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Information périodique et gratuite pour les habitants du Parc naturel régional de Brière La fête du Parc 10 e édition Programme détachable LE BOCAGE, UN AUTRE REGARD SUR LES PAYSAGES Vivre le Parc 25 / 2016 Des marais à l’océan

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Information périodique et gratuite pour les habitants du Parc naturel régional de Brière

La fête du Parc10e édition

Programme détachable

Le Bocage,Un aUtre regard

sur les paysages

Vivre le Parcn°25 / 2016 Des marais à l’océan

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Édito

Som

mai

re

dans les communes 3- Au lycée professionnel Olivier Guichard, on pratique l'aquaponie!- Jardins partagés, et pourquoi pas vous?- Apprendre autrement, à Assérac

Habiter le Parc- Le bocage, un autre regard sur les paysages 4-5- Tous ensemble contre la jussie 6-7

Ça se passe près de chez vous

- Démoustication : privilégier la sensibilisation au public 8- Accès-Réagis, un vrai engagement territorial 9

À picorer 10-12

La Fête du Parc - Programme complet détachable

Les communes du Parc : Asserac - Besné - Crossac - Donges - Guérande - Herbignac La Baule - La Chapelle-des-Marais - Missillac - Montoir-de-Bretagne - Pont-Château - Prinquiau - Saint-André-des-Eaux Saint-Joachim - Saint-Lyphard - Saint-Malo-de-Guersac - Saint-Molf - Saint-Nazaire - Sainte-Reine-de-Bretagne - Trignac.

Villes portes : Nantes - Pornichet.

Journal édité par le Syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière44720 Saint-Joachim. Tél. 02 40 91 68 68. Fax 02 40 91 60 58E-mail : [email protected] – Site internet : www.parc-naturel-briere.frNuméro 25 – Dépôt légal août 2016 – ISSN 1624 – 4931Tirage : 46 000 exemplaires.

Directeur de publication : Jean-Yves BernardComité de rédaction : Pascal Noël-Racine, Chantal Brière, Sylvie Cauchie, Christian Guihard, Alain Massé, Jpcelyne Mézac, Didier Plançon, Jean Caillaud, Alain Rey, Bruno Daval, Jean-Yves Bernard, Tiphaine ThudorRédactrice en chef : Tiphaine Thudor

Ont participé à la rédaction de ce numéro : C. Clergeau, F. Maurellet

Pour l’équioe du Parc : JY. Bernard, V. Benoit, JP. Damien, P. Bonnet, M. Marquet, R. Proucelle, M. Goalabré

Crédits photos : couverture : F. Maurellet, intérieur : Accès-Réagis, L.Bélier, Cdc James Gathany, CPIE Loire Océane, EID Atlantic, GRT Gaz, F. Maurellet, D.Lédan, Sonadev, E.Voisin, Parc naturel régional de BrièreConception:

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Nantes -Réalisation : Services du ParcImpression : Goubault IMPRIMEUR.

10-31-1253 / Certifié PEFC / pefc-france.org

Chaque année depuis 2000, le syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière édite ce journal, afin de mieux vous informer de l’actualité et des actions du Parc, sur ce territoire remarquable que nous partageons tous.

Avec mes collègues élus en charge de la gestion du Parc, nous avons souhaité lui donner un nouvel élan. Nous avons choisi de le faire évoluer vers un magazine de territoire, mettant en avant les acteurs, privés, associatifs, publics, qui, par leurs actions, contribuent à la préservation et la valorisation du patrimoine et à la vie des habitants dans le Parc.

Édité en 46 000 exemplaires et imprimé sur du papier recyclé, il s’intitule «Vivre le Parc» et fait l’objet d’une nouvelle présentation et de nouvelles rubriques. Nouveauté également, le programme de la Fête du Parc, est proposé dans un format détachable.

Bonne lecture !

pascal noël-racinePrésident du Parc naturel régional de Brière

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Som

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redans les communes

au Lycée professionnel olivier guichard on pratique l'aquaponie !labellisé « eco-responsable » et « eco-ecole », le lycée professionnel « olivier guichard » de guérande met en œuvre un système agro-écologique innovant dans le but d’un développement de l’agriculture urbaine de demain. L’ aquaponie est une technique mêlant l'élevage de poissons et la culture végétale. Elle se compose d’un compartiment piscicole, qui alimente en éléments nutritifs les cultures végétales où l'eau est entièrement recyclée.

