tableau de bord cas bdl

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BANQUE D’ALGERIE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES DIPLOME SUPERIEUR DES ETUDES BANCAIRES Thème : Présenté par : Promoteur: M. KIROUANI Anis M. KECHROUD Bachir Octobre 2008 10 ème Promotion LE TABLEAU DE BORD : OUTIL DE PILOTAGE DANS UN ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL (Cas de la BDL)

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Page 1: Tableau de Bord Cas BDL

BANQUE D’ALGERIE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

DIPLOME SUPERIEUR DES ETUDES BANCAIRES

Thème :

Présenté par : Promoteur: M. KIROUANI Anis M. KECHROUD Bachir

Octobre 2008 10ème Promotion

LE TABLEAU DE BORD : OUTIL DE PILOTAGE

DANS UN ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL (Cas de la BDL)

Page 2: Tableau de Bord Cas BDL

A ma chère et tendre mère  

Dieu est pitié de son âme 

Ainsi que tout ma famille  

pour leur présence et leur soutient   

Page 3: Tableau de Bord Cas BDL

REMERCIEMENTS

Nos remerciements vont d’abord à notre encadreur M. Kecheroud pour ses conseils et sa sympathie. Nous voudrions aussi remercier M. Aitikhlef ainsi que le personnel de la DCG de la BDL pour leur aide si appréciable. Nous tenons à exprimer notre gratitude à l’ensemble des personnes qui ont contribué de prés ou de loin à ce travail.

Anis

Page 4: Tableau de Bord Cas BDL

Le sommaire

Introduction

CHAPITRE PRELIMINAIRE : LE CONTROLE DE GESTION

CHAPITRE 1 : LES CONCEPTS GENERAUX DU TABLEAU DE BORD

SECTION 1 : définition, caractéristiques et outils du tableau de bord

SECTION 2 : place du tableau de bord dans le pilotage de la performance

CHAPITRE 2 : LA MISE EN ŒUVRE ET L’ELABORATION DU TABLEAU DE BORD

SECTION 1 : conditions préalables de mise en place d’un tableau de bord

SECTION 2 : élaboration et conception d’un tableau de bord

CHAPITRE 3 : L’EXPLOITATION DU TABLEAU DE BORD

SECTION 1 : organisation du système de tableau de bord

SECTION 2 : l’utilisation et l’exploitation du tableau de bord

CHAPITRE 4 : CAS PRATIQUE

SECTION 1 : présentation de la banque de développement local et de la direction du contrôle

de gestion

SECTION 2 : proposition d’un système de tableau de bord pour la BDL

Conclusion

 

Bibliographie  

Liste des figures et graphiques 

Liste des tableaux  

Liste des annexes 

Annexes  

Page 5: Tableau de Bord Cas BDL

Introduction

L’évolution de l’activité bancaire, durant la fin des années 80, s’est traduite à l’échelle

internationale, par un grand nombre de bouleversements. En effet, la déréglementation

des marchés, la désintermédiation et la mondialisation des activités bancaires ont

déclenché un phénomène de concurrence « sauvage » et acharnée dont les

conséquences, sur la situation financière des banques, ont été néfastes.

Ainsi, les banques, fortement touchées au plus profond de leurs activités traditionnelles

par la prolifération de la finance directe conjuguée à l’impératif de rentabilité et de

compétitivité, vont désormais devoir préserver leur leadership dans un monde de plus

en plus incertain combiné à une opacité de l'avenir et une exigence de performance et

de rentabilité.

Dans cet environnement mouvant et incertain, il s’avère vital de disposer d’un système

de pilotage permettant d’un côté, de maintenir la trajectoire tracée pour atteindre les

objectifs escomptés et de l’autre, de faire face à la concurrence potentielle.

Or, le tableau de bord de gestion constitue une excellente réponse informationnelle à

ces exigences, d'abord en regroupant de façon cohérente et évocatrice l'ensemble des

indicateurs de performance et ensuite en utilisant les plus récentes technologies de

l'information pour produire rapidement une information de gestion à valeur ajoutée :

riche, ciblée et bien présentée, plus facile à analyser, à interpréter et à utiliser. Les

gestionnaires peuvent alors mieux suivre ce qui se passe, être averti de situations

anormales, localiser les écarts, identifier les tendances et les exceptions et décider en

connaissance de cause.

Dans notre pays, l’environnement économique n’a pas été en marge des mutations de

cette dernière décennie. En effet, l’Algérie est passée d’une économie planifiée à une

économie de marché. Cette transition a conduit les entreprises à fournir des efforts

considérables afin de survivre dans un environnement devenu de plus en plus dur,

hostile et exigeant.

Page 6: Tableau de Bord Cas BDL

 INTRODUCTION 

 

Le système bancaire algérien, en raison du rôle directeur qu’il joue dans le financement 

de  son  économie,  n’a  pas  échappé  à  cette  réalité.  Il  a  fait  l’objet  de  réformes 

importantes et  notamment,  à  travers  la  promulgation  de  la  loi  88‐01  relative  à 

l’autonomie  des  entreprises  publiques  économiques  et  de  la  loi  90‐10  relative  à  la  monnaie  et  au  crédit  corrigée  par  l’ordonnance  03‐11.  Ces  réformes  ont  conduit  les 

banques  d’une  situation  de  passivité  absolue  dans  leur  gestion,  à  une  situation  où 

l’apparition de  la  concurrence  les a mises dans  l’obligation de  reprendre en main  leur gestion  :  Nécessité  d’adopter  les  nouvelles  techniques  du  management  afin  d’être 

compétitives et de répondre à leurs ambitions et à celles de leurs actionnaires. 

Vingt ans après le début de ces réformes, les banques algériennes n’ont pas encore été 

capables de s’adapter à ces bouleversements. Leurs outils de gestion sont encore à un 

état  embryonnaire,  elles  n’arrivent  toujours  pas  à  les  utiliser  convenablement  pour 

anticiper  le  futur.  Même  si  le  tableau  de  bord  s’est  imposé  de  force  comme  l’outil 

adéquat et  le plus  important de pilotage et de management,  il ne  joue pas pleinement 

son rôle puis qu’il est souvent confondu avec des états de reporting.    

Malgré la création par toutes les banques d’une structure de contrôle de gestion chargée 

de l’élaboration des outils d’aide au pilotage et notamment le tableau de bord, certaines 

d’entre elles restent toujours dans le déclin.   

Le thème de la conception des tableaux de bord tend à occuper une place prédominante 

assez  représentative  des  attentes  insatisfaites  des  banques  en  matière  de  pilotage. 

Jusqu'à ces dernières décennies,  la question de disposer d’outil d'aide au pilotage était 

en  effet  moins  présente.  Lorsque  le  contexte  était  stable  et  la  concurrence 

particulièrement  faible,  rechercher  l'amélioration  continue  de  la  productivité  par  la 

diminution des coûts de revient, était encore la meilleure des stratégies. Les tableaux de 

bord  de  cette  époque,  se  limités  à  des  mesures  exclusivement  économiques  et 

productivistes, étaient tout à fait adaptés.  

Dans le contexte actuel, pour garantir une réelle rentabilité de la banque, il ne suffit plus 

de suivre les mesures financières, le temps de parution et d’exploitation est trop long et 

il  ne  permet  pas  d’agir  au  moment  voulu.  Il  est  donc  essentiel  de  suivre  le  progrès 

continu  selon  les  axes  choisis  par  l'équipe  de  direction  lors  de  l'élaboration  de  la 

stratégie.  

L’objet  de  notre  mémoire  est  de  répondre  aux  préoccupations  de  la  Banque  de 

Développement Local, notre banque de parrainage, en matière d’amélioration continue 

de sa conception du tableau de bord, de son exploitation et du pilotage de son activité 

Page 7: Tableau de Bord Cas BDL

 INTRODUCTION 

 

pour une meilleure rentabilité. Nous tenterons d'apporter des propositions susceptibles 

de remédier aux  insuffisances constatées sur place par une réponse à  la problématique 

suivante :  

« Quel est la démarche qui permet la construction d’un tableau de bord entreprenant, et 

qui garantie une réactivité en temps adéquat? » 

Pour  répondre  à  cette  question  nous  sommes  amenés  à  poser  les  interrogations 

suivantes : 

• Quels sont les préalables à la mise en place d’un système de tableaux de bord au   

sein de la banque ? 

• Quel doit être  le contenu d'un  tableau de bord permettant de mieux gérer  son 

organisation ? et comment identifier les indicateurs les plus pertinents ? 

• Comment assurer au  tableau de bord une exploitation efficace et une  réactivité 

permettant de disposer d’une information pertinente en temps utile ? 

• Est‐ce que  le système de tableau de bord de  la Banque de Développement Local 

répond aux principes  théoriques de  conception ? et quels  compléments devons 

nous intégrer à ce système ?   

Notre objectif n’est pas de mettre en place un tableau de bord au sein de l’organisation 

mais nous tentons de penser à améliorer celui existant à travers une analyse assurant la 

réactivité en continu.   

Pour mener à bien notre travail, nous suggérons les hypothèses suivantes : 

• Le  tableau de bord  est un outil de  gestion qui permet de  se  faire une opinion 

claire sur la situation de l’organisme. 

• Un tableau de bord n’est jamais figé il incombe des améliorations à la lumières de 

l’évolution de l’environnement interne et externe de l’organisation  

Afin de mener à bien notre travail, nous avons choisi la méthodologie suivante : 

Tout d’abord, nous nous sommes  intéressés au contexte général de notre  travail, celui 

du contrôle de gestion. Pour cela notre chapitre préliminaire exposera  la définition du 

contrôle  de  gestion,  expliquera  son  processus  et  enfin  développera  ses  outils,  et 

notamment le tableau de bord.  

Page 8: Tableau de Bord Cas BDL

 INTRODUCTION 

 

Le premier chapitre intitulé « les concepts généraux du tableau de bord » aura à définir 

le  tableau  de  bord,  à  déterminer  ses  caractéristiques  et  ses  formes  de  présentation. 

Ensuite, nous situerons sa place dans  le pilotage de  la performance et nous exposerons 

ses dérives et ses limites.  

Le deuxième chapitre «   la mise en œuvre et  l’élaboration du  tableau de bord »  sera 

consacrée à  la présentation des préalables à  la mise en place de cet outil ainsi que  les 

étapes de son élaboration. 

Le  troisième chapitre « l’exploitation du  tableau de bord » aura à orienter  l’utilisateur 

vers une exploitation optimale en abordant  l’organisation d’un  système de  tableau de 

bord, informatisation et l’organisation de la réactivité autour de cet instrument. 

Enfin, le quatrième chapitre « le cas pratique » renferme l’essentiel de notre travail. Il se 

veut une analyse critique et objective du système de tableau de bord existant au sein de 

la BDL, et une proposition de quelques compléments pour ce système.  

 

 

 

 

Page 9: Tableau de Bord Cas BDL

Chapitre préliminaire

 

Le contrôle de gestion

 

L’évolution  de  la  sphère  économique  et  la  mutation  qu’a  connu  l’environnement 

bancaire avec la déréglementation et l’ouverture du marché public au secteur privé, ont 

fait naitre un climat concurrentiel ardu et ont obligé  les banques à conjuguer avec un 

autre élément : la concurrence.  

De  l’envie  de  lutter  contre  ce  nouvel  intrant,  est  apparu  avec  les  années  puis  s’est 

développé le contrôle de gestion. 

Le  contrôle  de  gestion  répond  à  une  préoccupation majeure  qui  est  la maîtrise  de  la 

gestion et la coordination des différentes actions. Il permet également de s'assurer de la 

convergence  des  objectifs  de  chaque  responsable  opérationnel  avec  ceux  de 

l'organisation. 

De  même,  le  suivi  des  réalisations,  l'aide  à  la  décision  et  l'adoption  de  mesures 

correctives représentent des fonctions importantes du contrôle de gestion. 

Dans ce présent chapitre, nous allons tenter d’exposer le concept de contrôle de gestion 

en suivant quelques points semblants nécessaires : 

1. Définition du contrôle de gestion  

2. Le processus du contrôle de gestion 

3. L’articulation du contrôle de gestion  

4. Les missions du contrôle de gestion  

5. Les outils du contrôle de gestion  

 

Page 10: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE PRELIMINAIRE : Le Contrôle de Gestion 

 

Historiquement,  le  contrôle  de  gestion  est  apparu  dans  les  grandes  entreprises industrielles aux Etats‐Unis, dans les années 30 répondant à la double exigence : 

• Maintenir et développer  les préoccupations d’efficacité économique auprès des premiers niveaux de responsabilité hiérarchique ; 

• Assurer la cohérence et la coordination de structures devenues décentralisées en matière de responsabilités. 

Le processus du  contrôle de gestion bancaire n’est pas encore perçu de  façon précise dans les établissements bancaires et financiers tant au niveau de ses missions que de ses outils.  En  effet,  son  introduction  n’est  intervenue  qu’à  la  fin  des  années  70,  cela s’explique par : 

• La complexité de l’activité bancaire par rapport à la sphère industrielle ; 

• L’encadrement réglementaire qui à longtemps limité la concurrence. 

Ce retard a été vite résorbé par la suite, vu que le secteur bancaire a évolué et a subi des mutations qui ont fait du contrôle de gestion bancaire un processus indispensable. Il est assimilé dans certains cas au système nerveux.  

1. DEFINITION : 

Contrôler  signifie  vérifier,  surveiller dans  le but de  sanctionner. Cependant  l’action de contrôler a pour objectif de vérifier et/ou de suivre que ce qui était prévu a été réalisé dans  les conditions posées au préalable. La  signification  se  rapproche du  terme anglo‐saxon « to control » signifiant « maitriser », « piloter la performance ». 

Beaucoup d’auteurs ont essayé de définir  le « contrôle de gestion », mais  la définition énoncée par Anthony R.N au début des années 60 reste la plus répondue : Le contrôle de gestion est « un processus par  lequel  les dirigeants de  l’entreprise  s’assurent que  les ressources  sont  utilisées  de  façon  efficace  et  efficiente  pour  atteindre  les  objectifs fixés»1. 

De  cette définition  trois  caractéristiques ou  composantes du  contrôle de  gestion  sont mises en évidence : 

• Le contrôle de gestion est un processus et non une action isolée ; 

• La participation active des responsables et leur rôle central; 

• Ce processus vise la réalisation d’un objectif. 

2. LE PROCESSUS DU CONTROLE DE GESTION : 

Le contrôle de gestion est un processus d’aide à  la décision et au pilotage,      il suit une démarche qui se décompose en quatre cycles : 

                                                            1 M. ROUACH, G. NAULLEAU, Le Contrôle De Gestion Bancaire Et Financier, 4ème édition, Revue Banque, Paris, 2006, P 31 

Page 11: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE PRELIMINAIRE : Le Contrôle de Gestion 

 

2.1. Définition d’un référentiel : 

Ce  référentiel peut être  les objectifs  stratégiques ou  les  résultats atteints par d’autres entités en interne ou en externe (le Benchmarking1). 

2.2. La mesure des résultats : 

Faire en sorte que les ressources soit consommées de manière à atteindre les objectifs. 

2.3. L’analyse des écarts : 

Confronter  les  résultats  obtenus  avec  ceux  planifiés  et  donner  une  signification  aux différences qui découlent. 

2.4. La prise de décisions correctives : 

Une fois les écarts analysés, et les imperfections détectées des décisions sont prises pour ramener les entités à leurs objectifs initiaux. 

3. LA DYNAMIQUE DU PROCESSUS : l’articulation des Trois Pôles : 

Le  contrôle  de  gestion  vise  un  objectif,  mais  repose  sur  deux  autres  éléments :  les ressources et les résultats. 

3.1. Les objectifs : 

La détermination d’objectifs à un an est  le point de départ du processus. Ces objectifs doivent  correspondre  au  plan  de  développement  et  aux  finalités  déterminées  à  long terme. 

Cependant,  ces  finalités  qui  ont  un  caractère  global  (croissance,  rentabilité, pérennité,…etc.),  doivent  être  déclinées  de  manière  fine  au  niveau  des  divisions, département et services. 

3.2. Les moyens (les ressources) : 

Les  moyens  matériels,  techniques,  humains  et  financiers  doivent  être  mis  en  place durant l’année pour pouvoir atteindre les objectifs. 

 La relation entre moyens et objectifs doit être la pertinence c’est à dire que les moyens utilisés doivent être les outils nécessaires pour atteindre les objectifs. 

3.3. Les résultats : 

Les  résultats  sont  la  conséquence  des  actions  prises  pour  réaliser  les  objectifs  fixés compte tenu des moyens alloués.  

                                                            1 Le benchmarking est le processus qui consiste à adapter les « meilleures pratiques » des organisations les plus performantes en vue d’améliorer les performances de sa propre organisation une fois qu’un travail approfondi de mesure de ses propres performances et de celles des entités de référence est effectué.

Page 12: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE PRELIMINAIRE : Le Contrôle de Gestion 

 

Le  résultat  doit  être  réalisé  avec  efficacité  et  efficience.  L’efficacité  étant  la  capacité d’une  firme  à  atteindre  des  résultats  conformes  aux  objectifs  et  l’efficience  étant l’obtention des résultats à moindre coût. 

Donc, les notions d’objectifs, de moyens et de résultats permettent de rendre compte de la dynamique d’un processus de contrôle de gestion. 

                                                                     Objectifs 

 

                                           Pertinence                               Efficacité 

 

                                Ressources                                                   Résultats                                   Efficience 

Figure 0.1 : le triangle du contrôle de gestion1 

4. LES MISSIONS DU CONTROLE DE GESTION :

Le contrôle de gestion a pour missions : 

4.1. Organiser un système d’information oriente vers la décision : 

Piloter une organisation, c’est à  la fois fixer  les objectifs, se doter de moyens et prévoir les  régulations  assurant  l’adéquation  objectifs/moyens.  Le  pilotage  s’appuie  sur  le système  d’information  de  gestion  et  sur  des  outils  comme  la  gestion  budgétaire,  la gestion prévisionnelle et le contrôle des risques. 

Le système d’information prend en fonction des besoins des acteurs de l’organisation les formes suivantes : 

• système d’information stratégique pour les décideurs ;  

• système d’information pour les responsables opérationnels ;  

• système d’information pour les opérationnels. 

4.2. Garantir la médiation entre stratégie et opérations : 

Les  instruments du contrôle de gestion doivent assurer  la  liaison entre  la stratégie et  la gestion des opérations, autrement dit, assurer  la relation entre  la direction générale et les opérationnels exerçant les opérations de banque. 

Donc le contrôle de gestion, au‐delà d’une maîtrise des actions de chaque centre, facilite également la coordination des décisions. 

                                                            1 H. LOINING, Y. PESQUEUX, Le Contrôle De Gestion organisation et mise en oeuvre,2ème édition, Dunod, Paris, 2003,P 6 

Page 13: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE PRELIMINAIRE : Le Contrôle de Gestion 

 

De manière  générale,  le  contrôle de  gestion  contribue  à  accroître  la  convergence des buts  :  il conduit à plus de transparence et à plus de rationalité. En effet,  le fait de fixer des objectifs aux différents niveaux opérationnels permet d’indiquer clairement le devoir des acteurs. Ainsi chaque responsable se trouve obligé de se doter d’un plan d’action qui constitue un engagement de sa part. 

4.3. maitriser l’activité et améliorer la performance : 

Le  contrôle  de  gestion  vise  la  maîtrise  des  activités  dans  le  but  de  rechercher  le maximum de gain, de productivité et d’efficacité. 

La rentabilité, qui constitue l’indicateur de performance le plus synthétique qui soit, fait apparaître  la  contribution  aux  résultats  d’une  banque,  d’une  entité  (par  l’analyse  de rentabilité  par  centre  de  profit),  d’un  produit  (c’est  l’analyse  par  produit),  d’un  client (c’est  l’analyse  par  client  ou  segment  de  clients)  afin  d’arrêter  la  stratégie  à  moyen terme. 

Pour assurer  la rentabilité et  la compétitivité de  la banque à  long terme,  le contrôle de gestion  doit  étendre  son  action  vers  un  pilotage  fin  des  différents  leviers  de performance. Ceci  se  traduit par  la qualité de  la productivité,  l’innovation et  la bonne maîtrise des risques. 

5. LES OUTILS DU CONTROLE DE GESTION : 

Le  contrôle  de  gestion  utilise  plusieurs  outils  dans  son  analyse,  le  choix  de  ces  outils dépend  de  la  qualification  du  contrôleur  et  de  l’information  disponible  à  son  niveau. Nous allons voir brièvement, dans ce chapitre, les outils suivants : 

• La gestion prévisionnelle ; 

• La mesure de la rentabilité ; 

• Les tableaux de bord. 

5.1. La mesure de la rentabilité : 

La mesure de  la  rentabilité est  l’un des  rôles majeurs assignés au  contrôle de gestion dans la banque et les établissements financiers. La rentabilité est un concept qui conduit à comparer un résultat à des moyens mis en œuvre. Le résultat peut être celui dégagé par l’une des composantes de l’activité d’une banque (par centre de profit, par produit, par client…). Chacune de ces composantes constitue un axe de mesure de  la rentabilité par le contrôle de gestion. 

 

 

 

 

 

Page 14: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE PRELIMINAIRE : Le Contrôle de Gestion 

10 

 

 

                                                                             Banque  

                                                      

                    Client                                    Centre de profit                                   Produit  

 

 

Figure 0.2 : Axes d’analyse de la rentabilité des activités bancaire et financière1. 

La démarche à suivre pour mesurer analytiquement la rentabilité, consiste à déterminer les revenus générés par l’élément retenu, puis à calculer l’ensemble des coûts induis par celui‐ci. 

Le  rôle  du  contrôle  de  gestion  dans  cette  démarche  analytique  se  situe  à  plusieurs niveaux, à savoir : 

• Le choix des méthodes de détermination des revenus et affectation des charges relatives à un axe d’analyse retenu ; 

• Le choix d’une méthode de comptabilité analytique appropriée pour mesurer  les coûts et pour facturer les échanges internes des entités de la banque ; 

• La détermination des normes et conventions à utiliser, telles que le choix des clés de répartition des charges indirectes.  

5.2. La gestion prévisionnelle : 

Compte tenu de la concurrence intensifiée dans l’environnement incertain et risqué de la banque,  les  dirigeants  doivent  mener  une  réflexion  sur  leurs  buts,  l’avenir  de  leur organisation et l’environnement où elle vie. 

Pour protéger  la banque des turbulences et pour arriver à une meilleure allocation des ressources,  la  banque  doit  établir  un  plan  stratégique  qui  se  défini  comme  :  «  le processus  permettant  d’identifier  les  changements  visant  à  renouveler  l’offre commerciale, adapter les modes d’organisation et les systèmes d’information ainsi que les processus de production et de management de l’entreprise. 2» 

La gestion budgétaire comprend aussi un suivi afin de vérifier que  les  réalisations sont bien conformes aux objectifs, dans  le cas contraire,  il y a  lieu de chercher  la cause des écarts. 

Il  faut également  insister sur  le  fait que  la planification doit être basée sur des études prévisionnelles  et  non  pas  sur  des  constatations  passées.  De  plus,  la  réussite  de  la 

                                                            1 M. ROUACH, G. NAULLEAU, Le Contrôle De Gestion Bancaire Et Financier, 4ème édition, Revue Banque, Paris, 2006, P93 2 P. BOISSELIER, Le Contrôle De Gestion (Epreuve Et Application, DECF), Vuibert, Paris, 1999, P.25.

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 CHAPITRE PRELIMINAIRE : Le Contrôle de Gestion 

11 

 

procédure  budgétaire  nécessite  l’existence  d’un  système  d’information  et  d’une comptabilité bancaire tenue à jour. 

5.3. Les tableaux de bord : 

Les  tableaux de bord  sont  conçus par  les  contrôleurs de gestion afin de  répondre aux besoins  d’informations  légères,  rapides  et  transversales  aux  différents  niveaux hiérarchiques. 

Les tableaux de bord sont alimentés par le système d’information de gestion dans le but de  suivre,  les  résultats  et  de  faire  une  analyse  des  points  clés  qui  conditionnent l’obtention de la rentabilité. Le tableau de bord peut être défini comme « un document synthétique  rassemblant  différents  indicateurs  sur  des  points  clés  de  la  gestion  et destiné à un responsable désigné en vue de l’aider au pilotage de son action 1». 

La  mise  en  place  d’un  tableau  de  bord  de  gestion  permet  avec  la  procédure  de planification et de budgétisation, de déployer la stratégie dans les grandes organisations. 

Nous procéderons à une étude détaillée le long de notre mémoire. 

6. LES AUTRES OUTILS DU CONTROLE DE GESTION :  

Une panoplie d’instrument de suivi de la réalisation des objectifs est disponible dans une banque, nous définirons les principaux outils ci‐après : 

6.1. Le système d’information comptable : 6.1.1. La comptabilité générale : 

La comptabilité est une représentation de  la situation de  la banque et de sa situation à un moment données. 

Elle  rend  compte des  résultats d’une période  (Tableau de Comptes de Résultats) et  la situation du patrimoine en  fin de période  (Bilan). Elle a  la particularité d’être  confuse pour  les opérationnels, exhaustive et  complexe puisqu‘elle est  tenue par  la  législation économique et fiscale, ce qui la rend lourde et tardive mais régulière et sincère. 

6.1.2. La comptabilité analytique : 

Elle  analyse  les  résultats  et  fait  apparaitre  les  éléments  constitutifs  de  contrôle  de rendement et rentabilité pour la gestion, elle détaille les comptes et met en évidence les performances  internes,  aussi  des  bases  pour  établir  les  prévisions  des  charges  et  des produits. 

 La  comptabilité  analytique,  comme  la  comptabilité  générale,  publie  ses  comptes  très tardivement. 

 

                                                            1 P. BOISSELIER, Le contrôle de gestion (épreuve et application, DECF), Vuibert, Paris, 1999, P 70  

Page 16: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE PRELIMINAIRE : Le Contrôle de Gestion 

12 

 

6.2. Le système de reporting : 6.2.1. Les données statistiques : 

L’analyse des données été permise grâce au développement de  logiciels et  tableurs de gestion (Excel, SPSS), ces derniers permettent de traiter une masse d’information et d’en ressortir des indicateurs clés.  

Des programmes informatiques sont utiles dans ce sens pour compléter et alimenter les tableaux de bord. Actuellement ils tendent à être utilisés par tous les établissements de crédit. 

6.2.2. Le reporting : 

Le reporting peut être défini comme : « le tronc commun d’informations économiques, financières  et  de  gestion  qui  relie  les  entités  décentralisées  à  leur  centre  de coordination.1 » 

Le  reporting  représente  un  autre  niveau  d’agrégation  de  l’information  de  gestion,  il permet  à  la  direction  le  suivi  centralisé  des  résultats,  l’analyse  et  la  coordination  des actions correctives.  

Il contient des informations comptables et financières. C’est un instrument de contrôle à posteriori  car  il  rend  compte  de  l’activité  déléguée,  il  aide  le  responsable  à  suivre  la réalisation des objectifs. 

6.3. Le Management Instrument System MIS : 

Le Management Information Système ou le système d’information de gestion a été défini par  M.Walker  KENNERON  comme  étant : « une  méthode  organisée  de  fourniture d’informations concernant le passé, le présent et le futur, et relative au fonctionnement de  l’entreprise comme à son environnement.    Il permet  la planification,  le contrôle et l’exercice des activités opérationnelles au sein d’une organisation, en  fournissant aux décideurs  une  information  homogène,  correspondant  à  l’horizon  auquel  ils s’intéressent.2 » 

• Ces informations portent sur l’ensemble des activités de la banque ; 

• L’homogénéité  de  ces  informations  car  elles  proviennent  d’une  « banque  de données »  unique  contenant  des  informations  relatives  à  l’environnement  interne  et externe de la banque ; 

• La rapidité de la fourniture des données est l’une des principales caractéristiques du MIS. Grâce  à  l’informatique,  le MIS  répond, en un  temps  record,    aux besoins des gestionnaires ; 

                                                             1 P.L.  BESCOS, P. DOBLER, MENDOZAC, G. NAULLEAU, F.  GIRAUD, LEVRILLE, V.  ANGER,  Le Contrôlé De Gestion Et Management ; Montchrestien ; 4ème édition ; Paris ; 1997, P364 2 J. De GUERNY, J.C. GUIRIEC, J. LAVERGNE, Principe Et Mise En Place Du Tableau De Bord De Gestion, Edition Dalmas, 6ème édition,  Paris,  1990, p 13.  

Page 17: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE PRELIMINAIRE : Le Contrôle de Gestion 

13 

 

 

 

 

Conclusion

 

 

 

A  travers  cette  présentation  du  contrôle  de  gestion  et  de  ses  outils,  il  nous  paraît évident,  à  l’heure  actuelle, que nulle banque ou établissement de  crédit ne peut  s’en passer vu l’importance du rôle qu’il joue au sein de ces entités. 

Nous avons constaté également que  le contrôle de gestion est plus difficile à  introduire dans  la banque que dans  les entreprises  industrielles et commerciales, en  raison de  la nature même de l’activité bancaire.  

Nous avons montré que le processus du contrôle de gestion s’appuie sur le dialogue et la communication : en effet il permet à chaque responsable de négocier ses objectifs et de rendre  compte de  sa  gestion  au niveau hiérarchique  supérieur. Mais  aussi  il met  à  la disposition  des  responsables  des  instruments  de  gestion  permettant  le  pilotage  des centres de responsabilité. Il s’agit de : 

• La mesure de la performance pour évaluer l’efficacité de la gestion ; 

• La mise  au  point  d’un  système  de  pilotage orienté  vers  la  prise  de  décisions  à savoir, les tableaux de bord. C’est sur cet instrument que porte notre présent travail. 

 

Page 18: Tableau de Bord Cas BDL

Chapitre 1

 

Les concepts généraux du tableau de bord

 

 

La complexité du métier de  la banq²ue oblige  les dirigeants à maitriser  la gestion par  la 

maitrise  de  l’information.  Celle‐ci,  quelle  soit  interne  ou  externe,  est  devenue  un 

élément  primordial  de  réussite.  Cependant,  de  même  que  la  rareté  de  l’information 

représente une entrave à  l’évolution de  la banque,  son abondance peut  constituer un 

handicape pour la prise de décision rapide et adéquate. 

Afin  de  remédier  à  ce  problème,  il  faut  mettre  en  place  un  outil  qui  permet  de 

synthétiser  les  informations  les  plus  importantes  et  de  les  présenter  sous  une  forme 

parlante pour faciliter la prise de décision. Cet outil est le tableau de bord.  

Le tableau de bord reste pour beaucoup personnes une réalité abstraite, réduit à la seule 

fonction  financière et non à une  fonction de pilotage  au quotidien,  ce qui  raréfie  son 

extension et tente les dirigeants à se passer de cet instrument qui demeure aujourd’hui 

le  seul outil efficace de  réflexion et de détection des dysfonctionnements  s’il est bien 

mené. 

Nous  allons  traiter,  dans  ce  chapitre,  des  différents  aspects  permettant  une 

familiarisation avec le tableau de bord, en abordant deux sections complémentaires : 

SECTION 1 : Définition, Caractéristiques Et Outils Du Tableau De Bord 

SECTION 2 : Place Du Tableau De Bord Dans Le Pilotage De La Performance 

 

Page 19: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord15 

 

SECTION 1 : DEFINITION, CARACTERISTIQUES ET OUTILS DU TABLEAU DE BORD 

 

1. DEFINITION : 

Le  tableau  de bord  est un  outil de pilotage  destiné  à un  responsable,  regroupant des informations pertinentes dans un nombre restreint d’indicateurs synthétiques, il permet à  son  utilisateur  de  contrôler  son  système  par  les  écarts  ressortant  et  les  tendances enregistrées dans un souci de prise de décision et d’aide à la prévision pour agir. 

De cette définition quelques remarques peuvent être déduites : 

• Le  tableau de bord est un outil de pilotage,  sa présentation  synoptique permet d’avoir  une  vision  d’ensemble  favorable  à  la  définition  des  actions  et  à  la  prise  de décisions ; 

• Le  tableau de bord est personnalisé, destiné  à un  responsable défini qui  à une mission à suivre et des objectifs à atteindre ;  

• Le tableau de bord repose sur l’information qui représente son moteur ; 

• Le  tableau  de  bord  contient  un  nombre  limité  d’indicateurs  offrant  ainsi  la possibilité, à son utilisateur, de le lire rapidement pour se prononcer sur l'état de marche du système ; 

• Le tableau de bord à  la vocation de contrôler,  il permet de maitriser  l’activité et de suivre les performances ;  

• Grâce au tableau de bord, le gestionnaire est en mesure de déceler les tendances, porter des corrections, élaborer des plan d’actions et créer un  climat animé. 

Mais nous devons  lever quelques remarques, pour ne pas s’éloigner de  la définition du tableau de bord : 

• Le  tableau de bord n’est pas un outil de sanction :  le dialogue,  la réflexion et  le travail en groupe forment la base d’un bon tableau de bord ; 

• Le tableau de bord n’est pas un outil figé : il est conçu dans un système mutant, il doit pouvoir évoluer et s’adapter aux conditions du nouvel environnement ; 

• Le tableau de bord n’est pas un outil neutre :  il reflète  les choix et  la réalité tels conçus par son utilisateur ; 

2. CARACTERISTIQUES DU TABLEAU DE BORD : 

Pour  avoir  un  tableau  de  bord  répondant  aux  besoins  de  son  concepteur  et  être  en mesure de l’utiliser, le tableau de bord doit posséder quelques caractéristiques pour être au service du responsable.  

 

Page 20: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord16 

 

2.1. La conformité à la règle des trois « U » : • Le  tableau de bord est Utile :  il permet au  responsable d’évaluer une  situation, 

dans la perspective de décider des actions à entreprendre ; 

• Le tableau de bord est Utilisable :  le responsable doit être en mesure d’extraire une information exploitable, à travers un support synthétique ; 

• Le tableau de bord est Utilisé : à travers la dimension d’animation, il peut devenir un véritable outil au service du management d’une structure. 

2.2. L’anticipation des événements :  

Il permet à son utilisateur d’envisager les conséquences futures et les actions à prendre dans les différents cas de figure, par son contenu pertinent qui facilite au responsable la détection  des  anomalies.  Cela  permet  d’agir  sur  les  défaillances  avant  l’obtention  du résultat qui représente un état final sur lequel on ne peut porter de modification. 

2.3. La simplicité des indicateurs : 

Un  indicateur  compliqué  présente  un  risque  de  coût  d’obtention  élevé,  une  édition tardive et une interprétation délicate. 

2.4. Une animation interne : 

Les  commentaires  qui  enrichissent  le  tableau  de  bord  ne  doivent  émaner  d’un  seul contrôleur de gestion, les commentaires peuvent être incomplets car le seul élaborateur ne détient pas  la  totalité de  l’information et  les actions  correctives  imposées peuvent provoquer  des réactions négatives. 

2.5. Une présentation adéquate :   

La  présentation  détermine  la  réceptivité  de  l’utilisateur,  les  informations  doivent  être aisées à lire et facilement interprétables. 

2.6. Un contenu synoptique et agrégé :  

C’est un critère  indispensable pour que  le  tableau de bord soit efficace. Les données y figurant  doivent  être  choisies  judicieusement  car  un  important  nombre  d’indicateurs peut cacher une  information essentielle et ne permet pas de détecter  les défaillances à corriger. 

2.7. La rapidité de production et de transmission : 

Les  indicateurs ne sont pas forcément exacts, une rapidité de diffusion  l’emporte sur  la précision pour assurer la pertinence de la décision.  

2.8. La vivacité et le dynamisme : 

Il doit intégrer les trois dimensions suivantes :  

• La  réflexion :  les alertes conduisent  le responsable à ce questionner pour mieux comprendre le système qu‘il gère : 

Page 21: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord17 

 

• La  décision :  le  responsable  dispose  d’information  pour  définir  les  adéquations souhaitables et mobilise les ressources afin de les réaliser ; 

• L’action :  le  responsable  est  en mesure  de  déclencher  et  de mener  les  projets d’adéquation en impliquant activement son équipe. 

3. LES OUTILS DU TABLEAU DE BORD : 3.1. Les valeurs brutes et les écarts : 

Les valeurs brutes   permettent d’avoir une  idée  réaliste du  résultat de  l’action, du  fait qu’elles mesurent  les grandeurs sur  lesquelles  le responsable travail. Quant aux écarts, ils mettent en évidence  les éventuelles dérives par  rapport aux prévisions. Cependant, pour  conduire  l’action,  les  différents  responsables  ne  doivent  pas  être  submergés d’indicateurs,  seuls  les  valeurs  brutes  et  les  écarts  se  rapportant  aux  points  clés  de l’activité du centre de responsabilité doivent être retenus pour accélérer l’analyse. 

