reçus moue. politique et littÉraire....

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PRIX L'ABONNEIIEAT. Tes! Rt=-G. Dép. $tr. 1 aa 40 46 50 56 0 n. 21 24 26 t9 B m. 11 18 14 15 Lee abonnements ne sont reçus que pou trois mois, six mois on ne an, et ne oommeneent que do 1« ea do 16 de chaque moue. es Lettres eue slfrinehiee ne sent pus reçues. Imprimerie de fOà81L et GIRRIC Rue Saint-Rome, di. POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. Ce journal parait Ions les jours excepte le lundi. SOMMAIRE. TouLouss, 7 février : Décret sur l'enseignement du droit romain dans les Facultés. - Décret d'am- nistie. - Chronique locale. - NOUVELLES Dos iÉ- PARTBHENTS. - NOUPkLLkS D'ESPAGNE. - PARIS , 4 et 5 février s Faits divers. - CSkRESPONDANCE PAkTICULIÙt : Bruits de Paris. - Nouvelles di- verses. - Ephémérides. TOULOUSE, 7 âévrier 4 853. Le Moniteur du 4 contient l'arrêté suivant ARRÉTÉ RELATIF AUX CII.AIRES DE DROIT ROMAIN. Le ministre au département de l'instruction pu- blique et des cultes, Vu l'art. 5 de la loi du 15 mars 1850; Vu le décret du 8 décembre 1852 et le rapport qui en expose les motifs; Le conseil impérial de l'instruction publique en- tendu; Arrête Art. ter. Les chaires d'institutes et de Pandectes des facultés de droit de l'Empire prennent le titre de chaires de droit romain. Art. 2. Le cours de droit romain a pour objet l'explication des Institutes de Justinien développées et complétées par des textes choisis dans le Digeste, le Code et les Novelles. Les principaux textes sont indiqués par le profes- seur dans les programmes annuels soumis à l'appro- bation du ministre de l'instruction publique. L'histoire des institutions et des principes de droit puhlic et privé auxquels les textes se rapportent, précédera l'explication de chaque titre. Art. 3. Le cours de droit romain dure deux ans. Chacun des professeurs donne l'enseignement aux mêmes élèves pendant les deux années. Art. 4. L'examen du droit romain pour le bac- calauréat porte sur les deux premiers livres des Ins- titutes développées et complétées ainsi qu'il est dit en l'article 2; l'examen pour la licence porte sur les quatre livres. Art. 5. Des conférences sur les Pandectes sont or- ganisées spécialement pour ceux des aspirans au doctorat qui n'ont pas subi le premier examen de docteur. Ces conférences ont lieu une fois par semaine , sous la direction d'un professeur de droit romain. Les professeurs de droit romain prennent alterna- tivement, dans le cours de l'année, la direction de ces conférences. Art. 6. L'acte public pour le doctorat se compose de deux dissertations spéciales. Le sujet de l'une d'elles est toujours choisi dans le droit romain. Art. 7. Dans les facultés de droit des départe- ments où il n'existe qu'un professeur de droit ro- main , un suppléant titulaire ou provisoire , ou un docteur en droit, sera, par arrêté spécial du minis- tre, chargé de l'un des cours jusqu'à ce qu'Il ait été pourvu à la création d'une seconde chaire. Art. 8. L'arrêté du 22 septembre 1843 sur les examens, et celui du 5 décembre 1850 sur les thè- ses, modifiés dans leurs dispositions par les art, 4 et 6 du présent réclament, recevront, pour le sur- plus, leur exécution. Paris, le 4 février 1853. II. FORTOUL. Le ministre au département de l'instruction pu- blique et des cultes, Vu le décret impérial du 8 décembre 1852. Vu l'arrêté du 4 février 1853, Arrête : Art. 1er. Les cours de Droit romain sont organi- sés dans toutes les Facultés de l'Empire, pour l'an- née scolaire 1852-53, de la manière suivante : Faculté de Droit de Paris. M. Blondeau, professeur sup- Coursdeireannée, plééaubesoinparM.Duran- ton fils. f M. Machelard, professeur. Cours de 2e année. M. Pellat, doyen. M. Giraud, professeur. Faculté de droit d'Aix. Cours de lie année. - M. de Fresquet, professeur. Cours de 2e annéée. M. Grellaud, professeur sup- pléant. Faculté de droit de Caen. Cours de ire année. - M. Delisle, doyen , suppléé au besoin par M. Lecave- lier, suppléant provisoire. Cours de 2e année. - M. Cauvet, professeur sup- pléant. Faculté de droit de Dijon. Co'nrs de ire année. - M. Lacombe, professeur. Cours de 2e année. - M. Capmas, professeur sup- pléant à la faculté de Toulouse, délégué spé- cialement à cet effet. Faculté de droit de Grenoble. Cours de ire année. -M. Quinonn, professeur. Cours de 2e année. - M. Perrier, suppléannt pro- visoire. Faculté de droit de Poitiers. Cours de ire année. - M. Ragon, professeur. Cours de 2e année. - M. Merveilleux , suppléant provisoire. Faculté de droit de Bennes. Cours de ire année. - M. de Caqueray, professeur suppléant. Cours de 2e année. - M. Demangeat , professeur suppléant à la Faculté de Paris, délégué spécialement à cet effet. Faculté de droit de Strasbourg. Cours de ire année. - M. Heimburger, professeur. Cours de 2e année. - M. Michaux-Bellaire, sup- pléant provisoire. Faculté de droit de Toulouse. Cours de ire année. - M. Benech, professeur. Cours de 2e année. - M. Massol , professeur sup- pléant. Art. 2. Les professeurs ou suppléants chargés du second cours de droit romain commenceront leurs leçons, pour la présente année scolaire, par le titre de Obligationibus , des Institutes de Justinien dé- veloppées etcomplétées, ainsi qu'il est dit en l'art. 2 de l'arrêté ci-dessus visé. Art. 3. MM. les recteurs des académies dans le ressort desquelles sont comprises les facultés ci-des- sus désignées sont chargés, chacun en ce qui le con- cerne, de l'exécution du présent arrêté Paris, le 4 février 1853. Ii. FORTOUL. Le Moniteur du 4 février se compose de deux grandes feuilles remplies tout entières par un décret dont voici le dispositif , et qui porte la date du 2 de ce mois: a Napoléon , I) Par la grâce de Dieu et la volonté nationale , Empereur des Français, e A tous présents et à venir, salut e Sur le rapport de notre garde des sceaux mi- nistre secrétaire d'Etat au département de la justice, e Avons décrété et décrétons ce qui suit e Art. 1er. Les mesures de sûreté générale pro- noncées parla commission de révision de la i' divi- siou militaire et par les commissions mixtes des dé- partements cesseront d'avoir leur effet à l'égard des 4,312 individus compris en l'état qui suit. u u Les peines infligées parles commissions aux in- dividus compris dans le décret ci-dessus étaient la transportation à Cayennc, la transportation en Al- gérie, soit au pénitencier de Lambessa (Algérie plus ), soit dans quelque autre partie de l'Algérie désignée à cet effet (Algérie moins), l'expulsion du territoire français, l'internement à l'intérieur de la France ou dans le lieu de naissance, et enfin la sur- veillance. u La liste générale publiée par le Moniteur remplit trente-huit colonnes de ce journal. Cet état donne les 4,312 noms, classés par dépar- tement et par ordre alphabétique. Les départements pour lesquels il n'y a point eu de grâces à accorder sont au nombre de dix-sept , savoir : l'Aisne, le Calvados, la Charente, la Cha- rente-Inférieure, la Corse, les Côtes-du-Nord, le Finistère, l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Inférieure, la Lozère, la Manche, la Moselle, l'Orne, le Pas-de- Calais, les Hautes-Pyrénées, la Seine-Inférieure et la Vienne. Sur les colonnes du Moniteur six sont remplies par les noms des graciés du Var, trois par ceux de la Drôme, autant par ceux de l'Hérault; les dé- partements des Basses-Alpes, de Lot-et-Garonne, de la Nièvre , de la Seine, réclament à peu près deux colonnes pour chacun. On comprend qu'il nous est impassible de repro- duire une telle nomenclature, qui envahit un double Moniteur , sans qu'il ait été possible d'y joindre autre chose que le cours de la bourse. Voici les noms de ceux des individus graciés qui appartiennent à la Haute-Garonne et à quelques dé- partements voisins Cazeneuve (François), à Toulouse. - Algérie. Commué en internement. Crubailhes (Paul), à Toulouse. - Algérie. Com- mué en internementen France. Debernat (Bernard), médecin à Toulouse. - Inter- nement. Commué en surveillance le 20 novembre. Dubernard (François), à Toulouse. - Algérie. Commué en internement. Duportal (Armand), à Toulouse. -Algérie moins. Godoffre (Henri-Noël), à Toulouse. - Algérie plus. Commué en internement. Loubeau (Bernard-Jacques), charron à Toulouse. - Algérie moins. Mulé aîné, à Toulouse. - Internement. Moré (Clément), ex-huissier à Muret. - Algérie plus. Commué en surveillance. Noyès (André), 66 ans, cultivateur à Seyres. - Algérie moins. PégotOgier (J. B.), à Toulouse. - Algérie moins. Rivière, ouvrier à Toulouse. - Algérie moins. Taupiac dit Miraudel, à Toulouse. - Expul- sion. Troy (Antoine), à Toulouse. - Algérie moins. Commué en internement. Vidai (Laurent), àToulouse. -Transporté. In- ternement en France. Weille (Barthélemy), à Toulouse. - Algérie moins. Internement en France. ARIEGE. Barbier (Antoine), à Pamiers. - Internement. Balague (J.-B.), à Saint-Girons. - Internement. Brunet (Jean), à Saint-Girons. - Expulsion. Cassaigne (Pierre), à Pamiers. - Expulsion. Durrieu (Jean-Pierre), domicilié à Saint-Girons. - Algérie plus. 111e (Jean), domicilié à Argein. - Algérie plus. Pescayre (Pierre-Faustin), à Tarascon. - Expul- sion. Petit (Joachim), à Pamiers. - Internement. Rouaix (Jean-Elisabeth), à Castelnau-d'Arban. - Algérie moins. AUDE. Afirac ( François-Joachim ) fils , propriétaire à RieuxMinervois. - Internement. Armet (Paul), cultivateur à St-Marcel. - Inter- nement. Cros (Jean), boucher à Saint-Marcel. - Interne- ment. Castans (J: B.), à Villerouge. - Expulsion. Castres (Auguste), tailleur à Cuxac-d'Aude. - Expulsion. Durand (Michel), propriétaire à Comignes. - In- ternement. Fabre (Vincent), tonnelier à Sigean. - Algérie. Gary (Théodore), Arquettes. - Surveillance. Homps (Henri), avocat à Limoux. - Expulsion. Issanjeu (Ilenri), cafetier à Fleury. - Interne- ment. Lignon (Guillaume), de Villerouge. - Expul- sion. Lignon (Jean), de Villerouge. - Expulsion. Lucet (Marcel-Jacques), demeurant à Carcassonne. - Eloignement. Mercier (Martin), menuisier à Trrbes. - Expul- sion. Petit (Michel), cultivateur à Narbonne. - Trans- portation en Algérie. Pierre (Jean), cultivateur à Mas-Saintes-Puelles. - Expulsion. Pratx (Martin), ex-instituteur à Salles-d'Aude. - Expulsion. Roques (Jean-André), d'Escales. - Internement. Sibot (Célestin), cordonnier à Sigean. - Algérie. z : 3tBIAUIJff True A TgFLOIs ', l9 kuL ds IlessA Dr7oetwec dit9t. Iqux i.a INSRlON Yk e. le lip4 4'Auieeoe 30 e. 10 âqeo de Eéelae». S'çsser se Ei*EÂV ii ruS5eiot-Raè,4 Lis A>nseneoe et Ass dojo nt ivre reii4a k teiW et se Poia4 tTranri. dans le département de la Haute-Garonne en 1853 sont: A Toulouse (Ecole vétérinaire) : Tue scavenger, anglais pur sang ; Baver , arabe pur sang ;)dI moussah , arabe pur sang ; Omeara , demi-sang anglais. Au Vernet(arrondissement de Muret) s Be* 'imi demi-sang arabe; Lord-Frogmore, demi-sang. A Villefranche : Phobus , demi-sang arabe ; Te- réador, demi-sang arabe. A Saint-Gaudens : Renonce , pur sang anglais I Tachiani , pur sang arabe ; lien Emilio , demi- sang arabe; Troubadour, demi-sang anglais. A Aurignac : Tunis, demi-sang arabe; Préféré, pur sang arabe. A Bagnères-de-Luchon : Haraf at, demi-sang arabe; Firman, demi-sang arabe. A Boulogne : Brutus, pur sang anglais ; Honam, demi-sang arabe. Les jours d'ouverture de la monte sont fixés, savoir s A Boulogne et à Saint-Gaudens ; le 22 février. A Aurignac et à Bagnères , le 23 février. A Toulouse, le 25 février. Au Vernet , le 26 février. A Villefranche , le 27 février. Aux termes d'un arrêté de M. le ministre de l'intérieur , de l'agriculture et du commerce du 3 décembre 1852, les propriétaires qui désireraient pré- senter leurs juments 'à la saillie d'un étalon de leur choix devront adresser leurs demandes à M. le di- recteur du dépôt de Tarbes. Des cartes d'admission leur seront délivrées en conséquence. Dans notre numéro du 4 février, nous avons in. formé nos lecteurs de la décision prise par le gou- vernement à propos du chemin de fer de Clermont' à Montauban et à Toulouse. Nous sommes heureux d'annoncer aujourd'hui que les études ordonnées par M. le ministre des travaux publics sont à la veille d'être commencées. Nos lecteurs n'ont pas oublié l'importance de cette voie de communication dont le premier projet ap- partient à M. Joseph Barande, ingénieur du chemin de Toulouse à Foix , et qui éveilla chez toutes les populations de si vives sympathies. Le conseil muni- cipal de 'foulouse s'intéressa aussi par une délibéra- tion des plus favorables à une entreprise qui doit relier les contrées du Midi à celles du centre, du Nord et de l'Est de la France. Les travaux prépa- ratoires de M. de Barande subirent aussi l'épreuve de l'enquête publique dans les cinq départements traversés et l'examen du conseil des ponts et chaus- sées: Nous espérons donc qu'aidés déjh par les études approfondies- que nous venons de rappeler , les in- génieurs à qui sont confiés les nouveaux travaux pourront mettre à même nos contrées méridionales de voir se réaliser un. projet qui les intéresse à ua si haut degré, et dont nous nous félicitons d'avoir été des premiers , il y a un an , à signaler l'impor- tance. Nous ne pouvons terminer ces quelques lignes sans donner ici , au nom de nos populations, un témoignage de reconnaissance à M. Joseph Barande qui. malgré tous les doutes que l'établissement de cette grande ligne inspirait d'abord, est parvenu à lui concilier toutes les sympathies de l'opinion et à en faire apprécier l'importance par l'administration supérieure. J. GARLES. Conformément à une délibération prise le 4 du courant, l'Académie des Jeux .Floraux nommera, le 25 de ce mois, à une place de mainteneur vacante par le décès de M. le président Pech. TARN. Astruc (Fulcrand), affineur de draps à La Bastide. - Algérie. Crozes (Jean), commis négociant, à La Bastide.- Algérie plus. En internement. Debesse (J.-B.), commis à Carcassonne.-Algérie plus. En internement. Dougados (Daniel), serrurier, à Mazamet. - Al- gérie plus. Estrabeau (Auguste), fileur, à Mazamet, - Algé rie moins. En internement. Mouret (Pierre) , à La Bastide-Rouayroux. - Algérie. Amalrie (Jean), de Mazamet. - Algérie. Rouanet (François). - Algérie plus. Rouanet (Louis), de La Bastide-Rouayroux. - Algérie moins. Seigonne (Théophile), de Puylaurens. - Algérie plus. TARN-ET-GARONNE. Busson (Auguste), scribe, à Moissac. - Interne- ment. Dousset ou Doucet (Pierre), revendeur de volailles à Muissac. - Internement. Flammens(Pierre), avocat, né à Castelsarrasin. -Éloignement momentané. Faeulté de Droit de Toulouse. Les aspirants au doctorat et les docteurs reçus dans le courant de l'année ou dans l'année dernière, auront à traiter, dans le concours de 1853, devant la Faculté de Droit, le sujet suivant e D. la théorie des dons en avancement d'hoirie.. Les dissertations seront reçues au secrétariat de la Faculté, jusqu'au 25 août inclusivement. (Communiqué.) Nous empruntons à la Gazette des Tribunaux les états de service de M. Escudié, nommé conseiller à la cour impériale de Toulouse M. Escudié, 28 mai 1835 , substitut à Soissons ; - 22 juillet 1836, substitut à Saint-Quentin ; - 5 novembre 1838 , substitut à Laon , - 29 octobre 1839, substitut au Puy; - 6 novembre 1841, subs- titut à Epinal; - 2 mai 1842 , substitut à la cour de Nancy; -10 avril 1845, substitut à Douai ; - 25 septembre 1846, substitut à la cour de Bourges; -14 juillet 1849, avocat-général à Limoges; - 2 février 1853, conseiller à la cour de Toulouse. IIAUTE-GARONNE. Beaux (Jean), à Toulouse. - Algérie. Commué en internement. Cartier (Louis), teinturier, 37 ans, à Toulouse. Algérie. Carolis (François.Jean), à Toulouse. - Interne ment. D'après les renseignements que nous recevons, ce n'est pas la première fois que Baptiste Sost, le cantonnier du pont de Guran, qui a trouvé les va leurs perdues par M. Sacarrëre, s'est distingué par Les chevaux-étalons qui doivent faire kl monte l des traits de probité. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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PRIX

