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ISSN 1188-4169 Date de publication : juin 1999 Supplément Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique Volume 25S2

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ISSN 1188-4169

Date de publication : juin 1999

Supplément

Prévention del'hépatite C :

un consensus ensanté publique

Volume 25S2

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Notre mission est d'aider les Canadiens et les Canadiennesà maintenir et à améliorer leur état de santé.

Santé Canada

Cette publication a été produite par la Division de la diffusiondes documents au Laboratoire de lutte contre la maladie, SantéCanada.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires ou pour vousabonner au Relevé des maladies transmissibles au Canada,veuillez communiquer avec le Centre des services auxmembres, Association médicale canadienne, 1867 promenadeAlta Vista, Ottawa (Ontario), Canada K1G 3Y6.Tél. : (613) 731-8610, poste 2307; 888-855-2555 (sans frais auCanada et aux É.-U.) ou par télécopieur : (613) 236-8864.

On peut aussi avoir accès électroniquement à cette publicationpar Internet en utilisant un explorateur Web, àhttp://www.hc-sc.gc.ca/hpb/lcdc

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Prévention del'hépatite C : un consensus

en santé publique

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Table des matières

Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Sur veil lance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Inter ven tions de santé publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2Ques tions liées aux labo ra toi res de santé publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2Ques tions liées aux uti li sa teurs de dro gues injec ta bles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Édu ca tion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Ques tions liées à l'approvisionnement en sang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Con texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5L'hépatite C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Con fé ren ces natio na les du LLCM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Recom man da tions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71. Groupe de tra vail sur la sur veil lance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72. Groupe de tra vail sur les inter ven tions de santé publique . . . . . . . . . . . . . . . . . 103. Groupe de tra vail sur les ques tions liées aux labo ra toi res de santé publique . . . . . . . . 134. Groupe de tra vail sur les ques tions liées aux uti li sa teurs de dro gues injec ta bles . . . . . . 165. Groupe de tra vail sur l'éducation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196. Groupe de tra vail sur les ques tions liées à l'approvisionnement en sang . . . . . . . . . . 21Recom man da tion géné rale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Réfé ren ces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24Autres lec tu res . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

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Résumé

Du 14 au 16 octobre 1998, le Labo ra toire de luttecontre la maladie de Santé Canada a tenu, à Ottawa, une confé rence de concer ta tion natio nale por tant sur l’hépatite C et sur les ini tia ti ves de santépublique en matière de pré ven tion et de lutte contre cette infection. Cette confé rence avait pourbut d’examiner les pro grès accom plis depuis laconfé rence de 1994, au cours de laquelle des recom -man da tions avaient été for mu lées au cha pitre de la santé publique, d’examiner l’état actuel de nosconnais san ces et les mesu res pri ses à l’égard del’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) et demettre à jour, au besoin, les recom man da tions anté -rieu res en matière de santé publique.

Les par ti ci pants ont été divi sés en six grou pes de tra vail ayant pour thème la sur veil lance, les inter -ven tions de santé publique, les ques tions liées auxlabo ra toi res de santé publique, les ques tions concer nant les uti li sa teurs de dro gues injec ta bles,l’éducation et l’approvisionnement en sang. Les par ti ci pants ont for mulé plu sieurs recom man da tions impor tan tes, dont voici l’essentiel.

Sur veil lancen Pour atteindre les objec tifs sur le plan de la

sur veil lance, trois appro ches dif fé ren tes sont recom man dées :� sur veil lance sys té ma tique cas par cas;� sur veil lance inten sifiée fondée sur des uni tés de

santé sen ti nel les;� sur veil lance inten sifiée visant expres sé ment des

pra ti ques médi ca les, des popu la tions ou desendroits pré cis.

n La sur veil lance sys té ma tique cas par cas devraitper mettre, entre autres, de recueil lir un ensemble mini mal de don nées sur tous les cas décla rés :date de nais sance ou âge, sexe, lieu, moment del’apparition (dans les cas symp to ma ti ques aigus)et fac teurs de risque. La défi ni tion de cas aux finsde la sur veil lance sys té ma tique est la sui vante :résul tat posi tif confirmé au test de dépis tage desanti corps anti-VHC ou résul tat posi tif au test dedétec tion de l’ARN du VHC avec résul tat néga tif pour les anti corps anti-VHC.

n Le sys tème de sur veil lance par uni tés de santésen ti nel les aurait les objec tifs sui vants :� déter mi ner les cas d’infection récem ment

dia gnos tiquée/con tractée;

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� faire en sorte que l’on dis pose de don nées plus com plè tes sur les aspects cli ni ques etdémo gra phi ques, sur les fac teurs de risque etsur les coûts;

� assu rer un suivi pour déter mi ner l’évolutionnatu relle de la maladie;

� sou te nir la réa li sa tion d’études spé cia les;� aider à éva luer les pro gram mes de pré ven tion.

Dans ce type de sur veil lance, l’étude des fac teursde risque est plus appro fondie que dans le cas dela sur veil lance sys té ma tique. Les autres élé mentsde don nées à recueil lir dépen dront des objec tifsde l’étude sen ti nelle.

n Les objec tifs de la sur veil lance ciblée inten sifiéesont les sui van tes :� repé rer les cas d’infection récem ment

con tractée;� sur veil ler l’étendue de la maladie;� sou te nir la réa li sa tion d’études spé cia les;� repé rer les nou vel les infec tions émer gen tes

(agents) ou fac teurs de risque;� sur veil ler les séro con ver sions (par des mesu res

répé tées);� four nir de l’information pour déter mi ner

l’histoire natu relle de la maladie;� appuyer la réa li sa tion d’études ciblées et

d’études de cohor tes.

Inter ven tions de santépubliquen C’est prin ci pa le ment aux ser vi ces de santé

publique qu’incombe la res pon sa bi lité de la pré ven tion pri maire et de la sur veil lance.

n Les dis pen sa teurs de soins pri mai res, c’est-à-direles omni pra ti ciens, les méde cins de famille, lesinfir miè res (en par ti cu lier dans les com mu nau tésdu Nord), les tra vail leurs de la rue, etc., devraient faire en sorte que tou tes les per son nes pré sen tantdes fac teurs de risque, p. ex., des anté cé dentsd’utilisation de dro gues injec ta bles, aient accès àdes tests de dépis tage du VHC. Ces tests doi ventêtre admi nis trés dans le contexte d’une éva lua -tion glo bale des besoins d’une per sonne enmatière de santé; ainsi, un indi vidu pour rait

éga le ment avoir besoin d’un test de dépis tagepour d’autres infec tions (p. ex., l’infection àVIH), de soins en toxi co manie, de coun sel ling, de trai te ments pour l’hépatite C et d’un suivi.

n Les per son nes qui ont plu sieurs par te nai ressexuels devraient pra ti quer des acti vi tés sexuel lesà risque réduit, p. ex., en uti li sant des métho des«de bar rière».

n De façon géné rale, les par te nai res sta bles n’ontpas besoin de modi fier leurs pra ti ques sexuel les si l’un des deux se révèle être infecté par le virusde l’hépatite C. Tou te fois, ces per son nes doi ventsavoir qu’il existe bel et bien un risque de trans -mis sion, même s’il est faible, et que des métho des «de bar rière» sont à leur dis po si tion.

n On doit recueil lir des don nées sur les fac teurs derisque. Plus par ti cu liè re ment, les ser vi ces de santé publique doi vent faire un suivi auprès des méde -cins ou des dis pen sa teurs de soins pri mai res pourdéter mi ner si les per son nes infec tées ont donnéou reçu du sang; dans une telle éven tua lité, cetteinfor ma tion doit être com mu niquée à la Sociétécana dienne du sang ou à Héma-Québec(SCS/HQ).

n Les ser vi ces de santé publique et la SCS/HQ doi vent mettre en com mun l’information tiréedes bases de don nées (p. ex., on doit véri fier, pour tou tes les per son nes por teu ses du VHC, si ellesont déjà fait des dons de sang); il faut dis po ser àcette fin d’un cadre juri dique et éthi que.

Ques tions liées auxlabo ra toi res de santépubliquen Bien que les tests de détec tion des anti corps

anti-VHC par la méthode de titrage immu noen -zy ma tique (EIA) uti li sés actuel le ment soient trèsspé ci fi ques, il se pour rait que l’on obtienne desrésul tats faus se ment posi tifs dans des popu la tions à faible pré va lence d’hépatite C. Par consé quent,tous les algo rith mes de dépis tage doi vent com -prendre un test com plé men taire. Un échan til lonsera déclaré posi tif pour les anti corps anti-VHC

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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s’il a donné une réac tion posi tive au test de con -trôle par la méthode EIA et un résul tat posi tif autest com plé men taire. Seul ce résul tat doit êtresignalé au méde cin trai tant et aux auto ri tés de lasanté publique.

n Bien que la méthode EIA de détec tion des anti corps anti-VHC doive demeu rer l’épreuve de pré di lec tion pour l’évaluation ini tiale deséchan til lons venant de sujets aussi bien immu no -com pé tents qu’immunosupprimés, on devrait pro cé der à un test de détec tion de l’acide ribo nu cléique du VHC (ARN du VHC) chez les patients immu no sup pri més qui ont obtenu un résul tat néga tif pour les anti corps anti-VHCmais chez qui on soup çonne la pré sence d’uneinfec tion à VHC.

n Il n’est pas néces saire de pro cé der à un dosagequa li ta tif de l’ARN du VHC pour tous lespatients chez qui on a décelé des anti corpsanti-VHC. Tou te fois, ces tests peu vent être uti les dans les situa tions sui van tes :� réso lu tion des cas où la séro logie est indé ter -

minée pour le VHC;� détec tion de l’infection chez des patients

immu no sup pri més dont la séro logie pour lesanti corps anti-VHC est néga tive;

� détec tion de l’infection à VHC chez les bébésnés d’une mère ayant des anti corps anti-VHC(pour déter mi ner le meil leur moment et la fré quence opti male de la sur veil lance, il fautdis po ser de don nées provenant d’études decohor tes pros pec ti ves);

� déter mi na tion de la virémie chez des patientsayant des anti corps anti-VHC dont les tests de la fonc tion hépa tite ont donné des résul tatsnor maux à plu sieurs repri ses (pour sou la gerl’anxiété de ces patients plu tôt que pour orien -ter la prise en charge cli nique);

� déter mi na tion de la réponse au trai te mentanti vi ral et de la dura bi lité de cette réponse.

n Le géno ty page préa lable au trai te ment est unedémarche très utile car il per met de mesu rer lesris ques et les avan ta ges et de déter mi ner la duréeopti male du trai te ment. On devrait four nir despos si bi li tés d’accès à des ser vi ces de géno ty pageau Canada.

n Les dosa ges quan ti ta tifs de l’ARN du VHC effec tués avant le trai te ment four nis sent des don nées pré cieu ses en ce qui concerne les ris queset les avan ta ges et la durée opti male du trai te -ment; ces épreu ves devraient être mises à la dis -po si tion de la popu la tion.

