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SOMMAIRE Page INTRODUCTION - MÉTHODOLOGIE 3 LE PAYSAGE LAITIER FRANÇAIS 7 LES POUDRES DE LAIT 17 LES POUDRES DE LACTOSÉRUM 21 LES CASÉINES ET CASÉINATES 27 LE BEURRE 29 LE BEURRE CONCENTRÉ 33 LE LAIT DE CONSOMMATION 35 LES FROMAGES AU LAIT DE VACHE 41 LES PRODUITS ULTRA-FRAIS 61 LA CREME CONDITIONNÉE 69 LA PROBLÉMATIQUE PRODUITS INDUSTRIELS/ PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION 73 ANNEXES 83

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SOMMAIRE Page

INTRODUCTION - MÉTHODOLOGIE 3

LE PAYSAGE LAITIER FRANÇAIS 7

LES POUDRES DE LAIT 17

LES POUDRES DE LACTOSÉRUM 21

LES CASÉINES ET CASÉINATES 27

LE BEURRE 29

LE BEURRE CONCENTRÉ 33

LE LAIT DE CONSOMMATION 35

LES FROMAGES AU LAIT DE VACHE 41

LES PRODUITS ULTRA-FRAIS 61

LA CREME CONDITIONNÉE 69

LA PROBLÉMATIQUE PRODUITS INDUSTRIELS/ PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION

73

ANNEXES 83

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Onilait La transformation laitière française 3

Introduction

L'objectif de la présente étude est de dresser un état des lieux de la fabrication des produits laitiers en France en 2002. Elle constitue donc une mise à jour du cahier Onilait N°16 (la transformation laitière en France) qui s'appuyait sur les données de 1996, en présentant les évolutions récentes (entre 1997 et 2002).

A la veille de la mise en œuvre des accords de Luxembourg, réformant en profondeur l'OCM lait, cette étude offre une photographie des outils de transformation et des groupes laitiers français, avant la vague annoncée de restructurations.

Le nombre d'opérateurs et de sites de production impliqués dans le secteur reste certes important, mais mérite d'être relativisé par la taille et la diversité du marché français. Après une phase de restructuration au début des années 90, peu de changements sont intervenus parmi les grands groupes au cours des dernières années. Toutefois, le niveau de concentration, notamment par métier, est déjà élevé et toujours en progression. La concentration de la production dans les plus gros sites industriels se poursuit également pour bon nombre de produits. Si le secteur des fromages reste globalement le plus atomisé, la concentration industrielle est importante pour les produits de masse tels les camemberts, l'emmental ou les fondus.

Avec la baisse des prix d'intervention programmée pour le beurre (- 25 % d'ici 2007) et la poudre de lait écrémé (-15 % d'ici 2006), le différentiel de valorisation du lait entre les produits industriels (PI) et les produits de grande consommation (PGC), déjà important aujourd'hui, devrait s'amplifier.

Le risque de voir des entreprises ne pouvant effectuer une péréquation entre PI et PGC se désengager des fabrications industrielles est important, avec des répercussions non négligeables sur le secteur des PGC.

Il apparaît donc utile d'avoir une connaissance assez fine des acteurs de la fabrication de produits industriels, de leur degré d'implication éventuelle dans les fabrications de PGC et de leur localisation géographique. Le dernier chapitre de la présente étude s'attachera ainsi à éclairer cette problématique, en examinant notamment la diversité de la situation des principaux groupes laitiers français, des régions et enfin des autres États membres de l'Union européenne.

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Onilait La transformation laitière française 5

Méthodologie Les données utilisées dans cette étude proviennent des enquêtes mensuelles

des fabrications ONILAIT/SCEES, réalisées auprès d'environ 800 établissements.

Chaque établissement est rattaché à une société, elle-même rattachée à un groupe. Ces liens sont opérés par l'Onilait sur la base des informations à sa disposition. Ils ne reflètent pas toujours une réalité juridique mais résultent plus d'une approche économique. Un établissement peut en effet être rattaché à un groupe détenant un actionnariat majoritaire, sans appartenir effectivement au groupe.

A titre d'exemple, LACTOSERUM-France est inclus dans le groupe LACTALIS, EUROSERUM est rattaché au groupe ENTREMONT, le groupe LAITA (COOPAGRI, CANA, EVEN) est élargi à l'UCLAB ou à LNA.

Des regroupements de données régionales (région de l'établissement) peuvent être effectués, de même que des regroupements par secteur d'activité (lien à un groupe du secteur coopératif ou privé).

Le secteur d'activité retenu est celui du groupe auquel est rattaché l'établissement. Par exemple, la collecte des coopératives de base de la CLE est comprise dans le secteur d'activité "privé" via le groupe BONGRAIN-CLE.

Les sociétés à actionnariat multiple, sans majorité évidente, ne sont pas rattachées à un groupe et peuvent donc être incluses dans le secteur privé, même si un actionnaire important relève du secteur coopératif. Par exemple, FRANCE-BEURRE est classé dans le secteur privé, alors que la société appartient à ENTREMONT et UNICOPA.

Les produits étudiés sont :

PRODUITS INDUSTRIELS - les poudres de lait (écrémé ou entier) - les poudres de lactosérum - les caséines et caséinates - les beurres, MGLA et butteroil

PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION - le lait conditionné - les produits ultra-frais - la crème conditionnée - les fromages (au lait de vache, y compris les fondus, hors fromages blancs

et suisses inclus dans l'ultra-frais.

