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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected]) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/ Nos pilotes lors de lexercice « ACE 2017 » . Date : 31 mai 2017 Prochaine diffusion : le lundi 5 juin 2017 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Cyberdéfense : une guerre clandestine permanente ? Un homme condamné à 5 mois de prison pour avoir menacé des militaires de l’opération Sentinelle 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Bruxelles veut sa place à la table des grandes nations spatiales Le monde selon Donald Trump Sylvie Goulard à Berlin pour faire avancer la défense de l’Europe 3) Armements - Industries - Économie : La Russie espère avoir son porte-hélicoptère d’assaut en 2022 La Socarenam a livré le patrouilleur « La Résolue » à la Marine

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/

Nos pilotes lors de l’exercice « ACE 2017 »

.

Date : 31 mai 2017

Prochaine diffusion : le lundi 5 juin 2017

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : • Cyberdéfense : une guerre clandestine permanente ?

• Un homme condamné à 5 mois de prison pour avoir menacé des militaires de l’opération Sentinelle

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : • Bruxelles veut sa place à la table des grandes nations spatiales

• Le monde selon Donald Trump

• Sylvie Goulard à Berlin pour faire avancer la défense de l’Europe

3) Armements - Industries - Économie : • La Russie espère avoir son porte-hélicoptère d’assaut en 2022

• La Socarenam a livré le patrouilleur « La Résolue » à la Marine

• La Suisse a besoin au maximum de 70 nouveaux avions de combat

• La commission européenne propose ses pistes de réforme de la zone euro

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : • DGA : Laurent Collet-Billon sur le départ ?

• Les opérations aéroportées depuis Kolwezi : Histoire et représentations

• Polynésie : un hélicoptère de la marine gravement endommagé

• « ACE 2017 » : les avions de chasse français participent à un exercice majeur en Scandinavie

5) Zones de conflits : • Victoire Kurde à Tabqa : vers un Yalta Syrien ?

• Les Yézidis de Sindjar toujours menacés

• Au moins 49 morts dans l’explosion d’une voiture piégée à Kaboul

• La Russie frappe Daech en Syrie, à partir de la mer.

6) Renseignements et menaces : • Nouveau missile nord-coréen, « une menace pour la sécurité

internationale »

• Emmanuel Macron chez STX France mercredi, dans le Morbihan jeudi

• En Egypte, le régime de Sissi porte un coup fatal à la société civile

• Comment la DGSE recrute

7) Sécurité intérieure : • Six personnes interpellées lors d’une opération antiterroriste près de

Bordeaux et à Paris

8) Énergie environnement climat : • Pratiques commerciales contestables : Eni et Engie répondent au

médiateur de l’énergie

• Après la volte-face de Donald Trump sur la COP 21, Paris n’est plus Paris

• Grève des transporteurs de carburants : le gouvernement se saisit du dossier

9) Géopolitique de la culture : • Défense : sans industrie forte, pas de souveraineté ?

• Russie : répression contre les militants du logiciel libre

10) Géopolitique de l’information : • Les 100 fleurons du numérique français face au défi du « Think Big »

• WannaCry : des millions de machines infectées ?

• La Chine serre la vis de sa loi cybersécurité

• Shadows Brokers : d’autres exploits de la NSA contre 22000$ mensuels

• Panne chez British Airways : une simple surtension sur des équipements réseaux ?

11) Jour après Jour : le 31 mai

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

• US Missile Defense Agency buys Lot 9 THAAD Interceptors

• Russia has subwerted our Treaty on cruise missiles for years. It’s time to act

• US, China could decide this week on North Korea sanctions

• Philippines Russia sign defence co-operation agreement

• Pakistan boosts defence spending for 2017-18

• Science Programmes committee Meet_ing focuses on Innovation, climate and exploration

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

•THEME 1 - 1 : Cyberdéfense : une guerre clandestine permanente ? Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date 30 mai 2017

Auteurs : Adressé par Jean-Claude Tourneur

La cyberdéfense est devenue en France "une priorité nationale" gravée dans le marbre du

dernier Livre blanc sur la sécurité et la défense nationale (Crédits : reuters.com) La

cyberdéfense s'impose comme une nouvelle arme stratégique. La montée en puissance de ce

nouveau milieu a déjà contraint le ministère de la Défense à revoir sa doctrine. Ce sera l'un des

débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16 juin à la Maison de la Chimie en présence de

Guillaume Poupard, directeur général de l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes

d'information), et du général Denis Mercier, commandant allié en charge de la transformation

de l'OTAN. Les questions de surveillance, de défense et de sécurité dans le cyberespace

générent de nombreux défis pour le ministère de la Défense. Ainsi, les atteintes aux systèmes

d'informations peuvent poser une question de souveraineté majeure en cas de prise de contrôle

ou de paralysie de secteurs vitaux pour l'État. D'autant que la dépendance au numérique, y

compris des systèmes d'armes, s'accroit tous azimuts alors qu'il y a quinze ans le numérique

n'existait que de façon embryonnaire. Très clairement, la guerre s'est métamorphosée et va

continuer à l'être. Car le cyberespace en expansion continue est toujours en construction

(permanente?). "Notre contexte sécuritaire est caractérisé par sa volatilité, son imprévisibilité,

et surtout, par sa complexité. Aborder la question du cyber sous l'angle adéquat est donc

essentiel. La première question n'est donc pas « de quoi avons-nous besoin ? » mais « que

voulons-nous faire ?", résume le général Denis Mercier, Supreme Allied Commander pour la

Transformation (SAC-T), au sein de l'OTAN à Norfolk (Etats-Unis). L'ancien chef d'état-major

de l'armée de l'air sera au Paris Air Forum sur le débat "Cyberdéfense : Une quatrième armée,

pourquoi faire". La nouvelle ministre des Armées Sylvie Goulard est d'ailleurs ce mardi en

présence du délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, au centre de la direction

générale de l'armement (DGA) de Bruz en charge de la maîtrise de l'information. Un centre de

très haute technologie quasiment unique en Europe qui permet à la France d'être parmi les

nations leader dans le domaine de la cyberdéfense. Ce qui n'est pas rien dans un secteur où la

rupture technologique est primordiale. Car le cyberespace ne génère que très peu de situation

coopérative.

Une priorité nationale

C'est pour cela que les questions de cyberdéfense sont devenues en France "une priorité

nationale" d'ailleurs gravée dans le marbre du dernier Livre blanc sur la sécurité et la défense

nationale de 2013. L'ancien ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a d'ailleurs très vite

senti qu'une "adaptation" de l'outil de défense était "indispensable". Au regard de cette

nouvelle donne stratégique, il a lancé fin 2016 une révision de la doctrine militaire afin d'y

intégrer "au mieux l'impact de cette nouvelle capacité". "En matière de cyber, je considère que

nous avons pris le bon train en 2008, a estimé en février dernier le chef d'état-major des armées,

le général Pierre de Villiers. Nous sommes dans le bon wagon, qu'il s'agisse des personnels,

mais aussi de la technologie puisque nous sommes capables non seulement de nous protéger,

mais aussi de riposter". La montée en puissance se poursuit à travers la loi de programmation

militaire 2014-2019 avec le recrutement d'au moins 1.000 civils et militaires supplémentaires

et près de 440 millions d'euros. La LPM prévoit ainsi de multiplier par trois les crédits dédiés

au développement et à l'acquisition de nouvelles solutions de cybersécurité.

Une quatrième armée ?

Pour faire face à ces nouveaux défis, Jean-Yves Le Drian a décidé de créer fin 2016 une

nouvelle composante au sein des armées "pour asseoir notre souveraineté et notre

indépendance et rester, ainsi, maître de notre destin". Concrètement, cela s'est traduit en début

d'année par la création d'un commandement des opérations cyber (COMCYBER). Il aura

autorité à partir de 2019 sur toutes les unités opérationnelles de cyberdéfense du ministère, qui

mèneront des missions offensives. Soit 2.600 combattants numériques auxquels s'ajouteront

600 experts de la direction générale de l'armement (DGA). Ces forces seront également

complétées par 4.400 réservistes de cyberdéfense. Ce commandement assiste le ministre en

matière de cyberdéfense et est placé sous la responsabilité directe du chef d'état-major des

armées. Est-ce alors une quatrième armée ? Cela en a tout l'air. Pour autant, le général de Villiers

semble opposé à ce concept. "Nous avons trois armées et ce serait une erreur de vouloir créer

une quatrième armée du soutien, une quatrième armée des forces spéciales, une quatrième

armée de la cyberdéfense...", avait-il expliqué alors même que le cyber est véritablement "un

milieu" de combat (au même titre que la terre, l'air et la mer), "mais un milieu totalement

transverse", avait-il précisé. Il avait estimé que "nous ne serons efficaces dans cet espace qu'à

condition de mener des actions collectives de manière transverse". Le COMCYBER ne semble

pourtant être qu'un point de départ. Le développement de l'Internet des objets et les avancées

continues en matière d'intelligence artificielle vont à termes bouleverser les systèmes de défense

en les rendant à la fois plus performants mais aussi en augmentant leur exposition face à la

menace cyber. La montée en puissance du cyberespace au niveau mondial va mettre la

cyberdéfense de plus en plus au coeur de la stratégie militaire. D'autant que le monde de la

cyber favorise l'attaquant... et la clandestinité à l'image d'un marché des failles informatiques,

qui s'est développé de façon illégale

•THEME 1 - 2 : Un homme condamné à 5 mois de prison pour avoir menacé des militaires de l’opération Sentinelle Source, journal ou site Internet : zone militaire

Date 31 mai 2017

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par André Dulou

Des insultes aux menaces en passant par les agressions, la présence de militaires dans les rues,

dans le cadre de l’opération Sentinelle, donne lieu à de nombreux incidents qui ne sont

évidemment pas tous signalés par la presse. Seuls les plus importants font l’objet d’un

traitement médiatique. Et les poursuites judiciaires contre leurs auteurs sont encore plus

rarement évoquées. Cela étant, menacer des militaires peut coûter relativement cher. Ainsi, en

avril, un quinquagénaire « anarchiste » et, selon l’Est Éclair, « passablement ivre » au moment

des faits a été condamné à 10 mois de prison de sursis, avec une mise à l’épreuve de deux ans

et une amende de 540 euros pour avoir insulté une patrouille « Sentinelle » à Troyes avant de

brandir un sabre. « Je voulais intimider les militaires », a-t-il dit, lors de l’audience, pour sa

défense. Plus récemment, un homme d’une trentaine d’années, également sous l’emprise de

l’alcool, rapporte le quotidien « Les Dernières Nouvelles d’Alsace », s’en est aussi pris à des

militaires de Sentinelle à proximité de l’église Sainte-Aurélie, à Strasbourg. Il s’est en effet

approché d’eux en mimant un geste d’égorgement avec un tournevis. Mal lui en a pris car il a

été rapidement plaqué au sol et maîtrisé. Jugé en comparution immédiate (le 29 mai, soit 5 jours

après les faits), cet individu a prétendu que son geste était adressé à son beau-frère, avec qui il

venait d’avoir un différend. Une version qui n’a pas convaincu le tribunal, qui l’a condamné à

5 mois de prison ferme et a prononcé son maintien en détention.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

•THEME 2 - 1 : Bruxelles veut sa place à la table des grandes nations spatiales Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date 31 mai 2017

Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur (suite au communiqué de presse du Conseil européen du

30 mai 2017)

La commissaire européenne au marché intérieur et à l'industrie, Elżbieta Ewa Bieńkowska,

considère que seule l'Europe est capable de lancer des programmes majeurs emblématiques

comme Galileo (Crédits : © STR New / Reuters) Sous l’impulsion de la commissaire

européenne Elżbieta Bieńkowska, l’Europe est en train de devenir un géant de l’espace sur le

plan politique. Elle seule a le poids et les moyens pour boxer dans la même catégorie que

Washington, Pékin et Moscou. Ce sera l'un des débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16

juin à la Maison de la Chimie en présence de Tomasz Husak, chef de cabinet de la commissaire

européenne au marché intérieur et à l'industrie, de Jean-Yves Le Gall, président du CNES, et

de Jean-Loïc Galle, PDG de Thales Alenia Space et président d’Eurospace. Inéluctablement,

Bruxelles va devenir l'une des plus grandes puissances spatiales mondiales aux côtés de

Washington, Pékin et Moscou. Une révolution? Non, plus surement une évolution qui va dans

le sens de l'histoire. Mais il fallait d'abord que la Commission européenne en prenne conscience

et surtout se décide à piloter vraiment la politique spatiale européenne pour ne pas rester qu'un

simple carnet de chèques au profit de l'ESA (Agence spatiale européenne). Et comme très

souvent, le changement ne peut venir que d'une personnalité forte, capable de faire bouger les

blocs. Dans le cas présent, c'est la commissaire européenne au marché intérieur et à l'industrie,

la polonaise Elżbieta Ewa Bieńkowska, qui a pris le taureau par les cornes jugeant le spatial

stratégique pour l'Europe. "Les applications spatiales changent notre vie, notre économie et

notre industrie. L'espace est un secteur industriel clé dans l'économie européenne, et un atout

stratégique favorisant l'indépendance d'action de l'Europe sur l'échiquier mondial", avait

expliqué en octobre 2016 la commissaire européenne. En outre, elle considère que seule

l'Europe est capable de lancer des programmes majeurs emblématiques comme Galileo. "Aucun

pays européen n'aurait pu à lui seul réussir cet exploit", avait-elle affirmé en décembre dernier

lors de la mise en service partielle du système mondial de radionavigation par satellite de

l'Europe. "L'Union s'est progressivement muée en principale force d'impulsion politique du

spatial européen, aux côtés de l'Agence spatiale européenne et des Etats membres", confirme

le président du CNES, Jean-Yves Le Gall. Cette dynamique a culminé avec l'adoption en

octobre 2016 d'une stratégie spatiale pour l'Europe".

Un match ESA/UE?

La révolution de velours a été officiellement lancée le 26 octobre dernier avec la publication de

la stratégie spatiale européenne. Un domaine jusqu'ici réservé à l'ESA avec qui la Commission

entretient des relations d'un grand pragmatisme en raison des coopérations programmatiques

mais qui se sont compliquées, voire complexifiées, au fil de la montée en puissance de Bruxelles

sur les questions spatiales. "La co-intervention de la Commission européenne et de l'ESA reste

un sujet sensible et parfois source de tensions", confirme la Cour des Comptes. Ainsi, sur les

horloges atomiques en panne sur la constellation Galileo, l'ESA a par exemple clairement tenté

de minimiser, voire de cacher à la Commission l'étendue du problème. Ce qui a particulièrement

tendu les relations entre l'ESA et l'entourage de la commissaire censés pourtant travailler main

dans la main. "Nous surveillons de près la situation, avait expliqué en janvier à Bruxelles

Elżbieta Ewa Bieńkowska, agacée. Du coup, elle avait décidé "de mettre en place un groupe de

pilotage présidé par la Commission, avec les industriels et l'ESA pour examiner la situation, la

stratégie à suivre et les recommandations industrielles afin d'éviter la répétition d'une telle

situation à l'avenir". Bang sur les mains de l'ESA... Pourquoi ces tensions entre les deux? Outre

bien sûr des problèmes d'ego, il existe des dysfonctionnements liés aux règles d'attribution des

marchés complètement contradictoires entre l'UE et l'ESA. "La difficulté, explique la Cour des

Comptes, tient notamment à ce que, malgré la maîtrise d'ouvrage globale d'un programme

comme Copernicus confiée à la Commission européenne, le financement de la composante

spatiale (qui représente plus de 75 % de l'investissement total) reste éclaté entre l'Union

européenne et l'ESA". Apportant de l'ordre de 900 millions d'euros sur un budget de 5,5

milliards d'euros pour la période 2014-2020 sur ce programme, l'ESA conduit selon ses propres

règles, des projets de développement spécifiques. "Il s'ensuit notamment que son principe du

juste retour industriel va continuer de s'appliquer concurremment aux règles d'attribution des

marchés appliquées par la Commission, compliquant les relations entre la Commission et

l'Agence et rendant plus difficile l'optimisation des appels d'offres auprès des industriels", note

la Cour des comptes.

Une vision stratégique

A travers ce document, Bruxelles propose une série d'actions afin de permettre aux Européens

de tirer pleinement parti des avantages qu'offre l'espace, de créer un écosystème idéal pour la

croissance des start-up dans le domaine spatial et d'accroître sa part sur les marchés spatiaux

mondiaux. Surtout, ce document est une arme en vue de "promouvoir sa position d'acteur de

premier plan de l'Europe dans l'espace". Car en tant qu'acteur mondial, l'Europe revendique sa

place à la table des grandes nations spatiales. Car Elżbieta Ewa Bieńkowska estime qu'aucun

Etat membre ne peut le faire à sa place. Bruxelles souhaite goûter au parfum de la souveraineté

et de l'autonomie de décision en s'assurant de son accès à l'espace (lanceur). "La stratégie place

surtout l'Union au cœur des enjeux internationaux, prenant acte de la double menace

concurrentielle posée par les émergents, au premier rang desquels se placent la Chine et l'Inde

et par la révolution du NewSpace aux Etats-Unis", décrypte jean-Yves Le Gall. Par ailleurs,

Bruxelles souhaite également préserver une industrie européenne, voire une base industrielle et

technologique dans le domaine de l'espace à l'échelle européenne, notamment dans les

composants spatiaux critiques. Avec l'objectif de rester ou de devenir indépendant sur le plan

technologique des autres puissances spatiales. "Equilibré et ambitieux, le document entend faire

de l'Union un acteur spatial complet couvrant tout le spectre des activités spatiales, de la R&D

aux applications, en passant par l'accès à l'espace et la défense", résume Jean-Yves Le Gall.

Bruxelles ne part pas de zéro

La Commission ne part pas de zéro pour conquérir le leadership spatial. Ainsi l'Union

européenne (UE) doit investir 12 milliards d'euros sur la période 2014-2020 pour développer

des projets spatiaux emblématiques comme Galileo/Egnos et Copernicus. Le système de

navigation par satellite de l'Europe est partiellement opérationnel depuis fin 2016. Extrêmement

précis, ce système permet à l'Europe d'affirmer son autonomie stratégique, en particulier par

rapport au GPS américain. "L'offre de services initiaux de Galileo est une avancée majeure

pour l'Europe et le premier aboutissement de notre récente stratégie spatiale", avait d'ailleurs

souligné fin décembre Elżbieta Ewa Bieńkowska. Début janvier à Bruxelles, elle se félicitait

: "l'Europe est là. Nous avons rejoint le club fermé des fournisseurs de services de navigation".

Le système européen de navigation par recouvrement géostationnaire (EGNOS) fournit quant

à lui des services de navigation de sauvegarde de la vie aux utilisateurs maritimes, terrestres et

de l'aviation dans la plus grande partie de l'Europe. Ces deux programmes de radionavigation

européens (Galileo et EGNOS) vont coûter sur la période 1994-2020, "plus de 13 milliards

d'euros, dont 2,45 milliards" pour la France, selon des estimations de la Cour des comptes. Par

ailleurs, le programme Copernicus (8,4 milliards d'euros dont 1,5 milliard à la charge de la

France), l'un des principaux fournisseurs de données d'observation de la terre à travers le

monde, contribue déjà à sauver des vies en mer, améliore la réactivité des secours après des

catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les incendies de forêt ou les

inondations, et permet aux agriculteurs de mieux gérer leurs cultures. Copernicus a par exemple

aidé à la gestion des inondations de juin 2013 en Europe centrale, ou au calcul de scénarios de

marée noire lors du naufrage du navire Costa Concordia en janvier 2012. Comme quoi l'Europe

spatiale est loin d'être inutile...

•THEME 2 - 2 : Le monde selon Donald Trump Source, journal ou site Internet : Proche&Moyen-Orient-Online

Date : 28 mai 2017

Auteur : Guillaume Berlat

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

« Pour tromper le monde, ressemblez au monde » (William Shakespeare, Macbeth). Le

président américain, Donald Trump attend de passer le cap des cent jours pour effectuer son

premier déplacement à l’étranger. Il est vrai, que depuis sa prise de fonctions, nombreux auront

été les chefs d’Etat et de gouvernement à lui rendre visite soit à Washington soit dans sa

propriété de Floride (Mar-a-Lago à Palm Beach)1. Le président américain n’a donc pas lésiné

pour son premier contact officiel avec le reste du monde, the « rest of the world », comme on

le dit Outre-Atlantique. Il se rend d’abord en Arabie saoudite (20 et 21 mai pour une visite

bilatérale et pour participer au sommet du Conseil de coopération des États du Golfe). Il se rend

ensuite en Israël et dans les territoires palestiniens2 après la visite du premier ministre israélien

et de Mahmoud Abbas à la Maison Blanche3 (22 et 23 mai). Il fait une escale au Vatican le 24

mai pour y rencontrer brièvement le pape François et les dirigeants italiens. Il poursuit avec

Bruxelles où il participe au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OTAN à Bruxelles

(25 mai) à l’occasion duquel il rencontre le nouveau président français, Emmanuel Macron, les

présidents de la commission et du conseil européen). Il conclut son voyage par le sommet du

G7 à Taormine en Sicile (26-27 mai). Un peu plus tard, il participera au sommet du G20 à

Hambourg (7-8 juillet 2017). Aucun pays européen n’a, à ce jour, le privilège de l’accueillir sur

son sol dans le cadre d’un déplacement bilatéral dédié. Ce long périple lui permet de faire ses

premiers pas dans la diplomatie bilatérale, essentiellement dans « l’Orient compliqué », pour

passer ensuite aux délices de la diplomatie multilatérale, exercice qui ne semble pas avoir sa

faveur.

DONALD TRUMP : UNE LECTURE TRÈS SIMPLISTE DU MONDE

Le candidat à l’élection présidentielle américaine contre l’ancienne secrétaire d’État, Hillary

Clinton, ne connait pas ou peu le monde et il n’a pas de doctrine internationale.

L’homme qui ne connaissait pas ou peu le monde : l’ignorant

Donald Trump est profondément américain, c’est peu dire qu’il a une connaissance du monde

parcellaire, déformée. À ses yeux, comme à ceux de bon nombre d’Américains, existent les

États-Unis, d’une part et le reste du monde (« The Rest of the World »), d’autre part, une sorte

de magma incompréhensible où l’on ne parle ni ne pense en anglais. Sa connaissance du monde

ressort des voyages de l’ex-homme d’affaires disposé à toutes les concessions pour remporter

des marchés, y compris avec des régimes peu recommandables. Elle est donc « business first ».

Laurent Fabius la qualifierait de « diplomatie économique ». Cette candeur trouve sa traduction

dans la liste invraisemblable des promesses électorales farfelues du candidat sur le plan

international. Que n’a-t-on entendu de déclarations fondées sur une demande de retour vers un

passé glorieux ? Rendre l’Amérique plus forte qu’aujourd’hui en retrouvant sa supériorité

incontestée sur la scène internationale, telle semble être la feuille de route fournie par le

candidat Trump au futur président des États-Unis Trump !

L’homme qui n’avait pas de doctrine internationale : le pragmatique

Donald Trump, c’est une tabula rasa en matière internationale. « À moins de considérer,

comme le propose le New York Times, que « la doctrine Trump, c’est qu’il n’y a pas de

doctrine », et de tenir un coup de colère – ou de cœur – sur Twitter pour le fruit d’une analyse

stratégique, il est difficile de discerner la vision du monde, le projet planétaire, l’ambition

politique globale de Donald Trump »4. Donald Trump se révèle expert en improvisation et

incertitude. Ses trois premiers mois confirment que Trump président reste aussi versatile que

Trump candidat. L’irrationalité et l’improvisation restent les traits dominants des toutes les

décisions internationales prises depuis son arrivée à la Maison Blanche sans parler d’une

inquiétante versatilité. Il se comporte plus en gestionnaire qu’en visionnaire. Ceci étant dit, « il

faut reconnaître à Donald Trump une constance : sa capacité à ajouter du trouble à des

situations déjà bien compliquées »5. Il est rarement là où on l’attend. Le chef de l’État recherche

la combinaison d’un effet d’annonce maximum avec un minimum d’inconvénients dans la

conduite quotidienne de sa politique extérieure. Seule ligne directrice, ses relations à tout le

moins ambiguës avec le pouvoir russe qui alimentent la chronique intérieure, le fragilisent

sérieusement et le conduisent à un numéro d’équilibriste permanent dont on ne connait pas

encore le dénouement6. Son premier déplacement à l’étranger présente l’immense mérite de

l’éloigner un temps de ses problèmes internes qui ne cessent de se multiplier7. Après le monde

des chimères et des rêves, le président des États-Unis est conduit à se réveiller pour se

confronter au monde des réalités et des intérêts.

