revue de presse « défense - union-ihedn.org fileplutôt que de supprimer le cdi… la galaxie...

52
Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 11 octobre 1963 s’éteint Edith Piaf Date : 11 octobre 2014 Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense demain. La prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi 13 octobre 2014 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : "D'ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe" Le CEMA renouvelle sa confiance à l’Economat des armées 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : L’UE lance « TRITON », pour venir en aide aux migrants en Méditerranée Ottomanies Pourquoi une intervention terrestre en Syrie plutôt qu'en Irak? 3) Armements - Industries - Économie :

Upload: lykhue

Post on 23-Mar-2019

219 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 11 octobre 1963 s’éteint Edith Piaf

Date : 11 octobre 2014

Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense

demain. La prochaine revue de presse défense sera diffusée

le lundi 13 octobre 2014

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : "D'ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe"

Le CEMA renouvelle sa confiance à l’Economat des armées

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : L’UE lance « TRITON », pour venir en aide aux migrants en Méditerranée

Ottomanies

Pourquoi une intervention terrestre en Syrie plutôt qu'en Irak?

3) Armements - Industries - Économie :

Page 2: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Plutôt que de supprimer le CDI…

La galaxie hétéroclite des anti-TIPP

Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Standard & Poors : faute de croissance, la France a des perspectives négatives

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : de l’avenir de la DGA

L’ALAT fête ses 60 ans

Toulon : le ministre de la défense visite les forces de soutien

Rentrée littéraire : un leader de la PAF livre ses secrets

5) Zones de conflits : Bosnie : reportage dans le fief des wahhabites

Bagdad peine dans sa lutte contre l’EI

Les partisans de l’EIIL à l’origine d’une vague de criminalité au Maroc

Qui veut quoi ? qui frappe où ? (II)

6) Renseignements et menaces : L’Algérie, entre révolte et paralysie

Le Portugal autorise la plantation de cannabis

Terrorisme : des « milliers » de personnes surveillées à Londres, avoue Johnson

Libye : "Les pays voisins sont devenus acteurs de la déstabilisation"

7) Sécurité intérieure : La commission des lois du Sénat approuve le projet de loi relatif à la lutte

contre le terrorisme

8) Énergie environnement climat : L’extension du domaine de la glace

Levée de l’ordre d’évacuation près de Fukushima

Milan/rencontre avec Poutine : Porochenko espère des progrès sur le gaz

9) Géopolitique de la culture : de Taïwan à Hongkong, deux modèles de résistance à Pékin

Le sort de Kobané tétanise la Turquie et la coalition anti-djihadiste

10) Géopolitique de l’information : Snapchat piraté : plus de 100 000 photos dérobées

Google actualise les chiffres du droit à l’oubli

Le Mipcom fête ses 30 ans sous le signe de la révolution numérique

L’espionnage de la NSA pourrait « casser Internet », selon les géants du Web

Microsoft équipe Android Wear d’un clavier pour écrire sur les montres

11) Jour après Jour : le 11 octobre

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Li visits Germany, China’s anchor’ in Europe

US reports ‘progress’ in pressing Turkey to join IS Fight

Brazil Beef exports soar on Chinese, Russian demand

German model is ruinous for Germany, and deadly for Europe

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

Page 3: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 :"D'ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe" Source, journal ou site Internet : Le Point

Date 11 octobre 2014

Auteurs : 6 Medias Adressé par Jean-François Mazaleyrat

C'est la prédiction du "Daily Telegraph", qui fustige la situation économique de l'Allemagne.

"L'homme malade de l'Europe" n'est pas celui qu'on croit…

Haut les coeurs ! D'après The Daily Telegraph, le prétendu déclin français (ou "suicide", pour

reprendre une expression chère à Éric Zemmour) ne sera bientôt qu'un vieux souvenir,

rapporte le blog du Monde "Big Brother". Dans dix ans, prédit le quotidien britannique,

l'homme malade de l'Europe ne sera pas celui qu'on croit : la France aura dépassé

l'Allemagne. Graphiques et experts à l'appui, le site du journal attaque en effet durement les

choix économiques allemands : "La France peut passer pour l'homme malade de l'Europe,

mais les malheurs de l'Allemagne sont plus profonds, enracinés dans le dogme mercantile, la

glorification de l'épargne pour son propre compte et la psychologie corrosive du

vieillissement." Un pronostic qui appuie là où ça fait mal, alors que quatre instituts de

conjoncture viennent de fortement réviser à la baisse, ce jeudi, leurs prévisions de croissance

pour l'économie outre-Rhin. D'autant que, note le journal britannique, ces inquiétudes sont

exprimées avant tout par des spécialistes allemands, au premier rang desquels le directeur de

l'Institut allemand pour la recherche économique.

Un pays "se reposant sur ses lauriers"

Dans son dernier livre, Die Deutschland-Illusion, Marcel Fratzscher livre "un pamphlet contre

le fétichisme fiscal du ministre des Finances Wolfgang Schaüble, maintenant inscrit dans la

Constitution à travers une loi d'équilibre budgétaire à laquelle il est quasi impossible de

déroger", écrit The Daily Telegraph. "Il exprime la déception d'un pays se reposant sur ses

lauriers, prisonnier de la fausse idée partagée que l'économie se gère comme le budget d'une

famille, et rassuré à tort par la flatterie mal placée des pays voisins qui regardent rarement

sous le capot du moteur allemand", ajoute le quotidien. "L'Allemagne se proclame modèle du

monde, mais l'orgueil précède la chute", note pour sa part Olaf Gersemann, le chef du service

économique du groupe de médias Welt dans son dernier ouvrage, La bulle Allemagne. Selon

lui, le second "miracle économique" que connaît l'Allemagne depuis 2005 lui est "monté à la

tête". Le pays a pris un ensemble de circonstances exceptionnelles pour une ascendance

permanente, alors que ces dernières vont "bientôt disparaître", voire s'inverser.

Page 4: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

"Chant du cygne"

Nous assistons au "chant du cygne d'une grande nation économique", prévient-il. Voilà de

quoi redorer le blason français, qui ressort rarement grandi des comparaisons avec son voisin.

"Depuis des décennies, les erreurs en matière de politique publique se succèdent. Les impôts

et les structures sociales ont engendré la chute du taux de fécondité du pays. Le manque

d'investissement a aggravé cet état de fait. D'ici cinq ans, il est évident que l'Allemagne se

trouvera dans une situation grave et qu'un budget équilibré ne sera pas suffisant pour se

défendre. D'ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe", conclut The Daily

Telegraph.

THEME 1 - 2 : Le CEMA renouvelle sa confiance à l’Economat des armées Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 10 octobre 2014

Auteur : EMA

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le 9 octobre 2014, à Paris, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées

(CEMA), le commissaire général de 1ère

classe Etienne Vuillermet et Monsieur Olivier

Marembaud, respectivement directeur de l’Economat des armées (EDA) et président de son

conseil d’administration, ont signé le contrat d’objectifs et de performance de l’EDA pour

2014-2017

L’Economat des armées est un établissement public à caractère industriel et commercial

(EPIC) placé sous la tutelle de l’état-major des armées (EMA), au sein du ministère de la

Défense. Il assure le soutien logistique et la fourniture de services, de denrées et de

marchandises aux formations militaires en France et à l’étranger ainsi qu’aux partenaires

autorisées par le ministre de la Défense. Ainsi, l’EDA est aujourd’hui engagé au service des

armées, sur le territoire national et dans différents théâtre d’opération : Afghanistan hier, Côte

d’Ivoire, République centrafricaine et bande sahélo-saharienne aujourd’hui. Avec ce nouveau

contrat, le CEMA a donc renouvelé sa confiance à l’établissement, soulignant qu’il jouait un

rôle essentiel au profit des forces françaises engagées en opérations. Sur les théâtres

d’opérations extérieures, les principales missions confiées à l’EDA visent à assurer les

approvisionnements quotidiens du soldat en eau et en vivres, ainsi que le soutien courant des

forces. A la demande de l’EMA, l’EDA peut également approvisionner les forces en matériels

et maintenance infrastructure et soutenir les organisations internationales avec lesquelles elles

agissent. C’est notamment le cas en BSS où l’EDA soutient la force Barkhane mais également

la mission européenne de formation des forces armées au Mali (EUTM).

Page 5: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : L’UE lance « TRITON », pour venir en aide aux migrants en Méditerranée Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 10 octobre 2014

Auteur : Guilhem Delteil Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des migrants, lors de leur débarquement du bâtiment militaire italien Fasan, le 10 septembre

2014.AFP/PH.CONTROLUCE/SALVATORE LAPORTA

L’immigration clandestine était ce jeudi 9 octobre au menu d’une réunion des ministres

européens de l’Intérieur à Luxembourg. Les 28 Etats membres ont acté le lancement début

novembre d’une opération baptisée Triton, destinée à aider l'Italie à secourir les migrants en

perdition en Méditerranée. Une opération qui sera menée par Frontex, l’agence chargée des

frontières extérieures de l’Union européenne, alors que Mare Nostrum, actuellement en cours,

ne dépend que du gouvernement italien. Les Vingt-Huit doivent acter le lancement de

l’opération Triton en Méditerranée, menée au niveau communautaire. Elle aura plus ou moins

les mêmes prérogatives que l’Opération Mare Nostrum, uniquement italienne. Il s’agit donc

de porter secours aux embarcations des migrants en détresse, pour éviter de nouveaux

naufrages en mer Méditerranée, et de nouveaux décès. « Nous souhaitons qu’il y ait une

opération de Frontex qui soit une opération de contrôle des frontières extérieures de l’Union

européenne, ce qui ne veut pas dire que cette opération n’appliquera pas le droit de la mer et

ne sauvera pas des naufragés si cela devait advenir », précise ainsi le ministre français de

l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Les Européens doivent également tenter de définir une

politique migratoire commune. La Commission européenne appelle les 28 Etats membres à

accueillir des migrants, alors que seule la moitié d’entre eux le font actuellement et cinq pays

sont actuellement en première ligne l’Italie, l’Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni et la

France. « Aujourd'hui, trop peu de pays aident. Il y a de nombreux pays au sein de l'Union

européenne qui n'accueillent quasiment aucun réfugié ou demandeur d'asile, déplore Cecilia

Malmström, la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures. Et nous devons voir

si nous pouvons trouver un moyen de reloger ces personnes, aussi bien à l'intérieur d'un Etat

qu'au niveau communautaire ». Une pression de plus en plus lourde, alors que les chiffres

sont en pleine explosion. 2014 a déjà enregistré autant d’arrivées clandestines que sur

l’ensemble de l’année 2011, en plein printemps arabe. Mais la Commission le reconnaît, elle

ne peut qu’inciter les Etats membres à accueillir ces migrants, et ne peut les y contraindre.

Page 6: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

THEME 2 - 2 : Ottomanies Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Issa Goraieb

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Hier encore, la Turquie islamiste de Recep Tayyip Erdogan représentait, aux yeux de

l'Occident, un modèle de modération, de modernité et de démocratie dont feraient bien de

s'inspirer les dirigeants issus des divers printemps arabes. Très vite cependant, le sieur

Erdogan s'est lui-même chargé de calmer le chœur de brebis bêlantes. Se considérant sans

doute comme le digne héritier des splendeurs ottomanes, il a fait montre d'une insatiable soif

de pouvoir, et a durement réprimé les manifestants laïcs qui protestaient contre son lent mais

méthodique programme d'islamisation. Le brillant modèle a cessé de séduire. Et c'est à la

lumière des faits, au crayon gras, sans la moindre concession au flou artistique, que vient

d'être parachevé le portrait, avec l'épilogue annoncé de la tragédie de Aïn el-Arab. Massées à

la frontière avec la Syrie, les troupes turques assistaient impassibles, hier, à la chute de cette

ville kurde syrienne aux mains de l'État islamique : drame qui se jouait à quelques centaines

de mètres de distance à peine. Nul n'attendait du gouvernement d'Ankara une offensive de

blindés à travers la frontière visant à écrabouiller les assaillants ; il suffisait d'accorder un

libre passage aux volontaires kurdes brûlant d'aller prêter main-forte à leurs frères assiégés.

Mais c'était encore trop demander à une Turquie écartelée entre des priorités diverses et

souvent contradictoires. Or la voici soudain piégée, rattrapée par la fulgurante montée en

puissance de l'État islamique. C'est avec un rare acharnement qu'Erdogan œuvre au

déboulonnage de Bachar el-Assad, dont il affirmait hier même qu'il mérite le label de criminel

et de terroriste tout autant que les forcenés de l'État islamique. Rien à redire là-dessus, bien

évidemment. Il reste que la Turquie n'a pas été trop regardante sur le pedigree des combattants

islamistes de tout poil transitant par son territoire et qui ont fini par noyauter la rébellion

syrienne. Pressé par les États-Unis de participer plus concrètement aux opérations de la

coalition internationale, mandaté même à cette fin par le Parlement, le gouvernement

d'Ankara traîne la patte, exigeant au préalable la création d'une zone-tampon à sa frontière

avec la Syrie, ainsi que d'une zone d'exclusion aérienne. Voilà qui empêcherait effectivement

le régime syrien de bénéficier, par ricochet, des frappes aériennes visant les hordes jihadistes

et dont l'efficacité réelle demeure limitée ; mais voilà aussi qui prendrait trop de temps à

mettre en place, et nécessiterait en outre un très improbable consensus onusien. En attendant,

la Turquie se retrouve tout à coup flanquée, à sa frontière méridionale, d'une bande de

territoire contrôlée par l'EI et dont la remarquable continuité vient d'être ironiquement scellée

par la prise de ce même Aïn el-Arab abandonné à son triste sort. Tout aussi mal gérée aura été

cette vieille question kurde, plus obsédante encore pour le pouvoir turc, et qui occupe en ce

moment la vedette dans le grand chambardement du Levant. Au terme de décennies

d'oppression, les Kurdes d'Irak ont réussi à se doter d'une autonomie frisant l'indépendance

totale. Un Turc sur cinq étant kurde, les autorités locales redoutent plus que jamais la

contagion. De surcroît, la milice syrienne qui défendait Aïn el-Arab est formée de fidèles

d'Abdullah Öcalan, l'indomptable leader autonomiste qui, de sa prison où il purge une peine à

perpétuité, conduit, depuis des années, la négociation avec Ankara. Le conflit touche à sa fin,

annonçait dernièrement ce dernier ; mais tout est sans doute à refaire, avec la sanglante

agitation qui s'est déclarée dans les régions kurdes du pays, où le couvre-feu a été décrété

pour la première fois depuis trente ans. Qui trop embrasse mal étreint. Plus d'un apprenti

sorcier en a déjà fait l'amère expérience.

Page 7: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

THEME 2 - 3 : Pourquoi une intervention terrestre en Syrie plutôt qu'en Irak? Source, journal ou site Internet : Le quotidien d’Oran

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Kharroubi Habib

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Tous les stratèges et experts militaires s'accordent pour prévenir que les seules frappes

aériennes que mènent les forces coalisées contre l'Etat islamique tant en Irak qu'en Syrie ne

pourront stopper ses offensives et encore moins le détruire complètement comme s'y sont

engagés les Etats dont les aviations participent à ces opérations. Ce que corrobore la réalité

sur le terrain dans ces deux pays où malgré l'intensification des frappes contre elle,

l'organisation terroriste continue à gagner du terrain en prenant le dessus : en Syrie sur les

combattants kurdes qui tentent d'enrayer sa progression en zone de ce pays peuplée par leurs

compatriotes, et en Irak sur l'armée gouvernementale et les milices qui appuient celle-ci. La

solution serait selon ces milieux une intervention de troupes au sol à même d'inverser le

rapport de force sur les deux fronts. Laquelle, après avoir été totalement exclue par les

gouvernements de pays censés avoir déclaré une guerre totale à l'organisation terroriste, est

effectivement envisagée par eux maintenant mais, et c'est cela qui intrigue, uniquement sur le

sol syrien. Ce choix du sol syrien pour une intervention miliaire terrestre étrangère est à

l'évidence dicté par des calculs qui n'ont rien à voir avec l'objectif pour lequel les Américains

ont bâti la coalition dont ils assument le leadership. Si tant est qu'il va falloir pour cette

coalition lancer une intervention terrestre contre l'Etat islamique, c'est en Irak qu'elle devrait

l'être car dans ce pays où cette organisation ne fait qu'étendre ses « conquêtes » territoriales

ses autorités légales en font la pressante demande à cette coalition. Ce qui n'est pas le cas pour

celles de la Syrie qui ont prévenu qu'une telle opération sur leur territoire ne constituerait ni

plus ni moins qu'une agression étrangère contre leur Etat souverain. Ce qui au regard du droit

international est une vérité que les Etats se montrant disposés aller guerroyer dans ce pays ne

peuvent ignorer. Quoi qu'ils pensent du régime syrien, celui-ci est le pouvoir légal en Syrie et

malgré tout ce qu'ils lui reprochent. Il est encore reconnu comme tel par les Nations unies.

N'ont-ils pas par conséquent fait le choix sélectif de leur éventuelle intervention terrestre

uniquement en Syrie dans le but que son objectif ne soit pas en priorité celui de détruire l'Etat

islamique dans ce pays, mais de s'en prendre au régime et à son bouclier militaire que leurs

protégés locaux ne sont pas parvenus à ébranler et encore moins à faire s'effondrer ? Les

coalisés ont beau faire des exégèses du droit international censées justifier qu'ils sont en droit

pour des raisons « humanitaires » et « morales » d'envoyer des troupes en Syrie, ils

commettront sans l'aval onusien donné par le Conseil de sécurité une violation de la légalité

internationale. Comment dans ces conditions éluder le scénario d'une confrontation armée

entre les forces loyalistes de ce régime et les forces étrangères qui fouleraient le sol syrien ?

L'on imagine mal en effet ce régime rester les bras croisés face à une intervention qu'il estime

à juste titre comme relevant de l'agression contre sa souveraineté nationale et encore moins

ses fidèles alliés internationaux et régionaux observer la même attitude. Si malgré ce risque

les Etats-Unis et leur coalition persistent dans leur projet sans aval onusien, c'est qu'ils auront

convenu d'élargir la notion du droit « d'ingérence humanitaire » déjà contestable à celle du

droit pour eux d'ignorer les souverainetés nationales là où ils s'estiment avoir des intérêts

nationaux à sauvegarder ou à en imposer la prééminence.

