revue de presse « défense - union-ihedn.org · revue de presse « défense » (contact :...
TRANSCRIPT
Revue de presse « Défense »
(contact : [email protected])
Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous
pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en
adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.
L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance
et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.
Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/
Georges de La Tour naît le 13 mars 1593
(ici l’une de ses œuvres diurnes les plus célèbres : « le tricheur à l’as de carreau »)
Date : 13 mars 2015
ATTENTION : il n’y aura pas de revue de presse défense
pendant 48 heures
La prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi
16 mars 2015.
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La DSAé remet le premier certificat d’agrément EMAR(FR) 145 à l’AIA de
Clermont-Ferrand pour l’entretien de l’A 400M ATLAS
Une armée à la hauteur des menaces et de nos ambitions
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :
Le HCR dévoile des propositions ambitieuses pour une action européenne en mer méditerranée.
Accord d’Alger : vers une sortie de crise politique et sécuritaire pour le Mali ?
Pourquoi l’Islande a tourné le dos à l’Union Européenne
3) Armements - Industries - Économie : La Chine admet qu’elle construit un deuxième porte-avions 100% chinois
Reliance acquiert 17,66% du chantier naval indien Piparav
MBDA bat une nouvelle fois son record de commandes à l’export en 2014
Réunion du Comité des programmes scientifiques (CNES)
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Disparition de Paul Ibos
Sergent Fourcade : un palmarès impressionnant !
L’hélicoptère Caïman Marine devient « avion d’arme »
Les moniteurs simulateurs ont désormais leur insigne
5) Zones de conflits : Nigeria : des mercenaires sud-africains lutteraient contre Boko-Haram
Le groupe Etat islamique et Boko Haram ne font plus qu’un
La pétaudière du Sud Libyen
Liban : le Hezbollah, pièce maîtresse du conflit syrien
6) Renseignements et menaces : La Corée du nord tire sept missiles dans la mer
Iran, de la République à l’Empire ?
Inquiétude israélienne en mer Rouge
SwissLeaks : le parquet financier requiert le renvoi en correctionnelle d’HSBC
7) Sécurité intérieure : Attentats de l’hyper Cacher : deux proches d’Amedy Coulibaly mis en
examen
8) Énergie environnement climat : Au Japon, la communauté internationale va discuter comment gérer les
risques de catastrophes
Big Data Paris : la SNCF et ses drones autonomes récompensés
Un océan sous la glace de Ganymède
9) Géopolitique de la culture : Daech, Boko Haram : une nouvelle guerre de religion
Les caricaturistes arabes se battent pour créer leur propre espace
10) Géopolitique de l’information : Google : pour le Parlement européen, l’UE n’a obtenu aucun résultat
Mobilité : Manuel Valls veut couvrir les zones blanches
Emails : les républicains accusent Hillary Clinton de destruction de preuve
L’antivirus Panda se signale comme un malware
Statut d’opérateur : Skype pourra être écouté par la justice
11) Jour après Jour : le 13 mars
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Europe’s Fight against ISIS : A new Security Leadership?
UK funds Successor submarine design work through to production decision
Saudi Prince Mohammed, RNSF Western Fleet and Fremm
Polish MoD : “Orka Submarine programme funding to be realizes this year”
US Navy Details New Strike Fighter Need
Exclusive : US asks Vietnam to stop helping Russian bomber flights
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous
pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :
[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».
1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : La DSAé remet le premier certificat d’agrément EMAR(FR) 145 à l’AIA de Clermont-Ferrand pour l’entretien de l’A 400M ATLAS Source, journal ou site Internet : DSAé
Date 13 mars 2015
Auteurs : Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Direction de la sécurité aéronautique d’État (DSAÉ) a remis à l’atelier industriel
aéronautique de Clermont-Ferrand (AIA CF) le premier certificat d’agrément EMAR 145
(European Military Airworthiness Requirements) délivré à un organisme d’entretien français.
Il confère à cet organisme du Service industriel de l’aéronautique (SIAÉ) un label de qualité
reconnu à l’échelle européenne pour l’entretien en base et en ligne de l’A400M ATLAS. Il
s’agit de l’une des toutes premières remises d’agrément EMAR en Europe et dans le monde.
Les agréments de navigabilité* EMAR résultent d’un travail de convergence des normes
nationales de navigabilité militaire conduit par les états membres de l’Agence européenne de
défense. Appliquées communément à l’A400M par plusieurs nations, dont la France, le
Royaume Uni, l’Espagne et l’Allemagne, ces références partagées offrent à chacun les
garanties de sécurité aéronautique pour lesquelles elles ont été conçues, tout en permettant
d’abaisser les coûts d’exploitation des aéronefs au travers de la mutualisation des stocks de
pièces de rechange, d’opérations d’entretien et de formation du personnel de maintenance.
Cet agrément, remis à la suite d’une série d’audits réalisés par une équipe du service de la
qualité de la direction générale de l’armement, sanctionne le haut niveau de savoir-faire de
l’AIA CF du SIAé dans le domaine de la maintenance aéronautique. Il s’inscrit en pleine
cohérence calendaire avec la première visite de maintenance d’un A400M ATLAS confiée à
l’AIA CF par la DGA le 12 janvier dernier. Au cours d’une brève cérémonie, le 11 mars
2015, le général de division aérienne Rameau, directeur de la DSAÉ, a remis le certificat
d’agrément à l’ingénieur général de l’armement Clerc, directeur de l’AIA CF, en présence de
l’ingénieur général de l’armement Dufour, directeur central du SIAé, du directeur de
programme A400M à la DGA et de représentants d’Airbus Defense & Space.
* Navigabilité La « navigabilité » des aéronefs recouvre tout un ensemble d’exigences de sécurité qui
s’appliquent à la conception, la production et la maintenance aéronautiques. La conformité à
ces exigences est sanctionnée par la délivrance d’agréments et de certificats divers dont la
pérennité fait l’objet d’une surveillance régulière exercée par « l’autorité de navigabilité »
compétente. La vocation de la « navigabilité » est de garantir qu’un aéronef conçu, produit,
exploité et maintenu selon ces exigences, offre techniquement l’assurance d’être conforme au
haut niveau de sécurité requis, lorsqu’in fine il est déclaré « bon pour le vol ».
THEME 1 - 2 : Une armée à la hauteur des menaces et de nos ambitions Source, journal ou site Internet : ASAF
Date : 13 mars 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par André Dulou
Les multiples crises internationales actuelles et les graves événements qui se sont déroulés
récemment en France illustrent la forte dégradation de notre environnement sécuritaire. Ils
devraient conduire nos responsables politiques à rétablir la cohérence entre les moyens
consacrés à notre Défense et les menaces auxquelles la France est confrontée. Si les derniers
Livres blancs étaient rigoureux quant à l’évaluation des risques, ils ne l’étaient pas au niveau
des efforts financiers qu’ils nécessitaient, et cela par démagogie ou naïveté, idéologie ou
aveuglement. Il est donc maintenant urgent, non seulement de stopper la dégradation
accélérée des moyens de nos armées, mais aussi de relever rapidement notre effort de
Défense. Il y va de notre capacité à faire face dans les prochaines années aux défis sécuritaires
qui ne cessent de croître.
Les armées dans une situation critique
Tous les chefs d’état-major l’ont dit avec force : chacune des trois armées est aujourd’hui
engagée au maximum de ses capacités et ne pourra tenir ce rythme dans la durée. L’armée de
Terre supporte l’essentiel de l’opération « Sentinelle » (plan Vigipirate renforcé). Ce sont
10 500 hommes qui sont déployés en permanence depuis plus de 2 mois, provoquant
l’annulation des périodes de préparation des unités prévues pour partir en opérations
extérieures, bouleversant le rythme tendu des relèves, des remises en condition, de
l’entraînement et d’alerte de l’ensemble des unités opérationnelles ainsi que les activités des
centres de formation initiale. L’armée de l’Air est dorénavant au maximum des capacités de
transport et de combat qu’elle peut engager. L’utilisation des aéronefs est intense, les avions
A 400 M arrivent au compte-gouttes, les théâtres d’opérations sont éloignés les uns des autres.
La bande sahélo saharienne s’étend sur une superficie de 5 millions de km2, davantage que
celle de l’Europe ! Quant à la Marine, elle est déployée largement au-delà de son contrat
opérationnel ; elle vient de se voir retirer la deuxième des frégates multi-missions qui devaient
lui être livrées. Elle est ainsi contrainte de maintenir temporairement en service une frégate de
plus de 40 ans d’âge...
Les mesures prises sont insignifiantes, voire dangereuses
Une telle tension sur nos forces ne s’était jamais vue dans un passé récent. Pour faire face à
cette situation, quelques mesures « cosmétiques » ont été annoncées, comme l’étalement dans
le temps des réductions d’effectifs prévues dans la loi de programmation militaire : ainsi,
1 500 postes sur 7 500 ne seront pas supprimées en 2015 mais devraient l’être entre 2017 et
2019. Cela signifie que les réductions d’effectifs, sont finalement maintenues et ne prennent
pas en compte la nouvelle situation ! De même, le ministère de la Défense annonce la relève
d’une grande partie des forces françaises en République Centrafricaine (RCA) compte tenu de
l’arrivée de contingents africains de l’ONU. Mais, en RCA, contrairement à ce qui est
affirmé, la situation n’est pas stabilisée, en particulier dans toute la moitié est du pays, et
risque fortement de ne jamais l’être si les forces françaises partent, bien au contraire. Comme
au Mali, notre départ prématuré peut entraîner un nouveau pourrissement de la situation et
exiger, d’ici quelques mois, un renforcement de notre dispositif. Qui peut nier que notre effort
en RCA est indispensable mais aussi insuffisant alors que des troubles liés à l’action de Boko
Haram se développent au Cameroun et au Tchad, pays limitrophes de la RCA ? Si ce pays est
durablement déstabilisé, toute l’Afrique centrale sera fragilisée, nos ressortissants à nouveau
menacés, le développement économique local freiné et l’immigration vers l’étranger - dont,
en priorité, la France - relancée.
A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels
Comme le déclarait le président de la République, les Français ont aujourd’hui conscience
d’être en guerre. Ils souhaitent un accroissement de nos moyens de Défense. L’OTAN
préconise pour ses pays membres - qui n’ont pas l’arme nucléaire et qui ne s’engagent pas
seuls dans des opérations militaires - de consacrer 2% de leur PIB à la Défense. Pour la
France, membre permanent du Conseil de sécurité, puissance nucléaire, souvent nation-cadre,
notamment dans les opérations en Afrique, c’est donc environ 3% du PIB qu’il lui faudrait
consacrer à sa Défense pour assurer avec succès les missions d’aujourd’hui et préparer celles
de demain. Cet effort financier permettrait de remonter le niveau de nos effectifs, d’accélérer
la modernisation de nos forces et d’accroître nos capacités d’exportation d’armement.
L’ASAF propose donc de réviser, dès cette année, la loi de programmation militaire et de
prévoir une remontée de la part du PIB consacrée à la Défense de 0,2% supplémentaire par an
pendant les 7 années à venir. Ce n’est qu’au prix de cet effort dans la durée que la France
pourra continuer de garantir l’intégrité de son territoire national, d’assurer la protection de sa
population, de défendre ses intérêts dans le monde et d’honorer les accords qu’elle a passés
avec ses alliés.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Le HCR dévoile des propositions ambitieuses pour une action européenne en mer méditerranée. Source, journal ou site Internet : ONU
Date : 12 mars 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a envoyé une série de
propositions concrètes à l';Union européenne pour gérer les problèmes posés par les milliers
de réfugiés et de migrants qui risquent leur vie en tentant de rejoindre l';Europe chaque année.
Ces propositions, faites par le Haut-Commissaire pour les réfugiés António Guterres dans une
lettre à l';Union européenne, font partie de l';Initiative du HCR pour la mer Méditerranée
centrale (CMSI) qui vise à encourager un large débat entre la Commission européenne, les
Etats européens et d';autres parties prenantes concernées pour répondre aux problèmes de la
migration mixte en mer Méditerranée et pour sauver des vies. « Nous proposons à l';Union
européenne et aux pays d';Europe un certain nombre de solutions audacieuses et novatrices
afin de relever les défis de la migration mixte en mer Méditerranée et de réduire les pertes en
vies humaines en mer », a déclaré le directeur du HCR pour l';Europe, Vincent Cochetel.
Cette année, environ 470 personnes ont déjà trouvé la mort ou sont portées disparues en mer
Méditerranée, contre 15 à la même période l';année dernière. « Prolonger encore le statu quo
n';est pas une option », a averti M. Cochetel, « l';inaction pour répondre à ces problèmes est
synonyme d';encore davantage de pertes en vies humaines. » Les nouvelles propositions du
HCR comprennent l';établissement d';une opération européenne robuste pour la recherche et
le sauvetage en mer Méditerranée, une opération similaire à l';opération italienne Mare
Nostrum qui a pris fin l';année dernière. Il y a également la mise en place d';un système
européen visant à verser des compensations aux compagnies maritimes pour les pertes subies
pendant le sauvetage de personnes en détresse en mer. Le HCR exhorte également l';Union
européenne à explorer des solutions pour répondre aux problèmes une fois que les réfugiés
arrivent en Europe, afin de leur assurer un soutien suffisant et d';éviter à quelques pays de
devoir en assumer seuls la responsabilité principale. Actuellement, la plupart des personnes en
quête de sécurité en Europe arrivent dans quelques Etats à la frontière extérieure de l';UE.
Parallèlement, un petit nombre de pays, principalement l';Allemagne et la Suède, reçoivent la
majorité des demandes d';asile. Pour remédier à ce déséquilibre, une solidarité intra-
européenne est nécessaire. Des pays comme l';Italie et la Grèce devraient bénéficier d';un
appui pour accueillir les demandeurs d';asile et examiner leurs demandes d';asile. De plus, le
HCR propose un projet pilote pour le transfert des réfugiés syriens, secourus en mer en Grèce
et en Italie, vers différents pays de l';Europe. Ce projet pilote est basé sur un système de
répartition équitable. Actuellement, l';Allemagne et la Suède à elles seules ont reçu environ
56% de toutes les demandes d';asile de la part de Syriens depuis le début du conflit. Ce projet
pilote vise à mieux répartir les Syriens reconnus en tant que réfugiés parmi tous les pays de
l';UE et à contribuer également à réduire le risque de traite et d';exploitation lié aux
mouvements secondaires actuels au sein de l';UE. Pour les demandeurs d';asile, la
règlementation Dublin, qui définit la responsabilité de l';Etat pour l';examen des demandes
d';asile, devrait être pleinement mise en œuvre, y compris en utilisant tous les outils
disponibles, comme le regroupement familial, les enfants non accompagnés et le recours au
pouvoir discrétionnaire dans certains cas de liens familiaux plus éloignés ou d';autres besoins.
Ces outils ont été conçus par les Etats de l';UE et devraient être utilisés efficacement. Le
conflit en Syrie entre dans sa cinquième année avec près de quatre millions de réfugiés,
principalement dans les pays voisins et il est impératif d';accroître les possibilités juridiques
pour que les réfugiés syriens puissent trouver une protection en Europe. Le HCR appelle les
pays européens à s';engager davantage pour accueillir des réfugiés dans le cadre de
programmes de réinstallation durables et à intensifier leurs efforts afin d';accroître les
possibilités pour d';autres formes d';admission, afin que les personnes en quête de sécurité
puissent la trouver en Europe sans devoir recourir à des passeurs et à des mouvements
irréguliers dangereux. Davantage de possibilités en termes de réinstallation et d';autres
alternatives sont nécessaires, comme l';utilisation du parrainage privé, de visas humanitaires
et de visas étudiants ou de travail. Le HCR est prêt à étudier les conditions pour étendre les
programmes de réinstallation et d';autres formes d';admission dans des pays de l';UE. « La
rhétorique anti-étranger se répand à travers toute l';Europe. Il est donc important de nous
souvenir que les réfugiés fuient la guerre et la violence comme en Syrie par exemple. Nous
devons reconnaître les contributions positives qu';eux et leurs familles apportent à la société
dans laquelle ils vivent et qu';ils honorent également les valeurs fondamentales européennes :
protéger des vies humaines et les droits humains ainsi que promouvoir la tolérance et la
diversité », a déclaré Vincent Cochetel. « La proposition du HCR comprend également des
efforts visant à assurer que des programmes robustes pour le soutien à l';intégration nationale
soient développés, et que les réfugiés reçoivent l';aide dont ils ont besoin pour contribuer à
nos sociétés. »
THEME 2 - 2 : Accord d’Alger : vers une sortie de crise politique et sécuritaire pour le Mali ? Source, journal ou site Internet : IRIS
Date : 12 mars 2015
Auteur : Philippe Hugon
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L’accord d’Alger, paraphé le dimanche 8 mars, vous semble-t-il décisif pour permettre
une sortie de crise au Mali ?
L’accord met en présence le gouvernement malien et les différents mouvements du Nord
Mali, notamment les mouvements touaregs. L’accord prévoit qu’il n’y aura pas d’autonomie
du Nord, ni de fédéralisme, mais il reconnait que l’Azawad est une réalité socio-culturelle,
mémorielle et symbolique. Il permet également des avancées en termes politiques et
institutionnels comme par exemple la mise en place d’une seconde chambre du parlement
pour accroitre la représentativité nationale de cette instance. Il s’agit donc d’une logique de
décentralisation et de remise des pouvoirs aux différentes parties, notamment du Nord. Cette
question est très controversée auprès des populations du Sud du pays et des forces qui les
représentent, considérant que le nom de l’Azawad n’aurait jamais dû être accepté dans la
mesure où il n’existe aucune réalité historique de ce territoire selon eux. Dès lors que le nom
d’Azawad est utilisé, cela constitue un élément de revendication pour les mouvements du
Nord. L’accord a d’ores et déjà été paraphé par le gouvernement et par quelques groupes du
Nord mais la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) - comprenant entres autres
le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Mouvement arabe de
l'Azawad (MAA) - considère qu’il est nécessaire d’avoir l’avis des populations sur cet accord
et qu’il faut dialoguer avec les différentes mouvances touaregs des pays voisins comme la
Mauritanie, la Libye, l’Algérie et le Niger. Pour l’instant, ces mouvements n’ont donc pas
paraphé l’accord, malgré la forte pression internationale, notamment française. Il va sans dire
que toutes les parties ne seront pas dans l’accord, notamment les mouvements djihadistes
extrémistes comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine ou Al-
Mourabitoun.
Le projet d’accord est désormais dans les mains des groupes rebelles qui se sont
retrouvés à Kidal, le mardi 10 mars et qui ont demandé un temps de réflexion avant de
signer l’accord. Sur quoi portent les négociations entre les représentants des
mouvements de l’Azawad ?
