soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE Assises de l’Education Site web : www.assises-education.sn 28 - 29 - 30 août 2014 au King Fahd Palace, Dakar Sous la Présidence effective de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République Les rapports sont disponibles sur le site web. Votre contribution est attendue ! Le ministre de l’Intérieur promet de revoir les mesures de sécurité à l’Ucad SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 AOUT 2014 44 ème ANNÉE N°13267 ISSN 0850/0704 200 F.CFA ZONE CFA 300 FRANCS UN MORT ET PLUSIEURS BLESSES AU CAMPUS SOCIAL ASSOMPTION FORT FAIDHERBE DE PODOR Un patrimoine en quête d’une nouvelle jeunesse PAGES 15 - 18 Les catholiques prient pour un bon hivernage PAGE 11 SOUPÇON DE CORRUPTION DANS LA MAGISTRATURE Sidiki Kaba saisit l’inspection générale de l’administration judiciaire PAGE 11 IMPORTATION DU SUCRE L’Etat autorise un quota de 25.000 tonnes PAGE 7 L’Etat va situer les responsabilités PAGE 5 PELERINAGE AUX LIEUX SAINTS DE L’ISLAM Démarrage des opérations de vaccination et de simulation du hadj PAGE 10 CAHIER VACANCES Dés ce lundi, Le Soleil vous donne ren- dez-vous à travers son traditionnel Cahier Vacances communément appelé « Feuilles d’hivernage ». Votre quotidien préféré a déployé des équipes de grands reporters et journalistes, pour vous faire voyager et découvrir de grandes en- quêtes et des reportages de terrain, des portraits, les richesses de la littérature, des fragments de notre histoire, etc.

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Page 1: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

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OIR

REPUBLIQUE DU SENEGALMINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

Assises de l’Education

Site web : www.assises-education.sn

28 - 29 - 30 août 2014 au King Fahd Palace, DakarSous la Présidence effective de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République

Les rapports sont disponibles sur le site web. Votre contribution est attendue !

Le ministre de l’Intérieur promet de revoir les mesures de sécurité à l’Ucad

SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 AOUT 2014 44 è m e ANNÉE • N°13267 • ISSN 0850/0704 • 200 F.CFA • ZONE CFA 300 FRANCS

UN MORT ET PLUSIEURS BLESSES AU CAMPUS SOCIAL

ASSOMPTION

FORT FAIDHERBE DE PODORUn patrimoine en quêted’une nouvelle jeunesse

PAGES 15 - 18Les catholiquesprient pour unbon hivernage

PAGE 11

SOUPÇON DE CORRUPTION DANS LA MAGISTRATURESidiki Kaba saisit l’inspection générale del’administration judiciaire

PAGE 11

IMPORTATION DU SUCRE

L’Etat autorise un quotade 25.000 tonnes PAGE 7

L’Etat va situer lesresponsabilités

PAGE 5

PELERINAGE AUX LIEUX SAINTSDE L’ISLAMDémarrage des opérationsde vaccination et de simulation du hadj PAGE 10

CAHIER VACANCESDés ce lundi, Le Soleil vous donne ren-dez-vous à travers son traditionnel CahierVacances communément appelé «Feuilles d’hivernage ». Votre quotidienpréféré a déployé des équipes de grandsreporters et journalistes, pour vous fairevoyager et découvrir de grandes en-quêtes et des reportages de terrain, desportraits, les richesses de la littérature,des fragments de notre histoire, etc.

Page 2: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 20142 dees & eflexionsI R

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Déjà évoqué en mars 2013 ausommet de Durban, en Afriquedu Sud, les pays du Brics ont finipar créer leur propre banque dedéveloppement et leur fonds com-mun de réserves, dotés respecti-vement de 50 et de 100 milliardsde dollars. Le but affiché étant des’émanciper de la tutelle du dollaret des institutions de BrettonWoods (Fmi et Bm). Les Bricsont-ils les moyens de redéfinirl’ordre financier mondial?L’Afrique pourrait-elle profiter decette initiative ?

De prime abord, l’idée de créa-tion de ces deux institutions estlégitime au regard, d’une part, desbesoins de financement de cespays, et d’autre part, de la légiti-mité de se protéger contre les ma-nipulations de la politique moné-taire américaine et la tutellecontraignante du dollar. Mais delà à croire que ces deux institu-tions pourraient remettre encause l’ordre financier actuel, iln’y a qu’un pas à franchir.

Tout d’abord, parce que mêmesi les 50 et les 100 milliards peu-vent sembler des sommes impor-tantes, elles demeurent faiblespar rapport à la force de frappedu Fmi qui est de 370 milliardsde dollars et les 500 milliards dedollars de la Banque mondiale. Ilest clair qu’avec un tel capital, lesdeux institutions du Brics nepourront pas rivaliser avec les ins-titutions de Bretton Woods, àmoins qu’elles ne reçoivent durenfort financier plus tard. D’ail-leurs, la capitalisation de 100 mil-liards de dollars du fonds de ré-serves n’est que symbolique pourassurer une stabilité en cas detempête monétaire. Par ailleurs,les marchés financiers interna-tionaux n’ont encore d’yeux quepour la politique monétaire de laFed qui continue à souffler lechaud et le froid. Et n’oublionspas les européens qui sont entrain de remobiliser leurs forcesà l’image de l’annonce de Juncker,nouveau président de la commis-sion européenne d’un plan de re-lance de 300 milliards d’euros sur3 ans. Autant dire, que le chemins’annonce très long avant qu’uneréelle concurrence s’installe surle marché.

Une concurrence que les Bricsactuellement auront du mal àsoutenir pour plusieurs raisons.D’abord, en raison de l’hétérogé-néité de leurs visées stratégiques.En effet, l’Inde et le Brésil voientdans la banque de développementune vraie opportunité pour relan-cer leurs croissances atones en fi-nançant leurs besoins gigan-tesques en infrastructures. Dans

le même temps, la Chine lorgneles marchés de l’Amérique latineet entend instrumentaliser le Bré-sil comme tête de pont. Alors, quePoutine mise sur ces institutionspour sortir de son isolement de-puis son éviction du G8 des paysles plus industrialisés, en raisonde la crise ukrainienne.

Ces différentes visées sont exa-cerbées par les divergences despolitiques économiques suiviespar ces différents pays et surtoutleurs poids économiques. À cetitre, le Pib de la Chine (9.200milliards $) représente un peuplus de 4 fois ceux de l’inde, duBrésil et de la Russie et 24 foiscelui de l’Afrique du Sud. Celadonne plus de marge à la Chinepour contribuer financièrement.Ainsi, sur les 100 milliards de dol-lars du fonds commun des ré-serves, 41 milliards ont été verséespar la Chine, soit 40%. Il est clairque cette domination économiqueet financière, se transformerapetit à petite en tutelle officieusede la Chine, ce qui risque de créerdes conflits et des divergences lorsde la prise de décisions straté-giques.

D’ailleurs, si la création desdeux institutions a mis aussi long-temps, c’est en raison des diver-gences des Brics au sujet du fi-nancement et de la structure dedirection. La fluidité de la gou-vernance de ces deux institutions,dont dépendra leur succès, est tri-butaire de la cohésion des Bricset leur capacité à aplanir leurs di-vergences en cherchant des com-promis, mais aussi de la vitalitéde leurs économies et leur capa-cité à entretenir une croissanceforte et inclusive durant les an-nées à venir.

Dès lors, à court terme, cetteinitiative ne peut qu’être symbo-lique, mais elle a le mérite d’en-clencher une nouvelle dynamiquequi pourrait aboutir si les Bricset les autres pays, notammentafricains arrivent à s’entraidermutuellement dans le cadre de lacoopération sud-sud.

Si la nouvelle banque de déve-loppement est destinée en pre-mier à financer les besoins de fi-nancement des Brics, il seraouvert à terme aux autres pays,notamment sous-développés. Àce titre, la nouvelle banque de dé-veloppement, dont le capital seraporté à 100 milliards de dollarsprésente un intérêt réel pour ledéveloppement de l’Afrique.

En effet, la nouvelle banque dedéveloppement n'assortira passes prêts de conditionnalitéscontraignantes. En cela, elle ap-porte une grande nouveauté auxpays africains habitués aux dik-tats et aux lenteurs bureaucra-

tiques du Fmi. Les traumatismesde l’expérience des programmesd’ajustement structurels, dans lesannées 80, sont indélébiles dansla mémoire collective africaine.

En échange de la sortie de lacrise de l’endettement, le Fmi aimposé aux pays africains uneaustérité brutale, purementcomptable, sacrifiant les voletséconomiques et sociaux du déve-loppement. Cela a fait rater àl’Afrique le train de la mondiali-sation. Dès lors, avoir l’accès aufinancement sans avoir à subir lesconditionnalités du Fmi, séduiraà coup sur plusieurs pays africainset leur permettra de profiter dela liquidité tout en gardant leursouveraineté économique.

L’émancipation par rapport à l’in-gérence du Fmi et de la BanqueMondiale, qui ont acquis un pou-voir d’ingérence croissant, est unargument de poids.

Par ailleurs, le fait que cettebanque de développement soit fi-nancée par des pays émergents,constituera un avantage pour lespays africains car ils pourront bé-néficier de conditions de prêt plusfavorables, notamment dans lecadre de la coopération sud-sud.La concurrence qui sera mise enplace, à terme, dans ce domainede financement ne pourra qu’êtrebénéfique pour les pays africainsdont les conditions d’empruntpourraient devenir plus avanta-geuses. Mais pour pouvoir profi-

ter pleinement de cette opportu-nité, les pays africains doiventcontinuer à assainir leurs cadresmacroéconomiques, améliorer lagouvernance budgétaire, limiterle poids de l’État dans l’économieet diversifier leur économie pourqu’elles ne soient plus dépen-dantes uniquement de la rentedes ressources naturelles. C’est laseule voie pour s’affranchir réel-lement de la tutelle et de l’ingé-rence des autres.

* Maître de conférences en économie à l’université

sultan Moulay slimane(Maroc)

article publié en collabora-tion avec Libre afrique

Brics : vers un nouvel ordre financier mondial ?Par Hicham El MOussaOui *

COMMUNIQUE

Les membres de la Mutuelle Nationale deSanté sont priés de prendre contact

avec le bureau pour affaire les concernant.

Contact : 77 751 40 32 / 77 539 64 04

16 AOÛT 2014

Les féministes à travers le monde ont besoinde s’attaquer à des questions ciblées permettantd’améliorer la vie des filles vulnérables. Surl'échelle des priorités, des questions comme lemariage des enfants, l'éducation des filles et lesMutilations génitales féminines (Mgf) qui ré-duisent le droit de la fille sur son corps sont plussensibles que la plupart des autres discussionspréoccupant les féministes. Mettre ces questionsen avant va apporter des solutions durables àbeaucoup d'autres pratiques dégradantes et in-justes dont les fillettes souffrent. L'une des ab-surdités à l'époque actuelle, est que près de 14millions de filles sont toujours contraintes de semarier, non seulement avant qu'elles soientprêtes, mais avant même que leurs corps soientprêts. Sur la question des mutilations génitalesféminines, il est difficile d’annihiler les dom-mages de la mutilation génitale faits pour plusde 120 millions de femmes et filles africainesqui, actuellement, ont vécu cette expérience dou-loureuse et dégradante. Mais les statistiques at-testent que, dans les dix prochaines années, 30millions de filles sont toujours en risque de mu-tilations génitales dans le monde entier. En réa-lité, c'est là où le gros du travail se trouve.

On ne devrait pas laisser ces innocentes subirun traumatisme physique et psychologique inu-tile. Les Mgf sont une des formes les plus gravesde violence perpétrées contre les petitesfilles/femmes, et jusqu'à aujourd’hui elles sontencore pratiquées dans 28 pays africains. Il esttout d'abord très important de comprendre quela pratique est nocive pour les filles et les femmes.Tant que ce fait n’est pas bien établi et reconnu,aucune des mesures correctives ne pourra em-pêcher la pratique de se développer. Tradition-nellement, l’ablation chirurgicale d'une partiedu vagin (organes génitaux externes) d'une filleest considérée comme une façon de contrôler etde fixer des limites à sa sexualité future. Parmiles raisons identifiées comme justifiant cettepratique l’on note l’initiation des filles à la fé-minité, à l'hygiène et des raisons esthétiquespour ceux qui pensent que l'organe externe dela femme est impur, ce qui les laisse penser quel’enlever augmentera l'attrait esthétique du vagin.Médicalement parlant, il n'y a aucun avantageà cette pratique. Toutefois, l’acte est, la plupartdu temps, réalisé avec des objets non stérilisésqui mettent en danger la santé des filles. Lescommunautés et familles ne s'y engagent quepour des raisons culturelles et non thérapeu-tiques. Et quand bien même dans certains casles individus comprennent que la pratique n’est

pas bonne, ils soumettent quand même leur filleà cette pratique par impératif social. D’où la né-cessité que nous plaidions tous pour l'éducationdes petites filles.

Puisque nous sommes en plein compte à re-bours pour l'échéance des Omd de 2015, l’édu-cation des filles devrait à nouveau être au topde l’agenda de l’après 2015. Pour pouvoir réussirdans ce domaine, il est très important de s’atta-quer sérieusement à l'analphabétisme de la petitefille qui est un terreau permettant la progressionde ces pratiques archaïques. L’éducation aiderales filles et les femmes à défendre elles-mêmesleurs droits. Elle aidera également les femmesplus âgées à comprendre la raison pour laquelleles pratiques nuisibles devraient être abandon-nées. L'essence de l'éducation sexuelle ne peutêtre négligée. Si les parents et les jeunes fillesont accès à une éducation sexuelle de qualitédémontrant clairement l’inutilité de l'excision,la plupart des mythes sans fondement serontensuite démystifiés et effacés. Cette éducationdoit aussi être ciblée à l’attention des dirigeantscommunautaires et autres personnes influentes,de sorte que la sensibilisation puisse avoir deseffets d’entrainement sur leurs adeptes. Lorsquecela sera fait, on pourra alors espérer que cettepratique reculera.

On ne peut exclure l'effet de la pauvreté decette discussion. Par exemple, beaucoup defemmes âgées qui effectuent l’excision ont étéimpliquées dans ce « business » depuis des lus-tres. Et c'est la seule source de revenus dont ellesdisposent. On ne peut pas négliger l'influencede ces femmes plus âgées dans ces communautéspauvres, surtout que pour elles, cette pratiqueest leur source de subsistance. Pour mettre finaux mutilations génitales féminines, il faudrafournir une autre source de revenus pour detelles femmes influentes.

Le droit de la petite fille est parmi ceux quidoivent être respectés et protégés, et pour cefaire nous devons mettre en place des mesuresjuridiques strictes interdisant la pratique desMgf. Cela exigera un effort collectif des défen-seurs de droits de la santé reproductive, des or-ganismes donateurs et toutes les personnes im-pliquées dans la défense des droits des petitesfilles pour pousser les gouvernements à trouverdes lois strictes qui dissuaderont ceux pratiquantles Mgf et ceux qui promeuvent le mariage pré-coce. Il devrait y avoir des sanctions sévères pourles contrevenants.

* analyste pour www.africanliberty.orgarticle publié en collaboration

avec Libre afrique

Mettre fin au mariage des enfants et auxmutilations génitales féminines en Afrique

Par Lanre OLagunju *

Page 3: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

3oliTiqUe & nsTiTUTionsP ILE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 2014

MAMADOU DIA, PRESIDENT DU CONSEIL DEPARTEMENTAL

« Mettre en synergie toutesles ressources de Podor »

Vous venez d’être élu à latête du nouveau conseil dé-partemental de Podor ? Quelcommentaire faites-vous decette unanimité sur votrecandidature ?« Il faut d’abord dire qu’un impor-

tant travail de base a été mené sousla directeur du coordonnateur dé-partemental de l’Alliance pour la Ré-publique (Apr), le ministreAbdoulaye Daouda Diallo. Avec tousles responsables, nous avons pré-paré la campagne électorale, faisantdes visites de proximité dans les dif-férents chefs-lieux pour expliquer lesréalisations du président Macky Salldepuis qu’il est à la tête du pays. Il nefaut pas oublier qu’il est aussi le pré-sident de notre parti, l’Apr. Aprèscette campagne de proximité danstout le département, nous avons fi-nalement gagné avec une large ma-jorité. Il y avait 4 listes en présence.Je conduisais le la liste majoritairede l’Apr, 1ère avec 43.211 voix, soit46 conseillers sur 60. La coalition« Dental Bamtaré Podor » est 2èmeavec 15.677 voix, soit 7 conseillers,suivie du Pds avec 14.787 voix, soit 6conseillers et enfin la liste Demain laRépublique avec 3037 voix pour 1conseiller. Cette large victoire nous afacilité l’élection du bureau du dé-partement dans la mesure où l’ob-jectif commun à nous tous était ledéveloppement de Podor. Nous noussommes entendus sur un bureauconsensuel, car après les élections,nous sommes tous des conseillers dudépartement. Nous allons mettre ensynergie toutes les ressources hu-maines de Podor pour son dévelop-pement harmonieux. Je vous donnecomme preuve à l’élection, sur 56votants, j’ai obtenu 55 voix et un bul-letin nul. Je mesure à sa juste valeurce vote qui signifie que tous doiventtravailler pour faire de Podor un dé-partement émergent.

Pendant 5 ans, vous avez di-rigé la commune de Démett.Quel bilan tirez-vous de cemandat ?J’ai dirigé pendant 5 ans la com-

mune de Démett avec ses 5.000habitants. Durant ce mandat, mal-gré la faiblesse des ressources,nous avons pu mobiliser des finan-cements importants par le budgetde l’Etat grâce aux Fonds deconcours et de dotation, le Pro-gramme national de développe-ment local (Pndl), le Pidel, etplusieurs dons de matériels de bu-reaux notamment de l’Agence dedéveloppement municipal (Adm).Au bout de 5 ans, nous avons mo-bilisé 377 millions de FCfa. Nousavons réalisé 5 salles de classe, unbureau avec équipement du direc-teur de l’école qui date de 1952. Iln’existait pas de mur de clôture, cequi a été fait. Il faut aussi signalerla réfection du poste de santé et saclôture, l’extension du réseaud’eau sur plus de 6,5 km, du réseauélectrique, l’équipement des péri-mètres agricoles de 8 moto-pompes, la construction de 2magasins au marché et 5 souks.Aujourd’hui, deux chantiers im-portants sont en cours avec le nou-veau centre social et la salle defêtes qui seront livrés en 2014. Laréalisation la plus importante,c’est le bac mis en place pour laliaison Sénégal-Mauritanie. Il esten place depuis 2012, et en concer-tation avec les autorités, nousavons établi une relation avec lapartie mauritanienne pour per-mettre la navigation Bogué-Dé-mett. Dans le domaine del’urbanisme, il y a un plan de lotis-sement de 1200 parcelles que lanouvelle équipe municipale pren-dra en charge. Nous avons mis enplace les fondements qui permet-tront à la nouvelle équipe de conti-nuer l’œuvre.

Quelles seront vos prioritésà la tête du département dePodor ?C’est une nouvelle mission que

nous allons entamer avec l’Acte 3mis en place par le chef de l’Etat,le président Macky Sall. Cettemission est fondée sur la gouver-nance locale qui va se reposer surla proximité. Il s’agit de conduirel’ensemble des actions du dépar-tement de Podor. Cette nouvelleorganisation doit être efficace etsurtout tournée vers les attentesdes populations. Pour réussir cenouveau pari, nous avons décidéd’organiser un forum avec toutesles forces vives de Podor en déve-loppant l’écoute auprès d’elles.Avec toutes les ressources hu-maines, nous allons confectionnerun plan de développement straté-gique sur 5 ans avec deux grandespriorités. D’abord, il y a l’agricul-ture avec les aménagements à dé-velopper pour aller versl’autosuffisance alimentaire.

Il y a aussi le désenclavement del’Ile à Morphil comme secondepriorité. C’est une zone agricolepar essence qui doit bénéficier deroutes, de pistes de productionpour évacuer les produits des pay-sans. Il est aussi nécessaire decréer des nouvelles richesses avecla mise en place de Petites etmoyennes entreprises (Pme) pourtransformer les produits agri-coles. Enfin par les priorités, onne va pas occulter la santé, l’édu-cation, la formation profession-nelle, etc.

Qu’en est-il de la coopéra-tion décentralisée avec ladisparition de la région desaint-Louis…La région de Saint-Louis avait

beaucoup de partenaires dans cecadre là et nous allons reprendreles contacts avec eux. C’est le casavec Rhône-Alpes, le partenariatAfrique de l’Ouest, etc. Il y a aussil’Entente Ferlo. Je pense qu’il fautaller vers des innovations dans lacoopération décentralisée.

justement votre départe-ment compte un grand nom-bre d’émigrés. Est-ce qu’ilsseront associés ?Récemment, j’étais à Paris où j’ai

contacté les ressortissants dePodor. Je compte y retourner enseptembre pour voir les possibilitésqui s’offrent. Il nous faut utilisertous les supports de recherche pourde nouveaux axes de coopération.L’association des émigrés doit de-venir une cheville ouvrière. Il y aaussi d’autres communautés quisont aux Etats-Unis, en Europe quenous comptons saisir. Il faut aussise tourner vers la Chine, pays in-contournable. L’Etat ne peut pastout faire donc il faut des initiativespour améliorer le sort des popula-tions.

Quel est votre message auxpopulations de Podor ?Il s’agit d’un message d’espoir,

car elles nous ont fait confiance.Podor compte des hommes et desfemmes valeureux capables d’as-seoir une politique de développe-ment performant qui exige lesoutien et la compréhension detous. Je les invite à se mobiliserpour permettre à Podor de bâtirun plan de développement stra-tégique.

actuel Directeur général de la société des eaux (sde), Ma-madou Dia, responsable de l’apr, à Démett, dirige le premierConseil départemental de Podor après les locales du 29 juin.il compte mettre en synergie toutes les ressources de Podorpour développer le département.

Propos recueillis par El Hadji abdoulaye THiaM

Le bureau des affaires agricoles à l’étranger du département amé-ricain de l’agriculture (Usda) a organisé récemment une cérémoniede dégustation de viande présidée par Mme Sandra Clark, Chargéed’affaires, de l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal. De nombreuxinvités dont des techniciens des ministères et du secteur privé ont as-sisté à la soirée dans un hôtel de la place.

Selon la Chargée d’affaires, après un premier événement promo-tionnel des produits américains en 2011, la première cargaison com-merciale de bœuf avait été importée en Afrique de l’Ouest. « Si ce soirnous célébrons l’alimentation américaine, le rôle du département del’Agriculture des Etats-Unis est de promouvoir l’alimentation et l’agri-culture américaine dans sept pays ouest-africains », a dit la diplomate.Elle a ajouté qu’au Sénégal, le département de l’agriculture américainecontribue également à l’envoi de la nourriture distribuée par Conter-part international qui fournit des millions de repas aux enfants deMatam. Elle a aussi rappelé que plusieurs cadres ont suivi des forma-tions techniques au Sénégal et aux Etats-Unis dans des domaines liésà l’agriculture, grâce à un financement de l’Usda.

El. H. a. THiaM

Mme Sandra Clark, Chargé d’Affaires de l’ambassade des Etats-Unis auSénégal lors de la cérémonie.

Dégustation de viande américaine à Dakar

70EME ANNIVERSAIRE DU DEBARQUEMENT

Le chef de l’Etat a assistéaux festivités à Toulon

Le président de la République, Macky Sall, a assisté, hier, aux fes-tivités marquant le 70ème anniversaire du débarquement en Pro-vence. Il faisait partie des invités du chef de l’Etat français,François Hollande.

Le vétéran des Tirailleurs sénégalais, Cheikh Gaye, s’entretenantavec le Président Macky Sall.

Page 4: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 20144 oliTiqUe & nsTiTUTionsP I

Lors de sa réunion de rentrée, le bureau exécutif de la Convergence socialiste(Cs) s’est penché sur l’actualité politique nationale. Concernant l’affaire des690 élèves-maîtres, la Cs salue le courage du ministre de l’Education nationalepour avoir enrayé cette grosse entreprise de fraude dont les cerveaux s’adon-naient à un clientélisme politique indigne d’une République qui se respecte.Sur le procès Karim Wade, la Cs demande que la lumière soit faite. Selon lecommuniqué, cette rencontre a été l’occasion, pour la Cs, de donner une nou-velle orientation à la structure en perspective des échéances de 2017. En plusde son caractère politico-judiciaire, la Cs déclare que c’est également le procèsdu défunt régime libéral caractérisé par une gabegie et un népotisme sans pré-cédent. La Cs invite la magistrature sénégalaise mise devant ses responsabi-lités, à apporter toute la lumière dans cette affaire qui a terni l’image de notredémocratie. Concernant les résultats issus des élections locales, la Cs félicitel’ensemble des élus socialistes et les exhorte à se mettre davantage au servicedes populations pour espérer obtenir des scores victorieux en 2017. La Cs s’in-digne de la décision de la Cour d’appel déboutant la mairesse de Podor en quiles populations de ladite localité avaient pourtant placé toute leur confiance.

El. H. a. T.

AFFAIRE DES 690 ELEVES-MAITRESConvergence socialiste encourage le ministrede l’Education nationale

Dans cette dynamique, AymérouGningue compte impliquer tout lemonde pour aller de l’avant. « Car, ilurge que notre nouveau conseil mu-nicipal se concentre, dès maintenant,sur l'essentiel et éviter d’installer quo-tidiennement la politique, un grandmal qui freine le travail dans notrepays avec le nombre de partis poli-tiques existant et qui sont plus nom-breux que les entreprises jugéesperformantes », estime-t-il.

« Nous pensons que cette page dela politique de tous les jours doit êtretournée et permettre à tout le mondede se consacrer au travail », a déclaréle premier maire de la commune deMérina Dakhar, dans le départementde Tivaouane. Il urge, ajoute-t-il, « detrouver des solutions aux préoccupa-tions des populations de notre com-mune en engageant de manièrevéritable la bataille du développe-ment et ce en privilégiant une dé-

marche participative. Ce qui, à monavis, nous mènera vers l'émergenceen appuyant surtout sur le bon levierqu’est le travail ».

Pour ce faire, Aymérou Gninguepense d’abord, s’attaquer, avec sonéquipe, aux autres secteurs vitaux :l’éducation, la santé, les pistes ruralespour assurer le désenclavement, l’hy-draulique pour mieux fixer les jeuneset les femmes au terroir ». Par ail-leurs, ajoute le maire, il y a l’électrifi-cation rurale avec l’extension et ladensification du réseau, et l’élabora-tion d’une bonne politique d’aména-gement du territoire pour unemeilleure viabilisation des villages.

La lutte contre l’exode rural aussiconstitue une priorité pour la nou-velle équipe municipale de MérinaDakhar en s’appuyant sur les 3 leviersque sont : l’agriculture, le maraîchageet l’artisanat.

Mouhamadou sagnE

MERINA DAKHARLe maire prône une démarche participative

avec une bonne maîtrise de sa nouvelle commune qu’il di-rigeait en tant que président du conseil rural, le maire ay-mérou gningue a déjà décliné sa feuille de route pour les 5prochaines années. La première mesure à prendre, c’estselon lui, « de s’engager dans la bataille du développement àtravers une démarche participative ».

Rendre hommage à des Sénéga-laises et des Sénégalais dont le par-cours est conforme aux idéauxdéfendus en 1958. C’est le souhaitde l’Association nationale des « por-teurs de pancartes » qui organisera,le 26 août prochain, à l’Hôtel de villede Dakar, la 56ème commémorationde la rencontre du général de Gaulleavec la jeunesse sénégalaise. C’estainsi que des Sénégalais porteursd’idéaux de justice, de démocratie,d’Etat de droit et développementéconomique et social, seront célé-brés à cette occasion. «Il s’agit, pourles « Porteurs de Pancartes », d’of-frir à la jeunesse Sénégalaise,comme références, des hommes etdes femmes exemplaires  », lit-ondans un communiqué de ladite as-sociation présidée par Me MbayeJacques Diop.

