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Revue de presse « Défense »
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Le 31 mai 1786, l’affaire du collier de la Reine entre en jugement.
.
Date : 31 mai 2016
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : 70 ans des pompiers de l’air et du CFTSAA le 3 juin 2016 – base
aérienne 120 de Cazaux
Les drones militaires français à l’horizon 2020 (1/2)
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : le président Erdogan est le chantre de l’idéologie de la conquête
Allemagne : Von der Leyen sur le départ ?
Mikhail Bogdanov, vice-ministre russe des AE a rencontré ses homologues du CCG : le dégel Moscou – Ryiadh en question
3) Armements - Industries - Économie : Airbus : le deuxième semestre sera sportif pour atteindre les objectifs de
livraison d’avions
Vinci va bâtir un tunnel géant entre le Danemark et l’Allemagne
Thalès : émission d’un emprunt obligataire de 600 millions d’euros
Le successeur du Rafale ne sera pas « forcément » le fruit d’une coopération européenne
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Prix de l’audace 2016 : le médecin en chef Pierre Pasquier récompensé
Les cadets de la victoire
Récompenses et remises de casques pour les marins-pompiers de Marseille
Hommage à l’historien Patrick Facon
5) Zones de conflits : Afghanistan : les talibans exécutent au moins 16 passagers d’autocar
Omar Omsen, le recruteur ressuscité du djihad français
Les peshmergas s’enfoncent dans les terres chrétiennes de la plaine de Ninive
Face à l’extrémisme religieux et violent – Sahel : les imams pour la coexistence pacifique
6) Renseignements et menaces : Plus de 45 millions de personnes sont toujours réduites en esclavage
Ne prenons pas nos désirs de vaincre l’Etat islamique pour la réalité
De jeunes Français brillent dans les concours internationaux de mathématiques
France : un ex-indicateur des gendarmes aurait livré des armes à Coulibaly
7) Sécurité intérieure : Les fans zones de l’Euro 2016 suscitent l’inquiétude
8) Énergie environnement climat : Immersion de la seconde hydrolienne du projet EDF de Paimpol-Bréhat
EDF énergies nouvelles turbine au Big data
Les voitures d’avant 1997 interdites de circulation dans Paris à partir du 1er juillet
9) Géopolitique de la culture : Comment la bataille de Verdun est devenue un symbole de l’identité
nationale
Polémiques autour de la fédération démocratique du nord de la Syrie, Rojava
10) Géopolitique de l’information : Le machine Learning et l’IA vont démoder les applications mobiles
WordPress : un million de sites exposés à cause d’une faille dans un plugin
Après les attaques, SWIFT révise un peu sa sécurité
5G : Huawei a achevé les tests de sa nouvelle interface radio
Fraude fiscale chez Google : « un peu le combat de David contre Goliath »
11) Jour après Jour : le 31 mai
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Senate committee passes FY2017 defense bill
EU to unveil military cooperation plan after Brexit vote
China Risks Creating a “Great Wall of self-isolation” : Pentagon Chief
On Syria, the United States and Turkey need each other
We have alternative for Finmeccanica’s torpedos : Manohar Parrikar
China’s Xi calls for Marxism and intellectual loyalty
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : 70 ans des pompiers de l’air et du CFTSAA le 3 juin 2016 – base aérienne 120 de Cazaux Source, journal ou site Internet : DICOD
Date 31 mai 2016
Auteurs : communiqué Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le 3 juin 2016, le Centre de formation des techniciens de la sécurité de l'armée de l'air
(CFTSAA) et les pompiers de l’air célèbreront leurs 70 ans. Présidée par le Général de corps
aérien Serge Soulet, commandant des Forces aériennes, une cérémonie militaire se tiendra sur
la base aérienne 120 de Cazaux. Elle sera suivie par des démonstrations statiques et
dynamiques du savoir-faire des pompiers de l’air. Depuis 70 ans, les « soldats du feu » sont
engagés 24/24h, 7/7j, en soutien de l’action de l’arme aérienne, tant sur le territoire nationale
que sur les théâtres d’opérations extérieures. Ils sont spécialisés dans le domaine des
interventions à caractère aéronautique et NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et
chimique). Les pompiers de l’air sont qualifiés, entre autres, pour traiter les feux spécifiques
aux avions de chasse. Ils sont capables d’intervenir sur des aéronefs armés et d’extraire les
pilotes en toute sécurité. Le CFTSAA forme tous les pompiers aéronautiques militaires de la
Défense (armée de l'air, marine nationale et armée de terre) ainsi que ceux de certains pays
africains francophones et d'autres organismes de l'Etat. Il dispense les formations initiales,
complémentaires et promotionnelles dans les domaines de la sécurité incendie et du
sauvetage. Il assure également le maintien des compétences dans le domaine de la sécurité
incendie au profit des pompiers des forces armées. Il organise les modules d’aguerrissement
avant projection et préparatoires aux opérations extérieures. Des outils de formation de
pointes Inauguré en 1990, le polygone d'entraînement des techniciens de la sécurité de l'armée
de l'air, se compose de deux simulateurs offrant aux stagiaires une formation pratique de haut
niveau. Unique dans les forces françaises, cette aire à feux à gaz est classée parmi les
installations pour la protection de l'environnement. En moyenne, 1500 stagiaires passent,
chaque année, sur les bancs de cette école prestigieuse et unique. Les pompiers de l’air en
chiffres : 56 officiers, 517 sous-officiers et 863 militaires du rang répartis au sein de 19 unités
opérationnelles (ESIS), du CFTSAA, des bureaux maîtrise des risques (BMR) des bases
aériennes ainsi qu’en états-majors. 7% de nos « soldats du feu » sont des femmes.
Le Centre de formation des techniciens de la sécurité de l'armée de l'air de Cazaux
Le CFTSAA forme tous les pompiers aéronautiques militaires de la Défense (armée de l'air,
marine nationale et armée de terre) ainsi que ceux de certains pays africains francophones et
d'autres organismes de l'Etat. Il dispense les formations initiales, complémentaires et
promotionnelles dans les domaines de la sécurité incendie et du sauvetage. Il assure
également le maintien des compétences dans le domaine de la sécurité incendie au profit des
pompiers des forces armées. Il organise les modules d’aguerrissement avant projection et
préparatoires aux opérations extérieures. Des outils de formation de pointes Inauguré en 1990,
le polygone d'entraînement des techniciens de la sécurité de l'armée de l'air, se compose de
deux simulateurs offrant aux stagiaires une formation pratique de haut niveau. Unique dans
les forces françaises, cette aire à feux à gaz est classée parmi les installations pour la
protection de l'environnement. En moyenne, 1500 stagiaires passent, chaque année, sur les
bancs de cette école prestigieuse et unique.
THEME 1 - 2 : Les drones militaires français à l’horizon 2020 (1/2) Source, journal ou site Internet : les Yeux du Monde
Date 31 mai 2016
Auteur : Remy Sabatier
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le mercredi 18 mai 2016, l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM) et
le Collège d’enseignement supérieur de l’Armée de terre (CESAT) organisaient un colloque
intitulé : « Quels drones pour quels usages à l’horizon 2020 ? ». La première table-ronde
portait sur les besoins opérationnels des forces françaises en drones à l’horizon 2020.
Les drones symbole de l’innovation au coeur de l’armée française
Il s’agit tout d’abord de rappeler l’intérêt des drones. Etant inhabité et piloté à distance, le
drone permet d’atteindre des zones inaccessibles, dangereuses et/ou sales (menace NRBC*),
sans risquer la vie d’un équipage. Le second aspect, et non le moindre, est la formidable
capacité d’endurance des drones qui pour certains peuvent voler sans interruption ni
ravitaillement pendant 24h. Par conséquent, la principale mission des drones demeure le
renseignement et l’acquisition d’information notamment lors des mission dites ISTAR**. La
France n’a pas découvert les drones ces dernières années. Cela fait environ 50 ans que l’armée
française emploie des drones. Les premiers s’appelaient le R20, le CL89 et le CL289, puis il y
eut le MART (Mini avion de reconnaissance télépiloté), le Crécerelle, le SDTI (Système de
drone tactique intérimaire), le Harfang et enfin le Reaper. Ces drones ont été déployés sur de
multiples théâtres d’opérations extérieures dont l’Irak (durant la guerre du Golfe), la Bosnie,
le Kosovo, le Tchad et plus récemment l’Afghanistan, la Libye et le Mali. Certains
appartiennent à la catégorie des drones tactiques comme le drone Hunter ou le DRAC (Drone
de Reconnaissance au Contact) qui opère dans un rayon restreint d’une dizaine de kilomètres
maximum. D’autres relèvent d’une approche opérative et stratégique comme le Harfang et le
Reaper, deux drones MALE (Moyenne Altitude, Longue Endurance). L’ensemble de ces
différents drones est utilisé pour une large gamme de missions, allant de la préparation (drone
éclaireur) à l’évaluation des pertes adverses en passant par l’accompagnement des manœuvres
militaires.
Des besoins aériens et navals conséquents
Cependant, l’Armée de l’air française a éprouvé le besoin de moderniser et d’augmenter ses
drones en 2013 lors de l’opération Serval au Mali. La bande sahélo-saharienne étant immense,
le drone Harfang (1 tonne) y a montré rapidement ses limites. C’est pourquoi les premiers
drones américains MQ-9 Reaper (5 tonnes) ont été commandés et livrés en un temps record.
Actuellement, les capacités des drones Reaper de l’armée de l’air lui permettent d’effectuer
des vols de reconnaissance et de surveillance 24h/24 durant 10 jours sans interruption. C’est
pourquoi le COS*** considère l’intégration du drone Reaper dans l’armée française comme
le « game changer » en opération extérieure. Concernant la Marine française, ses besoins en
termes de surveillance maritime sont colossaux. En effet, la France bénéficie de la 2nde
plus
vaste zone économique exclusive (ZEE) au monde avec 11,5 millions de km2, derrière les
Etats-Unis (12 millions de km2). Pourtant, la Marine ne dispose pas à ce jour de drones
MALE mais envisage d’en installer à l’avenir sur son porte-avion et ses bâtiments de
projection et de commandement (BPC) type Mistral. Des drones VTOL**** sont en cours
d’expérimentation et pourraient équiper les frégates françaises à l’horizon 2023. Les
nouveaux axes de développement de drones pour la Marine concernent les drones de surface
(drones sur l’eau) notamment pour la protection portuaire mais aussi les drones sous-marins
(type glider) et mini sous-marins. En effet, les besoins de surveillance sous-marine sont en
recrudescence depuis la détection d’un sous-marin russe au large des côtes françaises en
janvier 2016. En outre, la Marine prépare le renouvellement de sa capacité de déminage grâce
au programme SLAMF (Système de lutte anti-mines marines futurs) qui comprend des drones
démineurs développés dans le cadre d’une coopération franco-britannique.
*NRBC : Nucléaire, Radiologique, Bactériologique, Chimique
**ISTAR : Intelligence Surveillance Target Acquisition and Reconnaissance
***COS : Commandement des opérations spéciales
****VTOL : Vertical take-off and landing (drone à hélices)
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : le président Erdogan est le chantre de l’idéologie de la conquête Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date 31 mai 2016
Auteur : Nedim Gursel Adressé par Elie Billaudaz
Nedim Gursel est directeur de recherche au CNRS. Son dernier livre : « Le fils du
capitaine », Edition du Seuil, 2016, 272 pages, 21 euros
La conquête de Constantinople par les Turcs en 1453 vient d’être célébrée en grande pompe
par le gouvernement en présence du président Erdogan qui avait pris l’initiative de cette
commémoration lorsqu’il était maire d’Istanbul. Une fois de plus nous avons eu droit à la
fanfare des janissaires, aux vaillants guerriers martyrs, aux galères ottomanes franchissant les
sept collines de la capitale byzantine, non pas les voiles gonflées par le vent mais tirées par
des bœufs et des soldats. Nous avons donc assisté au grand spectacle du carnage sur les
remparts avec son cortège de légendes sanguinaires et de pillage. Les demoiselles grecques
ont accueilli une fois de plus avec des bouquets de fleurs le jeune Mehmet II, dit le
Conquérant. L’historien byzantin Dukas, témoin oculaire de cette conquête qui a été pour les
vaincus une grande catastrophe a beau pleurer la chute de sa ville, nous les Turcs, « fiers de
nos ancêtres qui ne descendaient jamais du cheval » comme nous l’a rappelé notre papa-
président, tous les ans nous la reconquérons. Et nos dirigeants islamo-conservateurs ne
cessent de faire des discours qui semblent complètement anachroniques et qui tournent parfois
même au grotesque. En présence d’une foule enthousiaste qui manifestait il y a à peine
quelques jours pour que la basilique Sainte-Sophie, avec son immense coupole, ses colonnes
de marbre et ses mosaïques, soit de nouveau transformée en mosquée, Istanbul est à nouveau
victime d’un nationalisme exacerbé. Dans un pays qui reste toujours candidat à l’Union
européenne alors qu’il s’en éloigne chaque jour davantage, tout cela est révélateur d’une
idéologie de conquête à jamais ancrée dans la mémoire collective et que les hommes
politiques exploitent. Célébrer une conquête ayant eu lieu plus de cinq siècles auparavant
peut paraître en effet anachronique, je dirais même saugrenu aux dirigeants européens qui se
contentent eux non pas de célébrer mais de commémorer les guerres plus récentes comme
Verdun par exemple. Pour Erdogan, la prise de Constantinople est un prétexte de plus
pour défier l’Occident et redonner à son peuple sa fierté refoulée. Dans la presse occidentale
on parle souvent de « dérive autoritaire » pour définir l’évolution de la Turquie d’Erdogan.
Aujourd’hui c’est encore pire. Dans un contexte de conflit armé avec les Kurdes et de
répression des valeurs démocratiques, en l’absence de l’Etat de droit et de l’indépendance de
la justice, nous devons plutôt qualifier la Turquie d’« ottomaniaque agressive ». En utilisant
ce terme je ne veux en aucune manière dénigrer la mémoire historique de mon pays,
mais attirer l’attention sur l’instrumentalisation des mythes fondateurs par les dirigeants
politiques.
THEME 2 - 2 : Allemagne : Von der Leyen sur le départ ? Source, journal ou site Internet : TTU Online
Date : 30 mai 2016
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un peu plus d’un an avant les élections législatives de septembre 2017, l’avenir de la ministre
allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, fait déjà débat. Tout le monde sait qu’elle
rêve de succéder à Angela Merkel, dont elle est la plus fidèle et la plus sûre collaboratrice.
Mais encore faut-il avoir le profil de candidat à la Chancellerie, surtout dans un parti
conservateur qui juge parfois Mme von der Leyen comme socialement trop libérale et
moderne. Après avoir dirigé les ministères de la Famille, de l’Emploi et des Affaires sociales
et, aujourd’hui, de la Défense, les bruits qui courent l’annoncent au ministère des Finances.
Après les élections évidemment. Le parcours et les ambitions de la ministre et l’expérience
qui montre qu’un ministre de la Défense reste rarement plus de quatre ans en poste plaident en
ce sens. Mais, face à ces rumeurs, les experts de la Défense du parti social-démocrate (SPD)
comme des partis conservateurs (CDU/CSU) estiment que la ministre doit rester pour achever
le travail commencé à la Défense. A première vue, la ministre a rondement mené son affaire
en mettant un grand coup de balai dans les relations ankylosées et opaques qui existent entre
le ministère et les industriels de l’armement. Elle a réussi à imposer un «tournant» à la hausse,
tant sur le plan budgétaire que sur celui des effectifs. Ce bilan serait donc quasiment
historique si, comme le précisent ses «amis» du SPD et de la CSU, tout cela avait
effectivement été mis en œuvre. Or, si les annonces sont bien là, tout reste à confirmer. A part
une augmentation budgétaire pour 2017, qui est d’ores et déjà garantie, «il ne s’est encore rien
passé», affirme Rainer Arnold (SPD) de la Commission de la Défense. «Nous sommes encore
dans la phase des annonces. Le financement et la réalisation doivent suivre la planification. Et
sur ce point il y a pas mal à faire», appuie également Wolfgang Hellmich (SPD), président de
ladite commission. Ces avis se retrouvent dans le propre camp de la ministre : «Je souhaite
qu’Ursula von der Leyen poursuive son travail de ministre de la Défense – pour mettre en
œuvre les grands et justes projets qu’elle a initiés», a expliqué le porte-parole de la CSU pour
la politique diplomatique et de défense, Florian Hahn. Quant à Ingo Gädechens, patron des
députés conservateurs à la Commission de la Défense, il estime que «nous avons besoin de
constance précisément dans un domaine aussi sensible que la politique de défense». «C’est
pourquoi je suis favorable au maintien de l’équipe actuelle si le résultat des élections le
permet.» Pour Ursula von der Leyen, le message est clair. Par son engagement, elle a réussi à
se faire respecter dans le monde de la Défense. Mais le travail est loin d’être fini. Et l’on ne
lâche pas ses camarades pour des raisons personnelles au beau milieu du gué. Le député
Rainer Arnold reste malgré tout sceptique : «Son ambition est avant tout de survivre
politiquement à la fonction», estime-t-il. La fuite d’un document interne dans les pages
de Bild, le week-end dernier, n’est donc pas un hasard. Le document en question explique
que, malgré les hausses budgétaires promises dès 2017, les budgets sont si serrés que le
ministère ne pourra pas respecter ses engagements d’acheter et de moderniser rapidement des
chars Leopard 2 ainsi que d’investir dans un nouveau système de défense antiaérienne. Le
ministère a tout de suite protesté en expliquant que le document ne reflétait que des positions
provisoires antérieures et n’avait plus aucune validité. Ursula Von der Leyen va néanmoins
devoir lever le doute quant à la qualité et à la pérennité de son bilan.
THEME 2 - 3 : Mikhail Bogdanov, vice-ministre russe des AE a rencontré ses homologues du CCG : le dégel Moscou – Ryiadh en question Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 31 mai 2016
Auteur : Chaabane Bensaci Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Lavrov prêt à une médiation entre l'Iran et l'Arabie saoudite
Pourquoi la Russie songerait à hypothéquer ses chances actuellement avantageuses en Syrie
dans le seul but de donner satisfaction à l'Arabie saoudite sur la question obsessionnelle du
sort de Bachar al Assad... Le processus de Vienne relayé par les pourparlers de Genève est
moribond depuis que la délégation de l'opposition syrienne a choisi de manière théâtrale de
claquer la porte sous prétexte que le régime de Damas continue à bombarder les positions
rebelles malgré une trêve laborieusement concoctée par les deux superpuissances et surtout
que ses représentants aux négociations de Genève rejettent catégoriquement le sujet du départ
du président Bachar al Assad. A l'origine de ce choix et du refus de toute option constructive,
l'inconséquence de la politique de l'Arabie saoudite qui reste focalisée sur le sort du chef de
l'Etat syrien. Même les Etats-Unis paraissent démunis pour imposer à leur allié saoudien, ainsi
que turc d'ailleurs, une approche moins radicale. Cette inconséquence a duré le temps que
l'Arabie saoudite découvre les limites de sa politique ainsi que la situation désastreuse des
groupes rebelles, pour la plupart encerclés à la fois par l'armée syrienne et par l'organisation
autoproclamée Etat islamique. Mesurant avec acuité l'urgence d'un changement tactique, les
Saoudiens ont engagé, le 25 mai dernier, un dialogue avec la Russie et le vice-ministre des
Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, s'est entretenu avec les membres du Conseil de
coopération du Golfe (CCG) soudain devenus «constructifs». C'était à la veille du quatrième
round du dialogue stratégique entre les ministres des Affaires étrangères des Etats membres
du CCG et le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie prévu à Moscou.
Une réunion co-présidée par Sergueï Lavrov et Adel Al-Jubeir, ministre des Affaires
étrangères d'Arabie saoudite, la présidence actuelle du CCG. A cette occasion, le ministre
saoudien s'est beaucoup étalé sur le désir de Riyadh de renouer les fils avec Moscou, le but
étant d'exploiter une convergence conjoncturelle pour sauver une opposition en péril et garder
un rôle «décisif» dans l'enjeu régional. Comme, tout indique que les pourparlers de Genève ne
survivront guère à la date-butoir, les Saoudiens tirent la leçon des hésitations et, surtout, des
contradictions de Washington, conscients que les cartes maîtresses sont détenues par Moscou.
