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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Georges de La Tour naît le 13 mars 1593 (ici l’une de ses œuvres diurnes les plus célèbres : « le tricheur à l’as de carreau ») Date : 13 mars 2015 ATTENTION : il n’y aura pas de revue de presse défense pendant 48 heures La prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi 16 mars 2015. Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La DSAé remet le premier certificat d’agrément EMAR(FR) 145 à l’AIA de Clermont-Ferrand pour l’entretien de l’A 400M ATLAS Une armée à la hauteur des menaces et de nos ambitions 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Georges de La Tour naît le 13 mars 1593

(ici l’une de ses œuvres diurnes les plus célèbres : « le tricheur à l’as de carreau »)

Date : 13 mars 2015

ATTENTION : il n’y aura pas de revue de presse défense

pendant 48 heures

La prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi

16 mars 2015.

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La DSAé remet le premier certificat d’agrément EMAR(FR) 145 à l’AIA de

Clermont-Ferrand pour l’entretien de l’A 400M ATLAS

Une armée à la hauteur des menaces et de nos ambitions

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :

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Le HCR dévoile des propositions ambitieuses pour une action européenne en mer méditerranée.

Accord d’Alger : vers une sortie de crise politique et sécuritaire pour le Mali ?

Pourquoi l’Islande a tourné le dos à l’Union Européenne

3) Armements - Industries - Économie : La Chine admet qu’elle construit un deuxième porte-avions 100% chinois

Reliance acquiert 17,66% du chantier naval indien Piparav

MBDA bat une nouvelle fois son record de commandes à l’export en 2014

Réunion du Comité des programmes scientifiques (CNES)

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Disparition de Paul Ibos

Sergent Fourcade : un palmarès impressionnant !

L’hélicoptère Caïman Marine devient « avion d’arme »

Les moniteurs simulateurs ont désormais leur insigne

5) Zones de conflits : Nigeria : des mercenaires sud-africains lutteraient contre Boko-Haram

Le groupe Etat islamique et Boko Haram ne font plus qu’un

La pétaudière du Sud Libyen

Liban : le Hezbollah, pièce maîtresse du conflit syrien

6) Renseignements et menaces : La Corée du nord tire sept missiles dans la mer

Iran, de la République à l’Empire ?

Inquiétude israélienne en mer Rouge

SwissLeaks : le parquet financier requiert le renvoi en correctionnelle d’HSBC

7) Sécurité intérieure : Attentats de l’hyper Cacher : deux proches d’Amedy Coulibaly mis en

examen

8) Énergie environnement climat : Au Japon, la communauté internationale va discuter comment gérer les

risques de catastrophes

Big Data Paris : la SNCF et ses drones autonomes récompensés

Un océan sous la glace de Ganymède

9) Géopolitique de la culture : Daech, Boko Haram : une nouvelle guerre de religion

Les caricaturistes arabes se battent pour créer leur propre espace

10) Géopolitique de l’information : Google : pour le Parlement européen, l’UE n’a obtenu aucun résultat

Mobilité : Manuel Valls veut couvrir les zones blanches

Emails : les républicains accusent Hillary Clinton de destruction de preuve

L’antivirus Panda se signale comme un malware

Statut d’opérateur : Skype pourra être écouté par la justice

11) Jour après Jour : le 13 mars

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Europe’s Fight against ISIS : A new Security Leadership?

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UK funds Successor submarine design work through to production decision

Saudi Prince Mohammed, RNSF Western Fleet and Fremm

Polish MoD : “Orka Submarine programme funding to be realizes this year”

US Navy Details New Strike Fighter Need

Exclusive : US asks Vietnam to stop helping Russian bomber flights

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : La DSAé remet le premier certificat d’agrément EMAR(FR) 145 à l’AIA de Clermont-Ferrand pour l’entretien de l’A 400M ATLAS Source, journal ou site Internet : DSAé

Date 13 mars 2015

Auteurs : Adressé par Jean-Claude Tourneur

La Direction de la sécurité aéronautique d’État (DSAÉ) a remis à l’atelier industriel

aéronautique de Clermont-Ferrand (AIA CF) le premier certificat d’agrément EMAR 145

(European Military Airworthiness Requirements) délivré à un organisme d’entretien français.

Il confère à cet organisme du Service industriel de l’aéronautique (SIAÉ) un label de qualité

reconnu à l’échelle européenne pour l’entretien en base et en ligne de l’A400M ATLAS. Il

s’agit de l’une des toutes premières remises d’agrément EMAR en Europe et dans le monde.

Les agréments de navigabilité* EMAR résultent d’un travail de convergence des normes

nationales de navigabilité militaire conduit par les états membres de l’Agence européenne de

défense. Appliquées communément à l’A400M par plusieurs nations, dont la France, le

Royaume Uni, l’Espagne et l’Allemagne, ces références partagées offrent à chacun les

garanties de sécurité aéronautique pour lesquelles elles ont été conçues, tout en permettant

d’abaisser les coûts d’exploitation des aéronefs au travers de la mutualisation des stocks de

pièces de rechange, d’opérations d’entretien et de formation du personnel de maintenance.

Cet agrément, remis à la suite d’une série d’audits réalisés par une équipe du service de la

qualité de la direction générale de l’armement, sanctionne le haut niveau de savoir-faire de

l’AIA CF du SIAé dans le domaine de la maintenance aéronautique. Il s’inscrit en pleine

cohérence calendaire avec la première visite de maintenance d’un A400M ATLAS confiée à

l’AIA CF par la DGA le 12 janvier dernier. Au cours d’une brève cérémonie, le 11 mars

2015, le général de division aérienne Rameau, directeur de la DSAÉ, a remis le certificat

d’agrément à l’ingénieur général de l’armement Clerc, directeur de l’AIA CF, en présence de

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l’ingénieur général de l’armement Dufour, directeur central du SIAé, du directeur de

programme A400M à la DGA et de représentants d’Airbus Defense & Space.

* Navigabilité La « navigabilité » des aéronefs recouvre tout un ensemble d’exigences de sécurité qui

s’appliquent à la conception, la production et la maintenance aéronautiques. La conformité à

ces exigences est sanctionnée par la délivrance d’agréments et de certificats divers dont la

pérennité fait l’objet d’une surveillance régulière exercée par « l’autorité de navigabilité »

compétente. La vocation de la « navigabilité » est de garantir qu’un aéronef conçu, produit,

exploité et maintenu selon ces exigences, offre techniquement l’assurance d’être conforme au

haut niveau de sécurité requis, lorsqu’in fine il est déclaré « bon pour le vol ».

THEME 1 - 2 : Une armée à la hauteur des menaces et de nos ambitions Source, journal ou site Internet : ASAF

Date : 13 mars 2015

Auteur : La rédaction

Adressé par André Dulou

Les multiples crises internationales actuelles et les graves événements qui se sont déroulés

récemment en France illustrent la forte dégradation de notre environnement sécuritaire. Ils

devraient conduire nos responsables politiques à rétablir la cohérence entre les moyens

consacrés à notre Défense et les menaces auxquelles la France est confrontée. Si les derniers

Livres blancs étaient rigoureux quant à l’évaluation des risques, ils ne l’étaient pas au niveau

des efforts financiers qu’ils nécessitaient, et cela par démagogie ou naïveté, idéologie ou

aveuglement. Il est donc maintenant urgent, non seulement de stopper la dégradation

accélérée des moyens de nos armées, mais aussi de relever rapidement notre effort de

Défense. Il y va de notre capacité à faire face dans les prochaines années aux défis sécuritaires

qui ne cessent de croître.

Les armées dans une situation critique

Tous les chefs d’état-major l’ont dit avec force : chacune des trois armées est aujourd’hui

engagée au maximum de ses capacités et ne pourra tenir ce rythme dans la durée. L’armée de

Terre supporte l’essentiel de l’opération « Sentinelle » (plan Vigipirate renforcé). Ce sont

10 500 hommes qui sont déployés en permanence depuis plus de 2 mois, provoquant

l’annulation des périodes de préparation des unités prévues pour partir en opérations

extérieures, bouleversant le rythme tendu des relèves, des remises en condition, de

l’entraînement et d’alerte de l’ensemble des unités opérationnelles ainsi que les activités des

centres de formation initiale. L’armée de l’Air est dorénavant au maximum des capacités de

transport et de combat qu’elle peut engager. L’utilisation des aéronefs est intense, les avions

A 400 M arrivent au compte-gouttes, les théâtres d’opérations sont éloignés les uns des autres.

La bande sahélo saharienne s’étend sur une superficie de 5 millions de km2, davantage que

celle de l’Europe ! Quant à la Marine, elle est déployée largement au-delà de son contrat

opérationnel ; elle vient de se voir retirer la deuxième des frégates multi-missions qui devaient

lui être livrées. Elle est ainsi contrainte de maintenir temporairement en service une frégate de

plus de 40 ans d’âge...

Les mesures prises sont insignifiantes, voire dangereuses

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Une telle tension sur nos forces ne s’était jamais vue dans un passé récent. Pour faire face à

cette situation, quelques mesures « cosmétiques » ont été annoncées, comme l’étalement dans

le temps des réductions d’effectifs prévues dans la loi de programmation militaire : ainsi,

1 500 postes sur 7 500 ne seront pas supprimées en 2015 mais devraient l’être entre 2017 et

2019. Cela signifie que les réductions d’effectifs, sont finalement maintenues et ne prennent

pas en compte la nouvelle situation ! De même, le ministère de la Défense annonce la relève

d’une grande partie des forces françaises en République Centrafricaine (RCA) compte tenu de

l’arrivée de contingents africains de l’ONU. Mais, en RCA, contrairement à ce qui est

affirmé, la situation n’est pas stabilisée, en particulier dans toute la moitié est du pays, et

risque fortement de ne jamais l’être si les forces françaises partent, bien au contraire. Comme

au Mali, notre départ prématuré peut entraîner un nouveau pourrissement de la situation et

exiger, d’ici quelques mois, un renforcement de notre dispositif. Qui peut nier que notre effort

en RCA est indispensable mais aussi insuffisant alors que des troubles liés à l’action de Boko

Haram se développent au Cameroun et au Tchad, pays limitrophes de la RCA ? Si ce pays est

durablement déstabilisé, toute l’Afrique centrale sera fragilisée, nos ressortissants à nouveau

menacés, le développement économique local freiné et l’immigration vers l’étranger - dont,

en priorité, la France - relancée.

A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels

Comme le déclarait le président de la République, les Français ont aujourd’hui conscience

d’être en guerre. Ils souhaitent un accroissement de nos moyens de Défense. L’OTAN

préconise pour ses pays membres - qui n’ont pas l’arme nucléaire et qui ne s’engagent pas

seuls dans des opérations militaires - de consacrer 2% de leur PIB à la Défense. Pour la

France, membre permanent du Conseil de sécurité, puissance nucléaire, souvent nation-cadre,

notamment dans les opérations en Afrique, c’est donc environ 3% du PIB qu’il lui faudrait

consacrer à sa Défense pour assurer avec succès les missions d’aujourd’hui et préparer celles

de demain. Cet effort financier permettrait de remonter le niveau de nos effectifs, d’accélérer

la modernisation de nos forces et d’accroître nos capacités d’exportation d’armement.

L’ASAF propose donc de réviser, dès cette année, la loi de programmation militaire et de

prévoir une remontée de la part du PIB consacrée à la Défense de 0,2% supplémentaire par an

pendant les 7 années à venir. Ce n’est qu’au prix de cet effort dans la durée que la France

pourra continuer de garantir l’intégrité de son territoire national, d’assurer la protection de sa

population, de défendre ses intérêts dans le monde et d’honorer les accords qu’elle a passés

avec ses alliés.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Le HCR dévoile des propositions ambitieuses pour une action européenne en mer méditerranée. Source, journal ou site Internet : ONU

Date : 12 mars 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

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Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a envoyé une série de

propositions concrètes à l';Union européenne pour gérer les problèmes posés par les milliers

de réfugiés et de migrants qui risquent leur vie en tentant de rejoindre l';Europe chaque année.

Ces propositions, faites par le Haut-Commissaire pour les réfugiés António Guterres dans une

lettre à l';Union européenne, font partie de l';Initiative du HCR pour la mer Méditerranée

centrale (CMSI) qui vise à encourager un large débat entre la Commission européenne, les

Etats européens et d';autres parties prenantes concernées pour répondre aux problèmes de la

migration mixte en mer Méditerranée et pour sauver des vies. « Nous proposons à l';Union

européenne et aux pays d';Europe un certain nombre de solutions audacieuses et novatrices

afin de relever les défis de la migration mixte en mer Méditerranée et de réduire les pertes en

vies humaines en mer », a déclaré le directeur du HCR pour l';Europe, Vincent Cochetel.

Cette année, environ 470 personnes ont déjà trouvé la mort ou sont portées disparues en mer

Méditerranée, contre 15 à la même période l';année dernière. « Prolonger encore le statu quo

n';est pas une option », a averti M. Cochetel, « l';inaction pour répondre à ces problèmes est

synonyme d';encore davantage de pertes en vies humaines. » Les nouvelles propositions du

HCR comprennent l';établissement d';une opération européenne robuste pour la recherche et

le sauvetage en mer Méditerranée, une opération similaire à l';opération italienne Mare

Nostrum qui a pris fin l';année dernière. Il y a également la mise en place d';un système

européen visant à verser des compensations aux compagnies maritimes pour les pertes subies

pendant le sauvetage de personnes en détresse en mer. Le HCR exhorte également l';Union

européenne à explorer des solutions pour répondre aux problèmes une fois que les réfugiés

arrivent en Europe, afin de leur assurer un soutien suffisant et d';éviter à quelques pays de

devoir en assumer seuls la responsabilité principale. Actuellement, la plupart des personnes en

quête de sécurité en Europe arrivent dans quelques Etats à la frontière extérieure de l';UE.

Parallèlement, un petit nombre de pays, principalement l';Allemagne et la Suède, reçoivent la

majorité des demandes d';asile. Pour remédier à ce déséquilibre, une solidarité intra-

européenne est nécessaire. Des pays comme l';Italie et la Grèce devraient bénéficier d';un

appui pour accueillir les demandeurs d';asile et examiner leurs demandes d';asile. De plus, le

HCR propose un projet pilote pour le transfert des réfugiés syriens, secourus en mer en Grèce

et en Italie, vers différents pays de l';Europe. Ce projet pilote est basé sur un système de

répartition équitable. Actuellement, l';Allemagne et la Suède à elles seules ont reçu environ

56% de toutes les demandes d';asile de la part de Syriens depuis le début du conflit. Ce projet

pilote vise à mieux répartir les Syriens reconnus en tant que réfugiés parmi tous les pays de

l';UE et à contribuer également à réduire le risque de traite et d';exploitation lié aux

mouvements secondaires actuels au sein de l';UE. Pour les demandeurs d';asile, la

règlementation Dublin, qui définit la responsabilité de l';Etat pour l';examen des demandes

d';asile, devrait être pleinement mise en œuvre, y compris en utilisant tous les outils

disponibles, comme le regroupement familial, les enfants non accompagnés et le recours au

pouvoir discrétionnaire dans certains cas de liens familiaux plus éloignés ou d';autres besoins.

Ces outils ont été conçus par les Etats de l';UE et devraient être utilisés efficacement. Le

conflit en Syrie entre dans sa cinquième année avec près de quatre millions de réfugiés,

principalement dans les pays voisins et il est impératif d';accroître les possibilités juridiques

pour que les réfugiés syriens puissent trouver une protection en Europe. Le HCR appelle les

pays européens à s';engager davantage pour accueillir des réfugiés dans le cadre de

programmes de réinstallation durables et à intensifier leurs efforts afin d';accroître les

possibilités pour d';autres formes d';admission, afin que les personnes en quête de sécurité

puissent la trouver en Europe sans devoir recourir à des passeurs et à des mouvements

irréguliers dangereux. Davantage de possibilités en termes de réinstallation et d';autres

alternatives sont nécessaires, comme l';utilisation du parrainage privé, de visas humanitaires

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et de visas étudiants ou de travail. Le HCR est prêt à étudier les conditions pour étendre les

programmes de réinstallation et d';autres formes d';admission dans des pays de l';UE. « La

rhétorique anti-étranger se répand à travers toute l';Europe. Il est donc important de nous

souvenir que les réfugiés fuient la guerre et la violence comme en Syrie par exemple. Nous

devons reconnaître les contributions positives qu';eux et leurs familles apportent à la société

dans laquelle ils vivent et qu';ils honorent également les valeurs fondamentales européennes :

protéger des vies humaines et les droits humains ainsi que promouvoir la tolérance et la

diversité », a déclaré Vincent Cochetel. « La proposition du HCR comprend également des

efforts visant à assurer que des programmes robustes pour le soutien à l';intégration nationale

soient développés, et que les réfugiés reçoivent l';aide dont ils ont besoin pour contribuer à

nos sociétés. »

THEME 2 - 2 : Accord d’Alger : vers une sortie de crise politique et sécuritaire pour le Mali ? Source, journal ou site Internet : IRIS

Date : 12 mars 2015

Auteur : Philippe Hugon

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L’accord d’Alger, paraphé le dimanche 8 mars, vous semble-t-il décisif pour permettre

une sortie de crise au Mali ?

L’accord met en présence le gouvernement malien et les différents mouvements du Nord

Mali, notamment les mouvements touaregs. L’accord prévoit qu’il n’y aura pas d’autonomie

du Nord, ni de fédéralisme, mais il reconnait que l’Azawad est une réalité socio-culturelle,

mémorielle et symbolique. Il permet également des avancées en termes politiques et

institutionnels comme par exemple la mise en place d’une seconde chambre du parlement

pour accroitre la représentativité nationale de cette instance. Il s’agit donc d’une logique de

décentralisation et de remise des pouvoirs aux différentes parties, notamment du Nord. Cette

question est très controversée auprès des populations du Sud du pays et des forces qui les

représentent, considérant que le nom de l’Azawad n’aurait jamais dû être accepté dans la

mesure où il n’existe aucune réalité historique de ce territoire selon eux. Dès lors que le nom

d’Azawad est utilisé, cela constitue un élément de revendication pour les mouvements du

Nord. L’accord a d’ores et déjà été paraphé par le gouvernement et par quelques groupes du

Nord mais la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) - comprenant entres autres

le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Mouvement arabe de

l'Azawad (MAA) - considère qu’il est nécessaire d’avoir l’avis des populations sur cet accord

et qu’il faut dialoguer avec les différentes mouvances touaregs des pays voisins comme la

Mauritanie, la Libye, l’Algérie et le Niger. Pour l’instant, ces mouvements n’ont donc pas

paraphé l’accord, malgré la forte pression internationale, notamment française. Il va sans dire

que toutes les parties ne seront pas dans l’accord, notamment les mouvements djihadistes

extrémistes comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine ou Al-

Mourabitoun.

