syndicats n°8 du 25/04/2008

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EN ROUTE POUR LES éLECTIONS SOCIALES 2008 Ensemble pour le pouvoir d’achat N°08 • BIMENSUEL • 63 ème année ÉTRANGERS L’immigration est avant tout européenne Page 6 FGTB WALLONNE Thierry Bodson, le nouveau «patron» de la FGTB wallonne Page 5 Avec une hausse des prix de 4,39% de mars 2007 à mars 2008, difficile de dire encore que l’inflation «perçue» est exagérée. Que les problèmes de pouvoir d’achat c’est dans la tête pas dans la poche… Le sondage commandé par la FGTB à Dedicated Re- search auprès de 1.007 personnes confirme que, pour la moitié des actifs (47%), le pouvoir d’achat est en baisse. La moitié des belges actifs (51%) ont le sentiment de devoir faire attention à leur budget de plus en plus tôt dans le mois. Pour 44% des travailleurs interrogés, un seul salaire ne suffit pas. Et le salaire est généralement (82%) le seul revenu, mises à part les heures sup’ sauf quand elles ne sont, comme dans 34% des cas, ni payées, ni récupérées… Une autre enquête commandée au CRIOC montre, d’autre part, que les ménages à revenu modeste déboursent souvent plus pour se loger, se chauffer, se nourrir ou se soigner. Ce n’est donc pas un hasard si le pouvoir d’achat est le fil rouge de notre campagne pour les élections sociales et au top des cahiers de revendications. 8 pages spéciales à conserver Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles ® E.R. : Rudy De Leeuw, rue Haute 42, 1000 Bruxelles JEUNES CHÔMEURS Première allocations d’attente Page 4 ÉLECTIONS SOCIALES La journée des candidats en images Page 11 1 Photo: ©www.ramdam.be 25 AVRIL 2008 Éd. BRUXELLES

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8 pages spéciales élections sociales 2008: Ensemble pour le pouvoir d’achat. FGTB.

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Page 1: Syndicats n°8 du 25/04/2008

EN ROUTE POUR LES éLECTIONS SOCIALES 2008

Ensemble pour le pouvoir d’achat

N°08 • BIMENSUEL • 63ème année

ÉTRANGERS

L’immigrationest avant touteuropéenne

Page 6

FGTB WALLONNE

Thierry Bodson, lenouveau «patron»

de la FGTB wallonne

Page 5

Avec une hausse des prix de 4,39% de mars 2007 à mars 2008, diffi cile de dire encore que l’infl ation «perçue» est exagérée. Que les problèmes de pouvoir d’achat c’est dans la tête pas dans la poche…

Le sondage commandé par la FGTB à Dedicated Re-search auprès de 1.007 personnes confi rme que, pour la moitié des actifs (47%), le pouvoir d’achat est en baisse. La moitié des belges actifs (51%) ont le sentiment de devoir faire attention à leur budget de plus en plus tôt dans le mois.

Pour 44% des travailleurs interrogés, un seul salaire ne suffi t pas. Et le salaire est généralement (82%) le seul revenu, mises à part les heures sup’ sauf quand elles ne sont, comme dans 34% des cas, ni payées, ni récupérées…

Une autre enquête commandée au CRIOC montre, d’autre part, que les ménages à revenu modeste déboursent souvent plus pour se loger, se chauffer, se nourrir ou se soigner.

Ce n’est donc pas un hasard si le pouvoir d’achat est le fi l rouge de notre campagne pour les élections sociales et au top des cahiers de revendications.

8 pages spéciales à conserver

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

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25 AVRIL 2008 • Éd. BRUXELLES

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

> «COMMISSION LOISIRS» - PENSIONNES & PREPENSIONNES DE LA CGSP ET DE LA FGTB NAMUR - RUE DE L’ARMEE GROUCHY, 41 - 5000 NAMUR

Brabant Luxembourg

Namur

Vous travaillez en Maison de Repos ou en Maison de Repos et de Soins?

Vous souhaitez améliorer vos compétences en calcul, lecture, écriture et/ou français oral?

Vous pouvez suivre gratuitement une formation de 2 x 3 heures/semaine pendant 36 semaines

entre septembre et décembre 2008.

Renseignements? LIRE et ECRIRE BRABANT WALLON

tel: 067/84.09.46

En collaboration avec l’asbl FORABRA et le Fonds social des MR-MRS.

La FGTB Brabant Wallon a enfi n son site web!Vous voulez

connaître nos dernières activités?

Vous recherchezun n° de téléphone

ou une adresse?Rendez-vous sur notre site

www.fgtb-bw.be

InvitationA l’ensemble des Commissions Pensionné(e)s et Prépensionné(e)s

de la CGSP et de la FGTB NAMURLe lundi 9 juin 2008

Voyage d’un jourDécouverte de la Côte d’Opale

Les membres de la «Commission Loisirs» des Pensionnés et Prépensionnés de la CGSP et de la FGTB Namur ont le plaisir de vous inviter à la journée «Découverte de la Côte d’Opale» qui aura lieu le 9 juin prochain.

La «commission loisirs» vous a concocté un agréable programme!Au menu: découverte nature, resto, visite culturelle…

Vous pouvez dès à présent bloquer cette date dans vos agendas et nous contacter pour de plus amples renseignements. Les compléments d’informations suivront par courrier et lors des prochaines commissions.

Programme:

- 7h00: rassemblement CGSP et Petit Déjeuner offert par la CGSP- 7h30: Départ de Namur - 11h30: Arrivée Cap Blanc Nez (pause comprise) et 11h30: Découverte de la Côte d’Opale - 13h00: Wissant - Restaurant (20€/pers.)- 14h30: Visite du musée du Mur de l’Atlantique ( 5€)- 15h30: Ballade et découverte du Cap Gris Nez- 17h00: Départ - 21h00: Retour Namur

Prix: 38€ pour les membres et 45€ pour les non-membres

Contacts: Maria Pasquarrelli - Tél: 081/55.91.62Christine Mahiels - Tél: 0473/86.95.96

Tu souhaites travailler dans la région d’Arlon?

On recrute 10 accompagnateurs de train

45 conducteurs de train

1. Inscris-toi sur le site: www.lescheminsdeferengagent.be (important)2. Tu seras convoqué à une séance de présentation du métier (obligatoire).3. Lorsque tu auras été à cette séance d’information, prends contact avec: V. Bataille, Jobcoach du CEPPST Tél.: 063/21 91 83.Rue Léon Castilhon, 86 6700 Arlon

Afi n de mettre toutes les chances de ton côté, un atelier de prépara-tion aux entretiens d’embauche sera organisé à ton intention,

ATTENTION: cette formation est réservée aux personnes ayant assisté à la séance d’information et qui souhaitent

travailler dans la région d’Arlon.

CGSP

Accueil du publicNouveaux horaires depuis le 1er avril 2008SERVICES INTERPROFESSIONNELS:

Jour Matin Après-midi Secrétariat interprofessionnel(063/23.00.59) Service juridique Lundi 8h30 – 12h 13h30 – 16h30(063/22.37.90) Mardi 8h30 – 12h 13h30 – 16h30 Service aux Mercredi 8h30 – 12h FerméFrontaliers Jeudi 8h30 – 12h 13h30 – 18h(063/22.61.69) Vendredi 8h30 – 12h Fermé Comptabilité (063/23.00.62) Centrale Jeunes(0497/52.92.37)

Attention: Les services interprofessionnels (hors service chômage) restent accessibles au public les mercredis après-midi sur rendez-vous uniquement.

RAPPEL DES HORAIRE DU SERVICE CHÔMAGE:

Jour Matin Après-midiArlon (063/23.00.50.)Athus (063/38.54.69)Bastogne (061/21.19.87) Lundi 8h30 – 12h 13h30 – 16h30Bertrix (061/41.37.84) Mardi 8h30 – 12h 13h30 – 16h30Bouillon (061/46.04.85) Mercredi 8h30 – 12h FerméFlorenville (061/61.45.50) Jeudi 8h30 – 12h 13h30 – 18hLibramont (061/53.01.70) Vendredi 8h30 – 12h FerméMarche (084/24.49.79)Virton (063/58.29.63)Vielsalm (080/21.72.73)

Une seule adresse mail pour nous [email protected]

Page 4: Syndicats n°8 du 25/04/2008

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

P&V soutient le 1er mai de la FGTB de Bruxelles

Un capitalisme «sans entreprises»? Boutiques de masse et dégradation des conditions de travail

De plus en plus, les salariés travaillent dans des entreprises qui n’ont plus d’entreprise… que le nom!

En effet, une part importante (et sans cesse croissante) d’entre eux travaillent dans des structures qui font l’économie des formes classiques d’une entreprise: il y est, notamment, souvent impossible d’identifi er les véritables patrons, soit les détenteurs du capital et donc du véritable pouvoir économique.

Le phénomène récent des «boutiques de masse», qui poussent comme des petits pains aux quatre coins de la ville, est très préoccupant. Ces micro-sociétés dépendent, via un contrat commercial, d’un grand groupe international mais sont gérées, au quotidien, par un réseau d’indépendants. Cette évolution traduit une nouvelle forme d’organisation du capitalisme:

les grands groupes économiques et/ou fi nanciers, après une période de concentration des entreprises, cherchent de plus en plus à faire l’économie des coûts d’une entreprise (management, gestion des ressources humaines et relations collectives)… Aujourd’hui, il est clair que ce phénomène ne se limitera pas au secteur du commerce: il commence à se répandre insidieusement dans les autres secteurs de service, également soumis à la concurrence des prix et aux exigences croissantes de fl exibilité émises par la clientèle (nettoyage, gardiennage, services ban-caires, maintenance technique des immeubles…). En d’autres termes, si on n’y prend garde, les conditions de travail mais aussi la capacité des travailleurs à les défendre collectivement seront gravement affectées. Attention: danger!

La FGTB de Bruxelles, la Centrale Culturelle Bruxelloise et Les Amis du Monde Diplomatique

vous invitent à une conférence-débat avec

Marco VAN HEES, Journaliste et fonctionnaire au ministère des Finances, auteur de

«Didier Reynders. L’homme qui parle à l’oreille des riches»L’ouvrage, paru en 2007 aux Editions Aden, passe en revue les huit années du ministre Reynders au

cabinet des Finances (1999-2007), en évaluant les conséquences de son action pour la population, les entreprises, les grosses fortunes et les fraudeurs. Le bilan est fabuleux… pour certains

Le lundi 28 avril 2008 à 19h30, entrée libre.Salle Deboë, place de Dinant 10 à 1000 Bruxelles

Infos et réservations: [email protected]; Tél.: 02.552 03 53.

Description de la fonction

- vous faites partie du service juridique du SETCa-BBTK, section Bruxelles-Hal-Vilvorde et rapportez au coordinateur de ce service

- vous recevez les membres de la centrale des employés (SETCa-BBTK), écoutez leurs problèmes en matière de droit social et les conseillez

- vous assurez le traitement des dossiers juridiques individuels des membres

- en fonction du dossier, vous prenez contact avec les différentes instances (employeurs, curateurs, organismes de paiement, com-pagnies d’assurances, …)

Profi l

- vous possédez un Master en droit ; un Master après Master en droit social ou une expérience professionnelle pertinente constitue un atout supplémentaire

- vous êtes bilingue néerlandais/français- vous avez un esprit d’équipe ; au sein de votre équipe, vous êtes

capable de travailler de manière parfaitement autonome, avec précision, et vous prenez vos responsabilités

- vous avez un bon esprit d’analyse et êtes proactif- vous avez un style de communication ouvert et direct - votre fl exibilité et votre résistance au stress vous permettent d’at-

teindre vos objectifs- vous traitez les dossiers avec la confi dentialité voulue- vous accordez beaucoup d’importance à vos interlocuteurs- vous disposez des compétences sociales requises, ainsi que du mi-

litantisme voulu, de manière à pouvoir vous intégrer facilement dans une équipe syndicale

- vous êtes familiarisé avec MS Offi ce (Word, PowerPoint, Excel, Outlook, …)

Notre offre

Un travail diversifi é dans un environnement de travail stimulant le développement et la progression personnel(le).Nous vous offrons un salaire attractif et compétitif, complété par différents avantages extralégaux

Intéressé?

Envoyez-le nous votre lettre motivation et votre curriculum vitae avant 31 mai 2008 à Monsieur Erwin DE DEYN, Président du SETCa Fédéral, rue Haute 42 à 1000 Bruxelles, ou par e-mail à [email protected] de plus amples informations, vous pouvez joindre Isabelle BAEKE au 02/519.72.11.

La FGTB de Bruxelles se réunira en conseil syndical (sur convocation des Centrales) le mercredi 30 avril matin pour analyser la problématique des boutiques de masse et de la dégradation des conditions de travail que ce système induit. Les résultats de ces réfl exions seront présentés dans un prochain numéro de Syndicats.

La FGTB vous donne également rendez-vous le jeudi 1er mai, de 14h à 15h, pour son meeting à la Maison des Huit Heures (CGSP), pl. Fontainas, 1000 Bruxelles. Un cortège en fanfare se dirigera ensuite vers la place Rouppe. Venez nombreux pour la fête des travailleurs!

1 Mai 2008

Rendez-vous militant !

14.00 - 15.00 : meeting à la Maison des Huit Heures,Place Fontainas.

15.00 - 15.30 : cortège de la Place Fontainas vers laPlace Rouppe, en fanfare.

Engagement d’un gestionnaire de dossiers (H/F) pour le service juridique du SETCA-BBTK, section de Bruxelles-Hal-Vilvorde

Page 5: Syndicats n°8 du 25/04/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

Charleroi-Sud hainaut Tournai-Ath-Lessines

Aux affi liés de la Régionale de Charleroi & Sud-Hainaut

La Régionale FGTB Charleroi & Sud-Hainaut vous informe

que le chapiteau de la fête multiculturelle sera installé sur le Parking des Beaux Arts et non

au Boulevard Solvay comme indiqué dans le SYNDICATS du 11

avril dernier.

Merci de votre bonne attentionet venez nombreux le 1er mai!!!

> L’ASBL CEPRé VOUS INFORME...

VOYAGE Samedi 3 mai 2008

départ 9h00

Brasserie de l’Eau de Villée (expo Orchidées), Château de Leers-Fosteau

(dégustation gratuite),Brasserie du Val de Sambre

(dégustation gratuite)

Infos: 064/23.61.20 - 064/28.24.71

SOUPER DANSANT «FETE DES MERES»Samedi 10 mai 2008 – 19h00

A la FGTB CENTRE – rue Henri Aubry 23 7100 La Louvière (Jolimont)

MENU: 15€/adulte – 9€/-10 ans

Infos: 064/28.24.71

Une permanence «Sociale Pension», assurée par Elie BALCAEN, se déroule

le 2e jeudi du mois de 9h à 12h, sur rendez-vous.

La permanence se déroule en nos bureaux sis 134 avenue de Maire à Tournai.

Pour obtenir un rendez-vous, contactez nous au 069/66.94.20.

> LA CENTRALE FGTB DE TOURNAI-ATH-LESSINES INFORME SES AFFILIES

La FGTB régionale du Centre

a le plaisir d’inviter les militants

à une soirée spéciale «Elections sociales»

le 22 mai 2008 dès 18h00

dans le hall de la FGTB Centre,

rue Henri Aubry, 23 à 7100 La Louvière.

Projection des résultats

et buffet dînatoire.

Bienvenue à toutes et tous.

La Centrale générale communiqueRamassage des cartes de timbres

«Intempéries 2007»

➠ Tournai (FGTB, Avenue de Maire, 134)> Dès maintenant, tous les jours entre 9h et 12h et entre 13h et 17h

➠ Lessines (FGTB, rue G. Freyberg, 11)> Dès maintenant, tous les vendredis entre 14h et 17h.> Le 3e samedi du mois entre 9h et 11h

➠ Ath (FGTB, rue d Brntignies, 21)> Tous les jeudis entre 9h et 11h

➠ Ellezelles (FGTB, Place, 14)> Bureaux ouverts tous les jours entre 9h et 12h + le lundi entree 14h

et 18h et le mercredi entre 14h et 17h

➠ Leuze (FGTB Grand Rue, 3)> Les 1er et 3e vendredis du mois entre 13h30 et 14h15

➠ Basecles (FGTB, rue des Déportés, 25)> Les 1er et 3e vendrdis du mois entre 14h30 et 15h30

➠ Peruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwelzien, 29)> Les 1er et 3e vendredis du mois entre 16h et 17h

Les bureaux de la Centrale générale seront fermés le mercredi 30/04/2008 à midi

le vendredi 2 mai 2008☛

Le samedi 5 avril dernier, la Centrale Générale FGTB-Charleroi/Sud-Hainaut a rendu hommage à 225 fi dèles militants.

Dans la dernière ligne droite de la Campagne Élec-torale Régionale en vue des prochaines élections sociales, cette journée de mobilisation et de fête a rassemblé plus de 470 participants au CEME de DAMPREMY.

Christian VIROUX, Secrétaire Régional, a accueilli les décorés et leurs familles en présence de nom-breux invités.

Parmi eux, on a pu remarquer la présence de Paul

LOOTENS et Eric NEUPREZ (Secrétaires fédéraux de la Centrale Générale), Antonio DI SANTO (Président FGTB-Charleroi), Daniel PIRON (Secrétaire Régional FGTB-Charleroi), Constantina PAPAMARINOU (Secré-taire Régionale Adjointe FGTB-Charleroi), Graziella, Massimo et Sabrina (Patronato INCA-CGIL Charle-roi), Michel NOLLET et Maurice CORBISIER (Anciens Présidents de la Centrale Générale).

Les prochaines Élections Sociales auront lieu du 5 au 18 mai 2008. Notre Section comptera plus de 300 candidats (dont 83 femmes) dans 66 entreprises.

Ensemble, on est plus forts.

La régionale de Charleroi rend hommage à 225 de ses affi liés, militants et délégués

Centre

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

Liège-Huy-Waremme Verviersge-Huy-Waremme

Au programme :

Espace enfantsAnimations développéespar les animateurs de la MJT

Au rez de chaussée de 14h à 18h:

1 étage, 16h

er

Les Faux-jumeaux

+ Stands ATTAC, IHOES, CRACPE,

LIBRAIRE ENTRETEMPS (dès 14H).CMGF

Place St-Paul

Maison des Syndicats

Les jeunes

en politique - débat:

“Les jeunes et l’engagement,

perspective des jeunesses

politiques liégeoises”

par les MJS et ECOLOJ

2étage, 14h :

ème

8 étageème

15h30-17h30 Café syndical :

1968 - 2008 d'un monde à l'autre+ Expo des dessins de Chuck et Gibbon

Concert pour "jeune public", de 4 à 444 ans...

Deux musiciens: chant, guitare, saxophone et

percussions...

Des chansons pleines de bonne humeur, de

tendresse et de rythme, liées par une histoire...

D’une certaine gaité asbl:

Les murs ont la parole.Prenez-la !

