supplément n°9 1907

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'12 L'épargne et le devoir filial Si VüUlS ave.z : SU, pair 1,e travail €t l'épa,rgne, VOI US prOüur,el' uns des avantages, que V 'Oi US le. une sage prév.oy,ance, les annees viendront sans anl,ene:r pour :v'Ool1;S, l ,ou les ' priv, atioJ?ls, V élwouvenez une légitime à OO:llJsta, teT que vous av,e'z r,em' ph tre devoir et obtenu d' Hultats grâJcle à v.otre espnt d' e. pre- voya: TIce', à vütre b.oTIne -0ondhnte il 'votr,e te111péranoo. ' VOUIS ,a: urez dil- gnement acëÜ'lTIpli tâ;che,g. qui nous 's.ont ilnpos:ees lCl-b ais , celle d',a: SiS.l1ol',e, l' nüotre :exis,tence autant qu' il est en noms 'c-ontre les ,accidents c:1 e toute :sorte, ' et de fonder une famll- le ho-li'ol'ée. . 1i ·ais il .est encor,e un de; voO, ir .sac,ré que ee'lui-là, Ic-'est de -sou.tenu noS' p, arents qua.nd ils ont de nous Il faut 'se nlÛ'nt l r, er 'bon fIls a- vant' d'ép.argner pOi ur soi-mênle, et c'e,st une que nous avons à faire. N o's parents auraient pu écronolm- sel' l qu 'ils' no'us ,elever et · nousi InstTull'e. S .l1s ne l'ont l)a:S fait, c'est par affecho?- pour nous; ' et le jo, ur où le trava,ü li eur f, ait déf,ant, üÙ leurs fO,l'ces hiss ent leur bonne voOlonté, si c'e' s: e- c'ÜllonlÏ!e:s leur nlanquent., notre de- vüir ,e' st cl 'y et de 1-eur 1',en- c}re ce que nous av.ons r:eçu d' , €,ux. J IVI ichel. ----- Variétés l,A. FE'rE-DHDU DES HIRONDE.I.JLLES Qiuancl Ile moil& dIe m.:ill'S tiut .fim.i, A.ux jÜlUll' ,S .(l Ie printaniè1l.';e bri'se, Une ih.ÎIl'omle]le a ;fait son iJ1id , SOIUlS [e v.ie'U'x die ['égl1lÏse. J..,'êgllise et Ile ' ni.dl sont IPOU' l" moi Deuoc I VU[l; le Ide l Ia Foi;. L' , an: utl"e !Ce!;ulÏ. de lia Noarour.e. DalIllS i1.esl .joilis oeufs, lOoD.lfiJês A. c{)I1.'1IlIÎ,che hospd.tailièil.'e, Des iPetits, se sonf 'é!veiiJ. · lés; •• UID. j'ÛiUlr d 'e joie et die 'lIUImlère. Ii1s ont d\éjà mis :leur j'lllP on De lPiLumes rf1i1les et ..• Et .1''Û1D. volt die ileu:!.· maJllSoon So.rtia.' [eull'1.S têtes , C'Ull'tie.UlSles·. Et mlLgno\IlJ .g.azomJiJ: Iement, ChaIqjue l iois que l'Angelus !SOlllne, F-or.me un o(l;o\U,x , alC, COil1lIP' a;gollemen:t Am : broillze :pien1X .qUOE IrêsO'IlDe. L't8jUJhe diOll'ant 1le\S hOll'izons, DUI hJ3.IUJ1: dies' rv,o,ftlles Rés.er.ve 'ses' /PI1n1s \dioiU.'X :rayolJlJS' POiUil' les iPetites \hirondelles. s:on.f l'holllneU!!.' du sal ,n.t ' Lle'1.1 Ernloe IIUli I l'<enld!oot 1euil' h-ommage; E, t, Ue jou'r Il · ru Fête-Die,? (O'es,t IC()IlllllUI de !bout [,e ,v' lflolia,ge), Q'Ularui ipBSÔS! Bt (le 'SaIint-S.a:eoremen.t, Avec 001 air 1dl'liD.tel'ligeoce , EJà'es ont [f'ait rbrès , gentiment Une :petite Alfiredl BEI SSE-DE LARZ' E, . p,oète-impl'ofVLSlatemT ' d'ÜIl' , i.giille 'ba, g1IlOE\.'de. Sapp/émenl ail 3'1° S, de (,,.&00/," (fao:1) .t André Theuriet ; Sur la rive du lac d'Annecy, en face de l,a presqu'ne' de Duingt, , au sud du pro'IDontoire de Menthon, 131 rive dessine· une courbe élégante et .sdbre. Une petite maison 'basse, à l'allure v,aguem, ent . aux murs- couveDts de feuillage entrela- cés, y est blottie à }'!a1bri dU' vent. e "est 'la villa de T,a.lloires, {)IÙ le bon poète qui vient (i'e mourir a,imlait à pa:ss' er . SleS moi'81 d'été, l entre le ciel, le la:c ' et les cimes. Lorsque Taine, qui était son voisin de viHégiature, allait ]e v,oir, "1 devait 'Pl"endre plai- sir il ' adlnirer un homme qui était la justification viva.nte de ·ses théories esth&tiques: André Theurie ,t étJa.it, dans I.a, plus forte ' expression dru: ter . me, le produit d'un « milieu» déter- luÏIl'é. Tourte Bon oeuvre oS pa'r le SO'l il est né, :paT le· pay's il a vécu, ! par les spectacles qu'il ·a' contemplés, , par les influBnces qu'il tl. s'ubies. C'est un ,enraciné. Ce n'est pas assez ,de .dire qu'il était LOrl'iain, ou plutôt c'est trop di Il est d'un coin de Lorr.a.ine; il est ,(lu Ba: rrois,. Le Barrois .est un pays {}ndulé, agréahle et ,souriant, lru-Champa.g-ne, et lni-LoT.paine" où le.a 'plaines bordées de -saules alter- nent .avec les fo, rêts frii&sonnalIltes, les , ruiss'eaux poissonneux chan- tent une cha:nson. Les . · plus grandes villes n 'y s'Ont que de gros v illa'g'Gos , 'avec. des rues en et des nlalis' ong. pla.ntées de .traJV€rs, maj,s 'souv.ent t.(;ùpis:sées· die glycÏIDie et couronnées -de clochetons. Ce pa.ys, c "est le décooe die son oeuvre; les héros de SOli' oeuvre, ce sont les h.albitants ,de ·ce .pays, chasseurs, :pê- cheurs, charbonniers" gars ,a.]eries, filles hwrrl1es. . , Il a décroit la , ville, la ,plaine, la; 'forêt; mais il ,a ' préféré la ·.forêt. " iLes plus séduisants d·e ses héros portent l 'ha: bit vert du garde-forestier. Le plus émouvant de Bles poèmfes', l'eS Oharbonniers, c'est l'hisrto1re , de la forêt qui se ooulèVie contre i 'inva- sion, ée , sont les homme-s d.ei la' forêt qui font chancelèr les :rocs a'UX pen- te,s . des rav-ins, tandis que les' fron- daisons des arbres bruissent et. s tI,oohoquent druns la, nuit, et qu'au loin on -perçoit le bruit 1(1n qui tombe en T.aw.tût CODl$Dle un fraoe.s de oCIhe,vaux au p. - . lo!p, Et tantôt comme :tLJl farute et san- glot. Enfin. quand le poète se l a.u synlbolisTIle, c'es,t à la forêt encore ql1 'j} erruprunte ses sym' b0'1es. , Et s. 'iil parle d'une dou1ffilr cachée qui se trahit an son de la voix, . On J' enfend y et palplta!11te .comme UID ramier Iblessê '<lUi t'rwvevse lm bo-1rs. On 11 'aime paS' .]e &01 natal oomme 'l'heuriet l'a, , a.Îlné, ,sans. puiser daus cet amour toutes les profondeurs et touteiS les vivacités du s' entiment na- tiona1. L"alnour , du -sol est une des f.ormes dB l'amour du pays; ce n'est ' pas ' la- pluS! .phüosouJ!ique; c'est peut-etre la plus' instructive et ln. . a-rdente. Cette inspÏ'r,ation 'Poe- tr'lotlque 00 ret.rouve d'un bout il l , (Le 1 'oeuvr,e du poète la traver.s'e toute, discrète 'dans' SIOn ex- -press'ion, j, aTfliaÏ.s déclamatoire, rare- ment provocante, m,ais Iprof.oude e>t attendrie; et toujours elle se ma.r- que da.ns des traits' qui ra.ppellent l'union de 1'hom,rue 'et de la terre:

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Page 1: Supplément n°9 1907

'12

L'épargne et le devoir filial

Si VüUlS ave.z :SU, pair 1,e travail €t l'épa,rgne, VOIUS prOüur,el' quelqu~s­uns des avantages, que V'OiUS consl~l1-le. une sage prév.oy,ance, les annees viendront sans anl,ene:r pour :v'Ool1;S, l 'ill1qu~étude ,ou les 'priv,atioJ?ls, V ~us élwouvenez une légitime sah:sf.a~:hon à OO:llJsta,teT que vous av,e'z r,em'ph v'~'­tre devoir et obtenu d' 'he~reux r~'­Hultats grâJcle à v.otre espnt d'e. pre­voya:TIce', à vütre b.oTIne -0ondhnte ~t il 'votr,e te111péranoo. 'VOUIS ,a:urez dil­gnement acëÜ'lTIpli ~e. ,~e.s tâ;che,g. qui nous 's.ont ilnpos:ees lCl-b ais , celle d',a:SiS.l1ol',e,l' nüotre :exis,tence autant qu' il est en noms 'c-ontre les ,accidents c:1e toute :sorte, 'et de fonder une famll-le ho-li'ol'ée. .

1i·ais il .est encor,e un de;voO,ir ,ph~~s .sac,ré que ee'lui-là, Ic-'est de -sou.tenu noS' p,arents qua.nd ils ont be:s:Ü'~n de nous Il faut 'se nlÛ'ntlr,er 'bon fIls a­vant' d'ép.argner pOiur soi-mênle, et c'e,st une ,1~e.stituÜon que nous avons à faire.

N o's parents auraient pu écronolm­sel' l '~rgellit qu 'ils' 'Û'n~ dépe!1~,é P~'~: no'us ,elever et · nousi InstTull 'e. S .l1s ne l'ont l)a:S fait, c'est par affecho?­pour nous; ' et le jo,ur où le trava,ü lieur f,ait déf,ant, üÙ leurs fO,l'ces tr~­hiss ent leur bonne voOlonté, si c'e's: e­c'ÜllonlÏ!e:s leur nlanquent., notre de­vüir ,e'st cl 'y sU~J,pléer et de 1-eur 1',en­c}re ce que nous av.ons r:eçu d',€,ux.

J ~t.les IVI ichel.

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Variétés

l,A. FE'rE-DHDU DES HIRONDE.I.JLLES Qiuancl Ile moil& dIe m.:ill'S tiut .fim.i, A.ux jÜlUll',S .(lIe printaniè1l.';e bri'se, Une ih.ÎIl'omle]le a ;fait son iJ1id ,SOIUlS [e v.ie'U'x lPo'l.~che die ['égl1lÏse.

J..,'êgllise et Ile ' ni.dl sont IPOU'l" moi Deuoc ,C'hef,s~d~œurvlr,e d\'3JliC'hite~tU'l'è : IVU[l; le Clhef~dfœUlvre Ide lIa Foi;. L',an:utl"e !Ce!;ulÏ. de lia Noarour.e.

DalIllS i1.esl .joilis œufs, lOoD.lfiJês A. ~i3J c{)I1.'1IlIÎ,che hospd.tailièil.'e, Des iPetits, se sonf 'é!veiiJ.·lés; •• UID. j'ÛiUlr d 'e joie et die 'lIUImlère.

Ii1s ont d\éjà mis :leur j'lllPon De lPiLumes rf1i1les et iS'ÛlyeulS_e~ ..• Et .1''Û1D. volt Ih{)ol~S die ileu:!.· maJllSoon So.rtia.' [eull'1.S têtes ,C'Ull'tie.UlSles·.

Et ~eUlr mlLgno\IlJ .g.azomJiJ:Iement, ChaIqjue liois que l'Angelus !SOlllne, F-or.me un o(l;o\U,x ,alC,COil1lIP'a;gollemen:t Am :broillze :pien1X .qUŒ IrêsO'IlDe.

L't8jUJhe diOll'ant 1le\S hOll'izons, DUI hJ3.IUJ1: dies' rv,o,ftlles êterne1'I~, Rés.er.ve 'ses' /PI1n1s \dioiU.'X :rayolJlJS' POiUil' les iPetites \hirondelles.

El.'I~ s:on.f l'holllneU!!.' du sal,n.t 'Lle'1.1 Ernlœ IIUli Il'<enld!oot 1euil' h-ommage; E,t, Ue jou'r dé Il·ru Fête-Die,? (O'es,t IC()IlllllUI de !bout [,e ,v'lflolia,ge),

Q'Ularui ipBSÔS!Bt (le 'SaIint-S.a:eoremen.t, Avec 001 air 1dl'liD.tel'ligeoce ,EJà'es ont [f'ait rbrès ,gentiment Une :petite révél~eruce!