Cette année, les heureux récipien-daires qui recevront le diplôme de« compagnons des porteurs de pan-

cartes  », seront dans un premiertemps Fatou Ndiogou Dieng, syndi-caliste et ancien ministre ; Mame Ya-cine Diop, infirmière d’Etat etancienne trésorière nationale de laCroix-Rouge  ; Ramatoulaye SeckGuèye, ancien député  ; MarianneSambou Sohaï, ancien député et Maï-mouna Kane Touré, magistrat et an-cien ministre. A côté d’eux, d’autrespersonnes auront l’insigne honneurde porter le titre de « compagnon ».Il s’agit de Ousmane Camara, ancienministre et président de la Cour su-prême ; Lamine Diack, ancien minis-tre et président de l’Iaaf ; MadiambalDiagne, journaliste et président deséditeurs de presse du Sénégal ainsique les industriels : Serigne Mboup(Ccbm), Babacar Ngom (Sedima) etCheikh Mbacké Sèye (Diprom).

Placée sous le thème : « Indépen-dance nationale et défis écono-miques », la cérémonie de cette annéeaura comme parrains regrettés Adja

Arame Diène, James Benoit, feuMadia Diop et feu Abdou NdénéNdiaye. Le président de l’Assembléenationale Moustapha Niasse va prési-der la commémoration de cette annéeavec la présence du maire de DakarKhalifa Ababacar Sall.

Maguette nDOng

56EME COMMEMORATION DES PORTEURS DE PANCARTES

Les porteurs d’idéaux de justice et de démocratie à l’honneur

16 AOÛT 2014

AUDIT DU FONCIER, CONSTRUCTION D’UN QUAI DE PECHE Les défis du nouveau maire de Bargny

Le nouveau maire de Bargny AbouAhmet Seck a été officiellement ins-tallé par le préfet de Rufisque. Unecérémonie à laquelle son prédéces-seur n’a pas voulu assister, évoquantl’absence du receveur des domainesqui  doit, selon lui, viser les docu-ments sur le foncier.  Le préfet deRufisque, Al Hassane Sall a balayéd’un revers de main cette explica-tion, soutenant que l’absence du re-ceveur ne peut en rien bloquer lacérémonie de passation de service.D’autant plus que toutes les com-munes du département ont procédéà leur passation de service.

Cette absence de Mar Diouf a étégrandement regrettée par l’actuelmaire. «  On aurait souhaité que lemaire soit là, c’était aussi une occa-sion de lui rendre hommage et à sonéquipe après 24 ans d’exercice depouvoir local  », a indiqué AbouAhmet Seck. N’empêche, parmi lesdossiers en souffrance, le foncier seratraité au rang des priorités. « On areçu un mandat très clair le 29 juin,c’est changer de méthode, éclaircir unensemble de dossiers en souffrancedont le foncier et nos rapports avec

l’industrie lourde. Nous allons assu-mer pleinement nos responsabili-tés », a soutenu le maire. Il se réjouitd’avoir les compétences au sein del’équipe municipale, mais le mairesouligne qu’il fera recours, au besoin,aux compétences externes pour fairela lumière sur le foncier. Parmi les ur-gences figurent la construction d’unquai de pêche. A ce titre, le maire deBargny révèle que des études de fai-sabilité seront effectuées. Il en est demême du système d’évacuation deseaux usées.

Pour ce qui est de l’érosion côtière,Abou Ahmet Seck estime que le pro-blème n’est pas spécifique à sa com-mune, mais à toute la Petite Côte duSénégal. A cet effet, il estime que lacommune va se rapprocher de l’Etatdu Sénégal et des  partenaires au dé-veloppement pour venir à bout de cesproblèmes. Il se dit, toutefois, trèsconfiant des hommes et des femmesqui composent le conseil municipal.« Aujourd’hui, on a les acquis pourattaquer des dossiers aussi chaudsqui nécessitent des financementslourds », a dit Abou Ahmet Seck.

Maguette nDOng

audit du foncier, construction d’un quai de pêche et révi-sion des rapports avec les sociétés de la place, tels sont lesdéfis que le nouveau maire de Bargny, abou ahmet seck,compte relever. il a été installé, jeudi, en l’absence du mairesortant, le député Mar Diouf.Les sénégalais qui seront distingués par l’association na-

tionale des porteurs de pancartes dans la commémorationde cette année sont, à bien des égards, porteurs d’idéaux dejustice et de démocratie.

Me Mbaye Jacques Diop, présidentde l’Association nationale des por-teurs de pancartes.

Selon la présidente du Caucus des femmes leaders,Fatou Sow Sarr, le cas de Podor doit interpeller toutesles femmes du Sénégal qui doivent se mobiliser pourdénoncer ce qui semble être « un programme délibéréde destruction de l’élite féminine.»

Dans un communiqué, Fatou Sow Sarr a estimé queles résultats de Podor sont perçus comme « un coup deforce, une injustice face à laquelle », appelant à réa-gir. Elle n’a pas manqué de voir en Aïssata Tall Sall

« une nouvelle résistance féminine». Selon elle, Me Sallfait partie de ces femmes qui ne doivent leur réussite,sur le plan professionnel et politique, qu’à leur proprecapacité. C’est pourquoi, Fatou Sarr invite le mouve-ment social féminin à se pencher sur les cas de cesfemmes, qu’elles soient militantes ou pas, «car leurssuccès comme leurs échecs ont des retombées sur lecombat des femmes.»

amadou DiOP

MAIRIE DE PODORFatou Sow Sarr dénonce un « coup de force »

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5LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 2014 A CTUAliTes

Sous un ciel voilé, le campus estplongé dans une ambiance morose.Sur le visage des étudiants regroupéspar-ci par-là, l’incrédulité se le disputeà la désolation. Sous leurs pieds, destas de pierre, des piles de documentséparpillés. Pas l’ombre d’un policierdans l’enceinte du campus. Une pre-mière depuis le mois de novembre2013. Non loin de là, devant le pa-villon B, l’écran plat d’un ordinateurest réduit en miette. Les résidentsviennent récupérer quelques bagagesou ce qu’il en reste. « Ici, sur les 118chambres, 114 ont été défoncées etvandalisées », informe le chef de ré-sidence, M. Diack.

A l’intérieur de ce grand bâtiment,dès les premières marches menant aupremier étage, l’odeur du brûlé s’ins-tille dans les narines et les traces desang sur les murs ne passent pas ina-perçues. À la chambre 21, c’est le méli-mélo, tout est sens dessus dessous. Aumilieu des vêtements éparpillés, unécran d’ordinateur écrabouillé et uneunité centrale dépiécée trônent. Dans

ce couloir, presque toutes les chambresont connu le même sort. Mais la si-tuation de la chambre 103 est plus dra-matique. Ici, tout est parti en fumée.Les murs sont noircis et le mobilieren bois transformé en charbon de bois.Les couloirs sont jonchés de bric et debroc. Ousmane Sarr, lui, a perdu 4 or-dinateurs et sa tablette Ipad 4 nouvelleversion. La porte de sa chambre, la 93,a été défoncée alors qu’il n’était passur place. « Je n’arrive toujours pas àm’expliquer de tels actes de la part degens supposés assurer la sécurité desbiens et des personnes. J’aurais pucomprendre que les policiers défon-cent ma porte si quelqu’un s’y était ré-fugié. Mais ce n’était pas le cas. Leuracte était totalement gratuit », mar-tèle-t-il.

« C’est du jamais vu. Même « Mai68 » ne devait pas être aussi violent »,tente de comparer un étudiant quivient de prendre des photos de lachambre calcinée. Pour M. Sow, agentdu Coud, ce qui s’est passé ce 14 août2014 est pire que le 17 février 2006.

Et pour cause : « en 2006, des cham-bres avaient été saccagées, mais entermes de violence physique exercéesur les étudiants, ce qui s’est produitce jeudi est incomparable ».

Plusieurs blessésDevant le pavillon D, moins touché

que le pavillon B, des étudiants sontagglutinés à l’endroit même où Bas-sirou Faye a été fauché par la mort.C’est un petit couloir en bas du bâti-ment qui sert parfois de lieu de prièreaux étudiants de la communauté ti-diane. Du sable masque mal la traînéede sang qui macule les lieux. « C’étaitvraiment atroce. Il fallait voir Bassirou

s’affaisser de tout son poids sur le sol.On s’était érigé en bouclier devant lepavillon pour empêcher les policiersde pénétrer et de saccager nos cham-bres. Pour nous disperser, un des leursa visé et a tiré. Malheureusement, c’esttombé sur Bassirou », raconte un té-moin de la scène.

Evacué au service médical situéjuste derrière le bâtiment, le médecinde garde confirme qu’il a été atteintd’une balle réelle à la tête. Mais samort ne sera confirmée que bienaprès son évacuation à l’hôpital Prin-cipal. Bassirou Faye, originaire deDiourbel, était étudiant en premièreannée de Mathématiques-Physiqueà la Faculté des sciences et techniques(Fst). Ce drame est l’épilogue tra-gique d’une longue journée d’affron-

tements entre policiers et étudiantset marquée par de nombreux blessésde part et d’autre. Si jusque-là il n’ya eu qu’un seul cas de décès confirmé,le nombre de blessés enregistré parle service médical du Centre des œu-vres universitaires de Dakar (Coud)est au nombre de 250 sans compterceux qui n’ont pas été répertoriés etles cas d’urgence évacués dans dif-férents hôpitaux de la ville.

« La plupart des blessés avaient soitla tête cassée, soit le nez, ou avaientreçu des éclats de grenades qui leuront causé des brûlures. En dehors del’étudiant décédé, il y a un autre qui areçu une balle blanche en pleine tempeet qui était très mal en point. Sanscompter les cas d’hémorragie interneet de crise d’asthme sévère du fait desgaz lacrymogènes », confie Dr Sy duditservice médical. Venu s’enquérir dunombre de blessés, Ibrahima Sané, undes responsables du mouvement es-tudiantin de la Faculté des lettres, levisage plein d’amertume, lâche cesmots : « Les forces de l’ordre ont faitmontre d’une telle détermination dansla répression que je me demande sielles avaient conscience qu’ellesavaient affaire à des Sénégalais commeeux. Nous n’étions pas en guerre ni eninsurrection, nous étions juste engrève. En plus, hier, nous n’avions nicassé ni barré la route ».

Elhadji ibrahima THiaM

AFFRONTEMENTS A L’UNIVERSITE

Un mort et plusieurs blessés au campus de DakarLendemain d’affrontements entre forces de l’ordre et étu-

diants à l’université Cheikh anta Diop de Dakar. Hier, ven-dredi, la carte postale à laquelle renvoie le campus de Dakarest désolante. Le bilan matériel et humain de la répressionpolicière est lourd : un mort et des centaines de blessés.

Le ministre de l’Intérieur et de laSécurité publique, Abdoulaye DaoudaDiallo, a réaffirmé, hier, à Diourbel,la détermination des autorités à fairela lumière sur la mort de BassirouFaye, tué lors d’affrontements entrepoliciers et étudiants, avant-hier, àDakar. M. Diallo s’entretenait avecdes journalistes à la gouvernance deDiourbel, où il a participé à une réu-nion, en présence d’un représentantde la famille du défunt.

Auparavant, il était contraint, avecles membres de la délégation qu’ilconduisait à Diourbel, de rebrousserchemin, puisque des étudiants et amisdu défunt ont bloqué le chemin parlequel il devait accéder à la maisonmortuaire. « C’est une chose que nousmesurons avec gravité et beaucoupde regrets. Nous travaillons à faire lalumière sur tout cela (…). L’autopsieest en cours et, bien évidemment, lalumière sera faite sur cette affaire, lesconséquences tirées. Et nécessaire-ment, si des sanctions s’imposent,elles auront lieu », a assuré M. Diallo.

La délégation qu’il conduisait com-prenait son collègue Mary Teuw Niane(Enseignement supérieur et Re-cherche) et Yakham Mbaye (secrétaired’Etat à la Communication). Elle com-prenait aussi le recteur de l’Ucad, Ibra-hima Thioub, le directeur du Centredes œuvres universitaires de Dakar(Coud), Cheikh Oumar Hanne, et lesdéputés Abdou Mbow et Magatte Tall.

Abdoulaye Daouda Diallo et lesmembres de sa délégation ont tenu,

« au nom du chef de l’Etat, MackySall, et du Premier ministre, à pré-senter les condoléances du peuple sé-négalais » à la famille du défunt étu-diant et aux populations de Diourbel.« Nous sommes déterminés à allerjusqu’au fond de cette affaire-là. Etc’est cela l’intention du chef de l’Etat.C’est ce qu’il m’a demandé de réaffir-mer devant les parents de notre filset neveu disparu », a insisté M. Diallo.A la fin de la réunion, le représentantde la famille, grand-père du défunt,Aliou Sène, a mis le drame qui frappeles siens sur le compte de la volontédivine. « Seul Dieu décide. On ne peutéchapper à son destin », a-t-il réagien saluant « la compassion » expriméepar le président de la République etle gouvernement. « La très forte etbelle délégation » gouvernementaleest la preuve de cette compassion desautorités avec sa famille, a dit M. Sène.

(aPs)

L'Etat réaffirme sa volonté de faire lalumière sur la mort de Bassirou Faye…

Avant-hier, tard dans la nuit, le Premier ministre etle ministre de l’Enseignement supérieur et de la Re-cherche se sont rendus au chevet des blessés à l’hôpitalPrincipal de Dakar. Le Pr. Mary Teuw Niane a, par lamême occasion, confirmé le décès de l’étudiant BassirouFaye. « Ces manifestations ont causé plusieurs blessésparmi les étudiants et les forces de l’ordre. Malheureu-sement, l’étudiant Bassirou Faye a succombé à ses bles-sures. Le président de la République, le Premier ministreet le gouvernement expriment toute leur compassion

et leurs sincères condoléances à la famille du disparuet à la communauté universitaire », a-t-il déclaré. Dé-plorant la violence qui a caractérisée ces manifestationsdu 14 août, M. Niane a souligné que le gouvernemententend continuer à veiller sur la sécurité des personneset des biens et au maintien de l’ordre public. Dans lamême veine, il a assuré que le procureur de la Répu-blique, saisi du dossier, s’attellera à situer toutes lesresponsabilités et prendra les mesures appropriées.

Elh. i. THiaM

Le gouvernement exprime sa compassion et présente ses condoléances à la famille de l’étudiant tué

Le Syndicat autonome des ensei-gnants du supérieur (Saes) qui a ex-primé hier son indignation, demandela démission du ministre de l’Ensei-gnement supérieur et de la Recherche,le Pr. Mary Teuw Niane et de son col-lègue de l’Intérieur et la Sécurité pu-blique, Abdoulaye Daouda Diallo.  Lesecrétaire général du Saes, Seydi Aba-bacar Ndiaye et ses camarades disent

«suspendre toute négociation avec legouvernement du Sénégal», tant queces deux ministres restent dans le gou-vernement. Ils se prononçaient sur lamort de l’étudiant Bassirou Faye, jeudidernier, à l’Ucad, des suites d’un af-frontement entre étudiants et forcesde l’ordre. Selon M. Ndiaye, le Pr.Niane et Abdoulaye Daouda Diallodoivent, par ailleurs, être poursuivis

par la justice, appelant à une mobili-sation générale aux côtés du Saes pour« sauver l’avenir de nos enfants ». Yan-khoba Seydi, chargé de la communi-cation du Saes/Dakar, estime que cesdeux ministres «doivent se démettretout de suite s’ils aiment leur pays «,invitant le gouvernement au respectdu Saes. « La visite des membres dugouvernement à l’hôpital n’est pointassimilable au médecin après la mort,mais au gouvernement après la mort.C’est cela qui est déplorable, car lesétudiants attributaires de bourses sontrestés d’octobre 2013 à août 2014 sansêtre payés », a-t-il avancé. Quant auchargé de revendications du syndicat,Moustapha Sall, il déclare qu’une nou-velle bataille est engagée : « celle deSénégalais contre d’autres ». « Ce n’estpas un combat politique, mais un com-bat scientifique, académique et ci-toyen », a-t-il précisé.

ndiol Maka sECK

Le Saes suspend les négociationsavec le gouvernement

…La Cojer égalementDans un communiqué, la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer)

exprime sa solidarité à la famille de Bassirou Faye. Tout en regrettant cesincidents, Abdou Mbow et ses camarades engagent le gouvernement à trouver,en relation avec les banques de la place et dans les délais les plus brefs, un trai-tement diligent au paiement des bourses des étudiants. Les jeunes de l’Aprexhortent le gouvernement à travailler davantage pour la pacification de l’espaceuniversitaire afin de faire des universités sénégalaises des creusets de la réflexionintellectuelle et non des foires d’empoignades regrettables. Elh. i. THiaM

Le Cardinal déplorela violence

Le cardinal Théodore Adrien Sarr,hier lors de la fête de l’Assomption,a évoqué l’escalade de la violencequi, malheureusement, dans plu-sieurs foyers humains draine encoredans son sillage bon nombre de vic-times humaines. Peiné par la situa-tion à l’Ucad, le cardinal Sarr n’a pasmanqué de déplorer les affronte-ments entre les étudiants et les forcesde l’ordre qui ont entraîné la mortd’un étudiant.

La Ccr et le Rur demandent une enquête…La Convergence de cadres républicains (Ccr) et le Réseau des universitaires

républicains (Rur), après avoir fermement condamné la violence qui sévit ausein de l’espace universitaire, demandent aux autorités compétentes de « di-ligenter une enquête pour situer les responsabilités et d’en tirer toutes lesconséquences ». Relavant le caractère tragique de la mort de l’étudiant BassirouFaye de la Faculté des sciences et techniques, la Ccr et le Rur s’inclinent devantla mémoire du disparu et présentent leurs sincères condoléances à la famillede Bassirou Faye, à ses camarades étudiants, aux enseignants et à toute lacommunauté universitaire. La Ccr et le Rur lancent un appel « au calme et àla sérénité pour une enquête transparente et le triomphe de la vérité », nonsans demander aux autorités de prendre toutes les mesures idoines pour « lepaiement diligent, effectif et régulier des bourses ». Pour ses 2 structures del’Apr, l’université doit demeurer « un espace de paix, d’apprentissage, de per-formances intellectuelles et d’innovations ». C’est pourquoi ils appellent « àl’esprit de responsabilité et au dialogue entre les différents acteurs ».

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre del’Intérieur et de la Sécurité publique.

…Et promet de revoir les mesures de sécurité à l’UcadLe ministre Abdoulaye Daouda Diallo, a promis de revoir les mesures de

sécurité en vigueur à l'Ucad, dans le but de créer un environnement de travailfavorable aux étudiants. "Une fois que tout ça se sera dissipé, on verra effecti-vement quelles mesures il faudra prendre pour sécuriser l’environnement uni-versitaire et permettre aux étudiants de travailler dans de bonnes conditions",a-t-il indiqué. "Nous avons tous été des étudiants. Nous nous sommes toujoursévertués à jouir de notre liberté, dans le campus universitaire, où il faut quandmême un environnement apaisé", a ajouté le ministre. Abdoulaye DaoudaDiallo a dénoncé "les forces tapies dans l’ombre, qui sont en train d'attiser lefeu". Il estime par ailleurs que "rien ne devrait justifier qu’on en arrive à ce ni-veau-là", autrement dit, aux violences survenues à l'Ucad. (aPs)

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LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 20146 A CTUAliTes

La Maison d’éducation MariamaBâ de Gorée sera opérationnelleavant la rentrée scolaire prochaine.L’assurance a été donnée par Ma-madou Bâ, chef des travaux de ré-habilitation de l’école. Il s’exprimait,avant hier jeudi, lors de la visite dechantier du ministre de l’Educationnationale accompagné de ses colla-borateurs chargés des constructionsscolaires. Serigne Mbaye Thiam apu constater l’état de dégradationavancée de l’établissement. Surplace, il a constaté l’insécurité danslaquelle se trouvaient élèves, ensei-gnants et personnel.

Pourtant, l’école est parvenue àenregistrer 100 % au baccalauréatet au brevet de fin d’études

moyennes (Bfem). Suffisant pourque les autorités éducatives fassentde sa réhabilitation une sur-prioritégouvernementale. D’ailleurs, a sou-ligné le ministre, sa réfection totaleest une recommandation du prési-dent de la République qui, selon lui,veut que le cap de l’excellence soitmaintenu et que « Mariama Bâ restece qu’il a toujours été dans le sys-tème éducatif. C’est-à-dire un creu-set d’excellence pour les filles ».

Toutefois, M. Thiam a fait remar-quer que la construction du mur declôture se fera suite à une étude tech-nique approfondie, avec des arbi-trages budgétaires, du fait de la po-sition de l’école. Il a aussi informéque le projet de réhabilitation fi-

nancé par la Banque mondiale àhauteur de 868 millions de FCfa aété ficelé pour une durée d’exécutionde sept mois. Bassirou Ndom et Ca-therine Sarr, respectivement prési-dent de l’Association des parentsd’élèves et proviseur du lycée, se sontréjouis de cette réhabilitation.

Construite en 1978 sous le nom dela Maison d’éducation de l’Ordre na-tional du Lion, l’école ne recevait,à l’époque, que les filles dont les

pères étaient décorés dans l’Ordrenational du Lion.

C’est en 1984 que Iba Der Thiam,alors ministre de l’Education natio-nale, baptisa l’établissement « Mai-son d’éducation Mariama Bâ », aunom d’une célèbre romancière sé-négalaise. Depuis lors, le critèred’admission se fait sur la base desperformances des élèves et non surle statut du père. Ainsi, l’établisse-ment reçoit les meilleures filles ad-mises à l’entrée en sixième, quel quesoit le statut socioprofessionnel desparents. Cependant, la donne achangé, car à partir de la prochainerentrée, les meilleures filles admisesà l’entrée en sixième devront passerdes tests de sélection pour pouvoirentrer à Mariama Bâ.

Pape Coly ngOME

INFRASTRUCTURES SCOLAIRES

En réhabilitation, le lycée Mariama Bâ opérationnel à la rentréeLa Maison d’éducation Mariama Bâ de gorée est en train

d’être réhabilitée grâce à un financement de la Banque mon-diale évalué à 868 millions de FCfa. En visite sur le site, leministre de l’Education nationale s’est félicité de l’état d’avan-cement des travaux.

SERIGNE MBAYE THIAM, MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE« L’utilisation des langues nationales est le seul moyend’améliorer les enseignements »

Cinquante professeurs relais techniques des collèges et  lycées del’académie de Tambacounda ont été formés sur une approche péda-gogique axée sur l’éducation sexuelle et la santé de la reproduction,principalement sur les grossesses précoces et les violences en milieuscolaire. Quand les jeunes manquent d'information, de confiance etde qualification, les décisions qu'ils prennent sexuellement peuventavoir de graves conséquences sanitaires et sociales. Cet état de fait setraduit par un faible recours à la contraception (4,7 % chez les 15-19ans) et une maternité précoce (48 % des grossesses surviennent avantl’âge de 19 ans), relève Augustin Ndecky, coordonnateur régional duGroupe pour l’étude et l’enseignement de la population (Geep).

Les adolescentes de 15 à 19 ans contribuant pour 10 % à la féconditéglobale, cela les expose aux Ist/Vih/Sida et aux grossesses non désirées.C’est fort de ce constat que le Geep de Tambacounda  a mis l’accent  surles changements d’attitudes et de comportements à travers des activitésde socialisation dans l’espace scolaire et communautaire, en faisantappel à la créativité des jeunes.

Selon M. Ndecky, des activités de promotion de la santé de la re-production des adolescents et des jeunes seront organisées à traversdes sessions éducatives scolaires, avec à la clé des exposés ou descours, des jeux, des podiums d’animation communautaire, des confé-rences, sketchs et jeux de rôles, des activités sportives et théâtrales,des documentaires, des sorties, des concours de poèmes et de chansons,des marches de sensibilisation, des dons de sang…

Pape Demba siDiBE

GROSSESSES PRECOCES ET VIOLENCES EN MILIEU SCOLAIRE50 professeurs relais techniques formés à Tambacounda

Une rencontre organisée par l’OngAred, en partenariat avec le minis-tère de l’Éducation nationale, a per-mis aux experts et spécialistes depasser en revue les différentes étapesde mise à l’échelle de l’enseignementbilingue (langue nationales-français)à l’élémentaire. Selon le ministre del’Éducation nationale, le gouverne-ment du Sénégal a pris l’option d’uti-liser, à terme, des langues nationalescomme langue d’enseignement.« L’objectif d’amélioration des en-

seignements et des apprentissagesne deviendra une réalisation tangi-ble qu’avec l’utilisation des languesnationales dans le système éducatifformel », a indiqué Serigne MbayeThiam tout en précisant qu’aucunpays ne s’est développé par uneautre langue qui n’est pas la sienne.Aussi, il est d’avis que la place queles langues nationales doivent oc-cuper dans le système éducatif n’estpas l’expression d’un militantismeou d’un idéologisme, mais devrait

plutôt se fonder sur le résultat derecherches. « C’est dans cette op-tique que s’inscrit le partenariatentre le Sénégal et l’Oif, à traversl’initiative École et langues natio-nales en Afrique (Elan).

Par ailleurs, le ministre a rappelél’intérêt que son département ac-corde à l’initiative de l’Ong Ared qui,dans leur partenariat, développe,depuis 2009, un modèle d’enseigne-ment bilingue en utilisant la pre-mière langue de l’enfant dans lesdeux premières étapes de l’élémen-taire. « Aujourd’hui, ce programmetouche 4953 élèves répartis en 114classes de Cp, 8 Ce1 et Ce2 aveccomme perspective, une extensionde 100 nouvelles classes de Ci dansles inspections d’académie de Dakar,Kaolack et Saint-Louis », s’est ré-jouit-il.

Selon Mamadou Amadou Ly, di-recteur général de l’Ared, « une éva-luation a été faite dans une centainede classes avec plus de 5000 élèves.Nous avons trouvé que ces élèves ontde meilleurs résultats en français queceux qui ont fait le français unique-ment. Cela montre que les languesnationales ont un effet très positifdans l’apprentissage ». Pour M. Ly,il n’y a aucune langue qui a plus devaleur qu’une autre. Seulement, a-t-il reconnu, il y a des langues quiont bénéficié d’un plus grand travailsur la recherche que d’autres. « Lewolof a eu des recherches, on a desdictionnaires et tout un travail a étéfait. Cela fait que pour enseignercette langue à l’école, on a moins deproblèmes par rapport à d’autreslangues qui n’ont été codifiées querécemment », a-t-il souligné. Ainsi,M.  Ly est d’avis que toutes leslangues doivent être à l’école, maisde manière progressive.

samba Oumar FaLL

L’amélioration des enseignements-apprentissages ne de-viendra une réalité qu’avec l’utilisation des langues nationalesdans le système éducatif formel. C’est la conviction du mi-nistre de l’Éducation nationale, serigne Mbaye Thiam, quil’a fait savoir lors d’un atelier consacré à la validation de lastratégie de mise à l’échelle de l’enseignement bilingue àl’école élémentaire.

Ibrahima Diao, le nouveau direc-teur du Centre des œuvres univer-sitaires de Saint-Louis (Crous), quiremplace à ce poste Biram NdeckNdiaye, a pris officiellement servicemercredi dernier. A cette occasion,il s’est adressé à la presse pour dé-cliner sa feuille de route, plaiderpour une synergie d'actions entreles acteurs de l'Université GastonBerger et annoncer l'organisationd'un atelier sur le programmed'amélioration de la vie étudiante.Il a réaffirmé sa volonté de mettredéfinitivement un terme aux tracas-series et autres désagréments notésdans les restaurants universitairesoù les étudiants continuent de fairela queue pour passer à table.

Cette importante réunion aurapour but de réfléchir sur les voies etmoyens à mettre en œuvre pouraméliorer la gestion des ressourceshumaines du Crous et apporter lessolutions les plus adéquates auxconflits sociaux. M. Diao a laissé en-tendre que l'amélioration des condi-tions de travail des agents du Crouset l'installation d'un bon climatd'études des étudiants seront les élé-ments clés de sa gestion.

