit épisodede notre mariage…

- Au fait Morg, tu as revu JasonCooper depuis votre nuit torridele soir de notre mariage ?

- Non je n'ai eu aucune nouvelleet c'est mieux ainsi. C'était un

bon moment à Cancun, mais plusde nouvelles depuis... et je m'enporte pas plus mal, ce n'étaitqu'un plan cul, comme on dit...un très bon plan cul toutefois !!

Matthew me téléphone alors queMorgane est en train de finir sonrécit. « Oui chéri ?... Ce soir ? Ok...Oui avec plaisir... Tu repasses àl'hôtel ? Ah ok, bon je t'y rejoinsalors... Tu as l'adresse ? Réservepour 3... Oui... Moi aussi... Moiaussi... ».

J'entends Morgane rire aux éclatsde me voir aussi amoureuse etrougir comme une adolescente.

- Morgane, tu viens avec nous cesoir ? Nous allons dîner aurestaurant. « La Table duLancaster » à côté des Champs-Elysées. Viens on va biens'amuser.

- Oui avec plaisir. En plus « Latable du Lancaster », je ne peuxpas dire non. Et puis cela mepermettra de passer une bonnesoirée avec vous. Tu m'astellement manqué Eve.

Il est bientôt 19h, et nous devonsretrouver Matthew au restaurantpour 20h. Je ressens une grandelassitude tout à coup, mais je metscela sur le compte du décalagehoraire.

Tout en papotant avec Morgane, jefinis de m'habiller. J'ai choisi unejolie jupe longue noire avec un toprose et une petite veste noire, le toutavec mes talons hauts Louboutin...comme Matthew aime. Je memaquille légèrement, et nous

partons toutes les deux en directiondu restaurant.

Lorsque nous entrons, Matthew estdéjà arrivé. Il vient à notrerencontre et je vois bien qu'il veutme dire quelque chose... En arrivantà notre table, je comprends tout desuite ce qu'il voulait dire. Jason estlà aussi. Il se lève à notre arrivée etson regard se fige sur Morgane.Elle me regarde avec étonnement, etje hausse mes épaules pour lui fairecomprendre que je n’étais pas aucourant. La soirée promet d'êtreintéressante.

6

Matthew

Pour une fois que je peux m’amuserde la situation de mon frère, je vaism’en donner à cœur joie. Et ouaisgrand frère quand tu baises unenana arrange-toi pour ne pas larecroiser, surtout quand tu ne luidonnes pas signe de vie. Dois-je luidire ?

- Jason tu es un peu pâle, unproblème ?

- Non aucun ! Me dit-il d’un tonplus que sec.

Rien à foutre de le voir énervé, malà l’aise, pour une fois que c’est luile connard et pas moi. Avec Evenous ne savons pas trop quoi dire,un vent glacial est passé par notretable. Il va falloir briser la glace. Ily a de fortes probabilités qu’ils serevoient dans un futur proche, aprèstout Morgane est la meilleure amiede ma femme et mon frère…bah…c’est mon frère...

- Un peu de champagne ?Demandais-je à tout le monde.

- Avec plaisir, je pense qu’on ena besoin. Me répond ma femme.

- Alors Morgane quoi de neufdepuis notre mariage…euh enfindepuis que je ne t’ai pas vu.

- Oh bah rien de bienextraordinaire Matthew, leboulot marche bien. J’aibeaucoup d’événements en cemoment, du coup pas mal derencontres intéressantes, çachange de la dernière que j’aieue…

- On dirait qu’on a des pointscommuns alors !!! Lui réponditmon frère.

- Ah toi aussi tu as du boulot ence moment. Lui dit Morgane d’unton ironique.

Voyant mon frère agacé par cetéchange entre lui et Morgane, jeregarde Eve pour trouver quelquechose à dire qui pourrait atténuercette tension qui c’est installée ànotre table. Ma femme, elle ne tientpas spécialement à ce qu’unecertaine tension diminue, bien aucontraire et elle sait quoi faire pour

la maintenir. Je parle évidement dela tension qu’il y a dans moncaleçon… Elle est assise à coté demoi, elle a sa main posé sur majambe et la fait délicatementremonter jusqu’à mon sexe puis lecaresse. Elle défait ma fermetureéclair et passe sa main sous moncaleçon et commence à entamer unmassage plus qu’excitant le long dema verge.

- Tu es prêt Matthew. Me dit-elled’un air coquin.

- Oui tout à fait, je pense que jepeux…passer commande.

Putain elle me fait de l’effet majolie serveuse, voilà que je suis aurestaurant avec mon frère etMorgane et je n'ai qu’une enviec’est de baiser, de baiser ma femmelà sur la table. J’ai envie de laprendre sauvagement de la fairejouir…putain merde qu’est ce queje fais… Hmmm parfait elle est enjupe…

- Vous avez choisi ?

- Oui. Répondent Morgane etJason en cœur.

- Oh mais vous êtes synchro disdonc… Leur dis-je en passantma main sous la jupe de mafemme.

- Matthew… Me dit ma femme.

- Oui mon amour, un problème ?

Je sais ce qu’elle a, mais je faismine de pas comprendre et retirema main rapidement. Elle larattrape et la fait passer sous saculotte. Elle est toute mouillée,toute chaude, toute excitée.

Entre ma femme qui a les jouesrouges et qui se mord la lèvre pouréviter de laisser échapper ungémissement et Morgane et monfrère qui se font du charme, tout ense lançant des piques, le repasest…surprenant…On peut dire quela tension sexuelle est plus queprésente à notre table…

D’un coup, mon frère se lève etquitte la table avec son téléphone àla main, Morgane ne manque pas delui lancer une nouvelle remarque :

- Encore sans prévenir…

- Veuillez m’excuser je doisprendre cet appel, c’estimportant. La coupe Jason d’unton sec.

- En plus il s’excuse, il y a duprogrès !!! Dit-elle en trifouillantson portable.

- Et toi tu as appris à te servir deton téléphone on dirait… Onn’arrête pas le progrès ma chèreMorgane.

- Connard !

- C’est de famille on dirait.Répond Eve en rigolant.

- Tu as chaud mon amour ? Dis-

je à ma femme en arborant monsourire le plus pervers possible.

- Non pourquoi ? Me dit-elled’un ton innocent…

Je continue mes va-et-vient avecmes doigts dans cet intérieur sichaud, son clitoris se gonfle sousl’effet de mes caresses. Elle écarteun peu plus les jambes pour mefaciliter l’accès à sa petite chatte sidemandeuse de câlins. Elle fermeles yeux et penche la tête en arrière,Morgane ne manque pas de lui dire:

- Tu vas bien Eve ?

- Hein…Quoi ? Oui, oui…euh…juste un peu de tension dans lanuque.

De la tension dans sa nuque, maisbien sûr dans la nuque… Je prendsmon téléphone et envoie un sms àma femme.

« Toilettes des femmes NOW… jevais te « prendre »… »

- Mesdames, un problème àrégler je reviens vite, soyez sage!

Je quitte la table et lance un regardà Eve qui la fait se lever en vitesse,elle marmonne quelque chose à sonamie que je ne peux entendre.

Nous sommes tous les deux dans lestoilettes, je la fais rentrer dans unecabine et ferme la porte. Je faistomber sa culotte, lui remonte sajupe, la retourne en la penchant enavant et la pénètre d’un coup.

- J’ai tellement envie de tebaiser…

- Vas-y baise-moi Matthew,baise-moi mon MonsieurConnard. Me dit-ellesauvagement.

Mes coups de reins sont secs, durs,son petit cul rebondi s’offre à moi,je lui caresse et lui embrasse lanuque en même temps. Nosmouvements sont en synchronisationparfaite, elle me rend dingue. Mamain passe devant pour lui toucher

les seins puis elle descend le longde son ventre et continue sonchemin pour s’arrêter à son clitoris.

Ma pénétration et mes caresses lafont gémir non ce n’est pas ungémissement mais un cri. J’accélèrele rythme de mes assauts et majouissance ne tarde pas à se faireressentir, mais je me stoppe et laretourne, la soulève pour la plaquercontre la paroi de la porte et jem’enfonce de nouveau en elle.

- Je veux que tu me regardes

Eve, regarde l’effet que tu mefais.

- Matthew, encore, prend-moiencore…

Une jouissance extrême nous prendpar surprise elle et moi. Nosregards sont brûlants de plaisir ettout en se regardant nous nousembrassons.

Une fois rhabillés et de retour ànotre table nous retrouvons Jason etMorgane assis l’un en face del’autre en train de discuter

calmement.

- Chaise musicale ? On a changéde place on dirait ma chérie !Fais-je remarquer à Eve.

La tension nerveuse et sexuelle aquitté notre table et le reste du dinerse passe plus calmement et pluschaleureusement. Je crois mêmeapercevoir un désir entre mon frèreet l’amie de ma femme…

7

Eve

Je me réveille aux aurores avec unmal au cœur. J’ai dû mangerquelque chose de pas très frais hiersoir, ou alors ce sont les troisverres de champagne et les verresde vin rouge qui me donnent lanausée. Je ne suis vraiment pasbien.

Ma petite visite dans la salle debain, réveille Matthew.

- Eve ? Ça va... qu'est-ce que tuas ? Tu veux appeler un docteur?

- Non, non c'est bon, je vais merecoucher un peu... je ne me suispas du tout reposée avec cedécalage horaire, ne t'inquiètepas. J'arrive.

Je me recouche, Matthew m'enlaceet je réussis à me rendormir.

Quelques heures après, je me sens

vraiment mieux, ma petiteintoxication n'était que passagère.

Nous avons rendez-vous avec monpère ce midi au restaurant « Helen» près de l'Etoile, un restaurant depoissons, cela me va très bien. Al'heure dite, nous retrouvons doncmon père. Très élégant etvisiblement très heureux de nousvoir... enfin à sa façon...

- Bonjour Matthew, bonjourEve... oh tu as une mine affreuseEve.

- Bonjour papa, merci…je suisravie de te voir aussi.

Matthew fronce un peu les sourcils,mais je le rassure d'une pression dela main... lui faisant comprendreque c'est sa façon à lui de memontrer son attachement.

Le déjeuner est assez convivial ettourne essentiellement surl'évolution de nos carrièresrespectives. Mon père veut toutsavoir des rubriques que je suis,tout particulièrement chez « All Life

».

Je ressens une légère tension entremon père et Matthew. Je sais quedepuis ma fameuse interview, monpère doute un peu de mon mari. Jepense qu'avec le temps celas'arrangera. Mais mon père n'estpas un homme qui baisse facilementla garde.

Soudain un mal au cœur me prend.Je me réfugie rapidement auxtoilettes devant leur air quelque peuinterloqué. Il faut vraiment que je

me décide à consulter un médecin.J'espère que je ne couve pas unegrippe. Lorsque je rejoins la tableje vois, tout de suite, que quelquechose ne va pas. Mon mari fronceles sourcils et mon père pianotenerveusement ses doigts sur latable.

- Ça va vous deux ?

- Oui bien sûr ma chérie. Merépond mon mari. Mais toi ça va?

- Oui, oui ne t'inquiète pas.

Je les observe tour à tour et voyantqu'aucun d'eux ne me dira quelquechose, je décide de laisser tomberet prends le parti de questionnermon mari après le déjeuner.

L'ambiance est plus détendue en finde repas, et je réussis à medétendre un peu.

Je me suis abstenue de prendre del'alcool afin d'éviter toute dérive, etje choisis un dessert plus léger,bien que le gâteau au chocolat mefasse de l'œil ! Matthew s'en

inquiète, ce n'est pas dans meshabitudes de bouder du chocolat.

- Je n'ai plus très faim Matthew,le plat était copieux...

Mon excuse n'a pas l'air de leconvaincre.

Après le café, nous prenons congésde mon père et Matthew mepropose de faire les boutiques avecMorgane pendant qu'il ira un peutravailler avec Jason. Mais je me

sens lasse, aussi je préfère regagnernotre hôtel pour travaillerconfortablement installée sur lescanapés moelleux.

- Je ne vais pas te laisser machérie, c'est vrai que tu semblesfatiguée.

- Non Matthew tu as tes affairesà gérer aussi. Ne t'inquiète pas,il faut que je lise tous mes mailset que je travaille sur mesrubriques... Mais avant que tu nepartes, je voulais te demander cequi se passe entre mon père ettoi ?

- Comment ça ? Il ne se passerien du tout...

- Voyons Matthew, vous auriezvu vos têtes quand je suisrevenue m'asseoir... ne meprends pas pour une débile s'il teplait !

- Ce n'est rien Eve, ne t'inquiètepas.

- Matthew...

- Chuttt... Il faut que j'y aille...On en reparlera, d'accord ? Je terejoins rapidement... ce soirnous allons chez Morgane, maisnous pouvons annuler, elle

comprendra.

- Non, non, c'est notre dernièresoirée à Paris, et j'aimerais bienla voir un maximum, s'il te plait.

- Comme tu veux. Appelle-moisi ça ne va pas.

Matthew me raccompagne à l'hôtelet après s'être assuré que je suisbien installée et pas trop malade, ilm'embrasse longuement... moncorps se colle au sien aussitôt, etmon cœur s'emballe. Matthew lesouffle coupé, me regarde, caressemon visage et me dit :

- Je pars tout de suite, je seraiplus vite revenu... et on pourrareprendre là...

- Ne tarde pas trop.

Après son départ, j’allume monordinateur et commence à consultermes mails. Après avoir traité deuxmessages importants, à nouveau lafatigue m'envahit... je m’installe surnotre lit, bien calée sur lesoreillers... et finit par m'endormir...

Je suis de nouveau réveillée parune nausée. Je me demande à

présent si je n'ai pas chopé unmicrobe entre les différences detempérature new-yorkaise où il faitplutôt frais et Parisienne où lachaleur règne. Oui c'est sans doutecela.

Matthew arrive alors que je suis entrain de me rafraichir. Il me fixetendrement. Je vois bien qu'il estinquiet, mais je lui souris pour lerassurer, j'ai tellement envie de voirMorgane. Je m’approche de lui ettrès sensuellement, je commence àle déshabiller et embrasse son torsedoucement, il m'enlace, me

déshabille à son tour, et je lui dis :« où en étions-nous déjà ? ». Nousrejoignons le lit, et Matthew me faitl'amour avec passion.

***

Morgane est toute excitée de nousrecevoir et en même temps un peutriste car nous savons que c'estnotre dernière soirée. Matthew etmoi-même servons de cobayes pourses nouvelles créations culinaires...oh lala, j'espère ne pas être maladecette nuit.

Matthew taquine un peu Morgane

sur sa nuit avec Jason et elle rit debon cœur à ses taquineries. J'adorevraiment ces deux personnes.

- Que veux-tu savoir Matthew ?Allez ose me poser la question !

- OK Morgane... Alors vousavez fini ensemble avec Jasonl'autre soir ?

- Matthew ! M'exclamais-je.

- Bah quoi ? Elle a voulu que jelui pose la question...

- C'est bon Eve, ne t'inquiètepas... Alors mon cher Matt... si

tu veux tout savoir... et biendemande à ton frère !

- Morgane ! Tu pourrais aumoins nous mettre sur la voie...sinon oui je peux appeler monfrère maintenant et lui poser laquestion en disant que tu m'asraconté des détails...

- Ok, ok, je te dis... donc oui,nous sommes rentrés ensemble etoui j'ai craqué... enfin nousavons craqué... Voilà tu escontent ?

- Humm oui... et vous allez vousrevoir ?

- Va savoir avec ton frère...Excuse-moi, mais bon, c'estJason quoi et nous sommes tousles deux des électrons libres etje ne sais pas du tout où tout celava nous mener. Bon assez parléde ma vie sentimentale ! Dites-moi alors, comment avez-voustrouvé mes nouvelles créations ?

- C'était parfait Morg commet'habitude tu as été un chef !!!

- Merci Eve, je suis contente quecela vous ait plu.

- Oui Morgane c'était excellent.

Après un dernier café, nous prenonscongé de Morgane. Elle me prometde venir bientôt nous voir à New-York.

De retour à l'hôtel, je suis trèsfatiguée. Je remercie à nouveauMatthew pour ce séjour surprise àParis, et m'excuse d'avoir été dansun état quasi pitoyable.

Il m'embrasse tendrement et me dit :

- Je suis juste frustré de ne pas

savoir quoi faire pour toi monamour... je ne sais plus si je peuxte faire l'amour sans me dire queje vais trop te fatiguer.

- Hmmm mais moi je peux tedire : oui fais-moi l'amour, j'enai envie, très, très envie... jeveux être dans tes bras, je veuxton corps contre le mien, tabouche sur ma peau, je veuxsentir tes mains me caresser, mefaire frissonner, je veux te fairegémir, je veux sentir ton sexe enmoi, encore et encore... c'estvital...

- Alors si c'est vital mon

amour...

Matthew m'embrassepassionnément et me porte dansnotre chambre...

8

Matthew

Nous repartons pour New-Yorkaujourd'hui. Je suis rassuré, Eve nem'a pas requestionné concernantmon léger accrochage avec sonpère hier. Je n'aimerais pas lui

mentir. De quoi se mêle-t-il celui-là? Il ne va pas en rester là, j'en suiscertain. Merde, il faut que j'en parleavec Jason... Il ne faut surtout pasque cela vienne aux oreilles denotre mère, elle va s'angoisser.Mais pour l'instant c'est Eve qui mepréoccupe, je la trouve de plus enplus pâle et extrêmement fatiguée.Elle a vomi plusieurs fois enessayant de se cacher pour ne pasque je m’inquiète, mais c'est raté.En rentrant, direction le médecin ilest hors de question que je laissema femme dans cet état.

Nous sommes à l’aéroport.Morgane et Jason nous ontaccompagnés. Bien que Morgane aitprétendue le contraire hier soir, jesens un rapprochement entre cesdeux là. Il faudra que je questionnema femme, je suis sûre qu’elle estau courant de quelque chose… Oui,oui je m’intéresse à la vie de monfrère parfois…

Pendant que les filles discutent unedernière fois, j’en profite pouravoir une petite conversation avecmon frère.

- Jason il faut que je te parlerapidement... au sujet de Mamanet de tu sais qui !

- Qu'est-ce qu’il se passe ?

- Le père d’Eve fourre son nezdans nos affaires ! Mais jet’expliquerai plus longuement unautre jour. Lui dis-je en lançantun coup d’œil en direction desfilles.

- Merde Matt dis-moi !

- Pas maintenant Jason.Premièrement je n’ai pas letemps, deuxièmement ma femmeest là !

- Putain, c'est quoi ce bordel, tusais que si maman...

- Oui je sais, pas besoin de mele rappeler ! Et il n’y a pas quemaman qui m’inquiète… Dis-jeen regardant Eve serrer Morganedans ses bras.

- On fait quoi alors ?

- On avisera le moment venu !

- On avisera ! Tu rigoles ouquoi, c’est maintenant qu’il fautqu’on s’organise. Il faut qu’onsache quoi dire et quoi faire siça va trop loin.

- Je sais Jason, je le sais autant

que toi.

Jason et moi changeons de sujetrapidement car les filles viennentnous rejoindre. Je ne veux pas, pourle moment en tout cas, qu’Eve soitau courant de toute cette histoire.

- A bientôt frérot ! Me dit-il.

- Passe me voir la prochaine foisJason…avec ta petite amie…Lui dis-je en appuyant sur le «petite-amie ».

- Ouais avec ou sans je

viendrai…

Les « au-revoir » terminés nousnous dirigeons vers le guichetd’enregistrement puis à la ported’embarquement.

- Ça va aller Eve ?

- Mais oui ça va je me sens bien,ne t’inquiète pas.

- Ok !

***

Les trois premières heures de vol

sont difficiles et longues pour Eve.Elle ne tient pas en place sur sonsiège, elle ne cesse de faire desallers et venues aux toilettes. Plusje lui demande si elle va bien etplus elle s’énerve. Décidément jene comprends rien aux femmes,quand on s’occupe d’elles, elless’énervent et quand on ne s’occupepas d’elles c’est pareil.

- Que puis-je faire pour toi monamour, ne me dis pas rien je voisque quelque chose ne va pas !

- Je ne sais pas Matthew, j’ai dûmanger un truc qui ne passe pas.

- En arrivant on va à l’hôpital.

- Non…

- Je ne discute pas là, jet’informe de notre planning !

Elle ne dit rien mais secoue la têteen signe de résignation. Jel’embrasse sur le front, lui mets lacouverture et lui demande de sereposer un peu. Ce qu’elle fait toutle reste du voyage.

***

- Eve mon amour, réveille-toi onva atterrir. Tu vas mieux ?

- Oui ça m’a fait du bien dedormir un peu.

Une fois les valises récupéréesnous montons dans la voiture endirection de l’hôpital.

***

- Bonsoir ma femme ne se sentpas bien, j’aimerais qu’unmédecin la voit.

- Comme beaucoup de monde iciMonsieur ! Remplissez ceformulaire, et installez-vousdans la salle d’attente unmédecin vous appellera. Me

répondit une femme sans prendrela peine de lever la tête pournous parler.

Je prends son putain de formulaire,le remplit à toute vitesse et lui posedevant elle en lui disant :

- Voilà ! Maintenant je veux voirun médecin pour ma femme, toutde suite !

- L’énervement ne vous fera pasaller plus vite.

- L’amabilité ne vous fera

certainement pas un trou au culvous en avez déjà un Madame !

- Matthew laisse tomber. Vienson va en salle d’attente !

- Voilà écoutez donc votrefemme, Monsieur…Coop…OhMonsieur Cooper veuillezm’excuser…je ne vous…

- Ouais c’est ça vous auriez prisla peine de lever votre putain detête vous l’auriez vu… Appelez-moi le Docteur Thébaut !

- Oui, oui tout de suite MonsieurCooper.

Quelle connasse celle-là, je nemanquerai pas d’en parler audirecteur de ce foutu hôpital, jeretiens son nom, Margareth Brian.

- Monsieur Cooper, MadameCooper. Bonsoir.

- Docteur Thébaut, bonsoir.Merci de nous recevoir si vite.

- J’ai cru comprendre que votrefemme ne se sent pas bien. Sivous voulez bien me suivreMadame Cooper.

- Je t’attends là mon amour.Merci Docteur.

Ils entrent dans le box deconsultation. J'apprécie le DocteurThébaut. Il fait partie de la mêmefondation que ma mère pour larecherche contre le cancer du sein.Il est gynécologue depuis 30 ans etrespecté par l’ensemble de sesconfrères. Je ne connais pas d’autremédecin dans cet hôpital, mis à partle directeur car je finance unepartie de la rénovation du servicePédiatrie.

Voilà un quart d’heure qu’Eve et luisont ensemble, je fais les cents pas

dans le hall. Mais qu’est-ce qu’il sepasse bordel ? C’est peut-êtregrave, il faut peut-être que j’aille larejoindre ? Et merde et si elle a uncancer ou si elle a besoin d’unegreffe. Merde Cooper arrête putainelle a peut être juste besoin d’unpeu de vitamines, c’est tout !

Une demi-heure, voilà trente putainde minutes que j’attends. Je ne peuxpas rester là. Je suis comme un lionen cage, je pète un plomb c’est mafemme bordel de merde, je doisêtre avec elle. Non j’attends, zenCooper, zen…

9

Eve

- Date de vos dernières règles ?

- 12 août.

- Vous prenez la pilule ?

- Oui.

- Bon je vais vous faire uneprise de sang, et je vais quandmême demander votre taux debêta HCG.

- C'est-à-dire ?

- Savoir si vous êtes enceinte...

les nausées et la fatigue sontsouvent des facteurs.

- heu…

Enceinte ? Puis-je être enceinte ? Jen'ai pas pensé à cela... Dois-je enparler à Matthew ? Il m'attend dansla salle d'attente... non il ne vautmieux pas l'affoler ou... le rendreheureux... ? Pour rien.

Ma prise de sang faite, je rejoinsmon mari.

- Alors qu'a dit le médecin Eve ?

- Il a pris ma tension, et m'a faitune prise de sang. J'aurai lesrésultats demain. Mais d'aprèslui, il n'y a pas d'inquiétude àavoir.

- Et les vomissements ?

- Il n'a rien dit... Il attend d'avoirles résultats.

Matthew est sceptique et je voisbien qu'il a envie de rentrer dans lebureau afin de questionner lemédecin. Mais je lui prends la mainet lui dit, avec un sourire, que j'ai

très faim et que j'espère que moncher mari m'emmène dîner.

Matthew me conduit dans notrerestaurant préféré « Le Monaco »...Nous passons un agréable momentet je tente de le rassurer aumaximum en mangeant avec appétit.De retour à la maison, je me senstrès fatiguée à nouveau, ce quin'échappe pas à Matthew, il insistepour que je m'allonge, sauf que j'aienvie d'autre chose... mais monmari tient bon. Je m'allonge... etm'endors quasiment aussitôt.

***

Le lendemain matin, ce sont lesbaisers de mon amour qui meréveillent...

- Hmm.

- Eve, il est 7h30...

- Hmm j'arrive...

- Reste à la maison si tu veux, tues crevée ma chérie.

- Non, non il faut que j'ailletravailler... j'ai suffisamment étéabsente... je me lève... tu vois làsuis sous la douche...

- Je vois ça... je file. Je suis enrendez-vous toute la journéemais tu peux m'appeler, tiens-moi au courant si tu as tesrésultats.

Ah oui mes résultats...

Matthew m'embrasse à nouveau etje fini par me lever.

***

Je me plonge dans mon travail avecfrénésie. Je me sens bien et évite detrop penser à ce que m'a dit le

médecin hier. A midi, je reçois unappel de sa part.

- Madame Cooper ?

- Oui.

- Docteur Thébaut, j'ai eu vosrésultats de la prise de sang...mes félicitations vous êtesenceinte...

- …...........

- Madame Cooper ?

- Oui, oui Docteur, mercibeaucoup, je suis... trèsheureuse, merci.

- Il faut que vous passiez mevoir, disons demain, c'estpossible pour vous ?

- Oui bien sûr, 15h ?

- Entendu. Par contre, arrêteztout de suite votre pilule.

- Oui merci docteur.

Oh mon Dieu, je suis enceinte...enceinte ! Je vais, nous allons avoirun bébé... Il faut que j'appelleMatthew tout de suite. Heu non enfait, il faut que je lui annonce enface.

Il va être heureux... enfin je pense...heu et s'il ne l'est pas ? Si, si, il lesera... enfin j'espère.

Il veut des enfants, nous l'avonsdéjà évoqué. Mais est-ce trop tôt ?Je ne sais plus... j'ai un bébé qui esten moi... La concrétisation de notreamour. Un bout de lui, un bout demoi.

Pourquoi est-ce que toutes cesquestions m'assaillent ? De quoi ai-je peur ? J'ai le tournis, cela va

faire un changement dans notre vie,un beau changement...

Je ne suis pas concentrée sur montravail, je pense à lui ou à elle, ànous. Mon téléphone sonne,Matthew.

- Coucou ma chérie.

- Coucou Matthew... je t'entendsmal, tu es en voiture ?

- Eve... ? Oui j'ai encore unrendez-vous... et je rentre... tu as

eu le méd.... ?

- Matthew... oui chéri......

Merde appel coupé... comme un faitexprès. Est-ce un signe ? Eve arrêteça tout de suite, il s'agit deMatthew, ton mari, celui que tuaimes à la folie et qui t'aime à lafolie... il va bien le prendre.

J'essaie de rappeler mon mari, maisje tombe sur sa boîte vocale. Bonon verra ce soir.

Je rentre à la maison, nerveuse,heureuse, excitée. Toutes cesémotions en moi... Je suis enceinte!!! Je suis enceinte !!

Bon comment l'annoncer à Matthew? « Coucou bonne journée ? Ah aufait, nous allons avoir un bébé »...un bébé, quel doux mot sur meslèvres... comme j'ai hâte de luidire...

J'entends l’ascenseur qui s'ouvre...Matthew.

- Eve ?!!

- Matthew.... tu vas être papa.

10

Matthew

- Papa…quoi ? Comment ? Enfinmoi…Papa !!

Merde elle me dit « Matthew tu vasêtre papa », je vais être papa…

- Dis quelque chose Matthew, tume fais peur !

- Papa ? Et toi maman ?

- Euh…bah oui !! Sauf si je ne

suis pas moi !

- Oh mon Dieu ! Je vais êtrepapa !

Je la prends dans mes bras etl’embrasse passionnément, je vaisêtre papa, elle va être maman, nousallons être parents…Euh merde !Est-ce que je vais être un bon père? Est-ce que je suis prêt ? Quelleimportance…euh si peut-être…nonon n’est jamais prêt à être parents.

- Matthew ça va ?

- Oui mon amour…enfin je crois.Mais tu le sais depuis quand ?

- Le Docteur Thébaut m’atéléphoné dans la journée.

- Et tes résultats d’examen ?Qu’est-ce que tu as ?

- Je suis enceinte Matthew !

- Oui je sais j’avais compris ça !Mais tes soucis de santé, c’estgrave ? La grossesse ne va pasfaire empirer ton état ?

- Matthew, je vais bien ! Lafatigue, les nausées, tout ça c’estparce que je suis enceinte !

- Ah…Oh !! Donc tu vas bien ?

- Oui tout va bien !

- Et le mini-nous ?

- Mini-nous ?! Oui, enfin jepense, je dois le revoir demain à15h pour une échographie et uneconsultation.

- Très bien ! Je viendrai avec toialors ! Je veux être là à chacunde tes rendez-vous !

Je ne sais plus réellement ce qui esten train de se passer. Ma femme estenceinte et elle n’est pas malade.

Tout va bien, elle a un mini-nousdans son ventre en train de grandir.

***

Je suis au bureau, je n’arrive pas àme concentrer, mon esprit estailleurs. Je regarde l’heure sanscesse mais elle n’avance pas, iln’est que 10h37. Je me laissetomber en arrière sur mon fauteuilavec le regard dans le vide.