L'ABONNEIIEAT.Tes! Rt=-G. Dép. $tr.1 aa 40 46 50 560 n. 21 24 26 t9B m. 11 18 14 15

Lee abonnements ne sont reçusque pou trois mois, six mois onne an, et ne oommeneent que do1« ea do 16 de chaque moue.

es Lettres eue slfrinehiee nesent pus reçues.

Imprimerie de fOà81L et GIRRICRue Saint-Rome, di.

POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.Ce journal parait Ions les jours excepte le lundi.

SOMMAIRE.TouLouss, 7 février : Décret sur l'enseignement du

droit romain dans les Facultés. - Décret d'am-nistie. - Chronique locale. - NOUVELLES Dos iÉ-PARTBHENTS. - NOUPkLLkS D'ESPAGNE. - PARIS ,4 et 5 février s Faits divers. - CSkRESPONDANCEPAkTICULIÙt : Bruits de Paris. - Nouvelles di-verses. - Ephémérides.

TOULOUSE, 7 âévrier 4 853.

Le Moniteur du 4 contient l'arrêté suivantARRÉTÉ RELATIF AUX CII.AIRES DE DROIT ROMAIN.

Le ministre au département de l'instruction pu-blique et des cultes,

Vu l'art. 5 de la loi du 15 mars 1850;Vu le décret du 8 décembre 1852 et le rapport

qui en expose les motifs;Le conseil impérial de l'instruction publique en-

tendu;ArrêteArt. ter. Les chaires d'institutes et de Pandectes

des facultés de droit de l'Empire prennent le titrede chaires de droit romain.

Art. 2. Le cours de droit romain a pour objetl'explication des Institutes de Justinien développéeset complétées par des textes choisis dans le Digeste,le Code et les Novelles.

Les principaux textes sont indiqués par le profes-seur dans les programmes annuels soumis à l'appro-bation du ministre de l'instruction publique.

L'histoire des institutions et des principes de droitpuhlic et privé auxquels les textes se rapportent,précédera l'explication de chaque titre.

Art. 3. Le cours de droit romain dure deux ans.Chacun des professeurs donne l'enseignement auxmêmes élèves pendant les deux années.

Art. 4. L'examen du droit romain pour le bac-calauréat porte sur les deux premiers livres des Ins-titutes développées et complétées ainsi qu'il est diten l'article 2; l'examen pour la licence porte sur lesquatre livres.

Art. 5. Des conférences sur les Pandectes sont or-ganisées spécialement pour ceux des aspirans audoctorat qui n'ont pas subi le premier examen dedocteur.

Ces conférences ont lieu une fois par semaine ,sous la direction d'un professeur de droit romain.

Les professeurs de droit romain prennent alterna-tivement, dans le cours de l'année, la direction deces conférences.

Art. 6. L'acte public pour le doctorat se composede deux dissertations spéciales. Le sujet de l'uned'elles est toujours choisi dans le droit romain.

Art. 7. Dans les facultés de droit des départe-ments où il n'existe qu'un professeur de droit ro-main , un suppléant titulaire ou provisoire , ou undocteur en droit, sera, par arrêté spécial du minis-tre, chargé de l'un des cours jusqu'à ce qu'Il ait étépourvu à la création d'une seconde chaire.

Art. 8. L'arrêté du 22 septembre 1843 sur lesexamens, et celui du 5 décembre 1850 sur les thè-ses, modifiés dans leurs dispositions par les art, 4et 6 du présent réclament, recevront, pour le sur-plus, leur exécution.

Paris, le 4 février 1853.II. FORTOUL.

Le ministre au département de l'instruction pu-blique et des cultes,

Vu le décret impérial du 8 décembre 1852.Vu l'arrêté du 4 février 1853,Arrête :Art. 1er. Les cours de Droit romain sont organi-

sés dans toutes les Facultés de l'Empire, pour l'an-née scolaire 1852-53, de la manière suivante :

Faculté de Droit de Paris.M. Blondeau, professeur sup-

Coursdeireannée, plééaubesoinparM.Duran-ton fils.

f M. Machelard, professeur.Cours de 2e année. M. Pellat, doyen.

M. Giraud, professeur.

Faculté de droit d'Aix.Cours de lie année. - M. de Fresquet, professeur.Cours de 2e annéée. M. Grellaud, professeur sup-

pléant.Faculté de droit de Caen.

Cours de ire année. - M. Delisle, doyen , supplééau besoin par M. Lecave-lier, suppléant provisoire.

Cours de 2e année. - M. Cauvet, professeur sup-pléant.

Faculté de droit de Dijon.

Co'nrs de ire année. - M. Lacombe, professeur.

Cours de 2e année. - M. Capmas, professeur sup-pléant à la faculté deToulouse, délégué spé-cialement à cet effet.

Faculté de droit de Grenoble.Cours de ire année. -M. Quinonn, professeur.Cours de 2e année. - M. Perrier, suppléannt pro-

visoire.

