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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected]) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/ Le 8 décembre 1955 est adopté le drapeau européen. . Date : 8 décembre 2016 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La France et l’Australie signent un accord de partage d’informations classifiées Climat : quand la défense montre l’exemple 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Retour de la guerre en Europe : analyses de responsables américains et britanniques Discours de M.Jean-Yves Le Drian, lors de la séance d’ouverture du forum de Dakar Les Etats-Unis sur le point de perdre le contrôle stratégique (et historique) de locéan Pacifique 3) Armements - Industries - Économie :

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  • Revue de presse Dfense

    (contact : [email protected])

    Votre avis nous intresse : si vous voulez ragir un article de la Revue de presse, vous

    pouvez soit contacter directement le responsable de thme de Dfense soit ragir en

    adressant un courriel ladresse indique ci-dessus.

    Lquipe de la Revue de presse Dfense vous remercie de votre confiance

    et de votre intrt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

    Cette revue de presse parat dsormais sur le site de lUNION-IHEDN, ladresse :

    http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/

    Le 8 dcembre 1955 est adopt le drapeau europen.

    .

    Date : 8 dcembre 2016

    Sommaire des articles proposs

    1) Enjeux de la Dfense, Doctrine, Concepts, Missions : La France et lAustralie signent un accord de partage dinformations

    classifies

    Climat : quand la dfense montre lexemple

    2) Relations internationales - Europe de la dfense - OTAN : Retour de la guerre en Europe : analyses de responsables amricains et

    britanniques

    Discours de M.Jean-Yves Le Drian, lors de la sance douverture du forum de Dakar

    Les Etats-Unis sur le point de perdre le contrle stratgique (et historique) de locan Pacifique

    3) Armements - Industries - conomie :

    mailto:[email protected]://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/

  • Piriou : un P 400 (re)vendre mais de bons chiffres pour 2016

    DCNS entame le dernier chantier dadaptation des SNLE franais au missile M 51

    Airbus en 2016 : plus de livraisons et moins dintressement pour les salaris

    Le ministre de la dfense annonce que Renault Trucks Defense remporte le march VLTP non protg

    4) Les forces armes - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Signature du partenariat avec la maison de sant Protestante de

    Bordeaux Bagatelle

    Leadership militaire pour futurs dirigeants

    Dtachement aro Dakar un outil efficace en Afrique de lOuest

    Un cinquime systme de mission pour lEDCA

    5) Zones de conflits : Le rgime cherche semparer du dernier carr rebelle Alep

    Somalie : le groupe EI dlog dune localit du Puntland

    Netanyahu : la politique du fait accompli

    Application de laccord dAlger au Mali : Paris met la pression sur Bamako

    6) Renseignements et menaces : La Core du Nord a pirat le cyber-commando de larme sud-corenne

    LAllemagne va-t-elle faire main basse sur Galileo ?

    Espionnage : quand la NASA surveille les vols dAir France

    Moyen-Orient : Turquie-Daech, les liaisons dangereuses

    7) Scurit intrieure : Le nombre dintrusions dans des enceintes militaires a explos en 2016

    8) nergie environnement climat : Voici le plan de Barcelone pour devenir la capitale de le-sant et des

    biotechnologies

    USA : baisse plus forte que prvu des stocks de ptrole

    Indonsie : 97 morts dans un sisme de magnitude 6,5 (et le bilan pourrait saggraver)

    9) Gopolitique de la culture : Francophonie : la langue franaise a-t-elle encore quelque chose dire

    au monde ?

    Lautomatisation et lIA vont-elles avoir la peau des travailleurs ?

    10) Gopolitique de linformation : Les tablissements de sant ont leur plan de scurit des SI

    Octave Klaba, fondateur dOVH espionn par le GCHQ britannique

    La taxe Youtube finalement adopte par les dputs

    Google Trusted Contacts : une application pour rassurer ses proches

    Contenus terroristes : Facebook, Microsoft, Twitter et Youtube font base de donnes commune

    11) Jour aprs Jour : le 8 dcembre

    12) Revue de presse internationale en langue trangre : Japan PM Abe wont apologise at Pearl Harbor government

  • DigitalGlobe releases first high-resolution image from WorldView-4 satellite

    US commitment to NATO unwavering despite Trump : Kerry

    Matter of Prestige : Reasons Behind Bangladeshs Purchase of Chinese Submarines

    Saudi King Salman and projects for naval bases abroad

    Trump flunks his first foreign policy test

    13) Liste darticles non retenus mais pouvant tre consults sur demande.

    ***** Votre avis nous intresse : si vous voulez ragir un article de la Revue de presse, vous

    pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel :

    [email protected], ou au webmaster du site union-ihedn.org .

    1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS MISSIONS

    THEME 1 - 1 : La France et lAustralie signent un accord de partage dinformations classifies Source, journal ou site Internet : DICOD

    Date 8 dcembre 2016

    Auteurs : communiqu de presse Adress par Jean-Claude Tourneur

    Le ministre de la Dfense, M. Jean-Yves Le Drian, et lAttorney-General dAustralie, M.

    George Brandis, ont procd hier la signature dun accord bilatral relatif au partage

    dinformations classifies en vue de renforcer les dispositifs existants. Cet accord viendra en

    soutien direct du futur programme de sous-marins tout en permettant une plus grande

    coopration sur un certain nombre de sujets relatifs la scurit nationale. Laccord sign

    aujourdhui cre des mcanismes et des protections permettant un partage dinformations

    classifies entre la France et lAustralie, notamment :

    des quivalences de niveaux de classification et des dispositifs de gestion de

    linformation ;

    une reconnaissance mutuelle des personnels habilits et des habilitations de scurit

    pour les sites ;

    un mcanisme de distribution des responsabilits entre les parties ds lors quun soustraitant

    intervient dans des projets comprenant des informations classifies.

    Cet accord intergouvernemental reprsente une tape importante dans le dveloppement d'un

    partenariat stratgique entre la France et l'Australie.

    THEME 1 - 2 : Climat : quand la dfense montre lexemple Source, journal ou site Internet : dfense.gouv.fr

    Date 8 dcembre 2016

  • Auteur : DICOD Adress par Andr Dulou

    La Journe mondiale du climat est clbre le 8 dcembre. Loccasion de valoriser les

    mesures cologiques du ministre de la Dfense.

    Rduction de la consommation nergtique des infrastructures, intgration de la dimension

    environnementale dans les quipements de dfense ou encore prservation de la biodiversit

    des terrains militaires Les armes, directions et services du ministre de la Dfense mnent

    de nombreuses actions de dveloppement durable et en faveur de la transition nergtique.

    Illustration en trois exemples.

    Arme de terre : investie dans le gnie cologique

    Dans le cadre du projet Life Dfense Nature 2mil ,

    premier projet europen ralis en France s'intressant la

    biodiversit des sites militaires, l'arme de Terre a engag

    des travaux de restaurations des espces et habitats

    protgs sur le camp de Chambaran, en Isre, et celui des

    Garrigues, dans le Gard. Ces actions ont permis de

    dpolluer, d'ouvrir, d'entretenir les sites et de lutter contre

    le risque d'incendies.

    Arme de l'air : l'heure de l'nergie lectrique

    La base arienne 705 de Tours utilise des vhicules

    lectriques de transport.Ces derniers prsentent plusieurs

    atouts : ils sont silencieux et leur vitesse peut atteindre 25

    km/h.

    Autres initiatives, le dtachement Air 273 de Romorantin

    a lanc en septembre 2015 un projet de mise en place d'une

    ombrire de parking photovoltaque pour permettre la

    recharge l'nergie solaire de deux des vhicules

    lectriques du personnel. Sur la base arienne 115

    d'Orange, l'nergie apporte par les panneaux solaires est

    inpuisable et respecte l'environnement.

    Marine nationale : mission gestion des dchets

    Pour limiter l'empreinte de ses activits sur

    l'environnement, la Marine nationale s'engage en adaptant

    ses matriels et ses procdures, notamment celles relatives

    la gestion des dchets quai et en mer. Ainsi, lance il y

    a sept ans Toulon, l'opration Rade propre consiste

    en une grande campagne de nettoyage des emprises

    militaires et de leurs environs ; les communes voisines

    pouvant recourir aux moyens et aux savoir-faire

    spcifiques militaires.

    http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/images-actu/2012dicod027_004/7847330-1-fre-FR/2012dicod027_004.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/images-actu/213-005/7847423-1-fre-FR/213-005.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/images-actu/2016mcbg080_026/7847388-1-fre-FR/2016mcbg080_026.jpg

  • [ #armesdaujourdhui] Extrait du dossier Changement climatique, la Dfense se mobilise ,

    ralis par Elonore Krempff, de novembre 2016, Arme d'aujourd'hui n411

    2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

    THEME 2 - 1 : Retour de la guerre en Europe : analyses de responsables amricains et britanniques Source, journal ou site Internet : Revue de la dfense nationale

    Date Dcembre 2016

    Auteur : Ana Pouvreau * Adress par Andr Dulou, avec laimable autorisation de lauteur.

    *Spcialiste des mondes russe et turc. crivain et chercheur en sciences politiques, docteur s

    lettres de lUniversit de Paris IV-Sorbonne et diplme de Boston University en relations

    internationales et tudes stratgiques, elle est lauteure de plusieurs ouvrages de gostratgie.

    Avec lirruption du djihadisme militaris, le fait guerrier simporte dsormais au cur du

    territoire europen, que lon pensait pourtant sanctuaris , indique Jean-Yves Le Drian,

    ministre de la Dfense, dans son ouvrage : Qui est lennemi ? (1) , soulignant une rupture

    grave et sans nul doute durable de la situation dinsularit stratgique dans laquelle semblait

    nous placer la fin de la guerre froide . Le retour de la guerre en Europe est en effet

    indubitablement li au fait que la menace circule dsormais dans une continuit entre les zones

    de conflit et nos lieux de vie , avec larrive de combattants radicaliss en provenance du

    thtre irako-syrien. Confronte la menace terroriste, lUnion europenne se trouve de surcrot

    affaiblie par le Brexit et la crise des migrants. Dans ce contexte dj tendu, de rcentes analyses,

    manant pour la plupart danciens hauts responsables militaires occidentaux, soulignent de

    nouvelles vulnrabilits en ce qui concerne la scurit de lEurope et laissent transparatre

    lventualit, voire limminence, dune crise similaire la crise ukrainienne de 2013-2014.

    Celle-ci pourrait clater aux frontires de lUnion europenne avecla Russie, dans un

    environnement international marqu par une dgradation rapide des relations russo-

    amricaines. Face une telle surprise stratgique , les Europens, en raison de la situation

    dimprparation de leurs forces dans certains domaines, de linsuffisance de leurs efforts en

    matire de budget de la dfense et des dissensions quils entretiennent au sein mme de notre

    systme de dfense collective, courraient le risque dune guerre nuclaire sur leur territoire.

