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Revue de presse « Défense »
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Nos pilotes lors de l’exercice « ACE 2017 »
.
Date : 31 mai 2017
Prochaine diffusion : le lundi 5 juin 2017
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : • Cyberdéfense : une guerre clandestine permanente ?
• Un homme condamné à 5 mois de prison pour avoir menacé des militaires de l’opération Sentinelle
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : • Bruxelles veut sa place à la table des grandes nations spatiales
• Le monde selon Donald Trump
• Sylvie Goulard à Berlin pour faire avancer la défense de l’Europe
3) Armements - Industries - Économie : • La Russie espère avoir son porte-hélicoptère d’assaut en 2022
• La Socarenam a livré le patrouilleur « La Résolue » à la Marine
• La Suisse a besoin au maximum de 70 nouveaux avions de combat
• La commission européenne propose ses pistes de réforme de la zone euro
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : • DGA : Laurent Collet-Billon sur le départ ?
• Les opérations aéroportées depuis Kolwezi : Histoire et représentations
• Polynésie : un hélicoptère de la marine gravement endommagé
• « ACE 2017 » : les avions de chasse français participent à un exercice majeur en Scandinavie
5) Zones de conflits : • Victoire Kurde à Tabqa : vers un Yalta Syrien ?
• Les Yézidis de Sindjar toujours menacés
• Au moins 49 morts dans l’explosion d’une voiture piégée à Kaboul
• La Russie frappe Daech en Syrie, à partir de la mer.
6) Renseignements et menaces : • Nouveau missile nord-coréen, « une menace pour la sécurité
internationale »
• Emmanuel Macron chez STX France mercredi, dans le Morbihan jeudi
• En Egypte, le régime de Sissi porte un coup fatal à la société civile
• Comment la DGSE recrute
7) Sécurité intérieure : • Six personnes interpellées lors d’une opération antiterroriste près de
Bordeaux et à Paris
8) Énergie environnement climat : • Pratiques commerciales contestables : Eni et Engie répondent au
médiateur de l’énergie
• Après la volte-face de Donald Trump sur la COP 21, Paris n’est plus Paris
• Grève des transporteurs de carburants : le gouvernement se saisit du dossier
9) Géopolitique de la culture : • Défense : sans industrie forte, pas de souveraineté ?
• Russie : répression contre les militants du logiciel libre
10) Géopolitique de l’information : • Les 100 fleurons du numérique français face au défi du « Think Big »
• WannaCry : des millions de machines infectées ?
• La Chine serre la vis de sa loi cybersécurité
• Shadows Brokers : d’autres exploits de la NSA contre 22000$ mensuels
• Panne chez British Airways : une simple surtension sur des équipements réseaux ?
11) Jour après Jour : le 31 mai
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
• US Missile Defense Agency buys Lot 9 THAAD Interceptors
• Russia has subwerted our Treaty on cruise missiles for years. It’s time to act
• US, China could decide this week on North Korea sanctions
• Philippines Russia sign defence co-operation agreement
• Pakistan boosts defence spending for 2017-18
• Science Programmes committee Meet_ing focuses on Innovation, climate and exploration
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
•THEME 1 - 1 : Cyberdéfense : une guerre clandestine permanente ? Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date 30 mai 2017
Auteurs : Adressé par Jean-Claude Tourneur
La cyberdéfense est devenue en France "une priorité nationale" gravée dans le marbre du
dernier Livre blanc sur la sécurité et la défense nationale (Crédits : reuters.com) La
cyberdéfense s'impose comme une nouvelle arme stratégique. La montée en puissance de ce
nouveau milieu a déjà contraint le ministère de la Défense à revoir sa doctrine. Ce sera l'un des
débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16 juin à la Maison de la Chimie en présence de
Guillaume Poupard, directeur général de l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes
d'information), et du général Denis Mercier, commandant allié en charge de la transformation
de l'OTAN. Les questions de surveillance, de défense et de sécurité dans le cyberespace
générent de nombreux défis pour le ministère de la Défense. Ainsi, les atteintes aux systèmes
d'informations peuvent poser une question de souveraineté majeure en cas de prise de contrôle
ou de paralysie de secteurs vitaux pour l'État. D'autant que la dépendance au numérique, y
compris des systèmes d'armes, s'accroit tous azimuts alors qu'il y a quinze ans le numérique
n'existait que de façon embryonnaire. Très clairement, la guerre s'est métamorphosée et va
continuer à l'être. Car le cyberespace en expansion continue est toujours en construction
(permanente?). "Notre contexte sécuritaire est caractérisé par sa volatilité, son imprévisibilité,
et surtout, par sa complexité. Aborder la question du cyber sous l'angle adéquat est donc
essentiel. La première question n'est donc pas « de quoi avons-nous besoin ? » mais « que
voulons-nous faire ?", résume le général Denis Mercier, Supreme Allied Commander pour la
Transformation (SAC-T), au sein de l'OTAN à Norfolk (Etats-Unis). L'ancien chef d'état-major
de l'armée de l'air sera au Paris Air Forum sur le débat "Cyberdéfense : Une quatrième armée,
pourquoi faire". La nouvelle ministre des Armées Sylvie Goulard est d'ailleurs ce mardi en
présence du délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, au centre de la direction
générale de l'armement (DGA) de Bruz en charge de la maîtrise de l'information. Un centre de
très haute technologie quasiment unique en Europe qui permet à la France d'être parmi les
nations leader dans le domaine de la cyberdéfense. Ce qui n'est pas rien dans un secteur où la
rupture technologique est primordiale. Car le cyberespace ne génère que très peu de situation
coopérative.
Une priorité nationale
C'est pour cela que les questions de cyberdéfense sont devenues en France "une priorité
nationale" d'ailleurs gravée dans le marbre du dernier Livre blanc sur la sécurité et la défense
nationale de 2013. L'ancien ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a d'ailleurs très vite
senti qu'une "adaptation" de l'outil de défense était "indispensable". Au regard de cette
nouvelle donne stratégique, il a lancé fin 2016 une révision de la doctrine militaire afin d'y
intégrer "au mieux l'impact de cette nouvelle capacité". "En matière de cyber, je considère que
nous avons pris le bon train en 2008, a estimé en février dernier le chef d'état-major des armées,
le général Pierre de Villiers. Nous sommes dans le bon wagon, qu'il s'agisse des personnels,
mais aussi de la technologie puisque nous sommes capables non seulement de nous protéger,
mais aussi de riposter". La montée en puissance se poursuit à travers la loi de programmation
militaire 2014-2019 avec le recrutement d'au moins 1.000 civils et militaires supplémentaires
et près de 440 millions d'euros. La LPM prévoit ainsi de multiplier par trois les crédits dédiés
au développement et à l'acquisition de nouvelles solutions de cybersécurité.
Une quatrième armée ?
Pour faire face à ces nouveaux défis, Jean-Yves Le Drian a décidé de créer fin 2016 une
nouvelle composante au sein des armées "pour asseoir notre souveraineté et notre
indépendance et rester, ainsi, maître de notre destin". Concrètement, cela s'est traduit en début
d'année par la création d'un commandement des opérations cyber (COMCYBER). Il aura
autorité à partir de 2019 sur toutes les unités opérationnelles de cyberdéfense du ministère, qui
mèneront des missions offensives. Soit 2.600 combattants numériques auxquels s'ajouteront
600 experts de la direction générale de l'armement (DGA). Ces forces seront également
complétées par 4.400 réservistes de cyberdéfense. Ce commandement assiste le ministre en
matière de cyberdéfense et est placé sous la responsabilité directe du chef d'état-major des
armées. Est-ce alors une quatrième armée ? Cela en a tout l'air. Pour autant, le général de Villiers
semble opposé à ce concept. "Nous avons trois armées et ce serait une erreur de vouloir créer
une quatrième armée du soutien, une quatrième armée des forces spéciales, une quatrième
armée de la cyberdéfense...", avait-il expliqué alors même que le cyber est véritablement "un
milieu" de combat (au même titre que la terre, l'air et la mer), "mais un milieu totalement
transverse", avait-il précisé. Il avait estimé que "nous ne serons efficaces dans cet espace qu'à
condition de mener des actions collectives de manière transverse". Le COMCYBER ne semble
pourtant être qu'un point de départ. Le développement de l'Internet des objets et les avancées
continues en matière d'intelligence artificielle vont à termes bouleverser les systèmes de défense
en les rendant à la fois plus performants mais aussi en augmentant leur exposition face à la
menace cyber. La montée en puissance du cyberespace au niveau mondial va mettre la
cyberdéfense de plus en plus au coeur de la stratégie militaire. D'autant que le monde de la
cyber favorise l'attaquant... et la clandestinité à l'image d'un marché des failles informatiques,
qui s'est développé de façon illégale
•THEME 1 - 2 : Un homme condamné à 5 mois de prison pour avoir menacé des militaires de l’opération Sentinelle Source, journal ou site Internet : zone militaire
Date 31 mai 2017
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par André Dulou
Des insultes aux menaces en passant par les agressions, la présence de militaires dans les rues,
dans le cadre de l’opération Sentinelle, donne lieu à de nombreux incidents qui ne sont
évidemment pas tous signalés par la presse. Seuls les plus importants font l’objet d’un
traitement médiatique. Et les poursuites judiciaires contre leurs auteurs sont encore plus
rarement évoquées. Cela étant, menacer des militaires peut coûter relativement cher. Ainsi, en
avril, un quinquagénaire « anarchiste » et, selon l’Est Éclair, « passablement ivre » au moment
des faits a été condamné à 10 mois de prison de sursis, avec une mise à l’épreuve de deux ans
et une amende de 540 euros pour avoir insulté une patrouille « Sentinelle » à Troyes avant de
brandir un sabre. « Je voulais intimider les militaires », a-t-il dit, lors de l’audience, pour sa
défense. Plus récemment, un homme d’une trentaine d’années, également sous l’emprise de
l’alcool, rapporte le quotidien « Les Dernières Nouvelles d’Alsace », s’en est aussi pris à des
militaires de Sentinelle à proximité de l’église Sainte-Aurélie, à Strasbourg. Il s’est en effet
approché d’eux en mimant un geste d’égorgement avec un tournevis. Mal lui en a pris car il a
été rapidement plaqué au sol et maîtrisé. Jugé en comparution immédiate (le 29 mai, soit 5 jours
après les faits), cet individu a prétendu que son geste était adressé à son beau-frère, avec qui il
venait d’avoir un différend. Une version qui n’a pas convaincu le tribunal, qui l’a condamné à
5 mois de prison ferme et a prononcé son maintien en détention.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
•THEME 2 - 1 : Bruxelles veut sa place à la table des grandes nations spatiales Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date 31 mai 2017
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur (suite au communiqué de presse du Conseil européen du
30 mai 2017)
La commissaire européenne au marché intérieur et à l'industrie, Elżbieta Ewa Bieńkowska,
considère que seule l'Europe est capable de lancer des programmes majeurs emblématiques
comme Galileo (Crédits : © STR New / Reuters) Sous l’impulsion de la commissaire
européenne Elżbieta Bieńkowska, l’Europe est en train de devenir un géant de l’espace sur le
plan politique. Elle seule a le poids et les moyens pour boxer dans la même catégorie que
Washington, Pékin et Moscou. Ce sera l'un des débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16
juin à la Maison de la Chimie en présence de Tomasz Husak, chef de cabinet de la commissaire
européenne au marché intérieur et à l'industrie, de Jean-Yves Le Gall, président du CNES, et
de Jean-Loïc Galle, PDG de Thales Alenia Space et président d’Eurospace. Inéluctablement,
Bruxelles va devenir l'une des plus grandes puissances spatiales mondiales aux côtés de
Washington, Pékin et Moscou. Une révolution? Non, plus surement une évolution qui va dans
le sens de l'histoire. Mais il fallait d'abord que la Commission européenne en prenne conscience
et surtout se décide à piloter vraiment la politique spatiale européenne pour ne pas rester qu'un
simple carnet de chèques au profit de l'ESA (Agence spatiale européenne). Et comme très
souvent, le changement ne peut venir que d'une personnalité forte, capable de faire bouger les
blocs. Dans le cas présent, c'est la commissaire européenne au marché intérieur et à l'industrie,
la polonaise Elżbieta Ewa Bieńkowska, qui a pris le taureau par les cornes jugeant le spatial
stratégique pour l'Europe. "Les applications spatiales changent notre vie, notre économie et
notre industrie. L'espace est un secteur industriel clé dans l'économie européenne, et un atout
stratégique favorisant l'indépendance d'action de l'Europe sur l'échiquier mondial", avait
expliqué en octobre 2016 la commissaire européenne. En outre, elle considère que seule
l'Europe est capable de lancer des programmes majeurs emblématiques comme Galileo. "Aucun
pays européen n'aurait pu à lui seul réussir cet exploit", avait-elle affirmé en décembre dernier
lors de la mise en service partielle du système mondial de radionavigation par satellite de
l'Europe. "L'Union s'est progressivement muée en principale force d'impulsion politique du
spatial européen, aux côtés de l'Agence spatiale européenne et des Etats membres", confirme
le président du CNES, Jean-Yves Le Gall. Cette dynamique a culminé avec l'adoption en
octobre 2016 d'une stratégie spatiale pour l'Europe".
Un match ESA/UE?
La révolution de velours a été officiellement lancée le 26 octobre dernier avec la publication de
la stratégie spatiale européenne. Un domaine jusqu'ici réservé à l'ESA avec qui la Commission
entretient des relations d'un grand pragmatisme en raison des coopérations programmatiques
mais qui se sont compliquées, voire complexifiées, au fil de la montée en puissance de Bruxelles
sur les questions spatiales. "La co-intervention de la Commission européenne et de l'ESA reste
un sujet sensible et parfois source de tensions", confirme la Cour des Comptes. Ainsi, sur les
horloges atomiques en panne sur la constellation Galileo, l'ESA a par exemple clairement tenté
de minimiser, voire de cacher à la Commission l'étendue du problème. Ce qui a particulièrement
tendu les relations entre l'ESA et l'entourage de la commissaire censés pourtant travailler main
dans la main. "Nous surveillons de près la situation, avait expliqué en janvier à Bruxelles
Elżbieta Ewa Bieńkowska, agacée. Du coup, elle avait décidé "de mettre en place un groupe de
pilotage présidé par la Commission, avec les industriels et l'ESA pour examiner la situation, la
stratégie à suivre et les recommandations industrielles afin d'éviter la répétition d'une telle
situation à l'avenir". Bang sur les mains de l'ESA... Pourquoi ces tensions entre les deux? Outre
bien sûr des problèmes d'ego, il existe des dysfonctionnements liés aux règles d'attribution des
marchés complètement contradictoires entre l'UE et l'ESA. "La difficulté, explique la Cour des
Comptes, tient notamment à ce que, malgré la maîtrise d'ouvrage globale d'un programme
comme Copernicus confiée à la Commission européenne, le financement de la composante
spatiale (qui représente plus de 75 % de l'investissement total) reste éclaté entre l'Union
européenne et l'ESA". Apportant de l'ordre de 900 millions d'euros sur un budget de 5,5
milliards d'euros pour la période 2014-2020 sur ce programme, l'ESA conduit selon ses propres
règles, des projets de développement spécifiques. "Il s'ensuit notamment que son principe du
juste retour industriel va continuer de s'appliquer concurremment aux règles d'attribution des
marchés appliquées par la Commission, compliquant les relations entre la Commission et
l'Agence et rendant plus difficile l'optimisation des appels d'offres auprès des industriels", note
la Cour des comptes.
Une vision stratégique
A travers ce document, Bruxelles propose une série d'actions afin de permettre aux Européens
de tirer pleinement parti des avantages qu'offre l'espace, de créer un écosystème idéal pour la
croissance des start-up dans le domaine spatial et d'accroître sa part sur les marchés spatiaux
mondiaux. Surtout, ce document est une arme en vue de "promouvoir sa position d'acteur de
premier plan de l'Europe dans l'espace". Car en tant qu'acteur mondial, l'Europe revendique sa
place à la table des grandes nations spatiales. Car Elżbieta Ewa Bieńkowska estime qu'aucun
Etat membre ne peut le faire à sa place. Bruxelles souhaite goûter au parfum de la souveraineté
et de l'autonomie de décision en s'assurant de son accès à l'espace (lanceur). "La stratégie place
surtout l'Union au cœur des enjeux internationaux, prenant acte de la double menace
concurrentielle posée par les émergents, au premier rang desquels se placent la Chine et l'Inde
et par la révolution du NewSpace aux Etats-Unis", décrypte jean-Yves Le Gall. Par ailleurs,
Bruxelles souhaite également préserver une industrie européenne, voire une base industrielle et
technologique dans le domaine de l'espace à l'échelle européenne, notamment dans les
composants spatiaux critiques. Avec l'objectif de rester ou de devenir indépendant sur le plan
technologique des autres puissances spatiales. "Equilibré et ambitieux, le document entend faire
de l'Union un acteur spatial complet couvrant tout le spectre des activités spatiales, de la R&D
aux applications, en passant par l'accès à l'espace et la défense", résume Jean-Yves Le Gall.
Bruxelles ne part pas de zéro
La Commission ne part pas de zéro pour conquérir le leadership spatial. Ainsi l'Union
européenne (UE) doit investir 12 milliards d'euros sur la période 2014-2020 pour développer
des projets spatiaux emblématiques comme Galileo/Egnos et Copernicus. Le système de
navigation par satellite de l'Europe est partiellement opérationnel depuis fin 2016. Extrêmement
précis, ce système permet à l'Europe d'affirmer son autonomie stratégique, en particulier par
rapport au GPS américain. "L'offre de services initiaux de Galileo est une avancée majeure
pour l'Europe et le premier aboutissement de notre récente stratégie spatiale", avait d'ailleurs
souligné fin décembre Elżbieta Ewa Bieńkowska. Début janvier à Bruxelles, elle se félicitait
: "l'Europe est là. Nous avons rejoint le club fermé des fournisseurs de services de navigation".
Le système européen de navigation par recouvrement géostationnaire (EGNOS) fournit quant
à lui des services de navigation de sauvegarde de la vie aux utilisateurs maritimes, terrestres et
de l'aviation dans la plus grande partie de l'Europe. Ces deux programmes de radionavigation
européens (Galileo et EGNOS) vont coûter sur la période 1994-2020, "plus de 13 milliards
d'euros, dont 2,45 milliards" pour la France, selon des estimations de la Cour des comptes. Par
ailleurs, le programme Copernicus (8,4 milliards d'euros dont 1,5 milliard à la charge de la
France), l'un des principaux fournisseurs de données d'observation de la terre à travers le
monde, contribue déjà à sauver des vies en mer, améliore la réactivité des secours après des
catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les incendies de forêt ou les
inondations, et permet aux agriculteurs de mieux gérer leurs cultures. Copernicus a par exemple
aidé à la gestion des inondations de juin 2013 en Europe centrale, ou au calcul de scénarios de
marée noire lors du naufrage du navire Costa Concordia en janvier 2012. Comme quoi l'Europe
spatiale est loin d'être inutile...
•THEME 2 - 2 : Le monde selon Donald Trump Source, journal ou site Internet : Proche&Moyen-Orient-Online
Date : 28 mai 2017
Auteur : Guillaume Berlat
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
« Pour tromper le monde, ressemblez au monde » (William Shakespeare, Macbeth). Le
président américain, Donald Trump attend de passer le cap des cent jours pour effectuer son
premier déplacement à l’étranger. Il est vrai, que depuis sa prise de fonctions, nombreux auront
été les chefs d’Etat et de gouvernement à lui rendre visite soit à Washington soit dans sa
propriété de Floride (Mar-a-Lago à Palm Beach)1. Le président américain n’a donc pas lésiné
pour son premier contact officiel avec le reste du monde, the « rest of the world », comme on
le dit Outre-Atlantique. Il se rend d’abord en Arabie saoudite (20 et 21 mai pour une visite
bilatérale et pour participer au sommet du Conseil de coopération des États du Golfe). Il se rend
ensuite en Israël et dans les territoires palestiniens2 après la visite du premier ministre israélien
et de Mahmoud Abbas à la Maison Blanche3 (22 et 23 mai). Il fait une escale au Vatican le 24
mai pour y rencontrer brièvement le pape François et les dirigeants italiens. Il poursuit avec
Bruxelles où il participe au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OTAN à Bruxelles
(25 mai) à l’occasion duquel il rencontre le nouveau président français, Emmanuel Macron, les
présidents de la commission et du conseil européen). Il conclut son voyage par le sommet du
G7 à Taormine en Sicile (26-27 mai). Un peu plus tard, il participera au sommet du G20 à
Hambourg (7-8 juillet 2017). Aucun pays européen n’a, à ce jour, le privilège de l’accueillir sur
son sol dans le cadre d’un déplacement bilatéral dédié. Ce long périple lui permet de faire ses
premiers pas dans la diplomatie bilatérale, essentiellement dans « l’Orient compliqué », pour
passer ensuite aux délices de la diplomatie multilatérale, exercice qui ne semble pas avoir sa
faveur.
DONALD TRUMP : UNE LECTURE TRÈS SIMPLISTE DU MONDE
Le candidat à l’élection présidentielle américaine contre l’ancienne secrétaire d’État, Hillary
Clinton, ne connait pas ou peu le monde et il n’a pas de doctrine internationale.
L’homme qui ne connaissait pas ou peu le monde : l’ignorant
Donald Trump est profondément américain, c’est peu dire qu’il a une connaissance du monde
parcellaire, déformée. À ses yeux, comme à ceux de bon nombre d’Américains, existent les
États-Unis, d’une part et le reste du monde (« The Rest of the World »), d’autre part, une sorte
de magma incompréhensible où l’on ne parle ni ne pense en anglais. Sa connaissance du monde
ressort des voyages de l’ex-homme d’affaires disposé à toutes les concessions pour remporter
des marchés, y compris avec des régimes peu recommandables. Elle est donc « business first ».
Laurent Fabius la qualifierait de « diplomatie économique ». Cette candeur trouve sa traduction
dans la liste invraisemblable des promesses électorales farfelues du candidat sur le plan
international. Que n’a-t-on entendu de déclarations fondées sur une demande de retour vers un
passé glorieux ? Rendre l’Amérique plus forte qu’aujourd’hui en retrouvant sa supériorité
incontestée sur la scène internationale, telle semble être la feuille de route fournie par le
candidat Trump au futur président des États-Unis Trump !
L’homme qui n’avait pas de doctrine internationale : le pragmatique
Donald Trump, c’est une tabula rasa en matière internationale. « À moins de considérer,
comme le propose le New York Times, que « la doctrine Trump, c’est qu’il n’y a pas de
doctrine », et de tenir un coup de colère – ou de cœur – sur Twitter pour le fruit d’une analyse
stratégique, il est difficile de discerner la vision du monde, le projet planétaire, l’ambition
politique globale de Donald Trump »4. Donald Trump se révèle expert en improvisation et
incertitude. Ses trois premiers mois confirment que Trump président reste aussi versatile que
Trump candidat. L’irrationalité et l’improvisation restent les traits dominants des toutes les
décisions internationales prises depuis son arrivée à la Maison Blanche sans parler d’une
inquiétante versatilité. Il se comporte plus en gestionnaire qu’en visionnaire. Ceci étant dit, « il
faut reconnaître à Donald Trump une constance : sa capacité à ajouter du trouble à des
situations déjà bien compliquées »5. Il est rarement là où on l’attend. Le chef de l’État recherche
la combinaison d’un effet d’annonce maximum avec un minimum d’inconvénients dans la
conduite quotidienne de sa politique extérieure. Seule ligne directrice, ses relations à tout le
moins ambiguës avec le pouvoir russe qui alimentent la chronique intérieure, le fragilisent
sérieusement et le conduisent à un numéro d’équilibriste permanent dont on ne connait pas
encore le dénouement6. Son premier déplacement à l’étranger présente l’immense mérite de
l’éloigner un temps de ses problèmes internes qui ne cessent de se multiplier7. Après le monde
des chimères et des rêves, le président des États-Unis est conduit à se réveiller pour se
confronter au monde des réalités et des intérêts.
