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JUILLET A O U T 1 9 9 8 B I M E S T R I E L COMPAGNIE DE LA VERTE TENTE Editorial Histoire d’aveugles L’amour courtois ou fin’ amors J’ai lu dans un livre... Les 600 Franchimontois La Roche-en-Ardenne La Roche,l’ambiance Raconte-moi la Chevalerie Le burg Metternich Reinhardstein, la féerie Le brouzouf du mois La jeunesse des nobles Castrum Franchiermont La ronde du chuffin La dernière page p1 p2 p3 p4 p5 p6 p7 p8 p10 p11 p12 p13 p14 p15 p16 N ° 2 2 -1- BROUZOUF Sommaire Ca y est, nous voici au plus fort de la saison médiévale. Trois prestations nous attendent en juillet et en août. Deux de ces trois spectacles ont pour cadre des lieux historiques : les ruines du château de La Roche et le merveilleux site de Reinhardstein avec son donjon reconstruit et ses alentours boisés. C’est une volonté de la compagnie, nous essayons autant que faire se peut, de trouver les animations à caractère historique et non pas une “foire aux boudins” avec la barraque à frites et le tir aux pipes. Une chance donc pour notre jeune section, de pouvoir s’exprimer dans des lieux aussi agréables et intéressants, stimulant le plus humble membre de la Verte Tente. Dans ce numéro, le Pèlerin s’est penché sur le riche passé de ces différents lieux tandis que j’ai esquissé une description de l’ambiance féerique qui se dégage de tels événements. Cependant, gardez toujours en tête que ces moments existent par et pour vous; à vous de vivre ces instants de grâce suspendus dans le temps, à vous de leur donner corps et âme, afin que vive la Compagnie de la Verte Tente. Pirlouit Blason de la Chevalerie de l’Ordre du Chuffin : Le chuffin d’or aux ailes déployées devant le perron en or sur champ de gueule.

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Page 1: SAMEDI 08 ET DIMANCHE 09 AOUT AOÛT …vertetente.eu/scriptorium/boutefeu/Brouzouf_02.pdf · Histoire d’aveugles ... La Roche-en-Ardenne La Roche,l’ambiance Raconte-moi la Chevalerie

J U I L L E TA O U T1 9 9 8

B I M E S T R I E LCOMPAGNIE DE LA VERTE TENTE

EditorialHistoire d’aveuglesL’amour courtois ou fin’ amorsJ’ai lu dans un livre...Les 600 FranchimontoisLa Roche-en-ArdenneLa Roche,l’ambianceRaconte-moi la ChevalerieLe burg MetternichReinhardstein, la féerieLe brouzouf du moisLa jeunesse des noblesCastrum FranchiermontLa ronde du chuffinLa dernière page

p1p2p3p4p5p6p7p8

p10p11p12p13p14p15p16

N°22

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BROUZOUF N°2 - JUILLET-AOUT 1998Editeur responsable : Philippe Dethier Mont 23, 4910 Theux, Tél 087/54.21.18Compagnie de la Verte Tente - Chevalerie de l’Ordre du Chuffin - ASBL

La dernière page BROUZOUF

Sommaire

Ca y est, nous voici auplus fort de la saison

médiévale. Trois prestations nousattendent en juillet et en août. Deuxde ces trois spectacles ont pour cadredes lieux historiques : les ruines duchâteau de La Roche et le merveilleuxsite de Reinhardstein avec son donjonreconstruit et ses alentours boisés. C’estune volonté de la compagnie, nousessayons autant que faire se peut, detrouver les animations à caractèrehistorique et non pas une “foire auxboudins” avec la barraque à frites et letir aux pipes.Une chance donc pour notre jeunesection, de pouvoir s’exprimer dans deslieux aussi agréables et intéressants,stimulant le plus humble membre de laVerte Tente. Dans ce numéro, le Pèlerin s’est penchésur le riche passé de ces différents lieuxtandis que j’ai esquissé une descriptionde l’ambiance féerique qui se dégage detels événements. Cependant, gardeztoujours en tête que ces momentsexistent par et pour vous; à vous devivre ces instants de grâce suspendusdans le temps, à vous de leur donnercorps et âme, afin que vive laCompagnie de la Verte Tente.

Pirlouit

Blason de la Chevalerie de l’Ordredu Chuffin : Le chuffin d’or aux ailesdéployées devant le perron en or surchamp de gueule.

Le jeudi 02 juillet, Xavier,“Haddock reporter”, accuseson quart de siècle.

Laurent, alias Jean-Jean le bélier,mercenaire sans solde, à lui aussi 25 ansce mardi 28 juillet.Jeudi 30 juillet, JF, alias Pirlouit pue-ma-pisse, culvert a l’alluresoldatesque, à 30 ans.Luc, grand échalataux allures d’érudit, fête lui aussi ses 30 ans levendredi 07 août.Pierre-Yves, aliasBertrand de Freyr, bailli,fête ses 25 ans levendredi 14 août.Vendredi 21 août, Jasque,le noble binoclard, aura 24 ans bien fais. Le lendemain, samedi 22août, notre bon moine

Frans, à 37 ans.Jamais deux sans trois,vendredi 28 août,

Stéphane, le héraut, fête ses 30 ans.Dernier mais non lemoindre, Jérôme, alias Marcellin de sart, prévost,aura 28 ans ce lundi 31 août.

SAMEDI 04 DIMANCHE 05JUILLET

Fête au village de HEINSTERT (15kms N-E d’Arlon).

SAMEDI 01 DIMANCHE 02 AOÛTFête médiévale de LA ROCHE-EN-

ARDENNE, dans les ruines duchâteau.

Aux compagnons et membres de laCompagnie :

pour vous inscrire à ces dates,téléphonez à JF : 087/53.04.89

le plus vite possible.SA

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La ronde du chuffin

Les ArchersEntraînements

le mardi de 16h00 à 20h00 le samedi de 14h00 à 20h00.Tournoi de Reinhardstein

les 08 et 09 août

Les BaladinsLes répétitions se font le mardi à

l’école communale à 20h30.Fête de Remouchamps

le 23 août

Les ZimtheuxVieux métiers à Sart

le 16 aoûtFête de St Dagobert à Charmois

(France) les 29 et 30 août

ExcaliburFête de Heinstert (Arlon)

les 04 et 05 juillet

Les ChroniqueursPas d’activités

Vocabulaire med(Tiré de L’Esplumoir, publié par Belic le rouge

de la Confrérie de la Malemort)

Acopéros cocuAfadé faibleAfamé chochotte A grant guersoi avec excès A guersoi avec excèsAhaus fumierAhur voleurAller en dar être en mauvais étatAmpas lèche-bottesArnal cocuAventu métèqueAvoir l’haleine escoss perdre le souffleAvoir mangié le lart être coupableBaubi andouilleBécart hérétique, conBedel pillardBobert nigaudBobu nigaudBogre sodomiteBordais moins que rienBote-en-couroie coupeur de bourseBroier le cul faire l’amour, baiserBroster le brau mordre la poussièreBuison stupideBusart stupide méchantCafre lépreuxCatier sodomiteCaveste coquinChoplote cloporteConter escot faire payer à sa placeCornart cocuCorsin sodomiteCoterel pillardCroissir les nois écraser les testiculesCulvert serf, basse classe

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Histoire d’aveuglesIl fut, grâce à ses possessionsinnombrables, un des princes les pluspuissant de son temps. D’un caractèreaventureux et belliqueux, jamais il nelaisse échapper une occasionquelconque de faire sentir sa puissanceet de l’augmenter. Après son décès en1196, son corps fut transporté à Floreffeet enterré dans l’église de cette abbaye,à côté de celui de sa seconde femmeagnès, fille d’Henri, comte de Gueldre.

C’est bien beau, mais Heinstert danstout ça! Je contacte Alain pour espérery voir plus clair. Et là, mes amis, dugrand Cha-Cha, dans toute sa splendeur!Alain corrige mon erreur et je mesens...brouzouf!

Je retourne à la bibliothèque, je netrouve qu’un dictionnaire d’histoire deBelgique qui me renseigne sur cefameux BROUZOUF de Jeanl’Aveugle, comte de Luxembourg(1296-1346), prince guerrier etdépensier. Dévoué à la cause del’Empereur Louis IV puis à celle desrois de France, il perdit la vie encombattant les Anglais.

Ma tâche est finalement remplie, maisau moins cette fois-ci, il y avait unehistoire dans l’histoire.

Le Pèlerin

Heinstert, commune situéeprès d’Arlon, où la Compagniede la Verte Tente aura un grand

plaisir d’animer une fête médiévale encompagnie des Duravins.J’ai donc entamé des recherches pouralimenter nos rubriques mais à mongrand désespoir je ne trouvais riend’intéressant sur le passé féodal du lieu.Lors du banquet d’ouverture de saison,à Franchimont, j’ai rencontré notre amiAlain Michel (dit Duravin) pour qu’ilm’éclaire sur un sujet pour cettemanifestation (NDLR : Arlon est le fiefdes Duravins). Il m’a confirméqu’Heinstert n’était pas riche d’histoiresde cette période mais qu’il meconseillait de m’intéresser à un certainJean l’Aveugle. Ce qui fut fait!...Enfinpas tout à fait car au lendemain dubanquet, je ne me souvenais plus duprénom, mais bien d’un brouzoufaveugle!

