supplément n°8 1907

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nos oar, 1)Jus ·son ha}.eine. si fr-oide' met en ,acÜon nos' moteurs, ·p1us chaude ,est '1 ',atmos'phèr,e . cette ·bienfaitrice longtemps mécon- nue répand dans' [101S dmpeures i ' . » La. lég,elnde est graCIeuse, luaJoS ce n'est qu'·une, légende. ' Le Havant professeUJr N egator, docteur en théo- ].agie de l'Université .a' a définitivement .démüntré que V lCtor P.ertinax n',a j,alna' ]S lexis,té, et <:Ju:e son nom mêm-e n'est que l.a glonfl- cation 'symbolique. de }a veflsévéran- ce qui .conduit à la victoire. L'iJ?- vente.ur n'est : qu'une omibre, ma!lS l'invention est une trip1e réalité bienfalÏsante: énergie, et lu- mièr·e. An pied de la croix Je (lYle'\.1!re à tes lPieds' et 'broyés, Mais touQ OIllifS' j'eSjpère; Mon Jésrus, mon · frère, Je 1Pt1enre à tes piOOls. Je ' baise Em tremblant 'l'on 'COIl'(ps .touft s-anglant, Crur IPOUJr moi: tu SO'lllftl.res ... ·SalllVe-moi dlUl ·gOlllffTe De q'enfer 'bêalnt. JêslliS, Dieu très -bon, p.ar'do:n:, 01l1i par.don ••• Toi, il'amoULr 'SU(p'l'ême ..• 'Du Ile 'Vois, je t'adme. ' .' PaJJ.'1d:()I]l, ouI, pardon ••• Je (plleUire à , tes \pieds Per.cés et broyés, . Mais j'eB!Père; MO'n Jiêsm:;, mon frère, Je pleUil'e à fes p1edJs. Oha.n()ine JuOEes GROSS. .. Demain Demain, disait Jeannot, je sèmooai mon , blé; J'y mettrai . bel· le ll!rdeUlI' et zèle lredloUlblé. Demain viu:t, mais Jeannot cOUJrnt de fête . en fête. E t (bien ruv:runt 'Sa moÏis'Soo était , !faite. Demain dlit dléclaigneux dUI s1lIvoir, Je d'eva:n;cel'ai i'IU.'Ulbe et Ifera'i devoiT. Et tl· .éJ>'éta.nt to.UOO'U'l'S .cette yame il n' ouvre RlrettiJle Ibrêlclhe au , mur de l.t:g'Il.o- irance. Demain, dlit :J'usmier, ' je baisserai mes taux; Je vois a'Vec- e:ff: l.'oi mOTIl ter mes capitaux: Effil'oi qui -d'lue peu., projet bien éu;>hémère! Votre espoi'l', (lléibiteuil.·s, résout >chimère. Demain, .dUt l'dn'Cloilent, je veux br.Îiser tO'ut 'lien A'Vec 1'()(Î;si'veté qud cO'I1dJuit 1'1l0lD1me à Irien . Dem'3lln vienf, le , soleil à lson zêDdth al'.rive: L'esclave , baise el1iC()r [a IChaîne qui le Demain dit le bUlVeun.' tombé dans 'UJl1 rruvin, Je ne plus 'd"en' ce!hS · au ddieu du; vin,. Dès· l'aube, un n011/Vea1lJ · culte à la liqueur h'UIIlée Prouve que ses serments s'envolent en fumée. DemaJtn, iClit I le J.)l'odJÏg:ue, oui, je couperal co1l!l't Au jeu, plaJs!Lrs, festiLns: ' c'est ainsi qU'e l'on court A la ruine Av, ant l'auroce, i!l songe A mUle app:a.'s notllvea:ux. Quel iIDjp'rudent mensonge! Demain, redrit l"arvaTe, rumi ,clin . dlleu-;mêf:rul, Je cO'mpte .avoia.' raison de mon vice fat-all. Mais 1'0'1', pJoe que la veUle, rur:demment le ·fasc-lne Et la C'U[)idité d-aiIlS ses yeux se dlesslne. Demain, d/it OEe ;pêcheur, je veux me ·couver- tlir, CM' cette moct S1lJbite est IPrOlPTe à m'a- vertir, Demain vient, ' la passion semble aviver sa flamme Et ['aveugle clh·r. étien s'y liV1re C()Iips et âlne. Demain! com: bien , ce mot .si lâche es,e im[>ru. dent! Beaucoup , l'ont éprouvé pail.' ma.int grave ac- RecueUlOO1s lai ileçon , de leù:r ·eJGI)érience: Que les regrets, d'a.utt"1.llÎ. coilllf1Jrment notre science! Non, pécheur, ne dis plus q;ue, dmn(tin, tu feras. Dis: « Â1. tjourd'hui je fa;1S» et 1lu te SftUiVeras. Satan, notre ennemi, ,d'ârrnes t oUtiOlUJl'IS en quête, Voit da, ns · le mot demain : un gage de rCooquête. P. DEMIEiRR·E. Supplément au 8 de '"ecole" (1901) . Notice sur le Japon N o ilS reproduisons s'Û'us ce titre un certain nombre de ,pages fort inté- . ress'ante:s, que M. Imseng a ,publiées da.ns- la, Liberté. M. .Benoît Im, S'eng est valaislan; il ·a fait se.s études en partie à Paris. Il était : parti , pOl1r le Jafpon en 1'897. Il ·a été .pl"nfesl seur penda.nt quatre ans à N, a:g.asa.ki, qua.tre ans à Yûkohmna. Actuelle- ment, 1\11. Ims·eng ha:bite Saint-Ga}:], il ·enseigne da.ns un institut -privé. (Réd.) * ;1, >1< A mou il'etOiur IOEU Jajpon, il y IR. .quelques mois, j'ai été tffilement questionné et inter- viewé I SlUl' , 00 'meJ.'veUleux ;pays, quJ, pour ain!si -düre, ;ne vient , que :d'éclore, j'ai J'ait tant de du ;peuple j.ruponais, de ison de ses !lIlOEurs, . de ' sa -religion, de sa mrun:ière d'e · se nOThl'il.'ÎJl.' et d'e s'h.albHler, que ' finalement 'l'· idée m'est venue die coo:rdlOlDuer et : de l'éd, iger mes ol bsel 'v·atiolllS. Les JaponaÎls . sont petits de tai'lle, 152 cm. en moyenne. Le tronc :du Jllipo-nais es,t aUls- si long ,q' ue ,e:elui de l'Hun.'ojp'éen.; ma, is ses jam:bes ! sont , courtes, ce qud e.<:;t 'll!lle consé- q'llrelliCe de son ' hrubHmlde d'e tl'es 1 ter taujoubs ·a· cm'{)fuiP'i oean-s· 'S:a mali, s.on. On a ooDstatlé qlue rra taille mO'Yenne a 3Jugmenrt-ê dlWuis que le g'O'Uvernement' ·a iuvrodiuât les buncs :danrs ]es 'écoles. . Outre sO'n teint j.WUiD.e, le NÎI.p{pon se ·di.g- ttrug 1 ue emcore pa.r , se·s .cheveux ,noÏl',s sa pe - tite ba:l'biche, .s' es pommettes très s aÎ.UaJn tes , ses yeux plflllS OJU moins ol bOEiqlUes et son iI18Z wplati. .A,1011 S, me direz-vou.s, OEe Ja;pon3Ji,s n'est pas un bea;u type. * !k :1< On a . déjà tant fait 'd'e sUir 1es qUiaUtés · et 'les : <Mf'wuts des, Jlruponais, OEes ru.nes contredJisruut ' les , wu, troe, que, ll'1êeHement, caux qui rTh'ont !pas vléc'l1 · avec eux ne lSta; vent pl' us qu'en [penser. V' 01Lci ' quelques ;remail'ques q:ui permettront Ide 'Col'riger [es à: dfées erronées · qu'on ;poUll'll'ajt a voir ,sur ,le' oc compfe. On .peut driIr-e i<l/Ue, en, 'gélllénaOE, OEe Japonais est d'un nllivur€'l hon et 'd" unecourtO'i' s!i.e pa 'reillle: il est patriote, vafl13JJllt aviidJe de 'gloi'l'e, très jl ailoU'x :éJle !son in- diUistrieu'X. ' Il eSit très· p.I'0l)re, :p.rendf ;son: i bal'll [)l·es.que 'Cbruque jOUll', 'mainti.ent sru deme1l1re ' dfaJlls un téva t de .g1rand'e !PJ.'OIpretê. 1i1 jp:'LalCe \la piété aiU !P'l'emier I rang, toutefods, '3Jprès OEe pa, triotisme, rdev.alnt !lequel tou.t .d ! olt JCêder. .ra est très ingénieux et :d.'ulDe ha:birretê pro- d'ÎlglÎleu· se I les tl'a vruux man'1l:ells. n .n?est !pas l'rure de voir sOI\ti'r .de I ses mains d'a vé- rita'bles chef 's .. :d'oeuw'e, à Ia , oonfection !des- il · n' ·a emiI}lOYque [es O'u,tJ Us OEes plus ' S'l'Ill!Ples. On V' eut d'Î!l.\e qu'il a ;POUil' p<l'indpe de ,ehm1Chffi'coll's, tamment à 'M\rivel' a. u'X meill1eU!liS en Y , consacrant moiThS de tern;ps et 'le 'mOinlS de peine possi'blle. Le J.3IponaÏls Is e d!isting'ue :ruutSlSli !par 'Une ex- mémoiu.'e. Ses em.aillts aiP!lJrennent ;plu!s vite qlue ceux {Tes ErurQjpéens,' mais ils IJi"rupp:ro,fondJissent /paiS, ils l'estent SrttI'- eXe'Dcent !La mJémoire aUI [pII.'éj:l.lId;i;ce !ClIn Jugement. Révérend MU'Il(ljlg;er a ' dfU: « Le J' a/po - naliS est 'un grm/d falent, mats non un gé- nie. » Vo-ï.?i maintenlaJnt ile revers de la médaille. Le N1'PIPon est soU['nois; \Sa [plhysio'llomie im- iIJassi t ble ne trahit ni : ses sen:s, a:mO'lls ni .ses I:l ha:it , cûirdJira:J.elflent 'l"étraill.g'er, bIen qu ID : se monlure· envm'lS J,uiÎ. di'lU.Ile ama- bilité et Id'u.ne ,civ;iàité ombrées . .rI est gêné- l'Mement honnête dans ses lI.'a'PtPort's ses compatriotes; il vole mais ,i,} attrape, filoute "volontiel's Iba:z'baoees' 'd'Oc- ckllent. V,oUà, je ne ·veu.x p.as me IIJOII'ter j1uo'e en cet- te matière; riOEéaJ. , de la ibe3Jut'é diffère de pays en ipay,s, et VOIU'S· 1e 's, avez bien, dlu res- te: des , goûts ille ' discute !pM. . Et vowlez-vo, us ;s avou' ce ,qu.e ce N'ÎlPipon ;pense de VOlUiS 'U'utres EUlrolP'éell's" ' de V.OIUS ' qulÎ. CIl'O- yez être !l:a :bearurté même? V ():US rTh' êtes qu'un tasd;e .banboeres, gros, 'I.'{)!u.ge.s, chevelus aux Yallx verts! l ' Il est ' OEUil', n'-é.p'l'oove que très peu de l?a' ssi?ll pour Ues il ne SQil.'üu.'a J'am13.i1S rCLe a'a !pemte voitUire iL d. eux Iroues, ·utPpelée JÎD!l'.iki' Sihi (iJitUéraJ1ement /homme !fOl'- ce, voitlUll'e), tirée :PM' ThD homme, ce- monte pénilblement J·a !pente d' r une ' co,}- , line; jamalÎ,s on ne veJ.\Va u.n J<3fPonais 31S1sis

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nos ftOy,e,l~' , oar, 1)Jus ·son ha}.eine. si fr-oide' met en ,acÜon nos' moteurs, ·p1us chaude ,est '1 ',atmos'phèr,e . qu~ cette ·bienfaitrice longtemps mécon­nue répand dans' [101S dmpeuresi

• ' .