La Russie a non seulement renforcé sa position en Syrie, depuis septembre 2015, elle a
contrecarré les velléités américano-européennes de sanctions liées au dossier ukrainien, en
juillet 2014, en rejetant les conséquences de l'embargo sur l'UE elle-même, mais son différend
avec Ankara est encore loin d'être surmonté malgré les appels du pied du nouveau Premier
ministre turc. Qui plus est, Moscou aurait tort de sacrifier ses rapports devenus stratégiques
avec l'Iran au bénéfice d'un hypothétique deal avec le CCG qui, nolens volens, demeure un
instrument totalement contrôlé par les Etats-Unis. On voit mal, du coup, pourquoi la Russie
songerait à hypothéquer ses chances actuellement avantageuses en Syrie dans le seul but de
donner satisfaction à l'Arabie saoudite sur la question obsessionnelle du sort de Bachar al
Assad. Alors que rien ne dit que les choix de Moscou, à ce sujet, auraient force de loi pour le
régime syrien actuel et pour ses alliés irano-libanais. En cherchant à imposer un changement
sur ce dossier, la Russie peut adopter une démarche progressive, mais sûrement pas radicale
comme le désirent les Saoudiens, toujours prompts à vendre la peau de l'ours. Tandis que les
Etats-Unis maintiennent à bon escient une politique des petits pas imposée par les nuances qui
se profilent entre la Maison-Blanche, le Pentagone et le Département d'Etat, la Russie qui est
loin de trouver un quelconque soutien au niveau européen pour plusieurs années, au moins,
va-t-elle se hasarder à jouer son va-tout avec les pays du CCG? Le rapprochement conjecturel
qui se profile depuis quelques jours semble davantage motivé par le souci de contrer les
velléités ottomanes du président turc, farouchement hostile au régime Al Assad et plus encore
aux Kurdes de Syrie soutenus par Moscou. Auquel cas, la Russie jouera les bons offices entre
Téhéran et Riyadh pour affaiblir Ankara. Mais pour l'heure, le drame syrien continue.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Airbus : le deuxième semestre sera sportif pour atteindre les objectifs de livraison d’avions Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 31 mai 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
En raison des difficultés de certains fournisseurs, la production d'A320 Neo et d'A350
souffre. Le groupe compte rattraper son retard au deuxième semestre et maintient ses objectifs
de livraisons pour l'année. Le deuxième semestre s'annonce sportif chez Airbus. Le
constructeur aéronautique a maintenu ce lundi son objectif de livrer au moins 650 appareils en
2016, 15 de plus que l'an dernier. Un objectif extrêmement ambitieux dans la mesure où,
aujourd'hui, en raison de la défaillance de certains fournisseurs sur l'A320 Neo et l'A350,
Airbus est en retard sur son plan de marche. Ses livraisons, qui assurent l'essentiel du chiffre
d'affaires, sont en retrait de 9,7% par rapport à la même époque de l'an dernier. A fin avril en
effet, le constructeur européen pointait avec une vingtaine d'avions en moins au compteur par
rapport à l'an dernier : 177 contre 196. Pour atteindre ses objectifs, Airbus devra donc livrer
au cours des huit derniers mois de l'année 34 avions de plus qu'au cours de la même période
de l'année 2015. Soit un rythme d'environ 60 livraisons par mois en moyenne d'ici à la fin de
l'année, deux par jour ! En mai, Airbus en livré une cinquantaine d'appareils.
L'objectif est "atteignable"
Aussi difficile soit-il en raison de la difficile montée en cadence de l'A320 Neo et de l'A350,
"l'objectif est atteignable" a déclaré ce lundi le directeur des programmes d''Airbus Didier
Evrard, lors des Innovations Days qui se déroulent à Hambourg. Ceci alors que seuls 6 A320
Neo et 9 A350 ont jusqu'ici été livrés. Sur l'A320 Neo, Airbus compte rattraper son retard au
deuxième semestre. Les soucis observés sur les moteurs Pratt & Whitney (de "temps de mise
en route" du moteur, de "messages d'erreur" inexpliqués d'un des ordinateurs de bord et de
qualification de pièces du système hydraulique) sont en passe d'être résolus. Ils seront réglés
d'ici à cet été assure l'avionneur. A partir de ce moment-là, tous les avions déjà prêts qui
attendent les moteurs de Pratt & Whitney à Toulouse ou Hambourg seront équipés de leurs
moteurs et pourront être livrés.
"Cela peut aller très vite", explique-t-on chez Airbus.
Par ailleurs, la certification des moteurs Leap de CFM International, la co-entreprise du
français Safran et de l'américain General Electric (GE), l'autre motoriste des A320neo,
permettra également à Airbus d'améliorer la situation. Néanmoins, l'avionneur a reconnu pour
la première fois qu'il livrerait moins d'A320neo que prévu cette année, anticipant des
livraisons de la version actuelle de l'A320 pour combler les manques dans sa chaîne de
production. "Nous utilisons la flexibilité que nous avons sur les A320 actuels pour compenser
certaines de nos difficultés sur les A320neo", a déclaré Tom Williams, directeur général
adjoint d'Airbus. Les A320neo ne devraient pas représenter plus de 20% des A320 livrés.
Zodiac toujours à la peine
Le défi est encore plus grand pour l'A350 qui souffre des difficultés de certains
équipementiers, comme Zodiac, de fournir dans les temps et avec la qualité requise des
équipements de cabine, notamment les sièges d'avion et des toilettes. Seuls 9 A350 ont été
livrés depuis janvier et le groupe compte en livrer au moins de 50. Cathay Pacific a indiqué
sur Twitter avoir reçu son premier A350 ce week-end à la suite de retards que des sources
industrielles ont attribués à la fourniture d'équipements de Zodiac Aerospace. Plus d'une
quarantaine d'A350 se trouvent dans la ligne d'assemblage final de Toulouse à des stades
d'avancement variables. "Il y a une course contre la montre pour équiper les avions de cabines
et terminer leur assemblage", a expliqué Klaus Richter, responsable des approvisionnements
chez Airbus.
THEME 3 - 2 : Vinci va bâtir un tunnel géant entre le Danemark et l’Allemagne Source, journal ou site Internet : le Figaro
Date : 31 mai 2016
Auteur : Jean-Yves Guérin
Adressé par Elie Billaudaz
(Crédit: Femern A/S)
Le groupe de BTP français est le partenaire le plus important d'un groupement choisi lundi
pour percer ce tunnel de 18 km sous la mer qui coûtera 3,4 milliards d'euros. Il y avait déjà le
tunnel sous la Manche. Dans quelques années, il y aura un autre tunnel sous la mer reliant le
Danemark à l'Allemagne. C'est un groupement emmené par Vinci qui a signé lundi après-midi
ce contrat de 3,4 milliards d'euros. Sur ce projet, le groupe français qui a 29% de ce
consortium encaissera à peu près un milliard d'euros. Grâce à cet ouvrage de 18 km, on
mettra moins de trois heures pour faire Copenhague-Hambourg en voiture ou en train contre
plus de cinq heures actuellement. Le tunnel reliera les deux rives en sept minutes en train et
dix minutes en voitures alors qu'aujourd'hui il faut faire un détour de 160 km et passer par la
province du Jutland pour rejoindre l'Allemagne. Il faudra encore patienter quelques années car
cet ouvrage de taille XXL où il y aura une 2x2 voies routière et des voies de chemin de fer
n'ouvrira pas avant 2027.
Un chantier titanesque
Il s'agit d'un énorme chantier. Le plus long tunnel immergé du monde à usage à la fois
ferroviaire et routier. Concrètement, Vinci et ses associés dans cette affaire (le Néerlanais
Royal Bam, le Belge CFE...) vont commencer par bâtir une énorme usine pouvant contenir
cent terrains de football qui tournera en 3x8. La construction de cet édifice, qui coûtera 300
millions d'euros, durera presque deux ans et demi. Après, 3000 ouvriers encadrés par 400
agents de maîtrise et ingénieurs vont bâtir pendant quatre ans des tubes de béton de 25 m qui
seront assemblés par 9. Chaque élément de 225 m qui pèse 70.000 tonnes sera alors remorqué
en mer pour être posé au fond des flots et constituer un élément du tunnel. L'opération de pose
ne pourra pas s'effectuer dans n'importe quelles conditions: elle nécessite 36 heures de mer
calme, sans tempête ni gros vent. Vinci n'en est pas à son premier tunnel. Fin 2015, il en a
notamment livré un de 5,5 km en Suède creusé sous la montagne. Et il réalise actuellement un
tunnel d'évacuation des eaux usées de la Tamise à Londres. Depuis vingt ans, il a réalisé près
de 900 km de tunnel. Ces ouvrages très compliqués et sophistiqués permettent au Français de
faire la différence par rapport aux groupes des pays émergents qui n'ont pas toujours la même
maîtrise des technologies nécessaires pour mener ces chantiers à bien. Bouygues est aussi
expert dans ce domaine. Il perce actuellement trois tunnel à Hong-Kong et un à Paris pour
prolonger la ligne 14 du métro.
THEME 3 - 3 : Thalès : émission d’un emprunt obligataire de 600 millions d’euros Source, journal ou site Internet : Thales
Date : 31 mai 2016
Auteur : communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Thales (Euronext Paris : HO) a réalisé aujourd’hui une émission obligataire à taux fixe de 600
millions d’euros à 7 ans assortie d’un coupon de 0,75%. Cette émission est destinée au
refinancement de l’emprunt obligataire de 600 millions d’euros venant à échéance en octobre
2016. Elle s’inscrit dans le cadre de la gestion active de la liquidité du Groupe permettant de
maintenir la flexibilité financière de Thales et d’allonger la maturité des moyens de
financement. L’accueil très favorable de cette offre par les investisseurs obligataires confirme
la confiance du marché dans la qualité de crédit du Groupe, dont la dette à long terme est
notée BBB+ (perspective stable) par Standard & Poors et A2 (perspective stable) par
Moody's. Le placement de cette émission a été dirigé par BNP Paribas, Crédit Agricole
Corporate & Investment Bank, Commerzbank, HSBC, MUFG et Société Générale Corporate
& Investment Banking.
THEME 3 - 4 : Le successeur du Rafale ne sera pas « forcément » le fruit d’une coopération européenne Source, journal ou site Internet : zone militaire
Date : 31 mai 2016
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par André Dulou
Parler de l’après-Rafale, c’est se projeter à long-terme. Mais, il n’est pas interdit d’y réfléchir
et d’imaginer des concepts futurs, comme c’est d’ailleurs le cas aux États-Unis, où plusieurs
constructeurs ont présenté des concepts. Quelles seront les technologies arrivées à maturité
dans 20 ou 30 ans? Et pour quelles capacités? Pour quels emplois? Une chose est acquise :
développer un nouvel appareil coûtera cher, sauf à faire mentir la loi de Norman Augustine.
L’ancien dirigeant de Lockheed-Martin avait en effet affirmé qu’en « extrapolant le budget de
la défense selon les tendances de ce siècle, on découvre qu’en 2054 la courbe du coût d’un
avion rejoindra celle du budget » et que, par conséquent, « au rythme actuel, le budget de la
défense entier ne permettra d’acheter [en 2054] qu’un seul avion tactique. » Aussi, pour ce qui
concerne le Vieux Continent, un avion de chasse des années 2040/2050, qui opérera
vraisemblablement aux côtés de drones furtifs pour former un système de combat aérien,
pourrait être le fruit d’une collaboration européenne. Encore faut-il que les Européens se
mettent d’accord. « L’avion de combat du futur ne sera européen que si les Européens
s’entendent sur un besoin opérationnel commun. Il faut tirer les leçons de quinze ans d’échec
dans la défense européenne. Sans besoin stratégique commun, il ne peut y avoir de
programme défini à Bruxelles. Inutile de répéter les erreurs du passé », a expliqué Éric
Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, alors qu’il était interrogé par le quotidien Les Échos.
Et justement, la définition de ces besoins stratégiques (et opérationnels) communs s’avère
toujours compliquée à trouver. Alors qu’il lui était demandé si le Rafale était le « dernier
projet franco-français », M. Trappier a répondu : « pas forcément ». Et d’ajouter : « Arrêtons
ce fantasme : Dassault et la France n’ont pas conçu le Rafale seuls contre tous les autres
pays » car, « à la base, il y a de vraies différences de besoins opérationnels. » Et le fait est : il
fallait à la France un avion capable de mener des missions nucléaires et d’être mis en oeuvre
depuis un porte-avions. Aussi, il sera compliqué de mettre tout le monde d’accord pour
développer, au niveau européen, un nouvel appareil. Au passage, M. Trappier a estimé que la
« préférence européenne est un concept sans effet » car de nombreux pays européens
« préfèrent acheter américain, quand bien même cela ne leur donne aucun accès aux codes
sources. » Et de citer le cas des Pays-Bas : « Lors de l’appel d’offres lancé (…) dans les
années 2000, nous aurions pu donner nos Rafale, cela n’aurait rien changé à la volonté du
gouvernement hollandais de s’équiper de chasseurs américains, afin de se mettre à l’abri du
parapluie américain, l’Otan. »
Photo : Concept du MD-750, projet de Dassault Aviation dans les années 1970
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Prix de l’audace 2016 : le médecin en chef Pierre Pasquier récompensé Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 31 mai 2016
Auteur : service de santé des armées
Adressé par André Dulou
La douzième édition du prix de l’Audace s’est tenue lundi 30 mai 2016 au Conservatoire
national des arts et métiers (Cnam). Une trentaine d’innovateurs de la Défense et de la
Gendarmerie étaient présents pour exposer leurs projets. La cérémonie de remise des prix,
présidée par monsieur Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des anciens
combattants et de la mémoire, a clôturé cette journée dédiée à l’innovation. Six innovateurs
ont été récompensés parmi lesquels le médecin en chef Pierre Pasquier, pour son projet 3D-
SC1. Le docteur Pasquier est médecin chef de la 14e antenne chirurgicale parachutiste et
rattaché à l’hôpital d’instruction des armées Percy à Clamart.
Sauver des blessés au combat ne s’improvise pas. C’est un art difficile qui implique une mise
en sécurité́ et l’application de premiers soins selon un processus précis. Tous les combattants
sont formés au sauvetage au combat de niveau 1 (SC1). Dans près de 90 % des régiments de
l’armée de Terre, l’apprentissage théorique est renforcé par un serious game, 3D-SC1,
inventé par le médecin en chef Pasquier. Il permet au soldat apprenant de réaliser les gestes
salvateurs (pose de garrot tactique, position de survie, recherche de blessures, appel des
secours) dans un environnement recréant le sentiment d’urgence et les dangers inhérents à une
situation de combat réelle. Plus de dix années d’expérience en Irak, en Afghanistan et au Mali
ont convaincu le médecin en chef Pasquier que le meilleur des entraînements au sauvetage des
blessés est la mise à l’épreuve du réel. De cette réflexion est né l’outil de e-santé
innovant, 3D-SC1. Ce moyen de simulation numérique simple, attractif et interactif a été
développé avec l’entreprise MEDUSIMS. Au cours de la cérémonie, en présence du général
Cuche, président de la Fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque qui décerne le prix de
l’Audace, le prix pour la catégorie Etat-Major des Armées a été remis au médecin en chef
Pierre Pasquier. Le développement du logiciel pour les formations au sauvetage au combat
plus poussées, de niveau SC2 et SC3, est envisagé par son créateur.
THEME 4 - 2 : Les cadets de la victoire Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 31 mai 2016
Auteur : armée de terre « au contact »
Adressé par André Dulou
Depuis 2008, l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) favorise le lien armée-
jeunesse à travers son programme des Cadets de la Défense. Leurs efforts et l’investissement
de tous dans ce projet est désormais récompensé : la commission armée-jeunesse les a ainsi
mis à l’honneur dans le cadre de son concours « Découverte Armées ». Cette initiative de
l’ENSOA, qui s’inscrit dans le cadre du plan ministériel « Egalité des chances », s’adresse
aux jeunes en classes de 4e, 3
e et 2
nde. Ces derniers sont en effet trop jeunes pour intégrer les
classes « Défense et sécurité globale » ; le cursus « cadets de la défense » répond ainsi à un
besoin resté jusqu’à présent vacant auprès de cette classe d’âge. « L’ENSOA est l’une des
premières unités à avoir développé ce dispositif nouveau dans la défense. Sa persévérance
dans l’organisation d’une classe de cadets est exemplaire » explique le capitaine de vaisseau
Liot de Nortbécourt, secrétaire général de la Commission armées-jeunesse et membre du jury.
Dans la région de Saint-Maixent, des jeunes d’une quinzaine de lycées et de collèges
participent donc à ce projet de l’armée de Terre et chaque promotion compte une quarantaine
d’élèves. A travers différentes activités, le programme fait découvrir aux jeunes les valeurs
citoyennes et militaires : visites de musées et de lieux de mémoire, participation à des
cérémonies militaires, chant, suivi d’un code de conduite, sport pour apprendre aux jeunes la
confiance en soi, le respect, la cohésion, le sens des responsabilités, l’engagement ou encore
l’esprit d’équipe. Le projet « Cadets » rythment ainsi la vie de ces jeunes : une demi-journée
par semaine est dédiée à leur engagement. Sur une année, ils participent à au moins 5
cérémonies commémoratives et militaires de l’ENSOA et participent à un camp cohésion de 5
jours en juillet. Mardi soir aux Invalides, le général commandant l’ENSOA a donc vu l’action
de son école au profit des jeunes primée. « L’investissement remarquable - et dans la durée -
de l’encadrement de contact de ces jeunes issus du bassin saint-maixentais trouve en ce jour
une juste récompense. Le prix remis par la Commission armées jeunesse viendra sans nul
doute, s’il en était encore besoin, montrer l’attachement de notre armée de Terre à
l’ensemble de ses concitoyens et notamment à la jeunesse française. J’ai bon espoir que ce
prix incitera encore davantage de collégiens et collégiennes à rejoindre les rangs de nos
Cadets à la rentrée 2016. Ils doivent savoir qu’ils sont les bienvenus et qu’ils y ont toute leur
place. » déclare le général Rochet.
Témoignage de jeunes Cadets
Vanessa, 2e et 3
e promotion : « J’étais une jeune fille qui était plutôt agressive et, grâce aux
Cadets, j’ai pu me calmer. Cela m’a permis de découvrir un milieu qui a été bénéfique. Pour
moi, quitter les Cadets a été dur car c’est une deuxième famille que l’on se crée. »
Rudy, 3e et 4
e promotion : « Je suis venu pour avoir une expérience collective en milieu
militaire en rencontrant de nouvelles personnes. J’ai vu le respect et le civisme. Le camp de
juillet a été un temps fort qui nous a permis de renforcer notre cohésion et de montrer à nos
familles combien nous nous sommes épanouis. »
THEME 4 - 3 : Récompenses et remises de casques pour les marins-pompiers de Marseille Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 31 mai 2016
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Le 30 mai 2016, une cérémonie organisée par le bataillon de marins-pompiers de
Marseille(BMPM) s’est déroulée au cœur de la ville, place Bargemon. Remise de casques aux
élèves de l’école des marins-pompiers, remise de décorations et passation de fanion entre
promotions des cadets des marins-pompiers ont été réalisées sous les yeux du sénateur maire
de Marseille, M. Jean-Claude Gaudin. En présence des autorités civiles et militaires de
Marseille, le vice-amiral Charles-Henri Garié, commandant le bataillon, M. Jean Rampon
directeur de cabinet du Préfet des Bouches-du-Rhône, l’adjoint au Maire délégué au BMPM,
M. Julien Ruas et Mme Lisette Narducci maire des 2ème
et 3ème
arrondissements de de
Marseille ont remis, devant les familles, leurs casques aux 20 élèves issues de la dernière
promotion de l’école des marins-pompiers, marquant désormais leur appartenance au
Bataillon. Cette remise de casques clôt une période de formation de marin-pompier de 16
semaines, au cours de laquelle les élèves ont appris le métier. Ils sont alors engagés pour 4 ans
et intègrent immédiatement à l’issue de leur formation l’un des 18 centres d’incendie et de
secours du bataillon, pour servir en tant qu’équipier sur les engins de secours à personnes et
de lutte contre les incendies.
Immerger les futurs marins-pompiers dans la ville
7 cérémonies de remise de casques sont réalisées chaque année, en public, dans les casernes
du BMPM ou dans des lieux symboliques de la ville (Parvis de la Major, place Bargemon,
esplanade Saint Victor, Palais Longchamps, etc…). Il s’agit d’une volonté commune de
l’amiral commandant le Bataillon et de l’adjoint au maire délégué au BMPM, d’immerger les
futurs marins-pompiers dans la ville et de les présenter à la population qu’ils s’apprêtent à
défendre et secourir.
