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Revue de presse « Défense »
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Le 11 octobre 1963 s’éteint Edith Piaf
Date : 11 octobre 2014
Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense
demain. La prochaine revue de presse défense sera diffusée
le lundi 13 octobre 2014
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : "D'ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe"
Le CEMA renouvelle sa confiance à l’Economat des armées
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : L’UE lance « TRITON », pour venir en aide aux migrants en Méditerranée
Ottomanies
Pourquoi une intervention terrestre en Syrie plutôt qu'en Irak?
3) Armements - Industries - Économie :
Plutôt que de supprimer le CDI…
La galaxie hétéroclite des anti-TIPP
Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange
Standard & Poors : faute de croissance, la France a des perspectives négatives
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : de l’avenir de la DGA
L’ALAT fête ses 60 ans
Toulon : le ministre de la défense visite les forces de soutien
Rentrée littéraire : un leader de la PAF livre ses secrets
5) Zones de conflits : Bosnie : reportage dans le fief des wahhabites
Bagdad peine dans sa lutte contre l’EI
Les partisans de l’EIIL à l’origine d’une vague de criminalité au Maroc
Qui veut quoi ? qui frappe où ? (II)
6) Renseignements et menaces : L’Algérie, entre révolte et paralysie
Le Portugal autorise la plantation de cannabis
Terrorisme : des « milliers » de personnes surveillées à Londres, avoue Johnson
Libye : "Les pays voisins sont devenus acteurs de la déstabilisation"
7) Sécurité intérieure : La commission des lois du Sénat approuve le projet de loi relatif à la lutte
contre le terrorisme
8) Énergie environnement climat : L’extension du domaine de la glace
Levée de l’ordre d’évacuation près de Fukushima
Milan/rencontre avec Poutine : Porochenko espère des progrès sur le gaz
9) Géopolitique de la culture : de Taïwan à Hongkong, deux modèles de résistance à Pékin
Le sort de Kobané tétanise la Turquie et la coalition anti-djihadiste
10) Géopolitique de l’information : Snapchat piraté : plus de 100 000 photos dérobées
Google actualise les chiffres du droit à l’oubli
Le Mipcom fête ses 30 ans sous le signe de la révolution numérique
L’espionnage de la NSA pourrait « casser Internet », selon les géants du Web
Microsoft équipe Android Wear d’un clavier pour écrire sur les montres
11) Jour après Jour : le 11 octobre
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Li visits Germany, China’s anchor’ in Europe
US reports ‘progress’ in pressing Turkey to join IS Fight
Brazil Beef exports soar on Chinese, Russian demand
German model is ruinous for Germany, and deadly for Europe
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 :"D'ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe" Source, journal ou site Internet : Le Point
Date 11 octobre 2014
Auteurs : 6 Medias Adressé par Jean-François Mazaleyrat
C'est la prédiction du "Daily Telegraph", qui fustige la situation économique de l'Allemagne.
"L'homme malade de l'Europe" n'est pas celui qu'on croit…
Haut les coeurs ! D'après The Daily Telegraph, le prétendu déclin français (ou "suicide", pour
reprendre une expression chère à Éric Zemmour) ne sera bientôt qu'un vieux souvenir,
rapporte le blog du Monde "Big Brother". Dans dix ans, prédit le quotidien britannique,
l'homme malade de l'Europe ne sera pas celui qu'on croit : la France aura dépassé
l'Allemagne. Graphiques et experts à l'appui, le site du journal attaque en effet durement les
choix économiques allemands : "La France peut passer pour l'homme malade de l'Europe,
mais les malheurs de l'Allemagne sont plus profonds, enracinés dans le dogme mercantile, la
glorification de l'épargne pour son propre compte et la psychologie corrosive du
vieillissement." Un pronostic qui appuie là où ça fait mal, alors que quatre instituts de
conjoncture viennent de fortement réviser à la baisse, ce jeudi, leurs prévisions de croissance
pour l'économie outre-Rhin. D'autant que, note le journal britannique, ces inquiétudes sont
exprimées avant tout par des spécialistes allemands, au premier rang desquels le directeur de
l'Institut allemand pour la recherche économique.
Un pays "se reposant sur ses lauriers"
Dans son dernier livre, Die Deutschland-Illusion, Marcel Fratzscher livre "un pamphlet contre
le fétichisme fiscal du ministre des Finances Wolfgang Schaüble, maintenant inscrit dans la
Constitution à travers une loi d'équilibre budgétaire à laquelle il est quasi impossible de
déroger", écrit The Daily Telegraph. "Il exprime la déception d'un pays se reposant sur ses
lauriers, prisonnier de la fausse idée partagée que l'économie se gère comme le budget d'une
famille, et rassuré à tort par la flatterie mal placée des pays voisins qui regardent rarement
sous le capot du moteur allemand", ajoute le quotidien. "L'Allemagne se proclame modèle du
monde, mais l'orgueil précède la chute", note pour sa part Olaf Gersemann, le chef du service
économique du groupe de médias Welt dans son dernier ouvrage, La bulle Allemagne. Selon
lui, le second "miracle économique" que connaît l'Allemagne depuis 2005 lui est "monté à la
tête". Le pays a pris un ensemble de circonstances exceptionnelles pour une ascendance
permanente, alors que ces dernières vont "bientôt disparaître", voire s'inverser.
"Chant du cygne"
Nous assistons au "chant du cygne d'une grande nation économique", prévient-il. Voilà de
quoi redorer le blason français, qui ressort rarement grandi des comparaisons avec son voisin.
"Depuis des décennies, les erreurs en matière de politique publique se succèdent. Les impôts
et les structures sociales ont engendré la chute du taux de fécondité du pays. Le manque
d'investissement a aggravé cet état de fait. D'ici cinq ans, il est évident que l'Allemagne se
trouvera dans une situation grave et qu'un budget équilibré ne sera pas suffisant pour se
défendre. D'ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe", conclut The Daily
Telegraph.
THEME 1 - 2 : Le CEMA renouvelle sa confiance à l’Economat des armées Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 10 octobre 2014
Auteur : EMA
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le 9 octobre 2014, à Paris, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées
(CEMA), le commissaire général de 1ère
classe Etienne Vuillermet et Monsieur Olivier
Marembaud, respectivement directeur de l’Economat des armées (EDA) et président de son
conseil d’administration, ont signé le contrat d’objectifs et de performance de l’EDA pour
2014-2017
L’Economat des armées est un établissement public à caractère industriel et commercial
(EPIC) placé sous la tutelle de l’état-major des armées (EMA), au sein du ministère de la
Défense. Il assure le soutien logistique et la fourniture de services, de denrées et de
marchandises aux formations militaires en France et à l’étranger ainsi qu’aux partenaires
autorisées par le ministre de la Défense. Ainsi, l’EDA est aujourd’hui engagé au service des
armées, sur le territoire national et dans différents théâtre d’opération : Afghanistan hier, Côte
d’Ivoire, République centrafricaine et bande sahélo-saharienne aujourd’hui. Avec ce nouveau
contrat, le CEMA a donc renouvelé sa confiance à l’établissement, soulignant qu’il jouait un
rôle essentiel au profit des forces françaises engagées en opérations. Sur les théâtres
d’opérations extérieures, les principales missions confiées à l’EDA visent à assurer les
approvisionnements quotidiens du soldat en eau et en vivres, ainsi que le soutien courant des
forces. A la demande de l’EMA, l’EDA peut également approvisionner les forces en matériels
et maintenance infrastructure et soutenir les organisations internationales avec lesquelles elles
agissent. C’est notamment le cas en BSS où l’EDA soutient la force Barkhane mais également
la mission européenne de formation des forces armées au Mali (EUTM).
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : L’UE lance « TRITON », pour venir en aide aux migrants en Méditerranée Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 10 octobre 2014
Auteur : Guilhem Delteil Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des migrants, lors de leur débarquement du bâtiment militaire italien Fasan, le 10 septembre
2014.AFP/PH.CONTROLUCE/SALVATORE LAPORTA
L’immigration clandestine était ce jeudi 9 octobre au menu d’une réunion des ministres
européens de l’Intérieur à Luxembourg. Les 28 Etats membres ont acté le lancement début
novembre d’une opération baptisée Triton, destinée à aider l'Italie à secourir les migrants en
perdition en Méditerranée. Une opération qui sera menée par Frontex, l’agence chargée des
frontières extérieures de l’Union européenne, alors que Mare Nostrum, actuellement en cours,
ne dépend que du gouvernement italien. Les Vingt-Huit doivent acter le lancement de
l’opération Triton en Méditerranée, menée au niveau communautaire. Elle aura plus ou moins
les mêmes prérogatives que l’Opération Mare Nostrum, uniquement italienne. Il s’agit donc
de porter secours aux embarcations des migrants en détresse, pour éviter de nouveaux
naufrages en mer Méditerranée, et de nouveaux décès. « Nous souhaitons qu’il y ait une
opération de Frontex qui soit une opération de contrôle des frontières extérieures de l’Union
européenne, ce qui ne veut pas dire que cette opération n’appliquera pas le droit de la mer et
ne sauvera pas des naufragés si cela devait advenir », précise ainsi le ministre français de
l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Les Européens doivent également tenter de définir une
politique migratoire commune. La Commission européenne appelle les 28 Etats membres à
accueillir des migrants, alors que seule la moitié d’entre eux le font actuellement et cinq pays
sont actuellement en première ligne l’Italie, l’Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni et la
France. « Aujourd'hui, trop peu de pays aident. Il y a de nombreux pays au sein de l'Union
européenne qui n'accueillent quasiment aucun réfugié ou demandeur d'asile, déplore Cecilia
Malmström, la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures. Et nous devons voir
si nous pouvons trouver un moyen de reloger ces personnes, aussi bien à l'intérieur d'un Etat
qu'au niveau communautaire ». Une pression de plus en plus lourde, alors que les chiffres
sont en pleine explosion. 2014 a déjà enregistré autant d’arrivées clandestines que sur
l’ensemble de l’année 2011, en plein printemps arabe. Mais la Commission le reconnaît, elle
ne peut qu’inciter les Etats membres à accueillir ces migrants, et ne peut les y contraindre.
THEME 2 - 2 : Ottomanies Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Issa Goraieb
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Hier encore, la Turquie islamiste de Recep Tayyip Erdogan représentait, aux yeux de
l'Occident, un modèle de modération, de modernité et de démocratie dont feraient bien de
s'inspirer les dirigeants issus des divers printemps arabes. Très vite cependant, le sieur
Erdogan s'est lui-même chargé de calmer le chœur de brebis bêlantes. Se considérant sans
doute comme le digne héritier des splendeurs ottomanes, il a fait montre d'une insatiable soif
de pouvoir, et a durement réprimé les manifestants laïcs qui protestaient contre son lent mais
méthodique programme d'islamisation. Le brillant modèle a cessé de séduire. Et c'est à la
lumière des faits, au crayon gras, sans la moindre concession au flou artistique, que vient
d'être parachevé le portrait, avec l'épilogue annoncé de la tragédie de Aïn el-Arab. Massées à
la frontière avec la Syrie, les troupes turques assistaient impassibles, hier, à la chute de cette
ville kurde syrienne aux mains de l'État islamique : drame qui se jouait à quelques centaines
de mètres de distance à peine. Nul n'attendait du gouvernement d'Ankara une offensive de
blindés à travers la frontière visant à écrabouiller les assaillants ; il suffisait d'accorder un
libre passage aux volontaires kurdes brûlant d'aller prêter main-forte à leurs frères assiégés.
Mais c'était encore trop demander à une Turquie écartelée entre des priorités diverses et
souvent contradictoires. Or la voici soudain piégée, rattrapée par la fulgurante montée en
puissance de l'État islamique. C'est avec un rare acharnement qu'Erdogan œuvre au
déboulonnage de Bachar el-Assad, dont il affirmait hier même qu'il mérite le label de criminel
et de terroriste tout autant que les forcenés de l'État islamique. Rien à redire là-dessus, bien
évidemment. Il reste que la Turquie n'a pas été trop regardante sur le pedigree des combattants
islamistes de tout poil transitant par son territoire et qui ont fini par noyauter la rébellion
syrienne. Pressé par les États-Unis de participer plus concrètement aux opérations de la
coalition internationale, mandaté même à cette fin par le Parlement, le gouvernement
d'Ankara traîne la patte, exigeant au préalable la création d'une zone-tampon à sa frontière
avec la Syrie, ainsi que d'une zone d'exclusion aérienne. Voilà qui empêcherait effectivement
le régime syrien de bénéficier, par ricochet, des frappes aériennes visant les hordes jihadistes
et dont l'efficacité réelle demeure limitée ; mais voilà aussi qui prendrait trop de temps à
mettre en place, et nécessiterait en outre un très improbable consensus onusien. En attendant,
la Turquie se retrouve tout à coup flanquée, à sa frontière méridionale, d'une bande de
territoire contrôlée par l'EI et dont la remarquable continuité vient d'être ironiquement scellée
par la prise de ce même Aïn el-Arab abandonné à son triste sort. Tout aussi mal gérée aura été
cette vieille question kurde, plus obsédante encore pour le pouvoir turc, et qui occupe en ce
moment la vedette dans le grand chambardement du Levant. Au terme de décennies
d'oppression, les Kurdes d'Irak ont réussi à se doter d'une autonomie frisant l'indépendance
totale. Un Turc sur cinq étant kurde, les autorités locales redoutent plus que jamais la
contagion. De surcroît, la milice syrienne qui défendait Aïn el-Arab est formée de fidèles
d'Abdullah Öcalan, l'indomptable leader autonomiste qui, de sa prison où il purge une peine à
perpétuité, conduit, depuis des années, la négociation avec Ankara. Le conflit touche à sa fin,
annonçait dernièrement ce dernier ; mais tout est sans doute à refaire, avec la sanglante
agitation qui s'est déclarée dans les régions kurdes du pays, où le couvre-feu a été décrété
pour la première fois depuis trente ans. Qui trop embrasse mal étreint. Plus d'un apprenti
sorcier en a déjà fait l'amère expérience.
THEME 2 - 3 : Pourquoi une intervention terrestre en Syrie plutôt qu'en Irak? Source, journal ou site Internet : Le quotidien d’Oran
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Kharroubi Habib
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Tous les stratèges et experts militaires s'accordent pour prévenir que les seules frappes
aériennes que mènent les forces coalisées contre l'Etat islamique tant en Irak qu'en Syrie ne
pourront stopper ses offensives et encore moins le détruire complètement comme s'y sont
engagés les Etats dont les aviations participent à ces opérations. Ce que corrobore la réalité
sur le terrain dans ces deux pays où malgré l'intensification des frappes contre elle,
l'organisation terroriste continue à gagner du terrain en prenant le dessus : en Syrie sur les
combattants kurdes qui tentent d'enrayer sa progression en zone de ce pays peuplée par leurs
compatriotes, et en Irak sur l'armée gouvernementale et les milices qui appuient celle-ci. La
solution serait selon ces milieux une intervention de troupes au sol à même d'inverser le
rapport de force sur les deux fronts. Laquelle, après avoir été totalement exclue par les
gouvernements de pays censés avoir déclaré une guerre totale à l'organisation terroriste, est
effectivement envisagée par eux maintenant mais, et c'est cela qui intrigue, uniquement sur le
sol syrien. Ce choix du sol syrien pour une intervention miliaire terrestre étrangère est à
l'évidence dicté par des calculs qui n'ont rien à voir avec l'objectif pour lequel les Américains
ont bâti la coalition dont ils assument le leadership. Si tant est qu'il va falloir pour cette
coalition lancer une intervention terrestre contre l'Etat islamique, c'est en Irak qu'elle devrait
l'être car dans ce pays où cette organisation ne fait qu'étendre ses « conquêtes » territoriales
ses autorités légales en font la pressante demande à cette coalition. Ce qui n'est pas le cas pour
celles de la Syrie qui ont prévenu qu'une telle opération sur leur territoire ne constituerait ni
plus ni moins qu'une agression étrangère contre leur Etat souverain. Ce qui au regard du droit
international est une vérité que les Etats se montrant disposés aller guerroyer dans ce pays ne
peuvent ignorer. Quoi qu'ils pensent du régime syrien, celui-ci est le pouvoir légal en Syrie et
malgré tout ce qu'ils lui reprochent. Il est encore reconnu comme tel par les Nations unies.
N'ont-ils pas par conséquent fait le choix sélectif de leur éventuelle intervention terrestre
uniquement en Syrie dans le but que son objectif ne soit pas en priorité celui de détruire l'Etat
islamique dans ce pays, mais de s'en prendre au régime et à son bouclier militaire que leurs
protégés locaux ne sont pas parvenus à ébranler et encore moins à faire s'effondrer ? Les
coalisés ont beau faire des exégèses du droit international censées justifier qu'ils sont en droit
pour des raisons « humanitaires » et « morales » d'envoyer des troupes en Syrie, ils
commettront sans l'aval onusien donné par le Conseil de sécurité une violation de la légalité
internationale. Comment dans ces conditions éluder le scénario d'une confrontation armée
entre les forces loyalistes de ce régime et les forces étrangères qui fouleraient le sol syrien ?
L'on imagine mal en effet ce régime rester les bras croisés face à une intervention qu'il estime
à juste titre comme relevant de l'agression contre sa souveraineté nationale et encore moins
ses fidèles alliés internationaux et régionaux observer la même attitude. Si malgré ce risque
les Etats-Unis et leur coalition persistent dans leur projet sans aval onusien, c'est qu'ils auront
convenu d'élargir la notion du droit « d'ingérence humanitaire » déjà contestable à celle du
droit pour eux d'ignorer les souverainetés nationales là où ils s'estiment avoir des intérêts
nationaux à sauvegarder ou à en imposer la prééminence.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Plutôt que de supprimer le CDI… Source, journal ou site Internet : Marianne
Date :11 octobre 2014
Auteur : Guy Mathiolon *
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
... pourquoi ne pas plutôt favoriser les ETI ? Pour Guy Mathiolon, PDG et ancien président de
la CCI de Lyon, il n'y a en effet "nullement besoin de toucher à la sécurité de nos salariés". En
revanche, selon lui, quelques mesures en direction des entreprises de taille intermédiaire,
celles qui comptent entre 250 et 4 999 salariés, permettraient de relancer le "moteur France".