DONALD TRUMP : UNE DÉCOUVERTE FORT CANDIDE DU MONDE
Donald Trump aurait pu méditer cette remarque de Benjamin Constant (le connait-il
seulement ?) : « Un pays qui ne serait sauvé que par un seul homme ne serait pas sauvé pour
longtemps ». Confronté à la réalité du monde, il voit nombre de ses certitudes passablement
ébranlées même s’il tient certaines positions avec ténacité.
L’ébranlement de quelques certitudes : les fondamentaux de la diplomatie américaine
Nombreux sont été les sujets internationaux sur lesquels Donald Trump évolue depuis da prise
de fonctions à la Maison Blanche. Il infléchit ses positions, parfois les renie au fil des semaines
sur nombre de questions8. Décrétée « obsolète », l’OTAN redevient utile à quelques semaines
du sommet des chefs d’État et de gouvernement de Bruxelles à la condition que les alliés
prennent leur part du fardeau financier. Après avoir vilipendé les pratiques commerciales de la
Chine, Donald Trump conclut avec Pékin un accord commercial surprise quelques jours après
la visite de Xi Jinping à Washington9. Contraint et forcé, il accepte désormais une
« mondialisation chinoise »10. Après avoir marqué son intention de reprendre le fil du dialogue
avec la Russie, il l’accable désormais de tous les maux. Estimant qu’il faut s’accommoder de
Bachar Al-Assad faute de mieux, il bombarde une base aérienne d’où seraient partis des avions
ayant utilisé des armes chimiques sans parler de convois militaires à la frontière avec la
Jordanie. Désormais, il livre des armes aux kurdes syriens. Après avoir annoncé la mise au pas
de l’Arabie saoudite en raison de son attitude ambigüe sur le terrorisme, il a désormais les yeux
de Chimène pour les contrats juteux qu’il conclut (380 milliards de dollars). Il n’est désormais
plus question de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem11. Alors qu’il
critique vertement l’Allemagne, il reçoit tout de même la chancelière, Angela Merkel à
Washington dans une atmosphère tendue. La liste de ses volte-face n’est pas pour autant
exhaustive. Et cela n’a rien de plus normal tant le poids des réalités est grand quand « l’Histoire
prend sa revanche »12.
Les positions bien tenues : la question climatique
S’il y a bien un sujet sur lequel Donald Trump ne fait, à ce stade, aucune concession, c’est bien
celui du climat. Dur, il l’a été durant la campagne présidentielle, dur il l’est comme président
des États-Unis dans toutes les enceintes internationales dans lesquelles sont discutées les
multiples questions relatives à l’accord de Paris (COP21, décembre 2015) pour contenir le
réchauffement de la planète sous la barre des 2° C et aux pistes lancées à Marrakech lors de la
COP23 fin 2016. Pour ce qui est de la COP23 qui est un sommet crucial13, la délégation
américaine aux négociations intérimaires (Bonn, mai 2017) se montre intraitable et peu portée
au compromis14. Les problèmes les plus délicats sont renvoyés au G7 des 26 et 27 mai 2017 en
Sicile à Taormine15. Donald Trump se situe dans une démarche de déni de la science, souhaitant
à l’évidence détruire l’agence de protection de l’environnement16. Il semble, toutefois, que
d’âpres négociations internes opposent les défenseurs d’une participation a minima et ceux
d’une sortie de l’accord17. En dernière analyse, lors du sommet de Taormine, il s’oppose à toute
réaffirmation de l’importance du texte de Paris, renvoyant sa décision à huitaine. En définitive,
le président américain est confronté au principe de réalité conjugué au poids des administrations
américaines et de la force des intérêts que les États-Unis ont dans le monde.
DONALD TRUMP : UNE APPROCHE PLUS RÉALISTE DU MONDE
« Le réel, c’est quand on se cogne » (Jacques Lacan). Formons le vœu que son premier
déplacement hors des États-Unis décille les yeux de Donald Trump sur un monde qui lui est
tout à fait étranger à divers points de vue18. Après les errements de la stratégie, de la diplomatie
américaine, le choc des réalités ne conduit pas pour autant à la détermination d’un nouveau cap
pérenne.
L’indispensable compromis : le choc des réalités
Chassez le naturel, il revient au galop. « America First » reste le mantra de toute bonne
diplomatie américaine qui tait ses valeurs pour faire du business comme en Arabie saoudite en
vendant à tour de bras des armes qui seront utilisées en Syrie et au Yémen contre les régimes
en place19. Il prononce à Riyad un discours qui se veut le contre-pied de celui de Barack Obama
au Caire en 2009. Il porte un message « d’amitié, d’espoir et d’amour » au monde musulman
dans un discours très attendu sur l’islam, devant les représentants d’une cinquantaine de nations
musulmanes, dont 37 chefs d’Etat ou de gouvernement, réunis dans la capitale d’Arabie
Saoudite. Donald Trump exhorte les pays musulmans à n’offrir aucun « refuge aux
terroristes », annonce un accord avec les pays du Golfe pour lutter contre le financement du
« terrorisme ». Il appelle tous les pays à s’unir contre l’Iran : « Du Liban à l’Irak en passant
par le Yémen, l’Iran finance, arme et entraîne des terroristes, des milices et d’autres groupes
terroristes qui répandent la destruction et le chaos à travers la région », a-t-il déclaré. « En
attendant que le régime iranien montre sa volonté d’être un partenaire dans la paix, toutes les
nations dotées d’un sens des responsabilités doivent travailler ensemble pour l’isoler ». Il
accuse l’Iran d’attiser « les feux du conflit confessionnel et du terrorisme ». Le roi Salman
d’Arabie saoudite se livre à une attaque en règle contre l’Iran qu’il qualifie de « fer de lance du
terrorisme mondial ». Un nouvel « axe du mal » en quelque sorte20. Il se rend à Jérusalem
(première visite au mur des Lamentations) et à Bethléem21, proposant in fine ses bons offices
pour un règlement du conflit tout en restant sur une ligne minimaliste (« La paix ne sera pas
simple à atteindre »)22. Il en profite pour stigmatiser de nouveau l’Iran23. Nous découvrons le
Moyen-Orient de Donald Trump24. Il rend une visite au Pape François pour renouer le fil du
dialogue et vider la querelle nourrie sur la question des migrants et sur son projet de construction
d’un « mur » avec le Mexique. Il effectue une visite à Bruxelles qu’il qualifiait, il y a peu
encore, de « trou à rats », rencontrant Jean-Claude Juncker et Donald Tusk avec lesquels il
parle sans ménagement25. A Evere où les 28 inaugurent le nouveau siège de l’OTAN et
admettent un 29ème État membre (le Monténégro dont il bouscule ostensiblement le premier
ministre), il obtient une implication plus importante de l’Alliance dans la lutte contre le
terrorisme26 tout en fustigeant sans ménagement les 23 pays qui doivent des sommes colossales
aux États-Unis au titre de leur défense et en refusant l’automaticité de l’application de l’article
5 du traité (engagement de sécurité collective). Il est vrai qu’il n’est pas un adepte des formules
diplomatiques controuvées, n’hésitant pas à appeler un chat un chat. Lors de la réunion du G7
de Taormine, les désaccords apparaissent au grand jour : surtout climat mais aussi commerce
international… Même si un accord sans grande portée sur le terrorisme alimente la déclaration
finale, sorte d’inventaire à la Prévert27. Donald Trump préfère les discussions « franches et
pragmatiques » pour reprendre la formule d’Emmanuel Macron après son déjeuner de travail
avec Donald Trump à l’ambassade des États-Unis à Bruxelles. En dépit des différends sur
l’Ukraine et la Syrie, il reçoit le 10 mai 2017 à la Maison Blanche le ministre russe des affaires
étrangères, Serguei Lavrov – qui n’avait pas fait le déplacement depuis 2013 – quelques jours
avant son premier périple à l’étranger, signe qu’il attache de l’importance à un dialogue direct
avec Moscou comme au temps de la Guerre froide28. En dépit du contentieux sur le prédicateur
religieux, Fethullah Gülen, installé aux États-Unis depuis 1999 et tenu pour responsable de la
tentative de renversement du président turc les 15 et 16 juillet 2016, Donald Trump reçoit son
homologue, Recep Tayyip Erdogan à la Maison Blanche le 16 mai 201729.
Le nouveau cap : l’absence de boussole
Le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’une première tournée d’autant plus délicate pour
Donald Trump que son cap est tout à fait incertain et sa boussole diplomatique déboussolée30.
Il se trouve à Riyad, où on lui déroule le tapis rouge31, au moment où le président modéré
Rohani est réélu aux dépens d’un candidat conservateur. L’homme n’a aucune patience
stratégique, dit-on, et déteste les voyages. Sa capacité d’écoute est variable. Ses collaborateurs
ne parviennent pas à capter son attention plus de quelques minutes d’affilée et sont donc
contraints de lui préparer des fiches particulièrement brèves et extrêmement simples, voire
simplistes pour traiter de sujets complexes. À la ruse, il préfère la force32. Aux lenteurs du
multilatéralisme, il préfère la rapidité du bilatéralisme. Aux nuances de la diplomatie classique,
il préfère le simplisme de la diplomatie numérique (Cf. ses tweets envoyés après s’être drogué
aux informations de Fox News). Parfois, il cherche ni à faire plaisir, ni à choquer pour gagner
la bataille de l’économie et de l’emploi. Le quotidien Le Monde va jusqu’à le qualifier de
« brutal et maladroit »33 (brutal certainement, maladroit pas autant qu’on veut bien le dire).
C’est bien un pragmatique auquel nous avons à faire, homme d’affaires qui ne s’embarrasse pas
de considérations sur l’Histoire. Il sait vendre ses succès pour faire oublier ses échecs. Sarah
Sanders, porte-parole de la présidence, insiste sur le fait que la tournée de neuf jours qui a
conduit Donald Trump au Proche-Orient et en Europe est un « incroyable succès » pour le
président américain qui entend capitaliser sur cette réussite dès son retour à Washington. On
n’en attendait pas moins ! « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche »
(Michel Audiard). La croisée des chemins ou le chemin des croisés ? Rupture ou continuité ?
Ainsi se résument les interrogations entourant le récent déplacement de Donald Trump hors des
États-Unis34. Ne revenons-nous pas à un classique du genre tant dans le domaine de la politique
intérieure que de la politique internationale : faire du neuf avec du vieux, dans le cas d’espèce
faire du neuf avec le (les) vieux ! « Fatalisme du probable » (Pierre Bourdieu). Petit à petit, le
président américain retrouve les accents de la froide analyse diplomatique seule garante des
intérêts économiques de son pays. Pour un temps du moins, il semble abandonner la politique
des anathèmes et des jugements à l’emporte-pièce (exception faite de l’Iran et des pays
créanciers de l’OTAN et donc des États-Unis) dont il est coutumier pour retrouver le chemin
du pragmatisme. Pour tenter de comprendre cette nouvelle diplomatie trumpienne imprévisible
et manichéenne (le bien et le mal) marquée par une certaine inertie de la pensée, il est plus que
jamais indispensable de résister au pavlovisme ambiant. Cette diplomatie peut accoucher du
meilleur comme du pire. Reste désormais à savoir ce que l’Histoire retiendra de cette semaine
durant laquelle Donald Trump découvrit le monde.
1 Trump Times. How America turned against experts, Foreign Affairs, mars-avril 2017. 2 Agnès Rotivel, Lors d’un prochain voyage en Israël, Donald Trump se rendra en Territoires
palestiniens, La Croix, 10 mai 2017, p. 10. 3 Cyrille Louis, Visite risquée de Mahmoud Abbas à la Maison Blanche, Le Figaro, 3 mai
2017, p. 9. 4 René Backmann, Les douze crises internationales qui attendent le nouveau pouvoir (1/2), 9
mai 2017 et (2/2), 12 mai 2017, www.mediapart.fr. 5 Gilles Paris, Le président américain menace le chef du FBI, Le Monde, 13-14 mai 2017, p.
3. 6 D.F., La salade russe de Trump, Le Canard enchaîné, 17 mai 2017, p. 8. 7 Alain Léauthier, Scandales à répétition. Trump pourra-t-il tenir longtemps ?, Marianne, 26
mai-1er juin 2017, pp. 40-43. 8 Adrien Jeaulmes, Les premiers pas de Trump diplomate, Le Figaro, 22 mai 2017, p. 8. 9 Stéphane Lauer, Accord commercial surprise entre la Chine et les États-Unis, Le Monde,
Economie & entreprise, 13 mai 2017, p. 4. 10 Nicolas Baverez, Quand la mondialisation devient chinoise, Le Figaro, 22 mai 2017, p. 19. 11 Éditorial, Moyen-Orient : Washington change de priorité, Le Monde, 23 mai 2017, p. 23. 12 Bruno Tertrais, La revanche de l’Histoire, Odile Jacob, 2017. 13 Joël Cossardeaux, Climat : sommet crucial à Bonn pour l’accord de Paris, La Croix, 9 mai
2017, p. 9. 14 Simon Roger, Trump brouille les négociations climatiques, Le Monde, 10 mai 2017, p. 15. 15 Marine Lamoureux, Les États mobilisés sur le climat malgré les tergiversations
américaines, La Croix, 19 mai 2017, p. 8. 16 Stéphane Foucart, Trump et le déni de la science, Le Monde, 16 mai 2017, p. 24. 17 Philippe Gélie, La Maison Blanche tergiverse sur le climat, Le Figaro, 10 mai 2017, p. 9. 18 Gilles Paris, Trump à l’étranger, loin des affaires de Washington, Le Monde, 20 mai 2017,
p. 3. 19 V.R., Trump à Riyad pour négocier des ventes d’armes, La Croix, 9 mai 2017, p. 9. 20 Gilles Paris, L’EI et l’Iran, le nouvel « axe du mal » de Trump, Le Monde, 23 mai 2017, p.
2. 21 Les Palestiniens dans la rue pour soutenir la lutte des prisonniers, Le Monde, 24 mai 2017,
p. 5. 22 Nathalie Hamou, Israël-Palestine : Trump en service minimum, Les Échos, 24-25 mai
2017, p. 15. 23 Piotr Smolar, En visite en Israël, Trump vise à nouveau l’Iran, Le Monde, 24 mai 2017, p.
5. 24 Jacques Hubert Rodier, Le Moyen-Orient de Trump, Les Échos, 22 mai 2017, p. 9. 25 Cécile Ducourtieux, Échanges crispés entre Trump et les Européens, Le Monde, 27 mai
2017, p. 3. 26 Nathalie Guibert/Jean-Pierre Stroobants/Gilles Paris, La visite de Trump à l’OTAN dominée
par le terrorisme, Le Monde, 25-26 mai 2017, p. 4. 27 Bastien Bonnefous/Jérôme Gautheret/Marc Semo, Au G7, Donald Trump seul contre tous,
Le Monde, 28-29 mai 2017, p. 2. 28 Isabelle Mandraud/Gilles Paris, Début de réchauffement américano-russe, Le Monde, 12
mai 2017, p. 2. 29 Marie Jégo, Malgré les différends, Erdogan conciliant avec l’allié américain, Le Monde,
17 mai 2017, p. 10. 30 Gilles Biasette, Première tournée délicate à l’étranger pour Donald Trump, La Croix, 19
mai 2017, p. 6. 31 Benjamin Barthe, Riyad déroule le tapis rouge pour Trump, Le Monde, 21-22 mai 2017, p.
2. 32 Jean-Vincent Holeindre, La ruse et la force. Une autre histoire de la stratégie, Perrin, mai
2017. 33 Éditorial, Donald Trump, brutal et maladroit, Le Ponde, 27 mai 2017, p. 22. 34 Sylvie Kauffmann, Dans la tête de Donald Trump, Le Monde, 28-29 mai 2017, p. 29.
•THEME 2 - 3 : Sylvie Goulard à Berlin pour faire avancer la défense de l’Europe Source, journal ou site Internet : La Croix
Date : 31 mai 2017
Auteur : François d’Alençon
Adressé par : André Dulou
La ministre des armées rencontre son homologue allemande Ursula von der Leyen.
ZOOM
Sylvie Goulard, la ministre des armées, lors de la visite d’Emmanuel Macron aux soldats
français de l’opération Barkhane, au Mali. / Christophe Petit Tesson/AFP
La ministre des Armées Sylvie Goulard se rend mercredi 31 mai à Berlin pour une première «
réunion de travail » avec son homologue allemande Ursula von der Leyen. Après des premiers
rendez-vous incontournables, – une visite aux soldats blessés à l’hôpital Percy, un déplacement
aux côtés d’Emmanuel Macron auprès des troupes de l’opération Barkhane au Mali, une
rencontre avec des militaires de l’opération Sentinelle à Paris et la réunion de l’Otan à Bruxelles
–, l’ancienne députée européenne retrouve en Allemagne un terrain familier où elle peut
compter sur un vaste réseau de contacts. Sylvie Goulard et Ursula von der Leyen définiront leur
« agenda commun », sur l’Europe de la défense, comme dans le domaine bilatéral. La ministre
française entend « travailler avec un pragmatisme total » et inscrire son action européenne «
dans la durée ». Les changements dans l’environnement géopolitique, – en particulier, les
orientations de la nouvelle administration américaine et le Brexit –, ouvrent, selon elle, « des
nouvelles perspectives » et peuvent servir « d’aiguillon pour une avancée commune ». La
ministre des armées pourra s’appuyer sur le travail réalisé par son prédécesseur Jean-Yves le
Drian. En septembre 2016, Ursula von der Leyen et lui-même avaient transmis à la chef de la
diplomatie européenne Federica Mogherini un plan d’action de six pages pour relancer l’Europe
de la défense.
La coopération bilatérale, l’autre chantier
Les propositions franco-allemandes ouvraient des pistes concrètes comme la mise en place à
Bruxelles d’une « capacité civile et militaire de planification et de conduite » pour les
opérations de l’UE et la création d’un Fonds européen de la défense pour soutenir la recherche
et l’innovation. Cette initiative a débouché sur l’adoption par les Vingt-Sept, lors du sommet
de Bratislava, en septembre 2016, d’une feuille de route, puis, lors du Conseil européen de
décembre 2016, sur la mise en œuvre d’un « plan d’action européen de la défense ». En
prévision de la conférence européenne sur la défense et la sécurité organisée à Prague, le 7 juin,
la Commission européenne lancera le Fonds européen de la défense et présentera un document
de réflexion sur l’avenir de la défense européenne d’ici à 2025. Les deux ministres feront
également le point sur la coopération militaire bilatérale. Depuis l’opération Serval en 2013,
Berlin n’a cessé de renforcer sa présence au Mali, en appui de l’armée française et du G5 Sahel
(Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). En avril, Paris et Berlin ont signé un accord
pour créer à Évreux une base aérienne commune destinée à accueillir les huit avions de transport
C-130 américains achetés par la France et l’Allemagne pour pallier le vieillissement accéléré
des Transall et les retards de livraison de l’A400M d’Airbus.
François d’Alançon
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE •THEME 3 - 1 : La Russie espère avoir son porte-hélicoptère d’assaut en 2022 Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 29 mai 2017
Auteur : Olivier Mélennec
Adressé par François Jouannet
Le projet Lavina de porte-hélicoptère d'assaut a été exposé en 2015. (Photo : DR)
La Russie disposera d’un premier porte-hélicoptères d’assaut vers 2022, a assuré le vice-
ministre russe de la Défense, Youri Borisov, le jeudi 25 mai lors du salon HeliRussia 2017.
« Le cycle de construction d’un porte-hélicoptères est d’au moins quatre ans. Cela nous
mène aux environs de 2022 », a répondu Youri Borisov au sujet de la date espérée de livraison
d’un porte-hélicoptères d’assaut. L’objectif semble cependant ambitieux, les chantiers russes
n’étant pas réputés pour leurs cadences élevées de production. Le groupe OSK a déjà affirmé
que les chantiers russes peuvent construire un navire analogue aux BPC de type Mistral
français. En juillet 2016, le commandant en chef adjoint de la marine russe, l’amiral Viktor
Bursuk, a déclaré que le cahier des charges pour un navire amphibie d’assaut a été défini. La
marine russe manque totalement de grands navires amphibies porte-hélicoptères comme ceux
actuellement en service dans nombre de marines (Etats-Unis, France, Espagne, Italie, Corée du
Sud, Japon, Australie…). Deux BPC de type Mistral avaient été commandés à la France en
2011 mais leur livraison a été annulée pour cause de crise ukrainienne. Le centre de recherche
étatique Krylov a développé le projet Lavina de porte-hélicoptères d’assaut (ou LHD, landing
helicopter dock) dont la maquette a été exposée lors d’un salon de l’armement en 2015. Il s’agit
d’un navire de 200 mètres de long et d’un déplacement de 23 000 tonnes présenté comme
d’abord destiné à l’exportation. Son architecture apparaît assez différente de celle du Mistral.
Ainsi, la maquette ne fait pas apparaître une propulsion par des pods électriques orientables. La
capacité d’emport serait de 16 hélicoptères, de 50 véhicules blindés et d’une batellerie de six
chalands. Pour sa part, le bureau d’études Nevsky a dévoilé un projet d’un porte-hélicoptères
de 14 000 tonnes baptisé Priboï capable d’embarquer 16 hélicoptères d’attaque.
•THEME 3 - 2 : La Socarenam a livré le patrouilleur « La Résolue » à la Marine Source, journal ou site Internet : le Marin
Date : 30 mai 2017
Auteur : Benoît Lobez
Adressé par François Jouannet
Le patrouilleur léger guyanais "La Résolue" a été livré le 30 mai à la Marine nationale. (Photo
Benoît Lobez)
Après 200 000 heures de travail, le chantier Socarenam a livré à la Marine nationale, le 30 mai,
son second patrouilleur léger guyanais. Baptisé La Résolue, ce navire de 61 mètres de long va
rejoindre La Confiance au port de Degrad des Cannes. La marraine n’est autre qu’Alicia
Aylies, Miss France 2017 et Miss Guyane 2016, fière de représenter l’Outre-Mer. Il s'agit du
51e navire commandé par la DGA à la Socarenam depuis 25 ans. Le bâtiment, qui doit
appareiller de Boulogne avec son équipage de 24 hommes le 8 juin, est attendu à Brest, avant
une escale à Casablanca les 2 et 3 juillet pour y être présenté à l'état-major marocain, intéressé
par la construction de patrouilleurs. Il sera officiellement réceptionné par son port d’attache en
septembre. Ces deux PLG remplaceront progressivement les patrouilleurs P400 La
Capricieuse et La Gracieuse mis en service en 1986 et 1987. Ils assureront des missions de
souveraineté, de défense et d’action de l’Etat en mer : protection du centre spatial de Kourou,
lutte contre le narcotrafic, police des pêches, contrôle des flux migratoires, sauvetage en mer et
lutte contre la pollution dans la zone Antilles-Guyane qui s'étend sur plus de 120 000 km².
•THEME 3 - 3 : La Suisse a besoin au maximum de 70 nouveaux avions de combat Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 31 mai 2017
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Rafale, une nouvelle chance en Suisse?
La Suisse devrait lancer un nouvel appel d'offres en vue d'acquérir jusqu'à 70 avions de combat.
Le choix de l'appareil sera décidé au second semestre 2020. Et c'est reparti pour un tour en
Suisse... Après avoir annulé l'achat de Gripen NG en mai 2014, Berne a de nouveau besoin de
nouveaux avions de combat et d'un nouveau système de défense sol-air pour la surveillance, la
protection et la défense de son espace aérien. Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus
les deux groupes chargés par le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de
la population et des sports (DDPS) de recommander cette opération. Le rapport présente des
options tablant sur l'acquisition de 30 ou 40 avions voire 55 et même davantage, ainsi qu'une
option qui envisagerait, outre l'acquisition de 20 nouveaux avions de combat, le maintien
provisoire de la flotte de F/A-18 actuelle (30 avions) jusqu'à son remplacement dans les années
2030. Le rapport suggère au gouvernement de financer cette acquisition sur le budget de la
Défense. Cela permettrait d'éviter de soumettre l'achat à une votation populaire. En 2014, la
population s'était opposée à l'achat de 22 avions de combat fabriqués par le constructeur suédois
Saab.
