diagnostic sectoriel de l’oref commerce et...
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Emploi
Qualification
Métier
Formation
Développement
Prospective
COMMERCE ETRÉPARATION AUTOMOBILEEN LANGUEDOC-ROUSSILLON
DIAGNOSTIC SECTORIEL DE L’OREF
janvier 2007
2
Avec cette publication, l’observatoire régional de l’emploi et de la formation du Languedoc-Roussillon inaugure une collection de diagnostics sectoriels. Il propose une vision des liens qui s’établissent entre qualifications et développement des activités économiques en région.
Les analyses qui suivent, ont été débattues, dans le cadre de l’élaboration du plan régional de développement des formations professionnelles - PRDFP, avec les principaux acteurs des branches professionnelles et les pouvoirs publics régionaux concernés. Elles s‘appuient sur un important appareillage statistique et poursuivent une double ambition d’objectivité et de facilitation du dialogue entre partenaires.
A cet effet, l’OREF se tient à votre disposition pour vous accompagner dans l’exploitation de cet outil. Son utilisation constitue pour nous le meilleur moyen de l’enrichir. Nous espérons que ce travail ne soit qu’une première étape et qu’il puisse ouvrir d’autres pistes de réflexions et d’actions.
Alain CWICK
EN RéSuMé ............................................................................................................................................... P. 3
INtRODuCtION........................................................................................................................................P. 4
DéLIMItAtION Du SECtEuR ................................................................................................................... P. 5
ORgANISAtION DE L’APPAREIL éCONOMIQuE P. 6
uN SECtEuR DE SERvICES, tIRé PAR LES ACtIvItéS DE COMMERCEEt D’ENtREtIEN-RéPARAtION DE véhICuLES, QuI SE DévELOPPEAvEC L’ESSOR DE L’éCONOMIE RéSIDENtIELLE
PRAtIQuES DE gEStION DE MAIN D’OEuvRE P . 9
PARt éLEvéE DES jEuNES OuvRIERS Et APPRENtIS, DES EMPLOIS StAbLESà RéMuNéRAtION MODEStE Et uNE FORtE MObILIté INtERSECtORIELLE
MétIERS Et QuALIFICAtIONS P. 11
ELévAtION DES NIvEAux DE QuALIFICAtION POuR LES ACtIvItéSDE RéPARAtION Et tERtIARISAtION DES MétIERS
APPAREIL DE FORMAtION RégIONAL P.12
uNE OFFRE DE FORMAtION IMPORtANtE EN RégION DOMINéEPAR L’APPRENtISSAgE Et LES DIPLôMES DE NIvEAu v
ELéMENtS DE PROSPECtIvE ................................................................................................................. P. 14
bIbLIOgRAPhIE .......................................................................................................................................P. 15
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3
4
SOMMAIRE
éDItORIAL
3
EN RÉSUMÉ
Bien inscrit dans la réalité de l’économie régionale, le secteur du commerce et de la réparation automobile est largement diffusé sur l’ensemble des territoires et se développe avec l’essor de l’économie résidentielle. La progression de l’emploi dans le secteur suit une tendance régionale globalement positive et son évolution demeure étroitement liée à la croissance démographique.
Traditionnellement constitué d’entreprises artisanales, le secteur du commerce et de la réparation automobile est aujourd’hui en profonde mutation. La diminution du nombre des petites unités au profit d’une consolidation des groupes de distribution indique une tendance au resserrement de la dimension artisanale du secteur avec un recentrage de l’activité sur une logique de « service ». Principalement constitué d’ouvriers jeunes, le secteur du commerce et de la réparation automobile affiche le record régional en matière de recours à l’apprentissage. Ce secteur est relativement moins affecté par le vieillissement de ses actifs, sauf pour les artisans. Si les conditions d’emploi dans le secteur sont stables, les salaires pratiqués sont relativement modestes. Aussi, ce secteur connait une forte mobilité intersectorielle des salariés, notamment parmi ses actifs les plus jeunes et les moins qualifiés.
La technicité croissante des métiers et le renforcement de la logique de service à la clientèle ont pour effet une élévation des exigences en formation et en qualification pour les cœurs de métier du secteur (mécaniciens, carrossiers, vendeurs). Bien que les qualifications de base (niveau V) demeurent indispensables à l’activité, les besoins des entreprises évoluent vers les qualifications intermédiaires (niveau IV voire III) et portent davantage sur des métiers d’ouvriers qualifiés et de techniciens (mécaniciens spécialisés, carrossiers qualifiés, techniciens de maintenance).
L’appareil de formation aux métiers de l’automobile en Languedoc-Roussillon couvre l’ensemble du territoire régional. Celui-ci se singularise par la place centrale occupée par l’apprentissage, dispositif qui accueille à lui seul la moitié des flux des effectifs formés. Néanmoins, l’offre de formation demeure largement centrée sur les niveaux V et n’anticipe pas suffisamment l’évolution de la demande en qualification des entreprises. Toutefois, une progression notable des effectifs en formation dans les niveaux IV et III est observée ces dernières années.