Certaines propositions patronales ces derniers temps ont créé une polémique assez
compréhensible, au sujet de la suppression des CDI. Dans une France qui souffre, où le travail
est rare et incertain, il est normal que l’émoi ait été des plus grands. D’autant que la
proposition apporte à mon sens une fausse réponse à un vrai problème qui est celui de notre
économie. Je suis entrepreneur à Vénissieux depuis près d’une trentaine d’années, PDG
d’une entreprise de 1 600 personnes, je suis fier que plus de 9 salariés sur 10 que j’emploie
soient en CDI. Une relation durable de travail est souvent plus profitable pour l’entreprise
qu’une insécurité généralisée. Cette aventure que je vis avec mes salariés se déroule au sein
d’une entreprise de taille intermédiaire (ETI). Entre la PME et le Grand Groupe, entre 250 et
4 999 salariés, l’ETI dont l’existence n’a été reconnue qu’en 2008 par la loi est une source
d’emplois de qualité, d’innovation et de richesse formidable. A condition de miser sur elles,
ce qui n’est pas actuellement le cas. Les ETI sont hélas peu nombreuses en France qui en
compte deux fois moins qu’au Royaume-Uni et trois fois moins qu’en Allemagne. Avec mon
ami Christophe Gruy, PDG de Maïa Sonnier, j’ai ainsi rédigé un ouvrage, Misons sur les ETI,
pour formuler quelques propositions sur ces types d’entreprises. La fiscalité leur est peu
favorable : dans le rapport de la commission d’enquête du Sénat daté du 17 octobre 2013, il
est ainsi fait mention des taux d’imposition des entreprises en fonction de leur taille, ces
derniers s’élevant en moyenne à 28 % pour les ETI, contre 18,6% pour les grandes
entreprises. Leurs difficultés d’accès au crédit sont plus grandes malgré une première mesure
intéressante prise en juin, celle d’un fond spécial de la Banque publique d’investissement à
destination de ce type d’entreprise. Et puis les ETI restent, à la différence des grands groupes,
propriété de ceux qui les dirigent et y travaillent. A l’heure où l’on dénonce les excès de la
financiarisation et les dégâts qu’ils occasionnent, il faut sortir des logiques strictement
chiffrées et distinguer les entreprises dont le capital est majoritairement détenu par des
personnes physiques travaillant dans l’entreprise et résidant en France. Des dispositions
spécifiques, en fonction de la possession du capital, pourraient être envisagées au profit des
entreprises patrimoniales. La taille et la nature des ETI posent le problème de leur
transmission. Toujours dans cette même logique, pourquoi ne pas faciliter la transmission aux
salariés et associés de l’entreprise en créant un environnement législatif et fiscal plus fluide et
plus incitatif ? A travers par exemple le report de l’imposition sur les plus-values du crédit
vendeur, l’octroi de déductions fiscales aux salariés investissant dans leur propre entreprise,
etc. Il y a des efforts à faire pour inciter les salariés à investir dans leur entreprise pour la
reprendre. Autre questionnement, celui des fonds propres. A l’instar des PME, il est reconnu
que l’une des principales difficultés des ETI se niche dans leur manque de fonds propres.
L’importance de ces fonds propres n’est pas à prouver. A ce titre, au plus fort de la crise en
2008, le constat a pu être fait par maints présidents de Chambres de commerce et d’industrie,
témoins privilégiés de la situation économique de leur territoire, que les entreprises ayant le
mieux résisté dans cette période étaient bien celles qui avaient pu constituer des réserves de
fonds propres ou dont les actionnaires avaient pu réinvestir des fonds. Toutefois, en 2013, les
apports en fonds propres n’ont représenté en moyenne que 3 % des besoins de financement
des ETI. Ne pourrait-on pas moduler l’impôt sur les sociétés en fonction de ces fonds propres
et même exonérer les sociétés qui en ont moins de 10 % ? Que de faillites et de précarité
éviterait-on ainsi. Et que de justice fiscale en plus ! Ces quelques mesures remettraient des
énergies fortes dans le moteur France. Sans qu’il n’y ait nullement besoin de toucher à la
sécurité de nos salariés dont nous avons tant besoin dans nos ETI, c’est-à-dire dans notre
économie performante.
* Guy Mathiolon est PDG du groupe Serfim et ancien président de la CCI de Lyon. Il est
l'auteur d'un ouvrage à paraître prochainement sur les ETI.
THEME 3 - 2 : La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Cécile Ducourtieux
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Qu’avaient en commun, samedi 11 octobre, les distributeurs de tracts des marchés de
Manosque, de Rome et d’Athènes ? Ceux qui battaient le pavé entre Stalingrad et la place de
la République, à Paris ? Qui se sont rassemblés dans les rues d’Heidelberg (Allemagne), de
Ljubljana (Slovénie), ou de Maastricht (Pays-Bas) ? Qui ont palabré pendant des heures à la
Tricoterie, haut lieu de la culture alternative bruxelloise ? Ces citoyens ordinaires, ces élus,
ces membres d’organisations non gouvernementales, sont des anti-TTIP convaincus, des anti-
CETA, voire des anti-ISDS. Pour ceux qui ignorent encore ces sigles, ils désignent, pour les
deux premiers, des traités de libre-échange négociés par la Commission européenne. Avec les
Etats-Unis, depuis juin 2013 dans le cas du TTIP (Transatlantic Trade and Investment
Partnership), et le Canada, pour ce qui est du CETA (Comprehensive Economic and Trade
Agreement), dont la négociation s’est achevée fin septembre. L’« ISDS » (Investor State
Dispute Settlement), prévu par les TTIP et CETA, permet aux entreprises de saisir des
tribunaux d’arbitrage pour se protéger d’un Etat qui mettrait en péril leurs investissements. Le
but du traité transatlantique est d’harmoniser les réglementations des deux côtés de
l’Atlantique, dans un très grand nombre de secteurs A l’initiative de la mobilisation du 11
octobre : des collectifs citoyens actifs sur les réseaux sociaux, comme D19-20 et AlterSummit
en Belgique ou #noTTIP au Royaume-Uni. Ils se sont constitués pour la plupart fin 2013,
quand la Commission européenne a reçu un mandat pour négocier le TTIP des chefs d’Etat et
de gouvernement des 28 pays de l’Union. Attac, les partis de la gauche radicale et les Verts
ont suivi. Presque tout ce que l’Europe compte de mouvements anticapitalistes et écologistes
milite aujourd’hui contre ces négociations avec Washington. L’opposition au traité de libre-
échange entre l’Europe et les Etats-Unis a animé la campagne des élections européennes en
mai. Le TTIP a été en partie récupéré par l’extrême droite. Significatif : Marine Le Pen a
choisi, une fois réélue au Parlement de Strasbourg, de participer à la commission du
commerce international INTA. « Avant, les gens ne se bousculaient pas pour venir. Mais le
TTIP est devenu un thème grand public » relève l’eurodéputée conservatrice Tokia Saïfi,
vice-présidente de cette commission. Que dénoncent les anti-TTIP/CETA/ISDS ? D’abord, la
nature inédite de ces négociations de libre-échange. De fait, le but du traité transatlantique –
c’est aussi le cas pour le CETA, considéré comme son « petit frère » – est moins d’abaisser
des droits de douane entre les Etats-Unis et l’Europe (ils ne sont plus très élevés) que
d’harmoniser les réglementations des deux côtés de l’Atlantique, dans un très grand nombre
de secteurs. A l’exception notable de la culture, exclue des négociations à la suite d’un
lobbying intense de la France.
UN GIGANTESQUE TRAVAIL DE MISE EN COHÉRENCE DES STANDARDS
Il s’agit d’un gigantesque travail de mise en cohérence des standards, pour former une sorte
de marché commun de près de 800 millions d’individus. Il faudra ainsi définir des « crash
tests » similaires dans le secteur automobile, aboutir aux mêmes exigences de contrôle qualité
dans la fabrication des plats cuisinés, etc. Beaucoup d’opposants à ce grand dessein, croyant
savoir que les standards américains sont plus bas que les européens, crient au nivellement par
le bas. Certains, comme Olivier Malay, étudiant en sciences économiques à l’Université
catholique de Louvain, redoutent même « une privatisation des services publics, comme
l’enseignement ». Les « anti » dénoncent aussi le manque de transparence des discussions. Ils
ont longuement réclamé la publication du mandat de la Commission, avant que le Conseil
européen annonce, jeudi, que les 28 Etats membres avaient enfin donné leur assentiment. Ne
pas déclassifier ce document n’avait en réalité plus guère de sens : cela fait des mois que son
contenu « fuite » sur le Web. La légitimité des négociateurs est aussi questionnée. « Notre sort
est confié à des fonctionnaires qui n’ont pas été élus démocratiquement, alors qu’ils vont
s’attaquer à des normes sociales et environnementales adoptées par desEtats souverains ! »,
s’emporte le syndicaliste Bruno Poncelet, éditeur du site No-transat.be.
L’ISDS AGIT AUSSI COMME UN REPOUSSOIR
L’intérêt pour les entreprises serait évident – les milieux d’affaires sont, il est vrai,
globalement favorables aux TTIP et CETA. Standardiser les processus de fabrication, de mise
sur le marché, etc., leur permettra de réaliser des économies substantielles. Mais quid de
l’avantage pour les citoyens, demandent les « anti » ? Ils contestent les rares chiffres avancés
par Bruxelles – un gain de 119 milliards d’euros par an pour l’Union – et estiment que le jeu
n’en vaut pas la chandelle. « L’historique des traités de libre-échange le prouve, on est loin du
compte en termes de création d’emplois, c’est plutôt la course au moins-disant social »,
affirme ainsi Nabil Sheikh Hassan, de la plate-forme belge D19/20. L’ISDS agit aussi comme
un repoussoir. Ses détracteurs en contestent la nécessité : s’il y a contentieux, les entreprises
n’ont qu’a saisir la justice ordinaire des pays. Raoul-Marc Jennar, ex-homme politique belge
très actif dans les milieux anticapitalistes, dénonce « une remise en cause aberrante de l’Etat
de droit ». Il a lancé une initiative originale : les communes qui se déclarent symboliquement
« hors TTIP ». Dans l’Hexagone, elles sont plus de 70 à avoir voté ce type de résolution
(Florac, Aubenas, Besançon, Montreuil…). « Le but est de pousser la France à sortir des
négociations. C’est ce qu’avait fait Lionel Jospin, en 1998, quand il a laissé tomber les
négociations sur l’accord multilatéral sur l’investissement », rappelle M.Jennar. La
mobilisation « anti » a surpris à la puissante DG Trade, la direction générale chargée du
commerce à la Commission. Les experts européens, libre-échangistes convaincus pour la
plupart, ont eu du mal à comprendre les inquiétudes qui s’expriment. Ils pointent du doigt la
récupération par les partis populistes. Et se défendent d’avoir fait des erreurs. « Le
commissaire au commerce, Karel De Gucht, n’a peut-être pas mis les formes, mais il a
respecté le mandat des Etats membres » selon un officiel européen. « On n’a jamais été autant
transparents qu’avec ce traité ! Le Parlement européen est tenu au courant de toutes les étapes
de la négociation. Faire plus, c’est difficile : les Américains, en face, ne le toléreraient pas »,
explique une autre source bruxelloise.
« IL S’AGIT DE FAIRE CONVERGER, DEUX SYSTÈMES DE PRÉCAUTION »
La Commission répète sur tous les tons qu’il n’est pas question d’ouvrir les frontières au
poulet chloré, aux OGM et autre bœuf aux hormones américains. Ni de toucher aux services
publics. Las, elle semble inaudible, les opposants au traité continuant inlassablement à mettre
en avant ces supposés dangers. « L’erreur initiale, c’est qu’au lieu d’expliquer qu’on a affaire
à un traité d’un genre nouveau, on a continué à parler de négociations classiques. Alors qu’il
s’agit rien de moins que de rapprocher, de faire converger, deux systèmes de précaution »,
estime Pascal Lamy, ex-directeur général de l’Organisation mondiale du commerce. A ce
stade, « le TTIP est mal barré », estiment plusieurs sources. De fait, pour être validé, il devra
obtenir le feu vert du Parlement européen, où il a, aujourd’hui, nombre d’opposants, y
compris chez les conservateurs. Ils redoutent que l’Europe pèche par naïveté et ouvre trop
grand ses frontières aux Américains, sans avoir négocié la réciproque. Pour la Commission, le
TTIP et le CETA avant lui restent une priorité : ces traités doivent aider à relancer la
croissance sur le Vieux Continent. C’est donc pour sauver ces traités que les patrons de la DG
Trade et le commissaire De Gucht multiplient les conférences partout en Europe. « Mais leurs
moyens de communication sont limités, il faudrait que les pays membres prennent le relais »,
regrette une source européenne. « Angela Merkel est très en faveur du TTIP, c’est elle qui a
poussé pour l’entrée en négociation, mais le sujet est devenu si sensible que la classe politique
allemande est très embêtée », assure une autre source bruxelloise. Comment faire, alors, pour
repartir de zéro avec l’opinion publique ? « Il faut donner un sens aux discussions, expliquer
que c’est un processus long, au cours duquel on fera de la convergence réglementaire, en étant
le plus transparent possible. Et il faudrait affirmer que là où les procédures sont différentes, on
n’y touche pas, ou on s’aligne sur celle qui est la plus protectrice », conseille M. Lamy. Pour
les plus pessimistes, à Bruxelles, le TTIP ne sera sauvé que si la Commission accepte de faire
une croix sur l’ISDS. Et si la Suédoise Cecilia Malmström, la remplaçante de M. De Gucht,
qui doit prendre son poste d’ici à la fin de cette année, arrive à renverser la vapeur. Elle a un
peu raté son entrée en matière, lors de son audition devant le Parlement européen fin
septembre, en se contredisant sur l’ISDS : après avoir dit le vendredi qu’elle ne le soutenait
pas, elle a affirmé le contraire le lundi suivant…
THEME 3 - 3 : Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange Source, journal ou site Internet : RIA Novosti
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
© RIA Novosti. Mikhail Klimentiev
L'Union européenne et l'Union économique eurasiatique (UEEA), qui commencera à
fonctionner à partir de janvier 2015, doivent conjuguer leurs efforts pour mettre en place une
zone de libre-échange, estime le président de la Commission eurasiatique Viktor Khristenko.
"A mon avis, il est absolument nécessaire de réaliser ce projet d'envergure réunissant l'Union
européenne et l'Union eurasiatique. Il s'agit d'un projet qu'il faut concevoir dans les moindres
détails. Je suis persuadé que si nous nous fixons une telle tâche, les passions s'apaiseront très
vite", a déclaré M. Khristenko dans une interview à la télévision russe. Il commentait ainsi
l'initiative du président Vladimir Poutine concernant la création d'une zone de libre-échange
de l'Atlantique à Vladivostok. "Je suis persuadé que nous y arriverons", a affirmé le président
de la Commission eurasiatique. Les chefs des cinq Etats membres de la Communauté
économique eurasiatique (CEEA) ont signé vendredi à Minsk un accord liquidant cette
organisation qui cèdera sa place à l'Union économique eurasiatique (UEEA) à partir du 1er
janvier 2015. La nouvelle structure regroupe pour le moment la Russie, la Biélorussie et le
Kazakhstan. L'Arménie et le Kirghizstan entendent intégrer l'UEEA eux aussi. Vendredi,
Erevan a signé un accord d'adhésion à cette organisation et Bichkek a adopté une feuille de
route pour y adhérer à son tour.
THEME 3 - 4 : Standard & Poors : faute de croissance, la France a des perspectives négatives Source, journal ou site Internet : usine nouvelle
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Reuters
Adressé par André Dulou
Standard & Poors a abaissé la perspective de la note française de stable à négative.
Standard and Poor's a confirmé vendredi la note souveraine de la France à long terme à AA
mais a révisé sa perspective de stable à négative. L'agence de notation avait dégradé la note
française pour la dernière fois en novembre 2013, de AA+ à AA, en lui associant une
perspective stable, et avait confirmé la note et la perspective en avril dernier. La révision de la
perspective s'explique par le fait que la solidité de la reprise de l'économie française n'est pas
garantie et que les finances publiques pourraient se détériorer au-delà de 2014, explique S&P
dans un communiqué. La note de la France demeure soutenue par le haut revenu par tête, la
productivité et la diversification de l'économie française ainsi que par la stabilité de son
secteur financier, poursuit l'agence. S&P révise par ailleurs sa prévision de déficit public pour
la France à 4,1% du produit intérieur brut (PIB) en moyenne sur la période 2014-2017, contre
3,2% précédemment. L'agence prévoit pour l'économie française une croissance de 0,5% de
PIB en 2014, 1,1% en 2015 et 1,5% en 2016-2017. La France prévoit de ne réduire son déficit
public que légèrement l'an prochain, à 4,3% du PIB contre 4,4% cette année, et de ne parvenir
à limite européenne de 3% qu'en 2017, soit deux ans plus tard que prévu auparavant. Le
gouvernement a retenu une croissance de 1% en 2015 comme hypothèse dans l'élaboration du
projet de loi de finances. La France est notée AA1 avec perspective négative par Moody's et
AA+ avec perspective stable par Fitch.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : de l’avenir de la DGA Source, journal ou site Internet : Sénat
Date : 9 octobre 2014
Auteur : réponse au journal officiel Adressé par Jean-Claude Tourneur
Question écrite n° 13023 de M. Jacques-Bernard Magner (Puy-de-Dôme - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 11/09/2014 - page 2039
M. Jacques-Bernard Magner attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les
inquiétudes exprimées récemment par les personnels au sujet de l'avenir de la direction
générale de l'armement (DGA). En effet, un récent rapport au Gouvernement propose le
détachement de la DGA du ministère de la défense, afin d'en faire une agence
gouvernementale, ce qui lui permettrait de bénéficier des projets d'investissement d'avenir.
Dans cette optique, les personnels craignent une remise en cause de leur statut, des
suppressions d'emplois, ainsi que le transfert de missions et de compétences vers le secteur
privé. Afin de pouvoir répondre aux inquiétudes exprimées, il lui demande de bien vouloir lui
indiquer les intentions du Gouvernement en la matière.