- Oh pardon Monsieur Cooper…Je pensais que…

- Non, non Hilary ne vousexcusez pas. Entrez, je ne vous

ai pas entendu.

- On devait faire un point survotre rendez-vous de cet après-midi avec Monsieur Scheraz.

- Ah oui…impossible ! Je doisabsolument être parti à 14h30.J’ai un rendez-vous trèsimportant.

- Oui, oui très bien je vaisl'appeler pour reporter lerendez-vous alors.

- Mais c’est qui lui ?

- L’avocat de Monsieur McKay.

- Ah merde c’était aujourd’hui.

Bon alors appelez O’Brian, qu’ilgère. Il est avocat alors qu’ils separlent entres avocats.

- Très bien Monsieur Cooper.

Hilary quitte mon bureau en meregardant bizarrement, trop aimablepour elle, elle n’a pas l’habitude, jesuis heureux, j’ai le droit non ? Jeprends mon téléphone et composele numéro de Carolyn. Il faut que jelui dise, il faut que je partage majoie avec quelqu’un.

- Caro, c’est Matt !!

- Salut beau gosse, quoi deneu…

- Je vais être papa ! La coupais-je.

- Ce n’est pas vrai MatthewCooper vous allez être papa ! Ohla vache, mais c’est génial ! Fautqu’on fête ça avec tout le monde.

- Euh… Tu es la seule à être aucourant !

- Oh mais quel privilège, je t’enremercie. Comment va la futuremaman ?

- Elle va bien !! Malade, fatiguéemais elle est heureuse.

- Génial ! Bon si c’est une fille,le prénom Carolyn s’imposeMonsieur Cooper.

- Au revoir Carolyn.

Une fille, oh merde une fille,comment je vais faire avec tous lesmecs qui vont lui tourner autour ?Si elle ressemble à sa mère je n’aipas fini de me prendre la tête. Nonplus simple je la cacherai…Ouic’est ça je la garderai prêt de nousà l’abri de tous ces connards…

***

Enfin, l’heure est arrivée. Je

retrouve Eve directement là bas,j’ai hâte de voir notre bébé.

- Madame Cooper, MonsieurCooper.

- Docteur Thébaut.

- Mes félicitations s’imposent,vous allez avoir un bébé. Je vaistout de même vérifier que lagrossesse est bien dans l’utéruset que tout va bien. Je vais aussidater le début de grossesse pourconnaître le terme exact.

- Euh…mais que voulez vousdire par dans l’utérus ? Demande

ma femme.

- Je vous explique, une grossessepeut malheureusement évoluerdans les trompes, ce qui est plusproblématique. Installez-voussur la table d’examen MadameCooper.

- Oui très bien.

- Vous allez lui faire quoi ?

- Je vais…Veuillez relever votretee-shirt et baisser un peu votrepantalon. Ça va être un peufroid. Donc je disais, je vais luifaire une échographie ensuite jelui ferais un examen

gynécologique.

- D’accord. Lui répondis-je avecune voix d’enfant.

Je dois avouer que je suis un peuintimidé et nerveux…

Il applique une espèce de gel sur leventre de ma femme et pose unmachin sur son ventre qu’il faitglisser de haut en bas et de gauche àdroite puis il se stoppe, retournel’écran vers nous, appuie sur unbouton et là un bruit…

Le cœur de notre enfant bat, onl’entend, on entend le cœur de notreenfant. C’est un bruit si doux et simagique, c’est son tout petit cœurqui bat…

- Bon d’après l’échographievous en êtes à 8 semaines. Cequi nous fait donc un début degrossesse au 26 Aout.

Eve et moi nous regardons, elle ales larmes aux yeux, je me penchevers elle et lui dépose un baiser sur

le front en lui disant :

- Merci, c’est le plus beau descadeaux d’anniversaire demariage que tu pouvais me faire,jolie serveuse.

Nous sortons du rendez-vous avecle cœur rempli d’amour, debonheur, de joie. Notre amour vadonner naissance à un petit être…notre mini-nous.

11

Eve

Mon mari est fou... fou de joie, foud'amour pour moi, fou d'amour pource mini-nous. Je ne suis qu'à 8semaines de grossesse que déjà ilpense que je suis en sucre.

Nous sommes à l'appartement, dansnotre chambre.

- Matthew, c'est bon je saisouvrir une porte, le taquinais-je.

- Chérie, il faut faire attention,dans ton état...

- Mon état ?! Matthew, je vaistrès bien je suis juste enceinte !Arrête tu vas me stresser.

- Ok, ok... tu as envie de quelquechose en particulier ?

- Humm voyons... lui dis-je en leregardant avec un petit sourirecoquin

- Eve... ce n'est peut-être pas trèsindiqué dans ton état...

- Pffff... avec toutes ceshormones en moi, MonsieurCooper, si tu ne me fais pas

l'amour très vite, je saute sur lepremier homme que je rencontre!!

Il prend un air faussement outré,m'enlace et me dit :

- J'aimerais bien voir ça... jevais te.... et te.....

- Me quoi ?

Ses lèvres se posent sur lesmiennes et notre baiser devient deplus en plus passionné. Mes mains

déboutonnent sa chemise, et j'aienfin accès à son torse, à sa peau.J'ai tellement envie de lui. Je medégage de son étreinte et le poussevers le lit. Je le fais s'allonger etme mets à califourchon sur lui. Ilest à ma merci. Il met ses mains surmes cuisses et elles remontentjusqu’à mon entrejambe. Je suisdéjà excitée, chaude pour lui... Mabouche vient embrasser sa gorge,son torse et descend vers le bas deson ventre. Je défais sa ceinture,retire son pantalon et son boxer.Quel plaisir de voir qu'il a envie demoi autant que moi de lui... Tout enle regardant, ma main droite

caresse doucement son sexe de hauten bas, il devient de plus en plusdur... et déjà ma bouche en prendpossession.

Mon mari gémit tandis que je medélecte à lui faire une pipe parfaite.Ma langue titille son gland etMatthew attrape mes bras,m'indiquant qu'il ne veut pas jouirdans ma bouche.

Je me retrouve allongée sur le doset lui au-dessus de moi. Tout en meregardant, il fait glisser mon

pantalon puis ma culotte aveclenteur. Il retire mon haut et libèrema poitrine... Sa bouchem'embrasse partout, ses mains mecaressent partout. Mon corpsépouse le sien, nos souffles sontmêlés, mes mains sur ses épaules,son dos, ses fesses... il me pénètreavec douceur et reste un momentfigé en moi. Les yeux dans lesyeux... Il se retire et revient en moiplus profondément encore etencore......

Nous nous perdons dans untourbillon de sensations, un

tourbillon d'amour... plus rienn'existe à part nous, nos âmes sontliées, nos corps scellés et notrejouissance simultanée.

Nous reprenons notre souffle, noussouriant béatement... je suis auparadis, il est mon paradis.

***

Les jours suivants sont idylliques.Mon mari est toujours aux petitssoins pour moi... trop même, mais ilest tellement heureux. Nous sommessur notre petit nuage. J'ai envie departager cette nouvelle avec ma

mère et ma meilleure amie.

Je retrouve donc ma mère un mididans un petit restaurant de laCinquième Avenue. Elle esttoujours aussi belle dans sontailleur crème « Chanel ». Je medemande tout à coup comment elleva réagir en apprenant qu'elle vaêtre grand-mère.

Après quelques banalités d'usage,je me décide de lui apprendre labonne nouvelle.

- Maman, je suis enceinte, tu vasêtre grand-mère.

Oups... le mot grand-mère n'estpeut-être pas celui à prononcer àvoir son expression. En effet, elleme fixe étrangement, son verresuspendu dans sa main.

- Maman ? Heu ça va ?

Je ne peux dire, à ce moment là, sielle est heureuse ou non, mais jem'en fiche, c'est notre bonheur à

Matthew et moi.

- Oui, ça va... Eve quellenouvelle ma chérie. Et bien, ouic'est une sacrée nouvelle. Et lanaissance est prévue pour quand?

- Fin mai... tu n'as pas l'air trèsemballée ?

- Si, si, fin mai... très bien, bon ilfaudra que je ne programme rienà ce moment-là. Et Matthew ilest content d'avoir un enfant ?

- Oui nous sommes très heureux.

Je suis légèrement sonnée devant laréaction de ma mère, enfin sonabsence de réaction plutôt.

Nous parlons encore un peu de magrossesse, puis ma mère changehabilement de sujet. Bon ok, c'estvraiment le mot grand-mère qui adû la choquer. La prochaine fois, jel'appellerai Mémé peut-être qu'elleappréciera. Ce dont je doute !

Je rentre directement chez moiaprès ce déjeuner. Je veux

téléphoner à ma meilleure amie. Jesuis certaine qu'elle appréciera lanouvelle, elle.

- Coucou Morgane, c'est Eve...oups désolée il est 8h chez toi...je te réveille ? J'ai une grandenouvelle à t'annoncer...

- Hmmm salut Eve... bah j'espèrequ'elle vaut le coup ta nouvelle...je me suis couchée y'a paslongtemps.

- Désolée... Je peux te rappelerplus tard si tu veux ?

- Non, non vas-y accouche !

- Pas avant 7 mois !

- Quoi ?

- Oui je n'accoucherai pas avant7 mois... !

- Tu es... tu es... enceinte ?

- Ouiiiiii !

- Cool... je suis très contentepour toi, pour vous. Matthew estravi aussi j'espère !?

- Bien sûr !

- C'est génial Eve... que debonheur... tu le méritesamplement.

- Merci Morg.

- Il faut que je programme unevenue à New-York rapidement.J'ai trop hâte de faire lesboutiques de bébé avec toi.

- Hi, hi, et bien alors programmevite !

- Sans faute, je te tiens aucourant.

- Je te laisse Morg, rendors-toi...

- Je vais essayer, mais pour lecoup tu m'as bien réveillée !

- Désolée... je te laisse. Bisous.

- Je t'embrasse. A bientôt.

12

Matthew

Il faut peut être que j’annonce lanouvelle à ma mère et à mon frère.Bon je vais annoncer la nouvelle àmon frère en premier, ça sera plussimple.

- Allo ?

- Salut Jason, ça va ?

- Oui tout va bien, ne t’inquiètepas tout se passe bien à Paris.

- Je t’appelle pas pour savoir sitout va bien à Paris…enfin si...euh non en fait !

- Tu vas bien Matthew ? Tubafouilles.

- Oui, oui je vais bien même trèsbien. Je vais être papa et toitonton !

- Bordel petit frère c’est génial !Félicitations !

- Merci.

- Qui est la mère ?

- Putain Jason !

- Oh c’est bon je déconne !!

Comment va Madame Cooper ?Et maman elle est au courant ?

- Eve va bien merci et nonmaman n’est pas encore aucourant.

- Et tu attends le jour del’accouchement pour lui dire ?

- Non je déjeune avec elle enfinsi elle est disponible !

- Appelle là au lieu de parleravec ton frère de ta vie sexuelle!

- Merde Jason, tu fais chier, jesuis sérieux !

- Oups c’est vrai, je suis conc’est la cigogne !! Bonfélicitations Matthew je suisheureux pour toi, félicitations àma belle-sœur.

- Je lui dirai. Merci. A plusJason.

- A plus.

Qui est la mère ? Je rêve, il ose medemander qui est là mère quel condes fois celui-là. Bon il faut quej’appelle la grand-mère maintenant.

- Maman, c’est Matthew.

- Mon chéri comment vas-tu ? Jesuis contente que tu metéléphones.

- Je vais bien et toi ?

- Très bien Matthew, très bien etEve ?

- Tout va bien. J’ai du tempslibre pour le déjeuner ça te ditde manger avec ton fils ce midi.

- Oui, parfait ! On peut seretrouver au restaurant « Daniel» ce n’est pas très loin de tesbureaux il me semble ?

- Parfait disons à 12h30.

- On se retrouve là bas.

Le temps de finaliser quelquescontrats que l’heure du déjeuner estdéjà là. J’arrive avant ma mère aurestaurant et m’installe à une tableen l’attendant. Je commande unebouteille de Haut Médoc. Le «Daniel » est un restaurant français,le chef est excellent et leur vin à lahauteur de tous les amateurs degrands crus.

Ma mère arrive avec une demi-

heure de retard comme à sonhabitude. Dans cette famille il n’y avraiment que moi qui sais être àl’heure. Heureusement que j’aibouclé le plus important de montravail dans la matinée.

- Je suis contente que tu aiestéléphoné mon chéri.

- Maman encore en retard !

- Je suis désolée Matthew mais àcette heure, en plein Manhattan,c’est compliqué. Tu devrais lesavoir.

- Bon regarde ce que tu veux

manger après j’ai quelque choseà te dire.

- Rien de grave ?

- Non mais important oui.

Nous avons, enfin, passécommande, il est donc temps que jedise à ma mère la grande nouvelle,la plus grande nouvelle de ma vie.

- Je ne sais pas trop comment tele dire, alors je vais être direct.

- Ça doit être vraiment importantpour que tu me préviennes que tu

vas être direct.

- Pardon ?!

- Oui tu es toujours directMatthew, avec tout le mondemême avec ta mère !

- Tu vas…euh je vais…enfinEve et moi allons être…Bref jevais être papa.

- Tu vas quoi ? Parle plus fortMatthew, on croirait que tu as 5ans et que tu as fait une bêtise !

- Je vais être papa, Eve et moiallons avoir un enfant. Ça te valà c’est assez fort !

- Oh mon chéri, c’estmagnifique. Je vais être grand-mère. Oh mon tout petit devientgrand. Je suis tellement heureusepour toi, pour vous deux.

Elle se lève et me serre si fort dansses bras que je ne peux plusrespirer. Je suppose qu’elle estdonc heureuse de bientôt se faireappeler mamie.

- Il faut que je téléphone à Evepour la féliciter. Je suistellement heureuse. Mon fils, je

suis si fière de toi, de ce que tufais de ta vie.

- Maman ne pleure pas, je t’enprie je n’aime pas te voirpleurer.

- Mon enfant, je suis contente, cesont des larmes de joie, ton pèreserait si fier de toi.

- Je sais maman, je sais.

Le repas se passe dans la bonnehumeur et dans les souvenirs demon enfance. J’ai réellementl’impression que ma mère revientd’un long voyage sombre. Elle n’a

jamais accepté la mort de mon pèreil y a dix ans malgré un remariageheureux.

Mon mariage avec Eve et notremini-nous, en train de prendre sesaises dans le ventre un peu arrondide ma femme, rend ma mèreheureuse, pleine de joie. Lebonheur est total, mon bonheur estparfait.

***

Eve n’arrête pas de me montrer untas de choses pour le bébé. Je nesais pas à quoi sert la moitié de ces

trucs mais, d’après elle, c’estimportant, que ce soit pour l’éveilde l’enfant, son sommeil ou je nesais quoi d’autre.

Il faut aussi sécuriserl’appartement, je pense qu’il l’estassez, un portier, un code pouraccéder à l’appartement, même leparking est sécurisé. Je ne vois pasce qu’elle veut de plus. Il faut peut-être que je lui en parle. Il ne fautpas qu’elle commence à croire quequelque chose va lui arriver.

Bon c’est vrai que certains trucsseront utiles, comme un lit, unepoussette, des biberons mais autantde bidules et de machins, je ne suispas certain.

- Matthew il faut aussi qu’onachète un baby phone avecsystème vidéo.

- Un quoi ? Ça sert à quoi encorece truc ?

- C’est pour surveiller le bébépendant qu’il dort, pour être surqu’il va bien, qu’il dort bien etsavoir quand il se réveille. Je

voudrais celui-là il indiquemême la température de lachambre.

Quoi un système devidéosurveillance avec détecteur dechaleur, ça va être un bunker lachambre de cet enfant.

- Euh… Eve tu penses qu’unsystème aussi sophistiqué pourun tout petit bébé est absolumentutile ?

- Bah oui !

- Non je veux dire, des camérasdans une chambre, des détecteursde chaleur ce n’est pas un peutrop.

- Mais de quoi tu parlesMatthew, moi je te parle de ça !

Elle me montre sur un magazine destalkies-walkies avec une base quise met dans la chambre de l’enfantpour le surveiller quand il dort. Jecrois que j’ai du boulot, demain jevais aller m’acheter des bouquinssur les bébés.

- Et la chambre on la faitcomment ?

- Comment ça on la fait comment?

- Bah de quelle couleur ?

- Tu veux repeindre la chambre ?

- Bah une des chambres, jepensais qu’on aurait pu mettreton bureau dans la pièce à cotédu salon.

- Pourquoi il est bien monbureau là où il est.

- Je préférerais que sa chambresoit à coté de la notre. C’est plus

pratique quand on devra se leverla nuit.

Quoi se lever la nuit, on dort la nuiton se lève pas pour aller voir ungosse dormir. Ah oui merde c’estvrai, j’ai oublié ce paramètre là, unbébé ça pleure la nuit. Les nuitsvont être courtes alors si jecomprends bien.

- Oui peut-être que c’est unebonne idée pour la chambre.

- On pourrait commencer àréfléchir à des prénoms aussi et

puis je me disais qu’après lapremière échographie on pourracommencer à acheter le mobilierpour la chambre.

- Oui, oui si tu veux. Eve ?

- Oui mon chéri.

- Tu sais je ne connais pas tousces trucs dont tu me parles et jedois t’avouer que tu me fous latrouille.

- Quoi ?! Oh je suis désoléeMatthew. Mais je suis tellementheureuse.

- Moi aussi je le suis, mais j’ail’impression d’être

complètement nul. Je necomprends qu’un mot sur deux.Je suis complètement paumé là.

- Matthew ne t’inquiète pas, tuseras parfait comme père. Medit-elle en prenant mon visagedans ses mains et enm’embrassant.

J’ai envie d’elle, je veux lui fairel’amour là dans la cuisine, sur leplan de travail et elle aussi en aenvie. Je le sens, je le sais, jeconnais ma femme et quand elle meprend par les cheveux c’est pour medire baise-moi.

- Eve, je ne peux pas !

- Quoi ! Non, j’ai envie de toi, tune peux pas me laisser comme ça!

- Mais euh tu n’es plus seule làdedans. Lui dis-je en lui touchantle ventre.

- C’est mon ventre que tutouches, pas mon vagin ! Il estdans mon ventre pas dans monvagin.

- Je sais mais…

- Y a pas de « mais » qui

tiennent Matthew, il n'y a aucundanger pour le bébé.

- Tu es sûre ?

- Mais oui, bordel Matthew,prends-moi, fais-moi jouir, fais-moi voyager mon amour.

Je ne peux pas résister à ma femme,je ne peux jamais lui résister. Je luifais l’amour mais certainement passur le plan de travail, dans notrechambre, sur notre lit. Je ne veuxpas prendre le moindre risque.

***

Je décide de passer à la librairie,avant d’aller au bureau, pourprendre un bouquin pour préparerl’arrivée d’un enfant. Tu parles unbouquin…je ressors de la librairieavec au moins dix bouquins. Je vaisêtre incollable sur le sujetnourrisson, bébé de 6 mois à 12mois, enfant en bas âges de 1 an à 2ans et enfant de 3 ans à 6 ans.

En arrivant au bureau, je me dirigedirectement vers Hilary, il faut queje lui demande qu’elle ne medérange pas, sauf en cas d'urgence.Il faut que je lise mon bouquin sur

la grossesse. Je dois comprendre etje ne suis pas déçu de ma lecture,surtout à la partie accouchement…disons que le livre est très imagé…

- Monsieur Cooper, je suisdésolée de vous dérangermais…

- Mais quoi ? La coupai-je.

- Euh Monsieur Scheraz est là,l’avocat de Monsieur McKay.

Et merde, qu’est ce qu’il me veutcelui-là, je n’ai pas de rendez-vous

aujourd’hui de prévu.

- Rendez-vous ?

- Non Monsieur Cooper.

- Qu’il prenne un rendez-vousalors, pas le temps !

- Euh mais il insiste.

- Faites le patienter, il attendraque je termine ce que je fais !Lui dis-je d’un ton sec.

A peine raccroché avec Hilary,j’appelle mon avocat. Est-ce qu’il a

donné rendez-vous à ce con sansm’en avertir, si c’est le cas il va enprendre pour son grade.

- O’Brian c’est Cooper !

- Bonjour Monsieur Cooper, quepuis-je faire pour vous ?

- Scheraz !

- Quoi Scheraz ?

- Il est là ! Ne me dites pas quevous lui avez donné rendez-voussans mon accord !!

- Certainement pas MonsieurCooper, ne lui parlez pas sans

moi. J’arrive tout de suite.

- Non je n’ai pas le temps de levoir, j’ai une affaire importanteque je ne peux annuler. Soit vousle voyez soit vous programmezun rendez-vous.

- Mais Monsieur Cooper...

- Pas de discussion, je suisoccupé et ce n'est pas parce quec’est un avocat que la porte demon bureau lui est grandeouverte. Je vous vois demain àla première heure, on règle ça !

- Comme vous voulez !

- Exactement, comme je veux !

A peine ai-je raccroché letéléphone que mon portable sonne.Décidément ils se sont tous donnéle mot…impossible d’êtretranquille.

- Jason comment vas-tu ?

- Je veux que tu m’expliques.J’estime avoir été assez patient !

- De quoi parles-tu ?

- Du père de ta femme Matthew.Me répondit-il énervé.

- Très bien, et bien il est au

courant pour McGuire, il saitqu’il est notre père et qu’on lui ademandé de l’argent.

- Quoi !? Mais comment ?

- Je ne sais pas mais il sait pourl’argent en échange de notresilence sur notre existence.

- On fait quoi maintenant ? Tu aspensé à maman ?

- Maman ne doit pas le savoir, etsi l’affaire s’ébruite le seul quisera inquiété, c’est lui pas nous.

- Si tu le dis ! Matthew cettehistoire…

- Jason, qui a couché et fait desmômes à une autre que sa femme? Nous, nous n’avons fait quedemander de l’aide à notre père.

- Si cela se sait, maman ne s’enremettra pas.

- Le moment venu on en parleraavec elle. Mais pour l’instant nel’inquiétons pas.

- Tu prends les choses biencalmement je trouve !

- Oui et tu devrais en faireautant. Je te laisse j’ai à faire.

- Ouais c’est ça…Salut !

- Salut.

Cette conversation m’a vraimentmis à cran, je décide de sortirprendre un peu l’air. J’ai besoin deréfléchir à toute cette merde…

Une fois de retour au bureau, demeilleure humeur, je décide dereprendre ma lecture et commencele chapitre de l’arrivée de bébé à lamaison. Pas très rassurant cettehistoire, il parle de reconnaitre lespleurs de l’enfant. Parce que desmessages codés se cachent derrière

des « ouins », je ne suis pas dans lamerde alors !

13

Eve

Matthew a dû partir à Los—Angeles pour sa série et jem'aperçois qu'en fait je n'aime pasêtre séparé de lui. Il doit rester 3jours en Californie. Je n'aurais pascru que la séparation soit aussidifficile. A peine est-il parti de lamaison, après un dernier longbaiser, que je m'ennuie déjà de lui,de ses bras, de sa bouche, de savoix.

Heureusement, Morgane arriveaujourd'hui de Paris. Elle a desrendez-vous professionnels à New-York et je lui ai proposé de venirdormir à la maison.

En fin de journée, Morgane merejoint à mon bureau. Elle est raviecar elle a rencontré les dirigeantsd'une association culturelle, quiparrainent des rénovations auchâteau de Versailles en France.Une soirée d'inauguration doit avoirlieu, et par l'intermédiaire d'uneautre association en France,

Morgane doit s'occuper de la soiréeen question. Elle va être pas maloccupée, je suis très contente pourelle.

- Alors Morg, quelles nouvellesde Paris ?... et de... Jason ? Luidemandai-je pour la taquiner.

Elle se met à rougir ce qui me faitpenser qu'il s'est sans doute passéautre chose avec Jason. Monincorrigible Morgane !

- Paris va bien, Eve... ! C'est unpeu calme en ce moment, j'aijuste quelques soirées chez desparticuliers... Les Pipermonte,C'est la deuxième fois qu'ils fontappel à moi... Là ils organisentune soirée costumée... thèmeVenise... je vais me faire plaisir.

- C'est sympa ça... et Jason... ?

- Quoi Jason... ?! Ok, on s'estrevu, enfin on n’a pas fait quecela... si tu vois ce que je veuxdire...

- Je vois parfaitement Morg !!

- Tu vas dire que je ne sais pas

ce que je veux, hein ?

- Mais non...

- Mais si... et tu aurais raison...mais je ne sais pas... Lorsqu'ilm'appelle, je ne veux pasretomber dans ses bras, maisc'est plus fort que moi... Il estterrible au lit !

- Morg ! Epargne-moi lesdétails... C'est le frère de monmari !

- Désolée Eve, mais c'est vrai...En même temps, on ne parle pasbeaucoup... arrête de faire cettetête ! Non je crois qu'une

relation stable n'est pas pourJason et moi. On se voit, on sefait du bien... Voilà.

- Ça se trouve c'est le grandamour de ta vie...

Je vois bien que cette réflexion lalaisse songeuse, mais elle serattrape rapidement et medemande :

- Oui on verra... mais et toi,toujours malade le matin ?

- Un peu, les nausées se sontestompées, mais encore je suisfatiguée.

Nous passons la soirée à papotertranquillement à la maison. Nousparlons de mon futur bébé, deshommes...

Je téléphone à Matthew juste avantde me coucher. Il me manqueterriblement. Le lit est si vide sanslui.

- Tu me manques aussi mon Eve.

- J'aurais dû venir avec toi...

- Je te l'avais proposé.

- Oui je sais, lui réponds-je

d'une petite voix.

- Morgane est bien arrivée ?

- Oui, elle dort déjà, elle estcrevée.

- Tu devrais dormir aussi machérie, tu as besoin de te reposerun peu plus.

- Oui mais j'ai dû mal àm'endormir si tu n'es pas là.

- C'est pareil pour moi monamour...

- Tu serais là, je...

- Tu... ?

- Je te déshabillerai...

- Puis... ?

- Puis mes mains caresseraientton visage, ton cou, tes épaules,ton torse, ton ventre, tes hanches,ton sexe, tes fesses.

- Eve....

- Je m'attarderais à nouveau surton sexe que je serreraisdoucement puis plus fermement.

- Eve...

- J'embrasserais ta bouchevoracement, ma langue irait à larencontre de la tienne.

- Eve.... je veux te déshabilleraussi...

- … Enfin...

- Je déboutonne ton chemisier etle fait glisser de tes épaules.Mes doigts effleurent ta peau sidouce.

J'ai la sensation d'avoir la main demon mari sur moi et une doucechaleur m'envahit.

- Je suis en sous-vêtementscontre toi... et mon bassin se

frotte contre ton sexe.

- Je dégrafe ton soutien-gorge etmes mains prennent possessionde tes seins. Je les caresse, puisma bouche se pose sur tes tétons,je les suce, les lèche, lesmordille...

Ma respiration devient saccadée...J'ai vraiment envie qu'il soit là...mes tétons sont durs.

- J'accélère le rythme sur tonsexe qui devient de plus en plusdur. Mes doigts effleurent ton

gland si sensible.

- Mes lèvres reviennent sur lestiennes... tu as les lèvres sidouces mon amour... j'arrache tapetite culotte... et ma main prendpossession de ton sexe, tu estoute humide.

- … Si tu savais...

Je le sens sourire à l'autre bout dutéléphone.

- Tu te mets au dessus de moi ettu me...

- Pénètre lentement, doucement.La passion nous embrase.

- Et tu accélères le rythme. Jepasse mes mains dans tescheveux et te presse encore pluscontre moi.

- Je vais de plus en plus profonden toi... j'aime être en toi Eve.

- Matthew, je sens mon orgasmevenir...

- Oui mon Eve, je sens aussi ledésir... encore, encore Eve…

- Matthew...

- Putain... Eve... bordel, qu'est-

ce que tu m'as fait !?

- Moi ? Mais rien mon amour...Lui répondis-je d'une voixinnocente.

- Tu ne perds rien pourattendre... Je t'aime mon Eve.

- Je t'aime aussi Matthew,infiniment.

- Bonne nuit mon amour.

- Bonne soirée mon chéri.

Après un dernier baisertéléphonique, nous raccrochons. Jem'endors en pensant à mon cher

mari et à notre petite partie detéléphone rose...

***

Le lendemain matin, après le petitdéjeuner, Morgane et moi partons ànos rendez-vous respectifs. Nousavons prévu de déjeuner ensemble.

A l'heure dite, nous nous retrouvonsau « Five Napkin Burger » près deTime Square. Ce restaurant fait lesmeilleurs hamburgers de la ville etle service est rapide. Je n'ai pasbeaucoup de temps, une nouvelleréunion m'attend en tout début

d'après-midi.

Morgane apprécie notre petitintermède et me propose d'allervoir une comédie musicale surBroadway ce soir. Une despersonnes qu'elle a rencontrées luia offert des places pour le spectacle« Rebecca ». Je ne connais pasmais accepte avec plaisir del'accompagner.

Morgane me rejoint à l'appartement.Nous nous préparons toutes lesdeux. J'ai opté pour une jolie robe

noire et des escarpins Louboutinnoirs également. J'envoie un petitsms à Matthew pour l'informer quece soir je sors avec Morgane voirun spectacle et que je luitéléphonerai à mon retour. Morganeest superbe dans sa longue jupefendue noire et son chemisiertransparent rouge. Un vrai pousseau crime comme je lui indique.

- On ne sait jamais, je vais peut-être rencontrer l'homme de mavie ce soir ! Me dit-elleespiègle.

Nous arrivons au « BroadhurstTheatre » pour le show « RebeccaThe musical ». Il y a beaucoup demonde, mais un homme d'un certainâge reconnait Morgane et nous faitrentrer rapidement. Morganem'explique qu'il s'agit de sonrendez-vous d'affaires de ce jour. Avoir comment le rendez-vous enquestion la regarde, j'imagine plutôtque lui pense à d'autres sortesd'affaires.