Auparavant, le directeur sortant,Biram Ndeck Ndiaye, a présenté unbilan de gestion qui met en exerguela réduction de la dette de l’institu-tion ainsi que les résultats d’une po-litique de rupture et de rigueur dansla gestion financière mise en œuvreconformément aux instructions etdirectives de l’Etat.

Selon M. Ndiaye, les impayés sontpassés de 600 millions à 30 millionsFCfa et les travailleurs journaliersont bénéficié d’une revalorisationnotable de leur traitement salarial.

Mbagnick Kharachi DiagnE

UNIVERSITE DE SAINT-LOUISLe nouveau directeur du Crous plaide pourune amélioration de la vie estudiantine

Ibrahima Diao, le nouveau directeurdu Centre des œuvres universitairesde Saint-Louis (Crous)

1. Numéro du marché : n° F_dg_CeTud_017/14

2. Dénomination du marché : aOi n° F_dg_CeTud_017/14 acquisi-tion de Matériels de mesures de la pollution de l’air pour le Cgqa.

3. Nombre d’offres reçues : deux (02) (Fermon Labo et intertech bati-norm),

4. Nom et adresse de l’attributaire provisoire :• Intertech Batinorm, 24, Rue Louis blanc 75010 paris France

5. Montant de l’offre retenue provisoirement : 105 032 uSd soit 50 492203,36 FCFa

6. Délai d’exécution : 90 jours

7. La publication du présent avis est effectuée en application de l'article83, alinéa 3 du Code des Marchés publics. elle ouvre dans un premiertemps le délai pour un recours gracieux auprès de l'autorité contractante,puis dans un deuxième temps d'un recours auprès du Comité de Règlementdes différends de l'autorité de Régulation des Marchés publics, en vertudes articles 86 et 87 dudit code.

Alioune THIAM

RépubLique du SénégaLun peuple - un but - une Foi

MiniSTeRe deS inFRaSTRuCTuReS eT deS TRanS-pORTS

Conseil Exécutif des Transports Urbains de DakarCETUD

Etablissement public à caractère professionnel

16AOUT 2014

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIREDE MARCHÉ

Page 7: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

E ConoMie 7LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 2014

AUTORISATION DE PECHE DANS LA REGION DE THIES664 permis délivrés en 2014 sur un parc de plus de 6.000 pirogues

Dans cette dynamique, un pland’action a été élaboré pour servir debase de sensibilisation des pêcheursautour de ces questions et les inviterà se rapprocher des services compé-tents afin de s’acquitter des droits depermis de pêche. La rencontre sur leprojet régional des pêches en Afriquede l’Ouest (Prao), visant à renforcerles capacités du Sénégal dans les do-maines de la bonne gouvernance despêches et de la lutte contre la pêcheillégale et d’accroître la valeur ajou-tée locale des produits halieutiques,a été présidée par l’adjointe au gou-verneur chargée du développementde Thiès en présence de nombreuxacteurs du secteur.

Un constat sur les menaces réellesqui pèsent sur les pêcheries artisanalessénégalaises a été fait. Selon le chef duservice régional des pêches de Thiès,« celles-ci illustrent les sérieuses fai-blesses que nous avons dans la maî-trise de l’accès et la gestion de lacapacité de pêche artisanale, liées sur-tout à la non application du gel del’immatriculation laissant libre voie à

la construction sans cesse de nou-velles pirogues, aux défaillances no-tées dans l’immatriculation despirogues (absence des numéros surles embarcations déjà immatriculéesélectroniquement, existence de pi-rogues non encore immatriculées,etc.), au défaut de généralisation dupermis de pêche artisanale actuel ».

D’ailleurs, pour Ibrahima Lô, cesmenaces sont de nature à compromet-tre gravement l’obtention d’unedeuxième phase du projet régional despêches en Afrique de l’Ouest (Prao)pour le Sénégal. La rencontre d’hier apermis de relever la faiblesse des ac-tions entreprises dans ce sens pour in-verser la tendance. Une défaillanceque les différents acteurs qui ont inter-venu reconnaissent tous, tout en im-putant la faute à l’Etat qu’ils accusentd’avoir baissé les bras juste après ledébut des opérations.

Pour preuve, en 2013, 986 permisde pêche ont été délivrés contre 664pour cette année 2014 à la date du 13août pour un parc piroguier de plusde 6.688 pirogues immatriculées

dont une bonne partie est immobili-sée, selon le chef du service despêches. Mbour, Joal, Kayar et FassBoye viennent successivement en têtedes 18 sites de pêche sur l’ensemblede la région où il a été identifié 120ressources halieutiques pour unepêche artisanale qui assure 80% desdébarquements au Sénégal.

Il convient donc de prendre à brasle corps cette activité et inciter les pê-cheurs à davantage jouer leur parti-tion en respectant les dispositions ducode de la pêche qui est d’ailleurs encours de réactualisation. A traversl’atelier de Thiès d’hier, tous les parti-cipants (autorités administratives,services techniques et autres acteurs)ont été sensibilisés sur l’importanceque le gouvernement accorde à labonne gouvernance des ressourceshalieutiques et à la maîtrise de la ca-pacité de pêche artisanale. Tous étantconscients de l’importance de la pêcheartisanale comme levier de l’écono-mie régionale, ils ont, à ce titre, sonnéla mobilisation.

Mouhamadou sagnE

sur un parc piroguier de6.688 embarcations immatri-culées, seules 664 ont leurspermis de pêche dans la ré-gion a relevé hier le chef deservice régional des pêchesde Thiès, ibrahima Lô. C’étaitau cours d’un atelier régionalsur l’immatriculation des pi-rogues, la généralisation dupermis de pêche et le gel del’immatriculation.

IMPORTATION

L’Etat autorise un quota de 25.000 tonnes de sucre

L’Etat a autorisé, cette année, l’im-portation de 25.000 tonnes de sucrepour éviter toute rupture du produitpendant les mois de septembre etd’octobre, période d’arrêt de produc-tion de la Compagnie sucrière séné-galaise. Il est ainsi retenu un quota de8.000 tonnes (équivalent au 1/3) at-tribué à la Compagnie sucrière séné-galaise (Css) et 17.000 (les 2/3)tonnes aux importateurs. Ce quota

correspond à six semaines deconsommation. La révélation a étéfaite jeudi dernier au cours d’une réu-nion qui a rassemblé les représen-tants du ministère du Commerce, lesimportateurs, les industriels, les as-sociations de défense des consomma-teurs et la Douane.

Par rapport au quota de l’année der-nière qui était de 60.000 tonnes, celuide cette année a été fortement revue à

la baisse. Les responsables du minis-tère du Commerce justifient cette dé-cision par une volonté des autoritésd’éviter les difficultés rencontrées l’an-née passée. «L’année dernière, nousavions attribué des quotas d’importa-tions aux importateurs et la sous esti-mation de ces quotas nous a valu unemévente du sucre de la Css et un dif-féré en termes de délais d’écoulementdu sucre de l’usine», explique le direc-teur du commerce intérieur, OusmaneMbaye. Il se trouve aussi que, selon M.Mbaye, cette année, la production dela Css a augmenté.

Ce qui fait que, explique-t-il, le gapà importer sera moins important quecelui de l’année écoulée. «  L’annéepassée, on avait environ 62.000tonnes, mais cette année, ce sera25.000 tonnes parce que nous n’au-rions pas souhaité que se reproduisela même situation de l’année dernièrequi a été aussi bien préjudiciable à laCss qu’aux importateurs dont certainson vu leurs quotas bloqués au portaprès avoir été légalement autorisé. LaCss aussi avait produit sans trouver unmarché », regrette M. Mbaye.

C’est sur cette base, poursuit-il,que le gap à importer a été estimépour 6 semaines de consommation.Cela semble suffisant, indique-t-il,pour permettre à la Css d’épuiser

complètement son stock en mi sep-tembre et de redémarrer sa produc-tion le 1er novembre.

Le directeur du commerce intérieurassure que la répartition a été faite sui-vant la même formule (en fonction desparts de marché) et les importateursretenus sont ceux qui ont importé en2012 et 2013, qui est la période de ré-férence. « On a essayé de faire de sorteque le quota minimal à importer soitau minimum 405 tonnes qui constitueun minima qui présenterait un niveaude rentabilité pour les importateursconcernés. Nous ne déterminons pasle gap sur la base des besoins des im-portateurs mais par rapport aux be-

soins du marché pendant cette pé-riode d’inter campagne », a noté Ous-mane Mbaye.

Il a été également décidé, cetteannée, de restreindre la liste à 35 im-portateurs traditionnels qui sontconnus. Compte tenu aussi du quotatrès limité, on a décidé de limiter à10% le quota que certains ont le droitd’avoir. Selon le secrétaire général duministère du Commerce, du Secteurinformel, de la Consommation, de laPromotion des produits locaux et desPme, Maktar Lakh, « on a essayéd’avoir un minimum d’équilibre dansla répartition des quotas ».

adama MBODj

Le quota de sucre à importer cette année sera de 25.000tonnes réparties entre la Compagnie sucrière sénégalaise (Css)(8.000 tonnes) et les importateurs (17.000 tonnes). Ce quota estfixé en fonction des besoins du marché pendant la période d’in-ter-campagne qui correspond à l’arrêt de production de la Com-pagnie sucrière sénégalaise.

Les quotas prennent fin le 30 septembreLes quotas qui ont été alloués seront octroyés à partir

du 1er septembre jusqu’à la fin 30 septembre. Selon ledirecteur du commerce intérieur, l’option économiquede l’Etat c’est de renforcer la production. Il s’agit defaire de sorte que les outils de production soient ren-forcés. C’est cela, indique-t-il, l’option stratégique dé-clinée à travers le Plan Sénégal émergent (Pse). « Cetteannée, nous avons vu que la Css a fait des efforts enproduction en passant, par exemple, de 90.000 tonnesen 2013 à 113.000 tonnes actuellement ; donc elle est

très proche de l’autosuffisance en sucre qui est fixée à150.000 tonnes, l’objectif visé à l’horizon 2017 », sou-ligne M. Mbaye. C’est donc pour ne pas compromettrel’écoulement de la production locale, qu’il a été décidéde réajuster et d’attribuer les 2/3 aux importateurs etle 1/3 à la Css. Ce schéma de régulation, indique Ous-mane Mbaye, fait aussi que les importateurs ne trouventplus de risque dans l’importation de sucre comme c’étaitle cas les années précédentes.

a. MBODjSelon le président en exercice du

conseil des ministres de l’Omvs, Ab-doulaye Idrissa Maïga, le conseil desministres de l’Omvs a adopté le prin-cipe de l’établissement d’un règle-ment relatif aux principes etmécanismes de tarification et decommercialisation de l’eau et des ser-vices rendus par la société de gestionet d’exploitation du barrage de Diama(Soged). Ce règlement, a-t-il précisé,vise à doter la Soged des moyens ju-ridiques pouvant lui permettre demieux gérer la redevance de prélève-ment d’eau notamment en recouvre-ment. Le faible taux du recouvrementde cette redevance est essentielle-ment lié au fait que la Soged n’aaucun outil pouvant lui permettred’obliger les usagers à payer, à défautd’être éventuellement sanctionnés.Entre les années 2008 et 2013, letaux de recouvrement a baissé demoitié, passant de 81 à 39%. La Sogeddevrait avoir la possibilité d’appliquerces sanctions elle-même ou de lesfaire appliquer par les Etats-mem-bres de l’Omvs.

Pour M. Maïga, le barrage deDiama est un outil formidable d’inté-gration et l’une des grandes res-sources dont dispose l’Omvs. Il alaissé entendre qu’il préfère ne pasparler de vétusté, pour la bonne etsimple raison que l’ouvrage tient bon.Il s’agit plutôt d’un déficit de mainte-nance qui pourrait être résorbé avecla mise en place de mécanismes per-mettant à la Soged d’améliorer le sys-tème de recouvrement de laredevance de prélèvement d’eau.

De l’avis de M. Maïga, il est néces-saire aujourd’hui, pour l’Omvs et lesEtats-membres, de compter surleurs propres forces, de mobiliser lesressources internes en vue de résou-dre certains problèmes ponctuels et

récurrents. A travers le conseil desministres de l’Omvs, la conférencedes chefs d’Etat, la campagne desensibilisation menée régulièrementpar l’Omvs et la Soged, il sera encorequestion de continuer de plaiderpour la mobilisation des fonds né-cessaires à la réhabilitation de cetouvrage, pour l’amélioration du re-couvrement de la redevance de pré-lèvement d’eau. Dans le même sens,le directeur général de la Soged,Tamsir Ndiaye a annoncé la mise enplace, par l’Omvs, aussitôt après laréhabilitation du barrage de Diama,d’un fonds annuel de maintenancedestiné à l’entretien de cet ouvrage.

Il a souligné que cette redevance,les avances des actionnaires, les ap-puis des bailleurs de fonds et des res-sources diverses, constituent lesressources financières de la Soged.L’Omvs a mis en place, depuis 1987,un système de paiement de rede-vance pour prélèvement d’eau. Cetteredevance est supportée par l’agricul-ture irriguée paysanne, les agro-in-dustries, le secteur minier et ladistribution d’eau potable dans lescentres urbains.

Selon Tamsir Ndiaye, la participa-tion des bénéficiaires au financementde l’exploitation et de l’entretien desouvrages de l’Omvs, est un principelargement partagé.

Quant au Haut Commissaire del’Omvs, Kabiné Komara, il s’est réjouide la visite du président en exercicedu conseil des ministres de l’Omvs àDiama, rappelant que ses services ontentamé une réflexion dont l’objectifest de trouver un mécanisme de fi-nancement autonome du systèmeOmvs, ce qui permettra de réduire lapression sur les finances de ses Etats-membres.

Mbagnick Kharachi DiagnE

BARRAGE DE DIAMAPlaidoyer pour une meilleure gestion dela redevance sur les prélèvements d’eau

au terme de la visite du barrage anti-sel de Diama en vue des’enquérir de l’état de dégradation de certaines parties sensiblesde cet ouvrage mis en service depuis 1986, le président en exercicedu conseil des ministres de l’Omvs, abdoulaye idrissa Maïga, aplaidé pour une meilleure gestion de la redevance. notammentsur les prélèvements d’eau opérés par les industriels, certainessociétés d’appui au développement, les organisations paysanneset autres usagers du delta et de la vallée du fleuve sénégal.

Comparé à l’année dernière, le tonnage autorisé sur le sucre a baissé. Celadevrait permettre d’éviter les difficultés rencontrées.

Le barrage de Diama pourrait compter sur la redevance des prélèvementsd’eau pour son entretien.

L’autorisation de nombreux permis de pêche nouit véritablement la gestiondu secteur dans la région de Thiès.

Page 8: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 20148 E ConoMie

Le ministre de la Pêche et de l’Eco-nomie maritime, Oumar Guèye, aprocédé, avant-hier jeudi à Busan(Corée du Sud), à la "réception pro-visoire" des navires Aguène et Diam-bogne attendus à Dakar "en finoctobre", a-t-on appris vendredi desource proche de son département."Monsieur Oumar Guèye, ministrede la Pêche et de l’Economie mari-time, a procédé, jeudi 14 août 2014,à la réception provisoire des naviresAguène et Diambogne, qui étaient enconstruction dans les chantiers na-vals de Dongil Shipyard", en Corée

du Sud, annonce un communiqué del’Agence nationale des affaires mari-times (Anam). L'Agence déclare que"ces deux joyaux sont en route pourDakar, où leur arrivée est prévue enfin octobre 2014".

Les navires Aguène et Diam-bogne peuvent transporter, chacun,200 passagers et 13 camions, selonle communiqué.

Les autorités sénégalaises les ontacquis pour assurer le "désenclave-ment des régions de la Casamance(sud) et du Sine-Saloum (centre)".

(aPs)

Les navires Aguène et Diambogneseront à Dakar « en fin octobre »

L’activité industrielle est mar-quée, en juin 2014, par une chute de13,2 % de la production. Selonl’Agence nationale de la statistiqueet de la démographie (Ansd), cettebaisse s’explique essentiellementpar les contreperformances des in-dustries alimentaires (-28,4 %), chi-miques (-18,5 %), des matériaux deconstruction (-8,4 %), et des autresindustries manufacturières (-2,7 %).Toutefois, l’Agence note une aug-mentation de production des indus-tries du papier et du carton (+12,5

%), d’énergie (+4,5 %), de la méca-nique (+4,1%) et des extractives(+3,0%). Au même moment, pour-suit l’Ansd, l’arrêt de la productiondes industries textiles et du cuir s’estpoursuivi.

Aussi, comparativement à la mêmepériode de juin 2013, la productionindustrielle a augmenté de 0,1 %. Surles six premiers mois de 2014, la pro-duction industrielle a progressé de0,5 % par rapport à celle de la périodecorrespondante de 2013.

a. MBODj

Chute de 13,2 % de l’activité industrielle en juin 2014

Après avoir enregistré une régres-sion de 2,6 % au premier trimestre2014, les prix à la consommation sesont repliés de 2 % à la fin du secondtrimestre de l’année en cours. Cetteévolution, selon l’Agence nationalede la statistique et de la démogra-phie (Ansd), est portée essentielle-ment par la baisse des prix desproduits alimentaires et des bois-sons non alcoolisées (-4,9 %) et desservices du logement, de l’eau, de

l’électricité, du gaz et des autrescombustibles (-2,1 %). En comparai-son à son niveau du deuxième tri-mestre 2013, souligne l’Ansd,l’indice des prix à la consommationa fléchi de 1,3 %, sous l’effet de la ré-duction des prix des services du lo-gement, de l’eau, de l’électricité, dugaz et des autres combustibles (-5,1%), des produits alimentaires, desboissons non alcoolisées (-2,2 %).

a. MBODj

Baisse de 2 % sur les prix à la consommationau second trimestre 2014

TRANSPORT AERIEN

L’Asecna invitée à accompagner le Sénégaldans le transfert de son activité à l’Aibd

Le ministre du Tourisme et destransports aériens, Abdoulaye DioufSarr poursuit ses visites de prises decontacts avec les services relevant deson département. C’est dans ce cadreque l'Agence pour la sécurité de la na-vigation aérienne en Afrique et à Ma-dagascar (Asecna) a reçu jeudidernier le ministre. Une occasion,pour ce dernier, d’inviter les respon-sables de l’Agence à accompagner leSénégal dans ses efforts en transportaérien. L’Asecna a aussi été appelée àappuyer le Sénégal pour le transfertde son activité dans la nouvelle plate-forme aéroportuaire Blaise Diagne.

Sur ce point, le ministre promet deprendre toutes les dispositions néces-saires pour que cette infrastructuresoit sécurisée dans son environne-ment et dans son système d’exploita-tion. Selon le ministre, cette agenceafricaine est aujourd’hui une des fier-tés de l’Afrique, car étant l’une des ex-périences les mieux réussies pour lecontinent. Ainsi, Abdoulaye DioufSarr promet de s’inscrire dans unedynamique de renforcer la synergie,

la cohésion et la politique de mutua-lisation des efforts.

De son côté, Amadou Guitteye, di-recteur général de l’Asecna, a faitpart, au ministre, les difficultés ren-contrées par leur boite. Parmi celles-ci, la question de l’endettement desEtats membres, qui est un problèmerécurrent revenant beaucoup au Co-mité des ministres, selon lui. « Nousavons profité de la rencontre avec leministre pour lui présenter l’ardoisede dette du Sénégal qui s’élève àprès de 7 milliards de FCfa. Il nousa donné des assurances pour trou-ver des solutions. Ce qui nous per-mettra de réaliser plusd’investissements en aviation ci-vile », a indiqué M. Guitteye.

Sur cette question d’endettement,le ministre du tourisme et des trans-ports aériens souligne qu’il va pro-chainement en reparler, de manièreplus technique, afin de développer lesstratégies nécessaires pour trouverdes solutions. Il estime que la problé-matique de l’équilibre financier desstructures comme Asecna est préoc-

cupante. « Nous allons faire ce qu’ilfaut pour accompagner l’Agence surces types de difficultés », a promis leministre.

Entre autres obstacles relevés parle patron de l’Asecna, la disponibilitéde terrains pour la construction d’in-frastructures, la lenteur dans la déli-vrance des autorisations deconstruire. Toutefois, M. Guitteye asalué les efforts des autorités sénéga-laises pour l’appui apporté à l’Asecna.Il est également revenu sur laconstruction de l’Aéroport internatio-nal Blaise Diagne de Diass pour le-quel l’institution de navigationapporte une contribution de qualité.« Dès le prochain budget, nous allonsprévoir tous les coûts d’exploitationsde l’Aibd et mettrons les bouchéesdoubles afin de le gérer à la plusgrande satisfaction du Sénégal », alaissé entendre le directeur général del’Asecna. Estimant que sans la réali-sation de ces infrastructures aéropor-tuaires, il est impossible dedévelopper le secteur touristique.

abdou DiaW

En visite, avant-hier, ausiège de l'agence pour la sé-curité de la navigation aé-rienne en afrique et àMadagascar (asecna), le mi-nistre du Tourisme et destransports aériens, abdou-laye Diouf sarr, a lancé unappel aux autorités de cetteinstitution sous-régionale àaccompagner l’Etat du séné-gal pour le transfert de sonactivité au nouvel aéroportde Diass, qui devra s’ouvrir le15 juillet 2015 prochains.

RepubLique du SenegaL un peuple - un but - une Foi

MiniSTèRe de La FORMaTiOn pROFeSSiOnneLLe, de L’appRenTiSSage eT de L’aRTiSanaT

DIRECTION DE L’ARTISANAT

Le Ministre de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat,Direction de l’Artisanat communique :

Le concours de recrutement en première année de Certificat d’Aptitude Professionnelle (C.A.P), option ArtisanatSession 2014 est organisé à partir du Mercredi 22 Octobre 2014 au Centre de Formation artisanale (C.F.a) dedakar sis au Complexe Maurice delafosse.Sont admis à ce concours tous sénégalais des deux sexes âgés de 16 à 25 ans, aptes physiquement et ayant au moinsle niveau de la classe de 4èm e de l’enseignement moyen secondaire.Les dossiers de candidature sont reçus au Centre de Formation artisanale (C.F.a) de dakar de 09 heures à 12 heureset à la direction des examens, Concours professionnels et Certifications (deCpC) tous les jours ouvrables.

La date limite du dépôt des dossiers est fixée au Vendredi 03 Octobre 2014 délai de rigueur.

Le recrutement se fera dans les filières suivantes :• ameublement-sculpté (menuiserie bois et sculpture) ;• bijouterie – orfèvrerie ;• Cordonnerie – maroquinerie ;• Coupe couture ;• Maintenance en Mécanique de précision (électricité – horlogerie – mécanographie – micro-mécanique générale) ;• Maintenance electrique, electronique et informatique ;• poterie céramique ;• Vannerie rotin.

Epreuves du concours :1ère partie :- Français : niveau 4ème enseignement moyen secondaire ;- Mathématiques : niveau 4ème enseignement moyen secondaire.2ème partie :- Tests psychotechniques.

Pour toute information complémentaire s’adresser à la Direction du Centre de Formation Artisanale (C.F.A)de Dakar sis au complexe Maurice Delafosse Tél : 33-822–29–16.

Le directeur de l’artisanatMoctar DIAKHATE

14 AOÛT 2014

AVIS DE CONCOURS

Depuis quelques années, les populations de nombreuses localités de larégion de Fatick sont autosuffisantes en riz et en produits maraîchers grâceaux ouvrages hydro-agricoles réalisés par le Projet d’appui à la petite irriga-tion locale (Papil). Selon le chef de l’antenne régionale du Papil de Fatick,Mamadou Camara, près de 70 ouvrages hydro-agricoles ont été réalisésdans la région depuis la mise en œuvre dudit projet. Aussi, a-t-il précisé,dans le lot de ces ouvrages hydro-agricoles, il y a 23 digues anti-sel, 22 diguesde retenues d’eau, 3 digues de franchissement, 6 pistes de production, 8mares agro-pastorales. De plus, il a fait noter que 3841 ha de terres saléesont été récupérés, signalant que pour cette campagne, au moins 2160 ha deriz seront emblavés. Au cours de cette réunion, Mamadou Camara a souli-gné que les ouvrages hydro-agricoles réalisés par le Papil sont globalementbien entretenus, signalant que le grand ouvrage de Médina Djikoye qui étaiten réparation est aujourd’hui dans une situation d’achèvement, si bien quela traversée est redevenue facile.

A en croire M. Camara, la quasi-totalité des chantiers financés par laBanque africaine de développement (Bad) sera achevée d’ici la fin dumois de septembre 2014. Quant aux chantiers financés par la Banqueislamique de développement (Bid), a-t-il soutenu, les travaux suiventleurs cours. Concernant la composante B qui porte sur la productionagricole, M. Camara a indiqué que pour cette campagne malgré le déficitpluviométrique, partout où il est possible de labourer, le tavail a été déjàfait et les semis effectués.

Mettant l’accent sur le plan de gestion environnemental et social, il a faitsavoir que l’exécution se passe très bien pour le volet renforcement de ca-pacités des producteurs. Par rapport à la réalisation de la piste de Fayil, il asignalé que les travaux de pose de la couche de roulement en latérite avan-cent à partir de la nationale à hauteur de Dioudiouf. Selon lui, cette piste enchantier va arriver à Fayil à la fin du mois d’août 2014 et cela va permettreaux populations de ce terroir de vaquer tranquillement à leurs occupations.Il faut retenir que le Projet Papil va passer programme national en 2015.

Oumar ngatty Ba

PRODUCTION MARAICHERE ET DE RIZ70 ouvrages hydro-agricoles réalisés à Fatick

Pour booster la production maraîchère et rizicole, le Projetd’appui à la petite irrigation locale (Papil) a, depuis sa miseen œuvre, réalisé près de 70 ouvrages hydro-agricoles dansla région de Fatick. C’est ce qu’a indiqué, avant-hier, le chefde l’antenne régionale du projet, Mamadou Camara, lors dela deuxième réunion du comité régional de concertationconsacré à ce projet à la gouvernance de Fatick.

Page 9: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

9LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 2014

AGENCE COMMERCIALE POMPIDOU

«Le Solei l»

Passage Nehmé - 25, Avenue Georges Pompidou

Tél. /Fax : 30 104 15 69

16 AOÛT 2014

RepubLique du SenegaL*********

MiniSTeRe de L’agRiCuLTuRe eT de L’equipeMenT RuRaL********************

Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé

*****************S A E D - BP : 74 Saint-Louis

Avis d’Appel d’Offres National (A.O.N) N° 2014/20

Travaux de terrassement et de génie civil pour l’aménagement terminal du projet 3PRD

1. Cet avis d’appel d’offres fait suite à l’avisgénéral de passation des Marchés paru dans lequotidien le So-leil du 18 décembre 2013.

2. dans le cadre de la mise en œuvre du pro-gramme de promotion du partenariat Rizicolesdans le delta (3pRd), la Saed a obtenu un fi-nancement de la bOad et a l’intention d’utiliserune partie de ces fonds pour effectuer despaiements au titre du marché relatif aux travauxde l’aménagement terminal de 2500 ha dans lazone du gorom aval.

3. La Saed agissant en qualité de Maître d’Ou-vrage délégué sollicite des offres sous pli ferméde la part de candidats éligibles et répondant auxqualifications requises pour réaliser les travauxsuivants : TRAVAUX DE TERRASSEMENT ET DEGENIE CIVIL POUR L’AMENAGEMENTTERMINAL DE 2500 HA DANS LA ZONEDU GOROM AVALLe délai prévisionnel de réalisation des travauxest de douze (12) mois.

4. La passation de Marché sera conduite parappel d’Offres ouverttel que défini dans le Codedes Marchés publics et ouvert aux entreprises dela zone de l’ueMOa.