Directeur de publication : Alain CWICKChef de projet : Bruno BERENGUELRédacteur : Azzedine BOUSLIMANI
traitement des données : Bruno BERENGUEL, Maryline VILLAINRelecture : Marie-agnès LUGAZ (Région), Azzedine BOUSLIMANI,
Annie BRICMAN, Hélène COUGNENCConception graphique : Matthieu REDON
QuALIFICAtIONS Et RIChESSES ECONOMIQuES
Si la formation, dans sa vocation, dépasse les enjeux du développement économique, elle demeure néanmoins une condition majeure de la modernisation et de la professionnalisation des entreprises. L’identification de la demande économique en qualification est ainsi une dimension essentielle de la réflexion sur l’évolution de l’appareil d’éducation et de formation en région. Il importe de repérer les qualifications professionnelles qu’exigent la fabrication des produits ou la mise en œuvre des prestations de services, qui font la richesse économique régionale. C’est pour outiller cette réflexion que l’OREF a élaboré des dossiers par secteur d’activité.
vERS uNE vISION CONCERtEE Du SECtEuR
Les résultats qui sont présentés ici ne constituent qu’une étape dans la construction collective des connaissances du secteur « commerce et réparation automobile » en région. Ils tiennent compte notamment des enrichissements apportés par les réunions de concertation et des rencontres sectorielles1 organisées par la Région dans le cadre de l’élaboration du PRDFP (Plan régional de développement des formations professionnelles). Ils s’appuient aussi sur une première exploitation, par l’OREF, des ressources statistiques régionales par secteur d’activité.
SINguLARISER LES bESOINS EN QuALIFICAtION
La méthode d’analyse, les sources de données et les indicateurs utilisés sont communs à chacun d’eux. Cela autorise une mise en perspective systématique des secteurs d’activité les uns par rapport aux autres. Il en ressort une différenciation plus fine des besoins en qualifications qui leur sont propres et du contexte sectoriel (dynamiques de développement en région, pratiques de gestion de la main d’œuvre) dans lequel ils se situent. Ces singularités sectorielles se déclinent sur plusieurs registres.
LES PARAMètRES Du DIAgNOStIC SECtORIEL
Le premier chapitre présente les éléments sur la structure et l’évolution de l’emploi. Il situe le secteur en région, ses dynamiques d’évolution et l’organisation de l’appareil économique. Le deuxième chapitre fait état des paramètres liés aux pratiques de gestion de la main d’œuvre, c’est-à-dire aux caractéristiques des individus employés et aux conditions d’emploi qui leur sont proposées. Le troisième chapitre met en évidence les qualifications et métiers exigés par le fonctionnement du secteur. La quatrième partie livre une analyse des équilibres de l’appareil de formation régional qui préparent aux métiers « cœur de cible » du secteur. Enfin, le dossier se conclut par des premiers éléments de prospective liés au développement du secteur en mettant en évidence les facteurs qui conditionnent son devenir et leurs effets sur la demande en qualifications
1-Rencontres organisées par la Région avec les administrations régionales en charge des politiques d’emploi et de formation (Région, Rectorat-DAFCO, DRTEFP) et les acteurs régionaux du secteur d’activités (ANFA). Les éléments qui suivent prennent en compte les échanges et les contributions des participants.
4
iNtRodUctioN
iNtRodUctioN
5
dÉliMitatioN dU SEctEUR
Selon la définition de l’INSEE, le secteur commerce et réparation automobile comprend « le commerce de gros ou de détail, sous toutes leurs formes, en neuf comme en occasion, de véhicules automobiles, y compris véhicules utilitaires et motos, de leurs pièces et de leurs carburants, ainsi que les services de réparation et de maintenance de ces véhicules ». La branche professionnelle des services de l’automobile2 rassemble quant à elle « la totalité des activités générées pendant le durée de vie du véhicule : de sa sortie de l’usine de construction à sa démolition, voire son recyclage ». Afin de préserver une cohérence d’ensemble nécessaire à l’analyse et à la comparaison intersectorielle, le présent diagnostic, qui s’appuie sur les données de la statistique publique, porte sur les activités économiques correspondant à l’intitulé « commerce et réparation automobile » de la nomenclature de l’INSEE (NES 36, code j1)3. A l’exception du commerce de gros d’équipements automobiles, les activités couvertes dans le présent diagnostic comptent pour près de 70% de l’emploi salarié dans la branche. Ces activités, représentées en orange clair dans le tableau ci-dessous, constituent de ce fait le noyau dur des activités couvertes par la branche des services automobiles (en orange fonçé dans le tableau ci-dessous).
2-La branche professionnelle des services de l’automobile est régie par la Convention collective nationale du commerce et de la réparation automobile signée le 15 janvier 1981. (cf. http://www.anfa-auto.fr). 3-Nomenclature économique de synthèse – INSEE.