MAI 68 - Mai 2008le DAZIBAO

Concours de

lancements de pavés

ers

HF6: le fi lm La Form’action André Renard, en coproduction avec les Métallos liégeois et wallons de la FGTB, présente «HF6: le fi lm», un fi lm documentaire sur la relance du haut-fourneau 6 d’ArcelorMittal, à Seraing.Le fi lm revient en détail sur les différents aspects d’un dossier aussi complexe qu’em-blématique, depuis une perspective syndicale.Pourquoi avoir fermé le haut-fourneau et condamné la «phase à chaud» de Liège? Quelles sont les raisons de la relance? Comment résoudre le problème des émissions de CO2 et répondre aux inquiétudes des riverains? Quel avenir pour les travailleurs et la sidérurgie liégeoise?Le fi lm s’attache à faire le point sur toutes ces questions, en suivant notamment, dans leur quotidien, des délégués et des travailleurs directement concernés par la fermeture puis la relance du HF6. Interviennent également des responsables syndicaux, des re-présentants d’ArcelorMittal et des mandataires politiques.

Liège-Huy-Waremme

Première au Cinéma Sauvenière à Liège le mercredi 14 mai à 20h45’D’autres projections sont prévues

au Cinéma Le Churchill les 16, 19, 21, 22 et 27 mai

Renseignements: www.grignoux.be ou 04 / 222.27.78www.hf6lefi lm.be ou 04 / 221.96.34

ImportantA l’attention de nos affi liés au chômage

Nos bureaux seront fermés les 1er et 2 mai en raison de la Fête du travail et de l’Ascension

L’ONEm nous autorise à débister les comptes le 30 avril

Afi n de nous permettre d’encoder Votre payement dans les meilleurs délaisNous vous invitons à rentrer votre carte dès le 24 avril.

ATTENTION! Si vous travaillez durant cette période, vous devez conserver votre carte jusqu’à la fi n du mois

Page 7: Syndicats n°8 du 25/04/2008

SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008 3ÉDITO

Comme chaque année le 1er Mai don-nera sans doute lieu à de ridicules tentatives de récupération par la

droite ou l’extrême droite. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une foire aux boudins à Jodoigne ou le défi lé de quelques nostalgi-ques des chemises brunes qui éclipseront notre fête du Travail, née, rappelons-le, de la revendication des travailleurs américains d’une réduction du temps de travail, et mar-quée du sceau du progrès social.

Jour de lutte par tradition, ce 1er Mai sera aussi un jour de mobilisation pour les com-bats à venir: nous ne sommes qu’à quelques encablures des élections sociales dont les enjeux dépassent de loin la simple compé-tition entre syndicats.

La question des salaires

C’est bien sûr le pouvoir d’achat qui est au centre de toutes nos préoccupations. Les hausses de prix records, notamment de l’énergie et des denrées alimentaires, placent la question des salaires au coeur de nos revendications et des négociations qui s’ouvriront dès l’automne pour le renou-vellement d’un accord interprofessionnel. Celui-ci devra fi xer l’évolution des salaires pour les deux années à venir.

Or cette négociation s’ouvre sous les pires auspices : après la Banque Centrale Euro-péenne qui s’en est prise à notre système d’indexation automatique, c’est le nouveau président de la Fédération des Entrepri-ses de Belgique qui donne le ton en pro-

posant un «encadrement de l’indexation automatique» par le biais d’accord «all-in» généralisés.

De quoi s’agit-il? «All-in» signifi e «tout compris»: index + hausse effective du sa-laire. Si, par exemple, on fi xe pour deux ans la norme indicative de hausse moyenne des salaires à 5% en partant du principe que l’infl ation est de 1,5% par an (3% sur 2 ans) comme on l’a connue ces dernières années, il reste 2% d’augmentation salariale effective. En période de bonne conjonc-ture, et d’infl ation faible, ce type d’accords peut être favorable. Certains secteurs y ont souscrit et nous sommes, dans ce domaine, partisans de la liberté de négociations des secteurs qui connaissent bien leurs marges de manœuvres et leurs diffi cultés.

Mais il faut savoir que, si l’infl ation grimpe pour atteindre comme aujourd’hui des taux de 3 à 4% par an, soit 6 à 8% en deux ans, la hausse des salaires risque alors d’être même inférieure à l’infl ation. Au lieu de bénéfi cier au minimum de l’indexation, les salaires effectifs risquent de diminuer… alors que les prix continuent de grimper!

Un peu de sérieux SVP!

On ne peut pas accepter que les salaires reculent encore, car ils reculent puisque - depuis 20 ans - la part des salaires dimi-nue dans la richesse nationale mesurée par le PIB. 340.000 surendettés. 1.500.000 citoyens vivant sous le seuil de pauvreté: voilà les seuls chiffres stables de notre éco-

nomie. Pour le reste, tout augmente.

Le produit intérieur brut augmente. Les profi ts augmentent, les cadeaux fi scaux aux entreprises augmentent, les salaires des top-managers augmentent, les prix de l’énergie, des carburants et des produits de base augmentent. Les loyers, les prix des terrains et des maisons augmentent, les taux d’intérêts augmentent. De plus en plus de travailleurs connaissent des fi ns de mois diffi ciles. Et les salaires devraient reculer??? Soyons sérieux!

En ordre de bataille

Voilà pourquoi il faut nous préparer à la bataille. Pourquoi il faut soutenir vos dé-légués, renforcer leur position dans les entreprises, montrer que les travailleurs sont mobilisés et qu’ils ne s’en laisseront pas compter.

Notre journée des candidats le 12 avril der-nier, a été un franc succès de mobilisation et de convivialité. Nos candidats délégués sont en ordre de bataille et nous leur faisons toute confi ance. Parce qu’ils ont fait leur preuve. Parce que s’ils se présentent pour la première fois, leur enthousiasme compen-sera largement leur manque d’expérience et ils savent qu’ils pourront toujours faire appel à l’équipe. Tout comme vous pour-rez compter sur eux pour améliorer votre qualité de vie au travail et votre qualité de vie tout court.

Solidarité sans frontières linguistiques

Mobilisés, nous devrons aussi l’être sur un autre front. On nous prépare une réforme de l’Etat qui pourrait déboucher sur la ré-gionalisation du marché du travail. Nous continuons à dire qu’une réforme qui amé-liore le fonctionnement des institutions et le sort des travailleurs est toujours la bienvenue. Mais si la «réforme» consiste à mettre en concurrence les travailleurs du Nord et du Sud et qu’elle doit déboucher sur une régression sociale, nous nous y opposerons fermement.

Pour nous, une réorganisation de l’Etat ne peut menacer la solidarité entre les per-sonnes, incarnée par la sécurité sociale. Y toucher ne peut qu’être synonyme de recul social. Partisans convaincus de la solidarité entre les travailleurs par delà les frontières, nous le sommes évidemment aussi par delà la frontière linguistique.

1er Mai: jour de lutte et de mobilisation> ÉDITO

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

Nouvelle indexation de 2% en maiNous n’avons pas encore l’index d’avril, mais il est certain que l’indice pivot de 108,34 sera dépassé ce mois puisqu’il était déjà à 108,33 en mars. Cela signifi e qu’il y aura une nouvelle indexation de 2% des allocations sociales au mois de mai.

Nous ne publierons pas les nouveaux montants mais il suffi t de multiplier votre allocation sociale par 1,02 pour obtenir le montant indexé.

Une allocation de chômage de 1.099,54 euros, par

exemple, sera ainsi portée à 1121,53 euros.

Attention: certains montants, comme le salaire minimum, ne sont indexés qu’au 1er janvier de chaque année.

Pour ce qui est des loyers, il faudra attendre les chiffres offi ciels puisque l’indexation se calcule par rapport à l’indice-santé du même mois de l’année précédente.

La FGTB lui rend hommage le 2 mai 2008.

En avant, et ne pas oublier …Georges Debunne, notre ancien président, aura bientôt 90 ans.

La FGTB organise une grande fête rouge à l’occasion de l’anniversaire de son ancien président, Georges Debunne, qui aura 90 ans le 2 mai. Nous prévoyons des témoignages par quelques uns des nombreux amis et anciens collaborateurs présents et un enca-drement musical par Willy Claes, Ministre d’Etat.

Ce sera certes une fête prenante, passionnante aussi grâce au panel qui se penchera brièvement sur l’importance historique de Georges Debunne pour le mouvement syndical belge et européen, son infl uence aussi sur la lutte syndicale socialiste

d’aujourd’hui (Marcel Schoeters, Paul Goossens, Georges Dassis, Michel Jadot, Georges Vandersmis-sen et Chris Reniers feront partie du panel).

Vous êtes très cordialement invité à cette fête!

Info pratiques• La fête a lieu dans les locaux de la CGSP,

Place Fontainas 9 -11, 1000 Bruxelles• Début : 11 h• Clôture : 12 h 30 (réception).

Page 8: Syndicats n°8 du 25/04/2008

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

> JEUNES DEMANDEURS D’EMPLOI Le site leforem.be fait peau neuveDepuis le 21 mars, vous pouvez surfer sur le tout nouveau site du Forem: www.leforem.be. Dans cette nouvelle version, le Forem a privilégié la complémentarité entre le site, les collaborateurs du Fo-rem et les différents moyens de contact (bureaux du Forem, Maisons de l’emploi, Carrefours Emploi Formation, Call center, etc.).

L’information est désormais organisée par cibles: particuliers, entre-prises, partenaires et une rubrique «En direct du Forem», reprend les infos «corporate» sur l’entreprise et son environnement. L’accès aux informations a également été simplifi é, l’objectif étant de permettre à l’utilisateur de trouver plus rapidement et plus précisément ce dont il a besoin.

Au niveau des services en ligne proposés, ceux-ci sont toujours pré-sents: consultation des offres d’emploi (y compris celles provenant du VDAB et d’Actiris), CV en ligne, inscription en ligne, dépôt gratuit d’offres pour les entreprises, galerie d’entreprises (qui permet aux employeurs d’accroître leur visibilité sur notre site).

Horizons emploi

Horizons emploi est une plate-forme d’informations intégrées sur le marché du travail. Cet outil est disponible en exclusivité dans la nouvelle version du site leforem.be. Il propose différentes lectures du marché wallon de l’emploi et de la formation. Pour une profes-sion ou un secteur d’activités, on peut trouver la liste des métiers s’y rapportant, les études et les formations menant à celles-ci, les offres d’emploi liées…

Voici venu le temps des premières allocations d’attente

Pour de nombreux jeunes (de moins de 26 ans) ayant terminé leurs études et qui se sont inscrits comme demandeurs d’emploi au plus tard le 1er août 2007, l’heure est venue de toucher leurs premières allocations d’attente. En effet, ces premières allocations sont dues à partir du mois de mai. Mais pour les obtenir, certaines démarches sont à effectuer…

Avant de toucher ses premières al-locations, le jeune doit s’inscrire, dès qu’il a terminé ses études, comme demandeur d’emploi auprès d’un organisme de placement (le FOREM en Wallonie et Actiris à Bruxelles). Une fois inscrit, il commence son stage d’attente.

Le stage d’attenteLe jeune ne reçoit des allocations sur base de ses études qu’après une certaine période d’attente:• Si le jeune a moins de 18 ans: 155

jours, soit 6 mois• Si le jeune a entre 18 et 26 ans :

233 jours, soit 9 mois• Si le jeune a entre 26 et 30 ans :

310 jours, soit un an

Mais, attention! Les jours de travail prestés pendant les études peu-vent infl uencer la durée du stage d’attente et donc le moment où les premières allocations d’attente seront versées:

- Les jobs d’étudiants effectués du-rant les études mais en dehors des mois d’été (juillet, août et septem-bre) et les contrats de travail «or-dinaires» (et non pas «étudiant») prestés durant les études DIMI-NUENT le stage d’attente (pour un maximum de 78 jours au total). Attention, le jeune doit veiller à recevoir un C4 de son employeur une fois le travail terminé. C’est le seul document offi ciel accepté par l’ONEM pour diminuer la durée du stage d’attente.- Quant aux jobs d’étudiant pres-tés durant l’été qui suit la fi n des études, ils RALLONGENT le stage d’attente.

Après le stage d’attenteSi à la fi n de son stage d’attente le jeune n’a pas trouvé d’emploi, il doit confi rmer son inscription comme demandeur d’emploi au FOREM ou chez Actiris. Cette réinscription peut se faire dans les 28 jours qui précèdent la fi n du stage.

En plus de cette réinscription com-me demandeur d’emploi, le jeune doit prendre contact avec un or-ganisme de paiement comme la

FGTB.La permanence chômage de la FGTB constituera alors le dos-sier chômage du jeune demandeur d’emploi.

L’animateur Jeunes de votre régio-nale FTGB et le service chômage sont là pour répondre à toutes les questions concernant le chômage, vos droits et vos devoirs. N’hésitez pas à les contacter!

Le travail à temps partiel

Le jeune qui a droit aux allocations «temps plein» à la fi n de son stage d’attente et qui accepte un travail à temps partiel peut demander le statut «maintien de droits». Il per-met le maintien des droits sociaux et notamment le droit au chômage complet si le jeune venait à per-dre son travail à temps partiel. Ce statut n’est pas accordé automati-quement, il doit être demandé par le jeune chômeur.

Le jeune qui remplit les conditions pour obtenir le «maintien des droits» et qui reste demandeur d’emploi à temps plein peut, dans certains cas, obtenir un complé-ment: une allocation de garantie de revenus (AGR).

Pour plus de renseignements sur le temps partiel, n’hésitez pas à contacter votre permanent FGTB.

Attention! En tant que demandeur d’emploi, certaines obligations sont à respecter. Il faut:- Résider en Belgique- Rester disponible sur le marché

de l’emploi- Répondre à toute convocation de

l’ONEM ou du Forem/Actiris- Rechercher activement de l’em-

ploi

Le montant des allocations

Les montants des allocations pour les jeunes indemnisés sur base des études sont les suivants (montants mensuels moyens):

✓ Le jeune isolé, c’est-à-dire qui

habite seul :- moins de 18 ans: 262,86€- Entre 18 et 20 ans: 413,14€- 21 ans et plus: 684,32€

✓ Le jeune cohabitant :- moins de 18 ans: 225,42€- 18 ans et plus: 359,58€- le jeune qui cohabite avec

quelqu’un bénéfi ciant d’une al-location sociale reçoit une allo-cation de 238,42€ s’il a moins de 18 ans ou de 383,24€ s’il a 18 ans ou plus.

✓ Le jeune qui a des personnes à charge: 925,08€.

Le cohabitantLe jeune qui cohabite perçoit des allocations moins élevées que celles des isolés ou des chefs de ménage.

Mais, un cohabitant, c’est quoi? C’est un chômeur qui vit avec quelqu’un qui a des revenus. Cohabiter, c’est faire ménage commun pour parta-ger les frais quelle que soit la nature du lien entre les personnes (ami, parent, conjoint…)

Si le jeune chômeur vit avec une personne qui dispose de très petits revenus, cette dernière peut être considérée comme étant à charge et le jeune devient alors chef de mé-nage. Le revenu salarié autorisé est alors de 406,38€ nets par mois.

Le jeune qui vit avec se parents (ou grands-parents) retraités est considéré comme chef de ménage si le montant total de la (ou des) pension(s) est inférieur à 1.128,35€. Ce montant est porté à 1.830,20€ si les parents (ou grands-parents) sont handicapés (au moins 9 points de dépendance).

Vous avez des questions?

N’hésitez pas à contacter les Jeunesses syndicales FGTB

au 02/506 83 95ou via e-mail à l’adresse: [email protected]

Guide FGTB sur et pour l’égalité entre les femmes et les hommes

Un «guide sur et pour l’égalité entre les femmes et les hommes» vient d’être publié par la FGTB.

Si beaucoup pensent que l’éga-lité entre les femmes et les hommes est une chose acquise aujourd’hui, la réalité est pour-tant tout autre. Des différences existent encore entre les femmes et les hommes, notamment sur le lieu de travail.

La FGTB met un point d’honneur à défendre l’égalité entre les fem-mes et les hommes. Et, en tant que représentant(e) syndical(e), vous pouvez aussi contribuer à réduire les inégalités entre les travailleuses et les travailleurs.

Cette brochure décrit, en 10 points clés, les informations et instru-ments syndicaux utiles pour démontrer les inégalités, infl uencer la politique d’entreprise et permettre une véritable approche in-tégrée du genre. Parce que, l’égalité entre les femmes et les hommes est l’affaire de toutes et de tous!

Le guide FGTB sur et pour l’égalité femmes/hommes peut être obtenu sur demande auprès de votre responsable syndical. Il est également téléchargeable sur le site de la FGTB: www.fgtb.be.

Découvrez les photos prises avec «Gendy», la mascotte de l’égalité de la FGTB, lors de la Journée des candidats sur le site de la FGTB www.fgtb.be (dossier Elections sociales 2008) Peut-être vous reconnaîtrez-vous!

Guide FGTB sur et pour

l’égalité femmes/hommes

Le gendermainstreaming ou l’approche intégrée

du genre en 10 points clés

Borzée-en-ArdennesBorzée-en-ArdennesSemaines familiales de vacancesen pension complète.Nombreuses activités pour tous.Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans.Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14HAdultes : 232e tout compris.Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/7-10 ans : 139e/11-13 : 180e

Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8%RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE.Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03e-mail : [email protected] - site : www.borzee.be

En 2007, le gouvernement wallon a mis en place le dispositif Job Tonic pour modifi er le processus de prise en charge des jeunes par le Forem. L’objectif affi ché est de prendre davantage en charge les jeunes et les mettre en contact avec le marché de l’emploi dès la sortie de l’école.

Bref, il s’agit «d’accompagner» de manière intensive tous les jeunes de moins de 25 ans qui s’inscrivent comme demandeurs d’emploi à la fi n de leurs étu-des. Le Forem informe les jeunes inscrits sur les ser-vices à leur disposition. Les jeunes sont également convoqués pour un entretien individuel soit pour analyser les démarches de recherche d’emploi du jeune qui a son diplôme d’études secondaires supé-rieures, soit pour réaliser un bilan personnel avec un conseiller pour jeune n’ayant pas ce diplôme. Ce dernier devra, par la suite, conclure un « contrat crédit insertion » (un dispositif lui garantissant un suivi individuel dans sa recherche)

Attention, le suivi organisé par le Forem peut se conclure par une sanction… En cas d’absence

ou de refus du jeune, des sanctions sont en effet prévues. Le Forem peut mettre fi n à l’inscription du jeune demandeur d’emploi et donc annuler le stage d’attente. Faut-il voir derrière ce dispositif une chasse aux chômeurs avant l’heure? En effet, le Forem informe également l’ONEM (l’organisme qui gère l’assurance chômage mais qui contrôle aussi les chômeurs) des suites que le jeune donne aux convocations. Selon les informations reçues, l’ONEM peut aussi prévoir des sanctions (comme la suspension des allocations d’attente) une fois que le jeune a terminé son stage d’attente.

Cet «accompagnement» du jeune en stage d’at-tente risque donc de précariser encore plus le jeune demandeur d’emploi notamment en allongeant le stage d’attente, qui est une période durant laquelle le jeune ne perçoit pas d’allocations et est donc sans revenus. En outre s’il y a perte du statut de demandeur d’emploi, le jeune est confronté à un obstacle supplémentaire pour rentrer dans les conditions des plans d’embauche.

