note sectorielle semaine du 10 décembre...
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Fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal
Note Sectorielle
Semaine du 10 Décembre 2012
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Cette note sectorielle a été réalisée par l’ensemble des étudiants de
PolyFinances, le fonds d’investissement étudiant de l’École
Polytechnique de Montréal.
Elle a pour but de vous présenter l’actualité économique, industrielle et
de la recherche dans les secteurs associés aux génies enseignés à l’École
Polytechnique de Montréal.
Nous invitons le lecteur qui souhaiterait plus d’information sur un sujet
précis à regarder la webographie présente à la fin de chaque article.
Bonne lecture.
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Aérospatial et Défense 3
Biotechnologies et Pharmaceutiques 5
Energie 7
Hautes Technologies 9
Manufacturier et Services 13
Minier 15
Pétrole et Ressources Naturelles 17
Technologies de l’Information 21
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L’aérospatial Canadien a besoin de plus d’argent
En février 2012, le ministre de l’industrie, l’honorable François Paradis, demanda qu’un
examen sur l’industrie aérospatiale canadienne soit effectué. Les résultats de cette analyse
furent rendus publics en novembre dernier. M. David Emerson, le responsable de cet examen,
en est venu à la conclusion suivante : face à l’évolution croissante de l’industrie, de
l’implication de plus en plus d’acteurs et de la position qu’occupe l’industrie aérospatiale au
Canada, le gouvernement Canadien doit augmenter ces investissements en recherche et
développement et renforcer son implication en négociant davantage d’accords et de
coopération bilatéraux.
Selon le rapport, le Canada se situe au 5e rang mondial en termes de revenu dû à l’industrie
aérospatiale avec un revenu de 22 milliards par année. Cependant, cela fait de lui le 2e pays au
rang mondial en termes de pourcentage du PIB total. Le Canada est également une niche de
rêve avec la présence du 3e avionneur commercial mondial, Bombardier, et avec la présence
de leader de l’industrie en train d’atterrissage, moteur, simulateur de vol, service d’entretien
et de réparation et d’hélicoptère. Cependant, la grande majorité de cette industrie relève du
secteur privé, voilà pourquoi M. Emerson en est venu à 17 recommandations qui permettront
à l’industrie aérospatiale canadienne d’obtenir plusieurs avantages concurrentiels et qui
permettront ainsi de stimuler l’économie dans ce secteur. Parmi ces suggestions ont peut
noter l’allongement de la liste des secteurs stratégiques dans la « Stratégie des sciences et de
la technologie » du gouvernement pour inclure l’aérospatial et l’espace ainsi que le
financement d’une initiative pancanadienne qui permettra de faciliter la communication et la
collaboration entre les entreprises aérospatiales, les chercheurs et les établissements
d’enseignement supérieur, pour ne nommer que ces deux-là.
Il va sans dire que l’industrie aérospatiale deviendra une priorité du gouvernement au cours
des prochaines années si celui-ci désire que le Canada demeure un point tournant du secteur
de l’aérospatial et de l’espace pour encore plusieurs années à venir.
Résumé par Jonathan BRODEUR
«Au-delà de l’horizon: les intérêts et l’avenir du Canada dans l’aérospatial», dans Examen de
l’aérospatial. Publié le 11/2012. Tiré de :
http://examenaerospatiale.ca/eic/site/060.nsf/vwapj/Aerospace-f-online.pdf/$file/Aerospace-f
-online.pdf
West Jet s’en prend aux longs courriers
Au cours de la dernière présentation aux investisseurs de West Jet, nous avons pu apprendre
que le transporteur de Calgary visait désormais un nouveau marché. En effet, le président et
chef de la direction, Gregg Saretsky, a annoncé que la société avait entrepris sérieusement des
discussions avec Airbus et Boeing pour faire l’acquisition d’appareils pouvant opérer de longs
Aérospatial et Défense
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courriers. Cette nouvelle signifie que West Jet s’attaque désormais à un nouveau marché,
un marché qu’il avait épargné à son grand compétiteur, Air Canada jusque-là. Depuis
maintenant quelque temps, West Jet rivalise directement avec Air Canada sur certaine
route qui était dominée par ce dernier il y a quelque temps. Entre autres, des lignes
Montréal – Toronto et Montréal – New York sont maintenant des lignes quotidiennes
chez West Jet.
Résumé par Yaniv COHEN SCALI
«WestJet» pense acquérir des avions long-courriers dans LesAffaire.com. Publié le
06/12/2012. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/aeronautique-et-aerospatiale/westjet-
pense-acquerir-des-avions-long-courriers/552118
Bombardier voit son rêve se réaliser
Il y a de cela quelques semaines, nous vous avions parlé d’une possible commande de la
compagnie aérienne Delta pour des avions Bombardier. Nous parlions alors du rêve que
Bombardier souhaiter voir se concrétiser. Cette semaine, Delta a permis à l’avionneur
canadien de continuer de rêver au futur en lui accordant un contrat ferme pour 40 avions
régionaux et des options pour une trentaine d’autres. Cette commande représente 1,85
milliard de dollars américains et si on y ajoute les options, le montant total pourrait
atteindre environ 3,29 milliards. Delta, qui possède déjà plusieurs avions de type CRJ a
opté pour cette option puisque cet avion «représente le jet le plus économique dans sa
catégorie pour ses opérations», a indiqué le président de Delta Ed Bastian, dans le
communiqué de Bombardier. Peu importe, cette nouvelle avec celle de la commande de
Vista Jet vient donner un souffle supplémentaire à Bombardier qui est toujours aux prises
avec des liquidités financières limitées.
Résumé par Yaniv COHEN SCALI
«Delta commande à Bombardier 40 avions CRJ900 pour 1,85 milliard de dollars», dans
LExpansion. Publié le 06/12/2012. Tiré de :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/delta-commande-a-bombardier-40-avions-crj900-
pour-1-85-milliard-de-dollars_363945.html
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La stratégie d’innovation ouverte bien présente chez Merck
L’industrie des pharmaceutiques à Montréal va de mal en pi, coupure de poste et fermeture de
centre de recherche. La compagnie Merck ne fait pas exception à la règle. En effet, elle a coupé
25% de ses effectifs de son centre de recherche de Pointe-Claire le 29 novembre dernier
quelques jours après l’annonce d’un don de 12,5 millions aux centres de recherche du CHUM,
du Centre universitaire de santé McGill et de l'Institut de cardiologie de Montréal. N’est-ce pas
un peu contradictoire ? En fait, pas du tout. Cela confirme la nouvelle stratégie des grandes
pharmaceutiques. En effet, elles ne veulent plus commercialiser des produits de A à Z en
dépensant des millions de dollars en R&D au contraire, ils préfèrent sous-traiter la partie
recherche à des centres universitaires ou à des petites compagnies en biotechnologie. C’est ce
qu’on appelle la stratégie d’innovation ouverte. Merck ne spécifie même pas un type de
médicament en particulier à ces centres de recherche, il veut de nouveaux produits un point
c’est tout. Que ce soit des médicaments spécifiques à la cardiologie, au cancer, à la neurologie,
ou aux maladies métaboliques Merck veut trouver de nouvelles molécules à commercialiser.
Par contre, ce don de 12,5 millions devra servir à financer des centres de recherches afin de
trouver de nouveaux chercheurs, des étoiles montantes du milieu pharmaceutique. Merck
investit sur l’avenir du secteur pharmaceutique.
Résumé par Louis-Simon LANDRY
«Merck mise 12,5 millions sur la relève», dans LesAffaires.com. Publié le 07/12/2012. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/portfolio/industrie-pharmaceutique/201212/07/01-4601749-merck-mise-125-millions-sur-la-releve.php «Merck fait des compressions à Montréal», dans LesAffaires.com. Publié le 29/11/2012. Tiré
de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/sante/201211/29/01-4598850-merck-fait-des-compressions-a-montreal.php
De nouveaux projets de recherches à Montréal
L’institut NéoMed (Note sectorielle du 19 novembre 2012) financera 21 projets de recherche
d’ici cinq ans. Rappelons que l’institut NéoMed, originalement nommé Nexmed, provient d’un
partenariat entre AstraZeneca et Pfizer. La compagnie NéoMed est située à l’ancien centre de
recherche d’AstraZeneca qui leur a offert gratuitement la bâtisse. Un don d’environ 29 millions
en plus des propriétés intellectuelles sur trois nouvelles molécules ainsi qu’une bourse de cinq
millions en espèce. Pfizer pour sa part, y injecte 3,5 millions et le gouvernement québécois
subventionne la compagnie pour 8 millions en plus d’un prêt sans intérêt de 20 millions sur
cinq ans. Le président de NéoMed veut aller chercher une autre tranche d’investissement
totalisant 40 millions d’ici 2013. Les compagnies pharmaceutiques qui investissent dans ce
centre de recherche espèrent y découvrir une ou deux molécules vedettes qu’ils pourront se
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partager le profit. La mentalité des multinationales en pharmaceutiques à bien changer
depuis quelques années. Avec la perte imminente de leur brevet, elle tente par tous les
moyens de trouver de nouveaux produits à commercialiser, même s’il faut partager les
profits. Les compagnies offrant des génériques tireront grandement profit de ces pertes
massives de brevets des géants qui se poursuivront d’ici 2014.
Résumé par Louis-Simon LANDRY
« NéoMed financera 21 projets de recherche», dans LaPresse.com. Publié le 07/12/2012.
Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/portfolio/industrie-pharmaceutique/201212/07/01-4601747-
NéoMed-financera-21-projets-de-recherche.php
L’automédication en pleine expansion
Les pharmacies françaises viennent de mettre en plein jour une dynamique intéressante
pour les laboratoires en ce qui concerne les marchés développés. En effet contre toute
attente, le marché de l’automédication a progressé de 4,7% en 2012 (soit environ 2
milliards d’euros). Une des explications avancées est que le déremboursement de certains
médicaments par la sécurité sociale pousse les laboratoires à développer de nouvelles
versions destinées à la vente libre (OTC). Les domaines thérapeutiques touchés par
l’automédication sont principalement les voies respiratoires (24,6%), la douleur (21,1%),
les voies digestives (12,5%) et la peau (9,9%).
L’article met par ailleurs en évidence le vide juridique concernant l’automédication par
internet, en particulier dans les pays européens. Cela pourrait conduire à de nouveaux
modèles d’affaires avec par exemple des pharmacies virtuelles ou encore des
médicaments que l’on pourrait directement se procurer au détail chez le laboratoire.
Résumé par Florian CARAUD
«Les médicaments en vente libre séduisent de plus en plus», dans lesechos.fr. Publié le
03/12/2012. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0202426278881
-les-medicaments-en-vente-libre-seduisent-de-plus-en-plus-516829.php
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Le groupe italien de l'énergie Enel met fin à sa coopération avec EDF sur le réacteur EPR
L’entreprise italienne d'utilities, Enel, a annoncé mardi 4 décembre le retrait de sa participation au projet de construction de l'EPR (european pressurized reactor) de Flamanville et de cinq autres centrales devant être construites en France et utilisant la même technologie. En effet, EDF avait annoncé lundi 3 décembre une nouvelle augmentation du coût (2 milliards d’euros) de la construction de ce réacteur nucléaire de dernière génération, qui s’élève désormais à 8,5 milliards d'euros, contre 3,3 milliards prévus initialement en 2005. Mis à part la question du surcoût de Flamanville, EDF a estimé que le retrait d'Enel résultait également du rejet en juin 2011 par referendum d'un projet de relance du programme nucléaire italien. Étant donné qu’Enel était la seule société étrangère à posséder des parts dans le projet, EDF va récupérer récupère l'intégralité des revenus à venir liés à la commercialisation de l'électricité produite par l'EPR. Par contre, il devra rembourser 690 millions d'euros à Enel, ce montant prendra effet dès le 19 décembre prochain. Outre celui de Flamanville, trois autres EPR sont en construction: un en Finlande, où le projet accuse également retard et surcoûts, et deux en Chine, où le chantier progresse selon le calendrier établi. De plus, EDF Energy, filiale britannique d'EDF, négocie actuellement avec les autorités britanniques les conditions d'implantation de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni. Le groupe envisage d'y construire jusqu'à quatre EPR.
Résumé par Xiaoxi XU
«L'italien Enel met fin à sa coopération avec EDF sur le réacteur EPR», dans lemonde.fr. Publié
le 04/12/2012. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/12/04/l-italien-enel-met-fin-a-sa-cooperation-
avec-edf-sur-le-reacteur-epr_1799898_3244.html
«Enel se retire de l'EPR de Flamanville », dans lesechos.fr. Publié le 04/12/2012. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/reuters-00482473-
enel-se-retire-de-l-epr-de-flamanville-517329.php
«EPR de Flamanville : EDF va devoir rembourser 690 millions d'euros à Enel », dans lesechos.fr.
Publié le 04/12/2012. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202429365986-
enel-met-un-terme-a-sa-cooperation-avec-edf-dans-les-epr-517299.php
Augmentation des rejets de gaz à effets de serre au Japon suite à l’arrêt de ses réacteurs
nucléaires
Suite à la catastrophe de Fukushima, le gouvernement japonais a entrepris un arrêt immédiat
de toutes ses centrales nucléaires (qui couvraient 30% de la demande en électricité) à
l’exception de deux d’entre elles. Afin de pouvoir néanmoins couvrir la demande japonaise en
électricité, la relève a donc dû être assurée par les énergies fossiles. Entre mars 2011 et mars
2012, on a alors constaté une augmentation de 3,9% des rejets de gaz à effets de serre au
Japon. L’annonce de ce chiffre remet en cause les objectifs que le Japon s’était fixés lors de la
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signature du protocole de Kyoto qui étaient de réduire de 6% ses rejets de gaz à effet de
serre par rapport au seuil de 1990, et ce d’ici à la fin de l’année 2012. De plus, elle est de
mauvais augure pour le Japon qui participe actuellement aux négociations pour le
sommet des Nations-Unies sur le réchauffement climatique à Doha.
Résumé par Paul GALLET
«Japan’s greenhouse gas emmisions rose 3,9% on nuclear shutdowns», par Chisaki
Watanabe dans Bloomberg.com. Publié le 05/12/2012. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2012-12-05/japan-s-greenhouse-gas-emissions-rose-3-9-on-nuclear-shutdowns.html
Le premier projet éolien en Norvège est reporté par manque de soutien politique
Le premier projet éolien norvégien lancé en 2009 par VestaWind Offshore AS vient d’être
mis en suspens pour cause de manque de soutien politique au niveau national et au
niveau européen. En effet, le manque de compétitivité actuel de la filière éolienne
nécessite des aides financières au développement des projets. La mise en suspens de ce
projet ne présage rien de bon pour le développement de la filière alors que la Norvège
dispose des meilleures conditions de vent et de température pour l’exploitation de
centrales éoliennes (potentiel de production chiffré de 30,000 MW d’éolien offshore). Par
ailleurs, la Norvège pourrait, si elle exploitait tout son potentiel éolien et hydroélectrique,
augmenter sa part d’énergie renouvelable de 7,5% (chiffre de 2005) à près de 67,5%. La
mise en suspens, voire l’échec de ce projet, pourrait donc bien geler les investissements
dans la filière éolienne en Norvège malgré l’énorme potentiel associé à son
développement.
Résumé par Paul GALLET
«Norway’s first wind farm on hold after lack of political support» par Torsten Fagerholm,
dans Bloomberg.com. Publié le 05/12/2012. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2012-12-05/norway-s-first-wind-farm-on-hold-after-lack-of-political-support.html
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RIM s’appuie sur la sortie de son BlackBerry 10 pour se relever
L’entreprise ontarienne Research In Motion connait une période difficile depuis quelques
années; rien de nouveau à cela. Toutefois, malgré un écroulement de ses actions de 27,04%
cette année, l’action de RIM semble avoir atteint un plancher aux alentours de 6,59$ en
septembre 2012. Il est à noter que depuis 3 mois, l’action indique une tendance haussière se
traduisant par une augmentation de la valeur de l’action de 82,2% (entre le 06/09/2012 et le
06/12/2012). Ainsi, l’action a clôturé à 12,01$ au NASDAQ ce vendredi 7 décembre 2012.
RIM a mis en place diverses stratégies dans l’optique d’assurer l’entrée sur le marché de son
nouveau produit sur lequel repose en partie la survie de la compagnie. Dans un premier temps,
elle a instauré auprès de certaines compagnies un programme de formation visant à préparer
l’environnement dans lequel évolue sa clientèle à l’arrivée du BlackBerry Enterprise Service 10
(BlackBerry 10). Le «BlackBerry 10 Ready Program» est divisé en quatre étapes qui
permettront aux consommateurs de mieux s’adapter aux nouveaux outils et applications
proposés; et par conséquent, de bien recevoir le BlackBerry 10. L’un des atouts du nouveau
téléphone intelligent proviendrait de trois nouveautés majeures. Premièrement, le «BlackBerry
Flow» permet de naviguer sur son téléphone tout en ayant diverses applications d’ouvertes en
même temps; il n’est donc plus nécessaire de fermer un programme pour en ouvrir un autre
comme c’était le cas auparavant. Deuxièmement, la disparition des touches «Home» ou
«Retour» vient reprendre la mentalité des Ipad et Macbook de ce monde : tout se fait par
glissement de doigt. Finalement, la possibilité d’avoir deux environnements distincts ou deux
sessions distinctes sur le même téléphone (professionnel et personnel) est très pratique pour
tout professionnel et entreprise. Ainsi, un professionnel aurait accès à certaines informations
uniquement dans l’environnement de l’entreprise et ne pourrait avoir accès à la totalité de
cette information en dehors par exemple. Toutes ses stratégies d’innovation visent à accroître
la facilité d’utilisation de l’appareil et la sécurité des données qui y sont accessibles ou
entreposées.
Alors que l’annonce de la sortie du BlackBerry 10 semble intriguer positivement les
investisseurs depuis quelques mois, l’annonce de la défaite de RIM contre Nokia concernant
des brevets en inquiète quelques-uns. En effet, il semblerait que RIM n’ait pas renouvelé sa
licence pour utiliser des brevets portant sur l’utilisation de technologies de transmission de
données (WLAN). Ce problème découle d’une licence croisée de brevets entre ces deux
entreprises en 2003; principalement d’une interprétation divergente concernant la durée du
contrat. Dans une période où la guerre des brevets fait rage, il est possible de comprendre
pourquoi cette nouvelle sème le doute. Cependant, à mon avis, sachant que le BlackBerry 10
est la clé pour revenir dans le marché, RIM renouvèlera un nouveau contrat auprès de Nokia.
L’annonce de la sortie de ce nouveau téléphone intelligent il y a quelques mois semblait très
prometteuse, toutefois RIM était encore très à risque. Cependant, au fur et à mesure que le
jour du lancement du produit approche, il est possible de remarquer une possibilité de retour
en scène pour l’entreprise originaire de Waterloo (Ontario, Canada). Alors que Samsung et
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Apple se font la guerre, il est peut-être venu le moment pour RIM de refaire son apparition.
L’action de RIM dans un portefeuille peut être à nouveau envisageable, en tant
qu’investissement à risque pouvant générer un bon rendement d’ici la sortie du nouveau
téléphone. Par ailleurs, le Goldman Sachs Group Inc. semble croire que le nouveau
BlackBerry 10 pourrait permettre à RIM de redevenir rentable en 2014. De plus, il évalue à
30% les chances de succès du BlackBerry 10. Un suivi, dans les semaines à venir des
démarches de Research In Motion, est donc recommandé.
Résumé par Ivan BELTRAN
«RIM Soars After Goldman Sachs Raises Rating to Buy», dans Bloomberg.com. Publié le
29/11/2012. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2012-11-29/rim-soars-after-goldman-sachs-raises-rating-
to-buy.html
«RIMM : NASDAQ GS Stock Quote – Research In Motion», dans Bloomberg.com. Publié le
07/12/2012. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/quote/RIMM:US
«Brevets : défaite de RIM contre Nokia», dans Radio-Canada.ca. Publié le 28/11/2012. Tiré
de :
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2012/11/28/002-rim-nokia-brevets.shtml
«David Derrida, RIM : ‘’BlackBerry 10 est le plus grand lancement de notre histoire’’», dans
ZDNet. Publié le 27/09/2012. Tiré de :
http://www.zdnet.fr/actualites/david-derrida-rim-blackberry-10-est-le-plus-grand-lancement
-de-notre-histoire-39782977.htm
«RIM Unveils BB10 ‘Ready Program’ to Help Enterprise Customer Transition to Platform»,
dans Techvibes. Publié le 06/12/2012. Tiré de :
http://www.techvibes.com/blog/blackberry-10-ready-program-2012-12-06
Qualcomm vient en aide de Sharp
L’entreprise américaine Qualcomm a décidé d’acheter des parts de la compagnie japonaise
Sharp pour un total de 120.4 millions de dollars entre le 27 décembre et la fin du mois de
Mars. Qualcomm possèdera alors plus de 3% des parts de Sharp. Qualcomm va également
effectuer un partenariat avec Sharp dans la production d’écrans à cristaux liquides LCD. Le
produit issu de ce partenariat pourra compter sur les technologies Qualcomm MEMS (micro
electrical / mechanical systems) et IGZO-TFT de Sharp qui sont toutes les deux orientées,
dans un premier plan, vers une amélioration de la qualité d’image des écrans et, en parallèle,
sur une réduction de la consommation en électricité des écrans. Il s’agit d’un bel exemple de
synergie qui pourrait aider Sharp à sortir de la situation précaire dans laquelle la compagnie
se retrouve depuis les 4 dernières années. En effet, au cours des 3 premiers quarts de 2012,
Sharp a essuyé des pertes de plus de 376 millions de Yen (soit 4,56 millions de $CAD).
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Les ventes de la compagnie sont en diminution de 28% depuis 2008. Plusieurs raisons
expliquent ce déclin de performance : premièrement les produits de Sharp éprouvent de la
difficulté à être compétitifs avec ceux de ses compétiteurs (LG, Samsung par exemple),
deuxièmement la valeur du Yen par rapport au dollar américain est en augmentation depuis
2008 comme l’indique la figure ci-après et pour couronner le tout la demande en téléviseur
LCD est en déclin de 3%.
Figure 1. Évolution du $US VS le Yen
Résumé par Bertrand NEMBOT
«Qualcomm à la rescousse de Sharp » dans Les Affaires. Publié le 4/12/2012. Tiré de : http://www.lesaffaires.com/techno/technologies-et-telecommunications/qualcomm-a-la-rescousse-de-sharp/551969 «LCD TV shipments decline for first time ever », dans CNN Money. Publié le 21/06/2012. Tiré
de : http://money.cnn.com/2012/06/21/technology/TV-shipments-LCD/index.htm
« Our Business & Organisations » dans le site web général de Qualcomm. Tiré de :
http://www.qualcomm.com/about/businesses]
« Investor Relations» dans le site web général de Sharp. Tiré de :
http://www.sharp-world.com/corporate/ir/financial/highlight/index.html
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Le retour du « made in America »
Le secteur manufacturier, grand consommateur de main d’œuvre, a connu des délocalisations
massives durant les 15 dernières années, mais il semblerait que la tendance s’amenuise voire
s’inverse. Depuis quelques mois, on assiste de plus en plus à la relocalisation d’industries sur le
sol américain. Apple a annoncé jeudi 6 décembre le retour d’une partie de sa production
d’ordinateurs en Amérique, Whirpool rapatrie la fabrication de certains mixers et d’autres
grands noms comme General Electric, Caterpillar ou encore Lenovo déclare relancer certains
produits « made in America ».
On doit cette tendance à l’augmentation du prix du travail en Asie due aux hausses de salaire,
à la reprise économique américaine et aux politiques prêchant pour la production sur le
territoire. En plus de cela, les États-Unis récupèrent des avantages comparatifs comme sur le
pétrole ou le gaz de schiste. Entre 1998 et 2010, 35% des emplois manufacturiers ont disparu
du sol américain alors que ce chiffre a crû de 4.3% depuis 2010.
Relativisons toutefois cette tendance à la vue des chiffres qui montrent que seulement une
petite partie des activités commence à être relocalisées, que la fiscalité reste un poids pour les
entreprises américaines et qu’un employé coûte environ 25$ de l’heure aux États-Unis contre
1$ aux Philippines.
Résumé par Christophe RUTYNA
«Comment la relocalisation des entreprise fait son chemin aux États-Unis», dans Le Monde.
Publié le 07/12/2012. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/12/07/comment-la-relocalisation-des-
entreprises-fait-son-chemin-aux-etats-unis_1801702_3234.html
Une recette qui rapporte pour les yogourts IÖGO
Il y a de cela 3 mois à peine, le nom IÖGO ne faisait pas partie du portrait dans les épiceries
canadiennes. Seulement 10 semaines après leur lancement officiel, le groupe Aliment Ultima
(qui détient IÖGO) représente déjà 12,3% des ventes de la catégorie des produits laitiers avec
malgré les concurrents de taille tels Danone et Yoplait. Quelle est la recette de ce succès ?
Pourquoi se lancer dans un marché aussi compétitif lorsque les affaires vont bien ?
Premièrement, il faut savoir que les Aliment Ultima produisent sous licence les produits
Yoplait, marque française, depuis 1971. Toutefois, suite à l’achat de la marque de produits
laitiers québécoise Liberté par Yoplait, le groupe Aliment Ultime s’est vu dans le risque de
perdre son seul client, voire de fermer boutique ! Ils ont décidé de capitaliser leurs
connaissances du monde des produits laitiers et leur expertise de mise en production pour se
réinventer et créer une gamme de produits bien à eux. En 18 mois à peine, ils ont réussi à
développer une gamme complète de produits plaisant à un large éventail de consommateurs :
65 produits couvrant 7 segments de marché. Le tout, mis en valeur par une solide campagne
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de publicité au coût de 50 millions de dollars. Il s’agit d’une décision audacieuse qui a été
gérée de manière quasi impeccable tant sur le plan de la gestion des ressources pour
supporter leur croissance rapide, la recherche et développement de nouveaux produits et
la stratégie de mise en marché.
En plus de ce succès, ils ont fini par renouveler leur contrat de production avec Yoplait au
printemps dernier pour les six prochaines années. On peut dire que les Aliment Ultima ont
réussi à avoir le beurre…et l’argent du beurre.
Résumé par Catherine G. COUTURIER
«Les yogourts IÖGO ont déjà 12% des parts de marché», dans LaPresse.ca. Publié le
07/12/2012 Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201212/07/01-4601659-les-yogourts-iogo-
ont-deja-12-du-marche.php?
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Un projet de mine de fer massif verra le jour dans l’Arctique canadien
Cette semaine, le ministre canadien des affaires autochtones et du développement du nord,
John Duncan, a autorisé un projet de mine de fer gigantesque au Nunavut. Le projet en
coentreprise est détenu à 70% par la minière ArcelorMittal, le numéro 1 mondial en sidérurgie.
Le projet, situé au nord-ouest de l’ile de Baffin, comprend la construction d’une route de 150
km et d’un port en eaux profondes en plus de la mine à ciel ouvert. La production de minerai
fer prévue est de 18 millions de tonnes par année et devrait durer 21 ans. S’il finit par obtenir
les certificats de projet et d’utilisation d’eau, le projet de mine de fer représentera un apport
majeur à l’économie du Nunavut et aux communautés autochtones. Le montant
d’investissements requis pour les infrastructures se chiffre à environ 4 milliards $US. L’objectif
d’ArcelorMittal avec ce projet est principalement de réduire sa dépendance aux grandes
compagnies minières BHP Billiton et Vale qui fournissent actuellement son minerai de fer.
Notons qu’avec des températures extrêmement froides et des nuits de 24h de novembre à
janvier, plusieurs critiques estiment le projet beaucoup trop ambitieux pour être menées à
bien dans de telles conditions.
Résumé par Simon PAPINEAU
«Canada approves massive Arctic iron ore mine», dans Reuters. Publié le 03/12 /12. Tiré de :
http://www.reuters.com/article/2012/12/04/canada-mining-baffinland-
idUSL1E8N3ABX20121204
«Mine en Arctique : Ottawa dit «oui» à ArcelorMittal», dans Les Affaires. Publié le 03/12/12.
Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/mines-et-metaux/mine-en-arctique-ottawa-dit-
oui-a-arcelormittal-/551960
Baisse des fusions et acquisitions dans le secteur minier
Selon une récente étude publiée par Ernest & Young, le nombre de fusions et acquisitions dans
le secteur minier est en baisse. En effet, cette baisse a été observée de manière plus
prononcée au cours des 9 derniers mois de l'année 2012. Pour les minières, la fusion et
acquisition d'entreprises est l'une des stratégies les plus courantes dans le secteur afin
d'augmenter ses parts de marché ou simplement pour avoir accès à de nouveaux gisements.
Malgré l'importance de cette stratégie, il semble que le ralentissement économique mondial
actuel soit la principale raison de cette diminution. La hausse des coûts et des prix, en plus de
l'augmentation des risques géographiques liée au secteur serait aussi des causes de la baisse.
Lors de son étude, Ernest & Young quantifie cette baisse par une diminution de la valeur totale
des transactions de près de 133,7 milliards à 76,8 milliards annuellement. Finalement, les
spécialistes du secteur concluent sur le fait que beaucoup de grandes minières sont
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actuellement en réévaluation de leur portefeuille et priorisent le contrôle des coûts, la
gestion du risque et la répartition du capital.
Résumé par Priscille ARBOUR
«Mines et métaux: le nombre de fusions et d'acquisitions a chuté en 2012», dans La Presse
Canadienne. Publié le 28/11/2012. Tiré de :
http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/11/28/mines-et-mtaux-le-nombr_n_2205805.html
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Un nouvel acteur fait son apparition dans les conflits en mer de Chine méridionale
Il est devenu fréquent d’entendre parler de conflits opposant la Chine à ses voisins au sujet de
revendications de ressources naturelles se trouvant au large des mers bordant le pays. La
dernière affaire en date oppose la Chine au Vietnam. L’affaire a éclaté dans le golfe de Tonkin
après qu’un bateau de pêche chinois ait coupé les câbles d’un navire Vietnamien qui était en
train d’effectuer des relevés sismiques au large de la mer de Chine méridionale. Le navire
concerné appartient à la compagnie nationale Petro Vietnam spécialisée dans le secteur de
l’énergie. Suite à cette affaire, les responsables de Petro Vietnam ont annoncé qu’ils
enverraient des flottes de navires composées entre autres de navires de police dans le but de
protéger leurs intérêts et les responsables politiques chinois, dont le ministre des affaires
étrangères ont quant à eux annoncé que la Chine avait la souveraineté incontestée sur la mer
de Chine méridionale et que seule la Chine serait autorisée à y exploiter les ressources
naturelles. Cette affaire se démarque des autres évènements qui surviennent de manière quasi
hebdomadaire entre la Chine et les pays voisins, du fait que cette fois-ci un nouvel acteur et
pas des moindres soit intervenu. Cet acteur n’est autre que l’Inde. Le chef de la marine
indienne, l’amiral D. K. Joshi a en effet annoncé que l’Inde serait prête à envoyer des navires
de guerre en vue de protéger ces installations. Cette intervention s’explique par le fait que
l’Inde détienne 45% des ressources produites par Petro-Vietnam.
Bien que représentant un énorme potentiel, les gisements se trouvant au large des pays de
l’Asie du Sud-Est ne seront exploitables qu’à la suite d’accords qui pourraient voir le jour entre
les différents pays de la zone. Il est fort à parier que de tels accords pourraient amener un
développement très rapide des compagnies pétrolières nationales et donc des diverses
sociétés parapétrolières œuvrant dans la région.
Résumé par Ian-Anthony ZOUARI GORDON-PULLAR
«Dispute Flares Over Energy in South China Sea», dans NYTimes.com. Publié le 04/12/2012.
Tiré de :
http://www.nytimes.com/2012/12/05/world/asia/china-vietnam-and-india-fight-over-energy-exploration-in-south-china-sea.html?ref=oilpetroleumandgasoline
Révolution pour Total en Amérique du Nord
Ça y est, le géant pétrolier français Total n’est plus bredouille aux États-Unis. En effet,
l’entreprise vient d’annoncer la découverte d’un gisement en eaux profondes (par 1 340
mètres d’eau pour une profondeur totale atteignant 10 520 mètres) de plusieurs centaines de
millions de barils. Ce gisement, bien que ne faisant pas partie des gisements dits « éléphants »
se classe tout de même dans la catégorie des « big cats » (200 à 500 millions de barils). Après
la période de disette de plusieurs années, le major français, n’arrivant pas à recruter les
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meilleurs géologues nord-américains, a décidé de s’associer en 2009 avec l’entreprise
texane Cobalt. Et les résultats se font à présent ressentir. La région du Golfe du Mexique
est en effet actuellement l’une des rares zones encore ouvertes aux compagnies
internationales (beaucoup d’exploitations sont réservées aux entreprises nationales,
notamment dans la région du Golfe). La découverte de North Platte, dont Total détient
40% des parts (contre 60% pour Cobalt) récompense une stratégie plus « audacieuse » au
niveau de l’exploration.
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Total vient également de signer de nombreux
permis d’exploitation dans des régions jusqu’ici inconnues pour le major (Kurdistan
irakien …). Cela s’accompagne d’une autre découverte, certes plus limitée, en Norvège. Le
pays scandinave abriterait un gisement dont les réserves s’évalueraient entre 25 et 75
millions de barils (Total E&P Norge étant propriétaire de 40% des ressources). Ces
découvertes permettent ainsi à l’entreprise de revoir ses objectifs de production de
pétrole et de gaz à la hausse. Ses prévisions sont passées de 2,5% d’augmentation par an
sur la période allant de 2010 à 2015 à 3% d’augmentation par an (de 2011 à 2015). Pour le
moment, le titre coté à la bourse parisienne n’a pas encore bénéficié de ces annonces,
mais cela pourrait pourtant être le cas dans les jours ou les semaines à venir.
Résumé par Vincent MOUCHIKHINE
«Total découvre enfin du pétrole aux États-Unis», dans La Tribune. Publié le 05/12/2012.
Tiré de :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20121205trib000735400/total-decouvre-enfin-du-petrole-aux-etats-unis.html «Gros lot pour Total dans le Golfe du Mexique», dans Boursier.com. Publié le 05/12/2012.
Tiré de :
http://www.boursier.com/actualites/economie/gros-lot-pour-total-dans-le-golfe-du-mexique-17713.html
Le Canada reprend un petit menu B7 : La Chine acquiert de nouvelles compagnies
Vendredi dernier, le Canada a donné son accord à l’acquisition de Nexen par la China
National Offshore Oil Corporation (la CNOOC) pour la modique somme de 15 milliards de
dollars.
C’est une nouvelle intéressante puisque d’un coté il y a la Chine qui se démène pour
trouver de quoi subvenir à ses besoins, s’assurer des réserves en hydrocarbures et ainsi
continuer à alimenter sa croissance, de l’autre le Canada qui cherche à s’ouvrir à de
nouveaux marchés d’exportation (notamment pour éviter une quasi-exclusivité vers les
États-Unis). Nous assisterions presque aux accords passés entre deux entreprises où
chacun trouverait son compte : diversification du risque, des fournisseurs…
Il y a plusieurs autres choses à noter via cette nouvelle.
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Tout d’abord, du côté du Canada, le débat sur le contrôle des denrées rares et des ressources
naturelles stratégiques a été ravivé. Est-ce une décision judicieuse d’offrir de si bonne volonté
ses ressources (et plus particulièrement en hydrocarbures) à des mains étrangères? Car la
CNOOC est de par son statut un bras direct du gouvernement chinois et certains voient d’un
mauvais œil de donner l’accès aux ressources naturelles à la grande puissance chinoise ! Le feu
du débat a ravivé un petit courant « nationaliste » et ce même feu fait danser les grandes
ombres de la Chine sur le mur. Bouh ! Pourtant, le Canada ne vend pas seulement à la Chine, et
pas seulement ses ressources en hydrocarbures. Une vente de 5 milliards de Progress Energy
Ressources Of Canada à Petronas (compagnie nationale Malaysienne) a fait beaucoup moins
de bruit, et c’était pourtant la même situation. De plus, d’une part éviter la quasi-exclusivité
des États unis semble être un mouvement plutôt censé, d’autre part les grands projets pour
développer les sables bitumineux demandent un soutien financier gigantesque que les grandes
compagnies nationales comme la CNOOC sont prêtes à fournir.
Du côté de la Chine, c’est la pieuvre qui étend ses tentacules par-delà les océans et les
continents : Afrique, Amérique Centrale et Amérique du Nord… L’ambition est clairement
affichée, il s’agit de s’approprier le maximum de réserves en ressources naturelles et tisser des
liens assez solides pour supporter l’appétit gargantuesque de l’Empire du Milieu. Pour appuyer
cette stratégie, la Chine jouit de très importants moyens et est très motivée pour apporter de
quoi lancer d’importants projets en échange de sa part du gâteau. Elle risque cependant de se
heurter au protectionnisme de certains gouvernements. Tout d’abord parce que la question –
cruciale pour la Chine- des ressources naturelles et des denrées stratégiques est très sensible
pour les autres pays, ensuite parce qu’il est indéniable que d’une certaine façon la
superpuissance qu’elle devient jour après jour fait un petit peu peur aux superpuissances
d’aujourd’hui.
Dès l’annonce de l’accord, le premier ministre canadien S. Harper a bien insisté pour « mettre
en garde » que cet accord marquait la fin d’une tendance plutôt que le début des
investissements importants des compagnies étrangères au Canada. Le message est-il assez
clair pour mettre un point final à l’appétit de la Chine ? Est-ce une position judicieuse à
adopter, cela ne risque-t-il pas de freiner des investissements nécessaires pour le Canada ?
Nous ne pourrons répondre à ces questions avant longtemps !
Christophe MONDIN.
« Canada Clears $15 Billion Chinese Takeover of an Energy Company» par Ian AUSTEN sur
DealBook-NYTimes, Publié le Vendredi 07/12/12.Tiré de:
http://dealbook.nytimes.com/2012/12/07/canada-clears-15-billion-chinese-takeover-of-an-
energy-company/?ref=offshoredrillingandexploration
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L’essoufflement d’Apple
Mercredi dernier, le prix de l’action d’Apple a chuté de 6,4% en une journée, la plus
importante perte de valeur quotidienne du titre en près de 4 ans. Cette glissade a contribué à
faire perdre environ 25% de la capitalisation boursière de la compagnie depuis le 21
septembre, date de la sortie de l’iPhone 5 et record historique du prix de l’action à 705$ US.
Cela représente plus de 150 milliards $ US.
Cette volatilité sans précédent du prix du titre d’Apple et sa tendance à la baisse pourraient
être attribuables au fait que des compétiteurs tels que Google, Samsung et Microsoft ont à
présent comblé leur retard technologique sur les iPhone et les iPad, notamment. La compagnie
ne fait donc plus cavalier seul sur ces marchés en croissance. On commence également à
craindre que les innovations futures de l’entreprise ne puissent se traduire en une croissance
aussi spectaculaire que dans les récentes années, celui étant considéré comme le réel
visionnaire du groupe, Steve Jobs, étant décédé depuis plus d’un an à présent. Finalement, on
soumet l’hypothèse qu’un nombre significatif d’investisseurs veulent encaisser leurs gains sur
le titre avant que les politiques du « fiscal cliff » n’entrent potentiellement en vigueur en début
d’année aux États-Unis et que les taxes sur les profits par actions soient augmentées
significativement.
Bref, même si on estime que ce trimestre aura généré des ventes record pour Apple et que la
popularité de ses appareils n’a jamais été aussi grande, plusieurs financiers jugent bon de se
départir de leur part dans l’entreprise. Peut-être est-ce un juste retour à une valeur de
capitalisation boursière se rapprochant davantage de la valeur réelle d’Apple, signalant la fin
de plusieurs mois de spéculation sur son titre.
Résumé par Mathieu MORISSETTE
«Wall Street appears to be losing its appetite for Apple», dans CTV News. Publié le 08/12/2012.
Tiré de :
http://www.ctvnews.ca/business/wall-street-appears-to-be-losing-its-appetite-for-apple-1.1071445
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Aérospatiale et Défense :
Jonathan BRODEUR
Yaniv COHEN-SCALI
Biotechnologies et Pharmaceutiques :
Florian CARAUD
Louis-Simon LANDRY
Energie :
Paul GALLET
Xiaoxi XU
Hautes Technologies :
Bertrand NEMBOT
Ivan BELTRAN
Manufacturier et Services :
Christophe RUTYNA
Catherine G. COUTURIER
Minier :
Simon PAPINEAU
Priscille ARBOUR
Pétrole et Ressources Naturelles :
Christophe MONDIN
Vincent MOUCHIKHINE
Ian-Anthony ZOUARI GORDON-PULLAR
Technologies de l’Information :
Mathieu MORISSETTE
Réalisation
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air
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Le comité est fier de remercier ses
partenaires !
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