Depuis 2013, le lycée professionnel expérimente cette technique en circuit fermé, avec le Syndicat Mixte pour le Développement de l’Aquaculture et de la Pêche qui contribue au développement de ces filières en Pays de Loire.

Les activités de pêches professionnelles et d’aquacultures représentent un poids économique significatif à l’échelle régionale et un enjeu pour le développement économique et l’aménagement durable des territoires.

Pour en savoir plus sur cette technique, la serre du lycée professionnel Olivier Guichard ouvrira ses portes à l’occasion de la Fête du Parc, le 11 septembre prochain.

apprendre autrement, à assérac pourquoi les oiseaux migrent-ils? pourquoi s’arrêtent-ils chez nous? qu’y font-ils? où vont-ils? Mais quelles sont donc ces plantes, ces petites bêtes curieuses qui peuplent nos mares ? Vous avez dit Biodiversité, littoral, réserve naturelle régionale, être responsable? Pour répondre à ces questions, 26 classes du Parc naturel régional de Brière dont les CP et les CE2 de l’école Jacques Raux d’Assérac ont relevé le défi en s’engageant cette année dans les projet éducatifs du Parc. Initiés et financés dans le cadre d’un partenariat Parc-Education Nationale, ces projets ont pour objectifs d’apporter aux élèves des connaissances sur les paysages, sur l’importance des zones humides pour l’eau et la vie, des mesures de protection développées aux niveaux local, national ou européen.

A Assérac, les élèves de Nathalie Douet et de Béatrice Bizeul sont devenus, pour un temps, les ambassadeurs des bernaches, rainettes, libellules et autres créatures ! Cédant à l’enthousiasme de leurs enseignantes et à leur curiosité bien naturelle, les enfants ont poussé les portes de la classe pour aller voir un peu plus loin, découvrir le monde. Des lumières de Pen-Bé jusqu’aux confins de la Brière, ces voyageurs en herbe ont parcouru leur commune, leur lieu de vie, pour nous rapporter les fruits de leurs escapades : croquis, photos, compte-rendus, exposition. Bien d’autres choses encore témoignent de leurs émotions, des connaissances acquises et nous invitent à réfléchir sur l’avenir de ces espaces où nous vivons… Un grand merci à eux et à tous ceux qui ont porté de l’intérêt à leur travail !

Jardins partagéset pourquoi pas vous ?Tour d’horizon sur des jardins où le « tous ensemble est la philosophie ! » Depuis plusieurs années, les jardins communautaires se multiplient en réponse aux attentes et aux besoins des habitants pour cultiver des produits de qualité et de proximité, créer des espaces d'agrément, d'échange et de partage.

Sur l’ensemble du territoire, une dizaine de jardins existent avec des fonctionnements différents : jardins familiaux mis à disposition des municipalités (Saint-André-des-Eaux), jardins partagés mis en place et animés par des associations de riverains (Herbignac, Saint-Joachim...)

Plusieurs associations de jardinage au naturel organisent des rendez-vous et recherchent de nouveaux adhérents pour faire vivre et animer ces jardins (Jardins des Forges à Saint-Nazaire, Jardiner entre mer et Brière à Herbignac,…).

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter le Centre Permanent d'Initiative à l'Environnement Loire Océane : (www.cpie-loireoceane.com - 02 40 45 35 96 - [email protected]

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les élèves et leurs enseignants se sont tous retrouvés à Kerhinet pour

présenter leurs travaux.

©photo PnrBrière

©photo PnrBrière

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Le bocage, un autre regard sur les paysages

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Habiter ici

souvent banalisé, le bocage abrite pourtant une biodiversité précieuse et révèle tous ses trésors à qui veut bien ouvrir les yeux.

La Brière s’affirme au travers d’une géographie, où l’alternance des paysages est une richesse. «Marais et bocage sont deux typologies de paysages très différents qui se répondent et sont intimement liés sur le Parc. Le bocage est en quelque sorte l’écrin qui sublime les marais !», décrit Virginie Benoit, chargée de mission Urbanisme et Paysage du Parc naturel régional de Brière. Véritable mosaïque de contrastes, où haies vives et basses, champs et prairies, fossés et mares, villes et fermes se côtoient. Toute intervention non cohérente peut dégrader durablement l’attractivité d’un territoire et nombreuses sont les communes à en avoir pris conscience.