» La. lég,elnde est graCIeuse, luaJoS ce n'est qu'·une, légende. 'Le Havant professeUJr N egator, docteur en théo­].agie de l'Université .a' Azurvil~e, a définitivement .démüntré que V lCtor P.ertinax n',a j,alna']S lexis,té, et <:Ju:e son nom mêm-e n'est que l.a glonfl­cation 'symbolique. de }a veflsévéran­ce qui .conduit à la victoire. L'iJ?­vente.ur n'est :qu'une omibre, ma!lS l'invention est une trip1e réalité bienfalÏsante: énergie, chale~t.r et lu-mièr·e. P~e1·re.

An pied de la croix Je (lYle'\.1!re à tes lPieds' PeI.~s et 'broyés, Mais touQ OIllifS' j'eSjpère; Mon Jésrus, mon ·frère, Je 1Pt1enre à tes piOOls.

Je 'baise Em tremblant 'l'on 'COIl'(ps .touft s-anglant, Crur IPOUJr moi: tu SO'lllftl.res ... ·SalllVe-moi dlUl ·gOlllffTe De q'enfer 'bêalnt. JêslliS, Dieu très -bon, p.ar'do:n:, 01l1i par.don ••• Toi, il'amoULr 'SU(p'l'ême ..• 'Du Ile 'Vois, je t'adme. ' .' PaJJ.'1d:()I]l, ouI, pardon •••

Je (plleUire à ,tes \pieds Per.cés et broyés, .Mais -t()1U~()!U[~s j'eB!Père; MO'n Jiêsm:;, mon frère, Je pleUil'e à fes p1edJs.

Oha.n()ine JuŒes GROSS.

----~.~.~ .. a~--------

Demain Demain, disait Jeannot, je sèmooai mon ,blé; J'y mettrai .bel·le ll!rdeUlI' et zèle lredloUlblé. Demain viu:t, mais Jeannot cOUJrnt de fête

. en fête.

E t (bien ruv:runt Œ~ t~" 'Sa moÏis'Soo était , !faite.

Demain dlit ~'êco1ier dléclaigneux dUI s1lIvoir, Je d'eva:n;cel'ai i'IU.'Ulbe et Ifera'i ~0iIl devoiT. Et tl·.éJ>'éta.nt to.UOO'U'l'S .cette yame ~s.srua.:~nrCe, il n' ouvre RlrettiJle Ibrêlclhe au ,mur de l.t:g'Il.o-

irance.

Demain, dlit :J'usmier, 'je baisserai mes taux; Je vois a'Vec- e:ff:l.'oi mOTIlter mes capitaux: Effil'oi qui -d'lue peu., projet bien éu;>hémère! Votre espoi'l', (lléibiteuil.·s, ~e résout ~. >chimère.

Demain, .dUt l'dn'Cloilent, je veux br.Îiser tO'ut 'lien

A'Vec 1'()(Î;si'veté qud cO'I1dJuit 1'1l0lD1me à Irien. Dem'3lln vienf, le ,soleil à lson zêDdth al'.rive: L'esclave ,baise el1iC()r [a IChaîne qui le ·riv~.

Demain dit le bUlVeun.' tombé dans 'UJl1 rruvin, Je ne ~11lerai plus 'd"en'ce!hS ·au ddieu du; vin,. Dès· l'aube, un n011/Vea1lJ ·culte à la liqueur

h'UIIlée Prouve que ses serments s'envolent en fumée.

DemaJtn, iClit Ile J.)l'odJÏg:ue, oui, je couperal co1l!l't

Au jeu, plaJs!Lrs, festiLns: 'c'est ainsi qU'e l'on court

A la ruine lPrdchain~. Av,ant l'auroce, i!l songe A mUle app:a.'s notllvea:ux. Quel iIDjp'rudent

mensonge!

Demain, redrit l"arvaTe, rumi ,clin .dlleu-;mêf:rul, Je cO'mpte .avoia.' raison de mon vice fat-all. Mais 1'0'1', pJœ que la veUle, rur:demment le

·fasc-lne Et la C'U[)idité d-aiIlS ses yeux se dlesslne.

Demain, d/it Œe ;pêcheur, je veux me ·couver­tlir,

CM' cette moct S1lJbite est IPrOlPTe à m'a­vertir,

Demain vient, 'la passion semble aviver sa flamme

Et ['aveugle clh·r.étien s'y liV1re C()Iips et âlne.

Demain! com:bien ,ce mot .si lâche es,e im[>ru. dent!

Beaucoup ,l'ont éprouvé pail.' ma.int grave ac­c1'C1~mt.

RecueUlOO1s lai ileçon ,de leù:r ·eJGI)érience: Que les regrets, d'a.utt"1.llÎ. coilllf1Jrment notre

science! Non, pécheur, ne dis plus q;ue, dmn(tin, tu

feras. Dis: « Â1.tjourd'hui je fa;1S» et 1lu te SftUiVeras. Satan, notre ennemi, ,d'ârrnes t oUtiOlUJl'IS en

quête, Voit da,ns ·le mot demain :un gage de rCooquête.

P. DEMIEiRR·E.

------------~,-----------

Supplément au ~o 8 de '"ecole" (1901) .

Notice sur le Japon

N o ilS reproduisons s'Û'us ce titre un certain nombre de ,pages fort inté- . ress'ante:s, que M. Imseng a ,publiées da.ns- la, Liberté. M . .Benoît Im,S'eng est valaislan; il ·a fait se.s études en partie à Paris. Il était :parti ,pOl1r le Jafpon en 1'897. Il ·a été .pl"nfeslseur penda.nt quatre ans à N,a:g.asa.ki, p~üs qua.tre ans à Yûkohmna. Actuelle­ment, 1\11. Ims·eng ha:bite Saint-Ga}:], où il ·enseigne da.ns un institut -privé. (Réd.)

* ;1, >1<

A mou il'etOiur IŒU Jajpon, il y IR. .quelques mois, j'ai été tffilement questionné et inter­viewé ISlUl' ,00 'meJ.'veUleux ;pays, quJ, pour ain!si -düre, ;ne vient ,que :d'éclore, j'ai J'ait tant de ,des~iptio,n.s du ;peuple j.ruponais, de ison c3a~actère, de ses !lIlŒurs, .de 'sa -religion, de sa mrun:ière d'e ·se nOThl'il.'ÎJl.' et d'e s'h.albHler, que 'finalement 'l'·idée m'est venue die coo:rdlOlDuer et :de l'éd,iger mes olbsel'v·atiolllS.

Les JaponaÎls .sont petits de tai'lle, 152 cm. en moyenne. Le tronc :du Jllipo-nais es,t aUls­si long ,q'ue ,e:elui de l'Hun.'ojp'éen.; ma,is ses jam:bes !sont ,courtes, ce qud e.<:;t 'll!lle consé­q'llrelliCe n~tUlre/lle de son 'hrubHmlde d'e tl'es1ter taujoubs ·a·cm'{)fuiP'i œan-s· 'S:a mali,s.on. On a ooDstatlé qlue rra taille mO'Yenne a 3Jugmenrt-ê dlWuis que le g'O'Uvernement' ·a iuvrodiuât les buncs :danrs ]es 'écoles. . Outre sO'n teint j.WUiD.e, le NÎI.p{pon se ·di.g­

ttrug1ue emcore pa.r ,se·s .cheveux ,noÏl',s sa pe­tite ba:l'biche, .s'es pommettes très s aÎ.UaJn tes , ses yeux plflllS OJU moins olbŒiqlUes et son iI18Z wplati.

.A,1011S, me direz-vou.s, Œe Ja;pon3Ji,s n'est pas un bea;u type.

* !k :1<

On a .déjà tant fait 'd'e deS:C1~ÎJPfions sUir 1es qUiaUtés ·et 'les :<Mf'wuts des, Jlruponais, Œes ru.nes contredJisruut 'les ,wu,trœ, que, ll'1êeHement, caux qui rTh'ont !pas vléc'l1 ·avec eux ne lSta;vent pl'us qu'en [penser.

V'01Lci 'quelques ;remail'ques q:ui permettront Ide 'Col'riger [es à:dfées erronées ·qu'on ;poUll'll'ajt a voir ,sur ,le'oc compfe.

On .peut driIr-e i<l/Ue, en, 'gélllénaŒ, Œe Japonais est d'un nllivur€'l hon et 'd"unecourtO'i's!i.e S31h~ pa'reillle: il est patriote, vafl13JJllt aviidJe de 'gloi'l'e, très jlailoU'x :éJle !son ~nd~e~'d'a.nce, in­diUistrieu'X. 'Il eSit très· p.I'0l)re, :p.rendf ;son: ibal'll [)l·es.que 'Cbruque jOUll', 'mainti.ent sru deme1l1re 'dfaJlls un téva t de .g1rand'e !PJ.'OIpretê. 1i1 jp:'LalCe \la piété (fii~iaJle aiU !P'l'emier Irang, toutefods, '3Jprès Œe pa,triotisme, rdev.alnt !lequel tou.t .d!olt JCêder.