Remettre des récompenses aux marins-pompiers méritants
Plusieurs distinctions ont également été remises aux marins-pompiers méritants pour s’être
particulièrement distingués lors de leur carrière ou au cours d’interventions de secours
(médaille militaire, médaille d’honneur du service de santé des armées, ordre national du
mérite associatif, médaille de la jeunesse et des sports, médaille de la sécurité intérieure et
lettres de félicitations).
Marquer la passation du fanion entre 2 promotions des cadets des marins-pompiers
La 4ème promotion des cadets du Bataillon a remis à la promotion actuelle (2015-2016), le «
fanion des cadets », symbolisant ainsi la transmission de leur mission civique et de leur
engagement comme ambassadeurs du Bataillon. Cette cérémonie, placée sous le signe des
valeurs de la Marine Nationale à laquelle les marins-pompiers appartiennent, « Honneur,
Patrie, Valeur, Discipline », a permis aux nouveaux marins-pompiers et à l’assemblée toute
entière de mesurer la tâche qui les attend et la grande vigilance dont ils devront faire preuve, à
la veille du coup d’envoi de l’Euro 2016 et de la saison estivale marquée notamment par le
risque de feux de forêts.
THEME 4 - 4 : Hommage à l’historien Patrick Facon Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 31 mai 2016
Auteur : armée de l’air/Cdt Jean-Christophe Pitard Bouet
Adressé par André Dulou
L’historien Patrick Facon s’est éteint dans la nuit du 29 au 30 mai 2016. L’armée de l’air
pleure l’un de ses plus ardents défenseurs.
Né en 1949, Patrick Facon s’est très tôt passionné pour l’histoire militaire et plus
particulièrement celle de l’armée de l’air : il soutient en 1977, sa thèse d’État en histoire, sur
le thème « Les soldats français de l’armée d’Orient, 1915-1919. Recherche sur le moral et
approche des mentalités », et en 2000, son habilitation à diriger des recherches en histoire :
« L’armée de l’air en quête de son identité, 1900-1960 ». Directeur de recherches du service
historique de l’armée de l’air depuis 1980, spécialisé dans l’étude des rapports entre la
politique et le militaire sous la IIIe et la IV
e République, Patrick Facon a enseigné l’histoire de
l’aéronautique et la stratégie aérienne à de très nombreuses générations d’aviateurs dans les
grandes écoles militaires et plus particulièrement à l’École de l’air, au centre d’enseignement
supérieur aérien, au centre d’enseignement militaire supérieur air puis à l’École de guerre.
Son goût pour la transmission du savoir le conduit à enseigner à l’institut d’études politiques
de Paris et à l’université de Saint-Quentin en Yvelines Versailles. L’écrivain a produit une
trentaine d’ouvrages dont les trois quarts portent sur des tranches d’histoire de l’armée de
l’air. En 2013, il est co-auteur de l’ouvrage illustré 80 ans de l’armée de l’air, une histoire de
familles. Poursuivant ses travaux de recherche au sein du centre d’études stratégiques
aérospatiales, il quitte le service actif en septembre 2015. Membre depuis 1996 de l’Académie
nationale de l’air et de l’espace (section Histoire, lettres et arts), il reçoit en avril 2016, des
mains du général Jean-Paul Palomeros, la médaille de l’aéronautique qui témoigne de la
reconnaissance de la Nation pour ses travaux. L'armée de l'air présente ses plus sincères
condoléances à la famille et aux proches de ce passionné de l'aviation, qui, par ses travaux, sa
pédagogie et son sens de la transmission du savoir, a contribué à une meilleure connaissance
de l'histoire de l'armée de l'air, au sein même de l'institution et auprès du grand public.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Afghanistan : les talibans exécutent au moins 16 passagers d’autocar Source, journal ou site Internet : La Libre Belgique
Date : 31 mai 2016
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les talibans ont exécuté mardi au moins 16 passagers qui circulaient dans des autocars dans le
Nord de l'Afghanistan, et ils en retiennent plusieurs dizaines d'autres en otages, ont indiqué les
autorités locales. Il s'agit de la première attaque de ce genre depuis la désignation, la semaine
dernière, d'un nouveau chef à la tête de l'insurrection talibane. "Les talibans ont exécuté 16
passagers et en retiennent toujours 30 autres en otage", a indiqué à l'AFP Sayed Mahmoud
Danish, porte-parole du gouverneur de la province de Kunduz, où se sont déroulés les faits.
Shir Aziz Kamawal, un commandant de la police locale, a quant à lui évoqué un bilan de 17
passagers exécutés par les insurgés. Les talibans "ont arrêté les autocars et en ont fait
descendre les passagers. Ils ont ensuite vérifié leurs identités", selon Shir Aziz Kamawal. "Ils
ont exécuté 17 personnes. Ils ont relâché certains passagers mais en retiennent encore certains
en otage", a-t-il précisé. Les talibans arrêtent fréquemment la circulation dans les zones où ils
sont en position de force pour contrôler les papiers d'identité des passagers et des conducteurs.
Ils exécutent ou retiennent en otage ceux dont ils pensent qu'ils travaillent pour le
gouvernement afghan ou les membres de minorités ethniques ou religieuses. En novembre
dernier, plusieurs membres de la minorité chiite hazara qui circulaient dans la province
instable de Zaboul (sud) avaient ainsi été enlevés par les talibans. Les talibans ne se sont pas
encore exprimés sur les événements de mardi, mais ils montrent leur détermination à
poursuivre le combat, une semaine après la désignation d'un nouveau chef, le mollah
Haibatullah, à leur tête. Ce dernier a remplacé le mollah Mansour, tué dans un tir de drone
américain au Pakistan.
THEME 5 - 2 : Omar Omsen, le recruteur ressuscité du djihad français
Source, journal ou site Internet : Marianne
Date 31 mai 2016
Auteur : Patricia Neves
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Il a orchestré sa propre mort pour dit-il "détourner l'attention des autorités". Omar Omsen, 40
ans, l'un des principaux recruteurs français, est bien en vie. L'équipe de l'émission
"Complément d'enquête" de France 2 l'a retrouvé fin avril 2016, en Syrie, où il dirigerait
encore une cinquantaine de combattants…
Le recruteur français, Omar Omsen, aujourd'hui en Syrie et donné pour mort, est toujours en
vie. Ici au centre de la photo - Extrait Complément d'enquête
Il est vivant. Omar Diaby, 40 ans, l’un des principaux recruteurs de djihadistes français, plus
connu sous son nom de guerre, Omar Omsen, n’a pas succombé à ses blessures, en août 2015,
lors de combats en Syrie, contrairement à ce qu’avaient annoncé ses proches sur les réseaux
sociaux. Selon l’équipe de Complément d’enquête, qui remonte sa trace dans le prochain
numéro de l’émission sur France 2, diffusé ce jeudi 2 avril, l’homme originaire de Nice
aurait en réalité orchestré sa propre mort de manière à détourner l’attention des
autorités afin de "subir une importante opération chirurgicale dans un pays voisin, sans se
faire repérer". "On savait qu’il n’était pas mort mais on espérait se tromper", confie
à Marianne une source proche du dossier, qui a reconnu l’intéressé dans l’extrait du
documentaire diffusé, pour sa part, ce lundi 30 mai, sous des traits
toutefois "amaigris." Dans un campement de fortune établi quelque part, à l’ouest de la
frontière turco-syrienne, l’ex-braqueur niçois apparaît en effet affaibli en cette fin
d'avril 2016. En deux ans, il aurait perdu les deux tiers de ses troupes, qui s’élèvent
aujourd’hui à une cinquantaine de combattants.
Omar Omsen, un gourou ressuscité
S’il "envoie les jeunes" au front, lui "se garderait" toutefois d’aller combattre poursuit notre
source. Son truc à lui, "fin manipulateur", sorte de "gourou" dont la parole est considérée par
ses oies comme celle "du bon dieu en personne", c’est la propagande. A Nice, il avait déjà
montré sa capacité de nuisance en publiant sur internet une série de vidéos - la série
19HH - aux relents complotistes, portant aussi bien sur la mort de Ben Laden que sur la
question palestinienne. Des vidéos visionnées par des dizaines de milliers de jeunes,
partis rejoindre, pour certains, la Syrie. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Omar
Omsen, ressuscité, semble revenir aujourd’hui aux sources de son "succès" sur la toile en
autorisant une caméra de télévision à filmer le quotidien de sa petite
communauté. "Baignade", "célébrations religieuses", "construction de maisons" etc. autant
de moments soigneusement mis en scène dans le documentaire pour, espère-t-il sans
doute, appâter à nouveau le chaland…
THEME 5 - 3 : Les peshmergas s’enfoncent dans les terres chrétiennes de la plaine de Ninive Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour
Date : 31 mai 2016
Auteur : Wilson Fache
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des peshmergas sur la ligne de front, près du village de Hassan Sham, à 45 km de Mossoul,
hier. Safin Hamed/AFP
Les combattants kurdes mènent une offensive contre des territoires de l'EI à l'est de Mossoul,
s'emparant d'au moins neuf villages et se rapprochant ainsi un peu plus du principal bastion
des jihadistes en Irak et de la ville de Qaraqosh. La poussière ocre qui s'envole au passage des
convois militaires se mêle à l'épaisse fumée noire des feux qui rongent le bord de la route. Le
sourire aux lèvres, des combattants peshmergas lèvent les bras vers le ciel, les doigts tendus
en signe du « V » de la victoire. Assis à l'arrière d'un véhicule blindé en mouvement, Harem
Zhyan protège son visage du vent sec à l'aide d'un foulard écarlate. De petites gouttes de sueur
perlent sur son visage alors qu'il raconte avec excitation sa première journée sur le front :
« Nous avons lancé l'attaque depuis le village de Hasan Sham puis nous avons été vers Zahrat
Khatun, Muftia et Tall Aswad. Grâce à Dieu, l'opération fut un succès », s'exclame-t-il. Tôt
dimanche matin, les forces peshmergas, avec le soutien de la coalition internationale menée
par les États-Unis, ont entamé leur offensive visant à prendre des territoires à l'est de Mossoul
des mains des jihadistes du groupe État islamique (EI). « Nous n'avons eu que quelques
blessés. Des kamikazes se sont fait exploser près de nous. Il y a à peine une demi-heure, un
autre kamikaze s'est fait exploser », explique un officier qui se repose à présent à l'ombre
d'une voiture couverte d'une épaisse couche de poussière. L'opération de grande ampleur,
lancée avec plus de 5 000 soldats, a permis de reprendre le contrôle, après deux jours de
combats, de plusieurs villages peuplés de kakeis et de shabaks. Ces minorités ethniques et
religieuses avaient dû fuir du jour au lendemain lorsque les jihadistes se sont emparés d'un
tiers de l'Irak il y a deux ans. Hier, les Kurdes ont poursuivi leur avancée, s'emparant
notamment des villages de Wardak et Tulaband, et consolidant un peu plus leur emprise sur
des territoires que le gouvernement central et la région autonome kurde se disputent.
Désormais, les combattants s'enfoncent dans les terres chrétiennes de la plaine de Ninive,
avec la deuxième plus grande ville d'Irak en ligne de mire. « Pour reprendre Mossoul, il nous
faudra attendre la coalition internationale et l'armée irakienne, mais les peshmergas
participeront à la bataille », assure le général Bahjat Taymes, positionné à Hassan Sham, une
base arrière où des militaires de la coalition sont visibles mais refusent de se laisser identifier.
L'intervention des peshmergas à l'est de Mossoul intervient alors que l'armée irakienne,
soutenue par des milices chiites, a annoncé son entrée dans Fallouja tôt hier matin. Une
semaine auparavant, c'étaient les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les
YPG (Les Unités de protection du peuple), qui lançaient une opération contre Raqqa, la
capitale de l'EI en Syrie.
« Avec ou sans l'armée irakienne »
« Ça, c'est Muftia. Les peshmergas ont attaqué à 4 heures du matin », explique Dana Salah en
stationnant sa voiture à proximité du village, juste à côté de la tête d'un militant de l'EI
décapité par une explosion. En sortant de la voiture, un autre soldat kurde n'hésite pas à saisir
la tête par les cheveux pour l'observer de plus près. « En tant que kurdes, nous devons nous
défendre à tout prix », explique le combattant peshmerga en regardant son ennemi dans les
yeux. « Nous ne sommes pas injustes. Nous aimons l'humanité », ajoute-t-il avant de jeter la
tête derrière un muret en pierre. Dans le village, les combattants se promènent en suivant le
réseau de tunnels creusés par les jihadistes pendant l'occupation. À l'intérieur d'un bâtiment en
ruines, une douzaine de peshmergas se pressent autour de l'entrée de l'un des tunnels,
visiblement impressionnés par l'ingéniosité de l'ouvrage. « Il fait combien de mètres de
profondeur ? » demande un combattant. « Cinq mètres », répond un autre en se penchant au-
dessus du trou. « Ils se cachaient là quand les avions de la coalition les bombardaient »,
raconte le combattant kurde Shorsh Mohammad. Un jour avant le début de l'opération lancée
par les peshmergas, le général Sirwan Barzani, neveu du président Massoud Barzani,
expliquait à L'Orient-Le Jour qu'il avait pour objectif de « prendre Qaraqosh et les villes
chrétiennes » dans la plaine de Ninive. Située à 30 kilomètres au sud-est de la « capitale »
irakienne de l'EI, la prise de Qaraqosh (appelée aussi Bakhdida) annoncerait la première étape
de la bataille pour Mossoul en tant que telle, selon le général. « Se rendre là-bas signifie aller
à Mossoul », lâche Sirwan Barzani. « Avec ou sans l'armée irakienne, nous devons libérer ces
territoires », assure-t-il, avant d'ajouter qu'il leur faudra « deux ou trois étapes » pour prendre
ce bastion chrétien où 75 000 personnes vivaient avant le « califat ». Ils sont des milliers à
avoir quitté Qaraqosh pour trouver refuge à Ainkawa, la banlieue chrétienne de la capitale
kurde Erbil, où les déplacés internes suivent avec attention la progression de l'offensive. La
petite croix en or posée sur son chemisier aubergine est l'un des biens les plus précieux que
Bahiya Sulekha a emporté avec elle au moment de fuir l'assaut des jihadistes sur Qaraqosh. La
septuagénaire vit désormais avec son fils et ses petits-enfants dans un appartement qu'elle
loue 600 dollars par mois. « Même si la ville est détruite, nous y retournerons », assure
Bahiya Sulekha, avant d'ajouter, un sourire dessiné sur ses joues ridées : « J'espère que nous
serons de retour à Qaraqosh pour Noël. »
THEME 5 - 4 : Face à l’extrémisme religieux et violent – Sahel : les imams pour la coexistence pacifique Source, journal ou site Internet : Liberté
Date : 31 mai 2016
Auteur : Lyès Menacer
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La capitale sénégalaise Dakar abrite depuis hier le quatrième atelier de la Ligue des oulémas,
prêcheurs et imams des pays du Sahel, sous le thème “Les valeurs de coexistence pacifique
face à l’extrémisme religieux et violent”. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué
par une montée de l’extrémisme religieux au Sahel et un retour en force des groupes
terroristes qui menacent la stabilité des pays de cette région. Le Mali, un des membres de
cette association, est d’ailleurs le théâtre de cette violence qui a débordé ces derniers mois
dans les pays voisins, dont le Burkina Faso et la Côté d’Ivoire. Ces pays ont été directement la
cible d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), appuyée par des groupuscules terroristes à
l’ambition de semer la terreur partout dans une région également confrontée à la pauvreté et
aux conditions climatiques des plus rudes. L’atelier convoqué à Dakar, après celui d’Alger en
novembre 2015, a pour but de mettre en avant les valeurs de coexistence pacifique à l'ombre
des menaces sécuritaires dans la région du Sahel et le lac Tchad, a rapporté l’APS. La
rencontre vise particulièrement à préserver la stabilité dans la région, à travers la contribution
des oulémas et des prêcheurs dans le traitement de l'extrémisme religieux qui menace la
région, également menacée par l’autre groupe nigérian Boko Haram, très présent au niveau de
la région du lac Tchad. À l’issue du 3e atelier organisé en novembre 2015 à Alger, cette
association a estimé qu’outre la “méconnaissance de la religion et de la réalité de l’islam”,
“d’autres raisons d’ordre social, psychologique, éducatif” ont également “concouru à
l’émergence de ce fléau (le terrorisme, ndlr) et à son expansion fulgurante dans notre région”,
lit-on dans le communiqué final. Les groupes terroristes recrutent en effet chez la catégorie
des jeunes chômeurs et des déçus par les gouvernements en place, comme le démontrent
plusieurs articles d’information dans la presse locale. Au Mali, transformé en sanctuaire pour
les groupes armés, les terroristes recrutent leurs troupes dans les villages isolés où la
population n’a cessé de crier à l’abandon. Même cela ne peut pas justifier à lui seul le départ
des jeunes pour ce qui est communément appelé le “jihad”. La misère sociale, la pauvreté et
l’absence de réelles perspectives de développement poussent une partie des populations du
Sahel à rejoindre les mouvements terroristes ou, du moins, à demeurer passive devant leur
présence. Pour rappel, Dakar a accueilli en mars dernier une autre rencontre du même type,
initiée par la Ligue islamique mondiale, ayant pour objectif de mettre en place un “plan
stratégique” antiterroriste international, basé sur “une approche multidisciplinaire”, comme l’a
rapporté la presse locale. “Le terrorisme est dangereux pour la stabilité, l’économie et les
relations sociales (…) Faire face à ce fléau doit commencer par en éradiquer les causes. La
première cause, c’est l’incompréhension de l’islam, qui conduit à l’extrémisme”, avait estimé
à l’occasion le secrétaire général de cette Ligue, Abdallah Ben Abdelmouhsine At-Turky. Si
les leaders religieux de ces deux organisations ont identifié les causes de cette montée de
l’extrémisme religieux et violent, ils ne disposent pas toutefois des moyens pour mener une
lutte efficace contre ce problème devenu d’ordre mondial. C’est pourquoi des pays de la
région de l’Afrique de l’Ouest ont préconisé récemment de mettre en œuvre une nouvelle
politique de coopération contre le terrorisme, comme l’échange d’informations, mais aussi le
renforcement des dispositifs de coopération économique.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Plus de 45 millions de personnes sont toujours réduites en esclavage Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 31 mai 2016
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un rapport de la Walk Free Foundation présente ce bilan choquant. La Corée du Nord,
l'Inde et la Chine sont notamment pointées du doigt.
Des enfants-soldats au Sud-Soudan. © AFP/ SAMIR BOL
Le rapport "2016 Global Slavery Index" de la Walk Free Foundation dévoilé mardi 31 mai
révèle un chiffre aussi étonnant qu'inquiétant : plus de 45 millions de personnes sont victimes
de formes modernes d'esclavage dans le monde. La grande majorité se trouve dans la région
Asie-Pacifique. Ce rapport est une initiative lancée en 2012 par le magnat australien des
mines Andrew Forrest pour sensibiliser à l'exploitation de l'homme par l'homme qui englobe
des cas de figure très différents. Trafic de personnes, prostitution forcée, enfants soldats,
travail forcé, utilisation des enfants dans le commerce international de stupéfiants..., ces
formes d'esclavage se multiplient aujourd'hui, en grande partie à cause de la vulnérabilité
exacerbée par la pauvreté, la discrimination et l'exclusion sociale, relève de son côté l'ONU.
Le rapport de la Walk Free Foundation compile des informations de 167 pays, issues de 42
000 entretiens en 53 langues afin de déterminer le nombre de personnes asservies et la
réponse des gouvernements. Il avance un chiffre de personnes concernées en hausse de 28 %
par rapport à il y a deux ans, mais cela traduit une amélioration de la collecte de données,
davantage qu'une aggravation d'un problème difficile à quantifier.
La Corée du Nord en tête
L'Inde est selon le rapport le pays qui compte le plus de personnes soumises à l'esclavage
(18,35 millions), mais c'est en Corée du Nord que l'incidence de ce fléau est la plus forte (4,37
% de la population) et la réponse du gouvernement la plus faible. Au total, 124 pays ont
criminalisé la traite des êtres humains, conformément au Protocole de l'ONU de 2003 visant à
prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Et
96 pays ont adopté des plans d'action pour coordonner la réponse gouvernementale.
Cependant, Andrew Forrest a estimé que davantage devait être fait. "Nous appelons les
gouvernements des 10 premières économies au monde à promulguer des lois, au moins aussi
fortes que le Modern Slavery Act britannique de 2015, en prévoyant un budget et des
capacités pour s'assurer que les organisations responsables des formes modernes de
l'esclavage rendent des comptes", a-t-il dit. C'est en Asie que l'esclavage est le plus répandu.