A la bibliothèque de Spa, qui en passantest très intéressante et très sympathique,je tombe sur Henri l’Aveugle comte duLuxembourg et de Namur au XII°siècle. Le bibliothécaire me félicite carjamais, au grand jamais personnen’avait emprunté ce livre! J’ai vitecompris pourquoi! Il s’agit d’une étudephilosophique éditée dans les années 50(je précise 1950...merci)!.Henri l’Aveugle est né vers 1100, ildevient comte du Luxembourg, deNamur, de Durbuy et de La Roche.

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Castrum Franchiermont L’amour courtoisou fin’ amors

la conversation, l’attouchement,l’échange de doux baisers” et “le degréultime, le meilleur”.Les plaisirs amoureux ne proviennent

pas du seul coït. Ce dernier estl’aboutissement d’une longuepréparation. La forteresse ne se rendqu’après un siège en règle !

Femme qui abandonne sa boucheaccorde sans peine ce qui vient de surcroît,si on le veut sérieusement.

Dans l’amour courtois, le serviced’amour comporte quatre degrés : le“soupirant” qui aime en secret devient“suppliant” une fois que la dame lui aadressé un regard. Celle-ci peut en faireun amant “agréé”, avant qu’il nedevienne un amant “charnel”éventuellement.André le Chapelain, auteur d’un Traitéde l’amour courtois, composé auxenvirons de l’année 1186, nous enseigneque l’on dispose de cinq atouts pour sefaire aimer : un beau physique, uneexcellente moralité, une extrème facilitéd’élocution, une grande richesse et lapromptitude avec laquelle on cède à nosdésirs. Mais, ajoute-t-il, seuls les troispremiers moyens permettent d’obtenirl’amour. Et il n’y a que l’excellence desmoeurs qui soit capitale.

Le baiser est le parent du surplus et qu’il en est le message.

Clef d’amors, 1280.

Dater la plus ancienneoccupation à Franchimont estdifficile. Le fragement demeule néolithique pris dans le

mur occidental de la première enceinte,ou le tesson isolé de terra sigillatatrouvé dans les fouilles de la haute-cour,ont pu être amenés par le plus simplehasard et ne sont pas significatifs d’uneprésence préhistorique ou gallo-romainedurable.Jules Feller a montré quel’interprétation du nom même deFranchimont, selon laquelle il s’agiraitdu “Mont des Francs” - et donc d’un sitemérovingien - était une vision simplistedu XIX° siècle. On connaît bienentendu l’importance de Theux au HautMoyen Age, mais le Palatium(résidence royale carolingienne) auquelplusieurs diplômes des VIII° et IX°siècles font allusion, était trèsprobablement situé dans la vallée, àTheux (Tectis) même, près de l’égliseactuelle. Les deux premières mentionstout à fait sûres du castrumFranchiermont datent de 1155.

Le Moyen Âge semble être unepériode de ténèbres, ayantrompu tout lien avec

l’Antiquité, où la religion et sonomniprésence ne peuvent quecondamner comme péché le plaisir,l’amour, où la pauvreté et le travailconstituent des valeurs essentielles.Suivant cette idée la grande nouveautédu Moyen Age est l’association dupéché et de la chair.

Dans ce contexte, le plaisir peut-il êtreplus qu’un phénomène vécu sansréflexion, c’est-à-dire plus qu’unetendance? Or le plaisir se situe au-delàde la simple tendance, il implique uneréflexion sur lui, une approbation decertaines conduites. L’entrave de lareligion semble avoir entraîné uneconception particulière du plaisir propreau Moyen Âge qui, ajoutée à la part siimportante faite au corporel, à lasublimation due à l’esprit et à lasensibilité esthétique, le subordonne àDieu.

Le terme plaisir, employé absolument,désigne tout partuculièrement le plaisirsexuel. Les hommes d’Eglise duMoyen Âge mettent d’ailleurs cet aspectau centre de leurs préoccupations. Lestextes médiévaux distinguenthabituellement cinq étapes en amour,“avec son arc qui siffle, l’amour envoiecinq flèches, ce sont les cinq façonsdont nous lui sommes assujettis : la vue,

Le plaisir au Moyen Âge,Jean Verdon, extrait.

Carnets du patrimoine n°21,le château de Franchimont,

P. Hoffsummer

La chronique de Gilles d’Orval et undiplôme de l’empereur Frédéric IIBarberousse, qui citent ce castrum, ne ledécrivent malheureusement pas. Cestextes nous signalent simplement sonexistence. Il est vraisemblable, d’aprèsle contexte historique, que le château aété construit, à l’initiative de l’évêqueHenri de Verdun (1075-1091) ou de sonsuccesseur Otbert (1091-1119) pourdéfendre la marche orientale de la jeuneprincipauté liégeoise.

Sur place, les traces archéologiquessignificatives les plus anciennes sontcelles d’activités artisanales etculinaires associées à des poteriesproduites par les ateliers de la régiond’Andenne. La typologie (étude desformes) confrontée aux résultats desfouilles des fours dans la régiond’Andenne permet de dater cettecéramique entre la fin XI° et letroisième quart du XII° siècle. Cette datation correspond bien avec lesdocuments de 1155, et si les premièresfortifications sont antérieures à cettedate, ce ne devrait pas être de beaucoup.

(A SUIVRE)

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J’ai lu dans un livre...

Pendant près d’un siècle(1122-1204), Aliénor fut la

femme la plus puissante d’Europe.Reine de France puis d’Angleterre, elleétait surnommée Reine desTroubadours.

Aliénor a grandi dans le centre de laFrance, à Poitiers, aux côtés de son père,le puissant duc d’Aquitaine. Dans leurchâteau, les fêtes sont nombreuses, etAliénor s’y amuse beaucoup. Elle aimechanter, danser et surtout écouter lestroubadours. Elle devient rapidement lajeune fille la plus belle et la plusinstruite d’Aquitaine. Quand son pèremeurt, Aliénor n’a que 15 ans...

Comme le souhaitait son père, elleépouse Louis VII, roi de France, etdevient reine. Elle part s’installer àParis. Elle aide son mari à gouverner etparticipe même à une croisade à sescôtés. Mais, contrairement à elle, le roin’aime pas beaucoup faire la fête et ilsn’arrêtent pas de se disputer. Il faut direqu’Aliénor n’a pas très bon caractère !Finalement, ils décident de se séparer. Aliénor se choisit un nouveau mari,Henri Plantagenêt, le duc d’Anjou.Deux ans plus tard, Henri devientl’homme le plus puissant d’Europe : ilhérite de la couronne d’Angleterre et duduché de Normandie.

Aliénor se retrouve maintenant reined’Angleterre. Elle gouverne avec sonmari tout en éduquant ses sept enfants.

Mais Aliénor n’est pas heureuse. Henriest violent et autoritaire. Elle préfères’éloigner de lui et retourner dans sonpays, l’Aquitaine. Là, entourée de sesamis, elle reçoit à sa cour lestroubadours les plus brillants. Ils luiécrivent des poèmes et des chansonsd’amour. Henri, lui, se dispute avec sesfils et Aliénor prend la défense de sesenfants, Henri, Geoffroy, Jean etRichard, qui deviendra plus tard RichardCoeur de Lion. Furieux, le roi la faitenfermer dans un couvent où elle resteraprès de dix-sept ans !

A la mort de son mari, son fils Richarddevient roi; Il rend la liberté à sa mèreet lui confie le royaume avant de partiren croisade. A sa mort, à 82 ans, cetteinfatigable reine s’occupait encore depolitique ! Son tombeau se trouve àl’abbaye de Fontevraud.

La jeunesse des nobles

Pour les jeunes filles nobles, c’étaitbeaucoup moins agréable. Les marierau plus vite était le seul voeu desparents.Sans parler ici de généralité, une jeuneanglaise fut mariée à quatre ans. A onzeans, elle était veuve deux fois etremariée. A vingt ans, on la battait deuxfois par jour car elle refusait de seremarier avec un veuf de cinquante ansmalade et affreux ! Mais “ainsi parlait

Patricia”, la femmeadulte avaitbeaucoup d’autresresponsabilités quel’on développeraplus avant dans lesprochains numéros.

Sources : “Leschevaliers en

Armure”,Histoire vivante,

éd. Gamma

Par Bertrand de FreyrAliénor d’Aquitaine, deux fois reine par Pirlouit

Au Moyen Âge, nombre demères n’avaient que 13 ou 14ans. Une nourrice élevait alorsl’enfant qui, bien évidemment,

jouait au chevalier et se battait pourépater les filles (ça me rappellequelqu’un !). A l’âge de 7 ans, il devenait PAGE dansla famille d’un noble voisin. Chasse,fauconnerie, équitation et le métier desarmes étaient au programme; maiségalement le service aux tables (le plusgrand des honneurs). A 14 ans, le page devenait ECUYERlors d’une cérémonie où il recevaitceinture et épée de combat : elle étaitdeux fois plus lourde pour que l’écuyer“se fasse des bras” ! On lui apprenaitégalement à se comporter avec lesdames, à jouer d’un instrument et àservir le vin. A 21 ans c’était l’adoubement, unecérémonie religieuse au cours delaquelle notre écuyer devenaitCHEVALIER.

Son suzerain lui portait quelques coupssur la nuque et les épaules à l’aide duplat de l’épée après ses voeux et sespromesses d’honneur. On lui donnaitdes éperons en signe de courage.

Petite anecdote : le comte de Suffolknomma chevalier le soldat qui venait del’arrêter pour ne pas se faire prendre parun écuyer !

Comme tout à l’époque, la richesse desparents prévalait sur ces règles : onpouvait devenir chevalier à 12 ans.