Page 8: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Plutôt que de supprimer le CDI… Source, journal ou site Internet : Marianne

Date :11 octobre 2014

Auteur : Guy Mathiolon *

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

... pourquoi ne pas plutôt favoriser les ETI ? Pour Guy Mathiolon, PDG et ancien président de

la CCI de Lyon, il n'y a en effet "nullement besoin de toucher à la sécurité de nos salariés". En

revanche, selon lui, quelques mesures en direction des entreprises de taille intermédiaire,

celles qui comptent entre 250 et 4 999 salariés, permettraient de relancer le "moteur France".

Certaines propositions patronales ces derniers temps ont créé une polémique assez

compréhensible, au sujet de la suppression des CDI. Dans une France qui souffre, où le travail

est rare et incertain, il est normal que l’émoi ait été des plus grands. D’autant que la

proposition apporte à mon sens une fausse réponse à un vrai problème qui est celui de notre

économie. Je suis entrepreneur à Vénissieux depuis près d’une trentaine d’années, PDG

d’une entreprise de 1 600 personnes, je suis fier que plus de 9 salariés sur 10 que j’emploie

soient en CDI. Une relation durable de travail est souvent plus profitable pour l’entreprise

qu’une insécurité généralisée. Cette aventure que je vis avec mes salariés se déroule au sein

d’une entreprise de taille intermédiaire (ETI). Entre la PME et le Grand Groupe, entre 250 et

4 999 salariés, l’ETI dont l’existence n’a été reconnue qu’en 2008 par la loi est une source

d’emplois de qualité, d’innovation et de richesse formidable. A condition de miser sur elles,

ce qui n’est pas actuellement le cas. Les ETI sont hélas peu nombreuses en France qui en

compte deux fois moins qu’au Royaume-Uni et trois fois moins qu’en Allemagne. Avec mon

ami Christophe Gruy, PDG de Maïa Sonnier, j’ai ainsi rédigé un ouvrage, Misons sur les ETI,

pour formuler quelques propositions sur ces types d’entreprises. La fiscalité leur est peu

favorable : dans le rapport de la commission d’enquête du Sénat daté du 17 octobre 2013, il

est ainsi fait mention des taux d’imposition des entreprises en fonction de leur taille, ces

derniers s’élevant en moyenne à 28 % pour les ETI, contre 18,6% pour les grandes

entreprises. Leurs difficultés d’accès au crédit sont plus grandes malgré une première mesure

intéressante prise en juin, celle d’un fond spécial de la Banque publique d’investissement à

destination de ce type d’entreprise. Et puis les ETI restent, à la différence des grands groupes,

propriété de ceux qui les dirigent et y travaillent. A l’heure où l’on dénonce les excès de la

financiarisation et les dégâts qu’ils occasionnent, il faut sortir des logiques strictement

chiffrées et distinguer les entreprises dont le capital est majoritairement détenu par des

personnes physiques travaillant dans l’entreprise et résidant en France. Des dispositions

spécifiques, en fonction de la possession du capital, pourraient être envisagées au profit des

entreprises patrimoniales. La taille et la nature des ETI posent le problème de leur

transmission. Toujours dans cette même logique, pourquoi ne pas faciliter la transmission aux

salariés et associés de l’entreprise en créant un environnement législatif et fiscal plus fluide et

plus incitatif ? A travers par exemple le report de l’imposition sur les plus-values du crédit

vendeur, l’octroi de déductions fiscales aux salariés investissant dans leur propre entreprise,

etc. Il y a des efforts à faire pour inciter les salariés à investir dans leur entreprise pour la

reprendre. Autre questionnement, celui des fonds propres. A l’instar des PME, il est reconnu

que l’une des principales difficultés des ETI se niche dans leur manque de fonds propres.

L’importance de ces fonds propres n’est pas à prouver. A ce titre, au plus fort de la crise en

2008, le constat a pu être fait par maints présidents de Chambres de commerce et d’industrie,

témoins privilégiés de la situation économique de leur territoire, que les entreprises ayant le

Page 9: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

mieux résisté dans cette période étaient bien celles qui avaient pu constituer des réserves de

fonds propres ou dont les actionnaires avaient pu réinvestir des fonds. Toutefois, en 2013, les

apports en fonds propres n’ont représenté en moyenne que 3 % des besoins de financement

des ETI. Ne pourrait-on pas moduler l’impôt sur les sociétés en fonction de ces fonds propres

et même exonérer les sociétés qui en ont moins de 10 % ? Que de faillites et de précarité

éviterait-on ainsi. Et que de justice fiscale en plus ! Ces quelques mesures remettraient des

énergies fortes dans le moteur France. Sans qu’il n’y ait nullement besoin de toucher à la

sécurité de nos salariés dont nous avons tant besoin dans nos ETI, c’est-à-dire dans notre

économie performante.

* Guy Mathiolon est PDG du groupe Serfim et ancien président de la CCI de Lyon. Il est

l'auteur d'un ouvrage à paraître prochainement sur les ETI.

THEME 3 - 2 : La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Source, journal ou site Internet : le Monde

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Cécile Ducourtieux

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Qu’avaient en commun, samedi 11 octobre, les distributeurs de tracts des marchés de

Manosque, de Rome et d’Athènes ? Ceux qui battaient le pavé entre Stalingrad et la place de

la République, à Paris ? Qui se sont rassemblés dans les rues d’Heidelberg (Allemagne), de

Ljubljana (Slovénie), ou de Maastricht (Pays-Bas) ? Qui ont palabré pendant des heures à la

Tricoterie, haut lieu de la culture alternative bruxelloise ? Ces citoyens ordinaires, ces élus,

ces membres d’organisations non gouvernementales, sont des anti-TTIP convaincus, des anti-

CETA, voire des anti-ISDS. Pour ceux qui ignorent encore ces sigles, ils désignent, pour les

deux premiers, des traités de libre-échange négociés par la Commission européenne. Avec les

Etats-Unis, depuis juin 2013 dans le cas du TTIP (Transatlantic Trade and Investment

Partnership), et le Canada, pour ce qui est du CETA (Comprehensive Economic and Trade

Agreement), dont la négociation s’est achevée fin septembre. L’« ISDS » (Investor State

Dispute Settlement), prévu par les TTIP et CETA, permet aux entreprises de saisir des

tribunaux d’arbitrage pour se protéger d’un Etat qui mettrait en péril leurs investissements. Le

but du traité transatlantique est d’harmoniser les réglementations des deux côtés de

l’Atlantique, dans un très grand nombre de secteurs A l’initiative de la mobilisation du 11

octobre : des collectifs citoyens actifs sur les réseaux sociaux, comme D19-20 et AlterSummit

en Belgique ou #noTTIP au Royaume-Uni. Ils se sont constitués pour la plupart fin 2013,

quand la Commission européenne a reçu un mandat pour négocier le TTIP des chefs d’Etat et

de gouvernement des 28 pays de l’Union. Attac, les partis de la gauche radicale et les Verts

ont suivi. Presque tout ce que l’Europe compte de mouvements anticapitalistes et écologistes

milite aujourd’hui contre ces négociations avec Washington. L’opposition au traité de libre-

échange entre l’Europe et les Etats-Unis a animé la campagne des élections européennes en

mai. Le TTIP a été en partie récupéré par l’extrême droite. Significatif : Marine Le Pen a

choisi, une fois réélue au Parlement de Strasbourg, de participer à la commission du

commerce international INTA. « Avant, les gens ne se bousculaient pas pour venir. Mais le

TTIP est devenu un thème grand public » relève l’eurodéputée conservatrice Tokia Saïfi,

vice-présidente de cette commission. Que dénoncent les anti-TTIP/CETA/ISDS ? D’abord, la

nature inédite de ces négociations de libre-échange. De fait, le but du traité transatlantique –

Page 10: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

c’est aussi le cas pour le CETA, considéré comme son « petit frère » – est moins d’abaisser

des droits de douane entre les Etats-Unis et l’Europe (ils ne sont plus très élevés) que

d’harmoniser les réglementations des deux côtés de l’Atlantique, dans un très grand nombre

de secteurs. A l’exception notable de la culture, exclue des négociations à la suite d’un

lobbying intense de la France.

UN GIGANTESQUE TRAVAIL DE MISE EN COHÉRENCE DES STANDARDS

Il s’agit d’un gigantesque travail de mise en cohérence des standards, pour former une sorte

de marché commun de près de 800 millions d’individus. Il faudra ainsi définir des « crash

tests » similaires dans le secteur automobile, aboutir aux mêmes exigences de contrôle qualité

dans la fabrication des plats cuisinés, etc. Beaucoup d’opposants à ce grand dessein, croyant

savoir que les standards américains sont plus bas que les européens, crient au nivellement par

le bas. Certains, comme Olivier Malay, étudiant en sciences économiques à l’Université

catholique de Louvain, redoutent même « une privatisation des services publics, comme

l’enseignement ». Les « anti » dénoncent aussi le manque de transparence des discussions. Ils

ont longuement réclamé la publication du mandat de la Commission, avant que le Conseil

européen annonce, jeudi, que les 28 Etats membres avaient enfin donné leur assentiment. Ne

pas déclassifier ce document n’avait en réalité plus guère de sens : cela fait des mois que son

contenu « fuite » sur le Web. La légitimité des négociateurs est aussi questionnée. « Notre sort

est confié à des fonctionnaires qui n’ont pas été élus démocratiquement, alors qu’ils vont

s’attaquer à des normes sociales et environnementales adoptées par desEtats souverains ! »,

s’emporte le syndicaliste Bruno Poncelet, éditeur du site No-transat.be.

L’ISDS AGIT AUSSI COMME UN REPOUSSOIR

L’intérêt pour les entreprises serait évident – les milieux d’affaires sont, il est vrai,

globalement favorables aux TTIP et CETA. Standardiser les processus de fabrication, de mise

sur le marché, etc., leur permettra de réaliser des économies substantielles. Mais quid de

l’avantage pour les citoyens, demandent les « anti » ? Ils contestent les rares chiffres avancés

par Bruxelles – un gain de 119 milliards d’euros par an pour l’Union – et estiment que le jeu

n’en vaut pas la chandelle. « L’historique des traités de libre-échange le prouve, on est loin du

compte en termes de création d’emplois, c’est plutôt la course au moins-disant social »,

affirme ainsi Nabil Sheikh Hassan, de la plate-forme belge D19/20. L’ISDS agit aussi comme

un repoussoir. Ses détracteurs en contestent la nécessité : s’il y a contentieux, les entreprises

n’ont qu’a saisir la justice ordinaire des pays. Raoul-Marc Jennar, ex-homme politique belge

très actif dans les milieux anticapitalistes, dénonce « une remise en cause aberrante de l’Etat

de droit ». Il a lancé une initiative originale : les communes qui se déclarent symboliquement

« hors TTIP ». Dans l’Hexagone, elles sont plus de 70 à avoir voté ce type de résolution

(Florac, Aubenas, Besançon, Montreuil…). « Le but est de pousser la France à sortir des

négociations. C’est ce qu’avait fait Lionel Jospin, en 1998, quand il a laissé tomber les

négociations sur l’accord multilatéral sur l’investissement », rappelle M.Jennar. La

mobilisation « anti » a surpris à la puissante DG Trade, la direction générale chargée du

commerce à la Commission. Les experts européens, libre-échangistes convaincus pour la

plupart, ont eu du mal à comprendre les inquiétudes qui s’expriment. Ils pointent du doigt la

récupération par les partis populistes. Et se défendent d’avoir fait des erreurs. « Le

commissaire au commerce, Karel De Gucht, n’a peut-être pas mis les formes, mais il a

respecté le mandat des Etats membres » selon un officiel européen. « On n’a jamais été autant

transparents qu’avec ce traité ! Le Parlement européen est tenu au courant de toutes les étapes

Page 11: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

de la négociation. Faire plus, c’est difficile : les Américains, en face, ne le toléreraient pas »,

explique une autre source bruxelloise.

« IL S’AGIT DE FAIRE CONVERGER, DEUX SYSTÈMES DE PRÉCAUTION »

La Commission répète sur tous les tons qu’il n’est pas question d’ouvrir les frontières au

poulet chloré, aux OGM et autre bœuf aux hormones américains. Ni de toucher aux services

publics. Las, elle semble inaudible, les opposants au traité continuant inlassablement à mettre

en avant ces supposés dangers. « L’erreur initiale, c’est qu’au lieu d’expliquer qu’on a affaire

à un traité d’un genre nouveau, on a continué à parler de négociations classiques. Alors qu’il

s’agit rien de moins que de rapprocher, de faire converger, deux systèmes de précaution »,

estime Pascal Lamy, ex-directeur général de l’Organisation mondiale du commerce. A ce

stade, « le TTIP est mal barré », estiment plusieurs sources. De fait, pour être validé, il devra

obtenir le feu vert du Parlement européen, où il a, aujourd’hui, nombre d’opposants, y

compris chez les conservateurs. Ils redoutent que l’Europe pèche par naïveté et ouvre trop

grand ses frontières aux Américains, sans avoir négocié la réciproque. Pour la Commission, le

TTIP et le CETA avant lui restent une priorité : ces traités doivent aider à relancer la

croissance sur le Vieux Continent. C’est donc pour sauver ces traités que les patrons de la DG

Trade et le commissaire De Gucht multiplient les conférences partout en Europe. « Mais leurs

moyens de communication sont limités, il faudrait que les pays membres prennent le relais »,

regrette une source européenne. « Angela Merkel est très en faveur du TTIP, c’est elle qui a

poussé pour l’entrée en négociation, mais le sujet est devenu si sensible que la classe politique

allemande est très embêtée », assure une autre source bruxelloise. Comment faire, alors, pour

repartir de zéro avec l’opinion publique ? « Il faut donner un sens aux discussions, expliquer

que c’est un processus long, au cours duquel on fera de la convergence réglementaire, en étant

le plus transparent possible. Et il faudrait affirmer que là où les procédures sont différentes, on

n’y touche pas, ou on s’aligne sur celle qui est la plus protectrice », conseille M. Lamy. Pour

les plus pessimistes, à Bruxelles, le TTIP ne sera sauvé que si la Commission accepte de faire

une croix sur l’ISDS. Et si la Suédoise Cecilia Malmström, la remplaçante de M. De Gucht,

qui doit prendre son poste d’ici à la fin de cette année, arrive à renverser la vapeur. Elle a un

peu raté son entrée en matière, lors de son audition devant le Parlement européen fin

septembre, en se contredisant sur l’ISDS : après avoir dit le vendredi qu’elle ne le soutenait

pas, elle a affirmé le contraire le lundi suivant…

THEME 3 - 3 : Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange Source, journal ou site Internet : RIA Novosti

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

Page 12: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

© RIA Novosti. Mikhail Klimentiev

L'Union européenne et l'Union économique eurasiatique (UEEA), qui commencera à

fonctionner à partir de janvier 2015, doivent conjuguer leurs efforts pour mettre en place une

zone de libre-échange, estime le président de la Commission eurasiatique Viktor Khristenko.

"A mon avis, il est absolument nécessaire de réaliser ce projet d'envergure réunissant l'Union

européenne et l'Union eurasiatique. Il s'agit d'un projet qu'il faut concevoir dans les moindres

détails. Je suis persuadé que si nous nous fixons une telle tâche, les passions s'apaiseront très

vite", a déclaré M. Khristenko dans une interview à la télévision russe. Il commentait ainsi

l'initiative du président Vladimir Poutine concernant la création d'une zone de libre-échange

de l'Atlantique à Vladivostok. "Je suis persuadé que nous y arriverons", a affirmé le président

de la Commission eurasiatique. Les chefs des cinq Etats membres de la Communauté

économique eurasiatique (CEEA) ont signé vendredi à Minsk un accord liquidant cette

organisation qui cèdera sa place à l'Union économique eurasiatique (UEEA) à partir du 1er

janvier 2015. La nouvelle structure regroupe pour le moment la Russie, la Biélorussie et le

Kazakhstan. L'Arménie et le Kirghizstan entendent intégrer l'UEEA eux aussi. Vendredi,

Erevan a signé un accord d'adhésion à cette organisation et Bichkek a adopté une feuille de

route pour y adhérer à son tour.

THEME 3 - 4 : Standard & Poors : faute de croissance, la France a des perspectives négatives Source, journal ou site Internet : usine nouvelle

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Reuters

Adressé par André Dulou

Standard & Poors a abaissé la perspective de la note française de stable à négative.

Standard and Poor's a confirmé vendredi la note souveraine de la France à long terme à AA

mais a révisé sa perspective de stable à négative. L'agence de notation avait dégradé la note

Page 13: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

française pour la dernière fois en novembre 2013, de AA+ à AA, en lui associant une

perspective stable, et avait confirmé la note et la perspective en avril dernier. La révision de la

perspective s'explique par le fait que la solidité de la reprise de l'économie française n'est pas

garantie et que les finances publiques pourraient se détériorer au-delà de 2014, explique S&P

dans un communiqué. La note de la France demeure soutenue par le haut revenu par tête, la

productivité et la diversification de l'économie française ainsi que par la stabilité de son

secteur financier, poursuit l'agence. S&P révise par ailleurs sa prévision de déficit public pour

la France à 4,1% du produit intérieur brut (PIB) en moyenne sur la période 2014-2017, contre

3,2% précédemment. L'agence prévoit pour l'économie française une croissance de 0,5% de

PIB en 2014, 1,1% en 2015 et 1,5% en 2016-2017. La France prévoit de ne réduire son déficit

public que légèrement l'an prochain, à 4,3% du PIB contre 4,4% cette année, et de ne parvenir

à limite européenne de 3% qu'en 2017, soit deux ans plus tard que prévu auparavant. Le

gouvernement a retenu une croissance de 1% en 2015 comme hypothèse dans l'élaboration du

projet de loi de finances. La France est notée AA1 avec perspective négative par Moody's et

AA+ avec perspective stable par Fitch.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : de l’avenir de la DGA Source, journal ou site Internet : Sénat

Date : 9 octobre 2014

Auteur : réponse au journal officiel Adressé par Jean-Claude Tourneur

Question écrite n° 13023 de M. Jacques-Bernard Magner (Puy-de-Dôme - SOC)

publiée dans le JO Sénat du 11/09/2014 - page 2039

M. Jacques-Bernard Magner attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les

inquiétudes exprimées récemment par les personnels au sujet de l'avenir de la direction

générale de l'armement (DGA). En effet, un récent rapport au Gouvernement propose le

détachement de la DGA du ministère de la défense, afin d'en faire une agence

gouvernementale, ce qui lui permettrait de bénéficier des projets d'investissement d'avenir.

Dans cette optique, les personnels craignent une remise en cause de leur statut, des

suppressions d'emplois, ainsi que le transfert de missions et de compétences vers le secteur

privé. Afin de pouvoir répondre aux inquiétudes exprimées, il lui demande de bien vouloir lui

indiquer les intentions du Gouvernement en la matière.