Job Tonic: Motiver ou contrôler?

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Par rapport à cette situation, il faut être proactif. A la FGTB wallonne, on a entamé une réfl exion sur l’orga-nisation du marché du travail, pour voir par quels moyens on pourrait améliorer la politique de l’emploi en fonction des réalités de cha-que région, si on peut mieux cibler ces politiques sur le chômage des jeunes en Wallonie tandis que la Flandre a plus un problème de chô-

meurs âgés, etc. Mais il n’est pas question de tou-cher à la solidarité interpersonnelle, c’est-à-dire aux mécanismes de constitution de l’enveloppe com-mune qu’est la sécurité sociale.

Dans son discours d’adieu, J.C. Vandermeeren a refait le constat d’une société en mutation, où le pouvoir de décision économique s’éloigne, où les patrons wallons ne sont plus que des cadres sans mandat de négociation, où les grandes entreprises éclatent en PME pour contourner la concertation sociale… Comment vois-tu le «syndicalisme du XXIe siècle» que tu vas, à ton niveau, incarner?

Je n’ai pas de réponse toute faite. Mais je fais bien entendu aussi ce même constat qu’on a en face de nous des patrons qui sont da-vantage des techniciens ou des juristes, avec un mandat rigide. Il est diffi cile dans ces conditions de mener une véritable concertation sociale.

Quelle est la réponse à avoir? Elle est double: sur le terrain, nous de-vons chercher à avoir une concerta-tion directe dans plus d’entreprises, y compris les petites entreprises.Du côté patronal, et ce n’est pas à moi à leur dire comment faire, il faut trouver des systèmes de man-dat qui permettent aux employeurs de négocier véritablement et de manière responsable.

Tu débarques dans un contexte politique un peu différent de celui dans lequel a évolué ton prédécesseur: le PS n’est plus la première force politique en Wallonie. Est-ce que ça va changer la politique d’alliances de la FGTB wallonne?

Par rapport au PS, ça reste clair: «eux c’est eux, et nous c’est nous». Il y a pouvoir et contre-pouvoir. Nous devons res-ter intransigeant sur le rôle de cha-cun. A l’inverse, c’est vrai qu’on critique souvent le PS un peu durement mais il reste quand même notre relais politi-que de référence. On peut avoir avec Ecolo un certain nombre de convergences sur des matières économiques, sociales, etc. mais globalement, le PS est le parti dont le projet de société reste le plus proche du nôtre.

Nous sommes à la veille d’un débat institutionnel qui risque de changer de manière assez importante le paysage institutionnel. On peut quasiment être certain que l’emploi sera sur la table des matières à régionaliser. Faut-il avoir peur de plus de régionalisation?

Je crois que les travailleurs ne doi-vent en avoir peur que si la régio-nalisation prend certains chemins. Si la régionalisation sous-tend – comme c’est souvent le cas en Flandre - de déconstruire la solida-rité entre les personnes incarnée par la sécurité sociale, le monde du travail, de Wallonie, mais aussi de Bruxelles et de Flandre doit en avoir peur.

Il est clair que la géographie politi-que n’est pas la même en Flandre, dominée par la droite, et la Wallo-nie, où si l’on avait voulu, on aurait pu faire un «Olivier» [NDLR une coalition PS-CDh-Ecolo].

SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008 5FGTB WALLONNE

Thierry Bodson, le nouveau «patron» de la FGTB wallonneIl était seul candidat. C’est donc sans surprise et à l’unanimité que Thierry Bodson (47 ans), secrétaire de la Régionale FGTB Liège-Huy-Waremme, a été élu au poste de Secrétaire général de l’interrégionale wallonne de la FGTB.Responsable du service chômage de la FGTB L-H-W de 1992 à 1994, Thierry Bodson sera le bras droit de Georges Vandersmissen de 1994 à 2002, date à laquelle il succède à ce dernier à la tête de la plus grosse régionale FGTB de Wallonie. Entretien avec le nouveau «patron» de l’IW.

Tu as fait tes écoles au service chômage de la FGTB de Liège. Que t’a apporté cette expérience?

D’une part c’est de connaître la réalité des chômeurs mais aussi la conscience qu’il n’y a pas un chômeur type mais que chaque cas est particulier. Ça m’a aussi appris combien il est diffi cile de faire bouger la réglementation pour améliorer le quotidien des gens. Et d’un point de vue plus ad-ministratif, ça m’a appris à gérer une équipe de 80 à 90 personnes. Ça demande de la rigueur.

L’image que l’on accole à Jean-Claude Vandermeeren à qui tu succèdes à la tête de la FGTB wallonne, est celle du régionaliste pur et dur. Celle que l’on te colle est l’image de l’idéaliste «altermondialiste». Est-ce que c’est une dimension de la lutte syndicale que tu comptes développer?

Oui, je sais que l’on me colle cette étiquette... Je préfèrerais que l’on dise plus largement que je suis pro-che des ONG (organisations non gouvernementales) et du monde associatif. Je ne crois pas que j’ai à ce propos une plus grande sen-sibilité que d’autres mais Jacques Yerna, notamment, m’a appris qu’il faut compter avec ces associations, qu’elles participent au débat démo-cratique et qu’il faut chercher des complémentarités avec elles dans un esprit «gagnant-gagnant».

Souvent ces associations se focali-sent sur des problèmes particuliers qui rejoignent les préoccupations syndicales mais que nous n’appro-fondissons pas parce qu’elles sont un peu en marge de notre «core business».

Les associations nous amènent une expertise et en retour - outre un soutien logistique - nous amenons une approche globale qui recadre leurs revendications dans un en-semble plus large. Nous sommes complémentaires.

Ceux qui l’ont côtoyé à Liège témoignent…Marc Goblet, président de la FGTB Liège-Huy-Waremme:

«Dès mon arrivée à la présidence de la FGTB de Liège-Huy-Wa-remme, en 2004, on a tout de suite eu, avec Thierry, la même vision des choses : il fallait renforcer l’interprofessionnelle. Nous avons tenu à prendre en compte l’ensemble de nos affi liés. Nous avons voulu tous les deux instaurer la plus grande cohésion pour créer un véritable syndicat de masse. Je ne peux que louer la collaboration que j’ai eue avec Thierry. Nous formions un véritable duo. Un grand souvenir que je gar-derai en mémoire est le combat que nous avons mené ensemble face au Pacte des Générations. Dans une grande cohésion, nous avons montré aux politiques et aux militants que nous prenions uniquement en compte l’intérêt des travailleurs.Je sais que cette collaboration se poursuivra au sein du poste qu’oc-cupe désormais Thierry et puis, nous poursuivrons sur cette même voie, à Liège, avec son successeur, Jean-François Ramquet.»

Jean-François Ramquet succède à Thierry Bodson en tant que secrétaire régional de la FGTB Liège-Huy-Waremme :

«Il y a beaucoup de choses à dire sur Thierry… Quand je suis arrivé au poste de secrétaire régional de la FGTB Verviers, il m’a été d’une aide incommensurable. Il m’a notamment aidé à me familiariser avec ce type de fonction. Grâce à sa maîtrise parfaite des dossiers mais aussi grâce à sa capacité à expliquer, son soutien a été précieux. Dans les instances internes, Thierry est une référence dans l’ana-lyse et la compréhension des dossiers. Sa capacité de diplomatie est impressionnante.»

Jean-Pascal Labille, secrétaire général de la FMSS (Fédération des Mutualités Socialistes et Syndicales):

«Sur un plan professionnel et en tant qu’administrateur de la FMSS, Thierry apporte ce que l’on est en droit d’attendre de quelqu’un qui occupe cette fonction. C’est quelqu’un qui soutient les projets qui sont proposés mais aussi qui met en évidence les éléments sur lesquels il faut être attentif. Je suis très heureux de notre collabo-ration même, et c’est normal, si on n’a pas toujours été d’accord.Sur un plan plus personnel, nous nous connaissons depuis très longtemps. J’ai une relation de profonde amitié et de respect pour lui.»

Nancy Hardy est formatrice au sein de la Régionale liégeoise de Présence et Action Culturelles (PAC), une organisation volontaire d’éducation permanente des adultes:

«La première chose à dire sur Thierry est qu’il est celui qui a consa-cré la rupture avec un passé de méfi ance par rapport à l’associatif. Il a permis de faire reconnaître une certaine qualité d’expertise au monde associatif. Il existe aujourd’hui une complémentarité entre le syndicat et les associations car on est sur un même terrain, nos publics se croisent et on lutte contre les mêmes défi s.»

Sidi Katumwa est le représentant de la FGTB Liège-Huy-Waremme au Comité de soutien des sans-papiers de Liège:

«L’UDEP (Union des sans-papiers) est un mouvement de sans-papiers créé par les sans-papiers pour les sans-papiers. Nous avons été soutenus très tôt par la FGTB de Liège grâce no-tamment au feeling, au contact qu’elle a avec le monde associatif. Le soutien que Thierry et la FGTB de Liège-Huy-Waremme ont apporté à la lutte des sans-papiers est à la fois logistique, lors de manifestations mais aussi politique par l’affi liation symbolique des sans-papiers à la FGTB depuis 2005. Au travers d’une cotisa-tion symbolique, les sans-papiers peuvent bénéfi cier des mêmes services que n’importe quel autre affi lié.Thierry Bodson a aussi permis que les sans-papiers s’organisent non seulement à l’extérieur du syndicat mais également à l’inté-rieur de la FGTB elle-même. Il a notamment été l’un des premiers à signer le moratoire contre les expulsions et l’enfermement.»

Lors du Congrès organisé le 17 avril dernier, Jean-Claude Vandermeeren a passé le relais de la FGTB wallonne à Thierry Bodson.

«Il n’est pas question de toucher à la soli-darité interperson-

nelle, c’est-à-dire aux mécanismes de constitu-tion de l’enveloppe com-mune qu’est la sécurité sociale».

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IMMIGRATION6 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

> RAPPORT 2007 DU CENTRE POUR L’ÉGALITÉ DES CHANCES SUR LES MIGRATIONS

Immigration record et toujours plus européenneEn 1974, la Belgique décrétait officiellement un «stop migratoire». Celui-ci est d’ailleurs toujours en vigueur aujourd’hui. Pourtant la fermeture des frontières est une fiction. En effet, «l’immigration n’a pas cessé, au contraire, elle a continué de croître ces 20 dernières années», précise le rapport 2007 du Centre pour l’égalité des chances sur les migrations.Un rapport riche en chiffres et très fourni qui propose un état des lieux de l’immigration dans notre pays. Un rapport censé «éclairer les pouvoirs publics sur la nature et l’ampleur des flux migratoires» qui va à l’encontre de certains clichés et autres idées reçues.

Avec un peu plus de 105.000 immigrations, 2005 a été l’année où l’on a enregistré

le plus d’immigrations internatio-nales depuis que l’on dispose de statistiques et, vraisemblablement, de toute l’histoire de Belgique. Une augmentation record qui s’inscrit dans une croissance quasi-conti-nue des fl ux migratoires depuis les années ’80 en Belgique.

«L’Europe ça marche»Au-delà de l’ampleur de l’immi-gration, le Centre pour l’égalité des chances s’est penché, dans son rapport 2007, sur la nature de l’immigration en Belgique. Qu’est ce qui se cache derrière ces chif-fres? Quel visage peut-on donner à l’immigration aujourd’hui?

Premier constat, qui tord le cou à certains clichés: l’immigration est avant tout européenne. «L’Europe ça marche» affi rme Jozef De Witte, directeur du Centre. Il explique qu’avec l’ouverture des frontiè-res et la création d’un véritable espace d’échange, de plus en plus d’Européens décident de s’installer au-delà des frontières de leur pays d’origine, par exemple pour étudier ou encore travailler.

Les Français et les Néerlandais sont les plus nombreux à immigrer vers la Belgique. Ils représentent chacun 13% des immigrations en 2005. Sui-vent les Marocains pour 9% des cas. Les autres nationalités ne regrou-pent que beaucoup moins d’im-

migrants: il y a les Polonais (6%), les Allemands et les Turcs (4%). Viennent ensuite les Roumains, les pays méditerranéens de l’Union européenne, les Britanniques et les Américains. Bref, à l’exception du Maroc et de la Turquie, l’essentiel des fl ux migratoires importants proviennent de l’UE ou de pays «riches» comme les Etats-Unis.

Les ressortissants des pays mem-bres de l’Europe des 15 (l’Europe d’avant 2004) constituent dès lors l’essentiel de la population étrangère en Belgique: 64% des étrangers en 2006. La part des ressortissants des 10 nouveaux membres entrés dans l’Union en 2004 reste quant à elle faible, tout comme celle des Roumains et des Bulgares (entrés dans l’Union en 2007). On constate toutefois que cette part progresse nettement ces dernières années.

Si la population européenne est importante, celle non européenne est quant à elle assez réduite. Les non Européens ne représentent que 22% de la population étran-gère. Parmi ceux-ci, la plupart vien-nent d’Afrique. Deux nationalités se détachent: les Marocains et les Congolais.

Le regroupement familial avant toutLes statistiques disponibles concer-nant les étrangers et les immi-grants en disent peu sur les motifs de leur séjour chez nous. Le Centre souligne qu’il n’y a pas d’infor-mations fi ables disponibles sur le sujet: il est quasiment impossible d’avoir une information claire et précise sur les raisons de l’arrivé de ces personnes chez nous. En outre, aucune statistique ne porte direc-tement sur la population étrangère

en situation irrégulière.

Toutefois, précise le Centre, cer-taines données indirectes, notam-ment celles relatives aux visas, per-mettent de lever un peu le voile sur les motifs de l’immigration mais elles ne permettent certainement pas un monitoring suffi sant de la

situation.

La première cause de l’immigra-tion aujourd’hui est le regroupe-ment familial (plus de la moitié des 30.178 visas de longue durée accordés en 2006. La poursuite des études (25%) est la deuxième cause loin devant l’emploi (10%).

Lors des élections fédérales de juin 2007, plusieurs partis se sont décla-rés en faveur d’une nouvelle politi-que d’immigration. On peut donc s’attendre à ce que, pour la premiè-re fois depuis des décennies, il soit question d’une certaine ouverture dans le débat politique. Le Centre pour l’égalité des chances se réjouit d’ailleurs de la désignation d’une ministre chargée spécifi quement de l’immigration et de l’asile.

L’ouverture d’un débat public sur les migrations est positive mais le Centre précise que ce débat ne peut se limiter à l’immigration économique en laissant de côté les migrations pour raisons hu-manitaires: asile, regroupement familial et les migrations «de fait» qui aboutissent à gonfl er la popu-lation en séjour irrégulier, les «sans papiers». Surtout que les migrants humanitaires et les sans papiers jouent également un rôle écono-mique trop peu considéré.

Le Centre pour l’égalité des chan-ces compte parmi ses missions de «veiller aux droits fondamentaux des étrangers». Dans ce cadre-là, il fait une série de recommandations.

En ce qui concerne l’asile, par exem-ple, le Centre se dit pour une procé-dure d’asile européenne assurant un standard élevé de protection internationale. Pour l’accès au territoire, l’utilisa-tion de tests ADN doit rester une procédure exceptionnelle dans le cadre des regroupements familiaux. Cette procédure doit par ailleurs être encadrée légalement.

Un logement «suffi sant» pour qui?

De nouvelles conditions ont été im-posées pour le regroupement fami-lial. Des conditions qui risquent de mettre à mal le droit fondamental qu’est celui de vivre en famille, pré-cise le Centre. Il faut, par exemple, avoir une assurance maladie. Or, comment être affi lié à une mutuelle avant d’entrer sur le territoire? Une autre condition est de «disposer d’un logement suffi sant». Mais, la notion de «suffi sant» varie d’une culture à l’autre. «Il faut veiller à ne pas vider le droit fondamental qu’est le droit de vivre en famille par des condition matérielles im-posées» avertit Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre.

En ce qui concerne les centres fer-més, le Centre demande des infor-mations plus précises ainsi qu’une aide juridique effi cace. La détention des enfants reste inacceptable. En outre, le Centre demande vivement la réforme de la commission des plaintes. «Elle n’est ni crédible, ni effi cace.»

La migration économique au centre des débats

«La migration économique est une réalité étant donnée la répartition inégale des richesses dans le monde.» explique Edouard Delruelle.

Il est important que cette question soit enfi n à l’agenda politique. Le Centre prône un débat ouvert avec les partenaires sociaux et les Ré-gions.

Et Edouard Delruelle de remarquer «La Belgique a mis fi n à la fi ction du stop migratoire. Il ne faudrait pas tomber dans la fi ction d’une migration choisie -et non «subie»-, d’une migration «utile».

Le débat sur l’immigration a repris vigueur en 2001, dans un contexte bien précis: celui du rôle que l’immigration pourrait jouer dans la réduction des pénuries de main d’oeuvre et, à plus long terme, dans l’atténuation des effets du vieillissement démographique.

Actuellement, l’occupation de la main d’oeuvre étrangère est régie par la loi du 30 avril 1999. Ce sont les Communautés et Régions qui délivrent les permis de travail. Le principe est que l’employeur qui souhaite engager un travailleur étranger doit obtenir une auto-risation préalable de l’occuper (permis de travail B). L’obtention de cette autorisation est soumise à une double condition: il faut une pénurie de main d’oeuvre et il faut un accord international en matière d’occupation de main d’oeuvre.

Le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale indique, dans son rapport 2007 sur l’immigration et le marché du travail, que en 2005, 6.311 permis de travail B ont été délivrés a des travailleurs étrangers. Plus d’un tiers de ces permis ont été accordés à des Polonais.

Taux d’activité et taux d’emploiSi l’on regarde la population active (personnes de 15 à 64 ans pré-sentes sur le marché du travail et résidants en Belgique) de plus près, le rapport du SPF Emploi indique que la population étrangère constitue 9,1% de la population active totale.

Le taux d’activité (obtenu en divisant la population active totale par la population âgée de 15 à 64 ans) des Belges est de 70% contre 65% pour les étrangers. Les Italiens, les Français et les Hollandais sont les actifs les plus nombreux en Belgique, malgré une légère diminution du nombre d’actifs Italiens entre 2004 et 2005. Quant aux Polonais (à la 9ème place), leur population active a fait un bond on ne peut plus impressionnant de 41,5% par rapport à l’année précédente.

Les Belges ont un taux d’emploi supérieur à celui des étrangers (62% contre 50%). Toutefois, le taux d’emploi des étrangers croît plus vite que celui des Belges: une progression de 10 points par rapport à 2 points entre 1995 et 2005.

Les salariés étrangers représentent 8% de l’emploi salarié total en Belgique. L’emploi salarié progresse davantage pour les étrangers (+2,2% et +3,3% pour les ressortissants de pays européens) que pour les Belges (+0,8%).

Dur dur de s’intégrer En juin 2005, 22,9% des actifs étrangers étaient au chômage contre 10,8% des actifs belges. Le chômage des étrangers représentent donc, en 2005, 17,7% du chômage total.