Il faut savoir qu’aujourd’hui, il existe une fragmentation importante entre les différentes
mouvances touaregs et non touaregs. Il existe aussi un fractionnement résultant du fait que les
statuts des Touaregs ne sont pas les mêmes entre tous les groupes. Ce sont des sociétés
extrêmement hiérarchisées. Par ailleurs, il faut rappeler qu’il existe des enjeux politiques à cet
accord puisqu’il y a une culture touareg particulière et transfrontalière, ainsi que des enjeux
culturels et linguistiques ; sans oublier les enjeux liés au contrôle de trafics de drogues et de
positionnement plus ou moins important avec des groupes djihadistes. La négociation est donc
extrêmement difficile. Le gouvernement du Mali se retrouve à Alger à négocier avec des
mouvances dont certaines n’apparaissent pas représentatives, ce qui représente un blocage.
Une des conditions qui ont été posées par le CMA est la nécessité d’obtenir un accord de la
population. Il existe des réticences à cet accord au Nord Mali ; certaines populations
considèrent qu’il fallait demander l’autonomie ou au moins, la création d’un système fédéral.
Enfin, il y a également des enjeux transfrontaliers liés à cet accord et c’est à Kidal, ville
contrôlée par les groupes rebelles, que se sont réunis les différents représentants
exclusivement touaregs du Mali et des pays voisins. Les négociations ont donc lieu à des
niveaux différents : auprès des populations touaregs et non-touaregs, et entre les différentes
mouvances des pays où ils constituent un groupe spécifique. Tout ceci est extrêmement
difficile et il n’y a plus aujourd’hui de véritable leadership qui apparait.
Une fusillade a eu lieu à Bamako dans la nuit du 6 au 7 mars ; le ministre des Affaires
étrangères malien, Abdoulaye Diop, a qualifié cet acte « d’attaque contre le processus de
paix ». Où en est la situation sécuritaire au Mali ?
C’est la première fois qu’une attaque se produit contre des lieux fréquentés par les expatriés.
On peut effectivement interpréter cette attaque comme une volonté de s’opposer à la paix,
mais la revendication de cet attentat a été faite par Al-Mourabitoun et par son responsable
Mokhtar Belmokthar qui avait promis de se venger des caricatures contre le Prophète, de
l’opération Serval ou encore d’un État mécréant. Par conséquent, il me semble que cette
attaque est aussi dirigée contre la France et pas uniquement pour faire en sorte que l’accord de
paix ne puisse avoir lieu. Il s’agissait d’un attentat-suicide et, malheureusement, le Mali n’est
pas le seul pays à être menacé par ce phénomène. Cinq hommes ont certes été tués, mais
Bamako, ville de plus de deux millions d’habitants, n’est pas dans une situation de totale
insécurité. Il faut donc relativiser. En revanche, ce qui apparait plus important, est l’attaque
qui a été faite contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la
stabilisation au Mali (MINUSMA) à Kidal. Il ne fait aucun doute que cette attaque était
dirigée contre le processus de paix et tentait directement de lui porter atteinte.
THEME 2 - 3 : Pourquoi l’Islande a tourné le dos à l’Union Européenne Source, journal ou site Internet : Le Monde économie
Date : 13 mars 2015
Auteur : Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau eurpéen) et cécile
Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen)
Adressé par Elie Billaudaz
L’Islande n’entrera pas dans l’Union européenne (UE) et n’adoptera pas l’euro : Reykjavik a
fait savoir officiellement à la Lettonie, qui préside actuellement le Conseil européen, et à la
Commission de Bruxelles, qu’elle retirait sa candidature à l’adhésion.« L’Islande n’est plus
un pays candidat et demande à l’UE d’agir en conséquence », a indiqué ce courrier, jeudi
12 mars. Vendredi matin, la Commission ne réagissait pas.« Nous examinons le dossier, cela
va prendre du temps », commentait une porte-parole de Federica Mogherini, la haute
représentante et vice-présidente de la Commission. Bruxelles ne voit pas d’un bon œil ce
retrait, qui est un signal plutôt négatif et dénote de la perte du pouvoir d’attraction de
l’ensemble communautaire, ainsi que de la monnaie unique. La décision islandaise n’est
toutefois pas une totale surprise : le gouvernement de centre droit, qui a été mis en place
en 2013, s’était engagé à mettre fin au processus commencé en 2009 par la coalition de
gauche alors au pouvoir.
En six ans, l’UE a perdu son pouvoir d’attraction
La démarche enclenchée à l’époque avait été rapide en comparaison au sort réservé à d’autres
candidats comme la Serbie, la Turquie ou la Bosnie. Les négociations ont démarré dès 2010
au niveau ministériel et, en théorie, l’Islande était promise à devenir le 29e membre de l’UE,
après la Croatie, intégrée en 2013. Son dossier apparaissait comme plus simple, plus
favorable, voire plus logique puisque le pays avait déjà intégré quelque 70 % de la législation
européenne. Les dirigeants et l’opinion, terrassés par la crise financière et bancaire qui avait
mis à mal les institutions du pays, considéraient l’Europe comme une bouée de sauvetage. Et
une entrée dans l’euro comme un remède à la dépréciation de la couronne, qui avait perdu
jusqu’à 50 % de sa valeur au plus fort de la crise d’un secteur bancaire hypertrophié, dont
l’effondrement avait fait des victimes dans de nombreux pays. La faillite de la banque
Icesave, en 2008, avait notamment touché des milliers de Britanniques et de Néerlandais. La
classe politique avait été vivement critiquée pour avoir négligé les mises en garde des pays
scandinaves et de la Grande-Bretagne quant à la disproportion entre la taille du pays
(320 000 habitants) et celle de ses banques. Dans un rapport dévoilé en 2010, une commission
d’enquête parlementaire avait dénoncé « l’extrême négligence » de l’ancien premier ministre
conservateur, Geir Haarde, et de l’ex-gouverneur de la banque centrale, David Oddsson. C’est
un gouvernement de gauche, dirigé par Johanna Sigurdardottir, qui allait devoir apurer les
comptes, accepter un plan de rigueur du Fonds monétaire international, gérer les créances
extérieures et redresser une économie malade. Le pays, qui cultivait fièrement son
indépendance et mettait en avant son « miracle économique » et son confort de vie presque
inégalé – attesté par une première place au palmarès mondial du développement humain
en 2009 –, était contraint de changer radicalement de cap. Aujourd’hui, son produit intérieur
brut reste inférieur à celui de 2008 et il a du mal à intégrer sur le marché du travail ses
nombreux jeunes diplômés. Dès mars 2010, les électeurs avaient envoyé un signal en rejetant
massivement, lors d’un référendum, un projet d’accord financier avec Londres et La Haye
pour le règlement de la dette d’Icesave.
Crise grecque et référundum britannique renforcent le camp des eurosceptiques
Ce résultat aboutissait, de fait, à remettre en question la candidature à l’UE. Depuis, les
difficultés d’une série de pays, dont la Grèce, ont fait réfléchir les Islandais. La perspective
d’un abandon de l’euro par Athènes, qui n’est officiellement pas souhaitée par les dirigeants
européens mais n’est pas exclue, ainsi que la promesse d’un référendum au Royaume-Uni, sur
le maintien ou non dans l’Union, ont renforcé le camp eurosceptique. Une vague nationaliste
a même déferlé sur le pays.
Les pressions de Bruxelles sur les quotas de pêche indisposent
La population est également focalisée sur la question des quotas de pêche et la « guerre du
maquereau », qui oppose Bruxelles et Reykjavik. La présence de l’Islande au sein de
l’Association européenne de libre-échange et de l’Espace économique européen lui permet
d’exporter le produit de sa pêche sans barrières tarifaires. Mais un conflit est apparu en 2010
quand l’Islande a décidé, contre l’avis de la Commission, de relever ses quotas de pêche. Les
pressions de Bruxelles sur le pays pour le forcer à revoir sa politique ont favorisé le rejet du
projet d’intégration.
L’économie du pays a retrouvé des couleurs
Avec un taux de chômage redescendu à 3 %, un tourisme en plein boom et des dettes sur les
biens immobiliers des particuliers en partie effacées, le pays estime ne plus avoir besoin de
l’Europe. Il se contentera de rester membre de l’espace sans passeport de Schengen et de
l’OTAN.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : La Chine admet qu’elle construit un deuxième porte-avions 100% chinois Source, journal ou site la Tribune
Date : 13 mars 2015
Auteur : avec AFP
Adressé par François Jouannet et Jean-Claude Tourneur sur un article de marine et océan
(AFP)
Le premier porte-avions, le "Liaoning", est en service depuis 2012. Après avoir acheté
son premier porte-avions à l'Ukraine en 2012, Pékin affiche ses ambitions militaires en
construisant son propre bâtiment de bout en bout. C'était un secret de polichinelle. La Chine
est bien en train de construire un deuxième porte-avions, a déclaré à la presse une responsable
militaire chinoise, confirmant de très nombreuses rumeurs. Le premier porte-avions chinois,
le "Liaoning", admis au service actif en septembre 2012, est issu d'un bâtiment inachevé
vendu en 1998 par l'Ukraine. Pour son deuxième porte-avions, l'Armée populaire de
libération (APL) veut relever le défi d'une construction 100% nationale. "Nous avons importé
le premier porte-avions afin d'être capables par la suite de construire le nôtre", a déclaré
Liang Fang, officier de la marine chinoise et professeur à l'Université de la Défense nationale
de l'APL.
La Chine a accumulé "beaucoup d'expérience"
"Eh bien, comme certains médias l'ont révélé, c'est ce que nous réalisons : construire le
deuxième porte-avions", a-t-elle poursuivi. Selon elle, la Chine a "accumulé beaucoup
d'expérience" sur le chantier de rénovation du Liaoning, ce qui lui a permis de passer à
"l'étape suivante". Liang Liang s'exprimait mercredi 11 mars en marge de la session annuelle
de l'Assemblée nationale populaire (ANP, parlement), actuellement réunie à Pékin, et ses
propos ont été reproduits par la presse étatique.
Articles effacés
L'Armée populaire de libération, qui cultive le secret sur ses programmes d'armement, se
garde d'admettre officiellement qu'elle construit un second porte-avions, mais ce secret a été
éventé à plusieurs reprises. À chaque fois que cela s'est produit, les articles de presse ou les
communiqués publiés ont été rapidement effacés. En s'équipant de porte-avions, outil de
projection de puissance par excellence, la Chine, selon les experts, assume le risque d'écorner
l'image qu'elle veut donner d'elle-même : celle d'un pays qui s'arme uniquement pour se
défendre, sans prétendre à l'hégémonie.
THEME 3 - 2 : Reliance acquiert 17,66% du chantier naval indien Piparav Source, journal ou site Internet : communication intraentreprise
Date : 13 mars 2015
Auteur : avec Reuters, Jane’s Defense et Business Standard
Adressé par François Jouannet
Le conglomérat indien Reliance a acquis 17,66% du capital de Pipavav, le groupe d’ingénierie
de défense et d’activités offshore. Avec cet achat, la plus grosse acquisition de défense sur le
territoire indien, Reliance se positionne sur l’obtention des futurs programmes de défense
navale indiens. L’annonce date du 4 mars. Reliance infrastructure, filiale du conglomérat
indien Reliance prend possession de 17,66% de Pipavav, le groupe d’ingénierie de défense et
d’activités offshore. Le montant de la transaction est de 136,5 millions de dollars. Et Reliance
a d’ores et déjà annoncé les prochaines étapes : augmenter sa participation à plus de 44% en
se portant acquéreur de 26% supplémentaires pour 210 millions de dollars. Si l’offre était
rejetée, le conglomérat tablerait alors sur une montée au capital de 7,44% supplémentaire
(57,5 millions de dollars), portant sa participation totale à 25,1%.
Stratégie de Reliance : remporter les futurs programmes de défense indiens
Pour Reliance, ce rachat est l’unique occasion d’être un acteur déterminant dans les prochains
programmes de défense indiens. Premier d’entre eux, le P-75i, programme visant à construire
localement 6 sous-marins à propulsion conventionnelle (diesel-électrique). Le gouvernement
indien a lancé un large plan stratégique visant à augmenter les capacités de défense du pays
tout en prônant une construction locale.
Capacités du chantier de Pipavav
Pipavav, dont les chantiers sont à Gujarat, dispose d’infrastructures lui permettant d’assurer le
design et la construction de navires de surfaces (OPV- offshore patrol vessel -, corvettes,
frégates, destroyers, porte-aéronefs) et de sous-marins. Le groupe dispose aussi de nombreux
partenaires étrangers : l’américain Northrop Grumman, l’allemand AtlasElectronik, les
français Airbus, DCNS et Sagem, le groupe russe Rosonboronexport et le suédois Saab. Ce
dernier y a pris une participation de 3,3% en 2013.
THEME 3 - 3 :MBDA bat une nouvelle fois son record de commandes à l’export en 2014 Source, journal ou site Internet : la tribune
Date : 13 mars 2015
Auteur : Michel Cabirol Adressé par François Jouannet
MBDA a réussi à engranger environ 4 milliards d'euros de
commandes, dont un peu plus de 2 milliards à l'export (Crédits : Roland Pellegrino,
ministère de la Défense) Le missilier européen a réussi à engranger environ 4 milliards
d'euros de commandes, dont un peu plus de 2 milliards à l'export, en 2014. Selon des sources
concordantes, le missilier européen MBDA, qui va présenter lundi ses résultats de 2014, a
battu à nouveau son record de prises de commandes à l'exportation. Après avoir réussi une
belle année en 2013 (4 milliards d'euros, dont 2,2 milliards à l'export), le missilier européen a
réédité l'année dernière sa performance commerciale. Et ce en dépit de quelques déceptions de
prises de commandes attendues en 2014. Selon plusieurs sources concordantes, MBDA a
réussi à engranger environ 4 milliards d'euros de commandes, dont un peu plus de 2 milliards
à l'export, en 2014. Des commandes qui concernent essentiellement des missiles de
fabrication britannique. Notamment un contrat signé avec l'Arabie Saoudite, qui va équiper
ses Eurofighter de missiles air-air Meteor, dont c'est le premier contrat export. Cette
commande est estimée à un plus de 1 milliard d'euros.
Un book to bill supérieur à 1
En tout cas, cette performance va à nouveau ravir le PDG de MBDA, Antoine Bouvier, qui
avait fixé pour 2013 un objectif à ses troupes commerciales d'avoir un ratio chiffre d'affaires,
prises de commandes (le fameux book to bill) supérieur à 1. Et bingo, le groupe y parvient
deux années consécutives alors que le carnet de commandes déclinait inexorablement depuis
2009. Il était même passé en 2012 pour la première fois depuis la création de MBDA en 2001
sous la barre symbolique des 10 milliards d'euros (9,8 milliards). En 2009, le carnet s'élevait à
12 milliards, déjà en net retrait par rapport à 2003 (14,8 milliards). Seule ombre au tableau, le
chiffre d'affaires de MBDA devrait être à la baisse en raison des efforts consentis (réduction
des livraisons négociée avec la direction générale de l'armement) par Antoine Bouvier en vue
de préserver l'avenir avec le développement de nouveaux programmes : Missile terrestre de
nouvelle génération (MMP), Anti Navire Léger (ANL), CAMM, un missile britannique qui
répondra aux besoins futurs des marines, forces terrestres et forces aériennes en matière de
défense anti-aérienne.
THEME 3 - 4 : Réunion du Comité des programmes scientifiques (CNES) Source, journal ou site Internet : CNES
Date : 13 mars 2015
Auteur : Communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le Comité des Programmes Scientifiques du CNES s’est réuni le vendredi 13 mars au Siège
du CNES. Le Comité a pour principal objectif d’apporter son concours au Conseil
d’Administration du CNES sur les sujets relatifs à la recherche scientifique spatiale et de
proposer les priorités scientifiques du CNES. Le Comité des Programmes Scientifiques du
CNES a pour Président Jean-Loup Puget, nommé l’an passé, pour une durée de cinq ans. Les
avis émanant du Comité permettent au CNES de dégager les axes de sa programmation
scientifique à moyen terme et de lancer des études d’avant-projet ou de recherche
technologique, susceptibles de déboucher sur de nouveaux projets spatiaux. En définissant des
axes programmatiques dans un budget maîtrisé, le Comité propose, en lien étroit avec la
communauté scientifique, les nouvelles grandes orientations du CNES. Après une
introduction par Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, Jean-Loup Puget a présenté le
programme de travail du Comité pour l’année 2015. Dès le début des échanges, le contexte
particulier de cette année 2015, avec la tenue de la COP 21 à Paris en décembre 2015 (la
Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques), a été évoqué et le Comité a
encouragé le CNES à mettre fortement en valeur le rôle des missions spatiales dans les
questions de changement climatique et à prendre des initiatives en ce sens. La réunion a
permis de faire un point d’avancement sur les programmes Observation et Sciences, avec en
particulier un panorama complet des activités spatiales dans le secteur Terre Solide, qui est
l’un des quatre secteurs du programme Observation. Les membres du Comité ont également
examiné les propositions des équipes scientifiques françaises pour la mission M4 du
programme obligatoire Cosmic Vision de l’ESA et leur adéquation avec les priorités
thématiques exprimées lors du Séminaire de Prospective Scientifique du CNES, tenu en 2014
à La Rochelle. Le Comité a également débattu des évolutions du mode de travail entre le
CNES et les laboratoires, qui ont un rôle central dans la conception des instruments
scientifiques et l’utilisation des données recueillies.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Disparition de Paul Ibos Source, journal ou site Internet : DICOD
Date : 12 mars 2015
Auteur : Communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Communiqué de Monsieur Jean-Marc Todeschini Secrétaire d’État à la Défense, chargé des
Anciens combattants et de la Mémoire
Disparition de Paul Ibos C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la disparition de
monsieur Paul Ibos, Compagnon de la Libération, à l'âge de 95 ans. C'est dès le 1er octobre
1939 que Paul Ibos s'engage dans l'aviation pour toute la durée de la guerre. En juin 1940, à
l'appel du général de Gaulle et refusant de se résigner à la défaite, il décide de rejoindre
l'Angleterre aux côtés de deux camarades, Labit et Forat. Son arrivée en Grande-Bretagne
signe son entrée dans les Forces aériennes françaises libres. Paul Ibos sera de tous les combats
: il participe aux deux campagnes de Libye et effectue plusieurs missions en Méditerranée
avant de rejoindre l'Angleterre en 1943. Au sein du groupe « Lorraine », il prend part à des
opérations sur le front de l'Ouest. Il est blessé et cité pour la deuxième fois à l'ordre de
l'armée. Paul Ibos, fait compagnon dès 1944, était le dernier survivant du groupe « Lorraine »
à qui le général de Gaulle a remis en 1945 la Croix de la Libération. A l'occasion du 70e
anniversaire de la libération de la France et de la victoire sur le nazisme, nous nous devons de
rappeler les parcours extraordinaires de ces Français Libres, dont les aviateurs sont ceux qui
ont payé le plus lourd tribut à la libération du pays. Le général de Gaulle, reprenant une
phrase de Winston Churchill dira d'eux : « Jamais tant de gens n'ont dû à si peu ». Je rends
hommage, à travers le courage et l'engagement de Paul Ibos, à toute une génération de la
guerre qui sera mise à l'honneur en 2015. La France perd aujourd’hui un soldat de la liberté.