Ques tions liées auxuti li sa teurs de dro guesinjec ta blesn Les pro gram mes de pré ven tion de l’hépatite C

doi vent être fon dés sur une stra tégie de pro mo -tion de la santé qui adhère au modèle de réduc -tion des méfaits.

n On devrait mettre sur pied un comité consul ta tiffédé ral-provincial qui veil le rait à l’élaborationd’un plan d’action natio nal sur l’hépatite C abor dant les ques tions liées aux uti li sa teurs dedro gues injec ta bles (UDI); les autres mala diesinfec tieu ses trans mis si bles par le sang que l’onobserve fré quem ment chez les uti li sa teurs de dro gues injec ta bles devraient éga le ment être trai tées par ce comité, pour évi ter d’importantsche vau che ments.

n On doit veil ler à faire par ti ci per les uti li sa teurs de dro gues eux-mêmes à tous les niveaux de dis cus sion et d’intervention. Pour ce faire, il fau -dra pré voir la créa tion de grou pes d’utilisateursde dro gues injec ta bles aux éche lons fédé ral, pro vin cial-territorial et local, et leur four nir lesres sour ces néces sai res et un sou tien continu.

n Étant donné que la conta mi na tion par le VHC se pro duit très rapi de ment après l’initiation àl’utilisation de dro gues injec ta bles, les mesu res de pré ven tion doi vent viser avant tout (mais non exclu si ve ment) les nou veaux uti li sa teurs dedro gues injec ta bles et ceux qui son gent à fairel’essai de ces dro gues.

Édu ca tionn L’élaboration d’une cam pagne de sen si bi li sa tion à

l’échelle fédé rale devrait être une prio rité.

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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n Il fau drait créer un centre de docu men ta tionnatio nal où les soi gnants, les patients et le grand public pour raient obte nir faci le ment del’information sur l’hépatite C; on four ni rait éga le ment un numéro sans frais 1-800 (indi quésur tous les docu ments) et un accès par Inter net.

n On devrait éla bo rer des pro gram mes d’études sur mesure, par la voie de dis cus sions avec lesuni ver si tés, les éco les et les asso cia tions pro fes -sion nel les, qui seraient des ti nés aux soi gnants etqui tien draient compte de leurs connais san ces etde la mesure dans laquelle ils sont à l’aise pourtra vail ler avec des uti li sa teurs de dro gues et abor der les ques tions connexes.

n Il fau drait, en consul ta tion avec les grou pesclients, mettre au point du maté riel édu ca tif, et le dif fu ser par l’entremise des réseaux exis tants,p. ex., les cli ni ques de trai te ment par la métha -done, les pro gram mes d’échange de serin gues.

Ques tions liées àl’approvisionnement en sangn Il faudrait conti nuer d’effectuer des étu des de

dons anté rieursa ciblées aussi bien rétros pec ti vesque pros pec ti ves. Lors qu’on repère un don neurinfecté par le VHC à l’extérieur des ser vi cestrans fu sion nels, il faudrait four nir à ces ser vi cesdes don nées com plè tes per met tant d’identifier ce

don neur et d’effectuer une étude de ses donsanté rieurs.

n Il faudrait conti nuer d’effectuer des enquê tes surles pro duits san guins trans fu sésb à l’égard desrece veurs infec tés par le VHC, de manière à repé -rer les autres rece veurs poten tiel le ment infec téspar le VHC au moyen d’études de dons anté -rieurs sub sé quen tes.

n Il fau drait envi sa ger d’instaurer des pro gram mesde noti fi ca tion aux rece veursc dans les pro vin ceset les ter ri toi res où ils n’existent pas. La déci sionfinale repose sur des cri tè res tels que la fai sa bi lité, les prio ri tés loca les, régio na les et pro vin cia les, les autres métho des exis tan tes et les avan ta geséven tuels de ces acti vi tés (nombre de rece veursinfec tés par le VHC non encore repé rés).

n Tou tes les pro vin ces et les ter ri toi res devraientadop ter des mesu res légis la ti ves et régle men tai res qui per met tront le par tage inté gral et libre del’information. Ces dis po si tions légis la ti ves doi vent garan tir le droit à la vie privée et assu rer le res -pect des ren sei gne ments sur les don neurs et lesrece veurs.

n Il faut mettre en place de nou veaux méca nis mespour assu rer une coor di na tion sys té ma tique entre les ser vi ces de santé publique et la Sociétécana dienne du sang/Héma-Québec aux éche lonsfédé ral, pro vin cial-territorial (prio rité élevée) etrégio nal.

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

a Lorsqu’un service transfusionnel découvre ou apprend qu’un donneur de sang est séropositif pour le VHC et que celui-ci a fait d’autresdons antérieurement, on recherche les receveurs en cause et on leur conseille de consulter leur médecin de famille pour subiréventuellement un test de dépistage du VHC.

b Lorsqu’un service transfusionnel découvre ou apprend qu’un receveur de sang est séropositif pour le VHC, on recherche les donneurscorrespondants et on leur propose de subir un test de dépistage du VHC; une étude des dons antérieurs ciblée est ensuite menée pour lesdonneurs chez qui les résultats du test de dépistage sont positifs.

c Après avoir repéré tous les receveurs de sang, p. ex., dans un établissement particulier pendant une période donnée, on leur conseille deconsulter leur médecin de famille pour éventuellement subir un test de dépistage du VHC.

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Con texte

L’hépatite CLe virus de l’hépatite C (VHC) est un virus à ARNpos sé dant une enve loppe, qui est appa renté aux fla -vi vi rus et qui est l’un des cinq virus res pon sa bles dela plu part des cas d’hépatite virale. On compte aumoins six géno ty pes de VHC et un nombre encoreplus grand de sous-types. Le géno type 1 est le plusrépandu au Canada; en effet, il pour rait être àl’origine des deux tiers des cas.

On estime que jus qu’à 3 % de la popu la tion mon -diale pour rait être infectée par le VHC; il y auraitainsi 170 mil lions de por teurs chro ni ques. Dans lamajo rité des cas d’infection récente ou chro nique, les sujets n’éprouvent pas de symp tô mes et ne sontdonc pas cons cients de leur état; tou te fois, ils sontune source de trans mis sion et sont sus cep ti bles dedéve lop per une hépa to pathie chro nique, une cirr -hose ou un can cer du foie. Selon des étu des nonpubliées ciblant la popu la tion géné rale et menéesaux États-Unis, 40 % des hépa to pa thies chro ni quespour raient être dues au VHC.

Au Canada, on a com mencé en 1992 à décla rer lescas d’infection à VHC à l’échelle natio nale, et l’ons’attend à ce que la décla ra tion de cette maladie soit bien tôt obli ga toire dans tou tes les pro vin ces et dans les ter ri toi resd. Le nombre de cas signa lés a aug menté de façon spec ta cu laire entre 1992(1 321 cas) et 1997 (19 571 [don nées pro vi soi res]),prin ci pa le ment parce qu’un nombre plus grandd’infections con trac tées pré cé dem ment sont misesen évi dence. Bien que nous n’ayons pas à notre dis po si tion de métho des de mesure direc tes, on peut rai son na ble ment éva luer la pré va lence del’infection à VHC au Canada à envi ron 0,8 %(240 000 per son nes); sur ce nombre, il est pro bableque seu le ment envi ron 30 % connais sent leur état(1). Étant donné que dans la plu part des cas d’infectionrécente, il n’y a pas de signes cli ni ques et que,d’autre part, aucun test de labo ra toire ne per met de dis tin guer ces cas de cas chro ni ques, il est dif fi cile de mesu rer l’incidence de la maladie; tout en res tant pru dent, on peut appli quer les pro jec tions amé ri cai -nes à la situa tion au Canadae, ce qui per met

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d En date du 1er janvier 1999, la déclaration de l’infection à VHC était obligatoire dans toutes les provinces et les territoires du Canada.

e Aux É.-U., on estime à 36 000 le nombre de nouveaux cas qui se déclarent par année, à l’heure actuelle, par rapport à une prévalence de3,9 millions de cas. Si l’on applique ce rapport de 36 000/3 900 000 au nombre estimatif de cas actuels au Canada, qui est de 240 000,on obtient un chiffre de 2 200 pour les nouveaux cas, par année, au Canada. Au cours des 10 dernières années, on a observé aux É.-U.une diminution marquée de l’incidence de l’hépatite C; toutefois, ce phénomène ne s’est peut-être pas produit au Canada.

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

d’estimer à 2 200 le nombre de nou veaux cas par année, au Canada, à l’heure actuelle.

L’utilisation de dro gues injec ta bles (UDI) est le fac teur de risque le plus impor tant pour le VHC au Canada; ce fac teur pour rait être à l’origine de70 % de tous les cas actuels d’infection. Dans des étu des de cohor tes d’UDI à Van cou ver et àMon tréal, on a observé une pré va lence de l’infectionà VHC de 85 % et 70 % res pec ti ve ment, et les taux d’incidence annuels sont res pec ti ve ment de 26 % et27 %. À la lumière d’études menées dans d’autrespays, une per sonne est plus sus cep tible de contrac ter le VHC par l’utilisation de dro gues injec ta bles aumoment où elle com mence à consom mer. La luttecontre l’infection à VHC au Canada repose donc,prin ci pa le ment, sur les inter ven tions à l’égard desUDI.

Dans les années pas sées, le sang et les pro duits san guins reçus pou vaient être à l’origine de 10 % à15 % des nou veaux cas d’infection, mais le risqueactuel est plu tôt faible; il pour rait se chif frer à l sur103 000 dons.

Dans envi ron 85 % des cas d’infection à VHCrécem ment con tractée, la maladie devient chro -nique. L’évolution de l’hépatite C chro nique esthabi tuel le ment lente et il peut n’y avoir aucun signed’infection pen dant une période de 20 ans. Tou te -fois, étant donné que, dans un grand nombre de casd’hépatite C chro nique, la conta mi na tion remonte àplu sieurs années, par fois 15 à 25 ans, on s’attend àobser ver une hausse subs tan tielle, qui pour rait êtrede deux pour un ou de trois pour un (ou plus), des

mani fes ta tions et consé quen ces de l’infection à VHC au Canada pen dant les 10 pro chai nes années,p. ex., appa ri tion d’une cirr hose, insuf fi sance hépa -tique, décès dus à une hépa to pathie et néces sité detrans plan ta tions du foie.