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Les six cents FranchimontoisLe brouzouf du moisC’est donc la quatrième foisque les Franchimontois vontmonter sur Liège afin de sesouvenir de cette tragique nuit

où 600 hommes sont morts pour leursidéaux.Triste histoire en vérité. Car après tout,c’est la célébration d’un coup manqué,d’une défaite cuisante ! Six ou sept centcontre quarante mille, un contresoixante ! Ce Gossuin de Strehldevait être un sacrémeneur d’homme,fougueux et passionnépour convaincre et menerainsi plusieurs centainesde volontaires à une mortcertaine. Quelle journée terrible adû précéder cette nuit.Les rassemblements aufond de l’étable, lesdiscussions devant laporte de la maison, avecsur toutes les lèvres lesmêmes mots et dans les tripes la mêmepeur : les bourguignons viennent nousassassiner ! C’est cette peur sourde etterrifiante que les juifs ont connus en1940 face au nazisme. Le 3 novembre1468 Charles le Téméraire en véritableofficier nazi lâchait ses troupes surLiège, de cette ville médiévale il nereste plus rien. Elle fut entièrementbrûlée, souillée, violée, plus de la moitiéde sa population assassinée, même leséglises furent pillées et rasées.

Imaginez que pendant sept semaines lesfoyers d’incendies sont entretenus parles bourguignons, le soleil d’hiver cachépar des volutes de fumées noires.Imaginez les caravanes de chariotscraquants sous le poids du butin prendrela route de Bruges et de la Bourgogne.Imaginez enfin la colère de cet homme,sa vanité, son orgueil et sa puissance, savolonté implacable.Le 6 novembre, le Téméraire s’installe à

Polleur. Le lendemain, ilordonne la mise à sac deTheux. Pendant troisjours, le chaos règne enmaître sur le marquisatde Franchimont. Lesm e r c e n a i r e sbourguignons tuent,violent et pillent jusqu’àsatiété ! Le Princed’Occident ferme lesyeux sur le carnage etretourne chez lui,satisfait.

Les Six cents Franchimontois étaientprêts à donner leurs vies pour éviter cestragiques événements. C’est ce geste héroique que nouscommémorons, cet élan de survie et dedévotion. Quand on se penche sur cetteépopée, on ne peut que rester humbleface à tant de dévouement et de courage. Quelle leçon !

Pirlouit

La commune de Theux lève une taxe demille francs par personne, par an, pourreconstruire le château, payes-tu ?- 1000 frs non, 500 peut-être, 100 frsoui. Mais je veux bien aider pourreconstruire le château, à conditionqu’il y aie de la cervoise et de la bièrepour se désaltérer.Et si la Franche-Foire s’étend jusqu’à laPlace du Perron ?- Non, trop grand donc trop d’étrangers,moins d’ambiance donc mauvais plan.

Quelle manifestation aimerais-tu voirnaître à Theux ?- Une reconstitution de la prise duchâteau de Franchimont défendu parnos valeureux franchimontois.Que penses-tu de la Compagnie de laVerte Tente ?- Bien, mais trop discret dans lesmanifestations.Combien de membres compte laChevalerie de l’Ordre du Chuffin ?- trente maximum.Participerais-tu à un spectacle retraçantl’histoire de Franchimont ? Si oui, dansquel rôle ?- Oui, dans le rôle d’un gueux genreJacquouille dans les Visiteurs.Pense-tu que le château soit bienexploité ?- Non, peut mieux faire !

Et enfin, à quelle question désires-tuavoir une réponse ?- Pour fêter l’an 2000, y aura-t-ilquelque chose de particulier ?

Tous ceux qui vont acheterleur journal à Theux lui ontinévitablement parlé. Alain

Thibeau tient le tabac-journaux“Boutet” depuis plusieurs années déjà.Il est, lui aussi, un enfant de la Franche-Foire.

Alain, si tu vivais au Moyen Âge, queserais-tu ?- Un chevalier ou un gueux.Peux-tu citer les trois personnages duMoyen Âge que tu préfères ?- Guillaume Tel, le roi Arthur et Merlinl’enchanteur.

Si je te dis 1468, à quoi penses-tu ?- A Marignan 1515. C’est une date quej’ai retenu à l’école.Ce sacré Charlemagne, quelle langueparlait-il ?- Le vieux français.Et quel âge avait Charles le Témérairequand il a détruit Liège ?- 33 ans.

Pour toi, quelle importance avait lafemme au Moyen Âge ?- Moins d’importance que maintenant.Servir et aider son homme chez lesserfs, assurer la descendance chez lesriches.Si je te dis bassinet à mésail ?- Bassinet : petit bassin, à mésail : pourmanger et cuisiner car boustifaille etripaille.

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Reinhardstein, la féerieVoici un des plus beau cadremédiéval belge. Je saisparfaitement que ces motsprovoque chez certains

puristes une poussée de boutonsaccompagnée de violents tremblementsconvulsifs. D’accord, ce château fut reconstruitsans beaucoup de documents fidèles etde souci historique, mais avec un coeuret énormément de passion.Et cela se sent. Le charme agi dès que l’on approchedes grilles. Ce sentiment romanesquene vous quitte plus tandis que vousarpentez les marches du donjon. Sansnul doute, ce monument est un des raresvestiges du passé encore vivant. Toutdroit sorti d’un comte de fée, ce lieu à dela prestance, une certaine noblesse.C’est avec joie que la compagnieanimera le “Tournoi de Reinhardstein”cet été les 08 et 09 août.

Le tournoi de Reinhardstein

Le seigneur Reinhart organise untournoi en son castel. Celui-ci estentouré de sa cour et de ses amuseursatitrés (troubadours, conteurs etéquilibristes); des gens qui le servent :maître-queux, marmitons, capitaine desgardes, jardinier et lavandières.Des invitations ont été lancées parmonts et par vaux jusqu’au plus profonddes bois. C’est ainsi qu’un rebouteuxvenu du Staneux vient offrir ses servicesaux seigneurs blessés lors des joutes.

Les archers de Franchimont viennentmontrer leur talent, des troupes demusiciens sont là pour animer lesbanquets. Le bailli de Burg-Reuland estvenu lui aussi et il est accompagné parune forte troupe de rudes Ardennais. Afin de servir tout ces gens et leseigneur des lieux, les habitantsd’Ovifa, le village voisin, ont étémandés pour travailler lors du tournoi.Il s’agit de bûcherons, de servantes, deporteurs, bref tout ce que le pays comptede culverts, aussi utiles etindispensables que discrets.

Les festivités s’annoncent belles etfastueuses, Reinhart a, encore une fois,mis les petits plats dans les grands pouroffrir des réjouissances dignes de cenom. Les curieux vont venir de tout leroyaume, espérons seulement que lesbedels et autres coterels resterons enleur pays et ne viendrons pas troublerces agapes; Surtout les Duravins, cettetroupe de mercenaires sans soldecomposée de botte-en-couroies, debusarts et autre ahurs. Ils rôdent dans larégion depuis quelques temps à larecherche d’un seigneur désireux defaire la guerre.Lors des dernières festivités, cette bandede cavestes avait semé le désordre enmolestant les serviteurs, en trichant auxjeux et en bousculant les pucelles.Cette fois-là, le seigneur Reinhart avaitété large et clément, leur laissant la viesauve. Qu’en sera-t-il cette fois s’ilsmontrent le bout de leurs épées ?

Par le PèlerinLa Roche-en-Ardenne

Dominant la vallée blottieentre une boucle del’Ourthe et le Daister,

collines aux flancs abrupts qui la presse,les ruines du château médiéval construitentre le XI°-XII° et le XIV° siècledressent leurs masses sombres etimposantes qui soulignent un rudeappareil de dalles de schiste localbloquées par un mortier de chaux et desable.

Associé avant l’an mil au vieux fixd’Amberloup, le château échut àl’empereur Henri III qui, en 1046,l’échangea, entre autres biens, avecFrédéric de Limbourg. De là, il passaaux mains du comte Albert III de Namur(1064-1106) dont issurent detemporaires comte de La Roche. Laforteresse, appelée à l’époque de“Séréman” ou de “Strumain” devintainsi la résidence propre du cadet deNamur Henri I, le premier comte de LaRoche, en 1102, avant de faire retour en1153 dans le patrimoine d’Henril’Aveugle. En 1199, elle fut attribuéedéfinitivement, avec son domaine, à ladynastie luxembourgeoise en lapersonne de Thibaut de Bar qui avaitévincé le marquis de Namur, Philippe leNoble. Dès ce moment, la place forteassumera un rôle stratégique dans laprotection et le développement ducentre commercial, qui est devenu, auXII° siècle, une étape sur la route deslaines anglaises vers la Lombardie.

Elle servit également de centreadministratif. Une série d’engagères,notamment aux sires d’Autel, après1400, alternent ensuite avec desretenues ducales. La place est habitéejusque 1780. Les Français l’avaientprise le 10 août 1681 et avaient rasé lelogis seigneurial d’antan. Abandonnéepar Joseph II, elle tomba en ruines etservit de réserve de matériaux auxRochois du siècle passé.

Même si les remparts crénelés, lesportes bardées de fer, le pont-levis oules toits coniques ardoisés ont disparu,tout un monde médiéval resurgit dès lechâtelet d’entrée. Et l’histoire défile deplates-formes en plate-forme, à traversles basses cours, les courtines, la hautecour ou la terrasse aux tournois. Lestours (tour de guet, tour de la prison,tour des Sarrasins) témoignent d’unpassé agité.

