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Réponses et responsabilités UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENT: Rapport canadien sur le développement 2010 L’Institut Nord-Sud

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Réponses et responsabilités

UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENT:

Rapport canadien sur le développement 2010

L’Institut Nord-Sud

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Rapport canadien sur le développement 2010

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L’Institut Nord-SudL’Institut est une corporation à but non lucratif créée en 1976. Il effectue des recherches spécialisées en vue de contribuer à la formulation de politiques sur les relations Nord-Sud entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement. Les résultats de ces recherches sont transmis aux décideurs politique, aux organismes intéressés et au grand public pour permettre une meilleure compréhension et susciter des discussions éclairées sur les questions de développement. L’Institut est un organisme indépendant et non par-tisan, qui collabore avec un ensemble d’organismes canadiens et internationaux. L’Institut Nord-Sud tient à remercier l’Agence canadienne de développement international qui a fourni la subvention fondamentale et le Centre de recherches pour le développement international qui a fourni la subvention de soutien du programme et de l’organisation. Pour plus d’information, visitez notre site Web à www.nsi-ins.ca.

Le contenu du Rapport canadien sur le développement représente les perspectives et les conclusions des auteurs, et pas nécessairement celles des administrateurs de l’Institut Nord-Sud ou des organismes contribuant à son financement, ni celles des organismes ou personnes consultés au cours de sa préparation.

Rapport canadien sur le développement1996/97- Publié aussi en anglais sous le titre: Canadian Development Report. Comprend des références bibliographiques.

ISSN 1206-2316 ISBN-10 1-897358-08-3 ISBN-13 978-1-897358-08-5

1. Pays en voie de développement-Conditions sociales-Périodiques.  2. Aide économique canadienne-Pays en voie de développement-Périodiques.  3. Relations économiques internationales-Périodiques.  4. Droits de l’homme-Pays en voie de développement-Périodiques.  5. Pays en voie de développement-Relations économiques extérieures-Périodiques.

I. Institut Nord-Sud (Ottawa, Ont.)

Directeur de la rédaction : Pablo Heidrich Mise en page et conception de la couverture : Green Communications Design inc. Équipe de rédaction : Roy Culpeper, Karine LeBlanc, Hugues Letourneau, Maureen Johnson, Maite Ormaechea Traduction : Les traductions Fox Translation Ltd. © L’Institut Nord-Sud/The North-South Institute, 2010 Prix 35,00 $Can

Disponible auprès de Renouf Publishing Co. Ltd 5369, ch. Canotek, Unité 1 Ottawa, Canada K1J 9J3 Tél.: (613) 745-2665 Fax: (613) 745-7660 Courriel: [email protected] Internet: www.renoufbooks.com

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L’Institut Nord-Sud remercie les donateurs ci-après de leur aide

généreuse à la publication du Rapport canadien sur le développement 2010

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Mécènes(Dons de 20 000 $ et plus)

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Fondation Aga Khan Canada Aga Khan Foundation Canada

L’Église Unie du Canada

Soutiens(Dons entre 4 000 $ et 9 999 $)

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Subventionneurs(Dons entre 1 000 $ et 3 999 $)

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PréfacePablo Heidrich et Roy Culpeper ...........................................................................xi

Chapitre 1Étendre la gouvernance mondiale en bâtissant sur le G-20Aniket Bhushan et Diana Tussie ........................................................................... 1

Chapitre 2Le développement international et la crise financière mondialeBill Morton .......................................................................................................... 21

Chapitre 3Contagiosité de la crise et échanges commerciaux: fait probants en provenance des 20 pays ACDIPablo Heidrich et Ann Weston ........................................................................... 39

Chapitre 4Appartenance sexuelle, migration et crise: migrantes jamaïcaines au CanadaLeith Dunn et Heather Gibb ............................................................................... 61

Statistiques ......................................................................................................... 83

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Préface

Le Rapport canadien sur le développement constitue la publication phare annuelle de l’Institut Nord-Sud. Ce numéro est le deuxième de suite consacré à la crise fi nancière mondiale qui se poursuit. On rédigeait le rapport de l’an dernier alors que la crise s’étendait des pays industrialisés et des nouveaux marchés au reste du monde en développement. Les pays du G-20 se sont rencontrés dans une série de réunions d’urgence pour stopper la crise grandissante et coordonner des mesures visant à relancer l’économie mondiale. Notre contribution aux discussions d’alors a mis l’accent sur les enjeux fi nanciers du développement.

Durant la seconde moitié de 2009, certains indices montraient clairement le rétablissement des marchés fi nanciers. Mais ce rétablissement peinait à suivre « l’économie réelle », avec un chômage persistant ou à la hausse et des signes peu encourageants d’une reprise du commerce international. Au moment de mettre sous presse notre nouveau Rapport canadien sur le développement en 2010, la crainte d’un « double creux » augmente, c’est-à-dire que le rétablissement tournerait court et serait suivi d’une crise fi nancière mondiale encore plus grave. En somme, le scénario d’instabilité continue d’exister alors que les pays en développement affrontent un environnement plus diffi cile que par les années passées. Par conséquent, notre contribution à ce stade-ci de la crise mondiale consiste à recentrer les efforts sur le contexte international du développement. Plus particulièrement, nous sommes à évaluer les réponses et les responsabilités des gouvernements envers le rétablisse-ment des courants fi nanciers, du commerce, de l’aide au développement offi cielle et de la migration à l’échelle planétaire.

Notre connaissance commence avec la grande notion que le développement économique, qu’il soit mesuré avec le revenu par habitant ou les indicateurs sociaux (comme les objectifs du Millénaire pour le développement, ou OMD), est généralement considéré comme un processus explicite. D’année en année, les économies croissent ou décroissent. Les indicateurs sociaux accompagnent le plus souvent ces mouvements, qu’ils soient haussiers ou baissiers. Depuis 30 ans, la réfl exion sur le développement a surtout présumé que pour accélérer et assurer la croissance économique et le progrès social, il est vital d’intégrer les économies nationales dans l’économie mondiale en consolidant les liens de la fi nance, du commerce et de la migration.

En 2008-2009, la crise a très abruptement enrayé le moteur de la croissance économique du monde développé ainsi que celui de plusieurs régions du monde en développement. La plus grande partie de cette intégration mondiale rapide s’est inversée au début de 2009 comme le commerce interna-tional enregistrait une chute spectaculaire de 30 pour cent, les courants fi nanciers se trouvait « bloqués » parce que les établissements bancaires avaient perdu confi ance les uns dans les autres et l’investissement direct à l’étranger plongeait à moins de la moitié de la moyenne des années antérieures. De plus, les médias rapportaient souvent des cas de migrants internationaux qui retournaient dans leur pays d’origine ou qui étaient expulsés de leur pays d’accueil. On n’a remédié qu’en partie à ces reculs.

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Mais les crises mondiales vont et viennent. Ce n’est certainement pas la première ni vraisemblablement la dernière. Quelle est le corollaire pour le développement? Les réseaux internationaux affaiblis peuvent se rétablir et croître de nouveau, mais quelles leçons peuvent en tirer les décisionnaires, les intervenants de la société civile et les chercheurs dans le domaine du développement?

Dans ce numéro du RCD, nous participons au débat d’orientation en examinant aussi bien les effets de la crise à court terme que certains enjeux à plus long terme touchant la mondialisation et le développement. Ils comprennent l’imputabilité des institutions internationales, la réduction de l’inégalité des revenus de croissance et de la pauvreté persistante, la meilleure efficacité de l’aide et l’égalité entre les sexes. Ces enjeux sont considérés de plusieurs points de vue, soit mondial, régional et national. Dans tout le numéro nous recommandons des politiques concrètes.

Nous prenons d’abord connaissance de la principale nouvelle sur la gouvernance économique mondiale à survenir depuis quelques années, c’est-à-dire l’émergence du G-20 comme forum de discussion clé sur les enjeux financiers mondiaux. Aniket Bhushan et Diana Tussie portent un regard critique sur ce nouveau regroupement dans le but d’évaluer sa capacité, non seulement de résoudre la crise économique actuelle, mais aussi de rendre la finance globale plus imputable. Cette préoccupation à plus long terme est à la fois son plus grand défi et sa plus belle opportunité, à savoir qu’elle offre au monde un mécanisme légitime et efficace pour coordonner l’économie et les politiques financières. Les auteurs offrent plusieurs suggestions pratiques aux responsables gouvernementaux et aux intervenants de la société civile pour orienter le G-20 dans les bonnes voies.

Ensuite, nous analysons la façon dont la crise s’est propagée dans les réseaux du commerce international. Pablo Heidrich et Ann Weston examinent les impacts commerciaux de la crise sur les 20 pays ciblés de l’ACDI dans le monde en développement1. Les auteurs expliquent que le degré de contagion dépend des produits exportés, de leurs marchés principaux, des concurrents commerciaux et des infrastructures de financement à l’exportation. Leurs conclusions montrent comment on peut consolider les effets positifs du commerce international tout en réduisant les effets négatifs dus à la propagation de la crise.

Étant donné l’impact potentiellement important de la crise sur les pays les moins développés dans le contexte des courants commerciaux, des investissements et des remises de fonds en déclin, Bill Morton résume les raisons qui rendent l’aide si cruciale pour les pays les plus pauvres d’Afrique. En particulier, il montre comment les flux d’aide sont essentiels pour y atteindre ou, du moins, y maintenir l’élan afin de toucher les objectifs du Millénaire pour le développement. Il compare ce besoin accru des flux d’aide à l’Afrique à la situation fiscale difficile que vivent la plupart des princi-paux pays donateurs de cette aide. En se fondant sur l’expérience des récessions économiques passées, l’auteur donne un pronostic sur les flux d’aide aux nations africaines les plus démunies. Il évalue ensuite la qualité de l’aide fournie en étudiant comment l’appropriation des pays en développement doit être authentique et la façon dont on doit rendre les flux d’aide plus stables. Le chapitre contient une série de recommandations en matière de politiques aux organismes d’aide – et aux personnes qui les surveillent – pour les aider à tenir leurs engagements actuels envers les pays d’Afrique.

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1 Cesontlespayssuivants:Afghanistan,Bangladesh,Bolivie,Cisjordanie/Gaza,Colombie,Éthiopie,Ghana,Haïti,Honduras,Indonésie,Mali,Mozambique,Pakistan,Pérou,Sénégal,Soudan,Tanzanie,Ukraine,VietnametCommunautédesCaraïbes.Ladésignationdeseffortssignifieque80pourcentdel’aidebilatéraledel’ACDIseraprogressivementdirigéeverscespays.

Enfin, Heather Gibb et Leith Dunn examinent la migration de travail en temps de crise à la lumière de l’égalité entre les sexes, principalement en ce qui concerne les travailleuses temporaires venues de la Jamaïque travailler au Canada, et analysent le phénomène tant du point de vue jamaïcain que canadien. L’incidence de ce flux de migration temporaire montre bien la contribution potentielle de la migration au développement dans le pays visiteur, de même que les enjeux sous-jacents d’éga-lité entre les sexes et les relations qui existent dans ce contexte. Les auteurs décrivent l’évolution de la migration de travail internationale et le programme canadien des travailleurs étrangers tempo-raires. Ils ajoutent une étude de cas visant les femmes jamaïcaines migrant au Canada pour illustrer les rapports entre la crise, la migration et l’égalité des sexes. Ils proposent enfin des politiques, tant pour le Canada que pour la Jamaïque, pour aborder l’égalité des sexes dans les programmes de migration de travail temporaire.

En terminant, le Rapport canadien sur le développement 2010 offre un vaste panorama sur la façon dont la présente crise affecte les pays en développement et les pays industrialisés, ainsi que des exemples de leurs interventions en matière de politique pour la juguler. En juin 2010, le Canada accueillera des réunions des pays du G-8 et du G-20. Le règlement de la crise économique mondiale persistante, y compris comment prévenir une autre récession, sera vraisemblablement en tête de l’ordre du jour. Nous espérons que certaines des idées présentées dans le Rapport canadien sur le développement de cette année alimenteront la réflexion des dirigeants, de leurs représentants et des organisations de la société civile alors qu’ils déploient leur sagesse et leurs ressources collec-tives pour surmonter ces obstacles, immenses et sans précédent, au bien-être de l’humanité.

Pablo Heidrich Directeur de la rédaction, RCD 2010 Chercheur principal, Commerce et développement, L’Institut Nord-Sud (INS)

Roy CulpeperPrésident et DG, INS

Février 2010

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11111Aniket Bhushan et Diana Tussie

ÉTENDRE LA GOUVERNANCE MONDIALE EN BÂTISSANT SUR LE G-201

CHAPITRE

1ÉTENDRE 11LA1 GOUVERNANCE 1 GOUVERNANCE 11LA1 GOUVERNANCE 1LA1

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Étendre la gouvernance mondiale en bâtissant sur le G-20Aniket Bhushan et Diana Tussie

IntroductionLes répercussions de la crise déclenchée en août 2007 sont d’une portée et d’une échelle sans précédent, nécessitant qu’on élargisse l’architecture de la gouvernance économique. Le remplace-ment du G-8 par le G-20 en septembre 2009 représente peut-être un geste dans cette direction. Pourtant, les structures de gouvernance émergentes auront besoin de temps pour s’établir à mesure que le G-20 dégage ses repères et son objectif postérieur à la crise. Comment devons-nous interpréter ces développements? Le changement de G-8 à G-20 est-il signifi ant, cosmétique ou simple symptôme d’une gouvernance mondiale inerte? Quelles améliorations peut-on proposer pour répondre à certaines critiques?

Ce chapitre fait la lumière sur ces questions, en trois parties. La première situe les G dans leur contexte historique. La seconde fait valoir que l’émergence du G-20, bien qu’importante, n’est pas encore tout à fait achevée et refl ète les faiblesses et la nature très complexe de la coordination internationale. La troisième propose des façons dont la coordination des politiques postérieures à la crise pourrait être améliorée autour du G-20.

Le Canada se retrouve dans une position unique alors qu’il prend la présidence du G-8 et présente conjointement le premier de deux sommets du G-20 en 2010. Nous profi tons de cette occasion pour décrire des façons dont le G-20 pourrait procéder pour obtenir une gouvernance économique mondiale plus cohérente.

Une brève histoire des « G »1

Les G (particulièrement les G-7, G-8, G-10, G-13, G-20, G-24 et G-77) représentent collectivement une forme de gouvernance mondiale asymétrique. Jusqu’à récemment, cette asymétrie refl était fortement le fait qu’il existe deux sous-ensembles de G, l’un représentant les pays en développe-ment (les G-24 et G-77), qui joue un rôle passif ou réactif, tandis que l’autre représente les pays industrialisés (principalement les G-7/8) et joue un rôle plus actif, en plus de fi xer le programme.

C’est durant la guerre froide que les premiers G sont apparus, soit le G-77 et le G-10 dans les années 60, suivis du G-24, du G-5 et du G-7 dans les années 70, en même temps que la création du sommet économique annuel des grandes puissances industrielles occidentales (Culpeper 2001, 2003).

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4 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

Le Groupe des 77 représentait les pays en développement à la première Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) tenue à Genève en juin 1964. Celle-ci voulait donner « aux pays du Sud les moyens d’articuler et promouvoir leurs intérêts économiques collectifs et d’améliorer leur capacité de négociation conjointe sur tous les grands enjeux écono-miques internationaux au sein du système des Nations Unies, en plus de promouvoir la coopération Sud-Sud pour le développement ».

L’autre coalition de pays en développement était le Groupe intergouvernemental des 24, qui vit le jour en 1971, « pour concerter la position des pays en développement sur les questions monétaires et le financement du développement ». Tandis que le G-77 fonctionne dans le système de l’ONU, le G-24 a tenu ses activités dans les institutions de Bretton Woods à Washington, DC.

Le G-77 et le G-24 ont vu le jour à l’âge d’or des débats sur le Nouvel ordre économique international et ont influé grandement sur le dialogue international sur les politiques à l’époque. Mais ils n’ont pas eu d’impact important sur la gouvernance mondiale, sauf pour l’établissement de la CNUCED et du Système généralisé de préférences (SGP) dans le secteur du commerce, des éléments pertinents pour plusieurs pays en développement à faible revenu. En général, on peut considérer que le G-77 et le G-24 « réagissent » au discours d’orientation du G-7 plus qu’ils ne produisent de résultats et dirigent le cours des politiques internationales.2

Depuis sa création lors d’un sommet présenté aux États-Unis en 1976, le G-7 joue un rôle important dans la refonte de l’architecture financière mondiale. En 1976, il a modifié le mandat du Fonds monétaire international (FMI) pour promouvoir un « système stable de taux de change » suite à l’effondrement du « système de taux de change stables » en 1973. Dans les années 80, le G-7 a suivi l’exemple américain en aidant les banques à risque durant la crise de l’endettement dans les pays en développement (Plan Brady de 1989) et lors de la crise monétaire mexicaine en 1994-95. C’est dans le cadre de ces accords de créances que le G-7 a eu les effets les plus durables sur la gouvernance financière mondiale, alors que les conditions des politiques accompagnant ses initiatives d’allégement de la dette ont complètement transformé les relations financières à l’échelle globale. Ces conditions, articulées comme une section sur la libéralisation des finances dans le Consensus de Washington, ont soulevé la controverse, mais étaient quand même administrées par le FMI et la Banque mondiale, ainsi que par les banques régionales de développement. Mais sur le plan intellectuel, elles émanaient du Département du Trésor américain (et parfois de Wall Street) avant d’être validées par le G-7.

Durant les 20 premières années, les États-Unis ont donc mené les autres pays du G-7 dans ces initiatives mondiales plutôt que de rechercher le consensus. Les accords d’harmonisation des devises, comme l’Accord du Plaza (1985) et l’Accord du Louvre (1987), visaient à réduire la suréva-luation du dollar américain face au yen japonais et au mark allemand. Ces accords, conclus à l’extérieur du FMI – l’agence théoriquement responsable de promouvoir la stabilité des taux de change – ont également eu des conséquences importantes pour les pays en développement, mais ils sont demeurés à l’extérieur du G-7 et ont ainsi joué peu ou pas de rôle dans le processus.

La dernière crise économique et financière majeure survenue en Asie orientale en 1997 a marqué le début du processus menant à la création du G-20. La crise asiatique a montré la nécessité d’en-gager les économies émergentes, mais des débats enflammés ont eu lieu quant à savoir si cet

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engagement serait à titre de partenaire dans le dialogue ou partenaire dans la prise de décision. La façon ad hoc dont le G-20 s’est formé a conduit la plupart des observateurs à conclure que ce nouveau « G » représentait à peine plus que la « G-7-isation » de la gouvernance internationale plutôt qu’un véritable élargissement de la participation (Kirton, 1999).

En effet, le G-20 a été créé par le G-7 à sa rencontre des ministres des Finances de 1999 et devait servir de successeur au G-22 précédent, qui avait été formé hâtivement et unilatéralement par les États-Unis en novembre 1997 dans la foulée de la crise financière asiatique (Helleiner, 2001).3 La crise asiatique est un moment décisif important, car elle a été l’occasion d’entreprendre de sérieuses réformes à l’échelle globale. En particulier, le traitement de la crise par le FMI – largement perçu comme invasif, inefficace et biaisé envers les intérêts du Trésor américain – était un appel à l’action pour procéder à une réforme depuis longtemps attendue de cette institution. Le fait qu’au-cune grande réforme n’ait été réalisée, bien qu’une vaste panoplie d’économistes (de radicaux à conservateurs) aient ouvertement critiqué la légitimité du Fonds, est significatif. On considérait que le G-20 des ministres des Finances ad hoc tentait de faire oublier la réforme du FMI. Durant ses trois premières années d’existence, le G-20 a donné des avis presque identiques à ceux du G7, renforçant ainsi la notion que ce nouveau « G » ne représentait que peu de changements majeurs (Woods, 2009).

Dans ce contexte historique, il est compréhensible d’être sceptique sur qui et quoi le G-20 représente et sur ce qu’il peut, ou non, être en mesure de réussir. Les critiques déplorent que le G-20 ne reflète pas vraiment la réalité plus large de tous les gens affectés par la crise. À n’en pas douter, c’est un grand pas en avant par rapport au club des dinosaures des G-7/8, représentant 85 pour cent de l’économie internationale et deux tiers de la population mondiale. Toutefois, 15 pour cent du PIB mondial et un tiers de la population mondiale non inclus dans le G-20 comprennent 172 États souverains (la plupart à revenu faible ou moyen) qui se sentent, à raison, délaissés et qui préconi-sent un plus grand rôle pour les Nations Unies (ONU), la seule institution où tous les pays ont droit de parole.4

De la politique du sauvetage à la politique de réformeLa présente récession mondiale précipitée par la crise américaine des prêts hypothécaires à haut risque a de nouveau politisé la gouvernance des finances et ravivé de manière douloureuse la nécessité d’une meilleure coordination. Des orientations politiques indépendantes et non coor-données suivies par les économies émergentes (s’efforçant de stimuler leur autonomie financière) et les pays du G-7 (transférant l’autorité publique des règlements financiers à la gouvernance axée sur les marchés) ont éventuellement provoqué la crise. Le corollaire est qu’une meilleure coordination des politiques nationales et une plus grande cohérence à l’échelle internationale sont nécessaire, non seulement pour intervenir en temps de crise, mais aussi pour assurer la croissance mondiale et la stabilité financière en général. Comme l’a résumé Andrew Sheng (2009), la nature joueuse des États-nations et le comportement du secteur privé sont tels qu’il y a une course aux dernières places. Aucun pays n’est en mesure de resserrer lui seul sa politique monétaire par crainte d’attirer de grands influx de capitaux flottants qui nient cette politique. Aucun pays ne peut resserrer ses règlements financiers de peur de voir les opportunités d’affaires s’envoler vers d’autres centres financiers. Aucun pays n’est capable d’augmenter ses taxes par crainte d’être soumis à un arbitrage fiscal massif.5

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6 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

Aujourd’hui, on s’entend généralement pour dire que l’endettement des États-Unis (presque 100 pour cent du PIB), du Royaume-Uni (450 pour cent du PIB), de la France (200 pour cent du PIB) et de l’Allemagne (150 pour cent du PIB) menace la stabilité financière du monde. Cependant, le paradigme théorique et politique prévalant qui a mené à la crise, la soi-disant hypothèse « Revived Bretton Woods », alléguait que les déséquilibres – déficits persistants dans une partie du monde et surplus dans une autre – ne devraient pas porter à inquiétude car ils sont les conséquences naturelles de la mondialisation économique et financière (Dooley, Folkerts-Landau, Garber, 2004; Xafa, 2007; Dooley, Folkerts-Landau, Garber, 2009). Naturellement, cela ne tient pas compte du fait que ces pays endettés émettent également des monnaies de réserve. L’économie mondiale se trouve de facto dans un système de Bretton Woods, avec des monnaies stabilisées dans la périphérie axée sur les exportations, des monnaies flottantes dans les économies avancées et une monnaie de réserve pour l’importation de capitaux dans le centre; les États-Unis jouent les rôles différents de banquier mondial, investisseur en capital-risque et consommateur de dernier recours.

Dans cette formulation, les déficits du compte courant des États-Unis reflètent un avantage comparatif dans la fourniture des actifs de grande qualité (non l’épargne intérieure). Les capitaux tendent à s’écouler vers les États-Unis, plus attirés par les institutions prestigieuses que par les économies émergentes ou en développement, de manière à échapper aux institutions moins réputées et/ou à l’absence d’alternatives convenables qui protègent le pouvoir d’achat (Frankel, 2009). Alors que les déficits peuvent persister indéfiniment, ils ne représentent pas un problème en tant que tel. Le problème réside plutôt dans l’offre limitée des actifs financiers liquides pour répondre à la demande des économies émergentes qui accumulent surplus et réserves. La cause de la crise est donc attribuable à « l’engorgement de l’épargne » entraîné par la croissance axée sur les exportations et les marchandises, ainsi que les interventions monétaires, provenant principalement de la Chine (Dooley, Folkerts-Landau, Garber, 2009).

Les pays du G-7 ont tenu ce raisonnement auparavant, dans le contexte d’une foi indéfectible dans les marchés financiers efficaces des années 90. Mais la crise financière survenue en Argentine en 2001 fut un tournant décisif. Malgré l’exposition étrangère importante à la dette non remboursée de l’Argentine, le gouvernement américain a refusé d’appuyer tout programme d’aide, faisant valoir que renflouer des investisseurs cupides ne ferait que déformer les signaux du marché. Cette politique représentait un virage par rapport à l’approche interventionniste traditionnelle des crises financières internationales venant des États-Unis et supportée par les autres pays du G-7. Ainsi donc, le cas de l’Argentine a été le précurseur de cette approche passive du « règlement » des crises financières internationales avec les moyens du marché seulement. Le fait que la crise n’ait pas eu de graves effets de propagation au-delà de l’Argentine a convaincu les responsables américains du bien-fondé de cette approche.

Les économies émergentes ont également joué un rôle dans cette équation. Étant donné le traitement inadéquat de la crise asiatique par le FMI et l’absence d’alternatives crédibles, les économies émergentes ont poursuivi une autoassurance dispendieuse en accumulant des réserves en devises (surtout le dollar des États-Unis). Victimes répétées des cycles d’expansion et de récession durant les années 90 et au début des années 2000, les économies émergeant rapidement ont mis l’accent sur le renforcement de l’autonomie financière, ce qui était une réponse explicable (sans être efficace) à la philosophie du laissez-faire préconisée par les pays du G7 menés par les États-Unis. Elles avaient été amenées à ouvrir et déréglementer leurs systèmes financiers conformément au Consensus

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de Washington, mais ont été laissées à elles-mêmes parce qu’elles ne pouvaient pas faire face à l’instabilité financière mondiale causée par le désalignement entre les monnaies des pays du G-7.

Comparativement à leur situation des réserves moyenne à la fin des années 90 lorsque les économies émergentes ont connu plusieurs crises et propagations, leur situation des réserves s’était considé-rablement améliorée en 2007 au début de la crise des prêts hypothécaires à haut risque.

Cette accumulation préventive de réserves a eu un effet nuisible sur le FMI. De façon perverse, le modèle de revenus du Fonds s’appuie sur les crises survenant dans les grandes économies émergentes, principaux clients du Fonds. Comme les pays sont passés de créditeurs à créanciers, les demandes de crédit au FMI (et donc les frais et intérêts) ont chuté, entraînant des réductions de personnel et remettant en question l’avenir du Fonds. Les engagements en cours ont considérable-ment diminué, de DTS 56,6G (2005) à DTS 11,2G (2007) alors que le Brésil, l’Argentine, l’Indonésie et la Turquie ont remboursé leur emprunt avant l’échéance. Le Fonds n’a pu trouver de nouveaux créneaux dans le traitement des déséquilibres macro-économiques et des taux de change inflexibles.6 L’élan des réformes de la gouvernance, de quotas et autres réformes de longues dates se sont essoufflés, bien que l’on ait convenu d’autres étapes de réforme en septembre 2006.

À mesure que le besoin de réglementation s’est déplacé du Sud au Nord pour prévenir d’autres crises au début des années 2000, l’appétit pour les règlements a diminué dans le monde. Les demandes moins nombreuses pour une réglementation publique plus stricte ont habilité les tenants des formes de gouvernance axées sur les marchés et la délégation des fonctions réglementaires au secteur privé. Entre-temps, les macroéconomistes de l’école dominante et les dirigeants des banques centrales ont persisté à contenir la masse monétaire et l’inflation de base. Alors que la période maintenant tristement célèbre de « grande modération » (des années 2000 jusqu’à la crise) était à vrai dire caractérisée par l’endiguement de l’inflation, non seulement dans les économies avancées, mais aussi dans la plupart des pays émergents à revenu faible ou moyen, ces politiques n’ont pas été en mesure de prévenir les bulles spéculatives sur les actifs, éliminer les déséquilibres ou prévoir – et encore moins intervenir par anticipation – la crise déflationniste qui a suivi.7

Pourcentage d’augmentation des réserves (moyenne de 1997-2000 par rapport à 2007)

350030002500200015001000500

0

437182 150 125 88

Russie

ChineInde

Corée du Sud

Afrique d

u SudBrés

il

Turquie

Mexique

Indonésie

Arabie s

aoudite

Argentine

3314

907 773310 254420

Source : banque mondiale, indicateurs de développement dans le monde

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8 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

De plusieurs points de vue, il n’y a rien de nouveau sur cette crise. La mécanique est la même dans toutes les crises de l’endettement survenues en huit siècles : les crises bancaires sont précédées par les bulles spéculatives sur les actifs, les importants influx de capitaux et les booms du crédit (Reinhart et Rogoff, 2008). La différence, peut-être, est que cette fois les surplus étaient libellés dans l’actif de réserve primaire du monde ($ US). La gravité de la crise découle donc de la surabon-dance de prêts en monnaie de la réserve principale. De 2000 à 2007, le déficit du compte courant cumulé des États-Unis s’établissait à 5 billions de dollars et la dette des ménages a augmenté de 7 billions de dollars (5 billions $ sous forme d’hypothèques). Durant la même période, les réserves des économies émergentes ont augmenté de 4 billions $ (dont le tiers se trouvait en Chine).

Cette fois-ci, le château de cartes a commencé à s’écrouler avec Northern Rock (R.U.) et la crise s’est étendue au monde plus vite qu’on ne l’avait prédit. L’urgence du sauvetage suivant la faillite de Lehman Brothers (septembre 2008) et la notion que même les firmes comme AIG, en principe actives seulement dans le secteur de l’assurance, étaient aussi sur le point de s’effondrer, ont suscité un nouvel impératif politique à l’échelle du globe. Ce n’est là rien de surprenant. Dans le passé, les crises à retombées multiples ont contribué à élargir les clubs privés des G; en effet, le G-7 a fait de la place à la Russie quand on a compris que les crises dans cette partie du monde pourraient coûter très cher aux États-Unis et au reste du G-7. Comme nous l’avons déjà vu, la série de crises qui a commencé au Mexique en 1994 et pris fin en Argentine a montré la nécessité d’un plus grand engagement des économies émergentes dans la réforme de l’architecture internationale – cette fois pas seulement comme sources potentielles de troubles, mais comme parties possibles d’une solution à une crise survenant au cœur du G-7, soit aux États-Unis.

Dans ce contexte, le fait que le président George W. Bush ait choisi de convoquer le G20 au niveau des dirigeants nationaux – plutôt que, disons, au niveau du G-8 plus les institutions financières inter-nationales (IFI), ou encore un G-20 au niveau des ministres des Finances et des banques centrales, comme cela s’était déjà produit – montrait que l’on savait que l’équilibre des forces avait changé dans l’économie mondiale. Cela reflétait également la nature très complexe de la coordination internatio-nale à travers les IFI (principalement le FMI) telles que structurées présentement. Rapidement le G-20 a au moins empêché la crise de dégénérer en dépression mondiale. La rencontre des dirigeants a mis la table pour la couverture d’un plus grand nombre d’enjeux et la vaste négociation dans laquelle les points technocratiques plus litigieux – comme la réglementation bancaire, la compensation et la coordination du stimulus fiscal – pourraient être négociés dans un contexte plus large comprenant des domaines comme la réforme de IFI, la résistance à la poussée protectionniste, la résurrection des négociations commerciales de Doha, ainsi que l’élimination des déséquilibres.

Presque tout cela reste à réaliser. Il reste que le G-20 s’est déjà révélé comme étant le forum de facto de la réponse à la crise. Atteindre cet objectif commun dans un groupe aussi divers montrant de grandes différences stratégiques en une seule année relève de l’exploit. On peut résumer ainsi ce qui ressort de l’émergence du G-20 et pourquoi cela est de bon augure pour l’avenir de la gouvernance économique :

• Trop importantes pour être ignorées : l’équilibre changeant de l’économie mondiale, en faveur des économies émergentes asiatiques en particulier, est palpable. Au moment de la crise en Asie, le G-7 et l’Union européenne (UE) représentaient ensemble environ 60 pour cent du PIB mondial. Dix ans plus tard, ce chiffre est tombé à moins de 50 pour cent. En réalité, la part des « 12 autres » (le G-20 moins le G-7 et l’UE) est passée de moins de

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étendRe la gouveRnance mondiale en bâtissant suR le g-20 99

25 pour cent du PIB mondial en 1999 à environ 33 pour cent en 2009. Selon des projections conservatrices, d’ici à 2014 le G-7 et l’UE représenteront ensemble 45 pour cent du PIB mondial, tandis que les 12 autres qui forment le G-20 totaliseront près de 38 pour cent. Le poids mondial des pays du G-7 diminue et il est clair que les économies émergentes sont trop importantes pour être ignorées.

• Des frontières qui s’effacent : les pires effets des crises survenues dans les années 90 ont été principalement contenus dans les régions en développement ou dans la classe des économies émergentes. Lors de cette crise, l’impact et les fissures clés traversaient ces lignes de partage traditionnelles. De plusieurs manières, les soi-disant économies émer-gentes ont bien émergé et sont par conséquent nécessaires pour résoudre les crises. Les clichés sur les marchés financiers des économies émergentes comme étant petits, illiquides et volatils, avec des politiques gouvernementales instables et hostiles encadrées par une gouvernance d’entreprise faible, sont de plus en plus dépassés.8

• Différentes initiatives visant des buts similaires : depuis 20 ans, chacune des économies émergentes du G-20 a connu au moins une crise financière qui a mené à la restructuration majeure de ses secteurs bancaire et financier. Les économies émergentes qui y ont le mieux réussi (Chine, Inde et Brésil) ont résolument pris les commandes de la cadence et de l’étendue de leurs procédures de réforme, particulièrement dans le secteur financier, avec des stratégies différant sensiblement de la sagesse acquise des institutions de Bretton Woods.9 Le succès relatif de ces stratégies indépendantes est maintenant justifié et confère la crédibilité à leurs perspectives d’avenir sur la gouvernance économique mondiale.

Le G-20 : Part de l’économie mondiale (pourcentage, PIB mondial, PPA)

G-8 G-20 émergentG-20 développée

0

20

40

60

80

100%

1998

21,06

52,28

62,92

2006

25,39

47,47

57,78

2010

29,2

43,38

53,21

2014

32,65

40,25

49,56

Note: les pays du g-8 sont le canada, la France, l’allemagne, l’italie, le Japon, le Royaume-uni, l’é-u et la Russie.

les pays d’économies dévelopées du g-20 (g-20 développée) comprennent les membres du g-8 en plus de l’ue et l’australie.

les pays d’économies émergentes du g-20 (g-20 émergent) comprennent l’argentine, le brésil, la chine, l’inde, l’indonésie, le mexique, l’arabie saoudite, l’afrique du sud, la corée du sud et la turquie.

Source : base de données du Fmi sur les perspectives économiques mondiales, consultée le 5 octobre 2009

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10 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

Prises dans leur ensemble, les données ci-dessus augurent bien pour l’avenir d’une gouvernance économique plus représentative et pour celui du G-20. Passer du G-8 au G20 est non seulement conforme au nouvel équilibre de l’économie mondiale, mais cela reflète en outre le chevauchement croissant des sphères d’intérêts stratégiques dans les grandes économies avancées émergentes (émergées), particulièrement dans le vaste secteur de la réglementation financière (banques, valeurs et marché des instruments dérivés, normes de comptabilité, gestion des comptes de capital). Quoi qu’il en soit, les grandes économies émergentes emploient des moyens différents pour atteindre des objectifs similaires à titre d’économies avancées. Si cela a pu amener à la table une diversité de points de vue, il pourrait s’agir d’un développement très profitable.

Les attentes sont une autre raison de croire que l’élargissement du G-8 au G-20 sera plus qu’une « décision approuvée sans discussion ». D’ici quelques années, le G-20 devra se distinguer du G-8 précédent. Cela donne aux économies émergentes et en développement l’espace qu’elles désiraient et qu’elles croyaient mériter depuis longtemps sur la scène internationale. À vrai dire, les anciens membres du G-7, forts de leur plus grande expérience dans la régie de l’économie mondiale, devront visiblement satisfaire aux intérêts des économies émergentes si le G-20 doit être considéré comme légitime.

En revanche, si les économies émergentes ne voient pas le G-20 comme un forum accommodant, elles seront fortement incitées à chercher d’autres modes de coordination, notamment en raison de leur poids et de leur intérêt grandissant dans un système international de finance et de commerce relativement ouvert, mais bien administré, et à cause de leur intégration rapide à titre de groupe. Les mesures pourraient bâtir sur des échanges régionaux (comme l’Initiative de Chiang Mai), des accords bilatéraux (règlement sur l’échange de ses propres devises, comme dans le Mercosur, et échanges organisés par la Chine avec plusieurs partenaires commerciaux du monde en développe-ment), des plates-formes nouvelles (tel le premier sommet des pays du BRIC – Brésil, Russie, Inde et Chine – tenu en Russie au mois de juin 2009), ainsi que de nouveaux efforts de régionalisation monétaire et financière. Les pays du Conseil de coopération du Golfe préparent une union moné-taire pour 2010. Les pays d’Asie orientale ont rendu multilatéral leur système d’accords bilatéraux sur les échanges, tout en développant une unité monétaire asiatique et un fonds d’obligations asiatiques, pour dépendre moins du dollar et des marchés financiers américains. Les pays d’Amé-rique du Sud renforcent aussi la provision régionale de la balance des paiements en finançant et en développant des initiatives bancaires régionales.

Un certain degré d’accommodement tacite semble exister, par exemple dans le débat sur le système monétaire international et sur le rôle du dollar américain. On pourrait dire que le futur pouvoir d’achat du dollar intéresse davantage les investisseurs en dollars (détenteurs de réserves) que les États-Unis eux-mêmes, étant donné que la tendance décroissante contribue au rééquilibrage externe.10 Le G-20 a sciemment évité de faire une déclaration publique sur la question. Mais si l’on place cette dernière dans le contexte de la critique très publique du système basé sur le dollar dans ce qui a mené au sommet du mois d’avril tenu en Chine et de l’augmentation décuplée des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI qui a suivi et que peu de gens avaient prévue, on a l’impression que des compromis ont été conclus en coulisse.

Habituellement, le G-7 jouait un rôle important de signalisation lorsqu’il s’agissait de la valeur internationale du dollar américain. Le G-20 montre qu’il a un effet similaire, alors qu’il a largement contribué à susciter des sentiments positifs et à rétablir la confiance qu’une forme d’accord de

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gouvernance existe effectivement sur cette question. En cela, le G-20 semble avoir surmonté la politique du sauvetage. Même si la confiance renouvelée dans les politiques de base est essentielle pour sortir de la spirale descendante de la crise, elle ne peut pas en elle-même entraîner de réta-blissement soutenu. À mesure que l’économie mondiale se rétablit, l’attention se déplacera sur les politiques plus litigieuses du rééquilibrage et de la réforme.

Le reste du chapitre aborde certains de ces domaines litigieux et propose des mesures que pourrait prendre le G-20 pour consolider la gouvernance économique mondiale.

Bâtir sur le G-20L’efficacité du G-20, comme c’est le cas pour tous les G qui ont précédé, est difficile à évaluer au sens strict du terme. Ce n’est pas une institution dotée d’une constitution interne, d’un mandat ou même d’un secrétariat permanent. Il consiste essentiellement en une collection de sommets et de sommets préparatoires, de groupes de travail et de communiqués à caractère non obligatoire. Néanmoins, pour proposer des façons de bâtir sur le G-20, nous pourrions comparer les objectifs énoncés aux résultats obtenus. Un point de départ pour la comparaison serait les communiqués émis lors des sommets (Washington, Londres et Pittsburgh), qui établissent un programme vaste, mais quand même nécessai-rement ambitieux. Il est permis de penser que les résultats sont visibles dans la plus grande confiance manifestée envers les marchés financiers du monde.

Buts fonctionnels Effets

Au-delà de la création du programme, il faudra prendre les décisions clés et relever les défis de mise en œuvre. L’évolution à partir des travaux de la rencontre du G-20 à Londres sur les mesures de stimulus et de liquidité (notamment le rôle du FMI) jusqu’aux travaux de la rencontre du G-20 à Pittsburgh sur le « rééquilibrage » indique des négociations et des compromis permanents. Pourtant, le G-20 possède lui-même peu de capacités d’implantation et compte donc sur l’architecture désuète des IFI, alors que la réforme de ces dernières est une priorité qui se fait attendre depuis trop longtemps. Il serait inutile d’actualiser la gouvernance économique mondiale en créant le G-2011 si l’on ne faisait pas de même avec les institutions de Bretton Woods.

G-20Imputabilité

et transparence

Prise de décision

Mise en œuvre

Création du programme

G-20Négociations

et compromis

Coordination et réforme

des IFI

Plus grande confiance

??????

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12 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

Les défis afférents, mais à plus court terme incluent la sortie du « mode d’urgence », de même que la gestion du rééquilibrage mondial et des coûts associés aux ajustements apportés. Plus tard, la réforme des IFI et la refonte complète du système monétaire seront critiques. Examinons mainte-nant ces questions.

Sortie du mode d’urgence

Cette crise a déclenché l’adoption d’une remarquable série de mesures d’urgence en peu de temps, incluant non seulement des mesures de relance fiscale, mais aussi un stimulus massif coordonné de la monnaie avec de faibles taux d’intérêt prolongés (taux zéro et phases de détente dans certains cas).

Cependant, une crise mondiale ne signifie pas que les pays soient touchés de la même façon, requièrent les mêmes interventions ou connaissent des impératifs semblables. Même les parte-naires économiques rapprochés (par exemple, États-Unis et Canada, Brésil et Venezuela ou France et Espagne ces derniers qui partagent la même monnaie) ont été affectés par la crise à divers degrés et se rétabliront à des rythmes différents. Comme plusieurs l’ont remarqué, même si l’on est rendu loin dans la crise, on n’arrive toujours pas à s’entendre sur son diagnostic – notamment sur le rôle qu’ont joué les politiques des secteurs monétaire et financier dans son éclatement. Si les faibles taux d’intérêt prolongés dans la foulée de la récession au début des années 2000 représentent un gros morceau dans le casse-tête de la crise, alors la façon dont nous sortirons éventuellement de ces mesures d’urgence aura un impact significatif sur la stabilité future.

Ici, le besoin d’une meilleure coordination est une leçon importante. Le G-20 a la tâche d’équilibrer les impératifs nationaux et internationaux. C’est là une grande faiblesse dans l’architecture de la gouvernance financière. Contrairement au commerce, la gouvernance financière ne possède pas de principes fondamentaux ni de point de convergence (tel le statut de nation la plus favorisée à l’Organisation mondiale du commerce). Cela rend la coordination d’autant plus vitale. Alors que nous avons en grande partie évité la tendance à la hausse des actions protectionnistes « appauvries ton prochain »,12 nous n’avons pu éviter les politiques « enrichis ton prochain » provenant des subventions directes et indirectes (par exemple, taux d’intérêt zéro/négatifs coordonnés mondiale-ment) pour « désincarner » les institutions financières qui ne survivraient pas (et ne devraient pas survivre) dans un système sain (Sheng, 2009). Ces institutions se voient offrir l’opportunité de faire « de l’argent gratuit et facile » pour corriger les bilans et retourner à leurs affaires habituelles.13

Si le G-20 ne saisissait pas l’occasion de renforcer les règlements alors que le secteur financier dépend toujours de la générosité du contribuable moyen, cela représenterait un échec majeur et une perte de confiance dans ce regroupement. Les stratèges du G-20 doivent aujourd’hui maintenir la lancée des réformes financières au moment où l’économie financière et réelle se rétablit grâce à ces subventions. La leçon retenue des dernières crises est qu’on les a déclarées « réglées » trop tôt en négligeant le fait que leurs causes sous-jacentes n’avaient pas été éliminées et qu’elles pourraient donc alimenter d’autres crises.

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Rééquilibrage et allocation des coûts d’ajustement

Dans les pays occidentaux, on s’entend de plus en plus pour dire que la Chine et d’autres économies émergentes axées sur les exportations doivent « rééquilibrer » leurs économies en s’efforçant de stimuler la consommation nationale plutôt que les exportations, tandis que les États-Unis doivent économiser et commencer à exporter davantage. Il va sans dire que c’est plus facile à dire qu’à faire : dans les années 80, le Japon a reçu des conseils semblables et il ne s’est jamais « ajusté » de la manière voulue, créant plutôt une bulle spéculative intérieure de laquelle il ne s’est pas encore remis.

Alors qu’en réalité la consommation nationale est faible en Chine, cet indicateur est beaucoup plus élevé dans d’autres grandes économies émergentes comme le Brésil, l’Inde, la Russie et le Mexique. Par conséquent, la pression généralisée pour que les pays émergents se « rééquilibrent » pourrait rencontrer une forte résistance. Si les réformes apportées dans d’autres domaines d’orientation sont un signe, la Chine sera très prudente avant de faire passer d’autres secteurs avant ses expor-tations. Cela se produirait à une cadence dictée par les priorités nationales qui ne correspondrait peut-être pas aux besoins des États-Unis et d’autres pays occidentaux. C’est donc là un grand défi à la cohésion du G-20 alors que les créanciers (les États-Unis, le Japon, l’Allemagne et, maintenant, la Chine) ont toujours farouchement refusé de partager le fardeau de l’ajustement.

On présente le « rééquilibrage » comme pratiquement sans douleur, sans risque et visiblement souhaitable à tous les points de vue, ce qui est loin d’être le cas. Une monnaie plus faible qui facilite le rééquilibrage externe des États-Unis à travers les exportations suppose des monnaies plus fortes et des influx de capitaux massifs aux responsables asiatiques des exportations axées sur les ressources et autres produits. En réalité, les monnaies qui prennent de la valeur et la perte de concurrence à l’exportation menacent le rétablissement dans ces pays en développement. De toutes manières, le G-20 et le FMI n’ont pas abordé les motifs de précaution qui se cachent derrière l’accumulation des réserves ni empêché l’accumulation d’autres réserves, pas plus qu’ils n’ont prévu des avenues plus stables pour ces réserves.14 Les signes récents ne sont pas encourageants et indiquent que la gestion du fardeau de l’ajustement sera un grand défi pour le G-20.15

Nouveau degré de coordination

L’une des caractéristiques les plus remarquables de cette crise a été l’absence de critique directe du rôle qu’ont joué le FMI et la Banque mondiale dans sa gestation. Dans le même ordre d’idées, on peut comprendre la reconnaissance du rôle central du FMI, dont l’assise financière a été multi-pliée par trois par le G-20 à son sommet de Londres (avec l’appui de pays comme la Corée du Sud, l’Argentine, le Brésil, la Turquie, la Russie, le Mexique et l’Indonésie, dont les expériences vécues avec le FMI étaient frustrantes, c’est le moins qu’on puisse dire). Cependant, les pays en dévelop-pement au sommet du G-20 ont demandé le renflouement des capitaux à la Banque mondiale et dans les banques régionales de développement – un signe de mécontentement en dépit de l’ex-pansion des DTS.

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14 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

La crise a validé le besoin d’institutions internationales prenant l’économie mondiale comme principale unité d’analyse. Dans la pratique, les institutions de Bretton Woods n’y sont pas parve-nues. À l’interne, elles sont déstabilisées par les pouvoirs asymétriques, car elles ne peuvent influencer que ceux qui sont forcés à emprunter chez elles plutôt que leurs principaux actionnaires ou les pays possédant d’importantes réserves (les deux groupes au centre de la présente confla-gration). À vrai dire, en reconnaissant l’efficacité limitée du FMI pour améliorer la coordination, le G20 a préféré un examen interne par les pairs, le FMI assurant seulement la surveillance du pro-cessus (communiqué de Pittsburgh). Cela correspond à l’échec des efforts passés de coordination (consultations multilatérales) et de surveillance (incapacité de persuader les États-Unis ou la Chine de les entreprendre).

Mais il existe des enjeux plus importants dont devrait aussi se préoccuper le G-20, notamment si le FMI est perçu comme la pièce maîtresse pour améliorer la coordination des politiques. Premièrement, le Fonds se conforme-t-il au dictum keynésien voulant que l’on doive « toujours dire la vérité »? De toute évidence, la réponse est « non ». Peut-être devrions-nous réduire nos attentes, puisque le FMI n’est pas une institution politique; mais nous pourrions au moins nous attendre à ce que le Fonds tire des leçons des crises passées et qu’il possède l’expertise technique et l’objectivité requises (à défaut de la volonté) pour réagir à celles-ci. À cet égard, l’échec semble encore plus cuisant. On n’avait pas besoin de jugement après coup pour prévoir les problèmes qui sont vite apparus en Europe de l’Est, en particulier si on avait tiré les leçons appropriées des nombreuses crises survenues dans les années 90 lorsque d’importants influx de capitaux ont soudainement cessé. Les avertissements devraient avoir été évidents en Islande, où la dette extérieure, dont les quatre cinquièmes étaient empruntés par les banques islandaises, a atteint la stupéfiante proportion de 800 pour cent du PIB en 2008. Au lieu de cela, lors de ses Consultations de 2007 au titre de l’Article IV, le FMI a conclu que « le secteur bancaire semble être en bonne position pour résister aux grands chocs touchant le crédit et les marchés » (Aiyar, 2009).

Deuxièmement, le Fonds emploie-t-il un modèle de revenus en l’absence de crise?16 Pour répondre brièvement, « pas vraiment », mais la question – comme l’indique notre discussion précédente – a trait en partie à la relation qu’entretient le FMI avec les économies émergentes. Le Fonds est-il bien placé pour subvenir à leurs besoins? Leur inspire-t-il confiance? En ce qui concerne le soutien technique du secteur financier des économies émergentes d’Asie, par exemple, Woods (2009) cite un responsable chinois qui disait : « Nous ne croyons tout simplement pas que le FMI peut nous donner des conseils pertinents et à jour sur cette question. » Il est évident que le FMI a de sérieux problèmes de crédibilité, même sur les sujets considérés comme ses forces. Le FMI doit s’actua-liser – y compris son modèle de fonctionnement – pour jouer un rôle utile, et cela requiert une plus grande volonté de prendre des risques. Une idée à laquelle le G-20 devrait songer sérieusement est de redéfinir le Fonds de manière à ce qu’il serve de consortium d’assurance où les membres pourraient puiser, éliminant ainsi le besoin d’accumuler des réserves extérieures.

Une condition préalable à tout cela est la réforme du vote et des quotas. On ne peut pas s’attendre à ce que les économies émergentes et en développement comptent sur une institution où elles sont marginalisées. Les pays du G-7 et de l’UE détiennent ensemble 57,46 pour cent des votes au FMI, tandis que la part totale des 11 économies émergentes du G20 n’atteint que 18,86 pour cent. Ajoutons à cela la projection que la part mondiale de toutes les économies du G-7 doit diminuer

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tandis que la part des économies émergentes, menées par la Chine et l’Inde, augmentera considérablement. On peut aisément comprendre pourquoi le déplacement fortement contesté de 5 pour cent des votes au FMI des économies avancées aux économies émergentes est considéré par plusieurs comme un signe honteux montrant que les économies avancées mènent toujours la barque (TWN, Oxfam).17 Enfin, les États-Unis et le bloc votant des pays de l’UE combinés conser-vent le droit de veto, enlevant toute crédibilité aux tentatives de modifier les parts du vote. Ainsi donc, même une réforme relativement fondamentale du FMI demeure une dette en souffrance litigieuse pour le G-20.

Refonte du système monétaire

La refonte du système des monnaies et devises est un autre enjeu à long terme que le G20 peut faire avancer grâce à sa situation unique. Évidemment, l’expansion décuplée des droits de tirages spé-ciaux (DTS) du FMI est un pas dans la bonne direction; mais pour que les DTS deviennent une option viable, leur circulation courante devrait augmenter à 3 billions de dollars (Reisen, 2009). Pour acquérir la crédibilité, le panier et la formule des DTS devraient être ajustés périodiquement, les systèmes de paiement devraient faire l’objet d’une réforme et les valeurs DTS devraient être développées pour être en mesure de concurrencer les valeurs nationales. Toutefois, la politique monétaire ancrée mondiale-ment serait incomplète sans une politique fiscale internationale (Sheng, 2009). Il existe deux concepts relativement bien élaborés auxquels pourrait réfléchir le G-20. Le premier concerne les revenus de seigneuriage des DTS comme source de financement pour le développement ou comme fonds pour le bien public international. Le second serait une taxe sur la transaction des devises, au taux minimal de 0,005 pour cent sur les principales paires de devises (Schmidt, 2008).

Ces mesures pourraient être considérées comme audacieuses, mais cette crise a montré qu’il faut se préparer à toute éventualité. Mettre ces idées de l’avant demandera de la vision et du leadership, et le G-20 est le mieux placé pour créer la masse critique autour de celles-ci en soutenant le dialogue et l’impulsion nécessaires à la refonte du système monétaire international.

Conclusions et réflexions sur l’avenir du G-20Quelles sont certaines réformes auxquelles pourrait songer le G-20 s’il devait être la plaque tournante d’une meilleure gouvernance économique mondiale? Répondre à la question en définissant des paramètres simples sur l’adhésion, le programme et la responsabilisation du rendement serait un début.

• Une mesure de base serait de songer à créer un secrétariat permanent à l’extérieur de l’Amérique du Nord ou de l’Europe. Il servirait de plate-forme permanente pour les débats, les recherches et les communications. Un secrétariat du G-20 pourrait en outre fournir un espace de consultation sur les enjeux sensibles (taux de change, monnaies de réserve, etc.) qui n’existe pas dans une forme adéquate au sein des IFI actuelles.

• Les questions en suspens dans la consolidation de la réglementation financière mondiale englobent un vaste champ qui devrait comprendre des politiques détaillées sur la régle-mentation bancaire et la surveillance des marchés des instruments dérivés. Le G-20 devra maintenir l’élan autour de ces questions après la crise actuelle, en reconnaissant qu’elles

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16 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

concernent tous les pays, incluant 172 pays non membres. Cela signifie prêter l’oreille à un plus grand nombre de voix. Il peut se révéler avantageux d’être plus ouvert aux États non membres soidisant « systématiquement sans importance ». D’ordinaire, les grands pays abritent les penseurs éminents et les débats publics, mais les petits pays tendent à mettre en place des réformes politiques plus importantes (Aslund, 2009). Ici, la coordina-tion avec l’ONU à travers ses commissions spéciales et le système de l’ONU est en général indispensable.

• Avec ce qui précède, le G-20 pourrait élargir ces groupes de travail des présents domaines de réforme prioritaire (réglementation et transparence; coopération internationale et intégrité des marchés; réforme du FMI; réforme de la Banque mondiale et d’autres banques multila-térales de développement). Les groupes de travail thématiques pourraient se concentrer sur les enjeux à facettes multiples comme, par exemple, l’influence des paradigmes écono-miques (tels le paradigme des marchés efficaces) sur les politiques, ainsi que la capture réglementaire par des groupes d’intérêts spéciaux, évidente tant à l’échelle nationale aux États-Unis lors du lobbying soutenu qui a entraîné l’abrogation de la Glass-Steagall Act en 1999 qu’à l’échelle internationale comme dans le cas des Accords de Bâle I et II.

• Alors que la crise démontre clairement le désavantage d’une innovation financière hors contrôle dans les économies avancées très endettées, la plupart des systèmes financiers des pays à faible revenu (PFR) n’arrivent toujours pas à subvenir aux besoins essentiels de leur population active. Pour consolider la gouvernance mondiale de manière à ce qu’elle tienne compte de ces différences, le G-20 devrait mettre sur pied des groupes de travail spéciaux avec les PFR. L’annonce de la création d’un comité d’experts du G-20 sur l’inclu-sion financière dans le communiqué de Pittsburgh est une étape bienvenue dans ce sens.

• Aucun PFR n’est membre officiel du G-20 (bien que l’Éthiopie ait assisté au sommet de Londres comme représentante du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, ou NEPAD). Le G-20 pourrait corriger la situation en entreprenant des changements struc-turels et des initiatives de diffusion. Les changements structurels pourraient comprendre l’ajout de sièges en alternance pour les plus pauvres, y compris deux ou trois pays comme membres officiels du G-20, de même que la création d’un système de mandants et un réarrangement de l’adhésion davantage axé sur les régions (limitant la représentation européenne à un siège pour l’UE). La diffusion pourrait comprendre des rencontres et des séminaires officiels, des travaux conjoints sur les enjeux touchant le bien public interna-tional, l’invitation d’observateurs choisis pour assister aux réunions du G20 et la tenue de réunions dans les pays non membres.

• La création d’un secrétariat permettrait au G-20 d’entreprendre des dialogues régionaux qui alimenteraient le processus officiel du G-20. Cela pourrait inclure un réseau de renfor-cement de la capacité horizontale servant à étendre l’habileté technique pour contribuer au processus officiel du G-20.

• En dernier lieu, à partir de l’information contenue dans les communiqués, il est utile de souligner ce que le G-20 reconnaît lui-même comme ses « valeurs fondamentales ». Celles-ci comprennent « l’introduction d’une nouvelle ère d’activités économiques mon-diales viables ancrées dans la responsabilité ». Le G20 pourrait faire de grands progrès dans cette noble entreprise en articulant un cadre de responsabilisation et une structure hiérarchique lors de ses prochains sommets tenus au Canada.

