syndicats n°01 du 11/01/2008

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N°01 • BIMENSUEL • 63 ème année CINÉMA It’s a free world... Page 4 FIN DE CARRIÈRE Du neuf du côté des prépensions Page 5 Résultat de la flambée des prix fin 2007: le thermomètre, c’est-à-dire l’indice des prix à la consommation, s’est emballé. Sa version light expur- gée des prix des carburants, des alcools et du tabac, c’est-à-dire l’indice santé lissé a dépassé, en décembre, le taux pivot de 106.22 entraînant l’augmentation automatique de 2% de toutes les allocations sociales et du salaire minimum interprofessionnel. Grâce à notre campagne pour une amélioration du pouvoir d’achat, les minima et forfaits, ainsi que les allocations de chômage des isolés 2 e période et des cohabitants 1 ere période, ont bénéficié d’une hausse supplémentaire de 2 à 6%. Cela met un peu de beurre dans les épinards des ménages en difficulté face à la hausse du coût de la vie. Mais cela ne suffit évidemment pas. Le Gouvernement intérimaire annonce déjà qu’il ne faut pas attendre monts et merveilles d’un budget de l’Etat étriqué. Pourtant, dit la FGTB, il y a des pistes pour dégager des moyens supplémentaires, à condition de vouloir s’atta- quer à l’inéquité fiscale et aux superbénéfices du secteur de l’énergie… (voir édito en page 3 et notre dossier «montants sociaux» en pages centrales). Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Du beurre dans les épinards: index +2% notre dossier - pages 7 à 9 FORUM SOCIAL MONDIAL 24 heures pour faire bouger le monde Page 4 La FGTB a tiré le bon numéro pour les élections sociales 2008 11 JANVIER 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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Du beurre dans les épinards: index +2%. FGTB.

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Page 1: Syndicats n°01 du 11/01/2008

N°01 • BIMENSUEL • 63ème année

CINÉMA

It’s a freeworld...

Page 4

FIN DE CARRIÈRE

Du neufdu côté desprépensions

Page 5

Résultat de la fl ambée des prix fi n 2007: le thermomètre, c’est-à-dire l’indice des prix à la consommation, s’est emballé. Sa version light expur-gée des prix des carburants, des alcools et du tabac, c’est-à-dire l’indice santé lissé a dépassé, en décembre, le taux pivot de 106.22 entraînant l’augmentation automatique de 2% de toutes les allocations sociales et du salaire minimum interprofessionnel.

Grâce à notre campagne pour une amélioration du pouvoir d’achat, les minima et forfaits, ainsi que les allocations de chômage des isolés 2e période et des cohabitants 1ere période, ont bénéfi cié d’une hausse supplémentaire de 2 à 6%.

Cela met un peu de beurre dans les épinards des ménages en diffi culté face à la hausse du coût de la vie. Mais cela ne suffi t évidemment pas.

Le Gouvernement intérimaire annonce déjà qu’il ne faut pas attendre monts et merveilles d’un budget de l’Etat étriqué.

Pourtant, dit la FGTB, il y a des pistes pour dégager des moyens supplémentaires, à condition de vouloir s’atta-

quer à l’inéquité fi scale et aux superbénéfi ces du secteur de l’énergie… (voir édito en page 3 et notre dossier «montants sociaux» en pages centrales).

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Du beurre dans les épinards: index +2%

notre dossier - pages 7 à 9

FORUM SOCIAL

MONDIAL

24 heures pour faire bouger le monde

Page 4La FGTB a tiré le bon numéro

pour les élections sociales 2008

11 JANVIER 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Page 2: Syndicats n°01 du 11/01/2008
Page 3: Syndicats n°01 du 11/01/2008

2 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 RÉGIONS

Namur Brabant

Luxembourg

Nous augmentons légèrement le montant de nos cotisations à partir du 1er janvier 2008; tout simplement pour suivre l’augmentation du coût de la vie et l’index.Voici tous nos nouveaux montants:✓ Ouvrier de plus de 20 ans 14,4€✓ Ouvrière:

Jeune ouvrier(ère) entre 18 et 20 ans 14,2€✓ Prépensionnés et temps partiels 10,7€✓ Pensionnés 3,3€✓ Travailleur(euse) sans emploi 8,7€

Malade de longue durée✓ Ouvrier(ère)s du secteur des ETA 7,6€Bien entendu le montant de nos avantages sociaux augmente également, que ce soit en cas de naissance d’un enfant (40€), de mariage ( 26,5€ après un an d’affi liation, 40€ après 2 ans), de retraite (maximum de 53€), de décès (2,6€ par année d’affi liation avec un maximum de 53€)Si vous avez un ordre permanent, prévenez votre banque !Si vous êtes en médiation de dettes, prévenez au plus vite votre médiateur!

N’hésitez pas à nous téléphoner si vous avez la moindre question: Bernard LACROIX (081/64.99.67);

Anne DOMBRECHT(081/64.99.66)

INFO SERVICEGEMBLOUX: Fin d’une permanence

A partir du 1er janvier 2008, pour des raisons personnelles, le Cama-rade Francy CAREME met fi n à la permanence qu’il tenait tous les samedis dans les locaux du service chômage à Gembloux.Nous profi tons de ce petit article pour le remercier.Si vous alliez cherchez vos cartes de pointage lors de cette permanence, il faudra dorénavant vous rendre au service chômage de la FGTB de Gembloux pendant les heures d’ouverture des bureaux (de 8h30 à 11h30 sauf le jeudi de 12h30 à 14h30)

«Le 20 décembre 2007, une soirée-débat consacrée à la Pales-tine a eu lieu dans les locaux de la Centrale Générale. Après un exposé de Jacques MICHIELS, secrétaire général de la CG, ac-compagné d’un mon-tage photo, les parti-cipants ont entendu l’intervention du Pr Bichara KHADER sur la situation actuelle en Palestine.Il y a malheureuse-ment peu de raisons d’être optimiste dans les prochains mois; raison de plus pour

«Le 15 décembre 25.000 per-sonnes manifestaient pour le pour une sécurité sociale forte et fédérale, pour une augmenta-tion du pouvoir d’achat et pour une fi scalité plus équitable. La FGTB Brabant Wallon était pré-sente en masse. Ci-contre une vue d’une petite partie de la délégation avant le départ de la manifestation».

Le CENTRE D’EDUCATION PERMANENTE ET DE PROMOTION SOCIALE DES TRAVAILLEURS

en collaboration avec la FGTB vous invite à sa soirée philosophiquesur le thème

«La Re-Co-(n)naissance»«Sans la reconnaissance l’individu ne peut

se penser en sujet de sa propre vie» Axel Honneth

avec Anne-Marie ROBERTJoseph BURNOTTEet Thierry TILQUIN

le 8 janvier 2008 à 20hGalerie Ara Lunae

rue Porte Neuve, 83 6700 ARLON

Entrée gratuiteInformations complémentaires: CEPPST /Isabelle BUYSSENS 063/21.91.83

Nous augmentons légèrement le montant de nos cotisations à partir du 1er janvier 2008; tout simple-ment pour suivre l’augmentation du coût de la vie et l’index.

Voici nos nouveaux montants:

Actif 13,00€ Temps partiel 11,80€ Prépensionné 10,45€ Pensionné 3,35€ Travailleur sans emploi 9,75€ Temps partiel minimum 8,00€ Ouvrier(ère)secteur ETA 8,25€

Si vous avez un ordre permanent, prévenez votre banque !

N’hésitez pas à nous téléphoner si vous avez la moin-dre question: Françoise MARCHAL: 061/530.162

Nous souhaitons à tous nos affi liés une excellente année 2008!

accentuer notre solidarité avec le peuple palestinien.Une dégustation de la TAIBEH, seule bière palestinienne, et de petits gâteaux venant de la même région ont clôturé la soirée. Ci-dessus une vue d’une partie de l’assemblée.»

Page 4: Syndicats n°01 du 11/01/2008

2 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 BRUXELLES

«Qui peut croire que le profit suffise à faire une société qui soit humaine? (…) nous avons besoin aussi de justice, de liberté, de sécurité, de paix, de fraternité, de projets, d’idéaux… Aucun marché n’y pourvoit. C’est pourquoi il faut faire de la politique: parce que la morale ne suffit pas, parce que l’économie ne suffit pas.» André COMTE-SPONVILLE

Bâtir les solidarités de demain

Si la formation du gouverne-ment fédéral «intérimaire» a quelque peu «calmé le jeu»,

de nombreuses incertitudes res-tent aujourd’hui pendantes quant à l’avenir institutionnel du pays, de Bruxelles en particulier.

Soucieuse du sort réservé aux tra-vailleurs bruxellois, notre Inter-régionale mène, depuis plusieurs mois, une réfl exion en profondeur sur l’avenir de Bruxelles. Les pre-miers résultats des travaux réalisés avec les militants syndicaux et les acteurs des politiques urbaines ont fait l’objet de deux publications, consacrées respectivement à la po-litique d’expansion économique et au développement social de la ville (lire, à ce propos, les pages bruxelloises des Syndicats des 16 novembre et 14 décembre 2007).

Chacun le sait: le mouvement syn-dical n’a pas pour vocation de trai-ter des questions institutionnelles; ce qui lui importe, de prime abord, ce sont les politiques menées au profi t de l’amélioration des condi-tions de travail et des conditions de vie de la population.

Cependant, il ne saurait rester in-différent au débat institutionnel actuel.

Trois points de rupture

Dans la perspective de la nouvelle réforme institutionnelle annoncée par le gouvernement intérimai-re, notre organisation syndicale a identifi é à tout le moins trois points de ruptures, dont la mise en œuvre serait totalement inaccepta-ble pour le monde du travail:

1. le démantèlement des solida-rités interpersonnelles

Notre système de sécurité sociale doit rester indivisible et maintenir les solidarités interpersonnelles entre tous les travailleurs du pays. La FGTB a déjà clairement mani-festé son opposition à toute forme de régionalisation de la sécurité sociale et des relations collectives du travail. Elle ne changera pas d’avis!

2. le repli bruxelloisLa FGTB de Bruxelles s’oppose à la remise en cause de l’action des deux Communautés à Bruxelles. Les propositions de transfert des compétences communautaires à la Région bruxelloise reposent sur un repli identitaire élitiste, offrant peu de prise aux solidarités du monde

La FGTB de Bruxelles vous souhaiteuxelles vou iteGTB de ne année 2008 solidaire !nnée 2008 ire !une

La FGTB de Bruxelles vous souhaiteune année 2008 solidaire !

du travail et aux enjeux économi-ques et sociaux du plus grand bas-sin d’emplois du pays.

La régionalisation des compé-tences communautaires aurait comme conséquence, évidemment inacceptable, de transformer les droits culturels en «droits du sol», ne reposant plus sur un choix in-dividuel: le droit de se former, de s’éduquer, de se divertir en français ou en néerlandais que l’on soit Fla-mand, Bruxellois ou Wallon.

3. régionaliser pour mieux… libéraliser?

Troisième écueil: pour Mateo Ala-luf (ULB), l’exigence de réformer l’Etat pourrait fort bien n’être qu’un moyen pour développer une politique néolibérale, favorable aux entreprises, supprimant les «en-traves» (les protections sociales) pour libérer le marché, diminuer les dépenses publiques, la fi scalité, les cotisations sociales (autant de «charges» pour les entreprises), de manière à doper la compétitivité; ce ne serait donc pas le séparatis-me qui serait l’agenda caché de la réforme de l’Etat, mais le déman-tèlement de l’Etat social…

Trois nécessités bruxelloises

Si, de prime abord, la FGTB de Bruxelles n’est pas demandeuse d’une nouvelle réforme en profon-deur des institutions bruxelloises, elle n’en juge pas moins nécessaire d’en améliorer le fonctionnement, et cela dans le but de répondre à trois grandes nécessités:

1. le refi nancement structurel des politiques d’aide aux per-sonnes

A Bruxelles, les politiques d’inté-gration des personnes handica-pées, de la formation profession-nelle des travailleurs et de l’aide sociale et sanitaire sont, pour l’essentiel, du ressort de la Com-mission communautaire française (la «Cocof»). Nonobstant le fait que ce gouvernement des Bruxellois francophones ne dispose pas d’une capacité fi scale propre et que ses recettes dépendent de la Région, elle consacre une part importante de ses moyens au refi nancement de la Communauté française; de son côté, la Région wallonne, qui a également reçu la charge, en 1993, de ces matières personnalisables, peut mobiliser à cette fi n d’impor-tants moyens fi scaux…

Une solution durable doit donc être

3. le renforcement de la mobilité des personnes et des services non marchands, concernant l’éducation, la culture, la for-mation et l’aide sociale.

Si, du côté néerlandophone, la mo-bilité des personnes et des services non marchands est assurée dans le cadre de la Communauté fl amande, du côté francophone, l’éclatement du champ communautaire entre la Cocof, la Communauté française et la Région wallonne rend cette mobilité diffi cile. Il importe d’œu-vrer à l’unifi cation fonctionnelle du champ communautaire fran-cophone, à la fois pour favoriser la mobilité des usagers et pour solidariser davantage les services dans les domaines, notamment, de la formation et de l’aide aux personnes.

Concrètement

Aujourd’hui, en période de forte incertitude politique, l’avenir de Bruxelles dépend et dépendra, avant toute chose, de la capacité qu’auront ses responsables, ses habitants, ses «interlocuteurs so-ciaux» de défi nir un projet de ville ambitieux et mobilisateur, pour les travailleurs et la population en général.

C’est dans cet état d’esprit, déjà, que la FGTB avait décidé de signer, en début de législature régionale, le Contrat pour l’économie et l’em-ploi. En s’investissant de la sorte dans un dialogue économico-social avec le gouvernement régional et les représentants des employeurs, elle avait très clairement marqué

son ambition d’aller plus loin et d’engager, avec les pouvoirs pu-blics et les forces économiques, la négociation des termes d’un véri-table nouveau Pacte de croissance urbaine.

Pour le mouvement syndical, un tel Pacte urbain devrait mobiliser toutes les ressources d’action, tant publiques que privées, et relever, à tout le moins, trois grands défi s, d’importance égale:

- le défi d’un essor économique juste et durable de la ville, créa-teur de richesses bénéfi ciant à l’ensemble de la collectivité ur-baine;

- le défi d’une amélioration subs-tantielle des conditions de travail et des droits sociaux, pour tous les travailleurs bruxellois;

- et enfi n le défi des services et équipements collectifs, donnant à tous l’accès à la santé, au bien-être, à l’éducation, aux loisirs et à la culture.

L’état fédéral et les deux autres régions doivent être associés à la négociation de ce projet de Pacte, dans la perspective d’une gestion coordonnée du bassin économi-que de Bruxelles (son aire métro-politaine). Les villes de Lille et de Berlin mènent des expériences très intéressantes en ce sens, via la mise en place de Communautés urbaines.

Lorsqu’il aboutira, un tel projet sera immanquablement bénéfi que aux travailleurs des trois régions…il contribuera donc, on le voit bien, à bâtir les solidarités de demain…

trouvée pour lever le carcan bud-gétaire qui empêche tout dévelop-pement des politiques «sociales» à Bruxelles (au sens large de cette expression), notamment dans le champ de la formation profession-nelle (seulement 3% de croissance annuelle du budget de Bruxelles-Formation, alors que les défi s de la formation sont immenses…).

2. la maîtrise des interdépendan-ces économiques et sociales en-tre les 3 régions

Comme le montre bien le dernier Dossier de la FGTB de Bruxelles, Bruxelles constitue véritablement un pôle central du développement économique et social du pays. Ain-si, l’avenir de notre Région dépend très fortement des politiques me-nées autour de Bruxelles (par la Région fl amande et par la Région wallonne). En ce sens, il faut à tout prix privilégier la coopération plu-tôt que la concurrence territoriale, qui est stérile et anti-sociale. Tout au contraire, il convient de mobi-liser les leviers économiques aux mains du gouvernement fédéral, mais aussi ceux des trois régions afi n de structurer, ensemble, une politique volontariste de relance de l’emploi à Bruxelles et dans l’en-semble de son bassin économique, qui rayonne sur une part de plus en plus importante du territoire des deux autres Régions.

Page 5: Syndicats n°01 du 11/01/2008

2 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 RÉGIONS

> ASBL CEPRÉ-FGTB CENTRE

L’asbl CEPRé présente jusqu’au 28 janvier 2008 une exposition intitulée«Au fil de l’Eau»

Quatre grands thèmes y sont abordés: le cycle de l’eau, les usages de l’eau, la pollu-

tion, l’épuration.

Accessible gratuitement dans le hall d’accueil du Bâtiment de la FGTB CENTRE

rue Henri Aubry 23 à 7100 La Louvière (Jolimont)du lundi au vendredi de 8h30 à 12h15

et de 13h15 à 16h30

Une rencontre débat portant sur les thèmes pré-sentés par les 25 panneaux

de l’exposition se tiendra en l’auditorium du 2e étage,

le lundi 21 janvier, de 14h00 à 16h00, avec la participation de Monsieur Marc CULOT, Professeur à la Faculté Universitaire des Scien-

ces Agronomiques de Gembloux (FUSAX)

C’est avec plaisir que nous vous convions à as-sister au débat

Charleroi-Sud hainaut Centre

En 2007, l’augmentation des prix a encore un peu plus creusé le fossé de la dualisation so-ciale.La Régionale FGTB de Tournai Ath Lessines l’a bien compris et a été sur la brèche de nom-breux mois: par le biais de dossiers, de sensi-bilisations et d’actions, nous avons demandé sans relâche la mise en place de mesures en faveur des allocataires sociaux et des tra-vailleurs pauvres qui ont subit de plein fouet l’augmentation sauvage du coût de la vie.En 2008, nous continuerons ce combat, avec les différentes instances de la FGTB afin d’as-surer une qualité de vie décente à chacun. Cette problématique reste et restera au cœur de nos principales préoccupations.

Je vous souhaite en mon nom et en celui de mes collaborateurs

mes meilleurs vœux pour l’année 2008.

Ronald DuvalSecrétaire Fédéral

Formation informatique de base pour les personnes sans emploi, prépensionnées et pensionnéesTraitement de texte et internet

Ces formations à l’informatique (avec Attestation du Mi-nistère de la Région Wallonne) se déclinent par cycles de 36 heures à raison de 12 séances de 3h00, par groupe de 10 personnes, généralement les lundis et vendredis au sein des locaux de la FGTB Centre. Notre but est de démystifi er l’outil informatique et de proposer une utilisation simple des programmes de base comme Word, Excel et de l’Internet.