Des programmes d’urbanisation exemplaires

Selon Sylvie Cauchie, maire de Besné, «respecter l’équilibre entre les espaces habités et les espaces naturels n’est pas incompatible avec la dynamisation d’une commune et permet, au contraire, de conserver un cadre de vie agréable et attractif pour les habitants». C’est d’autant plus important lorsque l’on conçoit un programme ambitieux comme ici, avec la construction du lotissement Les Hameaux du Parc (200 logements). «Nos propositions d’aménagements et de prescriptions ont pris en compte la Charte du Parc naturel régional de Brière et se sont appuyées sur son Guide des essences bocagères. Les plantations, les bassins de rétention, les clôtures rustiques, les cheminements piétons en sablé renforcé, la conservation des fossés et des haies, les hôtels à insectes, les nichoirs… Tout concourt à préserver une image à caractère rural, simple et, surtout, cohérent», assure Sébastien Bertho, responsable d’opérations à la SONADEV (Aménageur).

Même vision à La Chapelle-des-Marais pour la réalisation du lotissement du Clos du Moulin, intégré dans le bocage. «Malgré la densification urbaine, nous veillons à assurer un développement respectueux des structures bâties et paysagères, à protéger les terres agricoles existantes. Cela implique un vrai travail de pédagogie auprès de nos habitants pour qu’ils cessent de considérer les espaces agricoles comme des vides à bâtir», prévient Jean-François Josse, adjoint à l’urbanisme. A Montoir-de-Bretagne, ce même travail de pédagogie a été mené lors de l’aménagement du Parc Nature du Pré de la Motte. «Les élus ont fait preuve d’une grande ouverture d’esprit car ils voulaient, au départ, aménager cette zone naturelle enchâssée entre des lotissements en zone de loisirs avec jeux pour enfants. Nous les avons accompagnés pour qu’ils cheminent vers un autre projet, redonnant finalement à cette zone bocagère toute sa place, un espace où cohabitent les vaches d’un agriculteur et les habitants, qui se promènent sur ce parcours de découverte de la faune et de la flore», témoigne Alain Berhault, paysagiste DPLG, co-gérant de l’Atelier 360°.

Tous concernés

La conception des parcs d’activités peut intégrer la préservation des paysages bocagers. Le parc d’activités de Brais - Pédras en est une belle illustration où un programme de management environnemental a été mis en place, permettant de prendre des mesures de préservation des eaux, de conservation et de valorisation des espaces naturels, de gestion des déchets, de signalétique, d’énergie, de mobilité…

Et chacun d’entre nous a, bien sûr, son rôle à jouer ! «Avec l’urbanisation, on assiste à une dégradation des continuités écologiques : haies arrachées, fragmentation des espaces par les routes et les constructions, les clôtures et murs entre les jardins, les haies monospécifiques…», constate Aurélie Chanu, chargée de mission biodiversité au CPIE (Centre Permanent d'Initiative à l'Environnement Loire Océane). «Il devient alors difficile aux différentes espèces de se déplacer pour se reproduire ou se nourrir». Pour maintenir le fonctionnement du système bocager, le CPIE sensibilise notamment les particuliers à la plantation de haies champêtres bocagères ou à la création de mares pour les rendre accueillants, à nouveau, pour la faune et la flore locales.

©photo FM

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Le bocage, un autre regard sur les paysages

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en 2015, le cpie loire océane a permis la plantation de 4 555 arbres et arbustes

dans 106 jardins d’habitants du territoire de la communauté d’agglomération de cap

atlantique. chaque année, l’opération « Bienvenue dans mon jardin au naturel »

attire de nombreux jardiniers amateurs.

©photo CPIE Loire Océane

LE PLAISIR DES YEUX AVANT TOUT

Michel David, cavalier randonneur, habite à Loncé

« Mon objectif pour les circuits équestres que j’organise depuis 20 ans, c’est de faire connaître la Brière et sa variété de paysages : marais, gravières, bocage… Les cavaliers randonneurs viennent de loin pour les emprunter lors de la Fête du Parc. Pourquoi ? Pour l’accueil convivial, certes, mais surtout, pour le plaisir des yeux ! Ce que j’adore dans ces paysages, ce sont les contrastes, entre les espaces - tantôt le marais, tantôt le bocage-, entre les essences - tantôt des arbres, tantôt des roseaux-. On côtoie des hérons, des cigognes, des écrevisses, des troupeaux de bovins, voire équins… Les arrêts en pleine nature sont toujours des moments forts. On respire, on se sent libre ! »