Ce sont les femmes étrangères qui enregistrent le plus fort taux de chômage (28% en 2005), suivies par les hommes étrangers, les femmes belges et enfi n les hommes belges.

Force est de constater, à la lumière de ces chiffres, que l’intégration des étrangers sur le marché du travail reste problématique. En outre, le rapport remarque que l’acquisition de la nationalité n’améliore pas énormément la position des personnes originaires de l’immi-gration sur le marché de l’emploi.

Pour la FGTB la politique migratoire actuelle est uniquement centrée sur les seuls problèmes économiques et démographiques des pays de l’Union européenne, en dehors de toute approche globale. Il faudrait intégrer la dimension humanitaire à cette question notamment en prenant aussi en compte les intérêts du pays d’origine, par exemple pour éviter la problématique de la «fuite des cerveaux».

Féminisation de l’immigrationL’immigration se féminise de plus en plus. Les femmes sont d’ailleurs devenues majoritaires parmi les nouvelles entrées enregistrées en 2005. Cette féminisation est favorisée par le regroupement familial dont ont bénéfi cié les épouses des travailleurs migrants. Au-delà du regroupement familial, précise le rapport du Centre, la féminisation de l’immigration a surtout profi té de l’émergence de nouvelles formes de migration et de nouveaux courants migratoires où la place de la femme est centrale (Asie du Sud-est, Russie, Roumanie).

Vers une nouvelle politique d’asile?

Immigration et marché du travailL’emploi est la 3ème cause de l’immigration aujourd’hui. Loin derrière le regroupement familiale et la poursuite des études.

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MENSUEL de la FGTBSpécial Elections sociales 2008

N°5 - AVRIL 2008Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

En route vers...

Les Elections sociales 20085 > 18 MAI 2008

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2 En route vers les élections sociales 2008

Les prix fl ambent, les petits trinquent• Le grand pain à 2 euros.• Une hausse de 30% des produits dérivés des céréales et une augmentation des

prix des denrées alimentaires en général. • Relèvement de 200 euros par ménage du prix du gaz et de 100 euros des tarifs

d’électricité malgré la libéralisation qui était supposée faire baisser les prix.• Le diesel à 1,20 euro le litre • Le mazout de chauffage à plus de 70 centimes le litre.• Hausse graduelle des loyers au gré des renouvellements de bail…

On ne peut pas dire à la lecture de cette liste, que le budget des ménages soit à la fête et d’autant moins que leurs revenus sont bas.De mars 2007 à mars 2008, le taux d’infl ation a grimpé à 4,39%. Du jamais vu depuis 22 ans!

Inégaux devant l’infl ation

Les hausses des produits de pre-mière nécessité, des loyers, des carburants frappent plus fort les petits revenus parce que l’infl ation qui touche les riches touche des dé-penses de confort ou de luxe sans pénaliser leur niveau de vie.

Les ménages dont les revenus sont les plus bas n’ont pas de marge de manœuvre ni le choix des produits de substitution: si le plein de ma-zout coûte plus cher, il faudra se rattraper sur la nourriture ou les dépenses de santé, c’est-à-dire des choix contraints qui réduisent leur niveau de vie.

Inégaux face aux revenus

Il est clair en effet que la part des produits de première nécessité pèse plus lourd sur le budget des petits revenus que sur les gros, ce qui explique que l’infl ation res-sentie est plus forte que l’infl ation enregistrée.

Pour les revenus les plus bas, le poids du logement et de l’éner-gie grève lourdement le budget disponible, comme en attestent les données relatives au budget des ménages. Ainsi, les ménages disposant des revenus les plus bas consacrent 1/3 de leurs revenus à

leur logement contre 1/6 pour les ménages les plus riches. En y ajou-tant la facture énergétique, le poste logement représente 40% du reve-nu des plus pauvres contre moins de 20% pour les plus riches.

Ne pas casser le thermomètreFaut-il pour autant jeter l’index aux orties? Non bien sûr. L’index mesure des moyennes et s’évertue à rester aussi près que possible des réalités locales.

Abstraction fait de la coexistence d’un index «normal» et d’un index «santé» qui ne répercute pas les hausses de prix des carburants, du tabac et des alcools, l’index reste le meilleur instrument pour mesu-rer la hausse des prix pour tous. Complété par le système de liaison automatique des salaires à l’indice des prix, il permet de faire coller l’ensemble des revenus à l’évolu-tion des prix.

Ce n’est pas un hasard en effet si la FEB lance une nouvelle offensive pour la suppression de l’indexation automatique des salaires. Comme elle le fait remarquer pour s’en plaindre, nous sommes les seuls en Europe à posséder un tel système. Son application fait que lorsque les prix montent, TOUS les salaires et TOUTES les montants sociaux sont adaptés.

Ailleurs, en Europe, les salaires aussi sont augmentés, mais il faut batailler pour arracher ces aug-mentations et seuls les secteurs forts y parviennent. L’indexation automatique est donc un instru-ment d’égalité qui permet aux sec-teurs faibles (et aux bas salaires) de suivre le mouvement, mais l’index n’est pas un moyen de redistribu-tion des revenus. C’est à la politi-que fi scale et sociale qu’incombe ce rôle.

Des corrections

Comme on l’a vu, l’index permet aux revenus de ne pas se laisser distancer par les prix mais il ne peut corriger ni les inégalités de revenus, ni l’écart qui s’est creusé entre les salaires et les revenus de remplacement.

Pour combler ce dernier écart, il faut poursuivre dans la voie de la liaison des allocations sociales au bien être.

Pour ce qui est des revenus, il faut des mesures de correction socia-les (relèvement de certaines al-locations, allocations logement, blocage des loyers, etc.) et/ou des corrections fi scales en faveur des bas revenus. La FGTB fait une pro-position dans ce sens.

Pouvoir d’achat: les travailleurs ne seront jamais des mendiants!Rencontre avec Calogero Fortunato: délégué com-batif de Jemappes Steel Center (JSC). Cette usine créée suite à la fermeture des Laminoirs de Jemap-pes conditionne des bobines destinées à l’industrie automobile. Calogero y travaille depuis 1988. Cette année, les 52 ouvriers participeront pour la première fois aux élections sociales.

Dans la région particulièrement défavorisée de Mons-Borinage où un chef de famille qui entame une carrière dans le secteur des fabrications mé-talliques perçoit 1220€ par mois, l’augmentation des prix fait des ravages.

Calogero regrette que des actions plus virulentes n’aient pas été entreprises pour défendre le pouvoir d’achat. Pour lui, tous les citoyens devraient se sentir

concernés et rejoindre les ouvriers dans leur lutte, notamment les Métallos MWB toujours à la pointe du combat social. Il faut se battre pour le pouvoir d’achat dans un esprit solidaire : limiter les heu-res supplémentaires et le recours à l’intérim pour proposer des contrats corrects. Seule une solution globale nous permettra de vaincre la crise : ne nous attardons pas dans des petits combats locaux pour n’obtenir fi nalement que quelques dizaines d’euros.»

Il poursuit: «Tout travailleur a droit à un pouvoir d’achat décent. L’attitude du gouvernement est honteuse. Les milliards perdus depuis les élections auraient permis de remplir une cuve à mazout dans chaque ménage. Il est déshonorant d’aller réclamer un chèque mazout auprès des CPAS. Respectons notre travail: nous ne demandons pas l’aumône mais la juste rétribution de nos efforts.»

Calogero conclut par une phrase pleine d’humour mais criante de vérité : «Pourquoi ne pas tous nous mettre sous un pont et venir nous servir un bol de soupe?» A méditer….

«Etre augmenté, pas un fruit défendu!»Alors qu’elle enregistre de confortables bénéfi ces, la Banque nationale de Belgique (BNB) préfère ne pas passer à la caisse. Question d’image. Karina Callens, candidate SETCa au Conseil d’entreprise, se bat pour un partage plus juste du gâteau.

«La direction de la Banque nationale se trouve dans une posture un peu délicate. D’un côté, elle adresse ses recommandations aux mondes politiques et économiques. Et conseille de réduire les augmentations de salaires. De l’autre, en ce qui concerne ses propres travailleurs, elle doit négocier avec les syndicats». Karina, employée au back-offi ce «opérations pour la clientèle institution-nelle» de la BNB, se réjouit néanmoins des avancées obtenues au cours des dernières années: les conventions collectives sectorielles prévoient deux primes uniques de 250€ en décembre 2007 et juin 2008. Appréciable, mais pas suffi sant. «Ce que nous réclamons, ce sont de véritables augmentations via les barèmes. Quelque chose de durable, des montants fi xes, chaque mois.»

Pour augmenter leur pouvoir d’achat, les employés des grandes entreprises peuvent en principe compter sur une promotion. Le hic? «Pour le personnel d’exécution, être promu s’avère de plus en plus diffi cile. Comme la BNB craint les comparaisons de la masse salariale avec les autres membres du Système Européen de Banques Centrales, les fonctions d’exécution devenues vacan-tes lors de départs à la retraite, sont quasi systèmatiquement supprimées. Ce manque de fonctions vacantes se traduit dans une réduction sensible des possibilités de carrière.» Alors qu’en 2007, Guy Quaden, le gouverneur de la Banque nationale gagnait 474.792€ bruts en 2007, les réactions n’ont pas manqué dans la presse. «On voit des montants d’un autre ordre de grandeur chez certains managers du privé. Ce qui est vraiment choquant, c’est qu’une institution qui fait suffi samment de bénéfi ce soit si «éco-nome» quand il s’agit de rémunérer la totalité de son personnel pour le travail accompli».

Après les élections, Karina Callens et les autres représentants SETCa repartiront au combat. «En plus d’une augmentation du pouvoir d’achat dans les salaires, nous souhaitons une intervention plus large dans les connections internet ou encore un meilleur rem-boursement des frais de déplacement pour ceux qui n’ont pas la possibilité d’utiliser les transports en commun.» Pour Karina, vu la situation de la BNB, revendiquer une augmentation du pouvoir d’achat, n’est pas un fruit défendu. En mai, en votant SETCa, vous pouvez croquer dans ce fruit.

Il faut se battre pour le pouvoir d’achat dans un esprit solidaire»

«Ce que nous réclamons, ce sont de véritables augmentations via les barèmes. Quelque chose de durable, des montants fi xes, chaque mois».

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3 En route vers les élections sociales 2008

Un salaire ne suffi t pasAu début de l’année, les économistes assuraient qu’il n’y a avait pas de problème de pouvoir d’achat, vu que - malgré les lamentations - le produit national brut augmente. D’autres faisaient une subtile distinction entre «infl ation perçue», c’est-à-dire la hausse des prix les plus visibles (carburants, denrées alimentaires) et «infl ation réelle» qui tient compte des baisses de prix d’autres produits. Avec une hausse des prix de 4,39% de mars 2007 à mars 2008, diffi cile de dire encore que l’infl ation «perçue» est exagérée. Que les problèmes de pouvoir d’achat c’est plus dans la tête que dans la poche.En tout cas, le sondage commandé par la FGTB à Dedicated Research auprès de 1.007 personnes confi rme qu’il y a un malaise chez les travailleurs.

Avez-vous le sentiment que vous devez faire attention plus tôt dans le mois qu'avant ?

Oui; 51%

NSP/SR; 1%

Non; 47%

Pouvoir d’achat en baisse!

Pour la moitié des actifs (47%) le pouvoir d’achat est en baisse si on le compare à ce qu’il était il y a un an, 33% estiment qu’il est stable et seuls 18 % des travailleurs ont le sentiment qu’il a augmenté. Les actifs plus âgés (plus de 50 ans) ont la vision la plus sombre : seuls 12% d’entre eux estiment que le pouvoir d’achat s’est amélioré.

Diffi cultés en fi n de mois

Pas étonnant dès lors que plus de la moitié des belges actifs (51%) aient des diffi cultés fi nancières et aient le sentiment de devoir faire

attention de plus en plus tôt dans le mois, surtout dans les secteurs pu-blics et «non profi t» (55%) et parmi les jeunes travailleurs (55%).

Pas d’autres revenus

La situation est d’autant plus an-goissante que pour une écrasante majorité d’actifs (82%) les revenus du travail sont les seuls revenus du ménage, le complément étant généralement lié à une activité complémentaire.

Un salaire ne suffi t pas

«Votre salaire seul, c’est-à-dire sans le revenu de votre conjoint,

pourrait suffi re aux besoins du ménage».

A cette affi rmation, seuls 34% des travailleurs interrogés répondent oui. Dans la majorité des cas, un seul salaire ne suffi t plus. Cela se vérifi e surtout chez les plus jeunes: 15% seulement des moins de 30 ans affi rment gagner assez pour les besoins du ménage. Et ce sont les mêmes – avec les plus de 50 ans – qui se plaignent de la sta-gnation de leurs revenus au cours des 2 dernières années.

Votre salaire seul, sans le revenu de votre conjoint, pourrait suffire aux besoins du ménage

26%

17%18%

16%

17%6%

Pas du toutPlutôt malassez bientout à faitNon concernéNSP/SR

«Parler ouvertement des salaires peut être très avantageux»Les salaires et les barèmes, voilà un sujet très délicat. Beaucoup de gens préfèrent ne pas parler de ce qu’ils gagnent se montant souvent réservés quand le sujet est abordé. Car dans beaucoup de cas, c’est à leur désavantage.

Veronique Verstockt, qui est déléguée syndicale dans l’entreprise de confection Andres à Destelbergen, a éprouvé comment, dans la pratique, le salaire et les barèmes restent un tabou pour beaucoup de travailleurs.

Toutes les couturières, les repasseuses ainsi que tous les travailleurs du magasin sont rémunérés au groupe salarial 5.

Il y a quelques temps, il s’est avéré que les travailleurs, au moment de leur embauche, étaient seulement payés au groupe salarial 3 ou 3+. Ce n’est qu’après un an que leurs aptitudes et leurs connais-sances sont évaluées et que, éventuellement, leur salaire est aligné au groupe salarial 5. Un des travailleurs a mis le doigt sur cette pratique et l’a signalé aux délégués syndicaux FGTB, qui trouvaient bien évidemment que cette période d’évaluation était beaucoup trop longue. Ils oeuvrent maintenant pour que cette période soit raccourcie à 5 mois.

Grâce à la FGTB, les salaires des travailleurs qui, même s’ils avaient une courte ancienneté, disposaient de l’expérience requise, ont ainsi été adaptés plus rapidement.

Veronique trouve également que beaucoup de travailleurs supposent trop facilement qu’ils sont payés selon le salaire correct. Souvent, ils n’osent pas en parler et gagnent, par conséquent, trop peu pendant des années. Une repasseuse de l’entreprise avait 15 ans d’expérience et était rémunérée au groupe salarial 4+. Elle supposait que cela était correct et ne savait pas qu’elle avait droit au groupe salarial 5. Depuis, son salaire a été adapté suite à l’intervention de la FGTB.

La description de la fonction et le statut sont également des sujets qui ne sont pas facilement abordés. Dans certaines sections, les ouvriers et les employés font le même travail bien qu’ils maintiennent leur propre statut. La FGTB trouvait cette pratique bien évidemment inacceptable et a discuté de ce problème avec la direction. Au cours des négociations, les délégués syndicaux des ouvriers ont coopéré étroitement avec le délégué syndical des employés de la FGTB et avec succès ! La direction a promis de développer une description de fonction pour chaque travailleur concerné. Finalement, il s’est avéré que 10 ouvrières avaient en fait droit à un contrat d’employé. Leur statut a été adapté depuis et leur rémunération a été augmentée.

Veronique éprouve beaucoup de résistance quand elle veut discuter des salaires et des statuts avec ses collègues. Mais, parfois, il faut oser persévérer. Les réalisations des 4 dernières années en sont la meilleure preuve.

Les postes à diffi cultéParmi les postes du budget qui posent problème à certains:

• La mobilité: 18% en moyenne estiment que leur budget est trop juste pour supporter aisément les frais de transport;

• Les vacances: 18% disent ne pas pouvoir partir au moins une fois par an en vacances;

• Les loisirs: 22% trouvent trop chers pour eux le sport, les sorties, les activités culturelles;

• Le logement: 25% n’ont pas les moyens de devenir proprié-taires;

• L’éducation des enfants: 35% ont du mal à assumer les dé-penses liées à l’éducation de leurs enfants;

• L’épargne: 36% ne savent pas mettre de côté quelques éco-nomies.

De gauche à droite: Veronique Verstockt, Ulrich Mathys en Vera Mathys. Une de nos militantes est absente de la photo: Sabine Van den Sompel.

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4 En route vers les élections sociales 2008

> CGSP - GAZELCO

Différence de potentielL’approche des élections sociales n’a pas effrayé notre secteur Gazelco qui a lancé une série d’actions en ce mois de mars 2008 pour combattre et rectifi er une discrimination salariale, acceptée par les autres organisations syndicales en 2001 et qui touche les jeunes embauchés du secteur énergétique par rapport aux plus anciens. A travail égal, salaire égal : une revendication forte pour tous les travailleurs.

Jean-Claude GALLER, secrétaire fédéral du secteur Gazelco, l’avait prédit. En créant, avec la CSC, des nou-velles conventions collectives de travail en Electrabel Net Management, il savait que l’entreprise énergétique boutait le feu à une poudrière sociale. En cause, les nouveaux barèmes salariaux. Ceux-ci entérinent un inacceptable écart salarial de près de 40% entre les travailleurs; entre ceux embauchés avant le 1er janvier 2002 et les autres.Rien que sur le site de Frameries, cette situation touche un travailleur sur trois.Malgré un refus cinglant de la CGSP, le rapport de force n’avait à l’époque pas pu être trouvé. Le forcing idéologique battait son plein: devant faire face à la libéralisation du secteur, Electrabel n’avait plus les moyens d’assurer des salaires convenables. Mais qu’a-

t’on constaté ces dernières années? Des réductions d’équipes au détriment de la sécurité, une mainmise du groupe Suez sur l’importante trésorerie d’Electrabel (le hold-up du siècle), une tendance forte à la concen-tration du secteur et un déplacement des centres de décision vers la France, un abus de monopole, des bénéfi ces insolents, aucun investissement ni aucun développement du potentiel de production électrique et bien sûr aucune réduction des prix pour les ménages, bien au contraire.

Trop c’est trop!

En tentant de culpabiliser les travailleurs sur leurs «trop bons» salaires, c’est toute la problématique de la redistribution des richesses qui est en cause. A qui doivent profi ter les bénéfi ces engrangés par l’entre-prise? Aux seuls actionnaires? Telle n’est pas notre vision de la société et notre rôle de syndicalistes est d’assurer un réel contre-pouvoir à même d’établir un équitable retour de balancier vers les salaires et non vers le seul capital.Cet abc du mouvement ouvrier a été bien perçu par nos jeunes travailleurs du secteur.La persévérance de nos militants a porté ses fruits. Après deux semaines de combat syndical, principa-lement en Wallonie, ils ont décroché une augmen-tation barémique de 6%, un protocole d’accord sur l’ancienneté et les contrats à durée indéterminée ainsi que la poursuite du dialogue social sur les nouvelles conditions de travail.