CodesAPE
DO Industrie automobile
NES 36Activités couvertes
par le diagnostic sectoriel
Activités économiques (NAF 700)
342A
371Z
501Z
502Z
503A
503b
504Z
505Z
524W
527h
632A
711Z
712A
747Z
743A
804A
804C
Activités couvertes par la branche des services de
l’automobile
F5 Métallurgie et transformation
des métaux
j1 Commerce et réparation automobile
j3 Commerce de détail réparation
KO transports
N3 Services opérationnels
N2 Conseil et assistance
Q1 Education
Fabrication de carrosserie
Récupération de matières métalliques recyclables
Commerce de véhicules automobiles
Entretien et réparation de véhicules automobiles
Commerce de gros d’équipements automobiles
Commerce de détail d’équipements automobiles
Commerce et réparation de motocycles
Commerce de détail de carburants
Commerce de détails d’articles de sport et de loisirs
Réparation d’articles personnels et domestiques
gestion d’infrastructures de transport terrestres
Location de véhicules automobiles
Location d’autres matériels de transport terrestres
Activités de nettoyage
Contrôle technique automobile
Ecole de conduite
Formation des adultes et formation continue
uN SECtEuR DE SERvICES, tIRé PAR LE COMMERCE Et L’ENtREtIEN-RéPARAtION DE véhICuLES, QuI SE DévELOPPE AvEC L’ESSOR DE L’éCONOMIE RéSIDENtIELLE.
Le secteur du commerce et de la réparation automobile en Languedoc-Roussillon comptabilisait en 2004, près de 16 900 salariés répartis sur environ 2 700 établissements4. A ce chiffre, il faut ajouter plus de 1 100 établissements qui n’emploient aucun salarié, ce qui porte le total des établissements du secteur commerce et réparation automobile en région à près de 3 8005. Le commerce et la réparation automobile occupe le 16ème rang sur 36 secteurs d’activités dans l’emploi salarié régional et emploie près de 2,5% des effectifs salariés.
LES tROIS QuARtS DES EMPLOIS DANS LES ACtIvItéS DE COMMERCE Et D’ENtREtIEN-RéPARAtION
L’emploi dans le secteur est principalement tiré par deux activités majeures : d’une part, le commerce de véhicules automobiles qui occupe à lui seul la moitié de l’effectif salarié du secteur (près de 8 500 salariés en 2003) et d’autre part, l’entretien-réparation de véhicules qui regroupe plus de 4000 salariés6.
Ces deux activités concentrent les trois quarts de l’emploi salarié et concernent près de 75% des établissements du secteur. Le commerce de détail d’équipements automobiles7 affiche la plus forte progression entre 1997 et 2003, tant en nombre de salariés qu’en nombre d’établissements.
uNE CROISSANCE DE L’EMPLOI LIéE Au DévELOPPEMENt DE L’éCONOMIE RéSIDENtIELLE
L’évolution de l’emploi dans le commerce et la réparation automobile s’aligne sur une tendance régionale globalement à la hausse sur les dix dernières années.
4-Données Assedic au 31/12/2004.5-Les établissements qui n’emploient aucun salarié ne sont pas comptabilisés dans le champ Assedic. Ceux-ci sont inscrits au répertoire SIRENE-INSEE en fonction de l’activité principale exercée. La branche professionnelle des services de l’automobile, qui couvre un éventail d’activités plus large que le champ du présent diagnostic, comptabilisait, en 2005, un total de 4 703 entreprises en Languedoc-Roussillon employant 17 658 salariés.6-Données Assedic au 31/12/2003.7-Cette activité comprend le commerce de détail d’accessoires, de pièces détachées et d’équipements divers pour véhicules automobiles, le commerce de détail de pneumatiques ou encore la vente et pose d’alarmes de voitures.
oRgaNiSatioN dE l’appaREil ÉcoNoMiqUE
6
1
Source : ASSEDIC au 31/12 - Traitement OREF
évOLutION DE L’EMPLOI SALARIé Et DES étAbLISSEMENtS (Languedoc-roussiLLon 1997-2003)
Activités économiques(naf naf 700 révisée)
Salariés Etablissements
Evolutionentre 1997
et 2003
Nombreen 2003
Evolutionentre 1997
et 2003
Nombreen 2003
501Z Commerce de véhicules automobiles 19, 6 % 8 457 0,5% 938502Z Entretien et réparation de véhicules automobiles 25% 4 114 9,4% 1 034
503A Commerce de gros d’équipement automobiles 3,7% 1 084 -10,6% 126
503b Commerce de détails d’équipements automobiles 41,7% 1 313 26,6% 195
504Z Commerce et réparation de motocycles 13,3% 570 14,7% 125505Z Commerce de détail de carburants -9,4% 1 154 -17,3% 248Total secteur CRA 18,2 % 16 692 3,3% 2 666Tous secteurs 24% 473 975 14% 63 191
oRgaNiSatioN dE l’appaREil ÉcoNoMiqUE
bien que celle-ci se situe légèrement en-deçà de l’évolution des autres secteurs, la croissance de l’emploi salarié dans le secteur accompagne une conjoncture économique régionale favorable, influencée par une forte croissance démographique. L’essor de l’activité dans le commerce et la réparation automobile en Languedoc-Roussillon s’inscrit ainsi pleinement dans le développement de l’économie résidentielle régionale.
PRèS DE LA MOItIé DE L’EMPLOI DANS LES ENtREPRISES DE MOINS DE 10 SALARIéS
En région, le secteur du commerce et de la réparation automobile est structuré en un tissu d’entreprises principalement constitué de tPE et de PME.
