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Juin 2011 Réalisation Séverin POUTREL, Yves ROYER (ICE) Dominique CHAUCHON (TEMAH) Coordination Azzedine BOUSLIMANI (OREF) Rapport d’étude n°9 Étude prospective Emploi Formation dans le domaine des énergies renouve- lables et la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon Emploi / Qualification / Métier / Formation / Développement / Prospective

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Juin 2011

RéalisationSéverin Poutrel, Yves roYer (ICe)

Dominique ChauChon (teMah)

Coordinationazzedine BouSlIManI (oreF)

Rapportd’étude n°9

Étude prospective Emploi Formationdans le domaine des énergies renouve-lables et la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

Emploi / Qualification / Métier / Formation / Développement / Prospective

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ÉDITORIALCette nouvelle publication de la collection Rapport d’Étude de l’OREF livre les résultats d’un travail ambitieux, soutenu par le Fonds Européen de Développement Régional, mené en partenariat avec l’État, la Région, l’ADEME et un grand nombre d’acteurs impliqués dans des domaines stratégiques pour le développement économique régional : les énergies renouvelables et la maîtrise énergétique dans le bâtiment.

Le Languedoc-Roussillon est déjà en tête de peloton pour ce qui concerne le développement des énergies renouvelables. Notre région se veut aujourd’hui également à l’avant-garde des régions de France pour la prise en compte des enjeux liés à la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment.

Le contexte énergétique change et évolue vite. Les entreprises régionales, petites ou grandes, sont impactées par ces changements à plus d’un titre : impactées dans leur mode d’organisation, dans leur activité, dans leurs cœurs de métier. Au-delà des secteurs d’activité directement concernés, le bâtiment et celui de l’énergie, les secteurs et métiers dits périphériques, tels les banques, les assurances, le conseil-diagnostic, la maîtrise d’ouvrage, la gestion de l’habitat et du logement sont également fortement sollicités.

Pour faire face à ces évolutions, les acteurs régionaux de l’emploi et de la formation placent ces thématiques au cœur de leurs préoccupations. Aussi, pour que le manque de professionnels qualifiés ne soit pas un frein à l’essor d’activités à fort potentiel d’emploi, la formation des salariés ou des futurs salariés apparaît incontournable et essentielle. C’est à cette question cruciale que s’attache à répondre la présente étude.

En remerciant l’ensemble des partenaires qui ont contribué, aux côtés de l’OREF, à la réalisation de cette étude, nous espérons avec la publication de ce rapport que les acteurs mobilisés par les enjeux de la maîtrise énergétique et du développement durable en région trouveront les éclairages utiles à leur réflexion ainsi qu’à leur action.

Thierry JULIERPrésident de l’OREF Languedoc - Roussillon

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AvAnT-pROpOs .......................................................................................................................................................4

RAppEL DEs ObJEcTIfs ET mÉThODOLOgIE ..............................................................................................5

pARTIE 1 :AnALysE pROspEcTIvE En mATIèRE DE cRÉATIOns D’EmpLOIs .....................6 1.L’ÉvALUATIOn DEs cRÉATIOns D’EmpLOIs DAns LE DOmAInE DE LA mAîTRIsE DE L’ÉnERgIE .............................................................................6 1.1 PERsPECtivEs DE CRÉAtiONs D’EMPLOis LiÉEs à LA RÉNOvAtiON DEs bâtiMENts ExistANts (sECtEuR RÉsiDENtiEL) : .........................................9 1.2 PERsPECtivEs DE CRÉAtiONs D’EMPLOis POuR LA CONstRuCtiON DE LOgEMENts NEuFs RÉPONDANt à LA Rt 2012 (sECtEuR RÉsiDENtiEL) .................................12 1.3 APPROChE siMPLiFiÉE DEs PERsPECtivEs DE CRÉAtiONs D’EMPLOis DANs LA RÉNOvAtiON DE bâtiMENts tERtiAiREs .............................................................................14 1.4 PERsPECtivEs DE CRÉAtiONs D’EMPLOis POuR LA CONstRuCtiON DE bâtiMENts tERtiAiREs NEuFs RÉPONDANt à LA Rt 2012 .........................................................14 1.5 EstiMAtiON DEs bEsOiNs D’EMPLOis EN AMONt LiÉs à LA RÉNOvAtiON Et à LA CONstRuCtiON EN NEuF .......................................................................................................16 1.6 EstiMAtiON DEs bEsOiNs D’EMPLOis EN AvAL LiÉs Aux MARChÉs DE LA RÉNOvAtiON Et à LA CONstRuCtiON EN NEuF .......................................................................16 1.7 CONCLusiON suR LEs PERsPECtivEs D’EMPLOis LiÉs à L’EFFiCACitÉ ÉNERgÉtiQuE DANs LE bâtiMENt ......................................................................................................16

2. LEs sEcTEURs DEs ÉnERgIEs REnOUvELAbLEs .............................................................................17 2.1 biLANs Et ObjECtiFs ÉNERgÉtiQuEs PAR FiLièRE ..........................................................................18 2.2 PERsPECtivEs RÉgiONALEs PAR FiLièRE ..........................................................................................19

sOmmAIRE

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pARTIE 2 : L’AppROchE DE LA DEmAnDE EmpLOIsET fORmATIOns pAR sEcTEUR ..................................................................................................... 22

1. bâTImEnT ....................................................................................................................................................... 22 1.1 RAPPEL DEs ÉvOLutiONs AttENDuEs EN MAtièRE D’EMPLOis ............................................................ 22 1.2 ANALysE gLObALE DEs sECtEuRs D’ACtivitÉ Du bâtiMENt CONCERNÉs PAR LA MAîtRisE DE L’ÉNERgiE ............................................................................................24

2. sEcTEUR ÉOLIEn ............................................................................................................................................25

3. sEcTEUR sOLAIRE phOTOvOLTAïqUE .................................................................................................... 26

4. sEcTEUR sOLAIRE ThERmIqUE ................................................................................................................27

5. ÉnERgIE bOIs ................................................................................................................................................. 28

6. gEsTIOn DEs RÉsEAUx DE TRAnspORT ET ÉqUIpEmEnTs ÉnERgÉTIqUEs ..........................29

7. mAîTRIsE D’OUvRAgE pRIvÉE ................................................................................................................... 30

8. cOncEpTIOn ....................................................................................................................................................31

9. DIAgnOsTIc ET cOnTRôLE .........................................................................................................................32

10. nÉgOcE spÉcIALIsÉ ..................................................................................................................................33

11. synThèsE sUR 12 mÉTIERs En DÉvELOppEmEnT DAns LE chAmp DE L’ÉTUDE ........... 34

pARTIE 3 :synThèsE DE L’AnALysE DE L’OffRE RÉgIOnALE DE fORmATIOns.......... 38

1. LEs pRIncIpALEs cARAcTÉRIsTIqUEs DE L’OffRE DE fORmATIOn RÉgIOnALE ................ 38 1.1 RÉPARtitiON DEs PERsONNEs FORMÉEs PAR sECtEuR D’ACtivitÉ sELON LE PubLiC ..........................39 1.2 RÉPARtitiON gÉOgRAPhiQuE DEs PERsONNEs FORMÉEs PAR PubLiC ................................................. 40 1.3 RÉPARtitiON gÉOgRAPhiQuE DEs PERsONNEs FORMÉEs PAR NivEAu ..................................................41

2 - L’EnsEIgnEmEnT sUpÉRIEUR ................................................................................................................ 42

2.1 OFFRE DE FORMAtiON DE L’ENsEigNEMENt suPÉRiEuR DANs LEs FiLièREs ÉNERgiEs RENOuvELAbLEs Et MAîtRisE DE L’ÉNERgiE DANs LE bâtiMENt (LANguEDOC-ROussiLLON 2008-2009) ..................................................................43

pARTIE 4 : synThèsE DEs AcTIOns IDEnTIfIÉEs LORs DEs ATELIERsD’AIDE à LA DÉcIsIOn ............................................................................................................................45

1. LEs ThèmEs DEs fORmATIOns D’ADApTATIOn DEs cOmpÉTEncEs ......................................... 46

2. LEs fORmATIOns nOUvELLEs qUI pOURRAIEnT êTRE cRÉÉEs En RÉgIOn ......................... 48

3. LEs EnJEUx TRAnsvERsAUx ET pIsTEs D’AcTIOns IDEnTIfIÉs LORs DEs 4 ATELIERs D’AIDE à LA DÉcIsIOn .....................................................................................49

4. synThèsE DEs EnJEUx ..............................................................................................................................52

AnnExE 1 ........................................................................................................................................................54

AnnExE 2 ........................................................................................................................................................55

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

Directeur de publication : Thierry JULIERChef de projet : Azzedine bOUsLImAnI (OREf)

Réalisation : séverin pOUTREL, yves ROyER (IcE), Dominique chAUchOn (TEmAh)Coordination : Azzedine bOUsLImAnI (OREf)

Comité de suivi et relecture : nicolas TRILLAUD (Région Languedoc-Roussillon), céline vAchEy (ADEmE),Raphaëlle vIEnOT (Région Languedoc-Roussillon), patrick cROsnIER (DIREccTE LR),

marie-Agnès LUgAZ (Région Languedoc-Roussillon), bruno bEREngUEL (OREf)Conception graphique : matthieu REDOn

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AvAnT-pROpOsLe 26 novembre 2010, Claude baland, Préfet de Région, et Christian bourquin, Président de la Région Languedoc-Roussillon ont présidé à l’installation du Comité régional de suivi du grenelle de l’Environne-ment et ont procédé à la signature de la convention entre l’État et la Région pour la mise en œuvre territorialisée du grenelle. Les pouvoirs publics régionaux affirment par cette voie une volonté forte pour agir en faveur d’un développement économique durable et de la lutte contre les dérèglements climatiques.

En Languedoc-Roussillon, le développement des énergies renouve-lables et la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment sont deux axes prio-ritaires sur lesquels l’État et la Région sont activement engagés. Les objectifs de maîtrise de l’énergie d’ici 2020 fixés au niveau européen ainsi que les actions définies dans le cadre du grenelle de l’Environ-nement imposent aujourd’hui un rythme plus soutenu dans le déve-loppement des énergies renouvelables et des actions de maîtrise de l’énergie. Le Languedoc-Roussillon est l’une des régions les plus dyna-miques de France sur ces thématiques.

Les changements rapides du contexte énergétique européen, national et régional interrogent directement l’évolution des métiers, des com-pétences et pose par conséquent la question de l’évolution de l’offre de formation qu’il est nécessaire d’accompagner pour l’adapter aux nouvelles exigences.

C’est précisément dans le but d’apporter des réponses opérationnelles aux nouveaux enjeux que suscitent les transformations en cours, que l’État et la Région ont mandaté l’OREF (Observatoire Régional de l’Em-ploi et de la Formation) pour piloter la présente étude prospective sur les emplois, métiers et compétences dans les secteurs des énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie en Languedoc-Roussillon.

Réalisée par l’association des bureaux d’études tEMAh et iCE, grâce au soutien financier de la Région, de l’ADEME et du FEDER, l’étude qui fait l’objet de ce rapport couvre les principales filières des énergies re-nouvelables (éolien, solaire photovoltaïque, solaire thermique, énergie bois), les métiers du bâtiment impliqués par la maîtrise de l’énergie et les secteurs « périphériques » intervenant dans la gestion de l’éner-gie, la conception des bâtiments, le diagnostic et le contrôle des bâti-ments, le négoce de matériaux de construction.

Débutée à l’automne 2009, cette étude a été restituée publiquement le 3 octobre 2010. Elle fournit un état des lieux et une analyse prospec-tive sur les créations d’emplois attendues dans les secteurs d’activité concernés, elle identifie les métiers les plus impactés et permet d’ana-lyser l’offre de formation actuelle et ses perspectives d’évolution. Pour ce faire, cette étude croise outils de la prospective sectorielle, analyse quantitative et entretiens d’experts.

L’ensemble des résultats présentés ici sont le produit d’une démarche partenariale ambitieuse et riche, le fruit de réflexions et d’échanges féconds engagés avec un grand nombre d’acteurs impliqués dans ces secteurs stratégiques pour le développement économique régional.

Des rencontres organisées avec les acteurs de la formation et les re-présentants des branches professionnelles ont ainsi permis d’iden-tifier des enjeux de l’évolution de l’offre de formation et de tracer les lignes directrices pour accompagner cette évolution.

De façon opérationnelle, les résultats de cette étude nourrissent aujourd’hui les travaux d’élaboration du prochain CPRDFP (Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles) de 2011 ainsi que la programmation des formations pilotées par la Région dans le cadre du Programme Régional Qualifiant (PRQ) ou du program-me Expérimental Recherche et innovation (ERi).

une précédente investigation, réalisée en 20061, confiée également à l’OREF, dressait le constat d’un besoin de développement de l’offre de formation dans le domaine des énergies renouvelables en Languedoc-Roussillon. si le pari du développement de l’offre de formation dans ce domaine apparaît aujourd’hui réussi, il reste cependant nécessaire de consolider les formations existantes et d’accompagner l’évolution des contenus au regard du contexte législatif et des évolutions techniques.

il s’agit maintenant de prendre le virage de la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment, pourvoyeuse d’un volume d’emplois beaucoup plus impor-tant que les énergies renouvelables : 10 000 créations d’emplois sont attendues dans le secteur de la maîtrise de l’énergie (MDE) dans le bâtiment à l’horizon 2015, pour 1 200 créations nettes d’emplois dans les filières des énergies renouvelables (EnR).

Avec la publication de ce rapport d’étude, l’OREF s’affirme au cœur de la mission qui est la sienne : contribuer à l’enrichissement de la connais-sance sur les questions de l’emploi et de la formation en région et jouer pleinement son rôle de relais dans le partage et la diffusion de ces avancées auprès des acteurs et décideurs régionaux.

une synthèse complète de la présente étude est d’ores et déjà dispo-nible dans la collection Enjeux de l’OREF, téléchargeable librement sur le site de l’OREF : www.oref-lr.org.

Nous espérons vivement que cette contribution apportera les élé-ments d’éclairage utiles à leur réflexion et opérationnels pour leur ac-tion à l’ensemble des acteurs concernés par les enjeux de l’évolution du contexte énergétique sur l’emploi, les métiers, la formation.

Azzedine bOusLiMANiChargé d’étudesCoordinateur du projet

1. OREF -Enjeux n°5 – 2007 (http://www.oref-lr.org/rubrique-2.html)

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RAppEL DEs ObJEcTIfsET mÉThODOLOgIELa Région Languedoc-Roussillon s’est engagée activement dans le soutien au développement des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique des bâtiments, et reste très attentive à la capacité des ac-teurs locaux à mettre en œuvre les actions sur le terrain, à la fois en termes qualitatifs (maîtrise des techniques et technologies nécessai-res) et quantitatives (nombre de personnes formées et en capacité de répondre à la demande).

Pour son Plan Climat, elle place ainsi en première position d’une liste de 60 actions l’amélioration de l’offre régionale de formation en matiè-re de maîtrise de l’énergie dans le secteur du bâtiment et des énergies renouvelables, afin de « former les professionnels et futurs profes-sionnels des secteurs du bâtiment et des énergies renouvelables pour répondre aux besoins de compétences liés à l’évolution du contexte énergétique ».

L’Observatoire Régional Emploi Formation du Languedoc-Roussillon (OREF) a été mandaté par l’État et la Région pour lancer, avec le soutien financier de l’ADEME et du FEDER, une étude « prospective emplois for-mation dans le domaine de la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment et du développement des énergies renouvelables en région Languedoc-Roussillon » afin de permettre :

- la réalisation d’un état des lieux sur les métiers et compétences concernés, d’évaluer les besoins en emplois dans les secteurs et métiers concernés,

- l’analyse de l’offre de formation existante en lien avec ces évolutions et son adéquation aux besoins exprimés,

- la définition d’une stratégie d’adaptation de l’offre aux enjeux repérés par filière, métier, publics dans une logique d’anticipation des besoins de formation.

Pour ce faire, la présente étude a été conduite en 3 volets. Le volet 1 a permis l’élaboration d’un état des lieux exhaustif sur les métiers, les emplois et les perspectives d’emploi dans les secteurs des énergies renouvelables et de la maîtrise énergétique dans le bâtiment.

Le volet 2 a été consacré à l’établissement d’une cartographie fine de l’offre de formation existante en région et de l’analyse de l’offre de for-mation en termes d’enjeux de développement.

Le présent rapport constitue le 3ème volet de l’étude. il établit la syn-thèse des informations recueillies par secteur d’activité, résume les caractéristiques de l’offre actuelle de formation, liste les actions de formation à mettre en place qui ont été discutées avec les acteurs lors des ateliers d’aide à la décision et propose des réponses aux en-jeux d’organisation de la formation qui ont été soulevés au cours de l’étude.

volet 1 : Les fiches « Connaissance des MÉtiERs »

volet 1 : Analyse du marché régional de l’emploi

volet 1 : tendance du marché et analyse prospective

volet 2 : Panorama des formations « pionnières » à l’échelle nationale

volet 2 : État des lieux de l’offre régionale de formation et enjeux de développement

volet 3 : Adéquation entre offre et demande, repérage des enjeux et pistes d’actions

une « note stratégique » à diffusion restreinte auprès des décideurs publics régionaux complète et finalise cette étude en précisant le contenu des «actions-phares » qui sont préconisées.