Un choix dès 2020
"Le groupe d'experts est parvenu à la conclusion que le processus de modernisation des moyens
de défense aérienne actuels doit démarrer urgemment", a précisé un communiqué de presse du
DDPS. Dans ce cadre, recommande le rapport, l'évaluation d'un nouvel avion de combat devrait
commencer prochainement, avec pour objectif de pouvoir choisir le type d'avion au second
semestre 2020. Dans les années 2020, les moyens de défense aérienne de l'armée suisse (avions
de combat, défense contre avions) parviendront au terme de leur durée d'utilisation. Dans la
perspective des différents renouvellements requis, le chef du DDPS, Guy Parmelin, a chargé au
printemps 2016 un groupe d'experts, interne au DDPS d'élaborer les fondements nécessaires à
cette opération en ayant une vision globale. Parallèlement, un groupe d'accompagnement,
composé d'un représentant des quatre partis gouvernementaux, de représentants du DDPS, de
l'industrie et de la Société suisse des officiers a également travaillé sur l'acquisition d'avions de
combat et a émis seize recommandations. Ce groupe a tenu au total 14 séances entre avril 2016
et mai 2017. "Pour assurer une protection crédible et efficace de l'espace aérien, il est nécessaire
de disposer d'une combinaison de moyens et de compétences au sol comme dans les airs, a
notamment recommandé le groupe d'accompagnement. La modernisation des moyens requis
pour la protection de l'espace aérien fait partie intégrante du développement de l'armée".
Plusieurs options
L'option la plus chère et la plus ambitieuse - la numéro une - consisterait en l'achat de 55 à 70
avions et d'armes antiaériennes pour un montant estimé entre 15 et 18 milliards de francs (13,76
et 16,52 milliards d'euros), selon le rapport. Option numéro deux : remplacer la flotte actuelle
par près de 40 nouveaux avions de combat et renouvellement de la dé- fense sol-air pour un
montant évalué à 9 milliards de francs environ (8,25 milliards d'euros). S'agissant de l'option
numéro trois, le groupe d'expert préconise le remplacement de la flotte actuelle par près de 30
nouveaux avions de combat avec une hausse significative des performances pour la défense sol-
air pour des besoins financiers de 8 à 8,5 milliards de francs environ (de 7,3 milliards à 7,8
milliards d'euros). Enfin, dernière option, la plus économique : elle porterait sur l'acquisition de
20 appareils avec le renouvellement d'un système de défense antiaérien pour cinq milliards de
francs environ (4,58 milliards d'euros). Cette option prévoit également de conserver les 30 F/A-
18 en service plus longtemps que prévu.
Pas d'avions chinois ni russes
L'exploitation d'une flotte d'avions de combat de même modèle est une solution plus efficace et
plus économique que celle comportant plusieurs types d'aéronefs, recommande le groupe
d'accompagnement. L'acquisition d'un nouvel avion de combat doit coïncider avec le
remplacement de l'ensemble de la flotte des F-5 Tiger et de celle des F/A-18 au cours de la
décennie 2020. Cette option n'exclut pas l'acquisition par tranches d'un nouvel avion de combat.
Pas question en revanche pour la Suisse d'acheter des avions chinois ou russes. "D'un point de
vue technique, le manque de compatibilité de tels produits avec les systèmes déjà utilisés par
les Forces aériennes et l'absence d'interopérabilité avec les systèmes des Etats européens
occasionneraient d'importants problèmes, estime le groupe d'accompagnement. Si l'on
considère la question sur le plan politique, le scepticisme règne quant à l'acquisition d'avions
de combat fabriqués dans ces deux pays, d'où la recommandation de ne pas tenir compte des
systèmes russes et chinois dans le cadre de la présente acquisition". Le rapport des experts n'a
pas souhaité détailler les candidatures pour une acquisition. Mais il s'est posé la question de
savoir si le Gripen E/F, dont le financement avait été refusé en mai 2014 lors d'une votation à
la suite d'un référendum, était éligible à futur appel d'offres. Si cet appareil "remplit les
conditions décrites dans le chapitre consacré à l'évaluation, le Gripen E/F constitue aux yeux
du groupe d'experts un candidat tout à fait valable pour être intégré à l'évaluation". Au vu des
développements intervenus sur les divers types d'avions depuis la dernière évaluation d'avions
de combat dans les années 2008 à 2011 (Rafale, Gripen et Eurofighter), "il semble inadéquat
de ne procéder qu'à une réévaluation des types d'avions déjà testés", a estimé le groupe
d'expert. Enfin, un avion de combat qui n'est pas arrivé à maturité technique au moment de
l'acquisition ne sera pas pris en compte dans l'appel d'offres. Les développements suisses
majeurs, qui correspondraient à une helvétisation de l'avion de combat, ne sont pas une option
non plus pour la Suisse. L'objectif de Berne est de se doter d'un "avion de combat à la pointe
du progrès lors de sa livraison".
•THEME 3 - 4 : La commission européenne propose ses pistes de réforme de la zone euro Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 31 mai 2017
Auteur : Cécile Ducourtieux, Bruxelles, bureau européen
Adressé par Elie Billaudaz
La Commission européenne sait qu’elle s’aventure sur un terrain miné, et elle le fait avec la
plus grande précaution. Mercredi 31 mai, elle a rendu public un « papier de réflexion » d’une
bonne trentaine de pages, très prudent mais néanmoins précis, sur un avenir souhaitable pour la
zone euro. Le document part d’un postulat : le statu quo n’est plus tenable. La crise financière
a trop abîmé la zone euro, même si l’essentiel de ses 19 Etats membres l’ont surmontée (à
l’exception notable de la Grèce). Les inégalités se sont creusées, les économies nationales
divergent de plus en plus. Son « intégration », politique et économique, doit être relancée. Sa
gouvernance doit être musclée. « Nous voulons réinitier le processus de convergence entre les
Etats membres », souligne le Letton Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission
chargé de l’euro. Ce postulat semble depuis peu partagé à Paris, où le président Emmanuel
Macron a réclamé la création d’un budget, d’un Parlement et d’un super-ministre des finances
de la zone euro. Et peut-être désormais à Berlin, après qu’il y a dix jours le ministre allemand
des finances, Wolfgang Schäuble, s’est associé à son tout nouveau collègue Bruno Le Maire
pour annoncer un groupe de travail conjoint sur une intégration plus poussée de la zone euro.
Mais ailleurs, dans l’Union, ces velléités de réformes inquiètent.
Achever la mise en place de l’union bancaire
Bruxelles propose de travailler dans trois directions : une union financière renforcée, une union
budgétaire plus intégrée et davantage de contrôle démocratique. Et en deux phases : les
avancées envisageables à court terme (d’ici à 2019) et celles possibles à plus long terme (2025).
Pour aboutir à une union financière mieux intégrée, la Commission insiste sur la nécessité
d’achever la mise en place de l’union bancaire, cette réforme majeure, validée en pleine crise,
visant à éviter qu’à l’avenir ce soient les Etats et les citoyens de l’UE qui viennent au secours
des banques en faillite. Elle propose aussi la création de nouveaux instruments financiers pour
réduire, dans les bilans des banques, l’exposition aux obligations souveraines nationales (des
« sovereign bond-backed securities », panachages d’obligations souveraines). Pour autant,
assure la Commission, pas question de parler d’eurobonds, ces emprunts qui pourraient être
émis en commun par les Etats de la zone euro, ce qui conduirait à une mutualisation de leur
dette (et l’Allemagne pourrait se retrouver appelée en garantie pour des dettes italiennes ou
françaises…). Un sujet empoisonné à Bruxelles, les Allemands ou les Néerlandais montant
brutalement au créneau à chaque fois qu’il est évoqué, voire seulement suggéré.
Un rôle accru pour le Parlement européen
Pas question non plus d’aborder franchement un futur budget pour la zone euro, même si le
rapport, sans le nommer, y fait expressément référence. Là encore, les termes et ce qu’ils
recouvrent sont trop éruptifs. La Commission préfère parler d’une « fonction de stabilisateur
macroéconomique » dans son volet sur le renforcement de l’union budgétaire. Elle suggère
qu’avec cet argent commun (aucun chiffre n’est avancé) on pourrait financer une assurance
chômage européenne ou abonder un « fonds de protection de l’investissement public », afin que
des membres en difficulté ne soient pas obligés, pour garder leurs finances publiques d’équerre,
de couper en premier dans leurs investissements. Enfin, la Commission propose que le
Parlement européen joue un rôle accru, sans aller jusqu’à la création d’un hémicycle spécifique
pour la zone euro. Elle préconise aussi une présidence de la zone euro à plein-temps, mais évite
d’aborder frontalement la question d’un vrai ministère européen des finances. Ces pistes n’ont
rien de nouveau à Bruxelles. Il y a deux ans, le « rapport des cinq présidents », coproduit par
les dirigeants de la Commission, du Conseil, du Parlement, de la Banque centrale européenne
et de l’Eurogroupe, avançait déjà quasiment les mêmes suggestions.
Crainte d’une Europe à deux vitesses
Mais, jusqu’à présent, les lignes de fracture sur ces sujets ont été si fortes que la zone euro a
fait du surplace. Les pays n’ayant pas encore adopté l’euro (ou n’ayant pas l’intention de
l’adopter) sont tétanisés à l’idée qu’un renforcement de la zone euro conduise à une Europe à
deux vitesses. Surtout, les Allemands, les Néerlandais ou les Finlandais, mais pas seulement,
refusent catégoriquement d’envisager tout ce qui ressemblerait à de la mutualisation des
risques, et continuent d’exiger, avant même d’en parler, que ces risques aient été réduits au
strict minimum (pas de budget de la zone euro tant que les Etats membres ne respectent pas
scrupuleusement les règles du pacte de stabilité). L’absence d’avancée sur l’union bancaire ces
douze derniers mois illustre bien ces blocages. L’essentiel a certes été mis en place (le système
de supervision bancaire, le fonds de résolution en cas de faillite) mais il reste à leur adjoindre
un « filet de sécurité » supplémentaire, au cas où le fonds ne suffirait pas, et à mettre sur les
rails une garantie européenne des dépôts. « Nous voulons que les blocages puissent être
surmontés, en montrant comment on peut avancer », assure M. Dombrovskis. Preuve que les
débats sont intenses, y compris au sein de la Commission : le document de réflexion bruxellois
va bien moins loin que les propositions plusieurs fois formulées en public par le commissaire à
l’économie, le socialiste français Pierre Moscovici, qui a dit souhaiter aller jusqu’à un
Parlement de la zone euro. Paris et Berlin sont-ils désormais prêts à surmonter leurs
antagonismes, après l’initiative franco-allemande de ces derniers jours ? La Commission s’en
réjouit, mais reste prudente : elle attend que les deux capitales piochent dans sa « boîte à idées »
et formulent des annonces plus concrètes.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
•THEME 4 - 1 : DGA : Laurent Collet-Billon sur le départ ? Source, journal ou site Internet : Secret défense
Date : 31 mai 2017
Auteur : J-D Merchet
Adressé par François Jouannet
Délégué général pour l’armement depuis le 28 juillet 2008, Laurent Collet-Billon sera-t-il une
nouvelle fois prolongé à l’échéance de son mandat, le 1er juillet prochain ? La question agite le
monde de la défense, où l’on s’interroge sur les intentions de l’équipe Macron. La décision
devrait sans doute être prise dans les deux prochaines semaines. Laurent Collet-Billon, 67 ans
cette année, est DGA depuis près de neuf ans - un record à ce poste créé en 1961 sous le nom
de Délégué ministériel à l’armement (DMA). Au cours des dernières années, le DGA s’est
beaucoup opposé à Bercy, sur le budget mais également sur des dossiers industriels, et l’heure
de la revanche de Bercy semble parfois avoir sonnée à l’Elysée. Toutefois, Laurent Collet-
Billon pourrait être maintenu, le temps de boucler la Loi de programmation militaire. Parmi les
noms évoqués pour lui succèder, celui de Bruno Sainjon, PDG de l’Onera, revient avec
insistance. Il était déjà en piste pour le poste de DGA en 2014. On parle également de Caroline
Laurent, directrice de la straté- gie de la DGA et de Monique Legrand-Larroche, directrice des
opérations de la DGA. Deux femmes officiers gé- néraux qui seraient les premières à accèder à
une telle responsabilité.
•THEME 4 - 2 : Les opérations aéroportées depuis Kolwezi : Histoire et représentations
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 29 mai 2017
Auteur : armée de terre « au contact »
Adressé par André Dulou
La DELPAT organise, ce jour, le 31 mai, une journée d’études aux universités de Paris
Sorbonne portant sur l’analyse historique de l’emploi des troupes aéroportées depuis 40 ans. Il
s’agit d’analyser la place spécifique des parachutistes dans les engagements contemporains, de
s’interroger sur leurs évolutions et de s’intéresser à leur perception vue par la société civile.
Retour sur des opérations majeures de l’armée de Terre sur les théâtres récents.
Dès les années 1930, la France organise ses premières unités d’infanterie de l’air, mais c’est
avec les stages organisés au sein de l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale
qu’une réelle impulsion leur est donnée. Elles y gagnent un style, mais aussi des références
différentes qui se retrouveront au sein des anciens Special Air Service (SAS), des chasseurs
parachutistes, des groupes commando, etc. Après les expériences douloureuses des guerres
d’Indochine et d’Algérie, marquées par des engagements extrêmement meurtriers qui donnent
naissance aussi bien à la réputation de combattants d’exception qu’à une « légende noire »
(cinéma, chansons, etc.), un voile discret est posé sur cette spécialité transverse au sein de
l’armée de Terre (infanterie, cavalerie, artillerie, génie ; métropolitains, coloniaux et
légionnaires ; appelés et engagés). Les sauts opérationnels, de Kolwezi à Tombouctou La
persistance des opérations conduites par la France sur le continent africain justifie pourtant le
maintien d’une capacité TAP, sous la forme d’une division ayant son siège à Toulouse.
L’opération Bonite, qui voit le largage du 2e régiment étranger de parachutistes (2eREP) sur
Kolwezi (Zaïre) en mai 1978, marque pour l’armée française le grand retour des troupes
parachutistes sur le devant de la scène. Au cours des années 1970-2000, les unités aéroportées
sont, presque systématiquement, déployées pour chaque opération extérieure, sans que leur
particularité « parachutiste » ne constitue un critère déterminant : considérées comme des
troupes mieux entraînées, soumises à un régime d’alerte précis, elles effectuent fréquemment
mais pas exclusivement, des « entrées en premier », en particulier pour les régiments
professionnalisés. Les engagements du XXIe siècle, en Irak, en Afghanistan puis dans la bande
sahélo-saharienne, marquent un retour remarqué du largage d’unités constituées dans un cadre
tactique offensif. En janvier, la 11e BP et à nouveau le 2e REP, effectue un saut opérationnel
sur Tombouctou au cours de la reconquête du nord de Kidal au Mali dans le cadre de l’opération
Serval. L’image du parachutiste dans le grand public semble avoir totalement changé, comme
en témoigne les nombreux reportages diffusés sur les chaînes de télévision, où les avis très
majoritairement positifs sont exprimés par la population. Cette journée d’études animée par la
DELPAT est organisée en quatre sessions permettant d’aborder en détail les opérations
aéroportées, y compris en comparaison avec certaines armées alliées :
1 - Mai 1978 : la France redécouvre ses parachutistes ;
2 - D’Afrique au Sahel : quel emploi des troupes aéroportées entre 1978 et les années 2010 ?
3 - Accélération du rythme d’emploi : un signe du retour des opérations de vive force ?
4 - Quelle perception du parachutiste aujourd’hui ?
•THEME 4 - 3 : Polynésie : un hélicoptère de la marine gravement endommagé Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 31 mai 2017
Auteur :
Adressé par François Jouannet
Les deux Dauphin N3 livrés en 2011. (Photo Marine nationale)
Un des deux hélicoptères Dauphin N3 de la flottille 35F, opérant en Polynésie, a été
endommagé le mardi 30 mai à 11h15, à Mooréa, lors d'un « vol d'instruction » confirme
au marin l'état-major de la Marine. L'hélicoptère utilisé pour les missions de service public s'est
posé sur le ventre, sans le train d'atterrissage déployé, sans qu'on connaisse encore la source de
ce problème. L'appareil a donc été gravement endommagé. Il devra être rapatrié en métropole
pour réparations. L'accident n'a fait aucun blessé, insiste la Marine, mais il tombe au plus mal,
alors que la disponibilité n'est pas au meilleur de sa forme dans la Marine. Les Dauphin N3 ont
des performances particulières, notamment en matière d'endurance, très utiles compte tenu de
la dispersion des îlots en Polynésie. Il sera difficile de trouver un renfort à court terme. C'est la
première fois que l’un de ces appareils connaît un accident, depuis leur entrée en service à
l'automne 2011. Le bureau enquêtes accidents air de la défense (BEA-D Air) a ouvert une
enquête. C'est le deuxième accident d'hélicoptère pour la Marine depuis le début de l'année,
après le crash d'une Alouette III en Nouvelle-Calédonie.
•THEME 4 - 4 : « ACE 2017 » : les avions de chasse français participent à un exercice majeur en Scandinavie Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 31mai 2017
Auteur : armée de l’air/ CNE Karim Djemaï et ASP Lise Moricet
Adressé par André Dulou
Du 19 mai au 2 juin 2017, quatre Mirage 2000-5 de Luxeuil, deux Mirage 2000C d’Orange,
deux Rafale de Saint-Dizier et un Rafale de Mont-de-Marsan participent à «Arctic Challenge
Exercise» (ACE), depuis la base aérienne de Rovaniemi en Finlande. Cet exercice majeur
permet aux pilotes français de développer leur expertise dans un contexte d’entraînement
exceptionnel.
En cette fin mai 2017, la neige et le froid sont encore solidement installés au cœur du territoire
finlandais. Située au niveau du cercle polaire arctique, la base aérienne de Rovaniemi est, depuis
une dizaine de jours, le théâtre d’une activité aéronautique intense. En temps normal, cette
plate-forme aéronautique n’héberge qu’un escadron de F18 finlandais. Pour l’exercice «ACE
2017», d’importants moyens aériens internationaux ont été déployés. En effet, outre les F18,
Rovaniemi accueille également des F15 américains, un A310 MRTT allemand, un ravitailleur
C130 canadien, un C-295 finlandais ainsi qu’un détachement d’avions de chasse français.
Composée d’environ 160 personnes, la délégation française met en œuvre neuf avions de chasse
de trois types différents, provenant de quatre bases aériennes. «L’acheminement logistique du
matériel nécessaire au soutien de cet exercice constituait déjà un challenge en soi», explique
le lieutenant-colonel Boris, directeur français de l’exercice (Direx). En effet, pour la première
fois dans un exercice de cette ampleur, le fret logistique a été principalement acheminé par voie
ferrée depuis la métropole. Au total, près de 150 tonnes de matériels ont ainsi été transportées
à bord d’une trentaine de containers, soit un volume global de 1 700 m3. Organisé conjointement
par la Finlande, la Norvège et la Suède, l’exercice «ACE» est un entraînement à taille XXL. Au
total, il réunit douze nations mettant en œuvre environ 110 aéronefs, dont plus de 80 avions de
chasse. Ces derniers sont répartis sur trois bases aériennes : Bodø en Norvège, Kallax en Suède
et Rovaniemi en Finlande. L’ensemble des participants opèrent au-dessus d’une immense zone
aérienne dédiée à l’exercice, à cheval sur les trois pays scandinaves. «Les conditions
d’entraînement que nous sommes venus rechercher sont idéales, détaille le Direx. La zone est
immense. Elle s’étend sur 400 miles nautiques de long (soit 750 km environ) et 150 (300 km)
de large. De plus, nous survolons des zones très peu peuplées, où ne pèsent que de très faibles
restrictions. En outre, des moyens de défense sol-air et de guerre électronique sont disposés
sur ce vaste territoire. Cela contribue grandement à renforcer le réalisme de l’exercice.»
Chaque jour, les avions de chasse français sont insérés dans de gros dispositifs aériens, appelés
COMAO (Composite Air Operations - opérations combinant plusieurs aéronefs de types
différents). Les objectifs d’entraînements recherchés lors des deux missions aériennes
quotidiennes sont nombreux et variés : entretien des compétences de Mission Commander (chef
de mission), entraînement aux missions de défense aérienne dans un environnement
multinational et face à des appareils étrangers, entraînement au ravitaillement en vol et à
l’utilisation de la liaison de données tactiques 16, etc. Chaque unité navigante impliquée
dispose, en effet, de son propre référentiel d’entraînement. Par exemple, les Mirage 2000-5
doivent assurer l’entrée en premier en défense aérienne sur un théâtre d’opération de haute
intensité. Les avions de chasse s’exercent ainsi à faire face à des menaces air-air et sol-air
élevées. «Étant donné les volumes d’avions en vol, l’exercice «ACE 2017» implique une
préparation et une coordination particulièrement rigoureuse, détaille le Direx. Cette
planification est indispensable à la sécurité aérienne, d’autant plus que les appareils opèrent
depuis trois bases aériennes différentes. Lors de nos échanges, nous disposons de moyens de
communication et de visioconférence très efficaces. Nous préparons les missions avec nos
homologues étrangers, malgré les centaines de kilomètres de distance. Au final, il est
remarquable de constater que nous parlons tous le même langage et que nous opérons ensemble
selon les mêmes procédures.»
5/ ZONES DE CONFLITS •THEME 5 - 1 : Victoire Kurde à Tabqa : vers un Yalta Syrien ? Source, journal ou site Internet : Causeur
Date : 30 mai 2017
Auteur : Hadrien Desuin
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le découpage de la Syrie va commencer
Les membres de la coalition américaine en Syrie se sont réunis à Copenhague le 9 mai pour
annoncer un soutien accru aux kurdes syriens du PYD alliés à des bataillons arabes au sein des
Forces Démocratiques Syriennes (FDS). Autant dire que l'objet de la réunion n'a pas été bien
accueilli par Ankara. Le Pentagone a confirmé son choix de s'appuyer sur eux plutôt que sur la
douteuse Armée syrienne libre (ASL). La chute de Bachar Al-Assad n'étant plus l'objectif
militaire prioritaire, seule la CIA semble poursuivre son discret soutien aux factions djihadistes
qui se disputent la région d'Idlib. Les renforts américains en blindés et en munitions n'ont pas
tardé à se faire sentir sur le moral des troupes. La ville de Tabqa, barrage et verrou entre Raqqa
et Alep, a été définitivement annoncée comme libérée de l'emprise de Daech deux jours plus
tard.
La course Washington-Damas
Après l'attaque surprise de la base aérienne de l'armée syrienne d'Al-Chaayrate décidée par
Donald Trumpc'est un retour à la stratégie militaire jusqu'alors menée par Barack Obama en
Syrie. Avec toutefois une empreinte au sol plus importante et donc une relance des offensives
sur Raqqa. Les forces kurdes sont désormais en mesure d'encercler assez rapidement la capitale
de Daech en Syrie A moins que l'armée turque, coincée dans la poche entre Al Bab et Jarablous,
ne décide de reprendre les hostilités. Il y a quelques jours encore, l'aviation turque n'avait pas
hésité à bombarder par surprise les positions kurdes de Syrie. Au-delà de la simple victoire
symbolique sur Daech, l'armée américaine a d'autres ambitions à Raqqa. D'une part,
récompenser et sécuriser un Kurdistan autonome de Syrie sur le modèle du Kurdistan irakien
après la Guerre du Golfe. D'autre part, devancer Damas dans la reconquête de la vallée de
l'Euphrate qui serpente au milieu du désert. Et donc, disposer d'une carte supplémentaire dans
les négociations sur une éventuelle transition politique à Damas. L'armée syrienne est-elle en
capacité de se lancer dans la course pour Raqqa? A priori non. La prise de Tabqa lui a fermé la
porte. Il reste Deir Ez-Zor mais l'objectif est beaucoup plus loin et hasardeux. Les lignes de
l'armée syrienne seraient sans doute trop étendues pour tenir.
Russes et Américains ménagent la Turquie
Les kurdes pourraient-ils participer à la chute de Bachar Al-Assad tant attendue par les pays
occidentaux? C'est tout aussi improbable. L'ennemi des Kurdes reste principalement la Turquie.