Réponse du Ministère de la défense
publiée dans le JO Sénat du 09/10/2014 - page 2295
Ainsi qu'elle le rappelle régulièrement aux organisations syndicales, le maintien des moyens
nécessaires à l'exercice de ses missions et à la pérennisation de ses compétences techniques,
qu'elles soient matérielles ou humaines, constitue pour la direction générale de l'armement
(DGA) une préoccupation constante. Les ministres chargés des finances et des comptes
publics, de l'économie, de la défense et le secrétaire d'État chargé du budget ont mandaté
conjointement l'inspection générale des finances, l'agence des participations de l'État, la DGA
et le contrôle général des armées, afin d'examiner les conditions d'exécution de la loi de
programmation militaire pour les années 2014 à 2019 (LPM). Dans le cadre des travaux
menés par cette mission, une éventuelle évolution du statut de la DGA a été envisagée et
étudiée, sous le seul angle d'une solution technique permettant d'utiliser des produits de
cessions de participations, identifiées comme source potentielle de ressources exceptionnelles.
Toutefois, une telle évolution, si elle était retenue, emporterait des conséquences importantes,
sous les angles contractuels, sociaux, financiers, etc., qui nécessiteraient d'être instruites au
préalable.
THEME 4 - 2 : L’ALAT fête ses 60 ans Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 10 octobre 2014
Auteur : armée de terre
Adressé par André Dulou
Le 8 octobre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a
présidé une cérémonie solennelle sur la base école du Cannet des Maures (83), à l’occasion du
soixantième anniversaire de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT).
Créée en 1954, au début de la guerre d’Algérie, l’ALAT est l’une des plus jeunes armes de
l’armée de Terre. Ses hélicoptères sont aujourd’hui incontournables sur les théâtres
d’opérations et effectuent un travail essentiel en appui des troupes au sol. Sur le territoire
national, les formations de l’ALAT sont régulièrement sollicitées pour participer à des
missions de service public. Servie par 5 000 personnes dont plus de 700 pilotes en unités
opérationnelles et près de 2 000 maintenanciers, l’ALAT connaît depuis plusieurs années une
modernisation d’envergure, notamment par le renouvellement et complet de ses matériels.
THEME 4 - 3 : Toulon : le ministre de la défense visite les forces de soutien Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 10 octobre 2014
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Le 10 octobre 2014, Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, s’est rendu à Toulon pour
effectuer une visite axée sur la thématique du « soutien ». Quelques mois après le lancement
de la transformation du soutien 2014-2019, cette visite s’inscrit dans une dynamique de mise
en cohérence du soutien avec les contrats opérationnels définis dans le Livre Blanc. La
transformation du soutien implique la rénovation des grandes fonctions d’administration du
ministère et la simplification de l’organisation territoriale pour améliorer la qualité des
services rendus aux forces et aux formations soutenues en base de défense. Après avoir reçu
les honneurs à sa descente de l’avion sur la base aéronautique navale d’Hyères, le ministre a
visité la caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS). Ensuite, le contre-amiral Eric
Schérer, commandant la base de défense de Toulon, acteur central de la coordination du
soutien, lui a exposé l’articulation du soutien au sein de la base navale de Toulon. Après s’être
fait présenter les aspects « alimentation » et « logistique », le ministre s’est rendu au bassin
Vauban, zone de la base navale dans laquelle la frégate anti-aérienne Cassard est
actuellement en arrêt technique majeur. Comme l’a rappelé le ministre lors de son allocution
en fin de journée, « le soutien est un axe stratégique majeur essentiel pour préserver la
qualité opérationnelle de nos forces » avec comme logique la poursuite de plusieurs
objectifs : « la simplification des processus, la suppression des doublons, l’amélioration des
organisations et la qualité de la gouvernance ». Enfin, le ministre a témoigné sa satisfaction
au regard de « la volonté de tous les acteurs, à tous les niveaux de la hiérarchie, de faire en
sorte que les soutiens soient à la hauteur des attentes des soutenus, et donc à la hauteur des
attentes opérationnelles au profit de la sécurité de la France. Je suis très heureux de cette
détermination ».
THEME 4 - 3 : Rentrée littéraire : un leader de la PAF livre ses secrets Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 10 octobre 2014
Auteur : armée de l’air/ CNE Marianne Jeune
Adressé par André Dulou
Le lieutenant-colonel Cédric Tranchon, leader de la Patrouille de France en 2011, évoque son
expérience d’un management opérationnel unique dans un ouvrage intitulé «Les secrets d’un
leader. Dans les coulisses de la Patrouille de France». S’il est un art que le lieutenant-colonel
Cédric Tranchon maîtrise avec habilité, ce n’est pas seulement celui du combat aérien et de la
voltige à 600km/h. Il sait aussi en parler. Avec passion, recul et humilité. A l’écouter évoquer
ses trois années à la PAF en tant que pilote de chasse, on aurait presque envie de se plonger
illico dans un manuel de math spé et de passer les concours d’entrée dans l’armée de l’air
pour en faire son métier. Pourtant, ce n’est pas seulement aux passionnés d’aéronautique que
le jeune auteur s’adresse dans son livre «Les secrets d’un leader - Dans les coulisses de la
Patrouille de France». C’est à qui cherche aussi à en saisir la finesse de la mécanique
humaine, à tous ceux qui s’interrogent sur les valeurs nécessaires pour devenir un leader, et ce
quelle que soit la nature de l’équipe.
160 pages de bon sens : le «système PAF»
Au fil de son ouvrage, co-écrit avec Yorick de Guichen, directeur d’une agence de
communication, le lieutenant-colonel Tranchon évoque les souvenirs de cette «parenthèse
dorée», analyse les arcanes de fonctionnement de «la Grande Dame» et distille ses conseils
avisés pour diriger un groupe. Sur quels critères recruter un nouvel équipier? Comment
susciter l’adhésion du groupe et pour quel programme de figures? Comment veiller à sa
cohésion tout en laissant à chacun la capacité de s’exprimer, de réaliser ses potentialités? Le
pilote offre SA vision du management en s’appuyant sur sa pratique «du système Patrouille de
France » qui démontre chaque jour, depuis plus de 60 ans, son efficacité au grand public. «Les
conseils que je livre peuvent être transposables à n’importe quel groupe, explique-t-il. La
seule limite que je mettrai, c’est que l’effectif ne doit pas être trop important. J’évoque un
leadership réactif et opérationnel qui permet de prendre l’expérience individuelle comme une
richesse. C’est aussi une vulnérabilité. Exploiter le meilleur de chacun n’est pas une mince
affaire ! Mais lorsqu’on parvient à insuffler un esprit d’équipe et une synergie dans un
groupe, on parvient à faire des exploits.»
«Une façon de me guérir de tout ça»
«Je n'ai que trente-cinq ans, mais j'ai conscience d'avoir vécu, en tant que leader dans la
Patrouille de France, une expérience fabuleuse qui restera comme l'une des plus intenses de
mon existence.» Cédric Tranchon est aujourd’hui commandant en second de l’escadron de
chasse 1/3 «Navarre» sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Même s’il retourne
aujourd’hui dans le monde passionnant des opérations, « mon métier premier », le retour à «la
vraie vie» a été difficile. «Ce n’est pas un péché d’orgueil, mais on prend vite gout à la PAF,
aux responsabilités de représentation nationale et de rayonnement international. Ce livre,
c’est une façon aussi modeste que possible de me guérir de tout ça... Il m’a permis de
témoigner d’une expérience unique que j’aimerai partager au maximum. Car même si peu de
gens connaissent ce milieu, tous sont curieux d’en connaître les coulisses. C’est aussi une
manière de rendre hommage à une unité unique de l’armée de l’air et à tous les aviateurs.
Nous avons de grandes qualités dans notre institution, il faut les partager!»
Du pilote à l’auteur: une aventure en soi
Sollicité à plusieurs reprises pour animer des conférences au profit d’entreprises sur le thème
du leadership, l’ancien leader mesure alors l’intérêt particulier des entreprises modernes pour
le team building (construction d’équipe) de la PAF. Il raconte : «un jour, un auditeur est venu
me voir pour me dire qu’il fallait que je fasse un livre de mes conférences. Au début, j’ai
trouvé l’idée un peu farfelue et bien trop ambitieuse. Devenir auteur, c’est quelque chose
quand même! Puis il a insisté et s’est proposé de m’aider, avec son expertise du monde de
l’entreprise. Alors nous nous sommes lancé ensemble.» Cédric Tranchon s’était choisi un
équipier, Yorick de Guichen, rapidement devenu un ami. Leur collaboration a duré deux ans
pour réaliser cet ouvrage, édité chez Robert Laffont et préfacé par Eric Trappier, PDG de
Dassault Aviation. «En fin de compte, ce livre est un témoignage sur une aventure humaine,
mais c’est aussi une aventure humaine en soi!»
«Les secrets d’un leader. Dans les coulisses de la Patrouille de France»
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Bosnie : reportage dans le fief des wahhabites Source, journal ou site Internet : Jutarnji List (Courrier international)
Date : 10 octobre 2014
Auteur : Drago Hedl Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La principale communauté de ces extrémistes vit recluse dans le village de Gornja
Maoča. Elle pourrait abriter un centre de recrutement de djihadistes pour la Syrie.
Gornja Maoča, le plus important foyer de wahhabites bosniaques, se trouve à une
cinquantaine de kilomètres de la frontière croate, au sud de Županja. On y accède par un petit
chemin de montagne, défoncé plus que d’ordinaire en raison des récentes inondations. Les
wahhabites sont les seuls habitants. Leur nombre exact n’est pas connu. Les estimations
oscillent entre 50 et 100, mais selon certains ils seraient plus nombreux. Gornja Maoča
compte une quarantaine de maisons. “Ne tentez pas le diable. Même la police s’aventure
rarement ici”, nous dit un quinquagénaire dans un bar de Maoča, le bourg voisin où s’arrête
la route goudronnée. “Ce n’est pas le moment.” Le 4 septembre, sous le nom de code Damas,
les forces de police ont effectué une rafle à Gornja Maoča. Plusieurs personnes ont été
arrêtées. Les services de renseignements soupçonnent le village d’abriter un centre de
recrutement de jeunes bosniaques pour la guerre en Syrie.
Combattre en Syrie
Entre 200 et 300 citoyens bosniens combattraient dans les rangs des djihadistes, sous le
commandement de Nusret Imamović, le chef de la communauté wahhabite de Gornja Maoča,
qui figure depuis le 24 septembre sur la liste des 10 terroristes islamistes les plus recherchés
par le département d’Etat américain. L’an dernier, il a quitté illégalement la Bosnie-
Herzégovine pour aller combattre en Syrie. Mevlid Jašarević y a séjourné aussi avant d’ouvrir
le feu sur l’ambassade des Etats-Unis à Sarajevo, le 11 septembre 2011. Cet acte terroriste a
attiré l’attention du monde sur les wahhabites bosniaques. Autour d’une maison d’apparence
modeste, une dizaine d’enfants sont en train de jouer. Les filles, habillées de robes longues, la
tête couverte d’un foulard, bavardent avec leurs camarades. En nous voyant sortir de la
voiture, tous s’enfuient. Un homme qui se présente comme le concierge de l’école nous
regarde d’un air étonné. Sans un mot, il nous conduit à la salle des professeurs, où nous
trouvons trois enseignants. Les femmes ont les cheveux couverts d’un foulard, on voit juste
leur visage. Minela Čenković, professeure d’anglais, explique que les enseignantes portent le
hidjab pour ne pas heurter la population locale. Toutes les femmes de Gornja Maoča sont
entièrement couvertes, par conséquent les enseignantes se couvrent également la tête en signe
d’obéissance aux lois qui y règnent.
Sujet délicat
Les professeurs arrivent tous les matins de Srebrenik, une bourgade éloignée d’une trentaine
de kilomètres de Gornja Maoča, pour s’occuper de la soixantaine d’élèves de l’école primaire
et du collège. Ils disent que, dans leur école comme dans toutes les autres écoles, c’est le
programme de la Fédération croato-bosniaque [l’une des deux entités de Bosnie-Herzégovine,
avec la République serbe de Bosnie ou Republika Srpska] qui s’applique, et non le
programme jordanien, comme on a pu l’entendre dire. Certes, on apprend l’arabe à la maison,
mais pas à l’école. Les enseignants sont gênés de parler des wahhabites, mais disent être au
courant que certains habitants de ce lieu perdu y sont venus en provenance d’Australie, des
Etats-Unis ou encore d’Autriche. Ils ont acheté des maisons sans trop marchander et s’y sont
installés. A 300 mètres de l’école, nous croisons deux jeunes. Ils ont à peine 20 ans et portent
des barbes qui leur tombent sur la poitrine. Ils nous regardent avec méfiance. Nous présentant
comme journalistes, nous souhaitons entamer la conversation.
Vivre selon les préceptes de l'islam
Sans un mot, ils partent vers une maison voisine appeler quelqu’un. Un homme portant des
lunettes en sort. Il nous adresse un regard méfiant et examine longuement notre carte de
presse. “Elle ressemble à une carte de police”, dit-il. Nous lui demandons à qui nous
pourrions parler. “Les frères sont inquiets. Je vous conseillerai de ne pas aller plus loin”,
ajoute-t-il. Il a 33 ans et vit à Gornja Maoča depuis dix ans. Il se présente sous le nom de
Jasmin. Il a fait son master de droit à Tuzla et a travaillé pendant un an comme stagiaire au
ministère de l’Intérieur. Il a abandonné la vie de cadre pour embrasser celle d’un wahhabite
dans un bled paumé. Pourquoi ? “Je suis venu vivre parmi les frères selon les préceptes du
vrai islam. J’ai confiance en ces gens, personne ne me trahira ici. On ne ferme pas les
maisons ni les voitures. On ne fait rien contre la loi, ici il n’y a ni vol, ni bagarre, ni homicide
et malgré tout on est sans cesse maltraité par la police. Juste parce qu’on est différent. J’ai
quitté le service public car j’ai été déçu par ce que j’y ai vu. La police, qui devrait protéger
les gens, pratique le chantage, extorque de l’argent, boit, se drogue et passe son temps dans
les salles de paris ou au bistrot. A Gornja Maoča, cela n’existe pas. Ici, on vit pour servir
Allah”, dit Jasmin. Il cite souvent le Coran en arabe, langue qu’il a apprise lors d’un séjour en
Egypte. On lui demande s’il est vrai que le village est divisé entre les partisans de l’Etat
islamique et ceux qui sont plutôt favorables à Al-Qaida. Ces divisions sont-elles la
conséquence du départ de Nusret Imamović de Gornja Maoča ?
"Œil pour œil, dent pour dent"
Il nous explique qu’Imamović a été un vrai chef, respecté et suivi par ses fidèles et que les
rumeurs sur les divisions ont été inventées par la police secrète. A la question de savoir s’il est
devenu le chef de la communauté, il refuse de répondre. Nous sommes deux jours après
l’anniversaire du 11 septembre et nous lui demandons s’il justifie les actions terroristes
perpétrées dans le monde par Al-Qaida ainsi que la violence atroce des combattants de l’Etat
islamique en Syrie et en Irak. Il reste muet quelques instants et nous demande si nous sommes
en train d’enregistrer la conversation. “Je connais ces trucs, j’ai travaillé dans la police", dit-
il. "Allah interdit la violence”, poursuit-il, tout en se référant de nouveau au Coran : “Œil
pour œil, dent pour dent.” Jasmin confirme ainsi la doctrine de Nusret Imamović, qui a écrit
sur le portail internet wahhabite “La voie du croyant” que les attaques suicides ne sont pas
interdites en islam, voire qu’elles sont autorisées dans certaines conditions. Ce portail est
considéré comme le principal canal de recrutement des wahhabites. Nous lui demandons de
quoi il vit. Il dit que lui, sa femme et ses trois enfants ont tout ce dont ils ont besoin. Ils
fabriquent du fromage et le vendent. “Cela suffit pour mener une vie modeste, on n’a pas
besoin de plus”, dit-il. A la question de savoir si de l’argent leur parvient de Vienne, comme
on le dit à Maoča, il hoche la tête en signe de dénégation. A l’appel à la prière, Jasmin nous
salue et disparaît.
THEME 5 - 2 : Bagdad peine dans sa lutte contre l’EI
Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Province d'Anbar, le 6 octobre 2014 en Irak où des forces irakiennes et des volontaires
combattent l'EI.REUTERS/Stringer
Alors que la campagne aérienne contre l’organisation Etat islamique en Irak entre dans son
troisième mois, et que l’attention des médias internationaux se concentre sur la résistance des
forces kurdes aux jihadistes au nord de la Syrie, la situation des forces pro-gouvernementales
qui affrontent la même organisation dans l’ouest de l’Irak devient de plus en plus «fragile»,
selon des responsables américains. L’efficacité de frappes aériennes semble montrer ses
limites. Dans la province occidentale irakienne d'al-Anbar, les forces gouvernementales
tiennent toujours, mais leur situation est jugée « difficile » par des responsables américains de
la Défense. Excluant des troupes au sol, les Etats-Unis ont préconisé de renforcer les troupes
irakiennes, en entraînement et en équipement. Or, l’efficacité des forces gouvernementales
laisse toujours beaucoup à désirer, et les frappes aériennes, au lieu de décimer l’organisation
Etat islamique, semblent galvaniser les jihadistes. Ils engrangent les ralliements d’autres
groupes extrémistes, sensibles à la symbolique de « résistance contre l’Amérique ». Si les
frappes ont aidé à assurer la sécurité à la capitale Bagdad, à l’ouest du pays l’armée irakienne
a lancé plusieurs offensives qui ont échoué. Alors que le gouvernement irakien continue de
lancer des appels à l’aide, les chefs militaires des 21 pays de la coalition anti-islamiste se
réuniront mardi à Washington pour évaluer la situation.
THEME 5 - 3 : Les partisans de l’EIIL à l’origine d’une vague de criminalité au Maroc Source, journal ou site Internet : Magharebia
Date : 10 octobre 2014
Auteur : Mohamed Saadouni Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les derniers éléments de l'Etat islamique (EIIL) arrêtés à ce jour au Maroc ont été repérés par
une unité antigang, signe d'un changement de comportement chez les jeunes jihadistes du
Maghreb. Moins de quinze jours après qu'une cellule marocaine de recrutement de l'EIIL a été
démantelée à Fès, Outat El Haj et Nador le mois dernier, d'autres aspirants jihadistes ont été
appréhendés à Melilla et Nador. Des milliers de jeunes du royaume ont pris les armes pour le
compte de l'EIIL, mais ces jeunes ont préféré rester au pays pour y mener le jihad.