5. Les candidats éligibles et intéressés peuventobtenir des informations auprès de : SAED, Di-

rection des Aménagements et des Infrastruc-tures Hydro agricoles (DAIH) de la SAED,Tél. (+221) 33 938 22 00, Fax. (+221) 33 93822 01,email : [email protected] et prendreconnaissance des documents d’appel d’Offresà l’adresse mentionnée ci-après : Cellule de pas-sation des Marchés (CpM) de la Saed, au pre-mier étage bureau n°28, Rn 2 (km 10 - Routede Rosso) - bp : 74 Saint-Louis - Tél : 33 93822 00, Fax. (+221) 33 938 22 01, de 8 h 00 à 14h 00 et de 15 h 00 à 17 h 00 du lundi au jeudi etde 8h à 12 h 45 le vendredi.

un exemplaire du dossier d’appel d’Offres estdisponible sur place pour consultation auprès dela Cellule de passation des Marchés (CpM) dela Saed, au premier étage bureau n°28, Rn 2(km 10 - Route de Ros-so) - bp : 74 Saint-Louis- Tél : 33 938 22 00.

6. Les exigences en matière de qualificationssont :a) avoir soumis les états financiers et certifiésacceptables par le Client lors des trois (03)dernières années (2011, 2012, 2013), avoir accèsà des avoirs liquides ou lignes de crédit autresque l’avance de démarrage,b) avoir de l’expérience générale en terrasse-ment et génie civil et de l’expérience spécifiqueen amé-nagement de périmètres irrigués enmaîtrise totale de l’eau, avoir un personnel qual-ifié et expéri-menté (directeurs des travaux,

Conducteurs des travaux terrassement, Conduc-teurs des travaux gé-nie civil, géomètres, Lab-orantins des sols, ingénieurs d’études,mécanicien, chef de parc), avoir du matérielnécessaire à la réalisation des travaux(niveleuses 14g ou équivalent, bulldozers d8ou équivalent, Camion-citerne 10 à 20 m3, pelle325 ou équivalent, Chargeur 966 ou équivalent,Cen-trale à béton avec 3 camions toupies, Com-pacteur mixte vibrant ou rouleau lisse, Com-pacteur tam-ping 815 ou équivalent, Camionbenne 16 m3, Matériel topographique, Labora-toire, etc.).Les informations détaillées sont fournies dans ledossier d’appel d’Offres.

Les candidats doivent fournir également une at-testation de qualification et de classement desentreprises et une attestation justifiant lepaiement des redevances de régulation exigiblesau titre des marchés publics de l’exercice précé-dent.

7. Le dossier d’appel d’Offres complet peutêtre acquis par les candidats éligibles et in-téressés auprès de la Cellule de passation desMarchés (CpM) de la Saed, au premier étagebureau n°28 Rn 2 (Km 10 – Route de Rosso) -bp. 74 Saint-Louis - Tél. 33 938-22-00 contre lepaiement en espèce ou par chèque certifié d’unmontant non remboursable de 100.000 FCFA àl’ordre de la SAED.

8. Les offres devront être déposées à la Cellulede passation des Marchés (CpM) de la Saed,au siège de la Saed à Saint – Louis, au premierétage bureau n°28 Rn 2 (Km 10 – Route deRosso) - bp. : 74 ; Tél. 33 938-22-00 au plustard, le 18 Septembre 2014 à 9h 30mn GMT.

elles offres devront être valides pendant unedurée de cent vingt (120) jours à compter de ladate limite de soumission.

elles seront ouvertes en séance publique enprésence des représentants des candidats qui ledésirent, le même jour et à la même heure ausiège de la Saed.

9. Les offres doivent comprendre une garantiede soumission, d’un montant égale à cent cinqmillions de francs (105 000 000) F CFa.Cette garantie reste valable pendant une duréede 28 jours à compter de la date limite de valid-ité des offres

une visite groupée des sites suivie d’une réu-nion d’informations aura lieu le mercredi 27Aout 2014 à par-tir de 09 Heures 00 MnGMT. Le départ est fixé à la délégation de laSaed à dagana.

Le Directeur Général de la SAED

Numéro de marché : n° Sp-02-2014/aSeR-eTaT

Dénomination du marché : entretien et réparation des véhicules de l’aSeR en marchéde clientèle

Nombre d’offres reçues : 02

Nom et adresse attributaire provisoire :

Délai d’exécution : 12 mois

La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 81, alinéa 3 du Codedes Marchés publics. elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieuxauprès de l’autorité contractante, puis dans un deuxième temps d’un recours auprès duComité de Règlement des différends de l’autorité de Régulation des Marchés publics,en vertu de l’article 87 dudit code.

Le Directeur GénéralAntou Guèye SAMBA

16 AOÛT 2014

AGENCE SENEGALAISE D’ELECTRIFICATION RURALE« L’Electricité Partout et pour Tous, pour un développement rural durable »

Avis d’Attribution Provisoire de Marché

Entreprise Adresse Montant offre

THiaROYeauTOMObiLeS

Km 6,5 boulevard du Centenaire de la Commune de dakar

179.197.830 FCFa TTCil est porté à l’attention des soumissionnaires que le dos-sier d’appel d’offres n°aaO 02-2014/ena relatif aumarché de fourniture de matériel informatique a faitl’objet d’un additif disponible gratuitement à la di-rection des affaires administratives et financières(daaF) de l’ena.

en outre, la date limite de soumission des offres initia-lement fixée au 18 août 2014 à 10 heures 30 minutes estreportée au mardi 26 août 2014 à 10 heures 30 minutesà l’ena.

Le diReCTeuR geneRaL

RepubLique du SenegaLun peupLe - un buT - une FOi

********PRIMATURE

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ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATIONbd dial diOp x Lt Cl pierre FaYe (daKaR - SenegaL)

- bp : 5209 – dakar- Fann (SenegaL) – Tél. : (+221) 33.825.00.58 / 33.825.58.28 –Fax (+221) 33.825.87.44 –

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AVIS D’ADDITIF ET DE REPORTAPPEL D’OFFRES N°AAO-02-2014/ENA

RELATIF A LA FOURNITURE DE MATERIEL INFORMATIQUE

22 NOV. 2013

Page 10: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

S oCieTe LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 201410

« C’est pour des soucis d’anticipa-tion et une meilleure organisationdu hadji de cette année que nousavons décidé d’organiser les séancesde vaccination plutôt que d’habitudeau lieu d’attendre la fin des opéra-tions pour rappeler les futurs pèle-rins à revenir s’acquitter de cetteobligation », a indiqué  jeudi, le com-missaire adjoint au pèlerinage, Sa-liou Bamar Ndoye.

A notre passage au hangar des pè-lerins de l’aéroport Léopold SédarSenghor où a été installé le guichetunique, on a pu noter une bonne af-fluence des pèlerins venus pour lacirconstance. Le service régional del’hygiène de Dakar y a déjà installéses quartiers en mettant  en place 4équipes de vaccination. Et, selon lamajor Mamadou Gaye Touré, coor-donnateur des opérations, celles-cise déroulent sans grandes difficultés.Le matériel nécessaire est en placeet les pèlerins sont vaccinés gratui-tement contre la fièvre jaune et laméningite. Le major Gaye Touré asouligner que pour ce qui est de laméningite, un vaccin « Acwy 135 »spécifiquement est injecté et qu’untroisième vaccin contre la grippe estsouvent recommandé mais n’est dis-ponible qu’en pharmacie.

« Mais, d’ores et déjà, au premierjour (mercredi), 278 pèlerins ont étévaccinés contre la méningite et lelendemain jeudi 487 contre cettemême maladie, de même que 441pèlerins ont pris le vaccin contre lafièvre jaune », a indiqué le coordon-nateur des opérations, le major Ma-

madou Gaye Touré du service régio-nal de l’hygiène de Dakar. Pour au-tant le commissaire adjoint au pè-lerinage, Saliou Bamar Ndoye, inviteles futurs pèlerins à se rapprocherle plus vite possible des services im-pliqués dans le processus et qui sonttous au guichet unique installé auhangar des pèlerins. Cette année lecommissariat au pèlerinage a fait ensorte que, depuis l’ouverture desopérations d’inscription, tout pèlerinqui vient s’inscrire trouve tous lesservices dont il a besoin sur place aulieu de faire le tour de Dakar.

« A ce jour, nous en sommes auquatrième vol qui est presque rempliau deux tiers et nous pensons quetous ceux qui veulent aller à laMecque cette année ne vont plus tar-der à se signaler afin que le nombrede vols prévu soit atteint avant laclôture des opérations fixée au 29aout 2014 », souligne M. Ndoye. Ila annoncé le démarrage des séancesde simulation et de sensibilisationen rapport avec le chef de la divisionreligieuse. Ce dernier, souligne M.Ndoye, « est en contact permanentavec les pèlerins à qui est expliquéle processus du Hadji pour leur per-mettre de comprendre ce qui les at-tend à la Mecque ».

Des voyagistes privés, à qui l’Etata attribué 7.000 personnes du quotade 10.800 pèlerins accordé au Sé-négal, ont installé leurs bureaux enface de l’entrée du hangar des pèle-rins pour procéder aux mêmes for-malités d’usage.

Mohamadou sagnE

PELERINAGE 2014Démarrage des opérations de vaccination et de simulation du hadj

La clôture des opérations d’inscription au pèlerinage auxlieux saints de l’islam étant fixée au 29 août, les séances devaccination sont déjà enclenchées par le Commissariat gé-néral au pèlerinage. au hangar des pèlerins de l’aéroportLéopold sédar senghor où est installé le guichet unique, onnote une bonne affluence des futurs pèlerins.

Les 31 officiers dont deux fémininsde la sixième promotion baptisée« Colonel Sidy Sady » ont reçu, jeudidernier, leurs épaulettes de sous-lieu-tenant. La cérémonie s’est dérouléeà la caserne Mame Bounama Fall deOuakam en présence des autorités dela République. Cette promotion, troi-sième du genre, est issue du recrute-ment direct de 2012. Le fait est assezrare, comme le souligne le colonel-commandant de l’Ecole des officiersde la gendarmerie nationale (Eogn),Pape Diouf, le major de la promotionest une jeune fille méritante, le sous-lieutenant Betty Ngom.

Au cours de la cérémonie, le colonelDiouf a rappelé aux officiers les qua-lités morales qui doivent guider leurspas en toute circonstance. « Ce journe m’inspire aucune inquiétude. Ilme procure plutôt une certaine émo-tion et une fierté légitime, en regar-dant rassemblés pour la dernière foisau sein de cette école les jeunes ci-toyens que nous avons accueillis enbéotiens, il y a de cela deux ans », dé-clare-t-il. Avant d’arriver là, ajoute-t-il, « l’école s’est employée à les for-mer, dans l’esprit et les valeurs quicaractérisent, l’identité de la gendar-merie : le dévouement au service del’Etat et aux institutions de la Répu-blique, avec honneur et loyauté ».

Certes, reconnaît le colonel Diouf,la guerre est devenue improbable,mais le culte de l’héroïsme et desgrands capitaines n’aura pas pour au-tant disparu ». « Vous devrez bientôtdémontrer à la tête de vos hommessur les théâtres d’opération votre cou-rage, votre sang froid, votre sens duterrain et votre aptitude au jugement

face à des situations graves, afin deremplir les missions qui vous serontconfiées et de garantir la sauvegardede vos hommes face aux menaces »,précise-t-il. Pour cela, dit-il, « le cou-rage est une des vertus individuellesque vous devrez cultiver en premier ».Pour emporter le succès et mériterl’estime, soutient-il, le courage doitêtre excité par la raison et par le sen-timent d’accomplir un devoir.

Politique de sécurité efficaceIl précise que la formation poursuit

quatre objectifs fondamentaux : for-mer des décideurs, des éducateurs,des instructeurs et des leaders. Et queles trois rôles du chef inhérents àl’exercice de l’autorité sont la forma-tion de l’homme, du citoyen et duchef, note le colonel Diouf qui rap-pelle que « le gendarme ne doit êtreredoutable que pour les malfaiteurs,n’inspirer d’effroi qu’aux ennemis del'ordre, et être une source de sécuritépour les bons citoyens». « S’il est vraique l’usage de la violence à bon es-cient peut être parfois nécessaire,poussée trop loin cependant, elle de-vient contre-productive. L’ultime va-leur en déontologie militaire et poli-cière est désormais la valeur sacréede l’Homme. Les moyens decontrainte doivent être proportionnésà l’aune des fins, car l’usage de la forcedoit être, selon la célèbre formule deLouis XVI, « le dernier argument »,relève-t-il.

Pour sa part, le ministre des Forcesarmées,  a réitéré l’engagement duchef de l’Etat à doter les forces arméesde moyens suffisants pour mettre enœuvre une politique de défense et de

sécurité efficace. Selon Augustin Tine,la gendarmerie a été autorisée à re-cruter en 2012, 2013 et cette annéeencore, près de 3.000 personnesparmi lesquelles la sixième promotionqui porte à 90 le nombre d’officiersissus du recrutement universitaire.

« La qualité de la formation dis-pensée à l’Eogn ne souffre d’aucundoute et en témoigne l’internationa-lisation progressive du cours de for-mation des officiers de gendarmeriequi accueille déjà 4 élèves officiersguinéens, 2 nigériens  au sein de la 7ème promotion, et bientôt 3 Togolaisau titre de la 8 ème promotion », ré-vèle M. Tine. Selon lui, « cette diver-sité atteste de la confiance des gen-darmeries africaines à notre systèmede formation ».

Il a encouragé le Haut-comman-dant de la gendarmerie à faire évoluerl’Eogn vers une école régionale. PourM. Tine, la sécurité constitue « unedimension essentielle de la vision duprésident de la République pour unSénégal émergent ; il la considère dés-ormais comme un droit opposableaux servitudes publiques orientéesvers les aspirations de paix et de tran-quillité des populations. Néanmoins,elle restera toujours une attributionrégalienne de l’Etat qui détient le mo-nopole de la violence légitime (MaxWeber) ». Saluant l’engagement deces jeunes au service de la patrie. Au-gustin Tine de les inviter d’avoircomme alliés le droit écrit, la connais-sance des textes et l’ingéniosité. « Laprogression des droits de l’hommeest une évolution heureuse pour notredémocratie mais cela ne doit pas si-gnifier une fragilisation de l’Etat. L’of-ficier doit échapper à la déliquescencedes principes en s’érigeant en rempartdes valeurs républicaines », expliquele ministre.

souleymane Diam sY

SORTIE D’UNE PROMOTION DE LA GENDARMERIE

31 nouveaux officiers prêts àservir avec honneur et loyauté

La sixième promotion de l’Ecole des officiers de la gendarmerienationale (Eogn) baptisée « Colonel sidy sady » a reçu ses épau-lettes jeudi dernier. Les 31 officiers sont invités à servir les ins-titutions de la République avec honneur et loyauté.

« Le patriotisme doit toujours vous inciter à donner ceque vous avez de plus cher pour préserver vos pays et po-pulations contre toute menace (…) », a souligné le ministredes Forces armées. Augustin Tine a invité les nouveauxsous-lieutenants de la gendarmerie « à servir loyalementles institutions de la République partout et toujours ».

Selon le ministre, le serment pour un officier doit mo-biliser toutes ses énergies, y compris le sacrifice de sa viesi nécessaire. Sa violation est synonyme d’exclusion et dedéshonneur. Vous devez servir la gendarmerie avec hon-neur et loyauté et la préserver de tout ce qui peut porteratteinte à son honorabilité et à sa belle réputation. Répu-

tation acquise au prix de douloureux sacrifices consentispar vos anciens », indique-t-il. Les jeunes sous-lieutenantsse disent, quant à eux, conscients de la mission qui les at-tend. « Nous sommes prêts à la remplir », a confié BettyNgom, émue et fière. Alors que les témoignages ont étéaussi unanimes sur le parrain de cette promotion, « colonelSidy Sady », qui fut le commandant de l’Eogn de 2007-2012, décédé en février 2013. « Il fut un officier émérite,inspirant respect et admiration. Son profil est une mined’enseignement, un grand chef militaire et un citoyen »,témoignent le ministre et le colonel Diouf.

s. D. sY

Respect du serment

Un projet dénommé Jeunesse, En-treprise et TransformationSociale au Sénégal (Jets) initié parle Centre de Recherche Ouest Afri-cain (Warc) est ouvert aux jeunesentrepreneurs qui ont fondé ou co-fondé une entreprise. Quinze jeunesleaders âgés de 18 à 29 ans serontchoisis pour bénéficier de ces cours.

Ces jeunes, une fois retenus, bé-néficieront d'une semaine de forma-tion intensive en leadership. L’ob-jectif est de les aider à renforcer età pérenniser les résultats de leursinitiatives. Ces boursiers vont éga-lement intégrer le réseau mondialYouth Action Net d’IYF qui compteplus de 900 jeunes entrepreneurssociaux pris en charge par 19 insti-tuts nationaux et régionaux dont leprojet Jets, informe un communiqué

parvenu à notre rédaction. C’est pourrépondre aux besoins des jeunes etleur offrir les compétences, les ré-seaux et les ressources nécessairesque ces bourses sont mises à leurdisposition, note un communiquéparvenu à notre rédaction.  

Le projet Jets est initié par le Warc(West African ResearchCenter /Centre de Recherche Ouest-Africain), en collaboration avec IYF(International Youth Foundation),l’Unesco, le Jfit (Fonds en dépôt ja-ponais) et le ministère de la Jeu-nesse, de l'Emploi et de la Construc-tion citoyenne.  Les demandesdoivent parvenir au Warc au plustard le 14 septembre. La liste descandidats sélectionnés  sera renduepublique le 14 du mois suivant.

Oumar Ba

ENTREPRISE ET TRANSFORMATION SOCIALELe Warc offre des bourses aux jeunesentrepreneurs

Les futurs pèlerins sont venus en nombre se faire vacciner.

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Célébrant la messe de l’Assomp-tion de la Vierge Marie au sanctuairemarial de Poponguine hier,  le car-dinal Théodore Adrien Sarr a re-gretté que le climat de sérénité et dejoie qui caractérise la grande fête li-turgique de l’Assomption soit altéré,cette année, par l’actualité nationale,sous-régionale et mondiale. C’estd’abord l’hivernage tardif de cetteannée, a-t-il relevé, qui donne beau-coup d’inquiétude pour les pro-chaines récoltes, non seulement aumonde rural mais aussi à toutes lescouches sociales du Sénégal.

Ensuite, l’épidémie de la fièvreEbola, qui, selon Mgr Sarr, continuede gagner du terrain en Afrique del’Ouest, « semant isolement, souf-france et mort dans les pays touchés,mais aussi la crainte et l’affolementdans le reste du monde». Il a invitéà la vigilance et à la responsabi-lité.  « Ne nous laissons surtout paspiéger par le sentiment de ne pasêtre concernés par la gravité de la si-tuation. A la suite de nos autoritésgouvernementales et du ministèrede la Santé en particulier, je voudraisme faire l’écho de l’appel à la res-ponsabilité et à la vigilance person-nelle et collective », a lancé le cardi-nal Sarr. «  N’attendons pasl’identification d’un cas autour de

nous pour la prise de mesures deprécaution et de prévention desrisques. Puisse Dieu, Maître de laVie, nous en préserver, par l’inter-cession de Notre Dame de la Déli-vrande, et en délivrer tous ceux quien sont atteints », a-t-il ajouté.

ne jamais tomber dans le découragementFace à toutes ces crises, le prélat

a présenté Marie comme « l’Etoilede l’espérance », le Soleil qui brilleau-dessus des ténèbres de l’histoire,pour donner aux hommes l’espé-rance dont ils ont besoin.  Evoquantles multiples événements et mo-ments d’obscurité et de profondesouffrance que Marie a endurésdans sa vie terrestre et dans soncœur de Mère, Mgr Sarr a indiquéque Marie, mieux que quiconque,est celle qui peut apprendre auxhommes à ne jamais tomber dansle découragement.

A Saint Paul de Grand-Yoff, pourcélébrer la messe, les fidèles, malgréles travaux de réfection de leur église,sont venus en masse prier la ViergeMarie. Après le rituel des deux lec-tures suivi de l’Evangile de la fête del’Assomption, abbé Pascal Diome ademandé aux fidèles de faire monterdes prières de la famille diocésaine

et de son pasteur le cardinal Théo-dore Adrien Sarr.

La première intention, a rappeléabbé Pascal Diome, vicaire à la pa-roisse Saint Paul de Grand-Yoff, estdestinée aux nouveaux prêtres. En-touré des fidèles de Saint Paul deGrand Yoff, le prêtre diocésain a sup-plié le Seigneur dans sa divine vo-lonté d’accorder aux nouveaux prê-tres un ministère conforme à celuide Jésus-Christ, un grand prêtre etbon pasteur qui connaissait et aimaitses brebis. La deuxième intention(prière) est consacrée à l’hivernage2014. A l’image des fidèles de l’ar-chidiocèse de Dakar, ceux de Grand-Yoff ont prié pour des pluies abon-dantes et bien reparties surl’ensemble du territoire afin de per-mettre aux paysans de cultiver,d’avoir de bonne récolte et d’éviterla faim synonyme de misère. La troi-sième intention est destinée à laprière pour la paix au Sénégal, enAfrique, au Proche-Orient et dans lemonde entier.

En union avec le Saint Père, lePape François qui a exhorté les chré-tiens du monde à prier sans cessepour la paix, les fidèles de Grand Yoffont prié pour que Dieu donne auxhommes un esprit qui construit lapaix. En ce jour anniversaire de lamontée de la Vierge Marie au ciel,ils ont aussi formulé des prières pourle retour de la paix dans les pays enconflits, particulièrement ceux oùles chrétiens sont persécutés à causede leur foi comme l’Irak.

Eugène KaLY

ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

Les catholiques prient pour un bon hivernagea l’instar des catholiques du monde, ceux du sénégal ont

célébré hier l’assomption de la Vierge Marie. sur demandedu Cardinal Théodore adrien sarr, les catholiques ont priépour des pluies abondantes, la paix et les nouveaux prêtresde l’archidiocèse de Dakar. ils ont évoqué le seigneur pourqu’il débarrasse l’afrique de l’Ouest du virus Ebola.

Le cardinal Théodore Adrien Sarr a célébré la messe de l’Assomption de laVierge Marie au sanctuaire marial de Poponguine.

Devant la barre du tribunal desflagrants délits de Dakar,  le direc-teur de publication du quotidien duquotidien privé «La Tribune» a trèsvite reconnu les faits pour lesquelsil est poursuivi. Toutefois, il dit s’êtretrompé de bonne fois. « Nos sourceshospitalières étaient formelles. Ellesont toujours été fiables. Ces infor-mateurs ne nous ont jamais donnéde fausses informations aupara-vant », a soutenu Félix Nzalé devantun parterre de journalistes venus luiporter main forte. A la question desavoir s’il reconnaît la fausseté desinformations publiées, le patron de«La Tribune» répond : « à poste-riori  oui ». Félix Nzalé admet éga-lement ne pas avoir pris le soin derecouper les informations publiéesqu’il avoue avoir reçues à 23 heures,la veille. Dans son réquisitoire, leprocureur est revenu sur les impacts

que peuvent avoir la publication deces informations dans la bonnemarche du pays. « Vous avez en-tendu ce qui se passe avec la Guinéeoù l’épidémie d’Ebola a été notée.Le royaume d’Arabie Saoudite a re-fusé le visa aux pèlerins de ce payscette année. Cette fausse informa-tion pouvait mettre le Sénégal danscette situation », a dit le parquetier.Cependant, reconnaissant le rôleimportant que joue les médias pourl’accomplissement du droit des ci-toyens à l’information, il a demandéau tribunal de reconnaître Nzalécoupable des faits qui lui sont re-prochés, mais en  faisait une appli-cation indulgente de la loi. Il a pourcette raison requis un an avec sursis,plus une amende de 500.000 FCfa.Il a aussi demandé la publicationaux frais du prévenu de la décisionqui va être rendu dans des quoti-

diens que le juge aura choisi. Poursa part, Me Abou Abdoul Daff, avo-cat du journaliste, a demandé la clé-mence. « Nous avocats de la défense,nous avons, dès le lendemain decette affaire, fait un  communiquépour demander pardon à la justicede notre pays », a laissé entendreMe Daff.

Dans son verdict, le tribunal a re-connu Félix Nzalé coupable de dif-fusion de fausses nouvelles et l’acondamné à un an de prison avecsursis, plus une amende d’un millionde FCfa. Il a aussi tenu à ce que cettedécision soit publiée dans le quoti-dien national «Le Soleil», l’Obser-vateur, le Quotidien et dans «La Tri-bune».

Le Directeur de publication de «La Tribune » a été inculpé et placésous mandat de dépôt, mardi der-nier, pour diffusion de fausses nou-velles. Dans sa livraison de lundidernier, son journal a titré à sa Une :« 5 cas d’Ebola au Sénégal ». Cetteinformation a été jugée fausse parles autorités étatiques.

ndiol Maka sECK

DIFFUSION DE FAUSSES NOUVELLESUn an avec sursis au Dirpub de « La Tribune »

Le directeur de publication du quotidien privé «La Tribune»,Félix nzalé, a été condamné, jeudi dernier, à un an de pisonavec sursis par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Lejournaliste, reconnu coupable de diffusion de fausses nou-velles, doit payer une amende d’un million de FCfa.

La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh), laRencontre Africaine Des Droits de l’Homme (Raddho),Article 19/Afrique de l’Ouest et Amnesty International(Ai/Sn) ont appelé hier la presse sénégalaise à «unrespect scrupuleux des règles qui régissent la professionde journaliste dans le traitement de l’information. Sur-tout quand il s’agit d’une épidémie aussi préoccupanteque le virus Ebola».

Dans un communiqué de presse, ces organisationsregrettent toutefois «la réaction inappropriée et dis-

proportionnée réservée à l’affaire Félix Nzalé», direc-teur de publication du quotidien « La Tribune ».

Elles ont  aussi appelé les autorités politiques et ju-diciaires sénégalaises à ne pas s’engager dans la voiede détention de journaliste qui serait facteur de reculdémocratique. Ainsi, elles ont invité l’Etat du Sénégalà «dépénaliser le délit de presse et à adopter un codede la presse conforme aux normes internationales etrecommandations des instances régionales africaines.»

Marame Coumba sECK (stagiaire)

La Société civile appelle à plus de respect des règles du journalisme

La brigade de lutte contre la cri-minalité a mis la main, le 6 août der-nier, à Colobane, sur un groupe demalfaiteurs qui avait attaqué à laplace de l’Obélisque le véhicule d’unmécanicien-transporteur, D. S., em-portant avec eux  280.000 FCfa etles pièces afférentes à la conduite dela voiture et les clés.

Mamadou Fall, Alias Papis, mar-chand domicilié à Colobane, NickouSoumaré, mécanicien et deux autreshabitant le même quartier, ont étéarrêtés dans une maison abandonnée

dudit lieu par la brigade de luttecontre la criminalité du Commissariatcentral de Dakar. Cette arrestationintervient après les investigations dela police qui avait reçu une plainte deDame Seck contre une association demalfaiteurs qui avait  commis un volen réunion la nuit.

Les faits remontent au 28 juilletdernier. Après interrogation, Mama-dou Fall, alias Papis et Nickou Sou-maré ont été déférés au parquet etles deux autres libérés.

Marame C. sECK (stagiaire)

Une bande de malfaiteurs démanteléeà Colobane

Dans sa livraison de jeudi dernier,« L’Observateur » a révélé que lesjuges Taïfour Diop, président de laCour d’appel de Saint-Louis, PapeAmadou Sow, président de la cham-bre correctionnelle, et Serigne PapeAliou Sané, président de la chambred’accusation de ladite juridiction, sontcités dans une affaire de corruption.Les trois juges font l’objet d’une dé-nonciation pour corruption. Ils sontaccusés, selon « L’Observateur », parla société «Wartsila west africa»(Wwa) par le biais de ses avocats, MeMame Adama Guèye et associés,d’avoir fait profiter illégalement d’unedécision de justice à la personne phy-sique Aïssatou Niang Touré, qui n’ap-paraît même pas dans le dossier qu’ilsdevaient juger.