Réponse du Ministère de la défense

publiée dans le JO Sénat du 09/10/2014 - page 2295

Page 14: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Ainsi qu'elle le rappelle régulièrement aux organisations syndicales, le maintien des moyens

nécessaires à l'exercice de ses missions et à la pérennisation de ses compétences techniques,

qu'elles soient matérielles ou humaines, constitue pour la direction générale de l'armement

(DGA) une préoccupation constante. Les ministres chargés des finances et des comptes

publics, de l'économie, de la défense et le secrétaire d'État chargé du budget ont mandaté

conjointement l'inspection générale des finances, l'agence des participations de l'État, la DGA

et le contrôle général des armées, afin d'examiner les conditions d'exécution de la loi de

programmation militaire pour les années 2014 à 2019 (LPM). Dans le cadre des travaux

menés par cette mission, une éventuelle évolution du statut de la DGA a été envisagée et

étudiée, sous le seul angle d'une solution technique permettant d'utiliser des produits de

cessions de participations, identifiées comme source potentielle de ressources exceptionnelles.

Toutefois, une telle évolution, si elle était retenue, emporterait des conséquences importantes,

sous les angles contractuels, sociaux, financiers, etc., qui nécessiteraient d'être instruites au

préalable.

THEME 4 - 2 : L’ALAT fête ses 60 ans Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 10 octobre 2014

Auteur : armée de terre

Adressé par André Dulou

Le 8 octobre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a

présidé une cérémonie solennelle sur la base école du Cannet des Maures (83), à l’occasion du

soixantième anniversaire de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT).

Créée en 1954, au début de la guerre d’Algérie, l’ALAT est l’une des plus jeunes armes de

l’armée de Terre. Ses hélicoptères sont aujourd’hui incontournables sur les théâtres

d’opérations et effectuent un travail essentiel en appui des troupes au sol. Sur le territoire

national, les formations de l’ALAT sont régulièrement sollicitées pour participer à des

missions de service public. Servie par 5 000 personnes dont plus de 700 pilotes en unités

opérationnelles et près de 2 000 maintenanciers, l’ALAT connaît depuis plusieurs années une

modernisation d’envergure, notamment par le renouvellement et complet de ses matériels.

THEME 4 - 3 : Toulon : le ministre de la défense visite les forces de soutien Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 10 octobre 2014

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

Le 10 octobre 2014, Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, s’est rendu à Toulon pour

effectuer une visite axée sur la thématique du « soutien ». Quelques mois après le lancement

de la transformation du soutien 2014-2019, cette visite s’inscrit dans une dynamique de mise

en cohérence du soutien avec les contrats opérationnels définis dans le Livre Blanc. La

transformation du soutien implique la rénovation des grandes fonctions d’administration du

ministère et la simplification de l’organisation territoriale pour améliorer la qualité des

services rendus aux forces et aux formations soutenues en base de défense. Après avoir reçu

Page 15: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

les honneurs à sa descente de l’avion sur la base aéronautique navale d’Hyères, le ministre a

visité la caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS). Ensuite, le contre-amiral Eric

Schérer, commandant la base de défense de Toulon, acteur central de la coordination du

soutien, lui a exposé l’articulation du soutien au sein de la base navale de Toulon. Après s’être

fait présenter les aspects « alimentation » et « logistique », le ministre s’est rendu au bassin

Vauban, zone de la base navale dans laquelle la frégate anti-aérienne Cassard est

actuellement en arrêt technique majeur. Comme l’a rappelé le ministre lors de son allocution

en fin de journée, « le soutien est un axe stratégique majeur essentiel pour préserver la

qualité opérationnelle de nos forces » avec comme logique la poursuite de plusieurs

objectifs : « la simplification des processus, la suppression des doublons, l’amélioration des

organisations et la qualité de la gouvernance ». Enfin, le ministre a témoigné sa satisfaction

au regard de « la volonté de tous les acteurs, à tous les niveaux de la hiérarchie, de faire en

sorte que les soutiens soient à la hauteur des attentes des soutenus, et donc à la hauteur des

attentes opérationnelles au profit de la sécurité de la France. Je suis très heureux de cette

détermination ».

THEME 4 - 3 : Rentrée littéraire : un leader de la PAF livre ses secrets Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 10 octobre 2014

Auteur : armée de l’air/ CNE Marianne Jeune

Adressé par André Dulou

Le lieutenant-colonel Cédric Tranchon, leader de la Patrouille de France en 2011, évoque son

expérience d’un management opérationnel unique dans un ouvrage intitulé «Les secrets d’un

leader. Dans les coulisses de la Patrouille de France». S’il est un art que le lieutenant-colonel

Cédric Tranchon maîtrise avec habilité, ce n’est pas seulement celui du combat aérien et de la

voltige à 600km/h. Il sait aussi en parler. Avec passion, recul et humilité. A l’écouter évoquer

ses trois années à la PAF en tant que pilote de chasse, on aurait presque envie de se plonger

illico dans un manuel de math spé et de passer les concours d’entrée dans l’armée de l’air

pour en faire son métier. Pourtant, ce n’est pas seulement aux passionnés d’aéronautique que

le jeune auteur s’adresse dans son livre «Les secrets d’un leader - Dans les coulisses de la

Patrouille de France». C’est à qui cherche aussi à en saisir la finesse de la mécanique

humaine, à tous ceux qui s’interrogent sur les valeurs nécessaires pour devenir un leader, et ce

quelle que soit la nature de l’équipe.

160 pages de bon sens : le «système PAF»

Au fil de son ouvrage, co-écrit avec Yorick de Guichen, directeur d’une agence de

communication, le lieutenant-colonel Tranchon évoque les souvenirs de cette «parenthèse

dorée», analyse les arcanes de fonctionnement de «la Grande Dame» et distille ses conseils

avisés pour diriger un groupe. Sur quels critères recruter un nouvel équipier? Comment

susciter l’adhésion du groupe et pour quel programme de figures? Comment veiller à sa

cohésion tout en laissant à chacun la capacité de s’exprimer, de réaliser ses potentialités? Le

pilote offre SA vision du management en s’appuyant sur sa pratique «du système Patrouille de

France » qui démontre chaque jour, depuis plus de 60 ans, son efficacité au grand public. «Les

conseils que je livre peuvent être transposables à n’importe quel groupe, explique-t-il. La

seule limite que je mettrai, c’est que l’effectif ne doit pas être trop important. J’évoque un

Page 16: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

leadership réactif et opérationnel qui permet de prendre l’expérience individuelle comme une

richesse. C’est aussi une vulnérabilité. Exploiter le meilleur de chacun n’est pas une mince

affaire ! Mais lorsqu’on parvient à insuffler un esprit d’équipe et une synergie dans un

groupe, on parvient à faire des exploits.»

«Une façon de me guérir de tout ça»

«Je n'ai que trente-cinq ans, mais j'ai conscience d'avoir vécu, en tant que leader dans la

Patrouille de France, une expérience fabuleuse qui restera comme l'une des plus intenses de

mon existence.» Cédric Tranchon est aujourd’hui commandant en second de l’escadron de

chasse 1/3 «Navarre» sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Même s’il retourne

aujourd’hui dans le monde passionnant des opérations, « mon métier premier », le retour à «la

vraie vie» a été difficile. «Ce n’est pas un péché d’orgueil, mais on prend vite gout à la PAF,

aux responsabilités de représentation nationale et de rayonnement international. Ce livre,

c’est une façon aussi modeste que possible de me guérir de tout ça... Il m’a permis de

témoigner d’une expérience unique que j’aimerai partager au maximum. Car même si peu de

gens connaissent ce milieu, tous sont curieux d’en connaître les coulisses. C’est aussi une

manière de rendre hommage à une unité unique de l’armée de l’air et à tous les aviateurs.

Nous avons de grandes qualités dans notre institution, il faut les partager!»

Du pilote à l’auteur: une aventure en soi

Sollicité à plusieurs reprises pour animer des conférences au profit d’entreprises sur le thème

du leadership, l’ancien leader mesure alors l’intérêt particulier des entreprises modernes pour

le team building (construction d’équipe) de la PAF. Il raconte : «un jour, un auditeur est venu

me voir pour me dire qu’il fallait que je fasse un livre de mes conférences. Au début, j’ai

trouvé l’idée un peu farfelue et bien trop ambitieuse. Devenir auteur, c’est quelque chose

quand même! Puis il a insisté et s’est proposé de m’aider, avec son expertise du monde de

l’entreprise. Alors nous nous sommes lancé ensemble.» Cédric Tranchon s’était choisi un

équipier, Yorick de Guichen, rapidement devenu un ami. Leur collaboration a duré deux ans

pour réaliser cet ouvrage, édité chez Robert Laffont et préfacé par Eric Trappier, PDG de

Dassault Aviation. «En fin de compte, ce livre est un témoignage sur une aventure humaine,

mais c’est aussi une aventure humaine en soi!»

«Les secrets d’un leader. Dans les coulisses de la Patrouille de France»

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Bosnie : reportage dans le fief des wahhabites Source, journal ou site Internet : Jutarnji List (Courrier international)

Date : 10 octobre 2014

Auteur : Drago Hedl Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La principale communauté de ces extrémistes vit recluse dans le village de Gornja

Maoča. Elle pourrait abriter un centre de recrutement de djihadistes pour la Syrie.

Gornja Maoča, le plus important foyer de wahhabites bosniaques, se trouve à une

cinquantaine de kilomètres de la frontière croate, au sud de Županja. On y accède par un petit

Page 17: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

chemin de montagne, défoncé plus que d’ordinaire en raison des récentes inondations. Les

wahhabites sont les seuls habitants. Leur nombre exact n’est pas connu. Les estimations

oscillent entre 50 et 100, mais selon certains ils seraient plus nombreux. Gornja Maoča

compte une quarantaine de maisons. “Ne tentez pas le diable. Même la police s’aventure

rarement ici”, nous dit un quinquagénaire dans un bar de Maoča, le bourg voisin où s’arrête

la route goudronnée. “Ce n’est pas le moment.” Le 4 septembre, sous le nom de code Damas,

les forces de police ont effectué une rafle à Gornja Maoča. Plusieurs personnes ont été

arrêtées. Les services de renseignements soupçonnent le village d’abriter un centre de

recrutement de jeunes bosniaques pour la guerre en Syrie.

Combattre en Syrie

Entre 200 et 300 citoyens bosniens combattraient dans les rangs des djihadistes, sous le

commandement de Nusret Imamović, le chef de la communauté wahhabite de Gornja Maoča,

qui figure depuis le 24 septembre sur la liste des 10 terroristes islamistes les plus recherchés

par le département d’Etat américain. L’an dernier, il a quitté illégalement la Bosnie-

Herzégovine pour aller combattre en Syrie. Mevlid Jašarević y a séjourné aussi avant d’ouvrir

le feu sur l’ambassade des Etats-Unis à Sarajevo, le 11 septembre 2011. Cet acte terroriste a

attiré l’attention du monde sur les wahhabites bosniaques. Autour d’une maison d’apparence

modeste, une dizaine d’enfants sont en train de jouer. Les filles, habillées de robes longues, la

tête couverte d’un foulard, bavardent avec leurs camarades. En nous voyant sortir de la

voiture, tous s’enfuient. Un homme qui se présente comme le concierge de l’école nous

regarde d’un air étonné. Sans un mot, il nous conduit à la salle des professeurs, où nous

trouvons trois enseignants. Les femmes ont les cheveux couverts d’un foulard, on voit juste

leur visage. Minela Čenković, professeure d’anglais, explique que les enseignantes portent le

hidjab pour ne pas heurter la population locale. Toutes les femmes de Gornja Maoča sont

entièrement couvertes, par conséquent les enseignantes se couvrent également la tête en signe

d’obéissance aux lois qui y règnent.

Sujet délicat

Les professeurs arrivent tous les matins de Srebrenik, une bourgade éloignée d’une trentaine

de kilomètres de Gornja Maoča, pour s’occuper de la soixantaine d’élèves de l’école primaire

et du collège. Ils disent que, dans leur école comme dans toutes les autres écoles, c’est le

programme de la Fédération croato-bosniaque [l’une des deux entités de Bosnie-Herzégovine,

avec la République serbe de Bosnie ou Republika Srpska] qui s’applique, et non le

programme jordanien, comme on a pu l’entendre dire. Certes, on apprend l’arabe à la maison,

mais pas à l’école. Les enseignants sont gênés de parler des wahhabites, mais disent être au

courant que certains habitants de ce lieu perdu y sont venus en provenance d’Australie, des

Etats-Unis ou encore d’Autriche. Ils ont acheté des maisons sans trop marchander et s’y sont

installés. A 300 mètres de l’école, nous croisons deux jeunes. Ils ont à peine 20 ans et portent

des barbes qui leur tombent sur la poitrine. Ils nous regardent avec méfiance. Nous présentant

comme journalistes, nous souhaitons entamer la conversation.

Vivre selon les préceptes de l'islam

Sans un mot, ils partent vers une maison voisine appeler quelqu’un. Un homme portant des

lunettes en sort. Il nous adresse un regard méfiant et examine longuement notre carte de

presse. “Elle ressemble à une carte de police”, dit-il. Nous lui demandons à qui nous

pourrions parler. “Les frères sont inquiets. Je vous conseillerai de ne pas aller plus loin”,

Page 18: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

ajoute-t-il. Il a 33 ans et vit à Gornja Maoča depuis dix ans. Il se présente sous le nom de

Jasmin. Il a fait son master de droit à Tuzla et a travaillé pendant un an comme stagiaire au

ministère de l’Intérieur. Il a abandonné la vie de cadre pour embrasser celle d’un wahhabite

dans un bled paumé. Pourquoi ? “Je suis venu vivre parmi les frères selon les préceptes du

vrai islam. J’ai confiance en ces gens, personne ne me trahira ici. On ne ferme pas les

maisons ni les voitures. On ne fait rien contre la loi, ici il n’y a ni vol, ni bagarre, ni homicide

et malgré tout on est sans cesse maltraité par la police. Juste parce qu’on est différent. J’ai

quitté le service public car j’ai été déçu par ce que j’y ai vu. La police, qui devrait protéger

les gens, pratique le chantage, extorque de l’argent, boit, se drogue et passe son temps dans

les salles de paris ou au bistrot. A Gornja Maoča, cela n’existe pas. Ici, on vit pour servir

Allah”, dit Jasmin. Il cite souvent le Coran en arabe, langue qu’il a apprise lors d’un séjour en

Egypte. On lui demande s’il est vrai que le village est divisé entre les partisans de l’Etat

islamique et ceux qui sont plutôt favorables à Al-Qaida. Ces divisions sont-elles la

conséquence du départ de Nusret Imamović de Gornja Maoča ?

"Œil pour œil, dent pour dent"

Il nous explique qu’Imamović a été un vrai chef, respecté et suivi par ses fidèles et que les

rumeurs sur les divisions ont été inventées par la police secrète. A la question de savoir s’il est

devenu le chef de la communauté, il refuse de répondre. Nous sommes deux jours après

l’anniversaire du 11 septembre et nous lui demandons s’il justifie les actions terroristes

perpétrées dans le monde par Al-Qaida ainsi que la violence atroce des combattants de l’Etat

islamique en Syrie et en Irak. Il reste muet quelques instants et nous demande si nous sommes

en train d’enregistrer la conversation. “Je connais ces trucs, j’ai travaillé dans la police", dit-

il. "Allah interdit la violence”, poursuit-il, tout en se référant de nouveau au Coran : “Œil

pour œil, dent pour dent.” Jasmin confirme ainsi la doctrine de Nusret Imamović, qui a écrit

sur le portail internet wahhabite “La voie du croyant” que les attaques suicides ne sont pas

interdites en islam, voire qu’elles sont autorisées dans certaines conditions. Ce portail est

considéré comme le principal canal de recrutement des wahhabites. Nous lui demandons de

quoi il vit. Il dit que lui, sa femme et ses trois enfants ont tout ce dont ils ont besoin. Ils

fabriquent du fromage et le vendent. “Cela suffit pour mener une vie modeste, on n’a pas

besoin de plus”, dit-il. A la question de savoir si de l’argent leur parvient de Vienne, comme

on le dit à Maoča, il hoche la tête en signe de dénégation. A l’appel à la prière, Jasmin nous

salue et disparaît.

THEME 5 - 2 : Bagdad peine dans sa lutte contre l’EI

Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Page 19: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Province d'Anbar, le 6 octobre 2014 en Irak où des forces irakiennes et des volontaires

combattent l'EI.REUTERS/Stringer

Alors que la campagne aérienne contre l’organisation Etat islamique en Irak entre dans son

troisième mois, et que l’attention des médias internationaux se concentre sur la résistance des

forces kurdes aux jihadistes au nord de la Syrie, la situation des forces pro-gouvernementales

qui affrontent la même organisation dans l’ouest de l’Irak devient de plus en plus «fragile»,

selon des responsables américains. L’efficacité de frappes aériennes semble montrer ses

limites. Dans la province occidentale irakienne d'al-Anbar, les forces gouvernementales

tiennent toujours, mais leur situation est jugée « difficile » par des responsables américains de

la Défense. Excluant des troupes au sol, les Etats-Unis ont préconisé de renforcer les troupes

irakiennes, en entraînement et en équipement. Or, l’efficacité des forces gouvernementales

laisse toujours beaucoup à désirer, et les frappes aériennes, au lieu de décimer l’organisation

Etat islamique, semblent galvaniser les jihadistes. Ils engrangent les ralliements d’autres

groupes extrémistes, sensibles à la symbolique de « résistance contre l’Amérique ». Si les

frappes ont aidé à assurer la sécurité à la capitale Bagdad, à l’ouest du pays l’armée irakienne

a lancé plusieurs offensives qui ont échoué. Alors que le gouvernement irakien continue de

lancer des appels à l’aide, les chefs militaires des 21 pays de la coalition anti-islamiste se

réuniront mardi à Washington pour évaluer la situation.

THEME 5 - 3 : Les partisans de l’EIIL à l’origine d’une vague de criminalité au Maroc Source, journal ou site Internet : Magharebia

Date : 10 octobre 2014

Auteur : Mohamed Saadouni Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les derniers éléments de l'Etat islamique (EIIL) arrêtés à ce jour au Maroc ont été repérés par

une unité antigang, signe d'un changement de comportement chez les jeunes jihadistes du

Maghreb. Moins de quinze jours après qu'une cellule marocaine de recrutement de l'EIIL a été

démantelée à Fès, Outat El Haj et Nador le mois dernier, d'autres aspirants jihadistes ont été

appréhendés à Melilla et Nador. Des milliers de jeunes du royaume ont pris les armes pour le

compte de l'EIIL, mais ces jeunes ont préféré rester au pays pour y mener le jihad.