Des rencontres organisées avec les acteurs de la formation et les re-présentants des branches professionnelles ont permis d’identifier des enjeux de l’évolution de l’offre de formation en région.

Dans le cadre de cette étude, 4 ateliers d’aide à la décision ont été organisés. Ces ateliers ont réunis une trentaine de participants diffé-rents et ont été organisés autour de 4 réunions de travail thématiques par public :

- formation initiale (voie scolaire et apprentissage)

- formation continue des salariés

- formation continue des demandeurs d’emploi

- enseignement supérieur.

il faut noter que la présente étude réalisée par iCE / tEMAh complète l’analyse réalisée par le cabinet sisiFE sur les besoins en formation dans le btP, commanditée par la Région dans le cadre de l’élaboration du Programme régional d’évolution de l’offre de formation dans le sec-teur du btP 1.

RAPPEL DEs ObjECtiFs Et MÉthODOLOgiE

1. «Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle dans le secteur du bâtiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon», adopté par le Conseil régional le 29 novembre 2010

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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pARTIE 1 :AnALysE pROspEcTIvE En mATIèRE DE cRÉATIOns D’EmpLOIs 1. L’ÉvALUATIOn DEs cRÉATIOns D’EmpLOIs DAns LE DOmAInE DE LA mAîTRIsE DE L’ÉnERgIE.

une analyse des perspectives de créations d’emplois a été menée pour les secteurs d’activité concernés par la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment. Les estimations de créations d’emplois chiffrées par cette analyse prospective sont évaluées en emplois temps plein (soutien à l’activité existante et créations réelles de postes).

Les créations d’emplois peuvent dépendre directement des inves-tissements dans l’efficacité énergétique dans les secteurs de la fabri-cation des matériaux et équipements ou dans la pose et maintenance de ces équipements et matériaux. Ces créations ont été chiffrées dans les principaux secteurs concernés.

Les créations d’emplois indirectes (besoins secondaires liés aux ac-tions de maîtrise de l’énergie, redistribution financière des économies réalisées par les ménages) et les substitutions d’emplois dans le sec-teur énergétique suite à la diminution de la demande, sont beaucoup plus difficiles à cerner et n’ont pas été quantifiées.

La méthodologie utilisée pour quantifier les créations d’emplois directs liées à un programme de maîtrise de l’énergie est la suivante :

- Analyse des objectifs nationaux visés à 2020 pour l’efficacité énergétique des bâtiments existants et neufs

- Déclinaison de ces objectifs pour la région à 2012 et 2015 en tenant compte des spécificités du parc bâti du territoire

- Proposition d’actions techniques performantes pour la construction et la rénovation

- Chiffrage du coût de ces actions pour évaluer les marchés potentiels

- utilisation d’un ratio de chiffre d’affaires par emploi et par branche professionnelle pour passer du marché potentiel à un besoin en termes d’emplois par branche d’activité ()

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PARtiE 1 : ANALysE PROsPECtivE EN MAtièRE DE CRÉAtiONs D’EMPLOis 1. L’ÉvALuAtiON DEs CRÉAtiONs D’EMPLOis DANs LE DOMAiNE DE LA MAîtRisE DE L’ÉNERgiE.

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RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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DÉcLInAIsOn DEs ObJEcTIfs nATIOnAUx En TERmEs DE mAîTRIsE DE L’ÉnERgIE DAns LE bâTImEnT :

Objectifs nationaux Déclinaison régionaleConstruction neuve

• Application de la norme Bâtiment Basse Consommation (bbC : 50KWh / m² / an) à toutes les constructions neuves de bâtiments publics et tertiaires à compter de fin 2010.

• Application à toutes les constructions neuves soumises à la demande d’un permis de construire à compter de fin 2012.

• La norme Bâtiment à énergie positive (BEPOS) dont la consommation d’énergie sera inférieure à la quantité d’énergie produite s’appliquera à toutes les constructions neuves à compter de 2020.

• Les logements construits dans le cadre de l’ANRU (Rénovation urbaine) respecteront par anticipation la norme bbC.

• Toutes les constructions neuves, à partir de 2012, respectent la norme bbC.

Existant • Réduction des consommations d’énergie du parc existant de 38% à l’horizon 2020.

• Audit énergétique des bâtiments d’Etat et publics d’ici 2010.

• Rénovation des bâtiments de l’Etat et bâtiments publics audités d’ici 2012 (objectif : baisse de 40% des consommations d’énergie et de 50% des émissions de gaz à effet de serre.

• Les collectivités sont invitées à engager un programme de rénovation énergétique au même rythme que l’État.

• Déclinaison de « cas types » par période de construction (avant 1974, entre 1974 et 1989, après 1989), en considérant qu’une partie du parc a déjà été rénovée. Actions ciblées sur le parc d’avant 1975.

• Étude d’actions types (lots de travaux) dans le cadre de rénovations totales ou partielles.

• Établissement d’un rythme de diffusion des lots de travaux, calcul des investissements.

RAPPEL DEs ÉvOLutiONs CONCERNANt LE bâtiMENt issuEs DEs LOis gRENELLE 1 Et 2 :

Les obligations les plus fortes concernent la construction neuve. En matière de rénovation, les obligations toucheront d’abord les profes-sionnels et les collectivités. Les mesures touchant les particuliers sont plus incitatives (ex : réduction d’impôts sur les travaux permettant d’économiser l’énergie).

construction neuve :Norme bâtiments basse Consommation (bbC) applicable à tous les bâtiments publics et tertiaires à compter de fin 2010.Norme bbC applicable à tous les logements neufs à partir de fin 2012.Norme bEPOs (bâtiments à énergie positive) applicable à tous les logements à compter de fin 2020.Attestation obligatoire de respect des normes énergétiques à l’achèvement des travaux.

Rénovation : Objectif de réduction de 38% de la consommation du parc de bâtiments existants d’ici 2020. Pour atteindre cet objectif, 9% du parc de loge-ments construits avant 1975 devraient être rénovés chaque année.Obligation de faire figurer les diagnostics énergétiques dans les annonces immobilières dès 2011.insertion d’une annexe environnementale dans les baux professionnels portant sur plus de 2000 m² à compter de 2012.Obligation d’engager des travaux de rénovation énergétique dans les bâtiments tertiaires à compter de 2012 et dans un délai de 8 ans, sui-vant des catégories définies par décret.Autorisation des règles de densité pour les bâtiments à haute qualité énergétique.Majoration de loyer possible si les travaux d’amélioration énergétique permettent une baisse des charges locatives.

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PARtiE 1 : ANALysE PROsPECtivE EN MAtièRE DE CRÉAtiONs D’EMPLOis 1. L’ÉvALuAtiON DEs CRÉAtiONs D’EMPLOis DANs LE DOMAiNE DE LA MAîtRisE DE L’ÉNERgiE.

1.1 pERspEcTIvEs DE cRÉATIOns D’EmpLOIs LIÉEs à LA RÉnOvATIOn DEs bâTImEnTs ExIsTAnTs (sEcTEUR RÉsIDEnTIEL) :

DIffUsIOn ET TAUx DE pÉnÉTRATIOn DEs LOTs DE TRAvAUx

La stratégie du plan de rénovation à mettre en œuvre est ensuite un équilibre entre un rythme de rénovation annuel du parc bâti, la réparti-tion et la portée énergétique des lots de travaux envisagés (autrement dit : rénover beaucoup de bâtiments avec des gains énergétiques moyens, ou rénover moins de bâtiments avec des gains énergétiques plus importants).

Des simulations ont été faites en modifiant le rythme de rénovation annuel et en identifiant les lots de travaux les plus crédibles actuel-lement pour un plan de rénovation. Cette identification des lots de travaux est basée sur une étude du COstiC (barbat, et al., 2008), qui se trouve être cohérente avec les travaux soutenus dans le cadre des éco-PtZ, ainsi que des premiers retours d’expérience sur la construc-tion et la réhabilitation bbC.

Nous tenons à souligner (cf. analyse critique présentée ci-dessous) que ces lots de travaux devraient être optimisés pour le développe-ment d’une stratégie de rénovation à long terme (2030 – 2050).

Le scénario identifié à court-moyen terme aboutit à un rythme de ré-novation annuel atteignant 9% du parc bâti en 2015 puis constant jusqu’en 2020, en ciblant en priorité les logements construits avant 1989. Ramené à l’ensemble du parc Languedoc-Roussillon, cela repré-sente un rythme de pénétration de l’ordre de 5% par an.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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PARtiE 1 : ANALysE PROsPECtivE EN MAtièRE DE CRÉAtiONs D’EMPLOis 1. L’ÉvALuAtiON DEs CRÉAtiONs D’EMPLOis DANs LE DOMAiNE DE LA MAîtRisE DE L’ÉNERgiE.

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RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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Les emplois nécessaires pour la mise en œuvre des mesures permet-tant d’atteindre les objectifs du grenelle dans le secteur résidentiel existant s’élèvent à près de 6 700 emplois temps plein en 2015 pour la réalisation des travaux dans ce secteur. En estimant qu’actuelle-ment 1% du parc est rénové chaque année (avec des gains énergéti-ques significatifs), les rénovations énergétiques actuelles mobilisent déjà l’équivalent de 1 000 emplois temps plein. Ce sont donc 5 700 emplois supplémentaires qui seraient créés pour l’ensemble du pro-gramme d’actions.

Compte tenu des incertitudes liées à cette méthodologie, il est rai-sonnable de considérer que la création de 4 800 à 6 500 emplois temps plein (+/- 15%) serait nécessaire pour la mise en œuvre des actions de rénovation liées au Grenelle.

Globalement, la mise en œuvre généralisée de cette solution impli-querait selon cette première estimation des investissements annuels en hausse de l’ordre de 20%, et par conséquent une augmentation du nombre de créations d’emplois du même ordre de grandeur, malgré une diminution du rythme de rénovation, pour atteindre l’ objectif Grenelle de réduction de 38% des consommations d’énergie primai-re du parc bâti.

1.2 pERspEcTIvEs DE cRÉATIOns D’EmpLOIs pOUR LA cOnsTRUcTIOn DE LOgEmEnTs nEUfs RÉpOnDAnT à LA RT 2012(sEcTEUR RÉsIDEnTIEL)

D’après le suivi des logements mis en chantier en région Languedoc-Roussillon, on peut estimer à environ 24 000 logements (14 000 mai-sons + 10 000 appartements) le nombre de constructions neuves par an (moyenne sur les 10 ans passés). Cette production de logements neufs a été poursuivie pour réaliser les hypothèses de calcul.

Les objectifs du grenelle consistent à atteindre les performances du label bbC pour l’ensemble des constructions neuves.

En 2009, l’ADEME a dressé un premier bilan concernant la construction des bâtiments bbC (ADEME, 2009b) : « le coût médian de construc-tion des bâtiments neufs se situe ainsi à 1 450 €ht/m², soit environ 15% supérieur au coût moyen de la construction. Certains ne présen-tent même aucun surcoût par rapport à des bâtiments qui auraient été construits suivant la réglementation thermique actuelle (Rt 2005)». Concrètement, ces surcoûts sont liés aux solutions techniques choi-sies, à la qualité des équipements et à la qualité de la mise en œuvre (temps de travail).

On estime ainsi à 200 €TTC/m² le surcoût d’une construction du type BBC en 2010, diminué de 2% par an sur la période 2010-2020.

Au final, le nombre d’emplois créés par ce renforcement des exigences thermiques est relativement élevé : estimé à 2 300 emplois temps plein pour atteindre les objectifs du Grenelle pour la construction résidentiel à l’horizon 2015 (cf. Encadré).

ANALysE CRitiQuE DEs LOts DE tRAvAux

Les lots de travaux proposés dans l’étude du COstiC (barbat, et al., 2008), bien qu’en accord avec la réglementation Rt-existant, semblent parfois loin de ce qu’il faudrait entreprendre pour at-teindre les objectifs bbC-rénovation et son seuil de 80 kWhep / m²shON / an

La mise en œuvre de lots de travaux ambitieux se rapprochant des seuils de rénovation bbC-rénovation, impactant à la fois l’enveloppe et les équipements (chauffage, ECs et ventilation), augmenterait les économies d’énergie et permettrait de réduire le rythme de pénétration des travaux de rénovation.

une première estimation consiste à envisager une mise en œu-vre globale sur l’ensemble du parc de la solution mI-15, intégrant l’isolation par l’extérieur, le changement de menuiserie, la mise en place d’une ventilation double flux avec récupération de cha-leur, et d’un système de production de chaleur performant.

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PARtiE 1 : ANALysE PROsPECtivE EN MAtièRE DE CRÉAtiONs D’EMPLOis 1. L’ÉvALuAtiON DEs CRÉAtiONs D’EMPLOis DANs LE DOMAiNE DE LA MAîtRisE DE L’ÉNERgiE.

RAtiOs Et EstiMAtiONs DE CRÉAtiONs D’EMPLOis DiRECts EtP

Les ratios de créations d’emplois retenus pour cette étude sont fondés sur les résultats de l’ « Enquête Activités Entreprises » (EAE) menée par le MEEDDAt, service Observation et statistique (sOes – ex sEPs), et correspondent aux ratios de « production par salarié » exprimés en Euros/salarié (production nette de sous-traitance/effectif salarié).

Ces ratios nationaux permettent de distinguer les différents secteurs professionnels (identifiés au code APE, niveau le plus fin de la nomen-clature NAF) en fonction des types d’actions qui devront être engagées pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments.

Les données les plus récentes (2006) de l’enquête EAE disponibles au moment de la présente étude ont servi de base à l’extrapolation jusqu’à 2015. Cette extrapolation s’est appuyée sur l’hypothèse retenue dans l’étude de l’ADEME d’un taux d’évolution de la productivité moyenne dans la construction de l’ordre de 1,6 à 1,8% par an (ADEME, « Marchés, emplois et enjeu énergétique des activités liées à l’effica-cité énergétique et aux énergies renouvelables : situation 2006 – 2007, perspectives 2012 », tableau p.141, 2009).

Ces hypothèses sont ensuite exprimées en emplois équivalent temps plein par millions d’euros investis (EtP/M€) », de manière à obtenir des ratios de créations d’emplois directs pour la mise en œuvre de l’efficacité énergétique dans le bâtiment :

Ex : Isolation des toitures

Production par salarié Ratio ETP/M€ investis2010 : 105 364 euros/EtP 1 000 000/105 364 = 9,5 emplois EtP pour 1million d’euros investis2015 : 114 331 euros/EtP 1 000 000/114 331 = 8,7 emplois EtP pour 1 million d’euros investis

Ex : construction maison neuve (france)

Production par salarié Ratio ETP/M€ investis2010 : 147 104 euros/EtP 1 000 000/147 104 = 6,8 emplois EtP pour 1million d’euros investis2015 : 159 623 euros/EtP 1 000 000/159 623 = 6,3 emplois EtP pour 1million d’euros investis

Cette méthode de calcul de ratio de créations d’emplois directs permet de comparer les résultats obtenus pour la France avec les retours d’expérience recensés au niveau européen et international. Les estimations de créations d’emplois directs sont ensuite obtenues en affectant le coefficient de création d’emploi (EtP/M€ investis) liés à la mise en œuvre de programmes d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments au chiffre d’affaires généré par le surcoût nécessaire pour atteindre les objectifs du label bbC dans la construction résidentielle neuve, surcoût estimé ici à 200 euros/m².

Année Ratio EtP/M€ investis Nombre de constructions surcoût bbC (200euros/m²) Emplois EtP

2010 6,8 24 000 480,0 M€ 3 264

2015 6,3 20 000 361,6 M€ 2 278

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dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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1.3 AppROchE sImpLIfIÉE DEs pERspEcTIvEs DE cRÉATIOns D’EmpLOIs DAns LA RÉnOvATIOn DE bâTImEnTs TERTIAIREs

Deux difficultés pénalisent la réalisation de scénario d’amélioration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments tertiaires :

Les actes de rénovation actuels dans le tertiaire sont peu décrits et peu connus dans les études publiques.

Les engagements du grenelle sont également peu explicites : les gains de 38% d’énergie primaires concernant le parc bâti laissent entendre que l’ensemble du parc tertiaire est concerné ; pourtant, seuls les bâti-ments de l’État et les établissements publics sont explicitement men-tionnés.

Face à ces difficultés, il a été retenu d’extrapoler les besoins de créa-tion d’emplois liés aux opérations de rénovation dans le tertiaire à par-tir des estimations faites dans le résidentiel et en tenant compte des tailles respectives des parcs bâtis résidentiels et tertiaires (en Lan-guedoc-Roussillon, le parc dispose d’environ 100 millions de m² rési-dentiels et 35 millions de m² tertiaires).

Autrement dit, et en première approche, on considèrera que, quand il faut 3 créations de postes pour atteindre les objectifs du Grenelle dans le résidentiel, il en faut 1 pour atteindre les objectifs dans le tertiaire.

En première approche donc, les besoins de rénovation dans le secteur tertiaire peuvent être estimés à 1 emploi pour 3 emplois nécessaires dans le résidentiel ; soit un besoin supplémentaire d’environ 2 200 emplois temps plein en 2015 pour la réalisation des travaux dans le secteur tertiaire existant. La répartition par corps de métier est la même que celle identifiée pour le résidentiel.