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Le paysage laitier français

6 Onilait La transformation laitière française

La production française reste toujours orientée pour environ 70 % vers les PGC

Livrent22,9 milliards de litres de lait

115 000 livreurs de lait

4,4 millions de vaches laitières

3,9 milliards de litres de laits conditionnés 11%

2,6 millions de tonnes de produits Ultra-frais (1) 11%

1,2 million de tonnes de fromages (2) 33%

330 000 tonnes de crème 6%

450 000 tonnes de beurre et MGLA 21%

550 000 tonnes de lait en poudre 13%

40 000 tonnes de caséines 2%

610 000 tonnes de poudre de lactoserum 3%(1) yaourts, desserts lactés, fromages blancs et petits suisses(2) fromages frais salés, fromages affinés et fondus, hors fromages blancs et petits suisses

(20 % de l'UE)

Part de la collecte (matière sèche utile

collectée)

qui fabriquentpossédant

à plus de 800 unités de transformation

Produits de grande

consommation

70 % du lait collecté

Produits Industriels

30 % du lait collecté

Source : Onilait

Part des premiers groupes dans la collecte et les fabrications en 2002

3 premiers groupes de

collecte

11 premiers groupes

collectant + 500 millions

litres

28 premiers groupes

collectant + 100 millions

litres

COLLECTE 40% 68% 84%Beurre 40% 68% 80%Beurre concentré 56% 76% 79%Poudre de lait écrémé 36% 80% 94%Poudres grasses 21% 55% 95%Caséines 52% 90% 90%Poudres lactosérum 41% 81% 93%Laits concentrés 0% 92% 100%Conditionnement de poudres 0% 68% 93%Lait de consommation 54% 63% 86%Fromages 43% 70% 79%Ultra-frais 24% 62% 82%Crème conditionnée 61% 63% 88%

Source : enquête mensuelle laitière SCEES/Onilait

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Le paysage laitier français

Onilait La transformation laitière française 7

Le paysage laitier français

Comme on le constatait déjà lors de notre étude de 1997, la transformation laitière en France reste très franco-française. Si les principaux groupes laitiers français investissent et développent leurs activités hors des frontières françaises et même européennes, très peu de groupes internationaux sont implantées en France et le sont même de moins en moins.

Outre NESTLÉ, dont la forte implication dans les produits laitiers frais n'est pas remise en cause, mais qui semble vouloir se désengager du secteur des poudres, la présence de groupes d'origine étrangère reste marginale. Les principaux sont :

-UNILEVER avec BOURSIN mais qui a cédé sa fromagerie BOURSAULT à BONGRAIN.

-PARMALAT, qui avait une petite activité industrielle en France, vient de céder ses deux unités situées dans l'Orne et le Calvados à LACTALIS.

-UNIQ (ex UNIGATE) avec la laiterie st Hubert.

-LECHE PASCUAL dans le sud-ouest, spécialisé dans le lait UHT.

Alors que les fusions vont bon train en Europe du Nord, elles sont restées marginales en France ces dernières années. Des grandes entreprises (ARLA foods au Danemark, en Suède et au Royaume-Uni, Campina et Friesland aux Pays-Bas) détiennent aujourd'hui l'avantage d'être présentes sur des marchés très diversifiés, produits industriels à l'exportation, produits de grande consommation sur le marché intérieur, ce qui pourrait les placer dans une meilleure position que bon nombre d'entreprises françaises pour "digérer" la réforme à venir. A noter également qu'au Royaume-Uni la restructuration a été fortement accélérée par les crises ESB et fièvre aphteuse. L'Allemagne quant à elle est un cas particulier : la différence de valorisation entre produits industriels et produits de grande consommation y est moindre qu'en France du fait notamment de la forte pression du hard-discount.

Peu de changements dans le groupe de tête : les trois premiers groupes français sont toujours les mêmes depuis 1992

Depuis la création du groupe BONGRAIN-CLE en 1992, le tiercé de tête reste constitué par ordre de taille décroissant en terme de collecte de LACTALIS, BONGRAIN-CLE et SODIAAL. Leur part cumulée dans la collecte nationale reste globalement proche de 40 %, même si LACTALIS a eu tendance à gagner du terrain alors que les deux autres en perdaient.

Les groupes collectant plus de 500 millions de litres en France : 11 groupes pour 68 % de la collecte

En plus des trois premiers groupes déjà cités, 8 groupes ont collecté plus de 500 millions de litres en 2002. Il s'agit d'une part des grosses coopératives de l'ouest, à savoir, LAITA, EURIAL-POITOURAINE, UNICOPA et le GLAC, et d'autre part de quatre grands groupes privés que sont ENTREMONT, DANONE, NESTLE et BEL.

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Le paysage laitier français

8 Onilait La transformation laitière française

Les groupes collectant plus de 100 millions de litres en France : 28 groupes pour 84 % de la collecte

17 groupes ont collecté entre 100 et 500 millions de litres en 2002. Il s'agit par ordre d'importance de ALLIANCE AGRO ALIMENTAIRE - 3 A (31-Toulouse), CELIA (53-Craon), la PROSPERITE FERMIERE-INGREDIA (62-Arras), l'ERMITAGE-ULV (88-Bulgnéville), SENOBLE (89-Jouy), UNION LAITIERE DE LA MEUSE (55-Verdun), les MAITRES LAITIERS DU COTENTIN (50-Sottevast), CORALIS (35-Cesson-Sévigné), URCVL (69-Lyon), Coopérative ISIGNY-STE MERE (14-Isigny sur Mer), laiterie de MONTAIGU-SABOURIN (85-Montaigu), Sté coopérative beurrière du VPM (80-Abbeville), SILL (29-Plouvien), laiterie de VARENNES-REVERMONT (71-Varennes St Sauveur), INTERMARCHE – Laiterie se St Père (44-St Père en Retz), LECHE PASCUAL France (82-Montauban) et ALSACE LAIT (67-Hoerdt).