3.2. Les ratios : 

La  présentation  d’indicateurs  sous  forme  de  ratios  facilite  les  comparaisons  pour  une appréhension de la situation en terme relatif. Ils permettent de mieux mesurer et situer les performances par rapport aux objectifs. Néanmoins, leur utilisation n’est significative que  dans  la  mesure  où  leur  évolution  dans  le  temps  et  dans  l’espace  est  mise  en évidence. 

Cependant  le  recours  aux  ratios  risque  de  faire  perdre  de  vue  au  responsable  les objectifs globaux qui sont mieux exprimés en montants absolus. 

3.3. Les tableaux : 

Les  tableaux  fournissent  des  données  détaillées  et  laissent  la  possibilité  à  l’utilisateur d’effectuer  des  calculs  complémentaires ;  mais  leur  capacité  à  donner  une  vue d’ensemble est inversement proportionnelle à leur densité. 

De manière générale,  le tableau de bord comporte quatre zones qui  feront résumer et traduire la situation de la banque : 

• La  zone  « paramètres  économiques » :  composée  des  différents  indicateurs retenus au moment de la conception et semblant importants aux vus des décideurs ;  

• La  zone  « résultats  réels » :  ces  résultats  peuvent  être  présentés  par  période et/ou  cumulés.  Ils  concernent  les  informations  relatives  à  l’activité  monétaires, quantitatives et qualitatives. A coté de ces  informations sur  l’activité,  figurent souvent des éléments de performances financières du centre de responsabilité ;  

• La zone « objectifs » : apparaissent dans cette zone les objectifs sélectionnés pour la période concernée. Ils sont présentés selon les même choix que ceux retenus pour les résultats ; 

• La zone « écarts » : ils sont exprimés en valeur absolue ou relative. Ce sont ceux du contrôle budgétaire mais aussi tout calcul présentant un intérêt pour la gestion. 

Page 22: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord18 

 

Tableau de bord du centre 

  Résultats  Objectifs    Ecarts 

Rubrique 1 

• Indicateur A 

• Indicateur B 

     

•  

•  

•  

Ru rb ique 2 

 

 

Tableau 1.1 : la maquette  ’un tableau de bord type1 

3.4. Les graphiques

  rapidement  et  directement  les  évolutions,  et  mieux  le

 

urbes :  elles  permettent    de  visualiser  l’évolution  de  l’indicateur  dans  le 

ées  relatives 

                                                           

Zone « paramètres 

 

d

 : 

Leur  intérêt  est  de  visualiserappréhender s changements de rythme ou de tendance. Leur inconvénient est qu’ils ne permettent pas de réaliser des analyses supplémentaires à la convenance de l’analyste.  

• Les histogrammes : ils sont le plus souvent utilisés pour comparer plusieurs sériesde valeurs ; 

• Les  cotemps ; ce qui facilite l’étude de la progression et l’analyse de la tendance ; 

• Le  camembert :  c’est  le  meilleur  outil  pour  présenter  des  donn(pourcentages). 

 

 

 

 

 

 

 1 C. ALAZARD, S. SEPARI, Contrôle De Gestion Manuel et Applications, DUNOD, Paris, 2007, P 640 

économiques »   Zone « objectifs »  Zone « écarts »Zone « résultats»

Page 23: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord19 

 

 

0

5

10

trimestre 1 trimestre 2 trimestre 3 trimestre 4

agence A

agence B

agence C

 

Chiffre d'Affaire

1er trim.

2e trim.

3e trim.

4e trim.

02468

101214

agence C

agence B

agnce A

Figure 1.1 : présentation de quelques formes graphiques 

3.5. Les clignotants : 

Ils  correspondent  à  des  signaux  visuels  faisant  ressortir  un  écart  significatif  après  la composition de la valeur de l’indicateur avec un seuil‐limite ou une norme de référence. Le fait qu’ils s’allument témoigne d’une anomalie, d’une dégradation ou d’un écart par rapport  à  l’objectif. Tant qu’ils ne  se déclenchent pas,  le  fonctionnement est  supposé correct et  la performance bonne.  Ils permettent de concentrer  l’action sur  l’urgence et l’essentiel. L’aspect visuel du clignotant peut être : 

• Une coloration de la valeur à l’écran pour avertir d’un écart significatif 

• Un cadran ou une barre graduée qui donne  la position  relative par  rapport à  la normalité et la zone à éviter 

• Une alarme sonore 

• Les pictogrammes 

☺                     Figure 1.2 : exemple de pictogrammes 

 3.6. Les multimédias : 

Image, voix.  Ils autorisent une perception plus  riche de  la situation, mais  ils  limitent  la part d’interprétation de l’utilisateur.  

 

 

Page 24: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord20 

 

SECTION 2 : PLACE DU TABLEAU DE BORD DANS LE PILOTAGE 

1. LA NECESSITE DU PILOTAGE PAR LE TABLEAU DE BORD : 1.1. Un outil qui répond aux limites des outils financiers traditionnels : 

Le tableau de bord prend de plus en plus d’importance dans la gestion de la banque, vu qu’il satisfait des défaillances auxquels les autres outils n’y répondent pas.  

• Par rapport aux autres outils de contrôle de gestion et de suivi : 

o Le tableau de bord présente des informations financières et internes à l’instar des outils de comptabilité mais également des informations externes et quantitatives ; 

o La  comptabilité  est  un  outil  destiné  à  tous  alors  que  le  tableau  de  bord  est personnalisé ; 

o Le  tableau  de  bord  est  conçu  dans  la  vitesse  et  pour  une  lecture  rapide,  la comptabilité est établie avec précaution ce qui rend sa diffusion tardive et son analyse lente ; 

o La présentation des tableaux de bord est plus attrayante et facilite la lecture des données  qui  permettent  d’agir,  alors  que  les  outils  comptables  incluent  des  données exhaustives en détail ; 

o Le  tableau  de  bord  est  évolutif  et  léger  tandis  que  les  outils  comptables  sont difficiles à évoluer. 

• Par rapport au reporting : 

o Le  reporting  se  focalise  sur  le  degré  de  réalisation  des  objectifs,  alors  que  le tableau de bord suit la manière dont ceux‐ci sont réalisés ; 

o Tous  deux  synthétisent  des  informations :  l’un  est  destiné  aux  supérieurs hiérarchiques  pour  une    vérification,  l’autre,  propres  à  un  responsable,  est  tourné, essentiellement, vers une information opérationnelle orientée vers le pilotage ; 

o Le reporting ne contient que de l’information financière et il n’y a pas de sélection d’information, alors que  le  tableau de bord  repose  sur une  sélection des  informations (qualitatives,  quantitatives  ou  physiques)  pour  ne  retenir  qu’un  nombre  limité d’indicateurs (environs 10) ; 

o Lors  de  l’élaboration  d’un  reporting  en  procède  toujours  à  la  consolidation  de l’information pour les supérieurs, en tableau de bord seules quelques informations sont consolidées  pour le niveau hiérarchique supérieur   

o Le reporting est un outil de contrôle, a posteriori, des responsabilités déléguées, le tableau de bord sert à suivre les actions, à les corriger et à anticiper d’autres actions ; 

o Le  tableau  de  bord  peut  être  d’une  périodicité  quotidienne,  hebdomadaire  ou mensuelle  selon  les  besoins  du  dirigeant  et  de  l’activité  suivie,  le  reporting est  de périodicité mensuelle. 

 

Page 25: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord21 

 

• Par rapport au Management Information System MIS : 

o Le  tableau  de  bord  fournit  des  informations  au  nombre  limité  se  rapportant uniquement à l’activité qui est à la charge du manager. Par contre, le MIS est plutôt une banque de données contenant tout type d’information concernant toutes les activités de la banque ; 

o La mise en place du MIS est une tâche assez complexe qui nécessite des moyens importants et des délais de réalisation assez long alors que la mise en place d’un système de tableau de bord ne nécessite pas autant de moyen, ni de temps ; 

o Le but essentiel du MIS est de répondre, rapidement, à n’importe quelle question que  peut  lui  poser  le  gestionnaire.  Il  est  orienté  vers  la  recherche  d’une  information fiable, exhaustive, actuelle et de qualité. Par contre, dans le tableau de bord,  la quête du responsable  n’est  pas  l’exhaustivité  mais  plutôt  la  pertinence  de  l’information  et  sa capacité à refléter l’état du système qu’il dirige. 

1.2. Un outil de pilotage et d’aide aux gestionnaires : 

o Il contient l’information indispensable à la gestion : qu’elle soit constatation d’état de la situation pour la décision ou de suivi de réalisation ; 

o Il  permet  au  gestionnaire  de  cerner  la  complexité  liée  à  l’interaction  des composantes externes et internes de l’entité ; 

o Il représente un outil d’aide aux opérationnels en produisant des informations aux responsables de tous  niveaux dans une optique d’autocontrôle. 

1.3. Un outil assistant du décideur : 

Le  tableau  de  bord  a  acquit  une  place  importante  auprès  des  décideurs  vu  qu’il  leur facilite plusieurs fonctions : 

o Il  devient  un  accompagnateur  quotidien  personnalisé,  faisant  partie  intégrante dans le travail du décideur ; 

o Le  tableau de bord est un  instrument personnel,  il permet de mieux  concevoir l’information,  de  lui  accorder  l’importance  qu’elle  mérite,  car  chacune  perçue différemment chez les décideurs, cela revient aux objectifs poursuivis. 

1.4. Un système qui permet d’appréhender la performance de la banque : 

Il reflète la performance selon les objectifs préétablis, cette mesure des réalisations par rapport à un étalon de  référence  fait  ressortir un écart exprimé en  termes absolus ou relatifs (%). Le responsable choisit une échelle de valeurs propre à lui pour répondre à la fonction d’autocontrôle et juger de sa performance. 

La notion de performance induit à la fois l’efficacité et l’efficience, donc la réalisation de l’objectif à moindre coût. 

Il  faut  mettre  en  évidence  que  l’échange  intergroupe  d’une  même  unité  ou  d’unités différentes  est  un  point  majeur  pour  l’évaluation  de  la  performance  globale  de  la banque.  

 

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CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord22 

 

1.5. Un système qui donne l’alerte : 

Le tableau de bord permet de faire ressortir  les écarts significatifs ou exceptionnels, et autorise le responsable à se focaliser sur l’anormal. Ainsi libéré de l’analyse de ce qui est conforme, le gestionnaire à de meilleures chances de réagir plus vite et au bon moment. 

1.6. Un outil de dialogue et d’animation : 

o Le tableau de bord facilite les dialogues entre toutes les parties concernées : 

• Entre  le  gestionnaire  du  centre  de  responsabilité  et  ses  supérieurs hiérarchiques :  

Lors des comités de direction, chaque gestionnaire  rend compte des  résultats atteints, les  commente  et  explique  les  causes  des  écarts.  Il  expose,  également,  les  mesures  correctives qu’il a adoptées et présente  les résultats qui en découleront. De sa part,  la Direction  Générale  doit  veiller  à  la  cohérence  entre  les  actions  des  différents responsables en les orientant et peut même réviser les objectifs initiaux si elle juge qu’ils n’ont pas été bien définis. 

• Au sein de l’équipe :  

Le tableau de bord favorise  la cohésion ;  il focalise  l’attention sur  les facteurs clés de  la gestion à un moment donné, ce qui nécessite la coordination des actions  des membres de  l’équipe  et  l’établissement  d’un  lien  entre  les  efforts  de  chaque  membre  pour atteindre  l’objectif fixé. 

Le tableau de bord crée une culture de collaboration grâce à la confrontation des points de  vus.  En  outre,  il  situe  l’activité  du  point  de  vu  importance  et  contribution  dans l’ensemble. 

1.7. Un outil de motivation et de réactivité : 

Une entreprise est réactive si le personnel est engagé, pour qu’il le soit il faut le motiver. Ce sujet constitue une réelle préoccupation des managers, le tableau de bord vient pour y répondre. 

Pour  garder  une  réactivité  il  faut  tenir  des  réunions  entre  les  opérationnels  et  leurs responsables. Les  idées seront confrontées et des décisions communes seront prises et même des moyens supplémentaires peuvent être sollicités. 

Enfin, pour être conscient de l’importance d’un tableau de bord adapté à son activité, le responsable peut imaginer une gestion sans un tableau de bord adéquat, ceci clarifie les résultats négatifs liés à son absence. 

2. LES DERIVES CONSTATEES SUR LES TABLEAUX DE BORD : 

Plusieurs insuffisances apparaissent dans la réalité des banques et des entreprises, parmi elles, nous citons: 

 

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CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord23 

 

2.1. Un tableau de bord qui n’est pas personnel : 

Chaque  décideur  a  ses  propres  inquiétudes,  ses  propres  objectifs  et  sa  manière personnelle d’aborder  le pilotage,  c’est en  fonction de  ses éléments, qu’il portera  son attention sur  telle ou  telle  information, et estimera  tel  indicateur plus pertinent qu’un autre. C’est pour ces raisons que le tableau de bord est un instrument personnel destiné à  un  seul  responsable  et  ne  peut  être  utilisé  par  plusieurs  personnes  qui  suivent  des objectifs différents et pilotent des activités diverses. Mais dans  la pratique,  le  tableau  bord est, souvent, considéré comme un instrument de mesure standard, utilisé par tous les services et à tous les niveaux hiérarchiques. 

2.2. Un tableau de bord  qui n’est pas purement financier : 

Il ne peut exister qu’un seul type de tableau de bord qui véhicule particulièrement des informations  financières  issues  du  système  comptable.  Ce  tableau  de  bord  est standardisé est répond à la fonction de reporting plus qu’à celle de tableau de bord. 

2.3. Un tableau de bord qui est surchargé d’informations : 

Ce fait va se répercuter négativement sur la pertinence des indicateurs, qui doit assurer la  conduite  du  système  dans  de  bonnes  conditions.  Le  tableau  de  bord  doit  avoir  un contenu  synoptique  et  agrégé,  cette  qualité  est  indispensable  à  la  réussite  de  son efficacité.  

Quelques  managers  privilégient  l’exhaustivité  de  l’information  au  détriment  de  sa pertinence, ils utilisent un tableau de bord encyclopédique. Ce dernier est surchargé de données financières et non  financières et ne permet par conséquent,  la focalisation de l’attention sur les facteurs essentiels pour la gestion. 

2.4. Un tableau de bord qui est conçu sans la collaboration des destinataires : 

Le  tableau  de  bord  est,  parfois,  conçu  sans  la  collaboration  de  toutes  les  parties concernées et en particulier ses utilisateurs. Du fait, il contient, souvent, des indicateurs non pertinents et qui ne signifient rien pour leurs destinataires. Ces derniers, ne faisant pas partie de l’équipe conceptrice, ils peuvent rejeter le tableau de bord et le considérer comme un outil de contrôle, au sens de   surveillance‐sanction, au  lieu de  le considérer comme un instrument de pilotage. 

2.5. Un tableau de bord qui est considéré comme reporting ou qui est assimilé à un système d’information opérationnel : 

• Comme il a été présenté précédemment, le tableau de bord et le reporting n’ont pas le même champ d’application dans la banque ; 

• Le système d’information opérationnel a pour mission de diffuser les informations pour faire fonctionner le service. 

2.6. Un tableau de bord qui est statique : 

Une des caractéristiques du tableau de bord est qu’il ne doit pas être un outil statique, mais plutôt, un outil dynamique sensé traduire l’état du système piloté et devant refléter le comportement de la banque. Cette dernière, subit une partie des changements de son 

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CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord24 

 

environnement. Elle est, en conséquence, dans l’obligation d’adapter ses objectifs et son activité  aux  nouvelles  contraintes  et  c’est  au  tableau  de  bord  d’exprimer  ces changements. Mais généralement  le tableau de bord reste figé pendant des années ne faisant  l’objet  d’aucun  changement  ou  amélioration  et  ne  représente  plus  l’état  du système,  pire  encore,  il  donne  une  vision  erronée  de  celui‐ci  provoquant,  ainsi,  des erreurs en termes d’appréciation des situations et de prise de décisions. 

2.7. Un  tableau  de  bord  n’est  pas  un  outil  de  contrôle  au  sens  surveillance  et sanction : 

Le  tableau de bord est utilisé dans plusieurs cas, uniquement, pour contrôler  l’activité des subalternes au lieu qu’il soit orienté, beaucoup plus, vers la maîtrise de la gestion et la prise de décision. La fonction reporting est alors prépondérante au détriment de celle d’aide au pilotage. 

3. LIMITES DU TABLEAU DE BORD : 3.1. La perte de précision : 

Dans  les structures pyramidales,  les centres de responsabilité sont situés dans  la partie haute, ce qui est souvent le cas de l’organisation hiérarchique d’une banque. 

Avant  d’arriver  au  centre  de  décision,  l’information  du  terrain  subit  une  série d’agrégations  successives  effectuées  par  chaque  niveau  hiérarchique  de  la  pyramide. Ainsi,  le décideur   dispose d’une  information globale, dépourvue de détails, présentée généralement sous forme  de ratios. A force de globalisation, l’information est dénaturée et n’est pas toujours porteuse de sens significatif riche pour susciter la prise de décision dépassant le simple constat. 

De  même,  en  descendant  la  pyramide,  les  décisions  stratégiques  risquent  d’être déformées ou mal  interprétées par  les  intermédiaires, et arriver à destination porteuse d’une autre idée. 

3.2. La mesure en temps différé : 

En général,  le décideur se  trouve en décalage avec  le  rythme d’évolution du système : Cela est dû au fait que les tableaux de bord sont connectés au système comptable de la banque et au  contrôle d’activité de  type  reporting, et que  la publication des  résultats s’effectue périodiquement (à échéance fixe). Ce système pose des problèmes dans le cas d’évolutions imprévues. 

3.3. L’incomplétude de la mesure : 

Le système de tableau de bord ne peut donner qu’une vision partielle de la banque car, il est  souvent  basé  sur  les  systèmes  comptables  et  financiers,  et  de  nombreuses informations  essentielles  pour  le  pilotage  des  entités  ne  sont  pas  traitées  par  ces systèmes  (informations  qualitatives  telle  la  satisfaction  des  clients,  information  sur l’environnement  de  la  banque  et  ses  concurrents  pour  appliquer  des méthodes  tel  le benchmarking …etc.). Parfois, les indicateurs sont déconnectés de la stratégie globale de la banque et ne permettent pas d’orienter l’action. Se baser sur les systèmes comptables 

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CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord25 

 

et financiers a un autre inconvénient qui est la lenteur d’obtention des informations. Ce retard peut coûter cher à la banque, car les mesures correctives adéquats n’ont pas été prises à temps. 

3.4. La recherche d’une représentation standardisée et universelle de l’information : 

Chaque  responsable a  ses propres préoccupations et  ses propres objectifs ;  ceux‐ci ne sont pas universels. Toute prise de décision est fonction de son vécu, de son expérience, et de sa manière de sélectionner les informations nécessaires. 

Une  information  pertinente  universelle  n’existe  pas.  Et  partir  d’une  présentation standard de l’information ne conduit pas à une perception universelle. Pour le réussir, un tableau de bord doit être personnalisé, c'est‐à‐dire adapté aux objectifs poursuivis, à  la personnalité et aux attentes du responsable concerné. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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CHAPITRE UN : Les Concepts Généraux du Tableau de Bord26 

 

 

 

 

Conclusion

 

 

 

Dans  la première partie de se chapitre nous avons défini  le tableau de bord de gestion comme  étant  l’outil  privilégié  d’un  système  de  contrôle.  Nous  avons  détaillé  ses caractéristiques et ses formes de présentation. 

Dans  la  deuxième  section  nous  avons  essayé  d’abord  de  mettre  la  lumière  sur  les différences qui existent entre le tableau de bord d’une part et la comptabilité générale, le  reporting  et  le  Management  Information  System  d’autre  part.  Ensuite  nous  avons essayé  de présenter les fonctions du tableau de bord.  

Mais nous devons   mettre    l’accent sur certaines pratiques souvent appelées « tableau de bord », qui sont, en réalité, loin de ses principes généraux. 

• Le  tableau de bord  financier : C’est un outil, essentiellement de  contrôle et de constatation  a  posteriori.  Il  est  fondé  sur  des  données  principalement  financières  et alimenté, uniquement, par le circuit d’informations comptables. 

• Le  tableau  de  bord  puzzle :  il  fait  référence  à  la  situation  où  il  existe  une multitude de tableaux de bord au sein de  la banque. Ces tableaux de bord sont conçus par  les entités  intéressées, elles‐mêmes, pour des  fins de pilotage de  leurs activités et revêtent un caractère très opérationnel.  

• Le tableau de bord de suivi budgétaire : ce type de tableau de bord contient des informations assez détaillées destinées au suivi d’une seule dimension de la performance du centre de responsabilité, à savoir les coûts.  

• Le  tableau  de  bord  encyclopédique :  c’est  un  tableau  de  bord  surchargé d’informations pour  les managers.  Il contient un grand nombre d’indicateurs  financiers et  non  financiers  destinés  à  fournir  aux  responsables  le  plus  d’informations  sur  le système qu’ils dirigent.  

Dans le chapitre suivant, nous allons présenter la démarche à suivre pour construire un tableau de bord.  

 

Page 31: Tableau de Bord Cas BDL

Chapitre 2

 

La mise en œuvre et l’élaboration du tableau de bord

 

Dans le chapitre précédent nous avons présenté les points essentiels du tableau de bord, 

constaté  que  c’est  un  outil  de  pilotage  de  la  performance  et  prouvé  qu’il  était 

indispensable à la gestion de la banque.  

Mais un  tableau de bord efficace est un  tableau conçu dans  les meilleures conditions, 

pour cela son élaboration doit suivre une méthodologie très rigoureuse et répondre à un 

certain nombre de règles. 

Cependant,  la  mise  en  place  du  tableau  de  bord  au  sein  d’une  banque  nécessite  un 

certain nombre de préalables, pour assurer sa cohérence avec le système, à savoir : 

• Définition d’une  structure organisationnelle qui permet de cibler  le  responsable 

concerné ; 

• Déterminer les objectifs de la banque ; 

• Déterminer la périodicité du tableau de bord. 

Pour ce faire, ce chapitre sera organisé en deux sections : 

SECTION 1 : Conditions Préalables De Mise En Place D’un Tableau De Bord 

SECTION 2 : Elaboration Et Conception D’un Tableau De Bord 

 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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SECTION  1 :  CONDITIONS  PREALABLES  DE  MISE  EN  PLACE  D’UN TABLEAU DE BORD 

 1. LA STRUCTURE ORGANISATIONNELLE : 

Avant de concevoir un tableau de bord, il faut savoir à qui il sera destiné. Cela nécessite d’arrêter  la  liste des gestionnaires, du pouvoir qui  leur a été délégué, des moyens qui leur sont alloués et des objectifs qu’ils doivent atteindre. Dès lors, l’établissement d’une structure d’organisation devient un impératif à la mise en place des tableaux de bord.  

L’organisation de  la banque peut être faite selon des approches complémentaires mais différentes, les plus répondus sont : 

• Approche par l’organigramme ; 

• Approche par les centres de responsabilité. 

1.1. Approche par l’organigramme : 

L’organigramme  peut  être  défini  comme  étant  une  représentation  schématique  de l’organisation  faisant  ressortir  les  différentes  activités  de  celle‐ci  et  les  rapports existants. On distingue, en général, deux types d’organigrammes dans les banques :  

1.1.1. L’organigramme hiérarchique : 

C’est  une  représentation  de  la  structure  d’une  organisation  qui  met  en  évidence  ses divers organes ainsi que leurs rapports respectifs.  

Il doit dons préciser chaque département de  la banque et spécifier toute  liaison qui  les relie. 

L’organigramme hiérarchique permet de : 

o Isoler  les  responsabilités :  il  autorise  l’identification  de  chaque  responsable  et preneur de décision,  la spécification des champs d’action de  toute parie et détaille  les niveaux de responsabilités. 

Cette  étape  est  indispensable  pour  la  mise  en  place  d’un  système  de  pilotage  car  le tableau de bord est destiné à un  responsable bien  spécifique en  fonction des pouvoir dont il jouit. 

o Déceler  les données à  identifier :  il est  indispensable de faire  la distinction entre information  pertinente  à  intégrer  dans  le  tableau  de  bord  et  information  inutile  à supprimer. 

La détection des données est nécessaire et l’organigramme hiérarchique doit permettre de déterminer l’information pertinente et qui concerne chaque responsable. 

Page 33: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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o Déterminer  les  centres  de  profit  et  de  responsabilité :  l’organigramme hiérarchique  donne  le  fonctionnement  de  la  banque,  détermine  plus  clairement  ses centres qui ont pour tâche de combiner les notions frais, recettes et responsabilités. 

 En  réalité,  l’organigramme  hiérarchique  induit  une  lenteur  dans  la  transmission  de l’information d’un niveau à un autre et ne facilité pas les initiatives prises par les niveaux inférieurs qui doivent s’attacher aux décisions des supérieurs.  

1.1.2. L’organigramme fonctionnel : 

L’organisation  fonctionnelle met  l’accent sur  les  fonctions de  la banque plutôt que sur son organisation.  

Les  fonctions  de  la  banque  diffèrent  de  celles  des  firmes  industrielles,  selon D.DAUTRESME, il existe trois fonctions au niveau de la banque : 

o La fonction d’exploitation : exercée, principalement, par  les agences, elle a pour mission de vendre les produits bancaires à la clientèle et de maintenir la relation client‐banque ; 

o La  fonction  de  production :  l’objectif  assigné  à  cette  fonction  est  le  traitement administratif  des  opérations  initiées  par  l’exploitation.  Cela  englobe  la  tenue  des comptes  clients,  l’exécution  matérielle  des  opérations  relevant  de  l’exploitation, l’exécution des ordres de bourses, …etc ; 

o La fonction d’assistance : elle seconde l’exploitation et peut être divisée en trois secteurs : 

a. L’assistance idées A : études, marketing ; 

b. L’assistance moyens B: gestion personnel, entretien des immeubles, …etc ; 

c. L’assistance technique C : contentieux, trésorerie, …etc. 

Cette  organisation  permet  d’accroître  les  compétences  et  favorise  l’esprit  d’initiative. Mais, elle  induit une dilution des  responsabilités et  rend plus difficile  la  résolution de problèmes qui relèvent de plusieurs fonctions. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Direction générale 

Direction centrale 

Direction régionale 

Agences                     Assistance                             Production                                     Exploitation 

Les fonctions de la banque 

A B  C 

Les niveaux hiérarchiques 

Figure 2.1 : Organigramme fonctionnel1 

1.2. Approche  par les centres de responsabilité : 

Afin  de  maintenir  la  réactivité  et  améliorer  la  performance  organisationnelle,  la décentralisation du pouvoir est devenue une nécessité. Cette décentralisation  s’opère par  l’identification  de  centres  de  responsabilité  dotés  d’une marge  de manœuvre.  Ce n’est qu’après  la détermination de cette dernière que  les outils du contrôle de gestion peuvent assurer leur fonction. 

Selon  ROUACH.M  et  NAULLEAU.G,  un  centre  de  responsabilité  est « une  entité  de gestion disposant : 

• D’une allocation de ressources et des niveaux d’objectifs dans  le cadre du plan opérationnel et du budget ; 

• D’un  système  de  pilotage  de  sa  gestion  lui  permettant  de  rendre  compte (reporting,  tableau  de  bord)  de  l’utilisation  de  ses  ressources  et  de  l’état  de  ses réalisations par rapport à ses objectifs propres » 

Dans  le domaine bancaire,  les praticiens distinguent  trois  familles de  centres  selon  le niveau de délégation accordé  sur les flux financiers : centres de coût, centre de revenus et centre de profits.  

                                                            1 S. De COUSERGUES, Gestion De La Banque, Dunod, 3ème édition, Paris, 1998, p120. 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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Le tableau suivant présente chaque type de centre et les flux financiers délégués par ces centres : 

Flux financiers délégués  Types de centres 

Coûts  Revenus/ niveau d’activité 

Tarification / marges 

      Centre de coût 

      Centre de revenus

      Centre de profit 

Tableau 2.1 : Tableau des flux financiers délégués par type de centre de responsabilité1 

1.2.1. Les centres de coûts : 

C’est  une  entité  qui  n’engendre  que  des  coûts.  Sa  délégation  porte  sur  les  charges engagées pour  la mise à disposition d’un produit ou d’une prestation et sur  les charges de fonctionnement. Le responsable de tels centres a pour mission de maîtriser le niveau de ses charges, d’anticiper leurs comportements et d’arbitrer les demandes de dépenses de  manière  à  réaliser  ses  engagements.  Selon  les  missions  et  les  indicateurs  de performance, nous distinguons trois catégories de centres de coûts : 

o Les  centres  opérationnels :  appelés,  également,  centre  de  coûts  productifs, réalisent  des  prestations  répétitives  dont  le  mode  opératoire  est  formalisé.  Le responsable  d’un  centre  opérationnel  a  pour  mission  d’agencer  les  ressources  de  la manière  la  plus  efficiente  pour  réaliser  le  niveau  d’activité  défini  par  les  centres utilisateurs. 

Au  niveau  de  la  banque,  les  centres  opérationnels  correspondent  aux  centres  de traitement  des  chèques,  d’ordre  de  bourses,  d’opérations  sur  titres,  de  gestion  des dossiers de crédits, etc. 

La  principale  caractéristique  de  ces  centres  est  qu’ils  permettent  d’identifier  et  de mesurer, aisément, les prestations fournies, ce qui offre la possibilité de mettre en place un  système  de  facturation  interne  des  prestations  fournies  par  les  centres  de  coûts opérationnels pour le compte des centres destinataires.  

o Les  centres de  support :  l’éventail des activités des centres de support, souvent identifiés  comme  centre  de  services  généraux,  est  diversifié  et  les modes  opératoires sont, généralement, complexes. Les prestations  fournies ne  sont pas  répétitives car  ils 

                                                            1 M. ROUACH ; G. NAULLEAU, Controle De Gestion Bancaire Et Financier, Banque éditeur, 4ème édition, Paris, 2006, P 39. 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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répondent  à  des  demandes  ponctuelles  ou  spécifiques  des  centres  destinataires.  Ces centres  correspondent  aux  services du  type : études et développement,  informatique, maintenance, formation, gestion des immeubles, imprimerie,… etc. 

La mission du responsable du centre est de s’assurer, en permanence, de  la pertinence de ses activités et leur cadrage dans le budget de fonctionnement.  

o Les centres de structure : ce sont des entités de coûts exclusifs.  Ils assurent des missions générales et diffuses de soutiens et de coordination aux centres. Les prestations qu’ils  fournissent ne sont ni répétitives, ni systématiquement  identifiables. Ce sont des activités  de  Direction  Générale,  d’Audit,  de  Contrôle  de  Gestion,  de  Gestion  des ressources  humaines,…  etc.  Par  rapport  aux  centres  de  coûts  opérationnels  et  de support,  les prestations des centres de structure ne dépendent pas des demandes des centres  destinataires ;  c’est  plutôt  les  responsables  des  centres  de  structure  et,  en particulier, la Direction Générale, qui statuent sur l’opportunité des missions poursuivies par les autres centres. 

1.2.2. Les centres de revenus : 

La délégation porte sur  les charges et  le niveau d’activité. Le responsable du centre n’a pas de délégation pour  la négociation des conditions de commercialisation  (tarification et les conditions clientèle). Son rôle est de maximiser le volume d’affaires en respectant le  budget  de  fonctionnement.  Il  s’agit  d’agences  n’ayant  pas  de  délégation  sur  les conditions de négociation commerciale. 

1.2.3. Les centres de profit  

La  délégation  accordée  au  centre  de  profit  comporte  un  élément  supplémentaire  par rapport au centre de revenu qui est les conditions de négociation commerciale telles : le prix, conditions de paiement, …etc. Le responsable du centre a pour mission de dégager une  marge  ou  un  niveau  de  profitabilité  en  s’assurant  de  l’utilisation  efficiente  des ressources allouées au centre. Il aura à arbitrer entre des niveaux de capacité d’activité et des niveaux de charges. Ces centres correspondent, dans une banque, aux agences et aux services de gestion de trésorerie. Leur résultat s’exprime en termes de rentabilité. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Direction Générale (a) 

Communication (b) 

Contrôle de Gestion (b) 

Inspection (b) 

Ressources Humaines (b) 

Gestion Actif‐Passif (b) 

Agence A (d) 

Agence B (d) 

Marché des Particuliers (b) 

D. du Réseau (b) 

D. de l’Exploitation(a) 

D. des Engagements (a) 

Traitement des Opération sur 

Titres (c)

D. des Marchés de Capitaux (a) 

Contrôle de Gestion 

D. Administration (a) 

A : centre de structure 

B : centre de support 

D : centre de profit 

C : centre opérationnel 

D. Marketing (a) 

Marché des Professionnels (b) 

Figure 2.2 : Organigramme hiérarchique et centres de responsabilité dans la banque1 

2. LA DETERMINATION DES OBJECTIFS DE LA BANQUE : 

Objectif signifie accéder à une finalité. Une décision n’est objectif que si elle est réfléchie et choisie en  termes précis. Décider de  faire mieux   ne devient un objectif acceptable qu’à partir du moment où on peut dire de combien, avec quoi et quand.  

 

                                                             1 S. DE COUSSERGUE, Gestion De La Banque, Dunod, 3ème édition, Paris, 1998, p122. 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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2.1. Les types de décisions : • Les décisions opératoires : ce sont les décisions prises par les opérationnels pour 

assurer  le  bon  déroulement  de  leur  tâche,  ces  décisions  sont  appelées  des microdécisions ; 

• Les décisions managériales : elle nécessite une  intervention plus  importante est l’implication du décideur, elle comporte plus de risque que la première. nous distinguons de types : 

o Les décisions de coordination : elles  jouent  le rôle d’encadrement   des décisions opératoires et sont de nature journalière ; 

o Les  décisions  d’exception :  elles  interviennent  de  manière  imprévisible  pour répondre à des besoins ponctuelles et sont sans incidence sur l’ensemble stratégique ;  

• Les décisions stratégiques : elle implique le décideur et conditionnent l’avenir de la  banque.  Elles  ont  souvent  un  horizon  d’actions  plus  large  que  les  deux  types précédents ; 

2.2. Les caractéristiques d’un bon objectif : 

• Borné : un  objectif doit s’exprimer dans une dimension de temps finie, l’objectif 

local à une durée de réalisation inférieure à celle de l’objectif global ;  

• Mesurable  : un   objectif doit s’exprimer en une unité mesurable,  il n’y a aucune 

obligation  dans  le  choix  de  l’unité,  il  revient  aux  décideurs  de  choisirent  celle  qui 

correspond le mieux à l’objectif et qui garantie le bon contrôle de la performance ; 

• Accessible  :  les  acteurs  disposent  des moyens  nécessaires,  un  objectif  ne  peut 

être choisi si les moyens de son obtention ne peuvent être réunis, même si sa pertinence 

et sa nécessité sont prouvées ; 

• Réaliste  :  la  méthode  d’accès  est  réaliste,  il  faut  que  les  actions  successives 

envisagées soient réalistes, il ne suffit de supposer des théories sur la mise en place sans 

s’assure sur la méthode d’accès ; 

• Fédérateur  : un objectif recueille  l’adhésion des décideurs,  le choix d’un objectif 

doit  réunir  les  décideurs,  et  être  compris  de  tous  car  l’efficacité  globale  en  est 

directement conséquente ;   

• Constructif  : un objectif  local  contribue à  l’objectif global,  chaque objectif  local 

doit  converger vers  l’objectif global.  Le but est d’aller dans  le  sens de  la  finalité de  la 

banque ; 

2.3. La sélection de l’objectif : 

La présence de tous  les acteurs concernés à  la réunion de travail est primordiale, car  le choix des objectifs se déroule dans une dimension participative.  

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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Selon  la  méthode  de  M.  A.  FERNANDZ  présentée  dans  son  ouvrage,  les  participants proposent une  liste d’objectifs potentiels, ces derniers sont ventilés dans une grille qui permet de vérifier et trier les objectifs.  

Pour  chaque  objectif,  chaque  critère  (présenté  ci‐dessus)  sera  noté  de  0  à  3,  cette échelle est choisie pour éviter  la position de refuge du ni oui, ni non. La notation peut suivre  deux    façons  différentes :  soit  une  note  commune  est  attribuée,  soit,  chaque participant  note  selon  son  sentiment,  puis  toutes  les  notes  sont  additionnées  par critères. Pour ce second cas la métrique et la durée seront étudiées en commun.   

3. LE SYSTEME D’INFORMATION : 

Toute organisation dispose d'un système d'information d'une forme ou d'une autre. Un grand nombre d'entre elles peuvent considérer qu'un système élémentaire  leur suffit − par  exemple  un  système  de  comptabilité  manuel  qui  produit  des  rapports  avec  un décalage de trois mois.  

