un paysage médiatique français juif contrasté

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Journaux, radios, télévision, sites, blogs et groupes sur Internet... Les médias Juifs français sont variés, mais certains s’avèrent problématiques en raison de leur manque de professionnalisme : lectures ou paraphrases fréquentes de dépêches d’agences de presse au registre lexical biaisé, rares couvertures physiques d'événements, étroite proximité avec la communauté française Juive institutionnalisée, manquements à la déontologie journalistique, plagiats et contrefaçons d'articles et de photographies, absence d'analyses sur la situation communautaire et d'autocritiques, contenus parfois non attrayants, non-journalistes comme directeurs de publication ou rédacteurs d'articles, népotisme, etc. Autres raisons : leur mode de management - opacité financière, non respect du droit du travail, autoritarisme -, leur recours tardif et piètre aux nouvelles technologies de l'information et leur audience essentiellement communautaire, souvent déclinante et exprimant une insatisfaction croissante à leur égard. Des témoignages de vitalité intellectuelle sont devenus des indicateurs de faiblesses multiples et persistants. Des signes inquiétants pour les Français Juifs et leurs organisations, et ce, en pleine recrudescence du nombre d’actes antisémites et de guerre médiatique et idéologique contre Israël.

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  • Affaire al-Dura/Isral Avion/Mode/Science/Sport Chrtiens/Christianisme Culture France

    Il ou elle a dit... Judasme/Juifs Monde arabe/Islam Shoah (Holocaust) Articles in English

    SAMED I 2 5 O C TOBR E 2 0 1 4

    Un paysage mdiatique franais Juif contrast

    (1/9)

    Journaux, radios,

    tlvision, sites, blogs et

    groupes sur Internet... Les

    mdias Juifs franais sont

    varis, mais certains

    savrent problmatiques

    en raison de leur manque

    de professionnalisme :

    lectures ou paraphrases

    frquentes de dpches

    dagences de presse au registre lexical biais, rares couvertures physiques

    d'vnements, troite proximit avec la communaut franaise Juive

    institutionnalise, manquements la dontologie journalistique, plagiats

    et contrefaons d'articles et de photographies, absence d'analyses sur la

    situation communautaire et d'autocritiques, contenus parfois non

    attrayants, non-journalistes comme directeurs de publication ou

    rdacteurs d'articles, npotisme, etc. Autres raisons : leur mode de

    management - opacit financire, non respect du droit du travail,

    autoritarisme -, leur recours tardif et pitre aux nouvelles technologies de

    l'information et leur audience essentiellement communautaire, souvent

    dclinante et exprimant une insatisfaction croissante leur gard. Des

    tmoignages de vitalit intellectuelle sont devenus des indicateurs de

    faiblesses multiples et persistants. Des signes inquitants pour les

    Franais Juifs et leurs organisations, et ce, en pleine recrudescence du

    nombre dactes antismites et de guerre mdiatique et idologique contre

    Isral. Dossier actualis. Le compositeur franais Henri

    Dutilleux (1916-2013) est, en mars 2015, au centre

    d'une polmique ternissant tort son honneur, et laquelle

    sont mls Christophe Girard, maire du IVe arrondissement

    de Paris, et Karen Taeb, une de ses adjoints et conseillre de

    PRO TECT I ON D E MON

    B LOG P AR L E D RO I T

    Tout le contenu de mon blog -

    articles, photos, etc. - est

    protg par le droit de la

    proprit littraire et artistique.

    QU I T E S - V OUS ?

    VRONIQUE CHEMLA

    9 cercles 86

    Journalist for Pajamas Media,

    American Thinker, Ami and

    FrontPage Mag. Former

    correspondent for Guysen

    International News. I wrote articles

    for Haaretz and L'Arche.

    2015: Middle East Forum

    Grantee (Bourse).

    I publish documented messages, but

    not defamating remarks. Je publie les

    ractions exprimant des opinions

    argumentes, mais non celles

    diffamatoires.

    Contact me

    Follow @VeroniqueChemla onTwitter

    https://www.facebook.com/veroniqu

    e.chemla.7

    http://www.youscribe.com/veroniqu

    echemla5/

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    VRON I QUE CHEMLA I N F ORMAT I ON S E T ANAL Y SES S UR L E MOYEN -O R I E N T , P R I NC I P AL EMENT

    I S R A L , L ' A N T I SM I T I SME , L A G OPOL I T I QU E , L E S D RO I T S D E L ' H OMME , L A CU L TURE , L E S J U I F S , L E J U DA SME , L ' H I S TO I R E E T L ' A V I A T I ON . " L A L U C I D I T

    E S T L A B L E S SURE L A P L US R APPROCHE DU SOLE I L " ( R EN C HAR )

    Page 1 sur 95Vronique Chemla: Un paysage mdiatique franais Juif contrast (1/9)

    17/07/2015file:///C:/Users/Chemla/AppData/Local/Temp/Low/1ZP1T0CZ.htm

  • Paris, et "journaliste sant" sur RCJ, radio du Fonds social

    Juif unifi (FSJU), rvlant un mlange d'inculture et

    d'ingratitude (Thierry Hillriteau, Le Figaro, 18 mars

    2015).

    2e partie : La raction de Philippe Meyer, directeur d'Information

    Juive

    3e partie : La raction de Laurent Munnich, directeur dAkadem

    4e partie : La raction de Virginie Guedj-Bellache, journaliste

    Actualit juive hebdo et Osmose

    5e partie : La raction d'Alain Granat, directeur de Jewpop

    6e partie : La raction de Michal Blum, journaliste Actualit

    juive hebdo et lAFP

    7e partie : La raction de Michel/Meir Azoulay pour Carole

    Azoulay, journaliste Actualit juive hebdo

    8e partie : L'affaire al-Dura ? Une conspiration selon Jean Corcos

    et Rudy Reichstadt

    9e partie : Laurent-David Samama, ancien rdacteur en chef

    de LArche

    C'est le paradoxe : avec entre 500 000 et 600 000 mes, la communaut

    franaise Juive est la premire numriquement en Europe, mais le nombre et

    l'audience de ses mdias se rduit en peau de chagrin.

    Ce qui contribue perdre la guerre de la communication et a laiss la

    narratif palestinien imprgner profondment et durablement la doxa, et ce, au

    dtriment de la vrit historique.

    Et ce qui fragilise la lutte contre les ennemis du peuple Juif. Jrusalem a

    accueilli le Sommet des mdias Juifs (Jewish Media Summit, 22-25 juin 2014)

    sur le thme The Challenges of Reporting on Israel and the Jewish

    World (Les Dfis du journalisme sur Isral et le monde Juif). Parmi les

    orateurs, un seul journaliste franais de mdias Juifs s'est exprim : Shlomo

    Malka, directeur d'antenne de RCJ, radio du FSJU (Fonds social Juif unifi),

    et ce, dans le cadre de la table-ronde sur Le problme de l'image d'Isral. Le

    22 juin 2014, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a list les trois dfis

    relever par Isral et les mdias Juifs dans le monde : "Combattre la monte de

    l'antismitisme, en particulier en Europe et constitu d'une alliance de

    l'antismitisme de la gauche dure, de la droite dure et de l'islamisme,

    cimenter l'identit Juive, notamment celle des jeunes, qui se dlite, et les

    dangers dans la rgion, en particulier viter que des armes de destruction

    massive ne tombent dans les mains de musulmans radicaux :anims par la

    haine vieille de centaines d'annes entre les sunnites et les chiites et

    mergeant avec la chute de rgimes lac l'ayant contenue - les

    milices chiites et sunnites se battent avec barbarie ; toutes deux sont des

    ennemies de l'humanit".

    http://fr.slideshare.net/veroniqueche

    mla7

    https://independent.academia.edu/V

    %C3%A9roniqueChemla

    https://issuu.com/veroniquechemla

    AFFICHER MON PROFIL

    COMPLET

    ARCH I V E S D U B LOG

    2015 (346)

    2014 (211)

    dcembre (28)

    novembre (18)

    octobre (20)

    La collectionneuse de Carole

    Bellache

    Frank Lalou, calligraphe

    Diffamation de Yoav Shamir

    Lise Meitner, mre de la

    bombe atomique de Wol...

    Le monde des olives ,

    dAlbert Knechtel

    Un paysage mdiatique franais

    Juif contrast (1/9...

    Pluriel. Regards sur lart

    contemporain isralien ...

    L'assassinat d'Ilan Halimi

    de Ben Izaak (5/5)

    La Mer Morte

    La lutte politiquement

    correcte de lUNESCO co...

    La Place Vendme. Art,

    pouvoir et fortune , sou...

    Lintgrisme islamiste et le

    terrorisme

    Le thtre yiddish en France

    Des donateurs pour lEtat

    palestinien grugs, mais...

    Marrocos a Europa. Seis sculos

    no olhar do outro ...

    Ushpizin de Gidi Dar

    Gil Taieb, vice-prsident du

    CRIF et du FSJU, memb...

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    17/07/2015file:///C:/Users/Chemla/AppData/Local/Temp/Low/1ZP1T0CZ.htm

  • Mdias en crises

    Occults dans les revues de presse des mdias nationaux, ces mdias

    communautaires traversent plusieurs crises.

    Crise de positionnement : quilibre dlicat entre spcificit Juive et

    ouverture au monde, entre contre-pouvoir et flagornerie,

    "communautairement correct" et indpendance, entre attentions l'gard de

    l'institution Juive franaise soutenant le mdia et libert ditoriale, etc.

    Crise lie au management : trois directeurs gnraux du FSJU (Fonds

    social juif unifi) - Jacques Bnichou, puis Robert Ejns, et depuis dbut 2014

    Patrick Chasqus - en trois ans (2011-2014), oppositions idologiques et

    parfois personnelles entre mdias, opacits dcisionnelle, financire et

    salariales, absence dadaptations aux bouleversements technologiques,

    manque danticipations des mutations de lectorats, prises de dcisions sans

    concertation avec des experts, incomptence, vanit et autoritarisme de

    dirigeants, carence gnralise d'institutions reprsentatives du personnel,

    notamment les syndicats, etc.

    Crise lie la proximit et aux relations complexes avec la communaut

    franaise Juive institutionnalise ainsi que des organisations et

    politiciens israliens : celles-ci constituent des annonceurs publicitaires

    majeurs que nul ne songerait s'aliner. Voici quelques annes, le directeur

    d'un mdia important Juif franais a dplor les mesures de rtorsion

    d'annonceurs israliens furieux d'un numro dsagrable l'gard d'Isral :

    plus de publicits payantes dans ce mdia ! Et le directeur de ce mdia a

    sollicit le prsident d'une organisation Juive franaise importante afin qu'il

    plaide sa cause auprs de ces annonceurs. Heureuse intervention de ce

    dirigeant communautaire : ces annonceurs ont de nouveau pay des annonces

    publicitaires dans ce mdia. Flagornerie, absence d'analyses et esprit critique

    mouss, voire absent, caractrisent l'esprit de nombres de ces mdias

    manquant leur devoir d'clairer leurs lecteurs.