L’extension de ces revendications à l’ensemble des entreprises du secteur est un enjeu de solidarité et un argument de plus pour faire valoir la liste de la FGTB aux élections sociales.

Une classifi cation a permis de régulariser les salairesChez Maïski Foods, une entreprise spécialisée dans les préparations au poulet, une CCT sur la classifi cation des fonctions incluant la régularisation des salaires passés a été conclue et ce, grâce aux efforts fournis par des délégués capables de se défendre. Une belle réalisation dans une société dans laquelle l’employeur n’a que faire des CCT’s et autres règlementations.

Le délégué FGTB Jimmy Van Asselberghs témoigne: «Notre entreprise appartient à la catégorie des spéciali-tés alimentaires, un sous-secteur de l’industrie alimen-taire (commission paritaire 118). Lorsque l’idée d’une la classifi cation des fonctions a été évoquée, l’employeur nous a montré une CCT datant d’après-guerre. Il a alors argumenté en disant que la répartition en fonctions était obsolète, qu’elle n’était plus d’application dans sa société et que, en plus, il payait déjà plus que ses concurrents! Après nous être informé,notamment auprès des délégués des concurrents qui, soi-disant, payent moins, il s’est avéré que ce n’était pas du tout le cas.

C’est ce qui nous a motivé à nous battre pour la re-connaissance totale de la classifi cation des fonctions. Finalement, nous avons obtenu plus qu’espéré: nous avons une classifi cation correcte et nous avons éga-lement eu une régularisation pour toutes les années durant lesquelles le personnel a trop peu gagné. Cette régularisation des fait par le biais d’une augmentation de salaire et de congés complémentaires.»

Tout comme les autres ouvriers, la déléguée FGTB Jessica Geyskens est très satisfaite: «Les collègues nous sont très reconnaissants pour cette réalisation concrète. Avant, peu importait qu’on ait une ou sept années de service dans certaines fonctions. Mainte-nant, ça compte. et cette différence, ils la sentent.»

Jimmy observe toutefois que: «La classifi cation des fonctions a fait grand bruit. Tout changement est une chose sensible et ça reste un système conçu pour cataloguer les gens. D’aucuns remarquaient, à raison, qu’ils sont capables de faire plus et qu’ils font plus que se limiter à la description de leur fonction. C’est pourquoi il faut mettre des gants en expliquant la différence entre les tâches effectives et les tâches complémentaires.»

Jessica fait remarquer que, depuis peu, cela donne lieu a l’attribution d’une indemnisation: «Ceux qui en font plus que ne l’indique strictement la description de leur fonction, et qui sont donc affectables à plusieurs tâches, gagnent vraiment plus grâce au système de la prime de polyvalence. Ceux qui en font plus que ne l’indique la description de leur catégorie de fonctions se verront classés à un niveau supérieur.»Jimmy acquiesce et y ajoute: «A présent, les intéri-maires se font même payer par fonction. Avant, le salaire d’un ouvrier intérimaire ne bougeait pas par rapport à celui de ceux qui devaient exécuter une tâche plus complexe. Désormais, la classifi cation s’applique également à eux.»

> HEURES SUPPLÉMENTAIRES

Travailler plus: pas toujours pour gagner plus61% des travailleurs font des heures supplémentaires, surtout dans le commerce (70%) et parmi les jeunes travailleurs (66% des moins de 30 ans et 71% des 30-40 ans).

Pour ceux qui y recourent, la moyenne des heures supplémentaires prestées est estimée à 23,9 heures/mois. On note cependant d’énor-mes disparités selon les secteurs (30 heures dans le commerce pour 18 heures dans les services), le sexe (28 heures chez les hommes pour 17 heures chez les femmes) ou l’âge (31 heures chez les 41-50 ans pour seulement 16 heures chez les moins de 30 ans).

0%

5%

10%

15%

20%

25%

Entre 1

et 5 H

Entre 6

et 10

H

Entre 11

et 20

H

Entre 21

et 50

H

entre

51 et

100 H

Plus de 1

00 H

NSP/SR

Ces 6 derniers mois, combien d'heures supplémentaires avez-vous prestées par mois ?

Les heures supplémentaires ne constituent «un choix personnel pour gagner plus» que pour 6% des actifs

34% des travailleurs déclarent que les heures supplémentaires ne sont ni payées, ni récupérées! C’est surtout le cas dans les secteurs «publics/non profi t» (37%) et pour les travailleurs les plus âgés (40%).

Vos heures supplémentaires sont-elles payées ou récupérées ?

Ni payées, ni récupérées

34%

récupérées32%

Payées19%

Cela dépend6%

Payées ou récupérées

9%

La pression extérieure, et notamment celle de la direction, est large-ment évoquée comme la principale raison pour laquelle on preste des heures supplémentaires: «car on se sent obligé pour assumer son travail (40%)», «pour terminer dans les délais, faire avancer les dossiers (19%)», «parce que la direction l’exige (17%)».

Vous faites des heures supplémentaires :

Par choix personnel;

43%

Parce que vous vous

sentez obligé pour assumer votre travail;

40%

Parce que votre direction

l'exige; 17%

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De gauche à droite: Jimmy Van Asselberghs, Rosette Flossie et Jessica Geyskens

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5 En route vers les élections sociales 2008

> UNE ÉTUDE DE DULBEA

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1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

Salaires / PIB Salaires individuels / PIB

Les salaires en chute libre

La FGTB a chargé DULBEA, le département d’économie appliquée de l’ULB, d’une étude sur les salaires en Belgique. Cette étude montre que la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut (qui mesure la richesse du pays) est en chute libre au profi t des autres revenus, dont ceux du capital.

Rémunération 2007 des patrons des grands groupes belges *

Carlos BRITO 4.25

Jean-Paul VOTRON 3.9

Albert FRERE 3.9

Roch DOLIVEUX 3.5

Gérald MESTRALLET 2.75

Didier BELLENS 2.7

J-Pierre BIZET 1.8

C. JOURQUIN 1.7

(+ 9%)

(+ 15%)

(- 29%)

(+ 9%)

(+ 1%)

(+ 42%)

(+ 26%)

(+ 2%)

(*) En millions d’euros. Évolution par rapport à 2006

Les grands patrons ne crachent pas sur l’indexation des salaires. De LEUR salaire bien sûr. Ce qui est bon pour eux, n’est pas bon pour les travailleurs…

Trop gourmands les salariés?

Que ce soit la Banque nationale, la Banque européenne, l’OCDE ou la FEB, tous tiennent le même dis-cours: il faut modérer les salaires et ce malgré la hausse du coût de la vie… La Banque nationale ajoute que les salariés n’ont pas de raison de se plaindre: l’économie tourne bien et les revenus des ménages ont augmenté de 2,5% en 2007. Alors, trop gourmands les sala-riés?

Ce n’est pas ce que montre DUL-BEA. La part de la rémunération des salariés dans la valeur ajou-tée diminue: en 1997, elle était de 63,9% et elle est retombée en 2006 à 60,7%. Ce que la richesse créée bénéfi cie de moins en moins au salarié.

Sur le long terme, on constate que la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut (le PIB mesure la ri-chesse globale du pays) n’a cessé de baisser depuis 1980 et qu’elle

est pour la première fois depuis cette date passée sous la barre des 50%.

Cela se vérifi e globalement mais c’est encore plus fl agrant pour les salaires individuels (ligne rouge) car le volume de l’emploi a aug-menté et donc plus de travailleurs doivent se partager une part du gâteau qui se rétrécit.

Temps partiels: «travailler moins pour gagner encore moins»

Les femmes gagnent moins et sont plus que les hommes occupée à temps partiel. Mais ce que relève DULBEA, c’est qu’un temps partiel n’est pas seulement une part pro-portionnelle d’un salaire normal : un travailleur qui ferait deux mi-temps gagnerait toujours moins qu’un plein temps.

Outre le fait que les temps par-tiels sont souvent liés à une faible qualifi cation, on constate que les

temps pleins bénéfi cient de cer-tains avantages que n’ont pas les temps partiels.

Multiplier les temps partiels, com-me le suggèrent les chantres de la fl exibilité, comporte ainsi le danger de voir « émerger une catégorie de travailleurs pauvres », dit DULBEA. Il faut, ajoute DULBEA, éviter de considérer le temps partiel comme un instrument de conciliation en-tre vie privée et vie professionnelle. Mieux vaut explorer plus auda-cieusement les pistes de l’égalité dans la répartition des tâches mé-nagères et pourquoi pas remettre à l’ordre du jour la réduction du temps de travail «de l’ensemble des salariés».

L’étude «La structure des salaires en Belgique», réalisée par Robert Plasman, Michael Rusinek, Fran-çois Rycx et Ilan Tojerow, peut être consultée ou téléchargée sur le site de DULBEA: www.dulbea.org.

«Nous optons résolument pour des barèmes fi xes sans élément variable»

Lorsque nous avons contacté Ingrid Roofthooft, déléguée à la tête de la représentation SETCa dans cette implantation de la multina-tionale américaine, au Conseil d’entreprise et au Conseil d’entre-prise européen, nous voulions connaître l’intérêt éventuel dans sa société pour des systèmes de bonus liés aux résultats. Elle nous a clairement fait comprendre que sa priorité allait à la conservation maximale des salaires fi xes. «Aujourd’hui déjà, la direction de la société essaie de remettre en question notre système de barèmes, qui, même s’il est lié à la problématique de l’ancienneté, ne doit pas être abordé. Nous savons bien que la direction aimerait in-troduire plus de part variable et restreindre les augmentations de barèmes annuelles. A l’occasion des discussions sur les conventions collectives de travail, elle a encore essayé. Mais c’est avec succès que nous avons résisté. Mieux, nous avons obtenu une augmentation de salaire de deux fois € 15.»

«Chez nous, une classifi cation de fonctions existe depuis longtemps, forgée sur une grille américaine: le système de Hay, connu de bon nombre de multinationales. Jusqu’à présent, nous avons, avec la délégation syndicale, réussi à empêcher qu’elle soit couplée à pareil système de rémunération variable basé sur des prestations individuelles ou collectives – comme c’est souvent le cas ailleurs. Pour chaque catégorie de fonction, nous avons un barème avec des augmentations annuelles fi xes. Nous avons aussi veillé à ce que la procédure d’évaluation de fonction annuelle reste totalement détachée de la politique salariale. Dans la lignée des concepteurs du système de Hay, il y avait une rémunération partiellement variable (au mérite), mais nous avons obtenu sa suppression via des négociations sur les conventions collectives de travail. C’est pourquoi nous restons très prudents face à l’idée a priori innocente des bonus liés aux résultats : ils ouvrent la porte à une révision complète à l’acquis que représentent les barèmes.»

Et pour les cadres?

«C’est vrai que le traitement fi xe ne s’applique pas au personnel considéré par la direction comme cadre. Sur environ 1500 employés, on compte presque 300 ‘non-barémiques’ comme on les nomme. Pour les élections sociales, nous avons pu en reconnaître 200 comme employés. Mais pour les traitements, ils ne relèvent pas de notre contrôle syndical, et cela passe par une bonifi cation variable. En plaçant ces ‘non-barémiques’ sur notre liste de candidats, il existe maintenant une vraie chance de percer l’abcès de cette restriction au contrôle syndical – une revendication importante de notre délégation SETCa».

Nous restons très prudents face à l’idée des bonus liés aux résultats: ils ouvrent la porte à une révision complète à l’acquis que représentent les barèmes

Dans beaucoup d’entreprises, les employeurs tentent de proposer à leur personnel l’un ou l’autre système de revenus variables qui tait souvent son nom. Le but: les utiliser tôt ou tard comme outil de réduction des coûts. Chez Pfi zer, une industrie pharmaceutique de Puurs, la délégation syndicale s’est toujours opposée à pareille politique salariale. Avec succès.

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6 En route vers les élections sociales 2008

Une nouvelle réforme fi scale?Oui mais pour les salariés

Pour la FGTB, qui constate que les bénéfi ces des entreprises explosent, il n’y a pas lieu de modérer les salaires, ni d’accorder de nouveaux cadeaux aux entreprises.Par contre les allocataires sociaux et les petits salaires sont à la peine face aux hausses de prix. S’il y a des mesures à prendre, c’est en leur faveur. La FGTB fait une proposition concrète de crédit d’impôt social qui rapporterait 83 euros par mois en plus pour les bas salaires.

Au lieu de rétablir l’égalité entre entreprises qui empruntent et entreprises qui inves-tissent leurs fonds propres, les intérêts no-

tionnels sont devenus une voie ouverte en faveur de l’évasion fi scale. Les entreprises s’en sont saisis pour faire baisser leurs impôts. Leurs bénéfi ces se sont accrus aux frais donc de la collectivité.

Il en va autrement pour les revenus du travail qui sont restés modérés. S’il y a un effort à faire, ce n’est donc pas en faveur des entreprises mais plutôt en faveur des petits et moyens salaires qui sont confron-tés à la hausse constante des prix des produits de base, des carburants, et des loyers.

Une fi scalité plus juste

La FGTB lance une proposition concrète de réforme de la fi scalité destinée à rétablir un peu de justice dans notre système fi scal dont les réformes succes-sives, menées sous la houlette libéraux, ont favorisé les revenus les plus élevés.

Cette proposition consiste à introduire un crédit d’impôt de 1.000 euros par an pour les revenus compris entre 1.050 euros/mois et 2.300 euros/mois.Ensuite l’avantage serait dégressif.

Cette proposition permettrait d’accorder une aug-mentation du salaire net substantielle:

• Un travailleur touchant mensuellement le sa-laire minimum brut (c’est à dire 1.310€) verrait son salaire mensuel NET augmenté de 83,33€,

soit + 7,90%!

• Un travailleur touchant mensuellement le salaire brut moyen (càd +/- 2.700€) verrait son salaire mensuel NET augmenté de 44,12€, soit + 2,70%!

Avec quel argent?

Cette mesure coûterait environ 2,5 milliards. Où trouver cet argent, puisqu’il est bien entendu exclu de réduire purement et simplement le budget de l’Etat au détriment des services publics ou du fonds de vieillissement, sans parler du fi nancement de la sécurité sociale?

• Une meilleure taxation des revenus de l’épargne: pas question de toucher à l’exonération actuelle de la première tranche de 1.630€ d’intérêts des comptes d’épargne, mais de taxer aussi les place-ments fi nanciers qui échappent à l’impôt comme les plus-values boursières.

• Un meilleur contrôle des revenus déclarés, une meilleure perception des impôts dus et lutte effective contre la fraude

• La suppression des taux réduits à l’impôt des sociétés (I.Soc)

Cette mesure «encourage» largement les (gros) indépendants (et professions libérales) à passer en société pour des raisons purement fi scales.

83 euros par mois en plus pour les bas salaires

Un délégué syndical peut faire la différence

Jeff Meeusen a été élu pour la première fois il y a huit ans

Mon Peeters s’est présenté pour la première fois il y a quatre ans et a été élu d’emblée

Mon Peeters et Jeff Meeusen ont tous les deux 59 ans. Ils sont affi liés à la FGTB depuis plus de 40 ans. Ces deux délégués défendent les intérêts des travailleurs du Groupe Gosselin.

Jeff est chauffeur, il a commencé sa carrière syndicale comme délégué et a été élu pour la première fois il y a huit ans. Mon est magasinier en chef. Il s’est pré-senté pour la première fois il y a quatre ans et a été élu d’emblée.

Tous les deux espèrent terminer la tête haute leur travail et leur action syndicale par un dernier mandat de délégué. Syndicats est descendu sur place pour aller voir ce que ces deux délégués ont réalisé pendant leur mandat et quels sont leurs points d’attention pour les prochaines élections.

«La principale réalisation que nous avons obtenue est la classifi cation des fonctions qui a fait, qu’à quelques exceptions près, tous les ouvriers étaient satisfaits de la fonction et du barème dans lequel ils ont été classés. Grâce à une bonne collaboration avec la direction, qui nous a impliqués aux entretiens d’évaluation, nous avons réussi à coupler cette classifi cation à une aug-mentation salariale, ce qui après évaluation positive a donné lieu à une augmentation conséquente pour la plupart des ouvriers. De plus, nous avons obtenu qu’outre les chauffeurs, tous les ouvriers logistiques obtiennent une prime supplémentaire.»Une deuxième réalisation importante est l’assurance hospitalisation. Grâce aux bonnes relations entre

syndicat et employeur, chaque travailleur bénéfi cie désormais d’une assurance hospitalisation et grâce aux efforts de l’entreprise, les membres de la famille peu-vent également en bénéfi cier à un tarif favorable. Qu’après de nombreuses années, chaque ouvrier dispo-se maintenant de vêtements de travail est également le résultat du travail syndical de ces deux militants. «Mais, ne manquent-ils pas de rappeler, ce dont nous sommes le plus fi ers, c’est que nous nous entendons fort bien avec les collaborateurs de l’UBOT et aussi avec la direction : depuis quelques années nous avons appris à nous écouter les uns et les autres, ce qui favorise la bonne entente.»

L’histoire de Mon et de Jeff ne montre pas seulement que les relations entre patron et travailleur peuvent faire un beau mariage mais aussi qu’un délégué syn-dical peut faire la différence et qu’ils peuvent réaliser une augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs dans leur entreprise. Ce qui ne signifi e nullement que leur mission soit terminée, au contraire.Les points d’attention de nos deux délégués pour ces élections concernent la fl exibilité croissante et l’éro-sion du pouvoir d’achat. Ils pensent spontanément à l’amélioration de l’intervention dans les déplacements entre le domicile et le lieu de travail, au développement d’un deuxième pilier de pension, à l’augmentation du nombre de jours pour l’accueil d’urgence d’enfants malades, liée éventuellement à l’accueil parascolaire, et à l’extension de l’assurance hospitalisation. Autant de raisons pour Jeff et Mon de mettre une dernière fois les bouchées doubles pendant les quatre prochaines années. Car ce sont leurs dernières élec-tions, et ils vont les gagner!

> LA PENSION SECTORIELLE COMPLÉMENTAIRE

Que pense Patrick Van Schijndel, délégué FGTB chez Ebema (béton) à Zutendaal, de la pension complémentaire? «C’est une bonne chose à condition qu’elle reste dissociée de la pension légale. Certains collègues préfèreraient que cet argent vienne grossir leur salaire aujourd’hui, mais tôt ou tard, ils comprendront, eux aussi, l’importance de se constituer une petite cagnotte pour leurs vieux jours».

Premier et deuxième piliers: l’un n’est pas l’autreQui n’a jamais conseillé à ses proches de faire le nécessaire pour assurer ses vieux jours? Preuve que le pouvoir d’achat des retraités est et reste une préoccupation majeure. La FGTB campe sur ses positions et revendique haut et fort une majoration des pensions. Et ce n’est pas la pension complémentaire qui peut régler les choses. Toujours est-il que ce deuxième pilier constitue un revenu supplémentaire non négligeable. C’est d’ailleurs une bonne chose que ce système se démocratise.