À  quoi  bon  consacrer  une  somme  énorme  d'efforts  et  d'argent  pour  améliorer  un système d'information ?  

Parce  que,  pour  fonctionner  de  manière  efficace  et  économique,  une  institution  doit disposer d'informations de qualité : elle pourra d'autant mieux gérer ses ressources que ses  informations seront bonnes. Dans un environnement concurrentiel,  l'institution qui détient de meilleures informations dispose d'un net avantage. 

3.1. L’information : 

3.1.1. Définition de l’information : 

Toute organisation gère quatre catégories de ressources : 

• Le personnel ; 

• Les biens matériels de l’entreprise ; 

• Les ressources financières ; 

• L’information. 

L’information  est  une  ressource  stratégique.  Elle  permet  l’harmonisation  entre  les différents services de la banque et assure la cohérence entre ses diverses activités. 

Selon  DAVIS,  « l’information  représente  les  données  transformées  sous  une  forme significative, pour la personne qui les reçoit; elle a une valeur réelle(ou perçue) pour ses décisions et ses actions. » 

De cette définition, nous relevons deux points essentiels : 

• Une  donnée  ne  devient  information  que  si  elle  a  une  signification  pour  la personne qui la consulte ; 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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• La signification des données change d’une personne à une autre : elle peut être nulle ou avoir une grande  importance ; cela  implique que  la valeur de  l’information est relative, selon l’intérêt que lui porte chaque individu. 

3.1.2. Les caractères de l’information : 

Quand  nous  évoquons  l’information,  nous  ne  pouvons  faire  abstraction  des  quatre caractères qui la distinguent : 

• Un caractère de forme :  il s’agit de  la quantité,  la compréhension,  la pertinence, la fiabilité ; 

• Un  caractère de délai :  la data d’obtention de  l’information,  la durée de vie,  la vitesse d’accès à cette information ; 

• Un  caractère  de  lieu :  le  mode  technique  d’utilisation,  les  conditions  juridique d’accès ; 

• Un caractère de contenu : ce sont :  

o Le contenu sélectif : ce que nous retenons de l’information ; 

o Le contenu structurel : la décomposition ou la construction ; 

o Le contenu métrique : le degré de précision. 

3.1.3. Caractéristiques de l’information : 

L’information est d’autant plus importante et utile à un gestionnaire si elle répond à un certain nombre de caractéristiques : 

• Précise : elle  se  rapporte  sur  les  segments  stratégiques et vise à  répondre à un besoin d’action précis, elle doit éviter tout mal entendu ; 

• Fiable  et  de  qualité :  l’information  doit  être  fiable  pour  une  bonne  prise  de décision et sa qualité dépend de sa capacité à représenter la réalité ; 

• Actuelle et ponctuelle :  l’intérêt d’une  information est  limité dans  le  temps ; ne pas disposer de la bonne information au bon moment annule sa valeur ; 

• Complète :  elle  doit  fournir  tous  les  éléments  nécessaires  pour  une  prise  de décision fondée ; 

• Pertinente :  sa  pertinence  dépend  du  degré  de  son  adaptabilité  au  problème posé. Il faut qu’elle contienne les éléments permettant de résoudre le problème ; 

• Accessible :  l’accessibilité  ne  se  limite  pas,  uniquement,  à  la  possibilité d’obtention  de  l’information, mais  également,  la  possibilité  de  son  traitement  en  cas d’abondance. 

3.2. Le système d’information : 

3.2.1. Définition du système d’information : 

Un système d'information de gestion est une série de procédures et d'actions effectuées pour saisir des données brutes, les transformer en information utilisable et transmettre cette information aux utilisateurs sous une forme adaptée à leurs besoins. 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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Un système d'information de gestion est bien plus qu'un programme informatique et ne sert  pas  uniquement  à  effectuer  des  calculs.  La  gestion  de  l'information  a  pour  but essentiel  et  primordial  de  permettre  à  diverses  personnes  de  communiquer  au  sujet d'événements qui touchent au travail de leur organisation. 

Nous distinguons dans la définition d'un système d'information de gestion entre données et informations. Les données sont des faits qui n'ont pas encore été traités et dont on ne peut, à ce stade, tirer aucun enseignement. 

3.2.2. Les fonctions du système d’information : 

• La  connexion :  il  permet  de  prévoir  l’information  circulante,  cela  relève  d’une mise en place de réseaux de communication. Ces canaux doivent être suffisants, variés et ouverts à toute saisie opérationnelle à tout instant ; 

• Entrée, acquisition et mémorisation des données : cela correspond à la saisie des données,  l’enregistrement  sur des bases et en mémoires,  le  stockage de  l’information doit se faire e façon organisée pour faciliter l’utilisation des données ; 

• Le  filtrage  et  traitement :  le  filtrage  a un  caractère  subjectif  car  il  répond  à  la demande  du  récepteur,  le  système  procède  à  un  classement  des  données  selon  la spécification décidées ultérieurement, mais cette compression ne doit pas  induire une perte de données.  

Le système d’information procède à un traitement des données, il s’agit d’opérations de calcul, comparaison et récupération ; 

• Diffusion  et  sortie :  grâce  à  la  mémorisation,  le  stockage  et  le  traitement, l’information est communiquée par plusieurs moyens. 

Pour que l’émission soit significative et communicante pour son récepteur, l’organisation doit disposer de canaux d’émission externes et interne accessibles. 

3.2.3. Caractéristiques d’un système d’information : 

Après traitement et stockage des données, le système d’information permet d’alimenter le tableau de bord en données nécessaires, mais pour réaliser sa mission,  il faut que ce fournisseur d’informations soit fiable et qu’il   réponde à des critères de qualité :  

• Synthétique et complet : disposer d’une masse importante d’informations ne fera que noyer le gestionnaire et réduire ses capacités d’assimilation et d’analyse. Pour cela, le  système  d’information  doit  présenter  des  informations  synthétiques  et  en  nombre réduit mais qui permettent de donner une  idée claire et globale de  l’activité de  l’entité de gestion ; 

• Cohérent :  d’un  côté,  le  système d’information doit présenter des  informations cohérentes et de  l’autre  côté,  il doit épouser  le  type d’organisation de  l’entreprise en s’adaptant à sa taille, sa nature et sa structure ; 

• Indispensable  à  chaque  échelon  de  responsabilité :  il  ne  doit  fournir  aux responsables des différents niveaux de la ligne hiérarchique que les informations qui leur 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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sont  utiles  et  indispensables  pour  la  gestion  de  leurs  unités  et  la  prise  de  décision appropriée ;     

• Fournisseur  de  données  rapides  et  fiables :  nous  avons  vu  que  la  valeur  de l’information est  relative. D’un côté, elle est  limitée dans  le  temps,  ce qui  fait que    le système d’information doit fournir  les  informations, rapidement, et de  l’autre côté, elle doit être fiable pour minimiser le risque d’erreurs ou l’annuler ; 

• Evolutif  et  contrôlé :  il doit  suivre  l’évolution de  l’organisation et  s’adapter aux changements  qui  l’affectent  tout  au  long  de  son  existence.  Il  doit  être,  également, contrôlé par le suivi des éléments suivants : 

o La  pertinence :  est‐  ce  qu’il  répond  aux  besoins  de  l’organisation  en  matière d’information ? 

o Adéquation du système aux besoins ; 

o Fiabilité des informations fournies et minimisation de la marge d’erreur ; 

o Efficacité : selon le rapport qualité du système / coût. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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SECTION 2 : ELABORATION ET CONCEPTION D’UN TABLEAU DE BORD 

 

1. LES PRINCIPES DE CONCEPTION : 1.1. Une cohérence avec l’organigramme : 

Un principe important à prendre en considération lors de la conception d’un tableau de bord, est la conformité à l’organigramme de l’organisation. 

Cela  induit un mécanisme de délégation de pouvoir qui fait que chaque responsable se voit  déléguer,  par  le  niveau  hiérarchique  supérieur,  un  pouvoir  associé  d’objectifs négociés  et,  délègue  lui‐même  au  niveau  inférieur,  une  partie  de  son  pouvoir.  Cela engendre trois flux de communication : 

• Un  flux  descendant  venant  du  niveau  hiérarchique  supérieur  vers  le  niveau inférieur pour lui déléguer des pouvoirs et des objectifs négociés; 

• Un flux transversal entre les responsables de même niveau hiérarchique ; 

• Un  flux  ascendant  venant  du  niveau  inférieur  pour  rendre  compte  au  niveau supérieur. 

En  épousant  la  structure  de  la  banque,  le  système  de  tableaux  de  bord  aura  une cartographie pyramidale qui reflète le mécanisme de la délégation et où: 

o Chaque responsable aura son tableau de bord ; 

o Chaque  tableau de bord aura une  ligne de  totalisation des  résultats qui devrait figurer dans le tableau de bord du niveau hiérarchique supérieur ; 

o Chaque  tableau  de  bord  d’un  même  niveau  hiérarchique  doit  avoir  la  même structure pour permettre l’agrégation des données ; 

o L’empilage  des  informations  des  tableaux  de  bord  devra  respecter  la  ligne hiérarchique. 

1.2. Un contenu synoptique et agrégé : 

Le  tableau  de  bord  se  veut  un  outil  d’agrégation  synoptique.  Néanmoins,  ces  deux qualités ne sont pas  faciles à satisfaire. Agrégation signifie automatiquement synthèse, mais  une  synthèse  trop  simplifiée  ne  pourra  pas  rendre  compte  au  responsable  des fluctuations  réelles,  et  une  synthèse  trop  importante  ou  trop  riche  le  submergera  de détails inutiles. 

En  outre,  parmi  la  panoplie  d’informations  dont  dispose  le  responsable,  il  faut sélectionner celles qui sont essentielles pour la gestion de son centre et, déterminer les indicateurs pertinents par rapport au champ d’action et à  la nature de  la délégation du destinataire de l’outil. 

En  fin,  les  informations portées dans un  tableaux de bord doivent être agrégées pour facilité la remontée de l’information à un niveau hiérarchique supérieur, et être exploiter dans la construction d’un autre indicateur à un échelon supérieur. 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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Les tableaux de bord doivent être idéalement construits en observant le principe gigogne d’emboitement. 

1.3. La rapidité d’élaboration et de transmission : 

La  construction de  tableau de bord  avec une  information de qualité n’est pas  tout,  il s’agit de conjuguer avec des paramètres, d’adaptation au changement et de rapidité de l’obtention de l’information et de sa diffusion.  

Les Anglo‐saxons utilisent  le terme « Flash » pour désigner cette  information présentée dans  le  tableau  de  bord,  faisant  référence  à  la  rapidité  de  son  édition  et  de  sa  transmission.  

Mais,  l’obtention  des  informations  requises,  dans  les  délais,  n’est  pas  un  pré‐requis ; alors réagir en temps opportun aux déviations de trajectoires et revenir sur la réalisation des objectifs  est basé  sur une  information disponible  au détriment d’une  information précise. Pour palier à  ce problème  il est, par  conséquent,  impératif de développer  les méthodes d’estimation et de prévision. 

2. Les Etapes De Conception : 

La conception d'un tableau de bord obéit à une méthodologie constituée de cinq étapes principales agencées comme suit : 

• L'établissement de l'organigramme de gestion ; 

• L’identification des variables d’action ; 

• Le choix des indicateurs pertinents ; 

• La collecte des informations ; 

• La mise en forme des tableaux de bord. 

2.1. L'établissement de l'organigramme de gestion : 

Dans  la  construction  d’un  tableau  de  bord,  la  première  étape  est  l’établissement  de l’organigramme  de  gestion  qui  permet  d'établir  la  matrice  des  responsabilités. L’attribution des responsabilités passe par une réflexion, pour chaque variable d’action, sur qui a le plus de maitrise et de pouvoir dans cette organisation.  

Dans  cette  phase,  suivant  une  démarche  interactive,  le  contrôleur  de  gestion  doit connaitre et rencontrer tous  les responsables de  la banque   dans  le but d'identifier qui fait  quoi,  les  attributions  de  chacun,  les  moyens  d'action  ainsi  que  les  éventuelles délégations  d'autorité  successives  sans  omettre  la  délimitation  de  leur  pouvoir,  afin d’identifier les missions et les objectifs de chaque responsable.  

A  ce  sujet,  il  convient  d'insister  sur  un  danger:  la mise  en  place  de  tableaux  de  bord risque d'être rejetée, si elle n'est pas   cohérente avec  la structure en place. A cet effet, leur  cartographie  doit  épouser  l'organisation  existante  de  la  banque  et  s'adapter  aux changements qu'elle subit et non l’inverse. 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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En revanche, La construction et le fonctionnement du système de tableaux de bord sont susceptibles de mettre en évidence des défauts d'organisation de tout ordre: domaines d'activité  non  couverts  ou  au  contraire,  recouvrement  d'un  domaine  par  plusieurs centres.  Ces  défauts  donneront  naissance  à  des  décisions  de  modification  qui  seront canalisées et échelonnées de manière supportable par la banque. 

2.2. L’identification des variables d’action : 

Il s'agit de  la phase  la plus délicate dans  la démarche de construction des  tableaux de bord. Le but de cette étape  est de définir les points clés que tout manager doit suivre de prés car leur évolution conditionne l'atteinte des objectifs. 

Ces variables d’action obéissent à deux caractéristiques : 

o Elles  sont  nécessairement  peu  nombreuses  pour  que  l’attention  et  l’action  du manager  soient  focalisées    sur  les  quelques  causes  qui  produisent  l'effet    le  plus important de manière à optimiser les résultats obtenus ; 

o Elles doivent être maitrisables pour le responsable, il doit être en mesure d’influer sur ces variables, lorsque ces points clés de gestion hors du champ du responsable, ils ne constituent plus de variables d’action. Ces variables d’action ont un caractère causal par rapport à l’objectif et se situent en amont de celui‐ci. 

Pour identifier ces variables d’action, il faut que le responsable se focalise sur celles qui présentent une forte volatilité ou une variation minime conditionnent le résultat.  

La mise en évidence des points clés de gestion doit aboutir à: 

o Concentrer  l'attention  des  responsables  sur  l'essentiel  tout  en  conservant  la possibilité de détailler chaque élément grâce au principe gigogne que nous détaillerons dans le chapitre III ; 

o Constituer des bases de références pour la réflexion et la décision; 

o Guider  la construction matérielle des tableaux de bord   et qui sera ordonnée en fonction des points clés ; 

2.3. Le choix des indicateurs pertinents : 

La réflexion, sur l'organigramme de gestion et les variables d’action, structure en amont le  choix des  indicateurs  car, elle permet de mieux  cibler  les  informations  importantes pour  une  entité  donnée.  Nous  allons  présenter  dans  ce    qui  suit  la  définition  d'un indicateur, les critères de sa qualité, la typologie des indicateurs ainsi que la méthode de sélection des indicateurs. 

2.3.1. Définition : 

Un  indicateur  peut  être  défini  comme  « une  information,  ou  un  regroupement d’informations,  précis,  utile,  pertinent  pour  le  gestionnaire,  contribuant  à l’appréciation d’une situation, exprimé sous des formes et des unités diverses. » 

Nous distinguons de cette définition deux sortes d’indicateurs :  

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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o Les indicateurs simples qui sont le produit de l’observation ; 

o Les  indicateurs composées qui  sont  le  résultat d’un calcul, ou constitués par un rapprochement de plusieurs éléments. 

La vocation principale d'un indicateur est de permettre le suivi de l'atteinte d'un objectif ou  d'un  plan  d'actions.  Il  convient  cependant,  de  rappeler,  dès  maintenant,  qu'un indicateur est  toujours discutable; ce n'est qu'un instrument de mesure et la réalité dont il essaye de rendre compte est souvent, plus complexe. 

2.3.2. Les critères de qualité d'un indicateur : 

Les indicateurs retenus pour être incorporés dans les tableaux de bord doivent être: 

• Fiable et  fidèle :  il est  fiable  lorsqu’il donne  toujours  la même  indication s’il est placé ou utilisé dans les mêmes conditions. Il est dit fidèle s’il reflète la réalité cela sous entend  qu’une  variation  minime  du  phénomène  se  traduit  par  le  même  variation  de l’indicateur ;   

• Clairs  et  simples  et  facilement  interprétable :  il  est  destiné  aux  responsables concernés, certaines formules complexes risques d’être mal interprétées ou rejetées s’ils ne sont pas compris par leurs utilisateurs.  

Il est parfois préférable de  remplacer un  indicateur complexe par plusieurs  indicateurs simples, il est plus synthétique mais lus difficile à interpréter ; 

• Pertinents : ils répondent aux besoins des responsables et sont cohérents avec la stratégie de la banque car, le tableau de bord est orienté vers le suivi et la réalisation des objectifs et non le constat à posteriori, ses indicateurs doivent permettre de pendre des décisions correctives en cas de dérive et saisir des opportunités en temps voulu ; 

• Prospectifs  :  ils alertent  les décideurs sur  l'émergence d'un problème avant que les conséquences irréversibles n'aient pu se manifester. 

Les  indicateurs  retenus dans  le  tableau de bord doivent être modifiés en  fonction des problèmes et des plans à suivre ;   

• Accessibles  :  l'obtention de  l'information et son traitement doivent se faire à un coût raisonnable et dans une durée acceptable ; 

• Ponctuels  :  ils  doivent  être  disponibles  au  moment  opportun.  Cela  dépend  en premier  lieu de  la performance du système d'information mis en place au niveau de  la banque ; 

• Personnalisés et motivants : le choix des indicateurs doit se faire en concertation avec  les  responsables  concernés.  Il  est  important  que  ceux‐ci  s'approprient  les indicateurs, en acceptent la logique et en fassent leurs outils de gestion et de décision ; 

• Lisible en nombre réduit :  l’indicateur doit être présenté sous une forme simple, facile  à  interpréter    mais  aussi  lisible.  On  entend  par  cela,  qu’une  évolution  ou  une dégradation soit mise en évidence très facilement. 

Il est recommandé généralement de doter le tableau de bord d’une dizaine d’indicateur pour éviter une surcharge en information ; 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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2.3.3. La typologie des indicateurs : Le contrôle de gestion à classé les indicateurs selon leur fonction, nous y distinguons : 

• Indicateur de résultat/ indicateur de progression : 

Un    indicateur de résultat mesure, à posteriori,  le résultat final de  l'action. Il permet de constater que l'on a atteint ou non les objectifs. Par contre, un indicateur de progression ou de suivi  jalonne  l'action, en mesure  la progression et permet de réagir avant que  le résultat ne  soit  consommé.  Il  révèle  les évolutions  tendancielles dans  les processus et fournit une capacité d'anticipation et de réaction à temps. 

• Indicateur de pilotage/indicateur de reporting : 

Un  indicateur de pilotage sert à  la propre gouverne de  l'acteur qui  le suit pour  l'aider à piloter  son  activité.  Il  guide  l'action  en  cours,  et  ne  remonte  pas  nécessairement  aux niveaux hiérarchiques supérieurs. Il sert, également, à suivre l'action en cours (indicateur de  suivi)  ou  à  contrôler  régulièrement  les  résultats  obtenus  (indicateur  de  résultat). Quant à l'indicateur de reporting, sa principale vocation est de rendre compte au niveau hiérarchique supérieur de  la performance réalisée, et du degré d'atteinte des objectifs. C'est un outil de constat à posteriori. 

• Indicateur financier/ indicateur non financier : 

Certains  indicateurs  sont  élaborés  à  partir  de  données  comptables  et  financières. D'autres  par  contre,  sont  tirés  de  données  physico‐opérationnelles,  par  exemple:  le nombre de comptes ouverts, segmentation de  la clientèle, etc. Les données présentent l'avantage de se situer plus prés de  l'action que  le  résultat  financier.  Il n'est donc, pas toujours intéressant d'attendre ce dernier alors que, les dérapages constatés en quantité physique,  peuvent  être  connus  plutôt,  ce  qui  accélère  le  déclenchement    d'actions correctives. 

• Indicateur synthétique/ indicateur ciblé : 

Certains  indicateurs  sont  construits  à  partir  d’une  multitude  de  données  pour représenter,  de  façon  globale,  une  situation.  A  contrario,  les  indicateurs  ciblés  se focalisent  sur  des  aspects  bien  précis  de  la  performance  tels :  le  nombre  de  dossiers d’importation non apurés. 

2.3.4. Méthode de sélection des indicateurs pertinents : 

La  collaboration de  l’utilisateur du  tableau  de bord  et  le  chargé de  sa  conception  est indispensable  dans  la  sélection  des  indicateurs,  il  faut  que  le  contrôleur  de  gestion participe dès  le début pour  assurer une  cohérence du  système et  garantir une bonne appréciation. 

La  sélection des  indicateurs obéit à une  règle  se  rapportant à  la  limitation du nombre d'indicateurs  retenus.  En  effet,  les  travaux  de  G.A.Miller  (1963) 1   en  matière  de traitement de l'information démontrent qu'un homme aux capacités cognitives normales ne peut percevoir simultanément qu'un nombre  limité de choses  (7+ 2). Cependant,  le chiffre généralement admis est de l'ordre de la dizaine. 

Les indicateurs du tableau de bord doivent : 

                                                            1 J.Y SAULO, Le Tableau De Bord Du Décideur, Les éditions d’organisation, Paris, 1982, p 22. 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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o Répondre aux besoins d’information de chaque responsable selon sa fonction ; 

o Pouvoir être agréger facilement à tous niveau ; 

o Etre adapter à chaque service en respectent son organisation. 

Selon  M.  Gervais,  la  sélection  des  indicateurs  se  fait  au  travers  d'une  démarche présenter dans le schéma suivant : 

  Missions du centre de responsabilité 

 

 Définition des points clés 

 

 

Recherche d’indicateurs ou informations permettent de cerner les 

points clés 

 

 

 

 

Figure 2.2 : Mode de détermination des indicateurs1 

Choix des indicateurs les plus représentatifs

Dans  son  livre,  Michel  GERVAIS  a  déterminé  quatre  méthodologies  de  recherche  des indicateurs  de  gestion :  l’approche  système,  la  méthode  des  cartes  cognitives, l’apprentissage progressif des indicateurs et l’approche suivi de plan d’action. 

Celle  qui  est  la  plus  fréquente  et  adaptée  au  cas  de  la  banque  reste  la  première méthode. Nous allons tenter de la présenter : 

Tout  système  utilise  des  moyens  et  des  ressources    pour  obtenir  un  résultat.  Il  est influencé de l’extérieur par la réalisation des activités latérales et par l’environnement.  

Cette approche  consiste à placer des  indicateurs aux quatre niveaux  repérés  (résultat, moyens  utilisés,  activités  latérales,  environnement)  pour  garder  la  maîtrise  de l’ensemble.   

o Un indicateur de résultat mesure (en volume et en valeur) le niveau de réalisation de la mission de chaque responsable ; 

o Un  indicateur d’utilisation des moyens   peut être  la productivité  (rapport entre les moyens utilisés et le nombre d’unité produites) ou la capacité de production (la part de la capacité de production effectivement utilisée) ; 

o Un  indicateur  de  convergence  est  bâti  avec  des  informations  concernant  les activités complémentaires ; 

o Un  indicateur  d’environnement  a  trait  aux  facteurs  externes  à  la  banque,  qui peuvent influencer le comportement des responsables. 

                                                            1 M. GERVAIS, Contrôle De Gestion, 8ème édition, Economica, Paris, 2005, P 639 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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Nous pouvons représenter cette méthode par un schéma récapitulatif 

Activité 

Activités latérales 

(3) 

Environnement (4) 

Réalisation de la mission ou résultat 

(1) 

Moyens etressources 

(2) 

= Indicateur à mettre en place 

SortiesEntrée

Figure 2.3 : Mise en place d’indicateurs par l’approche système1  

2.4. Le choix d’un référentiel : 

Après  le  choix  des  indicateurs,  il  faut  ensuite  prévoir  leurs  références.  Un  indicateur chiffré  sans une base de  comparaison ne  sert en effet  à  rien,  car  il est  impossible de l’interpréter.  Un  chiffre  doit  toujours  être  accompagné  d’un  autre  qui  permet  au destinataire du tableau de bord de savoir si la situation est bonne ou non. 

Plusieurs sources de références peuvent être choisies parmi lesquelles on cite : 

• Le budget ou l’objectif fixé :  

C’est  la meilleure des références  lorsque  le budget est bien fait, car  il  indique  la cible à atteindre compte  tenu du contexte particulier de  la période concernée et des moyens dégagés. 

• Une  valeur passée :  

Deux références peuvent être prises : le résultat de la période passée (P‐1) ou celui de la période  correspondante  de  l’année  précédente  (NP‐1).ce  dernier  est  le  plus fréquemment retenu parce qu’il permet de supprimer l’effet de saisonnalité.   

• La concurrence ou la moyenne du marché :  

Car  la  compétitivité  de  la  banque  ne  réside  pas  dans  la  performance  absolue  de  la banque telle qu’on peut la lire dans le budget, mais dans sa performance relative.  

L’importance  de  cette  étape  ne  réside  pas  seulement  dans  la  pertinence  des  chiffres utilisés, mais encore dans le volume d’informations convoyé.  

2.5. La collecte des informations : 

Une  fois  les  indicateurs  retenus,  il est préférable de choisir  les  indicateurs à partir des objectifs et  l’approche  logique de  l’analyse de  l’activité, sans se référer  immédiatement 

                                                            1M. GERVAIS, le contrôle de gestion, 8ème édition, Economica, Paris, 2005, P 642. 

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CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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aux  ressources  d’information.  En  choisissant  l’information  avant  l’indicateur,  le gestionnaire  se  trouve  entrain  de  formuler  des  indicateurs  à  partir  de  l’information requise, ceci va traduire des  indicateurs hétérogènes qui ne permettent pas  le suivi de réalisation des missions et dont la synthèse serait impossible.  

Il s'agit maintenant de vérifier leur faisabilité informationnelle. Cela nous mène à définir, pour chaque indicateur:  

o Les sources d'information qui permettent de l'obtenir; 

o Le délai de production et sa fréquence; 

o L'algorithme de calcul  (la  formule permettant de  le calculer à partir de données brutes, si nécessaire). 

Afin de collecter l'information nécessaire, il faut : 

En premier  lieu, en établir la liste. Le chargé du projet « tableau de bord » doit dresser, dans un premier temps, l'inventaire des données requises pour chiffrer les indicateurs. 

En deuxième  lieu,    les  responsables des  services  concernés doivent  vérifier  l'existence des données, les délais de leur obtention ainsi que le degré de fiabilité. 

En  troisième  lieu,  le maître d'œuvre et  les  responsables doivent  trouver des  solutions pour élaborer des procédés d'estimation rapides des données tardives ou manquantes. 

En dernier lieu, il faut élaborer un cahier des charges des informations dans lequel seront  précisés la façon  de construire les indicateurs à partir des informations élémentaires et les sources de ces informations.  

2.6. La mise en forme des tableaux de bord : 

Cette dernière étape de  la construction du tableau de bord consiste en  la présentation du document et la mise en perspective de l'information fournies sous une forme visuelle agréable  (graphique, pictogramme). Le  tableau de bord ne peut être conçu comme un instrument  standard,  sa  présentation  dépend  des  préoccupations  des  utilisateurs,  ces dernier ont des indépendances concernant : 

o Le choix des indicateurs ; 

o Les règles de constructions ; 

o La périodicité de révision ; 

Les modalités de présentations peuvent porter sur  la  forme  (la présentation) ou sue  le contenu(le fond). Elles permettent, à son utilisateur, de les décoder plus facilement et de réagir plus vite. 

2.6.1. Personnaliser la présentation : La forme de présentation du tableau de bord dépend des besoins de son utilisateur et de ses préférences. Pour cela, il peut choisir: 

• La forme de présentation des indicateurs : tout décideur peut choisir la forme de présentation qu'il  juge  la plus adéquate ;  là où certains préfèrent disposer de tableaux, d'autres préfèrent les graphiques ; 

Page 51: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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• Les caractéristiques des indicateurs : à savoir, la périodicité, le niveau de détail et la  base  de  comparaison  (avec  des  normes,  l’objectif  de  la  période  ou  le  réalisé  de  la période précédente); 

• Le  support  de  présentation  :  les  possibilités  offertes  actuellement,  par  l'outil informatique  permettent  d'avoir  des  tableaux  de  bord  sur  écran  et  fonctionnant  en temps réel, chose qui n’exclue pas l’utilisation du papier. 

2.6.2. Personnaliser le contenu : La personnalisation du contenu dépend du mode de gestion employé dans  la banque, des  préoccupations  du  responsable  et  des  données  disponibles.  Afin  de  trouver  un équilibre  entre  ces  différents  aspects,  P.  Voyer 1   distingue  entre  04  groupes d’indicateurs : 

• Les indicateurs généraux qui donnent une image globale de la situation à tous les membres de l'établissement; 

• Les indicateurs collectifs qui sont communs à plusieurs gestionnaires; 

• Les  indicateurs  locaux  concernant,  en  particulier,  l'unité  du  responsable  et  qui représentent les objectifs à atteindre; 

• Les  indicateurs  individuels choisis par le responsable pour sa propre gouverne. Il peut s'agir d'indicateurs développés par lui‐même et pour lesquels il possède des sources spécifiques d'informations. 

3. LA CONDUITE DU PROJET TABLEAU DE BORD : 

Une fois l’élaboration du tableau de bord est faite il y a lieu de lancer son  projet, de le mettre en œuvre et de l’intégrer dans le système dans un souci de le rendre fonctionnel.  

Le projet tableau de bord réunis des éléments qui feront son succès en  les mettant en cohérence : 

o La technologie ; 

o La structure de l’entreprise (le facteur organisationnel) ; 

o L’ensemble du personnel (le facteur humain). 

La  conduite  du  projet  adhère  à  des  étapes  précises  et  détaillés  qui  favorisent  la collaboration d’une équipe, et il se réalise selon le plan suivant :  

• Le lancement ; 

• Le test ; 

• L’utilisation et le suivi. 

 

 

 

                                                            1Gervais.M, Contrôle de gestion, Economica, 8ème édition, Paris, 2005, p664. 

Page 52: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

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3.1. Le lancement : 

Cette  étape  débute  par  l’initiation  du  projet,  cette  initiation  émane  de  la  Direction Générale  qui  identifiera  les  enjeux  et  fixera  les  objectifs  attendus  par  le  système (pilotage, motivation, contrôle).  

Le lancement nécessite la constitution d’une équipe qui sera composée, en général, d’un contrôleur  de  gestion  ou  consultant,  d’un  informaticien  et  des  principaux  cadres  et responsables qui utiliseront les tableaux de bord.  

Au cours de cette étape, le « maître d’œuvre » aura à exposer le plan d’action à adopter et qui relèvera de : 

o La définition des objectifs et de l’intérêt de l’outil dans la gestion de la banque ; 

o Les ressources et les moyens à mettre en œuvre ; 

o Les étapes à suivre pour la construction des tableaux de bord ; 

o Les analyses à mener, à savoir, les délais prévisibles et la part de chacun dans ces analyses ; 

o Les  modalités  d’utilisation  de  l’outil  au  niveau  des  différents  centres  de responsabilité identifiés au niveau de la banque ; 

La  communication  au  sein de  l’équipe  lors  des  ateliers de  travail permet d’enrichir  le projet grâce aux entretiens et débats constructifs, qui augmentent  la compréhension et l’acceptation future de l’outil. 

3.2. Le test : 

Avant de généraliser l’utilisation des tableaux de bord au niveau de la banque, il y lieu de passer par une étape de test qui permettra : 

o D’améliorer le fond et la forme des tableaux de bord; 

o De vérifier qu’il n’y a pas de problèmes pour leur alimentation en informations; 

o De se garantir de la fiabilité de l’outil face au suivi de l’activité ;  

o De s’assurer que les principes de conception de l’outil ont bien été respectés. 

o D’améliorer  la présentation du document selon  l’appréciation et  les suggestions des personnes impliquées ; 

Ce test peut se faire soit par une simulation réaliser à partir de données antérieures dont les résultats des actions sont connus, soit par  l’utilisation de données récentes mais en introduisant des valeurs approximatives. 

Cependant,  ce  projet  peut  être  retardé  à  cause  de  quelques  raisons,  un  manque  de responsabilité des opérateurs, le tableau de bord qui n’est pas utilisé pour le dialogue de gestion ou même un tableau de bord qui n’évolue pas.  

 

Page 53: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

49

3.3. L’utilisation et le suivi : 

Accepter le tableau de bord comme un nouvel outil de gestion n’est pas une chose facile pour  les différents  responsables de  la banque. Plusieurs problèmes peuvent  se poser, spécialement les premières semaines de l’intégration des tableaux de bord, et constituer un obstacle pour la poursuite du projet. 

Pour suivre  le projet,  il ya  lieu de sélectionner des  indicateurs pour  le tableau de bord, par exemple,  la fréquence de parution,  le pourcentage de managers utilisant  le tableau de bord de leur activité, le pourcentage de nouveaux indicateurs introduits. 

Afin de valider  le tableau de bord,  il revient au contrôleur de gestion de s’assurer de  la pertinence des indicateurs et de la capacité des utilisateurs à élaborer des plans d’action. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 54: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE DEUX : La Mise en Œuvre et l’Elaboration du Tableau de Bord

50

 

 

 

Conclusion  

 

 

Le  but  recherché  par  ce  chapitre  est  la  conception  d’un  tableau  de  bord  servant  au pilotage de gestion et à la prévision.  

Nous  avons  montré  que  l’élaboration  du  tableau  de  bord  exige  un  travail  important portant sur la mise au point d’indicateurs pertinents et sur la présentation des données. 

La structure organisationnelle, la détermination des objectifs de la banque et le système d’information sont des préalables nécessaires   pour  la mise en œuvre de  l’outil tableau de bord. Ses points ont été détaillés dans la première section. 

Dans  la deuxième  section nous avons d’abord expliqué  les principes de conception du tableau de bord qui sont : 

• La cohérence avec l’organigramme de la banque ; 

• un contenue synoptique et agrégé ; 

• la rapidité d’élaboration et de transmission.  

Ensuite, nous avons cité et expliqué les étapes de conception du tableau de bord, et qui doivent  être  suivi  rigoureusement  pour  mettre  en  œuvre  un  outil  qui  contribue  à l’amélioration de la gestion de la banque. 

La conception du tableau de bord n’est pas tout son exploitation est aussi importante. Le prochain chapitre est consacré à l’exploitation du tableau de bord pour le pilotage. 

 

Page 55: Tableau de Bord Cas BDL

Chapitre 3

 

L’exploitation du tableau de bord

 

 

L’achèvement  des  étapes  de  construction,  qui  demandent  une  forte  implication  des 

responsables, n’indique  pas la fin du projet tableau de bord. Ces étapes sont suivies par 

un long processus d’exploitation.   

Le processus d’exploitation consiste à  intégrer  le système dans  l’organisation, de créer 

une réactivité autour de lui, de le préparer pour l’action, d’optimiser son exploitation et 

d’animer  son  utilisation  par  des  dialogues  et  des  réunions  périodiques  entre  les 

différents responsables.  

Cependant, il n’est pas facile d’intégrer un ensemble de tableaux de bord destinés à des 

responsables  de  niveaux  hiérarchiques  différents  en  un  système  cohérent  et  efficace. 

Pour  cette  raison,  il  est  nécessaire  d’analyser  le  processus  délégataire  et  la  logique 

d’emboîtement  des  tableaux  de  bord,  de  mettre  en  place  un  système  garantissant 

l’alimentation  en  information  de  gestion  et  d’éviter  d’éventuels  risques  liés  à  son 

implantation. 

Pour répondre à  ses éléments ce troisième chapitre sera présenté comme suit : 

SECTION UNE : Organisation Du Système De Tableau De Bord 

SECTION DEUX : L’utilisation Et L’exploitation Du Tableau De Bord 

 

Page 56: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord52 

 

SECTION 1 : ORGANISATION DU SYSTEME DE TABLEAU DE BORD 

 

1. LES PRINCIPES DE MISE EN PLACE D'UN SYSTEME DE TABLEAUX DE BORD :   

La méthode de conception des tableaux de bord préconisée  lors du chapitre précédent sera  complétée  dans  ce  chapitre  par  le  respect  de  la  continuité  du  contrôle  et  la présentation de  la dimension organisationnelle à  travers  l'analyse de  la délégation des responsabilités et l'exposition de la logique d'"emboîtement" des tableaux de bord. 

1.1. La continuité du contrôle : 

La  fonction de  contrôle doit être exercée de manière  continue, un  suivi  régulier et au plus près de l’activité doit être établi, ceci va conduire à porter des corrections au temps opportun avant la réalisation d’écarts importants.  

Dans  la  pratique,  assurer  la  continuité  du  contrôle  nécessite  la  mise  en  place  d’un système  d’information  puissant  qui  produit  des  données  précises,  rapidement  et fréquemment.  