Con fé ren ces natio na lesdu LLCMEn décembre 1994, le Labo ra toire de lutte contre la maladie (LLCM) a tenu une réu nion natio nale surla pré ven tion de l’hépatite C et la lutte contre cettemaladie; les résul tats de cette confé rence et lesrecom man da tions émi ses ont été publiés en juil -let 1995(2). Étant donné que quatre années se sont écou lées depuis cette pre mière ren contre, unedeuxième confé rence, por tant plus pré ci sé ment surles ini tia ti ves de santé publique en matière de pré -ven tion et de lutte contre l’hépatite C, a été tenuedu 14 au 16 octobre 1998, pour faire le bilan del’état actuel des connais san ces et des mesu res misesen oeuvre sur le plan de la santé publique pour lut ter contre l’hépatite C, et pour révi ser les recom -man da tions en consé quence. Les par ti ci pants ont été divi sés en six grou pes de tra vail, les quels por -taient sur la sur veil lance, les inter ven tions de santépublique, les ques tions liées aux labo ra toi res de santé publique, les ques tions concer nant les uti li sa teurs de dro gues injec ta bles, l’éducation etl’approvisionnement en sang. Les recom man da tionsémi ses par ces dif fé rents grou pes sont pré sen téesdans la sec tion qui suit.

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Recom man da tions

1. Groupe de tra vail sur la sur veil lanceLa sur veil lance de la santé publique est définiecomme une inter ven tion consis tant à recueil lir, à com pi ler, à ana ly ser et à dif fu ser de façon sys té ma tique, continue et rapide toute l’informationnéces saire à la pla ni fi ca tion, à la mise en oeuvre et à l’évaluation des inter ven tions de santé publique.Ces inter ven tions peu vent être aussi bien des mesu -res de rou tine pri ses en réponse à des situa tions biencom pri ses, que des répon ses sur mesure fai sant suite à des pro blè mes nou veaux.

Les ser vi ces de santé publique doi vent assu rer uneapproche coor donnée de la sur veil lance entre les dif fé rents paliers de gou ver ne ment et les dif fé rentspro gram mes, laquelle per met de cer ner les lacu nesdans les acti vi tés de sur veil lance, de recom man derpour cer tains sec teurs de la sur veil lance accrue, desacti vités de recher che ou des actions sup plé men tai -res, et de cer ner les besoins en res sour ces.

La sur veil lance à l’égard du virus de l’hépatite C(VHC) vise des objec tifs pré cis, qui sont les sui vants :

� sur veil ler la pré va lence de l’infection à VHC surune période donnée

� déter mi ner l’incidence de l’infection au sein de lapopu la tion cana dienne et de cer tai nes popu la tions à risque élevé, et suivre l’incidence sur une période donnée

� déter mi ner les fac teurs de risque et les ten dan cesdans la trans mis sion de l’infection

� éva luer les pro gram mes de santé publique� carac té ri ser l’histoire natu relle de la maladie� éva luer l’étendue de la maladie� repé rer les per son nes infec tées pour leur four nir

du coun sel ling et inter ve nir auprès d’elles� cer ner les nou veaux moyens de pré ven tion.

Plu sieurs fac teurs, notam ment la pro por tion de patients souf frant d’une infec tion aiguë ou chro nique qui n’ont pas de symp tô mes, la longuepériode de latence entre l’infection et les mani fes ta -tions de la maladie chro nique, et les limi tes des testsdia gnos ti ques sur le mar ché, vien nent com pli quer la sur veil lance de l’hépatite C. Par consé quent, ilfau dra éla bo rer dif fé ren tes appro ches pour atteindreles objec tifs décrits plus haut.

Trois sys tè mes de sur veil lance ont été pro po sés : la sur veil lance sys té ma tique cas par cas, une sur veil -lance inten sifiée fondée sur des uni tés de santé sen ti nel les et une sur veil lance ciblée inten sifiée.

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

Les objec tifs, la défi ni tion de cas et les don nées àrecueil lir varie ront selon le sys tème employé.

Recommandations

1.1 Il fau drait recueil lir, sur une période de temps, de l’information sur les com por te -ments à risque et les fac teurs de risque au seinde la popu la tion géné rale, pour per mettrel’établissement d’un modèle de l’infection àVHC.

1.2 Pour atteindre les objec tifs de sur veil lance,trois appro ches dif fé ren tes sont recom man -dées :

� sur veil lance sys té ma tique cas par cas� sur veil lance inten sifiée repo sant sur des

uni tés de santé sen ti nel les� sur veil lance inten sifiée visant des pra ti ques

médi ca les, des popu la tions ou des endroitspré cis.

Sur veil lance sys té ma tique cas par cas

1.3 Les objec tifs de la sur veil lance sys té ma tiquecas par cas sont les sui vants :

� déter mi ner le nombre de cas repé résd’infection à VHC au sein de la popu la tion,en tenant compte du fait que l’on ne pourra détec ter tous les cas d’infection

� cer ner les situa tions où des mesu res de santé publique doi vent être pri ses, par exempleimmu ni sa tion contre l’hépatite A oul’hépatite B

� déter mi ner les fac teurs de risque chez les cas décla rés.

1.4 La sur veil lance sys té ma tique cas par casdevrait per mettre, entre autres, de recueil lirun ensemble mini mal de don nées sur tous lescas décla rés :

� date de nais sance ou âge, sexe� lieu, moment de l’apparition (dans les cas

symp to ma ti ques aigus)� autres don nées (on devra inclure pour

cha cun des cas la date pro bable d’exposition au fac teur de risque ou du com por te ment àrisque) sur les

- don neurs de sang- rece veurs de sang, de pro duits

san guins, de tis sus ou d’organes- uti li sa teurs de dro gues injec ta bles- patients hémo dia ly sés- autres fac teurs de risque (p. ex.,

par te naire sexuel(le) ou mère infectée par le VHC)- une men tion doit indi quer si aucune donnée n’est dis po nible ou si l’information n’a pas été demandée.

1.5 L’interprétation de la caté gorie «aucun fac teur de risque» exige une cer taine pru dence étantdonné que seuls les prin ci paux fac teurs derisque ont été inclus dans le ques tion naire.

1.6 L’ampleur de la recherche des fac teurs derisque et la métho do logie uti lisée dépen drontdes res sour ces dis po ni bles; chaque pro vince ou ter ri toire déter mi nera qui assu mera la res pon -sa bi lité de cette tâche. Dans cha cun des cas, ilfau dra d’abord éta blir s’il s’agit d’un don neurou d’un rece veur de sang.

1.7 L’analyse de l’information doit se faire rapi de -ment et celle-ci doit être dif fusée à tous ceuxqui en ont besoin.

1.8 La défi ni tion de cas aux fins de la sur veil lancesys té ma tique est la sui vante : résul tat posi tifconfirmé au test de dépis tage des anti corpsanti-VHC ou résul tat posi tif au test de détec -tion de l’ARN du VHC (p. ex., ampli fi ca tionpar la poly mé rase [PCR]) avec un résul tatnéga tif pour les anti corps anti-VHC.

� Cette défi ni tion de cas repose sur des don -nées de labo ra toire.

� C’est le nombre de per son nes infec tées parle VHC qui est compté, et non le nombred’échantillons san guins.

� Géné ra le ment, il n’est pas pos sible de dis -tin guer les cas aigus des cas chro ni ques :pour cela, il fau dra dis po ser d’un test delabo ra toire appro prié.

� Les per son nes infec tées (don neurs et rece -veurs) repé rées par la Société cana dienne du sang ou par Héma-Québec seront inclu ses.

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Sur veil lance inten sifiée fondée sur des uni tés desanté publique sen ti nel les

Cette approche four nira des don nées glo ba les vali des et, au départ, un tableau natio nal repré sen ta tif,grâce auquel on pourra notam ment connaître lesten dan ces. On pourra éga le ment avoir des don néesrepré sen ta ti ves à l’échelon pro vin cial. Il sera pos sible d’effectuer des mesu res répé tées et d’avoir uneapproche uni forme sur une période donnée.

1.9 Les objec tifs du sys tème de sur veil lance fondé sur des uni tés de santé sen ti nel les sontles sui vants :

� déter mi ner les cas d’infection récem mentdia gnos tiquée/con tractée

� faire en sorte que l’on dis pose de don néesplus com plè tes sur les aspects cli ni ques etdémo gra phi ques, sur les fac teurs de risqueet sur les coûts

� assu rer un suivi pour déter mi ner l’histoirenatu relle de la maladie

� sou te nir la réa li sa tion d’études spé cia les� aider à éva luer les pro gram mes de pré ven -

tion.

1.10 L’étude des fac teurs de risque sera plus appro -fondie que dans le cas de la sur veil lance sys té -ma tique. Les autres élé ments de don nées àrecueil lir dépen dront des objec tifs fixés pourl’étude sen ti nelle.

1.11 Les résul tats des ana ly ses doi vent être four nisrapi de ment aux uni tés de santé par ti ci pan teset aux pro vin ces.

1.12 Les cher cheurs char gés des étu des sen ti nel lespour ront éta blir des défi ni tions de cas en fonc -tion de leurs objec tifs pré cis. La défi ni tion sui -vante est pro posée pour les cas d’infectionrécem ment con tractée :

maladie aiguë avec appa ri tion de symp tô mesdis crets et soit un ictère, soit une aug men ta -tion du taux sérique d’aminotransférase;plus le taux sérique d’aminotransférase > 2,5 fois la limite supé rieure de la nor male;plus les résul tats néga tifs pour les IgManti-VHA, les IgM anti-HBc ou l’AgHBs;

plus un résul tat posi tif confirmé pour les anti -corps anti-VHC

ou

séro con ver sion établie à la suite d’un résul tatposi tif confirmé pour les anti corps anti-VHC,en pré sence ou non de symp tô mes.

Sur veil lance inten sifiée visant des pra ti ques médi ca les, des popu la tions ou des endroits pré cis

Cette approche de la sur veil lance fait appel à desméde cins, des hôpi taux ou des cli ni ques sen ti nel les.

1.13 Les objec tifs de la sur veil lance ciblée inten sifiée sont les sui vants :

� repé rer les cas d’infection récem ment con tractée

� sur veil ler l’étendue de la maladie� sou te nir la réa li sa tion d’études spé cia les� repé rer les nou vel les infec tions émer gen tes

(agents ou fac teurs de risque)� sur veil ler les séro con ver sions (par des

mesu res répé tées)� four nir de l’information pour déter mi ner

l’histoire natu relle de la maladie� appuyer la réa li sa tion d’études ciblées et

d’études de cohor tes.

1.14 La défi ni tion de cas sera fonc tion des buts dela sur veil lance.

1.15 On pour rait avoir besoin de ban ques séro lo gi ques ou de regis tres des cas d’hépatitechro nique ou ful mi nante.

1.16 Les résul tats des ana ly ses doi vent être com mu ni qués rapi de ment aux cabi nets ouorga nis mes par ti ci pants et aux pro vin ces.