Le projet d’accord est désormais dans les mains des groupes rebelles qui se sont

retrouvés à Kidal, le mardi 10 mars et qui ont demandé un temps de réflexion avant de

signer l’accord. Sur quoi portent les négociations entre les représentants des

mouvements de l’Azawad ?

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Il faut savoir qu’aujourd’hui, il existe une fragmentation importante entre les différentes

mouvances touaregs et non touaregs. Il existe aussi un fractionnement résultant du fait que les

statuts des Touaregs ne sont pas les mêmes entre tous les groupes. Ce sont des sociétés

extrêmement hiérarchisées. Par ailleurs, il faut rappeler qu’il existe des enjeux politiques à cet

accord puisqu’il y a une culture touareg particulière et transfrontalière, ainsi que des enjeux

culturels et linguistiques ; sans oublier les enjeux liés au contrôle de trafics de drogues et de

positionnement plus ou moins important avec des groupes djihadistes. La négociation est donc

extrêmement difficile. Le gouvernement du Mali se retrouve à Alger à négocier avec des

mouvances dont certaines n’apparaissent pas représentatives, ce qui représente un blocage.

Une des conditions qui ont été posées par le CMA est la nécessité d’obtenir un accord de la

population. Il existe des réticences à cet accord au Nord Mali ; certaines populations

considèrent qu’il fallait demander l’autonomie ou au moins, la création d’un système fédéral.

Enfin, il y a également des enjeux transfrontaliers liés à cet accord et c’est à Kidal, ville

contrôlée par les groupes rebelles, que se sont réunis les différents représentants

exclusivement touaregs du Mali et des pays voisins. Les négociations ont donc lieu à des

niveaux différents : auprès des populations touaregs et non-touaregs, et entre les différentes

mouvances des pays où ils constituent un groupe spécifique. Tout ceci est extrêmement

difficile et il n’y a plus aujourd’hui de véritable leadership qui apparait.

Une fusillade a eu lieu à Bamako dans la nuit du 6 au 7 mars ; le ministre des Affaires

étrangères malien, Abdoulaye Diop, a qualifié cet acte « d’attaque contre le processus de

paix ». Où en est la situation sécuritaire au Mali ?

C’est la première fois qu’une attaque se produit contre des lieux fréquentés par les expatriés.

On peut effectivement interpréter cette attaque comme une volonté de s’opposer à la paix,

mais la revendication de cet attentat a été faite par Al-Mourabitoun et par son responsable

Mokhtar Belmokthar qui avait promis de se venger des caricatures contre le Prophète, de

l’opération Serval ou encore d’un État mécréant. Par conséquent, il me semble que cette

attaque est aussi dirigée contre la France et pas uniquement pour faire en sorte que l’accord de

paix ne puisse avoir lieu. Il s’agissait d’un attentat-suicide et, malheureusement, le Mali n’est

pas le seul pays à être menacé par ce phénomène. Cinq hommes ont certes été tués, mais

Bamako, ville de plus de deux millions d’habitants, n’est pas dans une situation de totale

insécurité. Il faut donc relativiser. En revanche, ce qui apparait plus important, est l’attaque

qui a été faite contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la

stabilisation au Mali (MINUSMA) à Kidal. Il ne fait aucun doute que cette attaque était

dirigée contre le processus de paix et tentait directement de lui porter atteinte.

THEME 2 - 3 : Pourquoi l’Islande a tourné le dos à l’Union Européenne Source, journal ou site Internet : Le Monde économie

Date : 13 mars 2015

Auteur : Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau eurpéen) et cécile

Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen)

Adressé par Elie Billaudaz

L’Islande n’entrera pas dans l’Union européenne (UE) et n’adoptera pas l’euro : Reykjavik a

fait savoir officiellement à la Lettonie, qui préside actuellement le Conseil européen, et à la

Commission de Bruxelles, qu’elle retirait sa candidature à l’adhésion.« L’Islande n’est plus

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un pays candidat et demande à l’UE d’agir en conséquence », a indiqué ce courrier, jeudi

12 mars. Vendredi matin, la Commission ne réagissait pas.« Nous examinons le dossier, cela

va prendre du temps », commentait une porte-parole de Federica Mogherini, la haute

représentante et vice-présidente de la Commission. Bruxelles ne voit pas d’un bon œil ce

retrait, qui est un signal plutôt négatif et dénote de la perte du pouvoir d’attraction de

l’ensemble communautaire, ainsi que de la monnaie unique. La décision islandaise n’est

toutefois pas une totale surprise : le gouvernement de centre droit, qui a été mis en place

en 2013, s’était engagé à mettre fin au processus commencé en 2009 par la coalition de

gauche alors au pouvoir.

En six ans, l’UE a perdu son pouvoir d’attraction

La démarche enclenchée à l’époque avait été rapide en comparaison au sort réservé à d’autres

candidats comme la Serbie, la Turquie ou la Bosnie. Les négociations ont démarré dès 2010

au niveau ministériel et, en théorie, l’Islande était promise à devenir le 29e membre de l’UE,

après la Croatie, intégrée en 2013. Son dossier apparaissait comme plus simple, plus

favorable, voire plus logique puisque le pays avait déjà intégré quelque 70 % de la législation

européenne. Les dirigeants et l’opinion, terrassés par la crise financière et bancaire qui avait

mis à mal les institutions du pays, considéraient l’Europe comme une bouée de sauvetage. Et

une entrée dans l’euro comme un remède à la dépréciation de la couronne, qui avait perdu

jusqu’à 50 % de sa valeur au plus fort de la crise d’un secteur bancaire hypertrophié, dont

l’effondrement avait fait des victimes dans de nombreux pays. La faillite de la banque

Icesave, en 2008, avait notamment touché des milliers de Britanniques et de Néerlandais. La

classe politique avait été vivement critiquée pour avoir négligé les mises en garde des pays

scandinaves et de la Grande-Bretagne quant à la disproportion entre la taille du pays

(320 000 habitants) et celle de ses banques. Dans un rapport dévoilé en 2010, une commission

d’enquête parlementaire avait dénoncé « l’extrême négligence » de l’ancien premier ministre

conservateur, Geir Haarde, et de l’ex-gouverneur de la banque centrale, David Oddsson. C’est

un gouvernement de gauche, dirigé par Johanna Sigurdardottir, qui allait devoir apurer les

comptes, accepter un plan de rigueur du Fonds monétaire international, gérer les créances

extérieures et redresser une économie malade. Le pays, qui cultivait fièrement son

indépendance et mettait en avant son « miracle économique » et son confort de vie presque

inégalé – attesté par une première place au palmarès mondial du développement humain

en 2009 –, était contraint de changer radicalement de cap. Aujourd’hui, son produit intérieur

brut reste inférieur à celui de 2008 et il a du mal à intégrer sur le marché du travail ses

nombreux jeunes diplômés. Dès mars 2010, les électeurs avaient envoyé un signal en rejetant

massivement, lors d’un référendum, un projet d’accord financier avec Londres et La Haye

pour le règlement de la dette d’Icesave.

Crise grecque et référundum britannique renforcent le camp des eurosceptiques

Ce résultat aboutissait, de fait, à remettre en question la candidature à l’UE. Depuis, les

difficultés d’une série de pays, dont la Grèce, ont fait réfléchir les Islandais. La perspective

d’un abandon de l’euro par Athènes, qui n’est officiellement pas souhaitée par les dirigeants

européens mais n’est pas exclue, ainsi que la promesse d’un référendum au Royaume-Uni, sur

le maintien ou non dans l’Union, ont renforcé le camp eurosceptique. Une vague nationaliste

a même déferlé sur le pays.

Les pressions de Bruxelles sur les quotas de pêche indisposent

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La population est également focalisée sur la question des quotas de pêche et la « guerre du

maquereau », qui oppose Bruxelles et Reykjavik. La présence de l’Islande au sein de

l’Association européenne de libre-échange et de l’Espace économique européen lui permet

d’exporter le produit de sa pêche sans barrières tarifaires. Mais un conflit est apparu en 2010

quand l’Islande a décidé, contre l’avis de la Commission, de relever ses quotas de pêche. Les

pressions de Bruxelles sur le pays pour le forcer à revoir sa politique ont favorisé le rejet du

projet d’intégration.

L’économie du pays a retrouvé des couleurs

Avec un taux de chômage redescendu à 3 %, un tourisme en plein boom et des dettes sur les

biens immobiliers des particuliers en partie effacées, le pays estime ne plus avoir besoin de

l’Europe. Il se contentera de rester membre de l’espace sans passeport de Schengen et de

l’OTAN.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : La Chine admet qu’elle construit un deuxième porte-avions 100% chinois Source, journal ou site la Tribune

Date : 13 mars 2015

Auteur : avec AFP

Adressé par François Jouannet et Jean-Claude Tourneur sur un article de marine et océan

(AFP)

Le premier porte-avions, le "Liaoning", est en service depuis 2012. Après avoir acheté

son premier porte-avions à l'Ukraine en 2012, Pékin affiche ses ambitions militaires en

construisant son propre bâtiment de bout en bout. C'était un secret de polichinelle. La Chine

est bien en train de construire un deuxième porte-avions, a déclaré à la presse une responsable

militaire chinoise, confirmant de très nombreuses rumeurs. Le premier porte-avions chinois,

le "Liaoning", admis au service actif en septembre 2012, est issu d'un bâtiment inachevé

vendu en 1998 par l'Ukraine. Pour son deuxième porte-avions, l'Armée populaire de

libération (APL) veut relever le défi d'une construction 100% nationale. "Nous avons importé

le premier porte-avions afin d'être capables par la suite de construire le nôtre", a déclaré

Liang Fang, officier de la marine chinoise et professeur à l'Université de la Défense nationale

de l'APL.

La Chine a accumulé "beaucoup d'expérience"

"Eh bien, comme certains médias l'ont révélé, c'est ce que nous réalisons : construire le

deuxième porte-avions", a-t-elle poursuivi. Selon elle, la Chine a "accumulé beaucoup

d'expérience" sur le chantier de rénovation du Liaoning, ce qui lui a permis de passer à

"l'étape suivante". Liang Liang s'exprimait mercredi 11 mars en marge de la session annuelle

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de l'Assemblée nationale populaire (ANP, parlement), actuellement réunie à Pékin, et ses

propos ont été reproduits par la presse étatique.

Articles effacés

L'Armée populaire de libération, qui cultive le secret sur ses programmes d'armement, se

garde d'admettre officiellement qu'elle construit un second porte-avions, mais ce secret a été

éventé à plusieurs reprises. À chaque fois que cela s'est produit, les articles de presse ou les

communiqués publiés ont été rapidement effacés. En s'équipant de porte-avions, outil de

projection de puissance par excellence, la Chine, selon les experts, assume le risque d'écorner

l'image qu'elle veut donner d'elle-même : celle d'un pays qui s'arme uniquement pour se

défendre, sans prétendre à l'hégémonie.

THEME 3 - 2 : Reliance acquiert 17,66% du chantier naval indien Piparav Source, journal ou site Internet : communication intraentreprise

Date : 13 mars 2015

Auteur : avec Reuters, Jane’s Defense et Business Standard

Adressé par François Jouannet

Le conglomérat indien Reliance a acquis 17,66% du capital de Pipavav, le groupe d’ingénierie

de défense et d’activités offshore. Avec cet achat, la plus grosse acquisition de défense sur le

territoire indien, Reliance se positionne sur l’obtention des futurs programmes de défense

navale indiens. L’annonce date du 4 mars. Reliance infrastructure, filiale du conglomérat

indien Reliance prend possession de 17,66% de Pipavav, le groupe d’ingénierie de défense et

d’activités offshore. Le montant de la transaction est de 136,5 millions de dollars. Et Reliance

a d’ores et déjà annoncé les prochaines étapes : augmenter sa participation à plus de 44% en

se portant acquéreur de 26% supplémentaires pour 210 millions de dollars. Si l’offre était

rejetée, le conglomérat tablerait alors sur une montée au capital de 7,44% supplémentaire

(57,5 millions de dollars), portant sa participation totale à 25,1%.

Stratégie de Reliance : remporter les futurs programmes de défense indiens

Pour Reliance, ce rachat est l’unique occasion d’être un acteur déterminant dans les prochains

programmes de défense indiens. Premier d’entre eux, le P-75i, programme visant à construire

localement 6 sous-marins à propulsion conventionnelle (diesel-électrique). Le gouvernement

indien a lancé un large plan stratégique visant à augmenter les capacités de défense du pays

tout en prônant une construction locale.

Capacités du chantier de Pipavav

Pipavav, dont les chantiers sont à Gujarat, dispose d’infrastructures lui permettant d’assurer le

design et la construction de navires de surfaces (OPV- offshore patrol vessel -, corvettes,

frégates, destroyers, porte-aéronefs) et de sous-marins. Le groupe dispose aussi de nombreux

partenaires étrangers : l’américain Northrop Grumman, l’allemand AtlasElectronik, les

français Airbus, DCNS et Sagem, le groupe russe Rosonboronexport et le suédois Saab. Ce

dernier y a pris une participation de 3,3% en 2013.

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THEME 3 - 3 :MBDA bat une nouvelle fois son record de commandes à l’export en 2014 Source, journal ou site Internet : la tribune

Date : 13 mars 2015

Auteur : Michel Cabirol Adressé par François Jouannet

MBDA a réussi à engranger environ 4 milliards d'euros de

commandes, dont un peu plus de 2 milliards à l'export (Crédits : Roland Pellegrino,

ministère de la Défense) Le missilier européen a réussi à engranger environ 4 milliards

d'euros de commandes, dont un peu plus de 2 milliards à l'export, en 2014. Selon des sources

concordantes, le missilier européen MBDA, qui va présenter lundi ses résultats de 2014, a

battu à nouveau son record de prises de commandes à l'exportation. Après avoir réussi une

belle année en 2013 (4 milliards d'euros, dont 2,2 milliards à l'export), le missilier européen a

réédité l'année dernière sa performance commerciale. Et ce en dépit de quelques déceptions de

prises de commandes attendues en 2014. Selon plusieurs sources concordantes, MBDA a

réussi à engranger environ 4 milliards d'euros de commandes, dont un peu plus de 2 milliards

à l'export, en 2014. Des commandes qui concernent essentiellement des missiles de

fabrication britannique. Notamment un contrat signé avec l'Arabie Saoudite, qui va équiper

ses Eurofighter de missiles air-air Meteor, dont c'est le premier contrat export. Cette

commande est estimée à un plus de 1 milliard d'euros.

Un book to bill supérieur à 1

En tout cas, cette performance va à nouveau ravir le PDG de MBDA, Antoine Bouvier, qui

avait fixé pour 2013 un objectif à ses troupes commerciales d'avoir un ratio chiffre d'affaires,

prises de commandes (le fameux book to bill) supérieur à 1. Et bingo, le groupe y parvient

deux années consécutives alors que le carnet de commandes déclinait inexorablement depuis

2009. Il était même passé en 2012 pour la première fois depuis la création de MBDA en 2001

sous la barre symbolique des 10 milliards d'euros (9,8 milliards). En 2009, le carnet s'élevait à

12 milliards, déjà en net retrait par rapport à 2003 (14,8 milliards). Seule ombre au tableau, le

chiffre d'affaires de MBDA devrait être à la baisse en raison des efforts consentis (réduction

des livraisons négociée avec la direction générale de l'armement) par Antoine Bouvier en vue

de préserver l'avenir avec le développement de nouveaux programmes : Missile terrestre de

nouvelle génération (MMP), Anti Navire Léger (ANL), CAMM, un missile britannique qui

répondra aux besoins futurs des marines, forces terrestres et forces aériennes en matière de

défense anti-aérienne.

THEME 3 - 4 : Réunion du Comité des programmes scientifiques (CNES) Source, journal ou site Internet : CNES

Date : 13 mars 2015

Auteur : Communiqué de presse

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Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le Comité des Programmes Scientifiques du CNES s’est réuni le vendredi 13 mars au Siège

du CNES. Le Comité a pour principal objectif d’apporter son concours au Conseil

d’Administration du CNES sur les sujets relatifs à la recherche scientifique spatiale et de

proposer les priorités scientifiques du CNES. Le Comité des Programmes Scientifiques du

CNES a pour Président Jean-Loup Puget, nommé l’an passé, pour une durée de cinq ans. Les

avis émanant du Comité permettent au CNES de dégager les axes de sa programmation

scientifique à moyen terme et de lancer des études d’avant-projet ou de recherche

technologique, susceptibles de déboucher sur de nouveaux projets spatiaux. En définissant des

axes programmatiques dans un budget maîtrisé, le Comité propose, en lien étroit avec la

communauté scientifique, les nouvelles grandes orientations du CNES. Après une

introduction par Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, Jean-Loup Puget a présenté le

programme de travail du Comité pour l’année 2015. Dès le début des échanges, le contexte

particulier de cette année 2015, avec la tenue de la COP 21 à Paris en décembre 2015 (la

Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques), a été évoqué et le Comité a

encouragé le CNES à mettre fortement en valeur le rôle des missions spatiales dans les

questions de changement climatique et à prendre des initiatives en ce sens. La réunion a

permis de faire un point d’avancement sur les programmes Observation et Sciences, avec en

particulier un panorama complet des activités spatiales dans le secteur Terre Solide, qui est

l’un des quatre secteurs du programme Observation. Les membres du Comité ont également

examiné les propositions des équipes scientifiques françaises pour la mission M4 du

programme obligatoire Cosmic Vision de l’ESA et leur adéquation avec les priorités

thématiques exprimées lors du Séminaire de Prospective Scientifique du CNES, tenu en 2014

à La Rochelle. Le Comité a également débattu des évolutions du mode de travail entre le

CNES et les laboratoires, qui ont un rôle central dans la conception des instruments

scientifiques et l’utilisation des données recueillies.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Disparition de Paul Ibos Source, journal ou site Internet : DICOD

Date : 12 mars 2015

Auteur : Communiqué de presse

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Communiqué de Monsieur Jean-Marc Todeschini Secrétaire d’État à la Défense, chargé des

Anciens combattants et de la Mémoire

Disparition de Paul Ibos C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la disparition de

monsieur Paul Ibos, Compagnon de la Libération, à l'âge de 95 ans. C'est dès le 1er octobre

1939 que Paul Ibos s'engage dans l'aviation pour toute la durée de la guerre. En juin 1940, à

l'appel du général de Gaulle et refusant de se résigner à la défaite, il décide de rejoindre

l'Angleterre aux côtés de deux camarades, Labit et Forat. Son arrivée en Grande-Bretagne

signe son entrée dans les Forces aériennes françaises libres. Paul Ibos sera de tous les combats

: il participe aux deux campagnes de Libye et effectue plusieurs missions en Méditerranée

avant de rejoindre l'Angleterre en 1943. Au sein du groupe « Lorraine », il prend part à des

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opérations sur le front de l'Ouest. Il est blessé et cité pour la deuxième fois à l'ordre de

l'armée. Paul Ibos, fait compagnon dès 1944, était le dernier survivant du groupe « Lorraine »

à qui le général de Gaulle a remis en 1945 la Croix de la Libération. A l'occasion du 70e

anniversaire de la libération de la France et de la victoire sur le nazisme, nous nous devons de

rappeler les parcours extraordinaires de ces Français Libres, dont les aviateurs sont ceux qui

ont payé le plus lourd tribut à la libération du pays. Le général de Gaulle, reprenant une

phrase de Winston Churchill dira d'eux : « Jamais tant de gens n'ont dû à si peu ». Je rends

hommage, à travers le courage et l'engagement de Paul Ibos, à toute une génération de la

guerre qui sera mise à l'honneur en 2015. La France perd aujourd’hui un soldat de la liberté.