Page 20: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

[AFP/Ho] Un groupe marocain affilié à l'Etat islamique a renoncé à son projet de partir pour

la Syrie ou l'Irak lorsque les frappes aériennes internationales ont commencé.

Le nouveau groupe baptisé "Ansar l'Etat islamique au Maghreb Al-Aqsa" a renoncé à ses

plans de partir pour la Syrie et l'Irak lorsque les frappes aériennes internationales ont

commencé, a indiqué le ministère marocain de l'Intérieur le 29 septembre. Il a au contraire

préféré rester dans la région, en s'associant à la branche algérienne de l'EIIL, composée

d'anciens membres d'al-Qaida, qui vient récemment de décapiter un touriste français. Certains

de ces suspects ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de rejoindre des membres de ce gang à

Nador pour y commettre des vols, a confirmé à Magharebia Mohamed Okdad, analyste à la

Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ils espéraient "transposer l'expérience de

l'Etat islamique dans le nord du royaume, et y propager un climat d'horreur et de panique par

le biais de leurs actions visant des citoyens", a-t-il ajouté. L'enquête préliminaire a confirmé

que des éléments de ce réseau avaient été impliqués dans plusieurs opérations criminelles à

Nador, en utilisant des couteaux, des bâtons et des masques. Ces aspirants gangsters

affirmaient mettre en œuvre la "promotion de la vertu et la prévention du vice".

Agressions contre des jeunes filles

Leur gang ne faisait pas de distinction entre ses cibles potentielles. Quiconque étant considéré

par eux comme ne respectant pas leur version stricte de la sharia était visé. "Les éléments de

ce réseau visaient des piétons, dérobant leur argent et tous leurs biens et les frappant avec

leurs armes. Ils s'en prenaient également à de jeunes filles et à des femmes qu'ils qualifiaient

"d'impudiques" et dérobaient ce qu'elles possédaient, les battaient à coups de bâtons et leur

ordonnaient de porter le hijab", ajoute cet analyste à la DGSN. Comme l'explique Aziz Bahi,

un témoin oculaire de Nador, à Magharebia : "Les membres de ce gang ont frappé un vendeur

de cigarettes du quartier à coups de poing et de pied, il a failli mourir." La plupart des

membres de ce groupe ont décroché de l'école, à l'exception de l'un d'eux, titulaire d'un

baccalauréat en littérature moderne. Ils tentaient de recruter des volontaires pour rejoindre le

frère du leader de cette cellule au sein de l'EIIL. Lorsqu'ils ne tentaient pas de persuader

d'autres jeunes de rejoindre l'Etat islamique pour le jihad à l'étranger, ils se livraient à des vols

à main armée, explique Abdel-Latif Chahboob, journaliste spécialiste des dossiers liés au

terrorisme. "Les villes de Tétouan, Nador, Al Hoceima et Tanger et leurs régions alentour

sont devenues des hauts lieux de recrutement et d'envoi de jeunes vers l'EIIL", ajoute-t-il. Et

de préciser : "Le nord du royaume est une véritable pépinière de l'idéologie salafiste

jihadiste." Mountasir Hamada, chercheur spécialisé dans les groupes islamiques, reconnaît

que "la plupart des jihadistes marocains appartenant à l'EIIL sont issus du nord".

Le problème n'est pas nouveau.

"Une certaine sensibilité au fanatisme et à l'action islamique militante" a été notée chez

certains détenus dans les prisons marocaines longtemps avant le Printemps arabe, explique

Hamada. "Certains d'entre eux se trouvent aujourd'hui en Syrie. D'autres ont été tués",

poursuit-il. Le fort pourcentage de Marocains issus du nord du pays qui s'engagent dans les

rangs de l'EIIL soulève la question des sources de financement. "Les jihadistes marocains qui

partent pour la Syrie et l'Irak ont un seul problème d'ordre matériel : le prix de leur billet",

explique-t-il. "L'argent vient des réseaux qui les envoient ou de financiers vivant en Europe",

ajoute-t-il. "L'EIIL parie sur le Maroc" Comme le confie à Magharebia le psychiatre et

spécialiste du terrorisme Rachid Almanasfi, "l'EIIL parie fortement sur le Maroc et sur la

réponse de la jeunesse marocaine à l'appel au jihad mondial". Et si rien n'est fait, ajoute-t-il,

Page 21: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

"nous devrons nous attendre au pire". L'EIIL dispose d'énormément d'argent, précise

Almanasfi. "Il joue également sur les sentiments de ses partisans en matière religieuse." Ces

deux facteurs font que l'EIIL considère le nord du Maroc comme un terrain de prédilection

pour le recrutement de nouveaux éléments, estime-t-il. "Ils contactent les jeunes des villes du

nord parce que ces jeunes ont une mentalité conservatrice et adhèrent aux valeurs et aux

pratiques des rites religieux. Les jeunes du nord visés par l'EIIL souffrent de la

marginalisation et de la pauvreté", ajoute-t-il. Issam Ibrahimi, avocat représentant certains des

jeunes Marocains accusés de terrorisme à leur retour du jihad à l'étranger, apporte quelques

précisions. "Un groupe de jeunes Marocains, pour la plupart originaires des villes du

nord, s'est rendu en Syrie en passant par Istanbul", explique-t-il à Magharebia. "Certains ont

rejoint l'EIIL lors d'opérations jihadistes contre le régime syrien, d'autres sont revenus après

avoir découvert que le cadre de ces opérations était le takfir", poursuit-il. "Certains ont

continué", explique Ibrahimi. "Mais les autorités ont mené une politique très préventive, en

coopération avec des pays voisins comme la Tunisie et l'Algérie, pour limiter les mouvements

de ces suspects marocains." Il n'en reste pas moins que le risque que représentent les cellules

dormantes dans le nord du Maroc a fait de la précaution sécuritaire le maître-mot de l'histoire.

Faire face aux conséquences

"Certains jeunes ont été traduits en justice pour avoir fait l'apologie des actes terroristes",

explique cet avocat de la défense. "Si quelqu'un a un ami parti rejoindre l'EIIL et ne prévient

pas les autorités, il est accusé de ne pas avoir signalé un délit." Il poursuit en expliquant que la

situation est différente pour les jeunes qui rentrent après s'être aperçu que l'EIIL est

"seulement un groupe criminel qui tue, perpétue le bain de sang et excommunie tout le

monde". "Certains jeunes ont été dupés, et leur pauvreté, leur manque de spiritualité et

d'éducation ont été exploités. Lorsque nos jeunes rentrent en exprimant des regrets, nous

devons les traiter en conséquence", soutient-il. La question pourrait être bientôt résolue. Selon

Ibrahimi, le ministère marocain de la Justice a en effet proposé un amendement à la

législation antiterroriste. "Ce projet de loi pénaliserait les actes de quiconque partant pour les

lieux du jihad avec des intentions terroristes", précise cet avocat. "Nous souhaitons que cette

loi soit mise en œuvre aussi rapidement que possible, afin de séparer le bon grain de l'ivraie

lors du procès des dossiers associés à ce soit-disant EIIL", conclut-il.

THEME 5 - 4 : Qui veut quoi ? qui frappe où ? (II) Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date :11 octobre 2014

Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le commandant émirati Mariam al-Mansouri aux commandes de son F-16. (AFP/archives)

Page 22: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

La plupart des États engagés dans la coalition contre l'État islamique (EI) ont un apport

essentiellement symbolique ; un général français a évalué tout récemment leur participation à

10 %. Les États-Unis prennent en charge la quasi-totalité des opérations militaires car ils sont

les seuls à avoir les capacités suffisantes pour le faire. Seulement, réunir un nombre important

de pays, qui plus sont musulmans, était une nécessité pour les États-Unis pour légitimer leur

action, mais aussi pour ne plus supporter seuls le poids d'un règlement de crise dans une

région où ils tentaient au contraire de se désengager. La spécificité de cette coalition est

notamment due à la participation effective et militaire de certains pays arabes. Il serait

toutefois incorrect d'en exagérer l'étendue. La preuve en trois exemples.

Égypte

Comment lutter contre une organisation terroriste qui menace la sécurité de l'ensemble du

Proche et du Moyen-Orient sans bénéficier du soutien du pays le plus peuplé de la région ?

Comment lutter contre une organisation islamiste sunnite appartenant à la mouvance du

salafisme jihadiste, sans bénéficier du soutien d'al-Azhar, la plus importante institution de

l'islam sunnite ? Au moins pour ces deux raisons, la participation de l'Égypte à la coalition a

une importance symbolique considérable. Mais à l'heure actuelle Le Caire semble, à l'instar de

la Turquie, conditionner sa participation, mais pas pour les mêmes raisons. Si le président

Sissi se dit « ravi d'aider à lutter contre le terrorisme », il semble qu'il n'engagera

concrètement son pays qu'à au moins deux conditions : le déblocage de l'aide militaire

américaine à l'Égypte, et que Washington accepte de mettre dans le même sac l'État islamique

et les organisations islamistes qui sévissent dans le Sinaï et en Libye.

Page 23: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Arabie saoudite Malgré le fait que certains leur prête une responsabilité importante dans la montée en

puissance de l'État islamique, les pétromonarchies du Golfe sont directement menacées par

cette organisation. L'Arabie saoudite est régulièrement accusée de trahison dans les prêches

de l'EI et craint assez logiquement des attentats terroristes sur son territoire. De plus, s'ils

veulent donner une légitimité à leurs prétentions califales, les jihadistes doivent, à terme,

conquérir les deux villes saintes de Médine et de La Mecque. Jusqu'à l'heure Riyad a effectué

des frappes aériennes en Syrie, mais refuse de le faire sur le territoire irakien car il ne veut pas

soutenir un gouvernement chiite allié de Téhéran et de Damas. En outre, Riyad s'est engagé à

verser 500 millions de dollars au haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés

(HCR) et accueillir sur son sol une base militaire américaine pour l'entraînement des rebelles

syriens. Outre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Jordanie ont effectué des frappes

en Syrie, alors que le Koweït a alloué 10 millions de dollars d'aide humanitaire.

Qatar

Il est peu dire que les relations entre le Qatar et les autres membres du Conseil de coopération

du Golfe ne sont pas au beau fixe actuellement. Mais compte tenu de la menace que

représente l'État islamique, ils participent conjointement à l'organisation. Pour l'instant, Doha

n'intervient militairement ni en Irak ni en Syrie, il fournit une aide humanitaire à la coalition.

La marque de fracture entre le Qatar et les autres pays du CCG (mais aussi l'Égypte) semble

concerner la situation en Libye et le positionnement par rapport à la confrérie des Frères

musulmans. Car si Doha a appelé certains cadres de l'organisation à quitter son territoire, cela

ne signifie pas pour autant qu'il a renoncé à soutenir les Ikhwan. Enfin, si le Qatar encourage

en premier lieu la lutte contre l'État islamique, il n'oublie pas cependant qu'à long terme il

faudra s'attaquer au régime de Damas. La particiaption des pays arabes était extrêmement

importante pour les États-Unis, aux niveaux symbolique, financier (la majeure partie des

opérations étant certainement financées par les monarchies du Golfe) et surtout au niveau de

la responsabilisation. Les pays arabes ne semblent plus pouvoir rester en arrière en attendant

l'aide américaine, surtout depuis que les États-Unis ont entamé un processus de

rapprochement avec Téhéran. Ils doivent désormais assumer leur responsabilité et gérer la

contradiction de leur politique.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : L’Algérie, entre révolte et paralysie Source, journal ou site Internet : affaires-stratégiques-infos

Date : 10 octobre 2014

Auteur : Kader A. Abderrahim, chercheur associé à l’IRIS

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Après plusieurs jours de folles rumeurs évoquant la mort de Bouteflika, alimentées par les

réseaux sociaux, le président de la République algérienne est apparu le 8 octobre au soir à la

télévision ; il est apparu affaibli, inaudible et incapable du moindre geste. Loin de rassurer

l’opinion, cette apparition a relancé le débat sur la capacité du chef de l’Etat à se maintenir à

son poste et à exercer ses fonctions. Cette vacance, de fait, du pouvoir paralyse le

fonctionnement de l’Etat et empêche l’Algérie d’engager les réformes économiques et

sociales dont elle a grandement besoin.

Page 24: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

La culture de l’émeute

Dans ce contexte, les Algériens les plus démunis se sont emparés de la rue, unique arène à

leur disposition pour se faire entendre, pour tenter d’obtenir satisfaction à leurs

revendications. Ce recours systématique à la rue comme moyen d’expression traduit une

désespérance sociale que personne ne peut contrôler ; la plupart des médiateurs ont été

éliminés, ou ont été débordés, par la radicalisation de pans entiers de la société. Ces

comportements sont renforcés par la sensation que tout se délite au sein de la société, que tout

part à vau-l’eau, que les pauvres sont encore plus pauvres et que la minorité dirigeante ne

cesse de s’enrichir. Les scandales de corruption sont quasi quotidiens tandis que la gabegie et

l’absence de stratégie claire ont définitivement détourné les Algériens de leurs élites

politiques ou économiques. Les premiers réagissent tant qu’ils le peuvent pour tenter

d’arracher des miettes de mieux être. Les seconds savent quant à eux que la confrontation

débouchera immanquablement un jour ou l’autre sur des violences générales.

L’obsession du régime est d’éviter cette explosion. Le paradoxe, c’est que l’enfermement du

pouvoir et son imbrication avec les oligarques obèrent toute perspective de rapprochement

avec la population. L’attention avec laquelle le régime observe cette société est quasi

scientifique, mais il ne l’écoute pas. Le seul intérêt de cette observation est de tenter de

comprendre ce qui se passe, toutes velléités d’organisations collectives ou de fédérer des

revendications étant immédiatement enrayées avec les innombrables moyens dont disposent

les services de sécurité.

Déploiement de force

La moindre alerte provoque ainsi une réaction immédiate du régime, qui s’empresse de

montrer ses muscles en déployant la police dans les villes et la gendarmerie et l’armée dans

les campagnes et sur les routes. Depuis quelques jours, un nouveau dispositif est visible à

Alger : des patrouilles de 3 policiers armés de pistolets-mitrailleurs sillonnent les rues de la

capitale. Les barrages ont refait leur apparition, les places publiques et certains quartiers sont

particulièrement surveillés. Naturellement, on assure qu’il s’agit d’éviter une reprise des

attentats, une menace que fait peser Daesh depuis l’assassinat d’Hervé Gourdel. En réalité le

clan Bouteflika veut à tout prix éviter d’être surpris par une éruption de violence.

Le vide institutionnel provoqué par la maladie du président, et l’absence du gouvernement,

laisse cependant le champ libre à l’armée pour élargir son périmètre d’action : elle s’occupe

désormais de la lutte contre le trafic de drogue et la contrebande, ce qui est très éloigné des

prérogatives que lui confèrent la constitution. Le 8 octobre, le vice-ministre délégué à la

Défense nationale et chef d’état-major des armées a lui-même annoncé les faits d’armes de

ses hommes dans la lutte contre la criminalité organisée. Le ministre de l’Intérieur n’avait

même pas été convié à ce raout, ce qui en dit long sur les intentions d’une armée que certains,

dans les milieux laïcistes, appellent aujourd’hui à provoquer le « changement ». C’est peu dire

que l’incertitude, qui règne à Alger, inquiète les milieux d’affaires et les hauts fonctionnaires

qui voient se dégrader l’image de leur pays à l’étranger. Les Algériens attendent, eux, que se

dénoue ce vaudeville.

THEME 6 - 2 : Le Portugal autorise la plantation de cannabis Source, journal ou site Internet : Courrier international

Date : 10 octobre 2014

Auteur :

Page 25: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le pays va accueillir, pendant une période d'essai d'un an, une plantation de cannabis destinée

à l'exportation. L'industrie pharmaceutique britannique utilisera des dérivés de la plante pour

créér des antidouleur. Le quotidien portugais Público consacre aujourd'hui les gros titres de sa

une à l'autorisation accordée par l'Infarmed, l'autorité portugaise compétente en matière de

médicaments, de cultiver du cannabis. Selon l'institution, "la société Terra Verde Lda est

autorisée à cultiver du cannabis sativa au Portugal afin de réaliser un projet d'investissement

qui consiste en une plantation de cannabis et sa transformation en poudre qui sera exportée à

100 % vers le Royaume-Uni. Elle sera ensuite utilisée dans la production de médicaments

préconisés dans le traitement de la douleur de la sclérose en plaque et de l'épilepsie". Selon le

journal, l'espèce de cannabis cultivée a une faible teneur en psychotrope (à peine 2 % de

THC) ce qui écarte les possibilités de consommation de celle-ci comme drogue récréative

(dont la concentration en THC peut atteindre jusqu'à 30 %). D'autre part, la superficie des

terres consacrées à cette culture sera contrôlée et le dépassement d'un seuil de tolérance de 10

% de la production prévue sera sévèrement réprimé par les autorités portugaises. Público

conclut en rappelant que "le Portugal a des conditions de lumière et d'humidité favorables à la

plantation de cannabis".

THEME 6 - 3 : Terrorisme : des « milliers » de personnes surveillées à Londres, avoue Johnson Source, journal ou site Internet : 20 minutes

Date : 11 octobre2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le maire de Londres Boris Johnson le 30 septembre 2014 à

Birmingham - AFP © 2014 AFP

Les services de sécurité britanniques surveillent «des milliers» de personnes à Londres et

évaluent à au moins «un tiers» des quelque 500 jihadistes britanniques partis en Syrie ou Irak

ceux étant originaires de Londres, a déclaré samedi le maire de la capitale Boris Johnson.

«Tous les jours, les services de sécurité sont engagés dans des milliers d'opérations. Il y a

probablement quelques milliers de personnes que nous surveillons à Londres», a déclaré le

maire de Londres au Daily Telegraph. «A Londres, nous sommes très très vigilants et très très

inquiets», a-t-il ajouté. Les autorités évaluent à 500 le nombre de Britanniques partis

combattre en Syrie ou en Irak et s'inquiètent de voir l'un d'entre eux revenir au Royaume-Uni

pour y commettre un attentat. «Nous pensons qu'un tiers, (...) peut-être la moitié viennent de

la région de Londres», a ajouté Boris Johnson. La Grande-Bretagne a relevé fin août de

«substantiel» à «grave» son niveau d'alerte de sécurité, en justifiant cette mobilisation par la

menace terroriste représentée par les centaines de Britanniques aguerris au jihad en Irak et en

Syrie. Vendredi, le responsable du contre-terrorisme de Scotland Yard, Mark Rowley, a mis

en garde les policiers sur le fait qu'ils étaient des cibles potentielles. «Le niveau d'alerte

concernant les policiers et le personnel administratif a été relevé mais nous sommes habitués à

faire face à des risques et au danger. C'est ce que nous faisons au quotidien et nous sommes

Page 26: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

bien préparés», a déclaré Mark Rowley. Cinq hommes, arrêtés cette semaine à Londres «dans

le cadre d'une enquête sur le terrorisme islamiste», sont toujours en garde à vue.