Recherche

1.17 On devrait entre prendre des recher ches dansles domai nes sui vants :

� tests de labo ra toire per met tant de dis tin -guer les cas d’infection asymp to ma tiqueaiguë des cas chro ni ques

� mar queurs indi rects vali des aux fins de lasur veil lance des hépa to pa thies chro ni ques

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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� étu des lon gi tu di na les, car cel les-ci cons ti -tuent le meil leur moyen de carac té ri serl’histoire natu relle de la maladie. Ces étu des pour raient prendre la forme sui vante :- suivi d’un échan til lon repré sen ta tif de

nou veaux cas- suivi d’un échan til lon repré sen ta tif de cas exis tants- suivi de nourrissons de mères infec tées- étu des pros pec ti ves de cohor tes

pré sen tant des ris ques pré cis, p. ex., trans fu sés, uti li sa teurs de dro gues

injec ta bles, etc.� étant donné l’évolution de la science dans ce

domaine (p. ex., décou verte de nou veauxorga nis mes, mise au point de nou veauxtests de labo ra toire), il pour rait être néces -saire de conser ver des échan til lons séri quesnéga tifs ou non tes tés dans le but pré cis deles uti li ser ulté rieu re ment pour des étu desspé cia les

� étu des de séro pré va lence trans ver sa les etétu des d’incidence lon gi tu di na les parmi despopu la tions don nées pour déter mi nerl’étendue réelle de la pro pa ga tion du VHCdans la popu la tion.

2. Groupe de tra vail sur les inter ven tions de santé publiqueLes inter ven tions de santé publique per met tent de faire en sorte, et c’est là une con tri bu tion detaille, que des stra té gies de pré ven tion pri maire etsecon daire à l’égard de l’hépatite C soient en place et que des pro gram mes de soins com plets soientofferts; ces inter ven tions faci li tent éga le ment la prise de mesu res de pré ven tion, d’éducation et d'actionmili tante par d’autres. C’est prin ci pa le ment aux ser vi ces de santé publique qu’incombe la res pon sa bi -lité de la pré ven tion pri maire et de la sur veil lance.

Les appro ches adop tées doi vent recon naître que lalutte contre l’hépatite C s’inscrit dans le cadre plusvaste de la lutte contre les autres patho gè nes trans -mis si bles par le sang et qu’elle doit faire appel à despro gram mes coor don nées por tant sur les toxi co ma -nies.

En ce qui concerne l’hépatite C, on consi dère que la recherche de cas est une mesure qui sert avanttout les indi vi dus plu tôt qu’une mesure de pro tec -tion du public contre les mala dies. Un avan tagepour la santé publique est cer tes la pré ven tion de cas secon dai res, mais le nombre de cas évi tés risqued’être limité.

Bien que du point de vue de la santé publique(c’est-à-dire les mesu res de lutte contre la maladie),l’instauration de pro gram mes sys té ma ti ques orga ni -sés de dépis tage du VHC ne soit pas jus tifiée, de tels pro gram mes peu vent être mis en oeuvre pour lebéné fice des indi vi dus et pour des rai sons éthi ques,par exemple dans le cas des per son nes qui ont reçudu sang avant 1992.

Les dis pen sa teurs de soins pri mai res, c’est-à-dire lesomni pra ti ciens, les méde cins de famille, les infir miè -res (en par ti cu lier dans les com mu nau tés du Nord),les tra vail leurs de la rue, les inter ve nants des pro -gram mes dis pen sés aux UDI, etc., devraient faire en sorte que tou tes les per son nes pré sen tant des fac teurs de risque aient accès à des tests de dépis tage du VHC. Ces tests doi vent être admi nis trés dans le contexte d’une éva lua tion glo bale des besoinsd’une per sonne en matière de santé; ainsi, un indi -vidu pour rait éga le ment avoir besoin d’un test dedépis tage pour d’autres infec tions (p. ex., l’infection à VIH), de soins en toxi co manie, de coun sel ling, de trai te ments pour l’hépatite C et d’un suivi.

Il existe cer tains grou pes pour les quels le dépis tagesys té ma tique n‘est pas recom mandé, et des grou pespour les quels on ne dis pose pas de suf fi sam ment de preu ves (au sujet du risque) pour recom man derun dépis tage sys té ma tique. À cause de cette

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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incer ti tude, tou tes direc ti ves en matière de coun sel -ling pour ce der nier groupe (p. ex., les par te nai ressexuels des per son nes infec tées par le VHC) sontobli ga toi re ment pro vi soi res.

Recom man da tions

Dépis tage sys té ma tique

2.1 Un test de dépis tage devrait sys té ma ti que -ment être offert par les dis pen sa teurs de soinspri mai res aux grou pes sui vants :

� les per son nes qui ont déjà consommé desdro gues injec ta bles (sauf dans le cas d’uneordon nance médi cale)

� les per son nes qui ont suivi ou sui ventactuel le ment une hémo dia lyse sur unepériode pro longée

� les per son nes qui ont des tauxd’alanine-aminotransférase anor maux defaçon cons tante

� les per son nes qui ont reçu des concen trés de fac teurs de coa gu la tion avant 1988

� les per son nes qui ont reçu du sang, descom po sants san guins ou qui ont subi unetrans plan ta tion d’organe avant 1992

� les per son nes qui ont reçu du sang, descom po sants san guins ou qui ont subi unetrans plan ta tion d’organe d’un don neur por teur du VHC

� les per son nes qui ont eu une expo si tionimpor tante à du sang de per son nes infec tées par le VHC ou à du sang de per son nes pré -sen tant un risque élevé d’infection par leVHC

� les déte nus d’établissements cor rec tion nels� les bébés de mères infec tées par le VHC

(selon les recom man da tions(3) de la Sociétécana dienne de pédiatrie)

� les enfants plus âgés de mères infec tées parle VHC si l’on soup çonne qu’il y a eu trans -mis sion ver ti cale.

2.2 Les tests de dépis tage sys té ma ti ques ne sontpas recom man dés pour les grou pes sui vants :

� les fem mes encein tes� les tra vail leurs de la santé et les étu diants

des scien ces de la santéf

� d’autres grou pes pro fes sion nels (p. ex., lestra vail leurs des urgen ces, y com pris lessecou ris tes opé ra tion nels)

� les contacts fami liaux non sexuels.

2.3 On ne dis pose pas de suf fi sam ment dedon nées pour déter mi ner s’il faut pro cé der àun dépis tage sys té ma tique auprès des grou pes sui vants :

� les par te nai res sta bles ou régu liers de per son nes infec tées par le VHC

� les per son nes venant de pays où l’hépatite C est endé mique

� les per son nes qui se sont fait faire destatoua ges ou du «per çage»

� les per son nes qui ont consommé des dro gues par voie nasale ou par inha la tion.

Res pon sa bi li tés des ser vi ces de santé publique

2.4 Voir à ce que le public puisse se ren sei gner sur l’hépatite C.

2.5 Four nir aux tra vail leurs de la santé des nor mes uni for mes de soins et des lignes direc tri ces en matière de coun sel ling au sujet del’hépatite C.

2.6 Offrir des ser vi ces de coun sel ling avant etaprès le test.

2.7 Recueil lir des don nées sur les fac teurs derisque (acti vité de sur veil lance).

2.8 Plus par ti cu liè re ment, les ser vi ces de santépublique doi vent effec tuer un suivi auprès duméde cin ou du dis pen sa teur de soins pri mai res pour déter mi ner si les per son nes infec tées ontdonné ou reçu du sang; dans une telle éven -tua lité, cette infor ma tion doit être com mu -niquée à la Société cana dienne du sang ou àHéma-Québec (SCS/HQ).

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

f Le cas de certains groupes professionnels, p. ex., les soignants qui travaillent dans des unités d’hémodialyse, a été soulevé. Toutefois, àl’heure actuelle, on ne dispose pas de suffisamment de données pour formuler une recommandation.

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Les ser vi ces de santé publique et la SCS/HQdoi vent mettre en com mun l’information tiréedes bases de don nées (p. ex., on doit véri fier,pour tou tes les per son nes por teu ses du VHC,si elles ont déjà fait des dons de sang); il fautdis po ser à cette fin d’un cadre juri dique etéthi que.

2.9 Il faut faci li ter l’accès aux vac cins recom man -désg.

2.10 La recherche sys té ma tique des contacts par les ser vi ces de santé publique n’est pas recom -mandée à l’égard des par te nai res sexuels desper son nes infec tées par le VHC ou des par te -nai res de consom ma tion de dro gues.

2.11 Le vac cin contre l’hépatite B est recom mandépour les per son nes infec tées par le VHC quisont éga le ment expo sées à des ris ques accrusd’infection à VHB, p. ex., les UDI.

Coun sel ling — fem mes en âge d’avoir des enfants

2.12 Il n’est pas recom mandé de conseil ler auxfem mes infec tées par le VHC de ne pas deve nir encein tes.

2.13 Il faut infor mer les fem mes infec tées par leVHC en âge d’avoir des enfants qu’il existe un risque de trans mis sion au bébé, que le risqueest plus élevé si la femme est infectée à la foispar le VIH et le VHC et que le bébé devraitsubir un test pour déter mi ner s’il est infecté.

2.14 L’allaitement mater nel est recom mandé, defaçon géné rale, à cause de ses avan ta ges avé rés pour la santé et parce que le risque de trans -mis sion du VHC par cette voie n’est quethéo rique. Les fem mes qui ne veu lent pasprendre de ris ques peu vent choi sir le bibe ron.Si les mame lons sai gnent ou que la peau estfen dillée, il est recom mandé d’interromprel’allaitement jus qu’à la gué ri son.

Coun sel ling — contacts fami liaux et dans d’autresmilieux

2.15 Les contacts fami liaux ne devraient pas par ta ger les arti cles de toi lette per son nels deper son nes infec tées par le VHC .

2.16 Les contacts fami liaux doi vent prendre des«mesu res fon dées sur le bon sens» pour évi ter d’être expo sés au sang d’une per sonneinfectée.

2.17 Sauf dans les cas men tion nés aux sec tions 2.1,2.2 et 2.3, il n’est pas néces saire de pro cé der àun dépis tage sys té ma tique auprès des contacts fami liaux.

2.18 Il n’est pas néces saire d’informer les res pon sa -bles de gar de ries ou d’autres éta blis se mentsdu fait qu’un enfant ou un adulte est séro po si -tif pour le VHC. (Pour plus de pré ci sions surla divul ga tion de la séro po si ti vité dans le casdes tra vail leurs de la santé, voir le rap port dela Con fé rence de concer ta tion sur les pro fes -sion nels de la santé infec tés(4)).