Alfiredl BEISSE-DE LARZ'E, . p,oète-impl'ofVLSlatemT 'd'ÜIl',i.giille 'ba,g1IlŒ\.'de.

Sapp/émenl ail 3'1° S ,de (,,.&00/," (fao:1)

. t André Theuriet ;Sur la rive du lac d'Annecy, en

face de l,a presqu'ne' de Duingt, ,au sud du pro'IDontoire de Menthon, 131 rive dessine · une courbe élégante et .sdbre. Une petite maison 'basse, à l'allure v,aguem,ent ital~enll'e, .aux murs- couveDts de feuillage entrela­cés, y est blottie à }'!a1bri dU' vent. e "est 'la villa de T,a.lloires, {)IÙ le bon poète qui vient (i'e mourir a,imlait à pa:ss'er .SleS moi'81 d'été, lentre le ciel, le la:c 'et les cimes. Lorsque Taine, qui était son voisin de viHégiature, allait ]e v,oir, "1 devait 'Pl"endre plai­sir il 'adlnirer un homme qui était la justification viva.nte de ·ses théories esth&tiques: André Theurie,t étJa.it, dans I.a, plus forte 'expression dru: ter. me, le produit d'un « milieu» déter­luÏIl'é. Tourte Bon œuvre oS ',e~p1ique pa'r le SO'l où il est né, :paT le· pay's où il a vécu, !par les spectacles qu'il ·a' contemplés, ,par les influBnces qu'il tl. s'ubies. C'est un ,enraciné.

Ce n'est pas assez ,de .dire qu'il était LOrl'iain, ou plutôt c'est trop di I~e. Il est d'un coin de Lorr.a.ine; il est ,(lu Ba:rrois,. Le Barrois .est un pays {}ndulé, agréahle et ,souriant, lru-Champa.g-ne, et lni-LoT.paine" où le.a 'plaines bordées de -saules alter­nent .avec les fo,rêts frii&sonnalIltes, où les ,ruiss'eaux poissonneux chan­tent une dlair~e cha:nson. Les . ·plus grandes villes n 'y s'Ont que de gros v illa'g'Gos , 'avec. des rues en zig'-za:~' et des nlalis'ong. pla.ntées de .traJV€rs, maj,s 'souv.ent t.(;ùpis:sées· die glycÏIDie et couronnées -de clochetons. Ce pa.ys, c "est le décoœ die son œuvre; les héros de SOli' œuvre, ce sont les h.albitants ,de ·ce .pays, chasseurs, :pê­cheurs, charbonniers" bra.conni~rs, gars ,a.]eries, filles hwrrl1es. .

, Il a décroit la , ville, la ,plaine, la; 'forêt; mais il ,a 'préféré la ·.forêt. "iLes plus séduisants d·e ses héros portent l 'ha:bit vert du garde-forestier. Le plus émouvant de Bles poèmfes', l'eS Oharbonniers, c'est l'hisrto1re ,de la forêt qui se ooulèVie contre i 'inva­sion, ée ,sont les homme-s d.ei la' forêt qui font chancelèr les :rocs a'UX pen­te,s . des rav-ins, tandis que les' fron­daisons des arbres bruissent et. s ~en­tI,oohoquent druns la, nuit, et qu'au loin on -perçoit le bruit 1(1n rl..ti~a1.l qui tombe en (!as~at'8l1es,

T.aw.tût CODl$Dle un fraœ.s de oCIhe,vaux au p.-. lo!p,

Et tantôt comme :tLJl farute et 11mp~e san­glot.

Enfin. quand le poète se l iVI~e a.u synlbolisTIle, c'es,t à la forêt encore ql1 'j} erruprunte ses sym'b0'1es. ,Et s. 'iil parle d'une dou1ffilr cachée qui se trahit an son de la voix, .

On J'enfend y IP~ .voi~ et palplta!11te .comme UID ramier Iblessê '<lUi t'rwvevse lm

bo-1rs.

On 11 'aime paS' .]e &01 natal oomme 'l'heuriet l'a, ,a.Îlné, ,sans. puiser daus cet amour toutes les profondeurs et touteiS les vivacités du s'entiment na­tiona1. L"alnour ,du -sol est une des f.ormes dB l'amour du pays; ce n'est 'pas 'la- pluS! .phüosouJ!ique; c'est peut-etre la plus' instructive et ln. pl~lS . a-rdente. Cette inspÏ'r,ation 'Pœ­tr'lotlque 00 ret.rouve d'un bout il l 'a'utr~e ,(Le 1 'œuvr,e du poète ~t la traver.s'e toute, discrète 'dans' SIOn ex­-press'ion, j,aTfliaÏ.s déclamatoire, rare­ment provocante, m,ais Iprof.oude e>t attendrie; et toujours elle se ma.r­que da.ns des traits' qui ra.ppellent l'union de 1 'hom,rue 'et de la terre:

Page 2: Supplément n°9 1907

AlmO'Uil' de la maison o~'i not'te t'ace est née, Haine ,de l'étoouger qui 'vlen,t (prendlre au

pa.ys Les boeufs de 8es t'rC}upCClIlUV et 'l~ sang <le:;,

Fier .sentiment du droit êClJ.'o8S'é pM' a~ fOl'ce C'est VO!UIS qrul soruJevez nos ·cœua.'s IL !rude

éooree!

Au service de cette inspiraüon, Tbeuriet 'a ,mis des dons re1narqua­hIes' e.t .d'aJbord de.s dons d'Olbse'rva'­~ür' attentif, et. minutieu~, e.t infor~ mé. Ge l'Oln anCl er-poete ~tai~ it,'U!SSl un nlaturalisrte; il connalS8wlt par

. j eut' no·m tous -les {}is~a ux 'et toutes ·· les fleurs; il se -pl.a,is-ait dans, le co?1-Inerce ouotidien Ide:s hôtes des' bOl~; .pt il a:v~a;j.t vécu lui-mêm,e d~ la VIe rusltique, pêché avoo les :p~~eurs, chass'é lavec les chaSiseuI"IS, peIne avec les ;bûcher,ons, sifflé avec, les mer~es, et dal11sé d.ans les cours d ,auberge au son des v1elles ,et de.s' ~or~em'!l:ses. ~. ~ôté d~ .s~s· dons .q.e~~r~ptlfs,.11 :av-alt une extreme senstblllte .m'Us1lcale, et c'est peut-être ce qu'il y ,al dei pl~s remarquable et .de plus ca.r,acté~lS­tique dans sûn œuvre, d'li l~orn;s dans son œuvroe en vers. Il o;oser~-~lt pa,l" Po,l'eiBe autant que :par 1~ 1e,-

. g'.ard. Il en'tendaiÎt toutes. les VOIX de la nature et il trouvalt tLes mots pour -les ~l,eprlOduire dans lrel1'r !son oomme dans leur rythlne. Il a, lUIS,

dans un de :ses rplus b~a:ux poerr:~sJ tout -ce qu'il peut y aVOlr de s~nonte oorienne et de rythme r3!1terne dans l€ chant des cloches rusI~ques. " . ,C 'lest par la :poés-ie a:,a1illeurs qu 11 Inérite de durer, et qu 'Il d~re;',a.; ses­romans s'Ont certainement mfeI'teur~ à oos vers, et ~el.a tient ,sanls dOll;te .a ce q:t~e ch~z hri 1~ .psychologue et~l~ iménel1r a l'a:rhste. Ses rpersûnna g'es sont instinctifs ~t ,sen~?,els, e~

.ll~ ne ·sont quI€' cela; 118 opelss-ent a leurs p8lILchants plus qU"a leur .'es­prit ~ le vin de l 'laIDüur et d~ la Je~~ nesse circule dans leurs- Velnes ~II ­d~ntes, mais ils ne ,:>ensent 'Pa!S; Ils

n~ s'Ont guère .aUJtr·e ~h~se gùe des forces de la· nature Jetees' da~,s le flot de la vie UJ.liv,erstelle, et CfUl \S)1" abandonnent; i\s .n'on: pas de, ;?Je morale, et par la Ils n o~t ;pas d :n~ dividUJatlité. De ~a qu~a.ntIte de ro­mans que Theunet ·a ecr'lts I~V'OO .une a:bondance inépuis1a!ble et m.fa.tlga.­ble: -il -8lllbs'Î'stera d~s fouIes de pa:ge.s év~catrices et ~harma:t;Lt~, fr'.a.îches corn·me ]a rosée,mY'stel:l'e'us'es 'COl~­me les bois; je ne CroIS :pas qu Il " te une cr'e' ation une fH:!;lue, un les , . "1 d type d'humanité. Et ce qu l y .a ,e

Ineilleul' dans sa: prose, ,c'est la. des­·cription, c'est-à-di.re, en s:~!ume" Ip l)oésie. C'est un p~t81 qu Il. a . et~, non pas partout, .. malS! -pour, alnSl dI­re toujours, et ~slnon un ~tres gra~d, dru III oins un tres, b0I?- poete" et d es­prit très flrançall:s, l1;t~rpre~e ;~eu­relL~ d'une Nlice !l~nderee q-~l s e~a­nouit S1ans contral1~te ·au mlheu d u­ne nature hœr.monlerus~. Il ne no~s conduit 'pas SiU!' de tres. ha?ltes Cl­

Ines, 'lnals H fait. involontaHel1~el1~ penser h 'ce qu'a dlt un autre poete, L'art a de :f1rais v.ullons 00. les âmes pencllêe8 Bolvenot la. lPoésle il dtes 'vuJ.ssemUiX ~ês,

F . 1lo.la

I}horloge Lorsque .sa 'mère dœlara 'qu'on

luettrait cette horloge dlans ).~ chal~ll~ bre rose AJlys sauttfl, de JOile., C ' la dhaimbre- .di'Aùlys était fleune de

. 'rooos ros es:. " - AJ.lys, ajo.UJta la. ID:er~, VOIS com~

111e ,elle est vieille et Johe -avee son rca:d1r.an d' éma.il dans oe ~·adre ~~ boi!s no.i r. ElUe lue raJlYl~N~ {,a' grau tante, qui nous ] 'a li31ssee en 1U0d:; -rant. T'(} sOUrviens-tu .d.e ta gran. tante î EUe rportait touJours une oolf. fie 'bllanëhe~ "

AllylS: cÛ'DlSildéra la ·petJrt~ horloge

'avec ISYlli]Jia:thie ·comme rUn cadeau qu'il farut vénérer en ,sowvenir (i.e quelqUf'un désomnais invisible.

- Mam1an, rpourqll1oi est-elle mor­teY

Dans la' rue à ;peine éclairée, c'œt l 'heure des ipl8;ss,a:nts !g1ris ·et de~ 'PI3S­:sants noira' qu~ s'attaraent. l'Ci, j'e dis, la fièvre du temps qui se hâte ve~s Ile m,atin, puis se hâte lVers' le - Miais, r~pondlt la mère en sou..

dant, :prur.ce que tout Ile ,moude meurt. Regar/de,. 'lebapissier 'SUS/p.end la :belle horloge ...

Une Ifûis -qu',elle fut fixée à la mu­raillle, Allys- battit dies m·ainsl et sor­tit die la ooambr,e ,en Œ'Î'ant:

- Où ;~t ,petit rpère? J e'WI};! Jean! viens voir la belle horloge que ma­Dla'DI ·m, ''8, donnréJe.

X Le soi,r, en bordant le 'lit d'Allys,

la mère demanidia: - Tu ne ,crains IPas, mon ennant,

que ~,e tic-tac t ~eIIl!Roohe de dtor,mir ~ AHys répondit qu'elle ne CI'ia.i­

A'nait que leS' lCI'laq:nem·ents du p1an­'cher QUI d:e-si meuJbles . .son ,père, qui venait d'entrer, 'S'e mit à ,rj,r~e:

- POUir moi, dit-il, je trouve q'l1e rien n'éveille 'l,a 'peIllSée 'oomm'e le son inattendtu, et régUJ.lier :ŒeS cloohes d'une église tOu :le timbre d'une hor­·log,e lancienne. Cela. faViorise le si­l'eD!ce intérieur -et donne il l'esprit des mi'llJutes -d'extrême lucidité. Vraim1ent; cette 'enfant ,est our~'eulSe. Le tic-ta.c de l 'horlog'e l '·endorlnira!

- T'ant mieux, dit la mère. NOIU.8 ·avons aciheté une ' rfillette qui dort bien.