Aux côtés de ses frères d'armes, et tant que la paix et la liberté seront menacées, ils resteront
le combat d'aujourd'hui et de demain. A la famille et aux proches de Paul Ibos, j’adresse mes
plus sincères condoléances.
THEME 4 - 2 : Sergent Fourcade : un palmarès impressionnant ! Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 mars 2015
Auteur : CNE Laisné
Adressé par André Dulou
Le sergent Martin Fourcade marque à nouveau l’histoire du biathlon, en étant sacré champion
du monde du 20 kilomètres individuel au Championnat du monde de biathlon, à Kontiolahti
en Finlande.
Engagé au sein de l’armée de Terre en 2008 puis rattaché au centre national des sports de la
Défense et membre de l’Armée de champions, le sergent Fourcade vient de remporter son 6e
titre mondial et son deuxième consécutif dans cette épreuve. Il est également plusieurs fois
champion du monde militaire de biathlon. Dépassement de soi et endurance, autant de valeurs
militaires qu’il a su porter au plus haut niveau. L’armée de Terre le félicite chaleureusement !
THEME 4 - 3 : L’hélicoptère Caïman Marine devient « avion d’arme » Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 mars 2015
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Ce vendredi 13 mars 2015 restera une date importante pour le Caïman Marine qui devient un
hélicoptère de combat ASM à part entière suite à la déclaration par l’état-major de la marine
d’une première capacité opérationnelle de tir de la torpille MU90. C’est un jalon capacitaire
majeur pour le couple FREMM/Caïman qui peut maintenant «traiter» avec encore plus
d’allonge les menaces sous-marines les plus modernes en toute autonomie. L’aventure
Caïman a débuté dans la marine par une première livraison d’appareil en mai 2010. Elle s’est
poursuivie en décembre 2011 par les prises d’alerte «Secours maritime» sur la façade
Atlantique et «Contre-terrorisme maritime» au niveau national puis, en février 2013, par
l’atteinte d’une capacité «lutte ASM embarquée» mise en œuvre au profit de la protection de
la Force Océanique Stratégique et du groupe aéronaval. Un Caïman marine embarqué sur la
frégate de défense aérienne Chevalier Paul participe actuellement à la mission Arromanches.
THEME 4 - 4 : Les moniteurs simulateurs ont désormais leur insigne Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 mars 2015
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
C’est une nouveauté : les moniteurs-simulateurs ont dorénavant leur insigne de brevet de
spécialité ! Mercredi 11 mars 2015, l’ensemble des chefs de services « simulateurs » ont été
conviés à une cérémonie de remise d’insigne sur la base aérienne 705 de Tours. Lors de son
allocution, le général Alain Rouceau, sous-directeur « emploi formation » de la direction des
ressources humaines de l’armée de l’air, a rappelé le caractère symbolique de cette cérémonie
et l’importance accordée à ce nouvel insigne. En effet, ce dernier permet la reconnaissance
des instructeurs au sein de la communauté des aviateurs. Forte de 127 sous-officiers, cette
spécialité se singularise par son domaine d’emploi. Elle couvre la formation et les activités du
personnel navigant, en qualité d’instructeur appartenant au personnel non navigant. Cette
spécialité nécessite une formation longue et exigeante. Avec l’arrivée de nouveaux
simulateurs Rafale et A400M, elle est en forte évolution.
Zoom sur l’insigne des moniteurs-simulateurs
Homologué le 1er
novembre 2014, l’insigne des moniteurs-simulateurs a la définition
héraldique suivante :
« Horizon artificiel d’argent et de sable à six repères posé en barre, chargé en pointe de la
capitale S et en chef d’un vecteur d’or, à la bordure du même chargée des capitales N au
chef, W à dextre et E à senestre, deux foudres en sautoir formant la bordure en pointe, un vol
du métal brochant au cœur »
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Nigeria : des mercenaires sud-africains lutteraient contre Boko-Haram Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 13 mars 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des policiers nigérians, à Maiduguri, dans l'Etat de Borno, au Nigeria, lors d'une opération
contre Boko Haram en juin 2013. AFP PHOTO / Quentin Leboucher La présence de
mercenaires sud-africains au Nigeria semble se confirmer. La rumeur enfle depuis la
publication, sur Twitter, d’une photo montrant un homme blanc en tenue militaire, portant un
gilet pare-balles, à bord d’un véhicule blindé et circulant dans les rues de Maiduguri. Par
ailleurs, a-t-on appris ce jeudi 12 mars, un Sud-Africain a été tué lundi dans le nord-est du
pays. Il était employé par une compagnie de sécurité privée sud-africaine. C’est la première
fois qu’un mercenaire sud-africain impliqué dans la lutte contre Boko Haram est tué au
Nigeria. Il s’agit de Leon Lotz, ancien membre d’une unité spéciale sous l’apartheid. Son
convoi a été pris pour cible alors qu’il circulait dans l’Etat de Borno, tout près du territoire
contrôlé par Boko Haram. Dans une interview, le président Goodluck Jonathan a bien évoqué
la présence de deux sociétés de sécurité privées sur le territoire nigérian qui fournissent, selon
lui « des instructeurs et des techniciens » à l’armée. Le président nigérian n’a toutefois pas
précisé leurs noms, leurs nationalités ou encore leurs effectifs. Plusieurs centaines de
mercenaires seraient en fait impliqués dans les combats contre Boko Haram. Parmi eux
figureraient d’anciens membres de l’armée sud-africaine sous l’apartheid ainsi que des soldats
originaires de l’ex-Union soviétique. Le déploiement de ces mercenaires correspondrait à
l’annonce du report de six semaines des élections nigérianes. Certaines sources évoquent
même « un stratagème de dernière minute pour obtenir quelques succès sur le terrain […] et
un coup de pouce électoral ». Le gouvernement sud-africain a pourtant rappelé que les
activités mercenaires sont illégales et que ces hommes s’exposent à des poursuites dans leur
pays d'origine.
THEME 5 - 2 : Le groupe Etat islamique et Boko Haram ne font plus qu’un
Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 13 mars 2015
Auteur : AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le groupe État islamique a accepté l'allégeance du groupe islamiste nigérian, selon un
enregistrement audio diffusé jeudi sur les réseaux sociaux.
L'organisation État islamique a accepté l'allégeance du groupe
islamiste nigérian Boko Haram (photo). © Capture Vidéo / HO / Boko Haram / AFP
Les deux organisations terroristes ne font plus qu'une. Le groupe État islamique (EI) a accepté
l'allégeance du groupe nigérian Boko Haram, selon un enregistrement audio diffusé jeudi sur
les réseaux sociaux et présenté comme un discours du porte-parole de l'EI, Abou Mohamed
al-Adnani. "Nous vous annonçons la bonne nouvelle de l'expansion du califat à l'Afrique de
l'Ouest, car le calife, que dieu le préserve, a accepté l'allégeance de nos frères du groupe
sunnite pour la prédication et le djihad", le nom en arabe de Boko Haram, qui a annoncé début
mars son allégeance à l'organisation extrémiste. Dans l'enregistrement d'une trentaine de
minutes, Adnani demande aux musulmans de se "rendre en Afrique de l'Ouest afin de
rejoindre (leurs) frères combattants sur place".
"Sous pression"
Boko Haram, dont on évalue le nombre de combattants à plusieurs milliers, multiplie les
attentats sanglants dans les grandes villes du nord du Nigeria et les massacres de villageois
dans les zones reculées, dans ce pays et parfois dans les États voisins. L'EI, qui s'est emparé
de larges pans du territoire irakien depuis juin et de grandes zones en Syrie voisine, y a
déclaré un califat. Une coalition internationale mise sur pied par les États-Unis frappe depuis
août les djihadistes en Irak, appuyant des offensives terrestres de l'armée et de milices chiites,
qui sont parvenues à reprendre du terrain aux djihadistes. Le plus haut gradé américain, le
général Martin Dempsey, a ainsi récemment déclaré que "l'aspect militaire" de la campagne
anti-djihadistes "se passait bien" et que le groupe État islamique était "sous pression dans
presque chaque coin de l'Irak". Mais "les victoires proclamées par la coalition ne sont que des
victoires illusoires qui consistent en la reprise de petits pouces de terre en Irak", a lancé
Adnadni. "Notre califat résiste et avance dans la bonne voie et à pas assurés. Nous combattons
les croisés et la rafidah (la communauté chiite, NDLR) et, jour après jour, l'État islamique
devient fort", a affirmé Adnani.
THEME 5 - 3 : La pétaudière du Sud Libyen Source, journal ou site Internet : Mondafrique
Date :13 mars 2015
Auteur : Naoufel Brahim El Mili Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La réunion entre les différentes parties libyennes s’est tenue le 10 et 11 mars à Alger sous
l’égide des Nations unies qui parlent d'"un grand pas". Pourtant dans le Sud libyen, les
Toubous revendiquent l’indépendance.
Crédit photo: Tous droits réservés d.r.
Aussi bien que sous le Roi Idriss que sous Kadhafi, la Libye n’a jamais eu de parlement.
Quatre ans après la « révolution » ce pays en a deux, deux gouvernements qui s’affrontent.
L’un à Tripoli contrôlé par Fadjr Libya, groupe islamiste dirigé par Abdelhakim Belhadj, un
ex-djihadiste soutenu par le Qatar. L’autre à Tobrouk, reconnu par la communauté
internationale, sans doute influencée par l’œuvre immortelle de Bernard-Henri Lévy : « le
sermon de Tobrouk ». Sans oublier les milices et autres groupes islamistes tels que l’EI, Aqmi
(al-Qaida au Maghreb islamiste).
Entre cécité et double langage
La Libye est une vraie poudrière, la somalisation est à l'oeuvre. Aucune armée étrangère n’est
prête à s’engager dans le bourbier libyen. Pour les soldats des pays limitrophes, la question de
mourir pour Tripoli ou Tobrouk ne se pose pas. En l’absence de solution militaire, seule une
approche politique peut laisser entrevoir une issue à terme. Bernardo Leon, représentant
personnel du secrétaire général de l’ONU déclare juste avant la tenue du premier dialogue
inter-libyen : « un accord politique ou la destruction ». L’un n’empêche pas forcement l’autre,
car ce processus nécessite beaucoup de temps et le pays s’enfonce d’une part, d’autre part qui
mettrai les moyens nécessaires pour appliquer sur le terrain un éventuel et hypothétique
accord. Pourtant, l’heure serait à l’optimisme. Dès la clôture du sommet d’Alger, le
représentant de l’ONU annonce : « Il s'agit là, d'un pas important pour la paix en Libye car les
gens qui sont venus, ici à Alger, sont de vrais leaders politiques qui décident. Nous avons
travaillé sur deux questions importantes, à savoir celle relative au futur gouvernement ainsi
que la sécurité». Et il ajoute : « c’est un grand succès » ! En effet tous les Libyens présents à
Alger se sont mis d’accord pour condamner le terrorisme et s’engager pour le combattre.
Quelle avancée!
Vers une nation toubou?
L’intensité des bonnes intentions tente à faire oublier la complexité de la pétaudière libyenne.
Parmi les éléments du désordre libyen, figure en bonne place le problème des Toubous. Ces
derniers, libyens noirs considérés par Kadhafi comme citoyens de seconde zone, ont été
arabisés par la contrainte dans la foulée de la folie du livre vert. Le Guide les a même déchus
de leur nationalité en 2009. Ils se retrouvent avec des armes provenant des arsenaux de la
Grande Jamahiriya, contrôlant un vaste territoire riche en eau et en pétrole et surtout propice à
tous les trafics : drogue, armes, immigrés clandestins. Les Toubous entendent, désormais se
faire entendre en revendiquant l’indépendance de leur territoire. Les plus modérés parlent de
fédéralisme. Le territoire des Toubous est la première porte d’entrée pour les migrants
africains qui échouent au large des cotes italiennes. Sans oublier que c’est dans cette vaste
région où pullulent les djihadistes échappés du Nord Mali suite au déclenchement de
l’opération Cerval. C’est aussi le lieu où évolue, semble-t-il, le terroriste algérien Ben
Mokhtar qui a revendiqué l’attentat contre un restaurant français à Bamako. De ce fait aucune
solution durable ne peut s’esquisser sans le concours actif des Toubous. Seulement parmi les
conditions posées par la communauté internationale se place en tête l’intégrité du territoire
libyen. Et cela face à des aspirations indépendantistes Toubous de plus en plus nettes. La
quadrature du cercle.
THEME 5 - 4 : Liban : le Hezbollah, pièce maîtresse du conflit syrien Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 13 mars 2015
Auteur : Paul Khalifeh
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais s’adresse à ses partisans via un écran géant
lors d’un rassemblement à Aita el-Chaab le 16 août 2013.REUTERS/Ali Hashisho
De nombreux experts et analystes affirment que sans le soutien de ses alliés, le régime syrien
se serait effondré depuis longtemps. Parmi eux, on trouve le Hezbollah libanais, qui participe
directement à la guerre en Syrie depuis le printemps 2013. Lorsque le Hezbollah décide de
participer directement à la guerre en Syrie, au printemps 2013, la situation du régime est
critique. Damas est encerclée par les rebelles, les 375 kilomètres de frontière syro-libanaise
sont en grande partie contrôlés par les insurgés, et l’armée du président Bachar el-Assad
recule sur tous les fronts. La première offensive d’envergure du Hezbollah a eu lieu dans la
région de Qousseir, un des plus importants bastions rebelles, adossé à la frontière est du
Liban. Après des semaines de violents combats, toute cette région a été reprise à l’été 2013, et
les lignes de ravitaillement des insurgés retranchés à Homs, la troisième ville de Syrie, ont été
coupées. Aujourd’hui, deux ans plus tard, la quasi-totalité de la frontière libano-syrienne est
sous le contrôle du régime, et Damas n’est plus menacé. Ce sont au contraire les rebelles qui
sont encerclés dans leur principal bastion de la Ghouta orientale. S’il faut juger une action par
ses résultats, on constate qu’après l’intervention du Hezbollah, les rapports de force se sont
inversés sur le terrain.
Zones d'intervention
Les troupes du Hezbollah sont présentes sur de nombreux fronts. Les forces spéciales du parti
ont joué un rôle déterminant dans la grande offensive lancée début 2015 dans le sud de la
Syrie. Cette opération, toujours en cours, a permis au régime de reprendre le contrôle de
plusieurs localités stratégiques dans la province de Deraa, limitrophe à la Jordanie, et celle de
Quneitra, adossée au Golan occupé par Israël. Cette offensive a éloigné toute menace
potentielle contre Damas à partir du Sud, de même que l’offensive du printemps 2013 a écarté
le danger qui venait de l’ouest de la capitale. D’autres unités du Hezbollah participent aux
combats à Alep au Nord, et dans la province de Lattaquié, au Nord-Ouest, mais en nombre
plus réduit.
Effectifs engagés et pertes essuyées
Au vu du nombre de fronts sur lesquels le Hezbollah est engagé et de l’envergure des
offensives qu’il lance, les experts militaires estiment les effectifs à 5000 combattants au
moins. La moitié est constituée d’unités spéciales très performantes, et l’autre moitié de
volontaires, bien entraînés. Le Hezbollah ne fournit pas de bilan global de ses pertes, mais il
ne cherche pas, non plus, à dissimuler ses morts. Ceux qui tombent au combat sont glorifiés
en tant que martyrs et des obsèques populaires sont organisées régulièrement. Un décompte
de ces funérailles permet d’avancer le bilan de 500 morts au moins, auquel il faut ajouter 2000
blessés.
Une fracture toujours communautaire
Les Libanais sont très divisés sur la question et cette division suit une fracture
communautaire. Les chiites continuent de faire bloc derrière le parti de Hassan Nasrallah,
malgré l’importance des pertes. Ils qualifient le déploiement du Hezbollah en Syrie de guerre
préventive, pour empêcher les jihadistes d’envahir le Liban. Une bonne partie des chrétiens
est dans la même logique, et affirme que le Hezbollah est la première ligne de défense face à
la menace du groupe Etat islamique et du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda. Les
sunnites, qui appuient en majorité la rébellion syrienne, sont en revanche très remontés contre
le soutien apporté par le Hezbollah au régime syrien. Ils accusent le parti chiite d’avoir pris
cette décision unilatéralement et d’avoir, par conséquent, impliqué le Liban dans le conflit
syrien. Cela n'empêche pas les représentants de tous les partis et communautés de siéger au
sein du même gouvernement, au nom de la stabilité du Liban.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : La Corée du nord tire sept missiles dans la mer Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 13 mars 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Séoul - La Corée du Nord a tiré jeudi sept missiles dans la mer, au large de ses côtes
orientales, sur fond de tensions ravivées sur la péninsule coréenne, a annoncé vendredi le
ministère sud-coréen de la Défense. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un, aurait lui-même
supervisé l'opération jeudi soir à partir d'un site de lancement situé près de la ville de Sondok.
Ces tirs surviennent pendant les manœuvres militaires annuelles menées par la Corée du Sud
avec son allié américain et qui chaque année provoque des réactions indignées de la Corée du
Nord qui les considèrent comme une répétition générale à l'invasion de son territoire. Ces tirs
de missiles constituent une nouvelle démonstration de force du Nord eu égard aux
manœuvres, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense. La
Corée du Sud et les Etats-Unis ont conclu vendredi une partie de leurs manœuvres conjointes.
L'exercice Key Resolve, commencé le 2 mars, a mobilisé environ 10.000 soldats sud-coréens
et 8.600 américains, mais il s'agit avant tout d'une simulation par ordinateur. Le général Curtis
Scaparrotti, chef du Commandement des forces conjointes américano-sud-coréennes, a
affirmé vendredi que ces exercices étaient cruciaux pour assurer la défense de la Corée du
Sud. L'autre phase des manœuvres, baptisées Foal Eagle et commencées en même temps, est
prévue pour durer huit semaines. Elle doit mobiliser des dizaines de milliers de soldats de part
et d'autre. La Corée du Nord avait déjà manifesté sa vive désapprobation en procédant au tir
de deux missiles à courte portée au large de ses côtes orientales début mars. Séoul et
Washington affirment qu'il s'agit d'exercices purement défensifs, mais Pyongyang les voit
comme le prélude à une invasion. La Corée du Nord et la Corée du Sud se sont constituées en
Etats indépendants en 1948 et la guerre de Corée (1950-1953) a consacré cette division. Les
deux Corées sont techniquement toujours en guerre, n'ayant pas signé de traité de paix après
l'armistice de 1953.
