Download - Supplément n°8 1907
nos ftOy,e,l~' , oar, 1)Jus ·son ha}.eine. si fr-oide' met en ,acÜon nos' moteurs, ·p1us chaude ,est '1 ',atmos'phèr,e . qu~ cette ·bienfaitrice longtemps méconnue répand dans' [101S dmpeuresi
• ' .
» La. lég,elnde est graCIeuse, luaJoS ce n'est qu'·une, légende. 'Le Havant professeUJr N egator, docteur en théo].agie de l'Université .a' Azurvil~e, a définitivement .démüntré que V lCtor P.ertinax n',a j,alna']S lexis,té, et <:Ju:e son nom mêm-e n'est que l.a glonflcation 'symbolique. de }a veflsévérance qui .conduit à la victoire. L'iJ?vente.ur n'est :qu'une omibre, ma!lS l'invention est une trip1e réalité bienfalÏsante: énergie, chale~t.r et lu-mièr·e. P~e1·re.
An pied de la croix Je (lYle'\.1!re à tes lPieds' PeI.~s et 'broyés, Mais touQ OIllifS' j'eSjpère; Mon Jésrus, mon ·frère, Je 1Pt1enre à tes piOOls.
Je 'baise Em tremblant 'l'on 'COIl'(ps .touft s-anglant, Crur IPOUJr moi: tu SO'lllftl.res ... ·SalllVe-moi dlUl ·gOlllffTe De q'enfer 'bêalnt. JêslliS, Dieu très -bon, p.ar'do:n:, 01l1i par.don ••• Toi, il'amoULr 'SU(p'l'ême ..• 'Du Ile 'Vois, je t'adme. ' .' PaJJ.'1d:()I]l, ouI, pardon •••
Je (plleUire à ,tes \pieds Per.cés et broyés, .Mais -t()1U~()!U[~s j'eB!Père; MO'n Jiêsm:;, mon frère, Je pleUil'e à fes p1edJs.
Oha.n()ine JuŒes GROSS.
----~.~.~ .. a~--------
Demain Demain, disait Jeannot, je sèmooai mon ,blé; J'y mettrai .bel·le ll!rdeUlI' et zèle lredloUlblé. Demain viu:t, mais Jeannot cOUJrnt de fête
. en fête.
E t (bien ruv:runt Œ~ t~" 'Sa moÏis'Soo était , !faite.
Demain dlit ~'êco1ier dléclaigneux dUI s1lIvoir, Je d'eva:n;cel'ai i'IU.'Ulbe et Ifera'i ~0iIl devoiT. Et tl·.éJ>'éta.nt to.UOO'U'l'S .cette yame ~s.srua.:~nrCe, il n' ouvre RlrettiJle Ibrêlclhe au ,mur de l.t:g'Il.o-
irance.
Demain, dlit :J'usmier, 'je baisserai mes taux; Je vois a'Vec- e:ff:l.'oi mOTIlter mes capitaux: Effil'oi qui -d'lue peu., projet bien éu;>hémère! Votre espoi'l', (lléibiteuil.·s, ~e résout ~. >chimère.
Demain, .dUt l'dn'Cloilent, je veux br.Îiser tO'ut 'lien
A'Vec 1'()(Î;si'veté qud cO'I1dJuit 1'1l0lD1me à Irien. Dem'3lln vienf, le ,soleil à lson zêDdth al'.rive: L'esclave ,baise el1iC()r [a IChaîne qui le ·riv~.
Demain dit le bUlVeun.' tombé dans 'UJl1 rruvin, Je ne ~11lerai plus 'd"en'ce!hS ·au ddieu du; vin,. Dès· l'aube, un n011/Vea1lJ ·culte à la liqueur
h'UIIlée Prouve que ses serments s'envolent en fumée.
DemaJtn, iClit Ile J.)l'odJÏg:ue, oui, je couperal co1l!l't
Au jeu, plaJs!Lrs, festiLns: 'c'est ainsi qU'e l'on court
A la ruine lPrdchain~. Av,ant l'auroce, i!l songe A mUle app:a.'s notllvea:ux. Quel iIDjp'rudent
mensonge!
Demain, redrit l"arvaTe, rumi ,clin .dlleu-;mêf:rul, Je cO'mpte .avoia.' raison de mon vice fat-all. Mais 1'0'1', pJœ que la veUle, rur:demment le
·fasc-lne Et la C'U[)idité d-aiIlS ses yeux se dlesslne.
Demain, d/it Œe ;pêcheur, je veux me ·couvertlir,
CM' cette moct S1lJbite est IPrOlPTe à m'avertir,
Demain vient, 'la passion semble aviver sa flamme
Et ['aveugle clh·r.étien s'y liV1re C()Iips et âlne.
Demain! com:bien ,ce mot .si lâche es,e im[>ru. dent!
Beaucoup ,l'ont éprouvé pail.' ma.int grave acc1'C1~mt.
RecueUlOO1s lai ileçon ,de leù:r ·eJGI)érience: Que les regrets, d'a.utt"1.llÎ. coilllf1Jrment notre
science! Non, pécheur, ne dis plus q;ue, dmn(tin, tu
feras. Dis: « Â1.tjourd'hui je fa;1S» et 1lu te SftUiVeras. Satan, notre ennemi, ,d'ârrnes t oUtiOlUJl'IS en
quête, Voit da,ns ·le mot demain :un gage de rCooquête.
P. DEMIEiRR·E.
------------~,-----------
Supplément au ~o 8 de '"ecole" (1901) .
Notice sur le Japon
N o ilS reproduisons s'Û'us ce titre un certain nombre de ,pages fort inté- . ress'ante:s, que M. Imseng a ,publiées da.ns- la, Liberté. M . .Benoît Im,S'eng est valaislan; il ·a fait se.s études en partie à Paris. Il était :parti ,pOl1r le Jafpon en 1'897. Il ·a été .pl"nfeslseur penda.nt quatre ans à N,a:g.asa.ki, p~üs qua.tre ans à Yûkohmna. Actuellement, 1\11. Ims·eng ha:bite Saint-Ga}:], où il ·enseigne da.ns un institut -privé. (Réd.)
* ;1, >1<
A mou il'etOiur IŒU Jajpon, il y IR. .quelques mois, j'ai été tffilement questionné et interviewé ISlUl' ,00 'meJ.'veUleux ;pays, quJ, pour ain!si -düre, ;ne vient ,que :d'éclore, j'ai J'ait tant de ,des~iptio,n.s du ;peuple j.ruponais, de ison c3a~actère, de ses !lIlŒurs, .de 'sa -religion, de sa mrun:ière d'e ·se nOThl'il.'ÎJl.' et d'e s'h.albHler, que 'finalement 'l'·idée m'est venue die coo:rdlOlDuer et :de l'éd,iger mes olbsel'v·atiolllS.
Les JaponaÎls .sont petits de tai'lle, 152 cm. en moyenne. Le tronc :du Jllipo-nais es,t aUlssi long ,q'ue ,e:elui de l'Hun.'ojp'éen.; ma,is ses jam:bes !sont ,courtes, ce qud e.<:;t 'll!lle conséq'llrelliCe n~tUlre/lle de son 'hrubHmlde d'e tl'es1ter taujoubs ·a·cm'{)fuiP'i œan-s· 'S:a mali,s.on. On a ooDstatlé qlue rra taille mO'Yenne a 3Jugmenrt-ê dlWuis que le g'O'Uvernement' ·a iuvrodiuât les buncs :danrs ]es 'écoles. . Outre sO'n teint j.WUiD.e, le NÎI.p{pon se ·di.g
ttrug1ue emcore pa.r ,se·s .cheveux ,noÏl',s sa petite ba:l'biche, .s'es pommettes très s aÎ.UaJn tes , ses yeux plflllS OJU moins olbŒiqlUes et son iI18Z wplati.
.A,1011S, me direz-vou.s, Œe Ja;pon3Ji,s n'est pas un bea;u type.
* !k :1<
On a .déjà tant fait 'd'e deS:C1~ÎJPfions sUir 1es qUiaUtés ·et 'les :<Mf'wuts des, Jlruponais, Œes ru.nes contredJisruut 'les ,wu,trœ, que, ll'1êeHement, caux qui rTh'ont !pas vléc'l1 ·avec eux ne lSta;vent pl'us qu'en [penser.
V'01Lci 'quelques ;remail'ques q:ui permettront Ide 'Col'riger [es à:dfées erronées ·qu'on ;poUll'll'ajt a voir ,sur ,le'oc compfe.
On .peut driIr-e i<l/Ue, en, 'gélllénaŒ, Œe Japonais est d'un nllivur€'l hon et 'd"unecourtO'i's!i.e S31h~ pa'reillle: il est patriote, vafl13JJllt aviidJe de 'gloi'l'e, très jlailoU'x :éJle !son ~nd~e~'d'a.nce, indiUistrieu'X. 'Il eSit très· p.I'0l)re, :p.rendf ;son: ibal'll [)l·es.que 'Cbruque jOUll', 'mainti.ent sru deme1l1re 'dfaJlls un téva t de .g1rand'e !PJ.'OIpretê. 1i1 jp:'LalCe \la piété (fii~iaJle aiU !P'l'emier Irang, toutefods, '3Jprès Œe pa,triotisme, rdev.alnt !lequel tou.t .d!olt JCêder.
