polyfinances - note sectorielle - semaine du 05 août
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Note sectorielle du comité de PolyFinances de la semaine du 05 août 2013TRANSCRIPT
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Cette note sectorielle a été réalisée par l’ensemble des étudiants de
PolyFinances, le fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal.
Elle a pour but de vous présenter l’actualité économique, industrielle et de la
recherche dans les secteurs associés aux génies enseignés à Polytechnique
Montréal.
Nous invitons le lecteur qui souhaiterait plus d’information sur un sujet précis à
regarder la webographie présente à la fin de chaque article.
Bonne lecture.
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Som
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Aérospatial et Défense 4
Biotechnologies et Pharmaceutiques 6
Energie et Environnement 8
Manufacturier et Services 10
Matériaux et Construction 12
Minier 14
Pétrole et Ressources Naturelles 18
Technologies de l’Information 20
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IAG : Iberia remonte la pente, British Airways montre l’exemple
Créée en avril 2010, International Airlines Group (IAG) est le holding issue de la fusion de la
compagnie britannique British Airways et de la compagnie espagnole Iberia. L’entité est une
compagnie espagnole et son siège est à Londres. Transportant plus de 50 millions de passagers
chaque année, elle réalise le deuxième plus grand chiffre d’affaires des holdings dans le
monde.
Cependant, le groupe vient de vivre des périodes difficiles : depuis 2011, Iberia était restée
déficitaire sur tous les segments du marché aérien, obligeant IAG à investir 950 millions de
dollars canadiens pour sa restructuration. British Airways, sans atteindre les chiffres de sa
consœur, avait aussi souffert de la forte montée de son concurrent allemand Lufthansa.
Les grands changements structuraux apportés par IAG aux deux compagnies ont permis
d’améliorer significativement leur performance commerciale sur les revenus et les coûts. Iberia
a réduit sa flotte et licencié 1700 employés depuis janvier. Afin d’atteindre la rentabilité, 700
autres personnes devraient avoir quitté Iberia d’ici la fin de l’année. Celle-ci a
vraisemblablement pâti de la pression des compagnies low-cost concurrentes, de l’expansion
des lignes de trains à grande vitesse et de la forte régression en Espagne où plus d’un quart de
la population est aujourd’hui au chômage.
Le groupe a réalisé un véritable tour de force ce dernier trimestre. British Airways a augmenté
ses bénéfices d’exploitation de 340 millions de $CA ces six derniers mois (contre une perte de 4
millions un an plus tôt) et renouvelle actuellement sa flotte vieillissante par des appareils
récents plus économes en carburant. Douze Airbus A380 ont été reçus début juillet, après les
Dreamliner qui ont fait parler d’eux récemment. Au final, 2.1% du carburant a pu être
économisé par la compagnie britannique, soit plus de 3.5 milliards de dollars. Quant à Iberia,
ses pertes ont pu être divisées par trois par rapport à celle de l’année précédente (50 millions
de $CA contre plus de 140 $CA).
Avec une action qui a bondi de 66% cette année, IAG est devenu troisième au classement de
Bloomberg des 31 plus grandes compagnies aériennes au monde.
Résumé par Caroline DIETRICH
Aérospatial et Défense
5
Aé
rosp
atial
et
Déf
en
se
««Iberia has turned the corner despite owner's €0.5bn loss, says Willie Walsh», dans
theguardian.com. Publié le 02/08/2013. Tiré de :
http://www.theguardian.com/business/2013/aug/02/iberia-turned-corner-loss-willie-walsh-ba-iag «British Airways Parent IAG Reports Profit on Spanish Revamp», dans Bloomberg.com. Publié le
02/08/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-08-02/british-airways-parent-iag-reports-profit-on-spanish-unit-revamp.html «IAG - Retour aux bénéfices au T2 grâce à Iberia», dans LesEchos.fr. Publié le 02/08/2013. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/reuters-00540396-iag-retour-aux-
benefices-au-t2-grace-a-iberia-592410.php
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Restructuration majeure chez Pfizer
Une première unité qui sera focalisée sur les produits innovants (ceux dont Pfizer a
l’exclusivité des brevets au-delà de 2015), une seconde axée sur les vaccins, l’oncologie et les
soins de grande consommation, et une troisième qui s’occupera des produits matures de la
compagnie. Voici le nouveau visage qu’aura Pfizer, la plus grande société pharmaceutique au
monde, à partir de janvier prochain.