L’emploi salarié dans le secteur est, pour près de 70%, essentiellement concentré dans les entreprises de moins de 20 salariés. Plus précisément, au vu de la répartition de l’emploi par taille d’établissement, il convient de relever que près de la moitié des salariés du secteur travaille dans une entreprise de moins de 10 salariés.
uNE tENDANCE à LA DIMINutION DE LA DIMENSION ARtISANALE DE L’ACtIvIté
Le secteur du commerce et de la réparation automobile régional est traditionnellement composé de petites entreprises artisanales et la part de l’emploi non salarié y demeure plus forte qu’ailleurs8. toutefois, le secteur connaît aujourd’hui une diminution du nombre des plus petites unités au profit d’une progression des groupes de distribution de taille plus importante.En effet, une régression de l’emploi dans les entreprises de moins de 5 salariés est observée sur la période 1997-2003. Cette tendance se confirme pour l’année 2004 où l’on ne dénombre plus que 1 619 établissements de moins de 5 salariés contre 1 656 l’année précédente et 3 618 salariés contre 3 764 en 20039. L’essentiel de la croissance de l’emploi dans le secteur est ainsi imputable aux entreprises de plus grande taille, notamment aux établissements de plus de 20 salariés.
7
Source : INSEE Estimations d’emploi 2003- Traitement OREF
Commerce et réparation automoblie tous secteurs
130
120
110
100
901989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
évOLutION DE L’EMPLOI SALARIé (LANguEDOC-ROuSSILLON) indice 100 = 1989
RéPARtItION DE L’EMPLOI SALARIé PAR tAILLE D’étAbLISSEMENt (LANguEDOC-ROuSSILLON)
25 %20 %15 %10 %
5 %0 %
Commerce etréparation automoblie tous secteurs
1 à 4 5 à 9 10 à 19 20 à 49 50 à 99 100 à 199 200 et plusSource : ASSEDIC au 31/12 2003, traitement OREF
8-Cette proportion s’élève à 21,3% dans le secteur du commerce et de la réparation automobile pour une moyenne 16,4% tous secteurs d’activité confondus en région (cf. www.oref-lr.org rubrique Boite à outils - Analyse sectorielle).9-Données Assedic au 31/12.
uNE COuvERtuRE géOgRAPhIQuE ADAPtéE Aux bESOINS DES RéSIDENtS
Sur le plan de la répartition géographique, le secteur présente une large diffusion territoriale. En termes d’emplois, le secteur occupe une part relativement importante dans l’activité de l’ensemble des bassins d’emploi de la région (2% en moyenne, à l’image du commerce en général). Même s’il s’agit d’un secteur qui maille l’ensemble du territoire régional, une nette concentration des effectifs en emploi est néanmoins observée dans les principales agglomérations de la région (Montpellier, Nîmes, Perpignan).
8
EvOLutION DE L’EMPLOI SALARIé PAR tAILLE D’étAbLISSEMENt (Languedoc-roussiLLon 1997- 2003)
Commerce etréparation automoblie tous secteurs
Source : ASSEDIC au 31/12, traitement OREF
Ce double mouvement de concentration de l’emploi dans des établissements de taille moyenne et de baisse du nombre des petites unités indique un amenuisement de la dimension artisanale traditionnelle du commerce et de réparation automobile.
ensemble
200 et plus
100 à 199
50 à 99
20 à 49
10 à 19
5 à 9
1 à 4
-20 % O % 20 % 40 % 60 % 80 %
géOgRAPhIE DE L’EMPLOI (seLon Les bassins d’empLoi de L’insee)
Source : INSEE RP 1999, traitement OREF
Part de Commerce et réparation automoblie dans le bassin
Nombre d’emploi dans le secteur
Prades
Perpignan
CéretLozère
SèteLodève
Montpellier
bézier-Saint-PonS
Nîmesganges-Le-vigan
bagnols-sur-Cèze
Alès-la-grand-Combe
Narbonne
Limoux
Carcassonne
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
4 %
3 %
2 %
1 %
0 %
9
PARt éLEvéE DES jEuNES OuvRIERS Et APPRENtIS, DES EMPLOIS StAbLES à RéMuNéRAtION MODEStE Et uNE FORtE MObILIté INtERSECtORIELLE
Largement ouvert aux jeunes actifs, mais encore peu féminisé dans le travail en atelier, le secteur du commerce et de la réparation automobile en Languedoc-Roussillon est, dans l’ensemble, moins affecté par le vieillissement de la population active et par les départs massif à la retraite, sauf pour les artisans et, dans une moindre mesure, les cadres.
uNE POPuLAtION jEuNE FORtEMENt REPRéSENtéE, NOtAMMENt PARMI LES « OuvRIERS »
La population jeune apparaît nettement plus représentée dans le secteur du commerce et de la réparation automobile que dans les autres secteurs d’activités. En effet, la part des actifs de moins de 25 ans en emploi est pratiquement deux fois plus élevée dans le secteur que la moyenne régionale tous secteurs confondus (13% contre 7%).