.ra est très ingénieux et :d.'ulDe ha:birretê prod'ÎlglÎleu·se ~œans Iles tl'a vruux man'1l:ells. n .n?est !pas l'rure de voir sOI\ti'r .de Ises mains d'a vérita'bles chef's .. :d'œuw'e, à Ia ,oonfection !desq~elJS il ·n'·a emiI}lOY'é que [es O'u,tJUs Œes plus 'S'l'Ill!Ples. On V'eut d'Î!l.\e qu'il a ;POUil' p<l'indpe de ,ehm1Chffi'coll's,tamment à 'M\rivel' a.u'X meill1eU!liS l~ésU'lta..ts en Y ,consacrant ~e moiThS de tern;ps et 'le 'mOinlS de peine possi'blle.
Le J.3IponaÏls Ise d!isting'ue :ruutSlSli !par 'Une ex,ce1:1ent~ mémoiu.'e. Ses em.aillts aiP!lJrennent ;plu!s vite qlue ceux {Tes ErurQjpéens,' mais ils IJi"rupp:ro,fondJissent /paiS, ils l'estent 'à ~a: SrttI'
~ace, eXe'Dcent !La mJémoire aUI [pII.'éj:l.lId;i;ce !ClIn Jugement. ~e Révérend MU'Il(ljlg;er a 'dfU: « Le J 'a/po
naliS est 'un grm/d falent, mats non un génie. »
Vo-ï.?i maintenlaJnt ile revers de la médaille. Le N1'PIPon est soU['nois; \Sa [plhysio'llomie imiIJassitble ne trahit ni :ses sen:s,a:mO'lls ni .ses s~ntime~ts. I:l ha:it ,cûirdJira:J.elflent 'l"étraill.g'er, bIen qu ID :se monlure· envm'lS J,uiÎ. di'lU.Ile amabilité et Id'u.ne ,civ;iàité ombrées . .rI est gênél'Mement honnête dans ses lI.'a'PtPort's .aYe~ ses compatriotes; il ~es vole l~all.'ement; mais ,i,} attrape, filoute "volontiel's l~ Iba:z'baœes' 'd'Occkllent.
V,oUà, je ne ·veu.x p.as me IIJOII'ter j1uo'e en cette matière; riŒéaJ. ,de la ibe3Jut'é diffère de pays en ipay,s, et VOIU'S· 1e 's,avez bien, dlu reste: des ,goûts O'~. ille 'discute !pM. .Et ~uis, vowlez-vo,us ;savou' ce ,qu.e ce N'ÎlPipon ;pense de VOlUiS 'U'utres EUlrolP'éell's" 'de V.OIUS 'qulÎ. CIl'Oyez être !l:a :bearurté même? V ():US rTh' êtes qu'un tasd;e .banbœres, gros, 'I.'{)!u.ge.s, chevelus aux Yallx verts! l '
Il est 'ŒUil', n'-é.p'l'oove que très peu de {;om~ l?a'ssi?ll pour Ues ma'~heUlreux: il ne SQil.'üu.'a
J 'am13.i1S rCLe a'a !pemte voitUire iL d.eux Iroues, ·utPpelée JÎD!l'.iki'Sihi (iJitUéraJ1ement /homme !fOl'ce, voitlUll'e), tirée :PM' ThD homme, Jors.q~e ce~ui~ci monte pénilblement J·a !pente d'rune 'co,},line; jamalÎ,s on ne veJ.\Va u.n J<3fPonais 31S1sis
66
se tMpJacsr d:an.s 'll'D W!Lgon ou dans un tr,~mway 'P0l.l:l' ,céder la iPla,ce à '\lue dame qUI se tient 'debout. '
P,!Lr dlesS'Us tout, il est vandteux et Incaip,a4
t'le 'd',apprécier les idées 3Jb'str,a1tes. . ,QltlIlillt :il ,son tallent !ClJ'imitation, .on- ne S'fil.t
1)aJs tirO[) s'H faiuIt ~e classer pail'ml Œes qu,rul1-
Ms ()lU [pail'mi ~es défa!utJs; les' [nnlS !rH~éteul~1ell.t q;ue lc'-eSit m.n malnque Icll{)!r'igÏ[llfi:lifé, wn sl,grne d\'ilnrOOriorjté <1nte1l1ectueHe, et Id"a!utres' disent que -c',est une ipreu1ve {lie grande sa:ge&Se pra-tique.
* , ,k
Le nOtIll de famine du J!1\po1l'ails ,n.'est al.ltre chose que le ,nom ,de J'a loeallité où d!emen~ raIent ses fineêtJr.es.
Alnsi Oyama signifie. Grand.e Montaigne; Y'amamoto, Pied: de 1a 'Montagne; Tu,nla:ka, P.arrmi aes .champs de Riz; Ha,sh:imoito, Pied dltll PO'.llt.
Q'l1J3.'llJt aiU ;prénom, 'celui d ,es' grulrçon'S se tel'lIIliLne le [>IhllS Isouvent iPRIr Tâ.ro \pQlU[' !l'alné, ;pair Jirô tp()lU[' led:euxième fiilis:, ~a:r . ~abUlrô ipOIUil' 'le troisième, etc., ,ce qUI sl,glll'fle, Uttér.rulement, premier mâlle. deuxième mâle, t'l'o.l:slème mâle_
.Le pr'iéI1Om Id'e la fme est le :phlS' souven.t ,cel'ui odi"ull.e ~leUlr, :d'ume vertu. etJc. Comme [P'llIl' exem[)'le, 0 Kiiku, honor.ajble Ohil"ysant'hème; 0 'l'ake, ihÛ'noo.'-mble Ha:mbO'u; 0 Hai'!U, hO'l1ol\'lble P,l'intemp.s; 0 Mitstl~ hODO,l'atble A:bond'auce; 0 Kô, 'honora:ble Pi'êté fHiale.
* :1, :k
Au Jta:pÜ'n, on ;pe.ut consid!ére.r ~e Nouvel-An Gomme étant !l'anniversa:ire <de tous, Call' on compte fâge fi. ,pa'rtitr du jO'Ul' ,de Il' An qui precède ~a nai's.sau-ce, de sorte qu"un enfant né le 30 ,doécembre 1905, '[\;Uira 'd'éjù d'eux -fins 'le 1er janvier 1906.
Cepeud'ant, les fiUes célèlbrent l'anniversaire ,d!e leu[' na.lss.::tnce Je 3 mars et les gatl'r,O'llJS, Je 5 maL
::;
'Le ,noUlvewu-n:ê" re.çoit ur:' nom le .septième jour. Après. trente jO'llms, on lui 'l~a,se :Lru têt'e et ,cela j'UlSq'l1"oUJu Ü'IlllJÎème jÜ'ur du onzième mois. où Ü'n !l:ui Jai<8JSe de nÜ'UlVea.u [l()US'Se.l' les' cheveux.
A/pTès quatre moi.s, on 'hwbillle le lPetitt noutl'-1'1sson à 1a façon d'es tPersonnes' fug'oos, ce· qui l'l11 donne J'air d''l.1lDe lPouilée.
n n'est 'sevl~ qu'à l'âge de tdelL'{ ou trois a1l!s. 'quelquefois il ~'â:ge 'die lCinq uns, tSeu[emerut; ,ceci: ex:pli'q11e en iPartie ,l,a vieN,Jesse précÜ'ce ,des mères.
'Les 'eIl'f,aoos j-ajponais s'é montrenrt di:gnes
d'e leurs anoêtres; iils '800t g'Ulet'riel.'.s jusqu'au
foml {le l'ft.me. . i D ' t ~13. célèbre guet',re il'l'\1'SSO-J,jlJpoll'a se.
ur an t' t '. ""nlli f~Uts les écoaiers, grand,s et IP~ ~ s s ,p'p' -
'q:ualent jouil"Ilellemenlt à :re~l'o~:Ul.l"e les . . b~t,allJes ,dont ils Usaient le réCIt d ·ans ~es JOUI-naux. . . ,
Il a'l'l'iv,a mêllle, dans un vülag,e d,u cent~e, que ile .côté 'repr,ésent,rurut 'les RtUlsls'es, ,se la1s'S'a tellement !battre qu'là 'la fii'1l on tl'~ev'll 'Un mort ,et que les blesS'é.s .se 'co-mpt:llcnt [)itt'
'dli~aines. l' 'lU ,D n'est pas (l'are ,de ll'encontl'el'utll bu filon
ete je11ln!€<S g,RlrçOlnS 'ë\.e !Sep.t Ii ,?,iX llJl1S, portant fièrement .lem' ·dtr'f1'peau et g'ltffilUJalnt une attaque conÜ,e .un eDtIlemi invisifble q'lùi essuy: ,de .ctébn.rqner 'S'Urt' Jes ·côte.s 'de leur 'cher DaI Nippon. . ~
C'est ainsi q;ue iles exploIts· ,des hel'()'s ,ne Po.llt-Alrtlhm', de Moukden et (te TSll1'Slhimll gtna:vent 'dJU'IllS .Je ,cœur de ,cette jffilln.e générat'ion l'amour de 'la gue'l',re, ~' ,amo'uJ' de :leur vertu /pail' ex'c~l1ence, le pattJJ.iot1:JiiSme.