1.4 pERspEcTIvEs DE cRÉATIOns D’EmpLOIs pOUR LA cOnsTRUcTIOn DE bâTImEnTs TER-TIAIREs nEUfs RÉpOnDAnT à LA RT 2012

D’après le suivi des mètres carrés de tertiaire mis en chantier sur la région Languedoc-Roussillon en 2007 et 2008, on peut estimer à en-viron 1,6 millions de mètres carrés de constructions neuves par an (source MEEDDAt-sOes-sit@del2 – Locaux non résidentiels commen-cés par commune).

En conservant un surcoût de 200 €TTC/m² de construction neuve de tertiaire répondant aux critères de la Rt2012, il est possible d’esti-mer les chiffres d’affaires et le nombre de créations d’emplois temps plein de la même façon que pour le résidentiel.

On estime alors à 1 400 emplois temps plein supplémentaires le nombre de créations d’emplois pour construire des bâtiments tertiai-res neufs répondant à la Rt2012.

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PARtiE 1 : ANALysE PROsPECtivE EN MAtièRE DE CRÉAtiONs D’EMPLOis 1. L’ÉvALuAtiON DEs CRÉAtiONs D’EMPLOis DANs LE DOMAiNE DE LA MAîtRisE DE L’ÉNERgiE.

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dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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1.5 EsTImATIOn DEs bEsOIns D’EmpLOIs En AmOnT LIÉs à LA RÉnOvATIOn ET à LA cOnsTRUc-TIOn En nEUf

On compte parmi ces métiers « amont » les architectes, les bureaux d’études thermiques/fluides, l’assistance à maîtrise d’ouvrage, les concepteurs intégrés, etc.

La méthodologie utilisée est la suivante :

- le découpage du parc en secteur d’activité (individuelle, collectif privé, hLM, et tertiaire),

- le chiffrage du rythme de rénovation nécessaire pour atteindre les objectifs du grenelle,

- le chiffrage du chiffre d’affaire engendré par la mise en œuvre des programmes de rénovation.

Elle croise ces données avec les hypothèses concernant :

- l’estimation pour chacun des secteurs d’un taux de suivi actuel et souhaitable des chantiers par les métiers amont pour assurer une qualité suffisante des rénovations et des constructions neuves,

- l’estimation de la part des investissements imputables à ces métiers amont sur le budget global moyen d’une rénovation ou d’une construction neuve.

Le nombre d’emplois à créer dans les métiers « amont» (architectes, bE thermiques, concepteurs intégrés...) est ainsi estimé à près de 800 à l’horizon 2015 pour garantir une bonne mise en œuvre des travaux de rénovation à engager.

ÉvOLUTIOn DE LA sURfAcE cOnsTRUITE, sURcOûT ET cRÉATIOnsD’EmpLOIs – RÉsIDEnTIEL nEUf

1.6 EsTImATIOn DEs bEsOIns D’EmpLOIs En AvAL LIÉs AUx mARchÉs DE LA RÉnOvATIOn ET à LA cOnsTRUcTIOn En nEUf

Les besoins d’emploi « aval » liés aux assurances, aux banques et à la promotion immobilière ne sont pas quantifiés dans la mesure où il a été estimé qu’il s’agit davantage d’une évolution du métier que de création d’activité.

1.7 cOncLUsIOn sUR LEs pERspEcTIvEs D’Em-pLOIs LIÉs à L’EffIcAcITÉ ÉnERgÉTIqUE DAns LE bâTImEnTAu total, entre 9 500 et 13 000 emplois temps plein seront néces-saires d’ici 2015 pour atteindre les objectifs du grenelle de l’Environ-nement en rénovation et construction neuve dans les secteurs rési-dentiel et tertiaire. Environ 1 000 emplois sont déjà mobilisés pour les rénovations énergétiques actuelles.

La création d’emplois supplémentaires est donc comprise entre 8 500 et 12 000 emplois temps plein.

La généralisation de travaux de rénovation complète, plutôt que le remplacement privilégié des équipements de chauffage et la rénova-tion ponctuelle de certains éléments de l’enveloppe du bâtiment, né-cessite :

- une évolution des pratiques de rénovation par les maîtres d’ouvrage (largement dépendante des incitations financières et de la réglementation),

- une meilleure intégration des différents métiers (volet qui sera développé plus loin dans l’étude).

Parmi les créations d’emplois citées ci-dessus, près de 800 emplois seraient nécessaires d’ici 2015 dans les métiers de l’ingénierie (ar-chitectes, bE thermiques, concepteurs intégrés), pour l’accompagne-ment des projets de rénovation et de constructions neuves, dans le résidentiel et le tertiaire.

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PARtiE 1 : ANALysE PROsPECtivE EN MAtièRE DE CRÉAtiONs D’EMPLOis 2. LEs sECtEuRs DEs ÉNERgiEs RENOuvELAbLEs

2. LEs sEcTEURs DEs ÉnERgIEs REnOUvELAbLEs

MÉthODOLOgiE

seuls les emplois directs sont pris en compte dans cette approche prospective. Pour chaque filière énergétique, les métiers concernés s’intègrent dans sept grandes étapes :

- la Recherche & Développement, - la fabrication des équipements, - la planification des projets (maîtrise d’ouvrage), - les études de conception des projets, - l’installation des équipements, - l’approvisionnement en matière première pour la biomasse, - l’exploitation et la maintenance des équipements.

Le développement des énergies renouvelables en France ne décolle sensiblement que depuis près de 7 ans pour l’éolien, 5 à 6 ans pour le solaire thermique et 2 à 3 ans pour le solaire photovoltaïque. La filière biomasse connaît un nouvel essor autour des technologies à haut rendement depuis également 6 à 7 ans. généralement, on considère ainsi que la France a environ 10 ans de retard sur la structuration de ses filières renouvelables par rapport à ses voisins européens, Allemagne et Espagne en tête.

Les marchés en phase de maturité voire de décollage sont souvent déjà occupés par des acteurs industriels (nationaux ou étrangers) avec des situations consolidées. Les secteurs en émergence laissent plus de place à l’apparition de nouveaux acteurs.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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2.1 bILAns ET ObJEcTIfs ÉnERgÉTIqUEs pAR fILIèRE

niveau national niveau régionalÉolien Fin 2010 : 5 729 MW installés en France (4ème rang

européen). Les objectifs programmés (13 500 MW fin 2010, 25 000 MW fin 2020, dont 6 000 MW offshore) ne seront pas atteints, alors que le portefeuille de projets en attente fin 2009 s’élevait à 4,7 gW.

Fin 2010 : 399 MW installés (5ème région française). L’objectif de 1 000 MW à l’horizon 2010 n’est pas atteint. Le portefeuille de permis accordés (mais dont les installations ne sont pas réalisées) ou en cours est de 480 MW. L’hypothèse de travail du développement du parc est de 1 700 MW à l’horizon 2020.

solaire photovoltaïque

873 MW installés en métropole fin 2010, l’objectif de 160 MW est dépassé (mais la France reste loin derrière l’Espagne et l’Allemagne). il y avait, début 2010, 1 659 MW en attente de raccordement en métropole. Les objectifs à 2020 se basent sur l’installation de 5 400 MW (l’objectif intermédiaire de 1 100 MW en 2012 sera dépassé). 300MW concernent les centrales solaires au sol, mais l’intégration au bâti sur des bâtiments résidentiels et tertiaires est privilégiée, notamment par les tarifs de rachat de l’électricité produite.

96 MW étaient installés à la fin de l’année 2010 (4ème région française).

Les objectifs de développement seraient de l’ordre de 430 MW installés à l’horizon 2020, dont 20% de centrales au sol.

solaire thermique 4 000 installations solaires thermiques par an pour un prix moyen de 5 000€ ttC par logement.

Estimation d’une croissance de 25% du nombre d’installations par an.

bois énergie Mobilisation de 1,6Mtep de biomasse dans les secteurs collectifs, tertiaires et industriels.

Mécanismes de soutien en cours : Mise en place du Fonds chaleur renouvelable, crédits d’impôts, label Flamme verte, programme bois énergie 2007 - 2010

Programme bois énergie (soutien financier à l’installation de chaufferies bois, financement de réseau de chaleur, accompagnement de la structuration de la filière)

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PARtiE 1 : ANALysE PROsPECtivE EN MAtièRE DE CRÉAtiONs D’EMPLOis 2. LEs sECtEuRs DEs ÉNERgiEs RENOuvELAbLEs

ÉOLIEn

La déclinaison régionale des objectifs du grenelle conduirait à un pic d’un peu plus de 1 540 emplois associés à l’éolien terrestre en 2010 (+ 270 emplois par rapport à 2009). Cette notion de pic, surprenante en première approche, est liée au scénario de développement dans lequel on envisage un important effort de l’ensemble des acteurs dès main-tenant pour se rapprocher de l’objectif de 1 000 MW initialement fixé pour 2010, une poursuite de cet effort jusqu’en 2012, puis une diminu-tion progressive du nombre de parcs installés par an pour tenir compte de la difficulté de trouver des nouveaux sites qui feraient consensus.

Concrètement, le raccourcissement du rythme d’instruction des dos-siers et de suivi du développement des parcs se traduirait par la créa-tion de 50 emplois supplémentaires dès 2010 dans les entreprises et administrations chargées de ces études.

Dans l’hypothèse où un effort important est réalisé dès maintenant pour atteindre l’objectif de 2010-2012, l’objectif éolien fixé pour 2020 induit une diminution des besoins d’emplois sur la période 2013 – 2020 (création de 300 emplois dans l’éolien d’ici 2012, suivie d’une perte de 700 emplois pour revenir au niveau de 2007 / 2008 à l’horizon 2020).

Les emplois pour la partie exploitation/maintenance sont naturel-lement maintenus et en augmentation (environ 200 emplois sup-plémentaires seraient créés d’ici 2015 pour assurer l’exploitation et la maintenance des parcs), la diminution du nombre d’emplois touche principalement l’étude et la conduite de projets. Les emplois asso-ciés au développement et à l’installation de nouveaux projets sont « menacés » dans ce scénario. ils devraient en partie migrer sur le développement de l’éolien off-shore et à l’international, mais dans des proportions qui sont difficiles à estimer.

sOLAIRE phOTOvOLTAïqUE.

Fabrication :

La filière photovoltaïque est présentée au niveau national comme une filière dont le démarrage industriel a pris beaucoup de retard sur le marché mondial, et où l’avenir est conditionné par la réussite de programmes de recherche et à la structuration de partenariats autour notamment de la production de silicium cristallin, de matériaux pho-tovoltaïques en couches minces, sur le Pv intégré au bâti, et sur des couplages possibles Pv + PAC.

En ayant de grandes incertitudes sur ce possible développement, nous avons considéré un taux de croissance de la production industrielle française (tous matériels confondus : cellules, modules et autres composants types onduleurs, équipements de contrôle, connexions, compteurs) de 20% (démarrage) puis 10% par an.

BE et installations :

L’approche prospective pour le solaire photovoltaïque nécessite de dis-tinguer les centrales solaires au sol et les installations intégrées au bâti :

- tandis que les installations intégrées au bâti engendrent des créa-tions d’emplois locales ;

- les créations d’emplois associées aux centrales au sol sont à la fois liées au développement national et régional de la filière (approche qui se rapproche de l’éolien). sur ce second segment, les bureaux d’études se sont généralement diversifiés en traitant à la fois les thématiques éoliennes et solaires.

Exploitation et maintenance :

Le ratio d’exploitation/maintenance considéré est relativement faible : cette maintenance étant limitée sur les installations individuelles. Ce ratio augmentera naturellement avec le développement des centrales au sol.

Prospective régionale :

Au niveau régional, cette approche théorique aboutit à l’estimation de 850 emplois liés au photovoltaïque en 2009, avec la quasi-totalité liée à l’étude de projets et à l’installation des équipements. Le scéna-rio envisagé est calé sur les objectifs en cours de réflexion de 430MW en 2020. Ce secteur devrait continuer sur un schéma de croissance soutenue dans les années à venir, en induisant la création d’un mil-lier d’emplois supplémentaires jusqu’en 2012, puis se stabiliser jusqu’en 2020 autour de 2 000 emplois (la quasi-totalité dans l’étude et l’installation des panneaux.

2.2 pERspEcTIvEs RÉgIOnALEs pAR fILIèRE

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dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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2120

sOLAIRE ThERmIqUE.

Les perspectives de développement dans ce secteur sont modestes, compte tenu de la maturité de ce secteur et de la faible croissance at-tendue. 180 créations d’emplois sont prévues à l’horizon 2015 dans l’installation et la maintenance.

L’étude de l’ADEME « Marchés, emplois et enjeu énergétique des activi-tés liées aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique »

(ADEME, 2009a), chiffre à 0,5 le nombre d’emplois temps plein pour la maintenance de 1 000 systèmes solaires thermiques. Compte tenu des hypothèses faites sur le rythme d’évolution des installations solai-res thermiques en Languedoc-Roussillon (4 000 installations actuelle-ment, avec une progression de 25% d’ici à 2015), le nombre d’emplois supplémentaires dédiés à la maintenance des installations solaires thermiques est tout à fait marginal (inférieur à 10).

REMARQuEs PAR RAPPORt Aux ÉvOLutiONs RÉgLEMENtAiREs 2010

trois évolutions majeures touchent le développement du photovoltaïque : une première baisse du tarif de rachat de l’électricité photovol-taïque (-12%) en janvier 2010 pour les projets de forte puissance, une diminution des crédits d’impôts envisagée actuellement (septembre 2010, non encore votée) pour les particuliers, ainsi qu’une nouvelle baisse complémentaire du tarif de rachat.

Nous notons tout d’abord que la première baisse du tarif de rachat n’a pas ralenti le développement de la filière, avec des bons de commande de livraison de matériel de l’ordre de 800 à 1100 MW sur l’année 2010.

D’autre part, la baisse programmée des crédits d’impôts est compréhensible dans la mesure où aujourd’hui le prix de ces équipements pour les particuliers en France est environ 40% plus élevé que chez nos voisins allemands. Cette baisse de crédits d’impôts n’est d’ailleurs pas contredite par le groupement des Particuliers Producteurs d’Électricité Photovoltaïque (cf. communiqué de presse du 21 septembre 2010), c’est son application brutale dès le 29 septembre 2010 qui connaît une forte opposition.

En conclusion, il nous semble que la filière doit tout à fait pouvoir absorber ces évolutions de tarif de rachat et d’aide par les crédits d’impôts. Les objectifs à 2012 et 2020 restent d’ailleurs inchangés. Pour les décideurs Régionaux, nos recommandations portent ainsi sur :

- la nécessité de poursuivre le renforcement de l’offre de formation professionnelle adaptée pour accompagner le développement de la filière ;- une prise de position régionale soutenant le photovoltaïque et pointant au niveau national les incohérences d’évolutions brutales des conditions de développement.

bOIs ÉnERgIE

La filière bois-énergie regroupe l’ensemble des activités liées à l’exploi-tation du bois, pour produire de la chaleur et de l’électricité. il existe une forte inégalité entre les segments de la filière : si le chauffage individuel est déjà développé de manière conséquente, le chauffage collectif l’est moins, tandis que la bioélectricité n’en est qu’à ses bal-butiements ; le potentiel de développement de ces trois segments res-tant conséquent.

Ce constat est d’autant plus vrai en Languedoc-Roussillon, qui bé-néficie d’une couverture forestière qui représente 6,7% des surfaces boisées de France métropolitaine, alors que la région ne pèse que pour 2,2% de l’emploi de la filière nationale (filière bois tous segments confondus, y compris autres que bois énergie).

Pour tous les segments liés au bois énergie, la filière est face à un enjeu fort de structuration alors que le gisement d’emplois est conséquent.

Fabrication :

La production par les équipementiers français d’appareils à haut rende-ment ne représente que 10% de l’offre (cette facette de la filière étant dominée par les acteurs étrangers allemands, italiens, autrichiens et danois).

il y a en région 3 fabricants de cheminées haut de gamme, mais sans développement industriel attendu qui serait lié à une diffusion large d’équipements bois énergie performants.

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PARtiE 1 : ANALysE PROsPECtivE EN MAtièRE DE CRÉAtiONs D’EMPLOis 2. LEs sECtEuRs DEs ÉNERgiEs RENOuvELAbLEs

Études et installations :

Les emplois associés au dimensionnement et à l’installation d’équipe-ments fonctionnant au bois se distinguent suivant les segments de marché visés : l’installation d’appareils domestiques, de chaufferies adaptées aux logements collectifs et au tertiaire, d’équipements in-dustriels et/ou de production d’électricité.

Au niveau national, les enjeux en termes de création d’emploi dans ces métiers de l’installation se situent clairement dans les installations de fortes puissances (collectives et tertiaires), secteur où, pour répondre aux objectifs du grenelle, il faudrait passer d’un rythme d’installation de 200 MW environ (en 2009) à 1800 MW par an en 2020. Cette aug-mentation des rythmes d’installation se traduirait par la création de près de 5 000 emplois (toujours au niveau national).

