s. martin j.-c. j.-l. honeggervuataz -...
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BRGM
A.f-IV1.E.
PROJET TRIAS
expérimentations en vue de la réinjectionde saumures géothermales
dans les grès du Trias profond
A. BoisdetJ.-P. Cautru
Czernichowski-LauriolS. Detoc
J.-C. FoucherC. Fouillac
J.-L. HoneggerJ.-C. MartinF.-D. Vuataz
février 1 98989 SGN 141 3E/IRG
CONTRAT C.E.E. n° EN3G-0006-F (CD)
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERESSERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL
Département Eau - Environnement - EnergieInstitut Mixte de Recherches Géothermiques
B.P. 6009 - 45060 ORLÉANS CEDEX 2 - France - Tél.: (33) 38.64.31.72
BRGM
A.f-IV1.E.
PROJET TRIAS
expérimentations en vue de la réinjectionde saumures géothermales
dans les grès du Trias profond
A. BoisdetJ.-P. Cautru
Czernichowski-LauriolS. Detoc
J.-C. FoucherC. Fouillac
J.-L. HoneggerJ.-C. MartinF.-D. Vuataz
février 1 98989 SGN 141 3E/IRG
CONTRAT C.E.E. n° EN3G-0006-F (CD)
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERESSERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL
Département Eau - Environnement - EnergieInstitut Mixte de Recherches Géothermiques
B.P. 6009 - 45060 ORLÉANS CEDEX 2 - France - Tél.: (33) 38.64.31.72
SOMMAIRE
Pages
1 - CONTEXTE GENERAL ET PRESENTATION DU PROJET 1 1
1.1 - HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION DU RÉSERVOIR DU TRIASEX FRANCE 11
1.2- DESCRIPTION DES OPÉRATIONS RÉALISÉES 121.2.1 - Cergy-Pontoise 121.2.2- Melleray 121.2.3- Achètes 121.3- DESCRIPTION DES PROBLÈMES DE RÉINJECTION DE MELLERAY 131.3.1- Contexte de l'exploitation géothermique à Melleray 131.3.2- Les problèmes particuliers liés à la réinjection 141.3.3- Les essais de mai 1982 financés par la CEE (DG XII) 14
1.4- PRÉSENTATION DES ESSAIS RÉALISÉS À ACHÈRES 151.5 - DESCRIPTION DES OBJECTIFS DE RECHERCHE DE L'IMRG
CONCERNANT LE TRIAS 161.5.1- Analyse exhaustive des causes et des effets 1 61.5.2- Recherche de procédés préventifs ou curatifs 171.6 - PART DU PROGRAMME DE RECHERCHE SOUTENU PAR LA CCE 171.6.1- Rappel du programme initial (convention EN3G-0006-F(CD)) 171.6.2- Présentation du programme réalisé 18
2- LES ASPECTS TECHNOLOGIQUES 192.1 - SITE DE MELLERAY 192.1.1- Données techniques du sous-sol 192.1.2- Données techniques d'exploitation 272.2- SITE DE VILLEFRANCHE-SUR-CHER 312.2.1 - Présentation 312.2.2- Caractéristiques du puits 312.3 - DESCRIPTION DE LA BOUCLE D'ESSAI DE PERCOLATION 352.4- DESCRIPTION DE LA BOUCLE DE TRAITEMENT DES EAUX 39
3 - ANALYSE GÉOLOGIQUE 4i3.1 - GÉNÉRALITÉS 413.2- LES GRÈS PLUS OU MOINS ARGILEUX 453.3 - LES SUIVIS DES EXPÉRIENCES DE PERCOLATIONS 473.4- LES MATÉRIAUX DES EXPÉRIENCES 483.4.1- Matériaux industriels 483.4.2- Matériaux naturels. Les grès 50
4 - RÉSULTATS HYDRAULIQUES DES EXPÉRIENCES DEPERCOLATION SUR CAROTTE 55
4.1- RAPPELS DES CONDITIONS EXPÉRIMENTALES 554.1.1- Equipement de mesure 554.1.2- Enregistrement des données 564.1.3- Les carottes et les fluides utilisés 564.2- RAPPELS THÉORIQUES 564.2.1 - Perméabilité 564.2.2 - Incidence de la température sur la viscosité 574.3 - RÉSULTATS OBTENUS 584.3.1- Les expériences. Tableau synthétique 584.3.2 - Evolution de la perméabilité au cours des percolations 59
89SGN1413E/IRG
SOMMAIRE
Pages
1 - CONTEXTE GENERAL ET PRESENTATION DU PROJET 1 1
1.1 - HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION DU RÉSERVOIR DU TRIASEX FRANCE 11
1.2- DESCRIPTION DES OPÉRATIONS RÉALISÉES 121.2.1 - Cergy-Pontoise 121.2.2- Melleray 121.2.3- Achètes 121.3- DESCRIPTION DES PROBLÈMES DE RÉINJECTION DE MELLERAY 131.3.1- Contexte de l'exploitation géothermique à Melleray 131.3.2- Les problèmes particuliers liés à la réinjection 141.3.3- Les essais de mai 1982 financés par la CEE (DG XII) 14
1.4- PRÉSENTATION DES ESSAIS RÉALISÉS À ACHÈRES 151.5 - DESCRIPTION DES OBJECTIFS DE RECHERCHE DE L'IMRG
CONCERNANT LE TRIAS 161.5.1- Analyse exhaustive des causes et des effets 1 61.5.2- Recherche de procédés préventifs ou curatifs 171.6 - PART DU PROGRAMME DE RECHERCHE SOUTENU PAR LA CCE 171.6.1- Rappel du programme initial (convention EN3G-0006-F(CD)) 171.6.2- Présentation du programme réalisé 18
2- LES ASPECTS TECHNOLOGIQUES 192.1 - SITE DE MELLERAY 192.1.1- Données techniques du sous-sol 192.1.2- Données techniques d'exploitation 272.2- SITE DE VILLEFRANCHE-SUR-CHER 312.2.1 - Présentation 312.2.2- Caractéristiques du puits 312.3 - DESCRIPTION DE LA BOUCLE D'ESSAI DE PERCOLATION 352.4- DESCRIPTION DE LA BOUCLE DE TRAITEMENT DES EAUX 39
3 - ANALYSE GÉOLOGIQUE 4i3.1 - GÉNÉRALITÉS 413.2- LES GRÈS PLUS OU MOINS ARGILEUX 453.3 - LES SUIVIS DES EXPÉRIENCES DE PERCOLATIONS 473.4- LES MATÉRIAUX DES EXPÉRIENCES 483.4.1- Matériaux industriels 483.4.2- Matériaux naturels. Les grès 50
4 - RÉSULTATS HYDRAULIQUES DES EXPÉRIENCES DEPERCOLATION SUR CAROTTE 55
4.1- RAPPELS DES CONDITIONS EXPÉRIMENTALES 554.1.1- Equipement de mesure 554.1.2- Enregistrement des données 564.1.3- Les carottes et les fluides utilisés 564.2- RAPPELS THÉORIQUES 564.2.1 - Perméabilité 564.2.2 - Incidence de la température sur la viscosité 574.3 - RÉSULTATS OBTENUS 584.3.1- Les expériences. Tableau synthétique 584.3.2 - Evolution de la perméabilité au cours des percolations 59
89SGN1413E/IRG
Pages
4.3.3- Relation entre le débit et la chute de pression dans la carotte 694.3.4- Incidence de la température 694.3.5- Incidence du gaz 71
4.3.6- Incidence de la salinité du fluide 714.4 - TRANSPOSITION SUR UNE RÉINJECTION A ECHELLE 1 74
5 - CHIMIE 81
5.1- CHIMIE DES FLUIDES DU TRIAS 815.1.1- Au niveau européen 815.1.2- Au niveau du Bassin Parisien 835.2 - CARACTÉRISATION CHIMIQUE DÉTAILLÉE DU FLUIDE
DE MELLERAY 835.2.1- Prélèvements à difí"érents niveaux dans le forage 855.2.2 - Comparaison entre le puits de production et le puits d'injection 855.2.3- Suivis géochimiques journaliers 855.2.4- Etude de la phase gazeuse 895.2.5- Etude des particules solides 915.2.6- Conclusion 965.3 - CARACTÉRISATION CHIMIQUE DU FLUIDE
DE VILLEFRANCHE-SUR-CHER 965.3.1- Composition chimique des phases liquide et gazeuse 965.3.2- Charge en particules et répartition des tailles 975.4- EXPÉRIENCES D'OXYDATION 985.4.1- Essais en cellule fermée 995.4.2- Essais en ligne 1005.4.3- Conclusion5.5 - SIMULATION DE L'ÉVOLUTION CHIMIQUE DU FLUIDE
DANS LA BOUCLE GÉOTHERMALE DE MELLERAY 1055.5.1- Présentation du modèle TPDEGAZ 1055.5.2- Résultats de la modélisation 1055.6- CONCLUSIONS 106
6 - RÉFÉRENCES 108
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Pages
4.3.3- Relation entre le débit et la chute de pression dans la carotte 694.3.4- Incidence de la température 694.3.5- Incidence du gaz 71
4.3.6- Incidence de la salinité du fluide 714.4 - TRANSPOSITION SUR UNE RÉINJECTION A ECHELLE 1 74
5 - CHIMIE 81
5.1- CHIMIE DES FLUIDES DU TRIAS 815.1.1- Au niveau européen 815.1.2- Au niveau du Bassin Parisien 835.2 - CARACTÉRISATION CHIMIQUE DÉTAILLÉE DU FLUIDE
DE MELLERAY 835.2.1- Prélèvements à difí"érents niveaux dans le forage 855.2.2 - Comparaison entre le puits de production et le puits d'injection 855.2.3- Suivis géochimiques journaliers 855.2.4- Etude de la phase gazeuse 895.2.5- Etude des particules solides 915.2.6- Conclusion 965.3 - CARACTÉRISATION CHIMIQUE DU FLUIDE
DE VILLEFRANCHE-SUR-CHER 965.3.1- Composition chimique des phases liquide et gazeuse 965.3.2- Charge en particules et répartition des tailles 975.4- EXPÉRIENCES D'OXYDATION 985.4.1- Essais en cellule fermée 995.4.2- Essais en ligne 1005.4.3- Conclusion5.5 - SIMULATION DE L'ÉVOLUTION CHIMIQUE DU FLUIDE
DANS LA BOUCLE GÉOTHERMALE DE MELLERAY 1055.5.1- Présentation du modèle TPDEGAZ 1055.5.2- Résultats de la modélisation 1055.6- CONCLUSIONS 106
6 - RÉFÉRENCES 108
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LISTE DES FIGURES
Pages
1- Plan de situation 10
2 - Forage géothermique de Melleray 1 - Coupe technique 20
3- Forage géothermique de Melleray 2 - Coupe technique 21
4- Melleray : schéma de l'exploitation du Trias par doublet 22
5 - Diagraphie thermique du puits GMYl à l'équilibre 26
6- Schéma du système de mesure de rabattement sur le puits GMY 1 30
7- Completion du puits VR52 32
8- Schéma du principe de raccordement des deux boucles d'essais 33
9- Photographies du banc de percolation et du système de télésuivi 34
10- Photographies d'écran des synoptiques de télésuivi 36
1 1 - Schéma de principe du percolateur 37
12- Schéma du pilote de traitement d'eau 38
13- Photographies de la boucle d'essais de traitement des eaux 40
14 - Corrélations lithologiques et diagraphiques du réservoir de Melleray 42
15 - Schéma de principe du suivi pétrophysique des expériences de percolation 43
16- Photographies de lames minces de grès des Vosges 44
17 - Spectre poreux du "grès des Vosges" - Carrière du Bust (Bas-Rhin) 47
18 - Spectre de porosité de l'Aérolith 20 49
19- Système de mesure sur le percolateur 55
20- Courbes expérimentales: débit et delta Pen fonction du temps 62
2 1 - Courbes expérimentales - Température et perméabilité en fonction du temps 63
22 - Evolution de la perméabilité intrinsèque (courbes lissées) 64
23 - Spectre de porosité mercure du grès à meules 66
24 - Variation de DELTA P/L en fonction du débit 68
25 - Incidence de la température sur le DELTA P carotte 70
26 - Détente d'un prélèvement de fond de puits à 30"'C (Melleray) 76
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LISTE DES FIGURES
Pages
1- Plan de situation 10
2 - Forage géothermique de Melleray 1 - Coupe technique 20
3- Forage géothermique de Melleray 2 - Coupe technique 21
4- Melleray : schéma de l'exploitation du Trias par doublet 22
5 - Diagraphie thermique du puits GMYl à l'équilibre 26
6- Schéma du système de mesure de rabattement sur le puits GMY 1 30
7- Completion du puits VR52 32
8- Schéma du principe de raccordement des deux boucles d'essais 33
9- Photographies du banc de percolation et du système de télésuivi 34
10- Photographies d'écran des synoptiques de télésuivi 36
1 1 - Schéma de principe du percolateur 37
12- Schéma du pilote de traitement d'eau 38
13- Photographies de la boucle d'essais de traitement des eaux 40
14 - Corrélations lithologiques et diagraphiques du réservoir de Melleray 42
15 - Schéma de principe du suivi pétrophysique des expériences de percolation 43
16- Photographies de lames minces de grès des Vosges 44
17 - Spectre poreux du "grès des Vosges" - Carrière du Bust (Bas-Rhin) 47
18 - Spectre de porosité de l'Aérolith 20 49
19- Système de mesure sur le percolateur 55
20- Courbes expérimentales: débit et delta Pen fonction du temps 62
2 1 - Courbes expérimentales - Température et perméabilité en fonction du temps 63
22 - Evolution de la perméabilité intrinsèque (courbes lissées) 64
23 - Spectre de porosité mercure du grès à meules 66
24 - Variation de DELTA P/L en fonction du débit 68
25 - Incidence de la température sur le DELTA P carotte 70
26 - Détente d'un prélèvement de fond de puits à 30"'C (Melleray) 76
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Pages
27- Détente d'un prélèvement de fond de puits à 69''C (Melleray) 78
28- Comparaison de gradient de pression monophasique et diphasique 80
29 - Variations au cours du temps des paramètres chimiques du fluide de Mellerayexprimées en pourcents autour de la moyenne 88
30 - Représentation de la charge solide du fluide géothermal de Melleray enfonction de la porosité des filtres 90
31 - Distribution de la taille des particules dans le fluide géothermal de Melleray 92
32- Distribution de la charge solide du fluide de Villefranche/Cher 98
33 - Tests d'oxydation du fer 100
34 - Evolutions de la température et de la pression dans la boucle géothermaleselon deux schémas d'exploitation - Melleray 104
35 - Evolutions du degré de saturation vis-à-vis de la calciteselon deux schémas d'exploitation - Melleray 104
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Pages
27- Détente d'un prélèvement de fond de puits à 69''C (Melleray) 78
28- Comparaison de gradient de pression monophasique et diphasique 80
29 - Variations au cours du temps des paramètres chimiques du fluide de Mellerayexprimées en pourcents autour de la moyenne 88
30 - Représentation de la charge solide du fluide géothermal de Melleray enfonction de la porosité des filtres 90
31 - Distribution de la taille des particules dans le fluide géothermal de Melleray 92
32- Distribution de la charge solide du fluide de Villefranche/Cher 98
33 - Tests d'oxydation du fer 100
34 - Evolutions de la température et de la pression dans la boucle géothermaleselon deux schémas d'exploitation - Melleray 104
35 - Evolutions du degré de saturation vis-à-vis de la calciteselon deux schémas d'exploitation - Melleray 104
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LISTE DES TABLEAUX
Pages
1- Analyse minéralogique des prélèvements de fond dans GMYl et 2 24
2- Résultats des dénombrements bactériens dans GMYl et 2 25 .
3 - Vitesse de corrosion sur des échantillons placés dans le fluide de Melleray 28
4- Caractérisation des échantillons destinés à la percolation 46
5 - Tableau synthétique des expériences de percolation réalisées sur les sitesde Melleray et de Villefranche 60
6- Composition chimique de quelques fluides du Trias en Europe 81
7- Composition chimique de fluides du Trias du Bassin Parisien 82
8 - Composition chimique du fluide de Melleray (GMYl et GMY2) 84
9 - Résultats des deux suivis journaliers du fluide en tête du puits GMYl 86
10 - Analyses de la phase gazeuse à différents débits 89
1 1 - Valeurs calculées du point de bulle pour différents débits 90
12- Charge solide en tête de puits GMYl 90
13 - Caractéristiques comparées des particules en suspension dans le fluidede Melleray 94
14 - Analyse chimique du fluide de Villefranche-sur-Cher 97
15 - Résultats des essais de percolation sur des carottes de grèsde type Béréa Sandstone (Villefranche) 101
16 - Présentation du modèle TPDEGAZ : paramètres d'entrée et résultats fournis 1 02
89SGN1413E/IRG
LISTE DES TABLEAUX
Pages
1- Analyse minéralogique des prélèvements de fond dans GMYl et 2 24
2- Résultats des dénombrements bactériens dans GMYl et 2 25 .
3 - Vitesse de corrosion sur des échantillons placés dans le fluide de Melleray 28
4- Caractérisation des échantillons destinés à la percolation 46
5 - Tableau synthétique des expériences de percolation réalisées sur les sitesde Melleray et de Villefranche 60
6- Composition chimique de quelques fluides du Trias en Europe 81
7- Composition chimique de fluides du Trias du Bassin Parisien 82
8 - Composition chimique du fluide de Melleray (GMYl et GMY2) 84
9 - Résultats des deux suivis journaliers du fluide en tête du puits GMYl 86
10 - Analyses de la phase gazeuse à différents débits 89
1 1 - Valeurs calculées du point de bulle pour différents débits 90
12- Charge solide en tête de puits GMYl 90
13 - Caractéristiques comparées des particules en suspension dans le fluidede Melleray 94
14 - Analyse chimique du fluide de Villefranche-sur-Cher 97
15 - Résultats des essais de percolation sur des carottes de grèsde type Béréa Sandstone (Villefranche) 101
16 - Présentation du modèle TPDEGAZ : paramètres d'entrée et résultats fournis 1 02
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RAPPORT FINAL
RÉSUME
Après les résultats favorables obtenus dans l'exploitation de l'aquifère géothermique du
Dogger du Bassin de Paris, on a essayé d'exploiter les eaux chaudes des grès du Trias.
Son extension et son niveau de température en faisaient une cible très prometteuse pour les
maîtres d'ouvrages.
Cependant, à Achères (Yvelines), Cergy (Val d'Oise) et Melleray - St Denis en Val (Loiret)
les difficultés rencontrées particulièrement dans les essais de réinjection des saumures
géothermales après extraction de la chaleur ont conduit la CCE, l'AFME et le BRGM à financer un
programme de recherche en vue de :
- comprendre les facteurs limitant l'injectivité dans les aquifères argilo-gréseux,
- définir des conditions perennes d'exploitation par doublets de forage.
L'équipe de recherche de l'IMRG a entrepris des expérimentations de percolation de fluide
géothermal à travers des carottes de matériaux artificiels et de grès naturels plus ou moins
argileux.
Ces expériences ont été conduites sur les sites de Melleray et de Villefranche-sur-Cher dans
une boucle expérimentale spécialement conçue pour être déplacée sur chantiers.
Ces investigations qui ont porté sur :
- la pétrologie et la porologie des matériaux avant et après percolation,
- le suivi de l'évolution de la perméabilité des matériaux,
- la caractérisation chimique des phases liquide et gazeuse du fluide de percolation et des
particules en suspension,
ont permis de définir un protocole de traitement du fluide géothermal préalable à sa
réinjection dans l'aquifère.
REMERCIEMENTS
Les travaux de recherche des programmes Trias ont pu être réalisés grâce au concours de
M. Brach, A. Menjoz, D. Robelin et P. Marteau. Les auteurs remercient les organismes qui ont
financé ces études : l'AFME, le BRGM et la CCE (DG XII) par le contrat n° EN3 G-0 006-F (CD),
ainsi que Gaz de France qui a mis à leur disposition le site VR52 de Villefranche.
89SGX1413E/IRG
RAPPORT FINAL
RÉSUME
Après les résultats favorables obtenus dans l'exploitation de l'aquifère géothermique du
Dogger du Bassin de Paris, on a essayé d'exploiter les eaux chaudes des grès du Trias.
Son extension et son niveau de température en faisaient une cible très prometteuse pour les
maîtres d'ouvrages.
Cependant, à Achères (Yvelines), Cergy (Val d'Oise) et Melleray - St Denis en Val (Loiret)
les difficultés rencontrées particulièrement dans les essais de réinjection des saumures
géothermales après extraction de la chaleur ont conduit la CCE, l'AFME et le BRGM à financer un
programme de recherche en vue de :
- comprendre les facteurs limitant l'injectivité dans les aquifères argilo-gréseux,
- définir des conditions perennes d'exploitation par doublets de forage.
L'équipe de recherche de l'IMRG a entrepris des expérimentations de percolation de fluide
géothermal à travers des carottes de matériaux artificiels et de grès naturels plus ou moins
argileux.
Ces expériences ont été conduites sur les sites de Melleray et de Villefranche-sur-Cher dans
une boucle expérimentale spécialement conçue pour être déplacée sur chantiers.
Ces investigations qui ont porté sur :
- la pétrologie et la porologie des matériaux avant et après percolation,
- le suivi de l'évolution de la perméabilité des matériaux,
- la caractérisation chimique des phases liquide et gazeuse du fluide de percolation et des
particules en suspension,
ont permis de définir un protocole de traitement du fluide géothermal préalable à sa
réinjection dans l'aquifère.
REMERCIEMENTS
Les travaux de recherche des programmes Trias ont pu être réalisés grâce au concours de
M. Brach, A. Menjoz, D. Robelin et P. Marteau. Les auteurs remercient les organismes qui ont
financé ces études : l'AFME, le BRGM et la CCE (DG XII) par le contrat n° EN3 G-0 006-F (CD),
ainsi que Gaz de France qui a mis à leur disposition le site VR52 de Villefranche.
89SGX1413E/IRG
CO.N'TRAT TRIAS
[pnp.tud. [lîl I* pi C'ff.Mifh
Figure 1 - Plan de situation (d'après "Atlas of Geothermal Resources
in the European Community" - R. Haenel and E. Staroste Ed. (C.E.E. - 1988)
10 89SG.\U13E/IRG
CO.N'TRAT TRIAS
[pnp.tud. [lîl I* pi C'ff.Mifh
Figure 1 - Plan de situation (d'après "Atlas of Geothermal Resources
in the European Community" - R. Haenel and E. Staroste Ed. (C.E.E. - 1988)
10 89SG.\U13E/IRG
RAPPORT FI.N'AL
1 - CONTEXTE GENERAL ET PRESENTATIONDU PROJET
1.1- HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION DU RÉSERVOIRDU TRIAS EN FRANCE
Des raisons d'ordre énergétique ont conduit à envisager l'exploitation du réservoir du Trias
après la réussite des toutes premières opérations réalisées au Dogger.
Melun l'Almont réalisé en 1971, puis Creil en 1974 avaient permis de démontrer la
faisabilité énergétique des opérations de géothermie, par doublet de forages, au Dogger dans le
Bassin Parisien.
Le Trias, moins bien connu, présentait un aquifère particulièrement intéressant. Plus
étendu et plus chaud que le Dogger son potentiel énergétique est nettement plus important. De
plus, les réservoirs argilo-gréseux sont plus nombreux et d'une superficie plus importante en
Europe que les réservoirs calcaires de type Dogger.
Ces considérations ont conduit au lancement des opérations de Cergy-Pontoise, de Melleray
et d'Achères, afin d'exploiter le Trias.
Ces opérations ont démontré la difficulté d'appliquer, sans adaptation, les solutions
techniques valables au Dogger.
En particulier, le réservoir du Trias, à perméabilité de matrice (par opposition au Dogger à
perméabilité de fracture) à un comportement dissymétrique : bon producteur, il peut se révéler
mauvais à l'injection en l'absence de tout traitement du réservoir et/ou du fluide.
Les forages qui captent le réservoir du Trias dans le Bassin Parisien, et qui sont cités dans
cette étude, figurent sur la figure 1.
89SGN1413E/IRG 11
RAPPORT FI.N'AL
1 - CONTEXTE GENERAL ET PRESENTATIONDU PROJET
1.1- HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION DU RÉSERVOIRDU TRIAS EN FRANCE
Des raisons d'ordre énergétique ont conduit à envisager l'exploitation du réservoir du Trias
après la réussite des toutes premières opérations réalisées au Dogger.
Melun l'Almont réalisé en 1971, puis Creil en 1974 avaient permis de démontrer la
faisabilité énergétique des opérations de géothermie, par doublet de forages, au Dogger dans le
Bassin Parisien.
Le Trias, moins bien connu, présentait un aquifère particulièrement intéressant. Plus
étendu et plus chaud que le Dogger son potentiel énergétique est nettement plus important. De
plus, les réservoirs argilo-gréseux sont plus nombreux et d'une superficie plus importante en
Europe que les réservoirs calcaires de type Dogger.
Ces considérations ont conduit au lancement des opérations de Cergy-Pontoise, de Melleray
et d'Achères, afin d'exploiter le Trias.
Ces opérations ont démontré la difficulté d'appliquer, sans adaptation, les solutions
techniques valables au Dogger.
En particulier, le réservoir du Trias, à perméabilité de matrice (par opposition au Dogger à
perméabilité de fracture) à un comportement dissymétrique : bon producteur, il peut se révéler
mauvais à l'injection en l'absence de tout traitement du réservoir et/ou du fluide.
Les forages qui captent le réservoir du Trias dans le Bassin Parisien, et qui sont cités dans
cette étude, figurent sur la figure 1.
89SGN1413E/IRG 11
CO.VTRAT TRIAS
1.2 - DESCRIPTION DES OPÉRATIONS RÉALISÉES
1.2.1 - Cergy-Pontoise
L'opération de Cergy, au Nord-Ouest de Paris, comme celle de Melleray, qui lui est
contemporaine, devait utiliser le réservoir géothermique du Trias.
Le premier puits (GCYl), foré de mars à avril 1980, jusqu'à une profondeur de 1997 m a
permis de tester le Trias. Si la température du réservoir s'est révélée relativement élevée (77°C), la
productivité, par contre, était plutôt faible. Les mesures réalisées ne permettaient pas d'envisager
un débit d'exploitation supérieur à 70 m3/h.
Le second puits (GCY2) a été foré au Dogger. Celui-ci, atteint aux environs de 1500 m,
s'est révélé bon producteur avec un débit envisageable, en e.xploitation, de l'ordre de 200 m3/h et
une température de l'ordre de 55°C.
La décision a alors été prise d'exploiter le Dogger de préférence au Trias. Le forage GCYl
a été repris en "side-track" (du 1er au 14 mars 1981) pour capter le Dogger. Le doublet a été mis en
exploitation en juillet 1982 pour chauffer 2800 logements.
1.2.2 - Melleray
Le domaine des serres de Melleray est situé à proximité d'Orléans, au sud de la Loire ; il
comprend 17 hectares de serres horticoles et maraîchères. L'analyse géologique avait révélé des
incertitudes importantes concernant la productivité du Dogger, ce qui a orienté le choix vers le
Trias. Le premier forage GMYl a été réalisé entre la fin novembre 1979 et le début février 1980.
Les essais ayant révélé une bonne ressource en débit et en température (74°C au niveau du
réservoir), le second puits a été réalisé du début novembre 1980 au début décembre 1980. Le Trias
a été capté entre 1400 m et 1600 m.
1.2.3 - Achères
Lorsque l'opération d'Achères, qui s'était fixé le Trias comme objectif, a été décidée, les
problèmes rencontrés à Cergy (faible productivité) et à Melleray (diiTicultés d'injection) étaient
connus.
12 89SGN1413E/IRG
CO.VTRAT TRIAS
1.2 - DESCRIPTION DES OPÉRATIONS RÉALISÉES
1.2.1 - Cergy-Pontoise
L'opération de Cergy, au Nord-Ouest de Paris, comme celle de Melleray, qui lui est
contemporaine, devait utiliser le réservoir géothermique du Trias.
Le premier puits (GCYl), foré de mars à avril 1980, jusqu'à une profondeur de 1997 m a
permis de tester le Trias. Si la température du réservoir s'est révélée relativement élevée (77°C), la
productivité, par contre, était plutôt faible. Les mesures réalisées ne permettaient pas d'envisager
un débit d'exploitation supérieur à 70 m3/h.
Le second puits (GCY2) a été foré au Dogger. Celui-ci, atteint aux environs de 1500 m,
s'est révélé bon producteur avec un débit envisageable, en e.xploitation, de l'ordre de 200 m3/h et
une température de l'ordre de 55°C.
La décision a alors été prise d'exploiter le Dogger de préférence au Trias. Le forage GCYl
a été repris en "side-track" (du 1er au 14 mars 1981) pour capter le Dogger. Le doublet a été mis en
exploitation en juillet 1982 pour chauffer 2800 logements.
1.2.2 - Melleray
Le domaine des serres de Melleray est situé à proximité d'Orléans, au sud de la Loire ; il
comprend 17 hectares de serres horticoles et maraîchères. L'analyse géologique avait révélé des
incertitudes importantes concernant la productivité du Dogger, ce qui a orienté le choix vers le
Trias. Le premier forage GMYl a été réalisé entre la fin novembre 1979 et le début février 1980.
Les essais ayant révélé une bonne ressource en débit et en température (74°C au niveau du
réservoir), le second puits a été réalisé du début novembre 1980 au début décembre 1980. Le Trias
a été capté entre 1400 m et 1600 m.
1.2.3 - Achères
Lorsque l'opération d'Achères, qui s'était fixé le Trias comme objectif, a été décidée, les
problèmes rencontrés à Cergy (faible productivité) et à Melleray (diiTicultés d'injection) étaient
connus.
12 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FI.N'AL
L'opération de test du Trias s'est déroulée en plusieurs phases :
- réalisation et essais de production du premier puits (Al) au Trias : janvier-mai 1982,
- essais de réinjection sur Al : juin 1982,
- réalisation et essais de production du deuxième puits (A2) au Trias : juin-août 1982,
- pose d'un bouchon de ciment et perforations au niveau du Dogger sur chacun des puits.
Le Trias, capté au delà de 1900 m, a révélé une meilleure température que le Dogger
(78°C contre 56''C) mais un débit nettement moins important de l'ordre de 25 m3/h en artésien pour
le Trias contre 160 à plus de 200 m3/h pour le Dogger.
La meilleure productivité du Dogger, jointe à la perspective de problème de réinjection,
ont conduit à préférer le Dogger au Trias.
1.3- DESCRIPTION DES PROBLÈMES DE RÉINJECTIONDE MELLERAY
1.3.1 - Contexte de l'exploitation géothermique à Melleray
L'opération de Melleray présentait des facteurs d'innovations aussi bien au plan
technique qu'organisationnel.
Techniquement l'innovation concerne les deux aspects : production et exploitation de la
chaleur géothermale.
L'utilisation d'un nouveau réservoir, au potentiel énergétique très important, présentait
un intérêt fondamental pour la géothermie notamment dans cette zone où le Dogger n'est pas
producteur.
L'utilisation de la chaleur dans des serres, avec la mise en oeuvre d'une conception
originale de la distribution de chaleur comportant un stockage thermique dans deux cuves,
permettait d'élargir le champ d'utilisation de la géothermie cantonnée, jusque là, au seul
chauffage urbain.
Pour la réalisation de l'opération il a été nécessaire de fédérer les différents exploitants
des serres dans un Groupement d'Intérêt Economique : le GIE Géoval, qui a été le maître
d'ouvrage de l'opération. Ce type d'organisation a eu une incidence sur la gestion du projet.
Les membres du GIE étant solidairement et indéfiniment responsables, les décisions
d'ordres techniques (avec une incidence économique) concernant le projet ont souvent été
précédées de discussions assez longues . Ces délais ont pu avoir des répercussions sur les pertes
89SGN1413E/IRG 13
RAPPORT FI.N'AL
L'opération de test du Trias s'est déroulée en plusieurs phases :
- réalisation et essais de production du premier puits (Al) au Trias : janvier-mai 1982,
- essais de réinjection sur Al : juin 1982,
- réalisation et essais de production du deuxième puits (A2) au Trias : juin-août 1982,
- pose d'un bouchon de ciment et perforations au niveau du Dogger sur chacun des puits.
Le Trias, capté au delà de 1900 m, a révélé une meilleure température que le Dogger
(78°C contre 56''C) mais un débit nettement moins important de l'ordre de 25 m3/h en artésien pour
le Trias contre 160 à plus de 200 m3/h pour le Dogger.
La meilleure productivité du Dogger, jointe à la perspective de problème de réinjection,
ont conduit à préférer le Dogger au Trias.
1.3- DESCRIPTION DES PROBLÈMES DE RÉINJECTIONDE MELLERAY
1.3.1 - Contexte de l'exploitation géothermique à Melleray
L'opération de Melleray présentait des facteurs d'innovations aussi bien au plan
technique qu'organisationnel.
Techniquement l'innovation concerne les deux aspects : production et exploitation de la
chaleur géothermale.
L'utilisation d'un nouveau réservoir, au potentiel énergétique très important, présentait
un intérêt fondamental pour la géothermie notamment dans cette zone où le Dogger n'est pas
producteur.
L'utilisation de la chaleur dans des serres, avec la mise en oeuvre d'une conception
originale de la distribution de chaleur comportant un stockage thermique dans deux cuves,
permettait d'élargir le champ d'utilisation de la géothermie cantonnée, jusque là, au seul
chauffage urbain.
Pour la réalisation de l'opération il a été nécessaire de fédérer les différents exploitants
des serres dans un Groupement d'Intérêt Economique : le GIE Géoval, qui a été le maître
d'ouvrage de l'opération. Ce type d'organisation a eu une incidence sur la gestion du projet.
Les membres du GIE étant solidairement et indéfiniment responsables, les décisions
d'ordres techniques (avec une incidence économique) concernant le projet ont souvent été
précédées de discussions assez longues . Ces délais ont pu avoir des répercussions sur les pertes
89SGN1413E/IRG 13
CO.N'TRAT TRIAS
d'exploitation (consommation de fuel au lieu de la chaleur géothermique sur une période plus
importante que celle qui était prévisible) donc sur l'économie générale du projet.
1.3.2 - Les problèmes particuliers liés à la réinjection
L'opération de Melleray a connu de nombreux problèmes, dès le début de l'exploitation, la
plupart liés à des pannes des pompes de production. Ces pannes ont masqué, dans un premier
temps, les problèmes d'injection, également minimisés par des difficultés de mesure des débits en
régime diphasique.
En fait, il semble que le débit maximum injecté n'ait pas dépassé 110 à 120 m3/h avec une
pression de 58 bars en tête de puits, au début 1982 sur les 150 m3/h initialement prévus.
Des essais, financés par l'AFME et la CEE (DGXII), ont été réalisés en mai et juin 1982
pour essayer d'analyser les problèmes de réinjection du puits GMY2. Les essais de production ont
montré que le puits n'était pas dégradé et qu'il avait conservé les caractéristiques mesurées en fin
de sondage.
1.3.3 - Les essais de mai 1982 financés par la CEE (DGXII)
Les montées de pression enregistrées en aval de la pompe de réinjection, avaient fait
craindre à un possible colmatage du réservoir. Cette h>'pothèse a été infirmée par des essais de
production de GMY2 financés par l'AFME.
Pour approfondir la compréhension des phénomènes un essai d'injection a été demandé
par la CCE (GDXII). Celui-ci a révélé un comportement énigmatique du réservoir. Ce
comportement se traduit par une baisse importante et rapide de l'index d'injectivité. Pour rendre
compte de ce phénomène brutal et dissymétrique on a parlé à l'époque d'un effet de clapet
apparaissant lorsque le débit d'injection devenait supérieur au débit artésien.
Par la suite si on teste le réservoir en production celui-ci ne présente pas de symptômes
d'un colmatage permanent.
14 89SGN1413E/IRG
CO.N'TRAT TRIAS
d'exploitation (consommation de fuel au lieu de la chaleur géothermique sur une période plus
importante que celle qui était prévisible) donc sur l'économie générale du projet.
1.3.2 - Les problèmes particuliers liés à la réinjection
L'opération de Melleray a connu de nombreux problèmes, dès le début de l'exploitation, la
plupart liés à des pannes des pompes de production. Ces pannes ont masqué, dans un premier
temps, les problèmes d'injection, également minimisés par des difficultés de mesure des débits en
régime diphasique.
En fait, il semble que le débit maximum injecté n'ait pas dépassé 110 à 120 m3/h avec une
pression de 58 bars en tête de puits, au début 1982 sur les 150 m3/h initialement prévus.
Des essais, financés par l'AFME et la CEE (DGXII), ont été réalisés en mai et juin 1982
pour essayer d'analyser les problèmes de réinjection du puits GMY2. Les essais de production ont
montré que le puits n'était pas dégradé et qu'il avait conservé les caractéristiques mesurées en fin
de sondage.
1.3.3 - Les essais de mai 1982 financés par la CEE (DGXII)
Les montées de pression enregistrées en aval de la pompe de réinjection, avaient fait
craindre à un possible colmatage du réservoir. Cette h>'pothèse a été infirmée par des essais de
production de GMY2 financés par l'AFME.
Pour approfondir la compréhension des phénomènes un essai d'injection a été demandé
par la CCE (GDXII). Celui-ci a révélé un comportement énigmatique du réservoir. Ce
comportement se traduit par une baisse importante et rapide de l'index d'injectivité. Pour rendre
compte de ce phénomène brutal et dissymétrique on a parlé à l'époque d'un effet de clapet
apparaissant lorsque le débit d'injection devenait supérieur au débit artésien.
Par la suite si on teste le réservoir en production celui-ci ne présente pas de symptômes
d'un colmatage permanent.
14 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
1.4 - PRÉSENTATION DES ESSAIS RÉALISÉS À ACHÈRES
Les difllcultés rencontrées à Melleray avaient alerté le Comité Géothermie de l'AFME,
qui avait demandé que des essais soient conduits sur Achères afin d'appréhender les problèmes
liés à l'injection dans le réservoir du Trias (débit et pression d'injection du fluide géothermal
refroidi à un niveau comparable à celui de l'exploitation future).