X l\[ais, cette nuit-là, AJlys se réveil­

,la; COllIne 'elle se hâtait de ,refermer les yeuiX, elle entendit :]e tic-t.ae de l 'horlog'e. Le souvenir lui vient aus­sitôt d'une femule -qui :portait une coiffe bla.n~he. Pauwre gr,and'tante! ENe était lllorte! Et tOThjour& ne tic-­talC! II. smnble à .AJJys que .I 'horlog-e parle au ,silence. AUys éoo'lJte de tout son CŒur. Car élIe est encore à 1] 'âge où ] 'on Iprête ·RUX IchoSlesl ·une vie pour ,a.insi dl~re humaine.

soir., éternelilement. ,Pendant des an­nées et des la,nnées, j'ai vu Iles j01lJrs s ',a;llonger ou diminuer, sélon Jes saisons. C'est une nuit d'l3,'vlril maln­tenant. La lumière de la rue, en ira­yonnant, proj'e1Jte :sur Œa ,paroi fleu­rie ICOmm'e une treille l'image de la fenêtre. 'Ecoute! ECiÜlute! je martèle les secondes à rpetits Ibruits'. Est-œ vraiment un Iblruit :(lIe 'sons martelés ou bien d'eau vaine qui s 'égoutt~1 QueUe ;f:UmeUf re!Inrplit !lla; chambre? gons marte;lés, ,brutit d'ea~ qui s'é­goutte, rumeur Ifont de la. vieille hor­logé 3JppendtUle quelque part, urne veiUeUJS'e lpour ~es âmes,. Je, montre pa.rmi le'8/ ténèbres à 1 'homme éveil­:lé IsouJdain la: !lla.m·me ,des' pensées in­solites. C'est 1~ mort qU'e j'évoque, et le si1lell'ce de -1 'infini, 'et ;la ooute éternelle du. te m'lYS' qui roule dans l'innombr,alble ...

Les jambes r e.plié es, AllY\S, songe que oC' es,t bien vrai tout ce que dit eette vieille, horloge. Le printernps finira bilentôt, 'après avoilI" mis aux marr'onniers' des ifeuilles aHong'ées, 'aux tHleuls des feuiUes en fOirme d ~écuS&on, et des feuilles fd~ toutes BottéS 'à tous îles a:rlbres. Les ja.r.dins s "em'pliront de l'odeUir suorée des glyeines ~'Utour des ,maÎ.<:;ûDs éblouies de so:leil. Puis 1 'Ia.utomne viendra, l'automne j·aune, .1'a:UJto·mne 'empou\l'­'pré, éca,rlate et sombre, ] 'au.tomne blond et !greDla,t, l '·automne fa/urve, et iles jours où Iles a:l~res sont des :p.a.­quets de -brouœa.iUes sur -des troncs,

Alllysi' é:c.oute Îles 'hattem'ents de l'nor,].oge et de son .cœur. Un batt'e­lill·ent, c'est un peu de temps q.ui s'en va.. Le temlp'& Douile avec les ri­-yjères et la, multitude des 'Vlagues et plane av·ec la lente fournée d'un ba-

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te.au. C ~oot '\l\Ill cou'}) de v~t qui dé­oouvre J,le Bo1eil. ,sl!llT le ,femll.age !tur. rnultueux des heures d'OTag~S,.C ~t un c1el cinglé ~'ool,ah:s, et, la la fIn du jOUI\ le 1 soleIl en fmne ,SOUS les ar­-elles des ipOnts ...

Dm. ;)16UŒ: ;trois... L ~,h{)rl()ge a. ,u, T . h ' fr~~ trQis c@urp8.: 1'018 A eU'Fes. ,

Tout dlOrt :dans lra malson, mem~ son ;petit fTèFe. Il de;viendra, lUI, ~n mong,ieU'l' avec une moustaclle. Et Ally,s rit ,de voir u;ne moustache au ;visa"We de Jean, ,qUI a nID front bom­bé de gl'ands yeux et -de grosses iO~eB. Son !petit frère, un g1'and gar­eon 1 R est .si petit que .1orsqll/~'~ . v:eut, le soir, le me!1e~ ~au ht, et «:JI'} ~l ne veut 'pas, on hll dIt :pOUF le doo:­der: ,\( Regarde ton. chev~, 11 ·va· ~Ol­mil' a'U~si )). Alors Il se lev~, cherche 'Son chien.ou lSI8. vR-che et SUIt en trot­tinant maman qui tient le cheva1. Que c'est nan, un -petit g~se, songe Allvs. ' .

.. Ét personne' n~ verra -le ooll'l'l.re triste d'Â:llY8, qUI, ;poUJrtaJ1'~, se 1 a­conte eette his·toire 1)0'111' s regayer ...

Ses deux bonnes amies, dQnt son père dit que, dans le~r. rob~ d~. ve-10UI~' ce sont deux Johes vlolettes, est-i(3~ qu'elles se faneront 'C{)~e des fleU!rs~ Et nIoi, qu'est-ce que tt ~leviendrai, se demamde Ally~ 7 ~ . papa 1 , ~t maID'au si douce et .sl }oyeu-se ~ Et soudain AUyos song'e a c~tte ~Ii~d'tante qui ~ortait Ullle c{nffe blanohe et qui est Iuûrte, 'parce que tout le monde meurt ...

kllys .cadhe sa tête dans les ,~ra;ps Ipeur ne .plus entendre -ce brtut de oons martelés, ces ,sons de g'Ol,lttes rd '-e'au. qui tombent, et cette rumeur.

·x

.Elle :sauta an.'cou d-e s.a plère et lui rpade à l 'ol'ellle. . ~.4. d

_ Comment! ~EUe t'empeL'lle e dorlnir ~ Nous l 'atrê~erons. ,

,M:ais AUys ,a'P.puyee su~ 1. é~aule de m1aman pense Ique ça n ~mpec:he.­ra 'pas le temps d ~aner, {t'-a~ler 'ld' ,

.A.lbetrt Rhevnwa . , . ~ ..

(Ouvrez donc 1es fenêtres! tè Dl Qui Dl'ex.pliquera ce my~ re.

Oha:cnn ré0la.rn'e P?U r SOl un t)ell de 'Ce soleil <;JJ1i bI'l'ne rpou~' toU8. Mais, ,dès qu'il :pa:caît, on lu~. barte ;le :pa~s.a.?;e. Oha,cun I~it (.9U 1: fa~t de l'air pour vivre», mal; -1 on se calfeutre .derrière l~, feuetre~ clo­ses en hivBr Ipour évlter le frOld, en été' :pour éviter le Ghand! .

Et Ipourtant les fenêtr~' sont fm­tes 'pour être -ol1vert~s, a n'en J)~S douter. Dans nos .maisons! les' fene­tres .sont .J ',essentlel, ~aniclls, que ~d: nul!l'S sont il 'acc~S80rfe. J ente . 'par -là qu'à la ngueur no~s pou~­irions nous !pa-soor des m~r~JHes, VI­

VTe en rpleiu air et dormlr a la "ben~ étoile \tandis que, '8'an~ les fenetres, .nos dBlneUl'es ne seraIent -plus que de noirs cachots inhabit3!bles. Cette réflex}on, loin d'être ,pa,r,adoXtale, prouve sUitahondamment",que les f~­nêtres sont faites ,}J'Our etre ouvel­tes On a VQu.}!l1' :simylement q·u '~n~s ipuiss-ent se fermer quand le fro,ld est trop vif ,ou lorsque BOUlf·fIe la la-

f~. . Al En FéaJité que se passe-t-ll ~ .3

ville, ,à la C~lpagne, été COlnlue ,hI­ver les ·f:enêtres .de 1il!O~ demeures sont }géné1J.aleme~t fermOO'S. ' _ As-tu bien dormi, ,Inon ·enf.a~~ ~

Allyt; ,ou;v']j'e les.yeux. e~ de ~ODJ lit voit ,les taches ela,ne8"qu: 'U[1'e echap­poo de H.oleil.fait B.t~r le planc~er, sur la h\ipisserie fleUlrle, la ,pehte hor-

C "est de la folle l . '" A viv,re ainsi delI'nère ~es fene-

tres closes" ,nous, nous ~mpol:sonno~ ni plus ni moin~. N?u~ . avons· e 01~éés 'pour viiVre a 1 ';alr hbre et nous

loge ....

,pr~fér{)ns ~n'{)uiller dans de l'air confiné. Nous nous ba:rricaklons con­tre 'l'air pur cornnle s'il éta.it l'enne­mi. N-ous nous vautrons da:ns -1 'air vidé C0111me des cana.rds' dans une ma.1'e à purin.

A~)l'ès quoi, l'on pousse un soupir ,d'évouvante- en voyant les ;p.rop;rès de la tuberculose. ChaCl.H11 ouvre sa bourse IPOUi)! lutte'!" contre le fléau et ferille sa f.enêtre pour le laisser a-.... ., . golr a son alJSe ...• . . Ouvrez donc les fenêtres, je VD'US

en conjure! Je voudrais trouver le ,moyen de

1'e11<11'-e visibles' à -l'œil nu les inn01n­brrubles saletés contenues dans l'ail' confiné. D ',un 'coup de bag"Uiette ma­gique, j'a.imerais pouv,oir f,aire ap­pairaître tous les ,g-ermes nuisibles, toutes les, to~ines, toutes le.g: :p01!lssiè­l'es qui ini:6ectent l. "air asp.rès, une h~u~ re seuJern.ent de vie en 'coilllm:un dan.s un eS/pane clos. ~faîtres.ses de DIa i­son et fennnes de chambre, Ip3ttrons et owvri:ers, professeurs' et élèves, IpouSiSeraieut un 'cri .cl 'hor,reuret, dég'oû,tés, ,s'enfuiraient dans les champs.

Il y a 'trois causes essentielles de viciation de l'air: düninu;tion de la qua.ntité -d'ox:y.g~ne, aug.mentatioE. du g'a~ ca.rhonique- 'et dég.agement, 1)3,1' les ·poumons, de déchets· olig',ani­q'Ues et d.e bacilles infectieux s,ans uom:bre. ·La djnünution .de l' oxy,gène n'est 'paIS !C:e qu'il y a de plus à craindre. L'air libre en contient 20,8 %, en volume, et Pau1 Bart a démontré que l'on -pouvait fort bien vivre da.ns de l ',ail' à 15 % d'oxygè­ne.

L'augnlentation dru g',az c·(H'ibern­que n'a pas non: p.lus une inlportance majeure, du moins, ju::;qu:'à une oer­ta.ine limite. On ·peut ,même séj0ul'­ner (J'ans des a tmos'Ph€res à 1 oU: 2 %' de gaz cal~b0niquê, alors qUle l ',air libre 11 'e.n con:b1en.L que 3 à 4- libres

sur dix n1Îlle. Oependant il ' faut. no­ter qu'uli adulte en dégage 22 litres paT heure'.

, Ce qui est 'surtout nuisible, c'·est la oollection de :produits or~a.niquoo, Tésidus de notre vie et de ('.e11e· des micrûlbes que nous hébergeons. Tou­tes !ces partiCJU..1es nuisibles sortent ipa:r :la ,cheminée de :l'usine... je , veux dirB pail' la ·b@uc:he.

Deux' hygiénistes alle,mands, les Dr's Renter ,et Enoo11', ont analysé l'air denol11!bl"euses s·alles· d'·oooloo. Â'Près une heure de tra~aiJ en COID­nlun et'fenêtres closes, ils, ont trouvé une Inoyeulle, de 268 mine n1Îcrobes ~)a.r mèt.re 0U1be! ,D,ans des class:e8 ex'ceptionnellement bien tenues, ils en ont conl'pté enCOI~e 1500 par ,mètr,e 'cube. Et d ;ans <les éooles les llloÏlls bien tenues ils .sont arrivés à, trois nlÎllions, Id€ germes infeotieux !pa.r nlètr~ cube-et ,a ~près ·une seu.le heure

. d~ leçon. A :}i:l. quantité :g".a,jootait la. qualité: dix-unit espèces dif.férentes de bacilles' nU1is~bles . . . -

Ouvrez les ,renêtres en oUiVil~,arUt les veux, enfa.nts des écoles qui pâli$ez, 1.e j '01N' dUl'i,allllb, :SUll' des, règles die· ~ralnm·a.iTe 'et Ieur cortè~e ' d'exoop-

1 ti{)ns. Et nnelŒ encOtre; laissez ~es fenêtres ouvel'tes toute la nuit ,: vous

Ilutterez .ainsi -contre 1.a-vie anorma-le que VOl!lfS In~mez.

1 • Ouv.re-z les fenêres, 'employés de'

1

bUI'eau, OUJVirieI~S de .fl3,lbriquœ, au: Heu de vous rela.ncer vos microbes

1 de ,p01!lIDons à ;poumons et du matin au soir. '

Ouvrez 'les fenêtres, ré~'ents et

ID1a.îtres d'école, et 'Si on a d111es f€T-111er 'Par n&cessité, à ,cau~se du. froid lou du" bl"!'UlÎ t, exigez . une ventilation cOJ11iplete towtes les he1.M'es.

