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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected]) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 31 mai 1786, l’affaire du collier de la Reine entre en jugement. . Date : 31 mai 2016 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : 70 ans des pompiers de l ’air et du CFTSAA le 3 juin 2016 – base aérienne 120 de Cazaux Les drones militaires français à l ’horizon 2020 (1/2) 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : le président Erdogan est le chantre de l’idéologie de la conquête Allemagne : Von der Leyen sur le départ ? Mikhail Bogdanov, vice-ministre russe des AE a rencontré ses homologues du CCG : le dégel Moscou Ryiadh en question 3) Armements - Industries - Économie : Airbus : le deuxième semestre sera sportif pour atteindre les objectifs de livraison d’avions Vinci va bâtir un tunnel géant entre le Danemark et l’Allemagne

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 31 mai 1786, l’affaire du collier de la Reine entre en jugement.

.

Date : 31 mai 2016

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : 70 ans des pompiers de l’air et du CFTSAA le 3 juin 2016 – base

aérienne 120 de Cazaux

Les drones militaires français à l’horizon 2020 (1/2)

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : le président Erdogan est le chantre de l’idéologie de la conquête

Allemagne : Von der Leyen sur le départ ?

Mikhail Bogdanov, vice-ministre russe des AE a rencontré ses homologues du CCG : le dégel Moscou – Ryiadh en question

3) Armements - Industries - Économie : Airbus : le deuxième semestre sera sportif pour atteindre les objectifs de

livraison d’avions

Vinci va bâtir un tunnel géant entre le Danemark et l’Allemagne

Thalès : émission d’un emprunt obligataire de 600 millions d’euros

Le successeur du Rafale ne sera pas « forcément » le fruit d’une coopération européenne

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Prix de l’audace 2016 : le médecin en chef Pierre Pasquier récompensé

Les cadets de la victoire

Récompenses et remises de casques pour les marins-pompiers de Marseille

Hommage à l’historien Patrick Facon

5) Zones de conflits : Afghanistan : les talibans exécutent au moins 16 passagers d’autocar

Omar Omsen, le recruteur ressuscité du djihad français

Les peshmergas s’enfoncent dans les terres chrétiennes de la plaine de Ninive

Face à l’extrémisme religieux et violent – Sahel : les imams pour la coexistence pacifique

6) Renseignements et menaces : Plus de 45 millions de personnes sont toujours réduites en esclavage

Ne prenons pas nos désirs de vaincre l’Etat islamique pour la réalité

De jeunes Français brillent dans les concours internationaux de mathématiques

France : un ex-indicateur des gendarmes aurait livré des armes à Coulibaly

7) Sécurité intérieure : Les fans zones de l’Euro 2016 suscitent l’inquiétude

8) Énergie environnement climat : Immersion de la seconde hydrolienne du projet EDF de Paimpol-Bréhat

EDF énergies nouvelles turbine au Big data

Les voitures d’avant 1997 interdites de circulation dans Paris à partir du 1er juillet

9) Géopolitique de la culture : Comment la bataille de Verdun est devenue un symbole de l’identité

nationale

Polémiques autour de la fédération démocratique du nord de la Syrie, Rojava

10) Géopolitique de l’information : Le machine Learning et l’IA vont démoder les applications mobiles

WordPress : un million de sites exposés à cause d’une faille dans un plugin

Après les attaques, SWIFT révise un peu sa sécurité

5G : Huawei a achevé les tests de sa nouvelle interface radio

Fraude fiscale chez Google : « un peu le combat de David contre Goliath »

11) Jour après Jour : le 31 mai

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Senate committee passes FY2017 defense bill

EU to unveil military cooperation plan after Brexit vote

China Risks Creating a “Great Wall of self-isolation” : Pentagon Chief

On Syria, the United States and Turkey need each other

We have alternative for Finmeccanica’s torpedos : Manohar Parrikar

China’s Xi calls for Marxism and intellectual loyalty

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : 70 ans des pompiers de l’air et du CFTSAA le 3 juin 2016 – base aérienne 120 de Cazaux Source, journal ou site Internet : DICOD

Date 31 mai 2016

Auteurs : communiqué Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le 3 juin 2016, le Centre de formation des techniciens de la sécurité de l'armée de l'air

(CFTSAA) et les pompiers de l’air célèbreront leurs 70 ans. Présidée par le Général de corps

aérien Serge Soulet, commandant des Forces aériennes, une cérémonie militaire se tiendra sur

la base aérienne 120 de Cazaux. Elle sera suivie par des démonstrations statiques et

dynamiques du savoir-faire des pompiers de l’air. Depuis 70 ans, les « soldats du feu » sont

engagés 24/24h, 7/7j, en soutien de l’action de l’arme aérienne, tant sur le territoire nationale

que sur les théâtres d’opérations extérieures. Ils sont spécialisés dans le domaine des

interventions à caractère aéronautique et NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et

chimique). Les pompiers de l’air sont qualifiés, entre autres, pour traiter les feux spécifiques

aux avions de chasse. Ils sont capables d’intervenir sur des aéronefs armés et d’extraire les

pilotes en toute sécurité. Le CFTSAA forme tous les pompiers aéronautiques militaires de la

Défense (armée de l'air, marine nationale et armée de terre) ainsi que ceux de certains pays

africains francophones et d'autres organismes de l'Etat. Il dispense les formations initiales,

complémentaires et promotionnelles dans les domaines de la sécurité incendie et du

sauvetage. Il assure également le maintien des compétences dans le domaine de la sécurité

incendie au profit des pompiers des forces armées. Il organise les modules d’aguerrissement

avant projection et préparatoires aux opérations extérieures. Des outils de formation de

pointes Inauguré en 1990, le polygone d'entraînement des techniciens de la sécurité de l'armée

de l'air, se compose de deux simulateurs offrant aux stagiaires une formation pratique de haut

niveau. Unique dans les forces françaises, cette aire à feux à gaz est classée parmi les

installations pour la protection de l'environnement. En moyenne, 1500 stagiaires passent,

chaque année, sur les bancs de cette école prestigieuse et unique. Les pompiers de l’air en

chiffres : 56 officiers, 517 sous-officiers et 863 militaires du rang répartis au sein de 19 unités

opérationnelles (ESIS), du CFTSAA, des bureaux maîtrise des risques (BMR) des bases

aériennes ainsi qu’en états-majors. 7% de nos « soldats du feu » sont des femmes.

Le Centre de formation des techniciens de la sécurité de l'armée de l'air de Cazaux

Le CFTSAA forme tous les pompiers aéronautiques militaires de la Défense (armée de l'air,

marine nationale et armée de terre) ainsi que ceux de certains pays africains francophones et

d'autres organismes de l'Etat. Il dispense les formations initiales, complémentaires et

promotionnelles dans les domaines de la sécurité incendie et du sauvetage. Il assure

également le maintien des compétences dans le domaine de la sécurité incendie au profit des

pompiers des forces armées. Il organise les modules d’aguerrissement avant projection et

préparatoires aux opérations extérieures. Des outils de formation de pointes Inauguré en 1990,

le polygone d'entraînement des techniciens de la sécurité de l'armée de l'air, se compose de

deux simulateurs offrant aux stagiaires une formation pratique de haut niveau. Unique dans

les forces françaises, cette aire à feux à gaz est classée parmi les installations pour la

protection de l'environnement. En moyenne, 1500 stagiaires passent, chaque année, sur les

bancs de cette école prestigieuse et unique.

THEME 1 - 2 : Les drones militaires français à l’horizon 2020 (1/2) Source, journal ou site Internet : les Yeux du Monde

Date 31 mai 2016

Auteur : Remy Sabatier

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le mercredi 18 mai 2016, l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM) et

le Collège d’enseignement supérieur de l’Armée de terre (CESAT) organisaient un colloque

intitulé : « Quels drones pour quels usages à l’horizon 2020 ? ». La première table-ronde

portait sur les besoins opérationnels des forces françaises en drones à l’horizon 2020.

Les drones symbole de l’innovation au coeur de l’armée française

Il s’agit tout d’abord de rappeler l’intérêt des drones. Etant inhabité et piloté à distance, le

drone permet d’atteindre des zones inaccessibles, dangereuses et/ou sales (menace NRBC*),

sans risquer la vie d’un équipage. Le second aspect, et non le moindre, est la formidable

capacité d’endurance des drones qui pour certains peuvent voler sans interruption ni

ravitaillement pendant 24h. Par conséquent, la principale mission des drones demeure le

renseignement et l’acquisition d’information notamment lors des mission dites ISTAR**. La

France n’a pas découvert les drones ces dernières années. Cela fait environ 50 ans que l’armée

française emploie des drones. Les premiers s’appelaient le R20, le CL89 et le CL289, puis il y

eut le MART (Mini avion de reconnaissance télépiloté), le Crécerelle, le SDTI (Système de

drone tactique intérimaire), le Harfang et enfin le Reaper. Ces drones ont été déployés sur de

multiples théâtres d’opérations extérieures dont l’Irak (durant la guerre du Golfe), la Bosnie,

le Kosovo, le Tchad et plus récemment l’Afghanistan, la Libye et le Mali. Certains

appartiennent à la catégorie des drones tactiques comme le drone Hunter ou le DRAC (Drone

de Reconnaissance au Contact) qui opère dans un rayon restreint d’une dizaine de kilomètres

maximum. D’autres relèvent d’une approche opérative et stratégique comme le Harfang et le

Reaper, deux drones MALE (Moyenne Altitude, Longue Endurance). L’ensemble de ces

différents drones est utilisé pour une large gamme de missions, allant de la préparation (drone

éclaireur) à l’évaluation des pertes adverses en passant par l’accompagnement des manœuvres

militaires.

Des besoins aériens et navals conséquents

Cependant, l’Armée de l’air française a éprouvé le besoin de moderniser et d’augmenter ses

drones en 2013 lors de l’opération Serval au Mali. La bande sahélo-saharienne étant immense,

le drone Harfang (1 tonne) y a montré rapidement ses limites. C’est pourquoi les premiers

drones américains MQ-9 Reaper (5 tonnes) ont été commandés et livrés en un temps record.

Actuellement, les capacités des drones Reaper de l’armée de l’air lui permettent d’effectuer

des vols de reconnaissance et de surveillance 24h/24 durant 10 jours sans interruption. C’est

pourquoi le COS*** considère l’intégration du drone Reaper dans l’armée française comme

le « game changer » en opération extérieure. Concernant la Marine française, ses besoins en

termes de surveillance maritime sont colossaux. En effet, la France bénéficie de la 2nde

plus

vaste zone économique exclusive (ZEE) au monde avec 11,5 millions de km2, derrière les

Etats-Unis (12 millions de km2). Pourtant, la Marine ne dispose pas à ce jour de drones

MALE mais envisage d’en installer à l’avenir sur son porte-avion et ses bâtiments de

projection et de commandement (BPC) type Mistral. Des drones VTOL**** sont en cours

d’expérimentation et pourraient équiper les frégates françaises à l’horizon 2023. Les

nouveaux axes de développement de drones pour la Marine concernent les drones de surface

(drones sur l’eau) notamment pour la protection portuaire mais aussi les drones sous-marins

(type glider) et mini sous-marins. En effet, les besoins de surveillance sous-marine sont en

recrudescence depuis la détection d’un sous-marin russe au large des côtes françaises en

janvier 2016. En outre, la Marine prépare le renouvellement de sa capacité de déminage grâce

au programme SLAMF (Système de lutte anti-mines marines futurs) qui comprend des drones

démineurs développés dans le cadre d’une coopération franco-britannique.

*NRBC : Nucléaire, Radiologique, Bactériologique, Chimique

**ISTAR : Intelligence Surveillance Target Acquisition and Reconnaissance

***COS : Commandement des opérations spéciales

****VTOL : Vertical take-off and landing (drone à hélices)

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : le président Erdogan est le chantre de l’idéologie de la conquête Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date 31 mai 2016

Auteur : Nedim Gursel Adressé par Elie Billaudaz

Nedim Gursel est directeur de recherche au CNRS. Son dernier livre : « Le fils du

capitaine », Edition du Seuil, 2016, 272 pages, 21 euros

La conquête de Constantinople par les Turcs en 1453 vient d’être célébrée en grande pompe

par le gouvernement en présence du président Erdogan qui avait pris l’initiative de cette

commémoration lorsqu’il était maire d’Istanbul. Une fois de plus nous avons eu droit à la

fanfare des janissaires, aux vaillants guerriers martyrs, aux galères ottomanes franchissant les

sept collines de la capitale byzantine, non pas les voiles gonflées par le vent mais tirées par

des bœufs et des soldats. Nous avons donc assisté au grand spectacle du carnage sur les

remparts avec son cortège de légendes sanguinaires et de pillage. Les demoiselles grecques

ont accueilli une fois de plus avec des bouquets de fleurs le jeune Mehmet II, dit le

Conquérant. L’historien byzantin Dukas, témoin oculaire de cette conquête qui a été pour les

vaincus une grande catastrophe a beau pleurer la chute de sa ville, nous les Turcs, « fiers de

nos ancêtres qui ne descendaient jamais du cheval » comme nous l’a rappelé notre papa-

président, tous les ans nous la reconquérons. Et nos dirigeants islamo-conservateurs ne

cessent de faire des discours qui semblent complètement anachroniques et qui tournent parfois

même au grotesque. En présence d’une foule enthousiaste qui manifestait il y a à peine

quelques jours pour que la basilique Sainte-Sophie, avec son immense coupole, ses colonnes

de marbre et ses mosaïques, soit de nouveau transformée en mosquée, Istanbul est à nouveau

victime d’un nationalisme exacerbé. Dans un pays qui reste toujours candidat à l’Union

européenne alors qu’il s’en éloigne chaque jour davantage, tout cela est révélateur d’une

idéologie de conquête à jamais ancrée dans la mémoire collective et que les hommes

politiques exploitent. Célébrer une conquête ayant eu lieu plus de cinq siècles auparavant

peut paraître en effet anachronique, je dirais même saugrenu aux dirigeants européens qui se

contentent eux non pas de célébrer mais de commémorer les guerres plus récentes comme

Verdun par exemple. Pour Erdogan, la prise de Constantinople est un prétexte de plus

pour défier l’Occident et redonner à son peuple sa fierté refoulée. Dans la presse occidentale

on parle souvent de « dérive autoritaire » pour définir l’évolution de la Turquie d’Erdogan.

Aujourd’hui c’est encore pire. Dans un contexte de conflit armé avec les Kurdes et de

répression des valeurs démocratiques, en l’absence de l’Etat de droit et de l’indépendance de

la justice, nous devons plutôt qualifier la Turquie d’« ottomaniaque agressive ». En utilisant

ce terme je ne veux en aucune manière dénigrer la mémoire historique de mon pays,

mais attirer l’attention sur l’instrumentalisation des mythes fondateurs par les dirigeants

politiques.

THEME 2 - 2 : Allemagne : Von der Leyen sur le départ ? Source, journal ou site Internet : TTU Online

Date : 30 mai 2016

Auteur :

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Un peu plus d’un an avant les élections législatives de septembre 2017, l’avenir de la ministre

allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, fait déjà débat. Tout le monde sait qu’elle

rêve de succéder à Angela Merkel, dont elle est la plus fidèle et la plus sûre collaboratrice.

Mais encore faut-il avoir le profil de candidat à la Chancellerie, surtout dans un parti

conservateur qui juge parfois Mme von der Leyen comme socialement trop libérale et

moderne. Après avoir dirigé les ministères de la Famille, de l’Emploi et des Affaires sociales

et, aujourd’hui, de la Défense, les bruits qui courent l’annoncent au ministère des Finances.

Après les élections évidemment. Le parcours et les ambitions de la ministre et l’expérience

qui montre qu’un ministre de la Défense reste rarement plus de quatre ans en poste plaident en

ce sens. Mais, face à ces rumeurs, les experts de la Défense du parti social-démocrate (SPD)

comme des partis conservateurs (CDU/CSU) estiment que la ministre doit rester pour achever

le travail commencé à la Défense. A première vue, la ministre a rondement mené son affaire

en mettant un grand coup de balai dans les relations ankylosées et opaques qui existent entre

le ministère et les industriels de l’armement. Elle a réussi à imposer un «tournant» à la hausse,

tant sur le plan budgétaire que sur celui des effectifs. Ce bilan serait donc quasiment

historique si, comme le précisent ses «amis» du SPD et de la CSU, tout cela avait

effectivement été mis en œuvre. Or, si les annonces sont bien là, tout reste à confirmer. A part

une augmentation budgétaire pour 2017, qui est d’ores et déjà garantie, «il ne s’est encore rien

passé», affirme Rainer Arnold (SPD) de la Commission de la Défense. «Nous sommes encore

dans la phase des annonces. Le financement et la réalisation doivent suivre la planification. Et

sur ce point il y a pas mal à faire», appuie également Wolfgang Hellmich (SPD), président de

ladite commission. Ces avis se retrouvent dans le propre camp de la ministre : «Je souhaite

qu’Ursula von der Leyen poursuive son travail de ministre de la Défense – pour mettre en

œuvre les grands et justes projets qu’elle a initiés», a expliqué le porte-parole de la CSU pour

la politique diplomatique et de défense, Florian Hahn. Quant à Ingo Gädechens, patron des

députés conservateurs à la Commission de la Défense, il estime que «nous avons besoin de

constance précisément dans un domaine aussi sensible que la politique de défense». «C’est

pourquoi je suis favorable au maintien de l’équipe actuelle si le résultat des élections le

permet.» Pour Ursula von der Leyen, le message est clair. Par son engagement, elle a réussi à

se faire respecter dans le monde de la Défense. Mais le travail est loin d’être fini. Et l’on ne

lâche pas ses camarades pour des raisons personnelles au beau milieu du gué. Le député

Rainer Arnold reste malgré tout sceptique : «Son ambition est avant tout de survivre

politiquement à la fonction», estime-t-il. La fuite d’un document interne dans les pages

de Bild, le week-end dernier, n’est donc pas un hasard. Le document en question explique

que, malgré les hausses budgétaires promises dès 2017, les budgets sont si serrés que le

ministère ne pourra pas respecter ses engagements d’acheter et de moderniser rapidement des

chars Leopard 2 ainsi que d’investir dans un nouveau système de défense antiaérienne. Le

ministère a tout de suite protesté en expliquant que le document ne reflétait que des positions

provisoires antérieures et n’avait plus aucune validité. Ursula Von der Leyen va néanmoins

devoir lever le doute quant à la qualité et à la pérennité de son bilan.

THEME 2 - 3 : Mikhail Bogdanov, vice-ministre russe des AE a rencontré ses homologues du CCG : le dégel Moscou – Ryiadh en question Source, journal ou site Internet : L’Expression

Date : 31 mai 2016

Auteur : Chaabane Bensaci Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Lavrov prêt à une médiation entre l'Iran et l'Arabie saoudite

Pourquoi la Russie songerait à hypothéquer ses chances actuellement avantageuses en Syrie

dans le seul but de donner satisfaction à l'Arabie saoudite sur la question obsessionnelle du

sort de Bachar al Assad... Le processus de Vienne relayé par les pourparlers de Genève est

moribond depuis que la délégation de l'opposition syrienne a choisi de manière théâtrale de

claquer la porte sous prétexte que le régime de Damas continue à bombarder les positions

rebelles malgré une trêve laborieusement concoctée par les deux superpuissances et surtout

que ses représentants aux négociations de Genève rejettent catégoriquement le sujet du départ

du président Bachar al Assad. A l'origine de ce choix et du refus de toute option constructive,

l'inconséquence de la politique de l'Arabie saoudite qui reste focalisée sur le sort du chef de

l'Etat syrien. Même les Etats-Unis paraissent démunis pour imposer à leur allié saoudien, ainsi

que turc d'ailleurs, une approche moins radicale. Cette inconséquence a duré le temps que

l'Arabie saoudite découvre les limites de sa politique ainsi que la situation désastreuse des

groupes rebelles, pour la plupart encerclés à la fois par l'armée syrienne et par l'organisation

autoproclamée Etat islamique. Mesurant avec acuité l'urgence d'un changement tactique, les

Saoudiens ont engagé, le 25 mai dernier, un dialogue avec la Russie et le vice-ministre des

Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, s'est entretenu avec les membres du Conseil de

coopération du Golfe (CCG) soudain devenus «constructifs». C'était à la veille du quatrième

round du dialogue stratégique entre les ministres des Affaires étrangères des Etats membres

du CCG et le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie prévu à Moscou.