Faculté de droit de Poitiers.Cours de ire année. - M. Ragon, professeur.Cours de 2e année. - M. Merveilleux , suppléant

provisoire.

Faculté de droit de Bennes.

Cours de ire année. - M. de Caqueray, professeursuppléant.

Cours de 2e année. - M. Demangeat , professeursuppléant à la Faculté deParis, délégué spécialementà cet effet.

Faculté de droit de Strasbourg.Cours de ire année. - M. Heimburger, professeur.Cours de 2e année. - M. Michaux-Bellaire, sup-

pléant provisoire.

Faculté de droit de Toulouse.Cours de ire année. - M. Benech, professeur.Cours de 2e année. - M. Massol , professeur sup-

pléant.

Art. 2. Les professeurs ou suppléants chargés dusecond cours de droit romain commenceront leursleçons, pour la présente année scolaire, par le titrede Obligationibus , des Institutes de Justinien dé-veloppées etcomplétées, ainsi qu'il est dit en l'art. 2de l'arrêté ci-dessus visé.

Art. 3. MM. les recteurs des académies dans leressort desquelles sont comprises les facultés ci-des-sus désignées sont chargés, chacun en ce qui le con-cerne, de l'exécution du présent arrêté

Paris, le 4 février 1853.Ii. FORTOUL.

Le Moniteur du 4 février se compose de deuxgrandes feuilles remplies tout entières par un décretdont voici le dispositif , et qui porte la date du 2de ce mois:

a Napoléon ,I) Par la grâce de Dieu et la volonté nationale ,

Empereur des Français,e A tous présents et à venir, salute Sur le rapport de notre garde des sceaux mi-

nistre secrétaire d'Etat au département de la justice,e Avons décrété et décrétons ce qui suite Art. 1er. Les mesures de sûreté générale pro-

noncées parla commission de révision de la i' divi-siou militaire et par les commissions mixtes des dé-partements cesseront d'avoir leur effet à l'égard des4,312 individus compris en l'état qui suit. u

u Les peines infligées parles commissions aux in-dividus compris dans le décret ci-dessus étaient latransportation à Cayennc, la transportation en Al-gérie, soit au pénitencier de Lambessa (Algérieplus ), soit dans quelque autre partie de l'Algériedésignée à cet effet (Algérie moins), l'expulsion duterritoire français, l'internement à l'intérieur de laFrance ou dans le lieu de naissance, et enfin la sur-veillance. u

La liste générale publiée par le Moniteur remplittrente-huit colonnes de ce journal.

Cet état donne les 4,312 noms, classés par dépar-tement et par ordre alphabétique.

Les départements pour lesquels il n'y a point eude grâces à accorder sont au nombre de dix-sept ,savoir : l'Aisne, le Calvados, la Charente, la Cha-rente-Inférieure, la Corse, les Côtes-du-Nord, leFinistère, l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Inférieure, laLozère, la Manche, la Moselle, l'Orne, le Pas-de-Calais, les Hautes-Pyrénées, la Seine-Inférieure etla Vienne.

Sur les colonnes du Moniteur six sont rempliespar les noms des graciés du Var, trois par ceux dela Drôme, autant par ceux de l'Hérault; les dé-partements des Basses-Alpes, de Lot-et-Garonne, dela Nièvre , de la Seine, réclament à peu près deuxcolonnes pour chacun.

On comprend qu'il nous est impassible de repro-duire une telle nomenclature, qui envahit un doubleMoniteur , sans qu'il ait été possible d'y joindreautre chose que le cours de la bourse.

Voici les noms de ceux des individus graciés quiappartiennent à la Haute-Garonne et à quelques dé-partements voisins

Cazeneuve (François), à Toulouse. - Algérie.Commué en internement.

Crubailhes (Paul), à Toulouse. - Algérie. Com-mué en internementen France.

Debernat (Bernard), médecin à Toulouse. - Inter-nement. Commué en surveillance le 20 novembre.

Dubernard (François), à Toulouse. - Algérie.Commué en internement.

Duportal (Armand), à Toulouse. -Algérie moins.Godoffre (Henri-Noël), à Toulouse. - Algérie

plus. Commué en internement.Loubeau (Bernard-Jacques), charron à Toulouse.

- Algérie moins.Mulé aîné, à Toulouse. - Internement.Moré (Clément), ex-huissier à Muret. - Algérie

plus. Commué en surveillance.Noyès (André), 66 ans, cultivateur à Seyres. -

Algérie moins.PégotOgier (J. B.), à Toulouse. - Algérie moins.Rivière, ouvrier à Toulouse. - Algérie moins.Taupiac dit Miraudel, à Toulouse. - Expul-

sion.Troy (Antoine), à Toulouse. - Algérie moins.

Commué en internement.Vidai (Laurent), àToulouse. -Transporté. In-

ternement en France.Weille (Barthélemy), à Toulouse. - Algérie

moins. Internement en France.

ARIEGE.

Barbier (Antoine), à Pamiers. - Internement.Balague (J.-B.), à Saint-Girons. - Internement.Brunet (Jean), à Saint-Girons. - Expulsion.Cassaigne (Pierre), à Pamiers. - Expulsion.Durrieu (Jean-Pierre), domicilié à Saint-Girons.

- Algérie plus.111e (Jean), domicilié à Argein. - Algérie plus.Pescayre (Pierre-Faustin), à Tarascon. - Expul-

sion.Petit (Joachim), à Pamiers. - Internement.Rouaix (Jean-Elisabeth), à Castelnau-d'Arban. -

Algérie moins.AUDE.

Afirac ( François-Joachim ) fils , propriétaire àRieuxMinervois. - Internement.

Armet (Paul), cultivateur à St-Marcel. - Inter-nement.

Cros (Jean), boucher à Saint-Marcel. - Interne-ment.

Castans (J: B.), à Villerouge. - Expulsion.Castres (Auguste), tailleur à Cuxac-d'Aude. -

Expulsion.Durand (Michel), propriétaire à Comignes. - In-

ternement.Fabre (Vincent), tonnelier à Sigean. - Algérie.Gary (Théodore), Arquettes. - Surveillance.Homps (Henri), avocat à Limoux. - Expulsion.Issanjeu (Ilenri), cafetier à Fleury. - Interne-

ment.Lignon (Guillaume), de Villerouge. - Expul-

sion.Lignon (Jean), de Villerouge. - Expulsion.Lucet (Marcel-Jacques), demeurant à Carcassonne.

- Eloignement.Mercier (Martin), menuisier à Trrbes. - Expul-

sion.Petit (Michel), cultivateur à Narbonne. - Trans-

portation en Algérie.Pierre (Jean), cultivateur à Mas-Saintes-Puelles.

- Expulsion.Pratx (Martin), ex-instituteur à Salles-d'Aude. -

Expulsion.Roques (Jean-André), d'Escales. - Internement.Sibot (Célestin), cordonnier à Sigean. - Algérie.

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et se Poia4 tTranri.

dans le département de la Haute-Garonne en 1853sont:

A Toulouse (Ecole vétérinaire) : Tue scavenger,anglais pur sang ; Baver , arabe pur sang ;)dImoussah , arabe pur sang ; Omeara , demi-sanganglais.

Au Vernet(arrondissement de Muret) s Be* 'imidemi-sang arabe; Lord-Frogmore, demi-sang.

A Villefranche : Phobus , demi-sang arabe ; Te-

réador, demi-sang arabe.A Saint-Gaudens : Renonce , pur sang anglais I

Tachiani , pur sang arabe ; lien Emilio , demi-sang arabe; Troubadour, demi-sang anglais.

A Aurignac : Tunis, demi-sang arabe; Préféré,pur sang arabe.

A Bagnères-de-Luchon : Haraf at, demi-sang arabe;Firman, demi-sang arabe.

A Boulogne : Brutus, pur sang anglais ; Honam,demi-sang arabe.

Les jours d'ouverture de la monte sont fixés,savoir s

A Boulogne et à Saint-Gaudens ; le 22 février.A Aurignac et à Bagnères , le 23 février.A Toulouse, le 25 février.Au Vernet , le 26 février.A Villefranche , le 27 février.Aux termes d'un arrêté de M. le ministre de

l'intérieur , de l'agriculture et du commerce du 3décembre 1852, les propriétaires qui désireraient pré-senter leurs juments 'à la saillie d'un étalon de leurchoix devront adresser leurs demandes à M. le di-recteur du dépôt de Tarbes. Des cartes d'admissionleur seront délivrées en conséquence.

Dans notre numéro du 4 février, nous avons in.formé nos lecteurs de la décision prise par le gou-vernement à propos du chemin de fer de Clermont'à Montauban et à Toulouse. Nous sommes heureuxd'annoncer aujourd'hui que les études ordonnéespar M. le ministre des travaux publics sont à laveille d'être commencées.

Nos lecteurs n'ont pas oublié l'importance de cettevoie de communication dont le premier projet ap-partient à M. Joseph Barande, ingénieur du cheminde Toulouse à Foix , et qui éveilla chez toutes lespopulations de si vives sympathies. Le conseil muni-cipal de 'foulouse s'intéressa aussi par une délibéra-tion des plus favorables à une entreprise qui doitrelier les contrées du Midi à celles du centre, duNord et de l'Est de la France. Les travaux prépa-ratoires de M. de Barande subirent aussi l'épreuvede l'enquête publique dans les cinq départementstraversés et l'examen du conseil des ponts et chaus-sées:

Nous espérons donc qu'aidés déjh par les étudesapprofondies- que nous venons de rappeler , les in-génieurs à qui sont confiés les nouveaux travauxpourront mettre à même nos contrées méridionalesde voir se réaliser un. projet qui les intéresse à uasi haut degré, et dont nous nous félicitons d'avoirété des premiers , il y a un an , à signaler l'impor-tance. Nous ne pouvons terminer ces quelques lignessans donner ici , au nom de nos populations, untémoignage de reconnaissance à M. Joseph Barandequi. malgré tous les doutes que l'établissement decette grande ligne inspirait d'abord, est parvenu àlui concilier toutes les sympathies de l'opinion et àen faire apprécier l'importance par l'administrationsupérieure. J. GARLES.

Conformément à une délibération prise le 4 ducourant, l'Académie des Jeux .Floraux nommera, le25 de ce mois, à une place de mainteneur vacantepar le décès de M. le président Pech.

TARN.

Astruc (Fulcrand), affineur de draps à La Bastide.- Algérie.

Crozes (Jean), commis négociant, à La Bastide.-Algérie plus. En internement.

Debesse (J.-B.), commis à Carcassonne.-Algérieplus. En internement.

Dougados (Daniel), serrurier, à Mazamet. - Al-gérie plus.

Estrabeau (Auguste), fileur, à Mazamet, - Algérie moins. En internement.

Mouret (Pierre) , à La Bastide-Rouayroux. -Algérie.

Amalrie (Jean), de Mazamet. - Algérie.Rouanet (François). - Algérie plus.Rouanet (Louis), de La Bastide-Rouayroux. -

Algérie moins.Seigonne (Théophile), de Puylaurens. - Algérie

plus.TARN-ET-GARONNE.

Busson (Auguste), scribe, à Moissac. - Interne-ment.

Dousset ou Doucet (Pierre), revendeur de volaillesà Muissac. - Internement.

Flammens(Pierre), avocat, né à Castelsarrasin.-Éloignement momentané.