Le show raconte l'histoire d'unefemme hantée par le fantôme de lapremière épouse de son mari. La

troupe est incroyable. Les voix deschanteurs sont superbes, j'en ai desfrissons.

Après le show, l'homme « d'affaires» souhaite nous inviter à prendre unverre, mais je me sens un peufatiguée et Morgane le remarque.Elle décline poliment l'invitation etnous rentrons tranquillement à lamaison. J'appelle Matthew, luiraconte la soirée, le show etbaille...

- Tu es fatiguée mon Eve... va te

coucher. On se voit demainaprès-midi, j'ai hâte.

- Moi aussi mon chéri, tu memanques trop. Et ta série, tout sepasse comme tu le souhaites ?

- Oui, oui les producteurs ne sontpas trop cons, ils ont acceptétoutes les propositions...

- De toute façon ils n'avaient pasle choix...

- Et oui... tu me connais... je saisêtre persuasif quand je m'y mets.

- Oui un vrai...

- Monsieur Connard.

- Haha oui !

- Tu viens me chercher àl'aéroport demain ?

- Bien sûr, je dépose Morgane àl'aéroport et je cours terécupérer, son départ et tonarrivée coïncident.

- OK, à demain ma chérie.Bonne nuit.

***

Morgane repart cet après-midi. J'aiprévenu mon travail que je seraisabsente après déjeuner car je veuxpasser un peu de temps encore avecmon amie avant de la raccompagner

à l'aéroport. J'ai prévu ensuite depréparer un bon petit dîner pour leretour de mon mari adoré.

Après déjeuner, je rejoins doncmon amie à l'appartement. Elletermine ses bagages. Elle me remetun petit cadeau et m'indique del'ouvrir quand je veux, que c'estpour le bébé.

J'ai hâte de savoir ce que c'est etdécide de l'ouvrir tout de suite.C’est un tout petit body où estinscrit « I love Daddy and Mummy

» et il y a aussi une adorablepeluche, un petit mouton blanc toutdoux.

- Merci Morg, c'est très gentil.C'est son premier petit cadeau...il sera en bonne place dans sachambre.

Nous prenons ses bagages et nousrendons à l'aéroport. Je gare lavoiture dans le parking, et nousnous dirigeons vers le terminal.

C'est le moment de nous quitter. Jeregarde ma montre, Matthew vabientôt atterrir il faut que je merende rapidement à l'autre terminal.Je serre fort mon amie dans mesbras.

- Morg tu reviens bientôt n'est cepas ?

- Oui, dès que tu accouches, jeviendrai voir mon petit filleulpromis.

Je regarde encore une fois mamontre, il faut vraiment que je parte

j'ai hâte de voir mon mari.J’embrasse mon amie sur la joue etaprès un dernier au-revoir, je coursen dehors de l'aéroport pourrejoindre le terminal B. Je vais êtreen retard pour Matthew, il faut queje me dépêche.

J'entends juste le bruitassourdissant d'un klaxon, puisc’est le trou noir...

14

Matthew

Après trois jours loin de ma femmeje suis enfin dans l’avion qui meramène auprès d'elle. J’ai hâte de laretrouver, elle m’a terriblementmanqué. J’ai un petit cadeau pourelle, j’espère qu’il va lui plaire.

En passant devant une boutique laveille, en sortant de ma réunion, jesuis tombé sur un appareil pour lesfutures mamans. Ils appellent ce

machin un doppler fœtal, c’est deforme ovale, gris et rose avec desécouteurs qui permettent à lamaman et au papa d’écouter le petitcœur de leur futur bébé.

Après six heures de vol, j’atterrisenfin à JFK et je vais retrouver mafemme. Eve doit venir me chercherdevant le terminal, elle devaitdéposer Morgane juste avant.

Je récupère ma valise et me dirigerapidement vers la sortie pourretrouver ma femme. Mon téléphone

sonne, un message, sûrement Evepour me dire qu’elle va être enretard. Je ris intérieurement, lesdeux amies doivent avoir des « au-revoir » assez longs. Il n’est pasprévu qu’on reparte à Paris avec sagrossesse et Morgane ne reviendracertainement pas avantl’accouchement.

J’écoute le message, c’est Morgane,mon cœur se brise en millemorceaux. Eve, mon Dieu Eve, nonpas mon amour, pas mon Eve. Jecours jusqu’au premier taxi et luidemande de m’emmener le plus

rapidement possible à l’hôpital.

Le trajet me parait interminable etMorgane ne répond pas à son putainde téléphone. J’ai dû lui laisser unedemi-douzaine de messages en luidemandant de me rappeler. Maisrien, rien de rien, pas de nouvelle.J'imagine le pire, et si Eve estmorte, non, non je ne veux pas ycroire, elle ne peut pas. Non elle nepeut pas me laisser sur cette terresans elle. Elle est ma vie, c’estimpossible qu’elle me laisse, ellene peut pas m’abandonner.

Merde, le bébé, est-ce qu’il va bien? Qu’est-ce qu’il va se passer poureux, pour mes deux amours, mafemme, notre mini-nous. Unedouleur intense me transperce lecorps. Je ne respire plus, je ne visplus.

J'arrive enfin à l'hôpital, où est-ceque je dois aller ? Aux urgences ?Oui c’est ça, les urgences.

- Putain de merde, Morgane jet'ai laissé une douzaine demessages, où est-elle ? Où est

ma femme putain ? Je suis là auxurgences rappelle-moi bordel !

Toujours son foutu répondeur, maismerde c’est quoi son problèmeavec son téléphone à cette conne.Mon frère a raison il ne lui sert àrien, elle ne rappelle jamais.

- Bonjour Madame, je suisMonsieur Cooper. Ma femme…ma femme.

- Calmez-vous MonsieurCooper. Qu’est-ce qui se passe ?

- Ma femme où est ma femme ?Je vous en prie dites-moi où estma femme.

- Son nom ?

- Eve, Eve Cooper…accident…elle a eu un accident.

L’infirmière regarde sur son écranquand j’entends mon prénomraisonner, Eve ?

- Matthew.

Je me retourne et vois Morgane.

- Putain de merde Morgane tontéléphone, réponds à ton putainde téléphone. Où est Eve ? Dis-moi où est Eve ? Qu’est-ce qu’ils’est passé bordel ?

- Je suis désolée…

- Non, non, non !!! Ne me dis pasça Morgane, ne me dit pas que…

- Non Matthew, je ne sais pas oùelle est. Le Docteur Thébaut l’aprise en charge. Il est arrivé toutdroit sur elle. je n’ai rien pufaire je suis désolée Matthew.

- Qu’est-ce qu’il s’est passéMorgane ?

- Je ne sais pas, elle allait techercher… Elle était étendue ausol… J’ai entendu le « Boum »et après je l’ai vue allongée ausol…

- Où est-il ?

- Qui ça ?

- Ce putain de chauffard !

- Je ne sais pas…

- Comment ça tu ne sais pas ?

- Il est parti… il l’a renversée etil est parti…Matthew elle était

au sol…elle…oh mon Dieu…Elle était inconsciente et je nepouvais rien faire…il est parti…et il a laissé Eve…Me dit-elleen pleurant.

- Je le retrouverai et je le tueraicette ordure.

- Monsieur Cooper ?

Je me retourne vers l’infirmière,que va t’elle m’annoncer ?

- Elle est au bloc opératoire, leDocteur Thébaut va venir vous

voir dès que possible.

Au bloc…opération…c’est grave.Elle va mal, le bébé ? J’ai lasensation d’être ailleurs, dans uncauchemar. Oui c’est ça un purcauchemar merdique. Je vais meréveiller et Eve sera à mes cotésdans mes bras, dans son « petit coin».

***

Je n’en peux plus d’attendre sansrien savoir, que devient ma femme,que devient notre enfant ? Pourquoipersonne ne vient me voir, pourquoi

putain ?

- Est-ce que quelqu’un va medire où est ma femme ?Demandai-je à l’infirmière.

- Je me renseigne MonsieurCooper.

Elle passe un coup de fil à je nesais qui et revient me voir quelquessecondes plus tard. Pourquoi aussirapidement ? Elle est morte, c’estça, elle va me dire que je suis seul,que je suis rien, que ma vie estterminée, que cette ordure m’a

enlevé ma vie.

- Monsieur Cooper, votre femmevient de sortir du bloc elle est ensalle de réveil. Le docteurThébaut va venir vous voir.

- Quand ?

- Je suis là Monsieur Cooper.Suivez-moi, je vous en prie.

Morgane et moi suivons le Docteurmais Morgane se stoppe et me dit :

- Vas y tout seul Matthew jet’attends là. Tu veux que jeprévienne quelqu’un ?

- Euh…oui…euh sa mère peut-être…oui sa mère. Peux-tutéléphoner à Jason aussi pourqu’il appelle ma mère ?

- Oui, oui, je m’en occupe.

- Merci.

Le Docteur me fait entrer dans unbureau, des frissons me parcourentle corps, le sol est en train des’ouvrir sous moi. Que va-t-il medire ? Pitié, par pitié pas ça !!

- Monsieur, votre femme estarrivée aux urgences,inconsciente. Nous avions peurd’une commotion cérébraleimportante nous lui avons doncfais passer un scanner.

- Un scanner mais c’estdangereux pour le bébé ça ?

- Nous avons pris toutes lesprécautions nécessaires. Lescanner à effectivement montréune commotion cérébrale maislégère rien de grave, votrefemme a aussi une fracture de lajambe gauche. Nous lui avons

fait une échographie pour voir lefœtus mais malheureusement, il yavait beaucoup de sang dans sacavité abdominale.

- Mais le bébé va bien ?

- Je suis désolé MonsieurCooper, votre femme a perdu lebébé.

- Oh non ! Mon Dieu non !

- J’ai dû l’opérer en urgencepour aspirer tout le sang qu’il yavait dans son abdomen et vu lagravité de ses blessures,l’impact à dû être trop violentpour le bébé.

- Où est-elle, je veux la voir ? Ilfaut que je sois auprès d’elle !

- Oui mais avant, MonsieurCooper, je dois vous prévenir,votre femme n’est pas au courantde la perte du bébé.

- Ne lui dites pas, je veux luidire. Je veux être avec ellequand elle se réveillera.

- Venez, suivez-moi, je vousaccompagne à sa chambre.

Je me dirige vers la chambre d’Eveet fait signe à Morgane d’attendre.Je suis devant la porte de la

chambre 326, la chambre de mafemme. Je vais devoir lui annoncerla perte de notre enfant, notre mini-nous n’est plus là, comment lui diresans lui faire mal ? Il n’y a aucunebonne façon d'annoncer cela.

Ma femme est là allongée sur le lit,le visage plein d’égratignures. Desbips raisonnent dans la chambre, sarespiration est faible. Sa jambegauche est suspendue dans unplâtre. Je m’avance vers elle, jem’assois sur la chaise près de sonlit et lui prends la main.

- Mon amour... je suis là. Je suislà, je reste là, je suis désolé.Eve, mon Dieu Eve je suisdésolé.

- Matt…Matthew.

- Eve ! Je suis là mon amour, jesuis là.

- Qu’est ce que…oh mon Dieu lebébé Matthew, le bébé !!

- Tu as été renversée mon amour.

- Le bébé Matthew, dis-moi quetout va bien pour le bébé !!!

- Je suis désolé mon amour.

- Oh non, NON, mon Dieu, NON!! Pas mon bébé !!

- Eve, je suis tellement désolé.Mon amour ça va aller, je suisdésolé.

- Oh Matthew, non pas ça !! Dis-moi que ce n’est pas vrai !!

- Je suis désolé.

Je ne peux retenir mes larmes. Jevois la douleur de ma femme, je laressens et de la voir si triste me faitencore plus mal.

15

Eve

Notre mini-nous... Notre mini-nousest parti...mon ventre est vide, moncoeur aussi. Il me semble que celui-ci s'est cassé en mille morceaux. Jene ressens que cette douleurlancinante partout, mon corps n'estque souffrance, spasmes, pleurs.Ma vie me semble si vide tout àcoup.

Pourquoi ce bonheur m'a t’il été

enlevé ? Si seulement je n'avais pasété chercher Matthew ? Siseulement j'avais mieux regardé entraversant... ? A qui la faute ? Amoi, à lui, à nous ?

Mon mini-nous...

Je ne suis que larmes... je ne peuxpas y croire... Non ! Faites que jeme réveille ! Faites que ce soit uncauchemar, me dire qu'il n'est pastrop tard...

Matthew me regarde, me sourit...pourquoi sourit-il ? Nous avonsperdu notre bébé. J'ai perdu notrebébé. Il ne va plus m'aimer c'estsûr... il ne m'aime déjà plus... j'aitué son bébé... Je ne peux soutenirson regard et me détourne... moncœur se serre dans ma poitrine... jeveux partir loin, loin de tout, loinde lui...

Quel intérêt d'avoir touché lebonheur si on nous l'ôte après ?

Et les gens qui défilent dans ma

chambre : "ma pauvre chérie, on estlà, près de toi"... que savent-ils detout ça ? Que savent-ils de ma peine? Peuvent-ils faire en sorte qu'onrevienne en arrière ? Matthew estencore là... près de moi... Maisqu'attend-t-il pour partir ? Il veutque ce soit moi qui lui dise ?Pourquoi me regarde-t-il comme ça?

Je vois bien qu'il est triste... Et ouimon cher Monsieur Connard... J'aibrisé ta vie, j'ai déconné... tun'auras pas ton bébé. Il se lève, ahil va partir...enfin. Non, il se penche

vers moi, ses lèvres sont siproches, son baiser est si doux. Jene peux y répondre, ça ressemble àun baiser d'adieu.

Je n'ai plus d'émotions, je neressens plus rien, je suis vide.Notre mini-nous est parti.

***

Je somnole quand on frappe à laporte de ma chambre... C'estMorgane, elle aussi me sourit. Ellejette un œil à Matthew puis meregarde. Matthew se lève.

- Je vais vous laisser un peutoutes les deux. A tout à l'heurema chérie.

Je ne dis rien. Il m'embrassedoucement sur le front puis sort. Jeregarde Morgane, elle s'assoit prèsde moi.

- Eve... je suis tellement désolée

Et voilà... encore une qui estdésolée...

- Qu'est-ce que je peux fairepour toi, Eve ?

- Rien Morgane, rien du tout...

- Tu as besoin de quelque choseen particulier... ?

- Rien je t'ai dit... laisse-moi àprésent, je veux être seule.

- Eve... comme tu veux. Je suislà pour toi Eve, si tu as besoinde parler.

Je la regarde fixement, j'ai envie decrier, mais je n'en ai même pas laforce, aussi je détourne la tête. Elle

comprend qu'elle doit partir... enfin.Je ne veux plus voir personne. Jevoudrais être loin, ailleurs...

J'entends la porte de la chambre sefermer doucement, le silencem'envahit, je sombre un peu plusdans la tristesse et laisse meslarmes couler... Je ferme les yeux etlaisse mon esprit divaguer. Je merevois dire au-revoir à Morgane,courir pour rejoindre Matthew... etce choc...

Pourrai-je pardonner à mon mari

d’avoir fait ce voyage, d’avoir étéle chercher et d’avoir dûaccompagner Morgane ? Siseulement je n’avais pas été àl’aéroport, si seulement…MonDieu mon enfant n’est plus là, ohmon Dieu j’ai mal, si mal…

16

Matthew

Je vois bien que le défilé de toutesces personnes dans sa chambrel’agace. Elle n’a envie de voirpersonne, même moi il me semblequ’elle ne veut pas me voir. Jeressens la même douleur qu’elleconcernant la perte de notre enfant.Mais j’essaie de ne pas lui montrer.Je ne veux pas qu’elle culpabilise,qu’elle pense que je lui en veux. Laseule personne à qui j’en veux c’est

ce chauffard, ce putain dechauffard. Mais je m’en veux aussi,si je n’étais pas parti à LosAngeles, si je ne lui avais pasdemandé de venir me chercher, toutcela ne lui serait pas arrivé.

Je profite de ne pas être dans lachambre d’Eve pour appelerFranck, il gère le service sécuritéde l’entreprise, il faut qu’il medonne des nouvelles concernant lesrecherches de cette ordure.

- Franck as-tu du nouveau ?

- J’ai visionné les vidéossurveillances de l’aéroport etj’ai pu avoir le numéro de saplaque.

- Très bien donne-moi son nom,je veux…

- Non Matthew, je m’en occupe !J’ai donné la vidéo à la policeils sont sur le coup.

- Putain Franck il a failli tuer mafemme, il a tué mon enfant tu necrois pas que je vais le laissers’en tirer comme ça ! Je veuxm’en occuper !!

- Occupe-toi de ta femme et

laisse-nous gérer ça. Ta femme abesoin de toi à ses côtés…

- Je veux qu’il paye pour cequ’il a fait tu m’entends ?!

- Oui je t’entends et je suisdessus. Il payera sois-en certain.

Je fais confiance à Franck, je saisqu’il tiendra sa promesse et qu’ilfera le nécessaire mais en cetinstant je veux juste voir cetteordure mort… Je me calme avantde retourner auprès de ma femme.

***

Je rentre à la maison pour préparerson retour. Je décide de vider mavalise et en l’ouvrant je tombe netsur le cadeau que j’avais l’intentionde lui offrir. Je le balance à traversla chambre et il s’éparpille enmorceau au sol. J'essaie de rangerle moindre objet pouvant luirappeler le bébé, j’espère que jen’ai rien oublié.

Morgane a décidé de repartir àParis demain soir, elle veut resterpour la première nuit d’Eve à lamaison. Je dois avouer que je lui ensuis reconnaissant, j’appréhende

beaucoup le retour de ma femme.

Comment dois-je réagir ? Que dois-je dire ou ne pas dire, faire ou nepas faire ?

Je retourne à l’hôpital pour aller lachercher. En ouvrant la porte, je lavois en pleurs sur le lit...

- Mon amour, ne pleure pas, jesuis là. On va rentrer à lamaison, tu seras mieux à lamaison.

Elle ne dit rien, elle me regardejuste et essuie ses larmes, se lève,prend ses béquilles et me dit d’unair effacé, absent :

- On y va…

- Oui, si tu es prête.

- Je ne le suis pas, mais ai-je lechoix Matthew ?!

***

Cela fait deux jours qu’elle estsortie de l’hôpital et elle ne quittetoujours pas la chambre sauf pourse laver ou encore aller aux

toilettes. Moi j’ai décidé detravailler à la maison, je ne veuxpas la quitter, je ne veux pas lalaisser seule.

J’essaie au maximum de lui faireplaisir mais rien à faire, rien ne luifait plaisir. Tous mes efforts neservent à rien.

- Eve, tu veux manger quelquechose ?

- Non, pas faim !

- Mon amour, il faut que tu

manges un peu !

- Non, merci.

Pas faim, pas envie de sortir de lachambre, pas envie que je la prennedans mes bras. Même la nuit elle nevient plus dans mes bras, dans son« petit coin ». Il faut peut-être queje la force ? Non ça ne sert à riende la forcer, je dois lui laisser letemps.

Je suis complètement perdu je nesais plus quoi faire pour ma femme.Je décide d’appeler Carolyn, peut-

être va-t-elle pouvoir m’aider, je necrois pas mais j’ai besoin de parlerà quelqu’un.

- Salut Matthew, comment vas-tu? Comment va Eve ?

- Pas bien, elle ne va pas bien, jene sais pas quoi faire. Elle nequitte pas la chambre, elle nemange plus. Je m’inquiète pourelle Carolyn.

- Laisse-lui du temps Matthew,elle a perdu un enfant c’estnormal.

- Mais moi aussi putain, je l’ai

perdu cet enfant, moi aussiCarolyn.

- Oui mais, je suis désolée de tedire ça, mais ce n’est pas pareil.Matthew, il faut juste que tu luilaisses du temps.

- Je sais mais je suis perduCarolyn.

- Ça va aller Matthew, il fautjuste que tu sois présent pourelle et surtout laisse lui le tempsde se remettre.

- Je sais, je sais. Merci… mercipour tout Carolyn. Je te laisse.

- Je suis là si tu as besoin Matt.

- Oui…merci…bye.

Je dois lui laisser du temps, alors jevais lui en laisser. Mais combien detemps, une semaine, un mois, sixmois, un an.

- Mon amour ?

- Hmm ! Me répondit-elle en metournant le dos.

- Je t’aime… Lui dis-je.

- Hmm.

Pas un mot, rien de rien, elle m’enveut sûrement. Oui elle m’en veut,j’en suis certain. Est-ce que nousallons surmonter ça ? Il le faut, ilfaut que l’on surmonte cetteépreuve, cette terrible épreuve et jeferai tout ce que je peux pourl’aider, même si elle le refuse.

17

Eve

Je suis recroquevillée dans mon lit,je n’ai pas envie de me lever, ni devoir le soleil dont les rayons filtrentà travers les volets... Non... monsoleil est parti.

Je sens Matthew se tourner dans lelit. Je ferme les yeux et faissemblant de dormir. Je n'ai pasenvie de parler. Il m'enlace etm'embrasse les cheveux. Je ne

bouge pas. Il finit par se lever, et jel'entends se diriger dans la salle debains. J'ouvre enfin les yeux. Monregard est attiré par un petit objetposé sur ma commode... la petitepeluche que Morgane m’a offert... ily a 4 jours...

Les larmes me montent aux yeux...quatre putains de jours que notremini-nous n'est plus là... mon cœurse serre et la douleur estindescriptible... Je me lève tantbien que mal et prends la peluche,je la serre fort contre moi. Jel'embrasse, puis la jette de toutes

mes forces dans la poubelle. Monbébé n'est plus là, mon amour n'estplus là, ma vie n'a plus de sens...

Je me recouche et attends queMatthew ressorte de la salle debain. Je sens son regard sur moi,mais il ne dit rien et sort. Je medéshabille, et entre dans la douche.Je veux laver mon corps, je veuxque cette douleur s'en aille... maiselle est toujours là. Lorsque je sorsde la salle de bain, Matthew est deretour dans la chambre. Ils'approche de moi.

- Bonjour mon amour. Me dit-ildoucement.

- Bonjour…

- Tu aurais dû m'attendre jet'aurais aidé à te doucher.

- C'est bon, j'y suis arrivée touteseule.

- Tu veux quoi au petit déjeunerma chérie ?

- Je n'ai pas faim... je suisfatiguée, je vais me recoucher.

- Eve, il faut que tu manges unpeu.

- Je n'ai pas faim ! Lui répondis-je sèchement.

- Ok, tu as besoin de quelquechose ?

- Non !

- Je suis dans mon bureau au casoù.

Je ne réponds pas, il s'approche demoi et m'embrasse sur le front. Jene veux plus rien... je ferme lesyeux et m'endors.

Il doit être midi lorsque j'ouvre les

yeux. J'entends des bruits de voixvenant du salon. Je croisreconnaître celle de ma mère. Il nemanque plus que ça... La porte de lachambre s'entrouvre et je voisMatthew passer sa tête.

- Coucou chérie... ta mère estlà... elle peut venir te voir ?

- Non...

Il s'approche du lit, je détourne monregard. Je ne veux pas voir qu'ilsouffre. Je ne veux pas craquer etlui dire que je m'en veux d'avoir

perdu son bébé, et que je lui enveux d'être aussi... compréhensifavec moi.

- Eve, il faudrait que tu sortes decette chambre un peu.

Je finis par le regarder. Ses yeuxsont si doux... mais je lui ai fait simal... j’ai brisé notre bonheur.

- Très bien j'arrive je vais voirma mère.

Je prends mes béquilles et me lève

doucement. Je jette un œil à monreflet dans le miroir... je ne suis pasbelle à voir... mais je m'en fous,quelle importance ?!

- Bonjour maman.

- Bonjour ma chérie... alorscomment vas-tu ?

- À ton avis maman ?

- Heu oui bien sûr... heu... tu asbesoin de quelque chose machérie ?

- Non je n'ai besoin de rien…

- N’hésite pas surtout.

Je soupire bruyamment. Matthewme regarde avec étonnement. Il doitêtre surpris de me voir aussidésagréable... pourtant il n'y a riende surprenant à cela. J'en aitellement marre de leurcondescendance.

Ma mère prend congé peu de tempsaprès et je retourne dans la chambrequand Matthew me prend la main.Instinctivement, j’ai la réaction dela retirer, et je vois que cela leblesse. Mon cœur se serre ànouveau, et je pense à notre bébé...

perdu à jamais. Je retourne dans lachambre et m'allonge sur le lit.Matthew me laisse seule unmoment.

Je n'arrive pas à dormir et j'entendsquelqu'un d'autre arriver. Ils se sonttous donnés le mot ou quoiaujourd'hui. C’est Morgane.

- Bonjour Eve.

- Bonjour.

- Heu... comment vas-tu ?

- A ton avis Morgane ?

- Heu... oui… Je ne sais pas quoite dire. Je ne sais pas quoi fairepour toi.

- Je ne te demande rien Morgane.

- Il te faut du temps…

- Bordel mais arrêtez tous de medire qu’il me faut du temps ! Lacoupais-je.

- Mais... on t'aime Eve.

- C’est de votre faute toute cettemerde, de votre faute !!Maintenant laisse-moi et dis àmon mari d’en faire autant. Jeveux être seule dans machambre, dans mon lit.

- Je suis désolée Eve, tellementdésolée…

Morgane s’approche de moi et meprend dans ses bras, je sens seslarmes couler. Je fais du mal à tousles gens que j’aime. Je fais du mal àmon mari, à ma meilleure amie et…j’ai fais du mal à mon enfant, ànotre enfant…

- Je retourne à Paris demainmatin, je voulais te dire au-revoir Eve.

- Au-revoir Morgane !

- Je suis là, je serai toujours làEve.

Elle quitte la chambre, quant à moije pleure la tête enfouie dans monoreiller…

Matthew entre, à son tour, dans lachambre... il s'approche de moi etme dit :

- Morgane était bouleversée enpartant, ça va ?

- Non !

- Eve... parle-moi, chérie... s'ilte plait.

- Laisse-moi Matthew je suisfatiguée.

Il se penche pour m'embrasser...

- Laisse-moi je t'ai demandé.

- Pardon ma chérie... je te laisse.

Il sort de la chambre et je meremets à pleurer.

18

Matthew

Voir ma femme se renfermer surelle-même, ne plus m’adresser laparole me fait terriblement mal. Laperte de notre enfant et la perte dema femme me donnent la sensationd’avoir perdu la vie moi-même.J’essaie au maximum de m’occuperd’elle, de lui changer les idées, delui refaire prendre goût à la vie,mais rien n'y fait.

- Eve, mon amour. Il faut que tusortes un peu de la chambre.

- Laisse-moi Matthew…laisse-moi.

Elle passe ses journées assise dansle fauteuil de la chambre à regarderpar la fenêtre. Je ne sais plus quoifaire, je veux retrouver la femmeque j’aime, je veux retrouver lafemme qui m’aimait. Mais si elle nem’aime plus ? Si la peine a pris ledessus sur notre amour ? Si je ne luisuffis plus pour calmer sasouffrance ?

Je n’arrive plus à respirer, jesuffoque, rien qu’à cette idée. Il fautque je sorte, que je respire, est ceque je dois la laisser seule cheznous ? Non je ne peux pas… MonDieu je vais devenir fou si elle mequitte, si elle ne m’aime plus. Je nesuis rien sans elle, je suis personnesans elle.

- Eve, s’il te plait parle-moi…dis-moi n’importe quoi maisparle-moi.

- Je n’ai rien à te dire Matthew.

Me dit-elle en regardant droitdevant elle.

Je me mets face à elle, à genou, etlui dis :

- Eve, je t’aime…ne te renfermepas…parle-moi.

- Je veux être seule.

Ne sachant plus quoi faire pouraider ma femme, je sors de lachambre, me sers un verre debourbon, le boit d’une traite, prends

ma veste, mes clés de voiture, monportable et quitte l’appartement enclaquant la porte.

Je roule sans réellement savoir oùje vais, mon téléphone sonne, mamère, je ne réponds pas. Je ne veuxpas répondre, la seule personne àqui je répondrai ce sera ma femme,si elle veut encore de moi. Et cetteputain de chanson qui passe à laradio « Goodbye My Lover », sonamour est parti, notre tout petitamour est parti…

Il l'a renversé, il aurait pu la tuer, ila tué notre enfant, notre mini-nous,il a tué une partie de ma femme, unepartie de moi. Il a tout simplementtué une partie de ma vie, de notrevie. Je me gare, sors de la voitureet marche le long de Long Island, detoute façon je ne suis le bienvenu nichez moi ni dans le cœur de mafemme.

Je ne sais pas trop où je suisfinalement, sûrement en enfer, ouic’est ça je suis en enfer, il y aencore quelques semaines j’étais auparadis. Mon cœur se serre, mes

poumons se bloquent, mon estomacse tord, mes yeux se remplissent delarmes et voilà…je pleure.

Ai-je tellement été un connard pourque l’on me le fasse payer ainsi ens’en prenant à ma femme, mon moi,mon âme, ma vie, mon tout… Ouielle est mon tout mais moi, suis-jeencore son tout, son MonsieurConnard, son Matthew…sonmari…

Mon téléphone sonne, ma femme :

- Où es-tu ?

- Je ne sais pas trop, je marchaissans réellement savoir où.

- Très bien, salut.

- Eve…pour moi aussi c’est dur!

- Pas autant que moi…tout çac’est…

Elle ne dit plus rien.

- Eve, c’est quoi ? Dis-moi,merde Eve parle-moi, je ne

supporte plus ton silence !

- Je suis désolée mais je ne peuxpas… je n’y arrive pas… je nepeux pas.

- Tu ne peux pas, quoi ? PutainEve qu’est-ce que tu ne peux pas?

Elle a raccroché, elle ne peut pasquoi, rester avec moi…putain sanselle je ne suis rien, je suis perdusans elle, ma vie est foutue. Jeregagne enfin ma voiture et rentrechez moi, chez nous enfin si le nousexiste encore.