    De la fiction la ralit : le scnario dune guerre nuclaire en Europe

    Auteur dun best-seller intitul 2017War with Russia: An UrgentWarning from Senior Military

    Command (2017 Guerre avec la Russie : un cri dalarme de la hautehirarchie militaire) (2) , le

    gnral britannique, Sir Richard Shirreff, ex-Commandant suprme adjoint des forces allies

    en Europe (DSACEUR) (3) lOtan entre 2011 et 2014, considre que la Russie est devenue

    un adversaire stratgique de lOccident et quelle est entre en orbite pour se prparer une

    collision frontale avec lOtan. Il prvoit, dans cet ouvrage de fiction, paru en 2016, une invasion

    des tats baltes par la Russie, ds 2017, et souligne le risque dsormais rel de lemploi de

    https://www.facebook.com/hashtag/arm%C3%A9esdaujourdhui?source=feed_text&story_id=1152313481470884

  • larme nuclaire au cur de lEurope. Lors dun entretien (4) , le gnral Shirreff a soulign la

    dtermination de la puissance russe, rtablir sa domination sur les anciennes rpubliques

    sovitiques ltranger proche (blijnee zarubeje) comme en a tmoign rcemment un

    dcret de septembre 2016, manant du chef des sparatistes pro-russes de Transnistrie

    (Pridnestrovie), Evgueni Chevtchouk, en faveur du rattachement Moscou, avant le 1er

    novembre 2016, de cette rgion totalement enclave entre la Moldavie et lUkraine. La Russie

    recruterait dailleurs, dores et dj, des jeunes de Transnistrie dans ses forces armes, comme

    sil sagissait de ressortissants russes (5) . Cette analyse rejoint celle du gnral Martin

    Dempsey, ancien chef dtat-major des armes des tats-Unis (2011-2015), selon lequel : La

    Russie a clairement lintention de rtablir une sphre dinfluence dans les tats situs entre la

    Fdration de Russie et lOtan. Ce groupe de nations ferait office de satellites et renforcerait

    lconomie et la scurit de la Russie () Cest l quil faut se mfier : il va y avoir des points

    de frictions entre la zone-tampon de la Russie et notre structure de dfense collective en Europe

    (6) . LEstonie, la Lettonie et la Lituanie, anciennes rpubliques sovitiques sont justement

    situes la charnire entre les deux systmes, entre monde occidental et monde russe. Membres

    de lOtan depuis 2004, ces pays sont protgs par lArticle 5 du Trait de Washington, qui

    stipule que, si un Alli est victime dune attaque arme, chacun des autres membres de

    lAlliance considrera cet acte de violence comme une attaque arme contre lensemble de ses

    membres. En cas dintervention russe dans les tats baltes, pour soutenir par exemple des

    populations russophones frustres par leur statut de non-citoyens (7) en Lettonie

    notamment la porte serait donc ouverte, selon le gnral Shirreff, pour un affrontement majeur

    en plein cur de lUE, dont les trois tats sont galement membres depuis 2004. Cependant,

    mme si une nouvelle doctrine militaire russe a t promulgue en 2010 et que la Russie sest

    dote dune stratgie des moyens trs consquente, ellefait toujours en termes de budgets de

    la dfense figure de nain militaire (66,4 milliards de dollars en 2015) en comparaison des

    tats-Unis (596 milliards de dollars en 2015) (8) . Dans ces conditions, comment pourrait-elle

    ventuellement raliser son objectif et semparer de territoires tels que les tats baltes et peut-

    tre la partie orientale de la Pologne ?

    La question du gap capacitaire russe

    Ds 2014, avant lannexion de la Crime, Arnaud Kalika, spcialiste de la Russie, estimait

    quau cours des dernires annes, la Russie a pris conscience que le gap en matire capacitaire

    navait pas t combl , do un effort particulier en termes de crdits pour rattraper son retard

    notamment sur les drones que la Russie achte Isral et pallier le manque de certains savoir-

    faire. La Russie multiplie donc les partenariats et tente dacqurir des briques

    technologiques et de reproduire des systmes (ex. BPC Mistral, blinds europens, drones,

    etc.) comme le font les Chinois (9) . Pour le gnral Dempsey, la Russie est en train de

    dvelopper certaines capacits clairement dans le but de menacer la capacit des tats-Unis

    dfendre lEurope. Si elle y parvenait, cela saperait rapidement la crdibilit de lOtan (10) .

    Outre ce gap capacitaire , la Russie demeure confronte la menace de la raction de

    lensemble des 28 Allis, en cas dagression sur lun dentre eux, en vertu de lArticle 5. Le

    recours la guerre hybride permettrait de contourner cet obstacle. Bien que les membres de

    lAlliance atlantique ne parviennent pas se mettre daccord sur une dfinition claire de ce

    concept, selon le gnral Douglas Lute, ambassadeur des tats-Unis auprs de lOtan, le modle

    utilis par Vladimir Poutine en Crime et dans le Donbass, en Ukraine, peut tre dcrit comme

    un mlange hybride dutilisation de forces conventionnelles et de spcialistes du renseignement

    ; et de recours la guerre de linformation et aux cyberattaques (11) . Viennent sy ajouter les

    capacits A2/AD (12) dveloppes par la Russie en vue de constituer des bulles anti-accs et

    dni de zones.Le gnral Shirreff considre, pour sa part, qu en termes de capacits de

  • dfense, lOtan seule,commeles tats-Unis eux seuls, pourrait surpasser la Russie.

    Nanmoins , indique-t-il, ce que les Russes peuvent faire cest de concentrer leurs forces sur

    une zone gographique limite, comme les tats baltes. LOtan ne pourra rien faire, moins de

    disposer deffectifs dans cette zone. Cest une simple loi de la physique : si vous ntes pas

    prsents et que vous ntes pas en mesure de ragir rapidement, mais que votre adversaire

    dans ce cas : les Russes dispose, lui, de forces crasantes il peut raliser son objectif. Je ne

    suis pas en train de dire que des chars russes vont se mettre en route pour Paris ou pour les ctes

    de la Manche. Il ne sagit pas l de linvasion de lEurope occidentale. Il sagit pour la Russie

    dattaquer, de dominer, de menacer demployer larme nuclaire et de sassurer de

    leffondrement de lAlliance atlantique et du dcouplage entre les tats-Unis et la scurit

    europenne . En dautres termes, la Russie pourrait raliser ses objectifs en concentrant ses

    forces sur une zone gographique limite puis menacer lOtan de reprsailles nuclaires sans

    pour autant dclencher linvocation de lArticle 5. Ces dernires annes, la Russie a men des

    exercices militaires grande chelle avec 30 000 ou 40 000 hommes, simulant notamment une

    invasion des tats baltes. On se souvient quen 2009, lexercice interarmes Zapad (Occident)

    men par la Russie et le Belarus, stait termin par la simulation dune frappe nuclaire la

    frontire avec la Pologne partir de la composante aroporte (cf. A. Kalika). Tous les exercices

    militaires russes de ces dernires annes, indique le gnral Shirreff, se sont termins par

    lutilisation simule de missiles nuclaires tactiques, les missiles Iskander, mis en service en

    2006, qui pourraient tre lancs depuis Kaliningrad, enclave russe situe entre la Pologne et la

    Lituanie. Il se trouve que Berlin, Copenhague et Varsovie sont dans le champ de mire de ces

    missiles, capables de dtruire une cit entire. Les Russes sentranent rgulirement de tels

    scnarios. La phase finale est toujours effroyable, ajoute-t-il. Il sagit de ce quils appellent

    lescalade pour la dsescalade nuclaire (13) . Mais cela signifie en fait : Nous prenons les

    territoires qui nous intressent et si vous protestez, nous vous menacerons avec lemploi de

    larme nuclaire. Noublions pas que lemploi en premier de larme nuclaire fait partie

    intgrante de la pense stratgique russe. Larme nuclaire sous-tend la pense stratgique russe

    . Dans ce scnario du pire, quelle serait la raction de lOtan ?

    La proccupation de la survie du lien transatlantique

    Les fuites rcentes, dans la presse britannique (14) , dun mmo manant de lancien

    commandant du Commandement des forces interarmes britanniques, legnral Sir Richard

    Barrons (15) , indiquent quau stade actuel, lOtan, mine par les divisions entre ses membres,

    ne serait nullement en mesure de ragir en cas dagression russe. Pour le gnral Dempsey,

    nos allis et partenaires ont tendance avoir des intrts divergents. Certains dentre eux

    dfiniront la menace russe comme le pril le plus grave ; mais dautres Allis considreront

    quil sagit plutt de limmigration ou du terrorisme. La Russie peut impacter lOtan de deux

    manires : la premire en la menaant physiquement sur son flanc Est ; la deuxime en coupant

    le lien transatlantique , corroborant ainsi les thses du gnral Shirreff. Ce dernier estime, pour

    sa part, quen cas dattaque russe sur les tats baltes, lOtan ne serait pas prte risquer la

    destruction totale de villes europennes dans une guerre nuclaire, pour sauver la petite

    population de ces pays, soit un peu plus de 6 millions dhabitants. Les Russes lont bien

    compris. Pour eux, cela constituerait loccasion rve de dtruire lAlliance atlantique, de

    remettre la main sur les tats baltes et puis de nous dire : Voil, et maintenant quest-ce que

    vous allez faire ? . En ce qui concerne les Allis europens, le dfi est celui du financement de

    lAlliance : Ces derniers ne sont pas prts le relever. Ils dpendent des tats-Unis pour

    assurer la dfense de lEurope. Les nations de lAlliance disposent de 3,5 millions dhommes

    et de femmes sous les armes mais combien de forces lOtan peutelle rellement gnrer ? ,

  • sinterroge-t-il, voquant de ce fait la problmatique ancienne et rcurrente que constitue la

    difficult de gnrer des forces dans le cadre de la NRF (NATO Response Force) (16) .

    Anticiper une surprise stratgique sur le flanc Est de lOtan

    Pour le gnral Shirreff, les tats baltes ne sont pas indfendables. Ils peuvent tre dfendus en

    ayant des forces suffisantes sur le terrain, ce qui nest pas le cas pour lheure. Lors du Sommet

    de lOtan Varsovie en juillet 2016, on annona que 4 bataillons en provenance dAllemagne,

    du Royaume-Uni, du Canada et des tats-Unis seraient envoys dans lEst de la Pologne et

    dans les trois tats baltes. Cela nest pas suffisant : 4 bataillons, cela ne constitue pas une

    dfense crdible. ce propos, ajoute-t-il, je ne dis pas quil faille dployer 7 brigades dans les

    tats baltes comme le recommande un rapport de la RAND Corporation (17) . Je pense que

    lon peut dissuader ladversaire avec moins que cela. Sil y avait une brigade dploye dans

    chaque tat balte, cela serait certainement suffisant, mais la rflexion strat- gique, la doctrine,

    la planification, lentranement et la puissance de feu sontgalement importants. Par ailleurs,

    les dlais de mise en place contribuent accrotre la menace dans limmdiat, dautant plus que

    les Baltes considrent que ce sera bientt leur tour. Pour les Russes, les tats baltes reprsentent

    une zonetampon. Ces dernires annes, la Russie a maintenu un niveau dactivit militaire sans

    prcdent dans lespace arien de ces pays et autour de leurs frontires, notamment avec des

    vols dintimidation frquents. Enfin, juste aprs lannexion de la Crime, on a assist la

    cration de trois divisions russes dinfanterie motorises dans les districts militaires de lOuest

    de la Russie .