L’augmentation des ventes d’appareils domestiques est naturellement un levier pour le développement du bois énergie (derrière le développe-ment des solutions collectives). Néanmoins, malgré une augmentation des volumes de ventes annuelles d’équipements estimée à 30% entre 2010 et 2020, l’augmentation de la productivité des installateurs com-penserait cette augmentation des volumes et n’engendrerait à court terme qu’une faible hausse de l’emploi de chauffagistes.

Le développement des solutions bois pour l’industrie est marginal, et majoritairement inclus dans la production de chaleur en réseau avec cogénération pour la production d’électricité.

Au niveau régional, nous ne disposons pas d’un suivi des ventes d’équi-pements, et la prospective sur l’installation de puissances collectives bois est en cours de dimensionnement. Néanmoins, il est légitime de penser que le schéma de développement des équipements bois-éner-gie sera le même qu’au niveau national, c’est-à-dire visant surtout les installations collectives (centralisation de la ressource, meilleur suivi des rendements de production, meilleur contrôle des émissions). En première approche et si l’on répartit l’effort de développement national sur l’ensemble des régions, on peut présenter l’ordre de grandeur de 200 emplois créés en région entre 2010 et 2020 pour l’étude et l’ins-tallation des chaufferies bois (120 d’ici 2012, 150 d’ici 2015).

Exploitation et maintenance :

De manière consécutive à l’installation de chaufferies, l’entretien et la maintenance des unités de production de chaleur collective au bois sont le second gisement d’emplois au niveau national, avec une haus-se de l’ordre de 4 600 emplois entre 2010 et 2020.

Au niveau régional et en première approche, ce seraient environ 50 emplois supplémentaires d’ici 2012, 120 d’ici 2015 et 230 d’ici 2020.

Production de la ressource :

En amont de la filière, la production de bois énergie (sous toutes ses formes) est naturellement très interdépendante du développement d’équipements individuels de chauffage au bois, et surtout du déve-loppement de systèmes collectifs.

Que ce soit au niveau national ou régional, le constat est le même : la filière, caractérisée par une multitude de petits acteurs, manque de structuration (pour la production, le conditionnement et la distribu-tion).

Au niveau national, les consommations de bois énergie des ménages utilisant des systèmes individuels n’augmentent que peu, passant de 6 700 ktep aujourd’hui à 7 400 en 2020. Cette relative stagnation est le fait d’une diminution des besoins par l’isolation des bâtiments, et de l’amélioration des rendements des équipements.

La croissance des besoins est majeure pour les chaufferies de grande puissance, avec une croissance de + 3 300 ktep à laquelle la filière bois devra répondre entre 2010 et 2020.

toujours au niveau national, cette croissance de la demande se tradui-rait par la création d’environ 5 000 emplois entre 2010 et 2020.

Au niveau régional, le travail en forêt (plus une partie des activités de sciage et rabotage pour les sciures) occupe environ 2 000 emplois, dont une majorité non salariés. Ces emplois sont mobilisés pour l’en-semble de la filière bois (meuble, construction, pâte papier et carton). La récente étude de l’iNsEE « La filière bois en Languedoc-Roussillon, une importante couverture forestière en amont et une valeur ajoutée limitée au final » ne permet pas d’identifier la part de ces emplois dé-diée à la production de bois énergie.

Bilan de la prospective régionale

Au final, les éléments prospectifs que nous pouvons apporter per-mettent d’estimer une croissance des emplois associés au bois éner-gie d’environ + 250 emplois d’ici 2012, +420 d’ici 2015, et +680 d’ici 2020.

L’analyse des emplois existants menée par temah aboutissait à une évaluation de 1 000 à 1 200 emplois dans la filière, les projections se-raient ainsi d’environ 1 350 emplois en 2012, 1 500 en 2015 et 1 800 en 2020.

Ces estimations sont une première approche déclinée des projections nationales. Elles sont à consolider avec un suivi des ventes d’équipe-ments et une analyse prospective des puissances bois énergie instal-lées en région d’ici 2012, 2015 et 2020.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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pARTIE 2 : L’AppROchE DE LA DEmAnDE EmpLOIs ET fORmATIOns pAR sEcTEUR

Les créations de poste dans les métiers de l’installation dans l’exis-tant :Dans le résidentiel, les rénovations actuelles mobilisant près de 1 000 emplois, et compte tenu de la marge d’erreur liée à la méthodologie,

on peut considérer que 4 800 à 6 500 emplois temps plein pourraient être créés par la mise en œuvre des actions de rénovation liées au gre-nelle.

1. bâTImEnT

Les évolutions par métier pour le secteur du bâtiment ont été finement analysées dans l’étude réalisée par sisiFE dans le cadre du Program-me régional d’évolution des formations professionnelles. Le travail dé-taillé réalisé sur le secteur du bâtiment a permis d’affiner l’approche prospective du besoin en emplois et de repérer les enjeux en matière de formation. L’évaluation prospective a été menée en utilisant comme base de calcul les objectifs du grenelle pour estimer le nombre d’em-plois qui pourraient être créés.

Les métiers concernés par la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment et les énergies renouvelables (isolation des parois et des toitures, chauf-fage, ventilation, pompes à chaleur, pose de chauffe-eau solaire et de panneaux photovoltaïques...) représentaient en 2008, 5 800 entrepri-ses et 17 000 emplois. si on élargit le dimensionnement aux mé-tiers de l’enveloppe du bâtiment (construction du gros œuvre), ce sont 15 000 entreprises, représentant 44 000 emplois, qui entrent dans le champ de l’étude et sont concernés par les évolutions en cours.

1.1 RAppEL DEs ÉvOLUTIOns ATTEnDUEs En mATIèRE D’EmpLOIs

(source : iCE volet 1 – Perspective en matière de créations d’emplois)

Pour le tertiaire, les besoins sont estimés à un tiers des besoins calcu-lés pour les emplois résidentiels, soit 2 240 emplois en 2015.

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PARtiE 2 – L’APPROChE DE LA DEMANDE EMPLOis Et FORMAtiONs PAR sECtEuR.

Les créations de postes dans les métiers de l’installation dans le neuf :Logements destinés aux particuliers : 2 800 emplois temps plein en 2012, 2 300 en 2015.bâtiments tertiaires : 1 400 emplois temps plein supplémentaires pour la construction de bâtiments tertiaires neufs.

une marge d’erreur de 15% a été appliquée à ces estimations qui per-mettent d’estimer le besoin en création d’emplois à l’horizon 2015 dans une fourchette comprise entre 8 500 et 12 000 emplois.

Les évolutions attendues sont donc très importantes et impactent d’abord les métiers de la rénovation, puisque 71% des créations d’em-plois sont attendues sur ce segment.

Métiers impactés par les travaux de rénovation : Chauffage : 44% de l’augmentation d’emplois attendue ventilation : 33% Fenêtres : 9% isolation murs : 9% isolation toiture : 5%

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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1.2 AnALysE gLObALE DEs sEcTEURs D’AcTIvITÉ DU bâTImEnT cOncERnÉs pAR LA mAîTRIsE DE L’ÉnERgIE

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

Évolution de la règlementation thermique et obligation de construire suivant les normes bbC.

Obligation de faire figurer la performance énergétique du logement dans toute transaction.

Obligation de rénovation des bâtiments tertiaires et publics d’ici 2020.

incitations et non obligation pour la réalisation de travaux permettant d’économiser l’énergie dans les logements existants. variation des avantages fiscaux.Faiblesse de la demande perçue par les professionnels.Évolutions en cours des « règles de l’art ». incertitudes sur les choix techniques et l’adaptation au contexte méditerranéen.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 17 000 emplois dans les entreprises impliquées par

l’installation d’équipements en 2008,

44 000 emplois en comptant les métiers de l’enveloppe.

8 500 à 12 000 créations d’emplois prévues à l’horizon 2015, 71% dans le domaine de la rénovation,

77% dans les domaines du chauffage et de la ventilation.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Approche métier réalisée par SISIFE pour les métiers

concernés : charpentier, maçon, chauffagiste, installateur sanitaire, électricien, menuisier, métallier, peintre, façadier, carreleur, plaquiste, encadrement de chantier.

Toutes les filières du bâtiment : électrotechnique, électricité, thermique, conception et études.

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

1. Compréhension des enjeux liés à la performance énergétique dans tous les métiers concernés (enveloppe et 2nd œuvre).

2. Développement des capacités d’analyse de la performance énergétique des bâtiments et de conseil sur les travaux à engager en rénovation.

3. Mise en place de nouvelles pratiques de chantier pour atteindre les performances énergétiques.

4. Mise en place de services et conseils en matière de maintenance pour garantir sur la durée les performances de l’installation.

5. utilisation de nouveaux matériaux et techniques de mise en oeuvre, dans tous les corps d’état.

6. Développement de la fonction commerciale et conseils au niveau de la direction d’entreprise.

Création d’un module de présentation des enjeux de la maîtrise de l’énergie, dans toutes les formations longues, tous corps d’état. traduction concrète des enjeux et contraintes techniques, juridiques, commerciales.

Renforcement des enseignements et formations sur la rénovation des bâtiments, segmentés par publics et typologies de bâtiments :

Maisons individuelles

Logements collectifs

bâtiments tertiaires et publics

Création de modules de formation à la coordination des interventions sur chantier « co-activité ».

Renforcement de l’information sur les formations FEEBAT, modules 1 et 2 et modules spécifiques d’approfondissement.

Développement de modules de sensibilisation et de mise en œuvre aux mesures d’étanchéité à l’air (formation initiale et modules de formation courts).

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PARtiE 2 – L’APPROChE DE LA DEMANDE EMPLOis Et FORMAtiONs PAR sECtEuR.

2. sEcTEUR ÉOLIEn

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

La région compte plusieurs acteurs historiques dans ce domaine (vestas, La Compagnie du vent, valeco) qui se développent et embauchent dans les domaines du développement et de la maintenance.

Les acteurs de l’énergie se diversifient et investissent dans toutes les sources d’énergie, ce qui leur permet de pérenniser leur potentiel de développement.

Le potentiel national est limité, les acteurs majeurs vont se développer à l’export et sur les grands projets offshore. L’emploi régional à haute valeur ajoutée est menacé par des délocalisations. Les emplois en maintenance sont pérennes, mais une segmentation entre interventions courantes et interventions de dépannage à haute valeur ajoutée apparaît.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 98 entreprises identifiées, 650 emplois

60% dans le développement

20% en maintenance

20% autres fonctions

Développement : recrutements à l’horizon 2012 pour les postes de développement (50 emplois en étude ; 70 emplois en installation), mais diminution de 50% ensuite à l’horizon 2015. 200 créations d’emplois en maintenance d’ici 2015, soit une cinquantaine de créations d’emplois pérennes par an.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Prospecteurs : pas de filière particulière

Chefs de projet : ingénieur en électrotechnique, spécialités recherchées en analyse des vents et raccordements très haute tension

Conducteurs de travaux : bts génie civil, électrotechnique

Agents de maintenance de parcs éoliens

Écoles d’ingénieur : La création d’une formation d’ingénieur POLytECh « génie des procédés énergétiques ENR » répondra à ces demandes (sortie de la 1ère promotion en 2011). à valoriser auprès des entreprises concernées. (21 ingénieurs formés en année 1).

BTS Électrotechnique + CQP Maintenance de parcs éoliens (niveau 3). 12 personnes formées par an.

Création d’une mention complémentaire de niveau 4 au niveau national « MC technicien de service à l’énergie »

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

Manque de connaissance de l’offre régionale de niveau 1 de la part des entreprises pour les postes de chefs de projets et les fonctions supports (ex : juriste, cartographe). Les recrutements sont nationaux, il faut défendre l’offre régionale par rapport à des écoles plus connues.

Manque de compétences en langues (anglais) pour les techniciens de maintenance niveau 3, ce qui est incompatible avec l’internationalisation des entreprises et de leurs marchés.

Renforcer les formations d’ingénieur sur les compétences à forte valeur ajoutée (gestion de projet, raccordement très haute tension, langues,...)

La mention complémentaire niveau 4 s’adresse davantage aux entreprises spécialisées en maintenance courante qu’aux constructeurs qui assurent les 5 premières années de garantie.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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3. sEcTEUR sOLAIRE phOTOvOLTAïqUE

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

La région LR est parmi les premières pour la puissance installée (96MW fin 2010), et les objectifs à atteindre laissent une marge de manœuvre considérable (430 MW en 2020).

Les entreprises diversifient leur offre vers les « grands comptes » sous l’effet des évolutions des tarifs de rachat. Le développement de la surveillance de production pour les grandes installations pourrait être porteur d’emplois.

La région ne compte aucun fabricant. Les entreprises travaillent essentiellement en installation. L’évolution des tarifs de rachat se traduira par un ralentissement de la demande des particuliers après 2012. Les projets de développement d’installations au sol sont incertains. Le secteur pourrait se concentrer autour d’acteurs régionaux ou nationaux, au détriment des petites structures.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 579 entreprises recensées, dont 517 installateurs (483

agréés QuALiPv)

1 000 emplois directs ETP en 2010installation : 60% ; Commerciaux : 25%Études et encadrement : 15%

2 000 emplois prévus à l’horizon 2015, stabilisation ensuite.Forte croissance attendue d’ici 2012 pour les postes de commerciaux et poseurs, croissance plus « normale » ensuite.200 créations de postes de poseurs par an à l’horizon 2012, la moitié ensuite jusqu’en 2015.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Chef de projet : ingénieur en électrotechnique

Installateur de panneaux photovoltaïque : formation qualifiante et habilitations à travailler en toiture

Technicien de raccordement : technicien spécialisé habilité pour réaliser les raccordements au réseau

Technico-commercial : formation commerciale générale de base et expérience dans la vente aux particuliers

Écoles d’ingénieur : POLytECh et EMA répondent aux besoins de ce secteur pour les chefs de projet.

BTS Électrotechnique + habilitation C14-100 pour les techniciens de raccordementFormations qualifiantes d’« installateurs de panneaux Pv » et CAP / bP Électricité, bEP, bAC PRO Électrotechnique, CAP couvreur

BTS Technico-commercial ENR

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

à court terme, besoins de qualification de techniciens de raccordement dans les entreprises réalisant plus de 10 branchements par an.

Pas de problème à court et moyen terme pour la formation et le recrutement des poseurs car les formations sont en place.

Difficultés de recrutement de commerciaux expérimentés, professionnalisation et diversification des démarches.

Renforcer les formations BTS et licence pro électrotechnique sur le raccordement au réseau.Enrichissement progressif des formations de poseur pour pallier le ralentissement du marché Pv et favoriser leur polyvalence (ex : couverture, désamiantage,...)Développement des formations technico-commerciales de personnes expérimentées (reconversion, demandeurs d’emplois) en complément des publics jeunes.

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PARtiE 2 – L’APPROChE DE LA DEMANDE EMPLOis Et FORMAtiONs PAR sECtEuR.

4. sEcTEUR sOLAIRE ThERmIqUE

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

Le segment des installations solaires collectives se développe malgré une conjoncture morose. Le scénario de mise en œuvre des objectifs du grenelle table sur une croissance de 25% des chauffe-eau solaires installés chez les particuliers. Le pôle DERbi travaille sur une diminution de coûts de fabrication des CEsi et sur des systèmes de froid solaire.

La région ne compte aucun fabricant. Le marché des particuliers est en baisse sensible, comme dans le reste de la France. Coûts d’installations élevés, contre-performances, économies insuffisantes,... expliquent ces mauvais résultats. Le développement de la garantie de service demandera des efforts conséquents aux entreprises qui devront l’assurer.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 1 035 entreprises recensées, dont 981 installateurs (750

agréés QuALisOL en 2009)350 à 650 emplois directs ETP en 2010installation : 60% ; Encadrement de chantier : 20%Etudes, direction et gestion : 20%

130 à 150 emplois prévus par an à l’horizon 2015Croissance modérée attendue.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Techniciens bureau d’études : bts F2E, licence Pro

énergie et génie climatiqueInstallateurs d’équipement : CAP installations sanitaires et thermique, bEP, bAC PRO technicien en installations des systèmes énergétiques et climatiquesTechniciens de maintenance : bAC PRO, bts F2EChargés d’affaires : Licence Pro énergie et génie climatique

Licence Pro énergie et génie climatique, Masters Énergies solairesbts F2EFilière thermique en apprentissage ou par la voie classique, professionnelle ou technologique.

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

besoins modérés en création de postes en installation. La pose de CEsi fait maintenant partie de l’enseignement de base en installation et maintenance thermique. Des besoins plus importants en contrôle de l’efficacité des installations, en services et maintenance qui s’exprimeront davantage en élargissement de compétences qu’en créations de postes.

intégrer la notion de contrôle de l’efficacité énergétique de l’installation thermique et le diagnostic global d’efficacité énergétique dans les formations initiales (à partir du niveau bAC PRO ou bts ).Développer des modules de formation continue sur la qualité des installations, le diagnostic énergétique et le service au client.Développement des modules d’approfondissement de QuALisOL.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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5. ÉnERgIE bOIs

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

Première source de chaleur après l’électricité, le bois a toujours la faveur des particuliers et il se développe fortement en collectivités, avec l’installation de chaudières automatiques. La filière crée des emplois en amont dans la gestion forestière et la fabrication de plaquettes. son développement est fortement soutenu par la Région.

une grande part du marché des particuliers ne passe pas par les circuits marchands classiques. La valeur ajoutée dans la production de combustibles est faible. L’essentiel de la valeur ajoutée pour la filière bois se situe dans la construction (maison à ossature bois, charpentes,...)