.ra est très ingénieux et :d.'ulDe ha:birretê pro­d'ÎlglÎleu·se ~œans Iles tl'a vruux man'1l:ells. n .n?est !pas l'rure de voir sOI\ti'r .de Ises mains d'a vé­rita'bles chef's .. :d'œuw'e, à Ia ,oonfection !des­q~elJS il ·n'·a emiI}lOY'é que [es O'u,tJUs Œes plus 'S'l'Ill!Ples. On V'eut d'Î!l.\e qu'il a ;POUil' p<l'indpe de ,ehm1Chffi'coll's,tamment à 'M\rivel' a.u'X meill1eU!liS l~ésU'lta..ts en Y ,consacrant ~e moiThS de tern;ps et 'le 'mOinlS de peine possi'blle.

Le J.3IponaÏls Ise d!isting'ue :ruutSlSli !par 'Une ex­,ce1:1ent~ mémoiu.'e. Ses em.aillts aiP!lJrennent ;plu!s vite qlue ceux {Tes ErurQjpéens,' mais ils IJi"rupp:ro,fondJissent /paiS, ils l'estent 'à ~a: SrttI'­

~ace, eXe'Dcent !La mJémoire aUI [pII.'éj:l.lId;i;ce !ClIn Jugement. ~e Révérend MU'Il(ljlg;er a 'dfU: « Le J 'a/po­

naliS est 'un grm/d falent, mats non un gé­nie. »

Vo-ï.?i maintenlaJnt ile revers de la médaille. Le N1'PIPon est soU['nois; \Sa [plhysio'llomie im­iIJassitble ne trahit ni :ses sen:s,a:mO'lls ni .ses s~ntime~ts. I:l ha:it ,cûirdJira:J.elflent 'l"étraill.g'er, bIen qu ID :se monlure· envm'lS J,uiÎ. di'lU.Ile ama­bilité et Id'u.ne ,civ;iàité ombrées . .rI est gêné­l'Mement honnête dans ses lI.'a'PtPort's .aYe~ ses compatriotes; il ~es vole l~all.'ement; mais ,i,} attrape, filoute "volontiel's l~ Iba:z'baœes' 'd'Oc­ckllent.

V,oUà, je ne ·veu.x p.as me IIJOII'ter j1uo'e en cet­te matière; riŒéaJ. ,de la ibe3Jut'é diffère de pays en ipay,s, et VOIU'S· 1e 's,avez bien, dlu res­te: des ,goûts O'~. ille 'discute !pM. .Et ~uis, vowlez-vo,us ;savou' ce ,qu.e ce N'ÎlPipon ;pense de VOlUiS 'U'utres EUlrolP'éell's" 'de V.OIUS 'qulÎ. CIl'O­yez être !l:a :bearurté même? V ():US rTh' êtes qu'un tasd;e .banbœres, gros, 'I.'{)!u.ge.s, chevelus aux Yallx verts! l '

Il est 'ŒUil', n'-é.p'l'oove que très peu de {;om~ l?a'ssi?ll pour Ues ma'~heUlreux: il ne SQil.'üu.'a

J 'am13.i1S rCLe a'a !pemte voitUire iL d.eux Iroues, ·utPpelée JÎD!l'.iki'Sihi (iJitUéraJ1ement /homme !fOl'­ce, voitlUll'e), tirée :PM' ThD homme, Jors.q~e ce­~ui~ci monte pénilblement J·a !pente d'rune 'co,}­,line; jamalÎ,s on ne veJ.\Va u.n J<3fPonais 31S1sis

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se tMpJacsr d:an.s 'll'D W!Lgon ou dans un tr,~m­way 'P0l.l:l' ,céder la iPla,ce à '\lue dame qUI se tient 'debout. '

P,!Lr dlesS'Us tout, il est vandteux et Incaip,a4

t'le 'd',apprécier les idées 3Jb'str,a1tes. . ,QltlIlillt :il ,son tallent !ClJ'imitation, .on- ne S'fil.t

1)aJs tirO[) s'H faiuIt ~e classer pail'ml Œes qu,rul1-

Ms ()lU [pail'mi ~es défa!utJs; les' [nnlS !rH~éteul~1ell.t q;ue lc'-eSit m.n malnque Icll{)!r'igÏ[llfi:lifé, wn sl,grne d\'ilnrOOriorjté <1nte1l1ectueHe, et Id"a!utres' disent que -c',est une ipreu1ve {lie grande sa:ge&Se pra-tique.

* , ,k

Le nOtIll de famine du J!1\po1l'ails ,n.'est al.ltre chose que le ,nom ,de J'a loeallité où d!emen~ raIent ses fineêtJr.es.

Alnsi Oyama signifie. Grand.e Montaigne; Y'amamoto, Pied: de 1a 'Montagne; Tu,nla:ka, P.arrmi aes .champs de Riz; Ha,sh:imoito, Pied dltll PO'.llt.

Q'l1J3.'llJt aiU ;prénom, 'celui d ,es' grulrçon'S se tel'lIIliLne le [>IhllS Isouvent iPRIr Tâ.ro \pQlU[' !l'al­né, ;pair Jirô tp()lU[' led:euxième fiilis:, ~a:r . ~a­bUlrô ipOIUil' 'le troisième, etc., ,ce qUI sl,glll'fle, Uttér.rulement, premier mâlle. deuxième mâle, t'l'o.l:slème mâle_

.Le pr'iéI1Om Id'e la fme est le :phlS' souven.t ,cel'ui odi"ull.e ~leUlr, :d'ume vertu. etJc. Comme [P'llIl' exem[)'le, 0 Kiiku, honor.ajble Ohil"ysan­t'hème; 0 'l'ake, ihÛ'noo.'-mble Ha:mbO'u; 0 Ha­i'!U, hO'l1ol\'lble P,l'intemp.s; 0 Mitstl~ hODO,l'atble A:bond'auce; 0 Kô, 'honora:ble Pi'êté fHiale.

* :1, :k

Au Jta:pÜ'n, on ;pe.ut consid!ére.r ~e Nouvel-An Gomme étant !l'anniversa:ire <de tous, Call' on compte fâge fi. ,pa'rtitr du jO'Ul' ,de Il' An qui precède ~a nai's.sau-ce, de sorte qu"un enfant né le 30 ,doécembre 1905, '[\;Uira 'd'éjù d'eux -fins 'le 1er janvier 1906.

Cepeud'ant, les fiUes célèlbrent l'anniver­saire ,d!e leu[' na.lss.::tnce Je 3 mars et les gatl'­r,O'llJS, Je 5 maL

::;

'Le ,noUlvewu-n:ê" re.çoit ur:' nom le .septième jour. Après. trente jO'llms, on lui 'l~a,se :Lru têt'e et ,cela j'UlSq'l1"oUJu Ü'IlllJÎème jÜ'ur du onzième mois. où Ü'n !l:ui Jai<8JSe de nÜ'UlVea.u [l()US'Se.l' les' cheveux.

A/pTès quatre moi.s, on 'hwbillle le lPetitt noutl'-1'1sson à 1a façon d'es tPersonnes' fug'oos, ce· qui l'l11 donne J'air d''l.1lDe lPouilée.

n n'est 'sevl~ qu'à l'âge de tdelL'{ ou trois a1l!s. 'quelquefois il ~'â:ge 'die lCinq uns, tSeu[e­merut; ,ceci: ex:pli'q11e en iPartie ,l,a vieN,Jesse précÜ'ce ,des mères.

'Les 'eIl'f,aoos j-ajponais s'é montrenrt di:gnes

d'e leurs anoêtres; iils '800t g'Ulet'riel.'.s jusqu'au

foml {le l'ft.me. . i D ' t ~13. célèbre guet',re il'l'\1'SSO-J,jlJpoll'a se.

ur an t' t '. ""nlli f~Uts les écoaiers, grand,s et IP~ ~ s s ,p'p' -

'q:ualent jouil"Ilellemenlt à :re~l'o~:Ul.l"e les . . b~­t,allJes ,dont ils Usaient le réCIt d ·ans ~es JOUI-naux. . . ,

Il a'l'l'iv,a mêllle, dans un vülag,e d,u cent~e, que ile .côté 'repr,ésent,rurut 'les RtUlsls'es, ,se la1s­'S'a tellement !battre qu'là 'la fii'1l on tl'~ev'll 'Un mort ,et que les blesS'é.s .se 'co-mpt:llcnt [)itt'

'dli~aines. l' 'lU ,D n'est pas (l'are ,de ll'encontl'el'utll bu filon

ete je11ln!€<S g,RlrçOlnS 'ë\.e !Sep.t Ii ,?,iX llJl1S, portant fièrement .lem' ·dtr'f1'peau et g'ltffilUJalnt une at­taque conÜ,e .un eDtIlemi invisifble q'lùi essuy: ,de .ctébn.rqner 'S'Urt' Jes ·côte.s 'de leur 'cher DaI Nippon. . ~

C'est ainsi q;ue iles exploIts· ,des hel'()'s ,ne Po.llt-Alrtlhm', de Moukden et (te TSll1'Slhimll gtna:vent 'dJU'IllS .Je ,cœur de ,cette jffilln.e généra­t'ion l'amour de 'la gue'l',re, ~' ,amo'uJ' de :leur vertu /pail' ex'c~l1ence, le pattJJ.iot1:JiiSme.

Le J'ta;pon fi ét.é ,alP'pelé « le PRlra:d~s' des en­fruntls», et ce n'est Ipa,s ,sans ['a:ison.

Am So'ledl Lev'ant, les enfants sont henreu:x, et pal' leur gewti,l,les;se, 'leur 'bO'ntê naturelle. 'leUl'S manIèr.es !a·Î ma:bl es , 'i:1:s ,contriiIYll,ent en gll'.aude :partie à 'faire de ce ;pays u,~ 'Parl'atdis, .non seulement ipO'ur eux, 'ma1's a.U1S:S1 [lOUl' les a.dm.1tes.

MaJheull'eusement, lie jeune J ,u\ponaÏs de quinze à vingt ans ;perd ces q'lta:1itlés; .il de­vient diffi{portun, s utft1satllt, 'M',],'ogant; Il est aloo'oS d'a'Ult'ant [llus éUêsa:g,r;éRib~e ·qu'il u été ,phllS a tt/r·ny.anlt ;d~ns, Ison j leune âge.

,S'il est intéress,ant de sUl'veiUêl', (Lans ~es l'u.es, ces foull'milières de petits êtres aya nt chac'lill un frère 0'11 'UiDe sœur :pll\ls jeunes at­tachés sur le dos, iil. est aiUssi diés,agTéable de vok l)US,se!l' à vos côtés de je'UJIles étudiants, à ~'ail' haru.tain atUX mandères c1édaigIINllses, Il faut dire' cependant que, RlP'rès avoir

passé ~a vingtaine, le jeune 'homme !redevient 'Plus ou moins ce Iqu'm a été av'ant quatorze SM. .

Le Japonais vieimt pll\l's tôt q.ue nous. Les gRil'çons :finissent de grandir à ['âge de sei­ze ans et les filles à qrruatOll'ze .