Selon la même source, une plainteen date du 22 juillet 2014 a été adres-sée à l’inspectrice d’Etat Nafy NgomKeïta, présidente de l'Office nationalde lutte contre la fraude et la corrup-tion (Ofnac), pour dénoncer les troismagistrats en question. «Nous sai-sissons l'Ofnac pour l'ouverture d'uneenquête sur les circonstances danslesquelles l'arrêt en date du 26 juin2014 a été rendu, à la demande d'unepersonne physique présentée à l'en-registrement le jour même où la dé-cision a été rendue et délivrée à unepersonne physique pour le compted'une société déjà représentée par uncabinet d'avocats régulièrementconstitué», écrivent les avocats. Les

magistrats avaient, en effet, pris ladécision de condamner la sociétéWartsila West Africa à payer lasomme de 1.425.600.000 FCfa pourun local qu'elle n'occupe pas depuisavril 2009, en sus de la somme de194 400.000 FCfa de dommages etintérêts, tout en déclarant irreceva-bles les appels de Wartsila WestAfrica.

Dans leur plainte, les avocats sou-haitent aussi que toute la lumière soitfaite sur «le faux commis par les ma-gistrats de la formation spéciale dansl'arrêt en date du 26 juin 2014». Dansle communiqué, le ministre de la Jus-tice assure qu’il prendra les décisionsadéquates, à l’issue des investigationsqui seront diligentées par l’Igaj, ha-bilitée à mener des enquêtes dans depareils cas.

s. Diam sY

SOUPÇONS DE CORRUPTION DANS LA MAGISTRATURE

Sidiki Kaba saisit l’Inspection de l’administration judiciaire

Le garde des sceaux, ministre de la justice, Me sidiki Kaba,suite aux allégations graves relatives à des manquementsdéontologiques et des faits de corruption parues dans le jour-nal « L’Observateur » de ce jeudi 14 août 2014, a pris la déci-sion de saisir l’inspection générale de l’administration judi-ciaire (igaj) pour faire la lumière sur cette affaire quiimpliquerait des juges de la Cour d’appel de saint-Louis.

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LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 201412 R égions

La région de Kolda disposed’abondantes ressources en eau desurface. Cependant, le taux d’accèsà l’eau reste relativement faible. Ilest seulement de 36% au niveau ré-gional contre 18% à Kolda, alors quela moyenne nationale est de 69%.

C’est du moins ce qui ressort duCrd spécial axé sur l’eau et l’assai-nissement qui s’est tenu mardi àKolda. La rencontre était présidéepar Mansour Faye, ministre de l’Hy-draulique et de l’Assainissement, quientend faire un diagnostic appro-fondi de la problématique de l’eauet de l’assainissement avec les ser-vices relevant de son département.«Ces Crd constituent un momentd’échanges participatifs inclusifsavec les acteurs du secteur de l’hy-draulique et de l’assainissement surla situation des projets et pro-grammes en cours, les difficultésrencontrées et les perspectives dusecteur», a déclaré Mansour Faye.

Ces deux secteurs constituent,selon lui, une préoccupation fonda-mentale du président de la Répu-blique, Macky Sall. «Et cette volontéaffichée du chef de l’Etat va se tra-duire par une amélioration du taux

d’accès à l’eau dans la région deKolda qui est encore largement endeçà de la moyenne nationale», aajouté le ministre.

Il s’est dit conscient que la majo-rité de la population du Fouladous’approvisionne encore dans despuits traditionnels qui, générale-ment, ne disposent ni de margelleni de couverture, avec tout ce quecela comporte comme risques auplan sanitaire. A noter, l’eauconsommée dans la capitale du Fou-ladou a un goût un peu salé. Ellecontient 6,3 mg de fer alors que lesnormes admises par l’Organisationmondiale de la santé (Oms) sont de0,4 mg.

Il convient, en outre, de signalerque sur les 69 forages existants dansla région, 4 sont actuellement à l’ar-rêt pour des raisons diverses. D’im-portants investissements sont prévuspour augmenter le taux d’accès àl’eau potable à Kolda où un secondchâteau d’eau sera mis en serviceprochainement. Ces investissementsconcernent également les départe-ments de Médina Yoro Foulah et deVélingara.

Mamadou aliou DiaLLO

Amadou Mberry Sylla ne veut pasd’un Conseil départemental où lesfemmes ne seront que des specta-trices. Son ambition clairement af-firmée est de donner l’opportunitéaux nouvelles conseillères de jouerun rôle de premier plan dans le pro-cessus de développement local. C’estpour cette raison qu’il a tenu à or-ganiser hier une session de forma-tion à la maison du développementlocal de Louga pour ces dernières.

Il s’agit pour lui, à travers cettesession, de bien les outiller, lesaider à acquérir les rudiments quileur permettront de jouer pleine-ment leur rôle d’actrices du déve-loppement. «Heureusement quenous avons dans ce nouveau conseildes femmes conscientes et très aufait de leurs responsabilités, maisqui ont toutefois besoin d’être for-mées pour exercer efficacement

leur fonction», a-t-il fait remarquer.Selon Mberry Sylla, cette sessionde mise à niveau est aussi une ma-nière pour son institution de dé-marrer «vite et bien, de se mettretout de suite au travail, car nousn’avons pas de temps à perdre,étant entendu que les tâches quinous attendent requièrent pragma-tisme, rapidité et efficacité. Et onne peut être efficace si tout lemonde n’est pas au même niveaud’information», a-t-il insisté.

Venu présider l’ouverture des tra-vaux, le préfet de Louga, OmarDiallo, a salué cette démarche duConseil départemental, rappelant lecontexte de son érection marqué parla loi sur la parité. «Indiscutable-ment, les femmes ont un rôle pré-pondérant à jouer dans ces nou-veaux conseils. Aussi, les formerpour leur permettre d’assumer plei-

nement leur fonction devient-elleune nécessité, une excellente chose»,s’est réjoui le préfet. Il pense qu’ilfaut davantage former les femmespour les inciter à jouer un rôle plusactif dans le développement des col-lectivités locales.

L’occasion a aussi été saisie par leprésident Mberry Sylla pour réitérerson ambition de faire de Louga lepremier département du Sénégal enmatière de réalisations notammentdans le stratégique secteur de lasanté. Il a annoncé un important lotde matériel et de médicaments des-tinés aux districts et postes de santédu département.

Mieux, a-t-il dit, une délégationde l’Union européenne séjournerale 22 août prochain à Louga pourenregistrer les besoins d’équipementet de modernisation de l’hôpital ré-gional Amadou Sakhir Mbaye. «J’aisaisi le directeur de l’hôpital pourqu’il me fasse le point avant l’arrivéede la délégation de l’Ue», a préciséle président du Conseil départemen-tal de Louga.

abdoulaye DiaLLO

Appuyée par le microprojet duFonds mondial pour l’environne-ment (Fem), cette activité s’inscritdans le cadre de la restauration dela mangrove. Le président del’Adaf/Youngar Famara Basse a si-gnalé qu’après plusieurs séries d’ac-tivités, 55.965 propagules ont étéplantés, correspondant à 8,5 ha déjàreboisés dans les îles du Saloum. Fa-

mara Basse a rappelé que l’associa-tion a toujours œuvré pour la res-tauration de l’environnement.

Aussi, a-t-il fait noter que depuis2 ans, l’action communautaire a étéprivilégiée. Selon lui, les actions sontmenées par les villageois qui parta-gent la même zone géographique etles résultats sont satisfaisants. Pourcette opération de reboisement, a-t-

il dit, l’objectif est de planter 18 hadans les 17 villages concernés pour2014. Famara Basse a révélé que lessites à reboiser ont été divisés en plu-sieurs zones.

«La zone de Marlodj avec NdanganeSambou, Wadié et Fanbine où les ac-tivités de reboisement ont démarré,celle de Marfafako avec Rofangué, Dia-meniadio, Baoute et la troisième zonecomposée de Siwo, Ndiogane, Dione-war, Falia, Moundé et Thialane où lesactions de reboisement vont démarrerla semaine prochaine».

Oumar ngatty Ba

EAU POTABLE

Un taux d’acces de 36 %dans la région de Kolda

L’eau et l’assainissement sont au cœur des préoccupationsdu président Macky sall et du gouvernement, selon le ministrede l’Hydraulique Mansour Faye qui présidait un Crd sur cesujet à Kolda mardi dernier.

DEVELOPPEMENT LOCAL

Le Conseil départemental de Louga outille ses conseillères

Bien outiller les femmes fraîchement élues pour leur per-mettre de participer activement au développement du dé-partement, tel est l’objectif du Conseil départemental qui aorganisé, hier, une session de mise à niveau à la maison dudéveloppement local de Louga.

ILES DU SALOUM8,5 ha de mangrove reboisés par les femmesd’Adaf/Youngar

FaTiCK : L’association des femmes villageoises pour le dé-veloppement de l’arrondissement de Fimela (adaf/Youngar)est en train de mener une vaste opération de reboisement dela mangrove dans les îles du saloum. C’est ainsi que 8,5 hasont déjà reboisés.

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE

1. Référence de publication : dp n° 2013.03

2. Date de lancement de la consultation : 18 avril 2014

3. Montant de l’offre retenue : ➢ Groupement BRLi/Agronome Vétérinaires//SETICO pour unmontant de 321 839 707 FCFa HT/Hd

4. Nombre d’offres reçues et identité des candidats : 041. groupement agReR/beM/TROpiCa 2. groupement gReT/ideV/SCp beTiCO3. groupement bRLi/agronome Vétérinaires/SeTiCO 4. CCag/iRaM/SOned-aFRique

5. Nom et adresse des attributaires :Groupement BRLi/Agronome Vétérinaires/SETICO, Sacré Cœur iii-Vdn extension/Villa n°157 bp : 2116 dakar.

La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 83, du codedes marchés publics. elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recoursgracieux auprès de l’autorité contractante, puis dans un deuxième temps d’un re-cours auprès du comité de Règlement des différends de l’autorité de Régulationdes Marchés publics, en vertu des articles 88 et 89 dudit code.

LE DIRECTEUR GENERAL DE LA SAED

RepubLique du SenegaL

MiniSTeRe de L’agRiCuLTuRe eT de L’equipeMenT RuRaL----------

Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Deltadu Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé

----------S A E D

bp : 74 Saint-Louis - TeL : 33 938 22 00

Recrutement d’un consultant pour les études APS, APD/DCEet EIES dans le cadre du Projet d’Appui à la Promotion des Exploitations Familiales dans la région de Matam

16 AOÛT 2014

Le ministre Mansour Faye s’adressant à la presse à l’issue du Crd.

Un objectif qui ne sera atteint, del’avis du secrétaire exécutif  du Pndl,que si au terme des 5 années demise en œuvre du projet, l’accessi-bilité des zones de production etd’écoulement des produits agricolesest améliorée. Samba Guèye a rap-pelé que le Pndl a une longue tra-dition d’appui budgétaire aux col-lectivités locales. Il a indiqué qu’en2007, avec le projet de développe-ment local participatif, le Pndl avaitcréé un fonds de développementlocal pour le financement d’infra-

structures et de services sociaux debase dans les domaines de l’éduca-tion, de la santé et de l’hydraulique.Les activités retenues par lePpc/Pndl concernent, a-t-il souli-gné, la construction et la réhabili-tation de pistes rurales et la miseen place d’infrastructures d’accom-pagnement des femmes et desjeunes.

Samba Guèye a salué l’implica-tion dynamique des services du tré-sor dans l’élaboration et la valida-tion du manuel soumis à

l’appréciation des participants. Il a,par ailleurs, insisté sur la nécessitéde réviser le manuel du Fdl pour yintégrer les spécificités du Ppc/Pndlen matière de décaissements et deflux de fonds. «La direction généralede la comptabilité publique et dutrésor compte apporter toute sonexpertise et son appui à la réalisa-tion du Projet de pistes communau-taires dont la réussite sera érigéeau rang de sacerdoce par nos ser-vices», a déclaré auparavant Ab-doulaye Dieng, directeur général dela comptabilité public et du trésor.Pour sa part, Samba Diakhaté Sarrde la Banque africaine de dévelop-pement a insisté sur la maîtrise desprocédures. «Sinon, il sera très dif-ficile de faire décaisser la Bad».

amath sigui nDiaYE

REDUCTION DE LA PAUVRETE EN MILIEU RURALLe fonds de développement local passé au peigne fin

Le Programme national de développement local (Pndl) atenu hier, à saly, un atelier qui marque une étape importantedans la mise en place des outils de travail du Projet de pistescommunautaires (Ppc), en appui au Programme nationalde développement local. L’objectif du Ppc/Pndl est de contri-buer à la réduction de la pauvreté en milieu rural.

Les membres de la  fédération nationale pour l’agri-culture biologique (Fnab) sont en conclave à Kous-sanar afin de mieux outiller les producteurs pour lavulgarisation de ce type d'agriculture dans les quatrezones agro-écologiques du Sénégal. Cette année, la  fé-dération «Yaakaar Niani Wouly» a mis l’accent surle fonio avec plus de 800 ha, le sésame (600 ha) et300 ha pour le coton afin de faire face aux capricesde la pluviométrie. Pour le vice-président Amadou

Gando Camara, l’agriculture biologique permet desauvegarder leur environnement de par sa rentabilitéet sa production saine dépourvue de toutes substanceschimiques. Neuf unions existent dans le départementde Tambacounda dont six sont tournées vers le cotonbio. Deux autres se sont spécialisées dans le sésameet le reste, doté d’unités de transformation, a jeté sondévolu sur le fonio.

Pape Demba siDiBE

AGRICULTURE ECOLOGIQUE BIOLOGIQUELe sésame et le fonio pour pallier les caprices de la pluviométrie

Page 13: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

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L'épidémie de fièvre hémorragiqueEbola en Afrique de l'Ouest "se répandet [la situation] se détériore plus viteque notre capacité à y faire face", a averti,vendredi 15 août, Joanne Liu, directricede Médecins sans frontières (Msf), aprèsune visite de 10 jours dans la zone in-fectée par le virus. "Nous souffrons d'unetotale défaillance des infrastructures",a-t-elle affirmé, jugeant que "si on nestabilise pas la situation au Liberia, onne stabilisera jamais la région".

"Et il ne s'agit que de la partie émer-gée de l'iceberg", a mis en garde la res-ponsable de l'Ong, engagée en premièreligne dans les soins prodigués aux per-sonnes contaminées. Joanne Liu aajouté qu’il faudrait "environ six mois"

pour contenir l'épidémie de fièvreEbola, qui rappelle une situation de"guerre" en Afrique de l'Ouest et né-cessite une présence plus affirmée dela part de l'Organisation mondiale dela santé (Oms). "Au cours des six pro-chains mois, nous devrions prendre ledessus sur l'épidémie, c'est mon sen-timent", a-t-elle déclaré, précisant quela situation nécessitait davantage d'ex-perts sur le terrain. Msf est présentdans les trois pays les plus affectés : laGuinée, le Liberia et la Sierra Leone.L'Ong a déployé 692 personnes, dont72 expatriés. Ebola a tué 1069 per-sonnes depuis le début de l'année, pourenviron 2000 personnes contaminées,selon le dernier bilan de l'Oms.

Plusieurs personnes auraient aussiété tuées durant des raids qui remontentà dimanche dernier et perpétrés par lesinsurgés dans la zone de Kukawa, dansl'Etat de Borno- l'un des bastions deBoko Haram-, proche des frontières duTchad et du Cameroun. Depuis cette ré-gion reculée du Nigeria, où la couverturede réseau téléphonique est faible, dessurvivants ont fui jusqu'à Maiduguri, lacapitale de l'Etat de Borno. Sur place,ils ont informé la presse de ces raidscommis par les islamistes de BokoHaram. "Au début, nous avons cru que(les assaillants) étaient des militaires...Mais quand ils ont commencé à tirersur des gens et à incendier les maisons,nous avons compris que c'était BokoHaram", a expliqué un témoin de l'at-

taque, Halima Alhaji Adam. Selon cettehabitante du village de Doron Baga, lesinsurgés auraient enlevé une centainede jeunes hommes âgés de 15 à 30 ans.Les otages ont été emmenés "de forcesur des bateaux à moteurs jusqu'auTchad", a-t-elle ajouté. Son récit a étécorroboré par deux autres femmes ayantréussi à se réfugier à Maiduguri. L'uned'elles redoute que les otages ne serventde "fantassins" aux extrémistes qui at-taquent régulièrement des cibles mili-taires et civiles dans ces zones pauvres.

Une autre habitante, responsable d'ungroupe civil d'autodéfense qui aide lesmilitaires nigérians dans leur combatcontre les islamistes, affirme que desjeunes filles et des femmes ont égale-ment été enlevées.

NIGERIADes dizaines de personnes enlevées par Boko Haram

EBOLAL’épidémie se répand plus rapidementque prévu, estime Msf

( aFP) - L’épidémie d’Ebola se propage plus vite que prévu enafrique de l’Ouest, prenant de court l'Ong Médecins sans frontièresqui peine à y faire face. selon l’Oms, au moins 1069 personnes in-fectées par le virus sont mortes.

(aFP) - Le groupe islamiste nigérian Boko Haram a enlevé desdizaines de personnes dans des communautés de pêcheurs dunord-est du nigeria, embarquant certains otages sur des bateauxqui ont traversé le lac Tchad, ont rapporté, hier, des témoins.

LE CHEF REBELLE DE DONETSKACCUSE KIEV DE RETARDERL'AIDE HUMANITAIRE RUSSE(AFP) - Le chef de la Républiquepopulaire de Donetsk autoprocla-mée, Alexandre Zakhartchenko, aaccusé, vendredi, Kiev de retarderdélibérément l'aide humanitairerusse dont les habitants du bas-tion rebelle ont désespérémentbesoin."Actuellement, la République po-pulaire de Donetsk est dans unesituation humanitaire très préoc-cupante et l'aide que la Russienous envoie et que nous n'avonstoujours pas reçue, nous en avonsbesoin comme de l'oxygène", adéclaré M. Zakhartchenko aucours d'une conférence de pressedans le fief rebelle. "Ce n'est passeulement l'armée ukrainiennequi ne veut pas que l'aide huma-nitaire nous parvienne et em-pêche qu'elle nous parvienne. Enréalité (...)

IRAK : L'UE TROUVE UN AC-CORD SUR LES LIVRAISONSD'ARMES AUX KURDES (AFP) - Les ministres des Af-faires étrangères de l'Ue ontcautionné, hier, comme le sou-haitait la France, les livraisonsd'armes aux combattantskurdes qui luttent contre les ji-hadistes de l'Etat islamique (Ei)en Irak. "Nous avons trouvé uneposition commune qui, dansl'esprit, dit la chose suivante :+l'Ue salue le fait que certainspays vont répondre favorable-ment à la demande des forcesde sécurité kurdes+", a annoncéle ministre allemand, Frank-Wal-ter Steinmeier. La décision de li-vrer des armes revient à chaqueEtat membre. L'enjeu de la réu-nion était donc de parvenir àune position commune mani-festant un soutien clair auxKurdes et au gouvernement àBagdad.

EGYPTE : TROIS MORTS DANSDES HEURTS EN MARGE DE MA-NIFESTATIONS PRO-MORSI (AFP) - Trois personnes ont péri,hier, en Egypte, dans des heurtsen marge de manifestations despartisans du président déchuMohamed Morsi, a affirmé unresponsable de la sécurité, aulendemain de la mort de quatrepersonnes dans des violences si-milaires.Depuis la destitution, le3 juillet 2013, du président isla-miste par l'ex-chef de l'armée etactuel président Abdel Fattah al-Sissi, ses partisans manifestentrégulièrement pour réclamerson retour. Notamment hier, àl'issue de la prière musulmanehebdomadaire. Leur mobilisa-tion s'est cependant affaibliesous le coup d'une sanglanterépression qui a fait plus de1.400 morts. Hier, deux per-sonnes ont été tuées dans desaffrontements entre partisanset opposants de M. Morsi dansl'ouest du Caire, selon un res-ponsable de la sécurité. La po-lice est intervenue pour mettrefin aux heurts et quatre poli-ciers, dont un officier, ont étéblessés, a-t-il ajouté. Un parti-san de M. Morsi a été égale-ment tué lorsque la police estintervenue pour mettre fin àdes affrontements similaires ausud du Caire, a indiqué le minis-tère de l'Intérieur dans un com-muniqué, affirmant que lavictime était armée et masquée.

I nTernATionAl

Page 15: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

Le Fort Faidherbe de Podor est dans unétat de dégradation avancé. Il menaceruine. Selon Abdourahmane Niang, unhistorien de 82 ans, le premier fort futconstruit en 1774 par Pierre BarthélémyDavid, gouverneur de la concession duSénégal pour la compagnie des Indes. «Pierre David a acheté le terrain de 4 hec-tares des mains du Satigui du FoutaKonko Boubou Moussa, l’oncle de SambaGuélaguédji. Il y a érigé le fort en 1774 »,renseigne M. Niang, enseignant à la re-traite. S’intéressant beaucoup à l’histoirede la zone, il ajoute que la constructionde l’édifice prit fin en 1854. « Le Fort aété construit en 6 mois avant d’être

abandonné. Faidherbe l’a reconstruit en45 jours », précise-t-il. Le Fort est situéau quartier Thioffi, au nord-est de laville. Au départ, il s’étendait sur près de4 hectares, selon M. Niang. Dans lemême temps, le fort était étendujusqu’au fleuve, sa façade correspondanten partie à l’emplacement actuel du CemThierno Mountaga Amadou Tall. Cetteextension a aujourd’hui totalement dis-

paru. Depuis l’indépendance et le retraitdes Français, il s’est considérablementrétréci. Actuellement, le Fort n’occupequ’une portion congrue. L’espace a étémorcelé. Les autres bâtiments et espacessont occupés par d’autres services. Unepartie du musée abrite la bibliothèquemunicipale, un autre bâtiment a été ré-habilité et transformé en hôtel (Rési-dence Belly Torodo).

Selon des témoignages, l’hôtel de villeet la Case foyer sont égalementconstruits sur une partie de ce quiconstituait l’ancien fort. Maintenant, re-grette Abdourahmane Niang, le fort nedonne plus accès au fleuve et n’est quel’image d’un lieu abandonné à son tristesort. Jusqu’en 1960, le fort était occupépar les Français.

Haut lieu de la pénétration colonialeLe Fort Faidherbe est composé d’un

bâtiment imposant avec deux autres enannexe surplombant un mur de clôture,le tout aux couleurs jaunes et ocre. Unefois la grande porte d’entrée franchie,l’on fait face au bâtiment central, unétage avec un rez-de-chaussée quadrillépar deux bâtiments annexes situés auxextrémités gauche et droite. A la vé-randa du grand bâtiment, deux portes:l’une donne accès à une chambre àgauche menant vers les escaliers et unesalle faisant également office de biblio-thèque où des tableaux et photos sontaccrochés aux murs et des livres sont su-perposés sur deux tables.

La porte de droite conduit à quatrechambres: un salon donnant à une suiteavec une porte de sortie vers l’arrière dubâtiment et deux autres à droite où sontexposés dans des vers, le matériel d’unphotographe du musée, dans la premièresalle, et des objets anciens abandonnéespar des Sérères. L’une des pièces, ex-plique le vieux Ibrahima Sy, collabora-teur du conservateur, servait de chambreau gouverneur Faidherbe. On y retrouveun lit en fer, une valise en bois de cou-leur noire. Avant cette chambre, il y a le

salon avec une salle à manger et une pe-tite armoire. Dans une autre chambre, ony retrouve une monture et un fusil.

A défaut d’avoir le conservateur, nousnous sommes contentés des explicationsde son collaborateur Ibrahima Sy. C’esten sa présence que nous avons visitél’intérieur de ce labyrinthe. Des exposi-tions à travers des cartes retracent l’his-toire, la situation géographique, desobjets archéologiques, photos d’archivesaccrochées un peu partout sur les murs.On y retrouve également des expositionssur l’archéologie des peuplements an-ciens et recherches archéologiques, surLouis Léon César Faidherbe (1818-1889),ancien gouverneur du Sénégal, sur la co-lonisation notamment l’occupationcommerciale des Européens, des Portu-gais, Français, Hollandais et Anglais, surEl H. Omar Tall : l’homme et ses périples,ses conquêtes et œuvre, sur l’Islam et laguerre maraboutique et sur la restaura-tion du Fort.

Réhabilitation partielle en 2006En dehors du bâtiment central, le Fort

est composé de quatre tours de contrôleavec des canons qui donnaient une vuedirecte sur le fleuve et le reste de la ville.

Samedi 16 et Dimanche 17 Août 2014

L'identité est un centre de profit. Les monuments historiques et les traits cul-turels, en exerçant un attrait sur l'autre, génèrent des revenus. La curiositéest payante, dans la relation au fait culturel. Le monde qui voyage est unecommunauté qui paie pour le plaisir de ses yeux et la joie de l'émerveillement.La complainte des acteurs culturels et opérateurs du tourisme, à Podor, estédifiante à plus d'un titre. Le Fort de cette localité est un témoignage que lepassé transmet au présent. La trajectoire d'El Hadj Omar, avec ses récitsépiques et ses mosquées, est une raison de faire le détour de cette ville situéesur les berges du Fleuve Sénégal. Après avoir fait l'objet d'une restaurationpartielle, il y a près d'une décennie, le Fort espère toujours une nouvelle jeu-nesse. C'est une attente comparable à la nécessité de réhabiliter les mosquéesomariennes et d'inclure les monuments dans le circuit touristique. Il ne suffitpas de rester sur le fleuve, à bord du mythique Bou El Mogdad, pour comblerles envies d'ailleurs des touristes. Les hôteliers réclament leur part des retom-bées touristiques. Pour cela, il faudra que les autorités donnent aux tours ope-rators de bonnes raisons de poser pied sur la terre ferme. Le professionnalismedoit entrer en scène, à la manière de la Troupe Dunya de Dagana. Ces artistescomédiens sont les ambassadeurs de la vie culturelle et sociale dans cetteville du Walo. Hélas, ils sont aussi des mascottes aux mains nues. Monter unepièce, la réaliser et la faire diffuser deviennent les étapes d'un parcours ducombattant. La mémoire de Ndatté Yalla, héroïne dont la statue trône fière-ment dans la commune, a la fonction d'un rappel: la persévérance permet derester immortel dans les souvenirs. La vie est ainsi faite: un parcoursd'épreuves pour lequel la foi bâtit un viatique indéfectible. Rester debout, tré-bucher et se relever sont les moments ordinaires d'une trajectoire humaine.L'art n'échappe pas à cette exigence. Baisser la garde n'est pas une fatalité.Le Bois sacré est un lieu de transmission de cette vertu essentielle. Des jeuness'apprêtent à effectuer le passage à la vie d'adulte. Ils porteront, désormais,le baluchon des routiers du monde. Ceux-là qui sont endurants et justes...PS: Vous retrouverez "Le Soleil Week-end" à la rentrée. Lundi, votre quotidien"Le Soleil" vire au bleu avec les "Feuilles d'Hivernage", son cahier vacances.Nous vous assurons un égal intérêt pour les faits culturels.

• Par Habib Demba FALL

La rente de l'identité

Un patrimoine en quête d’unenouvelle jeunesse

Le Fort Faidherbe de Podor estdans un piteux état. Ce patri-moine historique et culturel,érigé pour la première fois en1774 par Pierre BarthélémyDavid, menace ruine. Certes,une partie a été réhabilitée en2006 par la France, mais si rienn’est fait, un pan important denotre mémoire risquera d’êtreperdu.

ParAliou KANDE

Le bâtiment qui se trouve à gauche àl’entrée servait de magasin d’habille-ment alors que celui qui est à droiteétait destiné à l’armement. Ce fort vieuxde près de 240 ans est dans un état dedélabrement très avancé. Certes unepartie a été réhabilitée en 2006 par laFrance, mais ce patrimoine historique etculturel est en quête d’une nouvelle jeu-nesse. Les murs de couleur jaune sontdéfraîchis et fissurés. Certaines tours nesont plus fréquentables car elles mena-cent de s’effondrer à tout moment. C’estle cas de la tour 4 située tout juste àl’entrée et qui servait d’écurie aux co-lons. « N’entrez pas. Depuis quelquestemps, nous interdisons aux visiteurs depénétrer dans cette tour car elle com-mence à s’effondrer », nous lance M. Sy.Recevant la visite des touristes et autres,le fort est sans eau, ni électricité. « Il at-tire beaucoup de touristes mais il doitêtre bien géré. Il n’a ni eau ni électricité.Il a tout ce qu’il faut pour abriter desmanifestations culturelles », déplore EricSylvestre, cogérant d’une résidence hô-telière. Cette situation sera bientôtqu’un mauvais souvenir selon le collabo-rateur du conservateur. « Destravaux ont été entrepris par le minis-tère de la Culture pour l’installation desanitaires et l’électrification du fort. Il nereste qu’à faire la demande à la Senelec.Pour l’eau, il reste encore », s’empressed’ajouter Ibrahima Sy. Le fort est trans-formé en musée régional et confié auministère de la Culture.