Aux côtés de ses frères d'armes, et tant que la paix et la liberté seront menacées, ils resteront

le combat d'aujourd'hui et de demain. A la famille et aux proches de Paul Ibos, j’adresse mes

plus sincères condoléances.

THEME 4 - 2 : Sergent Fourcade : un palmarès impressionnant ! Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 mars 2015

Auteur : CNE Laisné

Adressé par André Dulou

Le sergent Martin Fourcade marque à nouveau l’histoire du biathlon, en étant sacré champion

du monde du 20 kilomètres individuel au Championnat du monde de biathlon, à Kontiolahti

en Finlande.

Engagé au sein de l’armée de Terre en 2008 puis rattaché au centre national des sports de la

Défense et membre de l’Armée de champions, le sergent Fourcade vient de remporter son 6e

titre mondial et son deuxième consécutif dans cette épreuve. Il est également plusieurs fois

champion du monde militaire de biathlon. Dépassement de soi et endurance, autant de valeurs

militaires qu’il a su porter au plus haut niveau. L’armée de Terre le félicite chaleureusement !

THEME 4 - 3 : L’hélicoptère Caïman Marine devient « avion d’arme » Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 mars 2015

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

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Ce vendredi 13 mars 2015 restera une date importante pour le Caïman Marine qui devient un

hélicoptère de combat ASM à part entière suite à la déclaration par l’état-major de la marine

d’une première capacité opérationnelle de tir de la torpille MU90. C’est un jalon capacitaire

majeur pour le couple FREMM/Caïman qui peut maintenant «traiter» avec encore plus

d’allonge les menaces sous-marines les plus modernes en toute autonomie. L’aventure

Caïman a débuté dans la marine par une première livraison d’appareil en mai 2010. Elle s’est

poursuivie en décembre 2011 par les prises d’alerte «Secours maritime» sur la façade

Atlantique et «Contre-terrorisme maritime» au niveau national puis, en février 2013, par

l’atteinte d’une capacité «lutte ASM embarquée» mise en œuvre au profit de la protection de

la Force Océanique Stratégique et du groupe aéronaval. Un Caïman marine embarqué sur la

frégate de défense aérienne Chevalier Paul participe actuellement à la mission Arromanches.

THEME 4 - 4 : Les moniteurs simulateurs ont désormais leur insigne Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 mars 2015

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

C’est une nouveauté : les moniteurs-simulateurs ont dorénavant leur insigne de brevet de

spécialité ! Mercredi 11 mars 2015, l’ensemble des chefs de services « simulateurs » ont été

conviés à une cérémonie de remise d’insigne sur la base aérienne 705 de Tours. Lors de son

allocution, le général Alain Rouceau, sous-directeur « emploi formation » de la direction des

ressources humaines de l’armée de l’air, a rappelé le caractère symbolique de cette cérémonie

et l’importance accordée à ce nouvel insigne. En effet, ce dernier permet la reconnaissance

des instructeurs au sein de la communauté des aviateurs. Forte de 127 sous-officiers, cette

spécialité se singularise par son domaine d’emploi. Elle couvre la formation et les activités du

personnel navigant, en qualité d’instructeur appartenant au personnel non navigant. Cette

spécialité nécessite une formation longue et exigeante. Avec l’arrivée de nouveaux

simulateurs Rafale et A400M, elle est en forte évolution.

Zoom sur l’insigne des moniteurs-simulateurs

Homologué le 1er

novembre 2014, l’insigne des moniteurs-simulateurs a la définition

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héraldique suivante :

« Horizon artificiel d’argent et de sable à six repères posé en barre, chargé en pointe de la

capitale S et en chef d’un vecteur d’or, à la bordure du même chargée des capitales N au

chef, W à dextre et E à senestre, deux foudres en sautoir formant la bordure en pointe, un vol

du métal brochant au cœur »

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Nigeria : des mercenaires sud-africains lutteraient contre Boko-Haram Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 13 mars 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des policiers nigérians, à Maiduguri, dans l'Etat de Borno, au Nigeria, lors d'une opération

contre Boko Haram en juin 2013. AFP PHOTO / Quentin Leboucher La présence de

mercenaires sud-africains au Nigeria semble se confirmer. La rumeur enfle depuis la

publication, sur Twitter, d’une photo montrant un homme blanc en tenue militaire, portant un

gilet pare-balles, à bord d’un véhicule blindé et circulant dans les rues de Maiduguri. Par

ailleurs, a-t-on appris ce jeudi 12 mars, un Sud-Africain a été tué lundi dans le nord-est du

pays. Il était employé par une compagnie de sécurité privée sud-africaine. C’est la première

fois qu’un mercenaire sud-africain impliqué dans la lutte contre Boko Haram est tué au

Nigeria. Il s’agit de Leon Lotz, ancien membre d’une unité spéciale sous l’apartheid. Son

convoi a été pris pour cible alors qu’il circulait dans l’Etat de Borno, tout près du territoire

contrôlé par Boko Haram. Dans une interview, le président Goodluck Jonathan a bien évoqué

la présence de deux sociétés de sécurité privées sur le territoire nigérian qui fournissent, selon

lui « des instructeurs et des techniciens » à l’armée. Le président nigérian n’a toutefois pas

précisé leurs noms, leurs nationalités ou encore leurs effectifs. Plusieurs centaines de

mercenaires seraient en fait impliqués dans les combats contre Boko Haram. Parmi eux

figureraient d’anciens membres de l’armée sud-africaine sous l’apartheid ainsi que des soldats

originaires de l’ex-Union soviétique. Le déploiement de ces mercenaires correspondrait à

l’annonce du report de six semaines des élections nigérianes. Certaines sources évoquent

même « un stratagème de dernière minute pour obtenir quelques succès sur le terrain […] et

un coup de pouce électoral ». Le gouvernement sud-africain a pourtant rappelé que les

activités mercenaires sont illégales et que ces hommes s’exposent à des poursuites dans leur

pays d'origine.

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THEME 5 - 2 : Le groupe Etat islamique et Boko Haram ne font plus qu’un

Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 13 mars 2015

Auteur : AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le groupe État islamique a accepté l'allégeance du groupe islamiste nigérian, selon un

enregistrement audio diffusé jeudi sur les réseaux sociaux.

L'organisation État islamique a accepté l'allégeance du groupe

islamiste nigérian Boko Haram (photo). © Capture Vidéo / HO / Boko Haram / AFP

Les deux organisations terroristes ne font plus qu'une. Le groupe État islamique (EI) a accepté

l'allégeance du groupe nigérian Boko Haram, selon un enregistrement audio diffusé jeudi sur

les réseaux sociaux et présenté comme un discours du porte-parole de l'EI, Abou Mohamed

al-Adnani. "Nous vous annonçons la bonne nouvelle de l'expansion du califat à l'Afrique de

l'Ouest, car le calife, que dieu le préserve, a accepté l'allégeance de nos frères du groupe

sunnite pour la prédication et le djihad", le nom en arabe de Boko Haram, qui a annoncé début

mars son allégeance à l'organisation extrémiste. Dans l'enregistrement d'une trentaine de

minutes, Adnani demande aux musulmans de se "rendre en Afrique de l'Ouest afin de

rejoindre (leurs) frères combattants sur place".

"Sous pression"

Boko Haram, dont on évalue le nombre de combattants à plusieurs milliers, multiplie les

attentats sanglants dans les grandes villes du nord du Nigeria et les massacres de villageois

dans les zones reculées, dans ce pays et parfois dans les États voisins. L'EI, qui s'est emparé

de larges pans du territoire irakien depuis juin et de grandes zones en Syrie voisine, y a

déclaré un califat. Une coalition internationale mise sur pied par les États-Unis frappe depuis

août les djihadistes en Irak, appuyant des offensives terrestres de l'armée et de milices chiites,

qui sont parvenues à reprendre du terrain aux djihadistes. Le plus haut gradé américain, le

général Martin Dempsey, a ainsi récemment déclaré que "l'aspect militaire" de la campagne

anti-djihadistes "se passait bien" et que le groupe État islamique était "sous pression dans

presque chaque coin de l'Irak". Mais "les victoires proclamées par la coalition ne sont que des

victoires illusoires qui consistent en la reprise de petits pouces de terre en Irak", a lancé

Adnadni. "Notre califat résiste et avance dans la bonne voie et à pas assurés. Nous combattons

les croisés et la rafidah (la communauté chiite, NDLR) et, jour après jour, l'État islamique

devient fort", a affirmé Adnani.

THEME 5 - 3 : La pétaudière du Sud Libyen Source, journal ou site Internet : Mondafrique

Date :13 mars 2015

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Auteur : Naoufel Brahim El Mili Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La réunion entre les différentes parties libyennes s’est tenue le 10 et 11 mars à Alger sous

l’égide des Nations unies qui parlent d'"un grand pas". Pourtant dans le Sud libyen, les

Toubous revendiquent l’indépendance.

Crédit photo: Tous droits réservés d.r.

Aussi bien que sous le Roi Idriss que sous Kadhafi, la Libye n’a jamais eu de parlement.

Quatre ans après la « révolution » ce pays en a deux, deux gouvernements qui s’affrontent.

L’un à Tripoli contrôlé par Fadjr Libya, groupe islamiste dirigé par Abdelhakim Belhadj, un

ex-djihadiste soutenu par le Qatar. L’autre à Tobrouk, reconnu par la communauté

internationale, sans doute influencée par l’œuvre immortelle de Bernard-Henri Lévy : « le

sermon de Tobrouk ». Sans oublier les milices et autres groupes islamistes tels que l’EI, Aqmi

(al-Qaida au Maghreb islamiste).

Entre cécité et double langage

La Libye est une vraie poudrière, la somalisation est à l'oeuvre. Aucune armée étrangère n’est

prête à s’engager dans le bourbier libyen. Pour les soldats des pays limitrophes, la question de

mourir pour Tripoli ou Tobrouk ne se pose pas. En l’absence de solution militaire, seule une

approche politique peut laisser entrevoir une issue à terme. Bernardo Leon, représentant

personnel du secrétaire général de l’ONU déclare juste avant la tenue du premier dialogue

inter-libyen : « un accord politique ou la destruction ». L’un n’empêche pas forcement l’autre,

car ce processus nécessite beaucoup de temps et le pays s’enfonce d’une part, d’autre part qui

mettrai les moyens nécessaires pour appliquer sur le terrain un éventuel et hypothétique

accord. Pourtant, l’heure serait à l’optimisme. Dès la clôture du sommet d’Alger, le

représentant de l’ONU annonce : « Il s'agit là, d'un pas important pour la paix en Libye car les

gens qui sont venus, ici à Alger, sont de vrais leaders politiques qui décident. Nous avons

travaillé sur deux questions importantes, à savoir celle relative au futur gouvernement ainsi

que la sécurité». Et il ajoute : « c’est un grand succès » ! En effet tous les Libyens présents à

Alger se sont mis d’accord pour condamner le terrorisme et s’engager pour le combattre.

Quelle avancée!

Vers une nation toubou?

L’intensité des bonnes intentions tente à faire oublier la complexité de la pétaudière libyenne.

Parmi les éléments du désordre libyen, figure en bonne place le problème des Toubous. Ces

derniers, libyens noirs considérés par Kadhafi comme citoyens de seconde zone, ont été

arabisés par la contrainte dans la foulée de la folie du livre vert. Le Guide les a même déchus

de leur nationalité en 2009. Ils se retrouvent avec des armes provenant des arsenaux de la

Grande Jamahiriya, contrôlant un vaste territoire riche en eau et en pétrole et surtout propice à

tous les trafics : drogue, armes, immigrés clandestins. Les Toubous entendent, désormais se

faire entendre en revendiquant l’indépendance de leur territoire. Les plus modérés parlent de

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fédéralisme. Le territoire des Toubous est la première porte d’entrée pour les migrants

africains qui échouent au large des cotes italiennes. Sans oublier que c’est dans cette vaste

région où pullulent les djihadistes échappés du Nord Mali suite au déclenchement de

l’opération Cerval. C’est aussi le lieu où évolue, semble-t-il, le terroriste algérien Ben

Mokhtar qui a revendiqué l’attentat contre un restaurant français à Bamako. De ce fait aucune

solution durable ne peut s’esquisser sans le concours actif des Toubous. Seulement parmi les

conditions posées par la communauté internationale se place en tête l’intégrité du territoire

libyen. Et cela face à des aspirations indépendantistes Toubous de plus en plus nettes. La

quadrature du cercle.

THEME 5 - 4 : Liban : le Hezbollah, pièce maîtresse du conflit syrien Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 13 mars 2015

Auteur : Paul Khalifeh

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais s’adresse à ses partisans via un écran géant

lors d’un rassemblement à Aita el-Chaab le 16 août 2013.REUTERS/Ali Hashisho

De nombreux experts et analystes affirment que sans le soutien de ses alliés, le régime syrien

se serait effondré depuis longtemps. Parmi eux, on trouve le Hezbollah libanais, qui participe

directement à la guerre en Syrie depuis le printemps 2013. Lorsque le Hezbollah décide de

participer directement à la guerre en Syrie, au printemps 2013, la situation du régime est

critique. Damas est encerclée par les rebelles, les 375 kilomètres de frontière syro-libanaise

sont en grande partie contrôlés par les insurgés, et l’armée du président Bachar el-Assad

recule sur tous les fronts. La première offensive d’envergure du Hezbollah a eu lieu dans la

région de Qousseir, un des plus importants bastions rebelles, adossé à la frontière est du

Liban. Après des semaines de violents combats, toute cette région a été reprise à l’été 2013, et

les lignes de ravitaillement des insurgés retranchés à Homs, la troisième ville de Syrie, ont été

coupées. Aujourd’hui, deux ans plus tard, la quasi-totalité de la frontière libano-syrienne est

sous le contrôle du régime, et Damas n’est plus menacé. Ce sont au contraire les rebelles qui

sont encerclés dans leur principal bastion de la Ghouta orientale. S’il faut juger une action par

ses résultats, on constate qu’après l’intervention du Hezbollah, les rapports de force se sont

inversés sur le terrain.

Zones d'intervention

Les troupes du Hezbollah sont présentes sur de nombreux fronts. Les forces spéciales du parti

ont joué un rôle déterminant dans la grande offensive lancée début 2015 dans le sud de la

Syrie. Cette opération, toujours en cours, a permis au régime de reprendre le contrôle de

plusieurs localités stratégiques dans la province de Deraa, limitrophe à la Jordanie, et celle de

Quneitra, adossée au Golan occupé par Israël. Cette offensive a éloigné toute menace

potentielle contre Damas à partir du Sud, de même que l’offensive du printemps 2013 a écarté

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le danger qui venait de l’ouest de la capitale. D’autres unités du Hezbollah participent aux

combats à Alep au Nord, et dans la province de Lattaquié, au Nord-Ouest, mais en nombre

plus réduit.

Effectifs engagés et pertes essuyées

Au vu du nombre de fronts sur lesquels le Hezbollah est engagé et de l’envergure des

offensives qu’il lance, les experts militaires estiment les effectifs à 5000 combattants au

moins. La moitié est constituée d’unités spéciales très performantes, et l’autre moitié de

volontaires, bien entraînés. Le Hezbollah ne fournit pas de bilan global de ses pertes, mais il

ne cherche pas, non plus, à dissimuler ses morts. Ceux qui tombent au combat sont glorifiés

en tant que martyrs et des obsèques populaires sont organisées régulièrement. Un décompte

de ces funérailles permet d’avancer le bilan de 500 morts au moins, auquel il faut ajouter 2000

blessés.

Une fracture toujours communautaire

Les Libanais sont très divisés sur la question et cette division suit une fracture

communautaire. Les chiites continuent de faire bloc derrière le parti de Hassan Nasrallah,

malgré l’importance des pertes. Ils qualifient le déploiement du Hezbollah en Syrie de guerre

préventive, pour empêcher les jihadistes d’envahir le Liban. Une bonne partie des chrétiens

est dans la même logique, et affirme que le Hezbollah est la première ligne de défense face à

la menace du groupe Etat islamique et du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda. Les

sunnites, qui appuient en majorité la rébellion syrienne, sont en revanche très remontés contre

le soutien apporté par le Hezbollah au régime syrien. Ils accusent le parti chiite d’avoir pris

cette décision unilatéralement et d’avoir, par conséquent, impliqué le Liban dans le conflit

syrien. Cela n'empêche pas les représentants de tous les partis et communautés de siéger au

sein du même gouvernement, au nom de la stabilité du Liban.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : La Corée du nord tire sept missiles dans la mer Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 13 mars 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Séoul - La Corée du Nord a tiré jeudi sept missiles dans la mer, au large de ses côtes

orientales, sur fond de tensions ravivées sur la péninsule coréenne, a annoncé vendredi le

ministère sud-coréen de la Défense. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un, aurait lui-même

supervisé l'opération jeudi soir à partir d'un site de lancement situé près de la ville de Sondok.

Ces tirs surviennent pendant les manœuvres militaires annuelles menées par la Corée du Sud

avec son allié américain et qui chaque année provoque des réactions indignées de la Corée du

Nord qui les considèrent comme une répétition générale à l'invasion de son territoire. Ces tirs

de missiles constituent une nouvelle démonstration de force du Nord eu égard aux

manœuvres, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense. La

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Corée du Sud et les Etats-Unis ont conclu vendredi une partie de leurs manœuvres conjointes.