Cette caractéristique du secteur est particulièrement forte pour la catégorie « ouvriers » qui recouvre les emplois liés aux métiers dominants du secteur (mécanicien maintenance, carrossier réparateur, peintre en carrosserie …). Près du quart des actifs de cette catégorie socioprofessionnelle ont moins de 25 ans contre environ 12% pour l’ensemble des secteurs d’activités en région10. L’important recours à l’apprentissage dans le secteur explique la forte proportion des jeunes de moins de 25 ans dans la catégorie « ouvrier ».
uN RECOuRS MASSIF à L’APPRENtISSAgE
La capacité du secteur du commerce et de la réparation automobile à intégrer les jeunes est renforcée par ce recours conséquent à l’apprentissage comme voie d’accès à la qualification professionnelle : le secteur détient le record régional du taux d’usage de l’apprentissage. Parmi les salariés en emploi dans le secteur, 6,3% sont en contrat d’apprentissage contre seulement 1,4% en moyenne régionale, tous secteurs confondus. Cette utilisation élevée de l’apprentissage ne se traduit pas forcément par une insertion dans l’emploi du secteur. Les entreprises souhaitent souvent que leurs apprentis élèvent leur niveau de formation à l’issue de leur premier contrat11 pour pouvoir les garder. Ces décalages nourrissent la forte mobilité extra-sectorielle des actifs du secteur.
uNE MObILIté ExtRA-SECtORIELLE IMPORtANtE ChEZ LES PLuS jEuNES
En effet, si les entreprises du commerce et de la réparation automobile bénéficient d’une population ouvrière jeune, elles semblent connaître des difficultés pour les retenir en leur sein. Le secteur
2
Prades
Perpignan
CéretLozère
SèteLodève
Montpellier
bézier-Saint-PonS
Nîmesganges-Le-vigan
bagnols-sur-Cèze
Alès-la-grand-Combe
Narbonne
Limoux
Carcassonne
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
4 %
3 %
2 %
1 %
0 %
PARt DES jEuNES DE MOINS DE 25 ANS PAR CSP (Languedoc-roussiLLon)
Commerce etréparation automoblie tous secteurs
20 %15 %10 %
5 %0 %
Chefsd’entreprises
Cadres Professionintermediaire
Employés Ouvriers Ensemble
Source : INSEE RP 99 - Traitement OREF
10-Selon la nomenclature des Professions et des Catégories Socioprofessionnelles (PCS 2003) de l’INSEE, la catégorie « ouvrier » comprend les ouvriers qualifiés et les ouvriers non qualifiés y compris les apprentis. Dans le secteur du commerce et de la réparation automobile, les ouvriers non qualifiés sont essentiellement des apprentis, des monteurs serruriers ou des mécaniciens carrossiers non qualifiés.11-cf. ANFA-Observatoire - Réseaux des CFA Pilotes : enquête attractivité des métiers - apprentis sortant de formation en 2005.
pRatiqUES dE gEStioN dE MaiN d’oEUvRE
10
Source : INSEE DADS 2003 - Traitement OREF
SALAIRE NEt hORAIRE EN EuROS PAR CSP (Languedoc-roussiLLon)
Commerce etréparation automoblie tous secteurs
25201510
50
Chefsd’entreprise
Cadres Professionintermediaire
Employés Ouvriers
12-Cf. Observatoire de l’ANFA, avril 200413-C’est-à-dire d’un diplôme allant du niveau CAP - BEP au niveau baccalauréat.
est confronté à une mobilité extra-sectorielle croissante de ses salariés. Ce phénomène, observé également au-delà de l’échelle régionale, concerne particulièrement les salariés « autour » de 25 ans et pourrait en partie s’expliquer par des conditions d’emploi et des salaires peu attractifs12.
uN SECtEuR Où LE vIEILLISSEMENt DES ARtISANS Et DES CADRES ESt PRObLéMAtIQuE
La proportion d’actifs de plus de 50 ans dans le secteur du commerce et de réparation automobile, bien qu’elle soit en augmentation, est moins forte que dans le reste de l’économie régionale (16% contre 23% en moyenne régionale tous secteurs confondus). La part des ouvriers de plus de 50 ans dans l’emploi du secteur est inférieure à 10%. La question du vieillissement des actifs et du renouvellement de la main-d’œuvre se pose avec moins d’acuité dans le secteur.toutefois, si les départs massifs à la retraite concernent moins les ouvriers et les techniciens (mécaniciens, carrossiers), le vieillissement des artisans chefs d’entreprise et les difficultés de reprise de leur activité pourraient se traduire par une réduction du nombre d’établissements dans le secteur en région ainsi qu’une diminution de l’emploi dans les petites entreprises. Les départs à la retraite des cadres, s’ils ne sont pas suffisamment anticipés, pourraient contribuer à perturber les conditions de développement des entreprises du secteur. Dans un contexte actuel de changements technologiques et organisationnels, ces entreprises doivent en effet maintenir un niveau d’encadrement suffisamment important pour s’adapter à ces mutations et se positionner face à l’expansion des grands groupes.
uNE FAIbLE PROPORtION DE FEMMES DANS L’EMPLOI
Le secteur du commerce et de la réparation automobile est peu féminisé. La part des femmes dans l’emploi salarié ne représente en effet en région que 18% des effectifs contre 44,5% pour l’ensemble des secteurs d’activité.
uN EMPLOI RELAtIvEMENt StAbLE MAIS DES SALAIRES EN DEçA DE LA MOyENNE RégIONALE
Si le secteur du commerce et de la réparation automobile permet une stabilité de l’emploi conforme à la moyenne régionale (66% des salariés en emploi stable dans le secteur pour 68% tous secteurs confondus), les conditions de rémunération apparaissent cependant moins avantageuses comparativement aux autres secteurs.