De toute manière, ni les transformationsvoulues par le roi Soleil pour adapter laforteresse à la guerre d’artillerie, ni levandalisme du XIX° siècle, n’ont réussià gommer le souvenir de tous ceux qui,de l’oppidum celtique au castel desgrands féodaux, se succedèrent sur la“Rupes in arduennan”.

ExtraitsLes plus beaux châteaux de Belgique,

Reader’s digest, 1984.Le grand livre des châteaux de Belgique,

M.Vokaer,1975

par Pirlouit

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Le banquet du FaisanLe burg MetternichPassioné par la restauration des vieillesdemeures, il voyait un rêve seconcrétiser dans la résurrection de cesruines. Le travail suivait un plan bienprécis, une fois enlevées les tonnesd’immondices qui envahissaient le lieu,commença la collecte de soixantetonnes de vieilles pierres tombées dansla Warche, 60 mètres en contrebas. Lesol fut fouillé, on y découvrit des piècesde monnaie, des poteries, des bouletsainsi qu’une taque de foyer aux armesdes Nassau. Fin 1969, une dizained’hommes commençait la restaurationproprement dite. Ils utilisèrentprincipalement des matériaux derécupération, mélangèrent au cimentune petite quantité de colorants afin derestituer son aspect d’antan àl’ensemble. Pour terminer, quinze milleardoises de schiste complétèrent parleur teinte, la note ancienne de l’édifice.

Si l’oeuvre du professeur Overloop estcritiquable sous certains aspects -véritéhistorique, choix des matériaux...- ilfaut reconnaître qu’une nouvelle âmeanime les murs et le donjon de ce lieumagique. Selon certains, une entrepriseaussi exceptionnelle ne pourra êtrejugée à sa juste valeur qu’avec un reculde plusieurs dizaines d’années.

(1) Reinhardstein signifie pierre ou roche deReinhart. “Stein” (fr.: pierre) étant désigné icicomme borne-frontière(2) Reinhardstein - Renastene - Burg Metternichsont autant de noms désignants le lieu.

A la limite des Hautes Fagnes,non loin de Robertville, dans lasauvage et belle vallée de la

Warche, le château féodal deReinhardstein (1) dresse son fière donjondans un écrin de verdure féerique.C’est en 1354 que Reinhart de Waimesédifia une place forte sur les vestiges -semble-t-il d’une demeure seigneurialeayant appartenu à Charlemagne. Le château passe aux mains des Zievelet une cour de justice y est établie en1430 par Jean de Geuzaine, abbé deStavelot. Suivent à Rénastène(2) lesBeaufort Spontin, les Nesselrode, lesNassau, Les Schwarzenberg et enfin lesMetternich vers le début du XVI° siècle.En 1677, lors des guerres de Louis XIV,la place n’est pas épargnée et subit desdommages importants. En 1812, le burget ses alentours sont vendus sous lacondition de démolir ces ruinesdangereuses.A cette époque, elles servaient dedépotoir et comble de lèse-nature.Chaque année au dimanche depentecôte, le village voisin y organisaitune course au trésor(. Le but de celle-ciétait de découvrir de petits trésorscachés parmis les grosses dallesdescellées ou dans les failles desmurailles.En 1965, le comité de défense duchâteau de Reinhardstein et de la régionde la Warche (NDLR : le CDCRRW !),soutenu par son promoteur le professeurOverloop, acquière les ruines. Cethomme sera le sauveur du burg.

Les Turcs ayant prisConstantinople en 1456,Philippe le Bon, duc de

Bourgogne, prince fastueux, décide delutter contre les infidèles. La chevaleriesera gagnée à l’idée de croisade au coursd’une fête brillante qui restera gravéedans les mémoires.

Le banquet du Faisan offert par le ducde Bourgogne a lieu le 17 février 1454en son château de Lille. Olivier de laMarche, maître d’hôtel et capitaine desgardes de Charles le Téméraire, nous alaissé une relation détaillée de cette fêtemagnifique.A l’heure convenable, les convives seretrouvent dans une salle où le duc a faitpréparer un très riche banquet. Philippearrive, accompagné de princes et dechevaliers, de dames et de demoiselles,qui admirent les entremets. La salle estgrande et bien tendue d’une tapisseriesur laquelle est représentée la vied’Hercule. On y pénètre par cinq portesque gardent des archers. Des chevalierset écuyers sont chargés de s’occuper dubanquet.

Par le Pèlerin

Trois tables, une moyenne, une grandeet une petite, sur lesquelles sontsavament disposés les mets. Ils sontprésentés sous la forme de scènesminiatures. Chaque plat comportequarante-huit sortes de mets, et les rôtissont servis sur des chariots recouvertsd’étoffes d’or et d’azur.Dans la salle, un haut buffet comportede la vaisselle d’or et d’argent et despots de cristal garnis d’or et depierreries; personne ne peut s’enapprocher à cause des barrières de bois,à l’exception de ceux qui servent le vin.

Après avoir admiré les entremets, lesparticipants sont conduits à leur placepar les maréchaux de la Cour. Le repascommence. Les mets et les vins neretiennent guère l’attention deschroniqueurs, car les entremetsaccaparent les regards. L’apogée estatteinte lorsqu’arrive un énorme géantconduisant un éléphant couvert de soie,sur lequel se trouve un château avec unedame. Celle-ci symbolise Sainte Eglise,elle demande du secours. Le géantreprésente les Sarrasins qui veulentl’asservir. Cette image frappe les espritset, à la suite de Philippe, les seigneursfont le voeu d’aller défendre l’Eglise etde combattre les ennemis des chrétiens.

Cette brillante manifestation n’illustrepas seulement le faste ducal maisapparaît comme un acte religieux etpolitique

Le plaisir au Moyen Âge,Jean Verdon, extrait.

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-8- -9-

Raconte-moi la ChevalerieA tous, Commandeur, Chevaliers et Compagnonsde la Verte Tente, salut !

Nous voici arrivés, en cetteannée du trentième

anniversaire de la Chevalerie de l’Ordredu Chuffin, à un tournant dansl’Histoire de celle-ci. Notre GrandCommandeur, Alex Gonay, après unebonne décade (Il fut intronisé le 31octobre 1987) de bons et loyauxservices à la tête de la Chevalerie, a prisla décision de se retirer. Nous lecomprenons et le remercionschaleureusement pour les innombrableset insignes services qu’il a rendus nonseulement durant son mandat mais aussiau sein de sa chère section desChroniqueurs du Marquisat. Il seradésormais Grand Commandeur postOfficium et, à ce titre, fera bien entenduencore partie du Grand Conseil quiprêtera toujours une oreille à sesconseils avisés dus à sa grandeexpérience. Grand merci Alex !

C’est avec grand plaisir que je vousprésente celle qui le remplacera sur leSiège Périlleux : Nathalie Hella-Caro.Elue à l’unanimité générale par le GrandConseil, ce lundi 8 juin 1998, Nathalie aaccepté la charge de GrandCommandeur en demandant toutefoisune période d’essai. Nous sommescependant convaincus qu’elles’acquittera de ses responsabilités avecle même dévouement que celui dont ellea fait preuve durant sa participation ausein de notre section Excalibur.

Donnons-nous donc rendez-vous pourson intronisation officielle, le samedi 17octobre 1998.

Nathalie est mon Lieutenant depuis lesorigines d’Excalibur en 1989 et a,depuis lors, toujours assumé sa tâche enapportant le meilleur d’elle-même pourle bien de la section. Avec le plus granddésintéressement, elle a toujours eu lesouci d’améliorer la cohésion du groupeet de faire plus que son possible pourprendre et garder les contacts avec lesdifférents organisateurs de festivités quinous font l’honneur de requérir nosservices. Son titre lui va comme un gant(Lieutenant = Tenant lieu) car depuisque mes obligations professionnellesme retiennent sur le territoire du SaintEmpire Germanique toute la semainedurant (bientôt cinq ans), pratiquementà chaque fois, Nathalie représente seulela section lors des réunions mensuellesdu Grand Conseil et est le point decontact pour toutes les personnesintéressées par notre musique.

Nathalie fait partie d’un lignage ôcombien glorieux. Son grand-père,Auguste Bodard, était en effet l’auteurdu scénario des Jeux de Franchimontqui, rappelons-le, furent à l’origine de lafondation de la Chevalerie en 1968, lesparticipants n’ayant pas voulu laisserretomber l’enthousiasme sucité par cetévénement.

Ses parents étaient acteurs lors de cettemanifestation. Son père, Roger Caroétait un des trois premiersCommandeurs fondateurs avec sasection de musique ancienne : lesMénestrels, sous la bannière du premierGrand Commandeur, Louis Closset.Nous pouvons donc dire sans risque queNathalie est tombée dedans quand elleétait petite. De plus, son frère, AlexCaro, durant de nombreuses années, afait peartie de la sous-section “Jazz” deRadio-Franchimont avec moultdévouement et, depuis le début etjusqu’à désormais, est le batteurd’Excalibur. Comme maints Theutois,Nathalie a apporté sa participation àplusieures Franche-Foires, s’occupantnotamment des Enfançons du Vinâve.