Il s’agit d’une nouvelle excitante pour les investisseurs puisque chaque unité affichera ses
propres résultats en plus de présenter les performances de chacun de ses produits. Geno
Germano, actuel président de la division des produits innovants, et Amy Schulman, actuelle
dirigeante de la division portant sur les vaccins, l’oncologie et les soins de grande
consommation, prendront respectivement les commandes des 2 premières unités après la
restructuration. Qualifiés comme étant chacun des figures montantes chez Pfizer par Judson
Clark, analyste chez Edward Jones & Co., ils pourront mettre en application de nouvelles
stratégies répondant aux besoins spécifiques de leur unité. Geno Germano devra nottament
relancer les produits vedettes Eliquis, un anticoagulant, et Xelijanz, un médicament contre
l’arthrite rhumatoïde, introduits cette année, mais connaissant des ventes initiales
décevantes.
D’un autre côté, cette réorganisation annonce possiblement une séparation de Pfizer, comme
l’affirme Richard Purkiss, analyste chez Atlantic Equities, qui supporte l’idée qu’on verra
probablement le groupe se diviser d’ici 2 ou 3 ans. Il s’agit aussi d’un effort continué d’Ian
Read, CEO depuis 2011, dans le but de ségréguer les opérations de la compagnie, vendant par
exemple l’unité de nutrition de Pfizer à Nestlé l’année dernière et se départissant de la
division en santé animale, maintenant indépendante sous le nom de Zoetis.
Lors du deuxième trimestre, Pfizer a excédé les attentes, présentant un chiffre d’affaires en
baisse de 7% à 13 milliards alors que les analystes anticipaient 12.86 milliards. Cette baisse
attendue est en partie causée par la perte de l’exclusivité de l’ex-médicament star du groupe :
Lipitor, un anti-cholestérol.
Résumé par François MARCOUX
«Pfizer’s 3-way operational split overshadows ‘solid’ Q2 results», dans FiercePharma. Publié le
30/07/2013. Tiré de :
http://www.fiercepharma.com/story/pfizers-3-way-operational-split-overshadows-solid-q2-results/2013-07-30 «Pfizer Beats Estimates as Company Prepares for Split», dans Bloomberg. Publié le
30/07/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-07-30/pfizer-beats-estimates-as-company-prepares-for-split.html «Pfizer se réorganise en trois grandes unités», dans lesaffaires. Publié le 29/07/2013. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/biotechnologies-et-pharmaceutique/pfizer-se-reorganise-en-trois-grandes-unites-/560051#.Ufp3G0pzaM8
Biotechnologies et Pharmaceutiques
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Bio
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GlaxoSmithKline et ses pratiques illégales en Chine
La semaine dernière, mon collègue François Marcoux a présenté les ambitions du groupe
GlaxoSmithKline (GSK) de percer le marché chinois des vaccins. Cette semaine, le groupe avoue
avoir usé de pratiques frauduleuses pour percer le marché chinois. En effet, des agents
commerciaux étaient formés par l’entreprise britannique pour verser des pots-de-vin aux
médecins, qui se voyaient offrir des primes, environ 10 à 20 yuans (1.67 à 3.35 $CA), pour chaque
médicament du groupe GSK prescrit. Les autorités chiffrent la fraude à environ 500 millions $US.
De son côté, la maison mère clame ne jamais avoir été mise au courant de telles pratiques
auparavant.
Suite à ces évènements, les têtes dirigeantes de GSK ont nommé un nouveau représentant pour sa
filiale chinoise. Finalement, dix-huit employés du groupe britannique et des services médicaux ont
été arrêtés. De son côté, le ministère de la sécurité publique souhaite que ces évènements
démontrent la volonté du parti communiste chinois à vouloir combattre la corruption et ainsi
faire respecter l’ordre. Ces propos s’adressent principalement aux multinationales qui
s’intéressent de plus en plus au marché chinois.
De son côté, AstraZeneca profite de la situation pour rappeler que contrairement à sa rivale, GSK,
l’intégrité est au cœur de ses pratiques. Finalement, elle réitère son désir d’investir davantage en
Chine, surtout depuis que ses ventes ont augmenté de 21% au deuxième trimestre.