Derrière l'Inde viennent la Chine (3,39 millions), le Pakistan (2,13 millions), le Bangladesh
(1,53 million) et l'Ouzbékistan (1,23 million). En termes d'incidence, l'Ouzbékistan (3,97 %
de la population) et le Cambodge (1,65 %) sont sur le podium après la Corée du Nord, seule
nation au monde qui n'ait pas explicitement criminalisé les formes contemporaines
d'esclavage. Le rapport déplore en outre la faible réponse gouvernementale à ce fléau en Iran,
en Chine et à Hong Kong
THEME 6 - 2 : Ne prenons pas nos désirs de vaincre l’Etat islamique pour la réalité Source, journal ou site Internet : Slate
Date : 30 mai 2016
Auteur : Eric Leser
Adressé par Elie Billaudaz
Le livre de Scott Atran «L’État islamique est une révolution» et le film de Bernard-Henry
Lévy «Peshmerga» nous rappellent opportunément que, pour vaincre une idéologie comme
celle de Daech, la volonté de combattre est essentielle. Nous avons la mémoire courte, très
courte. Les manifestations et les grèves, les violences urbaines et la lutte des classes ont effacé
de notre quotidien la menace terroriste, la guerre que nous menons, soi-disant, depuis plus de
six mois contre l’État islamique (EI). Nous nous réconfortons facilement en voyant les
djihadistes bombardés par les États-Unis, la Russie, une coalition occidentale dont nous
sommes, et attaqués au sol par les troupes du Hezbollah libanais et des gardiens de la
révolution iraniens, l’armée irakienne, ce qui reste de celle de Bachar el-Assad, les milices
chiites et surtout les peshmergas kurdes. Soumis à une telle pression, l’État islamique perd du
terrain, lentement, en Syrie comme en Irak. Mais c’est une illusion que de croire que «nous
vaincrons parce que nous sommes les plus forts», pour paraphraser la phrase tristement
célèbre prononcée en septembre 1939 par Paul Reynaud. Elle recouvrait également des
affiches vantant l’achat de bons d’armement et montrant une mappemonde avec les empires
britannique et français face à la «toute petite»Allemagne nazie. Nous rappeler cette réalité,
c’est tout le mérite d’un petit livre de l’universitaire franco-américain Scott Atrantitré L’État
islamique est une révolution et du film Peshmerga, très réussi, de Bernard-Henry Lévy.
«Valeurs sacrées»
Le livre de Scott Atran nous montre la nature réellement révolutionnaire de l’EI: la volonté de
combattre et de se sacrifier des hommes et des femmes qu’il recrute, portés par des «valeurs
sacrées». Le documentaire de BHL renforce cette analyse en prouvant que, pour faire front,
dans tous les sens du terme, et vaincre les djihadistes, la volonté de se battre est la première
arme. Les seuls à la posséder aujourd’hui avec au moins autant de force que les fanatiques de
l’État islamique sont les peshmergas kurdes. Et pour expliquer le mépris de la mort des
djihadistes, qu’on ne vienne pas nous resservir le vieux bobard inventé pendant la guerre de
Corée du lavage de cerveau. Cela n’existe pas. Les kamikazes de l’EI savent ce qu’ils font.
Scott Atran nous rappelle d’autres réalités dérangeantes sur l’islamisme radical. C’est un
mouvement planétaire qui a conquis des centaines de milliers de kilomètres carrés et des
territoires peuplés de millions de personnes: en Irak et en Syrie, mais aussi en Libye, dans le
Sinaï, au Nigéria… Des combattants se réclamant de l’État islamique ont frappé sur tous les
continents. C’est une révolution qui veut détruire le monde actuel pour le remplacer par un
nouveau monde de «justice et de paix» uni sous la bannière du prophète. L’islamisme
radical n’est pas un simple nihilisme, comme le décrit Olivier Roy, qui s’adresserait à des
marginaux et des délinquants totalement ignorants des questions religieuses et géopolitiques.
À nouveau, c’est une vision des choses réconfortante, mais qui ne correspond pas à la réalité.
Bien sûr, il y a des marginaux et des délinquants qui rejoignent l’EI, tout comme il y en avait
dans les rangs des SA et des bolchéviques, mais sa dynamique et son succès reposent sur un
projet profondément séduisant car il est le seul aujourd’hui qui se propose de changer le
monde.
Pouvoir d’attraction
Attaqué de toutes parts par des ennemis intérieurs et extérieurs, l’État islamique ne s’est pas
délité et ne s’est pas encore vraiment affaibli. Il vient de lancer une offensive au nord et à l’est
de la Syrie dans les régions d’Alep, d’Azaz et de Deir-a-Zor et a infligé des dommages
importants les 14 et 23 mai à des bases russes et syriennes proches de Jableh et Tartous. L’EI
s’est enraciné dans les territoires qu’il contrôle et étend son influence en Asie centrale et en
Afrique. Comme le montre bien Peshmerga, seuls les combattants kurdes et quelques troupes
conduites par les Gardiens de la révolution iraniens ont réussi sur le terrain à repousser son
expansion avec l’appui massif des aviations américaines et russes. Il n’existe aujourd’hui rien
dans le monde musulman sunnite, aucune force, capable de concurrencer la voix et le pouvoir
d’attraction de l’EI et de ses affidés. L’EI est au djihadisme ce que le bolchevisme était au
communisme. En construisant un État central attaqué de toutes parts mais qui résiste, il a
mangé al-Qaida de la même façon que les bolcheviques ont absorbé et annihilé les anarchistes
et les mencheviks.
Force psychologique
Scott Atran, qui est anthropologue, met en exergue une dimension négligée mais essentielle
de cette guerre qui nous semble à la fois si proche et si lointaine, la force psychologique des
combattants. Cela tient aux ressorts profonds de l’âme humaine et à son attirance pour le
sacrifice et des causes qui nous dépassent. L’auteur cite même une phrase du Léviathan, de
Thomas Hobbes, au sujet du sacrifice réalisé au nom d’un idéal transcendant: «Un privilège
de l’absurdité auquel nulle créature n’est sujette sinon l’homme…» Illustration: le 6 juin
2014, 350 à 400 combattants de l’État islamique attaquent la prison de Badoushpour, à
Mossoul, afin de libérer les prisonniers sunnites et massacrent au passage 600 prisonniers
chiites. Une armée irakienne de 18.000 hommes formée par des officiers Américains se
débande… Ces hommes sont effrayés par les kamikazes. La panique est aussi ce qui menace
les sociétés occidentales face à la menace terroriste. Les responsables politiques français,
belges, américains… n’ont cessé d’appeler les populations au calme après les attentats des
derniers mois. Pour Scott Atran, les sociétés cohérentes cultivent des valeurs, spirituelles ou
temporelles, que les peuples sont prêts à défendre en se battant et en risquant de lourdes
pertes, sans accepter de compromis. Mais elles n’existent plus dans la très grande majorité des
démocraties occidentales. C’est sans doute notre plus grande faiblesse face aux «barbares» de
l’État islamique avec notre capacité à ne pas regarder la réalité en face quand elle nous
dérange
THEME 6 - 3 : De jeunes Français brillent dans les concours internationaux de mathématiques Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 30 mai 2016
Auteur : avec AFP
Adressé par Elie Billaudaz
La relève se profile pour maintenir la France à l’avant-garde des mathématiques. Avec douze
médailles Fields — l’équivalent d’un prix Nobel dans cette discipline —, elle se classe au
deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis. Et, depuis peu, elle se distingue dans
les concours internationaux de mathématiques réservés aux lycéens. Lucie Wang, en
terminale au lycée Louis-le-Grand à Paris, a remporté cette année la médaille d’or des
Olympiades européennes réservées aux filles. Alexandre Thiault, du lycée du Parc à Lyon, est
monté sur la plus haute marche des Olympiades balkaniques, autre concours réputé. De
quoi donner des espoirs à l’approche du Tournoi français des jeunes mathématiciennes et
mathématiciens et des Olympiades internationales de mathématiques, où la France a terminé à
la 14e place l’an dernier, son meilleur résultat depuis 1992.
« L’exploration d’un nouveau monde »
Henry Bambury, 16 ans, en terminale scientifique au lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris,
a été sélectionné avec une poignée d’autres jeunes Français pour ces deux tournois, qui se
dérouleront cet été à Hongkong et à Saint-Pétersbourg. Grâce à des stagesorganisés par
Animath, association qui promeut cette matière auprès des jeunes, l’adolescent a découvert il
y a trois ans « des maths différentes de ce qu’on fait en classe ». « Pas besoin de gros
théorèmes ou de beaucoup de calculs, juste de la réflexion. Pour parvenir à une solution jolie,
assez courte, et propre », explique-t-il à l’AFP. Il réfléchit parfois avec ses camarades à des
énoncés dont la solution échappe encore à des chercheurs aguerris, un
exercice « amusant » qu’il compare à « l’exploration d’un nouveau monde ». La progression
de jeunes talents français s’explique par le développement, dans plusieurs grandes villes, de
clubs de maths ouverts aux élèves dès la classe de troisième et animés bénévolement par des
chercheurs. Et par un début de diffusion de leur action au sein des établissements scolaires.
Mais on est loin du compte, estiment les organisateurs. « Nos appels sont insuffisamment
relayés » dans les collèges et lycées, regrette Jean-Louis Tu, enseignant-chercheur à
l’université de Lorraine et responsable de la préparation pour les Olympiades. « Les “maths
olympiques” ne sont pas des maths scolaires. Les énoncés, de parfois seulement trois lignes,
sont des énigmes mathématiques. C’est le plaisir de la recherche et de la découverte qui
attire » les jeunes, explique-t-il.
« Des maths en dehors des contraintes scolaires »
Cette notion de plaisir, « essentielle », a « hélas complètement disparu du cadre scolaire », où
les mathématiques sont vécues principalement comme critère de sélection, note Mathieu
Lequesne, étudiant à Polytechnique et membre du comité d’organisation du
Tournoi international. Selon lui, les professeurs « n’ont pas le loisir de développer le côté
ludique, car “il faut finir le programme pour le bac” ». Martin Andler, président d’Animath,
coorganisateur du Salon de la culture et des jeux mathématiques à Paris qui s’est achevé
dimanche, rêve de club de maths sur le modèle des clubs théâtre ou de course à pied dans tous
les établissements scolaires. Avec l’idée de proposer « des maths en dehors des contraintes du
programme scolaire », notamment à destination des élèves des établissements moins
prestigieux, et des filles, deux publics peu ou pas représentés lors des stages et compétitions.
Bodo Lass, chercheur à Lyon et animateur du très réputé Club des mathématiques discrètes,
assure qu’« il y a dans chaque classe au moins un élève qui préférerait un magnifique
concours de mathématiques aux cours d’anglais le mercredi matin ». Beaucoup d’élèves à
très fort potentiel ne sont pas détectés, déplore Martin Andler. Or, les mathématiques sont un
vrai enjeu : la discipline apporte à l’économie française 285 milliards d’euros de valeur
ajoutée, soit 15 % du PIB, selon une étude parue en 2015.
THEME 6 - 4 : France : un ex-indicateur des gendarmes aurait livré des armes à Coulibaly Source, journal ou site Internet : La Libre Belgique
Date : 31 mai 2016
Auteur : Belga
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un ancien indicateur des gendarmes de la section de recherches de Lille aurait fourni une
partie des armes utilisées par Amédy Coulibaly à l'Hyper Casher lors des attentats de janvier
2015 à Paris, selon les informations de la chaîne française BFMTV et reprises par plusieurs
médias. L'homme, un dénommé Claude Hermant, proche de l'extrême droite du nord de la
France, aurait fourni six mois avant les attentats de janvier 2015 à Amédy Coulibaly quatre
pistolets Tokarev et les deux Kalachnikov qui seront retrouvés plus tard dans l'Hyper Cacher
et dans la planque du terroriste, selon BFMTV. Interrogé par l'antiterrorisme en décembre
dernier, Claude Hermant raconte qu'à l'époque, il est un indicateur des gendarmes de la
section de recherches de Lille. Sa mission: acheter des dizaines d'armes pour les revendre,
sous la supervision de la gendarmerie. Il n'a alors qu'un seul acheteur, un dénommé Samyr,
selon la chaîne d'information française. Selon BFMTV, un adjudant-chef a reconnu devant
des policiers que Claude Hermant, actuellement en détention pour son implication présumée
dans une affaire de trafic d'armes instruite à Lille, était l'une de ses sources. La compagne de
M. Hermant, également auditionnée en décembre 2015, a pointé la responsabilité des
gendarmes qui "n'ont pas fait leur boulot" pour remonter jusqu'à la filière terroriste. Les
gendarmes n'ont pas souhaité réagir, conclut la chaîne d'info.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Les fans zones de l’Euro 2016 suscitent l’inquiétude Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 30 mai 2016
Auteur : Delphine de Mallevoue et Jean-Marc Leclerc
Adressé par Elie Billaudaz
Des supporteurs polonais encouragent leur équipe depuis le fan park de Paris, installé près de
la Tour Eiffel, lors de l'Euro 2012.Crédits photo : YAGHOBZADEH RAFAEL/SIPA/SIPA
Attentat, hooliganisme… À quelques jours du début de la compétition de football, la
sécurisation de ces espaces en plein air, qui permettent aux supporters sans billet de se réunir
pour regarder le match sur écran géant, divise la classe politique et constitue un vrai casse-tête
pour les villes hôtes.
Véritable casse-tête sécuritaire alors que la menace terroriste n'a jamais été aussi forte, les
«fans zones» qui vont accueillir dans dix villes hôtes de France les supporteurs pendant l'Euro
2016 (1), du 10 juin au 10 juillet, font l'objet d'une polémique et d'une forte inquiétude tandis
qu'on aborde le dernier virage des préparatifs. Créées en 2008 par l'UEFA pour l'Euro de
football en Autriche et en Suisse, ces zones placées au cœur des villes et gérées par les
municipalités sont des lieux clos, mais en milieu ouvert, pour permettre aux supporteurs sans
billet pour aller au stade de se réunir afin de regarder des matchs. Aménagés d'écrans géants,
de villages d'activités et d'espaces dédiés aux concerts et aux animations sportives, ces lieux
officiels de retransmission publique des 51 matchs de la compétition, généralement ouverts de
midi à minuit, sont des zones de concentration des foules: 7 à 8 millions de personnes sont
attendues. De «20.000 à 100.000 personnes par site», note un document interministériel de
mars 2015 «portant prescriptions nationales en matière de sécurisation des fans zones». Des
cibles potentielles, difficiles à sécuriser pendant l'état d'urgence. D'autant que, comme
l'indique un enregistrement audio retrouvé dans l'ordinateur portable de l'un des frères
El Bakraoui, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris en novembre et à Bruxelles en
mars, les membres de la cellule franco-belge responsable de ces attentats suggéraient de
frapper la France juste avant la compétition pour la faire annuler. «Ce sera la honte pour eux,
c'est une grosse perte financière et ça leur servira de leçon», révélait le document. Le sujet
inquiète riverains et élus, mais divise aussi la classe politique depuis des semaines. Au sein
même de la droite, les dissensions sont fortes. Alors que David Douillet, vice-président (LR)
de la région Île-de-France chargé de l'action internationale et du tourisme, a qualifié ces
rassemblements de supporteurs de «complètement irresponsables», Alain Juppé, maire de
Bordeaux et président du club des villes hôtes de l'Euro de football, a réaffirmé sa volonté de
les maintenir. «Parce qu'il n'est pas question de céder à la menace», a-t-il déclaré. L'ancien
président de la République Nicolas Sarkozy a, pour sa part, estimé que le maintien de l'Euro
était «une bonne décision» mais que les fans zones constituaient «un risque».
Les fans zones, «un souci de plus à gérer»
Les syndicats policiers, eux, ne craignent pas seulement la menace terroriste. Le patron de
Synergie-Officiers, Patrice Ribeiro, l'assure: «Le problème principal demeure le hooliganisme
et les débordements conventionnels.» Pour Jean-Claude Delage, numéro un d'Alliance
(majoritaire chez les gradés et gardiens), les fans zones sont «un souci de plus à gérer, dans un
contexte déjà très tendu». Au sein d'Unité-SGP-FO, Nicolas Comte estime, lui, que «les
déplacements anarchiques hors des fans zones seront tout aussi compliqués à gérer».
«Si nous avions connaissance d'une menace précise, nous n'hésiterions pas à remettre en cause
l'ouverture de telle ou telle zone» Manuel Valls
Mais le premier ministre, Manuel Valls, déterminé, a indiqué que «les fans zones vont être
contrôlées, protégées par des services de sécurité publics et privés» et que, «sauf événement,
sauf menace particulière, ces fans zones sont maintenues». Le chef du gouvernement fera «un
point précis» mercredi avec «les responsables des différents groupes parlementaires» sur la
sécurité des fans zones, fortes d'un dispositif de 90.000 hommes dont plus de 77.000 policiers,
gendarmes et pompiers et 12.000 agents privés. «Les fans zones seront sécurisées comme les
stades», a-t-il souligné tout en précisant que «si nous avions connaissance d'une menace
précise, nous n'hésiterions pas à remettre en cause l'ouverture de telle ou telle zone».
Les Français, eux, ont une confiance relative, à en juger par un sondage de Fiducial-Odoxa
publié lundi. Malgré la menace, six citoyens sur dix (64 %) sont opposés à la suppression des
fans zones, tout en estimant qu'il est risqué de s'y rendre. L'accès aux fans zones, gratuit, fera
l'objet d'un comptage «permettant d'établir à tout moment le taux de remplissage», indiquent
les ministères de l'Intérieur et des Sports. Mais aussi de filtrages avec «plusieurs niveaux de
contrôle», «allant du visuel avec ouverture des sacs (systématique) jusqu'à la palpation de
sécurité (en cas de menace avérée)». Un dispositif qui sera redéfini quotidiennement par le
préfet après analyse transmise par les services spécialisés de la Direction générale de la police
nationale (DGPN), en fonction de la menace et de l'évaluation du risque. Les forces de
sécurité de l'État assureront la sécurisation de l'espace public extérieur aux fans zones (tout en
pouvant intervenir à l'intérieur en cas de désordre ou même de manière préventive), tandis que
l'organisateur est responsable du dispositif de sécurité interne, avec le concours de la police
municipale et d'agents de sécurité privés. Un système de vidéoprotection à l'intérieur et autour
des sites a été préconisé par Beauvau. Si la vente d'alcool est autorisée au sein des fans zones,
leur apport de l'extérieur n'est en revanche pas permis.
(1) Bordeaux, Lens, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Paris, Saint-Denis, Saint-Étienne et
Toulouse.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Immersion de la seconde hydrolienne du projet EDF de Paimpol-Bréhat Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 30 mai 2016
Auteur : Adressé par François Jouannet
La seconde hydrolienne DCNS/OpenHydro du parc démonstrateur hydrolien d’EDF a été
mise à l’eau dimanche 29 mai sur le site de Paimpol-Bréhat. Inaugurée le 13 mai dernier à
Brest, en présence de la ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène
Royal, l’hydrolienne avait quitté Brest jeudi dernier pour rejoindre son site d’exploitation, au
large de Ploubazlanec (Côtes d’Armor). Son immersion est une étape majeure dans l’avancée
de ce projet qui représente une première mondiale. Le projet EDF de Paimpol-Bréhat porte
sur la mise en service de deux hydroliennes de 16 mètres de diamètre reliées à un
convertisseur sous-marin commun, conçu et fabriqué par General Electric, qui va transformer
l’énergie en courant continu pour fournir 1 MW d’électricité. Ces turbines formeront le
premier parc, en France et dans le monde, d’hydroliennes raccordées via un seul et même
câble au réseau national de distribution d’électricité. Arrivée vendredi 27 mai sur son site
d’exploitation, la seconde hydrolienne du projet a été immergée avec succès, dimanche 29
mai, à une quarantaine de mètres de profondeur et à une dizaine de mètres de sa jumelle, mise
à l’eau le 20 janvier dernier. Cette opération techniquement complexe a été menée avec
succès par les équipes DCNS/OpenHydro, avec un niveau de précision particulièrement élevé
pour respecter la distance requise entre les deux turbines qui seront bientôt raccordées à un
câble unique pour rapatrier l’électricité produite à terre. Les équipes de DCNS/OpenHydro
ont pu assurer l’immersion de la turbine en moins d’une heure grâce à la barge dédiée qui
permet de déposer l’hydrolienne sur les fonds marins, sans qu’aucuns travaux de génie civil ni
intervention de plongeurs ne soient nécessaires. Une fois la barge stabilisée, l’hydrolienne a
pu être posée au fond de l’eau grâce à un système de treuils et de câblage, équipé de moteurs
hydrauliques. Ce système unique permet de sécuriser et faciliter les opérations d’installation
et de maintenance, tout en assurant un niveau de précision optimal. L’objectif est désormais le
raccordement au réseau électrique des deux hydroliennes, qui devrait avoir lieu durant l’été
2016. Cette dernière opération marquera un tournant important dans le développement de
l’hydrolien : deux turbines seront alors raccordées au réseau électrique par un unique câble,
formant la première ferme d’hydroliennes au monde. Grâce à ce projet, mené sous maîtrise
d’œuvre EDF, les différents partenaires vont pouvoir valider le principe technologique de
ferme hydrolienne, étape indispensable avant le passage aux fermes pilotes dont le projet
Normandie Hydro, mené en partenariat par DCNS et EDF Energies Nouvelles, sera l’une des
concrétisations avec le raccordement en 2018 au réseau de 7 hydroliennes dans le Raz
Blanchard.