Coun sel ling — acti vi tés sexuel les

On dis pose de peu de don nées prou vant qu’enl’absence d’autres fac teurs de risque, les per son nesayant plu sieurs par te nai res sexuels pour raient êtreplus sus cep ti bles de contrac ter l’infection par leVHC que des per son nes enga gées dans des rela tionsplus dura bles et mono ga mes.

2.19 Les per son nes ayant plu sieurs par te nai ressexuels devraient s’adonner à des acti vi téssexuel les à risque réduit, p. ex., en uti li santdes métho des «de bar rière».

2.20 De façon géné rale, les par te nai res sta blesn’ont pas besoin de modi fier leurs pra ti quessexuel les si l’un des deux se révèle être infectépar le virus de l’hépatite C. Tou te fois, ces per son nes doi vent savoir qu’il existe bel etbien un risque de trans mis sion, même s’il

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

g Les participants à la conférence ont discuté pour savoir s’il faut recommander le vaccin contre l’hépatite A pour toutes les personnesinfectées par le VHC; ils ont finalement convenu que l’administration systématique de ce vaccin, dans un tel cas, n’est pas justifiée.

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est faible, et que des métho des «de bar rière»sont à leur dis po si tion.

2.21 Les par te nai res sexuels doi vent être cons cientsque le risque de trans mis sion lors d’activitéssexuel les peut être plus élevé en pré sence delésions ouver tes et pen dant les mens trua tions;des métho des «de bar rière» peu vent alors êtreuti li sées.

Pro phylaxie post-exposition pour les tra vail leurs dela santé (y com pris les secou ris tes opé ra tion nels)

2.22 Il faut éla bo rer des lignes direc tri ces concer -nant la pro phylaxie post-exposition dans lecontexte d’une démarche glo bale d’évaluationdu risque posé par les patho gè nes trans mis si -bles par le sang.

2.23 Dans les cas de piqûre acci den telle par uneaiguille, de cou pure ou d’exposition desmuqueu ses à du sang conta miné par leVHC(5), on recom mande que la per sonnesubisse les tests de dépis tage néces sai res.

2.24 À l’heure actuelle, aucune mesure pro phy lac -tique post-exposition ne per met, de façon cer taine, de dimi nuer le risque d’infection.

Recherche

2.25 Il faut entre prendre des recher ches dans lessec teurs sui vants :

� la mesure dans laquelle les uti li sa teurs dedro gues injec ta bles modi fient leur com por -te ment lors qu’ils appren nent qu’ils sontpor teurs du VHC

� la fré quence de la trans mis sion péri na taledu VHC au Canada

� la pré va lence de l’infection à VHC chez lessoi gnants pré po sés à l’hémodialyse etd’autres grou pes pro fes sion nels

� le rôle de l’interféron et d’autres agentspoten tiel le ment effi ca ces dans le cadred’une pro phylaxie post-exposition.

3. Groupe de tra vail sur les ques tions liées aux labo ra toi res de santé publiqueDivers labo ra toi res, d’un endroit à l’autre du pays,effec tuent des épreu ves de dépis tage du VHC ainsique des épreu ves com plé men tai res : les labo ra toi resde santé publique, les labo ra toi res hos pi ta liers et leslabo ra toi res privés. De plus, même parmi les labo ra -toi res de santé publique, une grande variété d’algo-rith mes sont uti li sés pour le dia gnos tic du VHC. LeGroupe de tra vail pense que les tests et les pra ti ques uti li sés dans tous les labo ra toi res devraient fairel’objet d’une éva lua tion, ce qui per met trait degaran tir un cer tain degré d’assurance de la qua lité.

À l’heure actuelle, les épreuves des labo ra toi res neper met tent pas de dis tin guer une infec tion à VHCaiguë d’une infec tion à VHC chro nique (sauf en casde séro con ver sion).

La ciné tique de la dis pa ri tion des anti corps pas sifschez les bébés nés de mères séro po si ti ves pour leVHC n’a pas été clai re ment établie. La recom man -da tion concer nant le dépis tage de la trans mis sionver ti cale du VHC fait res sor tir cette lacune.

Selon les don nées dis po ni bles, la réac tion aux dif fé -rents sché mas thé ra peu ti ques varie selon le géno type du virus de l’hépatite C, et les dosa ges quan ti ta tifsde l’ARN du VHC (détec tion de l’acide ribo nu -cléique) effec tués avant le trai te ment peu vent four -nir une mesure impor tante à par tir de laquelle onpeut éva luer les ris ques et les avan ta ges du trai te -ment. L’importance de ces nou vel les don nées est à la base des recom man da tions concer nant le géno ty -page et le dosage quan ti ta tif de l’ARN du VHC.

Assu rance de la qua lité

3.1 Le Bureau des maté riels médi caux (Direc tiongéné rale de la pro tec tion de la santé, SantéCanada) devrait éta blir un pro grammed’homologation des trous ses de dépis tage du VHC sem blable au pro gramme éta bli pour le séro dia gnos tic du VIH.

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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3.2 Tous les labo ra toi res qui effec tuent des testsde dépis tage du VHC devraient par ti ci per àdes pro gram mes exter nes de véri fi ca tion de lacom pé tence. Chaque pro vince devrait mettreen place un sys tème per met tant de garan tir la confor mité au pro gramme de véri fi ca tion de la com pé tence et d’examiner les résul tats de lavéri fi ca tion.

Période de latence séro lo gique

3.3 Les pro to co les de sur veil lance post-expositiondes patients en regard d’une éven tuelle séro con ver sion devraient tenir compte de la période de latence séro lo gique moyenneestimée. Pour la détec tion des anti corpsanti-VHC chez les patients immu no com pé -tents (au moyen de la troi sième géné ra tiond’EIA), cette période est de 10 semai nes. Cechiffre a été cal culé à par tir d’études basées sur une popu la tion de rece veurs (don nées tiréesd’études limi tées sur l’infection à VHC post-trans fu sion nelle).

Tests com plé men tai res

3.4 Bien que les tests de détec tion des anti corpsanti-VHC par la méthode EIA uti li sés actuel -le ment soient très spé ci fi ques, on peut obte nir des résul tats faus se ment posi tifs dans despopu la tions à faible pré va lence d’hépatite C.Par consé quent, tous les algo rith mes de dépis -tage doi vent inclure un test com plé men taire.Un échan til lon sera déclaré posi tif pour lesanti corps anti-VHC s’il a donné un résul tatréac tif à répé ti tion par la méthode EIA et unrésul tat posi tif à l’épreuve com plé men taire.Seul ce résul tat doit être signalé au méde cintrai tant et aux auto ri tés de la santé publique.Les tests com plé men tai res accep ta bles sont les sui vants :

� épreu ves d'immunoempreintes recom bi -nants (RIBA®) uti li sant des antigènes

� épreuve par la méthode EIA d’un secondfabri cant (tous les algo rith mes uti li sant undouble EIA et ayant des «zones gri ses» élar gies doi vent avoir été vali dés pour lestrous ses spé ci fi ques uti li sées)

� détec tion de l’acide ribo nu cléique du virus

3.5 Si l’on juge néces saire de décla rer tous lespatients infec tés par le VHC aux auto ri tés dela santé publique, il fau drait envi sa ger destests com plé men tai res cen tra li sés (effec tués au labo ra toire de santé publique) ou il fau draitconfir mer que tous les labo ra toi res qui effec -tuent des tests com plé men tai res de dépis tagedu VHC décla rent les cas confir mésd’infection par le VHC.

Détec tion de l’acide ribo nu cléique

3.6 Bien que la méthode EIA de détec tion desanti corps anti-VHC doive demeu rer l’épreuvede pré di lec tion pour l’évaluation ini tiale deséchan til lons venant de sujets aussi bien immu -no com pé tents qu’immunosupprimés (p. ex.,patients atteints d’une hémo pathie maligne,patients infec tés par le VIH, patients atteintsd’immunodéficience congé ni tale ou acquise,patients ayant reçu une trans plan ta tiond’organe ou une greffe de moelle osseuse), on doit pro cé der à un test de détec tion del’acide ribo nu cléique du VHC (ARN duVHC) chez les patients immu no sup pri més qui ont obtenu un résul tat néga tif pour lesanti corps anti-VHC mais chez qui on soup -çonne la pré sence d’une infec tion à VHC.

3.7 Il n’est pas néces saire de pro cé der à un dosagequa li ta tif de l’ARN du VHC pour tous lespatients chez qui on a décelé des anti corpsanti-VHC. Tou te fois, ces tests peu vent êtreuti les dans les situa tions sui van tes :

� réso lu tion des cas où la séro logie est indé -ter minée pour le VHC (voir figure 1)

� détec tion de l’infection chez des patientsimmu no sup pri més dont la séro logie pourles anti corps anti-VHC est néga tive

� détec tion de l’infection à VHC chez lesbébés nés d’une mère ayant des anti corpsanti-VHC (pour déter mi ner le meil leurmoment et la fré quence opti male de la sur veil lance, il faut dis po ser de don néesvenant d’études de cohor tes pros pec ti ves)

� déter mi na tion de la virémie chez despatients ayant des anti corps anti-VHC dont les tests de la fonc tion hépa tique ont donné

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des résul tats nor maux à plu sieurs repri ses(pour sou la ger l’anxiété de ces patients plu tôt que pour orien ter la prise en chargecli nique)

� déter mi na tion de la réponse au trai te mentanti vi ral et de la dura bi lité de cette réponse.

3.8 Pour le moment, on ne dis pose pas de suf fi -sam ment de don nées sur l’efficacité d’un trai te ment anti vi ral pré coce ou sur le risquepour les patients de trans mis sion du virus par des tra vail leurs de la santé qui devien nentséro po si tifs pour jus ti fier le recours à undosage de l’ARN du VHC dans le cadre de la sur veil lance de ces tra vail leurs après uneexpo si tion paren té rale au VHC.

Trans mis sion ver ti cale du VHC

3.9 Le pro to cole de labo ra toire opti mal pour lasur veil lance de la trans mis sion ver ti cale del’infection à VHC n’a pas été clai re ment éta -bli. Cepen dant, on peut éva luer le dia gnos ticde l’infection par l’administration d’uneépreuve de détec tion des anti corps plus de12 mois après la nais sance. Il fau drait déter -mi ner la durée de per sis tance des anti corps(une fois les anti corps mater nels rési duels éli mi nés) au moyen d’épreuves de suivi. Dansle cas des nour ris sons chez les quels un dosage

de l’ARN du VHC a donné des résul tats posi tifs, il est recom mandé de pro cé der à uneépreuve de suivi afin de déter mi ner la per sis -tance ou la dis pa ri tion de la virémie. L’épreuve de l’ARN du VHC à l’âge de trois mois peuts’avérer utile pour la détec tion de l’infectionchez les nour ris sons nés de mères ayant desanti corps anti-VHC, mais l’utilisation del’épreuve à cette fin doit être validée.