Les Kurdes et l'armée syrienne ont combattu côte à côte dans plusieurs villes comme Alep
contre les djihadistes soutenus par les turcs. Et Damas a toujours eu l'habileté de ménager les
kurdes depuis le début de la guerre civile. Ces derniers, déjà réticents à s'aventurer plus avant
dans les terres arabes au sud, n'ont pas l'intention d'occuper dans la durée Raqqa. Les Russes
soutiennent aussi les Kurdes syriens et font leur possible pour les maintenir dans une forme de
coordination avec Damas. La compétition entre Russes et Américains pour le parrainage des
troupes kurdes est décisive. Ces dernières ont-elles l'idée d'échanger plus tard Raqqa contre la
réunification des cantons d'Afrin et de Kobané? Ce qui passerait par le retrait des Turcs d'Al-
Bab et de Jarablous. Russes et Américains ménagent tous deux la Turquie dont la position est
autrement plus stratégique à l'échelle du monde que celle du Kurdistan. Il faudrait dans ce cas
proposer de grosses contreparties à la Turquie. Autant dire que les Kurdes n'obtiendront jamais
un territoire unifié. La prise de Raqqa serait toutefois un gage énorme pour définir l'autonomie
future du Kurdistan syrien. Les incertitudes et les méfiances entre les coalisés sont autant
d'atouts pour les fanatiques de l'Etat islamique et d'Al-Qaïda. Un Yalta syrien c'est-à-dire un
accord préalable entre Américains et Russes sur l'étendue du Kurdistan autonome syrien reste
indispensable pour accélérer la victoire finale contre Daech.
•THEME 5 - 2 : Les Yézidis de Sindjar toujours menacés
Source, journal ou site Internet : Le Temps
Date 30 mai 2017
Auteur : Boris Mabillard
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les déplacés n’ont pas encore regagné leurs villages. L’Etat islamique a été chassé de la
région mais d’autres menaces ont vu le jour. Les escarmouches se multiplient entre
combattants kurdes
La tour de guet domine une plaine jaune-beige à perte de vue. Quelques villages plats de la
même couleur se confondent avec la terre. Avec sa paire de jumelles, le peshmerga de faction
scrute les couleurs qui flottent sur l’horizon: «Je ne comprends rien à tous ces drapeaux
différents, chaque groupe en a un spécifique. Les Hachd al-Chaabi en ont une collection; même
un blanc qui n’est pas un drapeau de paix.» Tous les étendards se côtoient ici comme dans un
mouchoir de poche: celui de l’Irak, de la Syrie, du PKK, de ses alliés, de Daech (l’acronyme
arabe de l’Etat islamique), des peshmergas et des partis kurdes. Le massif de Sindjar et la ville
du même nom, un des berceaux de la culture yézidie aux confins irakiens entre la ville de
Mossoul et la frontière syrienne, suscitent la convoitise des groupes armés qui y voient une
position stratégique hors pair.
Un héros local
En 2014, la ville de Sindjar est littéralement rasée par les hommes de l’Etat islamique (EI). Les
peshmergas kurdes qui assurent la sécurité décampent avant l’arrivée des tortionnaires de l’EI.
Une partie des 40 000 habitants du bourg parvient à s’enfuir et trouve refuge dans la montagne,
le mont Sindjar. Mais les hommes yézidis qui tombent entre les mains des djihadistes sont
massacrés et leurs femmes réduites en esclavage, puis vendues sur les marchés et mariées de
force. Au total, 1500 Yézidis auraient été massacrés à Sindjar et 3500 femmes capturées selon
les chiffres du Gouvernement kurde irakien (KRG). Kasem Shesho est devenu le héros local: il
vivait en exil en Allemagne, lorsque l’EI arrive aux portes de Sindjar en juillet 2014. Il
comprend alors que la région dont il est originaire court les pires dangers et son sang ne fait
qu’un tour. Il prend toutes ses économies, son fils avec lui, et retourne sur sa terre natale. Fort
d’une solide expérience militaire, acquise alors qu’il servait dans l’armée irakienne, il monte
une petite armée de peshmergas avec la bénédiction des autorités de tutelle kurdes. A l’arrivée
de l’EI, il protège avec 17 hommes l’un des temples que les Yézidis considèrent comme sacrés,
forgeant ainsi sa légende. Assis dans son quartier général, entouré de combattants, le vétéran
de 64 ans, aux cheveux teints, ressemble à un seigneur de guerre. Rattaché officiellement aux
peshmergas, Kasem Shesho a fait allégeance au parti kurde de Massoud Barzani, le PDK. Il
plaide pour un rattachement de la région Sindjar au Kurdistan: «Nous, les Yézidis, nous parlons
kurde, nous sommes même les premiers Kurdes. Les Kurdes authentiques!» Depuis que ses
hommes ne combattent plus directement l’EI, il a un nouvel ennemi: «Le PKK, c’est comme
Daech.» Il doit pourtant cohabiter avec cet ennemi, qui a contribué à reconquérir Sindjar: «Leur
rôle est largement exagéré, ils ont surtout tenté de se présenter en défenseurs des Yézidis pour
se racheter aux yeux de la communauté internationale.» Les peshmergas contrôlent la plupart
des localités au pied du mont Sindjar et font, mollement, pression pour chasser les milices
alliées du PKK, des YPG et surtout la milice locale alliée au PKK, mais formée exclusivement
de Yézidis: les YBS. «Nous ne pouvons quand même pas les tuer, ce sont nos frères, des
Yézidis. Ensuite, la communauté internationale verrait d’un mauvais œil une guerre fratricide.
Mais ça va changer, j’attends les ordres de Barzani. En 24 heures, je peux les chasser.» Le
problème, c’est qu’à moins de vingt kilomètres, de l’autre côté de la frontière, en Syrie, les
YPG sont le fer de lance de l’offensive contre Daech et ont à leurs côtés le puissant allié
américain. Pour le Dr Soulehmanieh, un édile local du PDK, le PKK n’a plus qu’une présence
symbolique. Kasem Shesho abonde: «Plus de 400 combattants ont abandonné les YBS, dont
des enfants-soldats recrutés de force.» La ville de Sindjar a subi plus de dommages que les
quartiers les plus détruits de Mossoul. En découvrant leur maison absolument dévastée, réduite
à quelques murs écroulés, la famille de Nahla a décidé de s’approprier, temporairement au
moins, une maison moins endommagée. «Une famille arabe y vivait. Ils ont fui ou ont été tués.
Nous nous sommes installés dans leurs meubles, on n’avait plus rien», explique Nahla, 22 ans.
«Cela fait 74 massacres»
Pas d’eau courante, de l’électricité pour deux ampoules quelques heures par jour, les conditions
de vie sont pénibles mais, explique Nahla, «nous sommes mieux ici que dans le camp sur la
montagne». Elle a fait tatouer sur sa main, à côté de son nom, «74 Firman» (génocide en kurde):
«Notre histoire est marquée par les persécutions dont nous avons été victimes depuis plus de
2000 ans. Avec les atrocités de Daech contre nous, ça fait 74 massacres.» Une petite fille
enjambe les gravats, sa mère, la sœur de Nahla, demande où elle a laissé son petit frère. La
gamine montre une maison en ruine: «Là-bas, maman.» Officiellement 350 familles seraient
revenues s’installer. Pourtant les rues restent obstinément vides. Pour Adlal, la mère de Nahla,
l’absence d’infrastructures dissuade une partie des déplacés: «Mais il y a aussi la sécurité. A
cause des problèmes entre PKK et peshmergas et avec les bombardements turcs, les gens ont
peur.» A la sortie de la ville, la route grimpe vers le massif montagneux où les Yézidis ont
trouvé refuge. L’EI a essayé de s’en emparer en vain. Quelques peshmergas et des combattants
des YPG/YBS (affiliés au PKK) ont fait barrage pour protéger les déplacés. Une grande partie
de ces derniers est restée sur la montagne. La route fait d’interminables lacets avant d’atteindre
le sommet, où une antenne désarticulée émerge d’un cratère de terre. C’est là que le 26 avril
dernier, les avions turcs ont bombardé quelques positions du PKK. Mais six peshmergas ont
aussi péri. Massoud Barzani, en bons termes avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, a
minimisé l’incident tout en condamnant dans les termes les plus fermes la présence du PKK.
Trois familles par tente
Une longue et large vallée s’ouvre: les tentes blanches du HCR vont jusqu’à l’horizon. De près
en près, les hommes du PKK ont une guérite, un camp, une officine. Contrairement à la
propagande officielle, ils ne semblent pas sur le repli ni en passe de plier bagage. «Trois familles
par tente, explique Brahi Kasso, il y a encore 5000 familles ici, dans des conditions
déplorables.» Il est en colère, selon lui le PDK et les peshmergas exercent des pressions sur les
déplacés: «Ils veulent qu’on soit Kurde, mais nous sommes Yézidis. Ils ont un agenda politique
et essaient de nous embrigader.» Du sommet, on domine le désert syrien. La montagne longe
la frontière syrienne sur des dizaines de kilomètres. Au temps de Saddam Hussein, l’armée avait
installé des batteries de missiles dont certains pouvaient atteindre Israël. Les Kurdes et Bagdad
ont conclu un accord selon lequel les milices chiites paramilitaires Hachd al-Chaabi ne doivent
pas occuper des localités kurdes ou yézidies, mais les Hachd al-Chaabi avancent contre l’EI, y
compris dans les villages yézidis. Un casus belli pour les peshmergas qui se sentent floués, mais
aussi pour les Turcs qui redoutent la création, dans une région anciennement sunnite, d’un
croissant chiite qui relierait Téhéran, Damas et le sud du Liban.
•THEME 5 - 3 : Au moins 49 morts dans l’explosion d’une voiture piégée à Kaboul Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 31 mai 2017
Auteur : Adressé par André Dulou
Un attentat attribué à un camion piégé a frappé tôt mercredi le coeur du quartier diplomatique
de Kaboul, faisant au moins 49 morts et des centaines de blessés, a indiqué le porte-parole du
ministère de la Santé Waheed Majroh. Ce bilan a été également confirmé par d'autres
responsables gouvernementaux. Face à l'urgence, le ministère de l'Intérieur a appelé la
population à des dons de sang dans les hôpitaux. L'explosion, qui s'est produite à 08H25 locales
(03H55 GMT), a été provoquée par un "camion piégé", a déclaré un porte-parole du ministère
de l'Intérieur, Najib Danish, soulignant que sa cible n'était pas claire dans l'immédiat.
•THEME 5 - 4 : La Russie frappe Daech en Syrie, à partir de la mer. Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 31 mai 2017
Auteur : Adressé par François Jouannet
Tir de missile Kalibr depuis la frégate "Admiral Essen". (Capture d'écran)
Le sous-marin Krasnodar et la frégate Admiral Essen de la Marine russe ont lancé quatre
missiles de croisière du type Kalibr sur les positions de Daech près de Palmyre depuis les eaux
de la Méditerranée orientale. Selon le ministère russe de la Défense, toutes les cibles ont été
atteintes. « Les cibles étaient des abris où se trouvaient du matériel lourd et un rassemblement
de combattants redéployés depuis Raqqa », précise un communiqué. Celui ajoute que les Etats-
Unis, la Turquie et Israël avaient été prévenus à l'avance de ces frappes. « Le sous-marin
Krasnodar a lancé les missiles de croisière en position immergée », indique aussi le
communiqué du ministère. Une vidéo diffusée sur Twitter par le ministère de la Défense russe
montre ces tirs de missiles de la frégate Admiral Essen et du sous-marin Krasnodar. Le
ministère de la Défense russe ne précise pas la date des tirs mais souligne que « la marine russe
a démontré sa capacité à conduire des frappes efficaces en utilisant des systèmes d’armes
complexes dans un court délai après en avoir reçu l’ordre ». Appartenant à la flotte russe de la
mer Noire, le Krasnodar et l'Admiral Essen viennent d’être réceptionnés par la marine
russe. Le Krasnodar a effectué son transit début mai entre la Baltique, où il avait effectué des
essais, et la Méditerranée. Les dernières frappes de la Russie en Syrie depuis la mer remonte au
mois de novembre 2016. La frégate Admiral Grigorovich avait ciblé avec des missiles Kalibr
et Oniks un « quartier général terroriste » et un dépôt d’armes dans les provinces d’Homs et
d’Idlib. Moscou a lancé en septembre 2015 une campagne de frappes en Syrie en soutien au
régime du président Bachar al-Assad. Une trêve a été conclue en décembre 2016 entre les forces
loyales au régime et les rebelles, mais elle ne s'applique pas aux jihadistes de l'Etat islamique
(Daech).
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : •THEME 6 - 1 : Nouveau missile nord-coréen, « une menace pour la sécurité internationale » Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 30 mai 2017
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
[L’agence de presse étatique nord-coréenne KCNA a indiqué que ce tir a permis de
lancer un nouveau modèle de missile balistique stratégique de moyenne à longue
distance, le Hwasong-12.]L’agence de presse étatique nord-coréenne KCNA a
indiqué que ce tir a permis de lancer un nouveau modèle de missile balistique
stratégique de moyenne à longue distance, le Hwasong-12. (Crédits : KCNA/via
REUTERS) Le régime communiste a déclaré, ce lundi 15 mai, avoir testé un nouveau
type de missile d'une portée sans précédent selon plusieurs experts. A la suite de cette
annonce, les Etats-Unis et le Japon ont réclamé une réunion d'urgence du conseil de
sécurité de l'ONU, qui pourrait avoir lieu demain. La Corée du Nord fait dans la
surenchère à l'armement. Alors que le régime communiste a effectué un nouveau tir
de missile balistique ce dimanche 14 mai, le Japon et les Etats-Unis ont réclamé une
réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. L'opération a été
"personnellement" supervisée par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, qui a
"étreint les responsables de la recherche balistique en leur disant qu'ils avaient
travaillé dur pour réaliser de grandes choses". [kim jong un] Le leader nord-coréen
Kim Jong Un lors de la visite d'une exposition le 13 mai dernier. Dans un
communiqué, la porte-parole de l'OTAN, Oana Lungescu a déclaré que : "Le
lancement d'un nouveau missile balistique effectué ce matin (14 mai 2017) par la
Corée du Nord est une autre violation flagrante d'une série de résolutions du Conseil
de sécurité de l'ONU, qui constitue une menace pour la paix et la sécurité
internationale."
Une portée inédite selon les experts
Le missile a été tiré à un angle élevé pour éviter de mettre en cause la sécurité des
pays voisins, rapporte l'agence Reuters. Il aurait parcouru 787 kilomètre atteignant
une altitude de 2.111 kilomètres selon des indications de l'agence de presse officielle
nord-coréenne KCNA. Dimanche, plusieurs experts ont estimé que ce nouvel essai,
d'une portée supérieure à celle des tirs passés, illustrait les progrès du programme
d'armement nord-coréen depuis le mois de février dernier. Selon David Wright,
membre de l'Union of concerned scientists et spécialiste en balistique, le missile
aurait pu parcourir 4.500 kilomètres au plus, s'il avait été tiré à un angle normal. Kim
Dong-yub, spécialiste de l'extrême-orient à la Kyungnam University de Séoul, juge
lui que le missile aurait pu atteindre 6.000 kilomètres, soit une distance suffisante
pour toucher Hawaï. Les Etats-Unis inquiets L'ambassadrice américaine aux
Nations-unies Nikki Haley a dénoncé sur la chaîne ABC "la paranoïa du régime
nord-coréen" et a rappelé que ce nouveau test n'était pas "le meilleur moyen" pour
débuter un dialogue avec Donald Trump, comme le prévoyait un représentant de
Pyongyang samedi dernier. "Il n'y a pas d'excuse pour justifier les actions de la Corée
du Nord. [Le missile] est [tombé] près de la Russie. La Chine ne peut pas s'attendre
à un dialogue. La menace est réelle." Les autorités militaires américaines ont ajouté
que "le commandement américain dans le Pacifique est pleinement engagé pour
travailler étroitement avec avec nos alliés de république de Corée et du Japon pour
maintenir la sécurité". De son côté, Pékin a appelé toutes les parties à la retenue sans
épargner son allié. "Les résolutions du Conseil de sécurité encadrent strictement
l'utilisation de missiles balistiques par la Corée du Nord. La Chine s'oppose aux tirs
auxquels la Corée du Nord a procédés qui sont contraires aux résolutions du Conseil
de sécurité."
La Corée du Sud prône une politique d'apaisement
Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-in a "condamné fermement" ce premier
tir de missile nord-coréen depuis son investiture, qualifié de "violation claire" des
résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. "Le président a dit que, quoique
la Corée du Sud reste ouverte à la possibilité d'un dialogue avec la Corée du Nord,
cela n'est possible que si la Corée du Nord fait montre d'un changement d'attitude",
a déclaré un porte-parole de la Maison bleue lors d'une conférence de presse. [moon
jae in] Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-in, à la Maison bleue en
conversation avec le président chinois Xi Jinping par téléphone le 11 mai dernier.
(Crédits : Blue House/Yonhap via Reuters). Le nouveau chef de l'Etat, dont les
parents sont nés au nord de l'actuelle zone démilitarisée mais ont fui vers le sud
pendant la guerre, prône une politique d'apaisement avec le régime communiste. Le
régime nord-coréen a multiplié ces derniers mois les tirs de missiles balistiques
susceptibles de transporter une charge nucléaire, considérés comme des provocations
par la communauté internationale.
•THEME 6 - 2 : Emmanuel Macron chez STX France mercredi, dans le Morbihan jeudi Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 31 mai 2017
Auteur : Véronique Couzinou
Adressé par François Jouannet
Le Président de la République, Emmanuel Macron, est attendu le 31 mai en fin d’après-midi
chez STX France à Saint-Nazaire, à l’occasion de la livraison du nouveau fleuron de l’armateur
italo-suisse MSC, le MSC Meraviglia. Il doit enchainer sur une visite également à caractère
maritime dans le Morbihan jeudi 1er juin. Une information confirmée par les autorités et l'Élysée
mercredi dans la soirée. Doit-on y voir un geste politique fort envers le monde maritime qui
attend beaucoup du nouveau gouvernement, et alors que le dossier de la vente du chantier de
2 600 salariés n’est pas encore bouclé et fait des vagues ? Le président, accompagné du ministre
de l'Économie Bruno Le maire, viendra mercredi annoncer une bonne nouvelle, selon nos
sources, qui n’est cependant pas tout à fait une surprise : la confirmation des contrats « World
Class », dont la lettre d’intention de commande avait été signée sous les ors de l’Élysée le 6
avril 2016. Il s’agit d’un contrat historique de 4 milliards d’euros et 37 millions d’heures de
travail pour les salariés et sous-traitants du chantier de Saint-Nazaire. Celui-ci construira ainsi
ses tout premiers paquebots intégrant une propulsion au gaz naturel liquéfié, faute d’avoir pu le
faire avec la commande annulée du ferry de BAI, en septembre 2014. Les navires de 2 700
cabines doivent être livrés en 2022, 2024 et 2026 pour les deux options. Ce ne sera pas une
première visite à Saint-Nazaire pour Emmanuel Macron qui est déjà venu chez STX le
1er février 2016, lorsqu’il était ministre de l’Économie. Il y était d’ailleurs aux côtés d’un certain
Édouard Philippe, alors maire du Havre, aujourd’hui Premier ministre. Et déjà avec MSC, pour
la cérémonie des pièces du Meraviglia, c'est-à-dire le navire qui quittera jeudi matin l’estuaire
de la Loire, mais surtout pour confirmer la commande des Meraviglia+, deux options
optimisées de cette nouvelle classe. Emmanuel Macron est ensuite attendu jeudi matin dans le
Morbihan: après une visite du Cross d'Étel, il rejoindra la base des fusiliers marins et
commandos de Lorient puis assistera à des exercices de sauvetage à à bord de l'Abeille
Bourbon. Enfin il rencontrera des professionnels de la pêche à Lorient Keroman.
•THEME 6 - 3 : En Egypte, le régime de Sissi porte un coup fatal à la société civile Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 31 mai 2017
Auteur : Hélène Sallon
Adressé par Elie Billaudaz
L’espace d’expression se réduit jour après jour pour la société civile et les rares voix encore
indépendantes en Egypte. Depuis qu’il s’est imposé en homme fort du pays, à l’été 2013, le
président Abdel Fattah Al-Sissi a, au nom de « la sécurité nationale », remis en cause une à une
les libertés acquises à la faveur de la révolution de 2011. Et le chef de l’Etat semble déterminé
à porter le coup de grâce. Lundi 29 mai, il a promulgué la loi qui encadre l’activité des
organisations non gouvernementales (ONG). Ce texte, voté au Parlement en novembre 2016,
condamne à la disparition les associations de défense des droits de l’homme et met de sérieuses
entraves à l’action des groupes caritatifs, même apolitiques. Les membres des 46 000 ONG
égyptiennes devront limiter leurs activités aux secteurs du développement et des questions
sociales, sous peine de cinq ans de prison. Une autorisation préalable est requise pour mener un
travail de terrain ou une enquête d’opinion, ainsi que pour « coopérer de quelque manière que
ce soit avec des instances internationales ». Les ONG étrangères seront, quant à elles,
contrôlées par une instance composée de représentants de l’armée, du renseignement et du
ministère de l’intérieur. « C’est la pire [loi] de l’histoire », a commenté à l’Agence France-
Presse Mohamed Zaree, directeur de l’Institut pour les études des droits de l’homme du Caire,
sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire et dont l’organisation est poursuivie « pour
avoir reçu des fonds d’entités étrangères nuisant à la sécurité nationale ». Les militants pour
les droits civiques, nombreux à être inquiétés par les autorités, s’attendent au pire. « On pourrait
finir en prison (…) et voir disparaître toute la société civile bâtie au cours des trente dernières
années », alertait, avant le vote, Hossam Bahgat, qui a fondé l’Initiative égyptienne pour les
droits personnels. L’encadrement des médias et des réseaux sociaux devrait suivre. Il est à
l’ordre du jour au Parlement. Le pouvoir n’a toutefois pas attendu que des lois soient votées
pour mettre les médias en coupe réglée. La censure a été rétablie au nom de « la sécurité
nationale » et des instances de contrôle créées. Soixante-deux journalistes sont emprisonnés,
selon le Réseau arabe pour l’information sur les droits de l’homme (Anhri). Le 25 mai, vingt-
et-un sites Web de médias ont été bloqués par les autorités. Une majorité d’entre eux sont liés
au Qatar, avec qui l’Egypte et ses alliés dans le Golfe (Arabie saoudite et Emirats arabes unis)
sont en conflit, ou à la confrérie des Frères musulmans, classée organisation terroriste. Le
journal en ligne indépendant Mada Masr en a aussi fait les frais, comme le quotidien libéral
anglophone Daily News Egypt, qui ont publié des articles sur les violations des droits de
l’homme et les dérives de la lutte antiterroriste, ainsi que le site économique Boursa News.
« Ecraser toute opposition »
Selon Amnesty International, une nouvelle vague d’arrestations a visé, en mai, au moins
36 personnes dans 17 villes d’Egypte, dont 26 sont toujours détenues pour des charges
antiterroristes ou pour « insulte au président » sur les réseaux sociaux. Toutes appartiennent
à des partis et à des groupes de jeunes liés à l’opposition de gauche et libérale. Le 19 mai, le
ministère de l’intérieur avait déjà annoncé l’arrestation de 40 personnes accusées d’« incitation
à la violence » sur les réseaux sociaux. Le Parlement entend désormais légiférer pour contrôler
l’accès à des sites comme Twitter et Facebook. « La répression contre les militants politiques
est un nouveau signe du désir des autorités égyptiennes d’écraser toute opposition pacifique et
d’étouffer toute vision alternative », déplore Najia Bounaim, directrice d’Amnesty pour
l’Afrique du Nord. Des dizaines d’anciens révolutionnaires croupissent déjà en prison pour
avoir défié l’interdiction de manifester. Cette fois, pour Amnesty, l’objectif est d’écarter tout
rival potentiel du président Sissi en vue de l’élection présidentielle de 2018. L’organisation en
veut pour preuve le procès qui s’est ouvert au Caire, le 29 mai, contre l’avocat des droits de
l’homme et activiste de gauche, Khaled Ali. Cet homme de 45 ans est poursuivi pour « outrage
à la morale publique » en raison d’une photo – dont il nie l’authenticité – où on le voit faire un
geste obscène de la main après avoir obtenu de la justice, en janvier, le blocage du projet du
président Sissi de rétrocéder à l’Arabie saoudite les îles de Tiran et de Sanafir, situées au large
de Charm el-Cheikh. L’annulation de cette décision, impopulaire auprès des Egyptiens, a offert
à cet ex-candidat malheureux à la présidentielle de 2012 un succès autant politique que
médiatique. Une condamnation pourrait contrarier son ambition affichée de se présenter l’année
prochaine.