    La perspective dun nouvel isolationnisme amricain

    Dans un ouvrage rcemment paru (18) , lancien Secrtaire gnral de lOtan, Anders Fogh

    Rasmussen, salarme de la possibilit dun regain disolationnisme amricain prvisible en

    cas de victoire lectorale de Donald Trump aux lections prsidentielles de novembre 2016

    ce qui ne ferait que renforcer la menace pesant actuellement sur la scurit de lEurope en raison

    des vellits russes. Pour le gn- ral Shirreff, les prises de position de Donald Trump sur la

    propension sil est lu Prsident et donc commandant en chef des forces armes amricaines

    de lOtan et des tats-Unis venir laide dun Alli qui serait attaqu (19) , sont

    problmatiques car elles sapent la crdibilit de lAlliance atlantique, ce quil rsume par la

    phrase : Llection de Donald Trump serait du pain bni pour Moscou (20) .

    En conclusion, lanalyse de ces nouvelles rflexions prospectives sur le retour de la guerre en

    Europe en particulier dans les zones situes la charnire entre le bloc occidental et celui de

    la Communaut des tats Indpendants (CEI, dont lUkraine est sortie en 2014 la suite de

    lannexion de la Crime) nous permet dlargir notre champ dinvestigation de la menace au-

    del du danger immdiat que constitue le terrorisme.

    (1) Publi aux ditions du Cerf, Paris, 2016. (2) Publi chez Houder and Stoughton, Londres, 2016 avec une prface de lamiral James

    Stavridis, ancien SACEUR (2009-2013). (3) Les deux domaines-cl de laction du

    DSACEUR sont la gnration de forces pour les missions oprationnelles et la

    coordination entre lOtan et lUE. (4) Entretien avec lauteure en Grande-Bretagne, 23

    septembre 2016. (5) Damien Sharkov : Moldovas Transnistrian Separatists Urge

    Russia Annexation , Newsweek, 9 septembre 2016. (6) Notes from the Chairman. A

    conversation with Martin Dempsey , Foreign Affairs, septembre-octobre 2016, p. 2-9.

  • (7) Il sagit danciens citoyens sovitiques, pour la plupart des Russes, qui nont plus

    aucune citoyennet ce jour. Leur nombre est estim plus de 250 000 en Lettonie et

    80 000 en Estonie.

    (8) Selon les estimations du SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute). En

    2016, Mme Patricia Adam, prsidente de la Commission de la dfense nationale et des

    forces armes, le budget de la dfense russe slverait 80 milliards de dollars (cf. RDN

    n 793 octobre 2016, p. 7). (9) Assemble nationale Audition de M. Arnaud Kalika,

    directeur de recherche luniversit Paris II et de Mmes Valrie Niquet (matre de recherche

    FRS) et Nicole Viboux (chercheur FRS) mardi 11 fvrier 2014 visionner sur Daily

    motion (www.dailymotion.com/). (10) Op. cit. p. 2. (11) Young Professionals in Foreign

    Policy(YPFP) Ambassador Series with U.S Ambassador to NATO Douglas Lute, 28 avril

    2015. En ce qui concerne les cyberattaques, voir lanalyse de l'amiral James Stavridis :

    How to Win the Cyberwar against Russia , Foreignpolicy.com, 12 octobre 2016. (12) Le

    concept A2/AD (Anti-Access/Area-Denial) consiste mettre en uvre, de manire

    coordonne et synchronise, des moyens militaires terrestres, maritimes et ariens, afin

    dinterdire un ennemi de pntrer dans un espace dfini (maritime ou arien) ou de dtruire

    les moyens civils ou militaires de lennemi qui parviendraient y entrer. En dautres termes,

    on dfinit une zone gographique prcise dans le ciel ou sur la mer. On dtruit tout ce qui

    pntre dans cette zone et/ou on fait en sorte que personne ny entre. Cest une posture

    offensive trs difficile contrer car ces zones sont situes en gn- ral la priphrie des

    pays qui mettent en uvre ce concept (Chine ou Russie par exemple). Ceux-ci disposent

    dun avantage logistique. En effet, en raison de lloignement gographique, il est difficile

    pour les tats-Unis dy dployer des moyens lourds pour contrer ces systmes et de les

    soutenir dans le temps (soutien logistique et humain).

    (13) Elbridge Colby : Russias Evolving Nuclear Doctrine and its Implications , Note de

    la Fondation pour la recherche stratgique (FRS), 12 janvier 2016. (14) Deborah Haynes :

    Nato has no plan if Russia Invades, warns ex-general , The Times, 19 septembre 2016.

    (15) Le gnral Richard Barrons a t chef du Joint Force Command de 2013 2016, un

    tat-major assez rcent, car il a t dclar FOC (Full Operational Capable) en avril 2013.

    Le but de ce commandement est de rationnaliser, de prioriser et de faire en sorte que les

    forces britanniques soient prtes pour tre envoyes en oprations extrieures (Opex). (16)

    Les forces dans le cadre de la NRF sont actuellement de 13 000 par an. LOtan est donc

    thoriquement en mesure de dployer, avec un faible pravis, 13 000 hommes, de les

    commander sur le terrain et de les soutenir dans la dure. Une rforme actuellement en cours

    (appele e-NRF) avec une composante VJTF (Very High Readiness Joint Task Force) vise

    pouvoir disposer dun vivier de 40 000 hommes au lieu de 13 000. Les Nations

    sengageraient sur un cycle de trois ans au lieu dun an actuellement. (17) David A. Shlapak

    et Michael Johnson : Reinforcing Deterrence on NATOs Eastern Flank Wargaming the

    Defense of the Baltics (Renforcer la dissuasion sur le flanc Est de lOtan), RAND, 29

    janvier 2016.

    (18) Anders Fogh Rasmussen : The Will to Lead: Americas Indispensable Role in the

    Global Fight for Freedom ; HarperCollins/Broadside Books, 27 septembre 2016. (19) Le 21

    juillet 2016, dans une interview pour le New York Times, Donald Trump a dclar que si

    Moscou attaquait les tats baltes, il ne dciderait, sil tait Prsident, du soutien des tats-

    Unis ses Allis dans lOtan, quaprs avoir vrifi que ces derniers respectaient bien leurs

    obligations en termes de budget de la dfense. (20) la suite de llection de Donald Trump,

    le prsident Barack Obama a dclar, le 14 novembre 2016, que son successeur lui aurait

    assur quil entendait maintenir lengagement des tats-Unis vis--vis de lOtan, en dpit

    des dclarations de ce dernier pendant la campagne lectorale, in : Demetri Sevastopulo :

  • Obama says no weakening of resolve on Nato under Trump , Financial Times, 14

    novembre 2016.

    THEME 2 - 2 : Discours de M.Jean-Yves Le Drian, lors de la sance douverture du forum de Dakar Source, journal ou site Internet : DICOD

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : communiqu Adress par Jean-Claude Tourneur

    Dakar, le 5 dcembre 2016

    Monsieur le Prsident, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement sngalais,

    Mesdames et Messieurs les ministres, Madame la Haute reprsentante, chre Federica

    Mogherini, Monsieur le secrtaire gnral adjoint, cher Herv Ladsous, Mesdames et

    Messieurs, chers amis,

    Monsieur le Prsident, aprs le succs de la premire dition du Forum de Dakar en 2014, vous

    aviez annonc lan dernier, lors de louverture de la deuxime dition, votre volont de faire de

    ce Forum un rendez-vous annuel. Lenjeu tait clair : assurer la prennit de ce cadre unique

    dchanges informels sur la paix et la scurit en Afrique. Grce limplication des autorits

    sngalaises, en particulier de mon ami le ministre Mankeur Ndiaye, que je salue, et de toute

    son quipe, cest aujourdhui un pari russi : lvnement que nous attendions connat, en cette

    anne 2016, sa troisime dition.

    Ce qui nous rassemble, cest une aventure collective partir de lide visionnaire porte par le

    Prsident Macky Sall, lors du Sommet de lElyse en 2013. Aujourdhui, lide est une ralit

    solidement ancre : le Forum de Dakar est devenu incontournable ; il est ce rendez-vous annuel

    o se confrontent les approches et les visions, avec la ferme intention de faire avancer la

    rflexion stratgique concernant la paix et la scurit sur le continent africain. Grce au

    caractre informel et non contraignant de nos changes, cest une vritable libert de parole qui

    est luvre. Ce Forum de Dakar est vraiment unique en son genre. Il est surtout soucieux, non

    seulement de la maturation de la rflexion stratgique sur lAfrique, mais aussi dune rflexion

    qui permette la dcision. Le choix des thmes retenus cette anne nous place plus que jamais

    dans cette perspective politique et oprationnelle. Les trois thmes auxquels cette nouvelle

    dition du Forum nous propose de rflchir plus spcifiquement, en croisant nos approches et

    nos expriences, doivent nous permettre denvisager des solutions innovantes afin de relever

    ces dfis. Un mot sur chacun de ces trois thmes : le premier dentre eux, cest la menace

    terroriste. A ce propos, la triste actualit de lanne 2016, avec les attentats qui ont frapp

    Bamako, Grand Bassam et Ouagadougou, mais aussi les actions violentes du groupe terroriste

    Boko Haram dans le bassin du lac Tchad ou dAl Shebab en Somalie et au Kenya, nous rappelle,

    sil en tait besoin, que la menace terroriste demeure, plus que jamais, au centre de nos

    proccupations. Il est ncessaire de le rappeler, dans leur dveloppement et leur tentative de

    prolifration, les organisations terroristes tirent principalement parti de la faiblesse des tats.