1.2. La délégation de pouvoir : 

La délégation consiste à faire descendre  le pouvoir de décision à un niveau plus proche de  l’action. Cette  étape  est  le prolongement de  la phase d’élaboration du  tableau de bord d’un responsable. 

Il  y  a  lieu  d’analyser  les  objectifs  et  les  variables  d'action  du  niveau  hiérarchique supérieur (n+1) et de ses subalternes (n‐1). Cette étape d’attribution des responsabilités se  fait  au  terme  d'une  réflexion  pour  déterminer,  à  l'intérieur  de  l'organisation,  le responsable apte à maîtriser la variable d'action et qui a le pouvoir d'agir sur elle. 

A cet effet, une analyse est faite par  le responsable afin de déléguer ses pouvoirs a ses collaborateurs. Cette délégation de pouvoir  répond à un emboitement des objectifs et des  variables  d’action  de  chaque  niveau :  les  variables  d'action  du  niveau  (n)  se transforment en objectif pour le niveau (n‐1). 

Néanmoins,  la  réussite  du  procédé  d’emboîtement  des  objectifs  et  des  variables d‘actions est  conditionnée par  l’adhésion des membres de  l’organisation à  sa  logique. Pour cela, il faut que la démarche de délégation ait un caractère participatif s’appuyant sur  un  processus  itératif,  qui  permet  d’enrichir  les  objectifs  et  variables  d’action  du niveau hiérarchique supérieur. Pour cela, deux principales démarches sont observées : 

• 1ère démarche :  

La Direction Générale expose ses hypothèses et ses grandes lignes d’objectifs et variables 

d’action généraux, pour que  chaque  responsable  réfléchisse à  sa  contribution dans  ce 

cadre. Cela donne  lieu à une « cascade » ou à un « flux descendant » où  les objectifs 

Page 57: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord53 

 

énoncés par la Direction Générale sont déclinés par ses collaborateurs, puis par le niveau 

(n‐2) et ainsi de suite. Certes, la cohérence sera assurée mais le débat sera moins riche et 

l’adhésion moins certaine. 

• 2éme démarche :  

Elle consiste à laisser, dans un premier temps, le choix aux responsables d’élaborer leurs 

objectifs et variables d’action puis engager un débat entre les différents niveaux afin de 

confronter  « leurs  points  de  vue »  à  celui  de  leurs  supérieurs  hiérarchiques  et  leurs 

équipes. 

1.3. Principe gigogne : 

Le « principe gigogne »  consiste à  regrouper  les différents  tableaux de bord  sous une 

forme  pyramidale  calquée  sur  l’organigramme.  L’adoption  de  ce  principe  permet 

d’assurer la cohérence de l’ensemble des tableaux de bord. 

Le  tableau de bord ne peut  remonter  toute  l’information  à  la Direction Générale. Par 

conséquent une synthèse des tableaux de bord d’un niveau hiérarchique donné alimente 

le tableau de bord du niveau supérieur. En effet, étant un outil de pilotage, le tableau de 

bord  contient des  indicateurs  correspondant aux objectifs, variables d’actions et plans 

d’action du responsable auquel il est destiné, ainsi qu’une synthèse des tableaux de bord 

des échelons hiérarchiques inférieurs.   

 

 

 

 

Figure 3.1 : Principe gigogne des tableaux de bord1 

Les indicateurs de ce tableau résultent, généralement, de deux types d’informations : 

o Les  informations synthétiques ou agrégées que  l’on  retrouve dans  le  tableau de 

bord du responsable hiérarchique, soit telles quelles (c’est le cas des indicateurs de suivi 

de  la  réalisation  des  objectifs)  ou  après  agrégation  d’informations  comparables 

provenant d’autres responsables  telle  la somme du nombre de comptes ouverts ou de 

dossiers contentieux ; 

o Les informations de pilotage spécifiques au centre de responsabilité, exemple : le 

taux de  recouvrement pour un directeur d’agence ne  sera pas  transmis  à  la Direction 

Générale que s’il y a un dérapage important.  

                                                            1 H. LONING, Le Contrôle De Gestion Organisation Et Mise En Œuvre, 2ème édition, Dunod, Paris, 2003, P 92 

Page 58: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord54 

 

Toutefois, la conception gigogne du tableau de bord suppose :  

o L’utilisation d’unités de mesure communes ou additives pour passer d’un niveau 

inférieur  au  niveau  supérieur.  Les  informations  en  valeur  et  si  possible  en  quantité  

doivent pouvoir  s’agréger dans des  indicateurs  synthétiques comme  les  indicateurs de 

coûts ; 

o Le  choix  de  la  périodicité  de  publication  qui  autorise  des  regroupements 

cohérents et une mise à jour simultanée. 

2. La composition du système de tableaux de bord : 

Dans son organisation générale,  le tableau de bord de  la banque se distingue par deux 

niveaux : 

o Le premier niveau est  celui des agents opérationnels,  il  concerne  le  tableau de 

bord décentralisé ; 

o Le second niveau agrège et analyse le résultat du premier niveau, il est destiné à 

la Direction Générale et se situe dans un niveau central : 

2.1. Les tableaux de bord décentralisés : 

« Le  tableau  de  bord  décentralisé  est  défini  comme  un  outil  d’aide  au  pilotage  des 

entités décentralisées.  Il suit, par des  indicateurs, un nombre  limité de points clés de 

gestion, qui sont sous le contrôle effectif de l’entité, et qui correspondent aux priorités 

stratégiques  de l’entreprise. Il induit une analyse dynamique des termes de la gestion 

de  l’entité, par  la comparaison  immédiate qu’il permet entre  les résultats obtenus, et 

des cibles, ou des références. »1 

2.1.1. Les indicateurs du tableau de bord décentralisé : 

La  mission  principale  d’un  tableau  de  bord  décentralisé  est  de  permettre  aux 

responsables opérationnels la gestion des enjeux stratégiques dont ils ont la maitrise, en 

leur  fournissant, à  intervalles  rapprochés, une  information  significative  sur un nombre 

restreint, mais prioritaire, de points clés de gestion de leurs opérations. Ces points clés, 

dans  une  banque,  concernent  la  profitabilité,  le  niveau  d’activité,  la  productivité,  la 

qualité de service et la sécurité des opérations.   

L’information significative mentionnée dans le tableau de bord décentralisée est donnée 

par  des  indicateurs.  Afin  que  ces  derniers  soient  efficaces  il  est  impératif  qu’ils 

respectent trois critères essentiels : 

o Ils doivent être en nombre réduit et traduire les priorités de gestion ; 

                                                            1 M. ROUACH, G. NAULLEAU, Le Contrôle De Gestion Bancaire Et Financier, 4ème édition, Revue Banque édition, Paris, 2006, P 238. 

Page 59: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord55 

 

o Ils doivent être compris, acceptés et sous  le contrôle effectif du  responsable de 

l’entité décentralisée ; 

o Ils  doivent  orienter  les  responsables  vers  la  performance  (possibilité  de 

comparaison par rapport à un référentiel). 

Selon leur construction les indicateurs peuvent être configurés suivant deux formes : 

• La forme de mesure : 

o Mesure  en  valeur  d’activité :  nombre  mensuel  de  crédits  aux  particuliers 

accordés, nombre de comptes épargnes ouverts, etc. 

o Mesure de  consommation des  ressources :  coût de personnel,  coût d’utilisation 

de matériel informatique, etc. 

o Mesure  de  tendance :  lorsque  l’indicateur  établit  une  comparaison  avec  des 

données historiques ; 

o Mesure  de  performance :  lorsque  l’indicateur  compare  un  résultat  avec  un 

objectif.  

• La forme d’indice : 

Un indice ne transmet pas une information sur les valeurs. Il sert de critère de jugement 

sur le niveau d’une performance. 

La performance mesurée par un indice appréhende l’efficacité de l’action opérationnelle 

(résultat  obtenu),  sans  considération  des    moyens  mis  en  œuvre  pour  l’atteindre. 

L’efficience de  ses  actions est  appréhendée par des  ratios  (par  la mise en  relation du 

résultat obtenu avec une consommation des ressources). 

2.1.2. Articulation axes stratégiques / facteurs clés de succès / indicateurs : 

Le contrôle de gestion  joue un rôle capital  lors de  l’élaboration des tableaux de bord. Il 

aide au choix des indicateurs, à la mise au point des modalités de calcul et d’analyse et à 

la présentation des informations. Son rôle s’étend, également, à s’assurer de la mise en 

cohérence des choix faits par les entités décentralisées avec la stratégie et les impératifs 

de management de  la banque. A ce niveau,  le contrôle de gestion effectue un double 

mouvement qui fait du tableau de bord décentralisé un instrument de déploiement de la 

stratégie : 

• Un  mouvement  descendant  d’aide  à  la  décentralisation  par  la  mise  en  place 

d’instruments de pilotage locaux ; 

• Un mouvement  ascendant  de  mise  en  cohérence  des  instruments  de  pilotage 

décentralisés  entre  eux  et  les  enjeux  stratégiques  permettant  les  comparaisons  et 

l’agrégation d’une partie des informations produites par les centres décentralisés. 

Page 60: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord56 

 

La décision concernant les opérations stratégiques qui émane de la Direction Générale se 

décline en objectifs et en priorités pour les entités opérationnelles. Ce processus s’inscrit 

dans  le cadre de planification/ budgétisation et dans  le  respect d’une cohérence  forte 

entre  les  axes  de  développement  stratégique  choisis,  qui  sera  assuré  par  le  suivi  des 

facteurs clés de succès et l’ensemble d’indicateurs. 

La figure 3.2 ci‐après  représente  l’articulation entre axes  stratégiques,  facteurs clés de 

succès et indicateurs. 

 PLAN STRATEGIQUE 

PLAN OPERATIONNEL 

BUDGET 

OBJECTIFS ET RESSOURCES 

INDICATEURS  INDICATEURS TABLEAU DE BORD

ACTIVITE PERFORMANCE PERFORMANCEACTIVITE

FACTEURS CLES DE SUCCES 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 3.2 : Articulation plan stratégique/ facteurs clés de succès/ indicateurs1 

Suivant    cette  articulation,  le  tableau  de  bord  décentralisé  contient  deux  types 

d’indicateurs : 

o Des indicateurs qui portent sur le suivi de la réalisation des objectifs arrêtés dans 

le  processus  annuel  de  planification/  budgétisation  et  qui  se  déclinent  des  choix 

stratégiques de la Direction Générale ; 

o Des indicateurs qui renseignent sur les facteurs clés de succès. 

2.2. Le tableau de bord de la direction générale : 

Le tableau de bord de la Direction Générale est un outil de suivi centralisé des résultats 

permettant une analyse rapide de la situation globale de la banque et une coordination 

                                                            1 M. ROUAH, G. NAULLEAU, Le contrôle de gestion bancaire et financier, 4ème édition, Banque Editeur, Paris, 2006,P 243. 

Page 61: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord57 

 

des éventuelles actions correctives décidées par la Direction Générale. C’est un outil de 

suivi des performances économiques des différents métiers de  l’établissement vis‐à‐vis 

des orientations stratégiques retenues. 

Il est  le  support de  l’analyse permanente des  conditions de  formation du Produit Net 

Bancaire,  des  différents  niveaux  de  marge  ainsi  que  des  principaux  générateurs  de 

coûts : personnel,  frais  généraux  et  informatique. C’est  à  ce niveau que  les  calculs de 

rentabilité peuvent être effectués. 

Les  entités  décentralisées  effectuent  des  calculs  d’encours,  de  marges  brutes  ou  de 

marges standards, mais rarement en termes de marges nettes réelles, pour des raisons 

de segmentation des responsabilités, qui ne donne pas aux agences  les responsabilités 

de manœuvre des coûts de ressources, et de disponibilité de  l’information, qui n’existe 

qu’au niveau central. 

Les  informations  seront  transmises  à  la  Direction  Générale  pour  le  calcul  de  la 

rentabilité.  

La  totalité  des  éléments  du  tableau  de  bord  central  ne  sont  pas  obtenus 

systématiquement   des tableaux de bord décentralisés par simple agrégation, certaines 

informations nécessitent un travail supplémentaire de recherche et de calcul.  

Alors, les indicateurs du tableau de bord central qui ont une connotation économique et 

financière sont calculés par la Direction du Contrôle de Gestion. 

3. le tableau de bord et le système d’information : 

Une fois la conception du tableau de bord est terminée il faut le mettre en œuvre dans 

un  système  d’information. Ce  système  aura pour mission  d’organiser  et  de  regrouper 

l’information,  de  former  une  architecture  informatique  nécessaire  à  la  création  d’un 

langage commun dans la banque, de garantir la qualité et la disponibilité des données, et 

de constituer un support pour la production de tableaux de bord. Néanmoins, l’efficacité 

du système d’information dépend de deux impératifs, à savoir : 

• La définition d’un  langage  commun : qui permet de  résoudre  les problèmes de 

cohérence et de  fiabilité des données et ceux de compréhension et de communication 

entre les niveaux hiérarchiques ;  

• La  mise  en  œuvre  d’une  base  d’informations  partagée :  ce  qui  permet  de 

regrouper  l’information  de  la  banque,  de  l’organiser,  de  garantir  sa  qualité  et  sa 

disponibilité pour être consultée et utilisée par le personnel de la banque. 

La technologie actuelle laisse envisager une plus grande liberté d’action pour la collecte 

de données. Ceci est du à la performance des machines, le déploiement des réseaux  et 

la capacité de stockage dans les bases de données. 

Page 62: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord58 

 

3.1. La micro‐informatique au service du tableau de bord : 

L’automatisation des tableaux de bord ne présente d’intérêt que lorsqu’elle s’effectue de 

façon  simple,  au  travers  d’une  organisation  souple  et  légère.  Plusieurs  évolutions 

récentes  incitent à une nouvelle conception du mode de  fonctionnement des  tableaux 

de bord : 

o Les systèmes de comptabilité générale et analytique sont tenus en temps réel ; 

o Ils  sont  structurés  en  véritables  bases  de  données  desquelles  des  informations 

peuvent être extraites facilement ; 

o Les  tableurs  et  les  gestionnaires  de  bases  de  données  se  sont  généralisés  et 

offrent pour un coût d’acquisition faible des fonctionnalités intéressantes. 

3.2. Les bases d’informations décisionnelles : 

Dans  une  entité,  les  données  sont  stockées  et  gérées  grâce  aux  différents  systèmes. 

L’efficacité  de  ces  systèmes  informatiques  est  nécessaire  à  la  mise  en  œuvre  des 

tableaux de bord. 

En  plus  de  la  gestion  des  données,  ses  systèmes  ont  des  exigences  en  matière    de 

capacité de stockage, de  la  rapidité d’accès et  la garantie d’intégrité et  la sécurité des 

transactions effectuées.  

3.2.1. Le DATA WAREHOUSE : 

(Littérairement    « entrepôt  de  données »).  Le  Data  warehouse  « désigne  une  ou 

plusieurs  bases  de  données  décisionnelles  allant  collecter  des  informations  dans 

l’ensemble des systèmes opérationnels et les mettant à la disposition du management 

à des fins d’analyse, de synthèse, de simulation… »1. 

Le Data warehouse a les caractéristiques suivantes : 

o Les données stockées sont organisées par thème ; 

o Les  données  qui  se  réfèrent  à  un même  objet    seront  stockées  sous  le même 

format, même si leur provenance diffère ;  

o Les données sont historiées :  le système conserve  toutes  les modifications au  fil 

des mises à jour et permet de cette façon de tracer les tendances ; 

o Les données sont horodatées : pour  la cohérence du contexte,  les données sont 

enregistrées en « clichés ». Le décideur peut visualiser un contexte complet à une date 

donnée. 

Le Data warehouse a deux grandes fonctionnalités :  

                                                            1 C. MENDOZA et alii, Tableau de bord pour manager, ed. Groupe Revue Fiduciaire, Paris, 2000, P 284. 

Page 63: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord59 

 

• Il permet d’extraire  les données de  façon  régulière et  fréquente,  les classer,  les 

qualifier et les mettre en cohérence ; 

• L’information  qu’il  contient  est  généralement  multidimensionnelle :  la 

présentation se fait généralement par des tableaux croisés, ce qui permet d’analyser les 

informations selon plusieurs axes et choisir  le détail de  l’information selon  le besoin de 

l’utilisateur.  Données externes 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 3.3 : L’organisation du Data warehouse1  

3.2.2. Les systèmes opérationnels intégrés : Entreprise Resource Planning (ERP) : 

« Les ERP ou « Entreprise Resource Planning » sont des progiciels intégrés qui prennent 

en charge, au travers de plusieurs modules, la gestion intégrale de l’entreprise, incluant 

la  gestion  des  ressources  humaines,  la  gestion  comptable  et  financière,  la  gestion 

administrative, la gestion des ventes, la gestion des achats, la gestion de la production 

et la gestion de la logistique »2. 

Les ERP  avaient pour objectif  initial  la  gestion des  informations  concernant  les  taches 

opérationnelles. Dans ses systèmes intégrés les informations sont communiquées quelle 

que soit leur origine. Donc le Data warehouse au cœur du système. 

                                                            1 MENDOZA.C, et a, Tableaux de bord pour managers, Groupe Revue Fiduciaire, p 141 2 Bouin.X; Simon.F.X, Les nouveaux visages du contrôle de gestion, Dunod, Paris, 2000, p140. 

 

Comptabilité 

Postes clients

Production 

Système d’information 

Stock 

Commercial 

Tableaux de bord 

Gestion des activités 

Données opérationnelles 

Module 

InterfaceData 

warehouse +  

 

 

Tableaux de bord  

 

 

Page 64: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord60 

 

L’importance des ERP est qu’ils permettent : 

o De disposer d’une information fiable et cohérente ; 

o L’homogénéisation  des  procédures dans  la  banque,  ce  qui  facilite  les 

comparaisons entre unités et la consolidation des données ; 

o De réduire les délais de clôture : le traitement en temps réel des données permet 

de  faire  des  vérifications  intermédiaires  pendant  le  mois,  ce  qui  réduit  le  temps  de 

vérification lors de la clôture ; 

o Au  le  tableau  de  bord  d’être  en  prise  directe  avec  toutes  les  informations 

opérationnelles obtenues par la base de données centrale intégrée à ces systèmes.  

o De partager les données gérées de façon décentralisée selon les autorisations des 

utilisateurs.  

Données 

Gestion des ressources humaines 

Figure 3.4 : L’architecture D’un ERP1 

                                                            1.MENDOZA. Cet a, Tableaux de bord pour managers, Groupe Revue Fiduciaire, Paris, 1999, p143.

Gestion de trésorerie 

Comptabilité 

Gestion des risques 

Messagerie électronique Outils bureautiques 

Reporting / Tableaux de bord

Postes clients 

Gestion des crédits

 

Page 65: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord61 

 

3.3. Les outils d’interrogation et de diffusion : 

Ce  sont  des  outils  qui  permettent  l’accès  aux  bases  de  données  et  l’extraction  des 

informations  nécessaires  à  la  conduite  de  la  banque  ou  de  l’unité  de  gestion.  Le 

contrôleur  de  gestion  dispose  de  deux  outils :  les  tableurs  et  l’Entreprise  Information 

System (EIS). 

3.3.1. Les tableurs : 

Ils  représentent  l’outil  familier  du  contrôleur  de  gestion.  Ils  se  caractérisent  par  leur 

facilité  d’utilisation,  leur  rapidité  de  mise  en  œuvre,  leur  adaptabilité  aux  multiples 

projets,  leurs  coûts  d’utilisation  peu  onéreux  et  l’accès  qu’ils  donnent  à  des 

représentations de données claires. 

Les tableurs permettent de présenter les données sous forme de tableaux croisés ou de 

graphiques. Ils intègrent, en outre, des fonctions de simulation et d’analyse statistique. 

Néanmoins, ils présentent certaines limites telles : 

o L’alimentation automatique n’est pas assurée, nécessitant souvent des ressaisies ; 

o Une incapacité de traitement en volumes importants ; 

o Une  représentation  limitée  en  cellules  et  une  modélisation  pauvre  (tableaux  à 

deux dimensions) ; 

o  Une  organisation  complexe  en  cas  de  tableau  de  bord  à  grande  échelle  (une 

gestion de tableaux multiples). 

3.3.2. L’entreprise information system (EIS) : 

 « Un EIS est un outil informatique qui met au point, filtre et organise l’information du 

manager  afin  que  ce  dernier  en  tire  le meilleur  parti.  Le  responsable  peut,  ainsi,  se 

concentrer sur l’information qui l’intéresse réellement, sans se perdre dans des données 

secondaires foisonnantes »1 

L’EIS  se  présente  sous  la  forme  d’un  outil  d’investigation  dynamique  et  interactif, 

structuré en hyper cube (n dimensions), récupérant  les  informations dans des bases de 

données. 

L’EIS se compose de cinq applications :  

o Un  gestionnaire  de  documents qui  remplit  quatre  fonctions :  la  gestion 

automatique des mises à  jour,  la  récupération,  l’organisation   et  la mise en  valeur de 

l’information ; 

                                                                                                                                                                                           1Gervais. M, Contrôle de gestion, 8ème édition, Economica, 2005, p666. 

Page 66: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord62 

 

o Une application permettant des recherches approfondies, de détailler les chiffres, 

de  réaliser  des  calculs  et  des  simulations  simples  et  de  gérer  les  axes  d’analyse 

prédéfinis ; 

o Une messagerie électronique qui permet d’accompagner les tableaux et données 

transmis par des commentaires ; 

o Un  interfaçage  permanent  avec  des  serveurs  d’information  externes.  Ce  qui 

permet aux utilisateurs de consulter plusieurs banques de données en même temps ; 

o Un  calendrier  électronique  qui  assure  la  fonction  d’agenda  et  garde  trace  des 

documents importants. 

L’EIS  est  souvent  utilisé  comme  un  système  de  reporting  financier  pour  la  Direction 

Générale et comme un outil orienté vers le pilotage pour la direction opérationnelle. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 67: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord63 

 

SECTION 2 : L’UTILISATION ET L’EXPLOITATION DU TABLEAU DE BORD 

 

La mise en place d’un système de tableaux de bord au niveau d’une banque n’a d’intérêt 

que dans  la mesure où  l’outil est  réellement utilisé par  ses destinataires. Pour que  le 

tableau  de  bord  soit  utilisable,  il  faut  qu’il  soit  en  cohérence  avec  les  objectifs  de  la 

banque tout en respectant le système déjà existant.   

L’appropriation du tableau de bord se fait généralement en trois étapes : 

o D’abord  l’utilisateur s’habitue à  l’outil. Durant cette étape  il stabilise  le dispositif 

de collecte et d’intégration des données ; 

o Ensuite, il sera capable d’agir à partir des informations fournies par le tableau de 

bord. L’interprétation des résultats sera de plus en plus facile pour lui ; 

o Enfin, il maîtrisera l’outil, ce qui lui permettra d’envisager des évolutions 

1. INTEGRATION DU SYSTEME TABLEAU DE BORD : 

L’intégration  du  tableau  de  bord  dans  la  structure  implique  des  formes  multiples  de 

changements. Ces changements vont concerner  l’organisation,  la culture du groupe,  la 

responsabilisation du personnel et une plus grande focalisation sur l’objectif.  

1.1. Réussir l’implantation des tableaux de bord : 

Réussir  l’implantation  des  tableaux  de  bord  est  conditionné  par  l’implication  et 

l’adhésion  des  équipes  au  projet,    par  leur  capacité  à  comprendre  le  but  de  leur 

utilisation ainsi que leur volonté de faire d’eux un vrai instrument de pilotage et d’aide à 

la décision. 

Un  responsable  qui  dispose  d’un  tableau  de  bord  doit  savoir  l’utiliser  d’une  façon 

optimale.  Il  s’agit  d’évaluer  sa  capacité  à  comprendre  et  analyser    les  informations 

produites par  le tableau de bord, et sa capacité à prendre des décisions et engager  les 

actions correctives. 

P.GILBERT  a  mis  en  place  une  matrice  qui  met  en  relation  la  capacité  des  acteurs  à 

engager  des  plans  d’actions  correctives  et  leur  capacité  à  analyser  les  informations 

produites par le tableau de bord : 

 

 

 

 

 

Page 68: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord64 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A  B

DC 

Capacité  des  acteurs  à analyser  les  informations produites  par  le  tableau de bord 

Capacité  des  acteurs  à engager  des  plans  d’action correctifs 

Figure 3.5 : matrice des capacités des acteurs à utiliser le tableau de bord1 

• Cas de A : une capacité faible à analyser les informations et le décideur n’engage 

pas des plans d’actions correctifs. Dans ce cas  le tableau de bord est seulement  lu puis 

archivé. Cette situation peut correspondre à la mise en œuvre du tableau de bord car le 

personnel  n’a  pas  saisi  la  fonction  du  tableau  de  bord.  Le  contrôleur  de  gestion  doit 

participer et faire expliquer à ce responsable la signification des indicateurs d’une part et 

l’inciter à prendre des décisions d’autre part. 

• Cas  de  B :  la  capacité du  décideur  à  analyser  les  informations  produites  par  le 

tableau  de  bord  est  forte,  mais  celui‐ci  n’engage  pas  des  actions  correctives.  Pour 

remédier  à  cela  il  est  conseillé  de  rédiger  des  comptes  rendus  écrits  des  réunions 

d’exploitation de  tableau de bord dans  lesquels doivent  figurer  les plans d’actions pris 

par chaque responsable identifié. 

• Cas  de  C :  c’est  la  situation  inverse  du  cas  B.  Le  responsable  à  une  capacité 

d’analyse  faible    mais  il  à  tendance  à  mettre  au  point  des  plans  d’action  correctifs 

rapidement  ce  qui  provoque  des  confusions  entre  les  responsables.  Nous  conseillons 

                                                            1 P.GILBERT, contrôle de gestion dans les organisations publiques, Edition d’organisation, Paris, 1998, P 202ed. D’organisation, paris, 1998, P202. 

 

Page 69: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord65 

 

dans ce cas d’introduire une personne extérieure neutre qui oriente plutôt la discussion 

vers l’analyse des indicateurs. 

• Cas de D : les responsables ont une capacité d’analyse forte et engagent des plans 

d’actions  correctifs.  Ce  cas  représente  la  situation  idéale.  Les  responsables  ont  une 

culture très développée de gestion et arbitrent le mieux en ajustant entre deux capacités 

(d’analyser, d’engager des plans d’action).   

1.2. Créer une culture de chiffres : 

L’objectif  est  de  créer  une  culture  de  partage  et  de  dialogue  autour  de  la  matière 

chiffrée.  Il  importe  d’intégrer  le  groupe  dans  le  suivi  de  l’objectifs,  de  confronter  les 

points de vue, de travailler les causes et les solutions. 

Quelques subalternes ignorent la signification des mesures prises par leur supérieur, de 

même  ils  ne  connaissent  pas  le  sens  qu’elles  leur  collectent  et  communiquent  et  le 

résultat  qu’ils  auront  à  partager.  L’information  aura  plutôt  l’effet  de  communiqué 

extérieur. 

Pour évoluer vers cette culture, le responsable peut : 

o Confier  le suivi des chiffres aux opérationnels, responsabiliser  les agents dans  la 

collecte et traitement des données ; 

o Faire élaborer des états de synthèse sur des situations actuelles ;  

o Faire commenter les résultats par les opérateurs après la collecte des chiffres. 

Le  langage  du  chiffre  nécessite  un  apprentissage,  c’est  la  raison  pour  laquelle  le 

responsable  doit  accompagner,  assister  son  groupe,  généraliser  le  dialogue  et 

responsabiliser chacun des acteurs. 

1.3. Les échanges inter‐tableaux de bord : 

La mise  en  commun  des  données  de  l’établissement  facilite  un  décroisement  total  et 

l’échange d’information pour une prise de décision plus efficace. 

L’information qui porte ou non une signification locale peut suite à une agrégation avec 

d’autres agrégations donner naissance à une information de toute autre signification. 

Le  tableau  de  bord  peut  comporter  un  indicateur  qui  utilise  d’autres  indicateurs 

provenant de tableau de bord d’un autre agent pour bâtir une  information encore plus 

pertinente. Le concept de valorisation de  l’information est donc  très  important pour  la 

réussite du tableau de bord.  

1.4. L’importance du feed‐back : 

Le contrôle par  le  tableau de bord n’est efficace que s’il déclenche un processus de  la 

rétroaction « le feed‐back » 

Page 70: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord66 

 

Comme  le présente  la Figure 3.4,  il  s’agit de  comparer entre  l’état atteint et  l’objectif 

préétabli.  Cela  va  permettre  de  mesurer  le  besoin  et  d’orienter  la  gestion  vers 

d’éventuelles actions correctives et inciter ainsi, à se rapprocher de son objectif. 

Cette illustration typique du processus de rétroaction est appelée du contrôle. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Objectif 

Etat atteint

Comparaison  

Actions  

 

Révision de l’objectif 

Rétroaction (feed‐back)

Figure 3.6 : Le modèle réactif1 

2. LES RISQUES LIES A L’IMPLANTATION DE  TABLEAU DE BORD : 

L’implantation  du  tableau  de  bord  est  confrontée  à  plusieurs  risques  qui  peuvent 

affecter la véritable mission de cet outil, à savoir : 

2.1. La manipulation des informations contenues dans le tableau de bord : 

Il arrive que  l’utilisateur du  tableau de bord manipule  les  informations contenues dans 

celui‐ci,  pour ne pas présenter d’écarts significatifs entre réalisation et objectif ou pour 

montrer à  la hiérarchie une performance  irréelle. Cela se  fait soit en sous‐estimant  les 

objectifs  alors  que  les  ressources  allouées  permettent  d’atteindre  des  niveaux  plus 

importants, soit en disposant de ressources supplémentaires non officielles et donc, non 

prises en  compte  lors de  l’établissement des budgets. Ces  ressources  supplémentaires 

constitueraient des marges de sécurité en cas de réalisation de mauvaises performances. 

Certains  responsables  améliorent  leurs  performances  en  jouant  avec  la  définition  des 

indicateurs ou  les dates de bouclage du  tableau de bord en déplaçant artificiellement 

                                                            1 H. BOUQUIN, la matrice des budgets dans l’entreprise, EDICEF/AUPLEF, 1982, P 190 

Page 71: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord67 

 

certaines  informations.  Par  exemples :  les  dépenses  ou  produits  courus  seront 

considérés comme des produits réalisés et dépenses engagées. 

2.2. Une mal interprétation de l’objectif par les utilisateurs : 

Les  informations  contenues  dans  un  tableau  de  bord  doivent  être  comprises  et 

acceptées par  les utilisateurs.  L’expérience montre qu’un  tableau de bord mal  installé 

par des indicateurs et des documents d’analyse imposés peut être perçu comme un outil 

de surveillance destiné à la hiérarchie en vue de sanctionner. 

2.3. La sous‐estimation des objectifs par les responsables : 

Parfois, pour donner une bonne  image de  l’évolution de  l’activité vers  la réalisation de 

l’objectif,  les  responsables  affectent  des  ressources  à  des  activités  pour  lesquelles  la 

consommation n’est pas enregistrée, ou  ils sous estiment  le potentiel commercial de  la 

banque, ce qui remet en cause le processus budgétisation‐planification.   

2.4. Une concentration exclusive sur les indicateurs de tableau de bord : 

C'est‐à‐dire la focalisation de l’attention et des efforts des responsables sur la réalisation 

de bonnes performances pour  les  indicateurs  retenus, même si cela peut engendrer  la 

négligence  des  objectifs  à moyen  et  long  terme  qui  ne  sont  pas  appréhendés  par  les 

indicateurs. Le tableau de bord ne doit pas être une fin en soi.  

3. UTILISATION DU TABLEAU DE BORD POUR L’ACTION : L’utilisation  du tableau de bord pour l’action est un enchaînement logique d’étapes qui 

commence  par  la  constatation,  l’analyse  et  l’interprétation  des  écarts  significatifs,  la 

définition des actions correctives,  la préparation du dialogue entre les différents niveaux 

hiérarchiques et enfin faire évoluer le tableau de bord. Mais avant tout, il est nécessaire 

de prendre en considération deux éléments importants, en l’occurrence, la périodicité et 

les délais d’éditions. 

3.1. La périodicité : 

Très proche de l’activité, le tableau de bord doit en épouser le rythme. Cela n’empêche 

qu’en pratique, 95% des sociétés éditent leur tableau de bord chaque mois1.  

Il  est  possible  que  les  périodicités  ne  soient  pas  les  mêmes  aux  différents  niveaux 

hiérarchiques. Certains  responsables ont besoin d’informations plus  fréquemment que 

d’autres ; l’essentiel, est que ces périodicités soient choisies de manière à permettre leur 

agrégation pour établir le tableau de bord de l’établissement.  

 

                                                            1 LOROY.M, Le tableau de bord au service de l’entreprise, Les éditions d’Organisation, Paris, 1998, p.119 

Page 72: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord68 

 

3.2. Les délais d’édition : 

Réagir au bon moment dépend de  la  rapidité d’obtention de  l’information. Du  fait,  les 

délais  d’édition  des  tableaux  de  bord  doivent  être  les  plus  courts  que  possible.  Cela 

dépend du délai d’obtention des données et de leur traitement ; car, il se peut qu’une ou 

plusieurs informations manquent pour compléter le tableau de bord et l’éditer dans les 

délais.  Dans  ce  cas  de  figure,  il  faut  privilégier  la  rapidité  d’édition  à  la  précision  et 

développer, en conséquence, les méthodes de prévision et d’estimation.  

3.3. L’exploitation des tableaux de bord : 

L’utilité du tableau de bord doit être ressentie par son utilisateur car, la valeur d’un outil 

n’est appréciée que de part l’utilisation qui en est faite. Pour ce faire, le destinataire de 

cet  outil  doit  prendre  le  temps  de  l’exploiter  afin  d’orienter  ses  décisions.  Ceci  nous 

renvoie à la notion de la réactivité. LEROY.M. écrit que « la réactivité ne s’improvise pas, 

elle  s’appuie  sur  des  techniques  d’analyse,  des  simulations  et  du  calcul  économique 

ponctuel. Elle requiert une aptitude à la communication, un esprit de décision et, enfin, 

la capacité de convaincre pour que les décisions soient appliquées. »1.  

Voici,  présenter  succinctement,  les  différentes  étapes  qui  forment  l’exploitation  du 

tableau de bord. 

3.3.1. Constatation des écarts et interprétation de leurs causes : Il est plus  intéressant pour  les managers de pratiquer une gestion par exception. Cela 

consiste en la définition de seuils de tolérance pour chaque indicateur. La finalité, étant 

de ne faire apparaître dans  le tableau de bord, que  les valeurs qui dépassent ces seuils 

pour focaliser l’attention et l’analyse des décideurs sur les écarts les plus significatifs.  

Le responsable devra s’interroger sur la nature des causes des écarts pour voir si : 

o Elles  sont  internes  (absentéisme,  qualification,  insuffisance  du  personnel)  ou 

externes  (marché, taux de réescompte, concurrence, …etc.) ; 

o Les  dérives  défavorables  sont  rattrapables  (les  mesures  déjà  prises  ou  à 

entreprendre  conduiront  à  récupérer  le manque  à  gagner  constaté), ou  irrattrapables 

(l’écart ne pourra pas être compensé) ; 

o Les écarts favorables sont reproductibles (la tendance va se poursuivre, il convient 

donc  d’exploiter  au  maximum  toutes  les  opportunités),  ou  exceptionnels  (il  est 

vraisemblable qu’on ne  retrouvera plus ces conditions, mais on peut  toujours  tirer des 

leçons pour le futur). 

 

                                                            1 LOROY.M, Le tableau de bord au service de l’entreprise, Les éditions d’Organisation, Paris, 1998, p128 

Page 73: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord69 

 

3.3.2. Interpréter les résultats et communiquer les constats : 

Interpréter  les  résultats  requiert  d’adopter  une  attitude  de  questionnement  et 

d’ouverture, l’interprète doit faire comprendre une situation à quelqu’un qui ne connait 

pas  le  contexte  sans  déformer  le  sens.  Il  s’agit  de  restituer  un  niveau  de  lecture  qui 

explique concrètement le fonctionnement du système dans le but de décider d’envisager 

des actions de régulation. 

Le  responsable utilisateur du  tableau de bord doit mettre en  relation  les  résultats des 

indicateurs avec les informations de références (objectifs ou données précédentes). 

Par exemple, si l’indicateur de nombre de livrets ouverts dans l’agence par jour diminue 

(un indicateur de suivi), il peut être causé par une mauvaise qualité d’accueil à l’agence, 

la  manager  doit  décider  d’engager  une  action  corrective  afin  d’atteindre  le  nombre 

ancien ou l’objectif prédéfini. 