THEME 6 - 4 : Libye : "Les pays voisins sont devenus acteurs de la déstabilisation" Source, journal ou site Internet : Le Point Afrique

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Camille Dubreuilh

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

INTERVIEW. Chaos sécuritaire et crise institutionnelle prennent doucement racine.

Décryptage avec Hasni Abidi, directeur du Cermam*.

La situation :

La Chambre des représentants issue des élections du 25 juin ne contrôle plus rien. Chassée par

l'offensive de milices venues de Misrata, proches des islamistes, elle s'est réfugiée à Tobrouk,

à l'est du pays. C'est désormais le Conseil général national, le Parlement sortant, qui siège à

Tripoli. La guerre civile a gagné la capitale comme le reste du pays. Les forces du général

putschiste Khalifa Haftar, proche des milices de Zentan et du gouvernement de Tobrouk,

affrontent régulièrement les milices de Misrata. L'espoir d'un règlement du conflit en interne

semble bien mince et la communauté internationale s'est donc emparée du problème.

Entretien.

Le Point Afrique : Le pays est divisé entre une multitude de milices rivales. Parmi elles,

celles de Misrata, qui ont repris le contrôle de l'aéroport de Tripoli, et celles de Zentan,

proches du général putschiste Khalifa Haftar. Quelle est l'origine du conflit entre ces

deux régions ?

Hasni Abidi : Il y a une rivalité ancestrale entre les deux régions pour des raisons tribales et

régionalistes. Muammar Kadhafi a joué habilement sur cette rivalité afin de maintenir un

équilibre. Misrata a toujours été la ville de la classe moyenne, une ville marchande à la

position géostratégique. Zentan abrite un peuple aguerri et plus rural. Les deux régions se sont

toujours regardées en chien de faïence, mais les choses ont pris un tournant conflictuel après

la chute de Muammar Kadhafi. Chacune voulait sa part du pouvoir, revendiquant une certaine

légitimité révolutionnaire. Zentan a des liens avec la région de Bani Walid, un foyer important

de pro-Kadhafi et qui détient Seïf el-Islam (le fils de Kadhafi). Les problèmes sont venus de

là. Misrata accuse Zentan d'être la machine à blanchiment des anciens du régime. Les deux

régions, qui ont bénéficié du largage des armes pendant la guerre civile, se sont donc

constituées en milices rivales.

La rivalité tribale s'est aujourd'hui transformée en un conflit plus politique, avec d'un

côté les Misratis, proches des islamistes et des Frères musulmans, et de l'autre les

Zentanis, plus modérés et proches du général putschiste Khalifa Haftar. Cette ligne de

fracture est donc récente ?

Les Misratis ont eu un coup d'avance sur les autres. Ils ont misé sur la mouvance islamiste.

Non pas par accointance politique, mais parce que les Misratis savent que les islamistes

Page 27: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

peuvent être une force politique et protectrice. Misrata veut devenir une région sanctuaire

pour bénéficier de la protection des islamistes. Mais c'est une caricature de réduire les

divergences à une fracture basée sur la religiosité ou sur l'islamité. Misrata n'est pas plus

islamiste que les autres, il s'agit d'un calcul opportuniste et politique. Cela lui a d'ailleurs

permis de trouver des soutiens dans d'autres régions, notamment Benghazi, elle aussi proche

des islamistes. Par ailleurs, la tentative de coup d'État du général Khalifa Haftar a envenimé la

situation. Cette intervention militaire, soutenue par l'Égypte, a enflammé le pays et créé une

scission.

La communauté internationale s'inquiète de l'expansion de groupes terroristes en Libye,

notamment Ansar al-Charia, et de ses liens supposés avec l'organisation État islamique

en Irak. Qu'en est-il ?

Il est très difficile d'avoir une idée précise des liens entre Ansar al-Charia et le groupe État

islamique en Irak. Ces liens semblent beaucoup plus individuels qu'organiques. Il s'agit

surtout de sympathies réciproques. Mais une chose est sûre, s'il n'y a pas un règlement rapide

de la crise libyenne, le pays constitue un foyer de refuge par excellence des terroristes en cas

de défaite militaire en Irak. Le terrain est propice et les mêmes conditions qu'en Irak sont

réunies : absence de pouvoir, d'armée et de gouvernement. Cela ne peut que favoriser

l'expansion de ces groupes. Mais n'oublions pas qu'il y a des frontières à traverser, notamment

celles de l'Égypte. C'est d'ailleurs ce qui explique le volontarisme égyptien en faveur d'une

intervention armée.

Une intervention militaire est-elle souhaitable ?

Les pays voisins sont devenus acteurs de la déstabilisation en Libye pour s'assurer la stabilité

sur leurs propres territoires. L'Égypte ne peut pas agir toute seule et c'est pour ça qu'elle

réclame l'appui des Émirats arabes unis et de la France. Brandir la menace d'une intervention

comme l'a fait le ministre français de la Défense est maladroit et contre-productif. Une

nouvelle intervention est porteuse d'incertitudes encore plus dangereuses qu'aujourd'hui et

aggraverait les tensions qui règnent en Libye. S'ils procédaient à des frappes, les Français

seraient du côté égyptien, et viseraient alors plutôt les islamistes de Misrata et Benghazi. Ce

serait une guerre déclarée contre les Frères musulmans. Jusqu'alors, la France a essayé

d'adopter une certaine neutralité. Soutenir corps et âme le Parlement de l'est du pays serait une

décision dangereuse. Il est urgent d'épuiser toutes les solutions politiques avant de penser à

une intervention militaire.

L'Algérie est fermement opposée à toute intervention. Pourrait-elle changer d'avis et

autoriser le survol de son territoire en vue d'éventuelles frappes aériennes ?

Cela semble peu probable, car l'Algérie devrait subir les conséquences d'une intervention

armée, notamment la radicalisation des islamistes, et c'est ce que craint Alger. Par ailleurs, le

pays perdrait toute légitimité à organiser une médiation. L'Algérie souhaite mettre en place

une table ronde avec les différentes parties libyennes. Il s'agira d'états généraux, une

conférence qui obligera tous les acteurs à se réunir pour négocier un partage du pouvoir.

Jusqu'à maintenant, les tentatives de médiation ont échoué, mais l'Algérie bénéficie d'une

acceptation par toutes les parties, ce qui peut aider à résoudre la crise.

Y a-t-il une issue politique au conflit libyen ?

Page 28: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Nous avons aujourd'hui une nation divisée avec deux Parlements. Il paraît difficile que le

gouvernement et la Chambre des représentants réfugiés à Tobrouk trouvent une nouvelle

légitimité. Ils sont en exil et le pouvoir se trouve à Tripoli. Il y a par contre un projet en

gestation : que les milices de Misrata et Zentan se partagent le Parlement et le gouvernement.

Ce serait une sorte de cohabitation entre les deux parties en attendant de nouvelles élections.

Il existe aussi une deuxième option, celle de la commission des soixante élus chargés de

rédiger la Constitution. Cette assemblée constituante pourrait constituante pourrait gagner en

importance et exercer plus de pouvoir que les deux Parlements.

*Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : La commission des lois du Sénat approuve le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme Source, journal ou site Internet : Sénat/presse

Date : 9 octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Réunie le jeudi 9 octobre 2014 sous la présidence de M. Philippe BAS (UMP - Manche), la

commission des lois du Sénat a adopté, sur le rapport de MM. Jean-Jacques HYEST (UMP -

Seine et Marne) et Alain RICHARD (SOC - Val-d’Oise), le projet de loi n° 807 (2013 2014)

relatif à la lutte contre le terrorisme. À l’initiative de ses rapporteurs, la commission a

conforté les mesures conférant à l’administration de nouvelles prérogatives afin de prévenir

les actes de terrorisme. Elle a ainsi prévu que la personne faisant l’objet d’une interdiction de

sortie du territoire serait invitée à présenter ses observations à l’administration dans un délai

de 8 jours et non de 15 jours comme le prévoyait le texte du projet de loi. En outre, les

décisions de renouvellement de la mesure devront être motivées. Enfin, la non-restitution du

passeport et de la carte d’identité, par la personne interdite de sortie du territoire à

l’administration, constituera un délit puni de 2 ans d’emprisonnement et 4 500 euros

d’amende. Concernant les délits d’apologie et de provocation au terrorisme, la commission

des lois a modifié de manière substantielle le projet de loi. En effet, afin de ne pas extraire de

la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse l’ensemble de ces délits, elle a adopté un

amendement de ses rapporteurs afin de n’incriminer ces faits au sein du code pénal que

lorsqu’ils sont commis par la voie d’internet. Elle a, en effet, estimé que ce médium présentait

des caractéristiques objectives nécessitant l’usage de moyens d’enquête plus performants,

alors que le régime spécial de la loi de 1881 devait continuer à s’appliquer à la commission

des mêmes infractions sur les supports de presse traditionnels. La commission des lois a

approuvé la création du nouveau délit d’entreprise individuelle terroriste tout en définissant de

manière plus précise ses éléments constitutifs. Elle a, par ailleurs, approuvé les dispositions

relatives au blocage des sites internet et a amélioré la rédaction du dispositif de contrôle par

une personnalité qualifiée désignée par la CNIL. Parallèlement, elle a porté à 48 heures le

délai laissé aux hébergeurs ou aux éditeurs pour retirer les contenus litigieux, avant le

Page 29: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

déclenchement du blocage administratif. Enfin, à l’article 15, elle a limité les cas dans

lesquels le délai de conservation des interceptions de sécurité pourra être porté de 10 à 30

jours, afin de permettre à l’administration de surmonter des difficultés techniques sans porter

une atteinte excessive au secret des correspondances. Ce projet de loi sera examiné par le

Sénat en séance publique le mercredi 15 octobre 2014.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : L’extension du domaine de la glace Source, journal ou site Internet : Courrier international

Date : 10 octobre 2014

Auteur : Virginie Lepetit

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La Nasa affirme que les glaces de l'Antarctique ont battu un nouveau record cette

année, couvrant 20 millions de km². Images à l’appui.

Cliché pris le 19 septembre, montrant que la banquise de l'Antarctique s'est étendue sur plus

de 20 millions de km2, pour la première fois depuis 1979. La ligne rouge représente

l'extension moyenne maximum durant la période 1979-2014. Crédit : NASA's Scientific

Visualization Studio/Cindy Starr

Non, les glaces du pôle Sud ne fondent pas. Au contraire, lors de l'hiver austral, elles

grignotent petit à petit la majorité de l'océan Antarctique. C'est ce que révèlent des

photographies satellites de la Nasa, qui observe cette zone depuis 1979. Cette année, le 19

septembre, les glaces de l'Antarctique ont pour la première fois depuis 35 ans atteint une

surface de 20 millions de km². Et ont pris quelques kilomètres carrés supplémentaires dans les

journées qui ont suivi, jusqu'à s'étendre sur 20,11 millions de km² le 22 septembre, précise le

site ScienceDaily.

Un microclimat

Au-delà des images spectaculaires, que conclure de ce phénomène ? D'abord que les

mécanismes de régulation terrestres sont extrêmement complexes et variés, rappellent les

chercheurs de la Nasa. Par ailleurs, les glaces du pôle Sud ont beau s'étendre, cela ne remet

pas en cause le réchauffement climatique, explique Claire Parkinson, du Goddard Space

Flight Center. Il s'agit là, pour elle, d'un microclimat. "La planète dans son ensemble se

réchauffe. Et les glaciers dans leur ensemble reculent. Mais comme toujours lorsque l'on parle

de réchauffement climatique, il y a certaines zones couvertes de glace qui font exception à la

règle", affirme-t-elle sur le site de la Nasa. L'explication réside en partie dans le changement

climatique lui-même, qui pousse des vents froids dans certaines zones, ajoute Walt Meier, qui

Page 30: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

travaille lui aussi à Goddard. A cela viennent s'ajouter des paramètres géographiques et

géométriques : "La glace ne rencontre pas d'obstacle à son expansion et peut facilement

gagner du terrain si les conditions sont favorables", explique-t-il. Effectivement, les glaces de

l'Antarctique progressent de 18 900 km² par an. Mais celles de l'Arctique, elles, reculent de 53

900 km² chaque année, rappellent les scientifiques dans la vidéo ci-dessous.

THEME 8 - 2 : Levée de l’ordre d’évacuation près de Fukushima Source, journal ou site Internet : BE Japon 703

Date : 10 octobre 2014

Auteur : Adressé par Pierrick Denis

Le gouvernement japonais a levé l'ordre d'évacuation pour une partie du village de Kawauchi,

dans les environs de la centrale de Fukushima Daiichi. La mesure a pris effet le 1er octobre

dernier pour la partie est du village et affectant environ de 139 logements et 276 résidents. Le

gouvernement a annoncé que la décontamination avait été achevée dans la zone, les routes et

autres infrastructures reconstruites et les divers services mis en fonctionnement. Il s'agit de la

seconde levée d'ordre d'évacuation depuis l'accident de 2011 après zone de Miyakoji dans la

ville de Tamura en avril dernier.

Crédits : ibphoto

Les habitants peuvent donc revenir vivre dans cette zone, rouvrir les restaurants et divers

commerces. Cependant, certains pensent qu'une baisse des taux de radioactivité n'est pas

suffisante pour autoriser la reprise des activités quotidiennes de la zone. D'autres encore ont

exprimés leurs insatisfactions envers les commerces et services médicaux non adaptés. Pour

ces raisons et d'autres, il est probable que tous les habitants ne retourneront pas dans leurs

anciennes résidences. Le gouvernement a également requalifié des zones autour du village.

Plus de 3 ans et demi après l'accident, 10 municipalités autour de la centrale sont toujours

soumises à des ordres d'évacuation, affectant environ 80.000 personnes. Ces zones sont

classées en 3 catégories en fonction du taux de radiation mesuré.

THEME 8 - 3 : Milan/rencontre avec Poutine : Porochenko espère des progrès sur le gaz Source, journal ou site Internet : RIA Novosti

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

Page 31: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

© REUTERS/ Valentyn Ogirenko

L'Ukraine et la Russie étant très proches d'un règlement du litige gazier, des progrès

importants pourraient être réalisés dans ce domaine lors de la prochaine rencontre avec

Vladimir Poutine à Milan, a indiqué samedi le président ukrainien Piotr Porochenko cité par

l'agence UNIAN. "Nous sommes très proches d'un règlement du différend gazier avec la

Fédération de Russie. J'espère que des progrès substantiels seront réalisés le 17 octobre", a

déclaré samedi M. Porochenko lors d'un point de presse à Kharkov. Il a dans le même temps

souligné qu'il n'y avait pour le moment aucune clarté quant aux livraisons de gaz sur les

territoires du Donbass contrôlés par les insurgés. Lors des négociations tripartites qui se sont

déroulées à Berlin, la Russie, l'Union européenne et l'Ukraine ont évoqué un "plan d'hiver"

échelonné jusqu'à fin mars. Ce plan engage Kiev à payer cette année 3,1 milliards de dette

pour le gaz russe. En contrepartie, le groupe Gazprom livrera à l'Ukraine 5 milliards de mètres

cubes de gaz au prix de 385 dollars les 1.000 mètres cubes.

Kiev n'est cependant pas prêt à accepter cette solution de compromis.

Les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Piotr Porochenko, doivent se rencontrer

la semaine prochaine à Milan lors du sommet du Dialogue Asie-Europe. Selon le porte-parole

du chef de l'Etat russe, Dmitri Peskov, cette rencontre pourrait se dérouler au format

bilatéral, mais aussi au "format Normandie", ce terme faisant référence à la rencontre entre

Vladimir Poutine et Piotr Porochenko, organisée en présence du président François Hollande

et de la chancelière allemande Angela Merkel le 6 juin dernier en Normandie.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : de Taïwan à Hongkong, deux modèles de résistance à Pékin Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 9 octobre 2014

Page 32: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Auteur : Brice Pedroletti Adressé par Jean-Pierre Dussaix

Pour le sinologue Stéphane Corcuff, chercheur au Centre d’études français sur la Chine

contemporaine basé à Taipei, le mouvement étudiant de mars à Taïwan, qui dénonçait

l’emprise croissante de Pékin dans l’île, a inspiré les manifestants de Hongkong.

Quels liens peut-on faire entre les événements de Hongkong et ce qui s’est passé à

Taïwan en mars, où le mouvement étudiant des « tournesols » a bloqué pendant trois

semaines le Parlement et les rues attenantes, révélant le malaise croissant de la jeunesse

vis-à-vis de la Chine continentale ?

Stéphane Corcuff : Le « Sunflower » de Taïwan a donné des ailes au mouvement « Occupy

Central », il en a été une source d’inspiration directe et majeure, en termes de méthode,

de slogans et même dans l’identité visuelle. Les murs de post-it à Hongkong rappellent ceux

de Taipei. La manière dont les jeunes se sont installés pour dormir dans les rues, l’importance

donnée à la discipline et la propreté, l’utilisation des réseaux sociaux, tout ça est très proche.

Forcément, dès qu’on s’intéresse à ce qui se passe entre la Chine et Hongkong, la question de

Taïwan surgit en arrière-plan. Il y a toutefois des différences qu’il est important de noter, de

proximité et statut différent : alors que Hongkong est inclus en Chine populaire sous le statut

de Région administrative spéciale, Taïwan est une île démocratique et souveraine – la

République de Chine. Il y a aussi une différence de configuration des lieux de la révolte : on

est à Taipei dans une capitale plate et vaste avec de larges avenues. Hongkong est une ville

verticale, où les risques de congestion du trafic sont élevés, ce qui a accentué cette contre-

réaction d’une partie de la population, qui n’a pas forcément pris partie contre les étudiants,

mais exprimait son désir de voir très vite les choses revenir en ordre. En outre, c’est le

message qu’avait fait passer Pékin, qui a insisté sur le désordre et les perturbations de la vie

quotidienne. A Taïwan, ce genre de réactions est resté très marginal. Enfin, les

dirigeants étudiants à Taïwan sont apparus plus mûrs et mieux formés que leurs homologues à

Hongkong. Ce qui s’explique par le fait que Taïwan est une démocratie de longue date. Et que

ces jeunes étaient devenus des « pros » des manifestations, car ils avaient participé à toutes

sortes de mouvement civiques ces dernières années.