• Les' p.remie·l's pals.sent JeU\l' enfance et aeUir udoiescence à étudier les cl1l~alCtères ,chinois. les . . id~ogrammes, lesquelS' ,sont au nombre de 60 à 80,000.

D'après ile ,SylStème idJéogmliphique, cha­q'ue mot a .son s'Ï'gme à Wllli, d,O'llit ,l'oll'igine fut un 'deslsin représentant lJlfL1JS ou moins bien l'objet en qluestion. Le 'çaractèl'e chinois est dlon,c 'Une espèce drhtêliOlg11yu.)he.

L'étudi!a:nt jap()!IlIad:s iialH Iles d'élices du prO'­fes.seur; U est tl'fu1liquHle, intelligent, stU:dieux à ,}'ex'cèJS', et di aUlne S'randle tendance à V011~ loir ,se ldill'iger JJœi-même.

Les fi,lJles, en gén,él'Ril, n'a[P'pl'enrnent 1)aS les idéog~railnmeJs; eltleS' :se 'cOtIl'tenfent du kana. eSjpèce 'd'alp.I}:Jlalbet ;pihou:étique, ·composé de quIRll'RIll,te-sept ,S~OOlS -c1.ilffJéTents. Par con tr:-, elles doivent ,savo·~r jouer du sham~sen, gUl­tarre j-a;pona.i1se à trois 'cordes, et du koto, sQlrte 'cTe citball'e ,ù. treize cordes.

Comme le Japonali,s tient 'beaucoup à êfl'e Il u ni vea 11 -c1!u ,bLanc, :SO\lJS. 10'1.1IS les lJ.'alPPOIrts, et même ,à le ·dléiP'3Js;''Se'l', ()Ill il'encontre d'éjà, à 'l'okio, qll1Ja;ntité 'die jeunes gens et '{]'e j~LlleS mIes .S'ruchant jÜ'ueT d'l.l violon et d·u \piano.

On perut clire que la .femme j,a;ponR;1tSe est gli~cieuls:e , 'arlmalble, d!OIUlC'e, ,fitd:èle, en un mot, qu'elle est ~e mo'd'èIle Ide 1a femme.

Du .reste, V()US 'rul,lez eIJ1 j<uigel' v~us-même, ,parl' le petit 'portJJ.lait ,que je v·ai.s eStSlayer de faire 'de ces ]Jetites. rnri:gtDiOll1rneS (1.u Soileil Le­V'Llillit. ,ù!e ,ces IP olulplé es' il hl. Ifig1ull',e ;j,'OIlltdelet'te, mux jOIl1'e1S' pleinoo, WllX lèv·res en~i'Oqi'yées et wlo:rées 'de béni (es!pèce de .cosmlêtiq'U1e ;J,'O'U­ge iL)Olu'r raJDd'ell' lels, jOlues et p'l'inCUpfulement les lèv-res), 'RlU reg1a:rd en ch a,n teu l' ·et Li l,a dé­illR;rclhe frotti11'ante.

Ou pl'u.fôt, je 'Vall; laL&ser lIa lPail'ole au cé­lùbre 1ll01l1a,1isfe j'UiPOnatils, KailJJ:ulrla. 'Ecoutez ce qu'H ,dt1t: « Ohez lia femlme, l11nCœl\lfl' ver­tueux est ]J·Lus ip!nécie!Ux 'q:U~ lune beLle fi­gure. La Ifemme !c1lont le ,cœU'l' est vkieux, est ,conti'lliuellemenJ; eXicitée;eHe tl'egalrde c1'un ak effa!l'é 'a\lltto'l.ùl' 'd'el'le; eŒle donne li'bœ co:u'rs à. ,S'a ,colèlre, l'Ses mots ,oont diUil',s, et SOIll accen t vuqga:ire. .

Q:uandl ·elle p\alrle. c' est !pOllil' s'·élever au­dessus :des autres, .se vanter, OUt ,Daiba:iss'er le voisin en le blâmant. .

Les 'Seulles q11'a.1i'bés qu'Ï C'O\ll.viiennen.t à ilme femme sont l'O!béis'San.ce 'd'ou ce, 1,achalSlteté, la discrétion et la tranqiU'iliHté.

C'est pour cela que la. fHIe .d.oit, dès son jeune fllge, observer la !dénnall'C'atio'll ql1Î sé­pall'e leis femmes des hommes~

Les' pa;J,'müs dlor1ven.t 'scI'l\.lpiUŒeusement veil­ler il ce ql1'elle ne ,dieviellille [)alS vonorntake, et à ce 'qu'eUe n'ou:bHe lPaiS qu~e1lle dev,],'a, IpillS tawJ, plus dPoib.éi.ssrullice et de pi~té f,i­.1iaUe il ,sa belle-mèil'e et à ·s'o'n 'bea,u-1père qu'à R'es ;propres pall'ellts. Ceux-ci d'oivent éga,le­meIit veiller il ce 'q.ue lem: fi.lije n'eute'lllCl,e ni lW vo'ie 1<3 mOiind\re inconvenance.

Rema,rquoDts en lPa!~IS'ant que il a, Nipolnllle ,it modestement et ,q·u'el~e 'est m(}ins ~mlIDo­ralle qu'on le lpil'étend.

Âl.P'rès :avoh' enco1re a,onguement d'êtaillé

67

tOrtilS le.s Idlelv"-()Iir!.',SI 'd:e cr,a ifemme de m~~na,ge, le mO'ra:Uste s'adresse :alux lPalrents et 1enlr dit: « IDlliooi('l'nez ces ID3.ximes à vos :flHlles dès leur je;ne âge; cO(piez-les et Ipl'acezJ}es à lm f'udroit où vos fiUes p'ui\Ssent f.rêq,uemme.nt los lire et :se :les ,g.l'.a\ver tclIR!l1IS le -cœull.'.

Il vaut mietlX 1euil' en.seigner .ces pl·.écep­t.ee: qui les g.31·d'erolll-t tOlute :leur vie .eoill'm~ :nne !J.)0111e précieus.e· que 'de Jeom' !pl'olda,guer a Ip'l'af.usi()lll des habits, des .présents Wtl )no­ment de lIeur maTÏtage. Combien Yll'lai est l'uJllcien d'icton: L'homme {3:üt !Comment dé­pens€<l' un miUion de ftl'auC!s en m:arril3Jrit sa fil'le, maj,s il TIte saàf rpoa>s eu. d-épense,r m\lle en ,é;levanIt son enfalllt.»

Et KaÎ'barl'a tel'mine 11-ar ces mots: « Que ; ceux qui ont des .f1Hles lPl:elllll'erut ces. paroles

à cœlW.» Nous 'POUIYOn.S Ipa~"f;aitemeUtt fl':éSumel' les

devoirs 'die l'a femme j'lliP'Ot'nR;l·se dlam.s ,ce qu'on appel'le sa tri;ple {)1reis'S'a.n-ce: o;l:~éÎls:s'aIlJCe Ml Vère, ta.nt <]u'eHe !Th'est ;P'a<S' maxi:ée; obéis­sance a:u mail; et 3JUX ;V'aJ.'entls de ,ceLul-d. après son ma,l'iIUlge; et enfiiJl, OibéJissance au fils 'ainé, qmlan<d elle est (l!ev,en'ue ·veuve.

N O'US .colllipl'euc1Jl'olDs mainteuaID,t \p()Il]il.~qu'Oi la so c1'é té, les vils,ites. Jes soiu.'ées soot iu­conuues 'aux ,dames j3lpolll'3.Îse:s.

Les NiWOns ne counfuÎ,Slsent pais ,la gaJiaill­tel'ie, et JOl'sque ~es ·EUlropéerus 10011' <disent que ]eUJ1~s femmes, ,étant si 'cbal'lli!RIl1te:s. mé­

·ritffi~aiem.t un meillerur tl'laitemeJIlJt. - Oui, c'est v,],'ai, l~épond:ent-ils; mais IDI()'UIS Slavons .aussi que nos femmes ;SlOiJlt t,eUes ipl1TCe qu.e nous les tenons. à 1€~Ull' ;p.1:ace.

Tout 'ce que noUiS venorn;s, de 'dilire \Il/est !pas vrai pOlU!l.' la femme ide la iba&S.e da:sse. La pauvret'é nOlus 'rwd ég.allJ.X c1lé'jà iSlUlr cette terre,

Dans ]ia basse 01'a1Sse, la femme e:st ~'êgale :du mal~i; et Isi par,t'ois' eHe 'a tpl:U1S d~ tête. iplUiS ,de vo'lOlIltlé qut€ Il''h(),IIlme, c'est el!le qui porte culotte, ,d'irait-oo chez nO'l.lls; ma:is eom­me ·alU J 'RiPOiIl .on n'en porte pas g€ltlléll:rule­ment, 0'11 dit q,ue .c'est eille qiU1 tient :l'a bo'U'r­se, qiUj es\t <La mlal1JreJSs.e d:e 113. mad&l'll . .

S'il esf vrad '<l'e ,dire q;ue le mrurimg,e {L [leu au cOirusen.tement Id€'s, 'dleux IPIM'ties' .cO:D,trac­ta'lltes, il est 'S'llJl·tOlTht Vl~R;i de diil.'.e que, au J.a:P()ll, on le Il)rt3:til<],'l1e aiusi, VoU tq:UIe ni ~a re­ligion, ni :}a. 'loi civi~e u'interv,ienlD.elIl,t.

Nous ,aUJtl'es E'\ll'Ûlpéell's, llOlm'3' dhoÎ';:;jssolll~

nO'us-mêmes notre femme; . a;u. JaQ):oll, dlalD'S oe merveilleux IJlaY,S des sens dleSSlu~'So d:es­SO'U'S, ·ce ,sont les ,parentIS quj s'en '(~.ha,rgellt;

et void 'colmment. iQuand le fUIS (}U 'l'a [fille a; at:telut fâge 'd'ê­

tre mml'ié, d:lsc.ha.rglen:t 'U'lle tieree personne. un a:mi d'e :la famH1e, q'Uii devient ,à 1'a Isuite

un,e eStJ)èce de pM'lMin '3IU. :nJOrurvelllul cO!U{P'le, de troUVeIl' un. [la,l11:i cO'DJV'enlwble.

Une f'Ois ce lPau.'ti trou,vé, il:aJ tte.rce pel~s'on­ne :ffixe ~e jlOlUlr et i1:a iP}a;ce ,de \La p.remière eTII­

!1n'ffi7TUe Ides; !d~ulX if'1.1Jtrutl"s. Si ajprès cette entreVlue aes lP3Jlmes ne se

con:v1e lliDent paLS, om. 'rur.rête !l'laJfrf'aiiIre, qluitte à recommencer. orur (les rprurenits Ille cèdent !p3JS, et Jlla lfoiUe n'enrt:,oo aibsoll'UlIDent !pOOlIl' Il'fi:ena~ns le JÔhœx ldJu mi3Jli; elle a 'le ,strioct d'evorilr de n'c8Jv'Odlr ![mS ld'opJ!niO!I1 ..