DONALD TRUMP : UNE DÉCOUVERTE FORT CANDIDE DU MONDE

Donald Trump aurait pu méditer cette remarque de Benjamin Constant (le connait-il

seulement ?) : « Un pays qui ne serait sauvé que par un seul homme ne serait pas sauvé pour

longtemps ». Confronté à la réalité du monde, il voit nombre de ses certitudes passablement

ébranlées même s’il tient certaines positions avec ténacité.

L’ébranlement de quelques certitudes : les fondamentaux de la diplomatie américaine

Nombreux sont été les sujets internationaux sur lesquels Donald Trump évolue depuis da prise

de fonctions à la Maison Blanche. Il infléchit ses positions, parfois les renie au fil des semaines

sur nombre de questions8. Décrétée « obsolète », l’OTAN redevient utile à quelques semaines

du sommet des chefs d’État et de gouvernement de Bruxelles à la condition que les alliés

prennent leur part du fardeau financier. Après avoir vilipendé les pratiques commerciales de la

Chine, Donald Trump conclut avec Pékin un accord commercial surprise quelques jours après

la visite de Xi Jinping à Washington9. Contraint et forcé, il accepte désormais une

« mondialisation chinoise »10. Après avoir marqué son intention de reprendre le fil du dialogue

avec la Russie, il l’accable désormais de tous les maux. Estimant qu’il faut s’accommoder de

Bachar Al-Assad faute de mieux, il bombarde une base aérienne d’où seraient partis des avions

ayant utilisé des armes chimiques sans parler de convois militaires à la frontière avec la

Jordanie. Désormais, il livre des armes aux kurdes syriens. Après avoir annoncé la mise au pas

de l’Arabie saoudite en raison de son attitude ambigüe sur le terrorisme, il a désormais les yeux

de Chimène pour les contrats juteux qu’il conclut (380 milliards de dollars). Il n’est désormais

plus question de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem11. Alors qu’il

critique vertement l’Allemagne, il reçoit tout de même la chancelière, Angela Merkel à

Washington dans une atmosphère tendue. La liste de ses volte-face n’est pas pour autant

exhaustive. Et cela n’a rien de plus normal tant le poids des réalités est grand quand « l’Histoire

prend sa revanche »12.

Les positions bien tenues : la question climatique

S’il y a bien un sujet sur lequel Donald Trump ne fait, à ce stade, aucune concession, c’est bien

celui du climat. Dur, il l’a été durant la campagne présidentielle, dur il l’est comme président

des États-Unis dans toutes les enceintes internationales dans lesquelles sont discutées les

multiples questions relatives à l’accord de Paris (COP21, décembre 2015) pour contenir le

réchauffement de la planète sous la barre des 2° C et aux pistes lancées à Marrakech lors de la

COP23 fin 2016. Pour ce qui est de la COP23 qui est un sommet crucial13, la délégation

américaine aux négociations intérimaires (Bonn, mai 2017) se montre intraitable et peu portée

au compromis14. Les problèmes les plus délicats sont renvoyés au G7 des 26 et 27 mai 2017 en

Sicile à Taormine15. Donald Trump se situe dans une démarche de déni de la science, souhaitant

à l’évidence détruire l’agence de protection de l’environnement16. Il semble, toutefois, que

d’âpres négociations internes opposent les défenseurs d’une participation a minima et ceux

d’une sortie de l’accord17. En dernière analyse, lors du sommet de Taormine, il s’oppose à toute

réaffirmation de l’importance du texte de Paris, renvoyant sa décision à huitaine. En définitive,

le président américain est confronté au principe de réalité conjugué au poids des administrations

américaines et de la force des intérêts que les États-Unis ont dans le monde.

DONALD TRUMP : UNE APPROCHE PLUS RÉALISTE DU MONDE

« Le réel, c’est quand on se cogne » (Jacques Lacan). Formons le vœu que son premier

déplacement hors des États-Unis décille les yeux de Donald Trump sur un monde qui lui est

tout à fait étranger à divers points de vue18. Après les errements de la stratégie, de la diplomatie

américaine, le choc des réalités ne conduit pas pour autant à la détermination d’un nouveau cap

pérenne.

L’indispensable compromis : le choc des réalités

Chassez le naturel, il revient au galop. « America First » reste le mantra de toute bonne

diplomatie américaine qui tait ses valeurs pour faire du business comme en Arabie saoudite en

vendant à tour de bras des armes qui seront utilisées en Syrie et au Yémen contre les régimes

en place19. Il prononce à Riyad un discours qui se veut le contre-pied de celui de Barack Obama

au Caire en 2009. Il porte un message « d’amitié, d’espoir et d’amour » au monde musulman

dans un discours très attendu sur l’islam, devant les représentants d’une cinquantaine de nations

musulmanes, dont 37 chefs d’Etat ou de gouvernement, réunis dans la capitale d’Arabie

Saoudite. Donald Trump exhorte les pays musulmans à n’offrir aucun « refuge aux

terroristes », annonce un accord avec les pays du Golfe pour lutter contre le financement du

« terrorisme ». Il appelle tous les pays à s’unir contre l’Iran : « Du Liban à l’Irak en passant

par le Yémen, l’Iran finance, arme et entraîne des terroristes, des milices et d’autres groupes

terroristes qui répandent la destruction et le chaos à travers la région », a-t-il déclaré. « En

attendant que le régime iranien montre sa volonté d’être un partenaire dans la paix, toutes les

nations dotées d’un sens des responsabilités doivent travailler ensemble pour l’isoler ». Il

accuse l’Iran d’attiser « les feux du conflit confessionnel et du terrorisme ». Le roi Salman

d’Arabie saoudite se livre à une attaque en règle contre l’Iran qu’il qualifie de « fer de lance du

terrorisme mondial ». Un nouvel « axe du mal » en quelque sorte20. Il se rend à Jérusalem

(première visite au mur des Lamentations) et à Bethléem21, proposant in fine ses bons offices

pour un règlement du conflit tout en restant sur une ligne minimaliste (« La paix ne sera pas

simple à atteindre »)22. Il en profite pour stigmatiser de nouveau l’Iran23. Nous découvrons le

Moyen-Orient de Donald Trump24. Il rend une visite au Pape François pour renouer le fil du

dialogue et vider la querelle nourrie sur la question des migrants et sur son projet de construction

d’un « mur » avec le Mexique. Il effectue une visite à Bruxelles qu’il qualifiait, il y a peu

encore, de « trou à rats », rencontrant Jean-Claude Juncker et Donald Tusk avec lesquels il

parle sans ménagement25. A Evere où les 28 inaugurent le nouveau siège de l’OTAN et

admettent un 29ème État membre (le Monténégro dont il bouscule ostensiblement le premier

ministre), il obtient une implication plus importante de l’Alliance dans la lutte contre le

terrorisme26 tout en fustigeant sans ménagement les 23 pays qui doivent des sommes colossales

aux États-Unis au titre de leur défense et en refusant l’automaticité de l’application de l’article

5 du traité (engagement de sécurité collective). Il est vrai qu’il n’est pas un adepte des formules

diplomatiques controuvées, n’hésitant pas à appeler un chat un chat. Lors de la réunion du G7

de Taormine, les désaccords apparaissent au grand jour : surtout climat mais aussi commerce

international… Même si un accord sans grande portée sur le terrorisme alimente la déclaration

finale, sorte d’inventaire à la Prévert27. Donald Trump préfère les discussions « franches et

pragmatiques » pour reprendre la formule d’Emmanuel Macron après son déjeuner de travail

avec Donald Trump à l’ambassade des États-Unis à Bruxelles. En dépit des différends sur

l’Ukraine et la Syrie, il reçoit le 10 mai 2017 à la Maison Blanche le ministre russe des affaires

étrangères, Serguei Lavrov – qui n’avait pas fait le déplacement depuis 2013 – quelques jours

avant son premier périple à l’étranger, signe qu’il attache de l’importance à un dialogue direct

avec Moscou comme au temps de la Guerre froide28. En dépit du contentieux sur le prédicateur

religieux, Fethullah Gülen, installé aux États-Unis depuis 1999 et tenu pour responsable de la

tentative de renversement du président turc les 15 et 16 juillet 2016, Donald Trump reçoit son

homologue, Recep Tayyip Erdogan à la Maison Blanche le 16 mai 201729.

Le nouveau cap : l’absence de boussole

Le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’une première tournée d’autant plus délicate pour

Donald Trump que son cap est tout à fait incertain et sa boussole diplomatique déboussolée30.

Il se trouve à Riyad, où on lui déroule le tapis rouge31, au moment où le président modéré

Rohani est réélu aux dépens d’un candidat conservateur. L’homme n’a aucune patience

stratégique, dit-on, et déteste les voyages. Sa capacité d’écoute est variable. Ses collaborateurs

ne parviennent pas à capter son attention plus de quelques minutes d’affilée et sont donc

contraints de lui préparer des fiches particulièrement brèves et extrêmement simples, voire

simplistes pour traiter de sujets complexes. À la ruse, il préfère la force32. Aux lenteurs du

multilatéralisme, il préfère la rapidité du bilatéralisme. Aux nuances de la diplomatie classique,

il préfère le simplisme de la diplomatie numérique (Cf. ses tweets envoyés après s’être drogué

aux informations de Fox News). Parfois, il cherche ni à faire plaisir, ni à choquer pour gagner

la bataille de l’économie et de l’emploi. Le quotidien Le Monde va jusqu’à le qualifier de

« brutal et maladroit »33 (brutal certainement, maladroit pas autant qu’on veut bien le dire).

C’est bien un pragmatique auquel nous avons à faire, homme d’affaires qui ne s’embarrasse pas

de considérations sur l’Histoire. Il sait vendre ses succès pour faire oublier ses échecs. Sarah

Sanders, porte-parole de la présidence, insiste sur le fait que la tournée de neuf jours qui a

conduit Donald Trump au Proche-Orient et en Europe est un « incroyable succès » pour le

président américain qui entend capitaliser sur cette réussite dès son retour à Washington. On

n’en attendait pas moins ! « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche »

(Michel Audiard). La croisée des chemins ou le chemin des croisés ? Rupture ou continuité ?

Ainsi se résument les interrogations entourant le récent déplacement de Donald Trump hors des

États-Unis34. Ne revenons-nous pas à un classique du genre tant dans le domaine de la politique

intérieure que de la politique internationale : faire du neuf avec du vieux, dans le cas d’espèce

faire du neuf avec le (les) vieux ! « Fatalisme du probable » (Pierre Bourdieu). Petit à petit, le

président américain retrouve les accents de la froide analyse diplomatique seule garante des

intérêts économiques de son pays. Pour un temps du moins, il semble abandonner la politique

des anathèmes et des jugements à l’emporte-pièce (exception faite de l’Iran et des pays

créanciers de l’OTAN et donc des États-Unis) dont il est coutumier pour retrouver le chemin

du pragmatisme. Pour tenter de comprendre cette nouvelle diplomatie trumpienne imprévisible

et manichéenne (le bien et le mal) marquée par une certaine inertie de la pensée, il est plus que

jamais indispensable de résister au pavlovisme ambiant. Cette diplomatie peut accoucher du

meilleur comme du pire. Reste désormais à savoir ce que l’Histoire retiendra de cette semaine

durant laquelle Donald Trump découvrit le monde.

1 Trump Times. How America turned against experts, Foreign Affairs, mars-avril 2017. 2 Agnès Rotivel, Lors d’un prochain voyage en Israël, Donald Trump se rendra en Territoires

palestiniens, La Croix, 10 mai 2017, p. 10. 3 Cyrille Louis, Visite risquée de Mahmoud Abbas à la Maison Blanche, Le Figaro, 3 mai

2017, p. 9. 4 René Backmann, Les douze crises internationales qui attendent le nouveau pouvoir (1/2), 9

mai 2017 et (2/2), 12 mai 2017, www.mediapart.fr. 5 Gilles Paris, Le président américain menace le chef du FBI, Le Monde, 13-14 mai 2017, p.

3. 6 D.F., La salade russe de Trump, Le Canard enchaîné, 17 mai 2017, p. 8. 7 Alain Léauthier, Scandales à répétition. Trump pourra-t-il tenir longtemps ?, Marianne, 26

mai-1er juin 2017, pp. 40-43. 8 Adrien Jeaulmes, Les premiers pas de Trump diplomate, Le Figaro, 22 mai 2017, p. 8. 9 Stéphane Lauer, Accord commercial surprise entre la Chine et les États-Unis, Le Monde,

Economie & entreprise, 13 mai 2017, p. 4. 10 Nicolas Baverez, Quand la mondialisation devient chinoise, Le Figaro, 22 mai 2017, p. 19. 11 Éditorial, Moyen-Orient : Washington change de priorité, Le Monde, 23 mai 2017, p. 23. 12 Bruno Tertrais, La revanche de l’Histoire, Odile Jacob, 2017. 13 Joël Cossardeaux, Climat : sommet crucial à Bonn pour l’accord de Paris, La Croix, 9 mai

2017, p. 9. 14 Simon Roger, Trump brouille les négociations climatiques, Le Monde, 10 mai 2017, p. 15. 15 Marine Lamoureux, Les États mobilisés sur le climat malgré les tergiversations

américaines, La Croix, 19 mai 2017, p. 8. 16 Stéphane Foucart, Trump et le déni de la science, Le Monde, 16 mai 2017, p. 24. 17 Philippe Gélie, La Maison Blanche tergiverse sur le climat, Le Figaro, 10 mai 2017, p. 9. 18 Gilles Paris, Trump à l’étranger, loin des affaires de Washington, Le Monde, 20 mai 2017,

p. 3. 19 V.R., Trump à Riyad pour négocier des ventes d’armes, La Croix, 9 mai 2017, p. 9. 20 Gilles Paris, L’EI et l’Iran, le nouvel « axe du mal » de Trump, Le Monde, 23 mai 2017, p.

2. 21 Les Palestiniens dans la rue pour soutenir la lutte des prisonniers, Le Monde, 24 mai 2017,

p. 5. 22 Nathalie Hamou, Israël-Palestine : Trump en service minimum, Les Échos, 24-25 mai

2017, p. 15. 23 Piotr Smolar, En visite en Israël, Trump vise à nouveau l’Iran, Le Monde, 24 mai 2017, p.

5. 24 Jacques Hubert Rodier, Le Moyen-Orient de Trump, Les Échos, 22 mai 2017, p. 9. 25 Cécile Ducourtieux, Échanges crispés entre Trump et les Européens, Le Monde, 27 mai

2017, p. 3. 26 Nathalie Guibert/Jean-Pierre Stroobants/Gilles Paris, La visite de Trump à l’OTAN dominée

par le terrorisme, Le Monde, 25-26 mai 2017, p. 4. 27 Bastien Bonnefous/Jérôme Gautheret/Marc Semo, Au G7, Donald Trump seul contre tous,

Le Monde, 28-29 mai 2017, p. 2. 28 Isabelle Mandraud/Gilles Paris, Début de réchauffement américano-russe, Le Monde, 12

mai 2017, p. 2. 29 Marie Jégo, Malgré les différends, Erdogan conciliant avec l’allié américain, Le Monde,

17 mai 2017, p. 10. 30 Gilles Biasette, Première tournée délicate à l’étranger pour Donald Trump, La Croix, 19

mai 2017, p. 6. 31 Benjamin Barthe, Riyad déroule le tapis rouge pour Trump, Le Monde, 21-22 mai 2017, p.

2. 32 Jean-Vincent Holeindre, La ruse et la force. Une autre histoire de la stratégie, Perrin, mai

2017. 33 Éditorial, Donald Trump, brutal et maladroit, Le Ponde, 27 mai 2017, p. 22. 34 Sylvie Kauffmann, Dans la tête de Donald Trump, Le Monde, 28-29 mai 2017, p. 29.

•THEME 2 - 3 : Sylvie Goulard à Berlin pour faire avancer la défense de l’Europe Source, journal ou site Internet : La Croix

Date : 31 mai 2017

Auteur : François d’Alençon

Adressé par : André Dulou

La ministre des armées rencontre son homologue allemande Ursula von der Leyen.

ZOOM

Sylvie Goulard, la ministre des armées, lors de la visite d’Emmanuel Macron aux soldats

français de l’opération Barkhane, au Mali. / Christophe Petit Tesson/AFP

La ministre des Armées Sylvie Goulard se rend mercredi 31 mai à Berlin pour une première «

réunion de travail » avec son homologue allemande Ursula von der Leyen. Après des premiers

rendez-vous incontournables, – une visite aux soldats blessés à l’hôpital Percy, un déplacement

aux côtés d’Emmanuel Macron auprès des troupes de l’opération Barkhane au Mali, une

rencontre avec des militaires de l’opération Sentinelle à Paris et la réunion de l’Otan à Bruxelles

–, l’ancienne députée européenne retrouve en Allemagne un terrain familier où elle peut

compter sur un vaste réseau de contacts. Sylvie Goulard et Ursula von der Leyen définiront leur

« agenda commun », sur l’Europe de la défense, comme dans le domaine bilatéral. La ministre

française entend « travailler avec un pragmatisme total » et inscrire son action européenne «

dans la durée ». Les changements dans l’environnement géopolitique, – en particulier, les

orientations de la nouvelle administration américaine et le Brexit –, ouvrent, selon elle, « des

nouvelles perspectives » et peuvent servir « d’aiguillon pour une avancée commune ». La

ministre des armées pourra s’appuyer sur le travail réalisé par son prédécesseur Jean-Yves le

Drian. En septembre 2016, Ursula von der Leyen et lui-même avaient transmis à la chef de la

diplomatie européenne Federica Mogherini un plan d’action de six pages pour relancer l’Europe

de la défense.

La coopération bilatérale, l’autre chantier

Les propositions franco-allemandes ouvraient des pistes concrètes comme la mise en place à

Bruxelles d’une « capacité civile et militaire de planification et de conduite » pour les

opérations de l’UE et la création d’un Fonds européen de la défense pour soutenir la recherche

et l’innovation. Cette initiative a débouché sur l’adoption par les Vingt-Sept, lors du sommet

de Bratislava, en septembre 2016, d’une feuille de route, puis, lors du Conseil européen de

décembre 2016, sur la mise en œuvre d’un « plan d’action européen de la défense ». En

prévision de la conférence européenne sur la défense et la sécurité organisée à Prague, le 7 juin,

la Commission européenne lancera le Fonds européen de la défense et présentera un document

de réflexion sur l’avenir de la défense européenne d’ici à 2025. Les deux ministres feront

également le point sur la coopération militaire bilatérale. Depuis l’opération Serval en 2013,

Berlin n’a cessé de renforcer sa présence au Mali, en appui de l’armée française et du G5 Sahel

(Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). En avril, Paris et Berlin ont signé un accord

pour créer à Évreux une base aérienne commune destinée à accueillir les huit avions de transport

C-130 américains achetés par la France et l’Allemagne pour pallier le vieillissement accéléré

des Transall et les retards de livraison de l’A400M d’Airbus.

François d’Alançon

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE •THEME 3 - 1 : La Russie espère avoir son porte-hélicoptère d’assaut en 2022 Source, journal ou site Internet : Le Marin

Date : 29 mai 2017

Auteur : Olivier Mélennec

Adressé par François Jouannet

Le projet Lavina de porte-hélicoptère d'assaut a été exposé en 2015. (Photo : DR)

La Russie disposera d’un premier porte-hélicoptères d’assaut vers 2022, a assuré le vice-

ministre russe de la Défense, Youri Borisov, le jeudi 25 mai lors du salon HeliRussia 2017.

« Le cycle de construction d’un porte-hélicoptères est d’au moins quatre ans. Cela nous

mène aux environs de 2022 », a répondu Youri Borisov au sujet de la date espérée de livraison

d’un porte-hélicoptères d’assaut. L’objectif semble cependant ambitieux, les chantiers russes

n’étant pas réputés pour leurs cadences élevées de production. Le groupe OSK a déjà affirmé

que les chantiers russes peuvent construire un navire analogue aux BPC de type Mistral

français. En juillet 2016, le commandant en chef adjoint de la marine russe, l’amiral Viktor

Bursuk, a déclaré que le cahier des charges pour un navire amphibie d’assaut a été défini. La

marine russe manque totalement de grands navires amphibies porte-hélicoptères comme ceux

actuellement en service dans nombre de marines (Etats-Unis, France, Espagne, Italie, Corée du

Sud, Japon, Australie…). Deux BPC de type Mistral avaient été commandés à la France en

2011 mais leur livraison a été annulée pour cause de crise ukrainienne. Le centre de recherche

étatique Krylov a développé le projet Lavina de porte-hélicoptères d’assaut (ou LHD, landing

helicopter dock) dont la maquette a été exposée lors d’un salon de l’armement en 2015. Il s’agit

d’un navire de 200 mètres de long et d’un déplacement de 23 000 tonnes présenté comme

d’abord destiné à l’exportation. Son architecture apparaît assez différente de celle du Mistral.

Ainsi, la maquette ne fait pas apparaître une propulsion par des pods électriques orientables. La

capacité d’emport serait de 16 hélicoptères, de 50 véhicules blindés et d’une batellerie de six

chalands. Pour sa part, le bureau d’études Nevsky a dévoilé un projet d’un porte-hélicoptères

de 14 000 tonnes baptisé Priboï capable d’embarquer 16 hélicoptères d’attaque.

•THEME 3 - 2 : La Socarenam a livré le patrouilleur « La Résolue » à la Marine Source, journal ou site Internet : le Marin

Date : 30 mai 2017

Auteur : Benoît Lobez

Adressé par François Jouannet

Le patrouilleur léger guyanais "La Résolue" a été livré le 30 mai à la Marine nationale. (Photo

Benoît Lobez)

Après 200 000 heures de travail, le chantier Socarenam a livré à la Marine nationale, le 30 mai,

son second patrouilleur léger guyanais. Baptisé La Résolue, ce navire de 61 mètres de long va

rejoindre La Confiance au port de Degrad des Cannes. La marraine n’est autre qu’Alicia

Aylies, Miss France 2017 et Miss Guyane 2016, fière de représenter l’Outre-Mer. Il s'agit du

51e navire commandé par la DGA à la Socarenam depuis 25 ans. Le bâtiment, qui doit

appareiller de Boulogne avec son équipage de 24 hommes le 8 juin, est attendu à Brest, avant

une escale à Casablanca les 2 et 3 juillet pour y être présenté à l'état-major marocain, intéressé

par la construction de patrouilleurs. Il sera officiellement réceptionné par son port d’attache en

septembre. Ces deux PLG remplaceront progressivement les patrouilleurs P400 La

Capricieuse et La Gracieuse mis en service en 1986 et 1987. Ils assureront des missions de

souveraineté, de défense et d’action de l’Etat en mer : protection du centre spatial de Kourou,

lutte contre le narcotrafic, police des pêches, contrôle des flux migratoires, sauvetage en mer et

lutte contre la pollution dans la zone Antilles-Guyane qui s'étend sur plus de 120 000 km².

•THEME 3 - 3 : La Suisse a besoin au maximum de 70 nouveaux avions de combat Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 31 mai 2017

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Rafale, une nouvelle chance en Suisse?

La Suisse devrait lancer un nouvel appel d'offres en vue d'acquérir jusqu'à 70 avions de combat.

Le choix de l'appareil sera décidé au second semestre 2020. Et c'est reparti pour un tour en

Suisse... Après avoir annulé l'achat de Gripen NG en mai 2014, Berne a de nouveau besoin de

nouveaux avions de combat et d'un nouveau système de défense sol-air pour la surveillance, la

protection et la défense de son espace aérien. Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus

les deux groupes chargés par le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de

la population et des sports (DDPS) de recommander cette opération. Le rapport présente des

options tablant sur l'acquisition de 30 ou 40 avions voire 55 et même davantage, ainsi qu'une

option qui envisagerait, outre l'acquisition de 20 nouveaux avions de combat, le maintien

provisoire de la flotte de F/A-18 actuelle (30 avions) jusqu'à son remplacement dans les années

2030. Le rapport suggère au gouvernement de financer cette acquisition sur le budget de la

Défense. Cela permettrait d'éviter de soumettre l'achat à une votation populaire. En 2014, la

population s'était opposée à l'achat de 22 avions de combat fabriqués par le constructeur suédois

Saab.