Le premier pilier, la pension de retraite ou de survie légale, est et reste un des fondements de notre sécurité sociale. Cette pension doit offrir aux travailleurs la perspective d’une vie décente. Or, c’est loin d’être le cas aujourd’hui. Le syndicat a dû faire de nombreux efforts pour obtenir que les pensions soient non seulement indexées, mais qu’an-nuellement, la liaison au bien-être leur soit appliquée, du moins déjà partiellement. Pour la FGTB, il faut encore davantage. En effet, la pen-sion légale doit être majorée jusqu’à atteindre un niveau correct.

Accessible à toutes et tous

Voilà le premier principe qui est énoncé lorsqu’il est question de pension complémentaire. Ce deuxième pilier n’a rien à voir avec le premier et ne se substitue en aucune façon à la pension légale. Cette pension complémentaire constitue néanmoins une formule intéressante à titre d’avantage supplémentaire pour les travailleurs. Ces derniers sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à manifester un intérêt certain pour ce système. C’est ce qui ressort d’enquêtes récentes. Ainsi, par exemple, 2/3 des travailleurs sont favorables à une généralisation obligatoire du deuxième pilier. Parmi les jeunes, plus de 50% privilégient un emploi qui ouvre la porte à une pension complémentaire.

A l’heure actuelle, le deuxième pilier est déjà devenu une réalité pour 54% des travailleurs. Ce chiffre a d’ailleurs fortement augmenté ces dernières années. Le temps où cet avantage ne revenait qu’aux seuls cadres moyens et supérieurs est révolu. Dorénavant, cette formule est accessible à toutes et tous. C’est le fait de la loi sur les pensions complémentaires entrée en vigueur en 2003.

Le processus de démocratisation de la pension complémentaire repose sur son élargissement, en une seule opération, à tout un secteur. Il en va déjà ainsi dans la construction, l’industrie du béton, le métal ou l’alimentation. D’autres secteurs comme le bois et l’ameublement, font aujourd’hui de même et aucun doute que ce sera un thème important lors des prochaines négociations collectives sectorielles.

Cagnotte assurée

Ces accords sectoriels en matière de pension complémentaire pré-sentent l’avantage qu’ils s’appliquent à l’ensemble des travailleurs d’une branche industrielle, sans aucune distinction, dans les grandes comme dans les petites entreprises. Chaque employeur contribue dans un fonds sectoriel qui se charge de la gestion des moyens récoltés. Au moment de la pension, il verse au travailleur un capital ou une rente. Il s’agit aussi d’une garantie pour les travailleurs : la cagnotte qu’ils se constituent, leur reste assurée. Ils peuvent changer d’emploi, être confrontés à une faillite, mais leur pension complémentaire est sauve. Les fonds sont d’ailleurs gérés en toute sécurité, suivant des règles légales très strictes interdisant des placements qui constituent un risque pour le capital épargné. Tout se passe sous l’œil attentif des organisations syndicales qui veillent aux droits des travailleurs. C’est une question de contrôle démocratique.

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7 En route vers les élections sociales 2008

Moins on a de sous, plus ça coûte…La FGTB a demandé au CRIOC, Centre de recherche et d’études des organisations de consommateurs, de compiler une série d’enquêtes sur la consommation des ménages à revenu modeste, des travailleurs, des pensionnés, ou des chômeurs, mais pas des «pauvres» ou des ménages exclus de la consommation.

Il ressort de cette série d’enquêtes, que les ménages à revenu modeste déboursent souvent plus pour se loger, se chauffer, se nourrir ou se soigner. Parfois faute d’information, parfois pour des motifs d’ordre culturel, parfois en raison même de leur revenu qui conditionne certains choix. Voyage au cœur de ce paradoxe.

L’alimentation

Les ménages à revenu modeste font plus volon-tiers leurs courses dans les « hard discount » et recherchent de préférence les produits les moins chers (produits blancs ou de distributeurs) mais ils sont plus nombreux à ne jamais cuisiner (36%) que les revenus supérieurs (11%). Ils sont donc plus grands consommateurs de plats tout préparés et de pizzas livrées à domicile, ce qui revient plus cher que de faire la popote…

Le chauffage

Dieu sait pourquoi, les revenus modestes se chauf-fent plus au mazout qu’au gaz (moins cher). Peut-être faut-il chercher l’explication dans le fait qu’il y a quelques années, le mazout était le moyen de chauffage le plus économique.

L’enquête CRIOC montre que les revenus modestes changent moins facilement de système de chauf-fage, soit parce que cela coûte, soit parce qu’ils ne sont pas propriétaires. Les installations ne sont pas les plus modernes. Il n’y a pas toujours un thermostat d’ambiance ou une sonde… Les revenus modestes ignorent souvent qu’il y a des primes à l’isolation ou n’ont pas la mise de fonds nécessaire à l’investissement. Conclusion : se chauffer leur coûte relativement plus cher en proportion de leurs revenus.

Le logement

L’accès à la propriété est plus diffi cile aux revenus modestes: un remboursement d’emprunt équivaut pour eux à 1,7 fois leur loyer, tandis que pour les revenus plus élevés, la proportion est de 0,93 à 1,18, c’est-à-dire qu’acheter leur coûte moins cher, ou à peine plus cher que de louer.

Infl ation: les temps partiels encore plus mal lotis

La relance de l’infl ation, les prix qui grimpent, les fi ns de mois encore plus dures… Bien sûr, c’est le lot de tout le monde. Mais à Bierset, près de Liège, pour les travailleurs de TNT Express, la réalité est encore plus sensible.

TNT Express est l’un des leaders mondiaux du courrier express. La société, à capitaux néerlandais, s’est implantée voici dix ans en région liégeoise. C’est devenu un véritable gisement d’emplois. Le cap des mille travailleurs est largement dépassé, faisant ainsi de l’entreprise un des principaux pourvoyeurs de main d’oeuvre du secteur métal à Liège.

Mais voilà: il y a, à TNT, beaucoup d’emplois à durée hebdomadaire ré-duite. Un tiers des travailleurs sous contrat ne prestent que 20 à 25 heures semaines, un autre tiers 30 heures et, enfi n (et cela concerne surtout les employés), un tiers disposent de contrats «pleins» de 38 heures.

Les rémunérations horaires sont correctes, et même très largement: «le travailleur de TNT Express a, en poche, par heure prestée, en moyenne 15% de plus que ce qui se pratique dans le secteur», explique le président de la délégation, Léon Saint-Remy. Mais voilà: comme il y a souvent moins d’heures prestées, il y a moins d’argent au total en fi n de mois. Et c’est là que l’infl ation se fait sentir: «Il y a beaucoup de travailleurs qui, chaque soir, se tapent 100 ou 120 kilomètres aller-retour pour aller au boulot. Rendez-vous compte de ce que cela peut représenter comme frais en plus. Comme la majorité des travailleurs prestent la nuit, ils ne peuvent pas se rabattre sur les transports en commun… Et l’indexation ne sert en l’occurrence à rien, puisque les carburants sont hors index».

La pilule est d’autant plus grosse à avaler que, comme le rappelle Léon, le dernier gouvernement a sérieusement raboté le complément chômage pour les temps partiels.

Que faire? Le pouvoir d’achat est, en quelques mois, devenu l’une des priorités pour les travailleurs de TNT Express. La FGTB Métal, largement majoritaire depuis les élections de 2004 et qui a déjà obtenu, tout au long de ces années, des enveloppes signifi cativement au-dessus des 5 ou 5,5% lâchés par les accords interprofessionnels, a décidé de retaper sur le clou. Elle vient d’adresser à la numéro 2 du groupe une lettre ouverte demandant que lors du prochain round de discussion avec les organisations syndicales, programmé juste après les élections de mai, la question soit sur la table.

«Bien sûr, toute augmentation qui peut être prise en termes strictement salariaux le sera, explique Léon. Mais nous avons proposé de privilégier deux pistes: augmenter le temps de travail hebdomadaire, partout où c’est possible et pour tous ceux qui le souhaitent. Et puis, pourquoi TNT, une des plus grosses entreprises de son secteur, n’utiliserait-elle pas sa force économique et commerciale pour négocier, avec l’une ou l’autre société pétrolière, des prix plus attractifs pour nos travailleurs, que ce soit pour le carburant ou pour le chauffage?».

Pour Saint-Remy, certains travailleurs de TNT, avec des «petits contrats», sont quasiment aujourd’hui au seuil de pauvreté. Lors de ses discussions avec les représentants syndicaux, la numéro 2 du groupe a souvent affi rmé sa conviction qu’une entreprise avait pour mission de fournir à ceux qui travaillaient pour elle des conditions de vie et de rémunération suffi santes. Des résultats ont déjà été atteints. Raison de plus pour continuer.

Tous égaux devant les frais de déplacementSophie Lamoline travaille pour l’Age d’Or - Liège, une société de titres-services. Un secteur tout récent qui doit se battre pour gagner des conditions de travail correctes. Ainsi, un droit au remboursement des frais de déplacement, généralisé pour tout le secteur n’existe toujours pas. A ce propos, Sophie et ses collègues viennent de remporter une victoire en obtenant un même remboursement des frais de déplacement pour toutes les travailleuses. Une évidence? Ce n’était pourtant pas le cas auparavant.

Expliquez-nous pourquoi deux systèmes de remboursements coexistaient au sein d’une même entreprise?

Sophie: En fait, nous avions deux systèmes dans l’in-tervention dans les frais de déplacement. Un pour les anciennes, entrées avant 2006 et un autre, moins favorable, pour celles entrées en service après. Les anciennes touchaient donc plus que les dernières arri-vées. Une injustice qui gênait beaucoup de monde, les déléguées mais aussi les travailleuses plus anciennes qui elles aussi ne trouvaient pas ça normal.

Qu’avez-vous obtenu?

Sophie: Un remboursement de 25 cents par kilomètre pour toutes celles qui se déplacent en voiture et 100% de l’abonnement pour les travailleuses utilisant les transports en commun. Nous avons aussi obtenu le paiement du temps de déplacement inter-client à concurrence d’un forfait de 2,50€. Vous savez, à l’heure actuelle, la vie est dure pour tout le monde. Le secteur des titres-services est largement féminin, il y a beau-

coup de femmes qui élèvent seules leurs enfants. Dans un tel contexte, on sait que le moindre cent compte. Aujourd’hui, cette injustice au niveau des frais de déplacement est réparée. Ca ne signifi e pas forcément une augmentation, mais c’est un premier pas.

Surtout que les déplacements dans votre secteur, c’est inévitable, non?

Sophie: Oui, et c’est une diffi culté supplémentaire pour celles qui n’ont pas de voiture. Celles-là doivent partir à 7 heures du matin pour déposer les enfants à la crèche et les récupérer vers 19h30. Certaines ont deux clients sur la journée, un le matin et un l’après-midi et elles passent leur temps de midi dans les transports en commun à courir de l’un à l’autre. Pour nous, délé-guées, c’est beaucoup trop. Nous essayons de trouver des solutions pour ces femmes, mais ce n’est pas facile. Chaque fois que nous négocions quelque chose avec le patron, il se rétracte lorsque nous arrivons près du but. Mais nous ne baissons jamais les bras, nous allons toujours de l’avant.

Sophie Lamoline: «Si je suis déléguée, c’est pour défendre celles qui n’ont pas la force de se battre, pas pour moi!»

«Toute augmentation qui peut être prise en termes strictement salariaux le sera.»

Page 18: Syndicats n°8 du 25/04/2008

8 En route vers les élections sociales 2008

Plus d’info sur le site de la FGTB: www.fgtb.beOu sur www.es2008.be

Surfez également sur le site des centrales professionnelles FGTB:

www.accg.bewww.setca.org

www.mwb-fgtb.bewww.cgsp.be

www.horval.bewww.ubot-fgtb.be

Si vous souhaitez recevoir nos informations sur les élections sociales par mail il suffi t de vous inscrire sur notre site www.es2008.be et de cliquer

sur «s’abonner au @ NEWS sur les Elections Sociales».

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«Les femmes sont en solde, tous les jours»C

’est sous ce slogan que la FGTB a lancé l’édition 2008 de la Journée de l’égalité salariale car si les soldes

d’hiver se terminent le 31 janvier, les salai-res des femmes sont bradés toute l’année. Pris dans leur ensemble, leur salaire brut mensuel est en moyenne 25% moins élevé que celui des hommes. Un «rabais» inac-ceptable surtout face à la hausse constante du coût de la vie qui touche avant tout les bas salaires, c’est-à-dire de très nombreuses

travailleuses.

Pourquoi une telle différence?L’organisation de la société et les politiques publiques jouent un rôle non négligeable dans cette inégalité: manque de structure d’accueil de l’enfance et de soins; «orien-tation» des fi lles vers certaines formations dès l’école…

En résumé, parmi les causes de l’écart sa-larial, citons:

- la discrimination par rapport à l’avancement professionnel dans les entreprises: il s’agit du «plafond de verre»;

- la discrimination horizontale sur le marché de l’emploi: cer-tains secteurs engagent peu de femmes;

- les temps partiels involontai-res dans certains secteurs qui restent principalement une affaire de femmes (même s’il y a de plus en plus d’hommes qui sont contraints au temps partiel étant donnée la situa-tion du marché de l’emploi);

- la formation professionnelle dans les entreprises. Les fem-mes se voient proposer moins d’heures de formation profes-sionnelle que les hommes et les formations qu’elles suivent sont en général de plus courte durée.

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S’ils sont élus dans leur entreprise, les candidats FGTB se sont engagés, lors de la journée du 12 avril qui leur était consacrée, à faire respecter les valeurs que défend la FGTB Défendre coûte que coûte le pouvoir d’achat des travailleurs et des travailleuses.Parce que si les entreprises font des bénéfi ces grâce aux richesses produites par les travailleurs, il n’est pas juste que ceux-ci doivent constamment se serrer la ceinture (modération salariale, heures supplémentaires non payées,...). Contribuer à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privéeLa FGTB est favorable à la réduction du temps de travail et veut contribuer à lutter contre une fl exibilité irresponsable. Il faut aussi un meilleur contrôle des congés légaux (de maternité, de paternité, pour soins), une meilleure in-demnisation du crédit-temps, et la mise sur pied de plans de mobilité effi caces (qui font gagner du temps, qui respectent l’environnement et qui sont pris en charge par les employeurs). Protéger la santé et assurer au mieux la sécurité des travailleursNous devons désormais faire face à de nouvelles formes d’insécurité. Aujourd’hui, près d’un million de travailleurs se sentent agressées moralement ou souffrent de harcèlement moral à l’intérieur de leur société. Un million et demi d’entre eux dorment mal, deux millions sont victimes de maux de dos. Le CPPT est l’endroit où l’on peut agir. Combattre le stress au travailUn Belge sur deux souffre de stress. Le stress est dangereux pour la santé des travailleurs et coûte 300 MIO/an à la collectivité. Le délégué a un rôle majeur à jouer dans la prévention du stress à travers les conditions et les relations de travail à l’intérieur de l’entreprise. Faire rimer syndicat avec climatContrôler la politique environnementale de l’entreprise est indispensable. C’est une opportunité en terme économique (l’effi cacité énergétique est un facteur de compétitivité), social (par la création d’emplois de qualité) et envi-ronnemental (pour une meilleure qualité de la vie dans -et hors- l’entreprise). Exiger et maintenir des emplois de qualitéNous défendons l’emploi pour tous, et un emploi de qualité. En tant que délé-gués, nous aurons, entre autres, à coeur de contrôler la politique d’innovation des entreprises (essentielle pour un avenir et des emplois durables). Nous nous assurerons aussi qu’elle remplit bien ses obligations en terme de formation des travailleurs. Défendre l’égalité entre travailleuses et travailleursLes délégué-e-s de la FGTB se battent, au quotidien, pour supprimer l’écart sa-larial entre les femmes et les hommes. Rappelons qu’il persiste et qu’il est de 25%. Pour la FGTB, ce n’est pas admissible.

Page 19: Syndicats n°8 du 25/04/2008

SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008 7> REGARD SUR LES CONGRÈS PROFESSIONNELS - n°5> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Et vous, déjà essayé de vivre avec un salaire de 1000 euros?Le 1er mai est bien plus que le jour de fête du mouvement ouvrier socialiste. C’est une fête de lutte. Cette année, elle se focalise sur le pouvoir d’achat. C’est l’alarme rouge. Pas seulement dans notre pays mais partout en Europe, les travailleurs réclament des meilleurs salaires qui permettent de faire face à la hausse du coût de la vie. La situation est encore plus dramatique dans les pays pauvres de l’hémisphère sud. Des émeutes surviennent simplement parce que les denrées alimentaires manquent ou sont impayables. Un sys-tème international de libre-échange qui produit de tels effets pervers, est manifestement défi cient. Les habitants des pays en voie de développement ont besoin de notre aide dans leur lutte pour une économie équitable. Cela suppose d’abord qu’ils aient le droit de disposer de leurs matières premières et de leur agriculture. Il y va donc de la solidarité internationale qui se fête aussi le 1er mai. Ca ne suffi t pas de dire que, dans notre pays, le pouvoir d’achat doit être protégé contre les augmentations de prix. Il est évident que l’indexation automatique des salaires doit être maintenue. Elle nous permet simplement de suivre la hausse du coût de la vie et ne constitue en rien une majoration salariale. Or, cette possibilité doit subsister et suivre la croissance de notre bien-être. Est-ce trop demander? Posez la question aux délégués FGTB des services de santé qui se sont retrouvés, la semaine dernière, en congrès professionnel. Essayez donc de nouer les deux bouts avec 1000 euros par mois! Or, c’est bien le salaire dont doivent se contenter bon nombre d’ouvriers dans les établissements hospitaliers et les maisons de repos. Il faut déjà deux revenus ou faire énormément d’heures supplémentaires pour faire vivre ses enfants et soi-même et éviter les huissiers.Nous lançons un défi à ces messieurs-dames employeurs qui prétendent que nous dramatisons inutilement le problème du pouvoir d’achat. Qu’ils gardent leur salaire, mais qu’ils essaient simplement de vivre un mois, pas plus, avec 1000 euros. Qu’ils essaient toujours et on verra s’ils y arrivent. Au terme de ce mois, oseront-ils encore toujours prétendre que tout le monde gagne suffi samment dans notre pays ? Seront-ils encore toujours aussi fermes dans leur affi rmation que la hausse du coût de la vie ne nécessite aucune mesure spéciale? Ceci dit, n’attendons pas qu’ils changent d’opinion. L’alarme est au rouge. Les élections sociales sont toutes proches et seront l’occasion pour les tra-vailleurs de donner un signal clair. Nous devons lutter pour la protection et l’amélioration de notre pouvoir d’achat. Opter pour le pouvoir d’achat, c’est voter pour la FGTB, c’est voter n°1 !

(21 avril 2008)

Les délégués pensent à l’avenir de leur secteurC’est le dernier volet de notre série consacrée aux congrès professionnels de la Centrale Générale FGTB. Les congrès pour les secteurs du pétrole et de la construction auront lieu plus tard. Pour tout savoir sur les congrès, rendez-vous sur le site: www.accg.be.

> SERVICES DE SANTÉ

Les ouvriers et les ouvrières doivent être payés plusLes délégués FGTB qui représentent les ouvriers dans le secteur des soins de santé attaquent les élections sociales avec un programme très clair. Tout d’abord, ils réclament des barèmes salariaux plus hauts, mais aussi une amélioration de la prime de fi n d’année et du système de diminution du temps de travail.