THEME 8 - 2 : EDF énergies nouvelles turbine au Big data Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 31 mai 2016
Auteur : Reynald Fléchaux
Adressé par Elie Billaudaz
La filiale californienne d’EDF, spécialisée dans les énergies renouvelables, collecte et
analyse ses données de production dans SAP Hana. Dans ce secteur, les Big Data font
partie des services qu’attendent les clients.
Basée à San Diego, la filiale d’EDF Energies Nouvelles aux Etats-Unis porte une part des
ambitions de l’énergéticien français sur le créneau des énergies renouvelables. Des ambitions
affirmées puisque EDF, dans le cadre de son plan stratégique pour 2030, entend doubler sa
production d’énergie renouvelable à cette échéance. Pour Matthias Beier, le vice-président en
charge de l’IT de la filiale américaine, la plus importante de cette branche du groupe, cet
objectif est indissociable d’une meilleure exploitation de la donnée.
« Nous exploitons des fermes éoliennes immenses, des
centrales de production solaire, des centres de stockage d’énergie sur batteries (afin de
vendre des services d’équilibrage de charge sur le réseau, NDLR) ou encore des centrales de
biomasse ou de biogaz, explique le responsable. Toutes ces installations génèrent
d’impressionnants volumes de données. Mais, jusqu’à récemment, nous n’utilisions pas très
bien ces informations. » Il y a 18 mois, la filiale d’EDF à San Diego se lance donc en quête
d’un système à même de centraliser cette masse de données. Et se tourne vers SAP Hana, la
base de données In-Memory de l’éditeur allemand. « Car nous avions besoin d’analyses de
données en quasi-temps réel », justifie Matthias Beier, qui écarte tout recours à une
technologie traditionnelle de datawarehouse impliquant des duplications de données.
Google ou Microsoft ne comprendraient pas
Pour mettre en place cette architecture, EDF Renewable Energy – le nom de cette branche du
groupe français outre-Atlantique – et son intégrateur KPIT ont travaillé avec SAP et l’éditeur
OSIsoft, spécialiste d’outils de collecte des données issues des Scada, pour développer un
connecteur dédié pour Hana. « La solution d’OSI Soft collecte les données et gère les
historiques ; elle est reliée à la plate-forme Hana vouée à exposer les données aux
utilisateurs, qui y accèdent via des outils comme Tableau ou Business Objects », détaille le
DSI. Selon ce dernier, la mise en place de l’infrastructure a demandé six mois de travail, le
projet, basé sur des appliances Cisco UCS, a été livré dans les temps et respecte le budget
initial. « Les services que cette infrastructure permet de délivrer à nos clients ne sont pas
associés à un retour sur investissement direct, détaille Matthias Beier. Mais ils font partie de
ce que les clients nous demandent. » Particulièrement, une nouvelle génération de clients : des
géants de la tech, comme Microsoft ou Google, qui veulent alimenter leurs datacenters en
énergies ‘vertes’ et ne comprendraient pas de ne pas avoir accès à toutes les données relatives
à sa production. « C’est un service que nous nous devions d’offrir », résume le vice-président
d’EDF Renewable Energy. Pour ce faire, la filiale de l’énergéticien a développé un portail
permettant d’exposer des tableaux de bord de son activité.
EDF vise la maintenance prédictive
Les données issues des équipements industriels sont d’ores et déjà croisées avec des données
géospatiales ou issues des systèmes opérationnels (la filiale tourne sous SAP R/3). EDF
Renewable Energy envisage d’y adjoindre les informations sorties de son CRM (notamment
concernant les baux où sont installés ses équipements). « Et la prochaine étape consistera à
ajouter de l’intelligence sur la plate-forme, via notamment du Machine Learning », reprend
Matthias Beier. L’objectif ? Utiliser l’entrepôt de données à des fins internes cette fois, afin de
mettre en place une maintenance prédictive des installations et également optimiser les
tournées des techniciens sur le terrain.
THEME 8 - 3 : Les voitures d’avant 1997 interdites de circulation dans Paris à partir du 1
er juillet
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 31 mai 2016
Auteur : Adressé par Elie Billaudaz
Pic de pollution à Paris, en mars 2014. | JACQUES BRINON / AP
Finalement, les véhicules les plus polluants seront mis à l’index à Paris.
Les voitures immatriculées avant 1997 seront bien interdites de circulation à partir du
1er juillet, annonce le journal Les Echos, lundi 30 mai. La mairie de Paris et le Groupement
des autorités de transport (GART), qui représente de nombreux élus locaux, sont arrivés à un
accord avec la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, qui a accepté
de publier rapidement les six vignettes classant la pollution des véhicules. Ces « certificats sur
la qualité de l’air », ces fameuses pastilles de couleur qui classeront les véhicules en fonction
de leur niveau de pollution, permettront de contrôler plus efficacement la circulation des
véhicules polluants.
Six vignettes au lieu de quatre
Le nouveau classement des véhicules polluants se fera donc sur la base de six vignettes, et
non quatre, plus strictes, un temps évoqué. Il fera l’objet d’un prochain arrêté. Selon la mairie
de Paris, ces nouvelles vignettes pourront entrer en service le 1er
juillet, et servir à filtrerles
véhicules autorisés à rentrer dans la capitale en journée la semaine. « Nous avons obtenu gain
de cause, avec le retour aux six vignettes annoncées il y a un an. Seules quelques adaptations
concernent les utilitaires et les poids lourds », se réjouit Yann Mongaburu, président du
Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise et négociateur pour
le GART, dans le quotidien. Dès juillet donc, l’interdiction de circulation s’appliquera, durant
la semaine, aux véhicules particuliers de classe 1 (antérieur à 1997) – qui représentent encore
10 % du parc de voitures circulant à Paris – ainsi qu’aux deux-roues motorisés antérieurs au
31 mai 2000. Puis en 2020, ce seront les véhicules antérieurs à 2010 qui seront bannis.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Comment la bataille de Verdun est devenue un symbole de l’identité nationale Source, journal ou site Internet : Figarovox
Date : 30 mai 2016
Auteur : Paul Jankowski* Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Première guerre mondiale est l'une des rares guerres françaises qui ne se double pas d'une
guerre civile. C'est pourquoi le symbole d'union nationale est plus fort, estime l'historien
américain Paul Jankowski.
*Historien américain, professeur à l'université de Brandeis, Paul Jankowski est spécialiste de
l'histoire politique française. Auteur d'un Verdun, paru chez Gallimard dans la série Les
journées qui ont fait la France, il revient pour Le Figaro sur cette bataille dont on célèbre le
centenaire ces jours-ci (29 mai).
LE FIGARO. - Pourquoi la bataille de Verdun est-elle devenue un mythe?
Paul JANKOWSKI. - Verdun est une bataille spéciale tout d'abord parce que les Français l'ont
gagnée, et l'ont gagnée seuls. Ils ont combattu face-à-face contre les Allemands, et ont
remporté la victoire. Evidemment, on ne s'en est pas rendu compte tout de suite, mais Verdun
est la dernière grande victoire française. La monotonie macabre de Verdun a fait aussi de cette
bataille le symbole de la guerre de 1914-1918 toute entière. C'est la bataille la plus longue et
la plus lente de toute la guerre, puisqu'elle dure dix mois, sans mouvements notables de part et
d'autre. Mais il est difficile de dire qu'elle a été la plus horrible. Si les soldats des deux camps
répètent dans leur correspondance que Verdun fut le lieu le plus terrible de la guerre, je crois
qu'il ne s'agit pas d'une comparaison objective, mais plutôt un jugement émotionnel, subjectif.
Le dernière explication à la symbolique particulière de Verdun, tient sans doute au fait que les
deux tiers de l'armée française y participèrent, avec le système de la noria, la rotation des
troupes.
Etait-ce une bataille décisive?
Le plan de paix élaboré par le chancelier Bethmann-Hollweg en 1916 prévoyait une
domination allemande sur l'Europe. Et on a vu finalement en 1940 ce qui se passait si l'on
n'arrêtait pas les Allemands comme les Français l'ont l'a fait à Verdun en 1916. Il y a eu un
débat entre les historiens sur la signification à donner à Verdun. Certains ont affirmé que la
bataille était absurde et stupide, qu'il ne fallait pas se battre pour une ville qui n'avait aucune
valeur stratégique. Le sentiment dominant était que cette guerre était une guerre absurde. On
revient un peu à l'heure actuelle sur cette thèse, et l'on considère avec le recul que le
militarisme allemand était une menace pour toute l'Europe, et devait bien être stoppé quelque
part. La paix avec l'Allemagne n'était pas une option. On a vu deux ans plus tard, avec la paix
de Brest-Litovsk entre l'Allemagne et la Russie bolchévique en 1918 ce que voulait dire une
paix imposée par les Allemands ; ils ont infligé aux Russes une paix de victoire et de
vengeance, avec des annexions massives de territoire. Le plan de paix élaboré par le
chancelier Bethmann-Hollweg en 1916 prévoyait une domination allemande sur l'Europe. Et
on a vu finalement en 1940 ce qui se passait si l'on n'arrêtait pas les Allemands comme les
Français l'ont l'a fait à Verdun en 1916.
L'intention des Allemands n'était donc pas de «saigner» l'armée française, comme on l'a
répété?
Il y a eu un débat sur les intentions allemandes, qui n'est pas encore complètement clos.
Falkenhayn a contribué à brouiller les pistes en disant après coup qu'il n'avait jamais eu
l'intention de prendre Verdun, mais d'infliger des pertes disproportionnées à l'armée française,
de la «saigner à blanc». Je crois qu'il ne cherchait peut-être pas à percer à Verdun, mais au
moins à remettre en mouvement le front de l'Ouest, figé depuis la fin de 1914 dans une guerre
de tranchées. Il espérait que les Français allaient défendre Verdun, et que cette défense allait
empêcher les Anglais et les Français de lancer une autre offensive ailleurs. C'est ce qu'il
reprend dans ses mémoires. Tout le monde se rend compte maintenant que Falkenhayn était
très réaliste, au moins dans son analyse stratégique. Il avait réalisé que le temps ne jouait pas
en faveur des Allemands, et que la guerre allait se décider à l'Ouest, et non pas sur le front
russe à l'Est. Mais son mémorandum de Noël n'a pas pu être écrit en 1915. Il cite Verdun
comme un lieu ‘moral', qu'il est devenu, mais n'était pas à l'époque. Cet anachronisme suffit à
discréditer cette thèse. Mais quand les généraux perdent, ils ont souvent tendance à être très
inventifs pour se justifier.
Verdun est-il un tournant dans la guerre?
C'est difficile à dire. Il est certain que l'armée allemande ne s'est jamais remise de son échec
devant Verdun. L'importance stratégique est d'autant plus difficile à évaluer que les pertes
sont à peu près équivalentes de part et d'autres, un peu plus élevées du côté français, mais
comme les Alliés étaient plus nombreux, la bataille a été plus coûteuse relativement pour les
Allemands. L'importance stratégique de Verdun est moindre que la Marne en 1914, qui arrête
les Allemands devant Paris. Et ce n'est pas un tournant de la guerre comme le fut par exemple
Stalingrad pendant la Deuxième Guerre Mondiale. C'est peut-être cet aspect qui nous conduit
à la considérer comme une bataille absurde Nous aimons qu'il y ait des résultats tangibles, des
conséquences directes à un massacre d'une telle ampleur.
Verdun est-elle la première bataille industrielle?
On ne se rend pas compte, en France comme à l'étranger, de l'effort monumental fourni par
l'industrie française. Les troupes américaines qui débarquent en 1917 sont équipées avec des
chars et des avions de fabrication française. Cette économie de guerre se met en place dès
1914, mais c'est à Verdun en 1916, où elle donne ses premiers résultats. On comprend à
Verdun que l'on ne lutte pas avec du personnel contre du matériel. On comprend à Verdun
que l'on ne lutte pas avec du personnel contre du matériel. On s'était déjà rendu compte que
plus on aurait de canons, moins on aurait de pertes Au fil des mois, le nombre de canons
augmente alors que les pertes diminuent. Mais le paradoxe, est que si le matériel permet
d'économiser les pertes, il contribue aussi à prolonger la bataille, et donc à augmenter d'un
côté les pertes qu'elle contribue à éviter de l'autre.
Pétain est-il le grand vainqueur de Verdun?
Pétain était sans doute l'homme qu'il fallait à Verdun. Il avait des qualités qu'on ne peut pas
lui enlever. Il n'aimait pas l'offensive à outrance, il ne cherchait pas à frapper de grands coups,
mais pense plutôt à ériger un système défensif. Sa réputation était d'être économe de la vie de
ses hommes est peut-être un peu surfaite, mais il était populaire auprès de la troupe, plus
qu'un Mangin ou qu'un Nivelle. S'il y a un vainqueur à Verdun, c'est lui.
Les généraux jouent-ils un rôle crucial?
Non car Verdun est surtout un combat de capitaines et de lieutenants. Dès que l'offensive
commence, les communications avec l'état-major sont systématiquement coupées. Driant au
Bois des Caures n'a plus de lien avec le commandement. La topographie de Verdun, très
compartimentée, favorise aussi ce phénomène. Le terrain est aussi vite très bouleversé, il n'y a
plus de tranchés après des jours de bombardements, et les hommes en sont réduits à trouver
des abris dans les trous d'obus. Une autre caractéristique de Verdun est que l'on se bat pour les
mêmes lieux. Douaumont et Vaux sont pris par les Allemands avant d'être repris par les
Français. Les collines de la rive gauche de la Meuse, le Mort-Homme et la cote 304 changent
constamment de main. L'assaillant d'un jour devient le lendemain le défenseur de la position
qu'il vient d'emporter. Ce n'est pas une guerre linéaire.
Le champ de bataille joue-t-il en faveur des défenseurs?
C'est un champ de bataille qui n'est favorable à personne. Il s'agit plutôt d'un piège
topographique. Dès le début de la bataille, les Français perdent leur espace de manœuvre, ils
combattent de bas en haut, la posture la plus défavorable, à travers un fleuve, et acculés contre
un promontoire. Pour les Allemands, le terrain n'est pas plus favorable. C'est l'un des terrains
les plus accidentés, où le ravitaillement, l'acheminement des renforts et l'évacuation doivent se
faire à pied.
Cent ans plus tard, que reste-t-il de Verdun?
Ce qui me frappe, c'est que Verdun abonde en symboles, en significations accumulées. En
France, c'est le symbole de ralliement. La Première guerre Mondiale est l'une des rares
guerres françaises qui ne se double pas d'une guerre civile, donc le symbole d'union est plus
fort. C'est aussi le symbole de l'obstination de la nation tout entière. Avec Auschwitz et
Hiroshima, Verdun est aussi le symbole de la futilité de la guerre industrielle. C'est sans doute
pour cela que Verdun a gagné une célébrité internationale, l'idée que la bataille moderne
réduit l'homme à bien peu de choses.
THEME 9 - 2 : Polémiques autour de la fédération démocratique du nord de la Syrie, Rojava Source, journal ou site Internet : Orient XXI
Date : 31 mai 2016
Auteur : Sami Daoud
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Quel avenir commun pour les Arabes et les Kurdes en Syrie ?
La création de la Fédération démocratique du nord de la Syrie-Rojava a suscité de fortes
critiques dans le monde arabe. Au-delà des polémiques sur l’histoire et sur les identités, le
débat porte sur l’avenir commun des Arabes et des Kurdes en Syrie et, plus largement, sur les
structures étatiques qui naitront de l’actuel chaos. Au lendemain de l’annonce de la création
de la Fédération démocratique du nord de la Syrie-Rojava, le 8 avril dernier1, la véhémence
des réactions dans les médias arabophones lève le voile sur l’hétérogénéité de la société
syrienne, et le niveau de violence exercée à l’égard des populations kurdes. Cette littérature se
base sur des références partielles et contradictoires dont l’effet est de banaliser l’hostilité
latente à l’égard d’une altérité kurde, alors même que le conflit syrien n’a pas encore livré
tous les outils de décryptage nécessaires à une lecture des événements. De fait, écrire sur la
question syrienne en général, et kurde en particulier, revient à balancer entre une approche
descriptive et une analyse normée. Sur cet événement proprement dit, les diverses positions,
syriennes et proche-orientales — séculières et religieuses —, celles des opposants et des
partisans du Baas, se recoupent dans un rejet quasi unanime, et adoptent une posture
davantage idéologique qu’analytique. Une partie de ces réactions vient d’auteurs affiliés à
l’Arab Center for Research and Policy Studies à Doha, qui avait pourtant publié en 2006 un
ouvrage (en arabe) d’une érudition remarquable sur la formation historique de la Jézireh
syrienne, du chercheur Mohammed Jamal Barout. En dépit du parti pris panarabiste de
l’auteur, la matière fournie dans cet ouvrage aurait pu servir de support pour débattre des
enjeux posés par l’annonce de la fédération démocratique du nord de la Syrie-Rojava. Le livre
porte en effet sur les transformations démographiques, les structures sociales, les territoires,
les frontières, les migrations, les mixités ethniques et les alliances tribales économiques et
militaires, ouvrant sur des réalités qui incitent à dépasser le blâme. Un tel rejet renvoie à la
situation des années 1930, lorsque la question kurde en Syrie s’est posée comme une étape
vers l’indépendance, avec la tribu Hadjo2 soutenue par les Français.