Faeulté de Droit de Toulouse.Les aspirants au doctorat et les docteurs reçus

dans le courant de l'année ou dans l'année dernière,auront à traiter, dans le concours de 1853, devantla Faculté de Droit, le sujet suivant

e D. la théorie des dons en avancement d'hoirie..Les dissertations seront reçues au secrétariat de

la Faculté, jusqu'au 25 août inclusivement.(Communiqué.)

Nous empruntons à la Gazette des Tribunaux lesétats de service de M. Escudié, nommé conseiller àla cour impériale de Toulouse

M. Escudié, 28 mai 1835 , substitut à Soissons ;- 22 juillet 1836, substitut à Saint-Quentin ; - 5novembre 1838 , substitut à Laon , - 29 octobre1839, substitut au Puy; - 6 novembre 1841, subs-titut à Epinal; - 2 mai 1842 , substitut à la courde Nancy; -10 avril 1845, substitut à Douai ; -25 septembre 1846, substitut à la cour de Bourges;-14 juillet 1849, avocat-général à Limoges; - 2février 1853, conseiller à la cour de Toulouse.IIAUTE-GARONNE.

Beaux (Jean), à Toulouse. - Algérie. Commuéen internement.

Cartier (Louis), teinturier, 37 ans, à Toulouse.Algérie.

Carolis (François.Jean), à Toulouse. - Internement.

D'après les renseignements que nous recevons,ce n'est pas la première fois que Baptiste Sost, lecantonnier du pont de Guran, qui a trouvé les valeurs perdues par M. Sacarrëre, s'est distingué par

Les chevaux-étalons qui doivent faire kl monte l des traits de probité.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Ayant découvert, en 1824, nue somme considéra-ble égarée par le général comte Suzanne , il s'em-pressa de la lui faire parvenir.

Dans une autre circonstance , il rendit avec lamême fidélité 1,700 francs, qui avaient été perdusen billets de banque par M. Laffont.

Sost a refusé, dans toutes ces occasion, les récom-penses qui lui étaient offertes; il n'avait fait, disait-il, aveu une honorable simplicité, que remplir sondevoir, et ne croyait pouvoir rien accepter.

Ce brave homme est un vieux soldat de l'Empire,qui a fait les campagnes d'Espagne et de Portugal.Deux blessures reçues, l'une à Irun, l'autre à Or-thez, prouvent qu'il est aussi intrépide que bon ethonnête.

Nous émettons le viceu que ses belles actions, quiseraient assez remarquables pour mériter un prixMontyol, fixent l'attention du gouvernement.

Hier à huit heures du matin, le nommé Lavergne,homme de peine, traversant le boulevard St-Aubin,a été atteint de deux coups de pied d'un cheval ap-parlenant au 3° e régiment d'artillerie, revenant de1a promenade. Lavergne a été renversé à terre.Après les premiers soins qui lui ont été donnés, ila été transporté à son domicile, rue Colombette. Lecommissaire de police instruit cette affaire.

Le 3 de ce mois, vers trois ou quatre heuresdu soir, un vol d'un burnous en drap a été commisau préjudice du sieur Renais, étudiant en droit, rueDeville.

On soupçonne, pour être l'auteur du vol, un in-dividu qui, monté jusqu'au galetas, se sera introduitdans la chambre du sieur Benais, où le burnous étaitdéposé.

BOURSE DE TOULOUSE

DO 5 Ftivnttt 1853.

Au comptant. P00.1 .... o ; 00«3 p. f 00... , ... OOr 00'

Obligations de la ville de Toulouse. 1,100E 00«

En liquidation au 45 février.4 Vi p. 100................... 105r 25«3 P 100, dont 50 centimes....... 80r 50eChemin du Midi.............. 500r 006Chemin de Lyon............... 855r 00'

Par décision de M. le directeur de l'administrationde l'enregistrement et des domaines, M. d'Alquier-Montalivet (Louis-Camille) a été nommé receveur aubureau de Léguevin eu remplacement de M. Bour-guoing nommé garde magasin contrôleur du timbreà Privas (Ardèche).

M. Gardes, nommé juge au tribunal de premièreinstance de Narbonne, remplira, au même siége, lesfonctions de juge d'instruction.

Foix, 5 février.Par arrêté municipal, l'entrée de nos bals publics

k été interdite aux jeunes gens et aux jeunes fillesqui n'ont pas atteint leur 18e année.

- Le 21 janvier, vers neuf heures du soir, unjeune homme du canton de Quérigut venait de pas-ser le port, quand surpris par le froid et par laneige qui tombait en abondance, il a perdu toutesses forces, et s'est affaissé en danger de mort. Un criplaintif, qu'il avait pu pousser, fut entendu par M.Laurens (Jean), d'Orgeix, employé à la recette géné-rale de l'Ariége, qui passait heureusement en cetendroit. Aussitôt M. Laurens, ne consultant que soncourage et son humanité, accourt, et, à force depeine et d'efforts, il déterre le jeune homme ensevelisous la neige, le charge sur ses épaules, après luiavoir donné les premiers soins, et le porte jusqu'àAx. Le jeune homme s'est parfaitement rétabli ,grâce au dévoûment et au courage de M. Laurens.

fine tentative d'assassinat a été commise le 31janvier, à Souillac (Lot), sur la personne du sieurVitrac, forgeron, par la fille Annette Clavel. Cettepersonne est dans un état de grossesse fort avancée,et elle accuse le sieur Vitrac de l'avoir séduite.Armée d'un couteau de cuisine qu'elle tenait cachésous son tablier, elle s'est rendue dans un café oùjouait le sieur Vitrac et celuici a pu, fort heureuse-ment, détourner en partie le coup dont il était me-nacé et qui a porté dans ses habits.

Dans la nuit du 30 au 31 janvier, une meule depaille appartenant au sieur Jean Boueille, de laCommune d'Estoer (Pyrénées-Orientales), a été laproie des flammes, et le 3 février, dans la mêmecommune, un nouvel incendie a consumé un bàti-ment rempli de foin et appartenant à M. Jobert dePassa.

On attribue ces deux sinistres à un crime dontl'auteur présumé a été mis en état d'arrestation.

Bordeaux, 5 février.Des nouvelles arrivées de Paris annoncent que la

commission nommée par le gouvernement pour exa-miner la question des paquebots transatlantiques, aterminé ses travaux.

La ligne de New-Vork est accordée au Havre,celle de Chagres à Bordeaux.

La ligne du Brésil partira du port de Nantes,avec point d'arrêt à Lisbonne; un embranchementspécial sera établi entre cette dernière ville et Bor-deaux.

Comme on le voit, les conclusions de la commis-sion nous sont favorables. Le gouvernement proté-gera également la cause de la justice et sauvera lesports de mer de leur décadence, en maintenant lesdécisions de la commission.

(Indica(eur.) B. Coudert.

JOURNAL DE TOULOUSE.

Le concours régional d'animaux de boucherie ,institué sur le marché de Nîmes, est fixé, pour l'an-née 1853 , aux mardi et mercredi de la semainesainte , les 22 et 23 mars prochain.

On annonce que l'administration vient de donnerdes ordres pour que les enquêtes relatives à l'établis-sement d'un chemin de fer de Grenoble à la fron-tière de Savoie, vers àlonmeillan, fussent ouvertesdans ledépartementdel'Isère. (Courrier de laDrdme.)

Montpellier, 4 février.Un singulier phénomeue attirait l'attention des

rares promeneurs qui se trouvaient hier soir , versneuf heures , à l'Esplanade. Par un froid très vif, delarges éclairs jaillissaient de l'horizon vers le st 1-est. Le ciel était pur; seulement, du côté de lamer, s'étendait une légère bande de vapeurs bru-nes, à travers lesquelles on distinguait parfaitementles étoiles. Ces silencieuses décharges électriques ,pareilles aux éclairs de chaleur des soirées d'été, for-maient un étrange contraste avec la bise glaciale quisoufflait du côté des Cevennes couronnées de neige.

Cette, le G février.Hier soir, à dix heures, le navire sarde Asunta,

venant de San-Remo, ayant manqué l'entrée duport, est venu se briser avecun fracas épouvantablesur les rochers qui entourent la tour des pilotes.

Des cris de détresse se firent entendre, et, malgréla tempête, qui en ce moment était à son comble ,le docteur Verney, médecin directeur de la Sauté ,n'écoutant que son courage et son dévouement,se précipite sur le lieu du désastre, où il a recueilliquatre naufragés qui ont été conduits au Lazaret.

Un mousse, âgé de 15 ans, a péri.En ce moment la douane est sur les lieux ; on va

procéder au sauvetage.

Marseille , 4 février.Nous apprenons qu'une nouvelle compagnie vient

d'obtenir la concession du service de paquebots dontla compagnie Bazin était en possession , entre Mar-seille et Alger.

Les soumissionnaires agréés par l'Etat ont offertd'effectuer entre ces deux points 29 voyages, au lieude 17 auxquels s'était engagée l'ancienne compagnie,et elle se propose d'exécuter en 35 à 40 heures lestraversées, qui , jusqu'ici , ont demandé 55 à GOheures. G. Cazavan.

On lit dans le Courrier de Marseille du 5 févrierNous apprenons par le Courrier de la Drôme, que

le Rhône vient d'être le théâtre d'un accident en-core plus grave que ceux que nous avons eu à enre-gistrer dernièrement. Un des bateaux à vapeur, lesParisiens, qui remontait le Rhône, venant d'Avignonet qui avait couché à Tournon, a fait explosion àpeu près à la hauteur d'Audance, ce matin, versles huit heures. On parle de plusieurs tués et bles-sés; mais nous manquons de détails.

Voici les détails que nous trouvons sur cet affreuxaccident dans le Messager da Midi :

Tournon, 4 février.Le bruit vient de se répandre que le bateau le

Parisien, parti ce matin du port de Tain, a éprouvé,en face de la petite ville d'Audancette, un affreuxsinistre. La chaudière de ce magnifique bateau afait explosion; les machines venaient, nous assure-t-on, d'être remises à neuf. Cette horrible nouvelle ajeté la consternation sur tout le littoral du Rhône ;les plus affreux détails sont colportés de part et d'au-tee. Je n'ose vous répéter tout ce qui se raconte,j'espère que tous ces récits seront exagérés.

La chaudière aurait éclaté du côté des premières;le bateau se serait divisé en trois morceaux, dontl'un a été vu par la personne même qui nous trans-met cette circonstance, sur une muraille de la rivegauche. Une maison s'est à demi-écroulée par l'effetde l'explosion. Une grande partie des voyageurs seseraient jetés ou auraient été précipités dans l'eaupar la rupture de la balustrade. Suivant les uns, lenombre des morts et des blessés serait fort considé-rable; suivant d'autres, on aurait sauvé à peu prèstout le monde.

Le procureur impérial et son substitut, le sous-préfet, le capitaine de gendarmerie et l'ingénieur del'arrondissement, sont partis immédiatement. A de-main les détails , s'ils modifient cette premièrelettre.

Toute la journée on a recueilli des débris du ba-teau naufragé, sur les deuus rives. J'ai tenu entreles mains les lambris dorés du premier salon.

7 heures du soir. Rien de nouveau, ou du moinsde certain; les bruits les plus contradictoires ne cës-sent de circuler; mais on s'accorde à dire que le dé-sastre est immense.