Le  responsable  doit  formaliser  ses  interprétations  non  seulement  pour  informer  son 

entourage, la hiérarchie mais aussi pour garder une trace pour lui‐même.   

3.3.3. Définir les actions correctives : Le but de la mise en place du tableau de bord est de décider, mettre en œuvre et suivre 

les  actions  pour  améliorer  le  fonctionnement  du  système.  L’analyse  des  données  de 

tableau de bord donne au responsable une vision plus distanciée sur les éléments de la 

problématique. 

Définir  les actions correctives suppose d’adapter  la même attitude : ouvrir sa  réflexion 

pour  évaluer  la  pertinence  qu’il  y  a  à  agir  et  innover  pour  proposer  des  voies  de 

traitement des dysfonctionnements plus profondes et plus durables. 

Définir  les  actions  correctives  est  une  phase  importante  en  termes  de  management 

d’équipe. Le responsable ne doit pas négliger  les points de vue de  l’équipe.  Il n’est pas 

obligé  de  définir  tout  seul  les  actions  utiles  pour  améliorer  le  fonctionnement  du 

système.   

3.3.4. Préparation du dialogue entre les différents niveaux hiérarchiques : Le  tableau  de  bord  joue,  également,  le  rôle  d’instrument  de  dialogue  et  de 

communication. A ce titre, sa forme doit être aménagée de sorte à permettre le dialogue 

entre les délégants et délégataires.  

Pour  parvenir  à  ce  résultat,  il  est  indispensable  d’asseoir  le  tableau  de  bord  d’une 

« trame de dialogue » ; elle constitue le support incontournable de l’analyse des chaînes 

causes/effets. 

Généralement, une trame de dialogue doit contenir : 

Page 74: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord70 

 

o De  brèves  indications  sur  les  causes  des  écarts,  les  évènements  internes  et 

externes  qui  ont  affecté  la  gestion  et  leur  impact  sur  les  résultats  constatés  et  les 

résultats futurs ; 

o Un mini compte rendu des principales actions correctives déjà entreprises et des 

propositions d’actions à décider aux niveaux supérieurs.  

La trame de dialogue doit figurer dans le tableau de bord du niveau n et celui du niveau 

n+1 pour que le dialogue soit efficace et fondé sur les mêmes bases. 

3.3.5. Animation de l’utilisation au moyen de réunions périodiques : 

L’efficacité d’un système de tableaux de bord dépend de l’effet des mesures correctives 

entreprises. Avant de prendre de  telles mesures,  il  faut  instaurer un dialogue entre  le 

manager  (DG et PDG) et  les autres décideurs qui composent son équipe.  Il existe deux 

moyens complémentaires pour enrichir ce dialogue : 

• Echange de documents : 

Le manager du centre de responsabilité aura à transmettre à son supérieur un document 

qui portera sur les actions entreprises durant la période, les résultats obtenus, les causes 

des  éventuels  écarts  (qu’ils  soient  avantageux  ou  désavantageux)  et  les  propositions 

d’actions  correctives. De  son  côté,  le manager  du  niveau  supérieur  aura  à  formaliser, 

dans un document de retour, les notes, les recommandations et les directives destinées 

à fournir au manager initial des indications relatives aux actions à mettre en œuvre. 

• Les réunions : 

L’échange  de  documents  ne  peut  suffire  pour  faire  du  tableau  de  bord  un  outil  de 

dialogue et   d’aide au pilotage.  Il est  impératif d’organiser des réunions périodiques en 

sus de celles existantes pour que chaque manager puisse présenter  les résultats qu’il a 

obtenus  et  les  commenter,  exposer  les  problèmes  qu’il  a  rencontrés  et  présenter  ses 

projets.  Cela  renforce  la  collaboration  entre  les  managers  et  instaure  l’esprit 

d’appartenance à l’entreprise. 

3.3.6. Faire évoluer le tableau de bord : L’utilité d’un tableau de bord est un résultat de son adéquation avec le contexte, qui se 

traduit  par  une  veille  permanente  destinée  à  adapter  le  dispositif  aux  évolutions  de 

l’environnement. L’utilisateur du tableau de bord doit donc faire évoluer son tableau de 

bord pour lui conserver tout caractère opérationnel. 

L’évolution du tableau de bord porte sur le fond (la révision des modules de calcul, rajout 

ou suppression d’un  indicateur) ou sur  la  forme en cas ou  le responsable constate une 

mauvaise lisibilité de la présentation des informations. 

Page 75: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord71 

 

Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de l’évolution du tableau de bord : 

o La  réorientation de la stratégie de la banque ; 

o La volonté de cerner temporairement un phénomène déjà sous contrôle ou d’un 

domaine nouveau ; 

o Le  changement  dans  une  des  composantes  existantes :  c’est  le  cas  de  la 

disparition  d’une  donnée due  à  la modification du  système d’information.  La  solution 

peut  être  la  recherche  de  moyens  palliatifs  pour  obtenir  cette  information  ou  le 

changement de la règle de calcul. 

Il n’y a pas de règle stricte quant à la fréquence d’actualisation, bien qu’il soit remarqué  

que  le  cadrage  sur  la  stratégie  entraîne  une  révision  annuelle  du  tableau  de  bord. 

L’attitude  la  plus  adapté  est  celle  de  la  veille  permanente  assortie  d’une  réflexion 

critique sur l’utilité de faire (ou non) évoluer le dispositif.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 76: Tableau de Bord Cas BDL

CHAPITRE TROIS : L’Exploitation du Tableau de Bord72 

  

 

 

Conclusion  

 

 

Tout  au  long  de  ce  chapitre,  nous  avons  cherché  à  montrer  comment  effectuer  le 

passage de la construction d’un tableau de bord à la mise en place d’un système dans la 

banque.  

De ce chapitre nous avons constaté ce qui suit : 

• Le  tableau  de  bord  doit  évoluer  dans  un  système  qui  présente  des  niveaux 

hiérarchiques, une délégation de pouvoirs et un but de réalisation des objectifs.  

• La  qualité  du  tableau  de  bord  est  fortement  liée  à  la  capacité  du  système 

d’information. Il ne saurait exister de tableau de bord juste sans l’existence d’un système 

d’information performant.  

• L’organisation d’une réactivité autour du tableau de bord. Ce point a tendance à 

être négligé par la majorité des gestionnaires après la création de la maquette tableau de 

bord. 

• L’importance de  l’appropriation de  l’outil par  les  responsables de  la banque  et 

que chacun  le considère comme un  instrument d’aide au pilotage qui  lui permettra de 

maîtriser la gestion de son activité. 

Nous avons montré dans  les  trois premiers chapitres de notre recherche  la  théorie qui 

caractérise le tableau de bord. Il est temps désormais de les mettre en application par la 

réalisation d’un projet tableau de bord.  

Nous allons présenter un quatrième chapitre dans le quel nous essayerons de répondre 

aux  exigences  de  la  Banque  de  Développement  Local  en  ce  qui  concerne  son  réseau 

d’exploitation.   

 

Page 77: Tableau de Bord Cas BDL

Chapitre 4

 

Le cas pratique

 

 

Nous essayerons, à travers ce chapitre, avec l’aide des notions théoriques et l’expérience 

acquise durant les quatre mois de notre stage, de décrire le système de pilotage existant 

au niveau de  la BDL, d’examiner son  fonctionnement, de connaître ses  insuffisances et 

nous apporterons des propositions améliorations. 

Pour  répondre  à  ces préoccupations, nous  avons  structuré notre  cas pratique  comme 

suit : 

SECTION 1 : Présentation de  la Banque de Développement  Local et de  la Direction du       

Contrôle de Gestion 

SECTION 2 : Proposition D’un Système De Tableau De Bord Pour la BDL 

 

Page 78: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

74 

 

SECTION  1 :  PRESENTATION  DE  LA  BANQUE  DE  DEVELOPPEMENT LOCAL ET DE LA DIRECTION DU CONTROLE DE GESTION 

SOUS‐SECTION 1 : PRESENTATION DE LA BANQUE DE DEVELOPPEMENT LOCAL  

1. HISTORIQUE : 

Issue de  la restructuration du Crédit Populaire,  la Banque de Développement Local été créée par  le décret n° 85‐85 du 30 avril 1985 sous  la  forme de  la société nationale de banque pour prendre en charge principalement le portefeuille des entreprises publiques locales.  

Son siège social est établi à Staouèli (wilaya d’Alger). A sa création, la BDL a hérité d'une partie du CPA en restructuration, d'un siège social, de 39 agences et du transfert de 700 agents. Elle a également hérité, en 1986, des activités et des biens des Caisses de Crédits Municipaux d'Alger, Oran, Constantine et Annaba (prêts sur gages).  

En effet, elle est  la  seule banque qui prend en charge  l’activité du prêt  sur gage  (OR), ainsi parmi les agences que compte la BDL, six (06) sont spécialisées dans cette activité. 

La  BDL  sera  transformée  dans  le  cadre  de  l’autonomie  des  entreprises  publiques,  en société par actions  le 20  février 1989 avec un  capital  social détenu exclusivement par l’Etat. 

A  l’instar des autres Banques Publiques Algériennes,  la BDL est une banque universelle comprenant la mise à disposition et la gestion des moyens de paiements, la collecte des fonds du public ainsi que l’octroi de crédit. Mais elle s’est impliquée d’avantage dans le financement de la petite et moyenne entreprise. 

Actuellement, la BDL dispose d’un réseau de 146 agences à travers le territoire national, regroupées en 16 Directions Régionales  (Groupes d’Exploitations).  Le  capital  social est passé successivement de  500 millions de dinars à sa création, à 720 millions de dinars en 1994, à 1 440 millions en 1995   puis à 13 390 million de dinars en 2004. Le portefeuille participation de  la BDL compte 18 filiales, dont une participation à  l’étranger, pour une valeur globale de 1 793 millions de dinars.  

2. OBJET ET MISSIONS : 

La BDL a spécialement pour missions et ce conformément aux statuts et lois en vigueur, ce qui suit : 

• contribuer  au  financement  des  activités  d’exploitation  et  d’investissement  des 

(PME/PMI) ; 

• financer des projets à caractère économique des collectivités ; 

• participer à la collecte de l’épargne ; 

• traiter toutes les opérations ayant trait aux prêts sur gages. 

Page 79: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

75 

 

• consentir  à  toute  personne  physique  ou morale  selon  les  conditions  et  formes 

autorisées : 

o des prêts et avances sur effets publics ; 

o des crédits à court, moyen et long terme ; 

• Effectuer  et  recevoir  tous  paiements  en  espèces  ou  par  chèques,  virements  et 

domiciliation ; 

• Etablir  des  mises  à  disposition,  des  lettres  de  crédit  et  autres  opérations  de 

banque ; 

3. LES CHIFFRES CLES DE LA BDL : 

Les efforts considérables entrepris pour positionner la BDL sur son marché et améliorer son  image  lui  ont  permis  de  s’organiser  de  manière  plus  efficace,  d’enregistrer  une croissance  de  ses  principaux  indicateurs  de  gestion,  d’assainir  sa  comptabilité,  de renforcer davantage ses contrôles, de moderniser son réseau et de former son personnel sur les nouvelles problématiques auxquelles fait face la Banque. 

• La masse bilantielle : 

Au 31/12/2007,  le total bilan de  la BDL a connu une hausse de plus 14 % par rapport à l’année 2006, pour atteindre le montant de 258 128 millions de dinars.  

• La rentabilité des fonds propres : 

La  rentabilité des  fonds propres est en  légère amélioration, en comparaison à 2006 et 

2005,  puisqu’elle  est  de  l’ordre  de  3.37  %.  Cela  est  du  à  l’augmentation  des  fonds 

propres de 11 298 millions de dinars en 2006 à 14 878 millions de dinars en 2007 d’une 

part, et d’autre part une hausse de plus de 100 % du résultat de l’exercice.  

• Les ressources : 

S’agissant des ressources,  la BDL a marqué une croissance des ses ressources dinars et 

devises de la clientèle : 

o Environ 18 % des ressources dinars comparativement à 2006, pour atteindre un 

volume total de 183 421 millions de dinars à fin 2007 ;  

o Environ 4% des  ressources devises  comparativement à 2006, pour atteindre un 

volume total de 18 015 millions de dinars à fin 2007 ;  

• Les emplois : 

Une augmentation de près de 18 % des emplois,  toute nature confondue, générée par 

une  croissance  des  crédits  directs  bruts  à  hauteur  de  14 %. Ce  qui  amène  les  crédits 

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 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

76 

 

directs  à  un  volume  de  115 481  millions  de  dinars  et  le  total  des  emplois  à  153 426 

millions de dinars.  

• Le produit net bancaire PNB :  

Une progression de 10 % du produit net bancaire par rapport à l’année précédente, pour 

s’établir  à  7 646  millions  de  dinars.  Cette  amélioration  du  PNB  s’explique  par  une 

augmentation  du  niveau  du  chiffre  d’affaire  réalisé  en  2007  dépassant  6  %  et  une 

régression des charges d’exploitation bancaire.  

• L’effectif : 

A la fin de l’exercice 2007, l’effectif global de la BDL a atteint un total de 4 158 agents, en 

diminution de 0.41 % par rapport à l’exercice 2006, où la BDL comptait 4 175 agents, soit 

un écart de 17 agents. 

L’effectif  da  la  Banque  se  concentre  au  niveau  du  réseau  d’Exploitation,  avec  3 117 

agents,  représentant  75 %  de  l’effectif  global  et  1 041  agents  affectés  aux Directions 

Centrales. 

• Ratio de solvabilité : 

Le ratio de solvabilité de la Banque est de 12,34 %, il reste acceptable et il n’est pas trop 

changeant en comparaison avec les années précédentes.  

• Ratio de liquidité :  

Le ratio de liquidité est de 75 %,  il est en dessous de  la norme mais  il se rapproche des 

100 %, a vue de l’année 2006 ou il était de l’ordre des 45 %.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

77 

 

SOUS‐SECTION  2 :  PRESENTATION  DE  LA  DIRECTION  DU  CONTROLE  DE GESTION 

 

1. LES MISSIONS : 

• Elle étudie les propositions budgétaires des centres de responsabilité, formalise la 

consolidation  des  prévisions  budgétaires  de  la  banque  et  notifie  les  autorisations  de 

dépenses  à  l’ensemble des  structures de  la banque  après  approbation de  la Direction 

Générale.  

• Elle  évalue,  analyse  et  suit  les  réalisations  budgétaires  et  établit  des  comptes‐ 

rendus périodiques.  

• Elle  propose  des  ajustements  en  cours  d’exercice  en  cas  de  dépassement 

probable des cotes budgétaires fixées.  

• Elle élabore  les  instruments de contrôle de gestion  (tableaux de bord, outils de 

pilotage) qu’elle soumet périodiquement à la Direction Générale.  

• Elle  exploite  les  rapports  d’activité  périodiques  des  Directions  de  Groupes 

d’Exploitation  (DGE)  et  des  structures  centrales  et  établit  les  rapports  de  gestion  et 

contribue à l’élaboration des plans d’action de la banque.  

2. LES RELATIONS : 

• La D.C.G est rattachée hiérarchiquement au Secrétaire Général S.G  

• Elle  entretient  des  relations  fonctionnelles  avec  les  Directions  Centrales  et  du 

Réseau pour ce qui a trait à la définition des objectifs et l’élaboration des plans annuels 

et des rapports d’activité qui s’y rattachent.  

• Elle  contribue  activement,  avec  l’ensemble  des  structures  de  la  banque  et 

particulièrement  avec  la  Direction  de  l’Informatique,  au  développement  du  schéma 

directeur en organisation et informatique de la banque.  

3. ORGANISATION ET ATTRIBUTIONS : 

La  Direction  du  Contrôle  de  Gestion  comprend  deux  (2)  départements  et  un  service administratif :  

o Le Département Prévision et Contrôle Budgétaire  

o Le Département Contrôle de Gestion  

o Le Service Gestion Administrative  

 

 

Page 82: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

78 

 

3.1. Le Département Prévisions et Contrôle Budgétaire : 3.1.1. Attributions du Département : 

Le Département « Prévisions et Contrôle budgétaire » a pour missions :  

• D’établir  la  note  d’orientation  générale  définie  par  la  banque  en  matière  de 

prévision budgétaire à l’ensemble des structures de la banque.  

• La fixation de plannings des travaux des avant‐projets des budgets des structures 

de la banque.  

• L’étude des avant‐projets de budgets avec les structures concernées.  

• L'élaboration du budget de fonctionnement et d’investissement de la banque.  

• La  notification  budgétaire  aux  structures  concernées  après  approbation  du 

budget par la banque.  

• Le  suivi  des  réalisations  budgétaires  (fonctionnement  et  investissement)  de 

l’ensemble des structures de la banque.  

• L’analyse et  le contrôle périodique des  réalisations budgétaires par  rapport aux 

notifications.  

• L’étude des demandes de rallonges budgétaires des structures de la banque.  

• La  notification  des  rallonges  budgétaires  aux  structures  concernées  après  son 

approbation par la banque.  

3.1.2. Organisation du Département : 

Le Département « Prévision et Contrôle Budgétaire » est organisé en deux (02) services :  

o Le Service Prévision Budgétaire  

o Le Service Contrôle Budgétaire  

3.1.2.1. Le Service Prévision Budgétaire : 

Le Service « Prévision Budgétaire » est chargé :  

• D’étudier  les  avant‐projets  de  budgets  en  collaboration  avec  les  structures 

concernées.  

• De consolider et présenter les budgets prévisionnels à la Direction Générale pour 

d’éventuels ajustements conformément à la politique de dépenses définie par la Banque.  

• De veiller à la collecte des informations nécessaires à la prévision budgétaire (prix 

unitaires, données conjoncturelles, tendances économiques …).  

• De formaliser les notifications des cotes budgétaires après approbation.  

Page 83: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

79 

 

• De  transmettre  les  notifications  budgétaires  à  l’ensemble  des  structures  de  la 

Banque.  

• De  mettre  à  la  disposition  du  service  contrôle  budgétaire  le  recueil  des 

notifications afin d’en assurer le suivi.  

• De  mettre  à  la  disposition  du  service  contrôle  budgétaire  le  recueil  des 

notifications afin d’en assurer le suivi.  

• De  collaborer  avec  les  autres  services  de  la  DOCG  ainsi  que  les  structures 

concernées pour la définition des objectifs des plans annuels.  

3.1.2.2. Le Service Contrôle Budgétaire : 

Le Service « Contrôle Budgétaire » est chargé :  

• De mettre en place des outils de suivi périodique, des dépenses engagées par les 

structures de la Banque  

• De  suivre  périodiquement  les  réalisations  budgétaires  par  rapport  aux 

notifications des cotes budgétaires allouées aux structures de la banque.  

• D’analyser  les  réalisations  budgétaires  et  établir  les  rapports  de  réalisation 

périodiques à la Direction Générale  

• D’intervenir auprès des structures pour toute action visant  la rationalisation des 

dépenses.  

• De  collaborer  avec  les  services  du  Département  Contrôle  de  Gestion  dans 

l’analyse de  la  structure des  coûts des  centres de  responsabilité  (Structures Centrales, 

DGE, Agences).  

• De proposer, au service prévision budgétaire, des ajustements en cours d’exercice 

en cas de dépassement et/ou de non réalisation des cotes budgétaires fixées.  

3.2. Le Département Contrôle de Gestion : 3.2.1.  Attributions du Département : 

Le Département « Contrôle de Gestion » a pour mission :  

• La mise en place des instruments de contrôle de gestion, de pilotage et d’analyse 

permettant de maîtriser les coûts et la rentabilité.  

• L’élaboration et  la mise en place de  tableaux de bord  reprenant  les principaux 

indicateurs d’activité et constituant une aide à la prise de décision.  

• La participation à la définition des objectifs commerciaux et des plans d’action de 

la banque.  

Page 84: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

80 

 

• La contribution à la définition de la politique de développement à moyen terme, 

en relation avec les structures centrales et de réseaux et en préciser les voies et moyens 

en adéquation avec les objectifs arrêtés par la banque.  

3.2.2. Organisation du Département : 

Le Département « Contrôle de Gestion » est organisé en deux (02) services :  

o Le Service Analyse et Suivi des Performances  

o Le Service Elaboration et Suivi des reporting  

3.2.2.1. Le Service Analyse et Suivi des Performances : 

Le Service « Analyse et Suivi des Performances » est chargé :  

• De  concevoir  et  mettre  en  œuvre  les  outils  d’analyse  des  résultats  et  des 

performances.  

• D’analyser  les  coûts  et  les  produits  par  zone  géographique,  par  agence  et  par 

secteur d’activité.  

• De mesurer la rentabilité par centre de profit (DGE/ Agence…).  

• D’analyser les résultats obtenus en fonction des moyens et des objectifs arrêtés.  

• D’exploiter  les  tableaux  de  bords  au  niveau  de  la  banque  (Agences,  DGE, 

Directions Centrales).  

• De  participer  à  la  définition  des  différents  paramètres  qui  contribuent  à  la 

détermination  des  coûts  de  revient  et  de  facturation  des  prestations  fournies  par  la 

Banque.  

• D’effectuer des analyses prévisionnelles des centres de responsabilité.  

• D’établir des rapports périodiques retraçant les réalisations des centres de profits 

en matière d’indicateurs d’activité et de performance.  

3.2.2.2. Le Service Elaboration et Suivi des reporting : 

Le Service « Elaboration et Suivi des reporting » est chargé :  

• De  la  conception  et  la  mise  en  œuvre  des  tableaux  de  bords  au  niveau  de  la 

banque (Agences, DGE, Directions Centrales).  

• De veiller à la cohérence des reporting utilisés au sein de la Banque.  

• D’assister les structures de la Banque dans la conception et la mise en œuvre des 

reporting (réglementaires et internes).  

Page 85: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

81 

 

• D’élaborer  les plans annuels et pluriannuels de  la banque à partir des objectifs 

fixés et des plans d’actions des structures.  

• De suivre la réalisation des actions inscrites dans les plans annuels et pluriannuels 

de la banque.  

• D’élaborer le rapport de gestion de la banque et le rapport d’activité de l’exercice 

et d’autres travaux liés aux domaines d'activité de la Direction.  

• De  déterminer  avec  les  structures  concernées  les  paramètres  de  gestion  des 

différentes activités de la banque.  

• D’assurer  la  communication  des  rapports  d’activité  de  la  banque  après  leurs 

approbations par l’AGO.  

3.3. Le Service Gestion Administrative : 

Le Service « Gestion Administrative » est chargé :  

• De  la  gestion  administrative  du  personnel  de  la Direction,  du  suivi  du  plan  de 

formation et du respect de la discipline.  

• De l’élaboration et du suivi du budget de la Direction.  

• De la gestion de l’économat.  

• De  l’arrêté  de  la  journée  comptable,  du  suivi  et  de  la mise  à  jour  des  fichiers 

d’inventaires physiques du matériel et du mobilier de la Direction, en conformité avec les 

imputations comptables aux comptes appropriés.  

• Des  rapprochements  périodiques  des  inventaires  physiques  du  mobilier  et  du 

matériel avec les structures concernées (DMM ‐ DPPGA ‐ DI).  

Page 86: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

82 

 

SECTION 2 : PROPOSITION D’UN SYSTEME DE TABLEAU DE BORD POUR LA BDL 

 

Nous ne pouvons nous lancer dans la proposition dans tableau de bord sans présenter l’outil déjà mis en place par les équipes de notre banque de parrainage.  

SOUS‐SECTION 1 : PRESENTATION DU TABLEAU DE BORD DE LA BDL 

Nous ne pouvons pas présenter le tableau de bord de la BDL sans parler de son système d’exploitation.  

1. LE SYSTEME D’EXPLOITATION DE LA BDL : 

Le système d’exploitation de la BDL est un système développer en interne qui traite des principales opérations des la banques, mais il ne couvre pas la totalité de l’activité.  

Les  systèmes  le  plus  utilisés  à  la  banque  ne  permettent  pas  aux  nouveaux  matériels informatiques actuellement disponibles  sur  le marché d’être pleinement exploités,  car ces nouveaux systèmes connaissent des problèmes d’incompatibilité avec  les anciennes applications qui techniquement ne peuvent jamais dépasser la limite de gestion imposée pour la mémoire conventionnelle. 

Encore les liaisons entre les différentes structures de la BDL sont assurées par le biais des lignes spécialisées du type « X.25 » ou bien  les  lignes analogiques (RTC) pour assurer  le transfert de données des serveurs des agences et des groupes d’exploitation vers le site central.  Cependant,  aucune  liaison  n’est  assurée  entre  les  DGE  et  leurs  agences rattachées pour  le  transfert des données. L’architecture adoptée étant : Agence       Site central et DGE    Site central. 

Par ailleurs,  le  routage de données peut être  interrompu pour des  raisons  techniques indépendantes de  la volonté de  la banque, étant donné que  la gestion et  le dépannage sont  du  ressort  des  postes  et  télécommunication,  fournisseur  exclusif  des  services  de liaison. 

Également,  la  difficulté  de  production  de  l’information  réside  aussi  dans  le  retard  de traitement des données au niveau des agences, dû souvent à des raisons techniques, ce qui  implique  que  l’arrêté  comptable  quotidien  de  l’agence  ne  s’effectue  qu’avec  du retard et voir dans certains cas le lendemain, ce qui a forcement un effet « Papillon » sur le reste des traitements centraux. 

La  BDL  s’est  lancé  en  2008  dans  l’acquisition  d’un  prologiciel  bancaire  qui  englobera l’ensemble des opérations d’exploitation. 

2. PRESENTATION DU TABLEAU DE BORD DE LA BDL : 

Actuellement, à  la BDL, nous trouvons un système constitué de trois types de tableaux destinés à trois niveaux hiérarchiques différents.  

Page 87: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

83 

 

o Le tableau de bord de la Direction Générale ; 

o Le tableau de bord de la Direction de Groupe d’Exploitation ;  

o Le tableau de bord agence ; 

2.1. Le tableau de bord de la direction générale : 

Le tableau de bord de  la Direction Générale est un document constitué de tableaux, de graphiques et de  ratios.  Ils  représentent  les  résultats du mois de  l’année en cours, du mois de l’année précédente et l’évolution entre les deux périodes. Ce document reflète certains aspects de la banque qui rendent compte de l’état réel de celle‐ci. 

Les tableaux de bord existants reprennent des indicateurs : d’activité et de performance, de  productivité,  des  ressources/emplois,  des  créances  non  performantes  et  enfin  de suivis des objectifs commerciaux.  

Pour des  raisons de volume, dans  tout ce qui  suit, nous présentons  les  indicateurs  les plus pertinents et la dernière ligne du tableau : Total.  

2.1.1. Les indicateurs d’activité et de performance (annexe 03) : 

Les  indicateurs d’activité et de performance sont présentés sous forme de tableaux. En lignes nous trouvons les Directions de Groupes d’Exploitation, et en colonnes les valeurs des indicateurs pour le mois de décembre 2006, décembre 2007 et l’évolution entre les deux périodes. Les indicateurs présentés dans ce tableau sont : 

• Intérêts sur clientèle  

• Commissions sur clientèle  

• Produit d’Exploitation Bancaire 

• Charges d’Exploitation Bancaire  

• Charges d’Exploitation Générales 

• Frais de personnel  

• Services  

• Effectifs actifs 

Comme  nous  l’avons  dis  précédemment,  le  tableau  de  bord  doit  reprendre  de 

l’information  pertinente.  Certains  de  ces  indicateurs  sont  déjà  compris  dans  d’autres 

présentés séparément. A titre d’exemple, les intérêts sur clientèle, les commissions et les 

services font partie du PEB. Alors ces chiffres devraient apparaitre en annexes.  

Si  le  banquier,  par  ces  indicateurs,  veut  mettre  l’accent  sur  le  volume  d’activité,  il  a 

d’autres  indicateurs  tel  que :  les  ouvertures  de  comptes  et  le  nombre  de  crédits 

accordés. 

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 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

84 

 

• Produit d’Exploitation Bancaire (PEB) : 

A  la BDL,  cet  indicateur est présenté  sous  la  forme d’un  tableau et  calculer  suivant  la formule répondue dans le métier.  

Le mode de calcul de cet indicateur est le suivant : 

+ Intérêts et produits assimilés sur les institutions financières 

+ Intérêts et produits assimilés sur la clientèle 

+ Intérêts et produits assimilés sur les obligations et autres titres à revenu fixe 

+ Commissions perçues sur les institutions financières 

+ Commissions perçues sur la clientèle 

+ Autres produit d’exploitation Bancaire 

= Produit d’Exploitation Bancaire (PEB) 

                Unité : Milliers de DZD 

Produits d’exploitation bancaire 

Décembre  2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

6 849 842 7 208 699 + 5 %

Tableau 4.1 : Produits d’exploitation Bancaire. 

Le niveau de Produit d’Exploitation Bancaire a connu une amélioration de 5 %. Ceci est 

dû à la hausse des intérêts reçus de la clientèle et des commissions perçue. Toute fois cet 

indicateur ne nous permet pas d’apprécier  l’importance de cette évolution, puisque  le 

niveau  d’évolution  du  secteur  et  l’amélioration  de  la  banque  par  rapport  à  ses 

performances passées ne figurent pas.  

• Les Charges d’Exploitation Bancaire (CEB) : 

Au niveau de la BDL cet indicateur est calculé en adéquation avec la formule de base, de la manière suivante : 

 

 

 

Page 89: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

85 

 

+ Charges sur intérêts et produits assimilés payés aux institutions financières 

+ Charges sur intérêts et produits assimilés payés à la clientèle 

+ Charges sur intérêts et produits assimilés payés sur les obligations et autres titres à revenu fixe  

+ Commissions payés aux institutions financières 

+ Autres charges d’exploitation bancaire  

= Charges d’Exploitation Bancaire (CEB) 

Aussi il est présenté comme suit : 

                   Unité : Milliers de DZD 

Charges d’Exploitation Bancaire 

Décembre 2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

1 856 797  1 941 646 + 5 %

Tableau 4.2 : Les charges d’exploitation Bancaire 

Les  Charges  d’Exploitation  Bancaires  sont  largement  couvertes  par  le  PEB.  Elles  ne représentent  que  27  %  de  ce  dernier,  ce  qui  va  se  répercuter  favorablement  sur  le Produit Net Bancaire.  

Cependant  cet  indicateur  peut  être  évité,  étant  donné  qu’il  est  une  composante  de Produit Net Bancaire, et que ce dernier sera présenté plus bas dans un autre tableau.  

• Les frais de personnel : 

Nous  avons  dit  dans  la  partie  théorique  que  la  gestion  du  personnel  est  une  des attributions de la direction Générale de la banque.  Il est alors évident de retrouver, dans ce tableau de bord, l’évolution du personnel et les frais qu’il génère, ces deux indicateurs sont présentés de la manière suivante : 

                               Unité : Milliers de DZD 

Les frais de personnel 

Décembre 2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

1 189 346 1 199 135 + 1 %

Tableau 4.3 : Les frais de personnel 

 

Page 90: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

86 

 

• Effectif actif : 

Effectif actif 

Décembre 2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

2 583 2 332 - 8 %

Tableau 4.4 : le personnel de la BDL. 

2.1.2. Les indicateurs de productivité (annexe 04) : 

Les indicateurs de productivité sont présentés sous forme de tableaux et de graphiques : le tableau contient en lignes les Directions de Groupes d’Exploitation, et en colonnes les valeurs des indicateurs de productivité pour le mois de Décembre 2006, Décembre 2007 et l’évolution enregistrée entre ses deux mois.  

Les indicateurs présentés sont : 

• Produit Net Bancaire 

• Résultat Brut d’Exploitation 

• Coefficient d’Exploitation 

• Commissions/Produit d’Exploitation Bancaire 

• Intérêts/Produit d’Exploitation Bancaire 

• Produit Net Bancaire/Agent 

• Frais de personnel/Agent 

• Revenu moyen/Agent 

• Commissions/Frais de personnel 

Les  graphiques  représentent  les  évolutions  du  Produit  Net  Bancaire,  Résultat  Brut d’Exploitation et Coefficient d’Exploitation par DGE. 

• Produit Net Bancaire (PNB) : 

Le  PNB  représente  le  niveau  de  profit  généré  par  l’activité  bancaire  des  agences.  Au niveau de la BDL, cet indicateur se calcul de la manière suivante : 

+ Produit d’Exploitation Bancaire (PEB) 

‐ Charges d’Exploitation Bancaire (CEB) 

= Produit Net Bancaire (PNB) 

Cet indicateur est présenté sous forme de tableau et d’histogramme.  

Page 91: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

87 

                Unité : Milliers de DZD 

PNB 

Décembre 2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

4 993 045 5 267 053 + 5 %

Tableau 4.5 : Produit net d’exploitation. 

 

‐4%

2%

‐12%5% 19%

6%

6%

227%

‐2%5%

14%11%

3%

3%4%

‐2%

‐50%

0%

50%

100%

150%

200%

250%

0100,000200,000300,000400,000500,000600,000700,000800,000

déc‐06 déc‐07 evo.06/07

Graphique 4.1 : Evolution du PNB par DGE  

La  présentation  sous  forme  d’histogramme  donne  une  meilleure  vision  sur  les performances de certaines DGE.  

Cependant une évolution du PNB sur une période plus longue est aussi appréciable car il permettra une comparaison par rapport à plusieurs exercices.  

• Le coefficient d’exploitation : 

Cet indicateur se présente sous forme de ratio qui donne une indication sur le niveau des charges consommées pour générer le niveau d’activité obtenu (PNB). 

Le coefficient d’exploitation (CE) est calculé à la BDL selon la formule théorique suivante : 

CE = Charges d’exploitation Générales/ Produit net Bancaire 

 Coefficient d’exploitation 

Décembre 2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

34 % 33 % - 5 %

 

 

 

Tableau 4.6 : le coefficient d’exploitation.       

Page 92: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

88 

 

 

0% 0%12%

‐7%

‐15%

‐3% 0%

‐68%

3%‐8%

‐12% ‐12%

13%‐9% 0%

7%

‐80%‐70%‐60%‐50%‐40%‐30%‐20%‐10%0%10%20%

0%

50%

100%

150%

200%

250%

déc‐06 déc‐07 evo.06/07

Graphique 4.2 : Evolution du Coefficient d’Exploitation par DGE  

Cet  indicateur doit  respecter  la norme de 30%  imposé par  le  rapport DGT1 mais cette référence  est  absente  de  ce  document.  Ci  cela  était  fait,  le  Coefficient  d’Exploitation indiquera deux informations susceptibles d’intéresser le gestionnaire.  

Le Coefficient d’Exploitation seul est suffisant, la présence du RBE est facultatif puisqu’il est une autre forme de présentation.  

Toute fois, présenter les deux indicateurs : commissions/PEB et les intérêts/PEB n’est pas indispensable,  il  est  vrai  que  le  premier  doit  satisfaire  la  norme  des  15%  mais  le présenter sans cette référence revient à alourdir  le tableau. Le deuxième  indicateur est déductible du premier.  

Les quatre derniers indicateurs de ce tableau sont en rapport direct avec la performance du personnel. 

Présenter  le revenu moyen/agent revient à présenter  le PNB/agent :  la productivité du personnel, alors il est indispensable, pour des raisons de légèreté, de s’en passer. 

Les frais de personnel/agent est un  indicateur subsidiaire puisque plus haut nous avons déjà parlé des deux composantes de ce ration. 

Commissions/frais  de  personnel :  ce  ratio  représente  la  part  de  commissions  dans  les frais  du  personnel.  Il  peut  être  remplacé  par  un  autre  indicateur  général :  frais  de personnel/PNB (ce  ratio  représente  le niveau de  frais de personnel  indispensable pour produire du chiffre d’affaire).  

2.1.3. Indicateurs des Ressources/ Emplois (annexe 05) : 

Les  indicateurs  des  ressources/emplois  sont  présentés  sous  forme  de  tableaux  et  de graphiques :  

Deux  tableaux  sont  utiles  pour  présenter  la  situation  des  ressources/emplois.  Ils contiennent en lignes les Directions de Groupes d’Exploitation, et en colonnes les valeurs 

                                                            1 Direction Générale du Trésor  

Page 93: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

89 

 

des  indicateurs  pour  le  mois  de  Décembre  2006,  Décembre  2007  et  l’évolution enregistrée pendant cette période.  

Nous trouvons également dans ce document des graphiques qui  illustrent  les tableaux : deux histogrammes montrent  l’évolution des  ressources et des emplois entre  les deux années.  