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 61 entreprises de pose (45 agréées QuALibOis), 48

entreprises de fournitures (matériels, poêles), 190 entreprises de commerces de bois. Quelques spécialistes de la maintenance d’installations collectives.1 000 emplois pour le marché des particuliers200 à 300 emplois très qualifiés dans l’installation et la maintenance

Au niveau national, le grenelle 2 affiche un objectif de doublement de l’énergie bois à l’horizon 2020 et la multiplication par 12 des réseaux de chaleur.tous les métiers listés en région, même s’ils sont difficiles à dimensionner, sont donc bien orientés.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Techniciens bureau d’études : bts F2E, licence Pro

énergie et génie climatiqueInstallateurs d’équipement : CAP installations sanitaires et thermique, bEP, bAC PRO technicien en installations des systèmes énergétiques et climatiquesTechniciens de maintenance : bAC PRO thermique, bts F2ECommerciaux : BTS et personnes expérimentées

Licence Pro énergie et génie climatique, Masters Énergies solairesbts F2EFilière thermique en apprentissage ou par la voie classique, professionnelle ou technologiqueFormations commerciales

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

besoins modérés en création de postes en installation ou maintenance. L’énergie bois fait partie des enseignements de base dans les filières thermiques.

Des besoins de professionnalisation des commerciaux.

Formation à la fabrication de plaquettes bois bts technico-commercial : option vente et conseil aux collectivités (installation et maintenance)La création d’un bAC PRO vendeur ou MC orientation « conseil énergétique aux particuliers » pourrait intéresser cette filière (et le photovoltaïque).

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PARtiE 2 – L’APPROChE DE LA DEMANDE EMPLOis Et FORMAtiONs PAR sECtEuR.

6. gEsTIOn DEs RÉsEAUx DE TRAnspORT ET ÉqUIpEmEnTs ÉnERgÉTIqUEs

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

Modification de l’équilibre entre production et consommation d’énergie en raison de la multiplication des sources de production d’énergies renouvelables. Développement des réseaux « intelligents » : interactions entre les réseaux électriques et informatiques pour perfectionner le pilotage des réseaux et affiner la gestion de la consommation.

Développement de la maintenance d’installations complexes.

Peu de production électrique en région, peu de fabricants de matériels électriques, câbles... Débouchés locaux mieux orientés dans le bâtiment et les services que dans la production, le transport et la gestion de l’énergie.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 777 établissements actifs dans la production d’électricité

et de chaleur. 5 000 emplois.Croissance des effectifs de 17% entre 2006 et 2008.

secteur en fort devenir technologique/à forte valeur ajoutée.Développement de raccordements au réseau.Conception et gestion de process énergétiques complexes dans le bâtiment.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés ingénieurs process (Électrotechnique, électronique,

automatisme, thermique)techniciens de gestion d’installations complexes (nouveau)techniciens de raccordement techniciens de maintenanceChargés d’affaires

ingénieurs ou Masters spécialisés en conception du bâtiment

Licence Pro / Dut Énergétique, Dut génie électriquebts Électrotechniquebts F2EMaster droit de l’Énergie

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

Faire évoluer les personnels en place vers des systèmes plus complexes, nécessitant des compétences en informatique et relation clients.

Créer des formations adaptées à un secteur en développement, mais fortement concentré autour de quelques acteurs majeurs (EDF, ERDF, AREvA, gDF suEZ, vEOLiA,...)

vendre des contrats de gestion de l’énergie ou d’installations complexes nécessite des compétences commerciales et techniques. Maîtriser la vente aux collectivités.

intégrer un module « gestion de l’énergie » aux bts F2E et Électrotechnique.

Approfondir le diagnostic des besoins des acteurs majeurs de la filière pour élaborer des formations de niveau 1 ou 2 adaptées à leurs besoins (Master, spécialité d’ingénieur ou licence pro Énergie option « gestion de flux et process »).

Développer des formations technico-commerciales adaptées à des produits et clientèles complexes sur une base de niveau licence pro technique ou Master juridique

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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7. mAîTRIsE D’OUvRAgE pRIvÉE

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

Les maîtres d’ouvrage privés représentent environ la moitié des bâtiments neufs produits chaque année. Leur poids est prédominant en tertiaire.

Pour que leurs clients (investisseurs ou particuliers) puissent bénéficier des avantages liés au bbC (écoprêt à taux zéro, scellier majoré), la plupart d’entre eux ont déjà adopté la nouvelle règlementation. Leur approche de la performance énergétique se traduit dans une évolution de leurs pratiques professionnelles.

La profession est très atomisée. Les très petites entreprises auront plus de difficultés à intégrer la nouvelle règlementation.Les essais de proposition d’offres sur le marché de la rénovation (union des Maisons Françaises) n’ont pas été concluants.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 1 400 entreprises, dont 520 employant au moins un

salarié3 600 personnes employées

secteur bien orienté en raison du dynamisme démographique de la région. sur la base d’une évolution moyenne des effectifs de 3% par an, une centaine de postes serait créée chaque année.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Responsables de production

Chargés d’opérationConducteurs de travauxCommerciaux

Diplôme d’études en Architecture, Masters Droit de l’immobilier de la construction et de l’urbanismeingénieur Conception et management de la construction « bâtiment durable et énergies renouvelables » (EMA)ingénieur technique des bâtiments et des travaux publics (CFA itC btP)Licence Pro Droit et techniques du montage d’opération (CNAM)Licence Pro Métiers de la construction et de l’environnement (iut Nîmes)Licence Pro « Encadrement de chantier et développement durable » (iRFb)

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

- bonne perception des enjeux de performance énergétique. à adapter au contexte méditerranéen.

- Nécessité d’un dialogue plus poussé avec la maîtrise d’œuvre (architecte + bureau d’études)

- Réticences de la part des acquéreurs des logements à utiliser les équipements en respectant les consignes nécessaires à l’atteinte de performances énergétiques

- besoin de pouvoir contrôler l’efficacité énergétique lors de la construction et pendant l’utilisation du bâtiment.

- Nécessité de contrôler la qualité de mise en œuvre des installations et équipements par les entreprises du bâtiment.

intégration de modules de conception de bâtiments méditerranéens dans les formations concernéessuivi des formations FEEbAt qui seront consacrées aux métiers de l’architecture et des études (en cours)

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PARtiE 2 – L’APPROChE DE LA DEMANDE EMPLOis Et FORMAtiONs PAR sECtEuR.

8. cOncEpTIOn

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

La création de bâtiments économes en énergie nécessite une imbrication plus forte du travail de l’architecte et des bureaux d’études. Le volume de travail de ces derniers double par rapport à une conception classique.

La conception de bâtiments modulaires économes en énergie se développe pour répondre à une demande finale attirée par la construction bois.

Les entreprises concernées sont, dans leur grande majorité, de petite taille. Leurs besoins et capacités de formation sont mal cernés. Leur niveau de performance est essentiel pour assurer la qualité de la conception. Leur implication dans les marchés de rénovation est plus faible que dans le neuf.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 2 998 entreprises recensées en 2009 en région,

dont 1 503 agences d’architecture et 1 495 bureaux d’études. Cette dernière catégorie est très hétérogène, tous les bE ne travaillent pas dans le secteur du bâtiment. Environ 3 000 salariés concernés et 1 500 professions libérales.

700 à 800 créations d’emplois prévues à l’horizon 2015 pour s’adapter aux nouvelles pratiques de conception du bâtiment et encadrement des chantiers.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Architectes

ingénieurs bureau d’étudestechniciens bureau d’études

École d’architecture ingénieur « bâtiment durable et énergie », ingénieur techniques du bâtiment et tP, ingénieur « Énergétique, bâtiment et procédés »Licences Pro « gestion de solutions ENR », « Énergie et génie climatique »

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

Les besoins des bE sont mal connus. ils embauchent à 50% des ingénieurs ou Masters, 30% des licences pro et 20% bts ou Dut. ils connaissent mal les formations existantes en région.

La formation des architectes a intégré un module thermique, mais les architectes en exercice doivent également s’adapter. ils pratiquent beaucoup l’auto-formation et la veille. ils sont demandeurs d’un outil de veille conçu pour répondre à leurs besoins.

Réaliser un diagnostic approfondi sur les besoins des bureaux d’études pour monter des actions collectives répondant à leurs besoins et adapter les formations de niveau 2 et 1 à leurs attentes. Mobiliser les organisations professionnelles plus efficacement sur ces métiers.Promouvoir les formations FEEbAt à venir, destinées aux architectes et bE.Promouvoir et adapter les outils mis en place par ECObAtP à ces cibles.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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3332

9. DIAgnOsTIc ET cOnTRôLE

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

Obligation de mentionner l’efficacité énergétique des bâtiments dans toutes les annonces immobilières, création d’une annexe environnementale dans les baux professionnels, attestation de respect des normes énergétiques à l’achèvement des travaux, obligation de rénovation des bâtiments tertiaires....

Les mesures issues des Lois grenelle 1 et 2 renforcent les obligations de diagnostic de performance énergétique et de mesures d’efficacité des installations.

Le secteur du diagnostic est encore peu structuré :(5 organisations professionnelles identifiées pour un secteur qui compte environ 10000 entreprises au plan national).La faiblesse des barrières à l’entrée peut attirer des personnes peu formées. Le secteur du contrôle est très structuré, mais compte un faible nombre d’acteurs. Le conseil en performance énergétique et en rénovation est peu développé.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 277 entreprises identifiées, 550 salariés

Les ¾ des établissements pratiquent le diagnostic.70% d’entre eux n’emploient aucun salarié.

secteur bien orienté, mais de petite taille. Les diagnostiqueurs sont en majorité des indépendants. ils commencent à se structurer et à embaucher des techniciens.

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Diagnostiqueurs

techniciens de diagnosticConseils en gestion de l’énergie

Formations privéesCQP de technicien de diagnostic (niveau 4) en préparationbts, Dut, Licence Pro Énergétique et thermique

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

Le besoin de conseil en performance énergétique a été souligné par les syndics d’immeuble, maîtres d’ouvrages publics ou privés. Les diagnostiqueurs ne sont pas perçus comme suffisamment performants pour y répondre. Les acteurs rencontrés se tourneront plus volontiers vers les architectes, bureaux d’études thermiques ou bureaux de contrôle.

Le marché du conseil aux particuliers, en dehors des diagnostics obligatoires, reste un marché de niche. Les artisans et entreprises du bâtiment se forment pour proposer une offre globale.

Dans ce contexte, la place des diagnostiqueurs et conseils indépendants en performance énergétique est incertaine.

Le diagnostic des besoins de formation des diagnostiqueurs immobiliers est en cours (AgEFOs PME) et sera établi en fin d’année 2010.

Le CQP « technicien de diagnostic » sera mis en place courant 2011 (AFPA – Niveau 4) pour former des techniciens de diagnostic salariés d’entreprises existantes.

Les besoins de contrôle des installations neuves nécessitent la création de modules de formation continue, à destination des entreprises du bâtiment et des organismes de contrôle.

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33

PARtiE 2 – L’APPROChE DE LA DEMANDE EMPLOis Et FORMAtiONs PAR sECtEuR.

10. nÉgOcE spÉcIALIsÉ

Opportunités menacesDéveloppement du secteur

Le secteur du négoce spécialisé évolue en parallèle avec les métiers du bâtiment. structuré autour de réseaux d’établissements de taille souvent importante, il constitue une source d’informations pour les concepteurs et entreprises du bâtiment.

Le négoce forme activement ses personnels (40% de personnes envoyées en formation par an) et les thématiques ENR / MDE sont en fort développement depuis 2009.

Les petites entreprises indépendantes du réseau ont moins de ressources pour intégrer les évolutions en cours et former leurs personnels.

Évaluation 2010 prospective 2015Nombre d’emplois 1 500 établissements spécialisés en région et 12 000

salariés, dont 439 susceptibles d’intervenir dans la vente de produits ENR / MDE, soit 6 864 salariés

Peu d’embauches prévues mais « une remise à niveau » des personnels

profils et filières de formation filières concernées en régionMétiers concernés Responsables produits

Chefs d’agencetechnico-commerciaux de terrainvendeursChargés d’affaires

Dut Licence Pro Énergétique, thermiquePas de profil typeFormations commerciales niveau btsbEP, bAC Pro ventebts, Dut thermique, énergétique, électrotechnique

freins à lever pistes d’actionsAdaptation de l’offre

Décalage entre la sensibilisation au développement durable et la réalité des entreprises. Nécessité d’approfondir de manière concrète les évolutions en matière de performance énergétique.

Plusieurs niveaux et profils commerciaux dans ces entreprises offrent la possibilité d’adapter les formations initiales et continues.

Développement de formation mention complémentaire « vendeur spécialisé en produits techniques habitat » (n’existe pas en région).Poursuite de l’adaptation des contenus des formations bts technico-commerciaux au secteur du négoce.Création d’un module de présentation MDE adapté au secteur (action collective).

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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11. synThèsE sUR 12 mÉTIERs En DÉvELOppEmEnT DAns LE chAmp DE L’ÉTUDE

secteurs fonctionsprincipales

formations

Adaptations

nécessairesChef de projet énergies renouvelables

50 à 100 emplois en création à court terme (2012) dans les secteurs éolien, photovoltaïque, biomasse.

Éolien, photovoltaïque

Le chef de projets exerce un métier très polyvalent, à la fois technique et d’animation. Études, dossiers de demandes d’autorisations, aspects commerciaux, communication... il coordonne la préparation de toutes les étapes préalables à la réalisation d’un projet. En tant que chef du projet, il transforme les demandes des clients en solutions techniques et coordonne le travail de l’équipe de développement de projet.

• École d’ingénieur POLytECh Perpignan : Énergétique bâtiment et procédés ENR, option : génie des procédés énergétiques ENR• Ingénieur option environnement – École des Mines d’Alès• Master 2 Production, stockage, gestion d’énergie (MPL2)

Communication sur l’offre régionale pas toujours bien identifiée par les entreprises car récente (ex : sortie de la première promotion POLytECh en 2011).

Technicien de maintenance de parc éolien

Création de 40 à 50 emplois pérennes par an d’ici 2015

Éolien Le technicien de maintenance éolienne réalise le relevé des compteurs, planifie la maintenance préventive, réalise les réparations et la remise à jour d’anciens modèles (échanges de logiciel de gestion, de matériels...). il travaille pour des constructeurs d’éoliennes (dans le cadre de la garantie d’installation) ou dans des entreprises spécialisées (maintenance courante).

• Certificat de technicien de maintenance en parc éolien (1 an après un bts Électrotechnique)• En cours de développement : mention complémentaire « technicien de services à l’énergie »

Demande de validation du diplôme de « technicien de maintenance en parc éolien » en cours.Mention complémentaire en cours de développement.

Installateur de panneaux photovoltaïques

une centaine de créations d’emplois par an à l’horizon 2012, baisse des créations annuelles ensuite (sur la base des objectifs régionaux)

Photovoltaïque Chez des particuliers ou pour des installations industrielles ou collectives, il pose des panneaux capteurs d’énergie solaire pour produire de l’électricité. Ce métier est au croisement de plusieurs spécialités : couverture, zinguerie, chauffage, électricité, climatique. il s’exerce à l’extérieur et implique le respect de consignes de sécurité strictes. Le métier peut s’exercer dans des entreprises spécialisées ou des entreprises du bâtiment.

• CQP d’installateurs en formation professionnelle• BEP / Bac Pro / BTS électrotechnique• CAP / BP Électricité

Développement de formations d’approfondissement des techniques de pose (QuALiPv approfondi) salariésCompléments de formation pour le désamiantage des toitures.

Techniciens de raccordement au réseau électrique

Peu de créations d’emplois, adaptation de compétences privilégiée

PhotovoltaïqueÉlectricité(EDF + Entreprises Pv)

Le technicien de raccordement réalise les branchements entre le réseau électrique extérieur et les réseaux locaux, installe des compteurs et autres équipements nécessaires à l’installation... il détecte les pannes et effectue les réparations.

• Bac Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants ou énergétique• Mention complémentaire « technicien de services à l’énergie »• BTS électrotechnique ou énergie

Habilitation C14-100 pour le raccordement au réseauDéveloppement des formations sur le raccordement aux réseaux à haute ou très haute tension. (formation initiale niveau ½)

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35

PARtiE 2 – L’APPROChE DE LA DEMANDE EMPLOis Et FORMAtiONs PAR sECtEuR.

secteurs fonctionsprincipales

formations

Adaptations

nécessairesTechnico-commercial dans les secteurs des énergies renouvelables.

Entre 50 et 100 créations d’emplois par an, secteurs variés (ENR, Négoce, bâtiment)

solaire, Photovoltaïque, bois,...

il analyse les besoins de clients individuels ou professionnels, propose des solutions techniques adaptées et des devis correspondants aux besoins des clients, réunit les documents administratifs nécessaires à la réalisation de l’affaire. il est souvent appuyé par un bureau d’études techniques pour réaliser la proposition commerciale.