Comment ont réagi les Taïwanais et les dirigeants politiques à ce qui se passait à

Hongkong, sachant que Pékin a toujours dit souhaiter appliquer la formule « un pays,

deux systèmes », en vigueur à Hongkong, à Taïwan ?

Les réactions à Taïwan suivent les lignes de clivage classiques de la politique taïwanaise.

A savoir, ceux qui se mobilisent pour soutenir les étudiants de Hongkong sont leurs

homologues du « mouvement des tournesols » ainsi que les groupes indépendantistes. La

population taïwanaise suit cela avec un certain intérêt, car la prochaine étape pourrait être

Taïwan. En même temps, ils n’y croient pas trop, c’est un syndrome de classe moyenne qui a

autre chose à faire. Dans les partis politiques, on voit davantage de consensus entre le

Kouomintang (KMT) et l’opposition qu’à l’époque des « tournesols », le KMT s’étant

rapproché d’une position de soutien aux manifestants [de Hongkong] en appelant au calme et

à la démocratisation de Hongkong. Il y a une contradiction apparente puisque le président Ma

Ying-jeou et son parti (le KMT) étaient la cible des manifestants du « mouvement des

tournesols ». Là, ils adoptent tactiquement une façon ambiguë de montrer leur soutien aux

manifestations des Parapluies sans avoir à condamner Pékin. Ça permet aussi au KMT de

jouer son rôle traditionnel de concurrent du Parti communiste chinois (PCC), rôle qui n’a

Page 33: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

jamais complètement disparu en dépit du rapprochement entre les deux anciens partis

ennemis. Certains au KMT, en dépit de toute vraisemblance, rêvent encore d’un rôle pour leur

parti sur le continent. Leur approche est donc un mélange de conciliation et de compétition

avec le PCC. Le Parti démocrate progressiste (DPP, opposition) soutient quant à lui

clairement le « mouvement des parapluies » et de vraies élections au suffrage universel.

La crise politique à Hongkong n’a-t-elle pas contribué à éloigner encore davantage

les Taïwanais de l’idée de voir adopter chez eux le « un pays, deux systèmes » ?

La formule « un pays, deux systèmes » telle que la conçoit la Chine, c’est avec la

République populaire de Chine comme « pays ». Ce qui n’a jamais été acceptable par les

Taïwanais de la République de Chine. En revanche, si on entend de manière large, « une

Chine, deux entités politiques », le KMT est éventuellement d’accord, sa position étant

d’exclure toute indépendance pour Taïwan, mais aussi toute inclusion dans la Chine

populaire. Cette crise fait ressortir les contradictions auxquelles est confrontée la Chine

communiste : elle veut imposer son régime politique, avec des aménagements, ce qui n’est

pas « vendable » auprès des Taïwanais. Il faudrait une troisième option, avec une Chine

réunifiée, mais fédérale et plus démocratique, qui ne soit ni la République populaire, ni la

République de Chine, pour que plus de Taïwanais soient tentés. En fait, le KMT taïwanisé ne

veut pas d’une unification avec la Chine, sauf une frange d’ultras, des nationalistes chinois.

Si, en revanche, la Chine offrait une structure fédérale, avec une véritable formule

démocratique, on verrait sans doute à Taïwan un mouvement populaire plus large qui se

prononcerait en ce sens, sans pour autant abandonner leur identification à Taïwan comme

nation, car cela éviterait les risques de conflits armés et les problèmes liés à l’isolement

international de Taïwan. Cela se ferait sur le dos des indépendantistes et de l’idée de nation

taïwanaise.

En quoi les histoires particulières de Taïwan et de Hongkong influencent-

elles leur positionnement politique par rapport à la Chine « centrale » ?

On a assisté à Taïwan à un phénomène de réévaluation de la période coloniale japonaise et à

Hongkong de la période britannique, sur le mode de la nostalgie. C’est la confrontation avec

la réalité chinoise qui en est la cause, à Hongkong depuis la rétrocession de 1997, et à Taïwan,

en plusieurs phases : 1945-1949 avec l’arrivée des continentaux non communistes, puis

depuis 2008 avec le rapprochement économique sous l’égide du KMT. L’autre facteur, c’est

l’émergence économique chinoise, qui a profondément transformé les rapports entre ces

entités, la Chine devenant un incontournable moteur de croissance. Enfin, Taïwan

et Hongkong ont tous deux une expérience et une pratique de la démocratie que n’a pas le

reste de la Chine. Ces trajectoires communes les rapprochent et posent la question de la

situation de ces territoires aux marges de la Chine. En réalité, ils ne sont pas du tout

« marginaux » . On peut plutôt les appeler « liminaux », en notant la capacité qu’ils ont à

provoquer une reconfiguration progressive du politique chinois – c’est-à-dire à influencer de

manière concrète ce qui se passe en Chine. Je suis convaincu que la reconfiguration de

l’espace chinois peut autant venir des marges que des problèmes intérieurs. Pour preuve,

l’effort que déploie la Chine pour se protéger de toute contamination de ce qui se passe à

Taïwan et Hongkong. Xi Jinping a du souci à se faire, car ce que montrent ces crises, c’est

qu’en Chine, on arrive au bout du système, même s’il tient toujours, comme depuis des

lustres, par la force. La société civile déborde peu à peu le pouvoir. En dépit de la censure, des

individus de plus en plus nombreux, des jeunes audacieux, se mobilisent pour le principe d’un

espace de liberté légitime, face au pouvoir.

Page 34: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

THEME 9 - 2 : Le sort de Kobané tétanise la Turquie et la coalition anti-djihadiste Source, journal ou site Internet :le Monde

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Yves-Michel Riols

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Un nouveau Srebrenica ? L’émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de

Mistura, n’a pas hésité, vendredi 10 octobre, à dresser le macabre parallèle entre la situation

dans la ville syrienne de Kobané, assiégée depuis la mi-septembre par les combattants de

l’Etat islamique (EI), avec le sort tragique de Srebrenica, dans l’ex-Yougoslavie, où les

Serbes de Bosnie avaient massacré près de 8 000 musulmans en 1995, alors qu’ils étaient

censés bénéficier de la protection des forces de l’ONU déployées sur place « Vous vous

souvenez de Srebrenica ? Nous, oui, nous n’avons pas oublié et nous ne nous le pardonnerons

sans doute jamais », a insisté M. de Mistura, lors d’une conférence de presse à Genève, au

cours de laquelle il a exhorté la Turquie à ouvrir sa frontière pour permettre aux volontaires

de rejoindre les miliciens kurdes qui défendent Kobané, et ce qu’il reste de sa population.

Sinon, a-t-il averti, si la ville tombe aux mains des djihadistes, « les civils seront très

probablement massacrés ». « Quand il y a une menace imminente contre les civils, nous ne

pouvons pas, nous ne devons pas, rester silencieux », a martelé M. de Mistura. Au-delà du

drame humanitaire, la chute de Kobané serait une puissante victoire pour la propagande de

l’EI en exposant les limites des bombardements menés en Irak et en Syrie, alors que l’armée

américaine a annoncé avoir conduit, jeudi, quatorze frappes aériennes contre des positions

djihadistes près de Kobané, où les combats ont provoqué la fuite de près de 300 000 habitants

de la région, la plupart vers la Turquie. En outre, le calvaire de Kobané cristallise toutes les

divisions sous-jacentes entre les partenaires de la coalition internationale sur la stratégie à

adopter face aux insurgés de l’EI.

RÉVISION DES POSITIONS

Dans l’immédiat, ces frictions refont surface avec le retour du débat sur l’opportunité

d’installer une zone tampon autour de Kobané, comme le réclame la Turquie. Il y a encore

quelques jours, un tel scénario semblait exclu car il suppose une escalade militaire avec une

intervention au sol sur le territoire syrien pour sécuriser un tel périmètre. Une option récusée

par les Etats-Unis, et, jusqu’ici, par la France. Mais l’accélération des événements pousse à

une révision des positions. Lors d’une déclaration conjointe à la presse, vendredi à Paris,

Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, et son homologue turc, Mevlut Cavusoglu,

ont appelé à la création d’une « zone de sécurité » entre la Turquie et la Syrie. « La totalité

des options doit être étudiée », a souligné M. Fabius, car « une tragédie se déroule sous nos

yeux face à laquelle personne ne peut rester indifférent ». Si les deux ministres ont affiché un

accord sur le principe d’une zone tampon, désormais rebaptisée « zone de sécurité », les

divergences sur les modalités de sa mise en œuvre étaient perceptibles, à tel point que les

deux hommes ont soigneusement évité de répondre aux questions après leur brève déclaration.

M. Cavusoglu est allé plus loin que M. Fabius en soulignant que « les attaques aériennes ne

sont pas suffisantes pour arrêter la progression de Daech [acronyme arabe de l’EI] ». Il a

réitéré la position de la Turquie en plaidant pour une « stratégie large ». Elle passe, a-t-il

Page 35: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

relevé, par l’instauration d’une « zone d’exclusion aérienne » en Syrie, qui n’a pas été

évoquée par M. Fabius, et par la volonté assumée d’élargir le combat au-delà de la lutte contre

l’EI en s’attaquant au « régime de Bachar Al-Assad », qui est « la source du terrorisme » dans

la région. Autrement dit, la Turquie n’envisage pas de venir au secours de Kobané tant que le

mandat d’une « zone de sécurité » se limiterait à des considérations humanitaires et tant que

d’autres pays ne sont pas disposés à déployer des troupes au sol en Syrie.

« NOTION TRÈS AMBITIEUSE »

Une position qui est loin de faire l’unanimité et va bien au-delà de la stratégie de frappes

aériennes avancée par la coalition internationale. Elle pose aussi un sérieux problème de

légalité internationale car, à la différence de l’Irak, le gouvernement syrien n’est nullement

demandeur d’une intervention sur son territoire. De surcroît, avec ou sans l’aval des Nations

unies, établir une zone de sécurité en Syrie et y faire respecter une zone d’exclusion aérienne

revient, de facto, à entrer en conflit ouvert avec le régime de Bachar Al-Assad. Une option

que la Russie risque de bloquer dans l’éventualité d’un débat à l’ONU. De plus, dans le

contexte de guerre civile en Syrie, « la notion que l’on puisse établir une zone tampon dans le

pays paraît très ambitieuse », estime François Heisbourg, conseiller à la Fondation de la

recherche stratégique (FRS). La dernière tentative d’une opération de ce genre dans la région,

rappelle-t-il, remonte au déploiement d’une force internationale de 6 000 militaires à

Beyrouth, en 1983, après le massacre des Palestiniens à Sabra et Chatila. Elle s’était soldée

par un échec et la mort de 241 soldats américains et de 58 soldats français. Or, souligne M.

Heisbourg, « la situation de l’époque à Beyrouth était presque aussi compliquée que celle de

la Syrie aujourd’hui ».

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Snapchat piraté : plus de 100 000 photos dérobées Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 11 octobre 2014

Auteur : La rédaction

Adressé par André Dulou

Sécurité : Des pirates commencent à diffuser les clichés volés sur le forum 4chan. Un service

tiers lié à l'application serait en cause. Après le piratage des photos de stars sur iCloud

d'Apple, c'est au tour de Snapchat d'être à nouveau au centre d'un détournement de données.

L'application qui se targue de proposer un service d'échange sécurisé de photos éphémères

(effacement automatique), d'où son succès chez les jeunes, risque d'avoir du mal à s'en

remettre. En effet plus de 100.000 clichés et vidéos (on parle même de 200.000, soit 13 Go)

ont été volés et sont en train d'être diffusés sur la Toile, affirment des

pirates sur le forum 4chan. Des photos le plus souvent osées, ce q

Après avoir commencé à publier ces contenus sur un site dédié, les

pirates visiblement dépassés par le succès de leur opération (sic) ont

décidé de les diffuser via des fichiers torrent. D'où un risque de

diffusion à grande vitesse. Certains utilisateurs du forum anonyme ont

même créé un moteur de recherche permettant de vérifier si leurs

photos ont été piratées.

Page 36: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

3 Go de données fuitées

On ne sait pas encore vraiment comment les hackers s'y sont pris. Selon plusieurs médias

américains, ils ont en fait attaqué un ou plusieurs sites tiers comme Snapsaved.com (fermé

depuis) qui servent justement à sauvegarder des photos issus de Snapchat qui théoriquement

les détruit quelques secondes après publication. L'éditeur de Snapchat confirme d'ailleurs ce

vecteur d'attaque. "Les serveurs de Snapchat n'ont pas été pénétrés et ne sont pas la source de

ces fuites. Ces snapchatteurs ont été victimes de l'utilisation d'applications de tierce-partie

pour envoyer et recevoir des snaps, une pratique que nous interdisons expressément dans nos

conditions d'utilisation précisément parce qu’elle compromet la sécurité de nos utilisateurs ",

est-il écrit sur le compte Twitter officiel de Snapchat. Reste que le mal est fait et l'image de

Snapchat à nouveau sérieusement écornée. Rappelons qu'en janvier dernier, l'application qui

vaut désormais 10 milliards de dollars, avait vu les données de près de 5 millions de comptes

mises en ligne sur Internet, à cause d'une faille. Conscient de sa vulnérabilité, Snapchat

expliquait avoir pris des mesures préventives pour se protéger et avoir, au cours de l’année

passée, implémenté diverses sécurités. Des hackers à l’origine de la publication des

informations sur le site SnapchatDB.info expliquaient toutefois à The Verge que les mesures

prises par Snapchat étaient au contraire insuffisantes pour protéger les données personnelles

des utilisateurs.

THEME 10 - 2 : Google actualise les chiffres du droit à l’oubli Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Louis Adam

Adressé par André Dulou

Juridique : Le géant des moteurs de recherche a mis à jour son Transparency report qui

recense les demandes de déréférencement traitées par l’entreprise au nom du droit à l’oubli.

Sans surprise, la France reste en tête du classement.

Les chiffres exacts du droit à l’oubli sont scrutés de très près depuis la mise en place de ce

droit sur le sol européen, après la décision de la CJUE en mai. Google communique à ce

propos, notamment via son rapport de transparence, mais le moteur de recherche est

naturellement partie prenante dans cette affaire et n’a jamais caché son manque

d’enthousiasme pour cette jurisprudence européenne.

28 000 demandes françaises

Au total donc, Google a reçu depuis toute l’Europe un peu moins de

150 000 demandes portant sur un peu moins de 500 000 urls

différentes. La France décroche le haut du classement avec 28 000

demandes, mais l’Allemagne n’est pas loin derrière avec un peu moins

de 25 000 requêtes envoyées à Google. L’entreprise donne également

des informations concernant les suites qui sont données par Google à

ces demandes : à l’échelle européenne, Google supprime de son index 41% des URL

Page 37: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

transmises via les formulaires de droit à l’oubli. Ce chiffre est un peu plus haut en France, ou

51% des URL mentionnées font l’objet d’un déréférencement. Rappelons néanmoins que ces

chiffres ne signifient pas une suppression pure et simple des résultats : Google déréférence les

liens affichés lors de certaines requêtes précises entrées sur son moteur de recherche. Google

donne d’ailleurs plusieurs exemples anonymes de demandes concrètes. Cette initiative a le

mérite de rendre un peu plus tangible le travail de Google sur le sujet, avec des exemples

simples tels que : « Une personne nous a demandé de supprimer un lien vers un article relatif

à un concours auquel elle a participé étant mineure. Nous avons supprimé des résultats de

recherche la page comportant son nom. » De la même façon, Google détaille les sites qui sont

le plus affectés par ce type de demande : les réseaux sociaux, notamment Facebook, arrivent

en tête.

Au Japon, le droit à l’oubli fait tache d’huile

Au Japon, un tribunal a rendu un jugement très proche de celui prononcé en mai par la Cour

de Justice Européenne face à Google. Le tribunal de Tokyo a décidé la suppression de

résultats de recherches Google suite à la plainte d’un particulier, qui reprochait au moteur de

recherche de mettre en avant ses liens supposés avec une organisation criminelle. La victime a

fait valoir son droit à la vie privée pour justifier sa position et le tribunal lui a donné raison,

son avocat a cité l’arrêt de la CJUE en exemple pour appuyer son argumentation, comme le

rapporte l’agence Associated Press.

THEME 10 - 3 : Le Mipcom fête ses 30 ans sous le signe de la révolution numérique Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Pascal Lechevallier

Adressé par André Dulou

Business : Du 13 au 16 octobre, le monde de la télévision se retrouve à Cannes dans le cadre

du plus grand marché consacré aux programmes. C’est ici que les grandes tendances du

marché se dessinent et que les projets les plus innovants sont présentés.

Pour son 30ème anniversaire, le MIPCOM met en avant la thématique «la conquête

mondiale de la création originale». Principal enjeu du secteur : inventer les programmes de

demain, adaptés à la fois aux besoins du public, aux nouvelles formes de consommation et

aux nouveaux terminaux. C’est pendant cette semaine que se font et se défont les accords

entre les producteurs et les chaînes de télévision. C’est ici que le producteur israélien Keshet a

acquis une notoriété mondiale avec Rising Star et Boom ! C’est aussi à Cannes, pendant le

MIPCOM que sont présentés les projets les plus ambitieux qui dépassent le simple cadre de la

TV. Depuis plusieurs années, internet est partout ;) Cette année, plus que jamais, les frontières

Page 38: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

entre la télévision et internet s’estompent. Parmi les grandes thématiques de la semaine, on

retiendra trois grands rendez-vous :

La distribution numérique : comprendre la génération Y, le téléchargement définitif, les

nouveaux besoins des utilisateurs, les défis des interfaces, les nouvelles possibilités

offertes par la VOD.

La Social TV avec la participation active de Twitter et Facebook pour qui la télévision est

à la fois un concurrent mais aussi un fabuleux vivier de clients et qui déploient quantités

d'innovations pour faire de leurs réseaux de véritables points de distribution de la vidéo.

La 4K : un point sur l’évolution de son déploiement et des meilleurs programmes

actuellement disponibles dans le monde.

Comme toujours, les grands Keynotes vont attirer une foule considérable. On retiendra en

particulier les interventions de Simon Cowell, le producteur de X Factor, personnalité de

l’année du MIPCOM 2014, mais aussi celles de Steve Mosko, le Pdt de Sony Pictures

Television, d’Ynon Kreiz, le CEO de Maker Studios et de James Murdoch, le COO de 21st

Century Fox, sans oublier Ted Sarandos, le CCO de Netflix qui s’exprimera pour la première

fois officiellement dans un Keynote à Cannes.