Un choix dès 2020

"Le groupe d'experts est parvenu à la conclusion que le processus de modernisation des moyens

de défense aérienne actuels doit démarrer urgemment", a précisé un communiqué de presse du

DDPS. Dans ce cadre, recommande le rapport, l'évaluation d'un nouvel avion de combat devrait

commencer prochainement, avec pour objectif de pouvoir choisir le type d'avion au second

semestre 2020. Dans les années 2020, les moyens de défense aérienne de l'armée suisse (avions

de combat, défense contre avions) parviendront au terme de leur durée d'utilisation. Dans la

perspective des différents renouvellements requis, le chef du DDPS, Guy Parmelin, a chargé au

printemps 2016 un groupe d'experts, interne au DDPS d'élaborer les fondements nécessaires à

cette opération en ayant une vision globale. Parallèlement, un groupe d'accompagnement,

composé d'un représentant des quatre partis gouvernementaux, de représentants du DDPS, de

l'industrie et de la Société suisse des officiers a également travaillé sur l'acquisition d'avions de

combat et a émis seize recommandations. Ce groupe a tenu au total 14 séances entre avril 2016

et mai 2017. "Pour assurer une protection crédible et efficace de l'espace aérien, il est nécessaire

de disposer d'une combinaison de moyens et de compétences au sol comme dans les airs, a

notamment recommandé le groupe d'accompagnement. La modernisation des moyens requis

pour la protection de l'espace aérien fait partie intégrante du développement de l'armée".

Plusieurs options

L'option la plus chère et la plus ambitieuse - la numéro une - consisterait en l'achat de 55 à 70

avions et d'armes antiaériennes pour un montant estimé entre 15 et 18 milliards de francs (13,76

et 16,52 milliards d'euros), selon le rapport. Option numéro deux : remplacer la flotte actuelle

par près de 40 nouveaux avions de combat et renouvellement de la dé- fense sol-air pour un

montant évalué à 9 milliards de francs environ (8,25 milliards d'euros). S'agissant de l'option

numéro trois, le groupe d'expert préconise le remplacement de la flotte actuelle par près de 30

nouveaux avions de combat avec une hausse significative des performances pour la défense sol-

air pour des besoins financiers de 8 à 8,5 milliards de francs environ (de 7,3 milliards à 7,8

milliards d'euros). Enfin, dernière option, la plus économique : elle porterait sur l'acquisition de

20 appareils avec le renouvellement d'un système de défense antiaérien pour cinq milliards de

francs environ (4,58 milliards d'euros). Cette option prévoit également de conserver les 30 F/A-

18 en service plus longtemps que prévu.

Pas d'avions chinois ni russes

L'exploitation d'une flotte d'avions de combat de même modèle est une solution plus efficace et

plus économique que celle comportant plusieurs types d'aéronefs, recommande le groupe

d'accompagnement. L'acquisition d'un nouvel avion de combat doit coïncider avec le

remplacement de l'ensemble de la flotte des F-5 Tiger et de celle des F/A-18 au cours de la

décennie 2020. Cette option n'exclut pas l'acquisition par tranches d'un nouvel avion de combat.

Pas question en revanche pour la Suisse d'acheter des avions chinois ou russes. "D'un point de

vue technique, le manque de compatibilité de tels produits avec les systèmes déjà utilisés par

les Forces aériennes et l'absence d'interopérabilité avec les systèmes des Etats européens

occasionneraient d'importants problèmes, estime le groupe d'accompagnement. Si l'on

considère la question sur le plan politique, le scepticisme règne quant à l'acquisition d'avions

de combat fabriqués dans ces deux pays, d'où la recommandation de ne pas tenir compte des

systèmes russes et chinois dans le cadre de la présente acquisition". Le rapport des experts n'a

pas souhaité détailler les candidatures pour une acquisition. Mais il s'est posé la question de

savoir si le Gripen E/F, dont le financement avait été refusé en mai 2014 lors d'une votation à

la suite d'un référendum, était éligible à futur appel d'offres. Si cet appareil "remplit les

conditions décrites dans le chapitre consacré à l'évaluation, le Gripen E/F constitue aux yeux

du groupe d'experts un candidat tout à fait valable pour être intégré à l'évaluation". Au vu des

développements intervenus sur les divers types d'avions depuis la dernière évaluation d'avions

de combat dans les années 2008 à 2011 (Rafale, Gripen et Eurofighter), "il semble inadéquat

de ne procéder qu'à une réévaluation des types d'avions déjà testés", a estimé le groupe

d'expert. Enfin, un avion de combat qui n'est pas arrivé à maturité technique au moment de

l'acquisition ne sera pas pris en compte dans l'appel d'offres. Les développements suisses

majeurs, qui correspondraient à une helvétisation de l'avion de combat, ne sont pas une option

non plus pour la Suisse. L'objectif de Berne est de se doter d'un "avion de combat à la pointe

du progrès lors de sa livraison".

•THEME 3 - 4 : La commission européenne propose ses pistes de réforme de la zone euro Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 31 mai 2017

Auteur : Cécile Ducourtieux, Bruxelles, bureau européen

Adressé par Elie Billaudaz

La Commission européenne sait qu’elle s’aventure sur un terrain miné, et elle le fait avec la

plus grande précaution. Mercredi 31 mai, elle a rendu public un « papier de réflexion » d’une

bonne trentaine de pages, très prudent mais néanmoins précis, sur un avenir souhaitable pour la

zone euro. Le document part d’un postulat : le statu quo n’est plus tenable. La crise financière

a trop abîmé la zone euro, même si l’essentiel de ses 19 Etats membres l’ont surmontée (à

l’exception notable de la Grèce). Les inégalités se sont creusées, les économies nationales

divergent de plus en plus. Son « intégration », politique et économique, doit être relancée. Sa

gouvernance doit être musclée. « Nous voulons réinitier le processus de convergence entre les

Etats membres », souligne le Letton Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission

chargé de l’euro. Ce postulat semble depuis peu partagé à Paris, où le président Emmanuel

Macron a réclamé la création d’un budget, d’un Parlement et d’un super-ministre des finances

de la zone euro. Et peut-être désormais à Berlin, après qu’il y a dix jours le ministre allemand

des finances, Wolfgang Schäuble, s’est associé à son tout nouveau collègue Bruno Le Maire

pour annoncer un groupe de travail conjoint sur une intégration plus poussée de la zone euro.

Mais ailleurs, dans l’Union, ces velléités de réformes inquiètent.

Achever la mise en place de l’union bancaire

Bruxelles propose de travailler dans trois directions : une union financière renforcée, une union

budgétaire plus intégrée et davantage de contrôle démocratique. Et en deux phases : les

avancées envisageables à court terme (d’ici à 2019) et celles possibles à plus long terme (2025).

Pour aboutir à une union financière mieux intégrée, la Commission insiste sur la nécessité

d’achever la mise en place de l’union bancaire, cette réforme majeure, validée en pleine crise,

visant à éviter qu’à l’avenir ce soient les Etats et les citoyens de l’UE qui viennent au secours

des banques en faillite. Elle propose aussi la création de nouveaux instruments financiers pour

réduire, dans les bilans des banques, l’exposition aux obligations souveraines nationales (des

« sovereign bond-backed securities », panachages d’obligations souveraines). Pour autant,

assure la Commission, pas question de parler d’eurobonds, ces emprunts qui pourraient être

émis en commun par les Etats de la zone euro, ce qui conduirait à une mutualisation de leur

dette (et l’Allemagne pourrait se retrouver appelée en garantie pour des dettes italiennes ou

françaises…). Un sujet empoisonné à Bruxelles, les Allemands ou les Néerlandais montant

brutalement au créneau à chaque fois qu’il est évoqué, voire seulement suggéré.

Un rôle accru pour le Parlement européen

Pas question non plus d’aborder franchement un futur budget pour la zone euro, même si le

rapport, sans le nommer, y fait expressément référence. Là encore, les termes et ce qu’ils

recouvrent sont trop éruptifs. La Commission préfère parler d’une « fonction de stabilisateur

macroéconomique » dans son volet sur le renforcement de l’union budgétaire. Elle suggère

qu’avec cet argent commun (aucun chiffre n’est avancé) on pourrait financer une assurance

chômage européenne ou abonder un « fonds de protection de l’investissement public », afin que

des membres en difficulté ne soient pas obligés, pour garder leurs finances publiques d’équerre,

de couper en premier dans leurs investissements. Enfin, la Commission propose que le

Parlement européen joue un rôle accru, sans aller jusqu’à la création d’un hémicycle spécifique

pour la zone euro. Elle préconise aussi une présidence de la zone euro à plein-temps, mais évite

d’aborder frontalement la question d’un vrai ministère européen des finances. Ces pistes n’ont

rien de nouveau à Bruxelles. Il y a deux ans, le « rapport des cinq présidents », coproduit par

les dirigeants de la Commission, du Conseil, du Parlement, de la Banque centrale européenne

et de l’Eurogroupe, avançait déjà quasiment les mêmes suggestions.

Crainte d’une Europe à deux vitesses

Mais, jusqu’à présent, les lignes de fracture sur ces sujets ont été si fortes que la zone euro a

fait du surplace. Les pays n’ayant pas encore adopté l’euro (ou n’ayant pas l’intention de

l’adopter) sont tétanisés à l’idée qu’un renforcement de la zone euro conduise à une Europe à

deux vitesses. Surtout, les Allemands, les Néerlandais ou les Finlandais, mais pas seulement,

refusent catégoriquement d’envisager tout ce qui ressemblerait à de la mutualisation des

risques, et continuent d’exiger, avant même d’en parler, que ces risques aient été réduits au

strict minimum (pas de budget de la zone euro tant que les Etats membres ne respectent pas

scrupuleusement les règles du pacte de stabilité). L’absence d’avancée sur l’union bancaire ces

douze derniers mois illustre bien ces blocages. L’essentiel a certes été mis en place (le système

de supervision bancaire, le fonds de résolution en cas de faillite) mais il reste à leur adjoindre

un « filet de sécurité » supplémentaire, au cas où le fonds ne suffirait pas, et à mettre sur les

rails une garantie européenne des dépôts. « Nous voulons que les blocages puissent être

surmontés, en montrant comment on peut avancer », assure M. Dombrovskis. Preuve que les

débats sont intenses, y compris au sein de la Commission : le document de réflexion bruxellois

va bien moins loin que les propositions plusieurs fois formulées en public par le commissaire à

l’économie, le socialiste français Pierre Moscovici, qui a dit souhaiter aller jusqu’à un

Parlement de la zone euro. Paris et Berlin sont-ils désormais prêts à surmonter leurs

antagonismes, après l’initiative franco-allemande de ces derniers jours ? La Commission s’en

réjouit, mais reste prudente : elle attend que les deux capitales piochent dans sa « boîte à idées »

et formulent des annonces plus concrètes.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

•THEME 4 - 1 : DGA : Laurent Collet-Billon sur le départ ? Source, journal ou site Internet : Secret défense

Date : 31 mai 2017

Auteur : J-D Merchet

Adressé par François Jouannet

Délégué général pour l’armement depuis le 28 juillet 2008, Laurent Collet-Billon sera-t-il une

nouvelle fois prolongé à l’échéance de son mandat, le 1er juillet prochain ? La question agite le

monde de la défense, où l’on s’interroge sur les intentions de l’équipe Macron. La décision

devrait sans doute être prise dans les deux prochaines semaines. Laurent Collet-Billon, 67 ans

cette année, est DGA depuis près de neuf ans - un record à ce poste créé en 1961 sous le nom

de Délégué ministériel à l’armement (DMA). Au cours des dernières années, le DGA s’est

beaucoup opposé à Bercy, sur le budget mais également sur des dossiers industriels, et l’heure

de la revanche de Bercy semble parfois avoir sonnée à l’Elysée. Toutefois, Laurent Collet-

Billon pourrait être maintenu, le temps de boucler la Loi de programmation militaire. Parmi les

noms évoqués pour lui succèder, celui de Bruno Sainjon, PDG de l’Onera, revient avec

insistance. Il était déjà en piste pour le poste de DGA en 2014. On parle également de Caroline

Laurent, directrice de la straté- gie de la DGA et de Monique Legrand-Larroche, directrice des

opérations de la DGA. Deux femmes officiers gé- néraux qui seraient les premières à accèder à

une telle responsabilité.

•THEME 4 - 2 : Les opérations aéroportées depuis Kolwezi : Histoire et représentations

Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 29 mai 2017

Auteur : armée de terre « au contact »

Adressé par André Dulou

La DELPAT organise, ce jour, le 31 mai, une journée d’études aux universités de Paris

Sorbonne portant sur l’analyse historique de l’emploi des troupes aéroportées depuis 40 ans. Il

s’agit d’analyser la place spécifique des parachutistes dans les engagements contemporains, de

s’interroger sur leurs évolutions et de s’intéresser à leur perception vue par la société civile.

Retour sur des opérations majeures de l’armée de Terre sur les théâtres récents.

Dès les années 1930, la France organise ses premières unités d’infanterie de l’air, mais c’est

avec les stages organisés au sein de l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale

qu’une réelle impulsion leur est donnée. Elles y gagnent un style, mais aussi des références

différentes qui se retrouveront au sein des anciens Special Air Service (SAS), des chasseurs

parachutistes, des groupes commando, etc. Après les expériences douloureuses des guerres

d’Indochine et d’Algérie, marquées par des engagements extrêmement meurtriers qui donnent

naissance aussi bien à la réputation de combattants d’exception qu’à une « légende noire »

(cinéma, chansons, etc.), un voile discret est posé sur cette spécialité transverse au sein de

l’armée de Terre (infanterie, cavalerie, artillerie, génie ; métropolitains, coloniaux et

légionnaires ; appelés et engagés). Les sauts opérationnels, de Kolwezi à Tombouctou La

persistance des opérations conduites par la France sur le continent africain justifie pourtant le

maintien d’une capacité TAP, sous la forme d’une division ayant son siège à Toulouse.

L’opération Bonite, qui voit le largage du 2e régiment étranger de parachutistes (2eREP) sur

Kolwezi (Zaïre) en mai 1978, marque pour l’armée française le grand retour des troupes

parachutistes sur le devant de la scène. Au cours des années 1970-2000, les unités aéroportées

sont, presque systématiquement, déployées pour chaque opération extérieure, sans que leur

particularité « parachutiste » ne constitue un critère déterminant : considérées comme des

troupes mieux entraînées, soumises à un régime d’alerte précis, elles effectuent fréquemment

mais pas exclusivement, des « entrées en premier », en particulier pour les régiments

professionnalisés. Les engagements du XXIe siècle, en Irak, en Afghanistan puis dans la bande

sahélo-saharienne, marquent un retour remarqué du largage d’unités constituées dans un cadre

tactique offensif. En janvier, la 11e BP et à nouveau le 2e REP, effectue un saut opérationnel

sur Tombouctou au cours de la reconquête du nord de Kidal au Mali dans le cadre de l’opération

Serval. L’image du parachutiste dans le grand public semble avoir totalement changé, comme

en témoigne les nombreux reportages diffusés sur les chaînes de télévision, où les avis très

majoritairement positifs sont exprimés par la population. Cette journée d’études animée par la

DELPAT est organisée en quatre sessions permettant d’aborder en détail les opérations

aéroportées, y compris en comparaison avec certaines armées alliées :

1 - Mai 1978 : la France redécouvre ses parachutistes ;

2 - D’Afrique au Sahel : quel emploi des troupes aéroportées entre 1978 et les années 2010 ?

3 - Accélération du rythme d’emploi : un signe du retour des opérations de vive force ?

4 - Quelle perception du parachutiste aujourd’hui ?

•THEME 4 - 3 : Polynésie : un hélicoptère de la marine gravement endommagé Source, journal ou site Internet : Le Marin

Date : 31 mai 2017

Auteur :

Adressé par François Jouannet

Les deux Dauphin N3 livrés en 2011. (Photo Marine nationale)

Un des deux hélicoptères Dauphin N3 de la flottille 35F, opérant en Polynésie, a été

endommagé le mardi 30 mai à 11h15, à Mooréa, lors d'un « vol d'instruction » confirme

au marin l'état-major de la Marine. L'hélicoptère utilisé pour les missions de service public s'est

posé sur le ventre, sans le train d'atterrissage déployé, sans qu'on connaisse encore la source de

ce problème. L'appareil a donc été gravement endommagé. Il devra être rapatrié en métropole

pour réparations. L'accident n'a fait aucun blessé, insiste la Marine, mais il tombe au plus mal,

alors que la disponibilité n'est pas au meilleur de sa forme dans la Marine. Les Dauphin N3 ont

des performances particulières, notamment en matière d'endurance, très utiles compte tenu de

la dispersion des îlots en Polynésie. Il sera difficile de trouver un renfort à court terme. C'est la

première fois que l’un de ces appareils connaît un accident, depuis leur entrée en service à

l'automne 2011. Le bureau enquêtes accidents air de la défense (BEA-D Air) a ouvert une

enquête. C'est le deuxième accident d'hélicoptère pour la Marine depuis le début de l'année,

après le crash d'une Alouette III en Nouvelle-Calédonie.

•THEME 4 - 4 : « ACE 2017 » : les avions de chasse français participent à un exercice majeur en Scandinavie Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 31mai 2017

Auteur : armée de l’air/ CNE Karim Djemaï et ASP Lise Moricet

Adressé par André Dulou

Du 19 mai au 2 juin 2017, quatre Mirage 2000-5 de Luxeuil, deux Mirage 2000C d’Orange,

deux Rafale de Saint-Dizier et un Rafale de Mont-de-Marsan participent à «Arctic Challenge

Exercise» (ACE), depuis la base aérienne de Rovaniemi en Finlande. Cet exercice majeur

permet aux pilotes français de développer leur expertise dans un contexte d’entraînement

exceptionnel.

En cette fin mai 2017, la neige et le froid sont encore solidement installés au cœur du territoire

finlandais. Située au niveau du cercle polaire arctique, la base aérienne de Rovaniemi est, depuis

une dizaine de jours, le théâtre d’une activité aéronautique intense. En temps normal, cette

plate-forme aéronautique n’héberge qu’un escadron de F18 finlandais. Pour l’exercice «ACE

2017», d’importants moyens aériens internationaux ont été déployés. En effet, outre les F18,

Rovaniemi accueille également des F15 américains, un A310 MRTT allemand, un ravitailleur

C130 canadien, un C-295 finlandais ainsi qu’un détachement d’avions de chasse français.

Composée d’environ 160 personnes, la délégation française met en œuvre neuf avions de chasse

de trois types différents, provenant de quatre bases aériennes. «L’acheminement logistique du

matériel nécessaire au soutien de cet exercice constituait déjà un challenge en soi», explique

le lieutenant-colonel Boris, directeur français de l’exercice (Direx). En effet, pour la première

fois dans un exercice de cette ampleur, le fret logistique a été principalement acheminé par voie

ferrée depuis la métropole. Au total, près de 150 tonnes de matériels ont ainsi été transportées

à bord d’une trentaine de containers, soit un volume global de 1 700 m3. Organisé conjointement

par la Finlande, la Norvège et la Suède, l’exercice «ACE» est un entraînement à taille XXL. Au

total, il réunit douze nations mettant en œuvre environ 110 aéronefs, dont plus de 80 avions de

chasse. Ces derniers sont répartis sur trois bases aériennes : Bodø en Norvège, Kallax en Suède

et Rovaniemi en Finlande. L’ensemble des participants opèrent au-dessus d’une immense zone

aérienne dédiée à l’exercice, à cheval sur les trois pays scandinaves. «Les conditions

d’entraînement que nous sommes venus rechercher sont idéales, détaille le Direx. La zone est

immense. Elle s’étend sur 400 miles nautiques de long (soit 750 km environ) et 150 (300 km)

de large. De plus, nous survolons des zones très peu peuplées, où ne pèsent que de très faibles

restrictions. En outre, des moyens de défense sol-air et de guerre électronique sont disposés

sur ce vaste territoire. Cela contribue grandement à renforcer le réalisme de l’exercice.»

Chaque jour, les avions de chasse français sont insérés dans de gros dispositifs aériens, appelés

COMAO (Composite Air Operations - opérations combinant plusieurs aéronefs de types

différents). Les objectifs d’entraînements recherchés lors des deux missions aériennes

quotidiennes sont nombreux et variés : entretien des compétences de Mission Commander (chef

de mission), entraînement aux missions de défense aérienne dans un environnement

multinational et face à des appareils étrangers, entraînement au ravitaillement en vol et à

l’utilisation de la liaison de données tactiques 16, etc. Chaque unité navigante impliquée

dispose, en effet, de son propre référentiel d’entraînement. Par exemple, les Mirage 2000-5

doivent assurer l’entrée en premier en défense aérienne sur un théâtre d’opération de haute

intensité. Les avions de chasse s’exercent ainsi à faire face à des menaces air-air et sol-air

élevées. «Étant donné les volumes d’avions en vol, l’exercice «ACE 2017» implique une

préparation et une coordination particulièrement rigoureuse, détaille le Direx. Cette

planification est indispensable à la sécurité aérienne, d’autant plus que les appareils opèrent

depuis trois bases aériennes différentes. Lors de nos échanges, nous disposons de moyens de

communication et de visioconférence très efficaces. Nous préparons les missions avec nos

homologues étrangers, malgré les centaines de kilomètres de distance. Au final, il est

remarquable de constater que nous parlons tous le même langage et que nous opérons ensemble

selon les mêmes procédures.»

5/ ZONES DE CONFLITS •THEME 5 - 1 : Victoire Kurde à Tabqa : vers un Yalta Syrien ? Source, journal ou site Internet : Causeur

Date : 30 mai 2017

Auteur : Hadrien Desuin

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le découpage de la Syrie va commencer

Les membres de la coalition américaine en Syrie se sont réunis à Copenhague le 9 mai pour

annoncer un soutien accru aux kurdes syriens du PYD alliés à des bataillons arabes au sein des

Forces Démocratiques Syriennes (FDS). Autant dire que l'objet de la réunion n'a pas été bien

accueilli par Ankara. Le Pentagone a confirmé son choix de s'appuyer sur eux plutôt que sur la

douteuse Armée syrienne libre (ASL). La chute de Bachar Al-Assad n'étant plus l'objectif

militaire prioritaire, seule la CIA semble poursuivre son discret soutien aux factions djihadistes

qui se disputent la région d'Idlib. Les renforts américains en blindés et en munitions n'ont pas

tardé à se faire sentir sur le moral des troupes. La ville de Tabqa, barrage et verrou entre Raqqa

et Alep, a été définitivement annoncée comme libérée de l'emprise de Daech deux jours plus

tard.

La course Washington-Damas

Après l'attaque surprise de la base aérienne de l'armée syrienne d'Al-Chaayrate décidée par

Donald Trumpc'est un retour à la stratégie militaire jusqu'alors menée par Barack Obama en

Syrie. Avec toutefois une empreinte au sol plus importante et donc une relance des offensives

sur Raqqa. Les forces kurdes sont désormais en mesure d'encercler assez rapidement la capitale

de Daech en Syrie A moins que l'armée turque, coincée dans la poche entre Al Bab et Jarablous,

ne décide de reprendre les hostilités. Il y a quelques jours encore, l'aviation turque n'avait pas

hésité à bombarder par surprise les positions kurdes de Syrie. Au-delà de la simple victoire

symbolique sur Daech, l'armée américaine a d'autres ambitions à Raqqa. D'une part,

récompenser et sécuriser un Kurdistan autonome de Syrie sur le modèle du Kurdistan irakien

après la Guerre du Golfe. D'autre part, devancer Damas dans la reconquête de la vallée de

l'Euphrate qui serpente au milieu du désert. Et donc, disposer d'une carte supplémentaire dans

les négociations sur une éventuelle transition politique à Damas. L'armée syrienne est-elle en

capacité de se lancer dans la course pour Raqqa? A priori non. La prise de Tabqa lui a fermé la

porte. Il reste Deir Ez-Zor mais l'objectif est beaucoup plus loin et hasardeux. Les lignes de

l'armée syrienne seraient sans doute trop étendues pour tenir.