Le salaire net horaire dans les activités du commerce et de la réparation automobile est inférieur à celui de l’ensemble des secteurs d’activités, ceci quel que soit la catégorie socioprofessionnelle considérée.
uNE ExIgENCE EN NIvEAu DE FORMAtION QuI S’éLèvE
Enfin, la structure des qualifications du secteur affiche une proportion plus élevée d’ouvriers et d’employés disposant d’un niveau v ou Iv13 par rapport aux autres secteurs d’activités. La part des
actifs de niveaux v et Iv dans l’emploi qui relèvent de ces catégories est en effet supérieure de près de 9 points à la moyenne régionale tous secteurs confondus (61,4% contre 52,5%). Ceci indique une exigence de qualification plus élevée des entreprises, pour les emplois d’ouvriers.
MÉtiERS Et qUalificatioNS
11
3 ELévAtION DES NIvEAux DE QuALIFICAtION POuR LES ACtIvItéS DE RéPARAtION Et tERtIARISAtION DES MétIERS
L’évolution des métiers des services de l’automobile tient à la diffusion de nouvelles méthodes de contrôle et de maintenance des véhicules, au développement de l’électronique embarquée ou encore à la qualité de service aux clients. Ces évolutions dans le contenu même du travail créent une exigence accrue en qualifications de la part des entreprises du secteur et favorisent l’émergence d’emplois nécessitant des compétences techniques élargies.
PLuS D’uN SALARIé SuR DEux ESt uN OuvRIER QuALIFIé
La répartition de l’emploi salarié dans le secteur par catégorie socioprofessionnelle indique une nette primauté de la catégorie « ouvriers ».
La proportion d’ouvriers dans l’emploi salarié est largement supérieure à la moyenne régionale et plus de la moitié des actifs relèvent de cette catégorie socioprofessionnelle. Celle-ci est principalement constituée d’ouvriers qualifiés (mécaniciens spécialisés, carrossiers, peintres en carrosserie)14. Le nombre d’ouvriers qualifiés dans le secteur est en progression sur le long terme. Cette spécificité du secteur confère à la catégorie « ouvrier » un rôle majeur et structurant de l’activité.
uNE COMPLExIFICAtION tEChNIQuE QuI géNèRE uNE PROgRESSION DE LA QuALIFICAtION
La technicité croissante et la complexification des métiers des services de l’automobile conduisent les entreprises du secteur à élever leurs exigences en niveau de formation et de qualification des ouvriers. Au-delà de la réparation mécanique proprement dite, la maintenance et l’entretien de véhicules deviennent un cœur de métier des premiers niveaux de qualification en entreprise (mécaniciens, opérateurs en service rapide, électromécaniciens). Ces activités nécessitent des compétences approfondies en mécanique mais font également appel à des compétences plus larges et polyvalentes (connaissances en électricité et en électronique, savoirs de base en informatique, techniques de diagnostic et d’entretien, contact avec la clientèle).
RéPARtItION DE L’EMPLOI SALARIé PAR CSP (Languedoc-roussiLLon)
Commerce etréparation automoblie tous secteurs
Source : INSEE - DADS 2003 - Traitement OREF
60 %50 %40 %30 %20 %10 %
0Chefs
d’entrepriseCadres Profession
intermediaireEmployés Ouvriers
14-La catégorie « ouvrier » dans la source INSEE-DADS ne prend pas en compte les apprentis et les stagiaires.
appaREil dE foRMatioN RÉgioNal
15-Ces analyses s’appuient sur les éléments statistiques préparés par l’OREF pour le pré diagnostic sectoriel « Commerce et réparation automobile ». Ils sont disponibles sur www.oref-lr.org , rubrique Boite à outils - Analyse sectorielle.16-Les données sur les effectifs en formation en Languedoc-Roussillon, issues de la base de l’OREF, comptabilisent les effectifs de la voie scolaire, de la voie scolaire agricole, des écoles sanitaires et sociales, de l’apprentissage, les effectifs formés dans le cadre de la commande publique de l’Etat (AFPA, formés en 2004) et les places programmées dans le cadre du programme régional qualifiant (PRQ, commande 2006), (cf. www.oref-lr.org rubrique Boite à outils - Analyse sectorielle).17-Contrats de qualification principalement. Le nombre de contrats en alternance pris en charge par l’ANFA s’élevait à 308 en 2004, soit 249 contrats de qualifications, 21 contrats d’orientation et 38 contrats d’adaptation (cf. ANFA, « La branche des services de l’automobile, Languedoc-Roussillon - édition 2005 », http://www.anfa-auto.fr). Ces formes de contrats en alternance sont aujourd’hui remplacées par un dispositif unique, le contrat de professionnalisation qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 révolus et aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans.