Ce sont les trois principaux points qui ont été avancés par les délégués syndicaux lors de leur congrès sec-toriel. Ils représentent les ouvriers des hôpitaux et des maisons de repos et de soins.

S’il y a une priorité, c’est bien l’amé-lioration des conditions salariales. Celles-ci sont bien trop basses, avec un barème de débutant de 8,95 euros de l’heure. A présent que les prix s’envolent, cela devient vrai-ment problématique. «Beaucoup de gens chez nous doivent s’en sortir avec un salaire mensuel net d’un peu plus de 1000 euros», nous di-sent Francis Ladent et Christian Covillers. «Ce n’est vraiment plus possible. Par ailleurs, il est de plus en plus diffi cile de trouver des tra-vailleurs, pour un travail similaire dans le secteur du nettoyage où dans les titres-services, on gagne plus.»

Les barèmes pour débutant doivent donc augmenter, mais il faut aussi revoir les barèmes liés à l’ancienne-té. Une classifi cation des fonctions correcte est donc indispensable. Les ouvriers et les ouvrières doivent

accomplir différentes tâches, mais pour des fonctions plus élevées, pas de classifi cation plus élevée. «Si on attend de la polyvalence, il faut payer un meilleur salaire» c’est le point de vue de Francis et Christian, et tout le monde le partage.

Une amélioration du pouvoir d’achat est également possible par le biais de systèmes de primes. Ac-tuellement, il y a une prime de fi n d’année et une prime d’attractivité. Il faut les cumuler et cette base doit permettre de lut-ter pour obtenir un véritable treizième mois, disent les dé-légués.

Il y a des accords dans le secteur pour une réduction du temps de tra-vail. Ce système doit être accessible à tous. Mais surtout, il faut prévoir les remplacements. La diminution d’heures de travail par les uns doit être prestée par d’autres. Sans rem-placement, la pression augmente. Et ce n’est bien évidement pas le but d’une diminution du temps de travail.

> CONGRÈS CARRIÈRES ET FABRIQUES DE CIMENT

Des délégués inquiets, un ministre rassurant

Les carrières et les cimenteries ont tenu un congrès professionnel commun. L’occasion pour les délégués des deux secteurs de faire le point sur la situation actuelle mais aussi de tracer les pistes pour demain. Le congrès a été marqué par la présence du ministre Marcourt, venu entre autre débattre de la question des quotas de CO2.

De manière générale, on peut dire que les deux sec-teurs se portent bien, pourtant, les contrats précaires sont en hausse dans les carrières et les efforts de formation y sont insuffi sants. Et en ce qui concerne les cimenteries, ce sont surtout les actionnaires qui en profi tent puisqu’entre 2003 et 2006, près d’un travailleur sur cinq y a perdu son emploi.

Les délégués sont également inquiets quant aux menaces que pourraient faire peser sur l’emploi les quotas de CO2. Ils ont eu l’occasion d’interpeller à ce propos le ministre wallon, Jean-Claude Marcourt. Il

s’est montré rassurant, notamment en insistant sur le fait qu’outre l’aspect écologique, l’aspect social était lui aussi pris en compte. Les délégués resteront malgré tout vigilants.

En ce qui concerne l’accord social européen sur la silice, pas question de baisser les bras. La Centrale Générale continue à œuvrer pour une meilleure protection des travailleurs. Et enfi n, comme dans pratiquement tous les secteurs, les délégués se sont plaints de la baisse générale du pouvoir d’achat. C’est d’ailleurs un des principaux enjeux à la veille des élections sociales.

Avril 2008N° commission

paritaireSecteur Type

d’adaptationAugmentation

des salaires

102.08 Marbre Indexation salaires minimum et réels

+ 1 %

102.11 Ardoisières Indexation salaires minimum et réels

+ 1 %

106.01 Ciment Indexation salaires minimum

+ 0,5569 %

106.02 Industrie du béton Indexation salaires minimum et réels

+ 2 %

113.04 Tuileries Indexation salaires minimum et réels

+ 1,45%

114 Briqueteries Indexation salaires minimum et réels

+ 0,5 %

115 Verre Indexation salaires minimum et réels

+ 2 %

117 Industrie et com-merce du pétrole

Indexation salaires minimum

+ 0,5569 %

124 Construction Indexation salaires minimum

+ 1,3588 %

125.01 Exploitations forestières

Indexation salaires minimum

+ 1,35 %

125.02 Scieries et industries connexes

Indexation salaires minimum

+ 1,35 %

125.03 Commerce du bois Indexation salaires minimum et réels

+ 1,35 %

126 Ameublement et transformation

du bois

Indexation salaires minimum

+ 1,36 %

128 Cuirs Indexation salaires minimum et réels

+ 1,46 %

129 Production de papier

Indexation salaires minimum et réels

+ 1,5 %

133 Tabac Indexation salaires minimum et réels

+ 1,45 %

303 Salles de cinéma Indexation salaires minimum et réels

+ 2 %

314 Coiffeurs, fi tness, soins de beauté

Indexation salaires minimum et réels

+ 2 %

320 Pompes funèbres Indexation salaires minimum et réels

+ 2 %

321 Grossistes répartiteurs de médicaments

Indexation salaires minimum et réels

+ 2 %

Adaptation des salaires en avril 2008Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er avril 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

En avant plan sur la photo, Francis Ladent et Christian Covillers. «Il est indispensable d’augmenter les barèmes salariaux pour les ouvriers du secteur des services de santé.»

Simon Michel, délégué chez Porfi bel à Quenast: «Les élections sociales s’annoncent bien, on vient de faire un arrêt de travail contre la pression au travail et les travailleurs étaient tous avec nous. En tant que délégué, il faut toujours se battre pour faire comprendre aux travailleurs que notre travail, c’est de les défendre.»

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MÉTAL8 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

ALIMENTATION-HORECA-SERVICES

«Plutôt argumenter que boxer»Actives dans deux entreprises concurrentes du secteur «boulangeries» à Mouscron, Lydie Pouille et Séverine Saelens partagent de nombreux points commun. Ce duo milite ainsi depuis toujours pour davantage de justice sociale dans ce monde de brutes. Chacune compte au moins une décennie de combats syndicaux au compteur de la FGTB.Ouvrière transfrontalière de Lantmännen Unibake (leader scan-dinave comme belge de la produc-tion du prêt à cuire), Lydie a vu le jour à Dunkerque. «On vivait dans cette ville bâtie autour de l’activité sidérurgique. On a une longue his-toire syndicale dans la famille: à 10 ans, je manifestais déjà dans les rues. Aujourd’hui, je fais partie de la délégation syndicale, mon frère est permanent d’un gros syndicat des transports en Angleterre».Le père de Séverine était ouvrier

textile, «Mes parents ne pouvaient pas me payer des études supérieu-res. Il y avait un seul salaire et on était 4 enfants à la maison». Après un travail de caissière dans le Tour-naisis. c’est en tant qu’intérimaire qu’elle entre chez Gourmand ap-partenant au groupe familial Doss-che, de Deinze.

Obsession sécuritéDès le début de leur engagement syndical, elles ont toutes deux dû croiser le fer pour sécuriser l’en-vironnement des opérateurs sur lignes de production.

«Début 2000-2001, il y avait énor-mément d’accidents de travail dont plusieurs blessés graves par an chez

Pastridor», se rappelle Ly-die. «C’était le résultat d’une mécon-naissance des machines par les intérimai-

res surtout mais aussi du turn-over énorme. A mon arrivée en Belgique, j’avais pourtant été très étonnée de la façon dont on traitait cette catégorie de travailleurs car en France, elle est beaucoup plus malmenée».

Bourre-pif? Plutôt causer… Chez Lantmännen, la délégation syndicale emmenée par Mamie Pouille privilégie les «négociations par la parole, l’audace, la persuasion et parfois des menaces de grève. «s».

Chez Le Gourmand où Séverine, de simple déléguée à élue depuis 2004, «n’a pas changé» sa façon de travailler, «prenant sur mon temps, travaillant dans le sens des ouvriers - au début qu’ils soient FGTB ou pas -, sans promettre ni monts ni merveilles». Les aides et coups de pouce qu’elle a apporté ont réussi à convaincre une dizaine d’ouvriers (sur les 55) à réorienter leur affi lia-tion. Le syndicat rouge en accueille

aujourd’hui les deux tiers. «On a dû se battre des années pour obtenir des chèques-repas. Ils vont passer à 3 euros. On a aussi des chèques cadeaux, des primes d’équipe plus avantageuses de 1,2 euro que le secteur, des primes de nuit, de froid. Les pauses sont payées».

Depuis la restructuration de l’usi-ne suite à un in-cendie, Séverine remarque: «ils ont tendance à nous mettre plus devant le fait accompli. On a heureu-sement gardé tout ce qu’on avait avant les événements. Aujourd’hui, on se rend bien compte qu’il faut plus lutter pour déjà conserver les droits acquis».

Epée de DamoclèsLydie peut affi cher quelques ba-tailles remportées au sein du Conseil d’entreprise concernant une nouvelle classifi cation et l’amé-lioration de la sécurité et du confort sur le lieu de travail mais aussi, mo-tif de fi erté absolue: «Nous avons réussi à imposer depuis un an des femmes contremaîtres. Canton-nées jusque-là au rôle d’ouvrières de ligne, elles ont désormais des chances d’évolution dans l’entre-

prise. Ca a été très long à faire reconnaître». Pourtant, chez Lantmännen Unibake, il y a un défi syndical

à relever bien au-delà des résultats de mai 2008. «Une épée de Damo-clès pend au-dessus de notre tête depuis la venue de ce que j’ap-pelle un redresseur d’entreprise. Il y a un vrai malaise depuis les 18 licenciements ou démissions de cette année. Les reproches se multiplient, le message est clair: ne pas copiner avec les ouvriers, les faire obéir, couper les têtes qui dépassent et rentabiliserà tout prix. Nos troupes font partie désormais d’un groupe international de plu-sieurs milliers de travailleurs où nous ne sommes qu’un petit carré sur lequel on peut mettre une croix à tout moment».

prise Ca a été très long

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Tout peut se jouer sur un vote: Le tien!

Un homme, une voix! Un principe simple, clair, transparent. Le monde ouvrier a pourtant dû ferrailler dur pour obtenir la mise en œuvre de cette règle d’or de la démocratie politique.

Plusieurs grèves générales auront été nécessaires pour venir à bout des obstacles dressés pour protéger les intérêts des puissants, à la fi n du 19e siècle et au début du 20e. Et encore faudra-t-il attendre 1948 pour voir enfi n le suffrage universel étendu aux femmes.Ce qui est bon en politique ne semble l’être dans le domaine éco-nomique et social. Là, la loi c’est «qui paie décide»; «un euro, une voix», en quelque sorte.Seul le rapport de force que crée l’organisation collective des tra-vailleurs a permis de forcer les portes des usines, des ateliers et des bureaux pour leur permettre d’avoir «leur mot à dire». Ensemble, on est plus forts! La démocratie économique et sociale reste cependant un combat inachevé. Les élections sociales se dérouleront du 5 au 18 mai prochain mais seulement un travailleur sur trois aura l’occasion d’élire ceux qui le représenteront pour défendre ses intérêts, pour veiller à sa sécurité, pour contrôler le respect de ses droits…Ce scrutin est essentiel bien qu’il soit un instrument de mesure imparfait du message porté par la FGTB. Il est d’abord un indicateur de la manière dont ont travaillé les équipes syndicales en place dans les entreprises où se déroulent des élections, dont elles sont perçues, dont elles portent les valeurs de la gauche syndicale.Elles sont aussi l’occasion de souligner des différences fondamentales entre les organisations en compétition. Parce que nous ne sommes pas tous sur le même bateau! Parce que des dominants continuent d’aliéner des dominés! Parce qu’il reste des exploiteurs et des exploités! Parce que nous refusons d’y voir des fatalités, nous n’allons pas confi er nos conditions de tra-vail à n’importe qui. Nous allons voter FGTB!

Nico Cué Secrétaire Général

> POINT DE VUE

votons FGTBVotons pour la liste n° 1

La Cour d’injustice européenne vient à nouveau de rendre un jugement en défaveur des travailleurs. Après la décision Laval, l’affaire Ruffert consacre le détachement des travailleurs aux seules conditions de la libre prestation des services. Sous prétexte que la convention collective n’est pas d’application générale, une entreprise en Allemagne est autorisée à verser, en terme de rémunération, 46,57 % du salaire mini-mum prévu. La dite convention est sensée protéger l’intérêt des travailleurs, mais la COUR, décide que le

critère du respect du minimum salarial est secondaire. L’Europe sociale prend des dispositions dans l’unique perspective de favoriser les libertés économiques. Cette libéralisation à outrance, conduit à autoriser une véritable fraude sociale où s’effectue un nivellement par le bas vers les conditions de travail les plus faibles. Le dumping social devient la norme et la proposition de la commission d’établir un comité des bonnes pratiques pour échange est une braderie.

46,57%!

Ringard le syndicalisme? «Absolument pas!» répon-dent les candidats jeunes FGTB de Caterpillar. Etre délégué, c’est tout simplement avoir envie de défen-dre l’intérêt des travailleurs. Tous les travailleurs! Avec ou sans emploi, hommes et femmes, sous CDI ou CDD, seniors et jeunes. Dans le cadre de cette envie de défendre, trois mandats sont à pourvoir pour les moins de 25 ans et autant de sièges qui viennent compléter les mandats dits «classiques» au sein du CE et du CPPT. Ce sont donc autant de chances supplémentaires de porter nos idées et nos valeurs progressistes en représentant ici sur-tout les conditions de travail des moins de 25 ans. Et ils sont plus de 10%, les jeunes chez CAT’. 485 pour 4.600 ouvriers et employés au total. Soudure, assemblage et manipulation des machines outils pour les ouvriers, contraintes liées aux métiers de bureau pour les employés; les jeunes FGTB enten-dent faire le tour des problèmes de chacun et tenter d’apporter le plus de solutions possibles.

Deux priorités sont pointées dans leur agenda pour les 4 années à venir: la diminution du nombre de contrats précaires et la hausse du pouvoir d’achat. Si une partie de la solution à la lutte contre les contrats précaires à pu être trouvée lors de la conven-tion signée en juillet dernier (tout départ en pré-pension donne lieu à un basculement équivalent d’un CDD en CDI), «il reste encore trop de contrats à durée déterminée, d’ACTIVA, de PFI et d’autres». Les 36 mois (6 X 6 mois sous CDD) sont également une gabegie, surtout lorsqu’on sait l’état du carnet de commandes et les résultats plantureux engrangés

par Gosselies – 2ème site du groupe mondial! Enchaînant sur les résultats, les jeunes Métallos FGTB dénoncent la trop faible part du gâteau re-trocédée aux travailleurs. «Quand on voit ce qu’ils peuvent fl amber en aménagements (peinture des sols, nouvelle aile dédiée au Caterpillar Product Sys-tem,…), on ne peut s’empêcher de râler à la lecture de notre fi che de paie»! Le pouvoir d’achat reste globalement fort bas.

A côté de ces 2 priorités, ils entendent poursuivre les efforts investis depuis des années par la délégation MWB-FGTB en matière de sécurité et bien-être en général.

Fidèle aux idées de solidarité de ses aînés et plus que jamais déterminée à se mobiliser contre toute discrimination, l’équipe FGTB s’apprête à prendre un solide coup de jeune! Ca va déchirer grave chez CAT’!

La délégation Caterpillar

Les 8 et 9 mai prochains,les JEUNES voteront AUSSI chez Caterpillar!

Lydie privilégie les négociations avant tout par la parole, l’audace et la persuation.

Pour Séverine: «aujourd’hui, on se rend bien compte qu’il faut plus lutter pour conserver les droits déjà acquis»

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SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008 9UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

L’UBOT et la CGSP mènent campagne ensemble en Brabant fl amandEn dépit des prévisions météorologiques peu promettantes, nous pouvons parler d’une action réussie. Avec le support de plusieurs militants enthousiastes, tant de l’UBOT que de la CGSP, nous avons fait comprendre aux chauffeurs de bus de la Compagnie De Lijn pourquoi ils doivent voter pour la FGTB lors des élections so-ciales prévues début mai.

Munis d’une pomme (bonne pour la san-té!) et de nos petits parfums à la lavande, nous avons fait rapprocher le sud et fait briller le soleil sur la Place de la Gare à Louvain.

Nous avons démontré que la FGTB est le seul syndicat qui est vraiment aux côtés des travailleurs. A lire Karel Van Eetvelt, administrateur délégué d’UNIZO, dans le magazine «Knack» de cette semaine, nous constatons que nos soupçons s’avè-rent fondés: la CSC se range du côté des employeurs. En effet le leader de l’Union des entrepreneurs indépendants déclare: «J’espère bien que la FGTB ne sera pas ré-compensée lors des prochaines élections sociales. J’ai beaucoup plus apprécié la réaction de la CSC que celle de la FGTB».

Certains employeurs - également dans no-

tre secteur - ne se gênent pas pour deman-der publiquement de voter pour la CSC. Mais les chauffeurs de bus ne sont pas stupides. Ils nous ont confi rmé qu’il reste encore beaucoup à faire dans leur secteur. Nous, de l’UBOT et de la CGSP, nous lutte-rons ensemble, dans les 4 années à venir, pour améliorer les conditions de travail et de salaire pour tous les chauffeurs de bus ! Et pour en arriver là, nous comptons sur les travailleurs-mêmes. Nous n’avons pas besoin de recevoir une tape patronale dans le dos.

Les militants de l’UBOT rassemblés à liège le mercredi 16 avril 2008

C’est dans une ambiance des plus agréables qu’a eu lieu la deuxième assemblée des militants de l’UBOT Liège de cette année.Dès 14 heures, les délégués avaient été conviés à une pièce de théâtre sur le thème des élections sociales mais surtout de la solidarité.Cette représentation a rencontré un vif succès et un réel intérêt de la part des délégués présents qui ont pu discuter et échanger leurs impressions avec le metteur en scène et les acteurs.Dès 18 heures Anne DEMELENNE, Secrétaire Générale de la FGTB, Ivan Victor, notre président, et Frank Moreels, secré-

taire fédéral de la section transport routier et logistique, ont pu rencontrer une vingtaine de délégués et de militants.Anne Demelenne nous a fait un exposé très complet sur la situation actuelle et sur les différents problèmes qui nous attendent dans un avenir très proche.Elle a aussi tenu à encourager les candidats pour les élections sociales.Avec notre président et le secrétaire fédé-ral nous avons fait le point sur les élections sociales, et ceux-ci nous ont assurés de leur

soutien. Ils ont félicité la secrétaire régionale Frida Kau-len et son équipe Carméla Leo et David Cultraro, et les délégués présents pour les efforts faits dans la campagne électorale.Cet après-midi et cette soirée bien constructive se sont ter-minés avec une petite réception qui a encore été l’occasion d’échanger différentes expériences.Nous avons convenu ensemble que dès la fi n des élections sociales, que nous ferons tout fait pour gagner, nous allons commencer des formations afi n que nos nouveaux délégués soient prêts à affronter la lourde tâche qui les attend.