NOUVELLES D'ESPAGNE,La Gaceta ne contient aucun décret. Les autresjournaux sont entièrement remplis par la reproduc-

tion des documents ou nouvelles publiés par lesjournaux français à propos du mariage de l'Empe-reur. Tous voient avec joie cette union, et font res-sortir la haute noblesse, l'exquise distinction et labeauté remarquable de la comtesse de Teba.

Un sonnet de D. Manuel Eulate, à ce sujet, cir-cule dans les salons de Madrid ; en voici la traduc-tion française ou plutôt une imitation par un Espa-gnol-Bayonnais

A LA PRI\CESSE EUGÉME,COMTESSE DE TEBA, IMPÉRATRICE DE FRAYCE.

Jeune et belle Teba, noble et fière Espagnole,Rayonnante dcjà d'un magique pouvoir,Des royales grandeurs tu rêvais l'auréole,Et le ciel a comblé ton légitime espoir !

Rune par ton esprit, lu voulais un empire;

6e plus puissant des rois le couronne aujourd'hui

Pour que le monde entier te connaisse et t'admire,Napoléon t'appelle à régner avec lui.

Eugénie, accomplis tes hautes destinées :

Français et Castillans n'ont plus de Pyrénées,De ces peuples géants unis les étendards

Mêle dans l'àge d'or que ton règne commence,Les splendeurs de l'Espagne aux gloires de la France,Joins le blason du Cid au sceptre des Césars !

Bayonne, le 30 janvier 1853.

L'ambassadeur français a donné, en l'honneur dumariage de l'Empereur, un grand bal auquel ontassisté toute la haute société de Madrid, ainsi que lecorps diplomatiquo et les ministres espagnols.

Mme la duchesse d'Albe, sieur de l'impératrice,était la reine de cet.e ite, qui estera dans le souve-nir des ilad degnes, émerveillés des splendeursdéployées par le représentant de la France, et char-més par la grâce et l'amabilité de Mme Aupick.

(!llessayer). Rignon.

Papis, i févrkr.On lit dans les journaux semi-officiels :Les ordres les plus précis viennent d'être donnés

par le gouvernement, pour que les personnes quiont été l'objet de grâces ou d'amnistie de la part del'Empereur soient immédiatement mises en liberté.

-Une dépêche télégraphique de Madrid, en datedu 30 janvier, annonce que le gouvernement espa-gnol vient d'intimer de nouveau au général Narvaezl'ordre de se rendre immédiatement à Vienne, souspeine d'être regardé comme rebelle.

- D'après les nouvelles reçues des départementsdes Basses-Alpes, d'Ilte et-Villaine, d'Eure-et-Loir,de l'Oise et du Bas-Rhin, qui avaient chacun àélire un député au Corps législatif, les candidats del'administration paraissaient devoir l'emporter sanslutte sérieuse.

- Le Musée de la bibliothèque impériale deParis a reçu vingt magnifiques vases antiques dansun état parfait de conservation. Ce magnifiquecadeau a été offert à la bibliothèque par Son Excel-lence le prince Alexandre Torlonia. On sait que leprince fit, en 1835, commencer des fouilles entreRome et Civita-Vecehia , dans le duché de Ceci,dont il est propriétaire. Ces fouilles ont amené ladécouverte de la Nécropole d'Agilla, une des célèbres colonies lydiennes en Italie. Les tombeauxétaient creusés dans le tuf à une assez grande pro-fondeur, et renfermaient, comme tous les tombeauxantiques, des vases qui sont aujourd'hui pour nousles monuments de l'art céramique chez les anciens.Le prince a fait le plus noble emploi de sa richedécouverte : il en a offert une partie à Sa Saintetéle Pape Grégoire XVI pour enrichir le musée gré-gorien, et il en a adressé une autre (franche de tousfrais), à la Bibliothèque impériale de Paris. Plu-sieurs de ces vases sont d'un grand prix artistique,et peuvent être considérés comme presque uniquesdans ce genre.

- On écrit de Rome« Depuis quelques jours la découverte d'une ten-

tative d'empoisonnement , suivie depuis plusieursmois avec la plus grande persévérance est à Rome, , ,l'objet de toutes les conversations. Si ce crime, quidevait avoir pour résultat la mort du marquis Blan-dini, de sa femme et de deux enfants, ne s'est pasaccompli, c'est grâce à un avertissement mystérieuxque le marquis a reçu par la poste.

» Il y a quelques années, le marquis Blandini,après avoir marié sa fille à M. Mazzini, de Rome,s'était retiré dans sa ville natale de Marca, oùbientôt il était tombé malade. Profitant d'un mo.ment de convalescence pour aller à Rome, les soinsqu'on lui prodigua rétablirent sa sar.té; il crut quece n'était qu'à un changement d'air qu'il fallait at-tribuer sa maladie.

Mais l'été dernier, le marquis étant allé passerquelques mois avec sa femme et ses enfants à sacampagne de Macerata , y tomba bientôt très gra-vement malade; les autres membres de sa famillefurent en même temps plus ou moins dangereuse-ment atteints. Avant que le mal eût fait plus deprogrès , cette famille, sur les conseils de son mé-decin , rentra à Rome où elle devait trouver plus desoins que ne pouvait en présenter la petite ville deMacerata.

» En dépit de tous les efforts de la science, M.Blandini et sa famille ne recouvraient pas la santé,et médecins sur médecins se succédaient sans pou-voir s'accorder sur la nature du mal , lorsque der-nièrement une lettre anonyme vint apprendre aumarquis que depuis plusieurs mois, tous les jours,du poison administré à petites doses se trouvaitmêlé aux aliments. C'est derrière le grand crucifix,disait cette lettre, que le poison est caché.

» Après avoir vérifié le fait et trouvé le poison ,M. Blandini , ne sachant sur qui faire porter sessoupçons, résolut de faire maison nette et de sur-veiller les mouvements de ses domestiques. Le len-demain, une des femmes de chambre de la marquise,au lieu de chercher une nouvelle place à Rome,demanda un passeport pour Gènes, sa patrie. Lapolice prit ombrage de ce brusque départ et fit ar-rêter cette femme, qui a bientôt fait les aveux lesplus complets.

» Il parait que, dans ses tentatives successivesd'empoisonnement, cette femme n'obéissait à aucunsentiment de vengeance personnelle , mais à l'in-fluence qu'exerçait sur elleson amant. Aucun détailsur la position sociale de cet homme, ses moyensd'existence , et même ses habitudes personnellesn'ayant été donné, on a présumé qu'il était l'agentde personnes restées inconnues.

» Dans ces derniers temps, cet homme tombadangereusement malade. Quelques jours avant samort, le marquis reçut l'avertissement mystérieuxdont nous avons parlé. On présume que c'est surles instances du prêtre appelé pour recevoir la con-fession de cet homme, que la lettre a été écrite.

Les soupçons et môme les accusations les plusgraves contre des personnes, qui n'ont encore étél'objet d'aucune poursuite, circulent dans le pu-blic. »

-Le Parant, arrivé à Southampton, vient d'ap.porter en Europe les correspondances ordinaires desAntilles et du golfe du Mexique.

Pour la Martinique et la Guadeloupe, les nouvel-les vont jusqu'au 18 janvier, mais elles sont sarisintérêt. Ces deux colonies continuent à jouir de latranquillité la plus complète.

Après avoir fait tant de ravages, la Fièvre jauneparaît enfin diminuer partout; le Parana n'a paseu un seul cas de fièvre jaune à bord pendant souvoyage de retour.

Les nouvelles du ?lexique sont toujours des plusafilligeantes. Aujourd'hui tout le littoral sur l'Atlan-tique est insurgé contre le gouvernement da prési-dent Arista; il semble qu'il n'y ait presilue plus quela ville de Mexico qui tienne pour lui; le resta dupays est livré à la plus déplorable anarchie.

(Débats.) Xavier Raymond.

-Le Nouvelliste de Ilamboury publie la Noteadressée par le ministre des affaires étrangères à M.de Ilubner, ambassadeur d'Autriche à Paris. Envoici la teneur

« Vienne, le 29 décembre 1852.e L'élévation du Président de la République

française à la dignité impériale a été portée à notreconnaissance tant par la lettre que M. Drouyn deLhuis nous a adressée le 1er de ce mois que par unecommunication directe que nous avons reçue del'ambasadcur d'Autriche en date du 5 de ce mois.Je puis aujourd'hui vous faire part des résolutionsque S. M. l'Empereur, notre gracieux maître, aadoptées par suite de cet événement important.

» Le gouvernement français nous adonné l'assu-rance que les conditions sous lesquelles la puissancesuprême serait désormais exercée en France, nechangeraient pas son attitude vis-à-vis de l'étran-ger. Le nouvel Empereur nous a fait déclarer enoutre qu'il reconnaissait et approuvait tout ce qu'ilavait reconnu et approuvé comme Président de laRépublique. Comme gage de son désir de coopérerà la conservation de la paix générale, il a invoquéles résultats ohtenus dans les circonstances les plusdifficiles, qui ont suffisamment prouvé que le gou-vernement français, quoique jaloux de ses propresdroits, savait aussi respecter les droits d'autrui. Enmême temps qu'on nous assure que ce but des effortsdu nouvel Empereur des Français restera invariable,sou ministre exprime la ferme confiance que l'accordparfait dans lequel ces intentions se trouvent aveccelles des autres monarques garantit la conservationde la paix du monde.

» S. M. l'empereur, notre gracieux maître, aaccueilli ces déclarations avec la plus vive satisfac-tion ; elle apprécie dans toute leur étendue les ser-vices que le prince Louis-Napoléon a rendus à lacause de l'ordre social en France , ainsi que sesefforts pour donner force et durée à ce système depolitique pacifique qu'il a suivi jusqu'à ce jour etdans lequel il a déclaré vouloir persister. En effet,cette déclaration de vouloir respecter les droits detous ne signifie pas autre chose que s'engager àobserver les traités existants et à maintenir les limi-tes territoriales sur lesquelles reposent l'équilibre etla paix de l'Europe.

» Ces sentiments, que S. M. l'empereur, notregracieux maître , partage complètement , et qui ontreçu une nouvelle confirmation dans les parolespacifiques du chefde FEtat en France , à l'occasionde l'acceptation de la couronne, peuvent être con-sidérés avec raison comme une garantie de la paixgénérale , à la conservation de laquelle l'Autricheattache un si grand prix. En conséquence, S. M.l'empereur reconnaît l'élévation du président de laRépublique française à la dignité impériale et con-tinuera à entretenir avec le gouvernement de l'Em-pereur des Français les relations amicales et la bonneintelligence qui jusqu'à présent ontexisté si heureu-sement entre les deux pays.

Votre Excellence est invitée à porter cette ré-solution de l'Empereur à la connaissance du gou-vernement français, en donnant lecture de cettedépêche à M. Drouin de Lhuys et en lui en laissantcopie.

» Comte DE BUOL DE SCHAUENSTEIY. n

- On lit dans le Globe du 3 févrierVoici une nouvelle fort extraordinaire qu'on trouvedans le Belfast-Banner : « Nous avons reçu d'un

correspondant d'Edimbourg mie lettre datée du 29du mois dernier, annonçant que, dans le cours dela semaine dernière , un vapeur français a été encroisière en vue de Berwick. Toutes les nuits , lesmarins sont occupés à prendre les sondages duTweed , et, le jour, des artistes prennent des es-quisses de la côte. Notre confrère ajoute que ce va-peur, après avoir achevé sa mission à Berwick, estparti pour Newcastle dans le même but.