• Ressources en dinars : 

Le premier tableau reprend la situation des ressources. Les indicateurs qui le remplissent sont la nature des ressources, c'est‐à‐dire : 

• Ressources à vue 

• Ressources rémunérées 

• Ressources à terme 

• Autres ressources                                    

   Unité : Milliers de DZD 

 Ressources DZD 

Décembre 2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

152 918 658 180 773 070 + 18 %

  

 

 

Tableau 4.7 : ressources en dinars 

 

0% 0%12% ‐7%

‐15%

‐3%0%

‐68%

3%‐8%

‐12%‐12%

13% ‐9% 0% 7%

‐80%‐70%‐60%‐50%‐40%‐30%‐20%‐10%0%10%20%

0%

50%

100%

150%

200%

250%

déc‐06 déc‐07 evo.06/07

Graphique 4.3 : Evolution des ressources par DGE  

• Emplois directs : 

Le  second  tableau  reprend  la  situation des emplois.  Il est  renseigné par  la nature des emplois. Ces derniers représentent les indicateurs, c'est‐à‐dire : 

 

Page 94: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

90 

 

• Crédits d'exploitation 

• Crédits d'investissement 

• Crédits immobiliers 

• Crédits consommation 

• Prêts sur gages                            

   Unité : Milliers de DZD 

  Total Crédits Directs 

Décembre 2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

81 977 512 91 902 560 + 12 %

 

 

 

 

Tableau 4.8 : emplois  directs 

 

16%

3%

2%

13% 10% 10%

33% 35%

8%

2%

13% 11%

24%‐4%

26%

17%

10%15%20%25%30%35%40%

6,000,000

8,000,000

10,000,000

12,000,000

14,000,000

‐10%‐5%0%5%

0

2,000,000

4,000,000

déc‐06 déc‐07 evo.06/07

Graphique 4.4 : Evolution des crédits directs par DGE  

A  coté  de  ces  deux  tableaux,  deux  autres  tableaux  font  partie  de  ce  document.  L’un montre la composition les ressources par nature en pourcentage, l’autre la composition des  emplois.  Deux  camemberts  viennent  s’ajouter  pour  mettre  en  évidence  la composition des ressources et des emplois. 

Ces tableaux ne devraient figurer qu’en annexes du document, puisque dans  le tableau de  bord  nous  avons  déjà  fais  référence  à  ces  points,  que  se  soit  par  le  biais  des indicateurs de performance dans  le  tableau présent  :  les  intérêts perçus et versés aux clients, ou par les indicateurs d’activité dans les suggestions énoncées : les ouvertures de comptes, les crédits accordés.    

2.1.4. Indicateurs des Créances non performantes (annexe 06) : 

Le  document  tableau  de  bord  des  créances  non  performantes  est  constitué  de  cinq tableaux contenant en lignes les Directions de Groupes d’Exploitation, et en colonnes les 

Page 95: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

91 

 

valeurs des  indicateurs pour  le mois de Décembre 2006, Décembre 2007 et  l’évolution enregistrée pendant cette période.  

 

• la situation des créances non performantes : 

Ce  tableau  reprend  la nature des créances non performantes,  le  total de ces créances ainsi que les montants des crédits directs et les crédits directs bruts.  

Nous retiendrons de ce tableau le total des créances non performantes            

                   Unité : Milliers de DZD  

Total des créances :  

IAR2 + litigieuses + contentieuses  

Décembre 2006  Décembre 2007  Evolution 2006/2007 

17 597 524 20 044 267 -14 %

 

 

 

 

 

Tableau 4.9 : total des créances non performantes 

Une  dégradation  de  14 %  des  créances  est  à  déplorer,  cela  est  dû  à  une  hausse  des crédits accordés de 15 %. Cet indicateur est à prendre en considération car toute banque est dans l’obligation de suivre ses créances dans le but de les recouvrées.  

• Le niveau des créances non performantes : 

Cet  indicateur se présente sous forme de ratio qui donne une  indication sur  la part des créances non performantes dans le volume des crédits directs bruts. 

Ce ratio se calcule à la BDL de la manière suivante :  

Niveau global des créances non performantes = Total des créances non performantes / Total des crédits directs bruts 

 Niveau global des Créances non Performantes  

Décembre 2006 Décembre 2007 Evolution 2006/2007 

18.27 % 18.11 % - 1 %

 

 

 

 

Tableau 4.10 : niveau global des créances non performantes 

                                                            2 IAR : Impayées Aux Remboursements 

Page 96: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

92 

 

Le niveau global des créances non performantes reste pour la BDL à un niveau stable. Cet indicateur  permet  d’apprécier  le  portefeuille  crédit  de  la  banque,  mais  il  doit  être présenté sous  forme graphique pour analyser  l’évolution et déceler  les anomalies  liées au temps.  

Les trois derniers tableaux montrent  le détail des créances non performantes :  les créances  impayées  aux  remboursements,  les  créances  contentieuses  et  les  créances litigieuses. Ceux la sont à garder en l’état et présentés en annexes.  

2.1.5. Indicateurs de suivis des objectifs commerciaux (annexe 07) : 

C’est un document constitué de trois tableaux 

•  Les ressources clientèle : 

Ce tableau est présenté comme suit :  

                     Unité : Millier de DZD 

Intitulées Stock 31/12/2006

Stock 31/12/2007 Flux Net Objectif 2007

en flux Taux de

Réalisation Taux

Évolution

Comptes chèques Comptes courants Livrets d’épargne Ressources à Vue 112 578 443 130 394 360 17 815 917 16 870 000 105,6% 15,83%

Bons de Caisse Dépôts à termes

Ressources à Terme 15 758 222 19 343 530 3 585 308 3 245 000 110,5% 22,75% Total Ressources 128 336 665 149 737 890 21 401 225 20 115 000 106,4% 16,68%

Tableau 4.11 : ressources clientèle 

• Les emplois clientèle : 

Ce tableau est présenté comme suit :    

                 Unité : Millier de DZD  

Intitulées Encours en

Portefeuille au 31/12/2006

Encours en Portefeuille au

31/12/2007

Nombre de Dossiers mobilisé

Montant des Crédits mobilisé

Objectif 2007 en flux

Taux de Réalisation

Crédits Exploitation Crédits Investissement Promotion Immobilière

Crédits aux Entreprises 25 722 628 33 505 467 2 616 28 748 777 26 483 000 108,56% Crédits Immobiliers

Crédit consommation Crédits aux Particuliers 18 856 998 20 724 231 9 315 4 578 071 4 692 200 97,57% Crédits Spécifiques Ansej Crédits Spécifiques Cnac

Crédits Spécifiques Angem Crédits Spécifiques 5 867 254 9 051 050 3 241 4 652 766 4 040 100 115,16%

Total Crédits 50 446 880 63 280 748 15 172 37 979 615 35 215 300 107,85%

Tableau 4.12 : emplois clientèle 

Page 97: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

93 

 

• Les autres objectifs commerciaux : 

Les indicateurs contenus dans ce tableau sont : 

    Unité : Millier de DZD 

Intitulées Objectif 2007 en flux

Réalisation au 31/12/2007

Taux de Réalisation

Nombre de domiciliations Import Nombre de domiciliation Export Nombre de Crédoc ouvert Cautions Avals Nombre de comptes à ouvrir

Dont comptes commerciaux Nombre de TPE placés Nombre de cartes placées Nombre de dossiers recouvrés Recouvrement des créances

Tableau 4.13 : les autres objectifs commerciaux 

 

Ces trois tableaux ne devraient pas exister sous  la forme de tableaux de bord distincts, mais plutôt exploités comme de simples références à coté des autres indicateurs.    

2.2. Le tableau de bord de la direction de groupe d’exploitation (DGE) : 

Le  tableau  de  bord  de  la  DGE  est  un  document  similaire  à  celui  du  tableau  de  bord direction générale, il est constitué des cinq volets : 

• Tableau de bord des indicateurs de performances et d’activité ; 

• Le tableau de bord des indicateurs de productivité ; 

• Le tableau de bord des indicateurs des ressources/emplois ; 

• Le tableau de bord des indicateurs de créances non performantes ; 

• Le tableau de bord des suivis des objectifs. 

Les tableaux renfermés dans ce document contiennent en  lignes  les agences du réseau de la banque, et en colonnes les valeurs des indicateurs pour le mois de Décembre 2006, Décembre 2007 et l’évolution enregistrée pendant cette période. 

2.3. Le tableau de bord agence : 

Le  tableau  de  bord  agence BDL  est  un  document  de  trois  pages,  il  est  présenté  sous 

forme  d’un  tableau  et  il  regroupe  un  nombre  important  d’indicateurs.  Les  différents 

indicateurs de ce tableau sont fractionnés en quatre familles : 

• Activité crédit : il présente les différents types de crédits qu’accorde la BDL. 

Page 98: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

94 

 

• Activité commerce extérieur.  

• Démarches commerciales. 

• Operations de recouvrement. 

Ce document sert à  rendre des comptes au DGE,  il est assimilé à un état de  reporting plus qu’à un tableau de bord pour le pilotage. 

Le directeur de  l’agence  remplit  la  colonne qui  correspond  à  son  agence et  renvoi  ce document  à  la  Direction    de  groupe  d’exploitation.  Ce  document  n’est  pas  sous  la compétence de la DCG.   

Le tableau de bord agence est partiellement opérationnel, car ce n’est pas la totalité des agences qui le renseignent et la majorité des DGE ne la transmettent pas à la DCG dans les délais requis.  

Un  tableau  récapitulatif,  ne  retenant  que  les  indicateurs  essentiels  que  prend  en considération la DCG de la BDL, sera présenté en annexes de ce mémoire (annexe 08). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 99: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

95 

 

 

 

SOUS‐SECTION 2 : PROPOSITION D’UN SYSTEME DE TABLEAU DE BORD A BDL  

Avant de pouvoir corriger et proposer un  tableau de bord, nous devons évaluer  l’outil déjà existant puis ressortir les attributions de chaque poste hiérarchique et enfin vient le tableau de bord final.  

1. EVALUATION DU SYSTEME TABLEAU DE BORD DE LA BDL : 

La présentation du système de tableau de bord de la BDL nous a permis de conduire les analyses suivantes : 

1.1. Analyse de la structuration et de l’élaboration : • Le tableau de bord BDL est structuré suivant l’organigramme de la banque, c'est‐

à‐dire  que  nous  distinguons  trois  tableaux  répondant  à  trois  niveaux  hiérarchiques : 

Direction Centrale, DGE et agence.  

Mais  cala  n’empêche  pas  de percevoir  des  confusions,  car  nous  relevons  une 

ressemblance  et une  redondance  d’information, notamment  entre  le  tableau de bord 

central et le tableau de bord DGE.   

Les  prérogatives  de  chaque  responsable  doivent  être  connu  et  défini  avant  même 

d’élaborer le tableau.  

• Les objectifs de  la banque sont arrêtés par  la direction générale et  imposés aux 

différents  directeurs  du  réseau  d’exploitation.  C’est  à  ces  derniers  qu’incombe  de 

répartir  les  objectifs  globaux  et  de  les  décliner  en  objectifs  spécifiques,  au  cours  des 

réunions  de  travail,  selon  les  moyens  dont  ils  disposent  en  en  fonction  des  chiffre 

réalisés antérieurement.  

Pour définir les objectifs des études de marché, par ceux qui y sont le plus proches c'est‐

à‐dire les opérationnels, et une anticipation du futur sont nécessaires, nous ne pouvons 

imposer des résultats arbitrairement sur la base d’un perfectionnement uniquement.  

• Le tableau de bord actuel de la BDL est statique, il ne prend pas en considération 

les changements stratégiques et les nouveau objectifs. Depuis sa création il y a  quelques 

années  il  n’a  pas  connu  d’évolution. Nous  préconisons  aux  contrôleurs  de  gestion  de 

revoir périodiquement les variables d’action pour être en adéquation avec la politique de 

la banque. 

• La BDL dispose d’un  système d’information  comptable,  c'est‐à‐dire  il enregistre 

les  opérations  par  des  écritures  de  débit/crédit.  Au  niveau  de  cette  direction,  un 

programme  informatique  en  interne  a  été  développé  afin  d’aider  les  contrôleurs  de 

Page 100: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

96 

 

gestion à accéder rapidement à  l’information utile et  limiter  les calculs. Elle se base sur 

les données comptables issues de la Direction de la Comptabilité mais aussi celles venant 

des  structures clés de  la Banque  (la  trésorerie,  la direction des crédits,  la direction du 

réseau  d’exploitation  et  la  direction  du  commerce  extérieur).  Grâce  à  ce  module  les 

données sont archivées et mises à  jour en permanence.   Mais cela reste manuel et un 

risque opérationnel n’est donc pas à écarter.    

Un système d’information de traitement de masse est désirable afin d’enrichir le travail 

de la DCG par d’information de qualité et d’actualité.  

Egalement, il est impératif de créer un système qui collecte l’information en temps réel, 

à travers des canaux de communication, de toute  l’activité de  la banque et notamment 

du réseau d’exploitation. 

• Le tableau de bord de la Direction Générale n’obéit pas au principe gigogne car il 

ne  reprend pas  tous  les  tableaux de bord de  la banque.  Il ne présente que  les chiffres 

consolidés des différentes DGE,  il omet d’exposer  les chiffres des différentes Directions 

Centrales. Aussi le tableau de bord agence semble être détaché de celui de la DGE ou de 

la Direction Générale. 

Alors c’est à la DCG que revient le devoir de collecter et de centraliser les informations et 

ensuite de  les regrouper de manière à enrichir  le tableau de bord central et de donner 

une vue complète et réaliste aux destinataires.  

• Le système tableau de bord actuel satisfait les besoins du Directeur Général. Il est 

orienté  à  la  hiérarchie  supérieure  plus  qu’il  n’est  une  référence  de  prise  de  décision 

locale.  L’initiative  au  sein  des  agences  n’est  pas  ressentit  car  les  tableaux  de  bord 

agences  semblent  être  destinés  pour  rendre  compte  à  la  direction  de  Groupe 

d’exploitation et non pas à la prise de décision au niveau de l’agence. Nous pouvons les 

qualifiés d’état de reporting. 

La cellule contrôle de gestion doit être en mesure de rendre au tableau de bord agence 

sa vocation. Elle doit le développer et le l’élaborer suivant la méthodologie énoncée dans 

les trois premiers chapitres.   

1.2. Analyse des composantes : • Une  des  attributions  du  tableau  de  bord  est  qu’il  doit  reprendre  le  moins  de 

donnée  avec  une  grande  pertinence  de  l’information.  Le  tableau  de  bord  de  la  BDL 

présente beaucoup d’indicateurs et certains d’entre eux figurent de différentes manières 

sur différent  tableau. Cette  redondance d’information devrait être évitée par un choix 

plus sélectif des indicateurs. 

Page 101: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

97 

 

• Les  indicateurs  du  tableau  de  bord  sont  en  nombre  très  important,  certains 

d’entre  eux  peuvent  être  évités  puisqu’ils  sont  de  manière  directe  ou  indirecte 

incorporer dans les autres, et la précision qu’ils apportent n’est pas pertinente.    

• Une absence de  référentiels est constatée dans  les  tableaux de bord du  réseau 

d’exploitation  de  la  BDL,  ils  présentent  uniquement  une  confrontation  temporelle.  La 

BDL ne  se met pas dans une mentalité de  concurrence  si elle ne  se  compare pas aux 

entités extérieures.  

Du  moment  où  la  BDL  évolue  dans  un  environnement  concurrentiel,  elle  doit  être 

capable  de  se  doter  de  chiffres  concernant  ses  concurrents  directs  par  le  biais  de  la 

Banque  d’Algérie  ou  d’autre  moyens :  certaines  banques  publient  des  revues 

fréquemment.   

Le  tableau  de  bord  sur  lequel  travail  la BDL  n’intègre  pas  des  indicateurs  externes  et 

l’impact de  certaines décisions de  l’environnement économique  sur  les  résultats de  la 

Banque n’est pas pris en considération. Tel que la limitation des crédits accordés.  

La  Banque  d’Algérie  a  tendance  à  imposer  des  seuils  en  matière  de  crédit  et  de 

refinancement.  Alors  ces  limitations  doivent  être  présentes  dans  le  tableau  de  bord 

central  et  actualisées  à  chaque  fois  que  cela  est  ressenti.  Cela  concerne  plus 

particulièrement la Direction de trésorerie plus particulièrement.  

• Le  tableau  de  bord  de  la  BDL  laisse  ses  indicateurs  fluctuaient  sans  définir 

d’indices  de  contrôle,  hors  certains  de  ses  indicateurs,  tel  que  le  coefficient 

d’exploitation, ne doivent fluctuer en dessous ou en dessus de seuils d’acceptation. Alors 

la  révision  de  ce  point  est  indispensable,  et  une  comparaison  par  rapport  à  l’année 

précédente n’est pas obligatoire si l’élément externe est négligé.  

1.3. Analyse du support de présentation : • Le  tableau  de  bord  de  la  BDL  est  mensuel.  Cela  a  le mérite  d’être  régulier  et 

permet de voir l’évolution dans un laps de temps constant, mais un dysfonctionnement 

se produisant durant cette période ne sera détecté et analysé qu’à la fin du mois, et des 

conséquences fâcheuses pourraient persistées. Cela est dû partiellement au support de 

présentation. 

Le fait de présenter le document sur support papier prend du temps, il faux prendre en 

considération les délais d’impression et de transmissions.  

La  BDL  devrait  développer  un  système  d’information  relié  aux  différentes  structures, 

avec  des  niveaux  de  confidentialité  et  d’accès,  qui  prend  en  charge  la  mise  à  jour 

quotidienne des chiffres. Celui‐ci devrait être capable de produire des tableaux de bord à 

la demande et alerter des écarts inattendus dés leur survenue. 

Page 102: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

98 

 

• Le document  tableau de bord est  volumineux,  il est  composé de  cinq  volets et 

constitué de 15 tableaux et le nombre d’indicateurs est important. Chaque activité de la 

banque  est  présentée  dans  un  tableau  distinct,  le  contrôleur  de  gestion  devrait 

développer un tableau unique résumant la situation de la Banque et mettre en annexes 

des  tableaux  complémentaires  en  cas  de  dysfonctionnement  apparent,  ou  pour  des 

besoins de détails supplémentaire.   

2. PROPOSITION  D’UN  SYSTEME  DE  TABLEAU  DE  BORD  POUR  LE  RESEAU D’EXPLOITATION DE LA BDL : 

La  construction  d’un  système  de  tableaux  de  bord  est  un  travail  qui  nécessite  de  la 

réflexion, du  temps et des moyens humains et  financiers.  La durée de notre  stage  au 

niveau de  la Direction du Contrôle de Gestion n’était pas suffisante pour aller plus  loin 

dans notre  travail, nous nous sommes  limités à  la  réviser et  remédier aux  lacunes que 

nous avons constatées. C’est pour cela que nous n’avons pas testé ce projet et que nous 

ne sommes pas passés à l’étape de son évaluation. 

Le système tableau de bord est situé à trois niveaux, à savoir : 

• Le tableau de bord agence ; 

• Le tableau de bord DGE ; 

• Le tableau de bord Direction Centrale.  

2.1. Le tableau de bord agence : L’agence  constitue  la  structure d’exploitation de base de  la banque. Elle  représente  le 

point de vente des produits et services bancaires et assure le lien entre la banque et sa 

clientèle. 

Nous  distinguons  à  la  BDL,  en  fonction  du  volume  d’activité,  quatre  catégories 

d’agences :  

• Agence Principale "AP" Agence Principale. 

• Agence catégorie "A" ou 1ère  catégorie. 

• Agence catégorie "B" ou  2eme  catégorie. 

• Agence catégorie "C" ou  3eme  catégorie. 

Ces  quatre  catégories  se  rejoignent  dans  la  fonction  de  gestion.  Un  tableau  de  bord 

décentralisé identique résumera les points clés de gestion.  

L’élaboration d’un tableaux de bord agence nécessitera la détermination des objectifs et 

des missions  des  agences.  Concernant  les    objectifs,  c’est  la  déclinaison  des  priorités 

stratégiques  de  la  Direction  Générale.  Dans  ce  sens,  il  est  important  de  cerner  ces 

Page 103: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

99 

 

orientations stratégiques pour parvenir, par la suite, à identifier les variables d’action sur 

la base desquelles seront choisis les indicateurs. 

Pour  toute  agence  les  points  essentiels  à  retenir,  et  qui  seront  nos  variables  d’action 

pour  la  gestion  des  agences  BDL,  peuvent  être  résumés  dans  les  critères suivants :  le 

volume  d’activité,  la  productivité,  la  rentabilité,    les  recouvrements  et  la  qualité  de 

services.  

2.1.1 Les indicateurs d’activité : 

Afin  de  suivre  le  développement  commercial  de  l’agence,  nous  proposons  dans  cette 

catégorie les indicateurs suivants :  

• Ouvertures de comptes : 

« Les ouvertures de comptes » est un élément principal d’appréciation de l’activité d’une 

agence  bancaire.  Cet  indicateur  permet  de  connaître  le  nombre  et  le  montant  de 

comptes clientèle. Il peut être présenté sous forme d’un tableau. 

La valeur de cet  indicateur doit être comparée par  rapport à une norme. Cette norme 

pourrait être une valeur passée ou la moyenne du secteur par exemple.  

Pour  plus  de  détail  cet  indicateur  sera  ventilé  par  catégorie  de  comptes  dans  une 

annexe.  

• Crédits accordés : 

« Les  crédits  accordés »  est  un  indicateur  important  pour  l’appréciation  de  l’activité 

d’une agence. Il permet de connaître le nombre et le montant des crédits accordés. 

La valeur de  cet  indicateur doit être  comparée à une norme. Une valeur passée ou  la 

moyenne du secteur pourraient être cette norme. 

Dans une annexe, le montant des crédits accordés sera éclaté par catégorie de crédit.  

2.1.2 Les indicateurs de productivité : 

• PNB agence  par agent : 

Ce ratio permet d’évaluer la capacité du personnel à générer du chiffre d’affaires 

•  Frais de personnel/ PNB : 

Ce ratio représente le niveau de frais de personnel supporté par l’agence pour produire 

un niveau déterminé de Produit Net Bancaire (PNB). 

2.1.3 Les indicateurs de rentabilité : 

L’objectif principal de  toute  agence est d’être  rentable. Parmi  les  ratios de  rentabilité 

nous avons :  

Page 104: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

100 

 

• Ratio de profitabilité (Résultat net / PNB) : 

Ce ratio reste  le plus significatif. Il permet d’apprécier  la capacité de  l’agence à générer 

du profit en tenant compte des caractéristiques de son activité (le volume de l’activité, le 

niveau des charges, les conditions de négociation commerciale). 

• Coefficient d’exploitation : 

Le coefficient d’exploitation est un ratio qui mesure le niveau des charges consommées 

pour  générer    le  niveau  réalisé  du  Produit  Net  Bancaire.  Ce  ratio  ne  doit  pas  être 

supérieur à 30 % (hors amortissements et provisions).  

2.1.4 Les indicateurs de recouvrement : 

• Le montant des engagements : 

Cet  indicateur permet de voir si  l’agence respecte  les plafonds des autorisations qui  lui 

ont été consenties. A ce niveau,  il y a  lieu de préciser que  l’agence est  limitée par trois 

plafonds : une limitation par client, par type de crédit et par total des engagements. Ces 

limites peuvent être considérées comme des normes ou des références. 

Cet indicateur ne figurera sur la page de garde du tableau de bord du directeur d’agence 

que si  la  limite de  l’autorisation est dépassée. Pour  les dépassements par client et par 

type de crédit, nous pouvons envisager  le  renvoi d’un message d’alerte sur  la page de 

garde, et le détail des dépassements sera présenté en annexes. 

• Créances non performantes : 

Le suivi du risque crédit est crucial dans l’activité bancaire dans la mesure où son niveau 

affecte  la  rentabilité de  la banque. Cet  indicateur  renseigne  sur  la part des  clients « à 

problème »  par  rapport  à  l’ensemble  du  portefeuille  des  engagements  gérés  par 

l’agence.  Il renseigne également sur un autre point, à savoir  le niveau des provisions à 

constituer  comme  couverture  contre  le  risque  de  perte  du  capital.  Cet  indicateur se 

présente sous forme d’un ratio qui se calcule par la formule suivante:  

Montant créances non performantes * 100 / total des engagements  

Pour  faire  apparaître  son  évolution  dans  le  temps,  nous  suggérons  de  présenter  les 

valeurs de plusieurs mois de  l’année en cours sous forme de courbe ou de comparer  la 

valeur du mois en cours avec celle du mois correspondant de l’année précédente. 

• Taux d’impayés : 

Le  taux  d’impayés,  tout  comme  le  ratio  précédent,  permet  d’apprécier  la  qualité  des 

engagements de l’agence mais aussi d’évaluer l’efficacité du service engagement dans le 

recouvrement des créances non régulières. 

Il se présente sous forme de ratio et se calcule suivant la formule suivante : 

Page 105: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

101 

   Taux d’impayé = le montant échu non recouvré / Le montant total exigible  

Pour bien appréhender la situation, le taux d’impayé du mois peut être comparé, d’une 

part, à un seuil de tolérance déterminé par la Direction Générale de la Banque, et d’autre 

part, au taux du ou des mois précédents pour avoir une idée de l’évolution du taux. 

2.1.5 Les indicateurs de qualité de service : 

• Le délai  moyen de traitement des dossiers de crédits : 

Cet  indicateur  renseigne  sur  l’efficacité  du  personnel  en  matière  de  traitement  de 

dossiers  clients pour qui  le délai est un  critère d’appréciation de  la qualité de  service 

offert par la banque.  Aussi sur la base de ce critère, le client peut décider de maintenir 

sa relation ou de l’interrompre. 

Pour déterminer  le délai moyen de  traitement des demandes,  il  faut estimer  le  temps 

entre la date de dépôt de la demande et la date de transmission du dossier au directeur 

d’agence ou au réseau selon les seuils arrêtés par les procédures. 

Le délai  moyen de traitement des dossiers de crédits= 

Nombre de dossiers traités dans un délai Di*Di/Nombre de dossiers traités durant le mois 

• Nombre de comptes clôturés : 

Renseigne sur la satisfaction de la clientèle et sur l’évolution de la part de marché. 

• Le nombre de réclamations : 

Cet indicateur donne, au directeur d’agence, une idée sur la satisfaction des clients tant 

sur l’accueil, la rapidité de réponse aux demandes et sur l’adéquation des produits de la 

banque aux attentes de sa clientèle.  

Pour  établir  cet  indicateur,  il  faut  mettre  à  la  disposition  des  clients  un  registre  de 

doléances qui sera soumis à l’appréciation du directeur d’agence quotidiennement.  

2.2. Le tableau de bord DGE : La  Direction  du  Groupe  d’Exploitation  constitue  un  organe  décentralisé  de  décision, 

d’animation,  d’assistance,  de  coordination  et  de  contrôle  des  agences  relevant  de  sa 

compétence territoriale. Elle a pour principales missions : 

• D’assurer, en étroite collaboration avec les structures centrales, la mise en œuvre 

de programme d’action et la fixation d’objectifs de production que doivent atteindre ses 

agences de rattachement ; 

• D’assister les agences en matière de recouvrement et de contentieux pour toutes 

opérations dépassant leurs compétences ou attributions. 

Page 106: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

102 

 

• De  décider,  dans  les  limites  des  pouvoirs  qui  lui  sont  conférés,  de  l’octroi  des 

crédits. 

Considérant  ces missions,  le  tableau de bord du Groupe d’Exploitation doit  retenir  les 

mêmes indicateurs que ceux des tableaux de bord agence contrairement au cas actuel. Il 

constituera un premier niveau d’agrégation.  

2.3. Le tableau de bord Direction Générale : 

Les informations que l’on doit retrouver dans le tableau de bord de la Direction Générale 

sont, principalement, constituées d’une synthèse des informations opérationnelles, d’un 

suivi  de  la  rentabilité  et  de  certaines  données  rendant  compte  de  l’évolution  de 

l’entreprise dans son environnement. Les indicateurs retenus concernent : 

2.3.1 Les indicateurs de volume d’activité : 

C’est  le  résultat  de  l’agrégation  des  indicateurs  d’activité  des  différentes  DGE.  A  ces 

indicateurs seront ajoutés  le niveau des  ressources et  le  taux de  transformation ou de 

réemplois : le  coefficient  d’engagement  de  la  banque  envers  les  clients (Encours  des 

crédits/ Encours des dépôts). 

2.3.2 Les indicateurs de productivité : La productivité est appréciée à  travers  les  indicateurs  suivants et qui  seront présentés 

sous forme graphique, à savoir : 

• Le  total  des  charges/  Encours  moyen  des  crédits :  cet  indicateur  exprime  le 

niveau général des charges consommées par la banque pour générer le niveau d’activité 

obtenu ; 

• La productivité du personnel :(PNB/Effectif total) ; 

• Encours  moyen  des  crédits/Effectif  total :  cet  indicateur  permet  d’évaluer 

l’encours moyen généré par salarié. 

2.3.3 Les indicateurs de suivi central des risques de crédit : 

• L’indicateur du suivi du risque clientèle : (Encours des créances non performants 

/ Encours global de crédit) 

• La banque doit veiller au respect de deux limitations de risque :  

o Par client : la banque doit veiller à tout moment que le montant du risque 

encourus sur un même bénéficiaire n’excède pas 25 % de ses fonds propres ; 

o Par  Groupe  de  clients :  le  montant  total  des  risques  encourus  sur  les 

bénéficiaires  dont  les  risques  dépassent  pour  chacun  d’eux  15%  des  fonds  propres  nets 

n’excède pas dix fois ces fonds propres. 

Page 107: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

103 

 

Cet  indicateur  ne  figurera  sur  la  page  de  garde  du  tableau  de  bord  de  la    Directeur 

Générale  que  si  la  limite  de  l’autorisation  est  dépassée.  Nous  pouvons  envisager  le 

renvoi d’un message d’alerte sur  la page de garde, et  le détail des dépassements  sera 

présenté en annexes. 

• Le ratio de couverture des actifs compromis (Encours des provisions/ Encours des 

créances non performantes). 

2.3.4 Les indicateurs de rentabilité : La rentabilité de la banque est perçue à travers trois indicateurs, à savoir :  

• Les indicateurs de profitabilité 

o Le résultat net global/ PNB total : présentation graphique de l’indicateur. 

o Le  ratio  de  marge  nette  globale :  (Résultat  net/  Total  bilan) présenté  en graphique; celui‐ci mesure  la capacité de  la banque à réaliser un résultat, compte tenu des frais généraux et des provisions. Aussi cet  indicateur peut être assimilé au ratio de rentabilité des actifs. 

• La rentabilité des fonds propres (Résultat net/ Fonds propres) 

2.3.5 Les indicateurs généraux : 

• L’effectif bancaire : 

Comme  il a été cité auparavant  la gestion du personnel est une des attributions de  la 

direction Générale de  la banque.   Ce qui explique  l’existence de cet  indicateur dans  le 

tableau de bord central. 

Ces deux indicateurs seront présentés en graphique pour montrer leur évolution.  

• Les indicateurs d’environnement : 

Il est vital pour toute banque de suivre  l’évolution de  l’environnement dans  lequel elle 

évolue. Pour cela, nous avons arrêté les indicateurs suivants : 

La part de marché de la banque en matière de collecte des dépôts et de distribution des 

crédits  (le nombre  de  clients  domicilié  à  la  banque*  100/  le  nombre  total  des  clients 

recensés par le système bancaire). Présentation de l’indicateur en histogramme. 

 

 

 

 

 

 

Page 108: Tableau de Bord Cas BDL

 CHAPITRE QUATRE : Le Cas Pratique

104 

  

 

 

Conclusion

 

 

 

Dans ce chapitre, nous avons essayé, de concrétiser  les différentes notions  théoriques 

exposées dans les chapitres précédents. Nous nous sommes attelés à l’élaboration d‘un 

tableau de bord.  Ce dernier vient compléter et corriger celui déjà existant à la BDL.  

Ainsi  l’étude que nous avons menée, nous a permis de conclure que  l’élaboration d’un 

système  de  tableau  de  bord  n’est  pas  une  tache  facile ;  elle  demande  beaucoup  de 

réflexion, du temps et une connaissance précise de l’activité.  

Notre travail se compose de trois étapes essentielles ; d’abord, nous avons présenté  le 

tableau de bord sur lequel travail les différents niveaux hiérarchiques de la BDL, ensuite 

nous l’avons soumis à des critiques. Les insuffisances du tableau de bord étaient relevées 

par rapport aux points décrits dans la partie théorique. Certes,  le tableau de bord de la 

BDL ne répond pas à toutes les bases théoriques exposées, mais il présente un point de 

départ appréciable pour  la mise en place d'un système de tableaux de bord efficace et 

performant.  Enfin  nous  nous  sommes  essayés  à  développer  un  tableau  de  bord  plus 

proche de la théorie que celui existant.  

Il est vrai que  les compléments que nous avons proposés ne sont pas parfaits, mais  ils 

représentent un début de perfectionnent.   Et nous  relevons que  faute du  temps, nous 

n’avons pas pu tester le projet et passer à l’étape de son évaluation. 

 

Page 109: Tableau de Bord Cas BDL

Conclusion

Pendant  la  période  socialiste,  le  pilotage  des  établissements  bancaires  algériens  ne 

nécessitait pas un suivi rigoureux et des analyses très poussées. Aujourd’hui  la donne a 

changé, pour survivre dans un environnement économique très difficile, donc forcément 

sélectif,  il  faut absolument  identifier ses atouts concurrentiels, anticiper  les besoins de 

ses clients et  leur proposer  les produits adéquats. Cela se manifeste dans  le  long terme 

par l’adoption d’une stratégie gagnante qui sera traduite, à court terme, par un dispositif 

destiné à détecter au plus vite les éventuelles dérives par rapport au plan de marche fixé, 

pour éviter les catastrophes, c’est là un des rôle clés du contrôle de gestion. 

Cependant,  les  outils modernes  de  gestion  et  de  contrôle  reposent  sur  l’implantation 

d’un  système  d’information.  Sa  matière  première :  l’information,  est  un  élément 

primordial  pour  sa  réussite.  Elle  représente  un  avantage  comparatif  si  elle  est  fiable, 

pertinente et guide l’utilisateur vers une meilleure prise de décision. 

En plus, transformer  la donnée en une  information claire et compréhensible est encore 

aujourd’hui un défi. Et pourtant la création de documents présentant des indicateurs de 

performance de la banque et une activité quotidienne. C'est dans ce cadre que s'inscrit le 

tableau de bord. 

Le tableau de bord est un outil de gestion à court terme, il constitue un support, à la fois, 

léger, rapide et dynamique. Il facilite à son destinataire la compréhension de la situation 

en présentant une  idée globale de  l'état de système géré et en  ressortant  les   dérives 

susceptibles  d'entraver sa bonne marche. 

Néanmoins, disposer de tableau de bord n'a d'intérêt que dans la mesure où l'outil est, 

effectivement exploité par les gestionnaires. 

Aussi,  le  tableau  de  bord,  lorsqu'il  est  bien  compris,  introduit  un  nouvel  esprit  de 

management  caractérisé  par  :  le  respect  des  faits,  la  recherche  permanente  de 

l’efficacité,  la  décentralisation  des  pouvoirs  et  la  participation  lors  de  la  prise  des 

décisions.

Page 110: Tableau de Bord Cas BDL

 CONCLUSION 

106 

 

Toutefois,  réussir  le projet d'implantation des  tableaux de bord dans une organisation, 

notamment la banque, est une tâche ardue car il existe plusieurs problèmes qui peuvent 

entraver la bonne marche du projet. 

Au terme de notre étude, nous pouvons dire que le tableau de bord est in outil orienté 

vers  le pilotage et  la prise de décision,  il se  focalise sur  les points clés de  la gestion et 

associe des  indicateurs  financiers et non  financiers.  Il  induit une analyse dynamique et 

suscite des réponses, un retour d’informations et des débats afin d’amener le manager à 

se prononcer et à prendre une décision pertinente. 

La  réussite  de  la  construction  d’un  tableau  de  bord  au  niveau  de  la  banque  est 

conditionnée par les facteurs de succès suivant : 

• identifier  les  objectifs  stratégiques  qui  vont  guider  la  réflexion  et  mettre,  en 

évidence, les points clés de performance ; 

• choisir  des  indicateurs  de  décisions  en  commençant  par  recueillir  et  définir  les 

besoins des gestionnaires ; 

• avoir une définition précise et commune de l’information ; 

• impliquer, fortement, la Direction Générale ; 

• favoriser, dés le départ, l’appropriation par les utilisateurs du système ; 

• s’adapter,  facilement,  aux  nouvelles  orientations  stratégiques  et  aux  nouveaux 

projets. 

Il est tout autant important, pour la réussite de l’implantation des tableaux de bord dans 

la  banque,  que  chaque  responsable  s’approprie  l’outil  et  le  considère  comme  un 

instrument d’aide au pilotage qui  lui permet de maîtriser  la gestion de son activité. De 

même il ne pourrait avoir de bonne exploitation sans :  

• la  présence  des  niveaux  hiérarchiques,  d’une  délégation  de  pouvoirs  et  d’une 

volonté de réalisation des objectifs ; 

• l’existence d’un système d’information performant ; 

• l’organisation d’une réactivité autour du tableau de bord. 