    Cest un fait que nul dentre nous nignore, le secrtaire gnral adjoint le rappelait tout

    lheure. Mais elles se nourrissent aussi, nous le savons bien, de la pauvret, du sous-

    dveloppement et de labsence de perspectives au sein de socits en pleine expansion

    dmographique, qui exigent donc une vision partage de lavenir. Ce sont l autant de fragilits

    qui constituent un terreau fertile pour lancrage et lexpansion de la menace terroriste. Ne nous

    y trompons pas : ce qui motive ces groupes terroristes, cest une soif de conqute du pouvoir

  • par des moyens autres que politiques ; ils contestent en effet la lgitimit des Etats tout ayant

    lambition de contrler des territoires. Lorsquils y parviennent, cest au mpris de tout lien de

    socit et dhumanit, en avilissant par leurs exactions les religions quils prtendent

    reprsenter. Je voudrais insister sur la dimension idologique, parce que cest malheureusement

    la plus difficile et la plus importante rduire. Une arme peut neutraliser les terroristes, elle

    peut endommager leurs structures, mais il est autrement plus complexe de dtruire une ide,

    mme fallacieuse et meurtrire. Cest aussi sur ce terrain-l que nous devons mener le combat

    contre les groupes arms terroristes qui menacent aujourdhui la scurit de lAfrique.

    Avec le deuxime thme de ce Forum, nous nous pencherons cette fois sur la question cruciale

    du contrle des espaces et des ressources. Concernant les ressources, je pense la saturation du

    foncier dans de nombreux pays, au manque daccs leau et llectricit, ou la transition

    dmographique. Ce sont autant de questions structurantes auxquelles nous tenterons dapporter

    des lments de rponse. A propos du contrle des espaces, je pense notamment aux dfis

    scuritaires directs que limmensit et, parfois, la porosit des frontires africaines, font peser

    sur les tats face des organisations terroristes et mafieuses qui sont par essence

    transnationales. Les organisations terroristes en Afrique de lOuest nous offrent un exemple

    prgnant de cette ralit : je pense AQMI, qui profite des immensits sahliennes ; je pense

    Boko Haram auquel doivent faire face non pas un mais quatre tats de la rgion. A ce sujet, je

    rappellerai ici une des conclusions majeures laquelle nous tions parvenus lors de ldition

    2014 du Forum : face des menaces qui sont dsormais principalement transnationales, il est

    primordial de privilgier des approches collectives et rgionales. Aujourdhui, ces approches

    rgionales existent, et elles fonctionnent, Jen veux pour preuve le mcanisme du G5 Sahel ou

    bien la Force multinationale mixte (FMM) de lutte contre Boko Haram. La France est

    pleinement engage dans ce type dapproches. Nous les soutenons, avec lopration Barkhane

    et de la Cellule de Coordination et de Liaison installe NDjamena mais aussi avec laction

    rgional partir de Dakar, des Elments Franais au Sngal ainsi que dans le cadre de la

    dimension de scurit maritime dveloppe au niveau rgional comme au niveau de lUnion

    Africaine. A cet gard, je tiens souligner lexcellence de notre coopration avec nos

    partenaires africains que ce soit dans les oprations communes que nous menons ou que ce soit

    aussi dans lesprit de rgionalisation qui anime, chre Federica, lUnion Europenne dans

    lopration EUTM Mali dont nous devons saluer le rle pour lappui la reformation et

    lentranement oprationnel des forces armes maliennes depuis 2013. Enfin, le panorama des

    rponses aux dfis scuritaires ne serait pas complet si je nvoquais pas lvolution des

    rponses armes africaines, en termes dadaptation aux risques comme en termes dobjectifs.

    Cest le troisime thme : celui des nouveaux dfis scuritaire pour le continent africain. Le

    caractre hybride des menaces et, par consquent, celui des champs daction des diverses forces

    de scurit, appellent l encore des rponses innovantes et la France sera au rendez-vous auprs

    de ses partenaires africains pour soutenir cette dmarche. Nous souhaitons dabord renforcer

    notre coopration structurelle et oprationnelle, mais aussi en opration, dans une logique de

    continuum allant de la formation lengagement en passant par lentranement et lquipement.

    Cette logique de soutien est aussi partage par lUnion Europenne, la Haute reprsentante en

    parlera dans un instant. Elle exige de la formation de la formation mais elle exige aussi de

    lquipement. Le chantier lanc loccasion du Sommet UE-Afrique de 2014 sur le soutien en

    quipements non-ltaux par lUnion europenne, qui est devenu depuis linitiative CBSD (en

    franais, renforcement capacitaire en soutien la scurit et au dveloppement). Cette initiative

    est en voie de produire ses premiers rsultats. Cela prend du temps, mais nous souhaitons

    vivement que cela puisse sacclrer lors du prochain sommet UE-Afrique fin 2017 qui se

    tiendra Abidjan. Elles mritent notre mobilisation rsolue pour contribuer leur engagement

    et au succs de leurs missions. Dici l, la France reste engage aussi titre national, puisque

    nous avons dcid de dvelopper un plan stratgique de cession dquipements qui permettra

  • de rompre avec une logique qui, jusqu prsent, nous paraissait trop se rapprocher du

    saupoudrage ou de lmiettement. Je conclurai ce propos liminaire par quelques rflexions

    sagissant des voies o pourraient nous conduire les recommandations qui seront formules

    Dakar durant ces deux jours. Il nous reviendra notamment de les porter dans les enceintes

    multilatrales adquates pour nourrir la dcision politique et, in fine, faire progresser nos

    instruments de scurit collective. Je sais que certaines des thmatiques qui seront abordes ici

    nous ont dj mobiliss et que Dakar est le lieu dun dialogue soutenu avec New-York,

    Bruxelles ou Addis Abeba. A ce titre, je tiens rendre hommage au travail effectu par le

    Sngal lors de sa prsidence du Conseil de scurit des Nations Unies en novembre dernier.

    Je pense aux dbats qui ont t initis, sous son impulsion, propos des menaces asymtriques

    auxquelles font face les oprations de maintien de la paix ; je pense, en particulier, la

    coopration renforce entre lONU et lUnion Africaine, ou bien encore aux rflexions sur la

    question de leau travers lintressant triptyque eau-paix-scurit . Lensemble de ces sujets

    font cho, de faon pertinente et fconde, aux thmes de cette troisime dition du Forum.

    Sagissant par exemple des oprations de maintien de la paix et des menaces asymtriques, nous

    soulignons lurgence de voir les oprations de maintien de la paix de missions plus robustes

    pour faire face des situations scuritaires de plus en plus complexes et risques. A ce propos,

    nous avons tous lesprit lexemple du Mali, o les Casques bleus conduisent des oprations

    essentielles et sont rgulirement la cible de groupes terroristes. Ils continuent payer un lourd

    tribut en vies humaines, malgr le rajustement de leur mandat. Cest la preuve que cette

    initiative ne doit pas sarrter l : notre rflexion doit encore gagner en ambition ; cest ce que

    nous pourrons faire dans le cadre de lun des volets de discussion du Forum qui traite cette

    anne de ce sujet central, ouvert tout lheure par M. Ladsous. Ce sont l des exemples concrets

    du rle essentiel du Forum de Dakar qui doit tre concret. Je suis convaincu que la dynamique

    engage depuis trois ans se poursuivra cette anne encore.

    En guise de conclusion, je tiens remercier tous ceux qui ont cur de faire de cette troisime

    dition du Forum de Dakar un nouveau succs. En acceptant de venir partager leur exprience

    et de rflchir des solutions davenir, ils contribuent relever les dfis qui nous rassemblent

    ici. Quils puissent, cette anne encore, clairer les dcideurs politiques dans leurs choix au

    service de la paix et de la scurit en Afrique.

    Je vous remercie.

    THEME 2 - 3 : Les Etats-Unis sur le point de perdre le contrle stratgique (et historique) de locan Pacifique Source, journal ou site Internet : IRIS

    Date : 2 dcembre 2016

    Auteur : Interview de Jean-Vincent Briset - Atlantico Adress par Jean-Claude Tourneur

    Dans le Pacifique, la Russie semble chercher gagner davantage d'influence. En outre,

    lors de l'Apec, le prsident philippin Rodriguo Duterte a rencontr Vladimir Poutine et

    Xi Jinping, derrire qui il s'est clairement rang. Quelles sont aujourd'hui les dynamiques

    l'uvre dans cette rgion ?

    Jean-Vincent Brisset : Il se dit beaucoup, depuis quelques mois surtout, que la Russie, rejete

    par lOccident qui la sanctionne en raison de lannexion de la Crime, du conflit en Ukraine et

    de son alliance avec Bachar el-Assad en Syrie, se tourne vers la Chine. Cest sans doute

  • rducteur. En fait, la Russie reste implique en Europe, avec laquelle elle aimerait sans aucun

    doute avoir de meilleures relations. En Syrie, elle garde aussi un engagement qui ne faiblit pas

    et elle a mme des embryons de coordinations militaires, qui semblent aller plus loin que la

    simple dconfliction, avec les tats-Unis. Les relations avec la Turquie, concrtises par

    ltablissement dune ligne directe, semblent aussi samliorer, dautant quelles forment un

    contrepoint avec les condamnations de lUnion Europenne. Les nouvelles initiatives en

    direction de lAsie sont avant tout la concrtisation dun vrai retour dune Russie qui,

    dsormais, a les moyens et la volont de reprendre une place au premier plan comme puissance

    denvergure mondiale. On a effectivement eu quelques dclarations communes avec les

    Chinois, mais on ne sait pas si elles se traduiront dans les faits par une modification importante

    des rapports entre les deux pays. Avec le Japon, les choses sont plus compliques, en particulier

    cause dun rcent dploiement de missiles russes sur les Kouriles, qui demeurent un objet de

    contestation. La toute prochaine visite de Vladimir Poutine Tokyo permettra probablement de

    clarifier certaines positions. Dans le paysage du Pacifique, les dynamiques sont largement lies

    des revendications, simplement sino/nippones sur les Senkaku (Diaoyu) en Mer de Chine

    orientale alors quelles sont multiples et croises sur les Paracels, les Spratleys et quelques

    autres zones de rcifs en Mer de Chine du Sud. Dans le cas des Senkaku, on reste donc

    largement dans le bilatral, mme si les Etats-Unis ont effectu, pour montrer leur

    dtermination soutenir leurs allis, des vols militaires dans une zone cre par les Chinois. En

    Mer de Chine du Sud, les revendications sont plus complexes, tant par leur multiplicit que par

    la taille des zones concernes. Depuis des annes, les riverains membres de lAsean tentent

    dafficher une position commune et dimposer lorganisation la publication dun code de

    conduite qui pourrait simposer la Chine. A ce jour, celle-ci a toujours russi bloquer

    ladoption dun tel texte en "soudoyant" des pays de lAsean, Laos et Cambodge en particulier.