[AFP/Ho] Un groupe marocain affilié à l'Etat islamique a renoncé à son projet de partir pour
la Syrie ou l'Irak lorsque les frappes aériennes internationales ont commencé.
Le nouveau groupe baptisé "Ansar l'Etat islamique au Maghreb Al-Aqsa" a renoncé à ses
plans de partir pour la Syrie et l'Irak lorsque les frappes aériennes internationales ont
commencé, a indiqué le ministère marocain de l'Intérieur le 29 septembre. Il a au contraire
préféré rester dans la région, en s'associant à la branche algérienne de l'EIIL, composée
d'anciens membres d'al-Qaida, qui vient récemment de décapiter un touriste français. Certains
de ces suspects ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de rejoindre des membres de ce gang à
Nador pour y commettre des vols, a confirmé à Magharebia Mohamed Okdad, analyste à la
Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ils espéraient "transposer l'expérience de
l'Etat islamique dans le nord du royaume, et y propager un climat d'horreur et de panique par
le biais de leurs actions visant des citoyens", a-t-il ajouté. L'enquête préliminaire a confirmé
que des éléments de ce réseau avaient été impliqués dans plusieurs opérations criminelles à
Nador, en utilisant des couteaux, des bâtons et des masques. Ces aspirants gangsters
affirmaient mettre en œuvre la "promotion de la vertu et la prévention du vice".
Agressions contre des jeunes filles
Leur gang ne faisait pas de distinction entre ses cibles potentielles. Quiconque étant considéré
par eux comme ne respectant pas leur version stricte de la sharia était visé. "Les éléments de
ce réseau visaient des piétons, dérobant leur argent et tous leurs biens et les frappant avec
leurs armes. Ils s'en prenaient également à de jeunes filles et à des femmes qu'ils qualifiaient
"d'impudiques" et dérobaient ce qu'elles possédaient, les battaient à coups de bâtons et leur
ordonnaient de porter le hijab", ajoute cet analyste à la DGSN. Comme l'explique Aziz Bahi,
un témoin oculaire de Nador, à Magharebia : "Les membres de ce gang ont frappé un vendeur
de cigarettes du quartier à coups de poing et de pied, il a failli mourir." La plupart des
membres de ce groupe ont décroché de l'école, à l'exception de l'un d'eux, titulaire d'un
baccalauréat en littérature moderne. Ils tentaient de recruter des volontaires pour rejoindre le
frère du leader de cette cellule au sein de l'EIIL. Lorsqu'ils ne tentaient pas de persuader
d'autres jeunes de rejoindre l'Etat islamique pour le jihad à l'étranger, ils se livraient à des vols
à main armée, explique Abdel-Latif Chahboob, journaliste spécialiste des dossiers liés au
terrorisme. "Les villes de Tétouan, Nador, Al Hoceima et Tanger et leurs régions alentour
sont devenues des hauts lieux de recrutement et d'envoi de jeunes vers l'EIIL", ajoute-t-il. Et
de préciser : "Le nord du royaume est une véritable pépinière de l'idéologie salafiste
jihadiste." Mountasir Hamada, chercheur spécialisé dans les groupes islamiques, reconnaît
que "la plupart des jihadistes marocains appartenant à l'EIIL sont issus du nord".
Le problème n'est pas nouveau.
"Une certaine sensibilité au fanatisme et à l'action islamique militante" a été notée chez
certains détenus dans les prisons marocaines longtemps avant le Printemps arabe, explique
Hamada. "Certains d'entre eux se trouvent aujourd'hui en Syrie. D'autres ont été tués",
poursuit-il. Le fort pourcentage de Marocains issus du nord du pays qui s'engagent dans les
rangs de l'EIIL soulève la question des sources de financement. "Les jihadistes marocains qui
partent pour la Syrie et l'Irak ont un seul problème d'ordre matériel : le prix de leur billet",
explique-t-il. "L'argent vient des réseaux qui les envoient ou de financiers vivant en Europe",
ajoute-t-il. "L'EIIL parie sur le Maroc" Comme le confie à Magharebia le psychiatre et
spécialiste du terrorisme Rachid Almanasfi, "l'EIIL parie fortement sur le Maroc et sur la
réponse de la jeunesse marocaine à l'appel au jihad mondial". Et si rien n'est fait, ajoute-t-il,
"nous devrons nous attendre au pire". L'EIIL dispose d'énormément d'argent, précise
Almanasfi. "Il joue également sur les sentiments de ses partisans en matière religieuse." Ces
deux facteurs font que l'EIIL considère le nord du Maroc comme un terrain de prédilection
pour le recrutement de nouveaux éléments, estime-t-il. "Ils contactent les jeunes des villes du
nord parce que ces jeunes ont une mentalité conservatrice et adhèrent aux valeurs et aux
pratiques des rites religieux. Les jeunes du nord visés par l'EIIL souffrent de la
marginalisation et de la pauvreté", ajoute-t-il. Issam Ibrahimi, avocat représentant certains des
jeunes Marocains accusés de terrorisme à leur retour du jihad à l'étranger, apporte quelques
précisions. "Un groupe de jeunes Marocains, pour la plupart originaires des villes du
nord, s'est rendu en Syrie en passant par Istanbul", explique-t-il à Magharebia. "Certains ont
rejoint l'EIIL lors d'opérations jihadistes contre le régime syrien, d'autres sont revenus après
avoir découvert que le cadre de ces opérations était le takfir", poursuit-il. "Certains ont
continué", explique Ibrahimi. "Mais les autorités ont mené une politique très préventive, en
coopération avec des pays voisins comme la Tunisie et l'Algérie, pour limiter les mouvements
de ces suspects marocains." Il n'en reste pas moins que le risque que représentent les cellules
dormantes dans le nord du Maroc a fait de la précaution sécuritaire le maître-mot de l'histoire.
Faire face aux conséquences
"Certains jeunes ont été traduits en justice pour avoir fait l'apologie des actes terroristes",
explique cet avocat de la défense. "Si quelqu'un a un ami parti rejoindre l'EIIL et ne prévient
pas les autorités, il est accusé de ne pas avoir signalé un délit." Il poursuit en expliquant que la
situation est différente pour les jeunes qui rentrent après s'être aperçu que l'EIIL est
"seulement un groupe criminel qui tue, perpétue le bain de sang et excommunie tout le
monde". "Certains jeunes ont été dupés, et leur pauvreté, leur manque de spiritualité et
d'éducation ont été exploités. Lorsque nos jeunes rentrent en exprimant des regrets, nous
devons les traiter en conséquence", soutient-il. La question pourrait être bientôt résolue. Selon
Ibrahimi, le ministère marocain de la Justice a en effet proposé un amendement à la
législation antiterroriste. "Ce projet de loi pénaliserait les actes de quiconque partant pour les
lieux du jihad avec des intentions terroristes", précise cet avocat. "Nous souhaitons que cette
loi soit mise en œuvre aussi rapidement que possible, afin de séparer le bon grain de l'ivraie
lors du procès des dossiers associés à ce soit-disant EIIL", conclut-il.
THEME 5 - 4 : Qui veut quoi ? qui frappe où ? (II) Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date :11 octobre 2014
Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le commandant émirati Mariam al-Mansouri aux commandes de son F-16. (AFP/archives)
La plupart des États engagés dans la coalition contre l'État islamique (EI) ont un apport
essentiellement symbolique ; un général français a évalué tout récemment leur participation à
10 %. Les États-Unis prennent en charge la quasi-totalité des opérations militaires car ils sont
les seuls à avoir les capacités suffisantes pour le faire. Seulement, réunir un nombre important
de pays, qui plus sont musulmans, était une nécessité pour les États-Unis pour légitimer leur
action, mais aussi pour ne plus supporter seuls le poids d'un règlement de crise dans une
région où ils tentaient au contraire de se désengager. La spécificité de cette coalition est
notamment due à la participation effective et militaire de certains pays arabes. Il serait
toutefois incorrect d'en exagérer l'étendue. La preuve en trois exemples.
Égypte
Comment lutter contre une organisation terroriste qui menace la sécurité de l'ensemble du
Proche et du Moyen-Orient sans bénéficier du soutien du pays le plus peuplé de la région ?
Comment lutter contre une organisation islamiste sunnite appartenant à la mouvance du
salafisme jihadiste, sans bénéficier du soutien d'al-Azhar, la plus importante institution de
l'islam sunnite ? Au moins pour ces deux raisons, la participation de l'Égypte à la coalition a
une importance symbolique considérable. Mais à l'heure actuelle Le Caire semble, à l'instar de
la Turquie, conditionner sa participation, mais pas pour les mêmes raisons. Si le président
Sissi se dit « ravi d'aider à lutter contre le terrorisme », il semble qu'il n'engagera
concrètement son pays qu'à au moins deux conditions : le déblocage de l'aide militaire
américaine à l'Égypte, et que Washington accepte de mettre dans le même sac l'État islamique
et les organisations islamistes qui sévissent dans le Sinaï et en Libye.
Arabie saoudite Malgré le fait que certains leur prête une responsabilité importante dans la montée en
puissance de l'État islamique, les pétromonarchies du Golfe sont directement menacées par
cette organisation. L'Arabie saoudite est régulièrement accusée de trahison dans les prêches
de l'EI et craint assez logiquement des attentats terroristes sur son territoire. De plus, s'ils
veulent donner une légitimité à leurs prétentions califales, les jihadistes doivent, à terme,
conquérir les deux villes saintes de Médine et de La Mecque. Jusqu'à l'heure Riyad a effectué
des frappes aériennes en Syrie, mais refuse de le faire sur le territoire irakien car il ne veut pas
soutenir un gouvernement chiite allié de Téhéran et de Damas. En outre, Riyad s'est engagé à
verser 500 millions de dollars au haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés
(HCR) et accueillir sur son sol une base militaire américaine pour l'entraînement des rebelles
syriens. Outre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Jordanie ont effectué des frappes
en Syrie, alors que le Koweït a alloué 10 millions de dollars d'aide humanitaire.
Qatar
Il est peu dire que les relations entre le Qatar et les autres membres du Conseil de coopération
du Golfe ne sont pas au beau fixe actuellement. Mais compte tenu de la menace que
représente l'État islamique, ils participent conjointement à l'organisation. Pour l'instant, Doha
n'intervient militairement ni en Irak ni en Syrie, il fournit une aide humanitaire à la coalition.
La marque de fracture entre le Qatar et les autres pays du CCG (mais aussi l'Égypte) semble
concerner la situation en Libye et le positionnement par rapport à la confrérie des Frères
musulmans. Car si Doha a appelé certains cadres de l'organisation à quitter son territoire, cela
ne signifie pas pour autant qu'il a renoncé à soutenir les Ikhwan. Enfin, si le Qatar encourage
en premier lieu la lutte contre l'État islamique, il n'oublie pas cependant qu'à long terme il
faudra s'attaquer au régime de Damas. La particiaption des pays arabes était extrêmement
importante pour les États-Unis, aux niveaux symbolique, financier (la majeure partie des
opérations étant certainement financées par les monarchies du Golfe) et surtout au niveau de
la responsabilisation. Les pays arabes ne semblent plus pouvoir rester en arrière en attendant
l'aide américaine, surtout depuis que les États-Unis ont entamé un processus de
rapprochement avec Téhéran. Ils doivent désormais assumer leur responsabilité et gérer la
contradiction de leur politique.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : L’Algérie, entre révolte et paralysie Source, journal ou site Internet : affaires-stratégiques-infos
Date : 10 octobre 2014
Auteur : Kader A. Abderrahim, chercheur associé à l’IRIS
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Après plusieurs jours de folles rumeurs évoquant la mort de Bouteflika, alimentées par les
réseaux sociaux, le président de la République algérienne est apparu le 8 octobre au soir à la
télévision ; il est apparu affaibli, inaudible et incapable du moindre geste. Loin de rassurer
l’opinion, cette apparition a relancé le débat sur la capacité du chef de l’Etat à se maintenir à
son poste et à exercer ses fonctions. Cette vacance, de fait, du pouvoir paralyse le
fonctionnement de l’Etat et empêche l’Algérie d’engager les réformes économiques et
sociales dont elle a grandement besoin.
La culture de l’émeute
Dans ce contexte, les Algériens les plus démunis se sont emparés de la rue, unique arène à
leur disposition pour se faire entendre, pour tenter d’obtenir satisfaction à leurs
revendications. Ce recours systématique à la rue comme moyen d’expression traduit une
désespérance sociale que personne ne peut contrôler ; la plupart des médiateurs ont été
éliminés, ou ont été débordés, par la radicalisation de pans entiers de la société. Ces
comportements sont renforcés par la sensation que tout se délite au sein de la société, que tout
part à vau-l’eau, que les pauvres sont encore plus pauvres et que la minorité dirigeante ne
cesse de s’enrichir. Les scandales de corruption sont quasi quotidiens tandis que la gabegie et
l’absence de stratégie claire ont définitivement détourné les Algériens de leurs élites
politiques ou économiques. Les premiers réagissent tant qu’ils le peuvent pour tenter
d’arracher des miettes de mieux être. Les seconds savent quant à eux que la confrontation
débouchera immanquablement un jour ou l’autre sur des violences générales.
L’obsession du régime est d’éviter cette explosion. Le paradoxe, c’est que l’enfermement du
pouvoir et son imbrication avec les oligarques obèrent toute perspective de rapprochement
avec la population. L’attention avec laquelle le régime observe cette société est quasi
scientifique, mais il ne l’écoute pas. Le seul intérêt de cette observation est de tenter de
comprendre ce qui se passe, toutes velléités d’organisations collectives ou de fédérer des
revendications étant immédiatement enrayées avec les innombrables moyens dont disposent
les services de sécurité.
Déploiement de force
La moindre alerte provoque ainsi une réaction immédiate du régime, qui s’empresse de
montrer ses muscles en déployant la police dans les villes et la gendarmerie et l’armée dans
les campagnes et sur les routes. Depuis quelques jours, un nouveau dispositif est visible à
Alger : des patrouilles de 3 policiers armés de pistolets-mitrailleurs sillonnent les rues de la
capitale. Les barrages ont refait leur apparition, les places publiques et certains quartiers sont
particulièrement surveillés. Naturellement, on assure qu’il s’agit d’éviter une reprise des
attentats, une menace que fait peser Daesh depuis l’assassinat d’Hervé Gourdel. En réalité le
clan Bouteflika veut à tout prix éviter d’être surpris par une éruption de violence.
Le vide institutionnel provoqué par la maladie du président, et l’absence du gouvernement,
laisse cependant le champ libre à l’armée pour élargir son périmètre d’action : elle s’occupe
désormais de la lutte contre le trafic de drogue et la contrebande, ce qui est très éloigné des
prérogatives que lui confèrent la constitution. Le 8 octobre, le vice-ministre délégué à la
Défense nationale et chef d’état-major des armées a lui-même annoncé les faits d’armes de
ses hommes dans la lutte contre la criminalité organisée. Le ministre de l’Intérieur n’avait
même pas été convié à ce raout, ce qui en dit long sur les intentions d’une armée que certains,
dans les milieux laïcistes, appellent aujourd’hui à provoquer le « changement ». C’est peu dire
que l’incertitude, qui règne à Alger, inquiète les milieux d’affaires et les hauts fonctionnaires
qui voient se dégrader l’image de leur pays à l’étranger. Les Algériens attendent, eux, que se
dénoue ce vaudeville.
THEME 6 - 2 : Le Portugal autorise la plantation de cannabis Source, journal ou site Internet : Courrier international
Date : 10 octobre 2014
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le pays va accueillir, pendant une période d'essai d'un an, une plantation de cannabis destinée
à l'exportation. L'industrie pharmaceutique britannique utilisera des dérivés de la plante pour
créér des antidouleur. Le quotidien portugais Público consacre aujourd'hui les gros titres de sa
une à l'autorisation accordée par l'Infarmed, l'autorité portugaise compétente en matière de
médicaments, de cultiver du cannabis. Selon l'institution, "la société Terra Verde Lda est
autorisée à cultiver du cannabis sativa au Portugal afin de réaliser un projet d'investissement
qui consiste en une plantation de cannabis et sa transformation en poudre qui sera exportée à
100 % vers le Royaume-Uni. Elle sera ensuite utilisée dans la production de médicaments
préconisés dans le traitement de la douleur de la sclérose en plaque et de l'épilepsie". Selon le
journal, l'espèce de cannabis cultivée a une faible teneur en psychotrope (à peine 2 % de
THC) ce qui écarte les possibilités de consommation de celle-ci comme drogue récréative
(dont la concentration en THC peut atteindre jusqu'à 30 %). D'autre part, la superficie des
terres consacrées à cette culture sera contrôlée et le dépassement d'un seuil de tolérance de 10
% de la production prévue sera sévèrement réprimé par les autorités portugaises. Público
conclut en rappelant que "le Portugal a des conditions de lumière et d'humidité favorables à la
plantation de cannabis".
THEME 6 - 3 : Terrorisme : des « milliers » de personnes surveillées à Londres, avoue Johnson Source, journal ou site Internet : 20 minutes
Date : 11 octobre2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le maire de Londres Boris Johnson le 30 septembre 2014 à
Birmingham - AFP © 2014 AFP
Les services de sécurité britanniques surveillent «des milliers» de personnes à Londres et
évaluent à au moins «un tiers» des quelque 500 jihadistes britanniques partis en Syrie ou Irak
ceux étant originaires de Londres, a déclaré samedi le maire de la capitale Boris Johnson.