Russes et Américains ménagent la Turquie

Les kurdes pourraient-ils participer à la chute de Bachar Al-Assad tant attendue par les pays

occidentaux? C'est tout aussi improbable. L'ennemi des Kurdes reste principalement la Turquie.

Les Kurdes et l'armée syrienne ont combattu côte à côte dans plusieurs villes comme Alep

contre les djihadistes soutenus par les turcs. Et Damas a toujours eu l'habileté de ménager les

kurdes depuis le début de la guerre civile. Ces derniers, déjà réticents à s'aventurer plus avant

dans les terres arabes au sud, n'ont pas l'intention d'occuper dans la durée Raqqa. Les Russes

soutiennent aussi les Kurdes syriens et font leur possible pour les maintenir dans une forme de

coordination avec Damas. La compétition entre Russes et Américains pour le parrainage des

troupes kurdes est décisive. Ces dernières ont-elles l'idée d'échanger plus tard Raqqa contre la

réunification des cantons d'Afrin et de Kobané? Ce qui passerait par le retrait des Turcs d'Al-

Bab et de Jarablous. Russes et Américains ménagent tous deux la Turquie dont la position est

autrement plus stratégique à l'échelle du monde que celle du Kurdistan. Il faudrait dans ce cas

proposer de grosses contreparties à la Turquie. Autant dire que les Kurdes n'obtiendront jamais

un territoire unifié. La prise de Raqqa serait toutefois un gage énorme pour définir l'autonomie

future du Kurdistan syrien. Les incertitudes et les méfiances entre les coalisés sont autant

d'atouts pour les fanatiques de l'Etat islamique et d'Al-Qaïda. Un Yalta syrien c'est-à-dire un

accord préalable entre Américains et Russes sur l'étendue du Kurdistan autonome syrien reste

indispensable pour accélérer la victoire finale contre Daech.

•THEME 5 - 2 : Les Yézidis de Sindjar toujours menacés

Source, journal ou site Internet : Le Temps

Date 30 mai 2017

Auteur : Boris Mabillard

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les déplacés n’ont pas encore regagné leurs villages. L’Etat islamique a été chassé de la

région mais d’autres menaces ont vu le jour. Les escarmouches se multiplient entre

combattants kurdes

La tour de guet domine une plaine jaune-beige à perte de vue. Quelques villages plats de la

même couleur se confondent avec la terre. Avec sa paire de jumelles, le peshmerga de faction

scrute les couleurs qui flottent sur l’horizon: «Je ne comprends rien à tous ces drapeaux

différents, chaque groupe en a un spécifique. Les Hachd al-Chaabi en ont une collection; même

un blanc qui n’est pas un drapeau de paix.» Tous les étendards se côtoient ici comme dans un

mouchoir de poche: celui de l’Irak, de la Syrie, du PKK, de ses alliés, de Daech (l’acronyme

arabe de l’Etat islamique), des peshmergas et des partis kurdes. Le massif de Sindjar et la ville

du même nom, un des berceaux de la culture yézidie aux confins irakiens entre la ville de

Mossoul et la frontière syrienne, suscitent la convoitise des groupes armés qui y voient une

position stratégique hors pair.

Un héros local

En 2014, la ville de Sindjar est littéralement rasée par les hommes de l’Etat islamique (EI). Les

peshmergas kurdes qui assurent la sécurité décampent avant l’arrivée des tortionnaires de l’EI.

Une partie des 40 000 habitants du bourg parvient à s’enfuir et trouve refuge dans la montagne,

le mont Sindjar. Mais les hommes yézidis qui tombent entre les mains des djihadistes sont

massacrés et leurs femmes réduites en esclavage, puis vendues sur les marchés et mariées de

force. Au total, 1500 Yézidis auraient été massacrés à Sindjar et 3500 femmes capturées selon

les chiffres du Gouvernement kurde irakien (KRG). Kasem Shesho est devenu le héros local: il

vivait en exil en Allemagne, lorsque l’EI arrive aux portes de Sindjar en juillet 2014. Il

comprend alors que la région dont il est originaire court les pires dangers et son sang ne fait

qu’un tour. Il prend toutes ses économies, son fils avec lui, et retourne sur sa terre natale. Fort

d’une solide expérience militaire, acquise alors qu’il servait dans l’armée irakienne, il monte

une petite armée de peshmergas avec la bénédiction des autorités de tutelle kurdes. A l’arrivée

de l’EI, il protège avec 17 hommes l’un des temples que les Yézidis considèrent comme sacrés,

forgeant ainsi sa légende. Assis dans son quartier général, entouré de combattants, le vétéran

de 64 ans, aux cheveux teints, ressemble à un seigneur de guerre. Rattaché officiellement aux

peshmergas, Kasem Shesho a fait allégeance au parti kurde de Massoud Barzani, le PDK. Il

plaide pour un rattachement de la région Sindjar au Kurdistan: «Nous, les Yézidis, nous parlons

kurde, nous sommes même les premiers Kurdes. Les Kurdes authentiques!» Depuis que ses

hommes ne combattent plus directement l’EI, il a un nouvel ennemi: «Le PKK, c’est comme

Daech.» Il doit pourtant cohabiter avec cet ennemi, qui a contribué à reconquérir Sindjar: «Leur

rôle est largement exagéré, ils ont surtout tenté de se présenter en défenseurs des Yézidis pour

se racheter aux yeux de la communauté internationale.» Les peshmergas contrôlent la plupart

des localités au pied du mont Sindjar et font, mollement, pression pour chasser les milices

alliées du PKK, des YPG et surtout la milice locale alliée au PKK, mais formée exclusivement

de Yézidis: les YBS. «Nous ne pouvons quand même pas les tuer, ce sont nos frères, des

Yézidis. Ensuite, la communauté internationale verrait d’un mauvais œil une guerre fratricide.

Mais ça va changer, j’attends les ordres de Barzani. En 24 heures, je peux les chasser.» Le

problème, c’est qu’à moins de vingt kilomètres, de l’autre côté de la frontière, en Syrie, les

YPG sont le fer de lance de l’offensive contre Daech et ont à leurs côtés le puissant allié

américain. Pour le Dr Soulehmanieh, un édile local du PDK, le PKK n’a plus qu’une présence

symbolique. Kasem Shesho abonde: «Plus de 400 combattants ont abandonné les YBS, dont

des enfants-soldats recrutés de force.» La ville de Sindjar a subi plus de dommages que les

quartiers les plus détruits de Mossoul. En découvrant leur maison absolument dévastée, réduite

à quelques murs écroulés, la famille de Nahla a décidé de s’approprier, temporairement au

moins, une maison moins endommagée. «Une famille arabe y vivait. Ils ont fui ou ont été tués.

Nous nous sommes installés dans leurs meubles, on n’avait plus rien», explique Nahla, 22 ans.

«Cela fait 74 massacres»

Pas d’eau courante, de l’électricité pour deux ampoules quelques heures par jour, les conditions

de vie sont pénibles mais, explique Nahla, «nous sommes mieux ici que dans le camp sur la

montagne». Elle a fait tatouer sur sa main, à côté de son nom, «74 Firman» (génocide en kurde):

«Notre histoire est marquée par les persécutions dont nous avons été victimes depuis plus de

2000 ans. Avec les atrocités de Daech contre nous, ça fait 74 massacres.» Une petite fille

enjambe les gravats, sa mère, la sœur de Nahla, demande où elle a laissé son petit frère. La

gamine montre une maison en ruine: «Là-bas, maman.» Officiellement 350 familles seraient

revenues s’installer. Pourtant les rues restent obstinément vides. Pour Adlal, la mère de Nahla,

l’absence d’infrastructures dissuade une partie des déplacés: «Mais il y a aussi la sécurité. A

cause des problèmes entre PKK et peshmergas et avec les bombardements turcs, les gens ont

peur.» A la sortie de la ville, la route grimpe vers le massif montagneux où les Yézidis ont

trouvé refuge. L’EI a essayé de s’en emparer en vain. Quelques peshmergas et des combattants

des YPG/YBS (affiliés au PKK) ont fait barrage pour protéger les déplacés. Une grande partie

de ces derniers est restée sur la montagne. La route fait d’interminables lacets avant d’atteindre

le sommet, où une antenne désarticulée émerge d’un cratère de terre. C’est là que le 26 avril

dernier, les avions turcs ont bombardé quelques positions du PKK. Mais six peshmergas ont

aussi péri. Massoud Barzani, en bons termes avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, a

minimisé l’incident tout en condamnant dans les termes les plus fermes la présence du PKK.

Trois familles par tente

Une longue et large vallée s’ouvre: les tentes blanches du HCR vont jusqu’à l’horizon. De près

en près, les hommes du PKK ont une guérite, un camp, une officine. Contrairement à la

propagande officielle, ils ne semblent pas sur le repli ni en passe de plier bagage. «Trois familles

par tente, explique Brahi Kasso, il y a encore 5000 familles ici, dans des conditions

déplorables.» Il est en colère, selon lui le PDK et les peshmergas exercent des pressions sur les

déplacés: «Ils veulent qu’on soit Kurde, mais nous sommes Yézidis. Ils ont un agenda politique

et essaient de nous embrigader.» Du sommet, on domine le désert syrien. La montagne longe

la frontière syrienne sur des dizaines de kilomètres. Au temps de Saddam Hussein, l’armée avait

installé des batteries de missiles dont certains pouvaient atteindre Israël. Les Kurdes et Bagdad

ont conclu un accord selon lequel les milices chiites paramilitaires Hachd al-Chaabi ne doivent

pas occuper des localités kurdes ou yézidies, mais les Hachd al-Chaabi avancent contre l’EI, y

compris dans les villages yézidis. Un casus belli pour les peshmergas qui se sentent floués, mais

aussi pour les Turcs qui redoutent la création, dans une région anciennement sunnite, d’un

croissant chiite qui relierait Téhéran, Damas et le sud du Liban.

•THEME 5 - 3 : Au moins 49 morts dans l’explosion d’une voiture piégée à Kaboul Source, journal ou site Internet : L’Expression

Date : 31 mai 2017

Auteur : Adressé par André Dulou

Un attentat attribué à un camion piégé a frappé tôt mercredi le coeur du quartier diplomatique

de Kaboul, faisant au moins 49 morts et des centaines de blessés, a indiqué le porte-parole du

ministère de la Santé Waheed Majroh. Ce bilan a été également confirmé par d'autres

responsables gouvernementaux. Face à l'urgence, le ministère de l'Intérieur a appelé la

population à des dons de sang dans les hôpitaux. L'explosion, qui s'est produite à 08H25 locales

(03H55 GMT), a été provoquée par un "camion piégé", a déclaré un porte-parole du ministère

de l'Intérieur, Najib Danish, soulignant que sa cible n'était pas claire dans l'immédiat.

•THEME 5 - 4 : La Russie frappe Daech en Syrie, à partir de la mer. Source, journal ou site Internet : Le Marin

Date : 31 mai 2017

Auteur : Adressé par François Jouannet

Tir de missile Kalibr depuis la frégate "Admiral Essen". (Capture d'écran)

Le sous-marin Krasnodar et la frégate Admiral Essen de la Marine russe ont lancé quatre

missiles de croisière du type Kalibr sur les positions de Daech près de Palmyre depuis les eaux

de la Méditerranée orientale. Selon le ministère russe de la Défense, toutes les cibles ont été

atteintes. « Les cibles étaient des abris où se trouvaient du matériel lourd et un rassemblement

de combattants redéployés depuis Raqqa », précise un communiqué. Celui ajoute que les Etats-

Unis, la Turquie et Israël avaient été prévenus à l'avance de ces frappes. « Le sous-marin

Krasnodar a lancé les missiles de croisière en position immergée », indique aussi le

communiqué du ministère. Une vidéo diffusée sur Twitter par le ministère de la Défense russe

montre ces tirs de missiles de la frégate Admiral Essen et du sous-marin Krasnodar. Le

ministère de la Défense russe ne précise pas la date des tirs mais souligne que « la marine russe

a démontré sa capacité à conduire des frappes efficaces en utilisant des systèmes d’armes

complexes dans un court délai après en avoir reçu l’ordre ». Appartenant à la flotte russe de la

mer Noire, le Krasnodar et l'Admiral Essen viennent d’être réceptionnés par la marine

russe. Le Krasnodar a effectué son transit début mai entre la Baltique, où il avait effectué des

essais, et la Méditerranée. Les dernières frappes de la Russie en Syrie depuis la mer remonte au

mois de novembre 2016. La frégate Admiral Grigorovich avait ciblé avec des missiles Kalibr

et Oniks un « quartier général terroriste » et un dépôt d’armes dans les provinces d’Homs et

d’Idlib. Moscou a lancé en septembre 2015 une campagne de frappes en Syrie en soutien au

régime du président Bachar al-Assad. Une trêve a été conclue en décembre 2016 entre les forces

loyales au régime et les rebelles, mais elle ne s'applique pas aux jihadistes de l'Etat islamique

(Daech).

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : •THEME 6 - 1 : Nouveau missile nord-coréen, « une menace pour la sécurité internationale » Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 30 mai 2017

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

[L’agence de presse étatique nord-coréenne KCNA a indiqué que ce tir a permis de

lancer un nouveau modèle de missile balistique stratégique de moyenne à longue

distance, le Hwasong-12.]L’agence de presse étatique nord-coréenne KCNA a

indiqué que ce tir a permis de lancer un nouveau modèle de missile balistique

stratégique de moyenne à longue distance, le Hwasong-12. (Crédits : KCNA/via

REUTERS) Le régime communiste a déclaré, ce lundi 15 mai, avoir testé un nouveau

type de missile d'une portée sans précédent selon plusieurs experts. A la suite de cette

annonce, les Etats-Unis et le Japon ont réclamé une réunion d'urgence du conseil de

sécurité de l'ONU, qui pourrait avoir lieu demain. La Corée du Nord fait dans la

surenchère à l'armement. Alors que le régime communiste a effectué un nouveau tir

de missile balistique ce dimanche 14 mai, le Japon et les Etats-Unis ont réclamé une

réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. L'opération a été

"personnellement" supervisée par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, qui a

"étreint les responsables de la recherche balistique en leur disant qu'ils avaient

travaillé dur pour réaliser de grandes choses". [kim jong un] Le leader nord-coréen

Kim Jong Un lors de la visite d'une exposition le 13 mai dernier. Dans un

communiqué, la porte-parole de l'OTAN, Oana Lungescu a déclaré que : "Le

lancement d'un nouveau missile balistique effectué ce matin (14 mai 2017) par la

Corée du Nord est une autre violation flagrante d'une série de résolutions du Conseil

de sécurité de l'ONU, qui constitue une menace pour la paix et la sécurité

internationale."

Une portée inédite selon les experts

Le missile a été tiré à un angle élevé pour éviter de mettre en cause la sécurité des

pays voisins, rapporte l'agence Reuters. Il aurait parcouru 787 kilomètre atteignant

une altitude de 2.111 kilomètres selon des indications de l'agence de presse officielle

nord-coréenne KCNA. Dimanche, plusieurs experts ont estimé que ce nouvel essai,

d'une portée supérieure à celle des tirs passés, illustrait les progrès du programme

d'armement nord-coréen depuis le mois de février dernier. Selon David Wright,

membre de l'Union of concerned scientists et spécialiste en balistique, le missile

aurait pu parcourir 4.500 kilomètres au plus, s'il avait été tiré à un angle normal. Kim

Dong-yub, spécialiste de l'extrême-orient à la Kyungnam University de Séoul, juge

lui que le missile aurait pu atteindre 6.000 kilomètres, soit une distance suffisante

pour toucher Hawaï. Les Etats-Unis inquiets L'ambassadrice américaine aux

Nations-unies Nikki Haley a dénoncé sur la chaîne ABC "la paranoïa du régime

nord-coréen" et a rappelé que ce nouveau test n'était pas "le meilleur moyen" pour

débuter un dialogue avec Donald Trump, comme le prévoyait un représentant de

Pyongyang samedi dernier. "Il n'y a pas d'excuse pour justifier les actions de la Corée

du Nord. [Le missile] est [tombé] près de la Russie. La Chine ne peut pas s'attendre

à un dialogue. La menace est réelle." Les autorités militaires américaines ont ajouté

que "le commandement américain dans le Pacifique est pleinement engagé pour

travailler étroitement avec avec nos alliés de république de Corée et du Japon pour

maintenir la sécurité". De son côté, Pékin a appelé toutes les parties à la retenue sans

épargner son allié. "Les résolutions du Conseil de sécurité encadrent strictement

l'utilisation de missiles balistiques par la Corée du Nord. La Chine s'oppose aux tirs

auxquels la Corée du Nord a procédés qui sont contraires aux résolutions du Conseil

de sécurité."

La Corée du Sud prône une politique d'apaisement

Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-in a "condamné fermement" ce premier

tir de missile nord-coréen depuis son investiture, qualifié de "violation claire" des

résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. "Le président a dit que, quoique

la Corée du Sud reste ouverte à la possibilité d'un dialogue avec la Corée du Nord,

cela n'est possible que si la Corée du Nord fait montre d'un changement d'attitude",

a déclaré un porte-parole de la Maison bleue lors d'une conférence de presse. [moon

jae in] Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-in, à la Maison bleue en

conversation avec le président chinois Xi Jinping par téléphone le 11 mai dernier.

(Crédits : Blue House/Yonhap via Reuters). Le nouveau chef de l'Etat, dont les

parents sont nés au nord de l'actuelle zone démilitarisée mais ont fui vers le sud

pendant la guerre, prône une politique d'apaisement avec le régime communiste. Le

régime nord-coréen a multiplié ces derniers mois les tirs de missiles balistiques

susceptibles de transporter une charge nucléaire, considérés comme des provocations

par la communauté internationale.

•THEME 6 - 2 : Emmanuel Macron chez STX France mercredi, dans le Morbihan jeudi Source, journal ou site Internet : Le Marin

Date : 31 mai 2017

Auteur : Véronique Couzinou

Adressé par François Jouannet

Le Président de la République, Emmanuel Macron, est attendu le 31 mai en fin d’après-midi

chez STX France à Saint-Nazaire, à l’occasion de la livraison du nouveau fleuron de l’armateur

italo-suisse MSC, le MSC Meraviglia. Il doit enchainer sur une visite également à caractère

maritime dans le Morbihan jeudi 1er juin. Une information confirmée par les autorités et l'Élysée

mercredi dans la soirée. Doit-on y voir un geste politique fort envers le monde maritime qui

attend beaucoup du nouveau gouvernement, et alors que le dossier de la vente du chantier de

2 600 salariés n’est pas encore bouclé et fait des vagues ? Le président, accompagné du ministre

de l'Économie Bruno Le maire, viendra mercredi annoncer une bonne nouvelle, selon nos

sources, qui n’est cependant pas tout à fait une surprise : la confirmation des contrats « World

Class », dont la lettre d’intention de commande avait été signée sous les ors de l’Élysée le 6

avril 2016. Il s’agit d’un contrat historique de 4 milliards d’euros et 37 millions d’heures de

travail pour les salariés et sous-traitants du chantier de Saint-Nazaire. Celui-ci construira ainsi

ses tout premiers paquebots intégrant une propulsion au gaz naturel liquéfié, faute d’avoir pu le

faire avec la commande annulée du ferry de BAI, en septembre 2014. Les navires de 2 700

cabines doivent être livrés en 2022, 2024 et 2026 pour les deux options. Ce ne sera pas une

première visite à Saint-Nazaire pour Emmanuel Macron qui est déjà venu chez STX le

1er février 2016, lorsqu’il était ministre de l’Économie. Il y était d’ailleurs aux côtés d’un certain

Édouard Philippe, alors maire du Havre, aujourd’hui Premier ministre. Et déjà avec MSC, pour

la cérémonie des pièces du Meraviglia, c'est-à-dire le navire qui quittera jeudi matin l’estuaire

de la Loire, mais surtout pour confirmer la commande des Meraviglia+, deux options

optimisées de cette nouvelle classe. Emmanuel Macron est ensuite attendu jeudi matin dans le

Morbihan: après une visite du Cross d'Étel, il rejoindra la base des fusiliers marins et

commandos de Lorient puis assistera à des exercices de sauvetage à à bord de l'Abeille

Bourbon. Enfin il rencontrera des professionnels de la pêche à Lorient Keroman.

•THEME 6 - 3 : En Egypte, le régime de Sissi porte un coup fatal à la société civile Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 31 mai 2017

Auteur : Hélène Sallon

Adressé par Elie Billaudaz

L’espace d’expression se réduit jour après jour pour la société civile et les rares voix encore

indépendantes en Egypte. Depuis qu’il s’est imposé en homme fort du pays, à l’été 2013, le

président Abdel Fattah Al-Sissi a, au nom de « la sécurité nationale », remis en cause une à une

les libertés acquises à la faveur de la révolution de 2011. Et le chef de l’Etat semble déterminé

à porter le coup de grâce. Lundi 29 mai, il a promulgué la loi qui encadre l’activité des

organisations non gouvernementales (ONG). Ce texte, voté au Parlement en novembre 2016,

condamne à la disparition les associations de défense des droits de l’homme et met de sérieuses

entraves à l’action des groupes caritatifs, même apolitiques. Les membres des 46 000 ONG

égyptiennes devront limiter leurs activités aux secteurs du développement et des questions

sociales, sous peine de cinq ans de prison. Une autorisation préalable est requise pour mener un

travail de terrain ou une enquête d’opinion, ainsi que pour « coopérer de quelque manière que

ce soit avec des instances internationales ». Les ONG étrangères seront, quant à elles,

contrôlées par une instance composée de représentants de l’armée, du renseignement et du

ministère de l’intérieur. « C’est la pire [loi] de l’histoire », a commenté à l’Agence France-

Presse Mohamed Zaree, directeur de l’Institut pour les études des droits de l’homme du Caire,

sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire et dont l’organisation est poursuivie « pour

avoir reçu des fonds d’entités étrangères nuisant à la sécurité nationale ». Les militants pour

les droits civiques, nombreux à être inquiétés par les autorités, s’attendent au pire. « On pourrait

finir en prison (…) et voir disparaître toute la société civile bâtie au cours des trente dernières

années », alertait, avant le vote, Hossam Bahgat, qui a fondé l’Initiative égyptienne pour les

droits personnels. L’encadrement des médias et des réseaux sociaux devrait suivre. Il est à

l’ordre du jour au Parlement. Le pouvoir n’a toutefois pas attendu que des lois soient votées

pour mettre les médias en coupe réglée. La censure a été rétablie au nom de « la sécurité

nationale » et des instances de contrôle créées. Soixante-deux journalistes sont emprisonnés,

selon le Réseau arabe pour l’information sur les droits de l’homme (Anhri). Le 25 mai, vingt-

et-un sites Web de médias ont été bloqués par les autorités. Une majorité d’entre eux sont liés

au Qatar, avec qui l’Egypte et ses alliés dans le Golfe (Arabie saoudite et Emirats arabes unis)

sont en conflit, ou à la confrérie des Frères musulmans, classée organisation terroriste. Le

journal en ligne indépendant Mada Masr en a aussi fait les frais, comme le quotidien libéral

anglophone Daily News Egypt, qui ont publié des articles sur les violations des droits de

l’homme et les dérives de la lutte antiterroriste, ainsi que le site économique Boursa News.