Ces essais ont été réalisés sur le premier puits (Al) en utilisant un stockage superficiel.
Ils consistaient à stocker, en surface, un volume significatif de fluide géothermal (correspondant à
plusieurs jours de débit artésien) puis à injecter ce volume à un débit donné pour mesurer la
pression d'injection. Dans un premier temps, il avait été envisagé de stocker le fluide géothermal à
l'air libre mais les précipitations d'hydroxyde ferrique et les risques encourus au niveau du
réservoir par le mélange avec une eau oxygénée ont conduit à réaliser le stockage dans une bâche
étanche à l'abri de l'air.
Les conditions de réalisation de l'essai ont été difiiciles. Il n'a pas été possible de réaliser
l'essai à débit stabilisé : celui-ci a fluctué de 125 à 180 m3/h. Pour un débit de 135 m3/h à 31*C en
tête la pression était de 73 kg/cm2.
Caractéristiques du fluide géothermal du Trias à Achères
Caractéristiques de puits
Pression en tête ( kg/cm2)
Débit artésien ( m3/h)
Débit en air lift ( m3/h)
Température de fond (°C)
Transmissivité (D.m)
Salinité totale (gA)
Puits
Al
4à5
45
128
78
10,83
94
A2
5
23
90
78
11,2
94
Point de bulle : 14 bars à 76°CGLR : 0,34 m3/m3
89 SGN 141 3E/IRG 15
RAPPORT FINAL
1.4 - PRÉSENTATION DES ESSAIS RÉALISÉS À ACHÈRES
Les difllcultés rencontrées à Melleray avaient alerté le Comité Géothermie de l'AFME,
qui avait demandé que des essais soient conduits sur Achères afin d'appréhender les problèmes
liés à l'injection dans le réservoir du Trias (débit et pression d'injection du fluide géothermal
refroidi à un niveau comparable à celui de l'exploitation future).
Ces essais ont été réalisés sur le premier puits (Al) en utilisant un stockage superficiel.
Ils consistaient à stocker, en surface, un volume significatif de fluide géothermal (correspondant à
plusieurs jours de débit artésien) puis à injecter ce volume à un débit donné pour mesurer la
pression d'injection. Dans un premier temps, il avait été envisagé de stocker le fluide géothermal à
l'air libre mais les précipitations d'hydroxyde ferrique et les risques encourus au niveau du
réservoir par le mélange avec une eau oxygénée ont conduit à réaliser le stockage dans une bâche
étanche à l'abri de l'air.
Les conditions de réalisation de l'essai ont été difiiciles. Il n'a pas été possible de réaliser
l'essai à débit stabilisé : celui-ci a fluctué de 125 à 180 m3/h. Pour un débit de 135 m3/h à 31*C en
tête la pression était de 73 kg/cm2.
Caractéristiques du fluide géothermal du Trias à Achères
Caractéristiques de puits
Pression en tête ( kg/cm2)
Débit artésien ( m3/h)
Débit en air lift ( m3/h)
Température de fond (°C)
Transmissivité (D.m)
Salinité totale (gA)
Puits
Al
4à5
45
128
78
10,83
94
A2
5
23
90
78
11,2
94
Point de bulle : 14 bars à 76°CGLR : 0,34 m3/m3
89 SGN 141 3E/IRG 15
CO.NTR.'VT TRIAS
1.5- DESCRIPTION DES OBJECTIFS DE RECHERCHE DEL'IMRG CONCERNANT LE TRIAS
1.5.1 - Analyse exhaustive des causes et des effets
Les premières hj-pothèses émises pour expliquer les problèmes de réinjection faisaient
intervenir des particules d'argile venant obturer les pores de la matrice gréseuse du réservoir.
Cependant les essais de filtration n'ont jamais permis de corroborer cette hj-pothèse : les particules
d'argile retrouvées sur les flltres étant en trop faible quantité pour expliquer le blocage observé à
la réinjection.
Il est apparu nécessaire de dresser une liste exhaustive de toutes les causes possibles afin
d'efl'ectuer une investigation systématique de chacune d'elle, étant entendu que dans la réalité
plusieurs d'entre elles peuvent se combiner pour accentuer le phénomène.
Ces causes se classent en deux catégories : celles qui sont intrinsèques à l'aquifère et
celles qui résultent de l'exploitation du fluide géothermal.
Les causes intrinsèques de diflicultés à l'injection tiennent à la géométrie des pores des
grès argileux du Trias et aux particules plus ou moins mobilisables qui les tapissent. Il convient de
garder à l'esprit que les niveaux producteurs ne représentent qu'une fraction infime (1 à 2 %) de
l'épaisseur totale du réservoir ce qui induit des vitesses d'écoulement importantes, en bord de
trou ; la vitesse, et donc l'énergie, des filets fluides décroît ensuite très rapidement dans la
direction radiale.
Les causes liées à l'exploitation sont multiples :
- colmatage par des bulles de gaz et augmentation de pression due à l'allégement de la
colonne diphasique ;
- précipitations dues au dégazage et aux variations des paramètres physiques (pression-
température).
Il existe bien sûr d'autres causes de colmatage mais dont les efí"ets sont moins brutaux
(développements bactériens).
16 89SGN1413E/IRG
CO.NTR.'VT TRIAS
1.5- DESCRIPTION DES OBJECTIFS DE RECHERCHE DEL'IMRG CONCERNANT LE TRIAS
1.5.1 - Analyse exhaustive des causes et des effets
Les premières hj-pothèses émises pour expliquer les problèmes de réinjection faisaient
intervenir des particules d'argile venant obturer les pores de la matrice gréseuse du réservoir.
Cependant les essais de filtration n'ont jamais permis de corroborer cette hj-pothèse : les particules
d'argile retrouvées sur les flltres étant en trop faible quantité pour expliquer le blocage observé à
la réinjection.
Il est apparu nécessaire de dresser une liste exhaustive de toutes les causes possibles afin
d'efl'ectuer une investigation systématique de chacune d'elle, étant entendu que dans la réalité
plusieurs d'entre elles peuvent se combiner pour accentuer le phénomène.
Ces causes se classent en deux catégories : celles qui sont intrinsèques à l'aquifère et
celles qui résultent de l'exploitation du fluide géothermal.
Les causes intrinsèques de diflicultés à l'injection tiennent à la géométrie des pores des
grès argileux du Trias et aux particules plus ou moins mobilisables qui les tapissent. Il convient de
garder à l'esprit que les niveaux producteurs ne représentent qu'une fraction infime (1 à 2 %) de
l'épaisseur totale du réservoir ce qui induit des vitesses d'écoulement importantes, en bord de
trou ; la vitesse, et donc l'énergie, des filets fluides décroît ensuite très rapidement dans la
direction radiale.
Les causes liées à l'exploitation sont multiples :
- colmatage par des bulles de gaz et augmentation de pression due à l'allégement de la
colonne diphasique ;
- précipitations dues au dégazage et aux variations des paramètres physiques (pression-
température).
Il existe bien sûr d'autres causes de colmatage mais dont les efí"ets sont moins brutaux
(développements bactériens).
16 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
1.5.2 - Recherche de procédés préventifs ou curatifs
En même temps que l'analyse des causes possibles du colmatage, les moyens de s'en
prémunir étaient recherchés :
- moyens d'éliminer ou de bloquer les particules existant dans les pores,
- conditions d'un dégazage contrôlé et d'une élimination, ou d'une neutralisation, des
espèces susceptibles de précipiter.
Les difí'érentes analyses ont été rendues possibles par la mise en oeuvre de moyens
expérimentaux importants. Ceux-ci ont comporté des mesures et des essais sur le site de Melleray
(sur GMYl et GMY2) et en laboratoire et la mise en oeuvre de pilotes à échelles réduites.
1.6- PART DU PROGRAMME DE RECHERCHE SOUTENUPAR LA CCE
1.6.1 - Rappel du programme initial (convention EN3G-0006-F(CD))
Le programme de recherche de l'IMRG sur la réinjection dans les formations argilo-
gréseuses a commencé en 1983. Lorsque le cofinancement de la CCE a été recherché, en 1985, le
programme était largement engagé. Les moyens complémentaires qui ont été obtenus ont permis
d'accentuer l'effort entrepris.
Le programme, qui a fait l'objet de la demande de financement à la communauté,
comportait deux phases.
La première phase, plus analytique, visait à approfondir, sur le site de Melleray, la
connaissance du réservoir, du fluide du Trias, et de son comportement en écoulement. Pour cela, il
a été notamment réalisé une unité pilote de filtration-corrosion et un percolateur à grande vitesse
et haute pression permettant d'approcher les conditions réelles de l'écoulement en fond de puits
(voir le descriptif au chapitre 2.3). Ces deux appareils, placés sous monitoring informatique,
utilisaient le fluide géothermal d'une dérivation du circuit principal de Melleray. D'autres
appareillages (limnigraphe à azote) et une série de mesures analytiques (filtrations, analyses
chimiques du fluide à différents débits) venaient compléter le dispositif général.
L'acquis de la première phase devait permettre de définir et de mettre en oeuvre un
programme de traitement, réalisé sur un pilote à échelle réduite (voir le descriptif au chapitre 2.4).
Celui-ci, couplé au percolateur, devait servir à valider les traitements à mettre en oeuvre.
89SG.\1413E/IRG 17
RAPPORT FINAL
1.5.2 - Recherche de procédés préventifs ou curatifs
En même temps que l'analyse des causes possibles du colmatage, les moyens de s'en
prémunir étaient recherchés :
- moyens d'éliminer ou de bloquer les particules existant dans les pores,
- conditions d'un dégazage contrôlé et d'une élimination, ou d'une neutralisation, des
espèces susceptibles de précipiter.
Les difí'érentes analyses ont été rendues possibles par la mise en oeuvre de moyens
expérimentaux importants. Ceux-ci ont comporté des mesures et des essais sur le site de Melleray
(sur GMYl et GMY2) et en laboratoire et la mise en oeuvre de pilotes à échelles réduites.
1.6- PART DU PROGRAMME DE RECHERCHE SOUTENUPAR LA CCE
1.6.1 - Rappel du programme initial (convention EN3G-0006-F(CD))
Le programme de recherche de l'IMRG sur la réinjection dans les formations argilo-
gréseuses a commencé en 1983. Lorsque le cofinancement de la CCE a été recherché, en 1985, le
programme était largement engagé. Les moyens complémentaires qui ont été obtenus ont permis
d'accentuer l'effort entrepris.
Le programme, qui a fait l'objet de la demande de financement à la communauté,
comportait deux phases.
La première phase, plus analytique, visait à approfondir, sur le site de Melleray, la
connaissance du réservoir, du fluide du Trias, et de son comportement en écoulement. Pour cela, il
a été notamment réalisé une unité pilote de filtration-corrosion et un percolateur à grande vitesse
et haute pression permettant d'approcher les conditions réelles de l'écoulement en fond de puits
(voir le descriptif au chapitre 2.3). Ces deux appareils, placés sous monitoring informatique,
utilisaient le fluide géothermal d'une dérivation du circuit principal de Melleray. D'autres
appareillages (limnigraphe à azote) et une série de mesures analytiques (filtrations, analyses
chimiques du fluide à différents débits) venaient compléter le dispositif général.
L'acquis de la première phase devait permettre de définir et de mettre en oeuvre un
programme de traitement, réalisé sur un pilote à échelle réduite (voir le descriptif au chapitre 2.4).
Celui-ci, couplé au percolateur, devait servir à valider les traitements à mettre en oeuvre.
89SG.\1413E/IRG 17
CONTRAT TRIAS
Une troisième phase, de démonstration, était également prévue ultérieurement. Les
difí'érentes solutions qui se seraient dégagées pendant les phases précédentes auraient fait l'objet
d'expérimentations, en vraie grandeur et sur de longues durées.
1.6.2 - Présentation du programme réalisé
Le programme réalisé correspond exactement aux prévisions en ce qui concerne la
première phase. Pour la seconde, pour des raisons externes au programme scientifique, il a été
nécessaire de changer de site et de réaliser la fin des expérimentations à Villefranche-sur-Cher.
Un contentieux juridique s'est développé entre le GIE Géoval et certains intervenants
techniques, dont le BRGM. Cette situation a conduit au retrait de l'IMRG du site de Melleray dès
le 4 mai 1987.
La poursuite des expérimentations s'est déroulée sur le site de Villefranche-sur-Cher où
des puits aux Trias, réalisés par Gaz de France, étaient disponibles.
C'est donc sur ce nouveau site que la mise en série du pilote de traitement d'eau et du
percolateur a été réalisée, l'ensemble du programme ayant dû subir un retard significatif.
18 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Une troisième phase, de démonstration, était également prévue ultérieurement. Les
difí'érentes solutions qui se seraient dégagées pendant les phases précédentes auraient fait l'objet
d'expérimentations, en vraie grandeur et sur de longues durées.
1.6.2 - Présentation du programme réalisé
Le programme réalisé correspond exactement aux prévisions en ce qui concerne la
première phase. Pour la seconde, pour des raisons externes au programme scientifique, il a été
nécessaire de changer de site et de réaliser la fin des expérimentations à Villefranche-sur-Cher.
Un contentieux juridique s'est développé entre le GIE Géoval et certains intervenants
techniques, dont le BRGM. Cette situation a conduit au retrait de l'IMRG du site de Melleray dès
le 4 mai 1987.
La poursuite des expérimentations s'est déroulée sur le site de Villefranche-sur-Cher où
des puits aux Trias, réalisés par Gaz de France, étaient disponibles.
C'est donc sur ce nouveau site que la mise en série du pilote de traitement d'eau et du
percolateur a été réalisée, l'ensemble du programme ayant dû subir un retard significatif.
18 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FI.VAL
2 - LES ASPECTS TECHNOLOGIQUES
2.1 - SITE DE MELLERAY
2.1.1 - Données techniques du sous-sol
Les forages de cette exploitation ont été réalisés en décembre 1979 et novembre 1980,
respectivement pour la production et la réinjection du fluide géothermal du Trias. Les coupes
techniques de ces deux forages sont présentées en figures 2 et 3 avec les profondeurs et surtout la
géométrie des casings.
Puits de production en 9"5/8, 40 Ib/ft (diamètre intérieur 224,4 mm) avec 300 m de
chambre de pompage 13" 3/8, 54.5 Ib/ñ (diamètre intérieur 320.4 mm) et 200 m de crépine 6"
5/8 (slot 0.8 mm). Puits non dévié.
Puits de réinjectîon en 7", 26 Ib/ft (diamètre intérieur 159.4 mm) et 200 m de crépine 4"l/2
(slot 0.8 mm). Puits dévié (maximum 23*25).
Les casings sont en acier au carbone API K55 et les crépines en acier inoxydable AISI 316 L.
Le tableau suivant regroupe les principales caractéristiques de réservoir des puits GMYl
(producteur) et GMY2 (injecteur) mesurées et calculées à partir des tests hydrauliques de fin de
sondage.
Hauteur productrice
Porosité moyenne
Température au toit duréservoir
Viscosité moyenne
Salinité moyenne
Perméabilité intrinsèque
Transmissivité
Skin
Pression artésiennepotentielle en tête de puits
GMYl
13m
15%
73,9''C
0,42 cp
38,4 g/1
0,43 D
15,47 Dm
-1- 2.5
6,36 bars
GMY2
11m
17%
73°C
0,41 cp
38 g/1
0,44 D
13,2 Dm
5 bars
89SGN1413E/IRG 19
RAPPORT FI.VAL
2 - LES ASPECTS TECHNOLOGIQUES
2.1 - SITE DE MELLERAY
2.1.1 - Données techniques du sous-sol
Les forages de cette exploitation ont été réalisés en décembre 1979 et novembre 1980,
respectivement pour la production et la réinjection du fluide géothermal du Trias. Les coupes
techniques de ces deux forages sont présentées en figures 2 et 3 avec les profondeurs et surtout la
géométrie des casings.
Puits de production en 9"5/8, 40 Ib/ft (diamètre intérieur 224,4 mm) avec 300 m de
chambre de pompage 13" 3/8, 54.5 Ib/ñ (diamètre intérieur 320.4 mm) et 200 m de crépine 6"
5/8 (slot 0.8 mm). Puits non dévié.
Puits de réinjectîon en 7", 26 Ib/ft (diamètre intérieur 159.4 mm) et 200 m de crépine 4"l/2
(slot 0.8 mm). Puits dévié (maximum 23*25).
Les casings sont en acier au carbone API K55 et les crépines en acier inoxydable AISI 316 L.
Le tableau suivant regroupe les principales caractéristiques de réservoir des puits GMYl
(producteur) et GMY2 (injecteur) mesurées et calculées à partir des tests hydrauliques de fin de
sondage.
Hauteur productrice
Porosité moyenne
Température au toit duréservoir
Viscosité moyenne
Salinité moyenne
Perméabilité intrinsèque
Transmissivité
Skin
Pression artésiennepotentielle en tête de puits
GMYl
13m
15%
73,9''C
0,42 cp
38,4 g/1
0,43 D
15,47 Dm
-1- 2.5
6,36 bars
GMY2
11m
17%
73°C
0,41 cp
38 g/1
0,44 D
13,2 Dm
5 bars
89SGN1413E/IRG 19
CONTRAT TRIAS
FORAGE GEOTHERMIQUE DE MELLERAY 1
COUPE TECHNIQUE
Tubage 24"-
Forage 22"
Tubage 18 5/8"^ 9Í20 5?^ÉI
Forage 17 1/2
Tubage 13 3/8
Forage 12 1/4-
Tubage 9 5/8
Forage 8 1/2-
Crépines 6 5/8
3^1I
ii
Í
141620 m
I6I5J0
I
n
p
I299.69
Tertiaire
Crétacésupérieur
1617
Crétacéinférieur
Jurassiquesupérieur
Jurassiquemoyen
Jurassiqueinférieur
Trias
95
385
512
1055
1250
1437
1616
Figure 2 - Forage géothermique de Melleray 1 - Coupe technique
20 89SGNU13E/IRG
CONTRAT TRIAS
FORAGE GEOTHERMIQUE DE MELLERAY 1
COUPE TECHNIQUE
Tubage 24"-
Forage 22"
Tubage 18 5/8"^ 9Í20 5?^ÉI
Forage 17 1/2
Tubage 13 3/8
Forage 12 1/4-
Tubage 9 5/8
Forage 8 1/2-
Crépines 6 5/8
3^1I
ii
Í
141620 m
I6I5J0
I
n
p
I299.69
Tertiaire
Crétacésupérieur
1617
Crétacéinférieur
Jurassiquesupérieur
Jurassiquemoyen
Jurassiqueinférieur
Trias
95
385
512
1055
1250
1437
1616
Figure 2 - Forage géothermique de Melleray 1 - Coupe technique
20 89SGNU13E/IRG
RAPPORT FINAL
FORAGE DEVIE DE MELLERAY 2COUPE TECHNIQUE
382
608
Tertiaire
Crétacésupérieur
Foroge 17" 1/2
Crétacéinférieur
Jurassiquesupérieur
1063-1061^
Jurassiquemoyen'
1238-1225
/
JurassiqueInférieur
1456-14)6
Trias
Foroge 12" 1/4
Solo
Foroge 8" 1/2
7Cotes verticoies
Dévia!ionsobot7"3rN80'5 W
Ancroge Liner-Honger 1419.50m
Tuboge 24" - 14,00m
Juboge 13" 3/8 sabof à 99,59m
Tuboge 9" 5/8 sobot 555,00m
Fin de Build up 1142,00 - 20*25
Deplocement 284,36m
Tuboge 7"Sobof ô 1453,00m
Foroge 6'
Déviofion fond de puils : 31' 75N SI'W
Fond de puits 6" 1661,00m
Sobot crépines!659,50m
Figure 3 - Forage géothermique de Melleray 2 - Coupe technique
89SG.\1413E/IRG 21
RAPPORT FINAL
FORAGE DEVIE DE MELLERAY 2COUPE TECHNIQUE
382
608
Tertiaire
Crétacésupérieur
Foroge 17" 1/2
Crétacéinférieur
Jurassiquesupérieur
1063-1061^
Jurassiquemoyen'
1238-1225
/
JurassiqueInférieur
1456-14)6
Trias
Foroge 12" 1/4
Solo
Foroge 8" 1/2
7Cotes verticoies
Dévia!ionsobot7"3rN80'5 W
Ancroge Liner-Honger 1419.50m
Tuboge 24" - 14,00m
Juboge 13" 3/8 sabof à 99,59m
Tuboge 9" 5/8 sobot 555,00m
Fin de Build up 1142,00 - 20*25
Deplocement 284,36m
Tuboge 7"Sobof ô 1453,00m
Foroge 6'
Déviofion fond de puils : 31' 75N SI'W
Fond de puits 6" 1661,00m
Sobot crépines!659,50m
Figure 3 - Forage géothermique de Melleray 2 - Coupe technique
89SG.\1413E/IRG 21
CONTRAT TRIAS
Volume de
proleclion
-iSSS
Figure 4 - Melleray : schéma de l'exploitation du Trias par doublet
22 89SGN1413E,aRG
CONTRAT TRIAS
Volume de
proleclion
-iSSS
Figure 4 - Melleray : schéma de l'exploitation du Trias par doublet
22 89SGN1413E,aRG
RAPPORT FINAL
La présence de crépines composites, mises en place avant les tests hydrauliques pour
maintenir la formation, ne permet pas d'analyser simplement les zones productrices. En effet, la
définition de la composition de la crépine (zone avec ou sans perforations) s'efl'ectue à l'aide des
diagraphies de porosité qui ne permettent pas d'accéder directement à la productivité des
différentes zones.
En tenant compte des difí'érentes débimétries efí^ectuées ainsi que des dernières
connaissances sur le réservoir, il apparaît plutôt sur GM Y2 une hauteur productrice de 12 mètres.
Outre les difí'érentes diagraphies réalisées en cours de forage, d'autres interventions ont eu
lieu dans les puits, au cours de ce programme de recherches. Il s'agit en particulier de
prélèvements de sédiments en fond de puits (GMYl et GMY2), de diagraphies thermiques et de
calibrages (GMYl). Ces opérations, réalisées en septembre 1985 avaient pour objectif une
meilleure connaissance de l'exploitation, et en particulier des puits.
Prélèvements de fond
Ils ont été réalisés avec une cuillère à sédiment qui permet de pistonner les matériaux
accumulés en fond de puits.
Le tableau 1 présente les difí'érentes phases minérales analysées. On peut noter :
- l'importance du quartz, présent en quantité notable dans tous les échantillons analysés,
- l'importance de la calcite, exclusivement dans le puits de production,
- l'importance de produits mal cristallisés et de phases amorphes à base de fer dans le puits
de réinjection.
89SGN1413E/IRG 23
RAPPORT FINAL
La présence de crépines composites, mises en place avant les tests hydrauliques pour
maintenir la formation, ne permet pas d'analyser simplement les zones productrices. En effet, la
définition de la composition de la crépine (zone avec ou sans perforations) s'efl'ectue à l'aide des
diagraphies de porosité qui ne permettent pas d'accéder directement à la productivité des
différentes zones.
En tenant compte des difí'érentes débimétries efí^ectuées ainsi que des dernières
connaissances sur le réservoir, il apparaît plutôt sur GM Y2 une hauteur productrice de 12 mètres.
Outre les difí'érentes diagraphies réalisées en cours de forage, d'autres interventions ont eu
lieu dans les puits, au cours de ce programme de recherches. Il s'agit en particulier de
prélèvements de sédiments en fond de puits (GMYl et GMY2), de diagraphies thermiques et de
calibrages (GMYl). Ces opérations, réalisées en septembre 1985 avaient pour objectif une
meilleure connaissance de l'exploitation, et en particulier des puits.
Prélèvements de fond
Ils ont été réalisés avec une cuillère à sédiment qui permet de pistonner les matériaux
accumulés en fond de puits.
Le tableau 1 présente les difí'érentes phases minérales analysées. On peut noter :
- l'importance du quartz, présent en quantité notable dans tous les échantillons analysés,
- l'importance de la calcite, exclusivement dans le puits de production,
- l'importance de produits mal cristallisés et de phases amorphes à base de fer dans le puits
de réinjection.
89SGN1413E/IRG 23
CONTRAT TRIAS
Phases minérales
Quartz
Feldspath
Plagioclase
Muscovite et/ou lUite
Kaolinite
Smectite
Calcite
Aragonite
Dolomite
Sidérite
Mackinawite
Amorphes
FeOOH
Magnetite
GMYlEchantillon de fond
Produitbrut
-1- -1-
/
-1-
-I- +
-1-
-h +
+ -1--Í-
-l--f-
Particules> 80p
+ -I-
-t-
\- +
+
-H-l-
+ -l--t-
-I--I-
Fines< 80n
-f--l--l-
-I--I-
-i--l-
GMY2Echantillon de fond
Ech.solide
-H-h-l-
-H-
-1-
-H
-1-
-f-
+ +
-I--I-
-i--f-
+ + (Fe)
-f-f
Résidu defiltration
-1-
-1-
-\-
-I--I-
Tableau 1 - Analyse minéralogique des prélèvements de fond dans GMYl et 2
-f- -(- -f Abondant4- -h Fréquent-I- Trace
Les échantillons ont été soumis à une analyse bactériologique comportant :
1 -le dénombrement des cellules bactériennes par microscopie à épifluorescence avec
estimation du biovolume microbien.
2 -le dénombrement des bactéries viables sur différents milieux de culture :
- microfiore hétérotrophe aérobie mesophile et thermophile par culture sur plaque de
gélose peptonée incubée respectivement à 20 et 50''C,
- microfiore hétérotrophe anaérobie par culture en milieu peptone liquide en tube sous
atmosphère inerte (CO2 - N2 : 50 % V/V) selon la technique de Kungate,
24 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Phases minérales
Quartz
Feldspath
Plagioclase
Muscovite et/ou lUite
Kaolinite
Smectite
Calcite
Aragonite
Dolomite
Sidérite
Mackinawite
Amorphes
FeOOH
Magnetite
GMYlEchantillon de fond
Produitbrut
-1- -1-
/
-1-
-I- +
-1-
-h +
+ -1--Í-
-l--f-
Particules> 80p
+ -I-
-t-
\- +
+
-H-l-
+ -l--t-
-I--I-
Fines< 80n
-f--l--l-
-I--I-
-i--l-
GMY2Echantillon de fond
Ech.solide
-H-h-l-
-H-
-1-
-H
-1-
-f-
+ +
-I--I-
-i--f-
+ + (Fe)
-f-f
Résidu defiltration
-1-
-1-
-\-
-I--I-
Tableau 1 - Analyse minéralogique des prélèvements de fond dans GMYl et 2
-f- -(- -f Abondant4- -h Fréquent-I- Trace
Les échantillons ont été soumis à une analyse bactériologique comportant :
1 -le dénombrement des cellules bactériennes par microscopie à épifluorescence avec
estimation du biovolume microbien.
2 -le dénombrement des bactéries viables sur différents milieux de culture :
- microfiore hétérotrophe aérobie mesophile et thermophile par culture sur plaque de
gélose peptonée incubée respectivement à 20 et 50''C,
- microfiore hétérotrophe anaérobie par culture en milieu peptone liquide en tube sous
atmosphère inerte (CO2 - N2 : 50 % V/V) selon la technique de Kungate,
24 89SGN1413E/IRG
. RAPPORT FINAL
microfiore sulfato-réductrice, selon la méthode de Marty,
microfiore méthanigène selon la technique de Hungate en utilisant le milieu de Marty.
Les résultats sont présentés dans le tableau 2.
Echantillon
GMYl
GMY2
Microflore totale
Effectifs
4.8x106
9,8x107
Biovolume
0.14x106
3,92x10''
Microflore viable (cultures)
Microflore hétérotrophe aérobie
Mesophile
50
4,0x105
Thermophile
<25
9,5xl0<
"Totale"
7.5x102
4,5x105
Microflores anaérobies
Sulfato réductrice
0
2,5x103
Métbanogène
0
0
Tableau 2 - Résultats des dénombrements bactériens dans GMYl et 2, exprimés en nombre de cellules ml> de sédiment.Estimation du biovolume représenté par les cellules bactériennes exprimée en pm^ ml-i de sédiment
Les nombreux colloïdes rendent difficile l'examen au microscope, certaines particules
minérales auto-fluorescent peuvent donc être confondues avec des cellules bactériennes. Dans
l'état actuel des examens il n'est pas possible de fournir un résultat significatif concernant ces
comptages directs ; on note cependant l'absence de formes bactériennes filamenteuses
généralement présentes dans les sables oligotrophes.
Les cultures bactériennes montrent la présence d'un très petit nombre de bactéries vivantes
dans les sédiments du puits de production. Cette microfiore, peu abondante, est plutôt de tj-pe
anaérobie. Les bactéries sulfato-réductrices ne sont pas représentées, ou en nombre insuffisant
pour donner une culture positive avec un inoculum de 1 ml dans 5 ml de milieu de culture.
Dans les sédiments du puits de réinjection (GMY 2) les effectifs bactériens sont plus
abondants, de l'ordre de 4 x 105 cellules ml-l. Les microflores aérobies et anaérobies sont
également représentées. La microflore sulfato-réductrice est abondante (2,5 x 103 bactéries ml-i).
Les analyses microbiologiques montrent la présence de microflores très difí'érentes dans les
sédiments du puits de production pratiquement stérile et du puits de ré-injection renfermant une
microflore abondante et variée bien adaptée à des conditions de température élevée et d'anoxie.
Les bactéries sulfato-réductrices sont abondantes.
89SGN1413E/IRG 25
. RAPPORT FINAL
microfiore sulfato-réductrice, selon la méthode de Marty,
microfiore méthanigène selon la technique de Hungate en utilisant le milieu de Marty.
Les résultats sont présentés dans le tableau 2.
Echantillon
GMYl
GMY2
Microflore totale
Effectifs
4.8x106
9,8x107
Biovolume
0.14x106
3,92x10''
Microflore viable (cultures)
Microflore hétérotrophe aérobie
Mesophile
50
4,0x105
Thermophile
<25
9,5xl0<
"Totale"
7.5x102
4,5x105
Microflores anaérobies
Sulfato réductrice
0
2,5x103
Métbanogène
0
0
Tableau 2 - Résultats des dénombrements bactériens dans GMYl et 2, exprimés en nombre de cellules ml> de sédiment.Estimation du biovolume représenté par les cellules bactériennes exprimée en pm^ ml-i de sédiment
Les nombreux colloïdes rendent difficile l'examen au microscope, certaines particules
minérales auto-fluorescent peuvent donc être confondues avec des cellules bactériennes. Dans
l'état actuel des examens il n'est pas possible de fournir un résultat significatif concernant ces
comptages directs ; on note cependant l'absence de formes bactériennes filamenteuses
généralement présentes dans les sables oligotrophes.
Les cultures bactériennes montrent la présence d'un très petit nombre de bactéries vivantes
dans les sédiments du puits de production. Cette microfiore, peu abondante, est plutôt de tj-pe
anaérobie. Les bactéries sulfato-réductrices ne sont pas représentées, ou en nombre insuffisant
pour donner une culture positive avec un inoculum de 1 ml dans 5 ml de milieu de culture.
Dans les sédiments du puits de réinjection (GMY 2) les effectifs bactériens sont plus
abondants, de l'ordre de 4 x 105 cellules ml-l. Les microflores aérobies et anaérobies sont
également représentées. La microflore sulfato-réductrice est abondante (2,5 x 103 bactéries ml-i).
Les analyses microbiologiques montrent la présence de microflores très difí'érentes dans les
sédiments du puits de production pratiquement stérile et du puits de ré-injection renfermant une
microflore abondante et variée bien adaptée à des conditions de température élevée et d'anoxie.
Les bactéries sulfato-réductrices sont abondantes.
89SGN1413E/IRG 25
CONTRAT TRIAS
0
Température CC)
0 10 ZO 30 40 50 60 70 80'C
400.
800-
1200-
K=2.56
1600-
=3a>
2000-
K=2.28
K=3.l
profil ca profil ca
MELLERAYprofil expérijnental
culéT(intJ = 37'C,0=85mw/m2,cuié T(int) = 29'C,0 = IOOmw/m2
Figure 5 - Diagraphie thermique du puits GMYl à l'équilibre
26 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
0
Température CC)
0 10 ZO 30 40 50 60 70 80'C
400.
800-
1200-
K=2.56
1600-
=3a>
2000-
K=2.28
K=3.l
profil ca profil ca
MELLERAYprofil expérijnental
culéT(intJ = 37'C,0=85mw/m2,cuié T(int) = 29'C,0 = IOOmw/m2
Figure 5 - Diagraphie thermique du puits GMYl à l'équilibre
26 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Une diagraphie thermique (cf. fig.5) a été efí'ectuée à la même époque, sur GMYl en
équilibre thermique. Un flux de 100 mW/m2 permet de caler la réponse de modèle thermique
utilisé sur le profil expérimental.
Une diagraphie de corrosion, effectuée à l'aide d'un outil de calibrage mécanique (type
KIXLEY), révèle une corrosion généralisée de faible ampleur inférieure à 10% de l'épaisseur sur
l'ensemble du casing du puits de production.
2.1.2 - Données techniques d'exploitation
Le débit nominal d'exploitation prévisionnel était de 175 m3/h. Les problèmes de réinjection
ont limité ce débit, qui a été maintenu pendant plusieurs mois à 140 m3/h avec un rejet en surface.
Les différentes expérimentations présentées dans ce rapport ont été réalisées soit autour de
ce débit, imposé par une pompe électrique immergée avec variateur, soit avec une production
artésienne de l'ordre de 36 m3/h.
Différentes études bactériologiques et de corrosion ont été réalisées dans le cadre du contrat
CCE EN3G.0038 F, sur ce site. Nous rappellerons simplement les résultats suivants :
Les bactéries dans le fluide géothermal
Les difí'érentes analyses effectuées sur le fluide d'exhaure de la centrale de Melleray ont
montré la présence constante de divers types bactériens (par ml) :
- microflore hétérotrophe aérobie mesophile : 0.1 - 10 ml-i
- microflore hétérotrophe aérobie thermophile : 0 - 1
- microflore hétérotrophe anaérobie mesophile : 0 - 10
- microflore hétérotrophe anaérobie thermophile : 0,1 - 10
- microflore sulfato-réductrice mesophile : 0,1 - 1
- microflore sulfato-réductrice thermophile : 1 - 100
- microflore méthanogène mesophile : 0 - 1
- microflore méthanogène thermophile : 1 - 10
- microflore bactérienne totale (dénombrement par microscopie à épifluo) : 10* - 105.
89SGN1413E;IRG 27
RAPPORT FINAL
Une diagraphie thermique (cf. fig.5) a été efí'ectuée à la même époque, sur GMYl en
équilibre thermique. Un flux de 100 mW/m2 permet de caler la réponse de modèle thermique
utilisé sur le profil expérimental.
Une diagraphie de corrosion, effectuée à l'aide d'un outil de calibrage mécanique (type
KIXLEY), révèle une corrosion généralisée de faible ampleur inférieure à 10% de l'épaisseur sur
l'ensemble du casing du puits de production.
2.1.2 - Données techniques d'exploitation
Le débit nominal d'exploitation prévisionnel était de 175 m3/h. Les problèmes de réinjection
ont limité ce débit, qui a été maintenu pendant plusieurs mois à 140 m3/h avec un rejet en surface.
Les différentes expérimentations présentées dans ce rapport ont été réalisées soit autour de
ce débit, imposé par une pompe électrique immergée avec variateur, soit avec une production
artésienne de l'ordre de 36 m3/h.
Différentes études bactériologiques et de corrosion ont été réalisées dans le cadre du contrat
CCE EN3G.0038 F, sur ce site. Nous rappellerons simplement les résultats suivants :
Les bactéries dans le fluide géothermal
Les difí'érentes analyses effectuées sur le fluide d'exhaure de la centrale de Melleray ont
montré la présence constante de divers types bactériens (par ml) :
- microflore hétérotrophe aérobie mesophile : 0.1 - 10 ml-i
- microflore hétérotrophe aérobie thermophile : 0 - 1
- microflore hétérotrophe anaérobie mesophile : 0 - 10
- microflore hétérotrophe anaérobie thermophile : 0,1 - 10
- microflore sulfato-réductrice mesophile : 0,1 - 1
- microflore sulfato-réductrice thermophile : 1 - 100
- microflore méthanogène mesophile : 0 - 1
- microflore méthanogène thermophile : 1 - 10
- microflore bactérienne totale (dénombrement par microscopie à épifluo) : 10* - 105.
89SGN1413E;IRG 27
CONTRAT TRIAS
La corrosivité du fluide
Le tableau 3 donne une indication sur les vitesses de corrosion, évaluées sur des
échantillons placés en dérivation de l'exploitation. Ces vitesses sont mesurées par perte de masse
sur des éprouvettes d'acier au carbone de même facture que les casings de puits (API K55).
Melleray
Duréetest
(jours)
9
44
73
NbreEch.
3
3
3
Taux de corrosion(pm/an)
Moy.
410
170
203
a
99
7
24
Tableau 3 - Vitesse de corrosion sur des échantillons placés dans lefluide de Melleray
Des tests de corrosion ont été efí'ectués sur des éprouvettes en milieu géothermal septique et
stérile pour évaluer l'influence du biofilm. Pendant une période de deux mois, les plaquettes
exposées au fluide non stérilisé ont été colonisées par des bactéries qui montrent des activités
métaboliques croissantes. La colonisation de ces plaquettes est très progressive. Le calcul montre
qu'après 9 jours d'exposition, la surface de plaquette métallique couverte par les bactéries est de
l'ordre de 1/10.000, qu'après 6 semaines elle est de 1/1.000 et qu'au bout de 10 semaines elle est de
l'ordre de 1/100 de la surface totale de la plaquette.
Ces pourcentages de surface colonisée sont certes très inférieurs à ceux habituellement
observés après des périodes d'exposition équivalentes dans les systèmes aquatiques de surface
océaniques ou limniques. Cependant l'évolution observée entre le 9° et le 74° jour d'exposition
laisse supposer qu'une expérience plus longue aurait pu permettre d'atteindre un taux de
colonisation plus important. La plupart des matériaux sont donc fortement colonisés par les micro¬
organismes et les mesures d'activité chemolithotrophes montrent qu'il ne s'agit pas d'un simple
dépôt de cellules entraînées par le flux, mais bien de cellules capables de réaliser des activités
métaboliques.
Cependant les différences de taux de corrosion (généralisée, piqûres ou crevasses) entre les
deux milieux (septique et stérile) sont trop faibles pour imputer la corrosion au biofilm. La
physicochimie du fluide (température, chlorure) est donc le principal responsable de la corrosion
28 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
La corrosivité du fluide
Le tableau 3 donne une indication sur les vitesses de corrosion, évaluées sur des
échantillons placés en dérivation de l'exploitation. Ces vitesses sont mesurées par perte de masse
sur des éprouvettes d'acier au carbone de même facture que les casings de puits (API K55).
Melleray
Duréetest
(jours)
9
44
73
NbreEch.
3
3
3
Taux de corrosion(pm/an)
Moy.
410
170
203
a
99
7
24
Tableau 3 - Vitesse de corrosion sur des échantillons placés dans lefluide de Melleray
Des tests de corrosion ont été efí'ectués sur des éprouvettes en milieu géothermal septique et
stérile pour évaluer l'influence du biofilm. Pendant une période de deux mois, les plaquettes
exposées au fluide non stérilisé ont été colonisées par des bactéries qui montrent des activités
métaboliques croissantes. La colonisation de ces plaquettes est très progressive. Le calcul montre
qu'après 9 jours d'exposition, la surface de plaquette métallique couverte par les bactéries est de
l'ordre de 1/10.000, qu'après 6 semaines elle est de 1/1.000 et qu'au bout de 10 semaines elle est de
l'ordre de 1/100 de la surface totale de la plaquette.
Ces pourcentages de surface colonisée sont certes très inférieurs à ceux habituellement
observés après des périodes d'exposition équivalentes dans les systèmes aquatiques de surface
océaniques ou limniques. Cependant l'évolution observée entre le 9° et le 74° jour d'exposition
laisse supposer qu'une expérience plus longue aurait pu permettre d'atteindre un taux de
colonisation plus important. La plupart des matériaux sont donc fortement colonisés par les micro¬
organismes et les mesures d'activité chemolithotrophes montrent qu'il ne s'agit pas d'un simple
dépôt de cellules entraînées par le flux, mais bien de cellules capables de réaliser des activités
métaboliques.
Cependant les différences de taux de corrosion (généralisée, piqûres ou crevasses) entre les
deux milieux (septique et stérile) sont trop faibles pour imputer la corrosion au biofilm. La
physicochimie du fluide (température, chlorure) est donc le principal responsable de la corrosion
28 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
relativement rapide observée à la fois sur des éprouvettes et sur l'exploitation (percement de
certaines canalisations de surface, présence de produits de corrosion dans le puits).
Le suivi des paramètres d'exploitation
Outre les difí'érents paramètres suivis par l'exploitant de Melleray, nous avons équipé
l'installation d'appareils de mesure complémentaires, en particulier :
- sur le puits producteur GMYl, il a été mis au point un système autonome de suivi
piézométrique (niveau de rabattement de la nappe en pompage). Le système, utilisant un
tube d'injection placé le long de la colonne d'exhaure jusqu'au sommet de la pompe
immergée, est fondé sur l'enregistrement parallèle de la pression d'une micro injection
d'azote et de la contrepression de l'annulaire en tête de puits (cf. figure 6),
- sur le puits injecteur GMY2, la tête de puits a été équipée d'un capteur de pression de
grande précision couplée à un capteur de température.
L'ensemble est relié à une centrale d'acquisition autonome (produit BRGM : DAISY). Ce
système avait pour objectif un suivi piézométrique ainsi qu'une vérification des paramètres
hydrauliques du réservoir.
Sur l'installation de surface, il a été placé deux capteurs de pression en amont et aval de
l'échangeur pour évaluer la pression d'exploitation ainsi que les dépôts sur les plaques de
l'échangeur. Quatre capteurs de température sur les entrées/sorties de l'échangeur permettent de
suivre le coefficient d'échange thermique ainsi que les quantités d'énergie échangée (en liaison
avec les débitmètres, primaire et secondaire, de l'exploitation).
L'information de rabattement sur GMYl ainsi que les paramètres de surface ont été traités
par le système d'acquisition et de télétransmission (cf. § 3).
La mise en exploitation artésienne de l'exploitation n'a pas permis d'utiliser pleinement ces
équipements : rabattement directement mesuré par la pression d'exploitation, et débit insufílsant
sur GMYl pour être répercuté en tête de puits de GMY2.
89SGN1413E/IRG 29
RAPPORT FINAL
relativement rapide observée à la fois sur des éprouvettes et sur l'exploitation (percement de
certaines canalisations de surface, présence de produits de corrosion dans le puits).
Le suivi des paramètres d'exploitation
Outre les difí'érents paramètres suivis par l'exploitant de Melleray, nous avons équipé
l'installation d'appareils de mesure complémentaires, en particulier :
- sur le puits producteur GMYl, il a été mis au point un système autonome de suivi
piézométrique (niveau de rabattement de la nappe en pompage). Le système, utilisant un
tube d'injection placé le long de la colonne d'exhaure jusqu'au sommet de la pompe
immergée, est fondé sur l'enregistrement parallèle de la pression d'une micro injection
d'azote et de la contrepression de l'annulaire en tête de puits (cf. figure 6),
- sur le puits injecteur GMY2, la tête de puits a été équipée d'un capteur de pression de
grande précision couplée à un capteur de température.
L'ensemble est relié à une centrale d'acquisition autonome (produit BRGM : DAISY). Ce
système avait pour objectif un suivi piézométrique ainsi qu'une vérification des paramètres
hydrauliques du réservoir.
Sur l'installation de surface, il a été placé deux capteurs de pression en amont et aval de
l'échangeur pour évaluer la pression d'exploitation ainsi que les dépôts sur les plaques de
l'échangeur. Quatre capteurs de température sur les entrées/sorties de l'échangeur permettent de
suivre le coefficient d'échange thermique ainsi que les quantités d'énergie échangée (en liaison
avec les débitmètres, primaire et secondaire, de l'exploitation).
L'information de rabattement sur GMYl ainsi que les paramètres de surface ont été traités
par le système d'acquisition et de télétransmission (cf. § 3).
La mise en exploitation artésienne de l'exploitation n'a pas permis d'utiliser pleinement ces
équipements : rabattement directement mesuré par la pression d'exploitation, et débit insufílsant
sur GMYl pour être répercuté en tête de puits de GMY2.
89SGN1413E/IRG 29
CONTRAT TRIAS
vanne micrométrique o-io V
HP3421
bouteille Azote200 bars, 10 Nm^
Capteurpressiono-5ob
HP150
clapet anti-'retour /0\vanne de décharge
gaz (contre pression azote)
interface eau/gaz
fluide géothermal
base du tube d'injection
corps de pompe centrifuge
crépine d'aspiration
vanne principale
tête de puits
tube d'exhaure
casing(chambre de pompage)
casing de production
Figure 6 Schéma du système de mesure de rabattement sur le puits GMYl
30 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
vanne micrométrique o-io V
HP3421
bouteille Azote200 bars, 10 Nm^
Capteurpressiono-5ob
HP150
clapet anti-'retour /0\vanne de décharge
gaz (contre pression azote)
interface eau/gaz
fluide géothermal
base du tube d'injection
corps de pompe centrifuge
crépine d'aspiration
vanne principale
tête de puits
tube d'exhaure
casing(chambre de pompage)
casing de production
Figure 6 Schéma du système de mesure de rabattement sur le puits GMYl
30 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
2.2 SITE DE VILLEFRANCHE-SUR-CHER
2.2.1 - Présentation
Dans le cadre de la prospection de réservoirs naturels pour le stockage de gaz, la société Gaz
de France a réalisé de nombreux puits atteignant le réservoir du Trias. Le stockage opérationnel
de Chemery (Loir-et-Cher), le plus important de France, utilise ce réservoir.
En coopération avec GDF, nous avons eu accès à la tête du puits VR52 de Villefranche-sur-
Cher pour poursuivre les essais engagés à Melleray. Le puits VR52 se situe approximativement à
une centaine de kilomètres au Sud-Sud Ouest de Melleray. Ce puits est isolé, mais il fait partie
d'un maillage de puits sur quelques kilomètres.
2.2.2 - Caractéristiques du puits
Ce puits n'étant pas actuellement exploité, on trouve seulement en surface la plateforme et
une tête de puits sans raccordement.
La completion du puits est précisée sur la figure 7.
Les caractéristiques hydrauliques sont approximativement les suivantes :
Index de productivité : 4 m3/h/bar
Transmissivité : 11 à 14 Dm
Pression statique en tête : 8 à 9 bars
Température : 30,4''C en tête de puits à un débit de 2,2 m3/h.
Un bourbier de 300 m3 a été creusé dans la plateforme pour permettre l'évacuation du fiuide
produit pendant les essais.
Le puits a été mis en production artésienne, et, avant chaque manipulation, un volume
correspondant au minimum à celui du puits a été produit pour obtenir un fluide le plus
représentatif des conditions chimiques de fond.
Puis les deux boucles d'essais de percolation et de traitement des eaux ont été installées sur
le site et raccordées à la tête de puits et aux réseaux électrique et téléphonique. Le raccordement
hydraulique permet leur fonctionnement soit en parallèle (indépendance des expérimentations)
soit en série (cf. schéma figure 8).
89 SGN 141 3E/IRG 31
RAPPORT FINAL
2.2 SITE DE VILLEFRANCHE-SUR-CHER
2.2.1 - Présentation
Dans le cadre de la prospection de réservoirs naturels pour le stockage de gaz, la société Gaz
de France a réalisé de nombreux puits atteignant le réservoir du Trias. Le stockage opérationnel
de Chemery (Loir-et-Cher), le plus important de France, utilise ce réservoir.
En coopération avec GDF, nous avons eu accès à la tête du puits VR52 de Villefranche-sur-
Cher pour poursuivre les essais engagés à Melleray. Le puits VR52 se situe approximativement à
une centaine de kilomètres au Sud-Sud Ouest de Melleray. Ce puits est isolé, mais il fait partie
d'un maillage de puits sur quelques kilomètres.
2.2.2 - Caractéristiques du puits
Ce puits n'étant pas actuellement exploité, on trouve seulement en surface la plateforme et
une tête de puits sans raccordement.
La completion du puits est précisée sur la figure 7.
Les caractéristiques hydrauliques sont approximativement les suivantes :
Index de productivité : 4 m3/h/bar
Transmissivité : 11 à 14 Dm
Pression statique en tête : 8 à 9 bars
Température : 30,4''C en tête de puits à un débit de 2,2 m3/h.
Un bourbier de 300 m3 a été creusé dans la plateforme pour permettre l'évacuation du fiuide
produit pendant les essais.
Le puits a été mis en production artésienne, et, avant chaque manipulation, un volume
correspondant au minimum à celui du puits a été produit pour obtenir un fluide le plus
représentatif des conditions chimiques de fond.
Puis les deux boucles d'essais de percolation et de traitement des eaux ont été installées sur
le site et raccordées à la tête de puits et aux réseaux électrique et téléphonique. Le raccordement
hydraulique permet leur fonctionnement soit en parallèle (indépendance des expérimentations)
soit en série (cf. schéma figure 8).
89 SGN 141 3E/IRG 31
CONTRAT TRIAS
PUITSZ sol
date dernieréquipement
NIVEAUX
SUPERIEURS
COUVERTURE
PRINCPALE
RESERVOIR:PERMO-TRIAS
gréseux
RI
COUVERTURE
^^ ^^ ^^^
R2
NIVEAUX
INFEREURS
VR 52112,5
17-10-82
9..5/8
243,43
7"
11380,51
(1395,21
1403-^
2"7/8
^ 699,55diffusetr
T 900,26
^°"SL 909,12d'introduction
_^ 094.73
^
1l427,4l '
(14341
F0ND:i459,4 ^
1396,45
1404,36
1416,96
*Í427X"
14351436,82
sobotsiption
ó DcqiJe
STRUCTURE
VILLEFRANCHE SUR CHERmise à jour: 09/85
LEGENDE:
Pokerzâ de cosing
sobot de tuboge
ra Position poker^^ de formotnn
Figure 7 - Completion du puits VR52
32 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
PUITSZ sol
date dernieréquipement
NIVEAUX
SUPERIEURS
COUVERTURE
PRINCPALE
RESERVOIR:PERMO-TRIAS
gréseux
RI
COUVERTURE
^^ ^^ ^^^
R2
NIVEAUX
INFEREURS
VR 52112,5
17-10-82
9..5/8
243,43
7"
11380,51
(1395,21
1403-^
2"7/8
^ 699,55diffusetr
T 900,26
^°"SL 909,12d'introduction
_^ 094.73
^
1l427,4l '
(14341
F0ND:i459,4 ^
1396,45
1404,36
1416,96
*Í427X"
14351436,82
sobotsiption
ó DcqiJe
STRUCTURE
VILLEFRANCHE SUR CHERmise à jour: 09/85
LEGENDE:
Pokerzâ de cosing
sobot de tuboge
ra Position poker^^ de formotnn
Figure 7 - Completion du puits VR52
32 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Unité depercolation
Flltres amontcarotte
Fonctionnement en tirie
M
Figure 8 - Schéma du principe de raccordement des deux boucles d'essais
89SGN1413E/IRG 33
RAPPORT FINAL
Unité depercolation
Flltres amontcarotte
Fonctionnement en tirie
M
Figure 8 - Schéma du principe de raccordement des deux boucles d'essais
89SGN1413E/IRG 33
CONTRATTRIAS
Figure 9 - Photographies du banc de percolation et du système de télésuivi
Photo supérieure : aperçu du banc de percolation avec au premier plan la cellule n3l calorifugée
(A), au second plan le système de pressurisation (B) et en arrière-plan le séparateur et les nitres
d'entrée (Cï
Photo inférieure : système informatique avec la centrale d'acquisition, l'ordinateur et le modem.
Le système est dupliqué pour le télésuivi.
Cellule 2
34 89SGNL413E/IRG
RAPPORT FINAL
2.3 - DESCRIPTION DE LA BOUCLE D'ESSAIDE PERCOLATION
Ce pilote, réalisé à l'IMRG, a été mis au point sur le site de Melleray en 1986. Les
principales caractéristiques sont les suivantes :
- Percolation de carottes (diamètre 4x9 cm) de perméabilité voisine de 1 Darcy.
- Vitesses de circulation importantes dans les carottes (de l'ordre du cm/s), équivalentes à
celles rencontrées dans le réservoir à proximité des crépines.
- La pression dans le circuit peut atteindre 220 b, avec la possibilité d'établir une contre-
pression en aval des cellules renfermant les carottes.
- Possibilité d'étude de l'arrachement de particules dans un premier échantillon et de
redéposition dans un second, connecté en séries dans le circuit de percolation avec possibilité de
simulation des effets d'un "gradient de vitesses".
- Des connexions sont prévues pour l'injection de traceurs, le branchement de compteur de
particules, la collecte des gaz...
- Thermostatation du fluide en amont des carottes permettant de simuler des phénomènes à
la production comme à la réinjection.
- Capteur de pression diiTérentielle sur la première cellule augmentant la précision des
capteurs de pression absolue.
- Enregistrement en continu des paramètres clefs (débit, pression, température)
surveillance du colmatage des échantillons et des filtres et dispositifs de sécurité permettant
l'arrêt de la pompe, contrôlés par un micro-ordinateur.
- Installation dans une unité autonome transportable qui peut fonctionner sur tout site
d'exploitation par branchement direct sur le circuit géothermal.
L'ensemble du système de percolation, ainsi que d'autres ensembles (fonctionnement de
l'exploitation géothermale, mesure de rabattement) sont suivis à l'aide d'une centrale
d'acquisition multivoies, d'un ordinateur et d'une télétransmission de l'information.
Pour cela une chaîne d'acquisition, de télésuivi et de traitement de l'information a été
développée et mise au point à l'IMRG ; elle comprend :
- du matériel informatique standard (HP 150, 3421A, 2225 A),
- des logiciels qui définissent les protocoles de mesure, de stockage, de transfert et de
traitement des données.
Les figures 9, 10 et 11 précisent le schéma général du percolateur et les systèmes de suivi et
de télétransmission.
89SGN1413E/IRG 35
RAPPORT FINAL
2.3 - DESCRIPTION DE LA BOUCLE D'ESSAIDE PERCOLATION
Ce pilote, réalisé à l'IMRG, a été mis au point sur le site de Melleray en 1986. Les
principales caractéristiques sont les suivantes :
- Percolation de carottes (diamètre 4x9 cm) de perméabilité voisine de 1 Darcy.
- Vitesses de circulation importantes dans les carottes (de l'ordre du cm/s), équivalentes à
celles rencontrées dans le réservoir à proximité des crépines.
- La pression dans le circuit peut atteindre 220 b, avec la possibilité d'établir une contre-
pression en aval des cellules renfermant les carottes.
- Possibilité d'étude de l'arrachement de particules dans un premier échantillon et de
redéposition dans un second, connecté en séries dans le circuit de percolation avec possibilité de
simulation des effets d'un "gradient de vitesses".
- Des connexions sont prévues pour l'injection de traceurs, le branchement de compteur de
particules, la collecte des gaz...
- Thermostatation du fluide en amont des carottes permettant de simuler des phénomènes à
la production comme à la réinjection.
- Capteur de pression diiTérentielle sur la première cellule augmentant la précision des
capteurs de pression absolue.
- Enregistrement en continu des paramètres clefs (débit, pression, température)
surveillance du colmatage des échantillons et des filtres et dispositifs de sécurité permettant
l'arrêt de la pompe, contrôlés par un micro-ordinateur.
- Installation dans une unité autonome transportable qui peut fonctionner sur tout site
d'exploitation par branchement direct sur le circuit géothermal.
L'ensemble du système de percolation, ainsi que d'autres ensembles (fonctionnement de
l'exploitation géothermale, mesure de rabattement) sont suivis à l'aide d'une centrale
d'acquisition multivoies, d'un ordinateur et d'une télétransmission de l'information.
Pour cela une chaîne d'acquisition, de télésuivi et de traitement de l'information a été
développée et mise au point à l'IMRG ; elle comprend :
- du matériel informatique standard (HP 150, 3421A, 2225 A),
- des logiciels qui définissent les protocoles de mesure, de stockage, de transfert et de
traitement des données.
Les figures 9, 10 et 11 précisent le schéma général du percolateur et les systèmes de suivi et
de télétransmission.
89SGN1413E/IRG 35
CONTRAT TRIAS
Figure 10 - Photographies d'écran des synoptiques de télésuivi - Dans chaque rectangle est
représenté en temps réel (selon la fréquence d'échantillonnage) le numéro de la voie, l'unité
physique et la valeur mesurée.
36 89SG-M413E/IRG
RAPPORT FINAL
© © evocuationati gaz
©>oriix}i Z
exeou douce y ©
oir
comprime,>P^ ®
1
3
i.
5
6
7
8
9
10
Cl I orrivéi
"^^ geothermole
iX^
Filtre cartouche 10" (0,4S/xiii à 2S/Lii)
Séparateur Oe gaz
Electrovanne Oe curge autonatiaue des gaz(commanaee car un flotteur magnetioue)
Pomce de circulation (P 250b, Q 50l/h)max max
Ballon amortisseur de culsationgonUé à l'azote
Souoaoe de sécurité (2iOb>
Pressostat oe sécurité (225i>)
Cellule calorifugee renfermant leséchantillons de roches
11 Surpresseur
12 Disoue de rupture (3S0b>
13 Filtre plat.i 47 m. (HP)
Déverseur-aetenteur
14 Oébitnetre massioue (HP)
17 Manomètre (0-403!))
18 Manomètre (D-25b)
Piouage cour prélèvement zuinjection ae fluide
Capteurs connectes a l'orainatev:
Pjj,P.,... Caoteurs de pression
iP
N,.N,r'"2
Capteur oe pressiondifférentiel
T_,T,,... Capteurs oe temperature
Capteurs de niveau ce =az
Système ae chauffageregule
Figure 11 Schéma de principe du percolateur
89SGN1413E/IRG 37
RAPPORT FINAL
© © evocuationati gaz
©>oriix}i Z
exeou douce y ©
oir
comprime,>P^ ®
1
3
i.
5
6
7
8
9
10
Cl I orrivéi
"^^ geothermole
iX^
Filtre cartouche 10" (0,4S/xiii à 2S/Lii)
Séparateur Oe gaz
Electrovanne Oe curge autonatiaue des gaz(commanaee car un flotteur magnetioue)
Pomce de circulation (P 250b, Q 50l/h)max max
Ballon amortisseur de culsationgonUé à l'azote
Souoaoe de sécurité (2iOb>
Pressostat oe sécurité (225i>)
Cellule calorifugee renfermant leséchantillons de roches
11 Surpresseur
12 Disoue de rupture (3S0b>
13 Filtre plat.i 47 m. (HP)
Déverseur-aetenteur
14 Oébitnetre massioue (HP)
17 Manomètre (0-403!))
18 Manomètre (D-25b)
Piouage cour prélèvement zuinjection ae fluide
Capteurs connectes a l'orainatev:
Pjj,P.,... Caoteurs de pression
iP
N,.N,r'"2
Capteur oe pressiondifférentiel
T_,T,,... Capteurs oe temperature
Capteurs de niveau ce =az
Système ae chauffageregule
Figure 11 Schéma de principe du percolateur
89SGN1413E/IRG 37
CONTRAT TRIAS
circulation14 de l'eou
CZZS
arrivée de l'eaugéothermale
sortie de l'eau
1,2,3,4,5,¿ Prélèvement d'échantillons
7,8
9
10
11
12
Banc de mesures
Réfcigéronf
Thermomètre
Pompe de circulation
Pressostat
13»14,17«I8 Pompes doseuses et mélangeur
)3 Cuve de décantation
\6 Niveau
19 Oébitmètre
20 Filtre
21 Déverseur
22 Clapet anti-retour
Figure 12 - Schéma du pilote de traitement d'eau
38 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
circulation14 de l'eou
CZZS
arrivée de l'eaugéothermale
sortie de l'eau
1,2,3,4,5,¿ Prélèvement d'échantillons
7,8
9
10
11
12
Banc de mesures
Réfcigéronf
Thermomètre
Pompe de circulation
Pressostat
13»14,17«I8 Pompes doseuses et mélangeur
)3 Cuve de décantation
\6 Niveau
19 Oébitmètre
20 Filtre
21 Déverseur
22 Clapet anti-retour
Figure 12 - Schéma du pilote de traitement d'eau
38 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
2.4 - DESCRIPTION DE LA BOUCLE DE TRAITEMENT DESEAUX
Ce pilote a pour objectif la sélection et l'optimisation des systèmes de traitement
physicochimique de fluides. II comporte de nombreuses possibilités d'intervention sur un fluide :
- circulation (pompe volumétrique),
- régulation de pression (déverseur),
- dégazage,
-décantation,
- injection de produits (pompes doseuses, mélangeur),
- filtration.
Deux bancs de mesure sont prévus, en entrée et sortie du système pour analyser et
quantifier l'évolution du fluide. Ils comprennent des capteurs de pH, Eh, pression, température et
permettent le raccordement de tout autre système de mesure (comptage de particule, mesure de
taux de gaz, etc.).
Les figures 12 et 13 précisent le schéma général du pilote.
89SGN1413E/IRG 39
RAPPORT FINAL
2.4 - DESCRIPTION DE LA BOUCLE DE TRAITEMENT DESEAUX
Ce pilote a pour objectif la sélection et l'optimisation des systèmes de traitement
physicochimique de fluides. II comporte de nombreuses possibilités d'intervention sur un fluide :
- circulation (pompe volumétrique),
- régulation de pression (déverseur),
- dégazage,
-décantation,
- injection de produits (pompes doseuses, mélangeur),
- filtration.
Deux bancs de mesure sont prévus, en entrée et sortie du système pour analyser et
quantifier l'évolution du fluide. Ils comprennent des capteurs de pH, Eh, pression, température et
permettent le raccordement de tout autre système de mesure (comptage de particule, mesure de
taux de gaz, etc.).
Les figures 12 et 13 précisent le schéma général du pilote.
89SGN1413E/IRG 39
CONTRAT TRIAS
Figure 13 - Photographies de la boucle d'essais de traitement des eaux
40 89SGNU13E/IRG
RAPPORT FINAL
3 - ANALYSE GÉOLOGIQUE
3.1 - GÉNÉRALITÉS
La figure 14 décrit la lithologie du réservoir de Melleray.
D'un point de vue géologique, la réinjection dans un réservoir donné dépend
- de son espace poreux plus ou moins complexe, développé et interconnecté,
- de sa matrice, assemblage de particules de diverses formes et natures minéralogiques,
- de son extension géographique verticale et horizontale.
Ces caractéristiques relient ainsi l'aspect géologique du problème à l'hydrodynamique et à
la géochimie.
Pour sérier les questions et rechercher de proche en proche les causes de la dégradation de
l'indice de réinjectivité dans les réservoirs argilo-gréseux en progressant du simple au complexe
dans les expériences de percolation, nous avions pensé à travailler :
- sur des matériaux artificiels neutres avec un fluide neutre puis un fiuide contrôlé et enfin
une saumure géothermale réelle,
- sur des grès uniquement quartzeux en suivant la même progressivité dans la complexité
du fluide de percolation,
- sur des grès "analogues" aux grès réservoirs du Trias d'Achères, Cergy et Melleray,
- sur les rares fragments de carottes de grès de Melleray en notre possession, avec toujours
la même série de fluides du neutre à la saumure naturelle.
Enfin une série d'expériences sur divers matériaux était prévue impliquant des fluides
traités en vue du décolmatage ou du non colmatage des pores du réservoir.
Nous caressions ainsi l'espoir de pouvoir de cette manière faire clairement porter les parts
de responsabilité aux particules en suspension, aux dissolutions et précipitations chimiques etc..
dans le phénomène global du colmatage et de tester et certifier les méthodes de traitement du
fluide avant sa réinjection dans l'aquifère.
89SGN1413E/IRG 41
RAPPORT FINAL
3 - ANALYSE GÉOLOGIQUE
3.1 - GÉNÉRALITÉS
La figure 14 décrit la lithologie du réservoir de Melleray.
D'un point de vue géologique, la réinjection dans un réservoir donné dépend
- de son espace poreux plus ou moins complexe, développé et interconnecté,
- de sa matrice, assemblage de particules de diverses formes et natures minéralogiques,
- de son extension géographique verticale et horizontale.
Ces caractéristiques relient ainsi l'aspect géologique du problème à l'hydrodynamique et à
la géochimie.
Pour sérier les questions et rechercher de proche en proche les causes de la dégradation de
l'indice de réinjectivité dans les réservoirs argilo-gréseux en progressant du simple au complexe
dans les expériences de percolation, nous avions pensé à travailler :
- sur des matériaux artificiels neutres avec un fluide neutre puis un fiuide contrôlé et enfin
une saumure géothermale réelle,
- sur des grès uniquement quartzeux en suivant la même progressivité dans la complexité
du fluide de percolation,
- sur des grès "analogues" aux grès réservoirs du Trias d'Achères, Cergy et Melleray,
- sur les rares fragments de carottes de grès de Melleray en notre possession, avec toujours
la même série de fluides du neutre à la saumure naturelle.
Enfin une série d'expériences sur divers matériaux était prévue impliquant des fluides
traités en vue du décolmatage ou du non colmatage des pores du réservoir.
Nous caressions ainsi l'espoir de pouvoir de cette manière faire clairement porter les parts
de responsabilité aux particules en suspension, aux dissolutions et précipitations chimiques etc..
dans le phénomène global du colmatage et de tester et certifier les méthodes de traitement du
fluide avant sa réinjection dans l'aquifère.
89SGN1413E/IRG 41
CONTRAT TRIAS
MELLERAY 2GMY2
LITHOLOGIECORRELATIONS
MELLERAY 1Î.SS QMY1! • > > * • • nor
IS»-
C R i Brfl.Mti.ii« w n l kRio : R*IIÉH<HH M ta m In«! an n (Coin
LTTHOUWI [ Data»« calcain ai olcsH
1 i HtifctIvIM M n l nZ O C 1 tarn >n«MltK»
PROOUCTRICCS i •• la ) W M B I W lca•ttOftAILEt * U v lali par nia«—r
Figure 14 - Corrélations lithologiques et diagraphiques du réservoir de Melleray
42 89SGNM4I3E/IRG
RAPPORT FINAL
à l'azotz
Lamz mince. poun ztudzau nu.cA.oi cope optiquz.E&AOÀ. au QTM de qwnvLLfaicAtion dzVZApacz potizux.HiCAOàcopz itzctKOYiiqixt à batayaqzMecate du &pzc£*.& poieux au.Vztzwru.na.tion dz ta ¿wi^aczou au kn.ypton.Oe.teJunina.tion dz ta. deniitzAnaZyiZ ciiÀmiqazSpzctiz dz fw.yon& XVztzAminaXion dz ta pz/unzabiZitz à VaJ.fi.
Rí&¿&£ancz a ta compA.z¿¿ion iimptzRzAiAtancz à ta tACLCÜon
dzi ondzi acóuiXJ.QUZA.
Figure 15 - Schéma de principe du suivi pétrophysique des expériences de percolation
89SGNU13E/1RG 43
CONTRAT TRIAS
PHOTO 1 : /.AME MINCE W° 8327
du ni&tau. poreux fcn noin.)dz
NoteA ¿'e-ncombA.eme.nt de,
PHOTO 2 LAME M7WCE W° ^327I* de\c. 1986]
VÍÜLÜL d'un poK.0.cíe nío^onmation
(T) KaoUrUUÇt) IlCUe.
d'
Figure 16 - Photographies de lames minces de grès des Vosges
44 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Les expériences ont surtout été efí"ectuées sur des grès naturels proches des grès du Trias de
Melleray et avec des saumures géothermales naturelles de Melleray et de Villefranche-sur-Cher.
Le schéma de principe du suivi pétrophysique des expériences de percolation est indiqué sur
la figure 15.
3.2 - LES GRÈS PLUS OU MOINS ARGILEUX
Les grès des réservoirs sont constitués d'un assemblage de grains de taille et de minéralogie
diverses réunis par un ciment plus ou moins abondant et déterminant une porosité plus ou moins
grande et tortueuse. Ici nous voyons sur une lame mince de grès des Vosges (figure 16) des grains
de quartz (gris soutenus) de 50 à 400 p de diamètre de forme arrondie à subanguleuse et des grains
de feldspath (gris clair) parfois fracturés et altérés de 100 à 500 p de diamètre. Ces grains jointifs
délimitant une bonne porosité, ici en noir imprégnée de résine colorée. Les pores peuvent atteindre
300 à 400 p dans leur plus grande dimension et sont reliés entre eux par de fins canalicules. Dans
le détail (photo 2 détail de la précédente) les pores se montrent encombrés d'un matériel argileux
lâche à micro, porosité (2 - 50 p) bien visible. De plus les grains sont souvent tapissés d'une gaine
également argileuse.
Autour de ce schéma toutes les variations sont possibles quant à la taille, la nature et la
forme des grains, l'abondance, la forme et l'occupation des pores.
La porosité, qui doit assurer le transit et le stockage des fluides réinjectés apparaît donc
comme un milieu fort complexe et tortueux.
Par injection de mercure sous pression, on accède à une certaine quantification et à une
modélisation simplifiée de cet espace poreux et on détermine des "rayons équivalent d'entrée de
pores" pour la porosité interconnectée. Les pores isolés non accessibles au mercure ne sont, bien
sûr, pas comptabilisés.
89SGN1413E,1RG 45
RAPPORT FINAL
Les expériences ont surtout été efí"ectuées sur des grès naturels proches des grès du Trias de
Melleray et avec des saumures géothermales naturelles de Melleray et de Villefranche-sur-Cher.
Le schéma de principe du suivi pétrophysique des expériences de percolation est indiqué sur
la figure 15.
3.2 - LES GRÈS PLUS OU MOINS ARGILEUX
Les grès des réservoirs sont constitués d'un assemblage de grains de taille et de minéralogie
diverses réunis par un ciment plus ou moins abondant et déterminant une porosité plus ou moins
grande et tortueuse. Ici nous voyons sur une lame mince de grès des Vosges (figure 16) des grains
de quartz (gris soutenus) de 50 à 400 p de diamètre de forme arrondie à subanguleuse et des grains
de feldspath (gris clair) parfois fracturés et altérés de 100 à 500 p de diamètre. Ces grains jointifs
délimitant une bonne porosité, ici en noir imprégnée de résine colorée. Les pores peuvent atteindre
300 à 400 p dans leur plus grande dimension et sont reliés entre eux par de fins canalicules. Dans
le détail (photo 2 détail de la précédente) les pores se montrent encombrés d'un matériel argileux
lâche à micro, porosité (2 - 50 p) bien visible. De plus les grains sont souvent tapissés d'une gaine
également argileuse.
Autour de ce schéma toutes les variations sont possibles quant à la taille, la nature et la
forme des grains, l'abondance, la forme et l'occupation des pores.
La porosité, qui doit assurer le transit et le stockage des fluides réinjectés apparaît donc
comme un milieu fort complexe et tortueux.
Par injection de mercure sous pression, on accède à une certaine quantification et à une
modélisation simplifiée de cet espace poreux et on détermine des "rayons équivalent d'entrée de
pores" pour la porosité interconnectée. Les pores isolés non accessibles au mercure ne sont, bien
sûr, pas comptabilisés.
89SGN1413E,1RG 45
RAPPORT FINAL
^i7G) REV.VOL GRES DES VOSGES
Carrière de BUST (Bas Rhin)
Porosité total : 14,7%
Densité : 2,24Densité des groins : 2,6
0,01 0,1 1 10
PORE RADIUS (p)
Figure 17 - Spectre poreux du "grès des Vosges" - Carrière du Bust (Bas-Rhin)
Ainsi pour le grès rouge des Vosges - carrière de Bust (Bas-Rhin), de densité globale 2,24 et
avec des grains de densité de 2,6, la porosité mercure a été mesurée égale à 14,7 %. Elle se répartit
comme l'indique la figure 17 : 20 % de la porosité totale est ainsi due à des pores de 10 à 17 p de
rayons d'entrée ; 50 % est due à des pores de plus de 5,8 p de rayon d'entrée. Inférieure à ce rayon,
la micro porosité n'est pas négligeable. Si l'on se rapproche des photos de lame mince
précédemment décrites on peut penser qu'elle est due à la microporosité développée dans le
remplissage argileux de pores.
3.3 LES SUIVIS DES EXPÉRIENCES DE PERCOLATIONS
La caractérisation des matériaux qui devaient subir les essais de percolation de même que
la recherche des efí"ets du transit du fluide sur les grains aussi bien que dans les pores ont été
organisées selon le schéma de principe ci-joint (tableau 4).
Sur les matériaux peu abondants (carottes de sondage) ont été effectuées des études
pétrographiques sur lame mince et au Microscope Electronique à balayage (MEB), sur esquille,
des mesures de densité et porosité au porosimètre à mercure des analyses ICP et RX.
89SGN1413E/IRG 47
RAPPORT FINAL
^i7G) REV.VOL GRES DES VOSGES
Carrière de BUST (Bas Rhin)
Porosité total : 14,7%
Densité : 2,24Densité des groins : 2,6
0,01 0,1 1 10
PORE RADIUS (p)
Figure 17 - Spectre poreux du "grès des Vosges" - Carrière du Bust (Bas-Rhin)
Ainsi pour le grès rouge des Vosges - carrière de Bust (Bas-Rhin), de densité globale 2,24 et
avec des grains de densité de 2,6, la porosité mercure a été mesurée égale à 14,7 %. Elle se répartit
comme l'indique la figure 17 : 20 % de la porosité totale est ainsi due à des pores de 10 à 17 p de
rayons d'entrée ; 50 % est due à des pores de plus de 5,8 p de rayon d'entrée. Inférieure à ce rayon,
la micro porosité n'est pas négligeable. Si l'on se rapproche des photos de lame mince
précédemment décrites on peut penser qu'elle est due à la microporosité développée dans le
remplissage argileux de pores.
3.3 LES SUIVIS DES EXPÉRIENCES DE PERCOLATIONS
La caractérisation des matériaux qui devaient subir les essais de percolation de même que
la recherche des efí"ets du transit du fluide sur les grains aussi bien que dans les pores ont été
organisées selon le schéma de principe ci-joint (tableau 4).
Sur les matériaux peu abondants (carottes de sondage) ont été effectuées des études
pétrographiques sur lame mince et au Microscope Electronique à balayage (MEB), sur esquille,
des mesures de densité et porosité au porosimètre à mercure des analyses ICP et RX.
89SGN1413E/IRG 47
CONTRAT TRIAS
Sur des matériaux disponibles en quantité soit parce que prélevés en carrières, soit parce
que produits industriellement : les caractéristiques mécaniques et vitesse des ondes acoustiques
ont été recherchées en complément. L'idée guide étant que par le biais de la vitesse de propagation
des ondes sonores sur échantillons, on pouvait espérer une extrapolation aux grès en place dans les
réservoirs où les diagraphies acoustique sont normalement enregistrées.
Sur la carotte après percolation, compte-tenu de la petitesse des volumes disponibles
surtout dans le cas des carottes de 15 mm de longueur les essais devaient obligatoirement être
limités. Dans la pratique, les observations au MEB et les mesures de porosité au mercure se sont
avérées les méthodes privilégiées pour tenter des comparaisons avant et après les percolations.
Le tableau synthétique de caractérisation des échantillons ci-joint résume les
investigations efí'ectuées sur les différents matériaux.
3.4 - LES MATÉRIAUX DES EXPÉRIENCES (cf. tableau synthétique)
3.4.1 - Matériaux industriels
a) Mullite Corindon MX 70
La Mullite est un réfractaire silico-alumineux industriel dense et peu poreux. Sa grande
dureté, sa faible surface spécifique (0,04 m2/g) ont fait renoncer temporairement aux essais de
percolation sur ce matériau.
b)Aérolith20
L'Aérolith est un matériau siliceux utilisé comme filtre industriel. Sa densité est faible
(1.36). Sa porosité est très importante (45 %) sans micro ni infraporosité, elle est assurée à 70%
par des pores dont le rayon d'entrée est supérieur à 20 p.
48 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Sur des matériaux disponibles en quantité soit parce que prélevés en carrières, soit parce
que produits industriellement : les caractéristiques mécaniques et vitesse des ondes acoustiques
ont été recherchées en complément. L'idée guide étant que par le biais de la vitesse de propagation
des ondes sonores sur échantillons, on pouvait espérer une extrapolation aux grès en place dans les
réservoirs où les diagraphies acoustique sont normalement enregistrées.
Sur la carotte après percolation, compte-tenu de la petitesse des volumes disponibles
surtout dans le cas des carottes de 15 mm de longueur les essais devaient obligatoirement être
limités. Dans la pratique, les observations au MEB et les mesures de porosité au mercure se sont
avérées les méthodes privilégiées pour tenter des comparaisons avant et après les percolations.
Le tableau synthétique de caractérisation des échantillons ci-joint résume les
investigations efí'ectuées sur les différents matériaux.
3.4 - LES MATÉRIAUX DES EXPÉRIENCES (cf. tableau synthétique)
3.4.1 - Matériaux industriels
a) Mullite Corindon MX 70
La Mullite est un réfractaire silico-alumineux industriel dense et peu poreux. Sa grande
dureté, sa faible surface spécifique (0,04 m2/g) ont fait renoncer temporairement aux essais de
percolation sur ce matériau.
b)Aérolith20
L'Aérolith est un matériau siliceux utilisé comme filtre industriel. Sa densité est faible
(1.36). Sa porosité est très importante (45 %) sans micro ni infraporosité, elle est assurée à 70%
par des pores dont le rayon d'entrée est supérieur à 20 p.
48 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
500
(%)
250-
(MMVG) REV.VOL AEROUTH 20Porosité totale ; 44,7%Densité : 1,36
000000 000
0,01 0,1 I
PORE RADIUS (|ilIOO
Figure 18 - Spectre de porosité de l'Aérolith 20
Cette distribution de la porosité et la perméabilité tant à l'air (35.657 mD) qu'à l'eau
(250 mD) très importantes expliquent que, dans les expériences de percolation, les dilTérences de
pressions entre l'amont et l'aval de l'échantillon aient été trop faibles pour être significatives et
interprétables (exp. n°4).
c) Conclusions sur les matériaux industriels
Les essais de percolation sur matériaux industriels chimiquement et pétrographiquement
"simples" à réseau poreux "propres" et homogènes devaient permettre, par comparaison avec les
essais sur des grès argileux, de mieux apprécier dans le phénomène de colmatage
l'hydrodynamique, le rôle du fluide et des particules en suspension, en éliminant le rôle des
particules mobiles présentes dans les grès réservoirs et les réactions chimiques d'un milieu
complexe. A l'heure actuelle, la mise au point d'un protocole d'essai - choix des matériaux, gamme
de porosité-perméabilité à retenir - peut être faite pour que les expériences de percolation à
entreprendre soient interprétables.
89SGN1413E/IRG 49
RAPPORT FINAL
500
(%)
250-
(MMVG) REV.VOL AEROUTH 20Porosité totale ; 44,7%Densité : 1,36
000000 000
0,01 0,1 I
PORE RADIUS (|ilIOO
Figure 18 - Spectre de porosité de l'Aérolith 20
Cette distribution de la porosité et la perméabilité tant à l'air (35.657 mD) qu'à l'eau
(250 mD) très importantes expliquent que, dans les expériences de percolation, les dilTérences de
pressions entre l'amont et l'aval de l'échantillon aient été trop faibles pour être significatives et
interprétables (exp. n°4).
c) Conclusions sur les matériaux industriels
Les essais de percolation sur matériaux industriels chimiquement et pétrographiquement
"simples" à réseau poreux "propres" et homogènes devaient permettre, par comparaison avec les
essais sur des grès argileux, de mieux apprécier dans le phénomène de colmatage
l'hydrodynamique, le rôle du fluide et des particules en suspension, en éliminant le rôle des
particules mobiles présentes dans les grès réservoirs et les réactions chimiques d'un milieu
complexe. A l'heure actuelle, la mise au point d'un protocole d'essai - choix des matériaux, gamme
de porosité-perméabilité à retenir - peut être faite pour que les expériences de percolation à
entreprendre soient interprétables.
89SGN1413E/IRG 49
C0NTR.1lT TRIAS
3.4.2 - Matériaux naturels - Les grès (cf. tableau synthétique)
a) Grès propres uniquement siliceux
Pour des expériences de percolation dans un réseau poreux naturellement complexe mais
minéralogiquement simple, nous avons prélevés des carottes dans des "grès de Fontainebleau", à
Darvault (Seine et Marne) et Beauchamp (Oise). Ce sont des grès constitués presque
exclusivement de grains de quartz bien arrondis, très bien classés ayant retrouvé par nourrissage
des formes cristallines exceptionnellement propres et planes. Les minéraux lourds sont très rares
et les amas calcitiques de néogenèse ont été épigénisés en silice. Le réseau poreux apparaît propre,
sans argile ni particules mobiles.
Les expériences de percolation dans les grès de Darvault (1984-1985) avec un appareil de
laboratoire (J.F. Sureau et al., 1984 et 1985) ont induit un déjointement des grains (Ch.Robelin,
J.P. Cautru, 1985) mais aucune modification pétrographique observable au MEB. L'expérience
n''7 avec le percolateur, sur le grès de Beauchamps n'a pas montré de pertes significatives, la
perméabilité au cours de l'expérience qui a duré 2,5 jours, à 4 kg/h d'eau géothermale de Melleray.
b) Grès argileux
Après les expériences de percolation de 1983-84 avec un appareil de laboratoire sur les grès
de Melleray provenant des carottes de GMYl (J.F. Sureau et al., 1984), les matériaux "analogues"
ont été recherchés pour les essais suivants avec un percolateur. Pour disposer de matériel
abondant dont on pourrait être prodigue (essais technologiques, mise au point de processus...) nous
avons retenu des grès argileux de même histoire géologique donc de faciès pétrographique
analogue à ceux de Melleray quand bien même n'étaient-ils pas de même âge. Nous avons ainsi
prélevé en carrière à Bust (Bas Rhin) des "grès rouges des Vosges" et, à Vacqueville et Bremenil
(Meurthe et Moselle) des "grès à meules" de Buntsandstein (Trias inf.).
En provenance de sondages - Seings en Sologne (1) - Villefranche-sur-Cher VR5 (1) -
Achères géothermie (2) - Couy-Sancerre GPFl (3) - nous avons recueillis quelques précieux
fragments de carottes de grès triasiques réservoirs destinés à des expériences se rapprochant plus
des injections in situ.
Nota : La mise à disposition de ces échantillons à forages sont dues à(1) Gaz de France(2) Géotherma(3) DS du BRGM - Programme Géologie Profonde de la France
que nous remercions ici très vivement.
50 89SGN1413E/1RG
C0NTR.1lT TRIAS
3.4.2 - Matériaux naturels - Les grès (cf. tableau synthétique)
a) Grès propres uniquement siliceux
Pour des expériences de percolation dans un réseau poreux naturellement complexe mais
minéralogiquement simple, nous avons prélevés des carottes dans des "grès de Fontainebleau", à
Darvault (Seine et Marne) et Beauchamp (Oise). Ce sont des grès constitués presque
exclusivement de grains de quartz bien arrondis, très bien classés ayant retrouvé par nourrissage
des formes cristallines exceptionnellement propres et planes. Les minéraux lourds sont très rares
et les amas calcitiques de néogenèse ont été épigénisés en silice. Le réseau poreux apparaît propre,
sans argile ni particules mobiles.
Les expériences de percolation dans les grès de Darvault (1984-1985) avec un appareil de
laboratoire (J.F. Sureau et al., 1984 et 1985) ont induit un déjointement des grains (Ch.Robelin,
J.P. Cautru, 1985) mais aucune modification pétrographique observable au MEB. L'expérience
n''7 avec le percolateur, sur le grès de Beauchamps n'a pas montré de pertes significatives, la
perméabilité au cours de l'expérience qui a duré 2,5 jours, à 4 kg/h d'eau géothermale de Melleray.
b) Grès argileux
Après les expériences de percolation de 1983-84 avec un appareil de laboratoire sur les grès
de Melleray provenant des carottes de GMYl (J.F. Sureau et al., 1984), les matériaux "analogues"
ont été recherchés pour les essais suivants avec un percolateur. Pour disposer de matériel
abondant dont on pourrait être prodigue (essais technologiques, mise au point de processus...) nous
avons retenu des grès argileux de même histoire géologique donc de faciès pétrographique
analogue à ceux de Melleray quand bien même n'étaient-ils pas de même âge. Nous avons ainsi
prélevé en carrière à Bust (Bas Rhin) des "grès rouges des Vosges" et, à Vacqueville et Bremenil
(Meurthe et Moselle) des "grès à meules" de Buntsandstein (Trias inf.).
En provenance de sondages - Seings en Sologne (1) - Villefranche-sur-Cher VR5 (1) -
Achères géothermie (2) - Couy-Sancerre GPFl (3) - nous avons recueillis quelques précieux
fragments de carottes de grès triasiques réservoirs destinés à des expériences se rapprochant plus
des injections in situ.
Nota : La mise à disposition de ces échantillons à forages sont dues à(1) Gaz de France(2) Géotherma(3) DS du BRGM - Programme Géologie Profonde de la France
que nous remercions ici très vivement.
50 89SGN1413E/1RG
RAPPORT FINAL
Enfin, pour comparer aux expériences connues dans la littérature, des grès de Béréa ont été
acquis : le Beréa sandstone étant la référence dans l'industrie pétrolière.
Les expériences de 1986-1987 n°l-2-3-5 et 6 ont été faits sur les grès rouges des Vosges sur
le site et avec des fluides de Melleray, les expériences n°8-9-10 dans les mêmes conditions sur des
grès à Meules. Les expériences n°23-24-25 et 26 ont été réalisées sur le site et avec le fluide de
Villefranche-sur-Cher sur des Beréa sandstones et les expériences 20-21 et 22 sur les grès à
Meules.
On lira, chapitre 4, les compte rendus de ces expériences de percolation.
1) Les Berea sandstones (Robelin Ch., Martin P., Cautru J.P., 1988)
Le grès de Berea est une quartz-arénite fine, légèrement feldspathique et micacé à texture
jointive. Les quartz sont partiellement nourris montrant des faces automorphes. Les minéraux
lourds sont très peu abondants.
Les feldspaths sont altérés et des kaolinites de néogenèse se sont développées dans la
porosité en tablettes trapues organisées parfois en dactyles. Les autres argiles, illite et chlorite,
sont rares. Malgré sa complexité l'espace poreux apparaît très "propre".
Mesurée au porosimètre à mercure, la porosité totale est de 21,2% ; elle est assurée pour
plus de la moitié par des pores de rayon d'entrée supérieure à 10 p. La microporosité est faible et
l'infraporosité quasi nulle (14 % de la porosité totale ont des rayons d'entrée inférieurs à 1 p.
Après percolation (exp. n°23-24-25 et 26) aucune modification significative de la roche n'est
apparue au MEB ni dans la morphologie ni dans la localisation des minéraux argileux. L'aspect de
la porosité apparaît inchangé tant à proximité de la face d'entrée du fluide que près de la face de
sortie.
Le matériel recueilli sur le filtre en aval des carottes soumises à percolation montre en
diffractométrie X une large prépondérance de la kaolinite (65 à 90 % du résidu total) avec illite (10
à 20 %) subordonnée et chlorite rare (1-5 %). Après l'expérience 26,1 % de smectite apparaît sur le
filtre, 1 % de palygorskite après l'expérience 25 et 5 % après l'expérience 24.
89SGN1413E/IRG 51
RAPPORT FINAL
Enfin, pour comparer aux expériences connues dans la littérature, des grès de Béréa ont été
acquis : le Beréa sandstone étant la référence dans l'industrie pétrolière.
Les expériences de 1986-1987 n°l-2-3-5 et 6 ont été faits sur les grès rouges des Vosges sur
le site et avec des fluides de Melleray, les expériences n°8-9-10 dans les mêmes conditions sur des
grès à Meules. Les expériences n°23-24-25 et 26 ont été réalisées sur le site et avec le fluide de
Villefranche-sur-Cher sur des Beréa sandstones et les expériences 20-21 et 22 sur les grès à
Meules.
On lira, chapitre 4, les compte rendus de ces expériences de percolation.
1) Les Berea sandstones (Robelin Ch., Martin P., Cautru J.P., 1988)
Le grès de Berea est une quartz-arénite fine, légèrement feldspathique et micacé à texture
jointive. Les quartz sont partiellement nourris montrant des faces automorphes. Les minéraux
lourds sont très peu abondants.
Les feldspaths sont altérés et des kaolinites de néogenèse se sont développées dans la
porosité en tablettes trapues organisées parfois en dactyles. Les autres argiles, illite et chlorite,
sont rares. Malgré sa complexité l'espace poreux apparaît très "propre".
Mesurée au porosimètre à mercure, la porosité totale est de 21,2% ; elle est assurée pour
plus de la moitié par des pores de rayon d'entrée supérieure à 10 p. La microporosité est faible et
l'infraporosité quasi nulle (14 % de la porosité totale ont des rayons d'entrée inférieurs à 1 p.
Après percolation (exp. n°23-24-25 et 26) aucune modification significative de la roche n'est
apparue au MEB ni dans la morphologie ni dans la localisation des minéraux argileux. L'aspect de
la porosité apparaît inchangé tant à proximité de la face d'entrée du fluide que près de la face de
sortie.
Le matériel recueilli sur le filtre en aval des carottes soumises à percolation montre en
diffractométrie X une large prépondérance de la kaolinite (65 à 90 % du résidu total) avec illite (10
à 20 %) subordonnée et chlorite rare (1-5 %). Après l'expérience 26,1 % de smectite apparaît sur le
filtre, 1 % de palygorskite après l'expérience 25 et 5 % après l'expérience 24.
89SGN1413E/IRG 51
CONTRAT TRIAS
2) Le grès rouge des V^osges
Le grès des Vosges est très caractéristique des grès triasiques réservoirs du Bassin de Paris.
Largement exploité en carrière c'est un matériau idéal par sa représentativité. Nous en avons
prélevé abondamment dans la carrière de BUST (Bas Rhin).
C'est une quartz-arénite feldspathique et micacée à texture jointive.
Les minéraux lourds, hornblende ou amphibole, sont rares. Les feldspaths potassiques sont
fréquemment altérés et des néogenèses de kaolinite sont fréquentes, le plus souvent agencées en
dactyles. Les grains de quartz sont souvent nourris par du quartz de néogenèse et sont parfois
tapissés d'illite en nid d'abeille ou en filaments ténus. La porosité originelle en est réduite
d'autant.
La porosité totale est d'environ 15 %. Elle est assurée pour la moitié par des pores de 5 p de
rayon d'entrée. L'infraporosité est importante puisque 30% des pores ont moins de 1 p de rayon
d'entrée.
Après les expériences de percolation (exp. n"'l-2-3-5 et 6) sur le site et avec le fluide de
Melleray et les diminutions enregistrées de la perméabilité, la porosité totale mesurée au mercure
apparaît plus importante (19,8 % après l'expérience n°2 et 17,6% après l'exp. n°6) avec une
macroporosité (^ 10-20 p) plus développée. Cette augmentation assez faible peut n'être pas
significative et peut rester dans le domaine de variabilité d'un échantillon naturel.
L'aspect de la roche du MEB apparaît très "englué" après les expériences n''2 et 3 comme par
un feutrage des illites en nid d'abeilles ou un dépôt des particules en suspension dans le fluide de
percolation. En revanche, l'aspect poreux semble quasiment intact après l'expérience n°6 avec
cependant des décollements locaux du voile illitique tapissant les grains.
Le matériel recueilli sur le filtre à la suite de l'expérience n°6 est constitué d'amas
complexes probablement hérités des argiles, de grains de quartz arrachés au grès et de particules
métalliques en provenance vraisemblablement de l'appareillage lui-même. Les oxydes de fer
forment sur le filtre une pellicule ocre généralisée.
3) Les grès à Meules
Le grès à Meules a été prélevé dans une carrière abandonnée de Vaqueville (Meurthe et
Moselle). C'est une quartz-arénite feldspathique et micacée à texture jointive. Les feldspaths
potassiques sont peu altérés, les micas en longues baguettes flexueuses sont rares de même que les
minéraux lourds (amphiboles, oxydes, minéraux opaques). Un léger nourrissage des quartz tend à
52 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
2) Le grès rouge des V^osges
Le grès des Vosges est très caractéristique des grès triasiques réservoirs du Bassin de Paris.
Largement exploité en carrière c'est un matériau idéal par sa représentativité. Nous en avons
prélevé abondamment dans la carrière de BUST (Bas Rhin).
C'est une quartz-arénite feldspathique et micacée à texture jointive.
Les minéraux lourds, hornblende ou amphibole, sont rares. Les feldspaths potassiques sont
fréquemment altérés et des néogenèses de kaolinite sont fréquentes, le plus souvent agencées en
dactyles. Les grains de quartz sont souvent nourris par du quartz de néogenèse et sont parfois
tapissés d'illite en nid d'abeille ou en filaments ténus. La porosité originelle en est réduite
d'autant.
La porosité totale est d'environ 15 %. Elle est assurée pour la moitié par des pores de 5 p de
rayon d'entrée. L'infraporosité est importante puisque 30% des pores ont moins de 1 p de rayon
d'entrée.
Après les expériences de percolation (exp. n"'l-2-3-5 et 6) sur le site et avec le fluide de
Melleray et les diminutions enregistrées de la perméabilité, la porosité totale mesurée au mercure
apparaît plus importante (19,8 % après l'expérience n°2 et 17,6% après l'exp. n°6) avec une
macroporosité (^ 10-20 p) plus développée. Cette augmentation assez faible peut n'être pas
significative et peut rester dans le domaine de variabilité d'un échantillon naturel.
L'aspect de la roche du MEB apparaît très "englué" après les expériences n''2 et 3 comme par
un feutrage des illites en nid d'abeilles ou un dépôt des particules en suspension dans le fluide de
percolation. En revanche, l'aspect poreux semble quasiment intact après l'expérience n°6 avec
cependant des décollements locaux du voile illitique tapissant les grains.
Le matériel recueilli sur le filtre à la suite de l'expérience n°6 est constitué d'amas
complexes probablement hérités des argiles, de grains de quartz arrachés au grès et de particules
métalliques en provenance vraisemblablement de l'appareillage lui-même. Les oxydes de fer
forment sur le filtre une pellicule ocre généralisée.
3) Les grès à Meules
Le grès à Meules a été prélevé dans une carrière abandonnée de Vaqueville (Meurthe et
Moselle). C'est une quartz-arénite feldspathique et micacée à texture jointive. Les feldspaths
potassiques sont peu altérés, les micas en longues baguettes flexueuses sont rares de même que les
minéraux lourds (amphiboles, oxydes, minéraux opaques). Un léger nourrissage des quartz tend à
52 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
leur redonner leur forme automorphe. Les minéraux argileux encombrant les pores sont de la
kaolinite en tablettes plus ou moins organisée en dactyles, et des illites aux formes déchiquetées
ou filamenteuses.
Le spectre de porosité au mercure montre une distribution régulière des rayons d'entrée de
pores de part et d'autre de 5 p. La moitié de la porosité totale (23,5 %) est assurée par des pores
supérieurs à 3 p de rayon d'entrée.
Après les expériences 8 et 10 des mesures de la porosité ont été refaites au mercure. La
distribution des spectres poreux ne montre pas d'évolution significative, les variations observées
peuvent être dues à la variation naturelle du matériau entre deux carottes voisines sur un même
bloc ou encore entre les faces d'entrée et de sortie du fluide de percolation pour un même
échantillon (exp. n'S).
Au MEB le matériau ne semble pas perturbé par les percolations. Aucune différence
sensible n'apparaît dans les comparaisons avec les échantillons avant expériences sauf peut-être
quelques feutrages et rabattements locaux de filaments d'illite.
Les particules recueillies sur les filtres ont été observées au MEB. Ce sont des esquilles de
quartz et de feldspath et des agrégats argileux arrachés mécaniquement à la roche.
c) Conclusion sur les matériaux naturels
Sur les grès propres du ty^pe grès de Fontainebleau, les grès argileux, Berea sandstone et
grès à Meules, les chutes de la perméabilité entraînée par les expériences de percolation ne
semblent pas s'être traduites par des modifications observables au microscope électronique à
balayage, ni dans l'arrangement des grains ni dans l'aspect de l'espace poreux. Tout au plus a-t-on
pu noter des rabattements locaux de filaments d'illite et des déchirures du voile argileux. Sur les
grès des Vosges les spectres poreux ne semblent pas modifiés après les percolations mais après les
expériences 2 et 3 la morphologie au MEB apparaît comme enduite d'un épais voile argileux
recouvrant les grains et faisant disparaître tout détail.
89SGN1413E/IRG 53
RAPPORT FINAL
leur redonner leur forme automorphe. Les minéraux argileux encombrant les pores sont de la
kaolinite en tablettes plus ou moins organisée en dactyles, et des illites aux formes déchiquetées
ou filamenteuses.
Le spectre de porosité au mercure montre une distribution régulière des rayons d'entrée de
pores de part et d'autre de 5 p. La moitié de la porosité totale (23,5 %) est assurée par des pores
supérieurs à 3 p de rayon d'entrée.
Après les expériences 8 et 10 des mesures de la porosité ont été refaites au mercure. La
distribution des spectres poreux ne montre pas d'évolution significative, les variations observées
peuvent être dues à la variation naturelle du matériau entre deux carottes voisines sur un même
bloc ou encore entre les faces d'entrée et de sortie du fluide de percolation pour un même
échantillon (exp. n'S).
Au MEB le matériau ne semble pas perturbé par les percolations. Aucune différence
sensible n'apparaît dans les comparaisons avec les échantillons avant expériences sauf peut-être
quelques feutrages et rabattements locaux de filaments d'illite.
Les particules recueillies sur les filtres ont été observées au MEB. Ce sont des esquilles de
quartz et de feldspath et des agrégats argileux arrachés mécaniquement à la roche.
c) Conclusion sur les matériaux naturels
Sur les grès propres du ty^pe grès de Fontainebleau, les grès argileux, Berea sandstone et
grès à Meules, les chutes de la perméabilité entraînée par les expériences de percolation ne
semblent pas s'être traduites par des modifications observables au microscope électronique à
balayage, ni dans l'arrangement des grains ni dans l'aspect de l'espace poreux. Tout au plus a-t-on
pu noter des rabattements locaux de filaments d'illite et des déchirures du voile argileux. Sur les
grès des Vosges les spectres poreux ne semblent pas modifiés après les percolations mais après les
expériences 2 et 3 la morphologie au MEB apparaît comme enduite d'un épais voile argileux
recouvrant les grains et faisant disparaître tout détail.
89SGN1413E/IRG 53
RAPPORT FINAL
4 - RÉSULTATS HYDRAULIQUES DESEXPÉRIENCES DE PERCOLATION SURCAROTTE
4.1 - RAPPELS DES CONDITIONS EXPÉRIMENTALES
4.1.1 Equipement de mesure
Pour le détail des équipements du percolateur, le lecteur pourra se référer au chapitre 2.3.
Le schéma de principe, qui intéresse les mesures hydrauliques, figure ci-après.
Carotte
i^Filtreaval PAV
Vannede
çléctiarge
RAM Pompede mise en
pression
&-Filtreamont
Séparateureau/gaz
Figure 19 - Système de mesure sur le percolateur
Le circuit hydraulique comprend d'amont en aval :
- un filtre amont,
- un séparateur eau-gaz,
- une pompe haute pression,
- un capteur de pression amont carotte (PAM),
- la carotte de percolation (diamètre 4 cm - longueur maximale 9 cm),
- un capteur de pression aval carotte (PAV),
- uncapteur de température (T),
- un débitmètre électromagnétique (D),
- un filtre aval,
- une vanne de décharge destinée à maintenir une contre-pression dans le circuit
hydraulique.
89SGN1413E/IRG 55
RAPPORT FINAL
4 - RÉSULTATS HYDRAULIQUES DESEXPÉRIENCES DE PERCOLATION SURCAROTTE
4.1 - RAPPELS DES CONDITIONS EXPÉRIMENTALES
4.1.1 Equipement de mesure
Pour le détail des équipements du percolateur, le lecteur pourra se référer au chapitre 2.3.
Le schéma de principe, qui intéresse les mesures hydrauliques, figure ci-après.
Carotte
i^Filtreaval PAV
Vannede
çléctiarge
RAM Pompede mise en
pression
&-Filtreamont
Séparateureau/gaz
Figure 19 - Système de mesure sur le percolateur
Le circuit hydraulique comprend d'amont en aval :
- un filtre amont,
- un séparateur eau-gaz,
- une pompe haute pression,
- un capteur de pression amont carotte (PAM),
- la carotte de percolation (diamètre 4 cm - longueur maximale 9 cm),
- un capteur de pression aval carotte (PAV),
- uncapteur de température (T),
- un débitmètre électromagnétique (D),
- un filtre aval,
- une vanne de décharge destinée à maintenir une contre-pression dans le circuit
hydraulique.
89SGN1413E/IRG 55
CONTRAT TRIAS
Ce montage permet de connaître le différenciel de pression amont-aval de la carotte et de
calculer ainsi la perméabilité de celle-ci au cours des expériences.
4.1.2 - Enregistrement des données
L'ensemble des capteurs est relié à un système d'acquisition de données informatiques dont
la description figure dans le chapitre 2.3.
4.1.3 - Les carottes et les fluides utilisés
Au cours des différentes expériences de percolation, qui ont été réalisées et analysées du
point de vue hydraulique, on a testé les matériaux suivants :
. grès des Vosges (site de Melleray),
. grès à Meules (sites de Melleray et de Villefranche),
. Berea sandstones (site de Villefranche).
. Aerolith 20 (matériau artificiel).
Les expériences de percolation ont eu lieu sur deux sites qui ont permis de réaliser les
percolations avec deux tjTies de fluides très différents notamment par leur salinité.
Site de Melleray : eau à 38 g/1
Site de Villefranche : eau à 2 g/1.
La description détaillée des matériaux employés est faite au chapitre 3 et celle des fluides
au chapitre 5.
4.2 - RAPPELS THÉORIQUES
4.2.1 - Perméabilité
Définition
Pour une tranche mince d'épaisseur dx et de section S parcourue perpendiculairement à ses
faces par le débit Q (compté en volume à la température et à la pression moyenne de la tranche)
d'un fluide de viscosité dynamique p sous l'effet d'une différence de pression dp, la loi de Darcy
généralisée s'écrit (sans tenir compte de la pesanteur) :
^P=kïï-^'''
56 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Ce montage permet de connaître le différenciel de pression amont-aval de la carotte et de
calculer ainsi la perméabilité de celle-ci au cours des expériences.
4.1.2 - Enregistrement des données
L'ensemble des capteurs est relié à un système d'acquisition de données informatiques dont
la description figure dans le chapitre 2.3.
4.1.3 - Les carottes et les fluides utilisés
Au cours des différentes expériences de percolation, qui ont été réalisées et analysées du
point de vue hydraulique, on a testé les matériaux suivants :
. grès des Vosges (site de Melleray),
. grès à Meules (sites de Melleray et de Villefranche),
. Berea sandstones (site de Villefranche).
. Aerolith 20 (matériau artificiel).
Les expériences de percolation ont eu lieu sur deux sites qui ont permis de réaliser les
percolations avec deux tjTies de fluides très différents notamment par leur salinité.
Site de Melleray : eau à 38 g/1
Site de Villefranche : eau à 2 g/1.
La description détaillée des matériaux employés est faite au chapitre 3 et celle des fluides
au chapitre 5.
4.2 - RAPPELS THÉORIQUES
4.2.1 - Perméabilité
Définition
Pour une tranche mince d'épaisseur dx et de section S parcourue perpendiculairement à ses
faces par le débit Q (compté en volume à la température et à la pression moyenne de la tranche)
d'un fluide de viscosité dynamique p sous l'effet d'une différence de pression dp, la loi de Darcy
généralisée s'écrit (sans tenir compte de la pesanteur) :
^P=kïï-^'''
56 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
le coefiicient k étant la perméabilité intrinsèque de la tranche.
La loi de Darcy suppose :
- qu'il n'y a pas de réaction entre le fluide et la roche,
- que le fluide est monophasique.
La perméabilité dépend de la dimension des pores et de leur configuration.
Dans un milieu poreux naturel, la perméabilité peut varier avec la direction de
l'écoulement. Il faut bien se rendre compte du caractère statistique de la perméabilité, dont on ne
peut parler en un point, et qu'il faut toujours considérer comme liée à un élément de surface dont
les dimensions sont bien supérieures aux sections des canalicules.
L'équation de Darcy montre que les perméabilités sont homogènes à des surfaces.
L'unité pratique est le Darcy. On a alors :
k (Darcy) p (cpoise) dx (cm)
Q (cm3/s) dp (atm) S (cm2)
La viscosité dynamique p dépend de la nature du fluide qui traverse la carotte, de sa
température et de sa salinité.
4.2.2 - Incidence de la température sur la viscosité
La perméabilité intrinsèque, qui ne dépend que de la roche, est indépendante de la nature
du fluide et de sa température. Par contre, la chute de pression dans la carotte est proportionnelle
à la viscosité du fluide. Celle-ci est fonction de la température et de la salinité selon l'expression
suivante (d'après Kestin et Khalifa) :
logp(T,m)
P..(T)= A (m) -I- B (m) log
P^(20)
où pw (T) est la viscosité de l'eau pure, et A et B sont des fonctions de la molalité, avec
A(m) = 0.3324xl0~^m-f-0.3624xl0~^m^-0.1879xl0~^m^
B(m)= - 0.3961 X 10"^ m -(- 0.102 X 10"^ m^ - 0.702 x 10"^m^
89SGN1413E/1RG 57
RAPPORT FINAL
le coefiicient k étant la perméabilité intrinsèque de la tranche.
La loi de Darcy suppose :
- qu'il n'y a pas de réaction entre le fluide et la roche,
- que le fluide est monophasique.
La perméabilité dépend de la dimension des pores et de leur configuration.
Dans un milieu poreux naturel, la perméabilité peut varier avec la direction de
l'écoulement. Il faut bien se rendre compte du caractère statistique de la perméabilité, dont on ne
peut parler en un point, et qu'il faut toujours considérer comme liée à un élément de surface dont
les dimensions sont bien supérieures aux sections des canalicules.
L'équation de Darcy montre que les perméabilités sont homogènes à des surfaces.
L'unité pratique est le Darcy. On a alors :
k (Darcy) p (cpoise) dx (cm)
Q (cm3/s) dp (atm) S (cm2)
La viscosité dynamique p dépend de la nature du fluide qui traverse la carotte, de sa
température et de sa salinité.
4.2.2 - Incidence de la température sur la viscosité
La perméabilité intrinsèque, qui ne dépend que de la roche, est indépendante de la nature
du fluide et de sa température. Par contre, la chute de pression dans la carotte est proportionnelle
à la viscosité du fluide. Celle-ci est fonction de la température et de la salinité selon l'expression
suivante (d'après Kestin et Khalifa) :
logp(T,m)
P..(T)= A (m) -I- B (m) log
P^(20)
où pw (T) est la viscosité de l'eau pure, et A et B sont des fonctions de la molalité, avec
A(m) = 0.3324xl0~^m-f-0.3624xl0~^m^-0.1879xl0~^m^
B(m)= - 0.3961 X 10"^ m -(- 0.102 X 10"^ m^ - 0.702 x 10"^m^
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CONTRAT TRIAS
La viscosité de l'eau pure est donnée par l'expression suivante :
logK^U 20-T
l p^. (20) 96-^T l1.2378- 1.303x10 -3 20-T + 3.06x10"^ 20-T
-h 2.55x10 - 8 20-T
avecp^, (20) = 1002pPas
Le tableau suivant donne la viscosité dynamique de l'eau pour 2 salinités différentes :
Salinité (g/I)Température (°C)
20
40
60
80
2
1.005
0.654
0.468
0.356
38
1.057
0.680
0.481
0.363
La variation de p est donc importante avec la température puisque entre 80 et 40°C la
viscosité est multipliée par un facteur 2.
4.3 - RÉSULTATS OBTENUS
4.3.1 - Les expériences - Tableau synthétique
Sur les deux sites de Melleray et de Villefranche-sur-Cher, 16 expériences de percolation
ont été réalisées. Elles sont résumées dans le tableau 5. Sur ce tableau on a indiqué :
- le site sur lequel a été réalisé l'expérience (Melleray ou Villefranche),
- le numéro de l'expérience,
- le matériau utilisé,
- la porosité mercure mesurée en laboratoire (%),
- la longueur de la carotte (de 15 à 90 mm),
- les débits et la durée totale (h) de chacune des expériences.
- la perméabilité moyenne de la carotte au cours de l'essai (milli Darcy).
- la température moyenne de l'eau (°C).
- la taille des pores des filtres amont et aval (p).
58 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
La viscosité de l'eau pure est donnée par l'expression suivante :
logK^U 20-T
l p^. (20) 96-^T l1.2378- 1.303x10 -3 20-T + 3.06x10"^ 20-T
-h 2.55x10 - 8 20-T
avecp^, (20) = 1002pPas
Le tableau suivant donne la viscosité dynamique de l'eau pour 2 salinités différentes :
Salinité (g/I)Température (°C)
20
40
60
80
2
1.005
0.654
0.468
0.356
38
1.057
0.680
0.481
0.363
La variation de p est donc importante avec la température puisque entre 80 et 40°C la
viscosité est multipliée par un facteur 2.
4.3 - RÉSULTATS OBTENUS
4.3.1 - Les expériences - Tableau synthétique
Sur les deux sites de Melleray et de Villefranche-sur-Cher, 16 expériences de percolation
ont été réalisées. Elles sont résumées dans le tableau 5. Sur ce tableau on a indiqué :
- le site sur lequel a été réalisé l'expérience (Melleray ou Villefranche),
- le numéro de l'expérience,
- le matériau utilisé,
- la porosité mercure mesurée en laboratoire (%),
- la longueur de la carotte (de 15 à 90 mm),
- les débits et la durée totale (h) de chacune des expériences.
- la perméabilité moyenne de la carotte au cours de l'essai (milli Darcy).
- la température moyenne de l'eau (°C).
- la taille des pores des filtres amont et aval (p).
58 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Pour chacun des essais, on a mesuré et enregistré en continu les variables de température,
débit, pression amont et pression aval. La totalité des courbes de restitution figure dans les compte
rendus des différentes percolations. On a reproduit ici les courbes et les résultats les plus
significatifs.
4.3.2 - Evolution de la perméabilité au cours des percolations
Pour illustrer l'évolution de la perméabilité au cours des percolations, on va décrire en
détail les observations faites lors des expériences n°6, 7, 8 et 9.
A - DESCRIPTION DE L'EXPÉRIENCE N»6
a) Caractéristiques de la carotte
Grès des Vosges D
Longueur: 15 mm
Diamètre : 4 cm (section : 12.56 cm2)
b) Caractéristiques du fluide
Fluide géothermal de GMYl
Température de percolation : variable, comprise entre 22 et 38^, selon le débit
Salinité totale : 38 g/1
c) Calendrier des opérations
N° du palier
1
2
3
4
5
Durée (h)
64 h 10
47 h 24
47 h 44
46 h 48
46 h 59
Débit (kg/h)
2
4
8
12
25
Volume (1)
128
186
380
558
1165
Volume total percolé (approximatif) : 2 420 litres
89 SGN 141 3E/IRG 59
RAPPORT FINAL
Pour chacun des essais, on a mesuré et enregistré en continu les variables de température,
débit, pression amont et pression aval. La totalité des courbes de restitution figure dans les compte
rendus des différentes percolations. On a reproduit ici les courbes et les résultats les plus
significatifs.
4.3.2 - Evolution de la perméabilité au cours des percolations
Pour illustrer l'évolution de la perméabilité au cours des percolations, on va décrire en
détail les observations faites lors des expériences n°6, 7, 8 et 9.
A - DESCRIPTION DE L'EXPÉRIENCE N»6
a) Caractéristiques de la carotte
Grès des Vosges D
Longueur: 15 mm
Diamètre : 4 cm (section : 12.56 cm2)
b) Caractéristiques du fluide
Fluide géothermal de GMYl
Température de percolation : variable, comprise entre 22 et 38^, selon le débit
Salinité totale : 38 g/1
c) Calendrier des opérations
N° du palier
1
2
3
4
5
Durée (h)
64 h 10
47 h 24
47 h 44
46 h 48
46 h 59
Débit (kg/h)
2
4
8
12
25
Volume (1)
128
186
380
558
1165
Volume total percolé (approximatif) : 2 420 litres
89 SGN 141 3E/IRG 59
CONTRAT TRIAS
Site
MELLEKAY
VIl.l.KFKANCHE
Numéro del'eitpérience
1
2
3
4(1)
5
6
8
9
10
20
21
22(21
23
24(2)
25(3)
26(3)
Matériau
Grès des VosgesI)
Grès des VosgesI)
Grès des Vosges1)
Aerolilh20
Grès des Vosgesn
Grès des VosgesI)
Urès à meules
Grès à meules
Grès à meules
Grès à meules
Grès à meules
Grèsi meules
Bereasandstones
Hercasandstones
Bereasandstones
Bereasandstones
Porosité
12
12
12
49
13
12
23
23
23
23
23
23
22
22
22
22
Longueurde la carotte
(mm)
90
90
15
90
90
15
90
90
30
40
30
30
30
90
90
90
PalierDébit (kg/h)/durée totale
50/365 h
25 50/180 h
122537-53/74 h
2-4-8-12 24-37-50/160 h
2-4-8-12-25/395 h
2-4-8-12-25/252 h
4/n3h
10/I4h
4.5,'3Sh
Zr22h
2«!0h
3/6 h
8/25 h
11/43 h
10/1.5 h
10/3h
Perméabilité(ml))
150 à 200
150 à 200
150 à 200
-
52-58
170-110
9.5 à 7.5
8.Sà8 0
10¿65
1
0.8
2
80
200
90
80
Températuremoyenne
CC)
15
30
30
30
30
30
26
32
28
25
25
23.5
24
24
26
25
Rltreamont
(il)
-
-
I
-
25
25
1
1
25
25
1
1
I
1
I
1
Rltreaval(M)
-
1,2
-
10
10
1,2
1.2
1,2
0.1
0,1
0,1
O.Iet 1,2
0,1et 1,2
0,1et 1,2
0,1et 1.2
(l)eaude ville(2) eau saturée en NaCI artificiellement(3) eau avec un oxydant (iN'aOCI)
Tableau 5 - Synthétique des expériences de percolation réalisées sur les sites de Melleray et dé Villefranche
60 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Site
MELLEKAY
VIl.l.KFKANCHE
Numéro del'eitpérience
1
2
3
4(1)
5
6
8
9
10
20
21
22(21
23
24(2)
25(3)
26(3)
Matériau
Grès des VosgesI)
Grès des VosgesI)
Grès des Vosges1)
Aerolilh20
Grès des Vosgesn
Grès des VosgesI)
Urès à meules
Grès à meules
Grès à meules
Grès à meules
Grès à meules
Grèsi meules
Bereasandstones
Hercasandstones
Bereasandstones
Bereasandstones
Porosité
12
12
12
49
13
12
23
23
23
23
23
23
22
22
22
22
Longueurde la carotte
(mm)
90
90
15
90
90
15
90
90
30
40
30
30
30
90
90
90
PalierDébit (kg/h)/durée totale
50/365 h
25 50/180 h
122537-53/74 h
2-4-8-12 24-37-50/160 h
2-4-8-12-25/395 h
2-4-8-12-25/252 h
4/n3h
10/I4h
4.5,'3Sh
Zr22h
2«!0h
3/6 h
8/25 h
11/43 h
10/1.5 h
10/3h
Perméabilité(ml))
150 à 200
150 à 200
150 à 200
-
52-58
170-110
9.5 à 7.5
8.Sà8 0
10¿65
1
0.8
2
80
200
90
80
Températuremoyenne
CC)
15
30
30
30
30
30
26
32
28
25
25
23.5
24
24
26
25
Rltreamont
(il)
-
-
I
-
25
25
1
1
25
25
1
1
I
1
I
1
Rltreaval(M)
-
1,2
-
10
10
1,2
1.2
1,2
0.1
0,1
0,1
O.Iet 1,2
0,1et 1,2
0,1et 1,2
0,1et 1.2
(l)eaude ville(2) eau saturée en NaCI artificiellement(3) eau avec un oxydant (iN'aOCI)
Tableau 5 - Synthétique des expériences de percolation réalisées sur les sites de Melleray et dé Villefranche
60 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
cf) Traitement des données
On a tracé pour l'ensemble de l'expérience les courbes suivantes (figures 20 et 21)
Courbe 1 : débit massique en kg/h
Courbe 2 : Delta P sur la carotte en Bar (P amont - P aval)
Courbe 3 : Température en °C
Courbe 4 ; Perméabilité en milli Darcy
K = p X (Q X L)/(DELTA P x S)
e) Interprétation des résultats
Tableau des valeurs moyennes des différents paliers
N* du palier
1
2
3
4
5
Débit(kg/h)
2.0
3.9
7.9
12.4
24.9
Delta P(Bar)
0.50
1.04
1.86
2.80
5.92
Perméabilité(milliDARCY)
106
116
128
120
100
Débit : il est relativement stable excepté le premier palier où l'on observe des
amplitudes importantes autour de la valeur moyenne.
Delta P : son évolution est assez facile à suivre, il augmente linéairement avec le
débit, mais avec des amplitudes plus élevées pour les forts débits. Au cours
du palier n''2, le delta P sur la carotte diminue puis augmente lentement
alors que le débit reste constant sur cette même période. Ce résultat est
imputable à la variation de la viscosité du fiuide corrélativement à celle de
la température. Ce phénomène est analysé en détail au chapitre 4.3.3.
Température : amplitude importante, avec des cycles journaliers et une nette tendance à
augmenter avec le débit.
89SGN1413E/IRG 61
RAPPORT FINAL
cf) Traitement des données
On a tracé pour l'ensemble de l'expérience les courbes suivantes (figures 20 et 21)
Courbe 1 : débit massique en kg/h
Courbe 2 : Delta P sur la carotte en Bar (P amont - P aval)
Courbe 3 : Température en °C
Courbe 4 ; Perméabilité en milli Darcy
K = p X (Q X L)/(DELTA P x S)
e) Interprétation des résultats
Tableau des valeurs moyennes des différents paliers
N* du palier
1
2
3
4
5
Débit(kg/h)
2.0
3.9
7.9
12.4
24.9
Delta P(Bar)
0.50
1.04
1.86
2.80
5.92
Perméabilité(milliDARCY)
106
116
128
120
100
Débit : il est relativement stable excepté le premier palier où l'on observe des
amplitudes importantes autour de la valeur moyenne.
Delta P : son évolution est assez facile à suivre, il augmente linéairement avec le
débit, mais avec des amplitudes plus élevées pour les forts débits. Au cours
du palier n''2, le delta P sur la carotte diminue puis augmente lentement
alors que le débit reste constant sur cette même période. Ce résultat est
imputable à la variation de la viscosité du fiuide corrélativement à celle de
la température. Ce phénomène est analysé en détail au chapitre 4.3.3.
Température : amplitude importante, avec des cycles journaliers et une nette tendance à
augmenter avec le débit.
89SGN1413E/IRG 61
CONTRAT TRIAS
30
25
^20I\
^15
-Q 10
Û
(COURBE J) - VEBIT
""I T
0TS<J4'rAl^WiW
I r 1
0 2040 4080 6120 6160 10200 12240 14280
Temps en minutes
^ 5q:<m 4
ÍLo 3h
"55
û 2}-
(COURBE 2) - VELTA P
y:0 2040 4080 6120 8160 10200 12240 14280
Temps en minutes
Figure 20 - Courbes expérimentales : débit et delta P en fonction du temps
62 89SGN1413E/ÎRG
CONTRAT TRIAS
30
25
^20I\
^15
-Q 10
Û
(COURBE J) - VEBIT
""I T
0TS<J4'rAl^WiW
I r 1
0 2040 4080 6120 6160 10200 12240 14280
Temps en minutes
^ 5q:<m 4
ÍLo 3h
"55
û 2}-
(COURBE 2) - VELTA P
y:0 2040 4080 6120 8160 10200 12240 14280
Temps en minutes
Figure 20 - Courbes expérimentales : débit et delta P en fonction du temps
62 89SGN1413E/ÎRG
RAPPORT FINAL
40
35
20
(COURBE 3) - TEMPERATURE
0 2040 4080 6120 8160 10200 12240 14280
Temps en nninutes
0 2040 4080 6120 8160 10200 12240 14280
Temps en nninutes
Figure 21 - Courbes expérimentales - Température et perméabilité en fonction du temps
89SGN1413E/IRG 63
RAPPORT FINAL
40
35
20
(COURBE 3) - TEMPERATURE
0 2040 4080 6120 8160 10200 12240 14280
Temps en nninutes
0 2040 4080 6120 8160 10200 12240 14280
Temps en nninutes
Figure 21 - Courbes expérimentales - Température et perméabilité en fonction du temps
89SGN1413E/IRG 63
CONTRAT TRIAS
9.5..
7.5
7,0
6,5.»-
KXP8 -9cm-4kg/h-FILTREA.^tO.^Tl^
, I
' ' ' l/l,' V /
KXP9-9cm-10kg/h-FILTREAMO.NTlp
INJECTIO.N' D'AZOTE
\^ ^*
KXPIO - 3 cm - 4,5kg/li - FILTRE AMONT 25 \i
3000 Temps imn) 7000
Figure 22 - Evolution de la perméabilité intrinsèque (courbes lissées)
64 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
9.5..
7.5
7,0
6,5.»-
KXP8 -9cm-4kg/h-FILTREA.^tO.^Tl^
, I
' ' ' l/l,' V /
KXP9-9cm-10kg/h-FILTREAMO.NTlp
INJECTIO.N' D'AZOTE
\^ ^*
KXPIO - 3 cm - 4,5kg/li - FILTRE AMONT 25 \i
3000 Temps imn) 7000
Figure 22 - Evolution de la perméabilité intrinsèque (courbes lissées)
64 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Perméabilité : cette variable est plus difíicile à suivre. On constate une diminution
importante de celle-ci au cours des 600 premières heures de percolation
où l'on voit sa valeur passer de 170 à 100 mDarcy. Ensuite, elle évolue
entre 100 et 130 MilliDarcy avec le débit, le Delta P et la température.
La chute de la perméabilité au début de l'expérience peut s'expliquer par une
réorganisation de la matrice poreuse, sans l'efi^et de la circulation de l'eau, qui a pour conséquence
de diminuer la section de passage du fiuide. Par la suite, la perméabilité est stabilisée à une valeur
moyenne de 120 mDarcy. Cela montre qu'il n'y a pas ici de colmatage de la carotte par les
particules en suspension dans le fluide géothermal au delà de cette première phase de
"réorganisation".
B DESCRIPTION DES EXPÉRIENCES N'B, 9 ET 10
a) Caractéristiques des carottes
Grès à Meules
Longueur : 30 et 90 mm
Diamètre : 4 cm
b) Caractéristiques du fluide : eau géothermale de Melleray
c) Calendrier des opérations
Expérience
EXPO 8
EXPO 9
EXPO 10
Longueur de lacarotte
(cm)
9.0
9.0
3.0
Débit(kg/h)
4.0
10.0
4.5
Durée(mn)
6 800
840
2 300
Taille despores du filtre
amont
1.0
1.0
25.0
d) Traitement des données
On a représenté, sur un même graphique (fig. 22), l'évolution en fonction du temps de la
perméabilité intrinsèque K aux cours des trois expériences.
89SGN1413E/IRG 65
RAPPORT FINAL
Perméabilité : cette variable est plus difíicile à suivre. On constate une diminution
importante de celle-ci au cours des 600 premières heures de percolation
où l'on voit sa valeur passer de 170 à 100 mDarcy. Ensuite, elle évolue
entre 100 et 130 MilliDarcy avec le débit, le Delta P et la température.
La chute de la perméabilité au début de l'expérience peut s'expliquer par une
réorganisation de la matrice poreuse, sans l'efi^et de la circulation de l'eau, qui a pour conséquence
de diminuer la section de passage du fiuide. Par la suite, la perméabilité est stabilisée à une valeur
moyenne de 120 mDarcy. Cela montre qu'il n'y a pas ici de colmatage de la carotte par les
particules en suspension dans le fluide géothermal au delà de cette première phase de
"réorganisation".
B DESCRIPTION DES EXPÉRIENCES N'B, 9 ET 10
a) Caractéristiques des carottes
Grès à Meules
Longueur : 30 et 90 mm
Diamètre : 4 cm
b) Caractéristiques du fluide : eau géothermale de Melleray
c) Calendrier des opérations
Expérience
EXPO 8
EXPO 9
EXPO 10
Longueur de lacarotte
(cm)
9.0
9.0
3.0
Débit(kg/h)
4.0
10.0
4.5
Durée(mn)
6 800
840
2 300
Taille despores du filtre
amont
1.0
1.0
25.0
d) Traitement des données
On a représenté, sur un même graphique (fig. 22), l'évolution en fonction du temps de la
perméabilité intrinsèque K aux cours des trois expériences.
89SGN1413E/IRG 65
CONTRAT TRIAS
200(r.) IMM7G) REV.VOL
100-
0
2 3 3 4 5 J..r-°-!"1 T : ! I I-
-T
100,01 0,1 I
PORE RADIUS (piIOO
Figure 23 - Spectre de porosité mercure du grès à meules
66 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
200(r.) IMM7G) REV.VOL
100-
0
2 3 3 4 5 J..r-°-!"1 T : ! I I-
-T
100,01 0,1 I
PORE RADIUS (piIOO
Figure 23 - Spectre de porosité mercure du grès à meules
66 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FI.VAL
Les différentes courbes ont été lissées afin de s'affranchir des pics de débit qui correspondent
à des parasites dûs aux vibrations existantes sur le percolateur.
E - INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
On mesure pour chaque carotte une perméabilité initiale Kq exprimée en milHDarcy :
Expérience
EXPOS
EXPO 9
EXPO 10
Ko
9.57
8.41
9.81
Celle-ci diminue progressivement au cours du temps, et de façon nuancée en fonction des
conditions de l'expérience
- débit de percolation
- taille des pores du filtre amont.
EXPO 8 : on observe une diminution de 20% de la perméabilité K en 3.5 jours (de 9.6 à
7.7 milHDarcy). A la fin de l'expérience, on a réalisé une injection d'azote dont les bulles ont
tapissé la surface de la carotte, ce qui a entraîné une baisse brutale de la perméabilité de 7.7 à
7.0 milliDarcy.
EXPO 9 : on a gardé la même taille des pores du filtre amont, mais le débit a été multiplié par 2.5.
On constate tout d'abord une diminution importante de la perméabilité initiale Kq par rapport à
l'expérience précédente. Ensuite la diminution de K est plus rapide, mais l'expérience a été arrêtée
après 14 heures de percolation à cause de la montée de la pression amont à 215 bars.
EXPO 10 : on a ramené le débit à 4.5 kg/h, mais avec un filtre à 25 p. On observe une chute
brutale de la perméabilité de 36 % en 24 heures (de 9.8 à 6.3 milliDarcy).
On doit rapprocher ces résultats du spectre de porosité du grès étudié et du spectre des
particules du fluide (figures 23 et 31 du § 5.2.5).
89SGN1413E/IRG 67
RAPPORT FI.VAL
Les différentes courbes ont été lissées afin de s'affranchir des pics de débit qui correspondent
à des parasites dûs aux vibrations existantes sur le percolateur.
E - INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
On mesure pour chaque carotte une perméabilité initiale Kq exprimée en milHDarcy :
Expérience
EXPOS
EXPO 9
EXPO 10
Ko
9.57
8.41
9.81
Celle-ci diminue progressivement au cours du temps, et de façon nuancée en fonction des
conditions de l'expérience
- débit de percolation
- taille des pores du filtre amont.
EXPO 8 : on observe une diminution de 20% de la perméabilité K en 3.5 jours (de 9.6 à
7.7 milHDarcy). A la fin de l'expérience, on a réalisé une injection d'azote dont les bulles ont
tapissé la surface de la carotte, ce qui a entraîné une baisse brutale de la perméabilité de 7.7 à
7.0 milliDarcy.
EXPO 9 : on a gardé la même taille des pores du filtre amont, mais le débit a été multiplié par 2.5.
On constate tout d'abord une diminution importante de la perméabilité initiale Kq par rapport à
l'expérience précédente. Ensuite la diminution de K est plus rapide, mais l'expérience a été arrêtée
après 14 heures de percolation à cause de la montée de la pression amont à 215 bars.
EXPO 10 : on a ramené le débit à 4.5 kg/h, mais avec un filtre à 25 p. On observe une chute
brutale de la perméabilité de 36 % en 24 heures (de 9.8 à 6.3 milliDarcy).
On doit rapprocher ces résultats du spectre de porosité du grès étudié et du spectre des
particules du fluide (figures 23 et 31 du § 5.2.5).
89SGN1413E/IRG 67
CONTRAT TRIAS
.2-
DELTA P/L (Bar /mm)
DEBIT (kg/h)
Courbe©: EXP<i>5-Grès des Vosges VOBLongueur: 90mmPerméabilité :40-50mD
Courbe (2): EXP06-Grès des Vosges DLongueur : 15mmPerméabilité :IOO-l20mD
Figure 24 - Variation de DELTA P/L en fonction du débit
68 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
.2-
DELTA P/L (Bar /mm)
DEBIT (kg/h)
Courbe©: EXP<i>5-Grès des Vosges VOBLongueur: 90mmPerméabilité :40-50mD
Courbe (2): EXP06-Grès des Vosges DLongueur : 15mmPerméabilité :IOO-l20mD
Figure 24 - Variation de DELTA P/L en fonction du débit
68 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
En efi"et, 70 % des pores ont un diamètre supérieur à 1 p et 97 % des particules ont un
diamètre inférieur à 1 p. En conséquence, un filtre amont de 1 p ne laissera passer que les
particules de diamètre inférieur qui, elles, pourront passer dans les pores de diamètre supérieur
(soit 70 % d'entre eux), et colmateront les pores plus petits, c'est-à-dire 30 %. Par contre, un filtre
de 25 p laissera passer la totalité des particules (jusqu'à 8 p) qui iront boucher tous les pores de
diamètre inférieur, c'est-à-dire 80 % d'entre eux.
Ce raisonnement ne peut expliquer qu'une partie des causes des variations de la
perméabilité, car on ne prend pas en compte ici les phénomènes électriques (potentiel zêta) et
chimiques (agglomération de particules) qui interviennent lors de la filtration du fluide par le
filtre et la carotte.
4.3.3 - Relation entre le débit et la chute de pressiondans la carotte
La figure 24 montre la relation linéaire qui lie le débit et la chute de pression dans la
carotte. Après une variation de perméabilité au début des percolations, on a observé une
stabilisation de la valeur de K qui vérifie la loi de Darcy.
4.3.4 - Incidence de la température
Comme on l'a vu dans le § 4.2.2, la viscosité de l'eau varie d'un facteur deux entre 80 et
40*0. Les courbes de la figure 25 montrent très nettement l'effet de la variation de température
sur le delta P de la carotte.
Si la perméabilité intrinsèque (celle de la carotte seule) reste constante, le coefiicient de
Darcy qui intègre à la fois la valeur de cette perméabilité et de la viscosité du fluide peut donc
varier de façon importante.
Sur notre exemple, on obtient les résultats suivants :
Temps(mn)
5450
5900
Températurerc)
22
27
Viscosité(cP)
1.005
0.893
AP observé(Bar)
1.02
0.9
89SGN1413E/1RG 69
RAPPORT FINAL
En efi"et, 70 % des pores ont un diamètre supérieur à 1 p et 97 % des particules ont un
diamètre inférieur à 1 p. En conséquence, un filtre amont de 1 p ne laissera passer que les
particules de diamètre inférieur qui, elles, pourront passer dans les pores de diamètre supérieur
(soit 70 % d'entre eux), et colmateront les pores plus petits, c'est-à-dire 30 %. Par contre, un filtre
de 25 p laissera passer la totalité des particules (jusqu'à 8 p) qui iront boucher tous les pores de
diamètre inférieur, c'est-à-dire 80 % d'entre eux.
Ce raisonnement ne peut expliquer qu'une partie des causes des variations de la
perméabilité, car on ne prend pas en compte ici les phénomènes électriques (potentiel zêta) et
chimiques (agglomération de particules) qui interviennent lors de la filtration du fluide par le
filtre et la carotte.
4.3.3 - Relation entre le débit et la chute de pressiondans la carotte
La figure 24 montre la relation linéaire qui lie le débit et la chute de pression dans la
carotte. Après une variation de perméabilité au début des percolations, on a observé une
stabilisation de la valeur de K qui vérifie la loi de Darcy.
4.3.4 - Incidence de la température
Comme on l'a vu dans le § 4.2.2, la viscosité de l'eau varie d'un facteur deux entre 80 et
40*0. Les courbes de la figure 25 montrent très nettement l'effet de la variation de température
sur le delta P de la carotte.
Si la perméabilité intrinsèque (celle de la carotte seule) reste constante, le coefiicient de
Darcy qui intègre à la fois la valeur de cette perméabilité et de la viscosité du fluide peut donc
varier de façon importante.
Sur notre exemple, on obtient les résultats suivants :
Temps(mn)
5450
5900
Températurerc)
22
27
Viscosité(cP)
1.005
0.893
AP observé(Bar)
1.02
0.9
89SGN1413E/1RG 69
CONTRAT TRIAS
Expérience n* 6 (Melleray)
Grès des Vosges D
Epaisseur de la carotte : 15 mm
Perméabilité : 120 mD
Salinité de l'eau : 38 g/1
4.5-
en
ÛÛ
U
4.0 -.fflm
%i^w3.5-
0.8'
HfW\^W
5500 6000 6500
Température -
Delta P
+
"28 u
5000 5500 6000 650020
7000Temps (mn)
Figure 25 - Incidence de la température sur le DELTA P carotte
70 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Expérience n* 6 (Melleray)
Grès des Vosges D
Epaisseur de la carotte : 15 mm
Perméabilité : 120 mD
Salinité de l'eau : 38 g/1
4.5-
en
ÛÛ
U
4.0 -.fflm
%i^w3.5-
0.8'
HfW\^W
5500 6000 6500
Température -
Delta P
+
"28 u
5000 5500 6000 650020
7000Temps (mn)
Figure 25 - Incidence de la température sur le DELTA P carotte
70 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Une variation de 5°C du fluide de percolation a entraîné une diminution de 11<^ de la
viscosité qui est directement responsable d'une augmentation de 1 1 % du delta P dans la carotte.
4.3.5 - Incidence du gaz
Lors de l'expérience n°8 sur des grès à Meules, on a procédé à l'injection de bulles d'azote
dans le circuit hydraulique du percolateur.
Le résultat de cette injection est visible sur le graphique (fig. 22) où la perméabilité chute
brutalement de 7,9 mD à 6,5 mD'^alors que celle-ci était bien stabilisée. Ce phénomène est dû au
colmatage des pores de l'échantillon par les bulles de gaz.
4.3.6 - Incidence de la salinité du fluide
Les essais de percolation sur le site de Villefranche ont comporté un test de l'effet de la
salinité sur la perméabilité de la carotte. Les résultats obtenus figurent sur le tableau ci-après.
Perméabilité (en milliDarcy) selon la salinité du fluide
Type de grès
Eau douce(2 g/1)
Eau salée(38 g/1)
Grès à Meules
0,8
2,0
BereaSandstones
90
200
Ces expériences mettent en évidence le comportement des carottes argilo-gréseuses vis-à-
vis des fiuides saturés en sel. En effet, on obtient des résultats analogues avec les grès à Meules, où
la perméabilité passe de 0,8 mD à 2 mD, et les Béréa Sandstones où la perméabilité intrinsèque est
multipliée par un facteur 2,2.
La mobilisation des argiles et la salinité du fluide
Ces phénomènes de mobilisation des particules fines par les fluides ont largement été
étudiés par les pétroliers au cours des années soixante. Ce phénomène est reconnu comme l'une
des causes principales des problèmes de résistance à l'injectivité des réservoirs gréseux.
89SGN1413E/IRG 71
RAPPORT FINAL
Une variation de 5°C du fluide de percolation a entraîné une diminution de 11<^ de la
viscosité qui est directement responsable d'une augmentation de 1 1 % du delta P dans la carotte.
4.3.5 - Incidence du gaz
Lors de l'expérience n°8 sur des grès à Meules, on a procédé à l'injection de bulles d'azote
dans le circuit hydraulique du percolateur.
Le résultat de cette injection est visible sur le graphique (fig. 22) où la perméabilité chute
brutalement de 7,9 mD à 6,5 mD'^alors que celle-ci était bien stabilisée. Ce phénomène est dû au
colmatage des pores de l'échantillon par les bulles de gaz.
4.3.6 - Incidence de la salinité du fluide
Les essais de percolation sur le site de Villefranche ont comporté un test de l'effet de la
salinité sur la perméabilité de la carotte. Les résultats obtenus figurent sur le tableau ci-après.
Perméabilité (en milliDarcy) selon la salinité du fluide
Type de grès
Eau douce(2 g/1)
Eau salée(38 g/1)
Grès à Meules
0,8
2,0
BereaSandstones
90
200
Ces expériences mettent en évidence le comportement des carottes argilo-gréseuses vis-à-
vis des fiuides saturés en sel. En effet, on obtient des résultats analogues avec les grès à Meules, où
la perméabilité passe de 0,8 mD à 2 mD, et les Béréa Sandstones où la perméabilité intrinsèque est
multipliée par un facteur 2,2.
La mobilisation des argiles et la salinité du fluide
Ces phénomènes de mobilisation des particules fines par les fluides ont largement été
étudiés par les pétroliers au cours des années soixante. Ce phénomène est reconnu comme l'une
des causes principales des problèmes de résistance à l'injectivité des réservoirs gréseux.
89SGN1413E/IRG 71
CONTRAT TRIAS
Les pétroliers se sont préoccupés de reconnaître ce qui pouvaient favoriser la mobilisation
des argiles dans les espaces poreux. Ils ont, en particulier, mis en évidence le rôle déterminant de
la salinité du fluide. Bien que ce phénomène ait été bien étudié depuis, les modalités n'en sont pas
totalement élucidées.
Les travaux de Mungan (1968 a et b) sur le grès de Berea ont, en particulier, contribué à
mettre en évidence les faits suivants :
- Une injection d'eau douce ou d'eau de salinité inférieure ou égale à 30 000 ppm ne
provoque aucune réduction de perméabilité dans ce grès.
- Une injection d'eau douce après une injection d'eau salée provoque, par contre, une très
forte réduction de perméabilité. D'une valeur initiale de 190 md, cette dernière chute à
0,9 md.
- Plus le passage de l'eau salée à l'eau douce est progressif, moins cette réduction de
perméabilité est importante.
Mungan avance l'explication suivante :
Le grès de Berea n'est pas sensible à l'eau douce car les argiles qu'il contient ont leurs sites
d'échanges d'ions saturés en Ca+ et Mg+ +. Ainsi, l'eau douce ne modifie pas significativement
l'état géochimique des édifices argileux.
Lorsque l'on injecte de l'eau salée dans ce grès, on échange les ions divalents de ces sites
contre des Na+ de la solution.
Les argiles ainsi modifiées vont alors réagir si l'on passe brutalement de l'eau salée à l'eau
douce. Les ions Na+ subiront une hydratation, ce qui provoquera l'insertion de nombreuses
couches hydratées entre les feuilles d'argiles.
Le résultat de cette hydratation sera une expansion des minéraux et une réduction des
forces de cohésion coulombiennes entre les feuillets. Cette expansion aura un double effet :
- réduction de la porosité, accroissement de la rugosité des pores,
- moindre résistance aux forces de cisaillement exercées par le fluide en circulation forcée
dans les espaces poreux. Cela conduira à l'arrachement de minéraux et à leur
entraînement vers les sorties des pores. Ils y forment un bouchon s'opposant à la
circulation du fluide.
L'accroissement de la rugosité et le bloquage des communications entre les pores peuvent
expliquer en partie la brutale et importante réduction de la perméabilité.
72 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Les pétroliers se sont préoccupés de reconnaître ce qui pouvaient favoriser la mobilisation
des argiles dans les espaces poreux. Ils ont, en particulier, mis en évidence le rôle déterminant de
la salinité du fluide. Bien que ce phénomène ait été bien étudié depuis, les modalités n'en sont pas
totalement élucidées.
Les travaux de Mungan (1968 a et b) sur le grès de Berea ont, en particulier, contribué à
mettre en évidence les faits suivants :
- Une injection d'eau douce ou d'eau de salinité inférieure ou égale à 30 000 ppm ne
provoque aucune réduction de perméabilité dans ce grès.
- Une injection d'eau douce après une injection d'eau salée provoque, par contre, une très
forte réduction de perméabilité. D'une valeur initiale de 190 md, cette dernière chute à
0,9 md.
- Plus le passage de l'eau salée à l'eau douce est progressif, moins cette réduction de
perméabilité est importante.
Mungan avance l'explication suivante :
Le grès de Berea n'est pas sensible à l'eau douce car les argiles qu'il contient ont leurs sites
d'échanges d'ions saturés en Ca+ et Mg+ +. Ainsi, l'eau douce ne modifie pas significativement
l'état géochimique des édifices argileux.
Lorsque l'on injecte de l'eau salée dans ce grès, on échange les ions divalents de ces sites
contre des Na+ de la solution.
Les argiles ainsi modifiées vont alors réagir si l'on passe brutalement de l'eau salée à l'eau
douce. Les ions Na+ subiront une hydratation, ce qui provoquera l'insertion de nombreuses
couches hydratées entre les feuilles d'argiles.
Le résultat de cette hydratation sera une expansion des minéraux et une réduction des
forces de cohésion coulombiennes entre les feuillets. Cette expansion aura un double effet :
- réduction de la porosité, accroissement de la rugosité des pores,
- moindre résistance aux forces de cisaillement exercées par le fluide en circulation forcée
dans les espaces poreux. Cela conduira à l'arrachement de minéraux et à leur
entraînement vers les sorties des pores. Ils y forment un bouchon s'opposant à la
circulation du fluide.
L'accroissement de la rugosité et le bloquage des communications entre les pores peuvent
expliquer en partie la brutale et importante réduction de la perméabilité.
72 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Hypothèse sur la réduction de perméabilité des grès à Meules
Si l'on admet que, comme c'est le cas à Melleray, les eaux qui baignent naturellement les
grès étudiés ici sont salées (à l'exception du grès de Berea), on peut alors formuler l'hj-pothèse
suivante : les sites d'ions échangeables des argiles de ces grès pourraient être occupés par des ions
Na+ provenant du fluide intersticiel salé. Il s'agirait là de l'état initial de la roche avant essai.
La percolation d'eau douce provoquerait alors un phénomène semblable à celui décrit par
Mungan, c'est-à-dire une expansion par hydratation et une fragilisation des édifices argileux.
Ainsi le fait que dans les expériences 20 et 21 la perméabilité à un fluide non salé
(expérience 22) soit de Imd alors qu'elle est de 2md lorsque le fluide est salé indiquerait non pas
une amélioration de la perméabilité par l'injection d'eau salée, mais une réduction de perméabilité
sous l'efiet de l'eau douce.
Hypothèses sur la variation de perméabilité du grès de Berea
Les essais réalisés sur les grès de Berea (Detoc et al., 1988) ont mis en évidence une
perméabilité nettement plus importante à un fluide salé qu'à de l'eau douce. De plus, dans les
premiers stades de l'expérience 24, l'injection d'eau salée provoque une baisse de la perméabilité.
Lorsque l'on passe ensuite à de l'eau douce, la perméabilité ne diminue pas mais se stabilise.
Ces résultats sont en contradiction avec ceux obtenus par Mungan sur ce même grès. En
effet, cet auteur a montré que la perméabilité de ce grès n'est pas affectée par l'injection d'eau
douce seule, mais que l'injection d'eau douce après une injection d'eau salée fait fortement chuter
la perméabilité.
Les variations de perméabilité observées dans ce grès apparaissent donc délicates à
interpréter.
- En premier lieu, il conviendrait de s'interroger sur l'histoire des échantillons depuis leur
prélèvement jusqu'à l'arrivée dans le laboratoire. Il est fort possible que les propriétés
d'échanges d'ions des argiles aient été modifiées.
- Bien que ce grès de Berea soit un standard et donc que ses qualités et propriétés soient en
principe non variables, il ne saurait être exclu que les échantillons utilisés pour les essais
puissent différer légèrement par leur contenu argileux ou par les propriétés de leurs
argiles.
89SGN1413E/IRG 73
RAPPORT FINAL
Hypothèse sur la réduction de perméabilité des grès à Meules
Si l'on admet que, comme c'est le cas à Melleray, les eaux qui baignent naturellement les
grès étudiés ici sont salées (à l'exception du grès de Berea), on peut alors formuler l'hj-pothèse
suivante : les sites d'ions échangeables des argiles de ces grès pourraient être occupés par des ions
Na+ provenant du fluide intersticiel salé. Il s'agirait là de l'état initial de la roche avant essai.
La percolation d'eau douce provoquerait alors un phénomène semblable à celui décrit par
Mungan, c'est-à-dire une expansion par hydratation et une fragilisation des édifices argileux.
Ainsi le fait que dans les expériences 20 et 21 la perméabilité à un fluide non salé
(expérience 22) soit de Imd alors qu'elle est de 2md lorsque le fluide est salé indiquerait non pas
une amélioration de la perméabilité par l'injection d'eau salée, mais une réduction de perméabilité
sous l'efiet de l'eau douce.
Hypothèses sur la variation de perméabilité du grès de Berea
Les essais réalisés sur les grès de Berea (Detoc et al., 1988) ont mis en évidence une
perméabilité nettement plus importante à un fluide salé qu'à de l'eau douce. De plus, dans les
premiers stades de l'expérience 24, l'injection d'eau salée provoque une baisse de la perméabilité.
Lorsque l'on passe ensuite à de l'eau douce, la perméabilité ne diminue pas mais se stabilise.
Ces résultats sont en contradiction avec ceux obtenus par Mungan sur ce même grès. En
effet, cet auteur a montré que la perméabilité de ce grès n'est pas affectée par l'injection d'eau
douce seule, mais que l'injection d'eau douce après une injection d'eau salée fait fortement chuter
la perméabilité.
Les variations de perméabilité observées dans ce grès apparaissent donc délicates à
interpréter.
- En premier lieu, il conviendrait de s'interroger sur l'histoire des échantillons depuis leur
prélèvement jusqu'à l'arrivée dans le laboratoire. Il est fort possible que les propriétés
d'échanges d'ions des argiles aient été modifiées.
- Bien que ce grès de Berea soit un standard et donc que ses qualités et propriétés soient en
principe non variables, il ne saurait être exclu que les échantillons utilisés pour les essais
puissent différer légèrement par leur contenu argileux ou par les propriétés de leurs
argiles.
89SGN1413E/IRG 73
CONTRAT TRIAS
Il convient donc de se montrer très prudents dans l'interprétation des causes de variation de
perméabilité. Il apparaît néanmoins que le chimisme des fluides de percolation peut jouer un
grand rôle dans la mobilisation des particules fines des espaces poreux.
La connaissance de la capacité d'échange d'ions des argiles avant et après essai permettrait
certainement une meilleure appréciation de l'influence de la salinité du fluide injecté sur la
mobilisation des particules argileuses.
De même, un protocole d'essai incluant différentes modalités de passage d'un fluide salé à
un fluide non salé, avec différentes salinités serait très utile dans cette même optique.
4.4 . TRANSPOSITION SUR UNE RÉINJECTIONA ÉCHELLE 1
a) Représentativité des essais sur carotte pour une interprétation des résultats in
situ
Au niveau du réservoir (cas de Melleray) nous avons les valeurs suivantes :
- diamètre du forage (6") = 15,36 cm
- hauteur productive = 11,5 m
- surface d'échange = 55 465 cm2,
-débit d'injection = 150m3/h
cela représente un débit de 2,7 l/h/cm2 au niveau de la paroi du forage.
Dans la carotte d'essai, nous avons :
- diamètre = 4 cm,
- section = 12,56 m2
en tenant compte d'un débit de 2,7 l/h/cm2 calculé précédemment, on a alors au niveau de la
carotte :
2,7 X 12,56 = 40 1/h
Dans le réservoir, à 9 cm du bord, le diamètre est de 33,36 cm, la surface d'échange est de
120 463 cm3, soit 1,2 l/h/cm2, qui correspond à un débit dans la carotte de 1,2 x 12,56 = 15 1/h. Ces
valeurs sont du même ordre de grandeur que celles appliquées lors des essais sur la boucle de
percolation.
74 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Il convient donc de se montrer très prudents dans l'interprétation des causes de variation de
perméabilité. Il apparaît néanmoins que le chimisme des fluides de percolation peut jouer un
grand rôle dans la mobilisation des particules fines des espaces poreux.
La connaissance de la capacité d'échange d'ions des argiles avant et après essai permettrait
certainement une meilleure appréciation de l'influence de la salinité du fluide injecté sur la
mobilisation des particules argileuses.
De même, un protocole d'essai incluant différentes modalités de passage d'un fluide salé à
un fluide non salé, avec différentes salinités serait très utile dans cette même optique.
4.4 . TRANSPOSITION SUR UNE RÉINJECTIONA ÉCHELLE 1
a) Représentativité des essais sur carotte pour une interprétation des résultats in
situ
Au niveau du réservoir (cas de Melleray) nous avons les valeurs suivantes :
- diamètre du forage (6") = 15,36 cm
- hauteur productive = 11,5 m
- surface d'échange = 55 465 cm2,
-débit d'injection = 150m3/h
cela représente un débit de 2,7 l/h/cm2 au niveau de la paroi du forage.
Dans la carotte d'essai, nous avons :
- diamètre = 4 cm,
- section = 12,56 m2
en tenant compte d'un débit de 2,7 l/h/cm2 calculé précédemment, on a alors au niveau de la
carotte :
2,7 X 12,56 = 40 1/h
Dans le réservoir, à 9 cm du bord, le diamètre est de 33,36 cm, la surface d'échange est de
120 463 cm3, soit 1,2 l/h/cm2, qui correspond à un débit dans la carotte de 1,2 x 12,56 = 15 1/h. Ces
valeurs sont du même ordre de grandeur que celles appliquées lors des essais sur la boucle de
percolation.
74 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
b) Les phénomènes hydrauliques rencontrés lors d'une réinjection
Les résultats obtenus lors des expériences de percolation montrent :
- l'importance de la filtration des fines particules sur l'évolution de la perméabilité de la
carotte au cours des essais,
- la sensibilité du Delta P aux variations de la température du fluide,
l'importance de la présence de gaz dans le fluide.
A ces phénomènes qui apparaissent au niveau de la paroi du réservoir s'ajoute ceux liés aux
variations de densité du fluide dans le forage et qui sont décrits ci-dessous.
1) Métrologie
Les mesures du taux de gaz présent dans un fluide sous pression, ainsi que de sa pression de
point de bulle sont des opérations très délicates. En effet, la représentativité d'un échantillon
diphasique, ainsi que la maîtrise des conditions thermodynamiques de prélèvement peuvent
induire des variations très importantes sur le résultat de la mesure.
La mesure du rapport gaz/liquide (GLR) est effectuée en tête de puits, à partir d'un piquage
latéral, et dans des phases d'écoulement stabilisé de la production. Un échantillon dynamique
passe au travers d'un séparateur de volume en gaz fixé. La durée de remplissage permet, au regard
du volume de liquide passé, de calculer le GLR, à la température approximative du fluide total, et
à pression atmosphérique. Cette mesure a été aussi effectuée sur des échantillons statiques,
prélevés en fond de puits, et détendus dans un banc de mesure.
En ce qui concerne la pression de point de bulle, il est encore possible de l'évaluer sur des
échantillons dynamiques ou statiques :
- En tête de puits, si la pression en exploitation est supérieure au point de bulle, il sufiit de
décomprimer le fluide (pris sur un piquage latéral) et d'observer (à l'aide d'un
turbidimètre par exemple) le début de l'expression des gaz pour en déduire le point de
bulle dynamique.
- Sur des échantillons prélevés en fond de puits, le début de l'augmentation significative
(non liée à la compressibilité de l'eau) du volume de fluide total, corrélé à la
décompression, permet aussi d'obtenir ce résultat.
Cependant la turbulence du fluide pendant l'exploitation ainsi que la présence de pompes
centrifuges sont des paramètres difficilement quantifiables quant à leur influence sur les points de
bulle et GLR.
89SGN1413E/IRG 75
RAPPORT FINAL
b) Les phénomènes hydrauliques rencontrés lors d'une réinjection
Les résultats obtenus lors des expériences de percolation montrent :
- l'importance de la filtration des fines particules sur l'évolution de la perméabilité de la
carotte au cours des essais,
- la sensibilité du Delta P aux variations de la température du fluide,
l'importance de la présence de gaz dans le fluide.
A ces phénomènes qui apparaissent au niveau de la paroi du réservoir s'ajoute ceux liés aux
variations de densité du fluide dans le forage et qui sont décrits ci-dessous.
1) Métrologie
Les mesures du taux de gaz présent dans un fluide sous pression, ainsi que de sa pression de
point de bulle sont des opérations très délicates. En effet, la représentativité d'un échantillon
diphasique, ainsi que la maîtrise des conditions thermodynamiques de prélèvement peuvent
induire des variations très importantes sur le résultat de la mesure.
La mesure du rapport gaz/liquide (GLR) est effectuée en tête de puits, à partir d'un piquage
latéral, et dans des phases d'écoulement stabilisé de la production. Un échantillon dynamique
passe au travers d'un séparateur de volume en gaz fixé. La durée de remplissage permet, au regard
du volume de liquide passé, de calculer le GLR, à la température approximative du fluide total, et
à pression atmosphérique. Cette mesure a été aussi effectuée sur des échantillons statiques,
prélevés en fond de puits, et détendus dans un banc de mesure.
En ce qui concerne la pression de point de bulle, il est encore possible de l'évaluer sur des
échantillons dynamiques ou statiques :
- En tête de puits, si la pression en exploitation est supérieure au point de bulle, il sufiit de
décomprimer le fluide (pris sur un piquage latéral) et d'observer (à l'aide d'un
turbidimètre par exemple) le début de l'expression des gaz pour en déduire le point de
bulle dynamique.
- Sur des échantillons prélevés en fond de puits, le début de l'augmentation significative
(non liée à la compressibilité de l'eau) du volume de fluide total, corrélé à la
décompression, permet aussi d'obtenir ce résultat.
Cependant la turbulence du fluide pendant l'exploitation ainsi que la présence de pompes
centrifuges sont des paramètres difficilement quantifiables quant à leur influence sur les points de
bulle et GLR.
89SGN1413E/IRG 75
CONTRAT TRIAS
V/VPb
1.06-
1.05
1.04-
1.03-
1.02
1.01
I.OO.
¿
Pression (bars rel.)
50 IOO 150
Figure 26 - Détente d'un prélèvement de fond de puits à SO'C (Melleray)
76 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
V/VPb
1.06-
1.05
1.04-
1.03-
1.02
1.01
I.OO.
¿
Pression (bars rel.)
50 IOO 150
Figure 26 - Détente d'un prélèvement de fond de puits à SO'C (Melleray)
76 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Il faut ainsi noter qu'il n'est pas possible de remonter au point de bulle en recomprimant un
échantillon (gaz -f eau), le point de rosée étant différent du point de bulle et les calculs n'étant pas
réalisables pour de tels mélanges.
2) Résultats
Des prélèvements de fond de puits ont été réalisés sur GMY2 au cours des tests
hydrauliques en fin de forage. Les figures suivantes précisent les relations pression/volume du
fluide de gisements à deux températures. A la pression atmosphérique, les GLR obtenus sont les
suivants :
à 60'C : 0,21 m3 gaz/m3 (figure 26)
à 30°C : 0,15 m3 gaz/m3 (figure 27)
Les pressions de point de bulle sont respectivement de 12,4 et 9,3 bars relatifs.
Sur le puits de production, ces pressions étant plus importantes que la pression
d'exploitation en tête de puits, il n'est pas possible de réaliser simplement en surface une mesure
dynamique de point de bulle.
Pour vérifier les mesures efí'ectuées sur les prélèvements de fond de puits, nous avons
volontairement augmenté la pression de tête de puits à l'aide d'un diaphragme ainsi que la HMT
de la pompe immergée (présence d'un variateur de fréquence). Ce montage a permis d'obtenir
temporairement une pression de surface de 17 bars pour un débit de l'ordre de 70 m3/h.
Le fluide est resté cependant très légèrement diphasique. Il est difficile d'en déduire la
conclusion d'un point de bulle plus élevé car il est à craindre un efí'et de cisaillement du fluide créé
par la pompe, pour un débit relativement faible et une vitesse de rotation importante.
Les résultats de mesures de GLR sont précisés au § 5.2.4.
89SGN1413E/IRG 77
RAPPORT FINAL
Il faut ainsi noter qu'il n'est pas possible de remonter au point de bulle en recomprimant un
échantillon (gaz -f eau), le point de rosée étant différent du point de bulle et les calculs n'étant pas
réalisables pour de tels mélanges.
2) Résultats
Des prélèvements de fond de puits ont été réalisés sur GMY2 au cours des tests
hydrauliques en fin de forage. Les figures suivantes précisent les relations pression/volume du
fluide de gisements à deux températures. A la pression atmosphérique, les GLR obtenus sont les
suivants :
à 60'C : 0,21 m3 gaz/m3 (figure 26)
à 30°C : 0,15 m3 gaz/m3 (figure 27)
Les pressions de point de bulle sont respectivement de 12,4 et 9,3 bars relatifs.
Sur le puits de production, ces pressions étant plus importantes que la pression
d'exploitation en tête de puits, il n'est pas possible de réaliser simplement en surface une mesure
dynamique de point de bulle.
Pour vérifier les mesures efí'ectuées sur les prélèvements de fond de puits, nous avons
volontairement augmenté la pression de tête de puits à l'aide d'un diaphragme ainsi que la HMT
de la pompe immergée (présence d'un variateur de fréquence). Ce montage a permis d'obtenir
temporairement une pression de surface de 17 bars pour un débit de l'ordre de 70 m3/h.
Le fluide est resté cependant très légèrement diphasique. Il est difficile d'en déduire la
conclusion d'un point de bulle plus élevé car il est à craindre un efí'et de cisaillement du fluide créé
par la pompe, pour un débit relativement faible et une vitesse de rotation importante.
Les résultats de mesures de GLR sont précisés au § 5.2.4.
89SGN1413E/IRG 77
CONTRAT TRIAS
I.OG-
1.05-
1.04-
1.03
V/VPb
1.00
IOO 150
Figure 27 - Détente d'un prélèvement de fond de puits à 69^ (Melleray)
78
CONTRAT TRIAS
I.OG-
1.05-
1.04-
1.03
V/VPb
1.00
IOO 150
Figure 27 - Détente d'un prélèvement de fond de puits à 69^ (Melleray)
78
RAPPORT FINAL
3) Modélisation
La présence d'un milieu diphasique en tête de puits de réinjection peut se révéler être un
agent colmatant si l'on suppose que la redissolution n'est pas efí^ective (cinétique du phénomène).
Son efí'et peut être ressenti sur la colonne hydraulique du puits par un efíet de gas-lift néfaste à la
réinjection ou encore sur la matrice du réservoir par un effet de bloquage de pore.
Pour évaluer le premier effet, nous avons utilisé un logiciel d'écoulement diphasique
développé à l'IMRG. La figure 28 montre une évaluation des pertes de charge, pour un débit de 100
m3/h, une pression de 1 bar en tête de puits, et les caractéristiques physicochimiques du fluide de
Melleray (eau + gaz).
Cette modélisation suppose qu'aucune redissolution de gaz n'a lieu sur 900 m, et que
l'écoulement diphasique est homogène. Cette dernière condition est tout à fait plausible au vu du
nombre de Reynolds élevé (régime turbulent : 100 m3/h d'eau dans un casing 7") et de la faible
quantité de gaz (GLR 20%). La comparaison entre les courbes d'écoulement monophasique et
diphasique conduit à une différence sur la pression d'injection de l'ordre de 1 bar, ce qui ne permet
pas d'expliquer les fortes pressions d'injections nécessaires pendant les essais (débit de fluide
inférieur et pression en tête de puits très supérieure).
Cependant, il est aussi envisageable qu'une certaine accumulation de gaz se piège dans la
partie supérieure du casing. Ce phénomène transitoire est difllcilement modélisable.
En ce qui concerne le colmatage du réservoir par des bulles de gaz il faut noter que le GLR
en condition de fond (pression, température), si aucune redissolution n'a lieu pendant le transport,
est de l'ordre de 10-3. Malgré cela certaines expérimentations de percolation montrent la grande
sensibilité de la perméabilité des grès au passage d'un bouchon d'azote injecté sous haute pression
(cf. § 4.3.5).
Cependant les tests de réinjection effectués sur le site d'Achères ont été réalisés après
dégazage du fluide (stockage intermédiaire dans un bassin, sous bâche) à pression
atmosphérique). Aussi les problèmes similaires rencontrés sur ce site minimisent l'influence du
gaz dans le phénomène de colmatage, et on doit admettre soit un rôle négligeable des bulles, soit
une redissolution rapide imposée par la pression de réinjection.
89SGN1413E/IRG 79
RAPPORT FINAL
3) Modélisation
La présence d'un milieu diphasique en tête de puits de réinjection peut se révéler être un
agent colmatant si l'on suppose que la redissolution n'est pas efí^ective (cinétique du phénomène).
Son efí'et peut être ressenti sur la colonne hydraulique du puits par un efíet de gas-lift néfaste à la
réinjection ou encore sur la matrice du réservoir par un effet de bloquage de pore.
Pour évaluer le premier effet, nous avons utilisé un logiciel d'écoulement diphasique
développé à l'IMRG. La figure 28 montre une évaluation des pertes de charge, pour un débit de 100
m3/h, une pression de 1 bar en tête de puits, et les caractéristiques physicochimiques du fluide de
Melleray (eau + gaz).
Cette modélisation suppose qu'aucune redissolution de gaz n'a lieu sur 900 m, et que
l'écoulement diphasique est homogène. Cette dernière condition est tout à fait plausible au vu du
nombre de Reynolds élevé (régime turbulent : 100 m3/h d'eau dans un casing 7") et de la faible
quantité de gaz (GLR 20%). La comparaison entre les courbes d'écoulement monophasique et
diphasique conduit à une différence sur la pression d'injection de l'ordre de 1 bar, ce qui ne permet
pas d'expliquer les fortes pressions d'injections nécessaires pendant les essais (débit de fluide
inférieur et pression en tête de puits très supérieure).
Cependant, il est aussi envisageable qu'une certaine accumulation de gaz se piège dans la
partie supérieure du casing. Ce phénomène transitoire est difllcilement modélisable.
En ce qui concerne le colmatage du réservoir par des bulles de gaz il faut noter que le GLR
en condition de fond (pression, température), si aucune redissolution n'a lieu pendant le transport,
est de l'ordre de 10-3. Malgré cela certaines expérimentations de percolation montrent la grande
sensibilité de la perméabilité des grès au passage d'un bouchon d'azote injecté sous haute pression
(cf. § 4.3.5).
Cependant les tests de réinjection effectués sur le site d'Achères ont été réalisés après
dégazage du fluide (stockage intermédiaire dans un bassin, sous bâche) à pression
atmosphérique). Aussi les problèmes similaires rencontrés sur ce site minimisent l'influence du
gaz dans le phénomène de colmatage, et on doit admettre soit un rôle négligeable des bulles, soit
une redissolution rapide imposée par la pression de réinjection.
89SGN1413E/IRG 79
CONTRAT TRIAS
MONO
DIPH
800 1000PROFONDEUR EN METRES
Figure 28 Comparaison de gradient de pression monophasique et diphasique
80 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
MONO
DIPH
800 1000PROFONDEUR EN METRES
Figure 28 Comparaison de gradient de pression monophasique et diphasique
80 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
5 - CHIMIE
5.1 CHIMIE DES FLUIDES DU TRIAS
5.1.1 - Au niveau européen
Les formations argilo-gréseuses du Trias sont très répandues en Europe. Une sélection
d'analyses chimiques effectuées sur divers puits montre que les fluides présentent des
caractéristiques chimiques voisines (cf. tableau 6) : salinité totale élevée, teneur en fer ferreux
importante, faible concentration en silice, absence totale de sulfures, rapport gaz-liquide
important et prédominance d'azote et de méthane. Les résultats des recherches effectuées à
Melleray devraient donc être très utiles pour tout développement de sites géothermiques au Trias
en Europe.
Sitel'aysl*uits
TCcformalion)pli (rnlclc)G1.K»TDS g/1
Hhasc gazouRe (vol. %)NjC()2CII4Ar + II2 + Ile
Phuse liquide (ppni)NaKCa
MgKcS1O2Clso<llCOa
Melleray (IlFranceGMYl
75 5
0 2635 2
63 1
29 3
6.212
1 1 0(10320
12364096137
20 0001760319
SoulU(2lFranceW4616
120
0.2100
28 246 856
19 2"
28C00326
6 920138
178*"
57 800254665
MeUnopoli(3lluly
Well 2d
657.05
2.94
0812
97.703
24 100194
2114691
29 I42 558
27183 '
Aar$(4lDenmarkWell U
8050
0.14268
32 317
49 32
74 000730
23 5002 95027048
167 0004880
Marchwood (5)U.K.
Well I
73 66.75
-
103.4
774517.5
1
33240582
3 6706584233.2
63 8151400
81
Southampton (5)U.K.
Western Espl. well 1
76 060
-
124.5
746.71741.9
41300705
4 2407524138 1
75 9001230
71
* rapport ga7yiiquide(m3/m3)la forte valeur mesurée on Il2(18 I *%) est probablement duc à des réactions de corrosion
**' la forte tenrur en fer doit aussi résulter de phénonicnesdc currusion
(llVualairtof (19881 ; (21 Données IMKG ;(3) ACIP(1988)(41 Dansk Olie and .Nalurgas (19331 ; (51 Allen tl al. (1983)
Tableau 6 - Composition chimique de quelques fluides du Trias en Europe
89SGN1413E/IRG 81
RAPPORT FINAL
5 - CHIMIE
5.1 CHIMIE DES FLUIDES DU TRIAS
5.1.1 - Au niveau européen
Les formations argilo-gréseuses du Trias sont très répandues en Europe. Une sélection
d'analyses chimiques effectuées sur divers puits montre que les fluides présentent des
caractéristiques chimiques voisines (cf. tableau 6) : salinité totale élevée, teneur en fer ferreux
importante, faible concentration en silice, absence totale de sulfures, rapport gaz-liquide
important et prédominance d'azote et de méthane. Les résultats des recherches effectuées à
Melleray devraient donc être très utiles pour tout développement de sites géothermiques au Trias
en Europe.
Sitel'aysl*uits
TCcformalion)pli (rnlclc)G1.K»TDS g/1
Hhasc gazouRe (vol. %)NjC()2CII4Ar + II2 + Ile
Phuse liquide (ppni)NaKCa
MgKcS1O2Clso<llCOa
Melleray (IlFranceGMYl
75 5
0 2635 2
63 1
29 3
6.212
1 1 0(10320
12364096137
20 0001760319
SoulU(2lFranceW4616
120
0.2100
28 246 856
19 2"
28C00326
6 920138
178*"
57 800254665
MeUnopoli(3lluly
Well 2d
657.05
2.94
0812
97.703
24 100194
2114691
29 I42 558
27183 '
Aar$(4lDenmarkWell U
8050
0.14268
32 317
49 32
74 000730
23 5002 95027048
167 0004880
Marchwood (5)U.K.
Well I
73 66.75
-
103.4
774517.5
1
33240582
3 6706584233.2
63 8151400
81
Southampton (5)U.K.
Western Espl. well 1
76 060
-
124.5
746.71741.9
41300705
4 2407524138 1
75 9001230
71
* rapport ga7yiiquide(m3/m3)la forte valeur mesurée on Il2(18 I *%) est probablement duc à des réactions de corrosion
**' la forte tenrur en fer doit aussi résulter de phénonicnesdc currusion
(llVualairtof (19881 ; (21 Données IMKG ;(3) ACIP(1988)(41 Dansk Olie and .Nalurgas (19331 ; (51 Allen tl al. (1983)
Tableau 6 - Composition chimique de quelques fluides du Trias en Europe
89SGN1413E/IRG 81
00to
(X<s>
CO
o
CO
m
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H(S
(T»c
I
Oo3
oo
o3O3-
Cre
re
CoJreen
Q.C
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3TJCO
(fl're*3
Site
Puils
Datt
Profondeur (mt
TDS (g/1)
Tttnp de fond ("Cl
Na
K
Ct
Mi
SiOi
Fe
HCOj
Cl
SO4
Achèrri
ACIII
02/83
1896
M 3
79
29740
470
6832
948
30
18
159
60350
380
Achtref
ACH2
02'83
1892
99 2
78
30140
460
6376
944
47
31
159
60350
360
DIancafort
BLI
1965
1440
30 2
67
10200
325
1060
218
-
10
106
16152
3300
CerijF
CCYl
1982
1937
97.S
77
28000
427
7060
1060
22
28 5
08
57200
360
Chemfry
CIIMl
5/84
1150
44
54
1325
49
69
22
25
24
610
1356
960
Etafflpcs
ETl
1959
2125
78 5
62
25100
510
3560
972
-
154
47215
550
Mantet
M loi
1959
1350
60 8
-
18250
222
3800
753
-
288
36920
500
Marchenoir
Ml
1957
950
170
45
5526
-
440
165
-
160
7774
2600
Melleray
CMYl
12/83
1668
34 9
74
11000
320
1236
409
37
81
319
20000
1760
Mellaray
CMY2
12/80
1661
34 7
73
10900
309
1166
374
37
-
305
19738
1800
Chaunoy
CM 3
08'84
2200
111
100
32600
1150
7200
936
76
165
68000
325
Pasnei
PASl
03/85
2441
101.5
(US)
31000
1248
5285
685
(39)
-
134
62100
730
Pasnft
PASl
03.'85
2287
791
25450
856
2638
520
(42)
159
47900
1320
Pasnes
PASl
03/85
2141
513
17370
332
1340
269
(42)
250
29900
1730
Romorantin
VR32
0485
336
39
64
1162
40 6
35 8
119
29
18
799
600
1190
Villefranc)ie
VR52
03/88
1459
Z
35
710
26 4
13 5
50
36
34
736
130
800
Concentrations expriméca rn tng/lLei 3 valeuri d« Si02 entre parentli^sft tont probablemant fous.e«üm^«8
nO
H
>
H2>
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Site
Puils
Datt
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TDS (g/1)
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Na
K
Ct
Mi
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Fe
HCOj
Cl
SO4
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ACIII
02/83
1896
M 3
79
29740
470
6832
948
30
18
159
60350
380
Achtref
ACH2
02'83
1892
99 2
78
30140
460
6376
944
47
31
159
60350
360
DIancafort
BLI
1965
1440
30 2
67
10200
325
1060
218
-
10
106
16152
3300
CerijF
CCYl
1982
1937
97.S
77
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427
7060
1060
22
28 5
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5/84
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44
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Etafflpcs
ETl
1959
2125
78 5
62
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510
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-
154
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550
Mantet
M loi
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222
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500
Marchenoir
Ml
1957
950
170
45
5526
-
440
165
-
160
7774
2600
Melleray
CMYl
12/83
1668
34 9
74
11000
320
1236
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37
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Mellaray
CMY2
12/80
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Chaunoy
CM 3
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2200
111
100
32600
1150
7200
936
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Pasnei
PASl
03/85
2441
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(US)
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-
134
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159
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Pasnes
PASl
03/85
2141
513
17370
332
1340
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250
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Romorantin
VR32
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336
39
64
1162
40 6
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119
29
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799
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Villefranc)ie
VR52
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35
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Concentrations expriméca rn tng/lLei 3 valeuri d« Si02 entre parentli^sft tont probablemant fous.e«üm^«8
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H
>
H2>
RAPPORT FINAL
5.1.2 Au niveau du Bassin Parisien
La caractérisation chimique des fluides du Trias du Bassin Parisien a été réalisée à partir
d'analyses chimiques effectuées sur 14 puits de natures différentes :
- forages géothermiques (Cergy 1, Melleray 1 et 2, Achères 1 et 2),
- forages effectués par Gaz de France pour tester le potentiel de stockage de gaz naturel
(Romorantin VR 32, Chemery 3, Villefranche- sur-Cher VR 52),
- forages d'exploration pétrolière (Marchenoir, Pasnes, Blancafort, Etampes, Mantes,
Chaunoy).
La figure 1 donne la localisation de ces puits et le tableau 7 les analyses chimiques
correspondantes. L'interprétation détaillée de ces données a fait l'objet d'un article et d'une
présentation orale lors de la réunion des contractants de la CCE à Anvers en novembre 1986
(Fouillac et al., 1986). Elle met en évidence une évolution chimique du fluide de la bordure du
bassin vers le centre :
- augmentation régulière de la salinité totale et des concentrations en sodium et chlorures,
qui est fonction, d'une part de la distance parcourue par le fluide entre la zone de
recharge de l'aquifère et le forage et d'autre part de l'interaction avec des minéraux
solubles tels que les évaporites ;
- augmentation des teneurs en Ca, Mg et K, limitée par la solubilité d'un ou de plusieurs
minéraux néoformés ;
- diminution nette des teneurs en HCO3 et SO4, causée par la formation de minéraux.
Si l'on excepte les forages situés en bordure de bassin (Chemery, Romorantin et
Villefranche), les autres fluides du Trias du Bassin Parisien présentent un "faciès chimique"
extrêmement homogène, avec notamment un rapport Cl/TDS* pratiquement constant (= 0.6). De
plus, ce faciès est de même tj-pe que celui décrit ailleurs en Europe. Cette régularité constitue un
atout si l'on veut pouvoir adapter facilement les principes du traitement d'eau, mis au point à
Melleray, sur d'autres sites.
5.2 - CARACTÉRISATION CHIMIQUE DÉTAILLÉEDU FLUIDE DE MELLERAY
La connaissance précise de la composition chimique du fluide géothermal et de son
évolution dans le temps et dans l'espace (boucle géothermale) est nécessaire si l'on veut élaborer
un programme de traitement du fluide en vue de la réinjection et optimiser les conditions et le
schéma d'exploitation.
TDS : Total dissolved solids
89SGN1413E/1RG 83
RAPPORT FINAL
5.1.2 Au niveau du Bassin Parisien
La caractérisation chimique des fluides du Trias du Bassin Parisien a été réalisée à partir
d'analyses chimiques effectuées sur 14 puits de natures différentes :
- forages géothermiques (Cergy 1, Melleray 1 et 2, Achères 1 et 2),
- forages effectués par Gaz de France pour tester le potentiel de stockage de gaz naturel
(Romorantin VR 32, Chemery 3, Villefranche- sur-Cher VR 52),
- forages d'exploration pétrolière (Marchenoir, Pasnes, Blancafort, Etampes, Mantes,
Chaunoy).
La figure 1 donne la localisation de ces puits et le tableau 7 les analyses chimiques
correspondantes. L'interprétation détaillée de ces données a fait l'objet d'un article et d'une
présentation orale lors de la réunion des contractants de la CCE à Anvers en novembre 1986
(Fouillac et al., 1986). Elle met en évidence une évolution chimique du fluide de la bordure du
bassin vers le centre :
- augmentation régulière de la salinité totale et des concentrations en sodium et chlorures,
qui est fonction, d'une part de la distance parcourue par le fluide entre la zone de
recharge de l'aquifère et le forage et d'autre part de l'interaction avec des minéraux
solubles tels que les évaporites ;
- augmentation des teneurs en Ca, Mg et K, limitée par la solubilité d'un ou de plusieurs
minéraux néoformés ;
- diminution nette des teneurs en HCO3 et SO4, causée par la formation de minéraux.
Si l'on excepte les forages situés en bordure de bassin (Chemery, Romorantin et
Villefranche), les autres fluides du Trias du Bassin Parisien présentent un "faciès chimique"
extrêmement homogène, avec notamment un rapport Cl/TDS* pratiquement constant (= 0.6). De
plus, ce faciès est de même tj-pe que celui décrit ailleurs en Europe. Cette régularité constitue un
atout si l'on veut pouvoir adapter facilement les principes du traitement d'eau, mis au point à
Melleray, sur d'autres sites.
5.2 - CARACTÉRISATION CHIMIQUE DÉTAILLÉEDU FLUIDE DE MELLERAY
La connaissance précise de la composition chimique du fluide géothermal et de son
évolution dans le temps et dans l'espace (boucle géothermale) est nécessaire si l'on veut élaborer
un programme de traitement du fluide en vue de la réinjection et optimiser les conditions et le
schéma d'exploitation.
TDS : Total dissolved solids
89SGN1413E/1RG 83
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Kchnntillons
DateDébit m3/h (2)Temperature °C (3)pli (3)
Na m{;/lKmg/ICa mg/lMg mg/lCl mg/lS()4 mg/lllCOamg/lSÍO2 ing/lFc mg/lSr mg/ll.i ing/iHa mg/lM mg/lF mg/lAl mg/l
TDS g/1
Suinnio des calions nic(i/lSomme des anions mecj/l
GMY2I
12/8Ü8569
G.28
10900309llfífi374
19738180030537
-
41.213.1s. 1
-
-
-
34.7574599
CMYl 1(1)
1/80-
-
-
107602951132331
175721900442
-
-
-
-
-
-
-
-
32.4559542
GMY12(I)
1/80-
-
-
119603401344417
209631550397
-
-
-
-
-
-
-
-
37.0630630
CMYl 3
2/8013869.56.75
116803191236390
1931218403603836
44.114.6
-
13
1.4
-
35.3614589
GMY14
12/8317067
6.17
110003201236409
200001760319376.1
45.010.60.2616.1
1.30.030
35.2585606
(ÎMYIS
11/858571
6.34
108803161210358
20280182029231
9.735.8
-
0.165-
4.30.332
35.2572615
OMY1.10
3/86146
72.46.33
118602491174366
19009189029337.37.2
38.811.2
0.17616.53.5
Ü.638
35.0614581
c:myi70
12/8636
69.56 07
117003101200363
19808195030836.610.237.711,3
0.15416.42.8
0.451
35.8609605
(1) Les échantillons (j M Y 1.1 et GMY 1.2 ont été prélevés entre packers, respectivement entre les niveaux 1441 - 1471 met 1561 - 1593 ni. Tous lesautres éclianlillons ont été prélevés en lele de puils (GMY 2 et GMY 1).
(2) Les valeurs données correspondent à des déliils pompes à l'exception de 36 m'/h en 1986, qui représenle le débit artésien.(3) Les mesures de lempéralure et de pli onlclcefrecluéesen lele de puils.
no'AH
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TDS g/1
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107602951132331
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-
-
-
-
-
-
-
-
32.4559542
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1/80-
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-
119603401344417
209631550397
-
-
-
-
-
-
-
-
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-
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12/8317067
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0.17616.53.5
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35.0614581
c:myi70
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19808195030836.610.237.711,3
0.15416.42.8
0.451
35.8609605
(1) Les échantillons (j M Y 1.1 et GMY 1.2 ont été prélevés entre packers, respectivement entre les niveaux 1441 - 1471 met 1561 - 1593 ni. Tous lesautres éclianlillons ont été prélevés en lele de puils (GMY 2 et GMY 1).
(2) Les valeurs données correspondent à des déliils pompes à l'exception de 36 m'/h en 1986, qui représenle le débit artésien.(3) Les mesures de lempéralure et de pli onlclcefrecluéesen lele de puils.
no'AH
H
>
RAPPORT FINAL
5.2.1 - Prélèvements à différents niveaux dans le forage
Lors des tests en fin de forage du puits de production, deux prélèvements ont été effectués
entre packers dans deux zones productrices du Trias fournissant 20 et 25 % du débit total
(échantillons GMYl.l et GMYl. 2 respectivement). D'importantes différences dans les
concentrations en ions majeurs sont constatées ; il en va de même pour la salinité totale qui est de
32,4 g/1 pour le niveau le moins profond et de 37,0 g/1 pour l'autre (cf. tableau 8). Ces valeurs sont
extrêmes par rapport à celles qui ont été mesurées en tête de puits et qui sont comprises entre 35,0
et 35,8 g/1 (cf. tableau 3) ; ces dernières doivent donc être logiquement des moyennes des différents
niveaux producteurs. L'hétérogénéité chimique verticale du réservoir du Trias semble donc être
démontrée. Les analyses chimiques effectuées sur le site de Pasnes à trois profondeurs différentes
confirment ces propos (cf. tableau 7 et Fouillac et al., 1986).
5.2.2 - Comparaison entre le puits de production et le puitsd'injection
Deux prélèvements effectués en tête des puits GMYl et GMY2 pour un même débit de
85 m3/h montrent que la salinité totale du fluide est plus faible pour GMY2 (34,7 g/1) que pour
GMYl (35,3 g/1) (cf. tableau 8). Des différences sont également constatées dans les concentrations
en éléments majeurs. Il semble donc qu'il y ait une hétérogénéité chimique latérale dans le
réservoir du Trias, non seulement à l'échelle régionale du Bassin Parisien mais aussi à l'échelle du
kilomètre (les 2 puits GMYl et GMY2 sont distants de 1 km).
5.2.3 - Suivis géochimiques journaliers
Etant donné la variation chimique verticale entre différents niveaux producteurs, il est
probable que la chimie du fluide géothermal en tête de puits varie en fonction du débit car les
nuiveaux doivent être sollicités différemment. Par ailleurs, la variation chimique latérale
observée suggère également que des variations puissent être enregistrées en tête de puits en
fonction du temps. C'est pourquoi il est apparu nécessaire d'effectuer des suivis chimiques
journaliers sur des périodes de 1 mois et pour différents débits.
Deux suivis ont été réalisés en 1986.
1er suivi : du 4 février au 19 mars 1986
débit pompé : 148 m3/h
30 prélèvements en tête de puits GMYl
89SGN1413E/IRG 85
RAPPORT FINAL
5.2.1 - Prélèvements à différents niveaux dans le forage
Lors des tests en fin de forage du puits de production, deux prélèvements ont été effectués
entre packers dans deux zones productrices du Trias fournissant 20 et 25 % du débit total
(échantillons GMYl.l et GMYl. 2 respectivement). D'importantes différences dans les
concentrations en ions majeurs sont constatées ; il en va de même pour la salinité totale qui est de
32,4 g/1 pour le niveau le moins profond et de 37,0 g/1 pour l'autre (cf. tableau 8). Ces valeurs sont
extrêmes par rapport à celles qui ont été mesurées en tête de puits et qui sont comprises entre 35,0
et 35,8 g/1 (cf. tableau 3) ; ces dernières doivent donc être logiquement des moyennes des différents
niveaux producteurs. L'hétérogénéité chimique verticale du réservoir du Trias semble donc être
démontrée. Les analyses chimiques effectuées sur le site de Pasnes à trois profondeurs différentes
confirment ces propos (cf. tableau 7 et Fouillac et al., 1986).
5.2.2 - Comparaison entre le puits de production et le puitsd'injection
Deux prélèvements effectués en tête des puits GMYl et GMY2 pour un même débit de
85 m3/h montrent que la salinité totale du fluide est plus faible pour GMY2 (34,7 g/1) que pour
GMYl (35,3 g/1) (cf. tableau 8). Des différences sont également constatées dans les concentrations
en éléments majeurs. Il semble donc qu'il y ait une hétérogénéité chimique latérale dans le
réservoir du Trias, non seulement à l'échelle régionale du Bassin Parisien mais aussi à l'échelle du
kilomètre (les 2 puits GMYl et GMY2 sont distants de 1 km).
5.2.3 - Suivis géochimiques journaliers
Etant donné la variation chimique verticale entre différents niveaux producteurs, il est
probable que la chimie du fluide géothermal en tête de puits varie en fonction du débit car les
nuiveaux doivent être sollicités différemment. Par ailleurs, la variation chimique latérale
observée suggère également que des variations puissent être enregistrées en tête de puits en
fonction du temps. C'est pourquoi il est apparu nécessaire d'effectuer des suivis chimiques
journaliers sur des périodes de 1 mois et pour différents débits.
Deux suivis ont été réalisés en 1986.
1er suivi : du 4 février au 19 mars 1986
débit pompé : 148 m3/h
30 prélèvements en tête de puits GMYl
89SGN1413E/IRG 85
CONTRAT TRIAS
2ème suivi ; du 17 novembre au 19 décembre 1986
débitartésien : ~ 36m3/h
25 prélèvements en tête de puits GMYl
Pour chacun des prélèvements des deux suivis, des échantillons ont été collectés pour
analyse et les mesures suivantes ont été effectuées sur place :
- pression dans le circuit,
- débit,
-température,
-pH,
-Eh.
La réserve alcaline Rb (ou alcalinité totale) a été dosée dans les 24 heures. Le fer, la silice et
les chlorures ont été analysés à la fin de chaque suivi sur des échantillons acidifiés
immédiatement après filtration à 0,45 pm, pour disposer du maximum de précision analytique, en
évitant les problèmes de dérive des appareils.
Paramètres
Débit (m3/h)
Pression en tête (bars abs.)
Température en tête (°C)
pH(2)
HCO3 (mg/l) (2)
Fe (mg/l) (2)
SÍO2 (mg/l) (2)
Cl (mg/l) (2)
1er suivi (1)Moyenne ± écart-
type
148 (pompé)
5
72.4 ± 0.1
6.30 ± 0.02
295 ±5
7.9 ± 0.5
37.4 ± 0.3
19 520 ± 800
2ème suivi (1)Moyenne ± écart-
type
- 36 (artésien)
1.8
69.4 ± 0.3
6.07 ±0.01
308 ±2
10.1 ±0.1
36.8 ±0.3
19 870 ±40
(1) Nombre de mesures : 1er suivi = 30 échantillons (44 jours): 2ème suivi = 25 échantillons (33 jours)
(2) A pression atmosphérique
Tableau 9 - Résultats des deux suivis journaliers du fluideen tête du puits GMYl
86 89SGN14I3E/IRG
CONTRAT TRIAS
2ème suivi ; du 17 novembre au 19 décembre 1986
débitartésien : ~ 36m3/h
25 prélèvements en tête de puits GMYl
Pour chacun des prélèvements des deux suivis, des échantillons ont été collectés pour
analyse et les mesures suivantes ont été effectuées sur place :
- pression dans le circuit,
- débit,
-température,
-pH,
-Eh.
La réserve alcaline Rb (ou alcalinité totale) a été dosée dans les 24 heures. Le fer, la silice et
les chlorures ont été analysés à la fin de chaque suivi sur des échantillons acidifiés
immédiatement après filtration à 0,45 pm, pour disposer du maximum de précision analytique, en
évitant les problèmes de dérive des appareils.
Paramètres
Débit (m3/h)
Pression en tête (bars abs.)
Température en tête (°C)
pH(2)
HCO3 (mg/l) (2)
Fe (mg/l) (2)
SÍO2 (mg/l) (2)
Cl (mg/l) (2)
1er suivi (1)Moyenne ± écart-
type
148 (pompé)
5
72.4 ± 0.1
6.30 ± 0.02
295 ±5
7.9 ± 0.5
37.4 ± 0.3
19 520 ± 800
2ème suivi (1)Moyenne ± écart-
type
- 36 (artésien)
1.8
69.4 ± 0.3
6.07 ±0.01
308 ±2
10.1 ±0.1
36.8 ±0.3
19 870 ±40
(1) Nombre de mesures : 1er suivi = 30 échantillons (44 jours): 2ème suivi = 25 échantillons (33 jours)
(2) A pression atmosphérique
Tableau 9 - Résultats des deux suivis journaliers du fluideen tête du puits GMYl
86 89SGN14I3E/IRG
RAPPORT FINAL
On remarque sur le tableau 9 que pour un débit différent, quatre des six paramètres
comparés ont varié en valeur absolue. La température baisse de 3°C entre le 1er et le 2ème suivi en
raison de la vitesse du fluide dans le forage qui est moins importante. Le pH baisse de 0.23 unités
alors que HCO3 augmente de 13 mg/l. Quant à Fe, il augmente notablement de 2,2 mg/l. Le
potentiel redox (Eh) a également été mesuré lors des deux suivis, mais sa valeur est trop sujette à
des variations (température de mesure, état de surface de l'électrode) pour une interprétation
quantitative et une comparaison entre les deux suivis.
En terme de variations au cours du temps, on remarque également des différences
importantes entre le 1er et le 2ème suivi.
Pendant le 1er suivi (débit pompé), les cinq paramètres utilisés pour cette comparaison (pH,
HCO3, SÍO2, Fe et Cl) montrent des variations relativement importantes, nettement au-delà de la
précision de mesure. Les variations ne sont pas toujours en phase entre les différents paramètres
et ne se reproduisent pas de manière identique. Dans le cas du 25e jour, on peut noter une des plus
importantes variations pour 4 paramètres simultanément (figure 29a).
Pendant le 2ème suivi (débit artésien) le pH et les concentrations en HCO3, SÍO2, Fe et Cl
sont peu modifiés au cours du temps et restent proches de la limite de reproductibilité des mesures
(figure 29b).
Plusieurs explications peuvent être avancées pour comprendre ces différences :
- Débit de pompage non stabilisé, contrairement à l'indication du débitmètre (148 plus ou
moins 2 m3/h). La lecture des débitmètres électromagnétiques est faussée dans un milieu
diphasique.
- Hétérogénéité chimique latérale du réservoir du Trias, qui se fait plus vite et plus
fortement sentir à débit élevé.
- Variation du chimisme en fonction du débit, liée à des niveaux productifs différents dans
le Trias, comme le suggère en particulier le fort écart de pH entre les 2 débits qui ne peut
être dû au seul effet de température.
- Variation du temps d'interaction entre le fluide et le casing en fonction du débit: la
corrosion et la baisse de température sont plus importantes à faible débit puisque la
vitesse de remontée est plus faible.
Quoi qu'il en soit, les variations observées en fonction du temps et du débit ne sont pas assez
importantes pour exiger des changements dans les procédures de traitement de fluide.
89SGN1413E/IRG 87
RAPPORT FINAL
On remarque sur le tableau 9 que pour un débit différent, quatre des six paramètres
comparés ont varié en valeur absolue. La température baisse de 3°C entre le 1er et le 2ème suivi en
raison de la vitesse du fluide dans le forage qui est moins importante. Le pH baisse de 0.23 unités
alors que HCO3 augmente de 13 mg/l. Quant à Fe, il augmente notablement de 2,2 mg/l. Le
potentiel redox (Eh) a également été mesuré lors des deux suivis, mais sa valeur est trop sujette à
des variations (température de mesure, état de surface de l'électrode) pour une interprétation
quantitative et une comparaison entre les deux suivis.
En terme de variations au cours du temps, on remarque également des différences
importantes entre le 1er et le 2ème suivi.
Pendant le 1er suivi (débit pompé), les cinq paramètres utilisés pour cette comparaison (pH,
HCO3, SÍO2, Fe et Cl) montrent des variations relativement importantes, nettement au-delà de la
précision de mesure. Les variations ne sont pas toujours en phase entre les différents paramètres
et ne se reproduisent pas de manière identique. Dans le cas du 25e jour, on peut noter une des plus
importantes variations pour 4 paramètres simultanément (figure 29a).
Pendant le 2ème suivi (débit artésien) le pH et les concentrations en HCO3, SÍO2, Fe et Cl
sont peu modifiés au cours du temps et restent proches de la limite de reproductibilité des mesures
(figure 29b).
Plusieurs explications peuvent être avancées pour comprendre ces différences :
- Débit de pompage non stabilisé, contrairement à l'indication du débitmètre (148 plus ou
moins 2 m3/h). La lecture des débitmètres électromagnétiques est faussée dans un milieu
diphasique.
- Hétérogénéité chimique latérale du réservoir du Trias, qui se fait plus vite et plus
fortement sentir à débit élevé.
- Variation du chimisme en fonction du débit, liée à des niveaux productifs différents dans
le Trias, comme le suggère en particulier le fort écart de pH entre les 2 débits qui ne peut
être dû au seul effet de température.
- Variation du temps d'interaction entre le fluide et le casing en fonction du débit: la
corrosion et la baisse de température sont plus importantes à faible débit puisque la
vitesse de remontée est plus faible.
Quoi qu'il en soit, les variations observées en fonction du temps et du débit ne sont pas assez
importantes pour exiger des changements dans les procédures de traitement de fluide.
89SGN1413E/IRG 87
CONTRAT TRIAS
10 15 20 25 30
G.4
6.3
62-"630
-3-S345
0
-1.5 H
-312 n
a
4
\ XPxr^
.-^
XJX
IP"^
G.4
6.3 pH6.2630 AhCOjC/.)-3-G3150 Asio,(v.)-L5
-3r«l2
10 15 20 25 30
10 15 20 Jl.6.2
6J
6.0
2i
0
-2
4
0-
-463^0
-3-6-"
'^^'^^.^^W'
r»-î-
6.2
6J 9H
6.0
r«2 .-[ 0 AhCOjCA)
r'2
0 ASiOj(%)
I--2
4
0 A Fe (%)
L-4
>Z
0 Aci(%)36
10 15 20 25
Figure 29 - Variations au cours du temps des paramètres chimiques
du fluide de Melleray exprimées en pourcents autour de la moyenne.
Les barres d'erreur correspondent à l'écart-type des valeurs autour de la movenne.
88 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
10 15 20 25 30
G.4
6.3
62-"630
-3-S345
0
-1.5 H
-312 n
a
4
\ XPxr^
.-^
XJX
IP"^
G.4
6.3 pH6.2630 AhCOjC/.)-3-G3150 Asio,(v.)-L5
-3r«l2
10 15 20 25 30
10 15 20 Jl.6.2
6J
6.0
2i
0
-2
4
0-
-463^0
-3-6-"
'^^'^^.^^W'
r»-î-
6.2
6J 9H
6.0
r«2 .-[ 0 AhCOjCA)
r'2
0 ASiOj(%)
I--2
4
0 A Fe (%)
L-4
>Z
0 Aci(%)36
10 15 20 25
Figure 29 - Variations au cours du temps des paramètres chimiques
du fluide de Melleray exprimées en pourcents autour de la moyenne.
Les barres d'erreur correspondent à l'écart-type des valeurs autour de la movenne.
88 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Pour des précisions complémentaires sur les protocoles de mesures et l'interprétation des
résultats, l'on pourra se référer aux articles suivants donnés en annexe: Fouillac et al. (1986),
Vuataz ei ai. (1988).
5.2.4 - Etude de la phase gazeuse
Des analyses de gaz ont été réalisées pour 3 débits différents et sont données en tableau 10.
Débit (m3/h)
DateTCO
GLR* (m3/m3)
CO2
N2
CH4
He
Ar
O2
H2S
II2
C2H6
170
12/8367
0.10(0.26**)
Gaz libres(voL*)
29.3
63.1
6.2
1.02
0.17
0.16
< 15 ppm
310 ppm
190 ppm
Gaz dissous(mole/1)
3.2910-3
3.1510-4
2.75 10-5
1.9510-6
1.3510 6
1.5810-5
< 1.41 lO-T
< 4.59 10-7
85
11/8571
0.074
Gaz libres(vol. %)
31.1
59.3
8.2
1.12
0.15
0.03
< 10 ppm
380 ppm
0.02
Gaz dissous(mole/1)
510 3
2.310-<
5.310-5
3.310 6
< 1.010-6
1.610 6
3.310-7
1.210-''
36
02/8765
0.024
Gaz libres(vol.%)
30.2
56.4
6.94
0.6
0.4
5.48
< 5 ppm
35 ppm
120 ppm
Gaz dissous(mole/l)
5.4 103
3.610-4
9.910 5
4.010-6
< 1.4 10-6
1.4 10 5
< 1.510 8
2.710 7
* les mesures de GLR sont 1res vraisemblablement sous-estimées (cf. texte)** une valeur de 0.26 semble plus juste (cf. texte)
Tableau 10 - Analyses de la phase gazeuse à différents débits
Les essais et tests effectués sur le puits ont mis en évidence des bulles de gaz dès 16-20 bars.
Le point de bulle à Melleray serait donc très élevé. A pression atmosphérique le volume gazeux est
important au vu des observations faites. Les mesures de GLR données en tableau 8 sont très
vraisemblablement sous-estimées car la méthode de mesure du GLR qui a été utilisée n'est pas
adaptée à des liquides diphasiques à fort rapport gaz/liquide. En effet, la méthode de prélèvement,
effectué dans un fluide stratifié (gaz-eau), ne permet pas d'obtenir un échantillon représentatif du
fluide total et donc du réel rapport gaz/liquide. Par ailleurs, le calcul du point de bulle effectué à
l'aide du modèle TPDEGAZ (cf. 5.5) aboutit à des valeurs très basses quel que soit le débit, ce qui
confirme que les valeurs de GLR ont été sous-estimées (cf. tableau 11).
89SGN1413E/IRG 89
RAPPORT FINAL
Pour des précisions complémentaires sur les protocoles de mesures et l'interprétation des
résultats, l'on pourra se référer aux articles suivants donnés en annexe: Fouillac et al. (1986),
Vuataz ei ai. (1988).
5.2.4 - Etude de la phase gazeuse
Des analyses de gaz ont été réalisées pour 3 débits différents et sont données en tableau 10.
Débit (m3/h)
DateTCO
GLR* (m3/m3)
CO2
N2
CH4
He
Ar
O2
H2S
II2
C2H6
170
12/8367
0.10(0.26**)
Gaz libres(voL*)
29.3
63.1
6.2
1.02
0.17
0.16
< 15 ppm
310 ppm
190 ppm
Gaz dissous(mole/1)
3.2910-3
3.1510-4
2.75 10-5
1.9510-6
1.3510 6
1.5810-5
< 1.41 lO-T
< 4.59 10-7
85
11/8571
0.074
Gaz libres(vol. %)
31.1
59.3
8.2
1.12
0.15
0.03
< 10 ppm
380 ppm
0.02
Gaz dissous(mole/1)
510 3
2.310-<
5.310-5
3.310 6
< 1.010-6
1.610 6
3.310-7
1.210-''
36
02/8765
0.024
Gaz libres(vol.%)
30.2
56.4
6.94
0.6
0.4
5.48
< 5 ppm
35 ppm
120 ppm
Gaz dissous(mole/l)
5.4 103
3.610-4
9.910 5
4.010-6
< 1.4 10-6
1.4 10 5
< 1.510 8
2.710 7
* les mesures de GLR sont 1res vraisemblablement sous-estimées (cf. texte)** une valeur de 0.26 semble plus juste (cf. texte)
Tableau 10 - Analyses de la phase gazeuse à différents débits
Les essais et tests effectués sur le puits ont mis en évidence des bulles de gaz dès 16-20 bars.
Le point de bulle à Melleray serait donc très élevé. A pression atmosphérique le volume gazeux est
important au vu des observations faites. Les mesures de GLR données en tableau 8 sont très
vraisemblablement sous-estimées car la méthode de mesure du GLR qui a été utilisée n'est pas
adaptée à des liquides diphasiques à fort rapport gaz/liquide. En effet, la méthode de prélèvement,
effectué dans un fluide stratifié (gaz-eau), ne permet pas d'obtenir un échantillon représentatif du
fluide total et donc du réel rapport gaz/liquide. Par ailleurs, le calcul du point de bulle effectué à
l'aide du modèle TPDEGAZ (cf. 5.5) aboutit à des valeurs très basses quel que soit le débit, ce qui
confirme que les valeurs de GLR ont été sous-estimées (cf. tableau 11).
89SGN1413E/IRG 89
CONTRAT TRIAS
Débit (m3/h)
Point de bullecalculé
(bars abs.)
170
7.1
85
5.2
36
2.7
Tableau 1 1 - Valeurs calculées du point debulle pour différents débits
\
M 0.
14
o
2-
\\
Débit Im7h) Dote
X\
\\
\\
X\
Q. \K-
=è-
Conditions de mesure
Cellule de filtration en ligne0 47mm
^^n 85?
\ 149
\^o 149
^A 36
A 36
(CFG) 1985
12-2-86
21-4-86
8-8-8624-11-86
0.2 0.45 0.8 1.2O.OI 0.05 0.1
I 1 I
3 8 12
Porosité des filtres ( [im )
Figure 30 - Représentation de la charge solide du fluide géothermal de Mellerayen fonction de la porosité des filtres
Débit(m3/h)
149 (pompé)
~ 36 (artésien)
Charge solidetotale (> 0.01 pm)
(mg/l)
4.8
7.5
Poids total derésidus(kg/j)
17
6.5
Poids total derésidus
(tonnes/7mois)*
3.6
1.4
* 7 mois est une durée de saison de chauffe normale
Tableau 12 - Charge solide en tête de puits GMY 1
90 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Débit (m3/h)
Point de bullecalculé
(bars abs.)
170
7.1
85
5.2
36
2.7
Tableau 1 1 - Valeurs calculées du point debulle pour différents débits
\
M 0.
14
o
2-
\\
Débit Im7h) Dote
X\
\\
\\
X\
Q. \K-
=è-
Conditions de mesure
Cellule de filtration en ligne0 47mm
^^n 85?
\ 149
\^o 149
^A 36
A 36
(CFG) 1985
12-2-86
21-4-86
8-8-8624-11-86
0.2 0.45 0.8 1.2O.OI 0.05 0.1
I 1 I
3 8 12
Porosité des filtres ( [im )
Figure 30 - Représentation de la charge solide du fluide géothermal de Mellerayen fonction de la porosité des filtres
Débit(m3/h)
149 (pompé)
~ 36 (artésien)
Charge solidetotale (> 0.01 pm)
(mg/l)
4.8
7.5
Poids total derésidus(kg/j)
17
6.5
Poids total derésidus
(tonnes/7mois)*
3.6
1.4
* 7 mois est une durée de saison de chauffe normale
Tableau 12 - Charge solide en tête de puits GMY 1
90 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Pour que la valeur calculée du point de bulle atteigne au moins 16 bars, il faut que le GLR
soit égal à 0,26, ceci pour un débit d'exploitation de 170 m3/h. C'est cette valeur que l'on retiendra
comme étant très certainement plus juste.
5.2.5 - Etude des particules solides
De nombreux essais de filtration ont été effectués à Melleray en 1986, essentiellement en
tête de puits GMYl, avec une cellule de filtration inox de petit diamètre (avec, par conséquent, de
petits volumes de fluide filtrés) mais également en d'autres points de la boucle et avec un filtre de
grande capacité.
Charge solide
En 1985, quelques mesures avec des filtres de 0,45 et 0,2 pm réalisées par la Compagnie
Française de Géothermie ont donné une première idée de la charge solide du fluide géothermal
avec des valeurs de respectivement 1 et 2,1 mg/l. En 1986, trois expériences de filtration sur une
gamme de filtres allant de 12 à 0,01 pm pour une surface filtrante de 17,3 cm3 ont été réalisées à
deux débits d'exploitation différents. La première série de filtration (12/02/86) ne met pas en
évidence un accroissement régulier de la charge solide avec la diminution de la porosité des filtres
(figure 30). Cela peut s'expliquer par les faibles volumes de fluide qui ont été mis enjeu : 10 1 pour
12 pm et 0.3 1 pour O.Olpm. En revanche, pour les expériences suivantes, des volumes de fluide
4 fois plus importants ont été passés sur chaque filtre (1 à 40 1).
On constate des difi'érences importantes de la charge solide selon le débit d'exploitation. En
effet, si l'on passe de 149 m3/h pompés à 36 m3/h artésiens, la charge solide double (figure 30 et
tableau 12). Pour un débit de 149 m3/h, c'est donc 3,6 tonnes de particules qui sont réinjectées dans
la formation au cours d'une saison de chauffe.
La validité de ces résultats et de cette méthode de filtration a été confirmée par plusieurs
expériences avec des filtres One-Sevener de grande capacité (0,36 m2) sur des volumes de fluide
beaucoup plus importants (27 à 113 m3). Pour plus de détails, on consultera le rapport annuel de
l'IMRG 1986.
89SGN1413E/IRG 91
RAPPORT FINAL
Pour que la valeur calculée du point de bulle atteigne au moins 16 bars, il faut que le GLR
soit égal à 0,26, ceci pour un débit d'exploitation de 170 m3/h. C'est cette valeur que l'on retiendra
comme étant très certainement plus juste.
5.2.5 - Etude des particules solides
De nombreux essais de filtration ont été effectués à Melleray en 1986, essentiellement en
tête de puits GMYl, avec une cellule de filtration inox de petit diamètre (avec, par conséquent, de
petits volumes de fluide filtrés) mais également en d'autres points de la boucle et avec un filtre de
grande capacité.
Charge solide
En 1985, quelques mesures avec des filtres de 0,45 et 0,2 pm réalisées par la Compagnie
Française de Géothermie ont donné une première idée de la charge solide du fluide géothermal
avec des valeurs de respectivement 1 et 2,1 mg/l. En 1986, trois expériences de filtration sur une
gamme de filtres allant de 12 à 0,01 pm pour une surface filtrante de 17,3 cm3 ont été réalisées à
deux débits d'exploitation différents. La première série de filtration (12/02/86) ne met pas en
évidence un accroissement régulier de la charge solide avec la diminution de la porosité des filtres
(figure 30). Cela peut s'expliquer par les faibles volumes de fluide qui ont été mis enjeu : 10 1 pour
12 pm et 0.3 1 pour O.Olpm. En revanche, pour les expériences suivantes, des volumes de fluide
4 fois plus importants ont été passés sur chaque filtre (1 à 40 1).
On constate des difi'érences importantes de la charge solide selon le débit d'exploitation. En
effet, si l'on passe de 149 m3/h pompés à 36 m3/h artésiens, la charge solide double (figure 30 et
tableau 12). Pour un débit de 149 m3/h, c'est donc 3,6 tonnes de particules qui sont réinjectées dans
la formation au cours d'une saison de chauffe.
La validité de ces résultats et de cette méthode de filtration a été confirmée par plusieurs
expériences avec des filtres One-Sevener de grande capacité (0,36 m2) sur des volumes de fluide
beaucoup plus importants (27 à 113 m3). Pour plus de détails, on consultera le rapport annuel de
l'IMRG 1986.
89SGN1413E/IRG 91
CONTRAT TRIAS
Distribution des tailles
La distribution des particules en fonction de leur taille a pu être évaluée au moyen des
valeurs de charge solide obtenues lors de l'expérience de filtration avec le débit de production
artésien (36 m3/h).
60
_ 50-
1.40-
#30
20-
10-
0
53%
12.8%
23.7%
4.5%o*6 /
1.95% 0.'42%
0.01 0.2 0.45 0.8 1.2
Diamèlre des particules (pm)8
Figure 31- Distribution de la taille des particules dans le fluide géothermal de Melleray
On constate que plus de 94 % du poids des particules est de taille inférieure à 1 micron et
que 53 % est de taille inférieure à 0,1 micron (figure 32). Cette prépondérance de particules
extrêmement fines sera importante à considérer au moment d'élaborer un traitement chimique et
physique du fluide géothermal avant réinjection.
92 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Distribution des tailles
La distribution des particules en fonction de leur taille a pu être évaluée au moyen des
valeurs de charge solide obtenues lors de l'expérience de filtration avec le débit de production
artésien (36 m3/h).
60
_ 50-
1.40-
#30
20-
10-
0
53%
12.8%
23.7%
4.5%o*6 /
1.95% 0.'42%
0.01 0.2 0.45 0.8 1.2
Diamèlre des particules (pm)8
Figure 31- Distribution de la taille des particules dans le fluide géothermal de Melleray
On constate que plus de 94 % du poids des particules est de taille inférieure à 1 micron et
que 53 % est de taille inférieure à 0,1 micron (figure 32). Cette prépondérance de particules
extrêmement fines sera importante à considérer au moment d'élaborer un traitement chimique et
physique du fluide géothermal avant réinjection.
92 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Nature
En 1984 et 1985, plusieurs études minéralogiques ont été réalisées sur les produits de dépôt
et de corrosion récoltés soit sur filtre en tête de puits, soit par cuillerage en fond de puits. En 1986,
ces travaux se sont poursuivis avec l'analyse de dépôts en divers points de la boucle géothermale :
filtre à 200 pm de la centrale, réacteurs du pilote de corrosion et cellule de filtration installée en
tête de puits GMYl.
En 1984, le rapport sur les particules en suspension (Boulmier, 1984) conclut à l'absence de
phases amorphes : toutes les particules retenues sur filtre en tête de puits, même les plus fines,
sont toujours plus ou moins cristallisées. Le fer, élément majoritaire, est essentiellement sous
forme de magnetite, mais aussi de sulfure, associé avec Cu, ou encore dans des phyllosilicates. Le
cuivre est relativement abondant mais mal cristallisé (Cu -I- S, Cu -f Fe -I- S). Zn et Pb sont aussi
détectés. La silice libre est rare, par contre Si et Al sont associés dans les silicates (kaolinite et
illite). Sur certains filtres, on observe par diffraction des rayons X la présence de gypse, dolomite,
quartz, marcassite et pirsonnite (Xa2 Ca (003)2- 2H2O).
Les deux séries de filtres analysés en 1986 pour deux débits différents (150 et 36m3/h)
mettent en évidence des différences importantes entre elles et par comparaison avec les résultats
de 1984 (Boulmier, 1986 et 1987). La granulométrie des particules ne diffère pas beaucoup, mais
une phase amorphe de composition complexe a été trouvée dans les résidus de filtration de 1986.
La proportion de cette phase amorphe croît lorsque l'on passe de la tête de puits GMYl à l'entrée
du pilote de filtration, puis à la sortie de l'échangeur de chaleur. La nature chimique des particules
est très variée (quartz, sulfure de Fe, phyllosilicates, oxydes et hydroxydes de Fe, carbonates
complexes, etc.), ainsi que leur taille (< 0,1 pm à > 5 pm). Par contre, la composition de la phase
amorphe est relativement homogène et est formée essentiellement de Fe auquel sont associés Al,
Si, S, P, Cl, Ca et Pb par ordre décroissant d'importance. Pour les particules prélevées à la sortie de
l'échangeur de chaleur, certains éléments se trouvent en plus grande proportion, tels Cr, Pb, V, Ti
et Zn qui sont des témoins de la corrosion des tubages et de l'échangeur de chaleur.
Trois produits de dépôts ont été prélevés pour analyse dans le filtre à 200 pm de la centrale
de chauffe et dans le premier container du pilote de corrosion. La taille des particules est élevée
(0,1 à 1 cm) ; leur forme (plaquettes) et leur composition (75-82 % de Fe203) montrent qu'elles
proviennent du casing ou du tubing de suspension de la pompe de GMYl, ce dernier ayant subi des
mises à l'air au cours de différentes opérations. Les minéraux trouvés par diffractométrie de
rayons X sont principalement la magnetite et la goethite ainsi que des traces d'hématite et de
sidérite.
89SGN1413E/IRG 93
RAPPORT FINAL
Nature
En 1984 et 1985, plusieurs études minéralogiques ont été réalisées sur les produits de dépôt
et de corrosion récoltés soit sur filtre en tête de puits, soit par cuillerage en fond de puits. En 1986,
ces travaux se sont poursuivis avec l'analyse de dépôts en divers points de la boucle géothermale :
filtre à 200 pm de la centrale, réacteurs du pilote de corrosion et cellule de filtration installée en
tête de puits GMYl.
En 1984, le rapport sur les particules en suspension (Boulmier, 1984) conclut à l'absence de
phases amorphes : toutes les particules retenues sur filtre en tête de puits, même les plus fines,
sont toujours plus ou moins cristallisées. Le fer, élément majoritaire, est essentiellement sous
forme de magnetite, mais aussi de sulfure, associé avec Cu, ou encore dans des phyllosilicates. Le
cuivre est relativement abondant mais mal cristallisé (Cu -I- S, Cu -f Fe -I- S). Zn et Pb sont aussi
détectés. La silice libre est rare, par contre Si et Al sont associés dans les silicates (kaolinite et
illite). Sur certains filtres, on observe par diffraction des rayons X la présence de gypse, dolomite,
quartz, marcassite et pirsonnite (Xa2 Ca (003)2- 2H2O).
Les deux séries de filtres analysés en 1986 pour deux débits différents (150 et 36m3/h)
mettent en évidence des différences importantes entre elles et par comparaison avec les résultats
de 1984 (Boulmier, 1986 et 1987). La granulométrie des particules ne diffère pas beaucoup, mais
une phase amorphe de composition complexe a été trouvée dans les résidus de filtration de 1986.
La proportion de cette phase amorphe croît lorsque l'on passe de la tête de puits GMYl à l'entrée
du pilote de filtration, puis à la sortie de l'échangeur de chaleur. La nature chimique des particules
est très variée (quartz, sulfure de Fe, phyllosilicates, oxydes et hydroxydes de Fe, carbonates
complexes, etc.), ainsi que leur taille (< 0,1 pm à > 5 pm). Par contre, la composition de la phase
amorphe est relativement homogène et est formée essentiellement de Fe auquel sont associés Al,
Si, S, P, Cl, Ca et Pb par ordre décroissant d'importance. Pour les particules prélevées à la sortie de
l'échangeur de chaleur, certains éléments se trouvent en plus grande proportion, tels Cr, Pb, V, Ti
et Zn qui sont des témoins de la corrosion des tubages et de l'échangeur de chaleur.
Trois produits de dépôts ont été prélevés pour analyse dans le filtre à 200 pm de la centrale
de chauffe et dans le premier container du pilote de corrosion. La taille des particules est élevée
(0,1 à 1 cm) ; leur forme (plaquettes) et leur composition (75-82 % de Fe203) montrent qu'elles
proviennent du casing ou du tubing de suspension de la pompe de GMYl, ce dernier ayant subi des
mises à l'air au cours de différentes opérations. Les minéraux trouvés par diffractométrie de
rayons X sont principalement la magnetite et la goethite ainsi que des traces d'hématite et de
sidérite.
89SGN1413E/IRG 93
CONTRAT TRIAS
DateDébit (m3/h)Porosité filtres (|im)
Cristallisation et taille
Eléments et associations
Phases minérales
Analyses d
12.1983170?
0.4 à 12
Pas de phase amorpheParticules microcrisLalIines(- 1 0 A)-» agrégats (Ipm)
Fe majoritaire (avec S, Cu, Si)Al + SiSi libre rareCu(avecSetFeS)Zn(avecSetCu)Pb(avecSetSiFeS)Cr.Ti, Ni rares
Magnetite Ab
Halite AbGypse AbDolomite AbPirsonnite Ab(Na2Ca(CO3)2.2H20)CuCl2.3(Cu(OH2)) AbIllite FaKaolinite TrMarcassite Tr
e résidus de nitration en tête de puits GMYl (1)
04.19861481.2
Phase amorphe présenteParticules de < 0.1 pm-» > 5
Fe (avec S. Pb, Si)Al + Si + K + FeAl + SiSi libreCu + ClCa + PCa T .Mg + FeTi + S + V
Ankérite (Ca MgFe) (C03)2)Kutnohorite (Ca .Mn (C03)2)HaliteMaghémiteHématite
(im
PrPrPrTrTr
Quartz infra Tr
CalciteGoethite
PoPo
11.198G36
1.2 à 3
Ph^se amorphe al}ondaParticules cristallisées
ntcprésentes
ZnS majoritaire (amorphe)FeSS + Fc + Zn + PbCuPbPNi
Kutnohorite
HaliteOxyde de ferK-feldspathQuartz
SmectiteIllite
TrPo
AbPoTrinfra Tr
infraTr?infra Tr
(I) Echelle qualitative des abondances : Ab (abondant) - Pr (présent) - Fa (faible) - Tr (trace) - Po (possible)
Tableau 13 - Caractéristiques comparées des particules en suspension dans le fluide de Melleray
94 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
DateDébit (m3/h)Porosité filtres (|im)
Cristallisation et taille
Eléments et associations
Phases minérales
Analyses d
12.1983170?
0.4 à 12
Pas de phase amorpheParticules microcrisLalIines(- 1 0 A)-» agrégats (Ipm)
Fe majoritaire (avec S, Cu, Si)Al + SiSi libre rareCu(avecSetFeS)Zn(avecSetCu)Pb(avecSetSiFeS)Cr.Ti, Ni rares
Magnetite Ab
Halite AbGypse AbDolomite AbPirsonnite Ab(Na2Ca(CO3)2.2H20)CuCl2.3(Cu(OH2)) AbIllite FaKaolinite TrMarcassite Tr
e résidus de nitration en tête de puits GMYl (1)
04.19861481.2
Phase amorphe présenteParticules de < 0.1 pm-» > 5
Fe (avec S. Pb, Si)Al + Si + K + FeAl + SiSi libreCu + ClCa + PCa T .Mg + FeTi + S + V
Ankérite (Ca MgFe) (C03)2)Kutnohorite (Ca .Mn (C03)2)HaliteMaghémiteHématite
(im
PrPrPrTrTr
Quartz infra Tr
CalciteGoethite
PoPo
11.198G36
1.2 à 3
Ph^se amorphe al}ondaParticules cristallisées
ntcprésentes
ZnS majoritaire (amorphe)FeSS + Fc + Zn + PbCuPbPNi
Kutnohorite
HaliteOxyde de ferK-feldspathQuartz
SmectiteIllite
TrPo
AbPoTrinfra Tr
infraTr?infra Tr
(I) Echelle qualitative des abondances : Ab (abondant) - Pr (présent) - Fa (faible) - Tr (trace) - Po (possible)
Tableau 13 - Caractéristiques comparées des particules en suspension dans le fluide de Melleray
94 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FI.NAL
Finalement, une série de filtres de qualités et de tailles différentes (Sartorius, Millipore,
Nuclépore) et de porosités différentes (1.2, 3 et 0.4 pm) a été analysée fin 1986 après passage du
fluide géothermal en tête de puits à 36 m3/h (débit artésien). L'essentiel des particules est amorphe
et non détecté en diffractométrie de rayons X. En microscopie électronique, on décèle des croûtes
amorphes de S -I- Fe -f Zn. Contrairement aux résidus précédents, le ZnS représente une phase
majeure détectée aussi bien en microscopie qu'en analyse chimique, avec un rapport Zn/Fe
variable (1 à 5). Les teneurs en Cu.et Pb sont élevées et les argiles sont plus abondantes que dans
les résidus de filtration antérieurs.
Il est relativement difficile de comparer des analyses de résidus de filtration (analyses par
ICP ou fluorescence X, rayons X et microscopie électronique) car les quantités de matières mises
enjeu sont souvent faibles et à la limite de sensibilité des méthodes utilisées. On a pu comparer
trois résidus de filtration pris dans des conditions identiques en trois points de la boucle
géothermale. Dans le tableau 13, les résultats des trois séries de résidus de filtration,
échantillonnés en tête de puits GMYl à des époques et des débits d'exploitation différents peuvent
être confrontés. Les variations essentielles observées au cours du temps consistent en une
augmentation progressive de la phase amorphe, en une disparition du sulfure de cuivre et
en l'apparition du sulfure de zinc comme phase minérale majeure. Bien que sans preuve
pour l'instant de son origine, Zn pourrait provenir soit de la corrosion des raccords de piquage du
fluide en tête de puits, soit du fluide de formation. Quant au sulfure, il existe certainement à l'état
d'infratrace dans le fluide, mais n'a jamais été dosé en raison de la complexité de la méthodologie à
mettre en oeuvre. L'apparition temporaire de ZnS en tant que phase majoritaire amorphe peut
aussi être expliquée par des "bouffées" de fluides chargées en Zn qui se mélangent avec le fluide
d'une autre zone productive contenant des sulfures (la teneur en Zn du fluide mesurée à 7 reprises
en tête de puits entre 1983 et 1986, varie de ^ 0,05 ppm à 0,5 ppm, ce qui montre l'état
éminemment variable du chimisme de certaines substances dissoutes).
Origine
La composition chimique de ces particules révèle différentes origines. Les oxydes et
hydroxydes de fer et les traces de Cr et Ti résultent de la corrosion des tubages ou autres
équipements (pompes, vannes...). Les autres éléments tels que Al, Si, S, Ca et Mg proviennent de
l'environnement géologique et s'observent soit sous forme de particules arrachées à la roche
réservoir et transportées par le fluide, soit sous forme de particules qui se sont formées dans la
boucle géothermale en conséquence des variations de température et de pression inhérentes aux
conditions d'exploitation.
89SGN1413E/IRG 95
RAPPORT FI.NAL
Finalement, une série de filtres de qualités et de tailles différentes (Sartorius, Millipore,
Nuclépore) et de porosités différentes (1.2, 3 et 0.4 pm) a été analysée fin 1986 après passage du
fluide géothermal en tête de puits à 36 m3/h (débit artésien). L'essentiel des particules est amorphe
et non détecté en diffractométrie de rayons X. En microscopie électronique, on décèle des croûtes
amorphes de S -I- Fe -f Zn. Contrairement aux résidus précédents, le ZnS représente une phase
majeure détectée aussi bien en microscopie qu'en analyse chimique, avec un rapport Zn/Fe
variable (1 à 5). Les teneurs en Cu.et Pb sont élevées et les argiles sont plus abondantes que dans
les résidus de filtration antérieurs.
Il est relativement difficile de comparer des analyses de résidus de filtration (analyses par
ICP ou fluorescence X, rayons X et microscopie électronique) car les quantités de matières mises
enjeu sont souvent faibles et à la limite de sensibilité des méthodes utilisées. On a pu comparer
trois résidus de filtration pris dans des conditions identiques en trois points de la boucle
géothermale. Dans le tableau 13, les résultats des trois séries de résidus de filtration,
échantillonnés en tête de puits GMYl à des époques et des débits d'exploitation différents peuvent
être confrontés. Les variations essentielles observées au cours du temps consistent en une
augmentation progressive de la phase amorphe, en une disparition du sulfure de cuivre et
en l'apparition du sulfure de zinc comme phase minérale majeure. Bien que sans preuve
pour l'instant de son origine, Zn pourrait provenir soit de la corrosion des raccords de piquage du
fluide en tête de puits, soit du fluide de formation. Quant au sulfure, il existe certainement à l'état
d'infratrace dans le fluide, mais n'a jamais été dosé en raison de la complexité de la méthodologie à
mettre en oeuvre. L'apparition temporaire de ZnS en tant que phase majoritaire amorphe peut
aussi être expliquée par des "bouffées" de fluides chargées en Zn qui se mélangent avec le fluide
d'une autre zone productive contenant des sulfures (la teneur en Zn du fluide mesurée à 7 reprises
en tête de puits entre 1983 et 1986, varie de ^ 0,05 ppm à 0,5 ppm, ce qui montre l'état
éminemment variable du chimisme de certaines substances dissoutes).
Origine
La composition chimique de ces particules révèle différentes origines. Les oxydes et
hydroxydes de fer et les traces de Cr et Ti résultent de la corrosion des tubages ou autres
équipements (pompes, vannes...). Les autres éléments tels que Al, Si, S, Ca et Mg proviennent de
l'environnement géologique et s'observent soit sous forme de particules arrachées à la roche
réservoir et transportées par le fluide, soit sous forme de particules qui se sont formées dans la
boucle géothermale en conséquence des variations de température et de pression inhérentes aux
conditions d'exploitation.
89SGN1413E/IRG 95
CO.NTRAT TRIAS
5.2.6 - Conclusion
La caractérisation chimique détaillée du fluide de Melleray permet de dégager les
conclusions suivantes quant aux possibilités de traitement du fluide avant réinjection :
- Etant donné la prépondérance des particules extrêmement fines (94 % des particules ont
moins de 1 pm), il est nécessaire d'induire leur agrégation par des coagulants avant de les
filtrer ; cela permettra d'éviter d'avoir recours à des méthodes de filtration de colloïdes,
qui sont sophistiquées, difficiles à mettre en oeuvre et coûteuses. La mise au point de ce
processus d'agrégation des particules nécessite d'avoir recours à des expérimentations
qui vont être décrites au paragraphe 5.4.
- La forte valeur du gas-liquid ratio et l'effet néfaste des bulles de gaz sur la perméabilité
impliquent un dégazage complet du fiuide et une séparation de la phase gazeuse avant la
réinjection.
- La détection de produits de corrosion parmi les particules met en évidence la nécessité
d'utiliser des inhibiteurs de corrosion.
5.3 CARACTÉRISATION CHIMIQUE DU FLUIDE DEVILLEFRANCHE-SUR-CHER
5.3.1 - Composition chimique des phases liquide et gazeuse
Le tableau 14 présente l'analyse chimique du fluide de Villefranche.
- Date : 24/3/88
- Débit : 2,2 m3/h
- Température : 30,4°C
-pH:7,38
-GLR: 5,5 10-3 m3/m3
-TDS:2g/l
96 89SGN1413E/IRG
CO.NTRAT TRIAS
5.2.6 - Conclusion
La caractérisation chimique détaillée du fluide de Melleray permet de dégager les
conclusions suivantes quant aux possibilités de traitement du fluide avant réinjection :
- Etant donné la prépondérance des particules extrêmement fines (94 % des particules ont
moins de 1 pm), il est nécessaire d'induire leur agrégation par des coagulants avant de les
filtrer ; cela permettra d'éviter d'avoir recours à des méthodes de filtration de colloïdes,
qui sont sophistiquées, difficiles à mettre en oeuvre et coûteuses. La mise au point de ce
processus d'agrégation des particules nécessite d'avoir recours à des expérimentations
qui vont être décrites au paragraphe 5.4.
- La forte valeur du gas-liquid ratio et l'effet néfaste des bulles de gaz sur la perméabilité
impliquent un dégazage complet du fiuide et une séparation de la phase gazeuse avant la
réinjection.
- La détection de produits de corrosion parmi les particules met en évidence la nécessité
d'utiliser des inhibiteurs de corrosion.
5.3 CARACTÉRISATION CHIMIQUE DU FLUIDE DEVILLEFRANCHE-SUR-CHER
5.3.1 - Composition chimique des phases liquide et gazeuse
Le tableau 14 présente l'analyse chimique du fluide de Villefranche.
- Date : 24/3/88
- Débit : 2,2 m3/h
- Température : 30,4°C
-pH:7,38
-GLR: 5,5 10-3 m3/m3
-TDS:2g/l
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RAPPORT FINAL
Eléments dissous(mg/I)
Na
K
Ca
Mg
Cl
SO4
HCO3
SÍO2
Fe
Sr
Li
Ba
B
F
NH4
710,0
26,4
13,5
5,0
130,0
800,0
736,0
36,0
3,4
0,5
0,9
0,04
2,0
3,6
0,5
Gaz libres(vol. 9c)
CO2
Ar
O2
N2
He
H2
H2S
CH4
C2H6
C3H8
C4H10
C5H12
CôHh
0,50
1,2
0
96,9
1.0
0,013
<0,01
0,36
0,0038
0,0022
0,0013
0,0004
< 0,00002
Gaz dissous(mole/1)
CO2
Ar
O2
N2
He
H2
CH4
C2H6
C3H8
C4H10
C5H12
CsHh
3,1 10-4
2,5 10-5
< 2,7 10-7
1,1 10-3
5,0 10-6
< 2,6 10-8
7,7 10-6
1,3 10-7
6,0 10-8
1,2 10-8
< 3,6 10-9
< 2,4 10-9
Résultats IMRG (analyse du 29/4/88 : éléments dissous ; analyse du 12/4/88 : gaz)
Tableau 14 - Analyse chimique du fluide de Villefranche-sur-Cher
(Puits VR52)
Température, salinité et GLR sont très bas par rapport au fluide de Melleray. Par contre, la
teneur en fer est également importante (3,4 mg/l à comparer avec 6,1 mg/l à Melleray), les sulfures
dissous sont inexistants et l'azote et le méthane représentent la quasi-totalité des gaz.
Un suivi chimique sur 48 heures a été réalisé et est décrit par Detoc et al., 1988.
5.3.2 - Charge en particules et répartition des tailles
Les expériences de filtration réalisées (cf. Detoc et al., 1988) mettent en évidence une charge
solide totale de 0,5 mg/l. Le fluide de Villefranche est donc très peu chargé par rapport à celui de
Melleray (7,5 mg/l en débit artésien). L'histogramme de distribution des tailles (cf. figure 32)
révèle également une forte prépondérance des colloïdes (plus de 68 % en poids des particules ont
une taille inférieure à 1 pm, comparé à 94 % à Melleray).
89SGN1413E/IRG 97
RAPPORT FINAL
Eléments dissous(mg/I)
Na
K
Ca
Mg
Cl
SO4
HCO3
SÍO2
Fe
Sr
Li
Ba
B
F
NH4
710,0
26,4
13,5
5,0
130,0
800,0
736,0
36,0
3,4
0,5
0,9
0,04
2,0
3,6
0,5
Gaz libres(vol. 9c)
CO2
Ar
O2
N2
He
H2
H2S
CH4
C2H6
C3H8
C4H10
C5H12
CôHh
0,50
1,2
0
96,9
1.0
0,013
<0,01
0,36
0,0038
0,0022
0,0013
0,0004
< 0,00002
Gaz dissous(mole/1)
CO2
Ar
O2
N2
He
H2
CH4
C2H6
C3H8
C4H10
C5H12
CsHh
3,1 10-4
2,5 10-5
< 2,7 10-7
1,1 10-3
5,0 10-6
< 2,6 10-8
7,7 10-6
1,3 10-7
6,0 10-8
1,2 10-8
< 3,6 10-9
< 2,4 10-9
Résultats IMRG (analyse du 29/4/88 : éléments dissous ; analyse du 12/4/88 : gaz)
Tableau 14 - Analyse chimique du fluide de Villefranche-sur-Cher
(Puits VR52)
Température, salinité et GLR sont très bas par rapport au fluide de Melleray. Par contre, la
teneur en fer est également importante (3,4 mg/l à comparer avec 6,1 mg/l à Melleray), les sulfures
dissous sont inexistants et l'azote et le méthane représentent la quasi-totalité des gaz.
Un suivi chimique sur 48 heures a été réalisé et est décrit par Detoc et al., 1988.
5.3.2 - Charge en particules et répartition des tailles
Les expériences de filtration réalisées (cf. Detoc et al., 1988) mettent en évidence une charge
solide totale de 0,5 mg/l. Le fluide de Villefranche est donc très peu chargé par rapport à celui de
Melleray (7,5 mg/l en débit artésien). L'histogramme de distribution des tailles (cf. figure 32)
révèle également une forte prépondérance des colloïdes (plus de 68 % en poids des particules ont
une taille inférieure à 1 pm, comparé à 94 % à Melleray).
89SGN1413E/IRG 97
CO.N'TRAT TRIAS
Á Pourcentage en poids
40-
30-
20-
10- 21,4% 14,3% 21,4%
IO,7%
32,2%
0.01 0.1 0.2 0.45 0.8 3 Diamètre des poresdu filtre (pm)
Figure 32 - Distribution de la charge solide du fluide de Villefranche/Cher
(Filtration dans le percolateur après le filtre 25 pm)
5.4 - EXPÉRIENCES D'OXYDATION
Un coagulant classiquement utilisé en chimie pour induire l'agrégation de particules est
l'hydroxyde ferrique Fe (0H)3. Etant donné que les fluides du Trias sont riches en fer ferreux, un
traitement du fluide par oxydation a été envisagé afin de produire naturellement des hydroxydes
des ferriques sans avoir à les injecter dans le fluide.
Pour mettre au point cette technique d'oxydation du fluide, une phase d'expérimentation
s'est révélée nécessaire afin de tester plusieurs oxydants et diverses conditions
d'expérimentations. Puis des expériences de percolation sur carottes permettent de tester
l'efficacité de ce traitement, en ayant auparavant filtré le fluide.
Les premières expériences d'oxydation ont été initiées sur le fluide de Melleray. Elles ont
ensuite été développées sur un autre site du Trias, Villefranche sur Cher. Ce fluide est très peu
chargé en particules par rapport à celui de Melleray, mais les colloïdes y sont également
prépondérants.
98 89SGN1413E/IRG
CO.N'TRAT TRIAS
Á Pourcentage en poids
40-
30-
20-
10- 21,4% 14,3% 21,4%
IO,7%
32,2%
0.01 0.1 0.2 0.45 0.8 3 Diamètre des poresdu filtre (pm)
Figure 32 - Distribution de la charge solide du fluide de Villefranche/Cher
(Filtration dans le percolateur après le filtre 25 pm)
5.4 - EXPÉRIENCES D'OXYDATION
Un coagulant classiquement utilisé en chimie pour induire l'agrégation de particules est
l'hydroxyde ferrique Fe (0H)3. Etant donné que les fluides du Trias sont riches en fer ferreux, un
traitement du fluide par oxydation a été envisagé afin de produire naturellement des hydroxydes
des ferriques sans avoir à les injecter dans le fluide.
Pour mettre au point cette technique d'oxydation du fluide, une phase d'expérimentation
s'est révélée nécessaire afin de tester plusieurs oxydants et diverses conditions
d'expérimentations. Puis des expériences de percolation sur carottes permettent de tester
l'efficacité de ce traitement, en ayant auparavant filtré le fluide.
Les premières expériences d'oxydation ont été initiées sur le fluide de Melleray. Elles ont
ensuite été développées sur un autre site du Trias, Villefranche sur Cher. Ce fluide est très peu
chargé en particules par rapport à celui de Melleray, mais les colloïdes y sont également
prépondérants.
98 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
5.4.1 - Essais en cellule fermée
Les prélèvements de fluide géothermal ont été effectués à Melleray dans la centrale, à la
sortie de l'échangeur de chaleur, alors que le puits débitait en artésien ( 36 m3/h). Les expériences
d'oxydation se déroulent alors en cellule fermée de 60 ml.
- Paramètres mesurés en cours d'expérimentation
. pH et Eh en continu, grâce à deux enregistreurs ;
. température à intervalles réguliers ;
. prélèvements réguliers pour analyse du fer dissous en temps quasi réel sur le site ;
. la silice est analysée ultérieurement en laboratoire sur une sélection d'échantillons
filtrés et acidifiés lors du prélèvement.
- Variation des paramètres d'expérimentation
. refroidissement provoqué ou thermostatation du fluide dans le réacteur,
agitation variable du fluide,
. contact avec l'air ambiant ou protection avec une légère surpression d'azote,
. tests de plusieurs oxydants : eau de Javel (NaOCl), air ambiant, air comprimé et eau
saturée en oxygène.
La méthode d'oxydation la plus rapide et efficace se révèle être l'utilisation de l'eau de Javel
NaOCl. La figure 33 rend compte de ces expérimentations et fait une comparaison avec une
oxydation par l'air. Avec NaOCl, une maîtrise réelle de la réaction d'oxydation est possible car la
quantité exacte d'oxydant nécessaire peut être déterminée et évite ainsi le risque d'un excès
d'oxydant en fin de traitement qui pourrait avoir des conséquences très néfastes sur la corrosion
des tubages et des équipements. Le temps de réaction pour une oxydation totale est de 2 mn (pour
1 rapport stoechiométrique 1:1).
89SGN1413E/IRG 99
RAPPORT FINAL
5.4.1 - Essais en cellule fermée
Les prélèvements de fluide géothermal ont été effectués à Melleray dans la centrale, à la
sortie de l'échangeur de chaleur, alors que le puits débitait en artésien ( 36 m3/h). Les expériences
d'oxydation se déroulent alors en cellule fermée de 60 ml.
- Paramètres mesurés en cours d'expérimentation
. pH et Eh en continu, grâce à deux enregistreurs ;
. température à intervalles réguliers ;
. prélèvements réguliers pour analyse du fer dissous en temps quasi réel sur le site ;
. la silice est analysée ultérieurement en laboratoire sur une sélection d'échantillons
filtrés et acidifiés lors du prélèvement.
- Variation des paramètres d'expérimentation
. refroidissement provoqué ou thermostatation du fluide dans le réacteur,
agitation variable du fluide,
. contact avec l'air ambiant ou protection avec une légère surpression d'azote,
. tests de plusieurs oxydants : eau de Javel (NaOCl), air ambiant, air comprimé et eau
saturée en oxygène.
La méthode d'oxydation la plus rapide et efficace se révèle être l'utilisation de l'eau de Javel
NaOCl. La figure 33 rend compte de ces expérimentations et fait une comparaison avec une
oxydation par l'air. Avec NaOCl, une maîtrise réelle de la réaction d'oxydation est possible car la
quantité exacte d'oxydant nécessaire peut être déterminée et évite ainsi le risque d'un excès
d'oxydant en fin de traitement qui pourrait avoir des conséquences très néfastes sur la corrosion
des tubages et des équipements. Le temps de réaction pour une oxydation totale est de 2 mn (pour
1 rapport stoechiométrique 1:1).
89SGN1413E/IRG 99
CONTRAT TRIAS
IRON OXIDATION TESTS
"r I 1 1 1 1 1 1 1 1 1 r
20 40 60 80 IOO 120 140
Time (min)
Oxydation à l'air
A Oxydation avec le volume exact de NaOCl requis pour 10 mgA de fer
T Oxydation avec la moitié du volume exact
Figure 33 - Tests d'oxydation du fer
La réaction d'oxydation s'écrit de la manière suivante :
Fe^^ -t-3H20^Fe(OH)3-l-3H* + e"
C10~ -f-2H* -f 2e":;::Cr + HgO
C10~ -h2Fe^'^ -h 5 H^O ^ 2 Fe (0H)3 -I- Cl" -f 4H^
Les mêmes expériences d'oxydation en cellule fermée de 60 ml réalisées à Villefranche ont
confirmé l'efficacité de NaOCl. Le temps de réaction pour une oxydation totale est de 5 mn pour
1 rapport stoechiométrique 1:1.
5.4.2 - Essais en ligne
La mise en service du pilote de traitement d'eau a permis d'effectuer pour la première fois
des essais en ligne sur le fluide de Villefranche.
100 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
IRON OXIDATION TESTS
"r I 1 1 1 1 1 1 1 1 1 r
20 40 60 80 IOO 120 140
Time (min)
Oxydation à l'air
A Oxydation avec le volume exact de NaOCl requis pour 10 mgA de fer
T Oxydation avec la moitié du volume exact
Figure 33 - Tests d'oxydation du fer
La réaction d'oxydation s'écrit de la manière suivante :
Fe^^ -t-3H20^Fe(OH)3-l-3H* + e"
C10~ -f-2H* -f 2e":;::Cr + HgO
C10~ -h2Fe^'^ -h 5 H^O ^ 2 Fe (0H)3 -I- Cl" -f 4H^
Les mêmes expériences d'oxydation en cellule fermée de 60 ml réalisées à Villefranche ont
confirmé l'efficacité de NaOCl. Le temps de réaction pour une oxydation totale est de 5 mn pour
1 rapport stoechiométrique 1:1.
5.4.2 - Essais en ligne
La mise en service du pilote de traitement d'eau a permis d'effectuer pour la première fois
des essais en ligne sur le fluide de Villefranche.
100 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
Avec un débit de circulation de 100 1/h, un débit de 0,2 1/h de NaOCl à 1° Chlore devrait
théoriquement suffire à oxyder tout le fer présent dans le fluide. Or les expériences réalisées sur
2 jours consécutifs révèlent que le débit minimum nécessaire pour l'oxydation complète du fer est
de 2 1/h de NaOCl à 1° Chlore pour 1 débit de circulation de 100 1/h, soit environ 10 fois supérieur à
celui requis pour un rapport stoechiométrique 1:1. Des filtres plats (filtration frontale) de 0,65 ou
3 pm placés en aval de la pompe doseuse se sont révélés inopérants dans la mesure où ils se sont
colmatés très rapidement (circulation pendant 2mn, puis montée rapide en pression jusqu'à
1 1 bars et déclenchement de la pompe).
Des expériences de percolation sur des carottes de grès de type Béréa Sandstone ont été
réalisées en série après les dernières expériences d'oxydation afin d'apprécier l'efficacité du
traitement. Le fluide oxydé a pu être filtré au niveau du filtre cartouche (filtration en profondeur)
de 1 pm du pilote de percolation. Les résultats de ces expériences sont présentés en tableau 15.
Force est de constater que le fait d'avoir oxydé le fer du fluide de Villefranche ne semble pas
améliorer les conditions de percolation.
N" carotte
Longueur carotte(mm)
Perméabilité k(mD)
Traitement
4
30
80
sans
5
90
200
NaCl(38 g/1)
6
90
90
NaOCl
7
90
80
NaOCl
Tableau 15 - Résultats des essais de percolation sur des carottes de grès detype Béréa Sandstone (Villefranche)
5.4.3 - Conclusion
Ces expériences nous conduisent à tirer 2 sortes de conclusions :
Au niveau des résultats chimiques
NaOCl s'est révélé être l'oxydant le plus rapide et efficace en cellule fermée. Mais les
doses d'oxydant à mettre en oeuvre pour 1 fluide à débit continu sont très élevées. Des
expériences de plus longue durée permettraient certainement d'optimiser cette dose en
tirant partie d'un temps de réaction plus long et d'une chimie du fluide mieux stabilisée.
Le fait d'oxyder le fluide de Villefranche ne semble pas améliorer les conditions de
percolation. Diverses questions se posent alors. Le filtre cartouche de 1 pm a-t-il
89SGN1413E/IRG 101
RAPPORT FINAL
Avec un débit de circulation de 100 1/h, un débit de 0,2 1/h de NaOCl à 1° Chlore devrait
théoriquement suffire à oxyder tout le fer présent dans le fluide. Or les expériences réalisées sur
2 jours consécutifs révèlent que le débit minimum nécessaire pour l'oxydation complète du fer est
de 2 1/h de NaOCl à 1° Chlore pour 1 débit de circulation de 100 1/h, soit environ 10 fois supérieur à
celui requis pour un rapport stoechiométrique 1:1. Des filtres plats (filtration frontale) de 0,65 ou
3 pm placés en aval de la pompe doseuse se sont révélés inopérants dans la mesure où ils se sont
colmatés très rapidement (circulation pendant 2mn, puis montée rapide en pression jusqu'à
1 1 bars et déclenchement de la pompe).
Des expériences de percolation sur des carottes de grès de type Béréa Sandstone ont été
réalisées en série après les dernières expériences d'oxydation afin d'apprécier l'efficacité du
traitement. Le fluide oxydé a pu être filtré au niveau du filtre cartouche (filtration en profondeur)
de 1 pm du pilote de percolation. Les résultats de ces expériences sont présentés en tableau 15.
Force est de constater que le fait d'avoir oxydé le fer du fluide de Villefranche ne semble pas
améliorer les conditions de percolation.
N" carotte
Longueur carotte(mm)
Perméabilité k(mD)
Traitement
4
30
80
sans
5
90
200
NaCl(38 g/1)
6
90
90
NaOCl
7
90
80
NaOCl
Tableau 15 - Résultats des essais de percolation sur des carottes de grès detype Béréa Sandstone (Villefranche)
5.4.3 - Conclusion
Ces expériences nous conduisent à tirer 2 sortes de conclusions :
Au niveau des résultats chimiques
NaOCl s'est révélé être l'oxydant le plus rapide et efficace en cellule fermée. Mais les
doses d'oxydant à mettre en oeuvre pour 1 fluide à débit continu sont très élevées. Des
expériences de plus longue durée permettraient certainement d'optimiser cette dose en
tirant partie d'un temps de réaction plus long et d'une chimie du fluide mieux stabilisée.
Le fait d'oxyder le fluide de Villefranche ne semble pas améliorer les conditions de
percolation. Diverses questions se posent alors. Le filtre cartouche de 1 pm a-t-il
89SGN1413E/IRG 101
CONTRAT TRIAS
Paramètres d'entrée
Conditions initiales
- Composition chimique-pH-Eh- Température- Pression
Conditions finales
- Température- Pression
Profil Température-Pression
Résultats
Phase liquide
- Evolution de la répartitiondes espèces aqueuses
- Evolution du pH- Evolution de la salinité
équivalente- Evolution des degrés de
saturation du fluide vis-à-visdes différents minéraux
et s'il y a Dégazage...
Phase gazeuse
- Point de bulle* ou pression deflash**
- Evolution du Gas-LiquidRatio* ou taux de vapeur**au cours du dégazage
- Evolution du tauxd'incondensables**
- Evolution de la compositionde la phase gazeuse
* terminologie géothermie basse énergie** terminologie géothermie haute énergie
Tableau 16 - Présentation du modèle TPDEGAZ : paramètresd'entrée et résultats fournis
102 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Paramètres d'entrée
Conditions initiales
- Composition chimique-pH-Eh- Température- Pression
Conditions finales
- Température- Pression
Profil Température-Pression
Résultats
Phase liquide
- Evolution de la répartitiondes espèces aqueuses
- Evolution du pH- Evolution de la salinité
équivalente- Evolution des degrés de
saturation du fluide vis-à-visdes différents minéraux
et s'il y a Dégazage...
Phase gazeuse
- Point de bulle* ou pression deflash**
- Evolution du Gas-LiquidRatio* ou taux de vapeur**au cours du dégazage
- Evolution du tauxd'incondensables**
- Evolution de la compositionde la phase gazeuse
* terminologie géothermie basse énergie** terminologie géothermie haute énergie
Tableau 16 - Présentation du modèle TPDEGAZ : paramètresd'entrée et résultats fournis
102 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FLNAL
effectivement retenu les hydroxydes ferriques ? Si non sont- ils trop petits ? Si oui la charge en
particules du fluide avant traitement ne serait- elle pas de toute manière trop faible pour
entraîner un effet de colmatage en quelques heures, d'autant plus que la perméabilité des grès
type Béréa Sandstone est assez forte ? Peut-être faudrait-il alors faire des expériences sur une
échelle de temps beaucoup plus grande pour pouvoir enregistrer une éventuelle tendance au
colmatage.
Au niveau technique
L'installation d'une cuve de décantation dans le pilote au niveau de la pompe doseuse en
NaOCl permettrait,. par l'augmentation du temps de réaction et grâce à un milieu plus
confiné, de créer de meilleures conditions pour l'oxydation du fer et le grossissement des
particules.
La nécessité d'un autre outil s'est fait également sentir au niveau de la filtration après
oxydation. En effet, le système de filtration frontale classique s'est révélé inefficace. C'est
pourquoi l'intégration d'un système de micro-filtration tangentielle dans le pilote
augmenterait les capacités de ce dernier lors de nouvelles expériences de ce type,
puisqu'avec un tel système il est possible de limiter les risques de colmatage.
Si les expériences de traitement de fluide réalisées à Villefranche n'ont pas répondu à toutes
nos espérances, cela est peut-être dû à la nature chimique du fluide qui est fort différente de celle
de Melleray, particulièrement en ce qui concerne la charge solide, et/ou aux difficultés et
problèmes particuliers qui se posent lors d'une étude sur pilote sur un fluide à débit continu. Toute
étude technique montre en effet qu'il est généralement difficile d'extrapoler des résultats obtenus
en réacteur statique à une phase sur pilote. Néanmoins, l'un des intérêts majeurs de ces
expérimentations sur le site de Villefranche aura été de tester le bon fonctionnement du pilote de
traitement d'eau et de faire le point sur les améliorations techniques à y apporter.
89SGN1413E,aRG 103
RAPPORT FLNAL
effectivement retenu les hydroxydes ferriques ? Si non sont- ils trop petits ? Si oui la charge en
particules du fluide avant traitement ne serait- elle pas de toute manière trop faible pour
entraîner un effet de colmatage en quelques heures, d'autant plus que la perméabilité des grès
type Béréa Sandstone est assez forte ? Peut-être faudrait-il alors faire des expériences sur une
échelle de temps beaucoup plus grande pour pouvoir enregistrer une éventuelle tendance au
colmatage.
Au niveau technique
L'installation d'une cuve de décantation dans le pilote au niveau de la pompe doseuse en
NaOCl permettrait,. par l'augmentation du temps de réaction et grâce à un milieu plus
confiné, de créer de meilleures conditions pour l'oxydation du fer et le grossissement des
particules.
La nécessité d'un autre outil s'est fait également sentir au niveau de la filtration après
oxydation. En effet, le système de filtration frontale classique s'est révélé inefficace. C'est
pourquoi l'intégration d'un système de micro-filtration tangentielle dans le pilote
augmenterait les capacités de ce dernier lors de nouvelles expériences de ce type,
puisqu'avec un tel système il est possible de limiter les risques de colmatage.
Si les expériences de traitement de fluide réalisées à Villefranche n'ont pas répondu à toutes
nos espérances, cela est peut-être dû à la nature chimique du fluide qui est fort différente de celle
de Melleray, particulièrement en ce qui concerne la charge solide, et/ou aux difficultés et
problèmes particuliers qui se posent lors d'une étude sur pilote sur un fluide à débit continu. Toute
étude technique montre en effet qu'il est généralement difficile d'extrapoler des résultats obtenus
en réacteur statique à une phase sur pilote. Néanmoins, l'un des intérêts majeurs de ces
expérimentations sur le site de Villefranche aura été de tester le bon fonctionnement du pilote de
traitement d'eau et de faire le point sur les améliorations techniques à y apporter.
89SGN1413E,aRG 103
CONTRAT TRIAS
Tempéraluro (*C)40 50 60 70 eo
Schéma a
30
Température CC)10 50 60 70
Schéma b
Figure 34 - Evolutions de la température et de la pression dans la bouclegéothermale selon 2 schémas d'exploitation
80
Degré de saturation vis-à-vIs de la calcite-04 -0.2 -0 0 0.2 0 40-1 1 1 1
20-
40
o
60-
g 80
Û.I00-
120
140
160-
Schén
Degré de saturation vIs-à-vIs de la calcite-04 -02 -00 02 04
20
40
o $0
0
SO
IOO
eo
lio
KO-"
fn
j@
©
© 1
fo
Schéma b
Figure 35 - Evolutions du degré de saturation vis-à-vis de la calciteselon 2 schémas d'exploitation
0 Production(5) Echongeuc de chaleur(3) Réinjectîon/^ Réchauffement à ia tempéroture
du réservoir
Cp Production(2) Echongeur de choleurW Dégozoge0 Réinjection^ Réchauffement 6 ia tempéroture
du réservoir
Schémo a : Le fluide est dégazé avont l'échongeur Schéma b : Le fluide est dégazé après l'échongeur
104 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
Tempéraluro (*C)40 50 60 70 eo
Schéma a
30
Température CC)10 50 60 70
Schéma b
Figure 34 - Evolutions de la température et de la pression dans la bouclegéothermale selon 2 schémas d'exploitation
80
Degré de saturation vis-à-vIs de la calcite-04 -0.2 -0 0 0.2 0 40-1 1 1 1
20-
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Schén
Degré de saturation vIs-à-vIs de la calcite-04 -02 -00 02 04
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Schéma b
Figure 35 - Evolutions du degré de saturation vis-à-vis de la calciteselon 2 schémas d'exploitation
0 Production(5) Echongeuc de chaleur(3) Réinjectîon/^ Réchauffement à ia tempéroture
du réservoir
Cp Production(2) Echongeur de choleurW Dégozoge0 Réinjection^ Réchauffement 6 ia tempéroture
du réservoir
Schémo a : Le fluide est dégazé avont l'échongeur Schéma b : Le fluide est dégazé après l'échongeur
104 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
5.5 - SIMULATION DE L'ÉVOLUTION CHIMIQUEDU FLUIDE DANS LA BOUCLE GÉOTHERMALEDE MELLERAY
Une des caractéristiques des fluides du Trias est d'avoir un GLR élevé. L'effet néfaste des
bulles de gaz sur la perméabilité du réservoir conduit à recommander un dégazage complet du
fluide, avec séparation de la phase gazeuse, avant la réinjection. Une attention particulière doit
alors être portée aux risques de dépôts dans la boucle géothermale, principalement à cause de
l'augmentation de pH entraînée par le dégazage. Ceux-ci ont été évalués à Melleray à l'aide du
modèle géochimique TPDEGAZ (Czernichowski-Lauriol, 1986 et 1988), en considérant 2 schémas
d'exploitation selon que le fluide est dégazé avant ou après l'échangeur de chaleur.
5.5.1 - Présentation du modèle TPDEGAZ
Les paramètres d'entrée du modèle et les résultats fournis sont présentés en tableau 16.
Les conditions initiales sont ici les conditions de fond, recalculées d'après les mesures de
surface en sommant les analyses des phases liquide et gazeuse compte- tenu de leur rapport
respectif. Le modèle calcule ensuite l'évolution chimique du fluide lors de variations de
température et de pression imposées par les conditions et le schéma d'exploitation.
5.5.2 - Résultats de la modélisation
La figure 34 décrit les évolutions de la température et de la pression dans la boucle
géothermale pour les 2 schémas d'exploitation envisagés (le fluide est dégazé avant ou après
l'échangeur de chaleur).
Les évolutions du degré de saturation Q vis-à-vis de la calcite sont représentés en figure 35.
Rappelons que si log Q est négatif le fluide est sous-saturé et de la calcite peut donc se dissoudre, si
log Q est positif le fluide est sursaturé et il y a donc risque de dépôt de calcite. Les résultats de ces
modélisations montrent qu'il y a effectivement un risque de dépôt dans les équipements de surface
et dans le réservoir suite à la réinjection, risque moindre si le fluide est dégazé après l'échangeur.
Mais étant donné que la valeur maximale atteinte par le degré de saturation est faible,
l'utilisation d'inhibiteurs de croissance cristalline devrait suffire à prévenir tout dépôt de calcite.
89SGN1413E/IRG 105
RAPPORT FINAL
5.5 - SIMULATION DE L'ÉVOLUTION CHIMIQUEDU FLUIDE DANS LA BOUCLE GÉOTHERMALEDE MELLERAY
Une des caractéristiques des fluides du Trias est d'avoir un GLR élevé. L'effet néfaste des
bulles de gaz sur la perméabilité du réservoir conduit à recommander un dégazage complet du
fluide, avec séparation de la phase gazeuse, avant la réinjection. Une attention particulière doit
alors être portée aux risques de dépôts dans la boucle géothermale, principalement à cause de
l'augmentation de pH entraînée par le dégazage. Ceux-ci ont été évalués à Melleray à l'aide du
modèle géochimique TPDEGAZ (Czernichowski-Lauriol, 1986 et 1988), en considérant 2 schémas
d'exploitation selon que le fluide est dégazé avant ou après l'échangeur de chaleur.
5.5.1 - Présentation du modèle TPDEGAZ
Les paramètres d'entrée du modèle et les résultats fournis sont présentés en tableau 16.
Les conditions initiales sont ici les conditions de fond, recalculées d'après les mesures de
surface en sommant les analyses des phases liquide et gazeuse compte- tenu de leur rapport
respectif. Le modèle calcule ensuite l'évolution chimique du fluide lors de variations de
température et de pression imposées par les conditions et le schéma d'exploitation.
5.5.2 - Résultats de la modélisation
La figure 34 décrit les évolutions de la température et de la pression dans la boucle
géothermale pour les 2 schémas d'exploitation envisagés (le fluide est dégazé avant ou après
l'échangeur de chaleur).
Les évolutions du degré de saturation Q vis-à-vis de la calcite sont représentés en figure 35.
Rappelons que si log Q est négatif le fluide est sous-saturé et de la calcite peut donc se dissoudre, si
log Q est positif le fluide est sursaturé et il y a donc risque de dépôt de calcite. Les résultats de ces
modélisations montrent qu'il y a effectivement un risque de dépôt dans les équipements de surface
et dans le réservoir suite à la réinjection, risque moindre si le fluide est dégazé après l'échangeur.
Mais étant donné que la valeur maximale atteinte par le degré de saturation est faible,
l'utilisation d'inhibiteurs de croissance cristalline devrait suffire à prévenir tout dépôt de calcite.
89SGN1413E/IRG 105
CO.VTRAT TRIAS
Des carbonates et hydroxydes de fer sont également susceptibles de précipiter mais le
traitement du fluide par oxydation - déferrisation permettra d'éviter cela. Quant aux minéraux
siliceux tels que le quartz et la calcédoine, leur cinétique de dépôt est si lente qu'aucun risque n'est
à craindre dans les puits ou en surface, pas plus que dans le réservoir car le fluide y retrouve son
état d'équilibre initial vis-à-vis de ces deux minéraux.
Pour une description plus détaillée de ces modélisations, l'on se reportera à l'article de
Vuataz et al. (1988) donné en annexe.
5.6 - CONCLUSIONS
L'étude chimique détaillée du fluide de Melleray, puis de Villefranche, a permis de dégager
les grandes lignes du traitement tant physique que chimique du fluide, requis pour améliorer
l'injectivité dans les formations argilo-gréseuses du Trias.
Le traitement doit comprendre les étapes suivantes :
- Dégazage à pression atmosphérique avec séparation de la phase gazeuse
Il permet d'éviter une des causes importantes des diiTicultés à l'injection : le colmatage du
réservoir par les bulles de gaz. Les risques de dépôt qu'il est susceptible d'entraîner sont minimisés
si cette étape de dégazage a lieu après l'échangeur de chaleur.
- Oxydation
Elle permet d'obtenir l'agrégation des fines particules colloïdales afin de rendre possible
une décantation puis une filtration. L'eau de Javel NaOCl se révèle être un bon oxydant, capable
d'entraîner une oxydation rapide et contrôlée.
.Décantation
Elle élimine les particules les plus denses, facilitant alors l'étape de filtration ultérieure.
Elle peut intervenir soit après l'étape d'oxydation, soit pendant. Dans ce dernier cas, elle favorise
l'oxydation et le grossissement des particules par un temps de réaction plus long et un milieu plus
confiné.
106 89SGN1413E/IRG
CO.VTRAT TRIAS
Des carbonates et hydroxydes de fer sont également susceptibles de précipiter mais le
traitement du fluide par oxydation - déferrisation permettra d'éviter cela. Quant aux minéraux
siliceux tels que le quartz et la calcédoine, leur cinétique de dépôt est si lente qu'aucun risque n'est
à craindre dans les puits ou en surface, pas plus que dans le réservoir car le fluide y retrouve son
état d'équilibre initial vis-à-vis de ces deux minéraux.
Pour une description plus détaillée de ces modélisations, l'on se reportera à l'article de
Vuataz et al. (1988) donné en annexe.
5.6 - CONCLUSIONS
L'étude chimique détaillée du fluide de Melleray, puis de Villefranche, a permis de dégager
les grandes lignes du traitement tant physique que chimique du fluide, requis pour améliorer
l'injectivité dans les formations argilo-gréseuses du Trias.
Le traitement doit comprendre les étapes suivantes :
- Dégazage à pression atmosphérique avec séparation de la phase gazeuse
Il permet d'éviter une des causes importantes des diiTicultés à l'injection : le colmatage du
réservoir par les bulles de gaz. Les risques de dépôt qu'il est susceptible d'entraîner sont minimisés
si cette étape de dégazage a lieu après l'échangeur de chaleur.
- Oxydation
Elle permet d'obtenir l'agrégation des fines particules colloïdales afin de rendre possible
une décantation puis une filtration. L'eau de Javel NaOCl se révèle être un bon oxydant, capable
d'entraîner une oxydation rapide et contrôlée.
.Décantation
Elle élimine les particules les plus denses, facilitant alors l'étape de filtration ultérieure.
Elle peut intervenir soit après l'étape d'oxydation, soit pendant. Dans ce dernier cas, elle favorise
l'oxydation et le grossissement des particules par un temps de réaction plus long et un milieu plus
confiné.
106 89SGN1413E/IRG
RAPPORT FINAL
-Filtration
Elle permet d'éliminer les autres particules. Une filtration tangentielle sur membrane en
céramique paraît plus intéressante qu'une filtration frontale. En effet, cette technique évite les
problèmes habituels de colmatage des filtres et d'arrêt de fonctionnement pour leur lavage. Elle
est de plus extrapolable à partir d'une installation pilote à une échelle industrielle, ce qui n'est pas
le cas des filtrations classiques.
- Injection d'inhibiteurs
Deux types d'inhibiteurs doivent être injectés :
. des inhibiteurs de corrosion, afin d'éliminer les particules qui sont directement induites
par les phénomènes de corrosion,
. des inhibiteurs de croissance cristalline afin de prévenir tout dépôt de carbonates qui
pourrait survenir en conséquence du dégazage.
Un pilote de traitement d'eau a été conçu et testé lors de cette étude. Il sera indispensable
d'utiliser un tel pilote pour tout projet d'exploitation d'un fiuide au Trias afin de tester sur le fiuide
à débit continu l'efllcacité du traitement et d'ajuster les différents paramètres à contrôler.
89SGN1413E/IRG 107
RAPPORT FINAL
-Filtration
Elle permet d'éliminer les autres particules. Une filtration tangentielle sur membrane en
céramique paraît plus intéressante qu'une filtration frontale. En effet, cette technique évite les
problèmes habituels de colmatage des filtres et d'arrêt de fonctionnement pour leur lavage. Elle
est de plus extrapolable à partir d'une installation pilote à une échelle industrielle, ce qui n'est pas
le cas des filtrations classiques.
- Injection d'inhibiteurs
Deux types d'inhibiteurs doivent être injectés :
. des inhibiteurs de corrosion, afin d'éliminer les particules qui sont directement induites
par les phénomènes de corrosion,
. des inhibiteurs de croissance cristalline afin de prévenir tout dépôt de carbonates qui
pourrait survenir en conséquence du dégazage.
Un pilote de traitement d'eau a été conçu et testé lors de cette étude. Il sera indispensable
d'utiliser un tel pilote pour tout projet d'exploitation d'un fiuide au Trias afin de tester sur le fiuide
à débit continu l'efllcacité du traitement et d'ajuster les différents paramètres à contrôler.
89SGN1413E/IRG 107
CONTRAT TRIAS
6 -REFERENCES
BOISDET A., CAUTRU J.P., CZERNICHOWSKI-LAURIOL L, FOUCHER J.C, FOUILLAC C,
HONEGGER J.L., MARTIN J.C. (1989) - Expérimentations en vue de la réinjection de saumures
géothermales dans les grès du Trias profond. Fourth Geothermal Update. Florence - 27-30 April
1989.
CAUTRU J.P., ROBELIN Ch. (1984) - Etude d'un réservoir argilo-gréseux. Cas du Trias du
doublet géothermique de Melleray (Loiret). Rapport BRGM 84 SGN 124 IRG/GEO, 34 p.
CZERNICHOWSKI-LAURIOL I. (1986) - Degassing of geothermal fluids: a geochemical model.
Geothermal Resources Council, TRANSACTIONS, 10, 113-118.
CZERNICHOWSKI-LAURIOL I. (1988) - Modélisation de l'évolution de la chimie des fluides
géothermaux lors de leur exploitation par forages. Thèse de Doctorat de l'Institut National
Polytechnique de Lorraine, Document du BRGM n°159, 196 p.
DETOC S. (1987) - Etude des particules et de l'oxydation du fer dans le fluide géothermal du Trias
à Melleray. Rapport de stage d'ingéniorat ISIM-IMRG.
DETOC S. (1988) - Etudes préliminaires de traitement des fluides géothermaux (cas du Trias et du
Dogger). Rapport de stage de DEA "Sciences de l'eau et aménagement", 50 p.
FOUILLAC C, VUATAZ F.D., BRACH M., CRIAUD A. (1988) - Water rock interactions in a
Triassic sandstone aquifer. Detailed study of a low temperature geothermal system, Melleray,
France. Proceedings of the contractors meeting and workshop on geochemistry, Antwerp,
5 november 1986, report EUR 11362 EN, 51-62.
VUATAZ F.D., CZERNICHOWSKI-LAURIOL I., FOUILLAC C, DETOC S. (1988) - Chemical
study of a low temperature geothermal fluid in a Triassic sandstone aquifer: scaling potential and
fluid treatment (Melleray, France). Workshop on deposition of solids in geothermal systems,
Reykjavik, Island, Aug. 16-19, 1988, 8 p.
108 89SGN1413E/IRG
CONTRAT TRIAS
6 -REFERENCES
BOISDET A., CAUTRU J.P., CZERNICHOWSKI-LAURIOL L, FOUCHER J.C, FOUILLAC C,
HONEGGER J.L., MARTIN J.C. (1989) - Expérimentations en vue de la réinjection de saumures
géothermales dans les grès du Trias profond. Fourth Geothermal Update. Florence - 27-30 April
1989.
CAUTRU J.P., ROBELIN Ch. (1984) - Etude d'un réservoir argilo-gréseux. Cas du Trias du
doublet géothermique de Melleray (Loiret). Rapport BRGM 84 SGN 124 IRG/GEO, 34 p.
CZERNICHOWSKI-LAURIOL I. (1986) - Degassing of geothermal fluids: a geochemical model.
Geothermal Resources Council, TRANSACTIONS, 10, 113-118.
CZERNICHOWSKI-LAURIOL I. (1988) - Modélisation de l'évolution de la chimie des fluides
géothermaux lors de leur exploitation par forages. Thèse de Doctorat de l'Institut National
Polytechnique de Lorraine, Document du BRGM n°159, 196 p.
DETOC S. (1987) - Etude des particules et de l'oxydation du fer dans le fluide géothermal du Trias
à Melleray. Rapport de stage d'ingéniorat ISIM-IMRG.
DETOC S. (1988) - Etudes préliminaires de traitement des fluides géothermaux (cas du Trias et du
Dogger). Rapport de stage de DEA "Sciences de l'eau et aménagement", 50 p.
FOUILLAC C, VUATAZ F.D., BRACH M., CRIAUD A. (1988) - Water rock interactions in a
Triassic sandstone aquifer. Detailed study of a low temperature geothermal system, Melleray,
France. Proceedings of the contractors meeting and workshop on geochemistry, Antwerp,
5 november 1986, report EUR 11362 EN, 51-62.
VUATAZ F.D., CZERNICHOWSKI-LAURIOL I., FOUILLAC C, DETOC S. (1988) - Chemical
study of a low temperature geothermal fluid in a Triassic sandstone aquifer: scaling potential and
fluid treatment (Melleray, France). Workshop on deposition of solids in geothermal systems,
Reykjavik, Island, Aug. 16-19, 1988, 8 p.
108 89SGN1413E/IRG
réalisation
service
reprographiedu BRGM
réalisation
service
reprographiedu BRGM
89 SGN 141 3E/IRG89 SGN 141 3E/IRG