Résumé par Julie CHARRON-LATOUR
« Dix-huit nouvelles arrestations dans le scandale GSK en Chine », dans lesEchos.fr. Publié le
27/07/2013. Tiré de : http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00538837-
dix-huit-nouvelles-arrestations-dans-le-scandale-gsk-en-chine-590401.php?xtor=RSS-2065
« Corruption : le laboratoire GSK reconnaît des infractions en Chine », dans lemonde.fr. Publié le 23/07/2013. Tiré de : http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/07/23/corruption-le-laboratoire-gsk-reconnait-des-infractions-en-chine_3451437_3234.html « AstraZeneca Ups China Investment as Rivals Face Scrutiny », dans Bloomberg. Publié le
02/08/2013. Tiré de : http://www.bloomberg.com/news/2013-08-01/astrazeneca-ups-china-
investment-as-rivals-face-scrutiny.html
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Grande-Bretagne : des sceptiques de la fracturation hydraulique se font entendre
Dans le numéro précédant, nous parlions de la politique financière favorable à l’exploitation
du gaz de schiste. Les opposants accusaient le premier ministre d’être influencé par des
lobbyistes à qui cette décision était bien favorable. La lutte n’est plus que médiatique. Le
mercredi 31 juillet à Balcombe, au sud de Londres, la police a dû intervenir pour ouvrir le
chemin à la première livraison de matériel. Deux arrestations ont eu lieu portant à 25 le
nombre total d’arrestations depuis le début des manifestations la semaine dernière. Une fois
de plus la plus grande crainte des activistes présents est la fracturation hydraulique. Même si
la compagnie énergétique Cuadrilla planifie de forer seulement un puit vertical et
potentiellement un autre horizontal, elle n’écarte pas la possibilité d’avoir recours à la
fracturation de la roche.
Faut-il avoir peur du gaz de schiste ? Cette question se trouve une fois de plus dans tous les
esprits. Même avec une teneur en carbone plus faible, son impact sur l’environnement reste
controversé en termes de cycle environnemental entre l’extraction, la production et la
consommation. Aussi, les contestataires ont manifesté leurs craintes non seulement vis-à-vis
de la contamination des eaux, mais aussi quant à la modification des territoires. Plaidant le
confinement des espaces, la Grande-Bretagne ne peut offrir les vastes terres canadiennes ou
américaines. Les gisements de gaz de schiste sont de petite taille, aux États-Unis il y a
véritable mitage de territoires concernés à cause des milliers de puits creusés. Alors que le
gouvernement veut prendre la place du leader mondial d’exploitation du gaz de schiste, le
mot d’ordre de l’opinion publique reste « Frack off ».
Résumé par Ilias TIHANI
«Two more arrests at fracking protest», dans The guardian. Publié le 31/07/2013. Tiré de :
http://www.theguardian.com/environment/2013/jul/31/fracking-protest-balcome-two-more-
arrests
« En Grande-Bretagne, la course au gaz de schiste chahutée par une mobilisation locale» dans
Le Monde. Publié le 01/08/2013. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/01/la-course-de-la-grande-bretagne-vers-le-
gaz-de-schiste-freinee-par-une-mobilisation-locale_3456315_3244.html
Énergie et Environnement
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nt Panneaux solaires : accords à l’amiable entre Pékin et l’UE
Suite à l’enquête antidumping de septembre dernier sur les panneaux solaires chinois, le
Commissaire européen au Commerce, Karel De Gutch, annonçait l’exercice de taxes provisoires
sur ces produits. Ainsi, en date du 6 juin, des droits de douanes de 11.8% sont entrés en vigueur.
Ces derniers devaient atteindre leur plein taux (47.6%) si aucun accord n’était conclu avec Pékin
d’ici le 6 août 2013. (PolyFinances - Notes Sectorielle – Semaine du 8 juillet 2013)
Le 27 juillet, M. De Gutch annonçait un accord avec la Chine suite à des semaines de pourparlers
« intensifs » comme il le qualifiait. Cet accord devait être ensuite approuvé par la Commission
Européenne ; chose faite moins d’une semaine plus tard le vendredi 2 août. Ainsi, en date du
mardi 6 août, l’accord à l’amiable entre Pékin et Bruxelles entrera en vigueur. Ce dernier fixe un
prix minimum ainsi qu’une limite au volume d’importation des panneaux solaires chinois par
l’Union Européenne jusqu’à la fin de 2015. L’accord impose un prix plancher de 0.56 € par watt de
puissance produite et plafonne les importations à 7 gigawatts par an, ce qui représente
légèrement moins que la moitié de la demande européenne.