L'exercice Key Resolve, commencé le 2 mars, a mobilisé environ 10.000 soldats sud-coréens

et 8.600 américains, mais il s'agit avant tout d'une simulation par ordinateur. Le général Curtis

Scaparrotti, chef du Commandement des forces conjointes américano-sud-coréennes, a

affirmé vendredi que ces exercices étaient cruciaux pour assurer la défense de la Corée du

Sud. L'autre phase des manœuvres, baptisées Foal Eagle et commencées en même temps, est

prévue pour durer huit semaines. Elle doit mobiliser des dizaines de milliers de soldats de part

et d'autre. La Corée du Nord avait déjà manifesté sa vive désapprobation en procédant au tir

de deux missiles à courte portée au large de ses côtes orientales début mars. Séoul et

Washington affirment qu'il s'agit d'exercices purement défensifs, mais Pyongyang les voit

comme le prélude à une invasion. La Corée du Nord et la Corée du Sud se sont constituées en

Etats indépendants en 1948 et la guerre de Corée (1950-1953) a consacré cette division. Les

deux Corées sont techniquement toujours en guerre, n'ayant pas signé de traité de paix après

l'armistice de 1953.

THEME 6 - 2 : Iran, de la République à l’Empire ? Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 13 mars 2015

Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Devenu un acteur incontournable sur les scènes irakienne, syrienne, libanaise et yéménite,

sans parler de son influence à Bahreïn et de son rapport avec le Hamas, Téhéran apparaît

aujourd'hui comme le grand gagnant de la reconfiguration des rapports de force dans la

région. En marge des négociations sur le nucléaire avec les 5+1, l'Iran semble profiter des

bouleversements régionaux pour étendre sa sphère d'influence dans le monde arabe. Devenu

un acteur incontournable sur les scènes irakienne, syrienne, libanaise et yéménite, sans parler

de son influence à Bahreïn et de ses rapports avec le Hamas, l'Iran apparaît aujourd'hui

comme le grand gagnant de la reconfiguration des rapports de force dans la région. Si Téhéran

ne dispose ni des moyens militaires de la coalition internationale ni de la manne financière de

l'Arabie saoudite, il peut toutefois s'appuyer sur une stratégie cohérente pour faire avancer ses

pions dans les différentes zones de tension dans la région. Une stratégie qui consiste à

s'investir directement sur le terrain, au contraire de ses rivaux, et nouer des alliances solides,

sur une base confessionnelle, avec des acteurs locaux. Pour déployer cette stratégie, Téhéran

applique simultanément une politique de hard power, en envoyant des pasdaran sur le sol et

en armant ses alliés, et une politique de soft power, en diffusant son système du wilayat el-

fakih aux différentes minorités chiites de la région. Alors que Bernard Hourcade, spécialiste

de l'Iran et directeur de recherche émérite au CNRS, décrivait en 2009 l'Iran comme un « pays

faible, un lion blessé qui semble n'avoir plus rien à perdre », la tendance est aujourd'hui

totalement inversée à tel point que l'avancée iranienne provoque un véritable sentiment

d'encerclement dans l'esprit de plusieurs dirigeants arabes. L'Iran est-il alors, comme peuvent

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le laisser penser les déclarations présumées d'Ali Younsi, un conseiller politique du président

Hassan Rohani, en train d'édifier un nouvel empire au Moyen-Orient ? Loin de l'image d'un

empire aux ambitions vindicatives et aux moyens tentaculaires, la réalité apparaît nettement

plus mesurée. Force est de constater qu'il est difficile de comparer les situations à Bagdad,

Damas, Sanaa et Beyrouth. Si les logiques internes se superposent parfois à la stratégie

régionale iranienne, il n'empêche qu'elles ne peuvent complètement se confondre. Aussi, la

stratégie iranienne s'inscrit bien davantage dans une logique d'accroissement de son aire

d'influence que dans une volonté de soumettre tout le Moyen-Orient au diktat d'un empire

chiite. Aperçu sur les différents théâtres de l'influence iranienne au Moyen-Orient :

Bagdad, le joyau de l'empire

Des quatre capitales arabes où Téhéran dispose d'une influence certaine, Bagdad est sans

contestation possible la plus importante à ses yeux. Si la guerre qui a longtemps opposé les

deux pays a laissé des traces, Téhéran est venue remplacer le vide occasionné par la chute de

Saddam Hussein pour se positionner comme le principal allié de Bagdad. Mais l'offensive des

jihadistes de l'État islamique en Irak a profondément déstabilisé cette alliance. Non seulement

parce que l'EI a séduit les populations sunnites en diffusant un discours antichiite, menaçant

ainsi la mainmise des chiites sur l'Irak, mais aussi et surtout, parce que l'EI constitue une

menace directe pour la sécurité iranienne. Aussi, le fait que les spécialistes d'al-Qods, dirigé

par le fameux général Soleimani, se soient investis sur le terrain aux côtés des milices chiites

et de l'armée irakienne n'a rien de surprenant. Pour des raisons économiques, stratégiques et

idéologiques, l'Iran ne peut pas laisser Bagdad combattre seul contre les jihadistes. Toutefois,

l'alliance entre les deux pays doit être nuancée pour au moins trois raisons. Un : le chiisme

irakien a toujours concurrencé le chiisme iranien. Malgré des intérêts convergents, l'ayatollah

Sistani, plus haute autorité religieuse du chiisme irakien, n'est pas aligné sur la position de

Khamenei. Deux : Téhéran a des liens privilégiés avec Erbil et doit faire preuve de beaucoup

d'habileté pour ne pas vexer Bagdad sur cette question. Trois : l'Irak reste un pays arabe et un

concurrent à l'exportation pétrolière de Téhéran.

Damas, une nécessité stratégique

À défaut d'une unité idéologique, Téhéran et Damas sont étroitement liés par une nécessité

stratégique. Sans l'intervention des pasdaran iraniens et du Hezbollah, le régime syrien

n'aurait certainement pas résisté aux offensives des insurgés. Inversement, la survie du régime

est un élément essentiel de la stratégie de l'Iran, car c'est à partir de ce territoire que l'Iran peut

renforcer son bras armé dans la région : le Hezbollah. Amputé de Damas, « l'axe de la

résistance » aurait beaucoup de mal à survivre, et c'est pourquoi d'importants moyens ont été

déployés, notamment dans le Sud syrien, pour aider le régime à reprendre du terrain.

Au départ justifiée par une volonté de protéger les lieux saints, puis par une logique de

confrontation avec Israël dans le Golan, l'intervention des pasdaran et du Hezbollah en Syrie a

modifié les rapports de force au sein même de l'axe de la résistance. Sur le terrain, plusieurs

observateurs estiment que les commandants iraniens donnent désormais les ordres à tel point

que certains évoquent carrément une inféodation de Damas à Téhéran.

Yémen, le dernier venu

Interprété comme une démonstration de force, l'atterrissage d'un avion de la Mahan Air à

Sanaa le 1er mars a provoqué un fort effet symbolique. Plus que la concrétisation de l'accord

de coopération aéronautique signé la veille entre les deux pays, cet événement est venu

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apporter une nouvelle preuve de l'influence iranienne dans le jeu politique yéménite. Si cette

influence était déjà connue de tous, force est de constater que l'Iran ne cherche même plus à se

cacher. Le lien entre Téhéran et la puissante milice chiite des houthis est aujourd'hui évident.

Il est également fort probable que l'Iran ait aidé, par des moyens financiers et des conseils, la

milice chiite à s'emparer de la capitale yéménite et paralyser toutes les institutions. Pour

autant, il est nécessaire de rester prudent sur le lien qui unit les chiites duodécimains aux

chiites zaydites. Si la doctrine des houthis s'est progressivement « iranisée » ces dernières

années, il n'empêche qu'elle s'inscrit toujours davantage dans une logique de contestation du

pouvoir interne que dans une stratégie régionale basée uniquement sur le facteur

communautaire. Du point de vue de Téhéran, le Yémen ne semble pas être un enjeu vital. Les

Iraniens ont certainement conscience que les houthis n'auront pas les moyens nécessaires, à

moins de provoquer une guerre civile, pour contrôler tout le pays. De leur côté, les Saoudiens

semblent complètement dépassés par la situation. Voir une milice apparentée à l'Iran contrôler

la capitale doit effrayer le royaume wahhabite. Mais dans le même temps, Riyad a conscience

que les houthis sont les seuls à pouvoir combattre les jihadistes d'el-Qaëda dans la péninsule

Arabique, menace directe à la sécurité du royaume. De quoi rendre encore plus complexes les

stratégies des différents acteurs.

Trop de questions en suspens

Il reste trois questions en guise de conclusion : l'Iran dispose-t-il des moyens suffisants pour

préserver son espace d'influence à moyen terme ? L'éventualité d'un accord sur le nucléaire

obligerait-elle Téhéran à faire des concessions sur d'autres enjeux ? Enfin, le clivage entre la

ligne des réformateurs et celle des conservateurs, dans la perspective de la succession de

Khamenei, remettra-t-il en question la doctrine du régime ?

THEME 6 - 3 : Inquiétude israélienne en mer Rouge Source, journal ou site Internet : TTU Online

Date : 13 mars 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le ministère israélien de la Défense a donné comme instructions aux compagnies maritimes

israéliennes de considérer désormais les côtes du Yémen comme une zone «hostile» et de

prendre des mesures de précaution. Pour l’Etat hébreu, le détroit de Bab el-Mandeb, séparant

Djibouti et le Yémen, est vital. Les responsables militaires redoutent que les Iraniens et leurs

alliés, qui ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en janvier, en profitent pour tirer des

missiles à partir de la côte yéménite vers les navires israéliens en route vers le port d’Eilat, au

sud du pays. Pour faire face à ce danger, les compagnies maritimes ont été appelées à prendre

les voies les plus éloignées possibles des côtes yéménites. Cette mesure de sécurité est

également utilisée au passage des bateaux près du Soudan et de la Somalie, mais la mer

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Rouge à ces endroits est beaucoup plus large que dans le détroit de Bab el-Mandeb (où la

distance entre les deux rives n’est que de 30 km), ce qui réduit la possibilité d’attaques. «Nous

considérons désormais le Yémen comme un pays passé en partie sous le contrôle des

Gardiens de la Révolution iraniens, qui utilisent le port yéménite de Al-Mukha et l’aéroport

de Sanaa pour transférer des armes, afin d’équiper leurs partisans locaux», souligne un

responsable israélien, qui requiert l’anonymat. «L’installation de bases de missiles sol-mer par

les Iraniens n’est plus qu’une question de temps. Il faut s’attendre, dans un proche avenir, à ce

qu’ils menacent d’interrompre notre trafic maritime à Bab el-Mandeb à la moindre crise

politique ou diplomatique», prévoit-il. Autre motif d’inquiétude : la prise du pouvoir par les

Houthis pourrait avoir pour conséquence immédiate d’encourager le trafic d’armes de la

bande de Gaza contrôlée par le Hamas, via la péninsule égyptienne du Sinaï. Pendant des

années, les armes iraniennes destinées à cette enclave, soumise à un blocus israélien, ont

transité par le Soudan. Mais les autorités soudanaises, à la suite de plusieurs attaques de

drones attribuées à Israël contre des convois d’armes, ont refusé que les Iraniens ouvrent une

base permanente sur leur territoire, de craintes d’autres représailles israéliennes. «Au Yémen,

les Iraniens n’ont désormais plus ce genre de restrictions», déplore le responsable.

THEME 6 - 4 : SwissLeaks : le parquet financier requiert le renvoi en correctionnelle d’HSBC Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 13 mars 2015

Auteur : Gérard Dovet et Fabrice Lhomme

Adressé par Elie Billaudaz

Le siège de HSBC Private Bank à Genève en 2008. © Denis Balibouse / Reuters / REUTERS

Il devrait donc y avoir un procès HSBC en France. Le parquet national financier a pris, mardi

10 mars, des réquisitions renvoyant la banque HSBC Private Bank devant le tribunal

correctionnel de Paris pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » et« démarchage

illicite ». La filiale suisse du groupe bancaire britannique avait été mise en examen par les

juges Guillaume Daïeff et Charlotte Bilger, le 18 novembre 2014. Tentée, dans un premier

temps, par le plaider-coupable à la française, qui lui aurait évité les affres d’un procès public,

la banque a fait machine arrière, effrayée par le montant de l’amende record qu’elle aurait été

amenée à débourser, dans le cadre d’une condamnation négociée : pas moins de 1,4 milliard

d’euros, montant avancé par les autorités françaises. Les avocats de la banque vont pouvoir

désormais contester ces réquisitions, les juges d’instruction ayant, in fine, le dernier mot. Mais

ils devraient suivre les réquisitions du parquet. En cinq années d’investigations, les enquêteurs

ont peaufiné leur affaire. Comme l’a montrée l’opération SwissLeaks, initiée et révélée par Le

Monde, c’est désormais une coalition internationale qui cerne donc HSBC Private Bank et ses

106 682 clients et 20 129 sociétés offshore (sur la période novembre 2006-mars 2007). Selon

les enquêteurs, pas moins de 180,6 milliards d’euros dormaient dans les coffres de la banque,

en ces années-là. Ce sont les données volées par l’informaticien Hervé Falciani qui ont permis

de lever le voile sur les pratiques de la banque. Il apparaît que tout a été mis en place, à

Genève, Lugano et Zurich, durant ces années 2006-2007, pour accueillir les fraudeurs du

monde entier. Dont 8 936 Français, couvés par au moins 24 gestionnaires de comptes. Ces

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derniers rendaient visite à leurs clients, rencontrés dans des lieux aussi luxueux que discrets.

Le seul montant des avoirs de clients français, cachés derrière des sociétés offshore fournies

par HSBC Private Bank, s’élève à 5,1 milliards d’euros. C’est une véritable industrie illicite

qui a été mise au jour comme le révélait, le 31 octobre 2014, dans un rapport, la commissaire

Christine Dufau. Ce document, qui synthétise cinq années d’investigations, dénonce

notamment le contournement par HSBC Private Bank de la directive ESD, une taxe

européenne applicable en Suisse à partir du 1er juillet 2005. Pour éviter ses effets désastreux à

ses clients, le directoire de la banque va leur conseiller de créer des structures opaques, en

l’occurrence des sociétés offshore basées au Panama ou aux Iles vierges britanniques. Un

courrier, saisi en perquisition, atteste de cette volonté. Signé en février 2005 par Colin Wyss,

alors membre du comité exécutif, et Denis Soussi, membre de la direction, il évoque « de

nombreux instruments et structures » mis à disposition des titulaires de comptes. En réalité,

des sociétés écrans. « La HSBC PB va très activement démarcher [ses clients] afin de leur

proposer de transformer leurs comptes personnels en comptes de société, au moyen d’une

société offshore interposée pour contourner cette taxation », relève Mme Dufau. Les

gestionnaires sont mis à contribution, comme l’attestent les rapports de visite qu’ils dressent à

chaque contact avec leurs clients. A en croire le rapport 7 421, rédigé le 20 mai 2005, le

gestionnaire, après un bon déjeuner parisien, a consigné la« création de deux sociétés offshore

pour remplacer les comptes privés Crillon et Vedra ». Ou encore : « Avons complété une

ouverture de compte société domicilié à Dubaï. Le client est très prudent actuellement car il

subit la pression du fisc belge qui enquête sur ses activités dans le domaine du diamant

fraude fiscale ». C’est HSBC Private Bank qui se charge de tout : moyennant rétribution

supplémentaire, la banque fournit « une sorte de paquet », note la commissaire Dufau. Qui

enterre définitivement les doutes émis par les autorités suisses sur l’authenticité des fichiers

établis par les services français, de 2009 à 2010, grâce à l’ex-informaticien Hervé

Falciani. « La quasi-totalité des informations sur les clients ont à ce jour été validées par les

enquêtes judiciaires », assure l’enquêtrice. HSBC Private Bank et ses avocats contestent

toujours la validité des méthodes d’extraction des données utilisées par les enquêteurs

français. Ils pourraient avoir tout le temps d’un procès correctionnel pour exposer leurs

doutes.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Attentats de l’hyper Cacher : deux proches d’Amedy Coulibaly mis en examen Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 13 mars 2015

Auteur : Antoine Sillières

Adressé par André Dulou

Interpellés lundi et déférés dans la semaine, Amar R. (33 ans) et Saïd M. ont finalement été

mis en examen vendredi Crédits photo : BERTRAND GUAY AFP

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Interpellés en début de semaine, les deux hommes sont accusés d'avoir aidé Amedy Coulibaly

à organiser l'attentat. Les éléments à charge sont accablants. Deux des quatre personnes

interpellées lundi dans l'enquête sur l'attentat de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes ont

finalement été mises en examen au terme d'une garde à vue de 96 heures. Le parquet de Paris

poursuit son enquête sur la nature de leurs relations avec le responsable de l'attaque du 9

janvier. Amar R. (33 ans), compagnon de la gendarme interpellée, et Saïd M. (25 ans) sont

suspectés d'avoir apporté leur contribution logistique à Coulibaly.

600 SMS échangés

Amar R. serait au cœur du réseau ayant contribué à la planification de l'attaque. L'enquête fait

état de 600 SMS échangés avec Amedy Coulibaly et d'une dizaine de rencontres physiques,

dont une à la veille des attentats contre Charlie Hebdo. Si des zones d'ombres persistent quant

à son rôle précis, l'implication d'Amar apparaît évidente. Et sa contribution essentielle.

Compagnon de l'adjudante de gendarmerie interpellée lundi, il aurait bénéficié d'informations

stratégiques récupérées dans les fichiers des forces en charge du renseignement opérationnel.

Son téléphone portable avait par ailleurs été localisé à proximité de l'Hyper Cacher au

moment de l'attaque. Méthodique, l'homme en avait ensuite détruit la puce.