Si elles sont GRATUITES pour les personnes sans emploi et les personnes prépensionnées ; la modifi cation des dispo-sitions décrétales, dans lesquelles évolue notre partenaire dans le projet et dispense les formations, ne permet plus de garantir la gratuité pour les personnes pensionnées.

Pour les personnes pensionnées, le coût de revient pour suivre la formation complète est de 180€ par personne.

Afi n de réduire partiellement ou totalement le coût de la formation pour les personnes pensionnées, nous avons consulté les Centrales Professionnelles de la FGTB Centre afi n que celles-ci interviennent dans la prise en charge fi nancière de la formation en faveur de leurs affi lié(e)s. Des formulaires d’inscription sont disponibles au CEPRé afi n d’introduire votre demande d’intervention auprès de votre Centrale professionnelle.

Pour tout complément d’information ou inscription, contac-tez l’asbl CEPRé

Centre d’Education Populaire Régional (asbl CEPRé)Rue Henri Aubry, 23 – B 7100 LA LOUVIERETél. +32(0)64.23.61.20 - Fax +32(0)64.23.61.68E-mail: [email protected]

Si vous êtes actif dans une association, ou autre régionale, et que vous souhaitez organiser des formations à l’informa-tique: contactez le CEPRé.

Nouvelles formations: fi n avril, début mai 2008

>Quelques jours avant la manifestation du 15 décembre dernier, la Régionale FGTB de Tournai-Ath-Lessines s’ex-primait devant la presse pour dénoncer la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat.

Le pouvoir d’achat baisse et les prix fl ambent, c’est la réalité du quotidien

Inquiétudes: ce mot résume à lui seul ce que ressentent des centaines de milliers de personnes qui, jour après jour, voient les prix grimper à des niveaux toujours plus élevés.

Particulièrement dans les familles à bas revenus qui ne voient pas leurs allocations sociales ou leurs (petits) salaires augmenter à la même vitesse que leurs dépenses… On en est même loin. Et pourtant, les chômeurs, les allocataires du CPAS et les travailleurs pauvres doivent aussi composer avec les hausses tarifaires.

La liaison automatique de toutes les allocations sociales au bien être est plus que jamais nécessaire : les augmentations constantes des prix des denrées de base le démontre.

Peut-on accepter une société où une grande partie de la po-pulation n’arrive plus à payer sa facture de mazout? Non

Peut-on laisser le pouvoir d’achat baisser autant sans réaction politique? La réponse est encore non!

Qu’attend la population ?Des réponses claires et rapides à leurs problèmes pré-sents!Pas de «rustines» ou de «centime au litre» mais de vraies réponses !

La Régionale FGTB de Tournai Ath Lessines demande entre autres: - une vraie maîtrise des prix (particulièrement pour l’éner-

gie)- l’amélioration des revenus- une réelle liaison automatique des allocations sociales

au bien être- pas de remise en compte de l’indexation automatique des

salaires et des indemnités sociales- l’accès au fonds mazout pour toute personne disposant

d’un revenu maximum de 20.000€.- un vrai contrôle des loyers et le respect par les banques

de la nouvelle loi sur les garanties locatives: le rejet sur les

Journée de Mobilisation et de FêteLes prochaines «Élections Sociales» se dérouleront du 05 au 18 Mai 2008. Dans le cadre de notre campagne de mobilisation, nous profi terons de cet événement pour organiser le 05 Avril 2008, no-tre traditionnelle remise des décorations à nos anciens membres, militants et délégués au C.E.M.E. (Ancien Centre Fourcault) à la Rue des Français à Dampremy.Nous invitons dès à présent nos affi liés à prendre bonne note de ce rendez-vous. Nous proposons à nos affi liés ayant plus de 25 ans d’affi liation à la CG-Charleroi et qui n’ont pas encore reçu leur déco-ration, de nous contacter ou de contacter la délégation d’entreprise avant le 31.01.2008 afi n d’introduire leur demande.Pour Rappel:* + 25 ans d’affi liation: insigne d’argent + cadeau + diplôme* + 35 ans d’affi liation: insigne d’argent + cadeau + diplôme* + 45 ans d’affi liation: insigne d’or + cadeau + diplôme* Militant ou Délégué d’une Commission Professionnelle Régionale

(+ 20 ans): insigne d’or + cadeau + diplômeNous vous invitons cordialement à participer à cette cérémonie accompagné de votre conjoint. Après cette partie académique, nous vous convions à la partie festive (repas, animation musicale) dont les frais de participation s’élèvent à 12,50€ par personne (repas).Organisation Pratique:Partie Académique15H00 Accueil des décorés 15H15Discours15H45 Remise des décorationsPartie Festive18H00 Accueil des participants - Apéritif18H30 Discours19H00 Repas (Buffet) – Animation musicale - Bal

La Centrale Générale FGTBCharleroi/Sud-Hainaut

Bulletin de participation et de réservation à renvoyer avant le 31/01/2008 à la Centrale Générale FGTB-Charleroi , Bld Devreux N° 36-38 à 6000 Charleroi. Tel.: 071/641.370.Je soussigné………………………….………, domicilié à………………….………………..N° de Registre National…………………………..............................................................❏ Postule pour l’obtention de la décoration pour plus de * 25 ans d’affi liation* 35 ans d’affi liation (BIFFER LES MENTIONS INUTILES)* 45 ans d’affi liation❏ Réserve……………. place(s) pour le repas de cette soirée du 05.04.2008 et verse la somme correspondante au compte n° 635-3592501-60 de la Centrale Générale de Charleroi.

Date: Signature:

>Déménagement de la permanence de Couillet/MarcinelleDepuis le 10 janvier 2008, la permanence Couillet/ Marci-nelle a été transférée à l’adresse suivante: route de Philip-peville 399 à 6010 COUILLET.

Pas de changement pour les N° de téléphone et N° de faxTél: 071/60 68 88 – Fax: 071/ 60 68 89

Heures d’ouverture (pas de changement):Lundi, Mardi: de 8h30 à 11h30Mercredi et vendredi: FERMÉJeudi: de 14h à 16h30. Permanence complémentaire uniquement pour les chômeurs temporaires jusque 18h (supprimée de Juillet à Septembre)

Permanence téléphone (pas de changement):Lundi, Mardi, Mercredi de 13h à 16h et le Jeudi de 8h30 à 11h30.

Tournai-Ath-Lessines

Hommage à nos militants:Les élections sociales 2008

Les prochaines élections sociales auront lieu du 5 au 18 mai 2008Dans le cadre de la campagne électorale, LA CENTRALE GENERALE F.G.T.B. MONS-BORINAGE a décidé d’organiser une cérémonie d’hom-mage en l’honneur de ses militants chevronnés.Nous procéderons donc à la traditionnelle remise de décorations le vendredi 11 avril 2008 à la Maison du Peuple de BOUSSU-BOIS dans le courant de l’après midi.Dès à présent, nous invitons tous nos militants à noter ce rendez-vous dans leur agenda.Nous proposons donc, à nos militants et affi liés ayant au moins 25 ans d’affi liation à notre Régionale et qui n’ont pas encore reçu leur décoration, de nous contacter avant le 15 février 2008.Alors, si vous comptez au 31 décembre 2007:- 25 ans d’affi liation: vous recevrez votre insigne en argent et votre

diplôme;- 35 ans d’affi liation et 20 ans en qualité de délégué syndical: vous

recevrez votre insigne en or et votre diplôme;- 45 ans d’affi liation: vous recevrez votre insigne en or et votre

diplômeLes Camarades concernés sont priés de nous renvoyer directement le formulaire ci-dessous avant le 15 février 2008 ou le remettre à leur délégué syndical.La date de la Cérémonie est fi xée au vendredi 11 avril 2008 à la Maison du Peuple de BOUSSU-BOIS.Jean-Pierre MEYERS Alain DE NOOZESecrétaire Secrétaire Régional

Formulaire à compléter en vue de l’obtention de la décoration

LA CENTRALE GENERALE F.G.T.B. MONS-BORINAGE

Je soussigné,NOM:……………………….……… Prénom: …………………….………………………………Adresse: rue………………….………………………………………………...........………………Code Postal: …………Localité: ……………………………….....................………………N° de registre National: ……….………………..…/……../………….....………………Dernière entreprise: …….………………………………………………….....………………N° de téléphone (éventuel): ….……………………………………….....………………Délégué syndical de La Centrale Générale F.G.T.B. depuis le..........................................................................................................………………Affi lié à la Centrale Générale depuis……………………..…….....………………Demande la remise de mon insigne D’OR – D’ARGENT (biffer la mention inutile)Conditions d’octroi :- Médaille d’or: 45 ans d’affi liation à la Centrale Générale FGTB ou

35 ans d’affi liation et 20 ans en tant que délégué syndical.- Médaille d’argent: 25 ans d’affi liation à la Centrale Générale

FGTB.Date: ………………..……....... Signature:………………………………………………………Formulaire à retourner au Cde Alain DE NOOZE, Secrétaire Régio-nal, La Centrale Générale F.G.T.B., rue Lamir, 18-20 à 7000 MONS, pour le 15 février 2008 au plus tard

Mons-Borinage> AVIS AUX MILITANTS DE LA CENTRALE

GENERALE FGTB MONS BORINAGEExposition

du 28 janvier 2008 au 29 février 2008

«SAM»A travers ses peintures à l’huile, Anne-Marie Simon nous fait partager son plaisir de travailler avec les

épaisseurs de matières.

Vernissage le vendredi 25 janvier dès 18h30.

Où? SETCa Centre – Galerie phosphorescencePlace communale, 15 à 7100 La Louvière.

Exposition accessible durant les heures d’ouverture de bureaux soit

Lundi de 8h30 à 17h00 sans interruptionMardi de 8h30à 12h30 et de 13h00 à 16h30Du mercredi au vendredi de 8h30 à 12h30.

Entrée gratuite

> INFO:

Page 6: Syndicats n°01 du 11/01/2008

2 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 RÉGIONS

Verviers

Liège-Huy-Waremme

Dans le cadre du FORUM SOCIAL MONDIAL DECENTRALISE, qui se tiendra du 21 au 26 janvier 2008

et en tant que membre de la Coordination D’autres Mondes:

La FGTB Liège-Huy-Waremme et l’asbl «Promotion & Culture» organisent

une journée de réfl exion et de sensibilisation, à destination du public scolaire.

La MondialisationA la découverte de ses réalités et enjeux

Le mardi 22 janvier 2008FGTB Liège-Huy-Waremme, Place St-Paul à LIEGE

Au programme …La pièce «Kyoto, mon amour» réalisée par le Théâtre du Copion (Belgique) et l’association «Asmade» (Burkina Faso).Le spectacle aborde les changements climatiques, du développement industriel et la responsabilisation de chacun.«Que l’on habite ici ou là-bas, la gestion de notre environnement et la sauvegarde de notre planète sont essentiels».

Le jeu Sudestan réalisé par le SCI (Service Civil International).

Entre 2 et 3 heures de mise en situation…

Plongés dans 4 pays imaginaires, les ministres doivent, face à certaines situations, prendre des décisions politiques afi n d’offrir l’accès aux besoins élémentaires à leurs populations. Ils doivent composer avec l’emprunt (et donc la dette), les reve-nus fi scaux, l’attrait des investisseurs....

Le mardi 11 décembre, la commission des travailleurs sans emploi a invité Anne Demelenne, Secrétaire fédérale et Présidente de la FGTB wallonne. Après une brève introduction de Thierry Bodson, Anne Demelenne a ré-pondu dans le détail et avec précision aux quatre pages de questions que les militants de la commission lui avaient adressées. Tout ou presque fut balayé au cours des réponses : la «chasse aux chômeurs» et sa «non évaluation qualitative», la remise en cause des assimilations, les titres-services, le temps partiel et les heures supplémentaires, le pacte dit «des générations», les rapports nord-sud au sein de la FGTB, la participa-tion et la représentation des TSE au sein de la FGTB, le problème accru du pouvoir d’achat du point de vue des TSE, l’explosion du coût de l’énergie, des transports et des loyers, etc. Bref, un champ tellement vaste à couvrir qu’il fallut bien toute la durée de la réunion pour y répondre. Anne Demelenne a émis le souhait de pouvoir revoir la commission mais dans un scénario inversé, c’est-à-dire de pouvoir à son tour écouter les diffi cultés, les remarques et les propositions de mili-tants de la commission. Accord a été pris sur le principe de la revoir dans le courant du premier semestre 2008 afi n d’aller plus loin dans l’échange.

De bonnes résolutions pour 2008? Vous êtes demandeur d’emploi; vous constatez chaque jour que votre pouvoir d’achat se dégrade et qu’il est toujours plus diffi cile de fi nir le mois; vous ne trouvez pas nor-mal que l’ONEm vous oblige à une quantité sans cesse croissante de démarches alors qu’il n’y a toujours pas plus d’emplois disponibles; vous avez vécu des situations qui vous paraissent anormales dans le cadre de vos recherches d’emploi, de formation ou d’intérim; etc. Vous avez décidé de prendre de bonnes résolutions pour 2008: parmi celles-ci vous avez décidé qu’il était temps de réagir!

Réagir, oui mais comment? Où? Avec qui? Depuis plusieurs années, la FGTB de Liège-Huy-Waremme organise une commission des travailleurs sans emploi justement pour permettre à tous ceux qui cherchent un lieu d’expressions, de réfl exions et d’actions pour toutes les personnes privées d’emploi et qui souhaitent agir pour la défense de leurs droits.Pour plus de renseignements, prenez contact avec l’animateur de la commission des travailleurs sans emploi: Didier BRISSA: 0800/25603 (n° vert gratuit) ou [email protected]

Verviers

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ÉDITO SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 3

La FGTB se félicite d’avoir pu contribuer à ce que le pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux soit désormais clairement à l’agenda politique des discus-sions du Gouvernement intérimaire. Nous étions parmi les premiers à souligner l’ur-gence de la question et le monde politique en a pris maintenant conscience. Comme elle l’avait annoncé, la FGTB suivra d’un oeil critique et vigilant les discussions et arbitrages en cours en vue de l’adoption du budget 2008.

Des fi ns de mois diffi ciles pour beaucoupLa FGTB, reste en effet extrêmement préoc-cupée par la situation fi nancière et sociale des Belges, a fortiori des plus fragilisés d’en-tre eux. Nous sommes inquiets des derniè-res déclarations de Guy Verhofstadt concer-nant les moyens budgétaires limités dont disposerait le Gouvernement intérimaire en vue de prendre les mesures nécessai-res pour augmenter le pouvoir d’achat des citoyens.

Le Premier ministre annonce déjà en début d’année qu’il ne faut pas se bercer d’illusions

car il n’y a pas d’argent dans les caisses pour prendre des mesures conséquentes pour améliorer le sort des petits et moyens revenus.

Les marges existent! Pour la FGTB, les marges existent. Ce n’est qu’une question de choix politiques. Nous appelons dès lors le Gouvernement à opé-rer les arbitrages en fonction de priorités. Pour la FGTB, il faut éviter le saupoudrage et concentrer les efforts là où les diffi cultés sont les plus cruciales, c’est-à-dire vers les citoyens et les travailleurs qui en ont le plus besoin!

Il ne sera en effet pas possible d’aider signifi -cativement les plus fragilisés si, par ailleurs, le ministre des fi nances Didier Reynders, poursuit, sans évaluation préalable, une politique de réduction de charges ou de fi scalité vers les entreprises.

Nous continuons d’ailleurs à demander une évaluation urgente de la déduction des intérêts notionnels et nous nous opposons à toute mesure qui viserait à profi ter du gouvernement intérimaire pour obtenir

le retrait de la nouvelle taxation des plus-values sur les fonds à capital variable, une taxe qui devrait servir à renforcer le fi nan-cement de la sécurité sociale dans le cadre du vieillissement de la population.

Les prix de l’énergie sont exagérésNous rappelons la nécessité de prendre des mesures urgentes pour freiner la hausse des prix de l’énergie et rendre les possibilités d’économie d’énergie accessibles à tous! Ces mesures doivent être fi nancées, entre autres, par les bénéfi ces énormes réalisés sur des centrales nucléaires et à charbon amorties dans un marché trop peu concurrentiel, mais il faut aussi mettre à contribution le secteur pétrolier qui réalise des bénéfi ces scandaleux.

Nous restons vigilants La FGTB restera très attentive aux décisions prises par le Gouvernement intérimaire. Tout comme elle examinera avec soin les propositions de réforme de l’Etat avancées par le dit «groupe des 12», ainsi que les ré-sultats du groupe de travail Reynders chargé de dessiner les contours d’une politique économique et environnementale.

Les propositions, programmes et décisions de ces deux groupes de travail ne vaudront en effet pas seulement pour les 75 jours que doit durer le gouvernement intérimaire mais détermineront la politique pour les prochaines années.

Mais nous ne nous contenterons pas d’ana-lyser et le cas échéant de critiquer: nous allons faire des propositions concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat des gens, tout particulièrement pour ceux qui ont le plus de mal à nouer les deux bouts.

Gouvernement intérimaire: de la parole aux actes> ÉDITO

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

> INDEX

Mois 2006 (convertis en base 2004=100) 2007

IndexNormal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Index Normal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Janvier 103,48 102,82 102,66 105,20 104,92 104,63 Février 103,93 103,31 102,89 105,77 105,46 104,91

Mars 103,89 103,23 103,03 105,78 105,23 105,07 Avril 104,40 103,60 103,24 106,26 105,58 105,30 Mai 104,79 103,95 103,52 106,13 105,34 105,40Juin 104,77 103,93 103,68 106,12 105,28 105,36

Juillet 105,13 104,25 103,93 106,57 105,70 105,48 Août 105,26 104,38 104,13 106,44 105,67 105,50

Septembre 104,96 104,36 104,23 106,54 105,71 105,59 Octobre 104,75 104,32 104,33 107,10 106,19 105,82

Novembre 105,01 104,58 104,41 108,10 106,93 106 ,13 Décembre 105,15 104,68 104,49 108,40 107,44 106,57

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Par rapport à décembre 2006, l’index normal a augmenté de 3,09 %.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 2,64 % pour les baux conclus en janvier 2007.

Allocations sociales: L’indice pivot de 106,22 a été dépassé en décembre 2007. Par conséquent, les allocations sociales et les salaires dans la fonction publique seront indexés, c’est-à-dire augmentés de 2%, respectivement en janvier 2008 et février 2008.

Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales (pensions, chômage...) est de 108,34 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé de décembre 2007 (107,44/ base 2004 = 100) correspond à 122,23 (base 1996=100).

Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

L’index-santé: 107,44 en décembreAugmentation maximale des loyers: 2,64% en janvier

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

Les accidents du travail repartent à la hausseEn 2006, il y a eu au total 185.039 accidents du travail, soit une augmentation de 2,5% alors qu’au cours des cinq dernières on avait enregistré une diminution constanteLe nombre d’accidents du travail mortels s’élevait à 178 en 2006 (194 en 2005), dont 79 accidents sur le chemin du travail (76 en 2005).

Le nombre d’accidents entraînant une incapacité permanente a diminué de 6,6% (13.160 cas contre 14.090 en 2005), le nombre d’accidents entraînant une incapacité temporaire a augmenté de 3,3% (82.400 contre 79.788 en 2005) et le nombre d’accidents sans suites a augmenté de 3,4% (de 66.666 à 68.932).

Le nombre d’accidents du travail mortels dans les entreprises de moins de 50 travailleurs est particulièrement criant: 56 victimes, soit 56,6% du total (contre 55,9% en 2005 et 51,8% en 2004) ! Il y a donc une tendance à la hausse constante. Les accidents entraînant une incapacité permanente dans les entreprises occupant en moyenne moins de 50 travailleurs représentent 47,2% du total contre 44,6% en 2005 et 50,3% en 2004.

> COLLOQUE DU CEPAG

Activation des chômeurs...… bien agités et toujours sans emploi!

Le 1er février 2008 à l’Espace solidarité rue de Namur, 47-5000 BEEZ

Le plan d’activation des chômeurs existe depuis maintenant

plus de 3 ans. Ce plan concerne aujourd’hui

l’ensemble des deman-deurs d’emploi de 18 à 50 ans. Il a atteint aujourd’hui son rythme de croisière et il sanc-tionne de plus en plus de

demandeurs d’emploi au point que les CPAS wallons tirent la sonnette d’alarme. Au 31 octobre 2007, les CPAS prenaient en charge 2 163 bénéfi ciaires ayant subi une sanction de l’Onem. Ce chiffre représente 6,3% du total des bénéfi ciaires du revenu d’intégration mais indique surtout une hausse spectaculaire en l’espace de 2 ans de 580%.

Derrière l’intitulé de ce dispositif se ca-che un a priori: si le chômeur connaît la précarité, c’est en grande partie parce qu’il n’aurait pas les bons réfl exes pour se positionner sur le marché de l’emploi. Les chômeurs porteraient largement la responsabilité de leur propre situation

et du chômage.

Afi n de mieux comprendre les fonde-ments et les enjeux de certaines politi-ques relevant de « l’Etat social actif », le CEPAG organise un colloque sur le plan d’activation des chômeurs le 1er février à L’Espace Solidarité à Beez.

Durant la matinée, deux chercheurs uni-versitaires (ULB), présenteront les grandes caractéristiques des différents modèles de politiques actives de l’emploi, de même que la dynamique spécifi que qui a cours en Belgique. Seront ensuite abordées les conséquences directes du plan car der-rière les mots et les chiffres il y a des êtres humains. Enfi n, une table ronde mettra en présence des acteurs qui vivent de près le plan d’ac-tivation.

Inscriptions (pour le 22 janvier au plus tard) par mail ([email protected]), par téléphone 081/26.51.53, ou par fax 081/26.51.51, en mentionnant bien vos coordonnées et/ou celles de votre organisation.

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4 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 ACTUALITÉS

>CINEMA

It’s a free world... de Ken Loach

Angie est une jeune femme moderne. Cette mère célibataire d’une petite trentaine d’années enchaîne les petits boulots. Dernier en date: un job dans une agence de recrutement qui

trouve ses travailleurs dans les pays de l’Est.

Licenciée pour mauvaise conduite, cette Anglaise ambitieuse veut s’en sortir et, pourquoi pas, avoir elle aussi une part du gâteau. Elle décide de profi ter de son expérience et de monter son propre cabinet de recrutement avec sa colocataire. Après tout, ce ne sont pas les travailleurs immigrés à la recherche de travail - n’importe quel travail - qui manquent en Grande-Bretagne…

Dans son dernier fi lm It’s a free world, le réalisateur Ken Loach parle de la traite des êtres humains qui sévit en Grande-Bretagne et dans tout l’Europe de l’Ouest. Il a décidé d’aborder cette question en nous montrant le point de vue de celle qui exploite les travailleurs mi-grants. Ces derniers n’ont souvent pas d’autre choix que d’accepter n’importe quel job pour s’en sortir.

Angie est en réalité une «madame tout-le-monde» qui, pour survivre et garder la tête hors de l’eau, adhère et participe à l’actuel système économique. Un système qui exploite celles et ceux qui n’ont pas le choix, qui quittent leur terre pour un eldorado de façade et qui, pour survivre, acceptent de travailler pour presque rien dans des conditions déplorables et précaires.

L’héroïne, ou plutôt l’anti-héroïne, ambiteuse et vulnérable, entrera dans la spirale de ce système économique impitoyable. Mettant de côté sa conscience et ses principes, elle poussera l’exploitation jusqu’au bout en s’attaquant à des «proies» faciles: les immigrés clandestins, les sans-papiers qui vivent cacher et sont prêts à tout pour nourrir leur famille.

Un fi lm social et militantDans la lignée des fi lms de Ken Loach, It’s a free world est avant tout un fi lm social qui montre une réalité, la réalité vécue par des cen-taines de milliers d’immigrants venus en Grande-Bretagne depuis l’élargissement de l’Union européenne en 2004. Celle de femmes et d’hommes arrivés en terre étrangère avec l’espoir d’échapper au chômage et de travailler pour un salaire correct. Pourtant, au lieu de cela, ils se retrouvent ouvriers temporaires, ignorant chaque matin s’ils vont travailler ou non ce jour-là et ce, pour un salaire misérable.

«J’ai rencontré des ouvriers qui ont été escroqués et jetés à la rue – au sens littéral, explique Paul Laverty, le scénariste du fi lm. Certains avaient travaillé sur un site, puis sur un autre, et un autre encore, et n’avaient jamais été payés. D’autres avaient été abusés: ils avaient travaillé dans des fermes pour un salaire de misère, bien inférieur au salaire minimum. D’autres encore avaient réchappé de blessures graves, et racontaient comment ils avaient failli connaître un sort terrible… (…) Après mes discussions avec un grand nombre d’ouvriers, j’ai eu la curieuse sensation que 150 ans de syndicalisme et de pro-grès social s’étaient brusquement évanouis en fumée.»

It’s a free world de Ken Loach, prix du Meilleur Scénario au Festival du Film de Venise 2007,

sortira en salle le 16 janvier prochain.

Borzée-en-ArdennesBorzée-en-ArdennesSemaines familiales de vacancesen pension complète.Nombreuses activités pour tous.Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans.Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14HAdultes : 232e tout compris.Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/7-10 ans : 139e/11-13 : 180e

Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8%RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE.Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03e-mail : [email protected] - site : www.borzee.be

>FORUM SOCIAL MONDIAL 2008

24 heures pour faire bouger le mondeUn autre monde est possibleLe Forum social mondial est un lieu de rencontre ouvert à tous et où nous construisons ensemble un monde plus respectueux des personnes et de l’environnement, un monde de paix, un monde où l’économie doit être au service de l’humanité et non le contraire. De-puis 2001, le FSM a été organisé chaque année, en janvier, au quatre coins du monde. Cette année, il n’y aura pas de Forum Social Mondial en janvier 2008… Du moins pas de façon clas-sique car à la place d’un évènement unique, ce sont des centaines d’évè-nements qui auront lieu en même temps dans le monde.

En Belgique, du 19 au 25 janvier 2008, différentes activités auront lieu près de chez vous: à Liège – Na-mur – Charleroi – Bruxelles – Lou-vain-La-Neuve – Huy – Verviers – Herve – Gand - Hasselt – Louvain – ZO Vlaanderen - Luxembourg

Un Parcours guidé inédit à BruxellesDépart: Grand-Place de Bruxelles entre 12h45 et 13h45, Durée de la visite guidée: 2h40

Le samedi 26 janvier 2008, vous pouvez participer, en famille, à une visite guidée inédite et gra-tuite dans les rues de Bruxelles. Des guides professionnels vous accompagneront dans le cœur de la capitale.Lors de cette visite, vous pourrez choisir 4 thèmes (parmi les 12 pro-posés*) qui vous seront présentés de manière originale et ludique par des associations actives en Belgique et sur la scène interna-tionale.

Si vous désirez vous passer d’un guide et organiser vous-même un itinéraire en compagnie de votre famille ou de vos amis, c’est possible grâce à une brochure et un plan de Bruxelles qui seront disponibles.

Un atelier organise par la fgtb en collaboration avec CSC-ACV, le CNCD- 11.11.11, place de la monnaiePlongez-vous dans la vie des travailleurs du Sud!Face à la course à la compétitivité et à la mise en concurrence, il faut renforcer la solidarité entre les travailleurs. Il est nécessaire de mondialiser les libertés syndicales et d’intégrer le «travail décent» comme stratégie globale via la coopération entre Etats et la régulation des acteurs privés

Après un accueil sous forme d’une vidéo illustrant le

travail décent dans la perspective Nord-Sud, l’atelier propose une visite guidée au travers des 4 revendica-tions-clés du droit syndical: liberté syndicale, abolition du travail forcé, abolition du travail des enfants et abolition des discriminations. Monsieur OIT et Mon-sieur Economie se chargeront de guider les visiteurs, accompagnés d’un sbire. En fi n de parcours, les partici-pants seront invités à signer la pétition internationale pour le travail décent.

>BROCHURE GRATUITE

Se soigner moins cherMaladies d’hiver ou d’été, maladies chroniques, acci-dents, faiblesses passagères, bobos… Quand la santé en prend un coup, le portefeuille aussi!

Se soigner coûte plus ou moins cher selon la maladie, sa gravité, sa durée… mais aussi selon nos habitudes ou nos manières de réagir! Nous pouvons diminuer nos frais de santé en faisant certains choix.

Le premier? Poser des actes favorables à la santé le plus souvent possible au jour le jour (alimentation, exercice physique, sommeil…)

Si cela ne suffi t pas, la sécurité sociale a prévu des mesures et avantages qui permettent de réduire no-

tre facture médicale sans pour autant ôter quoique ce soit à la qualité des soins. Encore faut-il bien les connaître! C’est désormais possible grâce à la brochure publiée par l’Union Nationale des Mutualités Socialistes.

Cette brochure est gratuite (à raison d’un exemplaire par personne).Elle est disponible dans les guichets de la Mutualité Socialiste ou sur simple demande auprès du Dépar-tement Communication de l’UNMS:

Rue Saint-Jean, 32-38 – 1000 Bruxel-les (Johanna Biasetto 02/515.05.59 – Fax:

02/512.52.74) – Email: [email protected] pouvez également la télécharger sur le site www.mutsoc.be.

Des animations aux Halles St-Géry pour terminer cette journée

La visite de Bruxelles se terminera aux Halles St-Géry où des anima-tions musicales, un DJ world-music, de l’information, de la nourriture et des boissons chaudes vous seront

p r o p o s é s de 15h30 à

2 1 h 0 0 . Vous pour-rez interagir avec les autres actions organisées dans le monde grâce à Internet et aux écrans géants mis en place pour l’occasion.

Nous ferons savoir aux femmes et hommes politiques quels sont les enseignements de la journée et quelles sont nos demandes par rapport à ce défi qu’est la mon-dialisation.

Informations - Programme dé-taillé des activités - pré-inscrip-tion à la visite de Bruxelles sur le site du Forum Social de Belgique www.wsf.be .contact: [email protected] ou au 02/250.12.68

* Les 12 thèmes sont: Paix - Santé - Souverai-neté alimentaire - Travail décent - Respon-sabilité fi scale - Liberté d’expression - Droit au logement - Environnement - Migration - Eau - Financement et développement – Ser-vices publics

Quelques étapes à découvrir✓ Gagnez une heure de salaire et découvrez ce que signifi e le travail dans certains pays au travers d’un jeu proposé Place de la Monnaie. ✓ Depuis les marches de la Bourse, délectez-vous durant la comédie sur les secrets ban-caires. ✓ Les économies d’énergie n’auront plus de secret pour vous si vous vous rendez Place du Nouveau Marché aux Grains.✓ Découvrez la face cachée de l’industrie pharmaceutique Bou-levard Anspach…

Page 9: Syndicats n°01 du 11/01/2008

FIN DE CARRIÈRE SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 5Du neuf du côté des prépensions

Nous avons bataillé ferme contre le Pacte des Générations et obtenu, lors des négociations pour un accord interprofessionnel, des aménagements au nouveau système de prépensions de manière à permettre aux travailleurs usés d’accéder plus facilement à la prépension. Ces améliorations ont fait l’objet d’un accord entre employeurs et syndicats au Conseil national du Travail. Celui-ci a signé le 20 décembre 2007 plusieurs conventions collectives de travail qui règlent les questions restées en suspens en matière de prépensions depuis l’adoption du Pacte des Générations.Il sera ainsi possible dès le 1er janvier 2008 d’accéder à la prépension à 56 ans (au lieu de 58) si on justifie d’une carrière de 40 ans. De même la prépension à 58 ans avec 35 ans de carrière (au lieu de 38 ans) sera possible sous certaines conditions pour les travailleurs qui ont des problèmes physiques graves après avoir exercé un métier particulièrement pénible.

Prépension à 56 ans pour carrière longueRappelons que le Pacte des Géné-rations n’ouvre le droit à la pré-pension à 58 ans que si on peut justifi er d’une carrière de 38 ans (en 2012 pour les hommes, en 2014 pour les femmes).Nous avons, au cours des négocia-tions pour un accord interprofes-sionnel 2007-2008, pu obtenir des aménagements notamment pour les travailleurs qui ont commencé à travailler très jeunes. Restait à fi naliser techniquement l’accord, ce qui est aujourd’hui chose faite.

Ainsi les travailleurs qui ont com-mencé à travailler à 14, 15 ou 16 ans peuvent accéder à la prépension à 56 ans à condition :• qu’ils aient travaillé avant l’âge

de 17 ans au moins 78 jours avec paiement de cotisations ONSS ou presté 78 jours sous contrat d’apprentissage ;

• qu’ils puissent faire valoir une carrière de 40 ans.

La diffi culté étant de savoir quel-les années comptent pour le calcul de cette carrière, notamment pour ceux qui sont entrés dans le monde du travail par un apprentissage.

Comptent pour arriver à 40 ans de carrière

✓ Tous les jours prestés sous contrat dans le secteur privé c’est-à-dire:

o les jours de travail, o mais aussi le chômage tempo-

raire, o les périodes de maladie,

o les jours de grève, o le petit chômage… o les jours de travail à temps par-

tiel volontaire au prorata : un tra-vailleur à mi-temps peut comp-tabiliser 6 mois.

✓ Plus au maximum 3 années ca-lendrier assimilées à des jours prestés pour:

o la période de service militaire ou de service civil,

o les prestations de travail en tant qu’apprenti,

o le chômage,o le travail à temps partiel avec

maintien des droits, o le crédit-temps et interruption de

carrière, interruption de travail pour l’éducation d’un enfant de moins de 6 ans.

Attention: pour ce qui est du crédit temps à temps plein sans motif, les deux premières années seront exclues des périodes assimilées.

Comment compter les périodes assimilées?

On reçoit un pot de 936 jours ca-lendrier (3 x 312 jours) d’assimila-tions. Le travailleur ayant presté 12 mois de service militaire pourra utiliser 312 jours du pot. Le travailleur qui a été au chômage pendant trois mois pourra utili-ser 78 jours pour faire prendre en compte ces trois mois. Le travailleur en crédit temps 4/5e pendant un an (1 jour/semaine X 52), pourra puiser ces 52 jours non

travaillés dans le pot. Et ainsi de suite jusqu’à épuise-ment des 936 jours assimilés.

Attention: s’il s’agit de temps par-tiel sous la forme de journées à temps partiel (par ex. 6 heures/jour pendant un an), chaque journée incomplète coûtera 1 jour du pot, soit 312 jours pour l’année. Si par contre le temps partiel se présente sous la forme de journées entières à raison, par exemple, de 4 jours de 8h par semaine et un jour sans travail, on ne puisera qu’un seul jour par semaine, soit 52 jours par an à retirer du pot de 936 jours.

Comment faire la demande?

Il faut vous adresser à la FGTB pour vous assurer que vous remplissez les conditions. Au besoin, l’Onem sera invité à confi rmer que vous avez bien 40 ans de carrière.

Ensuite, l’employeur doit être dis-posé à vous licencier entre le 1er jan-vier 2008 et le 31 décembre 2009. Vous devez aussi fêter votre 56e anniversaire dans cette période et vous devez justifi er d’une carrière professionnelle de 40 ans à la fi n de la période de préavis ou au moment où vous êtes payé.

Ce régime pourra être prolongée après 2009. Le calcul du complé-ment de l’employeur peut encore être amélioré par CCT conclue dans le secteur ou dans l’entreprise.

Métiers pénibles:58 ans et 35 ans de carrièreLe Pacte des Générations a relevé les conditions de carrière à 38 ans pour accéder à la prépension mais a tout de même prévu – sous la pression des syndicats - des dérogations pour ce que l’on a appelé les «métiers pénibles». A charge pour les interlocuteurs sociaux d’en apporter une définition un peu plus précise. En attendant un accord sur ce point, le travail en équipe, le travail de nuit et en horaires interrompus était déjà reconnu comme métier pénible ouvrant le droit à la prépension à 58 ans après 35 ans de carrière (au lieu de 38). Patrons et syndicats ont conclu un accord au Conseil national du travail le 20 décembre 2007 qui y ajoute deux catégories: la prépension à 58 ans sera accessible après 35 ans de carrière aux travailleurs moins valides ou souffrant de problèmes physiques graves.

Avant toute chose, il faut se remettre en mémoire le calendrier du Pacte des Générations parce qu’il relève les conditions de carrière mais selon un calendrier différencié pour les hommes et pour les femmes.

Prépension à 58 ans

Carrière

A partir de H F

2008 35 ans 30 ans

201037 ans 33 ans

2011

2012

38 ans35 ans

2013

2014 38 ans

Ce qu’il faut retenir de ce tableau, c’est que la condition de carrière de 35 ans ne devient plus intéressante que le régime général qu’à partir de 2010 pour les hommes et 2014 pour les femmes puisque ce sont les deux caps où la carrière exigée dépasse les 35 ans.