CHACUN A UN RAPPORT DIFFERENT AUX PAYSAGES

Alain Berhault, paysagiste DPLG, co-gérant de l’Atelier 360

« Un paysage, c’est une trame logique de mise en valeur d’un territoire. La beauté de celui-ci est vraiment subjective. En tant que paysagiste, je me dois de prendre du recul par rapport à cette notion. Chacun a un rapport différent aux paysages, en fonction de son histoire, de son éducation et ils s’apprécient au travers de filtres qui nous sont très personnels. Ici, les paysages de Brière sont en concurrence avec d’autres panoramas «stars» (plages, marais salants). Pour faire reconnaître à sa juste valeur un paysage plus simple d’apparence, comme le bocage, il faut du temps, de la pédagogie et une bonne motivation ! »

JE TRANSMETS LE BOCAGE AUX GÉNÉRATIONS FUTURES

Alain Geffroy, agriculteur en bio à Saint-Nazaire.

« Entre celles préservées par mon père et celles que j’ai plantées moi-même, je compte 19,7 km de précieuses haies sur ma ferme. Non seulement elles protègent mes vaches du vent qui souffle fort en bord de mer, mais elles préservent surtout les grands équilibres entre les sols, les plantes, les animaux, les hommes. Celles-ci doivent être taillées et entretenues pour se régénérer. C’est pourquoi j’ai bâti un véritable plan de gestion du bocage qui prévoit une rotation de leur taille sur 20 ans. En plus, les plaquettes de bois ainsi obtenues servent à chauffer ma maison, ainsi que le village de Kerhinet. Je joins l’utile à l’agréable et surtout, je transmets le bocage aux générations futures ! »

regards croisés.... ©photo SONADEV

pour découvrir la richesse du bocage, l’aménagement du lotissement les Hameaux du parc à Besné a été l’occasion de mener des actions ludiques et sensibles auprès des habitants.

©photo FM ©photo FM ©photo FM

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tous ensemble contre la jussie!la prolifération de la jussie colonise prairies humides, canaux, fossés; des habitats riches en espèces floristiques et faunistiques et d’utilisation agricole. Les acteurs du territoire mesurent l’urgence d’agir de concert.

«L’activité agricole est fortement impactée», ne peut que constater Vincent Miault, président de LAGRENE (Association des agriculteurs de la CARENE). «Faire de l’élevage en marais est déjà complexe. Ça l’est encore plus quand la jussie supprime des hectares de parcelles dédiées au fourrage et au pâturage». Il n’est pas étonnant que l’idée de s’unir contre la jussie ait germé dans l’esprit d’un agriculteur. «Jean-Paul Juin a senti qu’il fallait définir à plusieurs des stratégies pour que notre territoire ne devienne pas un champ de jussie !» La prise de conscience s’est traduite par la signature du Pacte local de lutte contre le développement de la jussie, porté par le Parc. Celui-ci réunit les collectivités locales, le Département de Loire-Atlantique, la Région des Pays de la Loire, l’État, les syndicats de marais, les représentants de la profession agricole, certains usagers des marais et du monde de la protection de la nature… «Avec ce Pacte, un grand pas a été franchi. Il faut aujourd’hui travailler ensemble pour trouver des solutions», témoigne Matthieu Marquet, responsable de l'unité biodiversité du Parc.

Des solutions et des compromis

Parmi ces solutions: la salinisation par le rétablissement de la continuité avec l’estuaire de la Loire en été, le renforcement des inventaires et de l’arrachage, le plan de prévention agricole, l’identification et la localisation précise des sites à enjeux flore patrimoniale… Certains estiment que le rythme n’est pas assez rapide : «On y va à tâtons, alors qu’il faudrait aller vite. Le retour des eaux saumâtres dans le marais semble la meilleure solution…», insiste Vincent Miault. Tandis que d’autres mettent l’accent sur les impacts d’une telle expérimentation et souhaitent prendre le temps de réaliser un suivi. «En 2014, nous avons observé une forte mortalité des poissons», rappelle Christian Legrand, de l’association de la Carpe Pontchâtelaine. «Au-delà d’une certaine salinité, les poissons d’eau douce souffrent. L’année suivante, l’envoi d’eau salée a donc été plus progressif et des barrages filtrants ont permis aux poissons de fuir les zones trop salées». Bretagne vivante, qui a participé à la réflexion - en lien avec différents acteurs dont le Parc et le Conservatoire botanique de Brest - sur la façon de maintenir la flore patrimoniale remarquable dans les zones non touchées