Une réunion co-présidée par Sergueï Lavrov et Adel Al-Jubeir, ministre des Affaires

étrangères d'Arabie saoudite, la présidence actuelle du CCG. A cette occasion, le ministre

saoudien s'est beaucoup étalé sur le désir de Riyadh de renouer les fils avec Moscou, le but

étant d'exploiter une convergence conjoncturelle pour sauver une opposition en péril et garder

un rôle «décisif» dans l'enjeu régional. Comme, tout indique que les pourparlers de Genève ne

survivront guère à la date-butoir, les Saoudiens tirent la leçon des hésitations et, surtout, des

contradictions de Washington, conscients que les cartes maîtresses sont détenues par Moscou.

La Russie a non seulement renforcé sa position en Syrie, depuis septembre 2015, elle a

contrecarré les velléités américano-européennes de sanctions liées au dossier ukrainien, en

juillet 2014, en rejetant les conséquences de l'embargo sur l'UE elle-même, mais son différend

avec Ankara est encore loin d'être surmonté malgré les appels du pied du nouveau Premier

ministre turc. Qui plus est, Moscou aurait tort de sacrifier ses rapports devenus stratégiques

avec l'Iran au bénéfice d'un hypothétique deal avec le CCG qui, nolens volens, demeure un

instrument totalement contrôlé par les Etats-Unis. On voit mal, du coup, pourquoi la Russie

songerait à hypothéquer ses chances actuellement avantageuses en Syrie dans le seul but de

donner satisfaction à l'Arabie saoudite sur la question obsessionnelle du sort de Bachar al

Assad. Alors que rien ne dit que les choix de Moscou, à ce sujet, auraient force de loi pour le

régime syrien actuel et pour ses alliés irano-libanais. En cherchant à imposer un changement

sur ce dossier, la Russie peut adopter une démarche progressive, mais sûrement pas radicale

comme le désirent les Saoudiens, toujours prompts à vendre la peau de l'ours. Tandis que les

Etats-Unis maintiennent à bon escient une politique des petits pas imposée par les nuances qui

se profilent entre la Maison-Blanche, le Pentagone et le Département d'Etat, la Russie qui est

loin de trouver un quelconque soutien au niveau européen pour plusieurs années, au moins,

va-t-elle se hasarder à jouer son va-tout avec les pays du CCG? Le rapprochement conjecturel

qui se profile depuis quelques jours semble davantage motivé par le souci de contrer les

velléités ottomanes du président turc, farouchement hostile au régime Al Assad et plus encore

aux Kurdes de Syrie soutenus par Moscou. Auquel cas, la Russie jouera les bons offices entre

Téhéran et Riyadh pour affaiblir Ankara. Mais pour l'heure, le drame syrien continue.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Airbus : le deuxième semestre sera sportif pour atteindre les objectifs de livraison d’avions Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 31 mai 2016

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

En raison des difficultés de certains fournisseurs, la production d'A320 Neo et d'A350

souffre. Le groupe compte rattraper son retard au deuxième semestre et maintient ses objectifs

de livraisons pour l'année. Le deuxième semestre s'annonce sportif chez Airbus. Le

constructeur aéronautique a maintenu ce lundi son objectif de livrer au moins 650 appareils en

2016, 15 de plus que l'an dernier. Un objectif extrêmement ambitieux dans la mesure où,

aujourd'hui, en raison de la défaillance de certains fournisseurs sur l'A320 Neo et l'A350,

Airbus est en retard sur son plan de marche. Ses livraisons, qui assurent l'essentiel du chiffre

d'affaires, sont en retrait de 9,7% par rapport à la même époque de l'an dernier. A fin avril en

effet, le constructeur européen pointait avec une vingtaine d'avions en moins au compteur par

rapport à l'an dernier : 177 contre 196. Pour atteindre ses objectifs, Airbus devra donc livrer

au cours des huit derniers mois de l'année 34 avions de plus qu'au cours de la même période

de l'année 2015. Soit un rythme d'environ 60 livraisons par mois en moyenne d'ici à la fin de

l'année, deux par jour ! En mai, Airbus en livré une cinquantaine d'appareils.

L'objectif est "atteignable"

Aussi difficile soit-il en raison de la difficile montée en cadence de l'A320 Neo et de l'A350,

"l'objectif est atteignable" a déclaré ce lundi le directeur des programmes d''Airbus Didier

Evrard, lors des Innovations Days qui se déroulent à Hambourg. Ceci alors que seuls 6 A320

Neo et 9 A350 ont jusqu'ici été livrés. Sur l'A320 Neo, Airbus compte rattraper son retard au

deuxième semestre. Les soucis observés sur les moteurs Pratt & Whitney (de "temps de mise

en route" du moteur, de "messages d'erreur" inexpliqués d'un des ordinateurs de bord et de

qualification de pièces du système hydraulique) sont en passe d'être résolus. Ils seront réglés

d'ici à cet été assure l'avionneur. A partir de ce moment-là, tous les avions déjà prêts qui

attendent les moteurs de Pratt & Whitney à Toulouse ou Hambourg seront équipés de leurs

moteurs et pourront être livrés.

"Cela peut aller très vite", explique-t-on chez Airbus.

Par ailleurs, la certification des moteurs Leap de CFM International, la co-entreprise du

français Safran et de l'américain General Electric (GE), l'autre motoriste des A320neo,

permettra également à Airbus d'améliorer la situation. Néanmoins, l'avionneur a reconnu pour

la première fois qu'il livrerait moins d'A320neo que prévu cette année, anticipant des

livraisons de la version actuelle de l'A320 pour combler les manques dans sa chaîne de

production. "Nous utilisons la flexibilité que nous avons sur les A320 actuels pour compenser

certaines de nos difficultés sur les A320neo", a déclaré Tom Williams, directeur général

adjoint d'Airbus. Les A320neo ne devraient pas représenter plus de 20% des A320 livrés.

Zodiac toujours à la peine

Le défi est encore plus grand pour l'A350 qui souffre des difficultés de certains

équipementiers, comme Zodiac, de fournir dans les temps et avec la qualité requise des

équipements de cabine, notamment les sièges d'avion et des toilettes. Seuls 9 A350 ont été

livrés depuis janvier et le groupe compte en livrer au moins de 50. Cathay Pacific a indiqué

sur Twitter avoir reçu son premier A350 ce week-end à la suite de retards que des sources

industrielles ont attribués à la fourniture d'équipements de Zodiac Aerospace. Plus d'une

quarantaine d'A350 se trouvent dans la ligne d'assemblage final de Toulouse à des stades

d'avancement variables. "Il y a une course contre la montre pour équiper les avions de cabines

et terminer leur assemblage", a expliqué Klaus Richter, responsable des approvisionnements

chez Airbus.

THEME 3 - 2 : Vinci va bâtir un tunnel géant entre le Danemark et l’Allemagne Source, journal ou site Internet : le Figaro

Date : 31 mai 2016

Auteur : Jean-Yves Guérin

Adressé par Elie Billaudaz

(Crédit: Femern A/S)

Le groupe de BTP français est le partenaire le plus important d'un groupement choisi lundi

pour percer ce tunnel de 18 km sous la mer qui coûtera 3,4 milliards d'euros. Il y avait déjà le

tunnel sous la Manche. Dans quelques années, il y aura un autre tunnel sous la mer reliant le

Danemark à l'Allemagne. C'est un groupement emmené par Vinci qui a signé lundi après-midi

ce contrat de 3,4 milliards d'euros. Sur ce projet, le groupe français qui a 29% de ce

consortium encaissera à peu près un milliard d'euros. Grâce à cet ouvrage de 18 km, on

mettra moins de trois heures pour faire Copenhague-Hambourg en voiture ou en train contre

plus de cinq heures actuellement. Le tunnel reliera les deux rives en sept minutes en train et

dix minutes en voitures alors qu'aujourd'hui il faut faire un détour de 160 km et passer par la

province du Jutland pour rejoindre l'Allemagne. Il faudra encore patienter quelques années car

cet ouvrage de taille XXL où il y aura une 2x2 voies routière et des voies de chemin de fer

n'ouvrira pas avant 2027.

Un chantier titanesque

Il s'agit d'un énorme chantier. Le plus long tunnel immergé du monde à usage à la fois

ferroviaire et routier. Concrètement, Vinci et ses associés dans cette affaire (le Néerlanais

Royal Bam, le Belge CFE...) vont commencer par bâtir une énorme usine pouvant contenir

cent terrains de football qui tournera en 3x8. La construction de cet édifice, qui coûtera 300

millions d'euros, durera presque deux ans et demi. Après, 3000 ouvriers encadrés par 400

agents de maîtrise et ingénieurs vont bâtir pendant quatre ans des tubes de béton de 25 m qui

seront assemblés par 9. Chaque élément de 225 m qui pèse 70.000 tonnes sera alors remorqué

en mer pour être posé au fond des flots et constituer un élément du tunnel. L'opération de pose

ne pourra pas s'effectuer dans n'importe quelles conditions: elle nécessite 36 heures de mer

calme, sans tempête ni gros vent. Vinci n'en est pas à son premier tunnel. Fin 2015, il en a

notamment livré un de 5,5 km en Suède creusé sous la montagne. Et il réalise actuellement un

tunnel d'évacuation des eaux usées de la Tamise à Londres. Depuis vingt ans, il a réalisé près

de 900 km de tunnel. Ces ouvrages très compliqués et sophistiqués permettent au Français de

faire la différence par rapport aux groupes des pays émergents qui n'ont pas toujours la même

maîtrise des technologies nécessaires pour mener ces chantiers à bien. Bouygues est aussi

expert dans ce domaine. Il perce actuellement trois tunnel à Hong-Kong et un à Paris pour

prolonger la ligne 14 du métro.

THEME 3 - 3 : Thalès : émission d’un emprunt obligataire de 600 millions d’euros Source, journal ou site Internet : Thales

Date : 31 mai 2016

Auteur : communiqué de presse

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Thales (Euronext Paris : HO) a réalisé aujourd’hui une émission obligataire à taux fixe de 600

millions d’euros à 7 ans assortie d’un coupon de 0,75%. Cette émission est destinée au

refinancement de l’emprunt obligataire de 600 millions d’euros venant à échéance en octobre

2016. Elle s’inscrit dans le cadre de la gestion active de la liquidité du Groupe permettant de

maintenir la flexibilité financière de Thales et d’allonger la maturité des moyens de

financement. L’accueil très favorable de cette offre par les investisseurs obligataires confirme

la confiance du marché dans la qualité de crédit du Groupe, dont la dette à long terme est

notée BBB+ (perspective stable) par Standard & Poors et A2 (perspective stable) par

Moody's. Le placement de cette émission a été dirigé par BNP Paribas, Crédit Agricole

Corporate & Investment Bank, Commerzbank, HSBC, MUFG et Société Générale Corporate

& Investment Banking.

THEME 3 - 4 : Le successeur du Rafale ne sera pas « forcément » le fruit d’une coopération européenne Source, journal ou site Internet : zone militaire

Date : 31 mai 2016

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par André Dulou

Parler de l’après-Rafale, c’est se projeter à long-terme. Mais, il n’est pas interdit d’y réfléchir

et d’imaginer des concepts futurs, comme c’est d’ailleurs le cas aux États-Unis, où plusieurs

constructeurs ont présenté des concepts. Quelles seront les technologies arrivées à maturité

dans 20 ou 30 ans? Et pour quelles capacités? Pour quels emplois? Une chose est acquise :

développer un nouvel appareil coûtera cher, sauf à faire mentir la loi de Norman Augustine.

L’ancien dirigeant de Lockheed-Martin avait en effet affirmé qu’en « extrapolant le budget de

la défense selon les tendances de ce siècle, on découvre qu’en 2054 la courbe du coût d’un

avion rejoindra celle du budget » et que, par conséquent, « au rythme actuel, le budget de la

défense entier ne permettra d’acheter [en 2054] qu’un seul avion tactique. » Aussi, pour ce qui

concerne le Vieux Continent, un avion de chasse des années 2040/2050, qui opérera

vraisemblablement aux côtés de drones furtifs pour former un système de combat aérien,

pourrait être le fruit d’une collaboration européenne. Encore faut-il que les Européens se

mettent d’accord. « L’avion de combat du futur ne sera européen que si les Européens

s’entendent sur un besoin opérationnel commun. Il faut tirer les leçons de quinze ans d’échec

dans la défense européenne. Sans besoin stratégique commun, il ne peut y avoir de

programme défini à Bruxelles. Inutile de répéter les erreurs du passé », a expliqué Éric

Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, alors qu’il était interrogé par le quotidien Les Échos.

Et justement, la définition de ces besoins stratégiques (et opérationnels) communs s’avère

toujours compliquée à trouver. Alors qu’il lui était demandé si le Rafale était le « dernier

projet franco-français », M. Trappier a répondu : « pas forcément ». Et d’ajouter : « Arrêtons

ce fantasme : Dassault et la France n’ont pas conçu le Rafale seuls contre tous les autres

pays » car, « à la base, il y a de vraies différences de besoins opérationnels. » Et le fait est : il

fallait à la France un avion capable de mener des missions nucléaires et d’être mis en oeuvre

depuis un porte-avions. Aussi, il sera compliqué de mettre tout le monde d’accord pour

développer, au niveau européen, un nouvel appareil. Au passage, M. Trappier a estimé que la

« préférence européenne est un concept sans effet » car de nombreux pays européens

« préfèrent acheter américain, quand bien même cela ne leur donne aucun accès aux codes

sources. » Et de citer le cas des Pays-Bas : « Lors de l’appel d’offres lancé (…) dans les

années 2000, nous aurions pu donner nos Rafale, cela n’aurait rien changé à la volonté du

gouvernement hollandais de s’équiper de chasseurs américains, afin de se mettre à l’abri du

parapluie américain, l’Otan. »

Photo : Concept du MD-750, projet de Dassault Aviation dans les années 1970

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Prix de l’audace 2016 : le médecin en chef Pierre Pasquier récompensé Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 31 mai 2016

Auteur : service de santé des armées

Adressé par André Dulou

La douzième édition du prix de l’Audace s’est tenue lundi 30 mai 2016 au Conservatoire

national des arts et métiers (Cnam). Une trentaine d’innovateurs de la Défense et de la

Gendarmerie étaient présents pour exposer leurs projets. La cérémonie de remise des prix,

présidée par monsieur Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des anciens

combattants et de la mémoire, a clôturé cette journée dédiée à l’innovation. Six innovateurs

ont été récompensés parmi lesquels le médecin en chef Pierre Pasquier, pour son projet 3D-

SC1. Le docteur Pasquier est médecin chef de la 14e antenne chirurgicale parachutiste et

rattaché à l’hôpital d’instruction des armées Percy à Clamart.

Sauver des blessés au combat ne s’improvise pas. C’est un art difficile qui implique une mise

en sécurité́ et l’application de premiers soins selon un processus précis. Tous les combattants

sont formés au sauvetage au combat de niveau 1 (SC1). Dans près de 90 % des régiments de

l’armée de Terre, l’apprentissage théorique est renforcé par un serious game, 3D-SC1,

inventé par le médecin en chef Pasquier. Il permet au soldat apprenant de réaliser les gestes

salvateurs (pose de garrot tactique, position de survie, recherche de blessures, appel des

secours) dans un environnement recréant le sentiment d’urgence et les dangers inhérents à une

situation de combat réelle. Plus de dix années d’expérience en Irak, en Afghanistan et au Mali

ont convaincu le médecin en chef Pasquier que le meilleur des entraînements au sauvetage des

blessés est la mise à l’épreuve du réel. De cette réflexion est né l’outil de e-santé

innovant, 3D-SC1. Ce moyen de simulation numérique simple, attractif et interactif a été

développé avec l’entreprise MEDUSIMS. Au cours de la cérémonie, en présence du général

Cuche, président de la Fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque qui décerne le prix de

l’Audace, le prix pour la catégorie Etat-Major des Armées a été remis au médecin en chef

Pierre Pasquier. Le développement du logiciel pour les formations au sauvetage au combat

plus poussées, de niveau SC2 et SC3, est envisagé par son créateur.

THEME 4 - 2 : Les cadets de la victoire Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 31 mai 2016

Auteur : armée de terre « au contact »

Adressé par André Dulou

Depuis 2008, l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) favorise le lien armée-

jeunesse à travers son programme des Cadets de la Défense. Leurs efforts et l’investissement

de tous dans ce projet est désormais récompensé : la commission armée-jeunesse les a ainsi

mis à l’honneur dans le cadre de son concours « Découverte Armées ». Cette initiative de

l’ENSOA, qui s’inscrit dans le cadre du plan ministériel « Egalité des chances », s’adresse

aux jeunes en classes de 4e, 3

e et 2

nde. Ces derniers sont en effet trop jeunes pour intégrer les

classes « Défense et sécurité globale » ; le cursus « cadets de la défense » répond ainsi à un

besoin resté jusqu’à présent vacant auprès de cette classe d’âge. « L’ENSOA est l’une des

premières unités à avoir développé ce dispositif nouveau dans la défense. Sa persévérance

dans l’organisation d’une classe de cadets est exemplaire » explique le capitaine de vaisseau

Liot de Nortbécourt, secrétaire général de la Commission armées-jeunesse et membre du jury.

Dans la région de Saint-Maixent, des jeunes d’une quinzaine de lycées et de collèges

participent donc à ce projet de l’armée de Terre et chaque promotion compte une quarantaine

d’élèves. A travers différentes activités, le programme fait découvrir aux jeunes les valeurs

citoyennes et militaires : visites de musées et de lieux de mémoire, participation à des

cérémonies militaires, chant, suivi d’un code de conduite, sport pour apprendre aux jeunes la

confiance en soi, le respect, la cohésion, le sens des responsabilités, l’engagement ou encore

l’esprit d’équipe. Le projet « Cadets » rythment ainsi la vie de ces jeunes : une demi-journée

par semaine est dédiée à leur engagement. Sur une année, ils participent à au moins 5

cérémonies commémoratives et militaires de l’ENSOA et participent à un camp cohésion de 5

jours en juillet. Mardi soir aux Invalides, le général commandant l’ENSOA a donc vu l’action

de son école au profit des jeunes primée. « L’investissement remarquable - et dans la durée -

de l’encadrement de contact de ces jeunes issus du bassin saint-maixentais trouve en ce jour

une juste récompense. Le prix remis par la Commission armées jeunesse viendra sans nul

doute, s’il en était encore besoin, montrer l’attachement de notre armée de Terre à

l’ensemble de ses concitoyens et notamment à la jeunesse française. J’ai bon espoir que ce

prix incitera encore davantage de collégiens et collégiennes à rejoindre les rangs de nos

Cadets à la rentrée 2016. Ils doivent savoir qu’ils sont les bienvenus et qu’ils y ont toute leur

place. » déclare le général Rochet.

Témoignage de jeunes Cadets

Vanessa, 2e et 3

e promotion : « J’étais une jeune fille qui était plutôt agressive et, grâce aux

Cadets, j’ai pu me calmer. Cela m’a permis de découvrir un milieu qui a été bénéfique. Pour

moi, quitter les Cadets a été dur car c’est une deuxième famille que l’on se crée. »

Rudy, 3e et 4

e promotion : « Je suis venu pour avoir une expérience collective en milieu

militaire en rencontrant de nouvelles personnes. J’ai vu le respect et le civisme. Le camp de

juillet a été un temps fort qui nous a permis de renforcer notre cohésion et de montrer à nos

familles combien nous nous sommes épanouis. »

THEME 4 - 3 : Récompenses et remises de casques pour les marins-pompiers de Marseille Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 31 mai 2016

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

Le 30 mai 2016, une cérémonie organisée par le bataillon de marins-pompiers de

Marseille(BMPM) s’est déroulée au cœur de la ville, place Bargemon. Remise de casques aux

élèves de l’école des marins-pompiers, remise de décorations et passation de fanion entre

promotions des cadets des marins-pompiers ont été réalisées sous les yeux du sénateur maire

de Marseille, M. Jean-Claude Gaudin. En présence des autorités civiles et militaires de

Marseille, le vice-amiral Charles-Henri Garié, commandant le bataillon, M. Jean Rampon

directeur de cabinet du Préfet des Bouches-du-Rhône, l’adjoint au Maire délégué au BMPM,

M. Julien Ruas et Mme Lisette Narducci maire des 2ème

et 3ème

arrondissements de de

Marseille ont remis, devant les familles, leurs casques aux 20 élèves issues de la dernière

promotion de l’école des marins-pompiers, marquant désormais leur appartenance au

Bataillon. Cette remise de casques clôt une période de formation de marin-pompier de 16

semaines, au cours de laquelle les élèves ont appris le métier. Ils sont alors engagés pour 4 ans

et intègrent immédiatement à l’issue de leur formation l’un des 18 centres d’incendie et de

secours du bataillon, pour servir en tant qu’équipier sur les engins de secours à personnes et

de lutte contre les incendies.