Nathalie me fait l’honneur d’une grandeet sincère amitié depuis les débutsd’Excalibur. C’est donc avec immensejoie que je la vois reprendre le flambeaudu Chuffin et lui prête, dés à présent,serment d’allégeance. Grandedéfenderesse du folklorefranchimontois, elle portera haut sagloire jusqu’aux lointains horizons.A vous, Libres Gens, Compagnons de laVerte Tente, qui avez, depuis bien avantmême la fondation de votre noblesection, été parmi les plus fidèlesadeptes d’Excalibur, manifestant votreart de bien vivre et votre enthousiasmelors de nos prestations, j’adresse laprière de vous joindre à moi pourreconnaître en Nathalie celle qui

représentera dorénavant la glorieuseChevalerie de l’Ordre du Chuffin etpour lui apporter tout votre soutien danssa nouvelle tâche. Mais cette demandeest certainement superflue car je suiscertain que vous appréciez depuislongtemps déjà, son sourire et sacordialité.

Espérant bientôt vous revoir, je vousprie, Commandeur, Chevaliers etCompagnons de la Verte Tente, d’agréermon amical salut et vous souhaite joie etprospérité.Et ensemble, toutes sectionsconfondues, clamons :

Longue vie, Grand Commandeur !

Willy Wafflard,Commandeur d’Excalibur.

Ruines de Franchimont, lithographie du XVIII° siècle.

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Raconte-moi la ChevalerieA tous, Commandeur, Chevaliers et Compagnonsde la Verte Tente, salut !

Nous voici arrivés, en cetteannée du trentième

anniversaire de la Chevalerie de l’Ordredu Chuffin, à un tournant dansl’Histoire de celle-ci. Notre GrandCommandeur, Alex Gonay, après unebonne décade (Il fut intronisé le 31octobre 1987) de bons et loyauxservices à la tête de la Chevalerie, a prisla décision de se retirer. Nous lecomprenons et le remercionschaleureusement pour les innombrableset insignes services qu’il a rendus nonseulement durant son mandat mais aussiau sein de sa chère section desChroniqueurs du Marquisat. Il seradésormais Grand Commandeur postOfficium et, à ce titre, fera bien entenduencore partie du Grand Conseil quiprêtera toujours une oreille à sesconseils avisés dus à sa grandeexpérience. Grand merci Alex !

C’est avec grand plaisir que je vousprésente celle qui le remplacera sur leSiège Périlleux : Nathalie Hella-Caro.Elue à l’unanimité générale par le GrandConseil, ce lundi 8 juin 1998, Nathalie aaccepté la charge de GrandCommandeur en demandant toutefoisune période d’essai. Nous sommescependant convaincus qu’elles’acquittera de ses responsabilités avecle même dévouement que celui dont ellea fait preuve durant sa participation ausein de notre section Excalibur.

Donnons-nous donc rendez-vous pourson intronisation officielle, le samedi 17octobre 1998.

Nathalie est mon Lieutenant depuis lesorigines d’Excalibur en 1989 et a,depuis lors, toujours assumé sa tâche enapportant le meilleur d’elle-même pourle bien de la section. Avec le plus granddésintéressement, elle a toujours eu lesouci d’améliorer la cohésion du groupeet de faire plus que son possible pourprendre et garder les contacts avec lesdifférents organisateurs de festivités quinous font l’honneur de requérir nosservices. Son titre lui va comme un gant(Lieutenant = Tenant lieu) car depuisque mes obligations professionnellesme retiennent sur le territoire du SaintEmpire Germanique toute la semainedurant (bientôt cinq ans), pratiquementà chaque fois, Nathalie représente seulela section lors des réunions mensuellesdu Grand Conseil et est le point decontact pour toutes les personnesintéressées par notre musique.

Nathalie fait partie d’un lignage ôcombien glorieux. Son grand-père,Auguste Bodard, était en effet l’auteurdu scénario des Jeux de Franchimontqui, rappelons-le, furent à l’origine de lafondation de la Chevalerie en 1968, lesparticipants n’ayant pas voulu laisserretomber l’enthousiasme sucité par cetévénement.

Ses parents étaient acteurs lors de cettemanifestation. Son père, Roger Caroétait un des trois premiersCommandeurs fondateurs avec sasection de musique ancienne : lesMénestrels, sous la bannière du premierGrand Commandeur, Louis Closset.Nous pouvons donc dire sans risque queNathalie est tombée dedans quand elleétait petite. De plus, son frère, AlexCaro, durant de nombreuses années, afait peartie de la sous-section “Jazz” deRadio-Franchimont avec moultdévouement et, depuis le début etjusqu’à désormais, est le batteurd’Excalibur. Comme maints Theutois,Nathalie a apporté sa participation àplusieures Franche-Foires, s’occupantnotamment des Enfançons du Vinâve.

Nathalie me fait l’honneur d’une grandeet sincère amitié depuis les débutsd’Excalibur. C’est donc avec immensejoie que je la vois reprendre le flambeaudu Chuffin et lui prête, dés à présent,serment d’allégeance. Grandedéfenderesse du folklorefranchimontois, elle portera haut sagloire jusqu’aux lointains horizons.A vous, Libres Gens, Compagnons de laVerte Tente, qui avez, depuis bien avantmême la fondation de votre noblesection, été parmi les plus fidèlesadeptes d’Excalibur, manifestant votreart de bien vivre et votre enthousiasmelors de nos prestations, j’adresse laprière de vous joindre à moi pourreconnaître en Nathalie celle qui

représentera dorénavant la glorieuseChevalerie de l’Ordre du Chuffin etpour lui apporter tout votre soutien danssa nouvelle tâche. Mais cette demandeest certainement superflue car je suiscertain que vous appréciez depuislongtemps déjà, son sourire et sacordialité.

Espérant bientôt vous revoir, je vousprie, Commandeur, Chevaliers etCompagnons de la Verte Tente, d’agréermon amical salut et vous souhaite joie etprospérité.Et ensemble, toutes sectionsconfondues, clamons :

Longue vie, Grand Commandeur !

Willy Wafflard,Commandeur d’Excalibur.

Ruines de Franchimont, lithographie du XVIII° siècle.

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Le banquet du FaisanLe burg MetternichPassioné par la restauration des vieillesdemeures, il voyait un rêve seconcrétiser dans la résurrection de cesruines. Le travail suivait un plan bienprécis, une fois enlevées les tonnesd’immondices qui envahissaient le lieu,commença la collecte de soixantetonnes de vieilles pierres tombées dansla Warche, 60 mètres en contrebas. Lesol fut fouillé, on y découvrit des piècesde monnaie, des poteries, des bouletsainsi qu’une taque de foyer aux armesdes Nassau. Fin 1969, une dizained’hommes commençait la restaurationproprement dite. Ils utilisèrentprincipalement des matériaux derécupération, mélangèrent au cimentune petite quantité de colorants afin derestituer son aspect d’antan àl’ensemble. Pour terminer, quinze milleardoises de schiste complétèrent parleur teinte, la note ancienne de l’édifice.

Si l’oeuvre du professeur Overloop estcritiquable sous certains aspects -véritéhistorique, choix des matériaux...- ilfaut reconnaître qu’une nouvelle âmeanime les murs et le donjon de ce lieumagique. Selon certains, une entrepriseaussi exceptionnelle ne pourra êtrejugée à sa juste valeur qu’avec un reculde plusieurs dizaines d’années.

(1) Reinhardstein signifie pierre ou roche deReinhart. “Stein” (fr.: pierre) étant désigné icicomme borne-frontière(2) Reinhardstein - Renastene - Burg Metternichsont autant de noms désignants le lieu.

A la limite des Hautes Fagnes,non loin de Robertville, dans lasauvage et belle vallée de la

Warche, le château féodal deReinhardstein (1) dresse son fière donjondans un écrin de verdure féerique.C’est en 1354 que Reinhart de Waimesédifia une place forte sur les vestiges -semble-t-il d’une demeure seigneurialeayant appartenu à Charlemagne. Le château passe aux mains des Zievelet une cour de justice y est établie en1430 par Jean de Geuzaine, abbé deStavelot. Suivent à Rénastène(2) lesBeaufort Spontin, les Nesselrode, lesNassau, Les Schwarzenberg et enfin lesMetternich vers le début du XVI° siècle.En 1677, lors des guerres de Louis XIV,la place n’est pas épargnée et subit desdommages importants. En 1812, le burget ses alentours sont vendus sous lacondition de démolir ces ruinesdangereuses.A cette époque, elles servaient dedépotoir et comble de lèse-nature.Chaque année au dimanche depentecôte, le village voisin y organisaitune course au trésor(. Le but de celle-ciétait de découvrir de petits trésorscachés parmis les grosses dallesdescellées ou dans les failles desmurailles.En 1965, le comité de défense duchâteau de Reinhardstein et de la régionde la Warche (NDLR : le CDCRRW !),soutenu par son promoteur le professeurOverloop, acquière les ruines. Cethomme sera le sauveur du burg.

Les Turcs ayant prisConstantinople en 1456,Philippe le Bon, duc de

Bourgogne, prince fastueux, décide delutter contre les infidèles. La chevaleriesera gagnée à l’idée de croisade au coursd’une fête brillante qui restera gravéedans les mémoires.

Le banquet du Faisan offert par le ducde Bourgogne a lieu le 17 février 1454en son château de Lille. Olivier de laMarche, maître d’hôtel et capitaine desgardes de Charles le Téméraire, nous alaissé une relation détaillée de cette fêtemagnifique.A l’heure convenable, les convives seretrouvent dans une salle où le duc a faitpréparer un très riche banquet. Philippearrive, accompagné de princes et dechevaliers, de dames et de demoiselles,qui admirent les entremets. La salle estgrande et bien tendue d’une tapisseriesur laquelle est représentée la vied’Hercule. On y pénètre par cinq portesque gardent des archers. Des chevalierset écuyers sont chargés de s’occuper dubanquet.