Le J'ta;pon fi ét.é ,alP'pelé « le PRlra:d~s' des enfruntls», et ce n'est Ipa,s ,sans ['a:ison.
Am So'ledl Lev'ant, les enfants sont henreu:x, et pal' leur gewti,l,les;se, 'leur 'bO'ntê naturelle. 'leUl'S manIèr.es !a·Î ma:bl es , 'i:1:s ,contriiIYll,ent en gll'.aude :partie à 'faire de ce ;pays u,~ 'Parl'atdis, .non seulement ipO'ur eux, 'ma1's a.U1S:S1 [lOUl' les a.dm.1tes.
MaJheull'eusement, lie jeune J ,u\ponaÏs de quinze à vingt ans ;perd ces q'lta:1itlés; .il devient diffi{portun, s utft1satllt, 'M',],'ogant; Il est aloo'oS d'a'Ult'ant [llus éUêsa:g,r;éRib~e ·qu'il u été ,phllS a tt/r·ny.anlt ;d~ns, Ison j leune âge.
,S'il est intéress,ant de sUl'veiUêl', (Lans ~es l'u.es, ces foull'milières de petits êtres aya nt chac'lill un frère 0'11 'UiDe sœur :pll\ls jeunes attachés sur le dos, iil. est aiUssi diés,agTéable de vok l)US,se!l' à vos côtés de je'UJIles étudiants, à ~'ail' haru.tain atUX mandères c1édaigIINllses, Il faut dire' cependant que, RlP'rès avoir
passé ~a vingtaine, le jeune 'homme !redevient 'Plus ou moins ce Iqu'm a été av'ant quatorze SM. .
Le Japonais vieimt pll\l's tôt q.ue nous. Les gRil'çons :finissent de grandir à ['âge de seize ans et les filles à qrruatOll'ze .
• Les' p.remie·l's pals.sent JeU\l' enfance et aeUir udoiescence à étudier les cl1l~alCtères ,chinois. les . . id~ogrammes, lesquelS' ,sont au nombre de 60 à 80,000.
D'après ile ,SylStème idJéogmliphique, chaq'ue mot a .son s'Ï'gme à Wllli, d,O'llit ,l'oll'igine fut un 'deslsin représentant lJlfL1JS ou moins bien l'objet en qluestion. Le 'çaractèl'e chinois est dlon,c 'Une espèce drhtêliOlg11yu.)he.
L'étudi!a:nt jap()!IlIad:s iialH Iles d'élices du prO'fes.seur; U est tl'fu1liquHle, intelligent, stU:dieux à ,}'ex'cèJS', et di aUlne S'randle tendance à V011~ loir ,se ldill'iger JJœi-même.
Les fi,lJles, en gén,él'Ril, n'a[P'pl'enrnent 1)aS les idéog~railnmeJs; eltleS' :se 'cOtIl'tenfent du kana. eSjpèce 'd'alp.I}:Jlalbet ;pihou:étique, ·composé de quIRll'RIll,te-sept ,S~OOlS -c1.ilffJéTents. Par con tr:-, elles doivent ,savo·~r jouer du sham~sen, gUltarre j-a;pona.i1se à trois 'cordes, et du koto, sQlrte 'cTe citball'e ,ù. treize cordes.
Comme le Japonali,s tient 'beaucoup à êfl'e Il u ni vea 11 -c1!u ,bLanc, :SO\lJS. 10'1.1IS les lJ.'alPPOIrts, et même ,à le ·dléiP'3Js;''Se'l', ()Ill il'encontre d'éjà, à 'l'okio, qll1Ja;ntité 'die jeunes gens et '{]'e j~LlleS mIes .S'ruchant jÜ'ueT d'l.l violon et d·u \piano.
On perut clire que la .femme j,a;ponR;1tSe est gli~cieuls:e , 'arlmalble, d!OIUlC'e, ,fitd:èle, en un mot, qu'elle est ~e mo'd'èIle Ide 1a femme.
Du .reste, V()US 'rul,lez eIJ1 j<uigel' v~us-même, ,parl' le petit 'portJJ.lait ,que je v·ai.s eStSlayer de faire 'de ces ]Jetites. rnri:gtDiOll1rneS (1.u Soileil LeV'Llillit. ,ù!e ,ces IP olulplé es' il hl. Ifig1ull',e ;j,'OIlltdelet'te, mux jOIl1'e1S' pleinoo, WllX lèv·res en~i'Oqi'yées et wlo:rées 'de béni (es!pèce de .cosmlêtiq'U1e ;J,'O'Uge iL)Olu'r raJDd'ell' lels, jOlues et p'l'inCUpfulement les lèv-res), 'RlU reg1a:rd en ch a,n teu l' ·et Li l,a déillR;rclhe frotti11'ante.
Ou pl'u.fôt, je 'Vall; laL&ser lIa lPail'ole au célùbre 1ll01l1a,1isfe j'UiPOnatils, KailJJ:ulrla. 'Ecoutez ce qu'H ,dt1t: « Ohez lia femlme, l11nCœl\lfl' vertueux est ]J·Lus ip!nécie!Ux 'q:U~ lune beLle figure. La Ifemme !c1lont le ,cœU'l' est vkieux, est ,conti'lliuellemenJ; eXicitée;eHe tl'egalrde c1'un ak effa!l'é 'a\lltto'l.ùl' 'd'el'le; eŒle donne li'bœ co:u'rs à. ,S'a ,colèlre, l'Ses mots ,oont diUil',s, et SOIll accen t vuqga:ire. .
Q:uandl ·elle p\alrle. c' est !pOllil' s'·élever audessus :des autres, .se vanter, OUt ,Daiba:iss'er le voisin en le blâmant. .
Les 'Seulles q11'a.1i'bés qu'Ï C'O\ll.viiennen.t à ilme femme sont l'O!béis'San.ce 'd'ou ce, 1,achalSlteté, la discrétion et la tranqiU'iliHté.
C'est pour cela que la. fHIe .d.oit, dès son jeune fllge, observer la !dénnall'C'atio'll ql1Î sépall'e leis femmes des hommes~
Les' pa;J,'müs dlor1ven.t 'scI'l\.lpiUŒeusement veiller il ce ql1'elle ne ,dieviellille [)alS vonorntake, et à ce 'qu'eUe n'ou:bHe lPaiS qu~e1lle dev,],'a, IpillS tawJ, plus dPoib.éi.ssrullice et de pi~té f,i.1iaUe il ,sa belle-mèil'e et à ·s'o'n 'bea,u-1père qu'à R'es ;propres pall'ellts. Ceux-ci d'oivent éga,lemeIit veiller il ce 'q.ue lem: fi.lije n'eute'lllCl,e ni lW vo'ie 1<3 mOiind\re inconvenance.
Rema,rquoDts en lPa!~IS'ant que il a, Nipolnllle ,it modestement et ,q·u'el~e 'est m(}ins ~mlIDoralle qu'on le lpil'étend.
Âl.P'rès :avoh' enco1re a,onguement d'êtaillé
67
tOrtilS le.s Idlelv"-()Iir!.',SI 'd:e cr,a ifemme de m~~na,ge, le mO'ra:Uste s'adresse :alux lPalrents et 1enlr dit: « IDlliooi('l'nez ces ID3.ximes à vos :flHlles dès leur je;ne âge; cO(piez-les et Ipl'acezJ}es à lm f'udroit où vos fiUes p'ui\Ssent f.rêq,uemme.nt los lire et :se :les ,g.l'.a\ver tclIR!l1IS le -cœull.'.
Il vaut mietlX 1euil' en.seigner .ces pl·.écept.ee: qui les g.31·d'erolll-t tOlute :leur vie .eoill'm~ :nne !J.)0111e précieus.e· que 'de Jeom' !pl'olda,guer a Ip'l'af.usi()lll des habits, des .présents Wtl )noment de lIeur maTÏtage. Combien Yll'lai est l'uJllcien d'icton: L'homme {3:üt !Comment dépens€<l' un miUion de ftl'auC!s en m:arril3Jrit sa fil'le, maj,s il TIte saàf rpoa>s eu. d-épense,r m\lle en ,é;levanIt son enfalllt.»
Et KaÎ'barl'a tel'mine 11-ar ces mots: « Que ; ceux qui ont des .f1Hles lPl:elllll'erut ces. paroles
à cœlW.» Nous 'POUIYOn.S Ipa~"f;aitemeUtt fl':éSumel' les
devoirs 'die l'a femme j'lliP'Ot'nR;l·se dlam.s ,ce qu'on appel'le sa tri;ple {)1reis'S'a.n-ce: o;l:~éÎls:s'aIlJCe Ml Vère, ta.nt <]u'eHe !Th'est ;P'a<S' maxi:ée; obéissance a:u mail; et 3JUX ;V'aJ.'entls de ,ceLul-d. après son ma,l'iIUlge; et enfiiJl, OibéJissance au fils 'ainé, qmlan<d elle est (l!ev,en'ue ·veuve.
N O'US .colllipl'euc1Jl'olDs mainteuaID,t \p()Il]il.~qu'Oi la so c1'é té, les vils,ites. Jes soiu.'ées soot iuconuues 'aux ,dames j3lpolll'3.Îse:s.