1 Et vous, hl'aves gens dei ila. campa .. Igne et de la montag'ue, qm avez-la '

I

Ch8I1il.Ce de travaiJ.ler en plein.air, ne neutra.1iseZ' pas cet im·mense avanta­ge en VOlIS emprisûmrant derriêre

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las trop rpetites fenêt1.4 e,g de v'Os m,ai­oons, de vos chalets.

OU'Vorez les fenêtI~s, vo'U~ dis-je! Mais entendez-moi bien, ne vous bornez 'P!iS à les' 'entr 'ourvrir. Les de­mi-mesures ne va:lent rien. Est-ce qu'on doit marchander la ;plaoe à '1 'ami qui entre t à l' enllelni Qui s'en

peut regretter que, dans nos "habitu­des citadines Isurtout, les légumes et les fruits, n 'aient Ipa~s da.ns l'alimen­ta.tion Il'importance qu'on de'VTa.it leur donner.

Aujollrd 'hui, ~,r~ce à .a~. procé-

val Aux quelques personnes déjà COll-

v,aincues et qui serai'ent tentées de trouver su;pemlues les lignoo etui :pré­c.èdent, je ré,ponds' leeei:

Il est troIS heures' arprès nlidi, c'est le mlOlIDent, la jOUJr'noo est d'une nlerveilleuse beauté ...

De m,a ~hambre, j'aperçois cent quatre-vingt-seize fenêtres. SUir ce chiffre, neuf .seulement sont ourver­tes! .

Le cinq pour cent, n'est-ce pas'! Alors! .

Gustave K1'aft.

••••• Légumes et fruits

Le'ur rôle et le-u/r p~ace da4M l' G,L'i­.?t7,entation. - .Leu't" vcile~u' au point de' vue hygiénique. - Pt'é­lV)aration des lé.qU1nes J cuisson des fruits.

Une' erreur as·sez répandue con­siste tà '()roire que les légumes sont pfm nouITlss'ants·. Ils c.ontiennent, au contr,aire, des, IprincÏJpes, n'Utritif:8~ ·ri.­che.s ,et rprécieux: nlatiè1res' 'azotées, alcaloïdes, sels minéraUiX surtout. Leur rôle -dans· l'alimentatiDn iparaît êtr,e de maintenir la bonne harmo­nie dans nos fonctions ,resfpiratoires et diaus nos fonctions d1gestiVBS. L'homme, ce:pendant, ne peut pas être com-plètenlent vélgéta:rien ou -ex­elusivem.ent ~al'nivore. Son anato­mie (dents, estom.ac , intestins) prouve' qru:'l1ne 'alimentation mixte sst l,a seule -ni 'lui 'convienne. On

dés de culture, ~rac,e aux Im'Porta~ tious de tp[us en IPlus ra.pides, on trourve à l'éta.t frais 'Presque tous les lé.gumes-, en toUJte saison.

;M,ais 'ces primeurs' sont d'un Vrix très élevé, d'une v,aleur nutritive -presque nUlHe et -sont loin d ',avoir la saV1eu:r kfu: l'égll'me In'Ûri à S'a .sai'son: ce 'Sont f.antaisie rdle g.ens riches. 8ur la talble :d''Une mén~gè'fe ooono.­me, ils ne peu,rent ;paraître 'que tout à f,ait 'exceptionnellement. .

Nous ne ~Ja.sgeron!& ,prut en revue tous les légumes, nous 'bornant à quelques, jndic3itions sur oeux qui sont te ,plus COUl1'lamment co.n'Sommés d3JlllS nos' ména!ges.

10 Les ~pomnles de terre: légu.me s'am, facile à ,J.j,gérer, mais ipBU nu'­tl'itif. Il entre dans sa c01U'po~ition 76 % d.' eau, 2 % ,de m'atièr es azotées 'et 21 % d'a.mid()]}' et de sucr e. Il ne saurait suffite â la nourriture de .} 'homme; les Irlandais, qui s'en nourri~ssent :presque eXCllus:tvement, nl,anquent de vigueur et d'énergie. La meilleure !pomme de terre se cul~ ti ve ,(l·an& }e s'able; 'elle se conserve mieux auss,i. Les eS~)è0eS d~ ;P0ll1moS . de Iterre sont nÛ'lnibrtmS'es: la hol­lande jaune -ou Tou~e se met facile­ment 'en ' 'purée; lai vitelotte, au con­traire, à cihair ,plus ferme, convient ,pOUl' les· f.ritures let les r:a:goûts.

20 Les ~houx 'sont, a-près les ,pOlO­nles ,de terre, les léJg~umes les '\')lns commu.ns; ils sont difficil es: à, digé~ rel' ·et très 'peu nourrissants;, les .choux de Bruxelles ne v,alent l)as mieux; senIle ciho'U-f1eur est un 9,en moins indigeste. ~i['ais toutes, les Cl'U~ cif.ères fourrnis,s'ent une huile volati­'le, sulfureuse, stimulante et anti-

'19

6corbutiquè. Elles ont toutes, d "aÏ'l­leurs, une. &a,veur très .particulière: choux, ra.d1s, navets, chou-rav e, etc., etc.

\ 3° Lé h gumes . erba.cés auh~e8 oue le Cohou: carotte ·salsifiS' céleri. Ils sont peu nutritifs, 90 % d "eau, Ina.is , p-ar cela nlênle qu'ils renfennent neu de 'suhstances: :a,}Ïlnentaires lJOUr l 'ho~ille, Iles' matières non digérées l~ett~nent l 'i~testin, et la quanti té de hquIdequ'ils renferment rend le s?ng' pl.us elajr, ce qui favoris·e 1a cll·oula.t1o n. . 4° Légll~:nes ,f.éculent~: . .JentiUes, Thft­

ncots, tpO!s., fe v es-. Ce sont 1e·8 légu­mes . nutntIfs par ex~ellence, ils ne contIénnent 'que 7 % d'eau, 11lais ils renfennent en 'wr-a.nde 'qua.ntité une substa.nce alhullltneUse très nourris­sa-nte : la légumine. Elle 'est solruble da~'5 1 :ea:u bouillante; les potages prepares avec .1'e,au de cuisson de ces légulues sont donc. une 'excellen­te f.~ç?n d'utilis'er tout-e 'leur valeuT llutntrve. ..

L'enyel,oJ?ipe des légUITles s·ecs les rend ,drrflClles à digén~r' bien que l~ COIDlllerce livre aujoUl:d ''hui len­tIlles et Ihay.Ï'cots décortiqués, Illieux vaut en. preparer des :purées rpa~'3,sées au ,t31:tlls: eHes- 'Sont plu.s' fa.cilement ass'lillllrubles.

5° Les dham.pi.gnons : ils ont une assez g,rande v;a1eur nutritiv'e leur parfulll et leur s·avenr les fo~t re­chercher; 'mais, chaque a.nnée ils provo.quent .des' em;pois,onne~lentsl palrf~lS' 111ortels. Il n 'y a 'Pas de éa: ra;~teres auxquels infailliblmuent on PUl:sse .reconnaître Jes, cha1mrpi,gnons domesbque.s: la cuÛ'ler ou la :pièce d:arg-ellt ·qui noil'-cit 'quand leS' cham­plg;nolls ,sont rnauvais est une épreu­ve sans aucune valeur. Dans toUs ,l,es, eas, ne c9nso~mer que !de,s cha.nlpi­gnons tres' fraIS, et dont on connaît ~a prove.nance. On 'Pourrait rendre moffen,slf,s' les cha.m;pigrwn'S véné-

neux en les' f1aisant cuite à l ~'ea u. bouill?'I!-te. EUe dissout leUT prillc.i~ rpe nUlslble qu'on appeLle Panlaniti­ne, 'mais ils perdent toute leur sa-veur. .

En c:a s d 'enlpoisonnement par 'les cha 111pIgIlons. pl~ovoquer les V0111i8-semenbs, puis· plus tin~d ~donner des pUl"~atitfs et des in:fusions' de calfB.

* '" '" Les fruits sont une richesse. du

V·alais, qrui en 'produit. beaucoup 'et d 'ex:C'el~ente qualité . .ceux. q ni ont la ~)lu s ,1';! ande valeur nutrItIve sont : le ralSl'll et les figues.

. Les ,poire~ et les rpon1,mes qui "lUÛ -

1'IS~c;;'ent en hIv,er ,sont -leS' Dleilleurs fruits au :point de vUle hyg·iénique. Quels- ,que soilent les fruit>'3 , Ï'l ne Î.a'Ut les consommer qu'â pa1"ta,ite Ina.tu­rité. Verts ou trop alvancés, ils oau­s ent de~; dés'Ûrdre~ dans 1 'ol~ganis­llle. 'CU1:t"3- en eom:potes ou en 111a.-r­Inelald'es , ils sont 'exeell(3nts sains a.gréa;bles, 'et conviennent In~nl·e au~ mal.ades,.

Eu rés unlé, les lég-u'lues s'Ont d 'ex­cellents -aliment.s· dont '}:3 ' valeur nu­tritive Vlall1.e avec '1 'espèce. Ils sont s ains, argTé aJbl es' !8.U goût et eorri­gent les' illlconvénients .d'une nour­riture tl'Û'P exolusiveluent 00111vos'~e de charI'.

Les ·!T·u:j.ts ;so()-n~. à. la fois ag.réables et hyg'le1llques '8 l]S sont bien luûrs . Le& ,fruits lCuits: .sont toujoU'rs inof­fensrfe et .s aluta.lT es'. . . -.. Aidons-nous mutuellement N'Ous dBV'Ons n011:S aider nnl:tuelle­

rnent: 1 () var de'\oir 2° .par jUlStice 3° par intérêt. " . ~

N 'est-ee pas', en eff.et, Ull de'voir c1!3 ,soulager la .souffran0e~ de B-eeOrtl­l'm' so:n ,se1ublable., surtout lorsque la,

. ProYlden~ nous a ljlacés dan~ une

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situation gui nOU6 'Permet de' ,l>e faire une de.s 10'1s f-ondamenta:le.s, de ' toute la:rgeulent t Quoi de ·plus naturel que société civilisée. ' . de donneT 'Un 'peu die notre sru:perflu N'Ous ne -pouvons :p.~esg,ue, l'len à celui q:ui .est Inoins ·f,avor~:S'é q~e quand nous S·Olnro·es }alsses a nœ n0118 ; d'instrUiÎ,r ,e l'ignorant;d "a,vol~ s'eules foY~es, ·et n-ous ip01l:vons. p:res­Thne bonne p3lrole pour ~ CJeu~ qUl qme tout quand nous ?,nls.~& oos souffrent' .N'est-ce ,pas a celuI qUI e.ffo.rts à ceux d" ·aurtrlH. A&Slster de

. f t notre ln ielL~ nos :se1ub1ables ~lflil.1S possède talents, pouv·m;r,. 0'1' ?De, ill- la..U:I"S besoins, dans leurs· pe. Ines, telli~en~e. infl1l!ence, 'sltuah<?n, de Go l so~er à f,aire 'P.art die Cle dont Il .~Tht œans leurs nlisères, .?Jans 1.euT'?· c 1a-disrposer 1J'Our l)rO'crlü:er une ame1io,- grins, c'est un dev.on' de J ,u~'ti-cle' e~ rcaÜoni de situation à d'autr.es. en les m.ême temps. qThe de charJ.te, qUI aidant ·en le& sooourant, s'oit pal" d~s S'ilUipose à chacun de noos·. Oh~qiUe dons tOOjOOII'S bienvenflllS quand ils citoyen doit 's ',e·fforceT dans la ffieB'U_

sont offe'rts avec tac~ et délicatJes~le, 1'e de se-s f.orces ~et de ses luÙ'yens: de soit pair de bons, aVl'S, des c9ns'ell~, Coucou!rir au bonheur et ,aI\1 . b~cn­up.p()!rtull1S, des dem~rI.~hes. fa.lt~.!1 &troc de to:us. « Il faIUt s 'entr ';aider, a pl'l0;POS, une 1",~00mn!andat1on l~gltI- dit La. Fontaine, c'est la !Ol de na­mée pa.l' la valeur reetHe 'ou ·la. ,slJ.tua- ture )l, ·et i~ fa/ut qoo -ce Iso~t le. ~œur tion inror.e&Sia.nlte, die ceux qu'Il 'PBiUt qui nous guide 'et. non 'l~ 101 qUI nous obliO'.er 1 y ·oblige. « 'L 'unJ:on fant la f.or0e ll,

~ d~t une devise. bIen ,connme, et ~el ,a Du côté Ide l'intelligenoe, comme e:st vr.ai à tous égards: Tl faut Œonc

sous le ra'plYO'l";t; de 13J fo~~, 0h~~ nous O'roupèr pOUil' unn nos. efforts peut, qruelqu:e -chos1e; .am;&.S1 \rl!~n ~ -e~t et arriv,er à ·atteindre plus facile­plus crUJel à. cOlnstaIbeT que ~ Ind~:ffe- luent un but, IP<?ur réalitS'e! un, l?r~­rence dtU ·rIche rpour oelm qUt ne j.et, pour . ()btenir un s'Ucce~ dlésTte; j.O'uit :pas des m.êm~s privilè~es· que ainsi. nous aSlSu-rerons! la satIsfa.ctIon lui, ear cette mdlffer~nce , 'P?UelSJ~ de notre .conscience. et le bo~heu~' de souv,ent ~es malheureurx ~ la" halne, a t 110tre vie troUJvant à nos dece·ptlODs }a. TaJ1CUflte, à deS' r~pres,a.i11~~ re- \IDe ~ons~lation; à n~s .reglr,ets, :nn g.rettaJbles. 'Le plus le~r \S~ntlm€nt - , rupai\Slement; .a nos' ·pel]1leIS~. une 0om-d'humanité ne DJ?UJs ~lc-te.-t-'Il :pas ~e' pensaJtiol1: . . QOO noug. ·avons a f.:l:1œe dans certal- Da charge d'e noS' maux en Isel'.ll: !P'lu~ légè:n, nes c1r.constane;es ~ Etre dans l :,rubon- 1 . l1f. R, dance, et voir souffrir ceux .qu~ VOll~ 1 •••

ent01lJl'ent, s ans leur té.m<Hgne.l' ~l \

intérêt nlÏ :pitié, n'est-c-e ipaISJ le' faIt \ d!u. plU:S 'prof()nd égoïsme1 ~'etSt-.ce paiS se :SQu-str.aill'e à un dlevolI' strict de .iu..stice?

tt AidonrS-nou8 mu:1:JuellI81nent 1), 'Si n'osas voulons viv,re heureux; notre 'intérêt même nous' le comlnande:.