« Ecraser toute opposition »

Selon Amnesty International, une nouvelle vague d’arrestations a visé, en mai, au moins

36 personnes dans 17 villes d’Egypte, dont 26 sont toujours détenues pour des charges

antiterroristes ou pour « insulte au président » sur les réseaux sociaux. Toutes appartiennent

à des partis et à des groupes de jeunes liés à l’opposition de gauche et libérale. Le 19 mai, le

ministère de l’intérieur avait déjà annoncé l’arrestation de 40 personnes accusées d’« incitation

à la violence » sur les réseaux sociaux. Le Parlement entend désormais légiférer pour contrôler

l’accès à des sites comme Twitter et Facebook. « La répression contre les militants politiques

est un nouveau signe du désir des autorités égyptiennes d’écraser toute opposition pacifique et

d’étouffer toute vision alternative », déplore Najia Bounaim, directrice d’Amnesty pour

l’Afrique du Nord. Des dizaines d’anciens révolutionnaires croupissent déjà en prison pour

avoir défié l’interdiction de manifester. Cette fois, pour Amnesty, l’objectif est d’écarter tout

rival potentiel du président Sissi en vue de l’élection présidentielle de 2018. L’organisation en

veut pour preuve le procès qui s’est ouvert au Caire, le 29 mai, contre l’avocat des droits de

l’homme et activiste de gauche, Khaled Ali. Cet homme de 45 ans est poursuivi pour « outrage

à la morale publique » en raison d’une photo – dont il nie l’authenticité – où on le voit faire un

geste obscène de la main après avoir obtenu de la justice, en janvier, le blocage du projet du

président Sissi de rétrocéder à l’Arabie saoudite les îles de Tiran et de Sanafir, situées au large

de Charm el-Cheikh. L’annulation de cette décision, impopulaire auprès des Egyptiens, a offert

à cet ex-candidat malheureux à la présidentielle de 2012 un succès autant politique que

médiatique. Une condamnation pourrait contrarier son ambition affichée de se présenter l’année

prochaine.

•THEME 6 - 4 : Comment la DGSE recrute Source, journal ou site Internet : Slate

Date : 31 mai 2017

Auteur : Jean-Marc Manach

Adressé par Elie Billaudaz

La Direction Générale de la Sécurité Extérieure a lancé une «opération séduction» pour recruter

de nouveaux agents. Les postulants ne savent pas forcément à quoi correspondra leur métier.

On a tenté de les aider. «La France recrute une nouvelle génération d’espions.» La Direction

Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) affiche ce titre en une de son site web. «Près de 600

agents» d'ici 2019, d'après un article du Figaro datant de février dernier, voire même 1200

d'après un reportage diffusé sur M6 la semaine dernière. «En quinze ans», souligne le Figaro,

et «alors que les budgets publics sont corsetés, ses effectifs ont bondi de 30% pour atteindre

désormais les 6 400 agents». «Les candidatures spontanées se sont multipliées ces deux

dernières années», du fait des attentats terroristes, mais pas seulement, précise M6 de son côté.

La DGSE a en effet entamé une véritable «opération de séduction» visant à redorer son blason.

Avec de nombreux articles pour détailler les besoins de recrutement (voire les conditions de

travail de ses agents): un jeu-concours à destination des lycéens, plusieurs expositions, sans

oublier, bien évidemment, le succès de la série télé Le Bureau des légendes sur Canal+, dont la

saison 3 a commencé ce 22 mai. En 2011, Le Figaro magazine consacrait un article au nouveau

visage des espions français. En 2012, aux espions français en quête de notoriété. En 2013,

au nouveau profil des espions. À la veille du 14 juillet 2014, et «pour la première fois de (son)

histoire», la DGSE ouvrait «en exclusivité ses portes au Figaro Magazine pour une immersion

exceptionnelle», et un reportage de pas moins de douze pages intitulé «Au coeur de nos

services secrets». En février 2015, Le Figaro Madame: «Exclusif: 24 heures dans la vie d'une

espionne de la DGSE». Malgré les efforts de féminisation entrepris ces dernières années, les

femmes –dont le nombre avait triplé depuis la démilitarisation de la DGSE en 1990– ne

représentaient en effet que 26% de ses effectifs. En 2016, toujours dans Le Figaro «La DGSE

encourage la vocation des “briseurs” de codes secrets» puis, en 2017, «Comment la France

recrute ses espions», et notamment comment elle va jusqu'à «draguer à la sortie des universités

et des écoles d'ingénieurs des spécialistes du traitement du signal, des crypto-mathématiciens

voire de petits prodiges du “hacking”». La DGSE est tellement fière de la couverture

médiatique qui lui est consacrée qu'elle republie sur son propre site web la quasi-totalité des

articles consacrés à ses besoins en matière de recrutement, tout en les concluant étrangement

par un laconique: «Sources : DGSE / Droits : DGSE», sans même masquer le fait qu'il s'agit

d'une opération de communication. Celle-ci avait entamé cette «opération de séduction» en

2008, afin de recruter 690 nouveaux espions d'ici 2014: «420 ingénieurs et techniciens de haute

volée, experts en sécurité informatique, crypto-mathématiciens, biologistes, chimistes ou

encore interprètes en traitement numérique du signal», plus «près de 270 experts dans

l'exploitation du renseignement humain, essentiellement géopolitologues, linguistes parlant le

pachtoun ou le syro-libanais, historiens ou experts en relations internationales, ils sont tout

droit sortis de Sciences Po, de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)

ou encore d'un cursus d'histoire». Des dizaines d'articles ont été consacrés à ces centaines de

recrutements en cours à la DGSE. En 2011, le magazine L'étudiant y consacrait un dossier:

«Métier d'espions, comme dans James Bond ?». La DGSE va même jusqu'à draguer les lecteurs

de Métro, avec un article intitulé «Devenez espion d'État», paru en 2013, qui commençait par

expliquer que «contrairement à l’agent 007, les espions de la DGSE ne font pas que des “James

Bonderies”», mais qui n'en était pas moins illustré par une photo de... James Bond. Le blog de

RegionsJob a carrément classé son article sur le fait que «les services secrets français recrutent

près de 600 agents» dans sa catégorie «job de rêve». La DGSE ouvre de nouveau, en avril 2015,

et tout aussi «exceptionnellement», ses portes au JDD. Consacré aux jeunes espions de l'après-

Charlie, l'article avançait que «depuis les attentats de janvier, le nombre de candidatures

spontanées à la DGSE a triplé tandis que le budget de recrutement continue d’augmenter».

«Avant, on recevait une trentaine de candidatures par jour, aujourd'hui environ une centaine»,

explique alors Vincent Nibourel, le directeur adjoint de l'administration de la DGSE, en charge

du recrutement, tri qualifié d'«impitoyable» par le JDD: «Toute idée de “jamesbonderie” est

évidemment ici évincée, poursuit le recruteur de futurs espions. Certes, nous faisons un métier

anormal mais comme des gens normaux et avec une éthique qui ne souffre aucune entorse ; un

métier de voyous, peut-être, mais comme des gentlemen.» Avant de préciser: «On ne cherche

pas des croisés pour se battre contre les djihadistes mais des jeunes qui comprennent le

monde».

«On n'engage pas des fanatiques»

Dans un entretien au Point au sujet du Bureau des légendes, la série de Canal+ qui a

notablement contribué à redorer l'image de la DGSE, Matthieu Kassovitz raconte que le DRH

de la DGSE lui avait expliqué qu'«on n'engage pas des fanatiques» et que «“patriote” était un

mot dangereux»: «Ils engagent des gens capables d'avoir une réflexion intellectuelle,

philosophique. Ce sont des gens ordinaires en surface, mais tous les opérateurs de la DGSE

ont une réflexion philosophique très poussée. Ce sont des gens qui se couchent tous les soirs à

se poser des questions morales et éthiques.» Pour autant, les jeunes recrues, issues d'une

génération «très scotchée à Facebook, Twitter et aux Copains d'avant», doivent aussi

désapprendre à communiquer, à en croire Vincent Nibourel: «Il leur faut tout désapprendre

pour réapprendre». «Le défaut des jeunes de cette génération par rapport à leurs

prédécesseurs? Ils ne sont pas assez paysans!», ironise le colonel en charge de la formation des

jeunes recrues de la DGSE, pointant du doigt le fait qu'il ne seraient pas assez débrouillards,

certains arrivant sans avoir passé le permis de conduire, sans non plus savoir changer une roue.

En 2016, France Inter publie une enquête très fouillée, l'une des rares à ne pas se contenter

de reprendre les éléments de langage fournis par le ministère. D'anciens membres du service de

renseignement y racontent comment, historiquement, la DGSE avait «tendance à recruter des

officiers ou des sous-officiers de valeur mais qui n’étaient pas forcément des gens de haute

qualification intellectuelle», puis qu'elle avait, «dès 2009, pris conscience qu’il lui faudrait

élargir son horizon en puisant de la “matière grise” dans les écoles les plus prestigieuses», de

Polytechnique à Centrale en passant par Sup Telecom «ou même à l’ENA».

Où apprend-on le renseignement en France?

Ils précisent également qu'avant, «en faisant un métier pareil, vous étiez forcément mauvais et

perçus comme des incapables!, notamment à cause de l’affaire Ben Barka dans les années 1960,

ou du Rainbow Warrior dans les années 1980, qui «laissaient penser qu’il y avait là des

officines, des barbouzeries, et que l’intelligence n’était pas présente dans ces lieux (que) c’était

souvent pour des fonctionnaires, civils ou militaires, un second choix, par défaut». A contrario,

souligne Sébastien-Yves Laurent, historien spécialiste des services de renseignement, «aux

États-Unis et en Grande-Bretagne, les organes de renseignement se sont adossés aux lieux où

étaient formées les élites, c’est-à-dire sur les universités», tout en finançant également masters

et doctorats, alors qu'en France, «le renseignement n’est toujours pas considéré comme une

discipline qui s’apprend et qui s’enseigne», au point que «pour entrer dans l’un des six services

français de renseignement, le concours administratif reste, encore aujourd’hui, la voie royale».

«Le recrutement se fait à 50 % par les concours de la fonction publique, dans les trois

catégories (A, B et C)», et que «25 % des recrues sont issues de candidatures

spontanées», explique Le Monde Campus fin novembre 2016. En précisant qu'il y a un statut

de contractuel de trois ans renouvelable une fois mais qui peut «être transformé en CDI selon

les besoins conjoncturels», et qu'«enfin, le dernier quart est recruté au sein des personnels

militaires». «Chaque jour, le service de recrutement de la DGSE reçoit plus de cent

candidatures spontanées et le dernier concours de niveau A avait réuni près de 700 candidats

pour une quinzaine de postes», d'après Le Monde. Les annales du concours 2015, disponibles

sur le site web de la DGSE, tranchent de fait avec la «jamesbonderie» barbouzarde. Les

candidats devaient en effet, et notamment, plancher quatre heures durant sur «L’Europe et la

lutte contre l’immigration irrégulière», ou encore résumer, en deux heures seulement:

- La CEDH face à la garde à vue française

- La courbe de Laffer

- L’espace Schengen

- Alexandre Litvinenko

- Comment Volkswagen est-elle devenue la première capitalisation boursière du monde en

2008 ?

Les annales des concours de la catégorie B ne sont guère plus sexy. Les candidats devaient en

effet, et en fonction de la spécialité pressentie, décrire les avantages et inconvénients des

progiciels de gestion intégrée, définir les pages d'adresse IP privées définies par la RFC1918,

proposer un planning d'éxécution des travaux par l'intermédiaire du diagramme de Gantt,

répondre au courriel d'un certain «Yvan Lirascible» au sujet des nuisances provoquées par la

procession annuelle de Daoustel Plougala, ou encore écrire le discours que devrait tenir un

préfet destiné à... rassurer des ONG ayant exprimé des craintes à l'occasion de l'adoption de la

loi renseignement sur la surveillance et l'interception des télécommunications. Étrangement, les

meilleures copies des postulants, annexés dans ces annales, sont toutes écrites en Lucida (une

police de caractères dérivées de celle utilisée par Microsoft pour ses écrans bleu de la mort).

Évoquant la polémique entourant les fameuses «boîtes noires» censées détecter les

comportements suspects, la copie ayant obtenue la meilleure note (15,33/20) conclue en

expliquant que «la conception d’un dispositif de ce type est particulièrement complexe (et)

devra être validée par la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement»:

«Or, pour examiner son fonctionnement, la CNCTR devra analyser des milliers de lignes de

code informatique, un travail long et ardu. La mise en place effective du dispositif ne semble

donc pas pour demain.»

Après l'opération de séduction

Les postulants ayant réussi à passer ces concours administratifs, en fonction de leurs catégories,

pourront ensuite devenir «secrétaires administratifs spécialisés» (SAS -sic), «contrôleurs

spécialisés», voire administrateurs, attachés ou inspecteurs, chacun de ces corps étant dotés de

grades et échelons permettant, par exemple, de devenir Secrétaire administratif de classe

normale, supérieure et même «exceptionnelle» sur une échelle pouvant aller de un jusqu'à

treize échelons, en fonction de son ancienneté. La DGSE ne détaille pas par le menu le type de

profils qu'elle recherche: elle met surtout en avant ses besoins en matière de linguistes et

d'«ingénieurs de talent, de tout horizon et de tout âge, maîtrisant les technologies et les

techniques du moment» (sic, notamment en sécurité informatique ou cœur de réseau, crypto-

mathématiciens). Mais la consultation des annonces passées ces dernières années sur la Bourse

Interministérielle de l’Emploi Public (BIEP) révèle ses besoins en matière de ressources

humaines: la DGSE a ainsi cherché à recruter des expert en pilotage des RH, spécialiste en

gestion des effectifs et conseiller mobilité & carrière chargé de «mettre en place des

partenariats et de favoriser les mobilités externes croisées». Au-delà des postes traditionnels

d'analystes rédacteurs en géopolitique spécialistes du monde arabe ou du continent africain, un

autre secteur semble en surchauffe: les data centers de la DGSE. Celle-ci se targue d'avoir le

supercalculateur le plus puissant d'Europe, or il convient de l'alimenter et de le refroidir: il a

donc fallu recruter un technicien chargé du pilotage de la maintenance et des travaux de

rénovation d'installations des groupes électrogènes, un chef de projet «rénovation des

installations électriques», ainsi qu'un chef de bureau et un technicien de production «dans le

domaine du génie climatique et du traitement de l'air». L'informatique est, enfin, l'autre gros

secteur recruteur. La DGSE a publié des offres d'emploi de développeur web «intégré au sein

d'une équipe de 5 personnes, vous êtes en charge de développer et maintenir des applications

dites de types “web” en php ou python», un «ingénieur d'études et d'exploitation de solution de

stockage BigData» chargé de la mise en œuvre de «solutions novatrices et performantes pour

le stockage de volumes massifs d'informations (Hadoop, HBase, Cassandra, SGBD distribués,

moteurs d'indexations, moteurs de graphes, ordonnanceurs... )», un administrateur système qui

devra «participer aux différents travaux relatifs à la maintenance, l'évolution ou la refonte du

système d'information existant (environnement Linux Debian)», un développeur de solutions de

sécurité intégré «au sein d’une équipe R&D de cryptographes en charge de participer à la

conception de produits assurant la sécurité des communications». Des postes auxquels

viennent s'ajouter d'autres postes d'«ingénieurs débutants» en cryptographie, développement

télécom, intelligence artificielle ou en data-mining (fouilles de données), amenés à «analyser

de très importants volumes de données» afin «d’identifier et suivre des utilisateurs ayant

recours à des moyens de chiffrement», en analyse de données et investigation numérique afin

de «développer des outils ayant pour but d’analyser automatiquement des données

informatiques et d’extraire automatiquement un maximum d’informations des données

analysées», et intégrés «au sein d’une équipe R&D chargée de mettre en œuvre l’ensemble des

moyens techniques nécessaires à la mise au clair de toute information intéressant la sécurité

nationale». La DGSE recrute également des fonctionnaires de catégories C sans condition de

diplôme pour des emplois techniques, administratifs ou de surveillance ne requérant que des

«notions sommaires sur les systèmes de numération» allant de la connaissance des quatre

opérations (addition, soustraction, multiplication, division) au repérage d'un point dans un plan

par des coordonnées rectangulaires en passant par la règle de trois ou les notions de prix d'achat,

de vente, de revient, bénéfice et perte. À ce titre, l'épreuve d'admission n'est destinée qu'«à

vérifier son aptitude à accueillir des agents ou prodiguer une assistance, à classer les

documents, à présenter les éléments d'un dossier, à recevoir et à restituer des communications

téléphoniques, à la gestion d'emplois du temps et à l'utilisation d'un micro-ordinateur de

bureau». Reste une dernière option, étrangement absente des articles consacrés aux besoins de

recrutement de la DGSE: le fait qu'elle propose, chaque année, entre 60 et 80 stages de fin

d’étude à destination de jeunes ingénieurs. À l'en croire, ils déboucheraient, entre 50 et 80% du

temps «environ», par un recrutement au sein du service, et plus particulièrement de sa direction

technique. Cette dernière a en charge, notamment, la surveillance et l'interception des

télécommunications, mais également la «lutte informatique active», terme politiquement

correct venu se substituer à l'expression «lutte informatique offensive» précédemment utilisée

pour désigner les logiciels espions ou malveillants utilisés par la DGSE<em<cyberattaques<

em="" style="max-width: 100%;">.</em<cyberattaques<>

Les nouveaux stages de la DGSE

La DGSE ne met pas en ligne sur son site la liste des stages qu'elle propose, mais on peut

notamment en retrouver la trace dans les catalogues de stages proposés par le ministère de la

Défense dans le cadre de ses «contrats armées-jeunesse», et dont les intitulés ou objectifs

donnent une petite idée, sinon des capacités de la direction technique, tout du moins de ce qu'elle

cherche à pouvoir faire. En 2013, la DGSE cherchait ainsi à améliorer «la sécurité, la protection

de la vie privée, et l’anonymisation de Firefox et Thunderbird, navigateur et client mail

“libres” qu’elle utilise “régulièrement”». Afin de «mettre à disposition de ses agents un moyen

de communication sécurisé sur Smartphone», elle voulait aussi développer une «solution de

voix sur IP sécurisée, point-à-point sur Android», un «canal de transfert de données sécurisé

dans le cloud» reposant sur «différents services de stockage gratuit de données en ligne (Google

Drive, Mega, UbuntuOne, DropBox...)», un système de «messagerie clandestine» via

Bluetooth, et même un système d’exploitation élémentaire «suffisamment compact pour tenir

sur une carte à puce». On apprenait aussi qu’elle utilisait un «globe virtuel» afin de «visualiser

dans l’espace tout élément géo-localisé», et qu’il était développé «majoritairement avec le

moteur de jeux vidéo Unity3D», utilisé pour la création de jeux en réseau (dont, notamment, Bad

Piggies, spin-off du célèbre Angry Birds). Mais également que, «si l’Administration peut s’en

procurer, une partie des travaux pourra être menée sur des Google Glass»... Incise pour le

moins étonnante: on peine en effet à imaginer que la DGSE ait pu douter du fait de pouvoir se

«procurer» des Google Glass. Ces deux dernières années, les stages proposés par la DGSE ont

gagné en technicité, et portent notamment sur des systèmes de détection automatique de mots-

clés dans le «volume important de données audio» qu'elle est amenée à traiter, de détection des

motifs récurrents dans des graphes de taille «massive (et) colossale», d'éxécution d'applications

Android sans installation (de sorte de «pouvoir exécuter une application sans que celle-ci

n'apparaisse comme installée sur le smartphone») ou encore d'analyse et rétroconception de

malwares et d'exploits iOS «dans un contexte d'échange massif d'information». L'«opération

de séduction» n'entre généralement pas dans ces détails qui permettent pourtant de mieux

mesurer la réalité de ce que doivent et devront accomplir les agents que la DGSE souhaite tant

recruter.

7/ SECURITE INTERIEURE •THEME 7 - 1 : Six personnes interpellées lors d’une opération antiterroriste près de Bordeaux et à Paris Source, journal ou site Internet : France Info

Date : 31 mai 2017

Auteur : Adressé par André Dulou

Quatre hommes et deux femmes ont été interpellées dans le cadre d'une opération antiterroriste

menée en région bordelaise et à Paris. Les quatre hommes étaient connus pour des faits de

radicalisation.

Deux policiers du RAID, le 18 avril 2017. (Photo

d'illustration) (BORIS HORVAT / AFP)

Six personnes ont été interpellées lundi 29 et mardi 30 mai dans le cadre d'une opération

antiterroriste menée en région bordelaise et à Paris, selon une information de BFMTV

confirmée de source proche du dossier à franceinfo.Les suspects sont soupçonnés d'avoir

organisé, contre paiement, des départs vers la zone irako-syrienne.

Quatre hommes et deux femmes

Il s'agit de quatre hommes et deux femmes. Cinq d'entre eux ont été interpellés en région

bordelaise, et la sixième suspecte a été arrêtée dans Paris.Tous les hommes étaient connus pour

des faits de radicalisation. L'un d'eux a été incarcéré à Guantanamo, un centre de détention

militaire américain à Cuba, pour un motif qui n'a pas été précisé par la source jointe par

franceinfo. Cette opération a été menée par la SDAT, la sous-direction antiterroriste rattachée

à la direction centrale de la police judiciaire.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT •THEME 8 - 1 : Pratiques commerciales contestables : Eni et Engie répondent au médiateur de l’énergie Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 31 mai 2017

Auteur : Frédéric de Monicault

Adressé par André Dulou

Dans son bilan annuel, le médiateur de l'énergie pointe les pratiques commerciales

contestables d'Engie et ENI. En cause, le démarchage à domicile qui donne lieu à plusieurs

abus. Les deux fournisseurs se défendent.

Dans son bilan annuel publié mardi, le médiateur national de l'énergie n'a pas été tendre avec

Engie (ex-GDF Suez) et la filiale française du groupe italien Eni. L'opérateur historique et le

fournisseur alternatif sont épinglés à cause de la dérive de leurs pratiques commerciales. En

cause, le démarchage à domicile qui s'accompagne, selon le médiateur, de comportements

critiquables: pêle-mêle, des arguments trompeurs, des chiffres opaques, des propos agressifs,

des ventes forcées… Un panorama regrettable qui conduit Jean Gaubert, le médiateur, à

réclamer la fin du démarchage à domicile pour vendre des abonnements au gaz ou à l'électricité.

Interrogé par Le Figaro, Eni et Engie entendent répondre point par point aux assertions du

médiateur. ENI rappelle que le démarchage à domicile correspond à un choix stratégique: il

permet de faire de la pédagogie auprès des consommateurs «qui sont encore 50% à ne pas savoir

que le marché de l'énergie est ouvert». ENI ajoute aussitôt que dans 99% des cas, cela se passe

bien et les clients sont satisfaits. «Nous sommes conscients qu'un cas pour 1 000, c'est toujours

trop. Cependant, chaque cas est analysé attentivement et le contrat résilié systématiquement en

faveur du client», précise encore le fournisseur alternatif.

Contrats très encadrés

Engie insiste d'abord sur le fait que les sociétés partenaires pour le démarchage à domicile sont

soigneusement briefées en amont: «Les contrats ratifiés entre eux et nous sont très encadrés et

les règles extrêmement strictes. Les personnels de ces sociétés se voient dispensés une

formation qui les renseigne parfaitement sur nos produits. Nous les assurons de la nécessité

absolue d'une présentation claire et transparente auprès des prospects. Engie précise encore

qu'après chaque visite qui donne lieu à un contrat de fourniture, l'entreprise rappelle la personne

en question pour vérifier que l'ensemble des éléments sont parfaitement identifiés.» Ce rappel

du client est aussi la règle chez les partenaires d'ENI. «Dans le cadre d'un litige, nous

“dérémunérons” le partenaire à 3 mois, insiste encore le fournisseur alternatif. Nous sommes

quasiment les seuls à le faire, afin de sensibiliser les conseillers à l'importance d'informer le

client correctement et de protéger le consommateur.» Comme le précise encore Eni, le

conseiller n'a en effet aucun intérêt à faire une vente forcée pour ensuite être «dérémunéré» sur

sa vente, voire à être licencié et poursuivi pénalement pour les cas les plus graves. ENI affirme

avoir constaté une baisse de 30% des litiges en 2016 par rapport à 2015 (200 contre 308), «ce

qui est très positif et représente seulement 1 cas pour 1000 sur l'ensemble de nos acquisitions

annuelles».

•THEME 8 - 2 : Après la volte-face de Donald Trump sur la COP 21, Paris n’est plus Paris Source, journal ou site Internet : le Huffington Post

Date : 31 mai 2017

Auteur : Jean-Eric Branaa

Adressé par André Dulou

Jean-Eric BranaaSpécialiste des questions relatives à la société et à la politique aux Etats-Unis,

maître de conférences à l’université de Paris II Assas

JONATHAN ERNST / REUTERS

Lorsque l'agence Axios News a fait savoir que Donald Trump devait annoncer le retrait des

Etats-Unis des accords de Paris, la nouvelle s'est propagée comme une trainée de poudre: toutes

les chaines de télé du monde sont passées très rapidement en Breaking News et, quelques

minutes seulement plus tard, les premiers articles fleurissaient sur internet. Pourtant, rien n'est

encore sûr et le Président des Etats-Unis nous a habitués à des surprises de dernières minutes.