Les NiWOns ne counfuÎ,Slsent pais ,la gaJiailltel'ie, et JOl'sque ~es ·EUlropéerus 10011' <disent que ]eUJ1~s femmes, ,étant si 'cbal'lli!RIl1te:s. mé
·ritffi~aiem.t un meillerur tl'laitemeJIlJt. - Oui, c'est v,],'ai, l~épond:ent-ils; mais IDI()'UIS Slavons .aussi que nos femmes ;SlOiJlt t,eUes ipl1TCe qu.e nous les tenons. à 1€~Ull' ;p.1:ace.
Tout 'ce que noUiS venorn;s, de 'dilire \Il/est !pas vrai pOlU!l.' la femme ide la iba&S.e da:sse. La pauvret'é nOlus 'rwd ég.allJ.X c1lé'jà iSlUlr cette terre,
Dans ]ia basse 01'a1Sse, la femme e:st ~'êgale :du mal~i; et Isi par,t'ois' eHe 'a tpl:U1S d~ tête. iplUiS ,de vo'lOlIltlé qut€ Il''h(),IIlme, c'est el!le qui porte culotte, ,d'irait-oo chez nO'l.lls; ma:is eomme ·alU J 'RiPOiIl .on n'en porte pas g€ltlléll:rulement, 0'11 dit q,ue .c'est eille qiU1 tient :l'a bo'U'rse, qiUj es\t <La mlal1JreJSs.e d:e 113. mad&l'll . .
S'il esf vrad '<l'e ,dire q;ue le mrurimg,e {L [leu au cOirusen.tement Id€'s, 'dleux IPIM'ties' .cO:D,tracta'lltes, il est 'S'llJl·tOlTht Vl~R;i de diil.'.e que, au J.a:P()ll, on le Il)rt3:til<],'l1e aiusi, VoU tq:UIe ni ~a religion, ni :}a. 'loi civi~e u'interv,ienlD.elIl,t.
Nous ,aUJtl'es E'\ll'Ûlpéell's, llOlm'3' dhoÎ';:;jssolll~
nO'us-mêmes notre femme; . a;u. JaQ):oll, dlalD'S oe merveilleux IJlaY,S des sens dleSSlu~'So d:esSO'U'S, ·ce ,sont les ,parentIS quj s'en '(~.ha,rgellt;
et void 'colmment. iQuand le fUIS (}U 'l'a [fille a; at:telut fâge 'd'ê
tre mml'ié, d:lsc.ha.rglen:t 'U'lle tieree personne. un a:mi d'e :la famH1e, q'Uii devient ,à 1'a Isuite
un,e eStJ)èce de pM'lMin '3IU. :nJOrurvelllul cO!U{P'le, de troUVeIl' un. [la,l11:i cO'DJV'enlwble.
Une f'Ois ce lPau.'ti trou,vé, il:aJ tte.rce pel~s'onne :ffixe ~e jlOlUlr et i1:a iP}a;ce ,de \La p.remière eTII
!1n'ffi7TUe Ides; !d~ulX if'1.1Jtrutl"s. Si ajprès cette entreVlue aes lP3Jlmes ne se
con:v1e lliDent paLS, om. 'rur.rête !l'laJfrf'aiiIre, qluitte à recommencer. orur (les rprurenits Ille cèdent !p3JS, et Jlla lfoiUe n'enrt:,oo aibsoll'UlIDent !pOOlIl' Il'fi:ena~ns le JÔhœx ldJu mi3Jli; elle a 'le ,strioct d'evorilr de n'c8Jv'Odlr ![mS ld'opJ!niO!I1 ..
Les maJriages ,d"rumou(l' s'ont extrêmement rall'es dJans les ûlllll~seS élevées,
Si dO'TItc, rup;rès ,li3J premi~e 011 la deuxIème ent.rev;ue, Jes iP)a,rmes ,oonsentent, on commence à échrunger IdJes rpl~ésel1its 'conSlÏJsrt3Jnf en balbits {)lU en <3ll'1goot 'ŒeJstin'é à ·acheter des vêtemeruts. Nous l[loruttiO'llJs c0l1l!Parer ceci '<l1U'X fiançadŒJe·s.
Ensuite '00 'c:h(),i'sit ,un j 'QlUil' P()IUJ1' Œe maria,ge, Vea.iS (lIe ,soir Idle Icet hejUll"euOC jOU!l', lI.a fiancée, baJbiilJl'ée de b'l!an'c (lIa couleur dru deuil), pour iUldliqrueJr Iqlu'e1ae est m()lrte !pQlurses, parents et qu'eUe 111'e ,S'Ol1'tira Ide ta lID'aiS'OD: ' 'dé S'01Th fioanICé Iqrule P.Û1UIr diescell'dJl~e IdanlS l ,a tombe, est escOTtée ;p!3;r S'01Il J)lM'Il'ain -chez ,son futlur m3Jl'i. · Dès ,qu.'iLs sont -aJrr:tvés, ~a cérémonie du mariil3.,ge 13.. Uierul. (ID]!le eQllllS:Lste en :UlI1 -re{PaISi lP'e!IlldJlllrut ileqru:el leSi 'dieux fianCés lbOJÎvent 'alterll13l11i'V1ement-dlrunls tlx>i,s ICOlUipes à trois 1'ep.I'Ï'se.s :d,tfférentes.
Â!Pl'èg ql1'Oi, la femme éClhlllnge ses h3Jbits bl,3JI1cS cOllltre 'ClJ'.ruurbres ofJ'er1Js palS [e maJ.'i, et Uesr dte'UŒ: malriés se Il'oodrent Id!ans, !la chambre llliuJpti'lllle où iJ,s' TeOOIDllllencenf il'a cél"émonie de 'boolre à trois' J'~ls.eSJ dlaU\'3
fu'ois cortl!Pes .diÜfél"entes, marlIS ~ette fois-ci, c'est le mali ,qui (boit Œe premier, comme étant Œe s,eigllleur, le maître, iJa1IlJdd's qlUre !l!lll [>'rerndèJ'e fois, 'c'était /l,ru .femme qui avant 1'ib'(){I1-neUIl' od1e ,bodlre a~ lP:remièIJ.'e, lP'aJl'ce qrulelle était considlérée comme ruoo ,sim[PIle cOfILvi·ve.
:La cérémoniÎe IdiUl orn3Jli,algre est tairnsi tel'IDIiloée.
Trois jOUil$ a!près OI1l: fait 'UiIlJe v:iJsdte -.mx prurents de !La femme, ou la'Vertit l~.a:UItoTdté ci vHe qu'OIl1 ,s'e:s't mau.·ié, et c'est totut.
R.emlal~q'UJoilllS ma:i!IlJten3illt qU.'l3mtan t il est fadle ,de ,se .m3Jl'ieT, ~I\lIreOllIt tP0UIl' les baisses cIa;SlSes, 'Où i,l n'y .a ipa·g. (113; moirnldJre cérémonie â. OIbserver, !Blutant .il est ta,is'é de dJ'vo,l'cel', La pll.'opÛll'tion ,était, il y a TIlue Idl.izaine d'.a;nn~, ,d'Ulll 'di·V'o["cesUJl.' trois marjages; depllds 1900, elŒe eSIt devenue d'rulIlJ 'dli v,o'rce SThr OÏniQ, progrès ma.gnilfjqrue, 1:IalIl'dds qru'en Amiériq'ue et même damls 'ceJl'ta:im's [Jays ce S()nrt Iles 'diÎ v()!l'lces qiUli ,alugmootenrt.
Q:UJaudi U'hOlmme d'ésil'e d,iv.o1'.cer, H écrit
68
'lNle lPetlite 1ettme ide qiUlatre il. GÏnq Ugnes ruuiX tpal'ents de il:a ::femme Iq'Ui est :renvoyée en même tempsl; Ï'l .fait efllllCeIl' ~e !IllO'm 'dJU! Iregig·1J.re OIff~ciel, tom,1i; esf fdJni g'lllnS 'aJUÙl'e [orme de !procès. ,
* * * Les e.il1ll'lo'Yés du Igouvernement Isont tous
hrubi.l1és à l'euJl.'.QfPée'lllIle; les mi'U1Jail'e8 et les ;po~iciers llorrtent dies fllillifol'mes.
Le q:>eUfP'lle c()lmme cre Isexe (fIém\ÏD.În s'haJbille à la mode dUi ·ViÏeux J:alPolIl-.
Voici les 'diDféT'entes pièces 'dIu vêtement'. a) POlUIl' !l'homme: :Slbtita obi, eStpè'ce de Hnge 'bi3JThc en mO'llIS
seililIle; Ju!b'a-n, 'chemiisette en 'soi,e ou erlJ COOOIll; Les Japonais 'V'O'1lt nu>.tête; "cepenl(}'ant
nombre 'd'entre eux aldlolPtent 'les 'coilffu!l'es el1Torp'éennes,.
:Col1ll'me ,clb:ruUiS&Ul.'eS, d1;~ 1P0.r,tent QIl'dJinail'ement urn.'e eSjpèce ide !c:ha'Ulssettes, appelées robi, dont Je g,ran.dJ orteH esrt séparé des a:utres ;p'Our tpQlUfVoill' mettre l1'8s, ZOIl'i, s'Orte de sa,udJales, ou [es. geta, :Sla;boils ~omlPoS'és' de trois <planobettes.