    Pkin a t trs actif rcemment, en particulier en construisant de vraies bases militaires sur

    quelques rcifs et en affirmant une souverainet sur la quasi-totalit de cette mer. A la suite

    dune plainte des Philippines, la cour darbitrage de la Haye a condamn la Chine, qui nie la

    comptence de cette instance alors quelle a ratifi la Loi de la Mer. A ce jour, Pkin naccepte

    pas le verdict. On aurait pu croire que Manille se baserait sur ce jugement (12 juillet 2016) pour

    conforter ses positions. En fait, le Prsident Duterte, lu deux semaines plus tt, a beaucoup

    surpris en adoptant une attitude trs diffrente. Courtis par Pkin, il a dabord annonc quil

    sen rapprocherait et abaisserait fortement le niveau de coopration avec Washington. Depuis,

    il multiplie les dclarations, souvent contradictoires, et semble ne pas tre compltement suivi

    au sein mme de son gouvernement. Dans toute la zone, Pkin poursuit son action. Trs peu

    laise face au multilatral et aux alliances, la diplomatie chinoise, comme son habitude,

    cherche tout ramener des dialogues bilatraux et des traitements diffrencis. Le Vietnam

    reste le pays le plus oppos aux prtentions chinoises, au point de demander de plus en plus

    ouvertement une aide amricaine et souvrir de nouveau une prsence militaire russe.

    Toutefois, son conomie reste trs lie celle de son grand voisin et le jugement de la Haye ne

    lui est pas vraiment favorable.

    Face la hausse croissante des influences russe et chinoise sur le Pacifique, quelle est la

    rponse apporte par les tats-Unis ? Faut-il "craindre" un dsengagement ? Quelles en

    seraient les consquences ?

    Ds la campagne de 2008, le candidat Obama et la future Secrtaire dEtat Clinton prnaient

    un plus grand engagement de leur pays en direction du Pacifique. Cela a t assez rapidement

    mis en uvre, surtout sur le plan militaire. Souvent, quand on sintresse au "pivot" amricain,

    on pense que les forces qui ont t retires en Europe ont t redployes en direction du

    Pacifique. En fait, cette rorientation a autant souffert des rductions budgtaires que de la

  • ncessit de ne pas quitter compltement lAfghanistan et de combattre lEtat Islamique en Irak

    et en Syrie. Dans les faits, les moyens en place face la Chine, tant matriels quhumains, nont

    gure volu globalement. Tout au plus la gographie du dploiement a t modifie, avec une

    lgre diminution au Japon et en Core, un effort en direction des Philippines et de Singapour

    et la cration dune base de Marines en Australie. Ces initiatives militaires se sont, bien entendu,

    accompagnes de pendants diplomatiques, qui ont permis de gagner quelques facilits descale

    et de stationnement. Une avance beaucoup plus importante avait t tente par la cration dun

    Partenariat Trans-Pacifique, vaste trait de libre-change runissant 12 pays (tats-Unis,

    Canada, Mexique, Chili, Prou, Japon, Malaisie, Vietnam, Singapour, Brunei, Australie et

    Nouvelle-Zlande) qui reprsentent 40% du PIB mondial, et dont la Chine tait carte. Le

    trait a t sign le 4 fvrier 2016, mais il est remis en cause par le futur prsident des Etats-

    Unis.

    Donald Trump fait valoir une approche protectionniste et non-interventionniste de la

    politique et de la gopolitique. Pour autant, les tats-Unis peuvent-ils se permettre de

    perdre de leur influence sur l'Asie ?

    On est encore trs largement dans les supputations au sujet des politiques que suivra Donald

    Trump et il serait trs prtentieux (et trs risqu) de vouloir affirmer quoi que ce soit. Tout au

    plus peut-on penser quun certain repli des Etats-Unis sur eux-mmes est probable, sans que

    lon n'ait davantage de visibilit sur leur agenda. Ceci est dautant plus vrai quil est tout aussi

    difficile danticiper les volutions de la politique chinoise et des relations de Pkin avec ses

    voisins. Il est probable que, au nom de la libert de circulation et en se prvalant du jugement

    de la Haye, les navires de la Navy continueront dtre trs prsents en Mer de Chine du Sud.

    Lannonce du renoncement au Partenariat Trans-Pacifique, sil se confirme, sera sans doute le

    plus important changement dorientation. Il semble que la nouvelle administration voudrait le

    remplacer par une srie de relations bilatrales. La relation entre Washington et chacune des

    capitales de la rgion pourrait ainsi sortir de lapproche plutt globale et indiffrencie adopte

    jusqualors pour quelque chose de plus diffrenci. Cela donnerait certainement plus de

    souplesse et la possibilit de mieux adapter chaque cas la profondeur des relations politiques

    et mme militaires. Mais la grande inconnue reste lorientation que prendront les rapports avec

    la Chine, qui demeure toujours assez imprvisible. Ceci est particulirement vrai dans une

    priode o toute faiblesse de lconomie chinoise pourrait avoir des consquences sur la

    stabilit du pays et o lautorit de Xi Jinping nest peut-tre pas aussi assure quil ny parait.

    3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES ECONOMIE THEME 3 - 1 : Piriou : un P 400 (re)vendre mais de bons chiffres pour 2016 Source, journal ou site Internet : Le Marin

    Date : 6 dcembre 2016

    Auteur : Jean-Marc Tanguy Adress par Franois Jouannet

  • L'ex Tapageuse qui devait tre vendue au Gabon reste finalement la proprit de Piriou qui

    a nanmoins dj plusieurs prospects en Afrique. (Crdit: DR)

    Piriou, bas Concarneau, a subi un revers au Gabon, o il avait gagn fin 2014 la fourniture

    dun ancien patrouilleur P400 de la Marine (La Tapageuse, rachet fin 2013 la marine):

    aprs avoir subi un peu moins dun an de travaux - dont un changement de propulsion, fournie

    par Caterpillar - le navire lui reste sur les bras, du fait des soucis de trsorerie du Gabon. Le

    prsident du groupe Pascal Piriou, a confirm cette information au marin au forum de Dakar,

    tout en soulignant la bonne sant de sa socit. Le revers est double car Piriou avait aussi

    remport la fourniture au Gabon dun OPV (offshore patrol vessel, navire de soutien l'off

    shore) de 60 mtres neuf qui devait tre fabriqu par Kership, mais la dcoupe de la premire

    tle na finalement mme pas t ralise. Pour ce qui concerne l'ex-Tapageuse, Pascal Piriou,

    prsent pour la premire fois au forum de Dakar, assure nanmoins avoir plusieurs

    prospects en Afrique pour ce navire d'occasion de 54 m L'industriel finistrien confirme en

    revanche la bonne sant de sa socit, qui devrait clore lanne 2016 sur un chiffre daffaires

    de 180 millions d'euros, soit 30 de plus quun an plus tt. Les marchs successifs gagns avec

    la marine (B2M, BSAH, Astrolabe livrer l't prochain) et lexport (navire ocanographique

    pour le Maroc dont la construction commence, drive directement des B2M) montrent bien

    que lindustriel finistrien a eu le nez creux en choisissant dorienter sa socit vers le

    militaire: pour la premire fois depuis 25 ans, Piriou na pas livr un seul navire offshore cette

    anne.

    THEME 3 - 2 : DCNS entame le dernier chantier dadaptation des SNLE franais au missile M 51 Source, journal ou site Internet : DCNS

    Date : 7 dcembre 2016

    Auteur : communiqu de presse Adress par Jean-Claude Tourneur

    Dans le cadre du programme IA M51 (IPER*/adaptation au missile M51), Le Tmraire,

    dernier des trois sous-marins nuclaires lanceurs dengins (SNLE) franais bnficier de cette

    modernisation, a t transfr, mardi 6 dcembre, de lIle Longue vers le bassin 8 de la Base

    navale de Brest, o ce chantier de grande ampleur seffectue sous matrise duvre DCNS

    Aprs des oprations de prparation lIle Longue, le chantier dIPER/adaptation M51 dbute

  • sur la Base navale de Brest, au Bassin 8. Les quipes DCNS vont raliser ladaptation au missile

    balistique M51 et conduire les oprations dentretien classique de grand carnage de cet arrt

    technique majeur. Chantier des superlatifs (140 km de cble passer, 60 tonnes de carlingages

    souder, 1,3 millions de pices approvisionner), cette opration dIPER et dadaptation au

    missile M51 est mene par DCNS sous la matrise douvrage conjointe de la Direction gnrale

    de larmement ( DGA) et du Service de soutien de la flotte (SSF). Il sagit de raliser la

    troisime et dernire IPER/adaptation, aprs celles du Vigilant et du Triomphant. Le Terrible,

    dernier de la srie des SNLE de nouvelle gnration, est en effet quip depuis lorigine du

    missile M51. Au-del de la maintenance complte, ralise tous les neuf ans sur ce type de

    sous-marins, et de ladaptation au nouveau missile M51, les systmes de navigation et de

    combat vont tre moderniss. Rappelons quen raison de sa taille (138 mtres, 12 500 tonnes),

    des technologies embarques la pointe de lvolution scientifique et des contraintes lies

    leur utilisation en oprations, ces sous-marins comptent parmi les produits les plus complexes

    raliss au monde.

    1100 personnes sur le chantier

    Lampleur du chantier va ncessiter un surcrot de main duvre sur le site. Ainsi 1 100

    personnes vont participer au programme, au plus fort de lactivit du bassin 8, selon une

    organisation en trois-huit, six jours sur sept. Ce chantier complexe illustre le savoir-faire de

    DCNS, matre duvre et pilote des travaux. Au-del de nos propres quipes sur les sites de

    Brest, Ruelle, nous coordonnons le travail de prs de 45 entreprises de la rgion brestoise et

    du Grand Ouest qui ont t sollicites, afin dassurer nos cts 4 millions dheures

    ncessaires la ralisation de ces travaux, le tout dans le respect de la scurit, des dlais et

    de la qualit du travail , explique Michel Drvillon, directeur du programme IA M51. Dans

    le cadre de son Plan de progrs et de ses objectifs daccroissement de la scurit au travail,

    DCNS a lanc diffrentes actions de performance de faon grer de manire optimale le

    rythme des trois-huit, les pics dactivit ainsi que les dplacements sur le site. Enfin, grce au

    retour dexprience de lIPER/adaptation du SNLE Le Triomphant DCNS a, sur ce chantier,

    encore renforc ses relations avec ses sous-traitants : un plan de performance partag a t mis

    en place pour relever le dfi de raliser cette IPER/Adaptation en 1 mois de moins, au global,

    que la prcdente.

    *IPER : (Indisponibilit priodique pour entretien et rparations). Cest un arrt technique

    majeur ayant pour objectif de redonner un btiment le potentiel ncessaire pour un nouveau

    cycle oprationnel

    THEME 3 - 3 : Airbus en 2016 : plus de livraisons et moins dintressement pour les salaris Source, journal ou site Internet : La Tribune

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : Fabrice Gliszcynski Adress par Jean-Claude Tourneur

  • (Crdits : Reuters) Airbus doit livrer 93 appareils en

    dcembre pour atteindre son objectif de 670 livraisons en 2016. Selon nos informations,

    l'avionneur table mme sur 676 exemplaires. Mais cette performance restera insuffisante pour

    atteindre l'objectif de 690 livraisons fix en interne, qui est cens dclencher l'intressement des

    salaris. Ce qui provoque la grogne des syndicats et salaris.