En tout cas, on veut y croire. On s'aperçoit alors que ce "on" est de moins en moins impersonnel,

car les appels se sont également immédiatement multipliés, en provenance de l'ONU, de partout

dans le monde, de France bien sûr, où avaient été signés les accords voici deux ans, et même

des Etats-Unis, où des voix se sont élevés dans tous les camps politiques. On sait aussi que cela

ne suffira certainement pas, car le locataire de la Maison-Blanche a l'intention de montrer à ses

supporters qu'il fait ce qu'il a promis: or il a promis le retrait. Certains parmi eux seront satisfaits

du renversement complet de la politique de l'administration Obama. En octobre, le précédent

président avait salué l'accord, qui a été signé par 197 pays pour lutter contre le réchauffement

climatique, en tant que "le meilleur plan possible pour sauver la seule planète que nous avons".

C'est la même tonalité que les dirigeants européens ont fait entendre voici à peine quelques

jours lors de la rencontre de Bruxelles, à l'OTAN ou à Taormina, pour le G7. On a alors salué

leur force de persuasion tant les plus optimistes pensaient que l'affaire était gagné lorsque

Donald Trump a répondu "qu'il y songerait". Mais on se demandait tout de même pourquoi il

ne disait pas oui tout de suite, ce qui l'aurait instantanément propulsé au rang de héros de ces

rencontres Européennes. Alors les plus pessimiste se disaient que c'était quand même bien

difficile à justifier en rentrant au pays, là où l'attendait ces fameux électeurs qui croyaient en

lui. Or l'avis des Européens n'a que peu d'importance à leurs yeux: ils attendent fermement que

les Etats-Unis se retirent d'un traité mondial qui aurait pour conséquence de limiter l'émission

de gaz à effet de serre, juste parce qu'on leur a dit qu'on allait le faire. Il y a un peu une question

de fierté nationale à pouvoir décider de son propre destin et de ne pas se laisser imposer une

vision mondialiste sur un sujet à propos duquel ils ne sont pas sûr de savoir où est la vérité. Ces

électeurs-là sont le moteur de Donald Trump: son moteur et même son carburant. Ils le

soutiennent avec une fidélité tellement forte qu'il ne peut pas envisager de les décevoir. Mais

qu'ils se rassurent, il n'y songe même pas; il le leur a d'ailleurs fait savoir dans son tweet du

jour: son "J'annoncerai ma décision au cours des prochains jours" laisse ouverte toute les

options, certes; mais le "Rendons sa grandeur à l'Amérique", qu'il a ajouté en signature, les

referme aussitôt et ruine les espoirs des plus optimistes. Il reste à l'administration Trump à

ficeler les derniers détails, comme celui de fournir une explication politique qui ne soient pas

trop attaquable et de "bétonner" les aspects juridiques de la décision, car il y a de grandes

chances pour que les associations de défense de l'environnement ne l'emmènent illico en justice.

Il a une petite équipe restreinte qui s'occupe de ça, dirigée par l'administrateur de l'EPA, qui est

l'équivalent américain de notre ministère de l'environnement: Scott Pruitt est un

climatosceptique convaincu mais c'est aussi un juriste qui s'est longtemps battu contre l'agence

qu'il dirige aujourd'hui. Il connaît tous leurs arguments et sait comment les contourner. Une

première option qui est possible est l'annonce d'un moratoire, c'est-à-dire un retrait temporaire,

qui pourrait durer le temps de son mandat. Une autre option, qui est de plus en plus

vraisemblables sera de proposer un retrait partiel ou, pour être plus précis –et plus inventif– de

laisser un beau rôle au président en lui permettant d'affirmer que "l'air pur c'est important", pour

préserver la forme, et que, en conséquence il va proposer un autre plan, taillé sur mesure pour

l'Amérique, et à ses propres conditions; car il ajoutera aussi qu'il faut "préserver l'emploi" et

"ne pas dépenser l'argent des contribuables ou celui des entreprises". Peu importe si Google,

Starbuck, l'Oréal, BP, Microsoft et un grand nombre d'autres entreprises ont fait un lobbying

intense ces derniers temps en faveur de l'accord de Paris. Dans une partie de l'entourage de

Trump, on ne pense pas que ce lobbying va dans le sens de l'intérêt de l'ensemble des

Américains. Dans cet entourage on trouve Myron Ebell, un autre climatosceptique convaincu,

qui pris en charge les questions environnementales durant la transition, ou des hommes comme

Steve Miller ou Steve Bannon, qui sont politiquement opposés à des accords contraignants et

limitatifs. Ce sont ces hommes qui ont façonné la parole de Donald Trump sur cette question

du réchauffement climatique au cours de la campagne présidentielle de 2016: Trump a exprimé

très clairement et à plusieurs reprises son scepticisme à l'égard des lois et des réglementations

motivées par des préoccupations environnementales. La décision de se retirer de l'accord a suivi

un appel de 22 sénateurs républicains, y compris le leader de la majorité du Sénat Mitch

McConnell, demandant une "sortie honorable" de l'accord qui a été négocié lors d'une

conférence mondiale en 2015. Il est entré en vigueur en novembre après la ratification par au

moins 55 parties représentant au moins 55% des émissions mondiales totales de gaz à effet de

serre. Selon les termes du traité, les pays membres ont promis de réduire leur production de

carbone "dans les plus brefs délais" et de faire de leur mieux pour que le réchauffement

climatique soit "bien en dessous de 2 degrés Celsius" des niveaux préindustriels. Le problème

pour la planète c'est que Trump et une partie de ses hommes ne croient pas au réchauffement

climatique et que le président avait lui-même tweeté en 2002 que c'était une invention chinoise

pour nuire à l'industrie américaine. Alors quelle sera la portée de ce message, en forme de

dernière chance, publié sur le compte Twitter officiel des Nations Unies par le Secrétaire

général de l'ONU, Antonio Guterres: "Le changement climatique est indéniable ... L'action

climatique est imparable ... Les solutions climatiques offrent des opportunités incomparables"?

•THEME 8 - 3 : Grève des transporteurs de carburants : le gouvernement se saisit du dossier Source, journal ou site Internet : L’Express

Date : 31 mai 2017

Auteur : AFP

Adressé par André Dulou

Paris - Les syndicats du transport étaient reçus mercredi soir au ministère des Transports, pour

tenter de trouver une issue à la grève des conducteurs de camions de matières dangereuses

(carburants, gaz...), lancée il y a six jours par la CGT et entrainant des difficultés

d'approvisionnement en Ile-de-France. La réunion a commencé peu avant 18h00, selon un

participant. Ont été conviés les cinq syndicats représentatifs: CGT, CFTC, CFDT, FO et CFE-

CGC pour discuter de "la prise en compte de la spécificité des chauffeurs transportant des

marchandises dangereuses". Dans un communiqué, la ministre Elisabeth Borne affirme que

le gouvernement "suit avec la plus grande attention l'évolution de ce mouvement social" et "a

engagé les partenaires sociaux à établir rapidement un dialogue". Les autres syndicats ont

jusqu'à présent pris leurs distances vis-à-vis de la CGT, dont ils critiquent surtout la méthode,

alors que des discussions étaient déjà programmées en juillet avec les organisations patronales

(FNTR, TLF, OTRE). Certains sont opposés à l'inscription dans la convention collective de

dispositions spécifiques, à l'instar de FO qui considère que certaines revendications sont

"valables pour l'ensemble du transport routier". Ensemble, CFTC, CFDT, FO et CFE-CGC

ont demandé à Elisabeth Borne de nommer un "médiateur" et "l'organisation d'une table ronde

avant la période estivale" permettant de "continuer à négocier sereinement" sur les

classifications et grilles de salaires. La CGT-Transports revendique notamment une durée

journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux

horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois, une demande partagée par

l'ensemble des syndicats. Les fédérations patronales FNTR et TLF ont jusqu'ici refusé

d'accélérer le calendrier. Elles ont dénoncé mercredi des "pressions inacceptables sur les

conducteurs non grévistes".

- Eviter un rush à la pompe -

La grève, ainsi que les "barrages filtrants" installés chaque matin à l'entrée de la dizaine de

dépôts de carburants franciliens ont ralenti l'activité de plusieurs dépôts, dont ceux de

Villeneuve-le-Roi, Gennevilliers, Coignières et Grandpuits. S'il est difficile de faire la part

entre l'effet de la grève et le comportement des automobilistes qui, anticipant une pénurie, se

seraient précipités à la pompe, la guerre d'usure lancée par la CGT-Transports a commencé

aussi à se faire sentir directement dans un nombre croissant de stations-services. La ministre

des Transports a reconnu "certaines difficultés d'approvisionnement" mais pas de "pénurie" et

demandé aux automobilistes "de conserver leurs habitudes de consommation de

carburant". Les autorités, comme les professionnels, cherchent à éviter une pénurie créée par

un effet de panique, comme au printemps 2016 lors du conflit de la loi travail. L'application

mon-essence.fr, élaborée à partir des informations remontées par les abonnés, recensait dans

l'après-midi plus de 900 stations touchées en France, dont 505 en rupture totale (contre 252

mardi soir), surtout en région parisienne. Il y a 11.000 stations dans l'Hexagone, dont 1.000 en

Ile-de-France. L'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip), dont les adhérents représentent

600 stations rien qu'en Ile-de-France, évoquait toujours, comme mardi, une "centaine" de

stations en rupture en Ile-de-France. Mais rien que dans le réseau Total, le nombre de stations

en rupture en Ile-de-France a doublé en 24 heures, pour atteindre 83, soit un quart des stations

franciliennes (4% à l'échelle nationale), selon le groupe. Interrogé par l'AFP dans une file

d'attente d'une station-service d'Issy-les Moulineaux, près de Paris, en rupture quasi totale,

Rachid, chauffeur de VTC "obligé d'avoir de l'essence pour pouvoir travailler" se montrait "un

petit peu inquiet pour les jours à venir". "Depuis trois kilomètres, je suis à zéro", expliquait

de son côté Mohamed Séghir Maouchi, agent technico-commercial, tandis qu'une responsable

formation, Isabelle Chaumanet, racontait "avoir fait un énorme tour, avec les embouteillages

qui vont avec" pour se retrouver "un peu coincée". La CPME, voix des petites et moyennes

entreprises, a demandé mercredi au gouvernement "de ne pas laisser pourrir la situation".

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : •THEME 9 - 1 : Défense : sans industrie forte, pas de souveraineté ? Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 29 mai 2017

Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur et François Jouannet

"La souveraineté de notre système de défense se construit sur une industrie forte", estime le

Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon La France a jusqu’ici su préserver ses

capacités industrielles à un niveau tout juste suffisant pour conserver une autonomie de

décision. Jusqu’à quand ? Ce sera l'un des débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16 juin à

la Maison de la Chimie avec le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon, le PDG

de DCNS Hervé Guillou et le PDG de MBDA, Antoine Bouvier. Pour la France, le choix de

disposer d'une autonomie stratégique de décision dans le domaine de la défense a été décidé et

validé par le général de Gaulle, puis mis en musique par ses successeurs. "La souveraineté de

notre système de défense se construit sur une industrie forte", résume d'ailleurs le Délégué

général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. Après plus de deux décennies de coupes claires

dans les budgets militaires, la France s'est enfin décidée depuis deux ans à augmenter ses

dépenses de défense afin de tenir compte du contexte géopolitique de plus en instable

(terrorisme islamique, montée des États puissance comme la Russie ou l'Iran, populisme...)

Dans son discours de campagne en mars dernier, Emmanuel Macron recommande d'ailleurs

"une politique de réindustrialisation de défense et de mieux sécuriser nos approvisionnements,

pour garantir l'autonomie stratégique de la France". Il avait précisé que les choix

d'investissements futurs seront guidés par le souci de préserver la souveraineté de la France.

Cette réindustrialisation doit également permettre de limiter les dépendances de la France

envers des pays tiers notamment ceux qui, comme les États-Unis, n'hésitent pas à faire de leurs

équipements un moyen de pression. Les entreprises de défense devront, avec l'appui de l'État,

construire un avenir sans contrainte, qui existe sur certains composants.

Autonomie de décision

Pour soutenir une armée plus resserrée mais qui doit être plus performante, comme en

témoignent ses interventions sur les théâtres afghan, libyen, malien et syrien, la France a su

maintenir - certes a minima - ses investissements en vue de maintenir une filière industrielle la

plus autonome possible en matière d'armement. A ce prix, les forces armées françaises sont

encore capables d'intervenir militairement de façon autonome sur certains conflits (Mali). En

outre, cette filière technologique, qui emploie des ingénieurs de très haut niveau, a exporté sur

les cinq dernières années 8,6 milliards d'euros en moyenne d'équipements militaires (prises de

commandes), souvent vers des pays liés par des partenariats stratégiques de long terme.

D'ailleurs, l'affirmation des souverainetés sur la scène internationale à l'image de pays

puissances comme la Chine et la Russie, et de certains pays émergents comme le Brésil et l'Inde

doit conforter plus que jamais la stratégie de la France. Et plus encore si on observe la volonté

de l'Inde et du Brésil tout comme l'Arabie Saoudite de développer une industrie nationale pour

acquérir cette autonomie de décision. En outre, "les États qui s'arment dans le monde,

notamment en Asie, conçoivent leurs capacités militaires comme un attribut indispensable de

la puissance et comme le prolongement de leur développement économique, au service de

l'affermissement de leur souveraineté sur leurs espaces", explique un rapport de l'Institut des

hautes études de défense nationale (IHEDN).

Des investissements prioritaires

La préservation de l'ensemble des secteurs industriels critiques qui concourent à l'autonomie

stratégique et à la souveraineté de la France comme la dissuasion, le renseignement et la

projection, reste indispensable à la cohérence de la politique de défense tricolore. A ce titre, le

ministère de la Défense a investi 10,8 milliards d'euros en 2016 pour équiper les forces. Au-

delà, il doit également préparer l'avenir avec comme priorité d'investir dans la R&T via des

organismes comme l'ONERA, l'Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis (ISL), le

CEA Tech, et dans la R&D (DGA et industrie). En 2016, le ministère a investi 804 millions

d'euros dans la préparation de l'avenir. C'est peu, trop peu. Il faut tendre vers 1 milliard d'euros

de dépenses par an, comme l'a expliqué dans son programme de campagne Emmanuel Macron,

voire 1,5 milliard, pour rester parmi les nations les plus performantes. Enfin, le champ du flux

numérique permet d'apporter l'information nécessaire à la décision. "Il faut aussi

immédiatement s'engager à relever le défi stratégique du numérique", estime Laurent Collet-

Billon. Pourquoi ? La bataille de l'information est une réalité y compris pour ce qui concerne la

sécurité de ses flux. La maîtrise des réseaux d'échanges de données est donc devenue un réel

enjeu de souveraineté. Car leur extrême complexité et leur croissance vertigineuse rendent les

réseaux d'information plus susceptibles d'être confrontés à des agressions. C'est aussi cela la

guerre de demain

•THEME 9 - 2 : Russie : répression contre les militants du logiciel libre Source, journal ou site Internet : ZDnet Blogs

Date : 30 mai 2017

Auteur : Adressé par Elie Billaudaz

Hier, le président russe a été accueilli en grandes pompes à Versailles pour une première

rencontre avec Emmanuel Macron, et des dossiers liés aux droits de l'homme (comme les

persécutions et meurtres d'homosexuels en Tchétchénie) ont été abordés. Mais dans la Russie

de Vladimir Poutine, ce genre de dossiers abonde, comme celui d'une détention qui dure depuis

un mois et demi, celle d'un libriste, Dmitry Bogatov.

Site "Liberté pour Dmitry Bogatov"

Un site lui est consacré, "Free Bogatov". Il indique que Dmitry Bogatov est un développeur de

logiciel, enseignant en mathématiques à l'Académie des finances et de la justice de Moscou

(MFUA), militant du logiciel libre, contributeur des projets Debian et GNU, espérantiste. Il est

emprisonné depuis le 10 avril.

"Appels à des actes terroristes"

L'annonce de son arrestation a notamment circulé dans Reddit (dans un subreddit Debian).

L'AFP a consacré une dépêche à cette arrestation, citant la porte-parole du tribunal Presnenski

de Moscou: "Le juge a ordonné l'arrestation de (Dmitri) Bogatov", 25 ans, "soupçonné d'avoir

lancé des appels publics à des actes terroristes notamment sur Internet". En fait de terrorisme,

"selon un enquêteur cité par le site internet d'information Meduza, il appelait à procéder à 'des

changements dans le système dans le pays', donc de fait à un changement de gouvernement",

indique l'AFP. "Le parquet a expliqué la demande de placement en détention par le fait qu'il

craignait que le professeur, 'informaticien expérimenté', n'efface ses publications du site. Dmitri

Bogatov avait été arrêté une première fois et accusé d'appels susceptibles de provoquer des

'troubles à l'ordre public', avant d'être relâché après s'être engagé à ne pas quitter le territoire

russe. Mais lundi soir [10 avril], le tribunal a accepté la demande du parquet d'également

l'inculper d''appels à des actes terroristes sur internet', un délit passible de 15 ans de prison."

Soutien de deux ONG

Deux ONG de défense des droits et libertés sur Internet, l'Electronic Frontier Foundation (EFF)

et Access Now ont publié un texte commun condamnant "l'arrestation de l'opérateur de nœud

Tor Dmitry Bogatov". Elles relèvent que Bogatov est accusé d'avoir posté un message sur le

forum sysadmins.ru, sous un autre nom, Ayrat Bashirov, appelant à participer à une

manifestation le 2 avril avec du matériel d'émeutier (bouteille, essence, acétone etc.), et un autre

message avec un lien vers la vidéo de Kanye West "No Church in the Wild". Cette vidéo est

décrite par les enquêteurs comme "un enregistrement vidéo avec insubordination aux demandes

légales de la police et des désordres de masse". Ces messages ont été identifiés avec l'adresse

IP d'un serveur hébergé au domicile de Bogatov, mais il s'agit d'un nœud de sortie du réseau

Tor: par anonymisation, ces messages semblent venir de cet ordinateur. De plus, soulignent les

ONG, il y a plusieurs preuves que le jeune homme n'a pas pu poster ces messages, l'une parce

qu'il a été filmé quelques minutes avant par une vidéosurveillance, trop loin de chez lui pour

avoir eu le temps d'envoyer ce message, et aussi parce que "Ayrat Bashirov" a continué à écrire

dans le forum et même discuté avec un journaliste et déclaré ne pas être Bogatov.

Une période de répression anti-manifestants en Russie

Ce n'est pas la première fois qu'un opérateur de nœud de sortie est accusé à tort, relèvent l'EFF

et Access Now, mais ici les autorités russes ont, au lieu de reconnaître leur erreur, ajouté

l'incitation au terrorisme aux charges initiales et ordonné le maintien en détention jusqu'au

procès, fixé au jeudi 8 juin. Les ONG relèvent que cette arrestation a eu lieu dans une période

de manifestations anti-corruption en Russie, lors desquelles des centaines de personnes ont été

arrêtées. "Dont Leonid Volkov, qui a été arrêté pour avoir diffusé en direct les manifestations.

Volkov a été détenu pendant 10 jours, ce qui l'a empêché de participer à RightsCon, où était

prévue son intervention sur les systèmes de surveillance en Russie." RightsCon est une

conférence annuelle organisée par Access Now, qui cette année avait lieu à Bruxelles. Par

ailleurs, le 17 avril le projet Debian a publié un communiqué de soutien à son contributeur. Il

précise qu'il travaille dans le groupe Debian Haskell et est responsable de plusieurs outils

systèmes et packages de lignes de commande. Le projet Debian "a pris des mesures pour

sécuriser ses systèmes en supprimant les clés de Dmitry au cas où elles seraient compromises".

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : •THEME 10 - 1 : Les 100 fleurons du numérique français face au défi du « Think Big » Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 31 mai 2017

Auteur : Reynald Fléchaux

Adressé par Elie Billaudaz

Encore porté par une croissance moyenne de 12%, le top 100 des sociétés françaises du

logiciel, des services Internet et du jeu vidéo est emmené par trois acteurs qui ont émergé

au plan international : Dassault Systèmes, Criteo et Ubisoft. Des exemples pas si faciles à

suivre… 12,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé, une croissance de 11,8 % par

rapport à l’année précédente. Le dernier classement Top 100 du Digital, établi par Tech in

France (le nouveau nom de l’Afdel) et PwC, laisse entrevoir le dynamisme des 100 premières

entreprises françaises du numérique. Ce classement, dont Silicon.fr est partenaire, présente

l’originalité de mélanger les éditeurs de logiciels, les services Internet et les éditeurs de jeux

vidéos. Trois secteurs qui fournissent chacun un ‘champion’ à l’économie française ;

respectivement Dassault Systèmes (2,7 milliards d’euros en logiciels en 2016), Criteo (1,6

milliard en services Internet) et Ubisoft (1,5 milliard). Si les 100 premières sociétés connaissent

dans l’ensemble une croissance à deux chiffres (toutefois inférieure de 2 points à celle

enregistrée voici un an), cette progression s’explique avant tout par le dynamisme des services

Internet. Le Top 20 de cette catégorie d’acteurs connaît ainsi une croissance de près de 26 %

sur un an ! Criteo progresse lui de 37 % en un an. Deezer, Fimalac, Teads ou encore le

spécialiste de la publicité sur mobile S4M (recordman du Top 100 en matière de croissance)

sont également bien orientés.

Le Saas en trompe l’œil

La progression est plus modeste pour les éditeurs de logiciels, puisqu’elle est limitée à 6,5 %.

Avec quelques pépites qui sortent du lot, comme Talend (Big Data, +55 %), Ivalua (gestion des

achats, + 38 %) ou Talentsoft (RH, +26 %). Le mode Saas pèse désormais 13 % de l’activité

des grands éditeurs de logiciels… contre 12 % en 2014. « Certes, le Saas connaît une croissance

plus forte que la moyenne du marché au sein de notre classement, mais pas forcément aussi

explosive que celle à laquelle on pourrait s’attendre, commente Loïc Rivière, le délégué

général de Tech in France. Tout simplement parce que le Saas concerne avant tout des pure

players, trop petits encore pour intégrer notre Top 100. »

Au-delà des trois porte-

étendards que sont Dassault Systèmes, Criteo et Ubisoft, le top 100, composé de 68 éditeurs,

26 sociétés du Net et 6 éditeurs de jeux, atteste une nouvelle fois des difficultés de la France à

produire des poids moyens dans le numérique, capable de peser à l’international. Même si, entre

Ingenico ePayments et GFI, ils sont désormais 17 à dégager plus de 100 millions d’euros de

chiffre d’affaires dans la vente de logiciels ou de services Internet. Là où ils n’étaient que 9

dans ce cas en 2015. Autre indice encourageant : le 100ème du classement de Tech in France et

PwC, l’éditeur Medasys (spécialisé dans la santé), réalise 16 millions d’euros de chiffre

d’affaires dans le logiciel. En 2014, 10 millions d’euros suffisaient encore pour intégrer le

classement, rappelle Pierre Marty, associé chez PwC. La croissance moyenne des sociétés

classées entre la 51ème et la 100ème place a d’ailleurs plus que doublé entre les chiffres de 2015

et ceux de 2016.

Financements : le rattrapage français

Logique donc de voir Tech in France centrer sa soirée de présentation de cette 9ème édition de

son classement sur la thématique du passage à l’échelle. Un domaine dans lequel les jeunes

pousses françaises ont longtemps été handicapées par la faiblesse des financements disponibles

dans l’Hexagone. « Nous étions parmi les premiers à proposer des appliances de sécurité

multifonctions, témoigne ainsi Pierre-Yves Hentzen, le directeur financier et directeur général

adjoint de Stormshield (fruit de l’union d’Arkoon et Netasq). Mais, au début des années 2000,

nous n’avons pas réussi à lever des fonds à la hauteur de nos espoirs. Nous avons vu des

concurrents lever de fortes sommes et nous rattraper. Si nous avions été américains, nous

serions aujourd’hui probablement 20 à 30 fois plus gros. » Le témoignage est similaire chez

Jérôme Lecat, le fondateur de Scality, qui regrette, lors d’une expérience précédente, de ne pas

avoir pu lever suffisamment de fonds en France : « Nous avons vu des sociétés américaines

lever 10 fois plus que nous. Conséquence : nous nous sommes retrouvés positionnés sur un

marché trop petit pour créer une grande entreprise. » Une expérience qui l’a poussé, pour

Scality, à se tourner vers les Etats-Unis pour se financer. Aujourd’hui, les montants disponibles

auprès des fonds français sont bien plus significatifs. Comme en témoignent par exemple les

65 millions que vient de lever, dans l’Hexagone uniquement, le spécialiste de la gestion de

données Oodrive. « Ces montants importants se justifient par le raccourcissement des cycles

technologiques », explique Bertrand Diard, le président de Tech in France (en photo de Une).