«Compagnons d'infortune»

Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen pour trafic de stupéfiants et détention d'armes en

Espagne, Amar appartenait selon France Info au milieu du banditisme francilien. C'est

d'ailleurs à la maison d'arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, qu'il avait rencontré Amedy

Coulibaly, son «compagnon d'infortune», selon Maître Régis Méliodon. L'avocat d'Amar les

présente comme «de simples amis». L'homme se déclare par ailleurs «surpris de la

radicalisation» de Coulibaly, qu'il dit ne pas comprendre. De ces relations au sein du

banditisme naissent ainsi un tissu djihadiste bien organisé. Le parcours des quatre individus

originaire de la cité de la Grande-Borne à Grigny -la même que Coulibaly- et écroués fin

janvier ne dit pas autre chose. De quoi asseoir un large réseau, particulièrement bien maillé,

dont Saïd, le second suspect inculpé cet après-midi, faisait également partie. Proche d'Amar,

l'homme a apparemment fourni le taser que tenait Coulibaly. L'arme portait des traces de son

ADN. Les responsables de l'Hyper Cacher ont par ailleurs confirmé dans la journée la

réouverture du magasin dimanche. Très endommagé au cours de l'attaque, il a été entièrement

rénové. Les lieux, dont l'enseigne n'a pour l'heure pas été livrée, ont été inaugurés en milieu

de semaine. Une toute nouvelle équipe d'employés a été recrutée.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Au Japon, la communauté internationale va discuter comment gérer les risques de catastrophes Source, journal ou site Internet : UN News

Date : 13 mars 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Touneur

La communauté internationale se retrouve ce weekend à Sendai, au Japon, pour se mettre

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d';accord sur un nouveau cadre permettant de gérer les risques de catastrophes et ayant pour

but de réduire la mortalité et les pertes économiques. Depuis la dernière conférence sur cette

question à Kobe, au Japon, en janvier 2005, au moins 700.000 personnes sont mortes, 1,7

milliard de personnes ont été affectées et les pertes économiques se sont élevées à 1.400

milliards de dollars à la suite de catastrophes. La première conférence de la sorte a eu lieu à

Yokohama en 1994, a rappelé le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de

catastrophes dans un communiqué de presse. La troisième Conférence mondiale des Nations

Unies sur la prévention des risques de catastrophes s';ouvrira samedi, en présence de

l';Empereur et de l';Impératrice du Japon, du Secrétaire général de l';ONU, Ban Ki-moon, et

des chefs d';Etat et de gouvernements de plus de 170 pays. A la veille de la Conférence, les

représentants des gouvernements étaient réunis vendredi pour la troisième session du Comité

préparatoire de la Conférence afin d';examiner le texte du Cadre après 2015 pour la réduction

des risques de catastrophes qui sera adopté le 18 mars, le jour de clôture de la conférence. «

Après trois années de consultation sur un Cadre après-2015 mettant à jour l';actuel Cadre

d';action de Hyogo, il y a un consensus général sur le fait que nous devons passer de la

gestion des catastrophes à la gestion des risques de catastrophe », a déclaré vendredi la chef

du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta

Wahlström. « Si le monde réussit à lutter contre les facteurs sous-jacents de risques tels que la

pauvreté, le changement climatique, le déclin des écosystèmes qui protègent, l';urbanisation

incontrôlée et l';exploitation des terres, le résultat sera une planète beaucoup plus résistante.

Le cadre aidera à réduire les niveaux actuels de risques et à éviter l';apparition de nouveaux

risques », a-t-elle ajouté.

THEME 8 - 2 : Big Data Paris : la SNCF et ses drones autonomes récompensés Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 12 mars 2015

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

A l’occasion du salon Big Data, 5 projets ont été distingués par un jury de professionnels. Le

1er prix revient à la SNCF et à la start-up TellMePlus, que Silicon.fr vous a fait découvrir dès

mai 2014. Le congrès Big Data de Paris, qui se tenait les 10 et 11 mars au Cnit de Paris La

Défense, a distingué 5 projets innovants parmi une cinquantaine de candidats. Les 11 experts

membres du jury se sont attachés à mettre en lumière les dossiers orientés « usages » en

matière de Big Data.

Jean-Michel Cambot

Le 1er prix de ces Trophées de l’Innovation Big Data a été attribué à la start-up TellMe Plus,

spécialiste de l’analyse prédictive prescriptive, à la SNCF et au CNRS pour leur projet

conjoint destiné à rendre les drones de surveillance capables de comprendre les situations à

risque en temps réel via l’analyse des images filmées. Selon Jean-Michel Cambot, l’auteur du

logiciel Business Objects il y a quelque 25 ans et fondateur et Pdg de la start-up TellMe Plus,

les drones ont pour vocation de surveiller les voies de chemin de fer et de repérer les

éventuels obstacles ou la végétation gênante. Les flux d’images sont analysés en temps réel au

sein même du drone (par comparaison à une bibliothèque embarquée) et les points de danger

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identifiés et signalés en temps réel. Le 2ème prix a été remis à l’éditeur de solutions CRM

Coheris et à SEB pour leur projet Open Food System, une solution de cuisine numérique,

mettant à disposition des cuisiniers des contenus et services numériques liés aux objets

connectés et à leurs profils. Elle se base sur le moteur de recommandation en temps réel de

Coheris, qui s’appuie sur la collecte et l’exploitation des données de profils, d’usages Web,

des outils connectés et des données de contexte, détaillent nos confrères de ITespresso.

Coup de cœur pour Dada

Le projet Opti-Climb de Safetyline, éditeur de solutions de gestion des risques dans le

transport aérien, a reçu le 3ème prix. Ce projet vise à réduire la consommation de carburant

des avions, en utilisant les données des boîtes noires pour optimiser le profil de montée de vol

et l’utilisation des avions de ligne. Le prix Grand Public a été attribué à Parkeon, spécialiste

de la mobilité urbaine. Cette start-up a développé une solution de gestion du stationnement en

construisant un modèle prédictif probabiliste pour chaque ville utilisant les données de

horodateurs, des villes, des événements ou encore de la météo. Le jury a également choisi de

remettre un prix Coup de cœur du salon. Le lauréat est le CNRS et son projet Dada, qui a pour

objectif d’exploiter en temps réel, de manière exhaustive et industrielle, l’ensemble des

données d’observations du système climatique afin de mettre en évidence le lien de causalité

entre les activités humaines et les changements climatiques.

THEME 8 - 3 : Un océan sous la glace de Ganymède Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 13 mars 2015

Auteur : avec AFP Adressé par Elie Billaudaz

Ganymède en orbite autour de Jupiter. AFP/Handout

Un océan plus vaste que tous ceux de la Terre réuni. Voilà ce qu'héberge sous son épaisse

croûte glacée Ganymède, la plus grosse lune de Jupiter et du Système solaire, selon des

observations faites au télescope spatial Hubble dévoilées jeudi 12 mars dans le Journal of

Geophysical Research. Selon les scientifiques, cet océan a une profondeur de 100 kilomètres,

dix fois plus que ceux de la Terre, et est enterré sous une croûte de 150 kilomètres formée

pour l'essentiel de glace. « Nous pensons que dans un lointain passé cet océan a même pu

communiquer avec la surface », a précisé Jim Green, le directeur de la division science

planétaire de la NASA.

« La vie au-delà de la Terre »

Dès les années 1970, les planétologues soupçonnaient déjà, sur la base de modèles d'étude de

grandes lunes, que Ganymède, découverte en 1610 par Galilée, pourrait posséder un océan, a

relevé Joachim Saur, de l'université de Cologne, en Allemagne, l'un des principaux auteurs de

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cette découverte. « Nous n'avons plus de doutes », a-t-il dit, et il a précisé que les dernières

indications fournies par Hubble« constituent les meilleures preuves de l'existence d'un océan

sur Ganymède ». « Un océan profond sous la croute glacée de Ganymède ouvre encore plus

de possibilités exaltantes quant à l'existence de la vie au-delà de la Terre », a expliqué John

Grunsfeld, responsable de la recherche scientifique de la NASA, qui estime que cette

découverte marque « une étape significative ».

L'eau sous la glace

La sonde Galilée, qui a étudié Jupiter et ses nombreuses lunes pendant huit ans pour la

NASA, avait effectué six survols rapprochés de Ganymède, détectant un champ magnétique

en 2002. Cela avait été la première indication confortant l'hypothèse de l'existence d'un océan,

mais ses observations avaient été trop brèves pour le confirmer complètement.

L'intérieur de Ganymède, selon la NASA.

Ces nouvelles observations avec Hubble, faites à partir des rayonnements ultraviolets, ont

permis de détecter et d'étudier des aurores boréales dans les régions polaires de Ganymède,

comme sur la Terre, qui sont provoquées par le champ magnétique. Ganymède est aussi sous

l'influence du champ magnétique de Jupiter, dont elle est proche. Chaque fois que le champ

magnétique de Jupiter change, les aurores boréales sur Ganymède changent aussi. C'est en

observant ce mouvement des aurores boréales que les scientifiques ont pu déterminer

l'existence d'un vaste océan d'eau salée sous la croûte. Celui-ci affecte le champ magnétique

de la lune. Etant donné que l'eau salée est conductrice d'électricité, le mouvement de l'océan

influence le champ magnétique.

Représentation des aurores boréales de Ganymède

L'existence d'un océan liquide sous une couche de glace a déjà été confirmée sur Europe, une

autre lune de Jupiter, sur laquelle les possibilités d'existence d'une vie microbienne semblent

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prometteuses. Hormis la Terre, Europe est l'un des endroits du Système solaire où il y a la

plus grande probabilité de trouver aujourd'hui la vie, selon Robert Pappalardo, un responsable

scientifique au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA. Europe est recouverte d'une

couche de glace relativement fine, possède un océan liquide sous la glace en contact avec des

roches en profondeur, est géologiquement active et est bombardée de radiations qui créent des

oxydants et forment en se mélangeant à l'eau une énergie idéale pour alimenter la vie, a

expliqué ce scientifique.

Les geysers d'Encelade

Une autre découverte annoncée mercredi dans la revue britannique Nature accroît encore

davantage la possibilité de la vie ailleurs dans le Système solaire : des chercheurs américains

ont en effet découvert qu'Encelade, une lune de Saturne, a une activité hydrothermale, ce qui

ouvre la possibilité que la vie puisse y exister. Les scientifiques sont arrivés à cette conclusion

en analysant des données envoyées par la sonde Cassini. Ils ont pu détecter des poussières de

roche riches en silice éjectées par des geysers de la lune qui prouvent qu'elle abrite bien une

activité hydrothermale, et donc un environnement favorable à l'éclosion de la vie.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Daech, Boko Haram : une nouvelle guerre de religion Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 12 mars 2015

Auteur : Mgr Luc Ravel Adressé par Elie Billaudaz

- A l'occasion d'une conférence de carême, Mgr Ravel, évêque aux Armées, analyse les

nombreux conflits qui embrasent la planète. Il y voit l'émergence d'un «guerre nouvelle

à flambée religieuse».

Diplômé de Polytechnique, de l'École nationale supérieure des pétroles et moteurs ainsi que

d'une maitrise de philosophie, Monseigneur Ravel est évêque du Diocèse aux Armées

Françaises depuis 2009.

Une nouvelle guerre de religion? Quel drôle de titre pour une conférence de carême!

Je ne suis ni sociologue, ni politologue, ni polémologue. Cette conférence participe

néanmoins totalement de ma mission d'évêque. Un évêque ne parle pas que de Dieu et de

l'Église mais aussi du monde. Le concile Vatican II l'explique très clairement et donne la

méthode pour comprendre le monde: «Pour mener à bien cette tâche, l'Église a le devoir, à

tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'Évangile, de

telle sorte qu'elle puisse répondre, d'une manière adaptée à chaque génération, aux questions

éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations

réciproques.» (Gaudium et Spes, 4) Observons attentivement le monde pour ne pas nous

emballer sur des tigres de papiers ou des sous-évaluations d'événements pourtant

considérables. Or, non seulement le monde est compliqué mais on redouble sa complexité par

un langage déraisonnablement incorrect. Ainsi on nous retient de parler d' «Islamisme» au

motif que nous ferions des amalgames. Le français, jugé incapable de réfléchir par lui-même,

ne serait-il plus capable que de faire des distinctions évidentes! C'est irritant pour notre

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amour-propre. Mais ce qui est outrageant pour la raison, c'est que le discours, dans le même

temps, nous explique que la laïcité est menacée. L'homme que je suis s'interroge: pourquoi la

laïcité est-elle menacée si aucune religion n'est impliquée dans les attentats?

Regardons les faits, examinons-les de près en toute objectivité.

Au cours de ces cinq dernières années, dans le monde s'allument des foyers nouveaux de

guerres nouvelles. Les révolutions arabes, la persécution des chrétiens en Inde ou au Sri

Lanka, les horreurs de Boko Haram au Nigéria, la guerre sans nom de Daesh en Irak et en

Syrie et tant d'autres brasiers de violence et d'horreurs comportent tous une question religieuse

à un titre ou à un autre. La religion fait systématiquement son apparition comme cause

explicite de ces nouvelles guerres. Subitement des millions de chrétiens découvrent qu'ils ne

peuvent pas être indiens s'ils ne sont pas hindous. Des millions de coptes découvrent qu'ils ne

sont pas de vrais égyptiens parce qu'ils sont chrétiens etc. La liste est longue: le Vatican

connaît aujourd'hui 139 pays où les chrétiens subissent des persécutions! Comme l'écrit

Timothy Radcliffe dans Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde: «La

religion fait un retour spectaculaire au centre de la scène qu'aucun politicien ne peut plus se

permettre d'ignorer.» (p. 809) C'est une guerre parce que ses buts sont politiques: si les

motivations sont religieuses et si les moyens sont terroristes, les buts sont politiques. Que

nous le voulions ou pas, c'est bien une guerre car ce qui est visé n'est peut être pas

immédiatement l'occupation d'une terre mais certainement la déstabilisation ou la

réorganisation de la Cité. Il ne s'agit pas d'un terrorisme de gang aux visées financières mais

d'un terrorisme à buts politiques: certains hommes, groupes ou États veulent s'assurer que leur

religion dicte intégralement la forme de la société, la forme de vie personnelle ou sociale,

vestimentaire ou sociétale, économique et politique. C'est le caractère totalitaire d'une religion

qui investit aujourd'hui le champ de la guerre à titre de source première et de but ultime. Par

totalitaire, j'entends un mouvement, au final politique, s'imposant contre la responsabilité

humaine. Il veut l'attaquer puis la submerger par l'infantilisation, par la force ou par la

séduction. Nous prêchons, nous chrétiens, une religion «totalisante», ce n'est pas du tout la

même chose: dans le respect et dans le salut de la liberté responsable de chacun, elle investit

tout l'homme par des vertus qui ne se juxtaposent pas aux autres vertus humaines mais qui les

soulèvent et les complètent: la foi, l'espérance et la charité. Nous gagnerions à nommer cette

guerre «guerre globalisée», de ce nom qui fait froid dans le dos, «la globalisation». La

globalisation, c'est à dire la marche triomphale, accélérée par le numérique (Internet), d'une

économie à taille terrestre, d'une promotion scientifique et technologique à l'échelle mondiale,

mais surtout d'une uniformisation de la pensée par la diffusion universelle des mêmes codes

mentaux. Cette globalisation me paraît être le terrain propice pour cette guerre naissante. Il ne

s'agit pas ici de thèse altermondialiste ou écologique encore moins nationaliste. Il s'agit de

prendre conscience de cet effritement des frontières, politiques ou mentales qui autorise toutes

les circulations: des biens, des maux et des idées. Cette lutte est surtout nouvelle par

l'implication explicite de la religion qui la fait naître et qui l'achève. La religion, qu'on le

veuille ou non, est mêlée à cette violence armée parce qu'elle est nommément la motivation de

ces guerres. Là réside la vraie nouveauté de ce qui nous advient. Et la méconnaissance

volontaire de la vie religieuse par nos élites rend sa perception difficile. Et il va de soi que l'on

combat mal l'ennemi qu'on a mal identifié. On a parlé de «choc de civilisations»: avec raison,

beaucoup s'opposent à cette expression. En réalité, les civilisations ne sont pas impliquées

comme telles: la preuve en est que cette «guerre de religion» s'étend sans merci à des hommes

de même civilisation, de même race ou de même langue (arabe par exemple ou indienne). La

destruction d'œuvres d'art de civilisations disparues en Afghanistan ou en Irak montre

clairement que la lutte est avant tout idéologiquement religieuse et religieusement

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idéologique. Ce n'est donc pas un choc de civilisations mais une nouvelle guerre de religion.

Ce qui a pu laisser croire à un «choc des civilisations» tient à ce qu'il y a un choc idéologique

inouï, nous l'analyserons dans la deuxième partie, un affrontement non pas entre l'Occident et

l'Islam mais entre deux idéologies, l'une islamiste, religieusement dévoyée et l'autre laïciste,

occidentalement détournée. Il se fait que la première est née en Islam et que la seconde

provient de l'Occident. La guerre de religion que nous nommons ne se revendique pas comme

visant d'autres religions en tant que telles. Il ne s'agit pas d'un affrontement de dogmes. En ce

sens, ce n'est pas une guerre des religions entre elles comme si l'une s'opposait

symétriquement à l'autre. Ici, des croyants d'autres religions ou des croyants de la même

religion sont visés non à cause de leur dogme mais à cause de leur existence même. Leur

existence de citoyen contredit la religion des agresseurs. Ces nationalismes religieux d'un

genre nouveau trient la population en fonction de leur religion, gardent ceux qui en sont

dignes et éliminent les autres: derrière la prétendue sauvegarde d'une culture, se met en œuvre

des racismes religieux. Ces racismes s'exercent aussi entre croyants: l'islamisme a fait plus de

victimes musulmanes qu'occidentales (par exemple en Afghanistan). Dans tous ces cas, il y a

une constante: la juste relation entre le politique et le religieux est attaquée. Sur ce point nous

sommes d'accord avec les discours ambiants: la laïcité est en péril dans cette guerre nouvelle à

flambée religieuse.

THEME 9 - 2 : Les caricaturistes arabes se battent pour créer leur propre espace Source, journal ou site Internet : Orient XXI

Date : 13 mars 2015

Auteur : Pedro Rojo

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Ni « Charlie », ni Kouachi

Les caricaturistes du monde arabe et du monde musulman se sont montrés solidaires avec

leurs collègues français de Charlie Hebdo. Confrontés à la censure du pouvoir dans leurs pays

respectifs, ils s’interrogent sur les limites que s’imposent les dessinateurs européens et sur

l’intérêt de caricaturer le Prophète, que ce soit en Europe ou dans des pays musulmans. La

solidarité des caricaturistes arabes avec leurs compagnons de Charlie Hebdo a été sans faille.

Il existe un large consensus pour dire qu’en aucun cas les armes ne peuvent constituer une

réponse à des dessins. Le débat s’organise, maintenant que le choc des premiers jours s’est

estompé, et on peut désormais commencer à discuter des nuances et des limites de la liberté

d’expression et du respect de l’autre. Une discussion aussi vieille que les tentatives de divers

cercles de pouvoir, qu’ils soient politiques, religieux ou sociaux, pour fixer des limites en

fonction de leurs intérêts ou pour contrôler la pensée et les canaux au travers desquels se

forme l’opinion publique.

© Habib Haddad, 2015.