Les idées d’Ernest Renan
Le Parti social-nationaliste syrien (PSNS) créé en 1932 avait une présence importante sur la
scène de la Grande Syrie. Son idéologie empreinte du nationalisme arabe allait marquer celle
du parti Baas, créé en 1947 et arrivé au pouvoir en 1963. Deux positions contradictoires ont
alors émergé au sein du Parti social-nationaliste syrien (PSNS) à propos de la question kurde,
et se sont déployées tout au long des décennies suivantes. D’un côté, il y avait la position
d’Antoun Saadeh, président du PSNS à l’époque et chantre de la nation syrienne : influencé
par les idées d’Ernest Renan, il avait déclaré son soutien à l’identité syrienne des Kurdes,
partant du fait que la diversité ethnique est au fondement d’une nation et qu’elle est le ciment
de son unité. À l’opposé de cette position se trouvait celle d’Akram Hourani, qui deviendra
plus tard président du Parlement et ministre de la défense syrien. Selon Mohammed Jamal
Barout, Hourani refusait la notion même de diversité ethnique, et inscrivit ce refus dans la
charte du Parti de la jeunesse qu’il dirigeait dans les termes suivants :
article 1 : « … la Conquête arabe a gommé l’hétérogénéité régionale, et éliminé de
l’ensemble du monde arabe les traces de toute population étrangère (al-‘ajam) » ;
article 2, alinéa 7 : « … quiconque ne se fond pas dans l’identité arabe est considéré
comme intrus à la nation » ;
Akram Hourani avait recours à une classification quasi « biologique » des populations
syriennes, qui se répartissaient entre Arabes musulmans et Arabes chrétiens. Il fut rejoint dans
cette conception par Saadallah Al-Jabiri, figure politique majeure de la vie politique à Alep et
deux fois premier ministre. À l’époque du deuxième calife, la « conquête » (terme utilisé par
Hourani et repris par Barout) de la Jézireh syrienne, à l’instar d’autres contrées de
Mésopotamie et de Perse, a été perçue comme une occupation par les populations non arabes :
c’est ainsi que ces dernières relisent leur histoire et avancent pour preuve de leur résistance à
l’occupation l’assassinat du deuxième calife par un esclave perse zoroastrien. De surcroît, la
"conquête" ne s’est pas accompagnée, tout au long des siècles suivants, de migrations arabes
significatives vers ces contrées. Selon Barout, la première des tribus arabes à avoir quitté la
péninsule Arabique pour s’installer dans les régions kurdes de Mésopotamie était la tribu des
Taï, au début du XVIIIe siècle. L’une de ses branches a fait scission par la suite et s’est
constitué son propre territoire tribal, les Shummar. L’installation de la tribu Taï dans la région
ne s’est faite qu’au terme de nombreuses années de conflit avec la tribu des Anz. Celle-ci
avait migré vers le Kurdistan et s’était partagé avec les Shummar les territoires de la Haute
Jézireh et des rives de l’Euphrate avant de se placer, plusieurs années plus tard, sous la
protection du chef kurde Ibrahim Pacha Al-Malli, qui contrôlait un grand fief et jouissait
d’une autonomie politique face aux autorités ottomanes3. L’histoire de la formation
démographique des populations du Croissant fertile est richement documentée, grâce à la
construction de la ligne du chemin de fer entre Istanbul et Bagdad, dont le tracé allait
déterminer les frontières récentes fixées en 1939. À la faveur des programmes de
reconstruction ottomans entrepris dans l’objectif d’augmenter les ressources agraires du
sultanat, on retrouve consignées dans les archives les vagues migratoires, les tribus et ethnies
qui ont fondé les villes de ces régions. La documentation disponible confirme l’ancrage
territorial des Kurdes en Mésopotamie et dans la Jézireh syrienne ; elle donne même aux
Kurdes l’avantage de l’antériorité. Par conséquent, l’opposition au projet de construction
d’une fédération est le fruit d’un imaginaire enraciné au fil du temps, à la faveur de relations
de pouvoir, d’alliances et de coups d’État qui ont fini par propulser le Baas au pouvoir. Les
logiques qui ont prévalu dans la construction de l’État syrien se situent dans un cadre
idéologique panarabe. Ainsi, l’assignation préalable d’arabité aux territoires syriens étendus à
l’Anatolie, Diyarbakir et Urfa prolonge dans l’imaginaire national le projet d’arabiser, au sens
ethnique, l’histoire du Kurdistan, et nous ramène aux « territoires historiques fictifs » chers à
l’historien britannique Éric Hobsbawm4. Dans un communiqué officiel publié le 8 avril 2016,
le Conseil de La Syrie démocratique a adopté le projet d’un « système fédéral
démocratique » dans la région du Rojava, et expose sa vision du système politique. Ce
communiqué pose problème, non seulement parce qu’il est livré en même temps que les
négociations à Genève, mais aussi du fait de la proximité de cette fédération avec un territoire
frontalier du Kurdistan turc que Recep Tayyip Erdogan s’emploie à détruire. Il interpelle
quant à la nature et la mise en œuvre même du projet en tant que tel.
Un système fédéral à construire
L’expression « système fédéral démocratique » est imprécise. Son architecture
institutionnelle correspond au dispositif de gouvernance locale actuel sur les conseils
municipaux, mais pas aux principes d’organisation connus d’un système fédéral. En effet, le
système fédéral du Rojava se compose d’une structure à trois étages : les conseils municipaux,
le gouvernement régional, et le gouvernement fédéral. Dans la configuration actuelle, les
conseils locaux sont l’équivalent du gouvernement régional et font courir au système le risque
d’une double tutelle et d’une bureaucratie lourde. À cela ajoutons un chaos administratif
marqué par une distribution désordonnée des nomenclatures dans la hiérarchie administrative
et l’affectation des responsabilités institutionnelles. Un comité d’une trentaine de personnes
(composé de plusieurs ethnies et confessions) se réunira pour écrire une Constitution en six
mois, période au cours de laquelle s’organiseront les élections. La gestion de la région
autonome se fait à travers trois cantons, celui de la Jézireh, de Kobané et d’Afrin. Chaque
canton est présidé conjointement par un homme et une femme. Les conseils municipaux ont
autorité, aux côtés du gouvernement régional, sur les villes sous leur juridiction, en plus, bien
sûr, des petits conseils dans chaque quartier ou commune. De plus, sur le terrain, l’autorité des
conseils municipaux l’emporte sur celle du gouvernement local (Rojava) et fédéral (Syrie). La
définition de ces conseils est floue et les limites de leurs responsabilités imprécises, ce qui fait
obstacle à leur institutionnalisation. De même, trop politisés, ces conseils ne peuvent être des
corps représentatifs de la société. Les formes d’opposition s’en trouvent limitées, idéologisées
et administrativement alourdies. Au lieu de se concerter sur les modes de participation
politique de la population, les conseils locaux se livrent à des luttes de pouvoir à tous les
niveaux, et des questions d’intérêt général se heurtent à des groupes d’intérêt privés. Ainsi, les
coordonnateurs du projet de fédération, basés à Qamishli, capitale de la région du Rojava, ont
décidé des modalités de gouvernance des cantons de la Jézireh syrienne, de Kobané et
d’Afrin, au mépris du principe qui voudrait que les différents cantons convergent d’eux-
mêmes et communément vers un mode de gouvernance fédéral. Il est probable que les
rédacteurs de la déclaration ont eu recours au terme « fédération » sans connaissance
préalable de l’éventail de significations que ce terme recouvre à travers les expériences
constitutionnelles historiquement connues. Ils se sont ainsi mis dans une situation de
confrontation féroce avec l’opposition syrienne dans ses différentes tendances. La proposition
kurde d’une Syrie fédérale existe depuis de longues décennies dans la littérature politique de
lutte contre le despotisme du Baas syrien, alors qu’une fraction de l’opposition actuelle faisait
partie du pouvoir auquel elle s’oppose aujourd’hui. Aussi, lorsque les villes kurdes en Syrie se
sont révoltées en 2004, elles n’ont bénéficié d’aucun soutien arabe ; bien au contraire, il y a
eu des appels à écraser les Kurdes séparatistes. La même rengaine se répète, tant dans les
discours de l’opposition que dans ceux du pouvoir.
Des cadres identitaires figés
L’histoire des ethnies dans la Mésopotamie et la région de la mer Egée rend compte de
migrations de grande ampleur et va à l’encontre des thèses de pureté ethnique dans la région,
ainsi que le montre Arnold J. Toynbee dans son ouvrage La Grande Aventure de l’ Humanité.
Bien avant l’empire ottoman et tout au long de celui-ci, il n’y avait pas d’entités politiques
étendues, linguistiquement et ethniquement mixtes, mais de petites principautés dotées de
structures tribales ou féodales, homogènes dans leurs identités infra-étatiques. L’expropriation
territoriale formait la base de leurs frontières. En gros, ces frontières ont trouvé leur
prolongement dans les wilayat sous l’empire ottoman, avant d’être redessinées par le traité de
Versailles en 1919, puis dans les accords de San Remo en 1920. Prétendre que les frontières
syriennes s’étendent jusqu’à l’Anatolie, c’est comme parler de l’Europe aujourd’hui en
occultant le lourd processus historique traversé par l’Europe depuis les accords de
Westphalie5, au cours duquel près de trois cents unités politiques alors souveraines avaient dû
se fondre et se recomposer. Sous cet angle, le système fédéral peut être un facteur d’union
entre des sociétés revendiquant des identités distinctes et affirmées. En Syrie, ces sociétés sont
restées longtemps privées d’interactions sur des bases sociales et culturelles pouvant
permettre la fondation d’un système culturel historique commun. De longues décennies de
dictature dans la région ont enserré les populations dans des cadres identitaires contraints et
figés, produisant un rejet mutuel et un horizon fermé. Un mode de gouvernement qui
confirme le regard d’Ibn Khaldoun sur les sociétés du désert : ces dernières ont du mal à
prendre de la hauteur dans les représentations qu’elles se font de leur histoire. C’est dans ce
contexte que s’inscrit l’histoire du rejet à l’égard des Kurdes en Syrie, qu’il s’agisse des
événements marquant l’indépendance de la Syrie ou des propositions faites en 1963 par
Mohammed Talab Hilal, lieutenant dans les services de la sécurité politique de la ville de
Hassakeh, et adressées au Congrès national du Baas à Damas : arabiser de force les Kurdes à
Hassakeh, ne pas scolariser les villages kurdes, ôter la nationalité syrienne aux Kurdes,
procéder à des transferts de populations arabes et les installer sur les terres kurdes, créer ainsi
une ceinture démographique arabe séparant les Kurdes des deux côtés — turc et syrien — de
la voie ferrée, « déclencher une opération de communication par les Arabes à l’encontre des
Kurdes, et semer les discordes au sein des Kurdes »6. Des appels similaires ont été lancés en
2004 dans les prêches des mosquées du quartier de Ghwairan, au sud d’Hassakeh.
Étrangers les uns aux autres
La plupart de ces propositions ont été appliquées par la force des armes. Une « ceinture
arabe » longue de 365 km et profonde de 15 m a été tracée, et des colonies de peuplement
arabes érigées au cœur des villages kurdes. En 1963, environ 150 000 Kurdes se sont vu
retirer leur nationalité syrienne, au motif qu’ils étaient venus de Turquie à l’époque d’Ataturk.
Le retrait de nationalité s’est fait de manière aléatoire, visant l’un et épargnant l’autre dans
une même famille. Ces personnes ont été regroupées dans la catégorie administrative des
« étrangers d’Hassakeh », elle-même divisée en deux sous-catégories : d’un côté, les
« étrangers » titulaires de fiches d’état civil de couleur rouge délivrées par
le moukhtar, autorisés à circuler dans le pays à l’exclusion de tout autre droit ; de l’autre, les
« étrangers à l’identité occultée », ne disposant d’aucun document officiel justifiant de leur
existence même. Ces personnes-là enregistraient leurs biens au nom de proches en possession
de documents et se constituaient des épargnes fondées exclusivement sur la confiance. Plus
tard, la langue kurde et tout ce qui a trait à la culture et à l’identité kurdes a été interdit.
L’arrivée du Baas au pouvoir et sa pérennité sur de longues décennies a enraciné cette
politique. En 2004, le décret 49 a interdit aux Kurdes de se vendre entre eux des biens
fonciers. Il est intervenu en même temps que les années de sécheresse (2005-208) qui ont
provoqué, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, l’exode de plus de
500 000 personnes des villes kurdes vers les banlieues des villes industrielles, où elles ont
habité dans des « quartiers de tentes ». Cette histoire renvoie à la difficulté de débattre en
profondeur de la notion de diversité en Syrie tout au long des décennies écoulées, et celle de
construire ce débat aujourd’hui. Ce qui n’est pas sans incidence sur les négociations à
Genève, car les Syriens ont l’air étrangers les uns aux autres, sans langage ni vision commune
sur les questions relatives aux droits et aux institutions.
1Le 16 mars 2016, cent cinquante représentants de partis kurdes, arabes et assyriens se sont
rassemblés à Rmeilane pour discuter d’un nouveau système de gouvernement pour le nord de
la Syrie. Le document approuvé le jeudi 17 mars par les délégués présents a acté la formation
d’un « système fédéral démocratique du Rojava », nom donné par les Kurdes au nord de la
Syrie.
2Hadji Agha était le chef de la tribu de Hafirkan. En 1932, il obtint de la puissance mandataire
française la promesse de construire une nation kurde. Ce fut un échec.
3Ibrahim Pacha Al-Malli (1843-1908) était le « grand prince » ( Amir Al-Umara) du
Kurdistan. Chef de l’Union tribale des mullahs, il a dirigé de manière autonome des autorités
ottomanes et sauvé du génocide des milliers d’Arméniens.
4Dans sa tentative de construire une histoire des nationalismes européens, Eric Hobsbawm
recourt à la notion de « tradition inventée » (The invention of tradition, Cambridge
University Press). Selon lui, celle-ci entretient avec le passé une continuité purement fictive,
nécessaire à la légitimation des nationalistes et de leurs revendications. La « tradition
inventée » s’oppose à la notion de coutume qui, d’après l’historien, s’adapte au fil du temps.
Cf. également Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et
réalité, Gallimard, 1992.
5Les traités de Wesphalie ont été signés en 1648 entre les différentes puissances européennes,
catholiques et protestantes de l’époque. Ils ont mis fin à la guerre de Trente ans. On s’accorde
à dire que ces traités ont posé les bases des nations européennes d’aujourd’hui.
6Citation extraite de l’ouvrage en arabe de Mohammed Jamal Barout sur la conquête de la
Jézireh syrienne.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Le machine Learning et l’IA vont démoder les applications mobiles Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 30 mai 2016
Auteur : Guillaume Serries
Adressé par Elie Billaudaz
A quoi va ressembler le monde du logiciel et de l'Internet quand les applications mobiles
seront passées de mode ? Cela devrait passer tout d'abord par un smartphone sans apps, ou
avec beaucoup moins qu'à l'heure actuelle, mais embarquant des assistants virtuels et des
outils de traitement du langage naturel de pointe. Depuis la création du smartphone, les
magasins d'application en ligne sont un champ de bataille entre Apple et Android. Mais qui a
gagné ? Apple réalise plus d'argent que n'importe qui sur son App Store, mais cela ne
représente que 15% de toutes les applications téléchargées en 2015. Certes, App Annie
prévoit que le marché des applications mobiles continue à croître ces prochaines années. Mais
IDC assure également que le rythme de cette croissance va considérablement ralentir.
Pourquoi ? La saturation du marché semble être la première réponse. Les clients sont
désormais à la recherche de quantité plus que de qualité. Selon Dynatrace, près d'un tiers
(32%) des utilisateurs de smartphone décident de ne pas s'aventurer à un second essai d'une
application si elle n'a pas correctement fonctionné la première fois.
Tout à déjà commencé avec le Push
Cette demande de qualité, l'industrie tend à y répondre en grande partie par l'intégration des
technologies de machine learning et d'Intelligence Artificielle. Alors, allons-nous toujours
faire glisser notre doigt sur la dalle de notre écran à la recherche d'une application, et tapoter
dessus pour l'ouvrir ? Probablement pas. Cette tendance est déjà apparue avec les notifications
push qui se sont incrustées récemment dans les smartphones. Depuis lors, les apps gagnent en
fonctionnalité (et les notifications gagnent même les navigateurs), qu'il s'agisse de suivi en
tâche de fond, d'intégration avec d'autres appareils (comme les montres connectées), ou de
mises à jour automatiques. Autre point : les applications perdent leur lustre avec le temps.
Prenez la lampe de poche intégrée sur le téléphone. Nous avons vu quantité d'applications
fleurir sur ce point. Mais aujourd'hui la lampe est intégrée dans le téléphone, nativement. De
même, il existe des tonnes d'applications vidéo et de messageries. Mais elles sont peu a
apporter une réelle valeur ajoutée à votre smartphone désormais. Surtout que le web mobile,
c'est à dire les pages web optimisées pour une consultation mobile, gagnent du terrain.
Beaucoup d'applications proposent tout juste un peu mieux que ces sites web optimisés pour
le mobile. Leur seul avantage véritable vient du fait que ces applications fonctionnent sans les
limitations de performance et de sécurité des navigateurs. Et les progrès récents en matière de
conformité des navigateurs tendent à limiter, voire réduire, ce maigre avantage. D'ici 2020 les
agents intelligents faciliteront 40% des interactions mobiles Autre point important qui plaide
en défaveur des applications : personne ne veut les utiliser pour ce qu'elles sont mais plutôt
pour ce qu'elles permettent de faire. La popularité des applications comme Uber, Canal Play
ou eDreams s'explique par le service rendu. La réalité c'est que les mobinautes veulent trouver
un conducteur, regarder un film, ou acheter un billet d'avion. Donc ils ne rechigneront pas à
utiliser un assistant virtuel pour dénicher les acteurs du web qui les aideront au mieux. Et ce à
la place des applications. Le Gartner annonce que d'ici 2020 les agents intelligents faciliteront
40% des interactions mobiles. C'est là que va commencer l'ère post application. Par 'agent
intelligent', il faut comprendre Google Assistant, Cortana, Siri ou Alexa. Et chacun de ces
agents utilisent du machine learning et de l'intelligence artificielle. Ces agents seront le
principal moyen que nous allons utiliser pour rechercher les informations dont nous avons
besoin. La première conséquence c'est que nous n'aurions plus à télécharger d'applications
spécifiques explique le Gartner, qui croit que l'avenir tient plus dans le développement des
algorithmes que des apps mobiles.
Vers des applications invisibles
En fait les services offerts par les applications mobiles sont déjà souvent consommés
massivement par des assistants virtuels privés. Siri par exemple agrège les données pour offrir
des informations météorologiques, de la recherche en ligne, du mailing et de la planification
de réunion. De même, Facebook travaille à des procédés identiques avec les API de
Messenger pour les chatbots. Tout comme le font déjà WeChat et Line. Au point que les
services d'agrégation remplacent les applications ? Non, mais il est possible que les services
d'agrégation intègrent de plus en plus d'applications. C'est donc la manière dont nous
interagissons avec les services actuellement offerts par les applications qui va également
changer. Et cela devrait passer par l'usage de plus en plus central de la voix. D'où les efforts
titanesques des GAFA pour enrichir leur agents en matière de compréhension du langage
naturel. De quoi là aussi rendre bon nombre d'applications actuelles redondantes. Au final, il y
a fort à parier que les applications mobiles ne vont pas complètement disparaître. Mais la
manière dont nous interagissons avec elles va changer. Dans peu de temps, certaines
applications seront modifiées en profondeur en s'intégrant aux outils de messagerie
instantanée et aux interfaces de médias sociaux. Surtout, il faut s'attendre à ce que les
applications soient consommées par les assistants virtuels tels que Siri. De quoi les rendre
presque invisibles.
THEME 10 - 2 : WordPress : un million de sites exposés à cause d’une faille dans un plugin Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 31 mai 2016
Auteur : Agence Eurêka Presse
Adressé par Elie Billaudaz
Selon les constatations des équipes de Sucuri, firme spécialisée dans la sécurité informatique,
le plugin WordPress Jetpack contient une vulnérabilité XSS qui expose potentiellement un
million de sites web l’utilisant. Le problème se situe au niveau du module Shortcode Embeds
qui permet aux usagers d’intégrer des contenus externes (vidéos, images, tweets,
documents…). La vulnérabilité permet d’injecter un code JavaScript corrompu dans des
commentaires. Il s'exécutera dans le navigateur à chaque fois que les victimes liront ces textes
piégés. L’attaque sert ensuite à dérober des cookies d’identification, à rediriger les visiteurs
ou encore à injecter du spam. La faille touche toutes les versions de Jetpack sorties depuis
2012 indique Sucuri qui recommande aux usagers concernés d’effectuer rapidement la mise à
jour (jetpack 4.0.3 et suivantes) corrigeant ce problè
THEME 10 - 3 : Après les attaques, SWIFT révise un peu sa sécurité Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 30 mai 2016
Auteur : Jacques Cheminat
Adressé par Elie Billaudaz
SWIFT ne pouvait pas rester inactif avec la multiplication des attaques contre les banques. La
société a révisé un peu sa politique de sécurité. Le réseau financier international, SWIFT, a
indiqué qu’il allait « élargir » l’utilisation de l’authentification à double facteur lors des
transferts de fonds entre les banques. Cette décision intervient après plusieurs affaires de
« cyber braquages », liés à une faiblesse dans SWIFT. La première victime a été la banque
centrale du Banglasdesh qui a perdu 81 millions d’euros. Il y a eu également une banque
équatorienne qui a vu s’évaporer 12 millions de dollars. Enfin des attaques similaires ont été
interceptées contre une banque des Philippines et du Vietnam. Au total une douzaine de
banques sont sous surveillance. La réponse initiale de SWIFT a été de se dédouaner en
expliquant que son réseau n’a pas été compromis et que les braquages sont la conséquence du
piratage de systèmes d’autres banques. Cependant les experts en sécurité ont pointé du doigt
les faiblesses importantes et une détection des menaces datant d’une décennie.