J’arrive et me dirige directementdans la chambre, il faut que je luiparle :

- Je suis là, en face de toi, jet’écoute.

- Je ne veux pas parler Matthew.

- Il faut que je te téléphone pourque tu me parles. Je le fais sic’est ce que tu veux.

- Putain merde Matthew arrête,fiche-moi la paix, laisse-moitranquille. Je ne veux pas te voir,

je ne peux pas te regarder et tedire que tout va bien parce quece n’est pas le cas.

- Tu veux me quitter ? Tu veuxque je te laisse, que je parte ?C’est ça que tu veux, que je parte?

- Si je n’avais pas été techercher, si je n’avais pas courupour aller te chercher tout celane serait jamais arrivé.

Elle l’a dit, voilà c’est dit…toutétait dit… je suis la personne qui acausé son malheur, notre malheur.

Je me laisse glisser le long du mur,mon esprit s’est barré, mon cœurest en mille morceaux. Ma tête mefait mal, j’ai l’impression qu’elleva exploser. Je prends ma tête dansmes mains, ferme les yeux pouressayer de respirer mais je n’yarrive pas…

Ma vie est donc finie, mon monden’existe plus, la vie m’a repris montrésor parce que tout est de mafaute. Son accident est de ma faute,la perte de notre enfant est de mafaute. Elle a raison si je n’étais pasparti à Los Angeles, elle ne serait

pas venue me chercher et tout seraitcomme avant. Putain il est où cebouton ? Ce putain de bouton demerde, celui où on appuie pourrevenir en arrière. J’entends unevoix, c’est la mienne, ma putain devoix. Je ne peux pas l’arrêter, je nepeux pas m’arrêter de parler.

- Mon amour…Eve…mon Eve.Regarde-moi je t’en supplieregarde-moi. Tu es ma vie, je nepeux pas vivre sans toi…Oh monDieu j’aimerais tellementsoulager ta douleur, ta peine. Tues mon repère Eve, si tu me

quittes je ne suis rien. Eve…jet’aime tellement. Jamais je net’abandonnerai, je t’aimeraitoujours…jamais je ne telaisserai…jamais. Tu es monparadis…ma vie... Moi aussij’ai mal, tellement mal Eve…Jesuis désolé… si désolé. Ne mequitte pas…ne n’abandonne pasEve. Pardonne-moi. Je t’ensupplie pardonne-moi… Jet’aime tellement…Eve…

Les mots sortent tout seul, je necontrôle rien de ce que je dis, je necontrôle plus mon cœur, mon esprit,

mes larmes. Elle s’approche demoi, essuie mes larmes et me dit :

- Je ne te quitterai pas…jet’aime mais laisse-moi du tempsMatthew. Laisse-moi juste dutemps.

Elle se lève, sort de la chambre et àmon tour c’est moi qui reste assispar terre, dos contre le mur et jerespire…elle ne me quitte pas…elle m’aime…

***

Je ne sais vraiment plus quoi fairepour lui redonner l’envie de

manger, de sortir, de respirer outout simplement de vivre. Elle apeut-être besoin de changer d’air,de voir autre chose que New-York.

J’ai réservé des billets d’avionspour Paris et fais la réservation del’hôtel, peut-être que voir sameilleure amie va lui faire du bien.Je ne sais pas, je sais plus trop cedont ma femme a besoin.

- Eve ?

- Quoi !

- Je pense qu’un voyage à Pariste fera du bien, voir Morgane,ton père.

- Si tu veux, je m’en fous !

- S’il te plaît, j’essais de te faireplaisir, dis-moi ce que tu veux.

- Je ne veux rien mais allons àParis. Tu as sûrement desaffaires à régler pour vouloiraller à Paris !

Elle repart dans la chambre en medisant cela. Comment peut-ellecroire que j’essaie de lui faireplaisir en fonction de mon travail.

Putain mais qu’est ce que je doisfaire pour lui faire comprendre queje fais tout pour l’aider parce que jel’aime, parce que c’est mon rôle entant que mari de l’aider.

- Putain est-ce qu’on va s’ensortir !!! Hurlais-je en balançantmon verre de bourbon à traversmon bureau.

19

Eve

Juste avant notre départ pour Paris,j'ai rendez-vous à l'hôpital afin quel'on me retire mon plâtre. Matthewm'accompagne mais je sens de plusen plus de distance entre nous. C'estde ma faute, je le sais.

La radio indique que ma fracture estrésorbée, et que tout va bien. J'auraiquelques séances de rééducation àmon retour, mais tout va bien. Non

tout ne va pas bien... on répare lecorps mais pas le cœur.

Je sens que mon couple s'étiole,mais je n'ai même pas le couraged'essayer de le reconstruire. J'aimetoujours Matthew, mais je nous aifait trop de mal.

De l'hôpital nous partonsdirectement pour l'aéroport. Nouséchangeons très peu de mots.

Pendant le vol, Matthew

s'assoupit... J'en profite pour leregarder. Je remarque des cernessous ses yeux. Il a les traits tirés. Samâchoire tressaille un peu... il estnerveux, même dans son sommeil.C'est de ma faute...

Arrivés à Paris, nous prenons notrechambre comme d'habitude à « LaRéserve ». Que de souvenirs ici,mais le cœur n'y est plus. De toutefaçon, Paris ou New-York, c'est lamême chose... je n'ai goût à rien.

Matthew a des rendez-vous

professionnels, tant mieux... Je medoutais bien qu'il avait eu envie devenir à Paris pour affaires.

Mon père me téléphone pourprendre de mes nouvelles...Tienslui aussi il se souvient de moi ?

Je reçois dans l'après-midi la visitede Morgane. Matthew, quant à lui,est avec son frère.

- Eve, il faut qu'on parle.

- Je n'ai pas envie de parler

Morgane.

- Eve, s'il te plait, je suis tonamie. Eve, je comprends que tusouffres... enfin je ne peux pascomprendre ce que tu traverses,mais je suis ton amie Eve, s'il teplait. Je suis tellement désolée,tellement triste, s'il te plait...Eve.

Morgane a les larmes aux yeux, etje ressens une immense tristesse...Je m’approche d'elle, la serre dansmes bras et nous pleurons toutes lesdeux.

Matthew arrive à ce moment-là. Ilnous regarde tour à tour, un peuinquiet.

- Hé les filles, ça va ?

- Oui, oui Matthew, lui répondMorgane.

Il s'approche de moi, m'embrassesur la joue. Je ne réagis pas à sonbaiser.

- Ce soir, j'ai un dîner d'affairesEve, je peux difficilementannuler... mais...

- Ne t'inquiète pas pour moiMatthew... Morgane ça te dit dedîner avec moi ce soir ?

- Bien sûr Eve.

Je regarde Matthew comme pardéfi, mais il hausse les épaules etse dirige vers la salle de bain.

***

Morgane vient me chercher àl'hôtel. Matthew est déjà parti à son

dîner d'affaires. Il ne m'a pasembrassé avant son départ, et je n'aipas cherché à l'embrasser nonplus... Je me rends compte que moncouple commence à sombrer deplus en plus... mais ai-je envie de lefaire remonter à la surface ? Jebalaye l'idée et suis Morgane dansParis.

Nous allons dans un petit restaurantdu quartier du Marais. Un petit coinintime, et pour la première foisdepuis la perte du bébé, je réussi àsourire aux plaisanteries deMorgane.

Après le dîner, nous décidons demarcher un peu dans les rues deParis. Il fait bon et il n'est pas troptard. En marchant au hasard, nousarrivons devant une brasserie, lesgens ont l'air de bien s'amuser, ilsrient, je les regarde vivre...soudainmon regard est attiré par unechevelure rousse...son visage me ditquelque chose...mais c'est surtoutcelui de son compagnon qui m'est sifamilier... Matthew. Voilà donc sondîner d'affaires.

Je sens la colère monter en moi.

Bien sûr, j'aurais dû m'en douter,Monsieur Connard dans toute sasplendeur... Monsieur a envie desexe... et oui je ne peux plus rien luiapporter...je ne suis que sa femme,cette femme qui a perdu son bébé.Morgane voit également Matthewdans le restaurant avec cette femme,elle ne sait trop quoi dire... maisc'est limpide pour moi... Je rentrecomme une furie dans le restaurantet me dirige vers eux.

20

Matthew

Je rêve, elle entre comme une taréedans le restaurant, me colle unegifle et se barre. Il est hors dequestion qu’elle s’en sorte commeça.

- Excuse-moi Vanessa, un petitproblème marital à régler !

Je sors du restaurant en trombe pour

courir après elle. Elle est avecMorgane, rien à foutre.

- Eve ! Arrête-toi !

Elle ne s’arrête pas et fait mine dene pas m’entendre. Tu veux jouer àce jeu là ? Très bien on va jouer.

- Putain Eve, je t’ai dit stop !Criai-je.

- Qu’est ce que tu veux ?

- Tu me gifles en plein milieu

d’un restaurant et tu te barrescomme une dingue et tu medemandes ce que je veux !?

- Retourne avec ta pétasse !Laisse-moi tu n’es rien d’autrequ’un CONNARD !

- Pour qui tu te prends hein, pourqui ?

- Pour ta femme !

- Ma femme, je rêve là !

- Laisse-la Matthew !S'interpose Morgane.

- Reste en dehors de çaMorgane, s’il te plait ! Lui

répondis-je d’un ton sec. Donc tute prends pour ma femme ?!Lançais-je en regardant Evedroit dans les yeux.

- Je ne me prends pas pour tafemme, je suis TA femmeMatthew !

- Ma femme, tu veux que je tedonne la définition de « mafemme ».

- Stop Matthew, arrête !s'exclame à nouveau Morgane.

- Morgane, laisse-nous !

Morgane comprend à mon regardqu’il vaut mieux pour elle qu’elles’écarte. Je sens la colère, non larage, monter en moi.

- Tu n’es plus la femme que j’aiépousée. Tu ne me regardes plus,tu ne me touches plus, je n’aiplus le droit de te toucher, de teparler ni même de te regarder.Oui tu es ma femme mais tu n’esplus LA femme que j’ai épousée.

- Tu veux quoi ? Tu veux allerbaiser avec ta rouquine de merdepour soulager ta libido, poursoulager tes putains de couilles ?

- Ferme-la Eve !! Je commence àperdre patience ! Je ne la baisepas, je travaille pendant que tusors avec ta copine je ne sais oùpour je ne sais quoi faire.

- Ça te gêne que je me change lesidées ?

- Que tu te changes les idées ? Etmoi, tu penses à moi ? Non je necrois pas, tu ne penses qu’à toiputain de merde.

- Vas-t’en, laisse-moi ! Dégage !

- Non tu dis être ma femme alorstu viens avec moi et comporte toicomme MA femme.

Je la prends par le bras et avanceavec elle jusqu’à la voiture. Je lafais monter et prends la direction del’hôtel.

- Vanessa je t’appelle pourm’excuser mais je dois rentrer.Viens avec ton frère demain aubureau pour signer les contrats…Oui parfait 14h…Très bien àdemain.

Nous arrivons à l’hôtel, je la faissortir de la voiture et, toujours en la

tenant par le bras, l’emmène dans lachambre. Maintenant nous sommesseuls, et ailleurs que dans la rue.Elle va me parler et même si jedois y passer la nuit elle parlera.

- Je t’écoute Eve. Parle, dis-moice que tu veux ?

- Je veux que tu me laissestranquille, que tu te casses loinde moi.

- Très bien je me casse, je metire. C’est vraiment ce que tuveux Eve ?

- Oui je n’en peux plus, fous le

camp Matthew. Je ne suis plus tafemme !!

Elle me renvoie en pleine gueule lefait qu’elle n’est plus ma femme etcela me transperce le cœur. Je neveux pas qu’elle croit que je neveux plus d’elle, évidement je veuxd’elle, je ne veux qu’elle. Mais elleest loin, si loin que plus les jourspassent et plus elle s’éloigne demoi.

- Très bien ! Si tu le prendscomme ça ! Regarde-moi Eve,

regarde-moi bien Eve parce quetu risques de ne pas me revoiravant un bon moment. Je repars àNew York demain soir.

- Oui casse-toi ! Repars dans tapetite ville New-Yorkaise etreprend ta vie de Connard, tu esparfait dans ce rôle.

- Et toi tu es parfaite en petiteconne !!

Je prends ma valise, y mets mesaffaires en vrac et je me retournevers elle avec un regard noir :

- Je me casse maintenant ! Luidis-je froidement, puis avant dequitter la chambre je chuchote, jet’aime Eve...

J’ai réservé une chambre dans unautre hôtel, il est hors de questionque je reparte à New-York sans lafemme de ma vie, sans ma vie. J’aipeut-être été un peu fort avec ellemais je veux la faire réagir. Je veuxqu’elle comprenne que je l’aime,que j’ai besoin d’elle. Merde et sij’avais été trop dur avec elle.

Putain j’ai déconné, elle va mequitter c’est sûr. Qu’est-ce que jefais ? Je retourne la voir ? Non jevais appeler Morgane, oui je vaislui demander de l’aide.

- Il faut que tu lui laisses dutemps. Tu souffres et elle aussiMatthew. Ne la brusque pas çane sert à rien.

- Je la sens m’échapperMorgane… J’ai tout essayé pourlui redonner ne serait-ce que lesourire, mais…je ne sais plusMorgane.

- A part te dire qu’il faut luilaisser le temps je ne sais pasquoi te dire d’autre.

- Mais je lui en laisse du temps,je lui laisse aussi de l’espacemaintenant puisqu’elle veut queje parte !!! Merde Morgane j’aidéconné aujourd’hui avec elle !!!Je lui ai dis des choses que jen’aurai jamais dû lui dire…

- Je vais lui parler Matthew maisje ne te promets rien. Soitpatient.

- Patient, mais je suis patientbordel !!!

- Ça ne sert à rien de t’énerverMatthew, surtout avec moi !! Jet’ai dit que j’allais lui parler...

- Excuse-moi Morgane. Merci…

- A plus Matthew. Ne t’inquièteça va s’arranger.

- Je l’espère…je l’espèrevraiment !!!

Je n’ai pas dit à Morgane que je nequitte pas Paris, je ne veux pasqu’elle le répète à Eve. Je veuxaussi pouvoir surveiller Eve àdistance. Putain je l’aime tellement.Elle est mon amour, mon tout…reviens-moi mon amour…

21

Eve

Je le déteste, je le déteste, je ledéteste !

Il me prend pour qui ?! Comment a-t-il pu me faire cela ? Je le déteste,ce n'est qu'un sale connard... qu'ilreparte, je m'en fiche. Je ne veuxplus de lui ! Je n'ai pas rêvé, il étaitavec cette salope ! Et bien qu'elleprenne ma place ! Je m'en fous ! Ettout ce qu'il m'a dit là ! Je n'ai pas

rêvé...

Je suis en pleurs chez Morgane, jen'arrive plus à m'arrêter... Pourquoitout s'écroule autour de moi ? J'aitout perdu, tout...

- Eve, arrête de pleurer, il fautque vous discutiez tous les deux

- Morgane, tu étais là, tu as toutentendu ?!

- Eve, il a dit qu'il t'aimaitaussi...

- Tu parles... il me l'a dit peut-

être, mais sa queue en aime uneautre à présent.

- Eve, vous vous êtes énervéstous les deux. Vous avez passédes moments difficiles, il fautsurmonter cette épreuve.

- Non ! Je ne veux plus le voir,c'est fini... de toute façon il estreparti, c'est fini Morg !

- Non, vous êtes fous l'un del'autre Eve. Ce n'est pas fini,écoute-moi. Appelle-le, rejoins-le à New-York. Expliquez-vouscalmement... je t'accompagne situ veux.

- Non Morg je n'ai ni la force nil'envie... s'il te plait, je voudraisdormir.

- Bien sûr. Appelle-moi si tu asbesoin.

- Oui merci.

Je m’allonge sur le lit... ce lit quiétait le mien il y a deux ans... le litdans lequel Matthew et moi avonsfait l'amour... oh Matthew je t'aiperdu.

Je te déteste Matthew Cooper !

Pourquoi m'as-tu fait cela ? Messanglots redoublent et je tente deles étouffer dans mon oreiller. Mavie est vide, il m'a fait mal, trèsmal. Ses mots résonnent encoredans ma tête « tu es parfaite enpetite conne... je me casse »...

- Oui c'est ça casse-toi...

Comme j'ai mal, comme c'estdouloureux. J'ai du mal à respirer...j'ai tout foiré... vraiment tout. Mavie était trop parfaite, nous avionstout pour être heureux.

Je ferme les yeux un moment et lesjours heureux me reviennent enmémoire... Notre premièrerencontre à Monaco, notre premièrenuit chez ma mère, notre mariage àCancun, notre nuit de noces, nospetits week-ends cocooning, notremini-nous dont il ne reste quenous...

L'envie me prend de luitéléphoner... non et si je tombe surelle... il m'a dit qu'il ne la baisaitpas, mais puis-je le croire ? Il m'abien dit qu'il m'aimerait toujours et

pourtant... et pourtant, il est parti,c'est fini, notre histoire s'achève...il n'y aura plus de mini-nous, il n'yaura plus de... nous.

Il est parti, il m'a laissé... il medéteste...

Mais... je l'aime.

22

Matthew

Voilà deux jours que j’ai dis à Eveque je repartais à New-York, maisje suis toujours là, jamais loind’elle. Elle a été dormir chezMorgane le soir de notre disputemais le lendemain elle est retournéeà l’hôtel.

Elle sort un peu, toujoursaccompagnée de son amie. Morganearrive à la faire sourire, elle. Je

suis heureux de la voir sourire ànouveau mais jaloux aussi de voirque ce n’est pas avec moi, sonmari, qu’elle sourit. Peut-êtrequ’elle ne sourira plus jamais avecmoi, peut être que je ne lui suffisplus, peut-être que je ne fais pluspartie de son bonheur, de sa vie toutsimplement.

J’ai passé l’après-midi au bureauavec Jason, il voit bien que je nevais mal. Il essaie, en vain, de medistraire, il me parle du film, de savie et même de sa dernièreconquête en se gardant bien de me

dire qui elle est réellement. Mais jem’en fous royalement, la seule queje veux c’est ma femme.

- Matthew, parle avec Eve, tu nepeux pas rester indéfinimentcomme ça.

- Elle ne veut pas me parler, ellene parle qu’à Morgane. Queveux-tu que je fasse de plus ?

- Je ne sais pas, il faut peut-êtreque vous vous retrouviez ailleursqu’ici.

- New-York non plus, j’ai toutessayé Jason. Je ne sais pas si on

va s’en sortir, je ne sais pas. Aufait j’ai fait signer le contrat aufrère de Vanessa.

- Oui je sais les papiers sont surmon bureau. Matthew tu es pleinde ressources je suis certain quetu vas finir par trouver un moyen.

- J’espère…

Il faut que je trouve, il le faut si jeveux sauver mon mariage. Je suis àmon bureau devant mon pc en trainde regarder nos photos de mariageet là une idée me vient.

***

Je roule en direction de l’hôtel « LaRéserve » pour retrouver mafemme, il est temps de nousréconcilier. J'en ai marre de toutecette merde.

- Bonjour, est-ce que ma femmeest ici.

- Non, elle n’est pas là MonsieurCooper.

- Parfait, ne lui dites pas que jesuis là, je tiens à lui faire lasurprise.

- Très bien Monsieur Cooper.

Surprise elle va l’être, bonne oumauvaise surprise ça c’est une touteautre histoire.

J’ai fait sa valise et attends biensagement sur le canapé en face dela porte. J’entends enfin le cliquetisde la clé magnétique.

- Matthew !! Dit-elle étonnée.Qu’est ce que tu fais là ? Tu n’espas…

- Non je suis là. La coupais-je.

Ta valise est prête tu viens avecmoi, ton petit manège a assezduré. Je rentre et tu rentres avecmoi !

- Non, je reste là. Je ne rentreraicertainement pas avec toi !

- Tu crois ça, vraiment. Je vaiste dire un truc, joli serveuse, tues ma femme, je repars de Pariset toi tu viens avec moi !

- Hier je n’étais plus ta femme etaujourd’hui je le suis. Tu saisvraiment ce que tu veux toi !

- Ne discute pas, tu viens unpoint c’est tout, tu n’as pas le

choix !

- Je ne suis pas une choseMatthew, je fais ce que je veuxc’est clair !

- Stop Eve, stop !! Tu viens etc’est tout. Ton avis je m’encontre fous ok ?!

- Mon cher mari demande et moifemme je dispose !!

Elle prend sa valise, quittel’appartement en claquant la porte.Je me doutais que cela serait durmais à ce point-là je ne le pensaispas.

Je la suis rapidement, je ne sais pasce qu’elle a dans la tête et j’ai peurqu’elle s’en aille.

- Monte dans la voiture !

- Oui chef !

- Ça suffit Eve, c’est pour nousque je fais tout ça, merde tu vasle comprendre oui !

- Pour toi tu veux dire.

Je conduis en direction de

l’aéroport Roissy Charles DeGaulle, notre avion décolle dansdeux heures. J’espère que le voyageque je lui réserve va porter sesfruits. Je ne me vois pas finir mavie sans elle.

Je rends la voiture à l’agence delocation, et prends nos valises etdemande à Eve de me suivre. Elleme répond à chaque fois d’un tondésinvolte, mais je m’en fous, elleest avec moi.

- Bonjour j’ai réservé des billets

au nom de Madame et MonsieurCooper pour Cancun.

- Cancun, tu te fous de moi làMatthew !

- Non !

- Tu veux rejouer le remake denotre mariage c’est ça ? Et bience n’est pas près d’arriver.

- Je ne te demande rien, sauf deme suivre.

- Oui chef !

- Et puis arrête avec tes « ouichef »

- Comme vous voulez Monsieur

Cooper. Me répondit-ellesèchement.

L’hôtesse nous donne nos billets etl’embarquement commence peu detemps après.

Nous avons passé huit heures devol sans nous adresser un seul mot.Dès que je tente de lui parler ellese lève ou tourne la tête. Finalementce n’est peut-être pas une si bonneidée que ça ce petit voyageromantique pour nous retrouver.

23

Eve

C'est donc son plan, m'emmener àCancun... revivre notre lune de mielsans doute ? Il pense que c'est aussifacile ? Que je peux passer l'épongesur ce qu'il m'a dit, sur la perte denotre bébé ?

Le vol a été douloureux pour moi,je vois bien ce qu'il essaye de faire,j'ai envie, comme lui je pense, deme raccrocher à notre bonheur

passé, mais ce n'est pas aussisimple.

Contrairement à ce que je pensais,Matthew ne m'emmène pas à l'hôtel« Imperial » comme la premièrefois. Nous roulons 20 minutesenviron et arrivons devant l'hôtel «Zoetry Paraiso » situé sur lapresqu'île de Yucatan. Un vrai Edentropical. C'est magnifique et malgréma mélancolie, je ressens unelégèreté et un bien être en pénétrantdans l'hôtel.

Un groom nous conduit à notrechambre. La suite donne sur lasplendide plage de sable blanc de «Petenpich Bay ». En plus d'unsalon, nous avons une grandechambre, une salle de bain enmarbre avec bain à remous, etsurtout une terrasse magnifiquedotée d'une petite piscine et detransats. Je me tourne vers Matthewqui me fixe.

- Combien de temps restons-nousici ? Lui demandais-je.

- Jusqu'à ce que je retrouve mafemme... Me répond-t-il

doucement.

Je me retiens de lui dire que celarisque de prendre du temps.

Des brochures sont à dispositiondans la chambre détaillant lesprestations de l'hôtel. Il y a uncentre de thalassothérapie, descourts de tennis, des sorties encatamaran, bref tout ce qu'il fautpour passer une superbe lune demiel... sauf que nous ne sommes pasen lune de miel.

- Tu as faim ? Me demandeMatthew, me sortant de marêverie.

- Non merci... je vais un peum'allonger...

- Eve... ne commence pas à terenfermer.

- Matthew, ne commence pas àme dire ce que je dois faire.

Il soupire, mais n'ajoute rien.

Il se commande un encas et je sorssur la terrasse. Je m’allonge sur un

des transats. Les rayons du soleilcaressent mes jambes nues... C'estbon, le clapotis des vagues meberce et je somnole.

La venue du garçon d'étage meréveille. Matthew vient merejoindre sur la terrasse, s'assiedsur l'autre transat et déjeunetranquillement en regardant la mer.L'odeur du gâteau au chocolat qu'ila commandé me donne envie d'ygoûter. Derrière mes lunettes desoleil, je l'observe porter sacuillère à sa bouche, savourer songâteau et une douce chaleur envahit

mon bas-ventre... J'ai envie de... cegâteau ?!

- Je peux goûter à ton gâteau ?Lui demandais-je.

- Bien sûr... ouvre la bouche.

Il prend un morceau de gâteau etalors que je tends le bras pourprendre sa cuillère, sa main libreme prend la main.

- Non... ferme les yeux et ouvrela bouche... tu vas voir comme

c'est bon.

Le contact de sa main sur la mienneme fait frissonner et je retireprestement ma main. S'il en estblessé, il ne le montre pas. Legâteau est en effet très bon, j'enaurais bien repris un peu, mais je nesuis pas dupe de son manège et jen'ai pas envie de jouer à son jeu. Jeme lève, prends un livre dans mavalise et me rallonge sur le transaten l'ignorant.

- Tu as vu, ils ont un spa

magnifique... ça te dit un petitmassage ? Me propose-t-il aubout d'un moment.

- Non merci.

- Tu veux te baigner un peu ?L'eau est chaude, c'est superagréable.

- Non merci.

- Tu as l'intention de resterallongée là et ne rien faired'autre ?

- Oui.

- Ah enfin un oui... et devant monsilence, il ajoute : bon je vais

faire un tour.

- Oui, c'est ça, va faire un tour.

Matthew se lève et sort de la suite.Je ressens une profonde douleur,une grande mélancolie... je n'arrivepas à remonter la pente, je n'arrivepas à pardonner, je n'arrive pas àoublier. Les larmes coulent toutesseules, je les essuie rageusement etme lève.

Je suis en train de vider ma valiseet de faire l'inventaire de ce queMatthew m'a pris comme vêtement

quand il revient dans la suite.

- L'hôtel est superbe... j'airéservé une table pour ce soir.

- Je n'ai pas faim.

- Je ne t'ai pas demandé si tuavais faim, j'ai juste dit quej'avais réservé une table pour cesoir.

- Ah très bien... tu as demandé àune copine de se joindre à toipour le dîner ?

- Très drôle Eve... que tu leveuilles ou non, tu viendras avec

moi. Si tu n'as pas faim, tu nemangeras pas, mais ce soir tusors de cette chambre.

- Tu ne me forceras pas.

- C'est bien ce qu'on va voir.

Je file sous la douche en claquant laporte de la salle de bain. « C'est cequ'on va voir », il se prend pour qui? Il m'a profondément énervé et lejet de la douche ne me calme mêmepas. Lorsque je sors de la salle debain, Matthew est assis sur laterrasse. Sur le lit, il a disposé unerobe à fines bretelles rose poudré.

Que croit-il ? Qu'il va me dictercomment m'habiller, non mais pourqui se prend-t-il ?

Très bien, il veut qu'on sorte, il veutdîner dehors, très bien, mais enaucun cas je ne mettrais cette robe.J'ouvre la penderie et prends lapremière robe que je vois. Unelongue robe en soie turquoise, jechausse des ballerines. Voilà c'estmon choix.

Matthew rentre dans la chambre aumoment où je termine de m'habiller.

- Tu n'aimes pas cette robe ?

- Non je n’aime pas.

- Ah bon ? Désolée j'ai penséque tu aimerais, elle m'a faitpensé à...

- Arrête ça tout de suiteMatthew... tu veux qu'on dînedehors, on va dîner dehors, maisdemain je veux rentrer à Paris...

- Eve, je t'ai dit qu'on nerentrerait pas tout de suite.

- Tu vas me séquestrer ?

- S'il le faut...

- Espèce de connard !!

- Insulte-moi, crie-moi dessus, jem'en fous Eve... au moins tu meparles !

- C'est cela que tu attends de cevoyage ?

Il soupire, hausse les épaules.

- Je vais prendre une douche, jeserai prêt dans 10 minutes etensuite nous irons dîner.

J'ai envie de pleurer, de crier !Mais je n'en ai plus la force.

Lorsque Matthew est prêt, nousnous dirigeons vers le restaurant «El Chirinquito Beachside Grill ».Le maitre d'hôtel nous installe à unetable près de la piscine. La nuitcommence à tomber, le coucher desoleil est splendide.

- C'est beau n'est-ce pas ? Me ditMatthew.

- Mouais... bof…

- Eve, arrête de faire tamauvaise tête.

- Ma mauvaise tête... commec'est joliment dit, dis donc.

- Eve, faisons la trêve s'il teplait... profitons de cette soirée.

- Je ne t'ai pas demandé de venirici Matthew, alors profite toi decette soirée, et laisse-moitranquille.

- C'est réellement ce que tu veux?

- Je ne sais plus ce que je veuxMatthew... mais en tout cas,arrête d'essayer de te raccrocher

au passé...

Mon regard rencontre le sien, et j'ylis de la douleur... Mon cœur seserre, mais je ne dis rien.

Nous terminons notre dîner ensilence. C'est oppressant et je n'aiqu'une hâte c'est de remonter dansla chambre, de m'allonger et depleurer...

24

Matthew

On arrive dans la chambre après cedîner sous tension, je n’en peuxplus elle m’a provoqué tout au longdu repas. Elle est debout devant laporte fenêtre de la chambre dos àmoi, elle admire sans doute la vuede notre chambre. Elle est toujoursaussi magnifique, je m’approched’elle doucement je suis à quelquescentimètres d’elle. Son odeurm’enivre, sa chaleur m’électrise.Ça fait si longtemps que je n’ai pas

été aussi proche de ma femme. Ellese retourne d’un coup et me dit :

- N’y pense même pas ! Si tucrois que tu vas me baiser parceque tu m’as emmené dans ceputain hôtel, tu rêves !