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uN DévELOPPEMENt DES MétIERS LIéS à LA DIMENSION « SERvICE » DE L’ACtIvIté
Par ailleurs, les évolutions dans l’organisation des entreprises du secteur, liées à l’essor des groupes de distribution et au recentrage stratégique des constructeurs et concessionnaires sur le service après-vente, renforcent la dimension « service » de l’activité du secteur. Ces mutations contribuent à développer les fonctions tertiaires, commerciales, administratives ou d’encadrement (conseillers commerciaux, employés administratifs, responsables de magasins…).
uN gLISSEMENt vERS LE NIvEAu Iv DANS uN SECtEuR Où LE NIvEAu v DEMEuRE StRuCtuRANt
Quelle que soit leur taille, les entreprises du secteur semblent aujourd’hui fortement privilégier des niveaux de qualification plus élevés afin de se doter des conditions d’une meilleure adaptation aux évolutions des métiers et des contenus du travail. La demande en qualification des entreprises tend ainsi à se positionner sur le niveau Iv (baccalauréat professionnel ou technologique, certificats de qualification professionnelle reconnus au niveau Iv) pour les métiers de technicien de maintenance, mécanicien spécialisé, carrossier qualifié, peintre qualifié, vendeurs en pièces détachées et accessoires. Les métiers de vendeur automobile et d’attaché commercial requièrent quant eux une qualification de niveau III (titre vendeur Automobile, CQP Attaché commercial, btS Négociation et Relation Client).Cependant, les emplois de mécaniciens, carrossiers ou peintres accessibles avec un CAP ou un bEP (niveau v) sont, bien qu’en diminution, toujours très présents dans de nombreuses entreprises du secteur. L’exercice de ces métiers favorise la maîtrise des gestes professionnels fondamentaux du travail en atelier et apporte une connaissance très précieuse et utile pour les salariés qui aspirent à élever leur qualification.
PEu DE DIFFICuLtéS DE RECRutEMENt SuR LE MARChé Du tRAvAIL RégIONAL
Dans la configuration actuelle du marché du travail régional, les métiers du secteur commerce et réparation automobile ne sont pas en tension15. Les informations les plus récentes sur le marché du travail et les métiers liés aux services de l’automobile en région indiquent une demande d’emploi excédentaire au regard de l’offre pour pratiquement toutes les familles professionnelles.Les entreprises du secteur ne rencontrent pas de difficultés majeures pour recruter des ouvriers non-qualifiés, des ouvriers qualifiés (mécaniciens de véhicules, ouvriers qualifiés de la manutention, vendeurs) ou des techniciens. Des difficultés de recrutement peuvent toutefois survenir pour les métiers de responsables de magasins, de vendeurs automobiles ou encore de gérants de station-service. Enfin, bien que la majorité des demandeurs d’emploi qui se positionnent sur les métiers du secteur soit dotée d’une qualification de premier niveau (niveau v), les difficultés que ces derniers rencontrent pour accéder à l’emploi tiendraient davantage d’un manque de première expérience professionnelle dans les métiers des services de l’automobile ou d’une absence de diplôme dans la filière automobile.
4 uNE OFFRE DE FORMAtION DOMINéE PAR L’APPRENtISSAgE, Et LES DIPLôMES DE NIvEAux v.
En région Languedoc Roussillon ce sont plus de 2 800 jeunes ou adultes16 qui sont inscrits dans les formations professionnelles préparant aux métiers des services de l’automobile. Il faut rajouter à cet ensemble l’utilisation des contrats de formation en alternance17, qui concernait, en 2004, plus de 300 jeunes
appaREil dE foRMatioN RÉgioNal
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DévELOPPEMENt IMPORtANt DE L’APPAREIL DE FORMAtION
Au regard des quelques 16 900 actifs en emploi dans les métiers du commerce et de la réparation automobile en région, il ressort que la taille de l’offre de formation est relativement développée : les flux de formés contribuent à un renouvellement théorique annuel de 17% des emplois correspondants, contre 8% en moyenne pour les autres spécialités. Il est cependant difficile d’affirmer que ces capacités de formation sont suffisantes, ou non, pour satisfaire aux besoins de développement du secteur en région.
RôLE MAjEuR DE L’APPRENtISSAgE
Les dispositifs de formation initiale, sous statut scolaire ou en apprentissage, concentrent la quasi-totalité des flux régionaux de formés. L’apprentissage occupe une place centrale dans l’offre de formation aux métiers de l’automobile : il représente 48% des flux annuels de formés à ces métiers. L’utilisation de ce dispositif est d’ailleurs plus forte en région qu’en moyenne nationale. En revanche, les dispositifs de formation continue, avec 3% seulement des effectifs en formation, interviennent très peu dans la constitution de ce flux annuel.
PRéDOMINANCE DES FORMAtIONS DIPLôMANtES
Qu’elles soient initiales ou continues, les formations suivies sont très majoritairement diplômantes. En région c’est le CAP qui est le plus souvent préparé, principalement par la voie de l’apprentissage, alors qu’au plan national c’est le bEP qui arrive en tête. globalement, la réussite aux examens des candidats régionaux est meilleure quel que soit le diplôme préparé. Le recours à des formations de perfectionnement, notamment par voie d’apprentissage, semble se développer : plus de 60 apprentis sont inscrits dans la préparation de la mention complémentaire de niveau v18.