Immerger les futurs marins-pompiers dans la ville

7 cérémonies de remise de casques sont réalisées chaque année, en public, dans les casernes

du BMPM ou dans des lieux symboliques de la ville (Parvis de la Major, place Bargemon,

esplanade Saint Victor, Palais Longchamps, etc…). Il s’agit d’une volonté commune de

l’amiral commandant le Bataillon et de l’adjoint au maire délégué au BMPM, d’immerger les

futurs marins-pompiers dans la ville et de les présenter à la population qu’ils s’apprêtent à

défendre et secourir.

Remettre des récompenses aux marins-pompiers méritants

Plusieurs distinctions ont également été remises aux marins-pompiers méritants pour s’être

particulièrement distingués lors de leur carrière ou au cours d’interventions de secours

(médaille militaire, médaille d’honneur du service de santé des armées, ordre national du

mérite associatif, médaille de la jeunesse et des sports, médaille de la sécurité intérieure et

lettres de félicitations).

Marquer la passation du fanion entre 2 promotions des cadets des marins-pompiers

La 4ème promotion des cadets du Bataillon a remis à la promotion actuelle (2015-2016), le «

fanion des cadets », symbolisant ainsi la transmission de leur mission civique et de leur

engagement comme ambassadeurs du Bataillon. Cette cérémonie, placée sous le signe des

valeurs de la Marine Nationale à laquelle les marins-pompiers appartiennent, « Honneur,

Patrie, Valeur, Discipline », a permis aux nouveaux marins-pompiers et à l’assemblée toute

entière de mesurer la tâche qui les attend et la grande vigilance dont ils devront faire preuve, à

la veille du coup d’envoi de l’Euro 2016 et de la saison estivale marquée notamment par le

risque de feux de forêts.

THEME 4 - 4 : Hommage à l’historien Patrick Facon Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 31 mai 2016

Auteur : armée de l’air/Cdt Jean-Christophe Pitard Bouet

Adressé par André Dulou

L’historien Patrick Facon s’est éteint dans la nuit du 29 au 30 mai 2016. L’armée de l’air

pleure l’un de ses plus ardents défenseurs.

Né en 1949, Patrick Facon s’est très tôt passionné pour l’histoire militaire et plus

particulièrement celle de l’armée de l’air : il soutient en 1977, sa thèse d’État en histoire, sur

le thème « Les soldats français de l’armée d’Orient, 1915-1919. Recherche sur le moral et

approche des mentalités », et en 2000, son habilitation à diriger des recherches en histoire :

« L’armée de l’air en quête de son identité, 1900-1960 ». Directeur de recherches du service

historique de l’armée de l’air depuis 1980, spécialisé dans l’étude des rapports entre la

politique et le militaire sous la IIIe et la IV

e République, Patrick Facon a enseigné l’histoire de

l’aéronautique et la stratégie aérienne à de très nombreuses générations d’aviateurs dans les

grandes écoles militaires et plus particulièrement à l’École de l’air, au centre d’enseignement

supérieur aérien, au centre d’enseignement militaire supérieur air puis à l’École de guerre.

Son goût pour la transmission du savoir le conduit à enseigner à l’institut d’études politiques

de Paris et à l’université de Saint-Quentin en Yvelines Versailles. L’écrivain a produit une

trentaine d’ouvrages dont les trois quarts portent sur des tranches d’histoire de l’armée de

l’air. En 2013, il est co-auteur de l’ouvrage illustré 80 ans de l’armée de l’air, une histoire de

familles. Poursuivant ses travaux de recherche au sein du centre d’études stratégiques

aérospatiales, il quitte le service actif en septembre 2015. Membre depuis 1996 de l’Académie

nationale de l’air et de l’espace (section Histoire, lettres et arts), il reçoit en avril 2016, des

mains du général Jean-Paul Palomeros, la médaille de l’aéronautique qui témoigne de la

reconnaissance de la Nation pour ses travaux. L'armée de l'air présente ses plus sincères

condoléances à la famille et aux proches de ce passionné de l'aviation, qui, par ses travaux, sa

pédagogie et son sens de la transmission du savoir, a contribué à une meilleure connaissance

de l'histoire de l'armée de l'air, au sein même de l'institution et auprès du grand public.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Afghanistan : les talibans exécutent au moins 16 passagers d’autocar Source, journal ou site Internet : La Libre Belgique

Date : 31 mai 2016

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les talibans ont exécuté mardi au moins 16 passagers qui circulaient dans des autocars dans le

Nord de l'Afghanistan, et ils en retiennent plusieurs dizaines d'autres en otages, ont indiqué les

autorités locales. Il s'agit de la première attaque de ce genre depuis la désignation, la semaine

dernière, d'un nouveau chef à la tête de l'insurrection talibane. "Les talibans ont exécuté 16

passagers et en retiennent toujours 30 autres en otage", a indiqué à l'AFP Sayed Mahmoud

Danish, porte-parole du gouverneur de la province de Kunduz, où se sont déroulés les faits.

Shir Aziz Kamawal, un commandant de la police locale, a quant à lui évoqué un bilan de 17

passagers exécutés par les insurgés. Les talibans "ont arrêté les autocars et en ont fait

descendre les passagers. Ils ont ensuite vérifié leurs identités", selon Shir Aziz Kamawal. "Ils

ont exécuté 17 personnes. Ils ont relâché certains passagers mais en retiennent encore certains

en otage", a-t-il précisé. Les talibans arrêtent fréquemment la circulation dans les zones où ils

sont en position de force pour contrôler les papiers d'identité des passagers et des conducteurs.

Ils exécutent ou retiennent en otage ceux dont ils pensent qu'ils travaillent pour le

gouvernement afghan ou les membres de minorités ethniques ou religieuses. En novembre

dernier, plusieurs membres de la minorité chiite hazara qui circulaient dans la province

instable de Zaboul (sud) avaient ainsi été enlevés par les talibans. Les talibans ne se sont pas

encore exprimés sur les événements de mardi, mais ils montrent leur détermination à

poursuivre le combat, une semaine après la désignation d'un nouveau chef, le mollah

Haibatullah, à leur tête. Ce dernier a remplacé le mollah Mansour, tué dans un tir de drone

américain au Pakistan.

THEME 5 - 2 : Omar Omsen, le recruteur ressuscité du djihad français

Source, journal ou site Internet : Marianne

Date 31 mai 2016

Auteur : Patricia Neves

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Il a orchestré sa propre mort pour dit-il "détourner l'attention des autorités". Omar Omsen, 40

ans, l'un des principaux recruteurs français, est bien en vie. L'équipe de l'émission

"Complément d'enquête" de France 2 l'a retrouvé fin avril 2016, en Syrie, où il dirigerait

encore une cinquantaine de combattants…

Le recruteur français, Omar Omsen, aujourd'hui en Syrie et donné pour mort, est toujours en

vie. Ici au centre de la photo - Extrait Complément d'enquête

Il est vivant. Omar Diaby, 40 ans, l’un des principaux recruteurs de djihadistes français, plus

connu sous son nom de guerre, Omar Omsen, n’a pas succombé à ses blessures, en août 2015,

lors de combats en Syrie, contrairement à ce qu’avaient annoncé ses proches sur les réseaux

sociaux. Selon l’équipe de Complément d’enquête, qui remonte sa trace dans le prochain

numéro de l’émission sur France 2, diffusé ce jeudi 2 avril, l’homme originaire de Nice

aurait en réalité orchestré sa propre mort de manière à détourner l’attention des

autorités afin de "subir une importante opération chirurgicale dans un pays voisin, sans se

faire repérer". "On savait qu’il n’était pas mort mais on espérait se tromper", confie

à Marianne une source proche du dossier, qui a reconnu l’intéressé dans l’extrait du

documentaire diffusé, pour sa part, ce lundi 30 mai, sous des traits

toutefois "amaigris." Dans un campement de fortune établi quelque part, à l’ouest de la

frontière turco-syrienne, l’ex-braqueur niçois apparaît en effet affaibli en cette fin

d'avril 2016. En deux ans, il aurait perdu les deux tiers de ses troupes, qui s’élèvent

aujourd’hui à une cinquantaine de combattants.

Omar Omsen, un gourou ressuscité

S’il "envoie les jeunes" au front, lui "se garderait" toutefois d’aller combattre poursuit notre

source. Son truc à lui, "fin manipulateur", sorte de "gourou" dont la parole est considérée par

ses oies comme celle "du bon dieu en personne", c’est la propagande. A Nice, il avait déjà

montré sa capacité de nuisance en publiant sur internet une série de vidéos - la série

19HH - aux relents complotistes, portant aussi bien sur la mort de Ben Laden que sur la

question palestinienne. Des vidéos visionnées par des dizaines de milliers de jeunes,

partis rejoindre, pour certains, la Syrie. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Omar

Omsen, ressuscité, semble revenir aujourd’hui aux sources de son "succès" sur la toile en

autorisant une caméra de télévision à filmer le quotidien de sa petite

communauté. "Baignade", "célébrations religieuses", "construction de maisons" etc. autant

de moments soigneusement mis en scène dans le documentaire pour, espère-t-il sans

doute, appâter à nouveau le chaland…

THEME 5 - 3 : Les peshmergas s’enfoncent dans les terres chrétiennes de la plaine de Ninive Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour

Date : 31 mai 2016

Auteur : Wilson Fache

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des peshmergas sur la ligne de front, près du village de Hassan Sham, à 45 km de Mossoul,

hier. Safin Hamed/AFP

Les combattants kurdes mènent une offensive contre des territoires de l'EI à l'est de Mossoul,

s'emparant d'au moins neuf villages et se rapprochant ainsi un peu plus du principal bastion

des jihadistes en Irak et de la ville de Qaraqosh. La poussière ocre qui s'envole au passage des

convois militaires se mêle à l'épaisse fumée noire des feux qui rongent le bord de la route. Le

sourire aux lèvres, des combattants peshmergas lèvent les bras vers le ciel, les doigts tendus

en signe du « V » de la victoire. Assis à l'arrière d'un véhicule blindé en mouvement, Harem

Zhyan protège son visage du vent sec à l'aide d'un foulard écarlate. De petites gouttes de sueur

perlent sur son visage alors qu'il raconte avec excitation sa première journée sur le front :

« Nous avons lancé l'attaque depuis le village de Hasan Sham puis nous avons été vers Zahrat

Khatun, Muftia et Tall Aswad. Grâce à Dieu, l'opération fut un succès », s'exclame-t-il. Tôt

dimanche matin, les forces peshmergas, avec le soutien de la coalition internationale menée

par les États-Unis, ont entamé leur offensive visant à prendre des territoires à l'est de Mossoul

des mains des jihadistes du groupe État islamique (EI). « Nous n'avons eu que quelques

blessés. Des kamikazes se sont fait exploser près de nous. Il y a à peine une demi-heure, un

autre kamikaze s'est fait exploser », explique un officier qui se repose à présent à l'ombre

d'une voiture couverte d'une épaisse couche de poussière. L'opération de grande ampleur,

lancée avec plus de 5 000 soldats, a permis de reprendre le contrôle, après deux jours de

combats, de plusieurs villages peuplés de kakeis et de shabaks. Ces minorités ethniques et

religieuses avaient dû fuir du jour au lendemain lorsque les jihadistes se sont emparés d'un

tiers de l'Irak il y a deux ans. Hier, les Kurdes ont poursuivi leur avancée, s'emparant

notamment des villages de Wardak et Tulaband, et consolidant un peu plus leur emprise sur

des territoires que le gouvernement central et la région autonome kurde se disputent.

Désormais, les combattants s'enfoncent dans les terres chrétiennes de la plaine de Ninive,

avec la deuxième plus grande ville d'Irak en ligne de mire. « Pour reprendre Mossoul, il nous

faudra attendre la coalition internationale et l'armée irakienne, mais les peshmergas

participeront à la bataille », assure le général Bahjat Taymes, positionné à Hassan Sham, une

base arrière où des militaires de la coalition sont visibles mais refusent de se laisser identifier.

L'intervention des peshmergas à l'est de Mossoul intervient alors que l'armée irakienne,

soutenue par des milices chiites, a annoncé son entrée dans Fallouja tôt hier matin. Une

semaine auparavant, c'étaient les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les

YPG (Les Unités de protection du peuple), qui lançaient une opération contre Raqqa, la

capitale de l'EI en Syrie.

« Avec ou sans l'armée irakienne »

« Ça, c'est Muftia. Les peshmergas ont attaqué à 4 heures du matin », explique Dana Salah en

stationnant sa voiture à proximité du village, juste à côté de la tête d'un militant de l'EI

décapité par une explosion. En sortant de la voiture, un autre soldat kurde n'hésite pas à saisir

la tête par les cheveux pour l'observer de plus près. « En tant que kurdes, nous devons nous

défendre à tout prix », explique le combattant peshmerga en regardant son ennemi dans les

yeux. « Nous ne sommes pas injustes. Nous aimons l'humanité », ajoute-t-il avant de jeter la

tête derrière un muret en pierre. Dans le village, les combattants se promènent en suivant le

réseau de tunnels creusés par les jihadistes pendant l'occupation. À l'intérieur d'un bâtiment en

ruines, une douzaine de peshmergas se pressent autour de l'entrée de l'un des tunnels,

visiblement impressionnés par l'ingéniosité de l'ouvrage. « Il fait combien de mètres de

profondeur ? » demande un combattant. « Cinq mètres », répond un autre en se penchant au-

dessus du trou. « Ils se cachaient là quand les avions de la coalition les bombardaient »,

raconte le combattant kurde Shorsh Mohammad. Un jour avant le début de l'opération lancée

par les peshmergas, le général Sirwan Barzani, neveu du président Massoud Barzani,

expliquait à L'Orient-Le Jour qu'il avait pour objectif de « prendre Qaraqosh et les villes

chrétiennes » dans la plaine de Ninive. Située à 30 kilomètres au sud-est de la « capitale »

irakienne de l'EI, la prise de Qaraqosh (appelée aussi Bakhdida) annoncerait la première étape

de la bataille pour Mossoul en tant que telle, selon le général. « Se rendre là-bas signifie aller

à Mossoul », lâche Sirwan Barzani. « Avec ou sans l'armée irakienne, nous devons libérer ces

territoires », assure-t-il, avant d'ajouter qu'il leur faudra « deux ou trois étapes » pour prendre

ce bastion chrétien où 75 000 personnes vivaient avant le « califat ». Ils sont des milliers à

avoir quitté Qaraqosh pour trouver refuge à Ainkawa, la banlieue chrétienne de la capitale

kurde Erbil, où les déplacés internes suivent avec attention la progression de l'offensive. La

petite croix en or posée sur son chemisier aubergine est l'un des biens les plus précieux que

Bahiya Sulekha a emporté avec elle au moment de fuir l'assaut des jihadistes sur Qaraqosh. La

septuagénaire vit désormais avec son fils et ses petits-enfants dans un appartement qu'elle

loue 600 dollars par mois. « Même si la ville est détruite, nous y retournerons », assure

Bahiya Sulekha, avant d'ajouter, un sourire dessiné sur ses joues ridées : « J'espère que nous

serons de retour à Qaraqosh pour Noël. »

THEME 5 - 4 : Face à l’extrémisme religieux et violent – Sahel : les imams pour la coexistence pacifique Source, journal ou site Internet : Liberté

Date : 31 mai 2016

Auteur : Lyès Menacer

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La capitale sénégalaise Dakar abrite depuis hier le quatrième atelier de la Ligue des oulémas,

prêcheurs et imams des pays du Sahel, sous le thème “Les valeurs de coexistence pacifique

face à l’extrémisme religieux et violent”. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué

par une montée de l’extrémisme religieux au Sahel et un retour en force des groupes

terroristes qui menacent la stabilité des pays de cette région. Le Mali, un des membres de

cette association, est d’ailleurs le théâtre de cette violence qui a débordé ces derniers mois

dans les pays voisins, dont le Burkina Faso et la Côté d’Ivoire. Ces pays ont été directement la

cible d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), appuyée par des groupuscules terroristes à

l’ambition de semer la terreur partout dans une région également confrontée à la pauvreté et

aux conditions climatiques des plus rudes. L’atelier convoqué à Dakar, après celui d’Alger en

novembre 2015, a pour but de mettre en avant les valeurs de coexistence pacifique à l'ombre

des menaces sécuritaires dans la région du Sahel et le lac Tchad, a rapporté l’APS. La

rencontre vise particulièrement à préserver la stabilité dans la région, à travers la contribution

des oulémas et des prêcheurs dans le traitement de l'extrémisme religieux qui menace la

région, également menacée par l’autre groupe nigérian Boko Haram, très présent au niveau de

la région du lac Tchad. À l’issue du 3e atelier organisé en novembre 2015 à Alger, cette

association a estimé qu’outre la “méconnaissance de la religion et de la réalité de l’islam”,

“d’autres raisons d’ordre social, psychologique, éducatif” ont également “concouru à

l’émergence de ce fléau (le terrorisme, ndlr) et à son expansion fulgurante dans notre région”,

lit-on dans le communiqué final. Les groupes terroristes recrutent en effet chez la catégorie

des jeunes chômeurs et des déçus par les gouvernements en place, comme le démontrent

plusieurs articles d’information dans la presse locale. Au Mali, transformé en sanctuaire pour

les groupes armés, les terroristes recrutent leurs troupes dans les villages isolés où la

population n’a cessé de crier à l’abandon. Même cela ne peut pas justifier à lui seul le départ

des jeunes pour ce qui est communément appelé le “jihad”. La misère sociale, la pauvreté et

l’absence de réelles perspectives de développement poussent une partie des populations du

Sahel à rejoindre les mouvements terroristes ou, du moins, à demeurer passive devant leur

présence. Pour rappel, Dakar a accueilli en mars dernier une autre rencontre du même type,

initiée par la Ligue islamique mondiale, ayant pour objectif de mettre en place un “plan

stratégique” antiterroriste international, basé sur “une approche multidisciplinaire”, comme l’a

rapporté la presse locale. “Le terrorisme est dangereux pour la stabilité, l’économie et les

relations sociales (…) Faire face à ce fléau doit commencer par en éradiquer les causes. La

première cause, c’est l’incompréhension de l’islam, qui conduit à l’extrémisme”, avait estimé

à l’occasion le secrétaire général de cette Ligue, Abdallah Ben Abdelmouhsine At-Turky. Si

les leaders religieux de ces deux organisations ont identifié les causes de cette montée de

l’extrémisme religieux et violent, ils ne disposent pas toutefois des moyens pour mener une

lutte efficace contre ce problème devenu d’ordre mondial. C’est pourquoi des pays de la

région de l’Afrique de l’Ouest ont préconisé récemment de mettre en œuvre une nouvelle

politique de coopération contre le terrorisme, comme l’échange d’informations, mais aussi le

renforcement des dispositifs de coopération économique.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Plus de 45 millions de personnes sont toujours réduites en esclavage Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 31 mai 2016

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Un rapport de la Walk Free Foundation présente ce bilan choquant. La Corée du Nord,

l'Inde et la Chine sont notamment pointées du doigt.

Des enfants-soldats au Sud-Soudan. © AFP/ SAMIR BOL

Le rapport "2016 Global Slavery Index" de la Walk Free Foundation dévoilé mardi 31 mai

révèle un chiffre aussi étonnant qu'inquiétant : plus de 45 millions de personnes sont victimes

de formes modernes d'esclavage dans le monde. La grande majorité se trouve dans la région

Asie-Pacifique. Ce rapport est une initiative lancée en 2012 par le magnat australien des

mines Andrew Forrest pour sensibiliser à l'exploitation de l'homme par l'homme qui englobe

des cas de figure très différents. Trafic de personnes, prostitution forcée, enfants soldats,

travail forcé, utilisation des enfants dans le commerce international de stupéfiants..., ces

formes d'esclavage se multiplient aujourd'hui, en grande partie à cause de la vulnérabilité

exacerbée par la pauvreté, la discrimination et l'exclusion sociale, relève de son côté l'ONU.

Le rapport de la Walk Free Foundation compile des informations de 167 pays, issues de 42

000 entretiens en 53 langues afin de déterminer le nombre de personnes asservies et la

réponse des gouvernements. Il avance un chiffre de personnes concernées en hausse de 28 %

par rapport à il y a deux ans, mais cela traduit une amélioration de la collecte de données,

davantage qu'une aggravation d'un problème difficile à quantifier.

La Corée du Nord en tête

L'Inde est selon le rapport le pays qui compte le plus de personnes soumises à l'esclavage

(18,35 millions), mais c'est en Corée du Nord que l'incidence de ce fléau est la plus forte (4,37

% de la population) et la réponse du gouvernement la plus faible. Au total, 124 pays ont

criminalisé la traite des êtres humains, conformément au Protocole de l'ONU de 2003 visant à

prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Et

96 pays ont adopté des plans d'action pour coordonner la réponse gouvernementale.