Par le Pèlerin

Trois tables, une moyenne, une grandeet une petite, sur lesquelles sontsavament disposés les mets. Ils sontprésentés sous la forme de scènesminiatures. Chaque plat comportequarante-huit sortes de mets, et les rôtissont servis sur des chariots recouvertsd’étoffes d’or et d’azur.Dans la salle, un haut buffet comportede la vaisselle d’or et d’argent et despots de cristal garnis d’or et depierreries; personne ne peut s’enapprocher à cause des barrières de bois,à l’exception de ceux qui servent le vin.

Après avoir admiré les entremets, lesparticipants sont conduits à leur placepar les maréchaux de la Cour. Le repascommence. Les mets et les vins neretiennent guère l’attention deschroniqueurs, car les entremetsaccaparent les regards. L’apogée estatteinte lorsqu’arrive un énorme géantconduisant un éléphant couvert de soie,sur lequel se trouve un château avec unedame. Celle-ci symbolise Sainte Eglise,elle demande du secours. Le géantreprésente les Sarrasins qui veulentl’asservir. Cette image frappe les espritset, à la suite de Philippe, les seigneursfont le voeu d’aller défendre l’Eglise etde combattre les ennemis des chrétiens.

Cette brillante manifestation n’illustrepas seulement le faste ducal maisapparaît comme un acte religieux etpolitique

Le plaisir au Moyen Âge,Jean Verdon, extrait.

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Reinhardstein, la féerieVoici un des plus beau cadremédiéval belge. Je saisparfaitement que ces motsprovoque chez certains

puristes une poussée de boutonsaccompagnée de violents tremblementsconvulsifs. D’accord, ce château fut reconstruitsans beaucoup de documents fidèles etde souci historique, mais avec un coeuret énormément de passion.Et cela se sent. Le charme agi dès que l’on approchedes grilles. Ce sentiment romanesquene vous quitte plus tandis que vousarpentez les marches du donjon. Sansnul doute, ce monument est un des raresvestiges du passé encore vivant. Toutdroit sorti d’un comte de fée, ce lieu à dela prestance, une certaine noblesse.C’est avec joie que la compagnieanimera le “Tournoi de Reinhardstein”cet été les 08 et 09 août.

Le tournoi de Reinhardstein

Le seigneur Reinhart organise untournoi en son castel. Celui-ci estentouré de sa cour et de ses amuseursatitrés (troubadours, conteurs etéquilibristes); des gens qui le servent :maître-queux, marmitons, capitaine desgardes, jardinier et lavandières.Des invitations ont été lancées parmonts et par vaux jusqu’au plus profonddes bois. C’est ainsi qu’un rebouteuxvenu du Staneux vient offrir ses servicesaux seigneurs blessés lors des joutes.

Les archers de Franchimont viennentmontrer leur talent, des troupes demusiciens sont là pour animer lesbanquets. Le bailli de Burg-Reuland estvenu lui aussi et il est accompagné parune forte troupe de rudes Ardennais. Afin de servir tout ces gens et leseigneur des lieux, les habitantsd’Ovifa, le village voisin, ont étémandés pour travailler lors du tournoi.Il s’agit de bûcherons, de servantes, deporteurs, bref tout ce que le pays comptede culverts, aussi utiles etindispensables que discrets.

Les festivités s’annoncent belles etfastueuses, Reinhart a, encore une fois,mis les petits plats dans les grands pouroffrir des réjouissances dignes de cenom. Les curieux vont venir de tout leroyaume, espérons seulement que lesbedels et autres coterels resterons enleur pays et ne viendrons pas troublerces agapes; Surtout les Duravins, cettetroupe de mercenaires sans soldecomposée de botte-en-couroies, debusarts et autre ahurs. Ils rôdent dans larégion depuis quelques temps à larecherche d’un seigneur désireux defaire la guerre.Lors des dernières festivités, cette bandede cavestes avait semé le désordre enmolestant les serviteurs, en trichant auxjeux et en bousculant les pucelles.Cette fois-là, le seigneur Reinhart avaitété large et clément, leur laissant la viesauve. Qu’en sera-t-il cette fois s’ilsmontrent le bout de leurs épées ?

Par le PèlerinLa Roche-en-Ardenne

Dominant la vallée blottieentre une boucle del’Ourthe et le Daister,

collines aux flancs abrupts qui la presse,les ruines du château médiéval construitentre le XI°-XII° et le XIV° siècledressent leurs masses sombres etimposantes qui soulignent un rudeappareil de dalles de schiste localbloquées par un mortier de chaux et desable.

Associé avant l’an mil au vieux fixd’Amberloup, le château échut àl’empereur Henri III qui, en 1046,l’échangea, entre autres biens, avecFrédéric de Limbourg. De là, il passaaux mains du comte Albert III de Namur(1064-1106) dont issurent detemporaires comte de La Roche. Laforteresse, appelée à l’époque de“Séréman” ou de “Strumain” devintainsi la résidence propre du cadet deNamur Henri I, le premier comte de LaRoche, en 1102, avant de faire retour en1153 dans le patrimoine d’Henril’Aveugle. En 1199, elle fut attribuéedéfinitivement, avec son domaine, à ladynastie luxembourgeoise en lapersonne de Thibaut de Bar qui avaitévincé le marquis de Namur, Philippe leNoble. Dès ce moment, la place forteassumera un rôle stratégique dans laprotection et le développement ducentre commercial, qui est devenu, auXII° siècle, une étape sur la route deslaines anglaises vers la Lombardie.

Elle servit également de centreadministratif. Une série d’engagères,notamment aux sires d’Autel, après1400, alternent ensuite avec desretenues ducales. La place est habitéejusque 1780. Les Français l’avaientprise le 10 août 1681 et avaient rasé lelogis seigneurial d’antan. Abandonnéepar Joseph II, elle tomba en ruines etservit de réserve de matériaux auxRochois du siècle passé.

Même si les remparts crénelés, lesportes bardées de fer, le pont-levis oules toits coniques ardoisés ont disparu,tout un monde médiéval resurgit dès lechâtelet d’entrée. Et l’histoire défile deplates-formes en plate-forme, à traversles basses cours, les courtines, la hautecour ou la terrasse aux tournois. Lestours (tour de guet, tour de la prison,tour des Sarrasins) témoignent d’unpassé agité.

De toute manière, ni les transformationsvoulues par le roi Soleil pour adapter laforteresse à la guerre d’artillerie, ni levandalisme du XIX° siècle, n’ont réussià gommer le souvenir de tous ceux qui,de l’oppidum celtique au castel desgrands féodaux, se succedèrent sur la“Rupes in arduennan”.

ExtraitsLes plus beaux châteaux de Belgique,

Reader’s digest, 1984.Le grand livre des châteaux de Belgique,

M.Vokaer,1975

par Pirlouit

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Les six cents FranchimontoisLe brouzouf du moisC’est donc la quatrième foisque les Franchimontois vontmonter sur Liège afin de sesouvenir de cette tragique nuit

où 600 hommes sont morts pour leursidéaux.Triste histoire en vérité. Car après tout,c’est la célébration d’un coup manqué,d’une défaite cuisante ! Six ou sept centcontre quarante mille, un contresoixante ! Ce Gossuin de Strehldevait être un sacrémeneur d’homme,fougueux et passionnépour convaincre et menerainsi plusieurs centainesde volontaires à une mortcertaine. Quelle journée terrible adû précéder cette nuit.Les rassemblements aufond de l’étable, lesdiscussions devant laporte de la maison, avecsur toutes les lèvres lesmêmes mots et dans les tripes la mêmepeur : les bourguignons viennent nousassassiner ! C’est cette peur sourde etterrifiante que les juifs ont connus en1940 face au nazisme. Le 3 novembre1468 Charles le Téméraire en véritableofficier nazi lâchait ses troupes surLiège, de cette ville médiévale il nereste plus rien. Elle fut entièrementbrûlée, souillée, violée, plus de la moitiéde sa population assassinée, même leséglises furent pillées et rasées.

Imaginez que pendant sept semaines lesfoyers d’incendies sont entretenus parles bourguignons, le soleil d’hiver cachépar des volutes de fumées noires.Imaginez les caravanes de chariotscraquants sous le poids du butin prendrela route de Bruges et de la Bourgogne.Imaginez enfin la colère de cet homme,sa vanité, son orgueil et sa puissance, savolonté implacable.Le 6 novembre, le Téméraire s’installe à

Polleur. Le lendemain, ilordonne la mise à sac deTheux. Pendant troisjours, le chaos règne enmaître sur le marquisatde Franchimont. Lesm e r c e n a i r e sbourguignons tuent,violent et pillent jusqu’àsatiété ! Le Princed’Occident ferme lesyeux sur le carnage etretourne chez lui,satisfait.

Les Six cents Franchimontois étaientprêts à donner leurs vies pour éviter cestragiques événements. C’est ce geste héroique que nouscommémorons, cet élan de survie et dedévotion. Quand on se penche sur cetteépopée, on ne peut que rester humbleface à tant de dévouement et de courage. Quelle leçon !