S’en est trop, je l’attrape pas lesépaules et la plaque contre lafenêtre. Le simple fait de la toucherme donne des frissons.

- Lâche-moi Matthew !

- Non ! Je ne te lâcherai pas Eve.

Mon visage est proche du sien, moncorps est contre le sien, la chaleurmonte en moi, mêlée à une ragefolle, la rage de son comportementenvers moi, la rage de sonindifférence envers moi, la rage decette putain envie d’elle. Je ne peuxplus rien contrôler, je suis à lamerci de mon corps.

- Putain Eve, arrête s’il te plaît !Regarde-moi bordel je t’aime tune le vois pas.

- Fiche-moi la paix, lâches m…

Je pose mes lèvres sur les sienneset la coupe dans sa phrase, je neveux qu’elle, je n’ai besoin qued’elle et de son amour.

Ma langue force l’entrée de sabouche, elle tourne la tête dans tousles sens pour échapper à monemprise mais il n'en est pasquestion. Mes mains lui caressentles bras pour venir se nicher aucreux des siennes. Je lui mets lesmains au dessus de sa tête et lestient avec ma main droite pendantque la gauche lui parcourt le corps.

- Tu es ma femme, tu es à moi.N’oublie jamais ça, je ne telaisserai jamais.

- Laisse-moi… Me dit-elledoucement.

- Non jamais, je ne te laisseraijamais tu m’entends Eve.

- Matthew…

- Eve !

Ma main caresse ses seins quicommencent à pointer, mon front est

collé au sien, mes yeux sont fermés,je l’embrasse pendant que deslarmes coulent sur ses joues maisaussi sur les miennes. Je lui arrachesa culotte et baisse mon pantalonpour m’enfoncer en elle. Noussommes en train de baiser, debaiser violemment comme si c’étaitla dernière fois. Le contact de sapeau m’a tellement manqué que jeveux en savourer chaque parcelleen lui déposant des baisers partoutsur son corps…

- S’il te plaît Matthew…

- Non Eve, non. Je ne peux

pas…J’ai besoin de toi…ne melaisse pas…

- Matthew…Me dit-elle entredeux sanglots.

- Eve…je t’en prie ne merepousse pas…je t’aime…

Tout en lui disant ces mots, je luiassène mes coups de butoir, sesjambes sont autour de ma taille,mes deux mains sont posées surchacune de ses fesses. Je la portejusque sur la table et continue mesva-et-vient, je la regarde dans lesyeux. C'est sauvage, nous sommes

sauvage l’un avec l’autre.

Elle m’arrache les cheveux et moije lui arrache sa robe, ellem’enlève ma chemise et jel’embrasse durement, j’y mets toutecette folie qui est en moi depuisbien trop longtemps. Je sais qu’elleprend son pied, je connais mafemme mieux qu’elle ne se connaîtelle-même, et les contractions deson vagin ne font que confirmer.

Je sens que ma jouissance ne va pastarder. Je la soulève de la table et

l’emmène sur le lit où là je lui faisl’amour. Tout en la pénétrant avecdélicatesse je la regarde dans lesyeux, une larme coule le long de sajoue je lui embrasse. Maintenanttout est avec tendresse, volupté, j’ail’impression que la terre s’estarrêtée de tourner, que noussommes seuls au monde, rienqu’elle et moi. Que tout est commeavant, elle gémit, elle jouit, jel’entends, je la sens, je sens sarespiration s’accélérer. Je sens sonbassin venir à la rencontre du mien,c’en est trop pour moi, tant desensation, de sentiments, tropd’amour, c’en est trop. Je pleure en

lui faisant l’amour, je pleure enfaisant l’amour à ma femme.

- Ma vie, mon amour, monEve…je t’aime…

Elle jouit, je jouis en elle. Est-ceque je l’ai retrouvé ?

25

Eve

Nous sommes nus sur le lit, à boutde souffle. Matthew me caresse ledos, et mes larmes recommencent àcouler :

- Eve, pourquoi pleure-tu ? Jesuis désolé…

- C'est moi qui suis désoléeMatthew, tellement désolée.

- Eve, chut non... tu n'as pas àêtre désolée ma chérie

- Si Matthew, je comprends

pourquoi tu as réagi comme ça...je ne te mérite pas, je ne te rendspas heureux.

- Eve, ne dis pas ça... je suis leplus heureux !

- Comment tu peux dire cela ?Notre bonheur est détruit, j'aitout gâché.

- Arrête Eve.

- J'ai tellement souffert, jesouffre tellement. Oh Matthew...je suis perdue, je n'arrive pas àoublier...

- Je ne te demande pas del'oublier Eve, il faut que tu

prennes le temps.

- J'ai essayé Matthew, j'aiessayé, mais c'était notrebonheur et j'ai tout détruit... etquand je t'ai vu avec... elle... jeme suis dis... je me suis dis...

Il m'embrasse doucement.

- Je comprends, mais Vanessan'est rien pour moi, nous sommesen affaires... il n'y a que toi quicompte Eve.

- Je ne savais plus que penser. Je

n'étais plus moi, je n'avais plusla sensation d'être ta femme,d'être celle que tu avais aimé.

- Mais je t'aime toujours Eve.

- Je t'en ai tellement voulu, j'enai voulu à tout le monde, à moisurtout. Je n'ai pas regardé entraversant, quand j'ai entendu leklaxon, je suis restée figée, j'aivu ton visage, et j'ai fermé lesyeux... j'ai pensé que j'allaismourir et quand tu m'as annoncéque notre bébé était parti, je mesuis dit que tu me pardonneraisjamais cela.

- Eve, il ne faut pas t'en vouloir,

ma chérie...

- Tu avais l'air de te remettretellement vite... je me suis ditqu'en fait, tu ne le voulais pasautant que moi ce bébé.

- Si je le voulais ce bébé, autantque toi ma chérie. Mais je teveux toi d'abord, je te veux toiavec moi pour toute la vie, tucomprends, toute la vie. Jet'aime plus que tout. Et si nousdevions rester juste toi et moi,cela suffirait à mon bonheur. Tues ma vie Eve.

- Je t'aime Matthew, je t'aimetellement. Je ne sais pas si je

peux redevenir celle que tu asconnu, que tu as aimé.

- Je serai patient Eve, mais neme repousse plus, parle-moi... jeveux pleurer avec toi, je veuxtout partager avec toi, ne me sorspas de ta vie.

- C'est comme si un morceau demon cœur était parti, c'était nous,tu comprends, c'était notre mini-nous... notre avenir. J'ai été trèsméchante avec toi ?

- Je l'avais sans doute mérité.

Je regarde mon mari, mes larmes se

sont stoppées. Je passe doucementla main sur sa joue.

- Désolée pour la gifle.

- Ah oui tu ne m'as pas loupélà... mais ta réaction m'a faitcomprendre que tout n'était pasperdu pour nous deux... c'était tafaçon un peu sauvage de me direque tu tenais encore un peu àmoi.

- Pourquoi es-tu aussicompréhensif ? Je ne suis pasune bonne épouse depuis cesdeux derniers mois... et j'ai peur,

peur de ne pas être celle que tuveux, peur de ne pas pouvoirt'offrir ce que tu attends, peur…de te perdre... définitivement.

- Tu ne me perdras jamais...jamais ! Tu entends ?

- Si je pouvais en être aussi sûreque toi...

- Je te le prouverai ma chérie, jete prouverai que tu es ma vie.

- Embrasse-moi.

- Oh comme j'aime t'entendre medire cela.

Et nous faisons à nouveau l'amourdoucement, tendrement,passionnément. Je suis dans lesbras de l'homme de ma vie, j'espèrede tout mon être mériter à nouveauson amour. Je veux mériter sonamour. Je l'aime tellement.

26

Matthew

Nous avons passé une semainemagnifique à Cancun, cela nous afait beaucoup de bien, nous noussommes retrouvés. Je vais luilaisser du temps pour sereconstruire mais je serai avec ellecette fois-ci, elle ne me repousseraplus. Nous pouvons entrevoir denouveau un avenir.

Pour notre dernière soirée j’ai

prévu de lui organiser un repas enamoureux, sur un ponton au clair delune, juste nous deux. Nous sommesassis l’un en face de l’autre, onentend juste le bruit des vagues.Eve se lève tout à coup, s’approchede moi, me caresse le visage ets’assied sur moi à califourchon.

Elle soulève sa robe. Putain ellen’a pas de culotte…ellem’embrasse à pleine bouche tout enbougeant le bassin, elle me faitbander. Ma main va à la rencontrede son sexe. Je commence à luifrôler le clitoris et fait entrer mon

doigt dans son antre toute humide.

Elle défait ma fermeture éclair,prend mon pénis dans sa main, meregarde droit dans les yeux, se lèvede quelques centimètres, juste assezpour que je rentre en elle. Sa robecache parfaitement ce qui est entrain de se passer.

Elle bouge tout en douceur le longde mon sexe. De temps en tempselle se stoppe pour que je sente leplaisir qu’elle prend à me posséder.

- Putain Eve, qu’est-ce que c’estbon ne t’arrête pas…

- Regarde-moi Matthew…Regarde l’effet que tu me fais…

Elle utilise mes phrases pour merendre dingue et ça marche àmerveille. Putain je suis dur, elleme baise oui c’est ça elle me baiseet elle me baise de la meilleurefaçon qu’il puisse exister. Majouissance ne tarde pas à se faireressentir et par la même occasion,la sienne arrive aussi.

Elle se lève, ajuste sa robe etreprend sa place en face de moi.Elle prend sa coupe de champagne,en boit une gorgée et me dit :

- Une coupe de champagneMonsieur Cooper, je pense quevous en avez besoin.

Enfin ! J’ai retrouvé mon Eve, majolie serveuse…ma femme….

***

Nous reprenons notre train-trainquotidien en espérant que celui-cine nous replonge pas dans laspirale infernale de laquelle nous

venons de sortir.

Le travail nous absorbe beaucoupelle et moi mais nous prenons letemps quelques fois de nousretrouver le midi pour déjeuner oupour nous détendre de la meilleurefaçon qu’il soit.

J’ai rendez-vous avec O’Brian pourrégler l’affaire McKay, je ne veuxpas en parler à Eve, je ne veux pasla mêler à cette histoire de merdequi ne ferait que lui remémorer demauvais souvenir. Elle a eu sa dose

de malheur.

- Monsieur Cooper il demandeun million de dommages etintérêts.

- Quels dommages ?

- Vous avez ruiné sa carrière…

- NON !

- Soyez raisonnable.

- Je n’ai pas ruiné sa carrière, ilest nul ! Je n’ai pas le pouvoirde ruiner la carrière des gens,sinon beaucoup serait auchômage O’Brian.

Bon d’accord j’ai ruiné sa carrièremais un million, son travail n’envaut même pas la moitié.

- Monsieur Cooper il veut porterplainte pour diffamation.

- Qu’il le fasse alors si celal’enchante. Il est hors dequestion, vous m’entendez, horsde question que je lui file ceputain de million.

- Je peux baisser le prix, jepense que cela est faisable.

- Je ne lui donnerai rien c’estclair !!

- Mais…

- Mais quoi ? Il a des preuvesque j’ai ruiné sa carrière ? Nonje ne crois pas.

- Le message sur le site.

- Le message dit juste que desdossiers ont été acceptés etd’autres non. Je suis désolé pourlui s’il n’en fait pas parti.

- Et pour la galerie.

- C’est ma galerie, j’expose quije veux et lui je n’en veux pas.

Bordel O’Brian réglez moi ceputain de problème vous avezjusqu’à la fin de la semaine.

- Je vais voir ce que je peuxfaire Monsieur Cooper mais jene vous garantis rien.

- Démerdez-vous pour que jesois satisfait de votre boulot.Maintenant si vous voulez bien,j’ai du travail.

Quelle journée de merde, j’ai hâtede rentrer à la maison, quelle heureest-il ? 17h00 parfait je me casse jevais aller courir un peu.

- Coucou mon amour.

- Eve ?

- Je me suis dis qu’on aurait purentrer ensemble.

- Oh c’est parfait tu ne peux passavoir quel bien ça me fait de tevoir.

- Journée de merde ?

- Journée de merde !! Mais riende grave ne t’inquiète pas et puistu m’as terriblement manqué. Onrentre ?

- Oh oui !!

27

Eve

Notre train-train quotidien areprit... Fin décembre approche etnous commençons à préparer Noël.J'ai envie de faire un cadeauspécial à Matthew afin de luimontrer que je l'aime et quej'espère être redevenue la femmequ'il a connu et qu'il a aimé. Unsoir, en rentrant du travail, il mevient une idée de cadeau pourMatthew et je décide de faire uncrochet par la 5ème avenue. Il faut

que je me dépêche.

Je sors juste du magasin lorsquemon téléphone sonne. C'est monpère.

- Papa, quelle surprise !Comment-vas tu ?

- Bonjour Eve, écoute il est tardici donc je vais faire vite.

- Que se passe-t-il ?

- J'ai appris des choses sur tonmari...

Je me stoppe net sur le trottoir...Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Ilme revient en mémoire notre dînerau restaurant à Paris et le sentimentde malaise que j'avais ressenti entreeux.

- Oui Eve... j'aurais dû tout fairepour éviter ton union...

- Bon raconte-moi Papa... luiréponds-je quelque peu agacée.

- Tu sais que j'étais, et je le suisencore, étonné de la soudaineréussite de ton mari...

Mon cœur s'emballe... que va-t-ilm'annoncer ?

- J'ai fait une enquêteapprofondie... et j'ai appris qu'enfait cet argent que la famille leura soi-disant offert, et bien ilprovient d'un homme politiquetrès influent...

- Papa... qu'est-ce que tu veuxdire ?

- Je veux dire que ton cher maria certainement bénéficié delargesses politiques de la part de

cet homme.

- Et quel est le problème ? Sic'est un homme politique qui luia prêté cet argent ?

- Tu ne vois pas ?! Pourquoicacher cet état de fait, s'il n'y apas quelque chose à cacher...Pourquoi ne pas l'avoir avoué etinventé cette histoire avec safamille ?

- Autrement dit papa, tu accuses,sans réelle preuve apparemment,mon mari d'avoir touché del'argent... des pots de vin peut-être, de la part de cet homme, enéchange d'un quelconque service

?

- Tu es intelligente ma fille... ouic'est sans doute cela...

- Ecoute papa, tu vas arrêter toutde suite ton enquête. Matthew etJason sont des hommes intègres.S'ils ont réussi c'est grâce à leurtravail acharné et l'argent qu'onleur a prêté vient de leurfamille... Alors je te remercie deton inquiétude à mon sujet, maisje t'interdis... tu entends papa, jet'interdis de mettre mon mariageen péril avec tes stupidessuppositions. Si tu ne peux pasaccepter cela, je ne vois plus de

raison que tu m'appelles. J'aiconfiance en mon mari, et je teprie de respecter cela.

J'ai parlé rapidement sans luilaisser le temps de dire quoique cesoit. Je suis encore en colère contrelui...

- Très bien Eve... tu ne pourraspas dire que je ne t'avais pasprévenu... Mais poses-lui laquestion et tu verras bien qui araison. Je te laisse puisque tu leveux... Rappelle-moi si tu as

besoin de parler de tout ça.

Il raccroche. Je reste un moment àregarder mon téléphone. Pourquoi,mais pourquoi s'acharne-t-il ainsi ?Je ne veux pas que le doutes'installe dans mon couple. Noussommes à nouveau si heureux avecMatthew. Je sais néanmoins qu'il vafalloir que je lui parle de cet appel,de ce que je viens d'apprendre...mais est-ce si important ? J'aiconfiance en lui... vraiment.

Je regagne rapidement notre

appartement et tente de penser àautre chose. Je lui en parlerai àl'occasion... Je sais qu'il serahonnête avec moi. Il ne faut pas queje me prenne la tête avec cela.

***

Nous avons décidé de fêter Noël àla maison avec Morgane, ma mère,Jason et leur mère. Matthew veutmontrer à tout le monde que noussommes heureux. J'ai décoré avecsoin la maison. Un grand sapin deNoël trône au milieu du salon, desbougies rouges, des guirlandesvertes, sont installées un peupartout. J'ai vraiment envie de faire

les choses en grand.

J'ai récupéré mon cadeau pourMatthew la veille de Noël, et j'aihâte de lui offrir.

Morgane arrive à ce moment-là,elle m'aide à cacher le cadeau etnous commençons à préparer lerepas. J'ai décidé de faire quelquechose de traditionnel : foie gras,dinde, marrons, bûches etchampagne. Mon amie est aux petitssoins pour moi. Je lui ai raconténotre séjour à Cancun et elle est

ravie que cela se passe mieux pourMatthew et moi.

- Je suis tellement heureuse de terevoir sourire Eve. J'ai tellementeu peur de te perdre.

- C'est bon Morgane, on n'enparle plus d'accord ? Je n'ai pasété une très bonne amie non plusà ce moment-là.

- Tu avais largement tesraisons... mais oui ce n'est pas lejour pour ressasser tout ça. Entout cas, il faudra peut-être queje retourne à Cancun, c'est

bénéfique cet endroit.

- Oh oui tu ne peux pas savoir àquel point !

Notre complicité retrouvée,Morgane et moi commençons àmettre la table.

Matthew arrive accompagné de samère et de Jason.

- Bonsoir mon amour, tu esravissante me dit Matthew enm'embrassant tendrement... C'est

vraiment dommage que ton pèren'ait pas pu se joindre à nous cesoir.

Je l'embrasse en retour rapidement.A l'évocation de mon père, laconversation que j'ai eue avec luime revient à l'esprit, et malgré toutje suis un peu contrariée.

***

J'ai revêtu une longue robe noirefendue sur le côté gauche, mescheveux sont relevés en un chignonbouclé, et j'ai de vertigineux talons.Ce que j'ai appris par mon père, ne

doit pas gâcher ma soirée, j'ail’intention de séduire mon mari cesoir.

Le repas étant prêt et tous lesinvités présents nous commençonsla soirée. Matthew sert lechampagne à tout le monde, et onme complimente sur ma décorationde table. Je suis moi-même assezsatisfaite du résultat, c'est une vraietable de Noël comme je les aime,de la vaisselle blanche, du linge detable rouge et vert, des bougies, depetits strass...

Le repas est excellent... je suisassise à la droite de mon mari, il adonc une vue imprenable sur le côtéfendu de ma robe... A un moment, levin aidant, je m'enhardis à caressersous la table, à l'abri de la nappe,le sexe de mon mari. Il attrape mamain, et la maintient sur la bossequi commence à se former sous sonpantalon. Mes doigts continuent leurpression.

Matthew me regarde d'un petit aircoquin et me dit :

- Tu veux jouer ?

Je lui fais mon plus beau sourire. Ace moment-là un de ses doigtss'aventure le long de ma cuissedénudée, et sa main se fait pluspressante vers mon entrejambe. Jeregarde nos invités, ils rient, ilsdînent, personne ne prête attention ànotre petit jeu.

Au dessert, je suis en transe, jeveux sauter sur mon mari, mais celaferait mauvais genre je pensedevant tout le monde. L'heure des

cadeaux arrive, je suis excitée aussibien par les caresses de mon marique par l'idée qu'il découvre moncadeau.

Chacun ouvre ses petits cadeaux.Matthew me tend un joli paquetdoré. Je l'ouvre fébrilement, et voitun écrin. Quand je découvre soncadeau, je suis émue aux larmes.C'est une magnifique bague, undiamant très pur, taillé enémeraude. Une petite inscription surl'anneau en or blanc attire monattention. On peut lire « my life ».Je saute au cou de Matthew et

l'embrasse avec passion, il mepasse la bague à l'annulaire droit.Je le regarde et pense qu'un telhomme ne peut être qu'un hommehonnête.

- Mon cadeau va être un peuridicule à côté du tien, lui dis-je.

- Je ne trouverai jamais un de tescadeaux ridicules mon amour.

Je lui remets le paquet. Matthew ledéballe et reste silencieux.

- Ça ne te plait pas ? Luidemande-je.

- Tu rigoles... j'adore... c'estnous... nos moments... notre vie.

J'ai en effet fait faire un cadre danslequel j'ai disposé un tas de photosde nous à Paris, à New-York, àCancun, dans notre salon, dansnotre chambre... les momentsheureux.

Les invités partent au petit matin...Il ne reste que Matthew et moi. Monmari a un regard de prédateur

sexuel. Il s'avance vers moi etm'enlace...

- Alors jolie serveuse, tu m'asallumé toute la soirée, tu m'asexcité, que comptes-tu faire pouréteindre l'incendie que tu asprovoqué ?

- Tu ne le mérites pas, mais...suis-moi dans la chambre et jevais te montrer.

- Pourquoi je ne le mérite pas ?Me demande Matthew un peudécontenancé.

Il me fait sa petite tête toute triste etje n'ai pas le cœur de lui dire ceque mon père m'a révélé.

- Peut-être as-tu été un vilaingarçon ? Lui répondis-je en luisouriant.

Je l'embrasse passionnément,l'attrape par sa cravate afin qu'il mesuive.

***

Je n'arrive pas à m'endormir...malgré mes bonnes résolutions, les

doutes m'assaillent. Est-ce que jeconnais vraiment le passé de monmari ? Est-ce que cela a del'importance ? Notre couple va-t-ilêtre en péril ? Et pourquoi monpère fouine-t-il toujours ? J'ai mal àla tête. Je me lève et prend uncachet... demain il faut que je luiparle. Je ne veux pas que desmalentendus s'installent à nouveauentre nous.

28

Matthew

Je sens bien que quelque chose neva pas avec Eve, je la sens tendue,ailleurs même, cela m’inquiète ilfaut que je sache.

- Eve tout va bien ?

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas, tu as l’air…ailleurs.

- Il faut qu’on parle Matthew.

- Oui, je t’écoute. Qu’y-a-t-il ?

- J’ai eu une conversation avecmon père à propos de…toi…

Et merde…

- Eve…

- Laisse-moi parler Matthew !Me coupe-t-elle. C’est vrai cequ’il m’a dit, que Jason et toiavez fait du chantage à un homme? Vous lui avez soutiré del’argent pour créer votre société,

c’est vrai Matthew ?

Putain, il lui a tout raconté…bon jen’ai plus le choix il faut que je luiexplique. J’espère qu’elle vacomprendre. Et merde on sort àpeine d’une période difficile, on seretrouve à peine...

- Répond-moi Matthew ! Me dit-elle en haussant la voix.

- Eve calme-toi ! Je vaist’expliquer. Mon père, James,n’est pas mon père biologique nicelui de Jason. Notre père c’est

un sénateur… Le sénateurMcGuire. Lui et ma mère ont euune relation pendant denombreuses années.

- Oh mon Dieu…ne me dit pasque…

- Eve, je suis désolé que tul’apprennes de cette façon, maisoui nous lui avons demandé del’argent en échange de notresilence.

- Et merde…ce n’est paspossible…tu as fais ça…ohmerde... mais qui es-tu Matthewpour faire ce genre de chose ?

- Ton mari Eve, je suis toujoursle même…

- Mon mari…je ne te connaispas en fait…

- Eve, s’il te plaît, écoute-moi !Jason et moi avons appris parhasard que James n’était pasnotre père. Nous avons demandédes explications à notre mère etelle nous en a donné. McGuiren’a jamais voulu de nous, il afait de ma mère sa maitresse etc’est tout. Quand Jason avaittrois ans et moi à peine six moiselle a rencontré James, il nous aadoptés quelques années plus

tard après leur mariage.

- Pourquoi as-tu fais ça ? BordelMatthew tu es un escroc !

- Eve ne dis jamais ça, je ne suispas ce genre de personne et monfrère non plus. Lui dis-je énervé.

- Comment appelles-tu cela alors! Une donation, un acte decharité ?

- Eve bordel, ce mec, ce salaud,est notre père. Il nous doit cetargent. Ma mère nous a assumétoute seule jusqu’à ce qu’ellerencontre James.

- Ce n’est pas une raison !

Combien ?

- Combien quoi ?

- Combien lui as-tu pris ?

- Je n’ai rien pris, je n’ai volépersonne. Putain Eve ne meregarde pas comme si j’étais unvoleur !

- COMBIEN MATTHEW ?

- Nous avons fait un calcul avecJason des frais que notre mère etJames ont eu pour notreéducation de notre naissance ànotre diplôme universitaire. Et ilnous a donné ce montant.

- Qui s’élève à ?

- Deux millions…un millionpour Jason et un million pourmoi.

- Ça va, je sais compter, je nesuis pas idiote ! Quoi que je mele demande maintenant ! Dit-elleen quittant la pièce.

Je la vois réapparaitre quelquessecondes plus tard avec sac à mainet manteau. Elle se dirige versl’ascenseur sans dire un mot.

- Où vas-tu Eve ? Luidemandais-je.

- J’ai besoin de prendre l’air etsurtout de réfléchir.

- Réfléchir ?

- Oui, exactement.

- Et à quoi Eve ?

- A tout ce que tu viens de medire. Je me suis tellementtrompée sur toi. Je t’ai défenduface à mon père et finalement ilavait raison. Depuis le début ilavait raison.

- Eve ne fait pas ça, ne t’en vas

pas. Je suis désolé de te l’avoircaché.

- Je vais chez ma mère...

Elle monte dans l’ascenseur et lesportes se referment sur elle. Voilà,notre mariage et de nouveau endanger, tout ça à cause de moi et deson foutu père.

Je me dirige dans mon bureau mesers un verre de bourbon et l’avaled’une traite. Un deuxième il m’enfaut un deuxième…puis trois…puisquatre. Je n’ai plus vraiment les

idées claires à ce moment précismais je décide d’aller la retrouverchez sa mère.

Je suis devant l’immeuble de samère, je monte dans l’ascenseur etappuie sur le bouton du dernierétage. Une fois devant la porte, jefrappe encore et encore.

- Eve, Eve, ouvre-moi s’il teplaît…Je ne partirai pas tant quetu ne seras pas devant moi.Ouvre-moi cette putain de porteEve.

La porte s’ouvre et je vois Eve, sonregard est dur.

- Tu as bu Matthew ?

- Et alors, qu’est-ce que ça peutfaire si j’ai bu ou pas. Je suis làpour toi Eve. Laisse-moi entrer.

Elle s’écarte pour me laisser entrer.Je me retrouve nez à nez avec samère et elle n’a pas l’air enchantéde me voir débarquer chez elle.Elle quitte la pièce et nous laisse

tous les deux.

- Eve, je suis désolé de t’avoircaché ça… Je t’en prie reviens àla maison. Je t’aime Eve, tu nepeux pas me laisser.

- Tu m’as menti Matthew. Tu mefais passer pour une idiote.

- Je sais pardon mon amour, jesuis désolé Eve, tellementdésolé. Eve…

- Tu comptais me le dire un jourMatthew ? Me coupe-t-elle.

- Je ne sais pas…peut-être…

Eve, honnêtement je ne sais pas.Je ne voulais pas que tu meregardes et que tu me rejettescomme tu le fais en ce moment…

- Matthew je suis ta femme etj’estime que je suis dans mondroit de connaître ce genre dedétails sur ta vie. MerdeMatthew, comment puis-je tefaire confiance ?

- Je sais mais… je suis…excuse-moi Eve.

- …

- Eve reviens à la maison avecmoi, je t’en prie Eve…

- Il est tard Matthew on enreparlera demain, je vais tepréparer le canapé.

- Eve s’il te plaît…

- J’ai dis demain Matthew.

Après m’avoir déposé unecouverture et un oreiller elle melaisse seul dans le salon de samère. Je me retourne dans tous lessens et finalement je trouve lesommeil.

Le lendemain matin je suis réveillé

par une odeur de café. J’ouvre lesyeux et je vois Eve assise sur latable basse en face de moi.

- Matthew…bois ça après ondiscutera.

J’attrape la tasse, bois le caféchaud d’un coup en me brulant lalangue au passage puis je lui dis :

- Je t’écoute.

- Je ne veux plus que tu mecaches des choses.

- Ok.

- Ta mère est-elle au courant ?

- Non et je ne veux pas qu’elle lesache.

- Si tu me caches encore unechose de ce genre …toi et moic’est fini, c’est clair ?!

- Eve…

- C’est clair Matthew ?

- Oui.

- Très bien.

- Ton père n’aurai pas dû t’enparler et encore moins mettre le

nez dans mes affaires. Il fautqu’il arrête…

- Je lui en ai déjà parlé !

- Ok. Pardonne-moi… Lui dis-jeà voix basse.

Je m’approche doucement d’elle, enespérant qu’elle ne me repousse pasmais non au contraire elle serapproche elle aussi. Je prends sonvisage dans mes mains et colle monfront au sien puis je lui chuchote :

- Pardon Jolie Serveuse…

Je passe ma main sur son visage etl’embrasse et elle m’embrasse enretour. Nous quittons l’appartementde sa mère pour rentrer chez nous.

***

Le nouvel an est dans deux jours etnous n’avons rien de prévu, jedécide donc de prendre les chosesen main. Heureusement je peuxcompter sur les cartonsd’invitations que l’on m’a envoyépour la soirée du nouvel an.

Je les ai tous ouvert et la seule

invitation qui me parait pas tropmal est celle qui annonce une soiréeavec des producteurs et acteurs, jepeux peut-être y faire desrencontres intéressantes pour mesfuturs projets professionnels.

***

- Eve tu es prête, il faut y aller ?

- Oui, oui j’arrive !

Elle sort de la chambre en robe desoirée longue noire en voile, touteen légèreté, elle est magnifique…

- Ça va mon amour ?

- Oui…

- C’est un petit oui, jolieserveuse.

- Je pensais que toi et moi…enfin qu’on aurait passé la soiréejuste toi et moi.