Cependant, Andrew Forrest a estimé que davantage devait être fait. "Nous appelons les

gouvernements des 10 premières économies au monde à promulguer des lois, au moins aussi

fortes que le Modern Slavery Act britannique de 2015, en prévoyant un budget et des

capacités pour s'assurer que les organisations responsables des formes modernes de

l'esclavage rendent des comptes", a-t-il dit. C'est en Asie que l'esclavage est le plus répandu.

Derrière l'Inde viennent la Chine (3,39 millions), le Pakistan (2,13 millions), le Bangladesh

(1,53 million) et l'Ouzbékistan (1,23 million). En termes d'incidence, l'Ouzbékistan (3,97 %

de la population) et le Cambodge (1,65 %) sont sur le podium après la Corée du Nord, seule

nation au monde qui n'ait pas explicitement criminalisé les formes contemporaines

d'esclavage. Le rapport déplore en outre la faible réponse gouvernementale à ce fléau en Iran,

en Chine et à Hong Kong

THEME 6 - 2 : Ne prenons pas nos désirs de vaincre l’Etat islamique pour la réalité Source, journal ou site Internet : Slate

Date : 30 mai 2016

Auteur : Eric Leser

Adressé par Elie Billaudaz

Le livre de Scott Atran «L’État islamique est une révolution» et le film de Bernard-Henry

Lévy «Peshmerga» nous rappellent opportunément que, pour vaincre une idéologie comme

celle de Daech, la volonté de combattre est essentielle. Nous avons la mémoire courte, très

courte. Les manifestations et les grèves, les violences urbaines et la lutte des classes ont effacé

de notre quotidien la menace terroriste, la guerre que nous menons, soi-disant, depuis plus de

six mois contre l’État islamique (EI). Nous nous réconfortons facilement en voyant les

djihadistes bombardés par les États-Unis, la Russie, une coalition occidentale dont nous

sommes, et attaqués au sol par les troupes du Hezbollah libanais et des gardiens de la

révolution iraniens, l’armée irakienne, ce qui reste de celle de Bachar el-Assad, les milices

chiites et surtout les peshmergas kurdes. Soumis à une telle pression, l’État islamique perd du

terrain, lentement, en Syrie comme en Irak. Mais c’est une illusion que de croire que «nous

vaincrons parce que nous sommes les plus forts», pour paraphraser la phrase tristement

célèbre prononcée en septembre 1939 par Paul Reynaud. Elle recouvrait également des

affiches vantant l’achat de bons d’armement et montrant une mappemonde avec les empires

britannique et français face à la «toute petite»Allemagne nazie. Nous rappeler cette réalité,

c’est tout le mérite d’un petit livre de l’universitaire franco-américain Scott Atrantitré L’État

islamique est une révolution et du film Peshmerga, très réussi, de Bernard-Henry Lévy.

«Valeurs sacrées»

Le livre de Scott Atran nous montre la nature réellement révolutionnaire de l’EI: la volonté de

combattre et de se sacrifier des hommes et des femmes qu’il recrute, portés par des «valeurs

sacrées». Le documentaire de BHL renforce cette analyse en prouvant que, pour faire front,

dans tous les sens du terme, et vaincre les djihadistes, la volonté de se battre est la première

arme. Les seuls à la posséder aujourd’hui avec au moins autant de force que les fanatiques de

l’État islamique sont les peshmergas kurdes. Et pour expliquer le mépris de la mort des

djihadistes, qu’on ne vienne pas nous resservir le vieux bobard inventé pendant la guerre de

Corée du lavage de cerveau. Cela n’existe pas. Les kamikazes de l’EI savent ce qu’ils font.

Scott Atran nous rappelle d’autres réalités dérangeantes sur l’islamisme radical. C’est un

mouvement planétaire qui a conquis des centaines de milliers de kilomètres carrés et des

territoires peuplés de millions de personnes: en Irak et en Syrie, mais aussi en Libye, dans le

Sinaï, au Nigéria… Des combattants se réclamant de l’État islamique ont frappé sur tous les

continents. C’est une révolution qui veut détruire le monde actuel pour le remplacer par un

nouveau monde de «justice et de paix» uni sous la bannière du prophète. L’islamisme

radical n’est pas un simple nihilisme, comme le décrit Olivier Roy, qui s’adresserait à des

marginaux et des délinquants totalement ignorants des questions religieuses et géopolitiques.

À nouveau, c’est une vision des choses réconfortante, mais qui ne correspond pas à la réalité.

Bien sûr, il y a des marginaux et des délinquants qui rejoignent l’EI, tout comme il y en avait

dans les rangs des SA et des bolchéviques, mais sa dynamique et son succès reposent sur un

projet profondément séduisant car il est le seul aujourd’hui qui se propose de changer le

monde.

Pouvoir d’attraction

Attaqué de toutes parts par des ennemis intérieurs et extérieurs, l’État islamique ne s’est pas

délité et ne s’est pas encore vraiment affaibli. Il vient de lancer une offensive au nord et à l’est

de la Syrie dans les régions d’Alep, d’Azaz et de Deir-a-Zor et a infligé des dommages

importants les 14 et 23 mai à des bases russes et syriennes proches de Jableh et Tartous. L’EI

s’est enraciné dans les territoires qu’il contrôle et étend son influence en Asie centrale et en

Afrique. Comme le montre bien Peshmerga, seuls les combattants kurdes et quelques troupes

conduites par les Gardiens de la révolution iraniens ont réussi sur le terrain à repousser son

expansion avec l’appui massif des aviations américaines et russes. Il n’existe aujourd’hui rien

dans le monde musulman sunnite, aucune force, capable de concurrencer la voix et le pouvoir

d’attraction de l’EI et de ses affidés. L’EI est au djihadisme ce que le bolchevisme était au

communisme. En construisant un État central attaqué de toutes parts mais qui résiste, il a

mangé al-Qaida de la même façon que les bolcheviques ont absorbé et annihilé les anarchistes

et les mencheviks.

Force psychologique

Scott Atran, qui est anthropologue, met en exergue une dimension négligée mais essentielle

de cette guerre qui nous semble à la fois si proche et si lointaine, la force psychologique des

combattants. Cela tient aux ressorts profonds de l’âme humaine et à son attirance pour le

sacrifice et des causes qui nous dépassent. L’auteur cite même une phrase du Léviathan, de

Thomas Hobbes, au sujet du sacrifice réalisé au nom d’un idéal transcendant: «Un privilège

de l’absurdité auquel nulle créature n’est sujette sinon l’homme…» Illustration: le 6 juin

2014, 350 à 400 combattants de l’État islamique attaquent la prison de Badoushpour, à

Mossoul, afin de libérer les prisonniers sunnites et massacrent au passage 600 prisonniers

chiites. Une armée irakienne de 18.000 hommes formée par des officiers Américains se

débande… Ces hommes sont effrayés par les kamikazes. La panique est aussi ce qui menace

les sociétés occidentales face à la menace terroriste. Les responsables politiques français,

belges, américains… n’ont cessé d’appeler les populations au calme après les attentats des

derniers mois. Pour Scott Atran, les sociétés cohérentes cultivent des valeurs, spirituelles ou

temporelles, que les peuples sont prêts à défendre en se battant et en risquant de lourdes

pertes, sans accepter de compromis. Mais elles n’existent plus dans la très grande majorité des

démocraties occidentales. C’est sans doute notre plus grande faiblesse face aux «barbares» de

l’État islamique avec notre capacité à ne pas regarder la réalité en face quand elle nous

dérange

THEME 6 - 3 : De jeunes Français brillent dans les concours internationaux de mathématiques Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 30 mai 2016

Auteur : avec AFP

Adressé par Elie Billaudaz

La relève se profile pour maintenir la France à l’avant-garde des mathématiques. Avec douze

médailles Fields — l’équivalent d’un prix Nobel dans cette discipline —, elle se classe au

deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis. Et, depuis peu, elle se distingue dans

les concours internationaux de mathématiques réservés aux lycéens. Lucie Wang, en

terminale au lycée Louis-le-Grand à Paris, a remporté cette année la médaille d’or des

Olympiades européennes réservées aux filles. Alexandre Thiault, du lycée du Parc à Lyon, est

monté sur la plus haute marche des Olympiades balkaniques, autre concours réputé. De

quoi donner des espoirs à l’approche du Tournoi français des jeunes mathématiciennes et

mathématiciens et des Olympiades internationales de mathématiques, où la France a terminé à

la 14e place l’an dernier, son meilleur résultat depuis 1992.

« L’exploration d’un nouveau monde »

Henry Bambury, 16 ans, en terminale scientifique au lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris,

a été sélectionné avec une poignée d’autres jeunes Français pour ces deux tournois, qui se

dérouleront cet été à Hongkong et à Saint-Pétersbourg. Grâce à des stagesorganisés par

Animath, association qui promeut cette matière auprès des jeunes, l’adolescent a découvert il

y a trois ans « des maths différentes de ce qu’on fait en classe ». « Pas besoin de gros

théorèmes ou de beaucoup de calculs, juste de la réflexion. Pour parvenir à une solution jolie,

assez courte, et propre », explique-t-il à l’AFP. Il réfléchit parfois avec ses camarades à des

énoncés dont la solution échappe encore à des chercheurs aguerris, un

exercice « amusant » qu’il compare à « l’exploration d’un nouveau monde ». La progression

de jeunes talents français s’explique par le développement, dans plusieurs grandes villes, de

clubs de maths ouverts aux élèves dès la classe de troisième et animés bénévolement par des

chercheurs. Et par un début de diffusion de leur action au sein des établissements scolaires.

Mais on est loin du compte, estiment les organisateurs. « Nos appels sont insuffisamment

relayés » dans les collèges et lycées, regrette Jean-Louis Tu, enseignant-chercheur à

l’université de Lorraine et responsable de la préparation pour les Olympiades. « Les “maths

olympiques” ne sont pas des maths scolaires. Les énoncés, de parfois seulement trois lignes,

sont des énigmes mathématiques. C’est le plaisir de la recherche et de la découverte qui

attire » les jeunes, explique-t-il.

« Des maths en dehors des contraintes scolaires »

Cette notion de plaisir, « essentielle », a « hélas complètement disparu du cadre scolaire », où

les mathématiques sont vécues principalement comme critère de sélection, note Mathieu

Lequesne, étudiant à Polytechnique et membre du comité d’organisation du

Tournoi international. Selon lui, les professeurs « n’ont pas le loisir de développer le côté

ludique, car “il faut finir le programme pour le bac” ». Martin Andler, président d’Animath,

coorganisateur du Salon de la culture et des jeux mathématiques à Paris qui s’est achevé

dimanche, rêve de club de maths sur le modèle des clubs théâtre ou de course à pied dans tous

les établissements scolaires. Avec l’idée de proposer « des maths en dehors des contraintes du

programme scolaire », notamment à destination des élèves des établissements moins

prestigieux, et des filles, deux publics peu ou pas représentés lors des stages et compétitions.

Bodo Lass, chercheur à Lyon et animateur du très réputé Club des mathématiques discrètes,

assure qu’« il y a dans chaque classe au moins un élève qui préférerait un magnifique

concours de mathématiques aux cours d’anglais le mercredi matin ». Beaucoup d’élèves à

très fort potentiel ne sont pas détectés, déplore Martin Andler. Or, les mathématiques sont un

vrai enjeu : la discipline apporte à l’économie française 285 milliards d’euros de valeur

ajoutée, soit 15 % du PIB, selon une étude parue en 2015.

THEME 6 - 4 : France : un ex-indicateur des gendarmes aurait livré des armes à Coulibaly Source, journal ou site Internet : La Libre Belgique

Date : 31 mai 2016

Auteur : Belga

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Un ancien indicateur des gendarmes de la section de recherches de Lille aurait fourni une

partie des armes utilisées par Amédy Coulibaly à l'Hyper Casher lors des attentats de janvier

2015 à Paris, selon les informations de la chaîne française BFMTV et reprises par plusieurs

médias. L'homme, un dénommé Claude Hermant, proche de l'extrême droite du nord de la

France, aurait fourni six mois avant les attentats de janvier 2015 à Amédy Coulibaly quatre

pistolets Tokarev et les deux Kalachnikov qui seront retrouvés plus tard dans l'Hyper Cacher

et dans la planque du terroriste, selon BFMTV. Interrogé par l'antiterrorisme en décembre

dernier, Claude Hermant raconte qu'à l'époque, il est un indicateur des gendarmes de la

section de recherches de Lille. Sa mission: acheter des dizaines d'armes pour les revendre,

sous la supervision de la gendarmerie. Il n'a alors qu'un seul acheteur, un dénommé Samyr,

selon la chaîne d'information française. Selon BFMTV, un adjudant-chef a reconnu devant

des policiers que Claude Hermant, actuellement en détention pour son implication présumée

dans une affaire de trafic d'armes instruite à Lille, était l'une de ses sources. La compagne de

M. Hermant, également auditionnée en décembre 2015, a pointé la responsabilité des

gendarmes qui "n'ont pas fait leur boulot" pour remonter jusqu'à la filière terroriste. Les

gendarmes n'ont pas souhaité réagir, conclut la chaîne d'info.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Les fans zones de l’Euro 2016 suscitent l’inquiétude Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 30 mai 2016

Auteur : Delphine de Mallevoue et Jean-Marc Leclerc

Adressé par Elie Billaudaz

Des supporteurs polonais encouragent leur équipe depuis le fan park de Paris, installé près de

la Tour Eiffel, lors de l'Euro 2012.Crédits photo : YAGHOBZADEH RAFAEL/SIPA/SIPA

Attentat, hooliganisme… À quelques jours du début de la compétition de football, la

sécurisation de ces espaces en plein air, qui permettent aux supporters sans billet de se réunir

pour regarder le match sur écran géant, divise la classe politique et constitue un vrai casse-tête

pour les villes hôtes.

Véritable casse-tête sécuritaire alors que la menace terroriste n'a jamais été aussi forte, les

«fans zones» qui vont accueillir dans dix villes hôtes de France les supporteurs pendant l'Euro

2016 (1), du 10 juin au 10 juillet, font l'objet d'une polémique et d'une forte inquiétude tandis

qu'on aborde le dernier virage des préparatifs. Créées en 2008 par l'UEFA pour l'Euro de

football en Autriche et en Suisse, ces zones placées au cœur des villes et gérées par les

municipalités sont des lieux clos, mais en milieu ouvert, pour permettre aux supporteurs sans

billet pour aller au stade de se réunir afin de regarder des matchs. Aménagés d'écrans géants,

de villages d'activités et d'espaces dédiés aux concerts et aux animations sportives, ces lieux

officiels de retransmission publique des 51 matchs de la compétition, généralement ouverts de

midi à minuit, sont des zones de concentration des foules: 7 à 8 millions de personnes sont

attendues. De «20.000 à 100.000 personnes par site», note un document interministériel de

mars 2015 «portant prescriptions nationales en matière de sécurisation des fans zones». Des

cibles potentielles, difficiles à sécuriser pendant l'état d'urgence. D'autant que, comme

l'indique un enregistrement audio retrouvé dans l'ordinateur portable de l'un des frères

El Bakraoui, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris en novembre et à Bruxelles en

mars, les membres de la cellule franco-belge responsable de ces attentats suggéraient de

frapper la France juste avant la compétition pour la faire annuler. «Ce sera la honte pour eux,

c'est une grosse perte financière et ça leur servira de leçon», révélait le document. Le sujet

inquiète riverains et élus, mais divise aussi la classe politique depuis des semaines. Au sein

même de la droite, les dissensions sont fortes. Alors que David Douillet, vice-président (LR)

de la région Île-de-France chargé de l'action internationale et du tourisme, a qualifié ces

rassemblements de supporteurs de «complètement irresponsables», Alain Juppé, maire de

Bordeaux et président du club des villes hôtes de l'Euro de football, a réaffirmé sa volonté de

les maintenir. «Parce qu'il n'est pas question de céder à la menace», a-t-il déclaré. L'ancien

président de la République Nicolas Sarkozy a, pour sa part, estimé que le maintien de l'Euro

était «une bonne décision» mais que les fans zones constituaient «un risque».

Les fans zones, «un souci de plus à gérer»

Les syndicats policiers, eux, ne craignent pas seulement la menace terroriste. Le patron de

Synergie-Officiers, Patrice Ribeiro, l'assure: «Le problème principal demeure le hooliganisme

et les débordements conventionnels.» Pour Jean-Claude Delage, numéro un d'Alliance

(majoritaire chez les gradés et gardiens), les fans zones sont «un souci de plus à gérer, dans un

contexte déjà très tendu». Au sein d'Unité-SGP-FO, Nicolas Comte estime, lui, que «les

déplacements anarchiques hors des fans zones seront tout aussi compliqués à gérer».

«Si nous avions connaissance d'une menace précise, nous n'hésiterions pas à remettre en cause

l'ouverture de telle ou telle zone» Manuel Valls

Mais le premier ministre, Manuel Valls, déterminé, a indiqué que «les fans zones vont être

contrôlées, protégées par des services de sécurité publics et privés» et que, «sauf événement,

sauf menace particulière, ces fans zones sont maintenues». Le chef du gouvernement fera «un

point précis» mercredi avec «les responsables des différents groupes parlementaires» sur la

sécurité des fans zones, fortes d'un dispositif de 90.000 hommes dont plus de 77.000 policiers,

gendarmes et pompiers et 12.000 agents privés. «Les fans zones seront sécurisées comme les

stades», a-t-il souligné tout en précisant que «si nous avions connaissance d'une menace

précise, nous n'hésiterions pas à remettre en cause l'ouverture de telle ou telle zone».

Les Français, eux, ont une confiance relative, à en juger par un sondage de Fiducial-Odoxa

publié lundi. Malgré la menace, six citoyens sur dix (64 %) sont opposés à la suppression des

fans zones, tout en estimant qu'il est risqué de s'y rendre. L'accès aux fans zones, gratuit, fera

l'objet d'un comptage «permettant d'établir à tout moment le taux de remplissage», indiquent

les ministères de l'Intérieur et des Sports. Mais aussi de filtrages avec «plusieurs niveaux de

contrôle», «allant du visuel avec ouverture des sacs (systématique) jusqu'à la palpation de

sécurité (en cas de menace avérée)». Un dispositif qui sera redéfini quotidiennement par le

préfet après analyse transmise par les services spécialisés de la Direction générale de la police

nationale (DGPN), en fonction de la menace et de l'évaluation du risque. Les forces de

sécurité de l'État assureront la sécurisation de l'espace public extérieur aux fans zones (tout en

pouvant intervenir à l'intérieur en cas de désordre ou même de manière préventive), tandis que

l'organisateur est responsable du dispositif de sécurité interne, avec le concours de la police

municipale et d'agents de sécurité privés. Un système de vidéoprotection à l'intérieur et autour

des sites a été préconisé par Beauvau. Si la vente d'alcool est autorisée au sein des fans zones,

leur apport de l'extérieur n'est en revanche pas permis.

(1) Bordeaux, Lens, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Paris, Saint-Denis, Saint-Étienne et

Toulouse.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Immersion de la seconde hydrolienne du projet EDF de Paimpol-Bréhat Source, journal ou site Internet : Le Marin

Date : 30 mai 2016

Auteur : Adressé par François Jouannet

La seconde hydrolienne DCNS/OpenHydro du parc démonstrateur hydrolien d’EDF a été

mise à l’eau dimanche 29 mai sur le site de Paimpol-Bréhat. Inaugurée le 13 mai dernier à

Brest, en présence de la ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène

Royal, l’hydrolienne avait quitté Brest jeudi dernier pour rejoindre son site d’exploitation, au

large de Ploubazlanec (Côtes d’Armor). Son immersion est une étape majeure dans l’avancée

de ce projet qui représente une première mondiale. Le projet EDF de Paimpol-Bréhat porte

sur la mise en service de deux hydroliennes de 16 mètres de diamètre reliées à un

convertisseur sous-marin commun, conçu et fabriqué par General Electric, qui va transformer

l’énergie en courant continu pour fournir 1 MW d’électricité. Ces turbines formeront le

premier parc, en France et dans le monde, d’hydroliennes raccordées via un seul et même

câble au réseau national de distribution d’électricité. Arrivée vendredi 27 mai sur son site

d’exploitation, la seconde hydrolienne du projet a été immergée avec succès, dimanche 29

mai, à une quarantaine de mètres de profondeur et à une dizaine de mètres de sa jumelle, mise

à l’eau le 20 janvier dernier. Cette opération techniquement complexe a été menée avec

succès par les équipes DCNS/OpenHydro, avec un niveau de précision particulièrement élevé

pour respecter la distance requise entre les deux turbines qui seront bientôt raccordées à un

câble unique pour rapatrier l’électricité produite à terre. Les équipes de DCNS/OpenHydro

ont pu assurer l’immersion de la turbine en moins d’une heure grâce à la barge dédiée qui

permet de déposer l’hydrolienne sur les fonds marins, sans qu’aucuns travaux de génie civil ni

intervention de plongeurs ne soient nécessaires. Une fois la barge stabilisée, l’hydrolienne a

pu être posée au fond de l’eau grâce à un système de treuils et de câblage, équipé de moteurs

hydrauliques. Ce système unique permet de sécuriser et faciliter les opérations d’installation

et de maintenance, tout en assurant un niveau de précision optimal. L’objectif est désormais le

raccordement au réseau électrique des deux hydroliennes, qui devrait avoir lieu durant l’été

2016. Cette dernière opération marquera un tournant important dans le développement de

l’hydrolien : deux turbines seront alors raccordées au réseau électrique par un unique câble,

formant la première ferme d’hydroliennes au monde. Grâce à ce projet, mené sous maîtrise

d’œuvre EDF, les différents partenaires vont pouvoir valider le principe technologique de

ferme hydrolienne, étape indispensable avant le passage aux fermes pilotes dont le projet

Normandie Hydro, mené en partenariat par DCNS et EDF Energies Nouvelles, sera l’une des

concrétisations avec le raccordement en 2018 au réseau de 7 hydroliennes dans le Raz

Blanchard.