Les restructurations sont peu importantes à ce niveau. Deux nouvelles entreprises sont entrées dans cette catégorie depuis 1997 : il s'agit de la laiterie de VARENNES-REVERMONT et de LECHE PASCUAL.

Peu de faits marquants depuis 1997 Assez peu d'évènements sont à noter dans le secteur des fromages.

LACTALIS a repris l'activité pâtes molles de la SAFR à BEL en avril 2002 et une usine Parmalat en 2003. BEL, recentrant ainsi ses activités sur les fromages fondus et les pâtes pressées, a acquis à la fin de 2002 les activités du groupe néerlandais LEERDAMMER, présent dans les grands pays européens, mais sans implantation industrielle en France.

Dans le secteur du séchage, Entremont a pris le contrôle d'Eurosérum, contrôle jusqu'alors exercé par SODIAAL. Avec ses propres sites de séchage, Entremont-Eurosérum est désormais un des leaders européens dans ce domaine.

Le secteur du lait de consommation a connu des restructurations commerciales importantes avec le démantèlement de l'Alliance Gervais-Lait-Nactalia et la cession par EURIAL-POITOURAINE de son activité lait de consommation à CEDILAC, mais finalement peu de restructurations industrielles.

Plus récemment en 2003, NESTLE s'est un peu désengagé du secteur laitier, en cédant d'une part l'entité MONT-BLANC de Chef du Pont (50) à un groupe d'investisseurs (ACTIVA CAPITAL) avec ses fabrications de desserts longue conservation et de lait concentré non sucré. Le groupe a également annoncé la fermeture du site de Marconnelle (62) avec ses fabrications de poudres, notamment de lait écrémé.

Sur le plan financier, des changements majeurs sont à noter avec l'arrivée d'investisseurs dans le secteur. Depuis 1999, la CNP (groupe Albert frère) détient 75 % du groupe ENTREMONT. En 2002, PAI (Paribas Affaires Industrielles) a repris la moitié du capital de YOPLAIT.

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Le paysage laitier français

Onilait La transformation laitière française 9

Un degré de concentration déjà assez élevé Il ne s'agit pas ici d'examiner la part des dix premiers groupes nationaux dans

la production nationale de chaque produit, mais d'estimer par famille de produits, la part des dix premiers groupes impliqués dans la production afin de mesurer le degré de concentration dans chaque secteur.

La concentration a tendance à être nettement plus forte pour les produits industriels (beurre concentré, caséines ou encore poudre de lactosérum) que pour les produits de grande consommation, mais la part des 10 premiers groupes est supérieure à 75 % pour tous les produits.

Les évolutions depuis 1997 ont également été plus marquées pour les produits industriels que pour les autres, avec un gain de presque 8 points pour le lactosérum, 6 pour le beurre et 4 pour les poudres, alors qu'il n'est que de 3 points pour les laits de consommation et d'un peu plus de 2 pour les fromages. Le niveau de concentration pour les produits ultra-frais reste quasiment stable mais à un niveau déjà très élevé.

Part des 10 premiers groupes dans la production nationale de chaque produit

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Fromag

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19972002

Source : enquête mensuelle laitière SCEES/Onilait

En terme de concentration industrielle (mesurée au travers de la part de production des 10 et 20 premiers sites), le constat est similaire, avec un niveau de concentration nettement plus faible pour les fromages en raison de leur grande diversité. Quand on s'intéresse à des produits "industrialisés", tels l'emmental, le camembert, les fondus ou encore la raclette, on constate en effet que la concentration de la production dans les plus gros sites est très importante.

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Le paysage laitier français

10 Onilait La transformation laitière française

Part des 10 premiers sites

Part des 20 premiers sites

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beurre beurreconcentré

poudres caséines lacto lait conso fromages UF crèmecond

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beurre beurreconcentré

poudres caséines lacto lait conso fromages UF crèmecond

19972002

Part des 10 premiers sites pour quelques fromages

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camembert emmental raclette fondus

19972002

Source : enquête mensuelle laitière SCEES/Onilait

Les évolutions sont là aussi plus marquées pour les produits industriels. La production s'est concentrée dans les 10 plus gros sites pour le beurre (+ 6,5 %), le lactosérum (+ 5,4 %) et les poudres (+ 4,6 %). A noter que la concentration industrielle a été forte dans des productions de type camembert (+ 9,5 %) ou emmental (+ 7,5 %).

Globalement, la France dispose d'outils industriels pouvant rivaliser avec ceux d'autres pays européens en terme de capacité de production, avec toutefois un bémol pour les laits de consommation et quelques productions fromagères1.

1 Des données communiquées par le CFCE concernant les grands sites industriels européens ont été utilisées pour comparer aux données françaises.

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Le paysage laitier français

Onilait La transformation laitière française 11

Taille des dix premiers sites de fabrications de beurre/MGLA

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Le plus gros site français produit plus de 45 000 tonnes/an de beurre et MGLA, contre 80 000 à 100 000 tonnes pour les plus gros sites européens (Campina et Corman). Toutefois, plus de 70 % de la production française sont réalisés sur 10 sites, produisant chacun plus de 20 000 tonnes/an.