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étendRe la gouveRnance mondiale en bâtissant suR le g-20 1717

Aniket Bhushan est chercheur en finance pour la croissance équitable à l’INS. Ses travaux passés ont porté sur la libéralisation des échanges, la politique sanitaire et comprennent un chapitre sur « la libéralisation, la santé et la protection sociale : leçons de la crise survenue en Asie orientale » [Liberalization, Health and Social Protection Strategies: Lessons from the East Asian Crisis] (à venir dans Globalization and Health: Pathways, Evidence and Policy, Routledge, 2009). Il consacre ses recherches actuelles à la finance et au développement, avec une emphase particulière sur la mobilisation des ressources en Afrique subsaharienne, le développement du secteur financier au sein des économies émergentes et la réforme de la gouvernance du système financier international. Il travaille présentement à une étude sur la capacité d’adaptation de l’économie canadienne face à la crise financière mondiale, plus particulièrement sur la réglementation du marché financier et sur le système de financement résidentiel. Aniket détient des diplômes en commerce (B.Com, Université de Mumbai, Inde), en science politique (B.A., Université de Windsor, Canada), ainsi qu’en économie politique et en affaires internatio-nales (M.A., Université Carleton, Canada).

Diana Tussie dirige le département des relations internationales à la Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales (FLACSO) en Argentine, en plus d’être fondatrice et directrice du Réseau d’information technologique latino-américain. Ses ouvrages récents comprennent The Politics of Trade: Research and Knowledge in Trade Negotiations; Trade Negotiations in Latin America: Problems and Prospects, El ALCA y las Cumbres de las Américas: Una nueva relación público-privada? (avec M. Botto.) Récemment, elle s’est jointe à des collègues du Canada et de l’Inde dans l’évaluation externe du programme de soutien technique de l’OMC. Elle est membre du conseil des gouverneurs international du Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale et siège au comité de rédaction de nombreuses revues internationales.

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18 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

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étendRe la gouveRnance mondiale en bâtissant suR le g-20 1919

Notes en fin de texte1 Cette section s’inspire de Culpeper R. (2009) Governance,

Transparency, Accountability in the “Gs”, 20 avril, Institut Nord-Sud.

2 Cette division entre les faiseurs de règles et les suiveurs de règles dans le domaine des finances contraste fortement avec celui du commerce, où les ententes régionales aussi bien que les coalitions regroupant des catalyseurs de processus ont changé la donne (Tussie, 2009).

3 Le G-22 comprenait Hong Kong, l’Indonésie, la Malaisie, la Pologne, Singapour et la Thaïlande, excluant l’Arabie saoudite, la Turquie, l’UE et le FMI/Banque mondiale; autrement, il était semblable au G-20.

4 Malgré la décennie qui les sépare, on trouve des similitudes inquiétantes entre les conclusions de la Commission d’experts de l’ONU (2008) et celles du Groupe de travail de l’ONU créé dans la foulée de la crise asiatique (vers une réforme de l’architecture financière internationale, 1999). Les deux ont conclu qu’à long terme, il est nécessaire de réformer en profondeur l’architecture financière qui englobe la gestion des liquidités (y compris le rôle du FMI), uniformiser les politiques macro-économiques et consolider la réglementation financière transfrontalière.

5 Andrew Sheng, une autorité de la réglementation financière, est présentement conseiller principal de la Commission chinoise de réglementation des banques, professeur à l’Université Tsinghua de Beijing et à l’Université de Malaisie à Kuala Lumpur.

6 En 2006, le Fonds a tenté d’amener des intervenants majeurs (É.-U., zone euro, Japon, Chine, Arabie saoudite) à sa Table de consultation multilatérale sur les déséquilibres mondiaux. Malgré les communiqués alarmistes du FMI, ce processus n’a pas produit les résultats souhaités, qu’il s’agisse de plus grandes économies ou d’une consolidation fiscale dans les pays en déficit, ou encore d’une relance de la demande nationale et de la flexibilité des taux de change dans les économies émergentes d’Asie. Un ancien économiste en chef a qualifié les efforts du Fonds pour cibler les taux de change de « parfait désastre ». Voir : Bhushan A., http://prufproject.wordpress.com/2009/01/28/its-the-imbalances-stupid/

7 En particulier, il est utile de souligner que les taux d’intérêt à court terme réels étaient négatifs aux É.-U. durant une période prolongée de 2001 à 2005, une mesure de stimulation monétaire massive qui a alimenté la bulle spéculative sur les actifs (Hu, 2009).

8 Prenons, par exemple, le PIB (PPA) de la Chine plus élevé qu’au Japon, celui de l’Inde plus élevé qu’en Allemagne et celui de Russie plus élevé qu’au R.-U. Étant donné la croissance rapide du secteur financier de ces économies depuis 10 ans et la croissance du référencement dans les secteurs privés et publics, la capitalisation boursière des économies émergentes a augmenté considérablement et représente maintenant 30 % de la capitalisation mondiale ou autant qu’aux É.U. (Dimitrijevik, 2009).

9 Un bon exemple est l’adoption de mesures très prudentes envers la libéralisation des comptes de capital en Chine et en Inde, de même que la lente ouverture aux institutions financières multinatio-nales dans les secteurs sensibles comme l’assurance et la finance non bancaire.

10 Ajoutons à cela qu’un dollar à la baisse aide probablement les É.-U. à alléger grâce à l’inflation au moins une partie du fardeau de sa dette publique hors contrôle.

11 Cela comprend la mise à jour du FSF vers le CFS, l’élargissement du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) et du comité technique de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV), duquel, de façon frappante, tous les membres émergents du G-20 (sauf le Mexique dans l’OICV) ont été exclus jusqu’en février 2009.

12 Nous n’ignorons pas le protectionnisme intégré de facto dans les garanties étatiques aux É.-U. et dans d’autres secteurs financiers avancés, ni sa forme plus explicite dans la campagne d’achat chez nous [Buy America]. Mais il semble jusqu’ici que les mesures de protectionnisme n’ont pas eu d’impact réel important sur le rétablissement.

13 Ce sont fondamentalement des marges nettes de revenu en intérêts, habituellement les plus élevées pour les plus grandes banques quand les taux sont faibles et l’inflation n’est pas préoccupante. Songez à ceci : tandis que certaines institutions de Wall Street ont fait faillite (Bear Stern, Lehman et plusieurs autres), celles qui ont survécu, sous une forme ou une autre, se partagent une immense tarte en plus grands morceaux qu’avant, alors que les banques centrales emploient leurs services pour ressusciter le système.

14 Malgré la ligne de crédit flexible du FMI et les récentes ventes d’obligations du FMI dans lesquelles les pays du BRIC ont investi collectivement 80 milliards $, cela ne représente qu’une très petite fraction de leurs réserves.

15 En juillet 2005, la Chine a entrepris le flottement contrôlé du yuan efficacement réaligné sur le dollar à mesure que la crise progressait et amassé des réserves-records (178 milliards $) de janvier à octobre 2009. Le Brésil et les pays d’Asie qui reçoivent d’importants influx de capitaux étrangers ont vu leurs monnaies prendre de la valeur et leurs marchés boursiers redoubler d’activité. Pour ralentir l’augmen-tation du réal brésilien (il avait gagné 36 % sur le dollar américain de janvier à octobre 2009), le Brésil a imposé en octobre une taxe de 2 % sur l’argent entrant dans le marché des actions et le marché des instruments à taux fixe du pays. En Corée, en Thaïlande, à Taïwan et à Hong Kong, les réserves ont augmenté plus rapidement que les années précédentes et atteint de nouveaux sommets. Les banques centrales (p. ex. Taiwan) ont fait des déclarations publiques renversant la vieille aversion pour le contrôle des capitaux, citant fréquemment pour preuve le rapport de la Commission de l’ONU sur la crise (Bloomberg, le 19 octobre). Strauss Kahn demeure toutefois prudent (FT, le 2 novembre 2009).

16 Nous devons noter ici qu’en 2008 (indépendamment de la crise), le FMI a adopté son « nouveau modèle de revenus », allant au-delà du compte de revenu en intérêts et du compte de placement existants et devant inclure une nouvelle dotation financée par les ventes d’or, un mandat de placement plus large et la récupération des coûts défrayés pour les prêts concessionnels.

17 Selon la présente formule, la Chine, la Corée, l’Inde et le Brésil feront les plus importants gains, mais leurs parts n’augmenteront que légèrement (1,02-0,33 %), et seulement 3 des 5 % du déplacement vont réellement aux « économies émergentes » (le reste va au Japon, aux États-Unis, à l’Espagne et à Singapour).

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222 Bill Morton

LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL ET LA CRISE FINANCIÈRE MONDIALE2

CHAPITRE

2LE22 DÉVELOPPEMENT 22LE2 DÉVELOPPEMENT 2LE22INTERNATIONAL 22ET 2

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le développement inteRnational et la cRise FinancièRe mondiale 2323

Le développement international et la crise fi nancière mondialeBill Morton1

IntroductionDepuis la fi n de 2009, l’économie mondiale montre des signes de reprise consécutivement à la crise fi nancière et la récession globale. Bien qu’il soit encore trop tôt pour célébrer, la perspective de croissance dans les pays à faible revenu (PFR), surtout en Afrique subsaharienne, est relativement positive. Dans ces pays, toutefois, la reprise sera lente et ardue. La crise a déjà eu de nombreuses répercussions sur les activités humaines, en particulier sur les niveaux de pauvreté et de chômage, qui rendent la reprise encore plus laborieuse. Pour les gouvernements, la baisse des revenus provenant du commerce, du fl ux de capitaux privés et des remises a entraîné une forte réduction des ressources intérieures. Par conséquent, il sera plus important que jamais d’obtenir un fi nancement externe pour fi nancer les dépenses de base, soutenir les interventions en cas de crise et maintenir les objectifs de développement à long terme, tels les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

L’argument central présenté dans ce chapitre est que la disponibilité de l’aide publique au développement (APD) sous forme effi cace et intensifi ée est une composante essentielle du fi nance-ment externe que requiert actuellement les PFR. Il est cependant peu probable que l’aide soit fournie aux niveaux requis. Les données actuelles suggèrent que les donateurs ne rempliront pas leur engagement pris en 2005, avant la crise, d’augmenter l’aide par l’année 2010. Depuis le début de la crise, les donateurs n’ont manifesté aucune intention de fournir une aide supplémentaire visant à stimuler une reprise dans les PFR, hormis leurs annonces dans le cadre de la réunion du G-20 de 2009.

Plutôt, il est à craindre que la situation budgétaire précaire des donateurs les incite à réduire les budgets de l’aide et à renoncer leurs obligations en vertu des engagements existants. Des indica-teurs appuient que cela se produit déjà, et plusieurs études concrètes connues suggèrent que la récession puisse entraîner une diminution de l’aide. Quoi qu’il en soit, l’aide actuelle pourrais tout simplement diminuer parce que les donateurs basent traditionnellement leur niveau d’aide au produit national brut, lequel a chuté dans de nombreux pays. La possibilité d’une aide diminuée signifi e également qu’il est d’autant plus important d’utiliser les ressources disponibles de manière produc-tive et effi cace. Par conséquent, la crise souligne la nécessité d’efforts accrus permettant d’améliorer l’effi cacité de l’aide, en particulier dans certains secteurs clés.

Les sections suivantes du chapitre explorent ces questions davantage. La section un examine les répercussions de la crise dans les PFR et l’Afrique subsaharienne, les conséquences de ces réper-cussions ainsi que le besoin d’une aide intensifi ée qui s’ensuit. La section deux révise les engagements pris avant la crise pour une intensifi cation de l’aide et explore les effets que peut

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avoir la crise sur les niveaux d’aide et le rôle que devrait jouer l’aide pour favoriser la reprise, y compris l’efficacité de l’aide. La conclusion, à la section trois, fournit des suggestions pour les prochaines étapes. La discussion sera centrée sur les pays à faible revenu (les PFR) et l’Afrique subsaharienne (ASS) en particulier, puisque ces secteurs comprennent la majorité des pays pauvres et ceux qui souffrent le plus de la crise financière mondiale. En outre, le chapitre accorde une attention spéciale aux engagements du Canada.

Répercussions de la crise sur les pays à faible revenu et l’AfriqueLa crise financière mondiale a eu de graves répercussions économiques et sociales dans les pays à faible revenu, y compris ceux de l’ASS. La section suivante examine quelques-unes des répercus-sions les plus importantes et leurs effets sur les apports de revenu intérieurs, le développement humain et les objectifs de développement à long terme, comme les objectifs du Millénaire pour le développement. Elle étudie ensuite les politiques d’intervention possibles et les implications pour le financement et l’aide externes.

Répercussion sur les apports de revenu

Dans les PRS, la crise a amené une diminution des revenus intérieurs dans de nombreux cas, consécutive à une diminution des apports de ressources dans chacun des canaux de transmission touchés. Par exemple, la détérioration des termes de l’échange de marchandises et du volume des échanges commerciaux a contribué à une aggravation substantielle des balances des paiements qui a cours. Un regain de la demande dans l’économie mondiale pourrait entraîner une légère reprise en 2010, mais on ne prévoit qu’un léger changement dans les termes de l’échange de marchandises dans les PFR (FMI, 2009a). Les PFR ont également été affectés par des diminutions consécutives à la crise du flux de capitaux privés, lequel a chuté de manière considérable en 2008, et qui devrait chuter à nouveau en 2009 (Banque mondiale, 2009a). L’investissement direct brut à l’étranger dans les PFR a fléchi en 2008 et un fléchissement de 25 pour cent de plus est prévu en 2009 (FMI, 2009a). On s’attend aussi à une baisse de 10 pour cent des remises en 2009, soit une réduction majeure comparativement à la croissance à deux chiffres d’avant la crise.

La situation en Afrique reflète celle des PFR de manière plus générale. On s’attend à un recul significatif du flux de capitaux privés en 2009. Dans de nombreux pays, les recettes d’exportation ont fléchi brusquement et on s’attend à ce que les exportations du continent connaissent une baisse massive de 250 $ milliards2 en 2009 (Research Department, 2009). En conséquence, les balances des paiements courants se sont détériorées et on a constaté d’importantes pertes de revenus des taxes commerciales ainsi que l’érosion des réserves étrangères (Research Department, 2009).

Aspect humain de la crise

En plus d’avoir des répercussions économiques et fiscales, la crise a un aspect humain qui a touché les moyens de subsistance de millions de personnes dans les PFR. La manifestation la plus évidente de ce fait est l’augmentation du nombre de personnes vivant dans la pauvreté (ayant un revenu de moins de 1,25 $ par jour), estimé à 89 millions à la fin de 2010 (Banque mondiale 2009a).

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le développement inteRnational et la cRise FinancièRe mondiale 2525

La crise a aussi affecté les niveaux d’emploi : la forte baisse de la demande mondiale a provoqué, en 2008, des pertes d’emploi dans de nombreuses industries d’exportation des PFR. On estime qu’en 2008 de 130 à 155 millions de personnes ont perdu leur emploi à cause des effets cumulés des crises économiques, pétrolières et alimentaires (Research Department, 2009). Les gains obtenus dans le domaine de l’éducation dans de nombreux PFR pourraient aussi être menacés et la crise pourrait également avoir un éventail d’effets sanitaires, notamment sur l’expansion prévue des programmes de santé, sur les programmes de lutte contre le VIH/sida et la tuberculose, et sur l’ensemble des progrès réalisés en matière de santé au cours de dernières années (Banque mondiale 2009a).

Il y aura également des incidences liées au sexe. Les femmes sont souvent les premières touchées par une crise économique et le présent concours de circonstances ne fait pas exception à la règle. Les industries d’exportation, qui ont employé une proportion croissante de femmes au cours des dernières années, ont été très durement touchées par le repli. D’après la Banque mondiale, le fait que les femmes sont particulièrement touchées par les crises économiques est un argument de poids en faveur de mesures de protection à leur égard; de même, des données probantes indiquent que les fonds publics investis dans des programmes en faveur des plus démunis devraient être géré par l’intermédiaire des femmes (Banque mondiale 2009a).

Dans le contexte plus général des PFR, la crise a d’importantes répercussions sur le développement humain en Afrique, en particulier en ce qui a trait à la pauvreté, au chômage et à la sécurité alimen-taire. Si la récession s’aggrave, il est donc possible que la crise de croissance dégénère en crise de développement (Research Department, 2009). On estime qu’en 2009 il y aura en ASS sept millions de personnes additionnelles dont le revenu est inférieur à 1,25 $ et trois millions de plus en 2010 (FMI, 2009b). Il y aura aussi des répercussions sur des aspects de la pauvreté non directement reliés au revenu, comme la santé et la mortalité infantiles : la Banque mondiale estime qu’en 2009 il pourrait avoir de 30 000 à 50 000 morts infantiles additionnelles en ASS (Banque mondiale, 2009a). Pour ce qui en est de l’emploi, on estime que le taux d’inemploi augmentera jusqu’à 8,5 pour cent en 2009, ce qui correspond à trois millions d’emplois perdus (estimation de l’OIT, Research Department, 2009).

La crise et les objectifs du Millénaire pour le développement

Les effets cumulatifs de ces impacts démontrent clairement les profondes ramifications de la crise pour les PFR et l’ASS, et que la reprise constituera une opération de grande envergure. Ils suggè-rent également que la crise peut profondément affecter l’avancement en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les OMD découlent de la Déclaration du Millénaire, adoptée en 2000 par 189 pays et signée par 147 chefs d’État et gouvernements lors du Sommet du Millénaire des Nations Unies. Ils consistent de huit objectifs à réaliser d’ici 2015, des objectifs directement pertinents pour les pays à faible revenu et les pays d’Afrique dans une pers-pective à long terme. Les données disponibles ne permettent pas encore d’analyser pleinement l’étendue des répercussions de la crise sur les OMD, mais les estimations suggèrent que l’avance-ment a été retardé de trois ans (The Guardian, 2009).

Il est déjà évident que la crise va compromettre les réalisations des principaux OMD. Le premier OMD, visant à réduire l’extrême pauvreté et la faim, sera particulièrement affecté. L’augmentation substantielle du nombre de personnes dont le revenu est inférieur à 1,25 $ par jour atteste l’important

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recul dans le progrès réalisé en vue de la réduction de la pauvreté de 1990 à 2005. La crise alimentaire de 2008, et l’augmentation du prix des aliments en particulier, aura un effet sur l’élimination de la faim. La prévalence de la faim dans les régions en voie de développement a augmenté de 16 pour cent en 2006 à 17 pour cent en 2007, anéantissant le progrès réalisé depuis le début des années 1990. Les effets cumulés de la crise financière et des prix élevés des aliments auront vraisembla-blement davantage d’incidences sur le mince progrès réalisé en matière de nutrition de l’enfant de 1990 à 2007 (Nations Unies, 2009). On s’attend également à ce que les crises alimentaires et écono-miques entravent le progrès en matière d’égalité des sexes (OMD 3), particulièrement à cause de leur impact sur l’emploi des femmes : il est prévu que le taux de chômage mondial des femmes augmente de 6,5 à 7,4 pour cent (Nations Unies, 2009).

En Afrique subsaharienne, on s’attend à ce que la crise fasse reculer le progrès réalisé en matière de pauvreté fondée sur le revenu et entrave les efforts entrepris dans ce domaine par les gouverne-ments africains et d’autres acteurs. Bien que la région soit en voie d’atteindre la cible des inscriptions à l’éducation primaire (OMD 2), il est probable que la cible ne sera pas atteinte si les tendances actuelles persistent. En outre, aux niveaux secondaire et tertiaire, un large fossé des sexes demeure. Entre-temps, l’avancement des objectifs sanitaires (OMD 4, 5, 6) reste un défi majeur, en particulier à ce qui a trait à la mortalité infantile et maternelle (CEA et al, 2009).

Les politiques d’intervention et la nécessité d’un financement externe

L’impact de la crise sur le commerce, le flux de capitaux privés et les remises a gravement porté atteinte aux ressources nationales des pays à faible revenu et africains. On s’attend à ce que les revenus et les subventions des PFR diminuent d’en moyenne 2 pour cent du produit intérieur brut (PIB) de 2007 à 2009 (Banque mondiale, 2009a). Cette contraction s’est produite exactement au moment où les PFR avaient besoin de financement additionnel pour combattre les effets de la crise sur la croissance, la pauvreté et le développement humain, et pour protéger les objectifs de déve-loppement à long terme, comme les OMD. Contrairement aux économies avancées et du G-20, de nombreux PFR et pays Africains ne peuvent s’offrir le luxe de recourir à des ressources excéden-taires pour lancer des programmes de stimulation anticycliques de grandes envergures et des mesures d’intervention soutenues contre la crise.

Dans ces circonstances, une des principales difficultés des PFR consiste à protéger les dépenses de base, habituellement consacrées, notamment, à l’éducation et à la santé, à la maintenance de l’infrastructure publique et à la protection sociale. Il est estimé qu’en 2009 la récession mondiale a mis à risque des dépenses de base d’une valeur de 11,6 $ milliards (l’équivalent de 1,1 pour cent du PIB) dans les pays les plus pauvres, dont les deux tiers sont en Afrique subsaharienne (Banque mondiale, 2009). Le message clé est que les PFR (en particulier ceux de l’Afrique subsaharienne) auront besoin de financement externe supplémentaire s’ils doivent préparer une intervention efficace contre la crise leur permettant de protéger les dépenses de base tout en tenant le terrain en matière d’objectifs de développement à long terme importants comme les OMD. Il faut dire que même pour la période immédiate de 2009-2010, l’échelle de ces besoins de financement externe est appré-ciable et une augmentation approximative de 25 $ milliards par année est prévue relativement aux niveaux d’avant la crise (FMI, 2009a).

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Il y a plusieurs façons de répondre aux besoins de financement externe des PFR. Le Fonds monétaire international (FMI) laisse entendre qu’il pourrait satisfaire à presque un tiers de ces besoins, en partie au moyen d’une augmentation des prêts concessionnels et des allocations de droits de tirage spéciaux (DTS). Il mentionne également que ces mesures devraient être appuyées par d’autres interventions, notamment des déboursements accélérés de la part de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale3 ainsi que des institutions régionales, comme la Banque africaine de développement et la Banque asiatique de développement (FMI, 2009a). Aux niveaux existants, toutefois, ces contributions ne suffiront pas. Une aide au développement international (APD) intensifiée et continue, sous la forme de prêts et de subventions assortis de conditions de faveur, sera essentielle à l’élaboration de stratégies de reprise et de reconstruction par les pays à faible revenu et les pays africains.

L’importance de l’APD comme complément à d’autres sources de financement externe et supplément aux ressources nationales est mise en évidence par le rôle qu’elle a joué avant la crise. Bien que d’autres sources de financement du développement aient eu une importance croissante dans les PFR, l’APD représentait néanmoins une proportion majeure de ressources externes, à la hauteur de plus de 10 pour cent du revenu national brut (RNB) du bénéficiaire4 dans près de 50 pour cent des pays pauvres (plus des quatre cinquièmes des pays hautement tributaires de l’aide internationale sont en ASS). L’aide constitue également une grande proportion des recettes fiscales dans ces pays (Banque mondiale, 2009b).

L’aide et la criseLe fait que les PFR et les pays d’ASS puissent compter ou non sur de l’APD en réponse à la crise dépend de trois facteurs clés. Le premier est de savoir si les pays donateurs, dont beaucoup subissent d’importantes pressions budgétaires intérieures, respecteront leurs engagements datant d’avant la crise d’intensifier leur aide. Le deuxième est de savoir s’ils reconnaîtront qu’une aide supplémentaire, au-delà de leurs engagements existants, est nécessaire. Le troisième facteur, le plus crucial, est de savoir si la crise pousserait les donateurs à réduire leurs versements d’aide. Les sections suivantes examinent ces questions.

Les engagements des donateurs avant la crise

Au cours de la dernière décennie et avant la crise, les donateurs se sont engagés à intensifier leur aide, dans de nombreux cas dans le cadre d’engagements communs à soutenir la réalisation des OMD. Le plus important de ces derniers a été pris lors de la réunion du G-8 de 2005, à Gleneagles, où les pays ont pris deux engagements clés : à propos des niveaux mondiaux d’APD et à propos de l’APD pour l’Afrique.

L’engagement mondial de Gleneagles envers l’APD consistait à augmenter l’aide à l’appui des OMD, de 80 $ milliards en 2004 à 130 $ milliards en 2010 (OCDE, 2009a). Cette cible a été convenue seulement par les pays membres du G-8, mais d’autres pays donateurs y ont souscrit lors du Sommet d’évaluation des objectifs du Millénaire de l’ONU de 2005, et ont établi leur propre cible d’intensification de l’aide afin d’atteindre la cible du G-8. Ces cibles sont exprimées en termes d’APD selon un pourcentage du RNB. Le Canada, une des exceptions, établit sa cible en terme de volume croissant de l’aide totale.

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L’aide s’est accrue notablement depuis la ratification des engagements en 2005, et nombre de donateurs, dont le Canada, ont augmenté leur aide de manière considérable. D’après les chiffres préliminaires, l’APD est passée à 119,8 $ milliards en 2008, un record absolu (OCDE, 2009a). Malgré ces augmentations, il est aujourd’hui évident que les efforts d’intensification de l’aide des donateurs ont été insuffisants et que les cibles de 2010 ne seront pas atteintes — et que cela aurait été vrai abstraction faite de la crise.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prédit que l’APD, selon les engagements actuels, atteindra le niveau de 121 $ milliards en 2010, soit 41 $ milliards de plus que le niveau de 2004 (OCDE, 2009a). Cela est bien loin de l’engagement de Gleneagles 2010 dont le respect exigerait une augmentation de 20 $ milliards par rapport au niveau de 2008. Cela équi-vaut à une augmentation de 10 pour cent en chiffres absolus de 2008 à 2010, significativement plus importante que les augmentations moyennes de 6 pour cent qui ont eu lieu de 2004 à 2008 (OCDE, 2009a). Dans leurs budgets de 2010, les donateurs devraient donc appliquer à la dernière minute une augmentation importante à leur engagement d’aide. Étant donné le présent climat économique, il est extrêmement improbable qu’ils le fassent. D’après les plus récentes prédictions, un surcroît de 14 $ milliards sera nécessaire de la fin 2009 à la fin 2010. Comme l’OCDE l’a dit à la fin du premier semestre de 2009, « rien d’aussi ambitieux ne se manifeste » (OCDE, 2009a: 16).

À la réunion du G-8 de Gleneagles, les gouvernements ont aussi lié leurs engagements en matière d’APD mondiale et de soutien aux OMD à des augmentations correspondantes d’APD à l’Afrique. Les membres du G-8 prévoyaient qu’en 2010, à la suite de leurs engagements et de ceux des autres donateurs, l’aide à l’Afrique aurait augmenté de 25 $ milliards, soit le double de l’aide accordée en 2004.

Alors que le gouvernement du Canada affirme avoir déjà atteint sa cible en doublant son aide à l’Afrique5, la probabilité que les donateurs atteignent leur cible collective de Gleneagles pour l’Afrique est encore plus faible que pour leur cible mondiale. Pour y parvenir, il faudrait une augmentation d’environ 20 $ milliards à partir du niveau de 2008, ou des augmentations annuelles de 25 pour cent de l’APD nette entre la mi-2009 et 2010. Le taux de croissance annuel de l’aide à l’Afrique s’élevait à 5 pour cent jusqu’à 2007, mais a décru depuis, et les chiffres préliminaires suggèrent un taux de croissance de 2 pour cent seulement de 2007 à 2008 (OCDE, 2009a).

La crise et les engagements à maintenir les niveaux d’aide

Le fait que les donateurs n’aient pas réussi à respecter leurs engagements d’avant la crise pour 2010 est une très mauvaise nouvelle pour les PFR et en particulier pour l’Afrique subsaharienne. Cela signifie que même avant la crise les niveaux d’aide auraient été insuffisants au soutien des programmes de développement de base et à la réalisation des OMD.

La crise, par conséquent, donne une nouvelle impulsion aux demandes d’aide accrue à deux égards : en réponse aux déficits de financement préexistants et en réponse aux répercussions de la crise. Toutefois, il n’y a pas eu d’augmentations considérables de l’aide à la suite de la crise et elles sem-blent improbables dans l’avenir immédiat. Au contraire, il est à craindre que la crise ait des incidences négatives sur les niveaux d’aide et que la situation budgétaire précaire des donateurs les incite à réduire les budgets de l’aide et à manquer à leurs obligations en vertu des engagements existants.

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Indépendamment des annonces du G-20 concernant des fonds additionnels pour les banques multilatérales de développement (voir ci-dessous), les donateurs n’ont fait aucune déclaration commune annonçant qu’ils augmenteraient leur aide pour atténuer les impacts de la crise ou pour soutenir les programmes de développement de base. Toutefois, ils ont fait des déclarations promet-tant de maintenir les niveaux d’aide et les engagements existants. Par exemple, en mai 2009, les donateurs de l’OCDE ont publié une déclaration commune réaffirmant leurs engagements d’APD existants, « en particulier envers l’Afrique » (OCDE CAD, 2009). À la réunion de 2009 du G-20, à Pittsburgh, les chefs d’État ont dit : « nous réaffirmons notre attachement historique à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et nos engagements respectifs en termes d’aide publique au développement, notamment [...] ceux pris à Gleneagles, en particulier à l’égard de l’Afrique subsaharienne, et ce, d’ici 2010 et au-delà » (G-20, 2009). Étant donné les données ci-dessus qui indiquent qu’il est, en fait, extrêmement improbable que les donateurs atteignent les cibles de 2010, il est difficile d’imaginer de quelle manière ces promesses pourraient éventuellement être tenues.

Le vrai test des effets de la crise sur les niveaux d’aide, cependant, aura lieu au moment où chacun des pays donateurs établira son budget national, en 2010 et au cours des années ultérieures, et où sera déterminé le volet d’aide du budget. Il existe un risque appréciable que l’incertitude des pays donateurs à propos de la durée de la crise, de ses répercussions permanentes sur leur économie et l’économie mondiale, et des niveaux d’endettement élevés occasionnés par le sauvetage des banques, les stimulants financiers et d’autres mesures puisse conduire à des budgets prudents sur le plan financier et à une disposition à restreindre les dépenses. À cet égard, les dépenses d’aide sont hautement vulnérables puisqu’elles sont souvent considérées comme un poste budgétaire « non essentiel » en ce qui a trait aux besoins internes et sont donc classées dans la catégorie des dépenses discrétionnaires. Il est facile de couper l’aide quand les budgets sont serrés, et cela arrive.

Jusqu’à maintenant, le tableau à cet égard est mixte. Quelques pays donateurs ont déclaré publi-quement qu’ils maintiendraient leurs niveaux d’aide; certains ont déjà coupé leurs budgets; d’autres ne se sont pas prononcés quant à leurs niveaux d’aide futurs. Au Royaume-Uni, le présent gouver-nement travailliste a alloué les dépenses d’aide et a déclaré, dans son livre blanc de 2009, qu’il continuerait à augmenter l’aide de manière à atteindre les cibles de 0,56 pour cent en 2011 et de 0,7 pour cent en 2013 (DFID, 2009). Toujours au Royaume-Uni, le parti conservateur, qui formera probablement un nouveau gouvernement en 2010, a déclaré qu’il maintiendrait l’engagement.

Au contraire, d’autres pays donateurs ont annoncé qu’ils réduiraient leurs budgets à cause de la crise. L’Italie a réduit son budget de 2009 de 55 pour cent, une réduction massive ramenant son effort de coopération au développement au niveau d’il y a 20 ans (DEVEX, 2009). Au début de 2009, l’Irlande a annoncé une réduction de 95 € millions de son budget d’aide, soit une diminution de 10,6 pour cent. Le gouvernement irlandais a déclaré qu’« en présence de la récession internationale, les budgets d’aide sont sous pression partout » et qu’en Irlande la réduction était motivée par un produit national brut (PNB) décroissant (Irish Aid, 2009). En 2009, le gouvernement de l’Autriche a indiqué qu’il ne pourrait plus atteindre la cible de l’Union européenne (UE) de 0,51 pour cent du RNB pour 2010 à cause de la crise économique; la Grèce a également repoussé ses cibles d’inten-sification de l’aide (CONCORD, 2009a).

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Ces annonces auront certainement un impact sur les apports d’aide dans leur ensemble, en 2010 et au cours des années suivantes. Toutefois, ces pays sont des donateurs relativement peu impor-tants : en 2007, l’APD réunie de l’Irlande, l’Italie, l’Autriche et la Grèce équivalait à 7,2 pour cent de l’APD totale du Comité d’aide au développement (CAD). Si les donateurs majeurs (en volume) appliquaient des réductions à leurs programmes d’aide à cause de la crise, l’impact serait plus important. Jusqu’à présent, il n’y a aucun signe que cela se produit. Les États-Unis, le plus grand donateur en volume, devraient honorer leur promesse de Gleneagles consistant à doubler l’aide à l’Afrique devant atteindre 8,8 $ milliards en 2010 (Moss, 2009). Durant la campagne présidentielle de 2008, le président Obama a déclaré qu’il doublerait l’assistance à l’étranger au cours de son mandat, s’il était élu. Après son élection, il a d’abord déclaré que cela serait réalisé en 2012, mais il a ensuite révisé ses propos, disant que la crise financière ralentirait l’atteinte de cet objectif (ONE 2009a, b). En faisant sa demande au Congrès pour l’assistance à l’étranger dans le cadre du budget 2010 (publié en 2009), son administration dit que « les ressources relatives à cette demande situent les États-Unis dans une démarche permettant de doubler l’assistance étrangère des États-Unis d’ici 2015 ». Le budget demandé totalisait 53,9 $ milliards, soit une augmentation de 9 pour cent du total pour l’année financière 2009 (USAID, 2009). Dans ce montant, l’OCDE estime que 27,6 $ milliards vise l’APD (OCDE, 2009a).

D’autres donateurs majeurs comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas n’ont pas fait mention de révisions de leurs cibles APD/RNB en lien avec la récession. L’Espagne a annoncé qu’elle prévoit maintenir son engagement d’une cible de 0,7 pour cent d’ici 2012 (CONCORD, 2009b). L’aide du Japon a diminué considérablement depuis les années 1990, mais le Japon demeurait le cinquième plus important donateur du CAD en 2007 et a promis, lors du Forum économique mondial de 2009 à Davos, d’augmenter son APD de 20 pour cent au cours des trois années suivantes (Banque mondiale, 2009b). Le nouveau gouvernement, élu après cette annonce, n’a jusqu’à maintenant donné aucune indication de vouloir réviser cet engagement.

Comme d’autres donateurs, le Canada a aussi pris des engagements importants à la suite de la réunion de Gleneagles en 2005. Contrairement à la plupart des autres pays, cependant, le Canada a choisi d’exprimer ses engagements selon le volume d’aide total au lieu d’un pourcentage du RNB consacré à l’APD. Par conséquent, il s’est engagé à doubler l’assistance internationale de 2001 à 2010, et à doubler l’aide à l’Afrique de l’année budgétaire 2003-2004 à l’année budgétaire 2008-2009. Ces engagements équivalent à des augmentations d’environ 8 pour cent par année et ont été maintenus par les gouvernements libéral de Paul Martin et conservateur de Stephen Harper. Au début de 2009, le gouvernement en place a annoncé qu’il atteindrait la cible prévue pour l’Afrique au cours de l’année financière. Il semble également être en voie d’atteindre son engage-ment global visant à doubler l’APD quoique le Conseil canadien pour la coopération internationale prédise un manque à gagner possible de 685 $ CA millions (CCCI, 2009).

Sur un premier plan, l’augmentation du volume d’aide du Canada représente une belle réalisation. Toutefois, d’une autre perspective — celle de l’APD exprimée en pourcentage du RNB — la performance du Canada est relativement médiocre comparativement à celle d’autres pays. Le pourcentage de l’APD sur le RNB s’est à peine amélioré au cours de la dernière décennie. Le montant total de l’aide a augmenté, mais le RNB aussi, alors le pourcentage a peu changé. Conséquemment, la performance du Canada en termes d’APD exprimée en pourcentage du RNB est demeurée sous le niveau moyen des pays du CAD. En 2007, l’APD du Canada se situait

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à 0,29 pour cent du RNB, comparativement à une moyenne de 0,45 pour cent pour le CAD. En conséquence, le Canada se classait seizième parmi les 22 pays membres du CAD en termes d’efforts moyens consacrés à l’APD (OCDE, 2009b).

Le document du Canada Le budget de 2010 : Tracer la voie de la croissance et de l’emploi illustre nettement la façon dont la crise financière peut perturber les niveaux d’aide pendant plusieurs années à venir. Le budget annonce un gel des dépenses en matière d’aide dans le cadre de la stratégie gouvernementale pour faire face au déficit record (chiffre prévu de 53,8 milliards $ en 2009-2010) et rétablir l’équilibre budgétaire à moyen terme (Gouvernement du Canada, 2010). Par conséquent, même si l’aide internationale augmentera de 8 pour cent 100 en 2010-2011 – faisant grimper le total à 5 milliards $ et honorant l’engagement à doubler l’aide d’ici cette date – elle plafonnera au cours des années ultérieures et sera revue chaque année par rapport aux autres priorités de l’État. Cette démarche devrait entraîner des « économies » de 438 millions $ en 2011-2012 et des économies totales de 4,486 milliards $ d’ici 2014-2015. Somme toute, les économies découlant du gel de l’aide internationale comptent pour un quart des économies totales prévues de 17,578 milliards $ conçues pour aider à équilibrer le budget du Canada à moyen terme.

Les études de la crise et les prédictions relatives à l’aide publique

Une des principales difficultés lorsqu’il s’agit de déterminer les effets de la crise sur les apports d’aide est le manque de données historiques et de précédents sur lesquels se fonder. Les données historiques sur l’aide ne contiennent pas de chiffres enregistrés durant une crise financière mon-diale comparable à la situation actuelle. Relativement peu d’analystes ont évalué les répercussions possibles de la crise actuelle sur les apports d’aide et, à cause de l’évolution des effets de la crise, par exemple, les fluctuations des taux de change, les résultats des études peuvent rapidement devenir périmés.

Moss suggère que bien que les budgets d’aide des donateurs majeurs soient plus serrés à cause de la crise, « des chutes radicales d’ici un an ou deux semblent improbables » (Moss 2009: 2). Il fait référence aux longs cycles budgétaires et à l’aide déjà programmée des États-Unis, à l’absence de compressions budgétaires majeures par les donateurs européens jusqu’à présent et à la position de force de la Banque mondiale à la suite de contributions records de 41 $ milliards lors de la Quinzième reconstitution des ressources de l’IDA. Roodman, par contre, suggère qu’une réduction de l’aide au cours des cinq prochaines années « semble possible, et même probable » (Roodman 2008: 1). Il démontre que, depuis 1970, l’aide a diminué lors que les pays donateurs étaient en récession. Il donne l’exemple de la crise financière du Japon (après l’affaissement des marchés immobiliers et des valeurs mobilières en 1990) et celui des crises en Finlande, en Norvège et en Suède en 1991. Du sommet d’avant la crise jusqu’au creux d’après la crise, l’aide de la Norvège a chuté de 10 pour cent, celle de la Suède de 17 pour cent, celle du Japon de 44 pour cent et celle de la Finlande de 62 pour cent. Les contributions de la Suède et de la Norvège se sont rétablies en six à neuf ans, mais celles de la Finlande et du Japon n’ont jamais recouvert les niveaux d’avant la crise. Les résultats de Roodman justifient que la Banque mondiale suggère que « dans le repli mondial actuel, les perspectives ne sont pas encourageantes pour l’aide internationale » (Banque mondiale, 2009b).

Dans son rapport de surveillance mondiale pour 2009, la Banque mondiale se fonde sur les données empiriques de plusieurs études et suggère que des facteurs liés à la crise peuvent affecter les

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niveaux d’aide sur une période de moyen à long terme (Banque mondiale, 2009b). Une étude des déterminants macroéconomiques de l’APD reflète la discussion présentée plus tôt dans le présent chapitre concernant la vulnérabilité de l’aide au moment où les pays donateurs établissent leur budget national. Elle reconnaît que puisque l’aide internationale entre dans la catégorie des dépenses discrétionnaires des budgets, les niveaux d’aide sont, par conséquent, reliés à la situation financière d’un pays, et que les frais bruts de la dette publique sont un important déterminant des niveaux d’aide. Un déficit élevé doublé d’une dette publique élevée peut entraîner une réduction des budgets d’aide. Il est clair que cela s’applique à la situation actuelle où les pays donateurs ont accumulé des dettes élevées au plan historique.

L’effet d’un RNB diminué sur les apports d’APD

La récession mondiale a entraîné une réduction du PIB — et, par conséquent, du RNB également — de nombreux pays donateurs6. Cela peut être un des principaux facteurs de la diminution des niveaux d’APD, puisque de nombreux donateurs déterminent leur budget d’aide selon un pourcen-tage du RNB. Si le RNB diminue, la valeur réelle de l’APD diminuera si les donateurs maintiennent leurs niveaux d’APD précédents selon un pourcentage du RNB. Dans la même ligne de pensée, l’OCDE suggère que, « occasionnées par la crise, la chute du RNB et des perspectives de crois-sance réduites auront un effet négatif sur la valeur réelle des engagements ciblés » (OCDE, 2009a).

Les projections pour 2010 indiquent déjà que quelques-uns des principaux donateurs maintiennent le calcul de leur APD selon une proportion du RNB — ce faisant, ils réduisent leur aide en termes réels. On s’attend à ce que la Suède continue de fournir une aide équivalant à environ 1 pour cent du RNB, mais sa valeur réelle escomptée de 2,99 € milliards représente une diminution comparati-vement aux 3,22 € milliards de 2009. De même, à ce que les Pays-Bas continuent de fournir une aide équivalant à environ 0,8 pour cent du RNB, mais la baisse de son RNB signifie qu’en réalité, l’aide projetée baisse de 595 € millions. L’Espagne et la Finlande présentent des scénarios sem-blables selon lesquels l’APD est maintenue au pourcentage précédent du RNB, le niveau d’aide réel diminue (CONCORD, 2009b). Dans la même veine, les Nations Unies reconnaissent que même si les pays donateurs respectent leurs engagements de 2005 lors du G-8, la crise peut entraîner de niveaux d’aide diminués parce qu’il est probable que le RNB diminuera. Conséquemment, les Nations Unies estiment que les niveaux d’aide en 2010 s’élèveront à 121 $ milliards (en dollars constants de 2004), à peine au-dessus des niveaux de 2009 (Nations Unies, 2009).

Les engagements du G-20 et leurs implications sur les niveaux d’aide

Alors que les donateurs de l’OCDE n’ont fait aucune annonce collective sur leur intention d’intensifier leur aide dans le contexte de la crise, le G-20 a annoncé d’importantes mesures de réaction à la crise lors de sa réunion de 2009 à Londres. L’ensemble des mesures se chiffre à un montant sans précédent de 1,1 $ billion, mais il est vraisemblable que seule une proportion relativement maigre de cette somme (approximativement 50 $ milliards) filtre vers les PFR et l’Afrique subsaharienne.

La part des engagements du G-20 qui reviendra aux pays à faible revenu et aux pays africains proviendra probablement des 100 $ milliards qui seront distribués par les banques multilatérales de développement (BMD). Le financement des BMD fait actuellement l’objet d’une forte demande liée à la crise. Il est prévu que la demande de prêts et de subventions auprès de la Banque africaine de

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développement (BAfD ) atteigne environ 15,3 $ milliards en 2009, le triple de 2008. Cependant, cela exerce une pression sur les limites de prêt de la BAfD : on s’attend à ce qu’elle connaisse une insuffisance de financement de l’ordre de 3 $ milliards en 2010 (Cabinet du Premier ministre du Canada, 2009). Par conséquent, un financement suffisant des BMD sera crucial afin d’assurer qu’elles puissent continuer à répondre à la demande.

Dans leur ensemble, les engagements du G-20 envers les BMD mettent à la disposition des PFR d’importantes ressources, bien qu’on ne sache pas encore si les 100 $ milliards promis seront fournis. En outre, on ne sait pas si les niveaux d’aide seront affectés par la manière dont les pays donateurs financent leurs engagements. Le financement s’effectuera sans doute au moyen des dispositions habituelles des BMD en matière de financement, y compris des contributions lors des reconstitutions des ressources périodiques (utilisées pour offrir des prêts et des subventions assortis de conditions de faveur aux PFR) et aux augmentations générales du capital (en vue de prêts à des taux s’approchant de ceux du marché, principalement à des pays à revenu intermédiaire). Dans les deux cas, les contributions des donateurs comptent au chapitre de l’aide.

L’augmentation des contributions à l’appui de l’engagement de 100 $ milliards du G-20 — en particulier en ce qui a trait aux augmentations générales du capital — pourrait se traduire par une APD accrue en 2009 et 2010. Cependant, cela suppose que les donateurs choisissent de faire ces contributions en plus des dotations budgétaires existantes à l’aide. Si c’est le cas, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les PFR. Les donateurs pourraient faire un choix moins favorable, soit celui de financer l’engagement par la réaffectation de fonds provenant de budgets d’aide existants. Cela déplacerait d’autres secteurs de dépenses, irait à l’encontre du but recherché par le financement supplémentaire des BMD et pourrait compromettre d’autres mesures importantes de réduction de la pauvreté financées par l’aide.

La qualité de l’aide

Bien que l’apport de niveaux d’aide adéquats ait toujours été une considération clé, la qualité et l’efficacité de l’aide ont eu autant d’importance. Dans la présente situation, étant donné la pression budgétaire causée par la crise dans les PFR et les pays de l’Afrique subsaharienne, le manquement probable des donateurs à respecter leurs engagements d’avant la crise, et la perspective d’une réduction possible des volumes d’aide totaux, il est d’autant plus important que les ressources disponibles soient bien utilisées.

Par conséquent, la crise actuelle renforce la nécessité d’améliorer l’efficacité de l’aide. Les gouvernements des pays donateurs et des pays en développement ont rédigé deux importantes conventions internationales sur l’efficacité de l’aide : la Déclaration de Paris en 2005 et ensuite le Plan d’action d’Accra en 2008. Bien que contestées par de nombreux acteurs du Sud, ces conven-tions représentent néanmoins le cadre international actuel des efforts d’efficacité en matière d’aide, et la Déclaration de Paris présente des cibles concrètes à atteindre en 2010. Étant donné les résultats de l’enquête de surveillance de 2008 l’OCDE (cités dans Banque mondiale, 2009b), qui indiquent que les gouvernements des pays donateurs et des pays partenaires tiraient de l’arrière dans la mise en oeuvre d’aspects clés de la Déclaration de Paris, la crise insuffle un nouveau sentiment d’urgence quant à la nécessité d’efforts accrus en vue de l’amélioration de l’efficacité de l’aide.

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Plusieurs aspects de l’efficacité de l’aide se distinguent comme étant particulièrement importants pour appuyer les efforts des pays en développement à répondre à la crise. Ils comprennent, notamment, la nécessité que les donateurs maximisent l’aide programmable par les pays (APP) en proportion de l’ensemble de l’aide qu’ils fournissent. L’APP se calcule en soustrayant plusieurs catégories d’aide de l’APD brute — en particulier l’aide dépensée dans le pays donateur plutôt que dans le pays bénéficiaire (OCDE, 2009a). L’APP est dirigée vers la budgétisation du pays en déve-loppement et soutient les programmes de développement de base, comme ceux que visent les stratégies de réduction de la pauvreté. Elle constitue donc de l’aide à propos de laquelle les pays partenaires peuvent le mieux prendre des décisions. Parce que la récession a limité l’espace financier des pays en développement, une APP soutenue et augmentée, y compris des subventions anticy-cliques et des prêts accordés à des conditions préférentielles, est particulièrement importante.

Par conséquent, les donateurs pourraient immédiatement maximiser la proportion d’APP de l’APD qu’ils offrent (y compris par un soutien budgétaire). Cependant, cela présente d’importantes difficultés. Bien que l’APP en tant que proportion de l’aide bilatérale ait augmentée au cours des dernières années, le ratio reste relativement bas : il a augmenté de 47 pour cent de l’APD bilatérale du CAD en 2005 à 57 pour cent en 2007 (OCDE, 2009a)7. Tout comme les niveaux proportionnellement bas d’APP, l’atteinte des cibles d’ADP pour 2010 exigera des augmentations importantes des contributions. La Banque mondiale estime un manque à gagner de 30 $ milliards relativement à l’APP nécessaire pour atteindre l’augmentation ciblée de l’APD totale nette, et aussi que l’APP pour l’Afrique nécessiterait une augmentation d’environ 17 $ milliards pour atteindre les cibles de 2010 (Banque mondiale, 2009b). Canada est un des meilleurs joueurs en termes de la composante APP de l’APD offerte. En 2007, l’APP représentait 81 pour cent des déboursements bruts du Canada et occupait la deuxième place parmi les 23 donateurs du CAD (OCDE, 2009a).

Il y a de nombreux autres aspects de l’efficacité de l’aide pour lesquels des efforts améliorés permettront aux PFR de contrer les effets de la crise. Ils comprennent la nécessité d’améliorer la prévisibilité des apports d’aide, afin que l’aide promise arrive au moment prévu. Dans le passé, toutefois, les pays donateurs ont affiché un piètre dossier quant à la prévisibilité de l’aide, et ce dossier ne s’est pas amélioré au cours des dernières années : la dernière enquête de surveillance de l’OCDE démontre qu’en moyenne, seulement 45 pour cent de l’aide est livrée à temps, et une autre étude montre qu’« il y a en moyenne un écart d’environ 30 pour cent entre les déboursements de l’aide budgétée et ceux de l’aide prévue » (Banque mondiale, 2009b). La négligence des échéances prévues a des incidences importantes pour les pays partenaires : elle tourne leurs cycles de planifi-cation et leurs cycles budgétaires en dérision parce qu’ils ne peuvent pas avoir la certitude du moment où le financement promis pour les programmes et les activités prévus arrivera dans les faits. Les donateurs pourraient donc aider les pays partenaires à mieux faire face à la crise s’ils amélioraient la prévisibilité à moyen terme de leur aide en présentant des plans de dépenses sur de trois à cinq ans et en les respectant (Banque mondiale, 2009b).

L’instabilité de l’aide constitue un autre facteur clé de l’aide que les donateurs devraient considérer en priorité. Dans les PFR, l’aide joue un rôle d’atténuation important lorsque les autres apports financiers ont été compromis par la crise. Toutefois, l’aide s’est souvent révélée plus instable que les autres formes de revenu et de production (Banque mondiale, 2009b) : la recherche démontre que les perturbations de l’aide subies par les PFR se comparent en envergure et en fréquence à aux perturbations économiques majeures que connaissent les pays en développement, comme la Crise

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de 1929, les deux guerres mondiales et peut-être aussi la crise actuelle. Des estimations suggèrent que la « perte de poids mort » causée par une telle instabilité peut s’élever à 15 à 20 pour cent de l’APD nette, ou environ 18 $ milliards en dollars courants (Kharas, 2009). Bien que toutes les formes d’aide, y compris l’APD totale, l’aide humanitaire et l’APP soient instables, il y a des variations considérables entre les donateurs. Les donateurs dont l’aide est la plus instable pourraient donc aider les PFR à affronter la crise s’ils commençaient à fournir une aide plus prévisible et plus stable.

ConclusionJusqu’à présent, les actions des donateurs visant à répondre à la crise ont prouvé insuffisants. L’année 2010 apportera la confirmation que les donateurs, collectivement, ne sont pas montrés à la hauteur des engagements qu’ils ont annoncés en grande pompe à Gleneagles en 2005 et lors de réunions ultérieures. En outre, on verra probablement que les donateurs n’ont pas répondu aux besoins d’aide accrus dus à la crise et que, en fait, les niveaux d’aide pour 2009 et 2010 stagneront ou baisseront.

Cela revient à une trahison des donateurs envers leurs partenaires des pays en développement. Même avant la crise, de nombreux gouvernements et intervenants de la société civile considéraient des accords internationaux comme ceux de Gleneagles et la Déclaration de Paris avec scepticisme. À moins d’agir de manière rapide et décisive, les donateurs risquent de nuire irrévocablement à leurs relations et au lien de confiance avec les pays en développement et leurs citoyens. Le cas échéant, les accords internationaux en vigueur ne vaudraient guère plus que le papier sur lequel ils sont écrits. Cela signifie également que les donateurs pourraient faire face à une nouvelle crise : une crise de confiance de la part des pays en développement.

Les pays donateurs doivent réagir en lançant une nouvelle ère de coopération pour le développement, fondée sur des partenariats renouvelés et plus équitables avec les pays en développement de même que sur des niveaux d’aide suffisants et une meilleure livraison. Ces questions ont fait l’objet de discours creux pendant toute la décennie, dont l’absence de suivi a été remarquable. Par conséquent, il faut rompre avec le passé et entreprendre les étapes nécessaires.

Premièrement, les donateurs — sous l’impulsion des gouvernements de pays en développement — doivent régler la question de la quantité de l’aide. Pour commencer, cela signifie se préoccuper des composantes d’aide de leur budget national pour 2010 et les années suivantes, et à l’exemple du Royaume-Uni, allouer les crédits prévus pour l’intensification des engagements. Les donateurs doivent à tout prix éviter de réduire les budgets d’aide et se préparer à justifier leurs actions auprès des groupes d’intérêt de leur pays, eux-mêmes aux prises avec les épreuves de la reprise économique. Les donateurs doivent également éviter de maintenir les pourcentages existants d’APD en fonction du RNB. Cela reviendrait à user d’une indigne supercherie puisque, dans le contexte actuel, les économies touchées par les récessions engendrent des RNB amoindris qui feraient automatique-ment diminuer les volumes d’aide. Les donateurs doivent aussi garantir un financement soutenu et adéquat des engagements de 2009 du G-20, en particulier pour les BMD, et s’assurer de le faire sans déloger les allocations existantes par ailleurs. Cela fait, les donateurs et leurs partenaires des pays en développement devraient concentrer leur attention sur la question de l’intensification de l’aide au cours des prochaines années, afin de soutenir une reprise continue et la réalisation des OMD.

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Deuxièmement, les donateurs devraient redoubler leurs efforts en vue d’améliorer l’efficacité de l’aide, laquelle est une composante intégrante du soutien à la reprise et aux interventions de développement à long terme dans les pays à faible revenu et les pays subsahariens. Les mesures nécessaires sont bien connues, elles ont été abordées dans le présent chapitre; il s’agit maintenant de les mettre en oeuvre. Il faut entre autres renverser la tendance historiquement procyclique des apports d’aide; augmenter les proportions des déboursements d’APD dirigés vers l’aide program-mable par les pays; prioriser la livraison de l’aide par l’entremise des budgets des pays bénéficiaires; s’engager à assurer la prévisibilité de l’aide à moyen terme; et réduire l’instabilité des allocations. L’application de ces mesures soulève également une question fondamentale qui n’a pas été abordée dans le présent chapitre, mais qui sous-tend tout effort visant à rendre l’aide plus efficace : la nécessité d’efforts véritables visant à permettre aux pays en développement une plus grande prise en charge du processus décisionnel concernant l’aide et sa livraison.

Finalement, il importe de noter que l’effet d’un RNB réduit dans les pays donateurs peut s’avérer un des plus importants aspects des répercussions de la récession mondiale sur l’aide au cours des années à venir. Curieusement, cette question a fait l’objet de relativement peu d’attention de la part des analystes. Cela pourrait changer après la publication des chiffres de 2009 sur l’APD. Si les chiffres montrent que les donateurs continuent d’utiliser les pourcentages précédents d’APD en fonction du RNB tout en réduisant la valeur réelle de leur aide, cela créera un dangereux précédent. La reprise prendra plusieurs années dans les pays donateurs et s’ils persistent à adopter cette approche à l’établissement des niveaux d’aide, le volume total de l’aide ne suffira pas à soutenir la reprise dans les PFR.

Bill Morton a commencé sa carrière en tant que travailleur social, spécialisé en protection de l’enfance et en développement de programmes destinés aux adolescents à risque. Après avoir ensuite oeuvré comme enseignant et journaliste aux Tonga, il a entrepris sa carrière en développement international à titre de coordonnateur régional du programme Corne de l’Afrique d’Oxfam Australie. Il a ensuite travaillé pour une société d’experts-conseils en développement international centrée sur l’Asie du Sud-Est et le Pacifique. M. Morton est entré à l’emploi de l’INS en 2004, où il est chercheur en coopération pour le développement. Il dirige les travaux de l’Institut sur la politique d’aide internationale et l’efficacité de l’aide, et le renforcement du programme d’aide canadien. Ses principaux champs d’intérêt sont la gouvernance de l’architecture de l’aide internationale, l’efficacité de l’aide et du développement, les perspectives du Sud sur l’efficacité de l’aide et les rôles de la société civile dans la coopération pour le développement.

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Notes en fi n de chapitre1 L’auteur tient à remercier Alessandro Bozzini, Roger Ehrhardt,

Ruth Picker, Akio Takayanagi et Ann Weston de lui avoir fourni de la documentation utile pour ce chapitre. Il désire également remercier Stephen Brown, Roy Culpeper, Nihal Kappaguda, Yiagadeesen Samy et Ian Smillie pour leurs commentaires et Pablo Heidrich pour ses conseils de rédaction.

2 Montants exprimés en dollars US, sauf indication contraire.

3 L’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale offre des dons et des prêts sans intérêt aux pays pauvres. Elle est fi nancée principalement au moyen de contributions de reconstitution des ressources par les pays plus riches. La dernière reconstitution des ressources (IDA 15) s’est terminée en décembre 2007.

4 Le revenu national brut (RNB) est égal au PIB, diminué des impôts nets sur la production et les importations, de la rémunération des salariés et des revenus de la propriété à payer au reste du monde, et augmenté des rubriques correspondantes à recevoir du reste du monde (autrement dit, le PIB moins les revenus primaires à payer à des unités non résidentes, plus les revenus primaires à recevoir d’unités non résidentes).

5 Certains analystes remettent cette affi rmation en question disant qu’elle se fonde sur l’interprétation des gouvernements de ce qu’est l’assistance à l’Afrique, plutôt que sur les défi nitions de l’APD, entre autres.