    Crise entretenue par les fautes stratgiques dorganisations

    communautaires : succession de trois rdacteurs en chef en un an et deux

    directeurs de la publication en deux ans L'Arche, magazine du FSJU,

    soutien feu "Proche-Orient.info" au lieu de lagence de presse isralienne

    Guysen International News (Guysen) qui avait dvelopp un groupe

    mdiatique sous la direction de Guy Senbel et Dominique Fitoussi, principe

    de Peter observable dans des institutions.

    Crise lie une adaptation tardive et insuffisante Internet et une

    perception errone du Web : loin de rduire les cots de production, la toile

    requiert des financements lourds, des spcialistes excellents, une actualisation

    rapide des informations, des stratgies cibles fragmentant les publics et

    conjuguant site, blogs de journalistes et rseaux sociaux, etc.

    Un billet de train pour Isral

    de Grit Merten...

    Jean-Lon Grme (1824-

    1904). L'Histoire en specta...

    Hajj, le plerinage La Mecque

    septembre (22)

    aot (22)

    juillet (20)

    juin (17)

    mai (18)

    avril (11)

    mars (13)

    fvrier (9)

    janvier (13)

    2013 (86)

    2012 (52)

    2011 (57)

    2010 (28)

    2009 (4)

    T I M E L I N E D E TW I T T E R

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  • Crise de lectorat : faible cho et rare influence de ces mdias au-del de

    Juifs franais, volution des modes de consommation culturelle au dtriment

    de la presse imprime payante, baisse de laudience de mdias, inadquation

    des contenus l'intrt des lecteurs/auditeurs, reprise de dpches d'agences

    de presse l'identique ou lgrement rewrits - donc sans valeur ajoute -, etc.

    Un aperu des relations entre ces mdias communautaires et leurs

    lecteurs/auditeurs/Internautes est donn lors des forums des auditeurs, lors des

    courriers des lecteurs, et sur les rseaux sociaux. Ainsi, le 19 mai 2013, le

    journaliste Mir Ben-Hayoun s'est indign sur Facebook de la reprise par

    RCJ (radio soutenue par le Fonds Social Juif Unifi) d'une dpche de l'AFP

    (Agence France Presse) critique pour sa couverture partiale des vnements

    au Proche-Orient. Trente-deux Internautes ont aim son message. Quant aux

    commentaires, ils taient peu amnes l'gard de mdias communautaires

    franais. Ce dbat sur Facebook rvle de vives critiques visant des mdias

    qui en semblent inconscients ou refusent toute remarque non flatteuse leur

    gard.

    Crise de crdibilit par le non respect des principes dontologiques

    lmentaires : conflits d'intrts, publi-reportages prsents comme

    informations, etc.

    Crise financire malgr des ressources disparates - ventes par numros

    ou abonnements, ressources des annonces publicitaires, des petites annonces,

    du rdactionnel, des supplments au profit d'associations ou d'entreprises,

    aides tatiques (rduction postale, etc.), etc. - : opacit sur les tirages et

    chiffres d'affaires, nombre rduit et rticences dannonceurs, en terme

    dimage, intgrer dans leur campagne publicitaire ou media-planning des

    mdias Juifs ou politiquement orients en faveur dIsral, pratique du "low

    cost".

    Crise de qualit : carences dans la formation des journalistes,

    insuffisante rigueur dans la terminologie, licenciements injustifis de

    journalistes talentueux, npotisme, absence d'analyse et de critiques

    d'vnements communautaires majeurs, tel le diner annuel du CRIF (Conseil

    reprsentatif des institutions juives de France), registre lexical biais

    -"colonie" au lieu de "localit", "territoires palestiniens" au lieu de "Jude et

    Samarie", etc. -, incapacit ou refus de dnoncer la propagande anti-

    isralienne, censure d'intellectuels ou de thmes sensibles, indiffrence des

    historiens et des chercheurs l'gard de ces journaux non cits en rfrence de

    leurs ouvrages, etc. La programmation radiophonique estivale est cet gard

    rvlatrice : rediffusion d'missions, diffusion non stop et monotone de

    chansons dj multidiffuses, etc. Pourquoi ? Souci d'conomies ? Craintes

    des animatrices que leurs remplaantes s'avrent meilleures qu'elles ?

    Crise par la "peopolisation communautaire" : textes flattant l'ego de

    dirigeants communautaires, articles inintressants sur des "filles de", etc.

    Le muse d'art de Ein Harod

    prsentera une exposition du

    peintre Jacques (Yaacov)

    (Grinberg (1941-2011). Un...

    fb.me/7jF0QCAOL

    Vronique Chemla

    VeroniqueChemla@

    La rafle du Vlodrome dhiver. Les

    Archives de la police

    goo.gl/fb/5QyFFZ

    Vronique Chemla

    VeroniqueChemla@

    Expand

    La Mairie du IIIe arrondissement

    de Paris a prsent lexposition

    ponyme accompagn d'un livret.

    Des documents...

    fb.me/3R0LViZGp

    Vronique Chemla

    VeroniqueChemla@

    Magie. Anges et dmons dans la

    tradition juive goo.gl/fb/Z7jnuK

    Vronique Chemla

    VeroniqueChemla@

    2h

    16h

    17h

    16 Jul

    Tweets Follow

    Tweet to @VeroniqueChemla

    PUB S , V N EMENT S

    Rdactionnel, publicit, annonces

    d'vnements, flyers... Confiez-nous

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    en ligne en cliquant ici

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    L I B E L L S

    Dura-Al (73)

    Antismitisme (454)

    Arabes (209)

    palestinienneAutorit (104)

    Avion (43)

    Boycott (38)

    Page 4 sur 95Vronique Chemla: Un paysage mdiatique franais Juif contrast (1/9)

    17/07/2015file:///C:/Users/Chemla/AppData/Local/Temp/Low/1ZP1T0CZ.htm

  • Ce qui ne manque pas dinquiter des institutions communautaires : si la

    presse Juive au lectorat essentiellement Juif disparat et se fragmente en

    clatant les lectorats en micro-cibles et en limitant le primtre des sujets

    traits, comment ces associations vont-elles communiquer en direction des

    Juifs franais ? Comment les autorits politiques franaises vont-elles

    considrer la communaut Juive franaise ?

    Et quel tableau de la communaut Juive franaise donnent ces mdias

    un historien l'tudiant en ces dcennies dramatiques !?

    Enfin, le succs d'audience de mon article, malgr sa longueur,

    tmoigne de l'intrt des Internautes pour ces mdias franais Juifs. L'absence

    de toute autre tude sur ce thme rvle qu'il s'agit d'un sujet tabou.

    Mdias et journalistes

    Ces mdias communautaires commandent des articles des journalistes,

    souvent Juifs, parfois diplms d'coles de journalisme, souvent des femmes,

    et partageant gnralement leurs sensibilits politiques et religieuses. Ils

    recourent aussi des animateurs bnvoles - dirigeants associatifs, etc. - et

    aux mtiers varis : notaire, avocats, mdecin, etc. Certains journalistes

    bnficient de "rentes de situations" qui les mettent l'abri de la prcarit

    inflige leurs collgues.

    S'abritant derrire une opacit financire, nombre de ces mdias

    communautaires s'affranchissent du respect du droit du travail - remises de

    bulletins AGESSA (Scurit sociale des auteurs) au lieu de bulletins de paie,

    refus de remettre l'attestions Assedic ou le certificat de travail la fin de la

    collaboration de journalistes, etc. -, du droit d'auteur, de la parole donne :

    articles commands non pays ou/et non publis. Un comportement dcevant

    de la part d'employeurs-parangons de vertus juives, donneurs de leons de

    morale, distributeurs de bons et mauvais points dans la communaut... Un

    principe talmudique ne dit-il pas : "La loi du pays est la loi" (dina

    demalkhouta dina) ?

    Comme leurs homologues non Juifs, de nombreux mdias Juifs franais

    versent des rmunrations trs/trop faibles aux rdacteurs de leurs articles : de

    23 38 bruts par feuillet (25 lignes de 60 signes et espaces), soit deux

    presque trois fois moins que des tarifs syndicaux. La longueur moyenne d'un

    article publi est un feuillet un feuillet et demi. Ce qui enfonce des

    journalistes pigistes dans la misre sociale.

    Ces mdias ne remboursent gnralement pas les frais professionnels de

    journalistes, ne leur assurent aucune visite mdicale du travail, aucune

    formation continue, etc.

    En outre, des institutions reprsentatives du personnel sont absentes

    d'organes de presse juive franaise. Ce qui accroit la vulnrabilit de ces

    journalistes.

    CD (11)

    Chrtiens (463)

    Congo (4)

    CRIF (70)

    CSA (22)

    Danse (30)

    Darfour (2)

    Dhimmitude (47)

    DVD (37)

    (USA)Unis -Etats (250)

    Eurabia (20)

    Exposition (345)

    Film (298)

    FMS (9)

    France (627)

    2France (50)

    Islam (127)

    Isral (387)

    Jihad (55)

    Judasme (303)

    Juifs (678)

    Livre (428)

    (Mutilations gnitales MGF

    fminines) (2)

    Mode (56)

    Musique (106)

    Musulmans (186)

    Nazis (232)

    Ngationnisme (11)

    OCI (15)

    ONG (11)

    ONU (32)

    Plomb durciOpration (14)

    Palestiniens (165)

    AladinProjet (4)

    Rvisionnisme (12)

    Sciences (44)

    Shoah (258)

    Sports (31)

    Terrorisme (135)

    Thtre (38)

    (IDF)Tsahal (91)

    Tlvision (212)

    (Union europenne)UE (208)

    UNESCO (18)

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    17/07/2015file:///C:/Users/Chemla/AppData/Local/Temp/Low/1ZP1T0CZ.htm

  • A noter que l'Association des journalistes Juifs, "qui stait fix pour

    mission de lutter contre la diffamation anti-isralienne dans les mdias et la

    monte de lantismitisme en France" et a t prside de 2000 2006 par

    Clment Weill-Raynal, n'est pas trs active dans ces mdias communautaires.

    Faits rvlateurs ? Le 24 fvrier 2011, c'est par une lettre-circulaire

    lectronique, que Jacques Bnichou, alors directeur gnral du FSJU, a

    annonc aux 73 collaborateurs - journalistes, universitaires, dessinateurs, etc.

    - de LArche une pause dans leur collaboration et les a exclus de la

    rflexion sur lavenir du magazine. Un envoi collectif que Pierre Besnainou,

    prsident du FSJU, qualifiera de maladresse . Le 9 mars 2012, sur RCJ, ce

    dernier s'est prvalu d'une "dcision du Bureau excutif du FSJU aprs une

    rflexion de 18 mois" laquelle n'ont pas t convis des journalistes

    professionnels et comptents, et a qualifi d'"inacceptable dans la

    forme" l'envoi par Internet de ce courrier-type numrique.