THEME 6 - 2 : Iran, de la République à l’Empire ? Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 13 mars 2015
Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Devenu un acteur incontournable sur les scènes irakienne, syrienne, libanaise et yéménite,
sans parler de son influence à Bahreïn et de son rapport avec le Hamas, Téhéran apparaît
aujourd'hui comme le grand gagnant de la reconfiguration des rapports de force dans la
région. En marge des négociations sur le nucléaire avec les 5+1, l'Iran semble profiter des
bouleversements régionaux pour étendre sa sphère d'influence dans le monde arabe. Devenu
un acteur incontournable sur les scènes irakienne, syrienne, libanaise et yéménite, sans parler
de son influence à Bahreïn et de ses rapports avec le Hamas, l'Iran apparaît aujourd'hui
comme le grand gagnant de la reconfiguration des rapports de force dans la région. Si Téhéran
ne dispose ni des moyens militaires de la coalition internationale ni de la manne financière de
l'Arabie saoudite, il peut toutefois s'appuyer sur une stratégie cohérente pour faire avancer ses
pions dans les différentes zones de tension dans la région. Une stratégie qui consiste à
s'investir directement sur le terrain, au contraire de ses rivaux, et nouer des alliances solides,
sur une base confessionnelle, avec des acteurs locaux. Pour déployer cette stratégie, Téhéran
applique simultanément une politique de hard power, en envoyant des pasdaran sur le sol et
en armant ses alliés, et une politique de soft power, en diffusant son système du wilayat el-
fakih aux différentes minorités chiites de la région. Alors que Bernard Hourcade, spécialiste
de l'Iran et directeur de recherche émérite au CNRS, décrivait en 2009 l'Iran comme un « pays
faible, un lion blessé qui semble n'avoir plus rien à perdre », la tendance est aujourd'hui
totalement inversée à tel point que l'avancée iranienne provoque un véritable sentiment
d'encerclement dans l'esprit de plusieurs dirigeants arabes. L'Iran est-il alors, comme peuvent
le laisser penser les déclarations présumées d'Ali Younsi, un conseiller politique du président
Hassan Rohani, en train d'édifier un nouvel empire au Moyen-Orient ? Loin de l'image d'un
empire aux ambitions vindicatives et aux moyens tentaculaires, la réalité apparaît nettement
plus mesurée. Force est de constater qu'il est difficile de comparer les situations à Bagdad,
Damas, Sanaa et Beyrouth. Si les logiques internes se superposent parfois à la stratégie
régionale iranienne, il n'empêche qu'elles ne peuvent complètement se confondre. Aussi, la
stratégie iranienne s'inscrit bien davantage dans une logique d'accroissement de son aire
d'influence que dans une volonté de soumettre tout le Moyen-Orient au diktat d'un empire
chiite. Aperçu sur les différents théâtres de l'influence iranienne au Moyen-Orient :
Bagdad, le joyau de l'empire
Des quatre capitales arabes où Téhéran dispose d'une influence certaine, Bagdad est sans
contestation possible la plus importante à ses yeux. Si la guerre qui a longtemps opposé les
deux pays a laissé des traces, Téhéran est venue remplacer le vide occasionné par la chute de
Saddam Hussein pour se positionner comme le principal allié de Bagdad. Mais l'offensive des
jihadistes de l'État islamique en Irak a profondément déstabilisé cette alliance. Non seulement
parce que l'EI a séduit les populations sunnites en diffusant un discours antichiite, menaçant
ainsi la mainmise des chiites sur l'Irak, mais aussi et surtout, parce que l'EI constitue une
menace directe pour la sécurité iranienne. Aussi, le fait que les spécialistes d'al-Qods, dirigé
par le fameux général Soleimani, se soient investis sur le terrain aux côtés des milices chiites
et de l'armée irakienne n'a rien de surprenant. Pour des raisons économiques, stratégiques et
idéologiques, l'Iran ne peut pas laisser Bagdad combattre seul contre les jihadistes. Toutefois,
l'alliance entre les deux pays doit être nuancée pour au moins trois raisons. Un : le chiisme
irakien a toujours concurrencé le chiisme iranien. Malgré des intérêts convergents, l'ayatollah
Sistani, plus haute autorité religieuse du chiisme irakien, n'est pas aligné sur la position de
Khamenei. Deux : Téhéran a des liens privilégiés avec Erbil et doit faire preuve de beaucoup
d'habileté pour ne pas vexer Bagdad sur cette question. Trois : l'Irak reste un pays arabe et un
concurrent à l'exportation pétrolière de Téhéran.
Damas, une nécessité stratégique
À défaut d'une unité idéologique, Téhéran et Damas sont étroitement liés par une nécessité
stratégique. Sans l'intervention des pasdaran iraniens et du Hezbollah, le régime syrien
n'aurait certainement pas résisté aux offensives des insurgés. Inversement, la survie du régime
est un élément essentiel de la stratégie de l'Iran, car c'est à partir de ce territoire que l'Iran peut
renforcer son bras armé dans la région : le Hezbollah. Amputé de Damas, « l'axe de la
résistance » aurait beaucoup de mal à survivre, et c'est pourquoi d'importants moyens ont été
déployés, notamment dans le Sud syrien, pour aider le régime à reprendre du terrain.
Au départ justifiée par une volonté de protéger les lieux saints, puis par une logique de
confrontation avec Israël dans le Golan, l'intervention des pasdaran et du Hezbollah en Syrie a
modifié les rapports de force au sein même de l'axe de la résistance. Sur le terrain, plusieurs
observateurs estiment que les commandants iraniens donnent désormais les ordres à tel point
que certains évoquent carrément une inféodation de Damas à Téhéran.
Yémen, le dernier venu
Interprété comme une démonstration de force, l'atterrissage d'un avion de la Mahan Air à
Sanaa le 1er mars a provoqué un fort effet symbolique. Plus que la concrétisation de l'accord
de coopération aéronautique signé la veille entre les deux pays, cet événement est venu
apporter une nouvelle preuve de l'influence iranienne dans le jeu politique yéménite. Si cette
influence était déjà connue de tous, force est de constater que l'Iran ne cherche même plus à se
cacher. Le lien entre Téhéran et la puissante milice chiite des houthis est aujourd'hui évident.
Il est également fort probable que l'Iran ait aidé, par des moyens financiers et des conseils, la
milice chiite à s'emparer de la capitale yéménite et paralyser toutes les institutions. Pour
autant, il est nécessaire de rester prudent sur le lien qui unit les chiites duodécimains aux
chiites zaydites. Si la doctrine des houthis s'est progressivement « iranisée » ces dernières
années, il n'empêche qu'elle s'inscrit toujours davantage dans une logique de contestation du
pouvoir interne que dans une stratégie régionale basée uniquement sur le facteur
communautaire. Du point de vue de Téhéran, le Yémen ne semble pas être un enjeu vital. Les
Iraniens ont certainement conscience que les houthis n'auront pas les moyens nécessaires, à
moins de provoquer une guerre civile, pour contrôler tout le pays. De leur côté, les Saoudiens
semblent complètement dépassés par la situation. Voir une milice apparentée à l'Iran contrôler
la capitale doit effrayer le royaume wahhabite. Mais dans le même temps, Riyad a conscience
que les houthis sont les seuls à pouvoir combattre les jihadistes d'el-Qaëda dans la péninsule
Arabique, menace directe à la sécurité du royaume. De quoi rendre encore plus complexes les
stratégies des différents acteurs.
Trop de questions en suspens
Il reste trois questions en guise de conclusion : l'Iran dispose-t-il des moyens suffisants pour
préserver son espace d'influence à moyen terme ? L'éventualité d'un accord sur le nucléaire
obligerait-elle Téhéran à faire des concessions sur d'autres enjeux ? Enfin, le clivage entre la
ligne des réformateurs et celle des conservateurs, dans la perspective de la succession de
Khamenei, remettra-t-il en question la doctrine du régime ?
THEME 6 - 3 : Inquiétude israélienne en mer Rouge Source, journal ou site Internet : TTU Online
Date : 13 mars 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le ministère israélien de la Défense a donné comme instructions aux compagnies maritimes
israéliennes de considérer désormais les côtes du Yémen comme une zone «hostile» et de
prendre des mesures de précaution. Pour l’Etat hébreu, le détroit de Bab el-Mandeb, séparant
Djibouti et le Yémen, est vital. Les responsables militaires redoutent que les Iraniens et leurs
alliés, qui ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en janvier, en profitent pour tirer des
missiles à partir de la côte yéménite vers les navires israéliens en route vers le port d’Eilat, au
sud du pays. Pour faire face à ce danger, les compagnies maritimes ont été appelées à prendre
les voies les plus éloignées possibles des côtes yéménites. Cette mesure de sécurité est
également utilisée au passage des bateaux près du Soudan et de la Somalie, mais la mer
Rouge à ces endroits est beaucoup plus large que dans le détroit de Bab el-Mandeb (où la
distance entre les deux rives n’est que de 30 km), ce qui réduit la possibilité d’attaques. «Nous
considérons désormais le Yémen comme un pays passé en partie sous le contrôle des
Gardiens de la Révolution iraniens, qui utilisent le port yéménite de Al-Mukha et l’aéroport
de Sanaa pour transférer des armes, afin d’équiper leurs partisans locaux», souligne un
responsable israélien, qui requiert l’anonymat. «L’installation de bases de missiles sol-mer par
les Iraniens n’est plus qu’une question de temps. Il faut s’attendre, dans un proche avenir, à ce
qu’ils menacent d’interrompre notre trafic maritime à Bab el-Mandeb à la moindre crise
politique ou diplomatique», prévoit-il. Autre motif d’inquiétude : la prise du pouvoir par les
Houthis pourrait avoir pour conséquence immédiate d’encourager le trafic d’armes de la
bande de Gaza contrôlée par le Hamas, via la péninsule égyptienne du Sinaï. Pendant des
années, les armes iraniennes destinées à cette enclave, soumise à un blocus israélien, ont
transité par le Soudan. Mais les autorités soudanaises, à la suite de plusieurs attaques de
drones attribuées à Israël contre des convois d’armes, ont refusé que les Iraniens ouvrent une
base permanente sur leur territoire, de craintes d’autres représailles israéliennes. «Au Yémen,
les Iraniens n’ont désormais plus ce genre de restrictions», déplore le responsable.
THEME 6 - 4 : SwissLeaks : le parquet financier requiert le renvoi en correctionnelle d’HSBC Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 13 mars 2015
Auteur : Gérard Dovet et Fabrice Lhomme
Adressé par Elie Billaudaz
Le siège de HSBC Private Bank à Genève en 2008. © Denis Balibouse / Reuters / REUTERS
Il devrait donc y avoir un procès HSBC en France. Le parquet national financier a pris, mardi
10 mars, des réquisitions renvoyant la banque HSBC Private Bank devant le tribunal
correctionnel de Paris pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » et« démarchage
illicite ». La filiale suisse du groupe bancaire britannique avait été mise en examen par les
juges Guillaume Daïeff et Charlotte Bilger, le 18 novembre 2014. Tentée, dans un premier
temps, par le plaider-coupable à la française, qui lui aurait évité les affres d’un procès public,
la banque a fait machine arrière, effrayée par le montant de l’amende record qu’elle aurait été
amenée à débourser, dans le cadre d’une condamnation négociée : pas moins de 1,4 milliard
d’euros, montant avancé par les autorités françaises. Les avocats de la banque vont pouvoir
désormais contester ces réquisitions, les juges d’instruction ayant, in fine, le dernier mot. Mais
ils devraient suivre les réquisitions du parquet. En cinq années d’investigations, les enquêteurs
ont peaufiné leur affaire. Comme l’a montrée l’opération SwissLeaks, initiée et révélée par Le
Monde, c’est désormais une coalition internationale qui cerne donc HSBC Private Bank et ses
106 682 clients et 20 129 sociétés offshore (sur la période novembre 2006-mars 2007). Selon
les enquêteurs, pas moins de 180,6 milliards d’euros dormaient dans les coffres de la banque,
en ces années-là. Ce sont les données volées par l’informaticien Hervé Falciani qui ont permis
de lever le voile sur les pratiques de la banque. Il apparaît que tout a été mis en place, à
Genève, Lugano et Zurich, durant ces années 2006-2007, pour accueillir les fraudeurs du
monde entier. Dont 8 936 Français, couvés par au moins 24 gestionnaires de comptes. Ces
derniers rendaient visite à leurs clients, rencontrés dans des lieux aussi luxueux que discrets.
Le seul montant des avoirs de clients français, cachés derrière des sociétés offshore fournies
par HSBC Private Bank, s’élève à 5,1 milliards d’euros. C’est une véritable industrie illicite
qui a été mise au jour comme le révélait, le 31 octobre 2014, dans un rapport, la commissaire
Christine Dufau. Ce document, qui synthétise cinq années d’investigations, dénonce
notamment le contournement par HSBC Private Bank de la directive ESD, une taxe
européenne applicable en Suisse à partir du 1er juillet 2005. Pour éviter ses effets désastreux à
ses clients, le directoire de la banque va leur conseiller de créer des structures opaques, en
l’occurrence des sociétés offshore basées au Panama ou aux Iles vierges britanniques. Un
courrier, saisi en perquisition, atteste de cette volonté. Signé en février 2005 par Colin Wyss,
alors membre du comité exécutif, et Denis Soussi, membre de la direction, il évoque « de
nombreux instruments et structures » mis à disposition des titulaires de comptes. En réalité,
des sociétés écrans. « La HSBC PB va très activement démarcher [ses clients] afin de leur
proposer de transformer leurs comptes personnels en comptes de société, au moyen d’une
société offshore interposée pour contourner cette taxation », relève Mme Dufau. Les
gestionnaires sont mis à contribution, comme l’attestent les rapports de visite qu’ils dressent à
chaque contact avec leurs clients. A en croire le rapport 7 421, rédigé le 20 mai 2005, le
gestionnaire, après un bon déjeuner parisien, a consigné la« création de deux sociétés offshore
pour remplacer les comptes privés Crillon et Vedra ». Ou encore : « Avons complété une
ouverture de compte société domicilié à Dubaï. Le client est très prudent actuellement car il
subit la pression du fisc belge qui enquête sur ses activités dans le domaine du diamant
fraude fiscale ». C’est HSBC Private Bank qui se charge de tout : moyennant rétribution
supplémentaire, la banque fournit « une sorte de paquet », note la commissaire Dufau. Qui
enterre définitivement les doutes émis par les autorités suisses sur l’authenticité des fichiers
établis par les services français, de 2009 à 2010, grâce à l’ex-informaticien Hervé
Falciani. « La quasi-totalité des informations sur les clients ont à ce jour été validées par les
enquêtes judiciaires », assure l’enquêtrice. HSBC Private Bank et ses avocats contestent
toujours la validité des méthodes d’extraction des données utilisées par les enquêteurs
français. Ils pourraient avoir tout le temps d’un procès correctionnel pour exposer leurs
doutes.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Attentats de l’hyper Cacher : deux proches d’Amedy Coulibaly mis en examen Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 13 mars 2015
Auteur : Antoine Sillières
Adressé par André Dulou
Interpellés lundi et déférés dans la semaine, Amar R. (33 ans) et Saïd M. ont finalement été
mis en examen vendredi Crédits photo : BERTRAND GUAY AFP
Interpellés en début de semaine, les deux hommes sont accusés d'avoir aidé Amedy Coulibaly
à organiser l'attentat. Les éléments à charge sont accablants. Deux des quatre personnes
interpellées lundi dans l'enquête sur l'attentat de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes ont
finalement été mises en examen au terme d'une garde à vue de 96 heures. Le parquet de Paris
poursuit son enquête sur la nature de leurs relations avec le responsable de l'attaque du 9
janvier. Amar R. (33 ans), compagnon de la gendarme interpellée, et Saïd M. (25 ans) sont
suspectés d'avoir apporté leur contribution logistique à Coulibaly.
600 SMS échangés
Amar R. serait au cœur du réseau ayant contribué à la planification de l'attaque. L'enquête fait
état de 600 SMS échangés avec Amedy Coulibaly et d'une dizaine de rencontres physiques,
dont une à la veille des attentats contre Charlie Hebdo. Si des zones d'ombres persistent quant
à son rôle précis, l'implication d'Amar apparaît évidente. Et sa contribution essentielle.
Compagnon de l'adjudante de gendarmerie interpellée lundi, il aurait bénéficié d'informations
stratégiques récupérées dans les fichiers des forces en charge du renseignement opérationnel.
Son téléphone portable avait par ailleurs été localisé à proximité de l'Hyper Cacher au
moment de l'attaque. Méthodique, l'homme en avait ensuite détruit la puce.
«Compagnons d'infortune»
Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen pour trafic de stupéfiants et détention d'armes en
Espagne, Amar appartenait selon France Info au milieu du banditisme francilien. C'est
d'ailleurs à la maison d'arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, qu'il avait rencontré Amedy
Coulibaly, son «compagnon d'infortune», selon Maître Régis Méliodon. L'avocat d'Amar les
présente comme «de simples amis». L'homme se déclare par ailleurs «surpris de la
radicalisation» de Coulibaly, qu'il dit ne pas comprendre. De ces relations au sein du
banditisme naissent ainsi un tissu djihadiste bien organisé. Le parcours des quatre individus
originaire de la cité de la Grande-Borne à Grigny -la même que Coulibaly- et écroués fin
janvier ne dit pas autre chose. De quoi asseoir un large réseau, particulièrement bien maillé,
dont Saïd, le second suspect inculpé cet après-midi, faisait également partie. Proche d'Amar,
l'homme a apparemment fourni le taser que tenait Coulibaly. L'arme portait des traces de son
ADN. Les responsables de l'Hyper Cacher ont par ailleurs confirmé dans la journée la
réouverture du magasin dimanche. Très endommagé au cours de l'attaque, il a été entièrement
rénové. Les lieux, dont l'enseigne n'a pour l'heure pas été livrée, ont été inaugurés en milieu
de semaine. Une toute nouvelle équipe d'employés a été recrutée.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Au Japon, la communauté internationale va discuter comment gérer les risques de catastrophes Source, journal ou site Internet : UN News
Date : 13 mars 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Touneur
La communauté internationale se retrouve ce weekend à Sendai, au Japon, pour se mettre
d';accord sur un nouveau cadre permettant de gérer les risques de catastrophes et ayant pour
but de réduire la mortalité et les pertes économiques. Depuis la dernière conférence sur cette
question à Kobe, au Japon, en janvier 2005, au moins 700.000 personnes sont mortes, 1,7
milliard de personnes ont été affectées et les pertes économiques se sont élevées à 1.400
milliards de dollars à la suite de catastrophes. La première conférence de la sorte a eu lieu à
Yokohama en 1994, a rappelé le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de
catastrophes dans un communiqué de presse. La troisième Conférence mondiale des Nations
Unies sur la prévention des risques de catastrophes s';ouvrira samedi, en présence de
l';Empereur et de l';Impératrice du Japon, du Secrétaire général de l';ONU, Ban Ki-moon, et
des chefs d';Etat et de gouvernements de plus de 170 pays. A la veille de la Conférence, les
représentants des gouvernements étaient réunis vendredi pour la troisième session du Comité
préparatoire de la Conférence afin d';examiner le texte du Cadre après 2015 pour la réduction
des risques de catastrophes qui sera adopté le 18 mars, le jour de clôture de la conférence. «
Après trois années de consultation sur un Cadre après-2015 mettant à jour l';actuel Cadre
d';action de Hyogo, il y a un consensus général sur le fait que nous devons passer de la
gestion des catastrophes à la gestion des risques de catastrophe », a déclaré vendredi la chef
du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta
Wahlström. « Si le monde réussit à lutter contre les facteurs sous-jacents de risques tels que la
pauvreté, le changement climatique, le déclin des écosystèmes qui protègent, l';urbanisation
incontrôlée et l';exploitation des terres, le résultat sera une planète beaucoup plus résistante.