Une mise à niveau des politiques de sécurité de SWIFT
Mise en accusation, la direction de SWIFT est montée au créneau pour proposer un plan afin
d’améliorer la sécurité. Ce plan comprend 5 points notamment, la société va « exiger » une
plus grande remontée d’informations des clients, ainsi que le partage de ces informations avec
d’autres clients. De même, son système de gestion des incidents sera plus réactif et émettre
des « bonnes pratiques » en matière de cyberdéfense. La double authentification va donc être
élargie et des outils complémentaires comme des logiciels de monitoring vont être mis à
disposition des clients. Sur la sécurité liée aux transferts et pour laquelle SWIFT est mis en
porte à faux, la société va fournir « des règles d’audit » et proposer des éléments de
comparaisons des niveaux de conformité des banques avec ses exigences basiques. Des efforts
vont être également menés pour, par exemple, « créer des outils pour permettre aux clients de
rappeler rapidement des ordres de paiements frauduleux ». Les méchantes langues diront
qu’il a fallu plusieurs cas de piratage pour que SWIFT adapte sa sécurité au monde moderne.
D’autres expliquent que la société ne pouvait pas lutter face à une opération particulièrement
bien ciblée. Plusieurs éditeurs de solutions de sécurité comme Symantec ou BAE Systems ont
clairement relié les attaques SWIFT avec l’opération menée contre Sony Pictures.
THEME 10 - 4 : 5G : Huawei a achevé les tests de sa nouvelle interface radio Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 30 mai 2016
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
La finalisation des tests sur l’interface radio 5G a permis à Huawei d’atteindre les 3,6 Gbit/s
de performances sur un système multi-user MIMO. En avril dernier, à Chendu, en Chine,
Huawei a finalisé une série de tests mobiles qui visaient à valider des technologies autour de
l’usage de la future 5G. Des tests réalisés dans le cadre du programme IMT-2020 G5
Promotion Group, un groupement public/privé chinois chargé de promouvoir les recherches
autour de la 5G. Les tests, validés avec succès, ont notamment permis de montrer que la 5G
améliore l’efficacité spectrale et répond à divers besoins de services tels que ceux définis par
l’ITU-R (le secteur radiocommunications de l’Union Internationale des Télécoms). Rappelons
que la 5G se donne pour objectif d’atteindre des débits de l’ordre de 10 Gbit/s, avec des pics à
20 Gbit/s, par utilisateur, de supporter jusqu’à 100 millions de connexion simultanées par site,
d’avoir une latence inférieure à la milliseconde afin de mettre en œuvre des services verticaux
de diffusion de vidéo 4K ou 8K, de réalité virtuelle et/ou augmentée, de pilotage des objets
connecté temps réel et tout autre type de personnalisation dédiée au services verticaux.
3,6 Gbit/s sur un système MU-MIMO
Dans ce cadre, au sein de l’IMT-2020, Huawei travaille à développer les technologies autour
de la nouvelle interface radio, du mode Full-Duplex et du MIMO (Multiple-Input Multiple-
Output) massif. Concernant, la nouvelle interface radio 5G, elle est mise en œuvre à travers
trois fondations : le F-OFDM (filtered Orthogonal Frequency Division Multiplexing) qui offre
une grande flexibilité, le SCMA (Sparse Code Multiple Access), qui accélère les débits et le
Polar code qui, selon les explication de Huawei, « alloue des informations aux emplacements
de données très fiables dans la structure de code pour transmettre des informations utiles de
l’utilisateur et en même temps, il prend en charge le codage de canal d’un débit de code avec
une construction de code approprié pour répondre aux exigences des futurs services ». En
résumé, les tests menés par Huawei ont démontré la faisabilité d’un système MU-MIMO
(Multi-User Multiple-Input Multiple-Output) pouvant atteindre les 3,6 Gbit/s par cellule à
partir d’une bande passante de 100 MHz et qu’il pouvait supporter jusqu’à 24 utilisateurs
simultanés et jusqu’à 24 couches de transmission parallèles sur une même ressource
temporelle de fréquence. « C’est près de 10 fois mieux qu’avec un système LTE de base »,
soutient Huawei. Au-delà de la démonstration de performance, les technologies validées pour
le test permettra de soutenir la normalisation finale de la 5G par la 3GPP (l’association
mondiale de standardisation des technologies mobiles).
Etre le premier à finaliser les tests 5G
Les tests se sont poursuivis autour du mode Full Duplex qui permet de recevoir les données
simultanément dans les deux sens. Selon les premiers résultats, le Full-Duplex ferait gagner
jusqu’à 90% en efficacité d’échange par rapport à un système Half-Duplex actuel (où chaque
partie s’écoute avant de renvoyer l’information). Cette série de tests constituait la première
des trois phases du programme défini par l’IMT-2020 et qui s’achèvera en septembre
prochain. A cette occasion, Huawei a établi des accords de collaboration avec la China
Academy of Information and Communication Technology (CAICT) et les trois opérateurs
mobiles nationaux « pour être le premier à finaliser les tests de technologies 5G clés et les
tests d’intégration de système correspondant basé sur notre nouvelle interface radio 5G », se
réjouit Dr. Wen Tong, responsable scientifique autour de la 5G chez Huawei.
L’équipementier poursuivra ses tests pour les deux phases suivantes. Ils porteront
principalement sur les capacités de couverture étendue, de haute capacité par site, et de
connexions massives à haute fiabilité, faible latence et consommation énergétique réduite.
THEME 10 - 5 : Fraude fiscale chez Google : « un peu le combat de David contre Goliath » Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 30 mai 2016
Auteur : Christophe Auffray
Adressé par Elie Billaudaz
Chez Google, on n'optimise pas seulement les algorithmes de recherche. En 2012, le géant de
la publicité parvenait en effet à afficher un taux d'imposition à l'international de tout juste 3%.
De quoi faire de sérieuses économies. Si Google assure respecter la législation, il est
cependant permis d'en douter. Douter, c'est justement ce que fait, entre autres, la France.
L'Etat a ainsi confié en juin 2015 l'enquête au parquet national financier - né après l'affaire
Cahuzac. Pour ce dernier, Google est incontestablement un gros client.
Tulipe, hommage au « Sandwich hollandais »
C'est même, selon les mots de la procureure nationale invitée du Grand Rendez-vous, "un peu
le combat de David contre Goliath." Et le souci que pose ce Goliath de la publicité à
l'administration fiscale française, c'est qu'il ne "paie pratiquement pas" d'impôts selon Eliane
Houlette. Google France emploie pourtant 700 personnes dans l'Hexagone. Toutefois, la
facturation est réalisée depuis une autre société, basée en Irlande. Le cœur de cette affaire,
"c’est le problème de l'établissement stable" résume la procureure. Cela permet au géant
américain - et à d'autres multinationales du numérique - de ne déclarer en France qu'une partie
de ses revenus réels et par conséquent de verser peu d'impôts. Depuis pratiquement un an, le
parquet national financier enquête donc sur Google "en totale confidentialité compte tenu de
l'activité de cette société." "Pour assurer cette confidentialité parfaite au sein du parquet, nous
avons décidé de ne jamais prononcer le mot Google, de donner un autre nom, tulipe, et nous
avons travaillé ce dossier uniquement hors réseau, hors connexion" précise Eliane Houlette.
Pourquoi tulipe ? Simplement, car une société mère de Google est implantée en Hollande. La
firme US a recours à deux techniques d'optimisation fiscale bien connues : le « Double
irlandais » et le « Sandwich hollandais », ce qui explique la présence de filiales Google en
Irlande et aux Pays-Bas, deux Etats à la fiscalité accueillante en Europe.
La France "ira jusqu'au bout", mais manque de moyens
La semaine dernière, le David français a donc mené une vaste perquisition dans les bureaux
parisiens de Google. 96 personnes ont été dépêchées, dont "25 experts informaticiens",
détaille le parquet financier. Assistés d'enquêteurs et de magistrats, ces experts ont lors de la
perquisition récolté plusieurs téraoctets de données. C'est "au moins autant que Panama
Papers, peut-être même plus". Et cette masse de données doit à présent être analysée. Ce ne
sera pas une mince affaire. Combien de temps sera nécessaire pour faire progresser l'enquête
? "Plusieurs mois" répond Eliane Houlette avant d'ajouter : "j'espère que ce ne sera pas
plusieurs années, mais nous sommes très limités par les moyens matériels", c'est-à-dire
"technologiques". "Il nous faudrait des logiciels extrêmement performants dont nous ne
disposons pas." Une éventuelle condamnation de Google pour fraude fiscale n'est pas pour
tout de suite. Le ministre des Finances, Michel Sapin, fait savoir que la France ira « jusqu'au
bout » des procédures engagées. Pas de négociations. Déjà en janvier, il excluait toute
"situation d'exception" ou "taxation forfaitaire".
11/ JOUR Par JOUR ... le 31 mai 2016 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 31 mai 2016
Auteur : Adressé par André Dulou
1347 31 mai
Couronnement de Jean VI Cantacuzène
Entre 1341 et 1347, l'empire byzantin est déchiré par une guerre civile, entre les
partisans du régent Jean Cantacuzène, désirant devenir empereur de Byzance, et
ceux de l'empereur légitime Jean V Paléologue. Après l'assassinat d'Alexis
Apokaukos, l'un des principaux alliés de Jean V Paléologue, les ralliements
envers Jean Cantacuzène s'accentuent. Il se proclame empereur, et reçoit la
couronne impériale des mains du patriarche de Jérusalem le 31 mai 1347.
1378 31 mai
Début de la guerre de Chioggia
La flotte vénitienne de Vettor Pisani attaque la flotte génoise dans la mer
Tyrrhénienne, capturant quatre galères et faisant de nombreux prisonniers. Cet
évènement marque le début de la guerre de Chioggia qui durera jusqu'au 8 avril
1381 et la signature du Traité de Turin. Venise est victorieuse si bien qu'elle
contrôle désormais le commerce en Dalmatie, qu'elle a de nouveau tous ses
privilèges à Constantinople et qu'elle peut commercer sans limitation en mer
Noire.
1408 31 mai
Accession de Yoshimochi au shogunat Ashikaga
Durant la période japonaise Muromachi (1336-1573), Yoshimochi Ashikaga
(1386-1428) devient enfin quatrième shogun de la dynastie Ashikaga, à la mort
de son père, Yoshimitsu. Intronisé Seii Taishogun dès le retrait paternel en 1394,
il ne put néanmoins gouverner personnellement le shogunat en raison de son
jeune âge, le vieux Yoshimitsu se chargeant alors de veiller aux affaires : pouvoir
qu'il occupa jusqu'à ce que lui-même se retire en 1423, laissant son fils
Yoshimochi lui succéder en tant que cinquième shogun Ashikaga.
1433 31 mai
Couronnement de Sigismond Ier du Saint-Empire à Rome
Ayant déjà ceint la « Couronne de fer » à Aix-la-Chapelle (8 novembre 1414),
Sigismond Ier du Saint-Empire (1368-1437) reçoit la « Couronne d'or », des
mains du pape Eugène IV (1383-1447), à Rome, le consacrant roi des Romains.
Une fois la Bohême pacifiée par les accords (compacta) de Bâle, que confirma la
diète de Jihlava, il en devint le souverain (1436), avant de s'éteindre l'année
suivante, à Znojmo (Moravie). Sigismond étant le dernier de la branche aînée des
Luxembourg, sa disparition laisse la place aux Habsbourg.
1434 31 mai
Mort de Ladislas II Jagellon, roi de Pologne
Ladislas II Jagellon (né vers 1351 à Vilnius) s'éteint à Gródek. Roi de Pologne
par son mariage avec Edwige (1386), Grand-prince de Lituanie (1377-1392), il
tenta d'établir avec Vytautas le Grand l'union entre les deux royaumes, alliance
qui se concrétisa par une écrasante victoire sur l'ordre des chevaliers teutoniques
(1411). Converti au christianisme, il rejoignit l'Ordre du Dragon refondé par
Sigismond Ier afin de contrer les avancées ottomanes dans la péninsule
balkanique. Ses fils Ladislas III Jagellon et Casimir IV lui succédèrent tour à
tour.
1438 31 mai
Couronnement d'Albert II de Habsbourg à Aix-la-Chapelle
Albert II de Habsbourg (1397-1439) est couronné empereur des Romains – il ne
fut pas distingué empereur romain germanique (ou roi de Germanie) – dans la
cathédrale d'Aix-la-Chapelle (Rhénanie-Westphalie, Allemagne). Duc d'Autriche
depuis 1404, fait roi de Hongrie et de Bohême en 1437, il incarne le début de
l'apogée de la dynastie des Habsbourg d'Autriche, lesquels conservèrent
systématiquement leur titre d'empereur jusqu'aux guerres napoléoniennes, en
1806.
1653 31 mai
Bulle "Cum Occasione" du pape Innocent X
Le 30 mai 1653, le pape Innocent X condamne cinq propositions du livre de
Jansénius, dans sa bulle "Cum Occasione". Le jansénisme est alors un
mouvement religieux très influent mais aussi gênant pour l'Eglise puisqu'il remet
en cause certains grands principes de la religion catholique et tend à influer sur la
vie politique.
1653 31 mai
Ferdinand IV est élu roi des Romains
Le 31 mai 1653, la Diète d'empire élit Ferdinand IV du Saint-Empire roi des
Romains (futur empereur du Saint-Empire romain germanique). Il est couronné
dans la ville de Ratisbonne le 18 juin. Son règne ne dura pas longtemps puisqu'il
mourut le 9 juillet 1654 de la variole. C'est alors Léopold Ier, son frère cadet, qui
devint empereur en 1658.
1656 31 mai
Naissance de Marin Marais
Le 31 mai 1656 naît le violiste et compositeur français, Marin Marais, à Paris. Ce
grand musicien évolua lors de la période baroque et fut l'un des contemporains de
Lully. Il composa de nombreuses pièces pour viole, ainsi que des tragédies en
musique, comme Alcide en 1693 ou Sémélé en 1709. Marin Marais fut l'un des
membres de l'orchestre de l'Académie royale de musique, avant de mourir le 17
août 1728.
1657 31 mai
Victoire de Condé au siège de Cambrai
Le 31 mai 1657, Louis II de Bourbon-Condé, ou le Grand Condé, met en échec
Turenne au siège de Cambrai. Le traître à la tête de la Fronde des nobles contre le
jeune roi Louis XIV fait ainsi reculer le général des armées royales. Cette victoire
sera cependant de courte durée, car les troupes françaises finirent par vaincre le
frondeur en 1658, puis le roi lui accorda son pardon en 1659.
1664 31 mai
Naissance de Jules Alberoni.
Jules Alberoni dit Giulio Alberoni, est né le 31 mai 1664 dans la province de
Plaisance.
Sa carrière débute lorsqu'il rencontre le duc de Vendôme, qui, par la suite, il lui
présente le roi Philippe V. Il réussit à marier en 1714 la nièce de François Ier, duc
de Parme, au roi d'Espagne. Quelques temps après, Elisabeth Farnèse le fait
nommer Cardinal ainsi que premier ministre en 1715.Plus tard, il rentre en Italie,
où il est recherché par le pape Clément XI. A la mort de celui-ci, il participe à
l'élection d'Innocent XIII. Il meurt le 26 juin 1752.
1665 31 mai
Shabbetaï Zevi se proclame Messie.
Shabbetaï Zevi est né en 1626. Il est le créateur de "la secte des Sabbatéens".
Le 31 mai 1665, il se proclame Messie dans la ville de Gaza. Il se rebelle contre
les rabbins qui décident de le chasser de Jérusalem. Il voyage à travers le monde
pendant plusieurs années, tentant de répandre sa bonne parole aux nombreux
croyants.
De ce fait, de nombreux juifs se convertissent à la religion islamique. Il est arrêté
le 30 décembre à Istanbul par le sultan, inquiet de voir autant de monde adhérer à
ses discours.
1786 31 mai
L'affaire du collier de la reine devant les juges
La justice innocente le cardinal de Rohan mais condamne la comtesse de la Motte
à la flagellation et la séquestration à vie. Quant au comte de Balsamo, escroc
notoire qui avait pris le nom de comte de Cagliostro, il est banni de France.
Jouant sur le mécontentement de la reine Marie-Antoinette vis-à-vis du cardinal
de Rohan, la Motte et Balsamo était parvenus à extorquer 1.6 million de livres à
ce dernier. Le cardinal croyait se racheter auprès de la reine en prêtant de l’argent
pour un collier de diamants. Au vu des comptes de la royauté, elle ne pouvait en
effet se permettre un tel caprice publiquement. L’escroquerie ne fut découverte
que lorsque le cardinal demanda l’argent à la reine. Etrangère à cette affaire,
Marie-Antoinette fut cependant sévèrement jugée par l’opinion tandis que le
discrédit frappait à nouveau la monarchie.
1793 31 mai
Les Girondins renversés par les Montagnards
A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux,
chef de fil des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en
accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent
leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le
retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et
envoyés à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'Etat parisien, les députés de la
Montagne prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.
1859 31 mai
Big Ben donne l'heure
La célèbre horloge de la Tour Saint-Stephen de la Maison du Parlement près de
Westminster à Londres, entre en service. Elle est composée de quatre cadrans de
7 mètres de diamètre et d'une cloche pesant 13,5 tonnes. Elle est appelée Big Ben
en souvenir de Benjamin Hall, premier commissaire des travaux publics, de forte
corpulence. Chaque année, elle est réglée en posant une pièce de un penny sur le
mécanisme si elle prend de l’avance, ou en en enlevant une si elle retarde.
1868 31 mai
Première course cycliste
C'est au parc de Saint-Cloud à Paris qu'a lieu la première course de vélo. Le
vainqueur franchit les 1 200 mètres en 3 minutes 50 secondes. Le vélocipède
(véloce = rapide et pède = pieds) a été conçu par les frères Michaux en 1861. La
première course de ville à ville aura lieu l'année suivante, entre Paris et Rouen.
James Moore, le vainqueur, parcourra les 123 kilomètres en 10 heures 25
minutes, sur un vélo pesant près de 30 kilogrammes. L'engouement pour la
bicyclette est tel que l'Union vélocipédique de France sera créée en 1881 afin de
gérer le calendrier des compétitions.
1889 31 mai
Inondation de Johnstown
L'un des événements tragiques de l'histoire des Etats-Unis demeure l'inondation
de Johnstown, bourgade de l'état de Pennsylvanie, le 31 mai 1889. Après
plusieurs jours de pluie diluvienne, le barrage, situé en amont, sur la rivière South
Fork, cède, déversant plus de 18,2 millions de m3 d'eau. Le raz-de-marée
provoque 2 200 morts et la ville est entièrement rasée. Cet épisode engendrera
des modifications sur les lois de la responsabilité civile, plus favorables aux
victimes.
1902 31 mai
Fin de la guerre des Boers
La guerre qui a opposé les Britanniques aux Etats boers du Transvaal et d'Orange
(Afrique australe) s'achève avec la signature du traité de Vereeniging (Transvaal).
Ce document reconnaît l'annexion à l'Empire britannique de l'Etat libre d'Orange
et du Transvaal. Les Boers ("paysans" en hollandais) sont les descendants des
colons hollandais de la colonie du Cap. Ils reçoivent des indemnités financières et
obtiennent la reconnaissance de leurs droits politiques. Huit ans jour pour jour
après ce traité, sera créé l'Union Sud-Africaine, un dominion autonome à
structure fédérale qui scellera la réconciliation entre les Britanniques et les Boers.
1911 31 mai
Inauguration du Titanic à Belast, le plus grand paquebot du monde
Le 31 mai 1911, le Titanic, le plus grand paquebot du monde, est inauguré à
Belfast devant plus de 100 000 personnes. Les invités sont des ouvriers ayant
participé à sa construction et venus avec leurs familles, mais aussi des célébrités,
des anonymes curieux et des journalistes pour relayer l'information. Plusieurs
tonnes de graisse et de savon sont nécessaires pour le mettre à l'eau. Par
superstition, le navire n'est pas baptisé au champagne. Le déjeuner qui suit cette
mise à l'eau réussie est donné au Grand Central Hôtel de Belfast ; les nombreux
plats servis sont issus de la gastronomie française.
1916 31 mai
La bataille navale de Jutland
Une bataille navale oppose dans le Jutland, au large du Danemark, 37 navires
britanniques à 21 navires allemands. Les Britanniques tentent d'encercler la flotte
allemande grâce à leur supériorité numérique. Mais cette dernière réussit par une
habile retraite à l'éviter et finit par obliger l'ennemi à rompre le combat au prix de
lourdes pertes. 6 800 marins britanniques et 3 000 marins allemands perdront la
vie. La Royal Navy est humiliée, mais la flotte allemande qui n'a pu lever le
blocus anglais, a perdu son pari de contrôler la Mer du Nord.