    Et dans son n1289 (13 fvrier 2014), Actu J ralise la prouesse de

    consacrer un dossier intitul Travail et thique : mode d'emploi, sans effectuer

    la moindre enqute sur ces mdias et associations communautaires qui

    s'affranchissent du droit et de la Torah.

    Et si un journaliste impudent ose solliciter l'augmentation d'une

    rmunration demeure fixe pendant douze ans, on lui dit clairement qu'il est

    remplaable... C'est si franais cette propension couper les ttes qui

    dpassent... Prcisons qu'au sein d'un mme groupe mdiatique, on peut

    observer une grande varit de situations : certains journalistes dtiennent la

    carte de presse, vritable Ssame pour tre accrdit auprs d'organisateurs

    d'vnements, d'autres ne peuvent la solliciter auprs de la Commission de la

    carte d'identit des journalistes professionnels (CCIJP) car leur employeur ne

    leur a pas vers la rmunration laquelle ils ont lgalement droit, d'autres

    encore reoivent des bulletins AGESSA, etc.

    Voici quelques annes, une organisation communautaire a licenci sans

    cause relle et srieuse la rdactrice en chef de son magazine alors qu'elle lui

    donnait toute satisfaction. Mais elle a conserv sa directrice de la

    communication et son adjointe qui maillaient leurs communiqus de fautes

    de franais, avaient conu un flyer sans y indiquer le logo de l'association, etc.

    Deux rdactrices en chef s'taient plaintes, en vain, auprs du directeur de

    l'association de cette directrice de la communication : entraves leur travail

    par des rtentions d'informations ou un interventionnisme intempestif ou un

    rewriting malmenant la langue franaise, soutien un maquettiste

    problmatique par ses carences et son refus de respecter l'autorit de la

    rdactrice en chef, etc. L'une de ces journalistes a vcu cette situation comme

    un harclement moral. Ces deux rdactrices en chef taient spharades, et ces

    deux communicantes, comme les dirigeants de cette association, des

    ashknazes. Vraisemblablement de pures concidences...

    Si, faute de rglement amiable, un journaliste ou un photographe de

    mdias communautaires s'aventure saisir la justice pour dfendre ses droits,

    malheur lui : d'une part, il signe sa mort professionnelle dans ce milieu, et

    UNRWA (2)

    ART I C L ES L E S P L US

    C ON SU L T S

    Laffaire Klimt de Jane

    Chablani et Martin Smith

    Laffaire Klimt ( Stealing

    Klimt ), documentaire

    passionnant de Jane

    Chablani et Martin Smith (2006)

    retrace le combat diffi...

    Magie. Anges et dmons

    dans la tradition juive

    Le Muse d'art et d'histoire

    du Judasme (MAHJ)

    prsente l exposition

    ponyme sotrique. Souvent

    mprise en tant qulme...

    Velzquez

    Aprs le Kunsthistorisches

    Museum de Vienne

    (Autriche), le Grand

    Palais prsente une

    exposition monographique sur Diego

    Velzquez (1599...

    La Flandre et la mer

    Le muse dpartemental de

    Flandre Cassel

    prsente lexposition La

    Flandre et la mer .

    consacre la reprsentation de la

    mer dans...

    Lenfance de... Alexandre

    Arcady

    Ralisateur, scnariste et

    producteur, Alexandre

    Arcady est le fils

    dAlexandre, dorigine hongroise, et

    Driffa Egry, et lan dune fr...

    Amy Winehouse: A Family

    Portrait

    Aprs le muse Juif de

    Londres et le muse Juif

    de Vienne ( Jdisches

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    17/07/2015file:///C:/Users/Chemla/AppData/Local/Temp/Low/1ZP1T0CZ.htm

  • d'autre part, il affronte plusieurs parties dans ce combat du pot de terre contre

    le pot de fer : en effet, ses anciens employeurs se liguent contre lui. Et ils

    instrumentalisent la justice par de coteux assignations et appels sans

    fondement juridique, mais visant faire pression sur leur ancien employ, en

    vue d'une proposition de rglement transactionnel leur seul bnfice.

    Particulirement choquant : lors d'une audience judiciaire, l'avocat d'une

    clbre organisation communautaire a sollicit un faible quantum du tribunal

    devant statuer sur l'indemnisation concernant une photographie reproduite

    sans autorisation de son auteur. Brandissant la photo litigieuse, il a dclam :

    "Ce n'est tout de mme pas la photographie de l'enfant Juif du ghetto de

    Varsovie ! Vous ne pouvez pas allouer" la somme rclame par le

    photographe. Et le tribunal a allou un montant ridicule de dommages et

    intrts ce photographe. Celui-ci a alert des responsables communautaires

    sur cette instrumentalisation de la Shoah : certains ont exprim leur

    indignation, mais l'organisation partie au procs est demeure silencieuse. Qui

    ne dit mot consent ? Vraisemblablement. Certes, la parole de l'avocat est libre,

    mais il incombe son client de lui indiquer les limites ne pas franchir. Et

    que doivent penser les tribunaux de ces agissements ?

    Ne cherchez pas les condamnations judiciaires de ces mdias ou

    organisations communautaires dans leurs documents publics. Vous ne les y

    trouverez pas : ces mdias et organisations ne communiquent ni sur leurs

    condamnations ni sur les honoraires levs - 500 /heure HT voire plus - de

    leurs avocats de cabinets installs dans des quartiers hupps parisiens (plaine

    Monceau, Champs-Elyses). L'une de leurs avocates a rclam 15 000 au

    titre des frais de justice de sa cliente.

    Shocking ! Poursuivie pour d'nimes contrefaons, une des principales

    associations communautaires franaises, qui a pourtant des partenariats en

    Isral - gage de sionisme pour ses donateurs ? -, recourt, face une justiciable

    pauvre, une firme britannique internationale d'avocats, implante

    notamment au Qatar et en Turquie - vous savez, ces pays qui financent et

    soutiennent les mouvements terroristes tel le Hamas qui veut dtruire l'Etat

    d'Isral -, ainsi qu'aux Emirats Arabes Unis. Bref, trois amis d'Isral...

    Assigne quatre reprises en particulier pour licenciement injustifi et

    contrefaons, elle a prfr des procdures judiciaires

    des rglements amiables. Ce qui reprsente pour elle au moins 60 000

    d'honoraires verss ses avocats, soit plus de trois ans de salaires de ses

    salaris les plus modestes.

    Tout ceci est cach, car cela risquerait de nuire l'image de ces

    organisations et de dissuader leurs donateurs de savoir que leurs dons

    contribuent augmenter les chiffres d'affaires de cabinets d'avocats

    florissants. A moins que certaines organisations communautaires ne fassent

    payer l'Etat pour leurs condamnations et frais judiciaires...

    Museum de Judenplatz ), le Beit

    Hatfutsot-Muse du peuple J...

    Modigliani et lcole de

    Paris

    La Fondation Pierre

    Gianadda a prsent

    lexposition ponyme .

    Prs de cent uvres d Amedeo

    Modigliani (1884-1920) et dautres

    ar...

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    17/07/2015file:///C:/Users/Chemla/AppData/Local/Temp/Low/1ZP1T0CZ.htm

  • Des comportements d'autant plus choquants alors que les Franais, Juifs

    et non Juifs, traversent une grave crise conomique et, telle Ruth

    Smadja, subissent en plus des agressions antismites sans avoir les moyens

    financiers d'emmnager ailleurs.

    Quant aux publications judiciaires de ces condamnations, la justice, a

    fortiori en droit du travail, rechigne les accorder.

    Donc, tant que les donateurs, notamment les artistes clbres et autres

    VIP prtant leur image et leur caution, ainsi que les lecteurs n'exigeront pas la

    transparence financire et une rectitude morale des dirigeants d'organisations

    et de mdias communautaires, ces mdias et organisations s'obstineront dans

    leurs comportements peu respectueux du droit et des valeurs du judasme dont

    ils se rclament.

    Si rares sont les journalistes ayant ouvert un blog et l'alimentant

    rgulirement par leurs articles, ils sont nombreux privilgier les rseaux

    sociaux - Facebook, Twitter - des fins personnelles, et subsidiairement

    professionnelles.

    Curieusement, si les lecteurs lambda renchrissent sur les observations

    et analyses de cet article, ce sont certains journalistes ou dirigeants de mdias

    communautaires qui ne l'ont pas apprci, et me l'ont fait savoir, parfois avec

    une agressivit blessante. Ainsi, en vocifrant, l'une de mes consurs m'a

    invective publiquement en me traitant de "journaliste nulle" entre autres

    gracieusets. Refus des critiques ? Incapacit se remettre en question et

    argumenter ? Ignorance de la courtoisie ? Dcouverte de l'ampleur du foss

    sparant ces mdias d'une partie du public ? Conception du journalisme

    comme synonyme de flagornerie ? Rvlateur du climat pesant sur ces

    mdias : les journalistes collaborant ces mdias et m'ayant fait part de leur

    analyse concordante avec la mienne, l'ont fait officieusement. Par crainte de

    reprsailles.

    Des sujets tabous

    "Des sujets tabous il y a plusieurs annes ont aujourd'hui parfaitement

    leur place dans les colonnes du journal. Je pense notamment aux libraux,

    l'homosexualit, au sida, etc.., affirme la journaliste Virginie Guedj-

    Bellache, journaliste pour Actualit juive (surnomme Actu J) et Osmose.

    Certes, et on pourrait ajouter d'autres thmes, telle la bat-mitsva.

    Mais des sujets tabous abondent, et minent la crdibilit de

    mdias gnralement "communautairement corrects".

    Exemples : les Juifs

    noirs. Command par

    L'Arche, un dossier d'articles

    sur les Juifs noirs,

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  • comportant notamment

    l'interview de Guershon

    Nduwa, prsident de la

    Fdration des Juifs Noirs de

    France (FJN), n'a jamais t

    publi par ce magazine du

    FSJU. Et ce, depuis plus de

    quatre ans. Pourquoi ? Si

    Tribune juive a consacr un

    dossier ces Juifs Noirs et

    si Radio J interviewe souvent

    et gracieusement Guershon Nduwa, RCJ, radio du FSJU, sous la direction de

    Shlomo Malka puis de Paule-Henriette Lvy, et Radio Shalom n'ont jamais

    invit ce dirigeant. Par ailleurs, la FJN a du payer, chrement, un mdia Juif

    franais, pour obtenir la publication d'articles sur ses activits. Pourquoi ?

    Quant Akadem,

    campus numrique Juif

    financ par le FSJU et le

    Fondation pour la Mmoire

    de la Shoah, il n'a pas

    ditorialis les vidos de

    deux manifestations de la

    FJN - un diner-dbat (janvier

    2011) et une confrence de Guershon N'duwa sur la fiert d'tre juif

    (novembre 2009). Akadem "est intgralement financ par des subventions du

    Fonds Social Juif Unifi et de de la Fondation pour la mmoire de la Shoah.