Le cadre aidera à réduire les niveaux actuels de risques et à éviter l';apparition de nouveaux
risques », a-t-elle ajouté.
THEME 8 - 2 : Big Data Paris : la SNCF et ses drones autonomes récompensés Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 12 mars 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
A l’occasion du salon Big Data, 5 projets ont été distingués par un jury de professionnels. Le
1er prix revient à la SNCF et à la start-up TellMePlus, que Silicon.fr vous a fait découvrir dès
mai 2014. Le congrès Big Data de Paris, qui se tenait les 10 et 11 mars au Cnit de Paris La
Défense, a distingué 5 projets innovants parmi une cinquantaine de candidats. Les 11 experts
membres du jury se sont attachés à mettre en lumière les dossiers orientés « usages » en
matière de Big Data.
Jean-Michel Cambot
Le 1er prix de ces Trophées de l’Innovation Big Data a été attribué à la start-up TellMe Plus,
spécialiste de l’analyse prédictive prescriptive, à la SNCF et au CNRS pour leur projet
conjoint destiné à rendre les drones de surveillance capables de comprendre les situations à
risque en temps réel via l’analyse des images filmées. Selon Jean-Michel Cambot, l’auteur du
logiciel Business Objects il y a quelque 25 ans et fondateur et Pdg de la start-up TellMe Plus,
les drones ont pour vocation de surveiller les voies de chemin de fer et de repérer les
éventuels obstacles ou la végétation gênante. Les flux d’images sont analysés en temps réel au
sein même du drone (par comparaison à une bibliothèque embarquée) et les points de danger
identifiés et signalés en temps réel. Le 2ème prix a été remis à l’éditeur de solutions CRM
Coheris et à SEB pour leur projet Open Food System, une solution de cuisine numérique,
mettant à disposition des cuisiniers des contenus et services numériques liés aux objets
connectés et à leurs profils. Elle se base sur le moteur de recommandation en temps réel de
Coheris, qui s’appuie sur la collecte et l’exploitation des données de profils, d’usages Web,
des outils connectés et des données de contexte, détaillent nos confrères de ITespresso.
Coup de cœur pour Dada
Le projet Opti-Climb de Safetyline, éditeur de solutions de gestion des risques dans le
transport aérien, a reçu le 3ème prix. Ce projet vise à réduire la consommation de carburant
des avions, en utilisant les données des boîtes noires pour optimiser le profil de montée de vol
et l’utilisation des avions de ligne. Le prix Grand Public a été attribué à Parkeon, spécialiste
de la mobilité urbaine. Cette start-up a développé une solution de gestion du stationnement en
construisant un modèle prédictif probabiliste pour chaque ville utilisant les données de
horodateurs, des villes, des événements ou encore de la météo. Le jury a également choisi de
remettre un prix Coup de cœur du salon. Le lauréat est le CNRS et son projet Dada, qui a pour
objectif d’exploiter en temps réel, de manière exhaustive et industrielle, l’ensemble des
données d’observations du système climatique afin de mettre en évidence le lien de causalité
entre les activités humaines et les changements climatiques.
THEME 8 - 3 : Un océan sous la glace de Ganymède Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 13 mars 2015
Auteur : avec AFP Adressé par Elie Billaudaz
Ganymède en orbite autour de Jupiter. AFP/Handout
Un océan plus vaste que tous ceux de la Terre réuni. Voilà ce qu'héberge sous son épaisse
croûte glacée Ganymède, la plus grosse lune de Jupiter et du Système solaire, selon des
observations faites au télescope spatial Hubble dévoilées jeudi 12 mars dans le Journal of
Geophysical Research. Selon les scientifiques, cet océan a une profondeur de 100 kilomètres,
dix fois plus que ceux de la Terre, et est enterré sous une croûte de 150 kilomètres formée
pour l'essentiel de glace. « Nous pensons que dans un lointain passé cet océan a même pu
communiquer avec la surface », a précisé Jim Green, le directeur de la division science
planétaire de la NASA.
« La vie au-delà de la Terre »
Dès les années 1970, les planétologues soupçonnaient déjà, sur la base de modèles d'étude de
grandes lunes, que Ganymède, découverte en 1610 par Galilée, pourrait posséder un océan, a
relevé Joachim Saur, de l'université de Cologne, en Allemagne, l'un des principaux auteurs de
cette découverte. « Nous n'avons plus de doutes », a-t-il dit, et il a précisé que les dernières
indications fournies par Hubble« constituent les meilleures preuves de l'existence d'un océan
sur Ganymède ». « Un océan profond sous la croute glacée de Ganymède ouvre encore plus
de possibilités exaltantes quant à l'existence de la vie au-delà de la Terre », a expliqué John
Grunsfeld, responsable de la recherche scientifique de la NASA, qui estime que cette
découverte marque « une étape significative ».
L'eau sous la glace
La sonde Galilée, qui a étudié Jupiter et ses nombreuses lunes pendant huit ans pour la
NASA, avait effectué six survols rapprochés de Ganymède, détectant un champ magnétique
en 2002. Cela avait été la première indication confortant l'hypothèse de l'existence d'un océan,
mais ses observations avaient été trop brèves pour le confirmer complètement.
L'intérieur de Ganymède, selon la NASA.
Ces nouvelles observations avec Hubble, faites à partir des rayonnements ultraviolets, ont
permis de détecter et d'étudier des aurores boréales dans les régions polaires de Ganymède,
comme sur la Terre, qui sont provoquées par le champ magnétique. Ganymède est aussi sous
l'influence du champ magnétique de Jupiter, dont elle est proche. Chaque fois que le champ
magnétique de Jupiter change, les aurores boréales sur Ganymède changent aussi. C'est en
observant ce mouvement des aurores boréales que les scientifiques ont pu déterminer
l'existence d'un vaste océan d'eau salée sous la croûte. Celui-ci affecte le champ magnétique
de la lune. Etant donné que l'eau salée est conductrice d'électricité, le mouvement de l'océan
influence le champ magnétique.
Représentation des aurores boréales de Ganymède
L'existence d'un océan liquide sous une couche de glace a déjà été confirmée sur Europe, une
autre lune de Jupiter, sur laquelle les possibilités d'existence d'une vie microbienne semblent
prometteuses. Hormis la Terre, Europe est l'un des endroits du Système solaire où il y a la
plus grande probabilité de trouver aujourd'hui la vie, selon Robert Pappalardo, un responsable
scientifique au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA. Europe est recouverte d'une
couche de glace relativement fine, possède un océan liquide sous la glace en contact avec des
roches en profondeur, est géologiquement active et est bombardée de radiations qui créent des
oxydants et forment en se mélangeant à l'eau une énergie idéale pour alimenter la vie, a
expliqué ce scientifique.
Les geysers d'Encelade
Une autre découverte annoncée mercredi dans la revue britannique Nature accroît encore
davantage la possibilité de la vie ailleurs dans le Système solaire : des chercheurs américains
ont en effet découvert qu'Encelade, une lune de Saturne, a une activité hydrothermale, ce qui
ouvre la possibilité que la vie puisse y exister. Les scientifiques sont arrivés à cette conclusion
en analysant des données envoyées par la sonde Cassini. Ils ont pu détecter des poussières de
roche riches en silice éjectées par des geysers de la lune qui prouvent qu'elle abrite bien une
activité hydrothermale, et donc un environnement favorable à l'éclosion de la vie.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Daech, Boko Haram : une nouvelle guerre de religion Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 12 mars 2015
Auteur : Mgr Luc Ravel Adressé par Elie Billaudaz
- A l'occasion d'une conférence de carême, Mgr Ravel, évêque aux Armées, analyse les
nombreux conflits qui embrasent la planète. Il y voit l'émergence d'un «guerre nouvelle
à flambée religieuse».
Diplômé de Polytechnique, de l'École nationale supérieure des pétroles et moteurs ainsi que
d'une maitrise de philosophie, Monseigneur Ravel est évêque du Diocèse aux Armées
Françaises depuis 2009.
Une nouvelle guerre de religion? Quel drôle de titre pour une conférence de carême!
Je ne suis ni sociologue, ni politologue, ni polémologue. Cette conférence participe
néanmoins totalement de ma mission d'évêque. Un évêque ne parle pas que de Dieu et de
l'Église mais aussi du monde. Le concile Vatican II l'explique très clairement et donne la
méthode pour comprendre le monde: «Pour mener à bien cette tâche, l'Église a le devoir, à
tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'Évangile, de
telle sorte qu'elle puisse répondre, d'une manière adaptée à chaque génération, aux questions
éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations
réciproques.» (Gaudium et Spes, 4) Observons attentivement le monde pour ne pas nous
emballer sur des tigres de papiers ou des sous-évaluations d'événements pourtant
considérables. Or, non seulement le monde est compliqué mais on redouble sa complexité par
un langage déraisonnablement incorrect. Ainsi on nous retient de parler d' «Islamisme» au
motif que nous ferions des amalgames. Le français, jugé incapable de réfléchir par lui-même,
ne serait-il plus capable que de faire des distinctions évidentes! C'est irritant pour notre
amour-propre. Mais ce qui est outrageant pour la raison, c'est que le discours, dans le même
temps, nous explique que la laïcité est menacée. L'homme que je suis s'interroge: pourquoi la
laïcité est-elle menacée si aucune religion n'est impliquée dans les attentats?
Regardons les faits, examinons-les de près en toute objectivité.
Au cours de ces cinq dernières années, dans le monde s'allument des foyers nouveaux de
guerres nouvelles. Les révolutions arabes, la persécution des chrétiens en Inde ou au Sri
Lanka, les horreurs de Boko Haram au Nigéria, la guerre sans nom de Daesh en Irak et en
Syrie et tant d'autres brasiers de violence et d'horreurs comportent tous une question religieuse
à un titre ou à un autre. La religion fait systématiquement son apparition comme cause
explicite de ces nouvelles guerres. Subitement des millions de chrétiens découvrent qu'ils ne
peuvent pas être indiens s'ils ne sont pas hindous. Des millions de coptes découvrent qu'ils ne
sont pas de vrais égyptiens parce qu'ils sont chrétiens etc. La liste est longue: le Vatican
connaît aujourd'hui 139 pays où les chrétiens subissent des persécutions! Comme l'écrit
Timothy Radcliffe dans Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde: «La
religion fait un retour spectaculaire au centre de la scène qu'aucun politicien ne peut plus se
permettre d'ignorer.» (p. 809) C'est une guerre parce que ses buts sont politiques: si les
motivations sont religieuses et si les moyens sont terroristes, les buts sont politiques. Que
nous le voulions ou pas, c'est bien une guerre car ce qui est visé n'est peut être pas
immédiatement l'occupation d'une terre mais certainement la déstabilisation ou la
réorganisation de la Cité. Il ne s'agit pas d'un terrorisme de gang aux visées financières mais
d'un terrorisme à buts politiques: certains hommes, groupes ou États veulent s'assurer que leur
religion dicte intégralement la forme de la société, la forme de vie personnelle ou sociale,
vestimentaire ou sociétale, économique et politique. C'est le caractère totalitaire d'une religion
qui investit aujourd'hui le champ de la guerre à titre de source première et de but ultime. Par
totalitaire, j'entends un mouvement, au final politique, s'imposant contre la responsabilité
humaine. Il veut l'attaquer puis la submerger par l'infantilisation, par la force ou par la
séduction. Nous prêchons, nous chrétiens, une religion «totalisante», ce n'est pas du tout la
même chose: dans le respect et dans le salut de la liberté responsable de chacun, elle investit
tout l'homme par des vertus qui ne se juxtaposent pas aux autres vertus humaines mais qui les
soulèvent et les complètent: la foi, l'espérance et la charité. Nous gagnerions à nommer cette
guerre «guerre globalisée», de ce nom qui fait froid dans le dos, «la globalisation». La
globalisation, c'est à dire la marche triomphale, accélérée par le numérique (Internet), d'une
économie à taille terrestre, d'une promotion scientifique et technologique à l'échelle mondiale,
mais surtout d'une uniformisation de la pensée par la diffusion universelle des mêmes codes
mentaux. Cette globalisation me paraît être le terrain propice pour cette guerre naissante. Il ne
s'agit pas ici de thèse altermondialiste ou écologique encore moins nationaliste. Il s'agit de
prendre conscience de cet effritement des frontières, politiques ou mentales qui autorise toutes
les circulations: des biens, des maux et des idées. Cette lutte est surtout nouvelle par
l'implication explicite de la religion qui la fait naître et qui l'achève. La religion, qu'on le
veuille ou non, est mêlée à cette violence armée parce qu'elle est nommément la motivation de
ces guerres. Là réside la vraie nouveauté de ce qui nous advient. Et la méconnaissance
volontaire de la vie religieuse par nos élites rend sa perception difficile. Et il va de soi que l'on
combat mal l'ennemi qu'on a mal identifié. On a parlé de «choc de civilisations»: avec raison,
beaucoup s'opposent à cette expression. En réalité, les civilisations ne sont pas impliquées
comme telles: la preuve en est que cette «guerre de religion» s'étend sans merci à des hommes
de même civilisation, de même race ou de même langue (arabe par exemple ou indienne). La
destruction d'œuvres d'art de civilisations disparues en Afghanistan ou en Irak montre
clairement que la lutte est avant tout idéologiquement religieuse et religieusement
idéologique. Ce n'est donc pas un choc de civilisations mais une nouvelle guerre de religion.
Ce qui a pu laisser croire à un «choc des civilisations» tient à ce qu'il y a un choc idéologique
inouï, nous l'analyserons dans la deuxième partie, un affrontement non pas entre l'Occident et
l'Islam mais entre deux idéologies, l'une islamiste, religieusement dévoyée et l'autre laïciste,
occidentalement détournée. Il se fait que la première est née en Islam et que la seconde
provient de l'Occident. La guerre de religion que nous nommons ne se revendique pas comme
visant d'autres religions en tant que telles. Il ne s'agit pas d'un affrontement de dogmes. En ce
sens, ce n'est pas une guerre des religions entre elles comme si l'une s'opposait
symétriquement à l'autre. Ici, des croyants d'autres religions ou des croyants de la même
religion sont visés non à cause de leur dogme mais à cause de leur existence même. Leur
existence de citoyen contredit la religion des agresseurs. Ces nationalismes religieux d'un
genre nouveau trient la population en fonction de leur religion, gardent ceux qui en sont
dignes et éliminent les autres: derrière la prétendue sauvegarde d'une culture, se met en œuvre
des racismes religieux. Ces racismes s'exercent aussi entre croyants: l'islamisme a fait plus de
victimes musulmanes qu'occidentales (par exemple en Afghanistan). Dans tous ces cas, il y a
une constante: la juste relation entre le politique et le religieux est attaquée. Sur ce point nous
sommes d'accord avec les discours ambiants: la laïcité est en péril dans cette guerre nouvelle à
flambée religieuse.
THEME 9 - 2 : Les caricaturistes arabes se battent pour créer leur propre espace Source, journal ou site Internet : Orient XXI
Date : 13 mars 2015
Auteur : Pedro Rojo
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Ni « Charlie », ni Kouachi
Les caricaturistes du monde arabe et du monde musulman se sont montrés solidaires avec
leurs collègues français de Charlie Hebdo. Confrontés à la censure du pouvoir dans leurs pays
respectifs, ils s’interrogent sur les limites que s’imposent les dessinateurs européens et sur
l’intérêt de caricaturer le Prophète, que ce soit en Europe ou dans des pays musulmans. La
solidarité des caricaturistes arabes avec leurs compagnons de Charlie Hebdo a été sans faille.
Il existe un large consensus pour dire qu’en aucun cas les armes ne peuvent constituer une
réponse à des dessins. Le débat s’organise, maintenant que le choc des premiers jours s’est
estompé, et on peut désormais commencer à discuter des nuances et des limites de la liberté
d’expression et du respect de l’autre. Une discussion aussi vieille que les tentatives de divers
cercles de pouvoir, qu’ils soient politiques, religieux ou sociaux, pour fixer des limites en
fonction de leurs intérêts ou pour contrôler la pensée et les canaux au travers desquels se
forme l’opinion publique.
© Habib Haddad, 2015.
S’il est vrai que la caricature est un élément vital de la critique et qu’elle vise à se moquer de
ce qui se passe dans notre environnement, dans le monde arabe son impact est plus grand
puisqu’elle sert de courroie de transmission à d’innombrables idées à destination d’un public
qui ne lirait jamais un article d’opinion ni ne prêterait attention à une réunion politique. La
capacité à simplifier un fait tout en lui ajoutant un message critique teinté d’ironie transforme
les caricatures politiques en une arme très redoutée par les institutions en place. De plus,
l’utilisation de différents dialectes rapproche les caricatures de leur public. Il faut se souvenir
que dans le monde arabe, la presse et les programmes d’information de la télévision
n’utilisent que l’arabe classique ou la langue du colonisateur. Sur ce point, le marocain Khalid
Gueddar, ancien collaborateur de Charlie Hebdo, est catégorique : « Mes caricatures en
français (Courrier international et, auparavant, Charlie Hebdo) ont moins d’impact que celles
que je fais dans la presse arabe. Les unes sont regardées par une élite tandis que les autres
sont généralement vues par le peuple ».