L'homme est un êtl'~ destiné :pou~.r viv.re en société, .et la. vie 'e8't lm e­oha.n~e dë 'S·ervice:s; noos ne rpouvoJ?:s tout f,air'e' .gen lIS', et chaoo:Jll 131 . besOIn d~ tou'S'; l 'a:s:sis'tanoo ruru:btl:eUe est

stratégie aérienne

.p8JS e:ri;r·aJordi.nai~e que 'peTS:omie juSql!"~ loe;s 1q.eTD.iÎères a.nnées .n'ait pense a en faln~ un ~slalge p~attque: qiU8.nd j,e dis pel~SOnŒlle. ce n'est ·1;l.alS tout là 'Lait ex,act, car F~aŒlin .et d'aultre.s ·s:av:ants 'Se 'Slont IsenrLs du cerf-volant dans 'un but météorolo­gique. Po.coth rnênle l '.u.tiJ.is'R corn'me moyen Ide traction. !!La:is Ce. n'est 'qu·e tout récernlll1ent que ,des hommes in­~é:lJIieu:x et ha'l"dilS ont repris des mai.ns des enfa,ntg, ,qu,i étaient se.uls à s'en s·eJ.wir, ce « joujou II qu"on lieur abandonnait, pOIU,r se liv.r.er à dliiVfH'­ses .expériences fort re'mlaT,qiU/atbles' d'ascensions 'en cer~f-v'Ûlant.

Le capita.i:ne Baden-Povell, des g~lTrlies' écoss'ars, a, f,wit, il y a, qu:elquie temps, en AngleterTe, a~ '\Vhitton­Park de Hourns.}ow, d€·s eX1périences très ]ntél~es·santes\ que "nos looteurs 110118' :s'aru'l"10ifi,t gré de ll'e}ater. .

Son ;prem·j,er soin fut de Is'e Irendre comrpte ,de ],a, fo.rce ·dlUJ :cer·f-V1O~la1l:t !pou'!' éle.ve.r des poids·. N,a:tUJreUe­ment :la hanrteur 'obtenue ,d'é\p,end1a.it de 113. (puis'sance du vent; Inai,s il fu·t l\OOOnnQIi qUie- celle-ci varilaJÏt lav·ec une telle ,ra1pi,dité qu. 'il était ,difficile de baser là-d!eslsiUs ,un 'eal'cul s érie1J!X et IPréci.s. Un jOlUJr Ile 0aJpitaine B,atden­P.oIV'ell, :ayant lamcé Ulll 'cem-vola!l1t de fi mètres ca.l'rés, put !ln.ettre :d8Jns' la vetite ,?laceH.e que Ipol'ltait 1 'Ia,ppameil jusqu a 4 kllog-ra.rrnmes' de pIe rlr es sans· pour oelia ;aJl'Omll~dir le .cerf-v.o­lant qruci. dem'eura. à la: même hau­teur. Il en ,arl'iV,al dlonc à oo·tte con­clusion qUt'.Uill: apparei'l dl'rune~ centai:. ne de :rp.èt1'es 0allil~,s l IPourrait .f.acile­ment élever un homm'e. Mlais\ il fal­huit trouver d'.aJutres· méthodeis, de oonstrootiQll, et étaJblir ttlm ce·rl-vo­].ant d "aUSISl Vialste 'enVe1rlgtUit,e n'était pas' uu travail aisé.

Charon ,sa.it q.ue le « joujOU» dont B'e SeI'v·ent lesi ewalThts Iporte 11I11e erOT­te d'.arp;penrl.~~e de ficeille à IlaqU'eUe sont atta·c!he:s, par inrtesi'!V'alIe des

81

bouts die IP3iPier. C '·est sur la: queue du cer.f-voloot q.ue 'Ste porta: wut d'a­bo.rd l ',attention ·du 'Cél1pitaine. Le rpa.­pier' était d-échiré et e,mrpooté 'pa;r le vent; de Ipeti:ts bâtons y furent 'Subs­titués. Il,s' n'étaien:t .pa.s ·aSts·ez lourds. Leur p.oiids f!l.ltt aUtg'll1 enté. Finalle~ ment la queue fut ôtée ·e.t, déba:rl'as'-sée de cet ap·pe.udice, le ce.rf-vokl.nt, à la stupéf.ac.tion {}'e tous, IS 'élev.a lnerveiUeusement dans Jes aiTlS', 1\fais 'Ce n'éta.it pas enc,.o:re ·pwrfait. M. Ba­den-Powell eut :a101's l'ingénieuse jdée de .mettre deux cO·Ddoo' de diœ:ee­tion 'qui Ig.e ;l'attaooaient ,au centre die l. 'an)tpa·reil, ·en SlOlrtel qn ':en ,m:aillnJbe­nalnt ,les deux <Jordes de'diftférents côtés QlllJ po,ul'Tait palr,venir à donneT a·u ,cel',f-vû'lant uue- ce.rta,ine '8tabilité ~

L ',a,ppal~eiJ .f'ut pl''Ûg'r.essiv,eu'IDnt c,onstrnit plus g-ranœ jus'qœ'.au jour 0,\ il 'p:rés-enja, la su'perficie de coo.t Inetres' c-alrl"les.

Le cerf-v·olant éta,it beaucoup trop vais,te. Quoiq1ue 'lll.aniahle, il nie l'était 'pa's ,asse·z !p{)ur ,permettre ideiS 'expé­rienc.es concluantes et ,SUJl'.tOlut s'ans idang-er. L'inven.teu.r ,eut ·a,10.r:s l'idée de divj,ser ,son 'appareil. AU! lielii d'un 'Cerf-v·o}an1t, il en ·emlp~.oYla: ,qua:tr'e' de ill'oond:res dim'~llisj.oos qui f.orln~ient une -sulpel;ficie ~:gale à :1 '.arppaJr,eil un.ique, ·et le 'f,ésul,bat fut hrillant. Un hOimn18 . fut f.acilement télEWé juSiqu'à une haJuteur de 4 mètreS' . . E ,t, .PUJlS<ll1' il -étai·t ,possilble :Q'U'UiIl ho'mme . ·fût élevé ju~~gu 'à Q-UJatre m~treS, IPOUJl'­quoi ne r}}ourr·a.it-i.l "paiS, l'êtr,e jusqu.'à cent ~ L'attention dm capitaine: -se porta a ,].or's' 'SIU la nooe.ssité d'év[lteT un a{?)cident lau (!'aiS -où i"awaïreil ar­,rivé à U[l~ ,certaine h3JUJtermr, ~ien­dra.jt à. s '·a.battre brusquement ISUr.L' le· sol. II s'ingénia· dQnc ~JOUJ' 'qm'e ,lie .pluiS loull'd dieS' ,qU'atr·e ~erfiS-vo1.Jants pût siervir de p3!l"aohrute.

Une expérience (définitive fut a-10.1"& décidée ·quri réu~'8it !pleinement. L '~nrvente'1lr lui..Jmême .fut élevé jUi!-

Page 6: Supplément n°9 1907

82

qu'à 'une ibJallteuT de vingt mètr-es. D'autres '€\Ssiaris ,plus réoonts lui ont :permis de 'S' '·él,ever pllUS [haut ·encore. porur Tésrumm·, les· .diverses '~xpérien­,ces du orupitainB Baden-Powel prOlU­vent eeci: qu'un 'oorf-v,olant cons­truit d'après ·sa méthode speUJt attein­dre, avec 'Un h01'nme dans la na,celle, Ullle centaine ae mètres de hauteur, et qru·e l '.a,s'C.en&ion rp.eut ,se f~ire en toute ,sécurité ~aillS ·S "eXlpùS~r à ris­quer une vie hUlnlaine.

y·eni'l" t.ous les acc.idenils cl 'un ,pa'SS'a­g'e trop brUlsq11'e et trop HibonèLa.ut à. 1 '.a.linlentation en fourrages: ve.rts que commencent. à. f~Uirnir Iles pre:.

. mières -récoltes du prmtem~ps. . La période du rvert va. g-énér3ile­

luent du miHeu d ',aJVril jusqu'à. la fin de '8'epternbre ·et mêule d~ la !pre­mière quinzaine di ''Octo bre, SI le' 00m-111'enCement ,de 1 ',a~tomne ·est assez heafUi IPorulr prolong·er la. végé·tation

L"arppareÎJ, :a,vec.sœ 'Corde-s, ·sa na­'ce~le, ne ~)èse p;as plus de 50 à 60 ki­lo~r,a:mm.es. Tl peut :flacHe.ment être tr,ans'P'oTt.é pair dleJl1x homrnles'. ·Lors­'que l 'ordr.e ·en 'est 'donné, le cerf vo­,lant peut être déroulé ~t 'll'l:Onté da.ns 5 mimtteoS ·environ. -Si J. ',rupp.areil va . se huter con1me un a,l'bl~e et <se dété­riOTe, l'accident est facileme.nt ré­-p,aré.

Les mêrne.g· ·a~v·a{[lltages ,sont à con­sidér~.r, 's 'il ~rt fiait us.a:ge du cerf­voloort ·en ten1IPs de g~uerr·e !pOour dé­COUVl'lÎT la p:osition die l'ennemi. Le domm·a.g'e caJusé ;paT' Jes baU'eSJ ne ·peut j/ama/is être gr.aw,e. Finalenle:n-t, le Icerf-vo:lant ile ooûte pas liH Cln­Quriènl,e paœtie, pro'baJbh~m·~nrt ·paiS la centième d:e ,ce que .coû,te un ballon, et cooi n' es't -paiS à d'ooaigne·r.

T·iber,qe. .... ~ ..

Passage an vért

Plus que jarnais on doit êtTie pres­sé à. la, fer,me de faire ,p.3Jss·el' a;(l ré­gilli'e du ve;rt le bétail si éproulVé p,al" l '·alimentation .die disette à lalqueUe ]e m'anque cIre ·[.oU'r.ralges et ,de raci­nes :de 'orovision pr,ov<>qué p.a'r l'ex­ceptionnelle sécheresiSe de l'été et de 1 '.automne derni-el1s, a forcé de la ré­d'llite.

A u,ss,i, lplus .a:ttentives· doiv·ent êb} 1 es nréc,a:utions à .prendre .pour IP:re-

fourr.a.gère. . Non seulem·ent ,on doH être PT€S­

.sé, COll1.'Dle nousd'iIS.oillB, .d'y a..;.r'niver cal' en ce moment toutes les betes de la ferID18 cllevla:ux, \bœufs, Inl()utons, ,~ t '

chè~rres, poros llileme, oolnrrlence~ a perdl~e l'appétit rpa;r ,suite .du :l~é~le 'sec iPT·olon~é -pe:iJJdJant rplUJSleurs mOh'3. Elles: ·ont .} 'aJllurB lo'UJroi81 albalttue, 'S'ouvent Ina13Jdi"\T>e et, à. ~et '3-SlPoot va su e.cédte'r , grâJc.e (l;UJ -r-égime .printa­nier une v}v'a:cité naturelle et Ul)}

bien'-être général. Les rpoils secs et pOUlS'siéreux vont acquérir ce. lu~tre q'ui décèle 1 a s'a,uté. De. ·plU.8, le fl?a.~.­sag:e au ve.rt y,a fPrOvoqueT une lege­re :purgation qui déKageTa l'a,bdo­lnell en Té~lla.dsant ,toutes -les f'onc -ti<>ns.