La semaine sera aussi ponctuée de nombreuses projections (dont The Librairians et The Book

of Negroes), mais c’est sans doute Fresh TV, présentée par Virginia Mouseler, CEO de The

Wit qui réunira le plus de monde, comme tous les ans. Sa recette : en 3 sessions d’une heure,

elle présente les formats les plus innovants du monde : séries, jeux, émissions de variété, plus

aucun nouveau format ne vous échappera. Une séquence désormais incontournable. Plus que

jamais ce MIPCOM s’inscrit dans le mouvement de fond qui touche toute l’industrie

audiovisuelle : les frontières entre internet et TV s’effacent tandis que la concurrence entre

eux s’intensifie. Avec des conséquences à long terme sur l’écriture, les formats, mais aussi sur

les organisations elles-mêmes qui doivent anticiper ces évolutions et s’adapter à ce nouvel

environnement. La participation des géants de la VOD et de la SVOD en est un signe

palpable.

THEME 10 - 4 : L’espionnage de la NSA pourrait « casser Internet », selon les géants du Web Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 10 octobre 2014

Page 39: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Auteur : Ariane Beky

Adressé par André Dulou

Réunis par le sénateur américain Ron Wyden, les dirigeants de Google, Microsoft, Facebook

et Dropbox s’inquiètent de l’impact économique des écoutes massives de la NSA. L’impact

de la surveillance à grande échelle menée par la NSA (National Security Agency) inquiète les

grands groupes de technologie américains. Réunis lors d’une table ronde organisée par Ron

Wyden, le sénateur démocrate de l’Oregon, Eric Schmidt, président de Google, et d’autres

poids lourds du secteur soupçonnés de collusion avec les services de renseignement

américains, ont appelé le Congrès des États-Unis à relancer une réforme qui tarde à venir.

À la recherche de la confiance perdue

Opposant de la première heure à la surveillance généralisée révélée par Edward Snowden, le

sénateur Ron Wyden a regroupé le 8 octobre à Palo Alto, Californie, les dirigeants et juristes

de Google, Microsoft, Facebook et Dropbox. Le président de la commission des finances et

membre de la commission du renseignement du Sénat américain a profité de l’occasion pour

qualifier les programmes de surveillance de la NSA de « filets numériques ». Selon

l’estimation de Forrester Research, a-t-il rappelé, l’affaire coûterait aux fournisseurs de

services IT américains, du Cloud en particulier, 180 milliards de dollars d’ici 2016 ou 25%

du total de leur revenus. Microsoft, passible d’outrage pour s’être opposé à l’injonction de

fournir au gouvernement américain les données d’un client stockées sur ses serveurs à Dublin

(Irlande), craint la défiance. « Tout comme les gens ne déposeraient pas leur argent dans une

banque dans laquelle ils n’ont pas confiance, ils hésiteront à stocker leurs données dans un

data center ou un smartphone dans lequel ils n’ont pas confiance. Ces questions ont miné la

confiance du public dans les technologies américaines », a déclaré Brad Smith, conseiller

juridique de la firme de Redmond.

« Nous allons finir par casser Internet »

Eric Schmidt de Google est plus alarmiste encore. « Le résultat est simple, nous allons finir

par casser Internet », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « les gouvernements étrangers vont

peut-être dire un jour : nous voulons notre propre Internet ». Nous n’en sommes pas encore

là. Mais la localisation de data centers est bien à l’ordre du jour dans plusieurs pays, dont le

Brésil. Et l’Europe s’apprête à introduire des garde-fous au transfert de données de citoyens

européens aux pays tiers. Et ce dans le cadre de sa réforme sur la protection des données

personnelles. Les acteurs du secteur redoutent que les coûts élevés de mise en conformité et

les obstacles techniques liés ne freinent leur activité et, par extension, l’écosystème

aujourd’hui dominé par les États-Unis. Pour Colin Stretch, avocat général de Facebook,

Internet a été conçu pour fonctionner « sans frontières » et ne peut atteindre son plein

potentiel avec des barrières entre les pays. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les jeunes

pousses du numérique, selon Ramsey Homsany, avocat général de Dropbox. Si une start-up

souhaitant proposer ses services en Allemagne doit construire un data center à Berlin, par

exemple, le marché ne suivra pas, a-t-il assuré. En mai dernier, le Pdg de Cisco, John

Chambers, avait déjà appelé le président Obama à mettre en place un nouveau « code de

conduite » des services de renseignement pour rétablir la confiance. L’équipementier réseau et

Page 40: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

d’autres entreprises IT américaines, qui ont renforcé leurs propres mesures de sécurité, par le

biais du chiffrement notamment, continuent d’exhorter le Congrès à adopter la réforme

annoncée par la Maison Blanche il y a plusieurs mois.

THEME 10 - 5 : Microsoft équipe Android Wear d’un clavier pour écrire sur les montres Source, journal ou site Internet : numerama

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Julien L

Adressé par André Dulou

Microsoft a conçu un prototype de clavier pour écrire sur les montres connectées sous

Android Wear de façon manuscrite. Les usagers n'ont qu'à dessiner les lettres et la

ponctuation sur l'écran, avec leur doigt.

Google a dévoilé ce printemps une déclinaison de son système d'exploitation mobile pour les

accessoires connectés. Baptisée Android Wear, celle-ci fonctionne avec Google Now (c'est-à-

dire que la plateforme répond à des instructions vocales) dans la mesure où l'écran d'un objet

connecté (comme une montre par exemple) est bien trop étroit pour y afficher tout un clavier.

Cette contrainte, Microsoft a cherché à la surpasser. L'entreprise américaine a dévoilé ce

vendredi un prototype de clavier pour Android Wear. L'idée ? L'utilisateur dessine lui-même

les lettres, les chiffres et les symboles (arobase, dièse, ponctuation...) avec son doigt. Sur la

vidéo située ci-dessous, le système parait réactif et semble bien interpréter l'écriture

manuscrite. Microsoft précise qu'il s'agit d'un projet très expérimental (version 0.1) qui ne

tolère pour l'instant que des écrans carrés dont la résolution atteint 320 par 320 pixels et la

montre connectée Motorola Moto 360. Mais l'on peut supposer que les prochaines versions de

l'application Analog Keyboard étendront certainement sa compatibilité à d'autres modèles et

types d'écran.

11/ JOUR Par JOUR ... le 11 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

Page 41: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

1347 11 octobre

Mort de Louis IV du Saint-Empire

Louis IV de Bavière fut empereur du Saint Empire romain germanique de 1328 à

1347. Il se déclara lui-même empereur sans obtenir l'autorisation de la papauté,

ce qui entraîna son excommunication par le pape Jean XXII. En 1338, il

proclama le Manifeste Fidem Catholicam. Le nouveau pape, Clément VI,

parviendra en 1346 à convaincre les princes-électeurs d'élire Charles de Bohême

à la tête de l'empire. Louis IV meurt le 11 octobre 1347.

1424 11 octobre

Mort du stratège et génie militaire hussite Jan Žižka

Le chef militaire hussite Jan Žižka (né en 1370 au château de Trocnov) disparaît

à P?ibyslav, en Bohême. d'extraction noble, ayant d'abord combattu pour son roi,

Venceslas IV, son nom de Žižka (« le borgne ») lui fut attribué pour avoir perdu

un œil lors de la bataille de Grunwald-Tannenberg (1410), aux côtés des

chevaliers teutoniques. Grand stratège, il inventa la technique du « wagenburg »

– tactique défensive consistant à s'abriter derrière des chariots de ferme –, grâce à

laquelle il résista durant près de vingt ans aux forces impériales catholiques de

Sigismond Ier (1419-1436).

1440 11 octobre

Création du collège anglais d'Eton

Henri VI d'Angleterre fonde, à titre caritatif, le collège d'Eton (Berkshire, près du

château de Windsor) en tant que Charity School. Par cette mesure qui instaure le

principe d'éducation gratuite, le roi escomptait promouvoir l'ascension de

soixante-dix élèves défavorisés et de leur permettre d'accéder au prestigieux

Ki'g's College, département de l'Université de Cambridge (créée l'année

suivante). Aujou d'hui élitiste et hors de prix, malgré la mise en place d'un

système de bourses peu efficace, Eton est notamment l'apanage de la famille

royale.

1443 11 octobre

Création du parlement de Toulouse par Charles VII

Par édit royal, Charles VII fonde le parlement de Toulouse, cédant aux demandes

des Etats du Languedoc, lesquels œuvraient activement pour l'ouverture d'une

cour de justice à même de statuer au nom du roi, malgré l'éloignement de la

capitale parisienne, et tenant compte des usages spécifiques du droit méridional.

Premier parlement créé en province, étendant ses attributions du Rhône aux côtes

atlantiques, et du massif central jusqu'aux Pyrénées, le parlement de Toulouse

prend officiellement ses fonctions le 4 juin 1444, au château Narbonnais.

1531 11 octobre

Mort du réformiste Ulrich Zwingli

Ulrich Zwingli tentait de réformer la Suisse depuis 1525. Zurich fut la première

ville concernée, puis le mouvement réformiste prit de l’ampleur et s’étendit peu à

peu. La Confédération se voyait alors divisée entre Catholiques et Protestants, ce

qui suscita de nombreux conflits auxquels prit part Zwingli. Lors de l’ultime

bataille, à Kappel, les Catholiques remportent la victoire tandis que Zwingli y

Page 42: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

perd la vie. La division religieuse perdurera mais la Confédération finira par

trouver un équilibre. Genève deviendra un véritable bastion protestant dès 1536.

1573 11 octobre

Bataille de Zuiderzee

La bataille de Zuiderzee oppose le 11 octobre 1573 les Gueux de la mer, corsaires

rebelles hollandais et la flotte espagnole conduite par Maximilien de Hénin. Ces

derniers forment un contingent de trente bateaux, rassemblant mille trois cents

hommes, qui affrontent vingt-quatre navires hollandais, regroupant sept cents

hommes. Les Gueux de la mer s'emparent de six bateaux ennemis et font trois

cents prisonniers. Cette bataille de Zuiderzee renforce le sentiment de domination

en mer des Hollandais.

1634 11 octobre

Inondation du Schleswig-Holstein en Mer du Nord causée par l'onde de tempête

Burchardi (ou mandränke)

L'événement survient alors que le Schleswig-Holstein, aujourd'hui territoire

allemand, se relève à peine d'une épidémie de peste survenue en 1603 et au

milieu de la guerre de Trente ans. De plus, la mer du Nord semble déchaînée

depuis plusieurs années et déjà, en 1625, des icebergs viennent détruire une partie

des digues côtières. C'est ainsi que, dans la nuit du 11 au 12 octobre 1634, la

tempête Burchardi créa une onde de tempête qui déferla sur le côte et engloutit

une grande partie de l'île de Strand. Une onde de tempête, ou mandränke, est un

phénomène naturel créé par le vent et une forte dépression des fonds marins qui a

pour effet de rehausser le niveau de la mer. Cette onde causa la mort de 8 000 à

15 000 personnes selon les registres paroissiaux, dont les deux tiers de la

population de l'île de Strand. Cette dernière ayant disparu, de petites îles

apparurent à sa place : les îles de Nordstrand, Pellworm, Halligen Südfall et celle

de Nordstrandischmoor.

1648 11 octobre

Georges II, Prince de Transylvannie

Georges II Rákóczy devient Prince de Transylvanie le 11 octobre 1648 après

avoir été prince associé à son père Georges 1er dès 1642. Son intervention alliée

dans la Guerre de Trente Ans est fatale à la Transylvanie qui est envahie de toutes

parts et oblige Georges II à se démettre de ses fonctions le 25 octobre 1657. Il

tente de reprendre le pouvoir de 1658 à 1659 puis est assassiné par le Pacha de

Buda (Hongrie), le 7 juin 1660.

1670 11 octobre

Louis Le Vau, architecte français (Né en 1612)

Né en 1612, Louis Le Vau vient d'une famille modeste qui ne peut lui offrir une

formation d'architecte. Il se forme sur les chantiers de Michel Villedo et en lisant

de nombreux traités d'architecture. Grâce à son talent, il devient, en 1654, l'un des

architectes de Louis XIV. Il construit les pavillons du château de Vincennes,

travaille sur le bâtiment des Tuileries et Nicolas Fouquet le charge de la

construction du château de Vaux-le-Vicomte.

Page 43: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

1698 11 octobre

Traité de La Haye.

Le Traité de La Haye a été signé le 11 octobre 1698. C'est un accord conclu entre

la France, l'Angleterre et les Provinces-Unies. Il détermine le partage de la

succession d'Espagne entre ces trois pays. Il fait suite à la Guerre de Succession

d'Espagne qui a durée quatorze ans.

1724 11 octobre

Mort du prêtre français Marc-Antoine Hersan

Marc-Antoine Hersan (1649-1724) est le fils d'un chirurgien de Compiègne. Issu

d'une famille de treize enfants, il effectue des études brillantes et excelle en latin.

En 1675, il est professeur au collège du Plessis-Sorbonne. Il entre dans les ordres

en 1684 et est nommé prêtre en 1686. Il reçoit la chaire d'éloquence au Collège

Royal en 1685. Il devient aussi le précepteur du fils du ministre Louvois. En

1698, il quitte Paris pour passer sa retraite à Compiègne.

1746 11 octobre

Bataille de Rocourt

Les armées française du maréchal de Saxe et les forces alliées commandées par

Charles-Alexandre de Lorraine et John Ligonier s'opposent sur les hauteurs de

Liège dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche. Les alliés (Angleterre,

Autriche, Hollande) tentèrent de juguler l'invasion des Provinces-Unies par la

France, sans succès. Toutefois, malgré leur défaite, les alliés restèrent sur les

lieux du conflit. La principauté neutre de Liège tint à jour les comptes de leur

présence pour les dévoiler lors du traité d'Aix-la-Chapelle en 1748.

1794 11 octobre

Les cendres de Rousseau sont transférées au Panthéon

Utilisé à tort et à travers par les Révolutionnaires et contre-révolutionnaires, Jean-

Jacques Rousseau entre finalement dans le Panthéon tandis qu’un hommage

national lui est rendu. En fait, au-delà des utilisations politiciennes, les thèses de

Rousseau, et notamment le "Contrat social", ont une véritable influence sur les

pensées politiques de l’époque. En effet, la notion d’intérêt commun développée

par Rousseau revient souvent au centre des préoccupations républicaines

françaises. Comme tout penseur, sa philosophie est difficilement réductible à un

système existant. La pensée de Rousseau restera très polémique, jusqu’à nos

jours, certains n’hésitant pas à établir une filiation – très contestée – entre

Rousseau et le totalitarisme.

1798 11 octobre

Déroute de la flotte française en Irlande

La division Bompard composée de huit navires et 2 900 hommes est pourchassée

et en grande partie détruite par les bateaux du Commodore anglais Warren au

nord-ouest de l'Irlande. La France souhaitait débarquer des forces pour soutenir le

soulèvement des catholiques irlandais qui avait démarré en avril.

1802 11 octobre

Page 44: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Naissance officielle du parachute

Le français Jacques Garnerin brevette sa nouvelle invention : le parachute. Il

avait effectué son premier saut en 1797 au dessus du parc Monceau à Paris, en

sautant du haut d'une montgolfière. Mais le nom "parachute" ne vient pas de lui :

il avait été créé par le physicien français Sébastien Lenormand qui avait sauté du

premier étage d'une maison avec un parasol dans chaque main.

1885 11 octobre

Naissance de François Mauriac

François Mauriac naît à Bordeaux le 11 octobre 1885. Ce grand écrivain français

reçut de nombreuses récompenses comme le Grand Prix du roman de l'Académie

française en 1926, ou le prix Nobel de Littérature en 1952. Membre de

l'Académie française depuis 1933, il s'engage politiquement dans la Guerre

d'Espagne, puis dans la Résistance, écrivant pour la presse clandestine. Il meurt le

1er septembre 1970. On lui doit "Thérèse Desqueyroux" en 1927.

1898 11 octobre

Jean Jaurès publie "Les preuves"

Jean Jaurès publie l’ouvrage "Les preuves", ouvrage dreyfusard accusant

Esterhazy et clamant l’innocence de Dreyfus. A l’image de Zola, Jaurès fit parti

des intellectuels qui, au fil de l’affaire Dreyfus, abandonnèrent leurs préjugés

antisémites pour revendiquer la justice.

1899 11 octobre

Début de la Seconde Guerre des Boers

La Seconde Guerre des Boers éclate le 11 octobre 1899, après la montée des

tensions entre les Britanniques et les Boers de la République sud-africaine du

Transvaal. Les Britanniques de la Colonie du Cap étaient en effet de plus en plus

nombreux à venir s'installer au Transvaal, en raison de la découverte d'un

gisement d'or, et exigeaient d'avoir les même droits que les Boers, mais ceux-ci

résistaient aux tentatives d'annexion de l'Empire britannique. La guerre est

déclarée après une intervention armée des Britanniques au Transvaal, appelée

raid Jameson. Le conflit se termine par la victoire de l'Empire britannique et la

signature du traité de Vereeniging, le 31 mai 1902. Les vaincus, le Transvaal et

leurs alliés, l'Etat libre d'Orange, sont intégrés à la Colonie du Cap.

1924 11 octobre

Développement du surréalisme

Le 11 octobre 1924, le mouvement artistique du surréalisme prend de l'ampleur

avec la publication du Premier manifeste du surréalisme par l'un des pionniers du

mouvement, André Breton, dans lequel le surréalisme est défini comme « un

automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer (…) le

fonctionnement réel de la pensée ». Moins de deux mois plus tard, cette première

publication est suivie par la naissance de la revue La Révolution surréaliste.

1928 11 octobre

Naissance d'Ennio Moriccone, compositeur italien

Page 45: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Ennio Morricone est né à Rome le 10 novembre 1928. Ce compositeur italien

s'est notamment rendu célèbre par les musiques des films de Sergio Leone. Les

deux artistes sont les représentants du « western-spaghetti », dont les films les

plus connus sont Le Bon, la Brute et le Truand, Pour une poignée de dollars, ou

encore Il était une fois dans l'Ouest. Il s'est également attaqué à l'illustration

musicale d'autres styles de films, comme Le professionnel, avec Jean-Paul

Belmondo, ou la célèbre Here's to you, chantée par Joan Baez, qui illustrait le

film Sacco et Venzetti.