6 Dans la plupart des pays industrialisés, le PIB et le RNB sont plus ou moins égaux.

7 Si la coopération technique est excluse des calculs d’APP (90 pour cent de la coopération technique consiste de paiement fait aux conseillers provenant de pays donateurs), l’APP chute davantage, et peut diminuer jusqu’à 38 pour cent de l’APD total (Kharas 2009).

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33Pablo Heidrich et Ann Weston

CONTAGIOSITÉ DE LA CRISE ET ÉCHANGES COMMERCIAUX : FAITS PROBANTS EN PROVENANCE DES 20 PAYS ACDI3

CHAPITRE

3CONTAGIOSITÉ 33DE LA33CRISE33 ET33 ÉCHANGES 33 ET3 ÉCHANGES 3 ET33COMMERCIAUX : FAITS 3

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contagiosité de la cRise et échanges commeRciaux : Faits pRobants en pRovenance des 20 pays acdi 4141

Contagiosité de la crise et échanges commerciaux : faits probants en provenance des 20 pays ACDIPablo Heidrich et Ann Weston

IntroductionLa crise mondiale qui a émergé à la fi n de 2008 a pris son essor tout au long de l’année 2009 et a frappé l’ensemble des pays de la planète en termes de réduction et de fragilisation des fl ux com-merciaux et fi nanciers, entraînant dans son sillage un accroissement du chômage et une élévation des niveaux de pauvreté dans la plupart des régions du globe. Ce chapitre porte essentiellement sur le rôle joué par le commerce international en tant que véhicule propre de la propagation de la crise depuis son épicentre aux États-Unis et dans le reste du monde développé en direction des pays en développement. Nous y ferons également un certain nombre de suggestions quant à des politiques possibles qui permettraient d’exploiter les relations commerciales internationales pour atténuer la crise et contribuer à sa résolution.

Afi n d’obtenir une vision analytique de la situation et de maximiser la pertinence de notre propos pour une audience canadienne de décideurs, d’acteurs de la société civile et de citoyens, nous avons axé le contenu de ce chapitre sur les relations entre la crise, le commerce et la pauvreté dans les 20 pays récemment choisis par l’Agence canadienne de développement international (ACDI) comme cible privilégiée de son assistance au développement.1 Ultérieurement, nous nous référerons à ces pays sous l’appellation « ACDI-20 ». Compte tenu du fait que le gouvernement canadien a décidé que la part de son aide bilatérale allouée à ces pays atteindrait 80 pour cent, il semble que l’utilisation de ce regroupement de pays soit ici pertinente. C’est pourquoi nous faisons l’hypothèse dans ce chapitre que la crise et la période qui suivra infl uenceront de manière signifi cative les objectifs de l’aide canadienne et la façon dont elle sera mise en œuvre.

L’accent mis sur le commerce international s’appuie sur une double réalité en termes de politiques. D’une part, le commerce international, qui se situe à un niveau de valeur bien plus élevé que les investissements, les transferts de fonds ou l’aide, constitue aujourd’hui la source de revenus la plus importante pour la plupart des pays en développement (Baldwin & Evenett, 2008). Toutefois, les revenus qu’il génère sont susceptibles de décroître subitement lorsque les marchés mondiaux se contractent et que le prix des produits de base chute sur les marchés internationaux; ces revenus peuvent même totalement disparaître en étant absorbés par la facture des importations lorsque le prix des biens de première nécessité comme l’alimentation, l’énergie ou les produits pharmaceutiques atteint des sommets. D’autre part, le commerce a systématiquement été promu

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comme étant au service de la croissance et de la réduction de la pauvreté, amenant les pays en développement à ouvrir encore plus leurs économies nationales aux importations et à concentrer une énergie toujours plus importante pour développer leurs exportations de ressources naturelles, de produits agricoles et de produits manufacturés (McCulloch & Sumner, 2009). Dans ce contexte, ce sont les bénéfices attendus du commerce international qui président à la définition des poli-tiques économiques, et ce, à la fois dans les pays en développement et dans les pays industrialisés qui leur apportent leur aide.

On constate, par exemple, que la politique canadienne en direction des pays en développement reste fortement ancrée sur ce point de vue particulier, en égard au commerce international et au développement (Black, 2009). C’est pourquoi il est pertinent aujourd’hui de s’intéresser à la façon dont les relations commerciales internationales rendent compte de l’impact mondial de la crise sur les pays ACDI-20. Au fur et à mesure que la crise se prolonge, l’implication du Canada dans le développement devient de plus en plus ciblée sur cet ensemble de 20 pays.

Ce chapitre est structuré en trois sections. Nous examinerons tout d’abord le rôle des pays ACDI-20 dans le commerce mondial, et la façon dont la crise les a touchés en termes de flux commerciaux et de disponibilité de financements commerciaux. Nous étudierons ensuite les incidences de la crise sur un certain nombre de secteurs et d’activités essentiels, comme le textile et l’alimentation, afin d’obtenir un tableau plus nuancé et d’expliquer les politiques mises en œuvre par les pays ACDI-20 en réponse à la crise. Nous conclurons ce chapitre en développant des suggestions de politique visant à soutenir les pays en développement, particulièrement ceux du groupe ACDI-20, compte tenu des scénarios probables susceptibles d’émerger de leur expérience du commerce international durant cette crise.

Une spécialisation précaire : les pays ACDI-20 dans le contexte du commerce mondialUne spécialisation excessive autour de quelques biens est documentée dans la littérature sur le commerce et le développement comme une stratégie d’exportation risquée (Meyn et Kennan, 2009). En effet, dans cette situation, le principal problème réside dans l’incapacité pour les pays exportateurs de se couvrir, c’est-à-dire, en période de crise, de réallouer des ressources aux biens pour lesquels il existe une forte demande au niveau international en désengageant ces ressources des produits ou des services pour lesquels la demande s’avère faible. Une concentration excessive sur un marché unique, ou sur un groupe de pays aux profils identiques, aggrave encore cette situation. La plupart des pays ACDI-20 peuvent être caractérisés comme étant vulnérables au commerce international en raison d’une forte dépendance sur l’exportation d’un nombre extrême-ment limité de biens à un groupe très réduit de pays partenaires.

Comme on peut le voir au tableau 1, le Bangladesh, la Bolivie, le Mali, le Mozambique, le Pakistan et le Soudan dépendent, pour plus de la moitié de leurs revenus à l’exportation, soit d’une seule matière première (le café, l’or, l’aluminium non traité, le pétrole ou le gaz), ou soit d’un groupe de produits banalisés à faible valeur ajoutée (textile et habillement). Le reste des pays de la liste affichent une dépendance moindre sur deux ou trois produits de base qui n’en reste pas moins extrêmement préoccupante. Seuls l’Ukraine, le Vietnam et l’Indonésie disposent pour leurs

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exportations d’un indice de concentration des produits relativement bas. Le tableau 1 laisse également apparaître que le Mali, le Mozambique et le Soudan exportent entre 55 pour cent et 80 pour cent du total de leurs exportations à destination d’un seul pays. Le Bangladesh, la Bolivie, la Colombie, le Ghana et le Honduras sont également des économies dont les exportations s’appuient sur un nombre très limité de partenaires commerciaux. En fait, tous les pays ACDI-20 ont un niveau de dépendance extrêmement élevé vis-à-vis des marchés d’un nombre très restreint d’économies développées ou émergentes, celles-là mêmes qui ont été les plus durement touchées par la contrac-tion de la demande durant cette crise. Lorsqu’une telle spécialisation de biens à l’exportation se superpose à une concentration des partenaires commerciaux, les revenus à l’exportation d’un pays ACDI-20 donné deviennent extraordinairement vulnérables en cas de crise.

À ces vulnérabilités liées à l’exportation s’ajoute une vulnérabilité supplémentaire du côté des importations liée au fait que la plupart de ces pays doivent faire face, en raison de leur dépendance sur des importations énergétiques (pétrole et dans une moindre mesure gaz) et, dans certains cas, alimentaires (riz, blé et maïs), à des coûts afférents particulièrement élevés et erratiques. Le tableau 2 montre que les carburants, sous la forme de pétrole, de gaz ou d’essence (en raison du manque de capacités de raffinage), constituent, pour pratiquement tous ces pays, le poste d’impor-tation le plus important. La volatilité des prix observée durant la crise a rendu l’importation de ces biens essentiels plus difficiles, dans un contexte où ces pays disposent rarement de la solidité finan-cière pour acheter sur des contrats à long terme ou pour créer des fonds de couverture par rapport aux variations de prix (ODI, 2009). Pour le Honduras, l’Indonésie, le Mali, le Pakistan et la Tanzanie, les ressources énergétiques représentent au moins un quart de leur facture d’importations.

Tableau 1Concentration des partenaires à l’exportation

(en pourcentage des revenus totaux à l’exportation)Principales exportations

(en pourcentage des revenus totaux à l’exportation)Bangladesh États-Unis (26 %), Allemagne (16 %), Royaume-Uni (10 %) Textile et habillement (76 %)

Bolivie Brésil (35 %), Argentine (10 %) Zinc (13 %)

Colombie États-Unis (40 %), Venezuela (20 %) Pétrole (33 %), Charbon (15 %), Café (5 %)

Éthiopie Allemagne (10 %), États-Unis (8 %), Arabie Saoudite (4 %) Café (32 %), Oléagineux (17 %)

Ghana Afrique du Sud (42 %), Pays-Bas (12 %) Or (45 %), Cacao (25 %)

Honduras États-Unis (43 %), Guatemala (10 %) Café (22 %), Bovins (10 %), Banane (7 %)

Indonésie Japon (20 %), États-Unis (10 %), Singapour (10 %) Gaz (10 %), Pétrole (9 %), Huile de palme (9 %), Charbon (8 %)

Mali Afrique du Sud (66 %) Or (68 %), Coton (13 %)

Mozambique Pays-Bas (55 %) Aluminium non traité (56 %)

Pakistan États-Unis (16 %), Émirats arabes unis (10 %) Textile et vêtement (61 %), Riz (13 %)

Pérou États-Unis (17 %), Chine (13 %), Suisse (11 %) Cuivre (24 %), Or (17 %), Farine de poisson (6 %)

Sénégal Mali (22 %), Non identifiés (20 %), Inde (11 %) Pétrole (30 %), Produits chimiques (15 %), Ciment (8 %)

Soudan Chine (80 %), Japon (6 %), Émirats arabes unis (5 %) Pétrole (88 %), Oléagineux (3 %)

Tanzanie Suisse (22 %), Afrique du Sud (10 %), Chine (7 %) Or (36 %), Farine de poisson (7 %), Café (5 %)

Ukraine Russie (17 %), Turquie (8 %) Acier (20 %), Produits de l’acier (15 %)

Vietnam États-Unis (20 %), Japon (15 %), Australie (8 %) Pétrole (15 %), Chaussures et textile (13 %), Riz (5 %)Source : manuel de statistiques cnuced (2008). les données concernant un certain nombre d’autres pays ou régions normalement inclus

dans le groupe acdi-20, comme l’afghanistan, le caricom (marché commun des caraïbes), haïti ainsi que la cisjordanie et la bande de gaza, ne sont pas disponibles.

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De plus, la plupart de ces importations sont peu sensibles aux variations des prix mondiaux et même à la demande agrégée nationale, les besoins énergétiques et alimentaires d’un pays n’étant, en général, pas susceptibles d’être réduits ni couverts par des produits de substitution d’origine locale pour faire face à l’envolée des prix (Banque mondiale, 2009). Les mêmes constatations s’appliquent aux médicaments et aux autres produits pharmaceutiques, qui constituent une autre part impor-tante des importations de la plupart des pays à faible revenu (comprenant la majorité des pays ACDI-20) et qui s’avèrent vitaux dans la lutte contre les pandémies, notamment contre le VIH/SIDA. Le tableau 2 montre que, si les produits de base agricoles utilisés comme produits alimentaires de première nécessité représentent, à titre individuel, une part apparemment limitée des importations (environ 5 pour cent), leur valeur cumulée peut souvent dépasser 15 pour cent du coût total des importations. L’importation de médicaments suit le même schéma à une échelle plus réduite.

Pour aggraver encore leur vulnérabilité structurelle due, d’une part à une concentration des produits exportés et de partenaires acheteurs de ces exportations et, d’autre part, à un coût des importations élevé et peu enclin à évoluer, la plupart des pays ACDI-20 présentaient des antécédents de déficits commerciaux dans la période ayant immédiatement précédé la crise. Le tableau 2 montre qu’en fait, tous les pays ACDI-20 présentés ici, à l’exception de la Bolivie, de l’Indonésie et du Pérou, étaient en déficit en 2007, avant même que la crise ne commence à tailler dans leurs revenus à l’exportation. Dans certains cas, ces déficits représentaient un pourcentage énorme du PIB. Au Ghana, au Honduras, au Sénégal et en Tanzanie, les déficits se situaient, par exemple, entre 33 pour cent et 20 pour cent de la taille des économies concernées, un signe clair du fait que les relations commerciales de ces pays n’étaient pas en mesure, avant même que la crise ne frappe,

Tableau 2

Principales importations (en dehors des produits manufacturés) en pourcentage du total des importations

Déficit de la balance commerciale des marchandises en dollars US

Bangladesh Pétrole (10 %), Huile de palme (7 %), Blé (5 %) 4,5 milliards (6 % du PIB)

Bolivie Essence (8 %), Engrais et pesticides (7 %) 1,3 milliard de surplus (8 % du PIB)

Colombie Essence (5 %), Maïs (4 %), Médicaments (3 %) 2 milliards (1 % du PIB)

Éthiopie Pétrole et essence (17 %), Blé (3 %) 4,5 milliards (15 % du PIB)

Ghana Pétrole (13 %), Riz et blé (5 %) 5 milliards (30 % du PIB)

Honduras Essence (25 %), Maïs (1 %) 6,5 milliards (37 % du PIB)

Indonésie Pétrole et essence (24 %), Blé (2 %) 8 milliards de surplus (6 % du PIB)

Mali Pétrole (25 %), Ciment (5 %), Riz (2 %) 0,7 milliard (9 % du PIB)

Mozambique Pétrole (20 %), Riz, Blé et Huile de palme (10 %) 1,2 milliard (12 % du PIB)

Pakistan Pétrole (30 %), Huile de palme (4 %), Coton (3 %) 22 milliards (15 % du PIB)

Pérou Pétrole (18 %), Blé (3 %), Maïs (2 %) 8 milliards de surplus (6 % du PIB)

Sénégal Pétrole et essence (22 %), Riz (10 %), Blé (3 %) 4,5 milliards (30 % du PIB)

Soudan Pas de données 4 milliards (7 % du PIB)

Tanzanie Pétrole (25 %), Huile de palme (5 %), Blé (3 %) 4 milliards (20 % du PIB)

Ukraine Gaz (12 %), Pétrole (13 %) 20 milliards (11 % du PIB)

Vietnam Essence (14 %), Or (4 %) 14 milliards (15 % du PIB)Source : manuel de statistiques cnuced (2008). les données concernant un certain nombre d’autres pays ou régions normalement inclus

dans le groupe acdi-20, comme l’afghanistan, le caricom, haïti ainsi que la cisjordanie et la bande de gaza, ne sont pas disponibles.

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contagiosité de la cRise et échanges commeRciaux : Faits pRobants en pRovenance des 20 pays acdi 4545

de s’inscrire dans la durée. Dans tous les cas, ces déficits commerciaux ont en général été financés par les transferts financiers en provenance de l’étranger et par les revenus du tourisme, ainsi que par des prêts ou des aides extérieures (Organisation mondiale du commerce — OMC, 2009). Ces moyens de financement ont tous été touchés par la crise, comme cela est clairement montré dans les autres chapitres de ce rapport.

Le processus effectif d’internationalisation des pays ACDI-20 est donc bien plus étendu que ce que seuls les chiffres du commerce international laisseraient supposer. En réalité, les différentes modalités de participation des pays ACDI-20 à l’économie mondiale sont interconnectées au niveau national et subissent les effets de forces extérieures au commerce qui habituellement subvention-nent la consommation de biens importés, des biens dont le coût est en général supérieur à ce que les seuls revenus des exportations permettraient d’acquérir. La crise a, de son côté, aggravé le déficit de la balance commerciale de ces pays, les exportations se réduisant plus rapidement que les importations tandis que les transferts de l’étranger et les autres sources de revenus demeuraient, au mieux, stables. La conjoncture résultant de ces différents phénomènes place les pays ACDI-20 dans une situation où ils ne peuvent tout simplement plus se permettre de consommer des biens et des services importés dans les quantités dont ils auraient besoin pour assurer leur bon fonctionnement économique (Karshenas, 2009).

Les échanges commerciaux comme vecteur de contagion de la crise mondiale dans les pays ACDI-20 Les vulnérabilités des pays ACDI-20 décrites ci-dessus ne prennent compte que partiellement de la façon dont ces économies ont enduré cette crise. La crise actuelle possède sa propre dynamique qui la voit se propager sur l’ensemble de la planète, induisant des contagions parmi les partenaires commerciaux. La contagion de la crise se diffuse par l’intermédiaire de trois canaux distincts :

• La réduction des exportations dans un contexte où les pays frappés par la crise se voient contraints de limiter leurs importations

• Une concurrence accrue de la part des autres pays pour s’approprier les marchés à l’exportation subsistants

• Des importations à prix « cassés » en provenance des pays frappés par la crise qui ont tendance à supplanter les produits locaux

Il convient d’expliciter plus en détail le fonctionnement de ces trois canaux pour en percevoir la pertinence dans le contexte des pays ACDI-20. La réduction des exportations à destination des pays frappés par la crise s’illustre très clairement dans, par exemple, la chute des exportations du Honduras à destination des États-Unis, ou de la Tanzanie à destination de la Suisse. Ces réductions prennent place selon deux scénarios parfois complémentaires. Dans le premier scénario, la quantité des biens achetés chute; c’est la situation qui prévaut, entre autres, pour l’achat de café ou de bananes par les États-Unis au Honduras, ou pour l’achat d’or non traité par la Suisse en Tanzanie. Le second scénario consiste en une réduction soudaine des prix unitaires de produits de base comme le pétrole, l’aluminium ou la farine de poisson qui revêtent une importance capitale pour les pays ACDI-20. Force est de constater que certaines des baisses les plus brutales des revenus

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à l’exportation de ces 20 pays se sont produites en raison d’une chute des prix entre mi-2008 et mi-2009 (Robinson et Willenbockel, 2009). Certains de ces prix sont repartis à la hausse, sans atteindre toutefois les niveaux élevés dont ils avaient bénéficié durant la période préalable à la crise entre 2006 et 2008. En ce sens, il est utile de se rappeler que, même durant les périodes où les prix des produits de base étaient élevés, la plupart des pays auxquels nous nous intéressons se trou-vaient déjà dans une situation de déficit commercial. D’un autre côté, les exportations de produits manufacturés ont connu une chute moins brutale, comme on peut le voir ci-dessous, compte tenu du fait que la valeur totale des exportations de ce type de biens dépend plus des quantités deman-dées que des prix unitaires. Par contre, une fois que la taille des commandes à l’exportation de biens manufacturés, comme des vêtements, a chuté, elle met beaucoup plus longtemps pour se rétablir que celle des exportations de produits de base ou de produits agricoles.

On peut dire en résumé que l’effet de contagion induit par la réduction de la demande dans les pays frappés par la crise se répercutera sur les exportateurs qui exportent leurs marchandises à destination de ces pays en fonction de leur degré de dépendance par rapport à ces marchés. Comme nous l’avons déjà montré, la plupart des pays ACDI-20 dépendent très largement d’un petit nombre d’économies émergentes et développées qui se trouvent être parmi les pays les plus durement touchés par ce cycle de crises. On peut toutefois nuancer en indiquant que les exportateurs dépendant des États-Unis, des pays de l’Union européenne, de la Russie ou du Japon ont été plus durement touchés que ceux dépendant de la Chine ou du Brésil (Meyn & Kennan, 2009). De la même façon, les pays dépendants des exportations de pétrole, d’or ou de cacao ont subi une volatilité énorme de leurs revenus d’exportation. Le prix du pétrole a, par exemple, chuté de 150 $ le baril en juillet 2008 à 30 $ au début 2009, pour se rétablir à 70 $ à la fin de cette même année. À l’inverse, les pays dépendants du café, du gaz, de la farine de poisson ou de l’aluminium n’ont vu les prix se rétablir que partiellement, bien que la volatilité qu’ils avaient eu à subir ait été inférieure.

La concurrence accrue qui prévaut, dans un contexte de crise mondiale, pour accéder aux marchés subsistants, quels qu’ils soient, constitue un autre canal qui favorise la contagion de la crise. Les pays disposant de réserves fiscales et financières plus solides, bénéficiant d’un accès privilégié à certains marchés en raison d’alliances politiques, ou ayant obtenu un soutien particulier des organi-sations internationales (OI) et des banques de développement multilatérales (BDM) sont en mesure de battre le rappel de financements à l’exportation à des conditions plus avantageuses que les autres. C’est comme cela que, par exemple, la Turquie ou la Chine peuvent gagner des parts de marché sur ce qu’il subsiste de la demande mondiale de vêtements aux dépens du Bangladesh, du Pakistan ou de l’Indonésie, compte tenu de l’incapacité de ces derniers à soutenir leurs exportateurs de cette façon. C’est dans les industries légères comme le textile, l’habillement, les chaussures ou les jouets que l’accroissement de la concurrence produit le plus de dégâts à court terme. Toutefois, cette concurrence accrue s’avère plus destructrice à long terme dans le cas d’industries de transformation comme l’acier, le plastique ou l’électronique, pour lesquels les coûts d’entrée élevés pour un pays en développement rendent moins probable la réémergence d’entreprises locales une fois qu’elles ont été détruites. L’Ukraine, par exemple, fait figure de perdant probable sur les marchés mondiaux face à l’avalanche de subventions offertes à ses concurrents occidentaux dans le secteur de l’acier et des produits en acier; compte tenu de sa fragilité fiscale, l’Ukraine n’est plus en mesure d’offrir des subventions de son cru à ses exportateurs (Aslund, 2009).

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Un dernier canal de propagation de la crise que l’on a souvent tendance à négliger est le processus selon lequel des importations à bas prix en provenance de pays frappés par la crise — il s’agit parfois d’exportateurs des pays émergents, mais le plus souvent d’entreprises des pays déve-loppés exploitant les largesses fiscales qui leur sont offertes durant cette crise — inondent les marchés internes des pays en développement, notamment ceux de l’ACDI-20. Des programmes du type « Buy America », permettant non seulement de soutenir la demande agrégée nationale pour les biens et les services fabriqués localement, mais permettant également aux entreprises nationales de vendre leurs produits à l’étranger dans des conditions de marge très favorables, ont été mis en œuvre dans l’ensemble des pays de l’Organisation pour la coopération économique et le dévelop-pement (OCDE) (Padoan, 2009). La mise en œuvre par les pays riches de plans de sauvetage a eu pour principale répercussion de briser un certain nombre d’industries locales des pays ACDI-20, soudainement en concurrence avec des importations à bas prix (Nations-Unies, 2009). Même si les effets à court terme de tels plans peuvent sembler favorables en première approche, des importa-tions moins chères signifiant des biens et des intrants de production plus abordables, ils peuvent rapidement conduire à la fermeture dans ces pays pauvres d’industries et d’exploitations agricoles en plus grand nombre. En résumé, les pays les plus pauvres, tels que ceux de l’ACDI-20, agissent comme acheteurs de dernier ressort et soutiennent de fait les industries du Nord et des économies émergentes, déjà riches, mais qui connaissent des problèmes circonstanciels.

On peut donc estimer que l’effet global de la contagion de la crise par le canal des relations commerciales internationales s’avère être, pour les pays ACDI-20, un phénomène de grande envergure. Toutefois, compte tenu du fait qu’il faudra encore du temps pour pleinement évaluer les effets de la crise, il n’est pas possible d’effectuer, dans ce domaine, des estimations précises à ce jour. Après avoir préalablement exposé en détail les vulnérabilités commerciales des économies des pays ACDI-20 durant la période ayant précédé la crise, tant d’un point de vue structurel (concen-tration des produits et des partenaires) que d’un point de vue conjoncturel (déficits commerciaux importants), nous allons dans cette section prendre en compte le rôle fondamental, et le caractère extrêmement négatif, que joue la contagiosité de la crise sur les relations commerciales de ces nations.

Financement du commerce : le lien explicite entre finance et commerceJusqu’ici, notre analyse a essentiellement porté sur les phénomènes au travers desquels les modifications intervenant dans l’économie réelle mondiale se répercutaient sur les flux commer-ciaux des pays ACDI-20, par exemple en engendrant une décroissance de la demande externe pour leurs exportations ou un accroissement de la concurrence des autres pays. Il ne faut cepen-dant pas oublier que cette crise mondiale, qui a vu le jour comme une crise du système bancaire américain, était dotée à l’origine d’une composante financière fondamentale. Or les crises bancaires, indépendamment de leur cause, ont toujours des conséquences importantes et étendues pour les transactions financières à l’échelle planétaire. Elles se répercutent sur l’ensemble des activités financières, y compris celles qui ne relèvent pas du système bancaire comme le financement du commerce international.

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Le financement du commerce fait référence à la fourniture de lignes de crédit qui rendent possibles les exportations et les importations entre pays. L’obtention de ces lignes suppose l’émission de lettres de crédit et de garanties destinées à couvrir les sociétés commerciales d’importation et d’exportation pour la période s’écoulant entre la livraison des marchandises ou des services et la réception du paiement. Le financement du commerce exige que les institutions financières des pays exportateurs et importateurs aient suffisamment confiance les unes dans les autres et qu’elles soient convaincues que le paiement sera bien effectué. Une telle confiance entre institutions financières est de fait dissociée de la confiance que chacune d’entre elles pourrait accorder à ses clients respectifs importateurs ou exportateurs.

Durant les précédentes crises s’étant produites dans des pays en développement, comme la crise financière asiatique de 1997-1998, ainsi que durant les crises russe, turque et argentine ayant eu lieu entre 1998 et 2002, le financement du commerce a énormément souffert dans un contexte où ces crises étaient enracinées dans les systèmes financiers de ces pays. Les banques des pays partenaires commerciaux accordaient un niveau de confiance très faible à leurs homologues de ces pays frappés par la crise. En conséquence, le financement du crédit était devenu extrêmement coûteux, voire impossible à obtenir, pour des exportateurs en Asie orientale, en Russie, en Turquie et en Argentine durant cette période. Ces phénomènes ont sans aucun doute aggravé la situation critique de ces économies émergentes. En effet, les industries exportatrices, qui ne dépendaient pas directement des marchés nationaux frappés par la crise, se sont retrouvées durement touchées. Le fait que la plupart des financements commerciaux ne pouvaient être fournis que par un nombre réduit d’institutions bancaires a encore aggravé le problème. Les politiques mises en œuvre en réaction à cette situation ont essentiellement consisté à utiliser les réserves des banques centrales comme garantie pour les institutions bancaires nationales offrant des financements commerciaux (ACICI, 2009). Ces réserves ont été déposées dans des comptes de garantie bloqués en Europe, aux États-Unis et au Japon, et pouvaient être retirées par les banques correspondantes si les exportateurs n’étaient pas payés.

La crise actuelle correspond pour l’essentiel à une situation similaire, le commerce étant entravé par un manque de confiance entre les banques de différents pays. Toutefois, une différence mar-quante réside dans le fait que, cette fois, il y a eu un manque de confiance mutuelle entre des banques situées dans des pays de l’OCDE, lesquels constituent la destination de la majorité des exportations des pays ACDI-20. Avec le gel des centres financiers intervenu fin 2008, les taux des prêts interbancaires ont atteint des sommets, et des opérations présentant comparativement des risques plutôt faibles, par exemple celles liées au commerce international, se sont retrouvées dans l’impossibilité d’obtenir les financements nécessaires. Des milliards de dollars ont été alors injectés aux États-Unis, au Canada, dans l’Union Européenne et au Japon pour « dégeler » le crédit, la majorité des actions entreprises ayant eu pour objectif essentiel d’étendre les garanties en vue de faciliter la normalisation des opérations financières entre les banques et les autres institutions financières. La réunion du G-20 qui s’est tenue à Londres en mars 2009 a permis d’identifier l’offre de financement pour le commerce international comme un problème clé. La Banque mondiale et les autres banques de développement multilatérales ont alors été chargées de garantir que les pays en développement disposaient de financements suffisants pour poursuivre leurs opérations commerciales. Au total, ce sont plus de 150 milliards de dollars de promesses d’engagement

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complémentaires qui ont été faites par les pays industrialisés et les pays du BRICS (groupe des pays émergents en croissance rapide comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine) (Gottschalk et Bolton, 2009).

Les premières évaluations suggèrent que le financement du commerce a effectivement constitué un obstacle majeur au tout début de la crise pour certains exportateurs de pays en développement, particulièrement pour ceux qui travaillaient avec que des filiales de banques étrangères (américaines ou européennes) dans leur propre pays. Les pays en développement ayant le plus souffert ont été ceux qui n’avaient pas de banques locales suffisamment solides pour remplacer ces filiales de banques étrangères défaillantes, ou qui ne disposaient pas de réserves de devises suffisantes pour créer les comptes de garantie bloqués qui auraient permis de garantir les financements nécessaires (Fernandez-Arias et al, 2009). Finalement, le relâchement du crédit et les garanties subventionnées octroyées par les banques de l’OCDE dans leur propre pays ont favorisé un dégel des marchés financiers mondiaux qui a, pour sa part, permis d’initialiser une normalisation des financements commerciaux. Toutefois, à ce jour, les financements des opérations commerciales disponibles ne représentent qu’une fraction des sommes qui avaient été promises dans les déclarations du G-20 début 2009; de plus, seule une part limitée de ces financements a été utilisée (Fosu & Naudé, 2009).

Les impacts de la crise sur les activités et les secteurs essentiels des pays ACDI-20 Les sections suivantes analysent, en vue de mieux comprendre les impacts liés aux échanges commerciaux de cette crise sur les pays ACDI-20, la façon dont la contagiosité de la crise et la disponibilité de financements commerciaux se sont répercutées sur un certain nombre de secteurs d’activité particuliers, comme l’habillement ou l’alimentation, qui jouent pour ces pays un rôle macro-économique important (PIB et emploi). On y trouvera également une vision différenciée et complémentaire de la façon dont la crise a touché chacun des pays ACDI-20, en fonction de son niveau de concentration de partenaires à l’exportation, de son niveau de dépendance vis-à-vis d’un nombre limité de biens exportables ainsi que de son niveau global de développement économique. Les sections à venir mettront en exergue les relations commerciales existant effectivement entre ces pays et le Canada, illustrant ainsi la façon dont certains des pays ACDI-20 sont interdépen-dants dans leurs interactions avec les marchés développés.

Commerce et habillementHuit des pays qui composent l’ACDI-20 sont d’importants exportateurs de vêtements, quoique cette activité ne constitue la principale exportation que pour quatre d’entre eux (le Bangladesh, Haïti, le Honduras et le Pakistan).2 Les craintes initiales sur le fait que la récession sur les marchés essentiels conduirait à d’importantes dégradations des exportations, de l’emploi et du PIB se sont tout d’abord avérées infondées, le commerce mondial de l’habillement ayant poursuivi sa croissance en 2008 par rapport à 2007 qui constitue la dernière année du cycle le plus récent de croissance économique mondiale. Seuls Haïti et la Colombie ont vu la valeur en dollars de leurs exportations chuter. Il faut toutefois noter que les autres pays ont connu un ralentissement marqué de la crois-sance par rapport au rythme très soutenu ayant prévalu jusqu’en 2007, ce qui n’a pas manqué de produire des effets inhibants sur les attentes macro-économiques et sur les perspectives d’emploi.

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Parmi les principaux exportateurs mondiaux, seuls le Mexique, la Turquie et Hong Kong ont effectivement connu une baisse de leurs exportations en 2008. On s’attendait toutefois à une détérioration de la situation en 2009, avec des baisses des exportations plus généralisées au fur et à mesure que la récession frappait plus durement les États-Unis et l’UE, qui représentaient à eux deux 70 pour cent des importations mondiales.

L’effondrement de la demande américaine d’importation de textiles et de vêtements s’est accéléré durant les 10 premiers mois de 2009, avec une chute de 19,6 pour cent.3 Dans l’UE, les importa-tions ont chuté de 14 pour cent durant les seuls cinq premiers mois de 2009.4 Les importations de vêtements ont toutefois connu une chute inférieure à celle des importations de textiles. Il n’en demeure pas moins que peu de pays ont pu échapper à une chute, aux exceptions notables de la Chine (+ 1,4 %), d’Haïti (+ 21,9 %) et de l’Égypte (+ 1,1 %). Parmi les pays ACDI-20, le Bangladesh et le Vietnam ont connu des chutes réduites de respectivement 0,13 pour cent et 3 pour cent. Il convient toutefois de mettre ces chiffres en perspective avec les taux de croissance supérieure à 10 pour cent des années précédentes. Pour tous les autres principaux exportateurs de vêtements, les chutes ont dépassé 10 pour cent, atteignant plus de 33 pour cent pour la Colombie et l’Éthiopie et jusqu’à 94 pour cent pour la Jamaïque.

Les réductions des importations en 2008 et en 2009 n’ont pas été associées avec une protection accrue, que ce soit aux États-Unis ou dans l’UE, et reflètent donc une restructuration de l’industrie mondiale du vêtement. Le nombre de fabricants de vêtements aux États-Unis et dans l’UE a diminué, et nombreux sont ceux qui ont externalisé leur production dans les pays en développement. On a toutefois dénombré jusqu’à 35 procès antidumping initialisés en 2008, tous dans des pays en développement. Ce phénomène pourrait s’avérer préoccupant compte tenu du potentiel encore non réalisé du commerce des vêtements et des textiles entre pays du Sud (ITCB, p. 8), toutefois aucun de ces procès n’était dirigé contre des produits d’habillement. Ils visaient plutôt des produits textiles exigeant plus d’investissements comme les fils, les fibres et les tissus synthétiques qui ne sont habituellement pas exportés par les pays pauvres, ainsi que quelques articles de confection simple (par exemple de la literie).

Les tendances au Canada ont été quelque peu différentes, comme l’illustrent nos importations en provenance des pays ACDI-20. Le Bangladesh, le Vietnam, l’Indonésie, le Pakistan, le Honduras, le Pérou et Haïti ont tous enregistré des croissances de plus de 10 pour cent de la valeur de leurs exportations de vêtements vers le Canada durant les 10 premiers mois de 2009, toutefois les pays du CARICOM (la communauté des Caraïbes) ont eux connu des chutes importantes. Globalement, les exportations des pays ACDI-20 à destination du Canada ont crû de près de 24 pour cent, contrairement au commerce du Canada avec la Chine qui est resté quasi inchangé, aux importa-tions en provenance des États-Unis qui ont diminué, et aux importations en provenance de l’Inde et du Cambodge qui n’ont connu qu’une hausse modérée.

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De façon générale, la chute du volume d’échanges a été quelque peu inférieure à la chute de valeur, les exportateurs ayant traité des produits de valeur unitaire plus faible. Il est possible que ce phéno-mène reflète un changement d’attitude auprès des consommateurs au profit d’articles moins chers, une pression accrue des acheteurs pour obtenir des prix plus bas, et une compétition plus forte en provenance des autres exportateurs. Cette situation a encore détérioré les conditions de travail dans de nombreux pays où les salaires réels avaient déjà chuté avec l’augmentation des prix alimentaires en 2008.

Au Bangladesh, le total des exportations de vêtements dans le monde pour la période juillet 2008 à juin 2009 a crû de plus de 15 pour cent à 12,3 milliards de dollars. Les exportateurs ont profité du renchérissement du yuan chinois et de l’abolition progressive des préférences tarifaires pour les produits bas de gamme (Financial Times, 4 novembre 2009), combinés à des investissements dans les infrastructures (ports, douanes) et les normes de travail. Le gouvernement bengalais a des plans ambitieux pour le secteur des vêtements. Malheureusement, ces plans pourraient bien rester lettre morte en l’absence d’un changement de politique sur deux marchés essentiels. Le premier est le

Tableau 3

Importations canadiennes de vêtements à partir des pays ACDI-20 (en dollars et en pourcentage de variation)

Janv. à oct. 2008 Janv. à oct. 2009 Pourcentage d’évolution

Bangladesh 476 130 873 624 275 105 31,11

Vietnam 191 161 804 231 965 941 21,35

Indonésie 139 152 582 158 994 431 14,26

Pakistan 58 956 250 69 607 762 18,07

Honduras 56 597 235 63 058 004 11,42

Pérou 21 280 139 26 710 273 25,52

Haïti 11 157 901 13 907 117 24,64

Colombie 6 384 099 6 054 103 -5,17

Ukraine 7 454 212 5 781 546 -22,44

CARICOM 1 495 787 263 464 -82,39

Bolivie 226 405 234 498 3,57

Éthiopie 164 545 133 301 -18,99

Tanzanie 26 291 53 849 104,82

Ghana 107 134 37 533 -64,97

Afghanistan 52 533 24 031 -54,26

Mali 18 245 10 272 -43,70

Mozambique 15 954 7 576 -52,51

Sénégal 1 365 7 376 440,37

Soudan 70 086 632 -99,10

ACDI-20 970 453 440 1 201 126 814 23,77

En comparaison

Chine 3 581 240 905 3 592 221 206 0,31

États-Unis 400 672 109 379 934 968 -5,18

Inde 282 629 135 305 862 844 8,22

Cambodge 216 366 350 242 652 104 12,15

les données se réfèrent aux chapitres 61 et 62 du système harmonisé, c’est-à-dire « vêtements et accessoires du vêtement, en bonneterie » et « vêtements et accessoires du vêtement, autres qu’en bonneterie ». non disponible pour la cisjordanie et gaza

Source : données sur le commerce canadien en direct http://www.ic.gc.ca/eic/site/tdo-dcd.nsf/fra/accueil

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marché indien, sur lequel un accès exempt de droits et de contingentement (DFQF) dynamiserait les exportations de vêtements en provenance du Bangladesh et favoriserait donc une réduction de la vulnérabilité du pays liée à sa dépendance excessive vis-à-vis des marchés américain et euro-péen du vêtement, qui représentent à eux deux plus de 90 pour cent de ses exportations dans ce secteur. L’autre marché est le marché américain, qui ne s’est pas encore mis au niveau de l’UE et du Canada en offrant un traitement DFQF au Bangladesh et aux autres pays asiatiques les moins avancés (PMA).

Un accès DFQF aux États-Unis aiderait également le Cambodge où plus de 100 000 travailleurs du vêtement ont perdu leur emploi en 2008-2009 tandis que de nombreux autres sont contraints de travailler à temps partiel. Il s’agit là d’un choc majeur pour l’économie du pays et d’un retourne-ment de situation par rapport aux années précédentes durant lesquelles les États-Unis avaient octroyé au Cambodge un accès spécial à leur marché en échange des efforts entrepris pour amé-liorer les conditions de travail en vertu du programme « Better Factories » (meilleures usines) soutenu par l’Organisation mondiale du travail (OMT). Suite à la fin de « l’Arrangement multifibre », la crise a encore intensifié la concurrence avec les autres fournisseurs, et en l’absence d’un accès DFQF, (Prasidh, 2009) a conduit les États-Unis à faire payer 16 pour cent de droits de douane en moyenne aux exportateurs cambodgiens.

Avant le tremblement de terre en Haïti, le pays avait été en mesure de faire mentir la tendance et d’accroître ses exportations de vêtements à destination des États-Unis grâce, d’une part aux généreuses règles d’origine contenue dans la « HOPE 2 Act », et d’autre part, à la faiblesse des salaires et à une spécialisation dans les tricots bas de gamme, un secteur cédé par la Chine (voir Hornbeck, CRS, septembre 2009).5 En dépit du fait que ses exportations à destination du Canada aient également crû, elles continuent à faire face à des droits de douane élevés ayant abouti au paiement de plus de 2 millions de dollars de taxes en 2008; même si les règles d’origine du Canada sont généralement considérées comme étant généreuses, elles ne permettent pas l’utilisation d’intrants en provenance des États-Unis, ce qui empêche la majorité des producteurs haïtiens de remplir les conditions requises pour un traitement en franchise de droits au Canada.

Commerce et alimentationSi l’on en vient aux échanges dans le domaine de l’agriculture, une question que l’on entendait souvent consistait à savoir si la chute de la demande mondiale associée à la crise économique et financière de 2008-2009 serait en mesure d’atténuer la crise alimentaire de 2008. Cette crise avait été déclenchée par de brutales augmentations de prix sur les marchés mondiaux des céréales, qui constituent la denrée alimentaire de base la plus échangée et le bien de consommation de base le plus important pour les pays en développement. Les augmentations de prix ont particulièrement touché les pays consommateurs pauvres importateurs nets alimentaires,6 pays pour lesquels l’alimentation représente une grande partie de la dépense nationale.7 Il convient simultanément de se rappeler que le déclin à long terme des prix réels alimentaires a eu des effets négatifs sur les pays exportateurs nets, qui sont en général plus pauvres que les importateurs nets (ce point est souligné dans une récente étude de la Banque mondiale effectuée dans neuf pays comprenant le Bangladesh, la Bolivie, l’Éthiopie, le Pérou et le Vietnam, et cité dans Polaski 2008, p. 6).

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En 2008, le nombre de personnes mal nourries, en particulier les pauvres sans terre, les ménages dirigés par une femme et les pauvres urbains, a crû de 100 millions pour dépasser 1 milliard de personnes, soit un habitant de la terre sur six (FAO/PAM 2009, p. 4). La dépendance d’un certain nombre de pays vis-à-vis des importations de nourriture s’étant accrue régulièrement ces dernières années, que ce soit en termes de nombre de pays devenus importateurs nets alimentaires ou en termes de part de la consommation alimentaire intérieure couverte par les importations, les effets de cette crise ont été généralisés. Selon la Food and Agriculture Organization (FAO), il existe aujourd’hui 77 pays à faible revenu en déficit alimentaire (c’est-à-dire des pays en situation d’importateur net alimentaire durant au moins trois années consécutives), dont 13 pays de l’ACDI-20. En 2008, le total de leurs factures d’importations alimentaires avait plus que doublé par rapport à son niveau de 2000 (FAO 2009, p. 28). En Afrique, la dépendance vis-à-vis des importations, qui représentent environ 25 pour cent de la consommation alimentaire, est particulièrement prononcée.

L’augmentation des prix survenue en 2008 a rendu compte d’une combinaison de circonstances : un déclin à court terme de la production alimentaire et de l’aide alimentaire dans un contexte de déclin mondial à long terme de la production alimentaire par habitant; une chute des prix réels de l’alimentation et un accroissement des coûts de production (lié à des coûts de l’énergie et des engrais plus élevés); une demande plus importante pour les céréales (liée d’une part à la croissance démographique et d’autre part à leur rôle d’intrant pour la production de biocarburants); la dépréciation du dollar; et enfin la spéculation (CNUCED 2009 et Polaski 2008). Certains pays en développement ont réagi en réduisant leurs droits de douane dans une tentative pour faire baisser les prix sur leur marché intérieur (par exemple le Sénégal, FAO, 2009, pp. 56-7); d’autres ont imposé des restrictions sur les exportations (par exemple le Bangladesh et l’Éthiopie, Ibid.) pour empêcher une croissance des prix sur leurs marchés intérieurs semblable à celle des marchés internationaux; d’autres encore ont suivi ces deux voies (par exemple la Bolivie, le Honduras et la Tanzanie, Ibid.).

On a tout d’abord espéré en 2009 que la récession réduirait la spéculation et la demande mondiale; cette réduction, combinée à un accroissement de la production dans le sillage des prix élevés de 2008, aurait alors permis de faire baisser les prix. Toutefois, en novembre 2009, les prix alimentaires sur les marchés internes se maintenaient à un niveau très élevé dans de nombreux pays en développement, renforçant les préoccupations concernant l’insécurité alimentaire.8 En Afrique subsaharienne en particulier, dans 23 des 29 pays suivis de près par la FAO, les prix des céréales avaient augmenté de plus de 25 pour cent sur les 24 derniers mois, tandis que les prix du riz étaient plus élevés dans les 29 pays. Ceci en dépit du fait que les prix des céréales sur les marchés inter-nationaux avaient généralement chuté en dessous de leur plus haut de 2008. Dans le cas du riz, les prix sont restés très au-dessus de leur niveau d’avant la crise (jusqu’à 51 pour cent en octobre 2009), en partie en raison des restrictions commerciales mises en place par les principaux exportateurs. Les retards observés dans la transmission de prix plus faibles (libellés en dollars) au niveau mondial rendaient compte des effondrements des devises locales par rapport au dollar tout autant que des faiblesses des marchés internes.

La croissance des prix de 2008 a effectivement suscité une réaction au niveau de l’offre, mais essentiellement dans les pays développés. Dans les pays en développement, la production de céréales s’est accrue de moins de 1 pour cent (FAO, 2009, p. 29). De nombreux autres facteurs devront être traités avant que les petits exploitants puissent réagir vis-à-vis d’une augmentation

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des prix alimentaires en accroissant la productivité et la production. Ces facteurs comprennent notamment les coûts élevés du transport et des apports agricoles, les difficultés pour avoir accès au crédit et aux nouvelles technologies (notamment celles permettant une adaptation aux change-ments climatiques), l’inadéquation des infrastructures, en particulier de stockage, et les coûts élevés de la commercialisation (Ibid., pp. 36-37).

Simultanément, la crise de 2009, qui a amené avec elle une chute des revenus liés à l’exportation de produits de base et des transferts d’argent en provenance de l’étranger, a réduit les capacités de nombreux pays à payer pour la nourriture. Ainsi que le soulignait le rapport FAO/PAM : « Si la crise alimentaire consistait en des prix trop élevés, la crise économique consiste, elle, en des revenus des ménages trop bas, ce qui peut s’avérer encore plus destructeur en aggravant les niveaux de pauvreté et d’insécurité alimentaire déjà inacceptables. » (Ibid., p. 5.) Ce même rapport prévoyait, en conséquence, qu’en 2009, le nombre de personnes souffrant chroniquement de la faim s’accroîtrait pour atteindre 1,02 milliard, le niveau le plus élevé depuis 1970. Les efforts entre-pris au niveau national par chacun des pays concernés pour faire face à ces problèmes seraient entravés par les diminutions des revenus privés et publics limitant les capacités d’investissement de plus long terme dans l’agriculture.9

Il est solidement établi que la spéculation associée aux hausses brutales des prix de l’alimentation et des autres produits de base en 2008 et à l’automne 2009 se développera dans le futur, les investis-seurs financiers recherchant de nouveaux secteurs présentant des rendements positifs (CNUCED 2009, chapitre II). Il est indispensable de réfléchir immédiatement pour définir des mesures, aussi bien nationales qu’internationales, susceptibles d’aider les pauvres producteurs et consommateurs de nourriture et d’autres produits de base dans les pays en développement à ne pas être indirecte-ment frappés par le choc des prix associé avec ce phénomène de financiarisation10 des marchés des produits de base; cette difficulté deviendra de plus en plus forte au fur et à mesure de la libéralisation des marchés.

Pour résumer, les crises de 2008 et 2009 ont mis en exergue la nécessité pour les politiques de traiter à la fois du déclin à long terme et de la volatilité à court terme des prix alimentaires qui ont touché tant de pays pauvres. Quelles sont, dans ce contexte, les implications pour les politiques commerciales?

L’agriculture était au cœur du Programme de Doha pour le développement (PDD) de l’OMC, les objectifs essentiels étant, d’une part d’améliorer l’accès des exportations agricoles des pays en développement aux marchés des pays riches là où le Cycle d’Uruguay avait laissé des barrières douanières relativement élevées et, d’autre part de supprimer les subventions accordées par les pays développés à leurs propres agriculteurs qui étaient à l’origine de la baisse des prix mondiaux à long terme. Simultanément, des exportateurs agricoles importants, qu’ils soient issus du monde développé ou du monde en développement, comme le Canada et la Thaïlande, avaient pour objectif majeur d’accroître leur accès aux marchés des pays à revenu intermédiaire et des pays en développement émergents. La sécurité alimentaire des pays importateurs nets alimentaires et le degré selon lequel des mesures spéciales, comprenant notamment des clauses de sauvegarde, devraient être autorisées pour protéger les agriculteurs locaux ont constitué un sujet de préoccupation majeur.

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Les dernières estimations laissent penser que les propositions du PDD actuellement sur la table pourraient jouer un rôle important, et il y a, à cet égard, une certaine urgence à s’assurer que les subventions octroyées par les pays développés seront effectivement réduites et que leurs marchés à l’importation s’ouvriront. On estime, de façon synthétique, que les protections douanières liées aux produits agricoles au niveau mondial devraient chuter de 25 pour cent, chute dont les PMA devraient profiter tout autant que les pays riches et les pays à revenus intermédiaires, l’avantage retiré étant exprimé en évolution en pourcentage des droits douaniers moyens pondérés (Bouët et Laborde, 2009). Cinq objections subsistent toutefois. Premièrement, les pays pauvres en dévelop-pement ont besoin de la souplesse nécessaire pour pouvoir protéger leurs agriculteurs locaux des vagues d’importations. Deuxièmement, un certain nombre de pays à faibles revenus, importateurs nets alimentaires, ont besoin d’une compensation pour les augmentations associées pesant sur leur facture d’importations de nourriture; ceci est particulièrement vrai pour les PMA qui ont de bonnes chances d’être perdants suite à l’érosion des préférences commerciales pour les produits agricoles. Troisièmement, un nouveau cycle de négociations commerciales devra traiter des pro-blèmes apparus récemment (restriction des exportations, utilisation de produits alimentaires pour les biocarburants, protectionnisme lié aux changements climatiques et spéculation sur les produits de base). Quatrièmement, les gouvernements auront besoin de soutien pour amortir les chocs liés aux prix. Cinquièmement, de nombreuses mesures complémentaires portant sur l’offre sont néces-saires pour s’assurer que les petits agriculteurs bénéficient des incitations et des soutiens adaptés pour pouvoir accroître leur production. Un certain nombre d’initiatives récentes annoncées par des bailleurs de fonds tels que l’ACDI, qui met l’accent sur la sécurité alimentaire au sein d’une gamme de programmes plus large portant sur l’aide pour le commerce, ont clairement, de ce point de vue, un important rôle à jouer.

ConclusionL’idée principale sous-jacente aux recommandations qui suivent en termes de politique est que le commerce international peut s’avérer extrêmement bénéfique pour le développement des pays ACDI-20. Toutefois, pour que cet effet positif soit maximal, les effets négatifs possibles du commerce international doivent être reconnus et traités. La crise actuelle a rendu ce point encore plus évident.

Nos recommandations peuvent être synthétisées sous la forme suivante :

1. Une spécialisation excessive en termes de produits exportés constitue une vulnérabilité qu’il convient de traiter de toute urgence. Les programmes visant à la diversification des exportations doivent se voir octroyer la priorité par rapport à ceux qui se contentent d’accompagner, voire de renforcer, la spécialisation commerciale existante. Les pays ACDI-20 exportateurs de produits miniers, comme le Ghana, le Mali et la Tanzanie, devraient, par exemple, recevoir de l’assistance pour développer d’autres industries à l’exportation sur une échelle considérable. Le même raisonnement s’applique au Bangladesh et au Honduras, dont les exportations sont extrêmement concentrées dans le secteur du textile et des vêtements. Une telle diversification leur permettrait de mieux résister aux récessions mondiales lors d’une prochaine crise.

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2. La concentration des partenaires à l’exportation constitue une autre question pour laquelle les pays ACDI-20 ont besoin d’une aide urgente pour réduire leur vulnérabilité. Il convient de développer des programmes de soutien aux initiatives de promotion des exportations au-delà du cercle des partenaires principaux, plutôt que de simples programmes géné-riques, ou mondiaux, de promotion non différenciée des exportations. En fait, le Canada rencontre lui-même un problème identique, et ce point devrait donc être parfaitement évident pour lui.

3. Les déficits commerciaux doivent être pris au sérieux, et l’approche adoptée pour y faire face doit être créative et aller au-delà de l’espoir que les autres flots de devises (transferts en provenance de l’étranger, tourisme et investissement étranger direct) pourront les financer. Plusieurs des pays ACDI-20 importent des carburants traités, dans un contexte où ils manquent de capacités de raffinage locales, et du pétrole et du gaz en raison de leurs importants déficits énergétiques. Un soutien financier et technique pour leur permettre de développer des capacités de raffinage supplémentaires et des ressources énergétiques alternatives pourrait constituer une contribution efficace du Canada. De la même façon, en ce qui concerne les importations alimentaires, les programmes ACDI visent déjà à favoriser l’autosuffisance.

4. Le fait que les systèmes bancaires nationaux soient détenus, voire dominés, par des capitaux étrangers peut avoir des effets négatifs importants en période de crise financière mondiale. Une aide pour la création d’une industrie bancaire aux mains d’acteurs locaux dans ces pays en développement pourrait réduire leur dépendance vis-à-vis du principe « les renflouements étrangers pour les banques étrangères » et atténuer les problèmes de financements commerciaux.

5. Dans le cas du secteur des vêtements, les incidences négatives de la récession pourraient être compensées partiellement en rendant les préférences commerciales plus favorables aux pays ACDI-20 et en soutenant l’extension de la couverture de leurs exportations aux États-Unis et sur les marchés émergents; un point que le Canada devrait soutenir lors des réunions G8 ou G20.

6. Les moyens d’améliorer la sécurité alimentaire intérieure varient selon que le pays est un importateur net alimentaire ou un exportateur net. Les importateurs nets alimentaires ont besoin de financements à court terme en vue de garantir la disponibilité de ressources alimentaires pour lesquelles ils disposent des capacités de payer, mais ils ont également besoin d’aide à long terme et d’un espace de politique commerciale pour dynamiser leur production nationale, ce qui peut être plus efficacement réalisé par les petits exploitants. Cependant, tous ces pays tireraient profit de mécanismes qui réduiraient et géreraient mieux la volatilité des prix, limiteraient les subventions octroyées par les pays riches à leurs propres agriculteurs, et offriraient un accès plus important et plus facile aux marchés des pays développés.

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7. Les pays ACDI-20 restent mobilisés et enthousiastes pour maintenir et approfondir leurs liens avec le commerce mondial grâce à une participation active aux négociations de l’OMC et à la conclusion d’accords bilatéraux et régionaux. Toutefois, les expériences tirées des crises alimentaires, énergétiques et financières de ces deux dernières années rendent encore plus prégnante l’importance pour eux de diversifier leurs schémas com-merciaux actuels. On peut s’attendre à ce que ce type de préoccupation se voie affecter une priorité très élevée dans leurs futures politiques commerciales.

Pablo Heidrich est chercheur principal à l’INS sur le commerce et le développement. Ses récents travaux ont notamment porté sur des sujets comme la participation du BRICS au Cycle de développement de Doha de l’OMC, les stratégies commerciales latino-américaines lors des négociations commerciales multilatérales et régionales, et les obstacles au commerce des services entre le Caricom et le Canada. Il est en cours de création d’un réseau de recherche sur les questions liées aux investissements et au commerce bilatéral entre le Canada et l’Amérique latine. Avant d’entrer à l’INS, Pablo a travaillé à la Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales (FLACSO), en Argentine, où ses travaux ont porté sur des questions touchant le régionalisme, l’énergie et l’intégration des infrastructures. Il a étudié l’économie politique et les politiques publiques à la University of Southern California, en se concentrant particulièrement sur les liens entre les crises financières et la politique commerciale dans le monde en développement. Il possède une maîtrise en économie politique internationale de l’Université de Tsukuba au Japon.

Ann Weston a contribué à ce chapitre alors qu’elle était vice-présidente et coordinatrice des recherches à l’INS. Depuis janvier 2010, elle travaille au Centre de recherches pour le développement international où elle assure les fonctions de directrice de la division des initiatives spéciales. À l’INS, ses nombreuses recherches ont donné lieu à plusieurs publications, notamment The NAFTA Papers: Implications for Canada, Mexico and Developing Countries, et Jamaica After NAFTA: Trade Options and Sectoral Strategies. Elle est également coauteure de Women and The New Trade Agenda, publié par l’UNIFEM. Avant d’entrer à l’INS, Ann a travaillé à la division des affaires économiques du Secrétariat pour les pays du Commonwealth et à l’Overseas Development Institute (ODI) de Londres. Elle a obtenu ses diplômes supérieurs en économie aux universités du Sussex et de Londres.

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contagiosité de la cRise et échanges commeRciaux : Faits pRobants en pRovenance des 20 pays acdi 5959

Notes de fin de chapitre1 Il s’agit de l’Afghanistan, du Bangladesh, de la Bolivie, de la

Colombie, de l’Éthiopie, du Ghana, d’Haïti, du Honduras, de l’Indonésie, de la Malaisie, du Mozambique, du Pakistan, du Pérou, du Sénégal, du Soudan, de la Tanzanie, de l’Ukraine, du Vietnam, de la Cisjordanie et de Gaza, et du Caricom. Voir : http://www.acdi-cida.gc.ca/acdi-cida/ACDI-CIDA.nsf/eng/NAT-223132931-PPH.

2 C’est-à-dire une activité représentant plus de 20 % des revenus à l’exportation en 2008 ou durant la dernière année pour laquelle les données sont disponibles. Statistiques OMC 2009, disponibles à l’adresse : http://www.wto.org/english/res_e/statis_e/its2009_e/its2009_e.pdf, consultées le 4 novembre 2009.

3 http://otexa.ita.doc.gov/MSRcat.htm, consulté le 20 décembre 2009.