Même si Jérôme Lecat émet un bémol : « Depuis 2014, c’est vrai qu’il y a de l’argent en

France. Mais nos financiers manquent encore d’ambition et poussent les entrepreneurs à y

aller pas à pas. » Autrement dit, à répéter les levées de fonds à chaque étape de développement

de la société. Or, pour le fondateur de Scality, il faut frapper vite et fort pour espérer émerger à

l’international.

•THEME 10 - 2 : WannaCry : des millions de machines infectées ? Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 31 mai 2017

Auteur : Christophe Lagane

Adressé par Elie Billaudaz

Selon Kryptos Logic, le nombre de PC infectés par WannaCry est largement supérieur

aux 200 000 communément admis. Mais sans conséquence pour l’heure. Si WannaCry a pu

infecter plus de 200 000 PC dans le monde, c’est notamment en exploitant une vulnérabilité

zero-day du serveur SMB (Server Message Block) de partage d’imprimantes et fichier sur le

réseau des entreprises. Une faille exploitée par des outils de la NSA (qui ont de toute évidence

été mis en ligne en avril par le groupe de hackers les Shadow Brokers) et qui touchait toutes les

versions de Windows. Y compris Windows XP, alors que le système n’est plus supporté par

son éditeur mais toujours exploité par des organisations (devant la gravité de la situation,

Microsoft a néanmoins déployé un patch de sécuritépour son vieil OS). Face à cette capacité de

propagation du ransomworm qui a défrayé la chronique à partir du 12 mai en Espagne, on

pourrait considérer comme raisonnables les dégâts limités à ces quelques centaines de milliers

de machines infectées. Sauf que leur nombre pourrait être beaucoup plus important et s’élever

dans les faits à plusieurs millions d’unités.

Le chaos évité

« Nous soutenons que, selon nos données de recherche, le nombre réel de systèmes affectés

s’élève en millions, avance la société de cybersécurité Kryptos Logic dans un billet de blog daté

du 29 mai. Et nous estimons que entre 14 à 16 millions d’infections et de réinfections ont été

atténuées évitant ainsi ce qui aurait créé le chaos depuis le 12 mai. » Et de rapporter

que « quelques centaines de milliers de systèmes ont été perturbés par l’attaque du ransomware

jusqu’à ce que le kill-switch (un interrupteur de propagation découvert dans le code, NDLR)

soit activé, suivi de 2 à 3 millions de systèmes affectés qui n’ont pas été perturbés par l’attaque.

Sans l’effet atténuant du kill-switch, le nombre de systèmes vulnérables infectés aurait pu

s’élever de manière plausible en dizaines de millions ou plus ». On a frôlé la catastrophe.

Comment Kryptos Logic en arrive à cette conclusion ? Au-delà de son expertise qui l’amène à

surveiller des centaines de botnets par an et quelque 100 millions de menaces potentielles

quotidiennement, les experts justifient leurs estimations en considérant que « les adresses IP

hautement touchées peuvent être corrélées avec un nombre élevé de machines infectées

partageant une adresse IP publique ». Celles-ci peuvent en effet être utilisées par des routeurs

de NAT (traduction d’adresses réseau) ou VPN (notamment) pour adresser plusieurs systèmes

derrière. Autrement dit, derrière une adresse IP touchée, des dizaines ou centaines de machines

peuvent être affectées.

Des infections sans conséquence

La société de sécurité tient néanmoins à préciser qu’elle considère les « infections évitées »

comme des exploitations réussies du ransomware. Ce qui ne manque pas de gonfler les

chiffres. « Les systèmes exploités et comptabilisés par [notre] plate-forme Vantage après le

kill-switch n’ont pas été totalement perturbés. Par conséquent, nous qualifions une infection en

tant que système qui a été exploité par WannaCry, peu importe si elle a été perturbée de

manière bénigne ou activée par l’attaque du ransomware », justifient les experts en cyber-

sécurité. Autrement dit, si WannaCry a réussi à infecter un grand nombre de machines, sa

charge n’a été efficace que sur une minorité d’entre elles. Soit le nombre de 200 000 à 300 000

communément admis aujourd’hui. Selon Kryptos, WannaCry s’est propagé sur plus de 9 500

réseaux IP de FAI et/ou d’entreprise dans plus de 8 900 villes de 90 pays. « Certaines traces

d’infection atteignent pratiquement tous les pays du monde », précise la société. La Chine arrive

largement en tête des pays les plus touchés avec plus de 6 millions d’infections WannaCry

devant les Etats-Unis et la Russie (autour de 1 million chacun). Une analyse différente de celle

de Malewarebytes.

•THEME 10 - 3 : La Chine serre la vis de sa loi cybersécurité Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 31 mai 2017

Auteur : La Rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

En réponse aux révélations Snowden, la Chine se dote également d’une loi sur la cybersécurité.

Mais celle-ci suscite de nombreuses inquiétudes auprès des entreprises étrangères. Ce nouveau

projet de loi n’est pourtant pas sans rappeler les nombreuses lois passées en France ou dans

d’autres pays européens suite aux scandales des écoutes de la NSA : la nouvelle loi définira

ainsi des secteurs et entreprises dites « critiques » qui devront se soumettre à des procédures de

contrôle spéciales afin de prouver au gouvernement que les directives en matière de

cybersécurité. Mais de récents changements apportés au texte de loi inquiètent les entreprises

étrangères, qui voient dans cette nouvelle loi une nouvelle occasion pour la Chine de favoriser

les entreprises locales. La définition des entreprises concernées par les dispositions de ce texte

est en effet beaucoup plus large qu’initialement prévue, et les mesures auxquelles elles devront

se soumettre sont particulièrement draconiennes. Ainsi, la loi prévoit une obligation de stocker

les données sur le territoire chinois, et le gouvernement s’arroge le droit d’exiger le code source

des logiciels prévus sur son territoire. Comme l’explique le Financial Times, cette nouvelle loi

prévoit également la mise en place de mesure de protection des données, notamment les

données personnelles appartenant à des citoyens Chinois. Les négociations sont en cours et la

Chine semble prête à revenir sur certaines de ces dispositions, comme le rapporte le Parisien,

mais l’incertitude reste présente pour les sociétés potentiellement affectées par le texte. La

chambre de commerce de l’Union Européenne en Chine appelle ainsi à un report de la loi,

censée s’appliquer à partir du 1er juin. Selon l’organisation, la loi n’est pas prête à être

appliquée correctement et, bien que le délai laissé aux entreprises pour se mettre en conformité

court jusqu’à la fin d’année 2018, la chambre de commerce rappelle que trop d’éléments de la

loi restent très flous pour les entreprises directement concernées.

•THEME 10 - 4 : Shadows Brokers : d’autres exploits de la NSA contre 22000$ mensuels Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 30 mai 2017

Auteur : Jacques Cheminat

Adressé par Elie Billaudaz

Le groupe de pirates, Shadow Brokers, a donné les modalités d’accès à son service

premium. Il faudra désormais débourser 22 000 dollars en Zcash. Ils s’étaient faits discrets

pendant quelques mois. Puis, après la tempête médiatique sur le ransomworm WannaCry

utilisant des failles de la NSA comprises dans le portefeuille des Shadow Brokers, le groupe de

pirates est revenu sur le devant de la scène. Le 16 mai dernier, il a annoncé la création d’un

nouveau service, sur abonnement, donnant accès à de nouveaux outils de piratage dérobés et

autres données confidentielles.

22 000 dollars en Zcash

A cette époque, le groupe avait fait du teasing sur les nouvelles révélations à attendre au sein

du « Monthly Data Dump », nom du club de hack. Dans ce résumé, on trouve des attaques

contre les navigateurs web, les routeurs, les terminaux mobiles, Windows 10, le réseau des

banques centrales et des prestataires SWIFT. La présentation se termine par des

compromissions dans les réseaux des programmes des missiles et armes nucléaires russes,

iraniens, chinois et nord-coréen. Les Shadow Brokers viennent aujourd’hui de donner des

détails supplémentaires sur les modalités d’inscription à ce bulletin mensuel d’exploits, ainsi

que les conditions tarifaires. Dans un message, il est indiqué que les intéressés devront adresser

« entre le 1er et le 30 juin 100 ZEC » à une adresse particulière. Le mode de paiement a changé

par rapport au Bitcoin demandé préalablement par le groupe de pirates. Zcash (ou ZEC) est une

crypto-monnaie plus verrouillée en matière de confidentialité et de traçabilité. Les spécialistes

de la sécurité ont constaté ce mouvement depuis la semaine dernière où les Shadow Brokers

ont transféré 10,5 bitcoins (soit environ 24 000 dollars) dans une succession de micro-paiements

pour éviter d’être tracé. 100 ZEC correspondent à environ 22 000 dollars. Les abonnés

recevront ainsi un mail avec un lien leur permettant de télécharger les exploits proposés.

Des doutes sur de nouveaux exploits

Zcash plus sécurisé que bitcoin ? Pas du tout, répond le groupe dans un style inimitable. Pour

lui Zcash a des liens avec les gouvernements américain (Darpa, DOD, John Hopkins) et

israélien. Malgré cela, il a décidé de tester Zcash ce mois-ci en se gardant la possibilité de

changer de mode de paiement pour la livraison de juillet. Le groupe avertit que son club ne

s’adresse qu’à des gens de haut niveau en sécurité, des hackers, des éditeurs de sécurité, des

OEM ou des gouvernements. A l’annonce de ce message sur le droit d’entrée au « monthly data

dump », les experts en sécurité sont restés sur leur faim et émettent des doutes sur la véracité

de la présence d’exploits réellement nouveaux. « Je pense qu’il n’y a pas de valeur dans leur

message en terme de contenus », explique Iliasse Sdiqui, l’analyste de l’institut Delma, à nos

confrères de Bleeping Computer. D’autres considèrent que passer la moitié du message à

s’appesantir sur Zcash est un moyen de détourner l’attention sur l’absence de preuves

concernant des exploits originaux. Certains seront néanmoins tentés comme au poker de payer

pour voir. L’avenir nous dira si la menace est bien réelle.

•THEME 10 - 5 :Panne chez British Airways : une simple surtension sur des équipements réseaux ? Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 30 mai 2017

Auteur : Reynald Fléchaux

Adressé par Elie Billaudaz

British Airways assure que la panne qu’il a subie n’a rien à voir avec sa politique d’outsourcing

en Inde, mais provient d’une surtension sur des équipements réseau qui a fait planter le bus de

messages interne. Un début d’explication qui renferme encore quelques zones d’ombre. Face à

la polémique qui enfle outre-Manche, British Airways sort peu à peu de son mutisme quant à

l’origine de la panne qui a paralysé ses opérations sur les aéroports londoniens de Heathrow et

Gatwick pendant plus de deux jours. Dans la presse britannique, la compagnie est pointée du

doigt pour la culture de la baisse des coûts impulsée par son Pdg, Alex Cruz. En cause

notamment : un contrat d’outsourcing avec l’Indien TCS qui expliquerait pourquoi, selon les

syndicats, la compagnie n’a pas su faire face à la panne de ses systèmes, faute de personnels

compétents à Heathrow samedi dernier. La société possède deux datacenters à côté de son siège

de Waterside, tout près de Heathrow.

Alex Cruz

British Airways (BA) s’emploie aujourd’hui à balayer tout lien avec sa politique d’outsourcing.

Selon la compagnie, la panne qui a entraîné l’annulation de quelque 600 vols n’a rien à voir

avec le contrat TCS. Mais a été provoquée par des équipements réseaux qui ne sont pas parvenus

à prendre en charge une surtension électrique, ce qui aurait entraîné une panne d’un système de

messagerie interne. L’entreprise ne détaille pas davantage l’enchaînement des événements, ni

de quel système de messagerie il s’agit. Il est probable toutefois qu’elle fasse toutefois ici

référence à un bus de messages reliant des applicatifs métiers. « Des dizaines de millions de

messages sont échangés chaque jour entre quelque 200 systèmes sur le réseau BA et [la panne]

a affecté tous ces systèmes », a ainsi précisé Alex Cruz sur la chaîne de télévision Sky News.

Des équipes locales, pas des prestataires indiens

C’est ce scénario qui expliquerait pourquoi le plan de secours s’est révélé inopérant, selon les

affirmations des dirigeants de BA. « Nous n’avons pas été en mesure de restaurer et d’utiliser

certains de nos systèmes de sauvegarde parce qu’ils ne pouvaient pas faire confiance aux

messages qui circulaient entre eux », a détaillé Alex Cruz, lors d’une autre interview. Et le Pdg

d’insister sur le fait que le scénario de la panne n’a strictement aucun lien avec l’externalisation

de certaines parties de l’IT maison à l’Indien TCS. « Toutes les parties concernées par cet

événement particulier n’ont été impliquées dans aucun type de sous-traitance dans aucun pays

étranger », a insisté Alex Cruz, indiquant que les équipes en charge de la maintenance des

équipements en cause étaient constituées de salariés locaux. British Airways a précisé qu’il

allait conduire une enquête approfondie sur cette panne majeure, afin d’éviter toute répétition.

Plusieurs questions méritent en effet d’être éclaircies. Comment une simple surtension a-t-elle

pu endommager des équipements réseaux censés être protégés contre ces irrégularités de

l’alimentation électrique ? Pourquoi la perte de certains équipements réseau a fait dérailler

l’intégralité du bus de messages ? Et, enfin, pourquoi un système aussi critique que cette

messagerie entre 200 applications métiers n’était pas mieux protégé contre les pannes ? La

compagnie n’indique toutefois pas si elle rendra les conclusions de cette enquête publiques.

11/ JOUR Par JOUR ... le 31 mai 2017 •THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 31 mai 2017

Auteur : Adressé par André Dulou

1347 31 mai

Couronnement de Jean VI Cantacuzène

Entre 1341 et 1347, l'empire byzantin est déchiré par une guerre civile, entre les

partisans du régent Jean Cantacuzène, désirant devenir empereur de Byzance, et

ceux de l'empereur légitime Jean V Paléologue. Après l'assassinat d'Alexis

Apokaukos, l'un des principaux alliés de Jean V Paléologue, les ralliements envers

Jean Cantacuzène s'accentuent. Il se proclame empereur, et reçoit la couronne

impériale des mains du patriarche de Jérusalem le 31 mai 1347.

1378 31 mai

Début de la guerre de Chioggia

La flotte vénitienne de Vettor Pisani attaque la flotte génoise dans la mer

Tyrrhénienne, capturant quatre galères et faisant de nombreux prisonniers. Cet

évènement marque le début de la guerre de Chioggia qui durera jusqu'au 8 avril

1381 et la signature du Traité de Turin. Venise est victorieuse si bien qu'elle

contrôle désormais le commerce en Dalmatie, qu'elle a de nouveau tous ses

privilèges à Constantinople et qu'elle peut commercer sans limitation en mer Noire.

1408 31 mai

Accession de Yoshimochi au shogunat Ashikaga

Durant la période japonaise Muromachi (1336-1573), Yoshimochi Ashikaga

(1386-1428) devient enfin quatrième shogun de la dynastie Ashikaga, à la mort de

son père, Yoshimitsu. Intronisé Seii Taishogun dès le retrait paternel en 1394, il ne

put néanmoins gouverner personnellement le shogunat en raison de son jeune âge,

le vieux Yoshimitsu se chargeant alors de veiller aux affaires : pouvoir qu'il occupa

jusqu'à ce que lui-même se retire en 1423, laissant son fils Yoshimochi lui succéder

en tant que cinquième shogun Ashikaga.

1433 31 mai

Couronnement de Sigismond Ier du Saint-Empire à Rome

Ayant déjà ceint la « Couronne de fer » à Aix-la-Chapelle (8 novembre 1414),

Sigismond Ier du Saint-Empire (1368-1437) reçoit la « Couronne d'or », des mains

du pape Eugène IV (1383-1447), à Rome, le consacrant roi des Romains. Une fois

la Bohême pacifiée par les accords (compacta) de Bâle, que confirma la diète de

Jihlava, il en devint le souverain (1436), avant de s'éteindre l'année suivante, à

Znojmo (Moravie). Sigismond étant le dernier de la branche aînée des

Luxembourg, sa disparition laisse la place aux Habsbourg.

1434 31 mai

Mort de Ladislas II Jagellon, roi de Pologne

Ladislas II Jagellon (né vers 1351 à Vilnius) s'éteint à Gródek. Roi de Pologne par

son mariage avec Edwige (1386), Grand-prince de Lituanie (1377-1392), il tenta

d'établir avec Vytautas le Grand l'union entre les deux royaumes, alliance qui se

concrétisa par une écrasante victoire sur l'ordre des chevaliers teutoniques (1411).

Converti au christianisme, il rejoignit l'Ordre du Dragon refondé par Sigismond Ier

afin de contrer les avancées ottomanes dans la péninsule balkanique. Ses fils

Ladislas III Jagellon et Casimir IV lui succédèrent tour à tour.

1438 31 mai

Couronnement d'Albert II de Habsbourg à Aix-la-Chapelle

Albert II de Habsbourg (1397-1439) est couronné empereur des Romains – il ne

fut pas distingué empereur romain germanique (ou roi de Germanie) – dans la

cathédrale d'Aix-la-Chapelle (Rhénanie-Westphalie, Allemagne). Duc d'Autriche

depuis 1404, fait roi de Hongrie et de Bohême en 1437, il incarne le début de

l'apogée de la dynastie des Habsbourg d'Autriche, lesquels conservèrent

systématiquement leur titre d'empereur jusqu'aux guerres napoléoniennes, en 1806.

1653 31 mai

Bulle "Cum Occasione" du pape Innocent X

Le 30 mai 1653, le pape Innocent X condamne cinq propositions du livre de

Jansénius, dans sa bulle "Cum Occasione". Le jansénisme est alors un mouvement

religieux très influent mais aussi gênant pour l'Eglise puisqu'il remet en cause

certains grands principes de la religion catholique et tend à influer sur la vie

politique.

1653 31 mai

Ferdinand IV est élu roi des Romains

Le 31 mai 1653, la Diète d'empire élit Ferdinand IV du Saint-Empire roi des

Romains (futur empereur du Saint-Empire romain germanique). Il est couronné

dans la ville de Ratisbonne le 18 juin. Son règne ne dura pas longtemps puisqu'il

mourut le 9 juillet 1654 de la variole. C'est alors Léopold Ier, son frère cadet, qui

devint empereur en 1658.

1656 31 mai

Naissance de Marin Marais

Le 31 mai 1656 naît le violiste et compositeur français, Marin Marais, à Paris. Ce

grand musicien évolua lors de la période baroque et fut l'un des contemporains de

Lully. Il composa de nombreuses pièces pour viole, ainsi que des tragédies en

musique, comme Alcide en 1693 ou Sémélé en 1709. Marin Marais fut l'un des

membres de l'orchestre de l'Académie royale de musique, avant de mourir le 17

août 1728.

1657 31 mai

Victoire de Condé au siège de Cambrai

Le 31 mai 1657, Louis II de Bourbon-Condé, ou le Grand Condé, met en échec

Turenne au siège de Cambrai. Le traître à la tête de la Fronde des nobles contre le

jeune roi Louis XIV fait ainsi reculer le général des armées royales. Cette victoire

sera cependant de courte durée, car les troupes françaises finirent par vaincre le

frondeur en 1658, puis le roi lui accorda son pardon en 1659.

1664 31 mai

Naissance de Jules Alberoni.

Jules Alberoni dit Giulio Alberoni, est né le 31 mai 1664 dans la province de

Plaisance.

Sa carrière débute lorsqu'il rencontre le duc de Vendôme, qui, par la suite, il lui

présente le roi Philippe V. Il réussit à marier en 1714 la nièce de François Ier, duc

de Parme, au roi d'Espagne. Quelques temps après, Elisabeth Farnèse le fait

nommer Cardinal ainsi que premier ministre en 1715. Plus tard, il rentre en Italie,

où il est recherché par le pape Clément XI. A la mort de celui-ci, il participe à

l'élection d'Innocent XIII. Il meurt le 26 juin 1752.

1665 31 mai

Shabbetaï Zevi se proclame Messie.

Shabbetaï Zevi est né en 1626. Il est le créateur de "la secte des Sabbatéens".

Le 31 mai 1665, il se proclame Messie dans la ville de Gaza. Il se rebelle contre

les rabbins qui décident de le chasser de Jérusalem. Il voyage à travers le monde

pendant plusieurs années, tentant de répandre sa bonne parole aux nombreux

croyants. De ce fait, de nombreux juifs se convertissent à la religion islamique. Il

est arrêté le 30 décembre à Istanbul par le sultan, inquiet de voir autant de monde

adhérer à ses discours.

1786 31 mai

L'affaire du collier de la reine devant les juges

La justice innocente le cardinal de Rohan mais condamne la comtesse de la Motte

à la flagellation et la séquestration à vie. Quant au comte de Balsamo, escroc

notoire qui avait pris le nom de comte de Cagliostro, il est banni de France. Jouant

sur le mécontentement de la reine Marie-Antoinette vis-à-vis du cardinal de Rohan,

la Motte et Balsamo était parvenus à extorquer 1.6 million de livres à ce dernier.

Le cardinal croyait se racheter auprès de la reine en prêtant de l’argent pour un

collier de diamants. Au vu des comptes de la royauté, elle ne pouvait en effet se

permettre un tel caprice publiquement. L’escroquerie ne fut découverte que lorsque

le cardinal demanda l’argent à la reine. Etrangère à cette affaire, Marie-Antoinette

fut cependant sévèrement jugée par l’opinion tandis que le discrédit frappait à

nouveau la monarchie.

1793 31 mai

Les Girondins renversés par les Montagnards

A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux,

chef de file des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en

accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent

leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le

retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et envoyés

à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'Etat parisien, les députés de la Montagne

prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.

1859 31 mai

Big Ben donne l'heure

La célèbre horloge de la Tour Saint-Stephen de la Maison du Parlement près de

Westminster à Londres, entre en service. Elle est composée de quatre cadrans de 7

mètres de diamètre et d'une cloche pesant 13,5 tonnes. Elle est appelée Big Ben en

souvenir de Benjamin Hall, premier commissaire des travaux publics, de forte

corpulence. Chaque année, elle est réglée en posant une pièce de un penny sur le

mécanisme si elle prend de l’avance, ou en en enlevant une si elle retarde.

1868 31 mai

Première course cycliste

C'est au parc de Saint-Cloud à Paris qu'a lieu la première course de vélo. Le

vainqueur franchit les 1 200 mètres en 3 minutes 50 secondes. Le vélocipède

(véloce = rapide et pède = pieds) a été conçu par les frères Michaux en 1861. La

première course de ville à ville aura lieu l'année suivante, entre Paris et Rouen.

James Moore, le vainqueur, parcourra les 123 kilomètres en 10 heures 25 minutes,

sur un vélo pesant près de 30 kilogrammes. L'engouement pour la bicyclette est tel

que l'Union vélocipédique de France sera créée en 1881 afin de gérer le calendrier

des compétitions.

1889 31 mai

Inondation de Johnstown

L'un des événements tragiques de l'histoire des Etats-Unis demeure l'inondation de

Johnstown, bourgade de l'état de Pennsylvanie, le 31 mai 1889. Après plusieurs

jours de pluie diluvienne, le barrage, situé en amont, sur la rivière South Fork, cède,

déversant plus de 18,2 millions de m3 d'eau. Le raz-de-marée provoque 2 200

morts et la ville est entièrement rasée. Cet épisode engendrera des modifications

sur les lois de la responsabilité civile, plus favorables aux victimes.

1902 31 mai

Fin de la guerre des Boers

La guerre qui a opposé les Britanniques aux Etats boers du Transvaal et d'Orange

(Afrique australe) s'achève avec la signature du traité de Vereeniging (Transvaal).