Les maJriages ,d"rumou(l' s'ont extrêmement rall'es dJans les ûlllll~seS élevées,

Si dO'TItc, rup;rès ,li3J premi~e 011 la deuxIème ent.rev;ue, Jes iP)a,rmes ,oonsentent, on com­mence à échrunger IdJes rpl~ésel1its 'conSlÏJsrt3Jnf en balbits {)lU en <3ll'1goot 'ŒeJstin'é à ·acheter des vêtemeruts. Nous l[loruttiO'llJs c0l1l!Parer ceci '<l1U'X fiançadŒJe·s.

Ensuite '00 'c:h(),i'sit ,un j 'QlUil' P()IUJ1' Œe maria,ge, Vea.iS (lIe ,soir Idle Icet hejUll"euOC jOU!l', lI.a fiancée, baJbiilJl'ée de b'l!an'c (lIa couleur dru deuil), pour iUldliqrueJr Iqlu'e1ae est m()lrte !pQlurses, parents et qu'eUe 111'e ,S'Ol1'tira Ide ta lID'aiS'OD: ' 'dé S'01Th fioanICé Iqrule P.Û1UIr diescell'dJl~e IdanlS l ,a tombe, est escOTtée ;p!3;r S'01Il J)lM'Il'ain -chez ,son futlur m3Jl'i. · Dès ,qu.'iLs sont -aJrr:tvés, ~a cérémonie du mariil3.,ge 13.. Uierul. (ID]!le eQllllS:Lste en :UlI1 -re­{PaISi lP'e!IlldJlllrut ileqru:el leSi 'dieux fianCés lbOJÎvent 'alterll13l11i'V1ement-dlrunls tlx>i,s ICOlUipes à trois 1'ep.I'Ï'se.s :d,tfférentes.

Â!Pl'èg ql1'Oi, la femme éClhlllnge ses h3Jbits bl,3JI1cS cOllltre 'ClJ'.ruurbres ofJ'er1Js palS [e maJ.'i, et Uesr dte'UŒ: malriés se Il'oodrent Id!ans, !la chambre llliuJpti'lllle où iJ,s' TeOOIDllllencenf il'a cél"émonie de 'boolre à trois' J'~ls.eSJ dlaU\'3

fu'ois cortl!Pes .diÜfél"entes, marlIS ~ette fois-ci, c'est le mali ,qui (boit Œe premier, comme é­tant Œe s,eigllleur, le maître, iJa1IlJdd's qlUre !l!lll [>'re­rndèJ'e fois, 'c'était /l,ru .femme qui avant 1'ib'(){I1-neUIl' od1e ,bodlre a~ lP:remièIJ.'e, lP'aJl'ce qrulelle était considlérée comme ruoo ,sim[PIle cOfILvi·ve.

:La cérémoniÎe IdiUl orn3Jli,algre est tairnsi tel'­IDIiloée.

Trois jOUil$ a!près OI1l: fait 'UiIlJe v:iJsdte -.mx prurents de !La femme, ou la'Vertit l~.a:UItoTdté ci vHe qu'OIl1 ,s'e:s't mau.·ié, et c'est totut.

R.emlal~q'UJoilllS ma:i!IlJten3illt qU.'l3mtan t il est fadle ,de ,se .m3Jl'ieT, ~I\lIreOllIt tP0UIl' les baisses cIa;SlSes, 'Où i,l n'y .a ipa·g. (113; moirnldJre cérémo­nie â. OIbserver, !Blutant .il est ta,is'é de dJ'vo,l'­cel', La pll.'opÛll'tion ,était, il y a TIlue Idl.izaine d'.a;nn~, ,d'Ulll 'di·V'o["cesUJl.' trois marjages; depllds 1900, elŒe eSIt devenue d'rulIlJ 'dli v,o'rce SThr OÏniQ, progrès ma.gnilfjqrue, 1:IalIl'dds qru'en Amiériq'ue et même damls 'ceJl'ta:im's [Jays ce S()nrt Iles 'diÎ v()!l'lces qiUli ,alugmootenrt.

Q:UJaudi U'hOlmme d'ésil'e d,iv.o1'.cer, H écrit

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'lNle lPetlite 1ettme ide qiUlatre il. GÏnq Ugnes ruuiX tpal'ents de il:a ::femme Iq'Ui est :renvoyée en même tempsl; Ï'l .fait efllllCeIl' ~e !IllO'm 'dJU! Ire­gig·1J.re OIff~ciel, tom,1i; esf fdJni g'lllnS 'aJUÙl'e [orme de !procès. ,

* * * Les e.il1ll'lo'Yés du Igouvernement Isont tous

hrubi.l1és à l'euJl.'.QfPée'lllIle; les mi'U1Jail'e8 et les ;po~iciers llorrtent dies fllillifol'mes.

Le q:>eUfP'lle c()lmme cre Isexe (fIém\ÏD.În s'haJbille à la mode dUi ·ViÏeux J:alPolIl-.

Voici les 'diDféT'entes pièces 'dIu vêtement'. a) POlUIl' !l'homme: :Slbtita obi, eStpè'ce de Hnge 'bi3JThc en mO'llIS­

seililIle; Ju!b'a-n, 'chemiisette en 'soi,e ou erlJ COOOIll; Les Japonais 'V'O'1lt nu>.tête; "cepenl(}'ant

nombre 'd'entre eux aldlolPtent 'les 'coilffu!l'es el1Torp'éennes,.

:Col1ll'me ,clb:ruUiS&Ul.'eS, d1;~ 1P0.r,tent QIl'dJinail'e­ment urn.'e eSjpèce ide !c:ha'Ulssettes, appelées robi, dont Je g,ran.dJ orteH esrt séparé des a:u­tres ;p'Our tpQlUfVoill' mettre l1'8s, ZOIl'i, s'Orte de sa,udJales, ou [es. geta, :Sla;boils ~omlPoS'és' de trois <planobettes.

Aj'O'l1tez à celai 'Ulne !petite piipe et une bla­gue à tabac atta'Clbées à !lia 'Ceinture.

ILes drusses olU:V!l'ières, ,les coolies n.'ont pas 'tOM 'cet attiraiiJ.; lP<Y11r eux, 'une oeinture au­tOUll.' rdes 'l.'eiTIlS, un tabUer de 'couleur fon,cée, des :pantalO!J1S' très ,seJ.',l"éSI et rUll petit veston portant eIlI car3JctèT'es eh~iIl'ois 'l 'a m3Jl"qiUle de lem métier, est: [}1rus que sUJffillsarn..t.

Leur coifft\JIre consiste en Ull ·fouàall"d, e11-row'é lautollJ.ll' de la tête p-ûlUir ampêehel.' ]a sueull.' 'de cQ;UJ1.er rdJaJliSI ,les yeux.

En temlPs de p'lude, HSI lPo!l.1:ent des man­teaux de 1P'3JH!le.

b) Pour la <femme. La femme dtUI lP'a.y,sran, Idle [l'OlUlVilûer est ha­

biJlrée 'coonme SOIIl man'i, si Ibien qu.e les étrangel"s uoo'vellement lalrl'ilVés ,ddSitinguent dMtfi.cilement un homme d"TIlle femme, ca,r ffes hommes ne lPÛIl'tent oll'd!in3JÏreme:nf [>'as de bM"be.

Dan·s les' v:iJI,els, ['hafbj,}[ement 'd~s femme.S 13e compose des au.'Uciles ,Sludrv.atnrts:

De deux ,taJb1iel~s 'a:utoi\.l:l' des 'l'eins; D 'lune chemise; D';ulIleo1l> d'e IPlus:ieull's rolbes·; Enfd'Ill, d'Une J'alrge ceÏlIl,tuire qui coustit,ue

le pl.'indpa:l o,l'.llement 'd'e la .:femme. Les feunmes j3JpO'1llaJses p'l.'odd.guent les plus

gl'an'dls :S/oins. oH. leur ch ev elrull' e , et .sacrifient beau:co'u:p à ù'Oit'lIler; S01llVent les lPe1glues, les épingles en cOl'a,i,1 OUI en éc-aiHe l'e[)l'êsente'nt une V'a:leUir 'éga]e à ·celle d'u ·costume quI dirf­fère -de 500 à 1,000 fI',

89

c) POl\.1!l' les , eThfan~s.: L'habit dies emrunts u'es.t qu'Uille Il'epil.'O­

duction en mtniatull"e de ,celrui ,des !p3Jl+en:ts. En été, les en(fa'IlJŒl des bas·Sles -classes n'ont qu' un 1C0stume lfu's, plus ,s'Ommadres.

La nourr!ritul'e il)l~in;coipane est le 'riz, qui 'chez ie pauvre, est irem[plrucé pal' l'orge, Ile millet . et le blé.

Les a:limenotssecolIléUaill'.es sont: .Je poisson, l~s œU1f,s" les lhiaJ1'!ÏcollSt et d'·autres ~égumes fll'a,i's ou fel'menfés,

Or:d~IJl,airement, 'On ne Imange pas de 'Vian­de [parce Ique le 'bOfUJddrh'Ïsme ,(1tMencli 'd'en~ever la vie aux alI1iITlJruuoc; 'cejpe'lidlant, eu éga.rd à la ,faiJbles'se h;umaine, Ile code religieux [per­Illet ,d'e malngea.' du ~o.Îtg,son.

Dallis une' cuJsine j ,atponaise, V()lUS ne Uroi\.l­verez p3!S de iPai'll!, 'PalS 'de beurre, prus de pommes d'e telTe, VOUIS' IdJewez vous contenter ,de patates, tuibel~cuil'es !l'essemblrunt beaucoup Ii nos pommes de terre, mais ,bea1lcoup vlu.s sucll-és-.

La boisson cons-iste en th'é, ,gans ,sucre et sans il'lllit, et en 's'aké, eSiPèœ rd'eruu-de-vie d~ riz. 1

Pour iPe.I\mejtlre de mieu'X jUlger de la nour­l'itm'e JalPonaise, v,<Yici 'le menu d'un ;repus ja;poill1ais. .

Hol."g, l(f'œuV'l'e S'<3.ké, 011dinaill'emenn: chaJud·. ,Suimo:uo, ·soupe 'aJux ha.l'iiCots,. KUjCihi-tari, f'l'ianrn1se 'co'llJsistant en omelet­

te 'ÛIUJ en ,châtaignes. SaSihimi, poisson c:rO. 'r'S'who, rp{)<j.s~()IllJ ,cuit ou' !pou.let a,vec :does ,ra­

cines ele Ilotus, 'e~s Hmaces' die mell.', 'd'es al­gues.