Lors  de  notre  stage  à  la  Direction  du  Contrôle  de  Gestion  de  la  BDL,  nous  avons  pu 

constater quelques problèmes qui concernent le projet tableau de bord de cette banque, 

à savoir :  

Page 111: Tableau de Bord Cas BDL

 CONCLUSION 

107 

 

• La  construction de  tableau de bord  sans  la  collaboration de  leurs destinataires. 

Dans  l’élaboration des tableaux de bord  la BDL se base sur  les circulaire des différentes 

structures ; 

• L'établissement de documents volumineux et l’utilisation massive d’indicateurs ; 

• Le  système  d'information  utilisé  au  niveau  de  la  banque  n’est  pas  généralisé  à 

l’ensemble des métiers. L’activité est couverte à environ 70% ; 

• Il est vrai qu’au niveau de la Direction Générale, cet outil est utilisé à des fins de 

gestion. Mais au niveau des DGE, il est considéré comme un instrument supplémentaire 

de surveillance. 

De  ce  fait, nous  avons en premier  lieu  constaté  les  insuffisances de  l’outil  tableau de 

bord existant en procédant à une évaluation se basant sur la théorie déroulée.  

Par  la  suite,  en  étudiant  l’activité  des  différents  niveaux  hiérarchiques,  à  savoir :  la 

Direction  Générale,  la  Direction  du  Groupe  d’Exploitation  et  enfin  de  l’Agence,  nous 

avons essayé de sélectionner les indicateurs les plus pertinents qui permettent de cerner 

l’ensemble de l’activité.  

Au  terme  de  notre  travail  de  recherche,  nous  devons  emmètre  quelques 

recommandations pour garantir le succès de notre tableau de bord :  

• Faire évoluer le tableau de bord à chaque fois que les orientations stratégiques ou 

les objectifs changent ; 

• Faire participer  l’ensemble des concernés dans  l’élaboration du  tableau de bord 

et dans l’interprétation des résultats ; 

• Fiabiliser  le système d’information, rendre  l’obtention de  l’information rapide et 

faire évoluer les moyens de communication surtout avec les agences. Ceci correspond à 

un investissement d’élaboration d’un réseau interne qui lie les différentes structures de 

la banque.  

 

Page 112: Tableau de Bord Cas BDL

 

La bibliographie

 

• Les ouvrages

o M. ROUACH, G. NAULLEAU ; Le contrôle de gestion bancaire et financier ; 4ème

édition ; Revue Banque ; Paris ; 2006

o H. LOINING, Y. PESQUEUX ; Le contrôle de gestion organisation et mise en œuvre ;

2ème édition, Dunod ; Paris ; 2003

o FERNANDEZ ; Les nouveaux tableaux de bord des décideurs ; 2ème édition ; Edition

d’organisation ; Paris ; 2000

o FERNANDEZ ; L’essentiel du tableau de bord ; Edition d’organisation ; Paris ; 2005

o D. BOIX, B.FMINIER ; Manager d’équipe le tableau de bord facile ; Edition

d’organisation, Paris ;2006

o P. BOISSELIER, Le Contrôle De Gestion (Epreuve Et Application, DECF), Vuibert, Paris,

1999,

o P.L. BESCOS, P. DOBLER, MENDOZAC, G. NAULLEAU, F. GIRAUD, LEVRILLE,

V. ANGER ; Le contrôlé de gestion et management ; 4ème édition ; Montchrestien ;

Paris ; 1997

o J. De GUERNY, J.C. GUIRIEC, J. LAVERGNE ; Principe et mise en place du tableau de

bord de gestion, Edition Dalmas, 6ème édition, Paris, 1990

o ALAZARD, S. SEPARI ; Contrôle de gestion manuel et applications, Dunod, Paris, 2007

o S. De COUSERGUES ; Gestion de la banque ; 3ème édition ; Dunod ; Paris ; 1998

o M. GERVAIS ; Contrôle D=de gestion ; 8ème édition ; Economica ; Paris ; 2005

o MENDOZA et alii ; Tableau de bord pour manager ; Groupe Revue Fiduciaire ; Paris ;

2000

o X. Bouin, F.X .Simon ; Les nouveaux visages du contrôle de gestion ; Dunod ; Paris ;

2000

o P.GILBERT, contrôle de gestion dans les organisations publiques, Edition d’organisation,

Paris, 1998, P 202ed. D’organisation, paris, 1998

o H. BOUQUIN, la matrice des budgets dans l’entreprise, EDICEF/AUPLEF, 1982

o LOROY.M, Le tableau de bord au service de l’entreprise, Les éditions d’Organisation,

Paris, 1998

Page 113: Tableau de Bord Cas BDL

• Les textes officiels et décisions réglementaires internes :

o Le décret N°85-85 du 30 avril 1985 relative à la création de la BDL.

o La circulaire N° 29/2005 portant organigramme de la direction de l'organisation et du

contrôle de gestion (D.O.C.G).

o La circulaire N° 027/2001 portant MISSIONS ET ORGANISATION DES AGENCES.

o La circulaire N° 021/2001 portant ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DU

GROUPE D’EXPLOITATION

• Mémoires :

o BERKANI. M, Elaboration et exploitation du tableau de bord au sein de la Banque (Cas

de la CNEP-Banque), Ecole Supérieure de Banque, Alger, 2004.

o TOUMI. K, Conception et exploitation des tableaux de bord (Cas de la CNEP-Banque),

Ecole Supérieure de Banque, Alger, 2003

 

Page 114: Tableau de Bord Cas BDL

La liste des figures et graphiques

Page

• Liste de figures  

 Figure 0.1 : le triangle du contrôle de gestion……………………………………………………………………...8 Figure 0.2 : Axes d’analyse de la rentabilité des activités bancaire et financière…………………10 Figure 1.1 : présentation de quelques formes graphiques………………………………………………….19 Figure 1.2 : exemple de pictogrammes ………………………………………………………………………………19 Figure 2.1 : Organigramme fonctionnel………………………………………………………………………………30 Figure 2.2 : Organigramme hiérarchique et centres de responsabilité dans la banque……….33 Figure 2.2 : Mode de détermination des indicateurs………………………………………………………….44 Figure 2.3 : Mise en place d’indicateurs par l’approche système………………………………………..45 Figure 3.1 : Principe gigogne des tableaux de bord…………………………………………………………….53 Figure 3.2 : Articulation plan stratégique/ facteurs clés de succès/ indicateurs………………….56 Figure 3.3 : L’organisation du Data warehouse…………………………………………………………………..59 Figure 3.4 : L’architecture D’un ERP …………………………………………………………………………………..61 Figure 3.5 : matrice des capacités des acteurs à utiliser le tableau de bord………………………..64 Figure 3.6 : Le modèle réactif……………………………………………………………………………………………..66 

 

• Liste des graphiques  

 Graphique 4.1 : Evolution du PNB par DGE…………………………………………………………………………87 Graphique 4.2 : Evolution du Coefficient d’Exploitation par DGE……………………………………….88 Graphique 4.3 : Evolution des ressources par DGE……………………………………………………………..89 Graphique 4.4 : Evolution des crédits directs par DGE………………………………………………………..90 

  

 

 

 

Page 115: Tableau de Bord Cas BDL

La liste des tableaux     

Page  Tableau 1.1 : la maquette d’un tableau de bord type…………………………………………………………18 Tableau 2.1 : Tableau des flux financiers délégués par type de centre de responsabilité……31 Tableau 4.1 : Produits d’exploitation Bancaire……………………………………………………………………84 Tableau 4.2 : Les charges d’exploitation Bancaire…………………………………………………………….. 85 Tableau 4.3 : Les frais de personnel……………………………………………………………………………………85 Tableau 4.4 : le personnel de la BDL…………………………………………………………………………………..86 Tableau 4.5 : Produit net d’exploitation……………………………………………………………………………..87 Tableau 4.6 : le coefficient d’exploitation…………………………………………………………………………..87 Tableau 4.7 : ressources en dinars……………………………………………………………………………………..89 Tableau 4.8 : emplois  directs…………………………………………………………………………………………….90 Tableau 4.9 : total des créances non performantes……………………………………………………………91 Tableau 4.10 : niveau global des créances non performantes…………………………………………….91 Tableau 4.11 : ressources clientèle…………………………………………………………………………………….92 Tableau 4.12 : emplois clientèle…………………………………………………………………………………………92 Tableau 4.13 : les autres objectifs commerciaux………………………………………………………………..93 

 

 

 

 

 

 

 

    

 

 

  

Page 116: Tableau de Bord Cas BDL

La liste des annexes

     

Annexe 01 : L’organigramme de la Banque de Développement Local

Annexe 02 : L’organigramme de la Direction du Contrôle de Gestion

Annexe 03 : Les indicateurs d’activité et de performance

Annexe 04 : Les indicateurs de productivité Annexe 05 : Indicateurs des Ressources/ Emplois

Annexe 06 : Indicateurs des Créances non performantes

Annexe 07 : Indicateurs de suivis des objectifs commerciaux Annexe 08 : Le tableau de bord agence

Page 117: Tableau de Bord Cas BDL

Annexe 01 : Organigramme de la Banque de Développement Local

 Président Directeur Général      PDG 

 

 Inspection Générale  Direction des inspections 

régionales  

Cabinet 

 

  Secrétariat général   Président Directeur Général      PDG Président Directeur Général      PDG

 

 

   

Direction de l’audit interne 

Direction du contrôle 

permanant

Direction du contrôle de 

gestion

Direction des l’affaires 

juridiques et contentieuse

Direction du contrôle des 

engagements

Direction de l’organisation et 

des études

Département documentation 

Cellule de gestion des 

participations

Division engagement/crédit

Direction de financement 

des entreprises

Direction des financements 

particuliers

Direction du commerce 

extérieur

Direction du recouvrement 

Division d’exploitation   Direction des inspections 

régionales IR

Direction commerciale d 

et du réseau

Direction des moyens de 

paiements

Direction du groupe 

d’exploitation

Agence locale 

Direction des inspections 

régionales IR

Division financière et 

comptable

Division système 

d’information

Division personnel et moyen  

Direction centrale de la 

comptabilité

Direction de la gestion de la 

trésorerie et des marchés

Cellule régionale 

informatique

Direction télécom et sécurité 

informatique

Direction des traitements 

informatiques

Division personnel et moyen   Direction de développement 

informatique

Division personnel et moyen  

Division personnel et moyen  

Division personnel et moyen  

Division personnel et moyen  

Page 118: Tableau de Bord Cas BDL

Annexe 02 : Organigramme le La Direction du Contrôle de Gestion

DIRECTEUR

SSeerrvviiccee EEllaabboorraattiioonn eett

SSuuiivvii ddeess RReeppoorrttiinngg

SSeerrvviiccee AAnnaallyyssee eett

SSuuiivvii ddeess

PPeerrffoorrmmaanncceess

Département Contrôle de Gestion

Secrétariat

SSeerrvviiccee CCoonnttrrôôllee

BBuuddggééttaaiirree

SSeerrvviiccee CCoonnttrrôôllee

BBuuddggééttaaiirree

Département Contrôle de

Gestion

Service Gestion Administrative

Relations hiérarchiques Relations fonctionnelles

Page 119: Tableau de Bord Cas BDL

- -

Annexe 03CONSOLIDE BANQUE

INDICATEURS D'ACTIVITE & DE PERFORMANCE En Milliers de DZD

AGENCEIntérêts sur clientèle Commissions sur clientèle Produits d'exploitation Bancaire Charges d'exploitation

Bancaires

ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07

ALGER 832 605,799 602,346 -1% 259,683 260,687 0% 869,830 870,847 0% 272,776 296,223 9%ORAN 833 389,116 421,602 8% 140,392 113,315 -19% 534,599 537,197 0% 149,648 145,428 -3%MOSTAGANEM 834 293,067 281,147 -4% 89,222 95,364 7% 383,534 378,134 -1% 204,096 220,587 8%CONSTANTINE 835 239,439 259,993 9% 102,211 89,860 -12% 342,708 351,419 3% 69,765 64,336 -8%BATNA 836 245,847 252,796 3% 106,775 149,376 40% 354,289 406,331 15% 73,886 71,978 -3%ANNABA 837 272,109 290,857 7% 73,556 80,337 9% 348,242 373,331 7% 84,796 93,177 10%CHLEF 838 355,082 378,017 6% 129,935 133,904 3% 485,457 515,366 6% 100,668 108,620 8%TIZI-OUZOU 839 249,216 343,679 38% 110,288 160,385 45% 362,052 508,340 40% 311,567 343,279 10%TLEMCEN 840TLEMCEN 840 232232,440440 ,228 077 -228 077 2%2% 55 77855,778 57 47057,470 3%3% 288288,964964 ,287 483 -287 483 1%1% 80 822 84 320 4%80,822 84,320 4%S-E-G 841 195,067 201,920 4% 65,128 68,247 5% 260,846 270,946 4% 43,537 42,219 -3%BECHAR 842 70,577 78,451 11% 20,578 26,802 30% 91,270 105,342 15% 2,733 4,049 48%GHARDAIA 843 192,173 202,713 5% 70,679 88,137 25% 264,148 293,208 11% 19,805 21,946 11%BEJAIA 844 323,756 335,627 4% 168,070 167,108 -1% 493,438 505,003 2% 140,957 142,460 1%BLIDA 845 740,748 783,930 6% 163,839 137,309 -16% 905,595 926,554 2% 171,654 168,694 -2%BOUMERDES 846 342,336 364,134 6% 110,891 111,448 1% 454,151 477,862 5% 63,784 70,914 11%SETIF 847 313,382 296,110 -6% 95,994 102,739 7% 410,718 401,336 -2% 66,302 63,415 -4%

Total 5,060,152 5,321,398 5% 1,763,019 1,842,488 5% 6,849,842 7,208,699 5% 1,856,797 1,941,646 5%

AGENCECharges d'exploitation Générales Frais du personnel Services Effectifs actifs

ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07

ALGER 832 202,117 195,749 -3% 137,688 132,589 -4% 45,811 44,834 -2% 303 266 -12%ORAN 833 127,061 128,897 1% 91,257 91,813 1% 24,248 25,665 6% 191 178 -7%MOSTAGANEM 834 104,596 101,721 -3% 74,356 75,922 2% 21,746 17,638 -19% 161 151 -6%CONSTANTINE 835 120,173 118,379 -1% 78,973 77,892 -1% 33,482 32,859 -2% 180 167 -7%BATNA 836 132,467 134,267 1% 97,427 97,446 0% 27,229 28,136 3% 205 182 -11%ANNABA 837 97,092 100,283 3% 69,392 72,104 4% 20,157 20,117 0% 154 146 -5%CHLEF 838 88,654 95,327 8% 58,267 60,786 4% 20,058 23,881 19% 123 121 -2%TIZI-OUZOU 839 111,124 116,469 5% 80,364 82,554 3% 22,925 23,166 1% 174 158 -9%TLEMCEN 840 81,344 80,852 -1% 57,337 57,875 1% 17,593 16,778 -5% 111 108 -3%S-E-G 841 87,214 85,338 -2% 63,282 61,774 -2% 18,104 17,733 -2% 134 123 -8%BECHAR 842 46,202 46,287 0% 34,049 34,246 1% 9,936 9,540 -4% 66 62 -6%GHARDAIA 843 122,544 118,425 -3% 85,966 85,332 -1% 30,322 26,454 -13% 167 155 -7%BEJAIA 844 83,992 96,863 15% 54,562 58,648 7% 18,983 27,626 46% 119 119 0%BLIDA 845 158,369 147,986 -7% 107,294 105,014 -2% 31,866 23,627 -26% 246 212 -14%BOUMERDES 846 64,225 63,780 -1% 37,283 39,236 5% 17,473 14,659 -16% 80 73 -9%SETIF 847 94,111 96,749 3% 61,849 65,902 7% 23,562 22,404 -5% 124 111 -10%Total 1,721,282 1,727,372 0% 1,189,346 1,199,135 1% 383,497 375,116 -2% 2,538 2,332 -8%

Page 120: Tableau de Bord Cas BDL

Intérêts/PEB

Annexe 04Indicateurs de productivité

AGENCEPNB RBE Coefficient d'exploitation commissions/PEB

ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07

ALGER 832 597,054 574,624 -4% 394,937 378,875 -4% 34% 34% 1% 30% 30% 0% 70% 69% -1%ORAN 833 384,951 391,770 2% 257,890 262,873 2% 33% 33% 0% 26% 21% -20% 73% 78% 8%MOSTAGANEM 834 179,438 157,546 -12% 74,842 55,825 -25% 58% 65% 11% 23% 25% 8% 76% 74% -3%CONSTANTINE 835 272,943 287,083 5% 152,770 168,705 10% 44% 41% -6% 30% 26% -14% 70% 74% 6%BATNA 836 280,403 334,354 19% 147,936 200,086 35% 47% 40% -15% 30% 37% 22% 69% 62% -10%ANNABA 837 263,446 280,154 6% 166,354 179,871 8% 37% 36% -3% 21% 22% 2% 78% 78% 0%CHLEF 838 384,789 406,746 6% 296,134 311,419 5% 23% 23% 2% 27% 26% -3% 73% 73% 0%TIZI-OUZOU 839 50,485 165,060 227% -60,639 48,591 180% 220% 71% -68% 30% 32% 4% 69% 68% -2%TLEMCEN 840 208,142 203,163 -2% 126,798 122,311 -4% 39% 40% 2% 19% 20% 4% 80% 79% -1%S-E-G 841 217,309 228,727 5% 130,096 143,389 10% 40% 37% -7% 25% 25% 1% 75% 75% 0%BECHAR 842BECHAR 842 8888,538538 101,101 293 14%293 14 42% 4 3362,336 55 00655,006 30%30% 52%52% 46%46% -12%12% 23%23% 25%25% 13%13% 77% 74% 4%77% 74% -4%GHARDAIA 843 244,344 271,262 11% 121,800 152,836 25% 50% 44% -13% 27% 30% 12% 73% 69% -5%BEJAIA 844 352,481 362,542 3% 268,488 265,679 -1% 24% 27% 12% 34% 33% -3% 66% 66% 1%BLIDA 845 733,941 757,860 3% 575,572 609,874 6% 22% 20% -10% 18% 15% -18% 82% 85% 3%BOUMERDES 846 390,366 406,948 4% 326,141 343,168 5% 16% 16% -5% 24% 23% -4% 75% 76% 1%SETIF 847 344,416 337,921 -2% 250,305 241,172 -4% 27% 29% 5% 23% 26% 10% 76% 74% -3%Total 4,993,045 5,267,053 5% 3,271,762 3,539,681 8% 34% 33% -5% 26% 26% -1% 74% 74% 0%

AGENCEPNB/Agent Frais pers/Agent Revenu moyen/Agent Commissions/Frais du personnel

ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07ALGER 832 1,970 2160 10% 454 498 10% 2,856 3,244 14% 189% 197% 4%ORAN 833 2,015 2201 9% 478 516 8% 2,772 3,005 8% 154% 123% -20%MOSTAGANEM 834 1,115 1043 -6% 462 503 9% 2,374 2,493 5% 120% 126% 5%CONSTANTINE 835 1,516 1719 13% 439 466 6% 1,898 2,095 10% 129% 115% -11%BATNA 836 1,368 1837 34% 475 535 13% 1,720 2,210 28% 110% 153% 40%ANNABA 837 1,711 1919 12% 451 494 10% 2,245 2,542 13% 106% 111% 5%CHLEF 838 3,128 3362 7% 474 502 6% 3,943 4,231 7% 223% 220% -1%TIZI-OUZOU 839 290 1045 260% 462 522 13% 2,066 3,190 54% 137% 194% 42%TLEMCEN 840 1,875 1881 0% 517 536 4% 2,597 2,644 2% 97% 99% 2%S-E-G 841 1,622 1860 15% 472 502 6% 1,942 2,196 13% 103% 110% 7%BECHAR 842 1,341 1634 22% 516 552 7% 1,381 1,698 23% 60% 78% 29%GHARDAIA 843 1,463 1750 20% 515 551 7% 1,574 1,876 19% 82% 103% 26%BEJAIA 844 2,962 3047 3% 459 493 7% 4,133 4,225 2% 308% 285% -8%BLIDA 845 2,983 3575 20% 436 495 14% 3,677 4,345 18% 153% 131% -14%BOUMERDES 846 4,880 5575 14% 466 537 15% 5,665 6,515 15% 297% 284% -5%SETIF 847 2,778 3044 10% 499 594 19% 3,301 3,593 9% 155% 156% 0%Total 1,967 2,259 15% 469 514 10% 2,688 3,072 14% 148% 154% 4%Normes ( Conformément aux exigences du contrat de performance DGT) :* Le ratio: Commissions/Produits Bancaires (PB) doit être supérieur à 15% ** Le ratio: Coefficient d'exploitation doit être inférieur à 30% (Charges d'exploitation générales/PNB)

Page 121: Tableau de Bord Cas BDL

-4%

2%

-12%5%

19%6%

6%

227%

-2%

5%14%

11%3%

3%4%

-2%

-50%

0%

50%

100%

150%

200%

250%

0

100,000

200,000

300,000

400,000

500,000

600,000

700,000

800,000

Evolution du PNB par DGE - période Décembre 2006 par rapport à Décembre 2007

٠٦-ديسمبر

٠٧-ديسمبر

evo.06/07

-4%

2%

-25%

10%

35% 8% 5%

180%

-4%

10%

30%

25%

-1% 6%

5%

-4%

-50%

0%

50%

100%

150%

200%

-100,000

0

100,000

200,000

300,000

400,000

500,000

600,000

700,000

Evolution du RBE par DGE - période Décembre 2006 par rapport à Décembre 2007

٠٦-ديسمبر

٠٧-ديسمبر

evo.06/07

Page 122: Tableau de Bord Cas BDL

34% 33%

58%

44%

47%

37%23%

220%

39%

40%

52%50%

24% 22% 16%27%

34% 33%65%

41% 40% 36%23% 71%

40% 37% 46%44%

27%20% 16%

29%

-100%

0%

100%

200%

300%

Evolution du coefficient d'exploitation par DGE - période Décembre 2006 par rapport à Décembre 2007

٠٦-ديسمبر ٠٧-ديسمبر

-300%

-200%

Page 123: Tableau de Bord Cas BDL

Autres Ressources 

Crédits Consommation

Annexe 05Situation des Ressources/ Emplois : Evolution Décembre ( 2006 / 2007 ) - CONSOLIDE BANQUE

Ressources en Dinars Milliers de Dinars

CODE DGERessources DZD Ressources à Vue  Ressources à Vue Rémunerées Ressources à Terme

ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07

832 ALGER 27,290,136 33,308,952 22% 11,503,160 12,906,658 12% 7,163,146 7,762,781 8% 5,136,264 7,869,721 53% 3,487,567 4,769,792 37%

833 ORAN 10,913,437 12,872,496 18% 3,857,186 5,162,185 34% 4,172,605 4,426,177 6% 1,192,150 1,337,620 12% 1,691,495 1,946,514 15%

834 MOSTAGA 12,789,724 16,298,317 27% 2,933,859 3,744,118 28% 7,565,442 8,749,090 16% 954,121 1,246,870 31% 1,336,303 2,558,239 91%

835 CONSTAN 6,404,726 7,461,436 16% 2,777,393 3,322,580 20% 2,000,613 2,295,498 15% 438,490 489,500 12% 1,188,230 1,353,858 14%

836 BATNA 7,814,111 10,183,615 30% 3,105,027 4,084,146 32% 2,082,046 2,442,383 17% 904,958 1,029,358 14% 1,722,080 2,627,728 53%

837 ANNABA 8,120,148 9,506,729 17% 3,230,691 3,714,122 15% 3,086,732 3,575,999 16% 485,640 388,400 -20% 1,317,085 1,828,208 39%

838 CHLEF 7,885,920 9,473,655 20% 1,928,323 2,575,012 34% 3,382,181 3,854,558 14% 809,125 938,760 16% 1,766,291 2,105,324 19%

839 TIZI-OUZO 17,435,084 20,452,488 17% 3,498,878 3,865,265 10% 11,652,388 13,706,951 18% 834,718 1,020,050 22% 1,449,100 1,860,223 28%

840 TLEMCEN 5,648,721 6,905,945 22% 1,649,800 2,224,769 35% 2,696,475 3,140,454 16% 513,230 467,320 -9% 789,215 1,073,402 36%

841 S-E-G 4,477,218 5,737,783 28% 1,653,329 2,393,824 45% 1,153,625 1,329,565 15% 514,900 582,450 13% 1,155,363 1,431,945 24%

842 BECHAR 1,692,973 2,189,130 29% 1,149,278 1,647,307 43% 111,100 158,380 43% 10,000 10,000 0% 422,596 373,442 -12%

843 GHARDAIA 5,588,889 6,484,673 16% 3,622,883 4,057,433 12% 718,829 784,001 9% 80,980 72,140 -11% 1,166,197 1,571,099 35%

844 BEJAIA 10,605,647 10,760,984 1% 2,937,672 2,948,447 0% 4,948,058 5,485,451 11% 678,907 689,697 2% 2,041,010 1,637,390 -20%

845 BLIDA 12,360,377 13,305,174 8% 4,039,808 4,410,246 9% 5,008,102 5,552,192 11% 1,943,510 1,575,250 -19% 1,368,956 1,767,486 29%

846 BOUMERD 7,801,421 8,371,205 7% 3,020,740 2,915,361 -3% 1,771,465 2,112,957 19% 1,029,350 1,210,970 18% 1,979,866 2,131,917 8%847 SETIF 6,090,126 7,460,486 23% 2,030,794 2,690,901 33% 2,126,813 2,355,034 11% 231,880 415,425 79% 1,700,639 1,999,125 18%

Total 152,918,658 180,773,070 18% 52,938,822 62,662,374 18% 59,639,621 67,731,473 14% 15,758,222 19,343,530 23% 24,581,993 31,035,692 26%

Emplois Directs (Encours Directs)

CODE DGETotal Crédits Directs Crédits dʹExploitation Crédits dʹInvestissement Crédits Immobliers

ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07 ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07

832 ALGER 10,314,125 11,977,676 16% 3,575,737 3,967,688 11% 4,167,384 5,587,521 34% 1,471,217 1,511,289 3% 120,155 31,001 -74%

833 ORAN 8,405,424 8,656,366 3% 2,148,702 1,506,904 -30% 3,306,814 3,822,526 16% 1,770,152 2,128,530 20% 56,945 88,404 55%

834 MOSTAGA 4,256,272 4,350,230 2% 1,029,572 742,495 -28% 1,412,938 1,559,063 10% 1,770,241 2,015,683 14% 43,521 32,989 -24%

835 CONSTAN 5,316,985 6,019,637 13% 636,933 1,241,841 95% 1,848,657 1,739,153 -6% 2,078,220 2,312,208 11% 67,562 169,778 151%

836 BATNA 3,699,846 4,058,711 10% 1,227,920 982,646 -20% 953,621 1,395,189 46% 1,289,935 1,504,829 17% 228,371 176,047 -23%

837 ANNABA 4,884,747 5,370,349 10% 804,364 1,018,028 27% 1,482,783 1,680,733 13% 1,999,724 2,164,855 8% 84,437 132,235 57%

838 CHLEF 4,803,963 6,391,387 33% 2,141,755 2,346,523 10% 1,257,661 2,429,258 93% 1,207,754 1,460,890 21% 189,389 140,701 -26%

839 TIZI-OUZO 4,225,631 5,695,066 35% 1,329,674 1,464,912 10% 2,409,867 3,668,149 52% 463,881 548,282 18% 22,210 13,724 -38%

840 TLEMCEN 2,949,184 3,184,638 8% 1,552,647 1,600,842 3% 614,452 698,480 14% 757,638 849,685 12% 24,447 35,630 46%

841 S-E-G 3,181,108 3,232,900 2% 1,016,041 669,044 -34% 1,454,834 1,793,373 23% 667,150 707,411 6% 43,082 63,072 46%

842 BECHAR 1,497,180 1,694,262 13% 123,260 97,061 -21% 923,742 1,111,513 20% 438,048 480,021 10% 12,130 5,666 -53%

843 GHARDAIA 3,117,302 3,464,699 11% 1,079,616 869,400 -19% 1,430,998 1,986,992 39% 549,947 579,699 5% 56,740 28,609 -50%

844 BEJAIA 4,231,779 5,242,668 24% 1,473,493 1,731,072 17% 2,297,557 2,979,639 30% 452,845 527,277 16% 7,884 4,679 -41%

845 BLIDA 12,115,575 11,630,744 -4% 4,903,209 4,707,819 -4% 5,917,915 5,645,130 -5% 1,179,958 1,208,955 2% 114,494 68,840 -40%

846 BOUMERD 4,467,835 5,645,966 26% 1,804,899 2,454,764 36% 2,048,925 2,600,971 27% 613,277 588,186 -4% 734 2,045 179%847 SETIF 4,510,556 5,287,259 17% 959,280 1,639,140 71% 2,461,421 2,543,802 3% 1,069,429 1,080,552 1% 20,426 23,766 16%

Total 81,977,512 91,902,560 12% 25,807,103 27,040,179 5% 33,989,569 41,241,493 21% 17,779,415 19,668,351 11% 1,092,527 1,017,186 -7%

Page 124: Tableau de Bord Cas BDL

Prêts sur gâgesCODE DGE

Ressources DZD Ressources DZDTotal Crédits Directs

Total CrDirec

مبر-٠٧

édits ts

ديس

Rée(em

Taux de mplois       pl/ress)

Taux de Réemplois       (empl/ress ) 

ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٦ ديسمبر-٠٧ evo.06/07

832 ALGER 27,290,136 33,308,952 10,314,125 11,977,676 36% 38% 979,631 880,177 -10.15%833 ORAN 10,913,437 12,872,496 8,405,424 8,656,366 67% 77% 1,122,810 1,110,002 -1.14%834 MOSTAGA 12,789,724 16,298,317 4,256,272 4,350,230 27% 33% 0.00%835 CONSTAN 6,404,726 7,461,436 5,316,985 6,019,637 81% 83% 685,613 556,659 -18.81%836 BATNA 7,814,111 10,183,615 3,699,846 4,058,711 40% 47% 0.00%837 ANNABA 8,120,148 9,506,729 4,884,747 5,370,349 56% 60% 513,439 374,497 -27.06%838 CHLEF 7,885,920 9,473,655 4,803,963 6,391,387 67% 61% 7,405 14,016 89.28%839 TIZI-OUZO 17,435,084 20,452,488 4,225,631 5,695,066 28% 24% 0.00%840 TLEMCEN 5,648,721 6,905,945 2,949,184 3,184,638 46% 52% 0.00%841 S-E-G 4,477,218 5,737,783 3,181,108 3,232,900 56% 71% 0.00%842 BECHAR 1,692,973 2,189,130 1,497,180 1,694,262 77% 88% 0.00%843 GHARDAIA 5,588,889 6,484,673 3,117,302 3,464,699 53% 56% 0.00%844 BEJAIA 10,605,647 10,760,984 4,231,779 5,242,668 49% 40% 0.00%845 BLIDA 12,360,377 13,305,174 12,115,575 11,630,744 87% 98% 0.00%846 BOUMERD 7,801,421 8,371,205 4,467,835 5,645,966 67% 57% 0.00%847 SETIF 6,090,126 7,460,486 4,510,556 5,287,259 71% 74% 0.00%

Total 152,918,658 180,773,070 81,977,512 91,902,560 51% 54% 3,308,898 2,935,351 -11.29%

0

5,000

10,000

15,000

20,000

25,000

30,000

35,000

832 833 834 835 836 837 838 839 840 841 842 843 844 845 846 847

MilliersEvolution des Ressources Décembre 2006-2007

٠٦-ديسمبر ٠٧-ديسمبر

0

2,000

4,000

6,000

8,000

10,000

12,000

14,000

832 833 834 835 836 837 838 839 840 841 842 843 844 845 846 847

MilliersEvolution des Emplois Décembre 2006-2007

٠٦-ديسمبر ٠٧-ديسمبر

Page 125: Tableau de Bord Cas BDL

ديسمبر-

35%

39%

10%

16%

Structure des Ressources - Décembre 06

Ressources à Vue

Ressources Rémunerée

35%

37%

11% 17%

Structure des Ressources - Décembre 07

Ressources à Vue

Ressources Rémunerée

ديسمبر-

essou ces é u e ée

Ressources àTerme

Structure des Ressources en Dinars au niveau Banque

Ressourceديسمبر-٠٦ ٠٧

Monts ant % Montant %Ressour  àces  Vu 52,938,822 35% 62,662,374 35%Ressour  ces Rém 59,639,621 39% 67,731,473 37%Ressour  ces àTer 15,758,222 10% 19,343,530 11%Autr  es Ressourc 24,581,993 16% 31,035,692 17%

Total 152,918,658 100% 180,773,070 100%

Structure des Emplois en Dinars au niveau Banque

Emploisديسمبر-٠٦ ٠٧

Montant % Montant %Cré s dʹdit Exploi 25,807,103 31% 27,040,179 29%Cré s dʹ vdit In est 33,989,569 41% 41,241,493 45%Cré s dit Immobl 17,779,415 22% 19,668,351 21%Cré s  nsdit Co om 1,092,527 1% 1,017,186 1%Prêts  r su gâges 3,308,898 4% 2,935,351 3%

Total 81,977,512 100% 91,902,560 100%

Autres Ressources

Ressources Rémunerée

Ressources àTerme

Autres Ressources

32%

41%

22%

1%

4%

Structure des Emplois - Décembre 06

Crédits d'ExploitationCrédits d'InvestissementCrédits ImmobliersCrédits ConsommationPrêts sur gâges

30%

45%

21% 1%

3%

Structure des Emplois - Décembre 07

Crédits d'ExploitationCrédits d'InvestissementCrédits ImmobliersCrédits ConsommationPrêts sur gâges

Page 126: Tableau de Bord Cas BDL

, ,

rects Crédits Directs Brut

, , , , , , , ,

Niveau global des Créances non Performantes

(C)

Annexe 06BDL/DOCG

La Situation des créances non performantes Impayés aux Remboursements et les Créances Litigieuses et Contentieuses

Réseau BDL Unité en Milliers de Dinars

Réseau BDL Impayés Aux Remboursements (A) Créances Douteuses/Litigieuses (B) Créances Contentieuses (C)Total des créances

IAR+Litigieuses+Contentieuses Crédits Di

12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 EvoAlger 128,480 287,000 123% 334,910 331,874 -1% 2,236,195 2,215,800 -1% 2,699,585 2,834,673 5% 9,334,493 11,246,878 20% 12,034,078 14,081,552 17% Oran 141,583 98,156 -31% 159,137 195,681 23% 742,023 776,106 5% 1,042,743 1,069,942 3% 7,282,614 7,909,571 9% 8,325,357 8,979,513 8% Mostag 119,325 139,711 17% 270,411 439,539 63% 982,966 1,075,314 9% 1,372,702 1,654,563 21% 4,256,272 4,439,059 4% 5,628,974 6,093,622 8% Constant 107,004 56,828 -47% 196,139 297,735 52% 357,481 501,012 40% 660,624 855,575 30% 4,631,372 5,658,566 22% 5,291,996 6,514,141 23% Batna 63,772 120,925 90% 228,561 233,837 2% 750,315 750,854 0% 1,042,648 1,105,616 6% 3,699,846 4,193,535 13% 4,742,494 5,299,150 12% Annaba 44,605 113,079 154% 285,996 101,305 -65% 166,897 392 096 135% 497,498 606,480 22% 4 371,308, , 5,311,688 22% 4,868,806 5,918,168 22%, , , , , , Chlef 158,842 175,628 11% 328,025 119,748 -63% 259,777 518,800 100% 746,644 814,176 9% 4,796,559 6,496,108 35% 5,543,202 7,310,285 32% Tizi-ouzo 31,574 78,785 150% 10,077 16,441 63% 193,390 193,892 0% 235,041 289,118 23% 4,225,631 5,669,155 34% 4,460,673 5,958,273 34% Tlemcen 36,325 46,444 28% 12,537 25,258 101% 292,097 286,021 -2% 340,959 357,723 5% 2,989,231 3,088,422 3% 3,330,190 3,446,144 3% S-E-G 125,893 168,128 34% 42,053 62,775 49% 255,065 327,541 28% 423,011 558,444 32% 3,181,108 3,267,626 3% 3,604,118 3,826,070 6% Bechar 53,057 135,502 155% 28,368 29,611 4% 320,171 343,413 7% 401,596 508,527 27% 1,497,180 1,726,107 15% 1,898,776 2,234,634 18% Ghardaia 252,325 363,893 44% 30,147 75,280 150% 241,118 251,246 4% 523,591 690,419 32% 3,117,302 3,502,065 12% 3,640,893 4,192,484 15% Béjaia 82,910 67,481 -19% 111,478 113,836 2% 65,163 64,617 -1% 259,550 245,934 -5% 4,231,779 5,239,281 24% 4,491,329 5,485,216 22% Blida 342,901 283,078 -17% 541,058 714,854 32% 4,923,250 5,680,069 15% 5,807,209 6,678,001 15% 12,115,575 11,871,239 -2% 17,922,784 18,549,240 3% Boumerdes 254,666 86,778 -66% 181,028 156,962 -13% 411,769 715,338 74% 847,463 959,079 13% 4,467,835 5,682,654 27% 5,315,297 6,641,733 25% Setif 310,183 442,818 43% 169,575 163,317 -4% 216,902 209,862 -3% 696,661 815,997 17% 4,510,556 5,330,376 18% 5,207,217 6,146,374 18%Total 2,253,446 2,664,233 18% 2,929,499 3,078,053 5% 12,414,578 14,301,980 15% 17,597,524 20,044,267 14% 78,708,660 90,632,331 15% 96,306,184 110,676,597 15%

Le niveau des créances non performantes

Réseau BDLTaux des IRembour

mpayés Aux sements (A)

TDou

aux des Créances teuses/Litigieuses (B)

Taux des Créances Contentieuses

12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 EvoAlger 1.07% 2.04% 91% 2.78% 2.36% -15% 18.58% 15.74% -15% 22.43% 20.13% -10% Oran 1.70% 1.09% -36% 1.91% 2.18% 14% 8.91% 8.64% -3% 12.52% 11.92% -5% Mostag 2.12% 2.29% 8% 4.80% 7.21% 50% 17.46% 17.65% 1% 24.39% 27.15% 11% Constant 2.02% 0.87% -57% 3.71% 4.57% 23% 6.76% 7.69% 14% 12.48% 13.13% 5% Batna 1.34% 2.28% 70% 4.82% 4.41% -8% 15.82% 14.17% -10% 21.99% 20.86% -5% Annaba 0.92% 1.91% 109% 5.87% 1.71% -71% 3.43% 6.63% 93% 10.22% 10.25% 0% Chlef 2.87% 2.40% -16% 5.92% 1.64% -72% 4.69% 7.10% 51% 13.47% 11.14% -17% Tizi-ouzo 0.71% 1.32% 87% 0.23% 0.28% 22% 4.34% 3.25% -25% 5.27% 4.85% -8% Tlemcen 1.09% 1.35% 24% 0.38% 0.73% 95% 8.77% 8.30% -5% 10.24% 10.38% 1% S-E-G 3.49% 4.39% 26% 1.17% 1.64% 41% 7.08% 8.56% 21% 11.74% 14.60% 24% Bechar 2.79% 6.06% 117% 1.49% 1.33% -11% 16.86% 15.37% -9% 21.15% 22.76% 8% Ghardaia 6.93% 8.68% 25% 0.83% 1.80% 117% 6.62% 5.99% -10% 14.38% 16.47% 15% Béjaia 1.85% 1.23% -33% 2.48% 2.08% -16% 1.45% 1.18% -19% 5.78% 4.48% -22% Blida 1.91% 1.53% -20% 3.02% 3.85% 28% 27.47% 30.62% 11% 32.40% 36.00% 11% Boumerdes 4.79% 1.31% -73% 3.41% 2.36% -31% 7.75% 10.77% 39% 15.94% 14.44% -9% Setif 5.96% 7.20% 21% 3.26% 2.66% -18% 4.17% 3.41% -18% 13.38% 13.28% -1%

Total 2.34% 2.41% 3% 3.04% 2.78% -9% 12.89% 12.92% 0% 18.27% 18.11% -1%

Page 127: Tableau de Bord Cas BDL

#

it CNAC IAR sur crédit Micro-Entrep.

s

ENTS Unité en Milliers de Dinars

r crédits spécifiques GL : "272"-"273"

0 0 # /0!