Conditions• Le travailleur doit remplir les conditions générales suivantes :• Avoir été licencié par l’employeur (sauf pour motif grave); • Terminer son contrat entre 2010 et 2012 (même si le préavis a débuté

plus tôt);• être âgé de 58 ans à la fi n du contrat de travail;• avoir une carrière de 35 ans au moment de la cessation du contrat de

travail;A ce moment là, il pourra accéder à la prépension à 58 ans à condition de satisfaire certains critères spécifi ques.

1°) Soit appartenir à une des catégories suivantesa) Travailleur en incapacité de travail permanente de plus de 65% résultant d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle.b) Travailleur en atelier protégé et en atelier social.c) Les personnes reconnue handicapées par l’Agence wallonne pour l’in-tégration des personnes handicapées (AWIPH) en Wallonie, ou la Vlaams Agentschap voor Personen met een handicap (VAPH) en Flandre, ou le Service bruxellois des personnes handicapées ou encore le Service de la Communauté germanophone des personnes handicapées.d) Les personnes handicapées bénéfi ciant d’une allocation de rempla-cement de revenu ou d’intégration.Il n’est pas nécessaire de recevoir effectivement l’allocation, il suffi t de répondre aux conditions médicales pour avoir droit à l’allocation.

2°) Soit souffrir de problèmes physiques gravesEntrent dans cette catégorie :a) les travailleurs qui ont été exposé à l’amiante avant 1993 pendant

deux ans minimum.b) les travailleurs qui ont reçu une attestation du Fonds des Accidents

du travail. Pour obtenir cette attestation, il faudra bien entendu passer des examens et faire reconnaître par les médecins du FAT et du FMP composant la commission d’experts :- que le problème est grave;- qu’il a été causé au moins en partie par l’activité professionnelle

exercée;- que le problème physique empêche de manière signifi cative la poursuite

de cette activité professionnelle.

Les critères retenus sont à la fois très larges puisqu’ils ne fi gurent dans aucune liste limitative, mais assez restrictifs puisqu’il faut démontrer un lien étroit entre la profession exercée, l’incapacité et la poursuite de l’activité. Les décisions se prendront donc au cas par cas. Mais si on possède déjà un dossier auprès du Fonds des Accidents du Travail ou du Fonds des Maladies Professionnelles, il ne faudra pas nécessairement repasser des examens.

ATTENTION: lors de la demande, le travailleurs doit être en activité. Il ne sera pas possible de demander la prépension si on est en invali-dité, c’est-à-dire que l’on bénéfi cie d’une indemnité d’invalidité de la mutuelle après un an d’incapacité de travail. SI c’est le cas, il faudra reprendre le travail.

Et puis, à côté du dossier médical, il faudra avoir un dossier administratif prouvant que l’on satisfait aux conditions de carrière. Théoriquement, le dossier doit être bouclé en 6 mois maximum.

DisponibilitéLe travailleur prépensionné sur cette base :• ne doit pas rester disponible pour le marché du travail; • n’est pas obligé de demander l’outplacement.

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6 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

Nouvelle convention de Genève pour 30.000.000 de pêcheursLors de la Conférence de Genève de juin 2005, il manquait tout juste une voix pour conclure une nouvelle convention qui aurait impliqué une amélioration considérable des conditions de vie et de travail de 30 millions de travailleurs à bord des bateaux de pêche partout dans le monde.

Depuis juin 2005, la section «Pêche» de l’Organisation internationale des Ouvriers du Transport a mis les bouchées doubles pour faire une nouvelle tentative à l’occasion de la Conférence de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève en juin 2007, et ce à travers le dialogue social dans le cadre d’une concertation bilatérale avec, à la fois, les organisations patronales et les gouvernements des grandes nations de pêche.

Efforts récompensésLes nouveaux textes bénéfi cient d’un soutien beaucoup plus impor-tant qu’en 2005 comme le montre le résultat du vote: 437 voix pour, 2 voix contre et 22 abstentions.D’autre part, une recommandation qui accompagne la nouvelle Convention (la Recommandation n° 199) a également été approu-vée.

La «Convention sur le travail dans la pêche 2007» (Convention n° 188) instaure une série de normes minimales qui visent à garantir aux travailleurs du secteur de la pêche:- de meilleures conditions sanitaires et de sécurité au travail, des soins

médicaux en mer et à quai pour les marins blessés ou malades;- des temps de repos suffi sants pour leur santé et leur sécurité;- la protection d’un accord d’engagement valable et - la même protection de sécurité sociale que les autres travailleurs

(sur terre).

Les dispositions de la Convention visent aussi à garantir que les bateaux de pêche soient construits et entretenus de manière à ce que les travailleurs du secteur aient des conditions de vie dignes et décentes à bord.La Convention met également en place un mécanisme qui assure le respect et la mise en œuvre de ses dispositions par les États.La nouvelle Convention met donc en œuvre un standard minimum international qui est d’application également à la petite pêche arti-sanale et qui constitue un instrument effi cace dans la lutte contre la pêche illégale, clandestine et non réglementée, réputée pour ses situations de travail inacceptables.Il est évident qu’avant de ratifi er la Convention qui vient d’être approuvée, de nombreux pays seront amenés à procéder à des modifi cations de loi et à créer des instances adéquates. Pour ce qui concerne la Belgique, tout un travail de préparation a déjà été accompli au cours des dernières années.Pour permettre une ratifi cation rapide, la Convention prévoit l’intro-duction progressive d’un certain nombre d’articles spécifi ques.Etant donné le fait que les conditions de vie et de travail des marins pêcheurs peuvent varier considérablement en fonction de la nature, de la taille et de la condition des bâtiments de pêche, mais aussi des techniques de pêche mises en œuvre, de l’imprévisibilité des éléments naturels et de la rémunération basée (ou non) sur une partie de la prise, la nouvelle convention fournit un cadre juridique contraignant important qui devrait permettre de faire barrage aux excès de la mondialisation que subit également le secteur de la pêche et garantir que la profession de marin pêcheur puisse être exercée dans des conditions attractives et durables.Pour entrer défi nitivement en vigueur, la Convention doit être ratifi ée par au moins dix pays membres de l’OIT (dont huit pays côtiers).

Étant le seul représentant du secteur de la pêche appartenant à la déléga-tion internationale des travailleurs au sein du comité de rédaction des conférences de Genève de 2005 et de 2007, j’ai eu l’occasion de témoigner des avantages que cette nouvelle Convention pourra apporter aux nombreuses communautés de pê-cheurs moins développées dans le monde.Nous attendons maintenant du gou-vernement belge qu’il mette tout en œuvre pour procéder dans les meilleurs délais à la ratifi cation de la Convention.

Ivan VICTORSecrétaire fédéral

de la Pêche maritime

Pour plus d’informations sur la nouvelle Convention, visitez http://www.ilo.org

L’équipe ITF belge fait son entrée au cinéma…Suite à la décision de la maison mère de l’ITF à Londres de réaliser un film de courte durée sur le fonctionnement d’un Inspectorat, l’équipe ITF belge a été filmée en pleine action au cours de l’été écoulé.L’ITF (International Transport Wor-kers’ Federation) est une fédération internationale de travailleurs du transport qui réunit les syndicats de transport de 148 pays. Elle est composée des départements sui-vants: maritime, chemin de fer, transport routier, aviation aé-rienne, ports, navigation intérieure, pêche maritime et tourisme.

Par ces actions et campagnes de solidarité à une échelle mondiale, l’ITF défend les intérêts de quel-que 4,5 millions de travailleurs du transport.

Une de ses missions principales dans le domaine du secteur mari-time, constitue la campagne contre les pavillons de complaisance (Ba-hamas, Libéria, etc.). Cette campa-gne, lancée en 1948 suite à une ac-tion de solidarité entre travailleurs portuaires et gens de mer, a pour objectif de base de forcer le repa-villonnement au pays d’origine (la nationalité du propriétaire n’est pas la même que celle du navire). Les Inspecteurs ITF surveillent le respect des CCT, ils revendiquent les salaires arriérés et font le néces-saire pour améliorer les conditions de travail à bord. Ainsi, en 2007, des salaires arriérés d’un montant de 697.564,97 Euro ont été payés aux équipages étrangères.Au total, 175 Inspecteurs et Coordi-nateurs sont actifs dans le monde entier.

L’équipe ITF belge est composée

de 3 collaborateurs, dont 2 sont en service de l’UBOT: le Coordinateur Joris De Hert et l’Inspecteur UBOT Marc Van Noten. Annuellement, l’équipe belge contrôle entre 300 et 400 navires.

Mais retournons un peu aux ca-méras. Le fi lm éducatif, qui montre les activités journalières d’un ins-pecteur, servira de matériel visuel pour la formation de nouveaux inspecteurs.Si l’équipe belge a été élue pour tourner ce fi lm, ce n’est pas par hasard. En effet, le Coordinateur et les Inspecteurs belges ont été complimentés à plusieurs reprises, à l’occasion de congrès internatio-naux, pour leur excellent travail en équipe.

Pendant une semaine entière on a fi lmé à plusieurs endroits. Au total, on disposait de 70 heures de

montage. Sachant que le fi lm ne dure que 30 minutes, ce chiffre est impressionnant. Lorsqu’on regarde les images, on pense que tourner un fi lm est simple comme bonjour, mais en réalité, beaucoup de travail se cache derrière l’écran.

Le projet est encore en pleine pro-duction, mais l’ITF a déjà fait part de son appréciation pour notre aimable collaboration. L’équipe de fi lmeurs était d’ailleurs impres-sionnée par l’hospitalité belge.

La réputation de notre équipe servira donc d’exemple pour les aspirants inspecteurs partout dans le monde.Voilà comment un petit pays peut avoir un grand impact.

Joris De HertCoordinateur ITF Belgique

www.itf.org.uk

Le coordinateur ITF J. De Hert interpelle le capitaine B. Van der Wiel du navire Rasill sous l’œil vigilant de l’équipe de tournage de l’ITF.

Road Show Transport routier & Logistique

Vous recevrez bientôt la visite de l’UBOT -Comme chauffeur, vous faites de longues journées, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat.

C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les temps de conduite et de repos, les heures supplémentaires, votre salaire, ... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café.

Où pourrez-vous nous trouver dans les mois à venir?

Voici les endroits où vous trouverez notre bureau mobile qui sera ouvert de 11h00 à 18h00.

les 7 et 8 janvier 2008: Bruxelles - Brucargo - Aéroportles 10 et 11 janvier 2008: Zeebrugge - Portles 14 et 15 janvier 2008: Gand - Skaldenpark - Portle 23 janvier 2008: Anvers - Port - Rive droite Quai 702le 24 janvier 2008: Anvers - Port - Deurganckdokles 4, 5 et 6 février 2008: Limbourgles 7 et 8 février 2008: Zeebrugge - Portles 11 et 12 février 2008: Bruxelles - Brucargo - Aéroportles 13 et 14 février 2008: Welkenraed - Zoning Logistiqueles 18 et 19 février 2008: Gand - Skaldenpark - Portles 20 et 21 février 2008: Liège - Zoning de Grâce Hollognele 22 février 2008: Rekkem - LARle 27 février 2008: Anvers - Port - Rive droite Quai 702le 28 février 2008: Anvers - Port - Deurganckdok

Pour de plus amples informations sur le Roadshow de l’UBOT: Appelez l’UBOT - Transport routier & Logistique au n° 03/224 34 34

ou envoyez un mail à [email protected] - www.ubot-fgtb.be

Page 11: Syndicats n°01 du 11/01/2008

DOSSIER SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 7> SALAIRES ET MONTANTS SOCIAUX AU 1ER JANVIER 2008

Allocations sociales + 2 %Bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat: toutes les allocations sociales vont être augmentées de 2% au 1er janvier 2008. C’est le résultat des hausses de prix qui ont fait grimper l’index plus vite que prévu. L’indice pivot de 106,22 qui commande l’indexation des allocations sociales, des plafonds et des salaires de la fonction publique a été dépassé en décembre 2007.

Ajoutons-y un petit plus pour certaines catégories grâce à la campagne de la FGTB pour la revalorisation des allocations les plus basses et des allocations de chômage: • les minima et forfaits de chômage bénéficient d’une augmentation de 2% en plus de l’index• les chômeurs isolés en 2e période voient leur allocation augmenter de 6% (qui s’ajoutent au 2 % d’indexation) puisque le taux d’indemnisation passe de 50 à 53% du salaire de référence;• les chômeurs cohabitants en 1ière période toucheront 58% du salaire de référence au lieu de 55 % ce qui correspond à une augmentation de 5,5% (qui s’ajoutent au 2% d’indexation).• le minimex est augmenté de 2% en plus des 2% d’indexation;

Nous donnons dans ce dossier les montants officiels disponibles. Nous publierons les montants manquants (pensions, maladie-invalidité, crédit-temps) dès qu’ils seront connus.

Le revenu d’intégration (ex-minimex)A partir du 1er janvier 2008, le revenu d’intégration est majoré de 2% qui s’ajoutent à l’indexation de 2%. Il est payé par le C.P.A.S. et est destiné aux adultes de 18 à 63 ans, sans revenus ou aux revenus insuffisants, mais disposés à travailler «à moins que des raisons de santé ou d’équité les en empêchent». A partir de 64 ans (65 ans en 2009), la personne sans ressource peut bénéficier de la GRAPA, garantie de revenu aux personnes âgées.

On distingue trois catégories d’ayant droit: les cohabitants, les isolés et les personnes avec charge de famille.

Les montants maximaux s’élèvent à:Montant maximum• Cohabitant 455,96€• Isolé 683,95€• Personne vivant exclusivement avec une famille à sa charge avec enfants 911,93€

Pour le taux «cohabitant», le C.P.A.S. doit tenir compte des ressources du conjoint ou concubin, peut tenir compte des ressources du père, de la mère et des enfants majeurs, ne peut pas tenir compte des ressources des autres personnes (sœur, oncle…).

Le R.I. «étudiant»Le jeune sans revenu qui n’a pas terminé le secondaire ou qui veut ob-tenir un premier diplôme dans une université ou une haute école peut demander le R.I. étudiant. Il doit être disposé à travailler pendant les périodes compatibles avec ses études. Dans ce cas le revenu du travail autorisé pour bénéfi cier du R.I. est limité à 208,28 euros par mois pour les non boursiers et à 58,08 euros pour les boursiers.

Cumul R.I. (petit) salaireLe bénéfi ciaire du R.I. remis au travail comme salarié (pas comme in-dépendant) peut, pendant 3 ans, cumuler R.I. et salaire dans les limites qui suivent:Le revenu mensuel autorisé est égal au montant du R.I. + 208,28€.

Exemple: R.I. de 683,95€ et salaire de 400 soit 1.083,95€Le cumul autorisé est de 683,95€ + 208,28 soit 892,23€Le surplus de 191,72€ sera donc retiré du R.I.N.B. Pour une activité artistique le cumul autorisé est fi xé à 2.499,28€/

an. Avances sur pensions alimentairesLes personnes dont les revenus sont inférieurs à 1.175€ net par mois + 58€ par enfant à charge peuvent obtenir, auprès Service des Créances Alimentaires (SECAL), des avances sur les pensions alimentaires des enfants qui ne sont pas payées à temps. L’avance atteint un maximum de 175€ par mois et par enfant.

Les prépensions Les prépensionnés ont droit à l’allocation de chômage, égale à 60% du salaire brut plafonné, quelle que soit la durée de leur inactivité et la composition de leur ménage.S’ajoute à cette allocation un complément mensuel payé par l’em-ployeur égal à la moitié de la différence entre l’allocation et le salaire net perdu. La rémunération nette est cependant calculée au départ de la rému-nération brute plafonnée à 3.325,20€ (1er janvier 2008).

Le licenciement collectifLa convention (CCT n° 10) sur les licenciements collectifs s’appli-que aux entreprises de plus de 20 personnes qui licencient (en 60 jours au maximum):- entreprises de 20 à 59 travailleurs: au moins 6 travailleurs. - entreprises de 60 travailleurs ou plus: au moins 10 % des tra-

vailleursLa victime d’un licenciement collectif a droit, durant 4 mois, à la moitié de la différence entre son allocation de chômage et sa rémunération nette perdue. La rémunération nette est calculée sur un salaire plafonné à 2.847,50€.Les travailleurs qui touchent une prime de fermeture et les tra-vailleurs de la construction n’y ont pas droit.

Le salaire minimum garanti:1.309,59€, 1.344,98€, 1.360,71€ brut

Le salaire minimum garanti aux ouvriers et aux em-ployés (hommes et femmes) d’au moins 21 ans occupés à temps plein est de:

1.309,59 € à 21 ans; 1.344,98 € à 21 ans et demi avec au moins 6 mois d’ancienneté;1.360,71 € à partir de 22 ans, avec au moins un an

d’ancienneté dans l’entreprise.Ces minima sont garantis aux travailleurs à temps partiel, en proportion de la durée du travail.

Depuis le 1er janvier 2003, la durée légale du travail est de 38 heures par semaine. Pour obtenir un salaire horaire brut, il faut appliquer au salaire mensuel les diviseurs suivants:

Montants mensuels(en euros)

Régime 38 hDiviseur 164,66

Régime 37 hDiviseur 160,33

Régime 36 hDiviseur 156

1.309,59 7,953298 8,168091 8,3948081.344,98 8,168225 8,388823 8,6216671.360,71 8,263756 8,486933 8,7225

Les différentes commissions paritaires ont générale-ment fi xé des taux dégressifs pour les jeunes. Quand ce n’est pas le cas, ils ont droit au pourcentage suivant du minimum interprofessionnel garanti :

- 20 ans: 94% soit 1.231€- 19 ans: 88% soit 1.152,44€- 18 ans: 82% soit 1073,87€

L’accord interprofessionnel 2007-2008 prévoit de sup-primer progressivement d’ici au début 2009, ce sys-tème de dégressivité à l’égard des salaires des jeunes travailleurs mais rien n’est encore fait.

En net Les montants ci-dessus sont des montants bruts. Pour obtenir le montant net (salaire-poche), il faut retirer la cotisation de sécurité sociale et le précompte pro-fessionnel dont le montant varie en fonction de la situation familiale (selon que le conjoint travaille ou non et selon le nombre d’enfants).

La cotisation ONSS est de 13,07 % du salaire pour un employé.

Pour un ouvrier, la cotisation ONSS est aussi de 13,07% mais elle est calculée sur un salaire gonfl é à 108% pour tenir compte du pécule de vacances sur lequel aucune cotisation sociale n’est prélevée.

Bonus crédit emploi pour les bas salairesLes bas salaires (inférieurs ou égaux à 1.309,59€, no-tamment pour les temps partiels) reçoivent en outre un « bonus » de 154,44€ (ouvriers) ou 143€ (employés) par mois sous forme de réduction de cotisations so-ciales.