4 Threads, Année 1, No 2, juillet 2009, disponible à l’adresse : http://www.itcb.org/Documents/Threads%20No.2%20July09.pdf, consulté le 4 novembre 2009.

5 Textiles émergents, 28 octobre 2009, disponible à l’adresse : http://www.emergingtextiles.com/?q=art&s=091028-haiti- country-report, consulté le 4 novembre 2009.

6 Les pays importateurs nets alimentaires font référence aux pays qui importent plus de nourriture qu’ils n’en exportent.

7 Entre mars 2007 et mars 2008, les prix mondiaux de l’alimentation ont augmenté en moyenne de 43 %, le blé, le soya, le maïs et le riz augmentant respectivement de 146 %, 71 %, 41 % et 29 %. USAID, USAID Responds to Global Food Crisis, Background, 22 mai 2009.

8 FAO, Perspectives de récoltes et situation alimentaire, novembre 2009, disponible à l’adresse : http://www.fao.org/docrep/012/ak340f/ak340f00.htm

9 L’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI) estime que la récession et la réduction des investissements dans l’agriculture pourraient rejeter 16 millions d’enfants supplémen-taires dans la malnutrition en 2020, dans un contexte de poursuite d’une croissance économique soutenue et d’investissements maintenus (Global Hunger Index, 2009, p. 17).

10 La financiarisation fait référence ici à l’impact que les marchés financiers ont sur le prix des produits de base via les marchés des cours du livrable et via la spéculation financière sur les indices de produits de base.

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444444Leith Dunn et Heather Gibb

APPARTENANCE SEXUELLE, MIGRATION ET CRISE : MIGRANTES JAMAÏCAINES AU CANADA 44

CHAPITRE

4APPARTENANCE SEXUELLE, 44MIGRATION 44ET44 CRISE : 44ET4 CRISE : 4ET4

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appaRtenance sexuelle, migRation et cRise : migRantes Jamaïcaines au canada 6363

Appartenance sexuelle, migration et crise : migrantes jamaïcaines au CanadaLeith Dunn et Heather Gibb

Introduction Le présent chapitre adresse la migration de main-d’œuvre dans le contexte de la crise économique mondiale sous l’angle de la dualité homme femme en s’intéressant aux travailleurs temporaires de sexe féminin qui viennent au Canada en provenance de la Jamaïque. La migration de main-d’œuvre forme un partenariat entre le pays qui envoie et le pays qui reçoit la main-d’œuvre (bien qu’il y ait d’autres intermédiaires importants, notamment les recruteurs de main-d’œuvre et les pays de transit). Ainsi, le chapitre examine la migration temporaire de femmes jamaïcaines, à savoir une migration à court terme pour les besoins de l’emploi, d’un point de vue canadien et d’un point de vue jamaïcain. Il analyse les répercussions de la crise sur la migration temporaire, l’apport de la migration de main-d’œuvre au développement du pays qui envoie des ressortissants ainsi que les questions de différence sexuelle et les liens entre les hommes et les femmes sous-jacentes qui replacent la problématique dans son contexte.

Structuré en trois parties, le présent chapitre se penche tout d’abord sur l’évolution de la migration de main-d’œuvre internationale et des politiques canadiennes en la matière, tout particulièrement celles qui concernent la création, l’évolution et la gestion du Programme des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement du Canada. La deuxième partie présente une étude de cas sur les Jamaïcaines qui migrent au Canada et met en évidence les relations entre la crise, la migration et l’appartenance sexuelle. La troisième partie formule des recommandations destinées aux politiques canadiennes et jamaïcaines pour remédier aux préoccupations sur l’égalité des sexes dans les programmes de la migration temporaire de main-d’œuvre dans la présente conjoncture.

Survol des fl ux d’immigrationTandis que la période d’après-guerre a enregistré une libéralisation rapide des fl ux commerciaux et fi nanciers, le déplacement des personnes, lui, est resté limité. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) estime que la part des migrants internationaux au sein de la population mondiale est restée stable autour de 3 pour cent au cours des 50 dernières années. La plupart des migrants se déplacent à l’intérieur des frontières de leur propre pays ou dans les pays voisins, mais un nombre croissant se dirige vers les pays développés. L’augmentation se profi le alors que de nombreux pays développés durcissent leurs politiques d’immigration pour favoriser la venue de travailleurs très qualifi és et qu’ils se tournent vers la main-d’œuvre temporaire des migrants pour occuper les emplois peu qualifi és.1

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Il y existe de nombreuses raisons pour lesquelles des personnes migrent; toutefois, la principale raison est d’améliorer la situation économique et sociale des familles. L’argent que les migrants envoient à leur famille au pays représente un transfert direct de revenus aux ménages qui assurent les besoins fondamentaux, l’éducation des enfants, la construction d’un logement et, dans certains cas, la création de petites entreprises. Pour les gouvernements, ces envois de fonds représentent également une source importante de devises : les données de la Banque mondiale estiment que le flux des versements officiellement enregistrés vers les pays en voie de développement s’élevait à 338 milliards de dollars américains en 2008, soit 16 pour cent de plus qu’en 2007 où ils atteignaient 285 milliards de dollars américains.2 Ce montant représente plus de la moitié de la valeur des entrées de fonds des investissements directs étrangers (620,7 milliards de dollars américains)3 et presque trois fois le montant de l’aide officielle au développement des pays de l’OCDE (121,5 milliards de dollars américains).4 Pour certains pays, les remises constituent une grande part du produit intérieur brut (PIB) – presque 19 pour cent pour la Jamaïque et 11 pour cent pour les Philippines.5

Le recours à une migration temporaire peut accroître la vulnérabilité. À l’échelle planétaire, les travailleurs migrants sont des citoyens de deuxième classe par rapport aux résidents permanents : ils ont moins de droits, il est peu probable que leurs compétences soient reconnues et ils sont liés par contrat de travail, souvent à un employeur particulier pendant une durée précise. Lorsque la conjoncture économique du pays d’accueil se détériore, les travailleurs migrants temporaires font en règle générale partie des premiers employés dont on se sépare et, dans la majorité des cas, ils figurent parmi ceux qui bénéficient le moins de filets de sécurité sociale, y compris l’assurance-emploi, dans le pays d’accueil.

Toutefois, la migration offre encore des débouchés permettant aux femmes d’être autonomes sur le plan économique dans un milieu où elles sont confrontées à une plus grande discrimination et à une plus grande inégalité sur le marché du travail dans leur pays d’origine. À l’échelle mondiale, les femmes représentent environ la moitié de l’ensemble des migrants, mais elles ont tendance à être cantonnée dans des emplois moins bien payés et répondant à des stéréotypes fondés sur le sexe : comme travailleuse domestique; travailleuse dans des usines de textile, de vêtements et de chaus-sures destinés à l’exportation, dans des postes d’accueil et la vente au détail.

Canada, importateur de main-d’œuvre

Historiquement, la politique d’immigration canadienne visait des colons qui s’installeraient de façon permanente et dont les compétences pourraient contribuer à « bâtir la nation ». En vertu des lois canadiennes actuelles sur l’immigration, les immigrants arrivent au pays avec un statut de résident permanent qui leur donne immédiatement accès à la plupart des droits dont bénéficient les citoyens. Au cours des dernières années, en réponse à la demande croissante des employeurs de disposer de certaines catégories de travailleurs, on n’accorde plus la priorité à la venue de main-d’œuvre permanente, mais à celle de main-d’œuvre temporaire; en 2008, le nombre de résidents temporaires (251 000) dépassait le nombre de nouveaux résidents permanents admis cette même année (247 243). Dans la période économique florissante qui a précédé la récession (2003-2008), la prolifération de programmes fédéraux et provinciaux visait à accélérer l’immigration de travailleurs étrangers temporaires (TET).

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Les énoncés de politique du gouvernement canadien laissent entendre que l’objectif principal des Programmes des travailleurs étrangers temporaires (PTET) est d’attirer des travailleurs plus quali-fiés;6 toutefois, en réalité, la demande des employeurs concerne de plus en plus des travailleurs peu qualifiés. La hausse la plus importante du nombre de ces demandes s’est manifestée dans la vente et les services, les corps de métiers, le transport et les postes liés à ces domaines, notam-ment les conducteurs d’équipement. Certains analystes laissent entendre que le Canada comme d’autres pays industrialisés (par exemple, le Japon et la Corée) ont développé une dépendance structurelle aux travailleurs étrangers temporaires pour combler des postes moins payés et de moindre prestige que les Canadiens ne veulent pas occuper.7

Les politiques visant à développer les PTET ont été adoptées avec un scepticisme croissant de la part des détracteurs qui se sont demandé si suffisamment de mesures avaient été prises pour intégrer correctement la population d’immigrants qualifiée disponible et l’employer, ou pour former les travailleurs canadiens. Au début de 2008, un sondage d’opinion publique a montré que 52 pour cent des Canadiens étaient contre le recrutement de travailleurs étrangers temporaires; seule une majorité de personnes dans les provinces de l’Ouest appuyaient l’importation de main-d’œuvre à court terme.9 Les organisations syndicales et d’autres organismes ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conditions de travail et de vie inférieures à la normale que connaissent les TET peu qualifiés dans certains secteurs, notamment dans l’agriculture et le travail domestique. En mai 2009, un comité de la Chambre des communes a soulevé la préoccupation selon laquelle les TET peuvent constituer une solution facile à court terme face à la difficulté de disponibilité de la main-d’œuvre du Canada, probablement en compromettant des investissements dans d’autres domaines.10 Une autre étude a laissé entendre que le supplément que les employeurs paient pour recevoir des travailleurs étrangers temporaires n’est pas suffisamment élevé pour les inciter à chercher des travailleurs canadiens sans emploi dans des provinces enregistrant un taux de chômage élevé11 (les employeurs doivent verser au travailleur étranger un salaire comparable à celui qu’un travailleur canadien toucherait pour faire le même travail; en plus, les employeurs doivent payer le billet de retour des travailleurs peu qualifiés).

Les femmes constituent environ un tiers des TET qui entrent au Canada — une anomalie si l’on considère qu’à l’échelle mondiale les femmes représentent à peu près la moitié de l’ensemble des migrants et plus de la moitié des nouveaux résidents permanents qui arrivent au Canada chaque année. L’explication pourrait résider dans la persistance de stéréotypes à la fois dans les pays qui accueillent les TET que dans ceux qui les envoient sur ce qui constitue un « travail des femmes ». Cette perception freine l’accès des femmes dans leur pays d’origine à des compétences et à une formation qui leur permettraient d’accéder à de meilleurs emplois. Pour mieux analyser les tendances,

Tableau 1 : Nombre de postes de travailleur étranger temporaire sur les confirmations des avis relatifs au marché du travail (à l’exception des PTAS)8

Niveau des compétences 2005 2006 2007 2008 Variation en % entre 2005 et 2008

Postes de direction (O) 2 196 2 584 2 821 3 643 39,7

Professions libérales (A) 20 535 22 936 21 756 20 524 - 0,05

Postes qualifiés et techniques (B) 22 746 27 461 38 606 51 169 55,5

Postes intermédiaires et administratifs (C) 24 954 30 146 46 374 58 261 57,2

Postes élémentaires et ouvriers (D) 2 434 7 376 20 775 46 277 94,7

Total 72 865 90 503 130 332 179 874 59,5

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un aperçu des déplacements des TET de sexe féminin en provenance de la Jamaïque, du Mexique et des Philippines, trois pays en développement qui représentent ensemble environ 25 pour cent des TET qui entrent au Canada, donne une idée de ce que l’étude de cas sur les Jamaïcaines illustrera en profondeur. Dans l’ensemble, les données laissent entendre que les femmes sont confinées dans des emplois peu qualifiés qui reposent énormément sur l’appartenance sexuelle; elles occupent principa-lement des postes d’aide ménagère et de garde d’enfants ainsi que des postes peu qualifiés dans la vente de détail.

Jamaïque L’écrasante majorité des 7 320 travailleurs étrangers temporaires (2008) de la Jamaïque sont des travailleurs agricoles qui entrent au pays en vertu du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS). Le nombre de femmes TET augmente constamment, mais reste relativement faible (616 en 2008). Les femmes sont plus nombreuses dans l’agriculture que dans d’autres catégories (170 en 2008); toutefois, ce chiffre est très petit par rapport au nombre d’hommes (5 957). D’autres secteurs où l’on retrouve un grand nombre de femmes sont les postes de gouvernantes et de garde d’enfants (70 en 2008) et dans les emplois traditionnellement réservés aux femmes : aide ménagère, auxiliaire familiale, serveuse dans la restauration et nettoyeuse en travaux légers. Les données laissent entendre qu’il y a eu peu de diversification dans les métiers exercés par les femmes au cours des quatre dernières années, bien qu’un très petit nombre (19 contre 9 hommes) a été embauché comme ouvrière dans la transformation du poisson pour la première fois en 2008. Les seules femmes appartenant à la catégorie des professions libérales étaient des infirmières autorisées (9 en 2008). Dernièrement, la Jamaïque a collaboré avec des collèges canadiens afin de mettre sur pied des formations pratiques en sciences infirmières en Jamaïque qui répondent aux normes canadiennes dans l’espoir que davantage de travailleurs jamaïcains de la santé trouvent un emploi au Canada.

Le Mexique a été le pays en développement qui a envoyé le plus de travailleurs étrangers temporaires au Canada en 2008. Les chiffres ont augmenté de 40 pour cent au cours de la période allant de 2005 à 2008. En 2008, les femmes représentaient 8 pour cent des 20 900 travailleurs étrangers temporaires mexicains au Canada. La plupart étaient des travailleurs agricoles (15 511 ouvriers agricoles polyvalents en 2008) recrutés et supervisés dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS); parmi ces travailleurs, on compte un petit nombre de femmes, mais qui ne cesse de s’accroître; elles sont passées de 358 en 2005 à 609 en 2008. Un projet pilote entre le Mexique et le Canada a commencé en 2007; il vise à faciliter le déplacement d’un nombre de plus en plus grand de travailleurs temporaires mexicains vers le Canada. Bien qu’il ne soit pas encore complètement opérationnel, une caractéristique clé de ce projet pilote est de créer un seul point de liaison entre les provinces canadiennes participantes et le Mexique. Le gouvernement mexicain est chargé de la sélection des travailleurs (éliminant ainsi les recruteurs de main-d’œuvre privé), et les associations en place à l’échelle provinciale organisent des entretiens avec les tra-vailleurs et les employeurs candidats. Le projet pilote consiste à mettre l’accent sur les emplois temporaires du domaine de la construction et des corps de métier avec l’objectif de passer à des emplois très qualifiés comme ceux de la finance. Toutefois, la mise en œuvre du projet s’est ralentie avec la récession économique. La principale question est de savoir si les femmes seront en mesure de bénéficier de formations en langues et d’autres formations au Mexique qui leur permettront de participer au projet.

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Les Philippines sont le deuxième pays en développement d’où proviennent les TET qui entrent au Canada. Dans l’ensemble, les chiffres sont montés en flèche ces dernières années (passant de 6 223 en 2005 à 19 253 en 2008); toutefois, la part des femmes n’a cessé de reculer. Les principales catégories professionnelles dans lesquelles les femmes se trouvent appartiennent au secteur de la santé : pharmaciennes, infirmières autorisées, infirmières auxiliaires autorisées et dans des postes moins qualifiés comme les aides-infirmières et les préposés aux soins. Les femmes sont de plus en plus présentes dans le secteur de la vente, de l’hôtellerie et de la restauration, mais on les retrouve en proportion écrasantes parmi les gouvernantes, les gardes d’enfants et les aides familiales. L’agence philippine de l’emploi à l’étranger a activement fait la promotion d’une image de marque philippine de travailleurs fiables et de grande qualité, et elle a élaboré des politiques et des méca-nismes permettant de remédier aux inquiétudes quant à d’éventuels recrutements irréguliers. Des protocoles d’entente (PE) ont été négociés avec quatre provinces canadiennes; ils englobent des dispositions concernant les contrats, les réunions d’examen annuelles, les mesures pour contrôler le recrutement ainsi que la reconnaissance des titres de compétences. Ils englobent également des initiatives de la part des provinces canadiennes visant à promouvoir les activités de développement des ressources humaines aux Philippines.12 Les données laissent entendre que les emplois se sont quelque peu diversifiés pour les travailleurs philippins, mais la majorité reste employée dans la restauration et dans la construction.

Répercussions de la crise sur les travailleurs migrants temporaires au Canada

Les hausses relatives du taux de chômage les plus importantes entre 2008 et 2009 au Canada ont été enregistrées en Alberta, en Colombie-Britannique et en Ontario – provinces qui avaient également embauché le plus grand nombre de TET au cours du dernier boom économique. On signale que les employeurs congédient les travailleurs étrangers temporaires en premier conformé-ment à la politique canadienne13; en revanche, un défenseur des travailleurs étrangers temporaires de la Fédération du travail de l’Alberta dépeint un portrait beaucoup plus complexe. Le défenseur a découvert que les travailleurs les plus qualifiés du domaine de la construction et de l’énergie étaient congédiés et que la plupart d’entre eux retournaient dans leur pays d’origine; toutefois, le flux des travailleurs étrangers venant combler les postes peu qualifiées dans les secteurs de la vente, de la restauration et de l’accueil se poursuivait, ce qui alimentait des tensions au sein des collectivités qui affichent un taux de chômage parmi les plus élevés.14 Lorsque les travailleurs étaient entrés dans le cadre d’un avis relatif au marché du travail en mode accéléré dans un secteur,15 les employeurs ont été en mesure de transférer les TET licenciés à d’autres lieux de travail ou chez d’autres employeurs.

Les données sur les demandes des employeurs sollicitant un avis relatif au marché du travail (AMT) au premier et au deuxième trimestre 2009 indiquent une baisse non négligeable des demandes de TET, notamment pour les postes peu qualifiés. En revanche, cette baisse s’explique en grande partie par les compressions de personnel qui ont eu lieu en Alberta, en Ontario et en Colombie-Britannique. Les demandes d’AMT ont augmenté dans les trois provinces atlantiques et au Québec, et leur nombre reste stable au Manitoba et en Saskatchewan.16 Les demandes de gardes d’enfants ont nettement reculé dans les provinces les plus touchées par la crise — l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique — mais la demande d’infirmières et d’infirmières auxiliaires reste forte. Ce dernier phénomène peut être dû à la hausse des dépenses gouvernementales en 2009.

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Les règlements qui régissent les programmes des travailleurs étrangers temporaires au Canada sont devenus toujours plus stricts en 2009, en partie en réponse aux critiques sur la protection insuffisante des droits des travailleurs, mais également pour veiller à ce que les nouveaux emplois soient donnés en priorité aux citoyens canadiens et aux immigrants reçus. Les TET congédiés ont le droit de rester au Canada pendant toute la durée de leur permis de travail et peuvent chercher un emploi auprès d’un nouvel employeur qui doit ensuite faire une demande d’AMT. Les travailleurs étrangers temporaires sont techniquement admissibles aux prestations d’assurance-emploi en cas de maladie ou de licenciement à condition qu’ils disposent d’un permis de travail valide et qu’ils remplissent les critères d’admissibilité;18 toutefois, des comptes rendus indiquent que peu de TET congédiés ont réussi à obtenir des prestations d’AE. Citoyenneté et immigration Canada n’enregistre pas le statut des personnes qui quittent le Canada, il n’existe donc aucune donnée fiable sur les départs de TET.

Étude de cas des Jamaïcaines migrantes au CanadaGrâce à l’examen des enjeux et des tendances de la migration temporaire de main-d’œuvre jamaïcaine, le présent chapitre se penche sur les facteurs relatifs à l’appartenance sexuelle qui influencent les tendances de migration temporaires des Jamaïcaines et sur les répercussions de la migration des femmes sur les familles jamaïcaines. On analyse également les répercussions de la crise économique mondiale actuelle sur les migrants jamaïcains et leurs familles sous l’angle de l’appartenance sexuelle. L’étude de cas indique que l’inégalité entre les hommes et les femmes au sein des ménages et sur le marché du travail sont les principaux facteurs qui accroissent la motiva-tion des femmes à migrer afin de subvenir financièrement aux besoins de leur famille. Le niveau de pauvreté et le taux de chômage élevés chez les femmes, tout particulièrement dans les ménages dirigés par une femme, couplés à de bas salaires et à un faible niveau de participation des femmes au marché du travail, sont des facteurs qui augmentent l’intérêt des femmes pour la migration à l’étranger; cette migration devient une stratégie de survie économique.

Tendances générales de la migration jamaïcaine au Canada

Les trois destinations les plus populaires à l’étranger pour les Jamaïcains sont les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. D’après le Rapport mondial sur le développement humain du PNUD de 2009, parmi les Jamaïcains migrants à l’étranger, 73 pour cent habitaient en Amérique du Nord et 72,6 pour cent des Jamaïcains qui avaient migré avaient suivi des études supérieures. Les femmes représentaient 49,4 pour cent des migrants internationaux en 2005. Les migrants ont bien réussi :

Tableau 2 : Nombre de postes de travailleur étranger temporaire sur les confirmations des avis relatifs au marché du travail (à l’exception des PTAS) 17

Profession/Niveau de compétence 2008 avr.-juin 2009 avr.-juin

Postes de direction 1 050 640

Professions libérales 6 462 4 430

Postes qualifiés et techniques 15 507 8 414

Postes intermédiaires et administratifs 16 868 7 424

Postes élémentaires et ouvriers 13 397 4 951

Total 53 284 25 859

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plus leur niveau d’études était élevé, moins les migrants étaient portés à être au chômage dans le pays d’accueil. Seuls 4,3 pour cent des migrants ayant suivi des études supérieures étaient sans emploi contre 11,9 pour cent pour les personnes qui possédaient un niveau d’études inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire.

Il existe une longue tradition de migration entre la Jamaïque et le Canada.19 Les premiers migrants jamaïcains arrivent en 1796. Entre 1900 et 1925, des gens d’affaires font entrer des employés de maison, des forgerons et des ouvriers de fonderie jamaïcains moyennant une taxe à l’immigration de 15 CAD. En 1955, le Canada a entamé son premier projet réglementé visant à admettre des immigrants jamaïcains et imposant un quota annuel de femmes aides ménagères non mariées. Le pays leur octroyait des permis de travail temporaire, et les immigrants pouvaient obtenir la résidence permanente après une année de travail. À la même période, les infirmières jamaïcaines commencèrent à être admises au titre de personnes « particulièrement dignes d’éloges ».

Dans les années 1960, en conséquence du changement de la politique d’immigration canadienne qui s’est mis à placer l’emphase sur les études, les compétences et les perspectives d’emploi, la migration des hommes jamaïcains s’est accrue plus vite que la migration des femmes; toutefois, la situation s’est renversée plus tard lorsque davantage de personnes à charge ont rejoint les migrants. Dans les années 1970, les femmes constituent la majorité des migrants en raison de la demande d’une main-d’œuvre féminine pour travailler à des postes d’accueil et à des postes administratifs. Dans les années 1980, la situation s’est poursuivie et la majorité (56 pour cent) des migrantes étaient des femmes. Eaton (1991) observe que jusqu’à cette période, les travailleurs représentaient 61 pour cent des immigrants, ce qui illustre à nouveau le recours intensif du Canada à l’immigration essentiellement féminine pour combler certains de ses besoins en main-d’œuvre peu qualifiée.

Bon nombre d’immigrants ont laissé derrière eux des personnes à charge, notamment des épouses, des enfants et des grands-parents; certains sont venus les rejoindre par la suite en fonction des circonstances. Par conséquent, une large part des Jamaïcains nés en Jamaïque, essentiellement des enfants noirs âgés de 10 à 19 ans, sont entrés dans le système éducatif au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Depuis 2000, davantage de femmes ont migré au Canada en qualité de résidente permanente afin de travailler dans les professions libérales en tant que travailleur qualifié, et la structure de la migration a également changé. Au début du phénomène, les émigrants restaient en moyenne dix ans; à l’heure actuelle, la durée de leur séjour est beaucoup plus courte; il dure en moyenne moins de deux ans.

Le nombre des migrants jamaïcains permanents au Canada a augmenté, passant de 1 686 personnes en 2006 à 2 312 personnes en 2008. D’après des entretiens avec des responsables consulaires jamaïcains à Toronto, de nombreux Jamaïcains aisés, très qualifiés et instruits sont venus s’installer au Canada en qualité de résident permanent et ont créé leurs propres entreprises. Toutefois, les Jamaïcains qui viennent au Canada de plus en plus en tant que travailleurs migrants temporaires possédant peu de qualifications et travaillant dans des emplois peu rémunérés sont moins portés à changer leur statut économique de façon importante et sont plus susceptibles de rester cantonnés dans des salaires relativement bas et des emplois peu privilégiés.

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Les programmes jamaïcains pour la migration temporaire de main-d’œuvre

Le Programme d’emploi à l’étranger du ministère jamaïcain du Travail et de la sécurité sociale est la principale initiative du gouvernement jamaïcain pour une main-d’œuvre temporaire et saisonnière. Elle comprend le Programme canadien des travailleurs étrangers temporaires, qui se compose de plusieurs éléments. Parmi ces programmes, la cohorte la plus importante de migrants jamaïcains temporaires participe au Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS).

La Jamaïque est le premier pays à avoir envoyé 264 hommes dans le cadre de ce programme lorsqu’il a été lancé en 1966, et à ce jour, les travailleurs jamaïcains représentent environ 18 pour cent de tous les travailleurs du PTAS. Le premier groupe de Jamaïcaines est parti travailler sur les fermes en 1989. La Economic and Social Survey of Jamaica (ESSJ, étude sur la situation économique et sociale de la Jamaïque) a signalé qu’au total, 6 072 Jamaïcains étaient employés dans le cadre du Canadian Farm and Factory Program (programme dans les fermes et les usines au Canada) en 2008, parmi lesquels 97,6 pour cent étaient des hommes. Les Jamaïcains ont également travaillé dans le cadre du Canadian Hospitality Program (programme d’accueil canadien). En 2008, 24 personnes étaient employées : en 11 hommes (41,6 pour cent) et 13 femmes (54,16 pour cent) (ESSJ 2008 : 21,8). Les données sur les travailleurs temporaires du Canadian Hospitality Program mettent en évidence une répartition plus équilibrée entre les hommes et les femmes parmi les travailleurs recrutés. La tendance au sein des programmes des travailleurs temporaires indique par conséquent une concentration d’hommes et de femmes dans certaines professions bien qu’il soit manifeste que la situation change; en effet, on constate que davantage de femmes sont recrutées en tant que travailleuses agricoles et que davantage d’hommes sont employés dans le secteur de l’accueil. Lorsque l’on compare les observations aux données de l’économie jamaïcaine, on arrive à la conclusion que la migration saisonnière pour l’emploi renforce en règle générale des stéréotypes professionnels véhiculés sur le marché du travail.

L’attestation est un enjeu clé pour les travailleurs jamaïcains qui souhaitent travailler à l’étranger.20 Les données de L’institut de la statistique de la Jamaïque font observer que 73 pour cent de la population active n’a pas de formation officielle ni de certificats de compétences (STATIN 2007). En 2007, le ministère du Travail a affiché des annonces pour des postes à l’étranger; des milliers de personnes ont répondu, mais seule une infime partie a été retenue, car la majorité des personnes ne possède aucun certificat de compétences qui les rendrait admissibles à un travail à l’étranger. En réponse à cette situation, le ministère a fait en sorte de lier les programmes de formation à l’obtention de certificats, à des recrutements et à des stages.

De nouveaux secteurs sont rendus accessibles aux travailleurs jamaïcains notamment dans la culture hydroponique, la foresterie et la restauration rapide en vertu du Canadian Low-Skill Worker Program (programme canadien des travailleurs peu spécialisés), ce qui représentait plus de 300 nouveaux travailleurs en 2008. Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale a noué des partenariats avec plusieurs établissements de formation au Canada afin de renforcer les compétences et en vue d’acquérir des agréments et des attestations canadiennes. Des protocoles d’entente ont été conclus avec le collège communautaire Sprott-Shaw en Colombie-Britannique; le collège communautaire Red River au Manitoba; le College of North Altlantic à Terre-Neuve; et, le Okanagan College en Colombie-Britannique. Les domaines concernés sont l’accueil et le tourisme, les arts culinaires, les formations pratiques en sciences infirmières et les préposés aux soins en établissement, la réparation automobile, la mécanique de machinerie lourde et les chauffeurs du secteur commercial.

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Un programme lancé à l’hôtel de formation HEART du gouvernement en septembre 2009 fait intervenir un partenariat entre le ministère du Travail et sécurité sociale de la Jamaïque, le Centre for Nursing Studies au Canada et Marmicmon Integrated Marketing and Communications.21 Le programme de deux semaines repose sur le programme du Centre for Nursing Studies et forme les Jamaïcains afin qu’ils puissent travailler en tant qu’infirmières et infirmiers au Canada. Un autre programme, dirigé par le ministère du Travail est mis en œuvre par le collège communautaire Sprott-Shaw au Canada et le collège communautaire Brown’s Town en Jamaïque. Il offre une formation pour les préposés aux soins en vue de combler des postes vacants au Canada.22

Répondre aux besoins de ceux qui restent au paysDe nombreuses femmes jamaïcaines choisissent de migrer au Canada en raison de liens forts et des possibilités d’emploi. Au Canada, il existe des réseaux de soutien en place, et le voyage et les coûts connexes sont relativement abordables. Toutefois, la migration des femmes qui partent travailler à l’étranger n’est pas sans conséquence sur les ménages. Les foyers dirigés par une femme seule comportent d’ordinaire de jeunes enfants d’âge scolaire à charge ainsi que des proches plus âgés qui sont également à charge. La migration de ces femmes-chefs de famille présente par conséquent un dilemme et, dans certains cas, signifie moins de soins et d’attention aux membres de la famille laissés au pays.

Pour remédier à ce problème, le ministère du Travail a mis en place un certain nombre de mesures pour diminuer les risques et augmenter le nombre d’emplois, notamment la création du Overseas Workers Family Service (service aux familles des travailleurs à l’étranger). Le programme s’attache à résoudre l’instabilité dans les familles, notamment le petit nombre d’enfants scolarisés et la délinquance qui sont souvent liés à l’absence de supervision de la part des parents. Dans le cadre de ce programme, des travailleurs sociaux formés apportent un soutien émotionnel et psycholo-gique aux familles des travailleurs migrants. Cette intervention permet qu’un plus grand nombre d’enfants fréquente l’école, que les familles s’inscrivent au programme de lutte contre la pauvreté, PATH, et au programme HEART (un programme de formation pour les jeunes). Les jeunes hommes trouvent de l’aide dans le cadre du Rural Agricultural Development Programme (programme de développement agricole et rural) qui met sur pied des projets agricoles, et les aînés sont enregistrés et reçoivent des prestations du Jamaica Drugs for the Elderly Programme et du National Health Fund. D’autres ont pu construire des maisons grâce à l’aide de l’organisation Food for the Poor. Le Special Youth Employment and Training Project, un projet spécial de formation pour l’emploi des jeunes, a été lancé en octobre 2008 pour les jeunes âgés de 18 à 25 ans qui sont considérés comme une population à risque et qui sont seuls. Le projet vise à les intégrer sur le marché de l’emploi grâce à des ententes pour qu’ils effectuent des stages.23 L’unité des agences d’emploi du ministère a également été renforcée pour mieux faire appliquer la Employment Agencies Regulation Act, la loi sur la réglementation des agences d’emploi, qui supervise le fonctionnement des agences qui recrutent des travailleurs pour des emplois à l’étranger.

Si ces programmes montrent à la fois que le gouvernement comprend bien la nature des problèmes et le désir de les aborder de plusieurs manières différentes, l’échelle de ces initiatives n’en reste pas moins assez petite et donc le nombre de bénéficiaires se compte encore en dizaines ou centaines. Cette réalité donne espoir, mais en même temps, elle soulève une inquiétude sur les mesures que le gouvernement jamaïcain est disposé à prendre ou est en mesure de prendre pour s’attaquer à cet enjeu social si la situation économique intérieure et si l’état des flux de migration s’aggrave des suites de la crise actuelle.

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Répercussions de la crise mondiale sur la Jamaïque

Les répercussions de la crise actuelle se manifestent dans les données de la Banque de la Jamaïque où le PIB réel a reculé de 1,4 pour cent au cours de l’exercice 2008-2009, les recettes du tourisme ont chuté de 15 pour cent au premier trimestre de 2009 et la production et l’exportation de bauxite a enregistré une baisse de 30 pour cent à la suite de la fermeture d’usines en raison d’une offre excédentaire. Le taux de chômage a augmenté, passant à 11,1 pour cent en janvier 2009; il se situait à 10,2 pour cent en janvier 2008 et à 9,5 pour cent en avril 2007.24 Une étude de la Banque interaméricaine de développement sur les remises publiée en août 2009 indique que la Jamaïque serait fort probablement le pays le plus touché par le niveau le plus bas des flux remises vers l’Amérique latine et les Caraïbes que l’on prévoit enregistrer pendant trois ans et qui se situe-rait à 62 milliards de dollars américains. Les flux remises ont chuté de près de 16 pour cent au cours de la période de janvier à juillet 2009; on s’attend à ce que les rentrées d’argent chutent de 300 000 dollars américains pour s’établir à 1,7 milliard de dollars américains pour le reste de l’année en cours.25

La hausse du coût des importations à la suite de la crise mondiale actuelle a eu des répercussions négatives sur la production et a entraîné des licenciements dans plusieurs secteurs. Cette situation à son tour a contribué à réduire la demande de biens et services. La taille actuelle du secteur non structuré, qui représente 43 pour cent du PIB, s’est accrue à la suite de la hausse du taux de chômage dans le secteur public et le secteur privé.26 Une étude réalisée en 2006 par la Banque interaméricaine de développement observe que les femmes représentent 57 pour cent des personnes qui travaillent dans le secteur non structuré.27 En réponse à la crise mondiale, le gouvernement de la Jamaïque a annoncé en décembre 2008 des mesures de stimulation qui comporteraient une amélioration du filet de sécurité sociale afin de protéger les plus vulnérables. Bien que cela n’ait pas été expressément annoncé dans le cadre des mesures de stimulation du gouvernement, de nouvelles pistes d’emplois à l’étranger ont été explorées, et les programmes de formation ont été enrichis afin de répondre à la demande des emplois à l’étranger dans certains secteurs.

Relation entre les hommes et les femmes en Jamaïque

Une analyse des relations entre les hommes et les femmes au sein des ménages et sur le marché du travail en Jamaïque met en évidence un certain nombre de facteurs qui pourraient être à la base de la persistance de stéréotypes sur l’appartenance sexuelle dans l’expérience de la migra-tion. Les relations entre les hommes et les femmes en Jamaïque sont complexes et contradictoires. Un système patriarcal dominant axé sur la différenciation hommes-femmes rend légitime la prise de pouvoir des hommes au sein des institutions sociales, économiques et politiques. Dans bon nombre de familles, le concept de l’homme soutien de famille et de l’homme-chef de famille persiste, bien que 46 pour cent des ménages soient dirigés par une femme seule.28 Il existe également de nombreuses familles matrifocales29 au sein desquelles les relations sont centrées sur la mère et où les enfants vivent exclusivement avec elle ou passent de longues périodes sans qu’un homme soit présent dans le foyer. La migration saisonnière des hommes contribue à la formation de familles matrifocales.

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D’après les rôles traditionnellement attribués aux hommes et aux femmes, les femmes sont responsables essentiellement de l’« économie des soins non rémunérés ». Ce rôle consiste à prendre soin des membres de la famille en plus d’un travail rémunéré et de tâches de gestion communautaire. Si l’on combine ces trois rôles, les femmes ont un emploi du temps plus chargé que les hommes, ce qui a des répercussions sur la participation des femmes à la population active, leurs choix professionnels et les secteurs où elles exercent un emploi, points qui seront abordés dans la section suivante. Les ménages dirigés par une femme sont généralement plus pauvres que les ménages dirigés par un homme, car les femmes ont deux fois plus de chances d’être au chô-mage.30 Le sexe influence aussi la situation familiale, et lorsque l’on compare les ménages dirigés par un homme à ceux dirigés par une femme, les femmes-chefs de famille ont deux fois plus de chances de ne pas être mariées légalement ou de n’avoir aucun partenaire. Elles sont également trois fois plus susceptibles d’être veuves, deux fois plus susceptibles d’être divorcées et ont deux fois plus de chances de n’avoir jamais été mariées. Ces facteurs aggravent le risque de sombrer dans la pauvreté et contribuent aux difficultés économiques.

Dans le système d’éducation, les hommes sont représentés de façon disproportionnée dans les postes de responsable d’école au sein d’un secteur dominé par les femmes. Les préjugés sur les hommes et les femmes dans les programmes d’enseignement et la répartition des sexes dans les classes contribuent à ce que les études ne conduisent pas aux mêmes débouchés pour les hommes et pour les femmes. Les hommes quittent l’école pour gagner leur vie et subvenir aux besoins de leur famille, et les femmes abandonnent l’école, car elles tombent enceintes à l’adolescence.

Bien que les femmes constituent 51 pour cent des 2,7 millions de personnes en Jamaïque, dans les hautes sphères de prise de décision, elles représentent seulement 13 pour cent des parlementaires élus. À l’heure actuelle, on compte deux femmes parmi les 16 membres du cabinet des ministres de la Jamaïque. Dans les entreprises jamaïcaines des médias, plusieurs femmes dirigent des institutions, mais aucune ne siège au conseil d’administration où les décisions stratégiques sont prises. On observe la même situation dans de nombreux organismes religieux au sein desquels les femmes prédominent, mais qui sont dirigés par des pasteurs hommes. Le nombre de femmes ministres de culte est en revanche en croissance dans certaines confessions.

Les relations entre les hommes et les femmes évoluent en Jamaïque à la suite d’une volonté politique et d’actions militantes de groupes de femmes dans la société civile ainsi que d’initiatives du bureau de la condition féminine du gouvernement jamaïcain. Les travaux de recherche axés sur les faits qui cherchent à expliquer les inégalités entre les hommes et les femmes commencent à avoir des réper-cussions sur les politiques. Une récente étude a dévoilé que les femmes sont sous-représentées dans les conseils d’administration et les comités dans des institutions privées et dans une moindre mesure, dans les organismes du secteur public; l’étude observe également qu’en saisissant des possibilités d’études et de formation, les femmes ont bien réussi à s’élever à des postes de direc-tion intermédiaires ou inférieurs.31 Cela va sans dire qu’une professionnelle en milieu de carrière dans le secteur public et le secteur privé qui a très peu de perspectives de promotion dans son organisation peut chercher un avancement professionnel et un emploi à l’étranger plutôt que d’attendre pendant des années de briser le « plafond de verre ».

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Les relations entre les hommes et les femmes au marché du travailLes femmes en Jamaïque n’ont pas aussi facilement accès au marché du travail; c’est une conséquence des inégalités socio-économiques et politiques qui conduisent à marginaliser certains groupes sociaux et à les rendre plus vulnérables à la pauvreté. Les inégalités structurelles et les perspectives limitées d’emplois influent sur la décision de nombreuses personnes de migrer. En tant que groupe, les femmes sont plus vulnérables en raison de leur statut économique et social inférieur et parce qu’elles sont chefs de famille seules. La plupart des femmes qui travaillent sont concentrées dans des postes peu rémunérés où les conditions de travail sont médiocres. La structure du marché du travail tient également compte des différences entre les sexes; en effet, davantage d’hommes que de femmes sont employés dans des secteurs de production de biens comme l’agriculture, l’exportation minière, la fabrication et la construction qui sont considérés comme des secteurs qui conviennent aux hommes. Davantage de femmes sont employées dans le secteur des services (secteur plus vaste et moins bien rémunéré). Les salaires versés dans ces deux secteurs reposent sur des hypothèses erronées sur le rôle des femmes et des hommes, à savoir que les hommes doivent toucher un salaire plus élevé, car ils sont soutiens de famille, tandis que les femmes peuvent toucher des salaires plus bas, car ce qu’elles gagnent vient compléter le salaire d’un soutien de famille.

Le tableau 3 Principaux indicateurs de la population active en fonction du sexe pour 2008 met en évidence plusieurs inégalités entre les hommes et les femmes. Il montre que les femmes sont moins nombreuses que les hommes au sein de la population active (45,07 pour cent de femmes), que les femmes sont moins nombreuses au sein de la population active occupée (43,1 pour cent) et que le taux de chômage chez les femmes est plus élevé que chez les hommes – en effet, le taux chez les femmes (14,6 pour cent) est deux fois plus élevé que celui des hommes (7,3 pour cent). Il affiche également que les femmes participent moins la population active que les hommes (50,8 pour cent des femmes contre 73,8 pour cent des hommes). Toutefois, les femmes sont plus nombreuses à chercher un emploi que les hommes. Ce phénomène est peut-être lié à leur double rôle d’appui financier et d’aidante pour leur famille.

Tableau 3 : Principaux indicateurs de la population active en fonction du sexe, 2008 (en milliers)

Principaux indicateursMoyenne annuelle en 2008p*

Homme Femme Femmes en % Les deux sexes

Population active occupée 711,2 584,9 45,07 1 296,1

Population active au chômage 659,3 499,6 43,1 1 158,9

Taux de chômage (en %) 52,0 85,3 62,12 137,3

Taux de recherche d’emploi (en %) 7,3 14,6 - 10,6

Taux de participation à la population active 4,9 8,9 - 6,7

Labour Force Participation Rate 73,8 57,8 - 65,4

p – préliminaire

* la moyenne annuelle est calculée à partir des données trimestrielles.

Note : les écarts sont dus au fait que les chiffres ont été arrondis.

Source : statistical institute of Jamaica, extrait du economic and social survey Jamaica, 2008.

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Les données de 2007 sur la répartition des hommes et des femmes dans les principaux groupes professionnels mettent en évidence les différences sexuelles; les hommes dominent les catégories très qualifiées et les femmes les emplois peu spécialisés. Elles montrent que même si les femmes constituent plus de la moitié des membres des professions libérales, des hauts fonctionnaires et des techniciens (59 pour cent), elles sont surreprésentées dans les postes peu spécialisés. Par ailleurs, on observe peu de femmes dans les postes très qualifiés. La concentration des femmes (en tant que groupe) dans des postes peu valorisés met en évidence l’inégalité entre les hommes et les femmes sur le marché du travail, qui, nous le soutenons, sont des facteurs qui poussent à une migration économique.

Le pourcentage élevé des femmes dans la catégorie des membres de professions libérales témoignent d’une concentration de femmes employées en qualité d’enseignantes et d’infirmières ainsi que d’un nombre croissant de Jamaïcaines à des postes de direction intermédiaire ou supé-rieur. Ces postes découlent de niveaux d’études élevés de l’enseignement secondaire ou supérieur. De nombreuses femmes travaillent également à leur compte en tant qu’indépendantes ou en tant d’entrepreneurs (Tableau 5 Population active occupée en fonction du type de poste).

Tableau 4 : Population active occupée par groupe professionnel, 2007 (en milliers)

Groupe professionnel les deux sexes2007p Moyenne annuelle*

Homme Femme Femmes en % Les deux sexes

Membres de professions libérales, hauts fonctionnaires et techniciens 88,9 128 59 216,9

Employés de bureau 24,2 76,2 75 100,4

Travailleurs du secteur tertiaire, travailleurs du secteur de la vente 78,1 129,2 62 207,3

Travailleurs qualifiés de l’agriculture et de la pêche 161,8 35,4 17 197,2

Artisans et travailleurs de métier 156,8 18,5 10 175,3

Opérateur et assembleur de machines et d’usines 63,9 4,9 7 68,7

Professions élémentaires 81,7 88,4 51 170,1

Profession non précisée 0,8 0,4 36 1,1

Total 656,1 480,8 42 1 136,90p – préliminaire

* la moyenne annuelle est calculée à partir des données trimestrielles.

Note : les écarts sont dus au fait que les chiffres ont été arrondis.

Source : statistical institute of Jamaica, extrait du economic and social survey Jamaica, 2007.

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Le tableau 5, présentant la population active occupée par type de poste, fait également ressortir la position précaire des travailleurs du secteur public, dont la majorité (59 pour cent) d’entre eux sont des femmes. Dans la crise économique actuelle et compte tenu d’un accord en attente avec le Fonds monétaire international, d’importantes réductions budgétaires doivent avoir lieu dans le secteur public afin de diminuer les dépenses du gouvernement et d’équilibrer le budget. Le tableau montre également que 42 pour cent des employés rémunérés qui ne travaillent pas pour le gouver-nement sont des femmes, ce qui comprend les travailleurs du secteur privé. Le tableau indique également que 74 pour cent des travailleurs non rémunérés sont des femmes; seulement 29 pour cent des employeurs sont des femmes; et, elles représentent 35 pour cent seulement des travailleurs indépendants (conformément au tableau). Ces derniers englobent les travailleurs auto-nomes et les entrepreneurs. Il est également significatif que plus de la moitié (51 pour cent) des personnes qui n’ont pas précisé le type de poste qu’elles occupent sont des femmes, ce qui laisse entendre qu’elles font partie du secteur non structuré.

Ces chiffres combinés laissent entendre que la majorité des femmes qui travaillent gagnent de bas salaires, travaillent en tant qu’indépendantes et sont plus vulnérables aux crises économiques tout comme c’est le cas à l’heure actuelle. Les personnes qui gagnent un salaire en Jamaïque et qui migrent au Canada sont davantage portées à être employées dans des domaines professionnels similaires, ce qui a un effet sur le niveau de rémunération et les fonds qu’ils envoient chez eux.

RemisesLes remises constituent une source considérable de devises pour la Jamaïque. Les données de la Banque de la Jamaïque indiquent que les remises ont augmenté constamment entre 2003 et 2008; toutefois, on a enregistré une baisse, le montant passant de 2 021,5 millions de dollars américains en 2008 à 1 312,4 millions de dollars américains pour la période de janvier à septembre 2009. Le tableau montre également que les remises à partir du Canada sont passés de 156,3 millions de dollars américains à 105,2 millions de dollars américains entre 2008 et 2009. Malheureusement, les données n’étaient pas réparties entre les deux sexes.32

Tableau 5 : Population active occupée en fonction du type de poste, 2007 (en milliers)

Type de poste2007p Moyenne annuelle*

Homme Femme Femmes en % Les deux sexes

Employés du gouvernement rémunérés 56,4 82,7 59 139,2

Employés rémunérés ne travaillant pas au gouvernement 329,5 244,6 42 574

Travailleurs non rémunérés 3,7 10,6 74 14,3

Employeurs 21,8 9,2 29 31

Travailleurs indépendants 243,5 132,4 35 375,8

Non signalé 1,3 1,4 51 2,7

Total 656,1 480,8 42 1 136,90p – préliminaire

* la moyenne annuelle est calculée à partir des données trimestrielles.

Note : les écarts sont dus au fait que les chiffres ont été arrondis.

Source : statistical institute of Jamaica, extrait du economic and social survey Jamaica, 2007

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Les données réparties entre les sexes recueillies par le ministère du Travail montrent qu’en 2006-2007, les Jamaïcains qui travaillaient sur des fermes canadiennes et dans des usines au Canada faisaient parvenir 10 755 053 CAD à leurs familles en Jamaïque. Cette somme a atteint 10 874 014 CAD en 2007-2008. Un montant supplémentaire de 165 025 CAD a été envoyé par les Jamaïcaines qui travaillaient dans le même secteur, soit un total de 11 039 039 CAD en 2007-2008. Les données sur la baisse de 51,1 millions de dollars américains des envois de fonds de Jamaïcains travaillant au Canada entre 2008 et la période allant de janvier à septembre 2009 ne sont pas réparties par sexe; toutefois, tout semble indiquer que la baisse a eu des répercussions négatives non négligeables sur les ménages.

Les fonds qu’envoient les membres des ménages, les proches et les membres non apparentés qui habitent à l’étranger ont eu des répercussions positives sur les foyers au pays à plusieurs niveaux. Ils ont permis aux enfants des migrants qui vivent encore en Jamaïque de faire des études. En l’absence d’une protection sociale adaptée fournie par les programmes nationaux et d’une connais-sance suffisante de la part de nombreux citoyens sur la façon d’obtenir une aide sociale et de bénéficier de programmes de réduction de la pauvreté, les remises constituent un élément vital pour de nombreuses familles vulnérables en Jamaïque dont les membres ne travaillent pas, gagnent de très bas salaires ou ont perdu leur emploi. Surtout dans les ménages dirigés par une femme seule, les remises aident à payer les factures et les urgences médicales; à financer les événements familiaux comme les mariages et les enterrements, et les rénovations de maisons; ainsi que couvrent les dépenses imprévues comme la reconstruction à la suite de catastrophes naturelles.

Tableau 6 : Remises par pays source (million de dollars américains)

2003+ 2004+ 2005+ 2006+ 2007+ 2008+ Janv.-sept. 2009+

États-Unis 761,6 820,8 924,1 994,4 1050,5 1101,5 683,4

Royaume-Uni 317,4 404,6 356,7 417,6 500,0 506,3 248,5

Canada 63,5 86,5 105,4 111,5 136,2 156,3 105,2

Caïman 63,5 102,6 154,0 155,7 152,2 139,4 114,1

Autre 63,5 51,3 81,1 90,2 125,3 118,1 161,2

Total 1269,5 1465,8 1621,2 1769,4 1964,3 2021,5 1312,4Source : banque de la Jamaïque 2009

Tableau 7 : Remises à partir du Canada par sexe et par trimestre pour l’exercice 2006-2007 et 2007-2008

Trimestre

REMISES [TRAVAILLEURS CANADIENS DANS LES FERMES ET LES USINES] [CAD]

2006/07 2007/08 TOTAL

M F M F 2006/07 2007/08

AVRIL-JUIN 1 363 540 0,00 1 317 090,67 31 705,24 3 417 317 1 348 795,91

JUIL.-SEPT. 3 417 317 0,00 2 934 796,43 54 209,71 5 432 520 2 989 006,14

OCT.-DÉC. 5 432 520 0,00 5 756 598,84 79 110,16 541 676 5 835 709

JANV.-MARS 541 676 0,00 865 528,47 0,00 1 363 540 865 528,47

TOTAL 10 755 053 0,0 10 874 014,41 165 025,11 10 755 053 11 039 039,52Source : ministère du travail et de la sécurité sociale de la Jamaïque 2009.

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Conclusion

Une perspective canadienne

Les retombées sur l’emploi de la crise économique au Canada comme partout ailleurs ont mis en évidence la vulnérabilité des travailleurs migrants temporaires qui ont souvent fait des investisse-ments considérables pour accéder à des emplois beaucoup plus payants au Canada par rapport à chez eux. La demande de travailleurs étrangers était forte en 2008; toutefois, les perspectives pour 2010 sont incertaines. Les employeurs canadiens anticipent désormais leurs besoins en main-d’œuvre prévoyant une sortie de crise en 2011 et au-delà. La Jamaïque, le Mexique et les Philippines ont commencé à investir dans des initiatives de développement des capacités et des dispositions administratives qui s’attachent à assurer tant la qualité que la quantité des emplois temporaires à l’intention de leurs travailleurs migrants. Il reste à répondre à des questions essentielles sur le rôle des gouvernements dans l’administration des programmes et dans la formation des travailleurs pour leur donner accès à de meilleurs emplois. L’approche des Philippines met l’accent sur des principes généraux stipulés dans les accords bilatéraux avec les provinces, tandis que le Mexique s’est engagé directement avec le gouvernement du Canada dans des accords visant à réduire les charges des employeurs. Les investissements de la Jamaïque auprès de collèges canadiens lui permettront de développer les compétences des travailleurs jamaïcains et d’enrichir leurs titres de compétences.

Les inquiétudes se sont accrues au Canada quant à la responsabilité et à l’obligation de rendre compte des droits des travailleurs étrangers temporaires; néanmoins, il est surprenant à constater que très peu d’attention ait été portée sur les aspects relatifs à la différence sexuelle de la dépen-dance accrue du Canada à la main-d’œuvre migrante temporaire. La perpétuation des stéréotypes sur les hommes et les femmes manifestes dans les programmes canadiens sapent l’atteinte de l’égalité entre les hommes et les femmes tant au Canada que dans les pays fournisseurs de main-d’œuvre. Le cadre international de migration, qui comporte des conventions de l’Organisation internationale du Travail (OIT)33 et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimina-tion à l’égard des femmes (CEDAW), présente une entrée en matière pour le Canada et les pays fournisseurs de main-d’œuvre en vue d’examiner les mécanismes de migration de main-d’œuvre temporaire relative à la différence sexuelle qui permettrait de protéger et de défendre les droits des femmes. La recommandation générale numéro 26 du CEDAW,34 par exemple, décrit la responsabilité du pays d’origine, de transit et de destination en vue de protéger les droits des femmes migrantes, à savoir le droit d’avoir accès à des services de santé adaptés, tout particulièrement des services de santé en matière de sexualité et de reproduction, ainsi que de disposer de conditions de travail sûres dans des secteurs non réglementés comme le divertissement où le travail domestique.

Une perspective jamaïcaine

La crise mondiale a incité le Canada comme de nombreux pays industrialisés à interrompre certains programmes de migration temporaire. Le moment est particulièrement mal choisi pour de nombreux Jamaïcains au chômage qui dépendent de ces emplois. Cette période coïncide également avec une baisse des fonds envoyés au pays et une hausse du chômage en Jamaïque qui ont augmenté la demande de migration temporaire et éveillé de l’intérêt pour celle-ci. La crise mondiale a miné l’économie déjà faible de la Jamaïque limitant ainsi davantage sa capacité à trouver des emplois pour les femmes; ces dernières sont d’autant plus vulnérables en raison du rôle qu’on leur attribue en tant que femme et à leur double responsabilité d’appui financier et d’aidante pour leur famille.

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Les mesures de stimulation doivent miser sur une solution gagnante pour les deux parties qui doit comprendre d’une part, une augmentation des possibilités d’emploi temporaire à l’étranger et d’autre part, une hausse des créations d’emploi dans les microentreprises ainsi que dans les petites et moyennes entreprises en Jamaïque.

Les programmes de migration temporaire créent des familles transnationales qui ont des besoins particuliers. À moins de les adresser, les programmes peuvent engendrer de graves bouleverse-ments et ébranlés les droits des femmes, des enfants, des aînés et des personnes handicapées. Des familles laissées sans surveillance et sans appuie font davantage face à de tel risque que le trafic humain. En Jamaïque, tandis que le ministère du Travail prend les mesures nécessaires pour faire face à la réalité selon laquelle les travailleurs migrants sont des travailleurs avec des responsa-bilités familiales qui ont besoin de concilier leur rôle de travailleur avec celui de membre de familles, une approche plus axée sur la différence sexuelle pourrait veiller à ce que les types d’emploi et les conditions de recrutement soient plus sensibles aux rôles des hommes et des femmes.

Le ministère a créé une unité d’aide sociale qui offre les services d’un travailleur social qui rend visite aux familles des travailleurs migrants afin de répondre à leurs besoins économiques et de veiller à ce qu’il y ait une interaction entre les parents et leurs enfants. Les travailleurs migrants reçoivent également des rapports mensuels sur l’état de leur famille. Il se peut que cet unité doit élargir ses services afin de s’assurer que les enfants de travailleurs migrants ne décrochent pas à l’école et ne deviennent pas des victimes du travail des enfants ou du trafic d’enfants. Les efforts du gouvernement visant à régulariser et à formaliser les organismes qui envoient des fonds portent leurs fruits, mais il faudra en déployer plus encore pour diminuer le coût des transactions. En outre, il faudrait examiner d’autres moyens plus créatifs pour améliorer l’impact des remises sur le développement des ménages et des collectivités.

Les conventions internationales sur les droits de la personne offrent un cadre qui peut servir de guide aux mesures que le gouvernement du pays fournisseur de main-d’œuvre et le gouvernement du pays d’accueil de main-d’œuvre peuvent adopter.35 En novembre 2009, l’OIT et le Programme des Nations Unies pour le développement ont proposé des lignes directrices aussi bien pour les pays qui fournissent de la main-d’œuvre que pour les pays qui en emploient afin de protéger les travailleurs migrants et leurs familles.36 Ces propositions englobent des mesures qui visent à aug-menter les activités qui génèrent des revenus afin que les travailleurs n’aient pas besoin de migrer pour travailler et à faciliter la réunification des familles dans leur région d’origine grâce à l’intégra-tion des emplois et des programmes de formation.

Dans ces négociations sur les programmes de travailleurs étrangers temporaires avec les gouvernements canadiens et d’autres institutions, la Jamaïque pourrait défendre les principes des droits de la personne en matière d’égalité entre les sexes et de l’autonomie des femmes en mettant l’accent sur des ententes qui éliminent les stéréotypes sur la différence sexuelle dans l’emploi aussi bien pour les hommes que pour les femmes et sur des emplois qui ne renforcent pas les stéréotypes, mais qui élargissent la portée de la formation et étendent les possibilités d’emploi aux femmes, surtout aux jeunes femmes. Il faut également veiller à élargir les possibilités en matière d’éducation, d’acquisition des compétences d’emploi dans les secteurs non tradition-nels, notamment ceux qui ont recours aux technologies de l’information et de communication. Les programmes de formation, d’attestations et d’emploi doivent permettre aux travailleurs d’être mobiles dans le monde.