- Ne t’inquiète pas je ne vais paste lâcher d’une semelle. Tu estellement belle que je nerisquerais pas que l’on te vole àmoi. Lui dis-je en la faisanttournoyer sur elle-même.

Nous arrivons à la BibliothèqueNationale où a lieu la soirée, c’estun gala de charité où tout le gratinartistique se retrouve. Je prends unecoupe de champagne pour Eve etmoi lorsque plusieurs personnesviennent me parler.

- Monsieur Foster, je suis ravide vous revoir.

- Monsieur Cooper, je vois quevous êtes en charmantecompagnie.

- Oh oui, je vous présente mafemme Eve.

- Madame, enchanté.

- Monsieur Foster.

Je parle tranquillement avec lui etd’autres personnalités lorsque Evem’attrape par le bras :

- Je vous prie de nous excuser jevous emprunte mon mariquelques instants. Ça va, tupasses une bonne soirée ?

- Oui, très bonne.

- Tant mieux pour toi, moi jem’ennuie à ta soirée de merde.

- Eve !

- Quoi ?! Tu parles avec toutesces personnes et moi je suis àcoté de toi à faire la potiche !!

- Profite, il y a du champagnedes petits fours et un tas d’autreschoses. Lui dis-je en luidéposant un baiser furtif sur lefront.

- Matthew, merde je pensaisqu’on aurait passé une soiréejuste toi et moi, un trucromantique.

- Romantique ? Mais Eve jebosse là !!

- Je rêve !! Tu bosses ?? MerdeMatthew c’est le nouvel an, jeveux le passer avec mon mari.

- Et je suis qui là si je ne suispas ton mari ?

- Monsieur Connard !!!

- Il te plaisait il me semble !!

- Pas ce soir…

Elle me tourne le dos et prend ladirection du vestiaire, mon planfonctionne à merveille. Je doisavouer que je suis fier de moi.

- Tu comptes aller où là ?

- Je rentre, ce soir je n’aime pasce que tu es !! Bonne annéeMatthew !!

- Minuit n’a pas encore sonné.

- Pour moi la soirée est ter…mi…née !!! J’en ai ma claque !!

- Tu veux quoi du romantismec’est ça ?!

Je l’attrape par le poignet et prendmon regard le plus noir pourqu’elle comprenne mon énervement.

- Où allons-nous ?

- Tu veux du romantisme et bahtu vas en avoir pour ton compte!!

Je la fais monter dans la voiture,claque sa portière, prends le volantet roule en direction du « HaydenPlanetarium ».

- Si Madame, ma femme veutbien descendre ! Lui dis-je d’unton ironique.

- Qu’est ce qu’on…

- Chut ! Lui dis-je en me mettantderrière elle.

Je sors de ma poche un foulard ensatin rouge que je lui positionne surles yeux. Je prends sa main et luidemande de me suivre et de mefaire confiance. Elle veut duromantisme elle va être servie.

Nous prenons l’ascenseur etl’emmène au sous-sol, j’ai réservéle « Cullman Hall Of the Universe». Eve est fan d’astronomie et jesais donc qu’en lui réservant cette

surprise je vais la rendre heureuse.

J’ai fait installer une grandecouverture au sol avec une bouteillede champagne des coupes et desmacarons au chocolat, ses préférés.« L’hôtel de l’univers », comme ill’appelle, est divisé en quatreparties et j’ai demandé à êtreinstallé dans la zone des galaxies.

Tout est magnifique, les étoilesscintillent, les galaxies bougent toutautour de nous, je lui retire lebandeau et lui dit :

- Mon amour, voici l’universmais toi tu es mon univers.Bonne année jolie serveuse.

- Oh mon Dieu Matthew c’estmagnifique. C’est parfait. Bonneannée mon amour.

- A la tienne. Lui dis-je en luitendant sa coupe de champagne.

- Tu avais…

- Oui j’avais tout prévu même tapetite scène au gala.

- Connard.

- Je sais…

Je me rapproche d’elle et luicaresse le visage, ce simple toucherm’électrise. Je pose mes lèvres surles siennes et fais délicatemententrer ma langue dans sa bouchepour venir effleurer la sienne. Mesmains lui caressent le dos puispassent sur ses épaules. Mes lèvresquittent sa bouche pour descendrele long de son cou. Mes mainssuivent les courbes de son corpsjusqu’à ses jambes. Je relève sarobe et fais glisser ma main droite àl’intérieur de sa jambe jusqu’à sonintimité.

Mes doigts s’introduisent entre letissu de sa culotte et la chaleur deson excitation. J’enfonce un doigtpuis deux dans son antre et entamedes va-et-vient. Elle laisse tombersa tête en arrière et un gémissements’échappe de sa bouche.

Je me place à la hauteur de sonsexe, je lui enlève sa culotte etcommence par lui mordiller leclitoris puis je lui caresse du boutde ma langue. Mes doigts sonttoujours en elle et son excitation estde plus en plus intense…ainsi quela mienne.

Je retire mes doigts, me relève etfais glisser sa robe le long de soncorps. Son corps si magnifique, sidélicat, si délectable… Elle meregarde et me dit :

- Matthew s’il te plaît…

- Oui mon amour ?

- Viens…

- Où ?

- En moi…

- A vos ordres, jolie serveuse.

Je prends possession de sa bouchependant qu’elle déboutonne monpantalon et me l’enlève, quant àmoi, je me débarrasse de ma vesteet ma chemise. Elle me retire moncaleçon et laisse échapper monérection douloureuse. Nous nousallongeons sur la couverture poséeau sol. Elle se place sur moi, àcalifourchon, et commence àprendre un rythme lent qui me faitperdre la tête. Je lui embrasse lesseins et lui caresse le clitoris, ellejouit et je ne tarde pas à larejoindre.

Elle se soulève de moi et s’allongeà mes côtés. Je la regarde et elle medit :

- L’année commence plutôtbien…

- Je trouve aussi…

- Ne nous arrêtons pas là…

- Insatiable !

Elle m’embrasse et me caresse lesexe avec sa main puis elle

parcourt mon corps de baisers. Elleprend mon sexe dans sa bouche etcommence des va-et-vient tout lelong de mon membre. Elle m’excitetellement, je perds le contrôle avecelle.

Je passe mes mains sous ses bras etla remonte vers moi puis jel’allonge. Je n’en peux plus, je veuxêtre en elle, je veux la posséder. Jeme place sur elle et la pénètre.Nous refaisons l’amour au milieudes étoiles, des galaxies, desnébuleuses, au milieu del’univers…

29

Eve

La neige a recouvert les routes etles chaussées ce matin-là. Je nepeux me rendre au travail, commela plupart des personnes de larédaction de « All Life » d'ailleurs.Je travaille à la maison tout commeMatthew. Il est plutôt agréable devoir la neige tomber depuisl'appartement et de profiter d'un bonfeu de cheminée.

Je profite également d'êtretranquille à la maison pourcommencer à préparerl'anniversaire de Matthew. J'aienvie de lui organiser quelquechose de spécial. Je veux marquerle coup. Nous avons passé desmoments très difficiles, et mêmeencore parfois, la nostalgie meprend, et j'ai envie de remerciermon mari d'une façon trèsparticulière.

Pour cela, j'ai besoin de l'aide deCarolyn, son -notre-amie.

- Coucou Caro, c'est Eve.

- Salut Eve... comment vas-tu ?Matthew m'a raconté votre petiteescapade à Cancun, je suis raviepour vous.

- Heu... Matthew t'as raconté ?

- Heu oui... heu pardon Eve... jene voulais pas être indiscrète...en fait, je l'ai bombardé dequestions, je m'inquiétais pourvous... il avait l'air simalheureux aussi... désolée Eve.

- Non, non pas de soucis... ilétait très malheureux ?

- Oui... mais je comprends quec'était très difficile pour toiaussi... enfin... tu voulaisquelque chose Eve ?

- Oui, tu sais que le 28, c'estl'anniversaire de Matthew, etj'aurais voulu lui préparer unesurprise.

- Oh oui ! Tu as une idée ?

- Oui... tu sais qu'il est fan des «Yankees »... et je souhaiteraisessayer d'organiser une petitefête au « Yankee Stadium ».

- Oh bonne idée, comment tu asobtenu ça ?

- Le service sport de « All Life»... mais voilà j'aurais besoinque tu occupes Matthew lajournée afin que je puissepréparer tout ça - OK... dis-moiEve... je vais voir avec Joshua,mais ça t'intéresserait si un desjoueurs pouvait venir ?

- Oh oui... Joshua connaitquelqu'un ?

- Je crois que oui... je vois aveclui et je te rappelle.

- Merci Carolyn.

Je suis aux anges, si tout se passe

comme prévu, Matthew aura un belanniversaire.

Quelques jours plus tard, Carolynme recontacte pour m'informerqu'un des joueurs de l'équipe seraprésent. J'ai hâte d'être àl'anniversaire de Matthew.

***

Le 28 janvier, je réveille monamour avec de doux baisers.

- Bon anniversaire mon chéri.

- Merci ma chérie... quel

délicieux réveil...

Je passe ma main sur son sexe enérection et Matthew me prend dansses bras et nous faisons tendrementl'amour.

- Hmm la journée commencebien... me dit-il après notreséance de câlins.

- Merci... je vais te préparer unbon petit déjeuner... Ne bougepas.

Notre petit déjeuner avalé, letéléphone de Matthew sonne. Jesais que c'est Carolyn.

- Salut Caro.

- Salut Matthew, bonanniversaire mon grand.

- Merci ma petite.

- Dis-moi, je sais que j'abusesurtout aujourd'hui, mais j'auraisbesoin d'un petit service.

- Ah... heu qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai un petit souci avec monordinateur, et je dois envoyer un

book sans faute à unphotographe.

- Tu ne peux pas voir ça avecJoshua ?

- Non il ne m'aidera pas... toinon plus apparemment.

- Ce n'est pas ça Caro, mais...attends 2 minutes.

Matthew se tourne vers moi et medemande si cela me dérange qu'ildépanne rapidement Carolyn.

- Non ne t'inquiète pas vas-y...

on se retrouve un peu plus tard...

- C'est OK Caro, j'arrive dansune heure à peu près.

- OK merci Matthew.

J'ai convenu avec Carolyn qu'elleretienne le plus possible Matthew,en effet, la fête ne commence qu'endébut de soirée. Mais je sais que jepeux lui faire confiance pour luitrouver de l'occupation.

Après le départ de Matthew, jerejoins Jason, Morgane et Joshua au

stadium. Jason et Morgane sontarrivés la veille de Paris pour fairela surprise à Matthew.

Nous avons réservé les loges VIPpour l’anniversaire de Matthew.Morgane a commencé à préparer unbuffet somptueux et Jason installe lapartie bar avec champagne, bière,et autres alcools un peu plus forts.Un DJ installe son matériel, breftout prend forme tranquillement.

Vers 17h, Matthew m'envoie un smspour m'indiquer qu'il rentre à la

maison et qu'il est vraiment désoléde s'être absenté aussi longtemps.La suite de notre plan est queJoshua contacte Matthew pour luidemander de venir le chercher austadium car il a des problèmes devoiture. Mon mari étant trèsserviable, je sais qu'il ira aider sonami. Aussi, je reçois un nouvelappel de Matthew.

- Eve ma chérie, je fais juste unpetit détour par le « YankeesStadium » et j'arrive, Joshua ades soucis de voiture...Décidément la famille Parker n'a

que des problèmes aujourd'hui.

- Tu rentres dîner avec moiquand même ?

- Bien sûr ma chérie... désolé, jeme dépêche.

- Super journée pour tonanniversaire... tu t'ensouviendras !

- Tu parles !!

Matthew envoie un nouveau sms àJoshua pour lui indiquer qu'il ne vapas tarder à arriver.

Tous les invités sont arrivés, mêmesa mère est présente. On n'attendplus que l'invité d'honneur.

Quelques minutes plus tard, Joshuareçoit un appel de Matthew luidemandant ce qu'il fout, pourreprendre ses termes, et qu'ill'attend. Mais Joshua lui indiquequ'il doit le rejoindre dans le stadeet il raccroche. Connaissant monamour, je me doute qu'il débarquerafumasse pour faire dépêcherJoshua. Et cela ne manque pas...tout le monde se tait, et se cachetant qu'il le peut.

Lorsque Matthew arrive un peuénervé après Joshua, tout le mondesort de sa cachette, et lui crie « bonanniversaire »... Matthew se stoppenet et ne sait que dire. Son regardse fige sur moi avec étonnement. Jesouris de bonheur… la surprise amarché.

Il remercie tout le monde un peugêné et fonce sur moi...

- Espèce de cachottière !

- Quoi ? Moi ?

- Oui toi... tu as tout préparédans mon dos.

- Ça te fait plaisir ?

- Beaucoup, en plus ici, au «Yankee Stadium » avec tout lemonde...

- Bon anniversaire mon chéri, jet'aime.

- Je t'aime Eve.

J'embrasse mon mari passionnémentet l'abandonne quelques instantsavec ses amis. Un autre invité doit

arriver, et il faut que j'aillel'accueillir.

Joshua prend le micro et demande àMatthew de venir près de lui... il letaquine un peu sur ses faiblesexploits au base-ball quand il étaitjeune et lui dit qu'il devrait prendredes cours avec un pro. Matthew ritde bon coeur...et lorsqu'il me voitarriver avec Alex Rodriguez, lejoueur de troisième base des «Yankees », il ne sait que dire... Il estscotché.

Alex Rodriguez lui souhaite un bonanniversaire et lui propose de taperquelques balles avec lui. Matthewn'en croit pas ses yeux.

- Comment as-tu réussi à le fairevenir ? Me demanda-t-il.

- Grâce à une équipe de choc...

- Merci Eve, c'est une bellesurprise.

Il m'embrasse à nouveau.

La soirée bat son plein. J'observemon homme heureux parmi safamille, ses amis et AlexRodriguez. Je suis heureuse... ànouveau.

30

Matthew

Ma soirée d’anniversaire estparfaite. Toutes les personnes quicomptent pour moi sont là, mafemme, ma mère, mon frère,Carolyn et Joshua. Morgane aussiest là, je l’apprécie beaucoup, ellea été là durant les périodesdifficiles que nous avons passées etje l’en remercie. Sans compter lamagnifique surprise qu’Eve m’afaite avec la présence d’Alex

Rodriguez sans oublier le gant et laballe signés de toute l’équipe des «Yankees ».

Je reviens dans la salle, après avoirpassé une demi-heure avec Alex etJason à taper quelques balles maisEve n’est plus là. Du moins je ne lavois pas.

- Maman tu as vu Eve ?

- Non mais elle est peut-être auxtoilettes !

- Oui peut-être, je vais voir.

Rien, personne aux toilettes, je medirige vers Carolyn pour savoir oùa bien pu passer ma femme.

- Carolyn où est ma femme ?

- Ta moitié, je ne sais pas c’estla tienne pas la mienne. Me dit-elle en rigolant.

- Je ne rigole pas Carolyn Parker!

- Oh ça va calme-toi, elle doitêtre aux toilettes, elle va revenirta femme.

- Elle n’y est pas j’ai déjàvérifié !!

- Elle est peut-être dans lescuisines partie chercher duchampagne ou des petits fours, jene sais pas moi !!

Je file en direction des cuisines cequi me rappelle notre premièrerencontre à Monaco, dans lesarrières cuisines du « Billionnaire» quel agréable souvenir… Mapseudo serveuse et son plateau.Tiens, peut-être va-t-elle merejouer la scène…

Personne, il n’y a personne sauf uneenveloppe portant mon prénom. Jel’ouvre et retire le message qui secache à l’intérieur.

« Trouve-moi…tu refroidis…

Mme Cooper »

J’esquisse un petit sourire au coinde ma bouche, on dirait que pourmoi la soirée ne fait quecommencer… J’ai bien l’intentionde la trouver et de ne plus la laisser

partir.

J’ouvre une porte à coté de lacuisine, merde un placard à balai…Tiens un deuxième petit mot, jel’ouvre.

« Tiède... Continuez Mr Cooper…

Mme Cooper »

Tiède, je suis tiède oh que non jolieserveuse, je suis bouillant,extrêmement bouillant même. Jeprends la direction des toilettes, je

les fouille entièrement mais rienpas de femme ni de petit mot. Il mereste deux portes, celle donnantaccès aux loges pour la presse etcelle pour les vestiaires. Où peut-elle bien être ? Les vestiaires non,les loges de presse me semblentplus logique, elle est journalisteaprès tout elle doit y avoir unaccès.

J’ouvre la porte en disant :

- Je t’ai trouvé jol…Oh merde!!! Qu’est-ce que vous foutez ?

- Matthew…

- Et bien je vois qu’on nes’ennuie pas à mon anniversaire!!

Je n’en crois pas mes yeux, euxdeux. Morgane et Jason,impossible, ils ne se supportent pastous les deux.

- Je vais vous laisser reprendrelà où vous en étiez.

- Merci frangin, c’est tropaimable. Me dit Jason d’un ton

ironique.

Il ne me reste plus que lesvestiaires, j’ouvre la porte et là surune table je vois mes clés devoiture avec un troisième message.

« Tu es bouillant mon amour…j’ensuis certaine… je t’attends à la

maison…

Ta femme. »

Je cours jusqu’à ma voiture sansprendre la peine de dire au-revoir

au reste des invités, pas le temps ilfaut que je retrouve ma femme,maintenant, tout de suite, c’esturgent !

J’arrive enfin à l’appartement.Lorsque l’ascenseur s’ouvre jetombe directement sur un bas, puisun deuxième, je les ramasse. Sonpetit jeu commence vraiment à merendre dingue, j’avance dansl’appartement et là son soutien-gorge suivi de son string. Ça y estje bande comme un fou…

J’ouvre la porte de notre chambreet je tombe sur elle, elle estallongée sur le lit totalement nueavec pour seul artifice, deschaussures à talons aiguilles rougerubis.

- Trouvé... jolie serveuse !!

- Il était temps, je commencer àperdre patience MonsieurCooper.

- La patience peut avoir du bonde temps en temps MadameCooper.

Je m’avance vers elle en medéshabillant, pas le temps pour lespréliminaires je la veux maintenant,tout de suite… Je suis devant ellequand elle me stoppe avec sa mainet me dit :

- Ce n’est pas fini MonsieurCooper, vous allez devoirpatienter…

- Eve…

- La patience peut avoir du bonde temps en temps MonsieurCooper… Me dit-elle en selevant du lit.

Elle se met debout face à moi, elleme regarde droit dans les yeux. Elleest nue devant moi, j’ai envie de latoucher, j’ai envie de m’enfoncer enelle.

- Eve…viens…j’ai envie…

- Envie de quoi MonsieurCooper ? Me coupe-t-elle.

- De te toucher…

- Comme ça ? Me dit-elle enfaisant glisser ses mains le longde sa gorge.

- Oui…

- Tu veux me toucher aussicomme ça ?

Tout en me disant ça elle faitdescendre ses mains sur sa poitrinepuis sur son ventre pour s’arrêtersur son sexe.

- Eve, tu me rends fou…

- Hmm…tu as envie aussi de mefaire ça…

- Oh mon Dieu Eve…

Elle se caresse le clitoris d’unemain et de l’autre la poitrine, sonregard ne quitte pas une seconde lemien. Elle gémit et moi je suis aubord de l’asphyxie tellement monérection est douloureuse. N’enpouvant plus je me lève et me jettesur elle.

Je pose ma bouche violemment surla sienne et la plaque contre le mur.Je la retourne et la pénètredurement, mes allées et venues sontpassionnées, charnelles…

- Oh Matthew…encore.

- Eve, putain mon amour tu merends dingue…

Mes coups de reins sont violents,aussi violents que mon excitation.Elle crie mon nom en laissanttomber sa tête sur mon épaule. Jeprends possession de sa bouche, jelui caresse les seins et je jouis.

Elle se retourne et me dit :

- Bon anniversaire Matthew…

- Qu’est-ce que je t’aime toi. Luidis-je en plaquant mon front surle sien avant de l’embrasser.

31

Eve

Quelques jours plus tard, alors queje m'apprête à partir travailler, montéléphone sonne.

- Oui Allo ?

- Bonjour Madame Cooper. C'estle secrétariat du DocteurThébaut. Je me permets de vouscontacter car vous deviezreprendre rendez-vous avec luipour faire un point.

- Ah oui, mais je n'ai pas eu letemps de reprendre rendez-vous,désolée.

- Je voulais juste vous signalerque le Docteur Thébaut doits'absenter pour les deuxprochaines semaines, et ilsouhaiterait que vous preniezrendez-vous avec un de sesconfrères, le Docteur Ramore.

- Je ne connais pas. Maispuisque c'est le Docteur Thébautqui me le conseille... je vaisprendre rendez-vous avec lui.

- Très bien Madame Cooper, jevous donne ses coordonnées.

Je note le numéro de téléphone,l'adresse, et prends rendez-vousavec le Docteur Ramore. Il peut mevoir cet après-midi. Je suisangoissée de revoir ungynécologue, je n'ai pas de trèsbons souvenirs...

Matthew travaille toute la journée,et je ne veux pas l'inquiéterinutilement aussi je préfère ne pasl'informer de ce rendez-vous... Celava mieux entre nous, et je ne veuxpas bouleverser notre bulle. De

réunions en réunions, le tempspasse très vite, et vient l'heure demon rendez-vous.

Le cabinet du Docteur Ramore estsitué en banlieue New-Yorkaise, aurez de chaussée d'un pavillon. Sonassistante vient m'ouvrir et me faitpatienter.

- Madame Cooper ?

- Oui... bonjour Docteur

Le Docteur Ramore me fait rentrer

dans son cabinet. Et nouscommençons à discuter. Le DocteurThébaut lui a fait passer mondossier et il est au courant de mafausse couche. Après lesrenseignements d'usage, ilm'ausculte.

- Madame Cooper, quelle est ladate de vos dernières règles ?

Oh non pas encore cette question !

- Heu, mi-janvier, le 14 je crois.

- Ah... il y a cinq semaines,Madame Cooper... avant de vousprescrire la pilule à nouveau, jevais vous faire une prise de sangafin de vérifier s'il y a suspicionde grossesse

Ce mot...

- Je n'ai aucun symptômedocteur, donc honnêtement je nepense pas. Depuis ma faussecouche, mon cycle est trèsirrégulier.

- Revenez après-demain, j'auraireçu les résultats et je pourrai

vous prescrire votre pilule le caséchéant.

- Très bien, merci beaucoup.

Je quitte le cabinet du Docteur unpeu angoissée mais avec, je ne saispourquoi, le cœur plus léger. Mêmesi je suis persuadée du contraire, aufond de moi, j’ai l’infime désird’être enceinte. Mais je n'ose ycroire. Je décide de ne rien dire àMatthew avant d'avoir laconfirmation de cela. Ça ne sert àrien de le réjouir ou l'inquiéter pourrien.

La soirée avec Matthew est desplus romantiques. Après un dînerpréparé par ses soins, mon cher ettendre époux me propose un petitmassage. J’accepte avec plaisir saproposition. Il me déshabille trèslentement, tout en me caressant etembrassant chaque parcelle de mapeau. Je frissonne déjà de plaisir.

Je suis nue, devant lui, il meregarde intensément et m'allongesur notre lit. Je suis sur le ventre, etMatthew est à califourchon sur moi.

- Beau petit cul ma chérie.

- Merci... mais si tu t'occupaisd'abord de mon dos... tu m'asproposé un massage je crois -Bien Madame... à vos ordres.

Matthew prend de l'huile demassage, met quelques gouttes surses mains, et commence sonmassage sur mes épaules. Ses mainsdescendent doucement le long demes omoplates, vers mes hanches etjuste au-dessus de mes fesses.... ilcontinue inlassablement ses douces

caresses en descendant de plus enplus sur mon postérieur.

Soudain il se lève.

- Où vas-tu ? Lui murmurais-je.

- Je reviens mon amour, nebouge pas.

A peine quelques secondes plustard, je le sens à califourchon surmoi... Il est nu... cela me fait sourireet exacerbe mon désir.

- Monsieur Cooper aurais-tu uneidée derrière la tête ?

- A ton avis, Madame Cooper ?

Matthew recommence ses caressessensuelles. Je sens son sexe sedurcir contre mes fesses. Il se frottecontre moi. En passant sur mesépaules, ses doigts effleurent messeins... mes tétons se redressent...J'ai envie de lui et me lèvelégèrement. Ses mains continuentleurs caresses érotiques. Matthewrehausse légèrement mes fesses et

introduit un doigt dans mon sexe. Ilfait de petits va-et-vient ce qui mefait gémir. Il me pénètre avecdouceur et son torse vient se collerà mon dos. Je savoure sesmouvements, Matthew chuchotecontre mon oreille :

- Tu es magnifique jolieserveuse…

- Oh Matthew, oui continue,continue...

Il s'enfonce de plus en plus loin, deplus en plus fort, et nous jouissonsdans un même cri. Matthew se

retire de moi, et je me tourne verslui. Il m'embrasse doucement puispassionnément.

- Demain, ma chérie, c'est tonanniversaire... tu me consacreston déjeuner et ta soirée ?

- Bien sûr, tout ce que tuvoudras...

- Je me souviendrai de taréponse...

Nous nous endormons enlacés.

***

Le lendemain matin au bureau jereçois un appel du Docteur Ramore.

- Eve Cooper.

- Bonjour Madame Cooper, jeme permets de vous contacter,j'ai de très bonnes nouvellespour vous.

- Heu… ah oui ?

- Oui Madame Cooper, vous êtesenceinte, félicitations.

Mon coeur s'arrête de battre... Jesuis enceinte.

- Vous êtes certain ?

- Oui Madame Cooper, certain.Je souhaiterais vous voirrapidement. Nous allons faireune échographie de datation.Pouvez-vous venir me voir cemidi ?

- Heu... ce midi... oui, ouid'accord.

- Très bien à tout à l'heure alors.

Je décide de ne pas prévenirMatthew tout de suite, je préfère

voir l'échographie avant. J'aitellement peur. Un bébé... nousallons avoir un bébé... j'ai tellementpeur de le perdre... J'appelle monmari pour annuler notre déjeuner.

- Excuse-moi mon chéri, maisj'ai une réunion imprévue cemidi, je dois annuler notredéjeuner. Tu ne m'en veux pas ?

- Non, non bien sûr... c'estdommage... tu ne peux pasdécaler un peu la réunion ?

- Non impossible... je rentre debonne heure ce soir, d'accord ?

- OK.

Je n'aime pas lui mentir, mais jedois m'assurer avant que tout vabien. Je ne peux pas lui donner defaux espoirs...

32

Matthew

Bon tant pis j’avais prévu de luifaire une surprise en venant lachercher à son bureau pourdéjeuner. J’ai passé toute la matinéeà cuisiner un petit repas juste pourelle et moi. On remettra ça à cesoir…dommage.

D’un coup, je tourne la tête et je lavois sortir en courant du hall de sonbureau et stopper un taxi. Elle se

fout de moi, elle me dit qu’elle aune réunion et elle se barre de sonbureau. Je décide de la suivre.Après dix minutes de route, son taxis’arrête devant une maison.

Je n’y crois pas, elle entre chez unmec. Elle est chez un mec, un autreque moi, c’est quoi ce putain debordel.

Je vois rouge, oui c’est ça je voisrouge, je vais défoncer la porte dece mec et je vais lui rentrer dedans.Il est en train de toucher ma femme,

de la déshabiller et elle, elle lui faitquoi, elle lui fait ce qu’elle me faitc’est ça ? Comment j’ai pu êtreaussi con… et croire que tout allaitbien entre nous… il faut que j’en aile cœur net.

Je sors de ma voiture et fonce chezlui, porte fermée, pas grave jesonne jusqu’à ce que quelqu’unouvre.

- Bonjour Monsieur. C’est pourquoi ?

- Laissez-moi entrer !!!

- Non, vous n’avez pas rendez-vous je pense.

- Poussez-vous de là, laissez-moi passer !!

Je pousse la femme de ménage etouvre la première porte que jetrouve.

- Eve mais qu’est-ce que tufiches ici avec ce mec !! En plusa moitié à poil ?

- Monsieur Cooper.

- En plus il me connait, il sait

que tu es mariée alors !!

- Matthew calme-toi, ce n’estpas…

- Ce que je crois c’est ça !!! Je tetrouve allongée sur une table àmoitié à poil avec ce connard etce n’est pas ce que je crois. Tume poses un lapin pour ça !! Luidis-je en lui montrant ce mec àl’apparence minable.

- Monsieur, je pense que vousvous méprenez, ce n’est pas dutout ce que vous pensez.

Pourquoi est-elle ici, à moitié à

poil et allongée sur cette tabled’examen… oh merde…non… Quelcon…

- Oh merde, je crois que…

- Oui je crois aussi mon amour.C’est le Docteur Ramore, c’estun confrère du Docteur Thébaut.

- Votre femme est…

- Non je vais lui dire s’il vousplaît.

Que va me dire ma femme, qu’elleest malade, pourquoi un rendez-

vous chez un confère du DocteurThébaut, c’est le meilleur en toutcas dans son domaine. Merde elle aquoi ?

- Eve putain qu’est-ce qu’il sepasse ?

- Je suis enceinte Matthew.

- Tu es quoi ? Mais depuis quand?

- Elle est enceinte de cinqsemaines. Me dit le DocteurRamore.

- Cinq semaines mais il y a cinq

semaines c’était…

- Ton anniversaire, oui.

- Mais ça n’explique pas taprésence ici.

Je veux savoir ce qu’elle fout chezce, soi-disant, docteur. Le DocteurThébaut est son gynécologue, ilconnait son dossier aussi.

- Le Docteur Thébaut est encongrès et je n’ai pas été lerevoir depuis…

- Depuis…

- Oui… depuis que…

- Alors… tu es enceinte ?!

- Oui.

- C’est génial !

- Tu es sûr ? Me demanda-t-elle.