- On espérait à Stockholm, le 25 janvier, quele roi de Suède pourrait sortir prochainement etfaire une promenade. On se propose de célébrer cejour avec une grande magnificence.

Dépêche télégraphlgog

Vienne, er.Les commissaires de la Banque ont,riprobable-ment par ordre supérieur,donné à plusieurs ban-quiers des explications satisfaisantes sur l'attitudeamicale du gouvernement autrichien envers laFrance.

- L'Observateur de Dalmatiedu 25 janvier an-nonce qu'une pluie très forte a arrêté subitementl'incendie de Grahovo,(Wanderer).

- D'après une nouvelleadressée à la Gazette deTrieste, Jacques''ujatichVaivode de Grahovo, aéchappé à l'incendie et a pu se réfugier à Grotte.

(Gazette de Francfort du 3.)

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- On écrit de Vienne, le 28 janvierOn dit que le Lieutenant-feld-maréchal comte de

Leiningen, qui a été envoyé à Constantinople avecune mission extraordinaire, a emporté les instrac-tions suivantes

L'Autriche offre sa médiation dans le conflit turco-montenegrin pour rétablir h précédent statu y?ao ;elle et mande an mime temps, en sa quaiitde pro-tectrice naturelle des chrétiens du voisiag , arasique de ceux de l'Orient, qu'il soit mis Un terme auvexations arbitraires et cax persécutions auvgaellesétaient exposés jusqu'ici les chrétiens séjournantdans leu poviacs tuques. Si la Porte n'acquiesçaitpas à cette demande, M. te comte de Leiningen met-trait en perwpective des mesures plus energr ques etplus dewsives; (quelques personnes parlent même,mais la chose est fort douteuse, d'une ioterventionformelle), non pas pour pua lyser les relations de laPort vis-à-vis de FEtat ce Mantenegro, mais pourprotéger les chrétiens contre les persécutions de lapart des Turcs. On es`t très impatient de savoir quelsera le résultat de cette mission. Le corps d'observa-tion concentré aux frontières de la Turquie est fixé,pourle moment, à 18,006 hommes.

- Madame Stowe, auteur de l'Oncle Tom Cahina écrit au docteur Wardlaw qui l'invitait à venirvisiter l'Écosse au printemps, une lettre où se trou-vent ces curieux détails

» Je suis extrêmement touchée de votre aimableet flatteuse invitation. Il me semble rêver en ap-prenant que les cmurs chrétiens de la bonne vieilleEcosse désirent si ardemment me voir; et ce rêveest délicieux pour moi. Mon ouvrage est dû à unélan du coûur instinctif et irrésistible; son Uniquemérite est celui des pleurs versés par une mère pourson premier né. Le succès de l'ouvrage, si étrange,si inattendu , m'étonne. Tout ce que je puis direc'est que ce souffle de mon aine a flotté sur le cou-rant puissant d'une inspiration divine , et emportépar un tel véhicule, un souffle même peut aller loin.

» La plupart du temps je gémis, en proie à unetristesse profonde, sur cette plaie de la fille de monpeuple : elle est si horrible ; c'est une telle flétris-sure pour le Christ et sa cause I Mais quand je voisun espi it des régions supérieures patroner ce faibleouvrage et faire choix du faible pour confondre lepuissant, alors j'ai de l'espérance. Aurait-il donnéun tel succès à mon ouvrage s'il n'entendait pas fa-voriser la cause que j'ai embrassée.

» Veuillez dire aux chrétiens qui m'invitent quej'accepte avec plaisir, craignant cependant que lors-qu'ils me verront, ils ne soient désappointés. Je n'aijamais été très-bonne à voir; et maintenant je suisd'une très-faible santé , triste et fatiguée. Je metssous presse actuellement un autre ouvrage sous cetitre : Une clef de la cabine de l'oncle Tom (akey touncle Tom's Cabin), contenant tous les faits et docu-ments qui confirment cette histoire : c'est la vérité,plus sombre, plus triste et plus pénible à écrire quene l'a été la fiction. J'appellerai ciel et terre en té-moin de ce qui a été fait ici. Hélas ! puissé-je exé-cuter mon projet ! Si Dieu me fait vivre jusqu'enavril, j'espère aller mêler mes prières et mes affec-tions chrétiennes à celles des chrétiens d'Ecosse. »

L'oeuvre de mistress Stowe commence déjà à pro-duire ses effets aux Etat-Unis. Cet admirable plai-doyer contre l'esclavage a donné une grande forceaux abolitionnistes , et l'on ne désespère pasbientôt de voir le congrès de Washington adopterdes mesures pour préparer l'abolition de l'esclavagedans les états du Sud. Cettte abolition ne peut pasavoir lieu immédiatement, car elle bouleverseraittoutes les fortunes et ruinerait tout-à-coup les plan-tations de coton qui sont la principale richesse deces Etats. Mais on propose déjà d'introduire un sys-tème, d'après lequel les nègres seraient certains depouvoir toujours se racheter de l'esclavage. Commele ur libération serait progressive, ils s'habitueraientpeu à peu à travailler librement pour continuerl'exploitation des plantations, lorsque l'abolition del'esclavage serait devenue complète.

On sait que l'Etat de New-York déclare libretout nègre qui met le pied sur le territoire de cetÉtat. Par application de cette loi, un citoyen amé-ricain, de passage dans la ville de New-York, a étéforcé récemment de rendre à la liberté des esclavesqu'il emmenait dans le Texas. Il est vrai qu'il a étéindemnisé par une souscription faite aussitôt à sonprofit par les abolitionnistes, mais les Etats du Sudn'en ont pas moins ressenti un vif déplaisir de cetévénement. Pour tâcher de conjurer les nouvellestempêtes que l'on prévoit, un législateur de New-York, M. Lemmon, a présenté un bill portant qu'àl'avenir tout Américain pourra amener et emmenerles individus qu'il tient légalement en esclavage ,pourvu qu'ils n'y séjournent pas plus de trentejours.

Lejolivet.

Les paquebots à vapeur du Finistère ont der-nièrement transporté à Morlaix les fils destinés àétablir les communications de télégraphie électriqueentre Brest et Angers, où elles se réuniront au ré-seau qui existe déjà entre cette dernière station etParis. Le gouvernement

, du reste , se propose ,dit-on, d'étendre aux autres parties importantes duFinistère le système de télégraphie électrique, quiremplacerait dans le département les anciens signauxqui le mettaient en relation directe avec Paris. C'estainsi que Brest communiquera bientôt , par cemoyen, avec Quimper, le chef-lieu, Landerneauet Morlaix.

- Le conseil municipal d'Amiens, dans sa séanceextraordinaire du 30 janvier, a voté un crédit de2,000 fr., qui seront employés à doter , à l'occasiondu mariage de Sa Majesté, trois couples d'époux ap-partenant à la classe indigente d'Amiens , à raisonde 600 fr. par chaque couple, le surplus de la som-me devant être employé en frais de contrat.

Les brillants exploits des chasseurs de Vincen-nes au siège de Rome avaient fixé l'attention du roi

de Naples. Il charea le général Nonzianle d'orga-niser trois bataillons à l'instar de ceux de France.Le jour de la tête du roi, le 12 janvier, ces bataiLions ont fait leurs essais au polvgone de Bagooli.Le succès a répondu à lattent des oTiiciers instruc-teurs. Le roi songeàcréar trais aatras bataillions.

- Le vénérable et savant M. de Lacretelle vientda preno,c , devant' icaln e de r,iào.l , dont ilest président, un mogaiGque discours dans le:luelusus trouvons ce portrait frappant do regrettablemaréchal ilu;e u1

Cette image d'un sage occupé da travail deschamps m n2 ep ielL un de ce, hommes pieux donton peat dire, coin i1C cette bonne famine, du maré-chal Fabert: « J'ai ('amie vu un héros vive:nt!Vous avez déjà nominé le maréchal Bugeaud. Hem-inc antique, il faisait dire m^me à ceax qui n'avaientpu le connaître : J'ai vu cette nobla figure quelquepart... On l'a vac en effet dans l'auanste réaniondes grands ho:rames de Pluta que. Cultivateur, administreteur, homme public et grand géac_ai d'ar-mée, à toutes les vertus de chacune de ces profes-sions il savait joindre toutes les lumières qu'el-les réclament. Il était doué de ce coup d'mil raAide et sôr qui révèle un grand homme; ajoutezle sang-froid, la nnéûitation, la réflexion, toutes lesqualités d'un esprit sérieux réunies à l'enthousiasmedes plus belles natures !

Un jour viendra, qui n'est pas loin, où la recon-naissante histoire appellera celui-là aussi l'Africainpar excellence; Bugeaud l'Africain, tant sa dernièrevictoire fut merveilleuse, et tant elle semblait lemettre au rang de ces deux capitaines illustres dontl'Afrique avait fait, dans les beaux temps de Rome,la gloire, le nom et l'orgueil. D'ailleurs il n'étaitpas sans analogie avec eux par les inspirations su-bitesdu génie et par les dons de l'âme. Guerriercitoyen, guerrier législateur, guerrier philosophe, ilsuivait une consigne qu'aucun maître ne lui avaitdictée, mais qui était écrite dans son ceur en ca-ractères ineffaçables. Il obéissait au devoir., .

Une mort inopinée et cruelle ne lui a pas permisde compléter toute sa gloire, de rendre à sa patrietous les services auxquels son ame ardente aspiraitet dont l'heure sonnait de nouveau. Hélas ! quand ilcomprit à quelle tâche il était destiné, à quel labeuril était arraché par la mort envieuse, et quels ser-vices il pouvait rendre encore à cette patrie qu'il atant aimée, il trouva que la mort était cruelle, etson agonie eut une plainte que n'eût pas entenduele champ de bataille! Du moins quand son aine al-lait se réunir à tant de grands cceurs qui ont illustréet défendu leur patrie, il a dû pressentir les hom-mages qui devaient être rendus à sa mémoire. »

(Correspondance particulière.)PARIS, 5 FÉVRIER 1853.

Le 3 °J« au comp', fer cours, 79f 10e; plus haut, 79"45c. plus bas, 79f OOe; fin c', 79f OOe.

Le 4'/s »/» au compr, ter cours 104f 95e; plus haut,105f 20e; plus bas, 104" 95e; fin et,105" 00'.

Les actions de la Banque, 2,800 fr.Chemin de fer de Bordeaux à Cette, au compm, le?

cours, 552"50»; plus haut, 555f 00c; plus bas,552f 50e; dernier cours, 555e OOe.

Orléans, dernier cours, 990 fr.Paris-Rouen, dernier cours, 960 fr.Nord, dernier cours, 832 fr. 50 e.Paris-Strasbourg, dernier cours, 750 fr.Paris-Lyon, dernier cours, 850 fr.

Le 3 ego Espagnol, 00.Dette intérieure, 41 3/4.

LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice, accompa-gnées d'une aide-de-camp et d'une daine d'honneurse sont rendues à cheval, hier vendredi, à uneheure, au bois de Boulogne. M. le préfet de laSeine, qui devait recevoir LL. MM., étant malade,M. Amédée Berger, auprès duquel l'Empereur s'esttout d'abord informé de la santé de son père, a eucet honneur.