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80 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

Leith Dunn est maître de conférences et directrice au Institute for Gender and Development Studies, Unité Mona Unit à la University of the West Indies en Jamaïque. Ses travaux de recherche portent sur l’appartenance sexuelle et le commerce; l’appartenance sexuelle, le climat et la gestion des catastrophes; l’appartenance sexuelle et la gouvernance; l’appartenance sexuelle et la migration. Parmi ses dernières publications figurent Gender and Women’s Rights Analysis of Economic Partnership Agreements: The Implementation of Trade Liberalization: Jamaica Case Study, (L. Dunn, A. Hamilton, J. Byron, Q. Palmer); un chapitre intitulé « The Gendered Dimensions of Environmental Justice: Caribbean Perspectives » publié dans Environmental Justice in the New Millennium: Global Perspectives on Race, Ethnicity and Human Rights. Leith est diplômée de la University of the West Indies Mona (B.A avec spécialisation et M. Sc.) et de la London School of Economics and Political Science (doctorat). Elle siège au conseil d’administration de la Fondation pour la formation internationale au Canada et conseille plusieurs organismes des Nations Unies et du Commonwealth.

Heather Gibb est chercheuse principale dans le domaine de l’emploi et de la migration à l’Institut Nord-Sud (INS). Ses travaux de recherche portent sur l’appartenance sexuelle et la migration de main-d’œuvre temporaire, l’appartenance sexuelle et le commerce, les normes du travail et les droits de la personne dans les initiatives de développement du secteur privé des organismes donateurs. Elle a énormément participé aux initiatives d’intégra-tion de la dimension homme-femme au forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Parmi ses plus récentes publications figurent Human Rights and Private Sector Development (avec John Foster et Ann Weston, NSI, 2008), Gender and Regional Trade Agreements (INS, 2008) et Farmworkers from Afar: Results from an International Study of Seasonal Farmworkers from Mexico and the Caribbean Working on Ontario Farms (NSI, 2006). Heather Gibb a suivi ses études à l’Université McGill et à l’Université de Colombie-Britannique et est membre du groupe de travail international sur l’appartenance sexuelle, la macroéconomie et l’économie internationale.

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appaRtenance sexuelle, migRation et cRise : migRantes Jamaïcaines au canada 8181

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82 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

Notes en fi n de chapitre1 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2009,

« Lever les barrières : mobilité et développement humains », Programme des Nations Unies pour le développement, 2009.

2 Banque mondiale, Migration and Development Brief 11, le 3 novembre 2009. La Banque prévoit une baisse des remises vers les pays en développement qui atteindraient 317 milliards de dollars américains en 2009 et reprendraient en 2010-2011.

3 FDISTA, CNUCED, http://stats.unctad.org/FDI/TableViewer/tableView.aspx?ReportId=3084

4 OCDE, Apport net d’aide publique au développement des membres du CAD en 2008, annexe statistique de la publication « Coopération pour le développement, Rapport 2010 », http://www.oecd.org/dataoecd/52/9/41808765.xls

5 Banque mondiale, Factbook 2008 Migration et envois de fonds (données sur les envois de fonds ont été mises à jour en juillet 2009) http://siteresources.worldbank.org/INTPROSPECTS/Resources/334934-1110315015165/RemittancesData_July09(Public).xls.

6 Le Canada classe les emplois en fonction du niveau de compétence conformément à la Classifi cation nationale des professions (CNP). Les catégories O, A et B des postes très qualifi és de la CNP permettent davantage aux travailleurs de modifi er leur statut d’immigration pendant qu’ils sont au Canada par rapport aux catégories C et D des postes peu spécialisés de la CNP.

7 Entretiens, dirigeants d’entreprise et responsables de l’immigration provinciale, octobre 2009.

8 Extrait des statistiques de l’avis relatif au marché du Programme des travailleurs étrangers temporaires de RHDSC, diverses années.

9 Fondation Asie-Pacifi que du Canada, « Les Canadiens hésitent à propos des importations bon marché, mais ils sont d’accord avec l’investissement asiatique », 24 avril 2008, http://www.asiapacifi c.ca/en/mediacentre/releases/2008/canadians-hesitant-about-cheap-imports-but-support-asian-investment-nati http://www.asiapacifi c.ca/fr/media/press-releases/24444

10 « Les travailleurs étrangers temporaires et les travailleurs sans statut légal », Rapport du comité permanent de la citoyenneté et l’immigration, mai 2009.

11 Dominique M. Gross et Nicolas Schmitt, « Temporary Foreign Workers and Regional Labour Market Disparities in Canada », document de travail du Metropolis British Columbia, juin 2009, http://riim.metropolis.net/Virtual%20Library/2009/WP009-05.pdf

12 Des précisions sur les ententes conclues par les Philippines se trouvent sur le site Web de l’administration philippine de l’emploi à l’étranger, http://www.poea.gov.ph/

13 Evelyn L. Ackah, « The foreign worker recession question », Canadian Employment Law Today, 15 juillet 2009; Dan Healing, « Oil sands builder Flint lays off 1,100 workers », Calgary Herald, 20 mai 2009. 

14 Yessy Byl, « Entrenching Exploitation, Second Report of the Alberta Federation of Labour Temporary Foreign Worker Advocate », Alberta Federation of Labour, avril 2009, http://www.afl .org/upload/TFWReport2009.pdf

15 En vertu du PTET, pour la plupart des emplois (quelques exceptions fi gurent dans les accords commerciaux), les employeurs doivent obtenir un avis relatif au marché positif de la part de Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDSC) avant que Citoyenneté et immigration Canada (CIC) délivre un permis de travail. Entre autres critères, l’employeur peut prouver qu’il n’a pas été en mesure de recruter un citoyen canadien ou un résident permanent pour faire le travail. En vertu du projet de création d’un avis relatif au marché en mode accéléré en 2008, mais qui a été interrompu depuis, une demande d’avis relatif au marché pouvait être présentée par un employeur pour un certain nombre de postes de TET.

16 http://www.rhdcc.gc.ca/fra/competence/travailleurs_etrangers/stats_q22009/tableau2q.shtml

17 http://www.rhdcc.gc.ca/fra/competence/travailleurs_etrangers/stats_q22009/tableau2q.shtml

18 « De façon générale, les prestations régulières et les prestations de maladie ne sont versées qu’aux travailleurs se trouvant au Canada. Ainsi, les travailleurs étrangers temporaires peuvent recevoir des prestations régulières et des prestations de maladie s’ils sont sans emploi, s’ils ont un permis de travail valide et s’ils répondent aux critères d’admissibilité, y compris le fait d’avoir accumulé le nombre d’heures de travail requis. »http://www.rhdcc.gc.ca/fra/competence/travailleurs_etrangers/communications/quoideneuf6mois.shtml

19 George E. Eaton, (1999) « The Jamaicans », dans Encyclopaedia of Canada’s People.

20 Jamaican Foundation for Lifelong Learning, « The Development and State of the Art of Adult Learning and Education (ALE) National Report of Jamaica », 2008, extrait de http://www.unesco.org/fi leadmin/MULTIMEDIA/INSTITUTES/UIL/confi ntea/pdf/National_Reports/Latin%20America%20-%20Caribbean/Jamaica.pdf

21 « No Brain Drain from Canadian Nursing Programme », Jamaica Information Service, 29 septembre 2009, http://www.jis.gov.jm/labour/html/20090929t180000-0500_21305_jis_no_brain_drain_from_canadian_nursing_programme.asp

22 Jamaica Information Services, 20 mai 2009, http://www.jis.gov.jm/labour/html/20090520T000000-0500_19682_JIS_FIFTY_JAMAICANS_TO_BE_TRAINED_TO_WORK_IN_CANADA.asp

23 L’Hon. Pearnel Charles, ministre du Travail de la Jamaïque, Discours sur le budget 2009, http://www.mlss.gov.jm/pub/index.php?artid=117

24 Private Sector Organisation of Jamaica (2009), http://www.psoj.org/?q=news/government-stimulus-package-response-global-fi nancial-crisis

25 Stabroek News, 21 août 2009, http://www.stabroeknews.com/2009/business/08/21/idb%20remittances%20survey%E2%80%A6/

26 http://www.jamaicaobserver.com/news/html/20091102T180000-0500_163065_OBS_RENEWED_CALL_FOR_CLOSER_LOOK_AT_INFORMAL_SECTOR_S_ROLE_IN_ECONOMY.asp

27 http://idbdocs.iadb.org/wsdocs/getdocument.aspx?docnum=917344 28 Dunn, 2001; UNICEF, 2005b.29 Une famille matrilocale est un foyer dirigé par une femme et où l’homme

est absent ou duquel il s’absente pendant de longues périodes.30 The Jamaica Survey of Living Conditions (2006). 31 Carol Watson-Williams (2009). 32 Balance de paiements d’envois de fonds mise à jour en septembre

2009, Banque de la Jamaïque : http://www.boj.org.jm/uploads/pdf/rem_updates/rem_updates_sep2009.pdf

33 En 2004, la Conférence internationale du Travail de l’OIT a adopté un cadre multilatéral sur la migration de main-d’œuvre qui fait partie du plan d’action des travailleurs migrants accepté par les éléments constitutifs de l’OIT. Les conventions de l’OIT insistent sur le traitement égalitaire des migrants temporaires et permanents. Voir http://www.ilo.org/global/Themes/Labour_migration/lang--fr/index.htm

34 CEDAW, recommandation générale nº 26 sur les travailleuses migrantes, http://www2.ohchr.org/english/bodies/cedaw/docs/GR_26_on_women_migrant_workers_en.pdf

35 La Jamaïque a ratifi é huit conventions sur neuf en rapport avec les droits de la personne des travailleurs migrants, y compris la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles et le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, surtout les femmes et les enfants. La Jamaïque et le Canada ont ratifi é la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et la Convention relative aux droits de l’enfant (ratifi ée en 1991) et font tous deux partie de l’Agenda pour le travail décent de l’OIT. La CEDAW décrit les droits de toutes les femmes de travailler et l’Agenda mentionne de fournir un emploi de qualité, une protection sociale, des droits dans le domaine du travail et une meilleure représentation des travailleurs et des employeurs dans les stratégies d’emploi.

36 L’OIT et le Programme des Nations Unies pour le développement « Work and Family: Towards New Forms of Reconciliation with Social Responsibility », Chile, OIT et PNUD, 2009.

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STATISTIQUES 2010

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statistiques 2010 8585

Les relations du Canada avec les pays en développement

Progression vers les Objectifs du millénaire pour le développement

Tableau A : Afrique subsaharienne (2007) ...................................................................................87

Tableau B : Amérique latine et Caraïbes (2007) ..........................................................................88

Tableau 1 : Les pays en développement : sélection d’indicateurs économiques et sociaux (2006-2007) .....................................................90

Tableau 2 : Le Canada et les autres pays à revenu élevé de l’OCDE (2006-2007) ........................................96

Tableau 3 : Aide publique au développement du Canada : données de base (2006-2007) ......................... 100

Tableau 4 : L’aide publique au développement bilatérale du Canada, par fi lière et par pays (2006-2007) ............................................................................................. 104

Tableau 5 : L’aide publique au développement bilatérale du Canada par secteur (2006-2007) ................... 109

Tableau 6 : L’assistance technique du Canada aux pays en développement (2000-2007) ...........................111

Tableau 7 : L’aide publique au développement multilatérale du Canada, par fi lière et par pays (2006-2007) ............................................................................................. 115

Tableau 8 : Paiements d’aide internationale versés par le Canada aux institutions fi nancières internationales .................................................................. 119

Tableau 9 : Le solde commercial des marchandises du Canada avec les pays en développement (2008) ......................................................................120

Tableau 10 : Les courants fi nanciers et d’investissements entre le Canada et les pays en développement (2008-2009) ................................................................ 125

Tableau 11 : Les travailleurs étrangers, les immigrants et les réfugiés au Canada ........................................130

Notes techniques ............................................................................................................................................135

Table des matières

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statistiques 2010 8787

Progression vers les Objectifs du millénaire pour le développementTableau A: Afrique subsaharienne (2007)

Objectif 1: Personnes vivant avec moins de 1.25$ en dollars de 2005 PPA

Objectif 2: Taux d’études primaires complétées (2007)

Objectif 3: Ratio de filles et de garçons suivant des études primaires et secondaires (2007)

Objectif 4: Taux de mortalité: moins de cinq ans (2007)

Objectif 5: Taux de mortalité maternelle (2005) Objectif 6.a: Taux de prévalence et incidence de la tuberculose (2007: incidence)

900920

230

0

100200300400500600700800900

1000

1990 1995 2000 2005 2010 2015

Décès/100 000 naissances

Réel Objectif

0

100

200

300

400

500

600

1990 1994 1998 2002 2006

488

369

Taux par 100 000 pers.

Incidence Prévalence

Réel 1.25$/jour Progrès nécessaire pour réaliser l’objectif

57,6

28,8

50,9

Réel fille Réel garçonObjectif fille Objectif garçon

46

5665

55

40

50

60

70

80

90

100

110

1990 1995 2000 2005 2010 2015

% du groupe d'âge

0

30

20

10

40

50

60

70

1990 1995 2000 2005 2010 2015

% de la population

100

50

60

70

80

90

100

1990 1995 2000 2005 2010 2015

Réel Objectif

79

86

100

146

184

61

0

50

100

150

200

1990 1995 2000 2005 2010 2015

Réel Objectif

Décès/1000 naissances %

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités88

Objectif 6.b: Taux de prévalence du VIH (15 à 49 ans) (2007)

Objectif 7: Accès à l’eau potable et à l’assainisse-ment (2006)

0

1

2

3

4

5

6

7

% prévalence du VIH

42

69

51

26

74

37

0

15

30

45

60

75

90

1990 1995 2000 2005 2010 2015

% de la population sans accès

Sans accès à l'eau réel Sans accès à la sanitation réel

Sans accès à l'eau objectif Sans accès à la sanitation objectif

1990 1994 1998 2002 2006

Global

Afrique subsaharienne

Objectif 1: Personnes vivant avec moins de 1.25$ et 2$ en dollars de 2005 PPA (2005)

Objectif 2: Taux d’études primaires complétées (2007)

Tableau B: Amérique latine et Caraïbes (2007)

21,917,1

11

8,2 5,7

11,3

0

10

20

30

40

50

1 6 11 16 21 26

% de la population

Réel 2$/jour Progrès nécessaire pour réaliser l'objectif

Réel 1.25$/jour Progrès nécessaire pour réaliser l'objectif

101

83

82

100100

60

70

80

90

100

110

1990 1995 2000 2005 2010 2015

% du groupe d'âge

Réel filles Réel garçons Objectif filles Objectif garçons

Objectif 3: Ratio de filles et de garçons suivant des études primaires et secondaires (2007)

Objectif 4: Taux de mortalité: moins de cinq ans (2007)

10399 100

60

70

80

90

100

110

1990 1995 2000 2005 2010 2015

%

Réel Objectif

26

55

18

0

50

100

150

200

1990 1995 2000 2005 2010 2015

Taux par 100 000 pers.

Réel Objectif

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statistiques 2010 8989

Objectif 5: Taux de mortalité maternelle (2005) Objectif 6: Taux de prévalence et incidence de la tuberculose (2007)

130180

45

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

1990 1995 2000 2005 2010 2015

Taux par 100 000 pers.

Réel Objectif

0

100

200

300

400

500

600

1990 1994 1998 2002 2006

Taux par 100 000 pers.

Incidence Prévalence

Source:BanqueMondiale,Indicateursdudéveloppementdanslemondede2009(pourlespointslesplusrécents)

Objectif 7: Accès à l’eau potable et à l’assainissement (2006)

9

17

9

33

22

17

0

15

30

45

60

75

90

1990 1995 2000 2005 2010 2015

Sans accès à l'eau réel Sans accès à la sanitation réel

Sans accès à l'eau objectif Sans accès à la sanitation objectif

% de la population

Page 106: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités90Tableau1(suite)h

TABLEAU 1: Les pays en développement: sélection d’indicateurs écnomiques et sociaux (2006-2007)

PIB (millions $ US)

RNB par habitant ($ PPA)

Population (millions)

Envoi de fonds

Indicateur du déve-

loppement humain

du PNUD

Indicateur sexo-

spécifique du déve-

loppement du PNUD

Alphabéti-sation des

adultes (%)

Mortalité chez les

moins de 5 ans

(p. 1000 nés vivants)

Valeur actuelle de

la dette/RNB (%)

Service total de la dette/RNB

(%) Aide/

RNB (%) 2007 2007 2007 2007 2006 2006 1999-2006 2007 2007 2007 2007

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

AFRIQUE SUBSAHARIENNEAfriquedusud 283,007 9,450 47.9 833.7 0.670 0.663 87.6 59.0 19.0 1.3 0.2Angola 61,403 4,270 16.9 .. 0.484 .. 67.4 158.0 32.0 6.3 0.3Bénin 5,427 1,310 9.0 224.0 0.459 0.442 39.7 123.0 12.0 0.6 4.0Botswana 12,311 12,880 1.9 141.2 0.664 0.660 82.1 40.0 3.0 0.2 0.4BurkinaFaso 6,767 1,120 14.7 50.0 0.372 0.364 26.0 191.0 14.0 0.3 5.6Burundi 974 330 8.5 0.2 0.382 0.378 59.3 180.0 97.0 1.4 16.7Cameroun 20,686 2,120 18.5 167.4 0.514 0.505 67.9 148.0 5.0 1.3 4.9Cap-Vert 1,434 2,940 0.5 138.9 0.705 0.692 83.0 34.0* 42.5* 1.9 10.5Comores 448 1,150 0.6 12.0 0.572 0.565 74.2 68.0* 59.5* 3.6 6.2Congo,Rép.Dém.Du, 8,953 290 62.3 .. 0.361 0.345 67.2 161.0 111.0 3.2 6.8Congo,Rép.du, 7,646 2,750 3.8 14.8 0.619 0.612 86.0 125.0 93.0 0.7 1.2Côted’Ivoire 19,796 1,620 19.3 179.4 0.431 0.412 48.7 127.0 67.0 1.4 0.5Érythrée 1,375 620 4.8 .. 0.442 0.428 .. 70.0 41.0 0.2 5.1Éthiopie 19,395 780 79.1 358.5 0.389 0.377 35.9 119.0 8.0 0.2 3.9Gabon 11,568 13,410 1.3 11.0 0.729 .. 85.4 91.0 73.0 0.6 0.3Gambie 644 1,140 1.7 47.3 0.471 0.465 .. 109.0 34.0 1.8 3.7Ghana 15,147 1,320 23.5 117.4 0.533 0.530 64.2 115.0 22.0 0.6 3.7Guinée 4,564 1,120 9.4 150.7 0.423 0.412 29.5 150.0 64.0 1.7 2.1Guinéeéquatoriale 9,923 16,230 0.5 .. 0.717 0.708 87.0 206.0 6.7 0.1* 0.3Guinée-Bissau 357 470 1.5 29.0 0.383 0.370 62.8 198.0 263.0 4.1 15.6Kenya 24,190 1,550 37.5 1,588.0 0.532 0.531 73.6 120.6 26.0 0.8 2.2Lesotho 1,600 1,940 2.0 443.3 0.496 0.487 82.2 84.0 23.0 2.5 3.3Libéria 735 280 3.7 64.6 0.364 0.351 54.4 133.0 978.0 61.3 68.0Madagascar 7,382 930 19.7 11.0 0.533 0.530 70.7 112.0 21.0 0.1 4.9Malawi 3,563 760 13.9 1.0 0.457 0.453 70.9 111.0 9.0 0.3 7.0Mali 6,863 1,040 12.3 211.8 0.391 0.382 22.9 196.0 16.0 0.5 7.9Maurice 6,786 11,410 1.3 215.0 0.802 0.795 87.0 15.0 65.0 1.8 0.5Mauritanie 2,644 2,000 3.1 2.0 0.557 0.550 55.2 119.0 85.0 2.0 5.8Mozambique 7,790 730 21.4 99.4 0.366 0.358 43.8 168.0 15.0 0.3 2.6Namibie 8,717 6,070 2.1 16.2 0.634 0.629 87.6 68.0 .. .. 1.9Niger 4,170 630 14.2 78.1 0.370 0.349 29.8 176.0 12.0 0.3 6.0Nigéria 165,469 1,760 148.0 9,221.0 0.499 0.485 71.0 189.0 6.0 0.5 0.8Ouganda 11,771 1,040 30.9 848.6 0.493 0.489 72.6 130.0 9.0 0.2 5.4Républiquecentrafricaine 1,712 710 4.3 .. 0.352 0.336 48.6 172.0 48.0 2.9 5.7Rwanda 3,339 860 9.7 51.3 0.435 0.433 64.9 181.0 8.0 0.2 8.5SãoToméetPrincipe 145 1,630 0.2 2.0 0.643 0.626 87.5 99.0 230.8* 3.0 13.9Sénégal 11,165 1,650 12.4 925.2 0.502 0.493 42.0 114.0 21.0 0.9 4.1Seychelles 728 15,440 0.1 11.2 0.836 .. 91.8 13.0 128.2* 7.6 0.2SierraLeone 1,664 660 5.8 148.4 0.329 0.311 37.1 262.0 10.0 0.3 13.8Somalie .. .. 8.7 .. .. .. .. 142.0 .. .. ..Soudan 46,228 1,880 38.6 1,769.2 0.526 0.502 60.9 109.0 93.0 0.5 2.9Swaziland 2,894 4,890 1.1 100.5 0.542 0.527 79.6 91.0 14.0 0.9 1.1Tanzanie 16,181 1,200 40.4 14.3 0.503 0.500 72.0 116.0 15.0 0.2 5.8Tchad 7,085 1,280 10.7 .. 0.389 0.372 25.7 209.0 19.0 0.5 2.5Togo 2,499 770 6.6 229.0 0.479 0.460 53.2 100.0 80.0 0.4 2.4Zambie 11,363 1,190 11.9 59.3 0.453 0.444 68.0 170.0 7.0 0.9 7.3Zimbabwe 3,418** .. 13.4 .. .. .. 90.7 90.0 121.0 6.9** 11.6**

Total Afrique subsaharienne 847,438 1,869 800 18,586 0.473b 0.462b 60.3b 146.0 26.4a 1.1a 1.7a

MOYEN-ORIENT et AFRIQUE DU NORDAlgérie 135,285 7,640 33.9 2120.0 0.748 0.735 74.6 37.0 4.0 0.6 0.2Arabie Saoudite 381,683 22,950 24.2 .. 0.835 .. 84.3 25.0 .. .. 0.0Bahrain 15,828* 34310** 0.8 .. 0.902 0.889 88.3 10.0* .. .. 0.5**Cisjordanie et Gaza 4,058* 3,720 3.8 598.0 .. .. .. 27.0 .. .. 34.6*

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statistiques 2010 9191

Tableau1(suite)h

Tableau1h

PIB (millions $ US)

RNB par habitant ($ PPA)

Population (millions)

Envoi de fonds

Indicateur du déve-

loppement humain

du PNUD

Indicateur sexo-

spécifique du déve-

loppement du PNUD

Alphabéti-sation des

adultes (%)

Mortalité chez les

moins de 5 ans

(p. 1000 nés vivants)

Valeur actuelle de

la dette/RNB (%)

Service total de la dette/RNB

(%) Aide/

RNB (%) 2007 2007 2007 2007 2006 2006 1999-2006 2007 2007 2007 2007

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11Djibouti 830 2,260 0.8 28.5 0.513 0.504 .. 130.0* 41.7 2.4 6.0Égypte 130,476 5,370 75.5 7,655.8 0.716 .. 71.4 36.0 25.0 0.6 0.3Émirats arabes unies 163,296* 31,190*** 4.4 .. 0.903 0.876 89.8 8.0 .. .. 0.5***Irak 12,602**** .. .. 388.9 .. .. 74.1 44.0 .. .. ..Iran 286,058 10,840 71.0 1,115.0 0.777 0.769 84.0 33.0 8.0 0.4 0.0Jordanie 15,833 5,150 5.7 3,434.1 0.769 0.755 92.7 24.0 54.0 2.6 1.7Koweït 112,116 52,610* 2.7 .. 0.912 0.891 93.3 11.0 .. .. 0.4***Liban 24,352 10,040 4.1 5,769.2 0.796 0.783 .. 29.0 111.0 11.0 2.3Libye 58,333 14,710 6.2 16.0 0.840 .. 86.2 18.0 .. .. 0.0Maroc 75,119 4,050 30.9 6,730.5 0.646 0.620 54.7 34.0 29.0 3.2 0.9Oman 30,834* 21,650* 2.6 39.0 0.839 0.816 83.7 12.0 16.3* 5.0** -0.1Qatar 52,722* .. 0.8 .. 0.899 0.870 89.8 15.0 .. .. ..Syrie 40,548 4,430 19.9 824.0 0.736 0.723 82.5 17.0 23,2* 0,6* 0.1Tunisie 35,020 7,140 10.2 1,715.8 0.762 0.747 76.9 21.0 65.0 3.4 0.4Yémen 22,523 2,200 22.4 1,282.6 0.567 0.535 57.3 73.0 23.0 0.5 0.5

Total Moyen-Orient et Afrique du nord 850,182 7,402 313 31,717 0.738b 0.715b 74.7b 38.0 18.9a 0.8a 0.6a

ASIE du SUDAfghanistan 10,169 .. .. .. .. .. 28.0 257.0 18.0 0.1* 15.1Bangladesh 68,415 1,330 158.6 6,562.3 0.524 0.516 52.5 61.0 22.0 0.4 0.7Bhoutan 1,096 4,980 0.7 .. 0.613 0.604 54.3 70.0* 86.0* 1.0 2.7Inde 1,176,890 2,740 1,124.8 35,262.0 0.609 0.591 65.2 72.0 20.0 1.3 0.0Maldives 1,055 4,920 0.3 3.0 0.749 0.745 97.0 30.0* 49.6* 3.0 2.5Népal 10,315 1,060 28.1 1,733.9 0.530 0.517 55.2 55.0 22.0 0.5 2.0Pakistan 142,893 2,540 162.5 5,998.0 0.562 0.537 54.2 90.0 25.0 0.6 0.5SriLanka 32,346 4,200 20.0 2,526.7 0.742 0.735 90.8 21.0 42.0 1.0 0.7

Total Asie du sud 1,443,539 2,532 1,522.0 52,085.9 0.595b 0.567b 62.2b 78.0 21.1a 1.2a 0.2a

ASIE de l’EST et du PACIFIQUEBrunei 11,562* 50,200 0.4 .. 0.919 0.895 94.6 9.0* .. .. 0.9***Cambodge 8,350 1,720 14.4 352.6 0.575 0.571 75.6 91.0 46.0 0.1 2.7Chine 3,205,507 5,420 1,318.3 32,833.0 0.762 0.760 93.0 22.0 13.0 0.4 0.0Corée,Rép.Dém.de, .. .. 23.7 .. .. .. .. 55.0 .. .. ..Fidji 3,431 4,240 0.8 165.5 0.743 0.737 .. 18.0 7.9* 0.8 1.6Hong Kong, Chine 207,169 43,940 6.9 347.6 0.942 0.935 .. .. .. .. 0,4***ÎlesMarshall 149 .. 0.1 .. .. .. .. 54.0 .. .. 28.5*ÎlesSalomon 531 2,420 0.5 20.4 0.591 .. 76.6 70.0 43.4* 1.8 20.7Indonésie 432,817 3,570 225.6 6,174.3 0.726 0.719 91.0 31.0 43.0 1.8 0.1Kiribati 14 3,410 0.1 7.0 .. .. .. 63.0 .. .. 8.3Laos 4,108 2,080 5.9 1.0 0.608 0.601 72.5 70.0 84.0 1.9 3.2Malaisie 186,719 13,230 26.5 1,803.0 0.823 0.817 91.5 11.0 34.0 2.8 0.1Micronésie 236 3,010 0.1 .. .. .. .. 40.0 .. .. 34.4Mongolie 3,930 3,170 2.6 194.0 0.720 0.718 97.4 43.0 37.0 0.7 2.8Myanmar .. 1,290 48.4 125.0 0.585 0.581 89.9 103.0 46.0 .. ..Palau 164 .. 0.0 .. .. .. .. 10.0 .. .. 23.5*Papouasie-Nouvelle-Guinée 6,259 1,870 6.3 13.3 0.516 .. 57.3 65.0 42.0 3.6 2.7Philippines 144,062 3,710 87.9 16,291.0 0.745 0.743 93.3 28.0 51.0 3.2 0.2Samoa 525 4,350 0.2 119.8 0.760 0.752 98.7 27.0 205.3 5.4 4.7Singapour 161,347 47,950 4.5 .. 0.918 0.899 94.2 3.0 .. .. 0.9**Thaïlande 245,351 6,110 63.8 1,635.0 0.786 0.785 93.9 7.0 29.0 3.0 -0.1Timor-Leste 395 3,090 1.1 .. 0.483 .. 50.1 97.0 .. .. 8.5Tonga 253 3,880 0.1 99.5 0.774 0.767 99.2 23.0 .. 1.0 7.7Vanuatu 452 3,410 0.2 5.5 0.686 0.685 77.3 34.0 .. 0.5 7.4Vietnam 68,643 2,530 85.2 5,500.0 0.718 0.717 90.3 15.0 35.0 0.6 1.2

Total Asie de l’est et du pacifique 4,365,487 4,969 1,912.4 65,687.6 0.750b 0.748b 91.3b 27.0 21.3a 0.9a 0.1a

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités92Tableau1(suite)h

Tableau1h

PIB (millions $ US)

RNB par habitant ($ PPA)

Population (millions)

Envoi de fonds

Indicateur du déve-

loppement humain

du PNUD

Indicateur sexo-

spécifique du déve-

loppement du PNUD

Alphabéti-sation des

adultes (%)

Mortalité chez les

moins de 5 ans

(p. 1000 nés vivants)

Valeur actuelle de

la dette/RNB (%)

Service total de la dette/RNB

(%) Aide/

RNB (%) 2007 2007 2007 2007 2006 2006 1999-2006 2007 2007 2007 2007

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

EUROPE et ASIE CENTRALEAlbanie 10,831 7,240 3.2 1,070.9 0.807 0.804 99.0 15.0 22.0 0.6 1.3Arménie 9,204 5,870 3.0 845.9 0.777 0.773 99.5 24.0 38.0 1.1 2.0Azerbaïdjan 31,248 6,570 8.6 1,287.3 0.758 0.755 99.3 39.0 14.0 0.3 0.4Bélarus 44,773 10,750 9.7 354.2 0.817 0.816 99.7 13.0 25.0 1.0 0.1Bosnie-Herzégovine 15,144 8,020 3.8 2,519.7 0.802 .. 96.7 14.0 42.0 2.2 1.5Bulgarie 39,549 11,100 7.7 2,085.6 0.834 0.832 98.3 12.0 100.0 5.0 2.4***Chypre 21,277 24,040 0.9 172.1 0.912 0.910 97.6 4.0 .. .. 0.4***Croatie 58,558 15,540 4.4 1,393.9 0.862 0.859 98.6 6.0 109.0 13.2 0.2Estonie 20,901 18,830 1.3 426.0 0.871 0.869 99.8 6.0 .. .. 1.2***Géorgie 10,175 4,760 4.4 695.7 0.763 .. 100.0 30.0 20.0 0.9 1.8Hongrie 138,429 17,470 10.1 413.3 0.877 0.875 98.9 7.0 99.5* 29.4* 0.3***Kazakhstan 104,853 9,600 15.5 223.0 0.807 0.805 99.6 32.0 131.0 18.5 0.1Kirghizistan 3,745 1,980 5.2 714.8 0.694 0.690 99.3 38.0 43.0 1.8 2.6Lettonie 27,155 15,790 2.3 551.9 0.863 0.862 99.8 9.0 192.0 27.3 1.2***Lituanie 38,332 16,830 3.4 1,427.3 0.869 0.868 99.7 8.0 78.8* 15.3* 1.2***Macédoine(ex-RYde) 7,674 9,050 2.0 266.6 0.808 0.803 96.8 17.0 54.0 3.7 1.2Moldavie 4,396 2,800 3.8 .. 0.719 0.715 99.2 18.0 72.0 3.2 2.5Monténégro 3,477 11,780 0.6 .. 0.822 0.819 96.4 .. .. 1.1 1.4Ouzbékistan 22,308 2,430 26.9 8,234.1 0.701 0.698 96.9 41.0 20.0 1.3 0.3Pologne 422,090 15,500 38.1 10,496.0 0.875 0.872 99.3 7.0 41.1* 8.1 0.6***République slovaque 74,972 19,220 5.4 1,482.7 0.872 0.870 .. 8.0 58.1* 7.79 0.5***République tchèque 174,998 22,690 10.3 1,332.4 0.897 0.894 .. 4.0 .. .. 0.2***Romanie 165,976 12,350 21.5 8,533.0 0.825 0.825 97.6 15.0 67.0 4.4 1.2***Russie 1,290,082 14,330 142.1 4,100.4 0.806 0.805 99.5 15.0 39.0 2.0 0.2***Serbie 40,122 9,830 7.4 4,910.0 0.821 0.818 96.4 8.0 86.0 4.5 1.1Slovénie 47,182 26,230 2.0 284.4 0.923 0.920 99.7 4.0 .. .. 0.2***Tadjikistan 3,712 1,710 6.7 1,690.8 0.684 0.680 99.6 67.0 30.0 0.7 1.9Turkménistan 12,933 5,650 4.9 .. 0.728 .. 99.5 50.0 7.0 2.6* 0.1Turquie 655,881 12,810 73.9 1,209.0 0.798 0.780 88.1 21.0 47.0 5.2 0.1Ukraine 141,177 6,810 46.5 4,503.0 0.786 0.783 99.7 24.0 66.0 3.7 0.1

Total Europe et Asie centrale 3,156,118 11,262 445.6 61,223.7 0.805b 0.748b 100.4b 23.0 61.1a 4.4a 0.4a

AMÉRIQUE LATINE et CARAÏBESAntigua-et-Barbuda 1,154 19,350 0.1 23.5 0.830 .. 85.8 11.0 .. .. 0.3Argentine 262,451 12,970 39.5 604.5 0.860 0.856 97.6 16.0 63.0 1.9 0.0Bahamas 6,571 .. 0.3 .. 0.854 0.853 .. 13.0 .. .. ..Barbade 3,430* 15,150** 0.3 140.0 0.889 0.882 .. 12.0 .. .. 0.3Belize 1,277 6,080 0.3 74.8 0.771 .. 75.1 25.0 103.7* 33.8 1.3Bolivie 13,120 3,960 9.5 926.5 0.723 0.720 89.8 57.0 24.0 1.9 1.2Brésil 1,313,361 9,270 191.6 4,382.4 0.807 0.804 89.6 22.0 25.0 3.1 0.0Chili 163,913 12,330 16.6 2.5 0.874 0.865 96.4 9.0 45.0 5.7 0.1Colombie 207,786 8,260 44.0 4,523.0 0.787 0.785 92.3 20.0 28.0 2.5 0.2CostaRica 26,267 10,510 4.5 635.3 0.847 0.844 95.8 11.0 35.0 1.3 0.1Cuba .. .. 11.3 .. 0.855 0.847 99.8 7.0 .. .. ..Dominique 341 7,880 0.1 26.0 0.797 .. 88.0 11.0 34.7 3.9 3.9Équateur 44,490 7,110 13.3 3,093.8 0.807 .. 92.4 22.0 50.0 3.8 0.2Grenade 605 7,730 0.1 55.4 0.774 .. .. 19.0 118.0 3.2 3.9Guatemala 33,855 4,520 13.3 4,253.9 0.696 0.682 72.5 39.0 21.0 1.2 0.7Guyana 1,080 2,580 0.7 278.5 0.725 0.719 .. 60.0 131.5* 1.4 6.5Haïti 6,715 1,050 9.6 1,222.1 0.521 .. 61.0 76.0 20.0 0.9 6.9Honduras 12,234 3,610 7.1 2,624.7 0.714 0.708 82.6 24.0 21.0 1.3 1.8Jamaïque 11,430 7,170 2.7 2,143.6 0.771 0.767 85.5 31.0 131.0 9.1 0.2Mexique 1,022,815 13,910 105.3 27,143.6 0.842 0.835 91.7 35.0 20.0 2.8 0.0Nicaragua 5,726 2,510 5.6 739.6 0.699 0.684 80.1 35.0 31.0 2.9 5.9Panama 19,485 10,610 3.3 180.3 0.832 0.830 93.2 23.0 70.0 2.4 -0.4Paraguay 12,222 4,520 6.1 468.8 0.752 0.749 93.6 29.0 35.0 1.6 0.4Pérou 107,297 7,200 27.9 2,130.8 0.788 0.784 88.7 20.0 42.0 4.4 0.1

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statistiques 2010 9393

Tableau1h

PIB (millions $ US)

RNB par habitant ($ PPA)

Population (millions)

Envoi de fonds

Indicateur du déve-

loppement humain

du PNUD

Indicateur sexo-

spécifique du déve-

loppement du PNUD

Alphabéti-sation des

adultes (%)

Mortalité chez les

moins de 5 ans

(p. 1000 nés vivants)

Valeur actuelle de

la dette/RNB (%)

Service total de la dette/RNB

(%) Aide/

RNB (%) 2007 2007 2007 2007 2006 2006 1999-2006 2007 2007 2007 2007

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11Républiquedominicaine 41,317 7,340 9.7 3,413.9 0.768 0.761 88.8 38.0 33.0 2.2 0.2Sainte-Lucie 980 9,240 0.2 31.1 0.821 .. 94.8 18.0 42.8* 2.4 1.5Saint-Kitts-et-Nevis 527 13,680 0.0 37.3 0.830 .. 97.8 18.0 67.2* 6.9 0.4Saint-Vincent-et-les-Grenadines 553 8,520 0.1 30.5 0.766 .. 88.1 19.0 67.5* 3.3 7.6

Salvador 20,373 6,330 6.9 3,711.3 0.747 0.743 83.6 24.0 50.0 2.7 0.2Suriname 2,241 6,950 0.5 139.9 0.770 0.763 90.1 28.0 .. .. 4.3Trinité-et-Tobago 20,886 22,420 1.3 92.4 0.833 0.827 98.6 35.0 .. .. 0.1Uruguay 23,136 11,020 3.3 96.6 0.859 0.856 97.8 14.0 69.0 4.1 0.1Venezuela 228,071 12,290 27.5 136.0 0.826 0.817 93.0 19.0 26.0 1.8 0.0

Total Amérique latine et caraïbes 3,615,910 9,678 560.6 63,362.5 0.816b 0.806b 90.5b 26.0 29.5a 2.7a 0.1a

Total Pays en développement 14,278,674 5,324b 5,554 292,663 0.683b 0.669b 78.4b 54.0b 32.2a 2.95a 0.29a

dont:Pays moins avancés (PMA) 440,461 1,171 799 17,294 0.480 0.453b 56.3 130.0 36.5a 1.63a 2.98a

Pays à faible revenu 801,382 1,489 1,296 39,940 0.564 0.502b 63.8 126.0 24.4a 0.61a 1.97a

Pays à revenu intermédiaire 13,490,034 6,027 4,258 241,233 0.774 0.695b 91.4 45.0 30.9a 2.59a 0.17a

Pays en développement à revenu élevé2 1,220,544 8,180 52 4,418 0,870b 0.886 87.8b 17.0b .. .. 0.09a

Pays à revenu élevé3 40,309,714 36,341 1,056 .. 0.942 .. .. 7.0 .. .. ..

Notes: Lespaysenitaliquesgrasnesontpasadmissiblesàl’APD(voirlesNotestechniques),maisl’aidepublique(AP)allantàcespaysaserviàcomposerlacolonne10. Lespaysenitaliquessontidentifiéscomme“nonindépendants”aumomentdelarédaction(voirNotestechniques). *2006,**2005,***2004,****2003 2Paysendéveloppementsàrevenuélevé-totauxsontdifférentsdespaysdéveloppésàrevenuélevéetpaysendéveloppement(graphique2.1aet2.2a). 3TotaloumoyennedePaysàrevenuélevécomprendàlafoislespaysdéveloppésetendéveloppement. aLamoyennepondéréeestcalculéeenutilisantlepoidsduPIB. bLamoyennepondéréeestcalculéeenutilisantlepoidsdepopulation.

Sources:PNUD,Rapportmondialsurledéveloppementhumain2007-2008,Banquemondiale,Indicateursdudéveloppementdanslemondede2009,Banquemondiale,GlobalDevelopmentFinance2008

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités94

Graphique 1.1: Indicateurs du développement humain du PNUD (2006)

Source: Source:PDNU,Rapportsurledéveloppementhumain2007/2008,miseàjourstatistique

Graphique 1.1.a: Selon le groupe de revenu Graphique 1.1.b: Par région

IDH

0.805 0.816

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

1 IDH

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

1

PMA Pays à faiblerevenu

Pays à revenuintermédiaire

Pays à revenuélevé

0.942

0.738 0.75 0.774

0.564 0.48 0.473

0.595 0.688

Afrique sub-

saharienne

Asie du Sud

Asie de l'Est et le

Pacifique

Europe et Asie

centrale

Amérique latine et Caraïbes

Pays en dévelop-pement

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Graphique 1.2: Indicateurs sociaux et économiques (2007)

Graphique 1.2.a: RNB par habitant par groupe de revenu

Graphique 1.2.b: RNB par habitant par région

0

5,000

10,000

15,000

20,000

25,000

30,000

35,000

40,000

1,171 1,4896,027

36,341

PPA

0

2,000

4,000

6,000

8,000

10,000

12,000

2532

4969

PPA11262

1869

7402

9678

5423.747602

PMA Pays à faiblerevenu

Pays à revenuintermédiaire

Pays à revenuélevé

Afrique sub-

saharienne

Asie du Sud

Asie de l'Est et le

Pacifique

Europe et

Asie centrale

Amérique latine et Caraïbes

Pays en dévelop-pement

Moyen-Orient

et Afrique du Nord

Graphique 1.3: Service total de la dette (STD) et Aide comme pourcentage du RNB (2007)

Graphique 1.3.a: STD/RNB et Aide/RNB par groupe de revenu

0.0

2.0

4.0

6.0

8.0

10.0%

STD/RNB Aide/RNB

0.611.97

0.17

2.59

0.0

2.0

4.0

6.0

%

STD/RNB Aide/RNB

0.830.571.17

0.24 0.07 0.42

4.37

2.66

0.08

2.95

0.291.141.63

2.98 1.72 0.89

PMA Pays à faiblerevenu

Pays à revenuintermédiaire

Afrique sub-

saharienne

Asie du Sud

Asie de l'Est et le

Pacifique

Europe et

Asie centrale

Amérique latine et Caraïbes

Pays en dévelop-pement

Moyen-Orient

et Afrique du Nord

Sources:Banquemondiale,Indicateursdudéveloppementdanslemondede2009

Graphique 1.3.b: STD/RNB et Aide/RNB par région

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statistiques 2010 9595

Carte 1.1: Indicateur du développement humain du PNUD par région (2006)

Graphique 2.1: APD des membres du CAD: 1990-2008 et simulation à l’horizon de 2010

Source:OCDE,30mars2009,http://www.oecd.org/dataoecd/47/57/42458739.pdf

Source:PNUD,Rapportmondialsurledéveloppementhumain,miseàjourde2008

1990

1991

1993

1992

1994

1995

1997

1996

1998

1999

2003

2000

2004

2005

2007

2006

2001

2002

2008

2009

2010

0.40

0.35

0.25

0.30

0.15

0.10

0.00

0.05

0.20

% d

u RN

B

120

140

80

100

40

20

0

60

0.33 0.33

0.22

0.26

0.39

0.30

APD en % du RNB (échelle de gauche)

(échelle de droite) APD

(mill

iards

USD

200

4)

APD à l'Afrique (échelle de droite)

APD totale

Haut Moyen Faible0.950etplus 0.750–0.799 0.450–0.4990.900–0.949 0.700–0.749 0.400–0.4490.850–0.899 0.650–0.699 0.350–0.3990.800–0.849 0.600–0.649 sous0.350 0.550–0.599 nondisponible 0.500–0.549

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96 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

TABLEAU 2: Le Canada et les autres pays à revenu élevé de l’OCDE (2006-2007)Sélection d’indicateurs des relations avec les pays en développement (PED)

Figure 2.1: Vingt principaux bénéficiaires de l’APD/AP du CAD nette (2007)

RNB par habitant ($ PPA)

Total APD nette

(millions$ US)

Variation de % avec

année antérieure

(valeur réelle)

Rapport APD/RNB

(%)

Classement APD/RND parmi les

pays du CAD

Aide multilatérale

en % de l’APD nette

Part de don de l’APD

totale

Part d’APD allant

aux pays à faible revenu

Part d’exporta-

tions totales allant

aux PED

Part d’impor-

tations totales

allant aux PED

(millions $US)

Apports nets de fonds

privés (long terme) aux

PED (millions $US)

Population née à

l’étranger (% de la

population totale)

2007 2007 2007 2007 2007 2007 2006-2007 2006-2007 2007 2007 2007 2006

Pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12Canada 35,500 4,080 1.2 0.29 15 22.73 100.0 74.8 9.8 26.8 11,731 19.8Allemagne 34,740 12,291 6.1 0.37 12 35.32 85.7 57.2 30.7 32.3 28,302 12.9*Australie 33,400 2,669 9.1 0.32 14 15.01 96.4 55.5 54.7 49.8 6,948 24.1Autriche 36,750 1,808 8.3 0.50 6 26.77 100.0 50.5 29.9 21.5 19,247 14.1Belgique 35,320 1,953 -11.2 0.43 7 36.52 98.2 74.8 24.9 25.5 1,686 12.5Corée,Rép. 24,840 .. .. .. .. .. .. .. 64.5 57.8 .. ..Danemark 36,800 2,562 2.9 0.81 4 35.58 99.3 79.0 19.0 20.8 2,242 6.6Espagne 30,750 5,140 19.7 0.37 11 35.04 90.8 43.8 23.3 34.3 16,516 11.9États-Unis 45,840 21,787 -9.8 0.16 21 13.25 99.9 50.8 48.9 57.6 97,545 13.0Finlande 34,760 981 6.4 0.39 8 40.48 96.9 71.4 37.3 32.6 1,051 3.6France 33,850 9,884 -16.4 0.38 9 36.68 85.9 57.3 25.9 24.0 34,422 8.3Grèce 27,830 501 5.3 0.16 20 50.24 100.0 41.2 39.1 38.9 2,880 10.3**Irlande 37,700 1,192 4.8 0.55 5 30.87 100.0 81.9 12.3 15.0 4,329 11.0Islande 34,070 .. .. .. .. .. .. .. 9.9 19.1 .. ..Italie 30,190 3,971 -2.6 0.19 18 68.01 90.8 54.3 32.8 39.9 649 2.5**Japon 34,750 7,679 -29.8 0.17 19 24.75 52.2 71.1 61.4 70.1 21,979 ..Luxembourg 61,860 376 15.0 0.91 3 32.51 100.0 65.9 12.7 21.7 .. 34.8Norvège 53,650 3,728 13.4 0.95 1 22.67 98.3 69.8 10.4 24.2 1,488 8.7Nouvelle-Zélande 25,380 320 5.1 0.27 16 22.74 100.0 59.2 40.0 41.4 26 21.2Pays-Bas 39,470 6,224 3.2 0.81 4 25.39 100.0 74.0 18.5 37.8 11,575 10.6Portugal 21,790 471 5.9 0.22 17 42.58 95.0 61.6 17.1 21.2 1,980 6.1Royaume-Uni 34,050 9,849 -29.6 0.36 13 43.12 94.0 85.6 23.1 29.1 47,846 10.1Suède 37,490 4,339 -2.5 0.93 2 32.42 98.8 66.3 22.8 21.2 2,541 12.9Suisse 44,410 1,689 -2.5 0.37 10 24.60 98.5 68.8 25.6 14.5 10,368 24.1

Moyenne ou total 37,026 103,491 -8.5 0.28 .. 29.57 94.6 62.7 27.8 32.1 325,350 ..

Notes:*2003,**2001,lesdonnéesenitaliquessontestimées.

Sources:PNUD,Rapportmondialsurledéveloppementhumain2007-08,Banquemondiale,Indicateursdudéveloppementdanslemonde2009,OCDE,Donnéessurlesmigrationsinternationales2008,OCDE,Comitéd’aideaudéveloppement(CAD),Coopérationpourledéveloppement,Rapport2009,FMI,DirectionofTradeStatisticsYearbook2008

millions$US %dutotal millions$US %dutotal1 Irak 8,992 8.69 11 Ouganda 1002 0.972 Afghanistan 2,993 2.89 12 Pakistan 976 0.943 Tanzanie 1,831 1.77 13 Inde 903 0.874 Cameroun 1,697 1.64 14 Territoirespalestiniens 836 0.815 Soudan 1,666 1.61 15 Kenya 824 0.806 Vietnam 1,488 1.44 16 Congo,Rép.Dém.Du, 788 0.767 Nigéria 1,385 1.34 17 Égypte 787 0.768 Chine 1,331 1.29 18 Zambie 713 0.699 Éthiopie 1,242 1.20 19 Ghana 708 0.68

10 Mozambique 1,073 1.04 20 Bangladesh 664 0.64

Sources:OCDE,InterfaceQWIDS,Donnéesextraitesle2009/06/25

Page 113: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

statistiques 2010 9797

Graphique 2.2: APD nette des membres du CAD en pourcentage du RNB (2007)

0.90.81 0.81

0.490.41 0.4 0.39

0.3 0.28 0.270.19 0.19

0.28

00.10.20.30.40.50.60.70.80.91

%0.95 0.93

0.54

0.430.37 0.37 0.36

0.17 0.16 0.16

Norv

ège

Suèd

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Luxe

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Dane

mar

k

Pays

-Bas

Irlan

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Autri

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Belg

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Cana

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Nouv

elle-

Zélan

de

Italie

Portu

gal

Japo

n

Grèc

e

États

-Uni

s

CAD

Tot

al

Graphique 2.3: Total de l’APD bilatérale brute des pays du CAD, par région, groupe de revenu et secteur (2006-2007)

Graphique 2.3.a: Par région (Pourcentage régional de l’aide totale)

Graphique 2.3.b: Selon le groupe de revenu (Pourcentage par groupe de revenu de l’aide totale)

Graphique 2.3.c: Par secteur (Pourcentage)

Sources:OCDECAD,Coopérationpourledéveloppement,Rapport2009

Afrique subsaharienne 31.3

Asie centraleet du Sud 10.5

Asie de l'Est et le Pacifique 12.7

Pays moins avancés 22.4

Faible revenu 18.9Revenu

intermédiaire, tranche inférieure31.3

Revenu intermédiaire, tranche supérieure 4.2

Non ventilé 23.2

Amérique latine et Caraïbes 7.4

Non-spécifié 18.4

Europe 3.6

Moyen-Orient et Afrique du Nord16.1

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Éduc

ation

Sant

é

Popu

latio

n

Distr

ibut

ion

d'ea

u et

assa

iniss

emen

t

Gouv

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Autre

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Plur

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PD),

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refin

ance

men

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Aide

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anita

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ance

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t

Non

spéc

ifié

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités98

Graphique 3.2: APD bilatérale allouée du Canada (2006-2007)

Graphique 3.2.a: Par région (millions $CAN)

Graphique 3.2.b: Par groupe de revenu (millions $CAN)

Notes: * Comprendl’allégementdeladettenon-APD ** Autrescomprend:Infrastructure/serviceséconomiques,promotionetsensibilisationaudéveloppement,aidehumanitaire,appuidesONGetl’aideennature

Europe et Asie centrale 49.03

10031107

853

0

200

400

600

800

1000

1200

PMA

Asie de l'Est et le Pacifique190.91

Afrique subsaharienne 951.85

Moyen-Orient et Afrique du Nord 141.23

Asie du Sud 388.15

Amérique latine et Caraïbes 270.41

Pays à faible revenu

Pays à revenu intermédiaire

Ense

igne

men

t,sa

nté e

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ion

Gouv

erne

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Coût

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Secte

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Plur

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lle

Autre

s**

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Distr

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ion

d'ea

u et

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a dett

e*,

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nges

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hats,

éche

lonn

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t et

refin

ance

men

t

Graphique 3.4.a: Par région (millions $CAN)

Graphique 3.4.b: Selon le groupe de revenu (millions $CAN)

Graphique 3.4: APD multilatérale allouée par le Canada (2006-2007)

392

183

0

200

400

600

800

1,000

1,200

PMA

552

Afrique subsaharienne 390.02

Moyen-Orient et Afrique du Nord 27.50

Asie du Sud 138.42

Asie de l'Est et le Pacifique 62.90

Europe et Asie centrale 37.29

Amérique latine et Caraïbes 65.02

Pays à faiblerevenu

Pays à revenu intermédiaire

Source:ACDI,Rapportstatistiquesurl’aideinternationale2006-2007

Graphique 3.3: Aide canadienne bilatérale allouée par secteur (2006-2007)

Page 115: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

statistiques 2010 9999

Graphique 3.5: Évolution de l’APD canadienne (1950 - 2007)

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

(millions de $CAN)

Bilatéral

Multilatéral

Notes:Lesdonnéesde2006et2007del’ACDIontétéajustées(IFIetCommonwealth(2005-2006,2006-2007)etInstitutionsmultilatéralesdedéveloppement(2006-2007)transposéautotalmultilatéral).