•THEME 6 - 4 : Comment la DGSE recrute Source, journal ou site Internet : Slate
Date : 31 mai 2017
Auteur : Jean-Marc Manach
Adressé par Elie Billaudaz
La Direction Générale de la Sécurité Extérieure a lancé une «opération séduction» pour recruter
de nouveaux agents. Les postulants ne savent pas forcément à quoi correspondra leur métier.
On a tenté de les aider. «La France recrute une nouvelle génération d’espions.» La Direction
Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) affiche ce titre en une de son site web. «Près de 600
agents» d'ici 2019, d'après un article du Figaro datant de février dernier, voire même 1200
d'après un reportage diffusé sur M6 la semaine dernière. «En quinze ans», souligne le Figaro,
et «alors que les budgets publics sont corsetés, ses effectifs ont bondi de 30% pour atteindre
désormais les 6 400 agents». «Les candidatures spontanées se sont multipliées ces deux
dernières années», du fait des attentats terroristes, mais pas seulement, précise M6 de son côté.
La DGSE a en effet entamé une véritable «opération de séduction» visant à redorer son blason.
Avec de nombreux articles pour détailler les besoins de recrutement (voire les conditions de
travail de ses agents): un jeu-concours à destination des lycéens, plusieurs expositions, sans
oublier, bien évidemment, le succès de la série télé Le Bureau des légendes sur Canal+, dont la
saison 3 a commencé ce 22 mai. En 2011, Le Figaro magazine consacrait un article au nouveau
visage des espions français. En 2012, aux espions français en quête de notoriété. En 2013,
au nouveau profil des espions. À la veille du 14 juillet 2014, et «pour la première fois de (son)
histoire», la DGSE ouvrait «en exclusivité ses portes au Figaro Magazine pour une immersion
exceptionnelle», et un reportage de pas moins de douze pages intitulé «Au coeur de nos
services secrets». En février 2015, Le Figaro Madame: «Exclusif: 24 heures dans la vie d'une
espionne de la DGSE». Malgré les efforts de féminisation entrepris ces dernières années, les
femmes –dont le nombre avait triplé depuis la démilitarisation de la DGSE en 1990– ne
représentaient en effet que 26% de ses effectifs. En 2016, toujours dans Le Figaro «La DGSE
encourage la vocation des “briseurs” de codes secrets» puis, en 2017, «Comment la France
recrute ses espions», et notamment comment elle va jusqu'à «draguer à la sortie des universités
et des écoles d'ingénieurs des spécialistes du traitement du signal, des crypto-mathématiciens
voire de petits prodiges du “hacking”». La DGSE est tellement fière de la couverture
médiatique qui lui est consacrée qu'elle republie sur son propre site web la quasi-totalité des
articles consacrés à ses besoins en matière de recrutement, tout en les concluant étrangement
par un laconique: «Sources : DGSE / Droits : DGSE», sans même masquer le fait qu'il s'agit
d'une opération de communication. Celle-ci avait entamé cette «opération de séduction» en
2008, afin de recruter 690 nouveaux espions d'ici 2014: «420 ingénieurs et techniciens de haute
volée, experts en sécurité informatique, crypto-mathématiciens, biologistes, chimistes ou
encore interprètes en traitement numérique du signal», plus «près de 270 experts dans
l'exploitation du renseignement humain, essentiellement géopolitologues, linguistes parlant le
pachtoun ou le syro-libanais, historiens ou experts en relations internationales, ils sont tout
droit sortis de Sciences Po, de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
ou encore d'un cursus d'histoire». Des dizaines d'articles ont été consacrés à ces centaines de
recrutements en cours à la DGSE. En 2011, le magazine L'étudiant y consacrait un dossier:
«Métier d'espions, comme dans James Bond ?». La DGSE va même jusqu'à draguer les lecteurs
de Métro, avec un article intitulé «Devenez espion d'État», paru en 2013, qui commençait par
expliquer que «contrairement à l’agent 007, les espions de la DGSE ne font pas que des “James
Bonderies”», mais qui n'en était pas moins illustré par une photo de... James Bond. Le blog de
RegionsJob a carrément classé son article sur le fait que «les services secrets français recrutent
près de 600 agents» dans sa catégorie «job de rêve». La DGSE ouvre de nouveau, en avril 2015,
et tout aussi «exceptionnellement», ses portes au JDD. Consacré aux jeunes espions de l'après-
Charlie, l'article avançait que «depuis les attentats de janvier, le nombre de candidatures
spontanées à la DGSE a triplé tandis que le budget de recrutement continue d’augmenter».
«Avant, on recevait une trentaine de candidatures par jour, aujourd'hui environ une centaine»,
explique alors Vincent Nibourel, le directeur adjoint de l'administration de la DGSE, en charge
du recrutement, tri qualifié d'«impitoyable» par le JDD: «Toute idée de “jamesbonderie” est
évidemment ici évincée, poursuit le recruteur de futurs espions. Certes, nous faisons un métier
anormal mais comme des gens normaux et avec une éthique qui ne souffre aucune entorse ; un
métier de voyous, peut-être, mais comme des gentlemen.» Avant de préciser: «On ne cherche
pas des croisés pour se battre contre les djihadistes mais des jeunes qui comprennent le
monde».
«On n'engage pas des fanatiques»
Dans un entretien au Point au sujet du Bureau des légendes, la série de Canal+ qui a
notablement contribué à redorer l'image de la DGSE, Matthieu Kassovitz raconte que le DRH
de la DGSE lui avait expliqué qu'«on n'engage pas des fanatiques» et que «“patriote” était un
mot dangereux»: «Ils engagent des gens capables d'avoir une réflexion intellectuelle,
philosophique. Ce sont des gens ordinaires en surface, mais tous les opérateurs de la DGSE
ont une réflexion philosophique très poussée. Ce sont des gens qui se couchent tous les soirs à
se poser des questions morales et éthiques.» Pour autant, les jeunes recrues, issues d'une
génération «très scotchée à Facebook, Twitter et aux Copains d'avant», doivent aussi
désapprendre à communiquer, à en croire Vincent Nibourel: «Il leur faut tout désapprendre
pour réapprendre». «Le défaut des jeunes de cette génération par rapport à leurs
prédécesseurs? Ils ne sont pas assez paysans!», ironise le colonel en charge de la formation des
jeunes recrues de la DGSE, pointant du doigt le fait qu'il ne seraient pas assez débrouillards,
certains arrivant sans avoir passé le permis de conduire, sans non plus savoir changer une roue.
En 2016, France Inter publie une enquête très fouillée, l'une des rares à ne pas se contenter
de reprendre les éléments de langage fournis par le ministère. D'anciens membres du service de
renseignement y racontent comment, historiquement, la DGSE avait «tendance à recruter des
officiers ou des sous-officiers de valeur mais qui n’étaient pas forcément des gens de haute
qualification intellectuelle», puis qu'elle avait, «dès 2009, pris conscience qu’il lui faudrait
élargir son horizon en puisant de la “matière grise” dans les écoles les plus prestigieuses», de
Polytechnique à Centrale en passant par Sup Telecom «ou même à l’ENA».
Où apprend-on le renseignement en France?
Ils précisent également qu'avant, «en faisant un métier pareil, vous étiez forcément mauvais et
perçus comme des incapables!, notamment à cause de l’affaire Ben Barka dans les années 1960,
ou du Rainbow Warrior dans les années 1980, qui «laissaient penser qu’il y avait là des
officines, des barbouzeries, et que l’intelligence n’était pas présente dans ces lieux (que) c’était
souvent pour des fonctionnaires, civils ou militaires, un second choix, par défaut». A contrario,
souligne Sébastien-Yves Laurent, historien spécialiste des services de renseignement, «aux
États-Unis et en Grande-Bretagne, les organes de renseignement se sont adossés aux lieux où
étaient formées les élites, c’est-à-dire sur les universités», tout en finançant également masters
et doctorats, alors qu'en France, «le renseignement n’est toujours pas considéré comme une
discipline qui s’apprend et qui s’enseigne», au point que «pour entrer dans l’un des six services
français de renseignement, le concours administratif reste, encore aujourd’hui, la voie royale».
«Le recrutement se fait à 50 % par les concours de la fonction publique, dans les trois
catégories (A, B et C)», et que «25 % des recrues sont issues de candidatures
spontanées», explique Le Monde Campus fin novembre 2016. En précisant qu'il y a un statut
de contractuel de trois ans renouvelable une fois mais qui peut «être transformé en CDI selon
les besoins conjoncturels», et qu'«enfin, le dernier quart est recruté au sein des personnels
militaires». «Chaque jour, le service de recrutement de la DGSE reçoit plus de cent
candidatures spontanées et le dernier concours de niveau A avait réuni près de 700 candidats
pour une quinzaine de postes», d'après Le Monde. Les annales du concours 2015, disponibles
sur le site web de la DGSE, tranchent de fait avec la «jamesbonderie» barbouzarde. Les
candidats devaient en effet, et notamment, plancher quatre heures durant sur «L’Europe et la
lutte contre l’immigration irrégulière», ou encore résumer, en deux heures seulement:
- La CEDH face à la garde à vue française
- La courbe de Laffer
- L’espace Schengen
- Alexandre Litvinenko
- Comment Volkswagen est-elle devenue la première capitalisation boursière du monde en
2008 ?
Les annales des concours de la catégorie B ne sont guère plus sexy. Les candidats devaient en
effet, et en fonction de la spécialité pressentie, décrire les avantages et inconvénients des
progiciels de gestion intégrée, définir les pages d'adresse IP privées définies par la RFC1918,
proposer un planning d'éxécution des travaux par l'intermédiaire du diagramme de Gantt,
répondre au courriel d'un certain «Yvan Lirascible» au sujet des nuisances provoquées par la
procession annuelle de Daoustel Plougala, ou encore écrire le discours que devrait tenir un
préfet destiné à... rassurer des ONG ayant exprimé des craintes à l'occasion de l'adoption de la
loi renseignement sur la surveillance et l'interception des télécommunications. Étrangement, les
meilleures copies des postulants, annexés dans ces annales, sont toutes écrites en Lucida (une
police de caractères dérivées de celle utilisée par Microsoft pour ses écrans bleu de la mort).
Évoquant la polémique entourant les fameuses «boîtes noires» censées détecter les
comportements suspects, la copie ayant obtenue la meilleure note (15,33/20) conclue en
expliquant que «la conception d’un dispositif de ce type est particulièrement complexe (et)
devra être validée par la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement»:
«Or, pour examiner son fonctionnement, la CNCTR devra analyser des milliers de lignes de
code informatique, un travail long et ardu. La mise en place effective du dispositif ne semble
donc pas pour demain.»
Après l'opération de séduction
Les postulants ayant réussi à passer ces concours administratifs, en fonction de leurs catégories,
pourront ensuite devenir «secrétaires administratifs spécialisés» (SAS -sic), «contrôleurs
spécialisés», voire administrateurs, attachés ou inspecteurs, chacun de ces corps étant dotés de
grades et échelons permettant, par exemple, de devenir Secrétaire administratif de classe
normale, supérieure et même «exceptionnelle» sur une échelle pouvant aller de un jusqu'à
treize échelons, en fonction de son ancienneté. La DGSE ne détaille pas par le menu le type de
profils qu'elle recherche: elle met surtout en avant ses besoins en matière de linguistes et
d'«ingénieurs de talent, de tout horizon et de tout âge, maîtrisant les technologies et les
techniques du moment» (sic, notamment en sécurité informatique ou cœur de réseau, crypto-
mathématiciens). Mais la consultation des annonces passées ces dernières années sur la Bourse
Interministérielle de l’Emploi Public (BIEP) révèle ses besoins en matière de ressources
humaines: la DGSE a ainsi cherché à recruter des expert en pilotage des RH, spécialiste en
gestion des effectifs et conseiller mobilité & carrière chargé de «mettre en place des
partenariats et de favoriser les mobilités externes croisées». Au-delà des postes traditionnels
d'analystes rédacteurs en géopolitique spécialistes du monde arabe ou du continent africain, un
autre secteur semble en surchauffe: les data centers de la DGSE. Celle-ci se targue d'avoir le
supercalculateur le plus puissant d'Europe, or il convient de l'alimenter et de le refroidir: il a
donc fallu recruter un technicien chargé du pilotage de la maintenance et des travaux de
rénovation d'installations des groupes électrogènes, un chef de projet «rénovation des
installations électriques», ainsi qu'un chef de bureau et un technicien de production «dans le
domaine du génie climatique et du traitement de l'air». L'informatique est, enfin, l'autre gros
secteur recruteur. La DGSE a publié des offres d'emploi de développeur web «intégré au sein
d'une équipe de 5 personnes, vous êtes en charge de développer et maintenir des applications
dites de types “web” en php ou python», un «ingénieur d'études et d'exploitation de solution de
stockage BigData» chargé de la mise en œuvre de «solutions novatrices et performantes pour
le stockage de volumes massifs d'informations (Hadoop, HBase, Cassandra, SGBD distribués,
moteurs d'indexations, moteurs de graphes, ordonnanceurs... )», un administrateur système qui
devra «participer aux différents travaux relatifs à la maintenance, l'évolution ou la refonte du
système d'information existant (environnement Linux Debian)», un développeur de solutions de
sécurité intégré «au sein d’une équipe R&D de cryptographes en charge de participer à la
conception de produits assurant la sécurité des communications». Des postes auxquels
viennent s'ajouter d'autres postes d'«ingénieurs débutants» en cryptographie, développement
télécom, intelligence artificielle ou en data-mining (fouilles de données), amenés à «analyser
de très importants volumes de données» afin «d’identifier et suivre des utilisateurs ayant
recours à des moyens de chiffrement», en analyse de données et investigation numérique afin
de «développer des outils ayant pour but d’analyser automatiquement des données
informatiques et d’extraire automatiquement un maximum d’informations des données
analysées», et intégrés «au sein d’une équipe R&D chargée de mettre en œuvre l’ensemble des
moyens techniques nécessaires à la mise au clair de toute information intéressant la sécurité
nationale». La DGSE recrute également des fonctionnaires de catégories C sans condition de
diplôme pour des emplois techniques, administratifs ou de surveillance ne requérant que des
«notions sommaires sur les systèmes de numération» allant de la connaissance des quatre
opérations (addition, soustraction, multiplication, division) au repérage d'un point dans un plan
par des coordonnées rectangulaires en passant par la règle de trois ou les notions de prix d'achat,
de vente, de revient, bénéfice et perte. À ce titre, l'épreuve d'admission n'est destinée qu'«à
vérifier son aptitude à accueillir des agents ou prodiguer une assistance, à classer les
documents, à présenter les éléments d'un dossier, à recevoir et à restituer des communications
téléphoniques, à la gestion d'emplois du temps et à l'utilisation d'un micro-ordinateur de
bureau». Reste une dernière option, étrangement absente des articles consacrés aux besoins de
recrutement de la DGSE: le fait qu'elle propose, chaque année, entre 60 et 80 stages de fin
d’étude à destination de jeunes ingénieurs. À l'en croire, ils déboucheraient, entre 50 et 80% du
temps «environ», par un recrutement au sein du service, et plus particulièrement de sa direction
technique. Cette dernière a en charge, notamment, la surveillance et l'interception des
télécommunications, mais également la «lutte informatique active», terme politiquement
correct venu se substituer à l'expression «lutte informatique offensive» précédemment utilisée
pour désigner les logiciels espions ou malveillants utilisés par la DGSE<em<cyberattaques<
em="" style="max-width: 100%;">.</em<cyberattaques<>
Les nouveaux stages de la DGSE
La DGSE ne met pas en ligne sur son site la liste des stages qu'elle propose, mais on peut
notamment en retrouver la trace dans les catalogues de stages proposés par le ministère de la
Défense dans le cadre de ses «contrats armées-jeunesse», et dont les intitulés ou objectifs
donnent une petite idée, sinon des capacités de la direction technique, tout du moins de ce qu'elle
cherche à pouvoir faire. En 2013, la DGSE cherchait ainsi à améliorer «la sécurité, la protection
de la vie privée, et l’anonymisation de Firefox et Thunderbird, navigateur et client mail
“libres” qu’elle utilise “régulièrement”». Afin de «mettre à disposition de ses agents un moyen
de communication sécurisé sur Smartphone», elle voulait aussi développer une «solution de
voix sur IP sécurisée, point-à-point sur Android», un «canal de transfert de données sécurisé
dans le cloud» reposant sur «différents services de stockage gratuit de données en ligne (Google
Drive, Mega, UbuntuOne, DropBox...)», un système de «messagerie clandestine» via
Bluetooth, et même un système d’exploitation élémentaire «suffisamment compact pour tenir
sur une carte à puce». On apprenait aussi qu’elle utilisait un «globe virtuel» afin de «visualiser
dans l’espace tout élément géo-localisé», et qu’il était développé «majoritairement avec le
moteur de jeux vidéo Unity3D», utilisé pour la création de jeux en réseau (dont, notamment, Bad
Piggies, spin-off du célèbre Angry Birds). Mais également que, «si l’Administration peut s’en
procurer, une partie des travaux pourra être menée sur des Google Glass»... Incise pour le
moins étonnante: on peine en effet à imaginer que la DGSE ait pu douter du fait de pouvoir se
«procurer» des Google Glass. Ces deux dernières années, les stages proposés par la DGSE ont
gagné en technicité, et portent notamment sur des systèmes de détection automatique de mots-
clés dans le «volume important de données audio» qu'elle est amenée à traiter, de détection des
motifs récurrents dans des graphes de taille «massive (et) colossale», d'éxécution d'applications
Android sans installation (de sorte de «pouvoir exécuter une application sans que celle-ci
n'apparaisse comme installée sur le smartphone») ou encore d'analyse et rétroconception de
malwares et d'exploits iOS «dans un contexte d'échange massif d'information». L'«opération
de séduction» n'entre généralement pas dans ces détails qui permettent pourtant de mieux
mesurer la réalité de ce que doivent et devront accomplir les agents que la DGSE souhaite tant
recruter.
7/ SECURITE INTERIEURE •THEME 7 - 1 : Six personnes interpellées lors d’une opération antiterroriste près de Bordeaux et à Paris Source, journal ou site Internet : France Info
Date : 31 mai 2017
Auteur : Adressé par André Dulou
Quatre hommes et deux femmes ont été interpellées dans le cadre d'une opération antiterroriste
menée en région bordelaise et à Paris. Les quatre hommes étaient connus pour des faits de
radicalisation.
Deux policiers du RAID, le 18 avril 2017. (Photo
d'illustration) (BORIS HORVAT / AFP)
Six personnes ont été interpellées lundi 29 et mardi 30 mai dans le cadre d'une opération
antiterroriste menée en région bordelaise et à Paris, selon une information de BFMTV
confirmée de source proche du dossier à franceinfo.Les suspects sont soupçonnés d'avoir
organisé, contre paiement, des départs vers la zone irako-syrienne.
Quatre hommes et deux femmes
Il s'agit de quatre hommes et deux femmes. Cinq d'entre eux ont été interpellés en région
bordelaise, et la sixième suspecte a été arrêtée dans Paris.Tous les hommes étaient connus pour
des faits de radicalisation. L'un d'eux a été incarcéré à Guantanamo, un centre de détention
militaire américain à Cuba, pour un motif qui n'a pas été précisé par la source jointe par
franceinfo. Cette opération a été menée par la SDAT, la sous-direction antiterroriste rattachée
à la direction centrale de la police judiciaire.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT •THEME 8 - 1 : Pratiques commerciales contestables : Eni et Engie répondent au médiateur de l’énergie Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 31 mai 2017
Auteur : Frédéric de Monicault
Adressé par André Dulou
Dans son bilan annuel, le médiateur de l'énergie pointe les pratiques commerciales
contestables d'Engie et ENI. En cause, le démarchage à domicile qui donne lieu à plusieurs
abus. Les deux fournisseurs se défendent.
Dans son bilan annuel publié mardi, le médiateur national de l'énergie n'a pas été tendre avec
Engie (ex-GDF Suez) et la filiale française du groupe italien Eni. L'opérateur historique et le
fournisseur alternatif sont épinglés à cause de la dérive de leurs pratiques commerciales. En
cause, le démarchage à domicile qui s'accompagne, selon le médiateur, de comportements
critiquables: pêle-mêle, des arguments trompeurs, des chiffres opaques, des propos agressifs,
des ventes forcées… Un panorama regrettable qui conduit Jean Gaubert, le médiateur, à
réclamer la fin du démarchage à domicile pour vendre des abonnements au gaz ou à l'électricité.
Interrogé par Le Figaro, Eni et Engie entendent répondre point par point aux assertions du
médiateur. ENI rappelle que le démarchage à domicile correspond à un choix stratégique: il
permet de faire de la pédagogie auprès des consommateurs «qui sont encore 50% à ne pas savoir
que le marché de l'énergie est ouvert». ENI ajoute aussitôt que dans 99% des cas, cela se passe
bien et les clients sont satisfaits. «Nous sommes conscients qu'un cas pour 1 000, c'est toujours
trop. Cependant, chaque cas est analysé attentivement et le contrat résilié systématiquement en
faveur du client», précise encore le fournisseur alternatif.
Contrats très encadrés
Engie insiste d'abord sur le fait que les sociétés partenaires pour le démarchage à domicile sont
soigneusement briefées en amont: «Les contrats ratifiés entre eux et nous sont très encadrés et
les règles extrêmement strictes. Les personnels de ces sociétés se voient dispensés une
formation qui les renseigne parfaitement sur nos produits. Nous les assurons de la nécessité
absolue d'une présentation claire et transparente auprès des prospects. Engie précise encore
qu'après chaque visite qui donne lieu à un contrat de fourniture, l'entreprise rappelle la personne
en question pour vérifier que l'ensemble des éléments sont parfaitement identifiés.» Ce rappel
du client est aussi la règle chez les partenaires d'ENI. «Dans le cadre d'un litige, nous
“dérémunérons” le partenaire à 3 mois, insiste encore le fournisseur alternatif. Nous sommes
quasiment les seuls à le faire, afin de sensibiliser les conseillers à l'importance d'informer le
client correctement et de protéger le consommateur.» Comme le précise encore Eni, le
conseiller n'a en effet aucun intérêt à faire une vente forcée pour ensuite être «dérémunéré» sur
sa vente, voire à être licencié et poursuivi pénalement pour les cas les plus graves. ENI affirme
avoir constaté une baisse de 30% des litiges en 2016 par rapport à 2015 (200 contre 308), «ce
qui est très positif et représente seulement 1 cas pour 1000 sur l'ensemble de nos acquisitions
annuelles».
•THEME 8 - 2 : Après la volte-face de Donald Trump sur la COP 21, Paris n’est plus Paris Source, journal ou site Internet : le Huffington Post
Date : 31 mai 2017
Auteur : Jean-Eric Branaa
Adressé par André Dulou
•
Jean-Eric BranaaSpécialiste des questions relatives à la société et à la politique aux Etats-Unis,
maître de conférences à l’université de Paris II Assas
JONATHAN ERNST / REUTERS
Lorsque l'agence Axios News a fait savoir que Donald Trump devait annoncer le retrait des
Etats-Unis des accords de Paris, la nouvelle s'est propagée comme une trainée de poudre: toutes
les chaines de télé du monde sont passées très rapidement en Breaking News et, quelques
minutes seulement plus tard, les premiers articles fleurissaient sur internet. Pourtant, rien n'est
encore sûr et le Président des Etats-Unis nous a habitués à des surprises de dernières minutes.