«Tous les jours, les services de sécurité sont engagés dans des milliers d'opérations. Il y a
probablement quelques milliers de personnes que nous surveillons à Londres», a déclaré le
maire de Londres au Daily Telegraph. «A Londres, nous sommes très très vigilants et très très
inquiets», a-t-il ajouté. Les autorités évaluent à 500 le nombre de Britanniques partis
combattre en Syrie ou en Irak et s'inquiètent de voir l'un d'entre eux revenir au Royaume-Uni
pour y commettre un attentat. «Nous pensons qu'un tiers, (...) peut-être la moitié viennent de
la région de Londres», a ajouté Boris Johnson. La Grande-Bretagne a relevé fin août de
«substantiel» à «grave» son niveau d'alerte de sécurité, en justifiant cette mobilisation par la
menace terroriste représentée par les centaines de Britanniques aguerris au jihad en Irak et en
Syrie. Vendredi, le responsable du contre-terrorisme de Scotland Yard, Mark Rowley, a mis
en garde les policiers sur le fait qu'ils étaient des cibles potentielles. «Le niveau d'alerte
concernant les policiers et le personnel administratif a été relevé mais nous sommes habitués à
faire face à des risques et au danger. C'est ce que nous faisons au quotidien et nous sommes
bien préparés», a déclaré Mark Rowley. Cinq hommes, arrêtés cette semaine à Londres «dans
le cadre d'une enquête sur le terrorisme islamiste», sont toujours en garde à vue.
THEME 6 - 4 : Libye : "Les pays voisins sont devenus acteurs de la déstabilisation" Source, journal ou site Internet : Le Point Afrique
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Camille Dubreuilh
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
INTERVIEW. Chaos sécuritaire et crise institutionnelle prennent doucement racine.
Décryptage avec Hasni Abidi, directeur du Cermam*.
La situation :
La Chambre des représentants issue des élections du 25 juin ne contrôle plus rien. Chassée par
l'offensive de milices venues de Misrata, proches des islamistes, elle s'est réfugiée à Tobrouk,
à l'est du pays. C'est désormais le Conseil général national, le Parlement sortant, qui siège à
Tripoli. La guerre civile a gagné la capitale comme le reste du pays. Les forces du général
putschiste Khalifa Haftar, proche des milices de Zentan et du gouvernement de Tobrouk,
affrontent régulièrement les milices de Misrata. L'espoir d'un règlement du conflit en interne
semble bien mince et la communauté internationale s'est donc emparée du problème.
Entretien.
Le Point Afrique : Le pays est divisé entre une multitude de milices rivales. Parmi elles,
celles de Misrata, qui ont repris le contrôle de l'aéroport de Tripoli, et celles de Zentan,
proches du général putschiste Khalifa Haftar. Quelle est l'origine du conflit entre ces
deux régions ?
Hasni Abidi : Il y a une rivalité ancestrale entre les deux régions pour des raisons tribales et
régionalistes. Muammar Kadhafi a joué habilement sur cette rivalité afin de maintenir un
équilibre. Misrata a toujours été la ville de la classe moyenne, une ville marchande à la
position géostratégique. Zentan abrite un peuple aguerri et plus rural. Les deux régions se sont
toujours regardées en chien de faïence, mais les choses ont pris un tournant conflictuel après
la chute de Muammar Kadhafi. Chacune voulait sa part du pouvoir, revendiquant une certaine
légitimité révolutionnaire. Zentan a des liens avec la région de Bani Walid, un foyer important
de pro-Kadhafi et qui détient Seïf el-Islam (le fils de Kadhafi). Les problèmes sont venus de
là. Misrata accuse Zentan d'être la machine à blanchiment des anciens du régime. Les deux
régions, qui ont bénéficié du largage des armes pendant la guerre civile, se sont donc
constituées en milices rivales.
La rivalité tribale s'est aujourd'hui transformée en un conflit plus politique, avec d'un
côté les Misratis, proches des islamistes et des Frères musulmans, et de l'autre les
Zentanis, plus modérés et proches du général putschiste Khalifa Haftar. Cette ligne de
fracture est donc récente ?
Les Misratis ont eu un coup d'avance sur les autres. Ils ont misé sur la mouvance islamiste.
Non pas par accointance politique, mais parce que les Misratis savent que les islamistes
peuvent être une force politique et protectrice. Misrata veut devenir une région sanctuaire
pour bénéficier de la protection des islamistes. Mais c'est une caricature de réduire les
divergences à une fracture basée sur la religiosité ou sur l'islamité. Misrata n'est pas plus
islamiste que les autres, il s'agit d'un calcul opportuniste et politique. Cela lui a d'ailleurs
permis de trouver des soutiens dans d'autres régions, notamment Benghazi, elle aussi proche
des islamistes. Par ailleurs, la tentative de coup d'État du général Khalifa Haftar a envenimé la
situation. Cette intervention militaire, soutenue par l'Égypte, a enflammé le pays et créé une
scission.
La communauté internationale s'inquiète de l'expansion de groupes terroristes en Libye,
notamment Ansar al-Charia, et de ses liens supposés avec l'organisation État islamique
en Irak. Qu'en est-il ?
Il est très difficile d'avoir une idée précise des liens entre Ansar al-Charia et le groupe État
islamique en Irak. Ces liens semblent beaucoup plus individuels qu'organiques. Il s'agit
surtout de sympathies réciproques. Mais une chose est sûre, s'il n'y a pas un règlement rapide
de la crise libyenne, le pays constitue un foyer de refuge par excellence des terroristes en cas
de défaite militaire en Irak. Le terrain est propice et les mêmes conditions qu'en Irak sont
réunies : absence de pouvoir, d'armée et de gouvernement. Cela ne peut que favoriser
l'expansion de ces groupes. Mais n'oublions pas qu'il y a des frontières à traverser, notamment
celles de l'Égypte. C'est d'ailleurs ce qui explique le volontarisme égyptien en faveur d'une
intervention armée.
Une intervention militaire est-elle souhaitable ?
Les pays voisins sont devenus acteurs de la déstabilisation en Libye pour s'assurer la stabilité
sur leurs propres territoires. L'Égypte ne peut pas agir toute seule et c'est pour ça qu'elle
réclame l'appui des Émirats arabes unis et de la France. Brandir la menace d'une intervention
comme l'a fait le ministre français de la Défense est maladroit et contre-productif. Une
nouvelle intervention est porteuse d'incertitudes encore plus dangereuses qu'aujourd'hui et
aggraverait les tensions qui règnent en Libye. S'ils procédaient à des frappes, les Français
seraient du côté égyptien, et viseraient alors plutôt les islamistes de Misrata et Benghazi. Ce
serait une guerre déclarée contre les Frères musulmans. Jusqu'alors, la France a essayé
d'adopter une certaine neutralité. Soutenir corps et âme le Parlement de l'est du pays serait une
décision dangereuse. Il est urgent d'épuiser toutes les solutions politiques avant de penser à
une intervention militaire.
L'Algérie est fermement opposée à toute intervention. Pourrait-elle changer d'avis et
autoriser le survol de son territoire en vue d'éventuelles frappes aériennes ?
Cela semble peu probable, car l'Algérie devrait subir les conséquences d'une intervention
armée, notamment la radicalisation des islamistes, et c'est ce que craint Alger. Par ailleurs, le
pays perdrait toute légitimité à organiser une médiation. L'Algérie souhaite mettre en place
une table ronde avec les différentes parties libyennes. Il s'agira d'états généraux, une
conférence qui obligera tous les acteurs à se réunir pour négocier un partage du pouvoir.
Jusqu'à maintenant, les tentatives de médiation ont échoué, mais l'Algérie bénéficie d'une
acceptation par toutes les parties, ce qui peut aider à résoudre la crise.
Y a-t-il une issue politique au conflit libyen ?
Nous avons aujourd'hui une nation divisée avec deux Parlements. Il paraît difficile que le
gouvernement et la Chambre des représentants réfugiés à Tobrouk trouvent une nouvelle
légitimité. Ils sont en exil et le pouvoir se trouve à Tripoli. Il y a par contre un projet en
gestation : que les milices de Misrata et Zentan se partagent le Parlement et le gouvernement.
Ce serait une sorte de cohabitation entre les deux parties en attendant de nouvelles élections.
Il existe aussi une deuxième option, celle de la commission des soixante élus chargés de
rédiger la Constitution. Cette assemblée constituante pourrait constituante pourrait gagner en
importance et exercer plus de pouvoir que les deux Parlements.
*Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : La commission des lois du Sénat approuve le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme Source, journal ou site Internet : Sénat/presse
Date : 9 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Réunie le jeudi 9 octobre 2014 sous la présidence de M. Philippe BAS (UMP - Manche), la
commission des lois du Sénat a adopté, sur le rapport de MM. Jean-Jacques HYEST (UMP -
Seine et Marne) et Alain RICHARD (SOC - Val-d’Oise), le projet de loi n° 807 (2013 2014)
relatif à la lutte contre le terrorisme. À l’initiative de ses rapporteurs, la commission a
conforté les mesures conférant à l’administration de nouvelles prérogatives afin de prévenir
les actes de terrorisme. Elle a ainsi prévu que la personne faisant l’objet d’une interdiction de
sortie du territoire serait invitée à présenter ses observations à l’administration dans un délai
de 8 jours et non de 15 jours comme le prévoyait le texte du projet de loi. En outre, les
décisions de renouvellement de la mesure devront être motivées. Enfin, la non-restitution du
passeport et de la carte d’identité, par la personne interdite de sortie du territoire à
l’administration, constituera un délit puni de 2 ans d’emprisonnement et 4 500 euros
d’amende. Concernant les délits d’apologie et de provocation au terrorisme, la commission
des lois a modifié de manière substantielle le projet de loi. En effet, afin de ne pas extraire de
la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse l’ensemble de ces délits, elle a adopté un
amendement de ses rapporteurs afin de n’incriminer ces faits au sein du code pénal que
lorsqu’ils sont commis par la voie d’internet. Elle a, en effet, estimé que ce médium présentait
des caractéristiques objectives nécessitant l’usage de moyens d’enquête plus performants,
alors que le régime spécial de la loi de 1881 devait continuer à s’appliquer à la commission
des mêmes infractions sur les supports de presse traditionnels. La commission des lois a
approuvé la création du nouveau délit d’entreprise individuelle terroriste tout en définissant de
manière plus précise ses éléments constitutifs. Elle a, par ailleurs, approuvé les dispositions
relatives au blocage des sites internet et a amélioré la rédaction du dispositif de contrôle par
une personnalité qualifiée désignée par la CNIL. Parallèlement, elle a porté à 48 heures le
délai laissé aux hébergeurs ou aux éditeurs pour retirer les contenus litigieux, avant le
déclenchement du blocage administratif. Enfin, à l’article 15, elle a limité les cas dans
lesquels le délai de conservation des interceptions de sécurité pourra être porté de 10 à 30
jours, afin de permettre à l’administration de surmonter des difficultés techniques sans porter
une atteinte excessive au secret des correspondances. Ce projet de loi sera examiné par le
Sénat en séance publique le mercredi 15 octobre 2014.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : L’extension du domaine de la glace Source, journal ou site Internet : Courrier international
Date : 10 octobre 2014
Auteur : Virginie Lepetit
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La Nasa affirme que les glaces de l'Antarctique ont battu un nouveau record cette
année, couvrant 20 millions de km². Images à l’appui.
Cliché pris le 19 septembre, montrant que la banquise de l'Antarctique s'est étendue sur plus
de 20 millions de km2, pour la première fois depuis 1979. La ligne rouge représente
l'extension moyenne maximum durant la période 1979-2014. Crédit : NASA's Scientific
Visualization Studio/Cindy Starr
Non, les glaces du pôle Sud ne fondent pas. Au contraire, lors de l'hiver austral, elles
grignotent petit à petit la majorité de l'océan Antarctique. C'est ce que révèlent des
photographies satellites de la Nasa, qui observe cette zone depuis 1979. Cette année, le 19
septembre, les glaces de l'Antarctique ont pour la première fois depuis 35 ans atteint une
surface de 20 millions de km². Et ont pris quelques kilomètres carrés supplémentaires dans les
journées qui ont suivi, jusqu'à s'étendre sur 20,11 millions de km² le 22 septembre, précise le
site ScienceDaily.
Un microclimat
Au-delà des images spectaculaires, que conclure de ce phénomène ? D'abord que les
mécanismes de régulation terrestres sont extrêmement complexes et variés, rappellent les
chercheurs de la Nasa. Par ailleurs, les glaces du pôle Sud ont beau s'étendre, cela ne remet
pas en cause le réchauffement climatique, explique Claire Parkinson, du Goddard Space
Flight Center. Il s'agit là, pour elle, d'un microclimat. "La planète dans son ensemble se
réchauffe. Et les glaciers dans leur ensemble reculent. Mais comme toujours lorsque l'on parle
de réchauffement climatique, il y a certaines zones couvertes de glace qui font exception à la
règle", affirme-t-elle sur le site de la Nasa. L'explication réside en partie dans le changement
climatique lui-même, qui pousse des vents froids dans certaines zones, ajoute Walt Meier, qui
travaille lui aussi à Goddard. A cela viennent s'ajouter des paramètres géographiques et
géométriques : "La glace ne rencontre pas d'obstacle à son expansion et peut facilement
gagner du terrain si les conditions sont favorables", explique-t-il. Effectivement, les glaces de
l'Antarctique progressent de 18 900 km² par an. Mais celles de l'Arctique, elles, reculent de 53
900 km² chaque année, rappellent les scientifiques dans la vidéo ci-dessous.
THEME 8 - 2 : Levée de l’ordre d’évacuation près de Fukushima Source, journal ou site Internet : BE Japon 703
Date : 10 octobre 2014
Auteur : Adressé par Pierrick Denis
Le gouvernement japonais a levé l'ordre d'évacuation pour une partie du village de Kawauchi,
dans les environs de la centrale de Fukushima Daiichi. La mesure a pris effet le 1er octobre
dernier pour la partie est du village et affectant environ de 139 logements et 276 résidents. Le
gouvernement a annoncé que la décontamination avait été achevée dans la zone, les routes et
autres infrastructures reconstruites et les divers services mis en fonctionnement. Il s'agit de la
seconde levée d'ordre d'évacuation depuis l'accident de 2011 après zone de Miyakoji dans la
ville de Tamura en avril dernier.
Crédits : ibphoto
Les habitants peuvent donc revenir vivre dans cette zone, rouvrir les restaurants et divers
commerces. Cependant, certains pensent qu'une baisse des taux de radioactivité n'est pas
suffisante pour autoriser la reprise des activités quotidiennes de la zone. D'autres encore ont
exprimés leurs insatisfactions envers les commerces et services médicaux non adaptés. Pour
ces raisons et d'autres, il est probable que tous les habitants ne retourneront pas dans leurs
anciennes résidences. Le gouvernement a également requalifié des zones autour du village.
Plus de 3 ans et demi après l'accident, 10 municipalités autour de la centrale sont toujours
soumises à des ordres d'évacuation, affectant environ 80.000 personnes. Ces zones sont
classées en 3 catégories en fonction du taux de radiation mesuré.
THEME 8 - 3 : Milan/rencontre avec Poutine : Porochenko espère des progrès sur le gaz Source, journal ou site Internet : RIA Novosti
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
© REUTERS/ Valentyn Ogirenko
L'Ukraine et la Russie étant très proches d'un règlement du litige gazier, des progrès
importants pourraient être réalisés dans ce domaine lors de la prochaine rencontre avec
Vladimir Poutine à Milan, a indiqué samedi le président ukrainien Piotr Porochenko cité par
l'agence UNIAN. "Nous sommes très proches d'un règlement du différend gazier avec la
Fédération de Russie. J'espère que des progrès substantiels seront réalisés le 17 octobre", a
déclaré samedi M. Porochenko lors d'un point de presse à Kharkov. Il a dans le même temps
souligné qu'il n'y avait pour le moment aucune clarté quant aux livraisons de gaz sur les
territoires du Donbass contrôlés par les insurgés. Lors des négociations tripartites qui se sont
déroulées à Berlin, la Russie, l'Union européenne et l'Ukraine ont évoqué un "plan d'hiver"
échelonné jusqu'à fin mars. Ce plan engage Kiev à payer cette année 3,1 milliards de dette
pour le gaz russe. En contrepartie, le groupe Gazprom livrera à l'Ukraine 5 milliards de mètres
cubes de gaz au prix de 385 dollars les 1.000 mètres cubes.
Kiev n'est cependant pas prêt à accepter cette solution de compromis.
Les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Piotr Porochenko, doivent se rencontrer
la semaine prochaine à Milan lors du sommet du Dialogue Asie-Europe. Selon le porte-parole
du chef de l'Etat russe, Dmitri Peskov, cette rencontre pourrait se dérouler au format
bilatéral, mais aussi au "format Normandie", ce terme faisant référence à la rencontre entre
Vladimir Poutine et Piotr Porochenko, organisée en présence du président François Hollande
et de la chancelière allemande Angela Merkel le 6 juin dernier en Normandie.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : de Taïwan à Hongkong, deux modèles de résistance à Pékin Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 9 octobre 2014
Auteur : Brice Pedroletti Adressé par Jean-Pierre Dussaix
Pour le sinologue Stéphane Corcuff, chercheur au Centre d’études français sur la Chine
contemporaine basé à Taipei, le mouvement étudiant de mars à Taïwan, qui dénonçait
l’emprise croissante de Pékin dans l’île, a inspiré les manifestants de Hongkong.
Quels liens peut-on faire entre les événements de Hongkong et ce qui s’est passé à
Taïwan en mars, où le mouvement étudiant des « tournesols » a bloqué pendant trois
semaines le Parlement et les rues attenantes, révélant le malaise croissant de la jeunesse
vis-à-vis de la Chine continentale ?
Stéphane Corcuff : Le « Sunflower » de Taïwan a donné des ailes au mouvement « Occupy
Central », il en a été une source d’inspiration directe et majeure, en termes de méthode,
de slogans et même dans l’identité visuelle. Les murs de post-it à Hongkong rappellent ceux
de Taipei. La manière dont les jeunes se sont installés pour dormir dans les rues, l’importance
donnée à la discipline et la propreté, l’utilisation des réseaux sociaux, tout ça est très proche.