    Ds le mois de juin, Fabrice Brgier, le prsident d'Airbus avait prvenu. La fin de l'anne

    s'annonce trs active en termes de livraisons, avait-il dit dans nos colonnes. Elle le sera.

    Dcembre sera un mois de folie dans les sites d'assemblage d'Airbus. Pour atteindre l'objectif

    communiqu par la direction la presse et aux investisseurs de 670 livraisons d'avions en 2016,

    Airbus devra livrer 93 appareils, soit quasiment trois par jour, une trentaine de plus que le

    rythme mensuel observ ces derniers mois (autour de 60 avions par mois). "C'est jouable ,

    explique-t-on chez Airbus en rappelant que les chanes d'assemblage resteront en activit

    jusqu'au 31 dcembre et que plusieurs avions sont quasiment termins. Selon nos informations,

    Airbus table mme, aujourd'hui, sur 674 livraisons d'appareils, une quarantaine de plus qu'en

    2015 (635). Soit un nouveau record pour l'avionneur europen. Ceci, en dpit d'une production

    qui reste tendue. Notamment celle de l'A350. L'objectif de 50 (et non plus de plus de 50

    comme indiqu ces derniers mois) sera extrmement difficile tenir. Dans le meilleur des cas,

    certains en interne parlent de 47 livraisons. Trois exemplaires sont en effet en risque.

    Les salaris grognent

    Ce niveau record de production est en apparence suprieur l'objectif officiel, lequel avait t

    rvis la hausse en octobre passant de 650 670. Pour autant, il provoque la grogne des

    syndicats et des salaris. Car, comme La Tribune l'avait rvl en juillet dernier, l'objectif fix

    en interne en dbut d'anne par la direction, celui qui dclenchera le versement complet de

    partie de l'intressement des salaris lie la performance oprationnelle, est fix 690

    livraisons. S'levant l'an dernier 2.500 euros, l'intressement tient compte de la ralisation

    d'objectifs financiers et oprationnels. L'an dernier, ce critre oprationnel avait reprsent 500

    euros. Les syndicats craignent par ailleurs que la non ralisation des objectifs oprationnels

    n'impacte galement les objectifs financiers et donc la partie de l'intressement li ce critre

    galement. Une injustice pour beaucoup d'entre eux dans la mesure o la non-ralisation de

    l'objectif interne est imputable aux difficults des sous-traitants qui ont pein (et peinent encore)

    suivre la hausse des cadences, comme Pratt & Whitney sur les moteurs de l'A320neo, Zodiac

    sur les cabines et les toilettes de l'A350, mais aussi Aerotech ou Stelia... Combine la mise en

    place du plan de suppression de 1.164 postes chez Airbus Group, cette grogne risque de se

    concrtiser par de fortes tensions au premier trimestre au moment des ngociations salariales.

    THEME 3 - 4 : Le ministre de la dfense annonce que Renault Trucks Defense remporte le march VLTP non protg Source, journal ou site Internet : Renault Trucks Defense

    Date : 8 dcembre 2016

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/fabrice-bregier-pdg-d-airbus-les-nouvelles-technologies-permettront-de-rapatrier-des-productions-en-europe-579468.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/fabrice-bregier-pdg-d-airbus-les-nouvelles-technologies-permettront-de-rapatrier-des-productions-en-europe-579468.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/airbus-quand-l-objectif-de-livraison-interne-est-beaucoup-plus-eleve-que-celui-annonce-588668.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/outre-airbus-bombardier-est-aussi-penalise-par-le-motoriste-pratt-whitney-596997.html

  • Auteur : communiqu de presse Adress par Jean-Claude Tourneur

    Le 8 dcembre Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Dfense, visitait lusine RENAULT

    TRUCKS Defense de Fourchambault (Nivre), ftant les dix ans dune externalisation russie

    sur la base dun centre militaire en cours de fermeture. Lors de cette visite il annonait que le

    march VLTP-NP tait attribu RTD. Il y a dix ans RENAULT TRUCKS Defense reprenait

    le site de la 15 me Base de Soutien du Matriel afin den faire son Centre de Maintien en

    Condition Oprationnelle (CMCO). Ce site a acquis une expertise reconnue en matire de

    rgnration des quipements, en particulier au travers de son exprience de remise en condition

    oprationnelle du VAB au retour doprations. Par ailleurs lusine de Fourchambault est

    devenue depuis 3 ans le centre dexcellence de production de toutes les caisses blindes des

    gammes modernes de RENAULT TRUCKS Defense, telles que le SHERPA, le VAB MK3, ou

    encore le BASTION. CMCO compte aujourdhui prs de 300 personnes et se prpare devenir

    le centre logistique de tous les organes et pices de rechange du Griffon et du Jaguar, vhicules

    du programme Scorpion fabriqus par le Groupement Momentan dEntreprises compos de

    Nexter Systems, Thales et RENAULT TRUCKS Defense. Lors de cette visite, le Ministre de

    la Dfense se faisait prsenter les futurs vhicules des Forces Spciales, le poids Lourd des

    Forces Spciales (PLFS) dont les 25 premiers exemplaires sont en cours de livraison, et le

    Vhicule Lger des Forces Spciales, en cours de dveloppement. Par ailleurs il annonait

    quau terme dune comptition ayant mobilis pendant quelques mois les quipes de RTD, un

    march dacquisition de 3700 Vhicules lgers de transport de personnes non protg (VLTP

    NP), ainsi que de la fourniture de leur systme de soutien devrait lui tre notifi rapidement.

    3700 vhicules seront fabriqus sur le site de Saint-Nazaire sur une dure de plus de quatre ans,

    qui permettront dassurer une activit rgulire dans cette usine et ainsi doptimiser au mieux

    la production. Il sagit de la militarisation dune base de vhicule civil renforce (durcissement

    du chssis et des suspensions en particulier) de type Station Wagon, sur laquelle RTD procdera

    lintgration des lments oprationnels. La livraison des premiers vhicules est prvue en

    2017. Le vhicule de 150 CV psera 3,5 tonnes et aura une capacit demport de 900 kg. La

    matrise technique et le soutien seront assurs par RENAULT TRUCKS Defense.

    Le VLTP-NP, 3,5 tonnes, 150 CV, a une capacit demport de 900 kg. VOLVO GROUP

    GOVERNMENTAL SALES est en charge des activits de Dfense, Scurit et Services

    durgence au sein du Groupe Volvo, au travers des marques suivantes : RENAULT TRUCKS

    Defense, ACMAT Defense, PANHARD Defense, VOLVO Defense et MACK Defense.

    VOLVO GROUP GOVERNMENTAL SALES est un acteur de tout premier plan dans le

    domaine des vhicules militaires et de scurit roues. RENAULT TRUCKS Defense, lun des

    trois acteurs du Groupement Momentan dEntreprises auquel le Ministre de la Dfense a

    notifi le 5 dcembre 2014 le contrat Scorpion, participera la ralisation de la nouvelle

    gnration de vhicules de lavant de lArme de Terre, le Griffon et le Jaguar. RENAULT

    TRUCKS Defense est notamment charg de fournir les chanes cinmatiques de ces deux

    vhicules, et dassurer lensemble de la logistique des pices de rechange et des organes du

    programme Scorpion.

    4/ Les forces armes- Air - Marine - Terre Gendarmerie

    THEME 4 - 1 : Signature du partenariat avec la maison de sant Protestante de Bordeaux - Bagatelle

  • Source, journal ou site Internet : dfense.gouv.fr

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : DCSSA Adress par Andr Dulou

    Ce 6 dcembre 2016, un accord dfinitif de partenariat entre lhpital Robert Picqu et la

    Maison de Sant Protestante de Bordeaux-Bagatelle a t sign. Objectif : mettre en place le

    projet mdical commun, fond sur la complmentarit des deux tablissements et rpondant

    pleinement aux missions de Dfense ainsi quaux besoins de sant du Territoire.

    Le mdecin gnral des armes Jean-Marc Debonne, directeur central du service de sant des

    armes, et Monsieur Gabriel Marly, Prsident du Conseil dadministration de la Fondation

    Bagatelle, ont procd ce matin, en prsence de lagence rgionale de sant Nouvelle Aquitaine,

    la signature de laccord dfinitif de partenariat entre leurs deux tablissements. Ce partenariat

    entre un tablissement civil et un tablissement militaire assure lancrage long terme de

    chacun deux dans le territoire de sant bordelais, prennise une offre de soins de qualit de

    secteur 1 et permet lhpital militaire de continuer remplir ses missions au profit de la

    Dfense. Laccord sinscrit dans la continuit du partenariat engag par les deux tablissements

    ds 2012 dans le cadre du Groupement de Coopration Sanitaire de moyens (GCS) Bahia ,

    en troite concertation avec lARS. Il vise mettre en place un projet mdical commun fond

    sur la complmentarit des deux tablissements et rpondant pleinement aux missions de

    Dfense ainsi quaux besoins de sant du Territoire. LHIA Robert Picqu maintient sa vocation

    militaire, autant par son implication dans le soutien oprationnel des armes que par sa

    participation la rsolution des crises sanitaires sur le territoire national et par la rponse aux

    besoins de sant dans la zone de dfense et de scurit Sud-Ouest. La MSPB Bagatelle complte

    son offre de soins de secteur I sur le territoire Sud de Bordeaux, modernise son plateau

    technique pour maintenir une activit de chirurgie lourde, poursuit le dveloppement de

    lambulatoire et continue innover dans la coordination du parcours patient. Ce partenariat,

    premier du genre, rassemblera des quipes mdicales et paramdicales civiles et militaires. Elles

    assureront les urgences (dont lodontologie), les activits de chirurgie, de ranimation,

    danesthsie, de mdecine, de soins de suite et de radaptation et dimagerie. Les quipes de la

    MSPB Bagatelle maintiendront lhospitalisation domicile et la maternit. LUnit de

    Traitement et de Rhabilitation du Bless (mdecine physique et de radaptation, psychiatrie)

    sera gre par lHIA Robert Picqu. Ce projet novateur et dynamique renforcera loffre de soins

    du territoire ds 2017 et prfigure un futur ensemble hospitalier civil et militaire, implant en

    2021 sur le site de la MSPB Bagatelle Talence. cet horizon, lensemble des activits sera

    rassembl dans un btiment rnov offrant dexcellentes conditions daccueil des patients et un

    environnement de travail moderne et performant pour les personnel de sant civil et militaire.

    LARS Nouvelle Aquitaine a t associe lensemble des travaux prparatoires afin de

    garantir la cohrence du projet mdical avec les besoins de sant du Territoire et avec la

    nouvelle structuration de loffre de soins dans le cadre du Groupement Hospitalier de Territoire

    http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/sante/a-la-une/2016/signature-partenariat-bahia/7845675-1-fre-FR/signature-partenariat-bahia.jpg

  • (GHT) Alliance Gironde pour de nombreuses activits mdicales ainsi que pour

    lenseignement et la recherche.