Étu des de séro pré va lence

3.10 Les épreu ves sur un pool de sérum peu vent serévé ler une méthode ren table pour la réa li sa -tion d’études de séro pré va lence à des fins épi dé mio lo gi ques. Cette méthode doit êtrevalidée pour chaque pro duit uti lisé venantd’un fabri cant par ti cu lier.

3.11 La salive peut être utile pour les étu des épi dé mio lo gi ques de séro pré va lence. Il fautdéter mi ner la sen si bi lité et la spé ci fi citéd’associations par ti cu liè res de trous ses de pré lè ve ment et d’épreuves avant de les uti li ser pour ces étu des.

Géno ty page et dosage quan ti ta tif de l’ARN duVHC

3.12 Dans la prise en charge d’un patient, le géno ty page avant le trai te ment four nit des

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

Fig ure 1. Marche à suivre pour les échantillons indéterminés au test RIBA

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don nées impor tan tes en ce qui concerne lesris ques et les avan ta ges du trai te ment ainsique sa durée. Il fau drait offrir des pos si bi li tésd’accès à des ser vi ces de géno ty page auCanada.

3.13 Les dosa ges quan ti ta tifs de l’ARN du VHCeffec tués avant le trai te ment four nis sent desdon nées pré cieu ses sur les ris ques et les avan -ta ges du trai te ment et sa durée opti male, et ils devraient être mis à la dis po si tion de lapopu la tion.

3.14 Les labo ra toi res qui effec tuent le géno ty pageet des dosa ges qua li ta tifs et quan ti ta tifs del’ARN du VHC devraient par ti ci per à despro gram mes exter nes d’évaluation de la qua lité pour ces épreu ves, pro gram mes quiseraient éta blis et coor don nés par un orga -nisme cen tral.

Recherche

3.15 Des recher ches s’imposent dans les domai nessui vants :

� éva lua tion continue des nou vel les trous sescom mer cia les ou inter nes pour les tests dedétec tion du VHC (dépis tage, tests com plé -men tai res de l’ARN du VHC et géno ty -page)

� mise au point de nou vel les épreu ves pour ladétec tion de l’infection à VHC aiguë

� éva lua tion plus poussée des épreu ves uti li -sées pour les échan til lons séri ques mis enpools et les échan til lons de salive et d’urines

� étude des pro to co les et des tech no lo gies uti li sés pour la sta bi li sa tion de l’ARN duVHC en vue du trans port

� rôle poten tiel du géno ty page dans la sur veil lance de la santé publique et, en par ti cu lier, varia bi lité régio nale dans lesgéno ty pes, pré va lence de l’infection mixte,asso cia tion du géno ty page avec des anté cé -dents de risque et docu men ta tion des cas de réin fec tion (des tech ni ques molé cu lai ressup plé men tai res [séquen çage] pour raients’avérer uti les pour la déter mi na tion desmodes de trans mis sion et l’étude des éclo sions)

� uti lité du géno type pour confir mer lesrésul tats des échan til lons qui sont indé ter -mi nés à l’immunoblot et néga tifs au testpar PCR

� influence des cas de réin fec tion sur le géno type pré do mi nant, la patho ge nèse etl’histoire natu relle de l’infection à VHC(cohorte d’utilisateurs de dro gues injec ta -bles)

� his toire natu relle des patients ayant obtenudes résul tats posi tifs au test de détec tion des anti corps anti-VHC et des résul tats néga tifs au PCR et de l’infection à VHC associée à la trans mis sion néo na tale.

4. Groupe de tra vail sur les ques tions liées aux

uti li sa teurs de dro gues injec ta blesBien que les ser vi ces de santé publique au Canadaaient mis en place quel ques acti vi tés axées sur lesuti li sa teurs de dro gues injec ta bles (UDI), leur inter -ven tion n’a pas encore eu d’effets mesu ra bles surl’épidémie d’hépatite C dans ce groupe. Ces acti vi tés se sont super po sées aux pro gram mes sur le VIH et les MTS qui exis tent déjà et qui, eux-mêmes, nesont pas suf fi sants, mais on ne peut s’attendre à ce que ces der niers tien nent compte des carac té ris ti -ques par ti cu liè res de l’épidémie d’hépatite C.

Le VHC se trans met plus faci le ment que le VIH par la voie per cu tanée ou paren té rale, et la conta mi -na tion par le VHC se pro duit rapi de ment aprèsl’initiation à l’utilisation de dro gues injec ta bles. Lesmesu res de pré ven tion devraient donc viser avanttout (mais non exclu si ve ment) les nou veaux UDI etceux qui son gent à faire l’essai de ces dro gues. Desquan ti tés infi mes de sang peu vent suf fire à trans -mettre l’hépatite C. Par consé quent, le risque asso cié au par tage du maté riel uti lisé par les toxi co ma nes,tel que les cuil lè res, les pipes et les pail les, ou autatouage ou au per çage, peut être plus élevé quedans le cas du VIH. Par ail leurs, bon nombre desstra té gies de pré ven tion du VIH (p. ex., pro gram -mes d’échange de serin gues) aide ront éga le ment àpré ve nir l’hépatite C.

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Sur les plans social et juri dique, on pour rait favo ri ser la pré ven tion de l’hépatite C aussi bien que del’infection à VIH en ame nant le public à chan gerd’attitude à l’égard des UDI et en trai tant l’usage de dro gues comme une ques tion de santé plu tôt que comme une ques tion cri mi nelle. Cer tai nes desdis po si tions légis la ti ves qui s’appliquent actuel le -ment à l’usage des dro gues peu vent nuire à l’accèsaux ser vi ces.

Le modèle de réduc tion des méfaits devrait ser vir debase aux pro gram mes de pré ven tion de l’hépatite C.Ce modèle se fonde sur le prin cipe de la mini mi sa -tion des méfaits. Il peut inclure des stra té gies visantà pré ve nir l’usage de dro gues injec ta bles et à encou -ra ger des pra ti ques d’injection sûres chez les uti li sa -teurs de dro gues injec ta bles, et peut mettre l’accentsur les ser vi ces de désin toxi ca tion et de réa dap ta tion. L’abstinence pour rait être l’un des objec tifs visés,mais elle n’est pas néces saire et ne devrait en aucuncas être consi dérée comme une condi tion d’accès aux ser vi ces. Le modèle de réduc tion des méfaits est unedémarche huma niste et prag ma tique qui exclut lesinter ven tions répres si ves.

Pour appuyer l’adoption d’une stra tégie natio naledyna mique pour la pré ven tion de l’hépatite C, on abesoin d’une poli tique publique favo rable à la santé.Une stra tégie cohé rente repose essen tiel le ment sur la coor di na tion entre les prin ci paux inté res sés — santépublique, police, santé men tale et ser vi ces offertsaux uti li sa teurs de dro gues — tant aux niveauxfédé ral et pro vin cial-territorial qu’au niveau local. Le sys tème de soins de santé et de ser vi ces sociauxest mieux placé que le sys tème de jus tice pénalepour régler les ques tions se rat ta chant à l’usage desdro gues. Dans cet ordre d’idées, une réaf fec ta tion de fonds per met trait de mettre en place des pro -gram mes com plets.

Le Plan d’action natio nal sur le VIH, le sida etl’usage de dro gues par injec tion(6) a été approuvémais, compte tenu des carac té ris ti ques par ti cu liè resde l’hépatite C, d’autres inter ven tions s’imposent. Si le finan ce ment n’est pas suf fi sant, il sera impos -sible de mettre en oeuvre un pro gramme glo bal quicom pren dra des stra té gies mul ti ples visant à appli -quer ces mesu res.

Recom man da tions

4.1 Les pro gram mes de pré ven tion de l’hépatite C doi vent être fon dés sur une stra tégie de pro -mo tion de la santé qui adhère au modèle deréduc tion des méfaits.

4.2 On devrait mettre sur pied un comité consul ta tif fédé ral-provincial qui veil le rait àl’élaboration d’un plan d’action natio nal surl’hépatite C abor dant les ques tions liées auxuti li sa teurs de dro gues injec ta bles (UDI).

4.3 Les autres mala dies infec tieu ses trans mis si blespar le sang que l’on observe fré quem mentchez les uti li sa teurs de dro gues injec ta blesdevraient éga le ment être trai tées par cecomité, pour évi ter d’importants che vau che -ments.

4.4 On doit veil ler à faire par ti ci per les uti li sa teurs de dro gues eux-mêmes à tous les niveaux de dis cus sion et d’intervention. Pour ce faire,il fau dra pré voir la créa tion de grou pesd’utilisateurs de dro gues injec ta bles aux éche lons fédé ral, pro vin cial-territorial et local,et leur four nir les res sour ces néces sai res et unsou tien continu.

Pré ven tion de la trans mis sion au niveau indi vi duel

4.5 Il fau drait mieux sen si bi li ser la popu la tion àl’hépatite C par la dif fu sion d’information et la mise en oeuvre d’initiatives d’éducation et decom mu ni ca tion s’adressant aux uti li sa teurs dedro gues et aux per son nes à risque élevé pourla consom ma tion de dro gues injec ta bles.

4.6 Il fau drait aug men ter les ser vi ces d’approcheorien tés vers les per son nes récem ment ini tiéesaux dro gues injec ta bles (par le biais de grou -pes d’éducation par les pairs ou de tra vail leursde la rue).

4.7 Il fau drait édu quer les uti li sa teurs de dro gueset les per son nes sus cep ti bles de s’initier à laconsom ma tion de dro gues injec ta bles quantaux solu tions de rechange à l’injection de dro gues et aux pra ti ques d’injections sûres.

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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4.8 Il fau drait élar gir l’accès au trai te ment destoxi co ma nies, y com pris un large éven tail de trai te ments de rem pla ce ment et d’inter-ven tions offer tes sans condi tionsh. Les trai te -ments de rem pla ce ment peu vent aussi êtreconsi dé rés comme un moyen de pré ve nirl’usage de dro gues injec ta bles, mais pour le confir mer, il fau dra pro cé der à d’autres étu des.

4.9 Il fau drait ensei gner aux méde cins, aux infir miè res, aux tra vail leurs sociaux, aux ensei gnants et à d’autres tra vail leurs concer -nés, y com pris les tra vail leurs des ser vi cesd’approche, comment repé rer les jeu nes quison gent à uti li ser des dro gues injec ta bles etcom ment inter ve nir de façon pré coce.

Pré ven tion de la trans mis sion au niveau com mu nau taire

4.10 Les pro gram mes d’éducation en matière dedro gues devraient être mis à jour de manière à inclure une infor ma tion exacte et com plètequi per mette aux jeu nes de prendre des déci sions éclai rées.