L'estomac des aniulalux est un Of-(rane a88'ez d-élicat, luais qrui 'S 'habi­tue néaulnoinsi très f:a:cilelnent à n'importe qU'eUe ,alimentation sain~, . pOUlrvu que cette aC0outuffilanc.e s,<?It obt€fIlue rpalr un dosage pI'()g',res'slf, faute duquel tous les· amanaux .. que]ls qu '11s soient, seraient eXlposés à des troubles' i.nte,stinarux souvent gr·aves, tpa'rfois mortels, cornme c:ertains oas de nlétoolrisaltion qui, lllalg-ré tous les prudents, avis prodj'gués 'en ce .moment entrent encore pour un p:ros c.hiffre dans 11a luol'tailité des. étables n1a.l .dirigées. .

La ifneilleure transition du sec aU v.el't eonsiste à nlêler d "avance par hts a:1terutatifs. 1 'herbe tendre et peu consistante d~s· ,prernièr,es cou.pe·s de

la ,saison :ave;c du bon regain de 'Pré, surtout de trèfle et de luzerne qu' on a préalalblement Idébité ·a.u ha<!he­paille. On faf110he :le m~litin. 1 'her:be q Il "on d'Onne le ·soir et le. s'Oir celle de la ration dm lend,emain matin. La personne ohargée de ce tra,v.ail doit troulver 'le fourrage 'S.ec haché et tout pret à être Inélangé. Après arvoir déchargé 'Sa voitu1re SlU 1'" une ai re il l'abri du soleil, elle .procède immé­diatement au mélange de .],a. Ta tion généra.le. Le f,ooffage sec a!bs()rbe 11hrrumidité sUTa'borrd-ante du vert et Iperd en quelques heulieS ·sa rigidité, d'où un dOUlble' avantage. D'a,utre palrt, le f{}uœr.age vert ne s'échalUde pas et ne donne 'plaIS' lieu à tCe,s conti­nUlBls remaniements .et déplaœments' qui In'ernipêehent rd'·ailleur·s pas l 'herbe fraîche dH jaunir .et de con­tra,oter, par un commencement de ferm·entatioll', une ode.ur fort dés:a­gréable n<m seulement ·pour le bé­tail. mais pour le personnel.

La prorportion du vert ser·a de quatre. fois ]e volume 00 .sec.

Le 'mélange. d:oit être fait à fond, car arutrement ~es bêtes ne ·manque­raient ,pas d~ proc.éder à un tria!ge J:iOigné du. vert VOUT laiss'e·r au fond de 'leur râtelier la plus g,rande p,ar­tie du ·:eourr·age Siec.

Quand les animarux, à }a suite de c.ette alimenta,tion mixte à 1 'étable, s·ont mis dir.e~telnent à l 'herbag'€, il ne faut le,s la:oher, .dru'rant les· 'pre­mie'l~s' jours, que· dans un endroà.t où l 'herbe soit .peur abondalute et où, au surrplus, on aura eu soin de r~pa.ndre quelques fourrages 'sees. Le temps ehoisi pour 'cette nouvelle 'ac.clirrN:lJta­tion ialll ,'pâtul,,;age dlOit être s·ans hu­midité et il fa u·t attendre que 'la ro­sée matinale soit complètement éva­porée, sans quoi il y a:urait danger plus ~vand id 'indigestion gazeus·e. . Pour la météorisrution. quand l'a­

limentation· du: régime de tr.a.n:sition

n'a pas été tSoh?;'neUSelllent conduite; le trèfle et la luzerne. très jeunes en vert, sont pa.rticulièrement à. c.ra.in­dre.

Dans les ex.p.loitatIons, et c-'est le ·plus gTand nombre, où la llourritu ­re en vert à l'étable est fondée 'Sur le trèfle, Sch wertz conseille de la faire 'Üom.nlenoe.r dès· q'ue la faulx peut ,saisir ]a jeune herbe, car c'est en cet état de croissance que celle··ci favorise· le. plus ,la .production du lait. C'eslt aussi le m·oyen de régler les .courpes -de façon qu'eUes· puissent se succooer ·sans interruption. .Les­vac:hes d '·ailleu.rs refusent .Je t.rèfle dont les tiges· sont deve,nlll~·s dru'fes, gâchent la plus gr·a.nde pa:rti'e de ce qu'on leur donne et -rendent sensi­blement l11'oins· de Jait.

b 'un alutr.e eôté, pluiS tôt. ou ('·0111-

lneJJiCe à fauohe.r le trèfle, pl,u~ vite il r'ecroüît. Coupo·ns donc de bOlllne heure nos trèfles des,tinés au vert printanier ·et n'attendons pais qu 'nt; commencent à. f.leurir. Nous nous en trouverons bien. -

Une autre cause -assez fréquent.e d'alC'Ûidents intestinaux ·nroduï'ts pa'l'

1

une ~rO'p gr:ande .albs/o<r-pti?Œl' dtl' vert provJent de ce .que le betal'] mal su r . veillé se ·s,er·a l'ué 'par 'sul'1prise daRs

lune jeune .prairie artificielle. C'est à éviter ·av€c .soin .

Lorsque .Je ré~tüue ve·l't os,t hi en :pris .1)3Jr PanimaI on s'en a.perçoit à la. netteté de Is'Ün œil, à son humeur g.aie, à ISon poi1 lis'se et luis·ant et à ,Stes ll'l:uQ'ueruses qui pr,e:nnent Uille bel-]e teinte rosée. .

Qu'au contraire l 'œil devienne terne, que le poil se hérisse, que la ·peau ·se sèche, ;Q:ue des coliques,' sui­vies Id'une ·diarr·hée fétide oSé d~C11a­rent. il faut non s:euJelnent interrolll_ pre 8ur 1 'heure l~ régime ,00 vert, mai~ '8!U'rveilleT 'l 'animal alVe:c la :plus gran:d:e vigHaooe, 'car' il y:a; certaine­ment accident :phlS ou in{)i~ g.J)afVe',

Page 7: Supplément n°9 1907

Le premier mouvement Je ne sais q·uel ,auteur sa.tirique

chs-ait: c( Ne suivez ja,lnais votre pl'C­

nüel' mou v eUl'ent. car c'est le bon. )l

Ces façons par,a;(loxales de s'expri­n1er ne-sont :pas pour rplaire ,a:ux ~­'prits sérieux; toutefois le, consél 0\):11'000 ne seI'ait guère 111eillel1r; ( Suivez toujours votre lJl'emier mou venlent, -c·ar c'est le ' bon. »

]~te.s-vous gens de pr~mie:r !nou­velnent, cher lecteur~ SI OUI, J,e' ne sais s'il f.aut vous pla.ind.re -ou- vous cnvier. Ce .doit être extr,êUleInent 3,­

p;réaib]e de. pense.r telle chos'e, ·ou d'avoi.r tel1e fantaisie' et de 1a 111et­tre Ï1nmédiatmuent à. exécution. Dans ce sens, vous êtes à envier; vous êtes les l'ois du m-onde, rojs a:b-801us, non constitutionnels', puisque -vous faites ce qui vous 'pas-se ,par la: tête sans en réfé.r·er à ïV.otre entoura­g'c et souve,nt luên1e 'sans consulter "otre jugeulent, votre cœur ou. votre conscience.

Ghaoun a son premier mouve­lnellt, mais, grâee à Dieu, CJhacun ne le suit pas. Il peut 'arriver, et il a1'­l'ive souvent qu ':al)l'ès s'êtrecol1s-ul­té, a;près avoir longuelllent l'efléchi ct exanljné, on en ·revienne à son pr,emi,er Inouvement, qui se, trou'v.e avoir été le bon, majs de là à en faI­re une règle aJ1Ysolue, il y a. loin.

N on, le rprenüer 1I1Ouvenlent, ni le deu:xième, ni le centiènH~ veut-être, ne sonrt toujours les' 'bons. Le cœur humain, est désespérélnent malin et il vaut mie~x être toujours ,préparé à ses embÎlches.

iLes g'ens de 'PTelniel' 11louv-eUlent sont ''Pi:e:sque incol'rigilbles ~·a;r ee sont le,s enÎt3:nts gâtés· du ITlonide. 11 y a une certaine g.râce da.ns l 'mso­iente fatuité qui lés 'pousse à f.aire tDut ce Qu'ils veulent. On re.malrque tout haut et on admire l€s quel-

ques oœasiolls :da.ns lesquelles leur ;prOlwptitude cl 'etXécuti~n et. lel1r é­goïsmB leur ont réu&~n, lua;is on: se O'arde 'bjen cl 'ex,allün.er ],es ,dess0us, ~'est-à-{}iI~e les ruines petites ou gTandes qu'ils' ,accUIllUlel1t sur' leur li3'Ssage.

V'Ous: 'pouvez être gl'a:rud c.onqué-ra.nt ou cbiffonnier, fenl1ne du 111011-de ou dOlnestique, si vou~ êtes gens de prenlier mouvelnent, vous' éc.ra­sez quel'qu 'un à ~ôté de v'ous, et vous n'en avez aucun reluords rparoo que vous . ne vous en apercevez Inêm~

Lpas. l-\..US>sl djl'ons-nous: Se Inéfier tou-

j ,OU'l'S de son premier nlOuvement, 'nlênle s'i] a touteS' les aipparences ! de la bonté et de la. charité, dut-on 'POUl' cela. être tour1.1é en rid.icule.

Que trouvons-nous au fond de tou­' tes les soufïf.f'ances et d:e toutes les catastrophes ~ U11 1er 1110uvernent

,qu '0011 -s'est habitué à ·D~ p.a~ Tépri-111er et qui tue autour ,de soi la, eo.fi­fi auc.e , l'aInonr et le respect. ·Oe, qu' il y a de triste, c'est qtte J.0S g.ens de pl:.enlier ln'Ouvement pajent l'-aTe-

: 111ent e,ux - nlêule,s leur égoï.s.lne 1 et leur autoritaris,f].ue. Ils .passent 'sllperbes au Inilieu des, . fr'Ûuts ' assom.bris ·et des cœur.g brisés

1

en disant: (( Je n "ai :noint fait de 111al » et ils contu1:uent leur chenlin.

n,s donnent J~Thr confianc.e et l:e-UI' argent sans Téfl.exionet -ce 8Dnt cl 'autl'es qui en pâtissent. Ils sû ré­voltent et 'Protestent à la: 'pTemière contradietion et disent ou écrivent d~s ('.hoses' .reg.rettables. Ils manient innH'udemment des a1'111e8 dang'ereu­ties, au propre et alu fig-ulré, et ce ne sont pas eux qui sont bJ.essés; ils se raiUentmême cùe ceux qui les eng"a­gent à la. prudence. ( Vous qui vous plaignez rd'êtl',e eIl-touré:& de gens tim.Ü1rés, ~orupuleux à l'exc.ès, prenez oc· léger mal en pa.­tienoe et compatissez av€c ceux qui

i86

essayent de lutie.r av,oo des caractè­res envahissants, sans ciroonspee­tion et sans réflèxion.

Ce devra.it être un des buts prin­cipaux de ]i'éducation d'enseigner à l '~nfant jusqu'à quel point il peut SUilVr~ son premier mouvement. Il y a une grande foroe dans la discip1i­.ne sur soi-même; elle n'altère en rien la. .sponta:néité et 1 'oTig-inalité de l '·esprit.. Si l'on exerce une SUl'­

veillanee active sur tous' les mouve­ments de l'âm:e et du corps, afin de sUPP1>irner ceux qui sont inutiles et d.auP'eteux, on a'ura en réserve unie incroyable fOl'\Ce de volonté et une g-rande éla.sti~ité d'e:snrit non r le.s grandes ooc.asions.

Et encore, ne fit-on que ·suivr-o son PBtit bonhomm,e de chmuin, dans une posi tion Inodeste et obscure c "est bien qu-eloue ,chose qm~ de 'savoir dominer 'Soi-luême et ses désirs res­.pe:cter la vo-lonté des autres, et d:e ne pas comrpromettre par imrprudence et ég'Oïsrne Phooneur, les ressources et le bonheur de ceux qui dépendent de nous. ... ' ..

Les surpl'ises du progrès

Le lepd-eulain de la, ll1Drt de Ber­thelot q.ue la Fr,a,nce' reconnaissante -yient de conduire .au Panthéon, les J0Ul'11aUX rapportalent cette prophé­tie de 1'illUlStre savant:

« L 'homlne :p-oUl'l'a UU J'our (:"j ni , A . ., -1

n est 'Peut-etre pas loin, S'e nourrir d '.aJi:ments chüniqueme-nt constitués et ne oolnprenant que les. quantités suffisantes de eal'bone d 'oxyo'ène d

, ,~. , .. awte. et cl 'hydrogène qui lui sont

necessalres. »

. Ce sera la s~mpJjfiea,tion de la vie, s'lI,lon .s<?n 'agTement; on se nourrira sClentlflquernent, notre organisme mén8Jgé pa,r la dig.estion. fa~ile et

sommaire de pilules, d'UlIl très· vetit volulne y tr.ouvera :peut-être son

compt'e, mais, du m-ême ooup, l 'hu­manité aur,a perdu la plus savoureu­se de ses j-ouissances, celle de la bon­ne table.