En tout cas, on veut y croire. On s'aperçoit alors que ce "on" est de moins en moins impersonnel,
car les appels se sont également immédiatement multipliés, en provenance de l'ONU, de partout
dans le monde, de France bien sûr, où avaient été signés les accords voici deux ans, et même
des Etats-Unis, où des voix se sont élevés dans tous les camps politiques. On sait aussi que cela
ne suffira certainement pas, car le locataire de la Maison-Blanche a l'intention de montrer à ses
supporters qu'il fait ce qu'il a promis: or il a promis le retrait. Certains parmi eux seront satisfaits
du renversement complet de la politique de l'administration Obama. En octobre, le précédent
président avait salué l'accord, qui a été signé par 197 pays pour lutter contre le réchauffement
climatique, en tant que "le meilleur plan possible pour sauver la seule planète que nous avons".
C'est la même tonalité que les dirigeants européens ont fait entendre voici à peine quelques
jours lors de la rencontre de Bruxelles, à l'OTAN ou à Taormina, pour le G7. On a alors salué
leur force de persuasion tant les plus optimistes pensaient que l'affaire était gagné lorsque
Donald Trump a répondu "qu'il y songerait". Mais on se demandait tout de même pourquoi il
ne disait pas oui tout de suite, ce qui l'aurait instantanément propulsé au rang de héros de ces
rencontres Européennes. Alors les plus pessimiste se disaient que c'était quand même bien
difficile à justifier en rentrant au pays, là où l'attendait ces fameux électeurs qui croyaient en
lui. Or l'avis des Européens n'a que peu d'importance à leurs yeux: ils attendent fermement que
les Etats-Unis se retirent d'un traité mondial qui aurait pour conséquence de limiter l'émission
de gaz à effet de serre, juste parce qu'on leur a dit qu'on allait le faire. Il y a un peu une question
de fierté nationale à pouvoir décider de son propre destin et de ne pas se laisser imposer une
vision mondialiste sur un sujet à propos duquel ils ne sont pas sûr de savoir où est la vérité. Ces
électeurs-là sont le moteur de Donald Trump: son moteur et même son carburant. Ils le
soutiennent avec une fidélité tellement forte qu'il ne peut pas envisager de les décevoir. Mais
qu'ils se rassurent, il n'y songe même pas; il le leur a d'ailleurs fait savoir dans son tweet du
jour: son "J'annoncerai ma décision au cours des prochains jours" laisse ouverte toute les
options, certes; mais le "Rendons sa grandeur à l'Amérique", qu'il a ajouté en signature, les
referme aussitôt et ruine les espoirs des plus optimistes. Il reste à l'administration Trump à
ficeler les derniers détails, comme celui de fournir une explication politique qui ne soient pas
trop attaquable et de "bétonner" les aspects juridiques de la décision, car il y a de grandes
chances pour que les associations de défense de l'environnement ne l'emmènent illico en justice.
Il a une petite équipe restreinte qui s'occupe de ça, dirigée par l'administrateur de l'EPA, qui est
l'équivalent américain de notre ministère de l'environnement: Scott Pruitt est un
climatosceptique convaincu mais c'est aussi un juriste qui s'est longtemps battu contre l'agence
qu'il dirige aujourd'hui. Il connaît tous leurs arguments et sait comment les contourner. Une
première option qui est possible est l'annonce d'un moratoire, c'est-à-dire un retrait temporaire,
qui pourrait durer le temps de son mandat. Une autre option, qui est de plus en plus
vraisemblables sera de proposer un retrait partiel ou, pour être plus précis –et plus inventif– de
laisser un beau rôle au président en lui permettant d'affirmer que "l'air pur c'est important", pour
préserver la forme, et que, en conséquence il va proposer un autre plan, taillé sur mesure pour
l'Amérique, et à ses propres conditions; car il ajoutera aussi qu'il faut "préserver l'emploi" et
"ne pas dépenser l'argent des contribuables ou celui des entreprises". Peu importe si Google,
Starbuck, l'Oréal, BP, Microsoft et un grand nombre d'autres entreprises ont fait un lobbying
intense ces derniers temps en faveur de l'accord de Paris. Dans une partie de l'entourage de
Trump, on ne pense pas que ce lobbying va dans le sens de l'intérêt de l'ensemble des
Américains. Dans cet entourage on trouve Myron Ebell, un autre climatosceptique convaincu,
qui pris en charge les questions environnementales durant la transition, ou des hommes comme
Steve Miller ou Steve Bannon, qui sont politiquement opposés à des accords contraignants et
limitatifs. Ce sont ces hommes qui ont façonné la parole de Donald Trump sur cette question
du réchauffement climatique au cours de la campagne présidentielle de 2016: Trump a exprimé
très clairement et à plusieurs reprises son scepticisme à l'égard des lois et des réglementations
motivées par des préoccupations environnementales. La décision de se retirer de l'accord a suivi
un appel de 22 sénateurs républicains, y compris le leader de la majorité du Sénat Mitch
McConnell, demandant une "sortie honorable" de l'accord qui a été négocié lors d'une
conférence mondiale en 2015. Il est entré en vigueur en novembre après la ratification par au
moins 55 parties représentant au moins 55% des émissions mondiales totales de gaz à effet de
serre. Selon les termes du traité, les pays membres ont promis de réduire leur production de
carbone "dans les plus brefs délais" et de faire de leur mieux pour que le réchauffement
climatique soit "bien en dessous de 2 degrés Celsius" des niveaux préindustriels. Le problème
pour la planète c'est que Trump et une partie de ses hommes ne croient pas au réchauffement
climatique et que le président avait lui-même tweeté en 2002 que c'était une invention chinoise
pour nuire à l'industrie américaine. Alors quelle sera la portée de ce message, en forme de
dernière chance, publié sur le compte Twitter officiel des Nations Unies par le Secrétaire
général de l'ONU, Antonio Guterres: "Le changement climatique est indéniable ... L'action
climatique est imparable ... Les solutions climatiques offrent des opportunités incomparables"?
•THEME 8 - 3 : Grève des transporteurs de carburants : le gouvernement se saisit du dossier Source, journal ou site Internet : L’Express
Date : 31 mai 2017
Auteur : AFP
Adressé par André Dulou
Paris - Les syndicats du transport étaient reçus mercredi soir au ministère des Transports, pour
tenter de trouver une issue à la grève des conducteurs de camions de matières dangereuses
(carburants, gaz...), lancée il y a six jours par la CGT et entrainant des difficultés
d'approvisionnement en Ile-de-France. La réunion a commencé peu avant 18h00, selon un
participant. Ont été conviés les cinq syndicats représentatifs: CGT, CFTC, CFDT, FO et CFE-
CGC pour discuter de "la prise en compte de la spécificité des chauffeurs transportant des
marchandises dangereuses". Dans un communiqué, la ministre Elisabeth Borne affirme que
le gouvernement "suit avec la plus grande attention l'évolution de ce mouvement social" et "a
engagé les partenaires sociaux à établir rapidement un dialogue". Les autres syndicats ont
jusqu'à présent pris leurs distances vis-à-vis de la CGT, dont ils critiquent surtout la méthode,
alors que des discussions étaient déjà programmées en juillet avec les organisations patronales
(FNTR, TLF, OTRE). Certains sont opposés à l'inscription dans la convention collective de
dispositions spécifiques, à l'instar de FO qui considère que certaines revendications sont
"valables pour l'ensemble du transport routier". Ensemble, CFTC, CFDT, FO et CFE-CGC
ont demandé à Elisabeth Borne de nommer un "médiateur" et "l'organisation d'une table ronde
avant la période estivale" permettant de "continuer à négocier sereinement" sur les
classifications et grilles de salaires. La CGT-Transports revendique notamment une durée
journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux
horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois, une demande partagée par
l'ensemble des syndicats. Les fédérations patronales FNTR et TLF ont jusqu'ici refusé
d'accélérer le calendrier. Elles ont dénoncé mercredi des "pressions inacceptables sur les
conducteurs non grévistes".
- Eviter un rush à la pompe -
La grève, ainsi que les "barrages filtrants" installés chaque matin à l'entrée de la dizaine de
dépôts de carburants franciliens ont ralenti l'activité de plusieurs dépôts, dont ceux de
Villeneuve-le-Roi, Gennevilliers, Coignières et Grandpuits. S'il est difficile de faire la part
entre l'effet de la grève et le comportement des automobilistes qui, anticipant une pénurie, se
seraient précipités à la pompe, la guerre d'usure lancée par la CGT-Transports a commencé
aussi à se faire sentir directement dans un nombre croissant de stations-services. La ministre
des Transports a reconnu "certaines difficultés d'approvisionnement" mais pas de "pénurie" et
demandé aux automobilistes "de conserver leurs habitudes de consommation de
carburant". Les autorités, comme les professionnels, cherchent à éviter une pénurie créée par
un effet de panique, comme au printemps 2016 lors du conflit de la loi travail. L'application
mon-essence.fr, élaborée à partir des informations remontées par les abonnés, recensait dans
l'après-midi plus de 900 stations touchées en France, dont 505 en rupture totale (contre 252
mardi soir), surtout en région parisienne. Il y a 11.000 stations dans l'Hexagone, dont 1.000 en
Ile-de-France. L'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip), dont les adhérents représentent
600 stations rien qu'en Ile-de-France, évoquait toujours, comme mardi, une "centaine" de
stations en rupture en Ile-de-France. Mais rien que dans le réseau Total, le nombre de stations
en rupture en Ile-de-France a doublé en 24 heures, pour atteindre 83, soit un quart des stations
franciliennes (4% à l'échelle nationale), selon le groupe. Interrogé par l'AFP dans une file
d'attente d'une station-service d'Issy-les Moulineaux, près de Paris, en rupture quasi totale,
Rachid, chauffeur de VTC "obligé d'avoir de l'essence pour pouvoir travailler" se montrait "un
petit peu inquiet pour les jours à venir". "Depuis trois kilomètres, je suis à zéro", expliquait
de son côté Mohamed Séghir Maouchi, agent technico-commercial, tandis qu'une responsable
formation, Isabelle Chaumanet, racontait "avoir fait un énorme tour, avec les embouteillages
qui vont avec" pour se retrouver "un peu coincée". La CPME, voix des petites et moyennes
entreprises, a demandé mercredi au gouvernement "de ne pas laisser pourrir la situation".
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : •THEME 9 - 1 : Défense : sans industrie forte, pas de souveraineté ? Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 29 mai 2017
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur et François Jouannet
"La souveraineté de notre système de défense se construit sur une industrie forte", estime le
Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon La France a jusqu’ici su préserver ses
capacités industrielles à un niveau tout juste suffisant pour conserver une autonomie de
décision. Jusqu’à quand ? Ce sera l'un des débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16 juin à
la Maison de la Chimie avec le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon, le PDG
de DCNS Hervé Guillou et le PDG de MBDA, Antoine Bouvier. Pour la France, le choix de
disposer d'une autonomie stratégique de décision dans le domaine de la défense a été décidé et
validé par le général de Gaulle, puis mis en musique par ses successeurs. "La souveraineté de
notre système de défense se construit sur une industrie forte", résume d'ailleurs le Délégué
général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. Après plus de deux décennies de coupes claires
dans les budgets militaires, la France s'est enfin décidée depuis deux ans à augmenter ses
dépenses de défense afin de tenir compte du contexte géopolitique de plus en instable
(terrorisme islamique, montée des États puissance comme la Russie ou l'Iran, populisme...)
Dans son discours de campagne en mars dernier, Emmanuel Macron recommande d'ailleurs
"une politique de réindustrialisation de défense et de mieux sécuriser nos approvisionnements,
pour garantir l'autonomie stratégique de la France". Il avait précisé que les choix
d'investissements futurs seront guidés par le souci de préserver la souveraineté de la France.
Cette réindustrialisation doit également permettre de limiter les dépendances de la France
envers des pays tiers notamment ceux qui, comme les États-Unis, n'hésitent pas à faire de leurs
équipements un moyen de pression. Les entreprises de défense devront, avec l'appui de l'État,
construire un avenir sans contrainte, qui existe sur certains composants.
Autonomie de décision
Pour soutenir une armée plus resserrée mais qui doit être plus performante, comme en
témoignent ses interventions sur les théâtres afghan, libyen, malien et syrien, la France a su
maintenir - certes a minima - ses investissements en vue de maintenir une filière industrielle la
plus autonome possible en matière d'armement. A ce prix, les forces armées françaises sont
encore capables d'intervenir militairement de façon autonome sur certains conflits (Mali). En
outre, cette filière technologique, qui emploie des ingénieurs de très haut niveau, a exporté sur
les cinq dernières années 8,6 milliards d'euros en moyenne d'équipements militaires (prises de
commandes), souvent vers des pays liés par des partenariats stratégiques de long terme.
D'ailleurs, l'affirmation des souverainetés sur la scène internationale à l'image de pays
puissances comme la Chine et la Russie, et de certains pays émergents comme le Brésil et l'Inde
doit conforter plus que jamais la stratégie de la France. Et plus encore si on observe la volonté
de l'Inde et du Brésil tout comme l'Arabie Saoudite de développer une industrie nationale pour
acquérir cette autonomie de décision. En outre, "les États qui s'arment dans le monde,
notamment en Asie, conçoivent leurs capacités militaires comme un attribut indispensable de
la puissance et comme le prolongement de leur développement économique, au service de
l'affermissement de leur souveraineté sur leurs espaces", explique un rapport de l'Institut des
hautes études de défense nationale (IHEDN).
Des investissements prioritaires
La préservation de l'ensemble des secteurs industriels critiques qui concourent à l'autonomie
stratégique et à la souveraineté de la France comme la dissuasion, le renseignement et la
projection, reste indispensable à la cohérence de la politique de défense tricolore. A ce titre, le
ministère de la Défense a investi 10,8 milliards d'euros en 2016 pour équiper les forces. Au-
delà, il doit également préparer l'avenir avec comme priorité d'investir dans la R&T via des
organismes comme l'ONERA, l'Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis (ISL), le
CEA Tech, et dans la R&D (DGA et industrie). En 2016, le ministère a investi 804 millions
d'euros dans la préparation de l'avenir. C'est peu, trop peu. Il faut tendre vers 1 milliard d'euros
de dépenses par an, comme l'a expliqué dans son programme de campagne Emmanuel Macron,
voire 1,5 milliard, pour rester parmi les nations les plus performantes. Enfin, le champ du flux
numérique permet d'apporter l'information nécessaire à la décision. "Il faut aussi
immédiatement s'engager à relever le défi stratégique du numérique", estime Laurent Collet-
Billon. Pourquoi ? La bataille de l'information est une réalité y compris pour ce qui concerne la
sécurité de ses flux. La maîtrise des réseaux d'échanges de données est donc devenue un réel
enjeu de souveraineté. Car leur extrême complexité et leur croissance vertigineuse rendent les
réseaux d'information plus susceptibles d'être confrontés à des agressions. C'est aussi cela la
guerre de demain
•THEME 9 - 2 : Russie : répression contre les militants du logiciel libre Source, journal ou site Internet : ZDnet Blogs
Date : 30 mai 2017
Auteur : Adressé par Elie Billaudaz
Hier, le président russe a été accueilli en grandes pompes à Versailles pour une première
rencontre avec Emmanuel Macron, et des dossiers liés aux droits de l'homme (comme les
persécutions et meurtres d'homosexuels en Tchétchénie) ont été abordés. Mais dans la Russie
de Vladimir Poutine, ce genre de dossiers abonde, comme celui d'une détention qui dure depuis
un mois et demi, celle d'un libriste, Dmitry Bogatov.
Site "Liberté pour Dmitry Bogatov"
Un site lui est consacré, "Free Bogatov". Il indique que Dmitry Bogatov est un développeur de
logiciel, enseignant en mathématiques à l'Académie des finances et de la justice de Moscou
(MFUA), militant du logiciel libre, contributeur des projets Debian et GNU, espérantiste. Il est
emprisonné depuis le 10 avril.
"Appels à des actes terroristes"
L'annonce de son arrestation a notamment circulé dans Reddit (dans un subreddit Debian).
L'AFP a consacré une dépêche à cette arrestation, citant la porte-parole du tribunal Presnenski
de Moscou: "Le juge a ordonné l'arrestation de (Dmitri) Bogatov", 25 ans, "soupçonné d'avoir
lancé des appels publics à des actes terroristes notamment sur Internet". En fait de terrorisme,
"selon un enquêteur cité par le site internet d'information Meduza, il appelait à procéder à 'des
changements dans le système dans le pays', donc de fait à un changement de gouvernement",
indique l'AFP. "Le parquet a expliqué la demande de placement en détention par le fait qu'il
craignait que le professeur, 'informaticien expérimenté', n'efface ses publications du site. Dmitri
Bogatov avait été arrêté une première fois et accusé d'appels susceptibles de provoquer des
'troubles à l'ordre public', avant d'être relâché après s'être engagé à ne pas quitter le territoire
russe. Mais lundi soir [10 avril], le tribunal a accepté la demande du parquet d'également
l'inculper d''appels à des actes terroristes sur internet', un délit passible de 15 ans de prison."
Soutien de deux ONG
Deux ONG de défense des droits et libertés sur Internet, l'Electronic Frontier Foundation (EFF)
et Access Now ont publié un texte commun condamnant "l'arrestation de l'opérateur de nœud
Tor Dmitry Bogatov". Elles relèvent que Bogatov est accusé d'avoir posté un message sur le
forum sysadmins.ru, sous un autre nom, Ayrat Bashirov, appelant à participer à une
manifestation le 2 avril avec du matériel d'émeutier (bouteille, essence, acétone etc.), et un autre
message avec un lien vers la vidéo de Kanye West "No Church in the Wild". Cette vidéo est
décrite par les enquêteurs comme "un enregistrement vidéo avec insubordination aux demandes
légales de la police et des désordres de masse". Ces messages ont été identifiés avec l'adresse
IP d'un serveur hébergé au domicile de Bogatov, mais il s'agit d'un nœud de sortie du réseau
Tor: par anonymisation, ces messages semblent venir de cet ordinateur. De plus, soulignent les
ONG, il y a plusieurs preuves que le jeune homme n'a pas pu poster ces messages, l'une parce
qu'il a été filmé quelques minutes avant par une vidéosurveillance, trop loin de chez lui pour
avoir eu le temps d'envoyer ce message, et aussi parce que "Ayrat Bashirov" a continué à écrire
dans le forum et même discuté avec un journaliste et déclaré ne pas être Bogatov.
Une période de répression anti-manifestants en Russie
Ce n'est pas la première fois qu'un opérateur de nœud de sortie est accusé à tort, relèvent l'EFF
et Access Now, mais ici les autorités russes ont, au lieu de reconnaître leur erreur, ajouté
l'incitation au terrorisme aux charges initiales et ordonné le maintien en détention jusqu'au
procès, fixé au jeudi 8 juin. Les ONG relèvent que cette arrestation a eu lieu dans une période
de manifestations anti-corruption en Russie, lors desquelles des centaines de personnes ont été
arrêtées. "Dont Leonid Volkov, qui a été arrêté pour avoir diffusé en direct les manifestations.
Volkov a été détenu pendant 10 jours, ce qui l'a empêché de participer à RightsCon, où était
prévue son intervention sur les systèmes de surveillance en Russie." RightsCon est une
conférence annuelle organisée par Access Now, qui cette année avait lieu à Bruxelles. Par
ailleurs, le 17 avril le projet Debian a publié un communiqué de soutien à son contributeur. Il
précise qu'il travaille dans le groupe Debian Haskell et est responsable de plusieurs outils
systèmes et packages de lignes de commande. Le projet Debian "a pris des mesures pour
sécuriser ses systèmes en supprimant les clés de Dmitry au cas où elles seraient compromises".
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : •THEME 10 - 1 : Les 100 fleurons du numérique français face au défi du « Think Big » Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 31 mai 2017
Auteur : Reynald Fléchaux
Adressé par Elie Billaudaz
Encore porté par une croissance moyenne de 12%, le top 100 des sociétés françaises du
logiciel, des services Internet et du jeu vidéo est emmené par trois acteurs qui ont émergé
au plan international : Dassault Systèmes, Criteo et Ubisoft. Des exemples pas si faciles à
suivre… 12,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé, une croissance de 11,8 % par
rapport à l’année précédente. Le dernier classement Top 100 du Digital, établi par Tech in
France (le nouveau nom de l’Afdel) et PwC, laisse entrevoir le dynamisme des 100 premières
entreprises françaises du numérique. Ce classement, dont Silicon.fr est partenaire, présente
l’originalité de mélanger les éditeurs de logiciels, les services Internet et les éditeurs de jeux
vidéos. Trois secteurs qui fournissent chacun un ‘champion’ à l’économie française ;
respectivement Dassault Systèmes (2,7 milliards d’euros en logiciels en 2016), Criteo (1,6
milliard en services Internet) et Ubisoft (1,5 milliard). Si les 100 premières sociétés connaissent
dans l’ensemble une croissance à deux chiffres (toutefois inférieure de 2 points à celle
enregistrée voici un an), cette progression s’explique avant tout par le dynamisme des services
Internet. Le Top 20 de cette catégorie d’acteurs connaît ainsi une croissance de près de 26 %
sur un an ! Criteo progresse lui de 37 % en un an. Deezer, Fimalac, Teads ou encore le
spécialiste de la publicité sur mobile S4M (recordman du Top 100 en matière de croissance)
sont également bien orientés.
Le Saas en trompe l’œil
La progression est plus modeste pour les éditeurs de logiciels, puisqu’elle est limitée à 6,5 %.
Avec quelques pépites qui sortent du lot, comme Talend (Big Data, +55 %), Ivalua (gestion des
achats, + 38 %) ou Talentsoft (RH, +26 %). Le mode Saas pèse désormais 13 % de l’activité
des grands éditeurs de logiciels… contre 12 % en 2014. « Certes, le Saas connaît une croissance
plus forte que la moyenne du marché au sein de notre classement, mais pas forcément aussi
explosive que celle à laquelle on pourrait s’attendre, commente Loïc Rivière, le délégué
général de Tech in France. Tout simplement parce que le Saas concerne avant tout des pure
players, trop petits encore pour intégrer notre Top 100. »
Au-delà des trois porte-
étendards que sont Dassault Systèmes, Criteo et Ubisoft, le top 100, composé de 68 éditeurs,
26 sociétés du Net et 6 éditeurs de jeux, atteste une nouvelle fois des difficultés de la France à
produire des poids moyens dans le numérique, capable de peser à l’international. Même si, entre
Ingenico ePayments et GFI, ils sont désormais 17 à dégager plus de 100 millions d’euros de
chiffre d’affaires dans la vente de logiciels ou de services Internet. Là où ils n’étaient que 9
dans ce cas en 2015. Autre indice encourageant : le 100ème du classement de Tech in France et
PwC, l’éditeur Medasys (spécialisé dans la santé), réalise 16 millions d’euros de chiffre
d’affaires dans le logiciel. En 2014, 10 millions d’euros suffisaient encore pour intégrer le
classement, rappelle Pierre Marty, associé chez PwC. La croissance moyenne des sociétés
classées entre la 51ème et la 100ème place a d’ailleurs plus que doublé entre les chiffres de 2015
et ceux de 2016.
Financements : le rattrapage français
Logique donc de voir Tech in France centrer sa soirée de présentation de cette 9ème édition de
son classement sur la thématique du passage à l’échelle. Un domaine dans lequel les jeunes
pousses françaises ont longtemps été handicapées par la faiblesse des financements disponibles
dans l’Hexagone. « Nous étions parmi les premiers à proposer des appliances de sécurité
multifonctions, témoigne ainsi Pierre-Yves Hentzen, le directeur financier et directeur général
adjoint de Stormshield (fruit de l’union d’Arkoon et Netasq). Mais, au début des années 2000,
nous n’avons pas réussi à lever des fonds à la hauteur de nos espoirs. Nous avons vu des
concurrents lever de fortes sommes et nous rattraper. Si nous avions été américains, nous
serions aujourd’hui probablement 20 à 30 fois plus gros. » Le témoignage est similaire chez
Jérôme Lecat, le fondateur de Scality, qui regrette, lors d’une expérience précédente, de ne pas
avoir pu lever suffisamment de fonds en France : « Nous avons vu des sociétés américaines
lever 10 fois plus que nous. Conséquence : nous nous sommes retrouvés positionnés sur un
marché trop petit pour créer une grande entreprise. » Une expérience qui l’a poussé, pour
Scality, à se tourner vers les Etats-Unis pour se financer. Aujourd’hui, les montants disponibles
auprès des fonds français sont bien plus significatifs. Comme en témoignent par exemple les
65 millions que vient de lever, dans l’Hexagone uniquement, le spécialiste de la gestion de
données Oodrive. « Ces montants importants se justifient par le raccourcissement des cycles
technologiques », explique Bertrand Diard, le président de Tech in France (en photo de Une).