\ Une Pl-a ts 'de réJsdstance

souipe avec IdJur rf'l'o/Ill,aJge de fè·ves. Okira., (pois.s,an euH. Nam,rusH, pOi,soSOin lCil'fi et 'déc'Oupé. Ko no mono, eSIPèce d'e n3iv'et blau'c, con­

combres, ou pruœarl1'X en conserves 'l'Laillis d'u yjgnaigl'e.

Mes,hti, ,riz en rub'oillld'a!nce ;pendlant fout ,le '1.'f)J,)'a.'s.

o ,clha', thé. Dessert ,il]1:com:m.

Oh~ClUtll, aecl'ofl.lipi sur :des nattes 'd'(Nanf une table minUis'cuJe, est Iservi à ;pa,rt.

Pas '(1'e comte!3Ju, [pas' (fu 'cumer, pas de fou,rohette, on mange tout avec deux bttton­J]ets en ,bois <YU en i'voitre.

La cultull"e d'es al~btres f'l~uitiers est en 're­tarrd aUr Jrapon. ,Les, tflrudrbs qu~'on trOu'v'e sont le biwru, le kaki, ~a 1PIl'·une, Œa !Pêche, l'a­bricot, la m3JIlid'3œine et .Je coing, La vigne ne réuss,it guère 'iliOn 1P1luS que la ·ceMi,se; la

pomme et ~,a :p'oire r1·éu~n;d:ssent 's'EmlemEmJt au nwd et n'oot pas grrum'L ·chose en :Etait de go1ît.

Le Jla[)onaJ.s, Ide lS'a natull'e, n'est I)}as très reIigieuŒ:, li 11e S'ait ce que ,c'eSit que l'ortlho­doxie. POOl' Jui, 'le ISh·j,n1Joïsme et [e Boudldlhi:s-· me, ,aussi bien que le' Olllttholicis/Ille et Je P,ro­iJestantisme m'ont: paJSI IgIl'ande différence.

Au J3!po!n, il n'y la iP:M 'de dimanche, cha .. ,cun V'a 3!U tempJ.e qrulamldt .n 'Se 'sent d,is[>o,soé ,

JA,rpiIVéaUJ temp-le, le J;aponad,s se n'alve d'a­bor.(]! les maÎlIllS et la boU/che -à la .font~ill'e 01\

petit œéselwoill' ,en rpiertre Iqui se tro'uve devan t ch.aque temple. Une r'Ouls' entr-é, i:l s'agen'Ûuil. le, joint tes mal'llIs, ,se iPl'ostel-'ne jUrsqu'à Cll

·que I~e .front tou-che le rplalnc,her, mu.r:murl~

quelques r}!l'ière's, IcÛ'nrtemiP'~e un instlant ai­tentivement J'idole, et ap,rès quelques minu­Ites Ise 'lève, jette urne petit-e plèce de ci'nq à 'dix centim€!s rdians la cai,ss'e à otf,JjralIld'e~:. sonne en même temlP's, la clo'cbette qui se trou,ve ~sU!Slpenldlue lJJl'ès 'de là, ou bat dE's mains pour attirer Yattenti'On des odieux, et ,,~e retire, ipensrunt ,qu'rI eu a aS's'ez fait pOUil.' pll!­,s1'eulDs ·semaines.

Vwci ma,intenanrt( ,les d,iffél'eutes sortes (le ,religions aodmise:s 'et pIJ.1atiquiées au JaIPO'l. D'·abolJ.'d vjent !J:a 1',eli'gion ode l',Etat, Œe Shin­toïsme, ,eslPèce de ilIly'bhololgie; Ic'est [e cUlI te des 'ancêtres, -d~s emperetllns 'dléfurnts et d'e [a natul'e. De S;bintorsane Ill.'est lP'a's à ipol'OiPJ(~­ment parler une 'religion, cai- eUe n'a ni Ii­"l'es .sac11és, ni ld'Üig.mes, ni code m011al; ,c est p:l'utôt llille inst.itUiti:on de l'Etat. Ceci expli­que en gmnld'e palJ.'tÎle l'oacice{Ptruti'On si facHe 'dlu B01.ldlc1llüsme au J~!pon dèsl ,Je VIorne siècle.

Du J'este, aucuill Ni!p[>on ne >se f'Ormali se beauc'Oup '<'I.e la 'dilf,férence entn.'e oes d'eux ~'e­,] igions; dierna:ndez à un. J apanaj's· s'il ('st b01ldidlhilste ou; :shinotoïste, souvent H 'seJ.'a em­barrassé >et ne s:aulrla que vou's ~ré,poll'dll'e.

Il,s3JU 'qu'à ,Sta naiss'ance on l'a pr.é'Senté au temple 'shint'oï-ste et qu'à .son enten'eme1lrt on ,appellera 'lm IPrê1n.-e ibouddlbiste.

Le temple ,slhintoliste, aWell'é « Miya» res­semble 111111 peu ,à la .hutte jalPonaise,dd ffé­

il'OOt en ceci du temple lboU!didhiste 'aIP,peJlé « Tel~a», qui est 'de ,gtyle cdl·ino,is, On 1(j'Î's1 ill­gue encore le IPremier :diU 'dei'llier en ce qu.(' le Miya a une lPO,rte 'S!P'éciale appeJoée « 'l'o:rii », et q.u.'il est cou"ert de chruum,e, , tandis que Je 'l'er.a esf ,couvert ,de tuiles; de rploo, rÎllté­rieur du deuxième est or,n:é, :l'empili dJ'o:b;i ets .religieux, le pil'emLer est cOUliplètement. v ide.

,Les 'dieux '«l.es' Jt3IPOllM'SI, Œes Ibo1lldld,has, ne ,sont que 'des 'hommes- lPaJrvenusl à ['3 douce qui:étulde, pllJl'rftaite .sain.teté, pM' UIlle long'ue suite 'die différentes existences dllIDs des êtTes

~ 70

die IPlus en rpms, IP3Jl"if'Siiils, 'sIDvoant la métem­pis,yohiose.

No'UlS' 'ayons ,déjà ,vu .plus haut, que les en­t'el':rements 8e tfont le ;plUis s'Û'll'v,ent [laI' les prêtres ib-o·udid\hj.s,tes. 0' est une lCfes l'ail.'·e,s·, si-. non l'unique d'l'coiThstan:ce où les' NilPlPOlllS ont iI'eCOUIJ.'8 à leurs -boJnzes. Le cercueil ,s3J.in,toïste ressemble au nôtre, et est !porté prur des hOiffimes haibiUés' de bleu fon,cé. Le 'cel'oCuei:l bou,(l;dth1ste est u ·ne espè­ce die tOllJ1'~a.ul dans, le:q'llel o'n accrolUpit le ca­d'avl'e; les IJorteUfl.'8 ,sont babillés' de ·blanc. La cérémonie funélJ.'·ail'e €!St 'a's.sez longue.

À l ,a mOTt, [e ibo,nze donne Ul]]; nom rposth u­me au défunt, et c'est ·oe nom qud est .ins­crit ,SUt' les ta:blettes .pla-cées 8'1.lJl' ,s'a tombe.

L'1ncinéa'atiOill Ise l1ôprunld de IJ[f\.ljS· en pLus, hien que Je'S 'sh'i:nlto,ïs,tes a,Jl'lêfèa.'ent il'enterre­ment.

Tous .l'es JaIP()IJ.1'ais, boru,ctd!lüst€\S' comme Is'llintlO]jste's, Ip'l'WeslSent um 'cer1JaJn oOu:lte :pom' Je.s m{yl~bsl ; :Clbruque fami'lle a, ·d,alllsi sn mai­Ison, Ulll rcoin, et le meilleu.r, 'clies,ti~é à fo'1'­mea' Uln ISla,nlctiuaÎl'e 'où tO'l1lS .les' membres "de :la fa,mine v,iellJnent offrir de 'l'encens .aJux m â D es 'c1!es c1JérfTum. ts.

IlS' oort 'a'us'si ,leulr fête des u 1éplaISls<és. et vont, \ ers la mi-a,oÛot, 'visite:r ila d'emeun-e {l,es mo'1'ts, ,COllllme llO'lllS', ,clhl"é'tiens·, le 2 no've'ill­hre, Imais ellX l1lJe IS y Q'~e'nldent rp,a's pO'm' pOir­te:r .dieS IcO'u1J.'Oi})ne,s et y prier, mais plutôt ' pOUl' Y !]JortBll.' uln g~l',an:cl n lo'mbre (le JIRnteil'ne!5 y'êniuieDmeS' ef y tf·adil'e lPenel!alnt tl'oi,s nIuits ISlJ.llc·ce&si!V~s ,elles N'~um1'llla!ti'o'ns' .g71'au'c1tîoiS'es,

A ~a'giaSiaki, l('eUe !fête ~ qu.el1ql1e <O'hose tlle ' pamt1culiel', La utoi,<:Jiè.me n1nit, chaque fa­mnIe Voa, fake rllJll piqrue-niq'lle sUlr les' tom­be:3n.IIX !die !Ses 'anoê1Jres, e.t ,vel~S' mililluit, ils i[iO'lienrt ·à la, mer cllelS IlYa'l\qiU!e1S en paUle, 0'1'­'nl~els 'elle rI,am:V~s et 1P11''é.rul;alblement llTI'll[l.Îe'8 .d,e Vly.l'es ip'Ûlur ILes' dlétfunts,

Ceci lPl'OIUiVecomlbien Il'j,clée d'll/n 'alU-de:là est em.l'alciDiée, liill'Ilée cua;1)!S ,le .JlalPonai,s' a'ussi bieu que lohez '11011;S, et qrue 'CJ '€ISt bien eette l1ens'ée 'qu,i ·fO'~lti.f,je .l'homme lCl:a'ns 'les "ép.l'eu­ves 'd,'ici-has.

A côté Idlu. Shdn-toïlsme et clrU! BOlUlcldMsme, le Ca th ()Ilicisme, imp.lanté pail' s'ailut F .r.an­roûiS-Xa:vie:r, en 1459, a fait iCle matg.nlifiq'1.le.s 'P·l'Dlg1.'ès·, m 'a;lgu.'é Jes '0l'1.l:eHes, 1>e<l'!S,élC"U:ti()illIS. q:ui ont ,s:év1 diaIl,S' ce :pay.s {le 1596 il 1672

Les pl'emièœes 'MLllées, ce v'aiillaut -apôtre eIl!l'egis1Jr.a. mŒe ha!l.Jtêmes envi<rou; cette se­mence fiDUictitfia ef. en 1596, H y 'a,vaH dléJi1 p}us de 300,000 'ca,1JhoJiqrues· 'd1ans' tout l'Em­pire,

C'es,t ,cette même a,nuée q;u,e :la. lPénSBCIU­tiOOll éclata; et void 'comment:

,Le lP'ii}iote 'd!Tlll1 galion eSlPia.gnoU qui 's'é­,cho:ua: ,S'ulr les côtes ŒU JapÛln, monit'a, po,ur faÎl'e peUil.' aux J'arpon3JÎJs Q'ui vOlullaient }Jù.'eu­dire le lc:haJ.'gement 'cl'u na'VÎil'e, 'llJ1~ ma:Pl)e­mODiclie en. ,cùésignaut Ie's vrust~S tp,olsteS!s.ions dru ù'·oi d!'ESpalgn,e.