    THEME 4 - 2 : Leadership militaire pour futurs dirigeants Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : arme de terre au contact Adress par Andr Dulou

    Une centaine dtudiants parisiens de linstitut suprieur des sciences, techniques et conomies

    commerciales (ISTEC) sest rendu le 29 novembre dernier Mourmelon, dans la Marne.

    Au 501e rgiment de chars de combat (501e RCC), ils se sont initis durant une journe au

    commandement militaire. Ces jeunes cadres ont ainsi dcouvert une autre manire de grer les

    ressources humaines et le management, domaines auxquels larme de Terre accorde une

    importance fondamentale.

    Dans le rgiment de cavalerie blinde, les lves de lISTEC ont apprhend une nouvelle

    manire de diriger. En venant se confronter au monde militaire, le but est de leur faire

    dcouvrir un univers diffrent de celui du business, prendre des dcisions et les assumer

    mais aussi avoir lesprit dquipe. explique Thierry Phitoussi, professeur de lcole de

    commerce. Pour des raisons multiples, la jeune population est la recherche de repres et

    donc se rapproche de notre institution o le leadership fait partie intgrante de nos

    fonctions ajoute le colonel DUFILHOL, chef de corps du rgiment.

    Des qualits militaires pour la pdagogie civile

    Outre la prsentation du matriel du 501e RCC et la dmonstration dynamique dun char

    Leclerc, la journe fut marque par de nombreux tmoignages de militaires. Ces derniers

    devaient permettre aux jeunes managers de prendre conscience que lexigence, la comptence,

    la dcision, lhumanit, la justice ou encore la confiance sont des valeurs indispensables au

    mtier de manager, autant dans le monde militaire que dans le monde civil. Conjointement, les

    lves ont pu prendre connaissance du Livre bleu de larme de Terre intitul Lexercice du

    commandement , guide pratique du chef dsormais accessible au grand public sous le titre

    Commandement et Fraternit . Grce cet ouvrage et lintervention du rgiment, ces jeunes

    ont pu puiser dans les ressources du commandement militaire afin de les mettre profit dans

    leur future carrire. Comme les lves de la Toulouse Business School ont pu le vivre lors

    dun stage daguerrissement au 17e rgiment du gnie parachutiste de Montauban en octobre

    dernier, les lves de lISTEC ont eu lopportunit dapprhender leur futur mtier de manager

    sous langle militaire.

    http://www.defense.gouv.fr/terre/l-armee-de-terre-au-contact/le-niveau-divisionnaire/3e-division/501e-regiment-de-chars-de-combathttp://www.defense.gouv.fr/terre/mediatheque/documentations/l-exercice-du-commandement-dans-l-armee-de-terrehttp://www.defense.gouv.fr/terre/mediatheque/documentations/l-exercice-du-commandement-dans-l-armee-de-terrehttp://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/l-exercice-du-commandement-au-service-des-etudiants-en-ecole-de-commercehttp://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/l-exercice-du-commandement-au-service-des-etudiants-en-ecole-de-commercehttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/leadership-militaire-pour-futurs-dirigeants2/7846807-1-fre-FR/leadership-militaire-pour-futurs-dirigeants.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/leadership-militaire-pour-futurs-dirigeants3/7846865-1-fre-FR/leadership-militaire-pour-futurs-dirigeants.jpg

  • Enrichir lchange civilo-militaire

    Les partenariats quentretient larme de Terre avec les grandes coles sinscrivent dans une

    logique dchange entre le corps militaire et les professionnels civils. Dans cette mme

    perspective, le chef dtat-major de larme de Terre, le gnral Bosser, a souhait tendre ce

    principe dchange plus largement en crant les rencontres RH Terre organises sous lautorit

    du gnral Herv Wattecamps, directeur des ressources humaines de larme de Terre

    (DRHAT). Le 17 novembre 2016, cette rencontre, organise sous forme de dner-dbat, a runi

    80 hauts responsables du ministre ainsi que des dirigeants, directeurs de ressources humaines

    et experts du monde de lentreprise et des grandes organisations sur le site de Balard. Lobjectif

    principal de cet vnement tait denrichir les changes et le savoir-faire en matire

    dinnovation RH. En effet, larme de Terre est le 4e recruteur franais et reprsente ainsi un

    acteur majeur dans la bataille pour lemploi, tout comme dautres grandes entreprises franaises

    appartenant au CAC40. Faisant face des problmatiques communes telles que Comment la

    digitalisation peut-elle soutenir une RH actrice de sa formation ? ou encore Comment

    rinventer la gestion des talents ?, larme de Terre et les DRH de grandes entreprises se sont

    runis dans le but dapprhender au mieux le recrutement de demain grce une expertise et

    une tude de qualit manant autant du monde militaire que civil.

    THEME 4 - 3 : Dtachement aro Dakar un outil efficace en Afrique de lOuest Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : marine nationale Adress par Andr Dulou

    Recherche et sauvetage, surveillance des pches, actions de coopration et formation par le

    biais des dtachements dinstruction oprationnelle (DIO) : nombreuses sont les missions

    du Falcon 50 Marine mis disposition des Elments Franais au Sngal (EFS), par le

    Commandant la zone maritime Atlantique et par lamiral commandant la force de

    lAronautique Navale. Il est opr par la flottille 24F, positionne sur la BAN Lann-Bihou.

    Lavion

    Le Falcon 50 a t vendu travers le monde entier dans les annes 80/90 par Dassault en tant

    que jet priv. Toutefois, huit dentre eux ont t modifis par le constructeur et sont

    devenus Falcon 50M, M pour Marine depuis le dbut des annes 2000 pour les besoins

    techniques et oprationnels de la Marine Nationale lis la Dfense Maritime du Territoire

    (DMT) et lAction de lEtat en Mer (AEM). Vif et performant, il allie ainsi parfaitement la

    rapidit de ralliement dune zone de travail que lui confrent ses trois racteurs la possibilit

    de matriser et assurer une surveillance en profondeur des espaces maritimes nationaux et leurs

    approches.

    http://www.defense.gouv.fr/marine/equipements/aeronefs/falcon-50http://www.defense.gouv.fr/marine/organisation/forces/aeronautique-navale/bases-d-aeronautique-navale/ban-lann-bihoue/base-d-aeronautique-navale-de-lann-bihoue

  • Dploiements

    Compos de 5 membres dquipage volants et de 2 techniciens, le dtachement Aro (Det Aro)

    assure lalerte SAR (Search and Rescue) de la SRR (Search and Rescue Region) Dakar.

    Depuis 1966, date de la signature du protocole franco-sngalais de mise disposition dun

    aronef spcialis SAR, les marins du ciel y ont assur une prsence constante. Toutefois, avec

    lvolution gopolitique et gostratgique de la zone, le Det Aro est rgulirement dploy

    par les EFS dans diffrents pays de lAfrique de lOuest afin dy effectuer notamment des DIO

    ou exercices, traduisant ainsi une application concrte du concept des documents conjoints de

    coopration oprationnelle (DCCO). Cest dans ce cadre que le Falcon 50M sest mis en place

    sur laroport dAbidjan du 20 au 22 octobre 2016. Lquipage Xenon I a pu senrichir de la

    connaissance de cette nouvelle zone de dploiement. Capacit rare en Afrique de lOuest,

    le Falcon 50M a pu montrer sa pertinence dans la matrise et la connaissance des zones

    maritimes, lments indispensables la prennisation dune politique de police des pches. En

    coopration avec le BPC Dixmude, le Royal Fleet Auxiliary, Gold Rover, btiment de

    ravitaillement en mer et le patrouilleur sngalais Sekongo, le Falcon 50M a ainsi particip le

    vendredi 21 octobre dernier, une mission de surveillance des pches dans la ZEE ivoirienne

    au profit de la RCI. Aprs le briefing, deux militaires ivoiriens (dont un inspecteur des pches)

    prennent part au vol. Aprs le dcollage, le Falcon transite vers la zone de travail. Lensemble

    des pcheurs est investigu afin de vrifier que les navires en action de pche y sont autoriss.

    Les pcheurs sont nombreux, ce qui ncessite de raliser de nombreuses manuvres afin

    deffectuer des passes pour permettre la prise de photographies exploitables par lquipage.

    Ltat des btiments de pche noffre pas une lecture aise des immatriculations ou noms

    inscrits sur les bateaux. Cest ainsi que deux navires de pche en action sont dtects en

    infraction et reports via la liaison satellite au BPC Dixmude.

    THEME 4 - 4 : Un cinquime systme de mission pour lEDCA Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : arme de lair Adress par Andr Dulou

    Le simulateur de mission de lescadron de dtection et de contrle aroports (EDCA) Berry

    d'Avord a t inaugur mercredi 30 novembre 2016 en prsence du colonel Patry commandant

    la brigade arienne du contrle et de lespace.

    http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/03/7848457-1-fre-FR/03.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/06/7848467-1-fre-FR/06.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2016/images-decembre-2016/simulateur-mission-awacs/7844169-1-fre-FR/simulateur-mission-awacs.jpg

  • Un vnement ? Plus exactement une inauguration qui marque la fin du programme de

    transformation de lAWACS franais vers le standard Mid Life Upgrade (modernisation mi-

    vie). Vritable systme embarqu, mais au sol, ce simulateur de mission mriterait de porter le

    numro davion 205 (les quatre AWACS portant respectivement les numros 201, 202, 203 et

    204) tant le ralisme des missions joues est stupfiant. Cet outil de simulation permettra aux

    quipages de mission de sentraner, mais aussi de former les plus jeunes, en prparant ou en

    rejouant les exercices majeurs auxquels participe lE-3F ainsi que les oprations

    comme Harmattan, Serval ou toujours dactualit Chammal. De plus, quip de postes radio et

    des terminaux de liaisons les plus aboutis, il peut tre connect avec dautres systmes comme

    un centre de commandement mobile de lescadron de dfense sol-air ou des aronefs en vol.

    Dans un proche avenir, afin de suivre la feuille de route fixe par ltat-major de lArme de

    lAir, ce simulateur pourra tre connect avec dautres situs sur des bases ariennes distantes

    en France ou ltranger. Ce bijou de technologie, aujourdhui oprationnel, est le point

    dorgue de la modernisation de nos E-3F. Son utilisation permettra nos quipages de mission

    dacqurir et dentretenir les comptences ncessaires pour faire face aux dfis qui se

    prsenteront eux, rapporte le lieutenant-colonel Emmanuel, commandant de lescadron de

    dtection et de contrle aroports Berry.

    5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Le rgime cherche semparer du dernier carr rebelle Alep Source, journal ou site Internet : LOrient le Jour

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : AFP Adress par Andr Dulou

    Les Russes et les Amricains ont chou se mettre d'accord sur une issue.