Taille des dix premiers sites de fabrications de poudres de lait

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Le plus gros site français a également une production de l'ordre de 45 000 tonnes/an, une taille assez comparable à d'autres leaders européens. La production tombe cependant assez vite en dessous de 25 000 tonnes/an parmi les 10 plus gros sites français, dont la production totale ne représente que la moitié de la production nationale.

Taille des dix premiers sites de fabrications de poudres de lactosérum

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La France semble particulièrement bien placée, avec six sites produisant presque 50 000 tonnes/an, et même plus de 60 000 tonnes/an pour les deux plus importants, ce qui ne semble pas exister ailleurs en Europe. Ainsi, les 10 plus gros sites français représentent plus de 70 % de la production nationale.

Taille des dix premiers sites de fabrications de lait de consommation

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La plus grosse unité française transforme environ 330 millions de litres/an, bien en deçà du plus gros site européen situé en Allemagne, qui traiterait plus de 500 000 tonnes/an, et d'autres sites au Royaume-Uni. Les autres sites français sont de taille plus modérée, entre 150 et 200 millions de litres, portant la part des 10 premiers sites dans la production nationale à environ 50 %.

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Le paysage laitier français

12 Onilait La transformation laitière française

Taille des dix premiers sites de fabrications de fromages

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Les plus gros sites français produisent de 35 à 40 000 tonnes/an, loin derrière les grosses fromageries allemandes, néerlandaises ou danoises qui produisent entre 60 et 70 000 tonnes/an, spécialisées dans la production de pâtes pressées.

Avec de nombreuses unités produisant entre 20 et 30 000 tonnes /an, les 10 premiers sites ne réalisent qu'à peine le quart de la production française.

En France, la production fromagère (hors fromages blancs et suisses) est de nature différente de celle des autres gros producteurs européens, avec une prépondérance des pâtes molles et de l'emmental, pour lesquels elle détient les plus grosses unités de production européennes.

Les sites les plus importants produisant des pâtes molles, entre 20 et 30 000 tonnes/an, n'ont pas leur égal ailleurs en Europe, les 10 premiers représentant plus de la moitié de la production nationale, et même 80 % pour le seul camembert.

De même, les ¾ de la production d'emmental sont concentrés dans les 10 plus grosses unités de production, d'une capacité de 10 à 30 000 tonnes, de taille plus importante que les sites allemands.

Toutefois, les plus grosses unités françaises de production de fromages sont spécialisées dans la fabrication de fromages fondus (3 sites produisant entre 25 et 30 000 tonnes/an), mais avec des volumes nettement inférieurs aux plus grosses unités européennes en Belgique et en Allemagne.

A signaler également en France, la présence de deux sites d'importance produisant des fromages à Raclette (de l'ordre de 10 000 tonnes/an).

En revanche, les sites français de fromages de type "edam, gouda" ou de pâtes filées de type "mozzarella" sont quasiment inexistants et de faible taille au regard des concurrents européens, sur un marché certainement appelé à se développer pour satisfaire la demande de consommation de RHD ou des industries, mais aussi soumis à une concurrence forte.

Enfin, le marché français du fromage est aussi constitué de nombreux petits segments, représentés par les AOC et autres spécialités, produits à plus forte valeur ajoutée, mais avec un tissu industriel très atomisé.

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Le paysage laitier français

Onilait La transformation laitière française 13

Taille des dix premiers sites de fabrications de fromages blancs et suisses

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La concentration industrielle est importante dans ce secteur avec plus de 85 % des fabrications réalisées par les 10 premiers sites.

Les plus gros sites français produisent plus de 70 000 tonnes/an, soit un peu moins que le plus gros site allemand de Danone.

Taille des dix premiers sites de fabrications de yaourts et laits fermentés

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Avec 6 usines produisant plus de 100 000 tonnes/an, la France semble bien placée dans l'Union européenne, face à des sites de même taille en Espagne et en Allemagne pour Danone et à quelques autres sites légèrement plus importants en Allemagne et au Royaume-Uni.

Les 10 premières usines françaises réalisent presque 70 % des fabrications.

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Le paysage laitier français

14 Onilait La transformation laitière française

Prédominance du secteur privé Alors qu'au niveau des groupes le secteur coopératif collecte 43 % du lait, il

n'en transforme que 35 %. Environ 15 % de la collecte du secteur coopératif sont donc transformés par le secteur privé.

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Coopératif privé

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MSU 15 %

FABRICATIONS

FABRICATIONS

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COLLECTE

Source : enquête mensuelle laitière SCEES/Onilait

Le secteur privé domine donc l'activité de collecte mais encore plus celle de la transformation avec 65 % des volumes fabriqués (en équivalent MSU). Ceci est notamment lié aux coopératives de collecte qui ne transforment pas, telles l'ULM dans la Meuse ou l'URCVL en Rhône-Alpes, ou encore des GIE de collecte qui sont affectés au secteur coopératif.

Les fabrications de PGC apparaissent notamment dominées très nettement par le secteur privé, avec 71 % des fabrications de fromages et 77 % des fabrications de produits ultra-frais.

Le lait de consommation constitue un cas à part avec le poids de CEDILAC/CANDIA.

Les fabrications de beurre se répartissent de façon égale entre les deux secteurs, alors que celles de beurre concentré concernent plus le secteur privé.