- Comment 'se f ,ait-hl qUie 1:1afllt œè î)ays sont SQlUlS' le même iscmver,œÎlI1, lui lëLem:a,nidè­rent-ils?

- C'est ,facHe, ùeuœ f'lùt...;H l'étp(}nidlù; notre l'ai envo.ie ·œa.bc)(rà 'œes mis's'io'Ilnl3Jill~eS qu.i !Pe1~suaJchmt aUl lP'e'ulPl,e lëL'embl'ollis.s'eJ' 'll'O'tre l'e-1igion, et, :après QiUle'lq'ue temjps, il envoie des h'O'l.llpes. qud, avec l',aj'cle dles IllI()iUVealUX converti'8, sUlbj'ugment, s,a/ns g·randle di!Efklll­té, ,oe nO'Uivea'U1 ,pla.ys.

Ce'ûÎ f.uf :l.'ruppoil'.t,é 31us's'itôt à Hiideyolshi, alo.l'.s maître du Jap'On, ,q;ui oll"d!Olll.Ulla .s:Ufr-1e­dla'ID[p 'de cNùei:fier à NrugaJs·aki utile 'lleml­c1ouZlain'e ,de ;prêu'es européens ave'c 'l.l'ue

,illJgtaine Ide ,cÛlnl'el'tis illiddgèl1es, 'afi,u. (1'·31'­

'l'êtel' ['expa.1lJsio'n 'de lIa reli.gion du, Orudfié,

La gu,el're dy,He ,all1rêtJa un instaJut l'a, rper­séc:utiOID Idesr ·chù'étiens; ma'is cm 1614. BiUe re­commença ruvec uille ŒUQ'eUll.' 1l0luvell,e. Cette fois-ci ce fut Yeya;sfll, ISUJCoc:esseJUQ' icùe Hilcre­~·OISlb.i. CJ'ua O!l1d:001'll'3., tout d'a'bol'cl! l'exi,l de tOiuls les !J.XIl'tils,a:n's '('Le Jrn. nO'llvell~e ,relig-ÎolJ. Camille cellx .. ci :.J.::Jem,i,st·a,ient dUtll's. leurr foi, irl.s f'lùl'enf pris. [)lall' centatnes', mlUti:lés, cou­d'uits à trave'rs tOlut rr'e.m:J,Jirre [Jo·ur ins!J.JilJ.·eT l'llOilTeUIl' ·elln Ohrilt~tiallj.s:rÜ'e, et 1f.jiJ),a.lemeut cl"llic:iifiés " 'Ull' uue Ides 'coUllirnes <Te N3.g'alf~,aki, au je't.é's là. lai mer, il il'entré.e 'c1lu (pOfl't Ide cette même ;'i'i'lJle, alPl'èI IQiU"OIll ijel11l.' eut cO'l1Ipé le.s illlem'])l'es ,pour qu'ÏIls llie (]YŒSL':i'ent se S3.'lWer Ù. aa, nage.

De ma,rty,ro,loge .romain eurt ,lai glo1re cl'eu­:J.'egi,strffi' 'I)Ilus· de 15000 ele ce,: viaH.1:lillts,\,COIl­feS'8eUQ'IS 'el:e JéS'llIS-Chi!.~1st.

De 1615 envÎ'l'O!n à. 1858, le .Tla,poin 'l',e-sta fel'm'é '3JUX étl'angers; hl n'y 'a.y ·ait q'ue qillel­Cl u·es mla,r·ch allic1ls h olHallllc1laLÎs q'ua [pOIU \T'a tel]) t l'ester à Deshima, ipetite ~a.lligue '{Te :tea:re lS"a yanç::ant {Tan,g. la. baie ;d:e Naga:s;a.ki. pOill:r f-aÜ'e le u1aIfic ,avec ce '}:J:ay,s.

En 1846, ,plUiSi,el1'lis ,mis!sioll'l1aj·res ca.tho­liques fÎil.~nt 'des, tenta,N.ves illif'I1ulC.tueuse:; pom: ,cléibail'q'uer SfUIl' Iles ·côtes. ,cllu Jl3.poln; ce pays ne ,fu.t o'Ulvert ·amx é,1Jl'l9.ingeriS. qiU'ell 1858,

Enfin, en 1865, Mgll' Petitjean eut la 'COll­

s'ola:ti-O!ll de 'C1JétCOllfVl'ÏIl.' ,c1IaJlliS 13..1 vallllée ,d"UI."a­krumi, près, 'rue Niag1B.ls'aki, 'lùU- ·aSlSBZ bO'l1 n01ll­'bl'e dJ'a.ruciens clbl.'étiE:ID:S q'uj, lPendJant iPrès de trods ,sièClles, 'ÜOIll\S'e1~vèn.·ent, s'an's, lP'rêtres, pl<ursiewr:s CB>rémÜ'lli<elS, Œe ,baptême, IPM' exem-

71

[Jil,e, et ;pluisteml's p.rièQ'es I0ruthÜ'1iqll!es comme le Pater, J'A:ve, Je OorufHeor, etc:

Et 'vooci c.a;mmeTht ·ces C'bJrértieDis furen t :déCO'uvertis: Ay·aôllt ~3iIllPil;'SI ['i3Il'!liv,ée die iPhl­gr.eull1S\ illl'~ssio'll'na ,Îil'.es <éuI'Ian\g'·ea.'s, ces rch!l'é­tiens envo,yèl',ellJt Illm.e dléllYUta,tion pOill'l' voh' s,i ,ces' mi.s,s i nll!U9.iÎ'l' es· étruie.nt [bien :die ,la même eSipèce ·q'ue ceux IruOlll,t ,leull.' 'u,vaie,nt [pIEilrlé letl'l'''' .pèn.~es.

Les lPremiers lllliSlsioôll:u,ai'l'es rpll.'otestants ,al1'­rLyè:rent à Nag.w8Iaki an 1859. La dJé1}J'llt'ation passa d'a:bord' ,chez 'U:l1 pasteur ;protestant, ma'ils lor,s!que 'cehlj-CÎ' 'annonca amx envo'yé.s , qu'il alla,it leu.r .pl'ésente,r sa .femme, ils s'es­quivèrenf a'ussitôt.

Plusieull's .mois 3tprès, Us s'adres.sèrent à Mgl' Petitjean et hli rdemandèrent:

1. S'il a ,naLt la diiSd;pline, ,vo'U!Ja·nt d'ire s'U était luni aUI PalPe;

2. S''il honoll.',ait la Sainte Viel'ge; 3. S'il était marié, Ayanf reçu des , .répD.ns.es i!>llJtis:fais'antes à

ces troos questions, :j:l!s :rxrièrent l'E·yêqlll'e de les ,sulv.re; et quelle ne ,fut lPas <s,a joie de déoo'lliVlri,r les glorieux odIes'ce.ndiants de ces nomlY.!'4?Ux mall'1:yrs qui a'V'3.ient a'l'l'os<é de lem' s'a'Dg cette terr-e bénie .dm J'arpOtll.

Maintenant, le Oatholich:me' compte au Jutpon fi. :peu ;p'rès. 60,000 .fidèles,

Le P,rotesfanti-sme ég'a:lement fi. fa:it de g,randlS pro,grès; i~ COIll/Pte [pIrês de 48,000 lld~iPtes,

L'Eglis,e orthodoxe l'usse a amls,g.i environ 27,000 IPalJ.'.tisl3.:ilS, ce qui falt 135 000 .chré­tiens IPour un {pays, où, i:l ya trent~-.ci.nq ans à iPeine, il ,Hadt dange1'eux ,de p.rOillo,nCel' le nom de .JéS'UiS.

Ce qu'ils veulent vous ravir

Louj8 \T euillot c1éerit la mentaJité cl 'l~ll üuv-rie'r j·adis chrotien, mais de­)HU& ],or,s perverti 'par des doctrines ma:l saines.

«.11 y ayait pOilU m,oi, cht-il, de vl':allis p.a.lals dans ces ég:]ises que, la fOl de no.s pères avait él-evée,s' ,et où s'étaient éc'Ûulées. les' heur,es les, plus clouees de notre vie,

)J}Tujtj'Ûur·s ne s,e pa,ssaient ja.l1Ul is ~~ ,ns 'Q'n,e la r'elig'jon ·me donnat .unc fete pleIne de leQons ·et d'es'pér,ances &U!bhm-e·,S;. Dès la v,eil'le, les - joyeux

tint81uent,s d'e lai clo.che ·m)a.nnou­çaie:nt le j'Ûu.r du re,pols 'et de la li­berté. Je lue Tendais à l ' .ég~lj,s-e :arv·ec lna fe'lllUl'e, 'avec Ine,s e.nf,ants" ·avec 1118S v oisins, av·e'c m:es nl,aîtl"e's -Qin

, plutôt, ce jour-là et dans, ce lie~L, je n'a.v·ais, pais de ffinîtr,e.s-: Dieu ne 1''8-Q'8vait chez l'lli que -des éf!:a:t.lx.

J On me par]ait, on nous l)wrlait à t~n:s de vertu, de charité de gloU'e et non seu}enlent je ~ '.en'via is' :point le 800rt d'es puissants de la ter-re, mais j ',~ PPl"el?-ais. mênw à . préféi'er le luren . .81 la r'Û'ute ·où la. Pro·vidence Jll'avait jeté lll-e s'emlblait la plus â­pre, el]e était ]a, }Jlns sft·l'e LlU!s,s.l pOUl' arriver au ciel

.«,~i j ',ét.ais pauvr.è, si j'étais hu­mIlIe, ]e vOyaIS IU.on Dien da'l1s la. 'c1'èche; 5e le voy.ais battu de v·eTO'es

t ' d'''' . l h e . c.ouron~e . el Ines., ] e ·e voyais sur ] a cr,orx. D~l haut de la ,cr·uix plus opr}rimé que je ne l)ouvais, 1 'ê~ ir e, Jui, Je .T urste, 111 'appelait S'Û'll frè-1 8 et S.on emant. 1tfe j,etant de· ten­c11"es f·eg·arc1s et 111 '·ouvrant se,s bras il 111e dis.ait: «( fle'l1reux ceu.x q.ui pleurent! » Et d:e '8.on cœur, la. priè­re ,et l'arno,ul' s'épanchaient lJ.]US sruaves que l"encens brûle devant l,es autels.