Le Fort selon Le chevalier de BoufflersCroulant sous le poids de l’âge, ce pa-

trimoine historique classé reçoit néan-moins des touristes étrangers et desnationaux. « La visite est gratuite pourles nationaux, mais les étrangers dé-boursent 1.500 FCfa par personne poury accéder. Cette somme est demandéepour faire face aux problèmes d’entre-tien. Il n’y a n’a pas de budget pour faireface aux charges », informe M. Sy. Il dé-plore tout de même le fait que les Podo-rois ne s’intéressent pas à ce patrimoinequi renferme une partie de leur histoire.« Nous recevons beaucoup de touristes.Rien que le bateau Bou El Mogdad peutverser jusqu’à 80 visiteurs par mois sanscompter ceux qui viennent individuelle-ment », ajoute M. Sy.

« Des Sénégalais visitent le fort maisles Podorois ne s’y intéressent pas. C’estdéplorable », fulmine-t-il. « A défautd’aller à Gorée, nous faisons visiter à nosélèves le fort qui renferme une bonnepartie de notre histoire coloniale », ren-seigne Sana Badji, professeur d’histoireet de géographie au Cem Thierno Ama-dou Tall.

En 1787, le fort se présentait ainsiselon le chevalier de Boufflers : « C’estune cour carrée entourée de quatremauvais bâtiments à rez-de-chaussée,sans plancher, sans plafond, couvert deplanches mal jointes et dans chaque coindes espèces de tourelle dans l’une des-quelles demeurent le commandant ».

FORT FAIDHERBE DE PODOR

Page 16: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

Samedi 16 et Dimanche 17 Août 2014

II

Dans le département de Podor, le sec-teur du tourisme et de l’hôtellerie n’estpas rentable, selon beaucoup d’acteurs.L’instauration du visa biométrique estsaluée comme une mesure de sécuritéfondamentale. Seulement, il limite lafréquentation, de la zone. Cettecontrainte s'ajoute à l’enclavement.Pourtant, cette partie de la région deSaint-Louis a de nombreux atouts àfaire valoir pour devenir une destinationprivilégiée. Il y a beaucoup de zones àvisiter et à découvrir.

Les acteurs du secteur proposent lecircuit de l’Île à Morphil, au cœur del’ancien royaume du Tékrour. « Visitede Donaye, sa mosquée, son étonnantcimetière, ses maisons en banco,continuation sur Alwar, le village d’ori-gine de Cheikh Omar Tall, sa mosquée,sa maison et sa chambre de recueille-ment », lit-on dans une brochette. Il ya également une randonnée à Ngawléà pieds ou en calèche par la boucle dufleuve, un village pittoresque en archi-tecture de terre.

Le Fort, le quai et le marché...La ville de Podor n’est pas en reste

avec son fort, le quai et le marché. « Il ya beaucoup d’atouts pour le développe-ment du tourisme à Podor mais le sec-teur ne marche pas. Ce n’est pasrentable car il n’y a aucun retour sur in-

vestissement. Dans mon hôtel, on a créé5 emplois décents mais on n’a aucunamortissement », se désole Eric Sylvestre,cogérant d’un établissement hôteliersitué près du fleuve Sénégal et donnantune vue sur la Mauritanie. « Noussommes en basse saison. Actuellement,c’est le calme. Les touristes se font rares.On se contente des activités des Ong quiviennent en mission. Le secteur marchepeu », note, pour sa part, Pape Ndao, gé-rant d’un autre établissement hôtelierégalement situé près du fleuve. Selon M.Sylvestre, le tourisme est peu développécar Podor est situé au bout du circuittouristique. « Le plus souvent, les tou-ristes s’arrêtent à Saint-Louis. Rares sontceux qui font l’étape Podor-Matam-Bakel-Kédougou », souligne-t-il.

Il précise tout de même que durant lahaute saison (entre décembre et février),ça marche bien car les touristes arriventen masse. Actuellement, dit-il, les tou-ristes se font rare. L’autre élément quifreine le secteur du tourisme et de l’hô-tellerie à Podor, c’est l’instauration duvisa biométrique. « Le visa biométriquepose problème, c’est compliqué », confieAbel Ndong, l’un des cogérants, avec EricSylvestre, d’un hôtel situé près du fleuve.« Avant l’instauration du visa biomé-trique, les touristes venaient régulière-ment, surtout les Européens quipassaient par la Mauritanie. Mainte-

nant, ce n’est plus le cas. C’est compli-qué », fustige Pape Ndao. La sécurité estune préoccupation des acteurs. Ils fus-tigent la supposée menace terroriste etdemandent à l'Etat de rester vigilant. Lespouvoirs publics sont encore sollicitésdans la prise en charge du désenclave-ment de la zone, l'assouplissement desformabilités pour le visa biométrique etla bonne gestion du Fort de Podor. « LeFort attire beaucoup de touristes, maisil faut revoir sa gestion. Il n’y a mêmepas de billetterie pour les visiteurs »,constate Eric Sylvestre.

Une destination sûreDans le même ordre d’idées, il sou-

haite l’implication du ministère du Tou-risme pour que le séjour du bateau BouEl Mogdad à Podor soit profitable auxacteurs du secteur. « Le Bou El Mogdadvient tous les quinze jours à Podor avec,à bord, beaucoup de touristes. Mais,son séjour n’est pas bénéfique pournous car du jeudi au dimanche, soit surquatre jours, ils passent les nuits dansle bateau. Nous ne gagnons rien. Le mi-nistère du Tourisme doit nous aider »,fulmine Pape Ndao. Les hôteliers déplo-rent également l’absence d’une plate-forme artisanale pour mieux attirer lestouristes. « La municipalité doit créerun plateforme artisanale car il y a debon artisans dans la ville. Ce serait bé-néfique pour tout le monde », estimeM. Sylvestre.

Aliou KANDE

Les conditions d'un renouveau touristique à Podor

Le secteur du tourisme et de l’hôtellerie a besoin d'être boosté à Podor.Les acteurs s’en sortent difficilement. Ils formulent des doléances.

BIGNONA - La rentrée dans le bois,prévue ce soir, est un cérémonial impor-tant dans les villages de Bessire et Ba-gaya, situés dans le département deBignona. Cette cérémonie communé-ment appelée « Bukut » en diola, et quise déroule en présence des autorités ad-ministratives, est le moment d’inculquerdes notions de vie adaptée dans la so-ciété diola. C’est un moment crucialpour les garçons qui devront passer desépreuves d’hommes. Les futurs initiéssont soumis à une intensité psycholo-gique, habités par la peur de l'inconnu.Mais, ils gardent le moral, conformé-ment à la culture diola qui a le don decalmer les esprits dans ces moments deferveur traditionnelle. Pour l’instant,

c’est la ruée vers ces deux localités de lapart des populations casamançaises etde la diaspora. C’est aussi l’effervescencedans la perspective d'accueillir beaucoupde visiteurs.

Des émissaires de ces deux villageshôtes du « bukut » ont initié une tournéedans les localités environnantes pour in-voquer les liens de parenté. En vue del'initiation, les jeunes sont accompagnéspar les adultes déjà initiés et les femmespour procéder aux rites qui rappellent lesliens familiaux. « Nous entamons le der-nier virage dans ces moments de pré-rentrée dans le bois sacré, à savoir cestournées pour dire à nos parents quenous sommes fin prêts pour la retraite »,explique Ansoumana, un sage. Ces tour-

nées sont rythmées par des danses. Sousune pluie battante par intermittence,jour et nuit, depuis deux jours, les futursinitiés et leurs accompagnants, malgréla fatigue, continuent à sillonner lescoins et recoins des villages environ-nants.

« On est prêts et on attend le jour pourentrer dans le bois sacré. Je suis trèsheureux de ces moments d’initiation »,raconte Ismaïl, futur initié. Ça s’animevéritablement avec les traditionnelscoups de fusils partout dans les villagesvisités. Les hôtes, eux, sont obligés d’éri-ger des tentes pour y passer la nuit, etc’est souvent dans la difficulté à causedes nombreuses précipitations enregis-trées, notamment dans les deux jours.

Durant ces jours de remémoration,l'esprit des futurs initiés est habité parla responsabilité de perpétuer ce legsculturel si important pour l’avenir de lacommunauté. Ces communautés re-nouent avec la tradition. Le village deBagaya a organisé sa dernière cérémo-nie d’initiation en 1977 avant de passerle témoin, en 1978, à Bessire qui l’orga-nisait simultanément avec le bled voisin,Dianki. Mais, en 2009, après 31 années,le village de Dianki a décidé d’emmenerses fils dans le bois sacré sans ceux deBessire qui n’était pas dans les disposi-tions d'en faire autant.

Cheikh Malick COLY

INITIATIONS DU « BUKUT » A BESSIRE ET A BAGAYADes milliers de jeunes se préparent à entamer leur vie d’adulte

Cet après-midi, des milliers de jeunes de Bessire et Bagaya commen-ceront leur vie en retraite dans la forêt, un passage important de maturitédans la société diola.

« Les Lettres sénégalaises en débats » dans le quotidien « Le Soleil »Le quotidien national « Le Soleil » ouvre encore ses colonnes aux écrivains,

éditeurs, critiques littéraires, professeurs de Lettres, libraires et journalistes spé-cialisés. Dans le cadre de son supplément « Feuilles d’Hivernage », la rubrique« Les Lettres sénégalaises en débats » est consacrée au livre et à son environne-ment. Les axes thématiques que la Rédaction soumet à votre appréciation sont : - L’environnement économique, social et culturel du livre (édition, diffusion,

promotion) ;- La situation de la lecture à l’école et dans les familles ;- La pertinence des choix thématiques au regard du contexte général ;- Le point de vue de la critique littéraire.

Bien sûr, vous pourrez aborder d’autres questions, dans la même perspectiveéditoriale.

Ce débat aura cours dans la seconde partie du mois d’août et durant tout lemois de septembre. L’objectif est, dans une démarche constructive, de susciterun débat qui fasse avancer les lettres sénégalaises, à travers un diagnostic ri-goureux et des propositions de solutions. Les contributions ne devront pas dé-passer 7000 caractères espaces compris.

La Rédaction vous remercie de votre participation à ce projet éditorial à cetteadresse : [email protected]

« Entre enfants et parents » dans « Le Soleil »Dans le cadre de sa mission d’éducation, « Le Soleil » vous consacre l’espace

« Entre enfants et parents », dans le cadre de ses « Feuilles d’Hivernage ».Vous êtes :

- un père ou une mère de famille : Parlez à votre progéniture dans la rubrique« Lettre à mes enfants ». Armez-les pour la vie, en leur inculquant des valeursessentielles. Cette rubrique se veut un lieu d’échanges et d’éducation.

- une fille ou un garçon, un adulte : A vos parents, parlez de l’éducation qu’ilsvous ont donnée, des valeurs essentielles de générosité, de persévérance, desolidarité… Revenez sur votre trajectoire à la lumière des valeurs que vos pa-rents vous ont inculquées. Qu’ils vivent encore ou pas, dites leur « merci »dans la rubrique « Lettre à mes parents ». Les contributions ne devront pas dépasser 3000 caractères espaces compris.La Rédaction vous remercie de votre participation à ce projet éditorial à cette

adresse : [email protected]

ANNONCES CAHIER VACANCES 2014LA PAROLE AUX ACTEURS

LA TROUPE THEATRALE « DUNYA »Dagana, une réalité culturelleet sociale en scène

Ils sont au total 27 jeunes dont 8 filles à composer la troupe. Et ils « viventde théâtre ». A Dagana où ils essaient de sortir la tête de l’eau, ils conti-nuent de produire des pièces théâtrales malgré l’absence de moyens fi-nanciers. Leur priorité : promouvoir « la culture de Dagana » à travers desthèmes différents. 

La troupe « Dunya » aura produit, àce jour, 3 Cd qui mettent l’accent, entreautres, pour le premier opus, sur l’exoderural, les conditions de vie des mi-grants, pour le deuxième, sur la vie enfamille et le troisième sur le cousinage.Cela, malgré les « réels problèmes de fi-nancement que nous vivons ».

Doudou Diop, metteur en scène etmembre fondateur de la troupe, té-moigne: « Nous nous auto finançons etn’avons aucun appui des autorités ».Malgré les contraintes financières, lesmembres de cette troupe restent mo-tivés par l’ambition de « mettre la prio-rité sur la promotion de la culture àDagana ». Créée en 1999, cette troupemet aussi l’accent sur la sensibilisationsur le sida, la tuberculose et le palu-disme. Leur abnégation sera récom-pensée par la diffusion de deux de leurs

productions sur Walf Tv et Rdv.« Dunya » pourra aussi se satisfaire deses trois représentations théâtrales àtravers les régions de Dakar, de Saint-Louis et de Ziguinchor. Elle compte, àson actif, un trophée départemental surle civisme acquis en 2013, à Dagana, etun autre trophée Fesnac obtenu en1999, à Dakar, avec le Grand prix DoutaSeck; cela au nom de la région deSaint-Louis.

Aujourd’hui, l’ambition de cettetroupe est de sortir un Cd tous lestrois mois. Le manque criant demoyens est un boulet qui limite leurenthousiasme, même si ces comé-diens ont obtenu, de la commune,deux subventions de 150.000 FCfa autotal depuis leur existence. L'ambitionfait quand même rêver.

Amadou DIOP

Page 17: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

Samedi 16 et Dimanche 17 Août 2014

III

PRIX DES CINQ CONTINENTS 2014

Eza Paventi parcourt le monde avec « Les souliers de Mandela »

Scénariste et réalisatrice, Eza Paventiest une globetrotteuse. Elle voyage auxquatre coins de la planète, des campsde réfugiés du Darfour aux rues chao-tiques d’Haïti, en passant par lestownships d’Afrique du Sud. En 2009,elle traverse le Canada pour animer etréaliser « D’Est en Ouest », série réci-piendaire du prix Gémeaux de la meil-leure webtélé documentaire. Larésilience humaine réside au cœur deses œuvres. « Les Souliers de Mandela »publié aux éditions Québec Amérique(Canada-Québec) est son premierroman. Dans cette œuvre, la trame partde cette double interrogation : com-ment se reconstruire et comment par-donner ? Ce, en se mettant dans laperspective de marcher vers ce longchemin vers la liberté en chaussant lessouliers de Mandela…

Extraits:(…) Au centre du cercle, Andrea ré-

pond aux questions des participantes,étonnées du sujet de la prochaine im-provisation : un rite initiatique à tra-vers lequel une fillette doit passer pourdevenir une femme. Chaque femmedevra donner des conseils, rapporterune histoire ou des paroles entendues,des propos qu’elles jugeront importantde transmettre à l’initiée. Il est entenduqu’une participante jouera le rôle de lafillette, une autre celui de sa mère etque le reste du groupe jouera le rôledes femmes du village. Au signal d’An-

drea, elles se lèvent et en l’espace dequelques répliques seulement, ellesréussissent à me transporter à l’oréed’une clairière, où elles demandent àl’initiée de s’asseoir au milieu dugroupe. À tour de rôle, les femmespartagent avec elle une partie de leurhéritage. La première choisit de luichanter un refrain en xhosa, la se-conde lui rapporte les paroles de sapropre mère, et la troisième lui ra-conte la joie qu’elle connaîtra lorsquesera venu son tour d’avoir des enfants.Et ainsi de suite, le reste des femmesse confie jusqu’à ce que ce soit autour de celle qui joue le rôle de lamère de prendre la parole, mais cettedernière demeure muette devant lepersonnage de sa fille.

— Pourquoi pleures-tu, Dondolé ?demande doucement Andrea.

— Je pleure la souffrance de ma fille,répond-elle simplement. Je pleureparce que ma fille va devenir unefemme et qu’elle va souffrir elle aussi.Je pleure parce que même si son mariva la battre, même s’il va la quitter,même si elle va tomber malade, il vafalloir qu’elle reste forte et qu’elle en-dure tout ça pour ses enfants. Je pleureparce que je connais cette souffrance.Aujourd’hui je pleure la souffrance dema fille et la mienne.

Un silence solennel tombe commeune douce bruine sur la pièce. Aucuneautre femme ne parle, mais chacune dità Dondolé, à travers ce silence, que sa

souffrance est entendue. Moi aussi, jevoudrais le lui dire. Je voudrais luiavouer que je proviens d’une lignée defemmes dépendantes, et que je n’ai passu briser le cercle dont nous étions pri-sonnières. Je voudrais lui raconter monarrière-grand-mère, dont la survie dé-pendait de la sueur et des muscles demon arrière-grand-père au champ. Etlui raconter ma grand-mère, contempo-raine de l’époque où l’on a accordé ledroit de vote aux femmes et qui se fai-sait dicter par mon grand-père com-ment l’exercer. Et lui parler de ma mère,la première de sa lignée à poursuivre ses

études et à trouver un boulot bien ré-munéré, mais qu’elle a quitté pour nepas que son mari la quitte, elle. C’étaitlui et sa carrière diplomatique à l’étran-ger ou la fin du couple. Dans mes gènes,je porte l’histoire de ces femmes quin’ont jamais été complètement libres,qui n’ont su devenir personne d’autreque des mères. Je porte en moi leursrêves inaccomplis, leur liberté bafouée.Je porte le poids de cet héritage tel unfardeau dont j’ai juré de me débarrasser.Très jeune, j’ai su que j’avais le choix dene pas être elles. Je suis née dans unesociété où l’on m’a laissée y croire. Ja-

mais, je me le suis promis, je n’aurai àdépendre d’un homme, de sa force oude son esprit. Jamais je n’aurai à dépen-dre de son salaire, de ses relations ou desa protection. Mais personne ne m’amise en garde, personne ne m’a expli-qué que je pourrais devenir dépendanted’un seul regard. Son regard, à lui. Per-sonne ne m’a avoué que l’absence deses yeux admiratifs sur moi serait suffi-sante pour que tout perde son sens,pour que j’en oublie qui je suis. Je pro-viens d’une lignée de femmes dépen-dantes. J’ai reçu tous les outils pour nepas l’être. Et pourtant. (…)

La 13ème édition du Prix des cinq continents de la Francophonie met-tra en compétition 10 ouvrages finalistes représentant 4 pays : Canada-Québec, France, Algérie, Suisse. Ce concours récompense chaqueannée un texte de fiction narratif d'expression française, après une sé-lection faite par les représentants des quatre Comités de lecture. Lejury, présidé par Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice) et composéd'un jury international,  désignera le lauréat le  26  septembre  àParis et remettra officiellement le prix au Sénégal, au mois de novem-bre, en marge du XVe Sommet de la Francophonie (Dakar). Dans cetteperspective, le journal « Le Soleil » présente chaque semaine un fina-liste. Parmi les 10 auteurs en compétition figure Eza Paventi qui a pré-senté son premier roman « Les souliers de Mandela », publié auxéditions Québec Amérique (Canada-Québec).

Demi Lovato explique pourquoi elle s'estéloignée de Selena Gomez !

De passage sur la côte estdes États-Unis pour assurerune série d'interviews, lachérie de Wilmer Valderramas'est affichée tout souriredans les rues de la GrossePomme.

Photographiée à la sortiede son véhicule, quelques

minutes seulement avant de rejoindre son hôtel, la jolie brunette apris le temps de saluer les caméras et de se diriger vers une foule defans pour leur signer quelques autographes. On aime ! Récemmentinvitée sur le plateau de l'émission Watch What Happens, Demi en anotamment profité pour évoquer ses rapports houleux avec SelenaGomez. Depuis quelques mois en effet, les deux anciennes vedettesde l'écurie Disney semblent avoir pris leurs distances, poussant mêmeDemi à unfollow sa camarade sur Twitter !

« Disons que les gens changent au fil du temps et chacun granditde son côté », a-t-elle ainsi sagement confié sans en dire plus. Voilàqui est dit !

Bruce Willis et Demi Moore :Ultimatum pour que leur fille sefasse soigner

En ce moment, cen'est pas la joie dans leclan Willis/Moore. Lesdeux acteurs, qui ont eu3 filles ensemble, doi-vent faire face aux pro-blèmes d'addiction deleur plus jeune enfant.Comme le rapportaientles médias américains il y a un peu plus d'une semaine, Tal-lulah Belle est entrée en cure de désintoxication afin desoigner ses problèmes de dépendances. Bruce Willis et DemiMoore auraient lancé un ultimatum à leur fille afin qu'ellecherche de l'aide. « Ses parents étaient sur le point de toutlui enlever », a expliqué la source en question. Apparem-ment, les problèmes de Tallulah auraient commencé en2000, lors du divorce de ses parents. L'hospitalisation de samère en rehab, en 2012, n'a pas vraiment aidé à améliorerla situation : « Quand Demi était hospitalisée, Tallulah n'estpas allée à l'école pendant des jours parce qu'elle était tropembarrassée, a continué le témoin. Elle n'avait pas de malà s'ouvrir sur le sujet et semblait penser : bien sûr que j'aides problèmes, regardez ma mère. »

Samy Naceri atterrit encore en garde à vueNouveau couac pour Samy Na-

ceri, l'ancienne star de Taxi, quienchaîne les problèmes avec lesautorités depuis quelques années.Connu pour ses penchants pourles substances illicites, ainsi quel'alcool, l'acteur de 53 ans se re-trouve régulièrement dans la ru-brique faits divers pour desviolences ou autre démêlées avecla justice. Ce jeudi matin, SamyNaceri a encore atterri en garde àvue au commissariat de Palaiseau,dans l'Essonne, pour violences sursa compagne ou son ex-com-pagne, ont déclaré des sources judiciaires au Dauphine, précisant que lagarde vue est en cours. En janvier, Samy Nacery a également terminé auposte pour s'être battu avec l'une de ses ex-compagnes. En mars, il aaussi également passé du temps en garde à vue pour avoir menacé avecun couteau une femme qui refusait ses avances.

En 2013, Samy Naceri a été arrêté pour s'être battu dans la rue.En 2012, il a été condamné à 10.000 euros d'amende pour exhi-bitionnisme et outrage à agent pendant le Festival de Cannes. Ila également purgé une peine de 16 mois ferme pour avoir poi-gnardé un homme en 2009.

Une présentation de E. Massiga FAYE

Page 18: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

Samedi 16 et Dimanche 17 Août 2014

IV

Marta Muniz à la galerie ArteJusqu’au 22 septembre, la galerie Arte (Dakar)

accueille les créations de la tisserande brési-lienne Marta Muniz. Originaire de de Salvadorde Bahia, M. Muniz tisse des pièces décorativeset usuelles (sets de table, napperons, abat-jours, chemins de table) avec du piaçava qui estune fibre végétale provenant d’un palmier deBahia qui pousse essentiellement sur l’île d’Ita-parica, dans la baie de Tous les Saints. Elle or-ganise elle-même la récolte de ce matériau quiest utilisé par Indiens, traditionnellement de-puis des lustres.

« Robes Créoles » au Camée deSaint-Louis

Le Conservatoire des arts et métiers de l’élé-gance de Saint-Louis continue à proposer auxhabitants et à leurs aimables visiteurs et tou-ristes, jusqu’au 30 septembre, des expositions quimettent en lumière les spécificités de la culturesaint-louisienne. Ses activités ne cessent pas enbasse saison : c’est un temps privilégié pour in-téresser le jeune public qui se trouve en va-cances.

SORTIR CE WEEK-END…

LA RONDE DES MOTS N°44

SOLUTIONS LA RONDE DES MOTS N°43

BLAGUES

qêçìîÉò=äÉë=ãçíë=¶=é~êíáê=ÇÉë=ǨÑáåáíáçåë=~ì=ãáäáÉì=ÇÉë=Öê~åÇë=ÅÉêÅäÉë=Éå=ÅçãJãÉå´~åí=é~ê=äÉë=éÉíáíë=êçåÇë=~ìJÇÉëëìë=ÇÉë=Ñä≠ÅÜÉë=Éí=Éå=íçìêå~åí=Ç~åë=äÉ=ëÉåëÇÉë=~áÖìáääÉë=ÇÛìåÉ=ãçåíêÉK=mçìê=îçìë=~áÇÉêI=ÅÉêí~áåÉë=äÉííêÉë=ëçåí=Ǩà¶=áåëÅêáíÉëK

Un homme arrive à l'hôpital avec une jambe cassée.Un interne lui demande :- Ça vous est arrivé comment ? - En voulant éviter un enfant. - Et vous avez perdu le contrôle de votre voiture ? - Non, je suis tombé du lit.

ELOIGNER LES UNS AUX

AUTRES

CERTIFICATD’ETUDES

LES GRECS L’ASSIMILERENT

A APHRODITE

CERCLES AUTOUR DU MAMELON

EXPRIMERSA COLERE VILLE D’ITALIE

ELLE FAIT DESPRISES DE

VUE

HORS D’OEU-

VRE EN PATE

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FORMATIONVEGETALES

DES REGIONSTROPICALES

Page 19: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

mots mots fléchés fléchés N° 2431N° 2431mots mots croiséscroisés

BLOC-NOTESBLOC-NOTESLE SOLEIL SAMEDI 16 - DIMANCHE 17

AOUT 2014PAGE 19

• PAR SAMBA FALLEmail : [email protected] : 77.641.48.63

En reproduisant ce dessin,notre dessinateur, Samba Fall,

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Solution N° 2430Solution N° 2430

Solution du jeu N°640 des 7 erreursSolution du jeu N°640 des 7 erreurs

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Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.45.24

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• Fadiar : 06H04• Tisbar : 14H15• Takussan : 17H00• Timis : 19H38• Guéwé : 20H38

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H-18H30• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30• Saint Joseph : 18H30

• PAR DIEUMBE NDIAYE

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BP 92Standard

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Directeur Général,Directeur de la Publication

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1. La hauteur de la porte du bâtiment en arrière-plan.2. Le placement du bouton de la chemise de l’homme debout près de la pan-carte.3. La taille de la poche de l’homme debout près de la pancarte.

4. La taille du sac à main de la femme en grand boubou.5. Le bout di nœud du mouchoir de tête de la femme en grand boubou6. Le nombre de bracelets au poignet droit de la femme en grand boubou.7. Le nombre de boutons de la manche de l’homme en costume.

• SAMEDI 16 AOÛT 2014 - FETE A SOUHAITER : ST. ARMEL• DIMANCHE 17 AOÛT 2014 - FETE A SOUHAITER : ST. HYACINYHE• SAMEDI 19 SHAWAL (KORITÉ) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC

• DIMANCHE 20 SHAWAL (KORITÉ) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC

Pensée du jourPensée du jourLa montagne n'est pas dangereuse,

on ne peut qu'y perdre la vie, alors quela ville est bête et méchante.

(Voltaire)

SOLUTION DU PROBLEME PRECEDENT

HORIZONTALEMENT : 1. DODECAEDRE. 2. ITEM – GRAIN. 3. VENUE –ETES. 4. TEST – EUE. 5. RA – STAR – RM. 6. SUS – AXER. 7. IDEM – AVION.8. TALEE – AVEC. 9. ECOUTE – AIE. 10. SENTINELLE.VERTICALEMENT : I. DIVERSITES. II. OTE – AUDACE. III. DENT – SELON. IV.EMUE – MEUT. V. ESTA – ELI. VI. AG – TAXA- EN. VII. ERE – REVA. VIII. DATE– RIOVAL. IX. RIEUR – ŒIL. X. ENSEMENCEE.