Pirlouit

La commune de Theux lève une taxe demille francs par personne, par an, pourreconstruire le château, payes-tu ?- 1000 frs non, 500 peut-être, 100 frsoui. Mais je veux bien aider pourreconstruire le château, à conditionqu’il y aie de la cervoise et de la bièrepour se désaltérer.Et si la Franche-Foire s’étend jusqu’à laPlace du Perron ?- Non, trop grand donc trop d’étrangers,moins d’ambiance donc mauvais plan.

Quelle manifestation aimerais-tu voirnaître à Theux ?- Une reconstitution de la prise duchâteau de Franchimont défendu parnos valeureux franchimontois.Que penses-tu de la Compagnie de laVerte Tente ?- Bien, mais trop discret dans lesmanifestations.Combien de membres compte laChevalerie de l’Ordre du Chuffin ?- trente maximum.Participerais-tu à un spectacle retraçantl’histoire de Franchimont ? Si oui, dansquel rôle ?- Oui, dans le rôle d’un gueux genreJacquouille dans les Visiteurs.Pense-tu que le château soit bienexploité ?- Non, peut mieux faire !

Et enfin, à quelle question désires-tuavoir une réponse ?- Pour fêter l’an 2000, y aura-t-ilquelque chose de particulier ?

Tous ceux qui vont acheterleur journal à Theux lui ontinévitablement parlé. Alain

Thibeau tient le tabac-journaux“Boutet” depuis plusieurs années déjà.Il est, lui aussi, un enfant de la Franche-Foire.

Alain, si tu vivais au Moyen Âge, queserais-tu ?- Un chevalier ou un gueux.Peux-tu citer les trois personnages duMoyen Âge que tu préfères ?- Guillaume Tel, le roi Arthur et Merlinl’enchanteur.

Si je te dis 1468, à quoi penses-tu ?- A Marignan 1515. C’est une date quej’ai retenu à l’école.Ce sacré Charlemagne, quelle langueparlait-il ?- Le vieux français.Et quel âge avait Charles le Témérairequand il a détruit Liège ?- 33 ans.

Pour toi, quelle importance avait lafemme au Moyen Âge ?- Moins d’importance que maintenant.Servir et aider son homme chez lesserfs, assurer la descendance chez lesriches.Si je te dis bassinet à mésail ?- Bassinet : petit bassin, à mésail : pourmanger et cuisiner car boustifaille etripaille.

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J’ai lu dans un livre...

Pendant près d’un siècle(1122-1204), Aliénor fut la

femme la plus puissante d’Europe.Reine de France puis d’Angleterre, elleétait surnommée Reine desTroubadours.

Aliénor a grandi dans le centre de laFrance, à Poitiers, aux côtés de son père,le puissant duc d’Aquitaine. Dans leurchâteau, les fêtes sont nombreuses, etAliénor s’y amuse beaucoup. Elle aimechanter, danser et surtout écouter lestroubadours. Elle devient rapidement lajeune fille la plus belle et la plusinstruite d’Aquitaine. Quand son pèremeurt, Aliénor n’a que 15 ans...

Comme le souhaitait son père, elleépouse Louis VII, roi de France, etdevient reine. Elle part s’installer àParis. Elle aide son mari à gouverner etparticipe même à une croisade à sescôtés. Mais, contrairement à elle, le roin’aime pas beaucoup faire la fête et ilsn’arrêtent pas de se disputer. Il faut direqu’Aliénor n’a pas très bon caractère !Finalement, ils décident de se séparer. Aliénor se choisit un nouveau mari,Henri Plantagenêt, le duc d’Anjou.Deux ans plus tard, Henri devientl’homme le plus puissant d’Europe : ilhérite de la couronne d’Angleterre et duduché de Normandie.

Aliénor se retrouve maintenant reined’Angleterre. Elle gouverne avec sonmari tout en éduquant ses sept enfants.

Mais Aliénor n’est pas heureuse. Henriest violent et autoritaire. Elle préfères’éloigner de lui et retourner dans sonpays, l’Aquitaine. Là, entourée de sesamis, elle reçoit à sa cour lestroubadours les plus brillants. Ils luiécrivent des poèmes et des chansonsd’amour. Henri, lui, se dispute avec sesfils et Aliénor prend la défense de sesenfants, Henri, Geoffroy, Jean etRichard, qui deviendra plus tard RichardCoeur de Lion. Furieux, le roi la faitenfermer dans un couvent où elle resteraprès de dix-sept ans !

A la mort de son mari, son fils Richarddevient roi; Il rend la liberté à sa mèreet lui confie le royaume avant de partiren croisade. A sa mort, à 82 ans, cetteinfatigable reine s’occupait encore depolitique ! Son tombeau se trouve àl’abbaye de Fontevraud.

La jeunesse des nobles

Pour les jeunes filles nobles, c’étaitbeaucoup moins agréable. Les marierau plus vite était le seul voeu desparents.Sans parler ici de généralité, une jeuneanglaise fut mariée à quatre ans. A onzeans, elle était veuve deux fois etremariée. A vingt ans, on la battait deuxfois par jour car elle refusait de seremarier avec un veuf de cinquante ansmalade et affreux ! Mais “ainsi parlait

Patricia”, la femmeadulte avaitbeaucoup d’autresresponsabilités quel’on développeraplus avant dans lesprochains numéros.

Sources : “Leschevaliers en

Armure”,Histoire vivante,

éd. Gamma

Par Bertrand de FreyrAliénor d’Aquitaine, deux fois reine par Pirlouit

Au Moyen Âge, nombre demères n’avaient que 13 ou 14ans. Une nourrice élevait alorsl’enfant qui, bien évidemment,

jouait au chevalier et se battait pourépater les filles (ça me rappellequelqu’un !). A l’âge de 7 ans, il devenait PAGE dansla famille d’un noble voisin. Chasse,fauconnerie, équitation et le métier desarmes étaient au programme; maiségalement le service aux tables (le plusgrand des honneurs). A 14 ans, le page devenait ECUYERlors d’une cérémonie où il recevaitceinture et épée de combat : elle étaitdeux fois plus lourde pour que l’écuyer“se fasse des bras” ! On lui apprenaitégalement à se comporter avec lesdames, à jouer d’un instrument et àservir le vin. A 21 ans c’était l’adoubement, unecérémonie religieuse au cours delaquelle notre écuyer devenaitCHEVALIER.

Son suzerain lui portait quelques coupssur la nuque et les épaules à l’aide duplat de l’épée après ses voeux et sespromesses d’honneur. On lui donnaitdes éperons en signe de courage.

Petite anecdote : le comte de Suffolknomma chevalier le soldat qui venait del’arrêter pour ne pas se faire prendre parun écuyer !

Comme tout à l’époque, la richesse desparents prévalait sur ces règles : onpouvait devenir chevalier à 12 ans.

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Castrum Franchiermont L’amour courtoisou fin’ amors

la conversation, l’attouchement,l’échange de doux baisers” et “le degréultime, le meilleur”.Les plaisirs amoureux ne proviennent

pas du seul coït. Ce dernier estl’aboutissement d’une longuepréparation. La forteresse ne se rendqu’après un siège en règle !

Femme qui abandonne sa boucheaccorde sans peine ce qui vient de surcroît,si on le veut sérieusement.

Dans l’amour courtois, le serviced’amour comporte quatre degrés : le“soupirant” qui aime en secret devient“suppliant” une fois que la dame lui aadressé un regard. Celle-ci peut en faireun amant “agréé”, avant qu’il nedevienne un amant “charnel”éventuellement.André le Chapelain, auteur d’un Traitéde l’amour courtois, composé auxenvirons de l’année 1186, nous enseigneque l’on dispose de cinq atouts pour sefaire aimer : un beau physique, uneexcellente moralité, une extrème facilitéd’élocution, une grande richesse et lapromptitude avec laquelle on cède à nosdésirs. Mais, ajoute-t-il, seuls les troispremiers moyens permettent d’obtenirl’amour. Et il n’y a que l’excellence desmoeurs qui soit capitale.

Le baiser est le parent du surplus et qu’il en est le message.

Clef d’amors, 1280.

Dater la plus ancienneoccupation à Franchimont estdifficile. Le fragement demeule néolithique pris dans le

mur occidental de la première enceinte,ou le tesson isolé de terra sigillatatrouvé dans les fouilles de la haute-cour,ont pu être amenés par le plus simplehasard et ne sont pas significatifs d’uneprésence préhistorique ou gallo-romainedurable.Jules Feller a montré quel’interprétation du nom même deFranchimont, selon laquelle il s’agiraitdu “Mont des Francs” - et donc d’un sitemérovingien - était une vision simplistedu XIX° siècle. On connaît bienentendu l’importance de Theux au HautMoyen Age, mais le Palatium(résidence royale carolingienne) auquelplusieurs diplômes des VIII° et IX°siècles font allusion, était trèsprobablement situé dans la vallée, àTheux (Tectis) même, près de l’égliseactuelle. Les deux premières mentionstout à fait sûres du castrumFranchiermont datent de 1155.

Le Moyen Âge semble être unepériode de ténèbres, ayantrompu tout lien avec

l’Antiquité, où la religion et sonomniprésence ne peuvent quecondamner comme péché le plaisir,l’amour, où la pauvreté et le travailconstituent des valeurs essentielles.Suivant cette idée la grande nouveautédu Moyen Age est l’association dupéché et de la chair.

Dans ce contexte, le plaisir peut-il êtreplus qu’un phénomène vécu sansréflexion, c’est-à-dire plus qu’unetendance? Or le plaisir se situe au-delàde la simple tendance, il implique uneréflexion sur lui, une approbation decertaines conduites. L’entrave de lareligion semble avoir entraîné uneconception particulière du plaisir propreau Moyen Âge qui, ajoutée à la part siimportante faite au corporel, à lasublimation due à l’esprit et à lasensibilité esthétique, le subordonne àDieu.