• BTS technico-commercial ENR• Licence Pro Chargé d’affaires en ingénierie électrique (MPL 2)

Les entreprises recherchent des personnes ayant l’expérience de la vente, ainsi que des compétences techniques. Adaptations nécessaires surtout en formation professionnelle salariés et demandeurs d’emplois (reconversions)BTS technico-commercial alternance DE (Montpellier, Perpignan, Nîmes)

Technicien d’installations thermiques ENR

180 créations d’emplois à l’horizon 2015, soit une quarantaine par an.

solaire, biomassegéothermie...

il est spécialisé dans les installations de chauffage, de production d’énergie et de climatisation. il contrôle, régule, installe et assure la maintenance d’équipements chez les clients en respectant les normes environnementales. il peut exercer dans des entreprises spécialisées ou dans des entreprises du bâtiment.

• BEP et BAC PRO technique des installations sanitaires et thermiques, technique du froid et conditionnement d’air• BTS F2E

Développement des formations d’approfondissement des techniques de pose et de maintenance. (Certificats QuALisOL, QuALibOis, QuALiPAC) salariésDéveloppement du contrôle de l’efficacité des installations

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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secteurs fonctionsprincipales

formations

Adaptations

nécessairesTechnicien de gestion d’installations énergétiques complexes Pas de chiffrage possible, à relier à la construction de bâtiments complexes et à la structuration de services Énergie. Métier susceptible de se développer en collectivité territoriale

gestion de l’énergie

il gère des installations intégrant des équipements électrotechniques, thermiques, en lien avec les énergies renouvelables ou non, pilotées par informatique, afin d’optimiser la consommation d’énergie et le confort des utilisateurs.Risque

• Nécessité d’intégrer des compléments dans une formation bts F2E (informatique, économie des flux, droit de l’énergie...)• Licence Pro : Maintenance des systèmes pluri techniques

Développement d’une formation niveau 3 pour des postes en collectivité ou bâtiments complexes (ex : hôpitaux,...) 1 an après bts ou optionCompléments de formation pour les licences pro en lien avec la thématique

Technicien de bureau d’études thermiques50% des 160 créations d’emplois annuelles prévues dans le secteur des études, soit 80 créations annuelles

bureau d’études techniquesEntreprises btP

Au sein d’un bureau d’études, le technicien participe à plusieurs fonctions : Conception, étude, calculs, réalisation des plans et schémas se rapportant aux installations pour mieux gérer la production et la consommation d’énergie. il peut proposer des solutions pour optimiser le rendement des installations existantes.

• Licence Pro Énergie et génie climatique (MPL2)• Licence Pro Maîtriser et intégrer les énergies (MPL2)• Master Pro Énergie solaire (univ. Perpignan)

Communication sur l’offre régionale, pas toujours bien identifiée par les entreprises.Développement de modules de formation spécialisés biomasse.intégration des contraintes de conception de bâtiments méditerranéens économes en énergie.

Ingénieur « Process thermique » bâtiment

20% à 30% des 160 créations annuelles prévues dans le secteur des études, soit entre 30 et 50 créations de postes par an

Conception bâtiment, gestion de l’énergie

Au sein d’un bureau d’études techniques (du btP, du secteur Énergie, bureau d’études thermiques), il conçoit et dimensionne les installations thermiques, électriques, ENR et coordonne le travail des équipes d’études thermiques. il travaille principalement sur des projets de grande ampleur pour les collectivités, l’industrie, le secteur tertiaire (bâtiments performants). il peut également gérer les grands projets au sein d’une collectivité.

• Ingénieur Bâtiment et procédés Option :«Maîtrise énergétique des bâtiments » (univ. Perpignan POLytECh)• Conception et management de la construction « bâtiment durable et ENR » (EMA)

Adaptation des contenus de formation actuels à des projets complexes.à relier à la thématique des réseaux intelligents (cf. projet Master 2 université de Perpignan)Communiquer

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PARtiE 2 – L’APPROChE DE LA DEMANDE EMPLOis Et FORMAtiONs PAR sECtEuR.

secteurs fonctionsprincipales

formations

Adaptations

nécessairesTechnicien de diagnostic immobilier

15 à 25 embauches de salariés par an, sur la base d’une croissance soutenue du rythme actuel.Cette évaluation ne tient pas compte des créations d’entreprises dans ce secteur.

bâtiment, gestion de l’énergie

Au sein d’une entreprise de diagnostics immobiliers, il réalise les mesures nécessaires à l’établissement des diagnostics obligatoires dans le bâtiment (ex : amiante, plomb, diagnostic de performance énergétique...). il peut créer son entreprise (s’il est titulaire d’un diplôme de niveau 3 et des certificats de compétences requis) ou travailler comme salarié d’une entreprise de diagnostic.

• CQP de technicien en cours de réalisation (niveau 4) pour répondre au développement de postes de techniciens salariés.• Formations de délivrance des certificats relatifs aux différentes mesures• 1 session formation.

Des formations professionnelles donnant lieu à l’établissement d’une attestation ou d’un certificat de formation ont été réalisées, certaines dans le cadre de reconversions. Elles ne ciblent pas particulièrement le diagnostic énergétique alors que les obligations seront plus nombreuses dans ce domaine.Besoin de développement de formations plus qualitatives sur la partie énergétique. Salariés DE (reconversion)

Chargé d’affaires thermique, ENR / MDE

Pas de chiffrage dans la partie prospective. secteur négoce essentiellement

Négoce spécialiséEntreprises spécialisées (ex : thermique) du bâtiment

il est chargé du développement commercial et doit connaître les différentes techniques et produits. il recherche les matériaux et solutions techniques adaptés, il chiffre les affaires qui lui sont transmises par les professionnels, il les informe des nouveautés techniques.

• Licence pro Énergie et génie climatique, • BTS technico-commercial Énergétique ou bâtiment• BTS F2E...

L’évolution la plus importante concerne la règlementation thermique et ses implications sur la construction, le choix des matériaux et techniques... Évolution de compétences plus que du métier dans le cadre d’un module de connaissance des impacts de la MDE

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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pARTIE 3 : synThèsE DE L’AnALysE DE L’OffRE RÉgIOnALE DE fORmATIOns

1. LEs pRIncIpALEs cARAcTÉRIsTIqUEs DE L’OffRE DE fORmATIOn RÉgIOnALE

366 formations longues ont été répertoriées en 2008-2009 en Lan-guedoc-Roussillon dans les secteurs de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables, dont 214 formations initiales et 152 for-mations continues. une centaine d’établissements d’enseignement et centres de formation assurent ces formations.

5 738 personnes ont été formées sur des durées minimales de 3 mois au cours de l’année scolaire 2008-2009.

94% des formations identifiées ont pu être décrites (publics, finan-ceurs, organismes, effectifs,...) dans la base de données constituée à l’occasion de la présente étude pour l’année 2008 / 2009.

EffEcTIfs fORmÉs pAR pUbLIc

publics Effectifs 2008-2009 %Élèves Niveau 5, 4 et 3 2 931 51,1%

Étudiant Niveau 2 et 1 539 9,4%

Apprentis 941 16,4%

Demandeurs d’emploi 947 16,5%

salariés et Mixtes 380 6,6%

total 5 738 100%

76% des personnes formées l’ont été dans le cadre d’une formation ini-tiale par voie scolaire, dont 9% dans l’enseignement supérieur (niveau 2 à 1) et 16% par apprentissage. Les demandeurs d’emploi représen-tent 17% des personnes formées, soit 1 000 personnes environ dans les secteurs ciblés par l’étude.

Les salariés sont peu nombreux dans ce décompte car ils bénéficient principalement de formations de courte durée. On peut estimer, sur la base des données recueillies, que 16 000 personnes partent en forma-tion professionnelle courte (18 heures en moyenne) dans les secteurs visés par l’étude, soit un taux global de départ en formation de 21%.

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PARtiE 3 – syNthèsE DE L’ANALysE DE L’OFFRE RÉgiONALE DE FORMAtiONs.1. LEs PRiNCiPALEs CARACtÉRistiQuEs DE L’OFFRE DE FORMAtiON RÉgiONALE.

1.1 RÉpARTITIOn DEs pERsOnnEs fORmÉEs pAR sEcTEUR D’AcTIvITÉ sELOn LE pUbLIc

publics Effectifs 2008-2009 %Électrotechnique 1 515 26,4%

thermique 1 239 21,6%

Électricité 639 11,1%

Conception 576 10,0%

Métiers du bois 462 8,1%

Électronique 448 7,8%

MDE bâtiment 236 4,1%

ENR transversal 226 3,9%

Réseaux 154 2,7%

Conduite de chantier 134 2,3%

Diagnostic 42 0,7%

Commerce 41 0,7%

Domotique 26 0,5%

total 5 738 100%

EffEcTIfs fORmÉs pAR sEcTEUR D’AcTIvITÉ

EffEcTIfs fORmÉs pAR sEcTEUR D’AcTIvITÉ ET pAR pUbLIc

Le secteur de l’électrotechnique représente 26,4% des personnes formées en 2008-2009, dans les filières concernées par l’étude. Les publics sont principalement scolaires car ces formations servent de « socle » à des enseignements professionnels plus spécialisés.

Les formations de la filière thermique arrivent en seconde position avec 21,6% des effectifs formés dans ce secteur. Les publics sont plus diversifiés.

Les formations transversales en maîtrise de l’énergie dans le bâtiment ou en énergies renouvelables ont concerné 462 personnes en 2008 / 2009 (8% du total), dont 64% de demandeurs d’emploi.

L’accès des formations aux demandeurs d’emploi est assez disparate en fonction des secteurs. Les demandeurs d’emploi formés dans le secteur thermique sont par exemple 8 fois plus nombreux que dans le secteur électrotechnique qui débouche pourtant sur une grande varié-té de formations. Les métiers du bois proposent peu de formation pour les demandeurs d’emploi, mais la filière est en cours de structuration.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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4140

1.2 RÉpARTITIOn gÉOgRAphIqUE DEs pERsOnnEs fORmÉEs pAR pUbLIc

publics scol. niv 5, 4, 3

scol. niv 2, 1

App DE sal., mixtes

Total part % pop

Aude 367 0 157 168 50 742 12,9% 13,5%

gard 872 68 125 249 166 1 480 25,8% 27%

hérault 1 028 300 369 387 100 2 184 38,1% 39,5%

Lozère 191 0 36 16 32 275 4,8% 3%

Pyrénées-Orientales 473 171 254 127 32 1 057 18,4% 17%

total 2 931 539 941 947 380 5 738 100% 100%

% Publics 51,1% 9,4% 16,4% 16,5% 6,6% 100%

EffEcTIfs fORmÉs pAR sEcTEUR D’AcTIvITÉ

La répartition géographique de l’ensemble des formations proposées est très proche de la répartition de la population régionale. Par exem-ple, 38% des formations identifiées sont réalisées dans l’hérault, alors que le département représente 39,5% de la population du Languedoc-Roussillon.

Les lieux de formations couvrent de manière homogène le territoire régional pour les niveaux 5 à 3, à l’exception des Pyrénées-Orientales

où Conflent, Cerdagne et Capcir ne sont pas desservis par une offre de formation de proximité. C’est particulièrement vrai pour les forma-tions destinées aux demandeurs d’emploi où la proximité joue un rôle important.

Les formations de niveau 2 et 1, assurées par les universités, sont majoritairement situées dans les grands centres (Montpellier, Nîmes, Perpignan) à l’exception de l’École des Mines d’Alès.

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PARtiE 3 – syNthèsE DE L’ANALysE DE L’OFFRE RÉgiONALE DE FORMAtiONs.1. LEs PRiNCiPALEs CARACtÉRistiQuEs DE L’OFFRE DE FORMAtiON RÉgiONALE.

1.3 RÉpARTITIOn gÉOgRAphIqUE DEs pERsOnnEs fORmÉEs pAR nIvEAU

seule la filière bois ne dispose pas, à ce jour, de formation de niveau 3. En cours de structuration au niveau régional, les créations de bts suivront le développement des formations de niveau 4, notamment le bac Pro « technicien Constructeur bois ».

L’autre secteur pour lequel la continuité des parcours de formation peut s’avérer difficile est celui des formations commerciales spécia-lisées dans la vente de produits techniques pour l’habitat ou l’énergie.

Les formations proposées sont des bts technico-commerciaux, ainsi que des formations de licence professionnelle de chargé d’affaires. Les entreprises privilégiant les personnes ayant une expérience de la vente, des formations de reconversion pourraient être développées dans ce domaine.

niveaux 5bis 5 4 3 2 1 Tous niveaux

Total % dép.

Aude 25 451 224 42 742 12,9%

gard 117 496 455 231 101 20 60 1 480 25,8%

hérault 43 838 678 181 218 206 20 2 184 38,1%

Lozère 151 90 22 12 275 4,8%

Pyrénées-Orientales 458 330 67 94 108 1 057 18,4%

total 185 2 394 1 777 543 425 334 80 5 738 100%

% niveau 3% 42% 31% 9% 7% 6% 1% 100%

RÉpARTITIOn DEs EffEcTIfs pAR nIvEAU

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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RÉpARTITIOn DEs fORmÉs DE L’EnsEIgnEmEnT sUpÉRIEUR pAR pUbLIc :

2 - L’EnsEIgnEmEnT sUpÉRIEUR

L’enseignement supérieur représente toutes les formations de niveaux 2 (licence) et 1 (Master, ingénieur). Ces formations sont le plus souvent spécialisées dans la conception de bâtiments, la maîtrise de l’énergie, la conception et la mise en œuvre d’équipements complexes.

759 personnes ont accédé à une formation de l’enseignement supé-rieur en 2008-2009, soit 13,2% de l’effectif total. 33 formations de niveaux 2 et 1 ont été recensées en région dans les thématiques étu-diées.

publics Effectifs partÉtudiants (scolaires) 539 71,0%

Apprentis 73 9,6%

Demandeurs d’emploi 50 6,6%

salariés 49 6,5%

Mixtes 6,3%

total 759 100%

L’intégralité des formations supérieures pour les demandeurs d’emploi sont financées par la Région (dispositif ERi).

3 des 4 formations d’ingénieur existantes à ce jour en région sur les thématiques étudiées sont récentes (démarrage en 2008, 2009) et de nouveaux diplômes de niveaux 1 ou 2 sont en préparation.Si l’offre d’enseignement supérieur apparaît globalement très four-nie, sa lisibilité, notamment pour les entreprises, n’est pas évidente, car beaucoup de formations sont récentes. Pour les établissements

d’enseignement, la communication avec les étudiants pose moins de problèmes que celle avec les entreprises, très importante pour conce-voir les contenus et assurer le placement des stagiaires ou diplômés.

il faut noter que les candidatures à ces formations supérieures excè-dent largement les capacités d’accueil et que la richesse de l’offre de niveaux 1 et 2 est un facteur d’attractivité global pour toutes les filiè-res scientifiques.

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PARtiE 3 – syNthèsE DE L’ANALysE DE L’OFFRE RÉgiONALE DE FORMAtiONs.2 - L’ENsEigNEMENt suPÉRiEuR

2.1 OffRE DE fORmATIOn DE L’EnsEIgnEmEnT sUpÉRIEUR DAns LEs fILIèREs ÉnERgIEs REnOU-vELAbLEs ET mAîTRIsE DE L’ÉnERgIE DAns LE bâTImEnT (LAngUEDOc-ROUssILLOn 2008-2009)

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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pARTIE 4 – synThèsE DEs AcTIOns IDEnTIfIÉEs LORs DEs ATELIERs D’AIDE à LA DÉcIsIOn.

pARTIE 4 : synThèsE DEs AcTIOns IDEnTIfIÉEs LORs DEs ATELIERs D’AIDE à LA DÉcIsIOnLes ateliers de réflexion sur l’évolution de la formation ont permis de présenter des pistes d’action en réponse aux différents enjeux. Elles sont classées en 3 domaines :

- Les formations courtes d’adaptation des compétences :Les préconisations d’adaptation de l’offre de formation ont été élabo-rées en croisant l’analyse des enjeux de développement par secteur, d’adaptation des compétences par métier et les caractéristiques de l’offre de formation. Elles ont été présentées lors des ateliers d’aide à la décision. Le tableau suivant récapitule par thème les actions propo-sées et les types de publics impliqués.

- Les formations initiales ou les actions de professionnalisation à développer :Les créations de formation qui n’existent pas en région et dont la créa-tion est envisageable (et parfois déjà à l’étude) ou à étudier plus fine-ment sont présentées dans un deuxième point.

- Les enjeux transversaux identifiés lors des ateliers : ils concernent tous les publics et ont été cités au cours de tous les ateliers. Ces enjeux ont été regroupés en 7 points thématiques.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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Enjeux Intitulés d’actionniveaux de for-mation

publics

secteursstatuts

modules de formation

Lieux

Rénovation Mieux identifier les formations existantes traitant de la rénovation du bâti existant et les séparer des actions centrées sur la restauration du patrimoine

Niveaux 5 et 4

Métiers de l’enveloppe

Demandeurs d’emploi,salariés

stages moyenne ou courte durée

Organismes de formation du bâtiment

Rénovation Action spécifique : rénovation de bâtiments en secteurs sauvegardés, bâtiments classés.