1923 31 mai
Naissance de Rainier III de Monaco
Le 31 mai 1923, la princesse Charlotte de Monaco et le prince Pierre de Monaco
donnent naissance au futur prince de Monaco, Rainier Louis Henri Maxence
Bertrand Grimaldi, dit Rainier III de Monaco. C'est en 1949 que Rainier devient
officiellement le nouveau prince de Monaco, une principauté sur laquelle il
régnera jusqu'à sa mort le 6 avril 2005, soit un règne de 56 années. De son
mariage avec Grace Kelly, décédée en 1982 dans un accident de voiture, Rainier
aura eu trois enfants : Caroline, Albert et Stéphanie. Seul garçon, c'est Albert qui
succède à son père en 2005.
1933 31 mai
La redevance radiophonique est établie
Une loi met en place une redevance sur l’utilisation du matériel radiophonique,
notamment sur les postes récepteurs et les lampes. Les ressources obtenues
doivent servir à financer les dépenses générales de la radiodiffusion d’État et sont
récoltées et réparties par les PTT.
1945 31 mai
Naissance d'Henri Emmanuelli
Henri Emmanuelli est né le 31 mai 1945 dans les Pyrénées-Atlantiques. Il étudie
à Sciences Po, à Paris, puis intègre la compagnie financière Edmond de
Rothschild en 1969, dont il devient le directeur adjoint en 1975. Élu député
socialiste de la 3e circonscription des Landes en 1978, il participe au
gouvernement de François Mitterrand en tant que secrétaire d'État. Président de
l'Assemblée nationale dans les années 1990, il est président du conseil général
des Landes depuis 2001.
1961 31 mai
L’Union sud-africaine devient la République sud-africaine
Le Premier ministre Verwoerd envisage de transformer l’Union sud-africaine en
république indépendante. Après avoir organisé un référendum sur la question, il
proclame officiellement l’indépendance de l’Afrique du Sud, qui devient
désormais la République sud-africaine et sort du Commonwealth. Les
protestations internationales contre le régime de l’apartheid ont sans conteste
motivé cette transformation.
1970 31 mai
Violent séisme au Pérou
Un séisme d'une intensité de 7,75 sur l'échelle de Richter touche le Nord du
Pérou et provoque la mort de 66 000 personnes et la destruction de nombreuses
habitations. Les tremblements de terre sont fréquents et meurtriers dans la
Cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes du monde (8 000
kilomètres). Des mesures seront prises pour renforcer sensiblement la résistance
aux séismes des constructions en adobe (brique mêlée de paille et séchée au
soleil).
1997 31 mai
Quatrième titre consécutif pour le Stade Toulousain
Toulouse domine l'équipe de Bourgoin-Jallieu et empoche le titre de champion de
France pour la quatrième année consécutive et égale le record du stade Bordelais
établi au début du siècle. C'est la quatorzième fois de son histoire que le club
domine la coupe de France qui fut créée en 1892
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Senate committee passes FY2017 defense bill Source, journal ou site Internet : UPI
Date : 30 mai 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
The U.S. Senate Appropriations Committee unanimously passed the Fiscal 2017 defense
budget bill Thursday. Approved 30-0, it features $515.9 billion in base Defense Department
funding, as well as $58.6 billion for overseas contingency operations, according to a
committee statement. The legislation also redirects savings from $15.1 billion found in more
than 450 specific budget cuts, the committee said. "U.S. national security interests receive
necessary support within this bill, which has broad bipartisan support," Committee Chairman
Thad Cochran, R-Miss., said in the statement. "The bill sustains a strong U.S. force structure,
and it makes significant investments in readiness, shipbuilding programs, aircraft procurement
and missile defense." The U.S. House Appropriations Committee approved its own defense
bill earlier this month. It proposed shifting billions in warfighting funds to the Pentagon's base
budget, a move that prompted the White House to threaten a veto. The Senate's bill increases
Navy shipbuilding to $20.5 billion, an increase of $2.1 billion, according to the committee. It
also fully funds an active duty force of 1,281,900, a reserve component end strength of
801,200 and a 1.6 percent military pay raise. Among other highlights, the bill allocates $1
billion for icebreaker ship construction in a nod to the increasing strategic importance of the
Arctic. The last U.S. icebreaker was made after funds were approved in 1990, according to the
committee.
THEME 12 - 2 : EU to unveil military cooperation plan after Brexit vote Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 30 mai 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
The European Union said Friday it will unveil plans for closer military cooperation after
Britain's referendum on whether to the bloc, but denied they were secret proposals for an EU
army. EU foreign policy chief Federica Mogherini last year began drawing up a "global
strategy" for foreign and security policy in the wake of a series of challenges including
Ukraine, Syria and the migration crisis. But Brussels rejected a report in Britain's The Times
newspaper that said there were secret plans for creating an army across the 28-member bloc, a
long-time fear of eurosceptics. "There is absolutely no plan to set up an EU army with the
global strategy. There is also no secret paper," an EU spokeswoman told AFP. The
spokeswoman said Mogherini's preparation of the strategy was "ongoing, in an open and
transparent way and is done in consultation with member states and many other stakeholders",
adding that there was also a website about the plans. She said Mogherini will present the
strategy to the European Council at a summit on June 28-29, the week after the so-called
Brexit referendum on June 23. The EU has long been trying to improve its cooperation on
defence issues, with some countries including Germany and France having formed so-called
"battlegroups" that are ready to be deployed in crisis zones. An EU source added that "when it
comes to security and defence policy, the European Council has expressed its wish to see a
more effective policy". But the source added that the strategy would be within the existing EU
treaties, recognise the preferences of member states including Britain "and will in no way aim
to set up an EU army". A European diplomat said the plans were "approaching the final
phase," adding: "We will see when exactly it will be presented, since there is a referendum
which can have some influence on the exact moment." The Times report was seized upon by
campaigners pushing for Britain to leave the EU, but the British government dismissed it.
"The prime minister has repeatedly made clear that the UK will never be a part of an EU
army," a Ministry of Defence spokesman said. "We retain a veto on all defence matters in the
EU and we will oppose any measures which would undermine member states' military
forces." But UK Independence Party (UKIP) leader Nigel Farage, who is pushing for Britain
to leave the EU, hailed the report as proof that the "pro-EU establishment" was lying to the
British public. Farage said on Twitter: "Pro-EU establishment not telling the truth -- European
Union pushing for a full EU army."
THEME 12 - 3 : China Risks Creating a “Great Wall of self-isolation” : Pentagon Chief Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 30 mai 2016
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
China risks creating a "Great Wall of self-isolation" through its continued military expansion
in the South China Sea and its hacks on US companies, Pentagon chief Ashton Carter said
Friday. Carter's remarks came ahead of his trip next week to an Asian security summit in
Singapore, where China's actions in the contested waterway will likely dominate discussions.
"China's actions could erect a Great Wall of self-isolation," Carter told graduating officers at
the US Naval Academy in Annapolis, Maryland. "Countries across the region -- allies,
partners, and the unaligned -- are voicing concerns publicly and privately at the highest
levels." China has in recent years dredged reefs, islets and other maritime features and built
these up into larger islands capable of sustaining a military presence. For instance, the Fiery
Cross Reef Outpost, located between the Philippines and Vietnam, has since 2014 been
converted from a sandy speck in the ocean to an island stretching more than two miles (three
kilometers,) complete with a lengthy runway. "China's actions (in the South China Sea)
challenge fundamental principles, and we're not going to look the other way," Carter said. The
United States disputes China's sovereignty in the region and has conducted several "freedom
of navigation" operations in which it deliberately sails close by the islands, attracting the ire
of Beijing. Carter also blasted Chinese cyber attacks on US companies. "China's cyber-actors
have violated the spirit of the Internet -- not to mention the law -- to perpetrate large-scale
intellectual property theft from American companies," he said.
THEME 12 - 4 : On Syria, the United States and Turkey need each other Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 30 mai 2016
Auteur : David Ignatius
Adressé par Jean-Claude Tourneur
INCIRLIK AIR BASE, Turkey Here’s a positive move by Turkey, a country that often seems
to be heading in the wrong direction: Despite Ankara’s severe misgivings, it is allowing the
U.S. military to fly daily bombing missions from here against the Islamic State — in support
of a Syrian Kurdish militia called the YPG that Turkey regards as a terrorist threat. Turkey
offered the Incirlik base last year after a dozen years of tepid military relations with the
United States, its superpower ally. Turkish President Recep Tayyip Erdogan is deservedly
criticized for muzzling journalists and suppressing democracy, but on this issue he has
allowed his military to behave responsibly. I had a window on these Middle East
machinations during a visit to Incirlik on Monday with Gen. Joseph Votel the Centcom
commander. It was the last stop on a tour of the region that included a secret U.S. training
camp in northern Syria. The U.S. military strategy against the Islamic State in Syria has
increasingly relied on the battle-hardened fighters of the YPG, despite Ankara’s protests. The
United States has grafted Sunni Arab forces with the Kurds, under the umbrella name of
Syrian Democratic Forces. But as Votel explained, the United States must “go with what
we’ve got,” which, for now, is mainly the YPG. Votel told me in Syria that when he met two
days later with Turkish officials in Ankara, he would credit them as “fabulous partners” but
would stress that “we have a very good partner on the ground” in the YPG, too. “Part of my
job is to help balance this out,” he said. Gen. Yasar Guler, the deputy chief of the Turkish
military, appears to have responded with similar nuance on Monday. According to the Turkish
daily Hurriyet he told the American general: “Do not be surprised if the YPG lets you down
when the fight against [the Islamic State] gets tough.” Guler reportedly also urged the United
States to support Turkish-backed moderate Arab forces against the Islamic State in northern
Syria, rather than relying so much on the Syrian Kurds. The exchange illustrates how “the
U.S. campaign has helped empower the Turkish military and increased the importance of
military-to-military contacts,” said Bulent Aliriza, who directs Turkey studies at the Center
for Strategic and International Studies. Even as Erdogan has consolidated power, he has given
the generals more space to resume cooperation with the United States. A vivid summary of
the U.S. bombing campaign came from Air Force Col. Sean McCarthy, who commands a
squadron of about a dozen A-10 “Warthog” ground-attack planes based here. He said that his
jets were operating over Syria 24/7 and that they were largely “autonomous” from the Turkish
hosts. “We don’t discuss with them where we’re going,” he said, standing next to one of his
planes. Despite this wary military cooperation, U.S. strategy remains on a collision course
with that of Turkey, a NATO ally. What can be done to prevent an eventual rupture that
would damage all concerned? Here are two suggestions:
●Turkey should explore a quiet dialogue with the political leadership of both the YPG and the
Kurdistan Workers’ Party, or PKK, which Ankara claims (probably rightly) is the godfather
of the Syrian Kurdish militia. Erdogan was making progress in discussions with the PKK until
he reversed course last year. An understanding with the Kurds would enhance Erdogan’s
legacy, Turkish security and regional stability.
●The United States should consider modestly augmenting its proxy force in Syria with
another Syrian Kurdish militia, the Rojava Peshmerga, that’s more acceptable to both Turkey
and the official Syrian opposition in Geneva (which dislikes the YPG almost as much as
Turkey does). The “Roj Pesh,” as it’s known, is backed and trained by the Kurdistan Regional
Government in Iraq and its leader, President Masoud Barzani.
What could this additional Kurdish force provide? Possibly a bridge across what’s now a big
gap in U.S. strategy. I talked by phone Thursday with Brig. Gen. Mohammed Rejeb Dehdo,
the commander of the Roj Pesh. He said he has 3,000 trained fighters based in Iraq ready to
cooperate with the YPG under overall U.S. command. One sticking point is whether the
command center would be in Zakho, controlled by the Barzanis, or in Sulaymaniyah,
controlled by the rival Talabani clan. Surely that’s a solvable issue. One U.S. commander
privately describes the American campaign in Syria as “realpolitik on steroids.” Okay, defeat
the Islamic State now, worry about the regional mess later. But the United States and Turkey
need to get smarter about regional strategy, or they’re heading for a crack-up.
THEME 12 - 5 : We have alternative for Finmeccanica’s torpedos : Manohar Parrikar Source, journal ou site Internet : The Financial Times
Date : 28 mai 2016
Auteur : Adressé par François Jouannet
In Finmeccanica’s case, the price bid was not opened, and because of keeping the acquisition
on hold the whole process had to be stopped, said Manohar Parrikar. (Reuters) Defence
Minister Manohar Parrikar today said the government had found an alternative source for
procuring torpedos following the blacklisting of Italian company Finmeccanica SpA in the
VVIP Chopper scam. “Now since we have decided to blacklist Finmeccanica and group
companies, immediately we can’t even think of this torpedo but we’ve alternative plans,”
Parrikar told reporters at the Mazgaon Dock Shipbuilders here. “For purpose of secrecy,
commercial importance of price, I will not inform you the alternative at this stage. Let the
decision be taken by the government, then it will come (to you),” he said, and added that the
country needs the torpedos at the earliest. In Finmeccanica’s case, the price bid was not
opened, and because of keeping the acquisition on hold the whole process had to be stopped,
said Manohar Parrikar. Earlier this week, the government withdrew a tender for purchasing 98
torpedos for Scorpene submarines which a subsidiary of the chopper scam-tainted Italian
defence conglomerate Finmeccanica had won during the UPA regime. The government action
by default means that Finmeccanica will not be considered for the over Rs 1,200 crore deal
for which a fresh tender is likely to be issued. If the matter is not resolved fast, the Navy
would be inducting the first Scorpene submarine without its main anti-ship attack system.
Black Shark torpedoes, made by Whitehead Alenia SistemiSubacquei (WASS), a subsidiary
of Finmeccanica, had emerged the lowest bidder to arm the Scorpene submarines, the first of
which will be handed over to the Navy by September. Parrikar today said six of the Scorpene
class Kalavari submarines are being made at the MDL, and the first of them is undergoing sea
trials and will be ready for induction into the Navy in the last quarter of the year. Sources had
last week said the SeaHake torpedoes from Germany’s Atlas Elektronik and France’s F21
torpedoes are being considered which could eventually become a ‘Make in India’ programme
as such torpedoes would be needed for other submarine projects which are in the offing.
According to sources, the Scorpene class submarines have already been customised to
integrate its fire control system with the Black Sharks. Integrating another type of torpedo will
not only cost extra but also take more time, the sources claimed. Six submarines are being
built at the Mazagon Dock Ltd with technology from French firm DCNS under an over Rs
25,000 -crore project called P-75.
THEME 12 - 6 : China’s Xi calls for Marxism and intellectual loyalty Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 31 mai 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Hong Kong protesters detained after bid to stop China official Hong Kong student pro-
democracy leader Joshua Wong was among five protesters detained Thursday after they ran
onto a motorway to intercept the motorcade of a top Chinese official during a highly-charged
visit to the city. Their bid came on the final day of a three-day trip by Zhang Dejiang, who
chairs China's communist-controlled legislature, where frustrated protesters have been kept
out of sight behind barricades in a security lockdown. Zhang's visit is the first by such a senior
official for four years and comes as concerns grow that freedoms are under threat in semi-
autonomous Hong Kong as China tightens its grip. Police chased the group of five protesters
as they ran along a major highway in eastern Hong Kong which had been cleared for Zhang,
with Wong carrying a sign calling for "self-determination". The group were detained before
Zhang's motorcade emerged from the motorway tunnel. The protesters were all members of
Demosisto, a political party led by Wong, who became the face of major pro-democracy
rallies in 2014. A video posted on the party's Facebook page showed the group being chased
on foot and pinned to the ground by traffic police. "(Protesters) rushed out near the tunnel
front to voice out the demand of self determination and the anger of people against the
interference of the Chinese government," Demosisto's Agnes Chow said in a statement.
Demosisto confirmed five of its members, including Wong and fellow high-profile young
activists Nathan Law and Oscar Lai, were detained by police after the incident. Hong Kong
police had no immediate comment. Zhang's visit was ostensibly for an economic conference,
but has been widely seen as a conciliatory effort after frustration over lack of political reform
sparked a fledgling independence movement, condemned by authorities in both Hong Kong
and mainland China. During the trip, Zhang sought to reassure Hongkongers the city would
not be "mainlandised" but hit back at activists calling for more autonomy, labelling them
separatists. Activists said Zhang had not seen the real situation in Hong Kong due to the major
security clampdown, which saw seven arrested for unfurling protest banners on hills and
flyovers. However, in an address to local tycoons, businessmen and officials Thursday
morning, Zhang insisted he saw the city's residents were "full of happiness" during his trip.
"What I have seen is their faces which are full of happiness and comfort," he added. He said
he had listened to pro-democracy lawmakers during a rare meeting, but reminded his audience
Thursday that Hong Kong's economic success was "due to the fact that it is backed by the
mainland". Zhang later visited a home for the elderly and boarded a plane leaving Hong Kong
Thursday afternoon. Hong Kong is semi-autonomous after being handed back to China by
Britain in 1997 and enjoys freedoms unseen on the mainland, but there are concerns Beijing's
interference is growing in a range of areas, from politics to education and the media. China's
Communist Party must ensure that philosophy and social science "unequivocally uphold"
Marxist principles, President Xi Jinping told a high-level academic seminar, according to state
media reports. Xi's address to around 150 specialists was his latest move to exert greater
authority over China's cultural sphere, following two similar gatherings earlier this year on his
vision for the news media and the Internet, and came as the ruling party also seeks more
control over universities. The event on Tuesday was held a day after the 50th anniversary of
the declaration of the Cultural Revolution, which saw China plunged into a decade of
mayhem under Mao Zedong. "Marxism is never the end of truth. It opens a path toward
truth," the official Xinhua news agency quoted Xi as saying in a speech that ran for over an
hour and a half. According to the People's Daily, the party's official mouthpiece, Xi called for
socialist theories with "Chinese characteristics". The 19th-century German thinker's
philosophy has evolved over time, Xinhua cited him as saying, adding that the ruling party
must lead and manage the development of philosophy and social sciences. Intellectuals in the
field should be "staunch supporters of Party governance", he said. Xi has in recent years
called for higher education to play a larger role in "ideological guidance" and urged more
teaching of Marxism in universities, where curricula remain tightly controlled and liberal
scholars report increasing fears of censorship. "Confidence in our culture should be
strengthened, which is a power that is more basic, deeper and more lasting," he said,
according to Xinhua. The Communist party regularly espouses nationalism as part of its claim
to a right to rule, and has acted more assertively under Xi both domestically and
internationally. Deng Yuwen, the former deputy editor of the Central Party School's journal,
said the symposium's guest list showed that liberal scholars had been excluded in favour of
leftists more prone to shun Western influences. "Rightist intellectuals have completely lost the
trust of the ruling party, while those who adhere to the 'Chinese model' are taking centre
stage," he wrote on the Twitter-like Sina Weibo platform.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
1) Articles en langue française :
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Il est soupçonné d'avoir armé Coulibaly: Claude Hermant, le
barbouze facho qui vendait des armes aux islamos
Les @mers du CESM 31 05 2016
Le Conseil d’État articule les procédures de la QPC et de la question
préjudicielle à la Cour de justice de l’Union européenne
2) Articles en langue étrangère : UAE: Sheikh Mohammad and naval base project in Socotra
India scraps Black Shark torpedo deal for Scorpene-class
submarines
Govt won’t buy torpedos from scam-hit Finmeccanica for
Scorpene subs
Govt cancels torpedo deal for submarines
Germany to take on bigger military role: draft document (AFP)
Why Russia's Reviving Its Nuke Trains (Sputnik)
Russian Satellites Resistant to Any Possible Control
Interception (Sputnik)
3) Liens intéressants à consulter :
An explosion is seen after airstrikes by NATO-led forces during fighting between the Afghan and foreign troops and the Taliban insurgents in Shewa district of Nanagarhar province July 17, 2011. At least 10 insurgents were killed when Afghan and foreign troops targeted a group of Taliban who had gathered in a school in Shewa district of eastern Nangarhar province, district police chief, Abdul Wali said. Air strikes by ISAF troops have also destroyed much of the school building, where insurgents were planning attacks on Afghan and foreign troops in the area, Wali said.There were no children in the school at the time, and the operation was still going on, he added. REUTERS_Parwiz
http://m.voanews.com/a/we-live-like-animals-under-is-rule-in-fallujah/3351785.html?ltflags=mailer
http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/face-aux-geants-americains-du-web-l-europe-s-organise-doucement-31-05-2016-2043181_1897.php?M_BT=6406724068&m_i=21MBRHdVIUgj5_clhiEZ2aSl67IQqIzC6ndCprYsJPaj0LxJAHChSLfTWlHjj6fod%2B3_CBd1b89CQ73d0%2BTHUzm41Jmj2R
http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2016/05/30/le-venezuela-ou-l-histoire-d-une-tragedie-annoncee_4928863_3232.html?xtref=acc_dir