Ce document reconnaît l'annexion à l'Empire britannique de l'Etat libre d'Orange

et du Transvaal. Les Boers ("paysans" en hollandais) sont les descendants des

colons hollandais de la colonie du Cap. Ils reçoivent des indemnités financières et

obtiennent la reconnaissance de leurs droits politiques. Huit ans jour pour jour

après ce traité, sera créé l'Union Sud-Africaine, un dominion autonome à structure

fédérale qui scellera la réconciliation entre les Britanniques et les Boers.

1911 31 mai

Inauguration du Titanic à Belfast, le plus grand paquebot du monde

Le 31 mai 1911, le Titanic, le plus grand paquebot du monde, est inauguré à Belfast

devant plus de 100 000 personnes. Les invités sont des ouvriers ayant participé à

sa construction et venus avec leurs familles, mais aussi des célébrités, des

anonymes curieux et des journalistes pour relayer l'information. Plusieurs tonnes

de graisse et de savon sont nécessaires pour le mettre à l'eau. Par superstition, le

navire n'est pas baptisé au champagne. Le déjeuner qui suit cette mise à l'eau

réussie est donné au Grand Central Hôtel de Belfast ; les nombreux plats servis

sont issus de la gastronomie française.

1916 31 mai

La bataille navale de Jutland

Une bataille navale oppose dans le Jutland, au large du Danemark, 37 navires

britanniques à 21 navires allemands. Les Britanniques tentent d'encercler la flotte

allemande grâce à leur supériorité numérique. Mais cette dernière réussit par une

habile retraite à l'éviter et finit par obliger l'ennemi à rompre le combat au prix de

lourdes pertes. 6 800 marins britanniques et 3 000 marins allemands perdront la

vie. La Royal Navy est humiliée, mais la flotte allemande qui n'a pu lever le blocus

anglais, a perdu son pari de contrôler la Mer du Nord.

1923 31 mai

Naissance de Rainier III de Monaco

Le 31 mai 1923, la princesse Charlotte de Monaco et le prince Pierre de Monaco

donnent naissance au futur prince de Monaco, Rainier Louis Henri Maxence

Bertrand Grimaldi, dit Rainier III de Monaco. C'est en 1949 que Rainier devient

officiellement le nouveau prince de Monaco, une principauté sur laquelle il régnera

jusqu'à sa mort le 6 avril 2005, soit un règne de 56 années. De son mariage avec

Grace Kelly, décédée en 1982 dans un accident de voiture, Rainier aura eu trois

enfants : Caroline, Albert et Stéphanie. Seul garçon, c'est Albert qui succède à son

père en 2005.

1933 31 mai

La redevance radiophonique est établie

Une loi met en place une redevance sur l’utilisation du matériel radiophonique,

notamment sur les postes récepteurs et les lampes. Les ressources obtenues doivent

servir à financer les dépenses générales de la radiodiffusion d’État et sont récoltées

et réparties par les PTT.

1961 31 mai

L’Union sud-africaine devient la République sud-africaine

Le Premier ministre Verwoerd envisage de transformer l’Union sud-africaine en

république indépendante. Après avoir organisé un référendum sur la question, il

proclame officiellement l’indépendance de l’Afrique du Sud, qui devient

désormais la République sud-africaine et sort du Commonwealth. Les protestations

internationales contre le régime de l’apartheid ont sans conteste motivé cette

transformation.

1970 31 mai

Violent séisme au Pérou

Un séisme d'une intensité de 7,75 sur l'échelle de Richter touche le Nord du Pérou

et provoque la mort de 66 000 personnes et la destruction de nombreuses

habitations. Les tremblements de terre sont fréquents et meurtriers dans la

Cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes du monde (8 000

kilomètres). Des mesures seront prises pour renforcer sensiblement la résistance

aux séismes des constructions en adobe (brique mêlée de paille et séchée au soleil).

1997 31 mai

Quatrième titre consécutif pour le Stade Toulousain

Toulouse domine l'équipe de Bourgoin-Jallieu et empoche le titre de champion de

France pour la quatrième année consécutive et égale le record du stade Bordelais

établi au début du siècle. C'est la quatorzième fois de son histoire que le club

domine la coupe de France qui fut créée en 1892.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

•THEME 12 - 1 : US Missile Defense Agency buys Lot 9 THAAD Interceptors Source, journal ou site Internet : UPI

Date : 30 mai 2017

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Lockheed Martin received a $273 million contract to produce Terminal High Altitude Area

Defense Lot 9 Interceptors for the U.S. Missile Defense Agency. Terminal High Altitude Area

Defense systems, or THAAD, are defensive platforms used to engage incoming ballistic missile

attacks and other airborne threats. The system is capable of intercepting missiles from inside

and outside of the Earth's atmosphere. Lockheed Martin says the product is ideal for defending

highly concentrated population centers and high-value infrastructures. It is also designed to be

interoperable with other ballistic missile defense systems. In addition to Lot 9 Interceptors, the

fixed-price agreement also includes one-shot devices and associated production support efforts. According to the U.S. Department of Defense, work on the contract will be performed at various

locations in Texas, Alabama and Arkansas. The Interceptors are expected to be delivered by

the end of March 2020. The Missile Defense Agency is managing the project.

•THEME 12 - 2 : Russia has subwerted our Treaty on cruise missiles for years. It’s time to act Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 31 mai 2017

Auteur : Sen. Tom Cotton

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Tom Cotton, a Republican, represents Arkansas in the U.S. Senate.

Gen. Paul Selva recently became the first Pentagon official to state publicly that Russia has

deployed a land-based cruise missile in direct violation of its treaty obligations to the United

States. Selva, who serves as vice chairman of the Joint Chiefs of Staff, said in testimony before

the House Armed Services Committee: “We believe that the Russians have deliberately

deployed it in order to pose a threat to NATO.” He also noted — to the best of his knowledge

— that “they do not intend to return to compliance.” In other words, the Russians have

calculated that it costs them more to fulfill their treaty commitments than to break them. The

only proper response to this provocation is to increase the costs and change Russia’s calculation.

The agreement in question is the Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty, which the Soviet

Union and the United States signed in 1987 to eliminate an entire class of land-based missiles

with a range of 500 to 5,500 kilometers. Reasons for the treaty date back to the late 1970s, when

the Soviet Union deployed intermediate-range nuclear missiles to Europe, reducing warning

times and threatening to divide Europe from North America. NATO responded by deploying

U.S. intermediate-range nuclear missiles in 1983. The increased tensions ultimately led to arms-

control negotiations and the landmark INF Treaty. From Vladimir Putin’s perspective, the treaty

is a one-sided deal. Since only the United States and Russia are parties to the treaty, Russia’s

neighbors may develop intermediate-range forces. For that reason, the Kremlin sees itself as

surrounded by hostile countries. Moreover, land-based cruise missiles simply don’t pose the

same threat to the United States — guarded as it is by two oceans. As a result, Putin’s

government has been subverting the treaty for eight years. By some accounts, Russia started

testing a new cruise missile that could strike Western Europe as early as 2008, thus violating

the treaty. The Obama administration repeatedly warned the Kremlin to cease and desist. The

State Department formally declared Russia in violation of the treaty in 2014 — and every year

thereafter. But all of America’s protests were treated as so much hot air — just another

meaningless “red line.” As long as the United States refuses to back up its words with actions,

violating the treaty is a low-risk, high-reward proposition for Russia. The missile deployment

not only sows divisions between the United States and its allies, but also yields no

consequences. That’s why I’ve introduced legislation with a group of senators that would direct

the Pentagon to take four measures until Russia lives up to its obligations. First, the bill would

invest $100 million in developing a new intermediate-range cruise missile. Under the treaty,

the United States can’t test, produce or possess this kind of missile, but it can conduct research

on possible improvements to other missiles, such as extending their range or adapting them for

different environments. For instance, the United States could develop a land-based version of

the Tomahawk missile, which is usually launched from Navy ships or submarines. This kind of

research would keep us in compliance — for now — but also prepare us in case the treaty

becomes obsolete. Second, the bill would provide $500 million in funding for new defense

capabilities that could neutralize whatever advantage Russia gains by violating the treaty. For

instance, we could continue and accelerate the deployment of sea- and land-based missile-

defense sites. A new Russian cruise missile becomes much less valuable if the United States

and its allies can easily shoot it down. Third, the bill would direct the Pentagon to facilitate the

transfer of cruise missiles among our allies. Even if the United States cannot keep these kinds

of weapons itself, it can arrange business deals among our allies who can. The Polish

government has been acquiring air-launched cruise missiles for some time; perhaps if we helped

add intermediate-range ground-launched missiles to their arsenal, Russia might think twice

about its reckless strategy. Finally, the bill curtails funding for two treaties that Russia wants to

preserve. The first is a possible extension of the New START Treaty, which limits each

country’s strategic nuclear forces (such as longer-range, intercontinental systems). The second

is the Open Skies Treaty, which allows Russia to conduct aerial surveillance over the United

States (and vice versa). If the Russians won’t keep their INF commitments — which benefit us

— why should the United States continue other treaties that benefit them? Russia’s new cruise

missile is an incredibly dangerous threat to the United States and our allies. Unless we act now,

Russia will only continue its campaign of aggression. Congress should heed Selva’s warning

and make Russia pay for its actions. Only by increasing the costs of defying our country will

we bring the geopolitical scales back to balance.

•THEME 12 - 3 : US, China could decide this week on North Korea sanctions Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 31 mai 2017

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

The United States and China are discussing next steps in response to North Korea's missile tests

and could reach a decision on new sanctions this week, Washington's UN envoy Nikki Haley

said Tuesday. China is pushing Pyongyang through back channels to change its behavior and

discussing with the United States the timing of a possible new sanctions resolution, Haley told

reporters. "It's about at what point do we do the resolution... at what test model do we say now

is the time to go forward," she said. "We do think they are trying to counter what is happening

now and they have the lay of the land," Haley said of the Chinese government. "We are going

to keep the pressure on China but we will continue to work with them ... and I think we will

decide this week on what that looks like." North Korea has carried out three missile tests in less

than three weeks, defying UN warnings that it faces new sanctions. On Monday, Pyongyang

test-fired a short-range missile that fell provocatively close to Japan. The United States

launched talks on new sanctions with China a month ago with a view to drafting a proposed

resolution to present to the council, but no text has been agreed. Haley said the council was not

backpedalling but rather carefully considering the next moves. "Nothing is changing North

Korea's actions and so it's regrouping and saying okay, what are we going to do if this is going

to happen every other day," said Haley. "How should we respond in a way that actually stops

these things or slows them down?" she added. China has pushed for a revival of the six-party

talks that have been dormant since North Korea walked out on the negotiations in 2009. Haley

has said that the United States will open a dialogue with Pyongyang if it halts its missile and

nuclear tests. North Korea is seeking to develop a long-range missile capable of hitting the US

mainland with a nuclear warhead, and has so far staged five atomic tests, two of them last year. The Security Council adopted two sanctions resolutions last year to ramp up pressure on

Pyongyang and deny leader Kim Jong-Un the hard currency needed to fund his military

programs. In all, six sets of sanctions have been imposed on North Korea since it first tested an

atomic device in 2006.

•THEME 12 - 4 : Philippines Russia sign defence co-operation agreement Source, journal ou site Internet : Jane’s Defence Weekly

Date : 26 mai 2017

Auteur : Jon Grevatt

Adressé par François Jouannet

Russia and the Philippines have signed a defence co-operation agreement (DCA) that boosts

security ties between the two countries and paves the way for Russian exports to the southeast

Asian country. The Philippine government said on 25 May that the DCA, which was signed

one day earlier in Moscow, provides a framework for the sharing of military information,

military education programmes, and collaboration on peacekeeping and counter-terrorism. It

also provides potential for future joint military exercises. Philippine defence secretary Delfin

Lorenzana told the government’s news and information bureau that while co-operation on

defence trade did not feature as part of the DCA, the accord would provide expanded

opportunities for Russian exports to Manila. Such sales, he said, could include submarines and

precision-guided munitions to be fitted onto the Philippine Air Force’s FA-50 light combat

aircraft procured from Korea Aerospace Industries and the service’s several different types of

attack helicopters. Lorenzana told the bureau, “We have plans to purchase weapons from

them… We will look into [that]. We have not decided what equipment but, off the bat, we

would like to develop our submarine force so we will look into their submarines.” In an earlier

visit to Moscow, which concluded 23 May, Philippine President Rodrigo Duterte also outlined

a plan for the Philippines to procure a range of counter-terrorism equipment from Russia

including “small arms, helicopters and jets”. Duterte met with Russian President Vladimir Putin

before ending his visit earlier than planned due to an escalation of insurgency attacks in

Mindanao. Funding to support defence trade between Russia and the Philippines is likely to be

sourced through military aid provided by Moscow. During Duterte’s visit, the president

reportedly requested a soft loan to support military procurement, although the details of the

request were not revealed.

•THEME 12 - 5 : Pakistan boosts defence spending for 2017-18 Source, journal ou site Internet : Jane’s Defence Weekly

Date : 30 mai 2017

Auteur : Jon Grevatt

Adressé par François Jouannet

The government of Pakistan has announced a 2017-18 defence budget of PKR920.16 billion

(USD8.7 billion). Budgetary documents show that the figure is a 9.3% increase over the revised

defence budget for the year earlier. The defence budget amounts to 24% of the total national

expenditure for the year and emphasizes personnel expenses and military modernisation. Both

these allocations received year-on-year increases of 12% in the new budget. “Physical Assets”,

which is thought to include funding for procurement, is allocated PKR244 billion, while

“Employee-Related Expenses” receives PKR322 billion. The budget provides a pay rise for

armed forces personnel, although military pensions are excluded. Similarly, funding for

Pakistan’s Armed Forces Development Programme (AFDP), which augments capital spending,

is omitted. Procurement spending is further boosted by aid from the United States. In recent

years this has amounted to about USD250 million but is expected to decline to about USD100

million from 2018. Pakistan’s 2017-18 defence budget also provides PKR225.5 billion for

“Operating Expenses”, which is an increase of 2%, and spending on “Civil Works” is allocated

PKR128 billion, which is also a 12% increase over spending the year earlier. As is customary,

the new budget does not provide a breakdown for the armed forces, although the allocations are

likely to mirror previous years, with the army receiving about half of the expenditure, and the

air force and navy receiving 21% and 10% respectively. The remaining funds are allocated to

Ministry of Defence and inter-service agencies, including the Directorate for Inter-Services

Intelligence. The national expenditure also provides spending for Pakistan’s state-owned

defence industry complex, although this is not included in the defence budget. This allocation,

which is provided to the Defence Production Division, an agency under the Ministry of

Defence, amounts to PKR4.46 billion, a 51% increase. The majority of this funding will be

directed to Karachi Shipyard and Engineering Works Limited (KSEW) to modernise its facility

in preparation for its programme to licence-build four Chinese Type 041 'Yuan'-class

submarines for the Pakistan Navy (PN). Modernisation under way at KSEW includes the

installation of a ship-lift and transfer system and associated machinery and equipment to

provide enhanced docking and repair facilities.

•THEME 12 - 6 : Science Programmes committee Meet_ing focuses on Innovation, climate and exploration Source, journal ou site Internet : CNES

Date : 31 mai 2017

Auteur : Press Release

Adressé par Jean-Claude Tourneur

A meeting of CNES’s Science Programmes Committee (CPS) was held at CNES headquarters

in Paris on Wednesday, 31 May 2017. The CPS advises the CNES Board of Directors on matters

relating to space science research and helps it to shape the agency’s science priorities. Kicking

off the meeting, CNES management reiterated the international dimension of the agency’s

science programmes, pointing to its recent collaborations in ocean research (HY-2 and

CFOSAT) with China, Mars moons exploration (MMX mission) with Japan, measurement of

carbon sources and carbon sinks (MicroCarb project) with the United Kingdom, land vegetation

monitoring (Venµs mission) with Israel, Mars exploration (ChemCam and SAM instruments

on Curiosity, InSight mission and SuperCam instrument for Mars 2020) and oceanography and

altimetry (Jason-1, 2 and 3 satellites and preparation for the SWOT mission) with the United

States. CNES’s international collaboration is centred on its three priority objectives: exploration

to understand the Universe, climate to protect the planet and innovation to serve its citizens.

Two key events in CNES’s calendar for the weeks ahead were discussed: Thomas Pesquet’s

return on Friday 2 June from his successful six-month Proxima mission and preparation for the

Paris Air Show, which takes place from 19 to 25 June. The CNES pavilion at the show will

present the agency’s activities and perspectives and will be open to all. It was agreed that a

briefing will be held on 6 October to prepare for the next CNES Space Science Seminar in 2019.

This will be a chance to review the status of programmes and scientific advances since the last

Space Science Seminar in 2014, as well as discuss ways to ensure that thinking on future space

projects reflects recent developments in the space sector, particularly in launchers and satellites.

Nanosatellites are a highly effective tool for the science community. Their development is

opening up a new market, and CNES is positioned in this market, as seen with the Angels

demonstrator. As France’s national ecosystem continues to take shape, the CPS meeting was a

chance to reiterate the need to federate actions by proposing a cohesive plan on science

missions, technology miniaturization and ways to encourage entrepreneurial initiatives,

wherever long-term operational data is useful. Lastly, Earth observation and science

programmes and the roadmap for Mars exploration were discussed by the members of the

Science Programmes Committee.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

1) Articles en langue française : • GAZA : LA CRISE HUMANITAIRE S';AGGRAVE,

PRÉVIENT L';ENVOYÉ DE L';ONU

• Pandémies : mieux se préparer

• Mer de Chine : Trump sur les traces d’Obama

• Les @mers du CESM 30/05/2017

• Ukraine : retours du terrain

• Figaro : Poutine en France : quand Macron accueille la bête

noire des Femen et de Greenpeace Hadrien Desuin

• La Commission débat de l'avenir de la défense européenne

• Figarovox :Myriam Benraad : «Le djihad médiatique est un des

éléments phares de la puissance de Daech»

• La Délégation française défend les principes et les valeurs qui

sous-tendent l’Alliance

• Décès d’un plongeur-démineur de la Marine en baie de Seine

• Rachat de Zodiac : le fonds TCI maintient la pression sur les

dirigeants de Safran TRIBUNE

• Sommet de l'Alliance atlantique : pourquoi l'OTAN est

toujours indispensable Guillaume Lasconjarias

• L’EUROPE FAIT BLOC FACE À TRUMP- BOULEVARD

EXTERIEUR

• DONALD TRUMP, L’ANTI-DIPLOMATE Daniel

Vernet Boulevard Extérieur

• Une première rencontre pour tenter d'apurer la relation

franco-russe

• Défense : sans industrie forte, pas de souveraineté ?

• Mission Défense Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2016

(Cour des Comptes – 58 pages)

• L’ARCEP publie son premier rapport sur l’état de l’Internet

en France (10 pages)

• PME : le dispositif Cybermalveillance de l'Etat sera déployé en

octobre

• Pirater un pacemaker, ce n'est pas juste de la fiction

• Judy : un malware pour de la fraude au clic diffusé sur le

Google Play Store [MAJ]

• ePrivacy : les éditeurs inquiets face au texte européen

• Plus de pouvoirs pour Mounir Mahjoubi, le nouveau secrétaire

d'Etat au numérique

• Ransomware Crysis : des clés principales mises en ligne

• Hack par l'iris du Galaxy S8 : très improbable, se défend

Samsung

• Un nouveau bug sous Windows fait planter les ordinateurs

[MAJ]

• La Cour des comptes inquiète de la trajectoire des finances

publiques

• Antonio Guterres : « Les casques bleus sont un investissement

pour la paix, la sécurité et la prospérité mondiales »

• Qui est Lazarus, le groupe de pirates dont l’ombre plane sur le

rançongiciel WannaCry ?

• ARABIE SAOUDITE : SOMMET DE LA HONTE ET

MONDE IDIO !

• LES ETATS ONT DEPENSE 62 MILLIARDS DE $ POUR

L'ESPACE EN 2016

• Comité des Programmes Scientifiques (CPS) Une réunion

placée sous le signe de l’innovation, du climat et de

l’exploration

2) Articles en langue étrangère : • G7 partners seek common ground with Trump (AFP)

• State Dept. approves UAE for possible PAC-3 missile buy (UPI)

• Britain blocking EU military HQ: sources (AFP)

• SpaceX poised to launch first recycled rocket (AFP)

• Pakistan extends secret military courts (AFP)

• DRAFT COUNCIL CONCLUSIONS ON "A Space Strategy

for Europe" (11 pages)

• Merkel warns US, Britain no longer reliable partners (AFP)

• China rebukes G7 over statement on seas (AFP)

• What the Manchester Attack Shows Us About How the

Terrorism Danger Has Evolved- Lawfare

• Montenegro to join NATO next month (AFP)

• Secretary of the Air Force's first visit emphasizes space and

cyber (SPX)

• Better times? Hong Kong's British nostalgia trip (AFP)

• G7 Taormina Leaders’ Communiqué (7 pagres)

• South Korea to introduce defence anti-corruption policy

3) Liens intéressants à consulter : http://www.bvoltaire.fr/terrorisme-task-force-necessaire/?mc_cid=7766d853c1&mc_eid=e454882067

http://mobile.reuters.com/article/idUSKBN18L2XN

http://interactive.satellitetoday.com/via/may-june-2017/cyber-experts-the-truth-about-the-threats-to-satellite/

http://www.defensenews.com/articles/trump-chides-nato-leaders-to-spend-more-on-defense http://www.defensenews.com/articles/baltic-states-push-us-on-patriot-missile-defense-deployment

http://www.liberation.fr/debats/2017/05/28/johann-chapoutot-l-histoire-du-nazisme-peut-nous-liberer-du-fatalisme_1572899

http://www.pewglobal.org/2017/05/23/natos-image-improves-on-both-sides-of-atlantic/ Arrêté du 29 mai 2017 conférant la qualité d'auditeur de la 69e session nationale « politique de défense » de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2016-2017)

https://theconversation.com/trois-raisons-pour-lesquelles-la-france-ne-doit-pas-se-facher-avec-la-russie-77610?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2031%20mai%202017%20-%2074855782&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2031%20mai%202017%20-%2074855782+CID_519d3283ab59bfc4915ba2853398fb7f&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Trois%20raisons%20pour%20lesquelles%20la%20France%20ne%20doit%20pas%20se%20fcher%20avec%20la%20Russie https://theconversation.com/la-solitude-du-liban-face-a-la-crise-des-refugies-syriens-trois-scenarios-inquietants-65597?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2031%20mai%202017%20-%2074855782&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2031%20mai%202017%20-%2074855782+CID_519d3283ab59bfc4915ba2853398fb7f&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=La%20solitude%20du%20Liban%20face%20%20la%20crise%20des%20rfugis%20syriens%20%20trois%20scnarios%20inquitants http://theconversation.com/la-relation-franco-russe-la-securite-et-les-valeurs-78453?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2030%20mai%202017%20-

%2074785773&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2030%20mai%202017%20-%2074785773+CID_a82f1f892aa89caffbafca29510f4fc8&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=La%20relation%20franco-russe%20%20la%20scurit%20et%20les%20valeurs http://www.bvoltaire.fr/coptes-consternes-politique-de-loccident/?mc_cid=b258f38133&mc_eid=e454882067

http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/dga-laurent-collet-billon-depart-127746

http://www.senat.fr/rap/r16-559/r16-559.html http://theconversation.com/linteret-de-la-france-est-il-de-se-rapprocher-de-moscou-67599?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2029%20mai%202017%20-%2074745765&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2029%20mai%202017%20-%2074745765+CID_5ab3f7ec3bccfbf8ff016b33994b67b5&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Lintrt%20de%20la%20France%20est-il%20de%20se%20rapprocher%20de%20Moscou http://theconversation.com/les-defis-de-la-surete-des-salles-de-spectacle-et-autres-lieux-publics-78370?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2029%20mai%202017%20-%2074745765&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2029%20mai%202017%20-%2074745765+CID_5ab3f7ec3bccfbf8ff016b33994b67b5&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Les%20dfis%20de%20la%20sret%20des%20salles%20de%20spectacle%20et%20autres%20lieux%20publics http://mobile.reuters.com/article/idUSKBN18R0DG

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