RéalisationConception

Demandeurs d’emploi,salariés

stages moyenne ou courte durée

Rénovation Création de modules de formation à la rénovation par typologie de bâtiment (logements individuels, bâtiments collectifs, bâtiments tertiaires et publics) ou adaptation des contenus existants en rénovation par typologie de bâti. Ce module peut faire l’objet d’un thème de travail dans la MDE.

Niveaux 5 et 4

isolationChauffageÉlectricitéMenuiserieventilationimmobilierNégoce...

Demandeurs d’emploi,salariés

à intégrer dans les stages moyenne ou longue durée sur la rénovation

Organismes de formation du bâtiment

MDE / rénovation visites de chantiers « découvertes » en construction et rénovation

tous niveaux

tous métiers tous publics journées d’étude et de formation

Organisations

MDE Développement des modules de perfectionnement après l’agrément QuALi ENR

Personnes agréées

Électriciens

thermiciens

Demandeurs d’emploi,

salariés

stages courte durée

Organismes de formation

MDE Création d’un module de sensibilisation aux enjeux de la performance énergétique (tronc commun) et cas concrets (par métier). Adaptation aux besoins des entreprises artisanales

Niveaux 5, 4 et 3

tous métiers du bâtiment +

Négoce

Demandeurs d’emploi,

salariés

Formation initiale

Module de courte durée à intégrer dans les stages moyenne ou longue durée

Organismes de formation

Établissements

MDE Création de modules « chantier interdisciplinaire » dans le cadre de l’approche de la qualité de la mise en œuvre des travaux, inter-métiers / inter-niveaux

tous niveaux

tous métiers du bâtiment

Conducteurs de travaux

Demandeurs d’emploi,

salariés

scolaires

à intégrer dans les stages de moyenne ou longue durée et les formations initiales

Établissements

MDE Développement de l’offre de formation sur la mesure de l’étanchéité à l’air dans le cadre de la mise en œuvre de la norme bbC

Niveaux 5, 4 et 3

thermiciens Conducteurs de travaux

techniciens bE

Demandeurs d’emploi,

salariés

stages courte durée

Création de plateformes en LR à valider

1. LEs ThèmEs DEs fORmATIOns D’ADApTATIOn DEs cOmpÉTEncEs

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pARTIE 4 – synThèsE DEs AcTIOns IDEnTIfIÉEs LORs DEs ATELIERs D’AIDE à LA DÉcIsIOn.

Enjeux Intitulés d’actionniveaux de for-mation

publics

secteursstatuts

modules de formation

Lieux

MDE Mise en place d’une action de sensibilisation à la performance énergétique : savoir piloter un chantier de rénovation énergétique en collectif ou tertiaire.

tous niveaux

gestionnaires immobiliers

Maîtres d’ouvrages publics

salariés stages courte durée

Montpellier, Nîmes, Perpignan

Conception Déploiement des modules spécifiques FEEbAt destinés aux architectes et bE

Niveaux 3, 2 et 1

Architectestechniciens bE

Demandeurs d’emploi,salariés

stages courte durée

selon organismes de formation agréés

Conception Développement de modules de formation sur la conception et rénovation de bâtiments méditerranéens

Niveaux 3, 2 et 1

Architectestechniciens bE

Demandeurs d’emploi,salariésFormation initiale

stages courte durée

selon organismes de formation agréés

Conseils et services Développement d’un module « vente des services associés » dans les formations de techniciens de maintenance

Niveaux 5 et 4

Électrotechniquethermique

Demandeurs d’emploi,salariés

intégration d’un module vente de services dans les stages longue durée

Organismes de formation

Conseils et services Création d’un module « vendre la performance énergétique » en complément des formations sur l’approche globale. Démarche ciblée par segment de clients (particulier, copropriété, tertiaire...)

Niveaux 5, 4 et 3

Maçons

Menuisiers

Electriciens

thermiciens

isolation...

Demandeurs d’emploi,

salariés

Module de vente dans les stages de moyenne ou courte durée

selon organismes de

Conseils et services Développement de la formation « technicien de diagnostic »

Niveau 4 Diagnostiqueurs

Publics en reconversion

Demandeurs d’emploi,

salariés

Non définie à ce jour

AFPA

Développement commercial

Modules de perfectionnement des vendeurs « vendeur spécialisé en produits techniques habitat »

Niveau 4

titre

vendeurs négoce

Demandeurs d’emploi,

salariés

stages moyenne ou longue durée

Organismes de formation

Développement commercial

Modules de formation « performance énergétique » pour des technico-commerciaux énergie / habitat

Niveau 4 vendeurs entreprises spécialisées (bois, Pv,..)

Demandeurs d’emploi,

salariés

stages moyenne ou longue durée

Organismes de formation

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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2. LEs fORmATIOns nOUvELLEs qUI pOURRAIEnT êTREcRÉÉEs En RÉgIOn

Les formations diplômantes dont la création est déjà en cours de réflexion ou engagée :

Licence Professionnelle « Licence Professionnelle génie Civil et Construction : gestion de travaux et Encadrement de Chantier ». Créa-tion par la FFb et l’université de Perpignan à Narbonne en 2010.

Master Énergie – Production et stockage - Montpellier 2 – ouverture en 2011

ingénieur – Architecte : double cursus proposé par l’École des Mines d’Alès en dernière année de son diplôme d’ingénieur « Conception et management de la construction – bâtiment durable et énergie. » Dé-marrage en 2011

Mention complémentaire « technicien de services à l’énergie – Post bac niveau 4 » : Formation qui n’existe pas encore en région (homologation en mars 2010) mais pourrait être créée à béziers par le lycée jean Moulin.Pourrait compléter le titre professionnel de niveau 3 « technicien en main-tenance de parcs éoliens » et élargir l’offre dans le domaine de la gestion de l’énergie et d’installations complexes (cf. gestion des réseaux).

bts Charpente couverture bois et/ou bts systèmes constructifs bois et habitat : la filière est en cours de structuration. Le bac Pro technicien constructeur bois est en cours de déploiement. Les bts pourront être développés ensuite.

Les formations existantes hors région qui seraient adaptées à des problématiques repérées en région :

Licence professionnelle « conducteur de travaux en maison individuel-le » - Niveau 2 :Formation existante à Marne La vallée, créée en partenariat avec l’uMF. N’a pas d’équivalent dans le sud de la France et pourrait compléter l’offre de formation en cours de structuration, notamment la Licence Professionnelle en cours de création à Narbonne par la FFb et l’univer-sité de Perpignan « génie civil et construction – gestion de travaux et encadrement de chantier »

Licence professionnelle « vente de produits et services énergétiques » développée par l’iut de Marne La vallée. Répond au métier « chargé d’affaires » recherché par les professionnels de la gestion d’équipe-ments énergétiques et réseaux.

Licence professionnelle « bE et conception technique » - Développé par l’université de Cergy Pontoise. Répond au métier « technicien de

bureaux d’études », en développement.

titre professionnel « vendeur spécialisé en produits techniques habitat » - Niveau 4. Formation existante à Lille, développée en lien avec la Fédération Française des magasins de bricolage. Peut répondre aux besoins de recon-version des personnels du bâtiment vers le secteur commercial.

titre professionnel « vendeur conseil en chauffage, sanitaire et cli-matisation » - Niveau 4 (mise en place avec la FNAs – Fédération des négociants spécialisés en sanitaire et chauffage). Peut répondre aux besoins des professions du négoce en vendeurs spécialisés.

Les projets de formations nouvelles à approfondir et valider.

Master « gestion des réseaux électriques – conception et exploitation de process complexes – réseaux intelligents» université de Perpignan. à valider avec les entreprises du secteur ou à intégrer en option dans un diplôme existant.

Licence professionnelle : gestionnaire de flux (compréhension et ac-tionnement de systèmes complexes, achat d’énergie, gestion des flux, supervision, maintenance, gestion du mix énergies)

titre professionnel niveau 4 – technicien de diagnostic – En cours de développement. Lancement en 2011 (AFPA)

Les adaptations de formations existantes qui pourraient être mises en œuvre pour prendre en compte les évolutions en cours.

bts F2E – Option « gestion des systèmes énergétiques » (prendre en compte les process énergétiques complexes intégrant les problémati-ques énergétiques, électroniques et informatiques)

Licences Pro et diplômes d’ingénieur : intégration d’un module de sen-sibilisation à la sociologie des habitants (acceptation des contraintes de conception, d’utilisation de bâtiments économes en énergie)

Masters et ingénieurs à dominante thermique électrotechnique, élec-tronique, automatismes : création d’un module « gestion de la deman-de en énergie »

Module de conception de bâtiments bbC bioclimatique méditerranéen – options bâtiments existants ou construction neuve. à intégrer dans les enseignements d’architecture et conception / études. à proposer en formation continue aux professionnels installés et à traiter comme thème de colloques professionnels.

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pARTIE 4 – synThèsE DEs AcTIOns IDEnTIfIÉEs LORs DEs ATELIERs D’AIDE à LA DÉcIsIOn.

3. LEs EnJEUx TRAnsvERsAUx ET pIsTEs D’AcTIOns IDEnTIfIÉsLORs DEs 4 ATELIERs D’AIDE à LA DÉcIsIOn.

Développer de nouveaux modules de formation en lien avec les évo-lutions techniques :

La plupart des besoins de compétences identifiés aboutissent à l’évo-lution des métiers existants. ils nécessitent des modules de formation complémentaires dans les formations existantes et non des diplômes entièrement nouveaux.

La révision des Dtu, en cours de réalisation, est un frein pour la conception des stages techniques. « Pour la rénovation, les choses ne sont pas assez calées techniquement. On peut attaquer facilement les entreprises par la technique, mais pour l’instant, on n’a pas assez de contenu large et fiable. » Les évolutions techniques sont prioritaires pour faire venir les entreprises en formation. Or, pour l’instant, les évo-lutions des savoir-faire ne sont pas précisément connues. « il ne faut pas engager les entreprises dans des impasses techniques. il faut par-tager la veille pour donner une direction à la formation.»

Créer un module de présentation des enjeux de la Maîtrise de l’Éner-gie concret et adapté à chaque métier ou type d’entreprise : « il faut que ce soit un temps spécifique à chaque métier, appuyé par des cas concrets ». « il faut développer un module sur la performance éner-gétique adapté aux petites entreprises. » La formation aux enjeux de la maîtrise de l’énergie concerne toutes les entreprises, mais pour éviter de lui donner un aspect trop général, finalement peu impliquant en termes de changement de pratiques, il faut « traduire » ces enjeux, concrètement, par métier ou type d’entreprise. Le travail de conception de ce module comportera donc un tronc commun et des adaptations aux métiers des personnes à former.

Développer les formations sur le contrôle de l’étanchéité à l’air des bâtiments : La FFb a organisé des stages d’une journée sur ce thème (1/2 journée sur la théorie, ½ journée pratique sur la mesure d’étan-chéité d’une maison bbC). Le stage s’est déroulé à Aix-en-Provence. il a été organisé en lien avec EFFiNERgiE. « C’est une vraie révolution pour les entreprises. » il faut noter que la Région Languedoc-Roussillon ne disposait pas, en juin 2010, de plateforme de ce type.

Mettre en place des expérimentations : par exemple, pour tester des contenus de formation sur la co-activité (entre métiers ou entre ni-veaux de formation). L’importance de coordination des différents mé-tiers sur les chantiers a été soulignée par tous les acteurs interrogés. Pour « apprendre » les règles d’intervention qui conditionnent la quali-té finale de l’ouvrage, les organismes de formation réfléchissent à des modules permettant d’associer plusieurs professions. Expérimenter permettrait un échange sur les contenus, les conditions de succès de ces modules afin de produire un (ou plusieurs) référentiels. « il faut remettre le contact entre les différentes phases du chantier. il faut ra-

mener le lien entre les métiers pour arriver à une efficacité globale. » ; « Les visites de chantier pilotes sont presque contreproductives, car trop expérimentales. » Le module intermétiers (où le faire, pour quel contenu ?) pourrait bénéficier d’une réflexion préalable d’ECObAt.

Développer des formations sur la norme bbC adaptée au climat médi-terranéen : « Le bbC bioclimatique, c’est un vrai besoin. La conception de bâtiments économes en énergie ne peut pas être identique partout, il faut prendre en compte le climat. » ; « sur ce point, les échanges avec d’autres pays méditerranéens sont essentiels, notamment les échanges entre chercheurs.»

Développer les formations permettant de garantir l’efficacité éner-gétique :

« La nécessité de garantir le résultat va nécessiter une réflexion pro-fonde sur les matériaux et les procédés de génération de l’énergie. Les bureaux d’études ont des lacunes là-dessus. Le droit de l’énergie va monter en puissance. » ; « il y a des manques en droit, en économie de la construction. » ; « garantir l’efficacité énergétique, c’est aussi savoir gérer les consommations d’énergie. Pour mieux gérer, il faut connaî-tre les différents procédés de génération de l’énergie, savoir acheter l’énergie, gérer les flux, la maintenance des différents équipements, voire leur suppression. Aujourd’hui, il y a des gens qui gèrent le mix énergie en collectivité, il en faudra dans tous les bâtiments comple-xes. »« sensibiliser les concepteurs aux aspects sociologiques pour ne pas essuyer un échec lié à l’acceptabilité des conditions d’utilisation du bâtiment.

La nécessité de garantir l’efficacité énergétique des bâtiments modi-fie considérablement la conception (choix des matériaux et des pro-cédés) et accroît les responsabilités du maître d’œuvre à l’égard de son commanditaire (mesure effective de l’efficacité énergétique avant la livraison). Par ricochet, elle touche également les entreprises qui ont réalisé l’ouvrage (garantie de service et qualité de réalisation du chantier). Les questions de mesures de la consommation effective et d’économies d’énergie sont liées à l’utilisation du bâtiment, qui elle-même dépend de la façon dont il sera géré, ce qui échappe en grande partie aux concepteurs. tous les maillons de la chaîne de la conception, construction, gestion, utilisation du bâtiment sont reliés, alors qu’ils fonctionnaient auparavant de manière moins imbriquée. La coordi-nation de conception de programmes bbC constituera une fonction essentielle à l’avenir. Les visites de chantier peuvent également per-mettre de recréer du lien entre les concepteurs et constructeurs des bâtiments.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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Développer les formations technico-commerciales :

Les actions concernant les technico-commerciaux : Pôle Emploi a réali-sé en 2010 sa 4ème action sur la formation des technico-commerciaux, à la demande des équipes professionnelles. Ces formations courtes, de niveau 4, accueillent 10 à 15 personnes par session. Les person-nes formées ont des profils mixtes (50% commerciaux à l’origine, 50% techniciens). « Les entreprises recherchent des personnes « mûres » pour ces postes, plus que des jeunes. » ; « Elles recherchent plus des techniciens que des commerciaux. »

La possibilité de développer des modules « conseil » pour savoir ven-dre les travaux de rénovation énergétique à différents types de clients (ex : gestionnaires d’immeubles collectifs) a été évoquée, pour les ar-tisans et chefs d’entreprise, les salariés ou les demandeurs d’emploi du bâtiment. Elles concerneraient les personnes qui ont déjà une for-mation de base technique et pourraient développer leurs compétences commerciales. Des modules courts, intégrés à des formations techni-ques, pourraient permettre d’aborder la vente de services (Ex : mainte-nance). Les thématiques purement commerciales ont peu de succès auprès de ces publics. « il y a de plus en plus de locataires qui ne peu-vent plus payer leurs factures d’énergie. il faut pouvoir proposer des solutions performantes en matière de résultats et d’exploitation. »

Développer les formations de reconversion.

« On a un vrai problème avec l’âge dans le bâtiment, mais on n’est pas au point là-dessus. » Les métiers technico-commerciaux, le conseil (mais aussi le diagnostic), peuvent constituer des solutions de reclas-sement pour des personnes ayant travaillé sur les chantiers, mais ne pouvant plus y exercer. Cette problématique a été soulevée par les or-ganismes de formation et Pôle Emploi. très peu d’offres y répondent aujourd’hui, et les besoins ne sont pas très bien identifiés.

Valoriser les entreprises qui ont entrepris des efforts de formation dans les domaines des ENR / MDE:

Promouvoir les « labels » des entreprises artisanales (ECO ARtisAN, Labels QuALitENR,...) : « leur base technique est de plus en plus forte par rapport aux évolutions de la règlementation, leur contrôle est plus important. ils constituent un vrai socle de connaissances techniques. On assiste à une convergence entre QuALibAt et QuALitENR. ils doivent permettre d’améliorer la qualité des installations. » ; « il faut promou-voir le label Éco-artisan, qui est aidé par la Région, auprès des grands donneurs d’ordres. Le label doit avoir une importance dans les mar-chés publics. »

« il faut revoir les entreprises qui ont eu un agrément QuALisOL ou autre et qui ne l’ont pas renouvelé. » ; « Des modules d’approfondisse-ment des formations « labels » de type QuALisOL permettraient d’évi-ter les contre-performances.»