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S’il est vrai que la caricature est un élément vital de la critique et qu’elle vise à se moquer de

ce qui se passe dans notre environnement, dans le monde arabe son impact est plus grand

puisqu’elle sert de courroie de transmission à d’innombrables idées à destination d’un public

qui ne lirait jamais un article d’opinion ni ne prêterait attention à une réunion politique. La

capacité à simplifier un fait tout en lui ajoutant un message critique teinté d’ironie transforme

les caricatures politiques en une arme très redoutée par les institutions en place. De plus,

l’utilisation de différents dialectes rapproche les caricatures de leur public. Il faut se souvenir

que dans le monde arabe, la presse et les programmes d’information de la télévision

n’utilisent que l’arabe classique ou la langue du colonisateur. Sur ce point, le marocain Khalid

Gueddar, ancien collaborateur de Charlie Hebdo, est catégorique : « Mes caricatures en

français (Courrier international et, auparavant, Charlie Hebdo) ont moins d’impact que celles

que je fais dans la presse arabe. Les unes sont regardées par une élite tandis que les autres

sont généralement vues par le peuple ».

Antisionisme, antisémitisme et liberté d’expression

En réalité, la discussion sur le fait de savoir où commence le respect et où se termine la liberté

d’expression est également présente sur le Vieux Continent. Même le pape a pris position sur

la question. Au groupe des défenseurs jusqu’au-boutistes de la liberté d’expression —

représentés par le déjà célèbre « Je suis Charlie » —, et à ceux qui, à l’opposé, ne se

retrouvent pas dans ce que le magazine a publié et s’identifient autour d’un « Je ne suis pas

Charlie », il faut ajouter, dans le monde arabe et musulman, le groupe de ceux qui sont

opposés à ce qui a été publié et convaincus qu’il faut réagir pour défendre l’image de l’islam,

certains d’entre eux s’étant exprimés par le hashtag

« #NiCharlieniKouachinemereprésentent ». Dans cette veine, les initiatives ont été soit

personnelles — principalement au travers des réseaux sociaux —, soit l’objet de projets plus

organisés, comme celui du quotidien algérien Echorouk, le 14 février, dans lequel douze

dessinateurs ont rejeté la Une du dernier numéro de Charlie Hebdo qui reproduisait une fois

encore le Prophète. Le régime iranien a été encore plus loin en reprenant le concours

international sur la Shoah dont la première édition avait eu lieu en 2005 à l’occasion de la

première édition des caricatures sur le prophète Mohammed. Au-delà de la provocation que

représente ce concours, il existe un large consensus dans le monde arabe pour dénoncer le

« deux poids, deux mesures » qui consiste à dire quels sont les sujets qui entrent dans le

domaine de la liberté et ceux qui n’y ont pas accès : « En Occident on n’a aucune difficulté à

publier sur le Prophète mais on ne trouve rien sur les juifs ou sur la Shoah parce que ce

serait de l’antisémitisme », dénonce le Palestinien Mohamed Sabaaneh, objet lui-même de

triples représailles, de la part des autorités israéliennes et des deux pouvoirs du Hamas et du

Fatah.

© Mohamed Sabbaneh, 2015.

De son côté, le caricaturiste du quotidien jordanien Al Ghad, Nasser Al-Yaafari demande aux

Européens qui exigent que les Arabes caricaturent les prophètes et les religions comme preuve

de leur engagement en faveur de la liberté de la presse, qu’ils « comprennent, eux, les limites

et les conditions qui prévalent au Proche-Orient. Il existe des traditions profondément

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ancrées, et la religion est très présente dans notre société. Pour nous dessinateurs qui

recherchons toujours la liberté, c’est une situation très compliquée ».

© Nasser Al-Yaafari, 2015.

De l’alternative entre « on peut tout dessiner » et « on ne peut traiter de questions qui sont

socialement inacceptables » naît un débat qui généralement penche du côté de la

responsabilité sociale. Pour le Yéménite Kamal Sharaf, « le caricaturiste présente une idée

avec un message critique compréhensible par toute la société ; il tente de résumer ce qui

constitue son environnement en le présentant sous une forme simple et ironique, proche des

cœurs des destinataires de ses dessins et qui se connecte à leur imaginaire. » Traiter de

thèmes auxquels ses lecteurs ne pourraient pas s’identifier n’aurait aucun sens. La

responsabilité dont parlent de nombreux dessinateurs arabes commence dès la lecture

constructive de leurs œuvres, comme l’indique depuis son exil à Genève le Syrien d’origine

palestinienne, Hani Abbas, Prix 2014 de Cartoons for Peace, en compagnie de l’Égyptienne

Doaa Al-Adel : Tu n’es pas là pour choquer la société, tu veux la faire changer, la surprendre

mais pas créer une cassure. Tout sujet qui n’aurait pas un effet positif, qui n’apporterait rien à

la société, ne mérite pas d’être dessiné. Il y en a tant d’autres qui le méritent : la faim, les

bombardements de Gaza, la tyrannie… Pourquoi revenir à un sujet vieux de 2000 ans ?

L’intérêt de caricaturer le Prophète

C’est cette frontière entre surprise et rupture qui crée des problèmes de plus en plus nombreux

pour une génération de caricaturistes qui, après les révolutions arabes, se sont libérés des liens

que les régimes dictatoriaux antérieurs leur avaient imposés et qui bridaient leur créativité.

Même si l’état des libertés a empiré ces dernières années à cause des contre-révolutions

arabes, il semble bien qu’il ne sera pas possible de revenir en arrière pour ce qui concerne la

critique politique des caricatures. Si les médias traditionnels comme les périodiques égyptiens

(au Maroc, malgré la colonisation française la caricature est absente de la plus grande partie

de la presse quotidienne) se ferment à la créativité des jeunes, ceux-ci iront se réfugier dans

les réseaux sociaux et Internet. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au Maroc il y a 5 millions

d’utilisateurs de Facebook contre 300 000 lecteurs de la presse papier. Le pouvoir traditionnel

cherche à contrôler et à réprimer la liberté d’expression qui s’exprime dans ces médias mais

c’est autrement plus difficile que de museler une poignée de périodiques.

Mais le courage de continuer à publier contre des régimes brutaux a un prix très élevé qui, à

l’occasion, peut aller jusqu’à la vie même, comme cela a été le cas du Libyen Qais Al-Hilali,

mort en 2011 après avoir publié des caricatures caustiques de Mouammar Kadhafi, certaines

d’entre elles reprises sur les murs des villes libyennes. Ou du Syrien Akram Raslan dont on

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n’a aucune nouvelle depuis que le régime de Damas l’a jeté en prison il y a deux ans. Ou

encore de Ali Ferzat, (prix Sakharov 2013), un autre Syrien sauvagement battu. En dépit des

régressions des révolutions arabes il existe un groupe de caricaturistes déjà bien installés dans

le monde arabe qui a décidé de continuer à lutter pour étendre leur espace de liberté, ainsi que

l’exprime Hani Abbas : « Quand nous pourrons dessiner ce que nous voudrons sans craindre

pour notre vie, alors on pourra parler de liberté ».

Benyamin Nétanyahou est Charlie © Nasser Al-Yaafari, 2015.

La priorité actuelle n’est pas de critiquer la religion comme croyance, mais bien l’usage

partisan qu’en font divers groupes politiques islamistes qui cherchent à se protéger de la

critique politique au nom de l’islam. Ainsi Doaa Al-Adel s’est-elle moquée des propos de

certains hommes de religion qui assuraient que celui qui voterait « oui » lors du référendum

constitutionnel égyptien irait au paradis et celui qui voterait « non » en enfer. Le crime de

Doaa Al-Adel : dresser un parallélisme entre Adam et Ève au paradis, sous le pommier,

s’interrogeant sur la manière de voter. Face à ce piège, les jeunes caricaturistes arabes ont pris

des positions claires. Mohamed Sabaaneh l’exprime ainsi : Il ne faut pas se laisser intimider, il

faut continuer à critiquer. En réalité cette critique fait partie du combat contre l’extrémisme ;

en normalisant la critique et la satire contre des dirigeants politiques d’obédience religieuse,

on les ramène au niveau des mortels, on les humanise.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Google : pour le Parlement européen, l’UE n’a obtenu aucun résultat Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 12 mars 2015

Auteur : Ariane Beky

Adressé par Elie Billaudaz

Pour les eurodéputés, la Commission européenne n’a obtenu aucun résultat tangible face à

Google, après quatre années d’enquête antitrust dans la recherche et la publicité en ligne.

D’après le rapport annuel du Parlement européen sur la politique de concurrence de l’Union

européenne, la Commission européenne n’a obtenu aucun résultat concret face à Google,

après un accord censé mettre un terme à l’enquête antitrust ouverte en novembre 2010 et des

propositions d’engagement qui n’ont pas convaincu. Accusée d’abus de position dominante

dans la recherche et la publicité en ligne par ses rivaux, la firme américaine semble bénéficier

des divisions européennes.

4 ans d’enquête, 3 propositions, 0 résultat ?

« Après quatre ans d’enquête et trois ensembles de propositions d’engagements, la

Commission n’a pas obtenu de résultats tangibles en ce qui concerne les principales

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préoccupations relevant du domaine de la concurrence dans [cette affaire], à savoir le

traitement préférentiel accordé par Google à ses propres services dans l’affichage des

résultats de requêtes de recherche », déplore le Parlement européen dans le document voté le

10 mars. Et le Parlement ne se prive pas de tacler sèchement la Commission de Bruxelles,

écrivant que cette dernière doit « régler rapidement le dossier » pour « rester crédible ». Il lui

faut « agir de façon résolue pour résoudre tous les problèmes recensés, en s’appuyant sur le

principe de non-discrimination contre les infractions au droit de la concurrence dans les

marchés numériques dynamiques » et trouver une solution à long terme, « équitable et ouverte

».

THEME 10 - 2 : Mobilité : Manuel Valls veut couvrir les zones blanches Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 13 mars 2015

Auteur : Christophe Lagane

Adressé par Elie Billaudaz

En campagne dans l’Ain pour présenter des mesures en faveurdes territoires ruraux, le

Premier ministre considère la couverture mobile des zones blanches comme une priorité. A

une semaine du premier tour des élections départementales, Manuel Valls est parti en

campagne. Accompagné de onze membres du gouvernement, dont Axelle Lemaire, le Premier

ministre se rend aujourd’hui vendredi 13 mars à Laon, dans l’Aisne, pour annoncer un certain

nombre de mesures en faveur des territoires ruraux décidées en décembre 2014 dans le cadre

d’un Comité interministériel. Entre la lutte contre la désertification médicale, et des moyens

d’accompagnement de l’Ecole, le désenclavement des territoires et l’accès aux services

publics, la couverture mobile des régions figure en bonne place. Matignon constate en effet

que les services de téléphonie mobile fonctionnent mal ou pas dans « un certain nombre de

communes ». Des communes généralement à faible densité de population, appelées « zones

blanches » dans le jargon des télécoms, que les opérateurs mobiles tendent à déserter faute de

rentabilité suffisante face aux investissements nécessaires pour déployer et entretenir un

réseau mobile digne de ce nom.

650 communes sur 2400

Un défaut de couverture confirmé par l’Arcep. En mai 2014, l’Autorité de régulation des

communications électroniques et des postes constatait que seuls 650 sites mobiles avaient été

déployés fin 2013 par les opérateurs alors que Bouygues Telecom, Orange et SFR, s’étaient

engagés, en 2010, à déployer un réseau 3G commun dans environ 2400 communes rurales

avant fin 2013 sur les 3600 déjà couvertes dans le cadre du programme « zones blanches

2G ». De son côté, Free, qui a obtenu sa licence mobile en 2011, vient s’ajouter au programme

en s’engageant à financer à hauteur de 38 millions d’euros la construction d’un réseau 3G

dans les zones peu denses sur 825 sites. En septembre 2014, l’Arcep annonçait l’ouverture de

procédures de sanctions à l’encontre des opérateurs pris en défaut de respecter leurs

obligations. Pour l’heure sans suite à ce jour. C’est probablement par le biais de pouvoir de

sanction (retrouvé en mars 2014) du gendarme des télécoms que Manuel Valls

entend « contraindre, chaque fois que c’est nécessaire » les opérateurs à assurer le service

mobile sur les territoires désertés numériquement. « Toutes les zones blanches doivent avoir

disparu dans dix-huit mois, déclare le Premier ministre au Courrier Picard. Mais je souhaite

qu’on aille au-delà de ce qui était prévu en inscrivant dans la loi l’obligation pour tous les

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opérateurs de donner accès dans ce même délai, pas seulement à la 2G, mais aussi à la 3G.

[…] Il faut que tous les opérateurs s’engagent à mettre à disposition des solutions, pour un

coût modique. » Autrement dit, qu’ils répondent à leurs obligations de couverture.

Investissements non prioritaires pour les opérateurs

Sauf que les opérateurs déclarent tirer la langue suite à la baisse des revenus du secteur

provoquée par l’arrivée très concurrentielle de Free en 2012. Dans un courrier adressé à

l’Arcep, Bouygues Telecom indiquait, à l’été 2013, que « particulièrement affecté par le

bouleversement du secteur, [l’opérateur] n’est aujourd’hui, plus en mesure de supporter un

financement du déploiement du réseau partagé 3G à parts égales avec Orange et SFR, alors

même qu'[il] réalise moins de 15% de part de marché sur les zones blanches 3G ». En

conséquence, Bouygues souhaitait modifier les conditions financières de l’accord, ce qui

poussait Orange et SFR à revoir le calendrier de leurs déploiements. En mai 2014, l’Arcep

déclarait n’avoir pas obtenu « des informations concrètes et précises quant à la modification

de l’accord et à la réalisation des déploiements par les quatre opérateurs ».

Entre la baisse des résultats de Bouygues Telecom et d’Orange en 2014, le surendettement du

groupe Numericable-SFR et la vente des licences mobiles pour la bande des 700 MHz, qui se

profile pour la fin de l’année, la couverture des zones blanches en 3G ne constitue

certainement pas la priorité des opérateurs qui courent aujourd’hui derrière le très haut débit

fibre et 4G.

THEME 10 - 3 : Emails : les républicains accusent Hillary Clinton de destruction de preuve Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 12 mars 2015

Auteur : Guillaume Serries

Adressé par Elie Billaudaz

En 2007, un seul obstacle avait empêché Hillary Clinton de devenir présidente des EtatsUnis.

Il se nommait Barack Obama. En 2015, ils sont 62.320. Ce sont les mails quelle a échangé

pendant quatre ans en tant que Secrétaire d’Etat, depuis son serveur privé. Suite aux

révélations de ces dernières semaines, la course aux primaires démocrates d’Hillary Clinton

pourrait à nouveau se terminer dans le fossé. Preuve de l'emballement autour de cette affaire,

le magasine Time cette semaine titre sur cette affaire. « Je pensais qu’il serait plus simple

d’avoir sur moi un seul appareil plutôt que deux pour le travail et pour mes e-mails personnels

», a-t-elle assuré publiquement mardi, dans une tentative de désamorcer une affaire qui

pourrait lui coûter gros. Car les républicains l’accusent désormais d’avoir supprimé des

messages embarrassants avant de faire parvenir à l’administration les 55.000 pages de

documents mails stockés sur son serveur, en violation de la règlementation sur la conservation

des données de l’administration. Ces messages, 31.830 emails envoyés et reçus sur un total de

62.320, concernent sa vie privée, affirme Clinton.

Soupçons républicains

Et cette nouvelle entorse au règlement permet aux républicains d’enfoncer un sérieux coin

dans la défense de Clinton. Et si elle avait profité de la manœuvre pour détruire des messages

liés à son travail pouvant l’embarrasser ? Les messages ayant attrait à la fondation de la

famille Clinton intéressent particulièrement les républicains. Cette fondation est actuellement

l’objet d’une controverse, et ce en raison de l’augmentation significative des dons récoltés

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provenant de sociétés et de gouvernements étrangers. Et si Clinton, secrétaire d’Etat, avait

utilisé sa position pour conforter le financement de sa future campagne auprès

d’interlocuteurs étrangers ? Le fait de ne pas disposer des mails couvrant cette période

empêche de lever le doute, et fournit une munition de choix aux détracteurs d’Hillary Clinton.

Bill Clinton a lui l'esprit tranquille

L’ancienne secrétaire d’Etat utilisait son propre serveur avec le nom de domaine

« clintonemail.com », hébergé physiquement dans sa résidence privée. Un dispositif protégé

par le Secret Service, qui veille à la sécurité de l’ex première dame. Mais il est désormais

concrètement impossible de savoir si ce service mail a été protégé de manière efficace

pendant la durée de la mission de Clinton à la tête de la diplomatie américaine. Suite à la

conférence de presse, le président de la commission Benghazi, Trey Gowdy, a annoncé qu'il

convoquerait deux fois Hillary Clinton à la Chambre. C’est cette commission qui enquêtant

sur l’attentat contre l’ambassade des Etats-Unis en Libye en 2013, avait levé le lièvre des

mails Clinton. Ces soucis de correspondance électronique ne touchent en aucun cas l’époux et

ex président Bill Clinton. D'après le Wall Street Journal, il "n'utilise pas les mails", et préfère

Twitter. Pour être précis, il aurait envoyé deux mails depuis 1998.

THEME 10 - 4 : L’antivirus Panda se signale comme un malware Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 12 mars 2015

Auteur : Louis Adam

Adressé par Elie Billaudaz

« S’il vous plaît, ne rebootez pas vos ordinateurs ». Ce message posté hier via le compte

Twitter de l’éditeur du logiciel antivirus Panda avait de quoi surprendre tant le reboot est

généralement perçu aujourd’hui comme l’action magique résolvant la plupart des problèmes

rencontrés par les utilisateurs. Et pourtant, Panda Security avait raison d’avertir ses

utilisateurs : suite à une mise à jour malencontreuse de sa base de signatures, l’antivirus

s’exposait à des risques de faux positifs et était susceptible de placer plusieurs fichiers

critiques en quarantaine. Ce type de problème n’est pas étranger au monde des antivirus et

prend parfois des proportions particulièrement problématiques lorsque les antivirus

s’attaquent par erreur à des fichiers critiques de Windows. Ici, les utilisateurs affectés

s’exposaient selon Panda à toute une gamme de problèmes, allant du défaut de connexion

internet jusqu’à l’impossibilité de booter Windows normalement. Ce problème s’est déclaré

dans la journée de mercredi et rapidement, Panda a proposé un correctif à destination de ses

utilisateurs, leur permettant de détecter l’erreur, celui-ci, ainsi que les directives à suivre, est

disponible à cette adresse. Ironie du sort, selon The Register, les faux positifs détectés par

Panda étaient ici des fichiers nécessaires au fonctionnement du logiciel antivirus. Cette erreur

de mise à jour a été rapidement corrigée par l’éditeur et affectait la version gratuite de

l’antivirus, les produits labellisés sous l’édition 2015 et le service Panda Office Cloud

protection.

