journée des adhérents-iae - fédération addiction
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Fédération Addiction - Journée des adhérents 18 novembre 2016
Coopération et regroupements dans le monde associatif :
Présentation d’un projet de recherche en cours
Philippe Eynaud, Professeur à l’IAE de Paris [email protected]
Adrien Laurent, Doctorant à l’IAE de Paris
La gouvernance des associations, Eres, 2011 La gouvernance entre diversité et normalisation, déc. 2015 Editions Dalloz
Laville, Salmon, Association et action publique, Desclée de Brouwer, 2016 Bernet, Eynaud, Maurel, Vercher-Chaptal La gestion des associations Editions Eres, 2016
La restructuration du champ associatif
Dossier Restructuration des associations, Juris Associations, 493, Février 2014 Conférence du 4 octobre 2016 à
l’IAE de Paris sur le thème : Mutualisations, regroupements,
communs Quelles stratégies de coopération pour les organisations de l'ESS ?
CONTEXTE • Le développement de la commande publique / Quasi-marchés • La course à la taille / fusions d’associations
ANALYSE • Points communs avec le secteur marchand (conflits, insécurité, contrats
psychologiques, coûts cachés) • Critères propres au secteur associatif (processus de décision longs,
logique de grands ensembliers, tendance à l’occultation du projet)
LEVIERS d’ACTION • La réflexivité sur le terrain (en lien avec l’histoire des acteurs) • La compétence des acteurs • La capacité d’anticipation (pro-activité)
Restructuration et association
PROJET • Une équipe pluridisciplinaire • Une mixité d’approches
ETUDE QUANTITATIVE • Un panorama des configurations (Fusion / non fusion) • Une typologie des pratiques
ETUDE QUALITATIVE • Des terrains variés • Un approche multi-secteur • Déterminer les conditions d’une coopération inter-associative
réussie
Etude sur les restructurations
Premiers résultats du projet de recherche Adrien Laurent
I – Résultats de l’enquête statistique II – Quelques constats dans le champ de l’addictologie
I – RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE STATISTIQUE
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Méthodologie
—> environ 20 000 questionnaires envoyés en ligne entre novembre 2015 et février 2016 —> 770 questionnaires retournés au 1.03.2016 après relances —> 342 réponses exploitables
Méthodologie
Structure du questionnaire :
- Caractéristiques de l’organisation interrogée (budget, âge, nombre de bénévoles et de salariés, secteur d’activités)
- Caractéristiques du regroupement mis en œuvre : partenaires, activités respectives, modalité/forme du regroupement
- Motifs du regroupement
- Processus de regroupement : temporalité, acteurs, dispositifs, contestations
- Effets sur : la gouvernance, la situation financière, les RH et l’organisation, les missions, l’identité
Une surreprésentation des associations des secteurs sanitaire et social parmi les répondants
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Caractéristiques de l’échantillon
Une surreprésentation des associations de grande taille
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Caractéristiques de l’échantillon
06/12/16 13
Ø La variété des formes de coopération et de regroupement recensées
Mutualisation de moyens
Convention
Création d’une association commune
Groupement de coopération sociale et médico-sociale
(GCSMS)
Groupement d’intérêt public, groupement d’intérêt
économique
Groupement d’employeurs
Pôle territorial de coopération économique (PTCE)
Apport partiel d’actif
Fusion-absorption
Fusion-création
Filialisation
Classes retenues pour l’analyse (selon le degré d’intégration des structures) :
- Mutualisation de moyens (29%) - Groupements (GIE, GIP, GCSMS, association commune, PTCE) (25%) - Fusions et apports partiels d’actifs (38 %)
- Autres (8%)
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Caractéristiques de l’échantillon
06/12/16 15
Ø 3 familles de motivations d’importance égale :
- en rapport avec les financeurs : pour avoir plus de poids ou répondre à leurs exigences
- dans un but de mutualisation et d’amélioration de l’efficience opérationnelle
- dans une logique de développement (territoire et secteur d’intervention, renouvellement de la gouvernance)
Les motifs du regroupement
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Ø Une grande majorité de partenaires : Ø exerçant des activités identiques ou proches (90%), Ø de tailles inégales (64%)
Ø Des regroupements faisant suite à des difficultés : Ø Un dysfonctionnement interne : manque de bénévoles, gouvernance
(30%) Ø Une menace sur la pérennité financière
Caractéristiques des associations impliquées
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Ø 85% des répondants font état de relations antérieures au
regroupement : - Actions menées en commun (45%) - Participation à un réseau commun, à une fédération (35%) - Mutualisation de moyens (27%)
Caractéristiques des associations impliquées
Un essai de typologie des regroupements associatifs
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Ø Identification de trois grands profils de regroupements :
Ø 3 classes regroupant respectivement 42, 21 et 36% de l’échantillon
Ø Des classes se structurant autour de deux principaux axes : Ø Le degré d’intégration et de formalisation du rapprochement Ø La perception d’une menace concernant au moins l’un des partenaires
Un essai de typologie des regroupements associatifs
Ø Classe 1 : des rapprochements de type partenarial et « politique »
• Des rapprochements peu formalisés
• Pas de menace perçue sur la pérennité des acteurs
• Peu d’impacts organisationnels
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Ø Classe 2 : Se coordonner pour pérenniser ou développer une activité
Ø Forme de la coopération : convention ou création d’une structure commune
Ø Une forte dimension économique : réponse aux appels à projets, réduction des coûts
Ø Menaces perçues sur la pérennité des acteurs
Ø Le secteur sanitaire et social peu représenté
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Ø Classe 3 : des regroupements à forte intégration, liés à des menaces de l’environnement
Ø Une forte représentation des opérations de fusion
Ø Des menaces perçues sur la pérennité de certains acteurs
Ø Le secteur sanitaire et social fortement représenté
Ø Asymétrie des acteurs en termes de taille et de pérennité
Ø Des effets ambivalents → des effets RH indésirables plus marqués
→ L’importance de la dimension projet et la crainte de perdre son identité → mais amélioration perçue en termes d’efficience opérationnelle
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II – QUELQUES CONSTATS DANS LE CHAMP DE L’ADDICTOLOGIE
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⇒ Les motivations à se regrouper : une conjonction de facteurs
Ø Les mutations du dispositif médico-social et du cadre réglementaire
Ø Faire face aux impératifs de gestion
Ø Peser face aux financeurs publics
Ø La dimension concurrentielle
Ø Remédier à un dysfonctionnement interne
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Premiers éléments de constat dans le champ de l’addictologie
⇒ De fortes spécificités locales :
Ø Caractéristiques des acteurs sur le territoire
Ø Politiques des ARS
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Premiers éléments de constat dans le champ de l’addictologie
⇒ La mise en œuvre du rapprochement :
Ø Une coopération à construire
Ø Entre autonomie et intégration des structures impliquées
Ø Quelle place pour la dimension militante ?
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Premiers éléments de constat dans le champ de l’addictologie
La question des pratiques, de la place de l’usager et de l’innovation dans un contexte de « course à la taille ».
Conclusion