Pour les fabrications de poudres, la situation apparaît plus tranchée, le secteur privé réalisant entre 60 et 80 % des fabrications suivant les produits (57 % de la poudre de lait écrémé, 73 % de la poudre de lait écrémé réengraissée, 67 % des poudres grasses à 26 % et plus de matière grasse, 82 % des poudres grasses à moins de 26 % de matière grasse et 77 % des poudres de lactosérum).

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Le paysage laitier français

Onilait La transformation laitière française 15

Part des secteurs coopératif et privé dans la production nationale de chaque produit

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Beurre

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PLE reen

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Lait co

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s

Poudres bab

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COOPÉRATIF PRIVÉ

Source : enquête mensuelle laitière SCEES/Onilait

Les utilisations du lait sont très variables suivant les régions Les cartes ci-dessous permettent de visualiser l'implication des régions dans

les fabrications de PI d'une part et de PGC d'autre part, par rapport aux livraisons de lait. Pour chacune d'elles, figurent leur part des livraisons de lait (données annuelles SCEES) dans la collecte nationale, ainsi que leur part de production pour chacun des produits étudiés dans la production nationale (données enquête mensuelle Onilait/SCEES 2002).

En terme de collecte, la région Bretagne se situe en tête avec presque 20 % de la collecte nationale, suivie par les régions des Pays de la Loire (16 %) et de la Basse Normandie avec presque 12 %. Ainsi, la région communément nommée "grand-ouest" concentre presque la moitié de la production de lait livrée aux laiteries.

La concentration des fabrications de produits industriels dans cette zone est encore plus prononcée, avec 80 % des fabrications de caséines (50 % pour la seule région Pays de la Loire), 66 % des fabrications de beurre, 60 % de celles de poudres.

Compte tenu de l'importance de la production laitière dans cette zone, elle occupe également une place importante pour d'autres produits (66 % des fabrications de crème conditionnée, 44 % de celles de fromages) mais seulement 30 % pour les laits de consommation et 26 % pour les produits ultra-frais.

Le nord de la France se trouve fortement impliqué dans la production de lait de consommation (14 % en Picardie et presque 11 % en Nord-Pas-de-Calais) de même que le sud-ouest (plus de 11 % en Midi-Pyrénées et presque 10 % en Aquitaine).

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Le paysage laitier français

16 Onilait La transformation laitière française

La région Rhône-Alpes est la première productrice de produits ultra-frais avec

plus de 16 % des fabrications, suivie par la Haute-Normandie (13,1 %) et le Nord-Pas-de-Calais (12,4 %). C'est également une production phare de la région Bourgogne.

La Franche-Comté est la deuxième région productrice de fromages (hors blancs et suisses) avec presque 15 % des fabrications nationales, derrière la région Pays de la Loire et un peu devant la Bretagne et la Basse Normandie. Outre les régions du grand-ouest, la Lorraine arrive en 5ème position avec plus de 12 % des fabrications nationales.

Part de production des différentes régions Produits industriels

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Part de production des différentes régions Produits de grandes consommation

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Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

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Les poudres de lait

Onilait La transformation laitière française 17

Les poudres de lait Les déclarations enregistrées dans l'enquête mensuelle laitière portent sur 4

types de poudre : la poudre de lait écrémé à 0 % de MG (PLE), les poudres de lait écrémé réengraissées (PLEr), les poudres grasses avec une distinction selon que leur teneur en MG est inférieure ou non à 26 % (PG-26 et PG+26).

La production en 2002 Près de 550 000 tonnes de poudres de lait ont été fabriquées, dont

245 000 tonnes de PLE, 215 000 tonnes de PG+26, 65 000 tonnes de PLEr et 25 000 tonnes de PG-26.

La production française de poudres de lait écrémé (réengraissées ou non) avoisine donc 310 000 tonnes en 2002, soit 28 % de la production européenne. L'autre grand producteur européen est l'Allemagne avec 313 000 tonnes. Viennent ensuite l'Irlande avec presque 100 000 tonnes et la Belgique avec 80 000 tonnes. La production européenne a tendance à diminuer, bien qu'étant irrégulière. En 5 à 6 ans, elle a baissé de l'ordre de 10 %, cette évolution étant identique pour la France. En France, presque 190 000 tonnes de PLE, l'équivalent de 60 % de la production, sont incorporées dans les aliments d'allaitement (pour veaux, essentiellement de boucherie), avec à la clé une aide communautaire. Environ 1/3 des fabrications françaises est exporté, majoritairement vers les autres pays de l'Union européenne. Les importations ont tendance à augmenter pour se situer à environ 50 000 tonnes, et proviennent essentiellement d'autres pays de l'Union. La consommation de poudre de lait écrémé, autre que dans l'alimentation animale, est donc estimée à environ 80 000 tonnes, aux variations de stocks près.

Les fabrications totales de poudres grasses sont de 240 000 tonnes, soit 30 % de la production européenne. La France est de loin le plus gros pays producteur européen, suivie de l'Allemagne avec une production de 150 000 tonnes et des Pays-Bas avec 100 000 tonnes. Alors que la production française se maintient aux alentours de 250 000 tonnes au cours des dernières années, la production allemande a diminué de 25 % depuis 1997, et celle des Pays-Bas de 10 %. Les exportations, notamment vers les pays tiers, représentent un débouché majeur pour les poudres grasses françaises, avec 2/3 des fabrications exportés. Ce débouché est toutefois fortement dépendant des restitutions.