Graphique 3.6: Évolution de l’indicateur APD/RNB canadienne (1950-2007)

Sources:ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

%

APD/RNB

Rang Région et pays millions $CAN % régional % total Rang parmi tous les bénéficiaires

AFRIQUE SUBSAHARIENNE1 Cameroun 224.52 23.59 6.73 12 Éthiopie 85.35 8.97 2.56 43 Ghana 71.68 7.53 2.15 5

MOYEN-ORIENT et AFRIQUE DU NORD1 Irak 41.26 29.21 1.24 132 Cisjordanie et Gaza 33.76 23.90 1.01 173 Liban 23.20 16.43 0.70 24

ASIE du SUD1 Afghanistan 216.82 55.86 6.50 22 Bangladesh 68.07 17.54 2.04 73 SriLanka 31.01 7.99 0.93 19

ASIE de l’EST et le PACIFIQUE1 Indonésie 64.09 33.57 1.92 82 Chine 41.46 21.72 1.24 123 Vietnam 31.45 16.47 0.94 18

EUROPE et ASIE CENTRALE1 Ukraine 18.40 37.53 0.55 292 Tadjikistan 9.64 19.66 0.29 463 Bosnie-Herzégovine 8.67 17.68 0.26 48

AMÉRIQUE LATINE et CARAÏBES1 Haïti 109.54 40.51 3.28 32 Bolivie 18.76 6.94 0.56 283 Pérou 18.06 6.68 0.54 30

Figure 3.1: 3 premiers bénéficiaires de l’APD canadienne dans chaque région (2006-2007)

Sources:ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités100

TABLEAU 3: Aide publique au développement du Canada: données de base (2006-2007) (en millions de dollars canadiens)

Tableau3(suite)h

BILATÉRAL Total multilatéral

Total aide canadienne

Rang du Canada parmi les donneurs

bilatéraux du CAD dans

les pays bénéficiaires2

Rang du Canada parmi

tous les donneurs

dans les pays bénéficaires3

Total bilatéral1 Total bilatéral

Variation annuelle

réelle

2006-2007 1996-1997(prix 2007)4 1997-2007 2006-2007 2006-2007 2007 2007

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7

AFRIQUE SUBSAHARIENNEAfriquedusud 12.04 18.00 -3.94 0.25 12.29 10 11Angola 1.90 4.58 -8.41 1.84 3.74 10 16Bénin 6.58 10.66 -4.71 6.72 13.30 8 13Botswana 1.76 1.44 2.04 6.24 8.00 5 6BurkinaFaso 21.45 12.60 5.47 17.45 38.90 9 5Burundi 7.33 2.18 12.88 7.05 14.38 9 15Cameroun 224.52 20.81 26.85 8.62 233.14 11 16Cap-Vert 0.13 0.45 -11.61 1.78 1.91 11 18Comores 0.00 0.00 .. 1.07 1.07 3 11Congo,Rép.Dém.Du, 37.84 4.61 23.42 18.67 56.51 7 10Congo,Rép.Du, 1.29 14.00 -21.21 2.33 3.62 6 10Côted’Ivoire 3.74 28.32 -18.33 1.30 5.04 9 14Érythrée 1.50 2.94 -6.50 2.33 3.83 10 19Éthiopie 85.35 10.68 23.11 32.91 118.26 4 8Gabon 0.40 6.76 -24.63 -0.13 0.27 2 4Gambie 0.86 0.62 3.33 1.57 2.43 6 14Ghana 71.68 31.97 8.41 28.53 100.21 3 5Guinée 7.03 17.87 -8.91 2.06 9.09 5 10Guinéeéquatoriale 0.05 0.24 -14.36 0.33 0.38 3 5Guinéee-Bissau 0.21 0.45 -7.26 0.79 1.00 6 17Kenya 34.84 9.50 13.88 6.84 41.68 9 14Lesotho 0.76 0.68 1.09 1.50 2.26 6 16Libéria 1.79 2.58 -3.59 0.86 2.65 11 16Madagascar 2.95 1.22 9.27 18.84 21.79 9 19Malawi 17.94 15.41 1.53 9.53 27.47 7 11Mali 60.82 18.89 12.41 17.27 78.09 3 5Maurice 0.05 0.82 -24.39 0.38 0.43 3 6Mauritanie 1.89 2.06 -0.85 6.23 8.12 7 19Mozambique 52.41 16.36 12.35 28.75 81.16 9 12Namibie 1.48 0.92 4.90 0.24 1.72 9 12Niger 10.97 6.08 6.09 10.43 21.40 6 11Nigéria 22.80 2.33 25.61 25.07 47.87 8 13Ouganda 24.14 5.74 15.44 25.70 49.84 4 14Républiquecentrafricaine 2.33 0.66 13.49 2.84 5.17 5 8Rwanda 8.04 38.82 -14.57 8.53 16.57 8 12SãoToméetPrincipe 0.05 0.24 -14.36 0.59 0.64 5 6Sénégal 40.00 29.43 3.12 15.36 55.36 2 5Seychelles 0.04 0.69 -24.83 0.52 0.56 3 5SierraLeone 3.97 5.06 -2.40 5.86 9.83 11 16Somalie 16.10 0.25 51.79 1.38 17.48 6 8Soudan 69.15 2.22 41.04 4.81 73.96 5 6Swaziland 0.76 1.09 -3.55 0.13 0.89 5 8Tanzanie 51.80 14.56 13.53 39.22 91.02 9 13Tchad 9.79 0.71 30.06 4.22 14.01 5 9Togo 2.13 1.23 5.67 0.29 2.42 4 8Zambie 19.13 13.96 3.20 12.08 31.21 10 14Zimbabwe 10.06 13.76 -3.09 0.84 10.90 7 8

Total Afrique subsaharienne 951.85 394.41 9.21 390.02 1,341.87

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statistiques 2010 101101

Tableau3(suite)h

Tableau3h

MOYEN-ORIENT et AFRIQUE DU NORDAlgérie 2.42 3.26 -2.94 0.27 2.69 12 19Cisjordanie et Gaza 33.76 13.27 9.79 8.32 42.08 8 10Djibouti 0.47 0.19 9.71 1.19 1.66 7 17Égypte 17.58 193.08 -21.31 2.22 19.80 6 8Irak 41.26 0.00 .. 0.83 42.09 9 12Iran 0.15 0.06 9.24 0.36 0.51 14 26Jordanie 7.90 6.06 2.68 2.14 10.04 4 7Liban 23.20 4.28 18.42 1.99 25.19 9 13Libye 0.00 0.00 .. 0.02 0.02 .. ..Maroc 10.93 11.42 -0.44 0.73 11.66 7 10Syrie 0.13 0.16 -2.13 0.76 0.89 9 19Tunisie 1.76 4.80 -9.54 0.50 2.26 15 32Yémen 1.67 0.95 5.75 8.17 9.84 9 19

Total Moyen-Orient et Afrique du nord 141.23 237.53 -5.07 27.50 168.73

ASIE DU SUDAfghanistan 216.82 5.39 44.68 13.59 230.41 2 2Bangladesh 68.07 84.25 -2.11 30.08 98.15 3 6Bhoutan 1.58 0.72 8.19 1.90 3.48 5 11Inde 24.11 19.80 1.99 24.05 48.16 6 10Maldives 3.09 0.19 32.45 0.70 3.79 3 6Népal 15.51 12.56 2.13 7.69 23.20 8 12Pakistan 27.96 16.31 5.54 47.44 75.40 6 9SriLanka 31.01 7.24 15.66 12.97 43.98 4 8

Total Asie du sud 388.15 146.46 10.24 138.42 526.57

ASIE DE L’EST et PACIFIQUECambodge 12.75 5.65 8.47 5.13 17.88 8 14Chine 41.46 65.34 -4.45 -5.74 35.72 9 13Corée,Rép.Dém.De, 0.00 1.50 -100.00 0.43 0.43 8 11Fidji 0.12 .. .. 0.51 0.63 .. ..ÎlesCook 0.07 .. .. 0.02 0.09 .. ..ÎlesMarshall 0.07 .. .. .. 0.07 .. ..ÎlesSalomon 0.37 .. .. 0.38 0.75 4 7Indonésie 64.09 31.20 7.46 24.15 88.24 4 7Kiribati 0.07 .. .. 0.06 0.86 .. ..Laos 3.05 1.50 7.35 5.89 8.94 8 16Malaisie 0.20 6.26 -29.14 0.49 0.69 5 8Mongolie 2.25 0.06 43.21 2.13 4.38 10 23Myanmar 0.38 0.15 9.83 0.92 1.30 17 28Nauru 0.07 .. .. .. 0.07 .. ..Niué 0.07 .. .. .. 0.07 .. ..Palau 0.08 .. .. .. 0.08 .. ..Papouasie-Nouvelle-Guinée 0.68 0.04 33.72 0.37 1.05 3 8Philippines 26.70 29.55 -1.01 -0.37 26.33 7 10Samoa 0.09 .. .. 0.32 0.41 .. ..Thaïlande 3.65 17.98 -14.74 0.53 4.18 4 7Timor-Leste 2.50 .. .. 0.47 2.97 11 12Tonga 0.10 .. .. 0.12 0.22 5 7Vanuatu 0.64 .. .. 0.34 0.98 6 8Vietnam 31.45 21.92 3.67 26.75 58.20 12 15

Total Asie de l’Est et Pacifique 190.91 181.15 0.53 62.90 253.81

BILATÉRAL Total multilatéral

Total aide canadienne

Rang du Canada parmi les donneurs

bilatéraux du CAD dans

les pays bénéficiaires2

Rang du Canada parmi

tous les donneurs

dans les pays bénéficaires3

Total bilatéral1 Total bilatéral

Variation annuelle

réelle

2006-2007 1996-1997(prix 2007)4 1997-2007 2006-2007 2006-2007 2007 2007

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7

Page 118: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités102

Tableau3h

Tableau3(suite)h

EUROPE et ASIE CENTRALEAlbanie 0.56 0.88 -4.42 2.82 3.38 15 24Arménie 0.32 0.43 -3.00 4.04 4.36 12 18Azerbaïdjan 0.26 0.16 4.90 3.61 3.87 7 17Bélarus 0.31 0.17 5.97 0.17 0.48 10 19Bosnie-Herzégovine 8.67 .. .. 1.62 10.29 11 14Croatie 0.10 .. .. 0.13 0.23 11 20Georgie 1.87 0.10 34.13 5.94 7.81 11 15Kazakhstan 1.00 2.23 -7.72 0.18 1.18 8 21Kirghizistan 0.12 0.48 -13.01 3.94 4.06 10 20Macédoine,(ex-RYde) 0.00 .. .. 0.30 0.30 16 26Moldavie 0.02 0.02 -2.13 4.36 4.38 15 30Monténégro 0.73 .. .. 0.74 1.47 9 15Ouzbékistan 0.05 0.21 -13.40 1.73 1.78 8 20Serbie 6.20 0.00 .. 2.45 8.65 11 15SerbieetMonténégro 0.29 0.00 .. 0.18 0.47 .. ..Tadjikistan 9.64 0.94 26.18 4.64 14.28 6 11Turkménistan 0.00 0.12 -100.00 0.30 0.30 3 9Turquie 0.49 6.04 -22.21 0.14 0.63 14 29Ukraine 18.40 22.36 -1.93 0.00 18.40 4 6

Total Europe et Asie centrale 49.03 34.16 3.68 37.29 86.32

AMÉRIQUE LATINE et CARAÏBESAnguilla 0.00 .. .. -0.12 .. .. ..AntiguaetBarbuda 0.07 .. .. 0.50 .. .. ..Argentine 1.63 2.37 -3.67 0.95 2.58 6 9Barbade 1.31 .. .. 0.73 .. .. ..Belize 0.36 0.30 1.92 0.24 0.60 1 3Bolivie 18.76 12.83 3.87 6.40 25.16 8 10Brésil 11.02 7.66 3.70 0.09 11.11 5 6Chili 3.13 2.84 0.98 0.14 3.27 6 8Colombie 17.58 5.82 11.70 -0.14 17.44 6 8CostaRica 2.85 2.94 -0.31 0.28 3.13 4 5Cuba 9.82 7.02 3.42 0.65 10.47 3 5Dominique 0.23 1.59 -17.57 1.60 1.83 1 2ElSalvador 3.63 11.42 -10.83 -0.17 3.46 7 8Équateur 5.28 5.44 -0.30 -0.60 4.68 7 9Grenade 0.28 0.02 27.43 5.97 6.25 1 3Guatemala 12.02 7.12 5.38 0.47 12.49 8 9Guyana 8.41 10.14 -1.86 10.50 18.91 2 5Haïti 109.54 52.41 7.65 6.13 115.67 2 2Honduras 17.22 7.92 8.07 9.68 26.90 6 9Jamaïque 4.81 6.24 -2.56 0.97 5.78 1 2Mexique 6.04 4.74 2.46 1.30 7.34 4 7Nicaragua 9.47 7.84 1.91 13.11 22.58 9 13Panama 1.09 1.62 -3.91 0.33 1.42 4 6Paraguay 1.73 0.55 12.23 -0.40 1.33 6 9Pérou 18.06 28.59 -4.49 1.29 19.35 5 6Républiquedominicaine 2.34 0.52 16.21 -0.28 2.06 6 8Sainte-Lucie 0.18 0.78 -13.65 2.38 2.56 1 3Saint-Kitts-et-Nevis 0.11 0.00 .. 0.91 1.02 1 1Saint-Vincent-et-les-Grenadines 0.38 0.00 .. 0.39 0.77 2 3

BILATÉRAL Total multilatéral

Total aide canadienne

Rang du Canada parmi les donneurs

bilatéraux du CAD dans

les pays bénéficiaires2

Rang du Canada parmi

tous les donneurs

dans les pays bénéficaires3

Total bilatéral1 Total bilatéral

Variation annuelle

réelle

2006-2007 1996-1997(prix 2007)4 1997-2007 2006-2007 2006-2007 2007 2007

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7

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statistiques 2010 103103

Tableau3h

Suriname 0.30 0.21 3.59 0.48 0.78 4 6Trinité-et-Tobago 0.72 0.63 1.31 0.62 1.34 2 3Uruguay 1.27 2.89 -7.89 0.56 1.83 4 5Venezuela 0.84 1.77 -7.20 0.44 1.28 6 8

Total Amérique latine et Caraïbes 270.41 194.23 3.36 65.02 335.43Programmes régionaux 848.47 145.12 19.31 126.76 975.23Total APD allouée 2,840.05 1,310.53 8.04 847.91 3,687.96dont

PMA 1,002.92 318.17 12.17 391.76 1,394.68Pays à faible revenu 1,107.45 526.00 7.73 551.75 1,659.20Pays à revenu intermédiaire 852.76 659.49 2.60 183.10 1,035.86

Non ventilable par pays 497.56 547.79 -0.96 90.65 588.21Total APD 3,337.61 2,248.91 4.03 938.56 4,276.17

Notes: Lespaysenitaliquesgrasnesontpasadmissiblesàl’APD(voirlesNotestechniques),maisl’aidepublique(AP)allantàcespaysestinclusedanscetableau Lespaysenitaliquessontidentifiéscomme“nonindépendants”aumomentderédaction(voirNotestechniques). Letotaldel’aidebilatéralenereflètepaslestotauxdel’ACDIpuisqueceux-cicomprennentlesdécaissementsdeladivisionmultilatéraleauxinstitutions

multilatéralesdedéveloppementetlesremboursementsdesprêtsdel’ACDIetd’EDC. 2L’ordredesdonneursestbasésurl’APDnettesansl’assistancehumanitaire,l’allégementdeladetteetlesintérêtssubsidiéspourl’année2007. 3L’ordredetouslesdonneurs,comprenantlesdonneursmultilatérauxetnon-OCDE,estbasésurl’APDsansl’assistancehumanitaire,l’allégementdeladetteetles

intérêtssubsidiéspourl’année2007. 4Lesvaleursde1996-97auxprixde2007sontcalculéesàl’aidedudéflateurduPIB(2007$=1997$*1.24).

Sources:ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007,RapportCanadiensurledéveloppement2000,OCDE,QWIDSenligne

BILATÉRAL Total multilatéral

Total aide canadienne

Rang du Canada parmi les donneurs

bilatéraux du CAD dans

les pays bénéficiaires2

Rang du Canada parmi

tous les donneurs

dans les pays bénéficaires3

Total bilatéral1 Total bilatéral

Variation annuelle

réelle

2006-2007 1996-1997(prix 2007)4 1997-2007 2006-2007 2006-2007 2007 2007

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités104

TABLEAU 4: L’aide publique au développement bilatérale du Canada, par filière et par pays (2006-2007) (en millions de dollars canadiens)

Tableau4(suite)h

Agence canadienne de développement international (ACDI) Autres ministères/ ressources officielles canadiennes

Program-mes géog-raphiques

Secteur volontaire et projets spéciaux

Secteur privé

Bourses de l’ACDI

Assistance humanitaire

internationale (AHI)1

Aide alimentaire d’urgence2

Allégement de la dette bilatérale officielle

Centre de recherches

pour le dévelop-pement

international (CRDI)

Centre International des droits et du dévelop-

pement démocratique

(CIDPDD) MAECITotal

bilatéral3

Rang du pays bénéfi-ciaire

(30 premiers)

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

AFRIQUE SUBSAHARIENNEAfriquedusud 6.09 3.66 0.04 .. 0.01 .. .. 1.31 .. 0.91 12.04Angola 0.17 0.20 .. .. 0.10 .. .. 0.12 .. .. 1.90Bénin 3.17 2.97 0.03 .. 0.21 .. .. 0.17 .. .. 6.58Botswana 0.07 1.43 .. .. 0.01 .. .. .. .. 0.11 1.76BurkinaFaso 11.13 7.23 0.21 .. 0.22 0.56 .. 0.53 0.02 1.19 21.45 26Burundi 0.06 0.71 0.06 .. 1.43 4.80 .. .. .. .. 7.33Cameroun 5.69 1.91 0.21 0.01 0.00 .. 215.39 0.13 .. 0.83 224.52 1Cap-Vert 0.13 .. .. .. 0.19 .. .. .. .. .. 0.13Comores .. .. .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.00Congo,Rép.Dém.Du 15.11 2.17 0.51 .. 8.76 7.47 2.27 .. 0.09 1.73 37.84 15Congo,Rép.Du 0.10 0.11 .. .. 0.83 .. .. 0.21 .. .. 1.29Côted’Ivoire 0.68 0.12 .. .. 1.44 0.56 .. .. 0.07 0.40 3.74Érythrée .. 0.06 .. .. 1.15 .. .. .. .. .. 1.50Éthiopie 71.02 5.86 0.15 0.02 1.80 .. .. 0.36 .. 1.99 85.35 4Gabon 0.19 0.03 0.05 .. 0.05 .. .. .. .. .. 0.40Gambie .. 0.71 .. .. 0.19 .. .. 0.09 .. .. 0.86Ghana 62.03 5.71 0.18 0.06 0.20 0.56 .. 0.38 .. 1.68 71.68 5Guinée 3.96 1.25 0.10 .. 0.19 0.92 .. .. .. 0.80 7.03Guinéeéquatoriale 0.05 .. .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.05Guinée-Bissau 0.06 0.15 .. .. 0.19 .. .. .. .. .. 0.21Kenya 14.14 5.43 .. 0.08 3.32 7.26 .. 1.15 0.01 1.29 34.84 16Lesotho 0.05 0.47 .. .. 0.00 0.06 .. .. .. .. 0.76Libéria 0.06 0.26 .. .. 0.69 0.92 .. 0.02 .. 0.03 1.79Madagascar 0.20 1.32 .. .. 0.01 1.00 .. .. .. .. 2.95Malawi 13.24 3.85 .. .. 0.01 0.07 .. 0.18 .. 0.47 17.94Mali 49.52 7.23 0.07 0.01 0.20 1.06 .. 0.05 .. 2.09 60.82 9Maurice .. 0.02 .. .. 0.00 .. .. .. .. 0.03 0.05Mauritanie 0.15 0.98 0.20 .. 0.19 0.50 .. 0.03 0.01 0.02 1.89Mozambique 45.74 3.07 0.09 .. 1.05 0.07 .. 0.54 .. 1.19 52.41 10Namibie 0.06 1.04 .. .. 0.00 .. .. .. 0.05 .. 1.48Niger 4.39 3.27 0.14 .. 0.71 2.50 .. .. .. .. 10.97Nigéria 17.95 1.16 0.20 0.02 0.19 .. .. 0.15 0.03 1.82 22.80 25Ouganda 2.30 4.15 .. .. 4.63 7.00 .. 0.97 .. 2.68 24.14 22Républiquecentrafricaine 0.11 0.02 .. .. 1.20 1.00 .. .. .. .. 2.33Rwanda 3.50 1.39 0.01 0.02 1.43 0.60 .. .. .. 0.80 8.04SãoToméetPrincipe 0.05 .. .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.05Sénégal 31.33 5.33 0.30 .. 0.20 .. .. 1.30 .. 1.59 40.00 14Seychelles .. 0.04 .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.04SierraLeone 0.14 2.01 .. .. 0.24 0.92 .. 0.14 .. 0.09 3.97Somalie 0.20 0.82 .. .. 6.75 8.00 .. 0.02 .. 0.06 16.10Soudan 7.20 0.32 .. .. 31.33 35.50 .. 0.03 0.02 5.24 69.15 6Swaziland 0.07 0.62 .. .. 0.00 0.07 .. .. .. .. 0.76Tanzanie 37.30 5.15 0.08 0.03 1.18 4.11 .. 0.31 .. 1.79 51.80 11Tchad 0.11 0.49 .. .. 4.60 4.59 .. .. .. .. 9.79Togo 0.10 1.76 0.24 .. 0.19 .. .. 0.03 .. .. 2.13Zambia 11.82 2.33 0.19 0.02 0.00 1.70 .. 0.20 .. 0.87 19.13 27Zimbabwe 5.02 1.72 .. .. 1.10 0.06 .. 0.14 0.15 1.22 10.06

Total Afrique subsaharienne 424.46 88.53 3.06 0.27 76.19 91.85 217.66 8.56 0.40 30.92 951.85

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statistiques 2010 105105

Tableau4(suite)h

Tableau4h

MOYEN-ORIENT et AFRIQUE DU NORDAlgérie 1.48 0.02 0.56 .. 0.08 .. .. 0.14 0.02 .. 2.42Cisjordanie et Gaza 24.37 1.48 .. .. 13.01 3.75 .. 0.72 0.03 3.68 33.76 17Djibouti 0.07 .. .. .. 0.40 .. .. .. .. .. 0.47Égypte 13.97 0.66 1.22 .. 0.18 .. .. 0.60 0.06 0.80 17.58Irak 34.12 0.11 .. .. 5.28 .. .. 0.01 .. 0.08 41.26 13Iran .. .. .. .. 0.13 .. .. 0.02 .. .. 0.15Jordanie 6.13 0.26 0.27 .. 0.18 .. .. 0.20 0.02 0.87 7.90Liban 4.89 0.55 0.04 .. 14.94 1.00 .. 0.31 .. 1.66 23.20 24Libye .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.00Maroc 8.20 1.22 0.71 .. 0.02 .. .. 0.31 0.06 0.40 10.93Syrie .. .. .. .. 0.15 .. .. .. .. .. 0.13Tunisie 0.98 0.32 0.37 .. 0.08 .. .. 0.01 .. .. 1.76Yémen 0.29 0.02 .. .. 0.18 1.09 .. 0.09 .. .. 1.67

Total Moyen-Orient et Afrique du nord 94.50 4.64 3.17 0.00 34.64 5.84 0.00 2.41 0.19 7.49 141.23

ASIE du SUDAfghanistan 170.00 0.56 0.21 .. 4.85 11.90 .. 0.39 0.10 22.57 216.82 2Bangladesh 60.38 2.44 0.31 0.04 0.11 1.09 .. 0.39 .. 2.96 68.07 7Bhoutan 1.19 0.17 .. .. 0.00 .. .. 0.22 .. .. 1.58Inde 4.38 11.50 1.95 0.05 0.98 .. .. 2.01 .. 1.86 24.11 23Maldives 2.98 .. .. .. 1.04 .. .. .. .. 0.11 3.09Népal 7.54 2.31 0.23 0.02 1.30 2.09 .. 0.41 .. 0.07 15.51Pakistan 24.03 0.72 0.08 .. 1.74 .. .. 0.50 .. 2.01 27.96 20SriLanka 20.20 2.80 0.26 .. 3.80 2.75 .. 0.63 .. 0.97 31.01 19

Total Asie du sud 290.70 20.50 3.04 0.11 13.82 17.82 0.00 4.55 0.10 30.55 388.15

ASIE de L’EST et le PACIFIQUECambodge 6.92 2.16 0.30 .. 0.00 1.50 .. 0.84 .. 0.54 12.75Chine 29.44 3.76 3.64 0.05 0.03 .. .. 1.44 0.14 2.64 41.46 12Corée,Rép.Dém. .. .. .. .. 0.08 .. .. .. .. .. 0.00Fidji .. 0.07 .. .. .. .. .. 0.01 .. 0.04 0.12ÎlesCook 0.07 .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.07ÎlesMarshall 0.07 .. .. .. .. .. .. .. .. 0.07ÎlesSalomon 0.07 0.30 .. .. .. .. .. .. .. .. 0.37Indonésie 50.68 3.56 1.22 .. 8.76 .. .. 0.71 0.04 3.30 64.09 8Kiribati 0.07 .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.07Laos 1.32 1.21 0.19 .. 0.00 .. .. 0.08 .. .. 3.05Malaisie .. 0.05 0.01 .. 0.00 .. .. 0.09 .. 0.05 0.20Mongolie 0.44 1.52 0.04 .. 0.01 .. .. 0.25 .. .. 2.25Myanmar .. .. .. .. 0.09 .. .. .. 0.16 .. 0.38Nauru 0.07 .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.07Niué 0.07 .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.07Palau 0.08 .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.08Papouasie-Nouvelle-Guinée 0.07 0.57 .. .. .. .. .. 0.01 .. 0.03 0.68Philippines 18.42 3.73 0.10 0.11 2.14 1.00 .. 0.55 .. 1.22 26.70 21Samoa 0.07 .. .. .. .. .. .. .. .. 0.02 0.09Thaîlande 0.36 1.73 0.22 .. 0.77 .. .. 0.18 .. 0.53 3.65Timor-Leste 0.24 0.69 .. .. 0.87 0.70 .. .. .. .. 2.50Tonga 0.07 .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.10Vanuatu 0.07 0.55 .. .. .. .. .. .. .. 0.02 0.64Vietnam 22.65 5.95 0.38 0.03 0.03 .. .. 0.58 .. 1.19 31.45 18

Total Asie de l’est et le Pacifique 131.25 25.85 6.10 0.19 12.77 3.20 0.00 4.74 0.34 9.58 190.91

Agence canadienne de développement international (ACDI) Autres ministères/ ressources officielles canadiennes

Program-mes géog-raphiques

Secteur volontaire et projets spéciaux

Secteur privé

Bourses de l’ACDI

Assistance humanitaire

internationale (AHI)1

Aide alimentaire d’urgence2

Allégement de la dette bilatérale officielle

Centre de recherches

pour le dévelop-pement

international (CRDI)

Centre International des droits et du dévelop-

pement démocratique

(CIDPDD) MAECITotal

bilatéral3

Rang du pays bénéfi-ciaire

(30 premiers)

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Page 122: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités106

Tableau4h

Tableau4(suite)h

EUROPE et ASIE CENTRALEAlbanie 0.07 .. .. .. .. .. .. .. .. 0.49 0.56Arménie 0.05 0.10 .. .. .. .. .. .. .. .. 0.32Azerbaïdjan 0.05 0.07 .. .. 0.12 .. .. .. .. 0.02 0.26Bélarus 0.07 0.03 .. .. .. .. .. .. .. 0.21 0.31Bosnie-Herzégovine 7.16 0.04 0.01 .. .. .. .. .. .. 0.91 8.67Croatie .. 0.02 0.03 .. .. .. .. .. .. 0.05 0.10Georgie 0.07 0.03 .. .. 1.75 .. .. .. .. .. 1.87Kazakhstan 0.04 0.07 0.04 .. 0.00 .. .. .. .. 0.85 1.00Kighizistan 0.07 0.05 .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.12Macédoine,(ex-RYde) .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.00Moldavie .. 0.02 .. .. .. .. .. .. .. .. 0.02Monténégro 0.64 0.09 .. .. .. .. .. .. .. .. 0.73Ouzbékistan 0.05 .. .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.05Serbie 5.53 0.11 0.12 .. .. .. .. .. .. 0.40 6.20SerbieetMonténégro .. .. .. .. .. .. .. .. .. 0.29 0.29Tadjikistan 9.33 0.15 .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 9.64Turkménistan .. .. .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.00Turquie 0.07 0.01 0.41 .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.49Ukraine 16.48 0.58 0.06 .. .. .. .. .. .. 1.19 18.40 29

Total Europe et Asie centrale 39.68 1.37 0.67 0.00 1.87 0.00 0.00 0.00 0.00 4.41 49.03

AMÉRIQUE LATINE et CARAÏBESAnguilla .. .. .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.00Antigua-et-Barbuda .. .. 0.02 .. 0.00 .. .. .. .. 0.05 0.07Argentine 0.12 0.59 .. .. 0.25 .. .. 0.84 .. 0.08 1.63Barbade 0.04 0.02 0.01 .. 0.00 .. .. .. .. 1.24 1.31Belize 0.08 0.23 .. .. 0.01 .. .. .. .. 0.05 0.36Bolivie 8.43 7.61 .. .. 0.90 0.50 .. 0.67 0.07 1.19 18.76 28Brésil 5.26 2.83 0.84 0.02 0.00 .. .. 0.68 .. 1.36 11.02Chili 0.10 1.71 0.35 0.02 0.25 .. .. 0.39 .. 0.25 3.13Colombie 8.63 1.56 0.16 0.05 2.35 1.00 .. 0.51 0.08 2.80 17.58CostaRica 0.70 1.55 0.47 .. 0.05 .. .. 0.08 .. .. 2.85Cuba 5.02 3.88 0.10 0.05 0.00 .. .. 0.06 .. 0.43 9.82Dominique 0.07 0.16 .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.23Républiquedominicaine 0.82 0.55 0.84 .. 0.00 .. .. .. .. 0.07 2.34Équateur 2.48 1.58 0.37 .. 0.45 .. .. 0.52 .. .. 5.28ElSalvador 1.26 2.18 .. .. 0.02 .. .. 0.07 .. 0.01 3.63Grenade 0.07 0.18 .. .. 0.07 .. .. .. .. 0.03 0.28Guatemala 6.71 3.43 .. .. 0.08 .. .. 0.37 .. 0.40 12.02Guyana 6.31 1.08 .. .. 0.00 .. .. .. .. 0.89 8.41Haïti 82.22 5.37 0.35 .. 3.67 .. .. 0.10 0.27 9.22 109.54 3Honduras 12.17 3.94 0.24 .. 0.02 .. .. 0.36 .. 0.40 17.22Jamaïque 2.44 1.28 0.15 0.02 0.01 .. .. 0.38 .. 0.48 4.81Mexique 0.40 3.33 1.21 0.02 0.00 .. .. 0.36 .. 0.54 6.04Nicaragua 3.66 3.97 .. .. 0.01 .. .. 0.06 .. 1.42 9.47Panama 0.12 0.23 0.41 .. 0.20 .. .. 0.04 .. .. 1.09Paraguay 0.14 0.72 .. .. 0.00 .. .. 0.24 .. 0.02 1.73Pérou 12.05 4.09 0.69 .. 0.48 .. .. 0.62 .. 0.40 18.06 30Saint-Kitts-et-Nevis 0.07 0.04 .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.11Sainte-Lucie .. 0.03 0.02 0.02 0.00 .. .. .. .. 0.07 0.18Saint-Vincent-et-les-Grenadines 0.07 0.26 .. .. 0.00 .. .. .. .. 0.05 0.38

Agence canadienne de développement international (ACDI) Autres ministères/ ressources officielles canadiennes

Program-mes géog-raphiques

Secteur volontaire et projets spéciaux

Secteur privé

Bourses de l’ACDI

Assistance humanitaire

internationale (AHI)1

Aide alimentaire d’urgence2

Allégement de la dette bilatérale officielle

Centre de recherches

pour le dévelop-pement

international (CRDI)

Centre International des droits et du dévelop-

pement démocratique

(CIDPDD) MAECITotal

bilatéral3

Rang du pays bénéfi-ciaire

(30 premiers)

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Page 123: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

statistiques 2010 107107

Tableau4h

Suriname 0.08 0.22 .. .. 0.00 .. .. .. .. .. 0.30Trinité-et-Tobago 0.13 0.25 0.23 0.02 0.00 .. .. .. .. 0.09 0.72Uruguay 0.12 0.55 .. .. 0.00 .. .. 0.57 .. 0.03 1.27Venezuela 0.10 0.08 0.17 .. 0.54 .. .. 0.08 .. 0.12 0.84

Total Amérique latine et Caraïbes 159.87 53.50 6.61 0.22 9.38 1.50 0.00 7.00 0.42 21.64 270.41

Programmes régionaux 296.58 32.68 6.46 5.09 50.10 29.77 .. 91.56 0.99 1.58 848.47APD total allouée aux pays en développement4 1,437.04 227.07 29.11 5.88 198.78 149.97 217.66 118.82 2.44 106.17 2,840.05

dont:PMA 645.73 81.31 3.97 0.16 81.54 101.69 2.27 7.61 0.67 58.14 1,002.92Pays à faible revenu 765.38 99.72 4.73 0.35 53.99 73.87 2.27 9.65 0.91 60.38 1,107.45Pays à revenu intermédiaire 349.64 93.54 17.60 0.42 92.95 46.33 215.39 17.11 0.54 40.87 852.76

Non ventilable par pays ou régions 0.33 13.46 0.41 0.24 .. .. .. 23.14 6.30 7.74 497.56

Total APD 1,437.37 240.53 29.52 6.12 198.78 149.97 217.66 141.96 8.74 113.91 3,337.61

Notes:Lespaysenitaliquesgrasnesontpasadmissiblesàl’APD(voirlesNotestechniques),maisl’aidepublique(AP)allantàcespaysestinclusedanscetableau. 1L’AHIexclutl’Aidealimentaired’urgencequiestcalculédanslacolonned’àcôté.L’AHIinclutl’aidematérielleetservicesd’urgence,lareconstruction,les

provisionsdesecoursetderéhabilitationetl’aidealimentairenonallouée.L’AHIestdépenséeparl’entremisedeladivisionassistancehumanitaire,paixetsécuritéainsiqueparlesprogrammesgéographiques.

2L’aidealimentaired’urgencefaitpartiedel’AHI. 3Comprisdansletotaldel’aidebilatéralemaisquinesontpasdésignéscommeunecatégorieindividuelledanscetableausont:lesdécaissementsbilatérauxsous

lesinitiativesdesdivisionsmultilatérales(Divisiondel’assistancehumanitaire,delapaixetdelasécuritéainsiquelaDivisiondelasantéetdelanutrition),décaissementsprovenantduministèredelaDéfensenationale,desprovinces,municipalitésetautresdépenses.Letotaldel’aidebilatéralenereflèteparlestotauxdel’ACDIquiincluentlesdécaissementsdeladivisionmultilatéralepourlesinstitutionsmultilatéralesdedéveloppement.Lesremboursementsdeprêtsdel’ACDI(26.05$m)etlesremboursementsdeprêtsd’EDC(18.25$m)nesontpasinclusdanslescalculs.

4CertainspayscomprisdanslaclassificationPMAsontaussiclassifiéscommeàfabileoumoyenrevenu.Parconséquence,lescatégories,PMA,àfaiblerevenuetàrevenumoyennesontpascumulatives.VeuillezconsulterlesNotestechniquespourlesgroupesderevenu.

Source: ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007

Agence canadienne de développement international (ACDI) Autres ministères/ ressources officielles canadiennes

Program-mes géog-raphiques

Secteur volontaire et projets spéciaux

Secteur privé

Bourses de l’ACDI

Assistance humanitaire

internationale (AHI)1

Aide alimentaire d’urgence2

Allégement de la dette bilatérale officielle

Centre de recherches

pour le dévelop-pement

international (CRDI)

Centre International des droits et du dévelop-

pement démocratique

(CIDPDD) MAECITotal

bilatéral3

Rang du pays bénéfi-ciaire

(30 premiers)

Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Page 124: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités108

Graphique 4.1: APD bilatérale du Canada allouée, par filière (2006-2007)

Graphique 4.2: APD bilatérale du Canada allouée, par filière et groupe de revenu (2006-2007)

(millions $CAN)

Programmes géographiques 1,521.78

Parternariat canadien 277.5

Division multilatérale 613.15

ACDI et autres départments 110.63

Ministère des finances (allégement de dette officielle) 284.24

CRDI 142

Défense nationale 17.68

MAECI 301.4

CIDPDD 8.77

Autres 438.81

Autres sources officielles canadiennes 1,192.9

0100

200

300

400

500

600

700

800

900

PMA

Pays à faible revenu

Pays à revenu intermédiaire

Prog

ram

mes

géog

raph

ique

s

645.

83

765.

97

349.

64

Se

cteur

priv

é

3.97

4.73

17.6

137.

74

127.

79

183.

18

2.27

2.27

7.47

0.67

0.91

0.54

(millions $CAN)

Affai

res é

trang

ères

et Co

mm

erce

inter

natio

nal C

anad

a

58.1

4

81.1

3

99.7

2

93.3

6

0.61

0.8

0.42

215.

39

17.4

9.51

60.3

8

41.9

8

% S

ecteu

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ACDI

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ppem

ent

dem

ocra

tique

(CID

PDD)

Graphique 5.1: Déboursement comparatif net canadien vers différentes catégories de destinataires (1997 - 2007) Graphique 5.1.a: Par catégorie de destinataires Graphique 5.1.b: Par région

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1996-1997 2001-2002 2006-2007

Amérique latine et Caraïbes

Europe

Moyen-Orientet Afrique

Asie du sudd'Asie et Océanie

Asie du sudet centrale

Afriquesubsaharienne 0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1996-1997 2006-2007

Revenu intermédiaire, tranche supérieure

Faible revenu

Revenu intermédiaire, tranche inférieure

Pays moins avancés

Source:OCDECAD,annexestatistiquedelapublicationCoopéerationpourledéveloppement2009,Tableaux28et32

Source:ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007

Page 125: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

statistiques 2010 109109Tableau5(suite)h

TABLEAU 5: L’aide publique au développement bilatérale du Canada par secteur (2006-2007) (en millions de dollars canadiens)

BILATÉRAL

ACDI Autres ministères/ressources officielles canadiennes

TOTAL Pays

à paysSECTEUR

Programmes géogra-phiques

Parte-nariat

canadien Autres1 SOUS-TOTAL MAECI CIDPDD CRDI Autres2 SOUS-TOTAL

$ $ $ $ % $ $ $ $ $ % $ %

INFRASTRUCTURE SOCIALES et SERVICESÉducation 16.03 1.40 17.43 0.91 6.90 151.25 158.15 13.90 175.58 5.76

Éducationélémentaire 58.98 2.68 .. 61.66 3.23 .. .. .. .. .. 0.00 61.66 2.02Politiquedel’éducationetgestionadministrative 30.00 12.39 .. 42.39 2.22 .. .. .. .. .. 0.00 42.39 1.39

Éducationniveaunonspécifié 4.75 0.79 .. 5.54 0.29 .. .. .. .. .. 0.00 5.54 0.18Éducationpostsecondaire 1.65 0.44 .. 2.09 0.11 4.49 .. .. .. 4.49 0.39 6.58 0.22Formationdesenseignants 13.34 2.67 .. 16.01 0.84 .. .. .. .. .. 0.00 16.01 0.53Équipementsscolairesetformation 16.64 2.07 .. 18.71 0.98 .. .. 0.03 .. 0.03 0.00 18.74 0.61Éducation,autre 45.14 17.25 0.04 62.43 3.27 0.00 0.30 1.31 0.00 1.61 0.14 64.04 2.10Total éducation 186.53 39.69 0.04 226.26 11.85 11.39 0.30 1.34 151.25 164.28 14.44 390.54 12.81

Santé 2.39 1.63 4.02 0.21 .. .. .. .. .. 0.00 4.02 0.13Alimentationdebase 3.85 1.98 .. 5.83 0.31 .. .. 0.30 .. 0.30 0.03 6.13 0.20Luttecontrelesmaladiesinfectueuses 26.96 1.71 0.02 28.69 1.50 .. .. 1.79 .. 1.79 0.16 30.48 1.00Santé,générale 44.54 2.13 .. 46.67 2.44 .. .. 0.04 .. 0.04 0.00 46.71 1.53Santédebase 6.00 0.74 .. 6.74 0.35 .. .. .. .. 0.00 0.00 6.74 0.22Administrationdepolitiquesdesanté 12.70 3.25 .. 15.95 0.84 .. .. 5.55 .. 5.55 0.49 21.50 0.71Santé,autre 21.00 10.12 0.01 31.13 1.63 .. .. 4.06 .. 4.06 0.36 35.19 1.15Total santé 117.44 21.56 0.03 139.03 7.28 .. .. 11.74 .. 11.74 1.03 150.77 4.95

Politique en matière de population/santé et fertilité (VIH/ sida compris) 73.96 14.21 .. 88.17 4.62 .. .. 0.91 .. 0.91 0.08 89.08 2.92

Distribution d’eau et assainissement 40.11 7.53 .. 47.64 2.49 .. .. 3.02 .. 3.02 0.27 50.66 1.66Gouvernement et société civile 11.87 1.86 0.51 14.24 0.75 .. .. .. .. 0.00 0.00 14.24 0.47

Renforcementdelasociétécivile 80.77 32.61 2.17 115.55 6.05 1.58 0.32 1.38 .. 3.28 0.29 118.83 3.90Préventionetrésolutiondesconflits,paixetsécurité 0.44 0.04 .. 0.48 0.03 58.10 .. .. 14.20 72.30 6.35 72.78 2.39

Administration 76.31 2.77 0.50 79.58 4.17 1.27 .. 0.64 .. 1.91 0.17 81.49 2.67Développementéconomique/Planificationpolitique 70.29 3.70 0.13 74.12 3.88 .. .. 5.20 .. 5.20 0.46 79.32 2.60

Élections 33.96 7.92 0.70 42.58 2.23 0.23 0.02 .. .. 0.25 0.02 42.83 1.41Droitsdelapersonne 33.96 7.92 0.70 42.58 2.23 1.77 1.15 0.61 0.55 4.08 0.36 46.66 1.53Administrationlégaleetjudiciaire 27.42 1.86 0.59 29.87 1.56 3.32 0.08 0.34 .. 3.74 0.33 33.61 1.10Administrationfinancièredusecteurpublic 28.15 1.20 .. 29.35 1.54 .. .. 0.31 .. 0.31 0.03 29.66 0.97

Gouvernementetsociétécivile,générale 1.58 0.85 0.31 2.74 0.14 .. .. .. .. 0.00 0.00 2.74 0.09

Librecirculationdel’information 5.45 1.09 0.13 6.67 0.35 0.14 0.25 1.23 .. 1.62 0.14 8.29 0.27Total gouvernement et société civile 457.98 55.56 7.06 520.60 27.26 107.43 2.16 17.60 24.91 152.10 13.37 672.70 22.07

Autres infrastructures sociales et services 44.23 6.40 2.55 53.18 2.78 0.45 .. 2.25 .. 2.70 0.24 55.65 1.83

Sous-total 920.25 144.95 9.77 1074.97 56.28 119.27 2.46 36.86 176.17 334.76 29.42 1409.73 46.25INFRASTRUCTURE ÉCONOMIQUE et SERVICESTransportetentreposage 32.84 0.96 .. 33.80 1.77 .. .. .. .. .. 0.00 33.80 1.11Communications 6.76 3.17 0.26 10.19 0.53 .. 0.54 12.85 .. 13.39 1.18 23.58 0.77Productionetdistributiond’énergie 4.60 2.60 .. 7.20 0.38 110.88 .. 0.12 .. 111.00 9.75 118.20 3.88Banquesetservicesfinanciers 49.14 8.12 .. 57.26 3.00 .. .. 0.68 .. 0.68 0.06 57.94 1.90Commerceetautreservices 16.48 6.23 0.09 22.80 1.19 .. .. 0.77 .. 0.77 0.07 23.57 0.77Sous-total 109.82 21.08 0.35 131.25 6.87 110.88 0.54 14.42 0.00 125.84 11.06 257.09 8.44SECTEURS de PRODUCTIONAgriculture 113.51 23.82 .. 137.33 7.19 .. .. 6.49 .. 6.49 0.57 143.82 4.72Sylviculture 6.65 2.38 .. 9.03 0.47 .. .. 1.09 .. 1.09 0.10 10.12 0.33Pêche 2.97 0.92 .. 3.89 0.20 .. .. 0.51 .. 0.51 0.04 4.40 0.14Industries 21.73 12.85 0.09 34.67 1.82 .. .. 2.17 .. 2.17 0.19 36.84 1.21Industriesextractives 2.51 0.54 .. 3.05 0.16 .. .. 0.51 .. 0.51 0.04 3.56 0.12Construction 0.94 0.68 .. 1.62 0.08 .. .. .. .. 0.00 0.00 1.62 0.05Politiquecommercialesetréglementation 9.32 4.02 .. 13.34 0.70 .. .. 4.02 .. 4.02 0.35 17.36 0.57Tourisme 0.20 0.77 .. 0.97 0.05 .. .. 0.09 .. 0.09 0.01 1.06 0.03Sous-total 157.83 45.98 0.09 203.90 10.68 0.00 0.00 14.88 0.00 14.88 1.31 218.78 7.18

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités110

Tableau5h

DESTINATION MULTISECTORIELLE/ TRANSVERSALE3

Aidemultisectorielle 23.82 0.72 9.83 34.37 1.80 .. .. 0.19 .. 0.19 0.02 34.56 1.13Politiquedel’environnementetgestionadministrative 12.52 2.23 0.16 14.91 0.78 .. .. 2.06 .. 2.06 0.18 16.97 0.56

Développementrural 18.32 5.55 .. 23.87 1.25 .. .. 2.54 .. 2.54 0.22 26.41 0.87Protectiondel’environnementgénéral 11.62 0.97 .. 12.59 0.66 .. .. .. 0.72 0.72 0.06 13.31 0.44Multi-intersectorielle,autre 17.21 8.32 0.00 25.53 1.34 .. .. 39.78 .. 39.78 3.50 65.31 2.14Sous-total 83.49 17.79 9.99 111.27 5.83 .. .. 44.57 0.72 45.29 3.98 156.56 5.14AIDE-PROGRAMME ET AIDE SOUS FORME DE PRODUITSSoutienbudgétaire,général 72.27 .. .. 72.27 3.78 .. .. .. .. .. 0.00 72.27 2.37Aidealimentaireàdesfinsdedéveloppe-ment/Aideàlasécuritéalimentaire 21.51 0.14 .. 21.65 1.13 .. .. .. .. .. 0.00 21.65 0.71

Aidesousformedeproduits,autre 0.06 0.03 .. 0.09 0.00 .. .. .. .. .. 0.00 0.09 0.00Sous-total 93.84 0.17 .. 94.01 4.92 .. .. .. .. .. 0.00 94.01 3.08ACTIONS SE RAPPORTANT À LA DETTE 8.00 0.11 .. 8.11 0.42 .. .. .. 266.00 266.00 23.38 274.11 8.99AIDE HUMANITAIREAidealimentaired’urgence 8.82 0.01 .. 8.83 0.46 .. .. .. .. .. 0.00 8.83 0.29Assistancematérielleetservicesd’urgence 17.10 0.24 .. 17.34 0.91 .. .. 1.08 .. 1.08 0.09 18.42 0.60Aideàlareconstruction 6.99 0.48 .. 7.47 0.39 .. .. 0.12 0.19 0.31 0.03 7.78 0.26Aidehumanitaire,autre 19.05 0.09 .. 19.14 1.00 0.09 .. 0.04 3.29 3.42 0.30 22.56 0.74Sous-total 51.96 0.82 .. 52.78 2.76 0.09 .. 1.24 3.48 4.81 0.42 57.59 1.89FRAIS D’ADMINISTRATION 76.07 17.15 112.17 205.39 10.75 .. 1.32 20.62 4.95 26.89 2.36 232.28 7.62APPUI FINANCIERS AUX ORGANISATIONS NON-GOUVERNEMENTALES (ONG) 5.03 14.32 0.06 19.41 1.02 .. 0.80 1.87 0.51 3.18 0.28 22.59 0.74

RÉFUGIÉS DANS LE PAYS DONATEUR .. .. .. .. .. .. .. .. 204.84 204.84 18.00 204.84 6.72PROMOTION ET SENSIBILISATION AU DÉVELOPPEMENT 0.79 9.91 4.17 14.87 0.78 .. 0.03 1.25 .. 1.28 0.11 16.15 0.53

ALLOUABLE PAR SECTEUR 1,521.78 277.50 110.63 1,909.91 100.00 301.40 8.77 142.00 685.77 1,137.94 100.00 3,047.85 100.00

BILATÉRAL

ACDI Autres ministères/ressources officielles canadiennes

TOTAL Pays

à paysSECTEUR

Programmes géogra-phiques

Parte-nariat

canadien Autres1 SOUS-TOTAL MAECI CIDPDD CRDI Autres2 SOUS-TOTAL

$ $ $ $ % $ $ $ $ $ % $ %

Notes: 1Comprendleprogrammed’aidedeladivisiondescommunications,ladivisondespolitiquesainsiquelebureaudelagouvernancedémocratique.Compriségalementsontlespaiementsdeprêtsbilatérauxetlesfraisadministratifs.

2Lacolonnecomprendlesdépensessuivantes;allégementdeladettebilatéraleduministèredesFinances(284.24$M),lesremboursementsdeprêtsàEDC(18.25$M),GendarmerieRoyaleduCanada(15.66$M),Ministèredeladéfensepourl’équipedereconstructionprovincialenAfghanistan(14.2$M)etpourl’évacuationdescitoyensayantladoublecitoyennetécanadienneetlibanaisedurantleconflitentreIsraëletleLibanenjuillet2006(3.48$M),etlecoûtdesréfugiésquiensontàleurpremièreannéeauCanada.Lesdépensessontnonaffectées/nonspécifiéesparsecteurpour:PatrimoineCanadien,TravauxpublicsetServicesgouvernementauxCanada,lessubsidesimputésauxétudiantsàl’étrangeretlesintérêtsafférentsauxpaiementsanticipés.

3LesDépensesenversl’équitédessexescommethèmetransversalsontintégréesàtraverstoutelaprogrammationdel’ACDIàl’intérieurdetouslessecteurs.

Source:ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007

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statistiques 2010 111111

TABLEAU 6: L’assistance technique du Canada aux pays en développement (2000-2007)*

Tableau 6.1.a: Les experts affectés à l’étranger, par domaine de compétence et par sexe

Tableau 6.1.b: Les experts affectés à l’étranger, par région et par sexe

Tableau 6.1.c: Les experts affectés à l’étranger, par région et par durée

Notes: 1Multisectorielcomprendlesthèmestransversauxcommel’environnementetl’égalitédessexes. *Seulement37decesexpertssontaffectésenOcéanie(20femmeset17hommes;RapportH/F:0.85).L’Asieetl’Océaniesontdésignéscommeuneseulerégion

dansleRapportstatistque2005-2006del’ACDI.

Sources:ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2005-2006,ACDI,Unitédecoopérationtechniquesurlesdonnées,2009

Domaine de compétence

Total des experts 2007 Rapport H/FHommes Femmes Total

Agriculture 362 209 571 1.73Banquesetservicesfinanciers 166 76 242 2.18Entreprisesetautresservices 131 137 268 0.96Communications 61 100 161 0.61Construction 2 0 2 ..Éducation 573 655 1,228 0.87Énergie 100 17 117 5.88Sylviculture 13 11 24 1.18Gouvernementetsociétécivile 815 663 1,478 1.23Santé 361 496 857 0.73Industrie 32 13 45 2.46Minesetminéraux 17 5 22 3.40Multisectoriel1 274 246 520 1.11Infrastructuresocialeetautresservices 86 113 199 0.76

Politiqueenmatièredepopulation/santéetfertilité 62 130 192 0.48

Tourisme 5 4 9 1.25Politiquecommercialeetréglementation 71 40 111 1.78

Transportetstockage 17 1 18 17.00Distributiond’eauetassainissement 125 49 174 2.55Total 3,273 2,965 6,238 1.10

Domaine de compétenceTotal des experts 2000 Rapport

H/FHommes Femmes Total

Agriculture 458 164 622 2.79 Entreprisesetservicesfinanciers 3 1 4 3.00 Programmed’aidegénéral 12 8 20 1.50 Communications 279 157 436 1.78 Éducation 1,297 1,190 2,487 1.09 Énergie 373 54 427 6.91 Pêche 77 21 98 3.67 Sylviculture 148 24 172 6.17 Gouvernementetsociétécivile 1,601 618 2,219 2.59 Santé 264 311 575 0.85 Industrie 488 94 582 5.19 Minesetminéraux 104 14 118 7.43 Multisectoriel 705 512 1,217 1.38 Politiqueenmatièredepopulation 266 242 508 1.10 Infrastructuresocialeetservices 51 8 59 6.38 Transport 152 30 182 5.07 Distributiond’eauetassainissement 157 55 212 2.85

Total 6,435 3,503 9,938 1.84

Région d’affectationTotal des experts 2007 Rapport

H/FHommes Femmes Total

AfriqueetMoyen-Orient 1,350 1,281 2,631 1.05 Amériques 858 820 1,678 1.05 Asie 810 655 1,465 1.24 Europe 252 209 461 1.21 Océanie 3 0 3 ..Total 3,273 2,965 6,238 1.10

Région d’affectationTotal des experts 2000 Rapport

H/FHommes Femmes Total

AfriqueetMoyen-Orient 1,533 900 2,433 2 Amériques 1,727 1,105 2,832 2 AsieetOcéanie 1,970 992 2,962 2 Europe 1,182 490 1,672 2 Multinational 23 16 39 1 Total 6,435 3,503 9,938 1.84

Région d’affectationTotal des experts 2005

Experts court-terme Experts long-terme Total

AfriqueetMoyen-Orient 1,826 727 2,553Amériques 1,831 869 2,700AsieetOcéanie 1,631 655 2,286Europe 534 107 641Multinational 118 4 122Total 5,940 2,362 8,302

Région d’affectationTotal des experts 2000

Experts court-terme Experts long-terme Total

AsieetOcéanie* 2,154 808 2,962Amériques 2,080 752 2,832AfriqueetMoyen-Orient 1,570 863 2,433Europe 1,344 328 1,672Multinational 37 2 39Total 7,185 2,753 9,938

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités112

Chart 6.1: Assistance technique du Canada aux pays en développement

Graphique 6.1.a: Experts affectés à l’étranger, par domaine de compétence (2006-2007)

Graphique 6.1.b: Experts affectés à l’étranger, par domaine de compétence et par sexe (2006-2007)

# d'experts

Other875

Politique en matière de population/santé et fertilité 192

Construction 2

Distribution d'eau et assainissement 174

Industrie 45

Énergie 117

Politique commerciale et réglementation 111

Mines et minéraux 22

Tourisme 9

Sylviculture 24

Transport et stockage 18

Communications 161

Gouvernement et société civile1,478

Éducation 1,228

Santé 857

Agriculture 571

Multisectoriel 520

Entreprises et autres services 268

Banques et services financiers 242

Infrastructure sociale et autres services 199

Autre 875

# d'experts

Agric

ultu

re

Banq

ues e

tse

rvice

s fina

ncier

s

Com

mer

ceet

autre

s ser

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Com

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age

Distr

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d'ea

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assa

iniss

emen

t

Rapport H/F

Femmes expertes (axe gauche) Hommes experts (axe gauche) Rapport H/F (axe de droite) Ligne d'égalité entre les sexes (Axe de droite)

9008007006005004003002001000

209

362

76 166

137

131

100

61 0 2

655

573

17100

11 13

633

496

361

13 32

517

246 274

113

86 130

62 4 5 40 71

117

49 125

181614121086420

815

Note: LesrapportsH/Fquisetrouventaudessusdelaligned’égalitédessexesdénotentunplusgrandnombred’hommesexpertsquedefemmes

Graphique 6.1.c: Experts affectés à l’étranger, par région et par sexe (2006-2007)

Femmes expertes (axe de gauche)

Hommes experts (axe de gauche)

Rapport H/F (axe de droite)

Ligne d'égalité des sexes (axe de droite)

Afrique Amériques Asie Europe Océanie

# d'experts Rapport H/F 1600

1400

1200

1000

800

600

400

200

0

1,2811,350

820 858

655810

209 252

0 3

1.4

1.2

1

0.8

0.6

0.4

0.2

0

Note:LesrapportsH/Faudessusdelaligned’égalitédessexesdénotentunplusgrandnombred’hommesexpertsquedefemmes.

Page 129: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

statistiques 2010 113113

Tableau 6.2.a: L’investissement de l’ACDI dans l’éducation et la formation, par domaine d’études et par sexe (2000-2007)

Tableau 6.2.b: Les investissements de l’ACDI dans l’éducation et la formation, par région d’origine, lieu d’études et sexe

Domaines d’étudesTotal des étudiants et stagiaires en 2007 Rapport

H/FHommes Femmes Total

Agriculture 2,865 2,927 5,792 0.98Banquesetservicesfinanciers 234 169 403 1.38Entreprisesetautresservices 1,681 2,040 3,721 0.82Communications 356 122 478 2.92Construction 3 0 3 ..Éducation 6,348 5,601 11,949 1.13Énergie 62 20 82 3.10Pêche 85 47 132 1.81Sylviculture 7 0 7 ..Gouvernementetsociétécivile 8,621 5,266 13,887 1.64Santé 2,612 3,340 5,952 0.78Industrie 39 161 200 0.24Minesetminéraux 83 21 104 3.95Multisectoriel 3,231 3,881 7,112 0.83Infrastructuresocialeetautresservices 295 622 917 0.47

Politiqueenmatièredepopulation/santéetfertilité 847 1,831 2,678 0.46

SoutienauxONG .. .. .. ..Tourisme 29 52 81 0.56Politiquecommercialeetréglementation 586 628 1,214 0.93

Transportetstockage 116 31 147 3.74Nonallouée/nonspécifiée 954 420 1,374 2.27Distributiond’eauetassainissement 346 269 615 1.29

Total 29,400 27,448 56,848 1.07

Domaine d’étudesTotal des étudiants et stagiaires en 2000 Rapport

H/FHommes Femmes Total

Comptabilitéetvérification 55 30 85 1.83Agriculture(ycomrpisl’élevage) 353 113 466 3.12Architecture 11 9 20 1.22Arts,humanités 22 29 51 0.76Communications 519 265 784 1.96Informatique 101 37 138 2.73Douanesetaccises 4 1 5 4.00Économie 205 170 375 1.21Éducation 581 586 1,167 0.99Énergie 302 45 347 6.71Génie,technologie 378 98 476 3.86Environnement 3,135 1,037 4,172 3.02Financeetcrédit 73 67 140 1.09Pêche 33 18 51 1.83Sylviculture 93 30 123 3.10Géographie 13 4 17 3.25Géologie,mines,métallurgie 92 20 112 4.60Santéetnutrition 564 703 1,267 0.80Habitatshumains,développementurbain 883 267 1,150 3.31

Commerceinternational 221 80 301 2.76Langues,linguistiques 13 25 38 0.52Droit 443 285 728 1.55Gestionetadministration 1,987 976 2,963 2.04Mathématiquesetstatistiques 116 85 201 1.36Sciencesdelanature 59 39 98 1.51Secrétariatetcommis 1 0 1 ..Sciencessociales 453 499 952 0.91Arpentage 14 5 19 2.80Tourisme,hôtellerie,pourvoirie 10 10 20 1.00Transports 124 36 160 3.44Total 10,858 5,569 16,427 1.95

Lieu d’études

Total des étudiants et stagiaires 2005

Afrique et Moyen-Orient Amériques

Asie et Océanie Europe Total

Paysd’origine 11,655 9,750 8,064 889 30,358Canada 941 682 1,442 513 3,578Paystiers 1,242 446 1,580 44 3,312Total 13,838 10,878 11,086 1,446 37,248 dont:

Femme 6,151 5,962 4,643 762 17,518Homme 7,687 4,916 6,443 684 19,730

Rapport(H/F) 1.25 0.82 1.39 0.90 1.13

Lieu d’études

Total des étudiants et stagiaires 2000

Afrique et Moyen-Orient Amériques

Asie et Océanie Europe Total

Paysd’origine 927 1,099 6,301 970 9,297Canada 1,357 1,720 1,785 1,190 6,052Paystiers 167 310 211 390 1,078Total 2,451 3,129 8,297 2,550 16,427 dont:

Femme 775 1,330 2,154 1,127 5,386Homme 1,676 1,799 5,960 1,423 10,858

Rapport(H/F) 2.16 1.35 2.77 1.26 2.02

Notes:Lestableaux6.2.aet6.2.bcomprennentàlafoislesétudiantsetstagiairesentièrementetpartiellementfinancés

Sources:ACDI,Unitédecoopérationtechniquesurlesdonnées,2009,ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2005-2006,ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2000-2001

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités114

Énergie 82

Distribution d'eau et assainissement 615

Politique commerciale et réglementation 1,214

Banques et services financiers 403

Mines et minéraux 104

Communications 478

Tourisme 81

Transport et stockage 147

Pêche 132

Industrie 200

Construction 3

Infrastructure sociale et autres services 917

# d’étudiants et stagiaires

Santé 5,952

Éducation 11,949

Entreprises et autres services3,721

Agriculture 5,792

Gouvernement et société civile 13,887

Autre 4,383

Politique en matière de population/santé et fertilité 2,678

Non allouée/ non spécifiée1,374

Sylviculture 7

Multisectoriel 7,112

# d’étudiants et stagiaires Raport H/F

Agric

ultu

re

Banq

ues e

t ser

vices

finan

ciers

Entre

prise

s et

autre

s ser

vices

Com

mun

icatio

ns

Cons

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Édu

catio

n

Éner

gie

Sylvi

cultu

re

Pêch

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Gouv

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men

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ile

Sant

é

Indu

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Min

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min

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Mul

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torie

l

Infra

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autre

s ser

vices

Polit

ique

en m

atièr

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pop

ulati

on/s

anté

et fer

tilité

Tour

isme

Sout

ien au

x ONG

Polit

ique

com

mer

ciale

et ré

glem

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ion

Tran

spor

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tock

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Non

allou

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on sp

écifi

ée

Distr

ibut

ion

d'ea

uet

assa

iniss

emen

t

0 20

47

0 21

0 52

31

3 62

85

7 83

0 29

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

4

4.5

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000

10000

2,92

7 2,

865

169

234

122 356

5,60

1

5,26

6

3,34

0 2,

612

161

39

3,88

1 3,

231

622

295 1,

831

847

628

586

116 420 95

4

269

346

1,68

1 2,

040

6,34

8

8,62

1

# d'étudiants et de stagiaires Rapport H/F Étudiantes et stagiaires (axe de gauche)

Étudiants et stagiaires (axe de gauche)

Rapport H/F (axe de droite)

Ligne d'égalité entre les sexes (axe de droite)

Afrique et Moyen- Orient

Amériques Asie et Océanie Europe

6,151 5,962

4,916

6,443

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

7,687

4,643

762 684

Graphique 6.2.a: Étudiants et stagiaires, par domaine d’études (2006-2007)

Graphique 6.2.b: Étudiants et stagiaires, par domaine d’étude et par sexe (2006-2007)

Graphique 6.2.c: Étudiants et stagiaires, par domaine d’études, lieu et sexe (2005-2006)

Note: LespointsderapportsH/Fquisetrouventaudessusdelaligned’égalitéentrelessexesdénotentunplusgrandnombred’hommesquedefemmes.