S. M., après avoir fait l'honneur à M. Berger età M. Hittortf de les présenter à l'Impératrice, aexaminé avec le plus grand soin le nouveau tracéde la rivière; elle s'est entretenue longtemps avecMM. Hittori et Varé et a approuvé les plans mo-difiés.

S. M. , avant de partir, a recommandé le plusprompt achèvement de la magnifique promenadeque Paris devra désormais , non seulement au goûtet à la sollicitude de l'Empereur, mais aussi à lavive part que sa noble compagnie a daigné prendreà l'exécution de ce projet aussi utile qu'agréable.

M. le comte de Marescalchi , nommé récemmentenvoyé extraordinaire et ministre plénipotentiairede S. M. l'Empereur à Carlsruhe, a eu l'honneur deprésenter , le 30 janvier, ses lettres de rappel àS. A. R. le grand-duc de liesse , auprès duquel ilétait précédemment accrédité. Son altesse royale asaisi cette occasion pour renouveler au représentantde l'Empereur l'expression de ses sentiments sym-pathiques pour la personne et le gouvernement deS. M. Impériale. Le grand-duc a fait remettre à M.le comte de Marescalchi le grand cordon de son or-dre de Philippe-le-Magnanime.

M. `le ministre de l'instruction publique vientd'etendreà toutes les Facultés de Droit l'améliorationqu'il avait récemment introduite dans celle de Paris,relativement à l'enseignement du Droit romain. Onse rappelle qu'au mois de décembre dernier, un dé-cret de l'Empereur avait substitué à la chaire deDroit constitutionnel, restée vacante dans la Facultéde Paris, une seconde chaire d'Instrtutes de Justi-nien. Un nouveau décret organise uniformément,dans toutes les Facultés de Droit de l'Empire, l'en-seignement du Droit romain, et partage le cours endeux années. Il établit en outre, sous la directiondes professeurs chargés de ces cours, des conférencesspéciales sur les Pandectes, pour les aspirans au

doctorat qui n'auraient pas subi leur premier examou. L'inégalité regrettable que présentait l'ensei-gnement du Droit romain à Paris et dans les Facul-tés de Province, disparaît par suite de cette organi-sation nouvelle : il se fera pa:tout dans les mêmesconditions et avec le rnbne profit.

Cette réforme, qui a ru l'approbation du con-seil supérieur, doit evcrcer la plus heureuse in-fluence sur les études du droit. Depuis les décou-vertes dont la scrnce da doit romain s'eat enrichiedepuis quarante ans, il élit évident pour tous leshmnines comp.tents, que l'ensei narrent de cettescience ne répondait pas à son importance. On saittlue le droit romain est la soarar et l'origine d'

tendu, M. Ballouhey, dis-je, ne manqua pas de ré-

p es n sress jees, ces onotre lr >r,iation. Pour bien appre per ces progrès cent rendus et portés à Parme, où nous allons leset ces diiU-rences, il est donc d'un extrême intérêt suivre,de connattre lti lllles monumens ancens suresquas ees'est fondé. La mesure que vient de prendre M. leministre de l'insu uotion publique, en réglementantd'une manière générale cette partie de l'enseigne-ment, aura pour résultat d'imprimer une directionplus sérieuse et plus suivie aux études de droit.Elle les fortifiera et les élèvera à la fois.

(Patrie.) Joncières.

Parmi tes 4,312 individus amnistiés, on remar-quemn nneinbre de l'Assemblée législative, M. IIn-guenin, de la IlauteSaône (expulsé) ; trois membresde l'Assemblée nationale de 1845, 1lM. Astoin, desBouches-du Rhône (interné) , Peget-Ogier et Mulé,de la Haute-Garonne, le premier transporté en Al-gérie, et le second interné, et six rédacteurs de jour-naux de départements, MM. Oustry, rédacteur enchef et gérant de l'Aveyron républicain (détenu enAlgérie); Desolme,journaliste à Périgueux (expulsé);Noulens , journaliste à Condom (Gers) , détenu enAlgérie; Amouroux, journaliste à Chàteauroux (d'a-bord éloigné, puis interné) ; Vioehot, ancien jour-naliste à Dijon (interné) ; Duportal, ancien journa-liste à Toulouse (transporté en Algérie), et Jolibois,ancien journaliste à Colmar (interné). (Débats.)

On annonce que la frégate à vapeur le Labrador,qui porte Abd-el-lïader, les personnes de sa familleet de sa suite, après avoir quitté Constantinople,vient d'arriver à Moudania, port dela mer de Mar-mara et terme de son voyage.

L'émir doit débarquer dans ce port et se rendredirectement à Brousse, ville située à dix lieues deMoudania et au pied du mont Olympe, où il fixerasa résidence.

Les dernières nouvelles de l'ale de la Réunion an-noncent qu'une vaste et puissante compagnie, en-couragée par l'administration, venait de se formerpour l'immigration de cultivateurs libres de la raceindienne. On espère que cette compagnie exerceraune heureuse influence sur le travail et l'agriculturede cette colonie, une de nos plus intéressantes pos-sessions.

Le bal qui devait avoir lieu aux Tuileries diman-éhe prochain, est renvoyé à mardi. Ce sera ledernier de la saison, l'Empereur ne voulant pointdonner de grande fête pendant le carême.

Quelques portraits apocryphes de l'Impératriceont été saisis. Il s'en prépare d'authentiques quiverront très-prochainement le jour.

M. le comte Molé, qui est malade depuis quelquetemps, est entré en pleine convalescence et varouvrir ses salons.

Havas.

L'offre d'un collier de diamans, fait par la villede Paris à la nouvelle Impératrice, et qui va rece-voir une si heureuse transformation, a naturelle-ment rappelé l'attention sur les cadeaux faits anté-rieurement par la ville à d'autres souveraines. Noustrouvons, dans l'Indépendance, de curieux détailssur la célèbre toilette qui fut offerte à Marie-Louise,et qui, d'après les comptes de la ville, avait coûté500,000 fr.

« C'est un vieil usage qu'a suivi le conseil muni-cipal de la ville de Paris, en offrant un cadeau somp-tueux à celle qui vient de s'asseoir sur le trône, àcommencer par le cadeau fait à Marie de Médicisépousant le roi de Navarre (Henri IV), et qui reçutdes échevins une merveilleuse table en pierres duresde Florence, et des vases de porphyre niellés, pro-duits des antiques arts industriels de sa patrie.

» Marie-Louise reçut une toilette complète en ver-meil. Des circonstances particulières de voyages enItalie, à Parme, ville souveraine où habitait l'archi-duchesse depuis qu'elle avait cessé d'être impératri-ce; me permettent d'offrir au lecteur quelques par-ticularités absolument inédites sur ce merveilleuxcadeau.

» On en avait demandé les dessins à Prudhon, quifut plus tard maître de peinture de Marie-Louise, etqui fit pour elle deux ou trois petits chefs-d'eeuvreabsolument inconnus, et qui, enfouis dans le palaisducal de Parme, ont fait partie de la succession de laduchesse régnante en 1817, et sont à cette heure enAutriche (le petit roi de Rome couché dans un ber-ceau de fleurs, entre autres, que j'ai vu craquelépar l'effet du soleil qui passait régulièrement dessus,tous les jours, dans une salle basse.)

» La toilette complète se composait de quatre pièces:une table-toilette, - une psyché, un fauteuil et unlavabo. Le tout était en vermeil et lapis-lazuli.

» Le système d'ornement était formé d'amoursentrelacés dans des feuillages et des fleurs. C'était lepoint d'arrivée de l'art et de la magnificence dutemps; Proudhon avait lui-même dirigé la fonte,les ciselures, le montage. La glace, d'une dimensionbien supérieure aux psychés ordinaires, était l'effortsuprême des fabriques du temps. Je parlerai tout-à-1 heure de cette glace.

» Lorsqu'en 1814 Marie-Louise réclama les objetspersonnels restés dans les palais dans la brusquechute de l'Empire, son secrétaire des dépenses, M.Ballouhey, mort ily a peu d'années, laissant, dit-on,de curieux manuscrits sur ce qu'il avait vu et en-

clamer la splendide toilettede l'ex-impératrice, amerque le berceau donné par la même ville de Paris àla naissance du roi de Rqme. Il y eut de grandeshésitations pour se rendre à la réclamation de MarieLouise.

Le comte Beugnot, commissaire au départernent(le l'intérieur, alléguait que le concours de circons-tances, de stimulation qui avait fait accomplir çamerweiileux ouvrage ne se reoréseatarait proba-blement plus, et qu'il serait i

e nt- être impossLle dretrouver jamais des artistes à la hauteur de ceuxqui avaient accompli ce c!nef-d'ceuvre. Pourtant, surles instances des arti i fu-té tbé

» Disons, pour achever les particularités relativesau mariage de l'Empereur N rioléon avec Marie-Loue, que le premier eut aussi son cadeau muni-cip;i : ce fat un magnifique service de table en ver-meil, dont quelques pièces à usage particulier lasuivirent à Ste-Ilélène.

» Les deux cent mille florins payés par l'Autrichepour la dotde Marie-Louise, furent, assure Menne-neval, versés par ordre de l'Empereur au Trésorpublic.

» La toilette et le berceau firent donc partie desobjets restitués à Marie-Louise et qu'elle concentrasur Parme, capitale du petit duché que les traité.;de Vienne lui donnèrent en principauté viagère.Ces objets, déposés dans une salle retirée du palaisdes Farnèse, excitaient la curiosité des voyageurs,et on demandait sans cesse à les voir. Le person-nage que l'Autriche avait placé auprès de l'archidu-chesse, après la mort du comte Neipperg, était unFrançais fidèle aux vieilles idées légitimistes;la mémoire de l'Empereur Napoléon lui était impor-tune.

» Il avait peu à peu éloigné des regards de Ma-rie-Louise les objets qui rappelaient son trône deFrance, de même qu'il empêchait les idées, les sou-venirs de s'évoquer dans sa vie nouvelle et par-faitement autrichienne, même au sein del'Italie.lm-portuné par la curiosité des voyageurs, il résolutde détruire le chef-d'muvre d'art comme le souvenirpolitique qui en était l'objet. Le prétexte fut l'ai»proche du choléra. A la vérité le choléra ne vintpas en Italie, mais ... il aurait pu y venir. Lecomte de B... décida Marie-Louise à laisser mon-nayer le présent de la ville de Paris, expédiant àVienne, au trésor impérial, le berceau, propriétépersonnelle du duc de Reichstadt, alors encore vi-vant.

» On détacha de la psyché la glace, qui alla figu-rer sur une commode dans la chambre à coucher deMarie-Louise au casino de Sala, sa résidence d'été,près de Parme; on retint seulement le lavabo, et lereste fut expédié à Milan, sous la surveillance d'uncommissaire de confiance nominé ad hoc. Ce com-missaire fit déposer ces meubles d'orfévrerie à, laZecca ou hôtel des Monnaies de la capitale lombarde,et il assista au bris et à la fonte.

» Si ce commissaire, dont je supprimerai le nom ,élait homme de goût autant que courtisan , il dutsentir tomber comme sur son couur les coups demarteau qui brisèrent ce chef-d'oeuvre si parfait ,que la France hésitait à le rendre, malgré les titresde la possession ! Et disons que si l'avenir avait purévéler un pareil acte de vandalisme artistique ethistorique à la fois, certes, il eût été permis de serefuser à une restitution aussi déplorable!