Antisionisme, antisémitisme et liberté d’expression
En réalité, la discussion sur le fait de savoir où commence le respect et où se termine la liberté
d’expression est également présente sur le Vieux Continent. Même le pape a pris position sur
la question. Au groupe des défenseurs jusqu’au-boutistes de la liberté d’expression —
représentés par le déjà célèbre « Je suis Charlie » —, et à ceux qui, à l’opposé, ne se
retrouvent pas dans ce que le magazine a publié et s’identifient autour d’un « Je ne suis pas
Charlie », il faut ajouter, dans le monde arabe et musulman, le groupe de ceux qui sont
opposés à ce qui a été publié et convaincus qu’il faut réagir pour défendre l’image de l’islam,
certains d’entre eux s’étant exprimés par le hashtag
« #NiCharlieniKouachinemereprésentent ». Dans cette veine, les initiatives ont été soit
personnelles — principalement au travers des réseaux sociaux —, soit l’objet de projets plus
organisés, comme celui du quotidien algérien Echorouk, le 14 février, dans lequel douze
dessinateurs ont rejeté la Une du dernier numéro de Charlie Hebdo qui reproduisait une fois
encore le Prophète. Le régime iranien a été encore plus loin en reprenant le concours
international sur la Shoah dont la première édition avait eu lieu en 2005 à l’occasion de la
première édition des caricatures sur le prophète Mohammed. Au-delà de la provocation que
représente ce concours, il existe un large consensus dans le monde arabe pour dénoncer le
« deux poids, deux mesures » qui consiste à dire quels sont les sujets qui entrent dans le
domaine de la liberté et ceux qui n’y ont pas accès : « En Occident on n’a aucune difficulté à
publier sur le Prophète mais on ne trouve rien sur les juifs ou sur la Shoah parce que ce
serait de l’antisémitisme », dénonce le Palestinien Mohamed Sabaaneh, objet lui-même de
triples représailles, de la part des autorités israéliennes et des deux pouvoirs du Hamas et du
Fatah.
© Mohamed Sabbaneh, 2015.
De son côté, le caricaturiste du quotidien jordanien Al Ghad, Nasser Al-Yaafari demande aux
Européens qui exigent que les Arabes caricaturent les prophètes et les religions comme preuve
de leur engagement en faveur de la liberté de la presse, qu’ils « comprennent, eux, les limites
et les conditions qui prévalent au Proche-Orient. Il existe des traditions profondément
ancrées, et la religion est très présente dans notre société. Pour nous dessinateurs qui
recherchons toujours la liberté, c’est une situation très compliquée ».
© Nasser Al-Yaafari, 2015.
De l’alternative entre « on peut tout dessiner » et « on ne peut traiter de questions qui sont
socialement inacceptables » naît un débat qui généralement penche du côté de la
responsabilité sociale. Pour le Yéménite Kamal Sharaf, « le caricaturiste présente une idée
avec un message critique compréhensible par toute la société ; il tente de résumer ce qui
constitue son environnement en le présentant sous une forme simple et ironique, proche des
cœurs des destinataires de ses dessins et qui se connecte à leur imaginaire. » Traiter de
thèmes auxquels ses lecteurs ne pourraient pas s’identifier n’aurait aucun sens. La
responsabilité dont parlent de nombreux dessinateurs arabes commence dès la lecture
constructive de leurs œuvres, comme l’indique depuis son exil à Genève le Syrien d’origine
palestinienne, Hani Abbas, Prix 2014 de Cartoons for Peace, en compagnie de l’Égyptienne
Doaa Al-Adel : Tu n’es pas là pour choquer la société, tu veux la faire changer, la surprendre
mais pas créer une cassure. Tout sujet qui n’aurait pas un effet positif, qui n’apporterait rien à
la société, ne mérite pas d’être dessiné. Il y en a tant d’autres qui le méritent : la faim, les
bombardements de Gaza, la tyrannie… Pourquoi revenir à un sujet vieux de 2000 ans ?
L’intérêt de caricaturer le Prophète
C’est cette frontière entre surprise et rupture qui crée des problèmes de plus en plus nombreux
pour une génération de caricaturistes qui, après les révolutions arabes, se sont libérés des liens
que les régimes dictatoriaux antérieurs leur avaient imposés et qui bridaient leur créativité.
Même si l’état des libertés a empiré ces dernières années à cause des contre-révolutions
arabes, il semble bien qu’il ne sera pas possible de revenir en arrière pour ce qui concerne la
critique politique des caricatures. Si les médias traditionnels comme les périodiques égyptiens
(au Maroc, malgré la colonisation française la caricature est absente de la plus grande partie
de la presse quotidienne) se ferment à la créativité des jeunes, ceux-ci iront se réfugier dans
les réseaux sociaux et Internet. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au Maroc il y a 5 millions
d’utilisateurs de Facebook contre 300 000 lecteurs de la presse papier. Le pouvoir traditionnel
cherche à contrôler et à réprimer la liberté d’expression qui s’exprime dans ces médias mais
c’est autrement plus difficile que de museler une poignée de périodiques.
Mais le courage de continuer à publier contre des régimes brutaux a un prix très élevé qui, à
l’occasion, peut aller jusqu’à la vie même, comme cela a été le cas du Libyen Qais Al-Hilali,
mort en 2011 après avoir publié des caricatures caustiques de Mouammar Kadhafi, certaines
d’entre elles reprises sur les murs des villes libyennes. Ou du Syrien Akram Raslan dont on
n’a aucune nouvelle depuis que le régime de Damas l’a jeté en prison il y a deux ans. Ou
encore de Ali Ferzat, (prix Sakharov 2013), un autre Syrien sauvagement battu. En dépit des
régressions des révolutions arabes il existe un groupe de caricaturistes déjà bien installés dans
le monde arabe qui a décidé de continuer à lutter pour étendre leur espace de liberté, ainsi que
l’exprime Hani Abbas : « Quand nous pourrons dessiner ce que nous voudrons sans craindre
pour notre vie, alors on pourra parler de liberté ».
Benyamin Nétanyahou est Charlie © Nasser Al-Yaafari, 2015.
La priorité actuelle n’est pas de critiquer la religion comme croyance, mais bien l’usage
partisan qu’en font divers groupes politiques islamistes qui cherchent à se protéger de la
critique politique au nom de l’islam. Ainsi Doaa Al-Adel s’est-elle moquée des propos de
certains hommes de religion qui assuraient que celui qui voterait « oui » lors du référendum
constitutionnel égyptien irait au paradis et celui qui voterait « non » en enfer. Le crime de
Doaa Al-Adel : dresser un parallélisme entre Adam et Ève au paradis, sous le pommier,
s’interrogeant sur la manière de voter. Face à ce piège, les jeunes caricaturistes arabes ont pris
des positions claires. Mohamed Sabaaneh l’exprime ainsi : Il ne faut pas se laisser intimider, il
faut continuer à critiquer. En réalité cette critique fait partie du combat contre l’extrémisme ;
en normalisant la critique et la satire contre des dirigeants politiques d’obédience religieuse,
on les ramène au niveau des mortels, on les humanise.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Google : pour le Parlement européen, l’UE n’a obtenu aucun résultat Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 12 mars 2015
Auteur : Ariane Beky
Adressé par Elie Billaudaz
Pour les eurodéputés, la Commission européenne n’a obtenu aucun résultat tangible face à
Google, après quatre années d’enquête antitrust dans la recherche et la publicité en ligne.
D’après le rapport annuel du Parlement européen sur la politique de concurrence de l’Union
européenne, la Commission européenne n’a obtenu aucun résultat concret face à Google,
après un accord censé mettre un terme à l’enquête antitrust ouverte en novembre 2010 et des
propositions d’engagement qui n’ont pas convaincu. Accusée d’abus de position dominante
dans la recherche et la publicité en ligne par ses rivaux, la firme américaine semble bénéficier
des divisions européennes.
4 ans d’enquête, 3 propositions, 0 résultat ?
« Après quatre ans d’enquête et trois ensembles de propositions d’engagements, la
Commission n’a pas obtenu de résultats tangibles en ce qui concerne les principales
préoccupations relevant du domaine de la concurrence dans [cette affaire], à savoir le
traitement préférentiel accordé par Google à ses propres services dans l’affichage des
résultats de requêtes de recherche », déplore le Parlement européen dans le document voté le
10 mars. Et le Parlement ne se prive pas de tacler sèchement la Commission de Bruxelles,
écrivant que cette dernière doit « régler rapidement le dossier » pour « rester crédible ». Il lui
faut « agir de façon résolue pour résoudre tous les problèmes recensés, en s’appuyant sur le
principe de non-discrimination contre les infractions au droit de la concurrence dans les
marchés numériques dynamiques » et trouver une solution à long terme, « équitable et ouverte
».
THEME 10 - 2 : Mobilité : Manuel Valls veut couvrir les zones blanches Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 13 mars 2015
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
En campagne dans l’Ain pour présenter des mesures en faveurdes territoires ruraux, le
Premier ministre considère la couverture mobile des zones blanches comme une priorité. A
une semaine du premier tour des élections départementales, Manuel Valls est parti en
campagne. Accompagné de onze membres du gouvernement, dont Axelle Lemaire, le Premier
ministre se rend aujourd’hui vendredi 13 mars à Laon, dans l’Aisne, pour annoncer un certain
nombre de mesures en faveur des territoires ruraux décidées en décembre 2014 dans le cadre
d’un Comité interministériel. Entre la lutte contre la désertification médicale, et des moyens
d’accompagnement de l’Ecole, le désenclavement des territoires et l’accès aux services
publics, la couverture mobile des régions figure en bonne place. Matignon constate en effet
que les services de téléphonie mobile fonctionnent mal ou pas dans « un certain nombre de
communes ». Des communes généralement à faible densité de population, appelées « zones
blanches » dans le jargon des télécoms, que les opérateurs mobiles tendent à déserter faute de
rentabilité suffisante face aux investissements nécessaires pour déployer et entretenir un
réseau mobile digne de ce nom.
650 communes sur 2400
Un défaut de couverture confirmé par l’Arcep. En mai 2014, l’Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes constatait que seuls 650 sites mobiles avaient été
déployés fin 2013 par les opérateurs alors que Bouygues Telecom, Orange et SFR, s’étaient
engagés, en 2010, à déployer un réseau 3G commun dans environ 2400 communes rurales
avant fin 2013 sur les 3600 déjà couvertes dans le cadre du programme « zones blanches
2G ». De son côté, Free, qui a obtenu sa licence mobile en 2011, vient s’ajouter au programme
en s’engageant à financer à hauteur de 38 millions d’euros la construction d’un réseau 3G
dans les zones peu denses sur 825 sites. En septembre 2014, l’Arcep annonçait l’ouverture de
procédures de sanctions à l’encontre des opérateurs pris en défaut de respecter leurs
obligations. Pour l’heure sans suite à ce jour. C’est probablement par le biais de pouvoir de
sanction (retrouvé en mars 2014) du gendarme des télécoms que Manuel Valls
entend « contraindre, chaque fois que c’est nécessaire » les opérateurs à assurer le service
mobile sur les territoires désertés numériquement. « Toutes les zones blanches doivent avoir
disparu dans dix-huit mois, déclare le Premier ministre au Courrier Picard. Mais je souhaite
qu’on aille au-delà de ce qui était prévu en inscrivant dans la loi l’obligation pour tous les
opérateurs de donner accès dans ce même délai, pas seulement à la 2G, mais aussi à la 3G.
[…] Il faut que tous les opérateurs s’engagent à mettre à disposition des solutions, pour un
coût modique. » Autrement dit, qu’ils répondent à leurs obligations de couverture.
Investissements non prioritaires pour les opérateurs
Sauf que les opérateurs déclarent tirer la langue suite à la baisse des revenus du secteur
provoquée par l’arrivée très concurrentielle de Free en 2012. Dans un courrier adressé à
l’Arcep, Bouygues Telecom indiquait, à l’été 2013, que « particulièrement affecté par le
bouleversement du secteur, [l’opérateur] n’est aujourd’hui, plus en mesure de supporter un
financement du déploiement du réseau partagé 3G à parts égales avec Orange et SFR, alors
même qu'[il] réalise moins de 15% de part de marché sur les zones blanches 3G ». En
conséquence, Bouygues souhaitait modifier les conditions financières de l’accord, ce qui
poussait Orange et SFR à revoir le calendrier de leurs déploiements. En mai 2014, l’Arcep
déclarait n’avoir pas obtenu « des informations concrètes et précises quant à la modification
de l’accord et à la réalisation des déploiements par les quatre opérateurs ».
Entre la baisse des résultats de Bouygues Telecom et d’Orange en 2014, le surendettement du
groupe Numericable-SFR et la vente des licences mobiles pour la bande des 700 MHz, qui se
profile pour la fin de l’année, la couverture des zones blanches en 3G ne constitue
certainement pas la priorité des opérateurs qui courent aujourd’hui derrière le très haut débit
fibre et 4G.
THEME 10 - 3 : Emails : les républicains accusent Hillary Clinton de destruction de preuve Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 12 mars 2015
Auteur : Guillaume Serries
Adressé par Elie Billaudaz
En 2007, un seul obstacle avait empêché Hillary Clinton de devenir présidente des EtatsUnis.
Il se nommait Barack Obama. En 2015, ils sont 62.320. Ce sont les mails quelle a échangé
pendant quatre ans en tant que Secrétaire d’Etat, depuis son serveur privé. Suite aux
révélations de ces dernières semaines, la course aux primaires démocrates d’Hillary Clinton
pourrait à nouveau se terminer dans le fossé. Preuve de l'emballement autour de cette affaire,
le magasine Time cette semaine titre sur cette affaire. « Je pensais qu’il serait plus simple
d’avoir sur moi un seul appareil plutôt que deux pour le travail et pour mes e-mails personnels
», a-t-elle assuré publiquement mardi, dans une tentative de désamorcer une affaire qui
pourrait lui coûter gros. Car les républicains l’accusent désormais d’avoir supprimé des
messages embarrassants avant de faire parvenir à l’administration les 55.000 pages de
documents mails stockés sur son serveur, en violation de la règlementation sur la conservation
des données de l’administration. Ces messages, 31.830 emails envoyés et reçus sur un total de
62.320, concernent sa vie privée, affirme Clinton.
Soupçons républicains
Et cette nouvelle entorse au règlement permet aux républicains d’enfoncer un sérieux coin
dans la défense de Clinton. Et si elle avait profité de la manœuvre pour détruire des messages
liés à son travail pouvant l’embarrasser ? Les messages ayant attrait à la fondation de la
famille Clinton intéressent particulièrement les républicains. Cette fondation est actuellement
l’objet d’une controverse, et ce en raison de l’augmentation significative des dons récoltés
provenant de sociétés et de gouvernements étrangers. Et si Clinton, secrétaire d’Etat, avait
utilisé sa position pour conforter le financement de sa future campagne auprès
d’interlocuteurs étrangers ? Le fait de ne pas disposer des mails couvrant cette période
empêche de lever le doute, et fournit une munition de choix aux détracteurs d’Hillary Clinton.
Bill Clinton a lui l'esprit tranquille
L’ancienne secrétaire d’Etat utilisait son propre serveur avec le nom de domaine
« clintonemail.com », hébergé physiquement dans sa résidence privée. Un dispositif protégé
par le Secret Service, qui veille à la sécurité de l’ex première dame. Mais il est désormais
concrètement impossible de savoir si ce service mail a été protégé de manière efficace
pendant la durée de la mission de Clinton à la tête de la diplomatie américaine. Suite à la
conférence de presse, le président de la commission Benghazi, Trey Gowdy, a annoncé qu'il
convoquerait deux fois Hillary Clinton à la Chambre. C’est cette commission qui enquêtant
sur l’attentat contre l’ambassade des Etats-Unis en Libye en 2013, avait levé le lièvre des
mails Clinton. Ces soucis de correspondance électronique ne touchent en aucun cas l’époux et
ex président Bill Clinton. D'après le Wall Street Journal, il "n'utilise pas les mails", et préfère
Twitter. Pour être précis, il aurait envoyé deux mails depuis 1998.
THEME 10 - 4 : L’antivirus Panda se signale comme un malware Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 12 mars 2015
Auteur : Louis Adam
Adressé par Elie Billaudaz
« S’il vous plaît, ne rebootez pas vos ordinateurs ». Ce message posté hier via le compte
Twitter de l’éditeur du logiciel antivirus Panda avait de quoi surprendre tant le reboot est
généralement perçu aujourd’hui comme l’action magique résolvant la plupart des problèmes
rencontrés par les utilisateurs. Et pourtant, Panda Security avait raison d’avertir ses
utilisateurs : suite à une mise à jour malencontreuse de sa base de signatures, l’antivirus
s’exposait à des risques de faux positifs et était susceptible de placer plusieurs fichiers
critiques en quarantaine. Ce type de problème n’est pas étranger au monde des antivirus et
prend parfois des proportions particulièrement problématiques lorsque les antivirus
s’attaquent par erreur à des fichiers critiques de Windows. Ici, les utilisateurs affectés
s’exposaient selon Panda à toute une gamme de problèmes, allant du défaut de connexion
internet jusqu’à l’impossibilité de booter Windows normalement. Ce problème s’est déclaré
dans la journée de mercredi et rapidement, Panda a proposé un correctif à destination de ses
utilisateurs, leur permettant de détecter l’erreur, celui-ci, ainsi que les directives à suivre, est
disponible à cette adresse. Ironie du sort, selon The Register, les faux positifs détectés par
Panda étaient ici des fichiers nécessaires au fonctionnement du logiciel antivirus. Cette erreur
de mise à jour a été rapidement corrigée par l’éditeur et affectait la version gratuite de
l’antivirus, les produits labellisés sous l’édition 2015 et le service Panda Office Cloud
protection.
THEME 10 - 5 : Statut d’opérateur : Skype pourra être écouté par la justice Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 13 mars 2015
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par Elie Billaudaz
Cela fait déjà plusieurs années que Skype est dans le collimateur des autorités françaises. En
2007, l'Arcep avait saisi le procureur de la République pour dénoncer une importante
infraction concernant le statut de Skype. Ce dernier se qualifie depuis toujours d'éditeur de
logiciel alors que le régulateur estime que le groupe est bel et bien un opérateur de
télécommunications exerçant en France, soumis à des règles bien précises. Ces règles
incluent notamment l'obligation pour Skype de permettre les interceptions des appels suite à
une décision judiciaire, d'acheminer des appels d'urgence, de participer au financement du
service universel et d'autoriser la portabilité du numéro. Or, Skype ne s'est jamais déclaré en
tant que tel auprès du régulateur (lui permettant donc de générer d'importantes économies).