Évolution des fabrications et des échanges de poudres de lait françaises de 1997 à 2002

0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

300 000

350 000

400 000

1997 1998 1999 2000 2001 2002

fab PLE import ple

export ple alim animale

0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

300 000

1997 1998 1999 2000 2001 2002

fab PG import pg

export pg

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

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Les poudres de lait

18 Onilait La transformation laitière française

Les opérateurs

La production concerne 25 groupes (dont 5 réalisent toutefois moins de 1 000 tonnes), sur 49 sites industriels.

Les 3 premiers groupes réalisent 40 % de la production : LACTALIS, LAITA et BONGRAIN sur 14 sites Les 10 premiers groupes réalisent 83 % de la production, parmi lesquels on trouve, outre les 3 premiers déjà cités, ENTREMONT, NESTLÉ, INGREDIA, CÉLIA, UNICOPA, GLAC et ISIGNY. Les autres groupes concernés sont : SILL, Laiterie de MONTAIGU, BOLAIDOR, Laiterie de St MALO, et dans une moindre mesure SODIAAL, BEL, EURIAL-POITOURAINE, LES MAITRES LAITIERS DU COTENTIN et la Coopérative de la RÉGION LOCHOISE.

Groupe Ordre de

grandeur de la production

Activité Principaux sites industriels

LACTALIS 90 à 100 000 T PLE majoritaire CANELIA (08-Rouvroy) SILVI (56-Pontivy) MAYENNE (53) RETIERS (35) LACTOSERUM-FRANCE (55-Verdun)

LAITA 60 à 70 000 T PLE majoritaire UCLAB (29-Landerneau) CANA (44-Ancenis) Centrale laitière de Penthièvre (22-Crehen) EPI BRETAGNE (22-Yffiniac)

BONGRAIN-CLE

40 à 50 000 T PLE réengraissée majoritaire

SOFIVO (53-Pontmain) Cie laitière Normandie-Bretagne (50-Condé-sur-Vire)

ENTREMONT 40 à 50 000 T PLE et PG ENTREMONT (29-Quimper) EUROSERUM (71-St Martin) ENTREMONT (35-Montauban de Bretagne) ENTREMONT (56-Malestroit) EUROSERUM (12-Rodez)

NESTLÉ 40 à 50 000 T PG majoritaire Challerange (08) Boué (02) Marconnelle (62), fermeture annoncée fin 2003

INGREDIA 40 à 50 000 T PG majoritaire St Pol sur Ternoise (62) CELIA 40 à 50 000 T 1er producteur de

PG Craon (53) St Florent le vieil (49)

UNICOPA 30 à 40 000 T PLE et PG Guingamp (22) Carhaix (29) CICAB (56-Pontivy) cédé à Lactalis en 2003

GLAC 15 à 20 000 T PLE majoritaire ULDS (79-Champdeniers) ISIGNY 15 à 20 000 T PLE majoritaire Isigny sur Mer (14)

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Les poudres de lait

Onilait La transformation laitière française 19

Le grand ouest accapare les 2/3 de la production

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La production concerne pour une large part les régions de l'ouest de la France.

La Bretagne concentre 32 % des fabrications avec 15 sites, les Pays de la Loire 24 % avec 10 sites et la Basse-Normandie 9 % avec 5 sites.

A noter, la spécificité des régions Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais, qui, avec l'implantation de quelques grands sites, se trouvent fortement impliquées dans ces productions.

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

Les sites de production de poudres de lait de plus de 1 000 T/an

La taille des symboles est proportionnelle à la quantité

produite dans l'année

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

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Les poudres de lait

20 Onilait La transformation laitière française

La restructuration depuis 1997 est peu importante

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

+ 20 000 T 10 à 20 000 T 5 à 10 000 T - 5 000 T

part

de

la p

rodu

ctio

n

19972002

13 sites

7 sites

12 sites

14 sites

8 sites9 sites

24 sites 19 sites

Le nombre de sites de production est tombé de 57 en 1997 à 49 en 2002.

Les 21 unités de plus de 10 000 T/an produisent 80 % des poudres.

La restructuration est assez peu importante : seules deux grosses unités ont été fermées en six ans et beaucoup de petits sites perdurent.

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

Légère perte de production pour les grandes unités… Parmi les sites fabriquant plus de 20 000 T/an en 1997, deux ont arrêté leur

activité de séchage : LACTALIS-Chateaubourg (35) et UPCL (80-Airaines).

Quatre autres sites ont vu leur production diminuer pour passer en deçà de 20 000 tonnes/an : NESTLÉ- Boué (02), UNICOPA-Guingamp (22), ENTREMONT-Quimper (29) et LACTALIS-Retiers (35).

Dans le même temps, d'autres ont augmenté leur activité, puisqu'un seul dépassait 30 000 tonnes/an en 1997, alors qu'ils sont 4 en 2002 : LACTALIS-CANELIA (08-Rouvroy), INGREDIA (62), LACTALIS-Pontivy (56), CLE-SOFIVO (53-Pontmain).

Trois autres unités se maintiennent à peu près dans la catégorie : CELIA (53-Craon), UCLAB (29-Landerneau) et CANA (44-Ancenis).

La part de ces unités de plus de 20 000 T/an dans la production nationale est cependant en retrait, passant de plus de 50 % en 1997 à 40 % en 2002.