Alors que la décision a été acceptée presque à l’unanimité par la Commission Européenne ; cette
décision semble ne pas plaire à tous. En effet, le groupe EU ProSun dénonce cet accord et entend
le contester en cours à Luxembourg. Selon ce groupe qui représente environ 40 producteurs de
panneaux solaires européens, le prix plancher devrait se situer aux alentours de 0.80 € par watt de
puissance. À l’opposée, Karel De Gutch croit que ces mesures stabiliseront le marché et
permettront aux compagnies européennes de reprendre leur souffle et de développer une
nouvelle génération de panneaux solaires.
Le dossier est à suivre puisque un tiers des producteurs chinois n’ont pas encore accepté l’accord
et par conséquent, verront dès mardi les droits de douanes passer de 11.8% au 47.6% promis.
Aussi, les gouvernements de l’Union Européenne auront 4 mois, soit jusqu’au 6 décembre, pour
décider si ces mesures seront définitives ou non.
Résumé par Ivan BELTRAN
«European Comission Approves Chinese Solar-Panel Pact», dans Bloomberg. Publié le 03/08/2013.
Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-08-02/eu-solar-panel-accord-with-china-approved-by-
european-commission.html
« Panneaux solaires : l’UE et la Chine font la trêve » dans Le Figaro. Publié le 28/07/2013. Tiré de :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/07/28/20002-20130728ARTFIG00176-panneaux-solaires
-l-ue-et-la-chine-font-la-treve.php
« Panneaux solaires : entrée en vigueur mardi de l’accord avec Pékin » dans Le Figaro. Publié le
28/07/2013. Tiré de :
http://www.liberation.fr/economie/2013/08/02/panneaux-solaires-entree-en-vigueur-mardi-de-l-
accord-avec-pekin_922408
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Le marché de l’automobile enregistre des ventes record en juillet
Le mois de juillet a vu une croissance à deux chiffres du marché de l’automobile américain.
Avec une hausse de 14% avec 1.3 million d’unités vendues, le marché américain connait ses
meilleures ventes depuis la crise financière de 2008.
C’est le numéro un General Motors qui enregistre la plus forte croissance des constructeurs
américains avec une augmentation de 16.3% par rapport au mois de juillet 2012 soit 234 071
véhicules écoulés. C’est également GM qui a la croissance la plus équilibrée avec un hausse de
la demande tant pour ses pick-up et SUV que pour ses voitures d’entrée et moyenne gamme.
On notera tout de même l’importante hausse de 44% des ventes de ses pick-up de même que
la hausse des ventes de sa marque de luxe Cadillac.
Ford, numéro deux du marché américain, a vendu 193 715 véhicules le mois dernier soit une
hausse de 11%. Cette augmentation résulte principalement des ventes de pick-up et SUV. En
revanche, la branche de luxe de Ford, Lincoln, enregistre un résultat à l’opposé de la
tendance : -0.8%.
Le constructeur Chrysler, cinquième sur le marché, note lui aussi une augmentation de ses
ventes de 11% là encore générée par la vente de véhicules lourds et utilitaires.
Les concurrents étrangers ne sont pas en reste puisque Toyota, troisième sur le marché,
enregistre une hausse de 17% de ses ventes avec 193 394 véhicules vendus. Honda fait même
mieux avec 21% d’augmentation. Les ventes de leur compatriote Nissan ont connu également
11% d’augmentation.
Ce regain du marché automobile américain est lié à des taux d’intérêts bas, ainsi qu’au
redémarrage en flèche du secteur pétrolier et gazier américain. Cette croissance à même
surpris certains constructeurs puisque Ford a dû faire face à des ruptures de stock pour
certains modèles.
Résumé par Matthieu DE NADAI
«U.S. Carmakers Post Strongest July Sales Since 2006», dans The New York Times. Publié le
01/08/2013. Tiré de :
http://www.nytimes.com/2013/08/02/business/us-carmakers-post-strongest-july-sales-since-
2006.html?ref=business&_r=0
«Pick-up trucks keep US car growth strong», dans The Financial Times. Publié le 01/08/2013.