    Les forces du rgime syrien, appuyes par des combattants trangers, s'attaquaient jeudi aux

    derniers quartiers rebelles d'Alep, dont la conqute reprsenterait "un tournant dans la guerre"

    selon le prsident Bachar el-Assad. Fort de ses succs militaires et des soutiens cruciaux russe

    et iranien, le rgime a refus les appels cesser le feu et veut cote que cote s'emparer de la

    totalit de la deuxime ville du pays, une prise qui constituerait sa plus importante victoire

    depuis le dbut de la guerre en 2011. Les Russes et les Amricains qui appuient, eux,

    l'opposition M. Assad, ont chou se mettre d'accord sur une issue Alep o les civils,

    assigs depuis plus de quatre mois, sont soumis au dluge de feu du rgime et manquent de

    tout. Les chefs de diplomatie amricaine John Kerry et russe Sergue Lavrov n'ont ainsi fait

    aucun progrs aprs deux brves rencontres informelles en Allemagne. "Il n'y a pas eu de

    progrs ni de conclusion sur Alep", mais les efforts se poursuivront, a dit un responsable

    amricain, au lendemain d'un appel de six pays occidentaux, dont les Etats-Unis, un "cessez-

    le-feu immdiat". Face l'avance fulgurante des troupes prorgime engages depuis le 15

    novembre dans une offensive, les rebelles sont dsormais acculs dans les derniers secteurs sud

    de la partie orientale d'Alep avec des dizaines de milliers de civils pris au pige.

    Violentes dflagrations

    Le correspondant de l'AFP a vu dans le quartier rebelle de Kallass les gens s'enfuir, terrifis,

    aprs la chute d'un baril d'explosifs dans la rue. La tlvision d'Etat diffusait des images en

  • direct de la priphrie du quartier rebelle de Boustane al-Qasr, o l'on pouvait entendre de fortes

    dflagrations alors qu'une fume noire paisse s'levait de diffrents endroits. Les

    bombardements sur les quartiers rebelles taient tellement violents que les vitres d'un htel dans

    la partie occidentale prorgime tremblaient, selon une journaliste de l'AFP. Aprs avoir repris

    la vieille ville, l'arme, appuye au sol de combattants iraniens et du Hezbollah, avance sous

    une couverture arienne et contrle dsormais plus de 80% des quartiers rebelles Alep-Est,

    selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les rebelles rpliquent en tirant des

    dizaines de roquettes sur les quartiers gouvernementaux de l'ouest de la ville septentrionale.

    "C'est vrai qu'Alep sera une victoire pour nous (...). Ce sera une tape norme vers la fin" du

    conflit et "un tournant dans la guerre", a affirm M. Assad dans un entretien au journal syrien

    al-Watan, en cartant un cessez-le-feu. Alep est le principal front du conflit qui a fait depuis

    mars 2011 plus de 300.000 morts et pouss la fuite plus de la moiti de la population syrienne.

    Les insurgs avaient conquis en 2012 les quartiers est de la ville. Assigs, les groupes rebelles

    ont appel mercredi un cessez-le-feu immdiat de cinq jours et l'vacuation des civils. Dans

    les secteurs encore aux mains des rebelles Alep, "des dizaines de milliers d'enfants sont

    devenus des cibles faciles", s'alarme Sonia Khush, directrice de l'ONG Save the Children, en

    dnonant l'inaction internationale. "Des gens marchent dans les rues avec gure plus que

    quelques habits sur le dos pour se protger du froid".

    Aide russe cruciale

    Prs de 150 civils, la plupart d'entre eux malades ou handicaps, ont en outre t vacus d'un

    centre de sant dans la Vieille ville d'Alep, a annonc la Croix-Rouge internationale. Onze

    personnes sont mortes dans l'tablissement. L'intensit des combats a acclr l'exode de la

    population et 80.000 personnes ont fui Alep-Est depuis le 15 novembre, selon l'OSDH. En sens

    inverse, un grand nombre d'habitants transportant leurs valises et sacs rentraient chez eux

    travers les ruines dans la vieille ville d'Alep reprise la veille par le rgime, selon un photographe

    de l'AFP. Depuis le dbut de l'offensive, 384 civils ont t tus, dont au moins 45 enfants,

    Alep-Est, selon l'OSDH. 105 civils, dont 35 enfants, l'ont t Alep-Ouest. Fidle allie du

    rgime, la Russie est intervenue militairement en septembre 2015 en Syrie aidant les troupes de

    M. Assad inverser la situation et enregistrer des succs. La perte d'Alep constituerait pour

    les insurgs leur pire dfaite depuis 2011: ils ne contrleraient alors plus que la province d'Idleb

    (nord-ouest), voisine de celle d'Alep, et quelques poches prs de Damas et dans le sud du pays.

    Impuissante, l'opposition syrienne en exil a accus dans un communiqu la communaut

    internationale de faillir ses responsabilits, face au "bain de sang" Alep. Dclenche en mars

    2011 par la rpression de manifestations pacifiques rclamant des rformes, la guerre en Syrie

    s'est complexifie avec l'implication des puissances trangres et des jihadistes sur un territoire

    de plus en plus morcel.

    THEME 5 - 2 : Somalie : le groupe EI dlog dune localit du Puntland

    Source, journal ou site Internet : RFI

    Date 8 dcembre 2016

    Auteur : Adress par Andr Dulou

    http://www.lorientlejour.com/article/1022703/les-rebelles-perdent-la-vieille-ville-dalep.htmlhttp://www.lorientlejour.com/article/1022703/les-rebelles-perdent-la-vieille-ville-dalep.html

  • Des soldats somaliens en patrouille au Puntland (photo

    d'illustration).

    AFP PHOTO / Mohamed Abdiwahab

    Aprs plusieurs jours de combats, le gouvernement de la rgion semi-autonome du Puntland,

    dans le nord-est de la Somalie, a dclar mercredi 7 dcembre avoir repris le contrle de la ville

    portuaire de Qandala, occupe depuis plusieurs semaines par des jihadistes se revendiquant du

    groupe Etat islamique. Les forces de scurit ont attaqu par la terre, aprs 11 jours de marche

    en terrain difficile, et par la mer depuis le Golfe d'Aden. Mais il n'y a pas eu de combats. Pour

    cause, les jihadistes n'ont pas ripost aux tirs, la plupart dentre eux ayant dj quitt la ville.

    Des oprations avaient dj prpar le terrain ces derniers jours. Il y avait dabord eu des

    affrontements violents, samedi et lundi dernier, l'appui de drones amricains et enfin des

    ngociations avec le principal clan de la rgion, dont est issu le chef local du groupe Etat

    islamique, Abdulqadir Mumin. Qandala tait pour lui une prise symbolique pouvant servir sa

    propagande, mais la ville offrait aussi un accs la mer qui aurait pu tre trs utile

    l'organisation terroriste. Affaibli, ce groupe de jihadistes aurait perdu une trentaine de

    combattants, selon les autorits du Puntland qui appellent les habitants rentrer chez eux, la

    situation tant sous contrle. Cependant, il nest pas sr que cet appel soit entendu. En effet, les

    jihadistes en fuite ne sont pas trs loin, puisquils se sont replis dans les montagnes, une

    dizaine de kilomtres seulement de Qandala.

    THEME 5 - 3 : Netanyahu : la politique du fait accompli Source, journal ou site Internet : libert

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : Merzak Tigrine Adress par Andr Dulou

    LGALISATION DES COLONIES ISRALIENNES EN TERRITOIRES PALESTINIENS

    OCCUPS

    En dpit de lillgalit de la procdure, y compris vis--vis de la Constitution de ltat hbreu

    et de lopposition de la communaut internationale, la stratgie du gouvernement isralien

    visant lgaliser les colonies en territoires palestiniennes se poursuit. Rien ne semble pouvoir

    arrter la droite isralienne dans son entreprise expansionniste pour annexer une large partie de

    territoires palestiniens grce au projet de loi prsent la Knesset, et qui a dj pass un premier

    vote. Ni les condamnations de la communaut internationale ni les dispositions de la

    Constitution isralienne ne semblent dcourager le Premier ministre Benjamin Netanyahu et

    son chef de la diplomatie Avigdor Liebermann. Ils ignorent mme la mise en garde du procureur

    http://www.rfi.fr/afrique/20150522-terrorisme-recrutement-etat-islamique-somaliehttp://www.rfi.fr/afrique/20150522-terrorisme-recrutement-etat-islamique-somaliehttp://www.rfi.fr/afrique/20161026-somalie-jihadistes-groupe-ei-emparent-ville-puntland-quandala

  • gnral dIsral, Avichai Mandelblit, qui a prvenu que le projet de loi tait contraire au droit

    national et international, tout en indiquant quil ne pourrait pas le dfendre devant la Cour

    suprme. Du ct de la communaut internationale, toutes les implantations civiles israliennes

    sur des terres palestiniennes occupes sont illgales. Mieux, elle ne distingue pas entre celles

    reconnues ou non par la loi quIsral applique la majorit de la Cisjordanie. Toutes les colonies

    sont pour elle un obstacle majeur une paix qu'elle craint de plus en plus hors d'atteinte. Lon

    sinquite maintenant de la dynamique impulse par le projet de loi en cours dexamen la

    Knesset, port par le lobby de la colonisation et soutenu par le gouvernement de Benjamin

    Netanyahu, qui fait la part belle aux dfenseurs des colons et aux adversaires dun tat

    palestinien indpendant. Dailleurs, le texte a t approuv dans la nuit de lundi mardi au

    Parlement par 60 voix contre 49 dans le cadre dun vote prliminaire, en attendant davoir force

    de loi. Pour cela il faudrait quil fasse lobjet de trois lectures parlementaires, puis probablement

    affronter un examen de constitutionnalit de la Cour suprme. En attendant, le coordinateur

    spcial de lONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Nikolay Mladenov, a rappel,

    dans un communiqu rendu public mardi, que si la loi est adopte, elle aura des consquences

    lgales considrables et rduira dans une large mesure les perspectives de paix arabo-

    isralienne. Les colonies sont l'un des principaux obstacles la paix, a-t-il martel. De son

    ct, le secrtaire dtat US John Kerry a jug trs inquitante la lgislation isralienne qui

    sannonce. Le dpartement dtat amricain pense que le vote reprsenterait une tape sans

    prcdent et perturbante qui nest pas cohrente avec lavis juridique prcdent dIsral et brise

    galement une politique isralienne de longue date pour ne pas construire sur des terrains

    palestiniens privs. Walid Assaf, le ministre palestinien suivant le dossier de la colonisation,

    estime quant lui que cest la loi la plus dangereuse dicte par Isral depuis 1967, dbut de

    loccupation de la Cisjordanie par Isral.

    THEME 5 - 4 : Application de laccord dAlger au Mali : Paris met la pression sur Bamako Source, journal ou site Internet :Libert

    Date : 8 dcembre 2016

    Auteur : RI/agences Adress par Andr Dulou

    Paris joint sa voix Alger pou