…Au profit de plus petites Les sites produisant de 10 à 20 000 T/an ont en effet vu leur part dans la

production nationale augmenter de 10 points, passant de 30 à 40 %, bien qu'en nombre ils évoluent peu. La production de la CICAB a diminué, le site a été repris en 2003 par LACTALIS qui n'y maintient qu'une très faible activité.

Quelques petites unités (produisant moins de 5 000 T/an) ont été fermées suite à des restructurations, notamment au sein du groupe BEL (arrêt de la production de poudres qui avait lieu sur les sites d'Entrammes et de Vendôme). Globalement, la part des sites de moins de 10 000 T/an reste assez stable.

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Les poudres de lactosérum

Onilait La transformation laitière française 21

Les poudres de lactosérum

Les déclarations de l'enquête mensuelle laitière portent sur 4 types de poudres de lactosérum : les lactosérums doux et acides (issus des fabrications de fromages et de caséines), utilisés dans l'industrie alimentaire (panification, confiserie, plats cuisinés…) et animale, les lactosérums ayant subi une extraction (délactosés et déminéralisés) notamment pour l'alimentation infantile ou une adjonction (réengraissés), notamment pour l'alimentation animale.

La production en 2002

610 000 tonnes de poudres de lactosérum ont été fabriquées en 2002, dont 280 000 tonnes de lactosérum doux, 115 000 tonnes de lactosérum acide, 100 000 tonnes de lactosérum ayant subi une adjonction et 115 000 tonnes de lactosérum ayant subi une extraction.

La production de poudre de lactosérum en France est en hausse de 18 % entre 1997 et 2002, évoluant à un rythme plus rapide que les fabrications de fromages (+ 9 % sur la même période). Notons que ce marché, notamment pour l'exportation, est indépendant de l'attribution de subventions, notamment des restitutions à l'exportation contrairement au marché des poudres. Il ne sera donc pas touché directement par la réforme de l'OCM lait.

Au sein de l'Union, les autres gros producteurs de lactosérum sont l'Allemagne et les Pays-Bas.

La production française est très concentrée, 80 % de la production étant dans les mains de 5 groupes laitiers.

Les opérateurs

Les 3 premiers groupes réalisent 68 % de la production : LACTALIS, ENTREMONT et BONILAIT (actionnariat majoritaire du groupe 3A), sur 16 sites. Les 10 premiers groupes réalisent 95 % de la production, parmi lesquels on trouve, outre les 3 précédents, de gros fabricants de fromages (BONGRAIN- CLE, BEL), mais aussi des structures créées pour sécher le lactosérum de différentes provenances (BOLAIDOR en Normandie, LACTO-CENTRE en Auvergne) et les coopératives de l'ouest (UNICOPA, GLAC, LAITA).

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Les poudres de lactosérum

22 Onilait La transformation laitière française

Groupe Ordre de grandeur de

la production

Principaux sites industriels

LACTALIS 200 à 220 000 T

LACTALIS-Mayenne (53) LACTOSERUM-FRANCE (55-Verdun) SOLAIPA (61-Vimoutiers) ASMAR (88-Corcieux) LACTALIS-Rodez (12)

ENTREMONT 150 à 170 000 T

EUROSERUM (70-Port sur Saône) EUROSERUM (71-St Martin Belle Roche) EUROSERUM (57-Bénestroff) EUROSERUM (12-Rodez) ENTREMONT (29-Quimper) ENTREMONT (56-Malestroit) ENTREMONT (35-Montauban de Bretagne)

BONILAIT 50 à 60 000 T 86-Chasseneuil 15-St Flour

La production est assez bien répartie sur le territoire

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42 sites de séchage de lactosérum sont dénombrés et globalement assez bien répartis sur le territoire national.

La région des Pays de la Loire est la première productrice, avec 17 % de la production sur 7 sites, suivie de la Lorraine avec 16 % de la production sur 4 sites, de la Basse-Normandie avec 14 % de la production sur 7 sites, puis de la Bretagne avec 13 % de la production sur 11 sites.

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

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Les poudres de lactosérum

Onilait La transformation laitière française 23

Les sites de production de poudres de lactosérum de plus de 1 000 T/an

La taille des symboles est proportionnelle à la quantité

produite dans l'année

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

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Les poudres de lactosérum

24 Onilait La transformation laitière française

Un potentiel de restructuration encore important

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

+20 000 T 10 à 20 000 T 5 à 10 000 T - 5 000 T

part

de

la p

rodu

ctio

n

19972002

6 sites

10 sites

12 sites

9 sites

8 sites

5 sites 16 sites 18 sites

Le nombre de sites est resté constant depuis 1997, mais une concentration importante de la production dans les grosses unités s'est opérée.

Pourtant, l'activité d'un nombre important de petites unités de production perdure, avec 18 sites produisant moins de 5 000 T/an, pour seulement 4 % de la production nationale.

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

Les grosses unités représentent une part croissante de la production…

Parmi les 10 sites fabriquant plus de 20 000 T/an, les deux plus grosses unités ont une production largement supérieure à ce seuil : LACTALIS-Mayenne (53) et LACTO-SERUM FRANCE (Verdun-55). Elles ont vu leur production augmenter nettement depuis 1997.

Quatre autres unités produisent également plus de 20 000 tonnes : EUROSERUM (70), LACTALIS-SOLAIPA (61), BONILAIT (86) et EUROSERUM (71).

Quatre autres sites produisent environ 20 000 T, avec là encore de fortes hausses de production depuis 1997 : BOLAIDOR (61), UNICOPA (29), EUROSERUM (57) et LACTO-CENTRE (43).