Aj'O'l1tez à celai 'Ulne !petite piipe et une blague à tabac atta'Clbées à !lia 'Ceinture.
ILes drusses olU:V!l'ières, ,les coolies n.'ont pas 'tOM 'cet attiraiiJ.; lP<Y11r eux, 'une oeinture autOUll.' rdes 'l.'eiTIlS, un tabUer de 'couleur fon,cée, des :pantalO!J1S' très ,seJ.',l"éSI et rUll petit veston portant eIlI car3JctèT'es eh~iIl'ois 'l 'a m3Jl"qiUle de lem métier, est: [}1rus que sUJffillsarn..t.
Leur coifft\JIre consiste en Ull ·fouàall"d, e11-row'é lautollJ.ll' de la tête p-ûlUir ampêehel.' ]a sueull.' 'de cQ;UJ1.er rdJaJliSI ,les yeux.
En temlPs de p'lude, HSI lPo!l.1:ent des manteaux de 1P'3JH!le.
b) Pour la <femme. La femme dtUI lP'a.y,sran, Idle [l'OlUlVilûer est ha
biJlrée 'coonme SOIIl man'i, si Ibien qu.e les étrangel"s uoo'vellement lalrl'ilVés ,ddSitinguent dMtfi.cilement un homme d"TIlle femme, ca,r ffes hommes ne lPÛIl'tent oll'd!in3JÏreme:nf [>'as de bM"be.
Dan·s les' v:iJI,els, ['hafbj,}[ement 'd~s femme.S 13e compose des au.'Uciles ,Sludrv.atnrts:
De deux ,taJb1iel~s 'a:utoi\.l:l' des 'l'eins; D 'lune chemise; D';ulIleo1l> d'e IPlus:ieull's rolbes·; Enfd'Ill, d'Une J'alrge ceÏlIl,tuire qui coustit,ue
le pl.'indpa:l o,l'.llement 'd'e la .:femme. Les feunmes j3JpO'1llaJses p'l.'odd.guent les plus
gl'an'dls :S/oins. oH. leur ch ev elrull' e , et .sacrifient beau:co'u:p à ù'Oit'lIler; S01llVent les lPe1glues, les épingles en cOl'a,i,1 OUI en éc-aiHe l'e[)l'êsente'nt une V'a:leUir 'éga]e à ·celle d'u ·costume quI dirffère -de 500 à 1,000 fI',
89
c) POl\.1!l' les , eThfan~s.: L'habit dies emrunts u'es.t qu'Uille Il'epil.'O
duction en mtniatull"e de ,celrui ,des !p3Jl+en:ts. En été, les en(fa'IlJŒl des bas·Sles -classes n'ont qu' un 1C0stume lfu's, plus ,s'Ommadres.
La nourr!ritul'e il)l~in;coipane est le 'riz, qui 'chez ie pauvre, est irem[plrucé pal' l'orge, Ile millet . et le blé.
Les a:limenotssecolIléUaill'.es sont: .Je poisson, l~s œU1f,s" les lhiaJ1'!ÏcollSt et d'·autres ~égumes fll'a,i's ou fel'menfés,
Or:d~IJl,airement, 'On ne Imange pas de 'Viande [parce Ique le 'bOfUJddrh'Ïsme ,(1tMencli 'd'en~ever la vie aux alI1iITlJruuoc; 'cejpe'lidlant, eu éga.rd à la ,faiJbles'se h;umaine, Ile code religieux [perIllet ,d'e malngea.' du ~o.Îtg,son.
Dallis une' cuJsine j ,atponaise, V()lUS ne Uroi\.lverez p3!S de iPai'll!, 'PalS 'de beurre, prus de pommes d'e telTe, VOUIS' IdJewez vous contenter ,de patates, tuibel~cuil'es !l'essemblrunt beaucoup Ii nos pommes de terre, mais ,bea1lcoup vlu.s sucll-és-.
La boisson cons-iste en th'é, ,gans ,sucre et sans il'lllit, et en 's'aké, eSiPèœ rd'eruu-de-vie d~ riz. 1
Pour iPe.I\mejtlre de mieu'X jUlger de la nourl'itm'e JalPonaise, v,<Yici 'le menu d'un ;repus ja;poill1ais. .
Hol."g, l(f'œuV'l'e S'<3.ké, 011dinaill'emenn: chaJud·. ,Suimo:uo, ·soupe 'aJux ha.l'iiCots,. KUjCihi-tari, f'l'ianrn1se 'co'llJsistant en omelet
te 'ÛIUJ en ,châtaignes. SaSihimi, poisson c:rO. 'r'S'who, rp{)<j.s~()IllJ ,cuit ou' !pou.let a,vec :does ,ra
cines ele Ilotus, 'e~s Hmaces' die mell.', 'd'es algues.
\ Une Pl-a ts 'de réJsdstance
souipe avec IdJur rf'l'o/Ill,aJge de fè·ves. Okira., (pois.s,an euH. Nam,rusH, pOi,soSOin lCil'fi et 'déc'Oupé. Ko no mono, eSIPèce d'e n3iv'et blau'c, con
combres, ou pruœarl1'X en conserves 'l'Laillis d'u yjgnaigl'e.
Mes,hti, ,riz en rub'oillld'a!nce ;pendlant fout ,le '1.'f)J,)'a.'s.
o ,clha', thé. Dessert ,il]1:com:m.
Oh~ClUtll, aecl'ofl.lipi sur :des nattes 'd'(Nanf une table minUis'cuJe, est Iservi à ;pa,rt.
Pas '(1'e comte!3Ju, [pas' (fu 'cumer, pas de fou,rohette, on mange tout avec deux btttonJ]ets en ,bois <YU en i'voitre.
La cultull"e d'es al~btres f'l~uitiers est en 'retarrd aUr Jrapon. ,Les, tflrudrbs qu~'on trOu'v'e sont le biwru, le kaki, ~a 1PIl'·une, Œa !Pêche, l'abricot, la m3JIlid'3œine et .Je coing, La vigne ne réuss,it guère 'iliOn 1P1luS que la ·ceMi,se; la
pomme et ~,a :p'oire r1·éu~n;d:ssent 's'EmlemEmJt au nwd et n'oot pas grrum'L ·chose en :Etait de go1ît.
Le Jla[)onaJ.s, Ide lS'a natull'e, n'est I)}as très reIigieuŒ:, li 11e S'ait ce que ,c'eSit que l'ortlhodoxie. POOl' Jui, 'le ISh·j,n1Joïsme et [e Boudldlhi:s-· me, ,aussi bien que le' Olllttholicis/Ille et Je P,roiJestantisme m'ont: paJSI IgIl'ande différence.
Au J3!po!n, il n'y la iP:M 'de dimanche, cha .. ,cun V'a 3!U tempJ.e qrulamldt .n 'Se 'sent d,is[>o,soé ,
JA,rpiIVéaUJ temp-le, le J;aponad,s se n'alve d'abor.(]! les maÎlIllS et la boU/che -à la .font~ill'e 01\
petit œéselwoill' ,en rpiertre Iqui se tro'uve devan t ch.aque temple. Une r'Ouls' entr-é, i:l s'agen'Ûuil. le, joint tes mal'llIs, ,se iPl'ostel-'ne jUrsqu'à Cll
·que I~e .front tou-che le rplalnc,her, mu.r:murl~
quelques r}!l'ière's, IcÛ'nrtemiP'~e un instlant aitentivement J'idole, et ap,rès quelques minuItes Ise 'lève, jette urne petit-e plèce de ci'nq à 'dix centim€!s rdians la cai,ss'e à otf,JjralIld'e~:. sonne en même temlP's, la clo'cbette qui se trou,ve ~sU!Slpenldlue lJJl'ès 'de là, ou bat dE's mains pour attirer Yattenti'On des odieux, et ,,~e retire, ipensrunt ,qu'rI eu a aS's'ez fait pOUil.' pll!,s1'eulDs ·semaines.
Vwci ma,intenanrt( ,les d,iffél'eutes sortes (le ,religions aodmise:s 'et pIJ.1atiquiées au JaIPO'l. D'·abolJ.'d vjent !J:a 1',eli'gion ode l',Etat, Œe Shintoïsme, ,eslPèce de ilIly'bhololgie; Ic'est [e cUlI te des 'ancêtres, -d~s emperetllns 'dléfurnts et d'e [a natul'e. De S;bintorsane Ill.'est lP'a's à ipol'OiPJ(~ment parler une 'religion, cai- eUe n'a ni Ii"l'es .sac11és, ni ld'Üig.mes, ni code m011al; ,c est p:l'utôt llille inst.itUiti:on de l'Etat. Ceci explique en gmnld'e palJ.'tÎle l'oacice{Ptruti'On si facHe 'dlu B01.ldlc1llüsme au J~!pon dèsl ,Je VIorne siècle.