1942 11 octobre

Victoire alliée à la Bataille du cap Espérance

La bataille de cap Espérance, également connue sous le nom de seconde bataille

de Savo, est un des épisodes de la guerre du Pacifique, qui opposait les armées

japonaises et américaines au large des côtes du Pacifique. L'armée américaine

combattait sous les ordres du contre-amiral Norman Scott, et les Japonais étaient

dirigés par le contre-amiral Aritomo Got?. Basée sur une audacieuse technique

d'illumination des Américains, la bataille a été une victoire américaine.

1962 11 octobre

Ouverture du Concile de Vatican II

Le Pape Jean XXIII inaugure la première session du Concile de Vatican II dans la

basilique Saint-Pierre-de-Rome. Cette gigantesque réunion rassemble plus de 2

000 ecclésiastiques et des experts non catholiques. Dès l'ouverture, le Pape

prononce un "aggiornamiento" (une mise à jour) des dogmes de l'église

catholique. Jean XXIII veut adapter le message de l'église au monde moderne

pour la rendre plus proche des fidèles. Les messes seront désormais dites dans

des langues usuelles et non plus en latin. Et les prêtres devront se consacrer

exclusivement aux fidèles. Le Concile s'achèvera en décembre 1965, sous le

pontificat de Paul VI.

1963 11 octobre

Mort d'Edith Piaf

La reine de la chanson française s'éteint à Cannes le même jour que son ami Jean

Cocteau. Surnommée la "môme Piaf" à ses débuts, Giovanna Gassion est

rapidement devenue une star de la chanson dans le Paris populaire de l'avant-

guerre. En 1940, Cocteau écrit une pièce pour elle et son compagnon Paul

Meurisse "Le bel indifférent". Cette oeuvre révèlera aussi au public la force de

Piaf et ses immenses qualités de comédienne. Elle écrira "L'hymne à l'amour"

pour l'homme le plus important de sa vie, le boxeur français Marcel Cerdan,

décédé dans un accident d'avion en 1949. L'alcool, la drogue et différents

accidents de voiture ont gravement altéré sa santé à partir des années 50. Elle

subit plusieurs cures de désintoxication sans cesser de travailler. Piaf composera

80 des chansons de son répertoire. Elle tombe dans le coma en avril 1963,

quelques mois après avoir épousé le chanteur grec Theo Sarapo, son dernier

amour.

1972 11 octobre

Le procès de Bobigny s’achève

Page 46: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Jugée pour avortement, Marie-Claire Chevalier est relaxée, au terme de plusieurs

semaines de procès. Dès l’ouverture de l’affaire, les féministes du Mouvement de

libération des femmes avaient réagi. Déjà l’année précédente, la pétition du

"manifeste des 343" avait été publiée pour lutter en faveur de l’interruption

volontaire de grossesse et de la contraception gratuite. La libération de la jeune

femme apparaît comme un grand pas en avant pour ce combat mené depuis des

années pas les féministes.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Li visits Germany, China’s anchor’ in Europe Source, journal ou site Internet : space war

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Styaff Writters /AFP

Adressé par Jean-Claude Tourneur

China's Premier Li Keqiang met German

Chancellor Angela Merkel Friday for the year's

third top-level talks between the Asian and

European export powers despite growing

disquiet over human rights and business rules.

The visit comes at a sensitive time as China

grapples with Hong Kong's pro-democracy

protests while the host nation gears up to

celebrate a quarter-century since the fall of the

Berlin Wall ended communism in East Germany. But Berlin and Beijing, in a year of high-

frequency diplomacy, stress they want to boost their multi-billion-dollar trade and

investment ties and deepen a new "innovation partnership". Merkel and President Joachim

Gauck rolled out the red carpet and received Li, joined by his entire cabinet and an entourage

of 130 business chieftains, with full military honours. Both sides then held a joint government

meeting, a format that is rare for Germany and unique for China. Li's 14 ministers met 12

German counterparts to discuss cooperation in fields ranging from climate change and

agriculture to using German green-tech to manage China's breakneck economic growth. Both

sides planned to sign some 30 cooperation and investment deals worth over two billion euros

($2.5 billion) in sectors including health, education and the environment. European aviation

giant Airbus said it would ink an agreement, and Deutsche Telekom announced a joint

venture with China Mobile to build a digital network for cars on Chinese roads.

- Hong Kong protests -

Li's second Europe trip this year, which will also take him to Russia and Italy, started on the

day street protests looked likely to flare again in Hong Kong, the former British colony that

was returned to the Chinese mainland in 1997. Crunch negotiations slated for Friday were

called off by the Beijing-backed city officials, leading students to ratchet up their protests.

Hong Kong's 17-year-old student leader Joshua Wong asked Merkel for support, telling

Page 47: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Germany's Bild daily that "only when Germany, Europe and the whole world put pressure on

China and show solidarity with us will our protests have a chance". Merkel, who grew up

under communism in East Germany, touched on the issue of democracy in July when she told

Beijing students that the 1989 fall of the Berlin Wall "enabled us to have a free dialogue". In

her latest weekly video message, Merkel stressed the importance of safeguarding civic

freedoms in Hong Kong and criticised China's life jail term for a leading ethnic Uighur

activist. Chinese senior diplomats told a pre-trip briefing that Beijing is ready for human

rights dialogue on the basis of mutual respect but stressed that "the question of Hong Kong is

China's internal affair".

- 'Fair-weather phase ending' -

Of more immediate concern to corporate leaders at a separate Sino-German business summit

were rules governing companies in China, the world's number two economy, with whom

Germany had two-way trade worth 140 billion euros last year. Investor concern has grown

since Beijing has started cracking down on alleged malpractice by major firms. Last month it

fined an affiliate of German carmaker Volkswagen more than $40.5 million for price-fixing.

Economy Minister Sigmar Gabriel told the business forum that Germany wants to be "a fair

partner for Chinese investors" but that "German companies expect the same in China". The

head of the Asia-Pacific Committee of German Business, Hubert Lienhard, said "there is not

yet equal treatment" for foreign companies in China, including the right to bid for public

tenders and set up shop without a joint venture partner. Sebastian Heilmann of Berlin's

Mercator Institute for China Studies told AFP that for Germany remains China's "anchor

country" in Europe, but that amid the disputes the "fair weather phase" is ending as China

shifts from being a workshop for foreign companies to a competitor. Li's Germany visit

comes after Merkel in July travelled to China, her seventh official trip there, and after Chinese

President Xi Jinping came to Berlin in March. The Chinese premier will next travel on to

Russia, which is engaged in a bitter standoff with the West over the Ukraine conflict, before

meeting Western leaders at an Asia-Europe Meeting in Italy on October 16-17.

THEME 12 - 2 : US reports ‘progress’ in pressing Turkey to join IS Fight Source, journal ou site Internet : space war

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Staff Writers/AFP

Adressé par Jean-Claude Tourneur

The United States reported "progress" Friday in pressing Turkey to participate in the fight

against the Islamic State group, noting a pledge from Ankara to train and equip moderate

Syrian rebels. The head of the US-led coalition, retired general John Allen, and US pointman

on Iraq, Brett McGurk, completed a two-day visit in Turkey to press the NATO ally to engage

militarily against the jihadist group that has taken over a wide swath of Syria and Iraq.

Washington had been frustrated over Ankara's reticence to commit its well-equipped and

well-trained forces in the fight against the militants. The battle for the Syrian Kurdish town of

Kobane, just across the border with Turkey, has caused fears the city may soon fall into the

militants' hands. Asked if the Turkish-US meetings -- attended by Prime Minister Ahmet

Davutoglu and military officials -- had led to "progress," State Department deputy

Page 48: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

spokeswoman Marie Harf said yes. "Turkey has agreed to support, train and equip efforts for

the moderate Syrian opposition," one of the main components of US strategy in Syria

unveiled September 10 by US President Barack Obama. Allen and McGurk also met with

leaders of the Syrian opposition in Ankara. Meanwhile in Washington, Hakan Fidan, head of

the Turkish National Intelligence Organization, met with US Deputy Secretary of State

William Burns at the State Department, a spokeswoman told AFP. Fidan also met with

Obama's top counter-terrorism advisor Lisa Monaco to "to discuss ways to deepen already

close counterterrorism cooperation and to further integrate Turkey's unique capabilities into

the international coalition against ISIL (IS)." Monaco "expressed appreciation" for Turkey's

support and "the importance of accelerating Turkish assistance," according to a statement

from the White House. She also "emphasized the need to more quickly build the capacity of

Iraqi security forces as well as the moderate Syrian opposition." Harf confirmed that a US

military team will visit Turkey next week to meet with their Turkish military counterparts.

Washington had sent Allen and McGurk to the Turkish capital to discuss "several measures to

advance the military line of effort against ISIL," the State Department said Thursday. "Turkey

is well-positioned to contribute" to the coalition, Harf had said, citing its potential to

cooperate militarily, halt terrorist financing, counter the flow of foreign fighters into the

region and provide humanitarian assistance.

EU calls for greater international cooperation against IS

Brussels (AFP) Oct 10, 2014 - The European Union called on Friday for greater international

cooperation in the fight against the Islamic State group after the jihadists seized the

headquarters of Kurdish fighters defending the Syrian border town of Kobane. "We are deeply

concerned by the security and humanitarian situation in Kobane and the rest of the Syrian

Kurdish self-proclaimed autonomous region after three weeks of siege and fierce fighting,"

said the statement from the office of EU foreign policy chief, Catherine Ashton. "The people

of Kobane have demonstrated to the international community their resolve to use all means to

protect their fundamental rights and values and to resist oppression." "The EU remains

committed to play its role to the full in the fight against ISIL and in solidarity with all people

suffering from ISIL actions," the statement said, using an alternative name for IS. It called for

the EU, Turkey and other regional and international partners "to work together more, to

isolate and contain the threat of ISIL." It raised concerns about recent deaths in Turkey, where

Kurds have launched a wave of violent protests against the government's refusal to cross the

border and engage militarily with IS fighters. "The EU is seized of the urgency of the

situation and is working on the details of a significant further package of additional support,"

the statement added. UN envoy for Syria Staffan de Mistura warned on Friday that some

12,000 civilians still in or near Kobane, including 700 mainly elderly people in the town

centre, "will most likely be massacred" by IS militants if the town falls. Kobane was "literally

surrounded," except for one narrow entry and exit point to the border, de Mistura said.

THEME 12 - 3 : Brazil Beef exports soar on Chinese, Russian demand Source, journal ou site Internet : seeddaily

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Staff Writers

Adressé par Jea,n-Claude Tourneur

Page 49: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

Rio De Janeiro (AFP) Oct 10, 2014

Brazil beef exports jumped seven percent this

year so far, in part due to rising Russian

demand as Moscow turned away from US and

European sources in retaliation against

sanctions, an industry group said Friday.

Exports also rose sharply to Hong Kong, point

of entry for China, which saw an increase of

9.12 percent, to 293,000 tons of beef, through

September, said Brazil's Association of Meat

Exporters (Abiec). Meanwhile, exports to

Russia rose 5.13 percent, an increase to

253,000 tons, for the year through September,

the group said. And last month, Russia actually

surpassed China in the amount of Brazilian beef it took in, growing 13 percent over August,

said Abiec. The United States and European Union nations slapped their most punishing

round of sanctions against Russia at the end of July. Moscow responded a week later with a

near total ban on food imports from those countries and has turned to Brazil as an alternative

for beef, poultry and pork. China reopened its huge beef market to Brazil in July, lifting an

embargo imposed following the discovery of a case of neurodegenerative disease BSE, often

called mad cow disease, in Brazil in December 2012. Since the start of this year, Brazil has

sold 1.16 million tons of beef abroad for $5.3 billion, according to Abiec.

THEME 12 - 4 : German model is ruinous for Germany, and deadly for Europe Source, journal ou site Internet : The Telegraph

Date : 11 octobre 2014

Auteur : Ambrose Evans-Pritchard

Adressé par Jean-Claude Tourneur

France may look like the sick man of Europe, but Germany’s woes run deeper, rooted in

mercantilist dogma

The German economy has already stalled Photo: AFP

The Kaiser Wilhelm Canal in Kiel is crumbling. Last year, the authorities had to close the 60-

mile shortcut from the Baltic to the North Sea for two weeks, something that had never

happened through two world wars. The locks had failed. Large ships were forced to go

around the Skagerrak, imposing emergency surcharges. The canal was shut again last month

because sluice gates were not working, damaged by the constant thrust of propeller blades. It

has been a running saga of problems, the result of slashing investment to the bone, and

Page 50: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

cutting maintenance funds in 2012 from €60m (£47m) a year to €11m. This is an odd way to

treat the busiest waterway in the world, letting through 35,000 ships a year, so vital to the Port

of Hamburg. It is odder still given that the German state can borrow funds for five years at an

interest rate of 0.15pc. Yet such is the economic policy of Germany, worshipping the false of

god of fiscal balance. The Bundestag is waking up to the economic folly of this. It has

approved €260m of funding to refurbish the canal over the next five years. Yet experts say it

needs €1bn, one of countless projects crying out for money across the derelict infrastructure

of a nation that has forgotten how to invest , sleepwalking into decline. France may look

like the sick of man of Europe, but Germany’s woes run deeper, rooted in mercantilist dogma,

the glorification of saving for its own sake, and the corrosive psychology of ageing.

“Germany considers itself the model for the world, but pride comes before the fall,” says Olaf

Gersemann, Die Welt’s economics chief, in a new book, The Germany Bubble: the Last

Hurrah of a Great Economic Nation. Mr Gersemann says the Second Wirtschaftswunder – or

economic miracle – from 2005 onwards has “gone to Germany’s head”. The country has

mistaken a confluence of exceptional events for permanent ascendancy. It cannot continue to

live off exports of capital goods to China and the BRICS as they hit the buffers, or by stealing

a march on southern Europe through wage compression, a zero-sum game. Marcel

Fratzscher, head of the German Institute for Economic Research (DIW), makes a parallel

critique (more Keynesian in flavour) in his new book, Die Deutschland Illusion, no translation

needed. It is a broadside against the fiscal fetishism of finance minister Wolfgang Schauble,

now written into the constitution as a balanced budget law from 2016 onwards, making it

almost impossible to override. It is the self-deception of a country “resting on its laurels”,

prisoner of the “household fallacy” that economies are like family budgets, and falsely

reassured by the misplaced flattery of foreigners who rarely look under the bonnet at the

German engine below. The International Monetary Fund gently prodded Berlin this week to

pull its weight in a world economy gasping for demand, if only for its own good. “Germany

could afford to finance much-needed public investment in infrastructure, without violating

fiscal rules,” it said. For good measure, the fund said there is a 40pc chance of a triple-dip

recession in the eurozone over coming months and a 30pc chance of deflation. The German

economy has already stalled. Output contracted in the second quarter. Factory orders fell

5.7pc in August. Germany’s “Five Wise Men” council of economic experts will slash the

country’s growth forecast to 1.2pc next year in a report on Friday. Prof Fratzscher accuses

Germany’s elites of losing the plot in every important respect. Investment has fallen from

23pc to 17pc of GDP since the early 1990s. Net public investment has been negative for 12

years. Growth has averaged 1.1pc since the beginning of the decade, placing Germany 13th

out of 18 in the eurozone (or 156th out of 166 countries worldwide over the past 20 years).

This chronic weakness been masked by slightly better growth since the Lehman crisis, and by

the creditor-debtor dynamics of the EMU debt crisis. German looks healthy only because half

of Europe looks deathly. The Hartz IV reforms – so widely praised as the foundation of

German competitiveness, and now being foisted on southern Europe – did not raise

productivity, the proper measure of labour reform. Data from the OECD show that German

productivity growth slumped to 0.3pc a year in the period from 2007 to 2012, compared with

0.5pc in Denmark, 0.7pc in Austria, 0.9pc in Japan, 1.3pc in Australia, 1.5pc in the US and

3.2pc in Korea. Britain has been negative, of course, but that is no benchmark. Prof

Fratzscher says the chief effect was to let companies compress wages through labour

arbitrage. Real pay has fallen back to the levels of the late 1990s. The legacy of Hartz IV is a

lumpen-proletariat of 7.4m people on “mini-jobs”, part-time work that is tax-free up to €450.

This flatters the jobless rate, but Germany has become a split society, more unequal than at

any time in its modern history. A fifth of German children are raised in poverty. Philippe

Legrain, a former top economist at the European Commission, says Germany’s “beggar-thy-

Page 51: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

neighbour economic model” works by suppressing wages to subsidise exports, to the benefit

of corporate elites. This is “dysfunctional”, and the more that EU officials try to extend the

model across the eurozone, the more dangerous it becomes. Capital flows within EMU have

been a form of vendor financing for buyers of German exports, but it should be obvious that

such a structure must reach breaking point – for Germany as well as EMU – if France and

Italy buckle to demands and follow Greece, Spain, Portugal and Ireland into wage deflation.

Europe is already sliding slowly into a contractionary vortex, replicating the errors of the

Gold Standard in the 1930s. Doubling down would be calamitous. Germany must move with

great care. As Mr Gersemann argues in his book, it is enjoying the last days of a particularly

powerful demographic dividend, soon to reverse with a vengeance. The European

Commission’s Ageing Report (2012) said Germany’s workforce will shrink by 200,000 a year

this decade. The old age dependency ratio will jump from 31pc in 2010, to 36pc in 2020, 41pc

in 2025, 48pc in 2030 and 57pc in 2045, tantamount to national suicide. This is a grave

failure of public policy over decades. Tax policies and social structures have encouraged the

collapse of the fertility rate. Lack of investment has compounded the error. Within five years

it will surely become obvious to everybody that Germany is in deep trouble, and a balanced

budget will not prove any defence. Within 10 years, France will be the dominant power of

continental Europe.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

1) Articles en langue française :

CFM International : le LEAP decolle pour la toute premiere

fois

Des milliers de personnes se mobilisent après l’annulation

des pourparlers

Syrie : le piège de la zone tampon

Ebola, une affaire de sécurité nationale

«Révolte des parapluies»: forte mobilisation relancée à Hong

Kong

(Libye) Inclure dit Alger, exclure dit Le Caire

Les forces de sécurité ciblent les routes secrètes du Sahel

Elle n’intervient pas contre Daech de peur que cela profite à

Al-Assad Le dilemme de la Turquie

Page 52: Revue de presse « Défense - union-ihedn.org filePlutôt que de supprimer le CDI… La galaxie hétéroclite des anti-TIPP Unions européenne et eurasiatique : vers une zone de libre-échange

EI: les Etats-Unis font état de progrès avec la Turquie

Mali : L’embarras djihadiste

2) Articles en langue étrangère :

Union-ihedn.org