Le commissaire ducal fit tout briser, les diver-ses figures de Prudhon, les merveilleuses ciselures,les ornements exquis desquels on pouvait assuré-ment dire l'antique Malerrem superabat opus! Je nesais ce qu'on fit du lapis, mais j'ai pu recueillir surles lieux mêmes, que la fonte de l'argent doré pro-duisit 125,000 fr. , ce qui fait supposer que l'objeten avait bien coûté quatre fois autant à la ville deParis. Cet argent fut frappé, toujours sous les yeuxdu commissaire, tant on craignait à Parme quequel-que fragment du chef-d'eeuvre subsistant ne fûtdétourné.

» On mit en sac les 125,000 fr. frappés aux coinet effigie de Marie-Louise. L'argent revint au trésorparticulier de l'intendance ducale. Comme le choléra,dont il est destiné à soulager les maux, par unesollicitude qu'on peut qualifier de bien excessive, nevint pas, l'argent resta là de longues années. Onn'y toucha que vers les derniers temps de la vie del'archiduchesse, et j'ai en ce moment sous les yeuxquelques-unes des pièces toutes neuves qui provien-nent de cette fonte, toutes luisantes de conserva-tion, malgré leur date de 1832. Voilà l'histoire for-melle des destinées du cadeau fait par la ville deParis au mariage de Marie-Louise. Ces détails n'a-vaient, je pense, jamais été imprimés. »

(Constitutionnel).

M. le préfet de la Seine avait 'prié M. Ingres ,il y a déjà quelque temps, d'attacher son nom auxmagnifiques travaux de peinture qui ornent l'Hôtel-deVille, et de se charger de la décoration monumen-tale de la salle Napoléon-le-Grand. L'artiste, envoyant ce beau local et sa destination, avait acceptécette offre avec un vif plaisir et s'était mis immédia-tement à l'ceuvre. Il y a deux jours, M. Ingres fitdemander un rendez-vous à M. Berger, afin de met-tre sous ses yeux son esquisse, et M. le préfet de laSeine se rendit immédiatement à l'atelier du célèbreartiste.

Il paraît que la conception de M. Ingres a obtenul'entier assentiment de M. Berger et des hauts fonetionnaires qui se trouvaient avec lui. Le sujet prin-cipal choisi par M. Ingres est l'apothéose de l'Empepeu', sur une toile circulaire de plus de cinq mè-tres de diamètre. Viennent ensuite huit tableauxaccessoires représentant des figures de grandeur na-turelle, personnifiant les villes principales conquisespar le héros.

Quelques artistes, qui ont vu ce travail, regardentcette dernière eeuvre de M. Ingres comme une deses plus remarquables productions. L'esquisse, qui

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est au dixième de l'exécution, est dessinée avec unegrande pureté.

Le tribunal correctionnel, 6° chambre, a con-damné aujourd'hui le sieur Hermann, gérant dujournal la diode , et Audebrand , rédacteur duditjournal , chacun à un mois d'emprisonnement et enoutre solidairement à 500 fr. d'amende et aux dé-pens pour insertion et publication de fausses nou-velles.

Par décret du 2 février, la Banque de France estautorisée à établir une succursale à La Rochelle.

Lundi a eu lieu , au dépôt des caries et plansde la marine, l'inauguration du buste en marbrede M. Beautemps Beaupré, membre de l'Académiedes sciences, doyen des ingénieurs hydrographes,ôgé : ujourd'hui de 86 ans, sous la direction duquela' été entreprise et poursuivie pendant plus de 30ans, par le corps des ingénieurs hydrographes, larteonnaissance hydrographique des côtes de France.Ce buste, produit d'une souscription ouverte entrels ingénieurs hydrographes et les employés du dé-J), a été inauguré en présence du ministre de lamarine, du -contre-amiral Mathieu, directeur dudépôt des cartes et plans, du corps des ingénieurslrprographes, des membres de la commission deslihares, d'un grand nombre d'amiraux et d'officierssupérieurs de la marine.

On écrit de Dijon , le 3 févrierSuivant un vieux dicton accrédité dans les cam-

pagnes, toutes les fois que le soleil se montre lematin du jour de la Chandeleur , et qu'il disparaît]'après-midi , l'hiver recommence. Hier , 2 février,jour de la Chandeleur, le soleil a justement brillédàns la matinée et est demeuré caché l'après-midi.On s'attendait donc pour aujourd'hui à un change-ment de temps subit i cela n'a pas manqué : la neigetombait ce matin en grande quantité à Dijon et dansles environs.

- Le procès de la femme G..., de l'arrondisse-ment de Gannat, accusée d'avoir empoisonné sonmari en versant habituellement du vitrioldans l'eaude vie qu'il buvait le matin, se poursuit avec acti-vité. La victime a expiré après une langueur deplus de deux mois, et l'autopsie à laquelle assis-taielrt M. le procureur impérial près le tribunal depremière instance de Gannat et quelques membresde la cour de Riom, a eu lieu en présence de l'ac-cusée. Cette femme, jusque-là insensible, a donné ,dit-on, quelques signes de douleur que sa froideconstance dans la perpétration du crime permet àpeine de croire sincères. Ramenée mardi matin à laprison de Gannat, elle verra sans doute se dérouleraux assises prochaiuesle drame où elle joue un rôlesi affreux.

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nazet, propriétaire, place Ste-Scarbes, 36.Cazeneuve (Jean-Louis), 3 ans, rue Courte, 9.Jeanne , célibataire, 4 ans, 11.-D.Gaillac (Pauline), ménagère, 53 ans, place

Lucas, 8.Joudou (Sophie), lingère, 45 ans, rue Saint-

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allée Lafayette, 32.Durand (Gabrielle), '11 ans, allée Saint-Simom.Autofage (Louis-Thérèze-Flora), 2 mois, rue Par

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de 16 régiments, dans le cas où une mobilisation'deviendrait nécessaire. Havas.

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5 février.

1357. - Ouverture de états généraux. convoquésà Paris , sur la demande d'Etienne Marcel , prévôtdes marchands. Cette assemblée destitua les prjnci-paux magistrats, nomma un conseil de régence,établit des officiers pour la levée des deniers et dé-clara qu'elle se réunirait de plein droit à la quin-zaine de Pâques suivante.

1782. -Prise du fort Saint.Philippe , à Mahon ,par le duc de Crillon, qui livre ensuite l'île de Mi-norque aux Espagnols. Le roi d'Espagne, pour ré-compenser M. de Grillon de ce succès et de la con-duite qu'il avait tenue au siége de Gibraltar, le créaduc de Mahon.

1807. - Mort de Pascal Paoli, ce courageux dé-fenseur de la Corse, qui passa urge partie de sa vie àcombattre pour l'indépendance de son pays.

1813. - Sénatus-consulte réglant la forme de larégence pendant la minorité de l'Empereur desFrançais.

1817. - Loi sur les élections portant qu'il n'yavait dans chaque département qu'un seul collégeélectoral composé de tous les électeurs du départe-ment et nommant directement les députés à lachambre par bulletin de liste. Cette loi fut renverséeen 1820.

6 février.

1651.-Fuite du cardinal Mazarin, qui se retireà St-Germain. '['rois jours après, un arrêt du parle-ment ordonnait à Mazarin, à ses parents et à ses do-mestiques, de vider le royaume, et le cardinal serendit à Cologne. Le 3 février 1653, il rentra triom-phant à Paris, et le peuple, qui avait chanté sa fuite,célébra son retour par des feux de joie.

1661. - Incendie de la petite galerie du Louvrependant qu'on y préarait un théàtre sur leuel

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originalités, qui d'ailleurs recouvrent souvent unepensée juste. En voici un exemple x

Depuis quelque temps, M. Cobden s'est mis à latête d'un grand mouvement en faveur de la paix.Naturellement il a euconire lui tous les militaireset ceux qui sont intéressés au maintien ou à l'aug-mentation des armements, de ce qu'on appelle enAngleterre les défenses nationales. Le fantôme d'uneinvasion française a été, on le pense bien, exploitéde toutes les laçons par les adversaires de M. Cob-den. Parmi ceux-ci, le lieutenant-général Brother-ton s'est distingué par la vigueur de ses attaques.Mais M. Cobden est homme de lutte, et voici com-ment il a paré et riposté. Il a proposé à son adver-saire un pari dont les conditions sont les sui-vantes

M. Cobden s'engage à payer à M. Brotherton10,000 lier. sterl. (250,000 fr.) le jour où les Fran-çais débarqueront en Angleterre ou tenteront uneinvasion contre ce pays. Mais il demande que parcompensation M. Brotherton s'engage à payer jus-qu'au jour de cette invasion, ou sa vie durant, unschelling par semaine (1 fr. 25 e.) au bénéfice del'infirmerie de Manchester. Le pari est tenu par lelieutenant-général Brotherton, et les gens d'affairesdes deux parieurs sont chargés de régulariser l'en-gagement réciproque des contracta us.

Voilà, on en conviendra, une singulière manièrede terminer une discussion politique. En tout cas ,elle vaut mieux qu'un duel, et les pauvres maladesde Manchester n'en diront pas de mal.

E. Mouttet.

Une dépêche télégraphique, datée de Vienne le4 février, annonce que le neuvième corps d'arméeaurait reçu l'ordre de se tenir prêt à marcher sur lafrontière de Turquie.

On sait que ce corps d'armée a pour mission defaire respecter le territoire autrichien, s'il venait àêtre menacé par suite des événements dont le paysde Montenegro est le théâtre.

Dans la séance de la Chambre des Représentantsde Belgique, du 4 février, le ministre des affairesétrangères a présenté un projet de crédit de 60,000frans applicable à l'entretien d'un ministre et d'un

ChirurgieadenOste, professeur de Prothèse dentaire, possesseur d'im-ruenses améliorations dans son art , s l'honneur d'oti'rir aux personnes quilui accorderont leur contianre, le fruit de ses études et d'une profonde expé-rience; son spécialité pour les pièces arificielles , fait qu on en trouvera dans

pqconseiller de légation auprès du gouvernement russe, Louis XIV devait danser avec sa cour. Ce prince fitavec lequel , a dit le ministre , le gouvernement réparer cette galerie dont le plafond fut peint d'aprèsbelge est sur le point d'établir des relations intimes les dessins de Lebrun, et que l'on connaît aujouret suivies. La discussion a été ensuite reprise sur le d'hui sous le nom de galerie d'Apollon.budget des travaux publics. 1778. - Traité d'amitié, d'alliance et de coin-

On a fait courir le bruit récemment que le gou- merce, signé à Paris, entre la France et les Etats-vernement Prussien se proposait d'augmenter l'ar- ; Unis.mée. Cette mesure n'a pas l'importance qu'on lui 1792. - Bonaparte est nommé capitaine d'artil-donne. Elle a uniquement pour but de créer de lerie au 4a régiment d'artillerie à Grenoble, et dési-nouveaux cadres, sans augmentation d'effectif. En gué pour le commandement temporaire de l'un desce moment , l'armée prussienne ne compte que 32 bataillons soldés levés en Corse. Il avait été nommérégiments d'infanterie, indépendamment de la gar- lieutenant en second le ter septembre 1785.de, et huit régiments de réserve, à savoir : un ré- (Siècle.) Eug. Dauriac.

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