à l’heure actuelle, s’inquiète de «l’impact des envois d’eau salée qui peuvent détruire de façon irréversible des habitats et des plantes patrimoniales en provoquant d’autres déséquilibres, sans pour autant agir sur la jussie terrestre». Pour Gwénola Kervingant, bénévole de l’association, «j’ai parfois l’impression qu’on joue aux apprentis sorciers ! Notre demande, dans le cadre du Pacte, porte sur les moyens de garantir la conservation des espaces encore préservés, avec un plan d’actions qui permet de hiérarchiser les enjeux, notamment ceux concernant la biodiversité patrimoniale». Rodolphe Proucelle, animateur du Pacte jussie au sein du Parc, assure que «nous avons fait au mieux pour mettre en œuvre certaines actions sur la base de l’évaluation des risques d’envahissement et des impacts sur les activités du marais, la biodiversité et l’agriculture. Celles-ci tiennent compte de l’ensemble des enjeux locaux même s’il est indispensable d’affiner les connaissances in situ concernant les enjeux faunistiques et floristiques et les réels impacts de la jussie sur ces derniers. Les résultats des expérimentations en cours nous permettent d’orienter et de réviser continuellement le programme d’actions». Et le combat est loin d’être fini car d’autres plantes invasives font leur apparition dans le marais, comme la crassule de Helms…

Suivis scientifiques suite aux envois d'eau saumâtre

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Habiter IcI

©photo PnrBrière

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"Chaque année, nous prélevons environ 20 000 à 25 000 ragondins. Ceux-ci ont tendance à propager les boutures de jussie. On lutte tous ensemble, chacun avec nos moyens, pour une cause commune !", précise Gérard Fréour, vice-président de la fédération des chasseurs de Loire-Atlantique, membre du Pacte.

Vers un renforcement de l'arrachage ?Christophe Orain,Technicien de la Commission syndicale de Grande Brière Mottière (CSGBM)

«La jussie commence à pousser vers le mois de mai et les campagnes d’arrachage débutent en juin, avec des saisonniers, jusqu’à la fin du mois d’août. On effectue toujours le même circuit : les canaux, les grands plans d’eau et les axes principaux de circulation. L’arrachage se fait essentiellement à la main pour aller jusqu’à la racine. C’est un travail physique avec 100 tonnes de jussie arrachées par an ! Depuis cette année, notre barge est équipée d’une potence pour sortir les sacs de jussie sans solliciter nos dos. Un arrachage mécanique est réalisé par une entreprise privée dans les canaux complètement envahis par la jussie, comme dans le sud de la Grande Brière. Si cela est prévu tous les ans, cela reste encore confiné à une faible surface car c’est très onéreux»

et si la jussie servait à quelque chose ?Rodolphe Proucelle,Animateur du Pacte jussie au sein du Parc

«Alors que les déchets de jussie étaient, jusqu’à l’année dernière, majoritairement déposés sur des terres hautes agricoles, la filière de déchets de jussie se structure désormais. Cette année, la CARENE accueille, sur un site dédié, jusqu’à 200 tonnes de jussie pour l’éliminer dans des conditions de compostage maîtrisé. Une autre piste d’élimination est explorée avec la centrale thermique de Cordemais qui envisage d’utiliser la jussie pour réduire l’utilisation de matières premières fossiles».

Deux questions à...Marie-Jo Menozzi,Sociologue qui a étudié la jussie dans le pays de Redon et dans les Landes dès 2002

Qu’avait révélé votre enquête en 2013 ?

"La jussie suscite certaines craintes, qui nous renseignent sur notre lien au marais. Ici, un beau marais est considéré comme un marais ouvert. Or, la jussie contribue à refermer les marais de Brière. On souhaite maîtriser la nature, et voilà que la jussie échappe à cette maîtrise. Mais cela est loin d’inquiéter tout le monde ! On utilise un vocabulaire guerrier : il faut lutter, éradiquer."

Quelles relations se nouent autour de la jussie ? "Quand des espèces prolifèrent, elles nous renseignent aussi sur la manière dont les humains s’organisent… ou pas, pour gérer les espaces. En cela, la jussie possède un formidable atout : elle met les acteurs de la gestion autour de la table, afin de trouver la meilleure solution. S’il est impossible de répondre à toutes les attentes, il est néanmoins indispensable que chacun puisse donner son point de vue. Des échanges collectifs peuvent émerger des solutions innovantes. En Brière, le Parc a été fédérateur sur ce point."

la jussie arrachée sèche au soleil avant d’être compostée

©photo PnrBrière

©photo PnrBrière

©photo L. Bélier

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dÉMoUStIcatIon:privilégier la sensibilisation du publicprévenir, surveiller et réguler si nécessaire : la lutte contre la prolifération des moustiques ne passe pas forcément par des traitements, contrairement à certaines idées reçues....