,Oependant les pilules prévues par le grand chimiste tCOmme une équi­valence d'alimentation ne constitue­ront pas une tromperie, une fraude; 'elles seront un produit scientifique honnête, non seulement inoffensif Inais suffi8'a:mment réconfortant dans son insi'pidité, tandis qu '.a.u­jourd 'hui les' ressources empruntées à la chimiB par d'habiles· falsific-.a ­tenrs-, .si elles nou·s laissent l'illusion du goût, sont autant d>e fa:usses defs nüses' len œuvre pour le cam­bl'jolag'e {le llotre estOlnac délabré.

Ce que DOUS SOIn mes tous les jonl'f; ex'p0sés à .absor1be.r de falsifica:tiollFi chimiques pour notre nOlurihue sous 'ses 101'n1!eS les ,pl Us essentiellr-s, est inüuag-ina:ble.

Prenons, ~par exenl,ple, le .pain, cet aliment :priInordial de l'être hll.-111 ai 11 , ce prod-ult sacré -du 'blé: 1eR fraudeurs, pal' une sorte de crime

Id. 'e lèse-hmnanité, le fals.if.itmt en m{\­lant a.u fl'0111eIJt nOUrl'lClel' de.s sc-11lences inertes: nieUe, liseron, etc,

ILe blé de bonne qualité est I&BC et: coloré; il coule ,dans la main IC-Ollllne

des per1es. Pour donner ces qualités an :mauva~s 'blé, on le r,etourne à di-verses reprÏJses a.vec une pelle hn­mec.tée d'huüe OUl de graisse c.'est­~I.-Iclire qu'on procède au « g'rru.ssn ­t!;e ». Quand aux farine'8, on leur a­Joute les substances les plus diver­'ses: fécule de 'p0111meS de 11erre. fari­nes de lég'u'lnineuses .. alun, .plâtrp. ,sciure de ,bois !blanc, .selS' 1ulnér,::u1,X toxiques'.

Ainsi le vin supporte des adulté­rations variées. Des recettes scien ­t~fi,q.ues permettent de ~}réparer un hqlude a.yant l'a.s:pe(:.t du vin, ma i.

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dtU'I1S lequ~l manque rubsolument le 1 qui sert déjà: à fal~ifier l 'huil~ d'olL 'usde raisin. C'est le mouillage, veg, et le saln~oux.. . ~ '€Bt-à--dire le mélange d '€.au et d '.al- Cœnnle l~ laIt dont ~l proylent, le cool' c'est l'.acide carhO'nique utili- beurre sUJ~nt lc<s f,alslflCah~~ les sé p~ur la f.aibrication d~ vin!s rrIlOUS- 'Plus ingémeuses. ~ sayoure

d, ~s ~-

etc malganleS' extraol1Ulna1res ~r~ seux, " " " .. , du nO'm .de beurre fin. On f~.si:fle

Le Clûre est 'aUISSI :tr~UJde. Il con- A la falsificatiO'n on falSIfie la naît également le :mO'uIllruge et son meme., ' t . t ., l' 1 1 0 fa!brique ifilargo.anne . rls. e aSSOCIe ,a con. n . 1 • Le .café a. parcouru toute la gan1!01e 1~ Cldrte sa~s ,pomm~, un sol-d?s.ant des' so histications. N'a-t-on l?~s CIdre extraIt de frults. secs qu on a nRtatf dans- le ~iidi une falstll­fait marin,er avec du SlrO'p fécule, le ~~ti~n d~ café au moy~n de fo}·e. qe tout r~leV'e :par ~n peu d~ c~nelle a- cheval séché au fO'ur et :pulverIse! nnnahque. Le Cldre est-Il ~1~Te, O'n Aille~rs -le café tout mO'ulu vous le 1 sature alorg ,par addItIon de, O'ffre une variante de dattes, de fi­C'ha~ux, d€ soude, ~e, cendr~s ou ~e gues. de ,pépins de .raisins écrasés ~t rraIe. :r:owr le clar1118r .et 1 adO'ucIr, luélang'és en doses savantes, a1pres on. a. meme employe la htharge et la.I t "f t'on ' . . t .;]' O'lre ae l . ceruse qUI sün ues 'pOIsO'ns.

La ,biè,re ,subit le même .sO'rt. Le -----· ..... H • .-----

houblon est cher on le r.em:pla.ce 'Par des amers·: la '.centhaurée, }~s- ~i­chens les f'euilles et l 'écO'rce Ide bUIS. Les d~hets des artichauts jo~ent u~ o'nlud rôle: il est des brassenes qlll ~s emm·agasinent à pl-eins tQlIllbe­l'p.::tnx, ·L'eau de 0ha,l1X dans 1aq.u;elle O'n a fait cuire des rés!i.dUis de Vlan­(les invenda:bJes, dO'nne à ces· Inixtu­l'es ]a couleur 'brune et l 'aspect m~­C'ilugineux de -la bière. Le laboratol­l'e rnunici.pal de Paris ,a découyert flU 'on substituait au houblon Vl'1lJgt­trois; ,produits allant du fjel de bœuf h J'eucalyptll's,

Quoi vous n'aimez pas le fiel dB bœnf? Oa. dO'nne pourtant du gO'ût ,et rien n'est rlm·eilleul' pou.l' la gOI',ge qu.e ) 'eU(!3 iyptus.

Le lait, aliment aussi utile que le pain, a ù 1 utter contrB tou~s .].es trou­vailles de l "arnlée des f·al&lfIcateurs.

La chim.ie m.nérlcaine, à qui nous HD~nl1l'e,S l'edevu,bles.de la, saccharine, tiflndl'uit nous Rssure-t-on, le record nvpc nn lait artifi~ie], (( m·ell1eur que 1e vrai» dans l,a composition d'uqu-el entrerait lu fauleuse huile de eotO'n

L'ellort ContNlü',eme-nt à ce que pensent.

peut-êtlie 'beauooup. d~ gens, }lOUIS- es-­tün{)J)6 que la, plus g-r.aIl.<de 'epœelllVe, pOUf!' 'WH pairtiC'Ullisl': pOUL' un~ coll€<;­t~v~té, pOUl' un P3'1'tJ, e'·est lla: l)~'GSpe­rIte.

Il sem bJe, à priori, que · nous v~­nons ll'~nlet]'r. un par·al(i!oxl8i. ~a .re­flexinn montre qu'il n'en est ,rIe:n.

T·el indivi'd~l abligé 'd~ .tI'I3IV:ooMetr ·pour O'aO'Tl'er ,sa vie a un lflibeuI' ré-

/""l t"I~ , ho ' gUllier; il ·est nang'e, .. n ~UC{ ·et bon père· ·de, ~a,mllle.,. Q'~l' u,n co/ur de fortune, herItalge dl lm (f OTI­

ele d' Anl:éL'Ïque », gros lot d'une ]~­teni/e ou tout' u'utre lui alpporte la, 1'1-enes'slC e.t, 'neut! fois ,sUIf ·dix, cet hom-me t'()UŒ1l€1.~a. m,a,l. ..,

:NLis en pl~ésence .de ce rUatin es, J'OUl,s­san.ees dont il .n'rovait m~me iP~S ,1 '!­dée, 11 ne Sla:tll'l8, paIS résèSte l'; la. ne­glig'era, sa: fa~!l!e, Si!1 ,fen1}il~'e q1.tl ne­g·I~€rtte.ra la.. InOO1001'1te ~e }aldti,s; ~s e.nr.ants Q't1ll., .aJbandonll€1S a Em.x-me~ ·me.s, oonV1a,incUJs que leur fO'lrt1l\Ute lef:l

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di.spense d.e tout. travail, deviend,ro-n.t tuer. On peut donc. conclure: d~ ce des oisifs, des moa/palbles et jooeront qui précède Que l 'oisiv,e.té n "e.st paIS dans la société le rôle de. parasites s.eul,eme.nt la. mèr€ de tO'us les vÏlces.; inutiles et sO'uvent insolents.. Ou bien eUe. est auSlSIÎ celle de toUiS l,es amoin­i:l cherooef\a dans Un luxe; ,dJans un ~riSlsements,!de tO'ut.es les diég.r.adta-8jPP:~::lJ\Rt 'exatgér<é, dans letS flatteries bons, de tOUJtes' les atrO'iphie'& tant intéressé€:s dl€' soi->C1i.sa,nt nouvelaUX m'Ûi"&.l~,s' que. ,physiques. ' amis des' satisfactions d'.amlOllr,p;l~o- L '~lctivité elst une cO'ndition 'e&Sen-

. pre lue r~ondlant à rien de reel ni t.iell€ à la: eonSierva'tion de l'intégri-de ' l'l:ljsonna:ble. té d 'e tout Dlliga'llis'ID'e et ,de toute

,Ou, .'enfin, retiré de . ,~'<On fr()tln~g'e, fO'n~tiolli. ' UO'lum·e le Il'la.t ,de La Fûut.a:ine il L'effof\t, c'est 1 'a~tivité volonta.i­s "enlisera dans, la bonne ,chè.re: le l'e ap.pliqUJée . à la. réa1iootioo d'un repos et la luisa1nte gu1alisse qui eilT est idéal déterminé . . En ·maltière. psychi­lu natlllr.eUe conSléqUlœlJ0e. qU€ comm'8 dans le dO'm31ine m.a.té-~.a.re.nlent, .~ooO'u'P, tr'Û12 r,a.re~ rie.}, il est la conid~,tion sù~e q~l,a 110n

m~t, 1] c~'sl'der€~',a! ] ,aruba'lue ql~l de tO'ut prog.rè&. . h~l est t.o~bee .artl m,el ÜO'11!I!l~ u.n de-j L 'ulCtlÎvité dév€llollpe pa.r &llite l '-es,­P?t dO'nt ~.1,ai la, l~es.po])lsa(biihte etqlu;e prit de solidatriJé, en ,même temps son, dlev:o~,r d 'honnete fh0lr!'lli1e .... } ',obh- ,qu'ene élève not1',e menta.li.té œénéra_ g~e a 1l;tIhser ~ vue du, bl'en-eh"1~ et l'e. ~ du lnellleu~ deve1O'ppemen.t ,pos'sl!ble N ons a:urions d'Onc bien tort de ~'8 . . sa. famfJ.He, .~e' ,'s·es 'a.m'IS, de ses .pO'r1;er ,envie à ,oel1X q.ui, paiec.e que semblalbles, efn generlal. leur fortune les lnet à l'a!b.ri dlu be-

L 'homme. qll'i a.ccepte aiÏnsi une. RO:Ïn, l'le sQllglent qu'à se div,mtir et fQrtU!Ile, COlnme une cha.rge, ·comme sont c'OmplèteJnent jdJKliifférent~ a'ux un devoir,. ~0!ll·me ~n ~surppiléme.n:t de ,souiffr~.n~es et MlX Inisèl-'es. quri s'é­l'es

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pO'llS3'blhte, 'celUI-la est apte IUIUX taJent a ].e'l1\I~S yeux. NOThs a.vons d',ail ­plus naJutes de-stin'ées. 'En tous caiS, leurs p'OU1~ n.ous stÏ1nule.r à l'effO'r t il en est 'diigne. Marr's' .oombien 'l'laire! .pour nous donner le ·goût du tmaiV,ail:

N O'ue aiVOl1s ·oounu, pa;r c'Ûll1rtr.e, deiS l ~ex·e,m.ple de riohes plus lliOlnhl'eu,~ fam,ille~ que I.e m,alhe:wr .a viJsHéoo, qu:''Ûn ne 1'8 pens,e g'énéli8Jle1nent., qui qui O'nt pe'l'idu tout ou 'Pa.rtie d'une font Thll nobLe 'enlpl'Ûi de leu.r fOl'tu ­fortrun~ à laqueHe rel1les étaient ha.- ne, che:r,che:nt les, ul1alheull'IBl1.'{ pOUl' bibuée-s et qui, .après ùn InO'ment d-e veniT en 'a:ilde et dont on 'Peut \]'i1',e u­défaillance, d.e . dêcoumagenlent mo- près leur mort que leur vie a ét.é mentanés-, .se ,~~nt couI~ag-e.l1JSenlent bieu l'eInPtJite,. L'hommle ay.ant été mils à '1 'œuvl'·e, r'œtl'eigiliant ]eUtrs dé- cI"éé 'PO'ur se perfe1otio'nner ,peut et pffilJSes, c.ne.roha.nt ,dans 'Uill !SUIp(pllé- doit troviUer dans n'impor"te quelle ment de tra.v,a~l honnête le oomplé- cO'ndition H se ·trouve. ment die ressources néc8S'SlalÏr'es ,et ,wr- L'alCtivi,té lorsqu'elle a pour obj,et ri~nt en fin .(te ·oonlpte- à rooon:sti- Je bien .a;e ceux qui nou·s .e.ntoUlrent tuer la riches's'e disparue O'U, tout au fini't tôt DiU tl3.'l'ldi -pa:r porter d:e~~ m'Oins, à a'~,ur,er daiIl'S' ] ',avenir à fl~UjtS. N 'Ous' devons dono l'en;vis<1-toUJs' leurs lnemhres 'Une ·situl8,tion ho- ger comme un élément lli&c~SSialir'e a 11

nOl'ahle et utile dlans la sociétlé. pro.g.rès m,ona,l et ma.tériel de l 'hn-LI '<m est de même dJe.s partis, polll.- manité.

ti'CJIUles, il en est de mêm'e .de tou~, IÛr­g.a:ni'Sme. L'iÏnaK!,tion finit par les . .... .