…Aux dépens des sites de taille moyenne

Face au basculement de certains sites dans la catégorie supérieure, le nombre de sites produisant de 10 à 20 000 T est passé de 12 en 1997 à 9 en 2002. Toutefois, pour six d'entre eux, une augmentation de l'activité est constatée.

Seuls trois sites voient leur production stagner ou diminuer, certainement dans le cadre de restructurations au sein des groupes concernés : SOFIVO (53-Pontmain), LACTALIS-ASMAR (88-Corcieux) et BONILAIT (15-St Flour).

Le nombre de sites produisant moins de 10 000 T/an se maintient, passant de 24 en 1997 à 23 en 2002, mais leur part dans la production tend à diminuer plus fortement, passant de 18 à 11 %. Le potentiel de restructuration reste donc encore important.

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Les poudres de lactosérum

Onilait La transformation laitière française 25

Les sites de séchage

Si les poudres de lait sont fabriquées sur 49 sites industriels et les poudres de lactosérum sur 42 sites, on ne dénombre en France que 58 sites de séchage, une majorité d'entre eux séchant à la fois du lait et du lactosérum.

Polyvalence des sites 9 sites spécialisés lactosérum 27 % du lactosérum

18 sites prédominance lactosérum (+ 50 % de l'activité)

63 % du lactosérum Autres fabrications : PLE (27 %)

6 sites spécialisés en PG 23 % des PG

6 sites prédominance PG (+ 50 % de l'activité)

46 % des PG Autres fabrications : PLE (7 %)

2 sites spécialisés PLE 2 % des PLE

15 sites prédominance PLE (> 50 %)

60 % des PLE Soit PG (23 %) soit lactosérum (7 %)

2 sites polyvalents (PLE, PG, lactosérum)

PLE (3 %), PG (6 %) lactosérum (2 %)

Au total, on dénombre 27 sites dont l'activité principale est la production de

lactosérum et 12 sites dont l'activité principale est la production de poudres grasses, soit 39 sites sur les 58 dont l'activité est plus guidée par une demande du marché (poudres grasses et fromages impliquant la disponibilité du co-produit lactosérum) que par le traitement des excédents.

La saisonnalité de la production de poudres (poudres de lait et de lactosérum) La variabilité de la production de poudres correspond à la saisonnalité de la

collecte. Elle provient d'une part du traitement des excédents de lait à certaines périodes et d'autre part du traitement des lactosérums issus des fabrications de fromages et de caséines. Les fabrications de poudres grasses répondent plus à une demande du marché et sont nettement plus régulières d'un mois à l'autre.

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Les poudres de lactosérum

26 Onilait La transformation laitière française

Fabrications mensuelles de poudres (2002)

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

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févrie

rmars av

ril mai juinjuille

tao

ût

septem

bre

octobre

novembre

décem

bre

en to

nnes

TOTAL POUDRES

Lactosérum

Poudre de lait écrémé et réeng

Poudres grasses

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES

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Les caséines et caséinates

Onilait La transformation laitière française 27

Les caséines et caséinates

Les déclarations portent sur 3 types de produits : les caséines acides, les caséines présures et les caséinates.

La production en 2002 En 2002, la production française (à partir de lait, excluant les caséines

retravaillées) a été de 37 600 tonnes, en baisse importante par rapport aux années précédentes. Elle représente environ le quart des fabrications européennes, d'un niveau comparable à celle de l'Irlande et un peu supérieure à celle des Pays-Bas.

Les exportations françaises sont de l'ordre de 35 à 40 000 tonnes, face à des importations de l'ordre de 12 000 tonnes.

Les opérateurs La production est assez concentrée, impliquant seulement 10 groupes laitiers,

sur seulement 11 sites de production.

Les 3 premiers groupes réalisent 62 % de la production : LACTALIS (53-Mayenne), EURIAL-POITOURAINE (44-Herbignac et 85-Belleville) et BONGRAIN-CLE (35-St Brice en Cogles). Parmi les sept autres groupes se trouvent de grands groupes laitiers, GLAC (Charentes-Lait, 17-Surgères), LAITA (Centrale laitière de Penthièvre, 22-Crehen), SODIAAL (82-Montauban), mais aussi de plus petits acteurs tels que la laiterie NAZART, le groupe TRIBALLAT avec la Fromagerie du Pont de la Pierre (42-Balbigny) ou encore la Coopérative St Jean de Liversay (17).

Une restructuration en cours Le nombre de sites est tombé de 17 à 11 entre 1997 et 2002.

La majeure partie de la production reste assurée par des sites de taille moyenne (1 000 à 5 000 T), un seul site produisant plus de 5 000 T.

La restructuration opérée depuis 1997 porte sur de petites unités de production, avec la disparition de 6 d'entre elles.

Il s'agit d'établissements ayant cessé la production de caséines mais poursuivant leurs autres activités : Maîtres Laitiers du Cotentin (Tribéhou-50), Laiterie des Fayes-GLAC (87), BEL-Vendôme (41), Centrale Laitière de Franche-Comté (Belfort-90)…

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Les caséines et caséinates

28 Onilait La transformation laitière française

Les sites de production de caséines

La région Pays de la Loire rassemble 52 % de la production sur 3 sites, la Bretagne près de 30 % sur 4 sites.

La taille des symboles est proportionnelle à la quantité

produite dans l'année

Source : Onilait d'après données Onilait/SCEES