Même si Jérôme Lecat émet un bémol : « Depuis 2014, c’est vrai qu’il y a de l’argent en
France. Mais nos financiers manquent encore d’ambition et poussent les entrepreneurs à y
aller pas à pas. » Autrement dit, à répéter les levées de fonds à chaque étape de développement
de la société. Or, pour le fondateur de Scality, il faut frapper vite et fort pour espérer émerger à
l’international.
•THEME 10 - 2 : WannaCry : des millions de machines infectées ? Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 31 mai 2017
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
Selon Kryptos Logic, le nombre de PC infectés par WannaCry est largement supérieur
aux 200 000 communément admis. Mais sans conséquence pour l’heure. Si WannaCry a pu
infecter plus de 200 000 PC dans le monde, c’est notamment en exploitant une vulnérabilité
zero-day du serveur SMB (Server Message Block) de partage d’imprimantes et fichier sur le
réseau des entreprises. Une faille exploitée par des outils de la NSA (qui ont de toute évidence
été mis en ligne en avril par le groupe de hackers les Shadow Brokers) et qui touchait toutes les
versions de Windows. Y compris Windows XP, alors que le système n’est plus supporté par
son éditeur mais toujours exploité par des organisations (devant la gravité de la situation,
Microsoft a néanmoins déployé un patch de sécuritépour son vieil OS). Face à cette capacité de
propagation du ransomworm qui a défrayé la chronique à partir du 12 mai en Espagne, on
pourrait considérer comme raisonnables les dégâts limités à ces quelques centaines de milliers
de machines infectées. Sauf que leur nombre pourrait être beaucoup plus important et s’élever
dans les faits à plusieurs millions d’unités.
Le chaos évité
« Nous soutenons que, selon nos données de recherche, le nombre réel de systèmes affectés
s’élève en millions, avance la société de cybersécurité Kryptos Logic dans un billet de blog daté
du 29 mai. Et nous estimons que entre 14 à 16 millions d’infections et de réinfections ont été
atténuées évitant ainsi ce qui aurait créé le chaos depuis le 12 mai. » Et de rapporter
que « quelques centaines de milliers de systèmes ont été perturbés par l’attaque du ransomware
jusqu’à ce que le kill-switch (un interrupteur de propagation découvert dans le code, NDLR)
soit activé, suivi de 2 à 3 millions de systèmes affectés qui n’ont pas été perturbés par l’attaque.
Sans l’effet atténuant du kill-switch, le nombre de systèmes vulnérables infectés aurait pu
s’élever de manière plausible en dizaines de millions ou plus ». On a frôlé la catastrophe.
Comment Kryptos Logic en arrive à cette conclusion ? Au-delà de son expertise qui l’amène à
surveiller des centaines de botnets par an et quelque 100 millions de menaces potentielles
quotidiennement, les experts justifient leurs estimations en considérant que « les adresses IP
hautement touchées peuvent être corrélées avec un nombre élevé de machines infectées
partageant une adresse IP publique ». Celles-ci peuvent en effet être utilisées par des routeurs
de NAT (traduction d’adresses réseau) ou VPN (notamment) pour adresser plusieurs systèmes
derrière. Autrement dit, derrière une adresse IP touchée, des dizaines ou centaines de machines
peuvent être affectées.
Des infections sans conséquence
La société de sécurité tient néanmoins à préciser qu’elle considère les « infections évitées »
comme des exploitations réussies du ransomware. Ce qui ne manque pas de gonfler les
chiffres. « Les systèmes exploités et comptabilisés par [notre] plate-forme Vantage après le
kill-switch n’ont pas été totalement perturbés. Par conséquent, nous qualifions une infection en
tant que système qui a été exploité par WannaCry, peu importe si elle a été perturbée de
manière bénigne ou activée par l’attaque du ransomware », justifient les experts en cyber-
sécurité. Autrement dit, si WannaCry a réussi à infecter un grand nombre de machines, sa
charge n’a été efficace que sur une minorité d’entre elles. Soit le nombre de 200 000 à 300 000
communément admis aujourd’hui. Selon Kryptos, WannaCry s’est propagé sur plus de 9 500
réseaux IP de FAI et/ou d’entreprise dans plus de 8 900 villes de 90 pays. « Certaines traces
d’infection atteignent pratiquement tous les pays du monde », précise la société. La Chine arrive
largement en tête des pays les plus touchés avec plus de 6 millions d’infections WannaCry
devant les Etats-Unis et la Russie (autour de 1 million chacun). Une analyse différente de celle
de Malewarebytes.
•THEME 10 - 3 : La Chine serre la vis de sa loi cybersécurité Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 31 mai 2017
Auteur : La Rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
En réponse aux révélations Snowden, la Chine se dote également d’une loi sur la cybersécurité.
Mais celle-ci suscite de nombreuses inquiétudes auprès des entreprises étrangères. Ce nouveau
projet de loi n’est pourtant pas sans rappeler les nombreuses lois passées en France ou dans
d’autres pays européens suite aux scandales des écoutes de la NSA : la nouvelle loi définira
ainsi des secteurs et entreprises dites « critiques » qui devront se soumettre à des procédures de
contrôle spéciales afin de prouver au gouvernement que les directives en matière de
cybersécurité. Mais de récents changements apportés au texte de loi inquiètent les entreprises
étrangères, qui voient dans cette nouvelle loi une nouvelle occasion pour la Chine de favoriser
les entreprises locales. La définition des entreprises concernées par les dispositions de ce texte
est en effet beaucoup plus large qu’initialement prévue, et les mesures auxquelles elles devront
se soumettre sont particulièrement draconiennes. Ainsi, la loi prévoit une obligation de stocker
les données sur le territoire chinois, et le gouvernement s’arroge le droit d’exiger le code source
des logiciels prévus sur son territoire. Comme l’explique le Financial Times, cette nouvelle loi
prévoit également la mise en place de mesure de protection des données, notamment les
données personnelles appartenant à des citoyens Chinois. Les négociations sont en cours et la
Chine semble prête à revenir sur certaines de ces dispositions, comme le rapporte le Parisien,
mais l’incertitude reste présente pour les sociétés potentiellement affectées par le texte. La
chambre de commerce de l’Union Européenne en Chine appelle ainsi à un report de la loi,
censée s’appliquer à partir du 1er juin. Selon l’organisation, la loi n’est pas prête à être
appliquée correctement et, bien que le délai laissé aux entreprises pour se mettre en conformité
court jusqu’à la fin d’année 2018, la chambre de commerce rappelle que trop d’éléments de la
loi restent très flous pour les entreprises directement concernées.
•THEME 10 - 4 : Shadows Brokers : d’autres exploits de la NSA contre 22000$ mensuels Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 30 mai 2017
Auteur : Jacques Cheminat
Adressé par Elie Billaudaz
Le groupe de pirates, Shadow Brokers, a donné les modalités d’accès à son service
premium. Il faudra désormais débourser 22 000 dollars en Zcash. Ils s’étaient faits discrets
pendant quelques mois. Puis, après la tempête médiatique sur le ransomworm WannaCry
utilisant des failles de la NSA comprises dans le portefeuille des Shadow Brokers, le groupe de
pirates est revenu sur le devant de la scène. Le 16 mai dernier, il a annoncé la création d’un
nouveau service, sur abonnement, donnant accès à de nouveaux outils de piratage dérobés et
autres données confidentielles.
22 000 dollars en Zcash
A cette époque, le groupe avait fait du teasing sur les nouvelles révélations à attendre au sein
du « Monthly Data Dump », nom du club de hack. Dans ce résumé, on trouve des attaques
contre les navigateurs web, les routeurs, les terminaux mobiles, Windows 10, le réseau des
banques centrales et des prestataires SWIFT. La présentation se termine par des
compromissions dans les réseaux des programmes des missiles et armes nucléaires russes,
iraniens, chinois et nord-coréen. Les Shadow Brokers viennent aujourd’hui de donner des
détails supplémentaires sur les modalités d’inscription à ce bulletin mensuel d’exploits, ainsi
que les conditions tarifaires. Dans un message, il est indiqué que les intéressés devront adresser
« entre le 1er et le 30 juin 100 ZEC » à une adresse particulière. Le mode de paiement a changé
par rapport au Bitcoin demandé préalablement par le groupe de pirates. Zcash (ou ZEC) est une
crypto-monnaie plus verrouillée en matière de confidentialité et de traçabilité. Les spécialistes
de la sécurité ont constaté ce mouvement depuis la semaine dernière où les Shadow Brokers
ont transféré 10,5 bitcoins (soit environ 24 000 dollars) dans une succession de micro-paiements
pour éviter d’être tracé. 100 ZEC correspondent à environ 22 000 dollars. Les abonnés
recevront ainsi un mail avec un lien leur permettant de télécharger les exploits proposés.
Des doutes sur de nouveaux exploits
Zcash plus sécurisé que bitcoin ? Pas du tout, répond le groupe dans un style inimitable. Pour
lui Zcash a des liens avec les gouvernements américain (Darpa, DOD, John Hopkins) et
israélien. Malgré cela, il a décidé de tester Zcash ce mois-ci en se gardant la possibilité de
changer de mode de paiement pour la livraison de juillet. Le groupe avertit que son club ne
s’adresse qu’à des gens de haut niveau en sécurité, des hackers, des éditeurs de sécurité, des
OEM ou des gouvernements. A l’annonce de ce message sur le droit d’entrée au « monthly data
dump », les experts en sécurité sont restés sur leur faim et émettent des doutes sur la véracité
de la présence d’exploits réellement nouveaux. « Je pense qu’il n’y a pas de valeur dans leur
message en terme de contenus », explique Iliasse Sdiqui, l’analyste de l’institut Delma, à nos
confrères de Bleeping Computer. D’autres considèrent que passer la moitié du message à
s’appesantir sur Zcash est un moyen de détourner l’attention sur l’absence de preuves
concernant des exploits originaux. Certains seront néanmoins tentés comme au poker de payer
pour voir. L’avenir nous dira si la menace est bien réelle.
•THEME 10 - 5 :Panne chez British Airways : une simple surtension sur des équipements réseaux ? Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 30 mai 2017
Auteur : Reynald Fléchaux
Adressé par Elie Billaudaz
British Airways assure que la panne qu’il a subie n’a rien à voir avec sa politique d’outsourcing
en Inde, mais provient d’une surtension sur des équipements réseau qui a fait planter le bus de
messages interne. Un début d’explication qui renferme encore quelques zones d’ombre. Face à
la polémique qui enfle outre-Manche, British Airways sort peu à peu de son mutisme quant à
l’origine de la panne qui a paralysé ses opérations sur les aéroports londoniens de Heathrow et
Gatwick pendant plus de deux jours. Dans la presse britannique, la compagnie est pointée du
doigt pour la culture de la baisse des coûts impulsée par son Pdg, Alex Cruz. En cause
notamment : un contrat d’outsourcing avec l’Indien TCS qui expliquerait pourquoi, selon les
syndicats, la compagnie n’a pas su faire face à la panne de ses systèmes, faute de personnels
compétents à Heathrow samedi dernier. La société possède deux datacenters à côté de son siège
de Waterside, tout près de Heathrow.
Alex Cruz
British Airways (BA) s’emploie aujourd’hui à balayer tout lien avec sa politique d’outsourcing.
Selon la compagnie, la panne qui a entraîné l’annulation de quelque 600 vols n’a rien à voir
avec le contrat TCS. Mais a été provoquée par des équipements réseaux qui ne sont pas parvenus
à prendre en charge une surtension électrique, ce qui aurait entraîné une panne d’un système de
messagerie interne. L’entreprise ne détaille pas davantage l’enchaînement des événements, ni
de quel système de messagerie il s’agit. Il est probable toutefois qu’elle fasse toutefois ici
référence à un bus de messages reliant des applicatifs métiers. « Des dizaines de millions de
messages sont échangés chaque jour entre quelque 200 systèmes sur le réseau BA et [la panne]
a affecté tous ces systèmes », a ainsi précisé Alex Cruz sur la chaîne de télévision Sky News.
Des équipes locales, pas des prestataires indiens
C’est ce scénario qui expliquerait pourquoi le plan de secours s’est révélé inopérant, selon les
affirmations des dirigeants de BA. « Nous n’avons pas été en mesure de restaurer et d’utiliser
certains de nos systèmes de sauvegarde parce qu’ils ne pouvaient pas faire confiance aux
messages qui circulaient entre eux », a détaillé Alex Cruz, lors d’une autre interview. Et le Pdg
d’insister sur le fait que le scénario de la panne n’a strictement aucun lien avec l’externalisation
de certaines parties de l’IT maison à l’Indien TCS. « Toutes les parties concernées par cet
événement particulier n’ont été impliquées dans aucun type de sous-traitance dans aucun pays
étranger », a insisté Alex Cruz, indiquant que les équipes en charge de la maintenance des
équipements en cause étaient constituées de salariés locaux. British Airways a précisé qu’il
allait conduire une enquête approfondie sur cette panne majeure, afin d’éviter toute répétition.
Plusieurs questions méritent en effet d’être éclaircies. Comment une simple surtension a-t-elle
pu endommager des équipements réseaux censés être protégés contre ces irrégularités de
l’alimentation électrique ? Pourquoi la perte de certains équipements réseau a fait dérailler
l’intégralité du bus de messages ? Et, enfin, pourquoi un système aussi critique que cette
messagerie entre 200 applications métiers n’était pas mieux protégé contre les pannes ? La
compagnie n’indique toutefois pas si elle rendra les conclusions de cette enquête publiques.
11/ JOUR Par JOUR ... le 31 mai 2017 •THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 31 mai 2017
Auteur : Adressé par André Dulou
1347 31 mai
Couronnement de Jean VI Cantacuzène
Entre 1341 et 1347, l'empire byzantin est déchiré par une guerre civile, entre les
partisans du régent Jean Cantacuzène, désirant devenir empereur de Byzance, et
ceux de l'empereur légitime Jean V Paléologue. Après l'assassinat d'Alexis
Apokaukos, l'un des principaux alliés de Jean V Paléologue, les ralliements envers
Jean Cantacuzène s'accentuent. Il se proclame empereur, et reçoit la couronne
impériale des mains du patriarche de Jérusalem le 31 mai 1347.
1378 31 mai
Début de la guerre de Chioggia
La flotte vénitienne de Vettor Pisani attaque la flotte génoise dans la mer
Tyrrhénienne, capturant quatre galères et faisant de nombreux prisonniers. Cet
évènement marque le début de la guerre de Chioggia qui durera jusqu'au 8 avril
1381 et la signature du Traité de Turin. Venise est victorieuse si bien qu'elle
contrôle désormais le commerce en Dalmatie, qu'elle a de nouveau tous ses
privilèges à Constantinople et qu'elle peut commercer sans limitation en mer Noire.
1408 31 mai
Accession de Yoshimochi au shogunat Ashikaga
Durant la période japonaise Muromachi (1336-1573), Yoshimochi Ashikaga
(1386-1428) devient enfin quatrième shogun de la dynastie Ashikaga, à la mort de
son père, Yoshimitsu. Intronisé Seii Taishogun dès le retrait paternel en 1394, il ne
put néanmoins gouverner personnellement le shogunat en raison de son jeune âge,
le vieux Yoshimitsu se chargeant alors de veiller aux affaires : pouvoir qu'il occupa
jusqu'à ce que lui-même se retire en 1423, laissant son fils Yoshimochi lui succéder
en tant que cinquième shogun Ashikaga.
1433 31 mai
Couronnement de Sigismond Ier du Saint-Empire à Rome
Ayant déjà ceint la « Couronne de fer » à Aix-la-Chapelle (8 novembre 1414),
Sigismond Ier du Saint-Empire (1368-1437) reçoit la « Couronne d'or », des mains
du pape Eugène IV (1383-1447), à Rome, le consacrant roi des Romains. Une fois
la Bohême pacifiée par les accords (compacta) de Bâle, que confirma la diète de
Jihlava, il en devint le souverain (1436), avant de s'éteindre l'année suivante, à
Znojmo (Moravie). Sigismond étant le dernier de la branche aînée des
Luxembourg, sa disparition laisse la place aux Habsbourg.
1434 31 mai
Mort de Ladislas II Jagellon, roi de Pologne
Ladislas II Jagellon (né vers 1351 à Vilnius) s'éteint à Gródek. Roi de Pologne par
son mariage avec Edwige (1386), Grand-prince de Lituanie (1377-1392), il tenta
d'établir avec Vytautas le Grand l'union entre les deux royaumes, alliance qui se
concrétisa par une écrasante victoire sur l'ordre des chevaliers teutoniques (1411).
Converti au christianisme, il rejoignit l'Ordre du Dragon refondé par Sigismond Ier
afin de contrer les avancées ottomanes dans la péninsule balkanique. Ses fils
Ladislas III Jagellon et Casimir IV lui succédèrent tour à tour.
1438 31 mai
Couronnement d'Albert II de Habsbourg à Aix-la-Chapelle
Albert II de Habsbourg (1397-1439) est couronné empereur des Romains – il ne
fut pas distingué empereur romain germanique (ou roi de Germanie) – dans la
cathédrale d'Aix-la-Chapelle (Rhénanie-Westphalie, Allemagne). Duc d'Autriche
depuis 1404, fait roi de Hongrie et de Bohême en 1437, il incarne le début de
l'apogée de la dynastie des Habsbourg d'Autriche, lesquels conservèrent
systématiquement leur titre d'empereur jusqu'aux guerres napoléoniennes, en 1806.
1653 31 mai
Bulle "Cum Occasione" du pape Innocent X
Le 30 mai 1653, le pape Innocent X condamne cinq propositions du livre de
Jansénius, dans sa bulle "Cum Occasione". Le jansénisme est alors un mouvement
religieux très influent mais aussi gênant pour l'Eglise puisqu'il remet en cause
certains grands principes de la religion catholique et tend à influer sur la vie
politique.
1653 31 mai
Ferdinand IV est élu roi des Romains
Le 31 mai 1653, la Diète d'empire élit Ferdinand IV du Saint-Empire roi des
Romains (futur empereur du Saint-Empire romain germanique). Il est couronné
dans la ville de Ratisbonne le 18 juin. Son règne ne dura pas longtemps puisqu'il
mourut le 9 juillet 1654 de la variole. C'est alors Léopold Ier, son frère cadet, qui
devint empereur en 1658.
1656 31 mai
Naissance de Marin Marais
Le 31 mai 1656 naît le violiste et compositeur français, Marin Marais, à Paris. Ce
grand musicien évolua lors de la période baroque et fut l'un des contemporains de
Lully. Il composa de nombreuses pièces pour viole, ainsi que des tragédies en
musique, comme Alcide en 1693 ou Sémélé en 1709. Marin Marais fut l'un des
membres de l'orchestre de l'Académie royale de musique, avant de mourir le 17
août 1728.
1657 31 mai
Victoire de Condé au siège de Cambrai
Le 31 mai 1657, Louis II de Bourbon-Condé, ou le Grand Condé, met en échec
Turenne au siège de Cambrai. Le traître à la tête de la Fronde des nobles contre le
jeune roi Louis XIV fait ainsi reculer le général des armées royales. Cette victoire
sera cependant de courte durée, car les troupes françaises finirent par vaincre le
frondeur en 1658, puis le roi lui accorda son pardon en 1659.
1664 31 mai
Naissance de Jules Alberoni.
Jules Alberoni dit Giulio Alberoni, est né le 31 mai 1664 dans la province de
Plaisance.
Sa carrière débute lorsqu'il rencontre le duc de Vendôme, qui, par la suite, il lui
présente le roi Philippe V. Il réussit à marier en 1714 la nièce de François Ier, duc
de Parme, au roi d'Espagne. Quelques temps après, Elisabeth Farnèse le fait
nommer Cardinal ainsi que premier ministre en 1715. Plus tard, il rentre en Italie,
où il est recherché par le pape Clément XI. A la mort de celui-ci, il participe à
l'élection d'Innocent XIII. Il meurt le 26 juin 1752.
1665 31 mai
Shabbetaï Zevi se proclame Messie.
Shabbetaï Zevi est né en 1626. Il est le créateur de "la secte des Sabbatéens".
Le 31 mai 1665, il se proclame Messie dans la ville de Gaza. Il se rebelle contre
les rabbins qui décident de le chasser de Jérusalem. Il voyage à travers le monde
pendant plusieurs années, tentant de répandre sa bonne parole aux nombreux
croyants. De ce fait, de nombreux juifs se convertissent à la religion islamique. Il
est arrêté le 30 décembre à Istanbul par le sultan, inquiet de voir autant de monde
adhérer à ses discours.
1786 31 mai
L'affaire du collier de la reine devant les juges
La justice innocente le cardinal de Rohan mais condamne la comtesse de la Motte
à la flagellation et la séquestration à vie. Quant au comte de Balsamo, escroc
notoire qui avait pris le nom de comte de Cagliostro, il est banni de France. Jouant
sur le mécontentement de la reine Marie-Antoinette vis-à-vis du cardinal de Rohan,
la Motte et Balsamo était parvenus à extorquer 1.6 million de livres à ce dernier.
Le cardinal croyait se racheter auprès de la reine en prêtant de l’argent pour un
collier de diamants. Au vu des comptes de la royauté, elle ne pouvait en effet se
permettre un tel caprice publiquement. L’escroquerie ne fut découverte que lorsque
le cardinal demanda l’argent à la reine. Etrangère à cette affaire, Marie-Antoinette
fut cependant sévèrement jugée par l’opinion tandis que le discrédit frappait à
nouveau la monarchie.
1793 31 mai
Les Girondins renversés par les Montagnards
A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux,
chef de file des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en
accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent
leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le
retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et envoyés
à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'Etat parisien, les députés de la Montagne
prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.
1859 31 mai
Big Ben donne l'heure
La célèbre horloge de la Tour Saint-Stephen de la Maison du Parlement près de
Westminster à Londres, entre en service. Elle est composée de quatre cadrans de 7
mètres de diamètre et d'une cloche pesant 13,5 tonnes. Elle est appelée Big Ben en
souvenir de Benjamin Hall, premier commissaire des travaux publics, de forte
corpulence. Chaque année, elle est réglée en posant une pièce de un penny sur le
mécanisme si elle prend de l’avance, ou en en enlevant une si elle retarde.
1868 31 mai
Première course cycliste
C'est au parc de Saint-Cloud à Paris qu'a lieu la première course de vélo. Le
vainqueur franchit les 1 200 mètres en 3 minutes 50 secondes. Le vélocipède
(véloce = rapide et pède = pieds) a été conçu par les frères Michaux en 1861. La
première course de ville à ville aura lieu l'année suivante, entre Paris et Rouen.
James Moore, le vainqueur, parcourra les 123 kilomètres en 10 heures 25 minutes,
sur un vélo pesant près de 30 kilogrammes. L'engouement pour la bicyclette est tel
que l'Union vélocipédique de France sera créée en 1881 afin de gérer le calendrier
des compétitions.
1889 31 mai
Inondation de Johnstown
L'un des événements tragiques de l'histoire des Etats-Unis demeure l'inondation de
Johnstown, bourgade de l'état de Pennsylvanie, le 31 mai 1889. Après plusieurs
jours de pluie diluvienne, le barrage, situé en amont, sur la rivière South Fork, cède,
déversant plus de 18,2 millions de m3 d'eau. Le raz-de-marée provoque 2 200
morts et la ville est entièrement rasée. Cet épisode engendrera des modifications
sur les lois de la responsabilité civile, plus favorables aux victimes.
1902 31 mai
Fin de la guerre des Boers
La guerre qui a opposé les Britanniques aux Etats boers du Transvaal et d'Orange
(Afrique australe) s'achève avec la signature du traité de Vereeniging (Transvaal).