Cet avantage décroît si le salaire est plus élevé selon la formule suivante.

Si votre salaire se situe entre 1.309,59€ et 2.118,21€,

le bonus est réduit selon une formule dégressive en fonction du salaire gagné:

Ouvriers: 154,44€ – (0,1910 X [salaire brut – 1.309,59])Employés: 143€ – (0,1768 X [salaire brut – 1.309,59])

La FGTB a mis au point un module de calcul sur son site www.fgtb.be pour déterminer précisément le bonus auquel vous avez droit et votre salaire net.

Et les primes?Dans certains secteurs, il est expressément prévu que le minimum garanti tienne compte des primes et avantages divers.Ainsi, un salaire de 1.250€ brut peut être considéré comme correct si, en fi n d’année, l’entreprise paie une prime de 1.250€. Le revenu mensuel moyen de-vient alors égal à 1.354€, ce qui est au-dessus du mi-nimum.

Attention à l’ONEm

Il s’agit de minima absolus, la plupart des branches d’activités prévoient des minima plus élevés. Dans ce

cas, ce sont évidemment les barèmes les plus favora-bles qui sont d’application.Les travailleurs payés en dessous du salaire mini-mum ont intérêt à prendre contact au plus tôt avec la FGTB.Il est d’autant plus important de faire régulariser la situation que les travailleurs payés en dessous du minimum, s’ils perdent leur emploi, n’ont pas droit aux allocations de chômage.

Les chômeurs qui se verraient refuser le droit aux allocations sur cette base ont également intérêt à prendre contact avec la FGTB.

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8 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 DOSSIER

> SALAIRES ET MONTANTS SOCIAUX AU 1ER JANVIER 2008

Les allocations familialesAllocation de naissance

1re naissance 1.086,11€2e naissance et suivantes 817,17€Jumeaux – triplés 1.086,11€ par enfantPrime d’adoption 1.086,11€

S’il s’agit du premier enfant de l’un des parents d’un ménage recomposé, le montant pour une première naissance est accordé.

Allocations familiales ordinaires1er enfant 80,17€2e enfant 148,34€3e enfant et suivants 221,47€Allocation unique de rentrée scolaire 12 -17 ans 72,83€

Attention: l’octroi des allocations familiales est limité à l’âge de 25 ans.

Allocations majoréesLes chômeurs complets indemnisés ou à temps partiel avec maintien des droits ainsi que les prépensionnés ont droit, après 6 mois, à des allocations familiales majorées si les revenus du ménage ne dépassent pas un certain plafond:Isolé avec enfants: les revenus ne peuvent pas dépasser 1.774,98€ brut par mois. Ménage avec un seul revenu: le revenu ne peut pas dépasser 2.048,60€ brut par mois. Ménage avec deux revenus (du travail ou allocation sociale): le total des revenus des deux partenaires ne peut pas dépasser € 2.048,60 brut par mois.

Attention: les revenus pris en compte ne souffrent quasiment plus d’exception. Seules les allocations familiales, l’allocation forfaitaire pour l’aide d’une tierce personne, les indemnités de frais payées aux gardien(ne)s d’enfants par l’ONE et les pensions alimentaires ne sont pas prises en compte pour le calcul des revenus.Tous les autres revenus (RI, allocation de handicap, chèques ALE, complément d’ancienneté chômeur âgé, pension extralégale, etc.) entrent en ligne de compte.

- pour enfants de chômeurs et de pensionnés1er enfant 120,98€ (allocation de base + 40,81€)2e enfant 173,64€ (allocation de base + 25,30€)3e enfant et suivants 225,91€ (allocation de base + 4 ,44€)

- pour enfants de travailleurs malades et invalides1er enfant 167,98€ (allocation de base + 87.81€)2e enfant 173,64€ (allocation de base + 25.30€)3e enfant et suivants 225,91€ (allocation de base + 4.44€)

Supplément pour familles monoparentalesA l l o c a t i o n s familiales de base

S u p p l é m e n t famille mono-parentale

S u p p l é m e n t famille mo-n o p a r e n t a l e chômeurs + 6 mois pensionnés

S u p p l é m e n t famille mono-parentale malades + 6 mois invalides

1er enfant 80,17€ 20,40€ 40,81€ 87,81€2e enfant 148,34€ 20,40€ 25,30€ 25,30€3e enfant et suivants

221,47€ 20,40€ 4,44€ 4,44€

Allocations d’orphelinsPar orphelin 307,97€

(Si le parent survivant se remarie ou se met en ménage, l’allocation majorée est supprimée)

Allocations supplémentaires pour enfants handicpés (- 21 ans)

Dépendance Par enfant handicapé3 points 360,66€4, 5, 6 points 394 ,79€plus de 6 points 422,03€

Enfants nés après le 1er janvier 1996Un nouveau système, qui tient compte des répercussions du handicap sur la famille mais n’exige plus une invalidité à 66%, est entré en vigueur pour les enfants nés après le 1er janvier 1996. Il prévoit 7 suppléments, selon le type et l’importance du handicap et ses conséquences sur l’entourage :

4 à 6 points 70,30€6 à 8 points 93,63€9 à 11 points dont – de 4 de handicap physique ou mental 218,49€6 à 14 points dont + de 4 de handicap physique ou mental 360,66€15 à 17 points 410,10€18 à 20 points 439,39€+ 20 points 468,68€

Le travail de nuitLes travailleurs âgés qui ont effectué des prestations de nuit durant 20 ans et qui ont atteint 50 ans (sur avis médical) ou 55 ans (sans autre condition) peuvent demander un emploi de jour.Si l’entreprise ne peut le leur fournir, et que ces travailleurs se retrouvent sans emploi, ils ont droit à un complément au chômage de 121,14€ par mois (1er janvier 2008).Ce complément ne peut être ajouté à une prépension ou aux compléments prévus pour les chômeurs âgés.

L’indemnité horaire minimale (en plus du salaire normal) à payer au travailleur de nuit est de 1€ (1,20€ à partir de 50 ans).

Saisies sur salaireLes cessions et saisies sur salaire sont limitées. Les sommes versées sur un compte bancaire sont désormais elles aussi protégées de la même façon.

On ne peut pas tout saisir, il faut laisser un minimum vital à la personne saisie.Rappelons que les limites ci-dessous ne s’appliquent pas en cas de pension alimentaire non payée: dans ce cas, tout le salaire peut être saisi.

Lorsqu’il y a des revenus du travail, les plafonds suivants sont d’application:

• Jusqu’à 944€: aucune saisie ou session• De 944€ à 1014€: maximum 1/5• De 1014€ à 1119€: maximum 30%• De 1119€ à 1224€: maximum 2/5• Au-dessus de 1224€: tout peut faire l’objet d’une saisie ou

une cession.

Saisies sur allocationsLes allocations sociales (chômage, pensions,.. .) peuvent aussi être saisies mais les limites ne sont pas les mêmes que pour les salaires puisqu’elles ne comportent que quatre tranches au lieu de cinq. Les montants en vigueur en 2008, sont les suivants:

• Jusqu’à 944 euro: aucune saisie ou session• De 944 Euro à 1014 euros: maximum 1/5• De 1014 Euro à 1224 euros: maximum 2/5• Au-dessus de 1224 euros: tout peut faire l’objet d’une saisie

ou une cession.

Exemple: une allocation nette de 1.200€ . On peut saisir 118,80€ , soit:• 20% de 67€ (974 – 907 = 67) = 13,40€ ,• 40% de 201€ (1.175 – 974 = 201) = 80,40€• Tout ce qui dépasse 1.175€ = 25€

Apprentis-enseignement en alternanceLe montant au delà duquel l’apprenti ou l’étudiant en alternance (école + travail) cesse de toucher des allocations familiales est de 461,83€ brut par mois.

Job étudiantsL’étudiant continue à bénéfi cier du droit aux allocations familiales s’il travaille à condition de ne pas dépasser un certain nombre d’heures.

Le jeune qui a terminé ses études et s’est inscrit comme demandeur d’emploi continue à bénéfi cier des allocations familiales pendant le stage d’attente. Il peut également travailler comme étudiant pendant les vacances d’été (sans limite de rémunération) ou comme salarié ou indépendant à condition et que la rémunération ne dépasse pas 463,83€ brut par mois.

Saisies

+ 58€ par enfant à charge Les différents montants des barèmes ci-dessus sont augmen-tés de 58€ par enfant à charge.

Les revenus qu ne peuvent être saisis ou cédés • les allocations familiales;• les allocations de handicapés;• les remboursements de dépenses de santé par la mutuelle;• le revenu garanti aux personnes âgées, • le revenu d’intégration et l’aide sociale.

Page 13: Syndicats n°01 du 11/01/2008

DOSSIER SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 9Les allocations de chômage

Les allocations de chômage sont proportionnelles au salaire brut perdu, plafonné à 1.832,49€/mois (01.01.2008) pour les nouveaux chômeurs. Les allocations de celui qui gagne 2.230€ sont donc calculées sur 1.832,49€.Les allocations varient en fonction de la durée du chômage et de la composition du ménage du chômeur

Le chômeur qui a à sa charge un conjoint ou un partenaire est toujours chef de ménage même s’il y a, dans le ménage, d’autres personnes disposant de revenus. Attention cependant: un chômeur dont le partenaire perçoit le revenu d’intégration ne peut être considéré comme chef de ménage. Il devient cohabitant.On distingue trois catégories de chefs de ménage:1. Les chômeurs mariés, qui vivent avec leur conjoint à charge.2. Les chômeurs qui vivent avec un partenaire à charge.

L’âge et le sexe ne comptent pas, tout le monde (sauf exceptions) peut être «partenaire». Les exceptions sont les suivantes: ne peuvent être considérés comme partenaires…• Les père, mère, grands-parents, petits-enfants, oncles, tantes, frères, sœurs,

neveux et nièces du chômeur (et les conjoints d’une de ces personnes)• Les enfants pour lesquels un membre du ménage obtient des allocations

familiales• Les enfants à charge d’un parent auquel s’impose une obligation alimen-

taire.Le partenaire doit faire savoir à l’ONEm (par l’intermédiaire du service «chômage» de la FGTB) qu’il est à charge du chômeur. 3. Si le chômeur n’a ni conjoint ni partenaire, il peut être chef de famille dans les cas suivants:• Le chômeur vit exclusivement avec des enfants et touche des allocations

familiales pour au moins un d’entre eux (si cette condition est remplie pour au moins un enfant les revenus éventuels des autres enfants ne comptent pas).

• Le chômeur vit exclusivement avec des enfants pour lesquels il ne touche pas d’allocations familiales mais qui disposent de revenus inférieurs à 357,10€.Pendant la première année, le revenu du jeune qui vient d’entrer au travail ne compte pas. Le parent, s’il est chef de ménage, le reste pendant 12 mois.

• Le chômeur vit - avec un ou plusieurs enfants et touche des allocations familiales pour au

moins un d’entre eux et - avec des parents ou alliés jusqu’au troisième degré inclus: père, mère;

grands-parents; frère, sœur; neveu, nièce, oncle, tante qui ne touchent pas de revenus professionnels et pas d’allocations sociales.

• Le chômeur vit seul avec des parents ou alliés jusqu’au troisième degré inclus (père, mère, grands-parents…: voir ci-dessus) qui n’ont pas de re-venus (exception faite du revenu d’intégration).

1. Le chef de ménage

Parents pensionnés à chargeLe chômeur qui vit avec ses parents ou ses grands-parents qui ont une pension, donc un revenu, peut aussi, dans certains cas, être considéré comme chef de ménage.Deux situations sont prévues :• Le chômeur vit avec ses enfants, dont un au moins a droit aux allocations

familiales et avec son père et/ou sa mère (ou grands parents) retraités. Dans ce cas, le statut «chef de ménage» est accordé si la ou les pensions ne dépassent pas 1.830,20€/mois.

• Le chômeur vit seul avec son père et/ou sa mère (ou grands-parents) retraités. Il a droit au taux chef de ménage si le montant de la ou des pensions est inférieur à 1.128,35€. Ce montant est toutefois porté à 1.830,20€/mois si un parent est handicapé (manque d’autonomie de 9 points au moins).

2. Les isolés

Les allocations des chômeurs ordinaires admis sur base d’un travail à temps pleinChefs de ménageLes chefs de ménage obtiennent 60% du salaire perdu plafonné à 1.832,49€/mois avec :- minimum 949,52€- maximum: 1.099,54€

IsolésLes isolés touchent :• Pendant les 12 premiers mois, 60% du salaire, avec:- minimum: 797,94€- maximum: 1.099,54€

• Après un an de chômage, 53% du salaire, avec:- minimum: 797,94€- maximum: 971,10€

CohabitantsLes cohabitants touchent:• Pendant les 12 premiers mois, 58% du salaire, avec:- minimum: 598€- maximum: 1062,88€

•Après un an de chômage, 40% du salaire, avec:- minimum: 598€- maximum: 732,94€

• Après 15 mois de chômage + 3 mois par année de travail avant la perte de l’emploi, les cohabitants:

- qui n’ont pas une carrière professionnelle de 20 ans ou plus,

- ou qui ne sont pas handicapés à 33% ou plus (le handicap doit avoir été reconnu avant le passage au forfait),

touchent un forfait de 421,20€.

Quand un ménage est formé de 2 chômeurs cohabi-tants, mariés ou concubins, le forfait de 421,20€.est porté à 552,76€ si l’allocation (de chômage uniquement) du conjoint est inférieure à 28,19€ par jour ou 732,94€ par mois.

Quand les deux chômeurs sont indemnisés au forfait de 421,20€ le supplément est accordé à chacun d’entre eux. Il est perdu pour les deux dès qu’il y a un autre revenu dans le ménage même pour un seul jour dans le mois (maladie, pécule, etc.).

Pour récupérer les «bonnes» allocationsPour récupérer les «bonnes» allocations de la première période (60 ou 58 %) le chômeur doit avoir retravaillé soit à temps plein pendant au moins 12 mois [en 15 mois], soit à temps partiel pendant 24 mois [en 30 mois] à 36 mois [en 42 mois] (selon l’importance du temps partiel). Ces durées sont doublées pour les chômeurs qui retrouvent un emploi A.C.S., T.C.T., Prime…

Le travailleur qui travaille à temps partiel mais remplit les conditions pour obtenir le «main-tien des droits» et qui, en plus, reste demandeur d’emploi à temps plein, peut dans certains cas obtenir (il faut le demander) un complément horaire appelé «allocation de garantie de revenus» (A.G.R.) pour le travail dépassant 55h/mois. Il s’élève à:• Chef de ménage: 2,71€/h• Isolé: 1,90€/h• Cohabitant: 1,08€/h

Régime transitoireLes travailleurs qui relèvent de l’ancien système appelé à s’éteindre en 2009 touchent les montants suivants quelle que soit la durée de travail à temps partiel:

Chef de ménage 160,30€/ moisIsolé 128,24€/ moisCohabitant 96,17€/ mois

Un module de calcule sur le site www.fgtb.be Vu la complexité du calcul, la FGTB a mis au point un module de calcul sur son site Internet. Si vous n’avez pas accès à Internet, les services régionaux de chômage de la FGTB pourront vous aider à y voir plus clair.

Temps partiel avec allocation de garantie de revenus (AGR)

Chômage temporaire des ouvriersL’allocation pour chômage temporaire, pour cause éco-nomique, intempéries, etc., est accordée uniquement pour des journées où il n’y a eu aucune activité (donc, pas question de travailler 2 heures puis de chômer le reste de la journée).

L’allocation est de 60% (cohabitants) ou de 65% (chefs de ménage, isolés) du salaire plafonné avec un minimum journalier de:

• chefs de ménage et isolés- minimum: 36,52€- maximum: 45,81€

• cohabitant- minimum: 23€- maximum 42,29€

En outre, tous les travailleurs y ont droit, même s’ils ne remplissent pas les conditions exigées pour obtenir des allocations pour chômage complet (pas assez de journées de travail, études qui ne permettent pas d’obtenir des indemnités d’attente).

Allocations d’attentepour les jeunesLes jeunes qui ont quitté l’école et qui n’ont pas d’emploi, peuvent obtenir des allocations d’attente, à condition d’avoir terminé les «bonnes» études*. Aucun délai n’est exigé pour l’inscription au chômage sur base des études. La seule condition: ne pas avoir 30 ans à la fi n du stage d’attente.S’ils n’ont pas trouvé d’emploi entre-temps, les jeunes qui ont quitté l’école cet été toucheront leurs premières allo-cations en mai 2008, pour autant qu’ils se soient inscrits comme demandeur d’emploi avant le 1er août 2007.

Les montants sont les suivants:

• jeunes chefs de ménage: 925,08€ • jeunes qui habitent seuls:- 18-19-20 ans: 413,14€- 21 et plus: 684,32€• jeunes cohabitants: - 18 ans et plus: 359,58€• jeunes cohabitants avec un conjoint

ou un partenaire vivant d’une allocation sociale: 383,24€

Pour être «à charge» le conjoint (ou le partenaire) ne peut pas travailler, sauf s’il s’agit d’un travail salarié qui rapporte moins de 406,38€ net par mois. Le conjoint ne peut pas non plus toucher d’allocations sociales, sauf s’il s’agit d’un revenu d’une pension, d’une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle, inférieure à 492,02€.

Divorce, pension alimentaire et garde alternéeEn cas de séparation d’un couple, marié ou non, celui qui vit seul et qui paie effectivement une pension alimentaire sur base d’une décision judiciaire ou d’un acte notarié est chef de ménage.

En cas de garde alternée des enfants après divorce, le chô-meur isolé, séparé ou divorcé, qui héberge son ou ses enfants pendant au moins deux jours par semaine en moyenne (une nuit) est considéré comme chef de ménage même pour les jours d’absence de l’enfant. Le père et la mère peuvent donc obtenir l’un et l’autre le statut de «chef de ménage»

3. Les cohabitants

Les chômeurs qui vivent seuls sont les isolés (sauf s’ils payent une pension alimentaire: ils sont chefs de ménage).

Les chômeurs qui ne sont ni chefs de ménage, ni isolés sont cohabitants.