PROBLEME N° 12 .389

i ii iii iV V Vi Vii Viii iX X

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

HORIZONTALEMENT : 1. Cochon de terre. 2. Autre forme de lit – Base decaoutchouc. 3. Chevalier et espion – Verse à boire. 4. Lettres de Rome – na-vigateur portugais – Train de banlieue. 5. Terme de mépris. 6. Sont de cheznous. 7. Pas ailleurs – Savoir-faire – A moitié aéré. 8. Roi norvégien – Hommede cour. 9. Aller en mer – Exige. 10. Soubassement architectural.VERTICALEMENT : I. Addition et soustraction. II. Ancienne capitale des Ducsd’Auvergne – Source de lumière. III. Devise jaune – Sélection. IV. Le cuivresymbolisé – Gros porteur – Se terre en terre. V. Il est intouchable – Ile ounote. VI. Article étranger – Sable calcaire des rivages. VII. Pas de problèmealors – C’est explosif ! Dans un verbe. VIII. Mettras ailleurs – Roue creuse. IX.Poète français – Mois de vacances. X. Pour ceux qui viennent d’ailleurs

BELIER

(21 mars – 20 avril)Profitez du passage de nuages rosesdans votre ciel. Vos amours s’é-panouiront comme une fleur au petitmatin. Ceux d’entre vous qui attendezencore le partenaire idéal devraient lerencontrer ce jour.Couleur porte bonheur : BlancAffinités Astrales : Balance et Scorpion Chiffres de chance : 3 2 9

TAUREAU

GEMEAUX

(22 mai - 21 juin) Plusieurs de vos collègues de travailprétendront que vous devenez insup-portable. Laissez parler ces jaloux etpoursuivez votre petit bonhomme dechemin sans modifier votre comporte-ment actuel.Couleur porte bonheur : JauneAffinités Astrales : Vierge et Sagittaire Chiffres de chance : 3 7 9

CANCER

(22 juin - 23 juillet) Une vieille connaissance ou un cousindébarquera à l’improviste à votre lieude travail ou votre domicile. Cela vousredonnera du punch, et vous vousamuserez bien ensemble.Couleur porte bonheur : GrisAffinités Astrales : Balance

et Sagittaire Chiffres de chance : 2 4 3

VIERGE

(24 août - 23 septembre)Les astres vous inspireront d’excel-lentes idées. Ne compter que survous-même car votre entourage nemontrera guère de coopération pourle moment.Couleur porte bonheur : BlancAffinités Astrales : Scorpion

et Capricorne Chiffres de chance : 3 8 4

POISSONS

(20 février - 20 mars)Célibataires, vous éprouverez le besoinimpérieux de fonder une famille, mêmesi jusqu’ici vous clamiez le contraire. Sivous êtes marié(e), vous maintiendrezune ambiance bon enfant dans votrefoyer.Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Taureau et Vierge Chiffres de chance : 2 6 9

(21 avril – 21 mai)La vie de famille a certainement connudes jours meilleurs. Mais l’épisodeorageux actuel aura le mérite de tirerpas mal de choses au clair : Autant enprofiter pour dissiper malentendus etrancœurs.Couleur porte bonheur : GrisAffinités Astrales : Bélier et Verseau Chiffres de chance : 2 1 6

LION

(24 juillet - 23 août) Pour une fois, vous n’aurez plus votregoût de la compétition. Soyez sur vosgardes : vous aurez tendance à man-quer de pugnacité et, ce qui risqued’être mortel, vous ferez du sentimenten affaires. Couleur porte bonheur : Violet Affinités Astrales : Gémeaux et Vierge Chiffres de chance : 6 3 8

BALANCE

(24 septembre- 23 octobre)Vous serez plein d’énergie. Mais c’estmalheureusement ce qui risque devous rendre arrogant. Sachez que cen’est souvent pas la bonne attitudevis-à-vis de l’autorité ou de l’adminis-tration. Adoptez plutôt un profil bas.Couleur porte bonheur : Violet Affinités Astrales : Taureau et Cancer Chiffres de chance : 6 4 5

SCORPION

(24 octobre - 22 novembre) Côté cœur, ça marchera très fort. Quevous ayez envie de papillonner ou, aucontraire, de consolider vos liens avecl’unique objet de votre amour, vossouhaits se réaliseront. En prime,chance en argent.Couleur porte bonheur : IndigoAffinités Astrales : Sagittaire

et Verseau Chiffres de chance : 2 9 1

SAGITTAIRE

VERSEAU

(21 janvier - 19 Février)Vous serez dominateur, tyrannique,aussi bien au travail que dans votrefoyer. Essayez de prendre consciencede cette attitude avant que la situationne tourne vraiment mal et que vosproches se révoltent.Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Vierge et Sagittaire Chiffres de chance : 1 7 3

CAPRICORNE

(22 décembre - 20 janvier) Actif, dynamique, vous mènerez defront plusieurs activités, et vous vousen porterez fort bien. Toutefois, il seraitplus sage de cibler vote énergie et deconcentrer votre attention sur les ques-tions professionnelles.Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Taureau et Lion Chiffres de chance : 2 6 3

(23 novembre - 21 décembre) Ce sera le moment d’instaurer un pro-gramme strict d’économie et de gérervotre budget avec rigueur. Sans quoi,vous vous laisserez aller à de follesdépenses, et vous vous retrouver bi-entôt dans une impasse Couleur porte bonheur : GrisAffinités Astrales : Lion et ScorpionChiffres de chance : 3 2 4

Page 20: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

LE SOLEIL SAMEDI 16 - DIMANCHE 17 AOUT 2014 PAGE 20BLOC-NOTESBLOC-NOTES

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04:00 TV5MONDE LE JOURNAL04:25 JARDINS & LOISIRS04:52 BALADE SOUS-MARINE04:59 LES GARDIENS

DE LA MÉMOIRE05:51 RÊVES D'HÔTEL06:00 TV5MONDE LE JOURNAL06:14 LE JOURNAL DE L'ÉCONOMIE06:18 L'INVITÉ06:26 UN LIVRE UN JOUR06:30 TV5MONDE LE JOURNAL06:44 LE JOURNAL DE L'ÉCONOMIE06:48 L'INVITÉ06:56 MERCI PROFESSEUR !07:00 LE JOURNAL

DE RADIO-CANADA07:27 LA TÊTE DANS LE GUIDON07:30 TÉLÉMATIN07:58 LA FRANCE À VÉLO08:00 TÉLÉMATIN08:30 TV5MONDE LE JOURNAL08:46 UNE BRIQUE DANS LE VENTRE09:12 LES PEUPLES

DES MONTAGNES09:29 CHRONIQUES D'EN HAUT09:57 BON VOYAGE !10:00 FLASH INFO10:02 LES GARDIENS

DE LA MÉMOIRE10:56 ARTISANS DU CHANGEMENT11:00 TV5MONDE LE JOURNAL11:14 TOUT LE MONDE

VEUT PRENDRE SA PLACE11:56 LE MEILLEUR D'ACOUSTIC12:00 LES P'TITS PLATS DE BABETTE12:24 JARDINIERS EN HERBE12:29 FERMIER URBAIN

12:51 OBJECTIF NATURE12:58 QUESTIONS POUR

UN CHAMPION13:30 LE JOURNAL DE LA RTBF14:03 FALBALAS15:51 SUR MESURES16:06 LES FEMMES SEL17:01 PARTIR AUTREMENT17:51 RÊVES D'HÔTEL18:00 64' LE MONDE EN FRANÇAIS -

1RE PARTIE18:23 LE JOURNAL DE L'ÉCONOMIE18:30 64' LE MONDE EN FRANÇAIS -

2E PARTIE18:51 L'INVITÉ19:00 64' L'ESSENTIEL19:04 ÉPICERIE FINE19:32 LA FRANCE À VÉLO19:34 TOUT LE MONDE

VEUT PRENDRE SA PLACE20:19 MAISONS D'ICI ET D'AILLEURS20:30 LE JOURNAL DE FRANCE 220:57 LA TÊTE DANS LE GUIDON21:00 LE FILM DU TOUR21:06 DÉSOBÉIR - ARISTIDES

DE SOUSA MENDES22:51 LE JOURNAL DE LA RTS23:23 LIBRE ÉCHANGE00:38 TV5MONDE

LE JOURNAL AFRIQUE00:57 LE POINT01:52 LES ANNEES FRANCOFOLLES02:46 LES PEUPLES

DES MONTAGNES03:00 TV5MONDE LE JOURNAL03:24 FERMIER URBAIN03:46 SUR MESURES

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Etude de Maître Abdou THIAM,

Avocat à la Cour à Dakar,78 Rue Moussé DIOP

X Thiong

Vente par expropriation forcée

Le Mardi 09 Septembre 2014 à8 heures 30 minutes et heuressuivantes, il sera procédé à l’au-dience des criées du Tribunal Ré-gional Hors Classe de Dakar, sisau Palais de Justice de ladite ville(Corniche Ouest), à la vente auxenchères publiques au dernier etplus offrant enchérisseur de l’im-meuble formant le lot n° 1 àdistraire du titre fonciern°1603/NGA (ex n°24180/DG),saisi sur Monsieur BoubouSARRE, caution hypothécaire dela société Amelle Communication,ayant son siège social à Dakar, 30Rue Amadou Assane NDOYE ;La vente est poursuivie à la re-quête de la Caisse Nationale deCrédit Agricole du Sénégal, enabrégé CNCAS, société anonymeavec Conseil d’Administration, aucapital de neuf milliards huitcent quatre vingt neuf millionsdeux cent mille (9.889.200.000)francs, poursuites et diligencesde son Directeur Général, en sesbureaux à Dakar, Place de l’Indé-pendance 31-33, Rue AmadouAssane NDOYE X Colbert et élisantdomicile en l’Etude de sonConseil Maître Abdou THIAM,Avocat à la Cour 76, Rue MousséDIOP X Thiong (Dakar) ;

La présente vente est poursui-vie en vertu :1) De la grosse exécutoire dujugement définitif n°345 endate du 14 Mars 2013, rendu parle Tribunal Régional Hors Classede Dakar, condamnant la sociétéAmelle Communication et Mon-sieur Boubou SARRE, à payer so-lidairement à la CNCASrespectivement la somme de39.965.088 francs et31.125.000 francs ;2) D’un certificat de non appel dé-livré par le Greffier en Chef du Tri-bunal Régional Hors Classe deDakar en date du 17 Juin 2013 ;3) D’un pouvoir spécial aux fins desaisie- immobilière donné parMonsieur le Directeur Généralde la CNCAS à Maître NdéyeTégue FALL LO, Huissier de Jus-tice à Dakar ;4) D’un état de droits réels délivrépar Monsieur le Conservateur dela propriété foncière de Ngor/Al-madies ;5) De deux procès-verbaux de ca-rence dressés suivant exploits deMaître Ndéye Tégue FALL LO ;6) Un commandement valant sai-sie-immobilière en date du 19Mai 2014, visé le 11 Juin 2014par la conservateur de la propriétéfoncière de Ngor/Almadies ;L’immeuble sus-visé est un terrainbâti d’une contenance superfi-cielle de 341 mètres carrés,situé à Dakar, Sud Foire etconstruit sous forme R +1 ;La mise à prix est fixée à lasomme de trente (30) millionsde francs et le taux des enchèresà la somme de (1) un million defrancs CFA ; Nul ne pouvant enchérir sans ver-sement entre les mains de Mon-sieur l’Administrateur en Chefdu Greffe du Tribunal RégionalHors Classe de Dakar, d’unecaution au moins égale au mon-tant de la mise à prix, et parchèque certifié ;

L’AVOCAT POURSUIVANT

MAÎTRE ABDOU THIAM

Etude de Maître Abdou THIAM,

Avocat à la Cour à Dakar, 76 Rue Moussé DIOP

X Thiong

Vente par expropriation forcée

Le Mardi 09 Septembre 2014 à8 heures 30 minutes et heuressuivantes, il sera procédé à lavente aux enchères publiques àl’audience des criées du TribunalRégional Hors Classe de Dakar, sisau Palais de Justice de ladite ville,(Corniche Ouest), du droit au bailportant sur l’immeuble objet du lotn°A-3 sis à Ouakam à distrairedu titre foncier n°4238/NGA,saisi sur Monsieur Assane FALL,demeurant à Dakar, Hann Mariste ;La présente vente est poursuivie àla requête de la Banque Isla-mique du Sénégal dite B.I.S, so-ciété anonyme au capital de dixmilliards (10.000.000.000)francs, poursuites et diligences deson Directeur Général, en sesbureaux à Dakar, Rue Huart XAmadou Assane NDOYE, et faisantélection de domicile en l’Etude deson Conseil Maître AbdouTHIAM, Avocat à la Cour 76, RueMoussé DIOP X Thiong (Dakar) ;

La présente vente est poursui-vie en vertu :1) De la grosse de l’acte notariéen date des 28 & 29 Décembre2010, dressé par la SCP «SECK-MBACKE-SOW», Notaires àDakar 27, Rue Jules FERRY XMoussé DIOP, portant ouverture decrédit au profit de Monsieur Ous-mane DIOP (Etablissement Al-hamdoulilah) avec affectationhypothécaire de premier rang surle droit au bail dont est bénéfi-ciaire Monsieur Assane FALL surl’immeuble formant le lot N° A-3sis à Ouakam à distraire du tirefoncier n°4238/NGA, propriété del’Etat du Sénégal ;2) D’un pouvoir spécial à fin desaisie immobilière en date du 20Mars 2014 donné par Monsieur leDirecteur Général de la BanqueIslamique du Sénégal à la SCPTINE et KAMATE, Huissiers deJustice à Dakar ;3) D’un état de droits réels délivrépar Monsieur le Conservateur dela propriété foncière de Ngor Al-madies ;4) D’un relevé faisant ressortir quele compte ouvert dans les livres dela Bis par Monsieur OusmaneDIOP est débiteur de la somme de37.896.293 francs ;5) D’un commandement de payervalant clôture de compte en datedes 12 et 31 Décembre 2013servi à Monsieur Ousmane DIOPet à sa caution suivant exploit deMaîtres TINE et KAMATE Huis-siers de justice à Dakar ;6) D’un commandement valantsaisie immobilière en date du 12Avril 2014, visé le 13 Mai 2004par le Conservateur de la propriétéfoncière de Ngor Almadies ;

L’immeuble sus-visé forme lelot N°A-3 constitue un terrain nusitué non loin du monument de larenaissance Africaine d’unecontenance de 192 mètres car-rés ; La mise à prix est fixée à lasomme de dix (10) millions defrancs et le taux des enchèresà la somme de 1.000.000francs ;Nul ne pouvant enchérir sans avoirpréalablement consigné entre lesmains de Monsieur l’Adminis-trateur en Chef du Greffe du Tri-bunal Régional Hors Classe deDakar, une somme au moinségale au montant de la mise à prixet par chèque certifié ;

L’AVOCAT POURSUIVANT

MAÎTRE ABDOU THIAM

DECESSamira, son épouse

Valérie, Nelly, Louis ses enfants et leurs conjiontsses petits-enfants et toute la famille

vous font part du décès de

Joseph PAYSANT à l’âge de 84 ans

La levée du corps aura lieu à la morgue de l’Hôpital Prin-cipal de Dakar le samedi 16 août 2014 à 14H30, suivied’une cérémonie religieuse à 15H30 en l’église Notre-Dames des Anges - Stella Maris. L’inhumation se fera aucimetière catholique Saint Lazare.

(13/14/16 -8-14)

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Page 21: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

16 AOÛT 2014

LE SOLEIL SAMEDI 16 - DIMANCHE 17 AOUT 2014 PAGE 21BLOC-NOTESBLOC-NOTES

LES HOrAirES DE LA cHALOUPE

DU LUNDI AU SAMEDI DIMANCHES ET JOURS FERIES

DEPArT DE DAKAr

06H15

07H30

10H00

11H00

12H30

14H30

16H00

17H00

(sauf samedi)

18H30

20H00

22H30

23H30 (vendredi)

00H45 (samedi)

DEPArT DE GOrEE

06H45

08H30

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23H00

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01H15

DEPArT DE DAKAr

07H00

09H00

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DEPArT DE GOrEE

07H30

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19H00

20H00

21H00

23H00

24H00

Dimanches et veille jours fériés

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Page 22: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

LE SOLEIL - sAMedi 16 eT diMAnCHe 17 AoUT 201422 S porTs

16 AOÛT 2014

RepubLique du SenegaL*********

MiniSTeRe de L’agRiCuLTuRe eT de L’equipeMenT RuRaL********************

Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé

*****************S A E D - BP : 74 Saint-Louis

Avis d’Appel d’Offres National (A.O.N) N° 2014/21

Fourniture et installation d’équipements de pompage pour l’aménagement Terminal du 3PRD

1. Cet avis d’appel d’Offres fait suite à l’avisgénéral de passation des Marchés paru dans lequotidien le Soleil du 18 décembre 2013.

2. La République du Sénégal a obtenu un finance-ment de la banque Ouest africaine de développe-ment (bOad) pour le programme de promotiondu partenariat Rizicole dans le delta (3pRd) et al’intention d’utiliser ces fonds pour effectuer despaiements au titre du marché suivant : fournitureet installation des équipements électriques etélectromécaniques des stations de pompage destypes d’exploitation dans la zone du Goromaval.il s’agit de la construction de niches, la fourniture,la livraison et l’installation en un lot uniqued’équipements électriques et électromécaniquespour les stations de pompage dans la zone du pro-jet.

3. dans le cadre de la mise en œuvre du pro-gramme de promotion du partenariat Rizicoledans le delta (3pRd), la république du Sénégal,par délégation de Maître d’Ouvrage, a chargé laSociété nationale d’aménagement et d’exploita-tion des Terres du delta, du Fleuve Sénégal et desVallées du Fleuve Sé-négal et de la Falémé(Saed), de la réalisation dudit projet dans ladélégation de dagana.La Saed agissant en qualité de Maître d’Ou-

vrage délégué sollicite des offres sous pli ferméde la part de candidats éligibles et répondant aux

qualifications requises pour fournir les prestationssuivantes :

• Construction de 91 niches en béton armé (sim-ple et double) ;• Fourniture, pose et branchement de 51 élec-tropompes de type immergé – débit 18 l/s ; Hmt2,5m;• Fourniture, pose et branchement de 52 élec-tropompes de type immergé – débit 35 l/s ; Hmt2 .5m;• Fourniture, pose et branchement de 34 élec-tropompes de type immergé – débit 88 l/s .Hmt2 .5m;• Fourniture, pose et branchement de 14 élec-tropompes de type immergé _ débit 175 l/s. Hmt2 .5m .

4. La passation du Marché sera conduite par appeld‘Offres (aO) et ouvert à tous les soumission-naires de pays éligibles tels que définis dans lesdirectives.

5. Les soumissionnaires éligibles et intéressés peu-vent obtenir des informations auprès de :- SAED, Direction des Aménagements et desInfrastructures Hydroagricoles (DAIH) de laSAED, Tél. (+221) 33 938 22 00, Fax. (+221) 33938 22 01email : [email protected], et prendreconnais-sance des documents d’appel d’Offres àl’adresse mentionnée ci-après : Cellule de passa-tion des Mar-chés (CpM), au premier étage bureaun°28, Tél. (+221) 33 938 22 00, Fax. (+221) 33

938 22 01, de 8 h 00 à 14 h 00 et de 15 h 00 à 17h 00 du lundi au jeudi et de 8h à 12 h 45 le ven-dredi ;

un exemplaire du dossier d’appel d’Offres estdisponible sur place pour consultation auprès dela Cel-lule de passation des Marchés (CpM) de laSaed, au premier étage bureau n°28, Rn 2 (km10 - Route de Rosso) - bp : 74 Saint-Louis - Tél :33 938 22 00. Les exigences en matière de qualifications sont :avoir fourni le chiffre d’affaire annuel moyen del’entreprise pour les marchés en cours ou achevésau cours des trois (03) dernières années, avoirfourni les états financiers certifiés pour les troisderniers exercices (2011, 2012, 2013) avoir accèsà des avoirs liquides ou lignes de crédit autres quel’avance de démarrage, disposer d’au moins trois(03) références dans les cinq dernières annéesdans la fourniture et l’installation de matérielssimilaires avec les attesta-tions afférentes signéespar les Maîtres d’Ouvrage, disposer du personnelnécessaire et qualifié pour l’installation deséquipements.

Les informations détaillées sont fournies dans ledossier d’appel d’Offres.Les candidats doivent fournir également une at-testation justifiant le paiement des redevances derégula-tion exigibles au titre des marchés publicsde l’exercice précédent.

6. Le dossier d’appel d’Offres complet enfrançais peut être acquis par les candidats éligibleset intéres-sés à l’adresse ci-dessous contrepaiement par chèque certifiée d’un montant nonremboursable de 75 000 FCFA à l’ordre de laSaed.

7. Les offres devront être déposées à la Cellule depassation des Marchés (CpM) de la Saed, ausiège de la Saed à Saint – Louis, au premierétage bureau n°28 Rn 2 (Km 10 – Route deRosso) - bp. : 74 ; Tél. 33 938-22-00 l’adresse ci-dessous au plus tard le jeudi 18 Septembre 2014 à9h 30 mn gMT.elles devront être valides pendant une durée de 90jours à compter de la date limite de soumissionelles seront ouvertes en présence des représen-tants des candidats qui le désirent, le même jour,et à la même heure au siège de la Saed

8. Les offres doivent comprendre une garantie desoumission, d’un montant égale à Trente millions(30 000 000) F CFa.Cette garantie reste valable pendant une durée de28 jours à compter de la date limite de validité desof-fres. une visite groupée des sites suivie d’une réuniond’informations aura lieu le mercredi 27 aout2014 à partir de 09 H 00 Mn GMT. Le départest fixé à la délégation de la Saed à dagana.

Le Directeur Général de la SAED

L’Egypte a confirmé sa dominationsur le karaté africain en s’adjugeant10 des 14 premiers titres distribuéslors deux journées de compétitionsdes 15èmes championnats d’Afriquede karaté. Les « Pharaons » ont, eneffet, dominé les deux épreuves col-lectives après avoir remporté le titrecontinental en individuels, chez lesfilles en kata jeudi, avant de rempilerhier avec les kumité. Jeudi en ouver-ture, les champions d’Afrique en titreont raflé trois des quatre titres en kataindividuel. C’est Sarah Sayed qui adonné le coup d’envoi pour sonéquipe en remportant le premier titreau terme d’une démonstration saluéel’ensemble des cinq juges face à laSud-Africaine Maxine Willemse, mé-daillée d’argent. Les deux médaillesde bronze sont allées à la MalienneTasseyni Aïssata Ballo et à la Mozam-bicaine Irène Bechane. Dans cetteépreuve, la Sénégalaise Diéwo Wanea « eu la malchance de tomber » dèsle premier tour, sur la future vain-queur, selon le Directeur techniquenational, Me Alioune Badara Diack.Les filles ont rapporté un autre titreà l’Egypte en conservant leur titre faceau Cameroun, alors que le Sénégal etle Bénin se sont adjugé la médaillede bronze. Chez les garçons aussi, lesEgyptiens ont fait l’unanimité dansleur démonstration et ce sont les sud-africains qui ont fait les frais de cette

hégémonie. Le seul titre qui a échappéà l’Egypte est celui du kata individuelchez les hommes qui est finalementallé au Sud-Africain Michael du Ples-sis vainqueur du Mozambicain LuisCarlos das Merces E Sousa. AhmedShawky (Egypte) et Pierre CleryAboya Baya (Cameroun) se conten-tent pour leur part du bronze. Danscette catégorie, Pape OusseynouNdiaye n’a pas réussi à atteindre saplace de vice-champion d’Afrique ob-tenue il y a deux ans. Il a été battupar le futur vainqueur dès sa premièredémonstration.

saliou Diouf sauve l’honneur du sénégal

A la peine dans les championnatsqu’ils accueillent, les combattantssénégalais ont attendu la fin de la

journée d’hier pour remporter leurseul titre du moment. En -60kg, Sa-liou Diouf a battu en finale le LibyenSalah Ahmed Kamal (8-0) en 1’38’’pour s’adjuger le titre continentalqui est le bienvenu dans le camp sé-négalais qui en était jusque-là sevrémalgré les finales disputées et per-dues par trois de ses compatriotesavant lui. Médaillé d’argent il y adeux ans au Maroc, le néo-championd’Afrique se veut plus ambitieux. « Jevoulais conserver ma place et j’ai fi-nalement remporté le titre. Mainte-nant, je vise une bonne participationaux prochains Championnats dumonde ». Auparavant, 3 Sénégalaisess’étaient inclinées en finale face àleurs adversaires égyptiennes: Ma-guette Mbaye en -50kg devant AreegRashed, Mame Fatou Thiaw contreAlzahra Mahmoud Fatma (-68kg) etsurtout Maguette Seck, la capitaine(- 61 kg) qui a perdu d’un petit point(5 – 6) cdevant Giana Lofty. Une dé-faite contestée dans le camp séné-galais qui a crié au scandale face àl’arbitrage. D’abord la principaleconcernée qui a indexé la table offi-

cielle. « Vous avez tous vu comments’est passé dans le combat. Je voulaiscette médaille pour le Sénégal maisil y a eu des problèmes d’arbitrage.Mon adversaire voulait aussi la mé-daille mais elle n’est pas meilleureque moi. J’étais devant mais le tempss’est arrêté alors que je menais lecombat ». C’est par la suite qu’elle aété battue, « après avoir été vain-queur de l’Open de Paris ». Pour soncoach, « nous avons un problèmed’arbitrage avec trois sur cinq quisont des Nord-Africains. Elle a faitce qu’elle avait à faire », fulmineDame Ndao. Le technicien s’est dittout de même satisfait de la presta-tion de ses combattants (kata et ku-mité) qui, au terme des deux jour-nées de compétitions, ont récolté 9médailles (1 or, 3 argent et 5 bronze).Des performances qui les placent en2ème position derrière l’Egypte etdevant l’Afrique du Sud avec 7 mé-dailles (1 or, 2 argent et 4 bronze).Ce, en attendant les épreuves paréquipes en kumité qui devraient per-mettre d’accroitre le total du Sénégal,comme l’espère Dame Ndao. Les

15èmes championnats d’Afrique seterminent ce samedi avec la suite descompétitions kumité par équipes.

Ousseynou POuYE

Les médaillés sénégalais : Or :Saliou Diouf (-60kg) ; argent : Ma-guette Mbaye (-50kg), MaguetteSeck (-61kg) et Mame Fatou Thiaw(-68kg) ; Bronze : Marianne Ndiaye(-55kg) ; Mouhamed Mboup (-75kg),Mame Cheikh Fall Ndiaye (+84kg) ;Sénégal kata filles et garçons.

KaRaTE CHAMPIONNATS D’AFRIQUE 2014

L’Egypte trône sur l’Afrique, le Sénégal 2ème

Les finales disputées jeudi et vendredi ont consacré la su-prématie des combattants égyptiens en kata et en kumité.avec 10 titres continentaux dont trois sur les quatre épreuvesde kata qui ont déjà livré leurs verdicts jeudi. Le sénégal quia remporté un titre par saliou Diouf en -60kg se contentepour sa part de la 2ème place en attendant la suite desépreuves kumité par équipes, ce samedi.

Saliou Diouf a offert au Sénégal saseule médaille d’or pour le moment.

Victoire des « Lions » sur le Mexique (76-71)Pour son premier amical hier à Malaga, le Sénégal a battu le Mexique sur

le score de 76 à 71. A la mi-temps, les « Lions » menaient de deux points 36-34. Après cette première rencontre, le Sénégal jouera contre l’Espagne, paysorganisateur de la Coupe du Monde, dimanche 17 aout. A son programme depréparation figure également un match le 22 aout contre l’Estonie et le 23face à la République dominicaine. Un match face à l’Egypte, l’autre équipeafricaine qualifiée à cette Coupe du monde, est ciblé pour le 24 aout.