Total Impayés aux Remboursements

Le détail des impayés aux remboursements & des créances litigieuses et contentieuse

A - IMPAYES AUX REMBOURSEM

Réseau BD

IAR sur Chèques ou Effets escomptés GL : "260"-"282" IAR sur crédits aux particuliers GL : "270"-"271" IAR su

LEffet/Chèq escomptés non payés

IAR "282" IAR sur crédit consom. IAR sur crédit immob. IAR sur créd

12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 EvoAlger 0 1,195 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 47,358 33,093 -30% 11,402 9,829 -14% 135 5,204 3763.52% 25,819 63,072 144% Oran 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 2,114 5,953 182% 18,806 29,515 57% 0 588 #DIV/0! 21,579 19,595 -9% Mostag 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 11,486 15,277 33% 27,974 45,503 63% 0 296 #DIV/0! 10,327 33,162 221% Constant 0 0 #DIV/0! 10 0 -100% 33,787 5,094 -85% 38,193 10,478 -73% 100 1,696 1596.18% 8,826 25,218 186% Batna 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 27,037 36,508 35% 20,151 24,706 23% 1,753 5,859 234.16% 6,564 32,102 389% Annaba 0 1,186 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 4,543 3,635 -20% 11,514 13,673 19% 103 1,798 1640.06% 4,836 18,382 280% Chlef 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 41,386 15,657 -62% 25,247 33,174 31% 20 92 362.98% 73,406 100,309 37% Tizi-ouzo 0 0 #DIV/0! 8 0 -100% 1,740 1,753 1% 3,064 3,144 3% 462 4,610 898.84% 18,343 31,364 71% Tlemcen 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 874 2,569 194% 2,086 5,845 180% 62 983 1482.51% 2,450 4,507 84% S-E-G 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 20,533 11,963 -42% 13,927 6,138 -56% 0 621 #DIV/0! 5,282 13,968 164% Bechar 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 1,534 2 -100% 3,675 1,626 -56% 0 917 #DIV/0! 1,397 16,886 1109%Ghardaia Ghardaia 8,8,535535 8,5358,535 0%0% 0 0 DIV/0!DIV 1,1671,167 4,4,245245 264%264% 2,8922,892 7,9247,924 174%174% 110110 766 593.62% 2,258 13,689 506%766 593.62% 2,258 13,689 506%

Béjaia 2,287 6,818 198% 0 0 #DIV/0! 507 464 -9% 242 390 61% 0 802 #DIV/0! 5,027 25,097 399% Blida 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 9,722 21,954 126% 5,970 14,140 137% 0 588 #DIV/0! 3,868 22,635 485% Boumerdes 192,932 0 -100% 0 0 #DIV/0! 78 272 247% 7,034 11,015 57% 0 1,064 #DIV/0! 31,550 58,087 84% Setif 118,864 157,348 32% 0 0 #DIV/0! 161 306 90% 3,632 4,896 35% 0 0 #DIV/0! 2,627 15,045 473%Total 322,618 175,081 -46% 19 0 -100% 204,029 158,745 -22% 195,809 221,995 13% 2,745 25,884 843% 224,160 493,119 120%

Réseau BD

IAR sur crédits aux entreprises GL : "274"-"275"-"276"-"277"

IAR sur crédit LT aux EtpL IAR sur crédit au secteur PRV IAR sur crédit secteur PB IAR sur crédit prom immob.

12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 EvoAlger 43,767 139,598 219% 0 35,010 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 128,480 287,000 123% Oran 99,084 42,505 -57% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 141,583 98,156 -31% Mostag 69,538 45,472 -35% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 119,325 139,711 17% Constant 26,088 14,343 -45% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 107,004 56,828 -47% Batna 8,266 21,750 163% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 63,772 120,925 90% Annaba 23,608 74,119 214% 0 0 #DIV/0! 0 286 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 44,605 113,079 154% Chlef 18,783 26,396 41% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 158,842 175,628 11% Tizi-ouzo 7,957 37,914 377% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 31,574 78,785 150% Tlemcen 28,421 32,539 14% 2,432 0 -100% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 36,325 46,444 28% S-E-G 84,573 135,437 60% 1,579 0 -100% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 125,893 168,128 34% Bechar 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 46,450 116,072 150% 53,057 135,502 155% Ghardaia 110,713 71,094 -36% 126,650 257,641 103% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 252,325 363,893 44% Béjaia 74,454 33,518 -55% 392 392 0% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 82,910 67,481 -19% Blida 202,820 223,761 10% 0 0 #DIV/0! 120,521 0 -100% 0 0 #DIV/0! 342,901 283,078 -17% Boumerdes 23,071 16,340 -29% 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 0 0 #DIV/0! 254,666 86,778 -66% Setif 166,900 245,374 47% 0 1,850 #DIV/0! 18,000 18,000 0% 0 0 #DIV/0! 310,183 442,818 43%Total 988,043 1,160,159 17% 131,053 294,893 125% 138,521 18,286 -87% 46,450 116,072 150% 2,253,446 2,664,233 18%

Page 128: Tableau de Bord Cas BDL

IEUSES

Total créances douteuses litigieuses

0 2 # /0!

SES

Total Créances Contentieuseseuses c/c PB

B - CREANCES DOUTEUSES LITIG Unité en Milliers de Dinars

Réseau BD

Créances douteuses et litigieuses GL : "280"-"281"-"283"-"284"

Créances litig Empl. jeuneL Créances litig c/c PRV Créances litig cpt/chq Créances litig Adm/Collect

12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 EvoAlger 85,026 78,289 -8% 94,048 106,327 13% 0 1,620 #DIV/0! 155,836 145,637 -7% 334,910 331,874 -1% Oran 82,532 118,542 44% 9,300 12,541 35% 0 0 -100% 67,304 64,598 -4% 159,137 195,681 23% Mostag 82,478 194,058 135% 43,858 43,861 0% 128,299 171,676 34% 15,776 29,944 90% 270,411 439,539 63% Constant 94,414 69,834 -26% 22,094 96,278 336% 0 13,500 #DIV/0! 79,630 118,123 48% 196,139 297,735 52% Batna 133,846 128,052 -4% 23,927 34,500 44% 0 575 #DIV/0! 70,787 70,710 0% 228,561 233,837 2% Annaba 254,307 12,474 -95% 13,977 16,644 19% 5,665 52,369 824% 12,047 19,817 64% 285,996 101,305 -65% Chlef 147,129 47,833 -67% 3,054 37,186 1118% 0 0 #DIV/0! 177,841 34,729 -80% 328,025 119,748 -63% Tizi-ouzo 2,494 7,736 210% 4,146 4,295 4% 0 0 #DIV/0! 3,436 4,411 28% 10,077 16,441 63% Tlemcen 4,290 1,514 -65% 3,713 7,403 99% 0 8,058 #DIV/0! 4,534 8,284 83% 12,537 25,258 101% S-E-G 17,584 22,494 28% 6,285 24,009 282% 0 0 #DIV/0! 18,185 16,272 -11% 42,053 62,775 49% Bechar 26 66 151% 22,293 20,563 -8% 0 0 #DIV/0! 6,049 8,982 48% 28,368 29,611 4% Ghardaia 11,617 32,579 180% 13,265 23,894 80% 0 0 #DIV/0! 5,265 18,807 257% 30,147 75,280 150% Béjaia 26,645 31,578 19% 4,473 8,656 93% 0 0 #DIV/0! 80,359 73,602 -8% 111,478 113,836 2%Blida Blida 261261,085085 419 853419,853 61%61% 109109,942942 135 184135,184 23%23% 0 2,910 #910 DIV/0!DIV 170 031170,031 156 908156,908 8% 541 058 714 854 32%-8% 541,058 714,854 32%

Boumerdes 52,349 43,420 -17% 27,355 26,071 -5% 13,665 0 -100% 87,660 87,471 0% 181,028 156,962 -13% Setif 124,577 117,858 -5% 26,899 30,758 14% 1,842 0 -100% 16,257 14,701 -10% 169,575 163,317 -4%Total 1,380,401 1,326,180 -4% 428,631 628,170 47% 149,470 250,708 68% 970,997 872,995 -10% 2,929,499 3,078,053 5%

C - CREANCES CONTENTIEU

Réseau BD

Créances contentieuses GL : "285"-"286"-"287"-"288"-"289"

ue Créances contentiL Créances cont / empl. jeune Créances cont/créd. bonif Créances content. c/c PRV Créances content/compte chèq

12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 Evo 12-06 12-07 EvoAlger 197,600 209,926 6% 277 277 0% 2,016,145 1,981,508 -2% 22,172 24,088 9% 0 0 #DIV/0! 2,236,195 2,215,800 -1% Oran 43,960 52,251 19% 0 0 #DIV/0! 694,781 717,041 3% 3,281 6,814 108% 0 0 #DIV/0! 742,023 776,106 5% Mostag 195,262 182,077 -7% 2,839 8,072 184% 772,327 867,855 12% 12,538 17,309 38% 0 0 #DIV/0! 982,966 1,075,314 9% Constant 108,144 107,348 -1% 0 0 #DIV/0! 242,112 385,997 59% 7,225 7,667 6% 0 0 #DIV/0! 357,481 501,012 40% Batna 236,588 232,412 -2% 4,208 4,172 -1% 495,343 500,087 1% 14,176 14,182 0% 0 0 #DIV/0! 750,315 750,854 0% Annaba 44,747 44,603 0% 0 0 #DIV/0! 83,041 308,924 272% 39,109 38,569 -1% 0 0 #DIV/0! 166,897 392,096 135% Chlef 134,785 295,293 119% 3,558 3,558 0% 114,980 210,727 83% 6,454 9,221 43% 0 0 #DIV/0! 259,777 518,800 100% Tizi-ouzo 26,387 29,824 13% 0 0 #DIV/0! 158,883 155,970 -2% 8,120 8,097 0% 0 0 #DIV/0! 193,390 193,892 0% Tlemcen 68,032 65,772 -3% 0 0 #DIV/0! 223,465 218,787 -2% 599 1,462 144% 0 0 #DIV/0! 292,097 286,021 -2% S-E-G 91,600 97,516 6% 0 0 #DIV/0! 158,723 223,729 41% 4,742 6,296 33% 0 0 #DIV/0! 255,065 327,541 28% Bechar 56,947 56,866 0% 66 66 0% 252,782 275,321 9% 10,377 11,161 8% 0 0 #DIV/0! 320,171 343,413 7% Ghardaia 52,730 52,900 0% 0 0 #DIV/0! 183,333 190,794 4% 5,056 7,552 49% 0 0 #DIV/0! 241,118 251,246 4% Béjaia 15,249 14,748 -3% 71 71 0% 49,694 49,650 0% 149 149 0% 0 0 #DIV/0! 65,163 64,617 -1% Blida 189,415 220,990 17% 0 0 #DIV/0! 4,707,631 5,429,695 15% 26,204 29,384 12% 0 0 #DIV/0! 4,923,250 5,680,069 15% Boumerdes 131,502 124,550 -5% 0 0 #DIV/0! 266,166 576,702 117% 14,101 14,086 0% 0 0 #DIV/0! 411,769 715,338 74% Setif 82,546 80,574 -2% 0 0 #DIV/0! 119,548 114,480 -4% 14,807 14,807 0% 0 0 #DIV/0! 216,902 209,862 -3%Total 1,675,494 1,867,652 11% 11,019 16,215 47% 10,538,954 12,207,269 16% 189,111 210,845 11% 0 0 #DIV/0! 12,414,578 14,301,980 15%

Page 129: Tableau de Bord Cas BDL

I P t f P t fj

Annexe 07BANQUE DE DEVELOPPEMENT LOCAL

Direction d'Organisation et de Contrôle de Gestion

Departement Contrôle de Gestion

Suivi des Objectifs commerciaux 2007

CONSOLIDE BANQUE

Ressources clientèleIntitulées Stock 31/12/2006 Stock 31/12/2007 Flux Net Objectif 2007 en

fluxTaux de

RéalisationTaux Évolution

Comptes chèques 16,483,297 17,779,875 1,296,578 3,838,500 33.8% 7.87%Comptes courants 36,455,525 44,883,012 8,427,487 8,286,000 101.7% 23.12%Livrets d’épargne 59,639,621 67,731,473 8,091,852 4,745,500 170.5% 13.57%

Ressources à Vue 112,578,443 130,394,360 17,815,917 16,870,000 105.6% 15.83%Bons de Caisse 9,033,542 9,647,077 613,534 1,943,500 31.6% 6.79%Dépôts à termes 6,724,680 9,696,454 2,971,774 1,301,500 228.3% 44.19%

Ressources à Terme 15,758,222 19,343,530 3,585,308 3,245,000 110.5% 22.75%Total Ressources 128,336,665 149,737,890 21,401,225 20,115,000 106.4% 16.68%

Emplois clientèle

I tit léntituléesEncours en

P t f illor e euille au 31/12/2006

Encours en P t f illor e euille au

31/12/2007

Nombre de D iDossiers mobilisé

Montant des Crédits mobilisé

Objectif 2007 en flux

Taux de Réalisation

Crédits Exploitation 1,144,816 3,636,354 1,966 12,269,067 7,735,000 158.62%Crédits Investissement 23,826,922 27,530,734 639 14,194,269 12,921,000 109.85%Promotion Immobilière 750,890 2,338,379 11 2,285,441 5,827,000 39.22%

Crédits aux Entreprises 25,722,628 33,505,467 2,616 28,748,777 26,483,000 108.56%Crédits Immobiliers 17,842,492 19,702,682 5,403 3,861,589 4,567,500 84.54%Crédit consommation 1,014,506 1,021,549 3,912 716,482 124,700 574.56%

Crédits aux Particuliers 18,856,998 20,724,231 9,315 4,578,071 4,692,200 97.57%Crédits Spécifiques Ansej 5,151,395 7,612,673 2,270 3,662,624 2,250,600 162.74%Crédits Spécifiques Cnac 715,859 1,359,737 665 916,260 1,388,800 65.97%Crédits Spécifiques Angem 0 78,639 306 73,882 400,700 18.44%

Crédits Spécifiques 5,867,254 9,051,050 3,241 4,652,766 4,040,100 115.16%Total Crédits 50,446,880 63,280,748 15,172 37,979,615 35,215,300 107.85%

Autres objectifs commerciauxIntitulées Objectif 2007 en

fluxRéalisation au

31/12/2007Taux de

RéalisationNbre de domiciliations Import 8,202 9,162 111.70%Nbre de domiciliation Export 559 330 59.03%Nbre de Crédoc ouvert 1,617 628 38.84%Cautions 7,648,800 12,535,831 163.89%Avals 2,068,000 3,040,959 147.05%Nombre de comptes à ouvrir 33,189 42,592 128.33%

Dont comptes commerciaux 7,660 9,602 125.35%Nombre de TPE placés 1,000 302 30.20%Nombre de cartes placées 30,000 8,562 28.54%Nbr de dossiers recouvreés 4,087 9,766 238.95%Recouvrement des créances 1,260,001 1,708,843 135.62%

Page 130: Tableau de Bord Cas BDL

Annexe 08 Groupe d’Exploitation de …….. ….. Agence

01 Agence

02 Agence

03 Agence

04 Agence

05 total

ACTIVITE CREDIT

I) Crédits aux entreprises I-1) Crédits d’exploitation Nombre de dossiers autorisés pendent le mois Nombre de dossiers mobilisés pendent le mois Dont le montant est supérieur à dix millions. I-2) Crédit d’investissement Nombre de dossiers autorisés pendent le mois Nombre de dossiers mobilisés pendent le mois Dont le montant est supérieur à dix millions. II) Crédits aux particuliers II-1) Crédits immobiliers Nombre de dossiers autorisés pendent le mois Nombre de dossiers mobilisés pendent le mois II-2) Crédits à la consommation Nombre de dossiers autorisés pendent le mois Nombre de dossiers mobilisés pendent le mois III) Crédits spécifiques III-1) Crédits à la micro entreprise Nombre de dossiers autorisés pendent le mois Nombre de dossiers mobilisés pendent le mois III-2) Crédits « dispositif CNAC »

Nombre de dossiers autorisés pendent le mois Nombre de dossiers mobilisés pendent le mois

ACTIVITE COMMERCE

EXTERIEUR

Nombre de domiciliations import Nombre de domiciliations export Nombre de crédits documentaires ouverts Montant de crédits documentaires ouverts

DEMARCHES COMMERCIALES

Nombre de clients visités durant le mois Nombre de comptes ouverts Nombre de comptes clôturés Nombres de cartes placées Nombre de TPE placés

Opérations de recouvrement

Nombre de dossiers recouvrés Montant des recouvrements Nombre de dossiers enrôlés Nombre de décisions de justices rendues Nombres de décisions de justices exécutées

Page 131: Tableau de Bord Cas BDL

LA TABLE DES MATIERES   

Page  Sommaire  Introduction......................................................................................................................................…...1  

CHAPITRE PRELIMINAIRE : LE CONTROLE DE GESTION   Introduction………………………………………………………………………………………………………………………………………5 

1. Définition ……………………………………………….…………………………………………………………………………….6 2. Le processus du contrôle de gestion…….……………………………………………………………………………….6 

2.1. Définition d’un référentiel………………………………………………………………………………………..7 2.2. La mesure des résultats…………………………………………………………………………………………….7  2.3. L’analyse des écarts………………………………………………………………………………………………….7 2.4. La prise de décisions correctives……………………………………………………………………………….7 

3. La dynamique du processus : L’articulation des trois pôles……………………………………………………7 3.1. Les objectifs………………………………………………………………………………………………………………7 3.2. Les moyens (les ressources)………………………………………………………………………………………7 3.3. Les résultats………………………………………………………………………………………………………………7    

4. Les missions du contrôle de gestion………………………………………………………………………………………8  4.1. Organiser Un Système D’information Orienté Vers La Décision………………………………..8 4.2. Garantir La Médiation Entre Stratégie Et Opérations………………………………………………..8 4.3. Maîtriser L’activité Et Améliorer La Performance……………………………………………………..9 

5. Les outils du contrôle de gestion…………………………………………………………………………………………..9 5.1. La Mesure De La Rentabilité……………………………………………………………………………………..9 5.2. La Gestion Prévisionnelle………………………………………………………………………………………..10 5.3. Les Tableaux De Bord………………………………………………………………………………………………11 

6. Les autres outils du contrôle de gestion ……………………………………………………………………………..11 6.1. Le système d’information comptable……………………………………………………………………..11 

6.1.1. La Comptabilité Générale…………………………………………………………………………..11 6.1.2. La Comptabilité Analytique…………………………………………………………………………11 

6.2. Le système de reporting………………………………………………………………………………………….12 6.2.1. Les Données Statistiques……………………………………………………………………………12 6.2.2. Le Reporting……………………………………………………………………………………………….12 

6.3. Le Management Instrument System MIS………………………………………………………………..12 Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………………….13  

CHAPITRE 1 : LES CONCEPTS GENERAUX DU TABLEAU DE BORD  Introduction…………………………………………………………………………………………………………………………………….14  

SECTION 1 : Définition, Caractéristiques Et Outils Du Tableau De Bord 1. Définition …………………………………………………………………………………………………………………………..15 2. Caractéristiques Du Tableau De Bord………………………………………………………………………………….15 

2.1. La Conformité A La Règle Des Trois « U » ……………………………………………………………….16 2.2. L’anticipation Des Evénements ………………………………………………………………………………16 2.3. La Simplicité Des Indicateurs ………………………………………………………………………………….16 2.4. Une Animation Interne……………………………………………………………………………………………16 2.5. Une Présentation Adéquate…………………………………………………………………………………..16   

Page 132: Tableau de Bord Cas BDL

2.6. Un Contenu Synoptique Et Agrégé…………………………………………………………………………16  2.7. La Rapidité De Production Et De Transmission ……………………………………………………….16 2.8. La Rapidité De Production Et De Transmission………………………………………………………..16 

3. Les Outils Du Tableau De Bord…………………………………………………………………………………………….17 3.1. Les Valeurs Brutes Et Les Ecarts………………………………………………………………………………17 3.2. Les Ratios………………………………………………………………………………………………………………..17 3.3. Les Tableaux …………………………………………………………………………………………………………..17 3.4. Les Graphiques………………………………………………………………………………………………………18   3.5. Les Clignotants ……………………………………………………………………………………………………….19 3.6. Les Multimédias …………………………………………………………………………………………………….19 SECTION 2 : PLACE DU TABLEAU DE BORD DANS LE PILOTAGE DE LA PERFORMANCE 

1. La Nécessité Du Pilotage Par Le Tableau De Bord ……………………………………………………………….20 1.1. Un outil qui répond aux limites des outils financiers traditionnels………………………….20 1.2. Un outil de pilotage et d’aide aux gestionnaires……………………………………………………..21 1.3. Un outil assistant du décideur ………………………………………………………………………………..21 1.4. Un système qui permet d’appréhender la performance de la banque……………………21  1.5. Un système qui donne l’alerte ……………………………………………………………………………….22 1.6. Un outil de dialogue et d’animation ……………………………………………………………………….22 1.7. Un outil de motivation et de réactivité…………………………………………………………………..22  

2. Les Dérives constatées sur les tableaux de bord …………………………………………………………………23 2.1. Un tableau de bord qui n’est pas personnel……………………………………………………………23 2.2. Un tableau de bord  qui n’est pas purement financier…………………………………………….23 2.3. Un tableau de bord qui est surchargé d’information……………………………………………….23 2.4. Un tableau de bord qui est conçu sans la collaboration des destinataires……………….23 2.5. Un  tableau  de  bord  qui  est  considéré  comme  reporting  ou  qui  est  assimilé  à  un 

système d’information opérationnel……………………………………………………………………….23 2.6. Un tableau de bord qui est statique ……………………………………………………………………….24 2.7. Un tableau de bord n’est pas un outil de contrôle au sens surveillance et sanction..24 

3. Les Limites Du Tableau De Bord…………………………………………………………………………………………..24 3.1. La perte de précision ……………………………………………………………………………………………..24 3.2. La mesure en temps déféré…………………………………………………………………………………….24 3.3. L’incomplétude de la mesure………………………………………………………………………………….24 3.4. La recherche d’une représentation standardisée et universelle de l’information……25 

Conclusion ………………………………………………………………………………………………………………………………………26  

CHAPITRE 2 : LA MISE EN ŒUVRE ET L’ELABORATION DU TABLEAU DE BORD  Introduction ……………………………………………………………………………………………………………………………………27 

SECTION 1 : CONDITIONS PREALABLES DE MISE EN PLACE D’UN TABLEAU DE BORD 1. La structure organisationnelle ………………………………………………………………………………...........… 28 

1.1. Approche par l’organigramme………………………………………………………………………………..28  1.1.1. L’organigramme hiérarchique ……………………………………………………………………28 1.1.2. L’organigramme fonctionnel………………………………………………………………………29 

1.2. Approche  Par Les Centres De Responsabilités…….………………………………………………….30 1.2.1. Les centres de coûts ………………………………………………………………………………….31 1.2.2. Les centres de revenus ………………………………………………………………………………32 1.2.3. Les centres de profit ………………………………………………………………………………….32 

2. La détermination des objectifs de la banque……………………………………………………………………….33 2.1. Les types de décisions……………………………………………………………………………………………34 2.2. Les caractéristiques d’un bon objectif……………………………………………………………………34 2.3. La sélection de l’objectif…………………………………………………………………………………………34 

3. Le système d’information……………………………………………………………………………………………………35 3.1. L’information ………………………………………………………………………………………………………..35 

3.1.1. Définition de l’information…………………………………………………………………………35 

Page 133: Tableau de Bord Cas BDL

3.1.2. Les caractères de l’information…………………………………………………………………..36 3.1.3. Caractéristiques de l’information ………………………………………………………………36 

3.2. Le système d’information ………………………………………………………………………………………36 3.2.1. Définition du système d’information …………………………………………………………36 3.2.2. Les fonctions du système d’information……………………………………………………..37 3.2.3. Caractéristiques d’un système d’information …………………………………………….37 SECTION 2 : ELABORATION ET CONCEPTION D’UN TABLEAU DE BORD 

1. Les principes de conception ……………………………………………………………………………………………….39 1.1. Une cohérence avec l’organigramme………………………………………………………………………39 1.2. Un contenu synoptique et agrégé…………………………………………………………………………..39 1.3. La rapidité d’élaboration et de transmission ………………………………………………………….40 

2. Les étapes de conception…………………………………………………………………………………………………….40 2.1. L'établissement de l'organigramme de gestion ………………………………………………………40 2.2. L’identification des variables d’action……………………………………………………………………..41 2.3. Le choix des indicateurs pertinents………………………………………………………………………...41 

2.3.1. Définition …………………………………………………………………………………………………..42 2.3.2. Les critères de qualité d'un indicateur………………………………………………………..42 2.3.3. La typologie des indicateurs……………………………………………………………………….43 2.3.4. Méthode de sélection des indicateurs pertinents……………………………………….43 

2.4. Le choix d’un référentiel …………………………………………………………………………………………45 2.5. La collecte des informations……………………………………………………………………………………46 2.6. La mise en forme des tableaux de bord…..………………………………………………………………46 

2.6.1. Personnaliser la présentation……………………………………………………………………..47 2.6.2. Personnaliser le contenu…………………………………………………………………………….47 

3. La conduite du projet tableau de bord…………………………………………………………………………………47 3.1. Le lancement………………………………………………………………………………………………………….48  3.2. Le test…………………………………………………………………………………………………………………….48 3.3. L’utilisation et le suivi …………………………………………………………………………………………….49 

Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………………….50  

CHAPITRE 3 : L’EXPLOITATION DU TABLEAU DE BORD  Introduction ……………………………………………………………………………………………………………………………………51 

SECTION 1 : ORGANISATION DU SYSTEME DE TABLEAU DE BORD 1. Les principes de mise en place d'un système de tableaux de bord…………………..………………… 52  

1.1. La continuité du contrôle ……………………………………………………………………………………….52 1.2. La délégation de pouvoir…………………………………………………………………………………………52 1.3. Principe gigogne……………………………………………………………………………………………………..53 

2. La composition du système de tableaux de bord………………………………………………………………..54 2.1. Les tableaux de bord décentralisés ………………………………………………………………………..54 

2.1.1. Les indicateurs du tableau de bord décentralisé………………………………………..54 2.1.2. Articulation axes stratégiques / facteurs clés de succès / indicateurs…………55 

2.2. Le tableau de bord de la direction générale…………………………………………………………….57 3. le tableau de bord et le système d’information………………………………………………………………….57  

3.1. La micro‐informatique au service du tableau de bord …………………………………………….58 3.2. Les bases d’information décisionnelle ……………………………………………………………………58 

3.2.1. Le DATA WAREHOUSE ……………………………………………………………………………….58 3.2.2. Les systèmes opérationnels intégrés : Entreprise Resource Planning (ERP)..60 

3.3. Les outils d’interrogation et de diffusion ………………………………………………………………..61 3.3.1. Les tableurs ……………………………………………………………………………………………….61 3.3.2. L’entreprise information system (EIS)………………………………………………………..62  SECTION 2 : L’UTILISATION ET L’EXPLOITATION DU TABLEAU DE BORD 

1. Intégration du système tableau de bord……………………………………………………………………………..63 1.1. Réussir l’implantation des tableaux de bord………………………………….……………………….63  

Page 134: Tableau de Bord Cas BDL

1.2. Créer une culture de chiffres…………………………………………………………………………………..65 1.3. Les échanges inter‐tableaux de bord………………………………………………………………………65 1.4. L’importance du feed‐back……………………………………………………………………………………..65 

2. Les risques liés à l’implantation de  tableau de bord…………………………………………………………..66  2.1. La manipulation des informations contenues dans le tableau de bord…………………..66  2.2. Une mal interprétation de l’objectif par les utilisateurs …………………………………………67 2.3. La sous‐estimation des objectifs par les responsables ……………………………………………67 2.4. Une concentration exclusive sur les indicateurs de tableau de bord ……………………...67 

3. Utilisation du tableau de bord pour l’action………………………………………………………………………..67 3.1. La périodicité…………………………………………………………………………………………………………67  3.2. Les délais d’édition …………………………………………………………………………………………………68 3.3. L’exploitation des tableaux de bord ……………………………………………………………………….68 

3.3.1. Constatation des écarts et interprétation de leurs causes…………………………68  3.3.2. Interpréter les résultats et communiquer les constats ………………………………69 3.3.3. Définir les actions correctives ……………………………………………………………………69 3.3.4. Préparation du dialogue entre les différents niveaux hiérarchiques………….69  3.3.5. Animation de l’utilisation au moyen de réunions périodiques …………………..70 3.3.6. Faire évoluer le tableau de bord………………………………………………………………..70  

Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………………….72   

CHAPITRE 4 : CAS PRATIQUE  Introduction…………………………………………………………………………………………………………………………………….73  

SECTION 1 : PRESENTATION DE LA BANQUE DE DEVELOPPEMENT LOCAL ET DE LA DIRECTION DU CONTROLE DE GESTION 

SOUS‐SECTION 1 : PRESENTATION DE LA BANQUE DE DEVELOPPEMENT LOCAL 1. Historique……………………………………………………………………………………………………………………………74   2. Objet et missions………………………………………………………………………………………………………………..74  3. Les chiffres clés de la BDL……………………………………………………………………………………………………75  

SOUS‐SECTION 2 : PRESENTATION DE LA DIRECTION DU CONTROLE DE GESTION 1. Les missions…………………………………………………………………………………………………………………………77 2. Les relations ……………………………………………………………………………………………………………………….77 3. Organisation et attributions ……………………………………………………………………………………………….77 

3.1. Le Département Prévisions et Contrôle Budgétaire ……………………………………………….78 3.1.1. Attributions du Département …………………………………………………………………….78 3.1.2. Organisation du Département……………………………………………………………………78  

3.2. Le Département Contrôle de Gestion …………………………………………………………………….79 3.2.1.  Attributions du Département…………………………………………………………………….79  3.2.2. Organisation du Département ……………………………………………………………………80 

3.3. Le Service Gestion Administrative ………………………………………………………………………….81 SECTION 2 : PROPOSITION D’UN SYSTEME DE TABLEAU DE BORD POUR LA BDL 

SOUS‐SECTION 1 : PRESENTATION DU TABLEAU DE BORD DE LA BDL 1. Le système d’exploitation de la BDL…………………………………………………………………………………….82 2. Présentation du tableau de bord de la BDL………………………………………………………………………….82 

2.1. Le tableau de bord de la direction générale……………………………………………………………83  2.1.1. Les indicateurs d’activité et de performance …………………………………………….83 2.1.2. Les indicateurs de productivité………………………………………………………………….86  2.1.3. Indicateurs des Ressources/ Emplois …………………………………………………………88 2.1.4. Indicateurs des Créances non performantes ……………………………………………..90 2.1.5. Indicateurs de suivis des objectifs commerciaux ……………………………………….92 

2.2. Le tableau de bord de la direction de groupe d’exploitation (DGE)…………………………93 2.3. Le tableau de bord agence ……………………………………………………………………………………..93 

SOUS‐SECTION 2 : PROPOSITION D’UN SYSTEME DE TABLEAU DE BORD A LA BDL  1. Evaluation du système tableau de bord de la BDL ………………………………………………………………95 

Page 135: Tableau de Bord Cas BDL

1.1. Analyse de la structuration et de l’élaboration……………………………………………………….95 1.2. Analyse des composantes……………………………………………………………………………………….96 1.3. Analyse du support de présentation……………………………………………………………………….97 

2. Proposition d’un système de tableau de bord pour le réseau d’exploitation de la BDL………..98 2.1. Le tableau de bord agence………………………………………………………………………………………98 

2.1.1. Les indicateurs d’activité…………………………………………………………………………….99 2.1.2. Les indicateurs de productivité ………………………………………………………………….99 2.1.3. Les indicateurs de rentabilité ……………………………………………………………………99 2.1.4. Les indicateurs de recouvrement …………………………………………………………….100 2.1.5. Les indicateurs de qualité de service…………………………………………………………101 

2.2. Le tableau de bord DGE ……………………………………………………………………………………….101 2.3. Le tableau de bord Direction Générale …………………………………………………………………102 

2.3.1. Les indicateurs de volume d’activité…………………………………………………………102 2.3.2. Les indicateurs de productivité…………………………………………………………………102 2.3.3. Les indicateurs de suivi central des risques de crédit………………………………..102 2.3.4. Les indicateurs de rentabilité……………………………………………………………………103 2.3.5. Les indicateurs généraux………………………………………………………………………….103 

Conclusion …………………………………………………………………………………………………………………………………….104  Conclusion.…………….………………………………………………………………………………………………………………………105  Bibliographie…………………………………………………………………………………………………………………………………108 Liste de figures et graphiques………………………………………………………………………………………………………..110 Liste de tableaux……………………………………………………………………………………………………………………………111 Liste des annexes…………………………………………………………………………………………………………………………..112 Annexes…………………………………………………………………………………………………………………………………………113