    Si nous n'avons pas publi cette confrence, c'est entre autre faute de moyens

    financiers. Si cette confrence peut vous tre utile... un don l'ordre de

    l'Appel unifi juif de France (l'organe de collecte du FSJU), sera trs

    apprci. Pour votre information, le cot moyen d'une heure de numrisation

    et mise disposition est de l'ordre de 20 ". Aucune de ces deux

    organisations importantes de la communaut Juive franaise n'aurait les 80

    ncessaires numriser ces deux vidos (4 heures) pour les prsenter aux

    Internautes avec leur "apparat critique" !? Akadem dispose du budget pour

    numriser un concert d'Ishtar (fvrier 2013) ou la table-ronde

    Ouverture (novembre 2009) avec des dirigeants du FSJU et de l'OSE (uvre

    de Secours aux Enfants), et manquerait de moyens financiers pour ces deux

    vnements concernant les Juifs noirs !? Et depuis 2009 !?

    Command en 2009 par

    L'Arche, un article critique

    sur le controvers projet

    Aladin, soutenu en

    particulier par la Fondation

    pour la Mmoire de la Shoah (FMS), n'a jamais t publi par ce magazine.

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  • Hormis Radio J qui a diffus au printemps 2009, la chronique Les deux fautes

    de la FMS de Shmuel Trigano, aucun autre mdia communautaire n'a critiqu

    ce projet.

    Aux Etats-Unis, JCC Watchn fond par Richard Allen, a critiqu des

    organisations Juives pour leur accueil de mouvements soutenant les BDS

    (Boycott Dsinvestissement Sanctions) contre l'Etat d'Isral. Vote Watch

    Europe analyse la manire dont les eurodputs assurent leur fonction. Deux

    initiatives inenvisageables pour la communaut franaise Juive, et non

    assumes mme partiellement par ces mdias qui occultent des questions

    fondamentales concernant ces dirigeants.

    Le leadership communautaire assure-t-il ses missions de manire

    satisfaisante ? La multiplicit des organisations communautaires est-elle

    adapte en ce dbut de XXIe sicle dans une France en mutations profondes ?

    Quel est le taux d'absentisme ou d'assiduit des leaders communautaires ?

    Le fonctionnement de ces organisations est-il efficient ? Assiste-t-on

    l'avnement d'une re de dirigeants destructeurs ou/et mdiocres aprs celles

    des constructeurs ? La communaut Juive franaise peut-elle se passer des

    Rothschild ? Pourquoi ceux-ci ont-ils laiss leurs enfants l'cart de ces

    organisations, sans les prparer occuper certaines fonctions comme leurs

    parents l'avaient fait pour eux ? Pourquoi occulter le pass trouble de certains

    dirigeants communautaires ? Pourquoi ces organisations invitent-elles des

    orateurs israliens gnralement de gauche, voire d'extrme-gauche ?

    Les fonctions les plus importantes de ces organisations sont assures par

    les mmes personnalits, gnralement des hommes, qui se succdent,

    cumulent les titres, se cooptent selon des critres aberrants - appartenance

    des rseaux, actions "communautairement correctes", stratgies carriristes

    cyniques, comportement clanique, principe de Peter - souvent sans rapport

    avec la comptence, passent d'une institution une autre, etc.

    Ma srie de portraits de dirigeants communautaires sur Pierre

    Besnainou, Roger Fajnzylberg, et Gil Taieb dnote donc dans ce paysage

    mdiatique qui accoutume ces leaders des pouvoirs non contrebalancs par

    des devoirs assums : combien de ces dirigeants prsentent le bilan de leur

    mandat ? Lequel s'est interrog sur son ventuelle dmission aprs notamment

    les assassinats antismites du djihadiste Mohamed Merah en 2012 ?

    Qui est pay combien ? Les rmunrations des principaux dirigeants

    sont-elles mrites ? Y a-t-il des exemples d'enrichissement personnel parmi

    les dirigeants communautaires ? Ces questions-taboues s'avrent d'autant

    plus aigu en raison de l'opacit sur les revenus - salaires et autres avantages -

    des dirigeants d'organisations Juives franaises ainsi que de responsables de

    ces mdias, des appels pour la Tsedaka et de la crise conomique durable qui

    affecte aussi les Franais Juifs.

    Deux exemples. Le salaire mensuel du directeur d'une des principales

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  • organisations communautaires s'lve environ 10 000 . De quoi faire plir

    d'envie de modestes chefs d'entreprises, certains cadres du secteur priv, voire

    de certains hauts fonctionnaires. Me Patrick Klugman, avocat du grand rabbin

    Gilles Bernheim, a dclar au Monde, propos de l'indemnit que le

    Consistoire versera son client, que celui-ci "a obtenu de quoi tenir en partie

    jusqu' ses droits la retraite avec l'quivalent de son salaire

    mensuel" (entre 5 000 et 9 000 euros)". Pourtant, des rumeurs ont allgu que

    le montant de ce salaire avoisinait les 15 000 , voire les 17 000 . Un

    communiqu de Sammy Ghozlan, membre du Conseil d'administration du

    Consistoire central de France, a rvl le 28 fvrier 2014, et sur Facebook,

    que le "montant mensuel total du salaire et des services" du Grand rabbin de

    France "s'lvent plus de 25 000 euros", et " 34 000 euros par mois, si on

    rajoute son staff". Un communiqu gure repris par les mdias

    communautaires... Quand le grand rabbin de France Joseph Ham Sitruk a

    quitt ses fonctions en 2008, c'est Claude Barouch, alors dirigeant de

    l'UPJF (Union des patrons et professionnels Juifs de France) qui a ngoci ses

    indemnits de dpart, faute selon lui d'un texte fixant les modalits de calcul

    de cette somme. La situation a-t-elle chang ?

    A ces revenus exagrs, s'ajoutent une stabilit de l'emploi similaire celle de

    la fonction publique - rares licenciements -, le cumul des jours fris lacs -

    Nol, le Jour de l'an - et des ftes juives, les avantages de conventions

    collectives, la prime lors du dpart la retraite de certains - un mois de salaire

    par anne d'anciennet -, etc. Il est aussi difficile de joindre par tlphone des

    salaris d'organisations communautaires le vendredi ds la fin de la matine

    ou en fin d'aprs-midi d'un jour de semaine. Prcisons toutefois que des

    pigistes de mdias communautaires sont exclus de ce statut si avantageux.

    En cette priode de crise, la rforme de ces organisations n'est pas

    l'ordre du jour. Et pourtant...

    Les organisations communautaires franaises gagneraient fixer dans

    un rglement les devoirs de leurs dirigeants : neutralit politique,

    usage limit des rseaux sociaux, transparence sur leurs revenus, etc.

    Ne serait-ce que pour tre sr de l'absence d'enrichissement personnel.

    Et aucune de ces organisations ne communique le montant de ses

    condamnations judiciaires, de ses honoraires d'avocats - minimum 500

    HT/heure - de cabinets, parfois amricains, de quartiers hupps parisiens lors

    de procs rebondissements, etc.

    Nul n'est surpris de voir Gil Taieb, dentiste devenir

    communicant vnementiel avec un pitre succs en 2010, ou Me Ariel

    Goldman, ancien vice-prsident du CRIF, porte-parole du SPCJ (Service de

    protection de la communaut Juive) et candidat la prsidence du FSJU,

    raliser lors du dner du 4 mars 2014, grce son tlphone mobile, un selfie

    avec Christine Taubira, ministre de la Justice.

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  • Et, quand des dirigeants communautaires feront leur aliyah, ils reproduiront

    vraisemblablement en Isral leurs pratiques hexagonales... Sans tirer les

    leons de leurs checs et carences.

    Illustration de questions

    occultes : la "crmonie de

    reconnaissance" Pierre Besnainou,

    la fin de son mandat de prsident du

    FSJU et de l'AUJF (Appel unifi juif

    de France) - organe central de

    collecte dans le cadre de l'Appel

    national pour la Tsedaka -, et le

    cocktail en prsence de nombreuses

    personnalits ont lieu au Centre

    communautaire de Paris, le 3 mars 2014, 18 h 30. Qui paie ? Quel mdia

    communautaire a analys son bilan ?

    Et la reconnaissance pour quels faits ? La gestion par Pierre Besnainou

    laisse dubitatif : problmes dontologiques non rsolus, transformation

    problmatique de L'Arche, etc. Le site du FSJU n'informe pas sur sa gestion

    des dossiers d'indemnisation rcente par la Claims Conference des Juifs du

    Maroc et de Tunisie. Malgr la dcision en 2012 de Pierre Besnainou

    d'affecter un gardien de scurit des lieux communautaires, un individu a pu

    se faire photographier faisant une quenelle devant l'cole Ozar HaTorah

    (Toulouse), lieu de l'assassinat djihadiste antismite de quatre Franco-

    Israliens Juifs. Ni le site du FSJU ni celui destin au vote lectronique ne

    prsente les modalits et les candidats l'lection au Conseil national du

    FSJU le 9 mars 2014. A la diffrence de ses homologues, Pierre Besnainou a

    soutenu un candidat une lection lgislative. Etc. Etc. Etc.

    Radio de la communaut juive soutenue par le Fonds social juif unifi, RCJ a

    elle aussi marqu la fin du mandat de Pierre Besnainou.

    Ainsi, le 20 mars 2014, Sandrine Sebbane a interview Pierre Besnainou, son

    suprieur hirarchique. Qui a-t-elle choisi pour tmoigner sur son invit ? Le

    comdien Michel Boujenah, Gil Taieb, longtemps vice-prsident du FSJU, et

    Paule-Henriette Lvy, journaliste sur RCJ et directrice de l'Action culturelle

    du FSJU ! Tous trois, que dis-je, tous quatre ne tarissent pas d'loge, ne

    trouvent aucun dfaut son action. La seule autocritique de Pierre

    Besnainou concernant l'absence d'un garde prs d'une cole Juive ne suscite

    aucune analyse. Alors que de nombreux Franais Juifs peinent imaginer leur

    avenir en France, la prochaine aliyah de ce dirigeant communautaire pendant

    huit ans n'interpelle aucun des quatre.

    Le dernier mardi de chaque mois, Paule-Henriette Lvy a anim l'mission

    d'une heure Hors antenne avec Jacqueline Rmy et Annette Lvy-Willard,

    journalistes respectivement Marianne et Libration. Le 25 mars 2014, elle a

    exprim son "malaise" interroger Pierre Besnainou, "prsident de sa propre

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  • radio". D'entre, elle lui a accord "quelques jokers" afin qu'il puisse

    s'exonrer de rpondre des questions qui l'embarrasseraient. En fin

    d'mission, elle a fait allusion aux critiques concernant certaines de ses

    actions, mais sans expliciter. Pas une seule de ces trois journalistes n'a pos de

    questions embarrassantes Pierre Besnainou.

    Deux cas d'cole pour les Instituts de formation des journalistes ! Et d'autres

    missions similaires en hommage Pierre Besnainou ont t programmes

    sur RCJ...