Les montants mensuels publiés ici ont été obtenus en multipliant le montant journa-lier par 26, ce qui correspond au nombre d’allocations obtenues pendant un mois «normal».Certains cohabitants touchent moins que ce qui est indiqué car un précompte de 10,09 % est retiré du montant…

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10 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Battons-nous pour le pouvoir d’achat

> POINT DE VUE

Une bonne santé, beaucoup de bonheur et de solides ami-tiés, c’est ce que nous souhaitons à chacun pour 2008. Les souhaits ne suffi sent toutefois pas. Encore faut-il qu’ils

puissent se réaliser et c’est ce qui nous amène à la lutte de notre syndicat socialiste en faveur d’une société sociale et solidaire. Ne rêvons pas: aucun cadeau de Nouvel An garantissant nos droits sociaux ne nous attend.Prenons le pacte des générations, histoire de retomber directement sur terre. Le plan qui atteindra sa vitesse de croisière en 2008 remet en question un pan important de la protection sociale au lieu de faire ce qu’il était censé faire, c’est-à-dire promouvoir les emplois stables et de qualité qui offrent une chance réelle aux travailleurs de demeurer actifs. Si aujourd’hui quelques rudesses de ce plan ont été adoucies, le mérite en revient uniquement à la FGTB car elle fut la seule à initier l’opposition à ces mesures. Certains ont tendance à l’oublier un peu vite, maintenant que des corrections sont annoncées.Ainsi, les personnes handicapées bénéfi cient dorénavant du statut de métier lourd de sorte qu’elles ont accès à la prépension à 58 ans après une carrière de 35 ans. Il s’agit là d’une bonne chose mais ne nous demandez pas d’applaudir le pacte des générations pour autant... bien au contraire. D’après ce qui a été convenu récemment, l’accès à la prépension pour motif de métier lourd est limité à 1200 travailleurs par an. C’est tout à fait insuffi sant pour donner accès, à tous les travailleurs de l’industrie lourde, au statut de métier lourd et au régime de prépension correspondant comme le demandent de nombreuses CCT sectorielles. La Centrale Générale de la FGTB trouve cela clairement insuffi sant et insiste pour que ces disposi-tions soient adaptées.Entre-temps, nous devons surtout continuer à nous battre pour notre pouvoir d’achat. Notre message au gouvernement qui a fi -nalement été mis sur pied est clair. Nous exigeons des mesures qui sauvegardent notre pouvoir d’achat, des contrôles des prix et des mesures de soutien qui gardent les personnes à faibles revenus hors de la zone dangereuse de la pauvreté. Les prix des combustibles et de l’énergie sont la priorité. A ce propos, nous attendons de toute façon que le Fonds Mazout soit élargi et qu’un chèque énergie soit prévu pour les familles aux revenus modestes ou moyens. En outre, la TVA sur l’essence et le diesel doit être dim inuée. L’Etat ne doit pas supporter cette intervention seul. Les entreprises pétrolières et les producteurs d’énergie doivent puiser dans leurs plantureux bénéfi ces pour y contribuer. Les membres socialistes du gouverne-ment font des propositions qui vont clairement dans notre sens. Mais le premier ministre Verhofstadt laisse entendre qu’il ne faut pas attendre beaucoup. Soyons clairs, nous ne nous contenterons pas d’un geste symbolique pour calmer les esprits. Arriver à libérer de l’argent pour la baisse des charges patronales mais pas pour des mesures sociales nécessaires, nous ne l’accepterons pas. Nous ferons entendre notre voix avec force et sans retenue.La force de notre syndicat constitue un des enjeux des élections sociales du mois de mai. Avec une FGTB plus forte, nos droits sociaux ne peuvent que mieux se porter. A ce propos, un deuxième vœu de Nouvel An est de mise! Nous souhaitons à tous les candidats FGTB ainsi qu’à tous nos militants une campagne couronnée de succès. Et nous espérons que de très nombreux travailleurs les soutiendront de manière à sortir de ces élections plus forts. (7 janvier 2008)

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Dès le 1er février, les salaires dans les entreprises des titres-services seront indexés. Cela signifi e qu’ils seront augmentés de 2 %.

Le nouveau salaire horaire minimum que vous devez au moins gagner s’élèvera donc à:- Durant la première année de travail: 9.11e- A partir de la deuxième année (chez le même employeur): 9.47e- A partir de la troisième année (chez le même employeur): 9.59e

Attention, il s’agit toujours de minima. Votre employeur peut certaine-ment vous payer plus.Si vous gagnez plus que le salaire minimum, votre salaire sera lui aussi augmenté de 2 % au 1er février.

Il est en outre utile de savoir que de nombreux employeurs dans les titres-services paient plus que le salaire minimum. Si vous désirez vous lancer dans ce secteur ou même si vous y êtes déjà occupé, il est toujours intéressant d’entendre les offres de plusieurs employeurs. Votre section locale de la FGTB pourra vous fournir plus d’informations à ce propos.

> TITRE-SERVICESAugmentation des salaires dès le 1er février

Des missions locales pour l’emploi sont actives dans plusieurs communes bruxelloises. Une en particulier, celle d’Ixelles. Les demandeurs d’emploi sont orientés vers un job et obtiennent, pour cela, les formations adaptées. Avec succès d’ailleurs, c’est ce que nous ra-content Samir Olamal et Rudy Houbion. La formation qu’ils ont suivie avec six autres candidats les prépare pour un job dans le secteur du gardiennage. «Nous avons appris à connaître la profession à fond» nous dit Samir. «Il ne s’agissait pas uniquement du travail en tant que tel, mais aussi de toutes les aptitudes né-cessaires comme, par exemple, la gestion de confl its ou la commu-nication interculturelle. Il y avait même un cours élémentaire de néerlandais. Particulièrement in-téressant et motivant.» Et Rudy ajoute que les stages pratiques étaient très enrichissants: «Avec ces stages tu vois vraiment ce qui arrive sur le terrain. Et tu noues aussi des contacts avec les socié-tés dans lesquelles tu peux aller travailler. Les employeurs appren-nent à nous connaître et viennent eux-mêmes nous chercher pour un job». L’accompagnement de job

aide donc bel et bien à sortir les gens du chômage. Les élèves ont eu aussi une rencontre à la Centrale Générale. Ils ont ainsi été informés sur leurs droits sociaux et sur le fonctionnement du syndicat. Une bonne formation serait effectivement incomplète sans cette information importante.

> UN EXEMPLE A SUIVRE A IXELLES

Demandeurs d’emploi se préparent pour le gardiennage

Samir Olamal (à gauche) et Rudy Houbion (à droite) ont manifesté beaucoup d’intérêt pour leurs droits sociaux dans le secteur du gardiennage.

Janvier 2008N° commission

paritaireSecteur Type d’adaptation Augmentation

des salaires102.01 Petit granit Hainaut Indexation salaires minimum et réels + 1 %102.02 Petit granit Liège-Namur Indexation salaires minimum et réels + 1 %102.04 Grès et quartzite royaume Indexation salaires minimum et réels + 1 %102.07 Tournaisis Indexation salaires minimum et réels + 1 %106.01 Ciment Indexation salaires minimum + 0,4146 %113.04 Tuileries Indexation salaires minimum et réels + 0,61 %114 Briqueteries Indexation salaires minimum et réels

Augmentation CCT salaires minimum et réelsSuppression barèmes jeunes

+ 0,5 % + 0,05e

116 Industrie chimique Augmentation CCT salaires minimum et réels + 0,10e

117 Industrie et commerce du pétrole

Pourcentage à appliquer sur salaire de baseAugmentation CCT - salaires minimum

106,57 % + 0,27e

121 Nettoyage Indexation salaires minimum et réels + 0,92 %124 Construction Augmentation salaires minimum et réels pour la

part correspondant aux minimumsAugmentation CCT - salaires minimum et réels

+ 0,45976 % + 0,05e

125.01 Exploitations forestières Indexation salaires minimum + 0,45 %125.02 Scieries et industries

connexesIndexation salaires minimum et réels + 0,45 %

125.03 Commerce du bois Indexation salaires minimum et réels + 0,45 %126 Ameublement et

transformation du boisAugmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant aux minimums

+ 0,59 %

128 Cuirs Indexation salaires minimum et réels + 0,62 %129 Production de papier Indexation salaires minimum et réels + 1,5 %133 Tabac Indexation salaires minimum et réels + 0,61 %136 Transformation du papier

et du cartonIndexation salaires minimum et réelsAttention: voir ci-dessous

+ 0,96 %

142.03 Récupération du papier Augmentation CCT salaires minimum + 0,50%142.04 Récupération de produits

diversIndexation salaires minimum et réels + 1,99 %

317.00 Gardiennage Diverses adaptations de primes sur base de la CCT 2007/2008. Plus d’info sur le site ou dans votre section.

323 Concierges Indexation salaires minimum et réels + 2,7 %327.02 ETA de la Région

bruxelloiseIndexation salaires minimum et réels + 2 %

327.03 ETA de la Région wallonne et de la communauté germanophone

Indexation salaires minimum et réels + 2 %

330 Soins de santé Indexation salaires minimum et réels + 2 %Transformation du papier et du carton (CP 136)A partir de janvier 2008, un nouveau système d’indexation prévoit une adaptation des salaires tous les 6 mois, en fonc-tion de l’évolution de l’indice-santé. Elles seront appliquées au 1er janvier et 1er juillet. Ce nouveau système permet une adaptation des salaires plus proche de l’évolution réelle du coût de la vie. Plus d’informations sur notre site (www.accg.be) ou dans votre section régionale.

Adaptation des salaires en janvier 2008Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale - FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er janvier 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

Page 15: Syndicats n°01 du 11/01/2008

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 11

i ale soutenue par

nettoyer 700 m2 en une heure,

pas très nette cette blague Une année de campagne pour un travail décent

7428_Pamflet_3L°'s_FR.indd 1

14-11-2007 15:23:08

> CAMPAGNE POUR UN TRAVAIL DÉCENT DANS LE SECTEUR DU NETTOYAGE

> CUMUL DES PENSIONS ET INDEMNITÉ MALADIE/ACCIDENT DU TRAVAIL

La bataille juridique continue, la mobilisation aussi

Depuis le début, la Centrale Générale s’est toujours opposée et à cette loi antisociale qui prive des victimes d’accident du travail et/ou de maladie professionnelle de leur dû juste parce qu’elles entrent en pension. Pour certains pensionnés, cela représente plusieurs centaines d’euros en moins alors que les séquelles de la maladie ou de l’accident de travail restent inchangées.

Délégation massive Après plusieurs procédures, l’affaire est traitée devant la Cour Constitutionnelle de Bruxelles. Des recours en annulation et en suspension ont été introduits. Le 18 décembre dernier, 80 ouvriers mineurs, verriers, sidérurgistes et ouvriers de la construction, ori-ginaires de Liège, du Limbourg, du Hainaut ou d’Anvers, ont assisté à l’audience publique.

Les avocats doivent à présent démontrer les effets néfastes que ces décisions ont sur la vie de pensionnés qui continuent à souffrir des blessures ou maladies encourues au travail. Un docker anversois viendra notamment témoigner que l’argent attribué par des tribu-naux du travail et donc dû aux victimes est raboté unilatéralement par ces décisions gouvernementales. C’est un manque fl agrant de respect pour les travailleurs.

En quittant la salle, les mineurs en vêtement de travail et les autres représentants de près de 100.000 victimes du travail, se sont donnés rendez-vous dans quelques semaines quand la décision juridique tombera après un combat de plus de 15 ans contre cette injustice.

Durant des années, ces travailleurs ont contribué à l’essor écono-mique de la Belgique et au moment de leur pension, on devrait les sanctionner? Aucun doute que, quel que soit le verdict, le pro-chain gouvernement devra tenir compte de cette demande de réparation.

Eric Neuprez plaide pour des temps de travail normaux

Le vendredi 11 janvier, alors que ce numéro de Syndicats paraît, des actions ont lieux

à travers le pays afi n d’attirer l’at-tention sur le sort des travailleurs des entreprises de nettoyage. Le plus souvent, il s’agit de femmes. La journée d’action entre dans le cadre d’une campagne de longue haleine qui veut clairement faire comprendre au public, mais aussi aux sociétés qui font usage des services d’entretien, que les net-toyeuses méritent plus de respect et de meilleures conditions de tra-vail. Nous avons demandé à Eric Neuprez quelle était l’ampleur du problème.

Eric Neuprez: De plus en plus de gens quittent le secteur du net-toyage et entrent dans le système des titres-service. Ca mérite quand même réfl exion. En effet, avec les titres-service, le salaire est moins bon et la protection sociale n’est pas la même. Mais les travailleu-ses donnent la priorité à la qua-lité du travail, elles recherchent de meilleures conditions de tra-vail que dans les entreprises de nettoyage.

Le fait que la proportion d’hommes et de femmes dans le secteur chan-ge est lui aussi révélateur. Alors que le pourcentage de femmes était de 75%, il tombe aujourd’hui à 60%. Pour les femmes, qui doivent gé-néralement aussi s’occuper d’une famille, la charge de travail est plus diffi cile à supporter que pour les hommes.

On observe donc une fuite du sec-teur. Les gens cherchent ailleurs, aussi parce que c’est un travail dif-fi cile à vivre. Les salaires ne sont pas mauvais, mais les travailleuses n’ont pratiquement aucune chance de trouver un job à plein temps. Et beaucoup de gens ne s’en sortent naturellement pas.

A quel point les conditions de travail sont-elles mauvaises?

Eric Neuprez: Cela a déjà été dit et redit. La charge de travail est intenable parce que les sociétés de nettoyage sont confrontées à une concurrence féroce. Les gens doivent nettoyer en dehors des heures de travail normales, tôt le matin ou tard le soir, comme s’ils étaient trop sales pour être vus des autres travailleurs. Et avec ces temps de travail coupés, les contrats à temps plein sont très rares. Les employeurs les évitent même.Les déplacements constituent aussi un grand problème. Certains doivent parfois se déplacer jusqu’à trois fois par jour, d’un chantier à l’autre. Cela coûte du temps et de l’argent. Et pendant ce temps, ils ne peuvent pas prester des heures payées.

Il y a bien une indemnité équi-

valente au tarif des transports en commun. Mais avec les heures de tra-vail matinales ou tardives, il vaut mieux utiliser une voiture. Il faut remédier à ces situations de toute urgence.

Et si rien ne bouge? C’est tout le secteur qui risque de s’écrouler?

Eric Neuprez: En tout cas, si tout le monde garde ses œillè-res, le secteur chutera lourde-ment. Car, si rien n’arrive, l’exode continuera. Et la seule façon de le contrer, c’est de créer de meilleures conditions de travail. Les sociétés de nettoyage doivent arrêter de céder aux exigences permanentes de leurs clients afi n d’économiser sur les contrats d’en-tretien. Cela mène à une charge de travail inhumaine. Mais l’exigence la plus importante est qu’il faut encourager le travail de jour. Tout le monde serait gagnant. Pour les employeurs et leurs clients, cela signifi e plus d’effi cacité et des travailleurs plus motivés. Et pour les travailleurs eux-mêmes, cela signifi e du travail décent, du res-pect et plus de chance de travailler à plein temps.

Mais si c’est mieux pour tout le monde, qu’est-ce qu’on attend encore?

Eric Neuprez: Les employeurs n’ont pas vraiment conscience de l’im-portance de la qualité du travail. Ils devraient aller à l’étranger voir ce qui s’y passe, des expériences très instructives sont faites avec le travail de jour.

Ici, nous n’en sommes pas encore là. Il y a par exemple un système qui permet aux travailleuses, et bien entendu au ssi aux travailleurs, de faire savoir s’ils sont intéressés par des heures supplémentaires. C’est une étape qui aide les gens à avoir plus de travail. Mais les employeurs ne montrent pas d’intérêt. Lorsqu’il y a du travail supplémentaire, ils font appel à la sous-traitance et souvent, cela débouche sur du tra-vail au noir, meilleur marché.

Nos délégués syndicaux doivent d’ailleurs être plus vigilants à ce propos. Pour le nettoyage classi-que nous devons arriver à ce que

la sous-traitance soit tout simple-ment interdite.

Mais avec tout cela, la charge de travail ne diminue pas encore. Pour cela, la concurrence féroce doit être endiguée.

Eric Neuprez: Les obligations lors de la reprise d’un contrat d’entre-tien peuvent certainement être plus sévères. Cela permettrait d’éviter la concurrence sauvage et donc de garder des cadences hu-maines. Aujourd’hui, lorsqu’une entreprise de nettoyage reprend un contrat, elle doit reprendre le personnel occupé, mais seulement pour une période de 6 mois. Après, ces gens peuvent être remerciés. Nous voulons que cette période soit allongée. Nous estimons aussi que le nouvel employeur ne doit pas pouvoir changer les heures et la mission du personnel repris. De cette manière, ce sera déjà beaucoup plus diffi cile pour les entreprises de faire des offres de prix qui font faire des économies irréalistes. Et cela apporterait aux techniciennes de surface un peu plus de sécurité.

Qu’y a-t-il d’autre à l’agenda syndical?

Eric Neuprez: Notre campagne dure de toute façon un an. Et la semaine prochaine aura lieu notre congrès du secteur du nettoyage. Nous mettrons l’accent sur la qua-lité des jobs dans le nettoyage. C’est la priorité pour les gens. Si le secteur veut perdurer, il faut of-frir du travail décent. C’est la seule manière de résoudre le problème de pénurie de main-d’œuvre. C’est donc dans ce sens que nous allons orienter notre action syndicale.

Eric Neuprez: «Les employeurs n’ont pas toujours conscience de l’im-portance de la qualité des emplois».

La fameuse loi de 1983 fait encore parler d’elle. Il s’agit d’une loi qui réduit très fortement les indemnités de maladie professionnelle et/ou d’accident de travail dès que le travailleur entre en pension. Cette même loi avait été déclarée illégale par la Cour de Cassation début 2006, c’est l’Arrêt Gallez. Mais le gouvernement s’était alors empressé de publier une nouvelle loi, avec effet rétroactif, copie conforme de la loi de 83. Où en est-on aujourd’hui?

La mobilisation était grande devant la Cour Constitutionnelle de Bruxelles, les mineurs notamment, venus en habit de travail.

«Sortez les techniciennes de surface de l’ombre et donnez-leur la reconnaissance qu’elles méritent.» C’est avec ces mots qu’Eric Neuprez précise pourquoi une campagne pour des conditions de travail décentes dans le secteur de nettoyage est menée durant un an. Eric Neuprez est secrétaire fédéral à la Centrale Générale de la FTGB et responsable de ce secteur qui lui tient particulièrement à cœur. Il y a bel et bien un problème, mais il y a aussi des solutions, raison pour laquelle des actions sont menées un peu partout.

Page 16: Syndicats n°01 du 11/01/2008

MÉTAL12 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Et nous voici donc en 2008. Une année cruciale, sans doute, mais y a-t-il des années qui ne soient pas cruciales quand on défend les travailleurs? Le moindre défaut de vigilance, vous

le savez bien, se paye toujours cash…

Une année que je vous souhaite personnellement excellente, tout d’abord. Une santé sans accrocs, une vie familiale, professionnelle, sociale et militante épanouie : voilà des vœux classiques, sans doute, mais tellement essentiels à chacun d’entre nous. Ce sont les vœux que je formule, et que vous présentent, à mes côtés, tous ceux qui travaillent au sein de notre MWB.