4.11 L’éducation en matière de dro gues et le finan ce ment dans ce domaine devraient être axés prin ci pa le ment sur la santé. La col la bo ra tion entre les ser vi ces de police com -mu nau tai res, les grou pes de toxi co ma nes etles orga nis mes sociaux est essen tielle au suc cès du pro gramme de pré ven tion et de luttecontre l’hépatite C.

4.12 Les pro gram mes de pré ven tion com mu nau tai -res doi vent être basés sur un modèle glo bal de réduc tion des méfaits et devraient inclureles élé ments sui vants : échange de serin gues;endroits de consom ma tion plus sécu ri tai res;accès à un atti rail sté rile pour l’injection dedro gues; meil leur accès aux ser vi ces de désin toxi ca tion et de réa dap ta tion, en par ti cu -lier pour les mineurs et les jeu nes adul tes;soins de santé et ser vi ces sociaux bien coor -

don nés et inté grés; grou pes de défense desinté rêts des toxi co ma nes; pro gram mes de for ma tion aux apti tu des de vie et trai te mentsde rem pla ce ment offerts sans condi tions.

4.13 Il fau drait prendre des mesu res, notam mentdes mesu res de régle men ta tion, pour faire en sorte que les ser vi ces per son nels (p. ex.,tatouage, per çage, acu punc ture, etc.) soientfour nis de façon sécuritaire.

4.14 Les mesu res de pré ven tion dis po ni bles dans lacom mu nauté devraient aussi être dis po ni blesen milieu car cé ral.

Pré ven tion de la trans mis sion au niveau des famil les et des réseaux

4.15 Des ser vi ces médi caux et sociaux devraientêtre offerts pour aider les famil les en dif fi cultéet les parents de jeu nes toxi co ma nes.

4.16 Il fau drait mettre en appli ca tion des inter ven -tions ayant pour cible les réseaux sociaux destoxi co ma nes afin de pro mou voir d’autresmodes de consom ma tion que l’injection.

Pré ven tion de la trans mis sion aux niveaux social et juri dique

4.17 Vu que l’exclusion et l’isolement sociaux peu vent accroître le risque de contrac terl’hépatite C, il fau drait éla bo rer et mettre enappli ca tion des inter ven tions des ti nées à ame -ner le public à mieux com prendre les toxi co -ma nies et les toxi co ma nes.

4.18 Compte tenu du fait que cer tains tex tes de lois en vigueur actuel le ment peu vent con tri buer à la pro pa ga tion de l’hépatite C et d’autrespatho gè nes trans mis si bles par le sang et faireobs tacle à l’action sani taire, et dans l’optiquedes recom man da tions du Plan d’action natio -nal sur le VIH/sida, il est pro posé que leministre de la Santé mette sur pied un comiténatio nal chargé d’examiner les dis po si tionslégis la ti ves régis sant actuel le ment l’usage des

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

h Interventions facilement accessibles auxquelles aucune condition particulière ne se rattache, comme l’abstinence ou la promessed’abstinence.

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dro gues et éla bore un plan ayant pour but demettre en oeuvre les chan ge ments néces sai res.

Con ser ver la «santé» des UDI infec tés

4.19 Le dépis tage de l’hépatite C chez les UDIfour nit une occa sion d’offrir du coun sel ling,un trai te ment et d’autres inter ven tions médi -ca les et devrait faire partie d’un pro grammeglo bal qui serait implanté dans les orga ni sa -tions offrant des ser vi ces adap tés aux toxi co -ma nes.

4.20 Tou tes les per son nes infec tées par le VHC, ycom pris les UDI, devraient être admis si bles à une éva lua tion et à un trai te ment. Les ques tions liées à l’observance du trai te mentdevraient être réglées indi vi duel le ment,comme dans le cas des autres mala dies ou des autres popu la tions.

Recherche

4.21 Des étu des devraient être réa li sées dans lesdomai nes sui vants :

� les fac teurs qui pous sent une per sonne àcom men cer à consom mer des dro gues injec -ta bles

� les déter mi nants de la réduc tion et del’abandon de l’usage de dro gues

� la pos si bi lité d’un lien entre l’usage nonmédi cal de sté roï des injec ta bles etl’hépatite C

� le rôle d’un trai te ment de rem pla ce ment(p. ex. par la métha done) dans la pré ven tion de l’usage de dro gues injec ta bles

� les meil leu res métho des de pres ta tion deser vi ces de santé aux UDI atteints del’hépatite C

� l’utilité du coun sel ling et des épreu ves, etles consé quen ces des résul tats posi tifs ounéga tifs d’épreuves sur les com por te mentsdes UDI

� les déter mi nants de l’infection à VHC et lespra ti ques asso ciées à l’infection

� la sur veil lance de l’évolution de l’épidémied’infection à VHC dans le cadre des pro -gram mes de pré ven tion

� le rôle de l’usage de dro gues par voie nasaleou par inha la tion dans la pro pa ga tion del’hépatite C

� études de fai sa bi lité et études d’évaluationdu pro ces sus et de la mise en oeuvre por tant sur des stra té gies par ti cu liè res, comme lespro gram mes d’échange de serin gues dansles éta blis se ments cor rec tion nels et lesendroits de consom ma tion plus sécu ri tai resdans la com mu nauté.

5. Groupe de tra vail sur l’éducationLes mem bres du Groupe ont dis cuté de l’expériencetirée de l’épidémie d’infection à VIH et ont com paré les besoins de dif fé rents grou pes en matière d’éduca-tion liée au VIH et à l’hépatite C. On a fait obser verque dans l’esprit du public, le VHC est asso cié prin ci pa le ment à la trans fu sion et non pas à laconsom ma tion de dro gues injec ta bles. Il faut éla bo -rer des inter ven tions édu ca ti ves pour ne pas perdrede vue l’étendue du pro blème de l’hépatite C touten rédui sant la pos si bi lité que le public réa gisse defaçon exces sive. Les inter ven tions doi vent viser nonseu le ment les grou pes à risque élevé, mais éga le -ment le public et les dis pen sa teurs de soins de santéqui peu vent ne pas être à l’aise avec des clients uti li -sa teurs de dro gues injec ta bles.

Pour être effi ca ces, les pro gram mes édu ca tifs doi vent être :

� inten sifs� conti nus� adap tés à la cul ture.

Un pro gramme inten sif est un pro gramme qui exige la par ti ci pa tion active de tou tes les par ties. Que lepro gramme repose sur un modèle d’éducation indi -vi duelle ou un modèle d’éducation col lec tive, il doitmettre l’accent sur la par ti ci pa tion. Ainsi, un jeu derôles favo ri sera une meil leure par ti ci pa tion quel’écoute pas sive d’une per sonne. Les pro gram mesédu ca tifs doi vent être offerts pen dant une longuepériode, de sorte que les mes sa ges soient ren for cés.L’information et les connais san ces peu vent sou ventêtre trans mi ses assez faci le ment, alors que le déve -

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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lop pe ment de com pé ten ces, l’accroissement de lamoti va tion et le chan ge ment des atti tu des pren nentdu temps. En outre, un pro gramme qui ne tient pas compte des valeurs et des pra ti ques cul tu rel lescom por tera obli ga toi re ment des fail les.

Les mem bres du Groupe de tra vail ont dis cuté desstra té gies de mar ke ting édu ca tif et social de base etont for mulé des recom man da tions fon dées sur desprin ci pes géné raux.

Recom man da tions

5.1 Il est prio ri taire d’élaborer une cam pagne desen si bi li sa tion natio nale qui sera dirigée àl’échelle fédé rale.

Besoins par ti cu liers des dis pen sa teurs de soins desanté

5.2 Par le biais de dis cus sions avec les uni ver si tés,les éta blis se ments sco lai res et les orga ni sa tions pro fes sion nel les, il fau drait éla bo rer àl’intention des dis pen sa teurs de soins de santédes pro gram mes d’études sur mesure, quitien nent compte de leurs connais san ces et de la mesure dans laquelle ils se sen tent àl’aise lors qu’ils par lent avec des uti li sa teurs de dro gues injec ta bles et qu’ils abor dent desques tions connexes (entre autres l’hépatite C).

5.3 Il fau drait créer un centre natio nal de docu -men ta tion sur l’hépatite C, c.-à-d. un centreoù l’information serait faci le ment acces sibleaux dis pen sa teurs de soins de santé, auxpatients et au grand public; on four ni rait éga le ment un numéro de télé phone sans frais (1-800) qui serait indi qué sur tous lesdocu ments et une adresse Inter net.

5.4 Il fau drait éla bo rer une approche poly va lentepour des cam pa gnes d’information et de lapubli cité, qui seraient repri ses et mises à jourpério di que ment, à l’aide des moyens de com mu ni ca tion exis tants (p. ex., bul le tins etencarts dans les revues pro fes sion nel les). Cette approche com pren drait éga le ment une sériede pro duits d’information sur l’hépatite C et la réduc tion des ris ques (p. ex., feuil lesd’information et bro chu res) dont les tra vail -

leurs de la santé pour raient se ser vir dans lecadre du coun sel ling.

5.5 Il fau drait inci ter les labo ra toi res à uti li ser lerap port des résul tats des tests d’un nou veaucas comme moyen de com mu ni quer auxméde cins des ren sei gne ments per ti nents, ou à leur indi quer où ils peu vent trou ver del’information sup plé men taire.

5.6 Il fau drait recou rir aux méca nis mes cou rantsde for ma tion continue, tel qu’un bureau des confé ren ciers, pour veil ler à ce que tous les dis pen sa teurs de soins de santé aient desconnais san ces à jour et exac tes, en par ti cu lieren ce qui concerne l’infection à VHC (lamaladie et ses cau ses [notam ment l’usage de dro gues injec ta bles]), les atti tu des et lesconnais san ces.

Besoins par ti cu liers du grand public

5.7 Il fau drait dési gner des seg ments de la popu -la tion et éla bo rer des mes sa ges qui tien nentcompte des besoins de ces seg ments.

5.8 Il fau drait encou ra ger et aider les grou pesclients à prendre part à l’élaboration et à lamise en oeuvre de maté riel édu ca tif àl’intention du public.

Besoins par ti cu liers des jeu nes

5.9 Il fau drait éla bo rer une approche ou un pro gramme glo bal de santé afin de rejoindreles jeu nes dans les éco les et d’autres milieux.Ce pro gramme, basé sur la pré ven tion pri -maire et la réduc tion des méfaits, por te raitune atten tion par ti cu lière à l’usage des dro -gues injec ta bles et à d’autres com por te ments à risque.

Besoins par ti cu liers des grou pes à risque élevé

5.10 Il fau drait, en consul ta tion avec les grou pesclients, mettre au point du maté riel édu ca tifet le dis tri buer par le biais des réseaux exis -tants, tel les que les cli ni ques de trai te ment par la métha done et les pro gram mes d’échange de serin gues.