    Aucun mdia Juif franais n'a relat

    les circonstances de la capture du soldat

    franco-isralien Guilad Shalit rvles

    par Ben Caspit dans le Jerusalem Post du

    29 mars 2013 : un rapt par des terroristes

    palestiniens sans les avoir combattus. Ce

    journaliste avait pourtant soulign aussi

    l'importance de la vie par les Juifs,

    notamment Israliens, l'urgence pour

    Tsahal de tirer les leons de ce rapt et le

    recours avec plus de parcimonie au terme

    "hros". Pourquoi ce silence ? Pour ne pas dcevoir tous les Franais Juifs que

    des institutions communautaies ont mobilis pour sa libration ? Pour ne pas

    s'aliner les organisations communautaires ayant organis au printemps 2013

    des soires dont Guilad Shalit tait invit d'honneur et ayant pay des

    annonces publicitaires dans ces mdias ? Quelle diffrence avec le Jewish

    Tribune, journal du B'nai B'rith (BB) Canada ! En effet, ce magazine canadien

    a publi les critiques de cette honorable organisation Juive l'gard du Jewish

    National Fund (JNF) qui organise plusieurs soires l'automne 2013 dont

    l'invit d'honneur est Guilad Shalit : celui-ci, qui n'est pas un hros, vhicule

    davantage une image de faiblesse l'gard des ennemis d'Isral. Le 26 juin

    2013, le B'nai B'rith international s'est distanc de la position du BB Canada :

    le Forum des jeunes adultes du BB Europe avait reu Guilad Shalit en invit

    d'honneur Londres en novembre 2012 : "Guilad Shalit y a t

    chaleureusement accueilli". "Deux cents dlgus de vingt pays d'Europe,

    des Etats-Unis et d'Isral taient prsents quand le jeune homme a t fait

    membre d'honneur du BB international".

    De plus, en avril 2013, des mdias

    communautaires franais ont affich la

    stupeur quand a t rvle la "non-

    agrgation" de philosophie du Grand

    rabbin Gilles Bernheim. Pourtant, la

    rumeur circulait dj lors de la campagne

    pour l'lection du Grand rabbin de France

    au printemps 2008 - Philippe Karsenty,

    directeur de Media-Ratings, l'avait publie

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  • le 22 mai 2006 sans tre poursuivi en justice par l'intress - et m'tait alors

    parvenue. En avril 2013, la rdaction d'Actu J tait divise sur Facebook : le

    6 avril 2013, Sandrine Szwarc, responsable des pages Culture et qui avait

    encens ce grand rabbin, interrogeait : "Le rle des Juifs de France n'est-il

    pas de soutenir un des leurs plutt que de le lyncher ?" Autre journaliste,

    autre opinion : le 10 avril 2013, sur son blog puis sur son compte Facebook,

    Virginie Guedj-Bellaiche, appelait le grand rabbin dmissionner. Cet

    hebdomadaire a publi la lettre de Lydia Benattar, directrice de cette

    publication, au grand rabbin Gilles Bernheim le 8 avril 2013 : l'assurant de

    son soutien, elle l'y exhortait "ne pas se murer dans le silence" et dire "la

    vrit", sa vrit. Sur son compte Facebook, Sandrine Sebbane, "journaliste

    sur RCJ, radio du FSJU, publiait le 3 avril 2013 un texte louant ce grand

    rabbin, notamment sa "rigueur intellectuelle". Un texte apprci par de

    nombreux dirigeants communautaires, et au ton si vhment qu'un Internaute

    lui rappelait qu'il ne s'agissait pas de l'affaire Dreyfus. Aucun de ces mdias

    communautaires n'a prsent la moindre analyse de ces scandales : plagiats et

    "non agrgation". Ni le moindre mea culpa. Et dans son n1288 (6 fvrier

    2014), Actu J consacre une page entire au compte-rendu d'une confrence de

    Gilles Bernheim "devant la communaut juive ashknaze des Lilas (93)"

    - dans cette ville se trouve le sige du journal - et sa communication sur les

    rseaux sociaux o il "poursuit dans une analogie peine masque avec sa

    vie personnelle". Nul ne s'indigne, et notamment pas cet hebdomadaire, de

    cette discrimination entre Juifs : un Ashknaze parle aux seuls Ashknazes !

    Et qui plus est, un ancien grand rabbin de France.

    Curieusement, alors que des radios communautaires

    telle Radio J ont interrog, sans citer les passages

    problmatiques, le rabbin Ham Korsia sur les

    rumeurs de plagiats visant deux de ses livres : tre

    juif et franais. Jacob Kaplan le rabbin de la

    Rpublique (2006), et La Kabbale pour dbutants

    (2007), Actualit juive a omis ce sujet la fois lors

    de la campagne lectorale pour le Grand rabbinat de France au printemps

    2014 et aprs son lection.

    Un conseil : si vous vous rendez au sige du Consistoire central de

    France, ne prononcez pas le mot "plagiat". Ainsi que l'a dit un important

    rabbin l'automne 2014 : "On ne parle pas de la corde du pendu dans la

    maison du pendu".

    Dans quelles circonstances le

    professeur Shmuel Trigano, a-t-il

    quitt en 2013 l'Alliance Isralite

    universelle (AIU) dont il a dirig-

    fond le Collge des Etudes Juives

    (1986-2013 ), et ce, moins d'un an

    aprs l'hommage que cette

    organisation lui avait rendu ? Cette

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  • question ne suscite pas d'intrt dans

    ces mdias communautaires... Et

    c'est dsormais hors de l'AIU qu'il a

    fond l'automne 2013 l'Universit

    populaire du judasme...

    Par ailleurs, aucun mdia

    communautaire n'a relay

    l'information relative la signature

    par Roger Fajnzylberg, actuel dlgu

    gnral de la Fondation OSE-MES

    (Mmoire Enfance Solidarit) abrite

    par la Fondation du judasme franais,

    d'un appel de Confluences publi dans

    Le Monde (7 novembre 1996) "grce

    aux contributions des signataires".

    Promu par les Amis de La Paix

    Maintenant, cet appel s'indigne des

    "dclarations d'intransigeance de M.

    Netanyahou et son souhait affich

    d'imposer la paix dans l'annexion... ou la judasation de Jrusalem-Est". Or,

    Jrusalem, capitale ternelle et indivisible dIsral, est au cur du judasme.

    En outre, Roger Fajnzylberg a dclar en fvrier 2013 souhaiter se "rendre

    disponible pour des institutions communautaires comme le CRIF ou le Fonds

    Social Juif Unifi"...

    En outre, aucun mdia

    communautaire n'a relat le

    refus de l'ayant-droit

    d'Andre Salomon, rsistante

    franaise Juive, de voir le

    nom de celle-ci associ, par

    un plaque appose au

    printemps 2013 sur le mur

    d'une maison d'enfants de

    l'OSE (uvre de secours aux enfants) Eugne Schueller, "fondateur de

    L'Oral [ayant] honteusement collabor avec lOccupant pendant la

    Deuxime Guerre mondiale".

    Pourquoi ce silence ? Volont de ne pas contrarier la campagne

    publicitaire de l'OSE et de sa fondation - manne financire importante pour

    ces mdias - afin de collecter des fonds l'approche des dclarations d'impts

    sur les revenus ? Crainte de manquer une ventuelle annonce publicitaire du

    groupe de produits cosmtiques ?

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  • Les affaires d'antismitisme ? Bien que sollicits, d'importants mdias

    communautaires n'enqutent pas, et donc occultent certaines affaires

    d'antismitisme graves. Surtout si elles rvlent aussi le refus d'institutions

    communautaires de s'en saisir ou leur incapacit dfendre victorieusement,

    efficacement, rapidement les Franais Juifs victimes. Deux exemples :

    l'affaire Krief et l'affaire Smadja.

    Mdecin nuclaire rput dans deux centres d'imagerie mdicales situs

    Creil et Compigne, le Dr Lionel Krief a t la cible de propos antismites

    et demeure victime d'une entente visant le spolier et atteste par la lettre

    d'un avocat, Me Baube. Caractristique alarmante : sous les prsidences

    Sarkozy et Hollande, aucune autorit publique - ministres de la Sant, Agence

    rgionale de Sant (ARS) de Picardie, etc. - n'a mis un terme cette affaire o

    la sant des patients atteints souvent de maladies graves n'a pas t

    suffisamment prise en compte et o des conflits d'intrts sont patents.

    Depuis 2009, Ruth Smadja et ses deux enfants sont victimes de graves

    agressions antismites - menaces de morts, tags nazis, boite aux lettres

    casse, etc. - Goussainville, ville situe dans la banlieue nord de Paris, a t

    rvl par des blogs. L'affaire Smadja rvle cet "exil intrieur" en France que

    des Franais Juifs sont contraints d'envisager et de mettre en uvre, quand

    elles disposent de suffisamment de moyens financiers, pour quitter un

    environnement antismite agressif et assurer leur scurit dans une autre ville.

    "Les responsables communautaires "ont-ils compris dsormais qu'il ne

    fallait plus minimiser les faits et dsigner les vrais coupables", s'indigne

    Lydia Benattar dans son ditorial du 24 juillet 2014 (Actu J, n 1309). Il ne

    tient qu' elle que ces deux affaires soient voques dans son hebdomadaire

    incontournable.

    L'assassinat de Sbastien

    Selam en 2003 ? Aucun mdia

    communautaire ne l'a analys, et

    nombre de ces mdias se sont

    contents de lire des dpches

    d'agences de presse. Dans son

    ditorial pour le 33e anniversaire

    de son hebdomadaire (n1282,

    24 dcembre 2013), Lydia

    Benattar a omis de le mentionner

    dans sa liste des assassinats

    antismites en France depuis la Libration. Oubli ? Ou sujet tabou ? A noter

    que si, lors du 28e diner du CRIF le 20 mars 2013, Richard Prasquier, alors

    prsident de cette fdration, avait voqu Sbastien Selam dans la liste des

    victimes de tueries antismites, le Prsident Franois Hollande l'avait occult,

    et lors du 29e diner du CRIF du 4 mars 2014, Roger Cukierman a omis de

    citer Sbastien Selam. De mme, aucun mdia communautaire n'a relev que

    le nom de Sbastien Selam est absent des annonces de Roger Cukierman et

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  • Gil Taieb sur la frquence Juive francilienne et des affiches du rassemblement

    du 19 mars 2014 sur le thme "La haine des Juifs, a suffit !", "contre

    l'antismitisme et pour la fraternit rpublicaine" organis, Paris et en

    province (Toulouse, Bordeaux), par le CRIF qui y a convi des politiciens et

    des intellectuels. A Paris, lors de l'allumage des bougies, et aprs que des voix

    dans le public aient cri "Sbastien Selam", une bougie la mmoire du jeune

    DJ a t allume. Une fois encore, les mdias communautaires n'ont pas t

    en phase avec les Juifs lambda, et ce sont deux Internautes, Frdric Brasil

    puis moi qui, le 17 mars 2014, sur la page Facebook de ce rassemblement ont

    rappel la mmoire du DJ assassin en novembre 2003. Le 27 mai 2014,

    Paule-Henriette Lvy a voqu sur RCJ, radio du FSJU dont elle est

    rdactrice en chef, les Franais Juifs assassins en France depuis

    l'Intifada II sans citer Sbastien Selam - Jacqueline Rmy (Marianne),

    Annette Lvy-Willard et d'autres journalistes prsents n'ont pas ragi

    -, et vers 19 h 20, sur Radio Shalom, Pierre Gandus a oubli lui aussi ce

    jeune DJ tu en 2013 en interviewant le rabbin Ham Korsia, qui n'a

    pas rectifi.