Mais une année cruciale, donc. Cruciale pour notre organisation, puisque c’est celle du quadriennal rendez-vous des élections socia-les. A ce chapitre, il est sans doute inutile de formuler des vœux de victoire : je ne doute pas que ce sera le cas, puisque nos valeurs sont les mieux à même de défendre les intérêts des travailleurs face à un patronat qui, quelles que soient les modernisations industrielles ou économiques, n’a en aucune façon changé de visage.

Cruciale aussi sur un plan politique. Là, c’est peu dire qu’en ce début d’année, on part dans le brouillard. Il a fallu six mois pour mettre sur pied un gouvernement intérimaire, où l’on retrouve d’ailleurs les socialistes. Pour y faire quoi? Limiter les dégâts? Mais ils étaient déjà loin d’y arriver dans une coalition bien plus favorable pour eux en termes de rapports de forces. Pour tenter de forcer la porte du gouvernement «défi nitif»? Mais il faudrait de solides garanties qu’une politique vraiment sociale soit menée, et cela m’étonnerait quand même.

C’est, sans doute, la plus grande menace qui pèse sur 2008. Il y a gros à parier que le gouvernement défi nitif, même s’il ne devait pas être purement «orange bleu», ne nous donnera pas de grandes satisfactions au niveau de la défense des travailleurs et des alloca-taires sociaux.

Alors qu’il y a urgence. Le coût de la vie, une nouvelle fois, a recom-mencé à fl amber. Les indicateurs de l’infl ation sont à la hausse, mais il n’y a pas besoin de consulter les courbes économiques pour le constater. Il suffi t de jeter un œil sur la facture de mazout, ou sur le ticket de caisse du supermarché. Et pendant ce temps, les profi ts des entreprises….

Peut-on espérer une surprise? Peut-on formuler le vœu que cela aille mieux en 2008 et que vos problèmes soient pris en compte? Bof…Je crains bien que, sur ce plan, et quels que soient nos souhaits, nous n’ayons à compter que sur nos propres forces pour empêcher cela. 2008 sera une année de combats, assurément, parce que le résultat des élections de 2007 a remis en selle ceux qui défendent, toujours et encore, les objectifs de régression sociale qui étaient à la mode dans les années quatre-vingts.

D’ores et déjà, mobilisons-nous. Sachons que le combat sera long, et risque bien de dépasser le cadre de la seule année 2008. Une nouvelle fois, la préservation de ce que nous avons gagné dans nos combats antérieurs est à ce prix. L’année sera bonne, si nous le réussissons.

Nico CUESecrétaire général

Pour que l’année soit bonne> POINT DE VUE

«Marichal Ketin» sauvé par la détermination des travailleursLe fabricant de cylindres de laminoirs établi à Sclessin semble remis sur les rails. Il s’en est fallu d’un poil que l’entreprise ne passe pas 2004… «Ke-tin» ou «MK», comme on l’appelle souvent, était alors au cœur de la tourmente. Elle avait pris de plein fouet la hausse des prix de l’acier et des composants d’alliage. Les cylindres vendus alors l’étaient à perte, les prix ayant été fi xés bien avant les hausses des matières premières.

Aujourd’hui, et c’est une très bonne chose, la si-tuation de Marichal Ketin s’est considérablement améliorée tant au niveau des commandes, que de la profi tabilité de celles-ci. Ainsi, le carnet de commande est déjà assuré jusqu’à fi n 2009… On frappe même à la porte pour 2011! «Pas mal» pour une entreprise qui fêtera son centenaire en 2010! Cette amélioration est d’abord due à une refonte des conditions des contrats à la clientèle désor-mais soumises à une «clause alliage». En gros, on suit le cours des prix en temps réel. Mais elle est également due à l’envie d’y croire des travailleurs, qui y sont tous allés de leur poche.En effet, le personnel de l’entreprise - ouvriers et employés - ,conscient des diffi cultés de «MK» mais aussi persuadé de la viabilité de cette activité à très haute valeur ajoutée en région liégeoise, a lui-même consenti d’importants sacrifi ces fi nanciers. Ainsi, le temps de travail effectif est passé par le mécanisme de la suppression du paiement de la demi-heure de table, à huit heures par jour payées 7h30. Synthétisant à l’extrême, on retiendra que ce mécanisme a été établi sur base d’une convention «prêt» valable le temps de sauver l’entreprise et remboursable en deux salves. L’une a déjà eu lieu en juin 2007, la deuxième est fi xée à juin 2008. Soulignons par ailleurs qu’en deux ans et demi, plus de 25 embauches ont pu être réalisées. De 87 travailleurs, on est passé à 113 (101 CDI et 12 CDD).

La Délégation MWB-FGTB de «Ketin» ressort de cette aventure plus forte et plus déterminée que jamais. Elle remercie aujourd’hui l’ensemble des

travailleurs de l’usine. Tous ensemble, ils ont fait preuve de lucidité, de solidarité et ont réussi à sauver leur avenir. C’est bien connu, c’est dans les périodes sombres que les liens les plus forts se soudent. Il existe désormais un véritable rapport de force rouge au sein de l’entreprise. La Direction connaît aujourd’hui la valeur des interlocuteurs avec lesquels elle négocie.

Le message que les Métallos FGTB souhaitent adresser aujourd’hui à cette même Direction est très clair. Continuons!Si nous devons reconnaître que depuis le redres-sement de l’usine, des efforts ont été consentis en matière de rénovation de locaux (douches, wc, cantine), il est impératif de continuer ces efforts. Des efforts en matière de sécurité, en matière d’embellissement et de remise en conformité,…Des efforts en matière de formation professionnelle puisqu’une trentaine de pensions se profi lent à l’horizon et que c’est autant de savoir qu’il s’agit de transmettre.Continuons également à plancher sur l’amélio-ration du pouvoir d’achat des travailleurs. Ils le méritent bigrement!

La Délégation MWB-FGTB

Nous avons appris le décès de Joseph Allelyn à l’âge de 64 ans. Joseph avait été secrétaire des métallos de la Régionale FGTB de Liège entre décembre 1988 et mai 1999. Il avait succédé à Karol Gluza avant de lui-même céder la place à Thierry Gri-gnard. Plus tôt, Joseph Allelyn avait été délégué principal chez GEMS à Loncin.

Les nouveaux barèmes Electriciens et Récupérations sont disponibles dès à présent sur notre site www.mwb-fgtb.be

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Cette fois c’est parti. Depuis le 7 décembre dernier, la campagne élections sociales 2008 a officiellement commencé.Les Métallos de la MWB-FGTB ont voulu cette campagne innovante et percutante.

Si, comme par le passé, nous continuerons à utiliser affiches, tracts et autres supports pour défendre nos idées et porter nos couleurs, nous avons souhaité recourir également aux nouvelles technologies en matière de communication. Fidèles à notre fil conducteur : “rendre la parole aux militants”, nous souhaitions poursuivre dans la foulée de nos cartes blanches publiées dans “Syndicats” et mises en ligne sur notre site : www.mww-fgtb.be. Nous souhaitions cependant aller plus loin.

De là est partie l’idée d’un nouveau site, spécialement dédié aux élections sociales sous l’appellation “FGTB”. Pourquoi ce choix? Parce que lorsqu’on vote en entreprise, on ne vote pas Centrale Générale, SETCa ou encore MWB, ... On vote FGTB, CSC ou CGSLB : rouge, vert ou bleu ! Il nous paraissait donc évident de jouer la carte de la simplicité. Les Métallos MWB joueront donc plus que jamais la carte du rouge et se présenteront sous leur nom de famille : FGTB.

www.jevotefgtb.be sera mis en ligne dès le 14 janvier prochain.

Qu’y trouvera-t-on sur ce site ? Du pratique et de la com’.La première colonne d’onglets sera essentiellement réservée au déroulement des élections sociales. Vous y aurez la possibilité de consulter les bases légales fixant ces élections, ainsi qu’un agenda en ligne calculant pour vous les dates essentielles de la procédure ou encore nos résolutions de Congrès d’orientations politiques.La seconde colonne sera celle des messages adressés par nos candidats ainsi que par nos porte-paroles fédéraux, interrégionaux, provinciaux et régionaux.Nous resterons bien évidemment joignables par tous sur [email protected] ou [email protected].

Revenant quelques instants sur l’aspect percutant de notre campagne, nous avons, vous le verrez, opté pour un langage plus franc et direct, pour des images plus vraies et parlantes que par le passé.La vie en entreprise est loin d’être une partie de plaisir, les politiques patronales et celles de la rue de la Loi nous poussent parfois à bout.Tantôt « Basta », tantôt « Fini de chipoter »… nous aurons l’occasion tout au long de cette campagne de pousser plusieurs coups de gueule.Nous prendrons également le temps de faire connaître la vision qu’est la nôtre d’une société fraternelle et solidaire.“Soyons réalistes, demandons l’impossible”.

En route vers la victoire !

Décès de Joseph Allelyn, ancien secrétaire de la régionale de Liège de la FGTB-Métal

Page 17: Syndicats n°01 du 11/01/2008

TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 13Lundi Perdu 2008

Le samedi 5 janvier 2008, Jo-han Lievens a accueilli 320 participants à la fête du Lundi

Perdu qui était organisée cette an-née dans les Ardennes fl amandes et plus précisément à Ruien. Le thème du débat était: «Est-ce que le socialisme a de l’avenir?». En effet, la FGTB recherche un parti qui soutient ses revendications, ce qui n’était pas toujours le cas ces dernières années avec le SP.a. Les participants au débat étaient Rudy De Leeuw, président de la FGTB, Caroline Gennez, président du SP.a, Rik Van Cauwelaert, directeur de la revue Knack. Le modérateur du dé-bat était Walter Pauli, journaliste du quotidien De Morgen.

Dans son introduction, Walter Pauli a avancé quelques données chiffrées sur les résultats électo-raux de la gauche en Flandre. La gauche en Flandre (SP.a, Groen et Klein Links) n’obtient même pas 25% des voix. Dans les pays voisins tels que les Pays-Bas et l’Allema-gne, la gauche obtient le double du pourcentage.

Le recul du SP.a a commencé en 1991. A ce moment, les socialistes ont gagné moins de 20% des voix pour tomber à 16% en 1999 et en 2007.

Rik Van Cauwelaert trouve que le socialisme a de l’avenir, mais qu’il fait face à trois problèmes.

Au niveau européen, c’est le mo-dèle libéral qui domine et auquel les socialistes s’opposent très peu

puisqu’ils ont affaire à une division interne.

En outre, la Troisième Voie a entiè-rement échoué au niveau fl amand, ce qui se traduit par exemple en un taux de pauvreté croissant et en un coût des soins de santé qui fl ambe pour le citoyen.

Le gouvernement actuel, auquel participe le PS et non le SP.a, pour-rait éventuellement poser des pro-blèmes supplémentaires.

Caroline Gennez était d’accord avec une partie de cette analyse. Le socialisme doit, selon elle, de nouveau donner la priorité aux valeurs telles que la liberté, la sé-curité et la solidarité. Le SP.a doit également formuler une réponse aux thèmes comme la sécurité et la société multiculturelle.

A la demande de Walter Pauli, Rudy De Leeuw a traité de la re-lation entre le parti et le syndicat. Il a souligné que le fait que le SP.a ait participé au dernier gouver-nement a rapporté des points positifs. Pensons à la liaison des allocations au bien-être. Le plus grand os était toutefois le pacte des générations.

Caroline Gennez reconnaît qu’il y a eu trop peu de concertation à ce sujet. Elle déplore également que les diverses sections du mouve-ment socialiste voient la poussière dans l’œil de leurs camarades et ne voient pas la poutre dans l’œil de la partie adverse.

Suite au débat, les participants dans la salle ont eu l’occasion de poser leurs questions. Erwin Blondeel a demandé si le moment n’était pas venu de se débarrasser du cartel avec Spirit et de coopérer davantage avec le syndicat. Caro-line Gennez a répondu qu’elle ne fera pas sauter le cartel puisqu’il n’est pas opportun de diviser da-vantage les forces progressistes en Flandre.

Theo Kues se demande si nous n’avons pas besoin d’un autre système d’index puisque les prix de certains produits de base aug-mentent rapidement. Rudy De Leeuw a remarqué que notre sys-tème d’indexation automatique des salaires est unique et qu’il est hors de question d’y bricoler. La FGTB trouve toutefois important d’avoir un meilleur contrôle des prix vu que certaines entreprises abusent des augmentations des prix pour gonfl er leurs bénéfi ces.

Gerard Thelinge a avancé la pro-blématique de la hausse énorme de la facture d’électricité.Caroline Gennez a répondu que deux choses sont nécessaires dans ce contexte: fi xer les prix minimum et augmenter le paquet de base pour l’électricité gratuite de sorte que les personnes qui sont écono-mes avec leur énergie n’ont pas de factures élevées.

Joseph Van Hamme a pris la parole en dernier et a lancé un appel ur-gent aux responsables politiques et syndicaux pour passer à l’action

car les personnes âgées reçoivent une pension trop basse, les actifs risquent de perdre leur emploi et les personnes avec un petit revenu paient trop d’impôts.

Donald Wittevrongel a terminé la matinée avec son discours de Nou-vel An. Il a spécialement remercié les francophones pour leur partici-pation à la fête du Lundi Perdu. Il a ensuite traité du proche avenir de la FGTB-Textile, Vêtement et Dia-mant. 2008 sera une année impor-tante pour la Centrale. On prépare la fusion avec la centrale du métal, qui s’inscrit dans l’innovation et le regroupement syndicaux. La FGTB

doit en effet s’adapter au change-ment de la réalité.Le pouvoir d’achat reste le point central. C’est pourquoi nous de-manderons l’application de la nou-velle CCT n°90 qui permet l’octroi des avantages liés au résultat.Enfi n les élections sociales du mois de mai 2008 fi nalement sont un défi important. Nous envisageons ces élections en toute confi ance car, dans les entreprises où elles sont organisées, nos délégués se sont engagés pendant 4 ans pour y améliorer les conditions de travail et, en tant qu’organisation, nous avons réussi à conclure de bonnes CCT dans tous les secteurs.

Dominique: bienvenu!

Suite à une décision du comité national de notre Centrale, Dominique Meyfroot, secrétaire des sections de Tielt/Bruges/Ostende/Furnes/Dixmude/Roulers, a été désigné en tant que secrétaire national de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. Dominique a beaucoup d’ex-périence en tant que secrétaire professionnel et avait déjà travaillé auparavant pour la FGTB. Son mandat a commencé le 1er janvier 2008. Tyno Parmentier lui succédera dans ses sections. Nous leur souhaitons beaucoup de chance pour leur nouvelle fonction.

Indexation Les salaires augmentent de 1% à partir du 1er janvier 2008 dans le secteur du textile.

Dans le secteur de l’entretien du textile, les salaires augmentent de 0,73% à partir du 1er janvier 2008.

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14 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 ALIMENTATION-HORECA-SERVICES

Lily, rebelle de serviceSurnommée «Lily» dans les ateliers où flottent en permanence l’odeur enivrante du chocolat, Liliane Minner travaille depuis 1976 chez Godiva. Distantes seulement de quelques encablures de la cinquième plus grande église au monde - la basilique de Koekelberg -, les installations du géant de la praline belge sont passées sous la bannière de la multinationale agroalimentaire américaine Campbell (24.000 employés dans 120 pays) au début des années 70. Fin décembre 2007, cette major essentiellement des potages condensés, a revendu l’activité aux Turcs d’Ulker Cikolata (Yildiz holding), la plus grosse firme agroalimentaire de Turquie. Commercialisant biscuits, chocolat et boissons, Ulker fournissait déjà les noisettes du chocolatier de luxe pour le fourrage de certaines de ses pralines.

«J’ai été élevée», raconte Lily, «dans une famille ouvrière de cinq enfants - quatre

fi lles et un frère - où je suis très vite apparue comme la rebelle de service. C’était dû à mon tempéra-ment, ça a toujours été comme ça. Je n’ai jamais accepté l’injustice. Devenue jeune maman très tôt, j’ai quitté l’école en 2e secondaire. Je n’ai pas attendu que mon fi ls ait 7 mois pour commencer à travailler. L’Onem m’a alors dirigé vers Go-diva qui engageait des saisonnières pour les périodes de haute saison, généralement de fi n août à la fi n de l’année et à Pâques».

Revendicatrice dans l’âmeChez Godiva, rue de l’Armistice, la jeune femme est versée à l’embal-lage, avant d’interrompre provisoi-rement sa nouvelle carrière. Pour mettre au monde - bien entendu - la deuxième «merveille du monde». Le temps de mettre sur les bons rails cette double progéniture - «je suis stricte mais juste» -, Liliane re-prend le chemin de l’usine en 1984. La mère de famille décharge désor-mais les robots avant de mettre sur plancher. Quatre ans plus tard, le CDI tant convoité survient. «J’ai toujours dit que je voulais faire partie de la représentation syndicale, mais tant que je n’avais

qu’un contrat temporaire précaire, c’était évidemment hors de ques-tion. Ce qui ne m’empêchait pas de dire toujours ce que je pensais: tout le monde connaissait mon tempé-rament. J’ai toujours été dire ce qui n’allait pas aux représentants de la délégation». En leur tenant régu-lièrement pour langage: «j’estime que pour ceci, ou pour cela, «vous devez faire quelque chose».

Cette magistrature d’infl uence convaincra très vite les permanents de la régionale FGTB-Alimentation Bruxelles de confi er à la camarade Minner un rôle plus marqué et surtout offi ciellement reconnu. Il restait encore à transformer l’es-sai dans l’urne. Ce fut chose faite en 1991. «Je me suis présentée au suffrage de la représentation ouvrière. Pour les ouvriers, aussi bien au Conseil d’entreprise qu’au Comité pour la prévention et la protection au travail, les mandats FGTB sont nettement majoritaires. C’est normal, on est les plus reven-dicatifs, très proches de la base. D’ailleurs chez Godiva, 100% des ouvriers sont syndiqués et votent aux élections sociales».