THEME 8 - 2 : EDF énergies nouvelles turbine au Big data Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 31 mai 2016

Auteur : Reynald Fléchaux

Adressé par Elie Billaudaz

La filiale californienne d’EDF, spécialisée dans les énergies renouvelables, collecte et

analyse ses données de production dans SAP Hana. Dans ce secteur, les Big Data font

partie des services qu’attendent les clients.

Basée à San Diego, la filiale d’EDF Energies Nouvelles aux Etats-Unis porte une part des

ambitions de l’énergéticien français sur le créneau des énergies renouvelables. Des ambitions

affirmées puisque EDF, dans le cadre de son plan stratégique pour 2030, entend doubler sa

production d’énergie renouvelable à cette échéance. Pour Matthias Beier, le vice-président en

charge de l’IT de la filiale américaine, la plus importante de cette branche du groupe, cet

objectif est indissociable d’une meilleure exploitation de la donnée.

« Nous exploitons des fermes éoliennes immenses, des

centrales de production solaire, des centres de stockage d’énergie sur batteries (afin de

vendre des services d’équilibrage de charge sur le réseau, NDLR) ou encore des centrales de

biomasse ou de biogaz, explique le responsable. Toutes ces installations génèrent

d’impressionnants volumes de données. Mais, jusqu’à récemment, nous n’utilisions pas très

bien ces informations. » Il y a 18 mois, la filiale d’EDF à San Diego se lance donc en quête

d’un système à même de centraliser cette masse de données. Et se tourne vers SAP Hana, la

base de données In-Memory de l’éditeur allemand. « Car nous avions besoin d’analyses de

données en quasi-temps réel », justifie Matthias Beier, qui écarte tout recours à une

technologie traditionnelle de datawarehouse impliquant des duplications de données.

Google ou Microsoft ne comprendraient pas

Pour mettre en place cette architecture, EDF Renewable Energy – le nom de cette branche du

groupe français outre-Atlantique – et son intégrateur KPIT ont travaillé avec SAP et l’éditeur

OSIsoft, spécialiste d’outils de collecte des données issues des Scada, pour développer un

connecteur dédié pour Hana. « La solution d’OSI Soft collecte les données et gère les

historiques ; elle est reliée à la plate-forme Hana vouée à exposer les données aux

utilisateurs, qui y accèdent via des outils comme Tableau ou Business Objects », détaille le

DSI. Selon ce dernier, la mise en place de l’infrastructure a demandé six mois de travail, le

projet, basé sur des appliances Cisco UCS, a été livré dans les temps et respecte le budget

initial. « Les services que cette infrastructure permet de délivrer à nos clients ne sont pas

associés à un retour sur investissement direct, détaille Matthias Beier. Mais ils font partie de

ce que les clients nous demandent. » Particulièrement, une nouvelle génération de clients : des

géants de la tech, comme Microsoft ou Google, qui veulent alimenter leurs datacenters en

énergies ‘vertes’ et ne comprendraient pas de ne pas avoir accès à toutes les données relatives

à sa production. « C’est un service que nous nous devions d’offrir », résume le vice-président

d’EDF Renewable Energy. Pour ce faire, la filiale de l’énergéticien a développé un portail

permettant d’exposer des tableaux de bord de son activité.

EDF vise la maintenance prédictive

Les données issues des équipements industriels sont d’ores et déjà croisées avec des données

géospatiales ou issues des systèmes opérationnels (la filiale tourne sous SAP R/3). EDF

Renewable Energy envisage d’y adjoindre les informations sorties de son CRM (notamment

concernant les baux où sont installés ses équipements). « Et la prochaine étape consistera à

ajouter de l’intelligence sur la plate-forme, via notamment du Machine Learning », reprend

Matthias Beier. L’objectif ? Utiliser l’entrepôt de données à des fins internes cette fois, afin de

mettre en place une maintenance prédictive des installations et également optimiser les

tournées des techniciens sur le terrain.

THEME 8 - 3 : Les voitures d’avant 1997 interdites de circulation dans Paris à partir du 1

er juillet

Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 31 mai 2016

Auteur : Adressé par Elie Billaudaz

Pic de pollution à Paris, en mars 2014. | JACQUES BRINON / AP

Finalement, les véhicules les plus polluants seront mis à l’index à Paris.

Les voitures immatriculées avant 1997 seront bien interdites de circulation à partir du

1er juillet, annonce le journal Les Echos, lundi 30 mai. La mairie de Paris et le Groupement

des autorités de transport (GART), qui représente de nombreux élus locaux, sont arrivés à un

accord avec la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, qui a accepté

de publier rapidement les six vignettes classant la pollution des véhicules. Ces « certificats sur

la qualité de l’air », ces fameuses pastilles de couleur qui classeront les véhicules en fonction

de leur niveau de pollution, permettront de contrôler plus efficacement la circulation des

véhicules polluants.

Six vignettes au lieu de quatre

Le nouveau classement des véhicules polluants se fera donc sur la base de six vignettes, et

non quatre, plus strictes, un temps évoqué. Il fera l’objet d’un prochain arrêté. Selon la mairie

de Paris, ces nouvelles vignettes pourront entrer en service le 1er

juillet, et servir à filtrerles

véhicules autorisés à rentrer dans la capitale en journée la semaine. « Nous avons obtenu gain

de cause, avec le retour aux six vignettes annoncées il y a un an. Seules quelques adaptations

concernent les utilitaires et les poids lourds », se réjouit Yann Mongaburu, président du

Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise et négociateur pour

le GART, dans le quotidien. Dès juillet donc, l’interdiction de circulation s’appliquera, durant

la semaine, aux véhicules particuliers de classe 1 (antérieur à 1997) – qui représentent encore

10 % du parc de voitures circulant à Paris – ainsi qu’aux deux-roues motorisés antérieurs au

31 mai 2000. Puis en 2020, ce seront les véhicules antérieurs à 2010 qui seront bannis.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Comment la bataille de Verdun est devenue un symbole de l’identité nationale Source, journal ou site Internet : Figarovox

Date : 30 mai 2016

Auteur : Paul Jankowski* Adressé par Jean-Claude Tourneur

La Première guerre mondiale est l'une des rares guerres françaises qui ne se double pas d'une

guerre civile. C'est pourquoi le symbole d'union nationale est plus fort, estime l'historien

américain Paul Jankowski.

*Historien américain, professeur à l'université de Brandeis, Paul Jankowski est spécialiste de

l'histoire politique française. Auteur d'un Verdun, paru chez Gallimard dans la série Les

journées qui ont fait la France, il revient pour Le Figaro sur cette bataille dont on célèbre le

centenaire ces jours-ci (29 mai).

LE FIGARO. - Pourquoi la bataille de Verdun est-elle devenue un mythe?

Paul JANKOWSKI. - Verdun est une bataille spéciale tout d'abord parce que les Français l'ont

gagnée, et l'ont gagnée seuls. Ils ont combattu face-à-face contre les Allemands, et ont

remporté la victoire. Evidemment, on ne s'en est pas rendu compte tout de suite, mais Verdun

est la dernière grande victoire française. La monotonie macabre de Verdun a fait aussi de cette

bataille le symbole de la guerre de 1914-1918 toute entière. C'est la bataille la plus longue et

la plus lente de toute la guerre, puisqu'elle dure dix mois, sans mouvements notables de part et

d'autre. Mais il est difficile de dire qu'elle a été la plus horrible. Si les soldats des deux camps

répètent dans leur correspondance que Verdun fut le lieu le plus terrible de la guerre, je crois

qu'il ne s'agit pas d'une comparaison objective, mais plutôt un jugement émotionnel, subjectif.

Le dernière explication à la symbolique particulière de Verdun, tient sans doute au fait que les

deux tiers de l'armée française y participèrent, avec le système de la noria, la rotation des

troupes.

Etait-ce une bataille décisive?

Le plan de paix élaboré par le chancelier Bethmann-Hollweg en 1916 prévoyait une

domination allemande sur l'Europe. Et on a vu finalement en 1940 ce qui se passait si l'on

n'arrêtait pas les Allemands comme les Français l'ont l'a fait à Verdun en 1916. Il y a eu un

débat entre les historiens sur la signification à donner à Verdun. Certains ont affirmé que la

bataille était absurde et stupide, qu'il ne fallait pas se battre pour une ville qui n'avait aucune

valeur stratégique. Le sentiment dominant était que cette guerre était une guerre absurde. On

revient un peu à l'heure actuelle sur cette thèse, et l'on considère avec le recul que le

militarisme allemand était une menace pour toute l'Europe, et devait bien être stoppé quelque

part. La paix avec l'Allemagne n'était pas une option. On a vu deux ans plus tard, avec la paix

de Brest-Litovsk entre l'Allemagne et la Russie bolchévique en 1918 ce que voulait dire une

paix imposée par les Allemands ; ils ont infligé aux Russes une paix de victoire et de

vengeance, avec des annexions massives de territoire. Le plan de paix élaboré par le

chancelier Bethmann-Hollweg en 1916 prévoyait une domination allemande sur l'Europe. Et

on a vu finalement en 1940 ce qui se passait si l'on n'arrêtait pas les Allemands comme les

Français l'ont l'a fait à Verdun en 1916.

L'intention des Allemands n'était donc pas de «saigner» l'armée française, comme on l'a

répété?

Il y a eu un débat sur les intentions allemandes, qui n'est pas encore complètement clos.

Falkenhayn a contribué à brouiller les pistes en disant après coup qu'il n'avait jamais eu

l'intention de prendre Verdun, mais d'infliger des pertes disproportionnées à l'armée française,

de la «saigner à blanc». Je crois qu'il ne cherchait peut-être pas à percer à Verdun, mais au

moins à remettre en mouvement le front de l'Ouest, figé depuis la fin de 1914 dans une guerre

de tranchées. Il espérait que les Français allaient défendre Verdun, et que cette défense allait

empêcher les Anglais et les Français de lancer une autre offensive ailleurs. C'est ce qu'il

reprend dans ses mémoires. Tout le monde se rend compte maintenant que Falkenhayn était

très réaliste, au moins dans son analyse stratégique. Il avait réalisé que le temps ne jouait pas

en faveur des Allemands, et que la guerre allait se décider à l'Ouest, et non pas sur le front

russe à l'Est. Mais son mémorandum de Noël n'a pas pu être écrit en 1915. Il cite Verdun

comme un lieu ‘moral', qu'il est devenu, mais n'était pas à l'époque. Cet anachronisme suffit à

discréditer cette thèse. Mais quand les généraux perdent, ils ont souvent tendance à être très

inventifs pour se justifier.

Verdun est-il un tournant dans la guerre?

C'est difficile à dire. Il est certain que l'armée allemande ne s'est jamais remise de son échec

devant Verdun. L'importance stratégique est d'autant plus difficile à évaluer que les pertes

sont à peu près équivalentes de part et d'autres, un peu plus élevées du côté français, mais

comme les Alliés étaient plus nombreux, la bataille a été plus coûteuse relativement pour les

Allemands. L'importance stratégique de Verdun est moindre que la Marne en 1914, qui arrête

les Allemands devant Paris. Et ce n'est pas un tournant de la guerre comme le fut par exemple

Stalingrad pendant la Deuxième Guerre Mondiale. C'est peut-être cet aspect qui nous conduit

à la considérer comme une bataille absurde Nous aimons qu'il y ait des résultats tangibles, des

conséquences directes à un massacre d'une telle ampleur.

Verdun est-elle la première bataille industrielle?

On ne se rend pas compte, en France comme à l'étranger, de l'effort monumental fourni par

l'industrie française. Les troupes américaines qui débarquent en 1917 sont équipées avec des

chars et des avions de fabrication française. Cette économie de guerre se met en place dès

1914, mais c'est à Verdun en 1916, où elle donne ses premiers résultats. On comprend à

Verdun que l'on ne lutte pas avec du personnel contre du matériel. On comprend à Verdun

que l'on ne lutte pas avec du personnel contre du matériel. On s'était déjà rendu compte que

plus on aurait de canons, moins on aurait de pertes Au fil des mois, le nombre de canons

augmente alors que les pertes diminuent. Mais le paradoxe, est que si le matériel permet

d'économiser les pertes, il contribue aussi à prolonger la bataille, et donc à augmenter d'un

côté les pertes qu'elle contribue à éviter de l'autre.

Pétain est-il le grand vainqueur de Verdun?

Pétain était sans doute l'homme qu'il fallait à Verdun. Il avait des qualités qu'on ne peut pas

lui enlever. Il n'aimait pas l'offensive à outrance, il ne cherchait pas à frapper de grands coups,

mais pense plutôt à ériger un système défensif. Sa réputation était d'être économe de la vie de

ses hommes est peut-être un peu surfaite, mais il était populaire auprès de la troupe, plus

qu'un Mangin ou qu'un Nivelle. S'il y a un vainqueur à Verdun, c'est lui.

Les généraux jouent-ils un rôle crucial?

Non car Verdun est surtout un combat de capitaines et de lieutenants. Dès que l'offensive

commence, les communications avec l'état-major sont systématiquement coupées. Driant au

Bois des Caures n'a plus de lien avec le commandement. La topographie de Verdun, très

compartimentée, favorise aussi ce phénomène. Le terrain est aussi vite très bouleversé, il n'y a

plus de tranchés après des jours de bombardements, et les hommes en sont réduits à trouver

des abris dans les trous d'obus. Une autre caractéristique de Verdun est que l'on se bat pour les

mêmes lieux. Douaumont et Vaux sont pris par les Allemands avant d'être repris par les

Français. Les collines de la rive gauche de la Meuse, le Mort-Homme et la cote 304 changent

constamment de main. L'assaillant d'un jour devient le lendemain le défenseur de la position

qu'il vient d'emporter. Ce n'est pas une guerre linéaire.

Le champ de bataille joue-t-il en faveur des défenseurs?

C'est un champ de bataille qui n'est favorable à personne. Il s'agit plutôt d'un piège

topographique. Dès le début de la bataille, les Français perdent leur espace de manœuvre, ils

combattent de bas en haut, la posture la plus défavorable, à travers un fleuve, et acculés contre

un promontoire. Pour les Allemands, le terrain n'est pas plus favorable. C'est l'un des terrains

les plus accidentés, où le ravitaillement, l'acheminement des renforts et l'évacuation doivent se

faire à pied.

Cent ans plus tard, que reste-t-il de Verdun?

Ce qui me frappe, c'est que Verdun abonde en symboles, en significations accumulées. En

France, c'est le symbole de ralliement. La Première guerre Mondiale est l'une des rares

guerres françaises qui ne se double pas d'une guerre civile, donc le symbole d'union est plus

fort. C'est aussi le symbole de l'obstination de la nation tout entière. Avec Auschwitz et

Hiroshima, Verdun est aussi le symbole de la futilité de la guerre industrielle. C'est sans doute

pour cela que Verdun a gagné une célébrité internationale, l'idée que la bataille moderne

réduit l'homme à bien peu de choses.

THEME 9 - 2 : Polémiques autour de la fédération démocratique du nord de la Syrie, Rojava Source, journal ou site Internet : Orient XXI

Date : 31 mai 2016

Auteur : Sami Daoud

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Quel avenir commun pour les Arabes et les Kurdes en Syrie ?

La création de la Fédération démocratique du nord de la Syrie-Rojava a suscité de fortes

critiques dans le monde arabe. Au-delà des polémiques sur l’histoire et sur les identités, le

débat porte sur l’avenir commun des Arabes et des Kurdes en Syrie et, plus largement, sur les

structures étatiques qui naitront de l’actuel chaos. Au lendemain de l’annonce de la création

de la Fédération démocratique du nord de la Syrie-Rojava, le 8 avril dernier1, la véhémence

des réactions dans les médias arabophones lève le voile sur l’hétérogénéité de la société

syrienne, et le niveau de violence exercée à l’égard des populations kurdes. Cette littérature se

base sur des références partielles et contradictoires dont l’effet est de banaliser l’hostilité

latente à l’égard d’une altérité kurde, alors même que le conflit syrien n’a pas encore livré

tous les outils de décryptage nécessaires à une lecture des événements. De fait, écrire sur la

question syrienne en général, et kurde en particulier, revient à balancer entre une approche

descriptive et une analyse normée. Sur cet événement proprement dit, les diverses positions,

syriennes et proche-orientales — séculières et religieuses —, celles des opposants et des

partisans du Baas, se recoupent dans un rejet quasi unanime, et adoptent une posture

davantage idéologique qu’analytique. Une partie de ces réactions vient d’auteurs affiliés à

l’Arab Center for Research and Policy Studies à Doha, qui avait pourtant publié en 2006 un

ouvrage (en arabe) d’une érudition remarquable sur la formation historique de la Jézireh

syrienne, du chercheur Mohammed Jamal Barout. En dépit du parti pris panarabiste de

l’auteur, la matière fournie dans cet ouvrage aurait pu servir de support pour débattre des

enjeux posés par l’annonce de la fédération démocratique du nord de la Syrie-Rojava. Le livre

porte en effet sur les transformations démographiques, les structures sociales, les territoires,

les frontières, les migrations, les mixités ethniques et les alliances tribales économiques et

militaires, ouvrant sur des réalités qui incitent à dépasser le blâme. Un tel rejet renvoie à la

situation des années 1930, lorsque la question kurde en Syrie s’est posée comme une étape

vers l’indépendance, avec la tribu Hadjo2 soutenue par les Français.