Du J'este, aucuill Ni!p[>on ne >se f'Ormali se beauc'Oup '<'I.e la 'dilf,férence entn.'e oes d'eux ~'e,] igions; dierna:ndez à un. J apanaj's· s'il ('st b01ldidlhilste ou; :shinotoïste, souvent H 'seJ.'a embarrassé >et ne s:aulrla que vou's ~ré,poll'dll'e.
Il,s3JU 'qu'à ,Sta naiss'ance on l'a pr.é'Senté au temple 'shint'oï-ste et qu'à .son enten'eme1lrt on ,appellera 'lm IPrê1n.-e ibouddlbiste.
Le temple ,slhintoliste, aWell'é « Miya» ressemble 111111 peu ,à la .hutte jalPonaise,dd ffé
il'OOt en ceci du temple lboU!didhiste 'aIP,peJlé « Tel~a», qui est 'de ,gtyle cdl·ino,is, On 1(j'Î's1 illgue encore le IPremier :diU 'dei'llier en ce qu.(' le Miya a une lPO,rte 'S!P'éciale appeJoée « 'l'o:rii », et q.u.'il est cou"ert de chruum,e, , tandis que Je 'l'er.a esf ,couvert ,de tuiles; de rploo, rÎlltérieur du deuxième est or,n:é, :l'empili dJ'o:b;i ets .religieux, le pil'emLer est cOUliplètement. v ide.
,Les 'dieux '«l.es' Jt3IPOllM'SI, Œes Ibo1lldld,has, ne ,sont que 'des 'hommes- lPaJrvenusl à ['3 douce qui:étulde, pllJl'rftaite .sain.teté, pM' UIlle long'ue suite 'die différentes existences dllIDs des êtTes
~ 70
die IPlus en rpms, IP3Jl"if'Siiils, 'sIDvoant la métempis,yohiose.
No'UlS' 'ayons ,déjà ,vu .plus haut, que les ent'el':rements 8e tfont le ;plUis s'Û'll'v,ent [laI' les prêtres ib-o·udid\hj.s,tes. 0' est une lCfes l'ail.'·e,s·, si-. non l'unique d'l'coiThstan:ce où les' NilPlPOlllS ont iI'eCOUIJ.'8 à leurs -boJnzes. Le cercueil ,s3J.in,toïste ressemble au nôtre, et est !porté prur des hOiffimes haibiUés' de bleu fon,cé. Le 'cel'oCuei:l bou,(l;dth1ste est u ·ne espèce die tOllJ1'~a.ul dans, le:q'llel o'n accrolUpit le cad'avl'e; les IJorteUfl.'8 ,sont babillés' de ·blanc. La cérémonie funélJ.'·ail'e €!St 'a's.sez longue.
À l ,a mOTt, [e ibo,nze donne Ul]]; nom rposth ume au défunt, et c'est ·oe nom qud est .inscrit ,SUt' les ta:blettes .pla-cées 8'1.lJl' ,s'a tombe.
L'1ncinéa'atiOill Ise l1ôprunld de IJ[f\.ljS· en pLus, hien que Je'S 'sh'i:nlto,ïs,tes a,Jl'lêfèa.'ent il'enterrement.
Tous .l'es JaIP()IJ.1'ais, boru,ctd!lüst€\S' comme Is'llintlO]jste's, Ip'l'WeslSent um 'cer1JaJn oOu:lte :pom' Je.s m{yl~bsl ; :Clbruque fami'lle a, ·d,alllsi sn maiIson, Ulll rcoin, et le meilleu.r, 'clies,ti~é à fo'1'mea' Uln ISla,nlctiuaÎl'e 'où tO'l1lS .les' membres "de :la fa,mine v,iellJnent offrir de 'l'encens .aJux m â D es 'c1!es c1JérfTum. ts.
IlS' oort 'a'us'si ,leulr fête des u 1éplaISls<és. et vont, \ ers la mi-a,oÛot, 'visite:r ila d'emeun-e {l,es mo'1'ts, ,COllllme llO'lllS', ,clhl"é'tiens·, le 2 no've'illhre, Imais ellX l1lJe IS y Q'~e'nldent rp,a's pO'm' pOirte:r .dieS IcO'u1J.'Oi})ne,s et y prier, mais plutôt ' pOUl' Y !]JortBll.' uln g~l',an:cl n lo'mbre (le JIRnteil'ne!5 y'êniuieDmeS' ef y tf·adil'e lPenel!alnt tl'oi,s nIuits ISlJ.llc·ce&si!V~s ,elles N'~um1'llla!ti'o'ns' .g71'au'c1tîoiS'es,
A ~a'giaSiaki, l('eUe !fête ~ qu.el1ql1e <O'hose tlle ' pamt1culiel', La utoi,<:Jiè.me n1nit, chaque famnIe Voa, fake rllJll piqrue-niq'lle sUlr les' tombe:3n.IIX !die !Ses 'anoê1Jres, e.t ,vel~S' mililluit, ils i[iO'lienrt ·à la, mer cllelS IlYa'l\qiU!e1S en paUle, 0'1''nl~els 'elle rI,am:V~s et 1P11''é.rul;alblement llTI'll[l.Îe'8 .d,e Vly.l'es ip'Ûlur ILes' dlétfunts,
Ceci lPl'OIUiVecomlbien Il'j,clée d'll/n 'alU-de:là est em.l'alciDiée, liill'Ilée cua;1)!S ,le .JlalPonai,s' a'ussi bieu que lohez '11011;S, et qrue 'CJ '€ISt bien eette l1ens'ée 'qu,i ·fO'~lti.f,je .l'homme lCl:a'ns 'les "ép.l'euves 'd,'ici-has.
A côté Idlu. Shdn-toïlsme et clrU! BOlUlcldMsme, le Ca th ()Ilicisme, imp.lanté pail' s'ailut F .r.anroûiS-Xa:vie:r, en 1459, a fait iCle matg.nlifiq'1.le.s 'P·l'Dlg1.'ès·, m 'a;lgu.'é Jes '0l'1.l:eHes, 1>e<l'!S,élC"U:ti()illIS. q:ui ont ,s:év1 diaIl,S' ce :pay.s {le 1596 il 1672
Les pl'emièœes 'MLllées, ce v'aiillaut -apôtre eIl!l'egis1Jr.a. mŒe ha!l.Jtêmes envi<rou; cette semence fiDUictitfia ef. en 1596, H y 'a,vaH dléJi1 p}us de 300,000 'ca,1JhoJiqrues· 'd1ans' tout l'Empire,
C'es,t ,cette même a,nuée q;u,e :la. lPénSBCIUtiOOll éclata; et void 'comment:
,Le lP'ii}iote 'd!Tlll1 galion eSlPia.gnoU qui 's'é,cho:ua: ,S'ulr les côtes ŒU JapÛln, monit'a, po,ur faÎl'e peUil.' aux J'arpon3JÎJs Q'ui vOlullaient }Jù.'eudire le lc:haJ.'gement 'cl'u na'VÎil'e, 'llJ1~ ma:Pl)emODiclie en. ,cùésignaut Ie's vrust~S tp,olsteS!s.ions dru ù'·oi d!'ESpalgn,e.
- Comment 'se f ,ait-hl qUie 1:1afllt œè î)ays sont SQlUlS' le même iscmver,œÎlI1, lui lëLem:a,nidèrent-ils?
- C'est ,facHe, ùeuœ f'lùt...;H l'étp(}nidlù; notre l'ai envo.ie ·œa.bc)(rà 'œes mis's'io'Ilnl3Jill~eS qu.i !Pe1~suaJchmt aUl lP'e'ulPl,e lëL'embl'ollis.s'eJ' 'll'O'tre l'e-1igion, et, :après QiUle'lq'ue temjps, il envoie des h'O'l.llpes. qud, avec l',aj'cle dles IllI()iUVealUX converti'8, sUlbj'ugment, s,a/ns g·randle di!Efklllté, ,oe nO'Uivea'U1 ,pla.ys.
Ce'ûÎ f.uf :l.'ruppoil'.t,é 31us's'itôt à Hiideyolshi, alo.l'.s maître du Jap'On, ,q;ui oll"d!Olll.Ulla .s:Ufr-1edla'ID[p 'de cNùei:fier à NrugaJs·aki utile 'llemlc1ouZlain'e ,de ;prêu'es européens ave'c 'l.l'ue
,illJgtaine Ide ,cÛlnl'el'tis illiddgèl1es, 'afi,u. (1'·31'
'l'êtel' ['expa.1lJsio'n 'de lIa reli.gion du, Orudfié,
La gu,el're dy,He ,all1rêtJa un instaJut l'a, rperséc:utiOID Idesr ·chù'étiens; ma'is cm 1614. BiUe recommença ruvec uille ŒUQ'eUll.' 1l0luvell,e. Cette fois-ci ce fut Yeya;sfll, ISUJCoc:esseJUQ' icùe Hilcre~·OISlb.i. CJ'ua O!l1d:001'll'3., tout d'a'bol'cl! l'exi,l de tOiuls les !J.XIl'tils,a:n's '('Le Jrn. nO'llvell~e ,relig-ÎolJ. Camille cellx .. ci :.J.::Jem,i,st·a,ient dUtll's. leurr foi, irl.s f'lùl'enf pris. [)lall' centatnes', mlUti:lés, coud'uits à trave'rs tOlut rr'e.m:J,Jirre [Jo·ur ins!J.JilJ.·eT l'llOilTeUIl' ·elln Ohrilt~tiallj.s:rÜ'e, et 1f.jiJ),a.lemeut cl"llic:iifiés " 'Ull' uue Ides 'coUllirnes <Te N3.g'alf~,aki, au je't.é's là. lai mer, il il'entré.e 'c1lu (pOfl't Ide cette même ;'i'i'lJle, alPl'èI IQiU"OIll ijel11l.' eut cO'l1Ipé le.s illlem'])l'es ,pour qu'ÏIls llie (]YŒSL':i'ent se S3.'lWer Ù. aa, nage.