Team Usa annule sa visite au Sénégalà cause de la fièvre Ebola

La visite du Team Usa au Sénégal a été annulée. L’équipe américainede basket, championne du monde en titre, devait faire une escale àDakar, le 27 août prochain avant de rallier l’Espagne. Aucun matchn’était prévu lors de ce séjour à Dakar. Les joueurs américains devaientjuste animer des camps de basket à Marius Ndiaye avec l’équipe duSénégal et visiter l’île de Gorée. Cette visite du Team Usa est annuléeà cause de l’épidémie de la fièvre Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest.

BasKET PREPARATION DU MONDIAL

Page 23: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

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BasKET

Pour votre première annéecomme président du slbc,vous avez gagné la Coupe dusénégal en dames. De quoiêtre satisfait ?« Bien sûr ! Depuis 2008, la Coupe

a élu domicile à Saint-Louis. Le Slbc aremporté les quatre dernières finalesde Coupe du Sénégal. C’est une satis-faction d’avoir pu avoir un trophéepour cette année en filles. Les garçonseux, ont fait un championnat extraor-dinaire. Ils ont éliminé l’Ugb, le cham-pion sortant. Et ce sont des garçonsamateurs. A ce jour, ils n’ont pas perçuleurs salaires. La plupart sont desélèves. Quand on se déplace à Dakar,ceux qui ont cours ne peuvent pasvenir. Il faudra que nous réfléchissionssur une organisation d’ensemble quinous permettra d’avoir des structurespour rendre performant le basketsaint-louisien. »

Quelles sont vos ambitionspour le slbc ?« Mes ambitions, c’est d’abord de

faire du Slbc un club fort de la ville deSaint-Louis. D’identifier le basket sé-négalais par rapport à Saint-Louis.Mon ambition première, outre de bâtirune équipe forte, c’est de me battrepour les infrastructures. Nous avonsréussi à placer les filles en finale dechampionnat et de Coupe du Sénégal,pour les garçons, en demi-finales,championnat et Coupe du Sénégal. EtSaint-Louis n’a pas de terrain de bas-ket. Le stadium Joseph Gaye ressembleplus à un magasin de dépôt de riz qu’àun terrain de basket. C’est même unmiracle que l’on puisse parvenir à detels résultats en n’ayant pas les infra-structures nécessaires. C’est pourquoije veux avec la commune, l’appui desautorités politiques, voir dans quellemesure on peut avoir un complexesportif. L’avantage de ce complexe serade casser le monopole de Dakar. Tousles matches se jouent en aller et retour,sauf les finales. Nous sommes obligésde jouer les finales à Dakar parce quenous n’avons pas de terrain répondantaux normes. Mon objectif premier estde profiter de mon mandat pour ob-tenir un complexe omnisport quipourra permettre à Saint-Louis d’avoirun terrain de basket répondant auxobjectifs que nous nous sommes assi-gnés. C'est-à-dire hisser le basket saint-louisien à un niveau élevé et faire duSlbc un vivier de l’équipe nationale debasket. »

On sait que votre équipe n’estpas bien lotie en termes demoyens. Comment faites-vous pour gérer la situation ?

« Nous n’avons pas de moyens.

Nous tapons sur les gens à gauche età droite. Cette année, nous en sommesà une vingtaine de millions de dé-penses. Jusqu'à présent, la subventionque la mairie de Saint-Louis doit nousdonner n’est pas tombée. Une subven-tion d’un million et demi pour uneéquipe qui a besoin de presque 2 mil-lions par mois pour faire face auxcharges ! Les autorités politiques nenous appuient pas. La Première Damenous a donné 2 millions quand onjouait la finale. C’est sur elle que nouscomptons et nous voulons faire d’ellela marraine de l’équipe féminine debasket. Nous rencontrons beaucoupde difficultés et les financements sontsur fonds propres. C’est le présidentqui sort de l’argent ou qui tape sur sesamis alors que cela c’est de l’amateu-risme. Cela ne cadre pas avec le sportmoderne. Nous allons voir avant l’ou-verture du championnat, si des sociétéspeuvent nous appuyer pour avoir desmoyens qui seront conformes à nosambitions. »

saint-Louis n’est pas non plusbien lotie en matière d’infra-structures. Comment comp-tez-vous faire pour avoir unstadium digne de ce nom ?« Ce que je veux, c’est un partena-

riat avec la ville pour non pas s’appuyersur la mairie pour construire un sta-dium parce qu’elle a des moyens limi-tés, mais mettre à profit les relationsdu maire, sa position, de la PremièreDame qui sont des Saint-louisiens,pour bâtir un complexe omnisports.Ils ont des réseaux qui peuvent aiderla ville. Je voudrais que ces deux au-torités participent de manière fonda-mentale à la construction d’un stadiumomnisports. Nous voulons que le Slbcsoit une équipe de ville, pas celle dePape Jean Seye ou d’un autre. Et qu’onvoie qu’à Saint-Louis, il y a un sportqui peut valoir des satisfactions si onle soutient. »

Quels sont vos objectifs pourla saison à venir ?« La routine fait que nous gagnons

la Coupe du Sénégal depuis 5 ans. L’ob-jectif principal, c’est de mettre la mainsur le championnat. Il y a deux équipesqui se partagent le basket féminin, leDuc et le Slbc. Le Duc est plus chan-ceux parce qu’il a le Coud, le Cms, der-rière lui, qui l’appuie financièrement.Alors que nous, nous avons zéro spon-sor. Nous voulons trouver 3 ou 4 spon-sors, mettre en place le budget avantl’ouverture du championnat. Ce quifera que nous pourrons nous redé-ployer dans d’autres priorités commela recherche de partenaires pour le sta-dium omnisports. »

a l’ugb, on vise désormaisl’afrique après avoir gagnétous les trophées mis en jeu ausénégal. En plus de disputerle Championnat d’afrique desclubs, l’ugb veut aussi jouerles grands rôles avec sonéquipe féminine.

De notre envoyé spécial Oumar ndiaye

(Textes et photos)Les vacances à l’université sont sy-

nonymes de campus vide et de sallesde classe désertes. C’est aussi un mo-ment de réflexion des dirigeants dela section basket de l’Ugb sur la saisonà venir. Dans le grand gymnase quifait office de salle de sport avec sonparquet moderne, des salles de mus-culations et bureaux, Hamet Dieng,président de la section basket, et Bi-rahim Gaye « Birou » peaufinent lescontours que doit prendre la saison àvenir. De leurs discussions infor-melles, surgissent quelques noms dejoueuses qui peuvent renforcerl’équipe des filles, la saison à venir.Mais un autre projet tient plus à cœurles dirigeants de la section basket del’Ugb : l’équipe universitaire à des vi-sées sur l’Afrique. C’est le maître-motpour dirigeants, entraîneurs ou encorejoueurs. « L’Afrique reste notre pro-chain défi », affirme Hamet Dieng.

Président de la section basket, an-cien directeur de la Haute compétitionau ministère des Sports, Dieng a rejointl’Ugb en 2012 avec, dans ses valises,une expérience du haut niveau dont ila fait profiter l’équipe de Saint-Louis.« J’ai trouvé un bon potentiel ici. Monapport a été dans le style de manage-ment, de la planification de certainsfacteurs de performance et la gestionde l’environnement du haut niveau ».Ce qui semble donner quelques résul-tats. M. Dieng a ainsi gagné, depuisqu’il est à la tête de la section basket, 2Coupes du Sénégal et 1 titre de cham-pion, en plus de 2 couronnes de roi. Ilveut désormais aller à l’assaut du cham-

pionnat d’Afrique des clubs de 2015 àAbidjan. « Nous allons jouer les quali-fications zonales et en cas de succès,disputer l’Afrobasket des clubs à Abid-jan », estime Hamet Dieng. Une am-bition que partage aussi Issa Fall, chefde la division de l’animation culturelleet sportive du Centre régional des œu-vres universitaires de Saint-Louis(Crous). « Nous avons presque toutgagné au plan national. Il nous reste àdécouvrir un autre palier, l’Afrique.Nous irons chercher les moyens poury arriver », poursuit M. Fall.

Faire une campagne en Afriquerequiert des moyens financiers et ma-tériels assez conséquents. M. Fallcompte d’abord s’appuyer sur lesforces propres de l’Ugb avant de cher-cher d’autres partenaires. Dirigeantde l’équipe de basket depuis sa créa-tion, Doudou Diop en appelle aussi àl’appui des dirigeants de l’universitéavec l’arrivée d’un nouveau recteur etd’un directeur du Crous. « Ce sonttous deux des produits de l’Ugb. Nousespérons compter sur eux pour conso-lider nos acquis et chercher à aller del’avant comme jouer la Couped’Afrique des clubs », plaide Diop. Acôté de cette envie d’aller se mesureren Afrique, l’Ugb compte aussi faireémerger son équipe féminine qui estdans l’élite depuis trois ans. Dansl’ombre de l’équipe masculine, lesfilles ont joué cette saison une demi-finale de Coupe du Sénégal et un quart

de finale de championnat. Suffisantpour que leur entraîneur BirahimGaye soutienne « qu’elles sont sur labonne voie ». « L’objectif était, dansles trois ans, d’avoir une équipe quijoue les grands rôles. Nous y sommespresque avec nos résultats de cettesaison. Avec quelques renforts, nousespérons être dans le top majeur chezles filles », analyse Birahim Gaye.

Des renforts qui, un jour, vien-dront, peut-être, du nouveau centrede formation mis en place par la sec-tion de basket. Avec un parquet mo-derne logé dans l’enceinte du gym-nase, l’Ugb a les moyens matériels dese lancer dans la formation de la petitecatégorie. Acquis dans le cadre de lacoopération chinoise, ce parquet per-met aux équipes de l’Ugb de s’entraî-ner dans de bonnes conditions. Lespensionnaires du centre de basketpeuvent utiliser cet outil et pourquoipas, à l’avenir, intégrer l’équipe séniormasculine et féminine. « Dans le cadredu service rendu à la communauté,nous avons institué ce centre de basketqui reçoit des jeunes des villages en-vironnants. Il y en a qui sont au lycéeet une fois qu’ils auront obtenu le Bac,ils pourront intégrer l’équipe pre-mière  », précise Hamet Dieng. Al’Ugb, le sport est considéré commeune identité culturelle et espère, àl’avenir, avoir des clubs forts danstoutes les disciplines, individuellescomme collectives.

AFRIQUE, EQUIPE FEMININE, CENTRE DE FORMATION

Les nouveaux défis de l’Ugb ME PAPE JEAN SEYE, PRESIDENT DU SLBC « Mon ambition est d’identifier le basketsénégalais par rapport à Saint-Louis »

Elu en novembre dernier président du slbc, Me Pape jeanseye a réussi à conserver la Coupe du sénégal en filles. ilnourrit de grandes ambitions pour son club.

Hamet Dieng, président de la sectionbasket

Issa Fall, chef de la division de l’ani-mation culturelle et sportive du Crous.

aTHLETisME

Le Sénégal termine 17ème

MARRAKECH : Le Sénégal n’a finalement eu qu’uneseule médaille aux 19èmes championnats d’Afrique d’athlé-tisme qui se sont achevés jeudi à Marrakech : celle d’argentd’Amy Sène au Marteau, dès la première journée, le 10août. Ce qui classe le Sénégal à la 17ème place ex aequoavec la Zambie, d’une hiérarchie continentale dominéepar l’Afrique du Sud. Les derniers espoirs des « Lions »d’ajouter une autre breloque à cette maigre collecte se sontenvolés lors de la dernière journée. Alignée en finale dutriple saut dames, Sokhna Safiétou Kanté a terminé leconcours à la 8e place avec un saut de 12m76. Très loinderrière le vainqueur, la Camerounaise Mbumi Nkouindjin

Joëlle qui a réalisé un saut de 14,02 m. En finale du sauten hauteur, Manirou Dembélé n’a pu mieux faire. Le Sé-négalais a été classé 10e avec une performance de 2 m,loin derrière le Botswanais, Kgosiemang Kabelo, championd’Afrique dans cette épreuve avec un saut de 2,28 m. Ainsi,le Sénégal termine la compétition avec une seule médaille.C’est donc l’Afrique du Sud qui trône au sommet duclassement final avec 19 médailles (10 en or, 5 d’argentet 4 de bronze). Elle est suivie du Nigeria qui a remporté24 médailles au total (8 en or, 9 d’argent et 7 de bronze).Le Kenya, avec 25 médailles (7 en or, 8 d’argent et 10de bronze) arrive en troisième position.

CHAMPIONNATS D’AFRIQUE

MARRAKECH : « Bye bye Morocco, welcome SouthAfrica » ! En recevant le flambeau pour l’organisationde la prochaine édition, le président de la fédérationsud-africaine d’athlétisme, Aleck Skhosana, a rassuréque les championnats de la 20e édition seront « cou-ronnés de succès » puisque l’Afrique du Sud est « ex-périmentée en la matière. Nous avons déjà fait nospreuves ». En conférence de presse jeudi à quelquesminutes de la fin de la 19e édition vécue à Marrakechau Maroc, du 10 au 14 août, le président de la Confé-dération africaine d’athlétisme (Caa), Hamad KalkabaMalboum, a tiré un bilan globalement positif de l’or-ganisation. « Cette édition a connu un succès sans pré-cédent », a-t-il résumé. Le Camerounais n’a rien à rediresur l’organisation de cette édition au Royaume chérifien.En tout cas, selon lui, tout a été parfait. « Les conditionsd’hébergement et d’accueil, de transports, ont été trèsbonnes », apprécie le président de la Caa, égalementsatisfait du nombre de participants. En effet, avec un

total de 49 pays participants, cette édition détient lerecord d’après M. Kalkaba. Sur le terrain, « 9 recordsont été battus », a également noté le président de laCaa. Toujours en termes de statistiques, le Camerounaisajoute que 20 pays ont été médaillés et que 600 athlètesont pris part à ces joutes continentales qui se disputenttous les deux ans. Le seul côté négatif de cette édition,c’est la faible affluence notée dans les gradins du superbestade de Marrakech. Une situation que le président dela fédération marocaine, Abdeslam Ahizoune, relativise.D’après lui, même les championnats d’Europe d’athlé-tisme qui se tenaient au même moment à Zurich ontconnu le même phénomène. Enfin, dans la perspectivede la coupe du monde intercontinentale prévue à Mar-rakech, le 13 septembre prochain, le président de la Caarévèle que l’équipe africaine qui sera constituée des 115meilleurs athlètes sélectionnés à l’issue de ce cham-pionnat sera regroupée sur les mêmes lieux.

ansoumana saMBOu

Le Maroc passe le flambeau à l’Afrique du Sud

ansoumana saMBOu(envoyé spécial)

Page 24: Soleil du samedi 16 et dimanche 17 aout 2014

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FOOTBaLL

La bataille psychologique aété particulièrement passion-nante, l’heure du vrai combata maintenant sonné. Demain,Pikinois et ngorois se retrou-veront pour le bouquet finald’une saison particulière-ment longue. une finale deCoupe du sénégal à enjeuxmultiples et pleine de pro-messes de spectacle.

Quand les deux formations fou-leront demain le pré de Demba Diop,l’ennui s’effacera de la planète footle temps d’une finale qui s’annonceexplosive. Au vu des enjeux qui secachent derrière cette affiche popu-laire, on oublie déjà la lassitude d’uneattente particulièrement longue quia fait oublier que la saison de footballn’était pas encore terminée. L’As Pi-kine qui n’a d’yeux que pour le dou-blé, l’Olympique de Ngor qui se lancedans la bataille pour tenter sauverune saison particulièrement compli-quée ! Tous les ingrédients sont doncréunis pour faire de ce bouquet finalune affiche de rêve. Les promessesd’avant-match ne devraient pas êtreviolées au prix de calculs prudentielsentre deux formations qui seconnaissent et qui rêvent de marquerl’histoire chacune à sa façon.

Quel que soit le vainqueur, cettefinale de la Coupe nationale aura uneconnotation historiquement expres-sive. Car aucun des deux adversairesde cet acte final n’a encore inscritson nom au palmarès de cette com-pétition. En plus de l’objectif obses-sionnel d’aller caresser les étoiles,Pikinois et Ngorois regardent d’unœil passionné ce trophée qui per-turbe leur sommeil depuis plusieurssemaines. La pauvreté du palmarèsdes deux équipes ajoute à la tensionqui laisse déjà planer un parfum despectacle aguichant. Supporters et

joueurs des deux camps ont déjàdonné le la à l’issue de la bataille psy-chologique qu’ils se livrent depuisplusieurs semaines. Des promessesd’une soirée enluminée à effacer lesdoutes qui entourent ce match aprèsplus d’un mois et demi d’attente.Rien que pour ça, on en salive déjà.A moins que l’enjeu ne tue le spec-tacle, il y a bien des raisons d’espérerune vraie finale en dépit du gap quisépare les deux formations.

jamais deux sans trois ?Si l’on se fie aux résultats de la

saison, c’est plus qu’une évidenceque l’As Pikine part largement favo-rite. Sur la lancée de leur victoire fi-nale en championnat, les banlieu-sards pourraient, en effet, s’appuyersur un avantage psychologique fla-grant pour anéantir les derniers es-poirs des Ngorois d’étrenner leurpremier trophée national. Les deuxvictoires (4-0 ; 3-1) remportées de-vant leurs adversaires de demain soirvalent tout leur pesant d’or dans laquête de doublé des coéquipiers deSangoné Sarr. Ces deux succès ontinstallé les supporters pikinois dans

une confiance débordante, persua-dés que la victoire finale ne seraqu’une formalité. Jamais deux sanstrois, la formule est solidement an-crée dans les esprits, même si lesjoueurs et le staff technique voientles choses sous un angle bien diffé-rent. « On ne s’attend pas du tout àun match facile... Ce n’est pas lamême compétition et l’adversaire atendance à arrêter le « jamais deuxsans trois ». Ce qui veut dire queNgor vendra chèrement sa peau »,a prévenu l’entraîneur Alassane Dia.

Le technicien en chef des ban-lieusards sait bien que les Ngoroisne viendront pas en victimes dési-gnées, loin de là. Eux qui attendentce moment depuis 51 ans, espèrents’accrocher à l’horloge de la gloirequi a déjà tourné en faveur de leursadversaires. Remporter la coupepour oublier la désillusion de 1963et colorée les festivités du soixan-tième anniversaire prévu en 2015,un combat qui vaut bien la peined’être mené. Un détail pas du toutanodin qui n’a sans doute paséchappé aux Pikinois.

Wahany johnson saMBOu

FINALE DE LA COUPE DU SENEGAL AS PIKINE – NGOR, DEMAIN À DEMBA DIOP

Place aux actes !

Ils ne jurent que par ça. A Pikine,tout se conjugue au temps du doublé,une grosse performance jamais ac-complie par un club de l’élite depuisle passage du football sénégalais auprofessionnalisme. Cet exploit, de-venu une obsession, pourrait être of-ficialisé ce dimanche. Et ils y foncentsans l’ombre d’un doute, convaincusde la victoire de leur équipe devantun adversaire ngorois qu’ils ont déjàbattu deux fois en championnat cetteannée. Un troisième succès verradonc le club de la banlieue dakaroisedevenir la première formation del’ère professionnelle à réaliser le coupdouble sur une seule saison. Aucuneautre formation n’a d’ailleurs jamaisréussi à remporter deux trophées lamême année dans le football profes-sionnel. Seul le Casa Sports, club leplus titré de ces six années de pro-fessionnalisme a réussi à disputerdeux finales au cours d’une mêmesaison, en 2013. Mais les Sudistesn’en ont remporté qu’une seule, laCoupe de la Ligue (devant l’UsGorée), battus en finale de la Coupedu Sénégal par le Diaraf. Une issueà faire peur aux Pikinois ? Non. Labande à Thierno Mactar Thioune est

plus que déterminée devant un ad-versaire qu’elle juge largement à saportée.

Le Diaraf intouchableLa prouesse d’un doublé est plus

que vivace dans les esprits. Cette per-formance inédite qui tend les brasaux champions du Sénégal les plon-gera en fait dans le cercle restreintdes équipes à avoir réussi l’exploit.Car s’ils sont sur le point de devenirle premier club de la Ligue profes-sionnelle à glaner les deux trophéesmajeurs du football national, les Pi-kinois ne seront pas, en cas de suc-cès, les premiers de l’histoire du foot-ball sénégalais à atteindre une telleperformance. Et ils ne sont pas trèsnombreux dans cette liste de privi-légiés où ne figurent que troiséquipes seulement : l’As Douanes,le Diaraf et la Jeanne d’Arc, seulesformations à être parvenues à pous-ser leurs moments de grâce au-delàd’une seule étoile la même année.La palme revient toutefois à l’équipede la Médina la plus titrée du Sénégalavec 11 sacres de champion du Sé-négal et 15 Coupes nationales. Danscet imposant tableau de trophées,

les « Vert et blanc » totalisent 5 dou-blés (1968, 1970, 1975, 1982 et 1995),des statistiques impressionnantesqui confirment leur statut de meil-leure équipe de l’histoire du footballsénégalais. Une véritable machinede conquête. Un record absolu queles banlieusards mettront du tempsà battre.

La ja et l’as Douanes à la portée de PikineSi le Diaraf reste intouchable, ce

n’est pas le cas de la « Vieille Dame »et des Gabelous qui n’ont inscritqu’un seul doublé dans leur tableaude chasse, respectivement en 1969et en 1997. Mais les « Vert et rouge »ne veulent pas s’inscrire dans unelogique de chasse aux records. Quele Diaraf totalisent 5 doublés, peuleur importe. Ils se moquent d’ail-leurs éperdument du prestige de leurrival médinois qui ne tient au-jourd’hui debout que grâce aux ar-chives poussiéreuses des média-thèques nationales. Ils ne veulentsurtout pas perdre leur temps à feuil-leter les pages d’un passé qui n’a étéque désillusion pour leur empire. Cequi compte aujourd’hui pour les co-équipiers de Cheikh Wade, c’est deprofiter pleinement de ce vent divinqui souffle sur la banlieue pour ins-crire leurs noms dans les annales dufootball sénégalais et laissé pourl’éternité des souvenirs sublimes.

W. j. saMBOu

Le doublé, un exploit que peu d’équipes ont réaliséaprès son titre de champion du sénégal, l’as Pikine pour-

rait devenir la première équipe à réaliser le doublé depuis lepassage au professionnalisme. Mais, en cas de victoire en fi-nale de la Coupe du sénégal dimanche prochain, le club dela banlieue dakaroise ne sera pas la première équipe de l’his-toire du football sénégalais à réaliser cet exploit que peu ontréussi à atteindre.

COMITE EXECUTIF DECENTRALISEE DE LA FSF

Volonté réaffirmée de s’ouvrirLa réunion du comité exécutif de la Fédération sénégalaise du football,

mercredi à Louga, était une manière, selon son président, Me AugustinSenghor, de marquer la volonté de l’instance fédérale de s’ouvrir versles ligues de l’intérieur. « Il nous faut de plus en plus descendre dans lesrégions, y tenir nos réunions, échanger avec les acteurs à la base et voirensemble comment améliorer les choses », a justifié Me Senghor quiveut que ça joue un peu partout au Sénégal. « Notre volonté est de dé-velopper le football partout au Sénégal », a-t-il dit. Il a adressé ses cha-leureux remerciements à Samba Top, président de la Ligue régionale defootball, et à l’ensemble de la population du Ndiambour pour la parfaiteorganisation des phases nationales de petites catégories. En attendant,la Fédération sénégalaise de football a décidé d’évaluer la saison qui vientde s’achever pour mieux entamer la prochaine. Ce devrait être fait dansun futur proche, dans le cadre d’un Conseil fédéral d’évaluation. Il s’agirade corriger et rectifier les défaillances notées pour mieux se projeter dansl’avenir. « Nous allons évaluer la saison dans toutes les composantessportives : ligue professionnelle, ligue amateurs, football féminin, petitescatégories et voir avec les commissions de travail de la fédération et laDirection technique nationale (Dtn) comment tirer les enseignementsde cette saison », a expliqué Me Augustin Senghor qui juge satisfaisantela saison écoulée. « Tout compte fait, la saison qui se termine a été uneréussite », a précisément dit le patron du football sénégalais.

abdoulaye DiaLLO

Fermeté sur l’âge des joueursLouga a été aussi une excellente occasion pour aborder une question

d’une brûlante actualité : celle relative à la fraude sur l’âge des joueurs.Tolérance zéro pour les tricheurs. Les contrevenants seront « sévèrementsanctionnés », a averti Me Augustin Senghor. « Nous voulons définitive-ment régler cette question de l’âge. Le Comité exécutif a réitéré sa volontéd’y mettre fin aussi bien dans les sélections nationales que dans les com-pétitions locales », a confié le président de la Fsf. Cette année, a-t-il faitremarquer, pour les phases nationales de petites catégories, il n’y a euque 4 équipes cadettes. La raison est simple : la fédération tient à ce quetoutes les équipes se mettent aux normes, aient des licences numériséesavec l’âge exact des joueurs.

a. DiaLLO

CAN DES U20Objectif : remporter le trophée

La coupe d’Afrique des moins de 20 ans que le Sénégal organisera enmars prochain était également au menu de cette réunion décentralisée duComité exécutif de la Fédération sénégalaise de football. L’évaluation dutravail de l’équipe a fait l’objet de riches échanges, selon le présidentAugustin Senghor. L’objectif est de constituer une bonne équipe à mêmede pouvoir remporter la compétition. « Ce qui serait le premier trophéedu football sénégalais », a relevé Me Senghor. Revenant sur les aspects del’organisation de cette Can, le président Senghor a rappelé qu’une missiond’inspection de la Caf (Confédération africaine de football) est attendueà Dakar, les 27 et 28 août courant, pour faire le point des travaux. « Cettemission qui sera conduite par Amadou Diakité, membre du comité exécutifde la Caf, viendra avec un expert en sécurité qui nous édifiera sur la faisabilitédes tribunes modulaires (tribunes démontables) que nous comptonsmonter au stade Caroline Faye de Mbour », a expliqué Augustin Senghor,rappelant que la seule difficulté, aujourd’hui, est de pouvoir mettre cestade aux normes. « Si ces tribunes, autorisées par la Caf à Caroline Fayesont montées et que d’autres commodités comme le salon Vip, l’améliorationdu cadre d’accueil des équipes (vestiaires) sont remplies, le Sénégal va sû-rement organiser une bonne Can », a indiqué Me Senghor.

a. DiaLLO

CLASSEMENT FIFA Le Sénégal réintègre le Top 10

Après son spectaculaire bond de 12 places lors du dernier classementdu mois de juillet, le Sénégal poursuit son ascension. Les « Lions » n’ontcette fois gagné qu’une seule place, un petit bond largement suffisanttoutefois aux joueurs d’Alain Giresse d’intégrer le Top 10 continental duclassement mensuel de la Fifa du mois d’août publié jeudi par l’instancedirigeante du football mondial. 59ème au tableau général, le Sénégal oc-cupe en effet la 10ème place d’un classement toujours dominé par l’Algérie,auteur d’une bonne Coupe du monde. Il n’y a d’ailleurs pas eu des chan-gements dans le trio de tête d’autant que la Côte d’Ivoire et le Nigeriacomplètent le podium. Au général, c’est également le statu quo avec letrio Allemagne-Argentine-Pays Bas qui domine le monde.

W. j. saMBOu

CHAMPIONNATS EUROPEENSangLETERRE - 1re journée : Le programme (en heure Gmt) :

Aujourd’hui 11h45 Manchester United – Swansea ; 14h00 Leicester –Everton ; Stoke - Aston Villa ; West Ham – Tottenham ; West Bromwich– Sunderland; Queens Park Rangers – Hull; 16h30 Arsenal - CrystalPalace Demain 12h30 Liverpool – Southampton; 15h00 Newcastle -Manchester City Lundi: 19h00 Burnley – Chelsea

FRanCE - 2e journée Programme (en heures gmt): Hier Caen– Lille Aujourd’hui 15h00 Paris SG – Bastia ; 18h00 Lens – Guingamp ;Lorient – Nice ; Metz – Nantes ; Rennes - Evian-Thonon ; Toulouse –Lyon Demain 15h00 Marseille – Montpellier ; Saint-Etienne – Reims ;19h00 Bordeaux- Monaco