Sur les 3 500 espèces de moustiques recensées à travers le monde, 36 sont présentes sur la zone couverte par l'EID Atlantique. Parmi elles, une espèce particulièrement surveillée, le moustique tigre (Aedes albopictus). Petit, noir zébré de blanc, il vient d'Asie du Sud-Est, pique plutôt le jour en extérieur et est connu comme vecteur potentiel de la dengue, du chikungunya et du virus Zika. Implanté dans le Sud de la France, il ne cesse de progresser depuis 2004. «Au 1er janvier 2016, rassure Marc Rozec, il n'était pas détecté en Loire-Atlantique. Les communes de Brière ne sont pas plus concernées que les autres, dans la mesure où ce moustique aime plutôt les gîtes crées par l'Homme (coupelles de pots de fleurs...)» Une mesure de prévention donc : éviter les petites réserves d'eau stagnante.

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«Ici, ni piste d’hélicoptère, ni produits chimiques pour des pulvérisations de masse », sourit Marc Rozec en faisant le tour des locaux guérandais de l’EID Atlantique (Etablissement public interdépartemental pour la démoustication du littoral atlantique). Le chef de service de Loire-Atlantique est formel : «En Brière, nous sommes autorisés à intervenir sur trois communes, Guérande, Saint-Lyphard et Herbignac. Nous n’intervenons pas en traitement sur le marais.»Chargé de la surveillance entomologique et de la régulation des populations de moustiques sur le littoral atlantique, l’EID Atlantique a avant tout «un rôle d’information et de sensibilisation auprès du grand public». Enseignement des gestes simples pour lutter contre la prolifération de certaines espèces, gestion hydraulique en marais salants, surveillance et régulation... «Ces insectes ont pour la plupart un rôle dans la transmission des virus, rappelle Marc Rozec, mais jouent un rôle limité dans la chaîne alimentaire; en raison de leur petite taille et de leurs faibles populations dans notre région, ils ne représentent en effet qu’une proie occasionnelle dans le régime alimentaire des prédateurs. L’objectif n’est pas de les éradiquer mais de concilier leur présence et la qualité de vie de la population.» En ce qui concerne la Brière, «aucune intervention n’a été faite avant 2013, date à laquelle une étude entomologique a été mise en place sur l’ensemble du territoire de Cap Atlantique », explique le professionnel. Etude qui établit un lien entre les nuisances et l’existence de micro-gîtes larvaires (fossés, sous-bois...) sur les bords de la Brière.

Mais Marc Rozec se veut rassurant : «Les principales espèces recensées (Aedes cantans, annulipes et rusticus) sont actives certaines

années, de fin avril à début juillet, et généralement peu agressives.» Donc rien qui justifie des traitements sur ce milieu particulièrement sensible. «Les traitements ne sont réalisés que sur les marais salés de la Presqu’île guérandaise, à dos d’homme et avec du Bti (Bacillus thuringiensis israelensis), bactérie naturelle et solution certifiée Ecocert», conclut Marc Rozec.©photo EID Atlantic

le moustique tigre, ennemi public n°1

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Ça se passe près de chez vous

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accès-reagisun vrai engagement territorial

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3 questions à... Jean-Pierre caillon, directeur d’accès-reagis

Dans quel état d’esprit a été fondée Accès-Reagis ?"L’association, ou plutôt le collectif d’associations à l’époque, est née d’un repérage de besoins sur le territoire. Créer de l’emploi localement, à destination des personnes fragilisées (isolement, chômage de longue durée...), tout en répondant à une demande des collectivités : tel était notre souhait. Dans un deuxième temps, nos actions sont entrées dans le cadre de politiques publiques et se sont professionnalisées."

Presque 30 ans après, les valeurs du début sont- elles toujours là ? "Les acteurs locaux de l’époque ne s’étaient pas trompés : au fil des années, le chômage s’est inscrit durablement sur le territoire. Accès-Reagis est devenue un outil «officiel» et encadré par des lois. La volonté de mettre

en place des activités répondant à des besoins locaux est toujours bien présente."