Tiré de :
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/adb8afc8-fab0-11e2-87b9-
00144feabdc0.html#axzz2anN9s34H
«Meilleures ventes automobiles depuis sept ans aux Etats-Unis», dans Le Monde. Publié le
02/08/2013. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/02/meilleures-ventes-automobiles-depuis-
sept-ans-aux-etats-unis_3456682_3234.html
Manufacturier et services
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La construction de Sky City débute enfin
Ce qui sera bientôt la plus haute tour jamais construite a vu sa construction démarrée fin
juillet 2013 sur une surface de plus de 1000 m2. Sky City mesurera près de 3 fois la hauteur de
la tour Eiffel et dépassera de 10 mètres la Burj Khalifa de Dubaï qui est actuellement le plus
haut gratte-ciel au monde et son coût avoisinera 628 millions de dollars contre 1.5 milliards
pour le Burj. Elle se situera dans la ville de Changsha, capitale de la province du Hunan en
Chine. La construction est assurée par la compagnie Broad Sustainable Building, réputée pour
avoir construit un hôtel de 30 étages en seulement 15 jours en travail continu (décembre
2011). Utilisant des éléments préfabriqués dans son usine, la société aura achevé 95% de la
tour sans mettre un pied au chantier. Du coup, la construction de Sky City se fera en un temps
record puisque seulement 7 mois sont prévus au total pour sa mise en œuvre, dont 4 mois
dédiés à la construction des pièces détachées par 20 000 ouvriers et 3 mois pour l’assemblage
sur le chantier nécessitant 3 000 ouvriers. À titre indicatif, la Burj Khalifa a été construite en 7
ans. Cette technique de construction pour un bâtiment d’une telle envergure est tout de
même un pari risqué puisque jamais utilisée auparavant et surtout, son prix est trop faible
signale Yin Zhi à la tête de l’institut d’architecture Beijing Tsinghua Urban. S’ils gagnent, ils
changeront l’histoire du monde de l’architecture mais cela ne représente qu’une chance sur
mille, précise t-il.
Du haut de ses 838 mètres, le bâtiment possèdera 220 étages qui accueilleront plus de 4 450
ménages (les appartements représentent 83% de son espace), 250 chambres d’hôtel (5%)
ainsi qu’une école, un hôpital, des bureaux, boutiques etc. L’immense bâtiment sera
également économe en énergie et « vert ». Pour ne citer que quelques exemples qui en
témoignent, un système de recyclage naturel de la chaleur corporelle et de l’air frais sera mis
en place. De plus, ses murs extérieurs de 15 cm d’épaisseur composés par plusieurs couches
de vitre lui permettront de consommer 1/5 de ce que consomme une construction
conventionnelle. L’objectif premier du constructeur est de réduire au maximum les
déplacements de ses habitants pour limiter les émissions de CO2.
Cependant, peu après le début de son élaboration, la construction de la tour a été
interrompue le 31 juillet 2013. Les autorités dénoncent le manque de rigueur dans l’exécution
de certaines procédures, puisqu’elles n’auraient pas été effectuées pour obtenir les
autorisations avant de commencer les travaux. Rendez-vous donc en avril 2014, date à
laquelle est prévue l’inauguration du chef-d’œuvre, en espérant que d’ici là, l’arrêt n’affecte
pas l’échéance.
Résumé par Yahya DIALLO
Matériaux et Construction
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Mat
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« Sky City, world’s tallest building, stops construction due to lack of government approval», dans Architect. Publié le 31/07/2013. Tiré de : http://archinect.com/news/article/78369996/sky-city-world-s-tallest-building-stops-construction-due-to-lack-of-government-approval « Sky City, la plus haute tour du monde», dans Les cles du midi. Publié le 20/07/2013. Tiré de : http://www.lesclesdumidi.com/actualite/actualite-article-77391960.html « Sky City : la Chine prévoit de construire le plus haut gratte-ciel du monde en seulement 90 jours», Actinnovation. Publié le 19/06/2012. Tiré de : http://www.actinnovation.com/innovation-architecture/sky-city-chine-construire-plus-haut-gratte-ciel-du-monde-90-jours-4816.html « Infographie : Sky City », Chine Information. Publié le 25/07/2013. Tiré de : http://www.chine-informations.com/actualite/infographie-sky-city_56673.html
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Un pas vers la transparence pour les compagnies minières canadiennes
Depuis quelques années, on voit apparaître une tendance dans les pays occidentaux à
améliorer la transparence dans les affaires des entreprises qui œuvrent à l’international.
Récemment, le Canada et ses compagnies minières ont emboîté le pas au mouvement.
En septembre 2012, un groupe formé de l’organisme canadien Publish What You Pay et
l’américain Revenue Watch Institute se sont alliés avec les associations Mining Association of
Canada et Prospectors and Developers Association of Canada pour divulguer les paiements
faits aux gouvernements par les compagnies minières et pétrolières canadiennes qui
travaillent au pays et à l’international. L’idée était de produire des recommandations pour les
responsables politiques quant à l’adoption d’une réglementation favorisant la transparence.
Le gouvernement Harper vient de donner une poussée dans ce sens en annonçant en juin
dernier l’adoption d’une initiative du G8 visant à forcer la divulgation des paiements faits aux
gouvernements étrangers. L’idée principale derrière ce projet de loi, jugé nécessaire par
plusieurs observateurs internationaux pour mettre en lumière et enrayer la corruption dans
les pays ayant de grandes réserves de ressources naturelles et faire bénéficier plus les
communautés locales des retombées des projets d’exploitation, est de favoriser la
responsabilité sociale des entreprises. Cette annonce a toutefois été une surprise pour les
analystes politiques et économiques au pays, le gouvernement Harper n’étant pas reconnu
jusqu’ici pour être le plus grand défenseur de la transparence économique des entreprises.
Un tel système existe à l’heure actuelle aux États-Unis, à Hong Kong et dans l’Union
européenne et semble faire ses preuves. Le système canadien qui sera mis en place devrait
d’ailleurs fortement ressembler à celui existant au sud de la frontière, le Transparency
provision de la section 1504 du US Dodd-Frank Act.
Contrairement aux grandes compagnies pétrolières, l’industrie minière est favorable au
projet. Pour beaucoup d’entreprises, cela permettra de mettre tous les acteurs de l’industrie
sur un pied d’égalité lorsqu’il est temps de faire des affaires avec les gouvernements
étrangers et ce, partout dans le monde. Beaucoup d’entreprises listées au Canada et aux États
-Unis sont par ailleurs déjà conformes au US Dodd-Frank Act.
On note beaucoup plus de résistance dans le milieu pétrolier, la Canadian Association of
Petroleum Producers ayant par exemple refusée de se joindre au mouvement en 2012,
affirmant que ce n’était « pas une priorité [pour eux] pour l’instant ». Certains spécialistes
vont jusqu’à parler d’une « peur culturelle de la transparence » dans l’industrie pétrolière.
Si les entreprises minières montrent plus d’ouverture de ce côté, c’est que, de par leurs
activités, elles sont plus près des communautés locales et ont plus de liens économiques avec
elles : elles font affaire avec des fournisseurs et des travailleurs locaux, utilisent les moyens de
transports gouvernementaux, etc. Dans le secteur minier, une population mécontente
présente un risque réel de faire déraper un projet, comme ce fut récemment le cas au Chili
pour Barrick Gold Corp.
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Les mécanismes de contrôle déjà existants qui régissent l’industrie minière canadienne seront
donc prochainement remplacés par des lois et des pénalités pour les entreprises qui refuse-
ront de s’y conformer. On estime que mettre en place ce système devrait prendre environ
deux ans et cela devrait commencer par une série de consultations sur comment mettre en
place le cadre légal approprié. Les avocats en droit minier semblent confiants de l’efficacité
du projet, jugeant que les Autorités canadiennes en valeurs mobilières auront suffisamment
de pouvoir pour veiller à la bonne application de la loi.
Résumé par Camille MATTE
« Canadian mining industry embraces transparency initiative », dans Financial Post. Publié le
31/07/2013. Tiré de :
http://business.financialpost.com/2013/07/31/canadian-mining-industry-embraces-
transparency-initiative/
« Miners less resistant to transparency than big oil »,dans Thompson Reuters Foundation.
Publié le 01/08/2013. Tiré de :
http://www.trust.org/item/20130801110131-vi1ez/?source=dpagehead
« Harper announces new transparency rules for energy, mining », dans CBC news. Publié le
12/06/2013. Tiré de :
http://www.cbc.ca/news/politics/story/2013/06/12/pol-harper.html
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L’heure du bilan est arrivée pour Barrick Gold
Après la décision de justice demandant à Barrick de suspendre la construction de sa mine à
Pascua-Lama au Chili en raison des risques irréversibles pour les ressources en eau de la
région dont nous vous avions fait part dans la note sectorielle du 22 juillet dernier, les
résultats de la compagnie étaient grandement attendus.