Le terme plaisir, employé absolument,désigne tout partuculièrement le plaisirsexuel. Les hommes d’Eglise duMoyen Âge mettent d’ailleurs cet aspectau centre de leurs préoccupations. Lestextes médiévaux distinguenthabituellement cinq étapes en amour,“avec son arc qui siffle, l’amour envoiecinq flèches, ce sont les cinq façonsdont nous lui sommes assujettis : la vue,

Le plaisir au Moyen Âge,Jean Verdon, extrait.

Carnets du patrimoine n°21,le château de Franchimont,

P. Hoffsummer

La chronique de Gilles d’Orval et undiplôme de l’empereur Frédéric IIBarberousse, qui citent ce castrum, ne ledécrivent malheureusement pas. Cestextes nous signalent simplement sonexistence. Il est vraisemblable, d’aprèsle contexte historique, que le château aété construit, à l’initiative de l’évêqueHenri de Verdun (1075-1091) ou de sonsuccesseur Otbert (1091-1119) pourdéfendre la marche orientale de la jeuneprincipauté liégeoise.

Sur place, les traces archéologiquessignificatives les plus anciennes sontcelles d’activités artisanales etculinaires associées à des poteriesproduites par les ateliers de la régiond’Andenne. La typologie (étude desformes) confrontée aux résultats desfouilles des fours dans la régiond’Andenne permet de dater cettecéramique entre la fin XI° et letroisième quart du XII° siècle. Cette datation correspond bien avec lesdocuments de 1155, et si les premièresfortifications sont antérieures à cettedate, ce ne devrait pas être de beaucoup.

(A SUIVRE)

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La ronde du chuffin

Les ArchersEntraînements

le mardi de 16h00 à 20h00 le samedi de 14h00 à 20h00.Tournoi de Reinhardstein

les 08 et 09 août

Les BaladinsLes répétitions se font le mardi à

l’école communale à 20h30.Fête de Remouchamps

le 23 août

Les ZimtheuxVieux métiers à Sart

le 16 aoûtFête de St Dagobert à Charmois

(France) les 29 et 30 août

ExcaliburFête de Heinstert (Arlon)

les 04 et 05 juillet

Les ChroniqueursPas d’activités

Vocabulaire med(Tiré de L’Esplumoir, publié par Belic le rouge

de la Confrérie de la Malemort)

Acopéros cocuAfadé faibleAfamé chochotte A grant guersoi avec excès A guersoi avec excèsAhaus fumierAhur voleurAller en dar être en mauvais étatAmpas lèche-bottesArnal cocuAventu métèqueAvoir l’haleine escoss perdre le souffleAvoir mangié le lart être coupableBaubi andouilleBécart hérétique, conBedel pillardBobert nigaudBobu nigaudBogre sodomiteBordais moins que rienBote-en-couroie coupeur de bourseBroier le cul faire l’amour, baiserBroster le brau mordre la poussièreBuison stupideBusart stupide méchantCafre lépreuxCatier sodomiteCaveste coquinChoplote cloporteConter escot faire payer à sa placeCornart cocuCorsin sodomiteCoterel pillardCroissir les nois écraser les testiculesCulvert serf, basse classe

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Histoire d’aveuglesIl fut, grâce à ses possessionsinnombrables, un des princes les pluspuissant de son temps. D’un caractèreaventureux et belliqueux, jamais il nelaisse échapper une occasionquelconque de faire sentir sa puissanceet de l’augmenter. Après son décès en1196, son corps fut transporté à Floreffeet enterré dans l’église de cette abbaye,à côté de celui de sa seconde femmeagnès, fille d’Henri, comte de Gueldre.

C’est bien beau, mais Heinstert danstout ça! Je contacte Alain pour espérery voir plus clair. Et là, mes amis, dugrand Cha-Cha, dans toute sa splendeur!Alain corrige mon erreur et je mesens...brouzouf!

Je retourne à la bibliothèque, je netrouve qu’un dictionnaire d’histoire deBelgique qui me renseigne sur cefameux BROUZOUF de Jeanl’Aveugle, comte de Luxembourg(1296-1346), prince guerrier etdépensier. Dévoué à la cause del’Empereur Louis IV puis à celle desrois de France, il perdit la vie encombattant les Anglais.

Ma tâche est finalement remplie, maisau moins cette fois-ci, il y avait unehistoire dans l’histoire.

Le Pèlerin

Heinstert, commune situéeprès d’Arlon, où la Compagniede la Verte Tente aura un grand

plaisir d’animer une fête médiévale encompagnie des Duravins.J’ai donc entamé des recherches pouralimenter nos rubriques mais à mongrand désespoir je ne trouvais riend’intéressant sur le passé féodal du lieu.Lors du banquet d’ouverture de saison,à Franchimont, j’ai rencontré notre amiAlain Michel (dit Duravin) pour qu’ilm’éclaire sur un sujet pour cettemanifestation (NDLR : Arlon est le fiefdes Duravins). Il m’a confirméqu’Heinstert n’était pas riche d’histoiresde cette période mais qu’il meconseillait de m’intéresser à un certainJean l’Aveugle. Ce qui fut fait!...Enfinpas tout à fait car au lendemain dubanquet, je ne me souvenais plus duprénom, mais bien d’un brouzoufaveugle!

A la bibliothèque de Spa, qui en passantest très intéressante et très sympathique,je tombe sur Henri l’Aveugle comte duLuxembourg et de Namur au XII°siècle. Le bibliothécaire me félicite carjamais, au grand jamais personnen’avait emprunté ce livre! J’ai vitecompris pourquoi! Il s’agit d’une étudephilosophique éditée dans les années 50(je précise 1950...merci)!.Henri l’Aveugle est né vers 1100, ildevient comte du Luxembourg, deNamur, de Durbuy et de La Roche.

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J U I L L E TA O U T1 9 9 8

B I M E S T R I E LCOMPAGNIE DE LA VERTE TENTE

EditorialHistoire d’aveuglesL’amour courtois ou fin’ amorsJ’ai lu dans un livre...Les 600 FranchimontoisLa Roche-en-ArdenneLa Roche,l’ambianceRaconte-moi la ChevalerieLe burg MetternichReinhardstein, la féerieLe brouzouf du moisLa jeunesse des noblesCastrum FranchiermontLa ronde du chuffinLa dernière page

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N°22

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BROUZOUF N°2 - JUILLET-AOUT 1998Editeur responsable : Philippe Dethier Mont 23, 4910 Theux, Tél 087/54.21.18Compagnie de la Verte Tente - Chevalerie de l’Ordre du Chuffin - ASBL

La dernière page BROUZOUF

Sommaire

Ca y est, nous voici auplus fort de la saison

médiévale. Trois prestations nousattendent en juillet et en août. Deuxde ces trois spectacles ont pour cadredes lieux historiques : les ruines duchâteau de La Roche et le merveilleuxsite de Reinhardstein avec son donjonreconstruit et ses alentours boisés. C’estune volonté de la compagnie, nousessayons autant que faire se peut, detrouver les animations à caractèrehistorique et non pas une “foire auxboudins” avec la barraque à frites et letir aux pipes.Une chance donc pour notre jeunesection, de pouvoir s’exprimer dans deslieux aussi agréables et intéressants,stimulant le plus humble membre de laVerte Tente. Dans ce numéro, le Pèlerin s’est penchésur le riche passé de ces différents lieuxtandis que j’ai esquissé une descriptionde l’ambiance féerique qui se dégage detels événements. Cependant, gardeztoujours en tête que ces momentsexistent par et pour vous; à vous devivre ces instants de grâce suspendusdans le temps, à vous de leur donnercorps et âme, afin que vive laCompagnie de la Verte Tente.

Pirlouit

Blason de la Chevalerie de l’Ordredu Chuffin : Le chuffin d’or aux ailesdéployées devant le perron en or surchamp de gueule.

Le jeudi 02 juillet, Xavier,“Haddock reporter”, accuseson quart de siècle.

Laurent, alias Jean-Jean le bélier,mercenaire sans solde, à lui aussi 25 ansce mardi 28 juillet.Jeudi 30 juillet, JF, alias Pirlouit pue-ma-pisse, culvert a l’alluresoldatesque, à 30 ans.Luc, grand échalataux allures d’érudit, fête lui aussi ses 30 ans levendredi 07 août.Pierre-Yves, aliasBertrand de Freyr, bailli,fête ses 25 ans levendredi 14 août.Vendredi 21 août, Jasque,le noble binoclard, aura 24 ans bien fais. Le lendemain, samedi 22août, notre bon moine

Frans, à 37 ans.Jamais deux sans trois,vendredi 28 août,

Stéphane, le héraut, fête ses 30 ans.Dernier mais non lemoindre, Jérôme, alias Marcellin de sart, prévost,aura 28 ans ce lundi 31 août.

SAMEDI 04 DIMANCHE 05JUILLET

Fête au village de HEINSTERT (15kms N-E d’Arlon).

SAMEDI 01 DIMANCHE 02 AOÛTFête médiévale de LA ROCHE-EN-

ARDENNE, dans les ruines duchâteau.

Aux compagnons et membres de laCompagnie :

pour vous inscrire à ces dates,téléphonez à JF : 087/53.04.89

le plus vite possible.

SAM

ED

I 08 ET

DIM

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