Les idées d’Ernest Renan

Le Parti social-nationaliste syrien (PSNS) créé en 1932 avait une présence importante sur la

scène de la Grande Syrie. Son idéologie empreinte du nationalisme arabe allait marquer celle

du parti Baas, créé en 1947 et arrivé au pouvoir en 1963. Deux positions contradictoires ont

alors émergé au sein du Parti social-nationaliste syrien (PSNS) à propos de la question kurde,

et se sont déployées tout au long des décennies suivantes. D’un côté, il y avait la position

d’Antoun Saadeh, président du PSNS à l’époque et chantre de la nation syrienne : influencé

par les idées d’Ernest Renan, il avait déclaré son soutien à l’identité syrienne des Kurdes,

partant du fait que la diversité ethnique est au fondement d’une nation et qu’elle est le ciment

de son unité. À l’opposé de cette position se trouvait celle d’Akram Hourani, qui deviendra

plus tard président du Parlement et ministre de la défense syrien. Selon Mohammed Jamal

Barout, Hourani refusait la notion même de diversité ethnique, et inscrivit ce refus dans la

charte du Parti de la jeunesse qu’il dirigeait dans les termes suivants :

article 1 : « … la Conquête arabe a gommé l’hétérogénéité régionale, et éliminé de

l’ensemble du monde arabe les traces de toute population étrangère (al-‘ajam) » ;

article 2, alinéa 7 : « … quiconque ne se fond pas dans l’identité arabe est considéré

comme intrus à la nation » ;

Akram Hourani avait recours à une classification quasi « biologique » des populations

syriennes, qui se répartissaient entre Arabes musulmans et Arabes chrétiens. Il fut rejoint dans

cette conception par Saadallah Al-Jabiri, figure politique majeure de la vie politique à Alep et

deux fois premier ministre. À l’époque du deuxième calife, la « conquête » (terme utilisé par

Hourani et repris par Barout) de la Jézireh syrienne, à l’instar d’autres contrées de

Mésopotamie et de Perse, a été perçue comme une occupation par les populations non arabes :

c’est ainsi que ces dernières relisent leur histoire et avancent pour preuve de leur résistance à

l’occupation l’assassinat du deuxième calife par un esclave perse zoroastrien. De surcroît, la

"conquête" ne s’est pas accompagnée, tout au long des siècles suivants, de migrations arabes

significatives vers ces contrées. Selon Barout, la première des tribus arabes à avoir quitté la

péninsule Arabique pour s’installer dans les régions kurdes de Mésopotamie était la tribu des

Taï, au début du XVIIIe siècle. L’une de ses branches a fait scission par la suite et s’est

constitué son propre territoire tribal, les Shummar. L’installation de la tribu Taï dans la région

ne s’est faite qu’au terme de nombreuses années de conflit avec la tribu des Anz. Celle-ci

avait migré vers le Kurdistan et s’était partagé avec les Shummar les territoires de la Haute

Jézireh et des rives de l’Euphrate avant de se placer, plusieurs années plus tard, sous la

protection du chef kurde Ibrahim Pacha Al-Malli, qui contrôlait un grand fief et jouissait

d’une autonomie politique face aux autorités ottomanes3. L’histoire de la formation

démographique des populations du Croissant fertile est richement documentée, grâce à la

construction de la ligne du chemin de fer entre Istanbul et Bagdad, dont le tracé allait

déterminer les frontières récentes fixées en 1939. À la faveur des programmes de

reconstruction ottomans entrepris dans l’objectif d’augmenter les ressources agraires du

sultanat, on retrouve consignées dans les archives les vagues migratoires, les tribus et ethnies

qui ont fondé les villes de ces régions. La documentation disponible confirme l’ancrage

territorial des Kurdes en Mésopotamie et dans la Jézireh syrienne ; elle donne même aux

Kurdes l’avantage de l’antériorité. Par conséquent, l’opposition au projet de construction

d’une fédération est le fruit d’un imaginaire enraciné au fil du temps, à la faveur de relations

de pouvoir, d’alliances et de coups d’État qui ont fini par propulser le Baas au pouvoir. Les

logiques qui ont prévalu dans la construction de l’État syrien se situent dans un cadre

idéologique panarabe. Ainsi, l’assignation préalable d’arabité aux territoires syriens étendus à

l’Anatolie, Diyarbakir et Urfa prolonge dans l’imaginaire national le projet d’arabiser, au sens

ethnique, l’histoire du Kurdistan, et nous ramène aux « territoires historiques fictifs » chers à

l’historien britannique Éric Hobsbawm4. Dans un communiqué officiel publié le 8 avril 2016,

le Conseil de La Syrie démocratique a adopté le projet d’un « système fédéral

démocratique » dans la région du Rojava, et expose sa vision du système politique. Ce

communiqué pose problème, non seulement parce qu’il est livré en même temps que les

négociations à Genève, mais aussi du fait de la proximité de cette fédération avec un territoire

frontalier du Kurdistan turc que Recep Tayyip Erdogan s’emploie à détruire. Il interpelle

quant à la nature et la mise en œuvre même du projet en tant que tel.

Un système fédéral à construire

L’expression « système fédéral démocratique » est imprécise. Son architecture

institutionnelle correspond au dispositif de gouvernance locale actuel sur les conseils

municipaux, mais pas aux principes d’organisation connus d’un système fédéral. En effet, le

système fédéral du Rojava se compose d’une structure à trois étages : les conseils municipaux,

le gouvernement régional, et le gouvernement fédéral. Dans la configuration actuelle, les

conseils locaux sont l’équivalent du gouvernement régional et font courir au système le risque

d’une double tutelle et d’une bureaucratie lourde. À cela ajoutons un chaos administratif

marqué par une distribution désordonnée des nomenclatures dans la hiérarchie administrative

et l’affectation des responsabilités institutionnelles. Un comité d’une trentaine de personnes

(composé de plusieurs ethnies et confessions) se réunira pour écrire une Constitution en six

mois, période au cours de laquelle s’organiseront les élections. La gestion de la région

autonome se fait à travers trois cantons, celui de la Jézireh, de Kobané et d’Afrin. Chaque

canton est présidé conjointement par un homme et une femme. Les conseils municipaux ont

autorité, aux côtés du gouvernement régional, sur les villes sous leur juridiction, en plus, bien

sûr, des petits conseils dans chaque quartier ou commune. De plus, sur le terrain, l’autorité des

conseils municipaux l’emporte sur celle du gouvernement local (Rojava) et fédéral (Syrie). La

définition de ces conseils est floue et les limites de leurs responsabilités imprécises, ce qui fait

obstacle à leur institutionnalisation. De même, trop politisés, ces conseils ne peuvent être des

corps représentatifs de la société. Les formes d’opposition s’en trouvent limitées, idéologisées

et administrativement alourdies. Au lieu de se concerter sur les modes de participation

politique de la population, les conseils locaux se livrent à des luttes de pouvoir à tous les

niveaux, et des questions d’intérêt général se heurtent à des groupes d’intérêt privés. Ainsi, les

coordonnateurs du projet de fédération, basés à Qamishli, capitale de la région du Rojava, ont

décidé des modalités de gouvernance des cantons de la Jézireh syrienne, de Kobané et

d’Afrin, au mépris du principe qui voudrait que les différents cantons convergent d’eux-

mêmes et communément vers un mode de gouvernance fédéral. Il est probable que les

rédacteurs de la déclaration ont eu recours au terme « fédération » sans connaissance

préalable de l’éventail de significations que ce terme recouvre à travers les expériences

constitutionnelles historiquement connues. Ils se sont ainsi mis dans une situation de

confrontation féroce avec l’opposition syrienne dans ses différentes tendances. La proposition

kurde d’une Syrie fédérale existe depuis de longues décennies dans la littérature politique de

lutte contre le despotisme du Baas syrien, alors qu’une fraction de l’opposition actuelle faisait

partie du pouvoir auquel elle s’oppose aujourd’hui. Aussi, lorsque les villes kurdes en Syrie se

sont révoltées en 2004, elles n’ont bénéficié d’aucun soutien arabe ; bien au contraire, il y a

eu des appels à écraser les Kurdes séparatistes. La même rengaine se répète, tant dans les

discours de l’opposition que dans ceux du pouvoir.

Des cadres identitaires figés

L’histoire des ethnies dans la Mésopotamie et la région de la mer Egée rend compte de

migrations de grande ampleur et va à l’encontre des thèses de pureté ethnique dans la région,

ainsi que le montre Arnold J. Toynbee dans son ouvrage La Grande Aventure de l’ Humanité.

Bien avant l’empire ottoman et tout au long de celui-ci, il n’y avait pas d’entités politiques

étendues, linguistiquement et ethniquement mixtes, mais de petites principautés dotées de

structures tribales ou féodales, homogènes dans leurs identités infra-étatiques. L’expropriation

territoriale formait la base de leurs frontières. En gros, ces frontières ont trouvé leur

prolongement dans les wilayat sous l’empire ottoman, avant d’être redessinées par le traité de

Versailles en 1919, puis dans les accords de San Remo en 1920. Prétendre que les frontières

syriennes s’étendent jusqu’à l’Anatolie, c’est comme parler de l’Europe aujourd’hui en

occultant le lourd processus historique traversé par l’Europe depuis les accords de

Westphalie5, au cours duquel près de trois cents unités politiques alors souveraines avaient dû

se fondre et se recomposer. Sous cet angle, le système fédéral peut être un facteur d’union

entre des sociétés revendiquant des identités distinctes et affirmées. En Syrie, ces sociétés sont

restées longtemps privées d’interactions sur des bases sociales et culturelles pouvant

permettre la fondation d’un système culturel historique commun. De longues décennies de

dictature dans la région ont enserré les populations dans des cadres identitaires contraints et

figés, produisant un rejet mutuel et un horizon fermé. Un mode de gouvernement qui

confirme le regard d’Ibn Khaldoun sur les sociétés du désert : ces dernières ont du mal à

prendre de la hauteur dans les représentations qu’elles se font de leur histoire. C’est dans ce

contexte que s’inscrit l’histoire du rejet à l’égard des Kurdes en Syrie, qu’il s’agisse des

événements marquant l’indépendance de la Syrie ou des propositions faites en 1963 par

Mohammed Talab Hilal, lieutenant dans les services de la sécurité politique de la ville de

Hassakeh, et adressées au Congrès national du Baas à Damas : arabiser de force les Kurdes à

Hassakeh, ne pas scolariser les villages kurdes, ôter la nationalité syrienne aux Kurdes,

procéder à des transferts de populations arabes et les installer sur les terres kurdes, créer ainsi

une ceinture démographique arabe séparant les Kurdes des deux côtés — turc et syrien — de

la voie ferrée, « déclencher une opération de communication par les Arabes à l’encontre des

Kurdes, et semer les discordes au sein des Kurdes »6. Des appels similaires ont été lancés en

2004 dans les prêches des mosquées du quartier de Ghwairan, au sud d’Hassakeh.

Étrangers les uns aux autres

La plupart de ces propositions ont été appliquées par la force des armes. Une « ceinture

arabe » longue de 365 km et profonde de 15 m a été tracée, et des colonies de peuplement

arabes érigées au cœur des villages kurdes. En 1963, environ 150 000 Kurdes se sont vu

retirer leur nationalité syrienne, au motif qu’ils étaient venus de Turquie à l’époque d’Ataturk.

Le retrait de nationalité s’est fait de manière aléatoire, visant l’un et épargnant l’autre dans

une même famille. Ces personnes ont été regroupées dans la catégorie administrative des

« étrangers d’Hassakeh », elle-même divisée en deux sous-catégories : d’un côté, les

« étrangers » titulaires de fiches d’état civil de couleur rouge délivrées par

le moukhtar, autorisés à circuler dans le pays à l’exclusion de tout autre droit ; de l’autre, les

« étrangers à l’identité occultée », ne disposant d’aucun document officiel justifiant de leur

existence même. Ces personnes-là enregistraient leurs biens au nom de proches en possession

de documents et se constituaient des épargnes fondées exclusivement sur la confiance. Plus

tard, la langue kurde et tout ce qui a trait à la culture et à l’identité kurdes a été interdit.

L’arrivée du Baas au pouvoir et sa pérennité sur de longues décennies a enraciné cette

politique. En 2004, le décret 49 a interdit aux Kurdes de se vendre entre eux des biens

fonciers. Il est intervenu en même temps que les années de sécheresse (2005-208) qui ont

provoqué, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, l’exode de plus de

500 000 personnes des villes kurdes vers les banlieues des villes industrielles, où elles ont

habité dans des « quartiers de tentes ». Cette histoire renvoie à la difficulté de débattre en

profondeur de la notion de diversité en Syrie tout au long des décennies écoulées, et celle de

construire ce débat aujourd’hui. Ce qui n’est pas sans incidence sur les négociations à

Genève, car les Syriens ont l’air étrangers les uns aux autres, sans langage ni vision commune

sur les questions relatives aux droits et aux institutions.

1Le 16 mars 2016, cent cinquante représentants de partis kurdes, arabes et assyriens se sont

rassemblés à Rmeilane pour discuter d’un nouveau système de gouvernement pour le nord de

la Syrie. Le document approuvé le jeudi 17 mars par les délégués présents a acté la formation

d’un « système fédéral démocratique du Rojava », nom donné par les Kurdes au nord de la

Syrie.

2Hadji Agha était le chef de la tribu de Hafirkan. En 1932, il obtint de la puissance mandataire

française la promesse de construire une nation kurde. Ce fut un échec.

3Ibrahim Pacha Al-Malli (1843-1908) était le « grand prince » ( Amir Al-Umara) du

Kurdistan. Chef de l’Union tribale des mullahs, il a dirigé de manière autonome des autorités

ottomanes et sauvé du génocide des milliers d’Arméniens.

4Dans sa tentative de construire une histoire des nationalismes européens, Eric Hobsbawm

recourt à la notion de « tradition inventée » (The invention of tradition, Cambridge

University Press). Selon lui, celle-ci entretient avec le passé une continuité purement fictive,

nécessaire à la légitimation des nationalistes et de leurs revendications. La « tradition

inventée » s’oppose à la notion de coutume qui, d’après l’historien, s’adapte au fil du temps.

Cf. également Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et

réalité, Gallimard, 1992.

5Les traités de Wesphalie ont été signés en 1648 entre les différentes puissances européennes,

catholiques et protestantes de l’époque. Ils ont mis fin à la guerre de Trente ans. On s’accorde

à dire que ces traités ont posé les bases des nations européennes d’aujourd’hui.

6Citation extraite de l’ouvrage en arabe de Mohammed Jamal Barout sur la conquête de la

Jézireh syrienne.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Le machine Learning et l’IA vont démoder les applications mobiles Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 30 mai 2016

Auteur : Guillaume Serries

Adressé par Elie Billaudaz

A quoi va ressembler le monde du logiciel et de l'Internet quand les applications mobiles

seront passées de mode ? Cela devrait passer tout d'abord par un smartphone sans apps, ou

avec beaucoup moins qu'à l'heure actuelle, mais embarquant des assistants virtuels et des

outils de traitement du langage naturel de pointe. Depuis la création du smartphone, les

magasins d'application en ligne sont un champ de bataille entre Apple et Android. Mais qui a

gagné ? Apple réalise plus d'argent que n'importe qui sur son App Store, mais cela ne

représente que 15% de toutes les applications téléchargées en 2015. Certes, App Annie

prévoit que le marché des applications mobiles continue à croître ces prochaines années. Mais

IDC assure également que le rythme de cette croissance va considérablement ralentir.

Pourquoi ? La saturation du marché semble être la première réponse. Les clients sont

désormais à la recherche de quantité plus que de qualité. Selon Dynatrace, près d'un tiers

(32%) des utilisateurs de smartphone décident de ne pas s'aventurer à un second essai d'une

application si elle n'a pas correctement fonctionné la première fois.

Tout à déjà commencé avec le Push

Cette demande de qualité, l'industrie tend à y répondre en grande partie par l'intégration des

technologies de machine learning et d'Intelligence Artificielle. Alors, allons-nous toujours

faire glisser notre doigt sur la dalle de notre écran à la recherche d'une application, et tapoter

dessus pour l'ouvrir ? Probablement pas. Cette tendance est déjà apparue avec les notifications

push qui se sont incrustées récemment dans les smartphones. Depuis lors, les apps gagnent en

fonctionnalité (et les notifications gagnent même les navigateurs), qu'il s'agisse de suivi en

tâche de fond, d'intégration avec d'autres appareils (comme les montres connectées), ou de

mises à jour automatiques. Autre point : les applications perdent leur lustre avec le temps.

Prenez la lampe de poche intégrée sur le téléphone. Nous avons vu quantité d'applications

fleurir sur ce point. Mais aujourd'hui la lampe est intégrée dans le téléphone, nativement. De

même, il existe des tonnes d'applications vidéo et de messageries. Mais elles sont peu a

apporter une réelle valeur ajoutée à votre smartphone désormais. Surtout que le web mobile,

c'est à dire les pages web optimisées pour une consultation mobile, gagnent du terrain.

Beaucoup d'applications proposent tout juste un peu mieux que ces sites web optimisés pour

le mobile. Leur seul avantage véritable vient du fait que ces applications fonctionnent sans les

limitations de performance et de sécurité des navigateurs. Et les progrès récents en matière de

conformité des navigateurs tendent à limiter, voire réduire, ce maigre avantage. D'ici 2020 les

agents intelligents faciliteront 40% des interactions mobiles Autre point important qui plaide

en défaveur des applications : personne ne veut les utiliser pour ce qu'elles sont mais plutôt

pour ce qu'elles permettent de faire. La popularité des applications comme Uber, Canal Play

ou eDreams s'explique par le service rendu. La réalité c'est que les mobinautes veulent trouver

un conducteur, regarder un film, ou acheter un billet d'avion. Donc ils ne rechigneront pas à

utiliser un assistant virtuel pour dénicher les acteurs du web qui les aideront au mieux. Et ce à

la place des applications. Le Gartner annonce que d'ici 2020 les agents intelligents faciliteront

40% des interactions mobiles. C'est là que va commencer l'ère post application. Par 'agent

intelligent', il faut comprendre Google Assistant, Cortana, Siri ou Alexa. Et chacun de ces

agents utilisent du machine learning et de l'intelligence artificielle. Ces agents seront le

principal moyen que nous allons utiliser pour rechercher les informations dont nous avons

besoin. La première conséquence c'est que nous n'aurions plus à télécharger d'applications

spécifiques explique le Gartner, qui croit que l'avenir tient plus dans le développement des

algorithmes que des apps mobiles.

Vers des applications invisibles

En fait les services offerts par les applications mobiles sont déjà souvent consommés

massivement par des assistants virtuels privés. Siri par exemple agrège les données pour offrir

des informations météorologiques, de la recherche en ligne, du mailing et de la planification

de réunion. De même, Facebook travaille à des procédés identiques avec les API de

Messenger pour les chatbots. Tout comme le font déjà WeChat et Line. Au point que les

services d'agrégation remplacent les applications ? Non, mais il est possible que les services

d'agrégation intègrent de plus en plus d'applications. C'est donc la manière dont nous

interagissons avec les services actuellement offerts par les applications qui va également

changer. Et cela devrait passer par l'usage de plus en plus central de la voix. D'où les efforts

titanesques des GAFA pour enrichir leur agents en matière de compréhension du langage

naturel. De quoi là aussi rendre bon nombre d'applications actuelles redondantes. Au final, il y

a fort à parier que les applications mobiles ne vont pas complètement disparaître. Mais la

manière dont nous interagissons avec elles va changer. Dans peu de temps, certaines

applications seront modifiées en profondeur en s'intégrant aux outils de messagerie

instantanée et aux interfaces de médias sociaux. Surtout, il faut s'attendre à ce que les

applications soient consommées par les assistants virtuels tels que Siri. De quoi les rendre

presque invisibles.

THEME 10 - 2 : WordPress : un million de sites exposés à cause d’une faille dans un plugin Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 31 mai 2016

Auteur : Agence Eurêka Presse

Adressé par Elie Billaudaz

Selon les constatations des équipes de Sucuri, firme spécialisée dans la sécurité informatique,

le plugin WordPress Jetpack contient une vulnérabilité XSS qui expose potentiellement un

million de sites web l’utilisant. Le problème se situe au niveau du module Shortcode Embeds

qui permet aux usagers d’intégrer des contenus externes (vidéos, images, tweets,

documents…). La vulnérabilité permet d’injecter un code JavaScript corrompu dans des

commentaires. Il s'exécutera dans le navigateur à chaque fois que les victimes liront ces textes

piégés. L’attaque sert ensuite à dérober des cookies d’identification, à rediriger les visiteurs

ou encore à injecter du spam. La faille touche toutes les versions de Jetpack sorties depuis

2012 indique Sucuri qui recommande aux usagers concernés d’effectuer rapidement la mise à

jour (jetpack 4.0.3 et suivantes) corrigeant ce problè

THEME 10 - 3 : Après les attaques, SWIFT révise un peu sa sécurité Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 30 mai 2016

Auteur : Jacques Cheminat

Adressé par Elie Billaudaz

SWIFT ne pouvait pas rester inactif avec la multiplication des attaques contre les banques. La

société a révisé un peu sa politique de sécurité. Le réseau financier international, SWIFT, a

indiqué qu’il allait « élargir » l’utilisation de l’authentification à double facteur lors des

transferts de fonds entre les banques. Cette décision intervient après plusieurs affaires de

« cyber braquages », liés à une faiblesse dans SWIFT. La première victime a été la banque

centrale du Banglasdesh qui a perdu 81 millions d’euros. Il y a eu également une banque

équatorienne qui a vu s’évaporer 12 millions de dollars. Enfin des attaques similaires ont été

interceptées contre une banque des Philippines et du Vietnam. Au total une douzaine de

banques sont sous surveillance. La réponse initiale de SWIFT a été de se dédouaner en

expliquant que son réseau n’a pas été compromis et que les braquages sont la conséquence du

piratage de systèmes d’autres banques. Cependant les experts en sécurité ont pointé du doigt

les faiblesses importantes et une détection des menaces datant d’une décennie.

Une mise à niveau des politiques de sécurité de SWIFT

Mise en accusation, la direction de SWIFT est montée au créneau pour proposer un plan afin

d’améliorer la sécurité. Ce plan comprend 5 points notamment, la société va « exiger » une

plus grande remontée d’informations des clients, ainsi que le partage de ces informations avec

d’autres clients. De même, son système de gestion des incidents sera plus réactif et émettre

des « bonnes pratiques » en matière de cyberdéfense. La double authentification va donc être

élargie et des outils complémentaires comme des logiciels de monitoring vont être mis à

disposition des clients. Sur la sécurité liée aux transferts et pour laquelle SWIFT est mis en

porte à faux, la société va fournir « des règles d’audit » et proposer des éléments de

comparaisons des niveaux de conformité des banques avec ses exigences basiques. Des efforts

vont être également menés pour, par exemple, « créer des outils pour permettre aux clients de

rappeler rapidement des ordres de paiements frauduleux ». Les méchantes langues diront

qu’il a fallu plusieurs cas de piratage pour que SWIFT adapte sa sécurité au monde moderne.