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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5.11 Il fau drait éla bo rer du maté riel édu ca tif etoffrir un appui aux tra vail leurs de pre mièreligne qui s’occupent des grou pes à risqueélevé.

6. Groupe de tra vail sur les ques tions liées à l’approvisionnement en sangPour les per son nes qui ont été infec tées parl’hépatite C par une trans fu sion, si le fait de savoirqu’elles sont infec tées peut com por ter cer tainsincon vé nients, il com porte aussi de nom breux avan ta ges poten tiels. Ainsi, il est sou hai table qu’engéné ral les rece veurs infec tés par le VHC connais -sent leur état. Plu sieurs méca nis mes peu vent êtreuti li sés pour les infor mer : les pro gram mes hos pi ta -liers de noti fi ca tion, la recherche de cas et la noti fi ca tion publique. Les pro gram mes hos pi ta liersper met tront vrai sem bla ble ment de repé rer le plusgrand nombre de per son nes tou chées.

Recom man da tions

Enquê tes sur les dons anté rieurs des don neurs et lespro duits san guins trans fu sés

6.1 Il faudrait conti nuer d’effectuer des étu des dedons anté rieurs de don neurs, tant rétros pec ti -ves que pros pec ti ves. Lors qu’un don neurinfecté par le VHC est repéré à l’extérieur desser vi ces trans fu sion nels, des ren sei gne mentscom plets sur l’identité du don neur devraientêtre four nis aux ser vi ces trans fu sion nels afinqu’ils puis sent pro cé der à une étude de sesdons anté rieurs.

6.2 Il faudrait conti nuer d’effectuer des enquê tessur les pro duits san guins trans fu sés à l’égarddes rece veurs infec tés par le VHC de façon àrepé rer les autres rece veurs poten tiel le mentinfec tés par le VHC au moyen d’études dedons anté rieurs sub sé quen tes.

Noti fi ca tion aux rece veurs

6.3 Les pro vin ces ou ter ri toi res qui n’ont pasencore mis en place des pro gram mes de noti fi ca tion aux rece veurs devraient envi sa gerde le faire. La déci sion finale devrait êtrefondée sur plu sieurs cri tè res : la fai sa bi lité, lesprio ri tés régio na les, loca les et pro vin cia les; lesautres métho des dis po ni bles et les avan ta geséven tuels de tel les acti vi tés (nombre de rece -veurs infec tés par le VHC non encore repé rés).

6.4 Pour faci li ter la mise en oeuvre de pro gram -mes de noti fi ca tion aux rece veurs, il faudraitcomp ter sur plu sieurs fac teurs :

� éva lua tion des pro gram mes mis en oeuvrejus qu’à ce jour

� sou tien tech nique (consul ta tion, appa rie -ment pro ba bi liste, etc.)

� sou tien fédé ral (50 % du coût)� éva lua tion épi dé mio lo gique de l’efficacité

des pro gram mes jus qu’à ce jour (nombre de rece veurs infec tés par le VHC qui n’ont pasencore été repé rés).

Noti fi ca tion publique

Nous ne dis po sons pas de suf fi sam ment de don néesvala bles sur l’efficacité de la noti fi ca tion publique.Tou te fois, de tel les acti vi tés peu vent être sou hai ta -bles et, dans cer tains contex tes, uti les.

6.5 Il fau drait envi sa ger des cam pa gnes de noti fi -ca tion publique qui rem pla ce raient ou quicom plè te raient la noti fi ca tion aux rece veurs.

Recherche des cas

6.6 Il fau drait pro cé der à une recherche des casd’infection à VHC pour les per son nes trans fu -sées avant juil let 1992. Il fau drait deman der à tous les patients leurs anté cé dents de trans fu -sions et de dons de sang. Cet inter ro ga toiredevrait faire partie inté grante d’une anam nèse com plète.

6.7 Il fau drait veil ler à offrir un ensei gne mentappro prié dans le cadre de la for ma tion médi cale pré doc to rale et post doc to rale et de la for ma tion médi cale continue.

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

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Suivi des rece veurs infec tés par le VHC

6.8 Tou tes les pro vin ces et les ter ri toi res devraient adop ter des mesu res légis la ti ves et régle men -tai res qui per met tront le par tage inté gral etlibre de l’information. Ces mesu res doi ventgaran tir le droit à la vie privée et assu rer leres pect des ren sei gne ments sur les don neurs et les rece veurs.

6.9 Les ser vi ces de santé publique devraient assu rer le suivi de tou tes les décla ra tions decas d’infection à VHC afin de vali der les cas et de déter mi ner les fac teurs de risque quipour raient être à l’origine de l’infection.

� si le patient infecté par le VHC a donné du sang (ou des orga nes, des tis sus ou dusperme), com mu ni quer avec la SCS ou HQ(ou encore le ser vice res pon sable de la dis tri -bu tion des orga nes, des tis sus ou dusperme)

� si le patient infecté par le VHC a reçu unetrans fu sion (ou des orga nes, des tis sus ou du sperme), com mu ni quer avec la SCS ouHQ (ou encore le ser vice res pon sable de ladis tri bu tion des orga nes, des tis sus ou dusperme).

6.10 L’enquête devrait inclure la col lecte de don -nées clés — par exemple, type de com po sant,date(s) de la trans fu sion, indi ca tion de latrans fu sion et nom de l’hôpital.

Sur veil lance

6.11 Il fau drait ana ly ser, inter pré ter et com mu ni -quer les ten dan ces obser vées dans les infec -tions trans mi ses par trans fu sion, éta blies àpar tir des don nées recueil lies par les ser vi cesde santé publique.

6.12 La sur veil lance des don neurs infec tés par leVHC devrait se faire de façon régu lière; lesdon nées sur l’âge, le sexe, la région, les fac teurs de risque pour l’infection et la rai sondu don devraient être recueil lies et consi gnéesde façon sys té ma tique, com pi lées et ana ly séesà des fins de sur veil lance et d’intervention.

6.13 Il devrait être obli ga toire de faire men tion des trans fu sions (reçues ou non) sur la feuillemédi co-administrative des hôpi taux et de lescoder dans la base de don nées pro vin ciale.

6.14 Les ser vi ces trans fu sion nels devraient éla bo rerune base de don nées sur les rece veurs.

6.15 Il fau drait éla bo rer tôt ou tard une base dedon nées intégrée englo bant toute la «chaînetrans fu sion nelle» (du don neur au rece veur).

6.16 Il fau drait mettre sur pied une base de don -nées sur les don neurs exclus, et enre gis trer lesdon nées (rai son de l’exclusion) et les ana ly ser.

Pro gram mes d’indemnisation

6.17 Lorsque les auto ri tés de santé publique effec tuent une enquête sur les cas décla résd’infection à VHC et qu’une trans fu sion estsignalée comme la source pos sible ou vrai sem -blable de l’infection, des don nées détail lées et com plè tes sur la trans fu sion reçue devraient être recueil lies et enre gis trées.

6.18 Lorsque les régi mes d’indemnisation sontinfor més que des per son nes sont pos si ble ment ou pro ba ble ment infec tées, ils devraientimmé dia te ment com mu ni quer l’informationaux ser vi ces trans fu sion nels et aux auto ri tés de la santé publique.

Sûreté du sang

6.19 Il faut éta blir de nou veaux méca nis mes per met tant d’assurer une coor di na tion sys té -ma tique entre les ser vi ces de santé publique et la SCS ou HQ, et ce, à trois niveaux :

� niveau fédé ral (le Labo ra toire de luttecontre la maladie pour rait jouer un rôle spé cial)

� niveau pro vin cial-territorial (haute prio rité)� niveau régio nal.

6.20 Les poli ti ques devraient être fon dées sur despreu ves, et des experts scien ti fi ques devraientprendre part à la prise de déci sions à tou tes les éta pes.

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6.21 Une éva lua tion sys té ma tique et le con trôle dela qua lité sont indis pen sa bles.

Recherche — domai nes prio ri tai res

6.22 Les domai nes prio ri tai res de recherche sont les sui vants :

� his toire natu relle de l’infection à VHC con tractée par trans fu sion

� risque rési duel (éta blis se ment de modè les)� ris ques et avan ta ges de la noti fi ca tion et du

trai te ment pré co ces� banque, aux fins de la recherche,

d’échantillons séri ques pré etpost-transfusionnels venant de rece veurs etde don neurs

� sûreté du sang selon les dif fé rents types derecru te ment (don dirigé, trans fu sion allo gé -nique, etc.)

� recru te ment des don neurs (inclu sion etexclu sion de don neurs, éva lua tion de lasanté)

� sûreté d’un «pool» de don neurs- recru te ment- car to graphie des mala dies trans mis si-

bles� épi dé mio logie de la trans fu sion au Canada� survie à la suite d’une trans fu sion� atti tu des et opi nions du public à l’égard

- du droit de savoir- de la per cep tion du risque d’infection asso cié à une trans fu sion

� uti li sa tion du sang� effi ca cité des tests� inac ti va tion/atté nua tion virale.

Recherche — ques tions struc tu ra les

6.23 Le ser vice trans fu sion nel devrait éla bo rer des sys tè mes de saisie des don nées afin d’assurerune sur veil lance et une recherche effi ca cesdans le domaine du risque asso cié aux agentsinfec tieux.

6.24 Le ser vice trans fu sion nel devrait mettre sur pied et main te nir des res sour ces aux fins del’analyse des don nées ser vant à la sur veil lanceet à la recherche.

6.25 Il faudrait col la bo rer avec d’autres cher cheurs(LLCM, ser vi ces de santé publique, cen tresuni ver si tai res, etc.) pour veil ler à la mise enplace d’un pro gramme de recherche glo bal.

6.26 Le finan ce ment néces saire devrait être fourni (le ser vice trans fu sion nel devrait consa crer10 % de son bud get de fonc tion ne ment à larecherche extra-muros et intra-muros).

Recom man da tiongéné raleAfin d’améliorer la com mu ni ca tion au sujet des dif -fé ren tes ques tions liées au VHC, il est recom mandéde créer des sites Web ou un organe d’archivagecen tral où l’on pour rait affi cher des réper toi res desrecher ches en cours, les résul tats des éva lua tions etles deman des de par ti ci pa tion à des pro to co les derecherche. Des bul le tins pour raient éga le ment êtredif fu sés par cour riel aux par ties inté res sées.

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Réfé ren ces

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3. Société cana dienne de pédiatrie. Ver ti cal trans -mis sion of the hepa ti tis C virus: cur rent kno wledgeand issues. Pae dia trics and Child Health1997;2(3):227-31.

4. LLCM. Compte rendu de la Con fé rence de concer ta -tion sur les pro fes sion nels de la santé infec tés :

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Prévention de l'hépatite C : un consensus en santé publique

i Publié après cette Conférence de concertation mais renfermant de l’information généralement connue des participants à la Conférence.