Sources:ACDI,Unitédecoopérationtechniquesurlesdonnées,2009;ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2005-2006;ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2000-2001

Note:Graphique6.2.betGraphique6.2.cpartagelamêmelégende.Voirci-dessous.

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statistiques 2010 115115

TABLEAU 7: L’aide publique au développement multilatérale du Canada, par filière et par pays (2006-2007) (en millions de dollars canadiens)

Tableau7(suite)h

ONU et autres organisations multilatérales

Banques de développement

régionales

Division des institutions

multilatérales de développement*

Multilatéral des autres agences

Total multilatéral (toutes les agences)

Rapport aide multilatérale/

bilatérale

Régions et pays 1 2 3 4 5 6

AFRIQUE SUBSAHARIENNEAfriquedusud 0.33 -0.14 0.06 .. 0.25 0.02Angola 1.74 0.10 .. .. 1.84 0.97Bénin 0.87 2.82 0.02 3.01 6.72 1.02Botswana 0.24 -0.10 0.06 6.04 6.24 3.55BurkinaFaso 1.66 5.23 0.02 10.54 17.45 0.81Burundi 1.25 0.56 0.02 5.22 7.05 0.96Cameroun 1.58 2.57 0.02 4.45 8.62 0.04Cap-Vert 0.40 0.02 .. 1.36 1.78 13.69Comores 0.30 .. .. 0.77 1.07 ..Congo,Rép.Dém.Du 5.31 0.58 0.02 12.76 18.67 0.49Congo,Rép.Du 1.01 0.00 0.02 1.30 2.33 1.81Côted’Ivoire 1.08 0.04 0.02 0.16 1.30 0.35Érythrée 0.67 0.39 .. 1.27 2.33 1.55Éthiopie 3.31 7.96 .. 21.64 32.91 0.39Gabon 0.32 -0.63 0.02 0.16 -0.13 -0.33Gambie 0.63 0.48 0.06 0.40 1.57 1.83Ghana 1.18 5.98 0.07 21.30 28.53 0.40Guinée 1.05 0.44 0.02 0.55 2.06 0.29Guinéeéquatoriale 0.42 -0.18 .. 0.09 0.33 6.60Guinée-Bissau 0.55 -0.01 .. 0.25 0.79 3.76Kenya 6.44 0.66 .. -0.26 6.84 0.20Lesotho 0.35 0.47 .. 0.68 1.50 1.97Libéria 0.70 .. .. 0.16 0.86 0.48Madagascar 1.08 5.64 0.02 12.10 18.84 6.39Malawi 1.13 3.27 .. 5.13 9.53 0.53Mali 1.55 7.52 0.02 8.18 17.27 0.28Maurice 0.40 -0.17 0.02 0.13 0.38 7.60Mauritanie 1.02 1.33 0.02 3.86 6.23 3.30Mozambique 3.74 9.35 .. 15.66 28.75 0.55Namibie 0.39 -0.15 .. .. 0.24 0.16Niger 1.49 2.93 0.37 5.64 10.43 0.95Nigéria 5.97 0.64 0.17 18.29 25.07 1.10Ouganda 2.33 5.97 .. 17.40 25.70 1.06Républiquecentrafricaine 0.87 .. 0.02 1.95 2.84 1.22Rwanda 1.86 3.09 0.02 3.56 8.53 1.06SãoToméetPrincipe 0.33 -0.30 .. 0.56 0.59 11.80Sénégal 1.44 3.65 0.37 9.90 15.36 0.38Seychelles 0.25 .. .. 0.27 0.52 13.00SierraLeone 1.62 1.05 0.01 3.18 5.86 1.48Somalie 1.36 .. .. 0.02 1.38 0.09Soudan 4.87 .. 0.02 -0.08 4.81 0.07Swaziland 0.31 -0.18 .. .. 0.13 0.17Tanzanie 4.19 6.95 0.08 28.00 39.22 0.76Tchad 0.91 1.75 0.02 1.54 4.22 0.43Togo 0.53 -0.42 0.02 0.16 0.29 0.14Zambie 2.42 3.34 .. 6.32 12.08 0.63Zimbabwe 0.84 .. .. .. 0.84 0.08

Total Afrique subsaharienne 77.09 82.50 1.61 233.62 390.02 0.41

MOYEN-ORIENT et AFRIQUE DU NORDAlgérie 0.25 .. 0.02 .. 0.27 0.11Cisjordanie et Gaza 8.32 .. .. .. 8.32 0.25Djibouti 0.41 -0.03 0.02 0.79 1.19 2.53Égypte 1.06 0.24 .. 0.92 2.22 0.13Irak 0.83 .. .. .. 0.83 0.02Iran 0.36 .. .. .. 0.36 2.40

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités116

Tableau7h

Tableau7(suite)h

Jordanie 2.25 .. 0.03 -0.14 2.14 0.27Liban 1.62 .. .. 0.37 1.99 0.09Libye 0.02 .. .. .. 0.02 ..Maroc 0.63 -0.01 0.02 0.09 0.73 0.07Syrie 0.84 .. .. -0.08 0.76 5.85Tunisie 0.39 .. 0.02 0.09 0.50 0.28Yémen 1.31 .. .. 6.86 8.17 4.89

Total Moyen-Orient et Afrique du nord 18.29 0.20 0.11 8.90 27.50 0.19

ASIE DU SUDAfghanistan 2.19 3.35 .. 8.05 13.59 0.06Bangladesh 2.36 9.88 0.02 17.82 30.08 0.44Bhoutan 0.36 0.17 .. 1.37 1.90 1.20Inde 5.47 .. .. 18.58 24.05 1.00Maldives 0.37 0.21 .. 0.12 0.70 0.23Népal 1.23 3.81 0.06 2.59 7.69 0.50Pakistan 4.65 6.04 0.06 36.69 47.44 1.70SriLanka 1.69 5.22 0.04 6.02 12.97 0.42

Total Asie du sud 17.82 28.68 0.18 91.24 138.42 0.36

ASIE DE L’EST ET LE PACIFIQUECambodge 1.08 2.79 .. 1.26 5.13 0.40Chine 5.11 0.19 0.01 -11.05 -5.74 -0.14Corée,Rép.Dém. 0.43 .. .. .. 0.43 ..Fidji 0.32 .. .. 0.19 0.51 4.25ÎlesCook .. .. .. 0.02 0.02 0.29ÎlesMarshall .. .. .. .. .. ..ÎlesSalomon 0.06 0.25 0.06 0.01 0.38 1.03Indonésie 4.35 4.48 0.02 15.30 24.15 0.38Kiribati .. .. .. 0.06 0.06 0.86Laos 0.87 2.93 .. 2.09 5.89 1.93Malaisie 0.3 .. 0.19 .. 0.49 2.45Mongolie 0.34 1.18 .. 0.61 2.13 0.95Myanmar 0.92 .. .. .. 0.92 2.42Nauru .. .. .. .. .. ..Niué .. .. .. .. .. ..Palau .. .. .. .. .. ..Papouasie-Nouvelle-Guinée 0.18 0.32 0.06 -0.19 0.37 0.54Philippines 1.19 -1.27 0.07 -0.36 -0.37 -0.01Samoa 0.17 -0.06 .. 0.21 0.32 3.56Thaïlande 0.68 -0.15 0.06 -0.06 0.53 0.15Timor-Leste 0.41 .. .. 0.06 0.47 0.19Tonga 0.02 -0.05 .. 0.15 0.12 1.20Vanuatu 0.22 -0.03 .. 0.15 0.34 0.53Vietnam 1.25 8.22 0.02 17.26 26.75 0.85

Total Asie de l’est et le Pacifique 17.9 18.80 0.49 25.71 62.90 0.33

EUROPE ET ASIE CENTRALEAlbanie 0.36 .. .. 2.46 2.82 5.04Arménie 0.56 .. .. 3.48 4.04 12.63Azerbaïdjan 0.39 0.21 0.02 2.99 3.61 13.81Bélarus 0.09 .. .. 0.08 0.17 0.55Bosnie-Herzégovine 0.41 .. .. 1.21 1.62 0.19Bulgarie .. .. .. .. 0.00 ..Croatie 0.13 .. .. .. 0.13 1.30Georgie 0.38 .. 0.01 5.55 5.94 ..Kazakhstan 0.23 -0.05 .. .. 0.18 0.18Kirghizistan 0.18 2.05 .. 1.71 3.94 32.83Macédoine,(ex-RYde) 0.21 .. .. 0.09 0.30 ..Moldavie 0.4 .. 0.02 3.94 4.36 218.00Monténégro .. .. .. 0.74 0.74Serbie .. .. .. 2.45 2.45 0.40

ONU et autres organisations multilatérales

Banques de développement

régionales

Division des institutions

multilatérales de développement*

Multilatéral des autres agences

Total multilatéral (toutes les agences)

Rapport aide multilatérale/

bilatérale

Régions et pays 1 2 3 4 5 6

Page 133: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

statistiques 2010 117117

Tableau7h

SerbieetMonténégro 0.18 .. .. .. 0.18 0.62Slovaquie .. .. .. .. 0.00 ..Tadjikistan 0.49 1.78 .. 2.37 4.64 0.48Turquie 0.41 .. 0.04 -0.31 0.14 0.29Turkménistan 0.3 .. .. .. 0.30 ..Ukraine .. .. .. .. 0.00 ..Ouzbékistan 1.02 .. .. 0.71 1.73 34.60

Total Europe et Asie centrale 5.74 3.99 0.09 27.47 37.29 0.76

AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBESAnguilla .. -0.12 .. .. -0.12 ..Antigua-et-Barbuda 0.02 .. .. 0.48 0.50 7.14Argentine 0.41 -0.17 0.15 0.56 0.95 0.58Barbade 0.24 -0.16 0.07 0.58 0.73 0.56Belize 0.17 0.07 .. .. 0.24 0.67Bolivie 0.39 1.86 0.06 4.09 6.40 0.34Brésil 0.54 -0.89 .. 0.44 0.09 0.01Chili 0.1 0.02 0.06 -0.04 0.14 0.04Colombie 0.4 -0.65 0.15 -0.04 -0.14 -0.01CostaRica 0.13 -0.43 0.15 0.43 0.28 0.10Cuba 0.24 .. .. 0.41 0.65 0.07Dominique 0.25 0.64 .. 0.71 1.60 6.96ElSalvador 0.25 -0.86 .. 0.44 -0.17 -0.05Équateur 0.17 -1.02 .. 0.25 -0.60 -0.11Grenade 0.05 5.20 .. 0.72 5.97 21.32Guatemala 0.7 -0.67 .. 0.44 0.47 0.04Guyana 0.4 7.42 0.06 2.62 10.50 1.25Haïti 1.51 2.19 .. 2.43 6.13 0.06Honduras 0.33 3.33 0.02 6.00 9.68 0.56Jamaïque 0.15 0.06 0.01 0.75 0.97 0.20Mexique 0.57 0.22 0.07 0.44 1.30 0.22Nicaragua 0.42 5.09 0.07 7.53 13.11 1.38Panama 0.09 -0.27 0.07 0.44 0.33 0.30Paraguay 0.17 -0.57 0.06 -0.06 -0.40 -0.23Pérou 1.3 -0.01 .. .. 1.29 0.07Républiquedominicaine 0.15 -0.90 0.07 0.40 -0.28 -0.12Sainte-Lucie 0.27 0.93 .. 1.18 2.38 13.22Saint-Kitts-et-Nevis 0.06 0.41 .. 0.44 0.91 8.27Saint-Vincent-et-les-Grenadines 0.03 -0.15 .. 0.51 0.39 1.03Suriname 0 0.04 .. 0.44 0.48 1.60Trinité-et-Tobago 0.14 -0.08 0.06 0.50 0.62 0.86Uruguay 0.09 -0.03 0.02 0.48 0.56 0.44Venezuela 0.42 0.02 .. .. 0.44 0.52

Total Amérique latine et Caraïbes 9.9 20.64 1.15 33.09 65.02 0.23Programmes régionaux 54.94 9.83 50.66 11.33 126.76 0.15Total APD allouée 201.68 164.64 54.29 431.36 847.91 0.30dont:

PMA 65.42 99.44 1.31 225.59 391.76 0.39Pays à faible revenu 84.21 139.82 1.67 326.05 551.75 0.50Pays à revenu intermédiaire 56.09 33.11 1.75 92.15 183.10 0.21

Non ventilable par pays ou régions 50.47 .. 3.67 36.51 90.65 0.18Total APD 252.15 164.64 57.96 467.87 938.56 0.28

ONU et autres organisations multilatérales

Banques de développement

régionales

Division des institutions

multilatérales de développement*

Multilatéral des autres agences

Total multilatéral (toutes les agences)

Rapport aide multilatérale/

bilatérale

Régions et pays 1 2 3 4 5 6

Notes: Lespaysenitaliquesontidentifiéscomme“nonindépendants”aumomentdelarédaction(voirNotestechniques). Lespaysenitaliquesgrasnesontpasadmissiblesàl’APD(voirlesNotestechniques),maisl’aidepublique(AP)allantàcespaysestinclusedanscetableau. Lestotauxci-hautdiffèrentdestotauxdel’ACDIparcequeladivisiondesinstitutionsmultilatéralesdedéveloppementfiguredansletableaudel’aidebilatérale

dansleRapportstatistiquedel’ACDItandisqu’elleestclasséedansletableaud’aidemultilatéraledanscerapport.

Source: ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités118

Sources:ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007

Tableau 7.1: Les 50 premiers bénéficiaires de l’APD totale allouée par le Canada (2006-07) *APD inclut l’allégement de la dette

Bilatérale Multilatérale Aide canadienne totalemillions $CAN % millions $CAN % millions $CAN %

1 Cameroun 224.52 2.25 8.62 0.09 233.14 2.332 Afghanistan 216.82 2.17 13.59 0.14 230.41 2.303 Éthiopie 85.35 0.85 32.91 0.33 118.26 1.184 Haïti 109.54 1.10 6.13 0.06 115.67 1.165 Ghana 71.68 0.72 28.53 0.29 100.21 1.006 Bangladesh 68.07 0.68 30.08 0.30 98.15 0.987 Tanzanie 51.80 0.52 39.22 0.39 91.02 0.918 Indonésie 64.09 0.64 24.15 0.24 88.24 0.889 Mozambique 52.41 0.52 28.75 0.29 81.16 0.8110 Mali 60.82 0.61 17.27 0.17 78.09 0.78

Total 10 premiers 1,005.10 10.05 229.25 2.29 1,234.35 12.3411 Pakistan 27.96 0.28 47.44 0.47 75.40 0.7512 Soudan 69.15 0.69 4.81 0.05 73.96 0.7413 Vietnam 31.45 0.31 26.75 0.27 58.20 0.5814 Congo,Rép.Dém. 37.84 0.38 18.67 0.19 56.51 0.5715 Sénégal 40.00 0.40 15.36 0.15 55.36 0.5516 Ouganda 24.14 0.24 25.70 0.26 49.84 0.5017 Inde 24.11 0.24 24.05 0.24 48.16 0.4818 Nigéria 22.80 0.23 25.07 0.25 47.87 0.4819 SriLanka 31.01 0.31 12.97 0.13 43.98 0.4420 Irak 41.26 0.41 0.83 0.01 42.09 0.4221 Cisjordanie et Gaza 33.76 0.34 8.32 0.08 42.08 0.4222 Kenya 34.84 0.35 6.84 0.07 41.68 0.4223 BurkinaFaso 21.45 0.21 17.45 0.17 38.90 0.3924 Chine 41.46 0.41 -5.74 -0.06 35.72 0.3625 Zambie 19.13 0.19 12.08 0.12 31.21 0.3126 Malawi 17.94 0.18 9.53 0.10 27.47 0.2727 Honduras 17.22 0.17 9.68 0.10 26.90 0.2728 Philippines 26.70 0.27 -0.37 0.00 26.33 0.2629 Liban 23.20 0.23 1.99 0.02 25.19 0.2530 Bolivie 18.76 0.19 6.40 0.06 25.16 0.25

Total 30 premiers 1,609.28 16.09 497.08 4.97 2,106.36 21.0631 Népal 15.51 0.16 7.69 0.08 23.20 0.2332 Nicaragua 9.47 0.09 13.11 0.13 22.58 0.2333 Madagascar 2.95 0.03 18.84 0.19 21.79 0.2234 Niger 10.97 0.11 10.43 0.10 21.40 0.2135 Égypte 17.58 0.18 2.22 0.02 19.80 0.2036 Pérou 18.06 0.18 1.29 0.01 19.35 0.1937 Guyana 8.41 0.08 10.50 0.11 18.91 0.1938 Ukraine 18.40 0.18 0.00 0.00 18.40 0.1839 Cambodge 12.75 0.13 5.13 0.05 17.88 0.1840 Somalie 16.10 0.16 1.38 0.01 17.48 0.1741 Colombie 17.58 0.18 -0.14 0.00 17.44 0.1742 Rwanda 8.04 0.08 8.53 0.09 16.57 0.1743 Burundi 7.33 0.07 7.05 0.07 14.38 0.1444 Tadjikistan 9.64 0.10 4.64 0.05 14.28 0.1445 Chad 9.79 0.10 4.22 0.04 14.01 0.1446 Bénin 6.58 0.07 6.72 0.07 13.30 0.1347 Guatemala 12.02 0.12 0.47 0.00 12.49 0.1248 Afriquedusud 12.04 0.12 0.25 0.00 12.29 0.1249 Maroc 10.93 0.11 0.73 0.01 11.66 0.1250 Brésil 11.02 0.11 0.09 0.00 11.11 0.11

Total 50 premiers 1,844.45 18.44 600.23 6.00 2,444.68 24.45Total aide canadienne 3,337.61 100.00 938.56 100.00 4,276.17 100.00

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statistiques 2010 119119

TABLEAU 8: Paiements d’aide internationale versés par le Canada aux institutions financières internationales1 (En millions de dollars canadiens)

Note:1Incluslesdépensesd’APDetnon-APD.

Sources: ACDI,Rapportstatistiquesurl’aidecanadienne,2006-2007

ACDI Autres ministères et autres sourcesMultilatéral Bilatéral Finances Canada MAECI Autres Total

ORGANISATIONSMULTILATÉRALES 1 2 3 4 5 6FOND MONÉTAIRE INTERNATIONAL

FMI 1 1Facilitépourlaréductiondelapauvretéetlacroissance 27.62 27.62

Total Fond monétaire international 1 27.62 0 0 28.62GROUPEDELABANQUEMONDIALE

Fondsd’affectationspécialeetprogrammesdelaBanquemondiale 0.5 394.05 394.05Banqueinternationalepourlareconstructionetledéveloppement 11.66 11.66Servicedeconseileninvestissementétranger 2Associationinternationalededéveloppement 353.52 353.52

Total Groupe de la Banque mondiale 0.5 407.71 353.52 0 0 761.23ORGANISATIONMONDIALEDUCOMMERCE(OMC)

OMC 0.8 0.8Centreconsultatifsurlalégislationdel’OMC 0Sociétéfinancièreinternationale 6.08 6.08

Total Organisation mondiale du commerce 0.8 6.08 6.88Total institutions financières internationales 1.3 414.79 381.14 0 0 796.73

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités120

TABLEAU 9: Le solde commercial des marchandises du Canada avec les pays en développement (2008) (en millions de dollars canadiens)

Tableau9(suite)h

Exportations totales

2008

Importations totales

2008

Solde commercial

2008

Exportations totales

1998

Importations totales

1998

Solde commercial

1998

Variation réelle % annuelle

sur les expor-tations

1998-2008

Variation réelle % annuelle

sur les impor-tations

1998-2008

Total des recettes

douanières recou-vrées 1

2008

Taux tarifaire

moyen (%)2008

(prix 2008) (prix 2008) (prix 2008)Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

AFRIQUE SUBSAHARIENNEAfriquedusud 923.59 844.65 78.94 318.08 514.12 -196.04 11.25 5.09 4.06 0.48Angola 133.75 2,767.71 -2,633.96 9.77 16.37 -6.60 29.91 67.03 0.01 0.00Bénin 13.95 0.03 13.91 1.95 0.01 1.94 21.74 18.40 0.00 1.20Botswana 10.72 12.96 -2.24 12.73 13.84 -1.11 -1.70 -0.66 0.03 0.20BurkinaFaso 12.42 0.14 12.28 2.43 0.54 1.88 17.74 -12.59 0.00 0.21Burundi 19.91 0.52 19.39 0.11 0.14 -0.03 68.46 14.40 0.00 0.19Cameroun 23.90 4.51 19.39 17.83 0.82 17.01 2.98 18.59 0.05 1.02Cap-Vert 0.98 0.04 0.94 0.35 0.00 0.35 10.74 35.09 0.00 1.01Comores 0.49 0.06 0.43 0.07 0.05 0.01 21.97 1.67 0.00 0.41Congo,Rép.Dém.Du 38.14 2.94 35.20 6.93 .. .. 18.59 .. 0.01 0.23Congo,Rép.Du 24.58 0.82 23.76 4.26 19.54 -15.28 19.16 -27.19 0.01 1.06Côted’Ivoire 29.56 133.10 -103.54 12.42 115.96 -103.54 9.06 1.39 0.10 0.07Érythrée 1.29 0.04 1.25 0.31 34.73 -34.42 15.44 -49.65 0.00 8.69Éthiopie 72.36 12.66 59.70 48.03 10.41 37.61 4.18 1.97 0.05 0.39Gabon 32.58 1.30 31.28 5.05 0.33 4.72 20.49 14.86 0.00 0.02Gambie 0.84 0.01 0.84 0.91 624.00 -623.10 -0.73 -68.76 0.00 12.75Ghana 181.69 34.18 147.50 65.76 16.18 49.58 10.70 7.76 0.08 0.22Guinée 20.75 69.70 -48.95 15.72 27.56 -11.84 2.82 9.72 0.00 0.00Guinéeéquatoriale 22.90 81.12 -58.22 0.13 0.19 -0.07 68.12 82.80 0.00 0.00Guinée-Bissau 0.71 0.00 0.70 0.21 0.00 0.21 12.66 27.58 0.00 3.01Kenya 80.77 15.30 65.47 23.96 19.14 4.82 12.92 -2.22 0.30 1.96Lesotho 0.07 6.64 -6.58 0.24 5.68 -5.44 -12.34 1.58 0.17 2.52Libéria 11.04 22.16 -11.12 3.00 0.93 2.07 13.93 37.28 0.00 0.00Madagascar 15.33 20.25 -4.92 2.55 6.16 -3.61 19.65 12.64 0.37 1.82Malawi 5.83 2.55 3.27 4.43 3.73 0.69 2.78 -3.73 0.03 1.11Mali 10.51 0.40 10.11 9.45 19.49 -10.04 1.07 -32.21 0.01 2.07Maurice 6.96 7.34 -0.38 4.80 20.74 -15.94 3.79 -9.86 0.63 8.62Mauritanie 5.88 0.19 5.68 0.56 0.23 0.32 26.57 -1.88 0.01 4.74Mozambique 10.82 2.43 8.40 16.73 1.46 15.27 -4.26 5.23 0.00 0.14Namibie 8.47 245.92 -237.45 5.12 60.63 -55.51 5.16 15.03 0.01 0.00Niger 7.91 0.77 7.14 1.98 3.35 -1.37 14.85 -13.68 0.02 2.18Nigéria 115.12 923.96 -808.84 54.79 301.26 -246.47 7.71 11.86 0.01 0.00Ouganda 21.07 2.43 18.64 7.75 7.42 0.33 10.52 -10.58 0.00 0.06Républiquecentrafricaine 0.35 0.15 0.20 0.02 0.23 -0.22 35.44 -4.46 0.00 0.60Rwanda 4.27 0.49 3.79 1.46 2.12 -0.66 11.33 -13.69 0.00 0.01SãoToméetPrincipe 0.01 0.06 -0.05 0.03 9.63 -9.60 -10.65 -39.48 0.01 8.37Sénégal 32.82 1.15 31.66 23.42 0.98 22.45 3.43 1.66 0.00 0.39Seychelles 1.76 1.43 0.33 0.54 0.22 0.33 12.50 20.78 0.07 4.76SierraLeone 12.04 1.46 10.58 2.15 2.40 -0.26 18.82 -4.86 0.03 1.87Somalie 4.80 0.07 4.73 0.03 0.04 -0.01 64.49 4.76 0.00 0.16Soudan 223.27 68.00 155.27 38.83 0.64 38.19 19.11 59.43 0.01 0.02Swaziland 6.81 2.41 4.39 2.85 0.33 2.52 9.10 22.05 0.11 4.72Tanzanie 58.11 2.16 55.95 19.93 1.17 18.76 11.30 6.32 0.01 0.38Tchad 6.06 0.24 5.82 0.12 0.06 0.06 47.96 14.12 0.00 1.17Togo 22.02 6.84 15.18 21.95 70.63 -48.68 0.03 -20.82 0.00 0.06Zambie 27.06 0.64 26.43 6.31 51.61 -45.30 15.67 -35.57 0.01 2.08Zimbabwe 5.18 3.89 1.30 9.71 19.64 -9.93 -6.09 -14.95 0.01 0.25

Total Afrique subsaharienne 2,269.44 5,305.83 -3,036.39 785.73 2,004.74 -1,219.00 11.19 10.22 6.21 0.12

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statistiques 2010 121121

Tableau9h

Tableau9(suite)h

MOYEN-ORIENT et AFRIQUE DU NORDAlgérie 879.83 7,698.64 -6,818.81 577.97 542.47 35.49 4.29 30.38 0.01 0.00ArabieSaoudite 1,009.09 2,344.28 -1,335.19 315.56 393.83 -78.28 12.33 19.53 0.38 0.02Bahrain 52.79 3.87 48.92 9.41 5.83 3.58 18.82 -4.01 0.23 5.95Djibouti 2.31 0.04 2.26 0.39 124.13 -123.74 19.46 -54.87 0.00 0.05Égypte 633.20 138.90 494.30 157.65 34.73 122.92 14.92 14.87 5.02 3.62Émiratsarabesunis 1,463.25 330.24 1,133.01 290.62 11.92 278.69 17.54 39.39 1.23 0.37Irak 185.82 2,264.38 -2,078.56 3.03 81.98 -78.95 50.90 39.35 0.00 0.00Iran 680.83 39.90 640.93 263.62 153.76 109.86 9.95 -12.62 0.22 0.56Jordanie 76.77 15.38 61.40 21.95 1.00 20.94 13.34 31.37 1.82 11.86Koweït 179.66 15.26 164.40 65.87 2.61 63.26 10.55 19.33 0.00 0.02Liban 105.67 16.46 89.21 45.27 7.97 37.30 8.85 7.52 0.26 1.57Libye 125.82 0.02 125.80 115.67 .. .. 0.84 .. 0.00 7.42Maroc 305.12 147.01 158.11 193.75 87.84 105.91 4.65 5.28 4.02 2.73Oman 126.60 4.48 122.11 15.10 0.85 14.24 23.69 18.04 0.07 1.66Qatar 89.31 1.39 87.92 16.94 9.63 7.31 18.09 -17.61 0.03 1.87Syrie 66.30 56.24 10.06 27.32 11.55 15.77 9.27 17.15 0.19 0.34Tunisie 87.66 41.19 46.47 39.33 8.52 30.80 8.35 17.06 3.21 7.80Yémen 90.67 0.20 90.47 6.11 0.14 5.98 30.96 3.73 0.00 1.04

Total Moyen-Orient et Afrique du Nord 6,160.67 13,117.87 -6,957.20 2,165.55 1,478.78 686.77 11.02 24.39 16.72 0.13

ASIE DU SUDAfghanistan 25.65 1.22 24.43 0.08 0.50 -0.42 77.86 9.37 0.03 2.76Bangladesh 286.99 648.71 -361.71 128.90 140.24 -11.35 8.33 16.55 9.91 1.53Bhoutan 0.03 0.03 0.00 .. .. .. .. .. 0.00 5.28Inde 2,417.64 2,202.00 215.64 419.53 898.58 -479.05 19.14 9.38 100.13 4.55Maldives 5.38 0.27 5.10 7.99 3.44 4.55 -3.88 -22.40 0.02 6.38Népal 4.14 15.46 -11.31 6.42 3.57 2.85 -4.28 15.78 0.43 2.80Pakistan 549.62 245.93 303.69 88.13 229.55 -141.42 20.09 0.69 28.13 11.44SriLanka 393.37 119.58 273.80 35.32 97.11 -61.79 27.26 2.10 12.25 10.24

Total Asie du sud 3,682.83 3,233.19 449.64 686.35 1,372.99 -686.63 18.29 8.94 150.90 4.67

ASIE de L’EST et le PACIFIQUEBrunei 2.58 2.49 0.09 2.47 0.54 1.93 0.44 16.45 0.44 17.66Cambodge 3.41 268.41 -265.00 0.67 6.36 -5.69 17.73 45.40 9.66 3.60Chine 10,470.05 42,620.15 -32,150.10 2,497.49 7,650.89 -5,153.40 15.41 18.74 1,645.61 3.86Corée,Rép.Dém. 22.85 0.11 22.74 5.37 0.69 4.68 15.57 -16.81 0.11 100.00Fidji 4.25 8.04 -3.79 2.70 3.11 -0.41 4.65 9.97 0.10 1.23Hong Kong, Chine 1,771.06 465.09 1,305.97 1,425.91 1,251.76 174.15 2.19 -9.43 15.82 3.40ÎlesSalomon 0.08 0.12 -0.03 0.11 0.09 0.02 -3.40 2.12 0.01 5.75Indonésie 1,444.20 1,079.25 364.95 546.30 922.82 -376.52 10.21 1.58 45.52 4.22Kiribati 0.04 0.02 0.02 0.01 0.00 0.01 14.16 25.80 0.00 6.02Laos 17.80 4.96 12.84 2.64 1.58 1.06 21.03 12.10 0.06 1.16Malaisie 834.49 2,924.40 -2,089.91 481.44 1,997.65 -1,516.21 5.65 3.88 31.97 1.09Mongolie 9.77 189.47 -179.70 0.30 6.59 -6.29 41.75 39.91 0.12 0.06Myanmar 0.24 0.75 -0.51 1.06 22.94 -21.87 -13.71 -28.97 0.75 100.00Papouasie-Nouvelle-Guinée 13.98 1.99 11.98 22.48 4.44 18.04 -4.64 -7.70 0.00 0.04Philippines 559.50 822.72 -263.23 263.58 229.55 34.03 7.82 13.62 20.11 2.44Samoa 0.50 0.05 0.45 0.03 0.01 0.03 31.07 22.91 0.01 17.82Singapour 821.40 1,246.26 -424.85 424.17 1,180.66 -756.49 6.83 0.54 4.74 0.38Thaïlande 713.32 2,489.36 -1,776.04 303.52 1,272.99 -969.47 8.92 6.94 52.95 2.13Timor-Leste 0.31 1.34 -1.03 .. .. .. .. .. .. ..Tonga 0.48 0.09 0.39 0.05 0.08 -0.03 26.41 2.22 0.00 0.35Vanuatu 0.68 0.07 0.61 0.07 0.39 -0.32 25.17 -16.17 0.00 2.69Vietnam 316.87 953.37 -636.50 54.48 182.90 -128.42 19.25 17.95 83.93 8.80

Total Asie de l’est et le Pacifique 17,007.86 53,078.50 -36,070.64 6,034.86 14,736.04 -8,701.18 10.92 13.67 1,911.90 3.60

Exportations totales

2008

Importations totales

2008

Solde commercial

2008

Exportations totales

1998

Importations totales

1998

Solde commercial

1998

Variation réelle % annuelle

sur les expor-tations

1998-2008

Variation réelle % annuelle

sur les impor-tations

1998-2008

Total des recettes

douanières recou-vrées 1

2008

Taux tarifaire

moyen (%)2008

(prix 2008) (prix 2008) (prix 2008)Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités122Tableau9(suite)h

Tableau9h

EUROPE et ASIE CENTRALEAlbanie 37.12 3.01 34.11 4.35 0.20 4.15 23.91 31.09 3.01 100.01Arménie 21.32 7.04 14.28 1.16 0.95 0.20 33.82 22.14 0.17 2.34Azerbaïdjan 19.71 1,168.25 -1,148.54 10.21 0.37 9.84 6.80 123.82 0.00 0.00Bélarus 4.26 35.67 -31.41 1.41 1.88 -0.47 11.67 34.19 0.77 2.15Bosnie-Herzégovine 6.49 6.07 0.42 3.41 0.40 3.01 6.65 31.14 0.49 8.06Bulgarie 79.39 117.02 -37.63 8.33 49.34 -41.01 25.30 9.02 5.92 5.06Chypre 17.83 2.94 14.89 25.03 2.39 22.65 -3.34 2.11 0.02 0.55Croatie 70.56 50.51 20.05 13.76 14.22 -0.46 17.76 13.51 0.09 0.18Estonie 23.67 41.80 -18.12 5.79 28.53 -22.74 15.13 3.89 1.43 3.42Georgie 24.41 127.16 -102.75 14.23 1.56 12.66 5.54 55.24 0.06 0.05Hongrie 237.87 393.42 -155.55 96.16 95.22 0.94 9.48 15.24 6.25 1.59Kazakhstan 255.79 95.29 160.50 24.55 13.63 10.92 26.41 21.47 0.00 0.00Kirghizistan 9.09 1.01 8.07 2.94 0.03 2.91 11.96 42.69 0.01 1.16Lettonie 49.12 32.33 16.79 14.94 3.13 11.81 12.64 26.32 0.47 1.44Lituanie 60.88 332.91 -272.03 9.11 22.03 -12.93 20.92 31.20 3.45 1.04Macédoine(ex-RY) 11.59 8.02 3.57 1.07 5.44 -4.37 26.91 3.97 0.83 10.39Moldavie 10.26 2.44 7.82 0.77 1.82 -1.06 29.60 2.97 0.37 15.18Monténégro 8.12 0.85 7.27 .. .. .. .. .. 0.85 100.00Ouzbékistan 16.52 1.40 15.12 5.40 13.00 -7.59 11.82 -19.99 0.01 0.92Pologne 396.69 845.33 -448.64 206.23 170.82 35.42 6.76 17.34 17.06 2.02Républiquetchèque 233.36 372.51 -139.15 63.81 124.13 -60.32 13.85 11.62 5.59 1.50Roumanie 238.48 156.18 82.30 55.72 121.44 -65.73 15.65 2.55 10.01 6.41Russie 1,495.74 2,083.74 -588.00 288.13 730.65 -442.52 17.90 11.05 2.62 0.13Serbie 16.26 12.94 3.31 .. .. .. .. .. 12.92 99.86SerbieetMonténégro .. .. .. 9.79 5.93 3.86 .. .. .. ..Slovaquie 60.08 180.65 -120.57 18.07 68.57 -50.49 12.76 10.17 8.55 4.73Slovénie 72.58 78.03 -5.44 91.91 61.97 29.94 -2.33 2.33 3.19 4.08Tadjikistan 4.59 0.04 4.55 0.02 5.99 -5.97 72.49 -39.15 0.00 2.33Turkménistan 17.48 0.86 16.62 1.16 0.01 1.15 31.17 52.97 0.13 14.76Turquie 1,236.34 705.11 531.23 226.04 249.77 -23.73 18.52 10.94 39.00 5.53Ukraine 229.66 201.50 28.16 29.45 68.99 -39.54 22.80 11.31 2.06 1.02

Total Europe et Asie centrale 4,965.25 7,064.02 -2,098.77 1,232.94 1,862.41 -629.48 14.95 14.26 125.33 1.77

AMÉRIQUE LATINE et CARAÏBESAntigua-et-Barbuda 22.47 5.47 17.00 8.49 2.70 5.79 10.22 7.32 0.02 0.29Argentine 267.81 640.30 -372.48 342.94 258.83 84.11 -2.44 9.48 2.77 0.43Bahamas 230.75 73.52 157.23 25.35 22.00 3.35 24.72 12.82 0.11 0.15Barbade 50.73 8.51 42.22 36.40 11.65 24.75 3.38 -3.09 0.01 0.15Belize 7.33 10.85 -3.52 3.76 8.26 -4.50 6.90 2.77 0.07 0.67Bolivie 47.36 77.03 -29.67 18.02 13.84 4.18 10.15 18.73 0.20 0.26Brésil 2,587.93 2,684.15 -96.21 1,381.82 1,377.07 4.75 6.48 6.90 49.55 1.85Chili 715.48 1,794.03 -1,078.55 339.55 360.10 -20.55 7.74 17.42 1.62 0.09Colombie 703.74 641.86 61.88 471.41 364.23 107.19 4.09 5.83 8.11 1.26CostaRica 107.57 376.71 -269.14 48.51 201.34 -152.83 8.29 6.47 2.47 0.66Cuba 768.06 895.24 -127.18 481.19 3,333.46 -2,852.27 4.79 -12.32 0.09 0.01Dominique 6.08 0.34 5.75 3.24 1.98 1.25 6.52 -16.24 0.02 4.83ElSalvador 61.79 69.41 -7.62 33.57 33.05 0.52 6.29 7.70 5.41 7.79Équateur 238.00 177.00 61.00 203.52 192.33 11.19 1.58 -0.83 3.40 1.92Grenade 6.61 0.88 5.73 4.85 1.07 3.78 3.14 -1.93 0.00 0.01Guatemala 152.21 264.57 -112.36 139.48 156.71 -17.22 0.88 5.38 4.07 1.54Guyana 21.73 225.08 -203.35 10.00 203.11 -193.11 8.07 1.03 0.02 0.01Haïti 51.45 19.28 32.16 24.53 4.45 20.08 7.69 15.79 2.11 10.95Honduras 86.83 151.53 -64.70 18.77 7.69 11.08 16.55 34.73 12.04 7.94Jamaïque 193.68 327.58 -133.90 98.32 256.39 -158.07 7.02 2.48 0.32 0.10Mexique 5,847.13 17,905.16 -12,058.03 1,466.62 7,681.57 -6,214.95 14.83 8.83 23.04 0.13Nicaragua 27.19 98.66 -71.47 12.44 22.22 -9.78 8.13 16.07 2.82 2.86Panama 127.87 21.23 106.64 54.44 55.75 -1.31 8.91 -9.20 0.03 0.14

Exportations totales

2008

Importations totales

2008

Solde commercial

2008

Exportations totales

1998

Importations totales

1998

Solde commercial

1998

Variation réelle % annuelle

sur les expor-tations

1998-2008

Variation réelle % annuelle

sur les impor-tations

1998-2008

Total des recettes

douanières recou-vrées 1

2008

Taux tarifaire

moyen (%)2008

(prix 2008) (prix 2008) (prix 2008)Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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statistiques 2010 123123

Tableau9h

Paraguay 17.87 17.34 0.53 14.00 3.73 10.27 2.47 16.62 0.18 1.04Pérou 380.73 2,455.47 -2,074.74 187.93 171.29 16.63 7.32 30.51 5.31 0.22Républiquedominicaine 213.65 129.94 83.71 95.67 116.04 -20.37 8.37 1.14 4.86 3.74Sainte-Lucie 16.75 0.31 16.44 .. .. .. .. .. 0.00 1.21Saint-Kitts-et-Nevis 8.43 5.24 3.19 5.90 4.49 1.40 3.64 1.54 0.01 0.28Saint-Vincent-et-Grenadines 8.30 0.14 8.16 3.68 0.20 3.48 8.49 -3.82 0.00 0.97Suriname 11.10 607.10 -596.00 5.22 87.02 -81.81 7.84 21.44 0.01 0.00Trinité-et-Tobago 273.59 341.40 -67.81 130.10 34.16 95.94 7.72 25.89 0.75 0.22Uruguay 210.39 34.64 175.74 24.05 60.88 -36.83 24.22 -5.48 0.91 2.63Venezula 890.15 1,366.17 -476.02 705.26 841.82 -136.56 2.36 4.96 2.39 0.17

Total Amérique latine et Caraïbes 14,360.75 31,426.14 -17,065.39 6,399.01 15,889.42 -9,490.42 8.42 7.06 132.72 0.42Total pays en développement 48,446.81 113,225.57 -64,778.76 17,304.45 37,344.39 -20,039.94 10.84 11.73 2,343.77 2.07 dont

PMA 1,304.63 4,034.88 -2,730.26 426.44 1,085.69 -659.26 11.83 14.03 23.73 0.59Pays à faible revenu 1,396.65 2,512.61 -1,115.97 490.98 1,593.90 -1,102.92 11.02 4.66 97.71 3.89Pays à revenu intermédiaire 39,028.82 103,689.36 -64,660.53 13,477.56 31,964.45 -18,486.88 11.22 12.49 2,146.46 2.07Pays en développement à revenu élevé 6,677.80 5,770.26 907.54 3,043.41 3,212.04 -168.62 8.18 6.03 38.87 0.67

Total autres pays (excluant les États-Unis) 108,075.96 206,391.54 -98,315.58 48,535.48 94,808.26 -46,272.79 8.33 8.09 .. ..

Total économies de marchés émergents 2 33,417.55 85,160.99 -51,743.44 11,035.80 26,642.02 -15,606.23 11.72 12.32 2,041.72 2.40

États-Unis 375,491.92 227,039.43 148,452.49 269,908.54 203,578.08 66,330.45 3.36 1.10 .. ..Total monde 483,567.87 433,430.97 50,136.91 318,444.01 298,386.34 20,057.67 4.27 3.80 .. ..

Notes:1RevenuamasséparleCanadaprovenantdestarifssurlesimportationsdespaysendéveloppement. 2VoirlesNotestechniquespourlalistedeséconomiesdemarchésémergents.

Sources:IndustrieCanada,Donnéescommerciauxenligne(statistiquesfourniesparStatistiqueCanada)

Exportations totales

2008

Importations totales

2008

Solde commercial

2008

Exportations totales

1998

Importations totales

1998

Solde commercial

1998

Variation réelle % annuelle

sur les expor-tations

1998-2008

Variation réelle % annuelle

sur les impor-tations

1998-2008

Total des recettes

douanières recou-vrées 1

2008

Taux tarifaire

moyen (%)2008

(prix 2008) (prix 2008) (prix 2008)Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités124

Graphique 9.1: Comparaison du bilan commercial de marchandises du Canada avec les pays en développement (1998 et 2008)

Note: Lesdonnéespourlesexportations,lesimportationsetlesoldecommercialde1998sontindexésauxprixde2008

Graphique 9.2: Distribution des partenaires commerciaux, par catégorie de revenu (2008)

Note:Certainspaysclassésentantquepaysmoinsavancés(PMA)figurentaussidanslacatégorie“faiblerevenu”ou“revenuintermédiaire”.ConsultezlesNotestechniquespourunelistedespaysinclusdanschaquecatégorie.

Tableau 9.1: Les 10 premiers partenaires d’exportations et d’importations parmi les pays en développement (2008)

Source: StatistiquesCanada,CANSIMII,Tableau2280003

Amérique latine et Caraïbes

Moyen-Orient et Afrique du nord

Asie du sud

Asie de l'est et le Pacifique

Europe et Asie centrale

Afrique subsaharienne

millions $CAN

Exportations (2008)48,447

100000

80000

-80000

60000

-60000

40000

20000

-20000

-40000

0

Exportations (1998)17,304

Importations (1998)37,344

Solde commercial (1998)-20,040

Importations (2008)113,226

Solde commercial (2008)-64,779

millions de $CAN

Exportations

Importations

1,305 1,397

39,029 6,678 4,035 2,513

103,689

5,770

350,000

400,000

250,000

300,000

150,000

200,000

50,000

0

100,000

33,418

85,161

227,039

375,492

PMA Pays à faible revenu

Pays àrevenu moyen

Pays en développement à revenu élevé

Économies de marchés émergents

United States

Exportations millions $CAN % Importations millions $CAN %

1 Chine 10,470 2.2% 1 Chine 42,620 9.8%2 Mexique 5,847 1.2% 2 Mexique 17,905 4.1%3 Brésil 2,588 0.5% 3 Algérie 7,699 1.8%4 Inde 2,418 0.5% 4 Malaisie 2,924 0.7%5 Russie 1,496 0.3% 5 Angola 2,767 0.6%6 Indonésie 1,444 0.3% 6 Brésil 2,684 0.6%7 Turquie 1,236 0.3% 7 Thaïlande 2,489 0.6%8 Afriquedusud 924 0.2% 8 Pérou 2,455 0.6%9 Venezuela 890 0.2% 9 Irak 2,264 0.5%

10 Algérie 880 0.2% 10 Inde 2,202 0.5%Total 10 premiers 28,193 5.8% Total 10 premiers 86,011 19.8%

Total des exportations canadiennes 483,568 Total des importations canadiennes 433,431

Page 141: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

statistiques 2010 125125

TABLEAU 10: Les courants financiers et d’investissements entre le Canada et les pays en développement (2008-2009) (en millions de dollars canadiens)

Tableau10(suite)h

Dette publique ou officielle* Dette privée ou commerciale

Non concessionnelle Concessionnelle

Total dette officielle

Créances totales

de banques à chartes

Créances totales

de dettes canadiennes

Investissements étrangers

directs par des canadiens

Investissements étrangers directs

au Canada

31-Mar-2009 31-Mar-2009 31-Mar-2009 31-Dec-2008 31-Mar-2009 2008 2008Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7

AFRIQUE SUBSAHARIENNEAfriquedusud 134.77 0.00 134.77 393.00 527.77 1,359 689Angola 1.78 0.00 1.78 .. 1.78 x xBénin 0.00 0.00 0.00 .. .. x xBotswana 0.00 0.00 0.00 .. .. x xBurkinaFaso 0.00 0.00 0.00 .. .. x xCameroun 1.57 14.73 16.29 .. 16.29 x xCongo,Rép.Dém.Du 46.49 0.00 46.49 .. 46.49 x xCongo,Rép.Du 35.10 0.00 35.10 .. 35.10 x xCôted’Ivoire 157.57 0.00 157.57 .. 157.57 x xÉrythrée 0.00 0.00 0.00 .. .. x xÉthiopie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xGabon 26.72 9.85 36.57 .. 36.57 x xGambie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xGhana 0.32 0.00 0.32 .. 0.32 x xGuinée 0.00 0.00 0.00 .. .. x xGuinée-Bissau 0.00 0.00 0.00 .. .. x xKenya 28.89 6.63 35.53 .. 35.53 x xLesotho 0.00 0.00 0.00 .. .. x xLibéria 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMadagascar 192.81 0.00 192.81 .. 192.81 x xMalawi 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMali 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMaurice 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMauritanie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMozambique 15.28 0.00 15.28 .. 15.28 x xNamibie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xNiger 0.00 0.00 0.00 .. .. x xNigéria 107.43 0.00 107.43 .. 107.43 x xOuganda 0.12 0.00 0.12 .. 0.12 x xRépubliquecentrafricaine 0.00 0.00 0.00 .. .. x xRwanda 0.00 0.00 0.00 .. .. x xSénégal 3.63 0.00 3.63 .. 3.63 x xSeychelles 0.00 0.00 0.00 .. .. x xSierraLeone 0.00 0.00 0.00 .. .. x xSoudan 11.70 0.00 11.70 .. 11.70 x xSwaziland 0.00 0.00 0.00 .. .. x xTanzanie 48.58 0.00 48.58 .. 48.58 x xTogo 0.00 0.00 0.00 .. .. x xZambie 77.35 0.00 77.35 .. 77.35 x xZimbabwe 0.00 0.00 0.00 .. .. 30 xAfriquesubsahariennenonspécifié 0.00 0.00 0.00 199.00 199.00 2,027 711

Total Sub-Saharan Africa 890.11 31.21 921.32 592.00 1,513.32 3,416 1,400

MOYEN-ORIENT et AFRIQUE DU NORDAlgérie 40.94 12.59 53.53 196.00 249.53 218 xArabieSaoudite 94.05 0.00 94.05 107.00 201.05 x 2Bahreïn 0.00 0.00 0.00 .. .. x ..Égypte 256.61 42.56 299.17 .. 299.17 385 xÉmiratsarabesunis 513.87 0.00 513.87 .. 513.87 x 5,205Irak 180.12 0.00 180.12 .. 180.12 x xIran 17.86 0.00 17.86 .. 17.86 x xJordanie 0.00 0.00 0.00 .. .. x x

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités126

Dette publique ou officielle* Dette privée ou commerciale

Non concessionnelle Concessionnelle

Total dette officielle

Créances totales

de banques à chartes

Créances totales

de dettes canadiennes

Investissements étrangers

directs par des canadiens

Investissements étrangers directs

au Canada

31-Mar-2009 31-Mar-2009 31-Mar-2009 31-Dec-2008 31-Mar-2009 2008 2008Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7

Tableau10h

Tableau10(suite)h

Koweït 131.06 0.00 131.06 322.00 453.06 x xLiban 0.00 0.00 0.00 .. .. x xLibye 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMaroc 0.00 99.03 99.03 .. 99.03 x xOman 252.04 0.00 252.04 .. 252.04 x xQatar 568.74 0.00 568.74 .. 568.74 x ..Syrie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xTunisie 25.73 12.98 38.71 .. 38.71 x xYémen 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMoyen-OrientetAfriquedunordnonspécifié 16.56 0.00 16.56 2,054.00 2,070.56 .. ..

Total Moyen-Orient et Afrique du nord 2,097.59 167.16 2,264.75 2,678.00 4,942.75 603 5,207

ASIE DU SUDBangladesh 44.08 0.00 44.08 .. 44.08 x xInde 1,404.93 55.86 1,460.79 6,150.00 7,610.79 801 1,022Maldives 0.00 0.00 0.00 .. .. .. ..Népal 0.00 0.00 0.00 .. .. x xPakistan 120.66 143.97 264.63 .. 264.63 32 xSriLanka .. 21.43 21.43 .. 21.43 x x

Total Asie du sud 1,569.67 221.26 1,790.92 6,150.00 7,940.92 833 1,022

ASIE de L’EST et le PACIFIQUEBrunei 0.00 0.00 0.00 .. .. x ..Cambodge 0.00 0.00 0.00 .. .. x xChine 1,070.89 557.66 1,628.55 2,892.00 4,520.55 x xIndonésie 474.03 96.07 570.09 .. 570.09 2,007 xCorée,Rép.Dém. 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMalaisie 0.00 0.00 0.00 2,124.00 2,124.00 118 68Mongolie 0.00 0.00 0.00 .. .. 272 xMyanmar 0.00 2.78 2.78 .. 2.78 0 0Papouasie-Nouvelle-Guinée 31.51 0.00 31.51 .. 31.51 x xPhilippines 162.35 0.64 162.99 287.00 449.99 671 2Singapour 0.00 2.16 2.16 2,161.00 2,163.16 2,911 191Thaïlande 63.99 7.42 71.42 470.00 541.42 1,300 5Timor-Leste 0.00 0.00 0.00 .. .. .. ..Vietnam 0.00 0.00 0.00 .. .. 168 xAsiedel’estetlePacifiquenonspécifié 253.15 91.32 344.47 984.00 1,328.47 .. ..

Total Asie de l’est et le Pacifique 2,055.92 758.06 2,813.98 6,757.00b 9,570.98b 7,447 266

EUROPE et ASIE CENTRALEAlbanie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xArménie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xBosnie-Herzégovine 4.68 0.00 4.68 .. 4.68 .. ..Bulgarie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xChypre 37.90 0.00 37.90 .. 37.90 91 1,864Croatie 4.60 0.00 4.60 .. 4.60 x xEstonie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xGeorgie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xHongrie 195.71 0.00 195.71 .. 195.71 10,769 xKazakhstan 134.15 0.00 134.15 .. 134.15 x xKirghizistan 0.00 0.00 0.00 .. .. x xLettonie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xLituanie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xMacédoine,(ex-RYde) 0.00 0.00 0.00 .. .. .. ..Moldavie 0.00 0.00 0.00 .. .. .. ..

Page 143: UNE CRISE MONDIALE DE DÉVELOPPEMENTAniket Bhushan et Diana Tussie .....1 Chapitre 2 Le développement international et la crise financière mondiale Chapitre 3 Contagiosité de la

statistiques 2010 127127

Tableau10h

Tableau10(suite)h

Pologne 87.32 0.00 87.32 51.00 138.32 295 xRépubliquetchèque 54.88 0.00 54.88 .. 54.88 214 xRoumanie 0.00 0.00 0.00 .. .. 248 xRussie 633.40 0.00 633.40 924.00 1,557.40 540 371SerbieetMonténégro 139.94 0.00 139.94 .. 139.94 .. ..Slovaquie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xSlovénie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xTadjikistan 0.00 0.00 0.00 .. .. x xTurkménistan 0.00 0.00 0.00 .. .. x xTurquie 154.61 115.15 269.76 .. 269.76 1,701 xUkraine 5.71 0.00 5.71 .. 5.71 x xEuropeetAsiecentralenonspécifié 497.33 1,891.46 2,388.79 1,182.00 3,570.79 .. ..

Total Europe et Asie centrale 1,950.24 2,006.61 3,956.85 2,156.00 6,112.85 13,858 2,235

AMÉRIQUE LATINE et LES CARAÏBESAntigua-et-Barbuda 20.97 0.00 20.97 .. 20.97 x xArgentine 268.95 0.15 269.09 54.00 323.09 3,463 44Bahamas 11.97 0.21 11.97 8,993.00a 11.97 x 359Barbade 37.24 0.00 37.24 5,134.00a 37.24 44,985 394Belize 52.53 0.21 52.53 .. 52.53 x xBolivie 1.26 0.55 1.81 .. 1.81 131 xBrésil 1,189.59 0.21 1,189.80 3,119.00 4,308.80 9,193 11,920Chili 1,020.11 0.78 1,020.90 12,431.00 13,451.90 6,434 xColombie 2.30 0.24 2.54 .. 2.54 1,058 1CostaRica 0.09 0.00 0.09 .. 0.09 40 xCuba 24.42 7.22 31.64 .. 31.64 x xDominique 0.00 0.00 0.00 .. .. x xÉquateur 49.19 3.89 53.08 .. 53.08 45 xElSalvador 13.61 0.00 13.61 .. 13.61 x xGrenade 0.00 0.00 0.00 .. 0.75 x xGuatemala 0.00 0.56 0.56 .. 0.56 x xGuyana 0.00 0.00 0.00 .. .. 20 xHaïti 2.29 0.00 2.29 .. 2.29 x xHonduras 31.76 0.00 31.76 .. 31.76 110 xJamaïque 176.42 6.80 183.23 .. 183.23 x xMexique 2,187.53 0.00 2,187.53 21,589.00 23,776.53 3,892 246Nicaragua 0.00 0.00 .. .. .. x xPanama 79.93 0.00 79.93 .. 79.93 x 50Paraguay 0.00 0.16 0.16 .. 0.16 x xPérou 91.83 0.03 91.87 9,319.00 9,410.87 2,358 xRépubliquedominicaine 187.15 3.41 190.56 .. 190.56 1,597 xSaint-Kitts-et-Nevis 0.00 0.00 0.00 .. .. .. ..Sainte-Lucie 0.00 0.00 0.00 .. .. x xSaint-Vincent-et-les-Grenadines 0.00 0.00 0.00 .. .. .. ..Suriname 0.00 0.00 0.00 .. .. x xTrinité-et-Tobago 57.39 0.00 57.39 8,131.00 8,188.39 2,389 xUruguay 0.00 0.00 0.00 .. .. x x

Dette publique ou officielle* Dette privée ou commerciale

Non concessionnelle Concessionnelle

Total dette officielle

Créances totales

de banques à chartes

Créances totales

de dettes canadiennes

Investissements étrangers

directs par des canadiens

Investissements étrangers directs

au Canada

31-Mar-2009 31-Mar-2009 31-Mar-2009 31-Dec-2008 31-Mar-2009 2008 2008Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités128

Tableau10h

Venezuela 159.52 0.00 159.52 179.00 338.52 851 xAmériquelatineetlesCaraïbesnonspécifié 27.73 45.51 73.24 18,899.00 18,972.24 1,118 54

Total Amérique latine et les Caraïbes 5,693.79 69.94 5,763.31 737,722.00b 5,763.31 77,684 13,068Total Pays en développement 14,257.31 3,254.24 17,511.13 18,333.00 35,844.13 103,841 23,198dont:

PMA 443.98 .. 443.98 .. 443.98 .. ..Pays à faible revenu 877.01 153.38 1,030.39 .. 1,030.39 230 ..Pays à revenu intermédiaire 10,609.70 1,070.19 11,679.69 60,178.00 71,858.44 39,107 14,418Pays en développement à revenu élevé 1,704.26 2.37 1,706.42 10,721.00 12,427.42 50,376 8,015

Pays non spécifiés 794.77 2,028.29 2,823.07 23,318.00 26,141.07 3,145 765

Dette publique ou officielle* Dette privée ou commerciale

Non concessionnelle Concessionnelle

Total dette officielle

Créances totales

de banques à chartes

Créances totales

de dettes canadiennes

Investissements étrangers

directs par des canadiens

Investissements étrangers directs

au Canada

31-Mar-2009 31-Mar-2009 31-Mar-2009 31-Dec-2008 31-Mar-2009 2008 2008Régions et pays 1 2 3 4 5 6 7

Notes: * Financementsouverainetcommercialbrutsetlesgaranties. ** LesdonnéesdeladetteofficielledelaChineincluentHongKongetTaïwan. x donnéesconfidentielles a Créancesdescentresfinanciersoffshore.Exclutlestotauxdesgroupesparrégionetparrevenu.D’autrescentresfinanciersoffshorecomprisdansles

créancesdesbanquesàchartecanadienneétaient:lesBahamas,(8,993m$CAN),laBarbade(5,134m$CAN),lesBermudes(1,525m$CAN),lesÎlesCayman(21,373m$CAN),HongKong(5,626m$CAN),Panama(1,600m$CAN).

b Totauxdesgroupesexcluentlescréancesdescentresfinanciersoffshore. c Totaldepayscomprendlescréancesdescentresfinanciersoffshore.