THEME 10 - 5 : Statut d’opérateur : Skype pourra être écouté par la justice Source, journal ou site Internet : ZDnet

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Date : 13 mars 2015

Auteur : Olivier Chicheportiche

Adressé par Elie Billaudaz

Cela fait déjà plusieurs années que Skype est dans le collimateur des autorités françaises. En

2007, l'Arcep avait saisi le procureur de la République pour dénoncer une importante

infraction concernant le statut de Skype. Ce dernier se qualifie depuis toujours d'éditeur de

logiciel alors que le régulateur estime que le groupe est bel et bien un opérateur de

télécommunications exerçant en France, soumis à des règles bien précises. Ces règles

incluent notamment l'obligation pour Skype de permettre les interceptions des appels suite à

une décision judiciaire, d'acheminer des appels d'urgence, de participer au financement du

service universel et d'autoriser la portabilité du numéro. Or, Skype ne s'est jamais déclaré en

tant que tel auprès du régulateur (lui permettant donc de générer d'importantes économies).

Un manquement puni au maximum d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 75.000

euros.

"Ce service consiste à fournir un service téléphonique au public"

Pour autant, cette saisine s'était heurtée à la délocalisation des bureaux français de Skype au

Luxembourg. L'éditeur pouvait ainsi échapper à d'éventuelles poursuites. En 2013, l'Arcep

repasse à l'attaque : "le président de l’Arcep vient d’informer, conformément à l’article L. 36-

10 du CPCE, le Procureur de la République de Paris de ces faits, qui sont susceptibles de

recevoir une qualification pénale". Et d'expliquer : "si tous les services fournis par la société

Skype ne constituent pas des services de communications électroniques, tel paraît en revanche

être le cas du service permettant aux internautes situés en France d’appeler, depuis leur

ordinateur ou leur smartphone, des numéros fixes et mobiles, situés en France ou ailleurs dans

le monde. En effet, ce service consiste à fournir un service téléphonique au public". En 2014,

une enquête préliminaire aurait été ouverte, sans que cela soit confirmé. Mais aujourd'hui,

c'est un outil législatif qui pourrait faire plier Skype. En effet, les Echos révèlent que la loi

Macron contient un amendement qui permet désormais à l'Arcep de déclarer d'office une

entreprise comme opérateur si telle est son activité. "Il faut appliquer à des acteurs comme

Skype les mêmes règles que pour les opérateurs,y compris sur des enjeux aussi divers que les

appels d'urgence ou la sécurité", confirme le ministère de l'Economie. Conséquence de ce

statut d'opérateur, la justice pourra donc ordonner des mises sous écoute dans le cadre

d'instructions judiciaires ou d'enquêtes. Un sacré épine dans le pied de la filiale de Microsoft

qui a toujours refusé ce fameux statut d'opérateur pour échapper à cette obligation qui

pénalisera fatalement son image auprès de ses utilisateurs.

11/ JOUR Par JOUR ... le 13 mars 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 13 mars 2015

Auteur : Adressé par André Dulou

1516 13 mars

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Début du règne de Louis II Jagellon

Fils de Vladislas II et d'Anne de Foix, Louis Jagellon devient à la mort de son

père, le 13 mars 1516, l'héritier au trône de la couronne de Hongrie et de

Bohême. Agé de seulement dix ans à l'époque, il est adopté par Maximilien 1er

du Saint-Empire et éduqué par son tuteur Georges de Hohenzollern. Son règne est

marqué par l'augmentation des hostilités avec les Turcs, qui aboutit à la bataille

de Mohács, où Louis II Jagellon est vaincu par Soliman le Magnifique et meurt

au combat.

1569 13 mars

Les protestants vaincus à Jarnac

La troisième guerre de Religion vient d’éclater suite à la décision du roi, Charles

IX, toujours sous l’influence de Catherine de Médicis, d’ordonner l’arrestation du

prince de Condé. Contraints de reprendre les armes, les protestants doivent

affronter une nouvelle fois les catholiques. La bataille de Jarnac se clôt

finalement sur la défaite des huguenots et sur la mort de Condé.

1593 13 mars

Naissance de Georges de La Tour

Le peintre français Georges de La Tour naît à Vic-sur-Seille. Il fut redécouvert au

tout début du XXe siècle ; ses origines restent mystérieuses. Probablement

influencé par le mouvement caravagiste et le luministe Le Clerc, il devint peintre

officiel de Lunéville, où il s'éteint le 30 janvier 1652. Ayant admiré son Saint-

Sébastien, Louis XIII le fit peintre ordinaire du roi. L'art de Georges de La Tour

se caractérise par une maîtrise des techniques de l'éclairage nocturne, lesquelles

magnifient des thèmes d'inspiration religieuse, où transparaissent ainsi des

visages recueillis et sereins simplement illuminés d'une bougie (La Madeleine à

la veilleuse, L'Adoration des bergers, Le Nouveau-Né), tandis que ses œuvres

profanes demeurent « diurnes » (Le Tricheur à l'as de carreau).

1720 13 mars

Naissance de Charles Bonnet.

Charles Bonnet voit le jour le 13 mars 1720 à Genève. Il devient philosophe et

biologiste et se passionne pour la reproduction des pucerons, notamment pour

leur phénomène de parthénogénèse. Il est fait membre de la Royal Society le 17

novembre 1743 et publie un "Traité d'insectologie" deux ans plus tard qui lui

permet d'être admis à l'Académie des sciences de Paris comme correspondant. Il

publie également un "Traité sur l'usage des feuilles" en 1754. Atteint de cécité, il

se tourne vers la biologie théorique et écrit des essais et devient célèbre pour son

½uvre ambitieuse intitulée la "Palingénésie philosophique". Il décède le 20 mai

1793 des suites d'une longue maladie.

1781 13 mars

Découverte d'Uranus par William Herschel

L'astronome anglais William Herschel détecte la septième planète du système

solaire, Uranus. Il croit d'abord avoir découvert une comète mais comprend

rapidement que l'astre est une planète qui parcourt une orbite presque circulaire

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au-delà de Saturne. Uranus est la première planète découverte à l'aide d'un

télescope.

1846 13 mars

Incident de Ballinglass.

Les agriculteurs irlandais sont victimes des mauvaises récoltes au milieu des

années 1840 et ne peuvent payer leur loyer. Ils sont expulsés des terres par les

propriétaires. Les habitants de Ballinglass sont également expulsés, non pas parce

qu'ils ne peuvent pas payer mais parce que la propriétaire souhaite mettre en

place une ferme de pâturage sur le terrain où se trouve le village. Les autorités les

expulsent alors que l'Irlande traverse une famine depuis 1845.

1848 13 mars

Révolution à Vienne

Les étudiants viennois et les bourgeois libéraux se rassemblent devant

l'Assemblée. Ils réclament la démission du chancelier Metternich et l'instauration

d'une constitution libérale. La troupe tire sur les manifestants. Toute la capitale se

révolte. Metternich s'enfuit vers l'Angleterre. L'empereur François-Joseph fera

publier une nouvelle constitution le 25 avril. Mais elle ne répondra pas aux

attentes du peuple viennois qui continuera à se soulever jusqu'à la fin du mois

octobre.

1884 13 mars

Début du siège de Khartoum

Le siège de Khartoum, au Soudan, débute le 13 mars 1884. Le conflit débute par

les troubles lancés dans tout le pays contre les Britanniques, par un chef religieux.

Le gouvernement ordonne alors au général Gordon d'évacuer le Soudan. Arrivée

à Khartoum, il se retrouve encerclé dans la ville par les insurgés. Le siège ne

prendra fin que le 26 janvier 1885, avec la défaite des Britanniques.

1888 13 mars

Naissance de Paul Morand

Paul Morand est un écrivain français, né le 13 mars 1888, à Paris. Sa carrière

littéraire débute en 1921 avec la parution de poèmes. Il diversifie ses écrits, des

nouvelles aux récits de voyages. Proche du régime de Vichy, pour lequel il

devient ambassadeur en Roumanie, il est contraint à l'exil en Suisse, à la

Libération. Figure du mouvement littéraire des Hussards, opposé à

l'existentialisme de Sartre et anti-gaullien de droite, il est élu à l'Académie

française en 1968.

1905 13 mars

Renforcement du blocus de l'Allemagne

La France renforce sa politique de guerre économique et de blocus de

l’Allemagne en publiant un décret affirmant que toute marchandise en

provenance ou en direction de l’Allemagne sera interceptée. Ce traité est en fait

une réponse à la décision de l’Allemagne le 4 février de déclarer zone de guerre

la Manche et les eaux entourant la France et le Royaume-Uni. La réponse

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française est en fait concertée avec les britanniques qui avaient donnés des ordres

similaires dès le 9 février.

1920 13 mars

Le putsch de Kapp

A la suite de la dissolution de la « brigade Ehrhardt » par le gouvernement du

Reich, le capitaine Ehrhardt organise le putsch de Kapp en soutien à Wolfgang

Kapp qu'il veut voir à la tête du gouvernement. Le 13 mars 1920, 6000 hommes

envahissent Berlin afin de faire tomber le gouvernement en place. Kapp forme

alors un gouvernement provisoire mais une grève générale est organisée par le

Parti communiste et le Parti socialiste et le 17 mars Kapp est contraint de fuir,

marquant ainsi l'échec du putsch.

1921 13 mars

Fondation du Parti populaire révolutionnaire mongol

Le Parti populaire mongol a été créé le 13 mars 1921 et restera le seul parti du

pays jusqu'en 1990. Il est fondé par Damdin Sükhbaatar, aussi appelé le " Lénine

mongol " en raison de son appartenance à la doctrine communiste. Il obtient le

soutien de l'URSS pour chasser les Chinois du pays et institue un gouvernement

provisoire. La Mongolie devient membre de « l'Union des républiques socialistes

soviétiques ». En 1924 le pays devient la République populaire mongole ; sa

capitale est renommée Oulan-Bator (héros rouge) en l'honneur de Sükhbaatar.

1938 13 mars

Hitler réalise l'Anchluss

Après la démission forcée du chancelier autrichien, Hitler donne l'ordre à ses

troupes d'envahir l'Autriche au petit matin. Les Autrichiens acclament les soldats

du Reich qui ne rencontrent aucune difficulté à prendre possession du pays. Le

chancelier allemand défilera dans sa ville natale, Braunau-am-Inn. Il proclamera

la réunification de l'Autriche et de l'Allemagne au nom de "l'Anschluss", le

"rattachement". Tenté dès 1934 mais avorté sous la menace de l’Italie, ce

rapprochement entre les deux pays était interdit par les traités de Versailles et de

Saint-Germain, pourtant les démocraties occidentales ne réagissent pas. Un

référendum organisé par Hitler en Allemagne et en Autriche approuvera

massivement cette annexion. L'Autriche, nouveau pion sur l'échiquier nazi,

devient la marche de l'Est du Reich, "l'Ostmark".

1979 13 mars

Entrée en vigueur du système monétaire européen

Réuni à Paris, le Conseil européen prend la décision de créer un système

monétaire européen, le SME. La nouvelle monnaie européenne, qui n'est, dans un

premier temps, qu'une unité de compte, est baptisée ECU.

1986 13 mars

Inauguration de la Cité des Sciences

La Cité des sciences et de l'industrie de La Villette est inaugurée à Paris après

huit ans de travaux. Construite par l'architecte Adrien Fainsilber, elle abrite une

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salle de cinéma à écran hémisphérique et de nombreux espaces réservés aux

expositions.

1988 13 mars

Ouverture du plus long tunnel sous-marin du monde

Le Japon inaugure un tunnel reliant l'île principale du pays, Honshu, à l'île du

nord, Hokkaido. D'une longueur de 53,8 km, il s'agit de la plus grande voie de

communication souterraine du monde (le tunnel sous la Manche mesure, lui, 50,5

km)

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Europe’s Fight against ISIS : A new Security Leadership? Source, journal ou site Internet : German Marshall Fund

Date : 13 mars 2015

Auteur : Derek Chollet and Steven Keil Adressé par Jean-Claude Tourneur

WASHINGTON—Late last month, the French aircraft carrier Charles de Gaulle steamed into

the Persian Gulf to join the fight against the so-called Islamic State of Iraq and Syria (ISIS).

While little noticed in the United States, the de Gaulle’s arrival significantly enhances what

France is bringing to the fight. Already a key contributor to the anti-ISIS coalition, France’s

carrier-based operations will significantly reduce the flight time of aircraft striking targets in

Iraq. When the chairman of the U.S. Joint Chiefs of Staff, Army General Martin Dempsey,

visited the carrier with his French counterpart last week, French officials said that as many as

15 Rafale fighter jets take off from the de Gaulle each day to conduct combat missions. The

presence of France’s flagship carrier in the Gulf has a special resonance, especially when

considering the bitterness between the United States and France over the Iraq War a decade

ago. And French participation in the campaign against ISIS reflects a much-welcomed — and

for many in Washington, underappreciated — trend. For years, senior U.S. officials and

experts have traveled to European capitals and followed a well-known script to ask for greater

burden-sharing in security and defense. To be sure, many of these concerns remain. European

defense budgets remain underfunded, too many commitments go unfulfilled, and the

capabilities gap continues to widen. U.S. leadership remains indispensable, and it is still

responsible for the lion’s share of the effort against ISIS in Iraq (roughly 75 percent of strikes

as of early January). But the characterization of Europe as irrevocably pacifist or weak is

more cartoon than reality. In fact, with so many European countries being willing to make

meaningful military contributions in the fight against ISIS, we seem to be witnessing a new,

more muscular European security leadership. This trend has unfolded quietly during the past

several years, with new signs of willingness in Europe to take risks and act decisively. Four

years ago this month, France and the United Kingdom joined the United States to lead the

charge to impose a no-fly zone in Libya, and many other European countries (such as

Denmark, the Netherlands, and Italy) made vital contributions to the campaign. In 2013, the

French led the effort to stem the unraveling of Mali, keeping the fragile country out of

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extremists’ hands. And today, in Afghanistan, roughly 5,000 European troops maintain a

presence to help train, advise, and assist the Afghan government. When the ISIS menace

exploded last summer in Iraq, European leaders stepped up without any pressure or cajoling

from Washington. Many of them took political risks to get involved, going to their

parliaments to get support. Today, France, the U.K., the Netherlands, Belgium, and Denmark

are taking part in direct airstrikes against ISIS in Iraq. Germany sent 40 paratroopers to

conduct weapons training in Iraq last fall, and Kurdish fighters are also being trained in

southern Germany. The U.K., Spain, Portugal, and Italy have also sent or committed troops

for the training effort. France, Germany, the U.K., the Czech Republic, Estonia, Hungary, and

Albania have provided direct military assistance, while many others have provided monetary

support. The specific, and particularly significant, shift in Germany’s posture was

underscored by Chancellor Angela Merkel last August when she stated that “it’s no option for

us to simply stand aside.” Of course, such military resolve has exposed serious shortcomings.

In Libya, Europeans needed the United States to destroy air defense systems and attack radar

and communications, and they ran short of precision munitions a few weeks into the

campaign (which is why today, both U.S. and European militaries are taking steps to ensure

they have sufficient stockpiles). In Mali, French forces needed help refueling their own

aircraft and had to turn to the United States to supply and sustain their efforts. And against

ISIS, few European militaries can conduct direct strike operations — they all rely on the

United States for targeting — and no European country is striking targets in Syria. What is

perhaps most challenging is that the campaign against ISIS will not end anytime soon. The

real test over time will be in sustaining European capabilities, resources, and public support,

which will be impossible if Europe turns inward. As Dempsey said this week during a visit to

Iraq, what is needed is strategic patience. To maximize effectiveness and efficiency,

transatlantic partners need to focus on enhancing and integrating capabilities, particularly in

target acquisition. Europe’s role in the anti-ISIS coalition, even if modest, shows that it

understands the threats to its security and is ready to run risks to act against them. At a

moment when so much of the transatlantic conversation has been consumed by the Ukraine

crisis (and the differences over whether to provide Ukraine with lethal assistance), Europe’s

willingness to engage militarily in the Middle East often gets overlooked. So credit is due. But

while Europe has stepped up so far, will it be willing and able to sustain it?

THEME 12 - 2 : UK funds Successor submarine design work through to production decision Source, journal ou site Internet : Jane’s defense Weekly

Date : 12 mars 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

BAE Systems Maritime - Submarines has been awarded a further tranche of assessment phase

funding by the UK Ministry of Defence (MoD) to cover final design activity for the Successor

deterrent submarine ahead of the 'main gate' investment decision next year. This latest

GBP275 million (USD415 million) increment, announced on 11 March, follows on from two

previous contracts - valued at GBP328 million and GBP315 million, respectively - awarded to

BAE Systems in 2012 to fund initial design. 1525767 The Untied Kingdom has awarded BAE

Systems a GBP275 million contract to complete the design of the Royal Navy's future

Successor class of SSBNs. (BAE Systems) According to Tony Johns, managing director of

BAE Systems Maritime - Submarines, the new MoD funding "will now allow [the company]

to mature the design over the next 12 months to enable us to start construction in 2016". Due

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for delivery from 2028, the Successor nuclear-powered ballistic missile submarine (SSBN)

programme is designed to replace the four current Vanguard class boats and maintain the

UK's continuous at-sea deterrence posture with the Trident D5LE missile. Current planning

assumes the replacement of the Vanguard-class on a one-for-one basis; main gate will include

a final decision on numbers. The Successor programme began its concept phase in September

2007 and passed its 'initial gate' approval in May 2011. Under the five-year assessment phase,

design development and system engineering activities are being progressed by a joint team

comprising BAE Systems, Babcock, Rolls-Royce, and the MoD. Last December, in its annual

update to parliament on the progress of the future deterrent programme, the MoD reported

that "good progress" had been made in maturing the design of the Successor submarine

against the key user requirements approved at initial gate in 2011. "Against this set of

specifications, the first phase of the detailed design has developed comprehensive definitions

for each of the submarine systems [around 200 individual systems]," it said, adding: "These

have been developed further by the lead partner in the submarine build, BAE Systems, and

have been shared with the supply chain through development contracts; the functional designs

have now all reached the required level of maturity, and preliminary data has been received to

specify around 75% of the materials needed for the submarine build [around 20,000 parts

total]." "This has enabled some sections of the submarine to move into Stage 2 [spatial]

design, where the parts are arranged in their final physical location, and their mounting

arrangements, and associated cables, pipes, etc., designed." The report continued: "The

remainder of the submarine will commence Stage 2 design, with the lead areas progressing

towards production of manufacturing drawings, from around mid-2016," the MoD stated.