C’est dans une ambiance des plus agréables qu’a eu lieu

talogdeAncodidaEllpoAvraso

CHAUFFEURSDE BUS ET DE CAMIONVOUS RECEVREZ LA VISITE DE LA !

Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNEES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les TEMPS DE CONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café.

OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR ? VOICI LES ENDROITS OÙ VOUS TROUVEREZ NOTRE BUREAU MOBILE QUI SERA OUVERT DE 11H À 18H.LUNDI 05 MAI 2008 : Gand Skaldenpark MARDI 06 MAI 2008 : Bruxelles - BrucargoMERCREDI 07 MAI 2008 : LimbourgJEUDI 08 MAI 2008 : Zeebruges Zone de transportMARDI 13 MAI 2008 : Z.I. LimbourgMERCREDI 14 MAI 2008: Aviapartner - BrucargoJEUDI 15 MAI 2008 : LimbourgLUNDI 19 MAI 2008 : LAR Rekkem LUNDI 02 JUIN 2008 : La Flandre OrientaleMARDI 03 JUIN 2008 : La Flandre OrientaleMERCREDI 04 JUIN 2008 : Anvers Rive Droite Quai 702JEUDI 05 JUIN 2008 : Anvers Rive Gauche DeurganckdokLUNDI 9 JUIN 2008: BrucargoMARDI 10 JUIN 2008: BrucargoLUNDI 16 JUIN 2008 : LAR Rekkem JEUDI 19 JUIN 2008 : Liège Zoning LogisticsPOUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW,contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport Routier & Logistique.

POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR LE ROADSHOW DE L’UBOT : APPELEZ L’UBOT – TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE AU N° 03/224 34 34 OU ENVOYEZ UN MAIL À [email protected]

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

La FGTB chez DesleeClama: des résultats très estimés!DesleeClama est une entreprise textile de 302 travailleurs située à Beselare (près d’Ypres) où on produit des tissus de mate-las et de rideaux de haute qualité.

La tradition syndicale dans l’entreprise est très récente: les syndicats y sont seu-lement actifs depuis huit ans. Les résultats obtenus par la FGTB au cours de ces années sont cependant impressionnants.

Les délégués de la FGTB ont commencé leur travail avec peu ou pas d’expérience et sont devenus, grâce à la formation et à l’appui du syndicat, des représentants de la FGTB à part entière! Maintenant, les personnes les plus expérimentées peuvent soutenir et accompagner à leur tour les nouveaux candidats.

Il n’est pas évident d’obtenir quelque chose à l’entreprise. La plupart du temps, c’est une affaire d’argent et la direction ne veut pas toujours prévoir les fonds nécessaires. Mais on ne se plaint pas chez DesleeClama. La FGTB y obtient d’excellents résultats grâce au travail important de l’équipe et au dialogue ouvert avec la direction.

Ces dernières années, l’équipe de la FGTB s’est occupée de l’assimilation des salaires dans le tricotage aux salaires du tissage. En effet, une bobine dans le tricotage est aussi lourde que dans le tissage. Pour-quoi alors une différence salariale? Les salaires des régleurs des métiers dans la section des rideaux étaient nettement inférieurs à ceux des régleurs des métiers dans la section des matelas. Suite à une intervention de la FGTB, ces salaires ont été assimilés!

L’année 2006 était excellente chez Deslee-Clama. Il était, par conséquent, possible de donner un petit supplément au personnel. La décision a été prise après deux réunions: au moment de la réception à l’occasion de Noël, chaque membre du personnel a reçu un chèque cadeau, ce qui fut accueilli avec beaucoup d’enthousiasme. Les délégués de la FGTB en sont très fi ers!

Mais ce n’est pas que l’argent qui compte. La FGTB s’engage également à réaliser une meilleure combinaison entre le travail et la famille. Le crédit-temps a été élargi par l’augmentation du seuil légal de 5%. Beaucoup plus de travailleurs ont donc pu entrer dans le système pour trouver un meilleur équilibre dans leur vie privée.

De bons résultats ont également été obte-nus en matière de sécurité et du bien-être. On a obtenu plus et de meilleurs vête-ments de travail. Les travailleurs dans la salle d’apprêt qui utilisent des produits chimiques ont enfi n obtenu le système d’aération qu’ils demandaient depuis si longtemps.

Le principal atout de la FGTB est l’excel-lente prestation de services individuels : rassembler les documents de chômage, les attestations de primes, affi lier les nou-veaux membres, etc.

La FGTB chez DesleeClama a toujours écou-té les travailleurs et a toujours essayé de ne pas tromper leur confi ance, de garantir la discrétion et de répondre à chaque ouvrier, quelle que soit sa langue maternelle. Et cela ne changera pas à l’avenir.

Les candidats de la FGTB sont prêts!

Beaucoup de succès aux candidats Mouscronnois!

Désigné secrétaire textile de la section de Mouscron depuis le 1er novembre 2007, Fabrice Delahaye s’investit corps

et âme dans ses nouvelles missions.

Il s’attache à gagner, avec l’aide et l’appui des délégués, les prochaines élections sociales. La région de Mouscron est bien connue pour sa combativité. Les militants textile de la FGTB n’ont rien à prouver, bien au contraire, ils peuvent s’enorgueillir de leur travail. Plus d’une fois, ils ont été amenés à défendre avec force et détermination les intérêts de tous les travailleurs. Récemment, solidarité oblige, une vingtaine de militants Mouscronnois ont apporté leur aide aux militants de la FGTB de Bruges lors d’un confl it de plusieurs jours à l’entreprise UCO. L’objectif était de défendre le pouvoir d’achat.

Les élections sociales approchent à grande vitesse. Après avoir établi les listes des can-didats pour toutes les entreprises textiles de Mouscron où il y a des élections sociales, un constat rassurant a été fait: il y a notamment beaucoup de nouveaux militants - surtout des jeunes – qui sont déterminés à s’investir dans un mandat syndical.

Aujourd’hui, la section textile de Mouscron-

Comines-Estaimpuis se réjouit de à ses 90 candidats. Les élections sociales de mai pro-chain se profi lent très bien. La motivation, l’enthousiasme et la qualité de nos militants sont les maîtres mots à retenir. Grâce à une quarantaine de nouveaux militants, la relève est assurée et est sans aucun doute un gage d’avenir pour notre organisation syndicale.

D’ores et déjà, des stratégies syndicales sont mises en place, les délégué(e)s ayant l’expé-rience de l’action syndicale sont au service des plus jeunes.

La FGTB-Textile sera présente dans de nom-breuses entreprises textiles avec une forte re-présentation. C’est ainsi que la section textile de Mouscron peut se targuer d’avoir dans la majorité des cas constitué des listes complètes pour les entreprises Sioen Mouscron, Beau-lieu à Comines, Wollux, Berry Yarns, Utexbel, Vanoutryve, Louis De Poortere, Depoortere Fabrics, Impact, Coverfi l, …

D’avance, nous souhaitons beaucoup de succès à l’ensemble de nos candidats et les remercions à l’avance pour toute l’énergie qu’ils mettent à la disposition de la FGTB pour défendre les intérêts de tous les tra-vailleurs.

La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant souhaite à tous ses affi liés

et leurs familles une bonne et combative fête du 1er mai! Et à tous les candidats:

bonne chance pour les élections sociales!!!

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

Page 22: Syndicats n°8 du 25/04/2008

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES10 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

Aux urnes!La fièvre des élections sociales touche à son apogée. Des milliers d’entre vous se présentent pour devenir vos délégués SETCa dans vos entreprises. De toutes leurs forces, ils s’engagent à défendre le pouvoir d’achat, la qualité de la vie au travail et d’autres priorités de notre syndicat face aux employeurs et aux directions.En cochant une petite case entre les 5 et 18 mai, vous effectuez un choix pour quatre ans. Votez numéro 1 et jusqu’au dernier moment, convainquez aussi vos collègues de faire le bon choix!Pourquoi voter SETCa?Durant les quatre dernières années, nous avons réalisé beaucoup de choses. Le pouvoir d’achat, nous avons prouvé qu’on en faisait notre priorité: nulle part les indexations de salaire n’ont été remises en question. Bien au contraire, nous avons conquis de vraies augmentations de salaire brut, c’est-à-dire des augmentations plus hautes que l’index. La forte infl ation du dernier semestre vous donne plus que jamais une raison de voter SETCa, un syndicat du côté des travailleurs.Mais travailler est plus qu’une question d’argent. Le travail doit aussi être organisé et com-biné avec la vie personnelle. C’est précisément pourquoi le SETCa mise aussi sur la qualité : des possibilités élargies de se former, de prendre un crédit-temps ou une prépension. Bien se sentir au boulot et en dehors, le SETCa s’y attèle aussi. Et nous poursuivrons sur cette voie pendant les quatre années à venir. L’information des travailleurs nous tient également à cœur. Pour faire respecter vos droits, vous devez d’abord les connaître. Un résumé des règles les plus importantes dans votre secteur vous est offert dans nos différentes brochures «Vos Droits», disponibles auprès de vos délégués, sur notre site www.setca.org et dans votre régionale. C’est aussi un bon résumé de ce que nous avons produit ces dernières années. Des candidats de terrainNos listes de candidats constituent le meilleur refl et possible de tous les départements et catégories de personnel présents dans votre société. Ainsi, les équilibres hommes-femmes, expérimentés et jeunes candidats (parfois les deux en un), fonctions à responsabilité et exécutantes, ont retenu toute notre attention. Et bien entendu, nous avons cherché à dé-poser un maximum de listes pour les candidats cadres et les jeunes. Les principes de base du SETCaLe fi l rouge du SETCa est clair: «Un syndicat qui négocie quand c’est possible et qui se bat quand il le faut».Négocier est notre métier. Et la liberté de négocier de meilleurs salaires et conditions de travail, nous la portons haut sur notre étendard. Sur bon nombre de terrains, nous avons montré que nous avions les pieds sur terre mais que nous sommes pourtant capables de faire face à l’offensive des employeurs pour conclure des accords signifi catifs tant au niveau des entreprises qu’au niveau sectoriel. Parfois, il était déjà important de préserver les acquis obtenus, souvent dans un contexte diffi cile, mais nous avons aussi atteint des progrès réels. Votre voix sera déterminante pour pouvoir aller plus loin. Votez pouvoir d’achat, votez SETCa!

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente Président

Un Expresso pour les jeunesUn membre du syndicat socialiste sur cinq a moins de 30 ans. Le SETCa n’est pas en reste! Pour répondre à leurs besoins spéci-fi ques, le SETCa publie un numéro spécial d’Expresso.L’avantage d’être jeune, c’est que chaque expérience est nouvelle. A votre premier jour d’école succèdent votre premier amour, puis plus tard votre premier jour au boulot et bientôt vos premières élections sociales. A la sortie des études, le monde du travail est une étape radicale. Le SETCa vous aide à la franchir. Et notre nouvelle publication y contribue. Cela commence déjà par votre contrat: face aux contrats temporaires ou d’intérim. Le

SETCa se bat dans chaque société pour de vrais emplois. Cet Expresso «Jeunes» vous tuyaute avec des conseils concrets: on peut être précaire sans devenir pigeon!

Lors de votre première année de travail après vos études, vous n’avez pas droit aux congés payés complets. Toutefois, les «Vacances jeu-nes» permettent de «faire la fête» pendant quatre semaines. On vous explique tout dans l’Expresso.

Sur nos listes électorales, nous avons prévu de laisser une vraie place aux jeunes militants, pour coller aussi près que possible à votre situation. N’hésitez donc pas à aller vers nos

délégués dans votre entreprise ou vos sec-tions régionales pour poser vos questions et parler de vos problèmes. Et naturellement… pour voter pour eux. Car pour votre première fois, autant choisir le meilleur.

L’Expresso Jeunes est disponible gratuite-ment auprès de vos délégués, dans votre régionale et sur www.setca.org

Sur le réseau internet Facebook, un groupe vient d’être créé. Rejoignez-le pour décou-vrir nos news!

Atterrissage de «Vos Droits Aviation»Dans la série de guides édités à l’occasion de la campagne pour les élections sociales et au contenu et à la mise en page entièrement revus, une édition séparée vient de sortir de presse. Publiée début avril, elle traite des droits du personnel des compagnies aérien-nes.

En complément de la brochure «Vos Droits Gé-néral», les travailleurs des sociétés d’aviation ressortant de la commission paritaire 315.02 peuvent désormais trouver des informations spécifi ques à leur secteur. Noir sur blanc, on y découvre sur quels points les négociations

des récents accords sectoriels ont permis d’obtenir des conditions plus avantageuses que la législation générale.

Ainsi, y sont abordés les augmentations sa-lariales sectorielles (entre autres une revalo-risation du salaire mensuelle de €22 pour la période de la convention collective de travail 2007-2008), les primes de travail en équipe et quelques interventions fi nancières, les frais de transport, les congés d’ancienneté, les va-cances annuelles, les règles pour les chèques repas, le crédits-temps et la prépension. On y lit aussi les dispositions sectorielles pour les

procédures d’outplacement pour lesquelles, par exemple, le seuil d’âge a été abaissé à 40 années (45 étant la règle générale). En matière de temps de travail, une réglementation ap-propriée prévoit des plafonds horaires et de meilleures rémunérations pour le personnel de bord dans l’aviation civile. Enfi n, souli-gnons qu’une délégation syndicale peut déjà y être constituée à partir de 20 employés.

Votre délégué ou votre bureau régional vous propose cette brochure gratuite, aussi téléchargeable sur www.setca.org

Page 23: Syndicats n°8 du 25/04/2008

SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008 11ÉLECTIONS SOCIALES

> SAMEDI 12 AVRIL 2008: JOURNÉE DES CANDIDATS

Nos «superhéros» étaient à la fêteLe samedi 12 avril dernier, une vague rouge a déferlé sur le site de Tours & Taxis à Bruxelles. La FGTB y organisait sa «Journée des candidats». Près de 4.000 personnes ont pris part aux réjouissances. Et pour l’occasion, les petits plats avaient été mis dans les grands: discours du Président et de la Secrétaire Générale, stands d’information de la FGTB et de ses centrales, cocktails et lounge music pour les Jeunes FGTB, attractions pour petits et grands, garderies pour les plus petits, concert de Boogie Boy... Tout avait été concocté pour accueillir et dire d’ores et déjà «merci» aux candidats délégués aux prochaines élections sociales et leur famille, «merci» à ces super héros de la FGTB!

Rudy De Leeuw, Président de la FGTB et Anne Demelenne, Secrétaire générale ont pris la parole pour rappeler les principaux thèmes de la campagne parmi lesquels le pouvoir d’achat. «Non seulement on ne touchera pas à l’index, mais nous allons nous battre pour une augmentation du salaire brut!» a rappelé Anne Demelenne, sous les applaudissements du public.

Moment fort de la journée : les candidats FGTB ont signé une charte au travers de laquelle ils s’engagent, s’ils sont élus dans leur entreprise, à faire respecter les valeurs défendues par la FGTB:- Défendre coûte que coûte le pouvoir d’achat des travailleurs- Contribuer à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie

privée- Protéger la santé et assurer au mieux la sécurité des travailleurs- Combatte le stress au travail- Faire rimer syndicat avec climat- Exiger et maintenir des emplois de qualité- Défendre l’égalité entre travailleuses et travailleurs

Les participants à cette journée pas comme les autres ont pu déambuler parmi les stands d’information tenus par la FGTB et ses centrales. Une manière de découvrir les initiatives et les projets menés par leur syndicat.

Grimages, combats de sumo, attractions à sensation… pour amuser petits et grands et leur faire perdre la tête!

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Page 24: Syndicats n°8 du 25/04/2008

ACTUALITÉS12 SYNDICATS • N°08 • 25 AVRIL 2008

A bas l’injustice de la limitation du cumul! Les travailleurs qui perçoivent mensuellement une indemnisation suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle, perdent une partie de cette indemnité dès qu’ils reçoivent également une pension. La FGTB revendique l’abolition de la loi qui limite ce cumul, mais la Cour Constitutionnelle estime qu’il n’y a pas de raisons valables pour ce faire. Cela ne signifie toutefois pas que nous nous avouons vaincus.

Les indemnités perçues par les victimes de maladies profes-sionnelles ou d’accidents du

travail sont des dédommagements. La FGTB estime qu’il est injuste que ces indemnités soient réduites dès l’instant où l’on reçoit également une pension de retraite. Notre syn-dicat dénonce par conséquent la loi qui limite le cumul d’une indem-nité pour maladie professionnelle ou accident du travail avec une pension de retraite ou de survie.

Près de 100.000 personnes sont touchées par cette limitation du cumul. Parmi elles, un nombre important d’anciens mineurs qui, dans les années après la guerre, ont été reconnus comme les sauveurs de notre économie mais qui sont aujourd’hui traités avec nettement moins de respect par le gouver-nement.

Une loi avec effet rétroactif

La loi date déjà de 1983, lorsque le gouvernement Martens-Gol a dé-cidé de prendre un certain nombre de mesures d’économie. La limita-tion du cumul a pour effet que les

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travailleurs pensionnés qui ont été victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, perçoivent jusqu’à 500€ d’indem-nité en moins par mois. Ce n’est donc pas du tout surprenant que la FGTB n’ait jamais cessé de pro-tester contre cette injustice.

En 2006, l’affaire s’est accélérée. La Cour de Cassation a jugé que la limitation du cumul était illégale. Cependant, le gouvernement s’est alors empressé de sortir une nou-velle loi qui ne changeait en rien cette mesure asociale, avec effet rétroactif. C’est à ce moment-là que la FGTB a lancé un appel aux victi-mes afi n qu’elles s’élèvent contre cette loi. L’affaire a été portée de-vant la Cour Constitutionnelle, qui conclut maintenant qu’il n’existe pas de raison légitime pour abolir la loi rétroactive.

Nouvelles propositions de loi

L’affaire n’est pas perdue pour autant. Nous pouvons encore ex-plorer d’autres voies qui pourraient permettre de rétablir les droits des

pensionnés ayant été victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. Au niveau juridique, la possibilité d’introduire l’affaire auprès de la Cour de Jus-tice européenne à Strasbourg est actuellement examinée.

La FGTB continue également à exercer la pression sur les partis politiques afi n qu’ils se décident à modifi er la législation relative à la limitation du cumul. Certains par-tis ont récemment introduits des propositions de loi dans ce sens. Le 28 avril, le site minier du Bois du Cazier à Marcinelle accueillera des délégués syndicaux pour une ren-contre dans le cadre de la journée internationale des victimes d’ac-cidents du travail. Des pensionnés qui sont confrontés à cette limita-tion du cumul seront également présents afi n de voir ensemble comment on peut remédier à cette situation. Des politiciens de diffé-rents partis seront invités à venir présenter les démarches qu’ils sont disposés à entreprendre.

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> PENSIONS ET INDEMNITÉS EN CAS DE MALADIE PROFESSIONNELLE OU D’ACCIDENT DU TRAVAIL