Forcément, dès qu’on s’intéresse à ce qui se passe entre la Chine et Hongkong, la question de
Taïwan surgit en arrière-plan. Il y a toutefois des différences qu’il est important de noter, de
proximité et statut différent : alors que Hongkong est inclus en Chine populaire sous le statut
de Région administrative spéciale, Taïwan est une île démocratique et souveraine – la
République de Chine. Il y a aussi une différence de configuration des lieux de la révolte : on
est à Taipei dans une capitale plate et vaste avec de larges avenues. Hongkong est une ville
verticale, où les risques de congestion du trafic sont élevés, ce qui a accentué cette contre-
réaction d’une partie de la population, qui n’a pas forcément pris partie contre les étudiants,
mais exprimait son désir de voir très vite les choses revenir en ordre. En outre, c’est le
message qu’avait fait passer Pékin, qui a insisté sur le désordre et les perturbations de la vie
quotidienne. A Taïwan, ce genre de réactions est resté très marginal. Enfin, les
dirigeants étudiants à Taïwan sont apparus plus mûrs et mieux formés que leurs homologues à
Hongkong. Ce qui s’explique par le fait que Taïwan est une démocratie de longue date. Et que
ces jeunes étaient devenus des « pros » des manifestations, car ils avaient participé à toutes
sortes de mouvement civiques ces dernières années.
Comment ont réagi les Taïwanais et les dirigeants politiques à ce qui se passait à
Hongkong, sachant que Pékin a toujours dit souhaiter appliquer la formule « un pays,
deux systèmes », en vigueur à Hongkong, à Taïwan ?
Les réactions à Taïwan suivent les lignes de clivage classiques de la politique taïwanaise.
A savoir, ceux qui se mobilisent pour soutenir les étudiants de Hongkong sont leurs
homologues du « mouvement des tournesols » ainsi que les groupes indépendantistes. La
population taïwanaise suit cela avec un certain intérêt, car la prochaine étape pourrait être
Taïwan. En même temps, ils n’y croient pas trop, c’est un syndrome de classe moyenne qui a
autre chose à faire. Dans les partis politiques, on voit davantage de consensus entre le
Kouomintang (KMT) et l’opposition qu’à l’époque des « tournesols », le KMT s’étant
rapproché d’une position de soutien aux manifestants [de Hongkong] en appelant au calme et
à la démocratisation de Hongkong. Il y a une contradiction apparente puisque le président Ma
Ying-jeou et son parti (le KMT) étaient la cible des manifestants du « mouvement des
tournesols ». Là, ils adoptent tactiquement une façon ambiguë de montrer leur soutien aux
manifestations des Parapluies sans avoir à condamner Pékin. Ça permet aussi au KMT de
jouer son rôle traditionnel de concurrent du Parti communiste chinois (PCC), rôle qui n’a
jamais complètement disparu en dépit du rapprochement entre les deux anciens partis
ennemis. Certains au KMT, en dépit de toute vraisemblance, rêvent encore d’un rôle pour leur
parti sur le continent. Leur approche est donc un mélange de conciliation et de compétition
avec le PCC. Le Parti démocrate progressiste (DPP, opposition) soutient quant à lui
clairement le « mouvement des parapluies » et de vraies élections au suffrage universel.
La crise politique à Hongkong n’a-t-elle pas contribué à éloigner encore davantage
les Taïwanais de l’idée de voir adopter chez eux le « un pays, deux systèmes » ?
La formule « un pays, deux systèmes » telle que la conçoit la Chine, c’est avec la
République populaire de Chine comme « pays ». Ce qui n’a jamais été acceptable par les
Taïwanais de la République de Chine. En revanche, si on entend de manière large, « une
Chine, deux entités politiques », le KMT est éventuellement d’accord, sa position étant
d’exclure toute indépendance pour Taïwan, mais aussi toute inclusion dans la Chine
populaire. Cette crise fait ressortir les contradictions auxquelles est confrontée la Chine
communiste : elle veut imposer son régime politique, avec des aménagements, ce qui n’est
pas « vendable » auprès des Taïwanais. Il faudrait une troisième option, avec une Chine
réunifiée, mais fédérale et plus démocratique, qui ne soit ni la République populaire, ni la
République de Chine, pour que plus de Taïwanais soient tentés. En fait, le KMT taïwanisé ne
veut pas d’une unification avec la Chine, sauf une frange d’ultras, des nationalistes chinois.
Si, en revanche, la Chine offrait une structure fédérale, avec une véritable formule
démocratique, on verrait sans doute à Taïwan un mouvement populaire plus large qui se
prononcerait en ce sens, sans pour autant abandonner leur identification à Taïwan comme
nation, car cela éviterait les risques de conflits armés et les problèmes liés à l’isolement
international de Taïwan. Cela se ferait sur le dos des indépendantistes et de l’idée de nation
taïwanaise.
En quoi les histoires particulières de Taïwan et de Hongkong influencent-
elles leur positionnement politique par rapport à la Chine « centrale » ?
On a assisté à Taïwan à un phénomène de réévaluation de la période coloniale japonaise et à
Hongkong de la période britannique, sur le mode de la nostalgie. C’est la confrontation avec
la réalité chinoise qui en est la cause, à Hongkong depuis la rétrocession de 1997, et à Taïwan,
en plusieurs phases : 1945-1949 avec l’arrivée des continentaux non communistes, puis
depuis 2008 avec le rapprochement économique sous l’égide du KMT. L’autre facteur, c’est
l’émergence économique chinoise, qui a profondément transformé les rapports entre ces
entités, la Chine devenant un incontournable moteur de croissance. Enfin, Taïwan
et Hongkong ont tous deux une expérience et une pratique de la démocratie que n’a pas le
reste de la Chine. Ces trajectoires communes les rapprochent et posent la question de la
situation de ces territoires aux marges de la Chine. En réalité, ils ne sont pas du tout
« marginaux » . On peut plutôt les appeler « liminaux », en notant la capacité qu’ils ont à
provoquer une reconfiguration progressive du politique chinois – c’est-à-dire à influencer de
manière concrète ce qui se passe en Chine. Je suis convaincu que la reconfiguration de
l’espace chinois peut autant venir des marges que des problèmes intérieurs. Pour preuve,
l’effort que déploie la Chine pour se protéger de toute contamination de ce qui se passe à
Taïwan et Hongkong. Xi Jinping a du souci à se faire, car ce que montrent ces crises, c’est
qu’en Chine, on arrive au bout du système, même s’il tient toujours, comme depuis des
lustres, par la force. La société civile déborde peu à peu le pouvoir. En dépit de la censure, des
individus de plus en plus nombreux, des jeunes audacieux, se mobilisent pour le principe d’un
espace de liberté légitime, face au pouvoir.
THEME 9 - 2 : Le sort de Kobané tétanise la Turquie et la coalition anti-djihadiste Source, journal ou site Internet :le Monde
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Yves-Michel Riols
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Un nouveau Srebrenica ? L’émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de
Mistura, n’a pas hésité, vendredi 10 octobre, à dresser le macabre parallèle entre la situation
dans la ville syrienne de Kobané, assiégée depuis la mi-septembre par les combattants de
l’Etat islamique (EI), avec le sort tragique de Srebrenica, dans l’ex-Yougoslavie, où les
Serbes de Bosnie avaient massacré près de 8 000 musulmans en 1995, alors qu’ils étaient
censés bénéficier de la protection des forces de l’ONU déployées sur place « Vous vous
souvenez de Srebrenica ? Nous, oui, nous n’avons pas oublié et nous ne nous le pardonnerons
sans doute jamais », a insisté M. de Mistura, lors d’une conférence de presse à Genève, au
cours de laquelle il a exhorté la Turquie à ouvrir sa frontière pour permettre aux volontaires
de rejoindre les miliciens kurdes qui défendent Kobané, et ce qu’il reste de sa population.
Sinon, a-t-il averti, si la ville tombe aux mains des djihadistes, « les civils seront très
probablement massacrés ». « Quand il y a une menace imminente contre les civils, nous ne
pouvons pas, nous ne devons pas, rester silencieux », a martelé M. de Mistura. Au-delà du
drame humanitaire, la chute de Kobané serait une puissante victoire pour la propagande de
l’EI en exposant les limites des bombardements menés en Irak et en Syrie, alors que l’armée
américaine a annoncé avoir conduit, jeudi, quatorze frappes aériennes contre des positions
djihadistes près de Kobané, où les combats ont provoqué la fuite de près de 300 000 habitants
de la région, la plupart vers la Turquie. En outre, le calvaire de Kobané cristallise toutes les
divisions sous-jacentes entre les partenaires de la coalition internationale sur la stratégie à
adopter face aux insurgés de l’EI.
RÉVISION DES POSITIONS
Dans l’immédiat, ces frictions refont surface avec le retour du débat sur l’opportunité
d’installer une zone tampon autour de Kobané, comme le réclame la Turquie. Il y a encore
quelques jours, un tel scénario semblait exclu car il suppose une escalade militaire avec une
intervention au sol sur le territoire syrien pour sécuriser un tel périmètre. Une option récusée
par les Etats-Unis, et, jusqu’ici, par la France. Mais l’accélération des événements pousse à
une révision des positions. Lors d’une déclaration conjointe à la presse, vendredi à Paris,
Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, et son homologue turc, Mevlut Cavusoglu,
ont appelé à la création d’une « zone de sécurité » entre la Turquie et la Syrie. « La totalité
des options doit être étudiée », a souligné M. Fabius, car « une tragédie se déroule sous nos
yeux face à laquelle personne ne peut rester indifférent ». Si les deux ministres ont affiché un
accord sur le principe d’une zone tampon, désormais rebaptisée « zone de sécurité », les
divergences sur les modalités de sa mise en œuvre étaient perceptibles, à tel point que les
deux hommes ont soigneusement évité de répondre aux questions après leur brève déclaration.
M. Cavusoglu est allé plus loin que M. Fabius en soulignant que « les attaques aériennes ne
sont pas suffisantes pour arrêter la progression de Daech [acronyme arabe de l’EI] ». Il a
réitéré la position de la Turquie en plaidant pour une « stratégie large ». Elle passe, a-t-il
relevé, par l’instauration d’une « zone d’exclusion aérienne » en Syrie, qui n’a pas été
évoquée par M. Fabius, et par la volonté assumée d’élargir le combat au-delà de la lutte contre
l’EI en s’attaquant au « régime de Bachar Al-Assad », qui est « la source du terrorisme » dans
la région. Autrement dit, la Turquie n’envisage pas de venir au secours de Kobané tant que le
mandat d’une « zone de sécurité » se limiterait à des considérations humanitaires et tant que
d’autres pays ne sont pas disposés à déployer des troupes au sol en Syrie.
« NOTION TRÈS AMBITIEUSE »
Une position qui est loin de faire l’unanimité et va bien au-delà de la stratégie de frappes
aériennes avancée par la coalition internationale. Elle pose aussi un sérieux problème de
légalité internationale car, à la différence de l’Irak, le gouvernement syrien n’est nullement
demandeur d’une intervention sur son territoire. De surcroît, avec ou sans l’aval des Nations
unies, établir une zone de sécurité en Syrie et y faire respecter une zone d’exclusion aérienne
revient, de facto, à entrer en conflit ouvert avec le régime de Bachar Al-Assad. Une option
que la Russie risque de bloquer dans l’éventualité d’un débat à l’ONU. De plus, dans le
contexte de guerre civile en Syrie, « la notion que l’on puisse établir une zone tampon dans le
pays paraît très ambitieuse », estime François Heisbourg, conseiller à la Fondation de la
recherche stratégique (FRS). La dernière tentative d’une opération de ce genre dans la région,
rappelle-t-il, remonte au déploiement d’une force internationale de 6 000 militaires à
Beyrouth, en 1983, après le massacre des Palestiniens à Sabra et Chatila. Elle s’était soldée
par un échec et la mort de 241 soldats américains et de 58 soldats français. Or, souligne M.
Heisbourg, « la situation de l’époque à Beyrouth était presque aussi compliquée que celle de
la Syrie aujourd’hui ».
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Snapchat piraté : plus de 100 000 photos dérobées Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 11 octobre 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par André Dulou
Sécurité : Des pirates commencent à diffuser les clichés volés sur le forum 4chan. Un service
tiers lié à l'application serait en cause. Après le piratage des photos de stars sur iCloud
d'Apple, c'est au tour de Snapchat d'être à nouveau au centre d'un détournement de données.
L'application qui se targue de proposer un service d'échange sécurisé de photos éphémères
(effacement automatique), d'où son succès chez les jeunes, risque d'avoir du mal à s'en
remettre. En effet plus de 100.000 clichés et vidéos (on parle même de 200.000, soit 13 Go)
ont été volés et sont en train d'être diffusés sur la Toile, affirment des
pirates sur le forum 4chan. Des photos le plus souvent osées, ce q
Après avoir commencé à publier ces contenus sur un site dédié, les
pirates visiblement dépassés par le succès de leur opération (sic) ont
décidé de les diffuser via des fichiers torrent. D'où un risque de
diffusion à grande vitesse. Certains utilisateurs du forum anonyme ont
même créé un moteur de recherche permettant de vérifier si leurs
photos ont été piratées.
3 Go de données fuitées
On ne sait pas encore vraiment comment les hackers s'y sont pris. Selon plusieurs médias
américains, ils ont en fait attaqué un ou plusieurs sites tiers comme Snapsaved.com (fermé
depuis) qui servent justement à sauvegarder des photos issus de Snapchat qui théoriquement
les détruit quelques secondes après publication. L'éditeur de Snapchat confirme d'ailleurs ce
vecteur d'attaque. "Les serveurs de Snapchat n'ont pas été pénétrés et ne sont pas la source de
ces fuites. Ces snapchatteurs ont été victimes de l'utilisation d'applications de tierce-partie
pour envoyer et recevoir des snaps, une pratique que nous interdisons expressément dans nos
conditions d'utilisation précisément parce qu’elle compromet la sécurité de nos utilisateurs ",
est-il écrit sur le compte Twitter officiel de Snapchat. Reste que le mal est fait et l'image de
Snapchat à nouveau sérieusement écornée. Rappelons qu'en janvier dernier, l'application qui
vaut désormais 10 milliards de dollars, avait vu les données de près de 5 millions de comptes
mises en ligne sur Internet, à cause d'une faille. Conscient de sa vulnérabilité, Snapchat
expliquait avoir pris des mesures préventives pour se protéger et avoir, au cours de l’année
passée, implémenté diverses sécurités. Des hackers à l’origine de la publication des
informations sur le site SnapchatDB.info expliquaient toutefois à The Verge que les mesures
prises par Snapchat étaient au contraire insuffisantes pour protéger les données personnelles
des utilisateurs.
THEME 10 - 2 : Google actualise les chiffres du droit à l’oubli Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Louis Adam
Adressé par André Dulou
Juridique : Le géant des moteurs de recherche a mis à jour son Transparency report qui
recense les demandes de déréférencement traitées par l’entreprise au nom du droit à l’oubli.
Sans surprise, la France reste en tête du classement.
Les chiffres exacts du droit à l’oubli sont scrutés de très près depuis la mise en place de ce
droit sur le sol européen, après la décision de la CJUE en mai. Google communique à ce
propos, notamment via son rapport de transparence, mais le moteur de recherche est
naturellement partie prenante dans cette affaire et n’a jamais caché son manque
d’enthousiasme pour cette jurisprudence européenne.
28 000 demandes françaises
Au total donc, Google a reçu depuis toute l’Europe un peu moins de
150 000 demandes portant sur un peu moins de 500 000 urls
différentes. La France décroche le haut du classement avec 28 000
demandes, mais l’Allemagne n’est pas loin derrière avec un peu moins
de 25 000 requêtes envoyées à Google. L’entreprise donne également
des informations concernant les suites qui sont données par Google à
ces demandes : à l’échelle européenne, Google supprime de son index 41% des URL
transmises via les formulaires de droit à l’oubli. Ce chiffre est un peu plus haut en France, ou
51% des URL mentionnées font l’objet d’un déréférencement. Rappelons néanmoins que ces
chiffres ne signifient pas une suppression pure et simple des résultats : Google déréférence les
liens affichés lors de certaines requêtes précises entrées sur son moteur de recherche. Google
donne d’ailleurs plusieurs exemples anonymes de demandes concrètes. Cette initiative a le
mérite de rendre un peu plus tangible le travail de Google sur le sujet, avec des exemples
simples tels que : « Une personne nous a demandé de supprimer un lien vers un article relatif
à un concours auquel elle a participé étant mineure. Nous avons supprimé des résultats de
recherche la page comportant son nom. » De la même façon, Google détaille les sites qui sont
le plus affectés par ce type de demande : les réseaux sociaux, notamment Facebook, arrivent
en tête.
Au Japon, le droit à l’oubli fait tache d’huile
Au Japon, un tribunal a rendu un jugement très proche de celui prononcé en mai par la Cour
de Justice Européenne face à Google. Le tribunal de Tokyo a décidé la suppression de
résultats de recherches Google suite à la plainte d’un particulier, qui reprochait au moteur de
recherche de mettre en avant ses liens supposés avec une organisation criminelle. La victime a
fait valoir son droit à la vie privée pour justifier sa position et le tribunal lui a donné raison,
son avocat a cité l’arrêt de la CJUE en exemple pour appuyer son argumentation, comme le
rapporte l’agence Associated Press.
THEME 10 - 3 : Le Mipcom fête ses 30 ans sous le signe de la révolution numérique Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Pascal Lechevallier
Adressé par André Dulou
Business : Du 13 au 16 octobre, le monde de la télévision se retrouve à Cannes dans le cadre
du plus grand marché consacré aux programmes. C’est ici que les grandes tendances du
marché se dessinent et que les projets les plus innovants sont présentés.
Pour son 30ème anniversaire, le MIPCOM met en avant la thématique «la conquête
mondiale de la création originale». Principal enjeu du secteur : inventer les programmes de
demain, adaptés à la fois aux besoins du public, aux nouvelles formes de consommation et
aux nouveaux terminaux. C’est pendant cette semaine que se font et se défont les accords
entre les producteurs et les chaînes de télévision. C’est ici que le producteur israélien Keshet a
acquis une notoriété mondiale avec Rising Star et Boom ! C’est aussi à Cannes, pendant le
MIPCOM que sont présentés les projets les plus ambitieux qui dépassent le simple cadre de la
TV. Depuis plusieurs années, internet est partout ;) Cette année, plus que jamais, les frontières
entre la télévision et internet s’estompent. Parmi les grandes thématiques de la semaine, on
retiendra trois grands rendez-vous :
La distribution numérique : comprendre la génération Y, le téléchargement définitif, les
nouveaux besoins des utilisateurs, les défis des interfaces, les nouvelles possibilités
offertes par la VOD.
La Social TV avec la participation active de Twitter et Facebook pour qui la télévision est
à la fois un concurrent mais aussi un fabuleux vivier de clients et qui déploient quantités
d'innovations pour faire de leurs réseaux de véritables points de distribution de la vidéo.