FORtE CONCENtRAtION DES EFFECtIFS SuR LE NIvEAu v
La répartition des effectifs en formation initiale par niveau se focalise plus particulièrement sur les niveaux v : plus de 80% des effectifs sont dans ce cas. Les demandeurs d’emploi inscrits en formation continue sont également à près de 90% inscrits sur des formations de niveau v. Cette concentration des effectifs dans les formations de premier niveau est particulièrement forte en région. De même, la proportion des effectifs inscrits en bac Pro n’est que de 14%, alors que celle-ci s’élève à près de 18% en moyenne nationale. Au regard des évolutions du système d’emploi, plus exigeant en qualification pour les métiers des services de l’automobile, cette structuration régionale des flux de formés est en décalage avec la demande des entreprises. une inflexion de l’offre de formation vers une élévation des qualifications semble toutefois se dessiner en région19.
uNE MAjORIté DE SPéCIALItéS DE LA RéPARAtION Et DE LA MAINtENANCE AutOMObILE
Les spécialités de la maintenance-réparation de véhicules particuliers représentent près de 60% des flux de formés, et celles de la maintenance-carrosserie un quart. Le reste se répartit dans les spécialités liées aux véhicules industriels, aux cycles et motocycles et au magasinage. C’est globalement la même configuration qu’au plan national. En région, on note néanmoins, une plus forte proportion de formés aux spécialités cycles et motocycles (9% des effectifs en formation au niveau régional contre 6% au niveau national20).
LARgE DIFFuSION tERRItORIALE DE L’OFFRE
Chaque département de la région dispose d’une offre de formation aux métiers de l’automobile relativement développée. Cette diffusion territoriale de l’offre de formation fait écho à la répartition géographique des entreprises du secteur qui sont présentes dans l’ensemble des bassins de la région. L’appareil de formation de certains territoires, comme Alès-La grand Combe ou Narbonne, se spécialise davantage sur les métiers de l’automobile : les spécialités du commerce et de la réparation automobile y représentent plus de 8% des formés (contre 5% en moyenne régionale).
18-C’est principalement l’option « mise au point électricité électronique automobile » qui est utilisée. Cette mention complémentaire s’intitule aujourd’hui « maintenance des systèmes embarqués de l’automobile ».19-Cela se lit à travers notamment une plus forte mobilisation des CQP de niveau IV, la création d’un BTS Maintenance et Après-Vente Automobile en apprentissage (Lézignan) ou des études en cours sur l’opportunité de développer les formations de niveau IV (maintenance automobile à Perpignan et Alès, maintenance motocycles dans l’Hérault)20-ANFA « La branche des services de l’automobile, Languedoc-Roussillon - édition 2005 », http://www.anfa-auto.fr
ElÉMENtS dE pRoSpEctivE
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Les facteurs économiques et démographiques qui contraignent ou favorisent la croissance du secteur
• Développement et consolidation des groupes• Diminution des petites entreprises artisanales• Accélération des départs à la retraite, sur-tout des artisans et des cadres• Mobilité intersectorielle accrue des popula-tions salariées les plus jeunes et non qualifiées
Les facteurs réglementaires et sociaux qui modifient l’exercice des métiers et les pra-tiques de gestion de la main-d’œuvre
• Redéfinition des relations contractuelles en-tre constructeurs, distributeurs et réparateurs, à partir du règlement européen 1400-2002 (promotion du multimarquisme, séparation de la vente et de l’après-vente, fin du mono-pole des constructeurs sur la pièce d’origine)• La mise en œuvre de l’accord national interpro-fessionnel relatif à l’accès des salariés à la forma-tion tout au long de la vie professionnelle (ac-cords signés en novembre 2004 et mars 2005)• Accord de branche destiné à revaloriser les métiers de l’automobile• Redéfinition des qualifications professionnelles• Nouveau dispositif de classification accom-pagné d’une nouvelle grille salariale (depuis le 01-10-2005)
Les divers facteurs techniques qui transfor-ment la structure des métiers, des qualifica-tions et des compétences
• généralisation des systèmes électroniques et informatiques sur les véhicules• Complexification de la phase de diagnostic• Fiabilité croissante des équipements qui in-duit un recentrage des activités sur l’entretien
• Maintien des qualifications de base accessibles au niveau v, pour les tâches d’entretien révision des véhicules
• Elévation, vers le niveau Iv, pour les métiers de mécanicien
• Elargissement de la structure des qual-ifications vers la catégorie technicien
• tertiarisation des métiers (vendeurs automobiles, conseillers commerciaux, employés administratifs, responsables de magasins)
LES FACTEURS QUI CONDITIONNENTLE DEVELOPPEMENT A VENIR DU SECTEUR
LEURS EFFETS PROBABLES SURLA STRUCTURE DES QUALIFICATIONS
ET DES COMPETENCES
D’après ANFA
BiBliogRaphiE
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ElÉMENtS dE pRoSpEctivE
• ANFAL’insertion professionnelle des jeunes formés aux métiers de l’automobile,La lettre de l’Observatoire de l’ANFA, Autofocus n°34,février 2006,http://www.anfa-auto.fr
• ANFALa branche des services de l’automobile, Languedoc-Roussillon - édition 20052006http://www.anfa-auto.fr
• ANFA- Les entreprises de moins de 10 salariésLa lettre de l’Observatoire de l’ANFA, Autofocus n°33, novembre 2005http://www.anfa-auto.fr
• ANFALe vieillissement de la population : quelle situation dans le secteur du commerceet de la réparation automobileLa lettre de l’Observatoire de l’ANFA, Autofocus n°28avril 2004http://www.anfa-auto.fr
• ANFALes compétences des premiers niveaux de qualification en mécaniqueLa lettre de l’Observatoire de l’ANFA, Autofocus n°24,mai 2003http://www.anfa-auto.fr
• ANFALes métiers de l’automobile, Education NationaleANFA Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénéeswww.metiersdelauto.com
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