« Ce qui fait bouger les entreprises, c’est le marché. Or le marché n’est pas prêt. » ; « il y a un décalage entre la nécessité de former beaucoup et un marché peu dynamique. » ; « Qu’est-ce qui incite les entreprises à se former ? C’est le projet d’entreprise. Pour faciliter la décision de se former, il faut faire émerger le projet. Les organisations profession-nelles, les OPCA font ce travail de proximité, mais il y a une poignée de personnes qui peuvent faire les diagnostics pour des milliers d’adhé-rents. »

« Organiser une journée « Chantier ouvert » pour valoriser les métiers du bâtiment, permettrait de promouvoir les nouvelles pratiques, sur des chantiers où les entreprises peuvent se reconnaître. C’est-à-dire des chantiers où les choix technologiques qui ont été faits n’excluent pas les entreprises artisanales. »

La valorisation des entreprises qui ont fait l’effort de se former et d’être labellisées permettrait de contribuer au développement d’un message clair vers les clients finaux (politique d’offre) et à développer la deman-de des entreprises pour les formations. L’incertitude sur les matériaux, les procédés, les évolutions de la règlementation fiscale freinent la décision de rénover. La promotion des labels qualitatifs pourrait contri-buer à faciliter la prise de décision et à développer le marché, notam-ment dans le secteur public (impact sur les marchés publics).

Observer l’offre et la demande :

Nécessité d’actualiser les données sur l’offre de formation initiale et continue pour diffuser des informations ciblées par secteur et à jour. « il faut travailler sur la visibilité des formations et l’expertise de répon-se aux besoins. Faire un vrai travail de recensement des formations pour avoir des supports à jour, et mobiliser les prescripteurs existants pour qu’ils apportent un service de proximité. »« Par exemple, certaines formations assurées par le CNAM qui permet-tent d’assurer un retour à l‘emploi de 100% des personnes formées (ex : technicien en maîtrise des énergies bac+1) ne sont pas bien iden-tifiées par les entreprises ou Pôle Emploi, alors qu’elles répondent à un développement de la polyvalence pour les techniciens froid / clim ».

« On est tous d’accord pour développer l’apprentissage, mais com-ment sensibiliser les entreprises ? C’est du ressort des branches. » ; « il n’y a pas de nouveaux métiers, mais des métiers existants, sur lesquels de nouvelles compétences viennent se greffer. Les attentes des entreprises vont vers l’adaptation des formations-socles aux évo-lutions technologiques. » ; « L’apprentissage, c’est une bonne réponse pour des formations courtes de type Mention Complémentaire. » ; « Le cadencement du développement des formations doit tenir compte du développement de la filière (filière bois). » ; « C’est plus facile de redi-riger une offre de formation dans un secteur en croissance que quand le niveau d’activité se tasse. »

L’observation des besoins et de l’offre de formation conditionne l’effi-cacité de l’appareil de formation dans son ensemble. L’adaptation des

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pARTIE 4 – synThèsE DEs AcTIOns IDEnTIfIÉEs LORs DEs ATELIERs D’AIDE à LA DÉcIsIOn.

contenus de formation, mais aussi le travail des prescripteurs (Pôle Emploi, MLi, CCi, Chambres de Métiers, branches professionnelles,..) qui mettent en relation l’offre et la demande dépendent de cette vision claire des besoins et des possibilités de formation.Les besoins de certaines branches (souvent interprofessionnelles, comme les bureaux d’études) sont mal connus. Pôle Emploi offre la possibilité d’approfondir les besoins de branches professionnelles, comme les bureaux d’études par le biais d’enquêtes spécifiques.

La connaissance « en instantané » de l’évolution de l’offre de forma-tion demande des moyens d’observation et de centralisation de l’in-formation (base de données). L’accès à un site de travail, partagé par tous les acteurs de la formation, pour déposer les nouveaux profils et offres de formation pourrait faciliter la collecte et la mise à jour.

La connaissance de la demande est plus difficile, elle fait appel à l’ob-servation statistique des effectifs, mais la recherche des causes de dé-saffection d’une filière, d’un mode de transmission des connaissances (ex : l’apprentissage) est plus complexe. Elle nécessite à la fois un ap-pareil statistique performant et une approche qualitative des besoins des entreprises et des personnes formées.

Assurer la visibilité des formations :

« Les labels apposés sur une formation peuvent avoir l’effet inverse et provoquer un rejet de la part des entreprises » ; « Les labels, il y en a beaucoup, on ne connaît pas leurs référentiels. » ; « toutes les forma-tions peuvent demander le label DERbi ».

Les intervenants des groupes de travail ont souligné la nécessité de clarifier l’offre pour les entreprises et les personnes qui souhaitent se former, mais ils divergent sur les moyens à mettre en œuvre. La label-lisation par un acteur référent (ex : ADEME, DERbi, EFFiNERgiE,...) est efficace pour toucher les entreprises, mais elle est perçue comme trop sélective. La communication classique paraît trop peu ciblée pour im-pliquer réellement les entreprises.

La cible des entreprises paraît être la plus difficile à mobiliser par les organismes de formation. Le bouche à oreille est efficace (par le biais des stagiaires par exemple) mais aléatoire. La communication via les branches professionnelles est à développer, sur la base de supports de communication plus ciblés, adaptés aux thématiques à traiter.

Pour attirer des candidats vers les métiers liés aux ENR et à la MDE, il faut présenter aux personnes qui souhaitent se former des parcours de formation. « souvent, ils sont intéressés, mais leurs connaissan-ces en maths et physiques sont trop faibles. » ; « On n’a pas d’étique-tage ENR ou MDE des formations de niveau 5 ou 4. ils doivent intégrer dans la base de leur métier les connaissances nécessaires. »

ENERgAiA est un moment-clé pour le secteur des énergies renouvela-bles et de la maîtrise de l’énergie. Le salon permet de clarifier l’offre de

formation régionale, en réunissant les organismes et les publics en re-cherche de formation. De même, les salons tAF, horizons, Les journées internationales de Perpignan, les Clubs des CCi,... constituent autant de points de contacts avec les publics à former. globalement, l’événe-mentiel (salons professionnels, salons étudiants, journées métiers, journées chantiers,...) constitue un vecteur de communication à la fois spécialisé (dans son contenu) et assez large en termes de cibles. il complète efficacement, par des dispositifs vivants, des supports de type site internet et les contacts personnalisés entre prescripteurs et personnes à former.

Développer le vivier et les compétences des formateurs.

Les formations à bac+1 fonctionnent avec les professeurs des lycées, les formations à bac+3 avec les professeurs des universités. Les éco-les d’ingénieurs ont du mal à faire venir des industriels, en dehors d’in-terventions courtes de type témoignage, et les enseignants bien for-més n’ont pas le temps d’en former d’autres. Pour répondre à ce besoin de recruter des personnes bien formées pour réaliser les formations, ou diffuser la formation au sein des équipes de formateurs, il a été pro-posé la mise sur pied « d’une conférence de formateurs ».

« On passe notre temps à rassurer les entreprises sur les stages de formation. On connaît les formateurs efficaces, là-dessus, on garantit la qualité de la formation. une charte Qualité nous prémunit contre certaines dérives, mais c’est le formateur qui est garant. » (Formation professionnelle des salariés)

« suivant l’offre des établissements, sur le même module, la qualité de l’ingénierie pédagogique fait la différence. C’est le même diplôme, mais pas le même contenu. La conférence des formateurs permettrait d’actualiser les pratiques des formateurs et de pointer les évolutions en cours sur les diplômes. » (Formation initiale)

Pour les formations professionnelles courtes, le recrutement des for-mateurs passe majoritairement par les formations professionnelles. Ce point a également été abordé dans le plan d’actions proposé par sisiFE.La nécessité de croiser les regards sur les pratiques, d’aborder à la fois les contenus et les pratiques de formation, transcende les groupes de travail et les publics. La Conférence des Formateurs permettrait de croiser les pratiques de tous les formateurs et de partager leurs expé-riences sur les thèmes en développement afin d’améliorer la qualité globale des enseignements.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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4. synThèsE DEs EnJEUx

L’ensemble des informations recueillies, sur l’évolution des secteurs d’activité concernés et la composition de l’offre de formation, ont per-mis d’identifier des champs d’interventions prioritaires :

Le renforcement de l’offre de formation en rénovation du bâtiment.

C’est sur le segment de la rénovation que l’essentiel du potentiel de création d’emplois devrait s’exprimer. L’offre de formation et les métho-dologies d’intervention dans ce domaine devront être développées.

La mise en avant de la performance énergétique du bâtiment et de la maîtrise de l’énergie.

Elle impacte tous les métiers du bâtiment, tous les secteurs d’activité et s’accompagne de changements de pratiques dans le choix des ma-tériaux, la conception, la conduite de chantiers...

L’évolution de la chaîne de conception du bâtiment.

Architectes et bureaux d’études sont plus étroitement associés pour concevoir des bâtiments économes en énergie dans un contexte mé-diterranéen. Les liens avec les entreprises, lors de la réalisation, seront également renforcés.

Le développement du conseil et de la maintenance des installa-tions.

Plutôt concentré sur les installations de grande taille des collectivités, le conseil va se développer en direction des particuliers, mais aussi du tertiaire. il représente une opportunité pour développer les forma-tions commerciales, en général assez peu prisées des professionnels, et professionnaliser les pratiques commerciales, notamment des dia-gnostiqueurs, de plus en plus sollicités.

Le développement des fonctions technico-commerciales.

Peu répandues dans les entreprises du bâtiment, elles sont plus nom-breuses, mais diversifiées dans le négoce, la gestion des réseaux (vente et maintenance d’installations) et la vente d’équipements aux particuliers. Les difficultés de recrutement sont récurrentes dans ce domaine qui peut proposer des parcours de reconversion aux profes-sionnels du bâtiment.

Le développement des offres destinées à la reconversion des actifs du secteur.

Les besoins doivent être précisés, mais l’offre est aujourd’hui trop fai-ble pour répondre aux besoins des personnes souffrant d’invalidité ou souhaitant se reconvertir.

La formation des formateurs.

indispensable pour assurer des formations de qualité, elle fera l’objet d’une réflexion spécifique quant à son organisation

En parallèle à ces enjeux techniques, l’animation de la filière, l’ob-servation de l’offre et la demande de formation, la valorisation des efforts de formation et des labels de qualité, sont nécessaires pour renforcer l’efficacité des dispositifs de formation. Le Plan Régional Qualifiant initié par la Région joue un rôle important pour initier les changements, notamment sur les thématiques à développer.

La mise en place d’un plan de communication global, alliant informa-tion, événementiel, animation d’une communauté de prescripteurs et formateurs, est indispensable à la valorisation de la qualité de l’offre régionale et à la promotion des entreprises qui se sont saisies de ces problématiques.

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pARTIE 4 – synThèsE DEs AcTIOns IDEnTIfIÉEs LORs DEs ATELIERs D’AIDE à LA DÉcIsIOn.

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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AnnExE 1

Atelier « Demandeurs d’emploi » : 24 Juin 2010 :- Mme Marie-Agnès LugAs : Direction de la Formation, Région LR- Mme sophie PAiN : Pôle Emploi - DRLR- M. Nicolas tRiLLAuD : Direction environnement, Région LR- M. bruno bERENguEL : OREF- M. Azzedine bOusLiMANi : OREF- M. jean-Régis tARAsEWiCZ : FFb- M. Dominique vALERO : Pôle Emploi -DRLR- M. Luc WAxiN : CAPEb LR

Atelier « Enseignement supérieur » tenu dans le cadre de la Commission formation du Pôle de compétitivité DERBI : 28 Juin 2010 - Mme Marie-Agnès LugAs : DFPA – Région LR- Mme Céline MuhAREM : Cité scolaire jean-Moulin à béziers (représente M. viLARO)- Mme Monique POLit : uPvD et Pôle Derbi- Mme Anne-Lise sALOME : Pôle Derbi- M. Nicolas tRiLLAuD : Direction environnement, Région LR- M. bruno bERENguEL : OREF- M. Azzedine bOusLiMANi : OREF- M. Didier NECtOux : Ecole des Mines d’Alès- M. Eric vERDOiRE : CNAM LR- M. Eric MAuRiNEs : iut Montpellier- M. serge gAiLLARD : iut Montpellier, responsable Licence Pro- M. jean-Paul sENgLAt: Rectorat (représente M. ChAuvy)- M. ivan CuMiNAL : uM2- M. Denis tERRAiLLON : COFELy

Atelier « Formation des salariés » : 28 juin 2010- Mme Marie-Agnès LugAs : DFPA - Région LR- Mlle Mélanie vAssiEux : DFPA - Région LR- M. Nicolas tRiLLAuD : Direction environnement, Région LR- M. bruno bERENguEL : OREF- M. Azzedine bOusLiMANi : OREF- M. Luc WAxiN : CAPEb LR- M. Laurent MARtiN : AREF btP

Atelier “Formation initiale” : 9 juillet 2010- Mme sylvina bALZiNg : DFPA – Région LR- Mme Claire buLtEAu : DFPA – Région LR- M. Nicolas tRiLLAuD : Direction environnement, Région LR- M. bruno bERENguEL : OREF- M. Azzedine bOusLiMANi : OREF-M. bruno AugELLE : DFPA – Région LR - M. Loïc bOuRgOit : DFPA – Région LR- M. Marc DOLEsON : Rectorat de l’Académie de Montpellier- M. Patrick CROsNiER : DiRRECtE LR

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ANNExE

AnnExE 2

LIsE DEs mEmbREs DU cOmITÉ DE sUIvI DE L’ÉTUDE

AubERt isabelle ..............................................................RÉgiON LRbAghi jacques .......................................................DREAL/CER btPbERENguEL bruno ..................................................................OREFbisCANs Christophe ..........................................................AREF LRbONDuAu Catherine .....................................................EFFiNERgiEbOuRgOis Loïc .................................................... RÉgiON LR - DFPAbOusLiMANi Azzedine .............................................................OREFbuRguiERE Carine ................................................... tRANsFERt LRCALMEttEs vincent ...............................................................sisiFEChARiER gilles ........................................................................DERbiChAuChON Dominique ......................................................... tEMAhChAuvy Claude ................................................................ RECtORAtCOiFFARD jean-Claude ......................................................... CEFiiMCONiL Alex............................................. CPREF bâtiMENt / FFb LRCOusiN-MAssOu gwenaelle .................................... CEsR - RÉgiON CROsNiER Patrick ....................................................... DiRECCtE LRDEPOisiER jean-Claude ...............................................ECObAtP LRDOLEsON Marc ................................................................. RECtORAtDuLAC sophie ...............................................................ECObAtP LRDuPuy Claude .......................................................... tRANsFERt LRFRiCOu Philippe .......................................................... DiRECCtE LRgERMA jean-Michel ..........................................syNDiCAt DEs ENRgiANORDOLi Florent ................................................................ FRtPgLEiZE Christophe ........................................................... ARFObOisLAMOuREux Fabrice.......... RÉgiON DiRECtiON ENviRONNEMENtLugAZ Marie-Agnès ....................................................RÉgiON DFPAMALECKi véronique ...........................................................sCOPbtPMAssARt sébastien................................................................DRiREvERNEt Claude .........................................................................AFPAMAuRiCE gérard ...................................................................... CEsRPAOLi josick ....................................................................RÉgiON LRPOutREL séverin .........................................................................iCE RODRiguEs DE sA bérengère ...............ORDRE DEs ARChitECtEsROyER yves ..................................................................................iCE sOussEN Alain .....................................................................DRtEFPsuRjus Anne-Lise ........................................................... ARFObOisthiERRy jean-Claude .............................................................sisiFEtONNAiRE hervé .............CAissE DEs DÉPÔts Et CONsigNAtiONstRiLLAuD Nicolas....................... RÉgiON – DiR. ENviRONNEMENttROuPENAt gilbert ................................................................... CRCivAChEy Céline.......................................................................ADEMEvALERO Dominique .................................................... PÔLE EMPLOivAssiEux Mélanie ............................................... RÉgiON LR - DFPAvERDOiRE Éric ......................................................................... CNAMviENNOt Raphaëlle .................... RÉgiON – DiR. ENviRONNEMENtWAxiN Luc......................................................................... CAPEb LR

RAppORT D’ÉTUDE n°9 Étude prospective Emploi formation

dans le domaine des énergies renouvelables et la maîtrisede l’énergie dans le bâtiment en Languedoc-Roussillon

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Orefsiège social : 201 avenue de la Pompignane 34064 Montpellier cedex 2

tel. 04 67 13 20 80 - Fax 04 67 13 81 59

www.oref-lr.org

DÉJà pARUs DAns LA cOLLEcTIOn RAppORTs D’ÉTUDE

n° 1 : De l’information sur les métiers à la stabilisation dans l’emploi Décembre 2005n°2 : structuration des activités d’aide à domicile en Languedoc-Roussillon Mai 2007n° 3 : Mutations économiques, employabilité, vers de nouvelles formes d’intervention de l’acteur public ? Décembre 2007n°4 : Le patrimoine culturel en Languedoc-Rousillon, analyse de la demande en qualification et de l’offre de formation janvier 2008n° 5 : sports et loisirs sportifs en Languedoc-Roussillon Août 2008n° 6 : Formation professionnelle, emploi : le dialogue social au sein des branches professionnelles en région Languedoc- Roussillon juin 2009n°7 : Profils des jeunes suivis par les missions locales du Languedoc-Roussillon - Quels freins face à l’emploi ? Décembre 2009n°8 : innovation emploi et compétences - Le cas des entreprises artisanales Avril 2011