D’autres expliquent que la société ne pouvait pas lutter face à une opération particulièrement

bien ciblée. Plusieurs éditeurs de solutions de sécurité comme Symantec ou BAE Systems ont

clairement relié les attaques SWIFT avec l’opération menée contre Sony Pictures.

THEME 10 - 4 : 5G : Huawei a achevé les tests de sa nouvelle interface radio Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 30 mai 2016

Auteur : Christophe Lagane

Adressé par Elie Billaudaz

La finalisation des tests sur l’interface radio 5G a permis à Huawei d’atteindre les 3,6 Gbit/s

de performances sur un système multi-user MIMO. En avril dernier, à Chendu, en Chine,

Huawei a finalisé une série de tests mobiles qui visaient à valider des technologies autour de

l’usage de la future 5G. Des tests réalisés dans le cadre du programme IMT-2020 G5

Promotion Group, un groupement public/privé chinois chargé de promouvoir les recherches

autour de la 5G. Les tests, validés avec succès, ont notamment permis de montrer que la 5G

améliore l’efficacité spectrale et répond à divers besoins de services tels que ceux définis par

l’ITU-R (le secteur radiocommunications de l’Union Internationale des Télécoms). Rappelons

que la 5G se donne pour objectif d’atteindre des débits de l’ordre de 10 Gbit/s, avec des pics à

20 Gbit/s, par utilisateur, de supporter jusqu’à 100 millions de connexion simultanées par site,

d’avoir une latence inférieure à la milliseconde afin de mettre en œuvre des services verticaux

de diffusion de vidéo 4K ou 8K, de réalité virtuelle et/ou augmentée, de pilotage des objets

connecté temps réel et tout autre type de personnalisation dédiée au services verticaux.

3,6 Gbit/s sur un système MU-MIMO

Dans ce cadre, au sein de l’IMT-2020, Huawei travaille à développer les technologies autour

de la nouvelle interface radio, du mode Full-Duplex et du MIMO (Multiple-Input Multiple-

Output) massif. Concernant, la nouvelle interface radio 5G, elle est mise en œuvre à travers

trois fondations : le F-OFDM (filtered Orthogonal Frequency Division Multiplexing) qui offre

une grande flexibilité, le SCMA (Sparse Code Multiple Access), qui accélère les débits et le

Polar code qui, selon les explication de Huawei, « alloue des informations aux emplacements

de données très fiables dans la structure de code pour transmettre des informations utiles de

l’utilisateur et en même temps, il prend en charge le codage de canal d’un débit de code avec

une construction de code approprié pour répondre aux exigences des futurs services ». En

résumé, les tests menés par Huawei ont démontré la faisabilité d’un système MU-MIMO

(Multi-User Multiple-Input Multiple-Output) pouvant atteindre les 3,6 Gbit/s par cellule à

partir d’une bande passante de 100 MHz et qu’il pouvait supporter jusqu’à 24 utilisateurs

simultanés et jusqu’à 24 couches de transmission parallèles sur une même ressource

temporelle de fréquence. « C’est près de 10 fois mieux qu’avec un système LTE de base »,

soutient Huawei. Au-delà de la démonstration de performance, les technologies validées pour

le test permettra de soutenir la normalisation finale de la 5G par la 3GPP (l’association

mondiale de standardisation des technologies mobiles).

Etre le premier à finaliser les tests 5G

Les tests se sont poursuivis autour du mode Full Duplex qui permet de recevoir les données

simultanément dans les deux sens. Selon les premiers résultats, le Full-Duplex ferait gagner

jusqu’à 90% en efficacité d’échange par rapport à un système Half-Duplex actuel (où chaque

partie s’écoute avant de renvoyer l’information). Cette série de tests constituait la première

des trois phases du programme défini par l’IMT-2020 et qui s’achèvera en septembre

prochain. A cette occasion, Huawei a établi des accords de collaboration avec la China

Academy of Information and Communication Technology (CAICT) et les trois opérateurs

mobiles nationaux « pour être le premier à finaliser les tests de technologies 5G clés et les

tests d’intégration de système correspondant basé sur notre nouvelle interface radio 5G », se

réjouit Dr. Wen Tong, responsable scientifique autour de la 5G chez Huawei.

L’équipementier poursuivra ses tests pour les deux phases suivantes. Ils porteront

principalement sur les capacités de couverture étendue, de haute capacité par site, et de

connexions massives à haute fiabilité, faible latence et consommation énergétique réduite.

THEME 10 - 5 : Fraude fiscale chez Google : « un peu le combat de David contre Goliath » Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 30 mai 2016

Auteur : Christophe Auffray

Adressé par Elie Billaudaz

Chez Google, on n'optimise pas seulement les algorithmes de recherche. En 2012, le géant de

la publicité parvenait en effet à afficher un taux d'imposition à l'international de tout juste 3%.

De quoi faire de sérieuses économies. Si Google assure respecter la législation, il est

cependant permis d'en douter. Douter, c'est justement ce que fait, entre autres, la France.

L'Etat a ainsi confié en juin 2015 l'enquête au parquet national financier - né après l'affaire

Cahuzac. Pour ce dernier, Google est incontestablement un gros client.

Tulipe, hommage au « Sandwich hollandais »

C'est même, selon les mots de la procureure nationale invitée du Grand Rendez-vous, "un peu

le combat de David contre Goliath." Et le souci que pose ce Goliath de la publicité à

l'administration fiscale française, c'est qu'il ne "paie pratiquement pas" d'impôts selon Eliane

Houlette. Google France emploie pourtant 700 personnes dans l'Hexagone. Toutefois, la

facturation est réalisée depuis une autre société, basée en Irlande. Le cœur de cette affaire,

"c’est le problème de l'établissement stable" résume la procureure. Cela permet au géant

américain - et à d'autres multinationales du numérique - de ne déclarer en France qu'une partie

de ses revenus réels et par conséquent de verser peu d'impôts. Depuis pratiquement un an, le

parquet national financier enquête donc sur Google "en totale confidentialité compte tenu de

l'activité de cette société." "Pour assurer cette confidentialité parfaite au sein du parquet, nous

avons décidé de ne jamais prononcer le mot Google, de donner un autre nom, tulipe, et nous

avons travaillé ce dossier uniquement hors réseau, hors connexion" précise Eliane Houlette.

Pourquoi tulipe ? Simplement, car une société mère de Google est implantée en Hollande. La

firme US a recours à deux techniques d'optimisation fiscale bien connues : le « Double

irlandais » et le « Sandwich hollandais », ce qui explique la présence de filiales Google en

Irlande et aux Pays-Bas, deux Etats à la fiscalité accueillante en Europe.

La France "ira jusqu'au bout", mais manque de moyens

La semaine dernière, le David français a donc mené une vaste perquisition dans les bureaux

parisiens de Google. 96 personnes ont été dépêchées, dont "25 experts informaticiens",

détaille le parquet financier. Assistés d'enquêteurs et de magistrats, ces experts ont lors de la

perquisition récolté plusieurs téraoctets de données. C'est "au moins autant que Panama

Papers, peut-être même plus". Et cette masse de données doit à présent être analysée. Ce ne

sera pas une mince affaire. Combien de temps sera nécessaire pour faire progresser l'enquête

? "Plusieurs mois" répond Eliane Houlette avant d'ajouter : "j'espère que ce ne sera pas

plusieurs années, mais nous sommes très limités par les moyens matériels", c'est-à-dire

"technologiques". "Il nous faudrait des logiciels extrêmement performants dont nous ne

disposons pas." Une éventuelle condamnation de Google pour fraude fiscale n'est pas pour

tout de suite. Le ministre des Finances, Michel Sapin, fait savoir que la France ira « jusqu'au

bout » des procédures engagées. Pas de négociations. Déjà en janvier, il excluait toute

"situation d'exception" ou "taxation forfaitaire".

11/ JOUR Par JOUR ... le 31 mai 2016 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 31 mai 2016

Auteur : Adressé par André Dulou

1347 31 mai

Couronnement de Jean VI Cantacuzène

Entre 1341 et 1347, l'empire byzantin est déchiré par une guerre civile, entre les

partisans du régent Jean Cantacuzène, désirant devenir empereur de Byzance, et

ceux de l'empereur légitime Jean V Paléologue. Après l'assassinat d'Alexis

Apokaukos, l'un des principaux alliés de Jean V Paléologue, les ralliements

envers Jean Cantacuzène s'accentuent. Il se proclame empereur, et reçoit la

couronne impériale des mains du patriarche de Jérusalem le 31 mai 1347.

1378 31 mai

Début de la guerre de Chioggia

La flotte vénitienne de Vettor Pisani attaque la flotte génoise dans la mer

Tyrrhénienne, capturant quatre galères et faisant de nombreux prisonniers. Cet

évènement marque le début de la guerre de Chioggia qui durera jusqu'au 8 avril

1381 et la signature du Traité de Turin. Venise est victorieuse si bien qu'elle

contrôle désormais le commerce en Dalmatie, qu'elle a de nouveau tous ses

privilèges à Constantinople et qu'elle peut commercer sans limitation en mer

Noire.

1408 31 mai

Accession de Yoshimochi au shogunat Ashikaga

Durant la période japonaise Muromachi (1336-1573), Yoshimochi Ashikaga

(1386-1428) devient enfin quatrième shogun de la dynastie Ashikaga, à la mort

de son père, Yoshimitsu. Intronisé Seii Taishogun dès le retrait paternel en 1394,

il ne put néanmoins gouverner personnellement le shogunat en raison de son

jeune âge, le vieux Yoshimitsu se chargeant alors de veiller aux affaires : pouvoir

qu'il occupa jusqu'à ce que lui-même se retire en 1423, laissant son fils

Yoshimochi lui succéder en tant que cinquième shogun Ashikaga.

1433 31 mai

Couronnement de Sigismond Ier du Saint-Empire à Rome

Ayant déjà ceint la « Couronne de fer » à Aix-la-Chapelle (8 novembre 1414),

Sigismond Ier du Saint-Empire (1368-1437) reçoit la « Couronne d'or », des

mains du pape Eugène IV (1383-1447), à Rome, le consacrant roi des Romains.

Une fois la Bohême pacifiée par les accords (compacta) de Bâle, que confirma la

diète de Jihlava, il en devint le souverain (1436), avant de s'éteindre l'année

suivante, à Znojmo (Moravie). Sigismond étant le dernier de la branche aînée des

Luxembourg, sa disparition laisse la place aux Habsbourg.

1434 31 mai

Mort de Ladislas II Jagellon, roi de Pologne

Ladislas II Jagellon (né vers 1351 à Vilnius) s'éteint à Gródek. Roi de Pologne

par son mariage avec Edwige (1386), Grand-prince de Lituanie (1377-1392), il

tenta d'établir avec Vytautas le Grand l'union entre les deux royaumes, alliance

qui se concrétisa par une écrasante victoire sur l'ordre des chevaliers teutoniques

(1411). Converti au christianisme, il rejoignit l'Ordre du Dragon refondé par

Sigismond Ier afin de contrer les avancées ottomanes dans la péninsule

balkanique. Ses fils Ladislas III Jagellon et Casimir IV lui succédèrent tour à

tour.

1438 31 mai

Couronnement d'Albert II de Habsbourg à Aix-la-Chapelle

Albert II de Habsbourg (1397-1439) est couronné empereur des Romains – il ne

fut pas distingué empereur romain germanique (ou roi de Germanie) – dans la

cathédrale d'Aix-la-Chapelle (Rhénanie-Westphalie, Allemagne). Duc d'Autriche

depuis 1404, fait roi de Hongrie et de Bohême en 1437, il incarne le début de

l'apogée de la dynastie des Habsbourg d'Autriche, lesquels conservèrent

systématiquement leur titre d'empereur jusqu'aux guerres napoléoniennes, en

1806.

1653 31 mai

Bulle "Cum Occasione" du pape Innocent X

Le 30 mai 1653, le pape Innocent X condamne cinq propositions du livre de

Jansénius, dans sa bulle "Cum Occasione". Le jansénisme est alors un

mouvement religieux très influent mais aussi gênant pour l'Eglise puisqu'il remet

en cause certains grands principes de la religion catholique et tend à influer sur la

vie politique.

1653 31 mai

Ferdinand IV est élu roi des Romains

Le 31 mai 1653, la Diète d'empire élit Ferdinand IV du Saint-Empire roi des

Romains (futur empereur du Saint-Empire romain germanique). Il est couronné

dans la ville de Ratisbonne le 18 juin. Son règne ne dura pas longtemps puisqu'il

mourut le 9 juillet 1654 de la variole. C'est alors Léopold Ier, son frère cadet, qui

devint empereur en 1658.

1656 31 mai

Naissance de Marin Marais

Le 31 mai 1656 naît le violiste et compositeur français, Marin Marais, à Paris. Ce

grand musicien évolua lors de la période baroque et fut l'un des contemporains de

Lully. Il composa de nombreuses pièces pour viole, ainsi que des tragédies en

musique, comme Alcide en 1693 ou Sémélé en 1709. Marin Marais fut l'un des

membres de l'orchestre de l'Académie royale de musique, avant de mourir le 17

août 1728.

1657 31 mai

Victoire de Condé au siège de Cambrai

Le 31 mai 1657, Louis II de Bourbon-Condé, ou le Grand Condé, met en échec

Turenne au siège de Cambrai. Le traître à la tête de la Fronde des nobles contre le

jeune roi Louis XIV fait ainsi reculer le général des armées royales. Cette victoire

sera cependant de courte durée, car les troupes françaises finirent par vaincre le

frondeur en 1658, puis le roi lui accorda son pardon en 1659.

1664 31 mai

Naissance de Jules Alberoni.

Jules Alberoni dit Giulio Alberoni, est né le 31 mai 1664 dans la province de

Plaisance.

Sa carrière débute lorsqu'il rencontre le duc de Vendôme, qui, par la suite, il lui

présente le roi Philippe V. Il réussit à marier en 1714 la nièce de François Ier, duc

de Parme, au roi d'Espagne. Quelques temps après, Elisabeth Farnèse le fait

nommer Cardinal ainsi que premier ministre en 1715.Plus tard, il rentre en Italie,

où il est recherché par le pape Clément XI. A la mort de celui-ci, il participe à

l'élection d'Innocent XIII. Il meurt le 26 juin 1752.

1665 31 mai

Shabbetaï Zevi se proclame Messie.

Shabbetaï Zevi est né en 1626. Il est le créateur de "la secte des Sabbatéens".

Le 31 mai 1665, il se proclame Messie dans la ville de Gaza. Il se rebelle contre

les rabbins qui décident de le chasser de Jérusalem. Il voyage à travers le monde

pendant plusieurs années, tentant de répandre sa bonne parole aux nombreux

croyants.

De ce fait, de nombreux juifs se convertissent à la religion islamique. Il est arrêté

le 30 décembre à Istanbul par le sultan, inquiet de voir autant de monde adhérer à

ses discours.

1786 31 mai

L'affaire du collier de la reine devant les juges

La justice innocente le cardinal de Rohan mais condamne la comtesse de la Motte

à la flagellation et la séquestration à vie. Quant au comte de Balsamo, escroc

notoire qui avait pris le nom de comte de Cagliostro, il est banni de France.

Jouant sur le mécontentement de la reine Marie-Antoinette vis-à-vis du cardinal

de Rohan, la Motte et Balsamo était parvenus à extorquer 1.6 million de livres à

ce dernier. Le cardinal croyait se racheter auprès de la reine en prêtant de l’argent

pour un collier de diamants. Au vu des comptes de la royauté, elle ne pouvait en

effet se permettre un tel caprice publiquement. L’escroquerie ne fut découverte

que lorsque le cardinal demanda l’argent à la reine. Etrangère à cette affaire,

Marie-Antoinette fut cependant sévèrement jugée par l’opinion tandis que le

discrédit frappait à nouveau la monarchie.

1793 31 mai

Les Girondins renversés par les Montagnards

A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux,

chef de fil des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en

accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent

leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le

retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et

envoyés à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'Etat parisien, les députés de la

Montagne prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.

1859 31 mai

Big Ben donne l'heure

La célèbre horloge de la Tour Saint-Stephen de la Maison du Parlement près de

Westminster à Londres, entre en service. Elle est composée de quatre cadrans de

7 mètres de diamètre et d'une cloche pesant 13,5 tonnes. Elle est appelée Big Ben

en souvenir de Benjamin Hall, premier commissaire des travaux publics, de forte

corpulence. Chaque année, elle est réglée en posant une pièce de un penny sur le

mécanisme si elle prend de l’avance, ou en en enlevant une si elle retarde.

1868 31 mai

Première course cycliste

C'est au parc de Saint-Cloud à Paris qu'a lieu la première course de vélo. Le

vainqueur franchit les 1 200 mètres en 3 minutes 50 secondes. Le vélocipède

(véloce = rapide et pède = pieds) a été conçu par les frères Michaux en 1861. La

première course de ville à ville aura lieu l'année suivante, entre Paris et Rouen.

James Moore, le vainqueur, parcourra les 123 kilomètres en 10 heures 25

minutes, sur un vélo pesant près de 30 kilogrammes. L'engouement pour la

bicyclette est tel que l'Union vélocipédique de France sera créée en 1881 afin de

gérer le calendrier des compétitions.

1889 31 mai

Inondation de Johnstown

L'un des événements tragiques de l'histoire des Etats-Unis demeure l'inondation

de Johnstown, bourgade de l'état de Pennsylvanie, le 31 mai 1889. Après

plusieurs jours de pluie diluvienne, le barrage, situé en amont, sur la rivière South

Fork, cède, déversant plus de 18,2 millions de m3 d'eau. Le raz-de-marée

provoque 2 200 morts et la ville est entièrement rasée. Cet épisode engendrera

des modifications sur les lois de la responsabilité civile, plus favorables aux

victimes.

1902 31 mai

Fin de la guerre des Boers

La guerre qui a opposé les Britanniques aux Etats boers du Transvaal et d'Orange

(Afrique australe) s'achève avec la signature du traité de Vereeniging (Transvaal).

Ce document reconnaît l'annexion à l'Empire britannique de l'Etat libre d'Orange

et du Transvaal. Les Boers ("paysans" en hollandais) sont les descendants des

colons hollandais de la colonie du Cap. Ils reçoivent des indemnités financières et

obtiennent la reconnaissance de leurs droits politiques. Huit ans jour pour jour

après ce traité, sera créé l'Union Sud-Africaine, un dominion autonome à

structure fédérale qui scellera la réconciliation entre les Britanniques et les Boers.

1911 31 mai

Inauguration du Titanic à Belast, le plus grand paquebot du monde

Le 31 mai 1911, le Titanic, le plus grand paquebot du monde, est inauguré à

Belfast devant plus de 100 000 personnes. Les invités sont des ouvriers ayant

participé à sa construction et venus avec leurs familles, mais aussi des célébrités,

des anonymes curieux et des journalistes pour relayer l'information. Plusieurs

tonnes de graisse et de savon sont nécessaires pour le mettre à l'eau. Par

superstition, le navire n'est pas baptisé au champagne. Le déjeuner qui suit cette

mise à l'eau réussie est donné au Grand Central Hôtel de Belfast ; les nombreux

plats servis sont issus de la gastronomie française.

1916 31 mai

La bataille navale de Jutland

Une bataille navale oppose dans le Jutland, au large du Danemark, 37 navires

britanniques à 21 navires allemands. Les Britanniques tentent d'encercler la flotte

allemande grâce à leur supériorité numérique. Mais cette dernière réussit par une

habile retraite à l'éviter et finit par obliger l'ennemi à rompre le combat au prix de

lourdes pertes. 6 800 marins britanniques et 3 000 marins allemands perdront la

vie. La Royal Navy est humiliée, mais la flotte allemande qui n'a pu lever le

blocus anglais, a perdu son pari de contrôler la Mer du Nord.

1923 31 mai

Naissance de Rainier III de Monaco

Le 31 mai 1923, la princesse Charlotte de Monaco et le prince Pierre de Monaco

donnent naissance au futur prince de Monaco, Rainier Louis Henri Maxence

Bertrand Grimaldi, dit Rainier III de Monaco. C'est en 1949 que Rainier devient

officiellement le nouveau prince de Monaco, une principauté sur laquelle il

régnera jusqu'à sa mort le 6 avril 2005, soit un règne de 56 années. De son

mariage avec Grace Kelly, décédée en 1982 dans un accident de voiture, Rainier

aura eu trois enfants : Caroline, Albert et Stéphanie. Seul garçon, c'est Albert qui

succède à son père en 2005.