....... ,;.. ~ .- _.~

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Variétés Les sobriquets d'enfants

Voici U'D1ê petM: lD8Jllie tout à taWt commlll­ne. QUIfmd. on ,a \H1 Ibébé et rqu'oo. !l'a I~ 'tf.uIl Il'OIIlt q,ui ,plaît S'aJlIS dO'Ulte 18(UX lP'aI'~, ;pUlÎlSque ce sont ceThX-cl qui~'a)lit 'Ch~, on se ·hO:te de ~'a,flf,Ulbler 'd'un ',sOlbriqtret de gen­tw.~se extll"ait le IP'1'UIS ISOOlfVent 100 1IlI00ll ~­,fœmé.

Herurd dleVieut RiŒ.'i; ,AlIce :devlientl: ,LUi; Pa,ud devient POjpaul1; Vicfur dev'Îant 'DoitOlr, etc., etc.

SI l'on chel'L'lhe à ju~ tP'8,relllle MbltUr­die, QIl dlIra que l'iIlJSI1Jlnct ml8.terne!l ~V'~e Ide lS'Oi-même 'Ces dLruinutllrfs lQ.IlÙ. s':afPjp~l1q.'UIe'llt lllffi'velllleUlsemellt aux WuJt !petits.

- VOIUS Ille voyez 1)31S qf\le j'awellle mon l>êbé GeO'l'ge~? me ifalt ll'emaJ.'Q/UeI' /llIlle ' ma­IDl3tIl qu,} ft tl'ouvê moyen de tJI~l'llSlfommeŒ' GeO/l'goo 00 Zozo.

,Eh, mon -Dieu. lBi. je w'n.,ais trêsbien q!ue 1'001 a!J.)lJ;>elna G~es 11lll monsieur, de quel­que âge ql\1râll soit, (Jft! 'VOlUS voyez que j'y tombe iMllSlSÎ mol!) ma,iIS je ne l'eIlOiliCeraÎ'B

8ftllCUIIleIIliEIDt à 1C00LIlfPl~nldœe que Imaldemoils'e1l11e Zette 1I'€\l>l'it son vr.ai \tlOII1 de ~tIle gu

N(mê son "V'rn.i nom de Ron~. Le dl8lD.ger d'El ces sobIü:Q,'llefs, voyez.,v()\l.$.

c'est qlUJ',ils risqulent Ide 'Sie ~tluer, vooamt 'flIÎIDISÏ IR'U .t~ildiClule ûes enfmts qrnR en IsOilit gœ.~.

Je iSaliis Ibit10 qU'OOl se iP~08e Ide Irolll[)re ilt'Ve.c anar d~s que bé.bé commenoo à gn.'3lIld!i6:; et, Ide fudt, i'l faut 'conven]r que aes eholSes .se 'p:m~ent 'ftllllSi. les ,f)oois qil.1l!l.rts dru. teIll{PS. ,l\{alÏ's q.ue !)O\Ul' son maJ.hem' t,Ml!ê D.'e.ste !Ch~tif, qrufdll lrut tm vioc de ,co.nfonmatiOŒl, '1..1In !dM3IUlt dM­~ooUitioll. quoi ,que -'Ce .soit enfin q,ul illaisBe ~pI'ilise ,ft \la m&lignité td'.aJ\1ltmld, et je VOUIS dé­'rie bien ·lle Ile d(~b3JN3!StSer die 1113. iPetHe t3Jl'C

t'iJont VOUlS l'avez doté. Cala Ile su,iv.r.a de ~a f ,amiLLe à 1'éoole, iPUis

Jlans ilJa we. Je ISftis ,00 nlégœia.nJt Iqrue, brum­hiiIl, son ~P avait ISturnommé Gresset patl'Ce qlU'ltl ~tadt fort clfêtilf, Gresset il iêtallt, (kes­s~ ill est ldemcuJ.'ô, laiU poû[Lt qu'il la. Ido. mettr:e SI\lII.· I}'enls.eigme de :sa ,maison: X .••. dlit Gres­set. Oo.mbien de lSecOlIlidls ' 1Th0000S n'OIllIt ipThS

Id'a;utre ()l'igine.

S1.1,ICœe lB' .a.pptl/l~e Sluore .et non \8!UISU~e; et le vlMli ' nOlID dJU ,tnnt n'est pUIS il()llo!

Mettez-lvO/1Jl3 bien -cela en tête, iPM'eŒlItB Q.JUI1 \,Ioitilez ' dionnr à vOs en.1'lants UIlte MluICartl.on sérieuse et leur évite«.' de ~ po.'QIl' Ides bealêts! . G.

• * *

Le d~calogue de la mén8g~re On lD1O\1S commrwnique' les "ers su1V&1lts,

trou'V'& dBlns ruID: 8lUc1en journal. Oe soot Ile (llx romm-olll'dements ,de la. Dlênng~re. St -cha.­que mllLttresae 'de ma.tson les obselW8H, la chronlqtne aurait moins .l'accld.'e.ats il eIlil'e· glstrer.

Vol.cl <'''lCommaooements: 1. nBllS )18: malsoo n'ent(lrme1'nS

Tes enif.aata seuls 8/UlmIDement.

2. .ABI1umettes ne l'nlaseI'as, T,~n.tJner PSrt'tOtuttl ~1JIPl'I111dlemment.

3. D'IUIIl bon grl,l~!1.ge entqurer$, Foyer (lu'nrpproche ' tO'D e~,

4. EIIl1 booiJrru'te ne la~.s, SUr son chemin '\ltD !IIeIUIl tnstalllt.

5. L8JllŒ>e li pêtrdle n'ernPUrnl9, . SSIDIs 'bien l' êtelnl{)lre 8ll1(llIaIl18tV~1DJt.

6. JaJmw ton feu n'avÏJV811&9. · P,wr le pétrole follement.

7. Ton prults jamnls' ne qulttemu, SnlDS le 1e'l'1mer ·sOlgoetllS(!oItlent.

8. Dans le omVl"e ne l8lissm1M, RetroL(mr ILUCun dtmentl

9. Et d!aœ le zl~ ne plsjceras, Fru,it8 SIn, vlns4Jgl'e tJllOOIltSClemment.

10. Poisons toujortJr.s enferme-, Pour éviter triste a:c~eDt.

* * , * .. A 'l'éeo.1e, le Imnr.itre !POIse .au jeune .Robl-

net ~a qmes-td.oo IsudtV'ante: _ Voy<ms, mon ami, id'eux .coohe:ns lPartent

en Imême temps': ~e lPl'emier a 'oent Imêtns di'\3J'V'3\Il1ce .s/UII' le ~C'00lId~ matis ~e Isecon:dl co­,chen.' Dailf dïx mètres ;dle (p'\Ju'S que ~e premier il la ·mi !Lute où se TeD:C(}nltoo'rOlDlt.Ji~ s?

_ Obez [e maœ!hn.n'd ;de rv'dlll, IÙ~[JolIld 'le gR-min s!31Ills S()u(l.~il~er.

• * *

" 'Qllll'est donc !de;venu. X., ~ui!J ,831 socttt Ide [>1".ÏJS1On?

_ 1i1 /p'ar.a,ît ,q'U'iJl est atttooh-8 tà !I4l caisse

Il est êgl3l1emctllt lPuéril Id!oo!bitmer 1~8 en­fan.ts là allJ.Pelf,!Q· ~e J.).filPa:. p.éjpère et:: la .mrum~IIl' : ,mémè11e. InlSeœibllement, Î,ls s'hl3.\biIt1uoot à. cette fa'ço'fil <l'e pruI'1ler, et :iJ.s s'étonnent :fort pl'1.1S 'tJrut1d! qœ cette ru,al\JseI'ie .prov.o:qll1e 'clles œune madsiO'D de rommeœe. . rk'es 'Chez ~es léltIl1aŒ1gers. - Ge n'est pUiS '11l1J.Ïi qlu'on .atU!OOl't dQ ·atta·

Le père 1l5~!PŒ>e11e père, et non ' pépê1re; le • ,cheiI:; c'est la CB~oSeJ

;

~upp/émenl au JVo 11·1~ de "f Sco/e" (1SD1J

Intérêt et passion

Il n'est pas, nous' le cOIllS,tatons ehaque jour, d 'ooc~pations 'en\­nuyeuses. Tout travail acco,mpli consciencieusement et avec intelli­g'ence, ,surtout quand il est assaison­né par un ,sentim'ent de respons'abi­lité, devient r,a,pidement intéres­sant, pour ne pa,s dire attrayant. Cette vérité s'applique aux toutes petite,s besogneS ingrates dont nos vies féIninines sont faites:' triage du ]inge, n1ise en ordre des annoi­res ou des appartements, T,a!clcom­mada.g'e's, travaux de cmisirie, de 'C1[t­

ve ou de grenier! Peut-être avüns­nous cümmencé avec ennui, et sans autre stiInlllant que celui du devoir, notre tâche du JOUT. ::Mettons que ce soit .. . une lessive à serrer ... Mais bientôt, un petit mira.ge 's'opère au moyen duquel notre armoir,e à linge, avec selS serviettes· glacées nouées de ruba.ns de fil roses, et ,ses ,piles d,raites d' ess·u}e-ulains éblouissants, nous :paraît ,aus'si gTa.ndiose. qru'un poèlne à. cent strophes, aUSlsi inlpor­tante que I·e dernier vote ... En un mot, nous somm'es intéressées. Ah! qu'il est Ibeau, c.e ravonne·ment de notre hnnière intérieure sur les plus hum.bles détails' de la vie, et que notre na1:ure hum,aine a de tou­ehants {!ôtés! Oui, Dieu ,en soit béni, noUs aimons ee que nous faisons -surtout qua1nd nous le f.aisons bien. - Sans cela, se trouverait-il des in­dividus pour exercer certains mé­tiers , aussi ,nénibles nue nécessaires à notre existence collective .pour être ramoneur,s, lessive:UJses?

Mais, on l'a relnarqué avant nous, il n 'est nr,esque 'pas une de

nos qualités qui ne corT~.siponde à un défruut provenant die s'On excèS' . Nous nous intér~ssons ... 'C "est fort bi,en; luais 'pourquoi faut-il nue nous nous pasls.ïonnio1l!Si à notre ouI.. vrap'e ~ On pardorm-era à l'artiste certaines intempérances, attribuées à l'inspiration. ,Que le 'Poète, cise­lant un sonnet, laÏJsse ,passer" C01l!S­

:cielument, l 'heure du ,courrier ·nour lenuel, G8Ipendant, il .a, une lettre pres·sée; que le n.eintre, en face cl 'un ra.v1ssaut bouquet de fleurs., préfère la r'echeT.che du juste ton, pour 'Ce nétale .cr 'églantine, à la. Y1ünctuali té de son dîner, nous le voo]ons bien. Il est entendu que le tal~nt ... est un m'aitre tyrannique. lVIaIs helas,! ce n ',est ;pais le ,pinceau s-eulement, ce n "est 'pa's la plume que nous posons avec difd:i~ulté.

,e 'est toute chos,e. Nous ne' ,::;avons pa,s quitter à tmu'Ps l'oruvrage conl­~encé; noUls l'avons- pris, :peut-être a. contre-cœur, et il nous pr,end. Je ID ~adres'se ici exclusivement aux â­Ines ar,dentes', à ces natUJres ,pleine.s de ch-wnue qui, quoi ,qu'elles faslsent, ,8 'y :donnent tout entières:, et ne v'Ûient que le tI'lavail, que l'int.érêt du mOluent. Une de ces personnes ardenbes" supposons-le, s'est mise à réparer sa ga~de-robe. e;est ver­tU8'UX plutôt qu'amusant! Et cspen­dant il ne faudrait ,paiS' luoins qu'un treul'hlement de ter,re 'pour IR forcer à. ' .s ~ lev,er let à pos,er' son 'Û'Thvra!f!'e. En v,ain ses pauvres, alentours, Qui dépendent .d'elle pour l,eur 'subsis­tEl!nce, lui envoient-ils deS! 'a.ll:usions timides à lllll dîner :poSls,ible ... ,en vain lui suggère-t-on qUJe Peau bout prête à être v,ersée sur le thé ... Des monos'Ylla,bes diS'traits viennent les enga'ger à ]a patien~e. On sonrne! et