Ce document reconnaît l'annexion à l'Empire britannique de l'Etat libre d'Orange
et du Transvaal. Les Boers ("paysans" en hollandais) sont les descendants des
colons hollandais de la colonie du Cap. Ils reçoivent des indemnités financières et
obtiennent la reconnaissance de leurs droits politiques. Huit ans jour pour jour
après ce traité, sera créé l'Union Sud-Africaine, un dominion autonome à structure
fédérale qui scellera la réconciliation entre les Britanniques et les Boers.
1911 31 mai
Inauguration du Titanic à Belfast, le plus grand paquebot du monde
Le 31 mai 1911, le Titanic, le plus grand paquebot du monde, est inauguré à Belfast
devant plus de 100 000 personnes. Les invités sont des ouvriers ayant participé à
sa construction et venus avec leurs familles, mais aussi des célébrités, des
anonymes curieux et des journalistes pour relayer l'information. Plusieurs tonnes
de graisse et de savon sont nécessaires pour le mettre à l'eau. Par superstition, le
navire n'est pas baptisé au champagne. Le déjeuner qui suit cette mise à l'eau
réussie est donné au Grand Central Hôtel de Belfast ; les nombreux plats servis
sont issus de la gastronomie française.
1916 31 mai
La bataille navale de Jutland
Une bataille navale oppose dans le Jutland, au large du Danemark, 37 navires
britanniques à 21 navires allemands. Les Britanniques tentent d'encercler la flotte
allemande grâce à leur supériorité numérique. Mais cette dernière réussit par une
habile retraite à l'éviter et finit par obliger l'ennemi à rompre le combat au prix de
lourdes pertes. 6 800 marins britanniques et 3 000 marins allemands perdront la
vie. La Royal Navy est humiliée, mais la flotte allemande qui n'a pu lever le blocus
anglais, a perdu son pari de contrôler la Mer du Nord.
1923 31 mai
Naissance de Rainier III de Monaco
Le 31 mai 1923, la princesse Charlotte de Monaco et le prince Pierre de Monaco
donnent naissance au futur prince de Monaco, Rainier Louis Henri Maxence
Bertrand Grimaldi, dit Rainier III de Monaco. C'est en 1949 que Rainier devient
officiellement le nouveau prince de Monaco, une principauté sur laquelle il régnera
jusqu'à sa mort le 6 avril 2005, soit un règne de 56 années. De son mariage avec
Grace Kelly, décédée en 1982 dans un accident de voiture, Rainier aura eu trois
enfants : Caroline, Albert et Stéphanie. Seul garçon, c'est Albert qui succède à son
père en 2005.
1933 31 mai
La redevance radiophonique est établie
Une loi met en place une redevance sur l’utilisation du matériel radiophonique,
notamment sur les postes récepteurs et les lampes. Les ressources obtenues doivent
servir à financer les dépenses générales de la radiodiffusion d’État et sont récoltées
et réparties par les PTT.
1961 31 mai
L’Union sud-africaine devient la République sud-africaine
Le Premier ministre Verwoerd envisage de transformer l’Union sud-africaine en
république indépendante. Après avoir organisé un référendum sur la question, il
proclame officiellement l’indépendance de l’Afrique du Sud, qui devient
désormais la République sud-africaine et sort du Commonwealth. Les protestations
internationales contre le régime de l’apartheid ont sans conteste motivé cette
transformation.
1970 31 mai
Violent séisme au Pérou
Un séisme d'une intensité de 7,75 sur l'échelle de Richter touche le Nord du Pérou
et provoque la mort de 66 000 personnes et la destruction de nombreuses
habitations. Les tremblements de terre sont fréquents et meurtriers dans la
Cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes du monde (8 000
kilomètres). Des mesures seront prises pour renforcer sensiblement la résistance
aux séismes des constructions en adobe (brique mêlée de paille et séchée au soleil).
1997 31 mai
Quatrième titre consécutif pour le Stade Toulousain
Toulouse domine l'équipe de Bourgoin-Jallieu et empoche le titre de champion de
France pour la quatrième année consécutive et égale le record du stade Bordelais
établi au début du siècle. C'est la quatorzième fois de son histoire que le club
domine la coupe de France qui fut créée en 1892.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
•THEME 12 - 1 : US Missile Defense Agency buys Lot 9 THAAD Interceptors Source, journal ou site Internet : UPI
Date : 30 mai 2017
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Lockheed Martin received a $273 million contract to produce Terminal High Altitude Area
Defense Lot 9 Interceptors for the U.S. Missile Defense Agency. Terminal High Altitude Area
Defense systems, or THAAD, are defensive platforms used to engage incoming ballistic missile
attacks and other airborne threats. The system is capable of intercepting missiles from inside
and outside of the Earth's atmosphere. Lockheed Martin says the product is ideal for defending
highly concentrated population centers and high-value infrastructures. It is also designed to be
interoperable with other ballistic missile defense systems. In addition to Lot 9 Interceptors, the
fixed-price agreement also includes one-shot devices and associated production support efforts. According to the U.S. Department of Defense, work on the contract will be performed at various
locations in Texas, Alabama and Arkansas. The Interceptors are expected to be delivered by
the end of March 2020. The Missile Defense Agency is managing the project.
•THEME 12 - 2 : Russia has subwerted our Treaty on cruise missiles for years. It’s time to act Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 31 mai 2017
Auteur : Sen. Tom Cotton
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Tom Cotton, a Republican, represents Arkansas in the U.S. Senate.
Gen. Paul Selva recently became the first Pentagon official to state publicly that Russia has
deployed a land-based cruise missile in direct violation of its treaty obligations to the United
States. Selva, who serves as vice chairman of the Joint Chiefs of Staff, said in testimony before
the House Armed Services Committee: “We believe that the Russians have deliberately
deployed it in order to pose a threat to NATO.” He also noted — to the best of his knowledge
— that “they do not intend to return to compliance.” In other words, the Russians have
calculated that it costs them more to fulfill their treaty commitments than to break them. The
only proper response to this provocation is to increase the costs and change Russia’s calculation.
The agreement in question is the Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty, which the Soviet
Union and the United States signed in 1987 to eliminate an entire class of land-based missiles
with a range of 500 to 5,500 kilometers. Reasons for the treaty date back to the late 1970s, when
the Soviet Union deployed intermediate-range nuclear missiles to Europe, reducing warning
times and threatening to divide Europe from North America. NATO responded by deploying
U.S. intermediate-range nuclear missiles in 1983. The increased tensions ultimately led to arms-
control negotiations and the landmark INF Treaty. From Vladimir Putin’s perspective, the treaty
is a one-sided deal. Since only the United States and Russia are parties to the treaty, Russia’s
neighbors may develop intermediate-range forces. For that reason, the Kremlin sees itself as
surrounded by hostile countries. Moreover, land-based cruise missiles simply don’t pose the
same threat to the United States — guarded as it is by two oceans. As a result, Putin’s
government has been subverting the treaty for eight years. By some accounts, Russia started
testing a new cruise missile that could strike Western Europe as early as 2008, thus violating
the treaty. The Obama administration repeatedly warned the Kremlin to cease and desist. The
State Department formally declared Russia in violation of the treaty in 2014 — and every year
thereafter. But all of America’s protests were treated as so much hot air — just another
meaningless “red line.” As long as the United States refuses to back up its words with actions,
violating the treaty is a low-risk, high-reward proposition for Russia. The missile deployment
not only sows divisions between the United States and its allies, but also yields no
consequences. That’s why I’ve introduced legislation with a group of senators that would direct
the Pentagon to take four measures until Russia lives up to its obligations. First, the bill would
invest $100 million in developing a new intermediate-range cruise missile. Under the treaty,
the United States can’t test, produce or possess this kind of missile, but it can conduct research
on possible improvements to other missiles, such as extending their range or adapting them for
different environments. For instance, the United States could develop a land-based version of
the Tomahawk missile, which is usually launched from Navy ships or submarines. This kind of
research would keep us in compliance — for now — but also prepare us in case the treaty
becomes obsolete. Second, the bill would provide $500 million in funding for new defense
capabilities that could neutralize whatever advantage Russia gains by violating the treaty. For
instance, we could continue and accelerate the deployment of sea- and land-based missile-
defense sites. A new Russian cruise missile becomes much less valuable if the United States
and its allies can easily shoot it down. Third, the bill would direct the Pentagon to facilitate the
transfer of cruise missiles among our allies. Even if the United States cannot keep these kinds
of weapons itself, it can arrange business deals among our allies who can. The Polish
government has been acquiring air-launched cruise missiles for some time; perhaps if we helped
add intermediate-range ground-launched missiles to their arsenal, Russia might think twice
about its reckless strategy. Finally, the bill curtails funding for two treaties that Russia wants to
preserve. The first is a possible extension of the New START Treaty, which limits each
country’s strategic nuclear forces (such as longer-range, intercontinental systems). The second
is the Open Skies Treaty, which allows Russia to conduct aerial surveillance over the United
States (and vice versa). If the Russians won’t keep their INF commitments — which benefit us
— why should the United States continue other treaties that benefit them? Russia’s new cruise
missile is an incredibly dangerous threat to the United States and our allies. Unless we act now,
Russia will only continue its campaign of aggression. Congress should heed Selva’s warning
and make Russia pay for its actions. Only by increasing the costs of defying our country will
we bring the geopolitical scales back to balance.
•THEME 12 - 3 : US, China could decide this week on North Korea sanctions Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 31 mai 2017
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
The United States and China are discussing next steps in response to North Korea's missile tests
and could reach a decision on new sanctions this week, Washington's UN envoy Nikki Haley
said Tuesday. China is pushing Pyongyang through back channels to change its behavior and
discussing with the United States the timing of a possible new sanctions resolution, Haley told
reporters. "It's about at what point do we do the resolution... at what test model do we say now
is the time to go forward," she said. "We do think they are trying to counter what is happening
now and they have the lay of the land," Haley said of the Chinese government. "We are going
to keep the pressure on China but we will continue to work with them ... and I think we will
decide this week on what that looks like." North Korea has carried out three missile tests in less
than three weeks, defying UN warnings that it faces new sanctions. On Monday, Pyongyang
test-fired a short-range missile that fell provocatively close to Japan. The United States
launched talks on new sanctions with China a month ago with a view to drafting a proposed
resolution to present to the council, but no text has been agreed. Haley said the council was not
backpedalling but rather carefully considering the next moves. "Nothing is changing North
Korea's actions and so it's regrouping and saying okay, what are we going to do if this is going
to happen every other day," said Haley. "How should we respond in a way that actually stops
these things or slows them down?" she added. China has pushed for a revival of the six-party
talks that have been dormant since North Korea walked out on the negotiations in 2009. Haley
has said that the United States will open a dialogue with Pyongyang if it halts its missile and
nuclear tests. North Korea is seeking to develop a long-range missile capable of hitting the US
mainland with a nuclear warhead, and has so far staged five atomic tests, two of them last year. The Security Council adopted two sanctions resolutions last year to ramp up pressure on
Pyongyang and deny leader Kim Jong-Un the hard currency needed to fund his military
programs. In all, six sets of sanctions have been imposed on North Korea since it first tested an
atomic device in 2006.
•THEME 12 - 4 : Philippines Russia sign defence co-operation agreement Source, journal ou site Internet : Jane’s Defence Weekly
Date : 26 mai 2017
Auteur : Jon Grevatt
Adressé par François Jouannet
Russia and the Philippines have signed a defence co-operation agreement (DCA) that boosts
security ties between the two countries and paves the way for Russian exports to the southeast
Asian country. The Philippine government said on 25 May that the DCA, which was signed
one day earlier in Moscow, provides a framework for the sharing of military information,
military education programmes, and collaboration on peacekeeping and counter-terrorism. It
also provides potential for future joint military exercises. Philippine defence secretary Delfin
Lorenzana told the government’s news and information bureau that while co-operation on
defence trade did not feature as part of the DCA, the accord would provide expanded
opportunities for Russian exports to Manila. Such sales, he said, could include submarines and
precision-guided munitions to be fitted onto the Philippine Air Force’s FA-50 light combat
aircraft procured from Korea Aerospace Industries and the service’s several different types of
attack helicopters. Lorenzana told the bureau, “We have plans to purchase weapons from
them… We will look into [that]. We have not decided what equipment but, off the bat, we
would like to develop our submarine force so we will look into their submarines.” In an earlier
visit to Moscow, which concluded 23 May, Philippine President Rodrigo Duterte also outlined
a plan for the Philippines to procure a range of counter-terrorism equipment from Russia
including “small arms, helicopters and jets”. Duterte met with Russian President Vladimir Putin
before ending his visit earlier than planned due to an escalation of insurgency attacks in
Mindanao. Funding to support defence trade between Russia and the Philippines is likely to be
sourced through military aid provided by Moscow. During Duterte’s visit, the president
reportedly requested a soft loan to support military procurement, although the details of the
request were not revealed.
•THEME 12 - 5 : Pakistan boosts defence spending for 2017-18 Source, journal ou site Internet : Jane’s Defence Weekly
Date : 30 mai 2017
Auteur : Jon Grevatt
Adressé par François Jouannet
The government of Pakistan has announced a 2017-18 defence budget of PKR920.16 billion
(USD8.7 billion). Budgetary documents show that the figure is a 9.3% increase over the revised
defence budget for the year earlier. The defence budget amounts to 24% of the total national
expenditure for the year and emphasizes personnel expenses and military modernisation. Both
these allocations received year-on-year increases of 12% in the new budget. “Physical Assets”,
which is thought to include funding for procurement, is allocated PKR244 billion, while
“Employee-Related Expenses” receives PKR322 billion. The budget provides a pay rise for
armed forces personnel, although military pensions are excluded. Similarly, funding for
Pakistan’s Armed Forces Development Programme (AFDP), which augments capital spending,
is omitted. Procurement spending is further boosted by aid from the United States. In recent
years this has amounted to about USD250 million but is expected to decline to about USD100
million from 2018. Pakistan’s 2017-18 defence budget also provides PKR225.5 billion for
“Operating Expenses”, which is an increase of 2%, and spending on “Civil Works” is allocated
PKR128 billion, which is also a 12% increase over spending the year earlier. As is customary,
the new budget does not provide a breakdown for the armed forces, although the allocations are
likely to mirror previous years, with the army receiving about half of the expenditure, and the
air force and navy receiving 21% and 10% respectively. The remaining funds are allocated to
Ministry of Defence and inter-service agencies, including the Directorate for Inter-Services
Intelligence. The national expenditure also provides spending for Pakistan’s state-owned
defence industry complex, although this is not included in the defence budget. This allocation,
which is provided to the Defence Production Division, an agency under the Ministry of
Defence, amounts to PKR4.46 billion, a 51% increase. The majority of this funding will be
directed to Karachi Shipyard and Engineering Works Limited (KSEW) to modernise its facility
in preparation for its programme to licence-build four Chinese Type 041 'Yuan'-class
submarines for the Pakistan Navy (PN). Modernisation under way at KSEW includes the
installation of a ship-lift and transfer system and associated machinery and equipment to
provide enhanced docking and repair facilities.
•THEME 12 - 6 : Science Programmes committee Meet_ing focuses on Innovation, climate and exploration Source, journal ou site Internet : CNES
Date : 31 mai 2017
Auteur : Press Release
Adressé par Jean-Claude Tourneur
A meeting of CNES’s Science Programmes Committee (CPS) was held at CNES headquarters
in Paris on Wednesday, 31 May 2017. The CPS advises the CNES Board of Directors on matters
relating to space science research and helps it to shape the agency’s science priorities. Kicking
off the meeting, CNES management reiterated the international dimension of the agency’s
science programmes, pointing to its recent collaborations in ocean research (HY-2 and
CFOSAT) with China, Mars moons exploration (MMX mission) with Japan, measurement of
carbon sources and carbon sinks (MicroCarb project) with the United Kingdom, land vegetation
monitoring (Venµs mission) with Israel, Mars exploration (ChemCam and SAM instruments
on Curiosity, InSight mission and SuperCam instrument for Mars 2020) and oceanography and
altimetry (Jason-1, 2 and 3 satellites and preparation for the SWOT mission) with the United
States. CNES’s international collaboration is centred on its three priority objectives: exploration
to understand the Universe, climate to protect the planet and innovation to serve its citizens.
Two key events in CNES’s calendar for the weeks ahead were discussed: Thomas Pesquet’s
return on Friday 2 June from his successful six-month Proxima mission and preparation for the
Paris Air Show, which takes place from 19 to 25 June. The CNES pavilion at the show will
present the agency’s activities and perspectives and will be open to all. It was agreed that a
briefing will be held on 6 October to prepare for the next CNES Space Science Seminar in 2019.
This will be a chance to review the status of programmes and scientific advances since the last
Space Science Seminar in 2014, as well as discuss ways to ensure that thinking on future space
projects reflects recent developments in the space sector, particularly in launchers and satellites.
Nanosatellites are a highly effective tool for the science community. Their development is
opening up a new market, and CNES is positioned in this market, as seen with the Angels
demonstrator. As France’s national ecosystem continues to take shape, the CPS meeting was a
chance to reiterate the need to federate actions by proposing a cohesive plan on science
missions, technology miniaturization and ways to encourage entrepreneurial initiatives,
wherever long-term operational data is useful. Lastly, Earth observation and science
programmes and the roadmap for Mars exploration were discussed by the members of the
Science Programmes Committee.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
1) Articles en langue française : • GAZA : LA CRISE HUMANITAIRE S';AGGRAVE,
PRÉVIENT L';ENVOYÉ DE L';ONU
• Pandémies : mieux se préparer
• Mer de Chine : Trump sur les traces d’Obama
• Les @mers du CESM 30/05/2017
• Ukraine : retours du terrain
• Figaro : Poutine en France : quand Macron accueille la bête
noire des Femen et de Greenpeace Hadrien Desuin
• La Commission débat de l'avenir de la défense européenne
• Figarovox :Myriam Benraad : «Le djihad médiatique est un des
éléments phares de la puissance de Daech»
• La Délégation française défend les principes et les valeurs qui
sous-tendent l’Alliance
• Décès d’un plongeur-démineur de la Marine en baie de Seine
• Rachat de Zodiac : le fonds TCI maintient la pression sur les
dirigeants de Safran TRIBUNE
• Sommet de l'Alliance atlantique : pourquoi l'OTAN est
toujours indispensable Guillaume Lasconjarias
• L’EUROPE FAIT BLOC FACE À TRUMP- BOULEVARD
EXTERIEUR
• DONALD TRUMP, L’ANTI-DIPLOMATE Daniel
Vernet Boulevard Extérieur
• Une première rencontre pour tenter d'apurer la relation
franco-russe
• Défense : sans industrie forte, pas de souveraineté ?
• Mission Défense Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2016
(Cour des Comptes – 58 pages)
• L’ARCEP publie son premier rapport sur l’état de l’Internet
en France (10 pages)
• PME : le dispositif Cybermalveillance de l'Etat sera déployé en
octobre
• Pirater un pacemaker, ce n'est pas juste de la fiction
• Judy : un malware pour de la fraude au clic diffusé sur le
Google Play Store [MAJ]
• ePrivacy : les éditeurs inquiets face au texte européen
• Plus de pouvoirs pour Mounir Mahjoubi, le nouveau secrétaire
d'Etat au numérique
• Ransomware Crysis : des clés principales mises en ligne
• Hack par l'iris du Galaxy S8 : très improbable, se défend
Samsung
• Un nouveau bug sous Windows fait planter les ordinateurs
[MAJ]
• La Cour des comptes inquiète de la trajectoire des finances
publiques
• Antonio Guterres : « Les casques bleus sont un investissement
pour la paix, la sécurité et la prospérité mondiales »
• Qui est Lazarus, le groupe de pirates dont l’ombre plane sur le
rançongiciel WannaCry ?
• ARABIE SAOUDITE : SOMMET DE LA HONTE ET
MONDE IDIO !
• LES ETATS ONT DEPENSE 62 MILLIARDS DE $ POUR
L'ESPACE EN 2016
• Comité des Programmes Scientifiques (CPS) Une réunion
placée sous le signe de l’innovation, du climat et de
l’exploration
2) Articles en langue étrangère : • G7 partners seek common ground with Trump (AFP)
• State Dept. approves UAE for possible PAC-3 missile buy (UPI)
• Britain blocking EU military HQ: sources (AFP)
• SpaceX poised to launch first recycled rocket (AFP)
• Pakistan extends secret military courts (AFP)
• DRAFT COUNCIL CONCLUSIONS ON "A Space Strategy
for Europe" (11 pages)
• Merkel warns US, Britain no longer reliable partners (AFP)
• China rebukes G7 over statement on seas (AFP)
• What the Manchester Attack Shows Us About How the
Terrorism Danger Has Evolved- Lawfare
• Montenegro to join NATO next month (AFP)
• Secretary of the Air Force's first visit emphasizes space and
cyber (SPX)
• Better times? Hong Kong's British nostalgia trip (AFP)
• G7 Taormina Leaders’ Communiqué (7 pagres)
• South Korea to introduce defence anti-corruption policy
3) Liens intéressants à consulter : http://www.bvoltaire.fr/terrorisme-task-force-necessaire/?mc_cid=7766d853c1&mc_eid=e454882067
http://mobile.reuters.com/article/idUSKBN18L2XN
http://interactive.satellitetoday.com/via/may-june-2017/cyber-experts-the-truth-about-the-threats-to-satellite/
http://www.defensenews.com/articles/trump-chides-nato-leaders-to-spend-more-on-defense http://www.defensenews.com/articles/baltic-states-push-us-on-patriot-missile-defense-deployment
http://www.liberation.fr/debats/2017/05/28/johann-chapoutot-l-histoire-du-nazisme-peut-nous-liberer-du-fatalisme_1572899
http://www.pewglobal.org/2017/05/23/natos-image-improves-on-both-sides-of-atlantic/ Arrêté du 29 mai 2017 conférant la qualité d'auditeur de la 69e session nationale « politique de défense » de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2016-2017)
https://theconversation.com/trois-raisons-pour-lesquelles-la-france-ne-doit-pas-se-facher-avec-la-russie-77610?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2031%20mai%202017%20-%2074855782&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2031%20mai%202017%20-%2074855782+CID_519d3283ab59bfc4915ba2853398fb7f&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Trois%20raisons%20pour%20lesquelles%20la%20France%20ne%20doit%20pas%20se%20fcher%20avec%20la%20Russie https://theconversation.com/la-solitude-du-liban-face-a-la-crise-des-refugies-syriens-trois-scenarios-inquietants-65597?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2031%20mai%202017%20-%2074855782&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2031%20mai%202017%20-%2074855782+CID_519d3283ab59bfc4915ba2853398fb7f&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=La%20solitude%20du%20Liban%20face%20%20la%20crise%20des%20rfugis%20syriens%20%20trois%20scnarios%20inquitants http://theconversation.com/la-relation-franco-russe-la-securite-et-les-valeurs-78453?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2030%20mai%202017%20-
%2074785773&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2030%20mai%202017%20-%2074785773+CID_a82f1f892aa89caffbafca29510f4fc8&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=La%20relation%20franco-russe%20%20la%20scurit%20et%20les%20valeurs http://www.bvoltaire.fr/coptes-consternes-politique-de-loccident/?mc_cid=b258f38133&mc_eid=e454882067
http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/dga-laurent-collet-billon-depart-127746
http://www.senat.fr/rap/r16-559/r16-559.html http://theconversation.com/linteret-de-la-france-est-il-de-se-rapprocher-de-moscou-67599?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2029%20mai%202017%20-%2074745765&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2029%20mai%202017%20-%2074745765+CID_5ab3f7ec3bccfbf8ff016b33994b67b5&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Lintrt%20de%20la%20France%20est-il%20de%20se%20rapprocher%20de%20Moscou http://theconversation.com/les-defis-de-la-surete-des-salles-de-spectacle-et-autres-lieux-publics-78370?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2029%20mai%202017%20-%2074745765&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2029%20mai%202017%20-%2074745765+CID_5ab3f7ec3bccfbf8ff016b33994b67b5&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Les%20dfis%20de%20la%20sret%20des%20salles%20de%20spectacle%20et%20autres%20lieux%20publics http://mobile.reuters.com/article/idUSKBN18R0DG
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