    Le 15 octobre 2014, Sandrine Sebbane a interview le journaliste-

    producteur franais Juif Paul Amar. Evoquant. Curieusement, en

    listant les assassinats antismites en France depuis l'Intifada II, ni

    Paul Amar ni elle n'ont voqu le meurtre antijuif de Sbastien Selam.

    Pourtant, Paul Amar avait invit Me Axel Metzker, alors avocat de la

    famille Selam, dans son mission Revu & Corrig.

    Les modalits du dialogue judo-musulman ne sont jamais

    abordes par ces mdias. Le 7 octobre 2014, seule Radio J a interview

    le Professeur Francis Weill, dlgu du CRIF pour Besanon/Franche-

    Comt, sur sa lettre de dmission comme membre du Comit directeur

    du CRIF, en date du 9 septembre 2014. Auteur en particulier

    du Dictionnaire alphabtique des sourates et versets du

    Coran (2009), Chrtiens et Juifs, Juifs et Chrtiens. L'inluctable

    fraternit (2013) et Ethique et imagerie mdicale, cet minent

    professeur de mdecine a contest dans ce courrier interne la ligne

    suivie par le CRIF :

    "La monte de lantismitisme musulman et de

    lantisionisme-antismitisme de gauche sont un chec majeur

    du CRIF.

    Nous avons t constamment alerts par P.A. Taguieff, par J.

    Tarnero, par Mme Bat Ye'or, par C. Caldwell et dautres; jai moi

    aussi tent de contribuer cette alerte par mes propres

    livres.Voici onze ans que je tente dexpliquer que la voie du

    dialogue avec les rares musulmans dits modrs est une

    impasse. Les relations avec lislam, ce ne sont ni quelques

    autobus de lamiti, ni des repas partags de clture de

    Ramadan, ni une commission doprette pour nos relations avec

    les musulmans.

    Dans le monde daujourdhui, lislam cest le Coran ; le Coran

    ne laisse pas de place langlisme. Le Coran, que le CRIF a

    choisi de ne jamais interpeller, malgr mes incitations rptes,

    est un texte violemment antijuif : nous sommes des singes et

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  • des porcs (Coran, 5:59-60), ou encore des singes abjects; nous

    tordons lEcriture, etc etc.. Pour toute personne croyant en un

    Coran incr ce sont l des articles de foi appels tre

    enseigns jour aprs jour dans un climat de mpris et de haine.

    Des tmoignages de musulmans ayant quitt leur foi initiale le

    confirment.

    Tout ce que nous reprochons aux salafistes et autres califes

    autoproclams en matire dintolrance, de violence,

    dimprialisme, dentreprises de gnocide, et mme de cruaut

    relve de prescriptions coraniques (par ex. : Voici quelle sera

    la rcompense de ceux qui combattent D. et Son aptre, et qui

    emploient toute leur force commettre des dsordres sur la

    terre : vous les mettrez mort ou vous leur ferez subir le

    supplice de la croix ; vous leur couperez les mains et les pieds

    alterns. 5 :33. Vous couperez les mains des voleurs, homme

    ou femme, en punition de leur crime. Cest la peine que D. a

    tablie contre eux ; Il est puissant et sage. 5 :38).

    Le silence prolong de la majorit des institutions et

    communauts musulmanes face aux exactions de ltat

    islamique en Irak en est la preuve : un musulman, mme simple

    pratiquant, mme adepte dune observance attidie, ne peut en

    aucun cas slever contre les prescriptions coraniques. La

    rcente dclaration du recteur Boubakeur en faveur des

    minorits dOrient mrite une lecture attentive : monsieur le

    recteur dclare acquis le droit des trois religions rester

    implantes en Orient il oublie un peu vite le sort rserv aux

    juifs de ces pays !

    Il oublie aussi de parler de la dhimmitude. Il ne fait aucune

    rfrence au Coran en parlant des chrtiens et du

    christianisme ; or le Coran fait des chrtiens des

    blasphmateurs, ce qui est une faute gravissime dans lislam. Et

    il oublie que le Coran dnie au christianisme sa lgitimit

    thologique...

    Si on mavait cout, au lieu de rejeter systmatiquement

    mes messages dalerte adresss la newsletter, nous aurions

    centr notre action sur les messages violents du Coran (et sur

    la charte du Hamas), en cherchant inlassablement en faire

    connatre les dangers.

    Ds lors il ny eut plus eu, dans notre pays, un seul

    journaliste, un seul homme politique, un seul citoyen ignorant

    cette violence. Face la diffusion des versets dits terribles

    du Coran, les institutions musulmanes eussent t contraintes

    de se situer. Plus personne ne mconnatrait celles dentre elles

    que leur adhsion la violence rend insolubles dans la

    rpublique . Cela aurait alert lopinion de faon positive et

    facilit la tche des pouvoirs publics. Aurions-nous alors connu

    les crimes et les manifestations antismites de masse auxquelles

    nous avons t et nous serons confronts? Je ne le pense pas.

    Hlas nous avons choisi le silence et la passivit pour

    privilgier quelques ractions immdiates et la gestion de nos

    relations avec les institutions de la rpublique.

    Nous navons rcolt ainsi que dinefficaces paroles

    dindignation. Nous avons tendu la main et reu en change le

    malheur et limpuissance. Lors de notre dernire confrence

    tlphonique, tu mas dit, mon cher prsident [Roger

    Cukierman], que javais mille fois raison, mais que tu

    nentreprendrais pas ce combat. La main du Seigneur est-elle

    trop courte pour sauver ?(Is. 50:2). Non bien sr. Mais la main

    du CRIF ?

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  • Bientt le CRIF naura plus quune seule raison dtre :

    faciliter lexil des juifs franais; ils nauront en effet plus besoin

    dune reprsentation politique: ce sera trop tard. Ils auront

    besoin de bonnes agences de voyage et defficaces agences

    immobilires. Ce nest pas ma conception de la dfense des juifs

    et des valeurs du judasme.

    Je ne veux pas continuer tre complice de cette absence

    dtermine de courage et de clairvoyance, indigne de nos pres

    fondateurs".

    Sur Radio J, ce professeur a dclar Michel Zerbib le 7 octobre 2014 :

    alors prsident du CRIF, "Roger Cukierman m'a dit : "Je ne me battrai pas

    contre 1,3 milliard de musulmans"... Il faut se placer sur le plan de la vrit...

    Il se trouve que l'islam a pour fondement le Coran... qui est un texte

    extrmement violent l'gard des Juifs, de tous ceux qui ne sont pas

    musulmans, de nos frres chrtiens... Les tenants du Coran incr sont

    obligatoirement en tat d'acceptation des "versets terribles" comme des

    articles de foi. Pour l'immensit des musulmans, la haine des Juifs est une

    prescription de Dieu... On ne peut amorcer ces relations que devant le Coran,

    en demandant nos interlocuteurs : quelle est votre position face ces

    versets terribles ? On peut dire "Avec vous, on peut avoir des relations" ou

    "Si vous ne changez pas votre attitude face au texte, nous ne pouvons pas en

    avoir". Et de conclure : "Le CRIF comme les pouvoirs publics commettent une

    erreur majeure... L'islam est une religion de paix envers les autres

    musulmans, mais c'est une religion de guerre envers ceux qui ne le sont pas".

    Le 16 fvrier 2015, la directrice de la rdaction de RCJ, Paule-

    Henriette Lvy dsigne le terroriste ayant commis les attentats

    Copenhague comme un "jeune", sans le nommer : Omar Abdel Hamid

    El-Hussein. Pas d'amalgame ?!

    Par ailleurs, le pass pro-palestinien de Manuel Valls et ses discours

    virulents contre l'Etat d'Isral que j'avais rvls ds 2012 dans mon article Le

    gouvernement Ayrault, c'est bien pour les Franais Juifs ? Aucun mdia

    communautaire ne les a voqus.

    En outre, qui savait quoi et quand sur

    l'enlvement et la squestration d'Ilan

    Halimi en janvier-fvrier 2006 parmi ces

    dirigeants communautaires ? Cest une

    question drangeante, mais qui

    taraude.

    Un jeune Franais Juif est kidnapp, et

    le ministre de lIntrieur, alors Nicolas

    Sarkozy, ami de la communaut

    franaise Juive, naurait pas tlphon

    au moins un des principaux dirigeants communautaires pour assurer

    quil suivait avec attention cette affaire dramatique, et que la Crim

    avait mis ses plus fins limiers sur les traces des kidnappeurs ?! En

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  • dbut denqute, afin de dterminer le profil du jeune homme

    kidnapp, les policiers de la Crim ont interrog les amis dIlan Halimi,

    et aucun deux naurait interrog des dirigeants du FSJU, employeur de

    Ruth Halimi ?! Cela semble dautant plus improbable que Ruth Halimi

    recevait quotidiennement de trs nombreux appels tlphoniques des

    kidnappeurs, et que la direction du FSJU lui a accord un cong au

    dbut de la priode de squestration d'Ilan.

    Ajoutons que vers janvier-fvrier 2014, le Caf des Psaumes, li l'OSE

    (Oeuvre de Secours aux Enfants) a refus que soient dposs les tracts

    et colle sur une vitrine du Caf l'affiche de la Fraternit judo-noire

    (FJN) invitant se runir lors de la crmonie de recueillement la

    mmoire d'Ilan Halimi. La raison ? Le refus d'une "affiliation

    politique" !?

    Le 31 octobre

    2014, JSSNews publiait

    l'article Sacha Reingewirtz,

    Prsident de lUEJF, humilie les

    Juifs de France. Il rvlait que

    l'UEJF (Union des tudiants Juifs

    de France) avait refus, fin

    septembre 2014, de rencontrer

    Naftali Bennett, ministre isralien

    de l'Economie, de l'Industrie et de

    l'Emploi et charg de la Diaspora, prsident du parti sioniste religieux Habayit

    Hayehudi (Foyer Juif), lors de sa rcente visite Paris. Naftali Bennett aurait

    souhait rencontrer des reprsentants des tudiants franais Juifs pour voquer

    des problmes cruciaux, tels les quivalences de diplmes ou l'antismitisme

    sur des campus. Le motif de ce refus ? L'UEJF aurait considr Naftali

    Bennett comme trop extrmiste .