De ma,rty,ro,loge .romain eurt ,lai glo1re cl'eu:J.'egi,strffi' 'I)Ilus· de 15000 ele ce,: viaH.1:lillts,\,COIlfeS'8eUQ'IS 'el:e JéS'llIS-Chi!.~1st.
De 1615 envÎ'l'O!n à. 1858, le .Tla,poin 'l',e-sta fel'm'é '3JUX étl'angers; hl n'y 'a.y ·ait q'ue qillelCl u·es mla,r·ch allic1ls h olHallllc1laLÎs q'ua [pOIU \T'a tel]) t l'ester à Deshima, ipetite ~a.lligue '{Te :tea:re lS"a yanç::ant {Tan,g. la. baie ;d:e Naga:s;a.ki. pOill:r f-aÜ'e le u1aIfic ,avec ce '}:J:ay,s.
En 1846, ,plUiSi,el1'lis ,mis!sioll'l1aj·res ca.tholiques fÎil.~nt 'des, tenta,N.ves illif'I1ulC.tueuse:; pom: ,cléibail'q'uer SfUIl' Iles ·côtes. ,cllu Jl3.poln; ce pays ne ,fu.t o'Ulvert ·amx é,1Jl'l9.ingeriS. qiU'ell 1858,
Enfin, en 1865, Mgll' Petitjean eut la 'COll
s'ola:ti-O!ll de 'C1JétCOllfVl'ÏIl.' ,c1IaJlliS 13..1 vallllée ,d"UI."akrumi, près, 'rue Niag1B.ls'aki, 'lùU- ·aSlSBZ bO'l1 n01ll'bl'e dJ'a.ruciens clbl.'étiE:ID:S q'uj, lPendJant iPrès de trods ,sièClles, 'ÜOIll\S'e1~vèn.·ent, s'an's, lP'rêtres, pl<ursiewr:s CB>rémÜ'lli<elS, Œe ,baptême, IPM' exem-
71
[Jil,e, et ;pluisteml's p.rièQ'es I0ruthÜ'1iqll!es comme le Pater, J'A:ve, Je OorufHeor, etc:
Et 'vooci c.a;mmeTht ·ces C'bJrértieDis furen t :déCO'uvertis: Ay·aôllt ~3iIllPil;'SI ['i3Il'!liv,ée die iPhlgr.eull1S\ illl'~ssio'll'na ,Îil'.es <éuI'Ian\g'·ea.'s, ces rch!l'étiens envo,yèl',ellJt Illm.e dléllYUta,tion pOill'l' voh' s,i ,ces' mi.s,s i nll!U9.iÎ'l' es· étruie.nt [bien :die ,la même eSipèce ·q'ue ceux IruOlll,t ,leull.' 'u,vaie,nt [pIEilrlé letl'l'''' .pèn.~es.
Les lPremiers lllliSlsioôll:u,ai'l'es rpll.'otestants ,al1'rLyè:rent à Nag.w8Iaki an 1859. La dJé1}J'llt'ation passa d'a:bord' ,chez 'U:l1 pasteur ;protestant, ma'ils lor,s!que 'cehlj-CÎ' 'annonca amx envo'yé.s , qu'il alla,it leu.r .pl'ésente,r sa .femme, ils s'esquivèrenf a'ussitôt.
Plusieull's .mois 3tprès, Us s'adres.sèrent à Mgl' Petitjean et hli rdemandèrent:
1. S'il a ,naLt la diiSd;pline, ,vo'U!Ja·nt d'ire s'U était luni aUI PalPe;
2. S''il honoll.',ait la Sainte Viel'ge; 3. S'il était marié, Ayanf reçu des , .répD.ns.es i!>llJtis:fais'antes à
ces troos questions, :j:l!s :rxrièrent l'E·yêqlll'e de les ,sulv.re; et quelle ne ,fut lPas <s,a joie de déoo'lliVlri,r les glorieux odIes'ce.ndiants de ces nomlY.!'4?Ux mall'1:yrs qui a'V'3.ient a'l'l'os<é de lem' s'a'Dg cette terr-e bénie .dm J'arpOtll.
Maintenant, le Oatholich:me' compte au Jutpon fi. :peu ;p'rès. 60,000 .fidèles,
Le P,rotesfanti-sme ég'a:lement fi. fa:it de g,randlS pro,grès; i~ COIll/Pte [pIrês de 48,000 lld~iPtes,
L'Eglis,e orthodoxe l'usse a amls,g.i environ 27,000 IPalJ.'.tisl3.:ilS, ce qui falt 135 000 .chrétiens IPour un {pays, où, i:l ya trent~-.ci.nq ans à iPeine, il ,Hadt dange1'eux ,de p.rOillo,nCel' le nom de .JéS'UiS.
Ce qu'ils veulent vous ravir
Louj8 \T euillot c1éerit la mentaJité cl 'l~ll üuv-rie'r j·adis chrotien, mais de)HU& ],or,s perverti 'par des doctrines ma:l saines.
«.11 y ayait pOilU m,oi, cht-il, de vl':allis p.a.lals dans ces ég:]ises que, la fOl de no.s pères avait él-evée,s' ,et où s'étaient éc'Ûulées. les' heur,es les, plus clouees de notre vie,
)J}Tujtj'Ûur·s ne s,e pa,ssaient ja.l1Ul is ~~ ,ns 'Q'n,e la r'elig'jon ·me donnat .unc fete pleIne de leQons ·et d'es'pér,ances &U!bhm-e·,S;. Dès la v,eil'le, les - joyeux
tint81uent,s d'e lai clo.che ·m)a.nnouçaie:nt le j'Ûu.r du re,pols 'et de la liberté. Je lue Tendais à l ' .ég~lj,s-e :arv·ec lna fe'lllUl'e, 'avec Ine,s e.nf,ants" ·avec 1118S v oisins, av·e'c m:es nl,aîtl"e's -Qin
, plutôt, ce jour-là et dans, ce lie~L, je n'a.v·ais, pais de ffinîtr,e.s-: Dieu ne 1''8-Q'8vait chez l'lli que -des éf!:a:t.lx.
J On me par]ait, on nous l)wrlait à t~n:s de vertu, de charité de gloU'e et non seu}enlent je ~ '.en'via is' :point le 800rt d'es puissants de la ter-re, mais j ',~ PPl"el?-ais. mênw à . préféi'er le luren . .81 la r'Û'ute ·où la. Pro·vidence Jll'avait jeté lll-e s'emlblait la plus âpre, el]e était ]a, }Jlns sft·l'e LlU!s,s.l pOUl' arriver au ciel
.«,~i j ',ét.ais pauvr.è, si j'étais humIlIe, ]e vOyaIS IU.on Dien da'l1s la. 'c1'èche; 5e le voy.ais battu de v·eTO'es
t ' d'''' . l h e . c.ouron~e . el Ines., ] e ·e voyais sur ] a cr,orx. D~l haut de la ,cr·uix plus opr}rimé que je ne l)ouvais, 1 'ê~ ir e, Jui, Je .T urste, 111 'appelait S'Û'll frè-1 8 et S.on emant. 1tfe j,etant de· tenc11"es f·eg·arc1s et 111 '·ouvrant se,s bras il 111e dis.ait: «( fle'l1reux ceu.x q.ui pleurent! » Et d:e '8.on cœur, la. prière ,et l'arno,ul' s'épanchaient lJ.]US sruaves que l"encens brûle devant l,es autels.
«( 'Cette dOl1!ce'ur de Dieu lue ,suiva.it ,paTt.ont. lHonum'ents, stahles t;[l
ble,a.ux, l,:aœt n ;écriyait pas une p:age qlU ne fnt UIT echo de lJrOm,ess.es, céJest,e'S. Ici le:s cŒnbats et le,8 victoires cle,s saints, là l ':ainlabl,e s'ourire ·et la s,0.11ve1 aine a,ssistanee die 'la bonne V~e-r.ge: partout l'aima.ble in1ag·e du ~H,~d81npte.ur, de l 'I-I,olullle-Die,u, du Per:e de.s p.aluvre's, t.ouj·ours hUJJ1ble, t~'UJOlHS do,ux, touJours llliséric,orcheux, terl'ible aux seuls 111échants ·~t, Jdû'ns ,sa sérénité 8nCOl'€, ne leur denuul-daut que cl e 1':a imer et de ,g o l'cpentir
(( \ Toilù. ce que tu m'as y·avi ... - --_ .------_......---------
'12
L'épargne et le devoir filial
Si VüUlS ave.z :SU, pair 1,e travail €t l'épa,rgne, VOIUS prOüur,el' quelqu~suns des avantages, que V'OiUS consl~l1-le. une sage prév.oy,ance, les annees viendront sans anl,ene:r pour :v'Ool1;S, l 'ill1qu~étude ,ou les 'priv,atioJ?ls, V ~us élwouvenez une légitime sah:sf.a~:hon à OO:llJsta,teT que vous av,e'z r,em'ph v'~'tre devoir et obtenu d' 'he~reux r~'Hultats grâJcle à v.otre espnt d'e. prevoya:TIce', à vütre b.oTIne -0ondhnte ~t il 'votr,e te111péranoo. 'VOUIS ,a:urez dilgnement acëÜ'lTIpli ~e. ,~e.s tâ;che,g. qui nous 's.ont ilnpos:ees lCl-b ais , celle d',a:SiS.l1ol',e,l' nüotre :exis,tence autant qu' il est en noms 'c-ontre les ,accidents c:1e toute :sorte, 'et de fonder une famll-le ho-li'ol'ée. .