- Certain, et mon anniversaireton anniversaire c’est notrecadeau. Le plus beau descadeaux.

- Maintenant tu pourraist’excuser auprès du DocteurRamore.

- Oh oui, oui. Veuillez mepardonner, je suis un peu…

- Con ?

- Oui c’est ça ma chérie un peucon !

- Tout va bien Monsieur Cooper,ne vous inquiétez pas.

Nous quittons le cabinet duDocteur. En chemin, j’avertisHilary que je ne reviens pas aubureau et demande à Eve d’en fairede même pour elle. Il estabsolument hors de question qu’ellereparte au travail, dans son état elledoit se reposer. Nous rentrons doncà la maison, heureux mais

angoissés.

***

- Assieds-toi, je t’ai préparé ledéjeuner !

- Oh merci Matthew.

- En entrée, foie gras de canardet sa salade…Euh tu n’as peut-être pas le droit d’en manger ?

- Matthew s’il te plaît c’est monanniversaire et…

- Et nous avons quelque chose àfêter.

- Oui ! Ensuite.

- Ensuite ?

- La suite du repas.

- Magret de canard et son gratindauphinois et farandole de petitslégumes.

- Hmmm, ça m’a l’air exquisMonsieur Cooper. En dessert ?

- Fondant cœur chocolat blanc.

- Champagne ?

- La moitié d’une coupe alors, etpas de discussion.

Le repas s’est merveilleusement

bien passé, Eve a mangé avecappétit et est heureuse. Le momentde lui offrir son cadeau est arrivé.Je lui ai offert un week-end à Las-Vegas pour Morgane et elle, unweek-end entres filles comme elledit. Mais finalement est-ce bienraisonnable ?

- Voici ton cadeau d’anniversairemon amour, mais…

- Mais quoi ?

- Je ne sais pas si c’est unebonne idée.

- Pourquoi ?

- Ouvre, tu verras.

Elle ouvre son cadeau et me sauteau cou pour m’embrasser.

- Doucement, tu vas donner lemal de ventre à notre cadeau.

- Matthew, stop !!! Ton cadeauest génial j’adore en plus avecMorgane.

- Euh je pense que ce n’est pasraisonnable d’y aller. Je vais tetrouver autre chose.

- Non, pourquoi ? Non, je veux

ce cadeau-là !!

- Il est hors de question que tut’éloignes de moi et que tuquittes New-York. Tu es enceinteEve.

- Je ne suis pas mourante.

- Je sais mais je ne prendrai pasde risque. Et puis à partir demaintenant tu ne te déplacerasplus seule.

- Quoi ?!

Je pense que la conversation va êtredifficile mais je ne lâcherai pas le

morceau, il faut que la protège, queje les protège, je ne vaiscertainement pas refaire la mêmeerreur.

33

Eve

Je vais devoir ruser avec Matthew.Il ne veut plus que je sorte, plus queje voyage... comment lui faireentendre raison ? En même temps,je peux le comprendre... bien sûr,moi-même j'ai peur de revivre desmoments douloureux, mais onn'échappe pas à son destin, et il nefaut pas que je m'arrête de vivre.

Il a voulu m'offrir ce week-end à

Las Vegas... bon je peux peut-êtrenégocier pour que cela setransforme en un week-end dedétente et bien-être... Il ne refuserapas cela à une femme enceinte... Ilest vraiment aux petits soins pourmoi... j'ai vraiment de la chance.

Le week-end passe rapidement. Lelundi matin, je pars au travail quandMatthew m'attrape par le bras.

- Hé où vas-tu comme ça ?

- Heu, je vais travailler monchéri.

- Je me doute... mais attends s'ilte plait.

Son portable sonne à ce moment-là,Matthew répond « ok, c'est bon, onarrive ».

- Eve, ma chérie... ton chauffeurest en bas, il t'attend pour teconduire au travail.

- Pardon ? Mon quoi ?

- Ton chauffeur... je te l'ai dit, jene veux plus que tu conduises, jene veux plus que tu partes seule

quelque part.

- Matthew, mais enfin c'estridicule, je peux conduire...

- Pas de discussion s'il te plait,je préfère que ce soit comme ça.

- Je n'ai pas mon mot à dire ?

- Non !

- Ok, je prends ton chauffeur carje ne veux pas être en retardmais nous en reparlerons ce soir.

- Si tu veux, mais je ne changeraipas d'avis.

C'est ce qu'on verra mon cher... jeveux être libre de mesmouvements... bordel ! Matthewm'accompagne jusque à la voitureoù attend un homme d'une trentained'années, très posé, blond, les yeuxvifs marron.

- Madame Cooper, bonjour, jesuis Peter Johnson, votrechauffeur.

- Bonjour Monsieur Johnson...

Matthew m'embrasse tendrement etme murmure :

- Je veux qui ne t'arrive rien machérie.

- Il ne m'arrivera rien Matthew.

- Bien sûr... j'y veillerai !

Vingt minutes plus tard j'arrive autravail. Le côté pratique c'est vrai,c'est que je n'ai pas besoin deperdre du temps à me garer. Peterm'indique qu'il viendra me cherchercomme convenu le soir vers 18h.

Dans la matinée, Matthew me

téléphone. Tout mielleux, il medemande où je déjeune.

- Je vais prendre un petit truc ausnack je pense, j'ai beaucoup detravail.

- Tu n'as pas le temps dedéjeuner ? Eve...

- Matthew, je t'arrête tout desuite, ne t'inquiète pas, je vaisme nourrir.

- Ok, ok.

J'entends bien au son de sa voix que

cela ne lui fait pas plaisir. Versmidi, alors que je m’apprête àdéjeuner sur le pouce, l'accueilm'informe qu'un livreur vient dansmon bureau.

- Un livreur de quoi ? Je n'ai riencommandé.

- C'est un traiteur, me ditbrièvement Ann la jeune hôtessed'accueil.

En effet, un livreur d'une société detraiteur de luxe à domicilem'apporte une grande boîte

contenant un plateau repas... desplus alléchants je dois l'avouer. Jesigne le reçu et téléphone àMatthew. Je tombe sur samessagerie. Je raccroche sans luilaisser de message. Je soupire... legeste de mon mari est adorable etj'en comprends la raison, maisj'espère qu'il n'est pas en train dedevenir obsessionnel.

Le plateau repas est excellent:salade de roquette, confitd'aubergines à l'huile d'olive, filetde poulet rôti et un succulent gâteauau chocolat. Bon c'est sûr c'est

mieux que le hot-dog du snack ducoin, mais j'aurais voulu m'aérer unpeu... Il faut vraiment que je parle àMatthew ce soir. Malgré tout, je luienvoie un petit sms « mercibeaucoup pour ce délicieux repas –à ce soir ». L'après-midi se passecalmement sans autre lubie de monmari.

Je rejoins Peter à l'heure dite, etaprès m'avoir raccompagnée, ilm'indique qu'il viendra me chercherle lendemain à 8h30. Je monte àl'appartement... mon mari n'est pasencore rentré. Je décide de

m'allonger un peu, me sentant tout àcoup très lasse.

- Eve ?

- Je suis là, dans la chambre...

- Que se passe-t-il ? Tu veux quej'appelle un médecin ? Tu vois,il ne fallait pas que tu aillestravailler...

- Matthew, stop, stop... tout vabien... je suis juste un peufatiguée, mais c'est normal, net'inquiètes pas.

- Tu es sûre ?

- Oui sûre... il faut qu'on parletous les deux... tu es adorable,tes petites attentions, lechauffeur, le traiteur, c'est gentiltout cela, mais il ne faut pas quecela devienne ton obsession monchéri... ça ne fait que mestresser.

- Eve, je veux qu'il ne t'arriverien... je m'en voudraistellement... je...

- Je sais, je sais... mais s'il doitarriver quelque chose tu nepourras rien empêcher... s'il teplait, arrête. Tu te rends compteque je suis seulement à deux

mois de grossesse et déjà tu mecocoones... qu'est-ce que ça vaêtre quand je serais presque àterme ?

- C'est clair, à terme, tu ne sorsplus d'ici...

- Matthew !

- Eve !

Je souris malgré moi...

- Je veux bien consentir à unepetite chose, mais c'est tout, lereste tu me laisses gérer.

- Ok... donc Peter te conduirapartout et pour le reste j'arrêtede t'embêter...

- Heu...

Mince... j'aurais préféré garder lesbons petits plateaux moi...

34

Matthew

Eve commence à avoir son ventrequi s’arrondit, c’est si beau de voirque notre enfant grandit dans leventre de ma femme. Je l’ai priseen photo avec mon téléphone et j’aidécidé d’en prendre tous les 28 dechaque mois jusqu’au jour del’accouchement, ensuite je lui feraiun joli montage photo qui iraparfaitement dans la chambre denotre enfant.

Un soir alors qu’elle rentre dutravail et qu’elle a l’air épuisé, jelui prépare une surprise.

- Bonsoir jolie serveuse, alors tajournée.

- Pff épuisante, éreintante,fatigante…

- Et bien longue journée.

- Oui très longue.

- Il te reste des forces j’espère.

- Toujours pour…

- Non, non pas pour ça ! La

coupais-je. J’ai une surprisepour toi mon amour.

- Une surprise ? J’aime lessurprises.

- Suis-moi.

Je prends Eve par la main etl’emmène jusque devant notrechambre, je lui demande de fermerles yeux.

- Entre dans la chambre maisgarde les yeux fermés jusqu’à ceque je te demande de les ouvrir.

- Matthew dépêche-toi !!

- Patience mon amour, patience.

Je me mets en face d’elle, je luiprends les mains et l’emmènejusque devant sa surprise.

- Ouvre les yeux.

- Oh c’est magnifique. Merci.

- C’est vrai ça te plait ? Je saisque tu ne voulais rien achetermais j’ai craqué en le voyant.

- C’est parfait mon amour. Me

dit-elle en laissant couler unelarme.

J’ai acheté et installé dans notrechambre un couffin blanc tout endentelle avec des voiles quitombent de chaque côté du couffin.

Je suis heureux de voir que masurprise lui fait plaisir et peut-êtreque finalement la plus grossesurprise va lui plaire. Mais pourl’instant je ne préfère rien dire, jene veux pas contrarier une femmeenceinte.

***

J’ai pris quelques jours de congésafin de finaliser les papiers de lamaison, de notre nouvelle maison.J’ai trouvé une maison de stylecolonial avec un petit ruisseau quitraverse l’immense jardin. Il y a 4chambres et 4 salles de bain, jepense que cela sera suffisant pournous trois. Une grande cuisine, unsalon et salle à manger avec vue surle jardin.

J’ai fait appel à un décorateur pourla maison et j’espère qu’Eve ne leprendra pas mal. Par contre, j’ai

bien l’intention de m’occuper moi-même de la chambre du bébé. Jeveux lui faire une surprise et avecle nombre impressionnant de livresque j’ai lu je sais parfaitement quoiprendre. J’ai également demandé àce que la pièce que je réserve àEve ne soit pas décorée, je veux luilaisser le soin de la faire elle-même.

En ayant habilement questionnéEve, j’ai su quelle couleur luiplairait pour la chambre du bébé.J’ai donc fait les murs en beige. Lachambre du bébé sera située juste à

côté de la nôtre, j’hésite encore àfaire une porte communicante entrenotre chambre et la sienne. J’aiplacé le lit contre un mur, il est enbois de couleur blanche. Une tableà langer de couleur grise est placéesur le mur en face du lit, il y a despaniers en osier de la même couleurdisposés sur les étagères de latable. Un fauteuil de couleurblanche, se trouve à coté du lit.Entre les deux fenêtres, j’ai installéune bibliothèque de la mêmecouleur que la table à langer.

En guise d’éclairage, j’ai opté pour

un joli lustre de couleur blancheainsi qu’une lampe sur pied decouleur noire et beige. Evidementje laisse à Eve le soin de faire lereste de la décoration de lachambre, je veux qu’elle puisseaussi participer et je sais que celalui tient à cœur.

Bien sûr j’ai accessoirisé lachambre avec un tas de gadgets quisont indispensables pour son éveil,sa sécurité, son sommeil et sapropreté, disons que j’ai suivi à lalettre les conseils des livres. Je saisêtre un élève discipliné et attentif

quand il le faut.

Eve n’étant pas au courant del’achat de la maison je prends soinde fermer à double tour monbureau. On ne sait jamais si l’envielui prend de fourrer son joli petitnez dans mon bureau et qu’elletombe sur les papiers de vente.Mais je dois bien admettre que pourl’heure, ma seule angoisse est quetout lui plaise le moment venu.

35

Eve

Je suis au 5ème mois de grossesse etmon ventre s'arrondit doucement.Matthew et moi sommes très excitéscar je passe ma 2ème échographiece jour. Nous nous sommes misd'accord et nous ne souhaitons pasconnaître le sexe de l'enfant. Nousvoulons avoir la surprise. Un petitlutin ou une petite fée ? L'avenirnous le dira.

Matthew est toujours aussiprotecteur... Il essaie de se contenirun peu, mais j'ai le droit à beaucoupd'attentions de sa part. Il veutcommencer à préparer la chambredu bébé, mais je n'ose pas. De plus,apparemment nous n'avons pas lesmêmes goûts... je suis à chaque foisstupéfaite des "curiosités" que memontre mon mari. Sa dernière lubie,repeindre la chambre en orange...

Nous nous sommes donc rendus aucabinet d'échographie. Le DocteurThébault nous accueille Je suis unpeu nerveuse mais j'ai hâte de voir

mon petit bébé sur écran. Jem'allonge sur la table d'examen, lemédecin met le gel sur mon ventreet dépose son appareil... et là, ondécouvre une petite tête, dix petitsdoigts aux mains et dix petits doigtsaux pieds. J'en ai les larmes auxyeux.

Le médecin vérifie la croissance dubébé, prend des mesures du crâne,contrôle les organes et nousécoutons les battements de soncœur. Enfin, cerise sur le gâteau,nous avons droit à une échographie3D de notre petit bébé...sa première

photo. Matthew me serre la main, ilest tout aussi ému que moi.

En partant, il me prend dans sesbras, me serre fort et me chuchotequ’il m’aime.

Nous marchons tranquillement dansles rues de New-York et Matthewme demande à nouveau si jesouhaite commencer à préparer lachambre du bébé.

- Matthew, tu as déjà acheté le

couffin, que j'adore, mais tu saisbien que je ne veux riencommencer avant d'êtrequasiment au terme... comprendsmoi s'il te plait...

Ma gorge se noue un moment, etMatthew me prend dans ses bras.

- Ma chérie, tout se passerabien... je ferais ce qu'il faut... jete le promets.

Nous repartons main dans la main

jusqu'à la voiture. Matthew insistequand même pour aller faire un peude shopping sur Madison Avenue, ilsouhaite m'acheter quelques tenuespour femmes enceintes.

- Matthew ça va pour l'instant, jen'en ai pas besoin.

- S'il te plait Eve, je ne peux pasacheter des petites affaires pournotre bébé, alors laisse-moit'offrir des vêtements degrossesse.

Mon mari fait une petite tête si

mignonne, que je me laisseconvaincre. Nous partons donc surMadison Avenue. J'essaie desvêtements, des pantalons, desrobes, des chemisiers. Tout plait àMatthew, et si je ne l'avais pasarrêté, je crois que l'on repartaitavec tout le magasin.

Après nos petites emplettes, monmari m'emmène dîner au « Monaco»... notre restaurant fétiche. Noussommes bien. Le seul bémol est queje n'ai pas le droit de boire uneseule goutte d'alcool. Mon cher ettendre mari est intransigeant là-

dessus, aussi je dois me contenterde le regarder boire sa coupe dechampagne. Il me regarde d'un petitair salace, passe sa langue sur seslèvres et me dit :

- Tu as envie de faire quoi àprésent ?

- Je ne sais pas, je suis un peufatiguée, peut-être me coucher...pourquoi ?

- Oh Eve, bien sûr, ma chérie,excuse-moi... heu...

Et j’éclate de rire...

- Je te taquine chéri... j'ai très,très envie de...

- De ?

- De te déshabiller, de tecaresser, de t'embrasser, de...

- Ok on rentre tout de suite...

Et il m'entraine rapidement à lamaison.

Nos mains, nos corps, nos bouchessont impatients.... Nous sommes

dans le vestibule, nos lèvresscellées, la moitié de nos vêtementssur le sol. Notre besoin l'un del'autre est urgent. Matthew caressedoucement mon ventre...

- C'est sûr il ne risque rien ?

- Rien du tout, rassure-toi... etprends-moi...

Mon mari me prend dans ses bras etm'emmène dans la chambre où il mefait l'amour avec une tendresseinfinie.

36

Matthew

Aujourd’hui, je dois voir cesalopard de Steven avec son avocatet le mien afin de régler enfin toutecette merde. Mon avocat afinalement obtenu un accord qui meconvient, un dédommagement de dixmille dollars, autant dire, rien. J’airendez-vous à midi avec eux,j’espère que le rendez-vous nes’éternisera pas afin que je puisserattraper le retard que j’ai pris avec

ma semaine de congés pour lamaison.

- Monsieur McKay, MonsieurScheraz, je vous en prieinstallez-vous.

- Voici les papiers pour l’accordque nous avons convenu. Il fautsigner en bas de page. DitO’Brian à ce connard.

Je vois Steven qui fait la grimace,je sens que ce putain de rendez-vous va durer et qu’il va me poserdes problèmes.

- Un problème ? Demandais-je.

- Dix mille dollars, cela meparait un peu léger.

- Cela me parait parfaitementconvenable. Cela couvre lesfrais de l’exposition à laquellevous n’avez pas participé. Etcela me semble largement payé.Ajoutais-je.

- Monsieur McKay, je pense quevous devriez signer cet accord.

- Ecoutez donc votre avocat. Detoute façon mon client ne vousdonnera pas plus.

- Exact. Dis-je d’un ton sec.

Finalement il signe les papiers aubout d’un quart d’heure de blablaavec son avocat dans un bureauadjacent au mien. Ils sortent de monbureau et mon avocat leur emboitele pas.

- Monsieur Cooper.

- Oui Hilary.

- Votre femme est là.

- Merde.

Je sors de mon bureau et m’avancerapidement vers elle, mais il esttrop tard, ils sont l’un en face del’autre.

- Et bien tu as réussi à te faireengrosser à ce que je vois !!

Je ne laisse ni le temps à Eve derépondre ni à Steven de l’ouvrir denouveau que mon poing se poseviolemment sur son visage. Il tombeà terre, au pied d’Eve.

- Je t’interdis de parler commeça à ma femme, je t’interdis det’approcher d’elle c’est clairMcKay. Hilary appelez lasécurité qu’on fasse sortir cettemerde d’ici.

O’Brian arrive à mes côtés et medemande de me calmer pendant quel’avocat de McKay me fait savoirqu’il n’en restera pas là.

- Si j’étais vous je n’oserai pas.Il a agressé ma femme, ma

femme enceinte, il y a destémoins tout autour de nous.Qu’il soit heureux que je ne luireprenne pas ces putains de dixmille dollars.

- Je vais te ruiner Cooper, tum’entends je vous ruinerai toi etta…

- Ta gueule sinon je te…

- Matthew laisse le, regarde-moije vais bien, je suis là tout vabien. Viens.

Les agents de sécurité arrivent et lejettent dehors. Je m’approche

d’O’Brian et lui dis :

- Détruisez le, je veux qu’il payepour ce qu’il vient de faire à mafemme. Démerdez-vous maisdétruisez moi cette ordure. C’estclair. Viens mon amour. Dis-je àEve en la prenant dans mes bras.

Eve est toute tremblante dans mesbras, je sais que revoir Steven nelui fait que du mal et de voir lafaçon dont il lui a parlé me metdans une telle rage, que j’aurais pule tuer sur place.

- Je suis désolé mon amour. Jene savais pas que…

- Je voulais te faire une surprise,je voulais déjeuner avec toi.

- Viens là.

Je la prends dans mes bras et luidépose un baiser sur les cheveux.Finalement ma journée va seterminer maintenant, je ne veux paslaisser Eve seule.

- Que faisait-il ici Matthew ?

- Un problème à régler avecl’exposition que je lui ai refusé.Il a demandé des dommagesmais ne t’inquiète pas tout estréglé et il va payer pour ce qu’ilt’a fait. Je te le promets.

- Matthew, je m’en fous. Je suistellement heureuse avec toi qu’ilne pourra plus jamaism’atteindre.

- Peut-être mais il m’a atteintmoi en se servant de toi. Je nel’accepte pas, je ne l’accepteraijamais. Tu m’entends, jamais.

Nous rentrons à la maison et jeprends soin d’elle. Je lui fais coulerun bain chaud avec de l’huile debain à la rose, son préféré. Je luiapporte un plateau repas avec unesalade Caesar faite par mes soinsavec amour et un verre de jusd’orange dans une flûte àchampagne.

Comment a-t-il pu lui parler decette manière, comment a-t-il pus’en prendre à elle.

37

Eve

Le terme de ma grossesse arrive àgrands pas... Tout se passe bien etj'ai encore une dernièreéchographie à passer. Matthew estun ange avec moi, aux petits soins,et j'apprécie énormément laprésence du chauffeur à présent. Jem'arrondis à vue d'œil et la positionderrière un volant n'est pas trèsconfortable.

Morgane doit venir à New-Yorkpour quelques jours, nous lui avonsproposé de venir dormir à lamaison, mais elle a décliné notreoffre en prétextant des rendez-vousd'affaires très matinaux.

Il me prend l'envie de commencer àpréparer la chambre du bébé. J'aitoujours l'idée de faire déménagerle bureau de Matthew, dans la pièceprès de l'entrée et de faire lachambre du bébé à côté de la nôtre.Je décide donc de commencer àprendre quelques mesures, dans lebureau de Matthew, afin de

commander du tissu pour lesrideaux. Matthew est en train d'ytravailler.

- Je te dérange deux minuteschéri, il faut que je prennequelques mesures.

- Des mesures ? Pour ?

- Bah pour la chambre du bébé.

- Ah bon ? Mais je pensais quetu ne voulais pas commencer à lafaire toute de suite.

- Bien en fait, j'ai eu envie decommencer... heu... ça te gêne ?

- Non, mais on pourrait peut-êtreaménager plutôt la chambred'ami, non ? On la referaitcomme tu voudras...

- Mais la chambre d'ami est pluspetite que ton bureau...Matthew... tu étais d'accordpourtant...

- Excuse-moi ma chérie. Mais enmême temps tu ne voulais paspréparer la chambre trop tôt, ethonnêtement avec tous mesdossiers, l'autre pièce sera troppetite pour mon bureau. Tu esdéçue ?

- Heu oui un peu... bon je vais

voir la chambre d'ami alors...

J'ai les larmes aux yeux, je suisdéçue. Déçue qu’il ne m’en ait pasparlé, déçue qu'il n'ait pas pris enconsidération ce qu'on avait dit.L'afflux d'hormones a mis masensibilité en émoi.

Heureusement, un appel deMorgane me remonte le moral. Elleest arrivée à New-York et passenous voir le soir même. J'eninforme Matthew qui sourit, et medit taquin :

- Tiens comme c'est curieux, monfrère est arrivé à New-York cematin.

- Tiens, tiens... invite-le à dîneraussi, on va bien rigoler... on vabien voir comment ils secomportent... tu imagines queMorgane ne m'a rien dit de leurrelation !

Matthew m'a en effet racontécomment il avait surpris Morgane etJason le soir de son anniversairedans une position coquine. Je suisétonnée que mon amie ne m'ait riendit et j'ai envie de lui faire cracher

le morceau.

***

Jason et Morgane arriventquasiment en même temps !Matthew commence ses taquineries:

- Oh et bien vous vous êtesdonnés rendez-vous tous lesdeux pour arriver ensemble ?

Je vois mon amie rougir.Intérieurement je ris, la soirée nefait que commencer.

- Heu non, non nous noussommes rencontrés devantl'immeuble, indique Jason.

- Quel heureux hasard ! Luirépondit Matthew.

Je vois Jason lui lancer un regardnoir.

Le dîner est très agréable. Matthewa préparé un excellent repas :coquilles Saint-Jacques sauce auchampagne rosé, filet mignon de

veau et son risotto aux cèpes et unfondant au chocolat. Tout le mondeest de bonne humeur.

- Alors Morgane, raconte-moi unpeu... quels sont tes rendez-vousd'affaires qui te font venir àNew-York ? Demande-je à monamie.

Je la vois rougir à nouveau... Tiensen fait, serait-elle venue juste entant que « accompagnatrice ».

- Tu peux m'aider dans la cuisines'il te plait Morgane, je vaisfaire du café ? Lui demandais-je.

- Oui bien sûr.

Une fois dans la cuisine, j’attaqued'emblée :

- Bon alors raconte-moi... EntreJason et toi, il y a quoi ? Ne faispas ton innocente, Matthew vousa grillé à son anniversaire.

- Il t’a raconté ?

- Lui oui mais toi non, alors je

t’écoute.

- Que veux-tu que je te dise siMatthew t’a déjà raconté.

- Commence par le début ça serabien.

- Le début tu le connais, c’était àton mariage. On ne s’était pasrevu avant votre venue à Paris,avant…euh…enfin tu vois.

- Oui je vois…

- Bah après le fameux resto ons’est téléphoné plusieurs foispuis un soir j’ai accepté un dîneravec lui et ça s’est fini…

- Au lit…La coupais-je.

- Plus sur la table du salon maisla finalité est là même.

- Pourquoi tu ne me l’a pas dit ?

- Parce que nous nous sommesjuste vus deux ou trois fois etaprès nous avons décidé d’enrester là. Mais quand je l’ai revuà l’anniversaire de Matthew, jene sais pas… Il m’attireterriblement…

- Et depuis vous voyezrégulièrement ?

- Au début non, mais depuis deuxmois oui.

- Et pourquoi c’est devenu unsecret d’Etat ?

- Jason ne veut pas en parlerpour l’instant et puis ça me vabien aussi.

- Pourquoi ?

- Disons que c’est juste un plancul agréable.

- Je n’en suis pas certaine.

- Je ne sais pas si lui et moi…jene veux pas m’avancer sur notre« relation ».

- Mouais ça fait quand même unmoment que ça dure entre vous

maintenant. C’est plus qu’un plancul !

- Deux mois, tu trouves que çafait un moment toi ?

- Ouvre les yeux Morgane ça faitplus que deux mois. Je dirai queça dure depuis le resto. Je pensequ’il serait peut-être temps devous dire que vous avez une «vraie » relation et non un plancul.

- Je sais Eve…mais lui je nesais pas ce qu’il en pense… Etnon je ne vais pas lui demander !

- C'est dommage Morg, je suis

persuadée que vous passez àcôté de quelque chose de trèsbeau.

- On verra Eve. Je ne fais aucunplan sur ma relation avec Jason.Je laisse le temps faire... noussommes tellement... commentdire... différents.

- Tu verras bien Morg. En toutcas, je peux te dire que votrehistoire je la sens bien.

- Bon allez on arrête de parlerde ça, je vais me faire des idéessinon. Allons les rejoindre.

***

- Alors, elle t'a tout raconté ? Medemande Matthew, une fois au litdans notre chambre.

- Oui oui, tout... pas dans lesdétails, mais voilà ils sontensemble depuis 2 mois, maiselle pensait qu'au début c'étaitjuste un plan cul.

- Cela me rappelle quelquechose...

- Ah bon ? Tu pensais que jen'étais qu'un plan cul au départ ?

- Pas toi ? Attends, jolieserveuse, tu m'allumais ! Etcomment tu m'as laissé en plan le

premier soir à Monaco.

- Et toi, à Paris, après ta pipe...parfaite !

- Hum oui quel bon souvenir.

- Souvenir... dis donc je crois merappeler que depuis tu en as eudes pipes parfaites !

- Oui... enfin ça remonte à lointout ça.

- Oh quel culot !!!

Je repousse la couette de notre lit,et me met tant bien que mal àgenoux sur le matelas. Matthew me

sourit avec un air salace.

- Tu n'attendais que ça hein ?

- J'attendais quoi ma jolieserveuse ?

- Monsieur Connard le retour ?

- Mais tu aimes...

- Je t'aime oui.

Je retire son caleçon, son sexe estdéjà en érection et tout en leregardant, ma bouche commencepar de petits baisers le long de sa

verge. Ma langue vient titiller songland et mon mari émet un sonrauque. Son sexe est dur. Je prendsson sexe dans ma bouche etcontinue inlassablement mes va-et-vient, ma main droite lui caresse salongue verge et mon autre main luimalaxe ses couilles. Je n'arrête paset vais de plus en plus vite, sesmains me caressent les cheveux, jesens mon mari prêt à jouir etcontinue sur le même rythme...et ilse déverse dans ma gorge.

- Eve... quelle... pipe... parfaite !

38

Matthew

Nous sortons du cabinet du DocteurThébault où nous avons fait latroisième et dernière échographie.Nous ne savons toujours pas lesexe, nous voulons garder lasurprise mais je pense qu’il esttemps de commencer à parlerprénoms.

En sortant du cabinet je dis à Eveque j’ai envie de faire une petite

balade. Main dans la main nousdirigeons vers la voiture. J’aisurtout comme idée derrière la têtede lui offrir son cadeau de mariage,notre nouvelle maison.

- Que penses-tu d’Oscar ?

- Oscar ?

- Si c’est un garçon, jolieserveuse.

- Oh…ah non je ne pense pas.

- Bon alors Matthew Junior ?

- Tu as beaucoup d’imaginationdis-moi. Me dit-elle en rigolant.

- Et toi, tu as des propositionsplus intéressantes ?

- Euh…je ne sais pas Logan ?

- Pas convaincu.

- Ethan ?

- Trop nombreux.

- Evan ?

- Bof, et que penses-tu de, Willy.

- Euh non je ne crois pas. EtNathan ?

- Nathan Cooper…euh…ouaisj’aime bien ça sonne bien NathanCooper. Répondis-je.

- Et pour une fille, tu as desidées autres que des trucsbizarres ?