    Une polmique s'est est suivie, non tarie par la communication dfaillante de

    l'UEJF qui n'a pas rpondu par un communiqu aux graves accusations

    de JSSNews. C'est sur Twitter que Sacha Reingewirtz, prsident de l'UEJF, a

    choisi de ragir le 31 octobre 2014 : 17 h, il twittait : "Mon soutien Isral

    est connu.Je ne me laisserai pas impressionner par ceux qui se prtendent

    plus sioniste en mode chasse aux sorcires !"

    Le 2 novembre 2014, JSSNew publiait l'article Boycott dun ministre isralien

    par lUEJF: les tudiants rclament la dmission de Sacha Reingewirtz. Il

    rectifiait - il s'agissait d'une confrence, et non d'une rencontre - et mettait en

    cause le bureau excutif de lUEJF. Et de rsumer : "Les deux seules

    personnes qui lUEJF refuse de parler sont Marine Le Pen et Dieudonn

    MBala MBala".

    Sacha Reingewirtz ragissait par trois

    voies. Le 5 novembre 2014, il signait

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  • l'article Etudiants Sionistes Juifs de

    France ! sur un blog du Times of Israel. Il

    y crivait : "Le soutien la dmocratie

    isralienne est un combat de chaque

    instant pour les tudiants juifs de

    France". Il listait ensuite les combats de

    l'UEJF sur des campus universitaires

    contre les antisionistes, rappelait la

    prsence de membres de l'UEJF en Isral

    lors de l'opration Bordure protectrice. Il

    concluait : "Nous rencontrons tout le

    monde en Isral, et surtout ceux avec qui nous ne sommes pas daccord. Je

    nai jamais refus de voir un ministre isralien, et je rencontrerai les

    politiques de droite comme de gauche lors de mon prochain dplacement en

    Isral en dcembre. Nous navons de leon de sionisme recevoir de

    personne".

    C'est au pure player Alliance.fr (5 novembre 2014) et Actualit juive

    hebdo (6 novembre 2014), qui, souffre de problmes de distribution et n'a pas

    jug utile de publier son article sur son site Internet, que Sacha Reingewirtz,

    "choqu", "abasourdi" par la violence de la polmique, a rserv ses

    explications. Il leur a indiqu n'avoir pas t invit par l'ambassade d'Isral en

    France le rencontrer avec d'autres dirigeants communautaires - une faute de

    cette ambassade problmatique ou une mise en cause injustifie de

    l'ambassade par l'UEJF ? - et il a ajout : "Lorsqu'on nous a demand de lui

    organiser une confrence, j'ai simplement rpondu que nous ne pouvions pas

    le faire ce moment-l. On reoit des dizaines de demandes d'organisation

    de confrences et il s'avre que, selon le contexte et le timing, il n'est pas

    toujours possible de les accepter" et "lUEJF nest pas un prestataire de

    confrence". Et de conclure que l'UEJF rencontre des ministres israliens de

    tous bords, et prochainement le dput isralien Yoni Chetboun du mme

    parti que Bennett, en France et en Isral. La rencontre de l'UEJF avec le

    prsident Abbas/Mazen ? Y "taient prsents tous les dirigeants des

    institutions juives dont le prsident du CRIF", rpond Sacha Reingewirtz

    Alliance.fr. Quand bien mme tous les autres dirigeants communautaires

    franais l'auraient rencontr - or, je n'ai pas trouv dans les mdias mention de

    reprsentants du Consistoire de France, de SIONA ou du BNVCA, lors de

    cette rencontre -, ce n'est pas une raison. Et Sacha Reingewirtz d'alerter sur le

    danger d'"une police de la pense". Mais la cette "police de la pense"

    existe dj dans les mdias et confrences de la communaut

    juive institutionnalise, notamment dans ceux de l'UEJF : nul orateur ne parle

    de "territoires disputs", de la confrence de San Rmo en 1920, etc.

    Las ! Le 9 novembre 2014, JSSNews persistait et signait dans l'article Les

    mensonges de Sacha Reingewirtz sont-ils ns de lesprit du gourou de

    lUEJF, Judith Cohen-Solal ?. Et de citer un courriel de "la prsidente de

    lUEJF de lUniversit Descartes (Salom Choukroun) [expliquant] que la

    raison pour laquelle cette rencontre na pas t organise, cest parce quil

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  • (ndlr/ Naftali Bennett) est dextrme droite et que le message que porte son

    parti va lencontre des valeurs que portent lUEJF. Lorganisation des

    tudiants amis dIsral de HEC, elle, est partie la rencontre de Naftali

    Bennett (et a accept cette demande de rencontre organise par lAgence

    Juive sans rflchir)".

    Selon JSSNews, la quinquagnaire Judith Cohen-Solal, surnomme le

    gourou, joue depuis longtemps un rle occulte, dterminant, dans le

    formatage des dirigeants de l'UEJF et leur alignement sur la ligne

    politique du parti travailliste et de La Paix Maintenant.

    Le long silence des mdias et organisations communautaires propos de ce

    scandale, et du rle de Judith Cohen-Solal surprend. Comme d'habitude,

    cette occultation n'a pas permis d'viter une affaire qui laissera des traces.

    C'est d'autant plus grave que d'anciens prsidents de l'UEJF occupent des

    postes stratgiques de la communaut franaise Juive

    institutionnalise : Yonathan Arfi, vice-prsident du CRIF, ancien

    conseiller de Richard Prasquier lors de son second mandat la prsidence du

    CRIF et secrtaire gnral adjoint de l'OSE ds le mandat de Roger

    Fajnzylberg, Raphal Haddad, coordinateur de la convention du CRIF du 13

    janvier 2013 qui, dans un premier temps, avait "oubli" de mentionner

    Philippe Karsenty dans le programme de la convention du CRIF Demain les

    Juifs de France du 20 novembre 2011, etc. Et certains ont des engagements

    politiques, tel Patrick Klugman, Conseiller socialiste de Paris.

    Par ailleurs, et nous souhaiterions clore cette liste, certains

    entrepreneurs franais Juifs sont gnreux l'gard de leurs

    coreligionnaires pauvres dans le cadre de la Tsedaka : ils offrent des

    centaines de places gratuites leurs spectacles, etc. Or, des employs

    d'associations communautaires confisquent impunment ces places

    pour les distribuer des dizaines et des dizaines de privilgis qui ont

    l'heur de figurer dans leur parentle et dans leur rseau amical.

    A l'initiative d'organisations communautaires - UPJF, BNVCA, SIONA,

    etc. -, deux rassemblements des 28 novembre et 2 dcembre 2014 prs

    de l'Assemble nationale pour exprimer l'opposition une rsolution,

    propose par deux dputs socialistes de Seine-Saint-Denis, Benoit

    Hamon et Elisabeth Guigou, et invitant la France reconnatre la

    "Palestine" n'ont t ni annoncs ni relats par RCJ et d'autres mdias

    communautaires. Parce que le CRIF avait choisi une autre stratgie ?

    Exemple de cet "islamiquement correct" : le 7 janvier 2015, c'est Roger

    Cukierman, prsident du CRIF, qui assne et rpte au journaliste

    rticent de l'dition de midi, que la rdaction de Charlie Hebdo a t

    victime d'un attentat terroriste.

    Enfin, pourquoi n'existe-t-il aucune autre tude des mdias franais Juifs,

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  • hormis la mienne ? Pourtant, en juillet 2013, le Shalom Hartman Institute a

    rendu publics les rsultats de son sondage auprs de journalistes Juifs de

    mdias Juifs.

    Marshall Weiss, prsident de lAssociation de la presse

    amricaine Juive (AJPS), et Alan Abbey, directeur des relations

    avec les mdias au sein du Shalom Hartman Institute, ont

    voqu dans leur article Toward Real Journalism in Americas

    Jewish Communities sur EJewishPhilanthropy (24 fvrier 2015)

    une problmatique double : soucieuses dviter lire de

    donateurs, les North American Jewish Federations, fdrations

    Juives nord-amricaines, vitent que les journaux Juifs

    bnficiant de leur soutien financier, couvrent des sujets perus

    ngativement. Ce qui induit une fuite des journalistes

    talentueux et une crise de crdibilit dans ces journaux.

    D'autant que l'indpendance des journalistes est peu tolre :

    tout article s'cartant de la doxa dominante est peru, non

    comme l'exercice de l'indpendance et de la dontologie

    journalistiques, mais comme "la volont de dtruire".

    Des intellectuels et politiciens boycotts

    De nombreux mdias communautaires recourent des personnalits

    pour des tribunes hebdomadaires. Les professeurs Shmuel Trigano et Raphal

    Drai ainsi que Me Gilles-William Goldnadel, prsident de l'association

    France-Isral, lisent leurs billets sur Radio J. Sur Judaques FM, Tho Klein,

    ancien prsident controvers du CRIF, Grard Akoun et Andr Nahum

    commentent l'actualit politique ou communautaire, et Antoine Spire assure la

    critique de livres. L'quipe de billetistes de RCJ, radio du FSJU, a compris les

    journalistes Clment Weill-Raynal, qui a mis un terme ses chroniques la

    fin des annes 2000, Luc Rosenzweig qui a lu sa dernire tribune en 2014, et

    Gil Taieb, vice-prsident du FSJU, qui continue d'ditorialiser. Actu J publie

    les tribunes des billettistes de Radio J, de journalistes de RCJ, et de dirigeants

    des principales institutions Juives franaises.

    Mais pour un intellectuel franais Juif, tenir une tribune dans un mdia

    Juif n'empche pas d'tre boycott par d'autres mdias communautaires.

    Quand la thmatique de ses uvres relve du judasme ou des Juifs, ce

    boycott pnalise le succs et l'audience des livres, la carrire des auteurs et de

    leurs attachs de presse. La blogosphre peut pallier partiellement ces

    boycotts, mais pour les seuls lecteurs/auditeurs Internautes.

    Des uvres majeures d'auteurs

    d'envergure internationale - en 2010,

    L'Europe et le spectre du califat, par Bat

    Ye'or, L'exil au Maghreb. La condition

    juive sous l'islam 1148-1912, par David

    G. Littman et Paul B. Fenton, et qualifi

    d'"incontournable" par l'historien Georges

    Bensoussan - n'ont pas t chroniques

    par des mdias communautaires

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  • importants. Pour Bat Ye'or, la censure

    du Quai d'Orsay, s'est donc ajoute celle

    de mdias franais Juifs unis dans le

    "politiquement correct". Signes du dclin

    de l'influence de mdias Juifs

    franais ou des illres, voire de

    l'incomptence de journalistes qui ont

    ignor sciemment l'intrt suscit par ces

    deux livres auprs du public : ces deux

    ouvrages et les confrences de leurs

    auteurs ont connu un succs public

    - nouveau tirage en 2011 et rdition en 2012 de L'exil au Maghreb. La

    condition juive sous l'islam 1148-1912 par les PUPS - grce la blogosphre,

    espace d'information qui a suppl les carences de mdias communautaires

    franais. Responsable des pages Cultures d'Actualit Juive, Sandrine Szwarc a

    justifi par "la libert de savoir" son choix de rdiger la critique du livre

    controvers Le suicide franais d'Eric Zemmour (Actualit juive, n1323, 11

    dcembre 2014). Pourquoi cette auteur du livre Les intellectuels Juifs de 1945

    nos jours n'a-t-elle pas fait bnficier ces trois historiens minents Juifs de

    la "libert de savoir" des lecteurs ? Pourquoi a-t-elle consacr deux articles

    ce livre, dont un uniquement sur la thse "compltement errone" allguant

    que "la France de Vichy a livr aux nazis les Juifs trangers pour mieux

    protger les Juifs franais" (n1318, 6 novembre 2014), sans indiquer que

    cette thse est reprise du livre d'Alain Michel dont la prface est signe par

    Richard Prasquier, alors prsident du CRIF ?