1i·ais il .est encor,e un de;voO,ir ,ph~~s .sac,ré que ee'lui-là, Ic-'est de -sou.tenu noS' p,arents qua.nd ils ont be:s:Ü'~n de nous Il faut 'se nlÛ'ntlr,er 'bon fIls avant' d'ép.argner pOiur soi-mênle, et c'e,st une ,1~e.stituÜon que nous avons à faire.
N o's parents auraient pu écronolmsel' l '~rgellit qu 'ils' 'Û'n~ dépe!1~,é P~'~: no'us ,elever et · nousi InstTull 'e. S .l1s ne l'ont l)a:S fait, c'est par affecho?pour nous; ' et le jo,ur où le trava,ü lieur f,ait déf,ant, üÙ leurs fO,l'ces tr~hiss ent leur bonne voOlonté, si c'e's: ec'ÜllonlÏ!e:s leur nlanquent., notre devüir ,e'st cl 'y sU~J,pléer et de 1-eur 1',enc}re ce que nous av.ons r:eçu d',€,ux.
J ~t.les IVI ichel.
----- ~----.-.~------
Variétés
l,A. FE'rE-DHDU DES HIRONDE.I.JLLES Qiuancl Ile moil& dIe m.:ill'S tiut .fim.i, A.ux jÜlUll',S .(lIe printaniè1l.';e bri'se, Une ih.ÎIl'omle]le a ;fait son iJ1id ,SOIUlS [e v.ie'U'x lPo'l.~che die ['égl1lÏse.
J..,'êgllise et Ile ' ni.dl sont IPOU'l" moi Deuoc ,C'hef,s~d~œurvlr,e d\'3JliC'hite~tU'l'è : IVU[l; le Clhef~dfœUlvre Ide lIa Foi;. L',an:utl"e !Ce!;ulÏ. de lia Noarour.e.
DalIllS i1.esl .joilis œufs, lOoD.lfiJês A. ~i3J c{)I1.'1IlIÎ,che hospd.tailièil.'e, Des iPetits, se sonf 'é!veiiJ.·lés; •• UID. j'ÛiUlr d 'e joie et die 'lIUImlère.
Ii1s ont d\éjà mis :leur j'lllPon De lPiLumes rf1i1les et iS'ÛlyeulS_e~ ..• Et .1''Û1D. volt Ih{)ol~S die ileu:!.· maJllSoon So.rtia.' [eull'1.S têtes ,C'Ull'tie.UlSles·.
Et ~eUlr mlLgno\IlJ .g.azomJiJ:Iement, ChaIqjue liois que l'Angelus !SOlllne, F-or.me un o(l;o\U,x ,alC,COil1lIP'a;gollemen:t Am :broillze :pien1X .qUŒ IrêsO'IlDe.
L't8jUJhe diOll'ant 1le\S hOll'izons, DUI hJ3.IUJ1: dies' rv,o,ftlles êterne1'I~, Rés.er.ve 'ses' /PI1n1s \dioiU.'X :rayolJlJS' POiUil' les iPetites \hirondelles.
El.'I~ s:on.f l'holllneU!!.' du sal,n.t 'Lle'1.1 Ernlœ IIUli Il'<enld!oot 1euil' h-ommage; E,t, Ue jou'r dé Il·ru Fête-Die,? (O'es,t IC()IlllllUI de !bout [,e ,v'lflolia,ge),
Q'Ularui ipBSÔS!Bt (le 'SaIint-S.a:eoremen.t, Avec 001 air 1dl'liD.tel'ligeoce ,EJà'es ont [f'ait rbrès ,gentiment Une :petite révél~eruce!
Alfiredl BEISSE-DE LARZ'E, . p,oète-impl'ofVLSlatemT 'd'ÜIl',i.giille 'ba,g1IlŒ\.'de.
Sapp/émenl ail 3'1° S ,de (,,.&00/," (fao:1)
. t André Theuriet ;Sur la rive du lac d'Annecy, en
face de l,a presqu'ne' de Duingt, ,au sud du pro'IDontoire de Menthon, 131 rive dessine · une courbe élégante et .sdbre. Une petite maison 'basse, à l'allure v,aguem,ent ital~enll'e, .aux murs- couveDts de feuillage entrelacés, y est blottie à }'!a1bri dU' vent. e "est 'la villa de T,a.lloires, {)IÙ le bon poète qui vient (i'e mourir a,imlait à pa:ss'er .SleS moi'81 d'été, lentre le ciel, le la:c 'et les cimes. Lorsque Taine, qui était son voisin de viHégiature, allait ]e v,oir, "1 devait 'Pl"endre plaisir il 'adlnirer un homme qui était la justification viva.nte de ·ses théories esth&tiques: André Theurie,t étJa.it, dans I.a, plus forte 'expression dru: ter. me, le produit d'un « milieu» déterluÏIl'é. Tourte Bon œuvre oS ',e~p1ique pa'r le SO'l où il est né, :paT le· pay's où il a vécu, !par les spectacles qu'il ·a' contemplés, ,par les influBnces qu'il tl. s'ubies. C'est un ,enraciné.
Ce n'est pas assez ,de .dire qu'il était LOrl'iain, ou plutôt c'est trop di I~e. Il est d'un coin de Lorr.a.ine; il est ,(lu Ba:rrois,. Le Barrois .est un pays {}ndulé, agréahle et ,souriant, lru-Champa.g-ne, et lni-LoT.paine" où le.a 'plaines bordées de -saules alternent .avec les fo,rêts frii&sonnalIltes, où les ,ruiss'eaux poissonneux chantent une dlair~e cha:nson. Les . ·plus grandes villes n 'y s'Ont que de gros v illa'g'Gos , 'avec. des rues en zig'-za:~' et des nlalis'ong. pla.ntées de .traJV€rs, maj,s 'souv.ent t.(;ùpis:sées· die glycÏIDie et couronnées -de clochetons. Ce pa.ys, c "est le décoœ die son œuvre; les héros de SOli' œuvre, ce sont les h.albitants ,de ·ce .pays, chasseurs, :pêcheurs, charbonniers" bra.conni~rs, gars ,a.]eries, filles hwrrl1es. .
, Il a décroit la , ville, la ,plaine, la; 'forêt; mais il ,a 'préféré la ·.forêt. "iLes plus séduisants d·e ses héros portent l 'ha:bit vert du garde-forestier. Le plus émouvant de Bles poèmfes', l'eS Oharbonniers, c'est l'hisrto1re ,de la forêt qui se ooulèVie contre i 'invasion, ée ,sont les homme-s d.ei la' forêt qui font chancelèr les :rocs a'UX pente,s . des rav-ins, tandis que les' frondaisons des arbres bruissent et. s ~entI,oohoquent druns la, nuit, et qu'au loin on -perçoit le bruit 1(1n rl..ti~a1.l qui tombe en (!as~at'8l1es,
T.aw.tût CODl$Dle un fraœ.s de oCIhe,vaux au p.-. lo!p,
Et tantôt comme :tLJl farute et 11mp~e sanglot.
Enfin. quand le poète se l iVI~e a.u synlbolisTIle, c'es,t à la forêt encore ql1 'j} erruprunte ses sym'b0'1es. ,Et s. 'iil parle d'une dou1ffilr cachée qui se trahit an son de la voix, .
On J'enfend y IP~ .voi~ et palplta!11te .comme UID ramier Iblessê '<lUi t'rwvevse lm
bo-1rs.
On 11 'aime paS' .]e &01 natal oomme 'l'heuriet l'a, ,a.Îlné, ,sans. puiser daus cet amour toutes les profondeurs et touteiS les vivacités du s'entiment nationa1. L"alnour ,du -sol est une des f.ormes dB l'amour du pays; ce n'est 'pas 'la- pluS! .phüosouJ!ique; c'est peut-etre la plus' instructive et ln. pl~lS . a-rdente. Cette inspÏ'r,ation 'Pœtr'lotlque 00 ret.rouve d'un bout il l 'a'utr~e ,(Le 1 'œuvr,e du poète ~t la traver.s'e toute, discrète 'dans' SIOn ex-press'ion, j,aTfliaÏ.s déclamatoire, rarement provocante, m,ais Iprof.oude e>t attendrie; et toujours elle se ma.rque da.ns des traits' qui ra.ppellent l'union de 1 'hom,rue 'et de la terre: