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Note sectorielle du comité de PolyFinances de la semaine du 30 septembre 2013TRANSCRIPT
Fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal
Note Sectorielle
Semaine du 30 septembre 2013
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Cette note sectorielle a été réalisée par l’ensemble des étudiants de
PolyFinances, le fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal.
Elle a pour but de vous présenter l’actualité économique, industrielle et de la
recherche dans les secteurs associés aux génies enseignés à Polytechnique
Montréal.
Nous invitons le lecteur qui souhaiterait plus d’information sur un sujet précis à
regarder la webographie présente à la fin de chaque article.
Bonne lecture.
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Som
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Aérospatial et Défense 4
Biotechnologies et Pharmaceutiques 8
Energie et Environnement 12
Manufacturier et Services 16
Matériaux et Construction 18
Minier 22
Pétrole et Ressources Naturelles 28
Technologies de l’Information 32
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L’Asie : nouvel Eldorado pour Airbus ou vivier à concurrents?
Airbus a annoncé mercredi avoir vendu 168 avions, dont 87 commandes fermes, à quatre
compagnies aériennes asiatiques. La valeur des contrats s’élève à plus de 15G $US et concerne
presque exclusivement le modèle phare de l’avionneur, l’A320.
Ces ventes et promesses de vente ont eu lieu lors de l’Aviation Expo China 2013 qui a lieu tous
les deux ans à Pékin. Il s’agit du seul salon sur l’aviation autorisé par le Gouvernement
Populaire de Pékin et rassemble les avionneurs et équipementiers majeurs d’orient et
d’occident. Il est devenu en peu de temps un rendez-vous inévitable pour les grands de
l’aéronautique.
Parmi les quatre compagnies signataires, trois sont des transporteurs créés récemment. Dès le
début de la journée, Airbus a reçu des commandes chinoises pour un total de 43 appareils
A320, représentant plus de 3.87 G$. L’un des acheteurs est Qingdao Airlines, créée récemment
et implanté dans l’Est de la Chine, qui devrait commencer ses opérations en mars 2014 sur des
routes domestiques (cinq A350ceo et 18 A320neo). Le second est Zhejiang Loong Airlines,
basée dans l’Est du pays et a récemment été approuvé par la CAAC (Civil Aviation
Administration of China) pour le transport des passagers (11 A320ceo et neuf A320neo). Mais
toutes ces commandes ne sont pas encore considérées comme fermes, car elles nécessitent
encore l’aval du gouvernement chinois. Plus tard dans la journée, BOC Aviation, une filiale de
Bank of China basée à Singapour et spécialisée dans la location d’avions, a passé une
commande ferme de 25 A320, alors qu’elle avait déjà commandé 50 appareils du même type
en décembre dernier. Le prix au catalogue est de 2.6 G$. Une liste de nouveaux contrats qui
viennent agrandir le carnet de commande d’Airbus qui compte aujourd’hui plus de 5000
appareils.
Mais la commande record du jour est celle de la nouvelle compagnie vietnamienne VietJetAir
et s’élève à 100 appareils. En comparaison, Air Canada possède 41 exemplaires de l’A320 et 10
de l’A321, sur une flotte totale de 188 appareils pour sa filiale principale. L’accord n’a pas été
signé au salon aéronautique de Pékin mais à Matignon, résidence officielle et lieu de travail du
Premier Ministre français. Avec un contrat de cette envergure, la cérémonie officielle a eu lieu
en présence du directeur général de la compagnie, Luu Duc Khanh, mais aussi des premiers
ministres français et vietnamien, Jean-Marc Ayrault et Nguyen Tan Dung. Le protocole d’accord
concerne 14 A320ceo, 6 A321ceo et 42 A320neo pour un prix catalogue supérieur à 6 G$. Un
véritable tour de force pour l’ambitieuse compagnie low cost vietnamienne, qui opère déjà huit
Airbus et se lance dans le marché très disputé des vols à bas coût dans le Sud-Est asiatique. Ses
concurrents directs déjà présents sur le marché régional sont AirAsia (Malaisie), Lion Air
(Indonésie), Tiger Air (Singapour) et JetStar (Australie).
L’avionneur européen est aujourd’hui aux prises avec Boeing par rapport au marché de
l’aviation chinois, qui devrait d’ici 20 ans dépasser en nombre celui des États-Unis. En
particulier sur le créneau des vols intérieurs, qui a augmenté de près de 10% l’année
dernière en Chine, contre moins de 1% aux États-Unis, selon l’International Air Transport
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Association. Il s’agit donc de séduire la clientèle asiatique et de s’y créer une présence visible.
Dans le cas d’Airbus, ses efforts se sont traduits par l’implantation d’une chaine d’assemblage de
l’A320 à Tianjin, où actuellement quatre appareils sortent chaque mois. La seconde mesure a été
d’adapter son modèle de long-courrier et bi-couloir A330-300 à des trajets plus courts : la version
régionale est allégée de 200 tonnes et peut accueillir 30% de passagers en plus pour des vols de
moins de 5500 km. Le directeur général d’Airbus, Fabrice Brégier, a même déclaré que le modèle
offrirait une économie de 15% de carburant et de coût de maintenance. Un appareil revisité pour
la demande de haute densité et court-courriers particulière à l’Asie du Sud-Est, l’Inde, le Moyen-
Orient et la Chine.
Les plus grands de l’aviation civile essayent de s’adapter aussi rapidement que possible à ce
nouveau marché très prometteur. Il ne faut pourtant pas oublier que les marchés de niche sont
souvent très recherchés et permettent l’essor rapide de nouveaux concurrents locaux. Le cas
présent n’est pas une exception, et il est probable de voir sous peu le développement
considérable d’un avionneur asiatique.
Résumé par Caroline DIETRICH
«Airbus engrange près de 12 milliards de commandes en Asie», dans Challenges.fr. Publié le
25/09/2013. Tiré de :
http://www.challenges.fr/entreprise/20130925.CHA4691/deux-compagnies-chinoises-
commandent-43-a320-a-airbus.html
«Airbus Lines Up $15 Billion in Asian Orders», dans The New York Times. Publié le 25/09/2013. Tiré
de :
http://www.nytimes.com/2013/09/26/business/global/airbus-lines-up-15-billion-in-asian-
orders.html
«Airbus : une journée à plus de 15,5 milliards de dollars», dans La Tribune. Publié le 26/09/2013.
Tiré de :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-
defense/20130926trib000787120/airbus-une-journee-a-plus-de-155-milliards-de-dollars.html
«Comment Airbus recycle sa "cash machine" l'A330», dans La Tribune. Publié le 25/09/2013. Tiré
de :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-
defense/20130925trib000787039/comment-airbus-recycle-sa-cash-machine-l-a330.html
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Aérolia à Mirabel
Aérolia a concrétisé son entente avec Bombardier en acceptant de venir installer le siège social
et l’usine de leur filiale canadienne au Québec. En effet, en 2011, Bombardier a donné comme
mandat à Aérolia la conception et la fabrication du fuselage de leurs avions d’affaires Global
7000 et 8000. L’usine d’assemblage sera située dans le parc industriel de Mirabel. L’ouverture
de cet établissement, qui aura lieu en février 2014, permettra la création de 170 emplois en
plus de la centaine d’ingénieurs qui travaillent déjà à la conception dans le bureau d’études
d’Aérolia.
Cette usine est le résultat d’un investissement d’un total de 82.4M $CAN, dont 9.5 M$
proviennent d’Aéroports de Montréal, 10 M$ en prêt sans intérêt du gouvernement provincial,
5 M$ en aide financière, toujours du gouvernement provincial et enfin 2.4 M$ proviennent du
gouvernement fédéral. Ces montants permettront de fournir à Aérolia une bâtisse de type «clé
en main» afin de faciliter son établissement. De plus, cette usine servira non seulement à
Bombardier et à Aérolia, mais aussi à d’autres grands acteurs du secteur aéronautique dont
Pratt & Whitney.
Avec cette nouvelle installation, la société française compte aussi l’utiliser comme base d’envol
pour l’expansion de ses activités en Amérique. En effet, Aérolia a développé un concept de
fabrication de fuselages qui a su plaire, en premier à Bombardier, mais aussi à d’autres clients
américains importants. Ce dernier concept comprend non seulement une conception et un
assemblage de qualité, mais aussi une méthode de livraison de type « plug & fly ». Cette
méthode permet une livraison d’un fuselage tout équipé et qui s’intègre facilement sur les
lignes d’assemblage des clients. L’avantage aussi est que l’intégration des fuselages peut être
adaptée à tous leurs clients. Cette dernière méthode est une première dans le secteur de
l’aéronautique.
Résumé par David ST-JACQUES
«Aéronautique : 170 emplois créés à Mirabel», dans La Presse. Publié le 27/09/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201309/27/01-4693961-aeronautique-170-
emplois-crees-a-mirabel.php
«[Aerolia, un acteur majeur des aérostructures au niveau mondial, s’implante dans le Grand
Montréal», dans Montréal International. Publié le 20/09/2013. Tiré de :
http://www.montrealinternational.com/aerolia-un-acteur-majeur-des-aerostructures-au-niveau-mondial-s-implante-dans-le-grand-montreal/
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Les ventes de GSK en chine chutent en conséquence du scandale de corruption
L’été dernier, un scandale de corruption faisait surface impliquant plusieurs exécutifs de GSK.
Ainsi, on apprenait que plus de 490M $US avait été utilisés afin d’influencer des médecins
chinois dans le but d’augmenter les ventes de certains médicaments.
Des analystes de Citigroup estiment maintenant que les ventes de GSK en Chine pourraient
avoir tombé de près de 30% (en volume) depuis l’accusation. Ainsi, certains médecins refusent
dorénavant de rencontrer les représentants de GSK. De plus, l’enquête chinoise en cours nuit
aussi aux opérations de la compagnie anglaise récemment établie en Chine. Toutefois, puisque
seulement 3.6% des ventes totales de l’entreprise ont lieu en Chine, cette chute ne représente
pas un gros coup à l’échelle mondiale. Il est par contre logique de penser que certains
compétiteurs capitaliseront sur cette erreur, et acquerront des parts de marché importantes
de ce marché en forte croissance.
La semaine passée, on apprenait l’existence d’un scandale semblable touchant Novartis. Selon,
un « whistleblower » anonyme, plus de 230 000 $US aurait été distribués à des médecins
chinois dans plus de 200 hôpitaux. Bien que la somme d’argent concernée soit nettement
inférieure à celle utilisée par les exécutifs de GSK, ces scandales témoignent de l’intérêt des
différentes compagnies à prendre possession du marché chinois.
Résumé par François MARCOUX
«GSK’s China sales may be down 30 pct on bribery scandal», dans Reuters. Publié le 23/9/2013.
Tiré de :
http://www.reuters.com/article/2013/09/23/gsk-china-idUSL5N0HJ3LD20130923
«GlaxoSmithKline’s China sales set for 30% hit, analyst figure », dans FiercePharma. Publié le
24/9/2013. Tiré de :
http://www.fiercepharma.com/story/glaxosmithklines-china-sales-set-30-hit-analysts-
figure/2013-09-24
«’Zorro’ claims Novartis’ Alcon unit faked trials to bribe Chinese docs », dans FiercePharma.
Publié le 17/9/2013. Tiré de :
http://www.fiercepharma.com/story/novartis-faces-second-set-bribery-claims-china/2013-09-
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«Vietnam pharmaceutical market update», dans pharmaphorum. Publié le 22/3/2013. Tiré de :
http://www.pharmaphorum.com/articles/vietnam-pharmaceutical-market-update-2013
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Cet article pourrait causer la cécité
Une étude publiée cette semaine démontre que les mises en garde présentées dans les annonces
de médicaments ne seraient pas néfastes à leurs ventes, mais causeraient plutôt l’effet inverse.
En effet, selon l’étude réalisée par New York University, Tel Aviv University et INSEAD à Singapour,
la divulgation des effets secondaires d’un médicament améliore le lien de confiance entre le client
et le vendeur, augmentant ainsi les ventes.
Ainsi, l’étude publiée dans Psychological Science a analysé le comportement de consommateurs
après le visionnement d’annonces de cigarettes et d’agents sucrés artificiels, deux produits
présentant des effets secondaires notables. Les consommateurs auxquels les mises en garde
avaient été présentées étaient donc davantage portés à acheter le produit.
Compte tenu des résultats de l’étude, il est possible de se questionner sur la pertinence des
actions entreprises par certaines compagnies afin de cacher les effets secondaires de certains de
leurs produits. Par exemple, J&J fait actuellement face à un recours collectif de 3G $US pour avoir
enterré des résultats compromettants concernant une prothèse de hanche.
Résumé par François MARCOUX
«Research : Prescription med side effects don’t deter users», dans CNN. Publié le 25/9/2013. Tiré
de :
http://www.thv11.com/news/article/280931/288/Research-Prescription-med-side-effects-dont-
deter-users
«Are side effects warnings good for sales? In TV ads, yes », dans FiercePharma. Publié le
26/9/2013. Tiré de :
http://www.fiercepharma.com/story/are-side-effects-warnings-good-sales-tv-ads-yes/2013-09-26
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Quand la santé unit Apple et Google
Il fallait une excellente cause pour unir deux géants, Google et Apple. La semaine passée, ils
annonçaient un investissent commun pour créer Calico : une entreprise dont le focus portera
sur l‘élaboration d’outils pour améliorer la santé et le bien-être de la population.
Le directeur général de Google, Larry Page, et le président du conseil d’administration de chez
Apple, Arthur Levinson, ont témoigné de l’importance d’agir en santé en ayant une vision à
long terme sur la santé et les biotechnologies. Concrètement, Larry Page a dévoilé que les
recherches toucheraient le traitement de données pour améliorer les connaissances sur les
maladies liées à l’âge.
Toutefois, aucune précision sur la taille des investissements et de l’équipe. Néanmoins, M.
Page rassure les investisseurs en rappelant que ces nouvelles activités sont très faibles
comparativement au reste des activités de l’entreprise. Finalement, ce partenariat
n’empêchera pas les deux firmes d’être compétitives dans les autres sphères de compétences
comme les téléphones portables et le développement de logiciels.
Résumé par Julie CHARRON-LATOUR
« Google et Apple coopèrent pour la santé », dans LaPresse.ca. Publié le 18/09/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201309/18/01-4690793-google-et-apple-
cooperent-pour-la-sante.php
« Google CEO Seeks to Tackle Health, Aging With New Company », dans Bloomberg. Publié le
18/09/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-09-18/google-announces-new-company-focused-on-
health.html
«Vietnam pharmaceutical market update», dans pharmaphorum. Publié le 22/3/2013. Tiré de :
http://www.pharmaphorum.com/articles/vietnam-pharmaceutical-market-update-2013
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Santé Canada trop lent selon l’Institut Fraser
Les Canadiens attendent beaucoup plus longtemps que leurs compatriotes américains ou
européens pour disposer des mêmes médicaments. C’est ce que révèle l’étude menée par
l’Institut Fraser nommé « The Case for Mutual Recognition of Drug Approval ». Concrètement,
l’analyse démontre que cela prendrait 350 jours de plus au Canada qu’aux États-Unis et 263 jours
de plus au Canada qu’Europe.
La solution proposée : uniformiser les barrières à l’entrée du Canada avec celle de l’Europe et des
États-Unis. En effet, suite à leur diagnostic, les analystes ont déterminé que le système canadien
était inefficace et qu’il y avait un grand écart entre les dates de soumission dans les différents pays
sachant que les États-Unis et l’Europe sont des plus grands marchés que le Canada.
De plus, il semblerait que les mécanismes d’approbation de Santé Canada soient similaires à ceux
de la FDA et de l’AEM. Dans l’éventualité de la mise en place d’une telle solution, Santé Canada
demeurerait active et utiliserait ses ressources à faire de la surveillance des médicaments
disponible sur le marché.
Suite à ces constats, Santé Canada ne désire pas modifier sa mission. Néanmoins, elle a mis en
place un projet-pilote pour déterminer de quelles manières elle pourrait utiliser les examens
d’organismes étrangers pour faciliter ses évaluations et ainsi, réduire ses délais.
Résumé par Julie CHARRON-LATOUR
« Imiter les Etats-Unis et l’Europe ? », dans LaPresse+. Publié le 25/09/2013. (Article non
disponible en ligne)
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Portrait du Québec d’aujourd’hui dans l’univers de l’énergie
Laissons les nouvelles sur l’actualité un instant et abordons, dans cet article, l’état du secteur de
l’énergie au Québec. Quel est le portrait du Québec en tant que consommateur/producteur
d’énergie? Comment le Québec se compare-t-il au reste du monde? Quel est le coût de
l’énergie au Québec? Voici le genre de questions qui seront répondu dans ce petit article, une
synthèse d’une énorme réalité…
Dans un premier temps, il est nécessaire de distinguer « production énergétique » de
« consommation énergétique ». En effet, ce n’est pas parce que l’on produit davantage d’un
type d’énergie que l’on en consomme proportionnellement autant de ce type. En 2011, la
production totale d’énergie au Québec s’élevait à 188 TWh; plus de 97% est d’origine
renouvelable (95.7% provient de l’énergie hydroélectrique et 0.8% des éoliennes et un autre
0.8% des bioénergie.) L’énergie nucléaire produit 2.0%. Le reste de la production énergétique
est plus marginale; elle est dû aux produits pétroliers et au gaz naturel, représentant
respectivement 0.6% et 0.1% de l’énergie produite au Québec.
Lorsque l’on réalise le portrait de la consommation énergétique au Québec, le résultat n’est pas
surprenant. En effet, les Québécois sont l’un des plus grands consommateurs d’électricité au
monde, tout juste derrière les Islandais. Ce sont en moyenne près de la moitié (40%) de leur
consommation énergétique qui passe par l’électricité comparativement à 24% par les Canadiens
(en y incluant les Québécois!). Le Québécois moyen consomment davantage d’électricité que
les Canadiens ou les États-Uniens; soit respectivement 48% et 90% plus. Ainsi, ce sont près de
15G $CAN qui sont dépensés en énergie chaque année. Le reste de la consommation
énergétique est partagée principalement par les produits pétroliers (39%), le gaz naturel (13%)
et la biomasse (7%). Il est toutefois à noter que, bien que la consommation énergétique des
Québécois soit riche en énergie, la contribution du pétrole et des gaz naturels a connu une
nette augmentation ces dernières décennies (8% et 27% respectivement entre 1984 et 2009), et
bien que cela tend à diminuer légèrement pour le pétrole, la consommation en gaz naturel
reste toujours relativement élevée. Il ne faut donc pas s’asseoir sur ses lauriers mais continuer à
innover afin d’orienter davantage la consommation énergétique québécoise vers l’électricité.
Finalement, il est assez révélateur de l’importance des énergies renouvelables au sein de la
province lorsqu’on voit comment se classe le Québec en terme d’énergie renouvelable. En effet,
en terme de pourcentage d’électricité produite attribuée aux énergies renouvelables, le Québec
se classe parmi les meilleurs (97.3%) tout juste derrière l’Islande à 99.99%. Il est à noter que le
Canada se classe 6e dans l’OCDE avec 60.85%). Avant de conclure, nous voulons porter
l’attention du lecteur sur la différence fondamentale entre production énergétique et part de la
production globale pour ses futures lectures. En effet, si certains ouvrages mettent l’emphase
sur la production énergétique, lorsqu’on parle d’énergie renouvelable, il est conseillé de
regarder davantage la part de la production globale allouée à un type d’énergie. Par exemple,
dans le domaine de l’énergie éolienne, bien que les Etats-Unis et la Chine produisent
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respectivement 120TWh et 89TWh comparativement au Québec (2TWh en 2011), la part réelle de
l’énergie provenant de l’éolienne est en réalité que de 3% pour les Etats-Unis 2% pour la Chine et
2% pour le Québec. Il ne faut donc pas se fier aux chiffres pour tirer des conclusions hâtives sur un
élément, mais le comparer avec l’ensemble.
Résumé par Ivan BELTRAN
Ministère des ressources naturelles du Québec, Production d’électricité. Tiré de :
http://cleantechnica.com/2013/09/27/production-scale-not-cheap-labour-gives-china-solar-
advantage/#gRW8klJXD8DJWmoz.99
«Quel est le portrait de la consommation d’énergie au Québec», dans Métro. Publié le 16/09/2013.
Tiré de :
http://journalmetro.com/actualites/national/372615/quel-est-le-portrait-de-la-consommation-
denergie-au-quebec/
« La réalité énergétique du Québec », de Institut économique de Montréal. Publié le 16/04/2013.
Tiré de :
http://mobi.iedm.org/fr/43934-la-realite-energetique-du-quebec
Hydro-Québec, Production d’électricité. Publié le 01/06/2013. Tiré de :
http://www.hydroquebec.com/a-propos-hydro-quebec/notre-energie/hydroelectricite-quebecoise-
source-avenir/pdf/presentation-production-commentaires-juin-2013-fr.pdf
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Le solaire bat des records, et la Chine bat la concurrence
Cette semaine, un panneau solaire expérimental a repoussé le record du meilleur rendement,
fruit de la collaboration entre des chercheurs européens provenant de quatre laboratoires et
centres de recherche (SOI:FP). En effet, un panneau fait de cellules photovoltaïques multi-
jonctions, technologie jusqu’ici réservée à l’industrie aérospatiale, a atteint un rendement de
44.7%, nettement au-dessus du rendement moyen des panneaux solaires (≈20%).
Cette technologie demande la superposition de semi-conducteurs absorbant des intervalles
différents du spectre solaire, dans ce cas ci 4 matériaux différents. Ces semi-conducteurs
doivent être additionnés par épitaxie, c’est à dire la croissance de couches cristallines très
minces (quelques nanomètres) réalisée sous ultra-vide et à haute température pour évaporer
les substances à superposer. Avec un processus comme celui-là, et bien qu’utilisé depuis déjà
20 ans, le prix est faramineux. (Les cellules triple-jonctions reviennent à 40 $US/cm3, alors
imaginez les quadruples)
À l’opposé de ces nouvelles technologies, le prix des panneaux solaires traditionnels est en
diminution constante, notamment avec la poussée des manufacturiers chinois. D’ailleurs, cette
forte compétitivité sème la grogne chez les fabricants européens et américains, engagés dans
des accusations de concurrence déloyale. C’est qu’ils reprochent aux entreprises chinoises de
bénéficier de subventions importantes du gouvernement fédéral, en plus de la main d’œuvre
bon marché offerte en Chine. Cependant, un rapport conjoint du MIT et du NREL montre que la
majorité de l’avantage chinois provient de leurs économies d’échelle. Évidemment, il ne faut
pas innocenter totalement le gouvernement chinois, qui subventionne indirectement ses
fabricants en leur accordant du financement avantageux, d’où la production en plus grande
quantité et les économies d’échelle. Ainsi, rien n’empêche les États-Unis de reproduire le
modèle.
Suite aux notes sectorielles des deux dernières semaines présentant les grandes ambitions
solaires dans des pays du BRIC, ces deux autres nouvelles consolident le potentiel de l’industrie
pour les prochaines années, tant à long terme (avancées technologiques) qu’à plus court terme
(baisse des prix, compétitivité). Certains intervenants manifestent cependant leur scepticisme,
et attribuent cette croissance de l’industrie aux subventions publiques… À rediscuter.
Résumé par Benoit THIBAULT
«Production Scale (Not Cheap Labour) Gives China Solar Advantage », dans Clean Technica.
Publié le 27/09/2013. Tiré de :
http://cleantechnica.com/2013/09/27/production-scale-not-cheap-labour-gives-china-solar-
advantage/#gRW8klJXD8DJWmoz.99
«Rendement de cellule solaire : des chercheurs atteignent 44,7% d’efficacité», dans L’Énergie
d’avancer. Publié le 26/09/2013. Tiré de :
http://lenergiedavancer.com/rendement-de-cellule-solaire-des-chercheurs-atteignent-447-
defficacite/2013/09/26/
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Les consommateurs sont prêts à payer plus pour une voiture qui capture les emissions de CO2
Une étude réalisée par l'institut de recherche sur les transports, plus précisément par Mr. Michael
Sivak, professeur à l'Université du Michigan, a démontré que les conducteurs se voyaient ouverts
à l'augmentation des prix des voitures, pourvu que ces dernières retiennent les émissions de CO2.
Le sondage, mené auprès de 550 personnes qui roulent entre 32 et 400 km par semaine, a sorti
plusieurs données intéressantes. Premièrement, les utilisateurs sont prêts à payer de 100 à 250$
pour un produit qui bloque 20 à 80% des émissions de CO2.La concession va même au-delà du
prix, mais aussi à l'espace perdu dans le coffre (10 à 16%) et finalement au rendement
énergétique de leurs voitures.
Cependant il ne faut pas voir cela comme l'idée du siècle, augmentant les ventes et diminuant la
pollution. Premièrement, cette technologie est toujours en expérimentation, seulement
prototypée et loin d'être commercialisée à grande échelle. Si les scientifiques arrivaient en effet à
venir avec un produit pouvant capturer les émissions de CO2, il serait plus judicieux de s'attaquer
aux grands pollueurs en premier comme les centrales thermiques. Aux États-Unis par exemple, ce
n'est pas le transport qui cause le plus d'émanation de CO2 mais bel et bien American Electric
Power (AEP) qui en 2011 a produit 130.4 millions de tonnes de CO2. Deuxièmement, mis à par la
cible que devrait être la technologie, un sondage sur 550 individus n'est pas assez représentatif. Il
y avait une très grande variance entre les résultats des individus dépendamment de leurs points
de vue. Deux tiers seulement des répondants pensent que le réchauffement climatique est le
résultat de l'activité humaine. Un chiffre qui peut retenir l'attention car la disparité est causée par
la perception: par exemple certains sont prêts à payer 2000$ pour une réduction de 80% des
émissions, alors que d'autres ont répondu zéro.
Finalement, le développement de cette technologie est contesté par des groupes écologiques. Ils
prônent que l'heure est à la recherche d'alternatives au pétrole, non pas trouver des solutions
pour diminuer ses impacts. Le développement d'une telle technologie ralentirait en effet l'élan
qu'on prit les voitures hybrides. D'ailleurs, une portion du sondage affirme que 62% des
utilisateurs préfèreraient une voiture qui capture son CO2 à une voiture hybride. On se rappelle
de GM qui avait retiré du marché sa voiture électrique EV1 car trop performante et pas assez
rentable. La diminution du pouvoir d'achat et le changement d'idéologie a poussé les
constructeurs malgré eux à chercher d'autres alternatives. Une technologie de rétention pourrait
ouvrir une plus grande portion sur le marché automobile et peut être rendre les voitures hybrides
encore plus performantes.
Résumé par Ilias TIHANI
«A survey of driver opinion about carbon capture in vehicules» dans UMTRI. Publié le 09/2013. Tiré
de : http://deepblue.lib.umich.edu/bitstream/handle/2027.42/99754/102964.pdf
« How much would you pay for a car that captures its own emissions », de Forbes. Publié le
23/09/2013. Tiré de :
http://www.forbes.com/sites/christopherhelman/2013/09/23/how-much-would-you-pay-for-a-
car-that-captures-its-own-carbon-emissions/?ss=business%3Aenergy
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HBC prépare les débuts de Saks à l’international
Depuis quelques années, le marché canadien des détaillants de produits de luxe est en pleine
effervescence avec l’introduction d’acteurs comme Nordstrom, Saks Fifth Avenue ainsi que
Lord & Taylor. En effet, plusieurs consommateurs canadiens se sont réjouis de l’annonce de
l’acquisition de la chaîne américaine Saks Fifth Avenue par Hudson Bay Company, prévue pour
novembre prochain. Cette semaine, la présidente de HBC, Bonnie Brooks, a voulu réaffirmer sa
position dominante en déclarant ses intentions d’introduire la marque Saks Fifth Avenue sur
les marchés internationaux, dont principalement en Asie. Ainsi, l’achat de Saks au montant de
2.9G $US s’inscrit dans l’intention de HBC de devenir un grand magasin avec une présence
globale sur plusieurs marchés. En effet, la présidente veut mettre l’emphase sur le
développement des magasins américains Saks, car elle croit que l’entreprise possède une
image de marque très forte qui pourrait être exportée à l’étranger. Suite à l’annonce de cette
nouvelle lundi, le titre a progressé de 1.05 % pour clôturer à une valeur de 17.35$. De plus,
depuis le début de 2013, la valeur du titre de HBC a progressé de 2.89 %. HBC, qui est détenue
par la firme new-yorkaise NRDC Equity Partners, possède d’ailleurs 48 magasins Lord and
Taylor aux Etats-Unis.
Au niveau du marché canadien, HBC prévoit d’ailleurs l’ouverture de 7 magasins Saks Fifth
Avenue d’ici deux ans, dont un magasin situé dans la province québécoise. Bonnie Brooks a
d’ailleurs annoncé vouloir ouvrir ces magasins le plus rapidement possible, afin de
compétitionner avec les concurrents déjà en place comme Ogilvy et Holt Renfrew, sans
compter l’ouverture prochaine de magasins Nordstrom au Canada. Lorsque la transaction sera
complétée, cette acquisition entraînera d’ailleurs d’importantes restructurations pour Saks,
dont la démission du PDG actuel Stephen Sadove, en place depuis 2006. Les analystes voient
d’ailleurs d’un bon œil le remplacement de ce dernier par un des dirigeants de la chaîne de
luxe londonienne Harrods, Marigay Mckee.
Résumé par Marie-Pier DUFORT
«HBC plans global expansion of Saks stores once takeover of luxury brand store is closed » dans
Financial Post. Publié le 24/09/2013. Tiré de :
http://business.financialpost.com/2013/09/24/saks-hbc-expansion/
«HBC prépare l’expansion de Saks à l’international» dans Le Affaires. Publié le 23/09/2013.
Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-et-produits-de-consommation/hbc-
prepare-l-expansion-de-saks-a-l-international/561712#.UkSF4mTwJJU
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Les sidérurgistes européens retrouvent espoir
Depuis 2011, le prix de l’acier n’a cessé de chuter et suite à une étude réalisée au mois de
juillet par la banque Morgan Stanley, cette baisse est principalement due à des capacités de
production excédentaires vis-à-vis de la demande. La tendance semble s’être inversée depuis la
fin du mois d’août, selon les nuances d'acier et les débouchés, les prix se sont redressés de
1% à 3 % en Europe de l'Ouest. Plusieurs facteurs pourraient expliquer ce phénomène :
tout d’abord, l’industrie automobile européenne, un des plus importants débouchés de la
sidérurgie, semble avoir passé le gros de la crise et a même connu une légère hausse au
mois de juillet. De plus, certains indicateurs macroéconomiques, tels que les chiffres
favorables du PIB ou les indices PMI des directeurs d'achats, meilleurs que prévu tendent à
redonner le sourire aux aciéristes. Enfin, le troisième sidérurgiste européen, contraint par
la justice, vient de retirer du marché près de 8 millions de tonnes de capacités, cependant
ce chiffre ne changera sûrement pas l’équilibre entre l’offre et la demande puisque les
capacités arrêtées sont relativement faibles par rapport à la production actuelle en Europe
(environ 170 millions de tonnes). Toutefois si tous ces facteurs apparaissent favorables à
une augmentation des prix dans les mois à venir, les analystes conseillent de rester prudent
car certains effets saisonniers pourraient être la cause de cette hausse, ce qui sous-entend
qu’elle ne serait pas durable.
Si il faut rester prudent face à ce vent d’optimisme, on peut tout de même se réjouir pour
les deux géants de l’acier européen, ArcelorMittal qui a décroché un contrat significatif
cette semaine et l’allemand ThyssenKrupp qui vient de convaincre un investisseur financier
majeur. En effet, ArcelorMittal vient de signer un contrat de 200 M€ sur une durée de cinq
ans avec Technip pour la fabrication de fils pour des gaines flexibles destinées à de grandes
profondeurs sous-marines, ce qui est de bonne augure pour le groupe qui connait en ce
moment une sérieuse crise sur son autre site français à Florange. Quant au groupe
allemand, récemment éprouvé par une série de scandales et de lourdes pertes, sa stratégie
de recentrage vers les technologies (le groupe se divisant en cinq branches,
aciers, automobiles, ascenseurs, technologies, services) et le souhait de diminuer sa part
dans l’acier hors d’Europe lui semble propice puisqu’un de ses investisseurs financiers, le
suédois Cevian, connu comme activiste, vient de porter sa participation dans ThyssenKrupp
à 5.2%, contre moins de 3% précédemment et n’entend pas en rester là. Par conséquent,
l'action ThyssenKrupp a atteint son plus haut en six mois à 18.15€ hier à Francfort, ce qui
est très positif pour le groupe qui est actuellement dans une impasse concernant la vente
de son site brésilien et de sa filiale américaine. De plus, sous condition que son ratio dettes/
fonds propres soit inférieur 150% à la fin septembre, il a obtenu le soutien des banques en
vue d'un renouvellement de lignes de crédit représentant 2.5 G€.
Résumé par Léa FAGGIO
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« ThyssenKrupp-Les banques acceptent d'allonger les crédits-presse ». Dans Les Echos. Publié le
22/09/2013. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/industrie-lourde/actu/reuters-00551110-thyssenkrupp-les-banques-acceptent-d-allonger-les-credits-presse-607755.php
« Vent d'optimisme sur le marché de l'acier européen». Dans Les Echos. Publié le 20/09/2013. Tiré
de :
http://www.liberation.fr/economie/2013/07/24/justice-eurotunnel-sur-le-pont_920566
« ThyssenKrupp : un fonds remuant monte au capital». Dans Les Echos. Publié en 25/09/2013. Tiré
de :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-
4010_1987_num_96_534_20594
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Prolongation de la ligne bleue : illusion ou réalité ?
Le maire de Montréal, le PDG de l’Agence Métropolitaine de Transport ainsi que plusieurs
ministres se sont réunis le 20 septembre dernier afin d’annoncer la mise sur pied d’un bureau
de projet concernant le projet de prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal.
Québec annonce un investissement de 39M $ pour l’ouverture de ce bureau qui a pour
mandat, en 2 ans, de définir le tracé de cette future ligne et d’évaluer le coût des travaux, au-
delà des 110 études d’analyses déjà réalisées pour le projet. Ce bureau devra fournir dans les
détails les spécificités du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal qui se fera sur
5 km et qui servira 5 nouvelles stations entre Saint-Michel et Anjou, prévu pour 2020.
Vraisemblablement, le projet tient à cœur à Québec puisque qu’il pense que le projet « aura un
levier majeur pour le développement urbain et économique de l’est de Montréal ». De plus, il
entrainera la mise en place de 12 000 nouveaux logements ainsi que la création de 9000
emplois. Pour Mr. Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal
Métropolitain, il y a de la pression autour du projet puisque « *dans+ 2 ans, il va falloir qu’on
arrive avec des conclusions très nettes qui vont permettre de commencer les travaux ».
Un bon nombre de Montréalais ne croient pas au prolongement de la ligne bleue car il s sont
lassés de ce type d’annonce avec des projets qui ne voient jamais jour. Aussi, comme par
hasard, cette bonne nouvelle survient au moment où Québec tente de reconquérir le cœur des
Montréalais suite aux effets dévastateurs causés par la Charte des valeurs québécoises, même
si Mr Sylvain Gaudreault, ministre des Affaires municipales, nous assure que «*le projet de
prolongement de la ligne bleue+ correspond à un engagement pris par notre parti politique lors
de la dernière campagne électorale ». Quant au Canada, Ottawa assure ne pas avoir encore été
contacté par la Ville de Montréal. Toutefois, « s’il y a une demande en ce sens, nous
répondrons » rassure le ministre Flaherty.
Encore, le gouvernement parle déjà de la future prolongation de la ligne jaune. En 1967 le plan
du métro de Montréal projeté pour 1982 prévoyait plus de 9 lignes pour 300 stations.
Aujourd’hui, le métro de Montréal compte seulement 4 lignes et 60 stations.
Résumé par Yahya DIALLO
« Métro : la ligne bleue sera prolongée de cinq stations », dans Canoe. Publié le 20/09/2013. Tiré de : http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2013/09/20130920-104709.html
« Prolongement du métro : Montréal n’a rien demandé à Ottawa », dans Radio Canada. Publié le 23/09/2013. Tiré de : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2013/09/23/001-flaherty-metro-toronto-
metro-mtl.shtml
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Une [demie] bonne nouvelle pour Barrick Gold
Après un été sombre pour la minière canadienne Barrick Gold, l’automme laisse entrevoir
quelques éclaircies. Nous faisions état dans la note sectorielle du 22 juillet des déboires
judiciaires auxquels était confronté Barrick Gold. La justice chilienne avait en effet imposé en
appel, l’arrêt total des activités de construction de la mine de Pascua-Lama en raison des
risques irréversibles sur les ressources en eau de la région.
La note sectorielle du 5 août faisait état de pertes de 8.56G $US pour la minière dont 5.1 G$
venaient directement d’une dépréciation liée à la mine chilienne. La compagnie avait par
conséquent suspendu la distribution de dividendes.
Non satisfait par la décision de justice en juillet, un groupe de populations autochtones vivant à
proximité de la mine de Pascua-Lama avait saisi la Cour suprême du Chili afin de faire annuler
le permis environnemental de Barrick Gold. La perte du permis aurait eu comme conséquence
de retarder davantage le projet puisque la compagnie minière aurait dû refaire l’intégralité de
son étude d’impact environnemental. La Cour suprême a confirmé le jugement rendu par le
tribunal d’appel en juillet. Barrick n’a donc pas à préparer une nouvelle étude d’impact, mais
l’arrêt de la construction de la mine a aussi été confirmé par la Cour tant que la minière n’aura
pas mis en place un plan pour protéger les ressources en eau de la région.
Cependant, dans le verdict rendu par la plus haute instance juridique du pays, la porte a été
laissée ouverte pour d’autres poursuites à l’encontre de Barrick Gold. La Cour a statué que :
« les plaignants et n’importe quelle personne (…) peuvent intenter des actions qu’elles
considèrent appropriées et réclamer devant les autorités ou la Cour environnementale, à la fois
l’annulation du permis de Pascua-Lama, mais aussi demander un audit afin de s’assurer que les
conditions environnementales approuvées lors de la soumission du projet reste inchangées. »
Barrick a indiqué jeudi 26 septembre avoir soumis un plan aux autorités chiliennes de
régulation pour la mise en place d’un système de gestion de l’eau d’ici l’année prochaine.
L’ouverture de la mine dans laquelle Barrick a déjà investi plus de 5.4 G$ ne devrait pas avoir
lieu avant la seconde moitié de 2016. Initialement, la production aurait dû débuter à la seconde
moitié de 2014. Barrick Gold prévoit d’extraire entre 800 000 et 850 000 onces d’or par an
durant les cinq premières années d’exploitation de la mine.En parallèle, Barrick Gold a annoncé
cette semaine qu’elle était entrée en discussion pour vendre deux mines d’or en Australie.
Selon Bloomberg, il s’agirait des mines de Plutonic et Kanowna représentants une valeur totale
d’environ 100 M$. Le mois dernier, Barrick avait déjà vendu trois mines en Australie produisant
452 000 onces d’or à Gold Fields Ltd. pour 300 M$. Le PDG de Barrick Gold, Jamie Sokalsky, a
indiqué que la compagnie cherchait à vendre ses actifs non stratégiques en réponse à la chute
du prix de l’or. La minière envisage de céder, fermer ou réduire les activités de 12 de ses 27
sites en Australie. Le pays présente en effet des coûts de production élevés qui selon Sokalsky
ne permettent pas aux mines de rentrer dans l’objectif à long terme de Barrick Gold.
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En outre la minière a annoncé vouloir se séparer d’autres actifs à travers le monde dont l’identité
ne sera pas dévoilée tout de suite.
Résumé par Guillaume VERGNE
«Jugement favorable à Barrick Gold, feu vert au Chili», dans La Presse. Publié le 26/09/2013. Tiré
de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201309/26/01-4693630-jugement-
favorable-a-barrick-gold-feu-vert-au-chili.php
«Chile’s Supreme Court lets Barrick keep permit, but upholds freeze on Pascua Lama», dans Mi-
ning. Publié le 26/09/2013. Tiré de :
http://www.mining.com/chiles-supreme-court-lets-barrick-keep-permit-but-upholds-freeze-on-
pascua-lama-45177/
«Barrick to push ahead with controversial mine as Chilean court upholds freeze», dans The Globe
And Mail. Publié le 26/09/2013. Tiré de :
http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/industry-news/energy-and-resources/
chilean-court-upholds-freeze-on-major-barrick-gold-mine/article14541394/
«Barrick Gold to sell 2 more Australian mines», dans CBC. Publié le 25/09/2013. Tiré de :
http://www.cbc.ca/news/business/barrick-gold-to-sell-2-more-australian-mines-1.1867904
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Que se passe-t-il dans le milieu de la potasse?
Cartels, arrestation, tensions diplomatiques, prises de participation … voilà des mots qui
reviennent depuis quelques semaines lorsque les journaux parlent de potasse. Nous allons
essayer dans cette note sectorielle de démêler la situation complexe dans laquelle se trouve le
marché de la potasse.
Revenons tout d’abord sur le minerai en lui-même. La potasse est un mélange de carbonate de
potassium et de chlorure de potassium. Ces minéraux sont essentiels à la fabrication d’engrais.
Aujourd’hui, le marché de la potasse est en forte demande, tiré par la Chine qui connait une
importante demande en produits alimentaires élaborés qui requièrent l’utilisation d’engrais
(voir la note sectorielle du 26 août 2013).
Depuis 2005, la société russe Uralkali et la société biélorusse Belaruskali formaient un cartel au
sein de la société mixte BPC (Belarusian Potash Company). Du côté américain, il existe une
autre société mixte nommée Canpotex qui regroupe les plus gros acteurs canadiens de la
potasse. Canpotex est le premier exportateur mondial de potasse. Il forme avec BPC un
duopole. BPC vend majoritairement de la potasse pour l’Europe et l’Asie, Canpotex la vend
majoritairement en Amérique.
La chute des prix de la potasse peut avoir de graves conséquences pour des pays comme la
Biélorussie où les exportations de potasse comptent pour 7% des recettes totales
d’exportations, mais aussi pour les autres grands producteurs de potasse, à savoir le Canada
ou la Russie, mais aussi dans une moindre mesure, les États-Unis et le Brésil.
Alors que la demande mondiale de potasse faiblissait cet été, le président biélorusse,
Alexandre Loukachenko, a autorisé la compagnie biélorusse (Belaruskali) à ne plus respecter
les ententes sur les quantités de potasse à mettre sur le marché. En d’autres termes, le
président a autorisé la compagnie bélarusse à se libérer des règles du cartel. En réaction, le 30
juillet 2013, Uralkali a décidé de sortir elle aussi du cartel servant à maintenir des prix élevés et
a commencé à inonder le marché de potasse.
Afin de négocier avec son ancien partenaire, le PDG de UralKali, Vladislav Baugertner, s’est
rendu en Biélorussie pour rencontrer son homologue chez Belaruskali. Malheureusement,
Baugertner s’est plutôt fait jeter en prison à Minsk (Biélorussie) pour abus de pouvoir le 29
août. Le 15 septembre le président biélorusse proposait de libérer Baugertner si le tour de
table avec Uralkali était modifié.
Cette semaine, le fonds d’investissement souverain chinois China Investment Corporation (CIC)
est entré au capital du géant russe de la potasse Uralkali à hauteur de 12.5%. Cette arrivée du
fond chinois laisse les experts dubitatifs quand à la sortie de crise entre Moscou et Minsk. Elle
est néanmoins révélatrice des inquiétudes de la Chine envers son approvisionnement en
potasse. Les importations de la Chine couvrent 70% de ses besoins. L’intérêt de la Chine n’est
donc pas que le cartel se reconstitue, car cela signifierait une hausse du prix de la potasse. Le
tour de table entre Chinois, Russes et Biélorusses risque donc d’être mouvementé.
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Une chose sur laquelle s’accordent tous les experts : les prix de la potasse devraient être beau-
coup moins stables à présent.
Résumé par Guillaume VERGNE
«Grandes manoeuvres autour de la potasse russe», dans Le Monde. Publié le 25/09/2013. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/09/25/grandes-manoeuvres-autour-de-la-potasse
-russe_3484057_3234.html?xtmc=potasse&xtcr=6
«China’s potash deal with Russia threatens Canadian profits», dans The Globe And Mail. Publié le
24/09/2013. Tiré de :
http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/international-business/european-business/
china-gets-stake-in-russian-potash-giant-to-secure-supply/article14492521/
«Deux géants canadiens de l'engrais optimistes», dans La Presse. Publié le 24/09/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201309/24/01-4692746-deux-geants-
canadiens-de-lengrais-optimistes.php
«L'aile de la potasse», dans Le Monde. Publié le 21/09/2013. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/09/21/l-aile-de-la-potasse_3482187_3234.html?
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Quand les bonnes nouvelles ne durent pas
La semaine dernière, les métaux profitaient de l’annonce de la FED de ne pas relâcher ses
mesures d’aide à l’économie.
Au début de la semaine précédente, l’or s’échangeait sous la barre des 1300 $US, son
minimum depuis août. Derrière ce faible prix, on retrouve la hausse des droits de douane en
Inde sur les bijoux en or (ce pays étant le premier consommateur d’or pour l’usage) et la
spéculation sur la décision de la Réserve fédérale de poursuivre ou non ses apports en
liquidité.
Après que la Fed eu finalement surpris les marchés financiers mercredi dernier en annonçant
la poursuite de ses mesures de soutien, le prix de l’or est monté de 5%, pour s’établir à
1375.81$ jeudi. L’argent était à la hausse lui aussi, il s’échangeait à 23.42$ l’once.
L’annonce du maintien du niveau des investissements à 85 G$ par mois, investissement positif
pour l’économie, mais qui provoque une dilution du dollar et augmente les craintes face à
l’inflation, profite donc à l’or, investissement refuge par excellence. Les taux d’intérêts
actuellement très bas dopent également le prix de l’or. La position actuelle de la Fed ne peut
toutefois pas être maintenue éternellement et les taux d’intérêts remonteront également tôt
ou tard.
Ces évidences ont fait que l’optimisme n’a pas duré pour les métaux précieux. Lundi, le métal
doré perdait déjà de sa valeur, il s’échangeait alors à 1323$, soit 50$ de moins l’once que les
sommets atteints la semaine d’avant. L’argent suivait la même pente descendante.
Les perspectives pour l’année à venir ne sont pas plus rose : Morgan Stanley prévoit un prix
moyen de 1200 à 1350$, les analystes de Citigroup l’annoncent aussi à moins de 1250$ l’once
avant la fin de l’année et on est plus pessimiste encore chez Goldman Sachs, où on le voit à
moins de 1000$ l’once.
L’annonce de la Fed de la semaine dernière avait également favorisé la demande pour les
métaux de base, un afflux de liquidités poussant les investisseurs vers des actifs
risqués comme les métaux industriels. De ce côté, il n’y a toutefois pas eu de rechute comme
pour les métaux précieux : un ralentissement des mesures d’aide ne devrait pas être trop
néfaste pour les métaux comme l’aluminium, le plomb, l’étain, le nickel ou le zinc, ceux-ci
étant plus sensibles aux perspectives économiques qu’aux politiques monétaires.
Résumé par Camille MATTE
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« Morgan Stanley : Gold price Fed rally ‘just delaying the inevitable’ », dans Mining.com. Publié le
23/09/2013, tiré de :
http://www.mining.com/morgan-stanley-gold-price-fed-rally-just-delaying-the-inevitable-85407/?
utm_expid=17625373-0.wR1isPasQ6GSvnWKGYTdqA.0&utm_referrer=http%3A%2F%
2Fwww.mining.com%2F
« Citi : Gold gains will be short-lived; silver also headed south », dans The Wall Street Journal –
Market Watch. Publié le 23/09/2013, tiré de :
http://blogs.marketwatch.com/thetell/2013/09/23/citi-gold-gains-will-be-short-lived-silver-also-
headed-south/
« Les métaux précieux profitent pleinement de la Fed », dans La Presse. Publié le 20/09/2013, tiré
de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201309/20/01-4691480-les-metaux-
precieux-profitent-pleinement-de-la-fed.php
« Les métaux de base bénéficient du maintien des largesses de la Fed », dans La Presse. Publié le
20/09/2013, tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201309/20/01-4691339-les-metaux-
de-base-beneficient-du-maintien-des-largesses-de-la-fed.php
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Terre-Neuve : Statoil et Huski ont découvert un important gisement pétrolier
La firme norvégienne Statoil et le producteur canadien Huski Energy ont annoncé jeudi 26
septembre une découverte importante de pétrole au large de Terre-Neuve.
Ce gisement, baptisé Bay du Nord et situé à 500 km des côtes, pourrait contenir entre 300 et
600 millions de barils exploitables et constitue l’une des découvertes majeures de ces dernières
années. Cette découverte permet à Statoil de figurer au premier rang du classement des
entreprises ayant découvert le plus d’hydrocarbures cette année.
Dans la même zone -appelée la passe Flamande- les deux entreprises avaient également
découvert deux autres gisements, l’un pouvant contenir entre 100 et 200 millions de barils et
l’autre étant toujours au stade d’évaluation. Etant donné la proximité de ces puits, ils pourraient
être exploités tous les trois dans le cadre d’un unique projet. Selon les compagnies, la zone
pourrait devenir une région majeure de production de brut après 2020.
Toutefois, il reste nécessaire d’étudier plus en détail le secteur : d’autres forages sont prévus
pour confirmer le potentiel commercial du bassin de la passe Flamande qui s’étend sur presque
8500 kilomètres carrés. Par ailleurs, la zone étant régulièrement parcourue par des icebergs, il
serait nécessaire de disposer en permanence de remorqueurs sur place.
Avec une part de 65% dans le permis d’exploitation du bassin de la passe Flamande, Statoil
compte bien se servir de ce gisement parmi d’autre pour devenir un acteur majeur de la
production pétrolière au niveau mondial. Autrefois confiné au rang de producteur national qui
ne travaillait qu’en Norvège, la firme a su se développer à l’étranger au cours des dernières
années à travers des découvertes de brut en Tanzanie ou encore en Mer du Nord. Statoil affirme
vouloir augmenter sa production de 25% d’ici à 2020, qui pourrait donc culminer à 2.5 millions
de barils par jour.
Résumé par Lucas PICCI
«Statoil in major oil find off Newfoundland coast», dans Financial Times. Publié le 26/09/2013.
Tiré de :
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/b3ba4232-26b7-11e3-9dc0-00144feab7de.html?
siteedition=intl&siteedition=intl#axzz2g2pmmgWD
«Importante découverte de pétrole au large de Terre-Neuve», dans La Presse. Publié le
26/09/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201309/26/01-4693311-importante-
decouverte-de-petrole-au-large-de-terre-neuve.php
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Brésil : Le potentiel de la concession indo-brésilienne en mer profonde de Sergipe estimé à
plusieurs milliards de barils
Depuis 2011, plusieurs forages sur le bloc SEAL-11 – incluant Barra en Septembre 2011, Cumbe en
Décembre 2012 et Farfan en Août 2013 – s’étaient soldés par la découverte de réserves
substantielles de pétrole léger et de bonne qualité, et laissaient présager l’important potentiel de
la concession de Sergipe. Petrobras et son partenaire IBV Brazil en ont fait confirmation le 26
Septembre dernier. Le potentiel de la réserve du bloc SEAL-11 serait d’après les estimations
préliminaires d’environ 1 à 2 milliards de barils, ce qui en ferait une des plus larges découvertes de
l’année.
La concession de Sergipe se situe en mer profonde à environ 100 km de l’état portant le même
nom. Le bloc SEAL-11 est opéré par le groupe brésilien Petrobas, qui en possède 60% des parts,
les 40% restants étant détenus par la joint-venture 50%-50% des compagnies indiennes Videocon
Industries Limited et Bharat Petro Resources (BPRL). BPRL est la filiale exploration et production
du groupe Bharat Petroleum Corporation (BPCL).
Côté indien, les découvertes de Sergipe semblent confirmer le succès d’une série
d’investissements outremer initiés en 2006 avec la création de BPRL, et visant à assurer la sécurité
énergétique du pays. Selon les données d’Avril 2013 de la compagnie, environ 1G $US avaient été
investis dans l’acquisition et l’exploration de 28 blocs acquis dans plusieurs pays étrangers
(Australie, Brésil, Indonésie, Tanzanie, Timor oriental et Mozambique), et avaient conduit à 14
découvertes fructueuses.
Petrobras estime le début des opérations de production à Sergipe pour 2018.
Résumé par Isabelle FOTSING
«Exclusive: Petrobras, IBV wells show major new oil find in Brazil», dans Reuters. Publié le
26/09/2013. Tiré de :
http://www.reuters.com/article/2013/09/26/us-brazil-oil-discovery-idUSBRE98P0T020130926
«Over Seas Energy Assets : Do Acquisitions of Foreign Energy Assets Especially With Reference to
Natural Gas Translate to Greater Energy Security», dans Présentation Bharat Petrolum, Asia
Energy Security Summit 2013. Publié le 03/04/2013. Tiré de :
http://www.slideshare.net/IPPAI/over-seas-energy-assets-18098401
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Le Canada aurait trouvé preneur pour son gaz de schiste!
La semaine dernière, la Chambre de Commerce du Canada (CCC) publiait son rapport intitulé
« 50 millions par jour » dans lequel elle expliquait que cette colossale perte de revenus venait
du fait que les entreprises travaillant dans le secteur du pétrole et du gaz naturel sont
incapables de vendre leurs produits sur les nouveaux marchés étrangers. En effet, jusqu’à
date, le Canada exporte 98% de son pétrole et 100% de son gaz naturel aux États-Unis, qui voit
sa production de gaz naturel augmenter. En réponse à ce constat, le Japon en a profité pour
obtenir du Canada une promesse d’accès privilégié aux réserves de gaz de schiste afin de
l'importer.
Depuis la catastrophe de Fukushima survenue en mars 2011, aucun des 50 réacteurs de
l'archipel n'est aujourd'hui en fonction par mesure de précaution. Ainsi, le pays est contraint à
importer le gaz naturel dont il a besoin, et ce à des coüts élevés, car les contrats en Asie sont
souvent négociés à long terme et indexés sur les prix du pétrole, avec des tarifs in fine plus
élevés que sur le marché du gaz à court terme.
Afin de remédier à cette situation, la troisième puissance mondiale et premier importateur de
gaz naturel liquéfié (GNL) tente de conclure avec le Canada, troisième producteur mondial de
gaz naturel liquéfié, un accord permettant d’importer jusqu’à 40 millions de tonnes de gaz de
schiste par an et ce à partir de 2017. Soit plus de 45% du volume de GNL importé par le Japon
en 2012. Afin que la balance pèse en sa faveur, le premier ministre japonais a proposé au
Canada de pousser les entreprises nippones et certaines banques publiques de l’archipel à
investir directement dans les infrastructures d’exploration et d’exportation de ce gaz. Tokyo
pourrait notamment apporter son aide à la construction au Canada de pipelines pour
transporter le gaz des sites d’exploitation jusqu’aux ports d’embarquement, et soutenir aussi
la mise en place d’usines de liquéfaction.
Advenant le cas où le National Energy Board of Canada accepterait d’exporter le gaz de schiste
vers le Japon, le Canada serait le deuxième exportateur après les États-Unis avec qui le Japon a
récemment signé deux accords portant sur la livraison de 6.7 millions de tonnes de gaz de
schiste par an à partir de 2017. Ainsi, en multipliant ce type de contrats, le Japon espère
pouvoir négocier des prix plus bas.
Le Canada aurait peut-être avantage à négocier avec les autres grands importateurs
énergétiques tels que l’Union Européenne, la Chine ou l’Inde avant de conclure l’entente, car il
s’agit là d’importants investissements à long terme.
Résumé par Alexandre JUMELLE-KOUAKOU
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«Abe, Harper to agree on shale gas deal», dans The Japan News. Publié le 23/09/2013]. Tiré de :
http://the-japan-news.com/news/article/0000645117
«Le Japon s'intéresse au gaz de schiste canadien», dans La Presse. Publié le 24/09/2013]. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201309/24/01-4692455-le-japon-
sinteresse-au-gaz-de-schiste-canadien.php
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L’offre pour BlackBerry finalement revue à la baisse ?
La firme canadienne BlackBerry qui a reçu la semaine passée une offre d’achat de son
actionnaire principal Fairfax Financial de l’ordre de 4.7 milliards de dollars, pourrait voir cette
offre revue à la baisse.
En effet lundi 23 septembre BlackBerry a reçu une offre de Fairfax qui se chiffrait à 4.7 milliards
de dollars sur la base de 9 $ par action pour BlackBerry dont l’action en bourse était plus ou
moins équivalente à ce moment. Cependant vendredi 27 septembre dernier le groupe
canadien a confirmé une perte colossale de 965 millions de dollars au deuxième trimestre
alors qu’elle était évaluée à 235 millions de dollars pour la même période l’année précédente.
Quant aux revenus, ils ont pratiquement diminué de moitié passant de 2.9 milliards de dollars
au deuxième trimestre de l’année précédente à 1.6 milliards de dollars cette année.
L’énorme perte s’explique en majeur partie par une provision de 934 millions de dollars sur le
stock d’invendus de son appareil haut de gamme le Z10 lancé en début d’année et qui devait
redorer le blason de BlackBerry et tenir tête au Iphone et aux Android. Cependant comme nous
vous l’expliquions dans la note de la semaine passée ces téléphones n’ont malheureusement
pas suscités l’engouement escompté et BlackBerry qui avait apparemment produits d’énormes
stocks s’est vu beaucoup trop beau. Vendredi 27 septembre, le titre a continué à dégringoler
pour atteindre 8.14$. De ce fait, la firme CanaccordGenuity a revu l’évaluation de BlackBerry et
lui attribue maintenant une valeur moindre d’un milliard de dollars par rapport à la proposition
initiale de 4.7 milliards de dollars soit environ 7$ par action. Alors que l’action continue de
dégringoler et que ses parts de marché baissent rapidement BlackBerry espère une vente
rapide pour essayer de limiter la casse mais il serait improbable que d’autres groupes soient
intéressés par le rachat de la firme canadienne.
Résumé par Ludovic DEUMAGA
«L'offre pour BlackBerry revue à la baisse?», la presse. Publié le 27/09/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/medias-et-telecoms/201309/30/01-4694879-loffre-pour-
blackberry-revue-a-la-baisse.php
«Des pertes de près de 1G$US pour BlackBerry», dans La Presse. Publié le 27/09/2013. Tiré de :
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2013/09/27/002-resultats-deuxieme-
trimestre-blackberry.shtml
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Aérospatiale et Défense :
Caroline DIETRICH
David ST-JACQUES
Biotechnologies et Pharmaceutiques :
François MARCOUX
Julie CHARRON-LATOUR
Energie et Environnement :
Benoit THIBAULT
Ilias TIHANI
Ivan BELTRAN
Manufacturier et Services :
Marie-Pier DUFORT
Matthieu DE NADAI
Matériaux et Construction :
Léa FAGGIO
Yahya DIALLO
Minier :
Camille MATTE
Guillaume VERGNE
Pétrole et Ressources Naturelles :
Alexandre JUMELLE-KOUAKOU
Isabelle FOTSING
Lucas PICCI
Technologies de l’Information :
Arthur CLAIRE
Ludovic DEUMAGA
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