Lors de la présentation des résultats du second trimestre de 2013, Barrick a annoncé une
perte de $8.56 milliards (USD) soit une perte par action de $8.55 contre un bénéfice net de
757 millions ($0.79 par action) l’année dernière pour la même période. Les difficultés de la
mine à Pascua-Lama sont responsables à elles seules d’une dépréciation de $5.1 milliards
(USD). La société canadienne a donc annoncé l’arrêt des dividendes. Sans considérer les
événements exceptionnels, Barrick a réalisé des gains de $0.66 par action.
Au-delà des difficultés exceptionnelles auxquelles Barrick a dû faire face, la société minière
pâti aussi d’un environnement défavorable, en un an l’or a perdu plus de 12% de sa valeur.
Selon des analystes du secteur, les compagnies minières aurifères doivent aujourd’hui
réajuster leur bilan en tenant compte de la dépréciation de leurs investissements, réalisés
alors que l’or atteignait des sommets historiques. Kinross Gold et Gold Corp. ont elles aussi
fait face à des pertes de plus de $2 milliards (USD).
Malgré ces mauvais résultats, Barrick annonce quand même quelques bonnes nouvelles. Le
coût des opérations est par exemple passé de $591 l'once produite en 2012 à $552 en 2013.
De plus, le chiffre d’affaires ($3.20 milliards) a été supérieur aux prévisions des analystes qui
tablaient sur un chiffre d’affaires de $3.14 milliards.
Résumé par Guillaume VERGNE
«Le premier producteur d'or mondial Barrick Gold annonce de gigantesques pertes», dans
Challenges. Publié le 01/08/2013. Tiré de :
http://www.challenges.fr/entreprise/20130801.CHA2804/lingots-bijoux-pieces-le-premier-
producteur-d-or-mondial-barrick-gold-annonce-de-gigantesques-pertes.html
«Barrick Gold réduit son dividende», dans La Presse. Publié le 01/08/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/bourse/201308/01/01-4675984-barrick-gold-reduit-son-
dividende.php
«Barrick Earnings: Gold Miner Posts $8.56 Billion Loss Amid Charges», dans The Wall Street
Journal. Publié le 01/08/2013. Tiré de :
http://online.wsj.com/article/SB10001424127887324136204578641601622440078.html
«Déboires juridiques de Barrick : la décision chilienne est rendue», dans PolyFinances - Note
sectorielle. Publié le 22/07/2013. Tiré de :
http://issuu.com/polyfinances/docs/polyfinances_-_note_sectorielle_-_s_8fb366e7315c96
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Bourse des métaux de Londres : Goldman Sachs réagit aux accusations de manipulation des
prix de l’aluminium
La note sectorielle de la semaine dernière faisait mention des plaintes de plusieurs gros
producteurs d’aluminium qui exigeaient plus de transparence de la Bourse des métaux de
Londres (LME) relativement aux échanges du métal. Entre autres, il était notamment
reproché aux propriétaires d’entrepôts comme Goldman Sachs et Xtrata-Glencore
d’occasionner une pénurie artificielle d’aluminium par la création d’engorgements à la sortie
des entrepôts. Le sujet avait motivé la décision de la Réserve Fédérale américaine de revoir sa
position sur le droit des banques à stocker, transporter et échanger les matières premières, et
l’agence de régulation américaine (la US Commodity Futures Trading Commission) annonçait
la possible ouverture d’une enquête sur Goldman Sachs et Xtrata-Glencore.
Dans un communiqué publié sur son site internet le 31 Juillet dernier, Goldman Sachs clamait
sa responsabilité limitée dans les engorgements des entrepôts de la LME, et y proposaient
quelques solutions. Selon Goldman Sachs, le trafic dans les entrepôts serait principalement
orienté par les propriétaires de stock qui, après avoir occasionné le surplus par augmentation
du stockage en prévision de la baisse de demande, causeraient la congestion en voulant
déplacer simultanément leurs stocks vers d’autres entrepôts hors LME à coûts de stockage
plus bas.