«( 'Cette dOl1!ce'ur de Dieu lue ,sui­va.it ,paTt.ont. lHonum'ents, stahles t;[l­

ble,a.ux, l,:aœt n ;écriyait pas une p:age qlU ne fnt UIT echo de lJrOm,ess.es, cé­Jest,e'S. Ici le:s cŒnbats et le,8 victoires cle,s saints, là l ':ainlabl,e s'ourire ·et la s,0.11ve1 aine a,ssistanee die 'la bonne V~e-r.ge: partout l'aima.ble in1ag·e du ~H,~d81npte.ur, de l 'I-I,olullle-Die,u, du Per:e de.s p.aluvre's, t.ouj·ours hUJJ1ble, t~'UJOlHS do,ux, touJours llliséric,or­cheux, terl'ible aux seuls 111échants ·~t, Jdû'ns ,sa sérénité 8nCOl'€, ne leur denuul-daut que cl e 1':a imer et de ,g o l'cpentir

(( \ Toilù. ce que tu m'as y·avi ... - --_ .------_......---------

'12

L'épargne et le devoir filial

Si VüUlS ave.z :SU, pair 1,e travail €t l'épa,rgne, VOIUS prOüur,el' quelqu~s­uns des avantages, que V'OiUS consl~l1-le. une sage prév.oy,ance, les annees viendront sans anl,ene:r pour :v'Ool1;S, l 'ill1qu~étude ,ou les 'priv,atioJ?ls, V ~us élwouvenez une légitime sah:sf.a~:hon à OO:llJsta,teT que vous av,e'z r,em'ph v'~'­tre devoir et obtenu d' 'he~reux r~'­Hultats grâJcle à v.otre espnt d'e. pre­voya:TIce', à vütre b.oTIne -0ondhnte ~t il 'votr,e te111péranoo. 'VOUIS ,a:urez dil­gnement acëÜ'lTIpli ~e. ,~e.s tâ;che,g. qui nous 's.ont ilnpos:ees lCl-b ais , celle d',a:SiS.l1ol',e,l' nüotre :exis,tence autant qu' il est en noms 'c-ontre les ,accidents c:1e toute :sorte, 'et de fonder une famll-le ho-li'ol'ée. .

1i·ais il .est encor,e un de;voO,ir ,ph~~s .sac,ré que ee'lui-là, Ic-'est de -sou.tenu noS' p,arents qua.nd ils ont be:s:Ü'~n de nous Il faut 'se nlÛ'ntlr,er 'bon fIls a­vant' d'ép.argner pOiur soi-mênle, et c'e,st une ,1~e.stituÜon que nous avons à faire.

N o's parents auraient pu écronolm­sel' l '~rgellit qu 'ils' 'Û'n~ dépe!1~,é P~'~: no'us ,elever et · nousi InstTull 'e. S .l1s ne l'ont l)a:S fait, c'est par affecho?­pour nous; ' et le jo,ur où le trava,ü lieur f,ait déf,ant, üÙ leurs fO,l'ces tr~­hiss ent leur bonne voOlonté, si c'e's: e­c'ÜllonlÏ!e:s leur nlanquent., notre de­vüir ,e'st cl 'y sU~J,pléer et de 1-eur 1',en­c}re ce que nous av.ons r:eçu d',€,ux.

J ~t.les IVI ichel.

----- ~----.-.~------

Variétés

l,A. FE'rE-DHDU DES HIRONDE.I.JLLES Qiuancl Ile moil& dIe m.:ill'S tiut .fim.i, A.ux jÜlUll',S .(lIe printaniè1l.';e bri'se, Une ih.ÎIl'omle]le a ;fait son iJ1id ,SOIUlS [e v.ie'U'x lPo'l.~che die ['égl1lÏse.

J..,'êgllise et Ile ' ni.dl sont IPOU'l" moi Deuoc ,C'hef,s~d~œurvlr,e d\'3JliC'hite~tU'l'è : IVU[l; le Clhef~dfœUlvre Ide lIa Foi;. L',an:utl"e !Ce!;ulÏ. de lia Noarour.e.

DalIllS i1.esl .joilis œufs, lOoD.lfiJês A. ~i3J c{)I1.'1IlIÎ,che hospd.tailièil.'e, Des iPetits, se sonf 'é!veiiJ.·lés; •• UID. j'ÛiUlr d 'e joie et die 'lIUImlère.

Ii1s ont d\éjà mis :leur j'lllPon De lPiLumes rf1i1les et iS'ÛlyeulS_e~ ..• Et .1''Û1D. volt Ih{)ol~S die ileu:!.· maJllSoon So.rtia.' [eull'1.S têtes ,C'Ull'tie.UlSles·.

Et ~eUlr mlLgno\IlJ .g.azomJiJ:Iement, ChaIqjue liois que l'Angelus !SOlllne, F-or.me un o(l;o\U,x ,alC,COil1lIP'a;gollemen:t Am :broillze :pien1X .qUŒ IrêsO'IlDe.

L't8jUJhe diOll'ant 1le\S hOll'izons, DUI hJ3.IUJ1: dies' rv,o,ftlles êterne1'I~, Rés.er.ve 'ses' /PI1n1s \dioiU.'X :rayolJlJS' POiUil' les iPetites \hirondelles.

El.'I~ s:on.f l'holllneU!!.' du sal,n.t 'Lle'1.1 Ernlœ IIUli Il'<enld!oot 1euil' h-ommage; E,t, Ue jou'r dé Il·ru Fête-Die,? (O'es,t IC()IlllllUI de !bout [,e ,v'lflolia,ge),

Q'Ularui ipBSÔS!Bt (le 'SaIint-S.a:eoremen.t, Avec 001 air 1dl'liD.tel'ligeoce ,EJà'es ont [f'ait rbrès ,gentiment Une :petite révél~eruce!

Alfiredl BEISSE-DE LARZ'E, . p,oète-impl'ofVLSlatemT 'd'ÜIl',i.giille 'ba,g1IlŒ\.'de.

Sapp/émenl ail 3'1° S ,de (,,.&00/," (fao:1)

. t André Theuriet ;Sur la rive du lac d'Annecy, en

face de l,a presqu'ne' de Duingt, ,au sud du pro'IDontoire de Menthon, 131 rive dessine · une courbe élégante et .sdbre. Une petite maison 'basse, à l'allure v,aguem,ent ital~enll'e, .aux murs- couveDts de feuillage entrela­cés, y est blottie à }'!a1bri dU' vent. e "est 'la villa de T,a.lloires, {)IÙ le bon poète qui vient (i'e mourir a,imlait à pa:ss'er .SleS moi'81 d'été, lentre le ciel, le la:c 'et les cimes. Lorsque Taine, qui était son voisin de viHégiature, allait ]e v,oir, "1 devait 'Pl"endre plai­sir il 'adlnirer un homme qui était la justification viva.nte de ·ses théories esth&tiques: André Theurie,t étJa.it, dans I.a, plus forte 'expression dru: ter. me, le produit d'un « milieu» déter­luÏIl'é. Tourte Bon œuvre oS ',e~p1ique pa'r le SO'l où il est né, :paT le· pay's où il a vécu, !par les spectacles qu'il ·a' contemplés, ,par les influBnces qu'il tl. s'ubies. C'est un ,enraciné.

Ce n'est pas assez ,de .dire qu'il était LOrl'iain, ou plutôt c'est trop di I~e. Il est d'un coin de Lorr.a.ine; il est ,(lu Ba:rrois,. Le Barrois .est un pays {}ndulé, agréahle et ,souriant, lru-Champa.g-ne, et lni-LoT.paine" où le.a 'plaines bordées de -saules alter­nent .avec les fo,rêts frii&sonnalIltes, où les ,ruiss'eaux poissonneux chan­tent une dlair~e cha:nson. Les . ·plus grandes villes n 'y s'Ont que de gros v illa'g'Gos , 'avec. des rues en zig'-za:~' et des nlalis'ong. pla.ntées de .traJV€rs, maj,s 'souv.ent t.(;ùpis:sées· die glycÏIDie et couronnées -de clochetons. Ce pa.ys, c "est le décoœ die son œuvre; les héros de SOli' œuvre, ce sont les h.albitants ,de ·ce .pays, chasseurs, :pê­cheurs, charbonniers" bra.conni~rs, gars ,a.]eries, filles hwrrl1es. .

, Il a décroit la , ville, la ,plaine, la; 'forêt; mais il ,a 'préféré la ·.forêt. "iLes plus séduisants d·e ses héros portent l 'ha:bit vert du garde-forestier. Le plus émouvant de Bles poèmfes', l'eS Oharbonniers, c'est l'hisrto1re ,de la forêt qui se ooulèVie contre i 'inva­sion, ée ,sont les homme-s d.ei la' forêt qui font chancelèr les :rocs a'UX pen­te,s . des rav-ins, tandis que les' fron­daisons des arbres bruissent et. s ~en­tI,oohoquent druns la, nuit, et qu'au loin on -perçoit le bruit 1(1n rl..ti~a1.l qui tombe en (!as~at'8l1es,

T.aw.tût CODl$Dle un fraœ.s de oCIhe,vaux au p.-. lo!p,

Et tantôt comme :tLJl farute et 11mp~e san­glot.

Enfin. quand le poète se l iVI~e a.u synlbolisTIle, c'es,t à la forêt encore ql1 'j} erruprunte ses sym'b0'1es. ,Et s. 'iil parle d'une dou1ffilr cachée qui se trahit an son de la voix, .

On J'enfend y IP~ .voi~ et palplta!11te .comme UID ramier Iblessê '<lUi t'rwvevse lm

bo-1rs.

On 11 'aime paS' .]e &01 natal oomme 'l'heuriet l'a, ,a.Îlné, ,sans. puiser daus cet amour toutes les profondeurs et touteiS les vivacités du s'entiment na­tiona1. L"alnour ,du -sol est une des f.ormes dB l'amour du pays; ce n'est 'pas 'la- pluS! .phüosouJ!ique; c'est peut-etre la plus' instructive et ln. pl~lS . a-rdente. Cette inspÏ'r,ation 'Pœ­tr'lotlque 00 ret.rouve d'un bout il l 'a'utr~e ,(Le 1 'œuvr,e du poète ~t la traver.s'e toute, discrète 'dans' SIOn ex­-press'ion, j,aTfliaÏ.s déclamatoire, rare­ment provocante, m,ais Iprof.oude e>t attendrie; et toujours elle se ma.r­que da.ns des traits' qui ra.ppellent l'union de 1 'hom,rue 'et de la terre: