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Revue de presse Nouveau Manifeste des économistes atterrés, Les Liens qui Libèrent. Contacts presse : Agence Anne & Arnaud.TRANSCRIPT
LLL LE S L IEN S QUI LIBÈREN T
Nouveau Manifeste des économistes atterrés :
15 chantiers pour une autre économie.
Après le succès du Manifeste d’économistes
atterrés, près de 100 000 exemplaires vendus, le fameux collectif présente ses propositions pour démontrer que, plus que jamais, un changement de modèle est indispensable.
Austérité pour le plus grand nombre et prospérité pour une minorité privilégiée, appui sans
conditions aux banques et à la finance et rationnement des services publics : ce cocktail nocif
continue de nous être administré. Les gouvernements, en France comme un peu partout en Europe,
n’ont pas tiré les leçons de la récession de 2008, la plus grave depuis 1929. Ils ont choisi de pousser
plus loin encore les politiques néolibérales. Le résultat est désastreux : chômage, précarité et
pauvreté atteignent des records.
D’autres voies sont possibles, il est plus que temps de s’y engager. C’est ce que nous entendons
montrer en publiant ce Nouveau Manifeste des économistes atterrés. Il développe leurs propositions
en quinze thèmes (écologie, salaires, protection sociale, fiscalité, banques, etc.), qui constituent
autant de chantiers pour l’alternative.
Non, nous ne sommes pas condamnés à endurer le néolibéralisme, à regarder gonfler les « bulles »
financières et à subir leur éclatement. Les jeunes ne sont pas voués à la galère du chômage et des
petits boulots. Nous ne sommes pas contraints de voir, jour après jour, notre planète de plus en plus
dégradée.
Oui, d'autres politiques sont possibles.
Depuis 2010, ce collectif d’économistes et de citoyens, auteur du fameux
Manifeste d’économistes atterrés (éditions LLL) vendu à près de 100 000
exemplaires, se donne pour but d’impulser la réflexion collective et l’expression
publique des économistes qui ne se résignent pas à la domination de
l’orthodoxie néo-libérale.
Contact presse :
Anne Vaudoyer
Email : [email protected]
Tel : 06.63.04.00.62
Sortie : 21 janvier 2015
Date : 21 JAN 15
Pays : FrancePériodicité : QuotidienOJD : 101616
Page de l'article : p.14-15Journaliste : Vittorio De Filippis/ Christian Losson
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LIENS 1901672400503Tous droits réservés à l'éditeur
ECONOMBenjamin Coriat, Anne Eydoux et Henri Sterdyniak appartiennentau collectif des «Economistes atterrés». Ils prônent des mesuresalternatives, sociales et écologiques pour en finir avec la crise :
«Une sortie de l'euron'est en rienune catastrophe»
Recueilli par VITTORIO DE FILIPPISet CHRISTIAN LOSSONPhoto FREDKIHN
Ils se sont fait connaître à l'automne 2010en publiant un manifeste au vitriol con-tre les fausses évidences des politiquesd'austérité préconisées en Europe, vendu
à 100DOO exemplaires. Depuis, «les Econo-mistes atterrés» ont multiplié les notes disso-nantes et les ouvrages hétérodoxes. Les eontre-feux, aussi, face à ceux qu'ils appellentles partisans de la «contre-révolution libérale»en cours en Europe. Un peu plus de quatre ansaprès, ces iconoclastes remettentle couvert avec un Nouveau Mani-feste, dans lequel ils ouvrent despistes avec quinze chantiers «pour une autreéconomie». Autour d'un principe, que ce col-lectif d'une quarantaine d'économistes met
ainsi en exergue dans son introduction, tiréde La Boétie : «lis ne sont grands que parce quenous sommes à genoux : levons-nous !» Parmieux, Benjamin Coriat, professeur d'écono-mie, la chercheuse Anne Eydoux et l'écono-miste Henri Sterdyniak.Selon vous, les politiques à l'origine de la criseen Europe ont été renforcées. Exagéré ?Benjamin Coriat : La signature du pacte bud-gétaire en 2010, avec ses exigences de retouraccéléré à 3%, a tout verrouillé. Des pays,comme la France, ont souffert de cette or-thodoxie budgétaire quand d'autres ont étémassacrés, comme le Portugal, l'Espagne, laGrèce, l'Irlande...Henri Sterdyniak : Les marchés financiers
INTERVIEW
fonctionnent comme avant la crise. Rien oupresque n'est remis en cause. Les entreprisessont toujours gérées par la finance, qui neprend que peu en compte les intérêts des sa-lariés, des clients et des territoires. L'écono-mie capitaliste débridée nous conduit à la ca-tastrophe écologique. Le discours dominant,c'est la mise en concurrence des salariés quidoivent accepter baisses de revenus et de laprotection sociale...Peut-on dire que le G20, ou encore l'Europe,n'ont rien fait?B.C. : II n'y a pas eu de refondation de l'éco-nomie. Elle a été proclamée, mais pas suivied'effets. Prenez la taxe sur les transactions fi-nancières : la France s'est battue pour que les
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produits dérivés ne soient pas taxés ! Or, cesont bien ces produits qui sont à l'origine dela crise de 2008. Lorsque nous disions en 2010que la Banque centrale européenne [BCE,nair] devait acheter des dettes souveraines,on nous traitait d'irresponsables. Elle pourraitadopter jeudi cette politique. Trop tard?Trop tard aussi pour les paradis fiscaux ?B.C. : Si avancée Ë y a, c'est grâce aux Américains. Ce sont eux qui ont tapé du poing pourdire aux banques suisses qu'elles ne pour-raient plus faire n'importe quoi.H.S. : Ni l'Europe ni la France n'ont pris desmesures à la hauteur de l'enjeu, comme in-
terdire aux banques et entrepriseseuropéennes d'y localiser leursprofits.
Lécologie revient souvent au fil de vos quinzechantiers. Votre nouvelle frontière ?Anne Eydoux : Oui. Il y a la nécessité de réin-venter une nouvelle économie. Les politiquesbudgétaire et monétaire restent des outils...au service de la transition écologique. Lacrise est à la fois économique, sociale et éco-logique, et doit nous forcer à appréhenderautrement la sortie de crise.B.C. : Cette crise écologique redonne uneperspective, elle associe les générations dansdes espoirs communs au moment où des ris-ques d'opposition existent. Il suffit de penseraux retraites. Pour autant, les moyens quali-fiés à tort de «classiques» ne disparaissentpas. Il va falloir de l'intervention publique;de l'économie mixte, activer l'économie col-laborative, favoriser l'affirmation de bienscommuns, les installer, les instituer...Personne ne sera en désaccord...A.E. : Notre projet va plus loin. Il suppose unchoc de demande verte et un changement
des politiques sociales. Il s'agit de proposerà nos concitoyens un projet de société sobre,solidaire, égalitaire.H.S. : Nous opposons point par point notreprojet au projet néolibéral. Des alternativessont possibles. Au niveau des entreprises, va-lorisons le travail collectif, la promotion detous les travailleurs, et non l'augmentationdes inégalités de statuts et de salaires.Vos détracteurs diront que les marges demanœuvre budgétaires sont inexistantes...A.E. : C'est pour cette raison qu'il sera im-possible d'arriver à cette transition écologi-que et sociale avec des politiques d'austérité.B.C. : II faut accepter un creusement du défi-cit temporaire, comme l'ont fait les Américains. Les pays qui se rapprochent de l'équi-libre sont ceux qui ont d'abord accepté decreuser leur déficit public.A.E. : La France a les moyens de constituer unfonds souverain avec les actifs de l'Agencepublique des participations de l'Etat et ceuxde la Caisse des dépôts et consignations. Toutest question de priorité. Regardez ce qui estfait en France. La taxe carbone ? Oubliée. Lamesure sur le chauffage au bois ? Une autrereculade. Les autocars ? On nous les présentedésormais comme la panacée. Et pour cou-ronner le tout, on nous explique qu'il ne fautpas d'écologie punitive. Est-ce punitif d'ins-taurer une taxe carbone qui nous incite à êtrepropres à la place d'autres taxes qui, elles,sont très inégalitaires, comme la TVA?H.S. : Comment mobiliser nos forces pourréussir la transition écologique tout en se rap-prochant du plein-emploi? Il faut développerdes emplois publics dont la société a besoin(éducation, santé...), reconvertir les secteurspolluants, développer un plan pour la cons-
truction et l'amélioration du logement, réno-ver des zones urbaines sensibles...La zone euro ne peut pas faire comme si lereste du monde n'existait pas...A.E. : Nous ne sommes pas dans un rêve, nousnous demandons seulement comment sortirdu cauchemar. A ceux qui considèrent quel'emploi est la variable d'ajustement, nousrappelons que notre compétitivité ne reposepas sur un bas coût du travail, sinon nous se-rions déjà morts. Elle repose d'abord sur laqualité et l'innovation. Ce sont nos atouts,ceux de l'Europe.B.C. : Les formes prises par la globalisationfinancière ou commerciale sont une catastro-phe. L'échec de l'Organisation mondiale ducommerce est patent. Son but unique étaitl'abaissement des barrières douanières, sansaucune considération écologique ou sociale...Plaidons pour des clauses sociales et écologi-ques, quitte à en reverser une partie aux paysdu Sud qui jouent le jeu de la transitionécologique.H.S. : Tous les pays doivent avoir une crois-sance qui repose en grande partie sur la de-mande intérieure. Il peut, bien sûr, y avoirdes exceptions. Mais la croissance ne peutêtre basée sur la baisse de la demande inté-rieure et la conquête de marchés extérieurs,comme le font la Chine ou l'Allemagne, jus-
REPERES
Austérité pour le plus grand nombre et prospérité pour uneminorité, appui inconditionnel aux banques et rationnementdes services publics. Les «Economistes atterrés» développentleurs alternatives en quinze thèmes (écologie, salaires, protec-tion sociale, fiscalité, banques, etc.) qui constituent autantde chantiers pour d'autres voies possibles.
NOUVEAU MANIFESTE DES ÉCONOMISTES ATTERRÉSéditions Les liens qui libèrent, lôopp., 1O€.
Date : 21 JAN 15
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ANNEEYDOUXChercheuseau Centre d'étudesde l'emploi et maîtrede conférencesà l'université Rennes-ll,ses travaux portentsur l'évaluationdes politiquesde lemploi et despolitiques sociales enFrance et en Europe,la gouvernanceet les inégalités entrefemmes et hommes.
BENJAMIN COPIATLicencié enphilosophie et agrégéd'économie, il estprofesseur deconomieà l'université Paris-XIII.Ses travaux portentsur la gouvernancedes entreprises,la politique industrielle,ainsi que la crisefinancière en Europe.
HENRI STERDYNIAKDiplômé de l'Ecolepolytechnique,il est directeurdu départementEconomiede la mondialisation del'Observatoire francaisdes conjonctureséconomiques. AvecPhilippe Âskenazy,Thomas Coutrot etAndré Orléan, c'est l'undes quatre créateursdes «Economistesatterrés».
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qu'à accumuler 7% du PIB d'excédents. Car,en contrepartie, des pays auront des déficitsfabuleux, ils s'endetteront et finiront parfaire faillite. L'Allemagne ne peut pas toutfaire pour avoir des excédents et vouloir pu-nir les pays qui sont obligés J~ s'endetterpour les compenser.A.E. : Pour l'instant, l'Allemagne n'a euqu'un simple rappel de la Commission euro-péenne pour excédent commercial excessif.On pourrait espérer qu'elle relance davan-tage sa demande intérieure, car l'une des rai-sons des excédents excessifs outre-Rhin,c'est que la population ne consomme pas as-sez et importe peu, parce qu'on lui a imposéune politique de modération salariale etqu'elle a, avec les minijobs, plus de 8 millionsdè travailleurs en emploi precaire. L'entréeen vigueur du salaire minimum est un pre-mier pas, mais beaucoup reste à faire.Pourquoi Ie modèle/contre-modèle allemandexerce-t-il une telle fascination/répulsion?H.S. : II y a plusieurs modèles. Le modèle Al-lemagne-Chine, où on conquiert des parts demarché avec des bas salaires, le modèleanglo-saxon, basé sur les inégalités, la flexi-bilité et les bulles financieres, et un modèlesocial Scandinave-français qu'on doit faireévoluer vers un modèle social écologique...B.C. : II y a surtout plusieurs Allemagne. Cellede 1953, dont on a effacé une grande partiede la dette, ou celle de 2004, qui a eu un défi-cit public de 3,7% du PIB. Il y a aussi celle,après 1990, qui s'endette pour «racheter»l'Allemagne de l'Est et celle d'aujourd'hui,qui bataille contre les pays endettés. Il n'y apas qu'une Allemagne.fl y a des politiques économiques synchroni-sées qui n'ont fait que multiplier les crises.Comment en sort-on?H.S. : II est frappant de voir des inspecteursdes finances dans les cabinets se retrouver àla tête de firmes, comme de voir des élites degrandes banques piloter des ministères del'Economie. Cette technocratie se développeen France comme en Europe. La Commissioneuropéenne vient encore de publier des recommandations dans lesquelles elle acceptede donner des délais à ceux qui acceptentd'aller plus loin dans la dérégulation ou dansla réforme du système de retraite. Alorsqu'elle pourrait faire l'inverse : rééchelonnerou renégocier la dette des pays qui ne peu-vent rembourser ; demander aux pays où lapart des salaires dans la valeur ajoutée abaissé de faire marche arrière ; appuyer unerestructuration bancaire qui passe par le fi-nancement de la transition écologique.Une partie des «atterrés» valide la sortie dela zone euro, au motif que l'austérité en Grèce
est plus violente que la sortie de l'euro.H.S. ; Oui, il faut une coordination des politi-ques économiques basée sur la croissance, lagarantie des dettes par la BCE, la restructura-tion de la dette grecque. Il faut relancer lessalaires, les investissements. Et cela demandeune rupture en Europe, que l'ensemble desforces de gauche doivent appuyer avec lapossible arrivée au pouvoir de Syriza enGrèce ou de Podemos en Espagne. Si ellen'est pas mise en œuvre, il est légitime des'interroger sur la sortie de l'euro, vu l'as-phyxie imposée par l'Europe a ces pays. Siune sortie de la monnaie unique serait déi!cate, car elle entraîne une perte de pouvoird'achat lié à la hausse de prix des produitsimportés, un alourdissement de la dette ex-terne, voire une crise bancaire ou financière,elle n'est en rien une catastrophe.B.C. : Si on accepte d'envisager cette posi-tion-là, c'est que la casse sociale a été terri-ble. Il n'y a pas de tabou L'Europe et l'eurodevaient être des instruments de défense denotre civilisation et du progrès social, ils sonten train de les faire imploser...Quelles réformes structurelles préconisent les«atterrés» ?A.E. : La réduction du temps de travail et lacréation d'emplois publics de qualite ! Il fautarrêter l'instrumentalisation des réformes al-lemandes. Les lois Hartz n'expliquent pas labonne tenue de l'emploi en Allemagne pen-dant la crise, mais ont précarisé l'emploi etaccru les inégalités. En Espagne ou au Portu-gal, les réformes d'avant-crise ont précarisél'emploi, et le chômage y a flambé. Les poli-tiques de flexibilisation de l'emploi et debaisse du coût du travail ne sont pas une so-lution à la crise de l'emploi. La France, avecle CICE [crédit d'impôt pour la compétitivité etl'emploi] ou le «pacte de responsabilité»,continue à miser sur la baisse du coût du travail. Et ce, malgré vingt ans d'exonérationsde cotisations sociales qui ont montré que lesemplois créés le sont à un coût prohibitif etpour des emplois de mauvaise qualité.H.S. ; II faut aller aussi vers la séparation ban-ques de dépôt-banques d'investissement ; labaisse de la sous-traitance et de la précarité ;la gratuite et l'universalité de la garde d'en-fants en crèche... Tout céder au patronatcomme le fait le gouvernement Valls tient del'impasse. La demande est bridée. Et commeil n'y en a pas, les chefs d'entreprise n'inves-tissent pas. Donc ne font pas de profits. Etn'embauchent pas.B.C. ; II faut aussi une véritable politique fis-cale, progressive, qui comporte une taxe surle carbone et une redistribution aux 6 millionsde ménages en précarité énergétique..
16/1/2015 «Le seul moteur de notre croissance, c’est justement la dépense publique» - 20minutes.fr
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CRISE Les «économistes atterrés» présentent ce vendredi leur
«Nouveau Manifeste» en espérant souffler quelques idées pour
relancer la croissance et privilégier une économie plus verte et juste...
«Le seul moteur de notrecroissance, c’est justement ladépense publique»
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Economie
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Philippe Légé, enseignant à l'université de Picardie et membres des «Economistes atterrés» -dailymotion
Créé le 16.01.2015 à 12:04Mis à jour le 16.01.2015 à 12:04
Mots-cléseurope,criseLes «économistes atterrés» publient mercredi 21 janvier un Nouveau Manifeste pourdécliner 15 chantiers pour une autre économie. Philippe Légé, l’un des auteurs,également enseignant en économie à l’université de Picardie, répond aux questionssur la crise économique en France et en Europe…
>> Les cinq pistes de réflexion des économistes atterrés
Qu’est ce qui a changé depuis 2010, date du premier Manifeste?
En 2010, on alertait parce qu’on s’apprêtait à renforcer ce qui avait échoué avec lacrise. Nos craintes se sont révélées justes: pas de croissance, chômage de masse,endettement en hausse et creusement des inégalités. Les leçons n’ont pas été
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tirées, la finance continue de spéculer, les entreprises d’être soumises auxactionnaires et la fuite en avant productiviste se poursuit.
Est-ce que depuis 2012 certaines réformes en France vont dans le bon sens?
Très peu. Le gouvernement est revenu sur l’exonération des cotisations sur lesheures supplémentaires qui était une formidable façon de subventionner lasuppression d’emplois… Mais François Hollande, loin d’opérer un tournant plussocial, accélère la réduction des dépenses publiques. Or le seul moteur de notrecroissance, c’est justement la dépense publique. On avait mis moins de carburantmais il tournait encore…
Si vous ne deviez défendre qu’une réforme, ce serait laquelle?
Engager de réels investissements publics pour la transition écologique, porteused’emplois. Mais cela nécessite de sortir du cadre budgétaire contraint et doncd’instaurer un rapport de force avec Bruxelles. François Hollande n’a pas changéune virgule du pacte de stabilité…
Quelle est la plus grande contre-vérité sur l’économie française?
L’idée qu’on ne peut plus se permettre d’avoir autant de dépenses publiques. Pourtraiter les effets de la crise on a besoin de plus de dépenses publiques. Or on vavers un ralentissement considérable en 2015 avec la baisse des dotations. Qui vaobliger les collectivités locales à choisir entre surendettement et renoncement à deséquipements comme les bibliothèques, piscines… Ces dépenses sont utilessocialement et fournissaient des débouchés pour les petites et moyennesentreprises.
La zone euro peut-elle exploser?
Nous imaginons dans l’ouvrage deux scénarios. Des pays du sud de l’Europe quisouffrent énormément des politiques imposées pourraient sortir de la zone euro. Cequi entraînerait des réactions en chaîne et donc une explosion de la zone euro. Oules Européens choisissent une refonte économique profonde. La zone euro doit setransformer ou disparaître.
Est-ce qu’une nouvelle crise financière de l’ampleur de celle de 2008 peut à
nouveau éclater?
On peut imaginer une nouvelle crise financière si les politiques économiquespoursuivent leur cours actuel. Certaines choses ont tout de même changé. Par
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exemple le Mécanisme européen de stabilité (MES), institution financière qui permetde prêter rapidement des fonds à un état, serait utiles en cas de crise. Mais si denombreuses banques menacent de faire faillite, notre système serait impuissant. Ona mis en place des palliatifs pour dégager des fonds en urgence mais pas de taille àse protéger d’une grave crise financière.
Vous êtes toujours atterrés?
Absolument. C’est pour cela qu’on publie ce nouveau manifeste. En espérant qu’iln’y en aura pas d’autre… Nous espérions qu’après la crise les politique se montrentresponsables et prennent une autre direction. La situation est très grave mais il nefaut pas renoncer à proposer des mesures si elles peuvent relancer le débat.. Ets'opposer à l’idée désastreuse qu’en France on s’enfonce dans la crise parce qu’onn’a pas été assez loin dans l'austérité.
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Actu (http://www.parismatch.com/Actu) > Economie(http://www.parismatch.com/Actu/Economie) > "On n'est pas obligé de laisser
croître les inégalités"
LES ECONOMISTES ATTERRÉS REVIENNENT
"ON N'EST PAS OBLIGÉ DELAISSER CROÎTRE LESINÉGALITÉS"
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Henri Sterdyniak, de l'OFCE, est co-animateur desEconomistes atterrés.
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Le 20 janvier 2015 | Mise à jour le 20 janvier 2015PAR ADRIEN GABOULAUD(HTTPS://PLUS.GOOGLE.COM/111472568194789130960)@@adriengaboulaud(https://twitter.com/@adriengaboulaud)
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Le collectif d'économistes qui avait fait parler de lui en 2011 avec son
«Manifeste» revient mercredi avec un «Nouveau manifeste» bourré de
propositions pour une alternative de gauche à la politique économique
menée en France. Henri Sterdyniak, l'un de ces Economistes atterrés, a
répondu à nos questions.
A LIRE
> La Franceemprunte...gratuitement."Pour l'Etat,c'est le momentd'investir!"(http://www.parismatch.com/Actu/Economie/Henri-Sterdinyak-sur-les-taux-d-
(HTTP://PROFILE.PARISMATCH.COM/REGISTER/)
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Ils sont de retour...plus atterrés quejamais. Le collectifdes Economistesatterrés, qui avaitpublié en 2011 un«Manifeste» écouléà plusieurs dizainesde milliersd'exemplaires,publie un «Nouveaumanifeste» cemercredi, avec poursous-titre «15chantiers pour uneautre économie».Ce catalogue depropositionssimplementprésentées prend lecontrepied de lapolitique menée parle gouvernement
(http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Emmanuel-Macron-secoue-la-majorite-666876), en prônant par exemple plus dedépenses publiques.
Ouvrage collectif, le «Nouveau manifeste» a été âprement débattuau sein des Economistes atterrés. Henri Sterdyniak, co-animateurdu groupe d'économistes, admet que les discussions n'ont pastoujours été faciles. «On a débattu phrase par phrase et sur certainspoints, il a fallu voter», nous confie-t-il. Pour Paris Match, il revientsur ces 158 pages en forme de programme anti-libéral.
interets-tres-
bas-Pour-l-Etat-
c-est-le-
moment-d-
investir-586864)
> Interview de
Liêm Hoang-
Ngoc. Socialiste
affligé... et
remonté
(http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Liem-
Hoang-Ngoc-
socialiste-
afflige-mais-
remonte-657550)
> Chômage.
"Les emplois
aidés, ça
marche!"
(http://www.parismatch.com/Actu/Economie/Les-
emplois-aides-
ca-marche-
538574)
> Polémique. Le
futur traité
transatlantique,
miracle ou
piège?
(http://www.parismatch.com/Actu/Economie/Le-
futur-traite-
transatlantique-
miracle-ou-
piege-602868)
Paris Match. Dans votre «Nouveau manifeste», toute une partieest consacrée aux inégalités. Comment jugez-vous l’ONGOxfam (http://www.parismatch.com/Actu/Economie/La-richesse-des-milliardaires-en-question-642774) qui vient depublier un rapport affirmant qu’en 2016, les 1% les plus richesdétiendront 50% de la richesse mondiale?Henri Sterdyniak. Les inégalités s'accroissent dans les paysdéveloppés. Une couche extrêmement limitée de propriétaires
d’entreprises, de managers, s’approprie les fruits de la croissance.
Ce n’est pas nouveau. Nous partageons l’analyse de Oxfam selon
laquelle il y a deux grandes priorités : d’un côté, avoir une fiscalité
plus redistributive, lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale, de
l’autre, développer la protection sociale et défendre le modèle social
européen.
Dans le livre, vous défendez la publication d’indicateurscomplémentaires au produit intérieur brut (PIB). A quoiserviraient-ils?La France a les moyens techniques de publier régulièrement un
indicateur d’inégalités pour guider la politique économique. Il faut
également suivre l’évolution des salaires et des profits pour
comprendre les conséquences que ça a sur la vie des gens. Il est
important qu’un pays se fixe des objectifs en la matière. La pauvreté
a tendance à augmenter dans un très grand nombre de pays
européens, notamment l’Allemagne et les pays scandinaves. Et
malheureusement, les indicateurs de pauvreté sont connus avec
deux ou trois années de retard.
UN DÉSACCORD SUR LE SORT DE
L'EURO
Les Economistes atterrés avaient publié un premier ouvrage en2011 qui avait fait beaucoup parler de lui. Qu’est-ce qui achangé depuis?Malheureusement, pas grand chose. Après la crise financière en
Europe, on a mis en oeuvre des politiques d’austérité. On a essayé
de faire croire aux gens que c’étaient les salaires, la protection
sociale et les dépenses publiques qui étaient responsables de la
crise. Nous estimions qu’il fallait une rupture dans les politiques
européennes, elle n’a pas eu lieu. Ce que nous essayons de faire,
c’est de montrer aux citoyens qu’il y a d’autres solutions possibles.
L’Europe est une zone excédentaire, riche, on n’est pas obligé de
mettre en oeuvre des politiques d’austérité et de laisser croître les
inégalités.
Vous n’êtes pas parvenu à tomber d’accord sur la question del’euro : faut-il en sortir ou pas?C’est le point sur lequel il y a des sensibilités différentes. Certains
pensent que la priorité, c’est de réorienter l’Europe, qu’il est possible
de faire un front pour changer l’Europe. Ils espèrent que la victoire
de la gauche en Grèce, en Espagne, va permettre de lancer un
mouvement populaire. D’autres pensent que ce n’est pas possible
et que si un pays choisit un gouvernement de gauche, il sera obligé
de quitter la zone euro pour mettre en oeuvre sa politique. On ne
cache pas le désaccord.
"IL NE FAUT PAS S'AFFOLER SUR LA
QUESTION DE LA DETTE"
Dans le «Nouveau manifeste», vous défendez la dette publique.Vous calculez notamment la «valeur nette desadministrations», pour expliquer que la France ne souffre pasd'une dette, mais bénéficie au contraire d'un excédent de 326milliards d'euros.Si on considère l’ensemble des administrations, la richesse qu’elles
créent – les routes, les écoles, les hôpitaux – est supérieure à la
dette. Il ne faut pas s’affoler sur la question de la dette. On ne laisse
pas une dette à nos enfants, on leur laisse des infrastructures, une
bonne santé et une bonne éducation. La situation n’est pas
tragique. La France peut s’endetter à des taux très bas, la priorité
n’est pas de réduire
les dépenses
publiques.
Vous prônez uneaugmentation desdépenses socialeset des minimassociaux, maisvous refusez lerevenud’existence :pourquoi?Ça fait partie des
questions qui font
un peu débat entre
nous. Ça a été
tranché en disant
qu’on est contre le
revenu d’existence.
Ceux qui le proposent le considèrent parfois en remplacement des
prestations familiales, des prestations chômage et du système de
retraite, ce qu’on refuse. D’autre part, nous sommes attachés à
l’idée que les gens ont droit à un emploi qui doit leur permettre de
sortir de la pauvreté nettement. On ne veut pas régler la question en
donnant à tout le monde un revenu très bas, sans s’occuper de
l’insertion.
Vous défendez la notion d'employeur en dernier ressort pourl'Etat et certaines collectivités locales. L'idée est que «lapuissance publique s'engage à fournir un emploi à tempscomplet» aux chômeurs. S'agit-il d'un retour des ateliersnationaux de 1848, qui avaient échoué après quelques mois?On ne le présente pas comme les Ateliers nationaux! On dit
simplement qu’il y a des besoins sociaux qui ne sont pas satisfaits
au niveau des collectivités locales, par exemple pour s’occuper des
personnes âgées, des jeunes, pour faire des travaux d’entretien. Ce
sont des emplois productifs, qui peuvent servir à satisfaire des
besoins. En période de chômage, il n’est pas stupide de dire au
niveau des collectivités locales de se donner comme objectif que leschômeurs de longue durée soient pris en charge au niveau local parces emplois publics de dernier ressort qui peuvent devenir desemplois pérennes.
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16 JAN 15Hebdomadaire
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En 2010, le collectif des Economistes atterrésdénonçait, dans un manifeste, dix « faussesévidences » sur les politiques économiques.Depuis, rien n'a changé, affirme l'économisteNathalie Coutinet, qui a collaboré à unnouveau manifeste qui paraîtra dans quèlquesjours. Entre autres pistes évoquées danscet ouvrage, privilégier l'écologie, réhabiliterla dépense publique et repenser l'euro...
NathalieCoutinet
« Réfléchircollectivementà ce que noussouhaitons valoriserdans notre société »
Le premier Manifeste d'économistes atterrésdate cle 201O. Pourquoi ce nouveau texte ?Parce que les leçons de la crise n'ont pas été tirées. Lespolitiques suivies depuis 2009 restent inspirées par lelibéralisme. On continue a privilégier les politiques del'offre visant à reduire les déficits publics et l'endette-ment. Il s'agit, avec ce nouveau manifeste, de faire émer-ger d'autres propositions que celles qui sont véhiculéestrop souvent dans les médias Nous voulons montrerque certains économistes pensent autrement. En 2010,nous étions plutôt dans la critique Avec cet ouvrage,nous avons voulu être plus positifs, en proposant15 grands chantiers qui nous semblent importants.Nous n'apportons pas de solutions à toutes ces ques-tions. Il s'agit simplement de mettre nos idées en debat.Le plein emploi est possible, affirmez-vous.De quelle façon ?Depuis 1970, on a accepté que l'économie tourneavec un important volant de chômeurs. Et les poli-tiques de baisse du coût du travail menées depuis desannées n'ont pas permis de réduire le nombre desdemandeurs d'emploi. Le plein emploi apparaîtcomme un objectif sans doute difficile a atteindre,
maîs les politiques économiques doivent y tendre.Cela passe en particulier par le developpement desgisements d'emplois dont on parle depuis tant d'an-nées et qui sont nombreux dans les domaines de ladépendance, de l'éducation ou de la petite enfance.La demande existe alors que de nombreuses per-sonnes demeurent mactives. Il devrait être possiblede solvabiliser ces emplois de l'aide et du soin poursatisfaire tous ces besoins sociaux. Il nous faut réflé-chir collectivement a ce que nous souhaitons valoriserdans notre societe.Il faut, dites-vous, donner la priorité àl'écologie. N'est-ce pas contradictoire avecla réindustrialisation que vous prônez ?La réindustrialisation peut accompagner la transitionécologique - dont les besoins immenses pourraientpermettre de redynamiser l'industrie française dansdes domaines comme les énergies alternatives ou laconstruction respectueuse de l'environnement - et larelocal i sation de certaines activités. Par exemple, ilva falloir adapter les bâtiments neufs et anciens entermes d'isolation et de consommation énergétique.Le chantier est immense, et il pourrait être mené dansle cadre d'un grand plan d'investissement européen,car c'est là que l'on trouvera les ressorts de croissancedont nos pays ont besoin.Vous plaidez pour une reprise de la réductiondu temps de travail. Selon quelles modalités ?On peut dé] a préserver la retraite a 60 ans, au moinsà 40 années de cotisations. Ce qui permettrait deréduire la durée du temps de travail sur l'ensembled'une carrière L'employabilité des seniors est trèsfaible aujourd'hui et le taux de chômage des plus de55 ans, extrêmement élevé. On voit donc que, pourtoute une partie de la population, il n'est absolumentpas réaliste d'obliger les gens a travailler plus long-temps. Maîs les politiques libérales martèlent qu'ilfaut réduire les déficits publics. Ce qui implique deréduire le coût de la protection sociale, donc de dimi-nuer les deux postes les plus importants que sont laretraite et la santé.Justement, comment continuer à financernotre système de protection sociale ?Un certain nombre de depenses sont vouées à aug-menter, en particulier les retraites pour des raisonsdémographiques et la santé à cause du prix croissantdes traitements. On essaie avant tout d'en reduireles coûts. Maîs peut-être faudrait-il se demandercomment les financei autrement Cela relève d'unchoix démocratique sur lequel les citoyens n'ontjamais éte réellement consultés Dans le domaine dela santé, par exemple, on transfère le financementpublic vers les ménages, via un recours accru à l'as-surance privée. On risque ainsi d'aboutir à un sys-tème mixte, avec l'assurance maladie obligatoire quicouvrira les pathologies lourdes et les assurancesprivées qui prendront en charge les risques plus fai-bles Et le coût sera supporté par les ménages, car lagestion privée n'est pas nécessairement plus efficace.
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Plusieurs etudes ont en effet montre que les coûts destructure du secteur prive sont nettement plus élevésque ceux de l'assurance maladiell faut donc réhabiliter la dépense publique...La depense publique n'est pas seulement un coût,une ponction sur la sphère privee, c'est aussi un gisement d'emplois extrêmement important La preuveen est que quand l'Etat diminue ses sub; entions mxcollectivites locales, les entreprises du bâtiment etdes travaux publics se plaignent C'est bien la démonstration que la depense publique est génératrice d'ac-tivites economiques et d'emplois De même, les prestalions sociales ne sont pas épargnées maîs dépenséespar les menages, ce qui favorise l'activitéEn ce qui concerne les impôts, la granderéforme fiscale attendue par certains n'a paseu lieu. Fait-elle partie de vos propositions ?Sans revenir sur tout ce qui a ete dit, notamment surla complexité du s> sterne fiscal, nous proposons d'al-ler, la aussi, vers une fiscalite favorisant la transitionecologique, aussi bien pour les entreprises que pourles menages D'une façon generale, la fiscalite doitredevenir plus juste, plus egalitaire Or, aujourd'hui,elle repose essentiellement sur la TVA., qui est unimpot plus megalitaire que l'impôt sur le revenu Onsait que le poids general de l'impôt pour les menagesmodestes est plus eleve, en pourcentage de leurs revenus, que pour les menages riches Un menage auSMIC depense la totalité de son revenu pour saconsommation, alors qu'un menage aise pourra enepargner une partie et ne sera donc pas soumis a laTVA. Par ailleurs, il faut aussi revenir sur un certainnombre d'allégements fiscaux accordes aux entreprises pour lesquelles il n'y aura clairement aucunecontrepartie en termes de creation d'emplois
« Les politiques d'austérité ne réduisentni la dette ni le déficit public.Si l'on réduit l'activité, on diminueaussi les recettes de l'Etat »
Vous dites que la dette publique n'est pasun mal en soi. Mais ne faut-il pas la réduire ?La question est souvent mal posée En réalité, la detten'est pas un stock, maîs un flux L'Etat françaisemprunte et rembourse dans le même temps Nousne plaidons pas pour un accroissement de la dette demaniere infinie Maîs chercher l'équilibre ibsolu entreles recettes et les depenses n'est pas une solution ctne l'a jamais ete D'ailleurs, on voit bien quels sontles resultats pour les pa) s qui cherchent a se desen-detter en période de crise I es politiques d'austériténe réduisent ni la dette ni le déficit public Si l'onreduit l'activité, on diminue aussi les recettes de l'FtatNous proposons donc de revenir sur la regle d'or del'équilibre budgétaire, qui n'a pas de sensL'euro, il faut en changer ou en sortir,affirmez-vous...Au sein des Economistes atterrés, nous nous retrou-vons sur un même constat Nous sommes aujourd'huidans l'impasse L'euro, ou plutôt l'union economiqueet monetaire, devait etre une /cône de cooperationentre pays Or, depuis sa creation, nos pays se fontconcurrence en attirant les entreprises grâce a destaux d'imposition plus faibles ou en s'arrangeantpour av oir un coût du trav ail le plus faible possibleEv idemment, ça ne peut pas fonctionner a long terme.Nous souhaitons tous que l'euro soit préserve, maîsavec des politiques de cooperation permettant dereduire les écarts de competitivite entre les pays pourenfin sortir de la crise Si ça ne se tait pas, certainspensent qu'il faut sortir de l'euro, tandis que d'autresestiment que le coût d'une sortie serait trop eleve.En ce qui concerne le système bancaire,a-t-on tiré toutes les conséquences de 20O8 ?Une reforme importante est en cours pour eviter queles Etats ne soient mis a contribution en cas de nou-velle crise financiere En revanche, la separation entreles activites de marché — les plus risquées — et les acti-vites bancaires traditionnelles reste insuffisante IIfaut aussi empêcher ce qu'on appelle le « shadowbanking », c'est a dire toutes les activites hautementspéculatives que les banques mènent hors bilan etqui ne sont donc pas contrôlées. Quèlques mesuresassez simples et techniques permettraient d'assainirle systeme Malheureusement, il existe une forme decollusion au plus haut niveau entre le monde de lafinance et celui de la politique II est tout de mêmemalheureux de constater que la France fait le maxi-mum pour que la taxe sur les transactions financieressoit la plus faible possible Le systeme financier doitsoutenir l'activité economique, et non l'inverse. IIfaut dont lui redonner toute sa place, maîs rien quesa place • Propos recueillis par Jerôme Vachon
RepèreNathalie Coutmetest économistea l'universitéde Pans-13et chercheuseau Centre d'éco-nomie de ParisNord (CEPN)Spécialiséeen economieindustrielle sestravaux portentégalementsur l'analysedes politiquesde santeElle fait partiedu collectifsignataire du« Nouveaumanifeste deséconomistesatterres »(Ed Les liensqui libèrent,parution le21 janvier 2015)
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Politique & Societe
Economistes atterrés: «ll faut un chocde la demande verte»Le 16 janvier 2015 par Stephanie Senet
ICH BINCHARLIE
^ CHARLIESDM fl UJAPJIM JSKM
CHARLIE -aC/lO CHARLIEHEBDO J0^tJ HF.BDO
Le collectif des Economistes atterrés a présenté, ce16 janvier, son «Nouveau manifeste» dans lequel ilpropose une économie alternative à l'austérité, à laprécarité, au chômage et à la pauvreté. Lin projet desociété où l'écologie représente la seule issuepossible au néolibéralisme.
[1] Ed Les liens qui libèrent, parution le 21 janvier 2015
Plus de 20 plumes se sont rassemblées autour de cet opus vivifiant, représentant la suite logique dupremier manifeste publié en novembre 2010 Après avoir tiré les conclusions de la cnse provoquéepar les dérives de l'industne financière, ces nouveaux économistes, dont était proche feu BernardMans, récidivent en proposant des clés pour une sociéte alternative au néolibéralisme, basée sur ladémocratie, l'égalité, la réhabilitation de l'intervention publique, I initiative des citoyens et l'écologie«Force est de constater que non seulement les leçons de la cnse de 2008 n'ont pas été tirées, maîsen plus l'Europe a poussé encore plus lom les limites de ce modele qui a échoué en développant sapolitique d'austenté, catastrophique pour le chômage et la dette publique», lance ChristopheRamaux, chercheur au Centre d'économie de la Sorbonne et enseignant a l'université Paris I
RELANCER LA DEMANDE ET LE PLEIN EMPLOI
Les Economistes atterrés ont identifié plusieurs chantiers dont ils ont présente les grandes lignes 5jours avant la sortie du Nouveau manifeste L'écologie y occupe une place centrale, puisque«l'aspect social et l'aspect écologique de la cnse se renforcent Les plus pauvres, dans les paysnches et encore plus dans les pays moins développes, sont et seront les plus durement touches parla dégradation écologique», écnvent-ilsConclusion la relance de l'activité doit se faire en fonction des nouveaux objectifs environnementaux«ll faut arrêter d'augmenter la competitivite par de bas salaires Cela ne fonctionne pas puisque lesentrepnses ne créent pas plus d'emplois», observe Benjamin Conat, professeur d'économie àl'université Pans 13 et co-président du Collectif «ll faut un choc de la demande verte et arrêter lapolitique de l'offre qui ne marche pas ll faut au contraire favoriser le plein emploi en développantmassivement les trois chantiers urgents que sont la rénovation thermique des bâtiments, ledeveloppement des énergies renouvelables et des transports collectifs», poursuit ChnstopheRamaux
UNE FISCALFTÉ ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE
Comment tes financer? «Par l'épargne, fes banques publiques dlnvestissement, la mise en placed'une taxe sur les transactions financières et sur les activités nuisibles, qui favonsent la pollution oula spéculation, par le renforcement de /Imposition des sociétés, par la lutte contre la fraude fiscalequi s'élève à 70 milliards d'euros par an», répond Philippe Légé, maître de conférences en économieà l'Université de PicardieQuid des produits financiers verts? Le collectif les écarte, estimant qu'ils ne parviennent pas àrépondre aux défis écologiques, comme le montre l'échec du marche europeen de quotasd'émissions, avec un pnx de la tonne de CO2 devenu imprévisible et ndicutement bas Au total, lecoût de la transition energétique est évalué à 350 Md€ par an, pendant 10 ans, dans l'Unioneuropéenne «Le coût de l'inaction serait bien plus élevé», rappelle le groupe.
UNE INTERVENTION PUBLIQUE ET DES INITIATIVES CITOYENNES
Les économistes atterrés en sont convaincus Accompagnée de lois d'objectifs, la fiscalitéécologique doit aussi être incitative pour aider les productions non polluantes, pnvilégiant la durée devie des produits plutôt que leur obsolescence programmée, ainsi que l'agriculture de proximité,biologique ou agro-écologique au détriment de l'agnculture intensive, grosse consommatnced'énergie et d'intrants chimiques «La politique agncole commune, qui représente un tiers du budgettotal de l'Union européenne doit être revue en fonction de ces nouvelles exigences», affirme le
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Nouveau manifeste, alors que le verdissement souhaité lors de la dernière réforme de la PAC apassablement échoué. Pour être durable, la transition énergétique doit aussi s'appuyer sur une forteintervention publique, des initiatives de collectivités locales et de citoyens.
RÉDUIRE LES INÉGALITÉS PAR L'ÉDUCATION ET LA RÉNOVATION URBAINE
Intéressante, leur initiative inscrit l'écologie au cœur d'un projet de société global, qui donneégalement la priorité «à la réduction des inégalités de revenus, qui ont bondi depuis les années 1990et encore plus depuis 2008», rappelle Anne Eydoux, maitre de conférences à l'université Rennes 2.L'économiste n'oublie pas les inégalités sociales, touchant les femmes ou les étrangers, estimantqu'il faut donner davantage de moyens à l'Education nationale et lancer de grandes politiques derénovation urbaine. ,
QUEL ÉCHO DANS LA SOCIÉTÉ?
Le Nouveau manifeste complète son projet par la promotion des salaires élevés, des contrats àdurée indéterminée, de la réduction du temps de travail... «La mise en place des 35 heures a permisde créer en France cfe 300.000 à 500.000 emplois», rappelle le nouvel opus. Et pour ne pas perdre lefil de la reconquête de ce bien-être social et environnemental, un nouvel indicateur dort compenserles manques du PIB, en intégrant la production non marchande des administrations et le respect deséquilibres sociaux et écologiques. Seront-ils entendus? Au regard du succès inattendu de leurpremier manifeste, vendu à près de 100.000 exemplaires, de tonnes surprises sont possibles.«Nous ne sommes ni conseillers du prince ni un groupe de lobbying mais une simple associationcitoyenne», répond le collectif, qui se refuse à tout pronostic.
19 JANV 15Quotidien
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LES ANTI-LIBÉRAUX PROPOSENT
Les « économistes atterrés » récidiventTrois ans après fe succès inattendu de leur premier « Manifeste » critiquant les dérives libérales, le collectif des « économistes atterres » a presente vendredi
un nouvel ouvrage, détaillant leurs « solutions» pour mettre fin a la cnsaLa présentation à fa presse
du « Nouveau manifeste des economistes atterrés » a commencé par un hommage à l'éconormste Bernard Mans,grande voix des critiques dulibéralisme, tue lors de l'attentat contre Charlie Hebdo
M Mans était un «être trèscher» et *frès proche des otterres », a rappelé Henn Trubert, cofondateur de la maisond'édition Les tiens qui libèrent(LLL) lt a souligne que le nom-même de cette maison d'édidon engagée avait été « trouvépur Bernard Haris lors d'un dejeûner»
Pour Henn Trubert, ta «surprise » du grand succes du preliner Manifeste, paru fin 2011et vendu à pres de 100000 exemplaires, a créé un * wenfaille appel d air » Cette réussite commerciale a * montregué nous étions sous le boisseau d'une doie» en matièreéconomique
Léditeur visait par ces pro-pos l'école dite libérale ou néo-classique, tres mathématique,largement favorable a la libreconcurrence, ainsi qu'a une régulation des activités écono-miques par le marché
«Notre ambition est d'ouvrir
une alternative », maintenantque « le constat que le libéra-lisme ne marche pas est largement partagé», a résumé Christophe Ramaux, maître de eonférences à l'université Paris I,qui fait partie de ta vingtained'économistes ayant contnbuéà l'ouvrage
« La politique d austérité acréé une catastrophe absolueen matter? de chômage maîsaussi de dette publique ». a-t i\ajouté
«Aiderles citoyensà décrypter»l'économie
Le « Nouveau manifeste » acouverture jaune et noire, de160 pages, entend donner despistes pour parvenir au «pleinemploi » tout en respectantl'environnement et en combattant les inégalités
Parmi les propositions setrouve ta création d'un fondssouverain français qui investirail dans la transition énergétique, une réforme fiscale pour
La transition énergétique serait selon ces économistes l'un des piliers (te la croissance économique
« réhabiliter I impot » la miseau point d indicateurs sociauxet environnementaux en plusdu produit inteneur brut (PIB),une redéfinition des missionsde la Banque centrale euro-péenne pour «faire fondre lesdettes» publiques, ou encore la
poursuite de la reduction dutemps de travail Henn Sterdymak, chercheur à l'Observatoirefrançais des conjonctures eco-nomiques (OFCE), a aussi appelé à revoir les «règles stupidesde déficit et de dette » au mveau européen visant à conte
COMMISSION DE L'OCEAN INDIEN
La jeunesse insulaire se mobiliseSamedi dernier, te siege cie la Commission de l'océan Indien, a Ebene Maunce, a abrite l'événement co-organise
par Globals Shapers Communrty et SYAH sur le thème « Remodeler l'espnt de Davos diffuser les valeurs durablesauprès des populations», en vue du Forum economique mondial de Davos
« Shapmg Davos » ou « Remo-deler l'espnt de Davos » est uneinitiative qui prend la formed'un dialogue international apres la conférence de Samoa deseptembre 2014 Poursuivantson appui à SYAH (Sids AvmsYouth Hub), U COI soutientcette initiative née de la collabo-
ration entre SYAH et le PortLouis Hub du Global ShapersCommumty La jeunesse insulaire se mobilise en vue duForum economique mondial deDavos qui se tiendra le 20 jan-vier prochain U s agit de faiteen sorte que les populationscomprennent et s approprient
les enjeux débattus au sem duForum économique mondial, etmieux, qu'elles soient force depropositions Vaste programme1
Port Louis Hub du Global Shapers Commumty est l'un des 40hub sur 400 sélectionnes pourparticiper au dialogue * ShapmgDavos » et a décidé d'axer son
Jean Claude de l'Estrac tors dè I allocution d'ouverture de la commission de l'océan Indien, enpresence de Meghna Raghoobar co-fondatnce et présidente du Sids Atms Youth Hub et membredu Global Shapers Commumty
plaidoyer sur I océan commelevier de développement écono-mique et social durable
Ce choix s inscrit dans la lignée de la volonté des autoritésmauriciennes de développerune économie océanique durâble et innovante génératriced'emplois et de revenus II s'inscnt aussi dans la Logique duplaidoyer porte par les jeunes dela région atlantique océan Indien Méditerranée mer deChine méridionale (AIMS), sousl'égide de SYAH soutenu par laCommission de l'Océan Indien(COI), lors de la Conférence internationale des Nations uniessur les Petits Etats insulaires endeveloppement à Samoa sep-tembre dernier
Rappelons que le Forum econormque mondial de Davosdont el siege est à Genève réunitchaque annee dmgeants d'en(reprise, économistes, intellectuels et ministres pour debattredes problèmes de la planetepas seulement de ceux de l'éco-nomie mondiale Les domainesvastes de la sante et de l'environnement sont régulièrementabordes
Parallèlement aux réunionsle Forum publie de nombreuxrapports économiques d'envergure mondiale
mr te premier a i % du PIBmaximum et ta deuxième à60% du PIB
Benjamin Conat, professeurà l'université de Pans 13, s'estdéfendu d'avoir une ambitionde «conseiller du pnnce» auprès du gouvernement » Nousne sommes pas un lobby, nousne sommes pas un thmktank » Selon lui, le collectifd'économistes a pour premierobjectif d «aider les citoyens adécrypter * l'économie, en pro-posant une autre lecture quecelte de l'économie néoctasaque
« Le discoursnéo-libéralsimpliste »
* Le discours néo libéral aI efficacité de la simplicité, or laréalité est plus compleie », adéploré pour sa part Anne Eydoux, maître de conférences àRennes 2
la conférence de presse aaussi été l'occasion pour lesparticipants de plaider pour davintage de * pluralisme » dansl'enseignement de l'économie,ainsi que dans les instances représentatives de la disciplineen France
Particulièrement remonte
Benjamin Conat a dénonce un«vrai massacre géneratwnnel»privant de jeunes économistesde chaires universitaires et esti-mé que Ton avait «rue la diversite biologique en économie»,en favonsant tes « techmciens » représentes selon luinotamment par le prix Nobel]ean Tirole, par rapport à ceuxplus ouverts aux sciences so-ciales
Ces deux camps se sont af(rentes par presse interposéeces dernières semaines parfoisen des termes très durs, à pro-pos de la création d'une nouvelle section du Conseil natio-nal des universités en plus deta section Economie déjà existante, et intitulée «Institutions,territoires, économie et société»
Les partisans de ce projet,qui n'a jusqu ici pas abouti, yvoient un moyen d'insufflerplus de diversité dans la discipluie, au sem de cette instancequi pilote la q ualific ation, lerecrutement et la carriere desenseignants-chercheurs
Les opposants y voient euxun combat plus politique quescientifique et jugent que l'é-clatement de la discipline seraittres difficile à gérer pour lesuniversités(i Nouveau manifeste des économistesatterrés » éditions LLL, parution le 21janvier 2015 10 euros en metropole)
Jean Tirote, te prix Nobel francats d'économie, qualifie de« technicien
Bernard Mans économisteassassine le ? janvier, plutôtanti liberal
18 JANV 15Quotidien
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Les « économistes atterrés » récidiventTrois ans après le succès inattendude leur premier « Manifeste » criti-quant les dérives libérales, le collec-tif des « économistes atterrés » dé-taille les « solutions » pour mettrefin à la crise.
La présentation du « Nouveau ma-nifeste des économistes atterrés » acommencé par un hommage à l'éco-nomiste Bernard Maris, grande voixdes critiques du libéralisme, tué lorsde l'attentat contre Charlie Hebdo.M. Maris était un « être très cher » et« très proche des atterrés », a rappe-lé Henri Trubert, cofondateur de lamaison d'édition Les Liens qui libè-rent (LLL). Il a souligné que le nomde cette maison d'édition engagéeavait été « trouvé par Bernard Marislors d'un déjeuner ».Pour M. Trubert, la « surprise » dugrand succès du premier Manifeste,paru fin 2011 et vendu à près de I00DOO exemplaires, a créé un « véritableappel d'air ». Cette réussite commer-ciale a « montré que nous étions sous leboisseau d'une daxa » en matière éco-nomique. Léditeur visait par ces pro-pos l'école dite libérale ou néoclas-sique, très mathématique, largementfavorable à la libre concurrence, ain-si qu'à une régulation des activitéséconomiques par le marché.
« Décrypter » les discours« Notre ambition est d'ouvrir une alter-native », maintenant que « le constatque le libéralisme ne marche pas estlargement partage », a résumé Chris-tophe Ramaux, maître de confé-rences à l'université Paris I, qui faitpartie de la vingtaine d'économistesayant contribué à l'ouvrage. «Lapoli-tique d'austérité a créé une catastropheabsolue en matière de chômage maisaussi de dette publique », a-t-il ajouté.
Les économistes atterrés dénoncent la daxa libérale en matière d'économie.
Le « Nouveau manifeste » à couverturejaune et noire, de I60 pages, entenddonner des pistes pour parvenir au« plein emploi » tout en respectantl'environnement et en combattantles inégalités. Parmi les propositionsse trouve la création d'un fonds sou-verain français qui investirait dans latransition énergétique, une réformefiscale pour « réhabiliter l'Impôt », lamise au point d'indicateurs sociauxet environnementaux en plus duproduit intérieur brut (PIB), une re-définition des missions de la Banquecentrale européenne pour « fairefondre les dettes » publiques, ou en-core la poursuite de la réduction dutemps de travail.Henri Sterdyniak, chercheur à l'Ob-servatoire français des conjonctureséconomiques (OFCE), a aussi appeléà revoir les « règles stupides de défi-cit et de dette » au niveau européen,visant à contenir le premier à 3 %
du PIB maximum et la deuxième à60 % du PIB.
« Pas un lobby »Benjamin Coriat, professeur à l'uni-versité de Paris 13, s'est défendud'avoir une ambition de « conseillerdu prince » auprès du gouvernement :« Nous ne sommes pas un lobby, nousne sommes pas un think tank. » Selonlui, le collectif d'économistes a pourpremier objectif d'« aider les citoyensà décrypter » l'économie, en propo-sant une autre lecture que celle del'économie néoclassique. «Lediscoursnéo-libéral a l'efficacité de la simplici-té, or la réalité est plus complexe », adéploré pour sa part Anne Eydoux,maître de conférences à Rennes 2.
« Nouveau manifeste deséconomistes atterrés », éditions LLL,
parution le 21 janvier, 10 euros)
RUE THEOPHRASTE-RENAUDOT NANCY-HOUDEMONT54185 HEILLECOURT CEDEX - 03 83 59 80 54
18 JANV 15Quotidien
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"économistes atterrés"Après la critique, les solutions les"économistes atterrés" récidivent Trois ansaprès le succès inattendu de leur premier"Manifeste" critiquant les dérives libérales, lecollectif des "économistes atterrés" a présentevendredi un nouvel ouvrage, détaillant leurs"solutions" pour mettre fm à la crise Cettepresentation à la presse du "Nouveaumanifeste des économistes atterrés" acommencé par un hommage à l'économisteBernard Mans, grande voix des critiques dulibéralisme, tué lors de l'attentat contre CharlieHebdo M Mans était un "être très cher" et"très proche des atterrés", a rappelé HenriTrubert, cofondateur de la maison d'éditionLes liens qui libèrent (LLL) II a souligné quele nom-même de cette maison d'éditionengagée avait été "trouvé par Bernard Manslors d'un déjeuner" Pour M Trubert, la"surprise" du grand succès du premierManifeste, paru fm 2011 et vendu à près de100 DOO exemplaires, a crée un "véritableappel d'air" Cette réussite commerciale a"montré que nous étions sous le boisseau d'unedoxa" en matière économique L'éditeur visaitpar ces propos l'école dite libérale ounéoclassique, très mathématique, largementfavorable a la libre concurrence, ainsi qu'à unerégulation des activités économiques par lemarché "Notre ambition est d'ouvrir unealternative", maintenant que "le constat que lelibéralisme ne marche pas est largementpartagé", a résumé Christophe Ramaux, maîtrede conférences à l'université Paris I, qui faitpartie de la vingtaine d'économistes ayantcontribué à l'ouvrage "La politique d'austentea créé une catastrophe absolue en matiere dechômage maîs aussi de dette publique", a-t-il
ajouté - "Aider les citoyens à décrypter"l'économie - Le "Nouveau manifeste" àcouverture jaune et noire, de 160 pages, entenddonner des pistes pour parvenir au "pleinemploi" tout en respectant l'environnement eten combattant les inégalités Parmi lespropositions se trouve la création d'un fondssouverain français qui investirait dans latransition énergétique, une réforme fiscalepour "réhabiliter l'impôt", la mise au pointd'indicateurs sociaux et environnementaux enplus du produit intérieur brut (PIB), uneredéfinition des missions de la Banquecentrale européenne pour "faire fondre lesdettes" publiques, ou encore la poursuite de laréduction du temps de travail HenriSterdyniak, chercheur a l'Observatoire françaisdes conjonctures economiques (OFCE), aaussi appelé a revoir les "règles stupides dedéficit et de dette" au niveau européen, visantà contenir le premier à 3% du PIB maximumet la deuxieme a 60% du PIB BenjaminCoriat, professeur à l'université de Paris 13,s'est défendu d'avoir une ambition de"conseiller du prince" auprès dugouvernement "Nous ne sommes pas unlobby, nous ne sommes pas un +thmk tank+ "Selon lui, le collectif d'économistes a pourpremier objectif d'"aider les citoyens àdécrypter" l'économie, en proposant une autrelecture que celle de l'économie néoclassique"Le discours néo-libéral a l'efficacité de lasimplicité, or la réalité est plus complexe", adéploré pour sa part Anne Eydoux, maître deconférences a Rennes 2 La conference depresse a aussi ete l'occasion pour lesparticipants de plaider pour davantage de"pluralisme" dans l'enseignement de
l'économie, ainsi que dans les instancesreprésentatives de la discipline en FranceParticulièrement remonté, M Coriat a dénoncéun "vrai massacre genérationnel" privant dejeunes économistes de chaires universitaires etestime que l'on avait "tue la diversitébiologique en economie", en favorisant les"techniciens", représentés selon lui notammentpar le prix Nobel Jean Tirole, par rapport àceux plus ouverts aux sciences sociales Cesdeux camps se sont affrontés par presseinterposée ces dernières semaines, parfois endes termes très durs, à propos de la créationd'une nouvelle section du Conseil national desuniversités, en plus de la section Economiedéjà existante, et intitulée "Institutions,territoires, économie et societe" Les partisansde ce projet, qui n'a jusqu'ici pas abouti, yvoient un moyen d'insuffler plus de diversitédans la discipline, au sem de cette instance quipilote la qualification, le recrutement et lacarriere des enseignants-chercheurs Lesopposants y voient eux un combat pluspolitique que scientifique et jugent quel'éclatement de la discipline serait très difficileà gérer pour les universités ("Nouveaumanifeste des économistes atterrés", éditionsLLL, parution le 21 janvier 2015, 10 euros)aue/lum/fka/ed