Un manquement puni au maximum d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 75.000
euros.
"Ce service consiste à fournir un service téléphonique au public"
Pour autant, cette saisine s'était heurtée à la délocalisation des bureaux français de Skype au
Luxembourg. L'éditeur pouvait ainsi échapper à d'éventuelles poursuites. En 2013, l'Arcep
repasse à l'attaque : "le président de l’Arcep vient d’informer, conformément à l’article L. 36-
10 du CPCE, le Procureur de la République de Paris de ces faits, qui sont susceptibles de
recevoir une qualification pénale". Et d'expliquer : "si tous les services fournis par la société
Skype ne constituent pas des services de communications électroniques, tel paraît en revanche
être le cas du service permettant aux internautes situés en France d’appeler, depuis leur
ordinateur ou leur smartphone, des numéros fixes et mobiles, situés en France ou ailleurs dans
le monde. En effet, ce service consiste à fournir un service téléphonique au public". En 2014,
une enquête préliminaire aurait été ouverte, sans que cela soit confirmé. Mais aujourd'hui,
c'est un outil législatif qui pourrait faire plier Skype. En effet, les Echos révèlent que la loi
Macron contient un amendement qui permet désormais à l'Arcep de déclarer d'office une
entreprise comme opérateur si telle est son activité. "Il faut appliquer à des acteurs comme
Skype les mêmes règles que pour les opérateurs,y compris sur des enjeux aussi divers que les
appels d'urgence ou la sécurité", confirme le ministère de l'Economie. Conséquence de ce
statut d'opérateur, la justice pourra donc ordonner des mises sous écoute dans le cadre
d'instructions judiciaires ou d'enquêtes. Un sacré épine dans le pied de la filiale de Microsoft
qui a toujours refusé ce fameux statut d'opérateur pour échapper à cette obligation qui
pénalisera fatalement son image auprès de ses utilisateurs.
11/ JOUR Par JOUR ... le 13 mars 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 13 mars 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
1516 13 mars
Début du règne de Louis II Jagellon
Fils de Vladislas II et d'Anne de Foix, Louis Jagellon devient à la mort de son
père, le 13 mars 1516, l'héritier au trône de la couronne de Hongrie et de
Bohême. Agé de seulement dix ans à l'époque, il est adopté par Maximilien 1er
du Saint-Empire et éduqué par son tuteur Georges de Hohenzollern. Son règne est
marqué par l'augmentation des hostilités avec les Turcs, qui aboutit à la bataille
de Mohács, où Louis II Jagellon est vaincu par Soliman le Magnifique et meurt
au combat.
1569 13 mars
Les protestants vaincus à Jarnac
La troisième guerre de Religion vient d’éclater suite à la décision du roi, Charles
IX, toujours sous l’influence de Catherine de Médicis, d’ordonner l’arrestation du
prince de Condé. Contraints de reprendre les armes, les protestants doivent
affronter une nouvelle fois les catholiques. La bataille de Jarnac se clôt
finalement sur la défaite des huguenots et sur la mort de Condé.
1593 13 mars
Naissance de Georges de La Tour
Le peintre français Georges de La Tour naît à Vic-sur-Seille. Il fut redécouvert au
tout début du XXe siècle ; ses origines restent mystérieuses. Probablement
influencé par le mouvement caravagiste et le luministe Le Clerc, il devint peintre
officiel de Lunéville, où il s'éteint le 30 janvier 1652. Ayant admiré son Saint-
Sébastien, Louis XIII le fit peintre ordinaire du roi. L'art de Georges de La Tour
se caractérise par une maîtrise des techniques de l'éclairage nocturne, lesquelles
magnifient des thèmes d'inspiration religieuse, où transparaissent ainsi des
visages recueillis et sereins simplement illuminés d'une bougie (La Madeleine à
la veilleuse, L'Adoration des bergers, Le Nouveau-Né), tandis que ses œuvres
profanes demeurent « diurnes » (Le Tricheur à l'as de carreau).
1720 13 mars
Naissance de Charles Bonnet.
Charles Bonnet voit le jour le 13 mars 1720 à Genève. Il devient philosophe et
biologiste et se passionne pour la reproduction des pucerons, notamment pour
leur phénomène de parthénogénèse. Il est fait membre de la Royal Society le 17
novembre 1743 et publie un "Traité d'insectologie" deux ans plus tard qui lui
permet d'être admis à l'Académie des sciences de Paris comme correspondant. Il
publie également un "Traité sur l'usage des feuilles" en 1754. Atteint de cécité, il
se tourne vers la biologie théorique et écrit des essais et devient célèbre pour son
½uvre ambitieuse intitulée la "Palingénésie philosophique". Il décède le 20 mai
1793 des suites d'une longue maladie.
1781 13 mars
Découverte d'Uranus par William Herschel
L'astronome anglais William Herschel détecte la septième planète du système
solaire, Uranus. Il croit d'abord avoir découvert une comète mais comprend
rapidement que l'astre est une planète qui parcourt une orbite presque circulaire
au-delà de Saturne. Uranus est la première planète découverte à l'aide d'un
télescope.
1846 13 mars
Incident de Ballinglass.
Les agriculteurs irlandais sont victimes des mauvaises récoltes au milieu des
années 1840 et ne peuvent payer leur loyer. Ils sont expulsés des terres par les
propriétaires. Les habitants de Ballinglass sont également expulsés, non pas parce
qu'ils ne peuvent pas payer mais parce que la propriétaire souhaite mettre en
place une ferme de pâturage sur le terrain où se trouve le village. Les autorités les
expulsent alors que l'Irlande traverse une famine depuis 1845.
1848 13 mars
Révolution à Vienne
Les étudiants viennois et les bourgeois libéraux se rassemblent devant
l'Assemblée. Ils réclament la démission du chancelier Metternich et l'instauration
d'une constitution libérale. La troupe tire sur les manifestants. Toute la capitale se
révolte. Metternich s'enfuit vers l'Angleterre. L'empereur François-Joseph fera
publier une nouvelle constitution le 25 avril. Mais elle ne répondra pas aux
attentes du peuple viennois qui continuera à se soulever jusqu'à la fin du mois
octobre.
1884 13 mars
Début du siège de Khartoum
Le siège de Khartoum, au Soudan, débute le 13 mars 1884. Le conflit débute par
les troubles lancés dans tout le pays contre les Britanniques, par un chef religieux.
Le gouvernement ordonne alors au général Gordon d'évacuer le Soudan. Arrivée
à Khartoum, il se retrouve encerclé dans la ville par les insurgés. Le siège ne
prendra fin que le 26 janvier 1885, avec la défaite des Britanniques.
1888 13 mars
Naissance de Paul Morand
Paul Morand est un écrivain français, né le 13 mars 1888, à Paris. Sa carrière
littéraire débute en 1921 avec la parution de poèmes. Il diversifie ses écrits, des
nouvelles aux récits de voyages. Proche du régime de Vichy, pour lequel il
devient ambassadeur en Roumanie, il est contraint à l'exil en Suisse, à la
Libération. Figure du mouvement littéraire des Hussards, opposé à
l'existentialisme de Sartre et anti-gaullien de droite, il est élu à l'Académie
française en 1968.
1905 13 mars
Renforcement du blocus de l'Allemagne
La France renforce sa politique de guerre économique et de blocus de
l’Allemagne en publiant un décret affirmant que toute marchandise en
provenance ou en direction de l’Allemagne sera interceptée. Ce traité est en fait
une réponse à la décision de l’Allemagne le 4 février de déclarer zone de guerre
la Manche et les eaux entourant la France et le Royaume-Uni. La réponse
française est en fait concertée avec les britanniques qui avaient donnés des ordres
similaires dès le 9 février.
1920 13 mars
Le putsch de Kapp
A la suite de la dissolution de la « brigade Ehrhardt » par le gouvernement du
Reich, le capitaine Ehrhardt organise le putsch de Kapp en soutien à Wolfgang
Kapp qu'il veut voir à la tête du gouvernement. Le 13 mars 1920, 6000 hommes
envahissent Berlin afin de faire tomber le gouvernement en place. Kapp forme
alors un gouvernement provisoire mais une grève générale est organisée par le
Parti communiste et le Parti socialiste et le 17 mars Kapp est contraint de fuir,
marquant ainsi l'échec du putsch.
1921 13 mars
Fondation du Parti populaire révolutionnaire mongol
Le Parti populaire mongol a été créé le 13 mars 1921 et restera le seul parti du
pays jusqu'en 1990. Il est fondé par Damdin Sükhbaatar, aussi appelé le " Lénine
mongol " en raison de son appartenance à la doctrine communiste. Il obtient le
soutien de l'URSS pour chasser les Chinois du pays et institue un gouvernement
provisoire. La Mongolie devient membre de « l'Union des républiques socialistes
soviétiques ». En 1924 le pays devient la République populaire mongole ; sa
capitale est renommée Oulan-Bator (héros rouge) en l'honneur de Sükhbaatar.
1938 13 mars
Hitler réalise l'Anchluss
Après la démission forcée du chancelier autrichien, Hitler donne l'ordre à ses
troupes d'envahir l'Autriche au petit matin. Les Autrichiens acclament les soldats
du Reich qui ne rencontrent aucune difficulté à prendre possession du pays. Le
chancelier allemand défilera dans sa ville natale, Braunau-am-Inn. Il proclamera
la réunification de l'Autriche et de l'Allemagne au nom de "l'Anschluss", le
"rattachement". Tenté dès 1934 mais avorté sous la menace de l’Italie, ce
rapprochement entre les deux pays était interdit par les traités de Versailles et de
Saint-Germain, pourtant les démocraties occidentales ne réagissent pas. Un
référendum organisé par Hitler en Allemagne et en Autriche approuvera
massivement cette annexion. L'Autriche, nouveau pion sur l'échiquier nazi,
devient la marche de l'Est du Reich, "l'Ostmark".
1979 13 mars
Entrée en vigueur du système monétaire européen
Réuni à Paris, le Conseil européen prend la décision de créer un système
monétaire européen, le SME. La nouvelle monnaie européenne, qui n'est, dans un
premier temps, qu'une unité de compte, est baptisée ECU.
1986 13 mars
Inauguration de la Cité des Sciences
La Cité des sciences et de l'industrie de La Villette est inaugurée à Paris après
huit ans de travaux. Construite par l'architecte Adrien Fainsilber, elle abrite une
salle de cinéma à écran hémisphérique et de nombreux espaces réservés aux
expositions.
1988 13 mars
Ouverture du plus long tunnel sous-marin du monde
Le Japon inaugure un tunnel reliant l'île principale du pays, Honshu, à l'île du
nord, Hokkaido. D'une longueur de 53,8 km, il s'agit de la plus grande voie de
communication souterraine du monde (le tunnel sous la Manche mesure, lui, 50,5
km)
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Europe’s Fight against ISIS : A new Security Leadership? Source, journal ou site Internet : German Marshall Fund
Date : 13 mars 2015
Auteur : Derek Chollet and Steven Keil Adressé par Jean-Claude Tourneur
WASHINGTON—Late last month, the French aircraft carrier Charles de Gaulle steamed into
the Persian Gulf to join the fight against the so-called Islamic State of Iraq and Syria (ISIS).
While little noticed in the United States, the de Gaulle’s arrival significantly enhances what
France is bringing to the fight. Already a key contributor to the anti-ISIS coalition, France’s
carrier-based operations will significantly reduce the flight time of aircraft striking targets in
Iraq. When the chairman of the U.S. Joint Chiefs of Staff, Army General Martin Dempsey,
visited the carrier with his French counterpart last week, French officials said that as many as
15 Rafale fighter jets take off from the de Gaulle each day to conduct combat missions. The
presence of France’s flagship carrier in the Gulf has a special resonance, especially when
considering the bitterness between the United States and France over the Iraq War a decade
ago. And French participation in the campaign against ISIS reflects a much-welcomed — and
for many in Washington, underappreciated — trend. For years, senior U.S. officials and
experts have traveled to European capitals and followed a well-known script to ask for greater
burden-sharing in security and defense. To be sure, many of these concerns remain. European
defense budgets remain underfunded, too many commitments go unfulfilled, and the
capabilities gap continues to widen. U.S. leadership remains indispensable, and it is still
responsible for the lion’s share of the effort against ISIS in Iraq (roughly 75 percent of strikes
as of early January). But the characterization of Europe as irrevocably pacifist or weak is
more cartoon than reality. In fact, with so many European countries being willing to make
meaningful military contributions in the fight against ISIS, we seem to be witnessing a new,
more muscular European security leadership. This trend has unfolded quietly during the past
several years, with new signs of willingness in Europe to take risks and act decisively. Four
years ago this month, France and the United Kingdom joined the United States to lead the
charge to impose a no-fly zone in Libya, and many other European countries (such as
Denmark, the Netherlands, and Italy) made vital contributions to the campaign. In 2013, the
French led the effort to stem the unraveling of Mali, keeping the fragile country out of
extremists’ hands. And today, in Afghanistan, roughly 5,000 European troops maintain a
presence to help train, advise, and assist the Afghan government. When the ISIS menace
exploded last summer in Iraq, European leaders stepped up without any pressure or cajoling
from Washington. Many of them took political risks to get involved, going to their
parliaments to get support. Today, France, the U.K., the Netherlands, Belgium, and Denmark
are taking part in direct airstrikes against ISIS in Iraq. Germany sent 40 paratroopers to
conduct weapons training in Iraq last fall, and Kurdish fighters are also being trained in
southern Germany. The U.K., Spain, Portugal, and Italy have also sent or committed troops
for the training effort. France, Germany, the U.K., the Czech Republic, Estonia, Hungary, and
Albania have provided direct military assistance, while many others have provided monetary
support. The specific, and particularly significant, shift in Germany’s posture was
underscored by Chancellor Angela Merkel last August when she stated that “it’s no option for
us to simply stand aside.” Of course, such military resolve has exposed serious shortcomings.
In Libya, Europeans needed the United States to destroy air defense systems and attack radar
and communications, and they ran short of precision munitions a few weeks into the
campaign (which is why today, both U.S. and European militaries are taking steps to ensure
they have sufficient stockpiles). In Mali, French forces needed help refueling their own
aircraft and had to turn to the United States to supply and sustain their efforts. And against
ISIS, few European militaries can conduct direct strike operations — they all rely on the
United States for targeting — and no European country is striking targets in Syria. What is
perhaps most challenging is that the campaign against ISIS will not end anytime soon. The
real test over time will be in sustaining European capabilities, resources, and public support,
which will be impossible if Europe turns inward. As Dempsey said this week during a visit to
Iraq, what is needed is strategic patience. To maximize effectiveness and efficiency,
transatlantic partners need to focus on enhancing and integrating capabilities, particularly in
target acquisition. Europe’s role in the anti-ISIS coalition, even if modest, shows that it
understands the threats to its security and is ready to run risks to act against them. At a
moment when so much of the transatlantic conversation has been consumed by the Ukraine
crisis (and the differences over whether to provide Ukraine with lethal assistance), Europe’s
willingness to engage militarily in the Middle East often gets overlooked. So credit is due. But
while Europe has stepped up so far, will it be willing and able to sustain it?
THEME 12 - 2 : UK funds Successor submarine design work through to production decision Source, journal ou site Internet : Jane’s defense Weekly
Date : 12 mars 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
BAE Systems Maritime - Submarines has been awarded a further tranche of assessment phase
funding by the UK Ministry of Defence (MoD) to cover final design activity for the Successor
deterrent submarine ahead of the 'main gate' investment decision next year. This latest
GBP275 million (USD415 million) increment, announced on 11 March, follows on from two
previous contracts - valued at GBP328 million and GBP315 million, respectively - awarded to
BAE Systems in 2012 to fund initial design. 1525767 The Untied Kingdom has awarded BAE
Systems a GBP275 million contract to complete the design of the Royal Navy's future
Successor class of SSBNs. (BAE Systems) According to Tony Johns, managing director of
BAE Systems Maritime - Submarines, the new MoD funding "will now allow [the company]
to mature the design over the next 12 months to enable us to start construction in 2016". Due
for delivery from 2028, the Successor nuclear-powered ballistic missile submarine (SSBN)
programme is designed to replace the four current Vanguard class boats and maintain the
UK's continuous at-sea deterrence posture with the Trident D5LE missile. Current planning
assumes the replacement of the Vanguard-class on a one-for-one basis; main gate will include
a final decision on numbers. The Successor programme began its concept phase in September
2007 and passed its 'initial gate' approval in May 2011. Under the five-year assessment phase,
design development and system engineering activities are being progressed by a joint team
comprising BAE Systems, Babcock, Rolls-Royce, and the MoD. Last December, in its annual
update to parliament on the progress of the future deterrent programme, the MoD reported
that "good progress" had been made in maturing the design of the Successor submarine
against the key user requirements approved at initial gate in 2011. "Against this set of
specifications, the first phase of the detailed design has developed comprehensive definitions
for each of the submarine systems [around 200 individual systems]," it said, adding: "These
have been developed further by the lead partner in the submarine build, BAE Systems, and
have been shared with the supply chain through development contracts; the functional designs
have now all reached the required level of maturity, and preliminary data has been received to
specify around 75% of the materials needed for the submarine build [around 20,000 parts
total]." "This has enabled some sections of the submarine to move into Stage 2 [spatial]
design, where the parts are arranged in their final physical location, and their mounting
arrangements, and associated cables, pipes, etc., designed." The report continued: "The
remainder of the submarine will commence Stage 2 design, with the lead areas progressing
towards production of manufacturing drawings, from around mid-2016," the MoD stated.
"Acrossthe platform, draft functional designs have been produced for all platform systems and
were reviewed in November 2014." Long-lead items already on order for the Successor first-
of-class include components for the PWR3 propulsion system, weapons handling and launch,
gearbox components and associated equipment, material to support the manufacture of missile
tubes, and material to support the manufacture of integrated tube and hull fixtures. Treasury
approval was received in late 2014 for an additional GBP55 million for long-lead items,
bringing the total approved long-lead spend ahead of main gate up to GBP588 million.
ANALISYS
A main gate decision on the manufacture of the Successor boats is to be taken in 2016, by
which time a new government will have come to power in the United Kingdom. The
Conservative Party, which leads the current coalition government, has made clear its
continued commitment to Trident, and the maintenance of the CASD posture through the
acquisition of the new Successor submarines. The opposition Labour party, which is running
neck-and-neck in opinion polling, has maintained a similar line through the current
parliament, although party leader Ed Miliband has latterly indicated his desire for a 'least-cost'
deterrent, interpreted in some quarters as indicating a willingness to consider alternatives to
Trident. The Liberal Democrat party, the junior coalition partner in the current government,
has argued against a 'like-for-like' replacement of the current deterrent. While a government
Trident Alternatives Review published in 2013 concluded that there was no cheaper credible
deterrent option, the Liberal Democrats have called for an end to CASD, and a reduction in
the size of the SSBN fleet from four down to three or just two. What is as yet unclear is how
the Scottish National Party (SNP), which takes an avowedly unilateral disarmament position,
could ultimately influence policy on the deterrent renewal. Opinion polls suggest the SNP will
win over 50 parliamentary seats in Scotland, thus making it the third largest party in the UK
parliament. In this eventuality, the SNP would emerge as a key power broker, and may seek to
use the deterrent renewal issue as a political lever.