"Acrossthe platform, draft functional designs have been produced for all platform systems and

were reviewed in November 2014." Long-lead items already on order for the Successor first-

of-class include components for the PWR3 propulsion system, weapons handling and launch,

gearbox components and associated equipment, material to support the manufacture of missile

tubes, and material to support the manufacture of integrated tube and hull fixtures. Treasury

approval was received in late 2014 for an additional GBP55 million for long-lead items,

bringing the total approved long-lead spend ahead of main gate up to GBP588 million.

ANALISYS

A main gate decision on the manufacture of the Successor boats is to be taken in 2016, by

which time a new government will have come to power in the United Kingdom. The

Conservative Party, which leads the current coalition government, has made clear its

continued commitment to Trident, and the maintenance of the CASD posture through the

acquisition of the new Successor submarines. The opposition Labour party, which is running

neck-and-neck in opinion polling, has maintained a similar line through the current

parliament, although party leader Ed Miliband has latterly indicated his desire for a 'least-cost'

deterrent, interpreted in some quarters as indicating a willingness to consider alternatives to

Trident. The Liberal Democrat party, the junior coalition partner in the current government,

has argued against a 'like-for-like' replacement of the current deterrent. While a government

Trident Alternatives Review published in 2013 concluded that there was no cheaper credible

deterrent option, the Liberal Democrats have called for an end to CASD, and a reduction in

the size of the SSBN fleet from four down to three or just two. What is as yet unclear is how

the Scottish National Party (SNP), which takes an avowedly unilateral disarmament position,

could ultimately influence policy on the deterrent renewal. Opinion polls suggest the SNP will

win over 50 parliamentary seats in Scotland, thus making it the third largest party in the UK

parliament. In this eventuality, the SNP would emerge as a key power broker, and may seek to

use the deterrent renewal issue as a political lever.

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THEME 12 - 3 : Saudi Prince Mohammed, RNSF Western Fleet and Fremm Source, journal ou site Internet : Tactical newswire

Date : 11 mars 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

Reports from Riyadh suggest that Saudi Defence Minister Prince Mohammad Bin Salman Bin

Abdulaziz, who also acts as Head of the Royal Court and Special Adviser to the King, is going

ahead with the Sawari III naval programme, which suggests buying 6 FREMM-class frigates and 5

submarines likely of type Scorpene. According to the same reports, Deputy Chief of Staff of the

Saudi Armed Forces Lt-General Fayyad Al-Ruwaili told Commander of the Western Fleet of the

Royal Saudi Naval Forces (RSNF) Rear-Admiral Saeed Bin Mohammad Al-Zahrani about this a

week ago. The same reports add that Lt-General Al-Ruwaili even assured Rear-Admiral Al-Zahrani

that Prince Mohammad Bin Salman would work to make the RSNF Western Fleet get the FREMM-

class frigates as planned since his father King Salman was acting as Crown Prince and Defence

Minister. Although there are yet no further details about Prince Mohammad’s plans in this regard,

Lt-General Al-Ruwaili linked his position to what Chief of Staff of the Saudi Armed Forces General

Abdul-rahman Bin Saleh Al-Bunyan said about the matter. General Al-Bunyan reportedly said that

Prince Mohammad is going to reactivate the file of the FREMM-class frigates concurrently with

that of the US-made frigates for the RSNF Eastern Fleet. This comes following information having

circulated here and there and within naval circles close to RSNF commander Admiral Abdullah Al-

Sultan and quoting Prince Mohammad as reiterating that he would spare no effort to develop the

RSNF combat capabilities and that he would not wait any much longer to get this done. Sources

close to the situation say in this context that Prince Mohammad looks to be serious about supplying

the RSNF Western Fleet with new frigates. According to the same sources, in parallel with his

contacts with the Pentagon on the Eastern Fleet expansion programme , he would continue

preparations for talks with the French side on the Sawari III naval programme.

THEME 12 - 4 : Polish MoD : “Orka Submarine programme funding to be realizes this year” Source, journal ou site Internet : defence 24

Date : 12 mars 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

Polish Ministry of Defence confirmed the fact that funds which will be used to purchase the

submarines, are already reserved. However, it is during the 4th quarter of this year, when the

Ministry is going to start the analyses regarding review of documentation, which in turn will

become a basis for initiation of the proceedings. Information related to the submarines has

been published as a response to the MP intervention no. 30891 submitted by MP Artur Górski

“…regarding the plans of the Ministry of Defence related to acquisition of three submarines

for Poland, armed with cruise missiles”. Response is even more important, due to the fact that,

forr the first time, the Polish Ministry of Defence, in an organized manner, has released

information regarding the Orka programme (Submarine of a New Type).

Which issues have been clarified?

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Thanks to the response to the intervention, we now know that:

Minister of Defence accepted the request submitted by the administrator of military

equipment, regarding acquisition of a new submarine for the Polish Armed Forces on

27th September 2012;

In the confidential document entitled “Plan of Technical Modernization of the Polish

Armed Forces”, Ministry’s of Defence budgetary assets are reserved. These funds will

be used to acquire the new submarines in 2015.;

“ORKA” programme is a long-term plan, funding of which is to be distributed across

time, until 2024;

Polish Ministry of Defence wants to acquire the new type of submarines along with

the cruise missiles;

Due to the plans of introduction of the cruise missiles, MoD is going to carry out

additional analyses and arrangements, along with complementation of documentation,

which are all going to be the basis for starting up the procedures. Analyses are to begin

in the 4th quarter of this year;

Despite the additional analyses and arrangements regarding the cruise missiles, the

schedule related to procurement of the new submarines remains unchanged. “The first

two submarines are planned to be acquired by 2022, the third one is to be received

later”;

„In February this year, offset assumptions related to acquisition of the new “ORKA”

submarines have been developed”. According to these assumption, a maintenance

centre for the new type of submarines is to be created in Poland. The undertaken

actions are to create a national potential for maintenance of technical readiness of the

acquired submarines i.e. for servicing and carrying out repairs;

The new submarines will be capable of “transporting troops that are not their crew

members”;

Training bundles, regarding preparation of the crew-members for service on-board of

the submarines shall be included in the signed contracts;

„Polish Ministry of Defence is not planning to create a new special forces unit capable

of operating with the use of submarines. Existing special forces units, i.e. the

Formoza, already possess such capabilities. Formoza’s operators are capable of

carrying out special operations in water environment.”;

„After the new submarines are introduced into service, the special forces will be

trained in submarine operations in varied conditions, in accordance with procedures

and techniques which are used by the special forces”.

What is missing in the Ministry’s response to the intervention?

No estimated value of the order has been indicated – this would, according to the

Polish MoD, reduce the room for negotiation of the Ordering Party in the planned

procedure;

No response has been made related to fusion of both procedures (acquisition of the

submarines along with the cruise missiles);

No response has been provided to the question, whether the government made any

efforts to construct the submarines in the Polish shipyards, at least partially.

MoD has changed its approach towards the deterrence policy

Ministry of Defence has changed its approach to the issue of equipping the submarines with

cruise missiles, stating that “currently the basic task of the Polish Armed Forces is to defend

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the Polish territory. The semantic area of this term also includes military deterrence which

shall be realized by demonstrating the readiness to defend the country with the existing forces.

The new submarines will fall within that category and task.” There is one more question –

why it took so long for the Ministry of Defence to realize the fact that the submarines may be

armed with the cruise missiles. Supposedly, a similar question was asked by MP Ludwik

Dorn. Deputy Minister Mroczek was to respond: “Better late than never”. The issue is far too

serious to make fun of it – it shall be clarified why the plans of arming the submarines with

the cruise missiles were sabotaged. And response to that question shall not be left in the

shadows.

THEME 12 - 5 : US Navy Details New Strike Fighter Need Source, journal ou site Internet : Défense news

Date : 13 mars 2015

Auteur : Christopher P Cavas

Adressé par Jean-Claude Tourneur

F/A-18C Hornet aircraft from Strike Fighter Squadrons 94 and 113 circle the carrier Carl

Vinson after carrying out combat missions against the Islamic State in December. High

operating tempos are a factor in increasing a gap between the replacement of these older

aircraft by newer F-35C joint strike fighters.(Photo: US Navy)

WASHINGTON — It's been only two years since the US Navy quit buying F/A-18 Super

Hornet strike fighters — part of a long-planned transition to the F-35C joint strike fighter —

but a confluence of events has led to the new possibility that more attack aircraft could be

ordered from Boeing. When the US Navy submitted its fiscal 2015 request a year ago, it was

the first budget since the 1970s that did not include some version of the F/A-18 Hornet strike

fighter. Procurement of F/A-18 E and F Super Hornets ended in 2013, and the last of 138 EA-

18G Growler electronic warfare versions was included in the 2014 budget. Congress,

however, added an unplanned-for 15 Growlers in the 2015 budget, responding to a Navy

unfunded priority list request to meet a joint tactical need. The move keeps open Boeing's St.

Louis production line an extra year, through 2017. Now, a strike fighter shortfall the Navy

thought it could manage by a variety of methods is being further exacerbated, and it seems

highly likely that when the new unfunded requirements list is submitted to Congress by mid-

March, it will include a request for new Super Hornets. "We have a shortfall in Super

Hornets, we do," Adm. Jon Greenert, chief of naval operations, told Congress on March 4.

"And we're going to have to work our way through here in order to manage it." The shortfall

is not a new situation — it's been developing for years, and was something the Navy's

leadership thought it could manage its way through. But in recent weeks, sources said, the

emphasis has shifted from using current resources to deal with the problem to including the

purchase of new aircraft as part of an overall solution.

Simply put, the situation breaks down like this:

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The fleet has about 600 F/A-18C Hornet "legacy" aircraft — pre-Super Hornet strike

fighters — in its current inventory, with something over half scheduled to be replaced

by 340 new F-35Cs. About 300 of the 18Cs are out of service, according to the Navy.

Budget constraints and software development issues have pushed out F-35C

procurement to the right — delayed by several years — and the first "35 Charlies"

aren't scheduled to reach initial operating capability until 2018. Full rate production of

20 aircraft per year isn't planned until 2020, and it will be another two years before

those aircraft enter service.

Increased operating tempos due to combat operations against the Islamic State in

northern Iraq and western Syria meant that the Navy did not realize reduced flying

hours from the drawdown in Afghanistan.

Thus the legacy Hornets need to keep flying longer. While they were rated up to a

lifespan of 6,000 flying hours, the Navy figures it needs a service life extension

program (SLEP) to get 150 of those planes out to 10,000 hours.

With fewer F/A-18Cs flying, newer E and F Super Hornets are being used up at higher

rates than planned.

Budget reductions in recent years reduced money for depot maintenance, creating

something of a backlog that, a year ago, reached 65 F/A-18Cs. Technicians, however,

discovered much higher levels of corrosion when those aircraft were opened up,

leading to growth in the number of aircraft that needed work, and a longer work period

to deal with them. While the Navy has restored the depot funding, the backlog has

expanded from 65 to 100 aircraft, and the service is struggling to hire more skilled

labor to work on the planes.

The growth in the backlog of 35 aircraft over the past year led Greenert to estimate the

need was for "two or three squadrons" of new strike fighters to plug the gap. F/A-18 E

and F Super Hornets are organized into 12-plane squadrons, while 18Cs fly in

squadrons of 10 aircraft. Two squadrons of new planes works out to 24 aircraft, 36 for

three squadrons.

The Navy in 2012 surveyed its strike fighter inventory to assess the problem. "We looked at

the inventory challenges," said Rear Adm. Mike Manazir, the Navy's director of air warfare.

"SLEP 150 F/A-18Cs and buy 41 Es and Fs." "As we pushed JSF outside to the right — this

latest budget moved 16 outside the FYDP [future years defense plan] — I'm not making up

those aircraft." Over the past three years, Manazir said, a total of 159 F-35C carrier variant

and F-35B Marine jump jets have been moved out of the FYDP. Assuming the air fleet keeps

flying at about 330 hours a year per airplane, he said, "from 2020 to 2035, I need to be buying

about 30 to 39 aircraft per year to replace" older, worn-out aircraft. "It's a product of supply

and demand." Another key factor, Manazir noted, is the Super Hornet mid-life refit program

expected a decade from now. "I have to get 563 Super Hornets out to 9,000 hours," he noted.

"Ten years from now I'm going to be in the middle of SLEP'ping 563 airplanes. Do I have

enough depot capacity? If I can do that successfully, I can manage that risk. Procurement [of

new aircraft] reduces that risk." Some observers look at a Navy effort to keep buying Boeing

F/A-18s as an indication the service is soft on support for the Lockheed Martin F-35. Manazir

insists there is no truth to that. "There is no move here to not buy something," he declared. "In

order for me to win in 2024 I have to have F-35Cs flying with F-18Es and Fs. I have to. And I

have to be able to fill my air wings out. "I am trying to get rid of the myth that all the Navy

wants to do is continue F-18 Es and Fs. If I only have F-18 Es and Fs in 2024 I can't win. I

have to have a number of F-35C squadrons." "What I try to do is avoid — because it's not true

— the F-18 Boeing versus the Lockheed Martin F-35" story line, he said. "Because for the

United States Navy, it's not all about getting the F-35, it's about getting the integrated

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capabilities of the high-end war fight, which takes the F-18 E/F and the F-35C. It takes them

both." The number of aircraft Greenert is talking about, Manazir said, is the right number. "So

two to three squadrons in 2016 — 36 airplanes — helps me reduce my risk of extension for

that. "If I reduce my risk through that procurement that he testified to, and I can extend my

18Es and Fs to the plan that I'm going to now, and I'm going to procure F-35Cs to the tune of

20 per year starting in 2020, I've reduced my risk to a manageable level. And that's my entire

cohesive plan going forward."

THEME 12 - 6 : Exclusive : US asks Vietnam to stop helping Russian bomber flights Source, journal ou site Internet : Reuters

Date : 11 mars 2015

Auteur : David Brunnstrom

Adressé par indiqué par les @mers du CESM

U.S. presses Vietnam to end Russian bomber refueling

(Reuters) - The United States has asked Vietnam to stop letting Russia use a former U.S. base

to refuel nuclear-capable bombers engaged in shows of strength over the Asia-Pacific region,

exposing strains in Washington's steadily warming relations with Hanoi. The request,

described to Reuters by a State Department official, comes as U.S. officials say Russian

bombers have stepped up flights in a region already rife with tensions between China, U.S.-

ally Japan and Southeast Asian nations. General Vincent Brooks, commander of the U.S.

Army in the Pacific, told Reuters the planes had conducted "provocative" flights, including

around the U.S. Pacific Ocean territory of Guam, home to a major American air base. It is the

first time that U.S. officials have confirmed the role of Cam Ranh Bay, a natural deep-water

harbor, in Russian bomber plane activity that has increased globally. Brooks said the planes

that circled Guam were refueled by Russian tankers flying from the strategic bay, which was

transformed by the Americans during the Vietnam War into a massive air and naval base.

Vietnam's willingness to allow Russia to use Cam Ranh Bay reflects Hanoi's complex

position in a geopolitical tug-of-war that frequently pits China and Russia on one side and the

United States, Japan and much of Southeast Asia on the other. Washington is keen to secure

greater access itself to Cam Ranh Bay as part of its strategic "pivot" to Asia to counter China's

growing strength in the region. U.S. ships have visited for repairs in recent years. Vietnam, in

turn, has sought closer U.S. ties as a hedge against what it sees as China's aggression, but

remains close to Russia in both defense and energy cooperation. Cam Ranh Bay is now host

to three submarines bought by Vietnam's navy from Russia to counter Chinese expansion in

the South China Sea, with two more expected by early next year. Brooks said in an interview

the flights indicated that Vietnam's Cold War-era ally Russia was acting as "a spoiler to our

interests and the interests of others."

RAISING TENSIONS

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Asked about the Russian flights in the region, the State Department official, who spoke on

condition of anonymity, said Washington respected Hanoi's right to enter agreements with

other countries. But the official added: "We have urged Vietnamese officials to ensure that

Russia is not able to use its access to Cam Ranh Bay to conduct activities that could raise

tensions in the region." The Vietnamese government did not immediately respond to a request

for comment on the U.S. request. Brooks declined to say when the flights he referred to took

place. He did not say how many had been conducted and how many aircraft were involved.

But he confirmed they had occurred since Russia's annexation of Crimea last March, which

sparked a broader conflict with Ukraine and a surge in tensions between Russia and the

United States. The head of U.S. air forces in the Pacific said last May that Russia's

intervention in Ukraine had been accompanied by a significant increase in Russian air activity

in the Asia-Pacific region in a show of strength and to gather intelligence. Russia's Defense

Ministry said on Jan. 4 that Russian Il-78 tanker aircraft had used Cam Ranh Bay in 2014,

enabling the refueling of nuclear-capable TU-95 "Bear" strategic bombers, a statement also

reported in Vietnam's state-controlled media. In that time, Russia has conducted increasingly

aggressive air and sea patrols close to the borders of the U.S.-led NATO alliance, including

by Bear bombers over the English Channel. Last year, NATO conducted more than 100

intercepts of Russian aircraft, about three times as many as in 2013.

RUSSIAN BOMBER FLIGHTS

Russian bomber patrol flights, a Cold War-era practice, were cut back after the fall of the

Soviet Union but President Vladimir Putin revived them in 2007. Russia said in November it

planned to send long-range bombers on patrols over North American waters but the Pentagon

played this down at the time as routine training in international airspace In its effort to boost

ties with Vietnam, the United States has been pouring in aid and assistance in health,

education, landmines clearance, scholarships and nuclear energy. Defense cooperation had

been limited by an embargo on lethal arms. But Washington started to ease this in October,

enabling humanitarian exercises between both militaries late last year and more are taking

place this month. Last year saw a flurry of high-level U.S. visits to Vietnam that coincided

with a maritime territorial row between Hanoi and Beijing. On Friday, the U.S ambassador in

Vietnam announced that the Vietnamese Communist Party chief would later this year become

the first party leader to visit Washington. U.S. Ambassador to Vietnam Ted Osius said on

Friday it was understandable Hanoi would look to "historic partners" when it came to

security, but the United States had "much to offer... to enhance Vietnam's security in the

short, medium and long term."

(Reporting by David Brunnstrom; Additional reporting by Martin Petty and Ho Binh Minh in

Hanoi and Jason Szep in Washington; Editing by David Storey and Stuart Grudgings)

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

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