La 4K : un point sur l’évolution de son déploiement et des meilleurs programmes
actuellement disponibles dans le monde.
Comme toujours, les grands Keynotes vont attirer une foule considérable. On retiendra en
particulier les interventions de Simon Cowell, le producteur de X Factor, personnalité de
l’année du MIPCOM 2014, mais aussi celles de Steve Mosko, le Pdt de Sony Pictures
Television, d’Ynon Kreiz, le CEO de Maker Studios et de James Murdoch, le COO de 21st
Century Fox, sans oublier Ted Sarandos, le CCO de Netflix qui s’exprimera pour la première
fois officiellement dans un Keynote à Cannes.
La semaine sera aussi ponctuée de nombreuses projections (dont The Librairians et The Book
of Negroes), mais c’est sans doute Fresh TV, présentée par Virginia Mouseler, CEO de The
Wit qui réunira le plus de monde, comme tous les ans. Sa recette : en 3 sessions d’une heure,
elle présente les formats les plus innovants du monde : séries, jeux, émissions de variété, plus
aucun nouveau format ne vous échappera. Une séquence désormais incontournable. Plus que
jamais ce MIPCOM s’inscrit dans le mouvement de fond qui touche toute l’industrie
audiovisuelle : les frontières entre internet et TV s’effacent tandis que la concurrence entre
eux s’intensifie. Avec des conséquences à long terme sur l’écriture, les formats, mais aussi sur
les organisations elles-mêmes qui doivent anticiper ces évolutions et s’adapter à ce nouvel
environnement. La participation des géants de la VOD et de la SVOD en est un signe
palpable.
THEME 10 - 4 : L’espionnage de la NSA pourrait « casser Internet », selon les géants du Web Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 10 octobre 2014
Auteur : Ariane Beky
Adressé par André Dulou
Réunis par le sénateur américain Ron Wyden, les dirigeants de Google, Microsoft, Facebook
et Dropbox s’inquiètent de l’impact économique des écoutes massives de la NSA. L’impact
de la surveillance à grande échelle menée par la NSA (National Security Agency) inquiète les
grands groupes de technologie américains. Réunis lors d’une table ronde organisée par Ron
Wyden, le sénateur démocrate de l’Oregon, Eric Schmidt, président de Google, et d’autres
poids lourds du secteur soupçonnés de collusion avec les services de renseignement
américains, ont appelé le Congrès des États-Unis à relancer une réforme qui tarde à venir.
À la recherche de la confiance perdue
Opposant de la première heure à la surveillance généralisée révélée par Edward Snowden, le
sénateur Ron Wyden a regroupé le 8 octobre à Palo Alto, Californie, les dirigeants et juristes
de Google, Microsoft, Facebook et Dropbox. Le président de la commission des finances et
membre de la commission du renseignement du Sénat américain a profité de l’occasion pour
qualifier les programmes de surveillance de la NSA de « filets numériques ». Selon
l’estimation de Forrester Research, a-t-il rappelé, l’affaire coûterait aux fournisseurs de
services IT américains, du Cloud en particulier, 180 milliards de dollars d’ici 2016 ou 25%
du total de leur revenus. Microsoft, passible d’outrage pour s’être opposé à l’injonction de
fournir au gouvernement américain les données d’un client stockées sur ses serveurs à Dublin
(Irlande), craint la défiance. « Tout comme les gens ne déposeraient pas leur argent dans une
banque dans laquelle ils n’ont pas confiance, ils hésiteront à stocker leurs données dans un
data center ou un smartphone dans lequel ils n’ont pas confiance. Ces questions ont miné la
confiance du public dans les technologies américaines », a déclaré Brad Smith, conseiller
juridique de la firme de Redmond.
« Nous allons finir par casser Internet »
Eric Schmidt de Google est plus alarmiste encore. « Le résultat est simple, nous allons finir
par casser Internet », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « les gouvernements étrangers vont
peut-être dire un jour : nous voulons notre propre Internet ». Nous n’en sommes pas encore
là. Mais la localisation de data centers est bien à l’ordre du jour dans plusieurs pays, dont le
Brésil. Et l’Europe s’apprête à introduire des garde-fous au transfert de données de citoyens
européens aux pays tiers. Et ce dans le cadre de sa réforme sur la protection des données
personnelles. Les acteurs du secteur redoutent que les coûts élevés de mise en conformité et
les obstacles techniques liés ne freinent leur activité et, par extension, l’écosystème
aujourd’hui dominé par les États-Unis. Pour Colin Stretch, avocat général de Facebook,
Internet a été conçu pour fonctionner « sans frontières » et ne peut atteindre son plein
potentiel avec des barrières entre les pays. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les jeunes
pousses du numérique, selon Ramsey Homsany, avocat général de Dropbox. Si une start-up
souhaitant proposer ses services en Allemagne doit construire un data center à Berlin, par
exemple, le marché ne suivra pas, a-t-il assuré. En mai dernier, le Pdg de Cisco, John
Chambers, avait déjà appelé le président Obama à mettre en place un nouveau « code de
conduite » des services de renseignement pour rétablir la confiance. L’équipementier réseau et
d’autres entreprises IT américaines, qui ont renforcé leurs propres mesures de sécurité, par le
biais du chiffrement notamment, continuent d’exhorter le Congrès à adopter la réforme
annoncée par la Maison Blanche il y a plusieurs mois.
THEME 10 - 5 : Microsoft équipe Android Wear d’un clavier pour écrire sur les montres Source, journal ou site Internet : numerama
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Julien L
Adressé par André Dulou
Microsoft a conçu un prototype de clavier pour écrire sur les montres connectées sous
Android Wear de façon manuscrite. Les usagers n'ont qu'à dessiner les lettres et la
ponctuation sur l'écran, avec leur doigt.
Google a dévoilé ce printemps une déclinaison de son système d'exploitation mobile pour les
accessoires connectés. Baptisée Android Wear, celle-ci fonctionne avec Google Now (c'est-à-
dire que la plateforme répond à des instructions vocales) dans la mesure où l'écran d'un objet
connecté (comme une montre par exemple) est bien trop étroit pour y afficher tout un clavier.
Cette contrainte, Microsoft a cherché à la surpasser. L'entreprise américaine a dévoilé ce
vendredi un prototype de clavier pour Android Wear. L'idée ? L'utilisateur dessine lui-même
les lettres, les chiffres et les symboles (arobase, dièse, ponctuation...) avec son doigt. Sur la
vidéo située ci-dessous, le système parait réactif et semble bien interpréter l'écriture
manuscrite. Microsoft précise qu'il s'agit d'un projet très expérimental (version 0.1) qui ne
tolère pour l'instant que des écrans carrés dont la résolution atteint 320 par 320 pixels et la
montre connectée Motorola Moto 360. Mais l'on peut supposer que les prochaines versions de
l'application Analog Keyboard étendront certainement sa compatibilité à d'autres modèles et
types d'écran.
11/ JOUR Par JOUR ... le 11 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
1347 11 octobre
Mort de Louis IV du Saint-Empire
Louis IV de Bavière fut empereur du Saint Empire romain germanique de 1328 à
1347. Il se déclara lui-même empereur sans obtenir l'autorisation de la papauté,
ce qui entraîna son excommunication par le pape Jean XXII. En 1338, il
proclama le Manifeste Fidem Catholicam. Le nouveau pape, Clément VI,
parviendra en 1346 à convaincre les princes-électeurs d'élire Charles de Bohême
à la tête de l'empire. Louis IV meurt le 11 octobre 1347.
1424 11 octobre
Mort du stratège et génie militaire hussite Jan Žižka
Le chef militaire hussite Jan Žižka (né en 1370 au château de Trocnov) disparaît
à P?ibyslav, en Bohême. d'extraction noble, ayant d'abord combattu pour son roi,
Venceslas IV, son nom de Žižka (« le borgne ») lui fut attribué pour avoir perdu
un œil lors de la bataille de Grunwald-Tannenberg (1410), aux côtés des
chevaliers teutoniques. Grand stratège, il inventa la technique du « wagenburg »
– tactique défensive consistant à s'abriter derrière des chariots de ferme –, grâce à
laquelle il résista durant près de vingt ans aux forces impériales catholiques de
Sigismond Ier (1419-1436).
1440 11 octobre
Création du collège anglais d'Eton
Henri VI d'Angleterre fonde, à titre caritatif, le collège d'Eton (Berkshire, près du
château de Windsor) en tant que Charity School. Par cette mesure qui instaure le
principe d'éducation gratuite, le roi escomptait promouvoir l'ascension de
soixante-dix élèves défavorisés et de leur permettre d'accéder au prestigieux
Ki'g's College, département de l'Université de Cambridge (créée l'année
suivante). Aujou d'hui élitiste et hors de prix, malgré la mise en place d'un
système de bourses peu efficace, Eton est notamment l'apanage de la famille
royale.
1443 11 octobre
Création du parlement de Toulouse par Charles VII
Par édit royal, Charles VII fonde le parlement de Toulouse, cédant aux demandes
des Etats du Languedoc, lesquels œuvraient activement pour l'ouverture d'une
cour de justice à même de statuer au nom du roi, malgré l'éloignement de la
capitale parisienne, et tenant compte des usages spécifiques du droit méridional.
Premier parlement créé en province, étendant ses attributions du Rhône aux côtes
atlantiques, et du massif central jusqu'aux Pyrénées, le parlement de Toulouse
prend officiellement ses fonctions le 4 juin 1444, au château Narbonnais.
1531 11 octobre
Mort du réformiste Ulrich Zwingli
Ulrich Zwingli tentait de réformer la Suisse depuis 1525. Zurich fut la première
ville concernée, puis le mouvement réformiste prit de l’ampleur et s’étendit peu à
peu. La Confédération se voyait alors divisée entre Catholiques et Protestants, ce
qui suscita de nombreux conflits auxquels prit part Zwingli. Lors de l’ultime
bataille, à Kappel, les Catholiques remportent la victoire tandis que Zwingli y
perd la vie. La division religieuse perdurera mais la Confédération finira par
trouver un équilibre. Genève deviendra un véritable bastion protestant dès 1536.
1573 11 octobre
Bataille de Zuiderzee
La bataille de Zuiderzee oppose le 11 octobre 1573 les Gueux de la mer, corsaires
rebelles hollandais et la flotte espagnole conduite par Maximilien de Hénin. Ces
derniers forment un contingent de trente bateaux, rassemblant mille trois cents
hommes, qui affrontent vingt-quatre navires hollandais, regroupant sept cents
hommes. Les Gueux de la mer s'emparent de six bateaux ennemis et font trois
cents prisonniers. Cette bataille de Zuiderzee renforce le sentiment de domination
en mer des Hollandais.
1634 11 octobre
Inondation du Schleswig-Holstein en Mer du Nord causée par l'onde de tempête
Burchardi (ou mandränke)
L'événement survient alors que le Schleswig-Holstein, aujourd'hui territoire
allemand, se relève à peine d'une épidémie de peste survenue en 1603 et au
milieu de la guerre de Trente ans. De plus, la mer du Nord semble déchaînée
depuis plusieurs années et déjà, en 1625, des icebergs viennent détruire une partie
des digues côtières. C'est ainsi que, dans la nuit du 11 au 12 octobre 1634, la
tempête Burchardi créa une onde de tempête qui déferla sur le côte et engloutit
une grande partie de l'île de Strand. Une onde de tempête, ou mandränke, est un
phénomène naturel créé par le vent et une forte dépression des fonds marins qui a
pour effet de rehausser le niveau de la mer. Cette onde causa la mort de 8 000 à
15 000 personnes selon les registres paroissiaux, dont les deux tiers de la
population de l'île de Strand. Cette dernière ayant disparu, de petites îles
apparurent à sa place : les îles de Nordstrand, Pellworm, Halligen Südfall et celle
de Nordstrandischmoor.
1648 11 octobre
Georges II, Prince de Transylvannie
Georges II Rákóczy devient Prince de Transylvanie le 11 octobre 1648 après
avoir été prince associé à son père Georges 1er dès 1642. Son intervention alliée
dans la Guerre de Trente Ans est fatale à la Transylvanie qui est envahie de toutes
parts et oblige Georges II à se démettre de ses fonctions le 25 octobre 1657. Il
tente de reprendre le pouvoir de 1658 à 1659 puis est assassiné par le Pacha de
Buda (Hongrie), le 7 juin 1660.
1670 11 octobre
Louis Le Vau, architecte français (Né en 1612)
Né en 1612, Louis Le Vau vient d'une famille modeste qui ne peut lui offrir une
formation d'architecte. Il se forme sur les chantiers de Michel Villedo et en lisant
de nombreux traités d'architecture. Grâce à son talent, il devient, en 1654, l'un des
architectes de Louis XIV. Il construit les pavillons du château de Vincennes,
travaille sur le bâtiment des Tuileries et Nicolas Fouquet le charge de la
construction du château de Vaux-le-Vicomte.
1698 11 octobre
Traité de La Haye.
Le Traité de La Haye a été signé le 11 octobre 1698. C'est un accord conclu entre
la France, l'Angleterre et les Provinces-Unies. Il détermine le partage de la
succession d'Espagne entre ces trois pays. Il fait suite à la Guerre de Succession
d'Espagne qui a durée quatorze ans.
1724 11 octobre
Mort du prêtre français Marc-Antoine Hersan
Marc-Antoine Hersan (1649-1724) est le fils d'un chirurgien de Compiègne. Issu
d'une famille de treize enfants, il effectue des études brillantes et excelle en latin.
En 1675, il est professeur au collège du Plessis-Sorbonne. Il entre dans les ordres
en 1684 et est nommé prêtre en 1686. Il reçoit la chaire d'éloquence au Collège
Royal en 1685. Il devient aussi le précepteur du fils du ministre Louvois. En
1698, il quitte Paris pour passer sa retraite à Compiègne.
1746 11 octobre
Bataille de Rocourt
Les armées française du maréchal de Saxe et les forces alliées commandées par
Charles-Alexandre de Lorraine et John Ligonier s'opposent sur les hauteurs de
Liège dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche. Les alliés (Angleterre,
Autriche, Hollande) tentèrent de juguler l'invasion des Provinces-Unies par la
France, sans succès. Toutefois, malgré leur défaite, les alliés restèrent sur les
lieux du conflit. La principauté neutre de Liège tint à jour les comptes de leur
présence pour les dévoiler lors du traité d'Aix-la-Chapelle en 1748.
1794 11 octobre
Les cendres de Rousseau sont transférées au Panthéon
Utilisé à tort et à travers par les Révolutionnaires et contre-révolutionnaires, Jean-
Jacques Rousseau entre finalement dans le Panthéon tandis qu’un hommage
national lui est rendu. En fait, au-delà des utilisations politiciennes, les thèses de
Rousseau, et notamment le "Contrat social", ont une véritable influence sur les
pensées politiques de l’époque. En effet, la notion d’intérêt commun développée
par Rousseau revient souvent au centre des préoccupations républicaines
françaises. Comme tout penseur, sa philosophie est difficilement réductible à un
système existant. La pensée de Rousseau restera très polémique, jusqu’à nos
jours, certains n’hésitant pas à établir une filiation – très contestée – entre
Rousseau et le totalitarisme.
1798 11 octobre
Déroute de la flotte française en Irlande
La division Bompard composée de huit navires et 2 900 hommes est pourchassée
et en grande partie détruite par les bateaux du Commodore anglais Warren au
nord-ouest de l'Irlande. La France souhaitait débarquer des forces pour soutenir le
soulèvement des catholiques irlandais qui avait démarré en avril.
1802 11 octobre
Naissance officielle du parachute
Le français Jacques Garnerin brevette sa nouvelle invention : le parachute. Il
avait effectué son premier saut en 1797 au dessus du parc Monceau à Paris, en
sautant du haut d'une montgolfière. Mais le nom "parachute" ne vient pas de lui :
il avait été créé par le physicien français Sébastien Lenormand qui avait sauté du
premier étage d'une maison avec un parasol dans chaque main.
1885 11 octobre
Naissance de François Mauriac
François Mauriac naît à Bordeaux le 11 octobre 1885. Ce grand écrivain français
reçut de nombreuses récompenses comme le Grand Prix du roman de l'Académie
française en 1926, ou le prix Nobel de Littérature en 1952. Membre de
l'Académie française depuis 1933, il s'engage politiquement dans la Guerre
d'Espagne, puis dans la Résistance, écrivant pour la presse clandestine. Il meurt le
1er septembre 1970. On lui doit "Thérèse Desqueyroux" en 1927.
1898 11 octobre
Jean Jaurès publie "Les preuves"
Jean Jaurès publie l’ouvrage "Les preuves", ouvrage dreyfusard accusant
Esterhazy et clamant l’innocence de Dreyfus. A l’image de Zola, Jaurès fit parti
des intellectuels qui, au fil de l’affaire Dreyfus, abandonnèrent leurs préjugés
antisémites pour revendiquer la justice.
1899 11 octobre
Début de la Seconde Guerre des Boers
La Seconde Guerre des Boers éclate le 11 octobre 1899, après la montée des
tensions entre les Britanniques et les Boers de la République sud-africaine du
Transvaal. Les Britanniques de la Colonie du Cap étaient en effet de plus en plus
nombreux à venir s'installer au Transvaal, en raison de la découverte d'un
gisement d'or, et exigeaient d'avoir les même droits que les Boers, mais ceux-ci
résistaient aux tentatives d'annexion de l'Empire britannique. La guerre est
déclarée après une intervention armée des Britanniques au Transvaal, appelée
raid Jameson. Le conflit se termine par la victoire de l'Empire britannique et la
signature du traité de Vereeniging, le 31 mai 1902. Les vaincus, le Transvaal et
leurs alliés, l'Etat libre d'Orange, sont intégrés à la Colonie du Cap.
1924 11 octobre
Développement du surréalisme
Le 11 octobre 1924, le mouvement artistique du surréalisme prend de l'ampleur
avec la publication du Premier manifeste du surréalisme par l'un des pionniers du
mouvement, André Breton, dans lequel le surréalisme est défini comme « un
automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer (…) le
fonctionnement réel de la pensée ». Moins de deux mois plus tard, cette première
publication est suivie par la naissance de la revue La Révolution surréaliste.