Craintes diffusesLors de ce tout premier mandat, Li-liane Minner se frotte et s’aguerrit

d’abord aux thématiques sécurité-hygiène au sein du CPPT. Dans la ligne de mire, les conditions d’exer-cice du métier sur des «machines pas sécurisées» à une époque où la législation n’était pas aussi re-gardante et, à raison, tatillonne qu’aujourd’hui. «Il fallait des gants à certains postes, de réelles protec-tions – comme des casques - pour faire face aux décibels trop élevés, des lunettes lorsque certains d’en-tre nous nettoyaient les poussières à l’aide de souffl eries. Avant ça, on en bouffait plus que les ma-chines».

«Quand ça n’a pas un coût trop élevé, on se fait facilement enten-dre de la direction, mais quand c’est beaucoup de fric alors là, tout à coup, elle jouait les abonnés ab-sents. On est revenu là-dessus continuellement, à chaque réunion mensuelle jusqu’à ce qu’on ait gain de cause». La jeune déléguée prend pourtant vite conscience que l’en-semble des relations sociales et les vrais bras de fer se jouent au Conseil d’entreprise. Elle veut en être. Elle le sera à l’échéance élec-torale suivante. «Je me suis investie à fond comme mes co-listiers élus. Hier, mes camarades de travail m’apostrophaient au réfectoire, aujourd’hui ils me téléphonent

presque parfois jour et nuit. Je suis crédible mais jamais contente. J’embête ma direction: on a tout de même vécu une restructuration en 1995».

En août dernier, Campbell annonce vouloir se défaire de son activité chocolat (marque Godiva). Immé-diatement, la rue de l’Armistice tremble sur ses bases. «Les gens vi-vent, ici à l’usine, dans l’incertitude permanente. Il n’y a pas de menace réelle de la délocalisation mais tout le monde se pose mille questions. Une mauvaise ambiance s’est ins-tallée». Tout le contraire de celle qui prévalait quand Lily a débuté chez Godiva: «je n’ai pas peur de le dire, c’était gai même si le travail était tout aussi astreignant».

Travailleur-«kleenex»? «Ce qui importe aujourd’hui c’est moins de revendiquer que le main-tien des acquis», plaide la désor-mais quasi quinqua jamais lassée de répercuter aux 267 ouvriers et ouvrières du chocolat les vrais enjeux d’une garde à ne jamais baisser. Ces droits capitalisés en quinze ans ont commencé par la chasse aux discriminations sala-riales entre hommes et femmes. «Avec les autres mandataires FGTB, on a travaillé là-dessus deux ans et j’en suis fi ère. L’ouvrier homme entrait directement en 3e caté-gorie, la femme en 1re. Quand les deux devenaient responsables, le premier brigadier, la deuxième de l’emballage, la différence était de quelques milliers de francs à la fi n du mois! On a aussi obtenu l’assu-rance complémentaire en cas de maladie longue durée pour tous et les mêmes droits pour les saison-niers inscrits dans une CCT propre à l’entreprise».

Désormais, avec la fi nalisation de la vente aux Turcs d’Ulker et face à l’augmentation effrénée des ca-

dences, d’une direction obnubilée par la profi tabilité «à n’importe quelles conditions», le travailleur Godiva pourrait bien devenir «un kleenex». «On ressent que les gens craignent pour leur emploi, qu’on ne restructure de nouveau. C’est l’inconnu total sur les intentions des nouveaux acquéreurs. Comme le reste de la délégation, Liliane n’en oublie pas pour autant 16 ans d’exercice syndical pur et dur, par-fois gagnés sur le pavé.

«Récemment, on a encore eu le pro-blème d’une personne employée licenciée, qui s’était mis comme représentante syndicale de sa catégorie. On n’a pas obtenu sa réintégration mais des indemnités convenables. Toute l’usine était à l’arrêt. Ce sont les ouvriers soli-daires qui ont déclenché le mou-vement. Après tout, on est tous des salariés: ouvriers, employés, cadres. A la direction, ils ne nous entubent pas. Mais si on lâche, ils font ce qu’ils veulent. C’est pour ça que je me représente en mai pro-chain. Même si on me fait passer pour une fouteuse de m…, je ne lâcherai pas».

Philippe Golard

BRUXELLES Avenue de Stalingrad, 86 · 1000 Bruxelles · 02/512.63.61 CCMBW (CHARLEROI/CENTRE/MONS/BRABANT WALLON) Boulevard Devreux, 36-38 · 6000 Charleroi · 071/31.34.77 LIÈGE Place St Paul, 9-11· 4000 Liège · 04/221.96.66MOUSCRON Rue du Val, 3 · 7700 Mouscron · 056/85.33.33 NAMUR/LUXEMBOURG Rue Dewez, 28 · 5000 Namur · 081/22.33.19 TOURNAI Rue Dorez, 6 · 7500 Tournai · 069/89.08.30 VERVIERS Rue de Bruxelles, 19 · 4800 Verviers · 087/29.24.58

LES ÉLECTIONS SOCIALES : QU’EST-CE QUE C’EST ?

Tous les 4 ans, vous avez l’occasion d’élire vos représentants dans

votre entreprise pour défendre vos droits auprès de la direction.

LE CE ET LE CPPT : À QUOI ÇA SERT ?

Le Conseil d’entreprise

k reçoit toutes les informations concernant la situation éco-

nomique et fi nancière de l’entreprise et des évolutions en

matière d’emploi ;

k doit être informé et consulté en cas de fermeture de l’entre-

prise et/ou de licenciements collectifs (loi « Renault ») ;

k élabore et modifi e le règlement de travail ;

k gère les œuvres sociales de l’entreprise ;

k discute de tout ce qui concerne la vie de l’entreprise, les

conditions de travail, les dates de vacances, l’introduction de

nouvelles technologies, etc. ;

k veille à l’application des lois et conventions, etc.

Le Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT)

k envisage toutes les questions relatives à la qualité de vie et à la

santé au travail (stress, bruit, sécurité, surcharges de travail…);

k s’occupe de la prévention des accidents de travail ;

k veille à l’application de la médecine du travail, etc.

DES ÉLECTIONS SOCIALES AURONT-ELLES LIEU DANS MON

ENTREPRISE ?

Des élections doivent être organisées dans toute entreprise

qui occupe au moins 50 travailleurs (pour un CPPT) ou 100

travailleurs (pour un Conseil d’entreprise).

QUI PEUT ÊTRE CANDIDAT(E) ?

Tout salarié âgé de 18 à 65 ans.

SERAI-JE AIDÉ(E) PAR LA FGTB ?

Nos candidats sont soutenus, conseillés et aidés. Vous partici-

perez à des formations pour apprendre à vous débrouiller avec

la législation sociale, à prendre la parole en public ou à organi-

ser des assemblées du personnel.

Vous recevrez également des magazines, des brochures, des

tracts qui vous aideront, de manière simple et concrète, à ef-

fectuer votre travail syndical. En outre, il vous est possible à

tout moment de recourir à l’expérience et aux connaissances

de nos permanents régionaux.

SUIS-JE PROTÉGÉ(E) SI JE ME PRÉSENTE AUX ÉLECTIONS

SOCIALES ?

La direction n’a pas le droit de s’opposer à la création d’organes

prévus légalement. Les candidats sont protégés, même avant

le dépôt des listes de candidats. Ils ne peuvent donc plus être

licenciés, sauf pour un motif grave ou économique. Et l’em-

ployeur doit prouver ce motif: ça ne peut pas être un simple

prétexte. Une fois que l’on participe aux élections sociales, élu

ou non, la protection reste acquise et ce pour une période de 4

ans (sauf si un candidat se présente pour la deuxième fois sans

être élu: dans ce cas, la protection est de 2 ans).

CANDIDAT(E) AUX ÉLECTIONS SOCIALES ?

DES QUESTIONS ? WWW.HORVAL.BEPrenez contact avec la délégation de votre entreprise ou avec votresection régionale.Vous pouvez aussi nous aider à trouver des candidats.Vous connaissez des collègues qui sont intéressés ? Parlez-en avec eux.

POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL, AUGMENTER LES SALAIRES, ASSURER L’ÉGALITÉ ENTRE HOMMES ET FEMMES : VOS COLLÈGUES ONT BESOIN DE VOUS !

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Page 19: Syndicats n°01 du 11/01/2008

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 15Je suis candidat(e)aux élections sociales en mai 2008Continuons sur cette page la série des entretiens avec des militants du SETCa occupés à préparer leur candidature aux élections sociales. Ils espèrent aussi inciter de nombreuses autres personnes à franchir ce pas, pour défendre les collègues. Michel Delval ne manque pas d’expérience syndicale! Militant actif du SETCa depuis vingt ans, il partage à présent avec un de ces collèges l’animation de la délé-gation syndicale d’Euler Hermes Assurances.

Son histoire a commencé lorsque le délégué principal lui a demandé de rejoindre l’équipe du SETCa.

Michel: «J’étais déjà syndiqué. Le SETCa avait besoin de jeunes et de candidats représentants les divers départements de l’entreprise pour étoffer notre liste aux Elections sociales.»

Vingt ans plus tard, que vous inspire cette ‘décision’ de carrière?

Michel: «Ce choix fut et reste très positif pour moi. Je n’ai aucun re-gret! Lors de mon premier man-dat, j’étais suppléant. L’occasion de me familiariser avec ce boulot. La deuxième fois, j’ai été élu à un mandat effectif. Le début d’une pé-riode qui m’a apporté, malgré trois sérieuses restructurations, beau-coup de satisfactions personnelles. Depuis la dernière restructuration, je suis devenu, avec un collègue, délégué principal. Une situation de duo qui nous convient très bien. Parce qu’on a plus de temps pour vraiment parler avec nos militants et nos affi liés au sein de l’entreprise. Parce que lorsque nous nous retrouvons face à face à la direction, à deux nous sommes plus fort! Pour paraphraser le slogan phare du SETCa: Ensemble, nous sommes plus forts!»

Quels problèmes spécifi ques

à votre secteur rencontrez-vous?

Michel: «L’emploi ainsi que la sécurité d’emploi maximale est notre premier sou-ci et notre principale revendication. Mettre cette priorité en avant, n’est pas toujours évi-dent. Ce qui nous aide beaucoup, c’est qu’au SETCa, il existe des co-mités professionnels spécifi ques à chaque secteur. Nous y ren-controns les délégués des autres entrepri-ses d’assurances, une vingtaine de person-nes. Les employeurs de nos entreprises coordon-nent eux-aussi leur stratégie. Heureuse-ment, notre forte soli-darité et notre bonne communication syn-dicale par secteur em-pêche nos directions de nous monter les uns contre les autres..»

Que diriez-vous pour convaincre des candidats potentiels à s’engager comme délégué?

Michel: «Les jeunes, ce n’est pas forcément évident de les enthou-siasmer! Mais, après quelques années de carrière, ils prennent conscience de la valeur du tra-vail syndical. Avant les élections, nous dressons le bilan de nos réa-lisations des quatre années précé-dentes. Sur ces bases, je m’adresse

personnellement à nos affi liés. J’insiste sur l’importance de pré-senter une liste aussi diversifi ée que possible. Une liste qui tienne compte de toutes les catégories d’âge, des divers départements et de toutes les fonctions. Souvent les gens ont peur du surcroît de travail que cela entraine. Mon expérience me permet de les rassurer. Nous avons d’abord besoin de contacts partout dans l’entreprise. Une part du travail peut-être faite par les permanents. Bien-sûr, si quelqu’un aime les défi s et est disposé à pren-dre plus de responsabilités, c’est encore mieux!»

Vous pouvez encore être candidat(e)!L’année des élections sociales a donc débuté. Comme vous le savez, ces élections auront lieu entre le 5 et le 18 mai. Dès que nous afficherons les listes de candidats en mars, la campagne pourra battre son plein dans chaque entreprise.Le SETCa recherche encore, dans plusieurs entreprises, des employé(e)s qui veulent se porter candidat pour représenter le personnel au Conseil d’entreprise et/ou au CPPT (Comité de prévention et de protection au travail).

Qui peut être candidat(e)?Il faut compter six mois d’ancienneté au sein de l’entreprise et avoir entre 18 et 65 ans pour pouvoir être candidat(e) aux élections sociales.

Serai-je aidé(e) par le SETCa?Nos candidats sont soutenus, conseillés et aidés par le SETCa. Nous organisons des formations (pendant les heures de travail) pour vous informer et apporter une réponse à toutes vos questions.En outre, il vous est possible de recourir à tout moment à l’expérience et aux connaissances des permanents régionaux et des services juridiques du SETCa.

Suis-je protégé(e) si je me présente aux élections sociales?Les candidats sont protégés à partir de la date X-30 (qui, en fonction de la date des élections dans votre entreprise, varie donc entre le 6 et le 19 janvier 2008). Alors, ils sont protégés même avant le dépôt des listes de candidats (entre le 11 et le 24 mars).

La protection contre un licenciement n’est pas un privilège: c’est une garantie pour permettre au représentant du personnel de remplir sa tâche en toute indépendance, sans craindre d’éventuelles «représailles» du patron. Cette protection interdit à l’employeur de licencier un(e) candidat(e) ou un(e) élu(e) au Conseil d’entreprise ou au CPPT (effectif ou suppléant), sauf dans deux cas précis: - le motif grave, après que celui-ci ait été reconnu par le Tribunal du

Travail;- des raisons économiques ou techniques (fermeture de l’ensemble ou

d’une partie de l’entreprise, par exemple), après que ces raisons aient été reconnues par la Commission Paritaire.

Que se passe-t-il si un employeur licencie quand même un(e) candidat(e) ou délégué(e)?Une procédure devant le Tribunal du Travail établira ce qu’il y a lieu de faire. Cette procédure sera menée par les services et avocats du SETCa. Durant la procédure, le travailleur licencié a droit à son revenu net, même s’il est suspendu de l’entreprise. Dans ce cas, les allocations de chômage sont complétées par l’employeur.

Si l’employeur ne respecte pas la procédure ou si ses motifs ne sont pas reconnus comme valables par les instances compétentes (Tribunal du Travail ou Commission Paritaire), il doit réintégrer le délégué. S’il refuse de le faire, il doit lui payer un dédommagement qui dépend de l’ancienneté du délégué, à savoir: la durée du mandat restant à courir (donc, jusqu’aux élections sociales suivantes)+ 2 ans de salaire pour une ancienneté de moins de 10 ans;+ 3 ans pour une ancienneté entre 10 et 20 ans;+ 4 ans pour une ancienneté supérieure à 20 ans.

INDEXATION DE SALAIRE PAR SECTEUR (JANVIER 2008)FINANCES CP Secteurs concernés à partir du Quel salaire? Augmentations salariales

306 Entreprises d’assurances 1 jan. 2008

Salaires barémiques Salaire précédent x 1,0070875

Salaires réelsSalaire précédent + montant de l’augmentation des salaires barémiques

308Banques d’épargne (sociétés de prêts hypothécaires, d’épargne et de capitalisation)

1 jan. 2008

Salaires barémiques Salaire précédent x 1,0071

Salaires réelsSalaire précédent + montant de l’augmentation des salaires barémiques

309 Sociétés de bourse 1 jan. 2008

Salaires barémiques Salaire précédent x 1,007088

Salaires réelsSalaire précédent + montant de l’augmentation des salaires barémiques

310 Banques 1 jan. 2008 Salaires barémiques seuls Salaire précédent x 1,0071COMMERCE 311 Grandes entreprises de vente au détail 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,02NON-MARCHAND 330 Secteurs fédéraux de santé 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,02INDUSTRIE 203 Employés Carrières de petit granit 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,01

204 Carrières de porphyre du canton de Lessines, de Bierghes-lez-Hal et de Quenast (empl.) 1 jan. 2008 Salaires barémiques seuls Salaire précédent x 1,00928

211 Employés Industrie et commerce du pétrole 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,02214 Employés Industrie textile et bonneterie 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,02220 Employés Industrie alimentaire 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,0158221 Employés Industrie papetière 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,015

222 Employés Transformation du papier et du carton 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,0096

SERVICES 216 Employés de Notaires 1 jan. 2008 Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,0056218 CPNAE 1 jan. 2008 Indexation barémiques Salaire précédent x 1,0182302 Horeca 1 jan. 2008 Salaires minimum salaire précédent x 1,01647

Page 20: Syndicats n°01 du 11/01/2008

16 SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008 EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

HAPPY[2008]ENSEMBLEON EST PLUS FORTS

Happy 2008, voilà ce que nous souhaitons à tous nos membres. Nous per-

cevons bien que ceci ne sera pas évident à réaliser. Mais, ensemble on est plus forts et en tout cas suffi -samment forts pour faire front aux attaques à prévoir contre les acquis sociaux et arracher de nouvelles avancées sociales.

Le gouvernement intérimaire Verhofstadt III ne va pas tout bouleverser en trois mois, mais nous serons et nous devons rester vigilants. Nous attendons de ce gouvernement transitoire qu’il mette en œuvre une amélioration effective du pouvoir d’achat des travailleurs actifs et non-actifs. Par ailleurs, nous n’accepterons

pas que l’on touche à l’indexation automatique des salaires. Des conventions collectives de travail ont été conclues pour 2007-2008, elles doivent être respectées, y compris par les employeurs. L’ap-pel de la FEB à freiner l’évolution salariale à travers des systèmes all-in est inacceptable ! Toutes les allocations doivent être liées

automatiquement à l’évolution du bien-être (indexation + aug-mentations salariales réelles).

Le véritable défi nous attend ce-pendant après Pâques. D’ici là, un nouveau gouvernement plus défi nitif devrait être constitué. Entre-temps, deux groupes de tra-vail élaboreront le programme

de ce nouveau gouvernement. Le premier, sous la direction d’Y. Leterme, portera sur la réforme de l’Etat. Nous continuerons de répéter que l’on ne peut pas toucher au caractère fédéral de la sécurité sociale et du droit du travail (individuel et collectif). Le deuxième groupe de travail sera placé pour sa part sous la direc-tion de D. Reynders. Il préparera la politique socio-économique future. Nous pouvons nous at-tendre à des orientations ultra-libérales pour les travaux de ce groupe. Ici encore, nous devrons être plus qu’attentifs et, au be-soin, réagir en temps voulu. Nous ne voulons certainement pas op-poser une politique surrégulée à une politique ultralibérale. Tou-tefois, l’Etat doit jouer son rôle et diriger l’économie de marché de sorte à pouvoir poursuivre la construction d’une société sociale et juste.

Ou comme le chantait Jean Ferrat, il y a quelques années déjà:

«Et dans ce monde à la dériveSon chant demeure et dit tout hautQu’ il y a d’autres choix pour vivreQue dans la jungle ou dans le zoo» Nous souhaitons à tous nos membres une année 2008 cha-leureuse, sociale et juste. Et à tous nos candidats aux élections so-ciales de mai 2008: une brillante victoire.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

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