- Euh je pensais à Beth.

- Trop…enfin pas assez…

- Moderne ? La coupais-je.

- Oui c’est ça.

- Très bien alors Brooke ?

- Trop répandu ! Wendy ?

- Non, je garde un mauvaissouvenir d’une Wendy.

- Un problème d’ex MonsieurCooper ?

- Non de maîtresse d’écoleMadame Cooper. Et que penses-tu d’Emy ?

- Emy, oui j’aime bien ça meplait beaucoup.

- Alors le choix est fait Nathanou Emy Cooper.

- Oui, j’aime beaucoup.

Je pose ma main droite sur sonventre et lui caresse, il est toutarrondi, la grossesse lui vaparfaitement bien, elle estrayonnante.

Après environ cinquante minutes deroute, nous arrivons à Long Beach,je la fais descendre de la voiture etnous commençons à marcher aubord de l’eau. Il fait beau et chaud,un petit vent vient nous donner unpeu de fraicheur de temps en temps.

- Ça va, tu n’es pas trop fatiguée?

- Non Matthew je vais bien, jene suis pas mourante, je peux mepromener tu sais.

- Viens suis moi, j’ai quelque

chose à te montrer.

Nous arrivons à l’entrée de lamaison, il y a un portail en ferforgé, je l’ouvre avec latélécommande qui est dans mapoche.

- Que fait-on là ?

- Avance et tu verras.

Je la vois regarder partout autourd’elle mais je n’arrive pas àdéceler la moindre lueur dans son

regard, nous arrivons sur le perron.Je sors les clés de ma poche pourouvrir la porte d’entrée et je lui dis:

- Bon anniversaire de mariage,jolie serveuse.

- Mais…euh…

- Cette maison est la tienne, lanôtre.

- Oh mon Dieu Matthew mais tues fou !!

- Fou de toi, oui.

- Elle est… magnifique.

- Entre, la surprise n’est pasfinie.

Nous sommes dans l’entrée, ledécorateur a fait un travailimpressionnant, tant par sa rapiditéque par la décoration. Je lui faisvisiter le rez-de-chaussée, puis jel’emmène à l’étage. Je lui montretoutes les pièces, les unes après lesautres. Les salles de bains, leschambres, la suite parentale avec ledressing immense, mon bureau, labibliothèque puis sa pièce.

- Voilà cette pièce est pour toi, tuen fais ce que tu veux, j’aidemandé à ce qu’elle ne soit pasdécorée pour que tu puisses faireexactement ce que tu désires.

- C’est parfait Matthew, tu esparfait mon amour.

Elle me saute dans les bras enm’embrassant, ses yeux sontpétillants, elle est heureuse.

- Mais je n’ai rien pour toi, jesuis désolée. J’ai un peu la têteailleurs et avec l'accouchement

qui approche, je n’ai plus lanotion du temps. Je suis désoléede ne pas avoir de cadeaux aussisomptueux que le tien.

- Mon amour, mon cadeau je l’aidéjà et c’est toi et ce magnifiquebébé. D’ailleurs en parlant debébé, il lui faut une chambre.Que penses-tu de cette pièce,juste à coté de notre chambre,comme tu le voulais.

Tout en lui parlant j’ouvre la portede la chambre de notre enfant, quej’ai décorée moi-même. Monangoisse monte, elle ne dit rien, elle

regarde partout, elle touche tout dubout des doigts, elle avance vers laporte qui communique avec notrechambre.

- Cette porte si tu l’ouvres, tuseras dans notre chambre.

- Matthew c’est…

- Oui, c’est ?

- Magnifique ! Tu as…

- Tout fait moi-même.

- C’est vrai ?

- Oui c’est vrai je ne voulais pas

que quelqu’un d’autre la fasse.

- Elle est magnifique, je l’adoreMatthew.

Je m’avance vers la buanderie de lachambre et en sort un cadre emballédans du papier que je lui tends.

- Qu’est-ce que c’est ?

- Ouvre !

J’ai fait encadrer l’échographie 3Dde son visage avec son pouce dans

la bouche. Elle enlève le papier etregarde la photo, des larmescoulent le long de ses joues.

- Eve, ne pleure pas.

- Matthew, tout est si parfait. Tume rends tellement heureuse.

- Eve, mon amour, ma prioritéc’est toi et maintenant notreenfant. Ton bonheur, votrebonheur passera toujours avantle mien. Ne l’oublie jamais jolieserveuse.

- Je t’aime Matthew.

Je prends son menton entre mesdoigts et dépose un baiser sur seslèvres en lui disant :

- Eve, je t’aime et je t’aimeraitoujours.

39

Eve

Une maison, il nous a acheté unemaison magnifique... Mon mari estfou, mon mari est incroyable !J'adore cette maison, j'adore la vuesur l'Hudson, j'adore le jardin,j'aime tout ! Et tout particulièrementla chambre du bébé. Il a fait toutcela pour moi, pour nous 3. Tout estmeublé, décoré avec goût... J'auraisvoulu participer un peu, mais jecomprends qu'il ait voulu me faire

une surprise... Il m'a laissé unepièce à décorer, mon bureau, monpetit coin à moi... Je m'y vois déjà.J'ai hâte.

- Quand pouvons-nousemménager ? Lui demandais-jeexcitée.

- Et bien voyons... quand tu veuxmon amour.

Matthew est aussi surexcité quemoi. Il a réussi sa surprise. J'ai unmari merveilleux, je l'aime, ilm'aime.

***

J'ai arrêté de travailler depuismaintenant une semaine. Je profitede mon temps libre pourcommencer à préparer ma valisepour la maternité. J'ai acheté despetits pyjamas, des bodies, despetits chaussons dans les tonsbeiges, blancs, verts, des couleurspouvant aller aussi bien à une fillequ'à un garçon. J'ai égalementcommencé mes coursd'accouchement sans douleur.Matthew m'accompagne toujours, ilest très au fait des techniques derespiration.

Il me surveille toujours autant ; lepauvre il a dû passer les 8 mois lesplus éprouvants et fatiguant de savie. Un matin, je reçois un appel dema mère.

- Bonjour Eve, comment vas-tu ?

- Très bien maman, et toi ?

- Oui je vais très bien... dis moiserais-tu libre pour déjeuneravec moi ce midi ?

- Oui bien sûr.

- Très bien, tu me rejoins à

l'appartement ?

- Entendu maman.

Je retrouve donc ma mère le midichez elle. Elle est commed'habitude rayonnante. Elle apréparé un repas léger car, disait-elle, il faut que je fasse attention àce que je mange, manger pour deuxne veut pas dire manger deux foisplus...

- Ma chérie, je voudrais tedonner quelque chose... enfinc'est surtout pour ton bébé.

- Ah oui, qu'est-ce que c'est ?

- J'ai gardé quelques petitesaffaires à toi quand tu étais petiteet à présent je vais te les donneret tu verras si tu les veux pourton bébé.

- Oh montre-moi.

Ma mère me montre toutes lespetites affaires qu'elle a gardées. Ily a des petites couverturesblanches, roses, vertes. Des petitspyjamas blancs et roses, des petitesrobes...

- Tu as tout gardé maman ?

- Oh juste les petites affaires despremières années. Tu te souviensde ce petit doudou ? Dit-elle enme montrant un petit chienmarron et blanc.

- Oh mais c'était mon doudou...je l'avais appelé Scooby... tu l'asgardé aussi.

- Oui ma chérie, j'ai tout gardé.Tes anciens cahiers aussi, tesdessins... tout.

Les larmes me montent aux yeux. Jesuis décidemment bien émotive en

ce moment.

- Prends tout ma chérie.

- Merci maman, cela me touchebeaucoup.

- J'ai un autre cadeau pour toi,mais je te le donnerai quand tuauras accouché.

Je passe le reste de l'après-midiavec ma mère. On regarde toutesces petites affaires, et au fond demoi je souhaite pour la premièrefois avoir une petite fille...

En rentrant, je montre mes petitesaffaires à Matthew, en lui indiquantde faire attention à mon doudouScooby et qu'il serait en bonneplace dans la chambre de notrebébé. Matthew est touché égalementque ma mère ait conservé toutesmes affaires de bébé.

Le lendemain, je suis un peufatiguée, aussi je m’attarde au lit, cequi bien entendu inquiète Matthew.

- Ne t'inquiète pas chéri, c'est

normal je suis presque à terme.Le bébé gigote beaucoup…tiensmet ta main là...

Matthew pose sa main sur monventre et notre bébé bouge un peu.

- C'est magique ma chérie,j'adore... Puis en s'adressant àmon ventre « c'est moi, bébé...ton papa ». C'est si émouvant dele voir lui parler.

Matthew part travailler, et je me

rendors un peu. Je suis réveilléepar une crampe à l'estomac. Celame fait mal. Je décide de sortir dulit pour boire un peu et mangerquelque chose, peut-être que monventre crie famine. Les crampes secalment un peu.

Je prends une douche, et m'habille.Les douleurs reviennent... monventre se durcit, et les douleurs serapprochent... je comprends alorsque j'ai des contractions. Commeme l'a indiqué la sage femme descours d'accouchement sans douleur,je chronomètre le temps entre deux

contractions... 4 minutes... Ok il esttemps... oh lalala... il est temps...mais bébé tu es en avance de 15jours !!

Je me décide à téléphoner àMatthew, mais je tombe sur samessagerie, une fois, deux fois...Mince, je ne peux plus attendre, j'aitrop mal. Je contacte Peter, monchauffeur, afin qu'il me conduisedirectement à l'hôpital. En chemin,j’appelle Hilary, l'assistante deMatthew.

- Hilary, c'est Eve. Je n'arrivepas à joindre mon mari, dite-luis'il vous plait que je me rends àl'hôpital, j'ai des contractionsrapprochées.

A peine ai-je dit cela, que je sensun liquide chaud couler entre mesjambes.

- Hilary, dite-lui que j'ai perdules eaux, on va avoir le bébé...Hilary trouvez-le vite...

Peter arrive à l'hôpital et meconduit vers l'accueil, où je suisprise en charge par une infirmière.

- S'il vous plait, je voudraisattendre mon mari lui dis-jeentre deux grimaces de douleur.

- C'est le bébé qui décideMadame...

- Mon dieu, faites que Matthewarrive vite...

40

Matthew

Je suis en réunion avec lesproducteurs et scénaristes du film,nous devons finaliser quelquespoints avant de commencer letournage. J’espère, tout commeJason et Joshua, que ce projetmarchera et que le film sera un réelsuccès. J’ai tout de même hâte determiner cette journée pourtéléphoner à Eve et voir si tout vabien, ce matin elle était un peufatiguée.

- Monsieur Cooper, je suisdésolée de vous dérangermais….

- Oui Hilary.

- Votre femme…

- Quoi ma femme ?!!! La coupai-je.

- Le travail a commencé, elle esten route.

- Le travail mais elle est folled’aller travailler !!

- Non Monsieur Cooper elle vaaccoucher.

- Oh…Ah…oh merde faut quej’y aille, alors. DésoléMessieurs on remet à plus tardnotre réunion je dois…je file.Dis-je en courant vers monbureau.

Putain pourquoi j’ai laissé montéléphone dans mon bureau, quelcon. Il y a peut-être un problème ?On est le dix neuf octobre pas levingt huit, ça fait neuf jours avant ladate prévue de l’accouchement.Vite il faut que je me dépêche.J’espère qu’elle ne va pasaccoucher avant que j’arrive.

J’appelle ma mère ensuitej’appellerai mon frère et Carolyn.Oui il faut que je prévienne tout lemonde. Oh il faut aussi que jetéléphone à ses parents et àMorgane, non Morgane doit êtreavec mon frère, pas la peine.

- Allo, maman, je pars pourl’hôpital, Eve va accoucher.

- Oh c’est génial ! Appelle-moipour dire quand le bébé sera là.

Ma femme va accoucher, nousallons avoir un bébé, putain je vais

être papa. Bordel de merde, je vaisêtre papa. Dans leurs putains debouquins ils ne préviennent pas quec’est la panique totale.

J'arrive enfin à l’hôpital au servicematernité, je me dirige directementvers l’accueil :

- Bonjour, ma femme, EveCooper va accoucher, enfin jecrois.

- Oui Monsieur Cooper suivez-vous.

Je suis la sage-femme quim’emmène directement dans lasalle de naissance où se trouve mafemme, le Docteur Thébault est déjàlà.

- Matthew…enf…enfin. Me dit-elle.

- Ça va ma chérie ?

- Tu trouves que j’ai l’air d’allerbien. Sérieusement ?!!

- Euh…Oui…euh…non… Je nesais pas.

Je ne sais pas quoi lui dire, et jepense qu’il vaut mieux que je nedise rien vu l’humeur actuelle dema femme.

- Oh la vache, celle-là elle faitmal.

- Celle-là quoi ?

- La contraction MonsieurCooper, on va vous faire lapéridurale cela va vous calmerMadame Cooper.

- Oui merci Docteur.

Lui a le droit à des regards et desmots gentils mais pas moi, je pense,enfin j’espère, que c’est pareil pourtous les futurs pères.

Effectivement une fois la périduralefaite, je retrouve ma femmesouriante. Elle va mieux et ne sentplus les douleurs. Mais tout à coupelle me regarde avec de grandsyeux, l’air un peu paniqué.

- Eve qu’est-ce qu’il y a ?

- Euh…je crois que…vachercher le Docteur le bébéarrive.

Je sors de la pièce et tombe sur lasage-femme qui m’a emmenéjusqu’à ma femme quelques heuresplus tôt.

- Il faut le Docteur Thébaultauprès de ma femme, le bébéarrive. Le bébé est là !!

- Très bien Monsieur Cooper.Calmez-vous il arrive.

A peine deux minutes plus tard ilentre dans la salle, examine mafemme et lui dit :

- Bon vous êtes à dilatationcomplète Madame Cooper,quand je vous dirai de pousservous pousserez jusqu’à ce que jevous dise stop. C’est clair ?

- Oui très. Répondis-je.

- Euh… je crois qu’il s’adresseà moi Matthew.

- Ah oui pardon.

- Une contraction arrive vousêtes prête… Inspirez et allez ypoussez Madame Cooper,encore, encore, encore, encore,allez-y poussez encore. Stop.Respirez.

- C’est bien ma chérie. Tu esparfaite. Hein Docteur ?

- Oui c’est très bien.

Elle me regarde et me sourit mais jesens que son sourire est forcé, elledoit être un peu fatiguée, je le voisdans ses jolis petits yeux bleus.

- Allez-y Madame Cooper,inspirez et poussez, encore,encore. La tête arrive continuez.Stop. On attend la prochaine eton y retourne Madame Cooper.Cette fois, faut pousser de toutesvos forces.

- Ok ! Dit-elle à bout de souffle.

- On y va, poussez, encore,encore, encore, un dernier petiteffort Madame Cooper et voilà.Félicitations, vous avez unemagnifique petite fille.

- Une fille, Matthew c’est unefille.

- Oui mon amour c’est une fille,elle est magnifique. Comme samère. Félicitations jolieserveuse tu as été parfaite et tunous a fait une magnifique petitefée.

J’ai une fille, nous avons une petitefille. Elle est magnifique. Je laprends dans mes bras pourl’emmener à ma femme.

- Coucou Emy, coucou ma petitefée, je suis ton papa. Tu esmagnifique, viens je vais te

présenter ta maman.

Je m’approche de ma femme avecma fille, notre fille. Je la mets dansles bras de sa mère et embrasseamoureusement ma femme.

- Je t’aime, je vous aime.

41

Eve

Je tiens cette si petite chose, cette sipetite fée, dans mes bras, toutcontre mon cœur, et je sourisbéatement. C'est notre bébé, notrepetite Emy. Une vague d'émotion mesubmerge. Je me sens comme unelouve prête à tout pour protégermon petit.

Je donne le biberon à Emy quandMatthew revient dans la chambreavec des fleurs, des peluches.

- Matthew tu as dévalisé unmagasin de fleurs et de jouets ?Lui dis-je en riant.

- Rien n'est trop beau pour mesfemmes. Comment te sens-tu machérie ? Pas trop fatiguée ?

- Je vais bien... elle est toutemignonne...

Matthew m'embrasse tendrementsur les lèvres et dépose un douxbaiser sur le front d’Emy.

- Ma mère va arriver et j'ai eu latienne au téléphone aussi, elle vavenir également.

- Les grands-mères àl'assaut...déjà.

Je termine de donner le biberon àEmy quand la mère de Matthewarrive. Elle est en extase devantnotre petite fille.

- C'est Matthew bébé... tout sonpère...

- Ah oui ?

- Oh oui, je te l'assure Eve.

La mère de Matthew prendquelques minutes Emy dans sesbras, et lui chante une douceberceuse. Je regarde mon mari avecamour, il est tout ému.

Ma mère arrive ensuite, avec uneénorme peluche et un petit paquetpour moi.

- Oh Eve ma chérie, qu'elle estbelle cette petite Emy, c'est tout

à fait toi bébé.

- Ah oui ?

- Oh oui je te l'assure !

Au moins, notre fille a de nous deux!

- C'est quoi ce petit paquet ?

- Ouvre-le.

J'ouvre le paquet et découvre unejolie petite chaine avec un pendentifen forme de cœur. Ce petit cœur

s'ouvre et on peut y glisser unephoto.

- Cette chaine me vient de tagrand-mère qui elle-même latenait de sa mère.

- C'est un bijou de famille ?

- Oui, à la naissance du premierenfant, la grand-mère l'offre à safille, et tu feras de même avec tafille...

- Oh maman, c'est gentil, mercibeaucoup.

Après le départ de ma mère, j'ai

Morgane au téléphone.

- Morgane…

- Eve alors ! Ça va, tout va bien?

- Tu es déjà au courant ? Lesnouvelles vont vite !

- Euh…j’étais avec Jason quandMatthew a téléphoné.

- Ah je vois…vous êtes devenusinséparables tous les deux.

- Oui…en quelque sorte. Bonsinon raconte-moi. Comment est-elle ? Comment s’appelle-t-elle

? Je veux tout savoir !

- Elle va bien, elle estmagnifique et elle s’appelleEmy.

- Emy, c’est mignon. Je vaisessayer de venir rapidement, j’aihâte de vous voir toutes les deux.Je suis heureuse pour toi Eve.

- Merci Morg. J’ai hâte de tevoir aussi. Et hâte de savoir oùvous en êtes avec Jason.

- Tu ne perds pas le nord toi hein?!

- Non jamais. Lui répondis-je enriant. Je t’embrasse Morgane.

- Moi aussi et embrasse Emypour moi, et félicitations au papaau passage.

- Je n’y manquerai pas. A plus.

- A plus Eve.

Enfin Matthew et moi sommes unpeu seuls avec notre fille. Mon chermari s'essaie au change de lacouche du bébé... Il se débrouillepas mal. Il est tellement fier.

Il a obtenu qu'un lit d'appoint soitinstallé dans ma chambre. Il veut

rester avec nous la nuit. Il approchele lit au maximum du mien, et nousnous endormons main dans la main.Je suis réveillée en pleine nuit parles pleurs d'Emy, elle a faim.Matthew s'éveille également.

- Je m'en occupe me dit-il,rendors-toi un peu.

Mais je n'ai plus envie de dormir.Je les regarde tous les deux, lesdeux amours de ma vie et soudainje ne peux me contrôler et je memets à pleurer doucement. Ce sont

des larmes de joie, de peur aussi.Je ne veux pas qu'on m'enlève cebonheur. Matthew me regarde unpeu inquiet, mais je réussi malgrétout à lui sourire. J'ai tellementenvie qu'il me prenne dans ses bras,qu'il me rassure, mais il a notrebébé avec lui. Il réussit à caler Emydans ses bras et tenir le biberon dela même main. De sa main libre, ilme caresse la joue tendrement.

- Ne pleure pas mon Eve, nepleure pas, tout va bien.

- Je... ne...sais... pas...pourquoi... je... pleure... Je suis

tellement... heureuse.

- Tu dois faire un baby bluesmon amour.

- Comment... tu sais cela ?

- J'ai tellement lu de bouquinsque je suis incollable sur lagrossesse, la naissance etcomment élever un enfant !! Medit Matthew en riant.

- Tu n'as plus besoin... de...moi... !

- Oh que si... ma jolie serveuse...oh si, si tu savais.

Je me lève et vient déposer unbaiser sur les lèvres de mon mari. Ilrepose Emy dans son berceau et meprend dans ses bras. Nous restonsun moment enlacés. Je suis à l'abridans les bras de mon mari. Je suisbien.

***

Deux jours plus tard, Matthew nousramène à l'appartement. Noussommes enfin chez nous avec notrebébé. Nous ne devons rester qu'unesemaine à l'appartement. Lesdécorateurs ont terminé mon bureauselon mes souhaits, et nous allonspouvoir emménager.

Morgane arrive cette mêmesemaine. Elle est complètementgaga d’Emy. Tout en la cajolant,elle me raconte où en est sa relationavec Jason.

- Jason et moi avons avancé dansnotre relation, je crois que jel’aime. Mais je ne veux pas luidire.

- Pourquoi ?

- Tu rigoles ou quoi après il vase dire que c’est bon c’est dansla poche.

- T’as peur plutôt, je te connaisMorgane.

- Oh regarde elle sourit, elle estmagnifique.

- Ne change pas de sujetMorgane, mais oui elle estmagnifique.

- Je ne change pas de sujet ! Cen’est pas de ma faute si tu as faitune ravissante petite fille.

- Morgane, parle !

- Ok, ok ! Bon on se voit le plussouvent possible mais avec montravail ce n’est pas forcementévident et puis avec le sien

aussi. Entre Paris et Los Angelesavec le film…

- Mais ?

- Il ne me parle pas de ce qu’ilressent du coup je ne sais pastrop ce que nous sommes.

- Parce que toi, tu lui dis peut-être !

- Non je sais mais si je lui dis etqu’il ne me répond rien ou pirequ’il me dit « désolé Morganemais ce n’est pas réciproque ».

- Arrête ! Matthew et Jason sontpareils, ils ne se prennent pas latête avec des nanas s’ils ne les

aiment pas.

- Oui c’est vrai tu pratiques laméthode Cooper depuislongtemps maintenant. Me dit-elle en souriant.

- Oui on peut dire ça comme ça.

- Ça va tu n’es pas trop fatiguée?

- Un peu mais Matthew m’aidebeaucoup, il est génial avec Emyet avec moi aussi.

- Je t'envie Eve... parfois...j'imagine que les nuits sont duresquand même.

- Ça va, je ne vais pas trop meplaindre. J'essaie de dormir enmême temps qu'elle la journée.

- J'espère que j'aurai un aussibeau bébé un jour...

- Bien sûr Morg... C'est tout ceque je te souhaite.

Morgane repose Emy dans sonberceau et je regarde avecadoration ma fille.

***

Emy est un modèle de bébé. Elle nepleure que lorsqu'elle a faim. Je

peux dormir 3 heures d'affilée lanuit, et Matthew s'en occupe aussibeaucoup. Il n'arrête pas de laprendre en photo, il est fou d'amourpour sa fille, je les aime tellementtous les deux.

Un soir, alors que nous sommestendrement enlacés sur le canapé, jemurmure à mon mari :

- Merci mon chéri.

- Merci de quoi ?

- D'être dans ma vie, d'avoir

insisté pour que l'on se marie, dem'avoir supporté... après... mini-nous.., de m'avoir donné Emy.

- Merci à toi Eve. D'être dansma vie, dans mon cœur.

- Je t'aime Matthew Cooper...pour le meilleur et pour la vie.

42

Matthew

Voilà un mois que nous sommeschez nous, dans notre nouvellemaison pour notre nouvelle vie.Emy a maintenant presque 2 mois etles fêtes de noël approchent. Cetteannée toute la famille se réunit à lamaison, même mon beau-père fait ledéplacement.

Je regarde Eve, elle est dans lachambre d’Emy assise sur lefauteuil avec notre fille dans les

bras. Elle regarde par la fenêtre etelle sourit, je savoure cet instant,ma femme et ma fille.

- Chut, elle dort.

- Elle a déjà tellement changé.Elle te ressemble de plus enplus.

- Tu crois ?

- Son petit nez, ses yeux bleus enamande, son doux visage. Ahtiens elle aura au moins lafossette de son père sur lementon.

Eve la dépose dans son lit et meprend par le bras pour me trainerjusque dans notre chambre.

- Alors mon mari, que pouvons-nous bien faire de ce temps libre?

- Je pense que ma femme a uneidée derrière la tête.

- Je pense que je vaiscommencer par déboutonnercette chemise et te l'enlever.

- Ensuite... ?

- Je vais virer ce putain depantalon qui me gêne.

- Mon pantalon te gêne, vraiment?

- Oui il me gêne !

Une fois nu devant elle, ellecommence à déboutonner sa tuniqueet la fait tomber au sol puis elleenlève son pantalon tout en douceuret tout en me regardant droit dansles yeux. Ensuite elle retire sonsoutien gorge et fait glisser le longde ses jambes sa culotte. Elle tracele long de son corps avec son doigt

un chemin qui commence par sabouche en passant par son cou, sesseins pour finir sur son sexe.

Elle s’approche de moi et me dit :

- Je vois que vous êtes en formeMonsieur Cooper.

- Madame Cooper, vous merendez fou.

A mon tour je fais glisser mon doigtle long de son corps et m’arrête surson sexe, je commence à lui

caresser le clitoris, elle laisseéchapper un soupir en fermant lesyeux. Mes lèvres prennentpossession des siennes,passionnément.

- J’ai tellement envie de toi monamour.

- Alors vas-y. Vas-y, fais-moil’amour.

Je la pose sur le lit et commence àlui embrasser le cou, les seins, touten la caressant. Mes lèvres seposent sur son ventre puis

descendent pour atteindre sonclitoris. Je la sens frissonner deplaisir sous les assauts de malangue et de mes doigts. Ses mainsse perdent dans mes cheveux, ellese cambre et laisse échapper ungémissement.

- Oh mon amour, vas-y jouispour moi.

- Encore, Matthew encore.

Elle en veut encore et moi je veuxlui en donner plus. Je la tire versmoi et ses jambes se retrouvent

autour de ma taille. Je la pénètred’un coup et elle commence à fairedes va-et-vient, elle prend son piedet moi le mien.

Je me retire d’elle, j’ai envie de laprendre durement. Je me lève, laprends dans mes bras, m’enfonce enelle tout en la plaquant contre lemur. Mes coups de reins sont durstandis que mes baisers sont tendres.

- Oh Eve, tu es si belle.

- Baise-moi Matthew, j’en aienvie. Baisez-moi Monsieur

Connard. Soit mon MonsieurConnard.

Cette phrase a un effet électrisantsur moi, je la prends comme lapremière fois dans la cuisine àMonaco ou la fois dans le hall deson immeuble ou encore dansl’ascenseur après notre dispute ou àson arrivée surprise à New-York.

Elle plaque ses mains sur mesfesses et me les serre, ellem’embrasse durement nos languesse touchent, se frôlent, se caressent.

Elle gémit à chacun de mes coupsde reins, son vagin se contracte, nosrespirations sont saccadées. Nousjouissons ensemble, nous sommes àbout de souffle.

Je la repose sur le lit délicatementj’ai encore envie d’elle alors je luifais l’amour passionnément,amoureusement, tendrement. Tousnos gestes, nos baisers, nos va-et-vient sont remplis de tendresse, dedésir, de passion.

Nous brûlons l’un et l’autre de

passion et d’amour et cet amour adonné naissance à Emy, notre Emy.

***

Je regarde Eve dormir lorsquej’entends Emy pleurer, elle doitavoir faim. Je passe mon bas depyjama et vais la voir dans sachambre. Je la prends dans mesbras et l’emmène avec moi pour luipréparer son biberon à la cuisine.

Nous sommes, le père et la fille,assis à se regarder, elle estmagnifique tout comme sa mère. Mavie est parfaite, j’ai une femme

extraordinaire, une fille magnifique.Je les aime plus que tout au monde,elles sont ma vie.

Eve se réveille et vient nousrejoindre dans la chambre d’Emynous sommes tous les trois assisdans le fauteuil, les premiers rayonsdu soleil apparaissent et se reflètentsur leur visage. Je suis heureux,nous sommes tous les trois heureux.Je ferme les yeux et la premièrechose que je vois, c'est ma femmeet ma fille. Mes deux trésors que lavie a bien voulu m’offrir…

Eve est mon addiction et Emy notreaddiction…

Fin…

Remerciements

Je n'ai pas de fan club et pas lalégitimité pour en avoir un. Unesimple page Facebook, quelquesamis, beaucoup de soutien, deslecteurs fidèles.

C'est à vous que je veux dire mercien premier. Vous qui avez lu « Monaddiction », puis « Notre addiction». Vous qui m'avez fait confiance,qui m'avez encouragé quand parfoisj'étais démotivée. Toi, et toi, et toi(tiens cela me fait penser à une

chanson... mais je m'égare !) qui parun mot, un geste, une propositiond'aide, m'a montré que mes idéescouchées sur papier avaient putoucher une âme, un cœur... Ungrand merci à vous.

Un grand merci à mes lectrices «testeuses », Edwige, Anne, KTI,Angel et Stéphanie, qui sereconnaitront... Merci pour votretemps, vos conseils avisés et votrepatience.

Merci aussi à mes amies Addicts,

celles sans qui tout cela n'aurait puêtre possible.

Un merci très spécial à deux fées,sans elles vous n’auriez pas connuMatthew et Eve… Ma petite So,Ma petite Mel…merci beaucoup.

Enfin, je ne peux terminer sansremercier ma famille bien sûr. Celafait sans doute un peu cliché... maissans leur soutien et leur patience...les longues heures passées devantl'écran, n'auraient pas été pareilles.Merci à vous.

Merci à toutes et tous….

Rendez-vous pour de prochainesaventures...

JM Péry

Retrouvez-moi sur :

www.facebook.com/pages/JM-Pery-Addiction