1933 31 mai

La redevance radiophonique est établie

Une loi met en place une redevance sur l’utilisation du matériel radiophonique,

notamment sur les postes récepteurs et les lampes. Les ressources obtenues

doivent servir à financer les dépenses générales de la radiodiffusion d’État et sont

récoltées et réparties par les PTT.

1945 31 mai

Naissance d'Henri Emmanuelli

Henri Emmanuelli est né le 31 mai 1945 dans les Pyrénées-Atlantiques. Il étudie

à Sciences Po, à Paris, puis intègre la compagnie financière Edmond de

Rothschild en 1969, dont il devient le directeur adjoint en 1975. Élu député

socialiste de la 3e circonscription des Landes en 1978, il participe au

gouvernement de François Mitterrand en tant que secrétaire d'État. Président de

l'Assemblée nationale dans les années 1990, il est président du conseil général

des Landes depuis 2001.

1961 31 mai

L’Union sud-africaine devient la République sud-africaine

Le Premier ministre Verwoerd envisage de transformer l’Union sud-africaine en

république indépendante. Après avoir organisé un référendum sur la question, il

proclame officiellement l’indépendance de l’Afrique du Sud, qui devient

désormais la République sud-africaine et sort du Commonwealth. Les

protestations internationales contre le régime de l’apartheid ont sans conteste

motivé cette transformation.

1970 31 mai

Violent séisme au Pérou

Un séisme d'une intensité de 7,75 sur l'échelle de Richter touche le Nord du

Pérou et provoque la mort de 66 000 personnes et la destruction de nombreuses

habitations. Les tremblements de terre sont fréquents et meurtriers dans la

Cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes du monde (8 000

kilomètres). Des mesures seront prises pour renforcer sensiblement la résistance

aux séismes des constructions en adobe (brique mêlée de paille et séchée au

soleil).

1997 31 mai

Quatrième titre consécutif pour le Stade Toulousain

Toulouse domine l'équipe de Bourgoin-Jallieu et empoche le titre de champion de

France pour la quatrième année consécutive et égale le record du stade Bordelais

établi au début du siècle. C'est la quatorzième fois de son histoire que le club

domine la coupe de France qui fut créée en 1892

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Senate committee passes FY2017 defense bill Source, journal ou site Internet : UPI

Date : 30 mai 2016

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

The U.S. Senate Appropriations Committee unanimously passed the Fiscal 2017 defense

budget bill Thursday. Approved 30-0, it features $515.9 billion in base Defense Department

funding, as well as $58.6 billion for overseas contingency operations, according to a

committee statement. The legislation also redirects savings from $15.1 billion found in more

than 450 specific budget cuts, the committee said. "U.S. national security interests receive

necessary support within this bill, which has broad bipartisan support," Committee Chairman

Thad Cochran, R-Miss., said in the statement. "The bill sustains a strong U.S. force structure,

and it makes significant investments in readiness, shipbuilding programs, aircraft procurement

and missile defense." The U.S. House Appropriations Committee approved its own defense

bill earlier this month. It proposed shifting billions in warfighting funds to the Pentagon's base

budget, a move that prompted the White House to threaten a veto. The Senate's bill increases

Navy shipbuilding to $20.5 billion, an increase of $2.1 billion, according to the committee. It

also fully funds an active duty force of 1,281,900, a reserve component end strength of

801,200 and a 1.6 percent military pay raise. Among other highlights, the bill allocates $1

billion for icebreaker ship construction in a nod to the increasing strategic importance of the

Arctic. The last U.S. icebreaker was made after funds were approved in 1990, according to the

committee.

THEME 12 - 2 : EU to unveil military cooperation plan after Brexit vote Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 30 mai 2016

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

The European Union said Friday it will unveil plans for closer military cooperation after

Britain's referendum on whether to the bloc, but denied they were secret proposals for an EU

army. EU foreign policy chief Federica Mogherini last year began drawing up a "global

strategy" for foreign and security policy in the wake of a series of challenges including

Ukraine, Syria and the migration crisis. But Brussels rejected a report in Britain's The Times

newspaper that said there were secret plans for creating an army across the 28-member bloc, a

long-time fear of eurosceptics. "There is absolutely no plan to set up an EU army with the

global strategy. There is also no secret paper," an EU spokeswoman told AFP. The

spokeswoman said Mogherini's preparation of the strategy was "ongoing, in an open and

transparent way and is done in consultation with member states and many other stakeholders",

adding that there was also a website about the plans. She said Mogherini will present the

strategy to the European Council at a summit on June 28-29, the week after the so-called

Brexit referendum on June 23. The EU has long been trying to improve its cooperation on

defence issues, with some countries including Germany and France having formed so-called

"battlegroups" that are ready to be deployed in crisis zones. An EU source added that "when it

comes to security and defence policy, the European Council has expressed its wish to see a

more effective policy". But the source added that the strategy would be within the existing EU

treaties, recognise the preferences of member states including Britain "and will in no way aim

to set up an EU army". A European diplomat said the plans were "approaching the final

phase," adding: "We will see when exactly it will be presented, since there is a referendum

which can have some influence on the exact moment." The Times report was seized upon by

campaigners pushing for Britain to leave the EU, but the British government dismissed it.

"The prime minister has repeatedly made clear that the UK will never be a part of an EU

army," a Ministry of Defence spokesman said. "We retain a veto on all defence matters in the

EU and we will oppose any measures which would undermine member states' military

forces." But UK Independence Party (UKIP) leader Nigel Farage, who is pushing for Britain

to leave the EU, hailed the report as proof that the "pro-EU establishment" was lying to the

British public. Farage said on Twitter: "Pro-EU establishment not telling the truth -- European

Union pushing for a full EU army."

THEME 12 - 3 : China Risks Creating a “Great Wall of self-isolation” : Pentagon Chief Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 30 mai 2016

Auteur :

Adressé par Jean-Claude Tourneur

China risks creating a "Great Wall of self-isolation" through its continued military expansion

in the South China Sea and its hacks on US companies, Pentagon chief Ashton Carter said

Friday. Carter's remarks came ahead of his trip next week to an Asian security summit in

Singapore, where China's actions in the contested waterway will likely dominate discussions.

"China's actions could erect a Great Wall of self-isolation," Carter told graduating officers at

the US Naval Academy in Annapolis, Maryland. "Countries across the region -- allies,

partners, and the unaligned -- are voicing concerns publicly and privately at the highest

levels." China has in recent years dredged reefs, islets and other maritime features and built

these up into larger islands capable of sustaining a military presence. For instance, the Fiery

Cross Reef Outpost, located between the Philippines and Vietnam, has since 2014 been

converted from a sandy speck in the ocean to an island stretching more than two miles (three

kilometers,) complete with a lengthy runway. "China's actions (in the South China Sea)

challenge fundamental principles, and we're not going to look the other way," Carter said. The

United States disputes China's sovereignty in the region and has conducted several "freedom

of navigation" operations in which it deliberately sails close by the islands, attracting the ire

of Beijing. Carter also blasted Chinese cyber attacks on US companies. "China's cyber-actors

have violated the spirit of the Internet -- not to mention the law -- to perpetrate large-scale

intellectual property theft from American companies," he said.

THEME 12 - 4 : On Syria, the United States and Turkey need each other Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 30 mai 2016

Auteur : David Ignatius

Adressé par Jean-Claude Tourneur

INCIRLIK AIR BASE, Turkey Here’s a positive move by Turkey, a country that often seems

to be heading in the wrong direction: Despite Ankara’s severe misgivings, it is allowing the

U.S. military to fly daily bombing missions from here against the Islamic State — in support

of a Syrian Kurdish militia called the YPG that Turkey regards as a terrorist threat. Turkey

offered the Incirlik base last year after a dozen years of tepid military relations with the

United States, its superpower ally. Turkish President Recep Tayyip Erdogan is deservedly

criticized for muzzling journalists and suppressing democracy, but on this issue he has

allowed his military to behave responsibly. I had a window on these Middle East

machinations during a visit to Incirlik on Monday with Gen. Joseph Votel the Centcom

commander. It was the last stop on a tour of the region that included a secret U.S. training

camp in northern Syria. The U.S. military strategy against the Islamic State in Syria has

increasingly relied on the battle-hardened fighters of the YPG, despite Ankara’s protests. The

United States has grafted Sunni Arab forces with the Kurds, under the umbrella name of

Syrian Democratic Forces. But as Votel explained, the United States must “go with what

we’ve got,” which, for now, is mainly the YPG. Votel told me in Syria that when he met two

days later with Turkish officials in Ankara, he would credit them as “fabulous partners” but

would stress that “we have a very good partner on the ground” in the YPG, too. “Part of my

job is to help balance this out,” he said. Gen. Yasar Guler, the deputy chief of the Turkish

military, appears to have responded with similar nuance on Monday. According to the Turkish

daily Hurriyet he told the American general: “Do not be surprised if the YPG lets you down

when the fight against [the Islamic State] gets tough.” Guler reportedly also urged the United

States to support Turkish-backed moderate Arab forces against the Islamic State in northern

Syria, rather than relying so much on the Syrian Kurds. The exchange illustrates how “the

U.S. campaign has helped empower the Turkish military and increased the importance of

military-to-military contacts,” said Bulent Aliriza, who directs Turkey studies at the Center

for Strategic and International Studies. Even as Erdogan has consolidated power, he has given

the generals more space to resume cooperation with the United States. A vivid summary of

the U.S. bombing campaign came from Air Force Col. Sean McCarthy, who commands a

squadron of about a dozen A-10 “Warthog” ground-attack planes based here. He said that his

jets were operating over Syria 24/7 and that they were largely “autonomous” from the Turkish

hosts. “We don’t discuss with them where we’re going,” he said, standing next to one of his

planes. Despite this wary military cooperation, U.S. strategy remains on a collision course

with that of Turkey, a NATO ally. What can be done to prevent an eventual rupture that

would damage all concerned? Here are two suggestions:

●Turkey should explore a quiet dialogue with the political leadership of both the YPG and the

Kurdistan Workers’ Party, or PKK, which Ankara claims (probably rightly) is the godfather

of the Syrian Kurdish militia. Erdogan was making progress in discussions with the PKK until

he reversed course last year. An understanding with the Kurds would enhance Erdogan’s

legacy, Turkish security and regional stability.

●The United States should consider modestly augmenting its proxy force in Syria with

another Syrian Kurdish militia, the Rojava Peshmerga, that’s more acceptable to both Turkey

and the official Syrian opposition in Geneva (which dislikes the YPG almost as much as

Turkey does). The “Roj Pesh,” as it’s known, is backed and trained by the Kurdistan Regional

Government in Iraq and its leader, President Masoud Barzani.

What could this additional Kurdish force provide? Possibly a bridge across what’s now a big

gap in U.S. strategy. I talked by phone Thursday with Brig. Gen. Mohammed Rejeb Dehdo,

the commander of the Roj Pesh. He said he has 3,000 trained fighters based in Iraq ready to

cooperate with the YPG under overall U.S. command. One sticking point is whether the

command center would be in Zakho, controlled by the Barzanis, or in Sulaymaniyah,

controlled by the rival Talabani clan. Surely that’s a solvable issue. One U.S. commander

privately describes the American campaign in Syria as “realpolitik on steroids.” Okay, defeat

the Islamic State now, worry about the regional mess later. But the United States and Turkey

need to get smarter about regional strategy, or they’re heading for a crack-up.

THEME 12 - 5 : We have alternative for Finmeccanica’s torpedos : Manohar Parrikar Source, journal ou site Internet : The Financial Times

Date : 28 mai 2016

Auteur : Adressé par François Jouannet

In Finmeccanica’s case, the price bid was not opened, and because of keeping the acquisition

on hold the whole process had to be stopped, said Manohar Parrikar. (Reuters) Defence

Minister Manohar Parrikar today said the government had found an alternative source for

procuring torpedos following the blacklisting of Italian company Finmeccanica SpA in the

VVIP Chopper scam. “Now since we have decided to blacklist Finmeccanica and group

companies, immediately we can’t even think of this torpedo but we’ve alternative plans,”

Parrikar told reporters at the Mazgaon Dock Shipbuilders here. “For purpose of secrecy,

commercial importance of price, I will not inform you the alternative at this stage. Let the

decision be taken by the government, then it will come (to you),” he said, and added that the

country needs the torpedos at the earliest. In Finmeccanica’s case, the price bid was not

opened, and because of keeping the acquisition on hold the whole process had to be stopped,

said Manohar Parrikar. Earlier this week, the government withdrew a tender for purchasing 98

torpedos for Scorpene submarines which a subsidiary of the chopper scam-tainted Italian

defence conglomerate Finmeccanica had won during the UPA regime. The government action

by default means that Finmeccanica will not be considered for the over Rs 1,200 crore deal

for which a fresh tender is likely to be issued. If the matter is not resolved fast, the Navy

would be inducting the first Scorpene submarine without its main anti-ship attack system.

Black Shark torpedoes, made by Whitehead Alenia SistemiSubacquei (WASS), a subsidiary

of Finmeccanica, had emerged the lowest bidder to arm the Scorpene submarines, the first of

which will be handed over to the Navy by September. Parrikar today said six of the Scorpene

class Kalavari submarines are being made at the MDL, and the first of them is undergoing sea

trials and will be ready for induction into the Navy in the last quarter of the year. Sources had

last week said the SeaHake torpedoes from Germany’s Atlas Elektronik and France’s F21

torpedoes are being considered which could eventually become a ‘Make in India’ programme

as such torpedoes would be needed for other submarine projects which are in the offing.

According to sources, the Scorpene class submarines have already been customised to

integrate its fire control system with the Black Sharks. Integrating another type of torpedo will

not only cost extra but also take more time, the sources claimed. Six submarines are being

built at the Mazagon Dock Ltd with technology from French firm DCNS under an over Rs

25,000 -crore project called P-75.

THEME 12 - 6 : China’s Xi calls for Marxism and intellectual loyalty Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 31 mai 2016

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Hong Kong protesters detained after bid to stop China official Hong Kong student pro-

democracy leader Joshua Wong was among five protesters detained Thursday after they ran

onto a motorway to intercept the motorcade of a top Chinese official during a highly-charged

visit to the city. Their bid came on the final day of a three-day trip by Zhang Dejiang, who

chairs China's communist-controlled legislature, where frustrated protesters have been kept

out of sight behind barricades in a security lockdown. Zhang's visit is the first by such a senior

official for four years and comes as concerns grow that freedoms are under threat in semi-

autonomous Hong Kong as China tightens its grip. Police chased the group of five protesters

as they ran along a major highway in eastern Hong Kong which had been cleared for Zhang,

with Wong carrying a sign calling for "self-determination". The group were detained before

Zhang's motorcade emerged from the motorway tunnel. The protesters were all members of

Demosisto, a political party led by Wong, who became the face of major pro-democracy

rallies in 2014. A video posted on the party's Facebook page showed the group being chased

on foot and pinned to the ground by traffic police. "(Protesters) rushed out near the tunnel

front to voice out the demand of self determination and the anger of people against the

interference of the Chinese government," Demosisto's Agnes Chow said in a statement.

Demosisto confirmed five of its members, including Wong and fellow high-profile young

activists Nathan Law and Oscar Lai, were detained by police after the incident. Hong Kong

police had no immediate comment. Zhang's visit was ostensibly for an economic conference,

but has been widely seen as a conciliatory effort after frustration over lack of political reform

sparked a fledgling independence movement, condemned by authorities in both Hong Kong

and mainland China. During the trip, Zhang sought to reassure Hongkongers the city would

not be "mainlandised" but hit back at activists calling for more autonomy, labelling them

separatists. Activists said Zhang had not seen the real situation in Hong Kong due to the major

security clampdown, which saw seven arrested for unfurling protest banners on hills and

flyovers. However, in an address to local tycoons, businessmen and officials Thursday

morning, Zhang insisted he saw the city's residents were "full of happiness" during his trip.

"What I have seen is their faces which are full of happiness and comfort," he added. He said

he had listened to pro-democracy lawmakers during a rare meeting, but reminded his audience

Thursday that Hong Kong's economic success was "due to the fact that it is backed by the

mainland". Zhang later visited a home for the elderly and boarded a plane leaving Hong Kong

Thursday afternoon. Hong Kong is semi-autonomous after being handed back to China by

Britain in 1997 and enjoys freedoms unseen on the mainland, but there are concerns Beijing's

interference is growing in a range of areas, from politics to education and the media. China's

Communist Party must ensure that philosophy and social science "unequivocally uphold"

Marxist principles, President Xi Jinping told a high-level academic seminar, according to state

media reports. Xi's address to around 150 specialists was his latest move to exert greater

authority over China's cultural sphere, following two similar gatherings earlier this year on his

vision for the news media and the Internet, and came as the ruling party also seeks more

control over universities. The event on Tuesday was held a day after the 50th anniversary of

the declaration of the Cultural Revolution, which saw China plunged into a decade of

mayhem under Mao Zedong. "Marxism is never the end of truth. It opens a path toward

truth," the official Xinhua news agency quoted Xi as saying in a speech that ran for over an

hour and a half. According to the People's Daily, the party's official mouthpiece, Xi called for

socialist theories with "Chinese characteristics". The 19th-century German thinker's

philosophy has evolved over time, Xinhua cited him as saying, adding that the ruling party

must lead and manage the development of philosophy and social sciences. Intellectuals in the

field should be "staunch supporters of Party governance", he said. Xi has in recent years

called for higher education to play a larger role in "ideological guidance" and urged more

teaching of Marxism in universities, where curricula remain tightly controlled and liberal

scholars report increasing fears of censorship. "Confidence in our culture should be

strengthened, which is a power that is more basic, deeper and more lasting," he said,

according to Xinhua. The Communist party regularly espouses nationalism as part of its claim

to a right to rule, and has acted more assertively under Xi both domestically and

internationally. Deng Yuwen, the former deputy editor of the Central Party School's journal,

said the symposium's guest list showed that liberal scholars had been excluded in favour of

leftists more prone to shun Western influences. "Rightist intellectuals have completely lost the

trust of the ruling party, while those who adhere to the 'Chinese model' are taking centre

stage," he wrote on the Twitter-like Sina Weibo platform.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

1) Articles en langue française :

Qui est Avigdor Lieberman, le nouveau ministre israélien de la

défense, maître du double-jeu ?

Procès de la filière djihadiste de Strasbourg : « Ce n’est pas le procès

du Bataclan »

"Prises d'otage... ou archaïsmes suicidaires ?"

Le rôle des communistes Français dans la guerre d’Indochine

Voici à quoi devrait ressembler la cyberguerre contre l’État

islamique- Slate Fred Kaplan

Rencontres sur les gauches arabes Le conclave de Tunis fonde une

initiative en attendant le manifeste

Il est soupçonné d'avoir armé Coulibaly: Claude Hermant, le

barbouze facho qui vendait des armes aux islamos

Les @mers du CESM 31 05 2016

Le Conseil d’État articule les procédures de la QPC et de la question

préjudicielle à la Cour de justice de l’Union européenne

2) Articles en langue étrangère : UAE: Sheikh Mohammad and naval base project in Socotra

India scraps Black Shark torpedo deal for Scorpene-class

submarines

Govt won’t buy torpedos from scam-hit Finmeccanica for

Scorpene subs

Govt cancels torpedo deal for submarines

Germany to take on bigger military role: draft document (AFP)

Why Russia's Reviving Its Nuke Trains (Sputnik)

Russian Satellites Resistant to Any Possible Control

Interception (Sputnik)

3) Liens intéressants à consulter :

An explosion is seen after airstrikes by NATO-led forces during fighting between the Afghan and foreign troops and the Taliban insurgents in Shewa district of Nanagarhar province July 17, 2011. At least 10 insurgents were killed when Afghan and foreign troops targeted a group of Taliban who had gathered in a school in Shewa district of eastern Nangarhar province, district police chief, Abdul Wali said. Air strikes by ISAF troops have also destroyed much of the school building, where insurgents were planning attacks on Afghan and foreign troops in the area, Wali said.There were no children in the school at the time, and the operation was still going on, he added. REUTERS_Parwiz

http://m.voanews.com/a/we-live-like-animals-under-is-rule-in-fallujah/3351785.html?ltflags=mailer

http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/face-aux-geants-americains-du-web-l-europe-s-organise-doucement-31-05-2016-2043181_1897.php?M_BT=6406724068&m_i=21MBRHdVIUgj5_clhiEZ2aSl67IQqIzC6ndCprYsJPaj0LxJAHChSLfTWlHjj6fod%2B3_CBd1b89CQ73d0%2BTHUzm41Jmj2R

http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2016/05/30/le-venezuela-ou-l-histoire-d-une-tragedie-annoncee_4928863_3232.html?xtref=acc_dir

Union-ihedn.org