1928 11 octobre
Naissance d'Ennio Moriccone, compositeur italien
Ennio Morricone est né à Rome le 10 novembre 1928. Ce compositeur italien
s'est notamment rendu célèbre par les musiques des films de Sergio Leone. Les
deux artistes sont les représentants du « western-spaghetti », dont les films les
plus connus sont Le Bon, la Brute et le Truand, Pour une poignée de dollars, ou
encore Il était une fois dans l'Ouest. Il s'est également attaqué à l'illustration
musicale d'autres styles de films, comme Le professionnel, avec Jean-Paul
Belmondo, ou la célèbre Here's to you, chantée par Joan Baez, qui illustrait le
film Sacco et Venzetti.
1942 11 octobre
Victoire alliée à la Bataille du cap Espérance
La bataille de cap Espérance, également connue sous le nom de seconde bataille
de Savo, est un des épisodes de la guerre du Pacifique, qui opposait les armées
japonaises et américaines au large des côtes du Pacifique. L'armée américaine
combattait sous les ordres du contre-amiral Norman Scott, et les Japonais étaient
dirigés par le contre-amiral Aritomo Got?. Basée sur une audacieuse technique
d'illumination des Américains, la bataille a été une victoire américaine.
1962 11 octobre
Ouverture du Concile de Vatican II
Le Pape Jean XXIII inaugure la première session du Concile de Vatican II dans la
basilique Saint-Pierre-de-Rome. Cette gigantesque réunion rassemble plus de 2
000 ecclésiastiques et des experts non catholiques. Dès l'ouverture, le Pape
prononce un "aggiornamiento" (une mise à jour) des dogmes de l'église
catholique. Jean XXIII veut adapter le message de l'église au monde moderne
pour la rendre plus proche des fidèles. Les messes seront désormais dites dans
des langues usuelles et non plus en latin. Et les prêtres devront se consacrer
exclusivement aux fidèles. Le Concile s'achèvera en décembre 1965, sous le
pontificat de Paul VI.
1963 11 octobre
Mort d'Edith Piaf
La reine de la chanson française s'éteint à Cannes le même jour que son ami Jean
Cocteau. Surnommée la "môme Piaf" à ses débuts, Giovanna Gassion est
rapidement devenue une star de la chanson dans le Paris populaire de l'avant-
guerre. En 1940, Cocteau écrit une pièce pour elle et son compagnon Paul
Meurisse "Le bel indifférent". Cette oeuvre révèlera aussi au public la force de
Piaf et ses immenses qualités de comédienne. Elle écrira "L'hymne à l'amour"
pour l'homme le plus important de sa vie, le boxeur français Marcel Cerdan,
décédé dans un accident d'avion en 1949. L'alcool, la drogue et différents
accidents de voiture ont gravement altéré sa santé à partir des années 50. Elle
subit plusieurs cures de désintoxication sans cesser de travailler. Piaf composera
80 des chansons de son répertoire. Elle tombe dans le coma en avril 1963,
quelques mois après avoir épousé le chanteur grec Theo Sarapo, son dernier
amour.
1972 11 octobre
Le procès de Bobigny s’achève
Jugée pour avortement, Marie-Claire Chevalier est relaxée, au terme de plusieurs
semaines de procès. Dès l’ouverture de l’affaire, les féministes du Mouvement de
libération des femmes avaient réagi. Déjà l’année précédente, la pétition du
"manifeste des 343" avait été publiée pour lutter en faveur de l’interruption
volontaire de grossesse et de la contraception gratuite. La libération de la jeune
femme apparaît comme un grand pas en avant pour ce combat mené depuis des
années pas les féministes.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Li visits Germany, China’s anchor’ in Europe Source, journal ou site Internet : space war
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Styaff Writters /AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur
China's Premier Li Keqiang met German
Chancellor Angela Merkel Friday for the year's
third top-level talks between the Asian and
European export powers despite growing
disquiet over human rights and business rules.
The visit comes at a sensitive time as China
grapples with Hong Kong's pro-democracy
protests while the host nation gears up to
celebrate a quarter-century since the fall of the
Berlin Wall ended communism in East Germany. But Berlin and Beijing, in a year of high-
frequency diplomacy, stress they want to boost their multi-billion-dollar trade and
investment ties and deepen a new "innovation partnership". Merkel and President Joachim
Gauck rolled out the red carpet and received Li, joined by his entire cabinet and an entourage
of 130 business chieftains, with full military honours. Both sides then held a joint government
meeting, a format that is rare for Germany and unique for China. Li's 14 ministers met 12
German counterparts to discuss cooperation in fields ranging from climate change and
agriculture to using German green-tech to manage China's breakneck economic growth. Both
sides planned to sign some 30 cooperation and investment deals worth over two billion euros
($2.5 billion) in sectors including health, education and the environment. European aviation
giant Airbus said it would ink an agreement, and Deutsche Telekom announced a joint
venture with China Mobile to build a digital network for cars on Chinese roads.
- Hong Kong protests -
Li's second Europe trip this year, which will also take him to Russia and Italy, started on the
day street protests looked likely to flare again in Hong Kong, the former British colony that
was returned to the Chinese mainland in 1997. Crunch negotiations slated for Friday were
called off by the Beijing-backed city officials, leading students to ratchet up their protests.
Hong Kong's 17-year-old student leader Joshua Wong asked Merkel for support, telling
Germany's Bild daily that "only when Germany, Europe and the whole world put pressure on
China and show solidarity with us will our protests have a chance". Merkel, who grew up
under communism in East Germany, touched on the issue of democracy in July when she told
Beijing students that the 1989 fall of the Berlin Wall "enabled us to have a free dialogue". In
her latest weekly video message, Merkel stressed the importance of safeguarding civic
freedoms in Hong Kong and criticised China's life jail term for a leading ethnic Uighur
activist. Chinese senior diplomats told a pre-trip briefing that Beijing is ready for human
rights dialogue on the basis of mutual respect but stressed that "the question of Hong Kong is
China's internal affair".
- 'Fair-weather phase ending' -
Of more immediate concern to corporate leaders at a separate Sino-German business summit
were rules governing companies in China, the world's number two economy, with whom
Germany had two-way trade worth 140 billion euros last year. Investor concern has grown
since Beijing has started cracking down on alleged malpractice by major firms. Last month it
fined an affiliate of German carmaker Volkswagen more than $40.5 million for price-fixing.
Economy Minister Sigmar Gabriel told the business forum that Germany wants to be "a fair
partner for Chinese investors" but that "German companies expect the same in China". The
head of the Asia-Pacific Committee of German Business, Hubert Lienhard, said "there is not
yet equal treatment" for foreign companies in China, including the right to bid for public
tenders and set up shop without a joint venture partner. Sebastian Heilmann of Berlin's
Mercator Institute for China Studies told AFP that for Germany remains China's "anchor
country" in Europe, but that amid the disputes the "fair weather phase" is ending as China
shifts from being a workshop for foreign companies to a competitor. Li's Germany visit
comes after Merkel in July travelled to China, her seventh official trip there, and after Chinese
President Xi Jinping came to Berlin in March. The Chinese premier will next travel on to
Russia, which is engaged in a bitter standoff with the West over the Ukraine conflict, before
meeting Western leaders at an Asia-Europe Meeting in Italy on October 16-17.
THEME 12 - 2 : US reports ‘progress’ in pressing Turkey to join IS Fight Source, journal ou site Internet : space war
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Staff Writers/AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur
The United States reported "progress" Friday in pressing Turkey to participate in the fight
against the Islamic State group, noting a pledge from Ankara to train and equip moderate
Syrian rebels. The head of the US-led coalition, retired general John Allen, and US pointman
on Iraq, Brett McGurk, completed a two-day visit in Turkey to press the NATO ally to engage
militarily against the jihadist group that has taken over a wide swath of Syria and Iraq.
Washington had been frustrated over Ankara's reticence to commit its well-equipped and
well-trained forces in the fight against the militants. The battle for the Syrian Kurdish town of
Kobane, just across the border with Turkey, has caused fears the city may soon fall into the
militants' hands. Asked if the Turkish-US meetings -- attended by Prime Minister Ahmet
Davutoglu and military officials -- had led to "progress," State Department deputy
spokeswoman Marie Harf said yes. "Turkey has agreed to support, train and equip efforts for
the moderate Syrian opposition," one of the main components of US strategy in Syria
unveiled September 10 by US President Barack Obama. Allen and McGurk also met with
leaders of the Syrian opposition in Ankara. Meanwhile in Washington, Hakan Fidan, head of
the Turkish National Intelligence Organization, met with US Deputy Secretary of State
William Burns at the State Department, a spokeswoman told AFP. Fidan also met with
Obama's top counter-terrorism advisor Lisa Monaco to "to discuss ways to deepen already
close counterterrorism cooperation and to further integrate Turkey's unique capabilities into
the international coalition against ISIL (IS)." Monaco "expressed appreciation" for Turkey's
support and "the importance of accelerating Turkish assistance," according to a statement
from the White House. She also "emphasized the need to more quickly build the capacity of
Iraqi security forces as well as the moderate Syrian opposition." Harf confirmed that a US
military team will visit Turkey next week to meet with their Turkish military counterparts.
Washington had sent Allen and McGurk to the Turkish capital to discuss "several measures to
advance the military line of effort against ISIL," the State Department said Thursday. "Turkey
is well-positioned to contribute" to the coalition, Harf had said, citing its potential to
cooperate militarily, halt terrorist financing, counter the flow of foreign fighters into the
region and provide humanitarian assistance.
EU calls for greater international cooperation against IS
Brussels (AFP) Oct 10, 2014 - The European Union called on Friday for greater international
cooperation in the fight against the Islamic State group after the jihadists seized the
headquarters of Kurdish fighters defending the Syrian border town of Kobane. "We are deeply
concerned by the security and humanitarian situation in Kobane and the rest of the Syrian
Kurdish self-proclaimed autonomous region after three weeks of siege and fierce fighting,"
said the statement from the office of EU foreign policy chief, Catherine Ashton. "The people
of Kobane have demonstrated to the international community their resolve to use all means to
protect their fundamental rights and values and to resist oppression." "The EU remains
committed to play its role to the full in the fight against ISIL and in solidarity with all people
suffering from ISIL actions," the statement said, using an alternative name for IS. It called for
the EU, Turkey and other regional and international partners "to work together more, to
isolate and contain the threat of ISIL." It raised concerns about recent deaths in Turkey, where
Kurds have launched a wave of violent protests against the government's refusal to cross the
border and engage militarily with IS fighters. "The EU is seized of the urgency of the
situation and is working on the details of a significant further package of additional support,"
the statement added. UN envoy for Syria Staffan de Mistura warned on Friday that some
12,000 civilians still in or near Kobane, including 700 mainly elderly people in the town
centre, "will most likely be massacred" by IS militants if the town falls. Kobane was "literally
surrounded," except for one narrow entry and exit point to the border, de Mistura said.
THEME 12 - 3 : Brazil Beef exports soar on Chinese, Russian demand Source, journal ou site Internet : seeddaily
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Staff Writers
Adressé par Jea,n-Claude Tourneur
Rio De Janeiro (AFP) Oct 10, 2014
Brazil beef exports jumped seven percent this
year so far, in part due to rising Russian
demand as Moscow turned away from US and
European sources in retaliation against
sanctions, an industry group said Friday.
Exports also rose sharply to Hong Kong, point
of entry for China, which saw an increase of
9.12 percent, to 293,000 tons of beef, through
September, said Brazil's Association of Meat
Exporters (Abiec). Meanwhile, exports to
Russia rose 5.13 percent, an increase to
253,000 tons, for the year through September,
the group said. And last month, Russia actually
surpassed China in the amount of Brazilian beef it took in, growing 13 percent over August,
said Abiec. The United States and European Union nations slapped their most punishing
round of sanctions against Russia at the end of July. Moscow responded a week later with a
near total ban on food imports from those countries and has turned to Brazil as an alternative
for beef, poultry and pork. China reopened its huge beef market to Brazil in July, lifting an
embargo imposed following the discovery of a case of neurodegenerative disease BSE, often
called mad cow disease, in Brazil in December 2012. Since the start of this year, Brazil has
sold 1.16 million tons of beef abroad for $5.3 billion, according to Abiec.
THEME 12 - 4 : German model is ruinous for Germany, and deadly for Europe Source, journal ou site Internet : The Telegraph
Date : 11 octobre 2014
Auteur : Ambrose Evans-Pritchard
Adressé par Jean-Claude Tourneur
France may look like the sick man of Europe, but Germany’s woes run deeper, rooted in
mercantilist dogma
The German economy has already stalled Photo: AFP
The Kaiser Wilhelm Canal in Kiel is crumbling. Last year, the authorities had to close the 60-
mile shortcut from the Baltic to the North Sea for two weeks, something that had never
happened through two world wars. The locks had failed. Large ships were forced to go
around the Skagerrak, imposing emergency surcharges. The canal was shut again last month
because sluice gates were not working, damaged by the constant thrust of propeller blades. It
has been a running saga of problems, the result of slashing investment to the bone, and
cutting maintenance funds in 2012 from €60m (£47m) a year to €11m. This is an odd way to
treat the busiest waterway in the world, letting through 35,000 ships a year, so vital to the Port
of Hamburg. It is odder still given that the German state can borrow funds for five years at an
interest rate of 0.15pc. Yet such is the economic policy of Germany, worshipping the false of
god of fiscal balance. The Bundestag is waking up to the economic folly of this. It has
approved €260m of funding to refurbish the canal over the next five years. Yet experts say it
needs €1bn, one of countless projects crying out for money across the derelict infrastructure
of a nation that has forgotten how to invest , sleepwalking into decline. France may look
like the sick of man of Europe, but Germany’s woes run deeper, rooted in mercantilist dogma,
the glorification of saving for its own sake, and the corrosive psychology of ageing.
“Germany considers itself the model for the world, but pride comes before the fall,” says Olaf
Gersemann, Die Welt’s economics chief, in a new book, The Germany Bubble: the Last
Hurrah of a Great Economic Nation. Mr Gersemann says the Second Wirtschaftswunder – or
economic miracle – from 2005 onwards has “gone to Germany’s head”. The country has
mistaken a confluence of exceptional events for permanent ascendancy. It cannot continue to
live off exports of capital goods to China and the BRICS as they hit the buffers, or by stealing
a march on southern Europe through wage compression, a zero-sum game. Marcel
Fratzscher, head of the German Institute for Economic Research (DIW), makes a parallel
critique (more Keynesian in flavour) in his new book, Die Deutschland Illusion, no translation
needed. It is a broadside against the fiscal fetishism of finance minister Wolfgang Schauble,
now written into the constitution as a balanced budget law from 2016 onwards, making it
almost impossible to override. It is the self-deception of a country “resting on its laurels”,
prisoner of the “household fallacy” that economies are like family budgets, and falsely
reassured by the misplaced flattery of foreigners who rarely look under the bonnet at the
German engine below. The International Monetary Fund gently prodded Berlin this week to
pull its weight in a world economy gasping for demand, if only for its own good. “Germany
could afford to finance much-needed public investment in infrastructure, without violating
fiscal rules,” it said. For good measure, the fund said there is a 40pc chance of a triple-dip
recession in the eurozone over coming months and a 30pc chance of deflation. The German
economy has already stalled. Output contracted in the second quarter. Factory orders fell
5.7pc in August. Germany’s “Five Wise Men” council of economic experts will slash the
country’s growth forecast to 1.2pc next year in a report on Friday. Prof Fratzscher accuses
Germany’s elites of losing the plot in every important respect. Investment has fallen from
23pc to 17pc of GDP since the early 1990s. Net public investment has been negative for 12
years. Growth has averaged 1.1pc since the beginning of the decade, placing Germany 13th
out of 18 in the eurozone (or 156th out of 166 countries worldwide over the past 20 years).
This chronic weakness been masked by slightly better growth since the Lehman crisis, and by
the creditor-debtor dynamics of the EMU debt crisis. German looks healthy only because half
of Europe looks deathly. The Hartz IV reforms – so widely praised as the foundation of
German competitiveness, and now being foisted on southern Europe – did not raise
productivity, the proper measure of labour reform. Data from the OECD show that German
productivity growth slumped to 0.3pc a year in the period from 2007 to 2012, compared with
0.5pc in Denmark, 0.7pc in Austria, 0.9pc in Japan, 1.3pc in Australia, 1.5pc in the US and
3.2pc in Korea. Britain has been negative, of course, but that is no benchmark. Prof
Fratzscher says the chief effect was to let companies compress wages through labour
arbitrage. Real pay has fallen back to the levels of the late 1990s. The legacy of Hartz IV is a
lumpen-proletariat of 7.4m people on “mini-jobs”, part-time work that is tax-free up to €450.
This flatters the jobless rate, but Germany has become a split society, more unequal than at
any time in its modern history. A fifth of German children are raised in poverty. Philippe
Legrain, a former top economist at the European Commission, says Germany’s “beggar-thy-
neighbour economic model” works by suppressing wages to subsidise exports, to the benefit
of corporate elites. This is “dysfunctional”, and the more that EU officials try to extend the
model across the eurozone, the more dangerous it becomes. Capital flows within EMU have
been a form of vendor financing for buyers of German exports, but it should be obvious that
such a structure must reach breaking point – for Germany as well as EMU – if France and
Italy buckle to demands and follow Greece, Spain, Portugal and Ireland into wage deflation.
Europe is already sliding slowly into a contractionary vortex, replicating the errors of the
Gold Standard in the 1930s. Doubling down would be calamitous. Germany must move with
great care. As Mr Gersemann argues in his book, it is enjoying the last days of a particularly
powerful demographic dividend, soon to reverse with a vengeance. The European
Commission’s Ageing Report (2012) said Germany’s workforce will shrink by 200,000 a year
this decade. The old age dependency ratio will jump from 31pc in 2010, to 36pc in 2020, 41pc
in 2025, 48pc in 2030 and 57pc in 2045, tantamount to national suicide. This is a grave
failure of public policy over decades. Tax policies and social structures have encouraged the
collapse of the fertility rate. Lack of investment has compounded the error. Within five years
it will surely become obvious to everybody that Germany is in deep trouble, and a balanced
budget will not prove any defence. Within 10 years, France will be the dominant power of
continental Europe.
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