Sources:FinancesCanada,Divisiondel’analyseéconomiqueetdesfinancesinternationales,août2009,BanqueduCanada,Statistiquesbancairesetfinancières,juin2009,tableauC10,StatistiqueCanada,CansimII,Tableau376-0051

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statistiques 2010 129129

Figure 10.1: 10 premiers pays bénéficiaires des IED du Canada (2008)

Figure 10.2: Pays pour lesquels les IED canadiens sont des données confidentielles (2008)

Note: VeuillezconsulterlesNotestechniquespourplusdedétails.

Graphique 10.1: Investissements étrangers direct du Canada par groupe de revenu et par région (2008)

Graphique 10.2: Évolution des dettes officielles et commerciales envers le Canada (2000-2008)

Sources:FinancesCanada,Divisiondel’analyseéconomiqueetdesfinancesinternationales,BanqueduCanada,Statistiquesbancairesetfinancières,mai2008,TableauC10,StatistiqueCanada,CansimII,Tableau3760051

Asiedu sud

Afriquesub-

saharienne

Moyen-Orient

et Afrique du nord

Asie del'est et lePacifique

Europe et Asiecentrale

Amériquelatine et les

Caraïbes

millions $CAN millions $CAN

230

39,107

50,376

10,000

0

20,000

30,000

40,000

50,000

60,000

7,447

77,684

10,000 20,000 30,000 40,000 50,000 60,000 70,000 80,000 90,000

100,000

13,858

833 603 3,416

Pays à faiblerevenu

Pays à revenu intermédiaire

Pays endéveloppementà revenu élevé

82,871 74,849

62,731 64,244 60,138

109,566

0

20,000

40,000

60,000

80,000

100,000

120,000

2000 2001 2002 2003 2004 2006 2007 2008

54,213

75,948

Dette commerciale (créances des banques à charte canadiennes)

Dette officielle

Dette totale envers le Canada (estimation)

millions $CAN

Pays million $CAN % Région

1 Barbades 44,985 43.32 AmériquelatineetlesCaraïbes2 Hongrie 10,769 10.37 EuropeetAsiecentrale3 Brésil 9,193 8.85 AmériquelatineetlesCaraïbes4 Chili 6,434 6.20 AmériquelatineetlesCaraïbes5 Mexique 3,892 3.75 AmériquelatineetlesCaraïbes6 Chine 3,580 3.45 Asiedel’estetlePacifique7 Argentine 3,463 3.33 AmériquelatineetlesCaraïbes8 Singapour 2,911 2.80 Asiedel’estetlePacifique9 Trinité-et-Tobago 2,389 2.30 AmériquelatineetlesCaraïbes

10 Pérou 2,358 2.27 AmériquelatineetlesCaraïbesTotal des 10 premiers 89,974 86.65 Total IED du Canada 103,841

RégionsDonnées

confidentiellesNombre de pays

dans la région %

1 2 3Afriquesubsaharienne 38 47 80.9Moyen-OrientetAfriquedunord 15 18 83.3Asiedusud 3 8 37.5Asiedel’estetlePacifique 5 22 22.7EuropeetAsiecentrale 15 30 50.0AmériquelatineetlesCaraïbes 16 33 48.5Total des pays en développement 92 158 58.2

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités130

Tableau 11.1: Flux d’immigration selon les principaux pays d’origine (1999, 2003 et 2008)

Graphique 11.1: Évolution du rapport sexospécifique (hommes/femmes) selon la catégorie (1984 à 2008)

Source: CitoyennetéetimmigrationCanada,Faitsetchiffres2008:Aperçudel’immigration-Résidentspermanentsettemporaires

Rapport H/F

Regroupement familial

Immigrants économiques

Réfugiés

Autres immigrants

Ligne d'égalité des sexes

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008

1999 2003 2008PAYS Nombre % Rang Nombre % Rang Nombre % Rang

Chine 29,147 15.3 1 36,252 16.4 1 29,336 11.9 1Inde 17,457 9.2 2 24,594 11.1 2 24,549 9.9 2Philippines 9,205 4.8 4 11,988 5.4 4 23,724 9.6 3États-Unis 5,533 2.9 7 6,013 2.7 6 11,216 4.5 4Royaume-Uni 4,478 2.4 10 5,199 2.3 9 9,243 3.7 5Pakistan 9,303 4.9 3 12,351 5.6 3 8,052 3.3 6Corée,Rép,de 7,217 3.8 5 7,089 3.2 5 7,245 2.9 7France 3,923 2.1 11 4,127 1.9 12 6,384 2.6 8Iran 5,909 3.1 6 5,651 2.6 7 6,010 2.4 9Colombie 1,296 0.7 39 4,273 1.9 11 4,995 2.0 10Émiratsarabesunis 1,755 0.9 24 3,321 1.5 14 4,695 1.9 11SriLanka 4,728 2.5 9 4,448 2.0 9 4,509 1.8 12Allemagne 2,901 1.5 15 2,098 0.9 22 4,057 1.6 13Maroc 1,768 0.9 23 3,243 1.5 15 3,907 1.6 14Algérie 2,034 1.1 21 2,786 1.3 17 3,228 1.3 15Taïwan 5,483 2.9 8 2,126 1.0 21 2,972 1.2 16Dix principaux pays d’origine 93,468 49.2 117,537 53.1 130,754 52.9Autrespays 96,486 50.8 103,811 46.9 116,489 47.1Total 189,954 100.0 221,348 100.0 247,243 100.0

TABLEAU 11: Les travailleurs étrangers, les immigrants et les réfugiés au Canada

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statistiques 2010 131131

Tableau 11.2: Flux d’immigration selon le sexe et la région d’origine au Canada (1999, 2003 et 2008)

Source: CitoyennetéetimmigrationCanada,Faitsetchiffres2008:Aperçudel’immigration-Résidentspermanentsettemporaires

1999 Rapport H/F

2003 Rapport H/F

2008 Rapport H/FHommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

RÉGION Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %

AfriqueetMoyen-Orient 17,498 18.8 16,059 16.6 1.09 22,610 21.2 21,066 18.3 1.07 25,724 21.7 25,590 19.9 1.01AsieetPacifique 46,294 49.8 50,285 51.9 0.92 53,161 49.9 60,567 52.7 0.88 54,036 45.6 63,441 49.3 0.85Amériquedusudetcentrale 7,103 7.6 8,176 8.4 0.87 9,458 8.9 10,891 9.5 0.87 12,715 10.7 13,780 10.7 0.92États-Unis 2,555 2.7 2,976 3.1 0.86 2,792 2.6 3,221 2.8 0.87 5,509 4.6 5,707 4.4 0.97EuropeetRoyaume-Uni 19,584 21.1 19,404 20.0 1.01 18,475 17.3 19,095 16.6 0.97 20,590 17.4 20,059 15.6 1.03Régionnonspécifié 1 - 1 - 1.00 3 - 7 - 0.43 40 - 52 - 0.77Total 93,035 100.0 96,901 100.0 0.96 106,499 100.0 114,847 100.0 0.93 118,614 100.0 128,629 100.0 0.92

Graphique 11.3: Flux d’immigration selon la catégorie (1984 à 2008)

Graphique 11.2: Flux d’immigration selon la région d’origine (1999 à 2008)

Personnes Autres immigrants

Réfugiés

Immigrants économiques

Regroupement familial

0

50,000

100,000

150,000

200,000

250,000

300,000

1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008

Personnes

Europe et Royaume-Uni

États-Unis

Amérique du sud et Centrale

Afrique et le Moyen-Orient

0

50,000

100,000

150,000

200,000

250,000

300,000

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Asie et le Pacifique

Tableau 11.3: Flux d’immigration selon la catégorie et le sexe (1998, 2002 et 2008)

1998 Rapport H/F

2002 Rapport H/F

2008 Rapport H/FHommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

CATÉGORIE Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %

Regroupementfamilial 19,894 23.41 30,975 34.73 0.64 24,297 21.55 37,989 32.67 0.64 26,706 22.52 38,361 29.94 0.70Immigrantséconomiques 51,403 60.49 46,509 52.15 1.11 73,666 65.33 64,197 57.60 1.15 75,752 57.60 73,320 57.60 1.03Réfugiés 12,332 14.51 10,510 11.78 1.17 13,234 11.74 11,882 10.22 1.11 11,009 9.28 10,851 8.47 1.01Autresimmigrants 1,353 1.59 1,194 1.34 1.13 1,559 1.38 2,221 1.91 0.70 5,147 4.34 5,595 4.37 0.92Catégorienondéclarée 0 0.00 0 0.00 .. 0 0.00 0 0.00 .. 0 0.00 2 0.00 0.00Total 84,982 100.00 89,188 100.00 0.95 112,756 100.00 116,289 100.00 0.97 118,614 100.00 128,129 100.00 0.93

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités132

Tableau 11.4: Réfugiés par région d’origine (1999, 2003 et 2008)

Source:CitoyennetéetimmigrationCanada,Faitsetchiffres2008:Aperçudel’immigration-Résidentspermanentsettemporaires

Région1999 2003 2008

Nombre % Nombre % Nombre %

AfriqueetMoyen-Orient 8,503 34.9 9,535 36.7 9,015 41.2AsieetPacifique 7,265 29.8 10,166 39.1 6,399 29.3Amériquedusudetcentrale 1,417 7.2 3,712 7.2 4,699 7.2États-Unis 30 0.2 45 0.2 482 0.2EuropeetRoyaume-Uni 7,182 30.1 2,523 30.1 1,223 30.1Régionnonspécifiée 0 0.0 3 0.0 42 0.0Total réfugiés 24,397 100.0 25,984 100.0 21,860 100.0

Tableau 11.5: Immigration au Canada par province (1996, 2001 et 2006)

1996 2001 2006

Nombre % de la population Nombre % de la

population Nombre % de la population

Terre-NeuveetLabrador 8,918 1.6 8,030 1.6 8,380 1.7Île-du-Prince-Édouard 4,489 3.3 4,140 3.1 4,785 3.6Nouvelle-Écosse 43,821 4.7 41,320 4.6 45,190 5.0Nouveau-Brunswick 24,835 3.3 22,470 3.1 26,400 3.7Québec 682,216 9.4 706,965 9.9 851,560 11.5Ontario 2,849,497 25.6 3,030,075 26.8 3,398,725 28.3Manitoba 140,692 12.4 133,660 12.1 151,230 13.3Saskatchewan 55,057 5.4 47,820 5.0 48,160 5.0Alberta 424,044 15.2 438,335 14.9 527,035 16.2Colombie-Britannique 955,307 24.5 1,009,820 26.1 1,119,215 27.5Yukon 3,285 10.4 3,020 10.6 3,010 10.0TerritoiresduNord-ouest 2,747 6.6 2,385 6.4 2,810 6.8Nunavut 489 1.9 445 1.7 450 1.5Canada 5,195,399 17.5 5,448,480 18.4 6,186,950 19.8

Sources:StatistiqueCanada,CANSIM:tableaux510-005et109-0013,StatistiqueCanada,2006Recensementdelapopulation,StatistiqueCanada,catalogueno.97-557-XCB2006006

Tableau 11.6: Flux d’immigration de 15 ans ou plus selon le sexe et le niveau de scolarité (1999, 2003 et 2008)

1999Rapport

H/F

2003Rapport

H/F

2008Rapport

H/FHommes Femmes Hommes Femmes Hommes FemmesNiveau de scolarité Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %

0à9annéesd’études 9,093 6.6 13,384 10.1 0.68 10,910 5.9 15,239 8.7 0.72 12,720 6.8 16,001 9.1 0.7910à12annéesd’études 12,022 10.3 15,834 13.4 0.76 12,820 7.3 16,720 9.6 0.77 14,522 7.9 16,591 9.3 0.8813annéesd’étudesouplus 5,444 3.9 7,026 4.5 0.77 6,679 3.7 9,142 5.0 0.73 6,554 3.8 7,540 4.3 0.87Certificatprofessionnel 5,344 4.4 5,818 5.1 0.92 3,930 2.3 3,878 2.4 1.01 6,044 2.6 4,995 2.4 1.21Diplômenonuniversitaire 5,821 3.8 7,573 4.5 0.77 7,169 4.1 10,101 5.2 0.71 10,519 5.0 13,156 6.3 0.80Baccalauréat 23,205 13.5 20,751 11.3 1.12 29,815 18.4 28,917 15.8 1.03 25,716 13.7 32,917 15.1 0.78Maîtrise 8,206 4.6 4,928 2.4 1.67 9,561 5.8 7,064 3.7 1.35 13,526 6.5 11,496 5.2 1.18Doctorat 2,153 1.2 776 0.4 2.77 1,856 1.3 912 0.5 2.04 2,953 1.4 1,690 0.7 1.75Total 71,288 48.4 76,090 51.6 0.94 82,740 47.4 91,973 52.6 0.90 92,554 47.0 104,386 53.0 0.89

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statistiques 2010 133133

Graphique 11.5: Rapport sexospécifique parmi les immigrants (2008)

Afrique et le Moyen-Orient

Asie et le Pacifique

Amérique du sud et centrale

États-Unis

Europe et Royaume-Uni

Région d'origine non déclarée

Total

0 à 9 années d'études

10 à 12 années d'études

13 années d'études ou plus

Certificat professionnel

Diplôme non universitaire

Baccalauréat

Maîtrise

Doctorat

Total

M/F > 1 M/F < 1

Ligne d'égalité des sexes

0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5

M/F > 1 M/F < 1 Ligne d'égalité des sexes

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2

Graphique 11.4: Flux d’immigration au Canada (2008)

Source: CitoyennetéetImmigrationCanada,Faitsetchiffres2008:Aperçudel’immigration-Résidentspermanentsettemporaires

Graphique 11.4.a: Par région d’origine et sexe Graphique 11.4.b: Par niveau d’éducation et sexe

Afrique et Moyen-Orient

Asie et Pacifique

Amérique du sud et centrale

États-Unis Europe et Royaume-Uni

0 à 9 années d'études

10 à 12 années d'études

13 années d'études ou plus

Certificat profes-sionnel

Diplôme non

universitaire

Bacca-lauréat

Maîtrise Doctorat

Personnes

Femmes Hommes Femmes Hommes

117,477

40,649

0 20000 40000 60000 80000

100000 120000 140000

51,314

26,495 11,216

28,721 31,113

11,039

0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000

14,094 23,675

58,633

25,022

4,643

Personnes

Tableau 11.7: Flux d’immigration selon l’intention de travailler et le niveau de compétence (1999, 2003 et 2008)

Niveau de compétente1999 2003 2008

Nombre % Nombre % Nombre %

Niveaudecompétence0-cadres 2,866 1.3 3,944 1.6 11,172 4.4NiveaudecompétenceA-professionnels 32,776 15.2 38,190 15.2 29,060 11.5NiveaudecompétenceB-techniquesetspécialisés 14,496 6.7 13,473 5.4 17,092 6.8NiveaudecompétenceC-intermédiaireettravaildebureau 5,064 2.3 5,767 2.3 9,917 3.9NiveaudecompétenceD-élémentaireetmanœuvres 880 0.4 796 0.3 792 0.3Niveau de compétence indiqué 56,082 26.0 62,170 24.8 68,033 27.0Nouveauxtravailleurs-15ansetplus 42,758 19.8 54,429 21.7 61,276 24.3Entrepreneurs-15ansetplus 1,708 0.8 740 0.3 117 0.0Intention de travailler 100,548 46.5 117,339 46.8 129,426 51.4Enfantsdemoinsde15ans 42,564 19.7 46,634 18.6 50,303 20.0Étudiantsde15ansetplus 16,465 7.6 19,826 7.9 25,744 10.2Retraitésde15ansetplus 4,777 2.2 7,572 3.0 6,974 2.8Autrespersonnesde15ansetplusnetravaillantpas 25,591 11.8 29,920 11.9 34,746 13.8Intentiondetravaillernondéclarée 9 0.0 57 0.0 50 0.0Total 216,038 100.0 250,641 100.0 251,649 100.0

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités134

Tableau 11.8: Afflux de travailleurs étrangers selon le sexe et le niveau de compétence au 1er décembre (1999, 2003 et 2008)

1999 Rapport H/F

2003 Rapport H/F

2008 Rapport H/F

Niveau de compétenceHommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %

Niveaudecompétence0-cadres 6,597 11.8 985 3.8 6.70 7,896 11.7 1,372 3.2 5.76 12,049 8.3 2,649 2.5 4.55NiveaudecompétenceA-professionnels 19,311 34.4 5,911 22.7 3.27 20,755 30.7 7,774 18.4 2.67 28,206 19.4 11,503 10.9 2.45

NiveaudecompétenceB-techniquesetspécialisés 7,565 13.5 1,930 7.4 3.92 8,746 12.9 2,585 6.1 3.38 28,900 19.9 6,171 5.8 4.68

NiveaudecompétenceC-intermédiaireettravaildebureau 16,399 29.3 8,201 31.5 2.00 20,219 29.9 15,078 35.6 1.34 35,832 24.7 41,734 39.4 0.86

NiveaudecompétenceD-élémentaireetmanœuvres 237 0.4 151 0.6 1.57 748 1.1 181 0.4 4.13 12,808 8.8 6,270 5.9 2.04

Niveaudecompétencenonidentifié 5,949 10.6 8,869 34.0 0.67 9,199 13.6 15,306 36.2 0.60 27,559 19.0 37,548 35.5 0.73Total 56,058 100.0 26,047 100.0 2.15 67,563 100.0 42,296 100.0 1.60 145,354 100.0 105,875 100.0 1.37

Note:Laclassification“casd’ordrehumanitaire”comptelesdemandeursd’asileetd’autresrésidentstemporairesautorisésàdemeurerauCanadapourdesmotifshumanitairesetquinesontpasclassifiéscommetravailleurétrangerouétudiantétranger.

Source: CitoyennetéetimmigrationCanada,Faitsetchiffres2008:Aperçudel’immigration-Résidentspermanentsettemporaires

Graphique 11.7: Afflux des travailleurs étrangers, d’étudiants et de cas comportant des considérations humanitaires (1984 à 2008)

Personnes

Cas d'ordre humanitaire

Étudiants étrangers

Travailleurs étrangers

0

100,000

200,000

300,000

400,000

500,000

600,000

700,000

800,000

1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008

Chart 11.6: Analyse sexospécifique des travailleurs étrangers selon le niveau de compétence (1999 à 2008)

Rapport H/F

Niveau de compétence 0- cadres

Niveau de compétence A- professionnels

Niveau de compétence B- techniques et spécialisés

Niveau de compétence C- intermédiaire et travail de bureau

Niveau de compétence D- élémentaire et manœuvres

Niveau de compétence non identifié

Ligne d'égalité des sexes 0

1

2

3

4

5

6

7

8

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

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statistiques 2010 135135

Notes techniques (2010)

Observations générales

Presque toutes les données contenues dans les tableaux qui suivent sont tirées de documents existants et publique-ment accessibles, venant du gouvernement du Canada, de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), de la Banque mondiale et des diverses agences des Nations Unies. L’Institut Nord-Sud a choisi les données de cette annexe en se fondant avant tout sur l’intérêt qu’elles présentement en matière de développe-ment. Toutefois, la disponibilité des données et leurs mises à jour annuelles constituent également un facteur important. Quelques ajouts (et suppressions) ont été apportés au rapport de cette année.

Sélection des pays en développement

L’annexe statistique donne la liste des pays en développement par groupe de pays, conformément aux huit régions de référence des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), tel que déterminées par la Banque mondiale. Ces groupements régionaux sont les suivants :

• Afrique subsaharienne • Moyen-Orient et Afrique du nord • Asie du sud • Asie de l’est et le Pacifique • Europe et Asie centrale • Amérique latine et Caraïbes

Les tableaux 1, 3, 4, 7, 9 et 10 comportent la liste de cette série commune de pays en développement. Les pays pour lesquels il n’existe pas de données pour toutes les variables indiquées dans un tableau spécifique ont été exclus de ce tableau. Aucun des pays sur la liste n’est un territoire dépen-dant ou colonial. Cependant, les entités suivantes qui figurent dans ces tableaux et y sont indiquées en italiques – Hong Kong, Cisjordanie et Gaza – ne sont pas des « pays indépendants ». Hong Kong est devenu la Région administra-tive spéciale (RAS) de la République populaire de Chine le 1er juillet 1997, et la Cisjordanie et Gaza, au moment où nous rédigeons le présent rapport, n’ont pas encore le statut indépendant.

Pays inadmissibles à l’APD

Il y a 18 pays, considérés comme étant « en développement », qui ne sont pas admissibles à l’aide publique au développement (APD) selon les critères du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE. Ces pays sont indiqués en gras et en italiques : le Koweït, Qatar, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, Hong Kong, la République tchèque, Chypre, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lithuanie, la Pologne, la Roumanie, la Russie, la Slovénie, la Slovaquie et les Bahamas. Ces pays peuvent recevoir une « aide publique (AP) » du Canada et d’autres pays donateurs, ce qui est indiqué dans les tableaux ci-dessus ainsi que dans les graphiques et figures correspondants à des fins de cohé-rence avec les données de l’ACDI. L’ACDI n’identifie plus l’AP aux pays individuels depuis son rapport de 2006-2007.

Année concernée

En règle générale, les données concernent la dernière année civile pour laquelle il existe des renseignements complets, soit 2007 ou 2008. Toutefois, dans le cas de l’APD dans les tableaux 3 à 7, les chiffres portent sur l’année financière 2006-2007 (1er avril 2006 au 31 mars 2007). Dans d’autres cas où les données ne sont pas disponibles pour l’année financière 2007 ou 2008, la date en question est indiquée. Certaines statistiques étaient disponibles pour 2007 et 2008, mais dans quelques cas, il nous a fallu utiliser les données de 2006 – voir l’indice du développement humain.

Symboles

Nous utilisons les symboles conventionnels suivants :

.. = non disponible ou sans objet

0 ou 0,00 = zéro réel ou valeur arrondie à zéro

Sauf indication contraire, tous les chiffres sont en dollars canadiens.

Totaux par groupes de revenu

Les totaux partiels pour les groupes de pays par revenu se trouvent au bas des colonnes des tableaux 1, 3, 4, 7, 9 et 10. Ces groupements respectent la classification d’avril 2009 des pays selon le niveau de revenu de la Banque mondiale à l’exception des pays les moins avancés (PMA) qui proviennent de l’ONU.

Pays les moins avancés: Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cap-Vert, République centrafricaine, Tchad, Comores, République démocratique du Congo (RDC), Djibouti, Guinée équatoriale, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Kiribati, Laos, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Maldives, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Rwanda, Samoa, Sao Tomé et Principe, Sénégal , Sierra Leone, îles Salomon, Somalie, Soudan, Timor-Leste, Togo, Tuvalu, Ouganda, Tanzanie, Vanuatu, Yémen, Zambie.

Pays à faible revenu: Afghanistan, Bangladesh, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, République centrafricaine, Tchad, Comores, RDC, Côte d’Ivoire, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Kenya, République démocratique de Corée, Kirghizistan, Laos, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Nigéria, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Sierra Leone, Îles Salomon, Somalie, Tadjikistan, Tanzanie, Togo, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam, Yémen, Zambie, Zimbabwe.

Pays à revenu intermédiaire: Albanie, Algérie, Angola, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Bélarusse, Belize, Bhoutan, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Botswana, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Cap-Vert, Chili, Chine, Colombie, République du Congo, Costa Rica, Croatie, Cuba, Djibouti, Dominique, République dominicaine, Équateur, Égypte, El Salvador, Fidji, Gabon, Géorgie, Grenade, Guatemala,

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités136

Guyana, Honduras, Inde, Indonésie, Iran, Irak, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kiribati, Lettonie, Liban, Lesotho, Libye, Lituanie, Macédoine, Malaisie, Maldives, îles Marshall, Maurice, Mayotte, Mexique, Moldavie, Mongolie, Monténégro, Maroc, Namibie, Nicaragua, Palau, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, Romanie, Russie, Samoa, Serbie, Seychelles, Afrique du sud, Sri Lanka, Saint-Kitts-Nevis, Sainte- Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, Soudan, Suriname, Swaziland, Syrie, Thaïlande, Timor-Leste, Tonga, Tunisie, Turquie, Turkménistan, Ukraine, Uruguay, Vanuatu, Venezuela, Cisjordanie et Gaza.

Pays en développement à revenu élevé: Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Bermudes, Brunei Darussalam, Chypre, Guinée équatoriale, Estonie, Hong Kong, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite, Singapour, Slovénie, Trinité-et-Tobago, les Émirats arabes unis.

Totaux par groupes de revenu et par groupes régionaux

Veuillez noter que les totaux par groupes de revenu peuvent être différents de ceux de tous les pays en développement du fait qu’ils reposent uniquement sur des données spéci-fiques aux pays, alors que les totaux généraux pour les pays en développement incluent des allocations aux régions qui ne peuvent être attribuées à des pays spécifiques.

Les données pour les pays à faible revenu et pour les pays en développement à revenu moyen et à revenu élevé donnent à elles toutes les totaux des groupes par revenu d’après les données spécifiques aux pays. La catégorie des PMA inclut toutefois des pays des groupes à faible revenu et à revenu moyen. Lorsque l’on cumule les données des PMA à celles d’autres groupes de revenu, le total ne repose pas sur des données spécifiques aux pays.

Économies de marchés émergents

Dans le tableau 9, ce groupe de pays est inclus aux côtés du groupe par revenu. À proprement parler, ce groupement ne repose pas sur les revenus puisqu’il inclut des pays à faible revenu, à revenu moyen et élevé (mais pas des PMA). Il s’agit des pays que l’on considère comme ayant des économies relativement dynamiques, qui ont déjà subi des niveaux élevés de développement industriel et financier, et qui sont parvenus à une intégration substantielle sur les marchés de capitaux internationaux. Ces pays (inclus dans les « indicateurs de marchés émergents » de MSCI International, actuel le 10 août 2009, http://www.mscibarra.com/products/indices/equity/index.jsp) sont: Brésil, Chili, Colombie, Mexique, Pérou, République tchèque, Égypte, Hongrie, Israël, Maroc, Pologne, Russie, Afrique du sud, Turquie, Chine, Inde, Indonésie, Corée du sud, Malaisie, Philippines, Taïwan et Thaïlande. Hong Kong, Singapour et l’Arabie saoudite a été ajouté à cette liste pour qu’elle corresponde à celle de « The Economist ».

Tableaux

Tableau 1: Pays en développement: sélection d’indicateurs économiques et sociaux (2006 et 2007)

Les chiffres sur l’IDH, le taux d’alphabétisation des adultes, et le taux de mortalité sous la barre des cinq ans proviennent du PNUD, Rapport mondial sur le développement humain; mise à jour 2008. Les chiffres sur le revenu national brut (RNB) par habitant, le PIB total, la population, la valeur actuelle de la dette/RNB sont tirés des Indicateurs du développement dans le monde (2009) de la Banque mondiale.

Les totaux de groupes par pays pour les colonnes du tableau 1 sont obtenus soit à la source d’information ou calculés pour les fins de ce rapport. Les calculs qui ont été fait pour ce rapport sont identifiés par la lettre a ou b. Les totaux de groupes par pays pour les colonnes 5-8 sont pondérés par la population. Les calculs manuels des totaux de groupes par pays pour les colonnes 9-11 sont pondérés selon le PIB ($ US actuels). Les chiffres sur la population proviennent des Indicateurs de développement mondial (IDM) 2009 de la Banque mondiale.

Les revenus par habitant sont données en $ PPA (parité de pouvoir d’achat) plutôt qu’en dollars américains. Les $ PPA constituent une standardisation plus exacte de « la valeur de consommation » du revenu parmi tous les pays perti-nents. Par conséquent, cette dénomination constitue une meilleure base pour comparer les données entre les pays. En outre, les fluctuations du taux de change peuvent grandement modifier les revenus consignés en dollars américains des pays, d’une année à l’autre, même si on en fait la moyenne (comme dans la méthode de l’Atlas de la Banque mondiale), ce qui peut donc mener à des données trompeuses sur les modifications réelles du revenu intérieur.

Tableau 2: Le Canada et autres pays à revenu élevé de l’OCDE (2006-2007)

Le tableau 2 inclut les 22 pays membres du CAD de l’OCDE et deux autres pays membres à revenu élevé de l’OCDE (Islande et République de Corée). Les chiffres sur le RNB par habitant viennent des Indicateurs du développement 2009 de la Banque mondiale. Comme cela a été le cas dans le tableau 1, les estimations par habitant sont également données en $ PPA. La justification avancée ci-dessus s’applique également dans ce cas-ci. Les données sur l’aide étrangère et les flux financiers privés nets proviennent du Rapport 2009 sur la Coopération pour le développement du CAD de l’OCDE. Les chiffres sur les parts d’exportations et d’importations des pays en développement sont tirés du rapport du FMI Direction of Trade Statistics Yearbook 2007. Quant aux données sur le pourcentage de la population née à l’étranger, elles sont tirées des Perspectives des migrations internationales 2008 de l’OCDE.

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statistiques 2010 137137

Tableau 3: L’aide publique au développement du Canada: données de base (toutes sources) (2006-2007)

Les données de base sur l’APD dans les tableaux 3 à 7 viennent ou sont tirées du Rapport statistique sur l’aide publique internationale, année financière 2006-2007, publié par le Centre d’information sur le développement interna-tional de l’ACDI. Les données du tableau 3 viennent du « Tableau D-4 : APD bilatérale canadienne selon le pays bénéficiaire » et du « Tableau 5 : APD multilatérale cana-dienne selon le pays bénéficiaire ». Les données proviennent également du Rapport statistique sur l’aide publique au développement de l’ACDI pour l’année financière 1996-1997. Afin de donner une meilleure comparaison, le total de l’APD bilatérale pour 1996-1997 a été converti en prix de 2007 à partir de déflateur du PIB ($ 2007= $1997*1.24). Les renseignements sur le rang du Canada parmi les autres pays donateurs bilatéraux dans les pays récipiendaires provien-nent du site de l’OCDE QWIDS (http://stats.oecd.org/qwids/). Sous la catégorie « Aide non allouée » au bas du tableau 3 sont inclus les frais administratifs, les frais d’intérêts, les coûts et services des ministères gouvernementaux, l’aide des gouvernements provinciaux au développement, les programmes globaux du CRDI de même que d’autres coûts.  

Tableau 4: APD bilatérale du Canada, par filière et par pays (2006-2007)

Les données du tableau 4 proviennent du « Tableaux B-2 : Assistance humanitaire internationale canadienne », du « Tableau D-4 : APD bilatérale canadienne selon le pays bénéficiaire » et du « Tableau 5 : APD multilatérale cana-dienne selon le pays bénéficiaire » provenant du Rapport statistique sur l’aide publique internationale, année finan-cière 2006-2007. Sous la catégorie « Aide non allouée » au bas du tableau 3 sont inclus les frais administratifs, les frais d’intérêts, les coûts et services des ministères gouvernemen-taux, l’aide au développement des gouvernements provinciaux, les programmes globaux du CRDI de même que d’autres coûts.  

Tableau 5: Aide publique au développement officielle bilatérale du Canada, par secteur (2006-2007)

Les données du tableau 5 proviennent du « Tableau B-1 : Aide publique bilatérale canadienne selon le secteur » du Rapport statistique sur l’aide publique internationale, année financière 2006-2007.

Tableau 6: L’assistance technique du Canada aux pays en développement (2000-2007)

Les données du tableau 6 pour l’année 2007 proviennent de l’Unité de données de la coopération technique de l’ACDI. Les données sur les « experts affectés à l’étranger, par région et par durée » ainsi que « Les investissements de l’ACDI dans l’éducation et la formation, par région d’origine, lieu d’études et sexe » n’étaient pas disponibles en 2007 et ont donc été repris de « l’Annexe-1 : Étudiants et stagiaires financés par l’ACDI pendant l’année civile 2005, selon le

secteur » de « l’Annexe 3 : Spécialistes de la coopération technique financés par l’ACDI et affectés à l’étranger pendant l’année civile 2005, selon la région d’affectation » du Rapport statistique sur l’aide publique au développement, année financière 2005-2006. Les données correspondantes pour l’année civile 2000 ont été extraites du Rapport statistique sur l’aide publique au développement, année financière 2000-2001.

Tableau 7: APD multilatérale canadienne, par filière et par pays (2006-2007)

Dans le tableau 7, les parts théoriques de l’aide multilatérale canadienne selon l’agent d’exécution et le pays ont été extraites du « Tableau D-4 : APD bilatérale canadienne selon le pays bénéficiaire » et du «  Tableau D-5 : APD multilatérale canadienne selon le pays bénéficiaire » du Rapport statistique sur l’aide publique au développement, année financière 2006-2007. Ces chiffres ne donnent qu’une estimation de l’allocation des fonds canadiens à certains pays par des agences multilatérales. Les chiffres sous-estiment le montant de l’aide multilatérale versée à des pays en développement relativement petits. À la catégorie « Coût non alloués selon le pays » au bas du tableau 7 sont inclus les frais administratifs théoriques, les frais d’intérêts, les coûts et services des autres ministères gouvernementaux, l’aide au développe-ment des gouvernements provinciaux, les programmes globaux du CRDI de même que d’autres coûts.  

Tableau 8: Paiements d’aide internationale versés par le Canada aux institutions financières internationales (2006-2007)

Les données du tableau 8 proviennent du « Tableau C-2 : Paiements d’assistance internationale versés aux organisa-tions multilatérales par le Canada » du Rapport statistique sur l’aide publique au développement, année financière 2006-2007. Ces montants sont inclus dans les contributions aux pays individuels dans les tableaux 5 et 7 de ce rapport.

Tableau 9: Solde commercial de marchandises du Canada avec les pays en développement (2008)

Les données sur les exportations et les importations proviennent de l’outil en ligne « Données sur le commerce en direct (DCD) » d’Industrie Canada pour les années 2008 et 1998. Les prix des exportations et des importations pour 1998 ont été indexés à la valeur du dollar de 2008 en utilisant l’outil en ligne « DCD ». Le ministère des Finances a fourni les données sur le total des recettes douanières venant des importations de pays en développement et sur le tarif douanier moyen, désagrégé par pays.

Table 10: Les courants financiers et d’investissements entre le Canada et les pays en développement (2008)

Les données sur les indemnisations canadiennes publiques ont été communiquées par la Division des finances interna-tionales et de l’analyse économique de Finances Canada. Les données sur les indemnisations canadiennes privées

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités138

proviennent des Statistiques bancaires et financières, juin 2009, de la Banque du Canada. Les données sur l’investissement étranger direct au Canada et à l’étranger proviennent du tableau 376-0051 de Statistique Canada.

La dette publique ou officielle est constituée de prêts non concessionnels et concessionnels. La Division du commerce et de la finance internationale du ministère des finances a fourni les chiffres sur l’investissement direct canadien à l’étranger et sur l’investissement étranger direct par des pays en développement au Canada. Le symbole « x » dans les deux colonnes relativement à l’investissement étranger direct indique que les données sont confidentielles. Par conséquent, les totaux selon le groupe de pays et selon le groupe de revenu sous-estiment le montant total de l’investissement étranger.

Les prêts non concessionnels sont le Compte du Canada d’EDC (prêts souverains et commerciaux) qui incluent le capital impayé, les recettes constatées et non constatées par régularisation; les prêts non concessionnels d’EDC du Compte du Canada; les prêts du ministère des finances et les prêts de la Commission canadienne du blé (souverains et commerciaux).

Les prêts concessionnels sont les prêts de l’ACDI et prêts concessionnels d’EDC du Compte du Canada.

La dette privée ou commerciale inclut le montant total des indemnisations comptabilisées dans le monde par des banques canadiennes à charte envers les non-résidents.

Tableau 11: Les travailleurs étrangers et les immigrants au Canada

La publication Faits et chiffres 2008 – Aperçu de l’immigration: Résidents permanents et temporaires (disponible en ligne ici: http://www.cic.gc.ca/francais/ressources/statistiques/menu-faits.asp) de Citoyenneté et immigration Canada a été la principale source de données précisant les entrées de personnes venant d’autres pays au Canada. La publication fournie des données sur les flux d’immigration généralement décomposées par résidents permanents et résidents tempo-raires. Les données ont aussi été décomposées selon le niveau de compétences professionnelles, la région d’origine et le principal pays d’origine, les catégories d’immigrants, le niveau d’études et les réfugiés. Les données ont par la suite été décomposées selon le sexe, dans la mesure du possible.

Lorsque les données le permettaient, un rapport homme-femmes a été calculé pour indiquer la relation entre hommes et femmes, pour différentes données concomitantes. Cet indice démontre clairement l’orientation de la politique, particulièrement au fil des ans. Par consé-quence, les données simples sur l’équité entre les sexes et sur la proportion hommes-femmes sont incluses dans les graphiques pour indiquer les relations hommes-femmes parmi les différentes séries. Les définitions utilisées par CIC, applicable au RCD de l’INS, figurent dans la case A.

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statistiques 2010 139139

Catégorie :Lesrésidentspermanentssontrépartisenquatrecatégories :leregroupementfamilial,l’immigrationéconomique,lesréfugiésetlesautresimmigrants.Lacatégoriedel’immigra-tionéconomiqueestégalementdiviséeendeuxsous-groupes :demandeursprincipauxetconjointsetpersonnesàcharge.Immigrants économiques :Résidentspermanentssélectionnésenraisondeleurscompétencesetdeleurcapacitépourcontribueràl’économiecanadienne.Lacatégoriecomprendlestravailleursqualifiés,lesgensd’affaires,lescandidatsdesprovincesoudesterritoiresetlesaidesfamiliauxrésidants.Regroupement familial :Cettecatégoriecomprendlesrésidentspermanentsd’aumoins18 ansquisontparrainésparuncitoyencanadienouunrésidentpermanentvivantauCanada.Lesépouxetlesconjointsdefait,lesparentsetgrands-parents,etlesautres(c.-à-d.lesenfantsàcharge,lesenfantsdemoinsde18 ansquelerépondantal’intentiond’adopterauCanada,lesfrères,lessœurs,lesneveux,lesniècesetlespetits-enfantsquisontorphelinsetquiontmoinsde18 ans;outoutautreparent,silerépondantn’aaucundesparentsmentionnésci-dessus,àl’étrangerouauCanada).LesfiancésnefontpluspartiedelacatégorieduregroupementfamilialenvertudelaLoi sur l’immigration et la protection des réfugiés.Travailleurs étrangers :CettecatégorieinclutlesindividusquiviennentauCanadapourtravaillerdefaçontempo-raire.Lestravailleursétrangersdoiventavoirobtenuunpermisdetravail,maisilspeuventaussiêtretitulairesd’autrestypesdepermisouautorisations.Cettecatégorieexclutlesétudiantsétrangersquiontobtenuunpermisdetravailenrapportavecleursétudesouleurstatutd’étudiantetlespersonnesquiontobtenuunpermisdetravailpourdesmotifsd’ordrehumanitaire,telsquelesdemandeursd’asile.Loi sur l’immigration (1976) :Loifédéraleportantsurl’immigrationauCanada.LaLoi sur l’immigrationde1976aprisforcedeloien1978etestrestéeenvigueurjusqu’au27 juin 2002.

Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) :Loifédéraleportantsurl’immigrationauCanadaetsurlaprotectiondespersonnesquisontdéplacées,persécutéesouendanger.LaLIPRaobtenulasanctionroyalele1er novembre 2001etestentréeenvigueurle28 juin 2002.Immigrants indépendants :Lacatégoriedesimmigrantsindépendantsaétéinstituéeavantl’entréeenvigueurdelaLIPR.Ellecomprendlestravailleursqualifiéssélectionnésenraisondeleurscompétencesprofessionnellesetlesgensd’affairessélectionnésenraisondeleurexpériencedansl’exploitationd’uneentrepriseetdesautrescompé-tencesapparentées.Niveau de scolarité :Huitniveauxdescolaritéontétéétablispourlesrésidentspermanentsde15 ansouplus,enfonctiondunombred’annéesd’étudesouducertificatoudiplômeobtenu.

• De 0 à 9 années d’études

• De 10 à 12 années d’études

• 13 années d’études ou plus, sanscertificatoudiplômesupplémentaire

• Certificat professionnel : formationprofessionnelledansunétablissementd’enseignementnonuniversitaire

• Diplôme non universitaire : programmenemenantniàundiplômeuniversitaireniàuncertificatprofessionnel

• Baccalauréat : programmedebaccalauréatauniveauuniversitaire

• Maîtrise : programmedemaîtriseauniveauuniversitaire

• Doctorat : programmededoctoratauniveauuniversitaire

Niveau de compétence :Cinqniveauxdecompétence,baséssurlaClassificationnationaledesprofessions,ontétéétablispourlesrésidentspermanentsde15 ansetplus,ainsiquepourlestravailleursétrangers.

• Niveau de compétence O (cadres) :professionsdanslagestion

• Niveau de compétence A (profes-sionnels) :personnelprofessionnelengestiondesaffairesetenfinance;sciencesnaturellesetappliquées;

santé;sciencessociales,éducation,servicesgouvernementaux,etreligion;artsetculture.Exigencesenmatièred’étudesetdeformation :diplômeuniversitaire

• Niveau de compétence B (techniques et spécialisés) :personneltechniqueetspécialiséenadministrationetenaffaires;sciencesnaturellesetappliquées;santé;droit,servicessociaux,éducationetreligion;arts,culture,sportsetloisirs;venteetservices;personneldesmétiersetpersonnelspécialisédanslaconduitedumatérieldetransportetdelamachinerie;personnelspécialisédusecteurprimaire;personneldesupervision.Exigencesenmatièredescolaritéetdeformation :deuxoutroisansd’étudespostsecondairesoudeuxàcinqansdeformationd’apprentioutroisàquatreansd’étudessecondairesetplusdedeuxansdeformationenmilieudetravail,decoursdeformationpropreàlaprofessionoud’expé-rienceprofessionnellespécifique

• Niveau de compétence C (intermédiaire et travail de bureau) :personneldebureau;personneldesoutiendesservicesdesanté;personnelintermédiairedelaventeetdesservices;personnelspécialisédansletransport,laconduite,l’installationetl’entretiendemachineries;personnelreliéàlatransformation,àlafabricationetaumontage.Exigencesenmatièredescolaritéetdeformation :unàquatreansd’étudessecondairesoujusqu’àdeux ansdeformationenmilieudetravail,decoursdeformationoud’expérienceprofessionnellespécifique

• Niveau de compétence D (élémentaire et manœuvres) :personnelélémentairedanslaventeetlesservicesetmanœuvresenconstruction;industriesprimaires;transformation,fabricationetservicesd’utilitépublic.Exigencesenmatièredescolaritéetdeformation :pasd’exigencesparticulièresenmatièred’études;brèvedémonstrationdutravailouformationenmilieudetravail

Case A : Définitions de Citoyenneté et Immigration Canada

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RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités140

Résidents permanents :PersonnesquiontobtenulestatutderésidentpermanentauCanada.LesrésidentspermanentsdoiventvivreauCanadaaumoins730jours(deuxans)aucoursd’unepériodedecinqans,sansquoiilsrisquentdeperdreleurstatut.IlsjouissentdetouslesdroitsgarantisparlaChartecanadiennedesdroitsetlibertés,telsquelesdroitsàl’égalité,lesgarantiesjuridiques,lalibertédecirculationetd’établissement,ainsiquelalibertédereligion,d’expres-sionetd’association.Cependant,ilsn’ontpasdroitdevote.Réfugiés :Lesrésidentspermanentsdelacatégoriedesréfugiéscomprennentlesréfugiésparrainésparlegouvernement,lesréfugiésprisenchargeparlesecteurprivé,lesréfugiésreconnuscommetelsauCanadaetlespersonnesàlachargedesréfugiés(c.-à-d.lespersonnesàlachargedesréfugiésreconnuscommetelsauCanada,ycomprisleursépoux,conjointsetpartenairesvivantàl’étrangerouauCanada).Depuisl’entréeenvigueurdelaLIPR,leterme«personnesprotégées »estégalementutilisépourdésignerlesréfugiés.Travailleurs qualifiés :Immigrantséconomiquessélectionnésdufaitdeleurcapacitéàprendrepartaumarchédutravailetàs’établirauCanadasurleplanéconomique.Lestravailleursqualifiés

sontévaluésàlalumièredecritèresportantsurlascolarité,lesconnais-sanceslinguistiquesetl’expérienceprofessionnelleplutôtquesurunemploiparticulier.Avantl’entréeenvigueurdelaLIPR,lacatégoriedestravailleursqualifiéscomprenaitlesparentsaidésetlesimmigrantsindépendants.Région d’origine :Cinqgrandesrégionsdumondesontprésentées:l’AfriqueetleMoyen-Orient,l’AsieetlePacifique,l’AmériqueduSudetcentrale,lesÉtats-Unisetl’EuropeetleRoyaume-Uni.Pays d’origine :Principauxpaysdedernièrerésidencepermanentedesrésidentspermanentsetdesrésidentstemporaires,saufdispositioncontraire.Pourlesdemandeursd’asile,lepaysd’origineestleprincipalpaysoùl’intéresséauraitétépersécuté.Lesdixprincipauxpaysd’originesontclassésenfonctiondesentréesoudel’effectifenregistréspendantl’annéelaplusrécente.Effectif de résidents temporaires :LesstatistiquesindiquentlenombrederésidentstemporairesprésentsdanslesystèmedeCICàunedatedonnée.Auxfinsdelaprésentepublication,ladateretenueestle1er décembre.CICcomptabilisefréquemmentl’effectifannueldetravailleursétrangers,d’étudiantsétrangersetdecashumanitairesadmisàtitrederésidents

temporaires.Lerésidenttemporairequiaobtenulestatutderésidentpermanentlejourdelacomptabilisationouavantestexcludel’effectifàpartirdeladatedel’obtentiondelarésidencepermanente.Résidents temporaires :ÉtrangersquisetrouventauCanadadefaçontemporaireentoutelégalitégrâceàunpermisdeséjourtemporaire.Lesrésidentstemporairescomprennentlestravailleursétrangers,lesétudiantsétrangers,lescashumanitairesetlesautresrésidentstemporaires.Lescashumanitairescomprennentlesdemandeursd’asileetlesrésidentstemporairesautorisésàdemeurerauCanadapourdesmotifsd’ordrehumanitaireetquinesontpasconsidéréscommedestravailleursétrangersoudesétudiantsétrangers.LesautresrésidentstemporairescomprennentlespersonnesquisontauCanadadefaçontemporaire,quinesontpastitulairesd’unpermisdetravailoud’études,etquinesontpasdesdemandeursd’asile.Lacatégoriederésidentstemporairesautren’estpasdécritedanscettepublication.Province ou territoire :ProvinceouterritoirededestinationenvisagéauCanada.

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statistiques 2010 141141

Diagrammes, figures et cartes

Le Rapport canadien sur le développement 2010 de l’Institut Nord-Sud comprend des graphiques, figures et cartes GIS. Dans cette édition, des graphiques améliorés ont été ajoutés aux diagrammes à barres, à secteurs, ainsi qu’aux diagrammes combinés pour transmettre un niveau supplémentaire d’infor-mation. Tous les diagrammes comportent des axes (x et y), convenablement indiqués, chaque série ayant une valeur qui lui est propre et qui est précisée en conséquence.

Certains diagrammes à secteurs sont des diagrammes à secteurs combinés, construits en décomposant davantage les données :

Dans ce numéro du RCD, les données sur la ventilation selon le sexe pour différentes séries sont communiquées de deux façons. Elles sont intégrées dans des diagrammes à barres lorsqu’une ligne d’équité de genre (dénotant le même nombre d’hommes et de femmes) et des rapports hommes-femmes spécifiques (nombre d’hommes par femme) sont précisés sur un axe secondaire.

Subsidiairement, les données sur la répartition selon le sexe pour différentes séries sont indiquées dans un diagramme distinct, l’axe « y » représentant l’égalité entre les sexes (HF = 1). Les séries portant sur un nombre plus petit d’hommes que de femmes (H/F < 1) se trouvent à la gauche de la ligne d’équité de genre, alors que les séries concernant un plus grand nombre d’hommes que de femmes (H/F > 1) se trouvent à la droite de la ligne d’équité de genre.

Les proportions hommes-femmes sont précisées sur une période de temps, et construites autour d’une ligne d’équité de genre. Les statistiques pour les hommes et pour les femmes sont égales lorsqu’elles convergent à la ligne d’égalité entre les sexes. Une valeur au-dessus de cette ligne indique qu’il y a plus d’hommes que de femmes. Par contre, une valeur en dessous de la ligne d’équité de genre, révèle la présence d’un plus grand nombre de femmes que d’hommes.

Nous avons utilisé des barres empilées pour comparer les valeurs individuelles à des données cumulatives pour chaque catégorie. Les barres d’un diagramme de barres empilées sont utilisées en catégorie et, à elles toutes, constituent un total.

Énergie 82

Distribution d'eau et assainissement 615

Politique commerciale et réglementation 1,214

Banques et services financiers 403

Mines et minéraux 104

Communications 478

Tourisme 81

Transport et stockage 147

Pêche 132

Industrie 200

Construction 3

Infrastructure sociale et autres services 917

# d’étudiants et stagiaires

Santé 5,952

Éducation 11,949

Entreprises et autres services3,721

Agriculture 5,792

Gouvernement et société civile 13,887

Autre 4,383

Politique en matière de population/santé et fertilité 2,678

Non allouée/ non spécifiée1,374

Sylviculture 7

Multisectoriel 7,112

Rapport H/F

Niveau de compétence 0- cadres

Niveau de compétence A- professionnels

Niveau de compétence B- techniques et spécialisés

Niveau de compétence C- intermédiaire et travail de bureau

Niveau de compétence D- élémentaire et manœuvres

Niveau de compétence non identifié

Ligne d'égalité des sexes 0

1

2

3

4

5

6

7

8

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

IDH

0.805 0.816

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

1 IDH

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

1

PMA Pays à faiblerevenu

Pays à revenuintermédiaire

Pays à revenuélevé

0.942

0.738 0.75 0.774

0.564 0.48 0.473

0.595 0.688

Afrique sub-

saharienne

Asie du Sud

Asie de l'Est et le

Pacifique

Europe et Asie

centrale

Amérique latine et Caraïbes

Pays en dévelop-pement

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Valeurs spécifiques

Valeurs

Indicateurs

Femmes expertes (axe de gauche)

Hommes experts (axe de gauche)

Rapport H/F (axe de droite)

Ligne d'égalité des sexes (axe de droite)

Afrique Amériques Asie Europe Océanie

# d'experts Rapport H/F 1600

1400

1200

1000

800

600

400

200

0

1,2811,350

820 858

655810

209 252

0 3

1.4

1.2

1

0.8

0.6

0.4

0.2

0

Points proportion Hommes-femmes pour chaque série

Ligne d’équité de genre

Afrique et le Moyen-Orient

Asie et le Pacifique

Amérique du sud et centrale

États-Unis

Europe et Royaume-Uni

Région d'origine non déclarée

Total

0 à 9 années d'études

10 à 12 années d'études

13 années d'études ou plus

Certificat professionnel

Diplôme non universitaire

Baccalauréat

Maîtrise

Doctorat

Total

M/F > 1 M/F < 1

Ligne d'égalité des sexes

0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5

M/F > 1 M/F < 1 Ligne d'égalité des sexes

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1996-1997 2001-2002 2006-2007

Amérique latine et Caraïbes

Europe

Moyen-Orientet Afrique

Asie du sudd'Asie et Océanie

Asie du sudet centrale

Afriquesubsaharienne 0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1996-1997 2006-2007

Revenu intermédiaire, tranche supérieure

Faible revenu

Revenu intermédiaire, tranche inférieure

Pays moins avancés

Valeur plafond des barres empilées

Catégories

Contribution en pourcentage de chaque catégorie

Grille

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142 RappoRt canadien suR le développement 2010 — une cRise mondiale de développement: Réponses et Responsabilités

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

(millions de $CAN)

Bilatéral

Multilatéral

Zones cumulatives

Ligne temporelle

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

%

APD/RNB

Ligne de tendance

Ligne temporelle

Certains domaines sont empilés selon une période de temps et accompagnés par des lignes de tendance pour la même période. Des valeurs pour chaque série temporelle sont combinées puis projetées au fil du temps :

Diagramme 3.5 : Évolution de l’APD canadienne (1950-2007)

Diagramme 3.6 : Évolution de l’Indice de l’APD/INB du Canada (1950 à 2007)

Tableaux secondaires

Les tableaux secondaires sont également inclus comme figures, et comportent des données supplémentaires relativement aux tableaux principaux ou à d’autres diagrammes.

Figure 3.1 : Trois premiers pays récipiendaires de l’APD bilatérale canadienne dans chaque région (2006-2007)

Rang Région et pays millions

$CAN % régional % totalRang parmi

tous les bénéficiaires

AFRIQUE SUBSAHARIENNE1 Cameroun 224.52 23.59 6.73 12 Éthiopie 85.35 8.97 2.56 43 Ghana 71.68 7.53 2.15 5MOYEN-ORIENT et AFRIQUE DU NORD1 Irak 41.26 29.21 1.24 132 Cisjordanie et Gaza 33.76 23.90 1.01 173 Liban 23.20 16.43 0.70 24ASIE du SUD1 Afghanistan 216.82 55.86 6.50 22 Bangladesh 68.07 17.54 2.04 73 SriLanka 31.01 7.99 0.93 19ASIE de l’EST et le PACIFIQUE1 Indonésie 64.09 33.57 1.92 82 Chine 41.46 21.72 1.24 123 Vietnam 31.45 16.47 0.94 18EUROPE et ASIE CENTRALE1 Ukraine 18.40 37.53 0.55 292 Tadjikistan 9.64 19.66 0.29 463 Bosnie-Herzégovine 8.67 17.68 0.26 48AMÉRIQUE LATINE et CARAÏBES1 Haïti 109.54 40.51 3.28 32 Bolivie 18.76 6.94 0.56 283 Pérou 18.06 6.68 0.54 30

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statistiques 2010 143143

Figure 10.2 : Pays pour lesquels les données sur l’IED canadien sont confidentielles

La figure ci-dessous indique le nombre de pays pour lesquels les données sur l’investissement étranger direct (IED) du Canada sont confidentielles. La colonne 1 précise le nombre de pays pour lesquels les données sont confiden-tielles; la colonne 2, le nombre total de pays dans chaque région; et la colonne 3, le pourcentage de pays pour lesquels la confidentialité des données sur l’IED est maintenue.

Figure 10.2 : Pays pour lesquels les données sur l’IED canadien sont confidentielles (2008)

Tableau 11.5 : Immigrants au Canada par province (1996, 2001 et 2006)

Les données du tableau 11.5 proviennent des tableaux  510-005 et 109-0013 du CANSIM de Statistique Canada, et du recensement démographique de 1996, catalogue no 97-557-XCB2006006 de Statistique Canada.

Cartes

Cette édition du RCD 2010 comprend une carte GIS tirée des données du tableau 1.

Carte 1.1 : Indice du développement humain du PNUD, selon la région (2006)

RégionsDonnées

confidentiellesNombre de pays

dans la région %

1 2 3Afriquesubsaharienne 38 47 80.9Moyen-OrientetAfriquedunord 15 18 83.3Asiedusud 3 8 37.5Asiedel’estetlePacifique 5 22 22.7EuropeetAsiecentrale 15 30 50.0AmériquelatineetlesCaraïbes 16 33 48.5Total des pays en développement 92 158 58.2

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Rapport canadien sur le développement 2010

55, rue Murray, bureau 200Ottawa, Canada, K1N 5M3Tél: 613.241.3535Téléc: 613.241.7435Courriel : [email protected] web: www.nsi-ins.ca

ISSN 1206-2316ISBN-10 1-897358-08-3ISBN-13 978-1-897358-08-5Imprimé au Canada

L’Institut Nord-Sud