Comment voyez-vous l’avenir d’Accès-Reagis ?"Suite à tout ce qui a été mis en place ces dernières années, l’entreprise a besoin de reprendre son souffle et de consolider l’existant. Acces-Reagis est aujourd’hui une « entreprise sociale apprenante » (réseau national Chantier-Ecole, ndla), qui met en œuvre cinq fonctions : employeur, accompagnement, formation, production et développement local."

«Le but de notre entreprise, explique Sébastien Logodin, Chargé d’animation et développement, est d’apprendre en produisant, de permettre à chaque salarié de progresser vers une solution d’emploi ou de formation, en les accompagnant. L’objectif est bien le retour à l’emploi, mais une sortie positive peut aussi se traduire d’une autre manière.»Créée en 1988, Accès fusionne en 1999 avec Reagis : de cette union naît une entreprise associative à deux branches, ouverte d’une part sur une Association Intermédiaire de service à la personne, de l’autre sur des chantiers d’insertion. «Aujourd’hui, résume Cécile Lefèvre, Chargée de promotion et communication, Accès-Reagis représente 105 équivalents temps plein (dont 45 salariés permanents), un conseil d’administration d’environ 35 personnes et un bureau actif de 10 bénévoles.»Tournée vers les secteurs de l’environnement, du réemploi, de l’alimentation et des services, l’entreprise s’est développée sur plusieurs sites. A Prinquiau sont basés le siège social et 3 équipes en gestion des espaces naturels, tandis que l’antenne de Savenay regroupe l’Association Intermédiaire, l’Atelier du bois, la Recyclerie Nord-Atlantique, le Hubl’eau (blanchisserie couture), et depuis mars 2016 la

légumerie Local Planet (transformation de légumes locaux et bio). A Saint-Gildas se trouve une tenue maraîchère de 14 ha, qui a engagé récemment un partenariat pour développer un projet agroécologique. A Guérande enfin sont basées 4 équipes Espaces naturels - Milieux humides. «La dernière-née est l’Entreprise d’Insertion (entretien d’espaces naturels), intermédiaire entre les chantiers et l’entreprise classique, destinée à professionnaliser le salarié », conclut Cécile Lefèvre.

en 2018, accès-reagis fêtera ses 30 ans. Zoom sur une « entreprise sociale apprenante », tournée vers l’accompagnement social, le développement local et la formation professionnelle.

©photo Accès-Réagis

©photo Accès-Réagis

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Passionné par natureJean-Marc PaillissonIngénieur de recherche CNRSUMR 6553 ECOBIO CNRS/Université de Rennes 1

«Comprendre finement les échanges d’animaux entre mares ainsi que les interactions qu’elles nourrissent au sein même des mares sont des enjeux en matière de préservation, mais aussi d’évaluation des risques éventuels liés aux invasions biologiques. Nos travaux mobilisent des outils d’investigation très modernes. Les connaissances acquises sur les mares serviront d’abord aux habitants, qui découvriront la richesse de leur jardin ou de leur prairie en plus de leurs mares. Ce sont ensuite eux qui seront en mesure de protéger ces richesses insoupçonnées à ce jour.»

4

3 sites - 3 ambiances

À picorer

Comment fonctionne le marais de Brière? Quels sont ses liens avec l’océan? Quelle est l’histoire de ces îles de Brière? Et de ses habitants qui vivaient au rythme du marais? A quoi sert le bocage? Toutes ces questions ont leur réponse sur le sentier d’interprétation mis en place pour une découverte en autonomie sur les sites de l’île de Fédrun à Saint-Joachim, au village de Kerhinet et au Port de Bréca à Saint-lyphard !

nos amis les bêtesCette fauvette paludicole est une migratrice attachée aux roselières. Dans cette végétation, son plumage brun roux dessus et blanc crème dessous la dissimule dans son milieu et la rend difficile à observer. Plutôt discrète, sa présence est néanmoins trahie par son chant caractéristique qui se compose d’une trille musicale continue et hypnotisante qui donne une ambiance très étrange au marais. Au regard des indices de présence des mâles, les roselières des marais de Brière et du Brivet constituent, sans doute, aujourd’hui, le principal bastion de reproduction de l’espèce en France.Afin de comprendre les exigences écologiques de cette espèce sensible sur les marais de Brière et «cerner» la responsabilité de la zone humide briéronne pour la conservation de cette espèce, un programme d’acquisition de connaissances a été engagé en 2016 sur les marais de Grande Brière Mottière.