THEME 12 - 3 : Saudi Prince Mohammed, RNSF Western Fleet and Fremm Source, journal ou site Internet : Tactical newswire
Date : 11 mars 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Reports from Riyadh suggest that Saudi Defence Minister Prince Mohammad Bin Salman Bin
Abdulaziz, who also acts as Head of the Royal Court and Special Adviser to the King, is going
ahead with the Sawari III naval programme, which suggests buying 6 FREMM-class frigates and 5
submarines likely of type Scorpene. According to the same reports, Deputy Chief of Staff of the
Saudi Armed Forces Lt-General Fayyad Al-Ruwaili told Commander of the Western Fleet of the
Royal Saudi Naval Forces (RSNF) Rear-Admiral Saeed Bin Mohammad Al-Zahrani about this a
week ago. The same reports add that Lt-General Al-Ruwaili even assured Rear-Admiral Al-Zahrani
that Prince Mohammad Bin Salman would work to make the RSNF Western Fleet get the FREMM-
class frigates as planned since his father King Salman was acting as Crown Prince and Defence
Minister. Although there are yet no further details about Prince Mohammad’s plans in this regard,
Lt-General Al-Ruwaili linked his position to what Chief of Staff of the Saudi Armed Forces General
Abdul-rahman Bin Saleh Al-Bunyan said about the matter. General Al-Bunyan reportedly said that
Prince Mohammad is going to reactivate the file of the FREMM-class frigates concurrently with
that of the US-made frigates for the RSNF Eastern Fleet. This comes following information having
circulated here and there and within naval circles close to RSNF commander Admiral Abdullah Al-
Sultan and quoting Prince Mohammad as reiterating that he would spare no effort to develop the
RSNF combat capabilities and that he would not wait any much longer to get this done. Sources
close to the situation say in this context that Prince Mohammad looks to be serious about supplying
the RSNF Western Fleet with new frigates. According to the same sources, in parallel with his
contacts with the Pentagon on the Eastern Fleet expansion programme , he would continue
preparations for talks with the French side on the Sawari III naval programme.
THEME 12 - 4 : Polish MoD : “Orka Submarine programme funding to be realizes this year” Source, journal ou site Internet : defence 24
Date : 12 mars 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Polish Ministry of Defence confirmed the fact that funds which will be used to purchase the
submarines, are already reserved. However, it is during the 4th quarter of this year, when the
Ministry is going to start the analyses regarding review of documentation, which in turn will
become a basis for initiation of the proceedings. Information related to the submarines has
been published as a response to the MP intervention no. 30891 submitted by MP Artur Górski
“…regarding the plans of the Ministry of Defence related to acquisition of three submarines
for Poland, armed with cruise missiles”. Response is even more important, due to the fact that,
forr the first time, the Polish Ministry of Defence, in an organized manner, has released
information regarding the Orka programme (Submarine of a New Type).
Which issues have been clarified?
Thanks to the response to the intervention, we now know that:
Minister of Defence accepted the request submitted by the administrator of military
equipment, regarding acquisition of a new submarine for the Polish Armed Forces on
27th September 2012;
In the confidential document entitled “Plan of Technical Modernization of the Polish
Armed Forces”, Ministry’s of Defence budgetary assets are reserved. These funds will
be used to acquire the new submarines in 2015.;
“ORKA” programme is a long-term plan, funding of which is to be distributed across
time, until 2024;
Polish Ministry of Defence wants to acquire the new type of submarines along with
the cruise missiles;
Due to the plans of introduction of the cruise missiles, MoD is going to carry out
additional analyses and arrangements, along with complementation of documentation,
which are all going to be the basis for starting up the procedures. Analyses are to begin
in the 4th quarter of this year;
Despite the additional analyses and arrangements regarding the cruise missiles, the
schedule related to procurement of the new submarines remains unchanged. “The first
two submarines are planned to be acquired by 2022, the third one is to be received
later”;
„In February this year, offset assumptions related to acquisition of the new “ORKA”
submarines have been developed”. According to these assumption, a maintenance
centre for the new type of submarines is to be created in Poland. The undertaken
actions are to create a national potential for maintenance of technical readiness of the
acquired submarines i.e. for servicing and carrying out repairs;
The new submarines will be capable of “transporting troops that are not their crew
members”;
Training bundles, regarding preparation of the crew-members for service on-board of
the submarines shall be included in the signed contracts;
„Polish Ministry of Defence is not planning to create a new special forces unit capable
of operating with the use of submarines. Existing special forces units, i.e. the
Formoza, already possess such capabilities. Formoza’s operators are capable of
carrying out special operations in water environment.”;
„After the new submarines are introduced into service, the special forces will be
trained in submarine operations in varied conditions, in accordance with procedures
and techniques which are used by the special forces”.
What is missing in the Ministry’s response to the intervention?
No estimated value of the order has been indicated – this would, according to the
Polish MoD, reduce the room for negotiation of the Ordering Party in the planned
procedure;
No response has been made related to fusion of both procedures (acquisition of the
submarines along with the cruise missiles);
No response has been provided to the question, whether the government made any
efforts to construct the submarines in the Polish shipyards, at least partially.
MoD has changed its approach towards the deterrence policy
Ministry of Defence has changed its approach to the issue of equipping the submarines with
cruise missiles, stating that “currently the basic task of the Polish Armed Forces is to defend
the Polish territory. The semantic area of this term also includes military deterrence which
shall be realized by demonstrating the readiness to defend the country with the existing forces.
The new submarines will fall within that category and task.” There is one more question –
why it took so long for the Ministry of Defence to realize the fact that the submarines may be
armed with the cruise missiles. Supposedly, a similar question was asked by MP Ludwik
Dorn. Deputy Minister Mroczek was to respond: “Better late than never”. The issue is far too
serious to make fun of it – it shall be clarified why the plans of arming the submarines with
the cruise missiles were sabotaged. And response to that question shall not be left in the
shadows.
THEME 12 - 5 : US Navy Details New Strike Fighter Need Source, journal ou site Internet : Défense news
Date : 13 mars 2015
Auteur : Christopher P Cavas
Adressé par Jean-Claude Tourneur
F/A-18C Hornet aircraft from Strike Fighter Squadrons 94 and 113 circle the carrier Carl
Vinson after carrying out combat missions against the Islamic State in December. High
operating tempos are a factor in increasing a gap between the replacement of these older
aircraft by newer F-35C joint strike fighters.(Photo: US Navy)
WASHINGTON — It's been only two years since the US Navy quit buying F/A-18 Super
Hornet strike fighters — part of a long-planned transition to the F-35C joint strike fighter —
but a confluence of events has led to the new possibility that more attack aircraft could be
ordered from Boeing. When the US Navy submitted its fiscal 2015 request a year ago, it was
the first budget since the 1970s that did not include some version of the F/A-18 Hornet strike
fighter. Procurement of F/A-18 E and F Super Hornets ended in 2013, and the last of 138 EA-
18G Growler electronic warfare versions was included in the 2014 budget. Congress,
however, added an unplanned-for 15 Growlers in the 2015 budget, responding to a Navy
unfunded priority list request to meet a joint tactical need. The move keeps open Boeing's St.
Louis production line an extra year, through 2017. Now, a strike fighter shortfall the Navy
thought it could manage by a variety of methods is being further exacerbated, and it seems
highly likely that when the new unfunded requirements list is submitted to Congress by mid-
March, it will include a request for new Super Hornets. "We have a shortfall in Super
Hornets, we do," Adm. Jon Greenert, chief of naval operations, told Congress on March 4.
"And we're going to have to work our way through here in order to manage it." The shortfall
is not a new situation — it's been developing for years, and was something the Navy's
leadership thought it could manage its way through. But in recent weeks, sources said, the
emphasis has shifted from using current resources to deal with the problem to including the
purchase of new aircraft as part of an overall solution.
Simply put, the situation breaks down like this:
The fleet has about 600 F/A-18C Hornet "legacy" aircraft — pre-Super Hornet strike
fighters — in its current inventory, with something over half scheduled to be replaced
by 340 new F-35Cs. About 300 of the 18Cs are out of service, according to the Navy.
Budget constraints and software development issues have pushed out F-35C
procurement to the right — delayed by several years — and the first "35 Charlies"
aren't scheduled to reach initial operating capability until 2018. Full rate production of
20 aircraft per year isn't planned until 2020, and it will be another two years before
those aircraft enter service.
Increased operating tempos due to combat operations against the Islamic State in
northern Iraq and western Syria meant that the Navy did not realize reduced flying
hours from the drawdown in Afghanistan.
Thus the legacy Hornets need to keep flying longer. While they were rated up to a
lifespan of 6,000 flying hours, the Navy figures it needs a service life extension
program (SLEP) to get 150 of those planes out to 10,000 hours.
With fewer F/A-18Cs flying, newer E and F Super Hornets are being used up at higher
rates than planned.
Budget reductions in recent years reduced money for depot maintenance, creating
something of a backlog that, a year ago, reached 65 F/A-18Cs. Technicians, however,
discovered much higher levels of corrosion when those aircraft were opened up,
leading to growth in the number of aircraft that needed work, and a longer work period
to deal with them. While the Navy has restored the depot funding, the backlog has
expanded from 65 to 100 aircraft, and the service is struggling to hire more skilled
labor to work on the planes.
The growth in the backlog of 35 aircraft over the past year led Greenert to estimate the
need was for "two or three squadrons" of new strike fighters to plug the gap. F/A-18 E
and F Super Hornets are organized into 12-plane squadrons, while 18Cs fly in
squadrons of 10 aircraft. Two squadrons of new planes works out to 24 aircraft, 36 for
three squadrons.
The Navy in 2012 surveyed its strike fighter inventory to assess the problem. "We looked at
the inventory challenges," said Rear Adm. Mike Manazir, the Navy's director of air warfare.
"SLEP 150 F/A-18Cs and buy 41 Es and Fs." "As we pushed JSF outside to the right — this
latest budget moved 16 outside the FYDP [future years defense plan] — I'm not making up
those aircraft." Over the past three years, Manazir said, a total of 159 F-35C carrier variant
and F-35B Marine jump jets have been moved out of the FYDP. Assuming the air fleet keeps
flying at about 330 hours a year per airplane, he said, "from 2020 to 2035, I need to be buying
about 30 to 39 aircraft per year to replace" older, worn-out aircraft. "It's a product of supply
and demand." Another key factor, Manazir noted, is the Super Hornet mid-life refit program
expected a decade from now. "I have to get 563 Super Hornets out to 9,000 hours," he noted.
"Ten years from now I'm going to be in the middle of SLEP'ping 563 airplanes. Do I have
enough depot capacity? If I can do that successfully, I can manage that risk. Procurement [of
new aircraft] reduces that risk." Some observers look at a Navy effort to keep buying Boeing
F/A-18s as an indication the service is soft on support for the Lockheed Martin F-35. Manazir
insists there is no truth to that. "There is no move here to not buy something," he declared. "In
order for me to win in 2024 I have to have F-35Cs flying with F-18Es and Fs. I have to. And I
have to be able to fill my air wings out. "I am trying to get rid of the myth that all the Navy
wants to do is continue F-18 Es and Fs. If I only have F-18 Es and Fs in 2024 I can't win. I
have to have a number of F-35C squadrons." "What I try to do is avoid — because it's not true
— the F-18 Boeing versus the Lockheed Martin F-35" story line, he said. "Because for the
United States Navy, it's not all about getting the F-35, it's about getting the integrated
capabilities of the high-end war fight, which takes the F-18 E/F and the F-35C. It takes them
both." The number of aircraft Greenert is talking about, Manazir said, is the right number. "So
two to three squadrons in 2016 — 36 airplanes — helps me reduce my risk of extension for
that. "If I reduce my risk through that procurement that he testified to, and I can extend my
18Es and Fs to the plan that I'm going to now, and I'm going to procure F-35Cs to the tune of
20 per year starting in 2020, I've reduced my risk to a manageable level. And that's my entire
cohesive plan going forward."
THEME 12 - 6 : Exclusive : US asks Vietnam to stop helping Russian bomber flights Source, journal ou site Internet : Reuters
Date : 11 mars 2015
Auteur : David Brunnstrom
Adressé par indiqué par les @mers du CESM
U.S. presses Vietnam to end Russian bomber refueling
(Reuters) - The United States has asked Vietnam to stop letting Russia use a former U.S. base
to refuel nuclear-capable bombers engaged in shows of strength over the Asia-Pacific region,
exposing strains in Washington's steadily warming relations with Hanoi. The request,
described to Reuters by a State Department official, comes as U.S. officials say Russian
bombers have stepped up flights in a region already rife with tensions between China, U.S.-
ally Japan and Southeast Asian nations. General Vincent Brooks, commander of the U.S.
Army in the Pacific, told Reuters the planes had conducted "provocative" flights, including
around the U.S. Pacific Ocean territory of Guam, home to a major American air base. It is the
first time that U.S. officials have confirmed the role of Cam Ranh Bay, a natural deep-water
harbor, in Russian bomber plane activity that has increased globally. Brooks said the planes
that circled Guam were refueled by Russian tankers flying from the strategic bay, which was
transformed by the Americans during the Vietnam War into a massive air and naval base.
Vietnam's willingness to allow Russia to use Cam Ranh Bay reflects Hanoi's complex
position in a geopolitical tug-of-war that frequently pits China and Russia on one side and the
United States, Japan and much of Southeast Asia on the other. Washington is keen to secure
greater access itself to Cam Ranh Bay as part of its strategic "pivot" to Asia to counter China's
growing strength in the region. U.S. ships have visited for repairs in recent years. Vietnam, in
turn, has sought closer U.S. ties as a hedge against what it sees as China's aggression, but
remains close to Russia in both defense and energy cooperation. Cam Ranh Bay is now host
to three submarines bought by Vietnam's navy from Russia to counter Chinese expansion in
the South China Sea, with two more expected by early next year. Brooks said in an interview
the flights indicated that Vietnam's Cold War-era ally Russia was acting as "a spoiler to our
interests and the interests of others."
RAISING TENSIONS
Asked about the Russian flights in the region, the State Department official, who spoke on
condition of anonymity, said Washington respected Hanoi's right to enter agreements with
other countries. But the official added: "We have urged Vietnamese officials to ensure that
Russia is not able to use its access to Cam Ranh Bay to conduct activities that could raise
tensions in the region." The Vietnamese government did not immediately respond to a request
for comment on the U.S. request. Brooks declined to say when the flights he referred to took
place. He did not say how many had been conducted and how many aircraft were involved.
But he confirmed they had occurred since Russia's annexation of Crimea last March, which
sparked a broader conflict with Ukraine and a surge in tensions between Russia and the
United States. The head of U.S. air forces in the Pacific said last May that Russia's
intervention in Ukraine had been accompanied by a significant increase in Russian air activity
in the Asia-Pacific region in a show of strength and to gather intelligence. Russia's Defense
Ministry said on Jan. 4 that Russian Il-78 tanker aircraft had used Cam Ranh Bay in 2014,
enabling the refueling of nuclear-capable TU-95 "Bear" strategic bombers, a statement also
reported in Vietnam's state-controlled media. In that time, Russia has conducted increasingly
aggressive air and sea patrols close to the borders of the U.S.-led NATO alliance, including
by Bear bombers over the English Channel. Last year, NATO conducted more than 100
intercepts of Russian aircraft, about three times as many as in 2013.
RUSSIAN BOMBER FLIGHTS
Russian bomber patrol flights, a Cold War-era practice, were cut back after the fall of the
Soviet Union but President Vladimir Putin revived them in 2007. Russia said in November it
planned to send long-range bombers on patrols over North American waters but the Pentagon
played this down at the time as routine training in international airspace In its effort to boost
ties with Vietnam, the United States has been pouring in aid and assistance in health,
education, landmines clearance, scholarships and nuclear energy. Defense cooperation had
been limited by an embargo on lethal arms. But Washington started to ease this in October,
enabling humanitarian exercises between both militaries late last year and more are taking
place this month. Last year saw a flurry of high-level U.S. visits to Vietnam that coincided
with a maritime territorial row between Hanoi and Beijing. On Friday, the U.S ambassador in
Vietnam announced that the Vietnamese Communist Party chief would later this year become
the first party leader to visit Washington. U.S. Ambassador to Vietnam Ted Osius said on
Friday it was understandable Hanoi would look to "historic partners" when it came to
security, but the United States had "much to offer... to enhance Vietnam's security in the
short, medium and long term."
(Reporting by David Brunnstrom; Additional reporting by Martin Petty and Ho Binh Minh in
Hanoi and Jason Szep in Washington; Editing by David Storey and Stuart Grudgings)
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
1) Articles en langue française : Les trois premières sociétés de projets seront créées en 2015
Record des exportations d’armement français en 2014
Dassault Aviation : un bénéfice net en baisse et des commandes en
hausse
Les @mers du CESM - 13/03/2015
Huawei inaugure son 4e centre de R&D en France
La BBC va livrer 1 million de ‘Micro Bit’ aux élèves britanniques
Dorji, 20 ans, soldat russe blessé en Ukraine
De l'école au « martyre », un jeune Australien raconte sa conversion
De nouveaux satellites espions pour l'armée française en 2020
Investissement : la France chasse les milliards du plan Juncker
Le pape François est-il le Gorbatchev de l'Eglise
ET SI JEAN-YVES LE DRIAN GAGNAIT SON PARI DE LANCER
UN DRONE MALE EUROPEEN
Maghreb - Frères musulmans : voyage en islam politique
Comment Sarkozy a armé Boko Haram
Russie : les SMP illégales mais… actives
Le Portugal souhaiterait acheter le Siroco
L’Inde sélectionne deux industriels pour le programme sous-marin P-
75i
Pas de visa pour d’anciens interprètes de l’armée française en
Afghanistan
Ecole: les cinq piliers du nouveau socle commun
Communiqué de presse d'Alain Vidalies - Concurrence déloyale des
compagnies aériennes du Golfe
2) Articles en langue étrangère : Europe aviation safety agency sets out drone proposals
U.S. arms buyer sees no cost impact from possible Sikorsky spin
Poland asks to buy Tomahawk missiles from US for new submarines
BAE'S £257M SUBMARINE DEAL
Union-ihedn.org