    Ainsi des auteurs Juifs clbres, franais ou non, universitaires -

    Raphal Israli qui a forg le vocable "islamikaze" - ou non, ainsi que des

    politiciens israliens - Mosh Feiglin de Manhigut Yehudit (The Jewish

    Leadership Movement) - ne sont (quasiment) pas interviews par certains

    mdias Juifs franais.

    Le 30 septembre 2014, lors d'une runion publique la Mairie du XVIIe

    arrondissement de Paris sur l'antismitisme en France, Sammy Ghozlan,

    prsident du BNVCA (Bureau national de vigilance contre l'antismitisme), a

    dclar n'tre jamais invit sur RCJ car on le trouve "alarmiste".

    Et le ralisateur Jean-Pierre Lledo constate que ses articles ne sont plus

    publis depuis plusieurs mois par la newsletter du CRIF.

    Les raisons de ces ostracismes ?

    Antagonismes personnels ou

    inconscience de l'importance de ces

    livres et de ces auteurs ? Rarement. La

    raison rside souvent dans

    les ides exprimes par ces

    personnalits bannies. Des ides

    distinctes du "communautairement

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  • correct" qui occulte ou minore la

    dhimmitude, voque peu ou pas

    l'exode d'environ un million de Juifs

    des pays arabes, de Turquie et d'Iran,

    vante un "dialogue judo-musulman"

    au contenu imprcis, dplore les

    victimes d'une Shoah "islamiquement

    correcte", nomme la Jude et la

    Samarie des "territoires palestiniens",

    etc.

    Plagiats et contrefaons

    Est-ce un hasard si les scandales des plagiats du grand rabbin Bernheim

    n'ont t ni rvls ni analyss par des mdias communautaires ayant hte de

    "tourner la page" ?

    Manque de temps ou de moyens financiers et humains ? Mauvaises

    habitudes ? Abondance d'informations sur Internet ? Inconscience ou

    partialit dlibre ? De nombreux journalistes, de mdias Juifs et non

    Juifs, lisent ou reproduisent des dpches d'agences de presse. Mais les

    mdias Juifs le mentionnent rarement, et souvent ne rectifient pas la

    terminologie biaise ("colonies", "occupation") de ces dpches. Ce

    qui suscite l'ire de lecteurs/auditeurs et participe de la campagne de

    dlgitimation d'Isral.

    Ignorance du droit d'auteur ? Pas vu, par pris ? Ddain l'gard des

    journalistes et photographes ? Paresse, incomptence, malhonntet, cynisme

    ou amoralit de dirigeants et journalistes ? Sentiment d'impunit n du faible

    risque de poursuites judiciaires et des montants drisoires allous par la

    justice aux auteurs victimes de contrefaons ou de plagiats ? Facilit des

    Copier/Coller sur Internet ? Manque lamentable de professionnalisme ?

    Adosss ou non des organisations franaises Juives, nombre de magazines

    reproduisent articles et photographies sans l'autorisation de leur auteur, sans

    les crditer et sans les rmunrer. Sans aucune autorisation, certains publient

    des articles sciemment sur deux pages, au lieu d'une page, afin d'insrer deux

    encarts publicitaires.

    Ce qui certes valorise ces priodiques sans bourse dlier, augmente

    leurs bnfices, mais n'est ni respectueux ni conforme au droit et ces

    auteurs. Et ce qui occasionne de rares condamnations judiciaires, non

    dissuasives en raison des faibles montants d'indemnisation, et non

    mentionnes aux lecteurs de ces mdias ou aux membres et donateurs de ces

    institutions franaises Juives.

    Comme les magistrats rduisent une peau de chagrin le droit de la proprit

    littraire et artistique, ils condamnent svrement le journaliste/photographe

    qui a l'impudence de dfendre ses droits d'auteur. Un journaliste/photographe

    a rencontr un des dirigeants communautaires les plus importants afin de

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  • solliciter qu'il intervienne en faveur d'un rglement transactionnel, c'est--dire

    amiable, dans des procdures judiciaires l'opposant une organisation

    franaise Juive incontournable. Il lui a transmis trois dcisions judiciaires :

    l'une condamnant cette importante organisation communautaire pour violation

    du droit du travail et reproduction sans autorisation de plusieurs de ses

    photographies, et les deux autres le condamnant pour avoir revendiqu ses

    droits d'auteur non reconnus par les magistrats contre cette mme organisation

    franaise Juive "serial plagieuse", faisant appel aux donateurs, et recourant

    aux services onreux - environ 60 000 dpenss en quatre procdures

    judiciaires - d'une avocate d'un des principaux cabinets internationaux dont

    les bureaux se trouvent au Qatar, aux Emirats arabes unis, etc. Quelle ne fut

    pas sa stupfaction d'entendre ce dirigeant communautaire lui dnier la qualit

    de victime : "Mais c'est vous qui avez lanc les procdures judiciaires ! Et

    vous avez t condamn. Vous n'tes pas la victime". Si, au dbut de l'affaire

    Dreyfus, la famille du capitaine Dreyfus avait rencontr ce dirigeant

    communautaire, celui-ci aurait-il refus de le dfendre en raison d'une

    condamnation ? Un jugement n'est qu'une "vrit judiciaire". Ce journaliste a

    dit ce dirigeant combien il tait choqu par sa dsignation errone de la

    victime et lui a rappel que, jusqu' l'audience de plaidoirie, les parties au

    procs peuvent choisir le rglement transactionnel.

    Certains dirigeants communautaires ut i l isent les uvres de

    photographes dans des appels aux donateurs - ce qui contribue augmenter

    considrablement le volume des dons -, voire des fins prives, sans

    autorisation de leur auteur, sans rmunrer, sans crditer. Des plagiats

    systmatiques qui rvlent une faiblesse morale, un dpassement de la

    frontire entre le Bien et le Mal, entre la lgalit et l'illgalit d'autant plus

    graves qu'ils manent de ceux devant donner l'exemple et se prvalant de

    valeurs.

    Ces serial plagiaires s'avrent un des maux de cette communaut.

    L'affaire al-Dura

    Laffaire al-Dura a

    opr un clivage entre ces

    mdias - du silence de rares

    articles prudents -, et une

    unanimit pour ne prsenter

    aucune analyse des

    implications de cette affaire.

    Est-ce un hasard si la

    quasi-totalit des analyses sur cette grave affaire ont t et sont publis dans

    des mdias non communautaires : Metula News Agency, Guysen, Causeur,

    etc. Je remercie Guy Senbel, directeur-fondateur de Guysen, agence de presse

    isralienne, pour m'avoir laiss libre de couvrir cette affaire, les procs

    principaux, et ceux annexes, et avoir publi mes analyses clairant

    notamment sur les enjeux de cette affaire. De mme, le 21 novembre 2007,

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  • alors correspondante Paris de Guysen, j'ai t la seule interroger, sous les

    applaudissements de spectateurs, David Martinon, alors porte-parole du

    Prsident Nicolas Sarkozy, sur cette affaire lors de la runion publique

    organise par le CRIF. Parmi le public de cette runion : des dirigeants

    communautaires, des Juifs lambda et des journalistes. Nombre d'entre eux

    m'ont flicite l'issue de la runion. Mais si je n'avais pas interpel David

    Martinon, ce qui a conduit Richard Prasquier, alors prsident du CRIF,

    souligner la gravit de ces images, qui l'aurait fait ?

    L'Arche a consacr cette affaire un long article au dbut puis la fin

    des annes 2000, et une enqute de Luc Rosenzweig, journaliste ayant men

    des investigations pendant plusieurs annes pour la Metula News

    Agency, dans son numro de l't 2013.

    Actu J a couvert les principaux rebondissements de cette affaire en tant

    divise. Le 18 novembre 2004, aprs la confrence de presse au sige de

    France Tlvisions, la journaliste de cet hebdomadaire est reste silencieuse

    alors que j'interpelais Arlette Chabot, alors directrice de l'information de

    France 2, sur l'absence de sang sur les vtements de Jamal al-Dura suppos

    avoir t bless par balles, etc. Pour Michal Blum, un de ses correspondants

    en Isral, "il ny a pas eu de mise en scne dEnderlin et les soldats de Tsahal

    nont pas tu Mohamed Al Dura".

    Or, Clment Weill-Raynal, chroniqueur judiciaire de cet

    hebdomadaire, a enqut sur les blessures de Jamal al-Dura, a interview le

    Dr Yehuda David et a exprim des doutes sur l'authenticit des faits allgus

    par ce reportage controvers. Actu J reprsent par Serge Benattar, directeur

    de la publication, Clment Weill-Raynal, et le Dr Yehuda David ont t

    assigns en justice par Jamal al-Dura pour diffamation. Jaurais aim

    continuer [denquter]. Les poursuites judiciaires ont fait quil y a moins

    darticle sur cette affaire dans Actualit juive. Cest peut-tre le but

    recherch , a dplor Clment Weill-Raynal devant la XVIIe chambre

    du Tribunal de grande instance de Paris, 8 fvrier 2011. Ce Tribunal les a

    condamns tous deux pour diffamation.

    Le 15 fvrier 2012, l'arrt de la Cour d'appel de Paris a relax le Dr Yehuada

    David et a condamn le journaliste Clment Weill-Raynal, pour les phrases

    incrimines dans sa rponse au droit de rponse de Charles Enderlin, 1 000

    euros d'amende avec sursis, 1 000 euros de dommages-intrts et 6 000 euros

    de frais de justice. Un texte que Clment Weill-Raynal a confi lors des

    audiences judiciaires avoir rdig, malgr ses rticences, la demande de

    Serge Benattar, directeur de l'hebdomadaire. Serge Benattar "avait fait appel

    de la premire condamnation mais en fvrier 2012, les juges de la Cour

    d'appel, n'avaient pu que constater l'arrt de poursuites son encontre en

    raison de son dcs", explique Clment Weill-Raynal en 2013.

    Actualit juive hebdo a alors titr en encadr en bas de sa couverture de son n

    1199 (23 fvrier 2012) sur la victoire posthume de Serge Benattar ,

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