En plus de se prononcer pour plus de transparence et de supporter les mesures déjà prises
par la LME pour le désengorgement des entrepôts par écoulement des stocks, Goldman Sachs
recommande à la LME d’établir un système de priorisation qui permettrait aux utilisateurs
d’aluminium de toujours disposer d’un minimum de stock pour utilisation dans les produits
finis. Et afin de régler dans l’immédiat le problème de la disponibilité du métal aux usagers,
Goldman Sachs a proposé de fournir aux utilisateurs en attente de livraison de l’aluminium
immédiatement disponible contre leur aluminium en stock. Aucun preneur ne se serait
encore signalé. Enfin, à moyen terme, et selon les informations publiées sur leur site web, il
se pourrait que Goldman Sachs envisage la vente de leur entrepôt de la LME.
Résumé par Isabelle FOTSING
«LME Warehousing and Aluminium», dans Goldman Sachs (site web). Publié le 31/07/2013.
Tiré de :
http://www.goldmansachs.com/media-relations/in-the-news/current/goldman-sachs-physical
-commodities-7-31-13.html
«Goldman Sachs Denies Creating Metal Shortage and Pledges Fast Aluminium Deliveries Amid
Hoarding Probe», dans International Business Times. Publié le 02/08/2013. Tiré de :
http://www.ibtimes.co.uk/articles/496093/20130801/goldman-sachs-hoarding-metro-
international-warehouse.htm
Pétrole et ressources naturellles
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Samsung déçoit malgré des profits record
A l’instar d’Apple, qui aura battu des records de ventes, de bénéfices et de cours de bourse
avant de finalement décrocher par palier, Samsung, son plus gros concurrent semble suivre le
même sort. En effet, Samsung, malgré des ventes historiques lors de ce second trimestre
2013, n’a pas su rassurer les investisseurs.
Cette perte de confiance des investisseurs est liée à plusieurs raisons. Premièrement,
l’apparition de nouveaux concurrents, que ce soient HTC et Sony, ou encore des fabricants
chinois. Par ailleurs, le marché tend à être saturé dans les pays développés.
Pourtant, les bénéfices de Samsung ont atteint entre 9.3 et 9.7 trillions de won (entre 8.2 et
8.5 milliards de dollars), soit le record absolu de la compagnie. Mais les investisseurs
attendaient des bénéfices supérieurs à 10 trillions de won. Ces chiffres ont été « plombés »
par la lourde campagne marketing concernant le lancement du Samsung Galaxy S4, dont les
ventes sont satisfaisantes, sans plus.
Le cours de Samsung à la bourse de Seoul a perdu 3.8% ce vendredi, ce qui porte à 17% sa
baisse depuis le 1er janvier.
Résumé par Arthur CLAIRE
«Samsung décroche, la « success story » du Galaxy s'essouffle », dans La Tribune Publié le
[05/08/2013]. Tiré de :
http://www.latribune.fr/technos-medias/electronique/20130705trib000774211/samsung-decroche-la-success-story-du-galaxy-s-essouffle-.html
«Profit at Samsung Disappoints », dans The New York Times. Publié le [04/08/2013]. Tiré de :
http://www.nytimes.com/2013/07/06/business/global/samsung-earnings.html
«Samsung Market Value Falls by $6.5 Billion After Outlook », dans The Wall Street Journal.
Publié le [04/08/2013]. Tiré de :
http://blogs.wsj.com/digits/2013/07/04/samsung-forecast-slashes-market-value-by-6-5-
billion/?KEYWORDS=samsung
Technologies de l’information
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Aérospatiale et Défense :
Caroline DIETRICH
David ST-JACQUES
Biotechnologies et Pharmaceutiques :
François MARCOUX
Julie CHARRON-LATOUR
Energie et Environnement :
Benoit THIBAULT
Ilias TIHANI
Ivan BELTRAN
Manufacturier et Services :
Marie-Pier DUFORT
Matthieu DE NADAI
Matériaux et Construction :
Léa FAGGIO
Yahya DIALLO
Minier :
Camille MATTE
Guillaume VERGNE
Pétrole et Ressources Naturelles :
Alexandre JUMELLE-KOUAKOU
Isabelle FOTSING
Lucas PICCI
Technologies de l’Information :
Arthur CLAIRE
Ludovic DEUMAGA
Réalisation
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Montréal, Québec, H3C 3A7
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