Récemment construit sur le site Pierre Constant l’observatoire a reçu le premier prix Régional de la construction Bois 2016 dans la catégorie «Aménagement extérieur» . Ce concours d’architecture vise à valoriser les

réalisations et savoir-faire régionaux en matière de construction bois. 97 réalisations étaient cette année en compétition réparties en 8 catégories. La liste des lauréats est disponible sur le site : http://prixnational-boisconstruction.org/les-laureats-aux-prix/

L’observatoire est ouvert de février à octobre - Site Pierre Constant à Rozé / Saint-Malo-de-Guersac -

Locustelle luscinioïdeD. Lédan

en Brière, il y aurait 1 millier de locustelle luscinioïde (locustella luscinioides)

village de Kerhinet

www.parc-naturel-briere.fr

Sites d’interprétation libre

DECOUVREZVisitez la briere autrement

Port de brÉca

Ile de FÉdrun

3 sites - 3 ambiances

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Un prix pour l’observatoire ornithologique

à la Réserve naturelle régionale Marais de Brière

©photo PnrBrière

©photo D. Lédan

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Ça gaze pour les insectes

GRTgaz, principal transporteur de gaz en France, innove pour promouvoir la biodiversité. Les balises jaunes qui indiquent la présence de son réseau enterré, peuvent devenir utiles aux milieux naturels qui les entourent. Aujourd’hui, sur la route du château de Ranrouët à Herbignac, commune du Parc naturel régional de Brière,

GRTgaz a installé un hôtel à insectes qui sert de lieu de reproduction aux abeilles solitaires, ces pollinisateurs essentiels qui favorisent la biodiversité. Cet hôtel est particulier car il est pédagogique! En effet, il est équipé d’une trappe invitant les curieux à aller voir ce qu’il se passe à l’intérieur!

De la mise en place du Contrat Nature à la mise en oeuvre de programmes de recherches scientifiques en subantarctique, il y a près de 13 000 km! Voici l’aventure que mène actuellement Emmanuelle Voisin, précédemment chargée de mission Trame verte et bleue pour le Parc naturel régional de Brière.«Un an coupée du monde, bercée par le vent, la pluie, la neige et une curiosité constante ici ou

ailleurs pour notre environnement naturel. Auprès du CNRS de Strasbourg et de l’Institut Polaire Paul Emile Victor, j’ai posé mes valises sur cette lointaine réserve naturelle française pour étudier le cycle de reproduction du Manchot Royal. Une expérience humaine hors du commun dans une nature brute exceptionnelle dont je m’imprègne comme ont pu le faire ceux qui m’ont précédée depuis une cinquantaine d’années.»

Le coup de coeurdu centre de doc

Saison brunePhilippe Squarzoni

Delcourt, 2012, 476 p.

Dans cette BD documentaire, P h i l i p p e S q u a r z o n i résume l’état actuel de la recherche sur le réchauffement climatique. Les

données scientifiques sont clairement analysées et donnent à voir l’ampleur d’un danger imminent, dont nous sommes loin d’avoir conscience. Crise non seulement écologique mais aux conséquences sociales et économiques toutes aussi dévastatrices. Pour tous ceux que les essais sur le sujet refroidissent. Un documentaire graphique passionnant.

y allerLe centre de documentation Augustin Vince est situé dans les locaux du centre administratif du Parc naturel régional de Brière. 214 rue du Chef de l’île, île de Fédrun à Saint-JoachimMél. [email protected] d’ouverture : (Accès libre et gratuit)Mercredi et jeudi : 8h30 - 17hVendredi : 8h30 - 12h

carnet de voyageDes marais de Brière à la manchotière de Crozet

Pour en savoir plus, consulter les sites internet :www.asserac.frwww.mairie-labaule.frwww.mairie-besne.frwww.ville-donges.frwww.ville-guerande.frwww.herbignac.comwww.pontchateau.frwww.mairie-pornichet.frwww.mairie-saint-molf.frwww.saint-andre-des-eaux.comwww.saint-joachim.com

www.crossac.frwww.saint-lyphard.comwww.mairie-saintnazaire.frwww.sainte-reine-de-bretagne.frwww.chapelledesmarais.comwww.mairie-trignac.netwww.saintmalodeguersac.frwww.missillac.frwww.montoirdebretagne.fr Pour en savoir plus sur le Parc :www.parc-naturel-briere.com

L’agenda de vos communes

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©photo PnrBrière

©photo GRTgaz

©photo E. Voisin ©photo E. Voisin

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En savoir plus : Maison du Parc Tél. 02 40 66 85 01ou [email protected]

3 sites à votre dispositiontoute l’année...

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PARC NATUREL REGIONAL DE BRIERE